- Speaker #0
Bienvenue dans En haut de la pile, la dernière rubrique du podcast de Livre Hebdo, les voix du livre, avec une question brûlante que j'ai posée à la rédac, quel livre veut-on voir entre toutes les mains cet été. Autour de moi, les critiques en chef du magazine, Pauline Gabinari, Sean Rose, Alexandre Mouawad et Jacques Braunstein. Bonjour à tous les quatre. Bonjour. Au programme, vos coups de cœur à chacun, chacuns, mais aussi un focus sur deux livres auxquels on veut faire remonter la pile et traverser les frontières cet été. Attention, devinette, il s'agira d'un livre qui a raflé plusieurs prix littéraires français et d'un autre paru dans une première version en 1934 et qu'il faut dépoussiérer d'urgence. Autre indice, les deux noms d'autrices, ce sont des autrices, commencent par Y. Je vous laisse deviner nos focus. En attendant, Pauline, quel est ton coup de cœur ? La valise de livres est très chargée, donc tu as deux minutes chrono.
- Speaker #1
Et un petit livre pour les petites valises. Je voulais commencer cette émission avec un album tout doux pour enfants, mais aussi pour adultes, puisque je l'ai lu hier soir à mon copain. Il a adoré, il s'est endormi après la fin du livre. Ce livre, c'est l'histoire d'un chat sauvage qui rencontre une petite fille ou peut-être une femme, on ne sait pas trop. C'est un long poème illustré à l'aquarelle d'une infinie délicatesse et qui a pour moi tout de l'héritage, 20 ans plus tard, du renard et de l'enfant. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce film de Luc Jacquet.
- Speaker #0
Non !
- Speaker #2
On était peut-être un peu vieux et on n'avait pas d'enfant petit.
- Speaker #1
C'est désastreux, c'est un film magnifique, j'espère que les auditeurs s'en souviendront. Ce livre, c'est l'idée de la difficile balance entre volonté d'apprivoiser et besoin de liberté. D'ailleurs, en disant ça, on aurait presque tout dit, puisque l'histoire est simple et sans prétention, parfait pour un retour au calme avant le coucher, ou comme c'est l'été, une sieste au soleil. Le nom quand même, avant de finir, parce qu'il est très très très joli, c'est Le silence des porcelaines, écrit par Agnès Domergue, illustré par Valérie Linder et publié par mes chouchous de toujours Cot Cot Cot éditions.
- Speaker #0
Et c'est paru en mai 2025. Merci Pauline. Jacques, c'est à toi. Quel est ton coup de cœur et les raisons de le lire cet été ?
- Speaker #2
Eh bien, mon coup de cœur, c'est Le Lac de la Création de Rachel Kushner et j'ai cherché, dans ce que j'avais beaucoup aimé depuis la rentrée de janvier, un livre qui pourrait remplacer en quelque sorte un gros thriller et un pavé de la plage, tout en étant assez littéraire. Moi, j'aime beaucoup Rachel Kushner, c'est une autrice qui aime le choc des cultures, les voyages, la pop culture. Et là, elle a fait un roman qui se passe, et ça, c'est quand même assez incroyable pour une Américaine, dans une communauté qui ressemblerait un petit peu à Tarnac ou à Notre-Dame-des-Landes. Et ce qui est très original, c'est qu'il y a plein de choses. On a de l'espionnage, un thriller, de l'écologie, un gourou, un peu de philosophie, mais il y a un double prisme. D'une part, La narratrice est une indique de la police qui est payée pour venir dans cette communauté et les exciter un peu et essayer de les envoyer en prison. Donc bon ben on voit un truc pour lequel on a de la sympathie raconté par quelqu'un pour qui on n'a pas de sympathie. Ou l'inverse, enfin c'est un peu inattendu. Et ça se passe en France, c'est la culture française qu'on connaît tous par cœur, mais racontée par une américaine. Et tout à coup quelque chose qu'on connaît très bien, ben prend une certaine étrangeté et j'ai trouvé ça assez fascinant.
