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FRAGMENT | Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) - L'âgisme : la première discrimination en entreprise cover
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Les Sages - le podcast des plus grands leader·euse(s) humanistes

FRAGMENT | Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) - L'âgisme : la première discrimination en entreprise

FRAGMENT | Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) - L'âgisme : la première discrimination en entreprise

09min |30/11/2024
Play
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09min |30/11/2024
Play

Description

Dans ce "Fragment", nous avons sélectionné pour vous un passage phare de l'Épisode 3 des Sages de la Saison 1, avec Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) .

Dans cet extrait, nous échangeons avec Frédérique sur un problème de plus en plus présent au sein du monde de l'entreprise, l'âgisme, que cela soit envers les plus âgés ou les plus jeunes !


Le lien de l'épisode en entier : https://smartlink.ausha.co/les-sages/les-sages-s1-e3-frederique-jeske-reseau-entreprendre-ligue-nationale-contre-le-cancer


📢 Donnez votre avis en nous laissant un message vocal 📢


Prenez 30 secondes de votre temps, pour parler directement à Nicolas :

https://www.speakpipe.com/les_sages


🫶 Nous soutenir 🫶


Si vous voulez nous soutenir - 2€ c’est déjà énorme : https://gofund.me/35d38aff
Abonnez vous à mon profil Linkedin : https://www.linkedin.com/in/nicolasjeanne3/


😍 Notre sponsors 😍


Les Sages sont sponsorisés par Ooslo Avocats, sans eux rien ne serait possible. 


Pour découvrir Ooslo : https://www.ooslo-avocats.com/

Edouard Waels : ewaels@ooslo-avocats.com

Marion Fabre : mfabre@ooslo-avocats.com


CODE PROMO : LESSAGES (1H de conseil juridique gratuit) 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. C'est assez important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou courbe, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous vous sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? Parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders. Et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    Et l'employeur ne veut pas me recevoir parce que je suis trop vieille. Alors, effectivement, je n'étais pas un perdreau de l'année, comme on dit. Je n'étais pas toute jeune, mais quand même.

  • Speaker #2

    C'est le seul argument qui te met en avant.

  • Speaker #1

    En fait, les consultants du cabinet ont du mal à me le dire. parce que c'est quand même une discrimination, c'est illégal. Donc c'est difficile, mais en fait, à force de leur demander ce qui s'était passé et pourquoi tout d'un coup leur grand enthousiasme se transformait en pas d'entretien, ils ont fini par me dire, en fait, voilà, ils préfèrent un quarantenaire, etc. Et donc, alors là, je suis tombée de l'armoire, parce que c'est vrai qu'en plus, dans le secteur des ONG, des réseaux associatifs, il y a beaucoup de problèmes, il y a beaucoup de défauts, mais il n'y a pas trop celui-là. Parce qu'on a l'habitude de travailler en intergénérationnel. Moi, j'avais, par exemple, la Ligue contre le cancer, on avait des très jeunes dans les services com, digital, etc. Et puis, on avait des bénévoles qui avaient 85 ans. Donc, en fait, tout ce petit monde, finalement, interagit ensemble. Et donc, quand j'ai commencé à dire, mais c'est quoi ce truc ? En fait, dans mon réseau, mes amis m'ont dit, mais tu vis sur quelle planète, Frédéric ? En fait, en France, à partir de 45, 50 ans, alors encore plus 55 et plus, t'es fichu, tu ne trouveras plus de boulot. Et c'est vrai que je ne m'étais même pas posé la question parce que moi, j'avais la ligue contre le cancer. J'avais quand même 55 ans, 54 ans. Que c'est que ce truc ? Et donc, comme j'aime bien comprendre, j'ai cherché. Et donc, je suis allée voir à la PEC, j'ai fait des ateliers seniors, j'ai fait une enquête, j'ai envoyé un Google Forms sur LinkedIn. J'ai reçu presque 700 retours, 700 témoignages édifiants. Et donc, je me suis rendu compte qu'effectivement, on avait un énorme problème en France, dans nos entreprises, dans nos organisations. On ne voulait plus des vieux. Quand je dis les vieux, à partir de 45 ans. Donc, on est très, très vite vieux. Et c'est comme ça que j'ai créé l'association Senior for Good. Parce que j'ai trouvé ça tellement dégueulasse. En plus, il y a la réforme des retraites qui est arrivée. Je me suis dit, ça va être encore pire. En fait, ils vont décaler les retraites, etc. Et on va faire quoi ? Si on doit encore travailler 15 ans ou 20 ans, mais qu'à 45 ans, on est fini, on fait comment ? Et donc, avec un ami, on s'est dit, qu'est-ce qu'on peut faire ? On est des citoyens, on est des cadres, on va faire une association citoyenne. Et donc, on a créé Senior for Good en 2022. Et puis en parallèle, j'ai quand même retrouvé un autre poste salarié, ce qui m'avait quand même un peu rassurée. Mais bon, il y avait tellement de gens en difficulté qu'on a lancé cet assaut, dont l'objet est vraiment de lutter contre l'âgisme, contre la discrimination par l'âge dans les entreprises, et notamment du côté, sur le volet senior. C'est pour ça qu'elle s'appelle Senior for Good, parce que oui, on peut être senior et vouloir continuer à avoir un impact positif sur la société. Oui, on peut être senior, on peut avoir 45, 50, 55, 60 ans et avoir des projets professionnels. qu'ils soient salariés, qu'ils soient entrepreneuriaux. Et on avait envie de porter du positif, en fait. L'idée, ce n'était pas de pleurer sur notre sort, mais c'était de porter une image positive, de montrer des rôles modèles, comme on le fait, par exemple, pour les femmes entrepreneurs, où depuis quelques années, on essaye de valoriser des rôles modèles. En fait, je me suis dit, il faut qu'on montre des rôles modèles de personnes de plus de 50 ans, parce que c'est quand même plutôt autour de 50 ans que ça commence vraiment à se gâter, qui ont des projets, etc., pour que dans les entreprises, ils puissent changer de regard. parce qu'on a un vrai sujet sociétal, culturel là-dessus.

