undefined cover
undefined cover
EP77 - ALIMENTATION ANCESTRALE & PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE. cover
EP77 - ALIMENTATION ANCESTRALE & PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE. cover
MAM'ELLES I Un voyage au cœur de la Maternité.

EP77 - ALIMENTATION ANCESTRALE & PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE.

EP77 - ALIMENTATION ANCESTRALE & PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE.

1h30 |29/10/2025
Play
undefined cover
undefined cover
EP77 - ALIMENTATION ANCESTRALE & PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE. cover
EP77 - ALIMENTATION ANCESTRALE & PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE. cover
MAM'ELLES I Un voyage au cœur de la Maternité.

EP77 - ALIMENTATION ANCESTRALE & PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE.

EP77 - ALIMENTATION ANCESTRALE & PHYSIOLOGIE DE LA NAISSANCE.

1h30 |29/10/2025
Play

Description

🤎J'ai l'immense B-Honneur d'ouvrir la saison III de MaM'Elles avec cet épisode extrêmement riche et précieux porté par Cyrielle JEHANNEUF, réflexologue, naturopathe du "Bien Vivre", consultante et formatrice.


Cyrielle vient dans cet épisode nous déposer son propre chemin de vie qui l'a amenée à accorder sa confiance au Vivant. Elle vient ainsi questionner nos choix de vie, nos engagements et priorités en interrogeant nos besoins fondamentaux, précisément lorsqu'on est enceinte.


A travers sa propre transformation, sa propre remise en question et le récit de ses deux naissances (la 1ère en maternité et la 2ème, à la maison en autonomie totale), Cyrielle nous nourrit de l'importance de continuer à questionner les savoirs transmis par un système donné, afin de sortir d'un certain conditionnement autour de l'accouchement plus précisément.


Ainsi, elle revient sur cet évènement naturel de la Vie qu'est l'enfantement, en mettant à l'honneur la physiologie de la femme qui va enfanter, à travers une considération profonde de son ancestralité ajustée à la réalité actuelle.


Le sujet clé de cet épisode repose sur les besoins nutritionnels de la femme qui enfante, avec notamment un accent mis sur le véganisme et le végétarisme. Un échange dense sur les principes de l'alimentation ancestrale qui ne divise pas, mais au contraire réunit deux mondes (animal et végétal) au soutien de la femme qui va enfanter ; à travers une transmission de connaissances profondes et sourcées.


Ce temps pris pour écouter Cyrielle va vous faire cheminer sur l'importance de nourrir son corps en conscience que vous soyez en préconception, enceinte ou en post-partum.


🙏 Un immense Merci à Cyrielle pour sa confiance et sa présence à mon micro.


🤎Je vous souhaite une belle écoute les MaMaS !


⭐ Si vous avez aimé ce moment de partage, je vous laisse déposer avec le cœur, une note/commentaire sur votre plateforme d’écoute ou/et un avis google.


➡️ Pour retrouver Cyrielle sur Instagram : @cyriellega9


👁️ Pour retrouver l'Univers MAM'ELLES :


MAM'ELLES est un podcast réalisé par Marion TERTEREAU.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Yeah ! Yeah ! Yeah !

  • Speaker #1

    Aloha belle maman, et bienvenue dans mon univers mamelle. qui est à la fois un podcast, une newsletter et une boutique artisanale dans laquelle je crée mes propres bougies autour de la maternité et de la féminité. Je m'appelle Marion et j'ai créé cet espace qui respire l'universalité des cultures, des traditions, des rituels autour de la femme qui devient mère et de la mère qui renaît femme. Chaque intervenante, quel que soit le sujet de l'épisode, viendra faire un pont entre les traditions, les savoirs, les mémoires, les rituels ancestraux et les pratiques actuelles et récits dominants contemporains sur la maternité, la parentalité ou encore la féminité entendue au féminin sacré. Chaque semaine, nous nous retrouverons ici pour cheminer ensemble à travers les récits et les savoirs transmis par des femmes et des mères venues des quatre coins du monde qui sèmeront des graines d'une meilleure connaissance de notre nature profonde. Avant chaque épisode, je t'invite à prendre un temps pour te poser, puis te déposer, afin de voguer légère dans ce lieu de partage doux et profond à la fois, où la parole est libre et où l'ambiance est parfois intime, parfois sacrée. Tu peux même prendre le temps d'observer l'environnement dans lequel tu es, ou la nature qui t'entoure. Cette nature... qui a ce langage discret et puissant, surtout fait de cycles, de passages et de mouvements, comme nous finalement. J'aime résumer nos rendez-vous sous une note artistique, alors je poursuis cette invitation au voyage en te demandant désormais d'imaginer une toile blanche face à laquelle tu es assise, accueillant ton énergie du moment, le passage actuel de ta vie et le cycle de ta présente saison antérieure, prends ce pinceau imaginaire dans ta main de cœur et dans un élan vital, produis ce geste du peintre, celui du mouvement qui sort de toi afin de créer quelque chose là où il n'existait rien auparavant. Ce geste incarne l'essence de Mamel, un geste qui donne du sens à la vie, qui apporte de la beauté et favorise le partage. Cette expression, qui s'apparente à une pratique spirituelle de connexion avec soi-même et de connexion aux autres, est une source infinie d'étonnement et d'émerveillement. C'est cette source que nous allons côtoyer ensemble ici, au fil des épisodes. J'éprouve cet élan et ce plaisir, je l'avoue, de te proposer de te renouveler sans cesse, par un apprentissage dynamique et permanent. À travers ce tableau blanc, comme point de départ de chaque moment passé ensemble ici. Ce, afin de vivre une aventure différente, à chaque fois, avec un voyage dont la destination ne t'est pas connue. Ainsi, une trace est laissée sur cette toile, telle une empreinte, tout en laissant le loisir à cette œuvre de bouger avec la lumière du temps et de changer de ton à chaque regard porté dessus. Voilà, belle-mama ! L'essence de Mamel. J'arrête là ma petite allégorie de Mamel et je te laisse découvrir la nouvelle invitée du jour en te souhaitant un beau voyage au cœur de ta matrice. Bonjour Cyrielle.

  • Speaker #2

    Bonjour Marion.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de t'avoir aujourd'hui à mon micro. Ça fait un petit moment qu'on se suit, en tout cas quelques temps à travers différents projets. On a pu se rencontrer à travers une personne que nous connaissons en commun qui s'appelle Vanessa et sur un autre projet, Ama, qui est une série documentaire dans laquelle tu interviens et que je co-crée avec Vanessa et Federica qui est sur la thématique de la naissance hors milieu médicalisé en France, mais à l'étranger aussi. Et c'était avec un grand bonheur et honneur qu'on était, en tout cas Vanessa et Federica, était venu Chez toi, te rencontrer pour que tu puisses déposer à ce moment-là une partie de ton récit de naissance de maman. Et puis, de fil en aiguille, c'est vrai qu'on a mené d'autres projets avec Vanessa, notamment une retraite, encore une fois, sur ce même sujet qu'est l'enfantement physiologique à domicile. Et en tout cas, on a pu converser, échanger. J'ai pu aussi en savoir un petit peu plus sur toi, ta propre histoire et ton cheminement. que tu vas pouvoir aussi nous déposer ici en partie. Et j'ai été happée. au-delà de la personne extraordinaire que tu es à travers cette casquette professionnelle, mais surtout sur ce verbe que tu emploies et que tu manies merveilleusement bien pour nous transmettre une information qui, à mon sens, est très précieuse, qu'on ne voit pas, en tout cas, moi, ce n'est pas une information que j'ai l'habitude, en tout cas, de voir, notamment sur les réseaux sociaux, puisque c'est, en tout cas, à travers cette plateforme-là que l'on... que l'on a le plus de renseignements aujourd'hui. Et c'est pour moi essentiel de t'avoir à mon micro pour que tu puisses nous partager d'une part ton propre cheminement qui t'a amené aujourd'hui à être la naturopathe que l'on ne voit justement que trop peu aujourd'hui sur les réseaux parce qu'on en voit énormément, mais qui ont ton discours, qui ont ta vision. Eh bien, on n'en voit pas. En fait, peut-être avec ta consoeur dont tu parleras aussi, peut-être Lola. Et aussi sur ta propre expérience qui a été entremêlée par ta propre naissance de maman, la première et la seconde, qui ont pu nourrir aussi ton expérience aujourd'hui. Et c'est tout ce que tu vas pouvoir nous déposer en tout cas et nous transmettre aujourd'hui. Et sans plus tarder, j'aimerais peut-être que tu commences par te présenter en quelques mots toi et ta petite famille.

  • Speaker #2

    D'accord. Merci beaucoup déjà Marion pour tous ces mots qui me vont... droit au cœur, effectivement, c'était aussi une très belle rencontre pour moi et d'accueillir Federica et Vanessa et aussi, effectivement, d'échanger avec toi et de me rendre compte qu'on avait tellement d'affinités et qu'on aurait pu se rencontrer plus tôt, finalement, dans nos chemins.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Donc, je le fais, c'est moi qui suis honorée que tu aies eu envie de faire cet enregistrement et voilà, je le fais avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Après, si tu veux que je me présente, ce que je peux dire de moi, c'est qu'aujourd'hui, je pratique la naturopathie. Alors, pas la naturopathie telle que je l'ai apprise. J'ai eu un grand cheminement avant d'en arriver à devenir naturopathe. et ensuite une fois naturopathe j'ai eu un deuxième cheminement pour pratiquer la pédagogie de santé on va dire Du coup, j'ai vraiment dû faire ce travail de déconstruction deux fois de suite, on va dire. Donc, voilà, c'est accepter de remettre en question ce que tu sais pour voir autre chose. C'est ce qu'on appelle le cheminement. Ça fait grand partie de moi, cette remise en question. Et pour pouvoir faire ça, il faut effectivement être un peu curieux. Il faut être un peu... Aller essayer de comprendre les choses plutôt que de les savoir. Et c'est... Voilà. Si je dois me présenter aujourd'hui, ma pratique, elle est vraiment orientée plutôt santé ancestrale, mais avec la capacité de connecter avec les gens, d'être dans la relation pour vraiment comprendre d'où ils viennent, d'où ils partent, c'est quoi leur cadre de référence, quel est le type de message qu'ils recherchent et comment moi, je peux porter à leur connaissance des informations, les informations qu'ils recherchent. C'est vraiment ça. Mon but n'est pas de dire il faut vous devez toutes ces injonctions de la naturopathie avec les méthodes à la mode. Effectivement, de donner des informations de la manière la plus neutre possible et que les personnes puissent choisir d'elles-mêmes en fonction de là où elles en sont dans leur vie. Et parfois, mes messages ne font pas toujours plaisir à entendre que ça vient vraiment du collège avec leur vie. Mais pour autant, euh... je le dis toujours, on peut tout entendre mais pas n'importe comment et je crois que c'est là l'essentiel il y a des messages à entendre puisque quand tu démarres un cheminement forcément tu payes pas quelqu'un et un thérapeute pour entendre des trucs que tu trouverais dans un magazine à la mode ça va bien au delà de ça et donc voilà c'est comment être la personne qui va incarner un système de valeurs, un système de références, tout en prenant soin de la personne qu'elle a en face d'elle. Voilà, c'est vraiment, les piliers de ma pratique sont ceux-là. Je pratique la naturopathie depuis dix ans. Entre-temps, je suis devenue maman. J'ai eu deux filles qui ont quatre ans d'écart, qui ont un premier enfantement. en maternité et un second à la maison. Voilà, ça m'a beaucoup transformée aussi et je ne peux pas nier qu'à chaque transformation, que ce soit le fait de rentrer dans la naturopathie ou le fait plus ou moins d'en sortir à chaque fois mes expériences personnelles ont eu un impact conséquent sur mon approche professionnelle et inversement donc pour moi ce que je pratique aujourd'hui c'est ce que je suis il n'y a pas de Cyrielle la naturopathe d'un côté et Cyrielle la personne à côté en fait c'est j'affiche ce que j'incarne je l'incarne vraiment je le vis vraiment

  • Speaker #1

    Alors peut-être justement, Cyrielle, pour comprendre aussi justement qui tu es et qui tu incarnes aujourd'hui, tu l'as dit tout à l'heure, tu as eu deux cheminements. Peut-être pour qu'on puisse mieux appréhender cette vision et cette déconstruction aussi que tu as mis en place dans l'accompagnement que tu mènes aujourd'hui, nous parler de ce premier cheminement que tu as traversé.

