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Ma Rêv'olution pro

De l'Édition à la Psychothérapie, la Reconversion professionnelle inspirante de Volcy Nicq

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37min |18/06/2024
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Description

Reconversion professionnelle : de l'édition à la thérapie brève systémique stratégique


Après avoir passé des années dans le secteur de l'édition, Volcy Nicq a ressenti le besoin de se réinventer.

Aujourd'hui, elle partage avec nous :

1. Les raisons qui l'ont poussée à quitter un métier qu'elle aimait.

2. La découverte et l'attrait pour la thérapie systémique.

3. Les étapes de sa formation et ses premiers pas en tant que thérapeute.

4. Comment elle a réussi à développer sa clientèle

5. Ses conseils pour toute personne envisageant une reconversion professionnelle dans ce domaine


Un témoignage authentique qui prouve l'importance de suivre son coeur.

Retrouvez Volcy Nicq sur son site Internet: https://therapiebreve-paris.fr/

Institut Gregory Bateson: https://www.igb-mri.com/


Vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle ? Téléchargez gratuitement votre cahier d’exercices pour vous poser les bonnes questions: https://mailchi.mp/7fa0225b2d38/trouversavoie

Et si vous souhaitez réaliser un bilan de compétences pour trouver votre voie, prenez RDV pour un entretien gratuit et sans engagement : https://marevolutionpro.com/contact/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous laisse à présent avec mon invité du jour et je vous souhaite une très belle écoute. Je vous remercie.

  • Speaker #1

    Bonjour Clarence,

  • Speaker #0

    je suis ravie de t'accueillir ici sur ce podcast. Est-ce que tu peux commencer par te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Moi, je m'appelle Volsini, j'ai 40 ans et je suis thérapeute. Je fais de la thérapie brève, systémique stratégique. Depuis maintenant, on va dire que je pratique depuis environ cinq ans et c'est en effet une reconversion professionnelle puisque je venais d'un autre secteur, j'étais éditrice. Je travaillais dans l'édition, ça c'était mon premier job suite à mes études littéraires et voilà, il y a quelques années, j'ai changé de métier.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait que tu as changé de métier ? Qu'est-ce qui ne te plaisait plus dans ce monde de l'édition ?

  • Speaker #1

    Ce qui ne me plaisait plus, en fait, c'est assez dur à dire, parce que j'ai vraiment adoré ce boulot, j'ai adoré ce secteur, j'ai vraiment beaucoup aimé ce que je faisais. C'est un métier très créatif, et à un moment, je pense que j'avais fait le tour de ce que je pouvais faire, en tout cas, c'est l'impression que j'avais eue à ce moment. Et j'avais cherché à évoluer dans le secteur, à changer d'entreprise, j'ai cherché à modifier ce que je pouvais modifier dans l'édition. et ça ne me satisfaisait pas. Et j'avais autour de moi beaucoup de personnes, pas forcément dans ce boulot, mais de toute façon autour de moi, dans mes proches, beaucoup de personnes qui râlaient beaucoup sur leur métier, qui étaient insatisfaits. C'était un peu les années autour de la trentaine, peut-être qu'on perd un peu ses illusions sur le monde du travail. Et j'entendais beaucoup râler, beaucoup d'insatisfaction. Et je n'avais pas du tout envie de venir comme ça. parce que j'avais vraiment beaucoup apprécié ce métier-là. Et donc, c'est devenu assez évident que si je ne voulais pas tourner au vinaigre, il fallait que je change de métier, mais je ne savais pas du tout vers quoi… Enfin, ce n'était pas évident, ce que je voulais faire n'était pas évident. C'est venu d'une réflexion qui n'a pas été très longue, mais qui a été quand même très intense. En quelques mois, ça s'est fait, mais j'ai pas mal réfléchi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous expliquer justement cette réflexion ? Est-ce que déjà tu l'as menée seule ou est-ce que tu t'es fait accompagner ?

  • Speaker #1

    Je me suis fait accompagner. Ça s'est fait assez rapidement, on était à peu près au mois de décembre, je me suis dit je pense que je vais changer de métier. C'était je pense au moment des vacances de Noël, j'ai contacté une coach qu'on m'avait recommandé quelques temps avant. Je l'ai contactée, j'ai pris rendez-vous en janvier à la rentrée des vacances et j'ai l'impression que ça a été extrêmement fluide. Je ne me souviens même pas vraiment des étapes en fait à cette époque, j'ai dû faire quelques séances avec elle. Ça m'a aidée parce que je savais que je voulais changer de métier mais je n'avais pas en tête un métier précis. Et euh... Très rapidement, le métier de psy m'est apparu. Mais ça me paraissait encore un peu difficile de passer d'éditrice à psy. Ça me paraissait vraiment difficile et assez éloigné. Je ne me voyais pas reprendre des études à la fac. Donc tout ça me paraissait compliqué. Et je pense qu'avec son aide, j'y ai vu vraiment plus clair. Et j'ai compris que c'était possible. Et surtout, j'ai... trouver ma voie. C'est-à-dire qu'en psychologie, il y a plein d'écoles, il y a plein de mouvements et en fait, ils sont tous assez différents. Il y en a qui sont très différents les uns des autres et la systémie, c'est elle qui me l'a présentée en fait et qui m'a fait découvrir cette école-là, cette mouvance, l'école de Palo Alto précisément et ça m'a apparu à ce moment-là très évident que c'était un peu pour moi. ça m'a convenu tout de suite. et je ne me suis pas posé beaucoup de questions, en fait, parce que c'était très évident.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux nous expliquer un peu plus en détail ce que c'est que la systémie, pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    La systémie, c'est une approche qui s'intéresse au système dans lequel est situé un individu. Et pour moi, ça a été très important parce que j'avais toujours, sans le savoir, été intéressée par la compréhension du système, comprendre comment les gens fonctionnent les uns par rapport aux autres. Et ça, depuis toujours, c'était au cœur de mes... de ma curiosité en fait. Le lien en fait, il s'est fait là. Moi, j'étais très intéressée par la littérature. J'ai toujours été très, par goût personnel, j'ai toujours beaucoup lu. J'ai fait des études de lettres. Et je pense que l'intérêt que je portais à la littérature, aux histoires racontées, aux personnages, il a continué en fait dans l'intérêt que j'ai eu envie d'avoir et de creuser. pour les relations entre les personnes. Et la systémie, c'est vraiment une école qui s'intéresse aux relations entre les individus. On part du principe que l'individu fonctionne dans un système et on n'isole pas l'individu comme étant malade, étant intrinsèquement porteur d'un problème. C'est en relation aux autres et en relation... Enfin, c'est ce qu'il vit et en relation est vu à travers ses relations aux autres ou ses relations à lui-même. Et ça, c'était vraiment... très lumineux pour moi. Et donc voilà, la systémie travaille particulièrement sur les interactions entre les personnes, parce que, pour le dire un peu rapidement, si on modifie une interaction entre deux éléments du système, c'est tout le système qui en sera modifié. Et l'idée, c'est d'amener à un changement, de changer le problème en fait, de résoudre le problème. Et donc on s'intéresse beaucoup au processus. et moi ça m'a beaucoup parlé et toujours évidemment c'est cette idée de comprendre un processus et de déconstruire ce qui ne fonctionne pas qui me passionne et qui m'a passionnée quand j'ai découvert ça donc

  • Speaker #0

    cette coach elle t'a permis finalement de prendre conscience que c'était vers l'accompagnement la psychologie que tu souhaitais aller c'est ça ?

  • Speaker #1

    c'est ça, je pense qu'elle m'a permis de peut-être prendre conscience de ça, je me souviens vraiment plus très bien, ce dont je me souviens qui est sûr, c'est qu'elle m'a fait découvrir cette approche-là, mais peut-être que j'étais déjà intéressée par la psychothérapie en général, mais je n'avais pas idée de quel mouvement allait m'intéresser, et ça, elle m'a vraiment permis de prendre conscience de celui-ci, parce qu'elle avait lu aussi ma manière de fonctionner, on avait beaucoup échangé, elle m'avait posé beaucoup de questions, je ne sais plus quelle approche elle avait précisément, mais elle avait vu. en tout cas c'est ce dont je me souviens, que j'étais très intéressée par la compréhension du système. Et que dans toute ma manière de travailler, ma manière de fonctionner, c'était ça qui primait. Donc, elle m'a beaucoup aidée là-dessus. Puis, elle m'a permis d'imaginer que c'était possible, en fait. C'était possible de faire un métier différent de celui pour lequel j'avais été formée et que c'était possible de commencer quelque chose d'autre, de faire une nouvelle formation, ce qui était peut-être assez audacieux. À l'origine, dans mon esprit, c'était assez audacieux. Et j'avais peut-être besoin de ce déclic, de savoir que c'était possible pour me lancer dedans.

  • Speaker #0

    Oui, qu'est-ce qui te faisait peur dans le fait de faire un nouveau métier ?

  • Speaker #1

    Au début, ça ne m'a pas du tout fait peur. Quand j'ai décidé de changer de métier, je crois que le déclic a eu lieu. En fait, c'est un peu, quand je repense, disons plus tard, c'est un peu... Il y a quelque chose du soulagement quand même. On arrête quelque chose qui était compliqué, dans lequel on était plus satisfait. Donc, c'est une nouvelle voie qui s'ouvre. Donc, au début... C'était facile, en fait. C'est facile de commencer quelque chose de nouveau. C'est extrêmement stimulant. Intellectuellement, moi, j'ai adoré faire une formation. Tous les modules que je faisais, j'y allais avec énormément d'enthousiasme et d'entrain. Je dirais que le moment où c'est audacieux, c'est quand on comprend qu'on va vraiment travailler et qu'on va vraiment commencer quelque chose. Et là, j'ai eu hyper peur. quand je me suis dit allez maintenant il faut que je me lance il faut que je crée mon cabinet il faut que je reçoive mon premier patient et ça le premier patient qui vient c'est une grande angoisse c'est une grande angoisse parce que on a beau être très bien formé, on a beau apprendre beaucoup de choses on apprend que par l'expérience. On ne peut pas être un thérapeute si on n'a pas de patient. Et donc, le premier patient, c'était vraiment angoissant. Le deuxième aussi, le troisième aussi.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te faisait peur ?

  • Speaker #1

    Ça n'allait plus.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te faisait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui me faisait peur, c'est de ne pas être à la hauteur, c'est de rater, de ne pas être une bonne thérapeute. Et d'ailleurs, je pense que je n'étais pas une bonne thérapeute au premier patient ni au deuxième. Ce qui me faisait peur, c'est d'être confrontée à quelque chose de vivant, en fait, où on a en face de soi une personne qui est vraiment là et qui a besoin d'être aidée. Et on ne sait pas si ce qu'on fait, on le fait bien. Après, on est hyper accompagnés, on a des supervisions. Il y a... Voilà, et puis la formation est solide, donc en théorie. on sait plein de choses, mais c'est pas pareil d'être dans la vraie vie. Et je m'en suis rendue compte parce qu'au fil des séances, au fil des patients, évidemment j'ai acquis des compétences que je n'avais pas au début. mais c'était indis... Enfin, il n'y a pas d'autre moyen d'apprendre. Mais aujourd'hui, je vois bien que je suis beaucoup plus à l'aise, je suis beaucoup plus efficace que je ne l'étais quand j'ai commencé. J'avais raison d'avoir peur.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais tu as aussi raison peut-être de dépasser cette peur, finalement.

  • Speaker #1

    Eh oui, évidemment. Évidemment, sinon, je n'aurais jamais commencé, en fait. Non, non, ça, c'est indispensable. Et d'ailleurs, ce que j'en retire, moi, c'est que c'est bien d'avoir peur, en fait. C'est bien, c'est normal, c'est... c'est normal, je ne sais pas si c'est le mot, mais ça fait peut-être partie du jeu de ce changement. Et c'est aussi cette excitation-là qui rend les choses assez palpitantes.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est qu'à un moment donné, on sort de sa zone de confort, on sort aussi de ce qui ne nous plaît pas, on va vers l'inconnu, ça fait peur, mais en même temps, c'est stimulant, c'est ce que tu disais tout à l'heure.

  • Speaker #1

    C'est peut-être ce qu'on recherche aussi quand on veut changer de métier, changer un peu de vie, c'est ça. C'est là où je trouve que c'est audacieux. Parce que oui, il faut quand même à ce moment-là faire un saut, en fait, faire un saut dans le vide et y aller. et sans trop écouter moi j'en ai pas beaucoup parlé j'en parlais à mes proches mais j'ai pas trop raconté non plus ce que je faisais j'avais vraiment besoin de le faire de façon très personnelle parce que j'avais peur et j'avais peut-être pas envie d'être trop d'entendre trop de commentaires, j'avais besoin de me lancer dans l'aventure, j'étais accompagnée par ma formation et par l'école mais finalement autour de moi j'en parlais assez peu

  • Speaker #0

    Alors justement cette formation est-ce que tu peux nous... décrire comment ça s'est passé et combien de temps tu as fait pour la faire ?

  • Speaker #1

    Alors, cette formation, c'est un institut privé de formation. Ça s'appelle l'Institut Grégory Bedson à Paris. Moi, je l'ai faite à Paris, mais on peut la faire dans d'autres villes. Ce sont des modules auxquels on s'inscrit qui ont lieu sur, par exemple, ça peut être plusieurs week-ends ou plusieurs jours d'affilée. Il y a beaucoup de modules, il y a beaucoup de... d'heures de cours sur la totalité de la formation. C'est vraiment beaucoup d'heures de cours qu'on peut faire selon nos disponibilités. Soit on fait un module, et puis on enchaîne, on fait le deuxième, puis on fait le troisième, le quatrième, etc. Soit on fait un module, puis six mois après ou trois mois après, on fait le deuxième. Donc, voilà, c'est très varié. Moi, je l'ai fait... Au début, très rapidement, les deux premières années, parce que j'avais du temps, que c'était possible. Et puis après, j'ai ralenti un peu parce que j'ai déménagé. Je suis partie de Paris, donc je pouvais moins facilement venir faire des modules. Mais j'ai continué à un rythme plus lent. Et donc finalement, pour moi, la formation a duré peut-être plus de cinq ans, avec beaucoup d'heures de cours. mais elle peut être faite plus rapidement si on condense tous les modules. On peut la faire, je pense, en trois ans. Mais ça, c'est quand on fait les choses de façon très intense et qu'on a vraiment beaucoup de temps pour le faire. Mais moi, c'est un rythme qui m'allait bien aussi. Je ne voulais pas aller trop vite non plus. J'avais eu des enfants petits à cette époque, donc je prenais aussi du temps pour m'en occuper. C'est un rythme qui m'a vraiment bien convenu et que j'ai choisi. Et ce qui est spécifique à cette formation de thérapeute, c'est le dernier module qui est celui qui m'a propulsée, qui m'a vraiment donné confiance et qui m'a permis d'atteindre un niveau de confiance qui me permet d'être plus compétente. C'est un module en deux ans qu'on appelle le module intensif et qu'on fait à la fin de la formation. qui est un module où on est six thérapeutes dans une salle et on reçoit au centre de formation des patients qui viennent en thérapie et chaque thérapeute suit un patient supervisé par la formatrice et on est en temps réel, en filmé, chacun reçoit son patient, il est filmé et c'est retranscrit dans une salle où les autres thérapeutes nous voient et commentent ce qu'on fait et la formatrice commente et intervient en réel. au moyen d'un téléphone, pour nous dire ce qu'il faut faire ou nous corriger. Et donc, c'est génial. Ça fait peur aussi, parce que là, on est vraiment mis à nu devant ces experts thérapeutes. Mais ça permet d'apprendre énormément. Voilà, on ressort de ces deux années plus aguerries et peut-être plus prêts à avoir... ses propres patients, même si beaucoup de thérapeutes qui font ce module ont déjà une pratique par ailleurs.

  • Speaker #0

    Sur cette formation, quand tu as commencé cette formation, est-ce que tu étais déjà, tu avais déjà quitté ton entreprise ? Comment tu as fait la bascule, en fait, quand tu en es partie ?

  • Speaker #1

    Moi, peut-être que je ne referais pas les choses de cette manière si je les refaisais maintenant, mais à l'époque, j'ai eu besoin de tourner une page et d'en ouvrir une autre. Donc, j'avais quitté mon job à la suite d'un congé mat, en fait. Je n'étais pas revenue après la naissance de… de mon deuxième enfant, ça me paraissait bien clair comme ça pour moi. Et donc, j'ai commencé ma formation, je ne travaillais plus. Moi, j'ai beaucoup aimé cette période. Après, je ne travaillais plus, donc je n'avais plus de rentrée d'argent. Et ça peut être un peu stressant, mais bon, moi, j'avais trouvé ça bien parce que j'avais des enfants tout petits, donc je m'en occupais. Et puis, en même temps, j'avais cette formation qui m'animait beaucoup. Donc… je trouvais que c'était un bon équilibre familial à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Donc ensuite, quand on se forme à ces pratiques-là, c'est comme le coaching ou la sophrologie ou la naturopathie, après il faut développer finalement sa clientèle. Win, comment tu as fait pour te lancer ?

  • Speaker #1

    Alors déjà pour me lancer, avant de développer sa pratique, il faut déjà avoir ce dont je parle tout à l'heure. Moi je considère vraiment que c'est de l'audace. C'est-à-dire à un moment on se dit bon ok, elle est là, il faut que je sois capable de recevoir un patient, peut-être qu'il n'y en aura pas parce qu'au début on se dit peut-être que le premier il va mettre trois mois à venir. Moi je me souviens j'avais demandé à l'époque un thérapeute qui était mon superviseur, et je lui avais demandé, enfin il n'était pas encore mon superviseur parce que je n'avais pas encore de patient mais je l'avais pris un peu comme conseil, je lui avais dit voilà comment on fait pour se lancer. et elle m'a dit écoute pour se lancer tu mets ta plaque et tu te lances donc ça m'avait je me suis dit bon bah ok donc j'ai mis ma plaque sur mon mur à l'époque j'habitais à Nantes et j'ai commencé là-bas et j'ai J'ai eu rapidement, alors j'ai fait aussi un site internet, et j'ai eu très rapidement mon premier patient. Donc j'en menais pas large du tout, mais j'ai été extrêmement fière après les premiers, peut-être même la première séance. Et en parallèle, j'ai eu un deuxième et un troisième assez vite en fait, qui sont venus par internet. Et puis aussi, parce que j'ai eu de la chance, je crois que la deuxième personne qui est venue, elle avait vu ma plaque sur mon mur et elle est venue. Donc elle a pris rendez-vous. Donc voilà, ça, ça a vraiment été les tout premiers qui finalement comptent plus pour la confiance en soi. Après, il en faut beaucoup plus, évidemment, mais déjà avoir les premiers patients qui viennent, pour moi, c'était très significatif. ça voulait dire que quelque chose commençait. Et ensuite, pour développer, c'est beaucoup Internet. Moi, j'ai fait une campagne Google, Google Ads, qui m'a vraiment permis d'avoir des personnes qui viennent. Et pour moi, c'était vraiment très important parce que, comme je le disais, on apprend en pratiquant. Donc, en fait, plus on pratique, plus on prend confiance, plus on devient bon, plus on apprend des choses, plus tout ce qu'on sait en théorie devient vrai, devient vivant et plus on apprend à faire. Et donc, plus j'ai eu des patients, plus j'ai trouvé que je devenais meilleure, en fait, dans ma pratique. Donc, voilà. Et après, j'ai quitté Nantes, je suis revenue vers Paris et j'ai continué de la même manière à avoir... ma campagne Google, avoir des nouveaux patients. À chaque fois, ça recommence quand on déménage, mais ça fonctionne. Et aujourd'hui, je continue toujours à... C'est beaucoup par Internet que les gens viennent. Et puis, peu à peu, et ça, c'est vraiment très gratifiant par bouche à oreille et par recommandation, en fait, des patients qui me recommandent à leurs proches. Ça, ça prend du temps, mais quand ça commence à se faire, c'est aussi... très gratifiant et très agréable.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Qu'est-ce qui te plaît le plus aujourd'hui dans cette activité ?

