Speaker #0Bonjour et bienvenue sur un nouvel épisode de LoungeMode, un épisode qui fait office de petit édito, qui commente l'actualité et aussi qui vous donne un avis précis sur un sujet autour du jeu vidéo. Aujourd'hui, je voulais vous parler d'un sujet particulier qui m'a frappé, une sorte de tendance inquiétante que je vois grimper petit à petit ces derniers jours, semaines, autour du jeu vidéo. Je voulais vous parler de journalisme jeu vidéo, surtout la partie en ligne. que ce soit sur YouTube ou à travers nos flux d'actualités, Google Actualités, les différents articles. Chacun des journalistes que je pouvais suivre, des vidéastes, certains même commentateurs sur Twitch ou sur YouTube, sont dans une dimension, une ligne éditoriale que je trouve de plus en plus polarisée. Et du coup, cela se traduit par prendre la moindre petite actualité, parfois insignifiante, inintéressante, et en faire tout un pataquès autour. pour avoir de quoi dire des choses ou une vidéo. Ces derniers temps, cela se traduit notamment autour des dramas qu'on a pu avoir sur du Outlaws, Star Wars Outlaws. Ubisoft au global aussi attire pas mal les foudres de ces youtubeurs là-dessus. Même si derrière, on n'a pas forcément une envie de nuire potentiellement. C'est un suivi des tendances qui fait que si ces journalistes-là ne parlent pas de cet événement-là, ils ne seront potentiellement pas mis en avant ou, quelque part, ils souhaitent aussi, tout simplement, leur part du gâteau. Du coup, dans cet épisode, j'ai voulu me poser la question pourquoi cette polarisation s'installe, pourquoi elle marche aussi bien aussi et quel impact cela peut avoir sur le journalisme jeux vidéo en ligne. Est-ce que c'est la fin d'une période journalisme jeux vidéo de qualité ? Et surtout, au final, est-ce que ça ne pourrait pas servir notre support qu'on a vu un petit peu partir en fumée ces derniers mois, années, qui serait le journalisme papier ? On va commencer tout de suite par parler de cette polarisation qu'on constate ces derniers mois sur le jeu vidéo en ligne, qui globalement, ça n'a pas trop changé. Le jeu vidéo en ligne suit les tendances et permet d'avoir une sorte d'actualité qui se fait vraiment réactive par rapport au journalisme papier, jeu vidéo d'avant où il fallait attendre la publication. Aujourd'hui, s'il y a une grosse annonce, s'il y a des tests à sortir au moment de la sortie du jeu, cela peut arriver vraiment dans les temps. alors qu'avant, il fallait vraiment attendre la sortie de son magazine. Donc, il y avait cette valorisation, cette valeur qu'on pouvait donner au journalisme en ligne, ce journalisme connecté, qui pouvait être sur YouTube, TikTok, ou même d'autres réseaux sociaux, voire à travers des articles ou des sites d'actualité jeux vidéo. Et ces derniers temps, on a senti qu'au final, l'actualité jeux vidéo étant ce qu'elle était, avec pas mal d'annonces plus ou moins intéressantes, mais en tout cas qui génèrent beaucoup d'émotions. Cette quête de vouloir attirer des vues à travers cette émotion derrière a été plus forte que l'envie d'informer les utilisateurs. Du coup, pas mal de créateurs se sont laissés tenter par les sirènes de tout ce qui pouvait être l'algorithme YouTube et TikTok qui met en avant des vidéos qui génèrent beaucoup d'interactions. Le concept derrière est simple, plus une vidéo ou un article suscite de réactions, plus elle est promue par l'algorithme. du réseau social où elle est publiée, ou même de la plateforme comme YouTube. Et du coup, quelle est la meilleure attitude à adopter lorsqu'on est créateur de contenu et qu'on veut que son contenu soit visible ? On va provoquer des débats potentiellement stériles sur des sujets sensibles, on va avoir un ton polémique avec des grosses vignettes rouges en ayant l'air sérieux, et du coup on va prendre une sorte de petite actualité qui n'a pas vraiment grand-chose à apporter derrière sur le point de vue jeu vidéo. Mais là, en tout cas, le ton n'est pas à l'information, mais plutôt à l'émotion. Et ce que j'appellerais du coup une sorte de séneusisation, alors c'est pas facile à prononcer, mais en gros c'est faire du contenu à la Sénews ou à la Fox TV, on va dire, de l'actualité JV. Au lieu de traiter les annonces de manière objective, on voit du coup apparaître des conclusions polémiques basées sur