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Les Vrais Souverains

Le bagel made in Mâcon

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17min |24/07/2024
Play
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Les Vrais Souverains

Le bagel made in Mâcon

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17min |24/07/2024
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Description

Arnaud Montebourg rend visite à Massa Kouyaté, fondateur de MK Factory, à Mâcon. Cet ingénieur agronome canadien a décidé d'implanter son usine de bagels sains en Saône-et-Loire et nous présente sa recette secrète et ses ambitions pour convertir les Français au véritable bagel de Montréal.


Co-réalisé par Renaud Duguet et Maxime Verner. 

Générique : Guillaume Bérat.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour les vrais souverains, je suis Arnaud Montebourg et j'approuve ce podcast. J'ai créé il y a quelques années les équipes du Made in France qui contribuent à construire, reconstruire la nouvelle agriculture et la nouvelle industrie de notre pays. On le fait modestement, mais on le fait concrètement. Et je vous emmène à la rencontre des vrais souverains, celles et ceux qui se battent au quotidien pour que la France redevienne ce grand pays inspirant que nous aimons tant et où nous voulons vivre longtemps. On a trouvé le roi des bagels à Mâcon, préfecture de Saône-et-Loire. Le bagel made in Mâcon avec une recette secrète extraordinaire, fondant quand on le prend en sandwich, même trois mois après être laissé au placard. Mais qui fait ça ? Massa Cuyaté. Citoyen canadien d'origine mauritanienne, ingénieur agroalimentaire, il a décidé de lancer sa petite entreprise boulangère de baguettes depuis la Bourgogne, d'où il part à la conquête de la France, du continent européen avec de sacrés arguments. Massa m'a accueilli dans sa petite usine maconaise, avec sa femme française des Vosges et ses deux collaborateurs Francisco et Justine. des ouvriers boulangers de haut vol.

  • Speaker #1

    Bonjour, bienvenue chez MK Factory, premier fabricant de bagels de Montréal et du New York, bio, équitable et non bio, avec des appareils français, l'appareil qui vient de Dijon Serrel et Moulin Marion, qui sont à moins de 5 km de l'usine.

  • Speaker #0

    Alors, c'est dans cette bâtisse qu'il a installé toute sa chaîne de production. C'est comme une petite ruche très bien organisée. Je vous invite à suivre l'artiste dans la découverte de sa chaîne de fabrication.

  • Speaker #1

    On prend la fiche recette. on pèse, on suit la recette, on pétrit. Une fois qu'on a mélangé les ingrédients, l'eau, l'oeuvre, etc., on pétrit. Une fois que c'est pétrit, on laisse la pâte se reposer. Il faut donner le temps à la pâte de se reposer. Une fois que c'est reposé, on coupe les pâtons en forme de poudin. Vous voyez, là, comme ça. Et cette machine là, elle nous sort... Donc ça c'est la partie division. Donc partie division ici. Et la partie façonnage. Elle nous sort 3000 à l'heure aujourd'hui. Une fois que c'est divisé en fonction des clients, parce qu'aujourd'hui MK Factory et ZFrenchy livrent la GMS, livrent les magasins bio. livre la restauration collective et tout ce qui est RHF, RHD. C'est tout ce qui est restauration commerciale et collective. Donc en fonction de ces clients-là, on a un type de grammage. On a des bagels gros, on a des mini. Aujourd'hui, on est passé de 4 références à 15 aujourd'hui. Parce qu'on fait de l'ambiant, du surgelé, des mini, du bio et du non-bio. Donc une fois que je suis une place, Et on part ici, voilà. C'est tout automatique après. Après tout ce qu'il y a à faire, c'est de récupérer ici, sorti de la baguette machine, des petits bagels, tout formés, qu'on appelle nous le façonnage. Et après, Francisco, Justin, tout ce qu'ils ont à faire, mis sur les plaques du cuisson, on met sur les échelles. Une fois que l'échelle est complète, fermentation. Donc là, une fois qu'on a fermenté, on a fait le pochage, on met les graines. Une fois qu'on a mis les graines là, on les met maintenant dans le four rotatif.

  • Speaker #0

    Alors, c'est là que Massa partage avec nous le secret des meilleurs bagels qu'il a appris au Canada.

  • Speaker #1

    Le secret du bagel, c'est déjà dans la formulation, dans les ingrédients déjà, dans la sélection des matières primaires, hyper important, plus le pochage. la qualité du blé, ça impacte le pétrissage, ça impacte le temps. Exactement. Pour faire des vrais bagels de New York, avant d'envoyer le produit en cuisson, on doit les tremper dans une solution. Ah,

  • Speaker #0

    c'est le secret de fabrication,

  • Speaker #1

    Mat. Voilà. Dans nos futurs investissements, il y aura carrément une ligne continue. Il va y avoir carrément une fermentation, un tunnel. Sort du tunnel, on enchaîne directement l'approchage. Après cussons.

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce qui explique le succès fulgurant de MK Factory ? Eh bien, c'est l'amour grandissant des Français pour le bagel. Mais attention ! Il y a bagel et bagel.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'aujourd'hui le bagel c'est le nouveau burger. Parce que le burger c'est pas né en France, c'est venu des USA. Et d'abord, le bagel c'est d'origine polonaise, il y en a qui diront turc. Il y a tout un mythe autour de ça. Mais en tout cas, nous au Canada et aux USA, ce sont les gifs polonais qui l'ont importé à Montréal déjà. À Montréal, de base, à Montréal. Après, au New York, c'était le jus polonais. Et selon le beat du Canada et du Québec, c'est que c'était un jus polonais qui était dans une boulangerie, qui un jour avait une pâte qui était là à côté, qui l'a pris, qui a commencé à pocher. Et c'est comme ça qu'au Canada, le bagel de Montréal est né. Au Canada, on a douze provinces. Dans ces provinces-là, chaque boulangerie va avoir sa recette. Mais en tout cas, la base pour faire vraiment un bagel de Montréal et du New York, c'est le pochage et l'orge maltéthorifié. Vous n'avez pas ces deux ingrédients-là. pour moi ce n'est pas des bagels. Le bagel de Montréal et de New York, dans tous les shops aux USA, au Canada, le bagel c'est consommé le matin, petit déjeuner, mes beaux-parents aujourd'hui ce qu'ils font, tu le prends, tu le tranches. Tu passes au toaster. Le goût, il est différent. On n'a pas un goût de pain. Le pain, c'est quoi ? C'est le pain classique français, la T65. Tradition, c'est on va avoir de la farine, de la levure et du sel. La fermentation. Dans le baguette, On a facilement 9 ingrédients. Déjà, de là, ça change. Il y a aussi le côté pétrissage.

  • Speaker #0

    Et en plus d'être très bon, les baguettes de Massa sont très bon pour la santé. Rien ne sort de sa petite usine de macon sans le Nutri-Score A, et c'est une philosophie pour lui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, malheureusement, on a trop habitué les palais des gens au sucré et au sel. Du coup, moi, de par ma formation agro à Marseille et de toutes mes expériences que j'ai acquises au Canada, je me suis dit, voilà, on produit quand même des produits que les consommateurs vont donner à leurs enfants et que derrière, parce que oui, même si on fait des publicités sur la télé, manger, bouger, ça fait du bien, le consommateur, quand je suis en face du rayon, j'achète, du coup, je ne le gâte pas. Donc, je me suis dit, OK, si j'ai créé une boîte à enjouer en agro, je me suis mis comme objectif, c'est de toujours proposer un produit avec un taux de sucre faible. Exemple, nous là, quand on avait créé les bagels de base, la formulation a changé, parce que vu que le blé français, c'est faible en protéines, j'avais amylène de gluten. Le blé canadien, russe, c'est très fort, c'est un blé fort. C'est pour ça que là-bas, il n'y a pas d'adjonction de gluten dans les formulations. Du coup, moi, vu que j'étais obligé de le faire, j'ai fait ça de 2020 jusqu'à 2022. Dans mes recettes-là, tout... tout, tout, tout, tout, tout, avec de la gluten. Je me suis dit à un moment donné, j'ai fait parce que voilà, parce que le blé français n'était pas assez selon. Même si je pouvais trouver des blés français qui étaient forts, mais il fallait payer cher, du coup ma marge allait bien. Je me suis dit OK, il fallait quand même moi que je cherche, faire des tests. Ça m'a quand même pris six mois pour sortir le gluten de ma recette. Aujourd'hui dans ma recette de baguette, quand on compare par rapport à avant. Il n'y a pas de gluten. C'est que du blé qu'on prend, avec des ingrédients agricoles qu'on met dedans. Moi, j'ai toujours eu cette conviction qu'on peut faire de bons produits, qualitatifs, sains. Aujourd'hui, on fait du non-bio, mais j'ai que la farine qui vient de Sud-Yoncharelle, mais voilà, il n'y a pas d'OGM. Au moins, le Nuscol A est respecté. Parce qu'en plus, aujourd'hui, il y a aussi les protéines. Aujourd'hui, le sel, il est très fiable. Le sucre, l'objectif pour moi, c'est carrément de diminuer le sel plus tard. Mais bon, aujourd'hui, je ne peux pas parce qu'il faut l'exercer dedans. Pour moi, c'est important, c'est ça. Quand j'ai créé MK Factory et Zephyr & Suicide, je me dis, mes produits seront consommés par des consommateurs lambda. J'ai autour de moi diabétique. Je me dis, par acquis de conscience, je n'ai pas envie que les gens se tombent malades à cause de moi.

  • Speaker #0

    Alors, cet amour de la qualité a aussi bien d'autres vertus contre le gaspillage alimentaire. Le bagel made in Macon à une durée de conservation imbattable. C'est ce qui fait l'originalité extraordinaire du produit.