  • Speaker #1

    Il y a sûrement plusieurs choses. Mon indépendance, évidemment, parce que c'est un métier où on est très indépendant. Le fait de rencontrer des gens tous les jours extrêmement variés et de découvrir des histoires de vie extrêmement variées, je pense que ça, ça nourrit ma curiosité naturelle et qu'à chaque fois, je me suis... ébahis de ce que je découvre, non pas parce que ce sont des histoires, non pas pour dire que ce sont des situations folles, mais parce qu'en fait, il y a tellement de styles de vie, de styles de gens, de styles de problématiques, de situations, qu'on est obligé d'être en permanence attentif. En fait, il n'y a jamais deux histoires qui sont les mêmes. On a beau apprendre beaucoup de théories, cette approche est vraiment une approche très très individuelle, on s'intéresse toujours à une personne dans un contexte précis, avec des éléments précis. Et ça, j'aime beaucoup parce que ça nous rend... attentif, on s'endort jamais. On ne peut pas se fier juste à un modèle. On est tout le temps intéressé par l'autre. Ça, j'adore, parce que c'est vraiment très stimulant. Et puis, ce que j'apprécie beaucoup aujourd'hui, même si c'est dur à dire, parce que ça donne l'impression d'être prétentieux, mais c'est le fait de voir des situations se résoudre et de voir les patients aller mieux. et d'une manière ou d'une autre d'y avoir été pour quelque chose et ça c'est évidemment c'est la base du métier mais bien sûr ça me donne envie de continuer ça me fait plaisir je me sens vraiment épanouie dans ce métier et la dernière chose ce que j'aime c'est que je ne suis pas du tout stressée je vais travailler en étant toujours enthousiaste et sans pression maintenant, alors que j'ai eu très peur au début, mais aujourd'hui, je n'ai plus peur, même s'il y a des situations parfois qui sont difficiles et où je ne fais pas forcément le poids tout de suite, je sais que j'ai des superviseurs qui sont là pour m'aider, donc je ne me sens jamais fragile, je n'ai pas de stress. Et ça, je pense que c'est à noter. il y a beaucoup de métiers où on ressent de la pression et voilà j'ai pas de stress et pour autant je suis stimulée tous les jours je me sens pas du tout je m'ennuie jamais est-ce qu'il y a quand même des choses qui te plaisent un peu moins ? oui sûrement par exemple la compta ce genre de choses voilà tout ce qui va toucher quand on est indépendant il faut passer par toute cette partie comptabilité ça me plaît un peu moins mais c'est pas très grave

  • Speaker #0

    c'est pas très grave non non franchement je pense que je me sens bien donc à peu près tout top est-ce qu'il y a des choses que tu n'avais pas soupçonné au départ en tout cas quand tu te projetais dans cette reconversion et que tu découvres ou que tu as découvert au fur et à mesure alors

  • Speaker #1

    oui je dirais que je n'ai pas soupçonné grand chose en fait Je pense que voilà, c'était aussi, et c'est pour ça, si c'était à refaire, je ne referais sûrement pas les choses de la même manière puisque je pense que ce qui m'a donné aussi tant de légèreté, tant de facilité finalement dans cette reconversion, c'est que j'ignorais à peu près tout et que je me suis lancée sans me poser beaucoup de questions au démarrage. Et je pense que c'est ce qui a fait que je l'ai fait aussi sereinement. Peut-être le fait de ne pas savoir ou de ne pas… Je ne me suis pas posé tellement de questions sur le matériel, est-ce qu'il faudra que j'achète un bureau, où est-ce que je pourrais travailler ? Les choses se sont faites assez facilement. Je n'avais pas prévu grand-chose.

  • Speaker #0

    C'est ça, une certaine naïveté, insouciance, mais finalement, tu dis, ça m'a permis finalement d'y aller, ouais, légère, quoi.

  • Speaker #1

    C'est certaine... Peut-être naïveté ou une certaine confiance en fait. Moi, je le verrais plus comme ça. Une certaine confiance, me dire, j'avais quand même mesuré les risques et j'avais quand même réfléchi aux choses, mais je me suis lancée vraiment avec confiance en me disant, Ça a marché. Quand j'ai commencé ma formation, je me suis dit que je ferais thérapeute et j'aurais des patients. Je n'ai pas fait cette formation au début pour voir ce que c'était. Je l'ai faite en me disant que le premier jour, je savais que j'étais en reconversion et que mon but, c'était de devenir thérapeute. J'ai l'impression que les étapes se sont enchaînées. Peut-être que j'ai eu de la chance. Je ne sais pas. Je ne sais pas exactement à quoi ça tient.

  • Speaker #0

    Tu as aussi travaillé pour ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Tu es aussi finalement assez focus sur ce projet-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Contrairement à ce que tu

  • Speaker #1

    Ça a été mon objectif. En effet, c'était mon objectif. Mais ce que je veux dire, c'est que je pense que je me suis lancée sans me poser trop de questions. Peut-être que je me serais posée beaucoup de questions. J'aurais eu beaucoup plus peur. J'ai eu peur quand j'ai dû recevoir mon premier patient, mais j'étais prête à le recevoir, en fait. Je n'ai pas eu peur avant.

  • Speaker #0

    C'est ça. Du coup, il y a des choses que tu as trouvées difficiles dans cette reconversion ?

  • Speaker #1

    peut-être le fait que ce soit un peu long, que moi, ça ait pris un peu de temps et que j'ai mis du temps à me dire, ça y est, aujourd'hui, je suis confiante, je suis confiante sur le fait que j'ai abouti mon projet. Et peut-être cette temporalité, en fait, ça ne se fait pas en un claquement de doigts, on ne devient pas thérapeute quand on est éditrice, on ne devient pas thérapeute en deux semaines. Voilà, ça prend du temps, mais je l'ai assez bien vécu. Encore une fois, je l'ai assez bien vécu, peut-être parce que j'avais un contexte familial qui faisait que j'étais très occupée et donc j'apprécie aussi d'avoir ce temps sans vraiment de travail pour m'occuper de mes enfants et que du coup ça n'a pas été si dur que ça mais c'est long,

  • Speaker #0

    oui c'est quand même un projet qui est long quand on vient d'un tout autre horizon en fait il faut aussi s'accorder ce temps là pour bien se former et en même temps tu dis ouais on peut pas devenir thérapeute en 15 jours et j'ai envie de dire heureusement en fait c'est aussi rassurant mais ça se fait c'est vrai aussi s'engager finalement sur une grande conversion sur la durée quoi oui et ça faut être prêt aussi à le faire je dis ça aussi il faut être prêt à le faire en fait

  • Speaker #1

    Exactement, mais je pense aussi qu'on devient thérapeute peut-être plus rapidement quand on est déjà dans un secteur qui est plus proche de ce métier. Moi, je venais d'un secteur qui était très différent, qui n'avait rien à voir avec la psychologie et la thérapie. Et donc, c'est pour ça que ça a été long aussi et j'en ai bien conscience.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a le plus aidé dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui m'a le plus aidée dans mon parcours ? Je pense que c'était la conviction que la formation que je faisais était la bonne. Je ne me suis jamais interrogée, je n'ai pas eu de doute là-dessus. Et à chaque fois que… Je pense que le cadre intellectuel était pour moi très important. C'est-à-dire que intellectuellement, ce que j'apprenais me parle, me… que j'adhère à ce que j'apprenais et cette évidence du modèle que j'ai appris, je pense a été la base pour moi de la certitude que j'étais sur le bon chemin, du fait que je ne me suis pas posé de questions, que j'étais confiante et que j'étais sûre de ce choix. Je ne sais pas si c'est ce qui m'a aidée, mais c'est ce qui était important. Je pense aussi ce qui m'a aidée au-delà de ça, c'est le fait que mon entourage ne m'ait mis aucune pression. Et pour moi, ça, c'était très important parce que je pense que si on est un peu soumis à la pression de l'entourage, dans des moments comme ça où on fait des choses très importantes personnellement, ça peut être dur à gérer. Moi, je n'ai aucune pression et ça, je reconnais que... Ça a été un peu des vacances de faire ça. Je travaillais, je travaillais mes cours et tout ça, mais personne ne me disait alors, quand est-ce que tu t'y mets ? Ça va prendre combien de temps ? Personne, au contraire. Donc ça, ça a été vraiment… Je pense que ça, ça m'a aidée.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, justement, tu disais que tu n'en avais pas trop parlé au début. Comment on réagit ? Donc, j'entends que l'entourage t'a beaucoup soutenu, mais l'entourage un peu moins proche, tes anciens collègues, comment ils ont réagi ?

  • Speaker #1

    Personne n'a été très surpris. que je choisisse cette voie-là. Pour tout le monde, on dit être psy, donc tout le monde dit, tu vas devenir psy, ah ben tiens, ça ne m'étonne pas de toi, ça ne m'étonne pas de toi, ça ne m'étonne pas de toi. J'ai plutôt eu des échos, toujours dans ce sens-là. Ce qui aurait pu surprendre un peu, c'est que je quitte l'édition, parce que j'étais hyper heureuse aussi dans ce que je faisais, donc la surprise était plus sur le fait de partir que sur le fait de faire ce nouveau métier. Et même dans mes proches, parents, amis, J'ai eu, en tout cas, c'est peut-être ce que j'ai voulu voir, mais j'ai eu l'impression que c'était assez évident pour tout le monde autour de moi, ce qui m'a aussi confortée dans mon choix. Qu'est-ce que tu te dis ? Je trouvais ça très bizarre. qu'est-ce qu'elle trouvait bizarre les gens qui ont fait des études pour devenir des études de lettres qui ont fait tout mon parcours pour être dans un secteur finalement je décide d'en changer elle trouvait ça très bizarre c'est

  • Speaker #0

    ça c'est peut-être plus les anciennes générations qui ont du mal encore à percevoir qu'est-ce que tu te dis aujourd'hui toi quand tu regardes ton parcours

  • Speaker #1

    Je suis assez contente et fière de ce que j'ai fait, bien sûr. Je suis très heureuse de là où j'en suis, mais je pense que c'est difficile. Je pense que matériellement, changer de métier comme ça, arrêter de travailler, j'ai eu la chance de le faire. Je pense que j'ai eu de la chance parce que j'ai pu me permettre d'arrêter de travailler pendant plusieurs années, mais je pense que si on ne peut pas faire ça, c'est quasiment impossible en fait. Alors, j'aurais peut-être pu faire la formation en même temps que mon boulot.

  • Speaker #0

    Mais après, à un moment, quand on veut commencer, quand on veut avoir ses propres patients, c'est difficile de faire deux jobs en même temps. Surtout quand on travaille à plein temps. Alors peut-être que j'aurais fait différemment, mais c'est vrai que sur ce plan, je me dis, ce n'est pas forcément un conseil que je donnerais à mes proches, par exemple, de faire une telle reconversion. Sauf si personnellement, ils sont convaincus que c'est ce qu'il faut qu'ils fassent, etc. Comme moi, je l'ai fait. Mais je ne dirais pas, allez-y, tout le monde peut se reconvertir, il ne faut pas hésiter. Non, je pense que c'est vraiment quelque chose qui engage vraiment à certains sacrifices. Ce n'est vraiment pas d'un claquement de doigts. Voilà. Mais... Je ne dis pas du tout ça dans l'idée de décourager qui que ce soit, mais je ne voudrais pas dire qu'en fait, tu vois, c'est facile, aujourd'hui dans notre monde, tu fais un métier, trois ans plus tard, tu en fais un autre. Pas du tout. À mon avis, c'est plus profond que ça, c'est beaucoup plus engageant que ça. On ne le fait pas avec des involtures. Quand je disais que je l'ai fait avec une certaine légèreté, je pense que j'étais légère parce que j'étais convaincue de là où j'allais et que c'était... j'ai pas douté, j'ai pas changé plusieurs fois de voie. Et je pense que ça, c'est quand même important peut-être de le dire. On ne fait pas ça parce qu'on en a marre d'un job et on décide de changer de boulot et de devenir thérapeute. Ça, je pense que ce serait une erreur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un engagement sur la durée. Si, si, je pense que tu as été très clair. C'est un engagement sur la durée et qu'une reconversion, ce n'est pas facile et c'est aussi la vocation de ce podcast, c'est de montrer aussi l'envers du décor versus les belles histoires qu'on peut lire dans la presse. Il était cadre, il élève des chefs dans le Larzac et tout s'est passé en un claquement de doigts. Et ton témoignage est intéressant pour ça aussi, d'aller voir que ça se construit dans la durée. après elle nous dit oui j'ai eu la chance de pouvoir le faire de ne pas travailler après quand on a vraiment envie il y a aussi des solutions qui existent de faire des formations en même temps que son travail de c'est une rupture conventionnelle de de passer à 80% et de commencer tu vois à consulter à côté enfin moi j'ai des amis qui l'ont qui ont fait ce genre de reconversion en étant salarié oui alors je dis pas que c'est facile et évidemment quand on a en plus des enfants en bas âge qui viennent se rajouter voilà après c'est une question de temporalité aussi parfois c'est pas tout à fait le moment parfois de tout concilier mais quand on a vraiment envie je pense qu'il y a plus de choses parfois qui sont possibles que ce qu'on imagine en tout cas au départ tu as tout à fait raison de le souligner parce que

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, je ne m'étais pas posé ces questions-là parce que j'avais envie d'arrêter ce boulot, mais peut-être que je pouvais le faire. Et que si je n'avais pas pu, j'aurais trouvé d'autres solutions, en effet, en continuant, en faisant une formation au week-end et en commençant peut-être plus doucement à pratiquer juste un jour par semaine, par exemple, etc. Donc, bien sûr, ça aurait été possible aussi.

  • Speaker #1

    Quel conseil, aujourd'hui, toi, t'aimerais donner à quelqu'un qui s'intéresse beaucoup à la psychologie, à la thérapie, qui aurait envie de se reconvertir dans ce domaine-là ? quels conseils tu leur donnerais peut-être sur les étapes à construire ou sur la meilleure façon de faire

  • Speaker #0

    Et bien voilà, il y a un panel qui existe de mouvements en fait, de psychologie, qui sont très différents les uns des autres. Et je pense que la première chose, c'est de se renseigner sur ces mouvements. Moi, j'avais acheté un petit que sais-je sur les psychothérapies, je crois que c'était ça le titre. Voilà, des choses assez simples pour comprendre un peu tout ce qui existe. parce que d'une école à l'autre, il y a quand même des différences de cadres qui sont extrêmement importantes et qui influencent complètement la suite de ce qu'on va faire. comme c'est un gros travail intellectuel de se former à devenir thérapeute, il faut aller dans un mouvement qui nous séduit vraiment, qui nous parle vraiment, qui nous convainc vraiment. Donc la première chose, c'est de savoir vers quelle école aller. Donc il y en a plusieurs. Je ne vais pas faire un cours maintenant, mais ça, c'est la première chose. Et ensuite, c'est de commencer une formation. En fait. et puis après les choses s'enchaînent et commencer une formation et puis dès que possible dès qu'on est suffisamment formé pour ça s'octroyer peut-être ne serait-ce qu'une demi-journée ou une journée par semaine ou toutes les deux semaines pour recevoir son premier patient ses deux premiers patients et commencer à pratiquer et ça je pense que c'est la clé de ne pas attendre trop pour se confronter aux patients parce que c'est

  • Speaker #1

    c'est vraiment ça le sel du métier y aller en fait c'est ça que tu dis ouais il faut y aller alors toi qui es une grande lectrice est-ce que tu aurais un livre justement à nous conseiller qui pourrait aider des personnes qui souhaitent

  • Speaker #0

    se reconvertir écoute alors moi j'ai lu beaucoup de livres pour notre formation en fait qui sont mais ils sont très spécifiques à la formation donc là j'ai pas de non j'ai pas de non je suis désolée ouais un podcast quelque chose qui peut être je ne suis pas du tout un bon exemple mais moi j'ai vraiment écouté mon coeur donc je ne suis pas du tout un bon exemple j'ai vraiment pris à part la coach que je suis allée voir j'ai écouté mon intuition et j'ai pris peu d'avis et peu d'encouragement j'ai j'ai avancer, avancer un peu seule. Alors, après, j'ai lu beaucoup, mais c'était des ouvrages qui parlaient de l'école de Palo Alto. je parlais de la thérapie mais j'ai pas lu grand chose qui me parle du déclic pour changer de métier et je pense que c'est important aussi je pense que c'est important aussi de s'écouter, d'écouter son intuition et d'avancer parce que parfois pas des podcasts comme le tien évidemment mais parfois les conseils des autres nous freinent plus qu'ils ne nous laissent aller en fait parce qu'ils nous font peur ils nous mettent dans les pattes des des questions auxquelles on n'avait pas pensé mais qui vont nous étrayer alors qu'en fait on pouvait très bien s'en sortir sans se poser ces questions donc je m'en sors un peu par une pirouette mais je dirais que c'est quand même important d'écouter son intuition et d'aller de l'avant et d'avancer en suivant son chemin sans forcément prêter l'oreille à beaucoup de choses. En tout cas, c'est ce que j'ai fait et moi, ça m'a permis d'avancer. Mais j'aurais eu un podcast comme le tien à l'époque, peut-être que ça m'aurait encore plus donné confiance, tu vois.

  • Speaker #1

    En tout cas, mais c'est intéressant aussi. Finalement, tu te dis, ben non, pas de ressources extérieures, tout est à l'intérieur et c'est côté,

  • Speaker #0

    quoi. Mais peut-être que j'ai oublié tout ce qui s'est passé à l'époque et qu'il y a sûrement eu des ressources extérieures, mais aujourd'hui, j'ai l'impression que c'était très intérieur.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça s'entend dans la façon dont tu exprimes ces choses-là. Où est-ce qu'on peut te retrouver si on a envie d'en savoir plus sur toi ou de prendre un rendez-vous ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me retrouver sur Google en tapant mon nom, Volsynique, et je travaille à Paris, dans le 15e arrondissement, où mon bureau est près du métro Pasteur. Et puis j'ai aussi un site Internet qu'on peut trouver sur Google, mais l'adresse c'est thérapie-brève-6-paris.fr.

  • Speaker #1

    super, je mettrai tout le détail dans la description de cet épisode merci beaucoup Volsci pour ton témoignage merci Clarence c'était un plaisir de répondre à tes questions à très bientôt,

  • Speaker #0

    au revoir à bientôt,

  • Speaker #1

    au revoir merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si ce podcast vous plaît je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan de compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite, au revoir.

