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Les Pieds dans le Plat : le podcast Tourisme

La pratique du vélo : où sont les femmes ?

La pratique du vélo : où sont les femmes ?

13min |18/11/2024
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Description

🚴‍♀️ Aujourd’hui le vélo est de plus en plus présent que ce soit en ville pour les déplacements du quotidien ou encore sur l'ensemble d'un territoire pour des itinérances le temps des vacances. Mais qu’en est-il exactement de cette pratique du vélo et notamment de celle des femmes ? Nos invitées font le point !


Avec : Emilie Savoye, Responsable Écotourisme & Mobilités douces - Sophie de Sagazan, Fondatrice et dirigeante de "A Vélo Sophie"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    de nouvelles perspectives. Alors prenez place, ouvrez votre esprit et mettez les pieds dans le plat. Bienvenue dans ce nouvel épisode. J'ai le plaisir de vous accueillir aujourd'hui dans les pieds dans le plat pour parler de la pratique du vélo féminin à travers les tendances, les freins identifiés et les solutions que les acteurs publics et privés peuvent apporter. On remarque que ce sujet éminemment politique, social et environnemental est de plus en plus abordé dans les documentaires, les festivals. sur les réseaux sociaux ou encore dans les initiatives associatives. C'est le cas du documentaire Women Don't Cycle, qui suit des femmes à vélo de Bruxelles à Tokyo pour comprendre les injonctions et préjugés auxquels les femmes sont confrontées. Le compte Instagram Free The Cycle rassemble des communautés de femmes cyclistes pour démocratiser une pratique majoritairement masculine. Ou encore le manifeste de l'association Les Femmes à Vélo qui vise à déconstruire les stéréotypes de genre et à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. À mes côtés aujourd'hui pour analyser ce vaste sujet, Émilie Savoie, bonjour. Bonjour. Responsable écotourisme et mobilité douce au sein de Charente Tourisme et Sophie de Sagazan. Bonjour Sophie. Bonjour. Fondatrice et dirigeante de A Vélo Sophie et cofondatrice de l'association Vélo 17. Alors aujourd'hui, le vélo est très représenté, que ce soit en ville pour les déplacements du quotidien ou encore en itinérance pour les vacances. Cependant, on observe une plus faible représentation des femmes dans la pratique du vélo. Émilie, est-ce que tu peux nous dresser rapidement ? Un bilan de la pratique à vélo touristique en France afin qu'on y voit plus clair.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, le tourisme à vélo séduit de plus en plus de Français. Ils sont désormais 22 millions à enfourcher leur vélo pendant leurs vacances. Plusieurs profils de pratiquants se démarquent. Les loisirs, qui sont les plus nombreux, 65% des pratiquants. Les itinérants, 15% des pratiquants. Les sportifs, 15% également. Et les utilitaires, à 5%. Parmi ces 22 millions, 41% sont des femmes. Elles sont donc... nombreuses à pratiquer le vélo dans un cadre touristique. Concernant la pratique féminine, elle se concentre davantage sur le plaisir de pédaler, une pratique loisir, que sur la recherche de performance. Ces quelques chiffres mettent en évidence à la fois l'essor du tourisme à vélo en France et une pratique féminine croissante à fort potentiel. Pour continuer à développer la pratique du vélo, une réflexion autour des besoins spécifiques des femmes cyclistes est primordiale. D'autant plus mesdames... Que l'on sait que le rôle des femmes est prépondérant dans l'organisation des vacances. Une étude IFOP mettait en avant que 70% des femmes disent s'occuper de l'organisation des vacances contre 30% des hommes. La cible femme est donc à chouchouter.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord. Merci Émilie pour ce premier éclairage. Sophie, quelle vision de la pratique quotidienne à vélo par les femmes observes-tu de ton côté ?

  • Speaker #2

    Je commence par vous donner quelques chiffres si vous le voulez bien. Ils sont issus d'une enquête sur les usages du vélo et cela date de 2023. 32% des Français sont des cyclistes occasionnels, c'est-à-dire qu'ils ne pratiquent qu'une fois par mois. 25% des Français pratiquent régulièrement, au moins une fois par semaine. Mais 43% des Français ne pratiquent pas du tout le vélo. Et chez les femmes interrogées, la pratique régulière du vélo reste faible. 19% versus 31% chez les hommes. Et 49% d'entre elles ne le pratiquent pas du tout versus 37% des hommes. Tout comme pour le tourisme à vélo, une meilleure prise en compte des attentes des femmes, de leurs besoins et de leurs freins est donc essentielle pour développer la pratique du vélo au quotidien.

  • Speaker #0

    Émilie, on constate que l'essor de la pratique du tourisme à vélo constitue une grande opportunité pour les territoires. Pourquoi les femmes sont-elles moins présentes dans les statistiques du tourisme à vélo à ce jour et quels freins observes-tu ?

  • Speaker #1

    Déjà, on identifie de nombreux freins psychologiques. Les femmes peuvent avoir malheureusement des doutes sur leur capacité physique. Elles se sous-estiment et craignent de ne pas être assez endurantes pour pratiquer le vélo. Elles éprouvent aussi un manque de confiance en elles lorsqu'il s'agit d'organiser des balades ou séjours vélo. Si elles n'ont pas d'informations claires et rassurantes, matériel à prévoir, des parcours types, elles vont hésiter à se lancer. Également, un manque de confort comme un vélo inadapté ou une tenue inappropriée à leur morphologie peut les décourager, notamment sur les longues distances. Elles peuvent aussi ressentir un sentiment d'insécurité à plusieurs titres. Peur des accidents, des pannes, des vols, des incivilités. Elles sont sensibles à la qualité et à la sécurité des infrastructures, particulièrement lorsqu'elles se déplacent avec leurs enfants. Aujourd'hui, les réseaux cyclables présentent encore des lacunes en termes de continuité, de sécurité, d'éclairage, de services et d'équipements de base ou spécifiques. Cela peut être des réparateurs vélos, points d'eau, toilettes, parkings sécurisés, des bornes de recharge UAE, des hébergements adaptés, mais aussi des solutions de consignes ou de portage de bagages sont parfois insuffisants voire inexistants. Les conditions d'accès, aussi au transport en commun avec vélo, et en port des vélos sont facteurs d'anxiété. L'aménagement des gares n'est pas toujours pensé pour les femmes cyclistes et les cyclistes tout court. Quand il faut mettre son vélo dans un sac, le démonter est compliqué, puis le remonter. Donc voilà, un parcours impossible. Enfin, une image négative de la pratique du vélo est parfois perçue. Les stéréotypes associés à la pratique du vélo, sportifs, jeunes, masculins, peuvent décourager les femmes qui ne se reconnaissent pas du tout dans cette image. Attention cependant, les freins peuvent varier d'une femme à l'autre.

