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#11 SPÉCIAL HYROX : Rotterdam, Course ratée, Confiance explosée , Le Revers de la Performance cover
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#11 SPÉCIAL HYROX : Rotterdam, Course ratée, Confiance explosée , Le Revers de la Performance

#11 SPÉCIAL HYROX : Rotterdam, Course ratée, Confiance explosée , Le Revers de la Performance

1h01 |28/03/2025
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1h01 |28/03/2025
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Description

As-tu déjà ressenti la pression de performer au plus haut niveau tout en luttant contre des démons intérieurs ? Dans cet épisode spécial je partage mon expérience après une course HYROX à Rotterdam. On aborde des sujets souvent négligés, comme la blessure psychologique, qui touche de nombreux athlètes sans qu'on s'en rende compte. Je raconte mon parcours de préparation intense, les attentes qui précédaient la course, et mes erreurs commises sur le plan physique et mental.

Au fil de cet épisode, j'évoque aussi les tensions relationnelles qui peuvent survenir pendant des périodes de stress, notamment avec sa partenaire. Ces moments difficiles ne sont pas seulement des obstacles, mais des occasions d'apprendre et de grandir. Prends soin de toi et n'hésite pas à demander de l'aide lorsque tu en ressens le besoin. La force réside non seulement dans la victoire, mais aussi dans la capacité à surmonter les épreuves. Cet épisode est une invitation à écouter ton coach intérieur et à te connecter avec ton bien-être mental.