- Speaker #0
Elle avait reçu le prix Médicis pour le Mars Club. Et ce que tu dis, je trouve, s'applique aussi à un de ses livres qui s'appelle « Les routiers sont sympas » . Je ne sais pas si tu l'avais lu. Non,
- Speaker #2
je n'ai pas lu « Les routiers sont sympas » , mais j'ai écouté l'émission sur RTL quand j'étais tout petit, donc ça m'a fait marrer de retrouver ce titre.
- Speaker #0
C'était un livre excellent, un recueil d'essais vraiment génial. « Le lac de la création » de Rachel Kushner, paru à la Cosmopolite chez Stock, et c'est traduit de l'anglais par Emmanuel et Philippe Aronçon, paru en janvier 2025. Sean, à ton tour, tu nous fais voyager à travers les yeux d'un poète. En deux minutes chrono. Oui,
- Speaker #3
alors c'est un grand poète, c'est le plus grand poète grec moderne, qui est né en 1863 et mort en 1833. Constantin Cavafy, ou Cavafy, maintenant, si on prononce à la grecque translittérée. Lui a vécu en Angleterre, donc il mettait un Y. Et c'est traduit à noter par Lucien d'Azay, accompagné de photos de Nikos, Aliagas, oui Nikos. Alors, Constantin Cavafy, c'est vraiment le grand poète. grec c'est très happy few parce que il a à la fois une poésie très cérébrale et très sensuelle et qui a été lu par certains érudits il a beaucoup parlé de la grèce une grèce rêvée Et comme aussi cette beauté grecque, on dit que c'est le poète de l'éphébisme. Il a écrit sur le disco ball, il a écrit sur ses rencontres. Il faut dire que c'était un homosexuel. À l'époque, ce n'était pas bien vu, même s'était réprimé. Et on a dit de lui que c'était le second Oscar Wilde. Il était surtout quelqu'un qui était très exigeant sur cette écriture. Et moi, ce qui m'a vraiment plu, c'est le note sur la poésie et l'éthique. Et là, il y a des pépites sur ce qu'est un poème. Il y a vraiment des réflexions sur le style, sur le fait d'être unique, que finalement, un poème, c'est comme un vêtement. En fait, un poète, c'est comme un tailleur. Certaines personnes peuvent les porter. Ce n'est pas pour tout le monde. Moi, je dirais que c'est ce livre, « Premier voyage en Grèce » . Et comme on a demain, je conseillerais un deuxième livre qui est vraiment le recueil de poésie en attendant les barbares, Constantin, Cavafis, et autres poèmes chez Gallimard, dans la collection Poésie. Et je voudrais vraiment finir sur ce poème qui montre un peu ce qu'il est. Ça s'appelle l'addition et je vous le lis. Addition. Si je suis heureux ou malheureux, je ne me pose pas la question. La seule chose à laquelle je pense toujours avec joie, c'est que dans la grande addition, leur addition que je déteste, avec tous ces chiffres, je ne figure pas, moi, comme une unité parmi les autres. Dans le total, je n'ai pas été compté. Et cette joie-là me suffit. 1897.
- Speaker #0
Le Oscar Wilde grec Constantin Cavafy, dont l'œuvre a été traduite dans une cinquantaine de langues. Là,
- Speaker #3
tu nous as parlé de premier voyage en Grèce, paru aux belles lettres, traduit de l'anglais et du grec moderne, annoté et préfacé par Lucien Dazet et de... Le poème, alors là, le recueil est traduit par Dominique Grandmont.
- Speaker #0
En attendant, les barbares, merci Sean. Et Constantin Cavafy a été traduit justement par l'autrice dont tu nous parles, Alexandre, qui est l'une des deux focus de cet épisode. Un nom en Y, il s'agit de, roulement de tambour.