  • Speaker #0

    Sophie, si l'on parle du vélo au quotidien, les freins peuvent être multiples également. Peux-tu nous donner quelques exemples s'il te plaît ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais déjà il nous faut définir ce que l'on entend par les trajets du quotidien. Ils sont multiples et varient bien entendu d'un foyer à l'autre. Travail, activités sportives, sociales, associatives, culturelles, et j'en passe, s'ajoutent ceux liés à l'organisation familiale. La crèche, l'école, les activités extrascolaires, les soins médicaux. Les déplacements sont souvent perçus comme trop longs et complexes à effectuer à vélo. Et particulièrement lorsqu'il s'agit de transporter plusieurs enfants à des endroits différents, avec du matériel volumineux. On imagine les cartables, les instruments de musique, les équipements sportifs. De plus, les infrastructures ne répondent pas encore facilement à cet usage. Pas de pistes ou peu. de pistes cyclables sécurisées aux abords des écoles, des crèches, des salles de sport. Les vélos familiaux, les longs-tails, les vélos cargo, sont plus onéreux que les vélos classiques. Et les équipements complémentaires le sont également. Cela représente vraiment un budget conséquent. Les contraintes météo, la conduite de nuit, les précipitations, le vent, les températures extrêmes peuvent rendre la pratique du vélo moins agréable et plus dangereuse. Tout comme l'éclairage insuffisant. Une fois sur son lieu de travail, nouvelle problématique. Manque d'installation, absence de vestiaire ou de locaux sécurisés pour ranger ses vêtements, tremper ou ses affaires personnelles peuvent être aussi un frein. Les équipements sont encore insuffisants sur le lieu de travail. Manque de place, de stationnement sécurisé, de vestiaire, de douche, de facilité de réparation. Et vraiment, les trajets domicile-travail, longs ou à fort dénivelé, sont souvent très dissuasifs. Le manque de pistes cyclables sécurisées, l'état dégradé des voies existantes et la cohabitation avec les véhicules motorisés peuvent générer un sentiment d'insécurité. On sait que bien souvent la cohabitation et le partage de la rue avec les autres usagers n'est vraiment pas toujours facile. Et pour finir, les femmes sont plus exposées au harcèlement de la rue et redoutent l'exposition au manque de civisme. Cela les dissuade de se déplacer à vélo toute seule.

  • Speaker #0

    Alors maintenant que nous avons listé les freins... Émilie, peux-tu nous dire comment les acteurs privés et publics peuvent agir et quelles solutions peuvent-ils envisager ? Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Dans un premier temps, il est vraiment important d'essayer de lever les freins psychologiques des femmes, notamment leurs doutes sur leur capacité physique, leurs sentiments d'insécurité, mais aussi leur manque de confiance en elles pour se lancer. Mais comment faire ? Nous avons identifié plein de solutions. Des actions de sensibilisation pour encourager les jeunes filles dès leur plus jeune âge, des formations pratiques pour mieux maîtriser son vélo. des ateliers d'auto-réparation pour devenir des as de la réparation, des événements cyclistes et des sorties entre femmes, mais aussi la promotion de séjours à vélo, clés en main pour les femmes, ou accompagnées par des guides féminins. Par exemple, l'itinéraire La Loire à vélo propose un séjour inspirationnel Comment pédaler entre filles Des campagnes de communication pour inciter les femmes à pédaler existent également. Il y a de nombreux magazines qui propose des sujets sur ces thématiques-là, carnet d'aventures et traverses. La mise en avant de communautés cyclistes féminines sur les réseaux sociaux va pouvoir aider les femmes. Le développement de sites internet support outils pour des conseils à la préparation des sorties ou séjours existe. Le site France Vélo Tourisme offre de nombreux articles. Et également le site internet lasportiveoutdoor.com. L'amélioration progressive. de la sécurité des infrastructures cyclables va répondre aux besoins des femmes. Piste cyclable séparée de la circulation automobile, zone 30, éclairage public suffisant. Enfin, le développement d'une offre d'équipements et de services plus adaptés, comme les parkings vélo sécurisés et la location de VAE plus généralisée. Un accompagnement par du personnel dédié pour aider les femmes à charger, décharger les vélos et bagages, démonter, remonter les vélos dans les gares. Par exemple, des dispositifs sont développés, comme Vélozen dans les TER Nouvelle-Aquitaine. La réservation des emplacements vélos est possible, et parfois un agent est aussi disponible. aide les usagers pour embarquer les vélos. Le développement des prestataires accueil vélo avec un accueil personnalisé et des équipements spécifiques pour les cyclistes va permettre aussi aux femmes de se sentir plus en sécurité. La stratégie nationale du tourisme à vélo a mis en avant de nombreuses solutions.

  • Speaker #0

    Sophie, avez-vous d'autres solutions en tête qui pourraient aider les femmes à pratiquer davantage le vélo ?

  • Speaker #2

    Sûrement quelques-unes. Émilie a évoqué de nombreuses solutions qui sont applicables au vélo du quotidien. Sensibilisation, formation, atelier de réparation, amélioration des infrastructures cyclables. On peut en envisager d'autres, comme par exemple des actions de formation à la sécurité routière, de sensibilisation au partage de la route, à l'usage des infrastructures spécifiques, sas vélo, chaussis doux, des ateliers d'autoréparation, d'étutrice, vélo ou coach, pour accompagner dans les premiers déplacements, reconnaître des itinéraires. conseiller sur les équipements et l'ergonomie. Ce sont des services que l'on peut trouver auprès de professionnels ou des associations. Ils peuvent donner aux femmes les clés pour prendre confiance en elles. Des équipements adaptés sur le lieu de travail, sécurisation des vélos, possibilité de se changer, de se coiffer, de se maquiller, faire sécher ses équipements, les laisser en sécurité jusqu'au soir, réparer, regonfler son vélo. Des prix plus attractifs aussi pour les vélos familiaux. des solutions de location, des aides. Les long-tail, vélo-cargo sont onéreux. Et on sait que ce sont encore souvent les femmes qui accompagnent leurs enfants à l'école avant d'aller au travail. Co-véloter vers son lieu de travail est une très bonne solution. On se motive, on se sent plus en sécurité, on papote, on crée du lien. Et pour vaincre ces appréhensions, la clé, c'est pratiquer. Des associations telles que Vélo 17 vous y invitent.

  • Speaker #0

    Pour conclure, je retiens plusieurs éléments clés. pour encourager la pratique du vélo par les femmes qui passent par une meilleure prise en compte des besoins des pratiquantes, notamment ceux des primo-pratiquantes plus susceptibles de se décourager. La mobilisation des acteurs publics et privés nécessaires pour relever les freins psychologiques et structurels grâce à la mise en place de développement de services et d'aménagement des territoires pour sécuriser les vélos-routes. Mais ces actions doivent évidemment se joindre à la mise en lumière de portraits de femmes pratiquantes et à un accompagnement conseil pour les rassurer sur leurs appréhensions. Le développement du tourisme à vélo au féminin nécessite donc une approche globale pour permettre aux femmes de profiter pleinement des bienfaits de ce mode de déplacement écologique et propice à la découverte des territoires. Merci à nouveau pour vos témoignages, Amélie et Sophie. Et merci à vous qui nous écoutez. A bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #2

    Merci Anaïs.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

🚴‍♀️ Aujourd’hui le vélo est de plus en plus présent que ce soit en ville pour les déplacements du quotidien ou encore sur l'ensemble d'un territoire pour des itinérances le temps des vacances. Mais qu’en est-il exactement de cette pratique du vélo et notamment de celle des femmes ? Nos invitées font le point !