  • Speaker #2

    Et pourquoi ? Alors, l'agisme, je me suis intéressé un petit peu avant ce podcast, mais moi, si tu veux, j'avais une réflexion assez basique de dire de toute façon, on est tous différents, on a des expériences différentes, etc. Et aussi, quand j'étais encore chef d'entreprise d'une boîte de plusieurs dizaines de salariés il y a quelques mois, moi, je regouttais les seniors aussi, alors pas que pour. mais parce qu'ils avaient des soft skills qui étaient parfois plus développés que les jeunes générations qui arrivent sur le marché du travail. On leur a appris des choses et je me disais, si j'engage des personnes avec une expérience, ça va faire un bel équilibre avec des personnes qui sont plus jeunes, etc. Pourquoi alors finalement, peut-être que je suis naïf, mais pourquoi il y a de l'âgisme ? Pourquoi il y a des gens qui pensent qu'à partir de 40, 50 ans, entre guillemets, on est cramé ?

  • Speaker #1

    C'est fou. Déjà, tu as tout compris, bravo, parce que tu fais partie des chefs d'entreprise, on va dire, que j'appelle éclairés, qui ont compris en fait que la richesse, c'était la diversité, c'était la singularité de chacun au service du collectif, au service de tous. Malheureusement, effectivement, ce n'est pas le cas dans toutes les entreprises, loin de là. Tous les chiffres le montrent. Il y a des tonnes d'enquêtes qui ont été faites, surtout depuis la dernière réforme des retraites. En 2023, il y a eu plein d'enquêtes. Et globalement, énormément de dirigeants de DRH confirment écarter les candidatures des plus de 45, 50 ans, etc. Alors pourquoi ? C'est compliqué de répondre à ça, parce qu'en fait, on se rend compte que ce n'est pas vraiment rationnel, qu'il y a vraiment un sujet de stéréotype. Donc en fait, on a des biais cognitifs. Notre cerveau aime bien simplifier, aime bien catégoriser, mettre les gens dans les cases, c'est rassurant. Et à partir de ces biais, tu peux avoir des stéréotypes, positifs ou négatifs, qui sont très négatifs pour les seniors, et donc des préjugés. Et effectivement, il y a toute une série de préjugés envers les personnes de plus de 50 ans, qui sont déconnectées, fatiguées, plus engagées, difficiles à manager, trop chères, etc. qu'on peut démonter, je pourrais te les démonter un par un sans aucun problème, mais en fait, les gens y croient. Et ça devient quelque chose d'inconscient qui est ancré, en fait, et dont on ne parle même plus. Et l'agisme est quand même la première discrimination dans le monde du travail, globalement, avant le sexisme, etc., avant le racisme. C'est un truc de fou, personne n'en parle. Enfin, maintenant, on en parle, mais personne n'en parlait. C'était silencieux et accepté. Tu regardes, même dans l'entreprise, pour les salariés dans l'entreprise, par exemple, plus tu augmentes en âge, moins tu as accès à la formation. moins tu as d'augmentation, moins tu as accès à des promotions ou à de la mobilité interne. C'est hallucinant. Comme si, en fait, à partir de 45-50 ans, c'était fini, tu étais au rebut. Et quand tu vois la rapidité à laquelle les compétences deviennent obsolètes aujourd'hui, si tu ne formes pas les gens, forcément, après, tu vas dire qu'ils sont has-been. Ça, c'est clair. Et toi, il y a une espèce comme ça de culture. une culture quand même du jeunisme en France. Tu regardes, ça sort même du monde de l'entreprise. Moi, je le dis à chaque fois, tu regardes la télévision, le cinéma, les films, etc., les publicités. On a quand même un vrai sujet, en fait, avec les personnes de plus de 50 ans, une espèce d'invisibilisation. Alors, les femmes, double peine, c'est encore pire pour les femmes. Quand les hommes de plus de 50 ans, ils sont sexys, ils ont des tempes un peu grisonnantes, ça va. Mais les femmes, on les montre plus. Et en fait, tout ça, si tu veux, ça fait que dans les entreprises, finalement, ça fonctionnait comme ça. Sauf qu'aujourd'hui, il faut que ça change. Parce que déjà, un, on décale l'âge de la retraite, on demande aux gens de travailler plus longtemps. Donc, tu ne peux pas demander aux gens de travailler plus longtemps si en fait les entreprises ne veulent plus d'eux. Ça va juste pousser à davantage de précarité. Deux, l'évolution démographique fait que bientôt, il n'y aura plus que des vieux dans les boîtes. Donc, il y aura dans quelques années, les plus de 45 ans seront majoritaires dans les entreprises. Donc, il serait temps que les entreprises aussi se mettent en conscience de ça et agissent. Et puis trois, vu les enjeux... sociaux, environnementaux, qu'on a à adresser les enjeux de transformation des organisations qu'on a devant nous. Mais Pétard, utilisons toutes les forces vives de l'entreprise pour y aller. Pourquoi on se prive de la richesse d'une partie ? Et quand même, il faut noter que l'agisme, c'est aussi envers les plus jeunes. C'est un des paradoxes d'ailleurs. Les très jeunes aussi, en fait, subissent ça.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter notre nouveau format, Pagment. Un format beaucoup plus court qui est l'extrait d'un épisode et qui a pour but de vous donner une dose d'inspiration et de sagesse quotidienne de la part d'un grand leader ou leader française et passionnant et sage. Si cela vous a plu, vous pouvez donc aller écouter l'épisode en intégral que nous vous mettrons en description. Vous avez le pouvoir de donner de la force à ce podcast avec juste une minute de votre temps. C'est simple, si vous êtes sur Spotify ou Apple Podcast, vous avez juste à vous abonner et mettre 5 étoiles. Merci beaucoup et à très vite.