  • Speaker #2

    Oui, alors avant d'être naturopathe, j'ai été 12 années dans la communication, dans différents postes, de la poste de designer graphique à... un poste de manager où je gérais une équipe et plusieurs personnes dans des filiales à l'international. Ce sont des postes qui m'ont vraiment permis de me trouver en termes de confiance en moi, de me construire un titre, qui ont beaucoup valorisé mon égo, dans lesquels j'ai aussi beaucoup appris, mais qui m'ont demandé énormément de ressources pour pouvoir tenir ce challenge-là. Et parallèlement, j'étais un peu confrontée à un environnement social dans lequel j'étais exposée aux problématiques écologiques et aussi aux problématiques, on va dire, psychologiques. C'est-à-dire que j'ai fréquenté beaucoup de personnes du milieu du développement personnel et aussi du milieu de la permaculture d'un point de vue philosophique, pas forcément qu'appliquée au jardin. et de l'écologie d'une manière générale. Du coup, ça a ouvert des portes sur la manière dont je pratiquais. Par exemple, j'adorais cuisiner, j'étais passionnée de cuisine, et donc ça m'a vraiment ouvert des fenêtres, plutôt on va dire ça comme ça, sur un autre regard dans la manière de se cuisiner, un autre rapport en fait à l'aliment, au respect de l'aliment, la manière de le préparer, à sa nature initiale. et à ce qu'elle va apporter à mon corps. Et puis aussi à ce qu'elle permet à la terre, ce qu'elle permet à des peuples. Donc c'est vraiment le venu de challenger mon rapport à l'alimentation de manière très profonde. C'est-à-dire que ça m'a développé tout un système de valeurs et donc je suis sortie, on va dire, du plaisir de faire de belles assiettes, d'avoir un dressage culinaire parfait et des techniques, des méthodes de cuisine qui me valorisaient, on va dire. à quelque chose qui devenait sensé. Donc vraiment quelque chose dans lequel... Ah oui, mais là, on ne parle plus juste de faire quelque chose qui est chouette, qui est beau. On parle vraiment de comment on va nourrir soi-même, son écosystème, et l'écosystème auquel on participe, etc. Donc là, quand il y a eu ce cheminement-là, c'est devenu un peu compliqué, parce que Un des derniers postes que j'ai occupé, c'est un poste à responsabilité dans le secteur industriel. Il m'est arrivé, j'ai fait partie d'une AMAP où j'avais un investissement assez fort, notamment à faire des ateliers de cuisine, de la cuisine végétale, puisque je m'étais beaucoup intéressée au végétal, des ateliers de saponification à froid pour la transformation, pour faire ses propres savons, etc. Donc j'étais vraiment là-dedans. Je trouvais ça vraiment génial de participer à ça, aux soins qu'on se donne. Et du coup, elles transmettent sous forme d'atelier, vraiment tout le temps que ce soit pratique. Et il pouvait m'arriver donc d'aller distribuer mes légumes à la map et le lendemain matin, d'aller partir en déplacement pour aller visiter un des distributeurs de l'entreprise qui lui, sa problématique c'était comment je vais industrialiser une chaîne alimentaire, donc au moins je vais Faire en sorte que mes robots soient plus précis dans la qualité de ce qu'ils permettent dans l'automatisation du traitement d'une filière alimentaire. Donc, c'était à la fois plein de génie et très intéressant. Et à la fois, c'était complètement dissonant avec ce que je faisais la veille pour sortir justement de l'échelle industrielle et ramener plus de liens à ce que j'appelle le vivant. Prendre les étapes entre ce qui est devenu. ce qu'on a mangé et ce qui m'a nourrie. Ça va redevenir derrière. Donc là, ça a commencé à être vraiment dissonant. Et puis, il y a eu un moment où l'entreprise s'est suffisamment développée pour avoir le souhait de fermer un petit peu le pôle marketing et communication que je dirigeais à ce moment-là en France et pouvoir justement le rendre plus disponible à l'international, parce que c'était pertinent pour l'entreprise de vraiment poursuivre son développement à l'international. Si j'avais envie de partir ou éventuellement si je préférais une voiture conventionnelle, évidemment. Du coup, à ce moment-là, malgré la belle opportunité de carrière, j'étais plus en recherche de titres et de valorisation. J'étais vraiment en recherche de sens. Et voilà, ça plus le fait que ça me demandait énormément de ressources et que je n'arrivais pas à construire une vie de famille à ce moment-là. Et que voilà, c'était trop. Ça m'a permis de sortir de ça. Et pas sans conséquence, puisque j'ai quand même fait un mini-burnout à ce moment-là. Et c'était le bon timing, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est pas anodin. Ouais, ouais, ouais. D'un point de vue perso, comment tu te situais à ce moment-là ?

  • Speaker #2

    Alors, d'un point de vue perso, j'étais dans le désir, on va dire, d'avoir un enfant. Mais j'étais pas... Le désir d'avoir un enfant à ce moment-là... n'était pas synonyme de désir de monter une famille. En fait, j'étais très loin du sens que ça pouvait avoir. C'est-à-dire que j'aurais pu me projeter au long cours en me disant peut-être que je ne serai jamais maman si je n'arrive pas à avoir un enfant. C'est OK pour moi, je peux aussi avoir une vie très épanouissante sans enfant. Donc j'étais avec ça, mais j'étais quand même avec l'idée de oui, mais pour le coup, vu que je suis au clair avec le fait que quand même, ce serait bien, que ça me plairait, du coup, c'est maintenant que je vais m'y intéresser. Voilà ce que je vivais à ce moment-là, et à la fois j'étais avec un autre compagnon avec qui effectivement je ne me projetais pas du tout devenir maman, puisqu'on avait des vraies différences sur ce qu'on voulait pour l'avenir, et chacun nos limites. et donc ça a été vraiment pour moi le tournant on change de vie au niveau du boulot mais on change aussi de vie au niveau de de la personne avec laquelle je partageais ma vie. Et donc, c'était aussi pour moi, n'est-ce que de finalement rencontrer une personne ou trop tard. Donc, j'étais vraiment avec cette idée de, en fait, je ne vais pas faire les choses par peur, je vais les faire par espoir de vivre autre chose derrière. Et ça a été vraiment un acte de foi sur tous les plans, puisque j'ai tout fait en même temps.

  • Speaker #1

    Et c'est à ce moment-là aussi, Cyrielle, pour prolonger aussi plutôt personnel, on va aborder comme ça tous les sujets qui vont être les fils conducteurs aussi de cet épisode. tu étais végétarienne aussi dans le même temps ?

  • Speaker #2

    C'est vraiment, c'est-à-dire qu'il y a eu un moment où je me suis intéressée un petit peu à l'alimentation végétale parce que ça faisait déjà très longtemps que le végétal avait pour moi une grande place parce que je trouve qu'on peut faire plein de choses avec ça et que c'est plein de ressources le végétal. Mais j'étais un petit peu en déni de, finalement, de ce que ça amène aussi le végétal dans les désagréments. Donc, j'étais vraiment, j'étais à fond dans l'alimentation. j'envisageais une reconversion puisque j'étais végétarienne depuis quelques années et je trouvais ça triste de jamais pouvoir aller au restaurant en ayant mes apports alimentaires satisfaits, c'est-à-dire que j'allais goûter des choses qui étaient bonnes ou me satisfaire d'une adaptation de la carte mais finalement j'y allais pas pour le plaisir culinaire donc j'y allais parce que c'était un temps social et que c'était chouette de partager ce moment avec des amis de la famille Merci. Du coup, je me faisais pas plaisir. Et donc, j'ai eu cette idée de me dire, j'aimerais bien devenir consultante pour aider les restaurants, les restaurateurs ou les traiteurs à végétaliser leurs cartes, à proposer des choses de qualité, mais qui respectent les standards diététiques, c'est-à-dire qui apportent ce qui est nécessaire au corps. Alors, majoritairement en termes de protéines, puisque à ce moment-là, je crois que j'étais un peu trop focus là-dessus. et Du coup j'ai fait quelques années de végétarisme et même à un moment j'étais quand même dans la démarche vegan, c'est-à-dire qu'il n'y avait plus dans mon alimentation non plus de produits laitiers ni d'œufs. et dans mon mode de vie d'une manière générale et puis ça c'est assez vite déconstruit finalement c'est à dire que j'ai voulu me légitimer en me disant il faut que je trouve une formation parce que pour pouvoir être consultante c'est quand même bien d'avoir un truc qui te légitime ça fait 12 ans que t'es dans la com mais en fait dans l'aspect alimentaire c'est qu'une passion et donc peut-être les restaurateurs vont avoir besoin d'un peu plus que quelques belles photos et voilà Donc j'ai commencé à chercher des formations sur la nutrition. Et à chaque fois, j'étais un peu à côté où c'était trop difficile d'y rentrer parce que je n'avais pas le background derrière pour pouvoir y accéder. Et comme j'avais déjà commencé aussi les sorties pour apprendre la botanique, les plantes sauvages, je maîtrisais un peu l'aromathérapie parce que ça m'intéressait beaucoup. Et un jour, c'est ma mère qui m'a dit « Ah, ben toi, tu vas finir en naturopathe ! » Sauf que moi, je n'avais jamais entendu ce mot-là. elle me dit, je dis, naturopathe quoi ? c'est quoi ça ? ça a l'air bien et en fait j'avais jamais entendu ça et quand j'ai commencé à me renseigner, j'ai regardé un peu le programme de quelques écoles de naturopathie je me suis dit, mais on est en plein dedans c'est génial et du coup je me suis vraiment projetée là-dedans et en plus j'avais pas encore tout à fait quitté ce petit truc de rapport au titre et quand on quitte un métier et qu'on avait un titre c'est très difficile de se trouver de se reconstruire en termes d'identité. Et là, je suis passée d'un titre très valorisant à rien du tout. Je ne savais pas ce que j'allais faire de ma peau. Et donc, j'avais ce que je ne voulais plus, je savais ce que je voulais, mais je ne savais pas comment le concrétiser. Et donc, socialement, c'est quand même une transition qui peut être pénible à vivre à certains moments. Et là, d'un coup, je vais devenir naturopathe. Et moi, je viens d'une famille où le même. médecin, c'était un peu le dieu. Il y avait une ultra confiance en la médecine et on ne questionnait pas ce qui nous était proposé. On ne posait même pas de questions quand il y avait une opération, une maladie, on ne posait même pas de questions pour comprendre. C'était la confiance aveugle dans ce qu'on allait nous proposer. Après tout, ils ont fait des études pour ça, ils sont payés pour ça. On les rémunère pour avoir fait ce travail à notre place un petit peu. J'étais vraiment dans cette démarche-là. Et puis, le médecin était vraiment vu comme ça. Et là, la naturopathie, il y avait des matières avec de la phytothérapie. Il y avait un petit peu ce truc de jouer au petit médecin, mais avec des outils naturels. Donc, à la fois, tu ne peux pas faire de mal. Et à la fois, ça rejoignait un petit peu le côté un peu druide.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Qui m'avait un peu portée aussi pendant mon enfance par une de mes grands-mères qui avait une maison près de Bruxelles-Liande. du coup ça s'est fait d'un coup c'était évident et donc j'ai intégré un cursus de naturopathie donc je fais une école de naturopathie et très vite en fait j'ai trouvé ça chouette parce que j'ai trouvé des gens qui étaient un peu à la fois convaincus comme moi et à la fois un peu paumés de leurs anciennes carrières c'est assez fou d'ailleurs on retrouve certains profils dit comme ça Et c'était chouette parce que j'apprenais des choses qui semblaient un petit peu construites, un peu scientifiques, mais finalement, dans la pratique derrière, voilà, j'en reparlerai peut-être plus tard, mais il a fallu que je construise aussi ces choses-là parce que ces choses un peu, on va dire, qu'ils appellent ancestrales ou scientifiques, finalement, il y a déjà un prisme pour regarder ça. et c'est pas toujours si scientifique que ça ou alors c'est pas toujours si ancestral, c'est assez récent et du coup ça m'a demandé quand même un certain temps pour le comprendre, donc là moi je suis arrivée d'un coup j'avais accès à des informations que je n'avais pas c'était génial pour moi de comprendre plein de choses et cette formation m'a quand même apporté les piliers de ma pratique aujourd'hui, donc je suis très contente de l'avoir j'ai aucun regret pour autant je la recommanderais pas puisque je pense qu'elle est très insuffisante par rapport à ce qu'il faut savoir pour se mettre en posture de donner des explications sur la santé. Mais en tout cas, je ne la recommanderais pas seule. Et il y a même des discours avec lesquels je ne suis plus en phase aujourd'hui, mais c'était un super point de départ. Et je suis sortie de cette formation, ça m'a tellement passionnée. Et en plus, j'avais du temps, puisque pour le coup, j'étais... considéré en formation, j'étais financée en fait pour ça.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    et j'étais partie de mon ancienne entreprise avec de quoi me permettre de me financer une reconversion de plusieurs années donc vraiment j'avais une bonne trésorerie j'étais bien organisée, on va dire j'ai eu cette chance là et du coup je me suis énormément investie au delà de cette école à aller prendre tous les cours que je pouvais aussi sur la physiologie et sur les neurosciences qui me passionnaient à ce moment là aussi Oui. Payer une formation en botanique un peu plus poussée. J'ai essayé vraiment d'incarner ce truc-là aussi, mais pas juste pour ma pratique, parce qu'en fait, ça me passionnait et j'étais un peu insatiable de ce savoir-là. Et je suis sortie de cette formation, du coup, avec d'excellentes notes. Et ça m'a donné une forme de confiance un peu aveugle. Et c'est un peu ça, aujourd'hui, que j'ai dû redéconstruire une deuxième fois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es devenue enceinte au cours de cette formation ou après ? Justement pour avoir la corrélation aussi avec les 40.