Rejoins moi pour une discussion enrichissante qui pourrait bien changer ta perspective sur le sport et la vie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Eh bon dieu, il n'y a pas d'intro dans le... Aujourd'hui ? Spécial IROX ? Hey let's go, on est lancé dans cet épisode spécial IROX Ouais on a zappé l'intro, j'avais pas le time la team Aujourd'hui on va droit au but, je me suis dit épisode spécial Vas-y on va, on zappe l'annonce, on démarre direct dans le coeur du sujet Et voilà aujourd'hui je vais m'exprimer sur ce que tous les athlètes subissent tôt ou tard dans leur carrière Bah c'est... C'est le revers de la médaille, sauf que moi j'ai pas eu de médaille, j'ai juste fait une performance à mon niveau. Et l'idée aujourd'hui, c'est de pouvoir parler à tête reposée et à cœur ouvert pour vous livrer mon expérience vécue à Rotterdam. Je vais vous parler de mon avant, mon pendant et mon après-course. De l'eau a coulé sous les ponts beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, parce que ça fait... On est le 29, donc ouais, ça fait exactement un mois et un jour. que la course a eu lieu et aujourd'hui je me sens en mesure de m'exprimer correctement. Ma réflexion a mûri à ce sujet et aujourd'hui on va dire que je suis en mesure d'expliquer le comment du pourquoi. Donc voilà, je me suis dit que ça pourrait être intéressant et je sais que la dernière fois que j'avais fait le spécial Aerox pour Marseille, ça avait plutôt bien marché, j'avais eu des retours qui étaient vraiment cool. Donc voilà, et je vous avoue que ce n'était pas forcément prévu que je le fasse celui-là. On m'a posé la question, après j'ai fait un sondage et ouais, donc il y avait un petit peu d'attente là-dessus. Alors let's go, cet épisode est pour vous et aujourd'hui je vais mettre carte sur table la team. Donc restez à l'écoute, restez jusqu'au bout, restez avec moi ensemble. Je vais également répondre à vos questions que vous m'avez posées sur les réseaux parce que oui, je vous ai sollicité notamment sur Instagram. Et je vous avoue, la team, au début, je me suis dit, les gens s'en fichent. Des gens qui font des Aerox, il y en a plein. Des gens qui font des courses et qui ratent leur truc, il y en a encore plein. Donc pourquoi les gens vont te poser des questions ? Franchement, c'est lambda, tu vois. Et j'ai été surpris. Je me suis un peu sous-estimé et vous avez été plus ou moins nombreux à m'écrire. Alors j'ai pas eu non plus 50 questions, on est d'accord, un jour ça viendra peut-être, un jour je vais m'y faire, ça va arriver, mais voilà j'ai eu 5-6 questions donc c'est plutôt cool, mais voilà moi que j'en ai 5-6-8-30-50 ça ne change rien et j'aimerais toujours prendre le temps de vous répondre parce que ça fait aussi partie de mon métier et que c'est un métier que je fais par passion, j'ai choisi cette vocation donc ça sera toujours un véritable plaisir, ce n'est que du love avec vous la team. Aujourd'hui un sujet... moins geek que d'habitude forcément, même si j'en parle avec le sourire, j'en parle pas comme si ça m'avait touché, mais parce que si je suis quelqu'un de... Pour ceux qui me connaissent, je suis très taquin, j'aime faire des blagues, j'aime rigoler. Elles ne sont pas toujours drôles, certes, mais voilà, ça fait partie de moi, je suis un peu comme ça. Et voilà, ce sujet sera peut-être un peu moins happy que d'habitude, parce que vous savez, rien ne s'est passé comme prévu. À l'heure où j'enregistre aujourd'hui, c'est vrai qu'avant je n'ai rien publié. J'ai fait zéro contenu, zéro podcast, à part depuis quelques jours où j'ai posté une vidéo de mon entraînement et où j'ai fait une story sur 100% perf. Mais voilà, j'avais envie d'évoquer également dans cet épisode quelque chose que l'on parle très très peu dans le monde du sport. C'était aussi l'occasion pour moi de m'affirmer, en tout cas de... de donner mon point de vue sur un sujet qui est la blessure psychologique parce qu'on parle beaucoup de la réussite des athlètes, on parle beaucoup des médailles, on parle beaucoup des performances mais très rarement et même jamais on ne parle des moments sombres, des parts d'obscurité que réserve le sport de haut niveau. Alors attention, je ne suis pas un sportif de haut niveau mais à mon échelle, c'est mon haut niveau à moi et j'espère qu'un jour, ça sera au stade où... où je ferai partie de ce petit pourcentage d'athlètes qui font partie des meilleurs mondiaux, je l'espère, c'est pour ça que je m'entraîne et que je me défonce à l'entraînement tous les jours. Donc voilà, j'ai envie de parler de cela aussi en tant que coach, et pour moi ce sont des moments qui forgent le caractère de l'athlète, c'est là qu'on se révèle, c'est des moments qui ne sont pas toujours faciles à vivre, mais qui très souvent se traduisent derrière par... par des formes d'engagement qui sont plutôt intenses. Et étant jeune, ça fait partie de mon rôle d'évoquer ce sujet en tant que coach. Et ayant surmonté cette épreuve, il n'y a pas si longtemps que ça, je suis encore je pense dans une phase de retour progressif, je vais m'exprimer là-dessus un peu plus tard en toute transparence pour que vous puissiez à travers ce que j'ai vécu, peut-être à votre tour être capable d'identifier les symptômes, de détecter les différentes phases, la blessure psychologique et pour être capable de surmonter la phase ou tout simplement pour être amené à accompagner vos athlètes. ou un de vos proches de la meilleure façon possible. On démarre avec l'avant, l'avant, l'avant, l'avant, le pré-course. Écoutez, ma préparation pour la course s'est plutôt bien passée. Par rapport à Marseille, j'ai fait de gros, gros progrès. Et j'avais mis, par rapport à Marseille, l'action sur le travail respiratoire. Parce que j'avais très bien couru, j'avais eu de très bonnes sensations physiquement. Mais je trouvais que ma fréquence cardiaque était plutôt haute. Je parle en termes de run. Et du coup, en fait, mon objectif, c'était, ok, je veux garder la même allure, mais avoir une fréquence cardiaque qui est moins importante pour avoir une meilleure gestion, une meilleure économie de course et du coup, pour me permettre d'être meilleur sur les stations. Donc, c'était dans cette optique-là que j'avais abordé Rotterdam. Courir aussi vite qu'à Marseille, mais être meilleur sur les stations. J'avais cinq entraînements par semaine, trois, quatre séances de course avec... pas mal de compromise run, donc le run sous fatigue. Sur le rameur, j'étais vraiment très très bien. J'ai descendu à 1,55 avec une fréquence cardiaque qui était de type zone 3. On va dire que j'étais à 60%, 75% de ma fréquence cardiaque, ce qui est plutôt cool. Sur le ski, pareil, en tirant à 1,59 au 500. Sur mon compromise run, je tenais 3,50. avec une fréquence cardiaque en dessous de 170 bpm, ce qui était vraiment cool, je parle sur mes entraînements, pas de la course, et donc je retrouvais justement cette aisance respiratoire que je cherchais à Marseille, et surtout je tire beaucoup plus fort, et voilà ce qui va être intéressant c'est de voir comment tout ça a dérivé au drame de ce jour là, et 4-5 semaines avant la course, j'ai eu une alerte au pied. au niveau de la voûte, je commence à pousser sur le sled, j'étais pieds nus, j'aime bien faire mes montées en gamme pieds nus, parce que ça me permet de sentir mes orteils, de sentir mon poids de corps sur mes yèpes, et de faire ce vrai travail proprioceptif, ce petit travail de crochetage des orteils, et du coup je fais ma montée en gamme, et je ne suis même pas à 50 kilos, et je pousse et je commence à sentir un truc bizarre au niveau de mon pied, un peu comme une aiguille, et ça m'a fait très bizarre... très dérangeant, mais j'ai arrêté pendant deux semaines de faire du saut, de la course. J'ai fait de l'isométrie, j'ai vécu mon kiné, on a fait de l'iso, on pense que c'était une aponevrosite, c'est ce qui paraissait le plus logique. On va dire que ma prépa s'est très bien passée, j'ai juste eu deux semaines où j'ai eu cette alerte et je n'ai pas fait de force pendant cette période-là, sauf de l'iso spécifique pour le pied en réadaptation. Et je n'ai pas fait de course à pied. À ce moment-là, je ne voulais pas faire de saut, pas faire de flexion plantaire par peur que ça revienne. Et deux semaines après, ça s'est très bien passé. C'est revenu non-convenablement. Et ça correspondait à trois semaines avant la course. Donc j'ai eu ce temps-là qui m'a un petit peu embêté. Et voilà, après, j'ai eu deux semaines d'affûtage qui se sont extrêmement bien passées. Un petit peu moins de deux semaines avant Rotterdam. J'avais de... très très bonne sensation, je tenais des paces qui étaient vraiment fous mais je pensais même que j'allais être plus rapide qu'à Marseille sur le run alors que je pensais pas que c'était possible et peut-être que c'est là où j'ai pas été bon en fait, c'est que je me suis fait des tests sur mes semaines d'affûtage, on réduit le volume on augmente les intensités et puis je me suis fait des tests avec justement des volumes je réduis le volume sur la semaine mais il y a quand même des séances où il y a du volume et qui correspondent à des phases de test Et en fait, mes phases de test, j'étais juste exceptionnel, vraiment, par rapport à ce que je m'étais fixé en termes d'objectifs. Tenir 3,50 avec un run sur une fréquence cardiaque correcte, j'étais à 3,40. Et je ne faisais pas des 800 mètres comme à Rotterdam ou à Marseille. Je faisais ça sur des 1200, 1500 mètres. Et je tenais du 340, du 345 avec un BPM à 165. Et c'était très, très, très encourageant. J'avais des bons pace aussi au rameur, sur les fentes. J'avais plutôt des bonnes sensations. Donc ouais, franchement, j'ai vraiment cru une semaine avant la course que j'allais exploser mon chrono. Parce que je m'étais fait des tests et je me suis dit Là, je pensais vraiment que j'étais capable de naissendre sous l'heure ce jour-là. Et je reviendrai là-dessus, mais je pense que c'est ce qui a été l'erreur en fait. C'est que j'étais bon une semaine avant. Et ma semaine d'affûtage, je pense que je ne l'ai pas très bien optimisé. Et c'est comme si j'étais à 100% le mardi, alors que ma course, c'est le vendredi, tu vois. C'est un peu ce délire-là. Et en plus de tout ça, j'étais vraiment dans les bonnes conditions. J'avais ma doudou qui était avec moi, j'avais Louise qu'on ne se voit pas beaucoup parce que moi je suis à Bordeaux, elle est à Lille, elle est en train de finir son internat ou son externat, enfin va passer ses écosses et après elle va pouvoir venir sur Bordeaux. Du coup, ça fait deux ans que c'est un peu compliqué, qu'on ne se voit pas trop et que quand on se voit, on se voit une semaine ou deux. Donc ça faisait deux mois que je ne l'avais pas vue et elle est venue une semaine, deux semaines même et on a fait... ces quatre jours à Rotterdam et elle me faisait à manger quand je rentrais du taf, elle me soutenait à 100% ça m'a beaucoup aidé qu'elle soit présente parce que j'étais plus seul quand je rentrais chez moi et puis et puis on se comprend elle m'écoute je l'écoute je suis là pour elle est là pour moi on a une relation qui est très saine et on se comprend sur sur tous les points et on a la même vision de voir le monde de voir de voir la société, de voir la performance, la santé, on est raccord sur la politique, enfin voilà. Et du coup, j'étais vraiment, tout était réuni pour moi, pour que ça se passe bien. Et j'espère qu'elle pourra continuer à m'accompagner parce que, pour le coup, entre nous, Rotterdam, ça s'est pas très bien passé. Au niveau relationnel, notre couple à Rotterdam n'a pas battu de ses ailes, il faut le dire clairement. Et c'était entièrement de ma faute, bien évidemment. Et malgré tout, j'espère qu'elle sera là pour mes prochains déplacements, même si ensemble, notre première était une vraie catastrophe. Car la team, en fait, on s'est disputé de ouf. On s'est disputé de ouf. Et bon, j'y reviendrai là-dessus, mais la veille de course, du coup, on prend le train pour aller à Rotterdam, Paris-Bordeaux. On est... Je ne sais plus où est-ce qu'on était. Peut-être qu'on n'en était pas à Clermont. Bref, peu importe. peut-être à Limoges, et en fait, retard, retard de train, et on attend, on attend, on attend, et finalement, on arrive à Paris, et on doit faire, du coup, on doit changer de gare, et avec le retard du train, on a raté le train de Rotterdam, ce qui a fait qu'on a dû prendre le train suivant, qui était deux heures et demie après, donc au lieu d'arriver, moi j'avais calculé à peu près arriver 17h à l'hôtel, et ben on arrivait à 21h à l'hôtel, et du coup, ben j'ai pas pu faire mon... Ma session de décrassage. Et j'ai décidé du coup de faire une petite séance à la place, à l'hôtel. Parce qu'il y avait une salle de musculation. On avait un hôtel de ouf la team. Vraiment c'était une dinguerie. Et j'ai essayé de prendre ce qui était dans mon budget forcément. Mais il y avait plus cher. Il n'y avait pas forcément moins cher. Rotterdam c'est pas... Franchement s'il voulait faire des économies, c'est pas la meilleure des villes. Franchement. Mais l'hôtel il était fou. Il y avait un... En Espagne, il y a les mercados, je pense que vous connaissez. C'est les marchés où il y a plein de stands, plein d'artisans. Et c'est souvent des bouts à manger, des bars. Il y a un bar espagnol, il y a un bar vietnamien, il y a un bar coréen, un bar burger. Dans le hall de l'hôtel, il y avait ça. Donc le soir, on se mettait bien. Après la course, bien évidemment. En tout cas, on a essayé. Et voilà, donc c'était fou. Et je pense que c'est ça qui a été ma première erreur. Pas le choix de l'hôtel. La séance... de 21h à 22h que je me suis fait une petite séance de mobilité après j'ai couru un peu, j'ai fait un peu de vélo je pense que c'était une erreur ça a été ma première erreur et j'aurais dû juste faire ma mobilité ma visualisation parce qu'en gros j'étais fatigué du voyage on était fatigué du voyage parce qu'on avait attendu et puis après le temps passe il est 21h on est debout depuis 7h30 du matin ça commence à faire beaucoup et en fait j'aurais dû juste dû me faire une sieste, tu vois, ce qui s'est passé, c'est que j'étais fatigué, j'ai fait une séance en étant fatigué, avec du recul aujourd'hui, je sais que c'était une erreur, j'aurais juste dû qu'aller une sieste, faire un peu de mobilité, c'est tout, tu vois, et bon, voilà, bref, j'apprends de mes erreurs, mais avec le stress, la fatigue, voilà, j'ai fait des choix que je n'aurais clairement pas conseillé à mes athlètes, donc les amis, faites que je dis, mais pas ce que je fais, clairement pas, les gars, faut, faites vraiment pas ce que je fais, parce que ce jour-là, franchement, Avec du recul, j'ai fait que des mauvais choix. Et ça a été terrible. Et du coup, le lendemain, la course était à 11h. Déjà, j'étais très content parce que d'habitude, c'est un peu plus tôt. Là, c'était à 11h. Donc, j'ai eu le temps de m'échauffer, de faire mes trucs, ma mobilité, ma visualisation, de faire tout ce qu'il faut. Et là, arrive le moment où, on va dire une demi-heure avant la course, je me dis, allez, hop, je me fais une petite course à pied. 10 minutes, tranquille. Je vais dehors. Je me fais 10 minutes de run. En fait, ce qui s'est passé, je suis allé arriver dehors. Il pleuvait de ouf. Et là, je me suis dit, oh, bâtard. Du coup, j'ai un peu couru sous la pluie. J'ai essayé de rester au sec comme je pouvais. Mais je n'avais pas de bonnes sensations à ce moment-là. Je courais bien, j'avais une bonne allure. Mais je ne me sentais pas fatigué mentalement. Mais physiquement, c'était bizarre. Je sentais que j'avais un petit peu de mal à tenir l'allure. Parce que je me suis fait ce que je me fais avant chaque course. Je me fais... 3-4 accélérations progressives, et puis je me fais un mini 200 mètres à allure aérox sur mon pace, et justement ce 200 mètres m'a paru vraiment long, et c'est là que j'ai commencé à me dire, peut-être que je ne suis pas si en forme que ça aujourd'hui, je me suis dit qu'avec l'adrénaline ça allait passer pendant l'effort, et que j'allais m'en sortir parce que j'ai du coffre, j'ai du mental, et que même si j'avais les jambes un peu lourdes, ce n'est pas ça qui allait m'arrêter. Je me suis entraîné avec les jambes très lourdes et j'ai su me rentrer dedans bien plus que ce qu'il me fallait. Donc voilà, j'ai eu cette première alerte. Et après, je vais dans la zone d'échauffement et je fais un peu de sledge, je fais un peu de push, je fais un peu de wall ball. Et là, je sens mes jambes un peu, je fais ça va être un peu chaud. Et après, j'arrive dans le sas et là, je commence à avoir l'adrénaline, tout se passe bien et tout. Rien que d'en parler, j'ai les frissons et je vois les mecs dans le sas et je me dis... Un par un je vais les tuer Je m'imagine vraiment comme un boxeur Comme un lion dans sa cage Et je me dis que dès que ça va sonner Je suis parti pour une heure pour tout casser Et je pars sur Premier run Et là Je vois un mec t-shirt bleu, je vois un anglais qui est devant, je dis, ah bâtard, lui il trace bien. Lui il trace bien, il va falloir que je reste pas très loin de lui. Parce que l'objectif c'est de faire un podium, l'objectif c'était de faire un exploit, se qualifier pour les championnats du monde. Et je voulais faire un truc de fou, j'étais venu pour présenter mon pays, représenter mon île, la Martinique, et ça me tenait vraiment à cœur. Et je voulais faire vraiment un truc de fou. T'imagines, même pas un an d'Irox, boum, qualifié pour les mondes. Je savais que c'était possible parce que d'autres l'ont déjà fait. Pas beaucoup, mais certains l'ont fait. Et je voulais vraiment... J'ai voulu faire un truc de fou. J'ai voulu essayer de décrire l'histoire à ma manière. Et bon, voilà, j'ai pas réussi, c'est tout. Mais donc voilà, ce premier run, je le vois partir. Je me dis, ok, ok, super, je vais avoir un mec avec moi. pour le long de la course et tout, au début je me suis dit en vrai trop bien, trop bien, je vais pas vivre le truc seul, ça peut être cool, on peut se tirer tous les deux, du coup je reste avec lui, on est pas mal sur le premier run, il est même devant moi, il arrive au ski, par rapport à Marseille, j'avais été très très lent, et mon but c'était le premier run d'être plus rapide, chose qui a été faite, à Marseille j'étais à 5.03, là j'ai fait 3.54, donc j'ai gagné 1 minute 10 par rapport à Marseille, et je pense que ça a été peut-être ma deuxième erreur, c'est que je suis peut-être allé à... un peu trop vite avec l'adrénaline et en voyant le mec partir devant, peut-être que je suis plus arrivé à son rythme qu'au mien sur cette première partie de course. Et d'ailleurs, je suis sur le ski, j'ai des bonnes sensations. Je m'étais dit sur le ski tenir deux minutes. sur les milles et en fait je suis à 1,58 et je me sens vraiment bien et je vois qu'il y a l'angle à côté, on me voit sur le live je jette des petits coups d'oeil et je vois que lui il était à 1,52 mais il avait beaucoup de fréquence et sauf que moi j'étais à 1,58 et j'étais tranquille, j'avais un bon pace je respirais et là va se faire ma troisième erreur je pense arriver aux 500 mètres, je me dis vas-y j'accélère un petit peu sur 100 mètres donc je suis à 1,58 et là sur 1,58 100 mètres, je me dis, vas-y, je tire un petit peu plus fort, j'accélère un petit peu, parce que j'avais du jus, et je me suis dit, vas-y, je peux gagner un petit peu de temps. Et du coup, je suis descendu à une 45, à ce moment-là, et après, je suis redescendu un petit peu, enfin, je suis remonté un petit peu, pour trouver mon pace à une 55, une 56, et ça a été ma deuxième erreur, ma troisième erreur, clairement, parce que j'avais du jus, et je l'ai gaspillé sur le ski, alors que peut-être que j'aurais dû le garder sur le run, et pour le coup, j'ai été plus rapide qu'à Marseille. J'ai gagné 13 secondes à ce moment-là par rapport à mon record de Marseille, 1h05, 30 secondes. Et par contre, là, c'est le début de la décadence parce que le run d'après, je suis à 3h37, ce qui en soi est déjà super bien. À Marseille, j'avais fait 3h16 sur le run. Et là, je perds du coup 21 secondes. Donc, je gagne 13 secondes au ski. mais j'en perds 20 sur le run d'après. Donc au final, je perds 10 secondes, en fait. Donc voilà, ça a été une erreur. Et puis là, j'avais les jambes un peu lourdes, et puis il y avait toujours l'anglais, j'essayais de rester derrière lui, je passe devant, je repasse devant, il passe devant, on se suit un peu comme ça, et franchement, c'était trop trop cool. Et puis on arrive au sled, il est toujours devant moi pour le moment, je me suis dit, franchement, je reste tranquille, je ne m'emballe pas, mais je juge le col et je reste un peu à son rythme. Et là, le push, ça a été vraiment l'enfer à Marseille. Et je m'étais dit, stratégie, ok, petite fréquence, mais rapide et explosive, agressive au sol. Et je pense que j'ai une ligne qui accrochait vraiment. Je ne m'en suis pas rendu compte sur le moment, mais c'est après, pendant la course, où je me suis senti, en termes de ressenti, je me suis dit, là, j'ai pas poussé 150 kg. Là, en termes de résistance, il y avait plus. Et je suis beaucoup plus rapide qu'à Marseille, sur le sled, encore une fois. Donc d'une minute, je vais une pute qu'à Marseille. Par contre, après le sled push, c'est le début du cauchemar, clairement. J'étais trop rapide, j'ai gagné une minute sur la station, mais derrière, je fais un run catastrophique, je descends à 3,56. J'étais à 3,29 à Marseille après le sled push. Et là, je commence à courir 4 minutes au kilo. Et là, je sais que... À partir de là, je sais que tous les runs vont être durs. Et là, le run après le sled, il était... Il était vraiment horrible et j'ai eu des sensations. Je me suis dit, c'est dur. Je me suis dit, allez, c'est pas grave. On serre les dents. Je reste toujours aux côtés. C'était un Anglais, un Irlandais, peu importe. Et on arrive au pool. Et au pool, il est toujours devant. Et c'est là la descente aux enfers. Le pool, monstrueux. C'était monstrueux. J'étais lent. J'étais lent. Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu. J'étais 30 secondes plus lent qu'à Marseille. Et pourtant, je suis plus rapide que lui, mais ça a été mon erreur, en fait. Et de façon générale, mon erreur, c'est que je me suis trop focalisé sur lui. En fait, j'avais tellement peur que ce mec me double et me pique la place que je me suis dit, il faut que je sois tout le temps à ses côtés. Alors qu'en fait, il avait une technique dégueulasse, c'était pas un crossfitter. Quand j'arrive sur le rameur, il avait une technique, mon dieu, mon dieu, mon dieu, c'était horrible. Et en fait, j'aurais dû garder mon pace. Je l'aurais rattrapé à ce moment-là. Et sur les wall balls, je m'étais dit, si j'arrivais au haut-blanc en même temps que lui, c'était sûr que je le fumais. C'était sûr. Il m'aurait fait des wall balls dégueulasses. Il aurait pris des noirs et pas droite à gauche. Et moi, sur les wall balls, j'ai beaucoup, beaucoup progressé. Je suis très content du travail que j'ai fait. Donc voilà, ça a été mon erreur. Je me suis focalisé sur ce mec-là, alors que j'aurais dû rester sur ma bulle. J'aurais dû rester sur ma stratégie, garder mes pace. Surtout que j'étais fatigué du voyage. J'étais fatigué de... de la veille, du train et tout. Donc, objectivement, je ne pouvais pas espérer faire la même performance qu'à Marseille sans me défoncer encore plus. Donc, voilà. Et puis, il y a eu le tout le symbole, peut-être que certains l'ont vu sur le live, où je passe enfin devant l'anglais. Je me dis, sur ce run-là, vas-y, je le passe devant lui pour lui mettre un petit coup de pression et lui dire, t'inquiète, je suis là, mec, regarde. Et en fait, du coup, je passe devant lui. je rentre dans la rock zone et là je me retourne parce que je vois à peu près où il est et je me dis bon je le vois pas ok je continue d'avancer allez on va aller vers les burpees et là je vois le push, je vois les wall balls je vois le rameur, je dis mais y'a pas les burpees et là je me refais la carte dans ma tête, je visualise et je me rends compte que en fait l'entrée des burpees c'était juste après le début de la rock zone et par rapport à Marseille la disposition était un petit peu différente ... Et je me suis souvenu de ça, du coup j'ai dû faire demi-tour vers les burpees, j'ai perdu je pense 40 secondes facilement, et là je vais au sol, je suis mon premier burpees, je jump, et là je glisse, mon pied il part, je glisse sur ma réception, et c'est à ce moment là que je vois l'anglais qui est au fond là-bas, et qui fait ses derniers burpees, et là mentalement ça a été le coup de trop. Ça a été la guillotine, clairement, j'ai vu ça, et là, mon montant a pris un très très gros coup. La descente aux enfers continue, mais je me dis, allez, je me relève, les burpees, je suis fort, je suis capable de faire des grands sauts. Et en fait, le fait que j'ai glissé, ça m'a fait tellement mal, le fait d'avoir raté l'entrée. J'ai sauté beaucoup moins bien qu'à Marseille, mon cardio, il monte, je commence à... à m'arrêter, à être essoufflé, alors qu'à Marseille, je ne m'étais pas arrêté du tout. J'avais un pace plutôt lent, des bons sauts bondissants, sans m'arrêter. Et là, je me suis arrêté deux fois pendant cinq secondes pour respirer. Et sûrement à cause de la fatigue, tout simplement. Et ce n'était même pas le stress, ce n'était même pas la pression, juste c'était plus fatigué. Et par rapport à ma forme du moment, je suis allé beaucoup, beaucoup, beaucoup trop fort. Par rapport à mon potentiel, peut-être que j'avais un très, très bon pace et que j'aurais pu faire une heure, mais pas ce jour-là, clairement pas ce jour-là. Et du coup, après les burpees, tout mentalement était très, très dur parce que j'arrive sur le rameur, je vois qu'il rame comme un porc. Et moi, je rame plutôt bien, j'ai une bonne technique, je tiens les paces que j'avais voulu, j'étais à 1,55, j'ai pas cherché à accélérer, je voulais juste faire descendre ma fréquence cardiaque, je suis redescendu à 1,45, à 130-145 BPM sur le rameur en étant à 1,55, ce qui est très très très correct. Et derrière, le run d'après, encore un enfer, le cauchemar s'enchaîne, mon point fort devient ma faiblesse. de ce que j'aime le plus dans l'aérox devient ce que je déteste le plus et je passe de apprendre du plaisir à détester la course et là je me demande ce que je fais là je sais que niveau chrono ça va être dur je regarde pas trop mais je regarde ma montre je vois que je suis à 4.20 au kilomètre et je sais que c'est pas du tout les allures que je voulais et pourtant j'étais dans le dur je me donnais tu vois et j'étais à 4.15 alors qu'à Marseille quand je me suis donné J'étais à 3,25, mec, ce qui me faisait 3,16 sur le run. Donc, ouais, ça a été un gros, gros coup au moral de regarder la montre et de voir que j'étais à 4,25. Je me suis dit, mais mec, qu'est-ce que tu branles ? T'as des mecs qui te doublent. D'habitude, c'est toi qui doubles les gens. Et là, c'est vrai, ça a été très, très dur. Et Farmer Kari, très bizarre la disposition. Fallait faire deux allers-retours, alors qu'habituellement, tu fais juste un aller-retour. Tu fais juste deux fois 100 mètres. Et là, en fait, fallait faire... 4 fois 50 mètres. Donc c'était assez bizarre. J'ai dû faire un aller-retour en plus. Du coup, j'ai été un peu plus lent. Et puis les mecs me doublaient aussi. Marseille, mec, j'ai fait que doubler. Et là, les mecs me doublaient. Donc mentalement, c'est différent. C'est l'inverse de tout ce qui pouvait m'arriver, de mieux. Et en sortant des Farmer, je regarde la montre, je vois le temps. Et par rapport à ce que j'avais visé, je savais que c'était mort. Je fais les fentes, horrible, horrible, horrible, horrible, j'avais mal, j'avais mal au quadri, mais ça encore ça va, ça passe tu vois, mais là avec le coup mentalement c'était vraiment un cauchemar, j'ai pris aucun plaisir à souffrir habituellement, je crie et je suis dans la souffrance, mais je prends mon pied, je prends du plaisir, un peu ce côté sado, et tu sais que tu souffres, mais tu sais que tu vas y arriver et tu sais que c'est bon, là je souffrais et je prenais aucun plaisir. Et j'étais même en colère sur la course, j'étais en colère de ne pas prendre de plaisir, de faire les fentes une par une, de ne pas kiffer l'instant présent. Et puis il y avait le live et tout, et je pensais aussi à ça, je me disais, putain voilà, les gens ils voient Matisse et ils voient ça, tu vois. Et finalement tu penses aux proches, et voilà, je sais que... Évidemment, ma mère et mon père sont fiers. Ils ont vu le live, ils étaient trop contents. Ils ont senti que c'était dur. Mais moi, clairement, les fentes, je commence à avoir ce sentiment de honte, de culpabilité qui commence à me ronger. Le run avant les World Bowls, je n'en parle même pas. Je suis à combien ? Je suis à 4,15 sur le run. Donc, grosso modo. Sur le kilo, je pense que ça allait me faire 3,35, quelque chose comme ça. Et là, sur les wall balls, je vois 1h02 sur ma montre affichée. Et je sais que je ne ferais même pas un podium. Au début, j'y ai cru avec les fentes. Je me suis dit, OK, on peut quand même espérer faire un podium. J'avais vu la veille qu'il y avait un premier provisoire, au classement provisoire. Il avait fait 1h02 et 20 secondes. Donc je savais qu'il fallait que je sois en dessous de 1h02 ou que je sois pas très loin de 1h02 pour faire un podium. Et quand je vois qu'à ce moment-là, il me reste 3 minutes 30 pour espérer égaler mon record, mais en fait, je n'étais pas venu pour battre mon record, j'étais venu pour le classement. Et du coup, j'ai laissé tomber. J'ai fait une série de 15, je crois, et au début, je me suis dit, allez, vas-y. on fait les wall balls, on termine, je fais une série de 15 et là je regarde ma montre et je vois que c'est que le temps défile et je vois que ça va être très compliqué, ça a été les pires wall balls de ma vie, clairement, je me suis senti comme une merde sur le floor j'avais honte, je pensais au live franchement j'avais envie de partir j'avais envie de quitter, j'avais même pas envie de finir les wall balls j'avais envie de me... d'être dans mon coin, j'avais envie de me barrer mais voilà avec le live je me suis dit que ça serait pas cool du coup je suis resté jusqu'au bout puis il y avait ma chérie aussi qui est venue pour me voir et je me suis dit que ça serait pas cool non plus donc pour eux je suis allé jusqu'au bout du mieux que je pouvais mais voilà un coup je faisais deux reps un coup j'en faisais une je lui demande combien il me reste une fois de temps en temps je vois le chrono il est 1h05, 1h06 hop Et il me reste 10 reps et je fais une série de 2, une série de 1, une série de 4, puis je refais 1. Puis voilà, la balle tombe, elle me dit que c'est good et je pars en marchant. Ça se voit sur les images qu'à ce moment-là, je suis dépité. Mais voilà, franchement, j'avais honte. J'avais tellement honte. Et les gens ne savaient pas forcément. Les gens se sont dit « Waouh, 1h08, trop bien et tout » . Mais moi, j'avais honte. Je sais ce que je suis capable de faire. Et puis là, ça a été le début d'une période compliquée. En m'accrochant, je pense que j'aurais pu faire moins de 4 minutes au World Bowl et peut-être égaler mon record, je pense. Mais ça n'aurait pas suffi pour ce que j'étais venu. Je fais 1h08, 20 secondes. Je fais 3 minutes de plus qu'à Marseille, ce qui en soi est plutôt correct dans l'ensemble. Si on prend les choses avec du recul, c'est plutôt correct. Mais le lendemain, il y a un Irlandais ou un Hollandais qui fait 59 minutes. Et du coup, les trois premiers, ça fait 59, 1h01 et 1h02, la référence que j'avais. Donc quand j'ai vu ça le lendemain, j'avais un seum de ouf. Parce que du coup, si j'avais battu mon record de 3 minutes comme j'avais espéré faire, j'aurais été sur le podium. J'aurais peut-être pas fait les mondes, je me serais pas qualifié pour les mondes, mais j'aurais fait un podium pour mon deuxième Irox en solo. Ça a pu être complètement fou. Mais voilà, comme m'a dit ma chérie Louise, elle m'a dit, parce que j'avais fait un post où en fait le 28 février, il y avait les planètes qui s'alignaient et c'est un événement hyper rare qui arrive. tous les 150 ans, même plus que ça. Et elle m'a dit, en même temps, c'est normal, il y a 7 planètes, plus toi, ça fait 8. Et du coup, elle me taquinait un peu comme ça. Et voilà, avec du recul, j'ai vraiment fait n'importe quoi. J'ai fait que des mauvais choix d'entrée, de la veille de ma course à toute la course. J'ai fait que des mauvais choix. J'ai voulu rester à côté de l'anglais ou de l'irlandais, qui d'ailleurs, lui, il a fait 1h06. Et en plus, ce mec, il a triché. Alors ça, c'est le scoop, c'est une dinguerie. Sur le live, on le voit tricher. Et c'est flagrant en plus parce qu'il y a des gens qui ne connaissent pas forcément les standards. Et on va dire qu'ils trichent, mais ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font. Par exemple, sur les burpees, les pieds doivent être toujours ramenés au niveau des mains et les mains doivent être toujours ramenées au niveau des pieds. Et on n'a pas le droit de faire un pas. On ne peut se déplacer qu'en sautant. Et il y a des gens qui, des fois, avec la fatigue, puis ils ne savent pas trop, quand ils posent les mains, il y a une distance qui n'est pas respectée. une certaine distance qui n'est pas respectée. Quand ils vont faire le saut, des fois, ils vont faire un petit pas pour aller au sol. Et en fait, en faisant ce petit pas-là, on peut se prendre des noirettes, on peut reculer de 5 mètres. Sur les fentes, vous faites une fente, le genou touche le sol, extension complète, et on enchaîne comme ça. Et vous devez vous déplacer en fente. Et on ne peut pas se déplacer, on ne peut pas faire une fente, trois petits pas, une fente, trois petits pas. Et c'est ce qu'on voit clairement sur le live, j'ai revu après, parce que Louise, elle m'a dit que le mec, il a triché de ouf. Et en fait, on voit en plus qu'il fait ses... Il fait ses burpees, mais ça se voit qu'il gruge de ouf, parce que le mec il fait pas juste un ou deux pas, il va au sol, il fait son saut, il fait un grand pas, un deuxième grand pas, il va au sol en grugeant 50 cm à chaque fois, et quand il y a le, on voit, c'est un truc de ouf, et quand il y a les juges qui arrivent, ben là, hop, ça revient bien, et il répond les standards, et pareil sur l'éléphant, le mec il gruge de fou, il fait des pas, quand il arrive au niveau des juges, c'est parfait, c'est carré, et quand j'ai vu ça, franchement, ça m'a dégoûté de ouf. Au début, je me suis dit, viens, vas-y, un peu en mode frère, on se tire la bourre et tout. Mais heureusement que je n'étais pas sur les burpees éléphantes en même temps que lui. Parce que franchement, et franchement, les amis, je l'aurais fait un Ausha. Bah, les steaks ! Le mec, je l'aurais fait un Ausha. C'est tellement pas cool, tu vois. Et il y a des gens qui abusent de ça. Et en même temps, il manque de bénévoles. Et l'Irox a besoin de se structurer là-dessus pour être sûr que tout le monde respecte les standards et que tout le monde soit au courant. Et en soi, j'ai envie de vous dire, les gens qui sont pas au courant des standards, moi, je m'en fiche. C'est pas des gens qui vont me battre, c'est pas des gens qui vont faire 1h10. Mais les gens qui connaissent les standards, qui courent de la même manière que moi, qui ont le même niveau que moi, qui prétendent la même chose que moi, et qui grugent de ouf comme ça, franchement, moi, je trouve que c'est ignoble. Le mec, il n'a aucun mérite, son temps n'a aucun mérite. Et même en trichant comme ça, il me bat même pas sur Marseille. Je me suis dit ça, ça m'a rassuré quand même. Et ce mec, c'est juste une escroquerie pure. Et franchement, j'espère que je le croiserai un jour sur une course, parce que ce jour-là, je pense que ça va me vénère de ouf, et il y a moyen que mon temps soit dinguerie, tu vois. Et pour le coup, je ferai en sorte d'être en forme de fou. Ne vous inquiétez pas, ce jour-là, je vais le manger, le type. Franchement, quand j'avais vu ça, j'avais la haine. Donc j'ai ça aussi qui me rongeait, donc j'avais une haine envers moi, et j'avais une haine aussi envers ce type, dans un sens. Et le pire, c'est qu'en soi, je ne peux même pas lui en vouloir, parce que... C'est aussi la faute des juges et c'est aussi la faute de l'organisation qui ne fait pas correctement respecter les standards. Donc voilà, ça veut dire que Missier savait très bien, Chabin, Pucci ou Cafessa, pourquoi tu fais ça frère ? En tout cas, bravo à lui, t'as fait 1h06, mec, j'espère que t'es fier de toi. En attendant, j'espère quand même que la prochaine fois que je te croise, j'espère que tu te feras manger des noireps, ça me fera plaisir. Voilà, le message est passé et vous sentez que j'avais besoin de m'exprimer là-dessus quand même. Mais voilà, du coup, l'après-course, la pression s'écroule d'une certaine manière. Je fous en larmes de fou. Je ne pense même pas à mon temps, en fait, ou à mon objectif. J'ai pris un coup sur la deuxième partie de course et j'étais nul. Mentalement, j'ai été nul. J'ai été très, très nul et je le savais. Et je m'en voulais dans un sens d'avoir pas abandonné, mais d'avoir pas su faire preuve de résilience et de... et de détermination, comme je l'avais fait à l'entraînement. Mais avec le recul, je sais que j'étais fatigué ce jour-là. Je ne l'ai pas perçu, ce jour-là, cette fatigue. Mais je discute avec Louis, je discute avec des potes, et ils me disent « mec, c'est normal » . Et oui, c'est normal. Mais voilà, ça n'empêche que je culpabilisais, j'ai complètement lâché. Habituellement, je reste dans le combat. Mais là, franchement, en gros, j'ai pris une droite et je suis tombé KO en 10 secondes. Je sais de quoi je suis capable. Et sur le moment, je me dis, gars, tu t'es entraîné comme un fou. Tu as investi ton temps, tu as investi ton argent, tes émotions. Tu as fait des sacrifices sur ton perso. Et voilà la course que tu fais. Et voilà ce que j'ai renvoyé comme émotions aux gens. Les gens, ils se sont dit, mince, il a fait 1h08. Les gens, ils se sont dit, wow, tant de ouf. Mais mince, il a parlé 6 ans. son objectif et voilà j'étais dans un état de un peu d'incompréhension je me demandais pourquoi qu'est ce qui s'est mal passé j'ai fait j'ai fait des mauvais choix certes c'était sûrement pire qu'à marseille mais j'ai pas su rester dans ma bulle et puis voilà le voyage la veille qui joue énormément mais mais voilà j'ai mal géré ma course et j'étais pas apte pas comme d'habitude et du coup je me refais tout, il y a tout qui passe dans ma tête, j'essaie de me faire comprendre pourquoi j'étais cramé nerveusement, pourquoi je n'ai pas tenu et en boucle, en boucle, en boucle, en boucle toute la journée et le lendemain, le lendemain ça a été très très dur pour moi et pour Louise parce que du coup c'est un peu le moment où la pression descend, où on peut enfin profiter correctement de l'un et de l'autre. parce que je n'ai plus mes objectifs perso. Puis on peut profiter de la ville sur une journée. Et en fait, Louise, elle me parle et je n'arrive même plus à l'écouter parce que quand elle me parle, mon corps est là, mais mon esprit est ailleurs. Je suis absent. Je suis complètement vide, en fait. Vide d'émotions, vide de pensées envers elle, envers moi. Et mon corps et mon esprit étaient totalement dissociés. Et on s'est disputé de ouf parce que justement, elle sentait que j'étais pas là. Je lui accordais pas la même attention qu'habituellement. Quand on discutait, elle devait répéter parce que j'entendais un mot sur deux. Je l'écoutais même pas. Je l'entendais juste marmonner. Et j'étais en mode, qu'est-ce qu'elle me parle ? Je m'en fous. En fait, j'avais pas envie de parler, tout simplement. Mais j'avais besoin qu'elle soit là pour moi. J'avais besoin de ça et ça aurait été... Pire si j'avais été seul et... Et il faut que je lui montrais plus aucune attention, elle me pose une question, je suis incapable d'avoir une réflexion, je suis incapable de faire un choix, on doit choisir un resto, habituellement c'est toujours moi qui check les restos, en plus elle avait pas trop le temps de préparer le voyage, et du coup je lui avais dit t'inquiète je m'en occupe, je gère et tout, et en fait j'ai cherché pendant 3 heures un resto, et à la fin je lui ai dit bah écoute, je sais pas, choisis toi. Et du coup, on s'est disputé parce qu'elle aussi, elle n'aime pas choisir. Ça, c'est le côté féminin. Vous aimez qu'on prenne le dessus. Vous aimez, de façon générale, les femmes, vous aimez avoir un homme qui prenne les décisions, un mec qui sait prendre ses responsabilités. Vous aimez ça. Moi, je n'étais plus du tout comme ça. Et pour elle, j'étais horrible. J'étais insoutenable, je pense. Et du coup, j'étais dans cette incapacité à faire des choix. Et ça, c'est vraiment un marqueur de blessure psychique. Pendant trois semaines, j'avais du mal à faire des choix. Je changeais d'avis tout le temps, mille fois. On cherche un resto pour manger, je ne sais pas. On me pose une question, il faut faire soit comme ça, soit comme ça. J'ai dit, je ne sais pas, tu peux faire les deux. Je n'arrivais pas à me prononcer. Et franchement, même encore il y a quelques semaines, j'étais un peu comme ça. Et du coup, le lendemain de course, c'était un peu... un peu space, et oh putain, en parlant de space, on s'est dit, vas-y, on se fait un kiff, tu vois, on se fait, vas-y, on va acheter des space cakes, on s'est fait un kiff, on s'est dit, on est à Rotterdam, il faut qu'on tente, tu vois, c'était l'expérience, comment vous dire qu'on a fait une belle connerie ? Donc, encore une fois, faites ce que je dis, pas ce que je fais, et en fait, on voulait tester, tu vois, on voulait un peu, par curiosité, envie de découverte, tout simplement, en tant que jeune jeune Jeune être humain qui découvre la vie. On a pris trois cookies. Et du coup, on lit le truc. OK, normal dose, c'est un cookie. Mais pour ceux qui n'ont jamais consommé, on conseille un demi, voire un quart de cookie pour commencer. Donc, c'est ce qu'on fait. On prend un demi. On part à l'hôtel. On était genre à 15 minutes. On s'est dit, il y avait écrit que ça peut faire effet à partir d'une demi-heure. Et ça peut aller... les premiers effets peuvent être ressentis, voire même jusqu'à 2-3 heures après la première ingestion. Du coup, on se dit, bon, vas-y, on le prend là, et on a 15 minutes de marche pour aller à l'hôtel, on va à l'hôtel, tranquille, on prend un demi, on arrive à l'hôtel, on se pose, tranquille, on met de la musique, on chill, on parle un peu, mais je sais, je suis quand même toujours absent, donc ça ne change rien, et au bout d'une heure, il ne se passe rien, du coup, on se regarde, on se dit, en fait, c'est nul, ça se trouve, ça ne marche pas. Du coup, on se dit, vas-y, on reprend une moitié de cookie. Du coup, on se retrouve à une dose chacun. Une heure après, il ne se passe toujours rien. Je commence à chercher un resto et tout. Et vraiment, il ne se passe rien du tout. Rien de rien de rien. Ça fait deux heures qu'on a pris la première dose, il ne se passe rien. Du coup, on se dit, écoute, on bouffe le dernier et puis on va manger tranquille au resto. Un resto qui n'était pas très loin. Du coup, on se retrouve à une dose et demi. Sachant que pour une première consommation, un quart, c'est déjà bien. Il ne conseillait un demi. Du coup, on va au resto. On se retrouve au resto, on a pris une bière chacun, on se pose, on prend la bière et là il se passe un truc de ouf, on commence à sentir le cerveau qui frétille et ouf et tout. Et là on commence à voir que ça fait 3 heures après la première ingestion et on avait lu que jusqu'à 3 heures après on pourrait avoir les premiers effets. Et donc là on s'est dit ok, on va arrêter de boire l'alcool, franchement on a bu une gorge, on a dit ok, on se stoppe, ok on va prendre à manger et après on va à l'hôtel tu vois. Et les amis, il s'est passé. Un truc de fou. Parce que quand on est retourné à l'hôtel, il s'est passé des trucs. En plus, dans mon état, je pense que ça ne m'a pas aidé. Parce que j'ai passé le... J'ai remis en question de fou. Même pas sur moi, sur mon existence. C'était vraiment un truc de ouf. J'ai senti mon corps quitter la pièce. J'ai senti mon esprit quitter mon corps. Les amis, je suis prêt à mourir maintenant. Clairement. Et... je vous déconseille de faire ça, même 3 heures après, restez à un cookie, un demi-cookie, vraiment, sinon franchement c'était le lendemain, oh là là, le mal de crâne et tout, oh là là, le lendemain de, du coup 48 heures après la course, le délire de fou, c'était vraiment un délire, enfin bref, 7 jours après la course, bah mes pires coachings, mes pires coachings de ma vie, franchement j'avais zéro motivation pour m'entraîner, zéro motivation pour entraîner les autres, j'étais pas à l'écoute du tout, Alors que pour moi, c'est la base du métier. En tant que coach, en tant qu'entraîneur, il est primordial, il est important d'avoir une écoute active pour percevoir les émotions, percevoir les pensées de nos athlètes, pour leur donner le meilleur feedback possible. Et en fait, je faisais semblant que ça allait bien, je faisais semblant d'écouter, et j'animais, mais j'étais vide de l'intérieur. Et quand je rentrais à la maison, Louise était partie pour continuer son cursus universitaire. Là, elle n'est pas là. Je suis seul, je suis seul, je suis chez moi, je suis seul et je ne fais rien de mes journées. Je n'arrive même pas à bosser sur mes projets, pas envie de faire de vidéos, pas envie de faire de contenu, pas envie de faire de podcast. Je mangeais mal, je commandais n'importe quoi, je mangeais n'importe quand, n'importe comment. Je dormais tard, je dormais tard, je me relevais tôt. Franchement, c'était... Pire coaching, je n'ai pris aucun plaisir et c'était la première fois. Et je pense que c'est aussi lié au fait que j'ai un métier qui est prenant, qui me demande beaucoup d'énergie et qui me demande d'avoir une hygiène de vie et une alimentation correcte pour pouvoir, pas juste coacher, mais avoir un coaching de qualité et transmettre ce que j'ai envie de transmettre, transmettre des émotions, transmettre mon dépassement de soi, l'inculquer au jeune que je coache, ce qui n'est pas évident. Mais voilà, être pas juste coacher, mais être un coach à 100%. investi et impliqué pour les gens que j'accompagne parce que ça fait partie du métier et c'est ce que les gens apprécient et c'est ce que moi j'apprécie et le jour où j'arrête de faire ça autant que je change de métier, autant que je devienne agent immobilier je dis pas que les agents immobiliers sont pas investis dans ce qu'ils font mais je le serai beaucoup moins donc voilà c'était vraiment n'importe quoi et j'étais à des centaines de kilomètres de Rotterdam et plusieurs jours après, plusieurs semaines après en fait j'étais en totale remise en question sur ma prépa ... sur mes entraînements, et je me disais que j'avais des sensations folles 4-5 jours avant, donc est-ce que j'étais trop optimiste de vouloir faire partie de ces 1% des athlètes ce jour-là qui se qualifient pour les championnats du monde ? Sûrement, c'est sûr que j'ai vu trop grand ce jour-là, et j'aurais dû me dire, non, t'es pas en forme, ça sera pas aujourd'hui, fais juste une course en mode chill, et j'ai quand même voulu m'obstiner, et j'ai pensé performance, performance, performance, et... Est-ce que le rêve s'arrête pour autant aujourd'hui ? Certainement pas. Est-ce que je me qualifierais pour les mondes cette année ? Je n'y pense pas. Peut-être que j'aimerais faire une course en mai et une en juillet. Peut-être que je le ferais, peut-être que je vais y arriver. Mais on va dire que mon ambition est moins grande cette année à ce sujet-là et que je préfère me focaliser sur les années à venir. Je reste encore un athlète très très jeune dans ce sport. Je suis encore en développement, là j'ai repris les entraînements cette semaine, j'ai repris un nouveau cycle et je me surprends sur mes ressentis, sur mes pace en run, ma fréquence cardiaque de réserve durant l'effort, elle est très très très très bonne. Et je discute avec Louise et je me dis, j'étais excellent avant ma course et là je suis excellent. Vraiment, il y avait vraiment rien qui voulait, ce jour-là, il y a tout qui allait mal, il n'y a rien qui voulait se passer. Donc voilà, pour revenir sur ce que je disais, une semaine après Rotterdam, je me dis, allez, vas-y, je vais reprendre l'entraînement. J'avais fait une pause, je devais faire 16 minutes de rameur, donc nouveau cycle, nouveau test et tout. Je vais faire 16 minutes de rameur, test max de watts, et je fais deux minutes, et franchement, j'en avais marre. J'ai arrêté, ça me saoulait. Je me dis, bon, allez, vas-y, on n'abandonne pas, c'est pas ton style, t'es persévérant. Du coup, je fais une pause, je borde l'eau, tranquille, j'écoute un peu avec les copains. les potes qui étaient à la boxe, et je repars. Je mets un petit peu d'intensité, deux minutes après, je m'arrête. Franchement, pas envie. J'étais à deux minutes au 500, j'étais à 175 BPM, je me suis dit, là ça va pas. Là, ça ne va pas. Normalement, ce pace-là, je monte à peine à 155 BPM, tu vois. Et même à Marseille, j'étais à une 55. Je suis descendu à 145 BPM, 150. J'ai réussi à descendre à 145 BPM à ce moment-là. Et c'est là que j'ai compris que je venais de subir une blessure plus que physique. J'ai compris que c'était mental à ce moment-là. Et j'ai compris que j'allais mettre beaucoup de temps à me remettre de Rotterdam. Et alors, j'ai tout coupé pendant deux semaines. Et j'ai repris... L'entraînement, il y a seulement quelques jours, on est samedi, j'ai repris lundi dernier. Et la vérité, c'est que ça m'a fait du bien. Ça m'a fait beaucoup de bien. J'ai retrouvé goût à l'effort. J'ai pris du recul. Là, je suis en mesure de vous parler avec beaucoup de recul, beaucoup de réflexion sur ce qui s'est passé. Et il y a une ou deux semaines, j'aurais été incapable d'avoir ce discours-là. Et donc voilà, je me rends compte que ce que j'ai subi, ce n'est pas à négliger. Et malheureusement, la blessure psychologique, c'est quelque chose de réel et c'est quelque chose qui est méconnu. Et si on veut s'intéresser un peu à ce que nous dit la science à ce sujet-là, si on veut définir les termes, en fait, une blessure psychologique, c'est quand ton mental encaisse un choc émotionnel fort qui va être lié à un échec, une pression ou une désillusion, ce qui m'est arrivé, au point où ça affecte la motivation, le comportement, l'énergie, la vitalité et la capacité à performer, à se concentrer. Et voilà, donc ça découle derrière différents états émotionnels et différents comportements, et c'est là qu'on retrouve le modèle scientifique de Prochaska et de Di Climente de 1983, qui est un modèle qui est très très intéressant, qui est largement utilisé en psycho à ce sujet-là, en préparation mentale et en accompagnement psychologique. Et en gros, et c'est là que c'est très intéressant de faire le parallèle avec ce que j'ai vécu, c'est qu'on identifie cinq phases dans ce modèle. La première phase est une phase qu'on appelle... qu'on nomme pré-contemplation, ou aussi une phase de déni, un peu comme le deuil. Une phase de protection mentale, où on ne reconnaît pas le problème, on minimise. Par exemple, moi j'ai voulu croire que c'était juste un jour sans, j'ai voulu croire que ça allait bien, que c'était pas du tout ce qui venait de se passer. Et donc ça, ça peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines. Moi ça a duré une bonne semaine. Et derrière, vous avez une deuxième phase qui s'enchaîne, c'est la phase de contemplation. ou aussi une phase de prise de conscience. C'est souvent une phase qui provoque des sentiments de colère, de tristesse, de la déprime. En fait, on n'agit pas encore, mais on se remet en question sur les choses qu'on vient de vivre, sur le problème, et on commence à chercher des explications, et c'est souvent accompagné de fatigue mentale, de perte de plaisir, d'un niveau de performance en baisse, d'un manque de concentration, d'une incapacité... à se connecter avec l'environnement. Et donc clairement, moi, je n'avais plus envie de bouger, je n'avais plus envie de m'entraîner, j'ai complètement décroché. Et ça, pareil, je pense que ça a duré une bonne semaine aussi. Et d'ailleurs, vous avez une troisième phase. Cette phase-là, c'est ce qu'on appelle la phase de préparation ou encore la phase de lutte intérieure. En fait, on se dit pendant cette phase-là qu'il faut faire quelque chose. Donc on est passé de la phase de prise de conscience, qu'il s'est passé quelque chose, à, ok, maintenant que j'ai identifié ce qui s'est passé. Maintenant, il faut que je me prépare à changer de comportement. Et donc, en fait, c'est une période où on peut ressentir de la peur, où on a ce sentiment de culpabilité, de doute, de honte. C'est une phase où on se sent peut-être plus légitime aussi. C'est une phase où on se demande si on va tout arrêter. Et c'est une phase de prise de décision. Mais ces décisions sont alternées. La mémoire courte n'est pas très bonne. On a du mal à se souvenir de ce qu'on a dit. de la chose qu'on a, de ce qu'on a mangé la veille, de ce que nous parlent des copains, enfin bref, on a du mal à se poser, à se rappeler les choses, et ça a été clairement mon cas, moi je m'en suis voulu, je me suis remis en cause, et toute ma préparation, tout, tout, tout, à tous les niveaux, et c'est aussi également une phase de syndrome dépressif, du coup, on s'isole, on reste dans son coin, on est très peu bavard, et moi étant seul ici à Bordeaux, du coup, je suis... très souvent isolés, du coup ça aide pas forcément, mais quand je vais au CrossFit des Graves, il y a toujours les copains ce sont des collègues mais sur le papier, ce sont juste des collègues mais au fond, on est bien plus que ça, on est une vraie famille je les considère vraiment comme des amis et je pense que c'est ça qui m'a fait énormément de bien d'avoir cette présence physique oui, on a toujours des proches sur qui on peut avoir support, avoir de l'aide mais par exemple, moi je suis de Martinique ma famille est là-bas ... Je suis à Bordeaux, ma copine est à Lille, ma soeur est allée, elle est passée une semaine. Physiquement, il n'y a que là-bas que je peux avoir cette aide et ce soutien. Quatrième phase, il y a cette phase de... Passage à l'action, donc on commence à agir concrètement, on accepte de parler de la chose, on effectue un retour progressif, on instaure une nouvelle routine, ce qui a été exactement mon cas et c'est exactement l'état dans lequel je suis actuellement. Je suis en pleine reconstruction mentale quelques jours après ma reprise de l'entraînement et le début de mon nouveau cycle. Cinquième et dernière étape du coup, c'est l'étape de maintien et aussi l'étape d'acceptation. Donc on accepte la chose, le comportement, et on accepte de mettre en place de nouvelles stratégies. Elles se stabilisent et on les intègre. Et ça devient vraiment une expérience enrichissante. On reconnaît ses limites, on se développe en tant que tel, et on utilise de nouveaux outils, on développe de nouvelles méthodes. En lien avec la phase précédente, il peut aussi y avoir une phase de rechute. C'est une sixième phase qu'on retrouve dans le modèle, mais qui est plus... plutôt optionnel. Et moi, ce qui m'a clairement permis de m'en sortir de cette phase, ça a été de prendre du recul, s'arrêter, d'arrêter, de me dire... Stop, performance à tout prix, tu penses à toi, santé, donc deux semaines de pause, et puis je me suis fixé de nouveaux objectifs avec un Irox en double main pro, et puis aussi on a un nouveau projet à Crossfit des Graves, on veut faire un programme spécifique Irox, donc il y a ces nouvelles choses, ces nouveaux projets collectifs, des tâches de groupe qui m'ont ramené vers l'essentiel, vers la passion, le plaisir de se surpasser et d'aider les autres à en faire autant. Et c'est ça qui a été l'élément déclencheur pour moi et qui m'a permis de faire ce retour progressif à l'entraînement sans objectif de résultat en tant que tel. Donc voilà, si tu écoutes ce podcast et que tu ressens la même chose et que tu te reconnais dans ce que je viens de te dire, sache que c'est totalement normal, tu as le droit de mal te sentir, tu as le droit de penser que tu es une merde, mais souviens-toi d'où tu viens, souviens-toi de pourquoi tu fais ça. Souviens-toi de ce que tu fais à la base et allie-toi avec ceux qui partagent la même envie, la même énergie, la même chose que toi. On ne parle pas assez de ces moments et en tant que coach, du coup je suis obligé d'en parler et ce sont des moments de vide mental, on en parle très très peu. La blessure psychologique, elle existe, elle est invisible mais elle est réelle et il faut accepter de se reposer. Ce n'est pas une faiblesse d'avouer qu'on a besoin de repos. C'est même un acte de force. Et comme je le dis souvent, on récupère, on progresse durant ces phases-là. C'est les phases les plus importantes pour notre progression. Donc il faut prendre le temps de penser à soi, de prendre soin de son mental, et comme on prend soin de son corps au final. Donc si tu penses que tu es dans une de ces phases de blessures psychiques, ce que tu as à faire c'est en parler à quelqu'un de confiance, un proche, un ami, un coach. L'erreur que j'ai fait, ça a été de m'isoler un peu trop par crainte, par peur, par honte. Mais si tu as un bon entourage, sache qu'ils ne sauront t'aider qu'au mieux et ça fait partie du processus pour renforcer ta motivation et ta discipline, parler aux gens autour de toi. Et encore plus si tu es coach, si tu accompagnes régulièrement des athlètes, c'est primordial de connaître ce modèle au niveau de la blessure psychologique et de savoir détecter les différentes phases dans lesquelles se situe l'athlète. à partir du dialogue, en dialoguant avec eux, en faisant ce travail d'introspection, ce travail d'écoute active et en observant le comportement durant le training. Il faut être ouvert à ce sujet, entretenir un bon relationnel avec nos sportifs, nos sportives, pour qu'ils et elles n'aient aucune crainte à venir parler et à se confier à nous. Et c'est comme ça qu'on adapte nos séances, qu'on adapte les cycles, qu'on adapte les programmes. Et ça nous permet d'assurer leur épanouissement en tant que sportifs et en tant qu'hommes, femmes. Et c'est la base de notre métier, ne pas négliger l'être humain. Et je pense que tout coach qui néglige cela s'éloigne de l'aspect fondamental, la philosophie même de ce métier. Donc si tout simplement tu t'en écartes, c'est que tu n'as rien compris au principe même de ce métier. Donc voilà, je vais clôturer cette partie. Et puis voilà, je pense qu'au niveau des questions que vous m'avez posées sur les réseaux, je pense avoir fait le tour, avoir répondu. Vous m'avez demandé quel était mon ressenti par rapport à Marseille. Du coup, tu as compris que c'était une catastrophe. Est-ce que je compte en faire un un jour ? Évidemment, c'est une question qui m'a été posée. Évidemment que je compte en refaire un. La question qui me titille un petit peu. Il y en a qui m'a demandé, tu vas faire une heure un jour ? En mode, qu'est-ce que je braule ? Évidemment, j'espère tellement que ça va arriver. Je sais que ça va arriver. Je sais que j'en serai capable. Et j'ai envie d'arriver à le faire en open dans la catégorie amateur avant de passer en pro. et à partir de 2000 26, je passe officiellement dans la catégorie pro et ça sera même pour 2025 à l'Irox de Bordeaux avec le Titi où on va se mettre en double main pro et aussi avec Madoudou à Bordeaux. On m'a demandé, ce que je vérifie que je réponds aussi à toutes les questions, on m'a demandé quelle était la partie la plus dure de l'Irox et j'ai envie de te dire que ça dépend du contexte, ça dépend des jours. Certains te diront que c'est le run, moi je te dirais que pas du tout. à Marseille mon point fort c'était le run à Rotterdam c'était mon point faible clairement mais on va dire que à Marseille la partie la plus dure pour moi ça a été les burpees et les wall balls parce que mentalement c'est long c'est dur t'arrives au début des burpees tu vois les 80 mètres au fond de la salle là-bas tu te dis tu sais que tu vas faire une quarantaine de sauts C'est dur mentalement, c'est dur, c'est très répétitif. Tu vas au sol, tu te relèves, tu sautes. Il faut garder de l'explosivité pour garder la même amplitude de saut, de longueur sur chaque jump. Après, à Rotterdam, je te dirais que le sled pull m'a fait mal après le sled push. Franchement, tout a été dur à Rotterdam, mec. C'était un enfer. Mais de façon générale, je dirais que c'est le sled pour me... mon profil qui est plutôt type coureur et les wall balls parce que mentalement tu arrives sur la fin et physiquement c'est très très très très dur mais mentalement tu as ce second souffle normalement et ça va, mentalement ça va par contre physiquement c'est très très dur tu descends en squat complet il faut regarder de la coordination il faut être précis, toucher la cible il faut penser à pas mal de choses à ce moment là, en fin de course il faut être lucide donc ce serait peut-être l'élément ... Le plus dur, la variable la plus compliquée à gérer, ta fin de course avec les wall balls. Voilà, je vais conclure les amis, ça fait à peu près une heure que j'enregistre. Je ne sais pas encore à quel moment je reviendrai au top, mais ne vous inquiétez pas les amis, je reviens différent, je reviens plus fort, plus solide que jamais. Parce que les vrais athlètes, ce sont juste des humains qui ont perdu, perdu, perdu, qui ont appris encore et encore, qui ont essayé encore et encore. jusqu'à parvenir au sommet et j'ai envie de faire partie de la catégorie des gens qui essayent, des gens qui se surpassent. Je suis un loser et je n'ai pas honte de le dire parce que c'est en perdant, c'est en tombant qu'on se relève et qu'on revient plus fort. Merci de m'avoir écouté, merci pour tout le love que vous m'avez envoyé, Matisse est de retour, de nouveaux contenus arrivent très très très prochainement sur 100% Perf, j'espère que... Vous allez être au rendez-vous, soyez prêts les Hattings, il va se passer des choses folles. Prochain épisode, on parlera de l'impact de notre société sur le sommeil et comment cela peut affecter notre santé et notre performance. Je vous fais plein de bisous, merci de m'avoir écouté en l'autre soleil. A très vite, ciao ciao !