Avec : Emilie Savoye, Responsable Écotourisme & Mobilités douces - Sophie de Sagazan, Fondatrice et dirigeante de "A Vélo Sophie"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    de nouvelles perspectives. Alors prenez place, ouvrez votre esprit et mettez les pieds dans le plat. Bienvenue dans ce nouvel épisode. J'ai le plaisir de vous accueillir aujourd'hui dans les pieds dans le plat pour parler de la pratique du vélo féminin à travers les tendances, les freins identifiés et les solutions que les acteurs publics et privés peuvent apporter. On remarque que ce sujet éminemment politique, social et environnemental est de plus en plus abordé dans les documentaires, les festivals. sur les réseaux sociaux ou encore dans les initiatives associatives. C'est le cas du documentaire Women Don't Cycle, qui suit des femmes à vélo de Bruxelles à Tokyo pour comprendre les injonctions et préjugés auxquels les femmes sont confrontées. Le compte Instagram Free The Cycle rassemble des communautés de femmes cyclistes pour démocratiser une pratique majoritairement masculine. Ou encore le manifeste de l'association Les Femmes à Vélo qui vise à déconstruire les stéréotypes de genre et à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. À mes côtés aujourd'hui pour analyser ce vaste sujet, Émilie Savoie, bonjour. Bonjour. Responsable écotourisme et mobilité douce au sein de Charente Tourisme et Sophie de Sagazan. Bonjour Sophie. Bonjour. Fondatrice et dirigeante de A Vélo Sophie et cofondatrice de l'association Vélo 17. Alors aujourd'hui, le vélo est très représenté, que ce soit en ville pour les déplacements du quotidien ou encore en itinérance pour les vacances. Cependant, on observe une plus faible représentation des femmes dans la pratique du vélo. Émilie, est-ce que tu peux nous dresser rapidement ? Un bilan de la pratique à vélo touristique en France afin qu'on y voit plus clair.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, le tourisme à vélo séduit de plus en plus de Français. Ils sont désormais 22 millions à enfourcher leur vélo pendant leurs vacances. Plusieurs profils de pratiquants se démarquent. Les loisirs, qui sont les plus nombreux, 65% des pratiquants. Les itinérants, 15% des pratiquants. Les sportifs, 15% également. Et les utilitaires, à 5%. Parmi ces 22 millions, 41% sont des femmes. Elles sont donc... nombreuses à pratiquer le vélo dans un cadre touristique. Concernant la pratique féminine, elle se concentre davantage sur le plaisir de pédaler, une pratique loisir, que sur la recherche de performance. Ces quelques chiffres mettent en évidence à la fois l'essor du tourisme à vélo en France et une pratique féminine croissante à fort potentiel. Pour continuer à développer la pratique du vélo, une réflexion autour des besoins spécifiques des femmes cyclistes est primordiale. D'autant plus mesdames... Que l'on sait que le rôle des femmes est prépondérant dans l'organisation des vacances. Une étude IFOP mettait en avant que 70% des femmes disent s'occuper de l'organisation des vacances contre 30% des hommes. La cible femme est donc à chouchouter.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord. Merci Émilie pour ce premier éclairage. Sophie, quelle vision de la pratique quotidienne à vélo par les femmes observes-tu de ton côté ?

  • Speaker #2

    Je commence par vous donner quelques chiffres si vous le voulez bien. Ils sont issus d'une enquête sur les usages du vélo et cela date de 2023. 32% des Français sont des cyclistes occasionnels, c'est-à-dire qu'ils ne pratiquent qu'une fois par mois. 25% des Français pratiquent régulièrement, au moins une fois par semaine. Mais 43% des Français ne pratiquent pas du tout le vélo. Et chez les femmes interrogées, la pratique régulière du vélo reste faible. 19% versus 31% chez les hommes. Et 49% d'entre elles ne le pratiquent pas du tout versus 37% des hommes. Tout comme pour le tourisme à vélo, une meilleure prise en compte des attentes des femmes, de leurs besoins et de leurs freins est donc essentielle pour développer la pratique du vélo au quotidien.

  • Speaker #0

    Émilie, on constate que l'essor de la pratique du tourisme à vélo constitue une grande opportunité pour les territoires. Pourquoi les femmes sont-elles moins présentes dans les statistiques du tourisme à vélo à ce jour et quels freins observes-tu ?

  • Speaker #1

    Déjà, on identifie de nombreux freins psychologiques. Les femmes peuvent avoir malheureusement des doutes sur leur capacité physique. Elles se sous-estiment et craignent de ne pas être assez endurantes pour pratiquer le vélo. Elles éprouvent aussi un manque de confiance en elles lorsqu'il s'agit d'organiser des balades ou séjours vélo. Si elles n'ont pas d'informations claires et rassurantes, matériel à prévoir, des parcours types, elles vont hésiter à se lancer. Également, un manque de confort comme un vélo inadapté ou une tenue inappropriée à leur morphologie peut les décourager, notamment sur les longues distances. Elles peuvent aussi ressentir un sentiment d'insécurité à plusieurs titres. Peur des accidents, des pannes, des vols, des incivilités. Elles sont sensibles à la qualité et à la sécurité des infrastructures, particulièrement lorsqu'elles se déplacent avec leurs enfants. Aujourd'hui, les réseaux cyclables présentent encore des lacunes en termes de continuité, de sécurité, d'éclairage, de services et d'équipements de base ou spécifiques. Cela peut être des réparateurs vélos, points d'eau, toilettes, parkings sécurisés, des bornes de recharge UAE, des hébergements adaptés, mais aussi des solutions de consignes ou de portage de bagages sont parfois insuffisants voire inexistants. Les conditions d'accès, aussi au transport en commun avec vélo, et en port des vélos sont facteurs d'anxiété. L'aménagement des gares n'est pas toujours pensé pour les femmes cyclistes et les cyclistes tout court. Quand il faut mettre son vélo dans un sac, le démonter est compliqué, puis le remonter. Donc voilà, un parcours impossible. Enfin, une image négative de la pratique du vélo est parfois perçue. Les stéréotypes associés à la pratique du vélo, sportifs, jeunes, masculins, peuvent décourager les femmes qui ne se reconnaissent pas du tout dans cette image. Attention cependant, les freins peuvent varier d'une femme à l'autre.