des rumeurs ou, comme beaucoup... de d'édito et de pseudo-journalistes le font sur ces chaînes de télévision par exemple, comme CNews, on prend une mini-actualité qui est vraie et derrière, via ses connaissances ou des choses qu'on aurait cru voir sur les réseaux sociaux, on part dans des délires qui sont plus ou moins réalistes. Comme tout délire, comme toute rumeur, comme tout complot qu'on pourrait dire qui au début semble un peu fantasmagorique, il peut arriver que cela se réalise ou pas, mais dans tous les cas le mal est fait. Ça veut dire que derrière, ça crée beaucoup d'inquiétudes, beaucoup de rumeurs, beaucoup de débats. Et qu'est-ce qui est le plus heureux derrière tout ça ? Qui est le plus heureux derrière tout ça ? Ce sont bien sûr les algorithmes des différents réseaux sociaux. YouTube, le réseau social Twitter, maintenant X, ou même globalement Google, qui voit un nombre d'articles d'une tendance qui ressort, et beaucoup d'émoi autour de ça, donc qui a tendance à les mettre au-dessus. Donc, quelque part... Le système aujourd'hui des réseaux sociaux et aussi de YouTube récompense cette polémique. Alors pour beaucoup d'entre vous, vous allez avoir l'impression que je raconte un petit peu des choses qui sont assez convenues, assez classiques. Mais jusqu'à présent, je trouvais qu'on avait, hormis certains YouTubeurs qui s'en faisaient la spécialité et qui souvent étaient plutôt des trolls, on avait un journalisme jeux vidéo YouTube qui était plutôt intéressant, qui s'était cherché pendant un moment et qui s'est plutôt trouvé. On pouvait trouver des actualités, on pouvait trouver des longs contenus aussi hyper intéressants sur différents sujets. Et aujourd'hui, en tout cas, je vois que les contenus les plus mis en avant sont autour de tous les dramas du jeu vidéo. Pour revenir rapidement aux algorithmes YouTube, TikTok et même Twitter, en fait, ils sont conçus pour privilégier les contenus qui génèrent des interactions massives, donc qui peuvent potentiellement toucher l'émotion. Et quoi de mieux qu'un sujet polémique autour de ça pour créer ces interactions comme ça ? Et les créateurs de contenu qui ont besoin de vues pour vivre, on les comprend, finissent au bout d'un moment par jouer le jeu, puisque quelque part, qu'est-ce qui est mis en avant ? C'est ces sujets-là et on se sent obligé de parler de ces sujets-là. On va prendre par exemple l'exemple de Julien Chèze. Alors je ne suis pas là pour taper sur Julien Chèze, je n'ai vraiment rien contre lui. Il fait son contenu, il a sa communauté, il a ses règles. On l'aime, on ne l'aime pas. Moi, je suis resté neutre sur ce sujet-là. En tout cas, ce qu'on peut panier, c'est que c'est une figure importante aujourd'hui du journalisme, jeux vidéo, du YouTube en France, qu'on le veuille ou non, Ce sont des faits, en tout cas des connus, que vous l'aimiez ou pas, vous en parlez, donc il est connu, c'est un fait. Et il a récemment fait une vidéo controversée autour du wokisme. Alors, c'est une vidéo que j'ai trouvée assez abjecte sur le sujet, parce qu'en fait, il a juste survolé le sujet, tout ça pour faire réagir sa communauté, sa communauté et aussi ses haters, pour créer de l'interaction. Et qu'est-ce qui s'est passé derrière ? Ça a fonctionné, puisque sa vidéo a eu... plusieurs milliers de vues, légèrement plus, voire beaucoup plus d'ailleurs, rapidement, que la plupart de ses vidéos. Et du coup, ce n'est pas vraiment là du journalisme, là c'est du sensationnel, c'est un petit peu comme si un journaliste, je ne veux pas non plus comparer à un journaliste du monde, mais un journaliste, on va dire, de presse respectable, se mettait à faire de la presse people juste pour avoir, on va dire, un petit peu plus de sous à la fin du mois. Et ce phénomène n'est pas forcément limité qu'à YouTube. Sur TikTok, j'ai pu suivre certains créateurs de contenu plus ou moins sympathiques qui ont leurs petits fidèles spectateurs, en tout cas, qui les écoutent bien et qui, lors d'un live, ont tout simplement dit, c'est un live détente, il n'y avait pas énormément de monde, mais dit, s'exclamait de manière un petit peu humoristique, que défoncer Ubisoft dans une vidéo, ça rapporte tellement. Je n'ai rien contre eux, mais ça marche. Donc, c'est assez drôle parce que sur le coup, ça passait comme ça. de manière assez