  • Speaker #1

    Moi, je suis Aurore Nougachi, d'où nos emballages sur ces câbles. On a mis en place un bac de récupération des produits qui ne sont pas conformes, qu'on repasse dans la même pâte. Parce qu'en boulangerie, dès l'instant qu'on produit les cuits, c'est fini. Donc il faut la baigner. Aujourd'hui, par rapport à mon process, par rapport à ma formulation, par rapport à mon emballage, tous mes produits finis ont une durée de vie de 3 à 4 mois aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, Massa Kouyaté est revenu s'installer en France pour rejoindre la maison Marion, un moulin pionnier des farines bio et emblématique de son territoire installé. A Saint-Jean-sur-Velle, près de Mâcon, donc en plein cœur, des bassins céréaliers Bourguignon et Ronalpin.

  • Speaker #1

    J'ai toujours fait de l'agro au Canada. J'ai été formé à Marseille en Bac plus 5 en agro. J'ai fait une stage de minerie à Orange, minerie générale en 2009. Voilà donc je connais bien le moulin, le fonctionnement. Par contre voilà, vu que j'ai quand même grandi au Canada, donc du coup j'ai fait de la navette entre la France et ici. Donc à la fin de mes études, malheureusement la France, comme j'avais dit, n'a pas voulu de moi, qui reste. Du coup j'étais contraint de rentrer au Canada et donc c'est là où j'ai été. Pour moi c'était une chance finalement. Au départ je n'étais pas content parce que j'avais vraiment voulu aimer rester ici, mais bon c'était pour des raisons, du coup ils m'ont dit non, il fallait que je rentre au Canada. Du coup je suis rentré au Canada, donc je travaille chez Canada Bread, le leader mondial en bimbos. C'est le premier fabricant de pain de mie, de anglaise muffin, tout ce qui est panification, pain de mie, les scones, anglaise muffin et des bagels. Donc vraiment j'étais vraiment au Canada, à Toronto. Donc j'ai toujours occupé le poste de directeur process. dans tout ce qui est qualité et éducaux certifications. Vu que ma femme est Vosgienne et que mes parents sont maintenant à la retraite et que nous chaque année ça nous prenait quand même 48 heures pour venir en France et en Afrique, je me suis dit à un moment donné il fallait quand même qu'on se rapproche de nos parents respectifs. Mes parents c'est des Vosgiennes, mes parents sont de la Mauritanie. Donc on a commencé à faire une prospection pour voir un peu quel pays allait nous recevoir. On pouvait aller au Qatar, aux USA, en Afrique. Donc moi je me suis dit j'aime la France là, ma famille est française, du coup j'ai été éduqué en... Et du coup, je contactais pas mal d'entrepreneurs qui m'ont dit On a vu votre profil, on cherche du boulot. À l'époque, c'était Danone, à mon sol, et Moulin Marion, à la farine. Moi, à la base, je n'étais pas dans l'optique de faire du bio. Moi, on était vraiment dans le dur. Du coup, j'ai dit Tiens, je viens en France, on parle de bio, je me suis intéressé à Pont-de-Venne, Chien sur Venne. Du coup, en 2007, j'ai été embauché par Moulin Marion comme directeur qualité, multi-site. Il y avait le stockage, le sang gluten. nutrition animale. Donc j'apporte toute cette partie là. Et du coup, je suis resté chez eux pendant deux ans, de 2017 jusqu'à 2019, comme tirs de qualité, de collègues des blés, et gestion des clients, etc. Mais moi, j'ai toujours voulu entreprendre. Moi, je me suis toujours dit, il fallait que j'entreprendre un truc. Et vu que j'avais un manque, c'est que les bagels, je ne trouvais pas des bagels en France. Et vu que moi je faisais quand même des courses dans les magasins bio, j'ai juste montré une fois un jour une photo, j'ai dit tiens je comprends pas comment ça fait que vous avez pas de bagels dans les magasins bio. Et c'est là où le monsieur il m'a dit si vous en faites, on en prend. Et à l'époque j'étais quand même cadre, j'ai dit ok on va pas tout laisser, on va quand même déjà commencer à réfléchir un peu comment faire tout ça là. Donc j'étais quand même dans la farine, j'avais tout l'écosystème autour de moi, j'avais la farine, j'avais l'eau, j'avais quasiment tout quoi, voilà. Et donc c'est comme ça où j'ai commencé à peaufiner l'idée de faire un projet local. Et du coup, je me suis rapproché de la CCI de Macron pour m'accompagner dans voir déjà est-ce que le projet sera viable. À l'époque, en En 2019, c'était bien avant le Covid, j'ai dit ok, on va faire une étude de marché. Et c'est là où je me suis rendu compte qu'en France, en 2020, ils en ont vendu 215 millions de bagels en France. J'ai dit je ne comprends pas. On me dit qu'il y a 215 millions de bagels maintenant en France et avec deux acteurs, la boulangère et la fourne d'odoré. J'ai dit un problème là quelque part là, ça ne marche pas. Un magasin biais, zéro, pas d'offre. Il dit euh non... C'était le moment pour moi de faire un truc. Vu que j'avais quand même fait des bagels sur le Canada, donc j'avais le techno, j'avais les ingrédients, j'avais aussi accès aux magasins parce que vu que c'est Moulin Marion, j'avais quand même accès quasiment à tous les clients des magasins. Donc j'avais déjà accès à tout quoi, j'avais accès aux clients, accès au marché. J'ai dit ok, là maintenant on va arrêter chez Moulin Marion pour me consacrer à ce projet à 100%. Donc c'est comme ça que j'ai pris contact avec la Chambre de métiers de l'artisanat de Macron, la CCI qui m'ont formé, études de marché, business plan, prévisionnel. À part qu'en 2020, il y a eu le Covid. Le Covid est arrivé, moi je dis non. Le Covid est arrivé là, je n'arrête pas. Du coup, j'ai quand même mis l'argent sur la table, les fonds propres et la banque m'a suivi.

  • Speaker #0

    Pour lancer sa production de baguettes made in Macon, Massa Kouyaté a cassé sa tirelire. Il s'est offert la machine américaine qui façonne les baguettes. Il lui a fait traverser l'Atlantique. Il s'est débrouillé comme un chef. Mais c'était sans compter sur les impondérables. de la fameuse année Covid-2020.

  • Speaker #1

    Moi, je créais la boîte le 17 juin 2020. Donc, la machine était déjà commandée. Mais vu qu'il y avait un embargo aux USA, donc pendant quasiment un an, j'étais tout seul dans mon labo à ma pompe, j'avais tout sorti à la main. Donc, pendant quasiment un an, je sortais 400 bagels par jour avant d'avoir des référencements nationaux. Et c'est à partir de novembre 2021 que la machine a été livrée par le bateau.

  • Speaker #0

    Pendant la crise du Covid, Massa a réalisé 700 000 euros de chiffre d'affaires tout seul, au four, au moulin, dans le pétrin, dans les magasins, sans aucune force de vente que sa propre conviction et ses produits. Et c'est ce qui lui a permis de devenir leader incroyable dans les magasins bio en France dès 2022. Il est désormais le seul acteur en Europe à proposer une aussi large gamme de bagels, tous fabriqués à Mâcon.

  • Speaker #1

    Quand j'ai reçu ma machine en fin 2021, l'auto a explosé. Biocop France qui nous dit, c'est bon, vous livrez tous les magasins Biocop France, Satorise. En gros, tous les magasins bio, tous les grossiers se disent, là, on veut vos produits. Donc j'ai dit, il faut quand même maintenant déménager, trouver un endroit. Donc du coup, on a signé le bail ici en 2022, vers octobre 2022. Et du coup, aujourd'hui, on a deux marques. On a MK Factory qui est exclusivement réservé aux magasins bio. Et The Frenchie qui était à la base que bio, mais vit, comme vous le savez très bien, et qui a eu une crise bio l'année dernière. Et du coup, j'ai pivoté pour sortir à partir de fin 2023, toute une gamme. En conventionnel maintenant, à GMS.

  • Speaker #0

    La vision d'une offre agroalimentaire saine et locale de Massa va bien plus loin que tout ça. En plus d'avoir trois quarts de ses ingrédients d'origine française, essentiellement locale, il sait s'entourer de tous les fournisseurs juste à côté de chez lui, en Saône-et-Loire.

  • Speaker #1

    Quand j'ai créé la boîte, je me suis dit, ok, je suis en France, je suis en Macron. Je me suis dit, il faut faire travailler les acteurs locaux. Le four, c'est Wangar, c'est français. Celui-là, la fermentation... c'est à 10 minutes de site. Macon est une belle région, ça pour comprendre, il y a tout dans Macon, on a des frigo-rice, on a des meignets, on a la culture de blé, on a même des sachets à emballer, ça vient de la région Seine-et-Loire. Donc moi je me dis, pourquoi aller en plus même aux nouvelles imprimantes ? Donc imprimantes carbone, moi aujourd'hui, ma farine, je vous dis, je prends le téléphone, mon nom est Marielle bonjour, Dijon Sarah le bonjour, il manque de la farine, livraison, le lendemain matin vous avez votre farine. Mes emballages, pareil, ça vient dans le sautant. Donc, en fait, on est vraiment gâtés d'avoir tous ces acteurs-là autour de nous. Donc, pourquoi aller voir ailleurs ? Non, je reste, moi, au nouveau local.

  • Speaker #0

    L'année dernière, 315 millions de bagels ont été vendus en France. C'est 100 millions de plus qu'en 2020. La petite entreprise de Massacouillaté va dépasser le million de bagels vendus en France cet été et vise les 2 millions à Noël. Il peut en fabriquer 25 000 par semaine depuis son usine de production à Mâcon et essaie de lever des fonds auprès d'acteurs locaux pour renforcer sa force commerciale, développer ses marques de bagueule sain, les exporter plus tard dans le monde entier depuis ce magnifique territoire de Saône-et-Loire. C'est ça, un vrai souverain !