Chapters

  • Introduction et contexte de l'épisode

    00:00

  • Ma préparation avant la course

    00:06

  • Les défis émotionnels et la blessure psychologique

    00:30

  • Détails de la course et erreurs commises

    02:48

  • L'impact sur ma relation et mes interactions

    05:32

  • Réflexions post-course et le chemin vers la guérison

    11:39

  • Conclusion et conseils pour les athlètes

    16:40

Description

As-tu déjà ressenti la pression de performer au plus haut niveau tout en luttant contre des démons intérieurs ? Dans cet épisode spécial je partage mon expérience après une course HYROX à Rotterdam. On aborde des sujets souvent négligés, comme la blessure psychologique, qui touche de nombreux athlètes sans qu'on s'en rende compte. Je raconte mon parcours de préparation intense, les attentes qui précédaient la course, et mes erreurs commises sur le plan physique et mental.

Au fil de cet épisode, j'évoque aussi les tensions relationnelles qui peuvent survenir pendant des périodes de stress, notamment avec sa partenaire. Ces moments difficiles ne sont pas seulement des obstacles, mais des occasions d'apprendre et de grandir. Prends soin de toi et n'hésite pas à demander de l'aide lorsque tu en ressens le besoin. La force réside non seulement dans la victoire, mais aussi dans la capacité à surmonter les épreuves. Cet épisode est une invitation à écouter ton coach intérieur et à te connecter avec ton bien-être mental.