légère, tout le monde a rigolé, même si d'ailleurs ils ont fini le live par dire des compliments par rapport au jeu Ubisoft. Mais du coup, ça montre encore à quel point la plupart des personnes qui parlent aujourd'hui de jeux vidéo ne le font pas forcément dans un but d'information ou par passion pure. Maintenant, c'est vraiment devenu un business puisque c'est très bien récompensé par les algorithmes des différents supports. Du coup, cette quête du buzz et des interactions nuit finalement à la qualité du contenu. Les critères de jeu deviennent des listes de plainte formatée, avec des opinions tranchées, souvent mal fondées. La plupart des vidéos que je vois passer aujourd'hui sur le sujet du grand moment, le grand méchant Ubisoft, balancent des chiffres qui sont complètement faux la plupart du temps. Par contre, ils balancent les mêmes poncifs autour du wokisme, de l'inclusivité forcée, etc. Qui est un vrai débat, attention, je ne veux pas rentrer surtout dans ce débat-là, je parle... de ce qui pousse les idées et pas forcément des idées elles-mêmes. Ça, c'est un autre débat, j'ai pas forcément envie d'y m'y attaquer parce que j'ai l'impression que c'est un débat illimité, chacun y va de sa propre personne sur le sujet, et au final, on retourne toujours au même point, en fait, le but c'est de parler et de cracher sur quelque chose, ou en tout cas d'avoir ce ton un petit peu méprisant, polémique, sur un sujet pour dire, bah regardez, moi, je pense ça, comme la plupart des gens, il faut qu'ils arrêtent, il faut qu'ils meurent, etc. Donc il y a vraiment ce côté, au final, que... Ces youtubeurs, ces pseudo-journalistes en ligne, en fait, n'ont qu'un but, flatter les idées préconçues de leur communauté ou à provoquer des trolls pour créer de l'interaction. C'est le seul but qui ressort, en fait, de ces vidéos-là. Et au final, ça fait qu'on perd un petit peu l'intérêt pour la plupart des personnes qui veulent juste s'informer ou avoir des informations intéressantes sur des jeux vidéo. Au final, on a juste cette boucle infernale de haine avec au centre une micro-information qui... Qu'on soit d'accord, pas d'accord, qu'elle soit intéressante, pas intéressante, elle est ce qu'elle est. Donc on est vraiment dans cette ségnosisation, pas facile à dire, en tout cas de l'information aujourd'hui sur les plateformes en ligne autour de l'information jeux vidéo. Et du coup, pour conclure, je me suis posé une question toute simple, parce que ça commence à m'arriver de plus en plus, puisque j'aime toujours autant cette industrie, malgré les débats, malgré ce qu'on peut reprocher, malgré les coups durs qu'il y a actuellement. Et du coup, j'avais quand même toujours envie de m'informer, avoir des articles, des éditos, des choses intéressantes, un petit peu lire dessus. Du coup, face à cette dérive, je me suis mis à racheter des magazines papier de jeux vidéo pour lire des sujets qui m'intéressaient autour de l'actualité du jeu vidéo. Et au final, vous savez quoi ? Je me suis surpris à redécouvrir des analyses bien plus posées, argumentées, intéressantes. Et au final, contrairement aux contenus en ligne souvent façonnés pour plaire aux algorithmes, aux trolls, à certaines communautés, à flatter l'égo de ceux qui les lisent. Ici, on est surtout dans du journalisme papier qui reste ancré dans la réalité, qui est à la recherche de la qualité. Et même si le journaliste partage son opinion, qui peut être un peu orientée, qui est subjective, puisque c'est un être humain qui écrit, en tout cas j'espère, c'est un être humain qui écrit en tout cas ses articles, au final j'ai quelque chose de soutenu, argumenté, avec des chiffres qui ont été vérifiés, pas sortis à la va-vite, juste pour surfer sur une tendance en ligne. Alors je ne dis pas du coup que je suis toujours d'accord avec ce que je lis, attention, mais au moins je sais qu'en fait ils y croient, et qu'ils ne sont pas juste là pour générer du clic, en tout cas pour me faire venir. Et du coup, qui aurait cru qu'en 2024, ce seraient les magazines de papier où on trouverait potentiellement le plus de choses intéressantes autour du jeu vidéo, du genre de jeu vidéo, alors que ça fait des années que le contenu en ligne, YouTube, les articles, les sites d'actualité, ont quand même eu le temps de mûrir pour apporter quelque chose