Description

Dans ce "Fragment", nous avons sélectionné pour vous un passage phare de l'Épisode 3 des Sages de la Saison 1, avec Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) .

Dans cet extrait, nous échangeons avec Frédérique sur un problème de plus en plus présent au sein du monde de l'entreprise, l'âgisme, que cela soit envers les plus âgés ou les plus jeunes !


Le lien de l'épisode en entier : https://smartlink.ausha.co/les-sages/les-sages-s1-e3-frederique-jeske-reseau-entreprendre-ligue-nationale-contre-le-cancer


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Transcription

  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. C'est assez important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou courbe, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous vous sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? Parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders. Et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    Et l'employeur ne veut pas me recevoir parce que je suis trop vieille. Alors, effectivement, je n'étais pas un perdreau de l'année, comme on dit. Je n'étais pas toute jeune, mais quand même.

  • Speaker #2

    C'est le seul argument qui te met en avant.

  • Speaker #1

    En fait, les consultants du cabinet ont du mal à me le dire. parce que c'est quand même une discrimination, c'est illégal. Donc c'est difficile, mais en fait, à force de leur demander ce qui s'était passé et pourquoi tout d'un coup leur grand enthousiasme se transformait en pas d'entretien, ils ont fini par me dire, en fait, voilà, ils préfèrent un quarantenaire, etc. Et donc, alors là, je suis tombée de l'armoire, parce que c'est vrai qu'en plus, dans le secteur des ONG, des réseaux associatifs, il y a beaucoup de problèmes, il y a beaucoup de défauts, mais il n'y a pas trop celui-là. Parce qu'on a l'habitude de travailler en intergénérationnel. Moi, j'avais, par exemple, la Ligue contre le cancer, on avait des très jeunes dans les services com, digital, etc. Et puis, on avait des bénévoles qui avaient 85 ans. Donc, en fait, tout ce petit monde, finalement, interagit ensemble. Et donc, quand j'ai commencé à dire, mais c'est quoi ce truc ? En fait, dans mon réseau, mes amis m'ont dit, mais tu vis sur quelle planète, Frédéric ? En fait, en France, à partir de 45, 50 ans, alors encore plus 55 et plus, t'es fichu, tu ne trouveras plus de boulot. Et c'est vrai que je ne m'étais même pas posé la question parce que moi, j'avais la ligue contre le cancer. J'avais quand même 55 ans, 54 ans. Que c'est que ce truc ? Et donc, comme j'aime bien comprendre, j'ai cherché. Et donc, je suis allée voir à la PEC, j'ai fait des ateliers seniors, j'ai fait une enquête, j'ai envoyé un Google Forms sur LinkedIn. J'ai reçu presque 700 retours, 700 témoignages édifiants. Et donc, je me suis rendu compte qu'effectivement, on avait un énorme problème en France, dans nos entreprises, dans nos organisations. On ne voulait plus des vieux. Quand je dis les vieux, à partir de 45 ans. Donc, on est très, très vite vieux. Et c'est comme ça que j'ai créé l'association Senior for Good. Parce que j'ai trouvé ça tellement dégueulasse. En plus, il y a la réforme des retraites qui est arrivée. Je me suis dit, ça va être encore pire. En fait, ils vont décaler les retraites, etc. Et on va faire quoi ? Si on doit encore travailler 15 ans ou 20 ans, mais qu'à 45 ans, on est fini, on fait comment ? Et donc, avec un ami, on s'est dit, qu'est-ce qu'on peut faire ? On est des citoyens, on est des cadres, on va faire une association citoyenne. Et donc, on a créé Senior for Good en 2022. Et puis en parallèle, j'ai quand même retrouvé un autre poste salarié, ce qui m'avait quand même un peu rassurée. Mais bon, il y avait tellement de gens en difficulté qu'on a lancé cet assaut, dont l'objet est vraiment de lutter contre l'âgisme, contre la discrimination par l'âge dans les entreprises, et notamment du côté, sur le volet senior. C'est pour ça qu'elle s'appelle Senior for Good, parce que oui, on peut être senior et vouloir continuer à avoir un impact positif sur la société. Oui, on peut être senior, on peut avoir 45, 50, 55, 60 ans et avoir des projets professionnels. qu'ils soient salariés, qu'ils soient entrepreneuriaux. Et on avait envie de porter du positif, en fait. L'idée, ce n'était pas de pleurer sur notre sort, mais c'était de porter une image positive, de montrer des rôles modèles, comme on le fait, par exemple, pour les femmes entrepreneurs, où depuis quelques années, on essaye de valoriser des rôles modèles. En fait, je me suis dit, il faut qu'on montre des rôles modèles de personnes de plus de 50 ans, parce que c'est quand même plutôt autour de 50 ans que ça commence vraiment à se gâter, qui ont des projets, etc., pour que dans les entreprises, ils puissent changer de regard. parce qu'on a un vrai sujet sociétal, culturel là-dessus.