Description

Reconversion professionnelle : de l'édition à la thérapie brève systémique stratégique


Après avoir passé des années dans le secteur de l'édition, Volcy Nicq a ressenti le besoin de se réinventer.

Aujourd'hui, elle partage avec nous :

1. Les raisons qui l'ont poussée à quitter un métier qu'elle aimait.

2. La découverte et l'attrait pour la thérapie systémique.

3. Les étapes de sa formation et ses premiers pas en tant que thérapeute.

4. Comment elle a réussi à développer sa clientèle

5. Ses conseils pour toute personne envisageant une reconversion professionnelle dans ce domaine


Un témoignage authentique qui prouve l'importance de suivre son coeur.

Retrouvez Volcy Nicq sur son site Internet: https://therapiebreve-paris.fr/

Institut Gregory Bateson: https://www.igb-mri.com/


Vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle ? Téléchargez gratuitement votre cahier d’exercices pour vous poser les bonnes questions: https://mailchi.mp/7fa0225b2d38/trouversavoie

Et si vous souhaitez réaliser un bilan de compétences pour trouver votre voie, prenez RDV pour un entretien gratuit et sans engagement : https://marevolutionpro.com/contact/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous laisse à présent avec mon invité du jour et je vous souhaite une très belle écoute. Je vous remercie.

  • Speaker #1

    Bonjour Clarence,

  • Speaker #0

    je suis ravie de t'accueillir ici sur ce podcast. Est-ce que tu peux commencer par te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Moi, je m'appelle Volsini, j'ai 40 ans et je suis thérapeute. Je fais de la thérapie brève, systémique stratégique. Depuis maintenant, on va dire que je pratique depuis environ cinq ans et c'est en effet une reconversion professionnelle puisque je venais d'un autre secteur, j'étais éditrice. Je travaillais dans l'édition, ça c'était mon premier job suite à mes études littéraires et voilà, il y a quelques années, j'ai changé de métier.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait que tu as changé de métier ? Qu'est-ce qui ne te plaisait plus dans ce monde de l'édition ?

  • Speaker #1

    Ce qui ne me plaisait plus, en fait, c'est assez dur à dire, parce que j'ai vraiment adoré ce boulot, j'ai adoré ce secteur, j'ai vraiment beaucoup aimé ce que je faisais. C'est un métier très créatif, et à un moment, je pense que j'avais fait le tour de ce que je pouvais faire, en tout cas, c'est l'impression que j'avais eue à ce moment. Et j'avais cherché à évoluer dans le secteur, à changer d'entreprise, j'ai cherché à modifier ce que je pouvais modifier dans l'édition. et ça ne me satisfaisait pas. Et j'avais autour de moi beaucoup de personnes, pas forcément dans ce boulot, mais de toute façon autour de moi, dans mes proches, beaucoup de personnes qui râlaient beaucoup sur leur métier, qui étaient insatisfaits. C'était un peu les années autour de la trentaine, peut-être qu'on perd un peu ses illusions sur le monde du travail. Et j'entendais beaucoup râler, beaucoup d'insatisfaction. Et je n'avais pas du tout envie de venir comme ça. parce que j'avais vraiment beaucoup apprécié ce métier-là. Et donc, c'est devenu assez évident que si je ne voulais pas tourner au vinaigre, il fallait que je change de métier, mais je ne savais pas du tout vers quoi… Enfin, ce n'était pas évident, ce que je voulais faire n'était pas évident. C'est venu d'une réflexion qui n'a pas été très longue, mais qui a été quand même très intense. En quelques mois, ça s'est fait, mais j'ai pas mal réfléchi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous expliquer justement cette réflexion ? Est-ce que déjà tu l'as menée seule ou est-ce que tu t'es fait accompagner ?

  • Speaker #1

    Je me suis fait accompagner. Ça s'est fait assez rapidement, on était à peu près au mois de décembre, je me suis dit je pense que je vais changer de métier. C'était je pense au moment des vacances de Noël, j'ai contacté une coach qu'on m'avait recommandé quelques temps avant. Je l'ai contactée, j'ai pris rendez-vous en janvier à la rentrée des vacances et j'ai l'impression que ça a été extrêmement fluide. Je ne me souviens même pas vraiment des étapes en fait à cette époque, j'ai dû faire quelques séances avec elle. Ça m'a aidée parce que je savais que je voulais changer de métier mais je n'avais pas en tête un métier précis. Et euh... Très rapidement, le métier de psy m'est apparu. Mais ça me paraissait encore un peu difficile de passer d'éditrice à psy. Ça me paraissait vraiment difficile et assez éloigné. Je ne me voyais pas reprendre des études à la fac. Donc tout ça me paraissait compliqué. Et je pense qu'avec son aide, j'y ai vu vraiment plus clair. Et j'ai compris que c'était possible. Et surtout, j'ai... trouver ma voie. C'est-à-dire qu'en psychologie, il y a plein d'écoles, il y a plein de mouvements et en fait, ils sont tous assez différents. Il y en a qui sont très différents les uns des autres et la systémie, c'est elle qui me l'a présentée en fait et qui m'a fait découvrir cette école-là, cette mouvance, l'école de Palo Alto précisément et ça m'a apparu à ce moment-là très évident que c'était un peu pour moi. ça m'a convenu tout de suite. et je ne me suis pas posé beaucoup de questions, en fait, parce que c'était très évident.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux nous expliquer un peu plus en détail ce que c'est que la systémie, pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    La systémie, c'est une approche qui s'intéresse au système dans lequel est situé un individu. Et pour moi, ça a été très important parce que j'avais toujours, sans le savoir, été intéressée par la compréhension du système, comprendre comment les gens fonctionnent les uns par rapport aux autres. Et ça, depuis toujours, c'était au cœur de mes... de ma curiosité en fait. Le lien en fait, il s'est fait là. Moi, j'étais très intéressée par la littérature. J'ai toujours été très, par goût personnel, j'ai toujours beaucoup lu. J'ai fait des études de lettres. Et je pense que l'intérêt que je portais à la littérature, aux histoires racontées, aux personnages, il a continué en fait dans l'intérêt que j'ai eu envie d'avoir et de creuser. pour les relations entre les personnes. Et la systémie, c'est vraiment une école qui s'intéresse aux relations entre les individus. On part du principe que l'individu fonctionne dans un système et on n'isole pas l'individu comme étant malade, étant intrinsèquement porteur d'un problème. C'est en relation aux autres et en relation... Enfin, c'est ce qu'il vit et en relation est vu à travers ses relations aux autres ou ses relations à lui-même. Et ça, c'était vraiment... très lumineux pour moi. Et donc voilà, la systémie travaille particulièrement sur les interactions entre les personnes, parce que, pour le dire un peu rapidement, si on modifie une interaction entre deux éléments du système, c'est tout le système qui en sera modifié. Et l'idée, c'est d'amener à un changement, de changer le problème en fait, de résoudre le problème. Et donc on s'intéresse beaucoup au processus. et moi ça m'a beaucoup parlé et toujours évidemment c'est cette idée de comprendre un processus et de déconstruire ce qui ne fonctionne pas qui me passionne et qui m'a passionnée quand j'ai découvert ça donc

  • Speaker #0

    cette coach elle t'a permis finalement de prendre conscience que c'était vers l'accompagnement la psychologie que tu souhaitais aller c'est ça ?

  • Speaker #1

    c'est ça, je pense qu'elle m'a permis de peut-être prendre conscience de ça, je me souviens vraiment plus très bien, ce dont je me souviens qui est sûr, c'est qu'elle m'a fait découvrir cette approche-là, mais peut-être que j'étais déjà intéressée par la psychothérapie en général, mais je n'avais pas idée de quel mouvement allait m'intéresser, et ça, elle m'a vraiment permis de prendre conscience de celui-ci, parce qu'elle avait lu aussi ma manière de fonctionner, on avait beaucoup échangé, elle m'avait posé beaucoup de questions, je ne sais plus quelle approche elle avait précisément, mais elle avait vu. en tout cas c'est ce dont je me souviens, que j'étais très intéressée par la compréhension du système. Et que dans toute ma manière de travailler, ma manière de fonctionner, c'était ça qui primait. Donc, elle m'a beaucoup aidée là-dessus. Puis, elle m'a permis d'imaginer que c'était possible, en fait. C'était possible de faire un métier différent de celui pour lequel j'avais été formée et que c'était possible de commencer quelque chose d'autre, de faire une nouvelle formation, ce qui était peut-être assez audacieux. À l'origine, dans mon esprit, c'était assez audacieux. Et j'avais peut-être besoin de ce déclic, de savoir que c'était possible pour me lancer dedans.

  • Speaker #0

    Oui, qu'est-ce qui te faisait peur dans le fait de faire un nouveau métier ?

  • Speaker #1

    Au début, ça ne m'a pas du tout fait peur. Quand j'ai décidé de changer de métier, je crois que le déclic a eu lieu. En fait, c'est un peu, quand je repense, disons plus tard, c'est un peu... Il y a quelque chose du soulagement quand même. On arrête quelque chose qui était compliqué, dans lequel on était plus satisfait. Donc, c'est une nouvelle voie qui s'ouvre. Donc, au début... C'était facile, en fait. C'est facile de commencer quelque chose de nouveau. C'est extrêmement stimulant. Intellectuellement, moi, j'ai adoré faire une formation. Tous les modules que je faisais, j'y allais avec énormément d'enthousiasme et d'entrain. Je dirais que le moment où c'est audacieux, c'est quand on comprend qu'on va vraiment travailler et qu'on va vraiment commencer quelque chose. Et là, j'ai eu hyper peur. quand je me suis dit allez maintenant il faut que je me lance il faut que je crée mon cabinet il faut que je reçoive mon premier patient et ça le premier patient qui vient c'est une grande angoisse c'est une grande angoisse parce que on a beau être très bien formé, on a beau apprendre beaucoup de choses on apprend que par l'expérience. On ne peut pas être un thérapeute si on n'a pas de patient. Et donc, le premier patient, c'était vraiment angoissant. Le deuxième aussi, le troisième aussi.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te faisait peur ?

  • Speaker #1

    Ça n'allait plus.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te faisait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui me faisait peur, c'est de ne pas être à la hauteur, c'est de rater, de ne pas être une bonne thérapeute. Et d'ailleurs, je pense que je n'étais pas une bonne thérapeute au premier patient ni au deuxième. Ce qui me faisait peur, c'est d'être confrontée à quelque chose de vivant, en fait, où on a en face de soi une personne qui est vraiment là et qui a besoin d'être aidée. Et on ne sait pas si ce qu'on fait, on le fait bien. Après, on est hyper accompagnés, on a des supervisions. Il y a... Voilà, et puis la formation est solide, donc en théorie. on sait plein de choses, mais c'est pas pareil d'être dans la vraie vie. Et je m'en suis rendue compte parce qu'au fil des séances, au fil des patients, évidemment j'ai acquis des compétences que je n'avais pas au début. mais c'était indis... Enfin, il n'y a pas d'autre moyen d'apprendre. Mais aujourd'hui, je vois bien que je suis beaucoup plus à l'aise, je suis beaucoup plus efficace que je ne l'étais quand j'ai commencé. J'avais raison d'avoir peur.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais tu as aussi raison peut-être de dépasser cette peur, finalement.

  • Speaker #1

    Eh oui, évidemment. Évidemment, sinon, je n'aurais jamais commencé, en fait. Non, non, ça, c'est indispensable. Et d'ailleurs, ce que j'en retire, moi, c'est que c'est bien d'avoir peur, en fait. C'est bien, c'est normal, c'est... c'est normal, je ne sais pas si c'est le mot, mais ça fait peut-être partie du jeu de ce changement. Et c'est aussi cette excitation-là qui rend les choses assez palpitantes.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est qu'à un moment donné, on sort de sa zone de confort, on sort aussi de ce qui ne nous plaît pas, on va vers l'inconnu, ça fait peur, mais en même temps, c'est stimulant, c'est ce que tu disais tout à l'heure.

  • Speaker #1

    C'est peut-être ce qu'on recherche aussi quand on veut changer de métier, changer un peu de vie, c'est ça. C'est là où je trouve que c'est audacieux. Parce que oui, il faut quand même à ce moment-là faire un saut, en fait, faire un saut dans le vide et y aller. et sans trop écouter moi j'en ai pas beaucoup parlé j'en parlais à mes proches mais j'ai pas trop raconté non plus ce que je faisais j'avais vraiment besoin de le faire de façon très personnelle parce que j'avais peur et j'avais peut-être pas envie d'être trop d'entendre trop de commentaires, j'avais besoin de me lancer dans l'aventure, j'étais accompagnée par ma formation et par l'école mais finalement autour de moi j'en parlais assez peu

  • Speaker #0

    Alors justement cette formation est-ce que tu peux nous... décrire comment ça s'est passé et combien de temps tu as fait pour la faire ?

  • Speaker #1

    Alors, cette formation, c'est un institut privé de formation. Ça s'appelle l'Institut Grégory Bedson à Paris. Moi, je l'ai faite à Paris, mais on peut la faire dans d'autres villes. Ce sont des modules auxquels on s'inscrit qui ont lieu sur, par exemple, ça peut être plusieurs week-ends ou plusieurs jours d'affilée. Il y a beaucoup de modules, il y a beaucoup de... d'heures de cours sur la totalité de la formation. C'est vraiment beaucoup d'heures de cours qu'on peut faire selon nos disponibilités. Soit on fait un module, et puis on enchaîne, on fait le deuxième, puis on fait le troisième, le quatrième, etc. Soit on fait un module, puis six mois après ou trois mois après, on fait le deuxième. Donc, voilà, c'est très varié. Moi, je l'ai fait... Au début, très rapidement, les deux premières années, parce que j'avais du temps, que c'était possible. Et puis après, j'ai ralenti un peu parce que j'ai déménagé. Je suis partie de Paris, donc je pouvais moins facilement venir faire des modules. Mais j'ai continué à un rythme plus lent. Et donc finalement, pour moi, la formation a duré peut-être plus de cinq ans, avec beaucoup d'heures de cours. mais elle peut être faite plus rapidement si on condense tous les modules. On peut la faire, je pense, en trois ans. Mais ça, c'est quand on fait les choses de façon très intense et qu'on a vraiment beaucoup de temps pour le faire. Mais moi, c'est un rythme qui m'allait bien aussi. Je ne voulais pas aller trop vite non plus. J'avais eu des enfants petits à cette époque, donc je prenais aussi du temps pour m'en occuper. C'est un rythme qui m'a vraiment bien convenu et que j'ai choisi. Et ce qui est spécifique à cette formation de thérapeute, c'est le dernier module qui est celui qui m'a propulsée, qui m'a vraiment donné confiance et qui m'a permis d'atteindre un niveau de confiance qui me permet d'être plus compétente. C'est un module en deux ans qu'on appelle le module intensif et qu'on fait à la fin de la formation. qui est un module où on est six thérapeutes dans une salle et on reçoit au centre de formation des patients qui viennent en thérapie et chaque thérapeute suit un patient supervisé par la formatrice et on est en temps réel, en filmé, chacun reçoit son patient, il est filmé et c'est retranscrit dans une salle où les autres thérapeutes nous voient et commentent ce qu'on fait et la formatrice commente et intervient en réel. au moyen d'un téléphone, pour nous dire ce qu'il faut faire ou nous corriger. Et donc, c'est génial. Ça fait peur aussi, parce que là, on est vraiment mis à nu devant ces experts thérapeutes. Mais ça permet d'apprendre énormément. Voilà, on ressort de ces deux années plus aguerries et peut-être plus prêts à avoir... ses propres patients, même si beaucoup de thérapeutes qui font ce module ont déjà une pratique par ailleurs.

  • Speaker #0

    Sur cette formation, quand tu as commencé cette formation, est-ce que tu étais déjà, tu avais déjà quitté ton entreprise ? Comment tu as fait la bascule, en fait, quand tu en es partie ?

  • Speaker #1

    Moi, peut-être que je ne referais pas les choses de cette manière si je les refaisais maintenant, mais à l'époque, j'ai eu besoin de tourner une page et d'en ouvrir une autre. Donc, j'avais quitté mon job à la suite d'un congé mat, en fait. Je n'étais pas revenue après la naissance de… de mon deuxième enfant, ça me paraissait bien clair comme ça pour moi. Et donc, j'ai commencé ma formation, je ne travaillais plus. Moi, j'ai beaucoup aimé cette période. Après, je ne travaillais plus, donc je n'avais plus de rentrée d'argent. Et ça peut être un peu stressant, mais bon, moi, j'avais trouvé ça bien parce que j'avais des enfants tout petits, donc je m'en occupais. Et puis, en même temps, j'avais cette formation qui m'animait beaucoup. Donc… je trouvais que c'était un bon équilibre familial à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Donc ensuite, quand on se forme à ces pratiques-là, c'est comme le coaching ou la sophrologie ou la naturopathie, après il faut développer finalement sa clientèle. Win, comment tu as fait pour te lancer ?

  • Speaker #1

    Alors déjà pour me lancer, avant de développer sa pratique, il faut déjà avoir ce dont je parle tout à l'heure. Moi je considère vraiment que c'est de l'audace. C'est-à-dire à un moment on se dit bon ok, elle est là, il faut que je sois capable de recevoir un patient, peut-être qu'il n'y en aura pas parce qu'au début on se dit peut-être que le premier il va mettre trois mois à venir. Moi je me souviens j'avais demandé à l'époque un thérapeute qui était mon superviseur, et je lui avais demandé, enfin il n'était pas encore mon superviseur parce que je n'avais pas encore de patient mais je l'avais pris un peu comme conseil, je lui avais dit voilà comment on fait pour se lancer. et elle m'a dit écoute pour se lancer tu mets ta plaque et tu te lances donc ça m'avait je me suis dit bon bah ok donc j'ai mis ma plaque sur mon mur à l'époque j'habitais à Nantes et j'ai commencé là-bas et j'ai J'ai eu rapidement, alors j'ai fait aussi un site internet, et j'ai eu très rapidement mon premier patient. Donc j'en menais pas large du tout, mais j'ai été extrêmement fière après les premiers, peut-être même la première séance. Et en parallèle, j'ai eu un deuxième et un troisième assez vite en fait, qui sont venus par internet. Et puis aussi, parce que j'ai eu de la chance, je crois que la deuxième personne qui est venue, elle avait vu ma plaque sur mon mur et elle est venue. Donc elle a pris rendez-vous. Donc voilà, ça, ça a vraiment été les tout premiers qui finalement comptent plus pour la confiance en soi. Après, il en faut beaucoup plus, évidemment, mais déjà avoir les premiers patients qui viennent, pour moi, c'était très significatif. ça voulait dire que quelque chose commençait. Et ensuite, pour développer, c'est beaucoup Internet. Moi, j'ai fait une campagne Google, Google Ads, qui m'a vraiment permis d'avoir des personnes qui viennent. Et pour moi, c'était vraiment très important parce que, comme je le disais, on apprend en pratiquant. Donc, en fait, plus on pratique, plus on prend confiance, plus on devient bon, plus on apprend des choses, plus tout ce qu'on sait en théorie devient vrai, devient vivant et plus on apprend à faire. Et donc, plus j'ai eu des patients, plus j'ai trouvé que je devenais meilleure, en fait, dans ma pratique. Donc, voilà. Et après, j'ai quitté Nantes, je suis revenue vers Paris et j'ai continué de la même manière à avoir... ma campagne Google, avoir des nouveaux patients. À chaque fois, ça recommence quand on déménage, mais ça fonctionne. Et aujourd'hui, je continue toujours à... C'est beaucoup par Internet que les gens viennent. Et puis, peu à peu, et ça, c'est vraiment très gratifiant par bouche à oreille et par recommandation, en fait, des patients qui me recommandent à leurs proches. Ça, ça prend du temps, mais quand ça commence à se faire, c'est aussi... très gratifiant et très agréable.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Qu'est-ce qui te plaît le plus aujourd'hui dans cette activité ?