- Speaker #4
Il s'agit, chère Lauren, de Marguerite Yursenar. Vous disiez qu'il fallait dépoussiérer ce livre, Marguerite Yursenar elle-même se l'est dit. Elle l'a écrit une première fois en 1934, elle l'a repris en 1959. C'est cette version définitive qu'on trouve aujourd'hui pour 9 euros, qui fait 200 pages, qui figure dans la collection L'Imaginaire chez Gallimard. Je vais vous donner trois raisons pour lesquelles je pense que ce livre devrait figurer dans le top 10 des ventes cet été. Trois adjectifs donc. Le premier, il est objectif, comme le hasard qui m'a fait croiser son chemin. Il se trouve que chaque soir, avant qu'elle se couche, ma fille Esther pioche le livre de son choix parmi tous ceux de la maison et je lui en lis une page au pif. C'est ainsi qu'elle est tombée, un soir, sur une vieille édition de ce Denier des rêves dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors. Ma bibliothèque étant très trop grande. La quatrième de couverture, d'abord, a attiré mon attention plus que d'ordinaire et a attisé ma curiosité comme rarement. Un deuxième adjectif, ensuite, visionnaire. Alors que la montée des fascismes se fait de plus en plus ressentir, dans le monde en général et dans les meilleures ventes de livres en particulier, 95 ans avant Les Irresponsables de Johann Chapoutot, Marguerite Ursener écrivait sa deuxième oeuvre, qui serait peut-être le premier roman antifa. Illustrant à merveille cette situation apocryphe d'Henri de Monterland, le fascisme, ça commence avec les fous, ça se réalise grâce aux salauds, et ça continue à cause des cons. Suite à un premier voyage en terre musulmanienne en 1930, la première femme académicienne ne tombe pas. en pamoison comme la plupart de ses contemporains pour ses appareils d'énergie virile, mais prendra immédiatement la mesure de la médiocrité de ce macabre manège dont le moindre des crimes ne sera pas d'avoir sacrifié également la beauté. Beauté qu'elle ressuscitera, elle, sous les traits d'amoureux dissidents, entre les doigts desquels passeront un denier, comme un témoin, une caméra qui suivrait l'histoire de plusieurs personnages dont les histoires finiront se fondre dans l'égout. Enfin, une troisième bonne raison pour laquelle... Je pense que ce livre devrait se retrouver dans le top 3 des ventes cet été, car il est stylé, comme disent mes enfants. C'est en fait de très très grand style qu'il s'agit ici, d'une des plumes les plus féroces que notre langue ait connue, poétiquement comme existentiellement. Pour avoir étudié les mémoires d'Hadrien, je garde le souvenir d'une lecture qui, étant à l'époque jeune et sans doute mauvaise étudiant, me dépassait un peu. Exception faite, et ça je vous invite également à le lire, du journal de bord, sorte de making-of qui accompagne le texte. Je ne sais pas si ma lecture aujourd'hui serait à la hauteur de ce livre. Je sais en revanche que Denier des rêves est une des découvertes les plus réjouissantes que j'ai faites ces dernières années et je tiens pour ça à remercier Esther, ma fille.
- Speaker #0
Objectif visionnaire et stylé et antifa aussi. Et tu as parlé de hasard objectif, effectivement ça correspond très bien à ma lecture. Moi j'ajouterais un argument qui est, je trouve, l'audace en fait. L'audace de l'écriture, l'audace narrative. C'est vraiment écrit, c'est tout sauf linéaire, c'est complètement aléatoire. Mais on n'est pas perdu. parce qu'à chaque fois, elle fait une plongée dans chaque personnage, dans chaque séquence et dans les interactions entre les personnages et leur époque. Et c'est d'une finesse psychologique inouïe.
- Speaker #4
On peut dire que c'est un miracle de construction, oui. Et je ne suis d'habitude pas très fan des romans trop psychologiques, mais que là, elle plonge à un tel niveau d'abysse dans l'âme de ses protagonistes qu'on ne peut que s'incliner à la lecture.
- Speaker #0
Moi, j'ajoute encore une raison. Vous pouvez lire ce livre en conduisant, en partant en vacances. puisqu'il existe un livre audio paru chez AudioLib qui est lu par une comédienne qui s'appelle Dominique Sanda et qui a été choisie par Marguerite Yursenar comme interprète. de ce roman. Sublime,
- Speaker #3
Dominique Sanda.