d'intéressant. Et au final, on dirait que via les algorithmes qui les supportent, via les supports sur lesquels ils sont, ils finissent tout simplement par perdre toute leur saveur et peut-être qu'ils savent dans quelques années devenir juste de simples influenceurs avec un passif autour du jeu vidéo. Alors attention, je le répète encore une fois, tout n'est pas à jeter. Il y a encore d'excellents contenus. Vous savez, d'excellentes chaînes YouTube qui continuent à bien parler de jeux vidéo ou en tout cas qui ne se font pas totalement matrixer par les algorithmes pour suivre. une simple tendance. Mais voilà, on a aussi d'autres qui étaient dans des contenus assez intéressants, de niches, mais du coup qui se font happer par ces sirènes-là des algorithmes et des actus polémiques. Alors, en conclusion, qu'est-ce qu'on peut dire ? Est-ce que le jeu vidéo en ligne est en train de mourir ? C'est encore trop tôt pour le dire, et en fait, ce n'est surtout pas à moi de le dire aujourd'hui. Faites-vous aussi votre propre opinion, mais n'hésitez pas à aller vers quelque chose qui vous épanouit. Aujourd'hui, l'actualité du jeu vidéo est compliquée, c'est un marché qui subit pas mal de mouvements, c'est très mouvementé le marché du jeu vidéo, mais derrière, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de belles choses qui se passent, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de sorties, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de vrais débats que l'on peut avoir. Tout n'est pas noir, tout n'est pas blanc. Cette polarisation, elle est poussée là-dessus parce qu'elle fait réagir. Ce que font certains journalistes, pseudo-journalistes, on va appeler ça maintenant des influenceurs d'actualité jeux vidéo si vous voulez, c'est en fait jouer sur l'émotion. Voilà, pousser une injustice, pousser des choses qui sont parfois juste des petits détails, qui sont parfois scandaleux ou pas, sur lesquels on peut discuter, sur lesquels on peut présenter les points positifs et négatifs. Mais il est présent d'une manière à ce qu'il y ait le feu dans les commentaires, à ce qu'il y ait des débats sur ceux qui disent mais c'est pas si grave que ça tu n'as rien compris. Voilà. Donc, on est vraiment autour de ce qui, aujourd'hui, alimente aussi, depuis quelques années, les informations H24, comme à la télévision, comme les chaînes CNews ou BFM. C'est ce désir d'avoir, en fait, tout simplement, plus de rentabilité, plus de vues. En fait, on ne peut pas blâmer ces influenceurs pseudo-journalistes. C'est qu'en fait, derrière, ce qu'ils veulent, tout simplement, c'est pouvoir vivre, en fait, de leur métier, de leur passion, pour certains, ou d'autres, peut-être, juste pour avoir de l'argent, je ne sais pas. Mais du coup, ils sont obligés à se plier de se plier à ces règles-là, du coup, ce qui se passe, c'est qu'on commence à avoir des YouTube comme ça, pour ceux qui suivent l'actualité JV, qui ne ressemblent plus à rien, où on a 14 vidéos qui vont parler du même sujet, avec le même ton scandalisé, ou le ton apocalyptique qu'on voit sur certains sujets, qui vraiment, au final, se résument à pas grand-chose, en fait. D'ailleurs, je ne me souviens plus le nom, mais vous avez une chaîne TikTok assez intéressante sur le gaming qui s'est même donnée pour spécialité. de résumer certains journalistes d'information YouTube qui sont partis complètement en sucette sur ce genre d'actualité, qui vont vous faire 20 minutes sur un sujet qui au final n'en prendrait que 3. Donc voilà, vous en avez certains, je pense que vous pouvez le trouver peut-être en tapant abrège jeu vidéo je ne sais plus. Mais en tout cas, je tombe parfois sur lui et c'est assez drôle et ça me fait gagner beaucoup de temps. Parce que des vidéos de 25 minutes pour au final une actue qui en fait une, Bon, voilà, j'ai pas que ça à faire au final, je préfère jouer à des jeux qui m'intéressent, ou en trouver via d'autres chaînes YouTube plus intéressantes. Voilà, donc en tout cas, j'espère que vous avez aimé cet épisode de LaunchMode. LaunchMode est un type d'épisode où en fait c'est un édito, où je m'exprime librement, parfois sans texte. Si vous l'avez apprécié, n'hésitez pas à le noter, à le partager aussi à vos amis, et moi je vous dis à la prochaine pour un nouvel épisode des Darons du Game. Salut salut !