Rejoins moi pour une discussion enrichissante qui pourrait bien changer ta perspective sur le sport et la vie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Eh bon dieu, il n'y a pas d'intro dans le... Aujourd'hui ? Spécial IROX ? Hey let's go, on est lancé dans cet épisode spécial IROX Ouais on a zappé l'intro, j'avais pas le time la team Aujourd'hui on va droit au but, je me suis dit épisode spécial Vas-y on va, on zappe l'annonce, on démarre direct dans le coeur du sujet Et voilà aujourd'hui je vais m'exprimer sur ce que tous les athlètes subissent tôt ou tard dans leur carrière Bah c'est... C'est le revers de la médaille, sauf que moi j'ai pas eu de médaille, j'ai juste fait une performance à mon niveau. Et l'idée aujourd'hui, c'est de pouvoir parler à tête reposée et à cœur ouvert pour vous livrer mon expérience vécue à Rotterdam. Je vais vous parler de mon avant, mon pendant et mon après-course. De l'eau a coulé sous les ponts beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, parce que ça fait... On est le 29, donc ouais, ça fait exactement un mois et un jour. que la course a eu lieu et aujourd'hui je me sens en mesure de m'exprimer correctement. Ma réflexion a mûri à ce sujet et aujourd'hui on va dire que je suis en mesure d'expliquer le comment du pourquoi. Donc voilà, je me suis dit que ça pourrait être intéressant et je sais que la dernière fois que j'avais fait le spécial Aerox pour Marseille, ça avait plutôt bien marché, j'avais eu des retours qui étaient vraiment cool. Donc voilà, et je vous avoue que ce n'était pas forcément prévu que je le fasse celui-là. On m'a posé la question, après j'ai fait un sondage et ouais, donc il y avait un petit peu d'attente là-dessus. Alors let's go, cet épisode est pour vous et aujourd'hui je vais mettre carte sur table la team. Donc restez à l'écoute, restez jusqu'au bout, restez avec moi ensemble. Je vais également répondre à vos questions que vous m'avez posées sur les réseaux parce que oui, je vous ai sollicité notamment sur Instagram. Et je vous avoue, la team, au début, je me suis dit, les gens s'en fichent. Des gens qui font des Aerox, il y en a plein. Des gens qui font des courses et qui ratent leur truc, il y en a encore plein. Donc pourquoi les gens vont te poser des questions ? Franchement, c'est lambda, tu vois. Et j'ai été surpris. Je me suis un peu sous-estimé et vous avez été plus ou moins nombreux à m'écrire. Alors j'ai pas eu non plus 50 questions, on est d'accord, un jour ça viendra peut-être, un jour je vais m'y faire, ça va arriver, mais voilà j'ai eu 5-6 questions donc c'est plutôt cool, mais voilà moi que j'en ai 5-6-8-30-50 ça ne change rien et j'aimerais toujours prendre le temps de vous répondre parce que ça fait aussi partie de mon métier et que c'est un métier que je fais par passion, j'ai choisi cette vocation donc ça sera toujours un véritable plaisir, ce n'est que du love avec vous la team. Aujourd'hui un sujet... moins geek que d'habitude forcément, même si j'en parle avec le sourire, j'en parle pas comme si ça m'avait touché, mais parce que si je suis quelqu'un de... Pour ceux qui me connaissent, je suis très taquin, j'aime faire des blagues, j'aime rigoler. Elles ne sont pas toujours drôles, certes, mais voilà, ça fait partie de moi, je suis un peu comme ça. Et voilà, ce sujet sera peut-être un peu moins happy que d'habitude, parce que vous savez, rien ne s'est passé comme prévu. À l'heure où j'enregistre aujourd'hui, c'est vrai qu'avant je n'ai rien publié. J'ai fait zéro contenu, zéro podcast, à part depuis quelques jours où j'ai posté une vidéo de mon entraînement et où j'ai fait une story sur 100% perf. Mais voilà, j'avais envie d'évoquer également dans cet épisode quelque chose que l'on parle très très peu dans le monde du sport. C'était aussi l'occasion pour moi de m'affirmer, en tout cas de... de donner mon point de vue sur un sujet qui est la blessure psychologique parce qu'on parle beaucoup de la réussite des athlètes, on parle beaucoup des médailles, on parle beaucoup des performances mais très rarement et même jamais on ne parle des moments sombres, des parts d'obscurité que réserve le sport de haut niveau. Alors attention, je ne suis pas un sportif de haut niveau mais à mon échelle, c'est mon haut niveau à moi et j'espère qu'un jour, ça sera au stade où... où je ferai partie de ce petit pourcentage d'athlètes qui font partie des meilleurs mondiaux, je l'espère, c'est pour ça que je m'entraîne et que je me défonce à l'entraînement tous les jours. Donc voilà, j'ai envie de parler de cela aussi en tant que coach, et pour moi ce sont des moments qui forgent le caractère de l'athlète, c'est là qu'on se révèle, c'est des moments qui ne sont pas toujours faciles à vivre, mais qui très souvent se traduisent derrière par... par des formes d'engagement qui sont plutôt intenses. Et étant jeune, ça fait partie de mon rôle d'évoquer ce sujet en tant que coach. Et ayant surmonté cette épreuve, il n'y a pas si longtemps que ça, je suis encore je pense dans une phase de retour progressif, je vais m'exprimer là-dessus un peu plus tard en toute transparence pour que vous puissiez à travers ce que j'ai vécu, peut-être à votre tour être capable d'identifier les symptômes, de détecter les différentes phases, la blessure psychologique et pour être capable de surmonter la phase ou tout simplement pour être amené à accompagner vos athlètes. ou un de vos proches de la meilleure façon possible. On démarre avec l'avant, l'avant, l'avant, l'avant, le pré-course. Écoutez, ma préparation pour la course s'est plutôt bien passée. Par rapport à Marseille, j'ai fait de gros, gros progrès. Et j'avais mis, par rapport à Marseille, l'action sur le travail respiratoire. Parce que j'avais très bien couru, j'avais eu de très bonnes sensations physiquement. Mais je trouvais que ma fréquence cardiaque était plutôt haute. Je parle en termes de run. Et du coup, en fait, mon objectif, c'était, ok, je veux garder la même allure, mais avoir une fréquence cardiaque qui est moins importante pour avoir une meilleure gestion, une meilleure économie de course et du coup, pour me permettre d'être meilleur sur les stations. Donc, c'était dans cette optique-là que j'avais abordé Rotterdam. Courir aussi vite qu'à Marseille, mais être meilleur sur les stations. J'avais cinq entraînements par semaine, trois, quatre séances de course avec... pas mal de compromise run, donc le run sous fatigue. Sur le rameur, j'étais vraiment très très bien. J'ai descendu à 1,55 avec une fréquence cardiaque qui était de type zone 3. On va dire que j'étais à 60%, 75% de ma fréquence cardiaque, ce qui est plutôt cool. Sur le ski, pareil, en tirant à 1,59 au 500. Sur mon compromise run, je tenais 3,50. avec une fréquence cardiaque en dessous de 170 bpm, ce qui était vraiment cool, je parle sur mes entraînements, pas de la course, et donc je retrouvais justement cette aisance respiratoire que je cherchais à Marseille, et surtout je tire beaucoup plus fort, et voilà ce qui va être intéressant c'est de voir comment tout ça a dérivé au drame de ce jour là, et 4-5 semaines avant la course, j'ai eu une alerte au pied. au niveau de la voûte, je commence à pousser sur le sled, j'étais pieds nus, j'aime bien faire mes montées en gamme pieds nus, parce que ça me permet de sentir mes orteils, de sentir mon poids de corps sur mes yèpes, et de faire ce vrai travail proprioceptif, ce petit travail de crochetage des orteils, et du coup je fais ma montée en gamme, et je ne suis même pas à 50 kilos, et je pousse et je commence à sentir un truc bizarre au niveau de mon pied, un peu comme une aiguille, et ça m'a fait très bizarre... très dérangeant, mais j'ai arrêté pendant deux semaines de faire du saut, de la course. J'ai fait de l'isométrie, j'ai vécu mon kiné, on a fait de l'iso, on pense que c'était une aponevrosite, c'est ce qui paraissait le plus logique. On va dire que ma prépa s'est très bien passée, j'ai juste eu deux semaines où j'ai eu cette alerte et je n'ai pas fait de force pendant cette période-là, sauf de l'iso spécifique pour le pied en réadaptation. Et je n'ai pas fait de course à pied. À ce moment-là, je ne voulais pas faire de saut, pas faire de flexion plantaire par peur que ça revienne. Et deux semaines après, ça s'est très bien passé. C'est revenu non-convenablement. Et ça correspondait à trois semaines avant la course. Donc j'ai eu ce temps-là qui m'a un petit peu embêté. Et voilà, après, j'ai eu deux semaines d'affûtage qui se sont extrêmement bien passées. Un petit peu moins de deux semaines avant Rotterdam. J'avais de... très très bonne sensation, je tenais des paces qui étaient vraiment fous mais je pensais même que j'allais être plus rapide qu'à Marseille sur le run alors que je pensais pas que c'était possible et peut-être que c'est là où j'ai pas été bon en fait, c'est que je me suis fait des tests sur mes semaines d'affûtage, on réduit le volume on augmente les intensités et puis je me suis fait des tests avec justement des volumes je réduis le volume sur la semaine mais il y a quand même des séances où il y a du volume et qui correspondent à des phases de test Et en fait, mes phases de test, j'étais juste exceptionnel, vraiment, par rapport à ce que je m'étais fixé en termes d'objectifs. Tenir 3,50 avec un run sur une fréquence cardiaque correcte, j'étais à 3,40. Et je ne faisais pas des 800 mètres comme à Rotterdam ou à Marseille. Je faisais ça sur des 1200, 1500 mètres. Et je tenais du 340, du 345 avec un BPM à 165. Et c'était très, très, très encourageant. J'avais des bons pace aussi au rameur, sur les fentes. J'avais plutôt des bonnes sensations. Donc ouais, franchement, j'ai vraiment cru une semaine avant la course que j'allais exploser mon chrono. Parce que je m'étais fait des tests et je me suis dit Là, je pensais vraiment que j'étais capable de naissendre sous l'heure ce jour-là. Et je reviendrai là-dessus, mais je pense que c'est ce qui a été l'erreur en fait. C'est que j'étais bon une semaine avant. Et ma semaine d'affûtage, je pense que je ne l'ai pas très bien optimisé. Et c'est comme si j'étais à 100% le mardi, alors que ma course, c'est le vendredi, tu vois. C'est un peu ce délire-là. Et en plus de tout ça, j'étais vraiment dans les bonnes conditions. J'avais ma doudou qui était avec moi, j'avais Louise qu'on ne se voit pas beaucoup parce que moi je suis à Bordeaux, elle est à Lille, elle est en train de finir son internat ou son externat, enfin va passer ses écosses et après elle va pouvoir venir sur Bordeaux. Du coup, ça fait deux ans que c'est un peu compliqué, qu'on ne se voit pas trop et que quand on se voit, on se voit une semaine ou deux. Donc ça faisait deux mois que je ne l'avais pas vue et elle est venue une semaine, deux semaines même et on a fait... ces quatre jours à Rotterdam et elle me faisait à manger quand je rentrais du taf, elle me soutenait à 100% ça m'a beaucoup aidé qu'elle soit présente parce que j'étais plus seul quand je rentrais chez moi et puis et puis on se comprend elle m'écoute je l'écoute je suis là pour elle est là pour moi on a une relation qui est très saine et on se comprend sur sur tous les points et on a la même vision de voir le monde de voir de voir la société, de voir la performance, la santé, on est raccord sur la politique, enfin voilà. Et du coup, j'étais vraiment, tout était réuni pour moi, pour que ça se passe bien. Et j'espère qu'elle pourra continuer à m'accompagner parce que, pour le coup, entre nous, Rotterdam, ça s'est pas très bien passé. Au niveau relationnel, notre couple à Rotterdam n'a pas battu de ses ailes, il faut le dire clairement. Et c'était entièrement de ma faute, bien évidemment. Et malgré tout, j'espère qu'elle sera là pour mes prochains déplacements, même si ensemble, notre première était une vraie catastrophe. Car la team, en fait, on s'est disputé de ouf. On s'est disputé de ouf. Et bon, j'y reviendrai là-dessus, mais la veille de course, du coup, on prend le train pour aller à Rotterdam, Paris-Bordeaux. On est... Je ne sais plus où est-ce qu'on était. Peut-être qu'on n'en était pas à Clermont. Bref, peu importe. peut-être à Limoges, et en fait, retard, retard de train, et on attend, on attend, on attend, et finalement, on arrive à Paris, et on doit faire, du coup, on doit changer de gare, et avec le retard du train, on a raté le train de Rotterdam, ce qui a fait qu'on a dû prendre le train suivant, qui était deux heures et demie après, donc au lieu d'arriver, moi j'avais calculé à peu près arriver 17h à l'hôtel, et ben on arrivait à 21h à l'hôtel, et du coup, ben j'ai pas pu faire mon... Ma session de décrassage. Et j'ai décidé du coup de faire une petite séance à la place, à l'hôtel. Parce qu'il y avait une salle de musculation. On avait un hôtel de ouf la team. Vraiment c'était une dinguerie. Et j'ai essayé de prendre ce qui était dans mon budget forcément. Mais il y avait plus cher. Il n'y avait pas forcément moins cher. Rotterdam c'est pas... Franchement s'il voulait faire des économies, c'est pas la meilleure des villes. Franchement. Mais l'hôtel il était fou. Il y avait un... En Espagne, il y a les mercados, je pense que vous connaissez. C'est les marchés où il y a plein de stands, plein d'artisans. Et c'est souvent des bouts à manger, des bars. Il y a un bar espagnol, il y a un bar vietnamien, il y a un bar coréen, un bar burger. Dans le hall de l'hôtel, il y avait ça. Donc le soir, on se mettait bien. Après la course, bien évidemment. En tout cas, on a essayé. Et voilà, donc c'était fou. Et je pense que c'est ça qui a été ma première erreur. Pas le choix de l'hôtel. La séance... de 21h à 22h que je me suis fait une petite séance de mobilité après j'ai couru un peu, j'ai fait un peu de vélo je pense que c'était une erreur ça a été ma première erreur et j'aurais dû juste faire ma mobilité ma visualisation parce qu'en gros j'étais fatigué du voyage on était fatigué du voyage parce qu'on avait attendu et puis après le temps passe il est 21h on est debout depuis 7h30 du matin ça commence à faire beaucoup et en fait j'aurais dû juste dû me faire une sieste, tu vois, ce qui s'est passé, c'est que j'étais fatigué, j'ai fait une séance en étant fatigué, avec du recul aujourd'hui, je sais que c'était une erreur, j'aurais juste dû qu'aller une sieste, faire un peu de mobilité, c'est tout, tu vois, et bon, voilà, bref, j'apprends de mes erreurs, mais avec le stress, la fatigue, voilà, j'ai fait des choix que je n'aurais clairement pas conseillé à mes athlètes, donc les amis, faites que je dis, mais pas ce que je fais, clairement pas, les gars, faut, faites vraiment pas ce que je fais, parce que ce jour-là, franchement, Avec du recul, j'ai fait que des mauvais choix. Et ça a été terrible. Et du coup, le lendemain, la course était à 11h. Déjà, j'étais très content parce que d'habitude, c'est un peu plus tôt. Là, c'était à 11h. Donc, j'ai eu le temps de m'échauffer, de faire mes trucs, ma mobilité, ma visualisation, de faire tout ce qu'il faut. Et là, arrive le moment où, on va dire une demi-heure avant la course, je me dis, allez, hop, je me fais une petite course à pied. 10 minutes, tranquille. Je vais dehors. Je me fais 10 minutes de run. En fait, ce qui s'est passé, je suis allé arriver dehors. Il pleuvait de ouf. Et là, je me suis dit, oh, bâtard. Du coup, j'ai un peu couru sous la pluie. J'ai essayé de rester au sec comme je pouvais. Mais je n'avais pas de bonnes sensations à ce moment-là. Je courais bien, j'avais une bonne allure. Mais je ne me sentais pas fatigué mentalement. Mais physiquement, c'était bizarre. Je sentais que j'avais un petit peu de mal à tenir l'allure. Parce que je me suis fait ce que je me fais avant chaque course. Je me fais... 3-4 accélérations progressives, et puis je me fais un mini 200 mètres à allure aérox sur mon pace, et justement ce 200 mètres m'a paru vraiment long, et c'est là que j'ai commencé à me dire, peut-être que je ne suis pas si en forme que ça aujourd'hui, je me suis dit qu'avec l'adrénaline ça allait passer pendant l'effort, et que j'allais m'en sortir parce que j'ai du coffre, j'ai du mental, et que même si j'avais les jambes un peu lourdes, ce n'est pas ça qui allait m'arrêter. Je me suis entraîné avec les jambes très lourdes et j'ai su me rentrer dedans bien plus que ce qu'il me fallait. Donc voilà, j'ai eu cette première alerte. Et après, je vais dans la zone d'échauffement et je fais un peu de sledge, je fais un peu de push, je fais un peu de wall ball. Et là, je sens mes jambes un peu, je fais ça va être un peu chaud. Et après, j'arrive dans le sas et là, je commence à avoir l'adrénaline, tout se passe bien et tout. Rien que d'en parler, j'ai les frissons et je vois les mecs dans le sas et je me dis... Un par un je vais les tuer Je m'imagine vraiment comme un boxeur Comme un lion dans sa cage Et je me dis que dès que ça va sonner Je suis parti pour une heure pour tout casser Et je pars sur Premier run Et là Je vois un mec t-shirt bleu, je vois un anglais qui est devant, je dis, ah bâtard, lui il trace bien. Lui il trace bien, il va falloir que je reste pas très loin de lui. Parce que l'objectif c'est de faire un podium, l'objectif c'était de faire un exploit, se qualifier pour les championnats du monde. Et je voulais faire un truc de fou, j'étais venu pour présenter mon pays, représenter mon île, la Martinique, et ça me tenait vraiment à cœur. Et je voulais faire vraiment un truc de fou. T'imagines, même pas un an d'Irox, boum, qualifié pour les mondes. Je savais que c'était possible parce que d'autres l'ont déjà fait. Pas beaucoup, mais certains l'ont fait. Et je voulais vraiment... J'ai voulu faire un truc de fou. J'ai voulu essayer de décrire l'histoire à ma manière. Et bon, voilà, j'ai pas réussi, c'est tout. Mais donc voilà, ce premier run, je le vois partir. Je me dis, ok, ok, super, je vais avoir un mec avec moi. pour le long de la course et tout, au début je me suis dit en vrai trop bien, trop bien, je vais pas vivre le truc seul, ça peut être cool, on peut se tirer tous les deux, du coup je reste avec lui, on est pas mal sur le premier run, il est même devant moi, il arrive au ski, par rapport à Marseille, j'avais été très très lent, et mon but c'était le premier run d'être plus rapide, chose qui a été faite, à Marseille j'étais à 5.03, là j'ai fait 3.54, donc j'ai gagné 1 minute 10 par rapport à Marseille, et je pense que ça a été peut-être ma deuxième erreur, c'est que je suis peut-être allé à... un peu trop vite avec l'adrénaline et en voyant le mec partir devant, peut-être que je suis plus arrivé à son rythme qu'au mien sur cette première partie de course. Et d'ailleurs, je suis sur le ski, j'ai des bonnes sensations. Je m'étais dit sur le ski tenir deux minutes. sur les milles et en fait je suis à 1,58 et je me sens vraiment bien et je vois qu'il y a l'angle à côté, on me voit sur le live je jette des petits coups d'oeil et je vois que lui il était à 1,52 mais il avait beaucoup de fréquence et sauf que moi j'étais à 1,58 et j'étais tranquille, j'avais un bon pace je respirais et là va se faire ma troisième erreur je pense arriver aux 500 mètres, je me dis vas-y j'accélère un petit peu sur 100 mètres donc je suis à 1,58 et là sur 1,58 100 mètres, je me dis, vas-y, je tire un petit peu plus fort, j'accélère un petit peu, parce que j'avais du jus, et je me suis dit, vas-y, je peux gagner un petit peu de temps. Et du coup, je suis descendu à une 45, à ce moment-là, et après, je suis redescendu un petit peu, enfin, je suis remonté un petit peu, pour trouver mon pace à une 55, une 56, et ça a été ma deuxième erreur, ma troisième erreur, clairement, parce que j'avais du jus, et je l'ai gaspillé sur le ski, alors que peut-être que j'aurais dû le garder sur le run, et pour le coup, j'ai été plus rapide qu'à Marseille. J'ai gagné 13 secondes à ce moment-là par rapport à mon record de Marseille, 1h05, 30 secondes. Et par contre, là, c'est le début de la décadence parce que le run d'après, je suis à 3h37, ce qui en soi est déjà super bien. À Marseille, j'avais fait 3h16 sur le run. Et là, je perds du coup 21 secondes. Donc, je gagne 13 secondes au ski. mais j'en perds 20 sur le run d'après. Donc au final, je perds 10 secondes, en fait. Donc voilà, ça a été une erreur. Et puis là, j'avais les jambes un peu lourdes, et puis il y avait toujours l'anglais, j'essayais de rester derrière lui, je passe devant, je repasse devant, il passe devant, on se suit un peu comme ça, et franchement, c'était trop trop cool. Et puis on arrive au sled, il est toujours devant moi pour le moment, je me suis dit, franchement, je reste tranquille, je ne m'emballe pas, mais je juge le col et je reste un peu à son rythme. Et là, le push, ça a été vraiment l'enfer à Marseille. Et je m'étais dit, stratégie, ok, petite fréquence, mais rapide et explosive, agressive au sol. Et je pense que j'ai une ligne qui accrochait vraiment. Je ne m'en suis pas rendu compte sur le moment, mais c'est après, pendant la course, où je me suis senti, en termes de ressenti, je me suis dit, là, j'ai pas poussé 150 kg. Là, en termes de résistance, il y avait plus. Et je suis beaucoup plus rapide qu'à Marseille, sur le sled, encore une fois. Donc d'une minute, je vais une pute qu'à Marseille. Par contre, après le sled push, c'est le début du cauchemar, clairement. J'étais trop rapide, j'ai gagné une minute sur la station, mais derrière, je fais un run catastrophique, je descends à 3,56. J'étais à 3,29 à Marseille après le sled push. Et là, je commence à courir 4 minutes au kilo. Et là, je sais que... À partir de là, je sais que tous les runs vont être durs. Et là, le run après le sled, il était... Il était vraiment horrible et j'ai eu des sensations. Je me suis dit, c'est dur. Je me suis dit, allez, c'est pas grave. On serre les dents. Je reste toujours aux côtés. C'était un Anglais, un Irlandais, peu importe. Et on arrive au pool. Et au pool, il est toujours devant. Et c'est là la descente aux enfers. Le pool, monstrueux. C'était monstrueux. J'étais lent. J'étais lent. Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu. J'étais 30 secondes plus lent qu'à Marseille. Et pourtant, je suis plus rapide que lui, mais ça a été mon erreur, en fait. Et de façon générale, mon erreur, c'est que je me suis trop focalisé sur lui. En fait, j'avais tellement peur que ce mec me double et me pique la place que je me suis dit, il faut que je sois tout le temps à ses côtés. Alors qu'en fait, il avait une technique dégueulasse, c'était pas un crossfitter. Quand j'arrive sur le rameur, il avait une technique, mon dieu, mon dieu, mon dieu, c'était horrible. Et en fait, j'aurais dû garder mon pace. Je l'aurais rattrapé à ce moment-là. Et sur les wall balls, je m'étais dit, si j'arrivais au haut-blanc en même temps que lui, c'était sûr que je le fumais. C'était sûr. Il m'aurait fait des wall balls dégueulasses. Il aurait pris des noirs et pas droite à gauche. Et moi, sur les wall balls, j'ai beaucoup, beaucoup progressé. Je suis très content du travail que j'ai fait. Donc voilà, ça a été mon erreur. Je me suis focalisé sur ce mec-là, alors que j'aurais dû rester sur ma bulle. J'aurais dû rester sur ma stratégie, garder mes pace. Surtout que j'étais fatigué du voyage. J'étais fatigué de... de la veille, du train et tout. Donc, objectivement, je ne pouvais pas espérer faire la même performance qu'à Marseille sans me défoncer encore plus. Donc, voilà. Et puis, il y a eu le tout le symbole, peut-être que certains l'ont vu sur le live, où je passe enfin devant l'anglais. Je me dis, sur ce run-là, vas-y, je le passe devant lui pour lui mettre un petit coup de pression et lui dire, t'inquiète, je suis là, mec, regarde. Et en fait, du coup, je passe devant lui. je rentre dans la rock zone et là je me retourne parce que je vois à peu près où il est et je me dis bon je le vois pas ok je continue d'avancer allez on va aller vers les burpees et là je vois le push, je vois les wall balls je vois le rameur, je dis mais y'a pas les burpees et là je me refais la carte dans ma tête, je visualise et je me rends compte que en fait l'entrée des burpees c'était juste après le début de la rock zone et par rapport à Marseille la disposition était un petit peu différente ... Et je me suis souvenu de ça, du coup j'ai dû faire demi-tour vers les burpees, j'ai perdu je pense 40 secondes facilement, et là je vais au sol, je suis mon premier burpees, je jump, et là je glisse, mon pied il part, je glisse sur ma réception, et c'est à ce moment là que je vois l'anglais qui est au fond là-bas, et qui fait ses derniers burpees, et là mentalement ça a été le coup de trop. Ça a été la guillotine, clairement, j'ai vu ça, et là, mon montant a pris un très très gros coup. La descente aux enfers continue, mais je me dis, allez, je me relève, les burpees, je suis fort, je suis capable de faire des grands sauts. Et en fait, le fait que j'ai glissé, ça m'a fait tellement mal, le fait d'avoir raté l'entrée. J'ai sauté beaucoup moins bien qu'à Marseille, mon cardio, il monte, je commence à... à m'arrêter, à être essoufflé, alors qu'à Marseille, je ne m'étais pas arrêté du tout. J'avais un pace plutôt lent, des bons sauts bondissants, sans m'arrêter. Et là, je me suis arrêté deux fois pendant cinq secondes pour respirer. Et sûrement à cause de la fatigue, tout simplement. Et ce n'était même pas le stress, ce n'était même pas la pression, juste c'était plus fatigué. Et par rapport à ma forme du moment, je suis allé beaucoup, beaucoup, beaucoup trop fort. Par rapport à mon potentiel, peut-être que j'avais un très, très bon pace et que j'aurais pu faire une heure, mais pas ce jour-là, clairement pas ce jour-là. Et du coup, après les burpees, tout mentalement était très, très dur parce que j'arrive sur le rameur, je vois qu'il rame comme un porc. Et moi, je rame plutôt bien, j'ai une bonne technique, je tiens les paces que j'avais voulu, j'étais à 1,55, j'ai pas cherché à accélérer, je voulais juste faire descendre ma fréquence cardiaque, je suis redescendu à 1,45, à 130-145 BPM sur le rameur en étant à 1,55, ce qui est très très très correct. Et derrière, le run d'après, encore un enfer, le cauchemar s'enchaîne, mon point fort devient ma faiblesse. de ce que j'aime le plus dans l'aérox devient ce que je déteste le plus et je passe de apprendre du plaisir à détester la course et là je me demande ce que je fais là je sais que niveau chrono ça va être dur je regarde pas trop mais je regarde ma montre je vois que je suis à 4.20 au kilomètre et je sais que c'est pas du tout les allures que je voulais et pourtant j'étais dans le dur je me donnais tu vois et j'étais à 4.15 alors qu'à Marseille quand je me suis donné J'étais à 3,25, mec, ce qui me faisait 3,16 sur le run. Donc, ouais, ça a été un gros, gros coup au moral de regarder la montre et de voir que j'étais à 4,25. Je me suis dit, mais mec, qu'est-ce que tu branles ? T'as des mecs qui te doublent. D'habitude, c'est toi qui doubles les gens. Et là, c'est vrai, ça a été très, très dur. Et Farmer Kari, très bizarre la disposition. Fallait faire deux allers-retours, alors qu'habituellement, tu fais juste un aller-retour. Tu fais juste deux fois 100 mètres. Et là, en fait, fallait faire... 4 fois 50 mètres. Donc c'était assez bizarre. J'ai dû faire un aller-retour en plus. Du coup, j'ai été un peu plus lent. Et puis les mecs me doublaient aussi. Marseille, mec, j'ai fait que doubler. Et là, les mecs me doublaient. Donc mentalement, c'est différent. C'est l'inverse de tout ce qui pouvait m'arriver, de mieux. Et en sortant des Farmer, je regarde la montre, je vois le temps. Et par rapport à ce que j'avais visé, je savais que c'était mort. Je fais les fentes, horrible, horrible, horrible, horrible, j'avais mal, j'avais mal au quadri, mais ça encore ça va, ça passe tu vois, mais là avec le coup mentalement c'était vraiment un cauchemar, j'ai pris aucun plaisir à souffrir habituellement, je crie et je suis dans la souffrance, mais je prends mon pied, je prends du plaisir, un peu ce côté sado, et tu sais que tu souffres, mais tu sais que tu vas y arriver et tu sais que c'est bon, là je souffrais et je prenais aucun plaisir. Et j'étais même en colère sur la course, j'étais en colère de ne pas prendre de plaisir, de faire les fentes une par une, de ne pas kiffer l'instant présent. Et puis il y avait le live et tout, et je pensais aussi à ça, je me disais, putain voilà, les gens ils voient Matisse et ils voient ça, tu vois. Et finalement tu penses aux proches, et voilà, je sais que... Évidemment, ma mère et mon père sont fiers. Ils ont vu le live, ils étaient trop contents. Ils ont senti que c'était dur. Mais moi, clairement, les fentes, je commence à avoir ce sentiment de honte, de culpabilité qui commence à me ronger. Le run avant les World Bowls, je n'en parle même pas. Je suis à combien ? Je suis à 4,15 sur le run. Donc, grosso modo. Sur le kilo, je pense que ça allait me faire 3,35, quelque chose comme ça. Et là, sur les wall balls, je vois 1h02 sur ma montre affichée. Et je sais que je ne ferais même pas un podium. Au début, j'y ai cru avec les fentes. Je me suis dit, OK, on peut quand même espérer faire un podium. J'avais vu la veille qu'il y avait un premier provisoire, au classement provisoire. Il avait fait 1h02 et 20 secondes. Donc je savais qu'il fallait que je sois en dessous de 1h02 ou que je sois pas très loin de 1h02 pour faire un podium. Et quand je vois qu'à ce moment-là, il me reste 3 minutes 30 pour espérer égaler mon record, mais en fait, je n'étais pas venu pour battre mon record, j'étais venu pour le classement. Et du coup, j'ai laissé tomber. J'ai fait une série de 15, je crois, et au début, je me suis dit, allez, vas-y. on fait les wall balls, on termine, je fais une série de 15 et là je regarde ma montre et je vois que c'est que le temps défile et je vois que ça va être très compliqué, ça a été les pires wall balls de ma vie, clairement, je me suis senti comme une merde sur le floor j'avais honte, je pensais au live franchement j'avais envie de partir j'avais envie de quitter, j'avais même pas envie de finir les wall balls j'avais envie de me... d'être dans mon coin, j'avais envie de me barrer mais voilà avec le live je me suis dit que ça serait pas cool du coup je suis resté jusqu'au bout puis il y avait ma chérie aussi qui est venue pour me voir et je me suis dit que ça serait pas cool non plus donc pour eux je suis allé jusqu'au bout du mieux que je pouvais mais voilà un coup je faisais deux reps un coup j'en faisais une je lui demande combien il me reste une fois de temps en temps je vois le chrono il est 1h05, 1h06 hop Et il me reste 10 reps et je fais une série de 2, une série de 1, une série de 4, puis je refais 1. Puis voilà, la balle tombe, elle me dit que c'est good et je pars en marchant. Ça se voit sur les images qu'à ce moment-là, je suis dépité. Mais voilà, franchement, j'avais honte. J'avais tellement honte. Et les gens ne savaient pas forcément. Les gens se sont dit « Waouh, 1h08, trop bien et tout » . Mais moi, j'avais honte. Je sais ce que je suis capable de faire. Et puis là, ça a été le début d'une période compliquée. En m'accrochant, je pense que j'aurais pu faire moins de 4 minutes au World Bowl et peut-être égaler mon record, je pense. Mais ça n'aurait pas suffi pour ce que j'étais venu. Je fais 1h08, 20 secondes. Je fais 3 minutes de plus qu'à Marseille, ce qui en soi est plutôt correct dans l'ensemble. Si on prend les choses avec du recul, c'est plutôt correct. Mais le lendemain, il y a un Irlandais ou un Hollandais qui fait 59 minutes. Et du coup, les trois premiers, ça fait 59, 1h01 et 1h02, la référence que j'avais. Donc quand j'ai vu ça le lendemain, j'avais un seum de ouf. Parce que du coup, si j'avais battu mon record de 3 minutes comme j'avais espéré faire, j'aurais été sur le podium. J'aurais peut-être pas fait les mondes, je me serais pas qualifié pour les mondes, mais j'aurais fait un podium pour mon deuxième Irox en solo. Ça a pu être complètement fou. Mais voilà, comme m'a dit ma chérie Louise, elle m'a dit, parce que j'avais fait un post où en fait le 28 février, il y avait les planètes qui s'alignaient et c'est un événement hyper rare qui arrive. tous les 150 ans, même plus que ça. Et elle m'a dit, en même temps, c'est normal, il y a 7 planètes, plus toi, ça fait 8. Et du coup, elle me taquinait un peu comme ça. Et voilà, avec du recul, j'ai vraiment fait n'importe quoi. J'ai fait que des mauvais choix d'entrée, de la veille de ma course à toute la course. J'ai fait que des mauvais choix. J'ai voulu rester à côté de l'anglais ou de l'irlandais, qui d'ailleurs, lui, il a fait 1h06. Et en plus, ce mec, il a triché. Alors ça, c'est le scoop, c'est une dinguerie. Sur le live, on le voit tricher. Et c'est flagrant en plus parce qu'il y a des gens qui ne connaissent pas forcément les standards. Et on va dire qu'ils trichent, mais ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font. Par exemple, sur les burpees, les pieds doivent être toujours ramenés au niveau des mains et les mains doivent être toujours ramenées au niveau des pieds. Et on n'a pas le droit de faire un pas. On ne peut se déplacer qu'en sautant. Et il y a des gens qui, des fois, avec la fatigue, puis ils ne savent pas trop, quand ils posent les mains, il y a une distance qui n'est pas respectée. une certaine distance qui n'est pas respectée. Quand ils vont faire le saut, des fois, ils vont faire un petit pas pour aller au sol. Et en fait, en faisant ce petit pas-là, on peut se prendre des noirettes, on peut reculer de 5 mètres. Sur les fentes, vous faites une fente, le genou touche le sol, extension complète, et on enchaîne comme ça. Et vous devez vous déplacer en fente. Et on ne peut pas se déplacer, on ne peut pas faire une fente, trois petits pas, une fente, trois petits pas. Et c'est ce qu'on voit clairement sur le live, j'ai revu après, parce que Louise, elle m'a dit que le mec, il a triché de ouf. Et en fait, on voit en plus qu'il fait ses... Il fait ses burpees, mais ça se voit qu'il gruge de ouf, parce que le mec il fait pas juste un ou deux pas, il va au sol, il fait son saut, il fait un grand pas, un deuxième grand pas, il va au sol en grugeant 50 cm à chaque fois, et quand il y a le, on voit, c'est un truc de ouf, et quand il y a les juges qui arrivent, ben là, hop, ça revient bien, et il répond les standards, et pareil sur l'éléphant, le mec il gruge de fou, il fait des pas, quand il arrive au niveau des juges, c'est parfait, c'est carré, et quand j'ai vu ça, franchement, ça m'a dégoûté de ouf. Au début, je me suis dit, viens, vas-y, un peu en mode frère, on se tire la bourre et tout. Mais heureusement que je n'étais pas sur les burpees éléphantes en même temps que lui. Parce que franchement, et franchement, les amis, je l'aurais fait un Ausha. Bah, les steaks ! Le mec, je l'aurais fait un Ausha. C'est tellement pas cool, tu vois. Et il y a des gens qui abusent de ça. Et en même temps, il manque de bénévoles. Et l'Irox a besoin de se structurer là-dessus pour être sûr que tout le monde respecte les standards et que tout le monde soit au courant. Et en soi, j'ai envie de vous dire, les gens qui sont pas au courant des standards, moi, je m'en fiche. C'est pas des gens qui vont me battre, c'est pas des gens qui vont faire 1h10. Mais les gens qui connaissent les standards, qui courent de la même manière que moi, qui ont le même niveau que moi, qui prétendent la même chose que moi, et qui grugent de ouf comme ça, franchement, moi, je trouve que c'est ignoble. Le mec, il n'a aucun mérite, son temps n'a aucun mérite. Et même en trichant comme ça, il me bat même pas sur Marseille. Je me suis dit ça, ça m'a rassuré quand même. Et ce mec, c'est juste une escroquerie pure. Et franchement, j'espère que je le croiserai un jour sur une course, parce que ce jour-là, je pense que ça va me vénère de ouf, et il y a moyen que mon temps soit dinguerie, tu vois. Et pour le coup, je ferai en sorte d'être en forme de fou. Ne vous inquiétez pas, ce jour-là, je vais le manger, le type. Franchement, quand j'avais vu ça, j'avais la haine. Donc j'ai ça aussi qui me rongeait, donc j'avais une haine envers moi, et j'avais une haine aussi envers ce type, dans un sens. Et le pire, c'est qu'en soi, je ne peux même pas lui en vouloir, parce que... C'est aussi la faute des juges et c'est aussi la faute de l'organisation qui ne fait pas correctement respecter les standards. Donc voilà, ça veut dire que Missier savait très bien, Chabin, Pucci ou Cafessa, pourquoi tu fais ça frère ? En tout cas, bravo à lui, t'as fait 1h06, mec, j'espère que t'es fier de toi. En attendant, j'espère quand même que la prochaine fois que je te croise, j'espère que tu te feras manger des noireps, ça me fera plaisir. Voilà, le message est passé et vous sentez que j'avais besoin de m'exprimer là-dessus quand même. Mais voilà, du coup, l'après-course, la pression s'écroule d'une certaine manière. Je fous en larmes de fou. Je ne pense même pas à mon temps, en fait, ou à mon objectif. J'ai pris un coup sur la deuxième partie de course et j'étais nul. Mentalement, j'ai été nul. J'ai été très, très nul et je le savais. Et je m'en voulais dans un sens d'avoir pas abandonné, mais d'avoir pas su faire preuve de résilience et de... et de détermination, comme je l'avais fait à l'entraînement. Mais avec le recul, je sais que j'étais fatigué ce jour-là. Je ne l'ai pas perçu, ce jour-là, cette fatigue. Mais je discute avec Louis, je discute avec des potes, et ils me disent « mec, c'est normal » . Et oui, c'est normal. Mais voilà, ça n'empêche que je culpabilisais, j'ai complètement lâché. Habituellement, je reste dans le combat. Mais là, franchement, en gros, j'ai pris une droite et je suis tombé KO en 10 secondes. Je sais de quoi je suis capable. Et sur le moment, je me dis, gars, tu t'es entraîné comme un fou. Tu as investi ton temps, tu as investi ton argent, tes émotions. Tu as fait des sacrifices sur ton perso. Et voilà la course que tu fais. Et voilà ce que j'ai renvoyé comme émotions aux gens. Les gens, ils se sont dit, mince, il a fait 1h08. Les gens, ils se sont dit, wow, tant de ouf. Mais mince, il a parlé 6 ans. son objectif et voilà j'étais dans un état de un peu d'incompréhension je me demandais pourquoi qu'est ce qui s'est mal passé j'ai fait j'ai fait des mauvais choix certes c'était sûrement pire qu'à marseille mais j'ai pas su rester dans ma bulle et puis voilà le voyage la veille qui joue énormément mais mais voilà j'ai mal géré ma course et j'étais pas apte pas comme d'habitude et du coup je me refais tout, il y a tout qui passe dans ma tête, j'essaie de me faire comprendre pourquoi j'étais cramé nerveusement, pourquoi je n'ai pas tenu et en boucle, en boucle, en boucle, en boucle toute la journée et le lendemain, le lendemain ça a été très très dur pour moi et pour Louise parce que du coup c'est un peu le moment où la pression descend, où on peut enfin profiter correctement de l'un et de l'autre. parce que je n'ai plus mes objectifs perso. Puis on peut profiter de la ville sur une journée. Et en fait, Louise, elle me parle et je n'arrive même plus à l'écouter parce que quand elle me parle, mon corps est là, mais mon esprit est ailleurs. Je suis absent. Je suis complètement vide, en fait. Vide d'émotions, vide de pensées envers elle, envers moi. Et mon corps et mon esprit étaient totalement dissociés. Et on s'est disputé de ouf parce que justement, elle sentait que j'étais pas là. Je lui accordais pas la même attention qu'habituellement. Quand on discutait, elle devait répéter parce que j'entendais un mot sur deux. Je l'écoutais même pas. Je l'entendais juste marmonner. Et j'étais en mode, qu'est-ce qu'elle me parle ? Je m'en fous. En fait, j'avais pas envie de parler, tout simplement. Mais j'avais besoin qu'elle soit là pour moi. J'avais besoin de ça et ça aurait été... Pire si j'avais été seul et... Et il faut que je lui montrais plus aucune attention, elle me pose une question, je suis incapable d'avoir une réflexion, je suis incapable de faire un choix, on doit choisir un resto, habituellement c'est toujours moi qui check les restos, en plus elle avait pas trop le temps de préparer le voyage, et du coup je lui avais dit t'inquiète je m'en occupe, je gère et tout, et en fait j'ai cherché pendant 3 heures un resto, et à la fin je lui ai dit bah écoute, je sais pas, choisis toi. Et du coup, on s'est disputé parce qu'elle aussi, elle n'aime pas choisir. Ça, c'est le côté féminin. Vous aimez qu'on prenne le dessus. Vous aimez, de façon générale, les femmes, vous aimez avoir un homme qui prenne les décisions, un mec qui sait prendre ses responsabilités. Vous aimez ça. Moi, je n'étais plus du tout comme ça. Et pour elle, j'étais horrible. J'étais insoutenable, je pense. Et du coup, j'étais dans cette incapacité à faire des choix. Et ça, c'est vraiment un marqueur de blessure psychique. Pendant trois semaines, j'avais du mal à faire des choix. Je changeais d'avis tout le temps, mille fois. On cherche un resto pour manger, je ne sais pas. On me pose une question, il faut faire soit comme ça, soit comme ça. J'ai dit, je ne sais pas, tu peux faire les deux. Je n'arrivais pas à me prononcer. Et franchement, même encore il y a quelques semaines, j'étais un peu comme ça. Et du coup, le lendemain de course, c'était un peu... un peu space, et oh putain, en parlant de space, on s'est dit, vas-y, on se fait un kiff, tu vois, on se fait, vas-y, on va acheter des space cakes, on s'est fait un kiff, on s'est dit, on est à Rotterdam, il faut qu'on tente, tu vois, c'était l'expérience, comment vous dire qu'on a fait une belle connerie ? Donc, encore une fois, faites ce que je dis, pas ce que je fais, et en fait, on voulait tester, tu vois, on voulait un peu, par curiosité, envie de découverte, tout simplement, en tant que jeune jeune Jeune être humain qui découvre la vie. On a pris trois cookies. Et du coup, on lit le truc. OK, normal dose, c'est un cookie. Mais pour ceux qui n'ont jamais consommé, on conseille un demi, voire un quart de cookie pour commencer. Donc, c'est ce qu'on fait. On prend un demi. On part à l'hôtel. On était genre à 15 minutes. On s'est dit, il y avait écrit que ça peut faire effet à partir d'une demi-heure. Et ça peut aller... les premiers effets peuvent être ressentis, voire même jusqu'à 2-3 heures après la première ingestion. Du coup, on se dit, bon, vas-y, on le prend là, et on a 15 minutes de marche pour aller à l'hôtel, on va à l'hôtel, tranquille, on prend un demi, on arrive à l'hôtel, on se pose, tranquille, on met de la musique, on chill, on parle un peu, mais je sais, je suis quand même toujours absent, donc ça ne change rien, et au bout d'une heure, il ne se passe rien, du coup, on se regarde, on se dit, en fait, c'est nul, ça se trouve, ça ne marche pas. Du coup, on se dit, vas-y, on reprend une moitié de cookie. Du coup, on se retrouve à une dose chacun. Une heure après, il ne se passe toujours rien. Je commence à chercher un resto et tout. Et vraiment, il ne se passe rien du tout. Rien de rien de rien. Ça fait deux heures qu'on a pris la première dose, il ne se passe rien. Du coup, on se dit, écoute, on bouffe le dernier et puis on va manger tranquille au resto. Un resto qui n'était pas très loin. Du coup, on se retrouve à une dose et demi. Sachant que pour une première consommation, un quart, c'est déjà bien. Il ne conseillait un demi. Du coup, on va au resto. On se retrouve au resto, on a pris une bière chacun, on se pose, on prend la bière et là il se passe un truc de ouf, on commence à sentir le cerveau qui frétille et ouf et tout. Et là on commence à voir que ça fait 3 heures après la première ingestion et on avait lu que jusqu'à 3 heures après on pourrait avoir les premiers effets. Et donc là on s'est dit ok, on va arrêter de boire l'alcool, franchement on a bu une gorge, on a dit ok, on se stoppe, ok on va prendre à manger et après on va à l'hôtel tu vois. Et les amis, il s'est passé. Un truc de fou. Parce que quand on est retourné à l'hôtel, il s'est passé des trucs. En plus, dans mon état, je pense que ça ne m'a pas aidé. Parce que j'ai passé le... J'ai remis en question de fou. Même pas sur moi, sur mon existence. C'était vraiment un truc de ouf. J'ai senti mon corps quitter la pièce. J'ai senti mon esprit quitter mon corps. Les amis, je suis prêt à mourir maintenant. Clairement. Et... je vous déconseille de faire ça, même 3 heures après, restez à un cookie, un demi-cookie, vraiment, sinon franchement c'était le lendemain, oh là là, le mal de crâne et tout, oh là là, le lendemain de, du coup 48 heures après la course, le délire de fou, c'était vraiment un délire, enfin bref, 7 jours après la course, bah mes pires coachings, mes pires coachings de ma vie, franchement j'avais zéro motivation pour m'entraîner, zéro motivation pour entraîner les autres, j'étais pas à l'écoute du tout, Alors que pour moi, c'est la base du métier. En tant que coach, en tant qu'entraîneur, il est primordial, il est important d'avoir une écoute active pour percevoir les émotions, percevoir les pensées de nos athlètes, pour leur donner le meilleur feedback possible. Et en fait, je faisais semblant que ça allait bien, je faisais semblant d'écouter, et j'animais, mais j'étais vide de l'intérieur. Et quand je rentrais à la maison, Louise était partie pour continuer son cursus universitaire. Là, elle n'est pas là. Je suis seul, je suis seul, je suis chez moi, je suis seul et je ne fais rien de mes journées. Je n'arrive même pas à bosser sur mes projets, pas envie de faire de vidéos, pas envie de faire de contenu, pas envie de faire de podcast. Je mangeais mal, je commandais n'importe quoi, je mangeais n'importe quand, n'importe comment. Je dormais tard, je dormais tard, je me relevais tôt. Franchement, c'était... Pire coaching, je n'ai pris aucun plaisir et c'était la première fois. Et je pense que c'est aussi lié au fait que j'ai un métier qui est prenant, qui me demande beaucoup d'énergie et qui me demande d'avoir une hygiène de vie et une alimentation correcte pour pouvoir, pas juste coacher, mais avoir un coaching de qualité et transmettre ce que j'ai envie de transmettre, transmettre des émotions, transmettre mon dépassement de soi, l'inculquer au jeune que je coache, ce qui n'est pas évident. Mais voilà, être pas juste coacher, mais être un coach à 100%. investi et impliqué pour les gens que j'accompagne parce que ça fait partie du métier et c'est ce que les gens apprécient et c'est ce que moi j'apprécie et le jour où j'arrête de faire ça autant que je change de métier, autant que je devienne agent immobilier je dis pas que les agents immobiliers sont pas investis dans ce qu'ils font mais je le serai beaucoup moins donc voilà c'était vraiment n'importe quoi et j'étais à des centaines de kilomètres de Rotterdam et plusieurs jours après, plusieurs semaines après en fait j'étais en totale remise en question sur ma prépa ... sur mes entraînements, et je me disais que j'avais des sensations folles 4-5 jours avant, donc est-ce que j'étais trop optimiste de vouloir faire partie de ces 1% des athlètes ce jour-là qui se qualifient pour les championnats du monde ? Sûrement, c'est sûr que j'ai vu trop grand ce jour-là, et j'aurais dû me dire, non, t'es pas en forme, ça sera pas aujourd'hui, fais juste une course en mode chill, et j'ai quand même voulu m'obstiner, et j'ai pensé performance, performance, performance, et... Est-ce que le rêve s'arrête pour autant aujourd'hui ? Certainement pas. Est-ce que je me qualifierais pour les mondes cette année ? Je n'y pense pas. Peut-être que j'aimerais faire une course en mai et une en juillet. Peut-être que je le ferais, peut-être que je vais y arriver. Mais on va dire que mon ambition est moins grande cette année à ce sujet-là et que je préfère me focaliser sur les années à venir. Je reste encore un athlète très très jeune dans ce sport. Je suis encore en développement, là j'ai repris les entraînements cette semaine, j'ai repris un nouveau cycle et je me surprends sur mes ressentis, sur mes pace en run, ma fréquence cardiaque de réserve durant l'effort, elle est très très très très bonne. Et je discute avec Louise et je me dis, j'étais excellent avant ma course et là je suis excellent. Vraiment, il y avait vraiment rien qui voulait, ce jour-là, il y a tout qui allait mal, il n'y a rien qui voulait se passer. Donc voilà, pour revenir sur ce que je disais, une semaine après Rotterdam, je me dis, allez, vas-y, je vais reprendre l'entraînement. J'avais fait une pause, je devais faire 16 minutes de rameur, donc nouveau cycle, nouveau test et tout. Je vais faire 16 minutes de rameur, test max de watts, et je fais deux minutes, et franchement, j'en avais marre. J'ai arrêté, ça me saoulait. Je me dis, bon, allez, vas-y, on n'abandonne pas, c'est pas ton style, t'es persévérant. Du coup, je fais une pause, je borde l'eau, tranquille, j'écoute un peu avec les copains. les potes qui étaient à la boxe, et je repars. Je mets un petit peu d'intensité, deux minutes après, je m'arrête. Franchement, pas envie. J'étais à deux minutes au 500, j'étais à 175 BPM, je me suis dit, là ça va pas. Là, ça ne va pas. Normalement, ce pace-là, je monte à peine à 155 BPM, tu vois. Et même à Marseille, j'étais à une 55. Je suis descendu à 145 BPM, 150. J'ai réussi à descendre à 145 BPM à ce moment-là. Et c'est là que j'ai compris que je venais de subir une blessure plus que physique. J'ai compris que c'était mental à ce moment-là. Et j'ai compris que j'allais mettre beaucoup de temps à me remettre de Rotterdam. Et alors, j'ai tout coupé pendant deux semaines. Et j'ai repris... L'entraînement, il y a seulement quelques jours, on est samedi, j'ai repris lundi dernier. Et la vérité, c'est que ça m'a fait du bien. Ça m'a fait beaucoup de bien. J'ai retrouvé goût à l'effort. J'ai pris du recul. Là, je suis en mesure de vous parler avec beaucoup de recul, beaucoup de réflexion sur ce qui s'est passé. Et il y a une ou deux semaines, j'aurais été incapable d'avoir ce discours-là. Et donc voilà, je me rends compte que ce que j'ai subi, ce n'est pas à négliger. Et malheureusement, la blessure psychologique, c'est quelque chose de réel et c'est quelque chose qui est méconnu. Et si on veut s'intéresser un peu à ce que nous dit la science à ce sujet-là, si on veut définir les termes, en fait, une blessure psychologique, c'est quand ton mental encaisse un choc émotionnel fort qui va être lié à un échec, une pression ou une désillusion, ce qui m'est arrivé, au point où ça affecte la motivation, le comportement, l'énergie, la vitalité et la capacité à performer, à se concentrer. Et voilà, donc ça découle derrière différents états émotionnels et différents comportements, et c'est là qu'on retrouve le modèle scientifique de Prochaska et de Di Climente de 1983, qui est un modèle qui est très très intéressant, qui est largement utilisé en psycho à ce sujet-là, en préparation mentale et en accompagnement psychologique. Et en gros, et c'est là que c'est très intéressant de faire le parallèle avec ce que j'ai vécu, c'est qu'on identifie cinq phases dans ce modèle. La première phase est une phase qu'on appelle... qu'on nomme pré-contemplation, ou aussi une phase de déni, un peu comme le deuil. Une phase de protection mentale, où on ne reconnaît pas le problème, on minimise. Par exemple, moi j'ai voulu croire que c'était juste un jour sans, j'ai voulu croire que ça allait bien, que c'était pas du tout ce qui venait de se passer. Et donc ça, ça peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines. Moi ça a duré une bonne semaine. Et derrière, vous avez une deuxième phase qui s'enchaîne, c'est la phase de contemplation. ou aussi une phase de prise de conscience. C'est souvent une phase qui provoque des sentiments de colère, de tristesse, de la déprime. En fait, on n'agit pas encore, mais on se remet en question sur les choses qu'on vient de vivre, sur le problème, et on commence à chercher des explications, et c'est souvent accompagné de fatigue mentale, de perte de plaisir, d'un niveau de performance en baisse, d'un manque de concentration, d'une incapacité... à se connecter avec l'environnement. Et donc clairement, moi, je n'avais plus envie de bouger, je n'avais plus envie de m'entraîner, j'ai complètement décroché. Et ça, pareil, je pense que ça a duré une bonne semaine aussi. Et d'ailleurs, vous avez une troisième phase. Cette phase-là, c'est ce qu'on appelle la phase de préparation ou encore la phase de lutte intérieure. En fait, on se dit pendant cette phase-là qu'il faut faire quelque chose. Donc on est passé de la phase de prise de conscience, qu'il s'est passé quelque chose, à, ok, maintenant que j'ai identifié ce qui s'est passé. Maintenant, il faut que je me prépare à changer de comportement. Et donc, en fait, c'est une période où on peut ressentir de la peur, où on a ce sentiment de culpabilité, de doute, de honte. C'est une phase où on se sent peut-être plus légitime aussi. C'est une phase où on se demande si on va tout arrêter. Et c'est une phase de prise de décision. Mais ces décisions sont alternées. La mémoire courte n'est pas très bonne. On a du mal à se souvenir de ce qu'on a dit. de la chose qu'on a, de ce qu'on a mangé la veille, de ce que nous parlent des copains, enfin bref, on a du mal à se poser, à se rappeler les choses, et ça a été clairement mon cas, moi je m'en suis voulu, je me suis remis en cause, et toute ma préparation, tout, tout, tout, à tous les niveaux, et c'est aussi également une phase de syndrome dépressif, du coup, on s'isole, on reste dans son coin, on est très peu bavard, et moi étant seul ici à Bordeaux, du coup, je suis... très souvent isolés, du coup ça aide pas forcément, mais quand je vais au CrossFit des Graves, il y a toujours les copains ce sont des collègues mais sur le papier, ce sont juste des collègues mais au fond, on est bien plus que ça, on est une vraie famille je les considère vraiment comme des amis et je pense que c'est ça qui m'a fait énormément de bien d'avoir cette présence physique oui, on a toujours des proches sur qui on peut avoir support, avoir de l'aide mais par exemple, moi je suis de Martinique ma famille est là-bas ... Je suis à Bordeaux, ma copine est à Lille, ma soeur est allée, elle est passée une semaine. Physiquement, il n'y a que là-bas que je peux avoir cette aide et ce soutien. Quatrième phase, il y a cette phase de... Passage à l'action, donc on commence à agir concrètement, on accepte de parler de la chose, on effectue un retour progressif, on instaure une nouvelle routine, ce qui a été exactement mon cas et c'est exactement l'état dans lequel je suis actuellement. Je suis en pleine reconstruction mentale quelques jours après ma reprise de l'entraînement et le début de mon nouveau cycle. Cinquième et dernière étape du coup, c'est l'étape de maintien et aussi l'étape d'acceptation. Donc on accepte la chose, le comportement, et on accepte de mettre en place de nouvelles stratégies. Elles se stabilisent et on les intègre. Et ça devient vraiment une expérience enrichissante. On reconnaît ses limites, on se développe en tant que tel, et on utilise de nouveaux outils, on développe de nouvelles méthodes. En lien avec la phase précédente, il peut aussi y avoir une phase de rechute. C'est une sixième phase qu'on retrouve dans le modèle, mais qui est plus... plutôt optionnel. Et moi, ce qui m'a clairement permis de m'en sortir de cette phase, ça a été de prendre du recul, s'arrêter, d'arrêter, de me dire... Stop, performance à tout prix, tu penses à toi, santé, donc deux semaines de pause, et puis je me suis fixé de nouveaux objectifs avec un Irox en double main pro, et puis aussi on a un nouveau projet à Crossfit des Graves, on veut faire un programme spécifique Irox, donc il y a ces nouvelles choses, ces nouveaux projets collectifs, des tâches de groupe qui m'ont ramené vers l'essentiel, vers la passion, le plaisir de se surpasser et d'aider les autres à en faire autant. Et c'est ça qui a été l'élément déclencheur pour moi et qui m'a permis de faire ce retour progressif à l'entraînement sans objectif de résultat en tant que tel. Donc voilà, si tu écoutes ce podcast et que tu ressens la même chose et que tu te reconnais dans ce que je viens de te dire, sache que c'est totalement normal, tu as le droit de mal te sentir, tu as le droit de penser que tu es une merde, mais souviens-toi d'où tu viens, souviens-toi de pourquoi tu fais ça. Souviens-toi de ce que tu fais à la base et allie-toi avec ceux qui partagent la même envie, la même énergie, la même chose que toi. On ne parle pas assez de ces moments et en tant que coach, du coup je suis obligé d'en parler et ce sont des moments de vide mental, on en parle très très peu. La blessure psychologique, elle existe, elle est invisible mais elle est réelle et il faut accepter de se reposer. Ce n'est pas une faiblesse d'avouer qu'on a besoin de repos. C'est même un acte de force. Et comme je le dis souvent, on récupère, on progresse durant ces phases-là. C'est les phases les plus importantes pour notre progression. Donc il faut prendre le temps de penser à soi, de prendre soin de son mental, et comme on prend soin de son corps au final. Donc si tu penses que tu es dans une de ces phases de blessures psychiques, ce que tu as à faire c'est en parler à quelqu'un de confiance, un proche, un ami, un coach. L'erreur que j'ai fait, ça a été de m'isoler un peu trop par crainte, par peur, par honte. Mais si tu as un bon entourage, sache qu'ils ne sauront t'aider qu'au mieux et ça fait partie du processus pour renforcer ta motivation et ta discipline, parler aux gens autour de toi. Et encore plus si tu es coach, si tu accompagnes régulièrement des athlètes, c'est primordial de connaître ce modèle au niveau de la blessure psychologique et de savoir détecter les différentes phases dans lesquelles se situe l'athlète. à partir du dialogue, en dialoguant avec eux, en faisant ce travail d'introspection, ce travail d'écoute active et en observant le comportement durant le training. Il faut être ouvert à ce sujet, entretenir un bon relationnel avec nos sportifs, nos sportives, pour qu'ils et elles n'aient aucune crainte à venir parler et à se confier à nous. Et c'est comme ça qu'on adapte nos séances, qu'on adapte les cycles, qu'on adapte les programmes. Et ça nous permet d'assurer leur épanouissement en tant que sportifs et en tant qu'hommes, femmes. Et c'est la base de notre métier, ne pas négliger l'être humain. Et je pense que tout coach qui néglige cela s'éloigne de l'aspect fondamental, la philosophie même de ce métier. Donc si tout simplement tu t'en écartes, c'est que tu n'as rien compris au principe même de ce métier. Donc voilà, je vais clôturer cette partie. Et puis voilà, je pense qu'au niveau des questions que vous m'avez posées sur les réseaux, je pense avoir fait le tour, avoir répondu. Vous m'avez demandé quel était mon ressenti par rapport à Marseille. Du coup, tu as compris que c'était une catastrophe. Est-ce que je compte en faire un un jour ? Évidemment, c'est une question qui m'a été posée. Évidemment que je compte en refaire un. La question qui me titille un petit peu. Il y en a qui m'a demandé, tu vas faire une heure un jour ? En mode, qu'est-ce que je braule ? Évidemment, j'espère tellement que ça va arriver. Je sais que ça va arriver. Je sais que j'en serai capable. Et j'ai envie d'arriver à le faire en open dans la catégorie amateur avant de passer en pro. et à partir de 2000 26, je passe officiellement dans la catégorie pro et ça sera même pour 2025 à l'Irox de Bordeaux avec le Titi où on va se mettre en double main pro et aussi avec Madoudou à Bordeaux. On m'a demandé, ce que je vérifie que je réponds aussi à toutes les questions, on m'a demandé quelle était la partie la plus dure de l'Irox et j'ai envie de te dire que ça dépend du contexte, ça dépend des jours. Certains te diront que c'est le run, moi je te dirais que pas du tout. à Marseille mon point fort c'était le run à Rotterdam c'était mon point faible clairement mais on va dire que à Marseille la partie la plus dure pour moi ça a été les burpees et les wall balls parce que mentalement c'est long c'est dur t'arrives au début des burpees tu vois les 80 mètres au fond de la salle là-bas tu te dis tu sais que tu vas faire une quarantaine de sauts C'est dur mentalement, c'est dur, c'est très répétitif. Tu vas au sol, tu te relèves, tu sautes. Il faut garder de l'explosivité pour garder la même amplitude de saut, de longueur sur chaque jump. Après, à Rotterdam, je te dirais que le sled pull m'a fait mal après le sled push. Franchement, tout a été dur à Rotterdam, mec. C'était un enfer. Mais de façon générale, je dirais que c'est le sled pour me... mon profil qui est plutôt type coureur et les wall balls parce que mentalement tu arrives sur la fin et physiquement c'est très très très très dur mais mentalement tu as ce second souffle normalement et ça va, mentalement ça va par contre physiquement c'est très très dur tu descends en squat complet il faut regarder de la coordination il faut être précis, toucher la cible il faut penser à pas mal de choses à ce moment là, en fin de course il faut être lucide donc ce serait peut-être l'élément ... Le plus dur, la variable la plus compliquée à gérer, ta fin de course avec les wall balls. Voilà, je vais conclure les amis, ça fait à peu près une heure que j'enregistre. Je ne sais pas encore à quel moment je reviendrai au top, mais ne vous inquiétez pas les amis, je reviens différent, je reviens plus fort, plus solide que jamais. Parce que les vrais athlètes, ce sont juste des humains qui ont perdu, perdu, perdu, qui ont appris encore et encore, qui ont essayé encore et encore. jusqu'à parvenir au sommet et j'ai envie de faire partie de la catégorie des gens qui essayent, des gens qui se surpassent. Je suis un loser et je n'ai pas honte de le dire parce que c'est en perdant, c'est en tombant qu'on se relève et qu'on revient plus fort. Merci de m'avoir écouté, merci pour tout le love que vous m'avez envoyé, Matisse est de retour, de nouveaux contenus arrivent très très très prochainement sur 100% Perf, j'espère que... Vous allez être au rendez-vous, soyez prêts les Hattings, il va se passer des choses folles. Prochain épisode, on parlera de l'impact de notre société sur le sommeil et comment cela peut affecter notre santé et notre performance. Je vous fais plein de bisous, merci de m'avoir écouté en l'autre soleil. A très vite, ciao ciao !