  • Speaker #1

    Il y a sûrement plusieurs choses. Mon indépendance, évidemment, parce que c'est un métier où on est très indépendant. Le fait de rencontrer des gens tous les jours extrêmement variés et de découvrir des histoires de vie extrêmement variées, je pense que ça, ça nourrit ma curiosité naturelle et qu'à chaque fois, je me suis... ébahis de ce que je découvre, non pas parce que ce sont des histoires, non pas pour dire que ce sont des situations folles, mais parce qu'en fait, il y a tellement de styles de vie, de styles de gens, de styles de problématiques, de situations, qu'on est obligé d'être en permanence attentif. En fait, il n'y a jamais deux histoires qui sont les mêmes. On a beau apprendre beaucoup de théories, cette approche est vraiment une approche très très individuelle, on s'intéresse toujours à une personne dans un contexte précis, avec des éléments précis. Et ça, j'aime beaucoup parce que ça nous rend... attentif, on s'endort jamais. On ne peut pas se fier juste à un modèle. On est tout le temps intéressé par l'autre. Ça, j'adore, parce que c'est vraiment très stimulant. Et puis, ce que j'apprécie beaucoup aujourd'hui, même si c'est dur à dire, parce que ça donne l'impression d'être prétentieux, mais c'est le fait de voir des situations se résoudre et de voir les patients aller mieux. et d'une manière ou d'une autre d'y avoir été pour quelque chose et ça c'est évidemment c'est la base du métier mais bien sûr ça me donne envie de continuer ça me fait plaisir je me sens vraiment épanouie dans ce métier et la dernière chose ce que j'aime c'est que je ne suis pas du tout stressée je vais travailler en étant toujours enthousiaste et sans pression maintenant, alors que j'ai eu très peur au début, mais aujourd'hui, je n'ai plus peur, même s'il y a des situations parfois qui sont difficiles et où je ne fais pas forcément le poids tout de suite, je sais que j'ai des superviseurs qui sont là pour m'aider, donc je ne me sens jamais fragile, je n'ai pas de stress. Et ça, je pense que c'est à noter. il y a beaucoup de métiers où on ressent de la pression et voilà j'ai pas de stress et pour autant je suis stimulée tous les jours je me sens pas du tout je m'ennuie jamais est-ce qu'il y a quand même des choses qui te plaisent un peu moins ? oui sûrement par exemple la compta ce genre de choses voilà tout ce qui va toucher quand on est indépendant il faut passer par toute cette partie comptabilité ça me plaît un peu moins mais c'est pas très grave

  • Speaker #0

    c'est pas très grave non non franchement je pense que je me sens bien donc à peu près tout top est-ce qu'il y a des choses que tu n'avais pas soupçonné au départ en tout cas quand tu te projetais dans cette reconversion et que tu découvres ou que tu as découvert au fur et à mesure alors

  • Speaker #1

    oui je dirais que je n'ai pas soupçonné grand chose en fait Je pense que voilà, c'était aussi, et c'est pour ça, si c'était à refaire, je ne referais sûrement pas les choses de la même manière puisque je pense que ce qui m'a donné aussi tant de légèreté, tant de facilité finalement dans cette reconversion, c'est que j'ignorais à peu près tout et que je me suis lancée sans me poser beaucoup de questions au démarrage. Et je pense que c'est ce qui a fait que je l'ai fait aussi sereinement. Peut-être le fait de ne pas savoir ou de ne pas… Je ne me suis pas posé tellement de questions sur le matériel, est-ce qu'il faudra que j'achète un bureau, où est-ce que je pourrais travailler ? Les choses se sont faites assez facilement. Je n'avais pas prévu grand-chose.

  • Speaker #0

    C'est ça, une certaine naïveté, insouciance, mais finalement, tu dis, ça m'a permis finalement d'y aller, ouais, légère, quoi.

  • Speaker #1

    C'est certaine... Peut-être naïveté ou une certaine confiance en fait. Moi, je le verrais plus comme ça. Une certaine confiance, me dire, j'avais quand même mesuré les risques et j'avais quand même réfléchi aux choses, mais je me suis lancée vraiment avec confiance en me disant, Ça a marché. Quand j'ai commencé ma formation, je me suis dit que je ferais thérapeute et j'aurais des patients. Je n'ai pas fait cette formation au début pour voir ce que c'était. Je l'ai faite en me disant que le premier jour, je savais que j'étais en reconversion et que mon but, c'était de devenir thérapeute. J'ai l'impression que les étapes se sont enchaînées. Peut-être que j'ai eu de la chance. Je ne sais pas. Je ne sais pas exactement à quoi ça tient.

  • Speaker #0

    Tu as aussi travaillé pour ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Tu es aussi finalement assez focus sur ce projet-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Contrairement à ce que tu

  • Speaker #1

    Ça a été mon objectif. En effet, c'était mon objectif. Mais ce que je veux dire, c'est que je pense que je me suis lancée sans me poser trop de questions. Peut-être que je me serais posée beaucoup de questions. J'aurais eu beaucoup plus peur. J'ai eu peur quand j'ai dû recevoir mon premier patient, mais j'étais prête à le recevoir, en fait. Je n'ai pas eu peur avant.

  • Speaker #0

    C'est ça. Du coup, il y a des choses que tu as trouvées difficiles dans cette reconversion ?

  • Speaker #1

    peut-être le fait que ce soit un peu long, que moi, ça ait pris un peu de temps et que j'ai mis du temps à me dire, ça y est, aujourd'hui, je suis confiante, je suis confiante sur le fait que j'ai abouti mon projet. Et peut-être cette temporalité, en fait, ça ne se fait pas en un claquement de doigts, on ne devient pas thérapeute quand on est éditrice, on ne devient pas thérapeute en deux semaines. Voilà, ça prend du temps, mais je l'ai assez bien vécu. Encore une fois, je l'ai assez bien vécu, peut-être parce que j'avais un contexte familial qui faisait que j'étais très occupée et donc j'apprécie aussi d'avoir ce temps sans vraiment de travail pour m'occuper de mes enfants et que du coup ça n'a pas été si dur que ça mais c'est long,

  • Speaker #0

    oui c'est quand même un projet qui est long quand on vient d'un tout autre horizon en fait il faut aussi s'accorder ce temps là pour bien se former et en même temps tu dis ouais on peut pas devenir thérapeute en 15 jours et j'ai envie de dire heureusement en fait c'est aussi rassurant mais ça se fait c'est vrai aussi s'engager finalement sur une grande conversion sur la durée quoi oui et ça faut être prêt aussi à le faire je dis ça aussi il faut être prêt à le faire en fait

  • Speaker #1

    Exactement, mais je pense aussi qu'on devient thérapeute peut-être plus rapidement quand on est déjà dans un secteur qui est plus proche de ce métier. Moi, je venais d'un secteur qui était très différent, qui n'avait rien à voir avec la psychologie et la thérapie. Et donc, c'est pour ça que ça a été long aussi et j'en ai bien conscience.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a le plus aidé dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui m'a le plus aidée dans mon parcours ? Je pense que c'était la conviction que la formation que je faisais était la bonne. Je ne me suis jamais interrogée, je n'ai pas eu de doute là-dessus. Et à chaque fois que… Je pense que le cadre intellectuel était pour moi très important. C'est-à-dire que intellectuellement, ce que j'apprenais me parle, me… que j'adhère à ce que j'apprenais et cette évidence du modèle que j'ai appris, je pense a été la base pour moi de la certitude que j'étais sur le bon chemin, du fait que je ne me suis pas posé de questions, que j'étais confiante et que j'étais sûre de ce choix. Je ne sais pas si c'est ce qui m'a aidée, mais c'est ce qui était important. Je pense aussi ce qui m'a aidée au-delà de ça, c'est le fait que mon entourage ne m'ait mis aucune pression. Et pour moi, ça, c'était très important parce que je pense que si on est un peu soumis à la pression de l'entourage, dans des moments comme ça où on fait des choses très importantes personnellement, ça peut être dur à gérer. Moi, je n'ai aucune pression et ça, je reconnais que... Ça a été un peu des vacances de faire ça. Je travaillais, je travaillais mes cours et tout ça, mais personne ne me disait alors, quand est-ce que tu t'y mets ? Ça va prendre combien de temps ? Personne, au contraire. Donc ça, ça a été vraiment… Je pense que ça, ça m'a aidée.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, justement, tu disais que tu n'en avais pas trop parlé au début. Comment on réagit ? Donc, j'entends que l'entourage t'a beaucoup soutenu, mais l'entourage un peu moins proche, tes anciens collègues, comment ils ont réagi ?

  • Speaker #1

    Personne n'a été très surpris. que je choisisse cette voie-là. Pour tout le monde, on dit être psy, donc tout le monde dit, tu vas devenir psy, ah ben tiens, ça ne m'étonne pas de toi, ça ne m'étonne pas de toi, ça ne m'étonne pas de toi. J'ai plutôt eu des échos, toujours dans ce sens-là. Ce qui aurait pu surprendre un peu, c'est que je quitte l'édition, parce que j'étais hyper heureuse aussi dans ce que je faisais, donc la surprise était plus sur le fait de partir que sur le fait de faire ce nouveau métier. Et même dans mes proches, parents, amis, J'ai eu, en tout cas, c'est peut-être ce que j'ai voulu voir, mais j'ai eu l'impression que c'était assez évident pour tout le monde autour de moi, ce qui m'a aussi confortée dans mon choix. Qu'est-ce que tu te dis ? Je trouvais ça très bizarre. qu'est-ce qu'elle trouvait bizarre les gens qui ont fait des études pour devenir des études de lettres qui ont fait tout mon parcours pour être dans un secteur finalement je décide d'en changer elle trouvait ça très bizarre c'est

  • Speaker #0

    ça c'est peut-être plus les anciennes générations qui ont du mal encore à percevoir qu'est-ce que tu te dis aujourd'hui toi quand tu regardes ton parcours

  • Speaker #1

    Je suis assez contente et fière de ce que j'ai fait, bien sûr. Je suis très heureuse de là où j'en suis, mais je pense que c'est difficile. Je pense que matériellement, changer de métier comme ça, arrêter de travailler, j'ai eu la chance de le faire. Je pense que j'ai eu de la chance parce que j'ai pu me permettre d'arrêter de travailler pendant plusieurs années, mais je pense que si on ne peut pas faire ça, c'est quasiment impossible en fait. Alors, j'aurais peut-être pu faire la formation en même temps que mon boulot.

  • Speaker #0

    Mais après, à un moment, quand on veut commencer, quand on veut avoir ses propres patients, c'est difficile de faire deux jobs en même temps. Surtout quand on travaille à plein temps. Alors peut-être que j'aurais fait différemment, mais c'est vrai que sur ce plan, je me dis, ce n'est pas forcément un conseil que je donnerais à mes proches, par exemple, de faire une telle reconversion. Sauf si personnellement, ils sont convaincus que c'est ce qu'il faut qu'ils fassent, etc. Comme moi, je l'ai fait. Mais je ne dirais pas, allez-y, tout le monde peut se reconvertir, il ne faut pas hésiter. Non, je pense que c'est vraiment quelque chose qui engage vraiment à certains sacrifices. Ce n'est vraiment pas d'un claquement de doigts. Voilà. Mais... Je ne dis pas du tout ça dans l'idée de décourager qui que ce soit, mais je ne voudrais pas dire qu'en fait, tu vois, c'est facile, aujourd'hui dans notre monde, tu fais un métier, trois ans plus tard, tu en fais un autre. Pas du tout. À mon avis, c'est plus profond que ça, c'est beaucoup plus engageant que ça. On ne le fait pas avec des involtures. Quand je disais que je l'ai fait avec une certaine légèreté, je pense que j'étais légère parce que j'étais convaincue de là où j'allais et que c'était... j'ai pas douté, j'ai pas changé plusieurs fois de voie. Et je pense que ça, c'est quand même important peut-être de le dire. On ne fait pas ça parce qu'on en a marre d'un job et on décide de changer de boulot et de devenir thérapeute. Ça, je pense que ce serait une erreur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un engagement sur la durée. Si, si, je pense que tu as été très clair. C'est un engagement sur la durée et qu'une reconversion, ce n'est pas facile et c'est aussi la vocation de ce podcast, c'est de montrer aussi l'envers du décor versus les belles histoires qu'on peut lire dans la presse. Il était cadre, il élève des chefs dans le Larzac et tout s'est passé en un claquement de doigts. Et ton témoignage est intéressant pour ça aussi, d'aller voir que ça se construit dans la durée. après elle nous dit oui j'ai eu la chance de pouvoir le faire de ne pas travailler après quand on a vraiment envie il y a aussi des solutions qui existent de faire des formations en même temps que son travail de c'est une rupture conventionnelle de de passer à 80% et de commencer tu vois à consulter à côté enfin moi j'ai des amis qui l'ont qui ont fait ce genre de reconversion en étant salarié oui alors je dis pas que c'est facile et évidemment quand on a en plus des enfants en bas âge qui viennent se rajouter voilà après c'est une question de temporalité aussi parfois c'est pas tout à fait le moment parfois de tout concilier mais quand on a vraiment envie je pense qu'il y a plus de choses parfois qui sont possibles que ce qu'on imagine en tout cas au départ tu as tout à fait raison de le souligner parce que

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, je ne m'étais pas posé ces questions-là parce que j'avais envie d'arrêter ce boulot, mais peut-être que je pouvais le faire. Et que si je n'avais pas pu, j'aurais trouvé d'autres solutions, en effet, en continuant, en faisant une formation au week-end et en commençant peut-être plus doucement à pratiquer juste un jour par semaine, par exemple, etc. Donc, bien sûr, ça aurait été possible aussi.

  • Speaker #1

    Quel conseil, aujourd'hui, toi, t'aimerais donner à quelqu'un qui s'intéresse beaucoup à la psychologie, à la thérapie, qui aurait envie de se reconvertir dans ce domaine-là ? quels conseils tu leur donnerais peut-être sur les étapes à construire ou sur la meilleure façon de faire

  • Speaker #0

    Et bien voilà, il y a un panel qui existe de mouvements en fait, de psychologie, qui sont très différents les uns des autres. Et je pense que la première chose, c'est de se renseigner sur ces mouvements. Moi, j'avais acheté un petit que sais-je sur les psychothérapies, je crois que c'était ça le titre. Voilà, des choses assez simples pour comprendre un peu tout ce qui existe. parce que d'une école à l'autre, il y a quand même des différences de cadres qui sont extrêmement importantes et qui influencent complètement la suite de ce qu'on va faire. comme c'est un gros travail intellectuel de se former à devenir thérapeute, il faut aller dans un mouvement qui nous séduit vraiment, qui nous parle vraiment, qui nous convainc vraiment. Donc la première chose, c'est de savoir vers quelle école aller. Donc il y en a plusieurs. Je ne vais pas faire un cours maintenant, mais ça, c'est la première chose. Et ensuite, c'est de commencer une formation. En fait. et puis après les choses s'enchaînent et commencer une formation et puis dès que possible dès qu'on est suffisamment formé pour ça s'octroyer peut-être ne serait-ce qu'une demi-journée ou une journée par semaine ou toutes les deux semaines pour recevoir son premier patient ses deux premiers patients et commencer à pratiquer et ça je pense que c'est la clé de ne pas attendre trop pour se confronter aux patients parce que c'est

  • Speaker #1

    c'est vraiment ça le sel du métier y aller en fait c'est ça que tu dis ouais il faut y aller alors toi qui es une grande lectrice est-ce que tu aurais un livre justement à nous conseiller qui pourrait aider des personnes qui souhaitent

  • Speaker #0

    se reconvertir écoute alors moi j'ai lu beaucoup de livres pour notre formation en fait qui sont mais ils sont très spécifiques à la formation donc là j'ai pas de non j'ai pas de non je suis désolée ouais un podcast quelque chose qui peut être je ne suis pas du tout un bon exemple mais moi j'ai vraiment écouté mon coeur donc je ne suis pas du tout un bon exemple j'ai vraiment pris à part la coach que je suis allée voir j'ai écouté mon intuition et j'ai pris peu d'avis et peu d'encouragement j'ai j'ai avancer, avancer un peu seule. Alors, après, j'ai lu beaucoup, mais c'était des ouvrages qui parlaient de l'école de Palo Alto. je parlais de la thérapie mais j'ai pas lu grand chose qui me parle du déclic pour changer de métier et je pense que c'est important aussi je pense que c'est important aussi de s'écouter, d'écouter son intuition et d'avancer parce que parfois pas des podcasts comme le tien évidemment mais parfois les conseils des autres nous freinent plus qu'ils ne nous laissent aller en fait parce qu'ils nous font peur ils nous mettent dans les pattes des des questions auxquelles on n'avait pas pensé mais qui vont nous étrayer alors qu'en fait on pouvait très bien s'en sortir sans se poser ces questions donc je m'en sors un peu par une pirouette mais je dirais que c'est quand même important d'écouter son intuition et d'aller de l'avant et d'avancer en suivant son chemin sans forcément prêter l'oreille à beaucoup de choses. En tout cas, c'est ce que j'ai fait et moi, ça m'a permis d'avancer. Mais j'aurais eu un podcast comme le tien à l'époque, peut-être que ça m'aurait encore plus donné confiance, tu vois.

  • Speaker #1

    En tout cas, mais c'est intéressant aussi. Finalement, tu te dis, ben non, pas de ressources extérieures, tout est à l'intérieur et c'est côté,

  • Speaker #0

    quoi. Mais peut-être que j'ai oublié tout ce qui s'est passé à l'époque et qu'il y a sûrement eu des ressources extérieures, mais aujourd'hui, j'ai l'impression que c'était très intérieur.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça s'entend dans la façon dont tu exprimes ces choses-là. Où est-ce qu'on peut te retrouver si on a envie d'en savoir plus sur toi ou de prendre un rendez-vous ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me retrouver sur Google en tapant mon nom, Volsynique, et je travaille à Paris, dans le 15e arrondissement, où mon bureau est près du métro Pasteur. Et puis j'ai aussi un site Internet qu'on peut trouver sur Google, mais l'adresse c'est thérapie-brève-6-paris.fr.

  • Speaker #1

    super, je mettrai tout le détail dans la description de cet épisode merci beaucoup Volsci pour ton témoignage merci Clarence c'était un plaisir de répondre à tes questions à très bientôt,

  • Speaker #0

    au revoir à bientôt,

  • Speaker #1

    au revoir merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si ce podcast vous plaît je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan de compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite, au revoir.