  • Speaker #0

    Sophie, si l'on parle du vélo au quotidien, les freins peuvent être multiples également. Peux-tu nous donner quelques exemples s'il te plaît ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais déjà il nous faut définir ce que l'on entend par les trajets du quotidien. Ils sont multiples et varient bien entendu d'un foyer à l'autre. Travail, activités sportives, sociales, associatives, culturelles, et j'en passe, s'ajoutent ceux liés à l'organisation familiale. La crèche, l'école, les activités extrascolaires, les soins médicaux. Les déplacements sont souvent perçus comme trop longs et complexes à effectuer à vélo. Et particulièrement lorsqu'il s'agit de transporter plusieurs enfants à des endroits différents, avec du matériel volumineux. On imagine les cartables, les instruments de musique, les équipements sportifs. De plus, les infrastructures ne répondent pas encore facilement à cet usage. Pas de pistes ou peu. de pistes cyclables sécurisées aux abords des écoles, des crèches, des salles de sport. Les vélos familiaux, les longs-tails, les vélos cargo, sont plus onéreux que les vélos classiques. Et les équipements complémentaires le sont également. Cela représente vraiment un budget conséquent. Les contraintes météo, la conduite de nuit, les précipitations, le vent, les températures extrêmes peuvent rendre la pratique du vélo moins agréable et plus dangereuse. Tout comme l'éclairage insuffisant. Une fois sur son lieu de travail, nouvelle problématique. Manque d'installation, absence de vestiaire ou de locaux sécurisés pour ranger ses vêtements, tremper ou ses affaires personnelles peuvent être aussi un frein. Les équipements sont encore insuffisants sur le lieu de travail. Manque de place, de stationnement sécurisé, de vestiaire, de douche, de facilité de réparation. Et vraiment, les trajets domicile-travail, longs ou à fort dénivelé, sont souvent très dissuasifs. Le manque de pistes cyclables sécurisées, l'état dégradé des voies existantes et la cohabitation avec les véhicules motorisés peuvent générer un sentiment d'insécurité. On sait que bien souvent la cohabitation et le partage de la rue avec les autres usagers n'est vraiment pas toujours facile. Et pour finir, les femmes sont plus exposées au harcèlement de la rue et redoutent l'exposition au manque de civisme. Cela les dissuade de se déplacer à vélo toute seule.

  • Speaker #0

    Alors maintenant que nous avons listé les freins... Émilie, peux-tu nous dire comment les acteurs privés et publics peuvent agir et quelles solutions peuvent-ils envisager ? Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Dans un premier temps, il est vraiment important d'essayer de lever les freins psychologiques des femmes, notamment leurs doutes sur leur capacité physique, leurs sentiments d'insécurité, mais aussi leur manque de confiance en elles pour se lancer. Mais comment faire ? Nous avons identifié plein de solutions. Des actions de sensibilisation pour encourager les jeunes filles dès leur plus jeune âge, des formations pratiques pour mieux maîtriser son vélo. des ateliers d'auto-réparation pour devenir des as de la réparation, des événements cyclistes et des sorties entre femmes, mais aussi la promotion de séjours à vélo, clés en main pour les femmes, ou accompagnées par des guides féminins. Par exemple, l'itinéraire La Loire à vélo propose un séjour inspirationnel Comment pédaler entre filles Des campagnes de communication pour inciter les femmes à pédaler existent également. Il y a de nombreux magazines qui propose des sujets sur ces thématiques-là, carnet d'aventures et traverses. La mise en avant de communautés cyclistes féminines sur les réseaux sociaux va pouvoir aider les femmes. Le développement de sites internet support outils pour des conseils à la préparation des sorties ou séjours existe. Le site France Vélo Tourisme offre de nombreux articles. Et également le site internet lasportiveoutdoor.com. L'amélioration progressive. de la sécurité des infrastructures cyclables va répondre aux besoins des femmes. Piste cyclable séparée de la circulation automobile, zone 30, éclairage public suffisant. Enfin, le développement d'une offre d'équipements et de services plus adaptés, comme les parkings vélo sécurisés et la location de VAE plus généralisée. Un accompagnement par du personnel dédié pour aider les femmes à charger, décharger les vélos et bagages, démonter, remonter les vélos dans les gares. Par exemple, des dispositifs sont développés, comme Vélozen dans les TER Nouvelle-Aquitaine. La réservation des emplacements vélos est possible, et parfois un agent est aussi disponible. aide les usagers pour embarquer les vélos. Le développement des prestataires accueil vélo avec un accueil personnalisé et des équipements spécifiques pour les cyclistes va permettre aussi aux femmes de se sentir plus en sécurité. La stratégie nationale du tourisme à vélo a mis en avant de nombreuses solutions.

  • Speaker #0

    Sophie, avez-vous d'autres solutions en tête qui pourraient aider les femmes à pratiquer davantage le vélo ?

  • Speaker #2

    Sûrement quelques-unes. Émilie a évoqué de nombreuses solutions qui sont applicables au vélo du quotidien. Sensibilisation, formation, atelier de réparation, amélioration des infrastructures cyclables. On peut en envisager d'autres, comme par exemple des actions de formation à la sécurité routière, de sensibilisation au partage de la route, à l'usage des infrastructures spécifiques, sas vélo, chaussis doux, des ateliers d'autoréparation, d'étutrice, vélo ou coach, pour accompagner dans les premiers déplacements, reconnaître des itinéraires. conseiller sur les équipements et l'ergonomie. Ce sont des services que l'on peut trouver auprès de professionnels ou des associations. Ils peuvent donner aux femmes les clés pour prendre confiance en elles. Des équipements adaptés sur le lieu de travail, sécurisation des vélos, possibilité de se changer, de se coiffer, de se maquiller, faire sécher ses équipements, les laisser en sécurité jusqu'au soir, réparer, regonfler son vélo. Des prix plus attractifs aussi pour les vélos familiaux. des solutions de location, des aides. Les long-tail, vélo-cargo sont onéreux. Et on sait que ce sont encore souvent les femmes qui accompagnent leurs enfants à l'école avant d'aller au travail. Co-véloter vers son lieu de travail est une très bonne solution. On se motive, on se sent plus en sécurité, on papote, on crée du lien. Et pour vaincre ces appréhensions, la clé, c'est pratiquer. Des associations telles que Vélo 17 vous y invitent.

  • Speaker #0

    Pour conclure, je retiens plusieurs éléments clés. pour encourager la pratique du vélo par les femmes qui passent par une meilleure prise en compte des besoins des pratiquantes, notamment ceux des primo-pratiquantes plus susceptibles de se décourager. La mobilisation des acteurs publics et privés nécessaires pour relever les freins psychologiques et structurels grâce à la mise en place de développement de services et d'aménagement des territoires pour sécuriser les vélos-routes. Mais ces actions doivent évidemment se joindre à la mise en lumière de portraits de femmes pratiquantes et à un accompagnement conseil pour les rassurer sur leurs appréhensions. Le développement du tourisme à vélo au féminin nécessite donc une approche globale pour permettre aux femmes de profiter pleinement des bienfaits de ce mode de déplacement écologique et propice à la découverte des territoires. Merci à nouveau pour vos témoignages, Amélie et Sophie. Et merci à vous qui nous écoutez. A bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #2

    Merci Anaïs.