  • Speaker #2

    Et pourquoi ? Alors, l'agisme, je me suis intéressé un petit peu avant ce podcast, mais moi, si tu veux, j'avais une réflexion assez basique de dire de toute façon, on est tous différents, on a des expériences différentes, etc. Et aussi, quand j'étais encore chef d'entreprise d'une boîte de plusieurs dizaines de salariés il y a quelques mois, moi, je regouttais les seniors aussi, alors pas que pour. mais parce qu'ils avaient des soft skills qui étaient parfois plus développés que les jeunes générations qui arrivent sur le marché du travail. On leur a appris des choses et je me disais, si j'engage des personnes avec une expérience, ça va faire un bel équilibre avec des personnes qui sont plus jeunes, etc. Pourquoi alors finalement, peut-être que je suis naïf, mais pourquoi il y a de l'âgisme ? Pourquoi il y a des gens qui pensent qu'à partir de 40, 50 ans, entre guillemets, on est cramé ?

  • Speaker #1

    C'est fou. Déjà, tu as tout compris, bravo, parce que tu fais partie des chefs d'entreprise, on va dire, que j'appelle éclairés, qui ont compris en fait que la richesse, c'était la diversité, c'était la singularité de chacun au service du collectif, au service de tous. Malheureusement, effectivement, ce n'est pas le cas dans toutes les entreprises, loin de là. Tous les chiffres le montrent. Il y a des tonnes d'enquêtes qui ont été faites, surtout depuis la dernière réforme des retraites. En 2023, il y a eu plein d'enquêtes. Et globalement, énormément de dirigeants de DRH confirment écarter les candidatures des plus de 45, 50 ans, etc. Alors pourquoi ? C'est compliqué de répondre à ça, parce qu'en fait, on se rend compte que ce n'est pas vraiment rationnel, qu'il y a vraiment un sujet de stéréotype. Donc en fait, on a des biais cognitifs. Notre cerveau aime bien simplifier, aime bien catégoriser, mettre les gens dans les cases, c'est rassurant. Et à partir de ces biais, tu peux avoir des stéréotypes, positifs ou négatifs, qui sont très négatifs pour les seniors, et donc des préjugés. Et effectivement, il y a toute une série de préjugés envers les personnes de plus de 50 ans, qui sont déconnectées, fatiguées, plus engagées, difficiles à manager, trop chères, etc. qu'on peut démonter, je pourrais te les démonter un par un sans aucun problème, mais en fait, les gens y croient. Et ça devient quelque chose d'inconscient qui est ancré, en fait, et dont on ne parle même plus. Et l'agisme est quand même la première discrimination dans le monde du travail, globalement, avant le sexisme, etc., avant le racisme. C'est un truc de fou, personne n'en parle. Enfin, maintenant, on en parle, mais personne n'en parlait. C'était silencieux et accepté. Tu regardes, même dans l'entreprise, pour les salariés dans l'entreprise, par exemple, plus tu augmentes en âge, moins tu as accès à la formation. moins tu as d'augmentation, moins tu as accès à des promotions ou à de la mobilité interne. C'est hallucinant. Comme si, en fait, à partir de 45-50 ans, c'était fini, tu étais au rebut. Et quand tu vois la rapidité à laquelle les compétences deviennent obsolètes aujourd'hui, si tu ne formes pas les gens, forcément, après, tu vas dire qu'ils sont has-been. Ça, c'est clair. Et toi, il y a une espèce comme ça de culture. une culture quand même du jeunisme en France. Tu regardes, ça sort même du monde de l'entreprise. Moi, je le dis à chaque fois, tu regardes la télévision, le cinéma, les films, etc., les publicités. On a quand même un vrai sujet, en fait, avec les personnes de plus de 50 ans, une espèce d'invisibilisation. Alors, les femmes, double peine, c'est encore pire pour les femmes. Quand les hommes de plus de 50 ans, ils sont sexys, ils ont des tempes un peu grisonnantes, ça va. Mais les femmes, on les montre plus. Et en fait, tout ça, si tu veux, ça fait que dans les entreprises, finalement, ça fonctionnait comme ça. Sauf qu'aujourd'hui, il faut que ça change. Parce que déjà, un, on décale l'âge de la retraite, on demande aux gens de travailler plus longtemps. Donc, tu ne peux pas demander aux gens de travailler plus longtemps si en fait les entreprises ne veulent plus d'eux. Ça va juste pousser à davantage de précarité. Deux, l'évolution démographique fait que bientôt, il n'y aura plus que des vieux dans les boîtes. Donc, il y aura dans quelques années, les plus de 45 ans seront majoritaires dans les entreprises. Donc, il serait temps que les entreprises aussi se mettent en conscience de ça et agissent. Et puis trois, vu les enjeux... sociaux, environnementaux, qu'on a à adresser les enjeux de transformation des organisations qu'on a devant nous. Mais Pétard, utilisons toutes les forces vives de l'entreprise pour y aller. Pourquoi on se prive de la richesse d'une partie ? Et quand même, il faut noter que l'agisme, c'est aussi envers les plus jeunes. C'est un des paradoxes d'ailleurs. Les très jeunes aussi, en fait, subissent ça.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter notre nouveau format, Pagment. Un format beaucoup plus court qui est l'extrait d'un épisode et qui a pour but de vous donner une dose d'inspiration et de sagesse quotidienne de la part d'un grand leader ou leader française et passionnant et sage. Si cela vous a plu, vous pouvez donc aller écouter l'épisode en intégral que nous vous mettrons en description. Vous avez le pouvoir de donner de la force à ce podcast avec juste une minute de votre temps. C'est simple, si vous êtes sur Spotify ou Apple Podcast, vous avez juste à vous abonner et mettre 5 étoiles. Merci beaucoup et à très vite.