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Description

Reconversion professionnelle : de l'édition à la thérapie brève systémique stratégique


Après avoir passé des années dans le secteur de l'édition, Volcy Nicq a ressenti le besoin de se réinventer.

Aujourd'hui, elle partage avec nous :

1. Les raisons qui l'ont poussée à quitter un métier qu'elle aimait.

2. La découverte et l'attrait pour la thérapie systémique.

3. Les étapes de sa formation et ses premiers pas en tant que thérapeute.

4. Comment elle a réussi à développer sa clientèle

5. Ses conseils pour toute personne envisageant une reconversion professionnelle dans ce domaine


Un témoignage authentique qui prouve l'importance de suivre son coeur.

Retrouvez Volcy Nicq sur son site Internet: https://therapiebreve-paris.fr/

Institut Gregory Bateson: https://www.igb-mri.com/


Vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle ? Téléchargez gratuitement votre cahier d’exercices pour vous poser les bonnes questions: https://mailchi.mp/7fa0225b2d38/trouversavoie

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous laisse à présent avec mon invité du jour et je vous souhaite une très belle écoute. Je vous remercie.

  • Speaker #1

    Bonjour Clarence,

  • Speaker #0

    je suis ravie de t'accueillir ici sur ce podcast. Est-ce que tu peux commencer par te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Moi, je m'appelle Volsini, j'ai 40 ans et je suis thérapeute. Je fais de la thérapie brève, systémique stratégique. Depuis maintenant, on va dire que je pratique depuis environ cinq ans et c'est en effet une reconversion professionnelle puisque je venais d'un autre secteur, j'étais éditrice. Je travaillais dans l'édition, ça c'était mon premier job suite à mes études littéraires et voilà, il y a quelques années, j'ai changé de métier.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait que tu as changé de métier ? Qu'est-ce qui ne te plaisait plus dans ce monde de l'édition ?

  • Speaker #1

    Ce qui ne me plaisait plus, en fait, c'est assez dur à dire, parce que j'ai vraiment adoré ce boulot, j'ai adoré ce secteur, j'ai vraiment beaucoup aimé ce que je faisais. C'est un métier très créatif, et à un moment, je pense que j'avais fait le tour de ce que je pouvais faire, en tout cas, c'est l'impression que j'avais eue à ce moment. Et j'avais cherché à évoluer dans le secteur, à changer d'entreprise, j'ai cherché à modifier ce que je pouvais modifier dans l'édition. et ça ne me satisfaisait pas. Et j'avais autour de moi beaucoup de personnes, pas forcément dans ce boulot, mais de toute façon autour de moi, dans mes proches, beaucoup de personnes qui râlaient beaucoup sur leur métier, qui étaient insatisfaits. C'était un peu les années autour de la trentaine, peut-être qu'on perd un peu ses illusions sur le monde du travail. Et j'entendais beaucoup râler, beaucoup d'insatisfaction. Et je n'avais pas du tout envie de venir comme ça. parce que j'avais vraiment beaucoup apprécié ce métier-là. Et donc, c'est devenu assez évident que si je ne voulais pas tourner au vinaigre, il fallait que je change de métier, mais je ne savais pas du tout vers quoi… Enfin, ce n'était pas évident, ce que je voulais faire n'était pas évident. C'est venu d'une réflexion qui n'a pas été très longue, mais qui a été quand même très intense. En quelques mois, ça s'est fait, mais j'ai pas mal réfléchi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous expliquer justement cette réflexion ? Est-ce que déjà tu l'as menée seule ou est-ce que tu t'es fait accompagner ?

  • Speaker #1

    Je me suis fait accompagner. Ça s'est fait assez rapidement, on était à peu près au mois de décembre, je me suis dit je pense que je vais changer de métier. C'était je pense au moment des vacances de Noël, j'ai contacté une coach qu'on m'avait recommandé quelques temps avant. Je l'ai contactée, j'ai pris rendez-vous en janvier à la rentrée des vacances et j'ai l'impression que ça a été extrêmement fluide. Je ne me souviens même pas vraiment des étapes en fait à cette époque, j'ai dû faire quelques séances avec elle. Ça m'a aidée parce que je savais que je voulais changer de métier mais je n'avais pas en tête un métier précis. Et euh... Très rapidement, le métier de psy m'est apparu. Mais ça me paraissait encore un peu difficile de passer d'éditrice à psy. Ça me paraissait vraiment difficile et assez éloigné. Je ne me voyais pas reprendre des études à la fac. Donc tout ça me paraissait compliqué. Et je pense qu'avec son aide, j'y ai vu vraiment plus clair. Et j'ai compris que c'était possible. Et surtout, j'ai... trouver ma voie. C'est-à-dire qu'en psychologie, il y a plein d'écoles, il y a plein de mouvements et en fait, ils sont tous assez différents. Il y en a qui sont très différents les uns des autres et la systémie, c'est elle qui me l'a présentée en fait et qui m'a fait découvrir cette école-là, cette mouvance, l'école de Palo Alto précisément et ça m'a apparu à ce moment-là très évident que c'était un peu pour moi. ça m'a convenu tout de suite. et je ne me suis pas posé beaucoup de questions, en fait, parce que c'était très évident.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux nous expliquer un peu plus en détail ce que c'est que la systémie, pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    La systémie, c'est une approche qui s'intéresse au système dans lequel est situé un individu. Et pour moi, ça a été très important parce que j'avais toujours, sans le savoir, été intéressée par la compréhension du système, comprendre comment les gens fonctionnent les uns par rapport aux autres. Et ça, depuis toujours, c'était au cœur de mes... de ma curiosité en fait. Le lien en fait, il s'est fait là. Moi, j'étais très intéressée par la littérature. J'ai toujours été très, par goût personnel, j'ai toujours beaucoup lu. J'ai fait des études de lettres. Et je pense que l'intérêt que je portais à la littérature, aux histoires racontées, aux personnages, il a continué en fait dans l'intérêt que j'ai eu envie d'avoir et de creuser. pour les relations entre les personnes. Et la systémie, c'est vraiment une école qui s'intéresse aux relations entre les individus. On part du principe que l'individu fonctionne dans un système et on n'isole pas l'individu comme étant malade, étant intrinsèquement porteur d'un problème. C'est en relation aux autres et en relation... Enfin, c'est ce qu'il vit et en relation est vu à travers ses relations aux autres ou ses relations à lui-même. Et ça, c'était vraiment... très lumineux pour moi. Et donc voilà, la systémie travaille particulièrement sur les interactions entre les personnes, parce que, pour le dire un peu rapidement, si on modifie une interaction entre deux éléments du système, c'est tout le système qui en sera modifié. Et l'idée, c'est d'amener à un changement, de changer le problème en fait, de résoudre le problème. Et donc on s'intéresse beaucoup au processus. et moi ça m'a beaucoup parlé et toujours évidemment c'est cette idée de comprendre un processus et de déconstruire ce qui ne fonctionne pas qui me passionne et qui m'a passionnée quand j'ai découvert ça donc

  • Speaker #0

    cette coach elle t'a permis finalement de prendre conscience que c'était vers l'accompagnement la psychologie que tu souhaitais aller c'est ça ?

  • Speaker #1

    c'est ça, je pense qu'elle m'a permis de peut-être prendre conscience de ça, je me souviens vraiment plus très bien, ce dont je me souviens qui est sûr, c'est qu'elle m'a fait découvrir cette approche-là, mais peut-être que j'étais déjà intéressée par la psychothérapie en général, mais je n'avais pas idée de quel mouvement allait m'intéresser, et ça, elle m'a vraiment permis de prendre conscience de celui-ci, parce qu'elle avait lu aussi ma manière de fonctionner, on avait beaucoup échangé, elle m'avait posé beaucoup de questions, je ne sais plus quelle approche elle avait précisément, mais elle avait vu. en tout cas c'est ce dont je me souviens, que j'étais très intéressée par la compréhension du système. Et que dans toute ma manière de travailler, ma manière de fonctionner, c'était ça qui primait. Donc, elle m'a beaucoup aidée là-dessus. Puis, elle m'a permis d'imaginer que c'était possible, en fait. C'était possible de faire un métier différent de celui pour lequel j'avais été formée et que c'était possible de commencer quelque chose d'autre, de faire une nouvelle formation, ce qui était peut-être assez audacieux. À l'origine, dans mon esprit, c'était assez audacieux. Et j'avais peut-être besoin de ce déclic, de savoir que c'était possible pour me lancer dedans.

  • Speaker #0

    Oui, qu'est-ce qui te faisait peur dans le fait de faire un nouveau métier ?

  • Speaker #1

    Au début, ça ne m'a pas du tout fait peur. Quand j'ai décidé de changer de métier, je crois que le déclic a eu lieu. En fait, c'est un peu, quand je repense, disons plus tard, c'est un peu... Il y a quelque chose du soulagement quand même. On arrête quelque chose qui était compliqué, dans lequel on était plus satisfait. Donc, c'est une nouvelle voie qui s'ouvre. Donc, au début... C'était facile, en fait. C'est facile de commencer quelque chose de nouveau. C'est extrêmement stimulant. Intellectuellement, moi, j'ai adoré faire une formation. Tous les modules que je faisais, j'y allais avec énormément d'enthousiasme et d'entrain. Je dirais que le moment où c'est audacieux, c'est quand on comprend qu'on va vraiment travailler et qu'on va vraiment commencer quelque chose. Et là, j'ai eu hyper peur. quand je me suis dit allez maintenant il faut que je me lance il faut que je crée mon cabinet il faut que je reçoive mon premier patient et ça le premier patient qui vient c'est une grande angoisse c'est une grande angoisse parce que on a beau être très bien formé, on a beau apprendre beaucoup de choses on apprend que par l'expérience. On ne peut pas être un thérapeute si on n'a pas de patient. Et donc, le premier patient, c'était vraiment angoissant. Le deuxième aussi, le troisième aussi.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te faisait peur ?

  • Speaker #1

    Ça n'allait plus.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te faisait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui me faisait peur, c'est de ne pas être à la hauteur, c'est de rater, de ne pas être une bonne thérapeute. Et d'ailleurs, je pense que je n'étais pas une bonne thérapeute au premier patient ni au deuxième. Ce qui me faisait peur, c'est d'être confrontée à quelque chose de vivant, en fait, où on a en face de soi une personne qui est vraiment là et qui a besoin d'être aidée. Et on ne sait pas si ce qu'on fait, on le fait bien. Après, on est hyper accompagnés, on a des supervisions. Il y a... Voilà, et puis la formation est solide, donc en théorie. on sait plein de choses, mais c'est pas pareil d'être dans la vraie vie. Et je m'en suis rendue compte parce qu'au fil des séances, au fil des patients, évidemment j'ai acquis des compétences que je n'avais pas au début. mais c'était indis... Enfin, il n'y a pas d'autre moyen d'apprendre. Mais aujourd'hui, je vois bien que je suis beaucoup plus à l'aise, je suis beaucoup plus efficace que je ne l'étais quand j'ai commencé. J'avais raison d'avoir peur.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais tu as aussi raison peut-être de dépasser cette peur, finalement.

  • Speaker #1

    Eh oui, évidemment. Évidemment, sinon, je n'aurais jamais commencé, en fait. Non, non, ça, c'est indispensable. Et d'ailleurs, ce que j'en retire, moi, c'est que c'est bien d'avoir peur, en fait. C'est bien, c'est normal, c'est... c'est normal, je ne sais pas si c'est le mot, mais ça fait peut-être partie du jeu de ce changement. Et c'est aussi cette excitation-là qui rend les choses assez palpitantes.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est qu'à un moment donné, on sort de sa zone de confort, on sort aussi de ce qui ne nous plaît pas, on va vers l'inconnu, ça fait peur, mais en même temps, c'est stimulant, c'est ce que tu disais tout à l'heure.

  • Speaker #1

    C'est peut-être ce qu'on recherche aussi quand on veut changer de métier, changer un peu de vie, c'est ça. C'est là où je trouve que c'est audacieux. Parce que oui, il faut quand même à ce moment-là faire un saut, en fait, faire un saut dans le vide et y aller. et sans trop écouter moi j'en ai pas beaucoup parlé j'en parlais à mes proches mais j'ai pas trop raconté non plus ce que je faisais j'avais vraiment besoin de le faire de façon très personnelle parce que j'avais peur et j'avais peut-être pas envie d'être trop d'entendre trop de commentaires, j'avais besoin de me lancer dans l'aventure, j'étais accompagnée par ma formation et par l'école mais finalement autour de moi j'en parlais assez peu

  • Speaker #0

    Alors justement cette formation est-ce que tu peux nous... décrire comment ça s'est passé et combien de temps tu as fait pour la faire ?

  • Speaker #1

    Alors, cette formation, c'est un institut privé de formation. Ça s'appelle l'Institut Grégory Bedson à Paris. Moi, je l'ai faite à Paris, mais on peut la faire dans d'autres villes. Ce sont des modules auxquels on s'inscrit qui ont lieu sur, par exemple, ça peut être plusieurs week-ends ou plusieurs jours d'affilée. Il y a beaucoup de modules, il y a beaucoup de... d'heures de cours sur la totalité de la formation. C'est vraiment beaucoup d'heures de cours qu'on peut faire selon nos disponibilités. Soit on fait un module, et puis on enchaîne, on fait le deuxième, puis on fait le troisième, le quatrième, etc. Soit on fait un module, puis six mois après ou trois mois après, on fait le deuxième. Donc, voilà, c'est très varié. Moi, je l'ai fait... Au début, très rapidement, les deux premières années, parce que j'avais du temps, que c'était possible. Et puis après, j'ai ralenti un peu parce que j'ai déménagé. Je suis partie de Paris, donc je pouvais moins facilement venir faire des modules. Mais j'ai continué à un rythme plus lent. Et donc finalement, pour moi, la formation a duré peut-être plus de cinq ans, avec beaucoup d'heures de cours. mais elle peut être faite plus rapidement si on condense tous les modules. On peut la faire, je pense, en trois ans. Mais ça, c'est quand on fait les choses de façon très intense et qu'on a vraiment beaucoup de temps pour le faire. Mais moi, c'est un rythme qui m'allait bien aussi. Je ne voulais pas aller trop vite non plus. J'avais eu des enfants petits à cette époque, donc je prenais aussi du temps pour m'en occuper. C'est un rythme qui m'a vraiment bien convenu et que j'ai choisi. Et ce qui est spécifique à cette formation de thérapeute, c'est le dernier module qui est celui qui m'a propulsée, qui m'a vraiment donné confiance et qui m'a permis d'atteindre un niveau de confiance qui me permet d'être plus compétente. C'est un module en deux ans qu'on appelle le module intensif et qu'on fait à la fin de la formation. qui est un module où on est six thérapeutes dans une salle et on reçoit au centre de formation des patients qui viennent en thérapie et chaque thérapeute suit un patient supervisé par la formatrice et on est en temps réel, en filmé, chacun reçoit son patient, il est filmé et c'est retranscrit dans une salle où les autres thérapeutes nous voient et commentent ce qu'on fait et la formatrice commente et intervient en réel. au moyen d'un téléphone, pour nous dire ce qu'il faut faire ou nous corriger. Et donc, c'est génial. Ça fait peur aussi, parce que là, on est vraiment mis à nu devant ces experts thérapeutes. Mais ça permet d'apprendre énormément. Voilà, on ressort de ces deux années plus aguerries et peut-être plus prêts à avoir... ses propres patients, même si beaucoup de thérapeutes qui font ce module ont déjà une pratique par ailleurs.

  • Speaker #0

    Sur cette formation, quand tu as commencé cette formation, est-ce que tu étais déjà, tu avais déjà quitté ton entreprise ? Comment tu as fait la bascule, en fait, quand tu en es partie ?

  • Speaker #1

    Moi, peut-être que je ne referais pas les choses de cette manière si je les refaisais maintenant, mais à l'époque, j'ai eu besoin de tourner une page et d'en ouvrir une autre. Donc, j'avais quitté mon job à la suite d'un congé mat, en fait. Je n'étais pas revenue après la naissance de… de mon deuxième enfant, ça me paraissait bien clair comme ça pour moi. Et donc, j'ai commencé ma formation, je ne travaillais plus. Moi, j'ai beaucoup aimé cette période. Après, je ne travaillais plus, donc je n'avais plus de rentrée d'argent. Et ça peut être un peu stressant, mais bon, moi, j'avais trouvé ça bien parce que j'avais des enfants tout petits, donc je m'en occupais. Et puis, en même temps, j'avais cette formation qui m'animait beaucoup. Donc… je trouvais que c'était un bon équilibre familial à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Donc ensuite, quand on se forme à ces pratiques-là, c'est comme le coaching ou la sophrologie ou la naturopathie, après il faut développer finalement sa clientèle. Win, comment tu as fait pour te lancer ?

  • Speaker #1

    Alors déjà pour me lancer, avant de développer sa pratique, il faut déjà avoir ce dont je parle tout à l'heure. Moi je considère vraiment que c'est de l'audace. C'est-à-dire à un moment on se dit bon ok, elle est là, il faut que je sois capable de recevoir un patient, peut-être qu'il n'y en aura pas parce qu'au début on se dit peut-être que le premier il va mettre trois mois à venir. Moi je me souviens j'avais demandé à l'époque un thérapeute qui était mon superviseur, et je lui avais demandé, enfin il n'était pas encore mon superviseur parce que je n'avais pas encore de patient mais je l'avais pris un peu comme conseil, je lui avais dit voilà comment on fait pour se lancer. et elle m'a dit écoute pour se lancer tu mets ta plaque et tu te lances donc ça m'avait je me suis dit bon bah ok donc j'ai mis ma plaque sur mon mur à l'époque j'habitais à Nantes et j'ai commencé là-bas et j'ai J'ai eu rapidement, alors j'ai fait aussi un site internet, et j'ai eu très rapidement mon premier patient. Donc j'en menais pas large du tout, mais j'ai été extrêmement fière après les premiers, peut-être même la première séance. Et en parallèle, j'ai eu un deuxième et un troisième assez vite en fait, qui sont venus par internet. Et puis aussi, parce que j'ai eu de la chance, je crois que la deuxième personne qui est venue, elle avait vu ma plaque sur mon mur et elle est venue. Donc elle a pris rendez-vous. Donc voilà, ça, ça a vraiment été les tout premiers qui finalement comptent plus pour la confiance en soi. Après, il en faut beaucoup plus, évidemment, mais déjà avoir les premiers patients qui viennent, pour moi, c'était très significatif. ça voulait dire que quelque chose commençait. Et ensuite, pour développer, c'est beaucoup Internet. Moi, j'ai fait une campagne Google, Google Ads, qui m'a vraiment permis d'avoir des personnes qui viennent. Et pour moi, c'était vraiment très important parce que, comme je le disais, on apprend en pratiquant. Donc, en fait, plus on pratique, plus on prend confiance, plus on devient bon, plus on apprend des choses, plus tout ce qu'on sait en théorie devient vrai, devient vivant et plus on apprend à faire. Et donc, plus j'ai eu des patients, plus j'ai trouvé que je devenais meilleure, en fait, dans ma pratique. Donc, voilà. Et après, j'ai quitté Nantes, je suis revenue vers Paris et j'ai continué de la même manière à avoir... ma campagne Google, avoir des nouveaux patients. À chaque fois, ça recommence quand on déménage, mais ça fonctionne. Et aujourd'hui, je continue toujours à... C'est beaucoup par Internet que les gens viennent. Et puis, peu à peu, et ça, c'est vraiment très gratifiant par bouche à oreille et par recommandation, en fait, des patients qui me recommandent à leurs proches. Ça, ça prend du temps, mais quand ça commence à se faire, c'est aussi... très gratifiant et très agréable.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Qu'est-ce qui te plaît le plus aujourd'hui dans cette activité ?