Description

Arnaud Montebourg rend visite à Massa Kouyaté, fondateur de MK Factory, à Mâcon. Cet ingénieur agronome canadien a décidé d'implanter son usine de bagels sains en Saône-et-Loire et nous présente sa recette secrète et ses ambitions pour convertir les Français au véritable bagel de Montréal.


Co-réalisé par Renaud Duguet et Maxime Verner. 

Générique : Guillaume Bérat.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour les vrais souverains, je suis Arnaud Montebourg et j'approuve ce podcast. J'ai créé il y a quelques années les équipes du Made in France qui contribuent à construire, reconstruire la nouvelle agriculture et la nouvelle industrie de notre pays. On le fait modestement, mais on le fait concrètement. Et je vous emmène à la rencontre des vrais souverains, celles et ceux qui se battent au quotidien pour que la France redevienne ce grand pays inspirant que nous aimons tant et où nous voulons vivre longtemps. On a trouvé le roi des bagels à Mâcon, préfecture de Saône-et-Loire. Le bagel made in Mâcon avec une recette secrète extraordinaire, fondant quand on le prend en sandwich, même trois mois après être laissé au placard. Mais qui fait ça ? Massa Cuyaté. Citoyen canadien d'origine mauritanienne, ingénieur agroalimentaire, il a décidé de lancer sa petite entreprise boulangère de baguettes depuis la Bourgogne, d'où il part à la conquête de la France, du continent européen avec de sacrés arguments. Massa m'a accueilli dans sa petite usine maconaise, avec sa femme française des Vosges et ses deux collaborateurs Francisco et Justine. des ouvriers boulangers de haut vol.

  • Speaker #1

    Bonjour, bienvenue chez MK Factory, premier fabricant de bagels de Montréal et du New York, bio, équitable et non bio, avec des appareils français, l'appareil qui vient de Dijon Serrel et Moulin Marion, qui sont à moins de 5 km de l'usine.

  • Speaker #0

    Alors, c'est dans cette bâtisse qu'il a installé toute sa chaîne de production. C'est comme une petite ruche très bien organisée. Je vous invite à suivre l'artiste dans la découverte de sa chaîne de fabrication.

  • Speaker #1

    On prend la fiche recette. on pèse, on suit la recette, on pétrit. Une fois qu'on a mélangé les ingrédients, l'eau, l'oeuvre, etc., on pétrit. Une fois que c'est pétrit, on laisse la pâte se reposer. Il faut donner le temps à la pâte de se reposer. Une fois que c'est reposé, on coupe les pâtons en forme de poudin. Vous voyez, là, comme ça. Et cette machine là, elle nous sort... Donc ça c'est la partie division. Donc partie division ici. Et la partie façonnage. Elle nous sort 3000 à l'heure aujourd'hui. Une fois que c'est divisé en fonction des clients, parce qu'aujourd'hui MK Factory et ZFrenchy livrent la GMS, livrent les magasins bio. livre la restauration collective et tout ce qui est RHF, RHD. C'est tout ce qui est restauration commerciale et collective. Donc en fonction de ces clients-là, on a un type de grammage. On a des bagels gros, on a des mini. Aujourd'hui, on est passé de 4 références à 15 aujourd'hui. Parce qu'on fait de l'ambiant, du surgelé, des mini, du bio et du non-bio. Donc une fois que je suis une place, Et on part ici, voilà. C'est tout automatique après. Après tout ce qu'il y a à faire, c'est de récupérer ici, sorti de la baguette machine, des petits bagels, tout formés, qu'on appelle nous le façonnage. Et après, Francisco, Justin, tout ce qu'ils ont à faire, mis sur les plaques du cuisson, on met sur les échelles. Une fois que l'échelle est complète, fermentation. Donc là, une fois qu'on a fermenté, on a fait le pochage, on met les graines. Une fois qu'on a mis les graines là, on les met maintenant dans le four rotatif.

  • Speaker #0

    Alors, c'est là que Massa partage avec nous le secret des meilleurs bagels qu'il a appris au Canada.

  • Speaker #1

    Le secret du bagel, c'est déjà dans la formulation, dans les ingrédients déjà, dans la sélection des matières primaires, hyper important, plus le pochage. la qualité du blé, ça impacte le pétrissage, ça impacte le temps. Exactement. Pour faire des vrais bagels de New York, avant d'envoyer le produit en cuisson, on doit les tremper dans une solution. Ah,

  • Speaker #0

    c'est le secret de fabrication,

  • Speaker #1

    Mat. Voilà. Dans nos futurs investissements, il y aura carrément une ligne continue. Il va y avoir carrément une fermentation, un tunnel. Sort du tunnel, on enchaîne directement l'approchage. Après cussons.

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce qui explique le succès fulgurant de MK Factory ? Eh bien, c'est l'amour grandissant des Français pour le bagel. Mais attention ! Il y a bagel et bagel.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'aujourd'hui le bagel c'est le nouveau burger. Parce que le burger c'est pas né en France, c'est venu des USA. Et d'abord, le bagel c'est d'origine polonaise, il y en a qui diront turc. Il y a tout un mythe autour de ça. Mais en tout cas, nous au Canada et aux USA, ce sont les gifs polonais qui l'ont importé à Montréal déjà. À Montréal, de base, à Montréal. Après, au New York, c'était le jus polonais. Et selon le beat du Canada et du Québec, c'est que c'était un jus polonais qui était dans une boulangerie, qui un jour avait une pâte qui était là à côté, qui l'a pris, qui a commencé à pocher. Et c'est comme ça qu'au Canada, le bagel de Montréal est né. Au Canada, on a douze provinces. Dans ces provinces-là, chaque boulangerie va avoir sa recette. Mais en tout cas, la base pour faire vraiment un bagel de Montréal et du New York, c'est le pochage et l'orge maltéthorifié. Vous n'avez pas ces deux ingrédients-là. pour moi ce n'est pas des bagels. Le bagel de Montréal et de New York, dans tous les shops aux USA, au Canada, le bagel c'est consommé le matin, petit déjeuner, mes beaux-parents aujourd'hui ce qu'ils font, tu le prends, tu le tranches. Tu passes au toaster. Le goût, il est différent. On n'a pas un goût de pain. Le pain, c'est quoi ? C'est le pain classique français, la T65. Tradition, c'est on va avoir de la farine, de la levure et du sel. La fermentation. Dans le baguette, On a facilement 9 ingrédients. Déjà, de là, ça change. Il y a aussi le côté pétrissage.

  • Speaker #0

    Et en plus d'être très bon, les baguettes de Massa sont très bon pour la santé. Rien ne sort de sa petite usine de macon sans le Nutri-Score A, et c'est une philosophie pour lui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, malheureusement, on a trop habitué les palais des gens au sucré et au sel. Du coup, moi, de par ma formation agro à Marseille et de toutes mes expériences que j'ai acquises au Canada, je me suis dit, voilà, on produit quand même des produits que les consommateurs vont donner à leurs enfants et que derrière, parce que oui, même si on fait des publicités sur la télé, manger, bouger, ça fait du bien, le consommateur, quand je suis en face du rayon, j'achète, du coup, je ne le gâte pas. Donc, je me suis dit, OK, si j'ai créé une boîte à enjouer en agro, je me suis mis comme objectif, c'est de toujours proposer un produit avec un taux de sucre faible. Exemple, nous là, quand on avait créé les bagels de base, la formulation a changé, parce que vu que le blé français, c'est faible en protéines, j'avais amylène de gluten. Le blé canadien, russe, c'est très fort, c'est un blé fort. C'est pour ça que là-bas, il n'y a pas d'adjonction de gluten dans les formulations. Du coup, moi, vu que j'étais obligé de le faire, j'ai fait ça de 2020 jusqu'à 2022. Dans mes recettes-là, tout... tout, tout, tout, tout, tout, avec de la gluten. Je me suis dit à un moment donné, j'ai fait parce que voilà, parce que le blé français n'était pas assez selon. Même si je pouvais trouver des blés français qui étaient forts, mais il fallait payer cher, du coup ma marge allait bien. Je me suis dit OK, il fallait quand même moi que je cherche, faire des tests. Ça m'a quand même pris six mois pour sortir le gluten de ma recette. Aujourd'hui dans ma recette de baguette, quand on compare par rapport à avant. Il n'y a pas de gluten. C'est que du blé qu'on prend, avec des ingrédients agricoles qu'on met dedans. Moi, j'ai toujours eu cette conviction qu'on peut faire de bons produits, qualitatifs, sains. Aujourd'hui, on fait du non-bio, mais j'ai que la farine qui vient de Sud-Yoncharelle, mais voilà, il n'y a pas d'OGM. Au moins, le Nuscol A est respecté. Parce qu'en plus, aujourd'hui, il y a aussi les protéines. Aujourd'hui, le sel, il est très fiable. Le sucre, l'objectif pour moi, c'est carrément de diminuer le sel plus tard. Mais bon, aujourd'hui, je ne peux pas parce qu'il faut l'exercer dedans. Pour moi, c'est important, c'est ça. Quand j'ai créé MK Factory et Zephyr & Suicide, je me dis, mes produits seront consommés par des consommateurs lambda. J'ai autour de moi diabétique. Je me dis, par acquis de conscience, je n'ai pas envie que les gens se tombent malades à cause de moi.

  • Speaker #0

    Alors, cet amour de la qualité a aussi bien d'autres vertus contre le gaspillage alimentaire. Le bagel made in Macon à une durée de conservation imbattable. C'est ce qui fait l'originalité extraordinaire du produit.