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Dans cet extrait, nous échangeons avec Frédérique sur un problème de plus en plus présent au sein du monde de l'entreprise, l'âgisme, que cela soit envers les plus âgés ou les plus jeunes !


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  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. C'est assez important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou courbe, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous vous sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? Parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders. Et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

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    Et l'employeur ne veut pas me recevoir parce que je suis trop vieille. Alors, effectivement, je n'étais pas un perdreau de l'année, comme on dit. Je n'étais pas toute jeune, mais quand même.

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    C'est le seul argument qui te met en avant.

  • Speaker #1

    En fait, les consultants du cabinet ont du mal à me le dire. parce que c'est quand même une discrimination, c'est illégal. Donc c'est difficile, mais en fait, à force de leur demander ce qui s'était passé et pourquoi tout d'un coup leur grand enthousiasme se transformait en pas d'entretien, ils ont fini par me dire, en fait, voilà, ils préfèrent un quarantenaire, etc. Et donc, alors là, je suis tombée de l'armoire, parce que c'est vrai qu'en plus, dans le secteur des ONG, des réseaux associatifs, il y a beaucoup de problèmes, il y a beaucoup de défauts, mais il n'y a pas trop celui-là. Parce qu'on a l'habitude de travailler en intergénérationnel. Moi, j'avais, par exemple, la Ligue contre le cancer, on avait des très jeunes dans les services com, digital, etc. Et puis, on avait des bénévoles qui avaient 85 ans. Donc, en fait, tout ce petit monde, finalement, interagit ensemble. Et donc, quand j'ai commencé à dire, mais c'est quoi ce truc ? En fait, dans mon réseau, mes amis m'ont dit, mais tu vis sur quelle planète, Frédéric ? En fait, en France, à partir de 45, 50 ans, alors encore plus 55 et plus, t'es fichu, tu ne trouveras plus de boulot. Et c'est vrai que je ne m'étais même pas posé la question parce que moi, j'avais la ligue contre le cancer. J'avais quand même 55 ans, 54 ans. Que c'est que ce truc ? Et donc, comme j'aime bien comprendre, j'ai cherché. Et donc, je suis allée voir à la PEC, j'ai fait des ateliers seniors, j'ai fait une enquête, j'ai envoyé un Google Forms sur LinkedIn. J'ai reçu presque 700 retours, 700 témoignages édifiants. Et donc, je me suis rendu compte qu'effectivement, on avait un énorme problème en France, dans nos entreprises, dans nos organisations. On ne voulait plus des vieux. Quand je dis les vieux, à partir de 45 ans. Donc, on est très, très vite vieux. Et c'est comme ça que j'ai créé l'association Senior for Good. Parce que j'ai trouvé ça tellement dégueulasse. En plus, il y a la réforme des retraites qui est arrivée. Je me suis dit, ça va être encore pire. En fait, ils vont décaler les retraites, etc. Et on va faire quoi ? Si on doit encore travailler 15 ans ou 20 ans, mais qu'à 45 ans, on est fini, on fait comment ? Et donc, avec un ami, on s'est dit, qu'est-ce qu'on peut faire ? On est des citoyens, on est des cadres, on va faire une association citoyenne. Et donc, on a créé Senior for Good en 2022. Et puis en parallèle, j'ai quand même retrouvé un autre poste salarié, ce qui m'avait quand même un peu rassurée. Mais bon, il y avait tellement de gens en difficulté qu'on a lancé cet assaut, dont l'objet est vraiment de lutter contre l'âgisme, contre la discrimination par l'âge dans les entreprises, et notamment du côté, sur le volet senior. C'est pour ça qu'elle s'appelle Senior for Good, parce que oui, on peut être senior et vouloir continuer à avoir un impact positif sur la société. Oui, on peut être senior, on peut avoir 45, 50, 55, 60 ans et avoir des projets professionnels. qu'ils soient salariés, qu'ils soient entrepreneuriaux. Et on avait envie de porter du positif, en fait. L'idée, ce n'était pas de pleurer sur notre sort, mais c'était de porter une image positive, de montrer des rôles modèles, comme on le fait, par exemple, pour les femmes entrepreneurs, où depuis quelques années, on essaye de valoriser des rôles modèles. En fait, je me suis dit, il faut qu'on montre des rôles modèles de personnes de plus de 50 ans, parce que c'est quand même plutôt autour de 50 ans que ça commence vraiment à se gâter, qui ont des projets, etc., pour que dans les entreprises, ils puissent changer de regard. parce qu'on a un vrai sujet sociétal, culturel là-dessus.