Chapters

  • Introduction et contexte de l'épisode

    00:00

  • Ma préparation avant la course

    00:06

  • Les défis émotionnels et la blessure psychologique

    00:30

  • Détails de la course et erreurs commises

    02:48

  • L'impact sur ma relation et mes interactions

    05:32

  • Réflexions post-course et le chemin vers la guérison

    11:39

  • Conclusion et conseils pour les athlètes

    16:40

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Description

As-tu déjà ressenti la pression de performer au plus haut niveau tout en luttant contre des démons intérieurs ? Dans cet épisode spécial je partage mon expérience après une course HYROX à Rotterdam. On aborde des sujets souvent négligés, comme la blessure psychologique, qui touche de nombreux athlètes sans qu'on s'en rende compte. Je raconte mon parcours de préparation intense, les attentes qui précédaient la course, et mes erreurs commises sur le plan physique et mental.

Au fil de cet épisode, j'évoque aussi les tensions relationnelles qui peuvent survenir pendant des périodes de stress, notamment avec sa partenaire. Ces moments difficiles ne sont pas seulement des obstacles, mais des occasions d'apprendre et de grandir. Prends soin de toi et n'hésite pas à demander de l'aide lorsque tu en ressens le besoin. La force réside non seulement dans la victoire, mais aussi dans la capacité à surmonter les épreuves. Cet épisode est une invitation à écouter ton coach intérieur et à te connecter avec ton bien-être mental.