  • Speaker #1

    Il y a sûrement plusieurs choses. Mon indépendance, évidemment, parce que c'est un métier où on est très indépendant. Le fait de rencontrer des gens tous les jours extrêmement variés et de découvrir des histoires de vie extrêmement variées, je pense que ça, ça nourrit ma curiosité naturelle et qu'à chaque fois, je me suis... ébahis de ce que je découvre, non pas parce que ce sont des histoires, non pas pour dire que ce sont des situations folles, mais parce qu'en fait, il y a tellement de styles de vie, de styles de gens, de styles de problématiques, de situations, qu'on est obligé d'être en permanence attentif. En fait, il n'y a jamais deux histoires qui sont les mêmes. On a beau apprendre beaucoup de théories, cette approche est vraiment une approche très très individuelle, on s'intéresse toujours à une personne dans un contexte précis, avec des éléments précis. Et ça, j'aime beaucoup parce que ça nous rend... attentif, on s'endort jamais. On ne peut pas se fier juste à un modèle. On est tout le temps intéressé par l'autre. Ça, j'adore, parce que c'est vraiment très stimulant. Et puis, ce que j'apprécie beaucoup aujourd'hui, même si c'est dur à dire, parce que ça donne l'impression d'être prétentieux, mais c'est le fait de voir des situations se résoudre et de voir les patients aller mieux. et d'une manière ou d'une autre d'y avoir été pour quelque chose et ça c'est évidemment c'est la base du métier mais bien sûr ça me donne envie de continuer ça me fait plaisir je me sens vraiment épanouie dans ce métier et la dernière chose ce que j'aime c'est que je ne suis pas du tout stressée je vais travailler en étant toujours enthousiaste et sans pression maintenant, alors que j'ai eu très peur au début, mais aujourd'hui, je n'ai plus peur, même s'il y a des situations parfois qui sont difficiles et où je ne fais pas forcément le poids tout de suite, je sais que j'ai des superviseurs qui sont là pour m'aider, donc je ne me sens jamais fragile, je n'ai pas de stress. Et ça, je pense que c'est à noter. il y a beaucoup de métiers où on ressent de la pression et voilà j'ai pas de stress et pour autant je suis stimulée tous les jours je me sens pas du tout je m'ennuie jamais est-ce qu'il y a quand même des choses qui te plaisent un peu moins ? oui sûrement par exemple la compta ce genre de choses voilà tout ce qui va toucher quand on est indépendant il faut passer par toute cette partie comptabilité ça me plaît un peu moins mais c'est pas très grave

  • Speaker #0

    c'est pas très grave non non franchement je pense que je me sens bien donc à peu près tout top est-ce qu'il y a des choses que tu n'avais pas soupçonné au départ en tout cas quand tu te projetais dans cette reconversion et que tu découvres ou que tu as découvert au fur et à mesure alors

  • Speaker #1

    oui je dirais que je n'ai pas soupçonné grand chose en fait Je pense que voilà, c'était aussi, et c'est pour ça, si c'était à refaire, je ne referais sûrement pas les choses de la même manière puisque je pense que ce qui m'a donné aussi tant de légèreté, tant de facilité finalement dans cette reconversion, c'est que j'ignorais à peu près tout et que je me suis lancée sans me poser beaucoup de questions au démarrage. Et je pense que c'est ce qui a fait que je l'ai fait aussi sereinement. Peut-être le fait de ne pas savoir ou de ne pas… Je ne me suis pas posé tellement de questions sur le matériel, est-ce qu'il faudra que j'achète un bureau, où est-ce que je pourrais travailler ? Les choses se sont faites assez facilement. Je n'avais pas prévu grand-chose.

  • Speaker #0

    C'est ça, une certaine naïveté, insouciance, mais finalement, tu dis, ça m'a permis finalement d'y aller, ouais, légère, quoi.

  • Speaker #1

    C'est certaine... Peut-être naïveté ou une certaine confiance en fait. Moi, je le verrais plus comme ça. Une certaine confiance, me dire, j'avais quand même mesuré les risques et j'avais quand même réfléchi aux choses, mais je me suis lancée vraiment avec confiance en me disant, Ça a marché. Quand j'ai commencé ma formation, je me suis dit que je ferais thérapeute et j'aurais des patients. Je n'ai pas fait cette formation au début pour voir ce que c'était. Je l'ai faite en me disant que le premier jour, je savais que j'étais en reconversion et que mon but, c'était de devenir thérapeute. J'ai l'impression que les étapes se sont enchaînées. Peut-être que j'ai eu de la chance. Je ne sais pas. Je ne sais pas exactement à quoi ça tient.

  • Speaker #0

    Tu as aussi travaillé pour ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Tu es aussi finalement assez focus sur ce projet-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Contrairement à ce que tu

  • Speaker #1

    Ça a été mon objectif. En effet, c'était mon objectif. Mais ce que je veux dire, c'est que je pense que je me suis lancée sans me poser trop de questions. Peut-être que je me serais posée beaucoup de questions. J'aurais eu beaucoup plus peur. J'ai eu peur quand j'ai dû recevoir mon premier patient, mais j'étais prête à le recevoir, en fait. Je n'ai pas eu peur avant.

  • Speaker #0

    C'est ça. Du coup, il y a des choses que tu as trouvées difficiles dans cette reconversion ?

  • Speaker #1

    peut-être le fait que ce soit un peu long, que moi, ça ait pris un peu de temps et que j'ai mis du temps à me dire, ça y est, aujourd'hui, je suis confiante, je suis confiante sur le fait que j'ai abouti mon projet. Et peut-être cette temporalité, en fait, ça ne se fait pas en un claquement de doigts, on ne devient pas thérapeute quand on est éditrice, on ne devient pas thérapeute en deux semaines. Voilà, ça prend du temps, mais je l'ai assez bien vécu. Encore une fois, je l'ai assez bien vécu, peut-être parce que j'avais un contexte familial qui faisait que j'étais très occupée et donc j'apprécie aussi d'avoir ce temps sans vraiment de travail pour m'occuper de mes enfants et que du coup ça n'a pas été si dur que ça mais c'est long,

  • Speaker #0

    oui c'est quand même un projet qui est long quand on vient d'un tout autre horizon en fait il faut aussi s'accorder ce temps là pour bien se former et en même temps tu dis ouais on peut pas devenir thérapeute en 15 jours et j'ai envie de dire heureusement en fait c'est aussi rassurant mais ça se fait c'est vrai aussi s'engager finalement sur une grande conversion sur la durée quoi oui et ça faut être prêt aussi à le faire je dis ça aussi il faut être prêt à le faire en fait

  • Speaker #1

    Exactement, mais je pense aussi qu'on devient thérapeute peut-être plus rapidement quand on est déjà dans un secteur qui est plus proche de ce métier. Moi, je venais d'un secteur qui était très différent, qui n'avait rien à voir avec la psychologie et la thérapie. Et donc, c'est pour ça que ça a été long aussi et j'en ai bien conscience.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a le plus aidé dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui m'a le plus aidée dans mon parcours ? Je pense que c'était la conviction que la formation que je faisais était la bonne. Je ne me suis jamais interrogée, je n'ai pas eu de doute là-dessus. Et à chaque fois que… Je pense que le cadre intellectuel était pour moi très important. C'est-à-dire que intellectuellement, ce que j'apprenais me parle, me… que j'adhère à ce que j'apprenais et cette évidence du modèle que j'ai appris, je pense a été la base pour moi de la certitude que j'étais sur le bon chemin, du fait que je ne me suis pas posé de questions, que j'étais confiante et que j'étais sûre de ce choix. Je ne sais pas si c'est ce qui m'a aidée, mais c'est ce qui était important. Je pense aussi ce qui m'a aidée au-delà de ça, c'est le fait que mon entourage ne m'ait mis aucune pression. Et pour moi, ça, c'était très important parce que je pense que si on est un peu soumis à la pression de l'entourage, dans des moments comme ça où on fait des choses très importantes personnellement, ça peut être dur à gérer. Moi, je n'ai aucune pression et ça, je reconnais que... Ça a été un peu des vacances de faire ça. Je travaillais, je travaillais mes cours et tout ça, mais personne ne me disait alors, quand est-ce que tu t'y mets ? Ça va prendre combien de temps ? Personne, au contraire. Donc ça, ça a été vraiment… Je pense que ça, ça m'a aidée.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, justement, tu disais que tu n'en avais pas trop parlé au début. Comment on réagit ? Donc, j'entends que l'entourage t'a beaucoup soutenu, mais l'entourage un peu moins proche, tes anciens collègues, comment ils ont réagi ?

  • Speaker #1

    Personne n'a été très surpris. que je choisisse cette voie-là. Pour tout le monde, on dit être psy, donc tout le monde dit, tu vas devenir psy, ah ben tiens, ça ne m'étonne pas de toi, ça ne m'étonne pas de toi, ça ne m'étonne pas de toi. J'ai plutôt eu des échos, toujours dans ce sens-là. Ce qui aurait pu surprendre un peu, c'est que je quitte l'édition, parce que j'étais hyper heureuse aussi dans ce que je faisais, donc la surprise était plus sur le fait de partir que sur le fait de faire ce nouveau métier. Et même dans mes proches, parents, amis, J'ai eu, en tout cas, c'est peut-être ce que j'ai voulu voir, mais j'ai eu l'impression que c'était assez évident pour tout le monde autour de moi, ce qui m'a aussi confortée dans mon choix. Qu'est-ce que tu te dis ? Je trouvais ça très bizarre. qu'est-ce qu'elle trouvait bizarre les gens qui ont fait des études pour devenir des études de lettres qui ont fait tout mon parcours pour être dans un secteur finalement je décide d'en changer elle trouvait ça très bizarre c'est

  • Speaker #0

    ça c'est peut-être plus les anciennes générations qui ont du mal encore à percevoir qu'est-ce que tu te dis aujourd'hui toi quand tu regardes ton parcours

  • Speaker #1

    Je suis assez contente et fière de ce que j'ai fait, bien sûr. Je suis très heureuse de là où j'en suis, mais je pense que c'est difficile. Je pense que matériellement, changer de métier comme ça, arrêter de travailler, j'ai eu la chance de le faire. Je pense que j'ai eu de la chance parce que j'ai pu me permettre d'arrêter de travailler pendant plusieurs années, mais je pense que si on ne peut pas faire ça, c'est quasiment impossible en fait. Alors, j'aurais peut-être pu faire la formation en même temps que mon boulot.

  • Speaker #0

    Mais après, à un moment, quand on veut commencer, quand on veut avoir ses propres patients, c'est difficile de faire deux jobs en même temps. Surtout quand on travaille à plein temps. Alors peut-être que j'aurais fait différemment, mais c'est vrai que sur ce plan, je me dis, ce n'est pas forcément un conseil que je donnerais à mes proches, par exemple, de faire une telle reconversion. Sauf si personnellement, ils sont convaincus que c'est ce qu'il faut qu'ils fassent, etc. Comme moi, je l'ai fait. Mais je ne dirais pas, allez-y, tout le monde peut se reconvertir, il ne faut pas hésiter. Non, je pense que c'est vraiment quelque chose qui engage vraiment à certains sacrifices. Ce n'est vraiment pas d'un claquement de doigts. Voilà. Mais... Je ne dis pas du tout ça dans l'idée de décourager qui que ce soit, mais je ne voudrais pas dire qu'en fait, tu vois, c'est facile, aujourd'hui dans notre monde, tu fais un métier, trois ans plus tard, tu en fais un autre. Pas du tout. À mon avis, c'est plus profond que ça, c'est beaucoup plus engageant que ça. On ne le fait pas avec des involtures. Quand je disais que je l'ai fait avec une certaine légèreté, je pense que j'étais légère parce que j'étais convaincue de là où j'allais et que c'était... j'ai pas douté, j'ai pas changé plusieurs fois de voie. Et je pense que ça, c'est quand même important peut-être de le dire. On ne fait pas ça parce qu'on en a marre d'un job et on décide de changer de boulot et de devenir thérapeute. Ça, je pense que ce serait une erreur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un engagement sur la durée. Si, si, je pense que tu as été très clair. C'est un engagement sur la durée et qu'une reconversion, ce n'est pas facile et c'est aussi la vocation de ce podcast, c'est de montrer aussi l'envers du décor versus les belles histoires qu'on peut lire dans la presse. Il était cadre, il élève des chefs dans le Larzac et tout s'est passé en un claquement de doigts. Et ton témoignage est intéressant pour ça aussi, d'aller voir que ça se construit dans la durée. après elle nous dit oui j'ai eu la chance de pouvoir le faire de ne pas travailler après quand on a vraiment envie il y a aussi des solutions qui existent de faire des formations en même temps que son travail de c'est une rupture conventionnelle de de passer à 80% et de commencer tu vois à consulter à côté enfin moi j'ai des amis qui l'ont qui ont fait ce genre de reconversion en étant salarié oui alors je dis pas que c'est facile et évidemment quand on a en plus des enfants en bas âge qui viennent se rajouter voilà après c'est une question de temporalité aussi parfois c'est pas tout à fait le moment parfois de tout concilier mais quand on a vraiment envie je pense qu'il y a plus de choses parfois qui sont possibles que ce qu'on imagine en tout cas au départ tu as tout à fait raison de le souligner parce que

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, je ne m'étais pas posé ces questions-là parce que j'avais envie d'arrêter ce boulot, mais peut-être que je pouvais le faire. Et que si je n'avais pas pu, j'aurais trouvé d'autres solutions, en effet, en continuant, en faisant une formation au week-end et en commençant peut-être plus doucement à pratiquer juste un jour par semaine, par exemple, etc. Donc, bien sûr, ça aurait été possible aussi.

  • Speaker #1

    Quel conseil, aujourd'hui, toi, t'aimerais donner à quelqu'un qui s'intéresse beaucoup à la psychologie, à la thérapie, qui aurait envie de se reconvertir dans ce domaine-là ? quels conseils tu leur donnerais peut-être sur les étapes à construire ou sur la meilleure façon de faire

  • Speaker #0

    Et bien voilà, il y a un panel qui existe de mouvements en fait, de psychologie, qui sont très différents les uns des autres. Et je pense que la première chose, c'est de se renseigner sur ces mouvements. Moi, j'avais acheté un petit que sais-je sur les psychothérapies, je crois que c'était ça le titre. Voilà, des choses assez simples pour comprendre un peu tout ce qui existe. parce que d'une école à l'autre, il y a quand même des différences de cadres qui sont extrêmement importantes et qui influencent complètement la suite de ce qu'on va faire. comme c'est un gros travail intellectuel de se former à devenir thérapeute, il faut aller dans un mouvement qui nous séduit vraiment, qui nous parle vraiment, qui nous convainc vraiment. Donc la première chose, c'est de savoir vers quelle école aller. Donc il y en a plusieurs. Je ne vais pas faire un cours maintenant, mais ça, c'est la première chose. Et ensuite, c'est de commencer une formation. En fait. et puis après les choses s'enchaînent et commencer une formation et puis dès que possible dès qu'on est suffisamment formé pour ça s'octroyer peut-être ne serait-ce qu'une demi-journée ou une journée par semaine ou toutes les deux semaines pour recevoir son premier patient ses deux premiers patients et commencer à pratiquer et ça je pense que c'est la clé de ne pas attendre trop pour se confronter aux patients parce que c'est

  • Speaker #1

    c'est vraiment ça le sel du métier y aller en fait c'est ça que tu dis ouais il faut y aller alors toi qui es une grande lectrice est-ce que tu aurais un livre justement à nous conseiller qui pourrait aider des personnes qui souhaitent

  • Speaker #0

    se reconvertir écoute alors moi j'ai lu beaucoup de livres pour notre formation en fait qui sont mais ils sont très spécifiques à la formation donc là j'ai pas de non j'ai pas de non je suis désolée ouais un podcast quelque chose qui peut être je ne suis pas du tout un bon exemple mais moi j'ai vraiment écouté mon coeur donc je ne suis pas du tout un bon exemple j'ai vraiment pris à part la coach que je suis allée voir j'ai écouté mon intuition et j'ai pris peu d'avis et peu d'encouragement j'ai j'ai avancer, avancer un peu seule. Alors, après, j'ai lu beaucoup, mais c'était des ouvrages qui parlaient de l'école de Palo Alto. je parlais de la thérapie mais j'ai pas lu grand chose qui me parle du déclic pour changer de métier et je pense que c'est important aussi je pense que c'est important aussi de s'écouter, d'écouter son intuition et d'avancer parce que parfois pas des podcasts comme le tien évidemment mais parfois les conseils des autres nous freinent plus qu'ils ne nous laissent aller en fait parce qu'ils nous font peur ils nous mettent dans les pattes des des questions auxquelles on n'avait pas pensé mais qui vont nous étrayer alors qu'en fait on pouvait très bien s'en sortir sans se poser ces questions donc je m'en sors un peu par une pirouette mais je dirais que c'est quand même important d'écouter son intuition et d'aller de l'avant et d'avancer en suivant son chemin sans forcément prêter l'oreille à beaucoup de choses. En tout cas, c'est ce que j'ai fait et moi, ça m'a permis d'avancer. Mais j'aurais eu un podcast comme le tien à l'époque, peut-être que ça m'aurait encore plus donné confiance, tu vois.

  • Speaker #1

    En tout cas, mais c'est intéressant aussi. Finalement, tu te dis, ben non, pas de ressources extérieures, tout est à l'intérieur et c'est côté,

  • Speaker #0

    quoi. Mais peut-être que j'ai oublié tout ce qui s'est passé à l'époque et qu'il y a sûrement eu des ressources extérieures, mais aujourd'hui, j'ai l'impression que c'était très intérieur.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça s'entend dans la façon dont tu exprimes ces choses-là. Où est-ce qu'on peut te retrouver si on a envie d'en savoir plus sur toi ou de prendre un rendez-vous ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me retrouver sur Google en tapant mon nom, Volsynique, et je travaille à Paris, dans le 15e arrondissement, où mon bureau est près du métro Pasteur. Et puis j'ai aussi un site Internet qu'on peut trouver sur Google, mais l'adresse c'est thérapie-brève-6-paris.fr.

  • Speaker #1

    super, je mettrai tout le détail dans la description de cet épisode merci beaucoup Volsci pour ton témoignage merci Clarence c'était un plaisir de répondre à tes questions à très bientôt,

  • Speaker #0

    au revoir à bientôt,

  • Speaker #1

    au revoir merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si ce podcast vous plaît je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan de compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite, au revoir.