- Speaker #0
Sublime Dominique Sanda. Elle a été choisie en 1987, c'est-à-dire quelques mois avant le décès de l'écrivaine. Merci Alexandre de nous avoir fait découvrir ce livre, ou redécouvrir ce livre, Le Denier du rêve de Marguerite Yursenar. Ça a donc été réédité dans la collection L'Imaginaire chez Gallimard. C'est paru une première fois en 1934 et dans une deuxième version modifiée qui est devenue la version définitive en 1959. Enfin, tout en haut de la pile, Pas seulement pour nous, car c'est l'un des livres les plus remarqués et remarquables de l'année, à mon sens. Mon vrai nom est Elisabeth d'Adèle Lyon, c'est donc le deuxième nom en Y. Et vous allez tous et toutes nous donner un argument pour lire ce livre cet été, ou peut-être des bémols, on va voir. En quelques mots, je raconte un tout petit peu l'histoire. C'est une enquête familiale menée par la romancière Adèle Yon autour de son arrière-grand-mère, Betsy, C'est Elisabeth, dont elle a toujours entendu dire qu'elle était schizophrène. Et à travers cette figure, à travers cette arrière-grand-mère, c'est une plongée dans l'histoire de la psychiatrie du XXe siècle et particulièrement dans l'histoire des femmes psychiatrisées, de nombreuses femmes qui ont été victimes de violences conjugales et médicales parce que jugées folles. Betsy a été parmi les premières femmes lobotomisées en France. Personnellement, c'est un livre que j'ai trouvé bouleversant et libérateur aussi. parce qu'il déconstruit radicalement le mythe de la femme hystérique qu'il faudrait guérir en la tuant de l'intérieur. Pauline, pourquoi lire ce livre cet été selon toi ? Ouais,
- Speaker #1
exercice difficile que la lecture de mon vrai nom est Elisabeth. Passionnant mais difficile. Alors, ma première émotion, c'est la colère. Dans le sens où c'est un livre qui met vraiment la rage. Pour expliquer un peu comment l'ouvrage s'articule, il s'agit d'une enquête qui compile notamment des retranscriptions d'entretien que l'autrice a fait. a avec sa propre famille pour retracer l'histoire de cette fameuse Betsy dont tu parlais. Et c'est dans ce format brut qu'est la retranscription, qu'on lit les préjugés et une quasi-obsession pour la femme comme porteuse de maladies, au même titre que peuvent l'être ces animaux persécutés, le renard, les choucas, les hiboux. Bon, j'arrête le bestiaire, mais c'est un peu comme si la folie pouvait être une sorte de virus, que la maladie mentale serait héritée de génération en génération. Franchement, ça m'a beaucoup déstabilisée et ça m'a fait bouillonner. d'entendre ces vieux messieurs parler de femmes folles. Pour contrebalancer, même si la colère était quand même ma première émotion, et comme il s'agit d'une lecture d'été, je dirais éclairant. Éclairant sur une époque qui nous est quand même pas si loin, à une ou deux grands-mères près selon les personnes autour de la table, aujourd'hui. Personnellement, je ne savais pas que la lobotomie était pratiquée en France. Et donc, en optant pour ce format d'enquête, Adèle Yon, elle ancre dans la réalité cette pratique oubliée, qui aujourd'hui ressemblent pour moi, vraiment de la science-fiction.
- Speaker #2
Moi, je vais faire le vieux mal blanc qui va mettre un bémol, c'est qu'effectivement, le livre est très fort et l'histoire est incroyable et glaçante. Après, le choix d'Adèle Yon, qui est de nous donner le dossier brut. On a tous les entretiens, tous les décryptages. toutes les lettres du grand-père ou de l'arrière-grand-père à l'arrière-grand-mère. On a le dossier psychiatrique, on a l'histoire de la lobotomie aux Etats-Unis avant-guerre, puis l'histoire de la lobotomie après-guerre. J'ai un peu l'impression de lire le dossier avec lequel elle va écrire un roman. Eh ben non, c'est ça le roman, je le dis, parce que moi c'est ce que j'ai ressenti. Après, quand je vois les ventes et quand je vois les gens avec qui j'en parle, au contraire, le fait d'avoir le dossier brut et de pouvoir se faire son avis et d'y avoir accès, c'est quelque chose qui a séduit la plupart des lecteurs. Et si c'est moins mon cas, je dirais tant pis, parce que je l'ai quand même fini. C'est quand même un grand livre.