  • Speaker #0

    Merci.

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🚴‍♀️ Aujourd’hui le vélo est de plus en plus présent que ce soit en ville pour les déplacements du quotidien ou encore sur l'ensemble d'un territoire pour des itinérances le temps des vacances. Mais qu’en est-il exactement de cette pratique du vélo et notamment de celle des femmes ? Nos invitées font le point !


Avec : Emilie Savoye, Responsable Écotourisme & Mobilités douces - Sophie de Sagazan, Fondatrice et dirigeante de "A Vélo Sophie"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    de nouvelles perspectives. Alors prenez place, ouvrez votre esprit et mettez les pieds dans le plat. Bienvenue dans ce nouvel épisode. J'ai le plaisir de vous accueillir aujourd'hui dans les pieds dans le plat pour parler de la pratique du vélo féminin à travers les tendances, les freins identifiés et les solutions que les acteurs publics et privés peuvent apporter. On remarque que ce sujet éminemment politique, social et environnemental est de plus en plus abordé dans les documentaires, les festivals. sur les réseaux sociaux ou encore dans les initiatives associatives. C'est le cas du documentaire Women Don't Cycle, qui suit des femmes à vélo de Bruxelles à Tokyo pour comprendre les injonctions et préjugés auxquels les femmes sont confrontées. Le compte Instagram Free The Cycle rassemble des communautés de femmes cyclistes pour démocratiser une pratique majoritairement masculine. Ou encore le manifeste de l'association Les Femmes à Vélo qui vise à déconstruire les stéréotypes de genre et à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. À mes côtés aujourd'hui pour analyser ce vaste sujet, Émilie Savoie, bonjour. Bonjour. Responsable écotourisme et mobilité douce au sein de Charente Tourisme et Sophie de Sagazan. Bonjour Sophie. Bonjour. Fondatrice et dirigeante de A Vélo Sophie et cofondatrice de l'association Vélo 17. Alors aujourd'hui, le vélo est très représenté, que ce soit en ville pour les déplacements du quotidien ou encore en itinérance pour les vacances. Cependant, on observe une plus faible représentation des femmes dans la pratique du vélo. Émilie, est-ce que tu peux nous dresser rapidement ? Un bilan de la pratique à vélo touristique en France afin qu'on y voit plus clair.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, le tourisme à vélo séduit de plus en plus de Français. Ils sont désormais 22 millions à enfourcher leur vélo pendant leurs vacances. Plusieurs profils de pratiquants se démarquent. Les loisirs, qui sont les plus nombreux, 65% des pratiquants. Les itinérants, 15% des pratiquants. Les sportifs, 15% également. Et les utilitaires, à 5%. Parmi ces 22 millions, 41% sont des femmes. Elles sont donc... nombreuses à pratiquer le vélo dans un cadre touristique. Concernant la pratique féminine, elle se concentre davantage sur le plaisir de pédaler, une pratique loisir, que sur la recherche de performance. Ces quelques chiffres mettent en évidence à la fois l'essor du tourisme à vélo en France et une pratique féminine croissante à fort potentiel. Pour continuer à développer la pratique du vélo, une réflexion autour des besoins spécifiques des femmes cyclistes est primordiale. D'autant plus mesdames... Que l'on sait que le rôle des femmes est prépondérant dans l'organisation des vacances. Une étude IFOP mettait en avant que 70% des femmes disent s'occuper de l'organisation des vacances contre 30% des hommes. La cible femme est donc à chouchouter.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord. Merci Émilie pour ce premier éclairage. Sophie, quelle vision de la pratique quotidienne à vélo par les femmes observes-tu de ton côté ?

  • Speaker #2

    Je commence par vous donner quelques chiffres si vous le voulez bien. Ils sont issus d'une enquête sur les usages du vélo et cela date de 2023. 32% des Français sont des cyclistes occasionnels, c'est-à-dire qu'ils ne pratiquent qu'une fois par mois. 25% des Français pratiquent régulièrement, au moins une fois par semaine. Mais 43% des Français ne pratiquent pas du tout le vélo. Et chez les femmes interrogées, la pratique régulière du vélo reste faible. 19% versus 31% chez les hommes. Et 49% d'entre elles ne le pratiquent pas du tout versus 37% des hommes. Tout comme pour le tourisme à vélo, une meilleure prise en compte des attentes des femmes, de leurs besoins et de leurs freins est donc essentielle pour développer la pratique du vélo au quotidien.

  • Speaker #0

    Émilie, on constate que l'essor de la pratique du tourisme à vélo constitue une grande opportunité pour les territoires. Pourquoi les femmes sont-elles moins présentes dans les statistiques du tourisme à vélo à ce jour et quels freins observes-tu ?

  • Speaker #1

    Déjà, on identifie de nombreux freins psychologiques. Les femmes peuvent avoir malheureusement des doutes sur leur capacité physique. Elles se sous-estiment et craignent de ne pas être assez endurantes pour pratiquer le vélo. Elles éprouvent aussi un manque de confiance en elles lorsqu'il s'agit d'organiser des balades ou séjours vélo. Si elles n'ont pas d'informations claires et rassurantes, matériel à prévoir, des parcours types, elles vont hésiter à se lancer. Également, un manque de confort comme un vélo inadapté ou une tenue inappropriée à leur morphologie peut les décourager, notamment sur les longues distances. Elles peuvent aussi ressentir un sentiment d'insécurité à plusieurs titres. Peur des accidents, des pannes, des vols, des incivilités. Elles sont sensibles à la qualité et à la sécurité des infrastructures, particulièrement lorsqu'elles se déplacent avec leurs enfants. Aujourd'hui, les réseaux cyclables présentent encore des lacunes en termes de continuité, de sécurité, d'éclairage, de services et d'équipements de base ou spécifiques. Cela peut être des réparateurs vélos, points d'eau, toilettes, parkings sécurisés, des bornes de recharge UAE, des hébergements adaptés, mais aussi des solutions de consignes ou de portage de bagages sont parfois insuffisants voire inexistants. Les conditions d'accès, aussi au transport en commun avec vélo, et en port des vélos sont facteurs d'anxiété. L'aménagement des gares n'est pas toujours pensé pour les femmes cyclistes et les cyclistes tout court. Quand il faut mettre son vélo dans un sac, le démonter est compliqué, puis le remonter. Donc voilà, un parcours impossible. Enfin, une image négative de la pratique du vélo est parfois perçue. Les stéréotypes associés à la pratique du vélo, sportifs, jeunes, masculins, peuvent décourager les femmes qui ne se reconnaissent pas du tout dans cette image. Attention cependant, les freins peuvent varier d'une femme à l'autre.