Rejoins moi pour une discussion enrichissante qui pourrait bien changer ta perspective sur le sport et la vie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Eh bon dieu, il n'y a pas d'intro dans le... Aujourd'hui ? Spécial IROX ? Hey let's go, on est lancé dans cet épisode spécial IROX Ouais on a zappé l'intro, j'avais pas le time la team Aujourd'hui on va droit au but, je me suis dit épisode spécial Vas-y on va, on zappe l'annonce, on démarre direct dans le coeur du sujet Et voilà aujourd'hui je vais m'exprimer sur ce que tous les athlètes subissent tôt ou tard dans leur carrière Bah c'est... C'est le revers de la médaille, sauf que moi j'ai pas eu de médaille, j'ai juste fait une performance à mon niveau. Et l'idée aujourd'hui, c'est de pouvoir parler à tête reposée et à cœur ouvert pour vous livrer mon expérience vécue à Rotterdam. Je vais vous parler de mon avant, mon pendant et mon après-course. De l'eau a coulé sous les ponts beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, parce que ça fait... On est le 29, donc ouais, ça fait exactement un mois et un jour. que la course a eu lieu et aujourd'hui je me sens en mesure de m'exprimer correctement. Ma réflexion a mûri à ce sujet et aujourd'hui on va dire que je suis en mesure d'expliquer le comment du pourquoi. Donc voilà, je me suis dit que ça pourrait être intéressant et je sais que la dernière fois que j'avais fait le spécial Aerox pour Marseille, ça avait plutôt bien marché, j'avais eu des retours qui étaient vraiment cool. Donc voilà, et je vous avoue que ce n'était pas forcément prévu que je le fasse celui-là. On m'a posé la question, après j'ai fait un sondage et ouais, donc il y avait un petit peu d'attente là-dessus. Alors let's go, cet épisode est pour vous et aujourd'hui je vais mettre carte sur table la team. Donc restez à l'écoute, restez jusqu'au bout, restez avec moi ensemble. Je vais également répondre à vos questions que vous m'avez posées sur les réseaux parce que oui, je vous ai sollicité notamment sur Instagram. Et je vous avoue, la team, au début, je me suis dit, les gens s'en fichent. Des gens qui font des Aerox, il y en a plein. Des gens qui font des courses et qui ratent leur truc, il y en a encore plein. Donc pourquoi les gens vont te poser des questions ? Franchement, c'est lambda, tu vois. Et j'ai été surpris. Je me suis un peu sous-estimé et vous avez été plus ou moins nombreux à m'écrire. Alors j'ai pas eu non plus 50 questions, on est d'accord, un jour ça viendra peut-être, un jour je vais m'y faire, ça va arriver, mais voilà j'ai eu 5-6 questions donc c'est plutôt cool, mais voilà moi que j'en ai 5-6-8-30-50 ça ne change rien et j'aimerais toujours prendre le temps de vous répondre parce que ça fait aussi partie de mon métier et que c'est un métier que je fais par passion, j'ai choisi cette vocation donc ça sera toujours un véritable plaisir, ce n'est que du love avec vous la team. Aujourd'hui un sujet... moins geek que d'habitude forcément, même si j'en parle avec le sourire, j'en parle pas comme si ça m'avait touché, mais parce que si je suis quelqu'un de... Pour ceux qui me connaissent, je suis très taquin, j'aime faire des blagues, j'aime rigoler. Elles ne sont pas toujours drôles, certes, mais voilà, ça fait partie de moi, je suis un peu comme ça. Et voilà, ce sujet sera peut-être un peu moins happy que d'habitude, parce que vous savez, rien ne s'est passé comme prévu. À l'heure où j'enregistre aujourd'hui, c'est vrai qu'avant je n'ai rien publié. J'ai fait zéro contenu, zéro podcast, à part depuis quelques jours où j'ai posté une vidéo de mon entraînement et où j'ai fait une story sur 100% perf. Mais voilà, j'avais envie d'évoquer également dans cet épisode quelque chose que l'on parle très très peu dans le monde du sport. C'était aussi l'occasion pour moi de m'affirmer, en tout cas de... de donner mon point de vue sur un sujet qui est la blessure psychologique parce qu'on parle beaucoup de la réussite des athlètes, on parle beaucoup des médailles, on parle beaucoup des performances mais très rarement et même jamais on ne parle des moments sombres, des parts d'obscurité que réserve le sport de haut niveau. Alors attention, je ne suis pas un sportif de haut niveau mais à mon échelle, c'est mon haut niveau à moi et j'espère qu'un jour, ça sera au stade où... où je ferai partie de ce petit pourcentage d'athlètes qui font partie des meilleurs mondiaux, je l'espère, c'est pour ça que je m'entraîne et que je me défonce à l'entraînement tous les jours. Donc voilà, j'ai envie de parler de cela aussi en tant que coach, et pour moi ce sont des moments qui forgent le caractère de l'athlète, c'est là qu'on se révèle, c'est des moments qui ne sont pas toujours faciles à vivre, mais qui très souvent se traduisent derrière par... par des formes d'engagement qui sont plutôt intenses. Et étant jeune, ça fait partie de mon rôle d'évoquer ce sujet en tant que coach. Et ayant surmonté cette épreuve, il n'y a pas si longtemps que ça, je suis encore je pense dans une phase de retour progressif, je vais m'exprimer là-dessus un peu plus tard en toute transparence pour que vous puissiez à travers ce que j'ai vécu, peut-être à votre tour être capable d'identifier les symptômes, de détecter les différentes phases, la blessure psychologique et pour être capable de surmonter la phase ou tout simplement pour être amené à accompagner vos athlètes. ou un de vos proches de la meilleure façon possible. On démarre avec l'avant, l'avant, l'avant, l'avant, le pré-course. Écoutez, ma préparation pour la course s'est plutôt bien passée. Par rapport à Marseille, j'ai fait de gros, gros progrès. Et j'avais mis, par rapport à Marseille, l'action sur le travail respiratoire. Parce que j'avais très bien couru, j'avais eu de très bonnes sensations physiquement. Mais je trouvais que ma fréquence cardiaque était plutôt haute. Je parle en termes de run. Et du coup, en fait, mon objectif, c'était, ok, je veux garder la même allure, mais avoir une fréquence cardiaque qui est moins importante pour avoir une meilleure gestion, une meilleure économie de course et du coup, pour me permettre d'être meilleur sur les stations. Donc, c'était dans cette optique-là que j'avais abordé Rotterdam. Courir aussi vite qu'à Marseille, mais être meilleur sur les stations. J'avais cinq entraînements par semaine, trois, quatre séances de course avec... pas mal de compromise run, donc le run sous fatigue. Sur le rameur, j'étais vraiment très très bien. J'ai descendu à 1,55 avec une fréquence cardiaque qui était de type zone 3. On va dire que j'étais à 60%, 75% de ma fréquence cardiaque, ce qui est plutôt cool. Sur le ski, pareil, en tirant à 1,59 au 500. Sur mon compromise run, je tenais 3,50. avec une fréquence cardiaque en dessous de 170 bpm, ce qui était vraiment cool, je parle sur mes entraînements, pas de la course, et donc je retrouvais justement cette aisance respiratoire que je cherchais à Marseille, et surtout je tire beaucoup plus fort, et voilà ce qui va être intéressant c'est de voir comment tout ça a dérivé au drame de ce jour là, et 4-5 semaines avant la course, j'ai eu une alerte au pied. au niveau de la voûte, je commence à pousser sur le sled, j'étais pieds nus, j'aime bien faire mes montées en gamme pieds nus, parce que ça me permet de sentir mes orteils, de sentir mon poids de corps sur mes yèpes, et de faire ce vrai travail proprioceptif, ce petit travail de crochetage des orteils, et du coup je fais ma montée en gamme, et je ne suis même pas à 50 kilos, et je pousse et je commence à sentir un truc bizarre au niveau de mon pied, un peu comme une aiguille, et ça m'a fait très bizarre... très dérangeant, mais j'ai arrêté pendant deux semaines de faire du saut, de la course. J'ai fait de l'isométrie, j'ai vécu mon kiné, on a fait de l'iso, on pense que c'était une aponevrosite, c'est ce qui paraissait le plus logique. On va dire que ma prépa s'est très bien passée, j'ai juste eu deux semaines où j'ai eu cette alerte et je n'ai pas fait de force pendant cette période-là, sauf de l'iso spécifique pour le pied en réadaptation. Et je n'ai pas fait de course à pied. À ce moment-là, je ne voulais pas faire de saut, pas faire de flexion plantaire par peur que ça revienne. Et deux semaines après, ça s'est très bien passé. C'est revenu non-convenablement. Et ça correspondait à trois semaines avant la course. Donc j'ai eu ce temps-là qui m'a un petit peu embêté. Et voilà, après, j'ai eu deux semaines d'affûtage qui se sont extrêmement bien passées. Un petit peu moins de deux semaines avant Rotterdam. J'avais de... très très bonne sensation, je tenais des paces qui étaient vraiment fous mais je pensais même que j'allais être plus rapide qu'à Marseille sur le run alors que je pensais pas que c'était possible et peut-être que c'est là où j'ai pas été bon en fait, c'est que je me suis fait des tests sur mes semaines d'affûtage, on réduit le volume on augmente les intensités et puis je me suis fait des tests avec justement des volumes je réduis le volume sur la semaine mais il y a quand même des séances où il y a du volume et qui correspondent à des phases de test Et en fait, mes phases de test, j'étais juste exceptionnel, vraiment, par rapport à ce que je m'étais fixé en termes d'objectifs. Tenir 3,50 avec un run sur une fréquence cardiaque correcte, j'étais à 3,40. Et je ne faisais pas des 800 mètres comme à Rotterdam ou à Marseille. Je faisais ça sur des 1200, 1500 mètres. Et je tenais du 340, du 345 avec un BPM à 165. Et c'était très, très, très encourageant. J'avais des bons pace aussi au rameur, sur les fentes. J'avais plutôt des bonnes sensations. Donc ouais, franchement, j'ai vraiment cru une semaine avant la course que j'allais exploser mon chrono. Parce que je m'étais fait des tests et je me suis dit Là, je pensais vraiment que j'étais capable de naissendre sous l'heure ce jour-là. Et je reviendrai là-dessus, mais je pense que c'est ce qui a été l'erreur en fait. C'est que j'étais bon une semaine avant. Et ma semaine d'affûtage, je pense que je ne l'ai pas très bien optimisé. Et c'est comme si j'étais à 100% le mardi, alors que ma course, c'est le vendredi, tu vois. C'est un peu ce délire-là. Et en plus de tout ça, j'étais vraiment dans les bonnes conditions. J'avais ma doudou qui était avec moi, j'avais Louise qu'on ne se voit pas beaucoup parce que moi je suis à Bordeaux, elle est à Lille, elle est en train de finir son internat ou son externat, enfin va passer ses écosses et après elle va pouvoir venir sur Bordeaux. Du coup, ça fait deux ans que c'est un peu compliqué, qu'on ne se voit pas trop et que quand on se voit, on se voit une semaine ou deux. Donc ça faisait deux mois que je ne l'avais pas vue et elle est venue une semaine, deux semaines même et on a fait... ces quatre jours à Rotterdam et elle me faisait à manger quand je rentrais du taf, elle me soutenait à 100% ça m'a beaucoup aidé qu'elle soit présente parce que j'étais plus seul quand je rentrais chez moi et puis et puis on se comprend elle m'écoute je l'écoute je suis là pour elle est là pour moi on a une relation qui est très saine et on se comprend sur sur tous les points et on a la même vision de voir le monde de voir de voir la société, de voir la performance, la santé, on est raccord sur la politique, enfin voilà. Et du coup, j'étais vraiment, tout était réuni pour moi, pour que ça se passe bien. Et j'espère qu'elle pourra continuer à m'accompagner parce que, pour le coup, entre nous, Rotterdam, ça s'est pas très bien passé. Au niveau relationnel, notre couple à Rotterdam n'a pas battu de ses ailes, il faut le dire clairement. Et c'était entièrement de ma faute, bien évidemment. Et malgré tout, j'espère qu'elle sera là pour mes prochains déplacements, même si ensemble, notre première était une vraie catastrophe. Car la team, en fait, on s'est disputé de ouf. On s'est disputé de ouf. Et bon, j'y reviendrai là-dessus, mais la veille de course, du coup, on prend le train pour aller à Rotterdam, Paris-Bordeaux. On est... Je ne sais plus où est-ce qu'on était. Peut-être qu'on n'en était pas à Clermont. Bref, peu importe. peut-être à Limoges, et en fait, retard, retard de train, et on attend, on attend, on attend, et finalement, on arrive à Paris, et on doit faire, du coup, on doit changer de gare, et avec le retard du train, on a raté le train de Rotterdam, ce qui a fait qu'on a dû prendre le train suivant, qui était deux heures et demie après, donc au lieu d'arriver, moi j'avais calculé à peu près arriver 17h à l'hôtel, et ben on arrivait à 21h à l'hôtel, et du coup, ben j'ai pas pu faire mon... Ma session de décrassage. Et j'ai décidé du coup de faire une petite séance à la place, à l'hôtel. Parce qu'il y avait une salle de musculation. On avait un hôtel de ouf la team. Vraiment c'était une dinguerie. Et j'ai essayé de prendre ce qui était dans mon budget forcément. Mais il y avait plus cher. Il n'y avait pas forcément moins cher. Rotterdam c'est pas... Franchement s'il voulait faire des économies, c'est pas la meilleure des villes. Franchement. Mais l'hôtel il était fou. Il y avait un... En Espagne, il y a les mercados, je pense que vous connaissez. C'est les marchés où il y a plein de stands, plein d'artisans. Et c'est souvent des bouts à manger, des bars. Il y a un bar espagnol, il y a un bar vietnamien, il y a un bar coréen, un bar burger. Dans le hall de l'hôtel, il y avait ça. Donc le soir, on se mettait bien. Après la course, bien évidemment. En tout cas, on a essayé. Et voilà, donc c'était fou. Et je pense que c'est ça qui a été ma première erreur. Pas le choix de l'hôtel. La séance... de 21h à 22h que je me suis fait une petite séance de mobilité après j'ai couru un peu, j'ai fait un peu de vélo je pense que c'était une erreur ça a été ma première erreur et j'aurais dû juste faire ma mobilité ma visualisation parce qu'en gros j'étais fatigué du voyage on était fatigué du voyage parce qu'on avait attendu et puis après le temps passe il est 21h on est debout depuis 7h30 du matin ça commence à faire beaucoup et en fait j'aurais dû juste dû me faire une sieste, tu vois, ce qui s'est passé, c'est que j'étais fatigué, j'ai fait une séance en étant fatigué, avec du recul aujourd'hui, je sais que c'était une erreur, j'aurais juste dû qu'aller une sieste, faire un peu de mobilité, c'est tout, tu vois, et bon, voilà, bref, j'apprends de mes erreurs, mais avec le stress, la fatigue, voilà, j'ai fait des choix que je n'aurais clairement pas conseillé à mes athlètes, donc les amis, faites que je dis, mais pas ce que je fais, clairement pas, les gars, faut, faites vraiment pas ce que je fais, parce que ce jour-là, franchement, Avec du recul, j'ai fait que des mauvais choix. Et ça a été terrible. Et du coup, le lendemain, la course était à 11h. Déjà, j'étais très content parce que d'habitude, c'est un peu plus tôt. Là, c'était à 11h. Donc, j'ai eu le temps de m'échauffer, de faire mes trucs, ma mobilité, ma visualisation, de faire tout ce qu'il faut. Et là, arrive le moment où, on va dire une demi-heure avant la course, je me dis, allez, hop, je me fais une petite course à pied. 10 minutes, tranquille. Je vais dehors. Je me fais 10 minutes de run. En fait, ce qui s'est passé, je suis allé arriver dehors. Il pleuvait de ouf. Et là, je me suis dit, oh, bâtard. Du coup, j'ai un peu couru sous la pluie. J'ai essayé de rester au sec comme je pouvais. Mais je n'avais pas de bonnes sensations à ce moment-là. Je courais bien, j'avais une bonne allure. Mais je ne me sentais pas fatigué mentalement. Mais physiquement, c'était bizarre. Je sentais que j'avais un petit peu de mal à tenir l'allure. Parce que je me suis fait ce que je me fais avant chaque course. Je me fais... 3-4 accélérations progressives, et puis je me fais un mini 200 mètres à allure aérox sur mon pace, et justement ce 200 mètres m'a paru vraiment long, et c'est là que j'ai commencé à me dire, peut-être que je ne suis pas si en forme que ça aujourd'hui, je me suis dit qu'avec l'adrénaline ça allait passer pendant l'effort, et que j'allais m'en sortir parce que j'ai du coffre, j'ai du mental, et que même si j'avais les jambes un peu lourdes, ce n'est pas ça qui allait m'arrêter. Je me suis entraîné avec les jambes très lourdes et j'ai su me rentrer dedans bien plus que ce qu'il me fallait. Donc voilà, j'ai eu cette première alerte. Et après, je vais dans la zone d'échauffement et je fais un peu de sledge, je fais un peu de push, je fais un peu de wall ball. Et là, je sens mes jambes un peu, je fais ça va être un peu chaud. Et après, j'arrive dans le sas et là, je commence à avoir l'adrénaline, tout se passe bien et tout. Rien que d'en parler, j'ai les frissons et je vois les mecs dans le sas et je me dis... Un par un je vais les tuer Je m'imagine vraiment comme un boxeur Comme un lion dans sa cage Et je me dis que dès que ça va sonner Je suis parti pour une heure pour tout casser Et je pars sur Premier run Et là Je vois un mec t-shirt bleu, je vois un anglais qui est devant, je dis, ah bâtard, lui il trace bien. Lui il trace bien, il va falloir que je reste pas très loin de lui. Parce que l'objectif c'est de faire un podium, l'objectif c'était de faire un exploit, se qualifier pour les championnats du monde. Et je voulais faire un truc de fou, j'étais venu pour présenter mon pays, représenter mon île, la Martinique, et ça me tenait vraiment à cœur. Et je voulais faire vraiment un truc de fou. T'imagines, même pas un an d'Irox, boum, qualifié pour les mondes. Je savais que c'était possible parce que d'autres l'ont déjà fait. Pas beaucoup, mais certains l'ont fait. Et je voulais vraiment... J'ai voulu faire un truc de fou. J'ai voulu essayer de décrire l'histoire à ma manière. Et bon, voilà, j'ai pas réussi, c'est tout. Mais donc voilà, ce premier run, je le vois partir. Je me dis, ok, ok, super, je vais avoir un mec avec moi. pour le long de la course et tout, au début je me suis dit en vrai trop bien, trop bien, je vais pas vivre le truc seul, ça peut être cool, on peut se tirer tous les deux, du coup je reste avec lui, on est pas mal sur le premier run, il est même devant moi, il arrive au ski, par rapport à Marseille, j'avais été très très lent, et mon but c'était le premier run d'être plus rapide, chose qui a été faite, à Marseille j'étais à 5.03, là j'ai fait 3.54, donc j'ai gagné 1 minute 10 par rapport à Marseille, et je pense que ça a été peut-être ma deuxième erreur, c'est que je suis peut-être allé à... un peu trop vite avec l'adrénaline et en voyant le mec partir devant, peut-être que je suis plus arrivé à son rythme qu'au mien sur cette première partie de course. Et d'ailleurs, je suis sur le ski, j'ai des bonnes sensations. Je m'étais dit sur le ski tenir deux minutes. sur les milles et en fait je suis à 1,58 et je me sens vraiment bien et je vois qu'il y a l'angle à côté, on me voit sur le live je jette des petits coups d'oeil et je vois que lui il était à 1,52 mais il avait beaucoup de fréquence et sauf que moi j'étais à 1,58 et j'étais tranquille, j'avais un bon pace je respirais et là va se faire ma troisième erreur je pense arriver aux 500 mètres, je me dis vas-y j'accélère un petit peu sur 100 mètres donc je suis à 1,58 et là sur 1,58 100 mètres, je me dis, vas-y, je tire un petit peu plus fort, j'accélère un petit peu, parce que j'avais du jus, et je me suis dit, vas-y, je peux gagner un petit peu de temps. Et du coup, je suis descendu à une 45, à ce moment-là, et après, je suis redescendu un petit peu, enfin, je suis remonté un petit peu, pour trouver mon pace à une 55, une 56, et ça a été ma deuxième erreur, ma troisième erreur, clairement, parce que j'avais du jus, et je l'ai gaspillé sur le ski, alors que peut-être que j'aurais dû le garder sur le run, et pour le coup, j'ai été plus rapide qu'à Marseille. J'ai gagné 13 secondes à ce moment-là par rapport à mon record de Marseille, 1h05, 30 secondes. Et par contre, là, c'est le début de la décadence parce que le run d'après, je suis à 3h37, ce qui en soi est déjà super bien. À Marseille, j'avais fait 3h16 sur le run. Et là, je perds du coup 21 secondes. Donc, je gagne 13 secondes au ski. mais j'en perds 20 sur le run d'après. Donc au final, je perds 10 secondes, en fait. Donc voilà, ça a été une erreur. Et puis là, j'avais les jambes un peu lourdes, et puis il y avait toujours l'anglais, j'essayais de rester derrière lui, je passe devant, je repasse devant, il passe devant, on se suit un peu comme ça, et franchement, c'était trop trop cool. Et puis on arrive au sled, il est toujours devant moi pour le moment, je me suis dit, franchement, je reste tranquille, je ne m'emballe pas, mais je juge le col et je reste un peu à son rythme. Et là, le push, ça a été vraiment l'enfer à Marseille. Et je m'étais dit, stratégie, ok, petite fréquence, mais rapide et explosive, agressive au sol. Et je pense que j'ai une ligne qui accrochait vraiment. Je ne m'en suis pas rendu compte sur le moment, mais c'est après, pendant la course, où je me suis senti, en termes de ressenti, je me suis dit, là, j'ai pas poussé 150 kg. Là, en termes de résistance, il y avait plus. Et je suis beaucoup plus rapide qu'à Marseille, sur le sled, encore une fois. Donc d'une minute, je vais une pute qu'à Marseille. Par contre, après le sled push, c'est le début du cauchemar, clairement. J'étais trop rapide, j'ai gagné une minute sur la station, mais derrière, je fais un run catastrophique, je descends à 3,56. J'étais à 3,29 à Marseille après le sled push. Et là, je commence à courir 4 minutes au kilo. Et là, je sais que... À partir de là, je sais que tous les runs vont être durs. Et là, le run après le sled, il était... Il était vraiment horrible et j'ai eu des sensations. Je me suis dit, c'est dur. Je me suis dit, allez, c'est pas grave. On serre les dents. Je reste toujours aux côtés. C'était un Anglais, un Irlandais, peu importe. Et on arrive au pool. Et au pool, il est toujours devant. Et c'est là la descente aux enfers. Le pool, monstrueux. C'était monstrueux. J'étais lent. J'étais lent. Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu. J'étais 30 secondes plus lent qu'à Marseille. Et pourtant, je suis plus rapide que lui, mais ça a été mon erreur, en fait. Et de façon générale, mon erreur, c'est que je me suis trop focalisé sur lui. En fait, j'avais tellement peur que ce mec me double et me pique la place que je me suis dit, il faut que je sois tout le temps à ses côtés. Alors qu'en fait, il avait une technique dégueulasse, c'était pas un crossfitter. Quand j'arrive sur le rameur, il avait une technique, mon dieu, mon dieu, mon dieu, c'était horrible. Et en fait, j'aurais dû garder mon pace. Je l'aurais rattrapé à ce moment-là. Et sur les wall balls, je m'étais dit, si j'arrivais au haut-blanc en même temps que lui, c'était sûr que je le fumais. C'était sûr. Il m'aurait fait des wall balls dégueulasses. Il aurait pris des noirs et pas droite à gauche. Et moi, sur les wall balls, j'ai beaucoup, beaucoup progressé. Je suis très content du travail que j'ai fait. Donc voilà, ça a été mon erreur. Je me suis focalisé sur ce mec-là, alors que j'aurais dû rester sur ma bulle. J'aurais dû rester sur ma stratégie, garder mes pace. Surtout que j'étais fatigué du voyage. J'étais fatigué de... de la veille, du train et tout. Donc, objectivement, je ne pouvais pas espérer faire la même performance qu'à Marseille sans me défoncer encore plus. Donc, voilà. Et puis, il y a eu le tout le symbole, peut-être que certains l'ont vu sur le live, où je passe enfin devant l'anglais. Je me dis, sur ce run-là, vas-y, je le passe devant lui pour lui mettre un petit coup de pression et lui dire, t'inquiète, je suis là, mec, regarde. Et en fait, du coup, je passe devant lui. je rentre dans la rock zone et là je me retourne parce que je vois à peu près où il est et je me dis bon je le vois pas ok je continue d'avancer allez on va aller vers les burpees et là je vois le push, je vois les wall balls je vois le rameur, je dis mais y'a pas les burpees et là je me refais la carte dans ma tête, je visualise et je me rends compte que en fait l'entrée des burpees c'était juste après le début de la rock zone et par rapport à Marseille la disposition était un petit peu différente ... Et je me suis souvenu de ça, du coup j'ai dû faire demi-tour vers les burpees, j'ai perdu je pense 40 secondes facilement, et là je vais au sol, je suis mon premier burpees, je jump, et là je glisse, mon pied il part, je glisse sur ma réception, et c'est à ce moment là que je vois l'anglais qui est au fond là-bas, et qui fait ses derniers burpees, et là mentalement ça a été le coup de trop. Ça a été la guillotine, clairement, j'ai vu ça, et là, mon montant a pris un très très gros coup. La descente aux enfers continue, mais je me dis, allez, je me relève, les burpees, je suis fort, je suis capable de faire des grands sauts. Et en fait, le fait que j'ai glissé, ça m'a fait tellement mal, le fait d'avoir raté l'entrée. J'ai sauté beaucoup moins bien qu'à Marseille, mon cardio, il monte, je commence à... à m'arrêter, à être essoufflé, alors qu'à Marseille, je ne m'étais pas arrêté du tout. J'avais un pace plutôt lent, des bons sauts bondissants, sans m'arrêter. Et là, je me suis arrêté deux fois pendant cinq secondes pour respirer. Et sûrement à cause de la fatigue, tout simplement. Et ce n'était même pas le stress, ce n'était même pas la pression, juste c'était plus fatigué. Et par rapport à ma forme du moment, je suis allé beaucoup, beaucoup, beaucoup trop fort. Par rapport à mon potentiel, peut-être que j'avais un très, très bon pace et que j'aurais pu faire une heure, mais pas ce jour-là, clairement pas ce jour-là. Et du coup, après les burpees, tout mentalement était très, très dur parce que j'arrive sur le rameur, je vois qu'il rame comme un porc. Et moi, je rame plutôt bien, j'ai une bonne technique, je tiens les paces que j'avais voulu, j'étais à 1,55, j'ai pas cherché à accélérer, je voulais juste faire descendre ma fréquence cardiaque, je suis redescendu à 1,45, à 130-145 BPM sur le rameur en étant à 1,55, ce qui est très très très correct. Et derrière, le run d'après, encore un enfer, le cauchemar s'enchaîne, mon point fort devient ma faiblesse. de ce que j'aime le plus dans l'aérox devient ce que je déteste le plus et je passe de apprendre du plaisir à détester la course et là je me demande ce que je fais là je sais que niveau chrono ça va être dur je regarde pas trop mais je regarde ma montre je vois que je suis à 4.20 au kilomètre et je sais que c'est pas du tout les allures que je voulais et pourtant j'étais dans le dur je me donnais tu vois et j'étais à 4.15 alors qu'à Marseille quand je me suis donné J'étais à 3,25, mec, ce qui me faisait 3,16 sur le run. Donc, ouais, ça a été un gros, gros coup au moral de regarder la montre et de voir que j'étais à 4,25. Je me suis dit, mais mec, qu'est-ce que tu branles ? T'as des mecs qui te doublent. D'habitude, c'est toi qui doubles les gens. Et là, c'est vrai, ça a été très, très dur. Et Farmer Kari, très bizarre la disposition. Fallait faire deux allers-retours, alors qu'habituellement, tu fais juste un aller-retour. Tu fais juste deux fois 100 mètres. Et là, en fait, fallait faire... 4 fois 50 mètres. Donc c'était assez bizarre. J'ai dû faire un aller-retour en plus. Du coup, j'ai été un peu plus lent. Et puis les mecs me doublaient aussi. Marseille, mec, j'ai fait que doubler. Et là, les mecs me doublaient. Donc mentalement, c'est différent. C'est l'inverse de tout ce qui pouvait m'arriver, de mieux. Et en sortant des Farmer, je regarde la montre, je vois le temps. Et par rapport à ce que j'avais visé, je savais que c'était mort. Je fais les fentes, horrible, horrible, horrible, horrible, j'avais mal, j'avais mal au quadri, mais ça encore ça va, ça passe tu vois, mais là avec le coup mentalement c'était vraiment un cauchemar, j'ai pris aucun plaisir à souffrir habituellement, je crie et je suis dans la souffrance, mais je prends mon pied, je prends du plaisir, un peu ce côté sado, et tu sais que tu souffres, mais tu sais que tu vas y arriver et tu sais que c'est bon, là je souffrais et je prenais aucun plaisir. Et j'étais même en colère sur la course, j'étais en colère de ne pas prendre de plaisir, de faire les fentes une par une, de ne pas kiffer l'instant présent. Et puis il y avait le live et tout, et je pensais aussi à ça, je me disais, putain voilà, les gens ils voient Matisse et ils voient ça, tu vois. Et finalement tu penses aux proches, et voilà, je sais que... Évidemment, ma mère et mon père sont fiers. Ils ont vu le live, ils étaient trop contents. Ils ont senti que c'était dur. Mais moi, clairement, les fentes, je commence à avoir ce sentiment de honte, de culpabilité qui commence à me ronger. Le run avant les World Bowls, je n'en parle même pas. Je suis à combien ? Je suis à 4,15 sur le run. Donc, grosso modo. Sur le kilo, je pense que ça allait me faire 3,35, quelque chose comme ça. Et là, sur les wall balls, je vois 1h02 sur ma montre affichée. Et je sais que je ne ferais même pas un podium. Au début, j'y ai cru avec les fentes. Je me suis dit, OK, on peut quand même espérer faire un podium. J'avais vu la veille qu'il y avait un premier provisoire, au classement provisoire. Il avait fait 1h02 et 20 secondes. Donc je savais qu'il fallait que je sois en dessous de 1h02 ou que je sois pas très loin de 1h02 pour faire un podium. Et quand je vois qu'à ce moment-là, il me reste 3 minutes 30 pour espérer égaler mon record, mais en fait, je n'étais pas venu pour battre mon record, j'étais venu pour le classement. Et du coup, j'ai laissé tomber. J'ai fait une série de 15, je crois, et au début, je me suis dit, allez, vas-y. on fait les wall balls, on termine, je fais une série de 15 et là je regarde ma montre et je vois que c'est que le temps défile et je vois que ça va être très compliqué, ça a été les pires wall balls de ma vie, clairement, je me suis senti comme une merde sur le floor j'avais honte, je pensais au live franchement j'avais envie de partir j'avais envie de quitter, j'avais même pas envie de finir les wall balls j'avais envie de me... d'être dans mon coin, j'avais envie de me barrer mais voilà avec le live je me suis dit que ça serait pas cool du coup je suis resté jusqu'au bout puis il y avait ma chérie aussi qui est venue pour me voir et je me suis dit que ça serait pas cool non plus donc pour eux je suis allé jusqu'au bout du mieux que je pouvais mais voilà un coup je faisais deux reps un coup j'en faisais une je lui demande combien il me reste une fois de temps en temps je vois le chrono il est 1h05, 1h06 hop Et il me reste 10 reps et je fais une série de 2, une série de 1, une série de 4, puis je refais 1. Puis voilà, la balle tombe, elle me dit que c'est good et je pars en marchant. Ça se voit sur les images qu'à ce moment-là, je suis dépité. Mais voilà, franchement, j'avais honte. J'avais tellement honte. Et les gens ne savaient pas forcément. Les gens se sont dit « Waouh, 1h08, trop bien et tout » . Mais moi, j'avais honte. Je sais ce que je suis capable de faire. Et puis là, ça a été le début d'une période compliquée. En m'accrochant, je pense que j'aurais pu faire moins de 4 minutes au World Bowl et peut-être égaler mon record, je pense. Mais ça n'aurait pas suffi pour ce que j'étais venu. Je fais 1h08, 20 secondes. Je fais 3 minutes de plus qu'à Marseille, ce qui en soi est plutôt correct dans l'ensemble. Si on prend les choses avec du recul, c'est plutôt correct. Mais le lendemain, il y a un Irlandais ou un Hollandais qui fait 59 minutes. Et du coup, les trois premiers, ça fait 59, 1h01 et 1h02, la référence que j'avais. Donc quand j'ai vu ça le lendemain, j'avais un seum de ouf. Parce que du coup, si j'avais battu mon record de 3 minutes comme j'avais espéré faire, j'aurais été sur le podium. J'aurais peut-être pas fait les mondes, je me serais pas qualifié pour les mondes, mais j'aurais fait un podium pour mon deuxième Irox en solo. Ça a pu être complètement fou. Mais voilà, comme m'a dit ma chérie Louise, elle m'a dit, parce que j'avais fait un post où en fait le 28 février, il y avait les planètes qui s'alignaient et c'est un événement hyper rare qui arrive. tous les 150 ans, même plus que ça. Et elle m'a dit, en même temps, c'est normal, il y a 7 planètes, plus toi, ça fait 8. Et du coup, elle me taquinait un peu comme ça. Et voilà, avec du recul, j'ai vraiment fait n'importe quoi. J'ai fait que des mauvais choix d'entrée, de la veille de ma course à toute la course. J'ai fait que des mauvais choix. J'ai voulu rester à côté de l'anglais ou de l'irlandais, qui d'ailleurs, lui, il a fait 1h06. Et en plus, ce mec, il a triché. Alors ça, c'est le scoop, c'est une dinguerie. Sur le live, on le voit tricher. Et c'est flagrant en plus parce qu'il y a des gens qui ne connaissent pas forcément les standards. Et on va dire qu'ils trichent, mais ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font. Par exemple, sur les burpees, les pieds doivent être toujours ramenés au niveau des mains et les mains doivent être toujours ramenées au niveau des pieds. Et on n'a pas le droit de faire un pas. On ne peut se déplacer qu'en sautant. Et il y a des gens qui, des fois, avec la fatigue, puis ils ne savent pas trop, quand ils posent les mains, il y a une distance qui n'est pas respectée. une certaine distance qui n'est pas respectée. Quand ils vont faire le saut, des fois, ils vont faire un petit pas pour aller au sol. Et en fait, en faisant ce petit pas-là, on peut se prendre des noirettes, on peut reculer de 5 mètres. Sur les fentes, vous faites une fente, le genou touche le sol, extension complète, et on enchaîne comme ça. Et vous devez vous déplacer en fente. Et on ne peut pas se déplacer, on ne peut pas faire une fente, trois petits pas, une fente, trois petits pas. Et c'est ce qu'on voit clairement sur le live, j'ai revu après, parce que Louise, elle m'a dit que le mec, il a triché de ouf. Et en fait, on voit en plus qu'il fait ses... Il fait ses burpees, mais ça se voit qu'il gruge de ouf, parce que le mec il fait pas juste un ou deux pas, il va au sol, il fait son saut, il fait un grand pas, un deuxième grand pas, il va au sol en grugeant 50 cm à chaque fois, et quand il y a le, on voit, c'est un truc de ouf, et quand il y a les juges qui arrivent, ben là, hop, ça revient bien, et il répond les standards, et pareil sur l'éléphant, le mec il gruge de fou, il fait des pas, quand il arrive au niveau des juges, c'est parfait, c'est carré, et quand j'ai vu ça, franchement, ça m'a dégoûté de ouf. Au début, je me suis dit, viens, vas-y, un peu en mode frère, on se tire la bourre et tout. Mais heureusement que je n'étais pas sur les burpees éléphantes en même temps que lui. Parce que franchement, et franchement, les amis, je l'aurais fait un Ausha. Bah, les steaks ! Le mec, je l'aurais fait un Ausha. C'est tellement pas cool, tu vois. Et il y a des gens qui abusent de ça. Et en même temps, il manque de bénévoles. Et l'Irox a besoin de se structurer là-dessus pour être sûr que tout le monde respecte les standards et que tout le monde soit au courant. Et en soi, j'ai envie de vous dire, les gens qui sont pas au courant des standards, moi, je m'en fiche. C'est pas des gens qui vont me battre, c'est pas des gens qui vont faire 1h10. Mais les gens qui connaissent les standards, qui courent de la même manière que moi, qui ont le même niveau que moi, qui prétendent la même chose que moi, et qui grugent de ouf comme ça, franchement, moi, je trouve que c'est ignoble. Le mec, il n'a aucun mérite, son temps n'a aucun mérite. Et même en trichant comme ça, il me bat même pas sur Marseille. Je me suis dit ça, ça m'a rassuré quand même. Et ce mec, c'est juste une escroquerie pure. Et franchement, j'espère que je le croiserai un jour sur une course, parce que ce jour-là, je pense que ça va me vénère de ouf, et il y a moyen que mon temps soit dinguerie, tu vois. Et pour le coup, je ferai en sorte d'être en forme de fou. Ne vous inquiétez pas, ce jour-là, je vais le manger, le type. Franchement, quand j'avais vu ça, j'avais la haine. Donc j'ai ça aussi qui me rongeait, donc j'avais une haine envers moi, et j'avais une haine aussi envers ce type, dans un sens. Et le pire, c'est qu'en soi, je ne peux même pas lui en vouloir, parce que... C'est aussi la faute des juges et c'est aussi la faute de l'organisation qui ne fait pas correctement respecter les standards. Donc voilà, ça veut dire que Missier savait très bien, Chabin, Pucci ou Cafessa, pourquoi tu fais ça frère ? En tout cas, bravo à lui, t'as fait 1h06, mec, j'espère que t'es fier de toi. En attendant, j'espère quand même que la prochaine fois que je te croise, j'espère que tu te feras manger des noireps, ça me fera plaisir. Voilà, le message est passé et vous sentez que j'avais besoin de m'exprimer là-dessus quand même. Mais voilà, du coup, l'après-course, la pression s'écroule d'une certaine manière. Je fous en larmes de fou. Je ne pense même pas à mon temps, en fait, ou à mon objectif. J'ai pris un coup sur la deuxième partie de course et j'étais nul. Mentalement, j'ai été nul. J'ai été très, très nul et je le savais. Et je m'en voulais dans un sens d'avoir pas abandonné, mais d'avoir pas su faire preuve de résilience et de... et de détermination, comme je l'avais fait à l'entraînement. Mais avec le recul, je sais que j'étais fatigué ce jour-là. Je ne l'ai pas perçu, ce jour-là, cette fatigue. Mais je discute avec Louis, je discute avec des potes, et ils me disent « mec, c'est normal » . Et oui, c'est normal. Mais voilà, ça n'empêche que je culpabilisais, j'ai complètement lâché. Habituellement, je reste dans le combat. Mais là, franchement, en gros, j'ai pris une droite et je suis tombé KO en 10 secondes. Je sais de quoi je suis capable. Et sur le moment, je me dis, gars, tu t'es entraîné comme un fou. Tu as investi ton temps, tu as investi ton argent, tes émotions. Tu as fait des sacrifices sur ton perso. Et voilà la course que tu fais. Et voilà ce que j'ai renvoyé comme émotions aux gens. Les gens, ils se sont dit, mince, il a fait 1h08. Les gens, ils se sont dit, wow, tant de ouf. Mais mince, il a parlé 6 ans. son objectif et voilà j'étais dans un état de un peu d'incompréhension je me demandais pourquoi qu'est ce qui s'est mal passé j'ai fait j'ai fait des mauvais choix certes c'était sûrement pire qu'à marseille mais j'ai pas su rester dans ma bulle et puis voilà le voyage la veille qui joue énormément mais mais voilà j'ai mal géré ma course et j'étais pas apte pas comme d'habitude et du coup je me refais tout, il y a tout qui passe dans ma tête, j'essaie de me faire comprendre pourquoi j'étais cramé nerveusement, pourquoi je n'ai pas tenu et en boucle, en boucle, en boucle, en boucle toute la journée et le lendemain, le lendemain ça a été très très dur pour moi et pour Louise parce que du coup c'est un peu le moment où la pression descend, où on peut enfin profiter correctement de l'un et de l'autre. parce que je n'ai plus mes objectifs perso. Puis on peut profiter de la ville sur une journée. Et en fait, Louise, elle me parle et je n'arrive même plus à l'écouter parce que quand elle me parle, mon corps est là, mais mon esprit est ailleurs. Je suis absent. Je suis complètement vide, en fait. Vide d'émotions, vide de pensées envers elle, envers moi. Et mon corps et mon esprit étaient totalement dissociés. Et on s'est disputé de ouf parce que justement, elle sentait que j'étais pas là. Je lui accordais pas la même attention qu'habituellement. Quand on discutait, elle devait répéter parce que j'entendais un mot sur deux. Je l'écoutais même pas. Je l'entendais juste marmonner. Et j'étais en mode, qu'est-ce qu'elle me parle ? Je m'en fous. En fait, j'avais pas envie de parler, tout simplement. Mais j'avais besoin qu'elle soit là pour moi. J'avais besoin de ça et ça aurait été... Pire si j'avais été seul et... Et il faut que je lui montrais plus aucune attention, elle me pose une question, je suis incapable d'avoir une réflexion, je suis incapable de faire un choix, on doit choisir un resto, habituellement c'est toujours moi qui check les restos, en plus elle avait pas trop le temps de préparer le voyage, et du coup je lui avais dit t'inquiète je m'en occupe, je gère et tout, et en fait j'ai cherché pendant 3 heures un resto, et à la fin je lui ai dit bah écoute, je sais pas, choisis toi. Et du coup, on s'est disputé parce qu'elle aussi, elle n'aime pas choisir. Ça, c'est le côté féminin. Vous aimez qu'on prenne le dessus. Vous aimez, de façon générale, les femmes, vous aimez avoir un homme qui prenne les décisions, un mec qui sait prendre ses responsabilités. Vous aimez ça. Moi, je n'étais plus du tout comme ça. Et pour elle, j'étais horrible. J'étais insoutenable, je pense. Et du coup, j'étais dans cette incapacité à faire des choix. Et ça, c'est vraiment un marqueur de blessure psychique. Pendant trois semaines, j'avais du mal à faire des choix. Je changeais d'avis tout le temps, mille fois. On cherche un resto pour manger, je ne sais pas. On me pose une question, il faut faire soit comme ça, soit comme ça. J'ai dit, je ne sais pas, tu peux faire les deux. Je n'arrivais pas à me prononcer. Et franchement, même encore il y a quelques semaines, j'étais un peu comme ça. Et du coup, le lendemain de course, c'était un peu... un peu space, et oh putain, en parlant de space, on s'est dit, vas-y, on se fait un kiff, tu vois, on se fait, vas-y, on va acheter des space cakes, on s'est fait un kiff, on s'est dit, on est à Rotterdam, il faut qu'on tente, tu vois, c'était l'expérience, comment vous dire qu'on a fait une belle connerie ? Donc, encore une fois, faites ce que je dis, pas ce que je fais, et en fait, on voulait tester, tu vois, on voulait un peu, par curiosité, envie de découverte, tout simplement, en tant que jeune jeune Jeune être humain qui découvre la vie. On a pris trois cookies. Et du coup, on lit le truc. OK, normal dose, c'est un cookie. Mais pour ceux qui n'ont jamais consommé, on conseille un demi, voire un quart de cookie pour commencer. Donc, c'est ce qu'on fait. On prend un demi. On part à l'hôtel. On était genre à 15 minutes. On s'est dit, il y avait écrit que ça peut faire effet à partir d'une demi-heure. Et ça peut aller... les premiers effets peuvent être ressentis, voire même jusqu'à 2-3 heures après la première ingestion. Du coup, on se dit, bon, vas-y, on le prend là, et on a 15 minutes de marche pour aller à l'hôtel, on va à l'hôtel, tranquille, on prend un demi, on arrive à l'hôtel, on se pose, tranquille, on met de la musique, on chill, on parle un peu, mais je sais, je suis quand même toujours absent, donc ça ne change rien, et au bout d'une heure, il ne se passe rien, du coup, on se regarde, on se dit, en fait, c'est nul, ça se trouve, ça ne marche pas. Du coup, on se dit, vas-y, on reprend une moitié de cookie. Du coup, on se retrouve à une dose chacun. Une heure après, il ne se passe toujours rien. Je commence à chercher un resto et tout. Et vraiment, il ne se passe rien du tout. Rien de rien de rien. Ça fait deux heures qu'on a pris la première dose, il ne se passe rien. Du coup, on se dit, écoute, on bouffe le dernier et puis on va manger tranquille au resto. Un resto qui n'était pas très loin. Du coup, on se retrouve à une dose et demi. Sachant que pour une première consommation, un quart, c'est déjà bien. Il ne conseillait un demi. Du coup, on va au resto. On se retrouve au resto, on a pris une bière chacun, on se pose, on prend la bière et là il se passe un truc de ouf, on commence à sentir le cerveau qui frétille et ouf et tout. Et là on commence à voir que ça fait 3 heures après la première ingestion et on avait lu que jusqu'à 3 heures après on pourrait avoir les premiers effets. Et donc là on s'est dit ok, on va arrêter de boire l'alcool, franchement on a bu une gorge, on a dit ok, on se stoppe, ok on va prendre à manger et après on va à l'hôtel tu vois. Et les amis, il s'est passé. Un truc de fou. Parce que quand on est retourné à l'hôtel, il s'est passé des trucs. En plus, dans mon état, je pense que ça ne m'a pas aidé. Parce que j'ai passé le... J'ai remis en question de fou. Même pas sur moi, sur mon existence. C'était vraiment un truc de ouf. J'ai senti mon corps quitter la pièce. J'ai senti mon esprit quitter mon corps. Les amis, je suis prêt à mourir maintenant. Clairement. Et... je vous déconseille de faire ça, même 3 heures après, restez à un cookie, un demi-cookie, vraiment, sinon franchement c'était le lendemain, oh là là, le mal de crâne et tout, oh là là, le lendemain de, du coup 48 heures après la course, le délire de fou, c'était vraiment un délire, enfin bref, 7 jours après la course, bah mes pires coachings, mes pires coachings de ma vie, franchement j'avais zéro motivation pour m'entraîner, zéro motivation pour entraîner les autres, j'étais pas à l'écoute du tout, Alors que pour moi, c'est la base du métier. En tant que coach, en tant qu'entraîneur, il est primordial, il est important d'avoir une écoute active pour percevoir les émotions, percevoir les pensées de nos athlètes, pour leur donner le meilleur feedback possible. Et en fait, je faisais semblant que ça allait bien, je faisais semblant d'écouter, et j'animais, mais j'étais vide de l'intérieur. Et quand je rentrais à la maison, Louise était partie pour continuer son cursus universitaire. Là, elle n'est pas là. Je suis seul, je suis seul, je suis chez moi, je suis seul et je ne fais rien de mes journées. Je n'arrive même pas à bosser sur mes projets, pas envie de faire de vidéos, pas envie de faire de contenu, pas envie de faire de podcast. Je mangeais mal, je commandais n'importe quoi, je mangeais n'importe quand, n'importe comment. Je dormais tard, je dormais tard, je me relevais tôt. Franchement, c'était... Pire coaching, je n'ai pris aucun plaisir et c'était la première fois. Et je pense que c'est aussi lié au fait que j'ai un métier qui est prenant, qui me demande beaucoup d'énergie et qui me demande d'avoir une hygiène de vie et une alimentation correcte pour pouvoir, pas juste coacher, mais avoir un coaching de qualité et transmettre ce que j'ai envie de transmettre, transmettre des émotions, transmettre mon dépassement de soi, l'inculquer au jeune que je coache, ce qui n'est pas évident. Mais voilà, être pas juste coacher, mais être un coach à 100%. investi et impliqué pour les gens que j'accompagne parce que ça fait partie du métier et c'est ce que les gens apprécient et c'est ce que moi j'apprécie et le jour où j'arrête de faire ça autant que je change de métier, autant que je devienne agent immobilier je dis pas que les agents immobiliers sont pas investis dans ce qu'ils font mais je le serai beaucoup moins donc voilà c'était vraiment n'importe quoi et j'étais à des centaines de kilomètres de Rotterdam et plusieurs jours après, plusieurs semaines après en fait j'étais en totale remise en question sur ma prépa ... sur mes entraînements, et je me disais que j'avais des sensations folles 4-5 jours avant, donc est-ce que j'étais trop optimiste de vouloir faire partie de ces 1% des athlètes ce jour-là qui se qualifient pour les championnats du monde ? Sûrement, c'est sûr que j'ai vu trop grand ce jour-là, et j'aurais dû me dire, non, t'es pas en forme, ça sera pas aujourd'hui, fais juste une course en mode chill, et j'ai quand même voulu m'obstiner, et j'ai pensé performance, performance, performance, et... Est-ce que le rêve s'arrête pour autant aujourd'hui ? Certainement pas. Est-ce que je me qualifierais pour les mondes cette année ? Je n'y pense pas. Peut-être que j'aimerais faire une course en mai et une en juillet. Peut-être que je le ferais, peut-être que je vais y arriver. Mais on va dire que mon ambition est moins grande cette année à ce sujet-là et que je préfère me focaliser sur les années à venir. Je reste encore un athlète très très jeune dans ce sport. Je suis encore en développement, là j'ai repris les entraînements cette semaine, j'ai repris un nouveau cycle et je me surprends sur mes ressentis, sur mes pace en run, ma fréquence cardiaque de réserve durant l'effort, elle est très très très très bonne. Et je discute avec Louise et je me dis, j'étais excellent avant ma course et là je suis excellent. Vraiment, il y avait vraiment rien qui voulait, ce jour-là, il y a tout qui allait mal, il n'y a rien qui voulait se passer. Donc voilà, pour revenir sur ce que je disais, une semaine après Rotterdam, je me dis, allez, vas-y, je vais reprendre l'entraînement. J'avais fait une pause, je devais faire 16 minutes de rameur, donc nouveau cycle, nouveau test et tout. Je vais faire 16 minutes de rameur, test max de watts, et je fais deux minutes, et franchement, j'en avais marre. J'ai arrêté, ça me saoulait. Je me dis, bon, allez, vas-y, on n'abandonne pas, c'est pas ton style, t'es persévérant. Du coup, je fais une pause, je borde l'eau, tranquille, j'écoute un peu avec les copains. les potes qui étaient à la boxe, et je repars. Je mets un petit peu d'intensité, deux minutes après, je m'arrête. Franchement, pas envie. J'étais à deux minutes au 500, j'étais à 175 BPM, je me suis dit, là ça va pas. Là, ça ne va pas. Normalement, ce pace-là, je monte à peine à 155 BPM, tu vois. Et même à Marseille, j'étais à une 55. Je suis descendu à 145 BPM, 150. J'ai réussi à descendre à 145 BPM à ce moment-là. Et c'est là que j'ai compris que je venais de subir une blessure plus que physique. J'ai compris que c'était mental à ce moment-là. Et j'ai compris que j'allais mettre beaucoup de temps à me remettre de Rotterdam. Et alors, j'ai tout coupé pendant deux semaines. Et j'ai repris... L'entraînement, il y a seulement quelques jours, on est samedi, j'ai repris lundi dernier. Et la vérité, c'est que ça m'a fait du bien. Ça m'a fait beaucoup de bien. J'ai retrouvé goût à l'effort. J'ai pris du recul. Là, je suis en mesure de vous parler avec beaucoup de recul, beaucoup de réflexion sur ce qui s'est passé. Et il y a une ou deux semaines, j'aurais été incapable d'avoir ce discours-là. Et donc voilà, je me rends compte que ce que j'ai subi, ce n'est pas à négliger. Et malheureusement, la blessure psychologique, c'est quelque chose de réel et c'est quelque chose qui est méconnu. Et si on veut s'intéresser un peu à ce que nous dit la science à ce sujet-là, si on veut définir les termes, en fait, une blessure psychologique, c'est quand ton mental encaisse un choc émotionnel fort qui va être lié à un échec, une pression ou une désillusion, ce qui m'est arrivé, au point où ça affecte la motivation, le comportement, l'énergie, la vitalité et la capacité à performer, à se concentrer. Et voilà, donc ça découle derrière différents états émotionnels et différents comportements, et c'est là qu'on retrouve le modèle scientifique de Prochaska et de Di Climente de 1983, qui est un modèle qui est très très intéressant, qui est largement utilisé en psycho à ce sujet-là, en préparation mentale et en accompagnement psychologique. Et en gros, et c'est là que c'est très intéressant de faire le parallèle avec ce que j'ai vécu, c'est qu'on identifie cinq phases dans ce modèle. La première phase est une phase qu'on appelle... qu'on nomme pré-contemplation, ou aussi une phase de déni, un peu comme le deuil. Une phase de protection mentale, où on ne reconnaît pas le problème, on minimise. Par exemple, moi j'ai voulu croire que c'était juste un jour sans, j'ai voulu croire que ça allait bien, que c'était pas du tout ce qui venait de se passer. Et donc ça, ça peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines. Moi ça a duré une bonne semaine. Et derrière, vous avez une deuxième phase qui s'enchaîne, c'est la phase de contemplation. ou aussi une phase de prise de conscience. C'est souvent une phase qui provoque des sentiments de colère, de tristesse, de la déprime. En fait, on n'agit pas encore, mais on se remet en question sur les choses qu'on vient de vivre, sur le problème, et on commence à chercher des explications, et c'est souvent accompagné de fatigue mentale, de perte de plaisir, d'un niveau de performance en baisse, d'un manque de concentration, d'une incapacité... à se connecter avec l'environnement. Et donc clairement, moi, je n'avais plus envie de bouger, je n'avais plus envie de m'entraîner, j'ai complètement décroché. Et ça, pareil, je pense que ça a duré une bonne semaine aussi. Et d'ailleurs, vous avez une troisième phase. Cette phase-là, c'est ce qu'on appelle la phase de préparation ou encore la phase de lutte intérieure. En fait, on se dit pendant cette phase-là qu'il faut faire quelque chose. Donc on est passé de la phase de prise de conscience, qu'il s'est passé quelque chose, à, ok, maintenant que j'ai identifié ce qui s'est passé. Maintenant, il faut que je me prépare à changer de comportement. Et donc, en fait, c'est une période où on peut ressentir de la peur, où on a ce sentiment de culpabilité, de doute, de honte. C'est une phase où on se sent peut-être plus légitime aussi. C'est une phase où on se demande si on va tout arrêter. Et c'est une phase de prise de décision. Mais ces décisions sont alternées. La mémoire courte n'est pas très bonne. On a du mal à se souvenir de ce qu'on a dit. de la chose qu'on a, de ce qu'on a mangé la veille, de ce que nous parlent des copains, enfin bref, on a du mal à se poser, à se rappeler les choses, et ça a été clairement mon cas, moi je m'en suis voulu, je me suis remis en cause, et toute ma préparation, tout, tout, tout, à tous les niveaux, et c'est aussi également une phase de syndrome dépressif, du coup, on s'isole, on reste dans son coin, on est très peu bavard, et moi étant seul ici à Bordeaux, du coup, je suis... très souvent isolés, du coup ça aide pas forcément, mais quand je vais au CrossFit des Graves, il y a toujours les copains ce sont des collègues mais sur le papier, ce sont juste des collègues mais au fond, on est bien plus que ça, on est une vraie famille je les considère vraiment comme des amis et je pense que c'est ça qui m'a fait énormément de bien d'avoir cette présence physique oui, on a toujours des proches sur qui on peut avoir support, avoir de l'aide mais par exemple, moi je suis de Martinique ma famille est là-bas ... Je suis à Bordeaux, ma copine est à Lille, ma soeur est allée, elle est passée une semaine. Physiquement, il n'y a que là-bas que je peux avoir cette aide et ce soutien. Quatrième phase, il y a cette phase de... Passage à l'action, donc on commence à agir concrètement, on accepte de parler de la chose, on effectue un retour progressif, on instaure une nouvelle routine, ce qui a été exactement mon cas et c'est exactement l'état dans lequel je suis actuellement. Je suis en pleine reconstruction mentale quelques jours après ma reprise de l'entraînement et le début de mon nouveau cycle. Cinquième et dernière étape du coup, c'est l'étape de maintien et aussi l'étape d'acceptation. Donc on accepte la chose, le comportement, et on accepte de mettre en place de nouvelles stratégies. Elles se stabilisent et on les intègre. Et ça devient vraiment une expérience enrichissante. On reconnaît ses limites, on se développe en tant que tel, et on utilise de nouveaux outils, on développe de nouvelles méthodes. En lien avec la phase précédente, il peut aussi y avoir une phase de rechute. C'est une sixième phase qu'on retrouve dans le modèle, mais qui est plus... plutôt optionnel. Et moi, ce qui m'a clairement permis de m'en sortir de cette phase, ça a été de prendre du recul, s'arrêter, d'arrêter, de me dire... Stop, performance à tout prix, tu penses à toi, santé, donc deux semaines de pause, et puis je me suis fixé de nouveaux objectifs avec un Irox en double main pro, et puis aussi on a un nouveau projet à Crossfit des Graves, on veut faire un programme spécifique Irox, donc il y a ces nouvelles choses, ces nouveaux projets collectifs, des tâches de groupe qui m'ont ramené vers l'essentiel, vers la passion, le plaisir de se surpasser et d'aider les autres à en faire autant. Et c'est ça qui a été l'élément déclencheur pour moi et qui m'a permis de faire ce retour progressif à l'entraînement sans objectif de résultat en tant que tel. Donc voilà, si tu écoutes ce podcast et que tu ressens la même chose et que tu te reconnais dans ce que je viens de te dire, sache que c'est totalement normal, tu as le droit de mal te sentir, tu as le droit de penser que tu es une merde, mais souviens-toi d'où tu viens, souviens-toi de pourquoi tu fais ça. Souviens-toi de ce que tu fais à la base et allie-toi avec ceux qui partagent la même envie, la même énergie, la même chose que toi. On ne parle pas assez de ces moments et en tant que coach, du coup je suis obligé d'en parler et ce sont des moments de vide mental, on en parle très très peu. La blessure psychologique, elle existe, elle est invisible mais elle est réelle et il faut accepter de se reposer. Ce n'est pas une faiblesse d'avouer qu'on a besoin de repos. C'est même un acte de force. Et comme je le dis souvent, on récupère, on progresse durant ces phases-là. C'est les phases les plus importantes pour notre progression. Donc il faut prendre le temps de penser à soi, de prendre soin de son mental, et comme on prend soin de son corps au final. Donc si tu penses que tu es dans une de ces phases de blessures psychiques, ce que tu as à faire c'est en parler à quelqu'un de confiance, un proche, un ami, un coach. L'erreur que j'ai fait, ça a été de m'isoler un peu trop par crainte, par peur, par honte. Mais si tu as un bon entourage, sache qu'ils ne sauront t'aider qu'au mieux et ça fait partie du processus pour renforcer ta motivation et ta discipline, parler aux gens autour de toi. Et encore plus si tu es coach, si tu accompagnes régulièrement des athlètes, c'est primordial de connaître ce modèle au niveau de la blessure psychologique et de savoir détecter les différentes phases dans lesquelles se situe l'athlète. à partir du dialogue, en dialoguant avec eux, en faisant ce travail d'introspection, ce travail d'écoute active et en observant le comportement durant le training. Il faut être ouvert à ce sujet, entretenir un bon relationnel avec nos sportifs, nos sportives, pour qu'ils et elles n'aient aucune crainte à venir parler et à se confier à nous. Et c'est comme ça qu'on adapte nos séances, qu'on adapte les cycles, qu'on adapte les programmes. Et ça nous permet d'assurer leur épanouissement en tant que sportifs et en tant qu'hommes, femmes. Et c'est la base de notre métier, ne pas négliger l'être humain. Et je pense que tout coach qui néglige cela s'éloigne de l'aspect fondamental, la philosophie même de ce métier. Donc si tout simplement tu t'en écartes, c'est que tu n'as rien compris au principe même de ce métier. Donc voilà, je vais clôturer cette partie. Et puis voilà, je pense qu'au niveau des questions que vous m'avez posées sur les réseaux, je pense avoir fait le tour, avoir répondu. Vous m'avez demandé quel était mon ressenti par rapport à Marseille. Du coup, tu as compris que c'était une catastrophe. Est-ce que je compte en faire un un jour ? Évidemment, c'est une question qui m'a été posée. Évidemment que je compte en refaire un. La question qui me titille un petit peu. Il y en a qui m'a demandé, tu vas faire une heure un jour ? En mode, qu'est-ce que je braule ? Évidemment, j'espère tellement que ça va arriver. Je sais que ça va arriver. Je sais que j'en serai capable. Et j'ai envie d'arriver à le faire en open dans la catégorie amateur avant de passer en pro. et à partir de 2000 26, je passe officiellement dans la catégorie pro et ça sera même pour 2025 à l'Irox de Bordeaux avec le Titi où on va se mettre en double main pro et aussi avec Madoudou à Bordeaux. On m'a demandé, ce que je vérifie que je réponds aussi à toutes les questions, on m'a demandé quelle était la partie la plus dure de l'Irox et j'ai envie de te dire que ça dépend du contexte, ça dépend des jours. Certains te diront que c'est le run, moi je te dirais que pas du tout. à Marseille mon point fort c'était le run à Rotterdam c'était mon point faible clairement mais on va dire que à Marseille la partie la plus dure pour moi ça a été les burpees et les wall balls parce que mentalement c'est long c'est dur t'arrives au début des burpees tu vois les 80 mètres au fond de la salle là-bas tu te dis tu sais que tu vas faire une quarantaine de sauts C'est dur mentalement, c'est dur, c'est très répétitif. Tu vas au sol, tu te relèves, tu sautes. Il faut garder de l'explosivité pour garder la même amplitude de saut, de longueur sur chaque jump. Après, à Rotterdam, je te dirais que le sled pull m'a fait mal après le sled push. Franchement, tout a été dur à Rotterdam, mec. C'était un enfer. Mais de façon générale, je dirais que c'est le sled pour me... mon profil qui est plutôt type coureur et les wall balls parce que mentalement tu arrives sur la fin et physiquement c'est très très très très dur mais mentalement tu as ce second souffle normalement et ça va, mentalement ça va par contre physiquement c'est très très dur tu descends en squat complet il faut regarder de la coordination il faut être précis, toucher la cible il faut penser à pas mal de choses à ce moment là, en fin de course il faut être lucide donc ce serait peut-être l'élément ... Le plus dur, la variable la plus compliquée à gérer, ta fin de course avec les wall balls. Voilà, je vais conclure les amis, ça fait à peu près une heure que j'enregistre. Je ne sais pas encore à quel moment je reviendrai au top, mais ne vous inquiétez pas les amis, je reviens différent, je reviens plus fort, plus solide que jamais. Parce que les vrais athlètes, ce sont juste des humains qui ont perdu, perdu, perdu, qui ont appris encore et encore, qui ont essayé encore et encore. jusqu'à parvenir au sommet et j'ai envie de faire partie de la catégorie des gens qui essayent, des gens qui se surpassent. Je suis un loser et je n'ai pas honte de le dire parce que c'est en perdant, c'est en tombant qu'on se relève et qu'on revient plus fort. Merci de m'avoir écouté, merci pour tout le love que vous m'avez envoyé, Matisse est de retour, de nouveaux contenus arrivent très très très prochainement sur 100% Perf, j'espère que... Vous allez être au rendez-vous, soyez prêts les Hattings, il va se passer des choses folles. Prochain épisode, on parlera de l'impact de notre société sur le sommeil et comment cela peut affecter notre santé et notre performance. Je vous fais plein de bisous, merci de m'avoir écouté en l'autre soleil. A très vite, ciao ciao !