  • Speaker #1

    Moi, je suis Aurore Nougachi, d'où nos emballages sur ces câbles. On a mis en place un bac de récupération des produits qui ne sont pas conformes, qu'on repasse dans la même pâte. Parce qu'en boulangerie, dès l'instant qu'on produit les cuits, c'est fini. Donc il faut la baigner. Aujourd'hui, par rapport à mon process, par rapport à ma formulation, par rapport à mon emballage, tous mes produits finis ont une durée de vie de 3 à 4 mois aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, Massa Kouyaté est revenu s'installer en France pour rejoindre la maison Marion, un moulin pionnier des farines bio et emblématique de son territoire installé. A Saint-Jean-sur-Velle, près de Mâcon, donc en plein cœur, des bassins céréaliers Bourguignon et Ronalpin.

  • Speaker #1

    J'ai toujours fait de l'agro au Canada. J'ai été formé à Marseille en Bac plus 5 en agro. J'ai fait une stage de minerie à Orange, minerie générale en 2009. Voilà donc je connais bien le moulin, le fonctionnement. Par contre voilà, vu que j'ai quand même grandi au Canada, donc du coup j'ai fait de la navette entre la France et ici. Donc à la fin de mes études, malheureusement la France, comme j'avais dit, n'a pas voulu de moi, qui reste. Du coup j'étais contraint de rentrer au Canada et donc c'est là où j'ai été. Pour moi c'était une chance finalement. Au départ je n'étais pas content parce que j'avais vraiment voulu aimer rester ici, mais bon c'était pour des raisons, du coup ils m'ont dit non, il fallait que je rentre au Canada. Du coup je suis rentré au Canada, donc je travaille chez Canada Bread, le leader mondial en bimbos. C'est le premier fabricant de pain de mie, de anglaise muffin, tout ce qui est panification, pain de mie, les scones, anglaise muffin et des bagels. Donc vraiment j'étais vraiment au Canada, à Toronto. Donc j'ai toujours occupé le poste de directeur process. dans tout ce qui est qualité et éducaux certifications. Vu que ma femme est Vosgienne et que mes parents sont maintenant à la retraite et que nous chaque année ça nous prenait quand même 48 heures pour venir en France et en Afrique, je me suis dit à un moment donné il fallait quand même qu'on se rapproche de nos parents respectifs. Mes parents c'est des Vosgiennes, mes parents sont de la Mauritanie. Donc on a commencé à faire une prospection pour voir un peu quel pays allait nous recevoir. On pouvait aller au Qatar, aux USA, en Afrique. Donc moi je me suis dit j'aime la France là, ma famille est française, du coup j'ai été éduqué en... Et du coup, je contactais pas mal d'entrepreneurs qui m'ont dit On a vu votre profil, on cherche du boulot. À l'époque, c'était Danone, à mon sol, et Moulin Marion, à la farine. Moi, à la base, je n'étais pas dans l'optique de faire du bio. Moi, on était vraiment dans le dur. Du coup, j'ai dit Tiens, je viens en France, on parle de bio, je me suis intéressé à Pont-de-Venne, Chien sur Venne. Du coup, en 2007, j'ai été embauché par Moulin Marion comme directeur qualité, multi-site. Il y avait le stockage, le sang gluten. nutrition animale. Donc j'apporte toute cette partie là. Et du coup, je suis resté chez eux pendant deux ans, de 2017 jusqu'à 2019, comme tirs de qualité, de collègues des blés, et gestion des clients, etc. Mais moi, j'ai toujours voulu entreprendre. Moi, je me suis toujours dit, il fallait que j'entreprendre un truc. Et vu que j'avais un manque, c'est que les bagels, je ne trouvais pas des bagels en France. Et vu que moi je faisais quand même des courses dans les magasins bio, j'ai juste montré une fois un jour une photo, j'ai dit tiens je comprends pas comment ça fait que vous avez pas de bagels dans les magasins bio. Et c'est là où le monsieur il m'a dit si vous en faites, on en prend. Et à l'époque j'étais quand même cadre, j'ai dit ok on va pas tout laisser, on va quand même déjà commencer à réfléchir un peu comment faire tout ça là. Donc j'étais quand même dans la farine, j'avais tout l'écosystème autour de moi, j'avais la farine, j'avais l'eau, j'avais quasiment tout quoi, voilà. Et donc c'est comme ça où j'ai commencé à peaufiner l'idée de faire un projet local. Et du coup, je me suis rapproché de la CCI de Macron pour m'accompagner dans voir déjà est-ce que le projet sera viable. À l'époque, en En 2019, c'était bien avant le Covid, j'ai dit ok, on va faire une étude de marché. Et c'est là où je me suis rendu compte qu'en France, en 2020, ils en ont vendu 215 millions de bagels en France. J'ai dit je ne comprends pas. On me dit qu'il y a 215 millions de bagels maintenant en France et avec deux acteurs, la boulangère et la fourne d'odoré. J'ai dit un problème là quelque part là, ça ne marche pas. Un magasin biais, zéro, pas d'offre. Il dit euh non... C'était le moment pour moi de faire un truc. Vu que j'avais quand même fait des bagels sur le Canada, donc j'avais le techno, j'avais les ingrédients, j'avais aussi accès aux magasins parce que vu que c'est Moulin Marion, j'avais quand même accès quasiment à tous les clients des magasins. Donc j'avais déjà accès à tout quoi, j'avais accès aux clients, accès au marché. J'ai dit ok, là maintenant on va arrêter chez Moulin Marion pour me consacrer à ce projet à 100%. Donc c'est comme ça que j'ai pris contact avec la Chambre de métiers de l'artisanat de Macron, la CCI qui m'ont formé, études de marché, business plan, prévisionnel. À part qu'en 2020, il y a eu le Covid. Le Covid est arrivé, moi je dis non. Le Covid est arrivé là, je n'arrête pas. Du coup, j'ai quand même mis l'argent sur la table, les fonds propres et la banque m'a suivi.

  • Speaker #0

    Pour lancer sa production de baguettes made in Macon, Massa Kouyaté a cassé sa tirelire. Il s'est offert la machine américaine qui façonne les baguettes. Il lui a fait traverser l'Atlantique. Il s'est débrouillé comme un chef. Mais c'était sans compter sur les impondérables. de la fameuse année Covid-2020.

  • Speaker #1

    Moi, je créais la boîte le 17 juin 2020. Donc, la machine était déjà commandée. Mais vu qu'il y avait un embargo aux USA, donc pendant quasiment un an, j'étais tout seul dans mon labo à ma pompe, j'avais tout sorti à la main. Donc, pendant quasiment un an, je sortais 400 bagels par jour avant d'avoir des référencements nationaux. Et c'est à partir de novembre 2021 que la machine a été livrée par le bateau.

  • Speaker #0

    Pendant la crise du Covid, Massa a réalisé 700 000 euros de chiffre d'affaires tout seul, au four, au moulin, dans le pétrin, dans les magasins, sans aucune force de vente que sa propre conviction et ses produits. Et c'est ce qui lui a permis de devenir leader incroyable dans les magasins bio en France dès 2022. Il est désormais le seul acteur en Europe à proposer une aussi large gamme de bagels, tous fabriqués à Mâcon.

  • Speaker #1

    Quand j'ai reçu ma machine en fin 2021, l'auto a explosé. Biocop France qui nous dit, c'est bon, vous livrez tous les magasins Biocop France, Satorise. En gros, tous les magasins bio, tous les grossiers se disent, là, on veut vos produits. Donc j'ai dit, il faut quand même maintenant déménager, trouver un endroit. Donc du coup, on a signé le bail ici en 2022, vers octobre 2022. Et du coup, aujourd'hui, on a deux marques. On a MK Factory qui est exclusivement réservé aux magasins bio. Et The Frenchie qui était à la base que bio, mais vit, comme vous le savez très bien, et qui a eu une crise bio l'année dernière. Et du coup, j'ai pivoté pour sortir à partir de fin 2023, toute une gamme. En conventionnel maintenant, à GMS.

  • Speaker #0

    La vision d'une offre agroalimentaire saine et locale de Massa va bien plus loin que tout ça. En plus d'avoir trois quarts de ses ingrédients d'origine française, essentiellement locale, il sait s'entourer de tous les fournisseurs juste à côté de chez lui, en Saône-et-Loire.

  • Speaker #1

    Quand j'ai créé la boîte, je me suis dit, ok, je suis en France, je suis en Macron. Je me suis dit, il faut faire travailler les acteurs locaux. Le four, c'est Wangar, c'est français. Celui-là, la fermentation... c'est à 10 minutes de site. Macon est une belle région, ça pour comprendre, il y a tout dans Macon, on a des frigo-rice, on a des meignets, on a la culture de blé, on a même des sachets à emballer, ça vient de la région Seine-et-Loire. Donc moi je me dis, pourquoi aller en plus même aux nouvelles imprimantes ? Donc imprimantes carbone, moi aujourd'hui, ma farine, je vous dis, je prends le téléphone, mon nom est Marielle bonjour, Dijon Sarah le bonjour, il manque de la farine, livraison, le lendemain matin vous avez votre farine. Mes emballages, pareil, ça vient dans le sautant. Donc, en fait, on est vraiment gâtés d'avoir tous ces acteurs-là autour de nous. Donc, pourquoi aller voir ailleurs ? Non, je reste, moi, au nouveau local.

  • Speaker #0

    L'année dernière, 315 millions de bagels ont été vendus en France. C'est 100 millions de plus qu'en 2020. La petite entreprise de Massacouillaté va dépasser le million de bagels vendus en France cet été et vise les 2 millions à Noël. Il peut en fabriquer 25 000 par semaine depuis son usine de production à Mâcon et essaie de lever des fonds auprès d'acteurs locaux pour renforcer sa force commerciale, développer ses marques de bagueule sain, les exporter plus tard dans le monde entier depuis ce magnifique territoire de Saône-et-Loire. C'est ça, un vrai souverain !