  • Speaker #0

    Sophie, si l'on parle du vélo au quotidien, les freins peuvent être multiples également. Peux-tu nous donner quelques exemples s'il te plaît ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais déjà il nous faut définir ce que l'on entend par les trajets du quotidien. Ils sont multiples et varient bien entendu d'un foyer à l'autre. Travail, activités sportives, sociales, associatives, culturelles, et j'en passe, s'ajoutent ceux liés à l'organisation familiale. La crèche, l'école, les activités extrascolaires, les soins médicaux. Les déplacements sont souvent perçus comme trop longs et complexes à effectuer à vélo. Et particulièrement lorsqu'il s'agit de transporter plusieurs enfants à des endroits différents, avec du matériel volumineux. On imagine les cartables, les instruments de musique, les équipements sportifs. De plus, les infrastructures ne répondent pas encore facilement à cet usage. Pas de pistes ou peu. de pistes cyclables sécurisées aux abords des écoles, des crèches, des salles de sport. Les vélos familiaux, les longs-tails, les vélos cargo, sont plus onéreux que les vélos classiques. Et les équipements complémentaires le sont également. Cela représente vraiment un budget conséquent. Les contraintes météo, la conduite de nuit, les précipitations, le vent, les températures extrêmes peuvent rendre la pratique du vélo moins agréable et plus dangereuse. Tout comme l'éclairage insuffisant. Une fois sur son lieu de travail, nouvelle problématique. Manque d'installation, absence de vestiaire ou de locaux sécurisés pour ranger ses vêtements, tremper ou ses affaires personnelles peuvent être aussi un frein. Les équipements sont encore insuffisants sur le lieu de travail. Manque de place, de stationnement sécurisé, de vestiaire, de douche, de facilité de réparation. Et vraiment, les trajets domicile-travail, longs ou à fort dénivelé, sont souvent très dissuasifs. Le manque de pistes cyclables sécurisées, l'état dégradé des voies existantes et la cohabitation avec les véhicules motorisés peuvent générer un sentiment d'insécurité. On sait que bien souvent la cohabitation et le partage de la rue avec les autres usagers n'est vraiment pas toujours facile. Et pour finir, les femmes sont plus exposées au harcèlement de la rue et redoutent l'exposition au manque de civisme. Cela les dissuade de se déplacer à vélo toute seule.

  • Speaker #0

    Alors maintenant que nous avons listé les freins... Émilie, peux-tu nous dire comment les acteurs privés et publics peuvent agir et quelles solutions peuvent-ils envisager ? Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Dans un premier temps, il est vraiment important d'essayer de lever les freins psychologiques des femmes, notamment leurs doutes sur leur capacité physique, leurs sentiments d'insécurité, mais aussi leur manque de confiance en elles pour se lancer. Mais comment faire ? Nous avons identifié plein de solutions. Des actions de sensibilisation pour encourager les jeunes filles dès leur plus jeune âge, des formations pratiques pour mieux maîtriser son vélo. des ateliers d'auto-réparation pour devenir des as de la réparation, des événements cyclistes et des sorties entre femmes, mais aussi la promotion de séjours à vélo, clés en main pour les femmes, ou accompagnées par des guides féminins. Par exemple, l'itinéraire La Loire à vélo propose un séjour inspirationnel Comment pédaler entre filles Des campagnes de communication pour inciter les femmes à pédaler existent également. Il y a de nombreux magazines qui propose des sujets sur ces thématiques-là, carnet d'aventures et traverses. La mise en avant de communautés cyclistes féminines sur les réseaux sociaux va pouvoir aider les femmes. Le développement de sites internet support outils pour des conseils à la préparation des sorties ou séjours existe. Le site France Vélo Tourisme offre de nombreux articles. Et également le site internet lasportiveoutdoor.com. L'amélioration progressive. de la sécurité des infrastructures cyclables va répondre aux besoins des femmes. Piste cyclable séparée de la circulation automobile, zone 30, éclairage public suffisant. Enfin, le développement d'une offre d'équipements et de services plus adaptés, comme les parkings vélo sécurisés et la location de VAE plus généralisée. Un accompagnement par du personnel dédié pour aider les femmes à charger, décharger les vélos et bagages, démonter, remonter les vélos dans les gares. Par exemple, des dispositifs sont développés, comme Vélozen dans les TER Nouvelle-Aquitaine. La réservation des emplacements vélos est possible, et parfois un agent est aussi disponible. aide les usagers pour embarquer les vélos. Le développement des prestataires accueil vélo avec un accueil personnalisé et des équipements spécifiques pour les cyclistes va permettre aussi aux femmes de se sentir plus en sécurité. La stratégie nationale du tourisme à vélo a mis en avant de nombreuses solutions.

  • Speaker #0

    Sophie, avez-vous d'autres solutions en tête qui pourraient aider les femmes à pratiquer davantage le vélo ?

  • Speaker #2

    Sûrement quelques-unes. Émilie a évoqué de nombreuses solutions qui sont applicables au vélo du quotidien. Sensibilisation, formation, atelier de réparation, amélioration des infrastructures cyclables. On peut en envisager d'autres, comme par exemple des actions de formation à la sécurité routière, de sensibilisation au partage de la route, à l'usage des infrastructures spécifiques, sas vélo, chaussis doux, des ateliers d'autoréparation, d'étutrice, vélo ou coach, pour accompagner dans les premiers déplacements, reconnaître des itinéraires. conseiller sur les équipements et l'ergonomie. Ce sont des services que l'on peut trouver auprès de professionnels ou des associations. Ils peuvent donner aux femmes les clés pour prendre confiance en elles. Des équipements adaptés sur le lieu de travail, sécurisation des vélos, possibilité de se changer, de se coiffer, de se maquiller, faire sécher ses équipements, les laisser en sécurité jusqu'au soir, réparer, regonfler son vélo. Des prix plus attractifs aussi pour les vélos familiaux. des solutions de location, des aides. Les long-tail, vélo-cargo sont onéreux. Et on sait que ce sont encore souvent les femmes qui accompagnent leurs enfants à l'école avant d'aller au travail. Co-véloter vers son lieu de travail est une très bonne solution. On se motive, on se sent plus en sécurité, on papote, on crée du lien. Et pour vaincre ces appréhensions, la clé, c'est pratiquer. Des associations telles que Vélo 17 vous y invitent.

  • Speaker #0

    Pour conclure, je retiens plusieurs éléments clés. pour encourager la pratique du vélo par les femmes qui passent par une meilleure prise en compte des besoins des pratiquantes, notamment ceux des primo-pratiquantes plus susceptibles de se décourager. La mobilisation des acteurs publics et privés nécessaires pour relever les freins psychologiques et structurels grâce à la mise en place de développement de services et d'aménagement des territoires pour sécuriser les vélos-routes. Mais ces actions doivent évidemment se joindre à la mise en lumière de portraits de femmes pratiquantes et à un accompagnement conseil pour les rassurer sur leurs appréhensions. Le développement du tourisme à vélo au féminin nécessite donc une approche globale pour permettre aux femmes de profiter pleinement des bienfaits de ce mode de déplacement écologique et propice à la découverte des territoires. Merci à nouveau pour vos témoignages, Amélie et Sophie. Et merci à vous qui nous écoutez. A bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #2

    Merci Anaïs.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

🚴‍♀️ Aujourd’hui le vélo est de plus en plus présent que ce soit en ville pour les déplacements du quotidien ou encore sur l'ensemble d'un territoire pour des itinérances le temps des vacances. Mais qu’en est-il exactement de cette pratique du vélo et notamment de celle des femmes ? Nos invitées font le point !