Description

Reconversion professionnelle : de l'édition à la thérapie brève systémique stratégique


Après avoir passé des années dans le secteur de l'édition, Volcy Nicq a ressenti le besoin de se réinventer.

Aujourd'hui, elle partage avec nous :

1. Les raisons qui l'ont poussée à quitter un métier qu'elle aimait.

2. La découverte et l'attrait pour la thérapie systémique.

3. Les étapes de sa formation et ses premiers pas en tant que thérapeute.

4. Comment elle a réussi à développer sa clientèle

5. Ses conseils pour toute personne envisageant une reconversion professionnelle dans ce domaine


Un témoignage authentique qui prouve l'importance de suivre son coeur.

Retrouvez Volcy Nicq sur son site Internet: https://therapiebreve-paris.fr/

Institut Gregory Bateson: https://www.igb-mri.com/


Vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle ? Téléchargez gratuitement votre cahier d’exercices pour vous poser les bonnes questions: https://mailchi.mp/7fa0225b2d38/trouversavoie

Et si vous souhaitez réaliser un bilan de compétences pour trouver votre voie, prenez RDV pour un entretien gratuit et sans engagement : https://marevolutionpro.com/contact/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous laisse à présent avec mon invité du jour et je vous souhaite une très belle écoute. Je vous remercie.

  • Speaker #1

    Bonjour Clarence,

  • Speaker #0

    je suis ravie de t'accueillir ici sur ce podcast. Est-ce que tu peux commencer par te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Moi, je m'appelle Volsini, j'ai 40 ans et je suis thérapeute. Je fais de la thérapie brève, systémique stratégique. Depuis maintenant, on va dire que je pratique depuis environ cinq ans et c'est en effet une reconversion professionnelle puisque je venais d'un autre secteur, j'étais éditrice. Je travaillais dans l'édition, ça c'était mon premier job suite à mes études littéraires et voilà, il y a quelques années, j'ai changé de métier.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait que tu as changé de métier ? Qu'est-ce qui ne te plaisait plus dans ce monde de l'édition ?

  • Speaker #1

    Ce qui ne me plaisait plus, en fait, c'est assez dur à dire, parce que j'ai vraiment adoré ce boulot, j'ai adoré ce secteur, j'ai vraiment beaucoup aimé ce que je faisais. C'est un métier très créatif, et à un moment, je pense que j'avais fait le tour de ce que je pouvais faire, en tout cas, c'est l'impression que j'avais eue à ce moment. Et j'avais cherché à évoluer dans le secteur, à changer d'entreprise, j'ai cherché à modifier ce que je pouvais modifier dans l'édition. et ça ne me satisfaisait pas. Et j'avais autour de moi beaucoup de personnes, pas forcément dans ce boulot, mais de toute façon autour de moi, dans mes proches, beaucoup de personnes qui râlaient beaucoup sur leur métier, qui étaient insatisfaits. C'était un peu les années autour de la trentaine, peut-être qu'on perd un peu ses illusions sur le monde du travail. Et j'entendais beaucoup râler, beaucoup d'insatisfaction. Et je n'avais pas du tout envie de venir comme ça. parce que j'avais vraiment beaucoup apprécié ce métier-là. Et donc, c'est devenu assez évident que si je ne voulais pas tourner au vinaigre, il fallait que je change de métier, mais je ne savais pas du tout vers quoi… Enfin, ce n'était pas évident, ce que je voulais faire n'était pas évident. C'est venu d'une réflexion qui n'a pas été très longue, mais qui a été quand même très intense. En quelques mois, ça s'est fait, mais j'ai pas mal réfléchi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous expliquer justement cette réflexion ? Est-ce que déjà tu l'as menée seule ou est-ce que tu t'es fait accompagner ?

  • Speaker #1

    Je me suis fait accompagner. Ça s'est fait assez rapidement, on était à peu près au mois de décembre, je me suis dit je pense que je vais changer de métier. C'était je pense au moment des vacances de Noël, j'ai contacté une coach qu'on m'avait recommandé quelques temps avant. Je l'ai contactée, j'ai pris rendez-vous en janvier à la rentrée des vacances et j'ai l'impression que ça a été extrêmement fluide. Je ne me souviens même pas vraiment des étapes en fait à cette époque, j'ai dû faire quelques séances avec elle. Ça m'a aidée parce que je savais que je voulais changer de métier mais je n'avais pas en tête un métier précis. Et euh... Très rapidement, le métier de psy m'est apparu. Mais ça me paraissait encore un peu difficile de passer d'éditrice à psy. Ça me paraissait vraiment difficile et assez éloigné. Je ne me voyais pas reprendre des études à la fac. Donc tout ça me paraissait compliqué. Et je pense qu'avec son aide, j'y ai vu vraiment plus clair. Et j'ai compris que c'était possible. Et surtout, j'ai... trouver ma voie. C'est-à-dire qu'en psychologie, il y a plein d'écoles, il y a plein de mouvements et en fait, ils sont tous assez différents. Il y en a qui sont très différents les uns des autres et la systémie, c'est elle qui me l'a présentée en fait et qui m'a fait découvrir cette école-là, cette mouvance, l'école de Palo Alto précisément et ça m'a apparu à ce moment-là très évident que c'était un peu pour moi. ça m'a convenu tout de suite. et je ne me suis pas posé beaucoup de questions, en fait, parce que c'était très évident.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux nous expliquer un peu plus en détail ce que c'est que la systémie, pour ceux qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    La systémie, c'est une approche qui s'intéresse au système dans lequel est situé un individu. Et pour moi, ça a été très important parce que j'avais toujours, sans le savoir, été intéressée par la compréhension du système, comprendre comment les gens fonctionnent les uns par rapport aux autres. Et ça, depuis toujours, c'était au cœur de mes... de ma curiosité en fait. Le lien en fait, il s'est fait là. Moi, j'étais très intéressée par la littérature. J'ai toujours été très, par goût personnel, j'ai toujours beaucoup lu. J'ai fait des études de lettres. Et je pense que l'intérêt que je portais à la littérature, aux histoires racontées, aux personnages, il a continué en fait dans l'intérêt que j'ai eu envie d'avoir et de creuser. pour les relations entre les personnes. Et la systémie, c'est vraiment une école qui s'intéresse aux relations entre les individus. On part du principe que l'individu fonctionne dans un système et on n'isole pas l'individu comme étant malade, étant intrinsèquement porteur d'un problème. C'est en relation aux autres et en relation... Enfin, c'est ce qu'il vit et en relation est vu à travers ses relations aux autres ou ses relations à lui-même. Et ça, c'était vraiment... très lumineux pour moi. Et donc voilà, la systémie travaille particulièrement sur les interactions entre les personnes, parce que, pour le dire un peu rapidement, si on modifie une interaction entre deux éléments du système, c'est tout le système qui en sera modifié. Et l'idée, c'est d'amener à un changement, de changer le problème en fait, de résoudre le problème. Et donc on s'intéresse beaucoup au processus. et moi ça m'a beaucoup parlé et toujours évidemment c'est cette idée de comprendre un processus et de déconstruire ce qui ne fonctionne pas qui me passionne et qui m'a passionnée quand j'ai découvert ça donc

  • Speaker #0

    cette coach elle t'a permis finalement de prendre conscience que c'était vers l'accompagnement la psychologie que tu souhaitais aller c'est ça ?

  • Speaker #1

    c'est ça, je pense qu'elle m'a permis de peut-être prendre conscience de ça, je me souviens vraiment plus très bien, ce dont je me souviens qui est sûr, c'est qu'elle m'a fait découvrir cette approche-là, mais peut-être que j'étais déjà intéressée par la psychothérapie en général, mais je n'avais pas idée de quel mouvement allait m'intéresser, et ça, elle m'a vraiment permis de prendre conscience de celui-ci, parce qu'elle avait lu aussi ma manière de fonctionner, on avait beaucoup échangé, elle m'avait posé beaucoup de questions, je ne sais plus quelle approche elle avait précisément, mais elle avait vu. en tout cas c'est ce dont je me souviens, que j'étais très intéressée par la compréhension du système. Et que dans toute ma manière de travailler, ma manière de fonctionner, c'était ça qui primait. Donc, elle m'a beaucoup aidée là-dessus. Puis, elle m'a permis d'imaginer que c'était possible, en fait. C'était possible de faire un métier différent de celui pour lequel j'avais été formée et que c'était possible de commencer quelque chose d'autre, de faire une nouvelle formation, ce qui était peut-être assez audacieux. À l'origine, dans mon esprit, c'était assez audacieux. Et j'avais peut-être besoin de ce déclic, de savoir que c'était possible pour me lancer dedans.

  • Speaker #0

    Oui, qu'est-ce qui te faisait peur dans le fait de faire un nouveau métier ?

  • Speaker #1

    Au début, ça ne m'a pas du tout fait peur. Quand j'ai décidé de changer de métier, je crois que le déclic a eu lieu. En fait, c'est un peu, quand je repense, disons plus tard, c'est un peu... Il y a quelque chose du soulagement quand même. On arrête quelque chose qui était compliqué, dans lequel on était plus satisfait. Donc, c'est une nouvelle voie qui s'ouvre. Donc, au début... C'était facile, en fait. C'est facile de commencer quelque chose de nouveau. C'est extrêmement stimulant. Intellectuellement, moi, j'ai adoré faire une formation. Tous les modules que je faisais, j'y allais avec énormément d'enthousiasme et d'entrain. Je dirais que le moment où c'est audacieux, c'est quand on comprend qu'on va vraiment travailler et qu'on va vraiment commencer quelque chose. Et là, j'ai eu hyper peur. quand je me suis dit allez maintenant il faut que je me lance il faut que je crée mon cabinet il faut que je reçoive mon premier patient et ça le premier patient qui vient c'est une grande angoisse c'est une grande angoisse parce que on a beau être très bien formé, on a beau apprendre beaucoup de choses on apprend que par l'expérience. On ne peut pas être un thérapeute si on n'a pas de patient. Et donc, le premier patient, c'était vraiment angoissant. Le deuxième aussi, le troisième aussi.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te faisait peur ?

  • Speaker #1

    Ça n'allait plus.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te faisait peur ?

  • Speaker #1

    Ce qui me faisait peur, c'est de ne pas être à la hauteur, c'est de rater, de ne pas être une bonne thérapeute. Et d'ailleurs, je pense que je n'étais pas une bonne thérapeute au premier patient ni au deuxième. Ce qui me faisait peur, c'est d'être confrontée à quelque chose de vivant, en fait, où on a en face de soi une personne qui est vraiment là et qui a besoin d'être aidée. Et on ne sait pas si ce qu'on fait, on le fait bien. Après, on est hyper accompagnés, on a des supervisions. Il y a... Voilà, et puis la formation est solide, donc en théorie. on sait plein de choses, mais c'est pas pareil d'être dans la vraie vie. Et je m'en suis rendue compte parce qu'au fil des séances, au fil des patients, évidemment j'ai acquis des compétences que je n'avais pas au début. mais c'était indis... Enfin, il n'y a pas d'autre moyen d'apprendre. Mais aujourd'hui, je vois bien que je suis beaucoup plus à l'aise, je suis beaucoup plus efficace que je ne l'étais quand j'ai commencé. J'avais raison d'avoir peur.

  • Speaker #0

    C'est ça, mais tu as aussi raison peut-être de dépasser cette peur, finalement.

  • Speaker #1

    Eh oui, évidemment. Évidemment, sinon, je n'aurais jamais commencé, en fait. Non, non, ça, c'est indispensable. Et d'ailleurs, ce que j'en retire, moi, c'est que c'est bien d'avoir peur, en fait. C'est bien, c'est normal, c'est... c'est normal, je ne sais pas si c'est le mot, mais ça fait peut-être partie du jeu de ce changement. Et c'est aussi cette excitation-là qui rend les choses assez palpitantes.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est qu'à un moment donné, on sort de sa zone de confort, on sort aussi de ce qui ne nous plaît pas, on va vers l'inconnu, ça fait peur, mais en même temps, c'est stimulant, c'est ce que tu disais tout à l'heure.

  • Speaker #1

    C'est peut-être ce qu'on recherche aussi quand on veut changer de métier, changer un peu de vie, c'est ça. C'est là où je trouve que c'est audacieux. Parce que oui, il faut quand même à ce moment-là faire un saut, en fait, faire un saut dans le vide et y aller. et sans trop écouter moi j'en ai pas beaucoup parlé j'en parlais à mes proches mais j'ai pas trop raconté non plus ce que je faisais j'avais vraiment besoin de le faire de façon très personnelle parce que j'avais peur et j'avais peut-être pas envie d'être trop d'entendre trop de commentaires, j'avais besoin de me lancer dans l'aventure, j'étais accompagnée par ma formation et par l'école mais finalement autour de moi j'en parlais assez peu

  • Speaker #0

    Alors justement cette formation est-ce que tu peux nous... décrire comment ça s'est passé et combien de temps tu as fait pour la faire ?

  • Speaker #1

    Alors, cette formation, c'est un institut privé de formation. Ça s'appelle l'Institut Grégory Bedson à Paris. Moi, je l'ai faite à Paris, mais on peut la faire dans d'autres villes. Ce sont des modules auxquels on s'inscrit qui ont lieu sur, par exemple, ça peut être plusieurs week-ends ou plusieurs jours d'affilée. Il y a beaucoup de modules, il y a beaucoup de... d'heures de cours sur la totalité de la formation. C'est vraiment beaucoup d'heures de cours qu'on peut faire selon nos disponibilités. Soit on fait un module, et puis on enchaîne, on fait le deuxième, puis on fait le troisième, le quatrième, etc. Soit on fait un module, puis six mois après ou trois mois après, on fait le deuxième. Donc, voilà, c'est très varié. Moi, je l'ai fait... Au début, très rapidement, les deux premières années, parce que j'avais du temps, que c'était possible. Et puis après, j'ai ralenti un peu parce que j'ai déménagé. Je suis partie de Paris, donc je pouvais moins facilement venir faire des modules. Mais j'ai continué à un rythme plus lent. Et donc finalement, pour moi, la formation a duré peut-être plus de cinq ans, avec beaucoup d'heures de cours. mais elle peut être faite plus rapidement si on condense tous les modules. On peut la faire, je pense, en trois ans. Mais ça, c'est quand on fait les choses de façon très intense et qu'on a vraiment beaucoup de temps pour le faire. Mais moi, c'est un rythme qui m'allait bien aussi. Je ne voulais pas aller trop vite non plus. J'avais eu des enfants petits à cette époque, donc je prenais aussi du temps pour m'en occuper. C'est un rythme qui m'a vraiment bien convenu et que j'ai choisi. Et ce qui est spécifique à cette formation de thérapeute, c'est le dernier module qui est celui qui m'a propulsée, qui m'a vraiment donné confiance et qui m'a permis d'atteindre un niveau de confiance qui me permet d'être plus compétente. C'est un module en deux ans qu'on appelle le module intensif et qu'on fait à la fin de la formation. qui est un module où on est six thérapeutes dans une salle et on reçoit au centre de formation des patients qui viennent en thérapie et chaque thérapeute suit un patient supervisé par la formatrice et on est en temps réel, en filmé, chacun reçoit son patient, il est filmé et c'est retranscrit dans une salle où les autres thérapeutes nous voient et commentent ce qu'on fait et la formatrice commente et intervient en réel. au moyen d'un téléphone, pour nous dire ce qu'il faut faire ou nous corriger. Et donc, c'est génial. Ça fait peur aussi, parce que là, on est vraiment mis à nu devant ces experts thérapeutes. Mais ça permet d'apprendre énormément. Voilà, on ressort de ces deux années plus aguerries et peut-être plus prêts à avoir... ses propres patients, même si beaucoup de thérapeutes qui font ce module ont déjà une pratique par ailleurs.

  • Speaker #0

    Sur cette formation, quand tu as commencé cette formation, est-ce que tu étais déjà, tu avais déjà quitté ton entreprise ? Comment tu as fait la bascule, en fait, quand tu en es partie ?

  • Speaker #1

    Moi, peut-être que je ne referais pas les choses de cette manière si je les refaisais maintenant, mais à l'époque, j'ai eu besoin de tourner une page et d'en ouvrir une autre. Donc, j'avais quitté mon job à la suite d'un congé mat, en fait. Je n'étais pas revenue après la naissance de… de mon deuxième enfant, ça me paraissait bien clair comme ça pour moi. Et donc, j'ai commencé ma formation, je ne travaillais plus. Moi, j'ai beaucoup aimé cette période. Après, je ne travaillais plus, donc je n'avais plus de rentrée d'argent. Et ça peut être un peu stressant, mais bon, moi, j'avais trouvé ça bien parce que j'avais des enfants tout petits, donc je m'en occupais. Et puis, en même temps, j'avais cette formation qui m'animait beaucoup. Donc… je trouvais que c'était un bon équilibre familial à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Donc ensuite, quand on se forme à ces pratiques-là, c'est comme le coaching ou la sophrologie ou la naturopathie, après il faut développer finalement sa clientèle. Win, comment tu as fait pour te lancer ?

  • Speaker #1

    Alors déjà pour me lancer, avant de développer sa pratique, il faut déjà avoir ce dont je parle tout à l'heure. Moi je considère vraiment que c'est de l'audace. C'est-à-dire à un moment on se dit bon ok, elle est là, il faut que je sois capable de recevoir un patient, peut-être qu'il n'y en aura pas parce qu'au début on se dit peut-être que le premier il va mettre trois mois à venir. Moi je me souviens j'avais demandé à l'époque un thérapeute qui était mon superviseur, et je lui avais demandé, enfin il n'était pas encore mon superviseur parce que je n'avais pas encore de patient mais je l'avais pris un peu comme conseil, je lui avais dit voilà comment on fait pour se lancer. et elle m'a dit écoute pour se lancer tu mets ta plaque et tu te lances donc ça m'avait je me suis dit bon bah ok donc j'ai mis ma plaque sur mon mur à l'époque j'habitais à Nantes et j'ai commencé là-bas et j'ai J'ai eu rapidement, alors j'ai fait aussi un site internet, et j'ai eu très rapidement mon premier patient. Donc j'en menais pas large du tout, mais j'ai été extrêmement fière après les premiers, peut-être même la première séance. Et en parallèle, j'ai eu un deuxième et un troisième assez vite en fait, qui sont venus par internet. Et puis aussi, parce que j'ai eu de la chance, je crois que la deuxième personne qui est venue, elle avait vu ma plaque sur mon mur et elle est venue. Donc elle a pris rendez-vous. Donc voilà, ça, ça a vraiment été les tout premiers qui finalement comptent plus pour la confiance en soi. Après, il en faut beaucoup plus, évidemment, mais déjà avoir les premiers patients qui viennent, pour moi, c'était très significatif. ça voulait dire que quelque chose commençait. Et ensuite, pour développer, c'est beaucoup Internet. Moi, j'ai fait une campagne Google, Google Ads, qui m'a vraiment permis d'avoir des personnes qui viennent. Et pour moi, c'était vraiment très important parce que, comme je le disais, on apprend en pratiquant. Donc, en fait, plus on pratique, plus on prend confiance, plus on devient bon, plus on apprend des choses, plus tout ce qu'on sait en théorie devient vrai, devient vivant et plus on apprend à faire. Et donc, plus j'ai eu des patients, plus j'ai trouvé que je devenais meilleure, en fait, dans ma pratique. Donc, voilà. Et après, j'ai quitté Nantes, je suis revenue vers Paris et j'ai continué de la même manière à avoir... ma campagne Google, avoir des nouveaux patients. À chaque fois, ça recommence quand on déménage, mais ça fonctionne. Et aujourd'hui, je continue toujours à... C'est beaucoup par Internet que les gens viennent. Et puis, peu à peu, et ça, c'est vraiment très gratifiant par bouche à oreille et par recommandation, en fait, des patients qui me recommandent à leurs proches. Ça, ça prend du temps, mais quand ça commence à se faire, c'est aussi... très gratifiant et très agréable.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Qu'est-ce qui te plaît le plus aujourd'hui dans cette activité ?