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Description

Arnaud Montebourg rend visite à Massa Kouyaté, fondateur de MK Factory, à Mâcon. Cet ingénieur agronome canadien a décidé d'implanter son usine de bagels sains en Saône-et-Loire et nous présente sa recette secrète et ses ambitions pour convertir les Français au véritable bagel de Montréal.


Co-réalisé par Renaud Duguet et Maxime Verner. 

Générique : Guillaume Bérat.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour les vrais souverains, je suis Arnaud Montebourg et j'approuve ce podcast. J'ai créé il y a quelques années les équipes du Made in France qui contribuent à construire, reconstruire la nouvelle agriculture et la nouvelle industrie de notre pays. On le fait modestement, mais on le fait concrètement. Et je vous emmène à la rencontre des vrais souverains, celles et ceux qui se battent au quotidien pour que la France redevienne ce grand pays inspirant que nous aimons tant et où nous voulons vivre longtemps. On a trouvé le roi des bagels à Mâcon, préfecture de Saône-et-Loire. Le bagel made in Mâcon avec une recette secrète extraordinaire, fondant quand on le prend en sandwich, même trois mois après être laissé au placard. Mais qui fait ça ? Massa Cuyaté. Citoyen canadien d'origine mauritanienne, ingénieur agroalimentaire, il a décidé de lancer sa petite entreprise boulangère de baguettes depuis la Bourgogne, d'où il part à la conquête de la France, du continent européen avec de sacrés arguments. Massa m'a accueilli dans sa petite usine maconaise, avec sa femme française des Vosges et ses deux collaborateurs Francisco et Justine. des ouvriers boulangers de haut vol.

  • Speaker #1

    Bonjour, bienvenue chez MK Factory, premier fabricant de bagels de Montréal et du New York, bio, équitable et non bio, avec des appareils français, l'appareil qui vient de Dijon Serrel et Moulin Marion, qui sont à moins de 5 km de l'usine.

  • Speaker #0

    Alors, c'est dans cette bâtisse qu'il a installé toute sa chaîne de production. C'est comme une petite ruche très bien organisée. Je vous invite à suivre l'artiste dans la découverte de sa chaîne de fabrication.

  • Speaker #1

    On prend la fiche recette. on pèse, on suit la recette, on pétrit. Une fois qu'on a mélangé les ingrédients, l'eau, l'oeuvre, etc., on pétrit. Une fois que c'est pétrit, on laisse la pâte se reposer. Il faut donner le temps à la pâte de se reposer. Une fois que c'est reposé, on coupe les pâtons en forme de poudin. Vous voyez, là, comme ça. Et cette machine là, elle nous sort... Donc ça c'est la partie division. Donc partie division ici. Et la partie façonnage. Elle nous sort 3000 à l'heure aujourd'hui. Une fois que c'est divisé en fonction des clients, parce qu'aujourd'hui MK Factory et ZFrenchy livrent la GMS, livrent les magasins bio. livre la restauration collective et tout ce qui est RHF, RHD. C'est tout ce qui est restauration commerciale et collective. Donc en fonction de ces clients-là, on a un type de grammage. On a des bagels gros, on a des mini. Aujourd'hui, on est passé de 4 références à 15 aujourd'hui. Parce qu'on fait de l'ambiant, du surgelé, des mini, du bio et du non-bio. Donc une fois que je suis une place, Et on part ici, voilà. C'est tout automatique après. Après tout ce qu'il y a à faire, c'est de récupérer ici, sorti de la baguette machine, des petits bagels, tout formés, qu'on appelle nous le façonnage. Et après, Francisco, Justin, tout ce qu'ils ont à faire, mis sur les plaques du cuisson, on met sur les échelles. Une fois que l'échelle est complète, fermentation. Donc là, une fois qu'on a fermenté, on a fait le pochage, on met les graines. Une fois qu'on a mis les graines là, on les met maintenant dans le four rotatif.

  • Speaker #0

    Alors, c'est là que Massa partage avec nous le secret des meilleurs bagels qu'il a appris au Canada.

  • Speaker #1

    Le secret du bagel, c'est déjà dans la formulation, dans les ingrédients déjà, dans la sélection des matières primaires, hyper important, plus le pochage. la qualité du blé, ça impacte le pétrissage, ça impacte le temps. Exactement. Pour faire des vrais bagels de New York, avant d'envoyer le produit en cuisson, on doit les tremper dans une solution. Ah,

  • Speaker #0

    c'est le secret de fabrication,

  • Speaker #1

    Mat. Voilà. Dans nos futurs investissements, il y aura carrément une ligne continue. Il va y avoir carrément une fermentation, un tunnel. Sort du tunnel, on enchaîne directement l'approchage. Après cussons.

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce qui explique le succès fulgurant de MK Factory ? Eh bien, c'est l'amour grandissant des Français pour le bagel. Mais attention ! Il y a bagel et bagel.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'aujourd'hui le bagel c'est le nouveau burger. Parce que le burger c'est pas né en France, c'est venu des USA. Et d'abord, le bagel c'est d'origine polonaise, il y en a qui diront turc. Il y a tout un mythe autour de ça. Mais en tout cas, nous au Canada et aux USA, ce sont les gifs polonais qui l'ont importé à Montréal déjà. À Montréal, de base, à Montréal. Après, au New York, c'était le jus polonais. Et selon le beat du Canada et du Québec, c'est que c'était un jus polonais qui était dans une boulangerie, qui un jour avait une pâte qui était là à côté, qui l'a pris, qui a commencé à pocher. Et c'est comme ça qu'au Canada, le bagel de Montréal est né. Au Canada, on a douze provinces. Dans ces provinces-là, chaque boulangerie va avoir sa recette. Mais en tout cas, la base pour faire vraiment un bagel de Montréal et du New York, c'est le pochage et l'orge maltéthorifié. Vous n'avez pas ces deux ingrédients-là. pour moi ce n'est pas des bagels. Le bagel de Montréal et de New York, dans tous les shops aux USA, au Canada, le bagel c'est consommé le matin, petit déjeuner, mes beaux-parents aujourd'hui ce qu'ils font, tu le prends, tu le tranches. Tu passes au toaster. Le goût, il est différent. On n'a pas un goût de pain. Le pain, c'est quoi ? C'est le pain classique français, la T65. Tradition, c'est on va avoir de la farine, de la levure et du sel. La fermentation. Dans le baguette, On a facilement 9 ingrédients. Déjà, de là, ça change. Il y a aussi le côté pétrissage.

  • Speaker #0

    Et en plus d'être très bon, les baguettes de Massa sont très bon pour la santé. Rien ne sort de sa petite usine de macon sans le Nutri-Score A, et c'est une philosophie pour lui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, malheureusement, on a trop habitué les palais des gens au sucré et au sel. Du coup, moi, de par ma formation agro à Marseille et de toutes mes expériences que j'ai acquises au Canada, je me suis dit, voilà, on produit quand même des produits que les consommateurs vont donner à leurs enfants et que derrière, parce que oui, même si on fait des publicités sur la télé, manger, bouger, ça fait du bien, le consommateur, quand je suis en face du rayon, j'achète, du coup, je ne le gâte pas. Donc, je me suis dit, OK, si j'ai créé une boîte à enjouer en agro, je me suis mis comme objectif, c'est de toujours proposer un produit avec un taux de sucre faible. Exemple, nous là, quand on avait créé les bagels de base, la formulation a changé, parce que vu que le blé français, c'est faible en protéines, j'avais amylène de gluten. Le blé canadien, russe, c'est très fort, c'est un blé fort. C'est pour ça que là-bas, il n'y a pas d'adjonction de gluten dans les formulations. Du coup, moi, vu que j'étais obligé de le faire, j'ai fait ça de 2020 jusqu'à 2022. Dans mes recettes-là, tout... tout, tout, tout, tout, tout, avec de la gluten. Je me suis dit à un moment donné, j'ai fait parce que voilà, parce que le blé français n'était pas assez selon. Même si je pouvais trouver des blés français qui étaient forts, mais il fallait payer cher, du coup ma marge allait bien. Je me suis dit OK, il fallait quand même moi que je cherche, faire des tests. Ça m'a quand même pris six mois pour sortir le gluten de ma recette. Aujourd'hui dans ma recette de baguette, quand on compare par rapport à avant. Il n'y a pas de gluten. C'est que du blé qu'on prend, avec des ingrédients agricoles qu'on met dedans. Moi, j'ai toujours eu cette conviction qu'on peut faire de bons produits, qualitatifs, sains. Aujourd'hui, on fait du non-bio, mais j'ai que la farine qui vient de Sud-Yoncharelle, mais voilà, il n'y a pas d'OGM. Au moins, le Nuscol A est respecté. Parce qu'en plus, aujourd'hui, il y a aussi les protéines. Aujourd'hui, le sel, il est très fiable. Le sucre, l'objectif pour moi, c'est carrément de diminuer le sel plus tard. Mais bon, aujourd'hui, je ne peux pas parce qu'il faut l'exercer dedans. Pour moi, c'est important, c'est ça. Quand j'ai créé MK Factory et Zephyr & Suicide, je me dis, mes produits seront consommés par des consommateurs lambda. J'ai autour de moi diabétique. Je me dis, par acquis de conscience, je n'ai pas envie que les gens se tombent malades à cause de moi.

  • Speaker #0

    Alors, cet amour de la qualité a aussi bien d'autres vertus contre le gaspillage alimentaire. Le bagel made in Macon à une durée de conservation imbattable. C'est ce qui fait l'originalité extraordinaire du produit.