  • Speaker #2

    J'ai commencé à découvrir des choses. C'est-à-dire que pendant quelques années, j'ai vraiment profité de ce confort un peu caustique de la personne qui sort avec des notes incroyables et qui du coup s'installe. J'avais un réseau déjà de thérapeutes puisque j'avais beaucoup de gens qui étaient un peu dans le secteur du soin ou des développements personnels. donc très vite on a construit des alliances thérapeutiques, on savait qu'est-ce qu'on allait pouvoir apporter aux gens avec chacun de nos compétences pour vraiment leur permettre de progresser et tout, donc du coup ça a été très facile finalement, en trois mois je me dégageais un salaire et c'était très valorisant puisque j'étais avec des confrères et des penseurs qui galéraient un peu plus et qui pourtant étaient compétents et donc pour moi il n'y avait pas de doute, j'étais à la bonne place, au bon endroit et voilà. Et puis le projet BB donc avec mon nouveau compagnon est revenu Merci. quand même un petit peu au cœur de mes envies, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Et je suis tombée enceinte. Et alors là, ça a été quand même assez radical, les besoins nutritionnels. C'est-à-dire que je n'avais jamais ressenti instinctivement mes besoins alimentaires. J'avais toujours fait les choses de manière très intellectuelle. Et pour moi, c'était déconnant, ce côté instinctif. Oui, il faut suivre son instinct, il faut suivre de quoi on a envie. Pour moi, ça ne me parlait pas. L'alimentation était toujours très intellectuelle. Il faut suivre de quoi on a envie, mais vu que le sucre est addictogène, à la fois, si tu manges du sucre, tu vas en avoir forcément envie. C'est pour moi qu'il est possible d'avoir ce discours-là sans avoir un minimum de conscience sur l'alimentation et donc intellectualiser un petit peu son alimentation. Et en plus, parce que j'en vivais rien. Je n'en ai jamais rien vécu. Et là, quand je suis tombée enceinte, d'un coup, je me suis mise à avoir des envies et des choses très, très violentes, très, très fortes. qui n'était pas du tout en lien avec l'image que j'avais des films américains, tu sais, les fraises et les sucreries. Pour le coup, le premier trimestre, il me fallait de la viande et de la viande rouge. Et pourtant, j'avais fait des prises de sang. À cette époque-là, je voyais bien que je n'avais pas de carence de fer, rien. Donc, je me doute que ce n'était pas forcément lié au fer, mais que ça allait au-delà de ça. Je me suis mise à avoir envie de gras. énormément de gras et si possible de gras saturé donc du coup tout ce qui était mal bouffe m'attirait alors pour une naturopathe reconvertie et en plus avec ce scénario écologique j'ai jamais cédé au McDo mais pour autant clairement j'y serais allée j'aurais mangé 4 burgers donc là c'est quand même très très fort et aussi les aliments acides vraiment le vinaigre des cornichons ça me rendait un peu dingo et c'était assez drôle parce que quand j'en avais parlé avec une amie, en fait elle vivait un peu ce truc là aussi et donc bon je me suis dit c'est quand même bizarre les envies de la grossesse et bizarre ça faisait pas partie de mon vocabulaire c'était pas possible pour moi de me dire ouais c'est un truc de grossesse et ça va bon c'est tout, ça s'arrête là pour moi c'est forcément derrière le corps ne fait pas les choses par hasard, il y a une forme d'intelligence biologique derrière, et parfois il peut adopter des comportements qui paraissent pas fous d'un point de vue de sa survie, et pourtant il n'est pas intelligent biologique, et il y a toujours une raison, et il fait son petit système de priorité. Et donc il a quand même fallu que j'aille voir un petit peu de ce côté-là, et là j'ai ouvert un truc que je n'ai jamais pu refermer. Parce que du coup, j'ai fait toute cette grossesse en étant plus végane du tout et plus végétarienne. Mais quand même, j'étais très en dessous de ce dont on a besoin en termes de protéines. Et pas que. Et de, on va dire, d'apports animaux. L'animal n'amène pas que la protéine. Et c'est vraiment ça que j'ai dû vraiment comprendre à ce moment-là. Et c'était intéressant parce que j'étais vraiment dans de la supplémentation de grossesse, alors tout au naturel, avec des outils naturels, des produits de synthèse non plus, parce qu'en naturopathie, tu trouves ça aussi. Les gens ne le savent pas, mais...

  • Speaker #0

    il y a énormément de produits qui sont extrêmement industrialisés et ce n'est pas parce que ça vient d'une source naturelle qu'il n'y a pas un process derrière qui fait que c'est naturel. Et puis il y a des choses très naturelles, mais dont les modes de culture ou de récolte ou de transformation ne sont pas bons.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, là aussi, c'est déconstruire une deuxième fois comment j'avais sublimé un petit peu la naturopathie et le végétal. pour aller vraiment plus loin dans la démarche. De me dire, si je le fais pour des valeurs, et que là, je ne suis plus en phase avec mes valeurs, je suis quand même un petit peu obligée de sortir du déni. Et puis de me rendre compte que globalement, dans mon postpartum, j'étais beaucoup plus fatiguée que pour ma deuxième, où j'avais une alimentation qui était plus proche d'une alimentation ancestrale. Et c'était incomparable. C'était vraiment incomparable. Et pourtant, ma deuxième me demande autant, si ce n'est plus d'énergie. En tout cas, ça a été vraiment de le comprendre et de le vivre aussi violemment dans le corps. Là, je ne pouvais plus être en déni, en fait.

  • Speaker #1

    Finalement, encore une fois, c'est la maternité qui t'a fait prendre le pas sur ce deuxième cheminement et sur le début de cette déconstruction.

  • Speaker #0

    Clairement, ça a révélé... En fait, ce que ça a révélé, c'est une connexion à mon corps comme je n'en avais jamais eu avant. Avant, je croyais que j'étais connectée à mon corps. Mais en fait, cette connexion, elle était intellectuelle. C'est-à-dire qu'à chaque fois que je vivais quelque chose, il fallait que je l'explique par quelque chose d'autre au niveau intellectuel. Alors que là, c'était vraiment de l'expérience pure, c'était du vécu que je ne pouvais pas encore expliquer et auquel j'étais obligée de devenir attentive. Sauf que ça m'a pris un petit temps, parce que j'ai quand même fait ma grossesse comme ça et mon postpartum, et que c'est vraiment pendant mon postpartum que j'ai fait volte-face sur des fondamentaux. de mon assiette et même de ma pratique notamment par rapport au végétal le végétal fait toujours partie de mon assiette et j'ai beaucoup d'admiration pour toutes les stratégies du vivant qu'elles soient animales ou végétales donc du coup il n'y a pas de dévalorisation à mes yeux mais il y a plus une conscience différente sur c'est quoi l'interface que j'ai c'est quoi l'interface entre le végétal et moi pour qu'on puisse s'apporter mutuellement. Et en fait, ça, c'est très différent. Ça a vraiment changé ma pratique, cette notion de comment on se rencontre. Et ça m'a fait sortir un petit peu de cette toute puissance aussi qu'on a en tant qu'humain. Et ça m'a ramenée à la philosophie de la permaculture, de faire partie d'un écosystème. Et du coup, de réintégrer aussi l'animal dans cet écosystème. Et finalement, toutes les questions écologiques que j'avais en tête sur le fait que ce n'était pas chouette l'élevage d'une manière générale, en fait, c'était d'aller mettre de la subtilité, de la nuance sur ces notions-là et de comprendre que finalement, l'élevage peut être un bon moyen de protéger un écosystème, mais pas s'il est fait à l'échelle industrielle ou avec des méthodes qui sont employées de manière trop majoritaire aujourd'hui et qui a amené... finalement, les grands courants écologiques qui proposent le végétarisme. Donc, ça a été aussi de déconstruire ça. Et ça, c'est vraiment passé forcément par une expérience vécue en moi, et du coup, qui m'a vraiment permis de sortir du déni, de toujours trouver des excuses au fait que si j'allais pas bien, si j'étais fatiguée, s'il y avait ça, c'était à cause de... Voilà. J'avais besoin de tel complément. J'avais besoin de ci, j'avais besoin de ça. Et en fait, là, ça a été radical pour moi de me dire, dans un monde sans complément, comment l'humain peut survivre concrètement ?

  • Speaker #1

    Et c'est ce que tu as mis en place pour ton deuxième enfantement. Et donc, peut-être aussi, nous partager la différence et la connexion aussi. Comment était-elle différente aussi, de ce point de vue-là, avec cette évolution et le cheminement que tu as eu depuis... depuis le moment où tu es née mère la première fois ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est vraiment... Je te remercie de me poser cette question parce qu'en fait, c'est vraiment... En plus, ça fait partie de ce que j'aurais envie de transmettre. Ma deuxième grossesse, je ne l'ai pas vécue du tout pareil. Finalement, j'étais peut-être plus fatiguée parce qu'il y a aussi un premier enfant qui est là. J'avais des circonstances un petit peu, on va dire... professionnelles qui étaient différentes. J'avais des challenges et des enjeux qui étaient différents à ce moment-là. C'est vraiment une situation familiale qui m'a amenée là où je ne voulais pas aller. Mais bon, il y avait une nécessité. Mais finalement, je trouvais le pouvoir à superbement porter cette adaptation qu'on ne devrait pas vivre pendant une grossesse. Ce que je peux en dire c'est que effectivement ça faisait déjà plusieurs années que mon corps était en train de reprendre le dessus avec justement une alimentation qui est plus proche de... quelque chose d'ancestral, on va l'appeler comme ça, même si je le définirai peut-être plus tard, mais où la part de l'animal était beaucoup plus importante finalement que ce que j'avais connu avant. Et ça a vraiment changé à la fois ma manière de... la physiologie dans laquelle j'étais, donc mon corps, et à la fois ma manière de le percevoir, ce corps, et de percevoir les petits changements subtils. durant toute la grossesse c'est à dire que j'ai perçu de la subtilité dès la conception de ma fille où j'ai senti que j'étais enceinte que ma fille l'a senti aussi alors qu'on n'en parlait pas vraiment que moi même j'ai senti à quel moment il y avait des nidifications À quel moment là, il y avait des changements où je savais que mon corps ne vivrait plus telle ou telle chose, tel ou tel symptôme de grossesse. Et j'ai eu des visions, en fait. J'ai carrément eu des visions de mon enfantement. C'est complètement mystique. Alors moi, ça m'a beaucoup secouée puisque forcément, j'étais un petit peu fâchée avec le trop mystique parce que j'avais... peur d'être manipulée et donc tout ce qui était un peu trop mystique pour moi bon globalement c'était pas trop mon délire j'étais chouette et sabot et poétique pour autant j'avais pas envie d'en faire quelque chose d'un point de vue personnel ou d'un point de vue professionnel, c'était pas moi qui incarnais ça correctement pour pouvoir le proposer, donc je trouvais ça poétique je trouvais ça chouette de connaître des gens qui baignaient un peu là-dedans mais moi j'en vivais rien et là j'ai carrément visualisé mon emportement et Merci. A aucun moment de toute ma grossesse, j'ai eu peur. A aucun moment. Ça a été très... C'est incroyable. J'ai eu des doutes à un moment, mais ce n'était pas des doutes qui prenaient la forme de peur. C'était vraiment des...

  • Speaker #1

    De peur, oui. C'est ça.

  • Speaker #0

    Des choses où je me suis dit, ah oui, mais là, je suis en train de trop réfléchir. On va sortir de mon mécanisme de défense désuet. Et puis, on va revenir à l'essentiel. Et donc, pendant... J'ai eu une grossesse... Comment... Libre. où j'ai fait le choix de ne pas avoir de prise de sang, de ne pas avoir d'échographie, de ne pas avoir de suivi et vraiment d'être dans le ressenti. Et ça m'a vraiment aidée. En plus, c'était l'année de mes 40 ans, donc je ne voulais pas avoir de suivi puisque je savais que forcément on allait me donner des messages anxiogènes et que je ne voulais pas. J'avais beau savoir très très fort voilà puisque je m'étais formée quand même un peu à la pérenne natalité entre temps j'avais beau savoir ça très très fort je sais comment on peut être fragilisé pendant la grossesse et se mettre à douter de choses qu'on connait par coeur et donc je ne voulais pas vivre ça parce que je me suis dit en fait si je veux un enfantement physiologique, la base c'est de me nourrir des récits qui proposent qui proposent ça et qui disent que ça existe et que c'est possible, plutôt que de continuer de me nourrir des peurs d'un système qui prend en compte des probabilités sur des probabilités, de probabilités, de probabilités, enfin bref. Et donc du coup, voilà, il y a eu un moment où quand même, il a fallu que je lâche ça. Et comme je l'avais déjà lâché d'un point de vue de ma santé, ça a été finalement assez facile pour moi de le faire, mais ce qui m'a vraiment permis de le faire, ça a été ce système de visualisation où d'un coup... Je me suis déjà vue enfanter dans mon lit, exactement là.

  • Speaker #1

    Tu t'es rattachée à ça.

  • Speaker #0

    J'ai même installé mon lit à cet endroit-là.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'étais en confiance. Et les moments où j'ai senti des choses dans mon corps, ces moments-là m'ont permis d'aller poser les bons actes. Et il y avait aussi ce truc de, de toute façon, si on me découvre... une prise de sang avec une carence en ci, une carence en ça, ou je sais pas quoi, qu'est-ce que je vais faire ? Et en fait, j'agissais pour nourrir mon corps qui était en train de concevoir la vie, donc j'étais proactive là-dedans, et donc j'étais déjà engagée là-dedans les deux pieds. Donc de toute façon, j'aurais fait quoi ? J'aurais redoublé d'efforts, mais en fait non, je le faisais déjà. Donc finalement, ça aussi, j'étais en confiance. J'avais les bonnes informations sur quels sont les nutriments qui sont vraiment indispensables et nécessaires, et quels sont ceux qui optimisent, quelles sont les limites de ça, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on peut remettre en question ou pas, qu'est-ce qui concerne tout le monde ou seulement certaines femmes, et du coup, quelles décisions je prends, etc. Et donc, je ne suis pas arrivée là-dedans. Comme une touriste, en me disant « Oui, il y a d'autres femmes qui le font, pourquoi pas moi ? » Juste avec quelque chose d'un peu léger, de « J'ai envie de vivre. » Je suis arrivée là-dedans. Finalement, j'avais déjà fait ce travail-là. Je ne savais pas encore que j'aurais un deuxième enfant un jour quand j'ai fait ce travail-là. Du coup, ça a été facile de prendre toutes ces décisions-là et de vraiment nourrir la confiance beaucoup plus que de nourrir la peur. Je n'aurais pas exclu une possible pathologie. Et donc, si ça avait été le cas, j'avais déjà un petit peu les signaux. sur ce que je décide de faire, à quel moment. Donc, c'est vrai que jusqu'au bout... Et donc, mon enfantement, je l'ai vécu à la maison, toute seule, sans assistance. Et c'était très facile. Vraiment très facile. Il y a eu beaucoup de temps où j'ai dormi. Je me souviens, quand ça a démarré, j'ai eu des contractions qui m'ont fait dire « Ah ben, c'est là, c'est maintenant. » J'en ai peut-être pour deux jours, on ne sait pas trop. Ou peut-être pour deux heures, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Donc du coup, je commence à m'organiser pour pouvoir m'offrir ce temps pour moi toute seule. Et vraiment prendre soin de mes besoins et de m'isoler si je sens que... Et en fait, à partir du moment où je suis isolée... Alors là, j'ai commencé à... les contractions ont commencé à s'intensifier et il y a eu un moment où je me suis dit je sais ce que je suis en train de faire, je suis en train de lutter donc je vais plutôt essayer de rentrer dans la contraction et je ne voyais pas encore ce que ça voulait dire et là je l'ai vraiment découvert ça ne m'a pas parlé à mon premier renfortement du tout et là je me suis dit je vais m'autoriser à faire exprès d'aller sentir la douleur jusqu'au bout comme jamais je l'ai ressenti et en fait à partir du moment où j'ai fait ça Mon corps s'est intégralement relâché. Et là, j'ai eu une vague hormonale et j'ai plané pendant des heures.