Chapters

  • Introduction et contexte de l'épisode

    00:00

  • Ma préparation avant la course

    00:06

  • Les défis émotionnels et la blessure psychologique

    00:30

  • Détails de la course et erreurs commises

    02:48

  • L'impact sur ma relation et mes interactions

    05:32

  • Réflexions post-course et le chemin vers la guérison

    11:39

  • Conclusion et conseils pour les athlètes

    16:40

Description

As-tu déjà ressenti la pression de performer au plus haut niveau tout en luttant contre des démons intérieurs ? Dans cet épisode spécial je partage mon expérience après une course HYROX à Rotterdam. On aborde des sujets souvent négligés, comme la blessure psychologique, qui touche de nombreux athlètes sans qu'on s'en rende compte. Je raconte mon parcours de préparation intense, les attentes qui précédaient la course, et mes erreurs commises sur le plan physique et mental.

Au fil de cet épisode, j'évoque aussi les tensions relationnelles qui peuvent survenir pendant des périodes de stress, notamment avec sa partenaire. Ces moments difficiles ne sont pas seulement des obstacles, mais des occasions d'apprendre et de grandir. Prends soin de toi et n'hésite pas à demander de l'aide lorsque tu en ressens le besoin. La force réside non seulement dans la victoire, mais aussi dans la capacité à surmonter les épreuves. Cet épisode est une invitation à écouter ton coach intérieur et à te connecter avec ton bien-être mental.