  • Speaker #1

    Moi, je suis Aurore Nougachi, d'où nos emballages sur ces câbles. On a mis en place un bac de récupération des produits qui ne sont pas conformes, qu'on repasse dans la même pâte. Parce qu'en boulangerie, dès l'instant qu'on produit les cuits, c'est fini. Donc il faut la baigner. Aujourd'hui, par rapport à mon process, par rapport à ma formulation, par rapport à mon emballage, tous mes produits finis ont une durée de vie de 3 à 4 mois aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, Massa Kouyaté est revenu s'installer en France pour rejoindre la maison Marion, un moulin pionnier des farines bio et emblématique de son territoire installé. A Saint-Jean-sur-Velle, près de Mâcon, donc en plein cœur, des bassins céréaliers Bourguignon et Ronalpin.

  • Speaker #1

    J'ai toujours fait de l'agro au Canada. J'ai été formé à Marseille en Bac plus 5 en agro. J'ai fait une stage de minerie à Orange, minerie générale en 2009. Voilà donc je connais bien le moulin, le fonctionnement. Par contre voilà, vu que j'ai quand même grandi au Canada, donc du coup j'ai fait de la navette entre la France et ici. Donc à la fin de mes études, malheureusement la France, comme j'avais dit, n'a pas voulu de moi, qui reste. Du coup j'étais contraint de rentrer au Canada et donc c'est là où j'ai été. Pour moi c'était une chance finalement. Au départ je n'étais pas content parce que j'avais vraiment voulu aimer rester ici, mais bon c'était pour des raisons, du coup ils m'ont dit non, il fallait que je rentre au Canada. Du coup je suis rentré au Canada, donc je travaille chez Canada Bread, le leader mondial en bimbos. C'est le premier fabricant de pain de mie, de anglaise muffin, tout ce qui est panification, pain de mie, les scones, anglaise muffin et des bagels. Donc vraiment j'étais vraiment au Canada, à Toronto. Donc j'ai toujours occupé le poste de directeur process. dans tout ce qui est qualité et éducaux certifications. Vu que ma femme est Vosgienne et que mes parents sont maintenant à la retraite et que nous chaque année ça nous prenait quand même 48 heures pour venir en France et en Afrique, je me suis dit à un moment donné il fallait quand même qu'on se rapproche de nos parents respectifs. Mes parents c'est des Vosgiennes, mes parents sont de la Mauritanie. Donc on a commencé à faire une prospection pour voir un peu quel pays allait nous recevoir. On pouvait aller au Qatar, aux USA, en Afrique. Donc moi je me suis dit j'aime la France là, ma famille est française, du coup j'ai été éduqué en... Et du coup, je contactais pas mal d'entrepreneurs qui m'ont dit On a vu votre profil, on cherche du boulot. À l'époque, c'était Danone, à mon sol, et Moulin Marion, à la farine. Moi, à la base, je n'étais pas dans l'optique de faire du bio. Moi, on était vraiment dans le dur. Du coup, j'ai dit Tiens, je viens en France, on parle de bio, je me suis intéressé à Pont-de-Venne, Chien sur Venne. Du coup, en 2007, j'ai été embauché par Moulin Marion comme directeur qualité, multi-site. Il y avait le stockage, le sang gluten. nutrition animale. Donc j'apporte toute cette partie là. Et du coup, je suis resté chez eux pendant deux ans, de 2017 jusqu'à 2019, comme tirs de qualité, de collègues des blés, et gestion des clients, etc. Mais moi, j'ai toujours voulu entreprendre. Moi, je me suis toujours dit, il fallait que j'entreprendre un truc. Et vu que j'avais un manque, c'est que les bagels, je ne trouvais pas des bagels en France. Et vu que moi je faisais quand même des courses dans les magasins bio, j'ai juste montré une fois un jour une photo, j'ai dit tiens je comprends pas comment ça fait que vous avez pas de bagels dans les magasins bio. Et c'est là où le monsieur il m'a dit si vous en faites, on en prend. Et à l'époque j'étais quand même cadre, j'ai dit ok on va pas tout laisser, on va quand même déjà commencer à réfléchir un peu comment faire tout ça là. Donc j'étais quand même dans la farine, j'avais tout l'écosystème autour de moi, j'avais la farine, j'avais l'eau, j'avais quasiment tout quoi, voilà. Et donc c'est comme ça où j'ai commencé à peaufiner l'idée de faire un projet local. Et du coup, je me suis rapproché de la CCI de Macron pour m'accompagner dans voir déjà est-ce que le projet sera viable. À l'époque, en En 2019, c'était bien avant le Covid, j'ai dit ok, on va faire une étude de marché. Et c'est là où je me suis rendu compte qu'en France, en 2020, ils en ont vendu 215 millions de bagels en France. J'ai dit je ne comprends pas. On me dit qu'il y a 215 millions de bagels maintenant en France et avec deux acteurs, la boulangère et la fourne d'odoré. J'ai dit un problème là quelque part là, ça ne marche pas. Un magasin biais, zéro, pas d'offre. Il dit euh non... C'était le moment pour moi de faire un truc. Vu que j'avais quand même fait des bagels sur le Canada, donc j'avais le techno, j'avais les ingrédients, j'avais aussi accès aux magasins parce que vu que c'est Moulin Marion, j'avais quand même accès quasiment à tous les clients des magasins. Donc j'avais déjà accès à tout quoi, j'avais accès aux clients, accès au marché. J'ai dit ok, là maintenant on va arrêter chez Moulin Marion pour me consacrer à ce projet à 100%. Donc c'est comme ça que j'ai pris contact avec la Chambre de métiers de l'artisanat de Macron, la CCI qui m'ont formé, études de marché, business plan, prévisionnel. À part qu'en 2020, il y a eu le Covid. Le Covid est arrivé, moi je dis non. Le Covid est arrivé là, je n'arrête pas. Du coup, j'ai quand même mis l'argent sur la table, les fonds propres et la banque m'a suivi.

  • Speaker #0

    Pour lancer sa production de baguettes made in Macon, Massa Kouyaté a cassé sa tirelire. Il s'est offert la machine américaine qui façonne les baguettes. Il lui a fait traverser l'Atlantique. Il s'est débrouillé comme un chef. Mais c'était sans compter sur les impondérables. de la fameuse année Covid-2020.

  • Speaker #1

    Moi, je créais la boîte le 17 juin 2020. Donc, la machine était déjà commandée. Mais vu qu'il y avait un embargo aux USA, donc pendant quasiment un an, j'étais tout seul dans mon labo à ma pompe, j'avais tout sorti à la main. Donc, pendant quasiment un an, je sortais 400 bagels par jour avant d'avoir des référencements nationaux. Et c'est à partir de novembre 2021 que la machine a été livrée par le bateau.

  • Speaker #0

    Pendant la crise du Covid, Massa a réalisé 700 000 euros de chiffre d'affaires tout seul, au four, au moulin, dans le pétrin, dans les magasins, sans aucune force de vente que sa propre conviction et ses produits. Et c'est ce qui lui a permis de devenir leader incroyable dans les magasins bio en France dès 2022. Il est désormais le seul acteur en Europe à proposer une aussi large gamme de bagels, tous fabriqués à Mâcon.

  • Speaker #1

    Quand j'ai reçu ma machine en fin 2021, l'auto a explosé. Biocop France qui nous dit, c'est bon, vous livrez tous les magasins Biocop France, Satorise. En gros, tous les magasins bio, tous les grossiers se disent, là, on veut vos produits. Donc j'ai dit, il faut quand même maintenant déménager, trouver un endroit. Donc du coup, on a signé le bail ici en 2022, vers octobre 2022. Et du coup, aujourd'hui, on a deux marques. On a MK Factory qui est exclusivement réservé aux magasins bio. Et The Frenchie qui était à la base que bio, mais vit, comme vous le savez très bien, et qui a eu une crise bio l'année dernière. Et du coup, j'ai pivoté pour sortir à partir de fin 2023, toute une gamme. En conventionnel maintenant, à GMS.

  • Speaker #0

    La vision d'une offre agroalimentaire saine et locale de Massa va bien plus loin que tout ça. En plus d'avoir trois quarts de ses ingrédients d'origine française, essentiellement locale, il sait s'entourer de tous les fournisseurs juste à côté de chez lui, en Saône-et-Loire.

  • Speaker #1

    Quand j'ai créé la boîte, je me suis dit, ok, je suis en France, je suis en Macron. Je me suis dit, il faut faire travailler les acteurs locaux. Le four, c'est Wangar, c'est français. Celui-là, la fermentation... c'est à 10 minutes de site. Macon est une belle région, ça pour comprendre, il y a tout dans Macon, on a des frigo-rice, on a des meignets, on a la culture de blé, on a même des sachets à emballer, ça vient de la région Seine-et-Loire. Donc moi je me dis, pourquoi aller en plus même aux nouvelles imprimantes ? Donc imprimantes carbone, moi aujourd'hui, ma farine, je vous dis, je prends le téléphone, mon nom est Marielle bonjour, Dijon Sarah le bonjour, il manque de la farine, livraison, le lendemain matin vous avez votre farine. Mes emballages, pareil, ça vient dans le sautant. Donc, en fait, on est vraiment gâtés d'avoir tous ces acteurs-là autour de nous. Donc, pourquoi aller voir ailleurs ? Non, je reste, moi, au nouveau local.

  • Speaker #0

    L'année dernière, 315 millions de bagels ont été vendus en France. C'est 100 millions de plus qu'en 2020. La petite entreprise de Massacouillaté va dépasser le million de bagels vendus en France cet été et vise les 2 millions à Noël. Il peut en fabriquer 25 000 par semaine depuis son usine de production à Mâcon et essaie de lever des fonds auprès d'acteurs locaux pour renforcer sa force commerciale, développer ses marques de bagueule sain, les exporter plus tard dans le monde entier depuis ce magnifique territoire de Saône-et-Loire. C'est ça, un vrai souverain !