  • Speaker #1

    Oh my God.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai bien senti qu'il y avait des contractions. Elle est hyper espacée. Je pensais que j'avais vraiment du temps devant moi. Et je pensais que j'ai plané, plané, plané, plané. Et du coup, j'ai pas... Et à un moment, quand il a fallu... Enfin, quand ma fille est arrivée, j'étais un peu en déni, quoi. De me dire, elle est là, en fait, elle arrive, là. Et donc, je connais. Je me dis, non, mais c'est trop tôt, ce n'est pas possible. là je Tu sais, c'est toujours ce truc d'intellectualiser. Et là, je me suis dit, mince, c'est bête. Mais là, j'aurais pu identifier que je n'étais plus en train de planer. Donc forcément, si j'étais revenue dans l'hyper-conscience, c'est qu'il se passait un truc en fait.

  • Speaker #1

    Et ça s'est passé comme tu l'avais visualisé ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors presque, parce que justement, ça faisait déjà un petit moment que mon corps avait besoin de pousser. Et donc à un moment... J'étais devenue beaucoup plus consciente d'un coup, comme si j'étais revenue à moi. Et là, j'étais en déni et que j'allais enfanter là maintenant. Et en fait, si j'avais eu cette petite lucidité de me dire « Ah mais non, mais là, si je suis revenue dans cet état-là, après avoir plané, elle va naître là maintenant. » Et donc, elle serait arrivée là, pile poil, telle que je l'avais visualisée. Sauf que moi, j'ai un peu trop intellectualisé. Je me suis dit « C'est pas possible, les contractions sont beaucoup trop espacées, ça fait pas assez longtemps. » Il faut que je descende et je vais essayer de manger un peu parce que je ne sais pas combien de temps ça va durer derrière. Et du coup, je suis descendue. Et alors là, bon, le bas de combat. Alors, mon conjoint avait installé toute une salle d'accouchement dans le salon. Des tapis de gym, des trucs pour se suspendre, un super lit de place, une piscine d'accouchement. Enfin, la totale. Alors, je n'ai pas trop fait honneur à ça. Mais il y a eu un moment quand même, je retenais un peu. Je me disais, mais là, je ne suis pas bien. Je n'ai pas réussi à manger. Et mon corps, à un moment, il a juste poussé plus fort que moi. Il a décidé que non, non, mais si, si, là, ce bébé va sortir. Et maintenant, c'est bon, ça fait 20 minutes qu'on ne peut pas le faire sortir. Maintenant, il va sortir. Et en fait, ça a été irrépressible. Mon corps a juste fait le boulot tout seul. Et il y a eu un moment où j'ai juste dit à mon conjoint, en fait, je ne sais pas comment me mettre. Et ce n'est pas là que j'avais visualisé le truc. Donc là, je veux aller dans la piscine maintenant. Et la piscine n'a été qu'à moitié pleine. Il était en train de la remplir parce que je pensais vraiment que j'avais le temps. moi je voulais pas accoucher dans l'eau à la base je voulais juste pouvoir être dans l'eau pour me soulager si j'avais besoin Et en fait, je suis arrivée dans l'eau, et je n'ai même pas contrôlé mes mouvements, mon corps a... Comme s'il avait lui-même déclenché tous mes muscles pour prendre une position. Je me suis retournée dans l'eau, et la tête de ma fille est sortie, et mon conjoint m'a regardée. Je lui ai dit, oui, bon, pouf. Deuxième poussée, hop, elle est sortie, et elle était là, elle se courait, elle m'a regardée. blonde alors je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit blonde je ne savais pas si c'était un garçon ou une fille mais je me souviens qu'effectivement j'étais subjuguée par le fait qu'elle soit blonde alors que ma première fille était brune vraiment avec les cheveux noirs et on a bugué avec ça pendant quelques minutes avant de se dire mais au fait c'est un garçon ou une fille mais en fait ça s'est fait vraiment naturellement et pour le coup juste après l'enfantement, le placenta du coup comme ça faisait longtemps, le placenta était déjà prêt à sortir, déjà décollé depuis longtemps Et du coup, ça faisait une pression, ça m'a beaucoup gênée. Et du coup, vraiment, je me suis levée, je l'ai fait sortir. Et j'ai eu, en fait, assez vite, c'est un peu bizarre, mais j'ai eu assez vite besoin de me lever, d'aller prendre une douche, de faire mon truc avant de pouvoir redescendre et me reconnecter un peu plus à mon bébé. Et quand je raconte ça, il y a beaucoup de femmes qui sont choquées puisque elles me disent que tu viens d'accoucher, il faut rester allongée. Et en fait, moi, j'avais besoin de me lever. Et après, les jours qui ont suivi, j'ai eu besoin de me poser. Et en fait, mon corps était clairement en forme. Et j'ai récupéré hyper vite. Physiquement.

  • Speaker #1

    Peut-être psychologiquement, plus de fatigue. Mais physiquement, en tout cas, oui.

  • Speaker #0

    Oui. J'ai trouvé par contre que la phase où l'utérus reprend sa place et allait tellement vite que c'était très violent. Pour le coup, j'ai eu l'impression que je me faisais rouler dessus par un train. Ouais. ça c'était les 3-4 jours qu'on suivit ont été beaucoup plus désagréables que l'enfantement lui-même qui a été vraiment chouette donc et j'avais oublié cette phase dans ma tête je m'en focus sur l'enfantement et puis le postpartum alors il faut être bien en forme l'allaitement tout ça les nuits oublier en fait qu'il y avait cette histoire de contraction et alors là pour le coup c'était un peu moins chouette j'étais pas prête du tout pour ça Mais j'étais hyper en forme. Et en plus, je me suis forcée à rester allongée parce que je sentais que j'avais besoin de bouger. Je me suis dit, bon, je vais me forcer à rester allongée parce que c'est ce qu'on fait dans beaucoup de cultures. On a des périnées pour que le corps se remette en place, pour que les organes reviennent tout bien. Mais ça me coûtait quand même de rester... J'avais tout le temps besoin de me lever, de me détendre debout, d'être... postures qui prenaient plus soin de moi. Et puis, autant pour ma première, on était en plein Covid, donc on était confinés à la maternité, juste nous trois. Autant là, on pouvait voir qui on voulait. J'avais déjà... Je voulais voir, pas voir, et voilà. Et en fait, très vite, j'ai eu envie de voir du monde. Et c'était pas du tout dans le même accueil, puisque j'étais disponible, vraiment. Je n'étais pas préoccupée par quoi que ce soit. J'étais en confiance. ma bébé allait bien, elle t'était bien, tout allait bien. Je me suis sentie en forme, j'ai mis du temps avant de ressentir de la fatigue. J'ai commencé à me sentir fatiguée vers 9-10 mois d'allaitement où il y a eu... C'était l'hiver en plus, il y a eu des choses aussi un peu intenses côté perso. Il y a des petites transitions pour les bébés à ce moment-là qui font qu'ils têtent plus, on dort moins bien. C'est plus intense. moi qui avais vécu un burnout avant et un premier postpartum, c'était loin de la fatigue que j'ai connue auparavant et ça n'a pas duré, ça a duré quelques semaines donc ça c'était assez chouette d'expérimenter ça, de se dire mais en fait, mes 9 premiers mois de postpartum, et pourtant j'allais bien que je ne dormais pas énorme mais finalement en plus l'aspect hormonal de l'allaitement de nuit Je me rendormais relativement bien et donc je récupérais quand même pas mal. Et puis je m'étais autorisée à vraiment m'offrir un vrai postpartum, ça a fait la différence. Je sais pourquoi je vais me nourrir dans mes activités, dans le choix de non-activité aussi, et dans ce que je vais manger, et dans comment je vais me positionner beaucoup plus fermement aussi sur ce que je veux et ce que je ne veux pas, et ça a vraiment fait une différence.

  • Speaker #1

    Au vu de tout ce que tu viens de dire, Cyrielle, et de te... tes deux naissances de maman, notamment avec le fait que tu étais végétarienne. C'est vrai que je me disais que ça pouvait être intéressant que tu puisses, en tout cas, quel est toi aussi ton point de vue et quel est ton conseil que tu donnerais peut-être aux mères qui sont végétariennes, qui sont actuellement enceintes, qui ne sont pas du tout éclairées et informées au vu de ce que tu viens de nous dire. sur l'importance de l'alimentation, des nutriments qui permettent effectivement d'avoir un enfantement en conscience et très souvent très aidant aussi pour qu'il se déroule bien. Quel est le message que tu souhaiterais faire passer par rapport à ça, au fait qu'on soit végétarienne ou même végane ?