  • Speaker #2

    Et pourquoi ? Alors, l'agisme, je me suis intéressé un petit peu avant ce podcast, mais moi, si tu veux, j'avais une réflexion assez basique de dire de toute façon, on est tous différents, on a des expériences différentes, etc. Et aussi, quand j'étais encore chef d'entreprise d'une boîte de plusieurs dizaines de salariés il y a quelques mois, moi, je regouttais les seniors aussi, alors pas que pour. mais parce qu'ils avaient des soft skills qui étaient parfois plus développés que les jeunes générations qui arrivent sur le marché du travail. On leur a appris des choses et je me disais, si j'engage des personnes avec une expérience, ça va faire un bel équilibre avec des personnes qui sont plus jeunes, etc. Pourquoi alors finalement, peut-être que je suis naïf, mais pourquoi il y a de l'âgisme ? Pourquoi il y a des gens qui pensent qu'à partir de 40, 50 ans, entre guillemets, on est cramé ?

  • Speaker #1

    C'est fou. Déjà, tu as tout compris, bravo, parce que tu fais partie des chefs d'entreprise, on va dire, que j'appelle éclairés, qui ont compris en fait que la richesse, c'était la diversité, c'était la singularité de chacun au service du collectif, au service de tous. Malheureusement, effectivement, ce n'est pas le cas dans toutes les entreprises, loin de là. Tous les chiffres le montrent. Il y a des tonnes d'enquêtes qui ont été faites, surtout depuis la dernière réforme des retraites. En 2023, il y a eu plein d'enquêtes. Et globalement, énormément de dirigeants de DRH confirment écarter les candidatures des plus de 45, 50 ans, etc. Alors pourquoi ? C'est compliqué de répondre à ça, parce qu'en fait, on se rend compte que ce n'est pas vraiment rationnel, qu'il y a vraiment un sujet de stéréotype. Donc en fait, on a des biais cognitifs. Notre cerveau aime bien simplifier, aime bien catégoriser, mettre les gens dans les cases, c'est rassurant. Et à partir de ces biais, tu peux avoir des stéréotypes, positifs ou négatifs, qui sont très négatifs pour les seniors, et donc des préjugés. Et effectivement, il y a toute une série de préjugés envers les personnes de plus de 50 ans, qui sont déconnectées, fatiguées, plus engagées, difficiles à manager, trop chères, etc. qu'on peut démonter, je pourrais te les démonter un par un sans aucun problème, mais en fait, les gens y croient. Et ça devient quelque chose d'inconscient qui est ancré, en fait, et dont on ne parle même plus. Et l'agisme est quand même la première discrimination dans le monde du travail, globalement, avant le sexisme, etc., avant le racisme. C'est un truc de fou, personne n'en parle. Enfin, maintenant, on en parle, mais personne n'en parlait. C'était silencieux et accepté. Tu regardes, même dans l'entreprise, pour les salariés dans l'entreprise, par exemple, plus tu augmentes en âge, moins tu as accès à la formation. moins tu as d'augmentation, moins tu as accès à des promotions ou à de la mobilité interne. C'est hallucinant. Comme si, en fait, à partir de 45-50 ans, c'était fini, tu étais au rebut. Et quand tu vois la rapidité à laquelle les compétences deviennent obsolètes aujourd'hui, si tu ne formes pas les gens, forcément, après, tu vas dire qu'ils sont has-been. Ça, c'est clair. Et toi, il y a une espèce comme ça de culture. une culture quand même du jeunisme en France. Tu regardes, ça sort même du monde de l'entreprise. Moi, je le dis à chaque fois, tu regardes la télévision, le cinéma, les films, etc., les publicités. On a quand même un vrai sujet, en fait, avec les personnes de plus de 50 ans, une espèce d'invisibilisation. Alors, les femmes, double peine, c'est encore pire pour les femmes. Quand les hommes de plus de 50 ans, ils sont sexys, ils ont des tempes un peu grisonnantes, ça va. Mais les femmes, on les montre plus. Et en fait, tout ça, si tu veux, ça fait que dans les entreprises, finalement, ça fonctionnait comme ça. Sauf qu'aujourd'hui, il faut que ça change. Parce que déjà, un, on décale l'âge de la retraite, on demande aux gens de travailler plus longtemps. Donc, tu ne peux pas demander aux gens de travailler plus longtemps si en fait les entreprises ne veulent plus d'eux. Ça va juste pousser à davantage de précarité. Deux, l'évolution démographique fait que bientôt, il n'y aura plus que des vieux dans les boîtes. Donc, il y aura dans quelques années, les plus de 45 ans seront majoritaires dans les entreprises. Donc, il serait temps que les entreprises aussi se mettent en conscience de ça et agissent. Et puis trois, vu les enjeux... sociaux, environnementaux, qu'on a à adresser les enjeux de transformation des organisations qu'on a devant nous. Mais Pétard, utilisons toutes les forces vives de l'entreprise pour y aller. Pourquoi on se prive de la richesse d'une partie ? Et quand même, il faut noter que l'agisme, c'est aussi envers les plus jeunes. C'est un des paradoxes d'ailleurs. Les très jeunes aussi, en fait, subissent ça.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter notre nouveau format, Pagment. Un format beaucoup plus court qui est l'extrait d'un épisode et qui a pour but de vous donner une dose d'inspiration et de sagesse quotidienne de la part d'un grand leader ou leader française et passionnant et sage. Si cela vous a plu, vous pouvez donc aller écouter l'épisode en intégral que nous vous mettrons en description. Vous avez le pouvoir de donner de la force à ce podcast avec juste une minute de votre temps. C'est simple, si vous êtes sur Spotify ou Apple Podcast, vous avez juste à vous abonner et mettre 5 étoiles. Merci beaucoup et à très vite.