Description

Arnaud Montebourg rend visite à Massa Kouyaté, fondateur de MK Factory, à Mâcon. Cet ingénieur agronome canadien a décidé d'implanter son usine de bagels sains en Saône-et-Loire et nous présente sa recette secrète et ses ambitions pour convertir les Français au véritable bagel de Montréal.


Co-réalisé par Renaud Duguet et Maxime Verner. 

Générique : Guillaume Bérat.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour les vrais souverains, je suis Arnaud Montebourg et j'approuve ce podcast. J'ai créé il y a quelques années les équipes du Made in France qui contribuent à construire, reconstruire la nouvelle agriculture et la nouvelle industrie de notre pays. On le fait modestement, mais on le fait concrètement. Et je vous emmène à la rencontre des vrais souverains, celles et ceux qui se battent au quotidien pour que la France redevienne ce grand pays inspirant que nous aimons tant et où nous voulons vivre longtemps. On a trouvé le roi des bagels à Mâcon, préfecture de Saône-et-Loire. Le bagel made in Mâcon avec une recette secrète extraordinaire, fondant quand on le prend en sandwich, même trois mois après être laissé au placard. Mais qui fait ça ? Massa Cuyaté. Citoyen canadien d'origine mauritanienne, ingénieur agroalimentaire, il a décidé de lancer sa petite entreprise boulangère de baguettes depuis la Bourgogne, d'où il part à la conquête de la France, du continent européen avec de sacrés arguments. Massa m'a accueilli dans sa petite usine maconaise, avec sa femme française des Vosges et ses deux collaborateurs Francisco et Justine. des ouvriers boulangers de haut vol.

  • Speaker #1

    Bonjour, bienvenue chez MK Factory, premier fabricant de bagels de Montréal et du New York, bio, équitable et non bio, avec des appareils français, l'appareil qui vient de Dijon Serrel et Moulin Marion, qui sont à moins de 5 km de l'usine.

  • Speaker #0

    Alors, c'est dans cette bâtisse qu'il a installé toute sa chaîne de production. C'est comme une petite ruche très bien organisée. Je vous invite à suivre l'artiste dans la découverte de sa chaîne de fabrication.

  • Speaker #1

    On prend la fiche recette. on pèse, on suit la recette, on pétrit. Une fois qu'on a mélangé les ingrédients, l'eau, l'oeuvre, etc., on pétrit. Une fois que c'est pétrit, on laisse la pâte se reposer. Il faut donner le temps à la pâte de se reposer. Une fois que c'est reposé, on coupe les pâtons en forme de poudin. Vous voyez, là, comme ça. Et cette machine là, elle nous sort... Donc ça c'est la partie division. Donc partie division ici. Et la partie façonnage. Elle nous sort 3000 à l'heure aujourd'hui. Une fois que c'est divisé en fonction des clients, parce qu'aujourd'hui MK Factory et ZFrenchy livrent la GMS, livrent les magasins bio. livre la restauration collective et tout ce qui est RHF, RHD. C'est tout ce qui est restauration commerciale et collective. Donc en fonction de ces clients-là, on a un type de grammage. On a des bagels gros, on a des mini. Aujourd'hui, on est passé de 4 références à 15 aujourd'hui. Parce qu'on fait de l'ambiant, du surgelé, des mini, du bio et du non-bio. Donc une fois que je suis une place, Et on part ici, voilà. C'est tout automatique après. Après tout ce qu'il y a à faire, c'est de récupérer ici, sorti de la baguette machine, des petits bagels, tout formés, qu'on appelle nous le façonnage. Et après, Francisco, Justin, tout ce qu'ils ont à faire, mis sur les plaques du cuisson, on met sur les échelles. Une fois que l'échelle est complète, fermentation. Donc là, une fois qu'on a fermenté, on a fait le pochage, on met les graines. Une fois qu'on a mis les graines là, on les met maintenant dans le four rotatif.

  • Speaker #0

    Alors, c'est là que Massa partage avec nous le secret des meilleurs bagels qu'il a appris au Canada.

  • Speaker #1

    Le secret du bagel, c'est déjà dans la formulation, dans les ingrédients déjà, dans la sélection des matières primaires, hyper important, plus le pochage. la qualité du blé, ça impacte le pétrissage, ça impacte le temps. Exactement. Pour faire des vrais bagels de New York, avant d'envoyer le produit en cuisson, on doit les tremper dans une solution. Ah,

  • Speaker #0

    c'est le secret de fabrication,

  • Speaker #1

    Mat. Voilà. Dans nos futurs investissements, il y aura carrément une ligne continue. Il va y avoir carrément une fermentation, un tunnel. Sort du tunnel, on enchaîne directement l'approchage. Après cussons.

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce qui explique le succès fulgurant de MK Factory ? Eh bien, c'est l'amour grandissant des Français pour le bagel. Mais attention ! Il y a bagel et bagel.

  • Speaker #1

    Je dirais qu'aujourd'hui le bagel c'est le nouveau burger. Parce que le burger c'est pas né en France, c'est venu des USA. Et d'abord, le bagel c'est d'origine polonaise, il y en a qui diront turc. Il y a tout un mythe autour de ça. Mais en tout cas, nous au Canada et aux USA, ce sont les gifs polonais qui l'ont importé à Montréal déjà. À Montréal, de base, à Montréal. Après, au New York, c'était le jus polonais. Et selon le beat du Canada et du Québec, c'est que c'était un jus polonais qui était dans une boulangerie, qui un jour avait une pâte qui était là à côté, qui l'a pris, qui a commencé à pocher. Et c'est comme ça qu'au Canada, le bagel de Montréal est né. Au Canada, on a douze provinces. Dans ces provinces-là, chaque boulangerie va avoir sa recette. Mais en tout cas, la base pour faire vraiment un bagel de Montréal et du New York, c'est le pochage et l'orge maltéthorifié. Vous n'avez pas ces deux ingrédients-là. pour moi ce n'est pas des bagels. Le bagel de Montréal et de New York, dans tous les shops aux USA, au Canada, le bagel c'est consommé le matin, petit déjeuner, mes beaux-parents aujourd'hui ce qu'ils font, tu le prends, tu le tranches. Tu passes au toaster. Le goût, il est différent. On n'a pas un goût de pain. Le pain, c'est quoi ? C'est le pain classique français, la T65. Tradition, c'est on va avoir de la farine, de la levure et du sel. La fermentation. Dans le baguette, On a facilement 9 ingrédients. Déjà, de là, ça change. Il y a aussi le côté pétrissage.

  • Speaker #0

    Et en plus d'être très bon, les baguettes de Massa sont très bon pour la santé. Rien ne sort de sa petite usine de macon sans le Nutri-Score A, et c'est une philosophie pour lui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, malheureusement, on a trop habitué les palais des gens au sucré et au sel. Du coup, moi, de par ma formation agro à Marseille et de toutes mes expériences que j'ai acquises au Canada, je me suis dit, voilà, on produit quand même des produits que les consommateurs vont donner à leurs enfants et que derrière, parce que oui, même si on fait des publicités sur la télé, manger, bouger, ça fait du bien, le consommateur, quand je suis en face du rayon, j'achète, du coup, je ne le gâte pas. Donc, je me suis dit, OK, si j'ai créé une boîte à enjouer en agro, je me suis mis comme objectif, c'est de toujours proposer un produit avec un taux de sucre faible. Exemple, nous là, quand on avait créé les bagels de base, la formulation a changé, parce que vu que le blé français, c'est faible en protéines, j'avais amylène de gluten. Le blé canadien, russe, c'est très fort, c'est un blé fort. C'est pour ça que là-bas, il n'y a pas d'adjonction de gluten dans les formulations. Du coup, moi, vu que j'étais obligé de le faire, j'ai fait ça de 2020 jusqu'à 2022. Dans mes recettes-là, tout... tout, tout, tout, tout, tout, avec de la gluten. Je me suis dit à un moment donné, j'ai fait parce que voilà, parce que le blé français n'était pas assez selon. Même si je pouvais trouver des blés français qui étaient forts, mais il fallait payer cher, du coup ma marge allait bien. Je me suis dit OK, il fallait quand même moi que je cherche, faire des tests. Ça m'a quand même pris six mois pour sortir le gluten de ma recette. Aujourd'hui dans ma recette de baguette, quand on compare par rapport à avant. Il n'y a pas de gluten. C'est que du blé qu'on prend, avec des ingrédients agricoles qu'on met dedans. Moi, j'ai toujours eu cette conviction qu'on peut faire de bons produits, qualitatifs, sains. Aujourd'hui, on fait du non-bio, mais j'ai que la farine qui vient de Sud-Yoncharelle, mais voilà, il n'y a pas d'OGM. Au moins, le Nuscol A est respecté. Parce qu'en plus, aujourd'hui, il y a aussi les protéines. Aujourd'hui, le sel, il est très fiable. Le sucre, l'objectif pour moi, c'est carrément de diminuer le sel plus tard. Mais bon, aujourd'hui, je ne peux pas parce qu'il faut l'exercer dedans. Pour moi, c'est important, c'est ça. Quand j'ai créé MK Factory et Zephyr & Suicide, je me dis, mes produits seront consommés par des consommateurs lambda. J'ai autour de moi diabétique. Je me dis, par acquis de conscience, je n'ai pas envie que les gens se tombent malades à cause de moi.

  • Speaker #0

    Alors, cet amour de la qualité a aussi bien d'autres vertus contre le gaspillage alimentaire. Le bagel made in Macon à une durée de conservation imbattable. C'est ce qui fait l'originalité extraordinaire du produit.