  • Speaker #0

    Alors, je sais que c'est un sujet un peu touchy.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et donc... Euh... Je vais parfaitement assumer les messages que je vais passer là, dans le sens où je ne suis pas étrangère à la problématique. Je ne suis pas étrangère à la problématique de, notamment, la condition animale et la condition de l'écologie. Parce que dans la majorité des cas, en tout cas des femmes que j'accompagne, c'est ces deux valeurs-là qui prédominent. Il y a certaines femmes pour lesquelles c'est juste qu'elles n'aiment pas la viande. Mais quand même, il y a cette conscience de « on ne peut pas faire de mal » . Et moi, ça m'a habité quand même pas mal d'années. et donc il a quand même fallu un moment... que je passe par une étape très inconfortable de me dire je comprends que c'est mieux pour ma santé de faire autrement, je comprends qu'il y a aussi un enjeu écologique à reconsommer de l'animal, mais il y a quand même la condition animale derrière, et il y a quand même quelque chose de très fort en moi qui fait que je ne veux pas être cette personne qui consomme de l'animal. Donc en fait, je m'en étais presque fait une identité. Donc c'est pour en revenir sur qu'est-ce que je peux dire aux femmes. végétarienne ou vegan, qui veulent concevoir la vie ou vivre un enfantement, je dirais simplement que ce n'est pas impossible. Ce n'est pas impossible de le faire, mais est-ce que c'est ce qu'on souhaite ? Est-ce que c'est ce qu'on souhaite vraiment ? Il faut vraiment faire la différence entre je veux le bien pour le maximum de gens et puis d'un coup, je deviens maman, je deviens mère. Et donc... Je suis la seule et unique personne responsable, ô combien responsable, et c'est moi qui aurai toujours la responsabilité, la plus haute responsabilité, et non pas le reste du monde, ni la médecine, ni les assos, ni rien. C'est moi qui ai toujours la plus haute responsabilité en lien avec la santé de mon enfant. Et la santé de mon enfant, ça passe par l'épigénétique, ça passe par le microbiote, ça passe par les apports nutritionnels et puis ça passe aussi par mon état de santé à moi. Je suis responsable. Si mon enfant a une mère défaillante d'un point de vue de la santé, ça ne va pas être chouette pour lui à un moment. Ni sur des problèmes de santé qu'on va appeler physiques, ni sur des problèmes de santé mentale. Sachant que moi, je ne le fais pas les deux. Je le fais juste pour que ça parle aux gens. Mais pour moi, les santé mentale sont vraiment profondément physiques aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais donc, à partir du moment où il y a ça, c'est comprendre que, ah, je peux... J'avais fait cette image une fois à une femme que j'accompagnais qui me disait qu'elle était anxieuse parce qu'elle avait... son toit qui était plein de mousse et elle commençait à avoir des fuites dans la chambre là-haut mais elle n'avait pas le temps de le prendre en charge et c'était trop cher et que elle voulait le faire elle-même avec son conjoint mais qu'à la fois ils étaient beaucoup pris par leur association pour aller nettoyer les plages des déchets et en fait moi j'ai rigolé je me suis dit mais c'est génial comme ambition de vouloir nettoyer les plages mais enfin c'est quand même mieux de ne pas être SDF pour le faire c'est d'abord on a le besoin de sécurité et ensuite on a qu'est-ce qu'il me reste comme ressources pour pouvoir en offrir aux autres en fait c'est la base et en fait là c'est un petit peu ça va être un petit peu la même chose c'est à dire que pour moi ce n'est pas viable une grossesse vegan ce n'est pas viable c'est pas parce qu'il y en a qui l'ont fait que c'est viable c'est pas parce que c'est faisable il y a un enfantement au bout etc que c'est viable viable ça veut dire qui permet le fait que l'espèce perdure Merci. Et donc quand on regarde à cette échelle-là, on voit les choses différemment. Il y a tellement de témoignages, notamment aux États-Unis, où ils ont un petit peu plus d'avance, de femmes qui faisaient la promo d'avoir été véganes pendant leur grossesse, et qui finalement, dont les enfants ont des vrais problèmes dentaires, des problèmes osseux, des problèmes de pathologie auto-immune, ou de choses comme ça, plus tard, avec déjà 20 ans de recul. Ce n'est pas juste, elles ont une prise de conscience et au bout de 6 mois, elles se disent ça. Et puis, il y a aussi, regardez, la physiologie. C'est-à-dire qu'ici, en Occident, et particulièrement en France, on est très orienté diététique. Et la diététique, c'est, il y a quoi dans un aliment ? Donc, on va faire une petite liste des éventuelles molécules, donc des macronutriments et des micronutriments. Et puis, de quoi le corps a besoin ? Et en fait, il y a beaucoup ce message-là. Mais il n'y a pas le message intermédiaire qui dit, attention, on n'est pas tous égaux. Et donc les femmes sont extrêmement concernées, on n'est pas toutes égales dans notre capacité à aller décomposer telle ou telle molécule. et ça, personne peut le savoir. À partir du moment où on sait ça, effectivement, ça interroge les protéines, par exemple. On n'est pas tous égales dans notre capacité à tirer parti des protéines du monde végétal. Il y a des peuples qui s'en sortent très bien et d'autres pas du tout. Et après, même dans les peuples qui s'en sortent très bien, il y a des conditions particulières aux ancêtres proches. et à la vie vécue de la personne qui pratique ce régime-là, qui vont modifier ces capacités. Même moi, il y a des moments où, possiblement, je vais très bien m'en sortir, et puis deux ans après, je ne vais pas bien m'en sortir. Et en fait, ça, il faut en avoir conscience. Le végétal a mis en place, et c'est en ça que j'essaie de ramener les gens à l'observation du vivant. C'est-à-dire que c'est quoi l'observation du vivant ? C'est comprendre les stratégies qui sont mises en place par les différents acteurs du vivant, donc y compris les végétaux, pour maintenir sa propre survie et la survie de son espèce. Et à partir du moment où on comprend ça, on comprend aussi le système des antinutriments, on comprend comment elle s'est adaptée, on comprend comment l'humain qui a vécu à la même époque plante va peut-être avoir développé des systèmes enzymatiques particuliers, mais celui qui a vécu ailleurs ne va pas développer les mêmes choses. Donc en fait, mon message c'est plutôt de dire, il vaut mieux se rapprocher d'une alimentation que l'on va dire ancestrale, et par là je veux dire qui correspond à sa génétique. En fait, c'est aussi simple que ça. C'est avec quoi, effectivement, Homo sapiens a pu construire ces différents systèmes enzymatiques. En fait, ça n'a pas beaucoup bougé depuis des millénaires. Par contre, il y a ce qu'on appelle des polymorphismes génétiques, c'est-à-dire qu'il y a des gènes qui vont s'exprimer de manière différente, qui vont réguler l'activité, par exemple, de certaines enzymes de manière différente, qui sont intervenues à certains moments de l'histoire, et ce n'est pas anodin. Par exemple, des fois, on va retrouver l'origine politique, sociale ou historique. Ça va être lié à une famine. Par exemple, en Inde... qu'est-ce qui fait qu'on consomme beaucoup les légumes lumineuses ? Ce n'est pas parce que c'est bon pour la santé, c'est parce qu'il y a eu un moment, il y a eu toute une période de famine qu'on ne pouvait plus nourrir le bétail et qu'en fait, ça, c'est devenu à peu près facile à cultiver et que ça apportait des amidons. Ce n'était pas tant pour les protéines que pour le glucose qui permet de créer l'énergie au corps. Donc voilà, c'était un aliment un peu énergétique, on va dire, mais sur plusieurs générations, ce n'était pas suffisant. C'est vraiment d'aller comprendre quel est le contexte politique, quel est le contexte historique, et finalement de mettre ça en corrélation avec les besoins d'homosexuels. Après, évidemment, aujourd'hui, tout ça, ça a bien évolué. mais une femme qui veut enfanter, qui veut concevoir la vie qui veut pouvoir élever son enfant tout en étant végane ou végétarienne elle doit mettre ça en conscience d'abord c'est de dire ok j'ai des valeurs, mais d'aller questionner est-ce que ces valeurs doivent prendre le dessus par rapport à sa propre responsabilité de son enfant. C'est elle et elle seule qui est responsable de ça, c'est pas la société. Donc elle, elle peut donner des belles valeurs à son enfant, mais derrière, elle pourra le faire que si elle est en santé aussi. Et donc, voilà, on n'est pas tout égal par rapport à ça, et parfois, on peut se rendre compte que en fait, oui, dans les prises de sang, il n'y a pas de carence. oui je suis en santé mais quand on regarde dans le détail être en santé pour moi n'a pas le même sens qu'aux yeux de l'allopathie aux yeux de l'allopathie s'il n'y a pas de pathologie on est en santé et encore des fois il y a des pathologies mais il y a un traitement donc on est quand même en santé c'est est-ce que ma physiologie est résiliente ou pas c'est ça que ça veut dire donc une personne qui se dit j'ai super bien supporté telle période de ma vie alors que j'étais végétarienne, que je mangeais ça que je mangeais ça J'ai une super santé, mais qui, à côté de ça, a, par exemple, des diarrhées trois fois par mois ou a un cycle complètement irrégulier. Oui, c'est un terrain de stress. En fait, c'est autant d'indicateurs que le corps fait le choix du sacrifice des cheveux. c'est une capacité de résilience ô combien généreuse du corps et intelligente mais est-ce que j'ai envie d'encourager ça sur 30 ans de ma vie et surtout est-ce que j'ai envie d'avoir modulé ma physiologie à ce moment là pour que mes gènes et mon épigénétique possiblement s'expriment de cette manière là quand je conçois la vie pour transmettre ça en fait c'est vraiment ça la question qu'il faut se poser et aujourd'hui il y a énormément d'études sur plein de trucs Merci. les études globalement il y en a qui sont utiles il y en a d'autres qui ne le sont pas ça dépend de plein de facteurs qui la finance mais pas que il y a aussi des études qui sont financées par des gros groupes mais qui restent très utiles mais globalement il y a la méthode d'observation est-ce que je veux confirmer une hypothèse en isolant des éléments les uns des autres ou est-ce que je veux regarder le vivant dans son ensemble, comprendre comment les systèmes sont interdépendants et fonctionnent pour comprendre quelque chose de plus global voilà Et donc, au-delà du fait que la vie consomme de la vie, de toute façon, il n'y a pas grand-chose à comprendre. Après, on peut tout à fait militer pour le bien-être animal tout en mangeant, en consommant de la viande. Ce ne sont pas des choses qui sont opposées. On peut aimer les animaux et ne pas être végétarien. Mais c'est juste, effectivement, moi, ça me paraissait dissonant quand j'étais vegan d'entendre ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est le socle de ton approche, tu le dis, c'est pédagogie de santé et observation du vivant. Donc effectivement, c'est toute ton approche qui est fondée là-dessus. Encore une fois, avec des informations qui ont été sourcées, qui sont aussi scientifiques. Ça ne vient pas de nulle part ce que tu nous exposes là et c'est intéressant. Je trouve que ça ajoute une plus-value de savoir que tu as été végétarienne.

  • Speaker #0

    Et vraiment, en plus, je l'ai vraiment vécu. C'est-à-dire que moi, j'ai fait une grossesse. J'avais été végétarienne pendant des années, au moment du début de la grossesse. Et pourtant, pendant la grossesse, je me suis mise à reconsommer de la viande et du poisson et des œufs. Un peu de fromage aussi, voilà. Mais pas dans des quantités faramineuses et pas systématiquement à chaque repas, mais au moins une fois dans la journée. Et ça, c'est très insuffisant par rapport aux vrais besoins en micronutriments et en protéines. Et je pense qu'il faut se questionner un moment pour l'espèce. C'est de se dire, à partir du moment où j'ai besoin de gélules, pour pouvoir m'alimenter, c'est que le mode alimentaire n'est pas viable. C'est aussi simple que ça. Et puis, il y a aussi aller voir derrière, c'est quoi les gélules ? Parce que si c'est de la synthèse, c'est comprendre, elle apporte quoi cette synthèse ? Et puis, il y a aussi beaucoup de... Dans les alternatives véganes, il y a aussi beaucoup d'utilisation du plastique. Et le plastique, en soi, d'un point de vue du vivant et de la biodiversité, ce n'est pas fou. donc ça m'a aussi permis de déconstruire ça cette approche anti-spéciste dans laquelle j'étais de me dire si je mange pas mon chien je mange pas la vache sinon c'est spéciste en soi c'est pas grave d'être spéciste ça c'est vraiment une espèce de presque d'anthropomorphisme du racisme on veut avoir des valeurs sur un truc donc on se met à plaquer une méthode c'est autre chose en soi c'est pas grave du moment que ça correspond à une population sur un mode de vie, et que c'est comme ça qu'on permet à la population de se reproduire et de perdurer l'espèce, en fait, ce n'est pas déconnant. Par contre, si vraiment on veut être antispéciste, dans ce cas-là, il faut être un peu honnête, et regarder aussi le fait que, par exemple, la vitamine D végétale, la D3 végétale issue d'un lichen, par exemple le lichen d'Islande, pour ne pas prendre de la vitamine D3 d'origine animale, bien que je ne la cautionne pas non plus. Tout ça pour dire, si vraiment on veut aller au bout du bout, si on veut être juste autiste, le lichen d'Islande, il est surexploité, c'est en vraie régression, et que du coup, c'est quand même ça qui nourrit une grosse partie de la biodiversité de ces forêts-là, et donc on a plein d'espèces qui régressent à cause de ça et qui meurent. Alors bien sûr, elles ne meurent pas dans des abattoirs. Quand tu cultives des légumineuses en monoculture intensive, c'est génial ! tu vas à la biopop avec ton petit sachet de légumineux t'as l'impression de ne pas faire de mal sauf que ça apporte d'un point de vue écologique et aussi du point de vue de la biodiversité c'est à dire de tous les petits mammifères des petits animaux, des insectes etc tu vas poser beaucoup plus de problèmes en cultivant en faisant des monocultures intensives de cet ordre là que finalement en mettant des bêtes dans un pré si t'es pas en surpâturage, que les bêtes sont bien nourries, donc elles sont pas nourries au grain, et que du coup leurs sels ne vont pas être pro-inflammatoires, et donc ne va pas sursaturer de méthane, de CO2, de tout ce qu'on veut. et toutes les problématiques du CO2 aujourd'hui dans l'atmosphère, etc. Donc en fait, c'est vraiment d'aller comprendre. Il y a un discours qui est tenu, mais ce discours, il a une vocation à être généraliste. Mais si tu t'intéresses au sujet, probablement tu vas aller plus loin et donc tu pourras te permettre de ne plus être que généraliste et d'aller nuancer ta compréhension de la chose. Le discours généraliste, il est intéressant à grande échelle parce qu'à grande échelle, c'est l'industrialisation. Et l'industrialisation, elle n'est pas pertinente partout, voire elle n'est pas pertinente dans beaucoup de lieux. Donc voilà, c'est vraiment de déplacer son prisme et son regard et de regarder the whole picture, comme on dit, de manière anglophone. Une grossesse végétarienne, c'est possible. Une grossesse végane, c'est possible. Il y a moins de chances d'avoir un accouchement physiologique à la clé, puisque forcément, il y a plus de distorsions dans la physiologie pour faire en sorte que l'organisme compense. ces choix-là. Et puis surtout, du coup, pour le postpartum ou pour le long terme ou pour l'enfant à naître, effectivement, il y a plus de risques. Là, par exemple, des carences en protéines sur le dernier trimestre, il y a des études qui montrent qu'effectivement, ces carences-là prédisposent au diabète de type 2 à l'âge adulte de l'enfant. Aujourd'hui, on a assez de recul pour ça. Donc, c'est des petits trucs comme ça, par exemple. mais pas que il y en a des dizaines donc bien sûr qu'il y en a plein qui y arrivent mais c'est pas parce qu'ils y arrivent que tout le monde va y arriver et c'est pas parce qu'ils y arrivent que d'un point de vue de leurs critères à eux que d'un point de vue du respect de leur physiologie c'est pertinent et donc le premier truc à faire quand on démarre ce cheminement parce qu'il peut être long et difficile et pénible à vivre ça va être d'avoir une bonne supplémentation une supplémentation qui est adaptée et donc pas quelque chose de générique quelque chose de très individuel et ça c'est la première étape et après c'est est-ce que je dois dépendre de ma supplémentation auquel cas je fais la même chose qu'en allopathie j'ai de l'allopathie verte, j'ai mon petit médicament pour être en santé comme ils disent moi c'est pas ma vision de la santé mais c'est pas ma vision du vivant Donc, ce n'est pas ce que je proposerais, mais effectivement, il se peut qu'il y ait quelques étapes. Donc, ça va déranger beaucoup, beaucoup de personnes d'entendre ce discours-là et j'en ai bien conscience.

  • Speaker #1

    Non, mais...

  • Speaker #0

    Et c'est OK pour moi d'être la personne qui dérange dans le sens où j'ai aimé être dérangée et trouver des personnes qui dérangent aussi pour pouvoir aller plus loin dans les sujets que j'avais envie de défendre, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, la pertinence. Oui, oui. Alors peut-être aussi, tant qu'on y est, Cyrielle, est-ce que, j'aurais peut-être dû d'ailleurs te poser la question d'entrée de jeu, mais avec toute cette expérience et cette vision que tu as aujourd'hui, comment tu définirais la naturopathie aujourd'hui, au vu de ton approche ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais essayer de répondre.