Description

Dans ce "Fragment", nous avons sélectionné pour vous un passage phare de l'Épisode 3 des Sages de la Saison 1, avec Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) .

Dans cet extrait, nous échangeons avec Frédérique sur un problème de plus en plus présent au sein du monde de l'entreprise, l'âgisme, que cela soit envers les plus âgés ou les plus jeunes !


Le lien de l'épisode en entier : https://smartlink.ausha.co/les-sages/les-sages-s1-e3-frederique-jeske-reseau-entreprendre-ligue-nationale-contre-le-cancer


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Transcription

  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. C'est assez important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou courbe, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous vous sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? Parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders. Et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    Et l'employeur ne veut pas me recevoir parce que je suis trop vieille. Alors, effectivement, je n'étais pas un perdreau de l'année, comme on dit. Je n'étais pas toute jeune, mais quand même.

  • Speaker #2

    C'est le seul argument qui te met en avant.

  • Speaker #1

    En fait, les consultants du cabinet ont du mal à me le dire. parce que c'est quand même une discrimination, c'est illégal. Donc c'est difficile, mais en fait, à force de leur demander ce qui s'était passé et pourquoi tout d'un coup leur grand enthousiasme se transformait en pas d'entretien, ils ont fini par me dire, en fait, voilà, ils préfèrent un quarantenaire, etc. Et donc, alors là, je suis tombée de l'armoire, parce que c'est vrai qu'en plus, dans le secteur des ONG, des réseaux associatifs, il y a beaucoup de problèmes, il y a beaucoup de défauts, mais il n'y a pas trop celui-là. Parce qu'on a l'habitude de travailler en intergénérationnel. Moi, j'avais, par exemple, la Ligue contre le cancer, on avait des très jeunes dans les services com, digital, etc. Et puis, on avait des bénévoles qui avaient 85 ans. Donc, en fait, tout ce petit monde, finalement, interagit ensemble. Et donc, quand j'ai commencé à dire, mais c'est quoi ce truc ? En fait, dans mon réseau, mes amis m'ont dit, mais tu vis sur quelle planète, Frédéric ? En fait, en France, à partir de 45, 50 ans, alors encore plus 55 et plus, t'es fichu, tu ne trouveras plus de boulot. Et c'est vrai que je ne m'étais même pas posé la question parce que moi, j'avais la ligue contre le cancer. J'avais quand même 55 ans, 54 ans. Que c'est que ce truc ? Et donc, comme j'aime bien comprendre, j'ai cherché. Et donc, je suis allée voir à la PEC, j'ai fait des ateliers seniors, j'ai fait une enquête, j'ai envoyé un Google Forms sur LinkedIn. J'ai reçu presque 700 retours, 700 témoignages édifiants. Et donc, je me suis rendu compte qu'effectivement, on avait un énorme problème en France, dans nos entreprises, dans nos organisations. On ne voulait plus des vieux. Quand je dis les vieux, à partir de 45 ans. Donc, on est très, très vite vieux. Et c'est comme ça que j'ai créé l'association Senior for Good. Parce que j'ai trouvé ça tellement dégueulasse. En plus, il y a la réforme des retraites qui est arrivée. Je me suis dit, ça va être encore pire. En fait, ils vont décaler les retraites, etc. Et on va faire quoi ? Si on doit encore travailler 15 ans ou 20 ans, mais qu'à 45 ans, on est fini, on fait comment ? Et donc, avec un ami, on s'est dit, qu'est-ce qu'on peut faire ? On est des citoyens, on est des cadres, on va faire une association citoyenne. Et donc, on a créé Senior for Good en 2022. Et puis en parallèle, j'ai quand même retrouvé un autre poste salarié, ce qui m'avait quand même un peu rassurée. Mais bon, il y avait tellement de gens en difficulté qu'on a lancé cet assaut, dont l'objet est vraiment de lutter contre l'âgisme, contre la discrimination par l'âge dans les entreprises, et notamment du côté, sur le volet senior. C'est pour ça qu'elle s'appelle Senior for Good, parce que oui, on peut être senior et vouloir continuer à avoir un impact positif sur la société. Oui, on peut être senior, on peut avoir 45, 50, 55, 60 ans et avoir des projets professionnels. qu'ils soient salariés, qu'ils soient entrepreneuriaux. Et on avait envie de porter du positif, en fait. L'idée, ce n'était pas de pleurer sur notre sort, mais c'était de porter une image positive, de montrer des rôles modèles, comme on le fait, par exemple, pour les femmes entrepreneurs, où depuis quelques années, on essaye de valoriser des rôles modèles. En fait, je me suis dit, il faut qu'on montre des rôles modèles de personnes de plus de 50 ans, parce que c'est quand même plutôt autour de 50 ans que ça commence vraiment à se gâter, qui ont des projets, etc., pour que dans les entreprises, ils puissent changer de regard. parce qu'on a un vrai sujet sociétal, culturel là-dessus.