  • Speaker #1

    Moi, je suis Aurore Nougachi, d'où nos emballages sur ces câbles. On a mis en place un bac de récupération des produits qui ne sont pas conformes, qu'on repasse dans la même pâte. Parce qu'en boulangerie, dès l'instant qu'on produit les cuits, c'est fini. Donc il faut la baigner. Aujourd'hui, par rapport à mon process, par rapport à ma formulation, par rapport à mon emballage, tous mes produits finis ont une durée de vie de 3 à 4 mois aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, Massa Kouyaté est revenu s'installer en France pour rejoindre la maison Marion, un moulin pionnier des farines bio et emblématique de son territoire installé. A Saint-Jean-sur-Velle, près de Mâcon, donc en plein cœur, des bassins céréaliers Bourguignon et Ronalpin.

  • Speaker #1

    J'ai toujours fait de l'agro au Canada. J'ai été formé à Marseille en Bac plus 5 en agro. J'ai fait une stage de minerie à Orange, minerie générale en 2009. Voilà donc je connais bien le moulin, le fonctionnement. Par contre voilà, vu que j'ai quand même grandi au Canada, donc du coup j'ai fait de la navette entre la France et ici. Donc à la fin de mes études, malheureusement la France, comme j'avais dit, n'a pas voulu de moi, qui reste. Du coup j'étais contraint de rentrer au Canada et donc c'est là où j'ai été. Pour moi c'était une chance finalement. Au départ je n'étais pas content parce que j'avais vraiment voulu aimer rester ici, mais bon c'était pour des raisons, du coup ils m'ont dit non, il fallait que je rentre au Canada. Du coup je suis rentré au Canada, donc je travaille chez Canada Bread, le leader mondial en bimbos. C'est le premier fabricant de pain de mie, de anglaise muffin, tout ce qui est panification, pain de mie, les scones, anglaise muffin et des bagels. Donc vraiment j'étais vraiment au Canada, à Toronto. Donc j'ai toujours occupé le poste de directeur process. dans tout ce qui est qualité et éducaux certifications. Vu que ma femme est Vosgienne et que mes parents sont maintenant à la retraite et que nous chaque année ça nous prenait quand même 48 heures pour venir en France et en Afrique, je me suis dit à un moment donné il fallait quand même qu'on se rapproche de nos parents respectifs. Mes parents c'est des Vosgiennes, mes parents sont de la Mauritanie. Donc on a commencé à faire une prospection pour voir un peu quel pays allait nous recevoir. On pouvait aller au Qatar, aux USA, en Afrique. Donc moi je me suis dit j'aime la France là, ma famille est française, du coup j'ai été éduqué en... Et du coup, je contactais pas mal d'entrepreneurs qui m'ont dit On a vu votre profil, on cherche du boulot. À l'époque, c'était Danone, à mon sol, et Moulin Marion, à la farine. Moi, à la base, je n'étais pas dans l'optique de faire du bio. Moi, on était vraiment dans le dur. Du coup, j'ai dit Tiens, je viens en France, on parle de bio, je me suis intéressé à Pont-de-Venne, Chien sur Venne. Du coup, en 2007, j'ai été embauché par Moulin Marion comme directeur qualité, multi-site. Il y avait le stockage, le sang gluten. nutrition animale. Donc j'apporte toute cette partie là. Et du coup, je suis resté chez eux pendant deux ans, de 2017 jusqu'à 2019, comme tirs de qualité, de collègues des blés, et gestion des clients, etc. Mais moi, j'ai toujours voulu entreprendre. Moi, je me suis toujours dit, il fallait que j'entreprendre un truc. Et vu que j'avais un manque, c'est que les bagels, je ne trouvais pas des bagels en France. Et vu que moi je faisais quand même des courses dans les magasins bio, j'ai juste montré une fois un jour une photo, j'ai dit tiens je comprends pas comment ça fait que vous avez pas de bagels dans les magasins bio. Et c'est là où le monsieur il m'a dit si vous en faites, on en prend. Et à l'époque j'étais quand même cadre, j'ai dit ok on va pas tout laisser, on va quand même déjà commencer à réfléchir un peu comment faire tout ça là. Donc j'étais quand même dans la farine, j'avais tout l'écosystème autour de moi, j'avais la farine, j'avais l'eau, j'avais quasiment tout quoi, voilà. Et donc c'est comme ça où j'ai commencé à peaufiner l'idée de faire un projet local. Et du coup, je me suis rapproché de la CCI de Macron pour m'accompagner dans voir déjà est-ce que le projet sera viable. À l'époque, en En 2019, c'était bien avant le Covid, j'ai dit ok, on va faire une étude de marché. Et c'est là où je me suis rendu compte qu'en France, en 2020, ils en ont vendu 215 millions de bagels en France. J'ai dit je ne comprends pas. On me dit qu'il y a 215 millions de bagels maintenant en France et avec deux acteurs, la boulangère et la fourne d'odoré. J'ai dit un problème là quelque part là, ça ne marche pas. Un magasin biais, zéro, pas d'offre. Il dit euh non... C'était le moment pour moi de faire un truc. Vu que j'avais quand même fait des bagels sur le Canada, donc j'avais le techno, j'avais les ingrédients, j'avais aussi accès aux magasins parce que vu que c'est Moulin Marion, j'avais quand même accès quasiment à tous les clients des magasins. Donc j'avais déjà accès à tout quoi, j'avais accès aux clients, accès au marché. J'ai dit ok, là maintenant on va arrêter chez Moulin Marion pour me consacrer à ce projet à 100%. Donc c'est comme ça que j'ai pris contact avec la Chambre de métiers de l'artisanat de Macron, la CCI qui m'ont formé, études de marché, business plan, prévisionnel. À part qu'en 2020, il y a eu le Covid. Le Covid est arrivé, moi je dis non. Le Covid est arrivé là, je n'arrête pas. Du coup, j'ai quand même mis l'argent sur la table, les fonds propres et la banque m'a suivi.

  • Speaker #0

    Pour lancer sa production de baguettes made in Macon, Massa Kouyaté a cassé sa tirelire. Il s'est offert la machine américaine qui façonne les baguettes. Il lui a fait traverser l'Atlantique. Il s'est débrouillé comme un chef. Mais c'était sans compter sur les impondérables. de la fameuse année Covid-2020.

  • Speaker #1

    Moi, je créais la boîte le 17 juin 2020. Donc, la machine était déjà commandée. Mais vu qu'il y avait un embargo aux USA, donc pendant quasiment un an, j'étais tout seul dans mon labo à ma pompe, j'avais tout sorti à la main. Donc, pendant quasiment un an, je sortais 400 bagels par jour avant d'avoir des référencements nationaux. Et c'est à partir de novembre 2021 que la machine a été livrée par le bateau.

  • Speaker #0

    Pendant la crise du Covid, Massa a réalisé 700 000 euros de chiffre d'affaires tout seul, au four, au moulin, dans le pétrin, dans les magasins, sans aucune force de vente que sa propre conviction et ses produits. Et c'est ce qui lui a permis de devenir leader incroyable dans les magasins bio en France dès 2022. Il est désormais le seul acteur en Europe à proposer une aussi large gamme de bagels, tous fabriqués à Mâcon.

  • Speaker #1

    Quand j'ai reçu ma machine en fin 2021, l'auto a explosé. Biocop France qui nous dit, c'est bon, vous livrez tous les magasins Biocop France, Satorise. En gros, tous les magasins bio, tous les grossiers se disent, là, on veut vos produits. Donc j'ai dit, il faut quand même maintenant déménager, trouver un endroit. Donc du coup, on a signé le bail ici en 2022, vers octobre 2022. Et du coup, aujourd'hui, on a deux marques. On a MK Factory qui est exclusivement réservé aux magasins bio. Et The Frenchie qui était à la base que bio, mais vit, comme vous le savez très bien, et qui a eu une crise bio l'année dernière. Et du coup, j'ai pivoté pour sortir à partir de fin 2023, toute une gamme. En conventionnel maintenant, à GMS.

  • Speaker #0

    La vision d'une offre agroalimentaire saine et locale de Massa va bien plus loin que tout ça. En plus d'avoir trois quarts de ses ingrédients d'origine française, essentiellement locale, il sait s'entourer de tous les fournisseurs juste à côté de chez lui, en Saône-et-Loire.

  • Speaker #1

    Quand j'ai créé la boîte, je me suis dit, ok, je suis en France, je suis en Macron. Je me suis dit, il faut faire travailler les acteurs locaux. Le four, c'est Wangar, c'est français. Celui-là, la fermentation... c'est à 10 minutes de site. Macon est une belle région, ça pour comprendre, il y a tout dans Macon, on a des frigo-rice, on a des meignets, on a la culture de blé, on a même des sachets à emballer, ça vient de la région Seine-et-Loire. Donc moi je me dis, pourquoi aller en plus même aux nouvelles imprimantes ? Donc imprimantes carbone, moi aujourd'hui, ma farine, je vous dis, je prends le téléphone, mon nom est Marielle bonjour, Dijon Sarah le bonjour, il manque de la farine, livraison, le lendemain matin vous avez votre farine. Mes emballages, pareil, ça vient dans le sautant. Donc, en fait, on est vraiment gâtés d'avoir tous ces acteurs-là autour de nous. Donc, pourquoi aller voir ailleurs ? Non, je reste, moi, au nouveau local.

  • Speaker #0

    L'année dernière, 315 millions de bagels ont été vendus en France. C'est 100 millions de plus qu'en 2020. La petite entreprise de Massacouillaté va dépasser le million de bagels vendus en France cet été et vise les 2 millions à Noël. Il peut en fabriquer 25 000 par semaine depuis son usine de production à Mâcon et essaie de lever des fonds auprès d'acteurs locaux pour renforcer sa force commerciale, développer ses marques de bagueule sain, les exporter plus tard dans le monde entier depuis ce magnifique territoire de Saône-et-Loire. C'est ça, un vrai souverain !

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