  • Speaker #1

    Je me doute que c'est délicat, mais au vu de ce que toi, tu en as fait aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, pour moi, c'est délicat parce que j'ai un diplôme de naturopathe. du coup je continue de m'appeler naturopathe mais dans l'absolu vu que je ne suis plus tout à fait en phase avec tous les enseignements de la naturopathie je me suis longtemps questionnée sur comment je peux m'appeler parce que c'est plus juste pour moi de dire Cyrielle Géaneuf naturopathe je vais dire Cyrielle Géaneuf accompagnatrice santé, coach santé je ne sais pas trop comment m'appeler je n'ai pas trouvé de termes qui me plaisaient vraiment bien Donc... c'est mon diplôme, c'est comme ça que je m'appelle et j'ai le droit de pratiquer une naturopathie avec un pas de côté on va dire donc comment je définirais la naturopathie, on va dire la naturopathie telle que moi je la pratique et non pas telle qu'elle est forcément enseignée mais telle qu'elle devrait peut-être être un petit peu rénovée parce que la naturopathie apporte des belles choses mais il y a aussi des enseignements qui sont un peu dogmatiques qui effectivement sous couvert de remonter à l'antiquité sont des belles pratiques et l'antiquité c'est réel dans l'histoire de l'humanité donc il faut aussi se débrouiller de c'est pas parce que c'est de l'antiquité que c'est une vieille médecine ça va bien au delà de ça juste remettre déjà au clair la naturopathie selon mon approche la naturopathie pour moi c'est de quoi mon corps a besoin alors quand je dis mon corps j'intègre aussi mon esprit parce que pour moi tout ça c'est un tout donc je vais parler de cette question de dire qu'on n'est pas que de la chair, et précisément la chair, on la considère comme de la chair, alors que la chair, elle a beaucoup plus de subtilité à offrir que ce qu'on croit, dans les perceptions et dans comment ça influence notre réalité. Et notre réalité, c'est aussi le psychisme, et c'est tout ça, tout est lié. Donc c'est déjà considéré cette dimension holistique, c'est aussi considéré une dimension causaliste, donc ça c'est vraiment les clés de la naturopathie, mais c'est d'aller au-delà de regarder juste le symptôme. Donc ça, ça fait déjà partie des piliers de l'anaphylopatie. Mais si je vais encore plus loin, c'est aussi remonter à la cause profonde de comment le corps s'ajuste. C'est-à-dire que... Oui. Alors, ça va peut-être plus parler avec un exemple. Admettons, je suis une personne, j'ai des problèmes de digestion. Voilà, j'ai mal au ventre, après un repas, j'ai des ballonnements. Voilà, donc... on va dire en médecine classique, on va regarder, on va dire, ah, bah donc, il y a peut-être un problème, on va aller voir au niveau du ventre s'il n'y a pas un problème, on va se concentrer sur le ventre. Éventuellement, on va donner des asymptomatiques, c'est-à-dire on va donner des choses qui soulagent l'espace, que crée l'intestin, etc., etc. Donc, on va vraiment se focaliser sur le symptôme et sur un système. Enfin, même pas un système, un organe. Parfois un système, quand on a de la chance. En naturopathie, on va dire, c'est quoi la cause ? Donc, on va dire, comment... comment on mange pour en arriver à avoir ces ballonnements est-ce que la cause c'est qu'on ne digère pas tel ou tel ingrédient voire on va proposer des évictions on va dire par exemple le gluten ça fait une inflammation donc pouf on va enlever le gluten du coup ça va pire 6 mois après on ne digère plus du tout le gluten c'est ça et ça marche aussi avec la viande du coup moins on en mange moins c'est la fonction qui crée l'organe Donc, moi, on en montre. Bien sûr. Le corps crée des choses pour pouvoir la digérer, puisque ce n'est pas utile. Lui, il a autre chose à faire. Il sélectionne, il optimise ses ressources. Donc, on va regarder ça, on va faire des évictions. Puis, si on est un naturopathe un peu plus averti, on va quand même se dire, on va donner des choses pour réparer l'intestin. Donc, on va dire, on va donner, je ne sais pas, de la glutamine, de la vitamine D, du zinc, des oméga-3, enfin, tout ce qui pourrait être utile pour la paroi de l'intestin. D'accord. Mais en fait, si on va encore au-delà de ça, on va aussi regarder, mais c'est quoi qui fait qu'à un moment, il n'y a plus de digestion ? De quoi le corps a besoin pour faire une digestion ? Parce que là, réparer l'intestin, c'est très bien. Mais à un moment, si les aliments n'arrivent pas à digérer, c'est que soit les enzymes n'ont pas joué leur rôle, soit l'acyclorhydrique n'a pas joué son rôle. Il y a eu quelque chose, il y a eu une fonction sécrétoire à un moment qui n'a pas joué son rôle. Donc, on va donner ce mot à l'organisme pour que les sécrétions se fassent bien. Et puis après, si je remonte encore plus loin, on va se dire, mais qu'est-ce qui gère la commande des sécrétions ? C'est le système nerveux autonome. D'accord. Et donc, le système nerveux autonome, il en est où, là ? C'est quoi mon état de vigilance ? Est-ce que je suis tout le temps en stress ? Est-ce que je suis tout le temps en activité, tout le temps en action ? Ou est-ce que j'ai du temps pour avoir des phases d'assimilation, de digestion, de récupération ? C'est de savoir où est-ce qu'on en est. Et puis, si on remonte encore un niveau plus loin, c'est... le stress à mille visages donc il y a plein de personnes qui ne se sentent pas stressées qui ne comprennent même pas ce que c'est le stress et donc c'est d'aller regarder c'est quoi mon rapport au monde et du coup de quelle manière mon corps de manière complètement inconsciente a fait ses petites priorités donc en fait on peut aller très très loin comme ça alors après on n'est pas tous qualifiés et moi même je ne suis pas qualifiée pour accompagner les gens au delà d'un certain stade dans ce cheminement et donc c'est pour ça que c'est bien de s'en prendre entouré aussi de personnes avec lesquelles on peut travailler, mais déjà, de pouvoir mettre de la conscience là-dessus, d'être lucide sur ces mécanismes-là, c'est intéressant, puisque la biologie s'adapte aussi à nos croyances, donc nos croyances déterminent notre biologie, mais la biologie va aussi influencer le corps, et du coup, va créer les distorsions qui vont faire un espèce de cercle vicieux de la perception de cette réalité-là. Quelqu'un qui vit du stress dans le quotidien possiblement peut très bien vivre si le corps est nourri de la bonne manière, qu'il a des phases de récupération intéressantes et qu'il a une bonne conscience de son cheminement. Enfin voilà, le corps il est prévu pour faire ça. Mais dans notre époque moderne, évidemment ça amène tout plein de choses. Et en plus on n'a pas toujours les bons éléments pour aller nourrir, puisqu'il y a eu beaucoup de modifications sur le dernier en cours.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc voilà, ça c'est ma vision de la naturopathie aujourd'hui. ce type de causalisme-là et d'aller comprendre effectivement la physiologie, c'est toujours ça la base c'est comment s'exprime la physiologie de cet organisme-là Est-ce qu'il est résilient ou pas ? Et dans sa résilience, c'est quoi la compensation qu'il a choisie ? Et pourquoi il a choisi de faire, je n'en sais rien, des varices ? La varice, c'est une belle preuve d'intelligence du corps. Oui, s'il n'avait pas fait ça, il aurait peut-être fait quelque chose de pire dans le système circulatoire là-haut. Mais pourtant, c'est quand même le signe d'une dysfonction quelque part. Et donc, si je veux prendre soin de ma santé et que ça ne dégénère pas plus et que je n'impose pas cette compensation à mon corps, qu'est-ce que je peux faire pour aller modifier ça ? Donc c'est vraiment d'avoir l'amour et le respect des réactions du corps, quelles qu'elles soient, même si elles sont pénibles ou dérangeantes, et de comprendre qu'il est intelligent, et que bien que je ne valide pas tous ses choix de manière consciente, je peux le remercier, je peux lui faire confiance aussi sur les choix qu'il a fait, mais je peux l'écouter pour pouvoir m'ajuster. Et la capacité à s'ajuster, c'est... de l'ordre de la responsabilité. Je peux être victime, subir, on va dire, mon environnement, mes choix, etc., me dire que je n'ai pas le choix, ou alors je peux être responsable. Et pour moi, ce sont vraiment deux grandes notions qui s'opposent, la responsabilité et la victimisation, sans parler de côté péjoratif, mais pour moi, ce sont vraiment deux grandes notions qui s'opposent et qui sont au cœur de l'approche de la santé et aussi de l'approche des choix qu'on fait. pour sa maternité, pour son enfantement, etc. Pour moi, c'est vraiment... Voilà, on est responsable de soi. Évidemment, on n'a pas le contrôle sur tout, il y a des choses qui nous échappent, mais à partir du moment où on les a mises en conscience, c'est un choix. Tout ce qu'on fait est un choix. Même le choix de lâcher prise sur quelque chose qu'on ne peut pas contrôler, c'est déjà un choix. Donc voilà, la naturopathie, pour moi, c'est ça. Ça veut dire que parfois, j'accompagne avec des outils qui ne sont pas l'alimentation. Ça peut être tout simplement... la phytothérapie, l'aromathérapie, la myxologie, la respiration, la gestion du stress et des émotions. Ça peut être tout ça. Et parfois, on est obligé de passer aussi par des phases de supplémentation, de compléments alimentaires, de nutriments très isolés et surdosés sur des toutes petites périodes pour générer de l'hormèse ou des techniques de courte durée. Mais globalement, je suis... pas trop pour toutes les pratiques à la mode qui boostent le corps parce qu'on a privé le corps de quelque chose par exemple on l'a privé de nourriture avec le jeûne intermittent on l'a privé de ressources énergétiques parce qu'on a forcé un exercice physique un peu trop on l'a forcé à créer des structures pour se réparer l'hormèse ça peut être intéressant sur des courtes durées mais globalement sur le long cours ça pénalise le métabolisme et donc Merci. pas forcément bon pour le métabolisme des petits êtres à naître non plus, pour leur génétique.

  • Speaker #1

    C'est vrai que dans la foulée, Cyril, c'est vrai que tout à l'heure, je parlais d'une de tes consoeurs et amie très chère, Lola. Et au vu de tout ce que tu viens de nous dire, c'est vrai que je suis certaine de l'impact de tes mots et de ta vision. Peut-être celles et ceux qui nous écouteront voudront en savoir davantage. Je sais que vous avez en tout cas créé une formation avec Lola. peut-être que c'est aussi le moment dans la continuité continuité de ta vision, de pouvoir nous en dire quelques mots.

  • Speaker #0

    Je te remercie de me donner cette occasion. Oui, Lola, Lola Marin-Blondel, qui est vraiment une amie très chère à mon cœur et à la fois qui est ma consoeur avec qui je me sens vraiment à 100% en phase sur le système de valeur et sur le type de pratique. On a cheminé ensemble, puisqu'en plus on a eu nos enfants à peu près en même temps. et donc on a fait volte-face à peu près en même temps donc on s'est un peu encouragé dans le côté choquant de tout ça et c'est chouette d'avoir quelqu'un avec qui on peut cheminer et avec qui on peut se dire mais pourquoi pas transmettre ça puisque des formations en périnatalité il en existe à l'appel c'est très difficile de se trouver dans l'offre de formation voilà on est Admettons, tu es naturopathe, tu cherches à te spécialiser, ou même sans être naturopathe, tu es doula ou tu es sage-femme, ou tu n'es pas encore rentrée dans un métier parce que tu n'as pas la qualification, mais tu as quand même envie d'être auprès des naissances, et tu as envie d'intégrer ce type de connaissances, d'avoir des choses qui sortent un petit peu des goûts. Grande recommandation générique pour aller vraiment comprendre le fond du fond de la physiologie. Nous, on s'est dit, on va créer la formation qu'on aurait aimé avoir. Et en fait, quand on l'a créé, on a découvert tellement plus que ce qu'on avait imaginé que finalement, on propose une formation aujourd'hui qui va au-delà de ce qu'on aurait imaginé trouver à l'époque. C'était vraiment d'autres missions. Mais voilà, on ne va pas apprendre à une femme que, évidemment, si elle accouche dans les étriers, alors ça ne va pas être physiologique. Pour moi, c'est tellement... Une personne qui s'intéresse déjà un peu au sujet, elle le sait, ça. Et elle n'a pas besoin d'aller apprendre ça, elle n'a pas besoin d'aller apprendre des grandes généralités. L'idée, c'est proposer une formation en six jours qui prend la forme un petit peu de plus d'une spécialisation, c'est-à-dire que c'est mieux d'être un petit peu déjà à les pieds dedans. Mais on a eu des femmes qui, sur nos deux premières sessions, qui partaient de rien, qui n'avaient pas vraiment ces connaissances-là et qui ont eu un beau cheminement depuis. C'est-à-dire que du coup, elles ont intégré... Elles ont décidé de pratiquer et d'accompagner les femmes ou les couples qui souhaitent enfanter. Et elles-mêmes, elles ont vécu un accouchement à domicile alors qu'elles étaient un millénaire d'imagerie qui grossait un jour. Donc en fait, c'est assez intéressant cette formation pour ça. C'est-à-dire qu'elle est plutôt adressée aux professionnels dans le sens où nous, on l'a organisée et orchestrée de manière à ce que les professionnels aient des informations. à la fois ancestrales, à la fois culturelles, à la fois scientifiques, à la fois historiques, vraiment pour pouvoir cheminer dans ce qu'elles veulent proposer dans leur pratique. Il y a une grosse, grosse, grosse brique d'alimentation ancestrale dedans, mais il y a aussi toute une brique sur la compréhension, par exemple, du système neuro-immuno-endocrinien, puisque ce sont trois systèmes qui sont liés, comment les hormones répondent au système nerveux, etc. et il ne faut pas sortir de la fac de médecine pour pouvoir la faire pour autant, c'est-à-dire que derrière on la rend ludique le but c'est que c'est un petit comité, donc c'est bienveillant les femmes peuvent partager leur expérience, là on n'a eu que des femmes pour l'instant, c'est pour ça que je dis les femmes, mais c'est ouvert aux hommes évidemment et du coup l'idée aussi c'est là on ne veut pas juste que ce soit du bourrage de crâne du lavage de cerveau ... c'est de transmettre une question de posture thérapeutique et moi ça a vraiment fait la différence dans ma pratique de ne plus être dans la volonté de jouer au petit médecin d'être la personne savante ou sachante je ne voulais plus prendre cette posture là il y a une maîtrise de la physiologie mais il y a surtout la volonté pour les personnes qui viennent me voir de se réapproprier parce qu'elles vont comprendre les choses et elles vont vraiment ... être dans un système où elles vont valoriser les questions qu'elles se posent plus que les réponses qu'elles vont trouver et donc ça c'est vraiment ça c'est un peu la difficulté quand on ouvre la physiologie c'est que de fois on a plus de questions que de réponses aussi et je crois que c'est un petit peu le travers de tous les métiers plus on en sait et plus on se rend compte qu'on ne peut plus avoir de certitude sur quoi que ce soit mais on peut avoir une approche tellement. Et la formation, elle a vraiment cette ambition de transmettre une posture thérapeutique, d'être à la juste place, à la juste posture. Et pour ça, on propose des exercices pratiques, on propose des exemples, on propose de faire des petits groupes, on propose vraiment d'avoir des temps d'écoute et d'échange. Et donc, il y a des informations parfois qui peuvent être intimes, si les femmes le souhaitent, si les participants ou les participantes le souhaitent, s'ils le souhaitent ou ne le souhaitent pas. Mais en tout cas, c'est toujours bienveillant. Et ça, ça change tout dans une formation. On n'est pas juste dans un amphithéâtre à manger de la donnée physiologique. On est vraiment sur du rapport au concret. Et nous, on parle beaucoup de la clinique, de ce qu'on rencontre et de la diversité aussi des couples qu'on accompagne.