Rejoins moi pour une discussion enrichissante qui pourrait bien changer ta perspective sur le sport et la vie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Eh bon dieu, il n'y a pas d'intro dans le... Aujourd'hui ? Spécial IROX ? Hey let's go, on est lancé dans cet épisode spécial IROX Ouais on a zappé l'intro, j'avais pas le time la team Aujourd'hui on va droit au but, je me suis dit épisode spécial Vas-y on va, on zappe l'annonce, on démarre direct dans le coeur du sujet Et voilà aujourd'hui je vais m'exprimer sur ce que tous les athlètes subissent tôt ou tard dans leur carrière Bah c'est... C'est le revers de la médaille, sauf que moi j'ai pas eu de médaille, j'ai juste fait une performance à mon niveau. Et l'idée aujourd'hui, c'est de pouvoir parler à tête reposée et à cœur ouvert pour vous livrer mon expérience vécue à Rotterdam. Je vais vous parler de mon avant, mon pendant et mon après-course. De l'eau a coulé sous les ponts beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, parce que ça fait... On est le 29, donc ouais, ça fait exactement un mois et un jour. que la course a eu lieu et aujourd'hui je me sens en mesure de m'exprimer correctement. Ma réflexion a mûri à ce sujet et aujourd'hui on va dire que je suis en mesure d'expliquer le comment du pourquoi. Donc voilà, je me suis dit que ça pourrait être intéressant et je sais que la dernière fois que j'avais fait le spécial Aerox pour Marseille, ça avait plutôt bien marché, j'avais eu des retours qui étaient vraiment cool. Donc voilà, et je vous avoue que ce n'était pas forcément prévu que je le fasse celui-là. On m'a posé la question, après j'ai fait un sondage et ouais, donc il y avait un petit peu d'attente là-dessus. Alors let's go, cet épisode est pour vous et aujourd'hui je vais mettre carte sur table la team. Donc restez à l'écoute, restez jusqu'au bout, restez avec moi ensemble. Je vais également répondre à vos questions que vous m'avez posées sur les réseaux parce que oui, je vous ai sollicité notamment sur Instagram. Et je vous avoue, la team, au début, je me suis dit, les gens s'en fichent. Des gens qui font des Aerox, il y en a plein. Des gens qui font des courses et qui ratent leur truc, il y en a encore plein. Donc pourquoi les gens vont te poser des questions ? Franchement, c'est lambda, tu vois. Et j'ai été surpris. Je me suis un peu sous-estimé et vous avez été plus ou moins nombreux à m'écrire. Alors j'ai pas eu non plus 50 questions, on est d'accord, un jour ça viendra peut-être, un jour je vais m'y faire, ça va arriver, mais voilà j'ai eu 5-6 questions donc c'est plutôt cool, mais voilà moi que j'en ai 5-6-8-30-50 ça ne change rien et j'aimerais toujours prendre le temps de vous répondre parce que ça fait aussi partie de mon métier et que c'est un métier que je fais par passion, j'ai choisi cette vocation donc ça sera toujours un véritable plaisir, ce n'est que du love avec vous la team. Aujourd'hui un sujet... moins geek que d'habitude forcément, même si j'en parle avec le sourire, j'en parle pas comme si ça m'avait touché, mais parce que si je suis quelqu'un de... Pour ceux qui me connaissent, je suis très taquin, j'aime faire des blagues, j'aime rigoler. Elles ne sont pas toujours drôles, certes, mais voilà, ça fait partie de moi, je suis un peu comme ça. Et voilà, ce sujet sera peut-être un peu moins happy que d'habitude, parce que vous savez, rien ne s'est passé comme prévu. À l'heure où j'enregistre aujourd'hui, c'est vrai qu'avant je n'ai rien publié. J'ai fait zéro contenu, zéro podcast, à part depuis quelques jours où j'ai posté une vidéo de mon entraînement et où j'ai fait une story sur 100% perf. Mais voilà, j'avais envie d'évoquer également dans cet épisode quelque chose que l'on parle très très peu dans le monde du sport. C'était aussi l'occasion pour moi de m'affirmer, en tout cas de... de donner mon point de vue sur un sujet qui est la blessure psychologique parce qu'on parle beaucoup de la réussite des athlètes, on parle beaucoup des médailles, on parle beaucoup des performances mais très rarement et même jamais on ne parle des moments sombres, des parts d'obscurité que réserve le sport de haut niveau. Alors attention, je ne suis pas un sportif de haut niveau mais à mon échelle, c'est mon haut niveau à moi et j'espère qu'un jour, ça sera au stade où... où je ferai partie de ce petit pourcentage d'athlètes qui font partie des meilleurs mondiaux, je l'espère, c'est pour ça que je m'entraîne et que je me défonce à l'entraînement tous les jours. Donc voilà, j'ai envie de parler de cela aussi en tant que coach, et pour moi ce sont des moments qui forgent le caractère de l'athlète, c'est là qu'on se révèle, c'est des moments qui ne sont pas toujours faciles à vivre, mais qui très souvent se traduisent derrière par... par des formes d'engagement qui sont plutôt intenses. Et étant jeune, ça fait partie de mon rôle d'évoquer ce sujet en tant que coach. Et ayant surmonté cette épreuve, il n'y a pas si longtemps que ça, je suis encore je pense dans une phase de retour progressif, je vais m'exprimer là-dessus un peu plus tard en toute transparence pour que vous puissiez à travers ce que j'ai vécu, peut-être à votre tour être capable d'identifier les symptômes, de détecter les différentes phases, la blessure psychologique et pour être capable de surmonter la phase ou tout simplement pour être amené à accompagner vos athlètes. ou un de vos proches de la meilleure façon possible. On démarre avec l'avant, l'avant, l'avant, l'avant, le pré-course. Écoutez, ma préparation pour la course s'est plutôt bien passée. Par rapport à Marseille, j'ai fait de gros, gros progrès. Et j'avais mis, par rapport à Marseille, l'action sur le travail respiratoire. Parce que j'avais très bien couru, j'avais eu de très bonnes sensations physiquement. Mais je trouvais que ma fréquence cardiaque était plutôt haute. Je parle en termes de run. Et du coup, en fait, mon objectif, c'était, ok, je veux garder la même allure, mais avoir une fréquence cardiaque qui est moins importante pour avoir une meilleure gestion, une meilleure économie de course et du coup, pour me permettre d'être meilleur sur les stations. Donc, c'était dans cette optique-là que j'avais abordé Rotterdam. Courir aussi vite qu'à Marseille, mais être meilleur sur les stations. J'avais cinq entraînements par semaine, trois, quatre séances de course avec... pas mal de compromise run, donc le run sous fatigue. Sur le rameur, j'étais vraiment très très bien. J'ai descendu à 1,55 avec une fréquence cardiaque qui était de type zone 3. On va dire que j'étais à 60%, 75% de ma fréquence cardiaque, ce qui est plutôt cool. Sur le ski, pareil, en tirant à 1,59 au 500. Sur mon compromise run, je tenais 3,50. avec une fréquence cardiaque en dessous de 170 bpm, ce qui était vraiment cool, je parle sur mes entraînements, pas de la course, et donc je retrouvais justement cette aisance respiratoire que je cherchais à Marseille, et surtout je tire beaucoup plus fort, et voilà ce qui va être intéressant c'est de voir comment tout ça a dérivé au drame de ce jour là, et 4-5 semaines avant la course, j'ai eu une alerte au pied. au niveau de la voûte, je commence à pousser sur le sled, j'étais pieds nus, j'aime bien faire mes montées en gamme pieds nus, parce que ça me permet de sentir mes orteils, de sentir mon poids de corps sur mes yèpes, et de faire ce vrai travail proprioceptif, ce petit travail de crochetage des orteils, et du coup je fais ma montée en gamme, et je ne suis même pas à 50 kilos, et je pousse et je commence à sentir un truc bizarre au niveau de mon pied, un peu comme une aiguille, et ça m'a fait très bizarre... très dérangeant, mais j'ai arrêté pendant deux semaines de faire du saut, de la course. J'ai fait de l'isométrie, j'ai vécu mon kiné, on a fait de l'iso, on pense que c'était une aponevrosite, c'est ce qui paraissait le plus logique. On va dire que ma prépa s'est très bien passée, j'ai juste eu deux semaines où j'ai eu cette alerte et je n'ai pas fait de force pendant cette période-là, sauf de l'iso spécifique pour le pied en réadaptation. Et je n'ai pas fait de course à pied. À ce moment-là, je ne voulais pas faire de saut, pas faire de flexion plantaire par peur que ça revienne. Et deux semaines après, ça s'est très bien passé. C'est revenu non-convenablement. Et ça correspondait à trois semaines avant la course. Donc j'ai eu ce temps-là qui m'a un petit peu embêté. Et voilà, après, j'ai eu deux semaines d'affûtage qui se sont extrêmement bien passées. Un petit peu moins de deux semaines avant Rotterdam. J'avais de... très très bonne sensation, je tenais des paces qui étaient vraiment fous mais je pensais même que j'allais être plus rapide qu'à Marseille sur le run alors que je pensais pas que c'était possible et peut-être que c'est là où j'ai pas été bon en fait, c'est que je me suis fait des tests sur mes semaines d'affûtage, on réduit le volume on augmente les intensités et puis je me suis fait des tests avec justement des volumes je réduis le volume sur la semaine mais il y a quand même des séances où il y a du volume et qui correspondent à des phases de test Et en fait, mes phases de test, j'étais juste exceptionnel, vraiment, par rapport à ce que je m'étais fixé en termes d'objectifs. Tenir 3,50 avec un run sur une fréquence cardiaque correcte, j'étais à 3,40. Et je ne faisais pas des 800 mètres comme à Rotterdam ou à Marseille. Je faisais ça sur des 1200, 1500 mètres. Et je tenais du 340, du 345 avec un BPM à 165. Et c'était très, très, très encourageant. J'avais des bons pace aussi au rameur, sur les fentes. J'avais plutôt des bonnes sensations. Donc ouais, franchement, j'ai vraiment cru une semaine avant la course que j'allais exploser mon chrono. Parce que je m'étais fait des tests et je me suis dit Là, je pensais vraiment que j'étais capable de naissendre sous l'heure ce jour-là. Et je reviendrai là-dessus, mais je pense que c'est ce qui a été l'erreur en fait. C'est que j'étais bon une semaine avant. Et ma semaine d'affûtage, je pense que je ne l'ai pas très bien optimisé. Et c'est comme si j'étais à 100% le mardi, alors que ma course, c'est le vendredi, tu vois. C'est un peu ce délire-là. Et en plus de tout ça, j'étais vraiment dans les bonnes conditions. J'avais ma doudou qui était avec moi, j'avais Louise qu'on ne se voit pas beaucoup parce que moi je suis à Bordeaux, elle est à Lille, elle est en train de finir son internat ou son externat, enfin va passer ses écosses et après elle va pouvoir venir sur Bordeaux. Du coup, ça fait deux ans que c'est un peu compliqué, qu'on ne se voit pas trop et que quand on se voit, on se voit une semaine ou deux. Donc ça faisait deux mois que je ne l'avais pas vue et elle est venue une semaine, deux semaines même et on a fait... ces quatre jours à Rotterdam et elle me faisait à manger quand je rentrais du taf, elle me soutenait à 100% ça m'a beaucoup aidé qu'elle soit présente parce que j'étais plus seul quand je rentrais chez moi et puis et puis on se comprend elle m'écoute je l'écoute je suis là pour elle est là pour moi on a une relation qui est très saine et on se comprend sur sur tous les points et on a la même vision de voir le monde de voir de voir la société, de voir la performance, la santé, on est raccord sur la politique, enfin voilà. Et du coup, j'étais vraiment, tout était réuni pour moi, pour que ça se passe bien. Et j'espère qu'elle pourra continuer à m'accompagner parce que, pour le coup, entre nous, Rotterdam, ça s'est pas très bien passé. Au niveau relationnel, notre couple à Rotterdam n'a pas battu de ses ailes, il faut le dire clairement. Et c'était entièrement de ma faute, bien évidemment. Et malgré tout, j'espère qu'elle sera là pour mes prochains déplacements, même si ensemble, notre première était une vraie catastrophe. Car la team, en fait, on s'est disputé de ouf. On s'est disputé de ouf. Et bon, j'y reviendrai là-dessus, mais la veille de course, du coup, on prend le train pour aller à Rotterdam, Paris-Bordeaux. On est... Je ne sais plus où est-ce qu'on était. Peut-être qu'on n'en était pas à Clermont. Bref, peu importe. peut-être à Limoges, et en fait, retard, retard de train, et on attend, on attend, on attend, et finalement, on arrive à Paris, et on doit faire, du coup, on doit changer de gare, et avec le retard du train, on a raté le train de Rotterdam, ce qui a fait qu'on a dû prendre le train suivant, qui était deux heures et demie après, donc au lieu d'arriver, moi j'avais calculé à peu près arriver 17h à l'hôtel, et ben on arrivait à 21h à l'hôtel, et du coup, ben j'ai pas pu faire mon... Ma session de décrassage. Et j'ai décidé du coup de faire une petite séance à la place, à l'hôtel. Parce qu'il y avait une salle de musculation. On avait un hôtel de ouf la team. Vraiment c'était une dinguerie. Et j'ai essayé de prendre ce qui était dans mon budget forcément. Mais il y avait plus cher. Il n'y avait pas forcément moins cher. Rotterdam c'est pas... Franchement s'il voulait faire des économies, c'est pas la meilleure des villes. Franchement. Mais l'hôtel il était fou. Il y avait un... En Espagne, il y a les mercados, je pense que vous connaissez. C'est les marchés où il y a plein de stands, plein d'artisans. Et c'est souvent des bouts à manger, des bars. Il y a un bar espagnol, il y a un bar vietnamien, il y a un bar coréen, un bar burger. Dans le hall de l'hôtel, il y avait ça. Donc le soir, on se mettait bien. Après la course, bien évidemment. En tout cas, on a essayé. Et voilà, donc c'était fou. Et je pense que c'est ça qui a été ma première erreur. Pas le choix de l'hôtel. La séance... de 21h à 22h que je me suis fait une petite séance de mobilité après j'ai couru un peu, j'ai fait un peu de vélo je pense que c'était une erreur ça a été ma première erreur et j'aurais dû juste faire ma mobilité ma visualisation parce qu'en gros j'étais fatigué du voyage on était fatigué du voyage parce qu'on avait attendu et puis après le temps passe il est 21h on est debout depuis 7h30 du matin ça commence à faire beaucoup et en fait j'aurais dû juste dû me faire une sieste, tu vois, ce qui s'est passé, c'est que j'étais fatigué, j'ai fait une séance en étant fatigué, avec du recul aujourd'hui, je sais que c'était une erreur, j'aurais juste dû qu'aller une sieste, faire un peu de mobilité, c'est tout, tu vois, et bon, voilà, bref, j'apprends de mes erreurs, mais avec le stress, la fatigue, voilà, j'ai fait des choix que je n'aurais clairement pas conseillé à mes athlètes, donc les amis, faites que je dis, mais pas ce que je fais, clairement pas, les gars, faut, faites vraiment pas ce que je fais, parce que ce jour-là, franchement, Avec du recul, j'ai fait que des mauvais choix. Et ça a été terrible. Et du coup, le lendemain, la course était à 11h. Déjà, j'étais très content parce que d'habitude, c'est un peu plus tôt. Là, c'était à 11h. Donc, j'ai eu le temps de m'échauffer, de faire mes trucs, ma mobilité, ma visualisation, de faire tout ce qu'il faut. Et là, arrive le moment où, on va dire une demi-heure avant la course, je me dis, allez, hop, je me fais une petite course à pied. 10 minutes, tranquille. Je vais dehors. Je me fais 10 minutes de run. En fait, ce qui s'est passé, je suis allé arriver dehors. Il pleuvait de ouf. Et là, je me suis dit, oh, bâtard. Du coup, j'ai un peu couru sous la pluie. J'ai essayé de rester au sec comme je pouvais. Mais je n'avais pas de bonnes sensations à ce moment-là. Je courais bien, j'avais une bonne allure. Mais je ne me sentais pas fatigué mentalement. Mais physiquement, c'était bizarre. Je sentais que j'avais un petit peu de mal à tenir l'allure. Parce que je me suis fait ce que je me fais avant chaque course. Je me fais... 3-4 accélérations progressives, et puis je me fais un mini 200 mètres à allure aérox sur mon pace, et justement ce 200 mètres m'a paru vraiment long, et c'est là que j'ai commencé à me dire, peut-être que je ne suis pas si en forme que ça aujourd'hui, je me suis dit qu'avec l'adrénaline ça allait passer pendant l'effort, et que j'allais m'en sortir parce que j'ai du coffre, j'ai du mental, et que même si j'avais les jambes un peu lourdes, ce n'est pas ça qui allait m'arrêter. Je me suis entraîné avec les jambes très lourdes et j'ai su me rentrer dedans bien plus que ce qu'il me fallait. Donc voilà, j'ai eu cette première alerte. Et après, je vais dans la zone d'échauffement et je fais un peu de sledge, je fais un peu de push, je fais un peu de wall ball. Et là, je sens mes jambes un peu, je fais ça va être un peu chaud. Et après, j'arrive dans le sas et là, je commence à avoir l'adrénaline, tout se passe bien et tout. Rien que d'en parler, j'ai les frissons et je vois les mecs dans le sas et je me dis... Un par un je vais les tuer Je m'imagine vraiment comme un boxeur Comme un lion dans sa cage Et je me dis que dès que ça va sonner Je suis parti pour une heure pour tout casser Et je pars sur Premier run Et là Je vois un mec t-shirt bleu, je vois un anglais qui est devant, je dis, ah bâtard, lui il trace bien. Lui il trace bien, il va falloir que je reste pas très loin de lui. Parce que l'objectif c'est de faire un podium, l'objectif c'était de faire un exploit, se qualifier pour les championnats du monde. Et je voulais faire un truc de fou, j'étais venu pour présenter mon pays, représenter mon île, la Martinique, et ça me tenait vraiment à cœur. Et je voulais faire vraiment un truc de fou. T'imagines, même pas un an d'Irox, boum, qualifié pour les mondes. Je savais que c'était possible parce que d'autres l'ont déjà fait. Pas beaucoup, mais certains l'ont fait. Et je voulais vraiment... J'ai voulu faire un truc de fou. J'ai voulu essayer de décrire l'histoire à ma manière. Et bon, voilà, j'ai pas réussi, c'est tout. Mais donc voilà, ce premier run, je le vois partir. Je me dis, ok, ok, super, je vais avoir un mec avec moi. pour le long de la course et tout, au début je me suis dit en vrai trop bien, trop bien, je vais pas vivre le truc seul, ça peut être cool, on peut se tirer tous les deux, du coup je reste avec lui, on est pas mal sur le premier run, il est même devant moi, il arrive au ski, par rapport à Marseille, j'avais été très très lent, et mon but c'était le premier run d'être plus rapide, chose qui a été faite, à Marseille j'étais à 5.03, là j'ai fait 3.54, donc j'ai gagné 1 minute 10 par rapport à Marseille, et je pense que ça a été peut-être ma deuxième erreur, c'est que je suis peut-être allé à... un peu trop vite avec l'adrénaline et en voyant le mec partir devant, peut-être que je suis plus arrivé à son rythme qu'au mien sur cette première partie de course. Et d'ailleurs, je suis sur le ski, j'ai des bonnes sensations. Je m'étais dit sur le ski tenir deux minutes. sur les milles et en fait je suis à 1,58 et je me sens vraiment bien et je vois qu'il y a l'angle à côté, on me voit sur le live je jette des petits coups d'oeil et je vois que lui il était à 1,52 mais il avait beaucoup de fréquence et sauf que moi j'étais à 1,58 et j'étais tranquille, j'avais un bon pace je respirais et là va se faire ma troisième erreur je pense arriver aux 500 mètres, je me dis vas-y j'accélère un petit peu sur 100 mètres donc je suis à 1,58 et là sur 1,58 100 mètres, je me dis, vas-y, je tire un petit peu plus fort, j'accélère un petit peu, parce que j'avais du jus, et je me suis dit, vas-y, je peux gagner un petit peu de temps. Et du coup, je suis descendu à une 45, à ce moment-là, et après, je suis redescendu un petit peu, enfin, je suis remonté un petit peu, pour trouver mon pace à une 55, une 56, et ça a été ma deuxième erreur, ma troisième erreur, clairement, parce que j'avais du jus, et je l'ai gaspillé sur le ski, alors que peut-être que j'aurais dû le garder sur le run, et pour le coup, j'ai été plus rapide qu'à Marseille. J'ai gagné 13 secondes à ce moment-là par rapport à mon record de Marseille, 1h05, 30 secondes. Et par contre, là, c'est le début de la décadence parce que le run d'après, je suis à 3h37, ce qui en soi est déjà super bien. À Marseille, j'avais fait 3h16 sur le run. Et là, je perds du coup 21 secondes. Donc, je gagne 13 secondes au ski. mais j'en perds 20 sur le run d'après. Donc au final, je perds 10 secondes, en fait. Donc voilà, ça a été une erreur. Et puis là, j'avais les jambes un peu lourdes, et puis il y avait toujours l'anglais, j'essayais de rester derrière lui, je passe devant, je repasse devant, il passe devant, on se suit un peu comme ça, et franchement, c'était trop trop cool. Et puis on arrive au sled, il est toujours devant moi pour le moment, je me suis dit, franchement, je reste tranquille, je ne m'emballe pas, mais je juge le col et je reste un peu à son rythme. Et là, le push, ça a été vraiment l'enfer à Marseille. Et je m'étais dit, stratégie, ok, petite fréquence, mais rapide et explosive, agressive au sol. Et je pense que j'ai une ligne qui accrochait vraiment. Je ne m'en suis pas rendu compte sur le moment, mais c'est après, pendant la course, où je me suis senti, en termes de ressenti, je me suis dit, là, j'ai pas poussé 150 kg. Là, en termes de résistance, il y avait plus. Et je suis beaucoup plus rapide qu'à Marseille, sur le sled, encore une fois. Donc d'une minute, je vais une pute qu'à Marseille. Par contre, après le sled push, c'est le début du cauchemar, clairement. J'étais trop rapide, j'ai gagné une minute sur la station, mais derrière, je fais un run catastrophique, je descends à 3,56. J'étais à 3,29 à Marseille après le sled push. Et là, je commence à courir 4 minutes au kilo. Et là, je sais que... À partir de là, je sais que tous les runs vont être durs. Et là, le run après le sled, il était... Il était vraiment horrible et j'ai eu des sensations. Je me suis dit, c'est dur. Je me suis dit, allez, c'est pas grave. On serre les dents. Je reste toujours aux côtés. C'était un Anglais, un Irlandais, peu importe. Et on arrive au pool. Et au pool, il est toujours devant. Et c'est là la descente aux enfers. Le pool, monstrueux. C'était monstrueux. J'étais lent. J'étais lent. Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu. J'étais 30 secondes plus lent qu'à Marseille. Et pourtant, je suis plus rapide que lui, mais ça a été mon erreur, en fait. Et de façon générale, mon erreur, c'est que je me suis trop focalisé sur lui. En fait, j'avais tellement peur que ce mec me double et me pique la place que je me suis dit, il faut que je sois tout le temps à ses côtés. Alors qu'en fait, il avait une technique dégueulasse, c'était pas un crossfitter. Quand j'arrive sur le rameur, il avait une technique, mon dieu, mon dieu, mon dieu, c'était horrible. Et en fait, j'aurais dû garder mon pace. Je l'aurais rattrapé à ce moment-là. Et sur les wall balls, je m'étais dit, si j'arrivais au haut-blanc en même temps que lui, c'était sûr que je le fumais. C'était sûr. Il m'aurait fait des wall balls dégueulasses. Il aurait pris des noirs et pas droite à gauche. Et moi, sur les wall balls, j'ai beaucoup, beaucoup progressé. Je suis très content du travail que j'ai fait. Donc voilà, ça a été mon erreur. Je me suis focalisé sur ce mec-là, alors que j'aurais dû rester sur ma bulle. J'aurais dû rester sur ma stratégie, garder mes pace. Surtout que j'étais fatigué du voyage. J'étais fatigué de... de la veille, du train et tout. Donc, objectivement, je ne pouvais pas espérer faire la même performance qu'à Marseille sans me défoncer encore plus. Donc, voilà. Et puis, il y a eu le tout le symbole, peut-être que certains l'ont vu sur le live, où je passe enfin devant l'anglais. Je me dis, sur ce run-là, vas-y, je le passe devant lui pour lui mettre un petit coup de pression et lui dire, t'inquiète, je suis là, mec, regarde. Et en fait, du coup, je passe devant lui. je rentre dans la rock zone et là je me retourne parce que je vois à peu près où il est et je me dis bon je le vois pas ok je continue d'avancer allez on va aller vers les burpees et là je vois le push, je vois les wall balls je vois le rameur, je dis mais y'a pas les burpees et là je me refais la carte dans ma tête, je visualise et je me rends compte que en fait l'entrée des burpees c'était juste après le début de la rock zone et par rapport à Marseille la disposition était un petit peu différente ... Et je me suis souvenu de ça, du coup j'ai dû faire demi-tour vers les burpees, j'ai perdu je pense 40 secondes facilement, et là je vais au sol, je suis mon premier burpees, je jump, et là je glisse, mon pied il part, je glisse sur ma réception, et c'est à ce moment là que je vois l'anglais qui est au fond là-bas, et qui fait ses derniers burpees, et là mentalement ça a été le coup de trop. Ça a été la guillotine, clairement, j'ai vu ça, et là, mon montant a pris un très très gros coup. La descente aux enfers continue, mais je me dis, allez, je me relève, les burpees, je suis fort, je suis capable de faire des grands sauts. Et en fait, le fait que j'ai glissé, ça m'a fait tellement mal, le fait d'avoir raté l'entrée. J'ai sauté beaucoup moins bien qu'à Marseille, mon cardio, il monte, je commence à... à m'arrêter, à être essoufflé, alors qu'à Marseille, je ne m'étais pas arrêté du tout. J'avais un pace plutôt lent, des bons sauts bondissants, sans m'arrêter. Et là, je me suis arrêté deux fois pendant cinq secondes pour respirer. Et sûrement à cause de la fatigue, tout simplement. Et ce n'était même pas le stress, ce n'était même pas la pression, juste c'était plus fatigué. Et par rapport à ma forme du moment, je suis allé beaucoup, beaucoup, beaucoup trop fort. Par rapport à mon potentiel, peut-être que j'avais un très, très bon pace et que j'aurais pu faire une heure, mais pas ce jour-là, clairement pas ce jour-là. Et du coup, après les burpees, tout mentalement était très, très dur parce que j'arrive sur le rameur, je vois qu'il rame comme un porc. Et moi, je rame plutôt bien, j'ai une bonne technique, je tiens les paces que j'avais voulu, j'étais à 1,55, j'ai pas cherché à accélérer, je voulais juste faire descendre ma fréquence cardiaque, je suis redescendu à 1,45, à 130-145 BPM sur le rameur en étant à 1,55, ce qui est très très très correct. Et derrière, le run d'après, encore un enfer, le cauchemar s'enchaîne, mon point fort devient ma faiblesse. de ce que j'aime le plus dans l'aérox devient ce que je déteste le plus et je passe de apprendre du plaisir à détester la course et là je me demande ce que je fais là je sais que niveau chrono ça va être dur je regarde pas trop mais je regarde ma montre je vois que je suis à 4.20 au kilomètre et je sais que c'est pas du tout les allures que je voulais et pourtant j'étais dans le dur je me donnais tu vois et j'étais à 4.15 alors qu'à Marseille quand je me suis donné J'étais à 3,25, mec, ce qui me faisait 3,16 sur le run. Donc, ouais, ça a été un gros, gros coup au moral de regarder la montre et de voir que j'étais à 4,25. Je me suis dit, mais mec, qu'est-ce que tu branles ? T'as des mecs qui te doublent. D'habitude, c'est toi qui doubles les gens. Et là, c'est vrai, ça a été très, très dur. Et Farmer Kari, très bizarre la disposition. Fallait faire deux allers-retours, alors qu'habituellement, tu fais juste un aller-retour. Tu fais juste deux fois 100 mètres. Et là, en fait, fallait faire... 4 fois 50 mètres. Donc c'était assez bizarre. J'ai dû faire un aller-retour en plus. Du coup, j'ai été un peu plus lent. Et puis les mecs me doublaient aussi. Marseille, mec, j'ai fait que doubler. Et là, les mecs me doublaient. Donc mentalement, c'est différent. C'est l'inverse de tout ce qui pouvait m'arriver, de mieux. Et en sortant des Farmer, je regarde la montre, je vois le temps. Et par rapport à ce que j'avais visé, je savais que c'était mort. Je fais les fentes, horrible, horrible, horrible, horrible, j'avais mal, j'avais mal au quadri, mais ça encore ça va, ça passe tu vois, mais là avec le coup mentalement c'était vraiment un cauchemar, j'ai pris aucun plaisir à souffrir habituellement, je crie et je suis dans la souffrance, mais je prends mon pied, je prends du plaisir, un peu ce côté sado, et tu sais que tu souffres, mais tu sais que tu vas y arriver et tu sais que c'est bon, là je souffrais et je prenais aucun plaisir. Et j'étais même en colère sur la course, j'étais en colère de ne pas prendre de plaisir, de faire les fentes une par une, de ne pas kiffer l'instant présent. Et puis il y avait le live et tout, et je pensais aussi à ça, je me disais, putain voilà, les gens ils voient Matisse et ils voient ça, tu vois. Et finalement tu penses aux proches, et voilà, je sais que... Évidemment, ma mère et mon père sont fiers. Ils ont vu le live, ils étaient trop contents. Ils ont senti que c'était dur. Mais moi, clairement, les fentes, je commence à avoir ce sentiment de honte, de culpabilité qui commence à me ronger. Le run avant les World Bowls, je n'en parle même pas. Je suis à combien ? Je suis à 4,15 sur le run. Donc, grosso modo. Sur le kilo, je pense que ça allait me faire 3,35, quelque chose comme ça. Et là, sur les wall balls, je vois 1h02 sur ma montre affichée. Et je sais que je ne ferais même pas un podium. Au début, j'y ai cru avec les fentes. Je me suis dit, OK, on peut quand même espérer faire un podium. J'avais vu la veille qu'il y avait un premier provisoire, au classement provisoire. Il avait fait 1h02 et 20 secondes. Donc je savais qu'il fallait que je sois en dessous de 1h02 ou que je sois pas très loin de 1h02 pour faire un podium. Et quand je vois qu'à ce moment-là, il me reste 3 minutes 30 pour espérer égaler mon record, mais en fait, je n'étais pas venu pour battre mon record, j'étais venu pour le classement. Et du coup, j'ai laissé tomber. J'ai fait une série de 15, je crois, et au début, je me suis dit, allez, vas-y. on fait les wall balls, on termine, je fais une série de 15 et là je regarde ma montre et je vois que c'est que le temps défile et je vois que ça va être très compliqué, ça a été les pires wall balls de ma vie, clairement, je me suis senti comme une merde sur le floor j'avais honte, je pensais au live franchement j'avais envie de partir j'avais envie de quitter, j'avais même pas envie de finir les wall balls j'avais envie de me... d'être dans mon coin, j'avais envie de me barrer mais voilà avec le live je me suis dit que ça serait pas cool du coup je suis resté jusqu'au bout puis il y avait ma chérie aussi qui est venue pour me voir et je me suis dit que ça serait pas cool non plus donc pour eux je suis allé jusqu'au bout du mieux que je pouvais mais voilà un coup je faisais deux reps un coup j'en faisais une je lui demande combien il me reste une fois de temps en temps je vois le chrono il est 1h05, 1h06 hop Et il me reste 10 reps et je fais une série de 2, une série de 1, une série de 4, puis je refais 1. Puis voilà, la balle tombe, elle me dit que c'est good et je pars en marchant. Ça se voit sur les images qu'à ce moment-là, je suis dépité. Mais voilà, franchement, j'avais honte. J'avais tellement honte. Et les gens ne savaient pas forcément. Les gens se sont dit « Waouh, 1h08, trop bien et tout » . Mais moi, j'avais honte. Je sais ce que je suis capable de faire. Et puis là, ça a été le début d'une période compliquée. En m'accrochant, je pense que j'aurais pu faire moins de 4 minutes au World Bowl et peut-être égaler mon record, je pense. Mais ça n'aurait pas suffi pour ce que j'étais venu. Je fais 1h08, 20 secondes. Je fais 3 minutes de plus qu'à Marseille, ce qui en soi est plutôt correct dans l'ensemble. Si on prend les choses avec du recul, c'est plutôt correct. Mais le lendemain, il y a un Irlandais ou un Hollandais qui fait 59 minutes. Et du coup, les trois premiers, ça fait 59, 1h01 et 1h02, la référence que j'avais. Donc quand j'ai vu ça le lendemain, j'avais un seum de ouf. Parce que du coup, si j'avais battu mon record de 3 minutes comme j'avais espéré faire, j'aurais été sur le podium. J'aurais peut-être pas fait les mondes, je me serais pas qualifié pour les mondes, mais j'aurais fait un podium pour mon deuxième Irox en solo. Ça a pu être complètement fou. Mais voilà, comme m'a dit ma chérie Louise, elle m'a dit, parce que j'avais fait un post où en fait le 28 février, il y avait les planètes qui s'alignaient et c'est un événement hyper rare qui arrive. tous les 150 ans, même plus que ça. Et elle m'a dit, en même temps, c'est normal, il y a 7 planètes, plus toi, ça fait 8. Et du coup, elle me taquinait un peu comme ça. Et voilà, avec du recul, j'ai vraiment fait n'importe quoi. J'ai fait que des mauvais choix d'entrée, de la veille de ma course à toute la course. J'ai fait que des mauvais choix. J'ai voulu rester à côté de l'anglais ou de l'irlandais, qui d'ailleurs, lui, il a fait 1h06. Et en plus, ce mec, il a triché. Alors ça, c'est le scoop, c'est une dinguerie. Sur le live, on le voit tricher. Et c'est flagrant en plus parce qu'il y a des gens qui ne connaissent pas forcément les standards. Et on va dire qu'ils trichent, mais ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font. Par exemple, sur les burpees, les pieds doivent être toujours ramenés au niveau des mains et les mains doivent être toujours ramenées au niveau des pieds. Et on n'a pas le droit de faire un pas. On ne peut se déplacer qu'en sautant. Et il y a des gens qui, des fois, avec la fatigue, puis ils ne savent pas trop, quand ils posent les mains, il y a une distance qui n'est pas respectée. une certaine distance qui n'est pas respectée. Quand ils vont faire le saut, des fois, ils vont faire un petit pas pour aller au sol. Et en fait, en faisant ce petit pas-là, on peut se prendre des noirettes, on peut reculer de 5 mètres. Sur les fentes, vous faites une fente, le genou touche le sol, extension complète, et on enchaîne comme ça. Et vous devez vous déplacer en fente. Et on ne peut pas se déplacer, on ne peut pas faire une fente, trois petits pas, une fente, trois petits pas. Et c'est ce qu'on voit clairement sur le live, j'ai revu après, parce que Louise, elle m'a dit que le mec, il a triché de ouf. Et en fait, on voit en plus qu'il fait ses... Il fait ses burpees, mais ça se voit qu'il gruge de ouf, parce que le mec il fait pas juste un ou deux pas, il va au sol, il fait son saut, il fait un grand pas, un deuxième grand pas, il va au sol en grugeant 50 cm à chaque fois, et quand il y a le, on voit, c'est un truc de ouf, et quand il y a les juges qui arrivent, ben là, hop, ça revient bien, et il répond les standards, et pareil sur l'éléphant, le mec il gruge de fou, il fait des pas, quand il arrive au niveau des juges, c'est parfait, c'est carré, et quand j'ai vu ça, franchement, ça m'a dégoûté de ouf. Au début, je me suis dit, viens, vas-y, un peu en mode frère, on se tire la bourre et tout. Mais heureusement que je n'étais pas sur les burpees éléphantes en même temps que lui. Parce que franchement, et franchement, les amis, je l'aurais fait un Ausha. Bah, les steaks ! Le mec, je l'aurais fait un Ausha. C'est tellement pas cool, tu vois. Et il y a des gens qui abusent de ça. Et en même temps, il manque de bénévoles. Et l'Irox a besoin de se structurer là-dessus pour être sûr que tout le monde respecte les standards et que tout le monde soit au courant. Et en soi, j'ai envie de vous dire, les gens qui sont pas au courant des standards, moi, je m'en fiche. C'est pas des gens qui vont me battre, c'est pas des gens qui vont faire 1h10. Mais les gens qui connaissent les standards, qui courent de la même manière que moi, qui ont le même niveau que moi, qui prétendent la même chose que moi, et qui grugent de ouf comme ça, franchement, moi, je trouve que c'est ignoble. Le mec, il n'a aucun mérite, son temps n'a aucun mérite. Et même en trichant comme ça, il me bat même pas sur Marseille. Je me suis dit ça, ça m'a rassuré quand même. Et ce mec, c'est juste une escroquerie pure. Et franchement, j'espère que je le croiserai un jour sur une course, parce que ce jour-là, je pense que ça va me vénère de ouf, et il y a moyen que mon temps soit dinguerie, tu vois. Et pour le coup, je ferai en sorte d'être en forme de fou. Ne vous inquiétez pas, ce jour-là, je vais le manger, le type. Franchement, quand j'avais vu ça, j'avais la haine. Donc j'ai ça aussi qui me rongeait, donc j'avais une haine envers moi, et j'avais une haine aussi envers ce type, dans un sens. Et le pire, c'est qu'en soi, je ne peux même pas lui en vouloir, parce que... C'est aussi la faute des juges et c'est aussi la faute de l'organisation qui ne fait pas correctement respecter les standards. Donc voilà, ça veut dire que Missier savait très bien, Chabin, Pucci ou Cafessa, pourquoi tu fais ça frère ? En tout cas, bravo à lui, t'as fait 1h06, mec, j'espère que t'es fier de toi. En attendant, j'espère quand même que la prochaine fois que je te croise, j'espère que tu te feras manger des noireps, ça me fera plaisir. Voilà, le message est passé et vous sentez que j'avais besoin de m'exprimer là-dessus quand même. Mais voilà, du coup, l'après-course, la pression s'écroule d'une certaine manière. Je fous en larmes de fou. Je ne pense même pas à mon temps, en fait, ou à mon objectif. J'ai pris un coup sur la deuxième partie de course et j'étais nul. Mentalement, j'ai été nul. J'ai été très, très nul et je le savais. Et je m'en voulais dans un sens d'avoir pas abandonné, mais d'avoir pas su faire preuve de résilience et de... et de détermination, comme je l'avais fait à l'entraînement. Mais avec le recul, je sais que j'étais fatigué ce jour-là. Je ne l'ai pas perçu, ce jour-là, cette fatigue. Mais je discute avec Louis, je discute avec des potes, et ils me disent « mec, c'est normal » . Et oui, c'est normal. Mais voilà, ça n'empêche que je culpabilisais, j'ai complètement lâché. Habituellement, je reste dans le combat. Mais là, franchement, en gros, j'ai pris une droite et je suis tombé KO en 10 secondes. Je sais de quoi je suis capable. Et sur le moment, je me dis, gars, tu t'es entraîné comme un fou. Tu as investi ton temps, tu as investi ton argent, tes émotions. Tu as fait des sacrifices sur ton perso. Et voilà la course que tu fais. Et voilà ce que j'ai renvoyé comme émotions aux gens. Les gens, ils se sont dit, mince, il a fait 1h08. Les gens, ils se sont dit, wow, tant de ouf. Mais mince, il a parlé 6 ans. son objectif et voilà j'étais dans un état de un peu d'incompréhension je me demandais pourquoi qu'est ce qui s'est mal passé j'ai fait j'ai fait des mauvais choix certes c'était sûrement pire qu'à marseille mais j'ai pas su rester dans ma bulle et puis voilà le voyage la veille qui joue énormément mais mais voilà j'ai mal géré ma course et j'étais pas apte pas comme d'habitude et du coup je me refais tout, il y a tout qui passe dans ma tête, j'essaie de me faire comprendre pourquoi j'étais cramé nerveusement, pourquoi je n'ai pas tenu et en boucle, en boucle, en boucle, en boucle toute la journée et le lendemain, le lendemain ça a été très très dur pour moi et pour Louise parce que du coup c'est un peu le moment où la pression descend, où on peut enfin profiter correctement de l'un et de l'autre. parce que je n'ai plus mes objectifs perso. Puis on peut profiter de la ville sur une journée. Et en fait, Louise, elle me parle et je n'arrive même plus à l'écouter parce que quand elle me parle, mon corps est là, mais mon esprit est ailleurs. Je suis absent. Je suis complètement vide, en fait. Vide d'émotions, vide de pensées envers elle, envers moi. Et mon corps et mon esprit étaient totalement dissociés. Et on s'est disputé de ouf parce que justement, elle sentait que j'étais pas là. Je lui accordais pas la même attention qu'habituellement. Quand on discutait, elle devait répéter parce que j'entendais un mot sur deux. Je l'écoutais même pas. Je l'entendais juste marmonner. Et j'étais en mode, qu'est-ce qu'elle me parle ? Je m'en fous. En fait, j'avais pas envie de parler, tout simplement. Mais j'avais besoin qu'elle soit là pour moi. J'avais besoin de ça et ça aurait été... Pire si j'avais été seul et... Et il faut que je lui montrais plus aucune attention, elle me pose une question, je suis incapable d'avoir une réflexion, je suis incapable de faire un choix, on doit choisir un resto, habituellement c'est toujours moi qui check les restos, en plus elle avait pas trop le temps de préparer le voyage, et du coup je lui avais dit t'inquiète je m'en occupe, je gère et tout, et en fait j'ai cherché pendant 3 heures un resto, et à la fin je lui ai dit bah écoute, je sais pas, choisis toi. Et du coup, on s'est disputé parce qu'elle aussi, elle n'aime pas choisir. Ça, c'est le côté féminin. Vous aimez qu'on prenne le dessus. Vous aimez, de façon générale, les femmes, vous aimez avoir un homme qui prenne les décisions, un mec qui sait prendre ses responsabilités. Vous aimez ça. Moi, je n'étais plus du tout comme ça. Et pour elle, j'étais horrible. J'étais insoutenable, je pense. Et du coup, j'étais dans cette incapacité à faire des choix. Et ça, c'est vraiment un marqueur de blessure psychique. Pendant trois semaines, j'avais du mal à faire des choix. Je changeais d'avis tout le temps, mille fois. On cherche un resto pour manger, je ne sais pas. On me pose une question, il faut faire soit comme ça, soit comme ça. J'ai dit, je ne sais pas, tu peux faire les deux. Je n'arrivais pas à me prononcer. Et franchement, même encore il y a quelques semaines, j'étais un peu comme ça. Et du coup, le lendemain de course, c'était un peu... un peu space, et oh putain, en parlant de space, on s'est dit, vas-y, on se fait un kiff, tu vois, on se fait, vas-y, on va acheter des space cakes, on s'est fait un kiff, on s'est dit, on est à Rotterdam, il faut qu'on tente, tu vois, c'était l'expérience, comment vous dire qu'on a fait une belle connerie ? Donc, encore une fois, faites ce que je dis, pas ce que je fais, et en fait, on voulait tester, tu vois, on voulait un peu, par curiosité, envie de découverte, tout simplement, en tant que jeune jeune Jeune être humain qui découvre la vie. On a pris trois cookies. Et du coup, on lit le truc. OK, normal dose, c'est un cookie. Mais pour ceux qui n'ont jamais consommé, on conseille un demi, voire un quart de cookie pour commencer. Donc, c'est ce qu'on fait. On prend un demi. On part à l'hôtel. On était genre à 15 minutes. On s'est dit, il y avait écrit que ça peut faire effet à partir d'une demi-heure. Et ça peut aller... les premiers effets peuvent être ressentis, voire même jusqu'à 2-3 heures après la première ingestion. Du coup, on se dit, bon, vas-y, on le prend là, et on a 15 minutes de marche pour aller à l'hôtel, on va à l'hôtel, tranquille, on prend un demi, on arrive à l'hôtel, on se pose, tranquille, on met de la musique, on chill, on parle un peu, mais je sais, je suis quand même toujours absent, donc ça ne change rien, et au bout d'une heure, il ne se passe rien, du coup, on se regarde, on se dit, en fait, c'est nul, ça se trouve, ça ne marche pas. Du coup, on se dit, vas-y, on reprend une moitié de cookie. Du coup, on se retrouve à une dose chacun. Une heure après, il ne se passe toujours rien. Je commence à chercher un resto et tout. Et vraiment, il ne se passe rien du tout. Rien de rien de rien. Ça fait deux heures qu'on a pris la première dose, il ne se passe rien. Du coup, on se dit, écoute, on bouffe le dernier et puis on va manger tranquille au resto. Un resto qui n'était pas très loin. Du coup, on se retrouve à une dose et demi. Sachant que pour une première consommation, un quart, c'est déjà bien. Il ne conseillait un demi. Du coup, on va au resto. On se retrouve au resto, on a pris une bière chacun, on se pose, on prend la bière et là il se passe un truc de ouf, on commence à sentir le cerveau qui frétille et ouf et tout. Et là on commence à voir que ça fait 3 heures après la première ingestion et on avait lu que jusqu'à 3 heures après on pourrait avoir les premiers effets. Et donc là on s'est dit ok, on va arrêter de boire l'alcool, franchement on a bu une gorge, on a dit ok, on se stoppe, ok on va prendre à manger et après on va à l'hôtel tu vois. Et les amis, il s'est passé. Un truc de fou. Parce que quand on est retourné à l'hôtel, il s'est passé des trucs. En plus, dans mon état, je pense que ça ne m'a pas aidé. Parce que j'ai passé le... J'ai remis en question de fou. Même pas sur moi, sur mon existence. C'était vraiment un truc de ouf. J'ai senti mon corps quitter la pièce. J'ai senti mon esprit quitter mon corps. Les amis, je suis prêt à mourir maintenant. Clairement. Et... je vous déconseille de faire ça, même 3 heures après, restez à un cookie, un demi-cookie, vraiment, sinon franchement c'était le lendemain, oh là là, le mal de crâne et tout, oh là là, le lendemain de, du coup 48 heures après la course, le délire de fou, c'était vraiment un délire, enfin bref, 7 jours après la course, bah mes pires coachings, mes pires coachings de ma vie, franchement j'avais zéro motivation pour m'entraîner, zéro motivation pour entraîner les autres, j'étais pas à l'écoute du tout, Alors que pour moi, c'est la base du métier. En tant que coach, en tant qu'entraîneur, il est primordial, il est important d'avoir une écoute active pour percevoir les émotions, percevoir les pensées de nos athlètes, pour leur donner le meilleur feedback possible. Et en fait, je faisais semblant que ça allait bien, je faisais semblant d'écouter, et j'animais, mais j'étais vide de l'intérieur. Et quand je rentrais à la maison, Louise était partie pour continuer son cursus universitaire. Là, elle n'est pas là. Je suis seul, je suis seul, je suis chez moi, je suis seul et je ne fais rien de mes journées. Je n'arrive même pas à bosser sur mes projets, pas envie de faire de vidéos, pas envie de faire de contenu, pas envie de faire de podcast. Je mangeais mal, je commandais n'importe quoi, je mangeais n'importe quand, n'importe comment. Je dormais tard, je dormais tard, je me relevais tôt. Franchement, c'était... Pire coaching, je n'ai pris aucun plaisir et c'était la première fois. Et je pense que c'est aussi lié au fait que j'ai un métier qui est prenant, qui me demande beaucoup d'énergie et qui me demande d'avoir une hygiène de vie et une alimentation correcte pour pouvoir, pas juste coacher, mais avoir un coaching de qualité et transmettre ce que j'ai envie de transmettre, transmettre des émotions, transmettre mon dépassement de soi, l'inculquer au jeune que je coache, ce qui n'est pas évident. Mais voilà, être pas juste coacher, mais être un coach à 100%. investi et impliqué pour les gens que j'accompagne parce que ça fait partie du métier et c'est ce que les gens apprécient et c'est ce que moi j'apprécie et le jour où j'arrête de faire ça autant que je change de métier, autant que je devienne agent immobilier je dis pas que les agents immobiliers sont pas investis dans ce qu'ils font mais je le serai beaucoup moins donc voilà c'était vraiment n'importe quoi et j'étais à des centaines de kilomètres de Rotterdam et plusieurs jours après, plusieurs semaines après en fait j'étais en totale remise en question sur ma prépa ... sur mes entraînements, et je me disais que j'avais des sensations folles 4-5 jours avant, donc est-ce que j'étais trop optimiste de vouloir faire partie de ces 1% des athlètes ce jour-là qui se qualifient pour les championnats du monde ? Sûrement, c'est sûr que j'ai vu trop grand ce jour-là, et j'aurais dû me dire, non, t'es pas en forme, ça sera pas aujourd'hui, fais juste une course en mode chill, et j'ai quand même voulu m'obstiner, et j'ai pensé performance, performance, performance, et... Est-ce que le rêve s'arrête pour autant aujourd'hui ? Certainement pas. Est-ce que je me qualifierais pour les mondes cette année ? Je n'y pense pas. Peut-être que j'aimerais faire une course en mai et une en juillet. Peut-être que je le ferais, peut-être que je vais y arriver. Mais on va dire que mon ambition est moins grande cette année à ce sujet-là et que je préfère me focaliser sur les années à venir. Je reste encore un athlète très très jeune dans ce sport. Je suis encore en développement, là j'ai repris les entraînements cette semaine, j'ai repris un nouveau cycle et je me surprends sur mes ressentis, sur mes pace en run, ma fréquence cardiaque de réserve durant l'effort, elle est très très très très bonne. Et je discute avec Louise et je me dis, j'étais excellent avant ma course et là je suis excellent. Vraiment, il y avait vraiment rien qui voulait, ce jour-là, il y a tout qui allait mal, il n'y a rien qui voulait se passer. Donc voilà, pour revenir sur ce que je disais, une semaine après Rotterdam, je me dis, allez, vas-y, je vais reprendre l'entraînement. J'avais fait une pause, je devais faire 16 minutes de rameur, donc nouveau cycle, nouveau test et tout. Je vais faire 16 minutes de rameur, test max de watts, et je fais deux minutes, et franchement, j'en avais marre. J'ai arrêté, ça me saoulait. Je me dis, bon, allez, vas-y, on n'abandonne pas, c'est pas ton style, t'es persévérant. Du coup, je fais une pause, je borde l'eau, tranquille, j'écoute un peu avec les copains. les potes qui étaient à la boxe, et je repars. Je mets un petit peu d'intensité, deux minutes après, je m'arrête. Franchement, pas envie. J'étais à deux minutes au 500, j'étais à 175 BPM, je me suis dit, là ça va pas. Là, ça ne va pas. Normalement, ce pace-là, je monte à peine à 155 BPM, tu vois. Et même à Marseille, j'étais à une 55. Je suis descendu à 145 BPM, 150. J'ai réussi à descendre à 145 BPM à ce moment-là. Et c'est là que j'ai compris que je venais de subir une blessure plus que physique. J'ai compris que c'était mental à ce moment-là. Et j'ai compris que j'allais mettre beaucoup de temps à me remettre de Rotterdam. Et alors, j'ai tout coupé pendant deux semaines. Et j'ai repris... L'entraînement, il y a seulement quelques jours, on est samedi, j'ai repris lundi dernier. Et la vérité, c'est que ça m'a fait du bien. Ça m'a fait beaucoup de bien. J'ai retrouvé goût à l'effort. J'ai pris du recul. Là, je suis en mesure de vous parler avec beaucoup de recul, beaucoup de réflexion sur ce qui s'est passé. Et il y a une ou deux semaines, j'aurais été incapable d'avoir ce discours-là. Et donc voilà, je me rends compte que ce que j'ai subi, ce n'est pas à négliger. Et malheureusement, la blessure psychologique, c'est quelque chose de réel et c'est quelque chose qui est méconnu. Et si on veut s'intéresser un peu à ce que nous dit la science à ce sujet-là, si on veut définir les termes, en fait, une blessure psychologique, c'est quand ton mental encaisse un choc émotionnel fort qui va être lié à un échec, une pression ou une désillusion, ce qui m'est arrivé, au point où ça affecte la motivation, le comportement, l'énergie, la vitalité et la capacité à performer, à se concentrer. Et voilà, donc ça découle derrière différents états émotionnels et différents comportements, et c'est là qu'on retrouve le modèle scientifique de Prochaska et de Di Climente de 1983, qui est un modèle qui est très très intéressant, qui est largement utilisé en psycho à ce sujet-là, en préparation mentale et en accompagnement psychologique. Et en gros, et c'est là que c'est très intéressant de faire le parallèle avec ce que j'ai vécu, c'est qu'on identifie cinq phases dans ce modèle. La première phase est une phase qu'on appelle... qu'on nomme pré-contemplation, ou aussi une phase de déni, un peu comme le deuil. Une phase de protection mentale, où on ne reconnaît pas le problème, on minimise. Par exemple, moi j'ai voulu croire que c'était juste un jour sans, j'ai voulu croire que ça allait bien, que c'était pas du tout ce qui venait de se passer. Et donc ça, ça peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines. Moi ça a duré une bonne semaine. Et derrière, vous avez une deuxième phase qui s'enchaîne, c'est la phase de contemplation. ou aussi une phase de prise de conscience. C'est souvent une phase qui provoque des sentiments de colère, de tristesse, de la déprime. En fait, on n'agit pas encore, mais on se remet en question sur les choses qu'on vient de vivre, sur le problème, et on commence à chercher des explications, et c'est souvent accompagné de fatigue mentale, de perte de plaisir, d'un niveau de performance en baisse, d'un manque de concentration, d'une incapacité... à se connecter avec l'environnement. Et donc clairement, moi, je n'avais plus envie de bouger, je n'avais plus envie de m'entraîner, j'ai complètement décroché. Et ça, pareil, je pense que ça a duré une bonne semaine aussi. Et d'ailleurs, vous avez une troisième phase. Cette phase-là, c'est ce qu'on appelle la phase de préparation ou encore la phase de lutte intérieure. En fait, on se dit pendant cette phase-là qu'il faut faire quelque chose. Donc on est passé de la phase de prise de conscience, qu'il s'est passé quelque chose, à, ok, maintenant que j'ai identifié ce qui s'est passé. Maintenant, il faut que je me prépare à changer de comportement. Et donc, en fait, c'est une période où on peut ressentir de la peur, où on a ce sentiment de culpabilité, de doute, de honte. C'est une phase où on se sent peut-être plus légitime aussi. C'est une phase où on se demande si on va tout arrêter. Et c'est une phase de prise de décision. Mais ces décisions sont alternées. La mémoire courte n'est pas très bonne. On a du mal à se souvenir de ce qu'on a dit. de la chose qu'on a, de ce qu'on a mangé la veille, de ce que nous parlent des copains, enfin bref, on a du mal à se poser, à se rappeler les choses, et ça a été clairement mon cas, moi je m'en suis voulu, je me suis remis en cause, et toute ma préparation, tout, tout, tout, à tous les niveaux, et c'est aussi également une phase de syndrome dépressif, du coup, on s'isole, on reste dans son coin, on est très peu bavard, et moi étant seul ici à Bordeaux, du coup, je suis... très souvent isolés, du coup ça aide pas forcément, mais quand je vais au CrossFit des Graves, il y a toujours les copains ce sont des collègues mais sur le papier, ce sont juste des collègues mais au fond, on est bien plus que ça, on est une vraie famille je les considère vraiment comme des amis et je pense que c'est ça qui m'a fait énormément de bien d'avoir cette présence physique oui, on a toujours des proches sur qui on peut avoir support, avoir de l'aide mais par exemple, moi je suis de Martinique ma famille est là-bas ... Je suis à Bordeaux, ma copine est à Lille, ma soeur est allée, elle est passée une semaine. Physiquement, il n'y a que là-bas que je peux avoir cette aide et ce soutien. Quatrième phase, il y a cette phase de... Passage à l'action, donc on commence à agir concrètement, on accepte de parler de la chose, on effectue un retour progressif, on instaure une nouvelle routine, ce qui a été exactement mon cas et c'est exactement l'état dans lequel je suis actuellement. Je suis en pleine reconstruction mentale quelques jours après ma reprise de l'entraînement et le début de mon nouveau cycle. Cinquième et dernière étape du coup, c'est l'étape de maintien et aussi l'étape d'acceptation. Donc on accepte la chose, le comportement, et on accepte de mettre en place de nouvelles stratégies. Elles se stabilisent et on les intègre. Et ça devient vraiment une expérience enrichissante. On reconnaît ses limites, on se développe en tant que tel, et on utilise de nouveaux outils, on développe de nouvelles méthodes. En lien avec la phase précédente, il peut aussi y avoir une phase de rechute. C'est une sixième phase qu'on retrouve dans le modèle, mais qui est plus... plutôt optionnel. Et moi, ce qui m'a clairement permis de m'en sortir de cette phase, ça a été de prendre du recul, s'arrêter, d'arrêter, de me dire... Stop, performance à tout prix, tu penses à toi, santé, donc deux semaines de pause, et puis je me suis fixé de nouveaux objectifs avec un Irox en double main pro, et puis aussi on a un nouveau projet à Crossfit des Graves, on veut faire un programme spécifique Irox, donc il y a ces nouvelles choses, ces nouveaux projets collectifs, des tâches de groupe qui m'ont ramené vers l'essentiel, vers la passion, le plaisir de se surpasser et d'aider les autres à en faire autant. Et c'est ça qui a été l'élément déclencheur pour moi et qui m'a permis de faire ce retour progressif à l'entraînement sans objectif de résultat en tant que tel. Donc voilà, si tu écoutes ce podcast et que tu ressens la même chose et que tu te reconnais dans ce que je viens de te dire, sache que c'est totalement normal, tu as le droit de mal te sentir, tu as le droit de penser que tu es une merde, mais souviens-toi d'où tu viens, souviens-toi de pourquoi tu fais ça. Souviens-toi de ce que tu fais à la base et allie-toi avec ceux qui partagent la même envie, la même énergie, la même chose que toi. On ne parle pas assez de ces moments et en tant que coach, du coup je suis obligé d'en parler et ce sont des moments de vide mental, on en parle très très peu. La blessure psychologique, elle existe, elle est invisible mais elle est réelle et il faut accepter de se reposer. Ce n'est pas une faiblesse d'avouer qu'on a besoin de repos. C'est même un acte de force. Et comme je le dis souvent, on récupère, on progresse durant ces phases-là. C'est les phases les plus importantes pour notre progression. Donc il faut prendre le temps de penser à soi, de prendre soin de son mental, et comme on prend soin de son corps au final. Donc si tu penses que tu es dans une de ces phases de blessures psychiques, ce que tu as à faire c'est en parler à quelqu'un de confiance, un proche, un ami, un coach. L'erreur que j'ai fait, ça a été de m'isoler un peu trop par crainte, par peur, par honte. Mais si tu as un bon entourage, sache qu'ils ne sauront t'aider qu'au mieux et ça fait partie du processus pour renforcer ta motivation et ta discipline, parler aux gens autour de toi. Et encore plus si tu es coach, si tu accompagnes régulièrement des athlètes, c'est primordial de connaître ce modèle au niveau de la blessure psychologique et de savoir détecter les différentes phases dans lesquelles se situe l'athlète. à partir du dialogue, en dialoguant avec eux, en faisant ce travail d'introspection, ce travail d'écoute active et en observant le comportement durant le training. Il faut être ouvert à ce sujet, entretenir un bon relationnel avec nos sportifs, nos sportives, pour qu'ils et elles n'aient aucune crainte à venir parler et à se confier à nous. Et c'est comme ça qu'on adapte nos séances, qu'on adapte les cycles, qu'on adapte les programmes. Et ça nous permet d'assurer leur épanouissement en tant que sportifs et en tant qu'hommes, femmes. Et c'est la base de notre métier, ne pas négliger l'être humain. Et je pense que tout coach qui néglige cela s'éloigne de l'aspect fondamental, la philosophie même de ce métier. Donc si tout simplement tu t'en écartes, c'est que tu n'as rien compris au principe même de ce métier. Donc voilà, je vais clôturer cette partie. Et puis voilà, je pense qu'au niveau des questions que vous m'avez posées sur les réseaux, je pense avoir fait le tour, avoir répondu. Vous m'avez demandé quel était mon ressenti par rapport à Marseille. Du coup, tu as compris que c'était une catastrophe. Est-ce que je compte en faire un un jour ? Évidemment, c'est une question qui m'a été posée. Évidemment que je compte en refaire un. La question qui me titille un petit peu. Il y en a qui m'a demandé, tu vas faire une heure un jour ? En mode, qu'est-ce que je braule ? Évidemment, j'espère tellement que ça va arriver. Je sais que ça va arriver. Je sais que j'en serai capable. Et j'ai envie d'arriver à le faire en open dans la catégorie amateur avant de passer en pro. et à partir de 2000 26, je passe officiellement dans la catégorie pro et ça sera même pour 2025 à l'Irox de Bordeaux avec le Titi où on va se mettre en double main pro et aussi avec Madoudou à Bordeaux. On m'a demandé, ce que je vérifie que je réponds aussi à toutes les questions, on m'a demandé quelle était la partie la plus dure de l'Irox et j'ai envie de te dire que ça dépend du contexte, ça dépend des jours. Certains te diront que c'est le run, moi je te dirais que pas du tout. à Marseille mon point fort c'était le run à Rotterdam c'était mon point faible clairement mais on va dire que à Marseille la partie la plus dure pour moi ça a été les burpees et les wall balls parce que mentalement c'est long c'est dur t'arrives au début des burpees tu vois les 80 mètres au fond de la salle là-bas tu te dis tu sais que tu vas faire une quarantaine de sauts C'est dur mentalement, c'est dur, c'est très répétitif. Tu vas au sol, tu te relèves, tu sautes. Il faut garder de l'explosivité pour garder la même amplitude de saut, de longueur sur chaque jump. Après, à Rotterdam, je te dirais que le sled pull m'a fait mal après le sled push. Franchement, tout a été dur à Rotterdam, mec. C'était un enfer. Mais de façon générale, je dirais que c'est le sled pour me... mon profil qui est plutôt type coureur et les wall balls parce que mentalement tu arrives sur la fin et physiquement c'est très très très très dur mais mentalement tu as ce second souffle normalement et ça va, mentalement ça va par contre physiquement c'est très très dur tu descends en squat complet il faut regarder de la coordination il faut être précis, toucher la cible il faut penser à pas mal de choses à ce moment là, en fin de course il faut être lucide donc ce serait peut-être l'élément ... Le plus dur, la variable la plus compliquée à gérer, ta fin de course avec les wall balls. Voilà, je vais conclure les amis, ça fait à peu près une heure que j'enregistre. Je ne sais pas encore à quel moment je reviendrai au top, mais ne vous inquiétez pas les amis, je reviens différent, je reviens plus fort, plus solide que jamais. Parce que les vrais athlètes, ce sont juste des humains qui ont perdu, perdu, perdu, qui ont appris encore et encore, qui ont essayé encore et encore. jusqu'à parvenir au sommet et j'ai envie de faire partie de la catégorie des gens qui essayent, des gens qui se surpassent. Je suis un loser et je n'ai pas honte de le dire parce que c'est en perdant, c'est en tombant qu'on se relève et qu'on revient plus fort. Merci de m'avoir écouté, merci pour tout le love que vous m'avez envoyé, Matisse est de retour, de nouveaux contenus arrivent très très très prochainement sur 100% Perf, j'espère que... Vous allez être au rendez-vous, soyez prêts les Hattings, il va se passer des choses folles. Prochain épisode, on parlera de l'impact de notre société sur le sommeil et comment cela peut affecter notre santé et notre performance. Je vous fais plein de bisous, merci de m'avoir écouté en l'autre soleil. A très vite, ciao ciao !

Chapters

  • Introduction et contexte de l'épisode

    00:00

  • Ma préparation avant la course

    00:06

  • Les défis émotionnels et la blessure psychologique

    00:30

  • Détails de la course et erreurs commises

    02:48

  • L'impact sur ma relation et mes interactions

    05:32

  • Réflexions post-course et le chemin vers la guérison

    11:39

  • Conclusion et conseils pour les athlètes

    16:40

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