  • Speaker #2

    Et pourquoi ? Alors, l'agisme, je me suis intéressé un petit peu avant ce podcast, mais moi, si tu veux, j'avais une réflexion assez basique de dire de toute façon, on est tous différents, on a des expériences différentes, etc. Et aussi, quand j'étais encore chef d'entreprise d'une boîte de plusieurs dizaines de salariés il y a quelques mois, moi, je regouttais les seniors aussi, alors pas que pour. mais parce qu'ils avaient des soft skills qui étaient parfois plus développés que les jeunes générations qui arrivent sur le marché du travail. On leur a appris des choses et je me disais, si j'engage des personnes avec une expérience, ça va faire un bel équilibre avec des personnes qui sont plus jeunes, etc. Pourquoi alors finalement, peut-être que je suis naïf, mais pourquoi il y a de l'âgisme ? Pourquoi il y a des gens qui pensent qu'à partir de 40, 50 ans, entre guillemets, on est cramé ?

  • Speaker #1

    C'est fou. Déjà, tu as tout compris, bravo, parce que tu fais partie des chefs d'entreprise, on va dire, que j'appelle éclairés, qui ont compris en fait que la richesse, c'était la diversité, c'était la singularité de chacun au service du collectif, au service de tous. Malheureusement, effectivement, ce n'est pas le cas dans toutes les entreprises, loin de là. Tous les chiffres le montrent. Il y a des tonnes d'enquêtes qui ont été faites, surtout depuis la dernière réforme des retraites. En 2023, il y a eu plein d'enquêtes. Et globalement, énormément de dirigeants de DRH confirment écarter les candidatures des plus de 45, 50 ans, etc. Alors pourquoi ? C'est compliqué de répondre à ça, parce qu'en fait, on se rend compte que ce n'est pas vraiment rationnel, qu'il y a vraiment un sujet de stéréotype. Donc en fait, on a des biais cognitifs. Notre cerveau aime bien simplifier, aime bien catégoriser, mettre les gens dans les cases, c'est rassurant. Et à partir de ces biais, tu peux avoir des stéréotypes, positifs ou négatifs, qui sont très négatifs pour les seniors, et donc des préjugés. Et effectivement, il y a toute une série de préjugés envers les personnes de plus de 50 ans, qui sont déconnectées, fatiguées, plus engagées, difficiles à manager, trop chères, etc. qu'on peut démonter, je pourrais te les démonter un par un sans aucun problème, mais en fait, les gens y croient. Et ça devient quelque chose d'inconscient qui est ancré, en fait, et dont on ne parle même plus. Et l'agisme est quand même la première discrimination dans le monde du travail, globalement, avant le sexisme, etc., avant le racisme. C'est un truc de fou, personne n'en parle. Enfin, maintenant, on en parle, mais personne n'en parlait. C'était silencieux et accepté. Tu regardes, même dans l'entreprise, pour les salariés dans l'entreprise, par exemple, plus tu augmentes en âge, moins tu as accès à la formation. moins tu as d'augmentation, moins tu as accès à des promotions ou à de la mobilité interne. C'est hallucinant. Comme si, en fait, à partir de 45-50 ans, c'était fini, tu étais au rebut. Et quand tu vois la rapidité à laquelle les compétences deviennent obsolètes aujourd'hui, si tu ne formes pas les gens, forcément, après, tu vas dire qu'ils sont has-been. Ça, c'est clair. Et toi, il y a une espèce comme ça de culture. une culture quand même du jeunisme en France. Tu regardes, ça sort même du monde de l'entreprise. Moi, je le dis à chaque fois, tu regardes la télévision, le cinéma, les films, etc., les publicités. On a quand même un vrai sujet, en fait, avec les personnes de plus de 50 ans, une espèce d'invisibilisation. Alors, les femmes, double peine, c'est encore pire pour les femmes. Quand les hommes de plus de 50 ans, ils sont sexys, ils ont des tempes un peu grisonnantes, ça va. Mais les femmes, on les montre plus. Et en fait, tout ça, si tu veux, ça fait que dans les entreprises, finalement, ça fonctionnait comme ça. Sauf qu'aujourd'hui, il faut que ça change. Parce que déjà, un, on décale l'âge de la retraite, on demande aux gens de travailler plus longtemps. Donc, tu ne peux pas demander aux gens de travailler plus longtemps si en fait les entreprises ne veulent plus d'eux. Ça va juste pousser à davantage de précarité. Deux, l'évolution démographique fait que bientôt, il n'y aura plus que des vieux dans les boîtes. Donc, il y aura dans quelques années, les plus de 45 ans seront majoritaires dans les entreprises. Donc, il serait temps que les entreprises aussi se mettent en conscience de ça et agissent. Et puis trois, vu les enjeux... sociaux, environnementaux, qu'on a à adresser les enjeux de transformation des organisations qu'on a devant nous. Mais Pétard, utilisons toutes les forces vives de l'entreprise pour y aller. Pourquoi on se prive de la richesse d'une partie ? Et quand même, il faut noter que l'agisme, c'est aussi envers les plus jeunes. C'est un des paradoxes d'ailleurs. Les très jeunes aussi, en fait, subissent ça.

  • Speaker #0

    Vous venez d'écouter notre nouveau format, Pagment. Un format beaucoup plus court qui est l'extrait d'un épisode et qui a pour but de vous donner une dose d'inspiration et de sagesse quotidienne de la part d'un grand leader ou leader française et passionnant et sage. Si cela vous a plu, vous pouvez donc aller écouter l'épisode en intégral que nous vous mettrons en description. Vous avez le pouvoir de donner de la force à ce podcast avec juste une minute de votre temps. C'est simple, si vous êtes sur Spotify ou Apple Podcast, vous avez juste à vous abonner et mettre 5 étoiles. Merci beaucoup et à très vite.

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