  • Speaker #1

    De toute façon, je mettrai aussi les informations, le lien. Je ne sais pas s'il y en a un, en tout cas. Mais dans ce cas-là, tu pourras me le transmettre, Cyrielle. Voilà, pour les personnes qui sont intéressées. Et tout simplement, elles peuvent te contacter aussi. Mais dans ce cas-là, je mettrai les informations qu'elles puissent te contacter directement, toi ou Lola, d'ailleurs. Et peut-être pour terminer aussi, Cyrielle, déjà, comme je l'ai dit en introduction, nous, on se retrouve, mais avec Lola aussi, j'ai envie de dire, dans le documentaire Amma. On se retrouve, nous, Cyrielle, avec Vanessa, fin septembre pour la magnifique retraite où tu vas intervenir. lors de deux conférences, à la fois sur la physiologie de la naissance et sur les besoins nutritionnels de la femme qui devient mère. Et peut-être pour terminer cet épisode, je te laisse la parole sur peut-être un message qui est très très fort en toi. J'imagine qu'au vu de tout ce que tu viens de dire, en tout cas, tout était hyper intéressant et précieux et on pourrait en discuter pendant des heures. Qu'est-ce qui, pour toi, aujourd'hui, dans la société dans laquelle on est, avec la conjoncture actuelle, qu'est-ce qui, pour toi, est vraiment très important à véhiculer comme message pour les femmes qui vont donner naissance demain ?

  • Speaker #0

    C'est difficile, cette question, parce que, évidemment, j'imagine que... Ce qui est vraiment important pour moi aujourd'hui n'est pas la même chose que la semaine prochaine ou que la semaine dernière. On va dire que ce qui ressort... C'est de considérer la vie avec amour. C'est surtout ça. Et de regarder la vie avec amour, les formes de vie avec amour. La vie en soi, la vie autour de soi, tout est toujours connecté. Tout ce que font les uns et les autres ont forcément un impact sur les uns et les autres. Alors ça fait très cool quand je dis ça, mais en fait c'est très concret. c'est de considérer que c'est un message fort que je donne parce que je pourrais me l'adresser à moi-même aussi pour les gens de non lâcher prise et de dire c'est ok de faire des choix et que les choix soient différents le lendemain et voilà du moment que tout simplement on est un minimum conscient et responsable de ce qu'on fait et c'est ok de changer d'avis et c'est ok d'avoir le temps c'est ok de prendre le temps d'ailleurs le temps est une des plus grande richesse, je crois, dans notre société actuelle.

  • Speaker #1

    Tellement.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment ça que j'ai envie de dire. Un cheminement, ça ne se fait pas en deux jours. Et ce n'est pas grave. À soi tout seul, on n'a pas le pouvoir, on n'a pas ce pouvoir de changer. Tout le monde est juste un peu humble par rapport à ça. Et on n'a pas le pouvoir de se changer soi-même. Ça prend un écosystème pour pouvoir faire un cheminement. Et il faut tout un écosystème pour que nos propres paroles et nos propres actes puissent avoir de l'écho. Donc c'est important d'être responsable dans ce que l'on fait, mais c'est aussi important d'avoir cet amour de soi et du lâcher prise dans cette hyper responsabilité. C'est peut-être trouver la juste nuance entre les deux. Peu importe qu'on parle de l'enfantement. qu'on parle de l'alimentation, qu'on parle de l'écologie, qu'on parle de... Juste garder cette tête.

  • Speaker #1

    C'est très fort. Et vraiment, encore une fois, Cyrielle, comme je te l'ai dit en off, mais en introduction aussi, pour moi, c'était vraiment très précieux de t'avoir. Et je te remercie encore une fois d'avoir consacré ce temps pour nous donner toutes ces informations et véhiculer ce message qui est fort, puisqu'on l'entend vraiment très, très rarement. Moi, je l'ai encore dit, à part toi et Lola. C'est pas un message que je vois véhiculé, en tout cas très répandu sur les réseaux notamment. Et pour moi, c'est vraiment un temps qui est précieux si on parle de temps, ce que tu viens de nous offrir là, avec une information aussi très précieuse et très riche. Donc merci pour tout ça et puis merci pour ce que vous faites aussi avec Lola à travers cette formation. Et pour ta confiance aussi dans tous ces projets que je mène et que je co-crée avec Vanessa. Donc vraiment Cyrielle, merci encore une fois.

  • Speaker #0

    C'était vraiment un honneur de choisir, d'utiliser mon temps de cette manière-là. Pour moi, c'était un beau cadeau. Donc vraiment, je suis honorée d'alimenter aussi ton travail et ton podcast. Et je suis vraiment très honorée d'en faire partie et que tu m'aies sélectionnée d'une certaine manière. Et je suis au-delà de ça.

  • Speaker #1

    très touchée par cette rencontre avec toi merci infiniment Cyrielle en tout cas et puis de toute façon c'est pas un revoir, on se dit à bientôt et encore une fois si cet échange a éveillé pas mal de choses en vous, ça j'en suis certaine mais si vous voulez en tout cas vous rapprocher de Cyrielle n'hésitez pas à la contacter avec les informations que je vous mets en description de cet épisode merci encore Cyrielle et à bientôt pour nous en tout cas et merci pour ta confiance encore une fois Merci belle-mama pour ton écoute si précieuse et pour ta présence dans cet espace où on ne cesse de s'émerveiller et de se questionner face à ce livre ouvert qu'est le monde, à la fois dans son extériorité et dans son antériorité. Si tu as aimé ce moment de partage et que tu souhaites ancrer cet épisode qui t'a apporté, porté ou nourri, je te laisse déposer avec le cœur une note sur ta plateforme d'écoute. Souvent ce sont des étoiles.

  • Speaker #0

    Ou encore commenter l'épisode écouté en description de ce dernier, sur Spotify ou sur YouTube, par exemple. Ou encore me laisser un avis Google, pour que Mamel et les récits et savoirs transmis par les femmes qui passent derrière mon micro rayonnent encore et encore. Enfin, si ton esprit de curiosité est toujours en éveil après cet épisode, tu peux aller découvrir ma boutique artisanale en ligne sur mamel.fr, où tu pourras voyager à travers les femmes et mères du monde que je crée et représente en bougies de cire végétale. Tu pourras également t'inscrire à ma newsletter pour ne rien manquer des rituels, des mots pensés et des différentes découvertes venues d'ici et d'ailleurs qui résonnent dans nos cœurs de mamas du monde et que j'ai bien évidemment à cœur de vous partager chaque mois. Voilà belle mama, cet épisode est terminé. Je te laisse doucement. Revenir à ta réalité, à ton quotidien, et surtout Mama, n'oublie pas, ta maternité, comme ta féminité, est un univers aussi merveilleux que le monde a exploré.

Description

🤎J'ai l'immense B-Honneur d'ouvrir la saison III de MaM'Elles avec cet épisode extrêmement riche et précieux porté par Cyrielle JEHANNEUF, réflexologue, naturopathe du "Bien Vivre", consultante et formatrice.


Cyrielle vient dans cet épisode nous déposer son propre chemin de vie qui l'a amenée à accorder sa confiance au Vivant. Elle vient ainsi questionner nos choix de vie, nos engagements et priorités en interrogeant nos besoins fondamentaux, précisément lorsqu'on est enceinte.


A travers sa propre transformation, sa propre remise en question et le récit de ses deux naissances (la 1ère en maternité et la 2ème, à la maison en autonomie totale), Cyrielle nous nourrit de l'importance de continuer à questionner les savoirs transmis par un système donné, afin de sortir d'un certain conditionnement autour de l'accouchement plus précisément.


Ainsi, elle revient sur cet évènement naturel de la Vie qu'est l'enfantement, en mettant à l'honneur la physiologie de la femme qui va enfanter, à travers une considération profonde de son ancestralité ajustée à la réalité actuelle.


Le sujet clé de cet épisode repose sur les besoins nutritionnels de la femme qui enfante, avec notamment un accent mis sur le véganisme et le végétarisme. Un échange dense sur les principes de l'alimentation ancestrale qui ne divise pas, mais au contraire réunit deux mondes (animal et végétal) au soutien de la femme qui va enfanter ; à travers une transmission de connaissances profondes et sourcées.


Ce temps pris pour écouter Cyrielle va vous faire cheminer sur l'importance de nourrir son corps en conscience que vous soyez en préconception, enceinte ou en post-partum.


🙏 Un immense Merci à Cyrielle pour sa confiance et sa présence à mon micro.


🤎Je vous souhaite une belle écoute les MaMaS !


⭐ Si vous avez aimé ce moment de partage, je vous laisse déposer avec le cœur, une note/commentaire sur votre plateforme d’écoute ou/et un avis google.


➡️ Pour retrouver Cyrielle sur Instagram : @cyriellega9


👁️ Pour retrouver l'Univers MAM'ELLES :


MAM'ELLES est un podcast réalisé par Marion TERTEREAU.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Yeah ! Yeah ! Yeah !

  • Speaker #1

    Aloha belle maman, et bienvenue dans mon univers mamelle. qui est à la fois un podcast, une newsletter et une boutique artisanale dans laquelle je crée mes propres bougies autour de la maternité et de la féminité. Je m'appelle Marion et j'ai créé cet espace qui respire l'universalité des cultures, des traditions, des rituels autour de la femme qui devient mère et de la mère qui renaît femme. Chaque intervenante, quel que soit le sujet de l'épisode, viendra faire un pont entre les traditions, les savoirs, les mémoires, les rituels ancestraux et les pratiques actuelles et récits dominants contemporains sur la maternité, la parentalité ou encore la féminité entendue au féminin sacré. Chaque semaine, nous nous retrouverons ici pour cheminer ensemble à travers les récits et les savoirs transmis par des femmes et des mères venues des quatre coins du monde qui sèmeront des graines d'une meilleure connaissance de notre nature profonde. Avant chaque épisode, je t'invite à prendre un temps pour te poser, puis te déposer, afin de voguer légère dans ce lieu de partage doux et profond à la fois, où la parole est libre et où l'ambiance est parfois intime, parfois sacrée. Tu peux même prendre le temps d'observer l'environnement dans lequel tu es, ou la nature qui t'entoure. Cette nature... qui a ce langage discret et puissant, surtout fait de cycles, de passages et de mouvements, comme nous finalement. J'aime résumer nos rendez-vous sous une note artistique, alors je poursuis cette invitation au voyage en te demandant désormais d'imaginer une toile blanche face à laquelle tu es assise, accueillant ton énergie du moment, le passage actuel de ta vie et le cycle de ta présente saison antérieure, prends ce pinceau imaginaire dans ta main de cœur et dans un élan vital, produis ce geste du peintre, celui du mouvement qui sort de toi afin de créer quelque chose là où il n'existait rien auparavant. Ce geste incarne l'essence de Mamel, un geste qui donne du sens à la vie, qui apporte de la beauté et favorise le partage. Cette expression, qui s'apparente à une pratique spirituelle de connexion avec soi-même et de connexion aux autres, est une source infinie d'étonnement et d'émerveillement. C'est cette source que nous allons côtoyer ensemble ici, au fil des épisodes. J'éprouve cet élan et ce plaisir, je l'avoue, de te proposer de te renouveler sans cesse, par un apprentissage dynamique et permanent. À travers ce tableau blanc, comme point de départ de chaque moment passé ensemble ici. Ce, afin de vivre une aventure différente, à chaque fois, avec un voyage dont la destination ne t'est pas connue. Ainsi, une trace est laissée sur cette toile, telle une empreinte, tout en laissant le loisir à cette œuvre de bouger avec la lumière du temps et de changer de ton à chaque regard porté dessus. Voilà, belle-mama ! L'essence de Mamel. J'arrête là ma petite allégorie de Mamel et je te laisse découvrir la nouvelle invitée du jour en te souhaitant un beau voyage au cœur de ta matrice. Bonjour Cyrielle.