Avec : Emilie Savoye, Responsable Écotourisme & Mobilités douces - Sophie de Sagazan, Fondatrice et dirigeante de "A Vélo Sophie"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    de nouvelles perspectives. Alors prenez place, ouvrez votre esprit et mettez les pieds dans le plat. Bienvenue dans ce nouvel épisode. J'ai le plaisir de vous accueillir aujourd'hui dans les pieds dans le plat pour parler de la pratique du vélo féminin à travers les tendances, les freins identifiés et les solutions que les acteurs publics et privés peuvent apporter. On remarque que ce sujet éminemment politique, social et environnemental est de plus en plus abordé dans les documentaires, les festivals. sur les réseaux sociaux ou encore dans les initiatives associatives. C'est le cas du documentaire Women Don't Cycle, qui suit des femmes à vélo de Bruxelles à Tokyo pour comprendre les injonctions et préjugés auxquels les femmes sont confrontées. Le compte Instagram Free The Cycle rassemble des communautés de femmes cyclistes pour démocratiser une pratique majoritairement masculine. Ou encore le manifeste de l'association Les Femmes à Vélo qui vise à déconstruire les stéréotypes de genre et à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. À mes côtés aujourd'hui pour analyser ce vaste sujet, Émilie Savoie, bonjour. Bonjour. Responsable écotourisme et mobilité douce au sein de Charente Tourisme et Sophie de Sagazan. Bonjour Sophie. Bonjour. Fondatrice et dirigeante de A Vélo Sophie et cofondatrice de l'association Vélo 17. Alors aujourd'hui, le vélo est très représenté, que ce soit en ville pour les déplacements du quotidien ou encore en itinérance pour les vacances. Cependant, on observe une plus faible représentation des femmes dans la pratique du vélo. Émilie, est-ce que tu peux nous dresser rapidement ? Un bilan de la pratique à vélo touristique en France afin qu'on y voit plus clair.

  • Speaker #1

    Bien évidemment, le tourisme à vélo séduit de plus en plus de Français. Ils sont désormais 22 millions à enfourcher leur vélo pendant leurs vacances. Plusieurs profils de pratiquants se démarquent. Les loisirs, qui sont les plus nombreux, 65% des pratiquants. Les itinérants, 15% des pratiquants. Les sportifs, 15% également. Et les utilitaires, à 5%. Parmi ces 22 millions, 41% sont des femmes. Elles sont donc... nombreuses à pratiquer le vélo dans un cadre touristique. Concernant la pratique féminine, elle se concentre davantage sur le plaisir de pédaler, une pratique loisir, que sur la recherche de performance. Ces quelques chiffres mettent en évidence à la fois l'essor du tourisme à vélo en France et une pratique féminine croissante à fort potentiel. Pour continuer à développer la pratique du vélo, une réflexion autour des besoins spécifiques des femmes cyclistes est primordiale. D'autant plus mesdames... Que l'on sait que le rôle des femmes est prépondérant dans l'organisation des vacances. Une étude IFOP mettait en avant que 70% des femmes disent s'occuper de l'organisation des vacances contre 30% des hommes. La cible femme est donc à chouchouter.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord. Merci Émilie pour ce premier éclairage. Sophie, quelle vision de la pratique quotidienne à vélo par les femmes observes-tu de ton côté ?

  • Speaker #2

    Je commence par vous donner quelques chiffres si vous le voulez bien. Ils sont issus d'une enquête sur les usages du vélo et cela date de 2023. 32% des Français sont des cyclistes occasionnels, c'est-à-dire qu'ils ne pratiquent qu'une fois par mois. 25% des Français pratiquent régulièrement, au moins une fois par semaine. Mais 43% des Français ne pratiquent pas du tout le vélo. Et chez les femmes interrogées, la pratique régulière du vélo reste faible. 19% versus 31% chez les hommes. Et 49% d'entre elles ne le pratiquent pas du tout versus 37% des hommes. Tout comme pour le tourisme à vélo, une meilleure prise en compte des attentes des femmes, de leurs besoins et de leurs freins est donc essentielle pour développer la pratique du vélo au quotidien.

  • Speaker #0

    Émilie, on constate que l'essor de la pratique du tourisme à vélo constitue une grande opportunité pour les territoires. Pourquoi les femmes sont-elles moins présentes dans les statistiques du tourisme à vélo à ce jour et quels freins observes-tu ?

  • Speaker #1

    Déjà, on identifie de nombreux freins psychologiques. Les femmes peuvent avoir malheureusement des doutes sur leur capacité physique. Elles se sous-estiment et craignent de ne pas être assez endurantes pour pratiquer le vélo. Elles éprouvent aussi un manque de confiance en elles lorsqu'il s'agit d'organiser des balades ou séjours vélo. Si elles n'ont pas d'informations claires et rassurantes, matériel à prévoir, des parcours types, elles vont hésiter à se lancer. Également, un manque de confort comme un vélo inadapté ou une tenue inappropriée à leur morphologie peut les décourager, notamment sur les longues distances. Elles peuvent aussi ressentir un sentiment d'insécurité à plusieurs titres. Peur des accidents, des pannes, des vols, des incivilités. Elles sont sensibles à la qualité et à la sécurité des infrastructures, particulièrement lorsqu'elles se déplacent avec leurs enfants. Aujourd'hui, les réseaux cyclables présentent encore des lacunes en termes de continuité, de sécurité, d'éclairage, de services et d'équipements de base ou spécifiques. Cela peut être des réparateurs vélos, points d'eau, toilettes, parkings sécurisés, des bornes de recharge UAE, des hébergements adaptés, mais aussi des solutions de consignes ou de portage de bagages sont parfois insuffisants voire inexistants. Les conditions d'accès, aussi au transport en commun avec vélo, et en port des vélos sont facteurs d'anxiété. L'aménagement des gares n'est pas toujours pensé pour les femmes cyclistes et les cyclistes tout court. Quand il faut mettre son vélo dans un sac, le démonter est compliqué, puis le remonter. Donc voilà, un parcours impossible. Enfin, une image négative de la pratique du vélo est parfois perçue. Les stéréotypes associés à la pratique du vélo, sportifs, jeunes, masculins, peuvent décourager les femmes qui ne se reconnaissent pas du tout dans cette image. Attention cependant, les freins peuvent varier d'une femme à l'autre.