  • Speaker #1

    Il y a sûrement plusieurs choses. Mon indépendance, évidemment, parce que c'est un métier où on est très indépendant. Le fait de rencontrer des gens tous les jours extrêmement variés et de découvrir des histoires de vie extrêmement variées, je pense que ça, ça nourrit ma curiosité naturelle et qu'à chaque fois, je me suis... ébahis de ce que je découvre, non pas parce que ce sont des histoires, non pas pour dire que ce sont des situations folles, mais parce qu'en fait, il y a tellement de styles de vie, de styles de gens, de styles de problématiques, de situations, qu'on est obligé d'être en permanence attentif. En fait, il n'y a jamais deux histoires qui sont les mêmes. On a beau apprendre beaucoup de théories, cette approche est vraiment une approche très très individuelle, on s'intéresse toujours à une personne dans un contexte précis, avec des éléments précis. Et ça, j'aime beaucoup parce que ça nous rend... attentif, on s'endort jamais. On ne peut pas se fier juste à un modèle. On est tout le temps intéressé par l'autre. Ça, j'adore, parce que c'est vraiment très stimulant. Et puis, ce que j'apprécie beaucoup aujourd'hui, même si c'est dur à dire, parce que ça donne l'impression d'être prétentieux, mais c'est le fait de voir des situations se résoudre et de voir les patients aller mieux. et d'une manière ou d'une autre d'y avoir été pour quelque chose et ça c'est évidemment c'est la base du métier mais bien sûr ça me donne envie de continuer ça me fait plaisir je me sens vraiment épanouie dans ce métier et la dernière chose ce que j'aime c'est que je ne suis pas du tout stressée je vais travailler en étant toujours enthousiaste et sans pression maintenant, alors que j'ai eu très peur au début, mais aujourd'hui, je n'ai plus peur, même s'il y a des situations parfois qui sont difficiles et où je ne fais pas forcément le poids tout de suite, je sais que j'ai des superviseurs qui sont là pour m'aider, donc je ne me sens jamais fragile, je n'ai pas de stress. Et ça, je pense que c'est à noter. il y a beaucoup de métiers où on ressent de la pression et voilà j'ai pas de stress et pour autant je suis stimulée tous les jours je me sens pas du tout je m'ennuie jamais est-ce qu'il y a quand même des choses qui te plaisent un peu moins ? oui sûrement par exemple la compta ce genre de choses voilà tout ce qui va toucher quand on est indépendant il faut passer par toute cette partie comptabilité ça me plaît un peu moins mais c'est pas très grave

  • Speaker #0

    c'est pas très grave non non franchement je pense que je me sens bien donc à peu près tout top est-ce qu'il y a des choses que tu n'avais pas soupçonné au départ en tout cas quand tu te projetais dans cette reconversion et que tu découvres ou que tu as découvert au fur et à mesure alors

  • Speaker #1

    oui je dirais que je n'ai pas soupçonné grand chose en fait Je pense que voilà, c'était aussi, et c'est pour ça, si c'était à refaire, je ne referais sûrement pas les choses de la même manière puisque je pense que ce qui m'a donné aussi tant de légèreté, tant de facilité finalement dans cette reconversion, c'est que j'ignorais à peu près tout et que je me suis lancée sans me poser beaucoup de questions au démarrage. Et je pense que c'est ce qui a fait que je l'ai fait aussi sereinement. Peut-être le fait de ne pas savoir ou de ne pas… Je ne me suis pas posé tellement de questions sur le matériel, est-ce qu'il faudra que j'achète un bureau, où est-ce que je pourrais travailler ? Les choses se sont faites assez facilement. Je n'avais pas prévu grand-chose.

  • Speaker #0

    C'est ça, une certaine naïveté, insouciance, mais finalement, tu dis, ça m'a permis finalement d'y aller, ouais, légère, quoi.

  • Speaker #1

    C'est certaine... Peut-être naïveté ou une certaine confiance en fait. Moi, je le verrais plus comme ça. Une certaine confiance, me dire, j'avais quand même mesuré les risques et j'avais quand même réfléchi aux choses, mais je me suis lancée vraiment avec confiance en me disant, Ça a marché. Quand j'ai commencé ma formation, je me suis dit que je ferais thérapeute et j'aurais des patients. Je n'ai pas fait cette formation au début pour voir ce que c'était. Je l'ai faite en me disant que le premier jour, je savais que j'étais en reconversion et que mon but, c'était de devenir thérapeute. J'ai l'impression que les étapes se sont enchaînées. Peut-être que j'ai eu de la chance. Je ne sais pas. Je ne sais pas exactement à quoi ça tient.

  • Speaker #0

    Tu as aussi travaillé pour ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Tu es aussi finalement assez focus sur ce projet-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Contrairement à ce que tu

  • Speaker #1

    Ça a été mon objectif. En effet, c'était mon objectif. Mais ce que je veux dire, c'est que je pense que je me suis lancée sans me poser trop de questions. Peut-être que je me serais posée beaucoup de questions. J'aurais eu beaucoup plus peur. J'ai eu peur quand j'ai dû recevoir mon premier patient, mais j'étais prête à le recevoir, en fait. Je n'ai pas eu peur avant.

  • Speaker #0

    C'est ça. Du coup, il y a des choses que tu as trouvées difficiles dans cette reconversion ?

  • Speaker #1

    peut-être le fait que ce soit un peu long, que moi, ça ait pris un peu de temps et que j'ai mis du temps à me dire, ça y est, aujourd'hui, je suis confiante, je suis confiante sur le fait que j'ai abouti mon projet. Et peut-être cette temporalité, en fait, ça ne se fait pas en un claquement de doigts, on ne devient pas thérapeute quand on est éditrice, on ne devient pas thérapeute en deux semaines. Voilà, ça prend du temps, mais je l'ai assez bien vécu. Encore une fois, je l'ai assez bien vécu, peut-être parce que j'avais un contexte familial qui faisait que j'étais très occupée et donc j'apprécie aussi d'avoir ce temps sans vraiment de travail pour m'occuper de mes enfants et que du coup ça n'a pas été si dur que ça mais c'est long,

  • Speaker #0

    oui c'est quand même un projet qui est long quand on vient d'un tout autre horizon en fait il faut aussi s'accorder ce temps là pour bien se former et en même temps tu dis ouais on peut pas devenir thérapeute en 15 jours et j'ai envie de dire heureusement en fait c'est aussi rassurant mais ça se fait c'est vrai aussi s'engager finalement sur une grande conversion sur la durée quoi oui et ça faut être prêt aussi à le faire je dis ça aussi il faut être prêt à le faire en fait

  • Speaker #1

    Exactement, mais je pense aussi qu'on devient thérapeute peut-être plus rapidement quand on est déjà dans un secteur qui est plus proche de ce métier. Moi, je venais d'un secteur qui était très différent, qui n'avait rien à voir avec la psychologie et la thérapie. Et donc, c'est pour ça que ça a été long aussi et j'en ai bien conscience.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a le plus aidé dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui m'a le plus aidée dans mon parcours ? Je pense que c'était la conviction que la formation que je faisais était la bonne. Je ne me suis jamais interrogée, je n'ai pas eu de doute là-dessus. Et à chaque fois que… Je pense que le cadre intellectuel était pour moi très important. C'est-à-dire que intellectuellement, ce que j'apprenais me parle, me… que j'adhère à ce que j'apprenais et cette évidence du modèle que j'ai appris, je pense a été la base pour moi de la certitude que j'étais sur le bon chemin, du fait que je ne me suis pas posé de questions, que j'étais confiante et que j'étais sûre de ce choix. Je ne sais pas si c'est ce qui m'a aidée, mais c'est ce qui était important. Je pense aussi ce qui m'a aidée au-delà de ça, c'est le fait que mon entourage ne m'ait mis aucune pression. Et pour moi, ça, c'était très important parce que je pense que si on est un peu soumis à la pression de l'entourage, dans des moments comme ça où on fait des choses très importantes personnellement, ça peut être dur à gérer. Moi, je n'ai aucune pression et ça, je reconnais que... Ça a été un peu des vacances de faire ça. Je travaillais, je travaillais mes cours et tout ça, mais personne ne me disait alors, quand est-ce que tu t'y mets ? Ça va prendre combien de temps ? Personne, au contraire. Donc ça, ça a été vraiment… Je pense que ça, ça m'a aidée.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, justement, tu disais que tu n'en avais pas trop parlé au début. Comment on réagit ? Donc, j'entends que l'entourage t'a beaucoup soutenu, mais l'entourage un peu moins proche, tes anciens collègues, comment ils ont réagi ?

  • Speaker #1

    Personne n'a été très surpris. que je choisisse cette voie-là. Pour tout le monde, on dit être psy, donc tout le monde dit, tu vas devenir psy, ah ben tiens, ça ne m'étonne pas de toi, ça ne m'étonne pas de toi, ça ne m'étonne pas de toi. J'ai plutôt eu des échos, toujours dans ce sens-là. Ce qui aurait pu surprendre un peu, c'est que je quitte l'édition, parce que j'étais hyper heureuse aussi dans ce que je faisais, donc la surprise était plus sur le fait de partir que sur le fait de faire ce nouveau métier. Et même dans mes proches, parents, amis, J'ai eu, en tout cas, c'est peut-être ce que j'ai voulu voir, mais j'ai eu l'impression que c'était assez évident pour tout le monde autour de moi, ce qui m'a aussi confortée dans mon choix. Qu'est-ce que tu te dis ? Je trouvais ça très bizarre. qu'est-ce qu'elle trouvait bizarre les gens qui ont fait des études pour devenir des études de lettres qui ont fait tout mon parcours pour être dans un secteur finalement je décide d'en changer elle trouvait ça très bizarre c'est

  • Speaker #0

    ça c'est peut-être plus les anciennes générations qui ont du mal encore à percevoir qu'est-ce que tu te dis aujourd'hui toi quand tu regardes ton parcours

  • Speaker #1

    Je suis assez contente et fière de ce que j'ai fait, bien sûr. Je suis très heureuse de là où j'en suis, mais je pense que c'est difficile. Je pense que matériellement, changer de métier comme ça, arrêter de travailler, j'ai eu la chance de le faire. Je pense que j'ai eu de la chance parce que j'ai pu me permettre d'arrêter de travailler pendant plusieurs années, mais je pense que si on ne peut pas faire ça, c'est quasiment impossible en fait. Alors, j'aurais peut-être pu faire la formation en même temps que mon boulot.

  • Speaker #0

    Mais après, à un moment, quand on veut commencer, quand on veut avoir ses propres patients, c'est difficile de faire deux jobs en même temps. Surtout quand on travaille à plein temps. Alors peut-être que j'aurais fait différemment, mais c'est vrai que sur ce plan, je me dis, ce n'est pas forcément un conseil que je donnerais à mes proches, par exemple, de faire une telle reconversion. Sauf si personnellement, ils sont convaincus que c'est ce qu'il faut qu'ils fassent, etc. Comme moi, je l'ai fait. Mais je ne dirais pas, allez-y, tout le monde peut se reconvertir, il ne faut pas hésiter. Non, je pense que c'est vraiment quelque chose qui engage vraiment à certains sacrifices. Ce n'est vraiment pas d'un claquement de doigts. Voilà. Mais... Je ne dis pas du tout ça dans l'idée de décourager qui que ce soit, mais je ne voudrais pas dire qu'en fait, tu vois, c'est facile, aujourd'hui dans notre monde, tu fais un métier, trois ans plus tard, tu en fais un autre. Pas du tout. À mon avis, c'est plus profond que ça, c'est beaucoup plus engageant que ça. On ne le fait pas avec des involtures. Quand je disais que je l'ai fait avec une certaine légèreté, je pense que j'étais légère parce que j'étais convaincue de là où j'allais et que c'était... j'ai pas douté, j'ai pas changé plusieurs fois de voie. Et je pense que ça, c'est quand même important peut-être de le dire. On ne fait pas ça parce qu'on en a marre d'un job et on décide de changer de boulot et de devenir thérapeute. Ça, je pense que ce serait une erreur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un engagement sur la durée. Si, si, je pense que tu as été très clair. C'est un engagement sur la durée et qu'une reconversion, ce n'est pas facile et c'est aussi la vocation de ce podcast, c'est de montrer aussi l'envers du décor versus les belles histoires qu'on peut lire dans la presse. Il était cadre, il élève des chefs dans le Larzac et tout s'est passé en un claquement de doigts. Et ton témoignage est intéressant pour ça aussi, d'aller voir que ça se construit dans la durée. après elle nous dit oui j'ai eu la chance de pouvoir le faire de ne pas travailler après quand on a vraiment envie il y a aussi des solutions qui existent de faire des formations en même temps que son travail de c'est une rupture conventionnelle de de passer à 80% et de commencer tu vois à consulter à côté enfin moi j'ai des amis qui l'ont qui ont fait ce genre de reconversion en étant salarié oui alors je dis pas que c'est facile et évidemment quand on a en plus des enfants en bas âge qui viennent se rajouter voilà après c'est une question de temporalité aussi parfois c'est pas tout à fait le moment parfois de tout concilier mais quand on a vraiment envie je pense qu'il y a plus de choses parfois qui sont possibles que ce qu'on imagine en tout cas au départ tu as tout à fait raison de le souligner parce que

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, je ne m'étais pas posé ces questions-là parce que j'avais envie d'arrêter ce boulot, mais peut-être que je pouvais le faire. Et que si je n'avais pas pu, j'aurais trouvé d'autres solutions, en effet, en continuant, en faisant une formation au week-end et en commençant peut-être plus doucement à pratiquer juste un jour par semaine, par exemple, etc. Donc, bien sûr, ça aurait été possible aussi.

  • Speaker #1

    Quel conseil, aujourd'hui, toi, t'aimerais donner à quelqu'un qui s'intéresse beaucoup à la psychologie, à la thérapie, qui aurait envie de se reconvertir dans ce domaine-là ? quels conseils tu leur donnerais peut-être sur les étapes à construire ou sur la meilleure façon de faire

  • Speaker #0

    Et bien voilà, il y a un panel qui existe de mouvements en fait, de psychologie, qui sont très différents les uns des autres. Et je pense que la première chose, c'est de se renseigner sur ces mouvements. Moi, j'avais acheté un petit que sais-je sur les psychothérapies, je crois que c'était ça le titre. Voilà, des choses assez simples pour comprendre un peu tout ce qui existe. parce que d'une école à l'autre, il y a quand même des différences de cadres qui sont extrêmement importantes et qui influencent complètement la suite de ce qu'on va faire. comme c'est un gros travail intellectuel de se former à devenir thérapeute, il faut aller dans un mouvement qui nous séduit vraiment, qui nous parle vraiment, qui nous convainc vraiment. Donc la première chose, c'est de savoir vers quelle école aller. Donc il y en a plusieurs. Je ne vais pas faire un cours maintenant, mais ça, c'est la première chose. Et ensuite, c'est de commencer une formation. En fait. et puis après les choses s'enchaînent et commencer une formation et puis dès que possible dès qu'on est suffisamment formé pour ça s'octroyer peut-être ne serait-ce qu'une demi-journée ou une journée par semaine ou toutes les deux semaines pour recevoir son premier patient ses deux premiers patients et commencer à pratiquer et ça je pense que c'est la clé de ne pas attendre trop pour se confronter aux patients parce que c'est

  • Speaker #1

    c'est vraiment ça le sel du métier y aller en fait c'est ça que tu dis ouais il faut y aller alors toi qui es une grande lectrice est-ce que tu aurais un livre justement à nous conseiller qui pourrait aider des personnes qui souhaitent

  • Speaker #0

    se reconvertir écoute alors moi j'ai lu beaucoup de livres pour notre formation en fait qui sont mais ils sont très spécifiques à la formation donc là j'ai pas de non j'ai pas de non je suis désolée ouais un podcast quelque chose qui peut être je ne suis pas du tout un bon exemple mais moi j'ai vraiment écouté mon coeur donc je ne suis pas du tout un bon exemple j'ai vraiment pris à part la coach que je suis allée voir j'ai écouté mon intuition et j'ai pris peu d'avis et peu d'encouragement j'ai j'ai avancer, avancer un peu seule. Alors, après, j'ai lu beaucoup, mais c'était des ouvrages qui parlaient de l'école de Palo Alto. je parlais de la thérapie mais j'ai pas lu grand chose qui me parle du déclic pour changer de métier et je pense que c'est important aussi je pense que c'est important aussi de s'écouter, d'écouter son intuition et d'avancer parce que parfois pas des podcasts comme le tien évidemment mais parfois les conseils des autres nous freinent plus qu'ils ne nous laissent aller en fait parce qu'ils nous font peur ils nous mettent dans les pattes des des questions auxquelles on n'avait pas pensé mais qui vont nous étrayer alors qu'en fait on pouvait très bien s'en sortir sans se poser ces questions donc je m'en sors un peu par une pirouette mais je dirais que c'est quand même important d'écouter son intuition et d'aller de l'avant et d'avancer en suivant son chemin sans forcément prêter l'oreille à beaucoup de choses. En tout cas, c'est ce que j'ai fait et moi, ça m'a permis d'avancer. Mais j'aurais eu un podcast comme le tien à l'époque, peut-être que ça m'aurait encore plus donné confiance, tu vois.

  • Speaker #1

    En tout cas, mais c'est intéressant aussi. Finalement, tu te dis, ben non, pas de ressources extérieures, tout est à l'intérieur et c'est côté,

  • Speaker #0

    quoi. Mais peut-être que j'ai oublié tout ce qui s'est passé à l'époque et qu'il y a sûrement eu des ressources extérieures, mais aujourd'hui, j'ai l'impression que c'était très intérieur.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça s'entend dans la façon dont tu exprimes ces choses-là. Où est-ce qu'on peut te retrouver si on a envie d'en savoir plus sur toi ou de prendre un rendez-vous ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me retrouver sur Google en tapant mon nom, Volsynique, et je travaille à Paris, dans le 15e arrondissement, où mon bureau est près du métro Pasteur. Et puis j'ai aussi un site Internet qu'on peut trouver sur Google, mais l'adresse c'est thérapie-brève-6-paris.fr.

  • Speaker #1

    super, je mettrai tout le détail dans la description de cet épisode merci beaucoup Volsci pour ton témoignage merci Clarence c'était un plaisir de répondre à tes questions à très bientôt,

  • Speaker #0

    au revoir à bientôt,

  • Speaker #1

    au revoir merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si ce podcast vous plaît je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan de compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite, au revoir.

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