- Speaker #0
Moi, ça fait partie, effectivement, de ce que j'ai adoré. C'est vraiment ouvrir avec elle la boîte à archives. Et en même temps, elle a une voix narrative qui est là tout le long du livre et qui nous accompagne, en fait. Sean, qu'est-ce que tu en penses ?
- Speaker #3
Moi, c'est justement la voix narrative qui m'a plu. C'est cette voix qui est sincère et qu'elle dit qu'elle-même est folle d'amour. Parce que ça commence comme ça. Elle a une histoire, un chagrin d'amour. Ou elle a une histoire compliquée avec quelqu'un, et elle se demande si elle n'est pas folle. La narratrice, donc. La narratrice, et c'est cette voie-là qui m'intéresse. Et moi, je suis plutôt d'accord avec Jacques, je suis plutôt pour une littérature un peu plus elliptique, où c'est moins documentaire. Mais ça, c'est vrai que ça ne fait pas partie de ce que j'appelle la littérature wikipédique. Mais moi, ce qui m'a vraiment touché, c'est comment elle restitue son prénom à sa grand-mère. Parce qu'une femme, elle a un prénom et elle a un patronyme. Elle appartient à une famille, elle appartient à sa famille de son père ou à la famille de son mari. Et là, cette restitution du prénom, c'est très beau. C'est qu'elle a restitué la personnalité, la personne de sa grand-mère.
- Speaker #0
Alexandre ?
- Speaker #4
Moi, la seule chose que je tenais à dire, c'est que ce livre-là, ce n'est pas souvent que ça arrive que des livres qui sont conçus comme des dispositifs marchent. C'est-à-dire que c'est hors catégorie. Ce n'est pas un roman. n'est pas un essai, ce ne sont pas des archives, c'est un dispositif. Est-ce que c'est un dispositif poétique, un dispositif historique, judiciaire, politique ? Est-ce que c'est pas un peu tout ça ?
- Speaker #0
C'est un livre, en tout cas, très très riche, très documenté, vous l'aurez compris, et on ne vous incite pas forcément à le lire cet été, parce que c'est vraiment à vous de choisir, c'est pas forcément un livre léger, donc moi je ne donne pas d'injonction à le lire, mais par contre, je le trouve extraordinaire, et je pense qu'il est quand même libérateur, donc il peut faire du bien.
- Speaker #4
C'est vrai que notre sélection de l'été n'est pas des plus estivales.
- Speaker #3
C'est estival, mais ce n'est pas léger.
- Speaker #2
Partez en vacances avec la femme de ménage et mon nom est Elisabeth.
- Speaker #3
Et Cavafy. Et
- Speaker #2
Rachel Kushner. Et Marguerite Yursenar.
- Speaker #0
Mon vrai nom est Elisabeth, c'est le premier livre d'Adèle Yon paru aux éditions du Sous-Sol en février 2025. Il a reçu le prix Essai France Télévisions et le prix du Nouvel Observateur. Je termine très rapidement avec un roman que je conseille à tout le monde cet été, Le beurre de Manako, de Asako Yuzuki, qui est une romancière japonaise. Le livre vient de paraître en poche chez Point. C'est l'histoire d'une femme, Manako, connue pour multiplier les amants. C'est une cuisinière hors pair qui attire les hommes par sa cuisine et qui est accusée d'avoir tué trois de ses amants. Les raisons de le lire cet été, il est drôle, subversif, féministe, surtout dans le Japon contemporain, c'est vraiment très décalé. C'est écrit comme un polar et surtout, c'est savoureux. Chaque page sent bon, les plats marinés et les pâtisseries japonaises, c'est un régal. Sur ce, je vous souhaite un été rempli de découvertes, de deniers, de rêves et de délices. A bientôt !
- Speaker #3
A bientôt !
- Speaker #4
Merci Lauren !
- Speaker #0
C'était Les Voix du Livre, le podcast mensuel de Livre Hebdo présenté par Lauren Malka. À la musique, Ferdinand Bayard. Si vous avez aimé cet épisode, abonnez-vous au podcast Les Voix du Livre et envoyez-nous des tas de cœurs et d'étoiles. À bientôt !