  • Speaker #0

    Sophie, si l'on parle du vélo au quotidien, les freins peuvent être multiples également. Peux-tu nous donner quelques exemples s'il te plaît ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais déjà il nous faut définir ce que l'on entend par les trajets du quotidien. Ils sont multiples et varient bien entendu d'un foyer à l'autre. Travail, activités sportives, sociales, associatives, culturelles, et j'en passe, s'ajoutent ceux liés à l'organisation familiale. La crèche, l'école, les activités extrascolaires, les soins médicaux. Les déplacements sont souvent perçus comme trop longs et complexes à effectuer à vélo. Et particulièrement lorsqu'il s'agit de transporter plusieurs enfants à des endroits différents, avec du matériel volumineux. On imagine les cartables, les instruments de musique, les équipements sportifs. De plus, les infrastructures ne répondent pas encore facilement à cet usage. Pas de pistes ou peu. de pistes cyclables sécurisées aux abords des écoles, des crèches, des salles de sport. Les vélos familiaux, les longs-tails, les vélos cargo, sont plus onéreux que les vélos classiques. Et les équipements complémentaires le sont également. Cela représente vraiment un budget conséquent. Les contraintes météo, la conduite de nuit, les précipitations, le vent, les températures extrêmes peuvent rendre la pratique du vélo moins agréable et plus dangereuse. Tout comme l'éclairage insuffisant. Une fois sur son lieu de travail, nouvelle problématique. Manque d'installation, absence de vestiaire ou de locaux sécurisés pour ranger ses vêtements, tremper ou ses affaires personnelles peuvent être aussi un frein. Les équipements sont encore insuffisants sur le lieu de travail. Manque de place, de stationnement sécurisé, de vestiaire, de douche, de facilité de réparation. Et vraiment, les trajets domicile-travail, longs ou à fort dénivelé, sont souvent très dissuasifs. Le manque de pistes cyclables sécurisées, l'état dégradé des voies existantes et la cohabitation avec les véhicules motorisés peuvent générer un sentiment d'insécurité. On sait que bien souvent la cohabitation et le partage de la rue avec les autres usagers n'est vraiment pas toujours facile. Et pour finir, les femmes sont plus exposées au harcèlement de la rue et redoutent l'exposition au manque de civisme. Cela les dissuade de se déplacer à vélo toute seule.

  • Speaker #0

    Alors maintenant que nous avons listé les freins... Émilie, peux-tu nous dire comment les acteurs privés et publics peuvent agir et quelles solutions peuvent-ils envisager ? Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Dans un premier temps, il est vraiment important d'essayer de lever les freins psychologiques des femmes, notamment leurs doutes sur leur capacité physique, leurs sentiments d'insécurité, mais aussi leur manque de confiance en elles pour se lancer. Mais comment faire ? Nous avons identifié plein de solutions. Des actions de sensibilisation pour encourager les jeunes filles dès leur plus jeune âge, des formations pratiques pour mieux maîtriser son vélo. des ateliers d'auto-réparation pour devenir des as de la réparation, des événements cyclistes et des sorties entre femmes, mais aussi la promotion de séjours à vélo, clés en main pour les femmes, ou accompagnées par des guides féminins. Par exemple, l'itinéraire La Loire à vélo propose un séjour inspirationnel Comment pédaler entre filles Des campagnes de communication pour inciter les femmes à pédaler existent également. Il y a de nombreux magazines qui propose des sujets sur ces thématiques-là, carnet d'aventures et traverses. La mise en avant de communautés cyclistes féminines sur les réseaux sociaux va pouvoir aider les femmes. Le développement de sites internet support outils pour des conseils à la préparation des sorties ou séjours existe. Le site France Vélo Tourisme offre de nombreux articles. Et également le site internet lasportiveoutdoor.com. L'amélioration progressive. de la sécurité des infrastructures cyclables va répondre aux besoins des femmes. Piste cyclable séparée de la circulation automobile, zone 30, éclairage public suffisant. Enfin, le développement d'une offre d'équipements et de services plus adaptés, comme les parkings vélo sécurisés et la location de VAE plus généralisée. Un accompagnement par du personnel dédié pour aider les femmes à charger, décharger les vélos et bagages, démonter, remonter les vélos dans les gares. Par exemple, des dispositifs sont développés, comme Vélozen dans les TER Nouvelle-Aquitaine. La réservation des emplacements vélos est possible, et parfois un agent est aussi disponible. aide les usagers pour embarquer les vélos. Le développement des prestataires accueil vélo avec un accueil personnalisé et des équipements spécifiques pour les cyclistes va permettre aussi aux femmes de se sentir plus en sécurité. La stratégie nationale du tourisme à vélo a mis en avant de nombreuses solutions.

  • Speaker #0

    Sophie, avez-vous d'autres solutions en tête qui pourraient aider les femmes à pratiquer davantage le vélo ?

  • Speaker #2

    Sûrement quelques-unes. Émilie a évoqué de nombreuses solutions qui sont applicables au vélo du quotidien. Sensibilisation, formation, atelier de réparation, amélioration des infrastructures cyclables. On peut en envisager d'autres, comme par exemple des actions de formation à la sécurité routière, de sensibilisation au partage de la route, à l'usage des infrastructures spécifiques, sas vélo, chaussis doux, des ateliers d'autoréparation, d'étutrice, vélo ou coach, pour accompagner dans les premiers déplacements, reconnaître des itinéraires. conseiller sur les équipements et l'ergonomie. Ce sont des services que l'on peut trouver auprès de professionnels ou des associations. Ils peuvent donner aux femmes les clés pour prendre confiance en elles. Des équipements adaptés sur le lieu de travail, sécurisation des vélos, possibilité de se changer, de se coiffer, de se maquiller, faire sécher ses équipements, les laisser en sécurité jusqu'au soir, réparer, regonfler son vélo. Des prix plus attractifs aussi pour les vélos familiaux. des solutions de location, des aides. Les long-tail, vélo-cargo sont onéreux. Et on sait que ce sont encore souvent les femmes qui accompagnent leurs enfants à l'école avant d'aller au travail. Co-véloter vers son lieu de travail est une très bonne solution. On se motive, on se sent plus en sécurité, on papote, on crée du lien. Et pour vaincre ces appréhensions, la clé, c'est pratiquer. Des associations telles que Vélo 17 vous y invitent.

  • Speaker #0

    Pour conclure, je retiens plusieurs éléments clés. pour encourager la pratique du vélo par les femmes qui passent par une meilleure prise en compte des besoins des pratiquantes, notamment ceux des primo-pratiquantes plus susceptibles de se décourager. La mobilisation des acteurs publics et privés nécessaires pour relever les freins psychologiques et structurels grâce à la mise en place de développement de services et d'aménagement des territoires pour sécuriser les vélos-routes. Mais ces actions doivent évidemment se joindre à la mise en lumière de portraits de femmes pratiquantes et à un accompagnement conseil pour les rassurer sur leurs appréhensions. Le développement du tourisme à vélo au féminin nécessite donc une approche globale pour permettre aux femmes de profiter pleinement des bienfaits de ce mode de déplacement écologique et propice à la découverte des territoires. Merci à nouveau pour vos témoignages, Amélie et Sophie. Et merci à vous qui nous écoutez. A bientôt pour un nouvel épisode.

  • Speaker #2

    Merci Anaïs.

  • Speaker #0

    Merci.

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