  • Speaker #2

    Bonjour Marion.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de t'avoir aujourd'hui à mon micro. Ça fait un petit moment qu'on se suit, en tout cas quelques temps à travers différents projets. On a pu se rencontrer à travers une personne que nous connaissons en commun qui s'appelle Vanessa et sur un autre projet, Ama, qui est une série documentaire dans laquelle tu interviens et que je co-crée avec Vanessa et Federica qui est sur la thématique de la naissance hors milieu médicalisé en France, mais à l'étranger aussi. Et c'était avec un grand bonheur et honneur qu'on était, en tout cas Vanessa et Federica, était venu Chez toi, te rencontrer pour que tu puisses déposer à ce moment-là une partie de ton récit de naissance de maman. Et puis, de fil en aiguille, c'est vrai qu'on a mené d'autres projets avec Vanessa, notamment une retraite, encore une fois, sur ce même sujet qu'est l'enfantement physiologique à domicile. Et en tout cas, on a pu converser, échanger. J'ai pu aussi en savoir un petit peu plus sur toi, ta propre histoire et ton cheminement. que tu vas pouvoir aussi nous déposer ici en partie. Et j'ai été happée. au-delà de la personne extraordinaire que tu es à travers cette casquette professionnelle, mais surtout sur ce verbe que tu emploies et que tu manies merveilleusement bien pour nous transmettre une information qui, à mon sens, est très précieuse, qu'on ne voit pas, en tout cas, moi, ce n'est pas une information que j'ai l'habitude, en tout cas, de voir, notamment sur les réseaux sociaux, puisque c'est, en tout cas, à travers cette plateforme-là que l'on... que l'on a le plus de renseignements aujourd'hui. Et c'est pour moi essentiel de t'avoir à mon micro pour que tu puisses nous partager d'une part ton propre cheminement qui t'a amené aujourd'hui à être la naturopathe que l'on ne voit justement que trop peu aujourd'hui sur les réseaux parce qu'on en voit énormément, mais qui ont ton discours, qui ont ta vision. Eh bien, on n'en voit pas. En fait, peut-être avec ta consoeur dont tu parleras aussi, peut-être Lola. Et aussi sur ta propre expérience qui a été entremêlée par ta propre naissance de maman, la première et la seconde, qui ont pu nourrir aussi ton expérience aujourd'hui. Et c'est tout ce que tu vas pouvoir nous déposer en tout cas et nous transmettre aujourd'hui. Et sans plus tarder, j'aimerais peut-être que tu commences par te présenter en quelques mots toi et ta petite famille.

  • Speaker #2

    D'accord. Merci beaucoup déjà Marion pour tous ces mots qui me vont... droit au cœur, effectivement, c'était aussi une très belle rencontre pour moi et d'accueillir Federica et Vanessa et aussi, effectivement, d'échanger avec toi et de me rendre compte qu'on avait tellement d'affinités et qu'on aurait pu se rencontrer plus tôt, finalement, dans nos chemins.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Donc, je le fais, c'est moi qui suis honorée que tu aies eu envie de faire cet enregistrement et voilà, je le fais avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Après, si tu veux que je me présente, ce que je peux dire de moi, c'est qu'aujourd'hui, je pratique la naturopathie. Alors, pas la naturopathie telle que je l'ai apprise. J'ai eu un grand cheminement avant d'en arriver à devenir naturopathe. et ensuite une fois naturopathe j'ai eu un deuxième cheminement pour pratiquer la pédagogie de santé on va dire Du coup, j'ai vraiment dû faire ce travail de déconstruction deux fois de suite, on va dire. Donc, voilà, c'est accepter de remettre en question ce que tu sais pour voir autre chose. C'est ce qu'on appelle le cheminement. Ça fait grand partie de moi, cette remise en question. Et pour pouvoir faire ça, il faut effectivement être un peu curieux. Il faut être un peu... Aller essayer de comprendre les choses plutôt que de les savoir. Et c'est... Voilà. Si je dois me présenter aujourd'hui, ma pratique, elle est vraiment orientée plutôt santé ancestrale, mais avec la capacité de connecter avec les gens, d'être dans la relation pour vraiment comprendre d'où ils viennent, d'où ils partent, c'est quoi leur cadre de référence, quel est le type de message qu'ils recherchent et comment moi, je peux porter à leur connaissance des informations, les informations qu'ils recherchent. C'est vraiment ça. Mon but n'est pas de dire il faut vous devez toutes ces injonctions de la naturopathie avec les méthodes à la mode. Effectivement, de donner des informations de la manière la plus neutre possible et que les personnes puissent choisir d'elles-mêmes en fonction de là où elles en sont dans leur vie. Et parfois, mes messages ne font pas toujours plaisir à entendre que ça vient vraiment du collège avec leur vie. Mais pour autant, euh... je le dis toujours, on peut tout entendre mais pas n'importe comment et je crois que c'est là l'essentiel il y a des messages à entendre puisque quand tu démarres un cheminement forcément tu payes pas quelqu'un et un thérapeute pour entendre des trucs que tu trouverais dans un magazine à la mode ça va bien au delà de ça et donc voilà c'est comment être la personne qui va incarner un système de valeurs, un système de références, tout en prenant soin de la personne qu'elle a en face d'elle. Voilà, c'est vraiment, les piliers de ma pratique sont ceux-là. Je pratique la naturopathie depuis dix ans. Entre-temps, je suis devenue maman. J'ai eu deux filles qui ont quatre ans d'écart, qui ont un premier enfantement. en maternité et un second à la maison. Voilà, ça m'a beaucoup transformée aussi et je ne peux pas nier qu'à chaque transformation, que ce soit le fait de rentrer dans la naturopathie ou le fait plus ou moins d'en sortir à chaque fois mes expériences personnelles ont eu un impact conséquent sur mon approche professionnelle et inversement donc pour moi ce que je pratique aujourd'hui c'est ce que je suis il n'y a pas de Cyrielle la naturopathe d'un côté et Cyrielle la personne à côté en fait c'est j'affiche ce que j'incarne je l'incarne vraiment je le vis vraiment

  • Speaker #1

    Alors peut-être justement, Cyrielle, pour comprendre aussi justement qui tu es et qui tu incarnes aujourd'hui, tu l'as dit tout à l'heure, tu as eu deux cheminements. Peut-être pour qu'on puisse mieux appréhender cette vision et cette déconstruction aussi que tu as mis en place dans l'accompagnement que tu mènes aujourd'hui, nous parler de ce premier cheminement que tu as traversé.

  • Speaker #2

    Oui, alors avant d'être naturopathe, j'ai été 12 années dans la communication, dans différents postes, de la poste de designer graphique à... un poste de manager où je gérais une équipe et plusieurs personnes dans des filiales à l'international. Ce sont des postes qui m'ont vraiment permis de me trouver en termes de confiance en moi, de me construire un titre, qui ont beaucoup valorisé mon égo, dans lesquels j'ai aussi beaucoup appris, mais qui m'ont demandé énormément de ressources pour pouvoir tenir ce challenge-là. Et parallèlement, j'étais un peu confrontée à un environnement social dans lequel j'étais exposée aux problématiques écologiques et aussi aux problématiques, on va dire, psychologiques. C'est-à-dire que j'ai fréquenté beaucoup de personnes du milieu du développement personnel et aussi du milieu de la permaculture d'un point de vue philosophique, pas forcément qu'appliquée au jardin. et de l'écologie d'une manière générale. Du coup, ça a ouvert des portes sur la manière dont je pratiquais. Par exemple, j'adorais cuisiner, j'étais passionnée de cuisine, et donc ça m'a vraiment ouvert des fenêtres, plutôt on va dire ça comme ça, sur un autre regard dans la manière de se cuisiner, un autre rapport en fait à l'aliment, au respect de l'aliment, la manière de le préparer, à sa nature initiale. et à ce qu'elle va apporter à mon corps. Et puis aussi à ce qu'elle permet à la terre, ce qu'elle permet à des peuples. Donc c'est vraiment le venu de challenger mon rapport à l'alimentation de manière très profonde. C'est-à-dire que ça m'a développé tout un système de valeurs et donc je suis sortie, on va dire, du plaisir de faire de belles assiettes, d'avoir un dressage culinaire parfait et des techniques, des méthodes de cuisine qui me valorisaient, on va dire. à quelque chose qui devenait sensé. Donc vraiment quelque chose dans lequel... Ah oui, mais là, on ne parle plus juste de faire quelque chose qui est chouette, qui est beau. On parle vraiment de comment on va nourrir soi-même, son écosystème, et l'écosystème auquel on participe, etc. Donc là, quand il y a eu ce cheminement-là, c'est devenu un peu compliqué, parce que Un des derniers postes que j'ai occupé, c'est un poste à responsabilité dans le secteur industriel. Il m'est arrivé, j'ai fait partie d'une AMAP où j'avais un investissement assez fort, notamment à faire des ateliers de cuisine, de la cuisine végétale, puisque je m'étais beaucoup intéressée au végétal, des ateliers de saponification à froid pour la transformation, pour faire ses propres savons, etc. Donc j'étais vraiment là-dedans. Je trouvais ça vraiment génial de participer à ça, aux soins qu'on se donne. Et du coup, elles transmettent sous forme d'atelier, vraiment tout le temps que ce soit pratique. Et il pouvait m'arriver donc d'aller distribuer mes légumes à la map et le lendemain matin, d'aller partir en déplacement pour aller visiter un des distributeurs de l'entreprise qui lui, sa problématique c'était comment je vais industrialiser une chaîne alimentaire, donc au moins je vais Faire en sorte que mes robots soient plus précis dans la qualité de ce qu'ils permettent dans l'automatisation du traitement d'une filière alimentaire. Donc, c'était à la fois plein de génie et très intéressant. Et à la fois, c'était complètement dissonant avec ce que je faisais la veille pour sortir justement de l'échelle industrielle et ramener plus de liens à ce que j'appelle le vivant. Prendre les étapes entre ce qui est devenu. ce qu'on a mangé et ce qui m'a nourrie. Ça va redevenir derrière. Donc là, ça a commencé à être vraiment dissonant. Et puis, il y a eu un moment où l'entreprise s'est suffisamment développée pour avoir le souhait de fermer un petit peu le pôle marketing et communication que je dirigeais à ce moment-là en France et pouvoir justement le rendre plus disponible à l'international, parce que c'était pertinent pour l'entreprise de vraiment poursuivre son développement à l'international. Si j'avais envie de partir ou éventuellement si je préférais une voiture conventionnelle, évidemment. Du coup, à ce moment-là, malgré la belle opportunité de carrière, j'étais plus en recherche de titres et de valorisation. J'étais vraiment en recherche de sens. Et voilà, ça plus le fait que ça me demandait énormément de ressources et que je n'arrivais pas à construire une vie de famille à ce moment-là. Et que voilà, c'était trop. Ça m'a permis de sortir de ça. Et pas sans conséquence, puisque j'ai quand même fait un mini-burnout à ce moment-là. Et c'était le bon timing, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est pas anodin. Ouais, ouais, ouais. D'un point de vue perso, comment tu te situais à ce moment-là ?

  • Speaker #2

    Alors, d'un point de vue perso, j'étais dans le désir, on va dire, d'avoir un enfant. Mais j'étais pas... Le désir d'avoir un enfant à ce moment-là... n'était pas synonyme de désir de monter une famille. En fait, j'étais très loin du sens que ça pouvait avoir. C'est-à-dire que j'aurais pu me projeter au long cours en me disant peut-être que je ne serai jamais maman si je n'arrive pas à avoir un enfant. C'est OK pour moi, je peux aussi avoir une vie très épanouissante sans enfant. Donc j'étais avec ça, mais j'étais quand même avec l'idée de oui, mais pour le coup, vu que je suis au clair avec le fait que quand même, ce serait bien, que ça me plairait, du coup, c'est maintenant que je vais m'y intéresser. Voilà ce que je vivais à ce moment-là, et à la fois j'étais avec un autre compagnon avec qui effectivement je ne me projetais pas du tout devenir maman, puisqu'on avait des vraies différences sur ce qu'on voulait pour l'avenir, et chacun nos limites. et donc ça a été vraiment pour moi le tournant on change de vie au niveau du boulot mais on change aussi de vie au niveau de de la personne avec laquelle je partageais ma vie. Et donc, c'était aussi pour moi, n'est-ce que de finalement rencontrer une personne ou trop tard. Donc, j'étais vraiment avec cette idée de, en fait, je ne vais pas faire les choses par peur, je vais les faire par espoir de vivre autre chose derrière. Et ça a été vraiment un acte de foi sur tous les plans, puisque j'ai tout fait en même temps.

  • Speaker #1

    Et c'est à ce moment-là aussi, Cyrielle, pour prolonger aussi plutôt personnel, on va aborder comme ça tous les sujets qui vont être les fils conducteurs aussi de cet épisode. tu étais végétarienne aussi dans le même temps ?

  • Speaker #2

    C'est vraiment, c'est-à-dire qu'il y a eu un moment où je me suis intéressée un petit peu à l'alimentation végétale parce que ça faisait déjà très longtemps que le végétal avait pour moi une grande place parce que je trouve qu'on peut faire plein de choses avec ça et que c'est plein de ressources le végétal. Mais j'étais un petit peu en déni de, finalement, de ce que ça amène aussi le végétal dans les désagréments. Donc, j'étais vraiment, j'étais à fond dans l'alimentation. j'envisageais une reconversion puisque j'étais végétarienne depuis quelques années et je trouvais ça triste de jamais pouvoir aller au restaurant en ayant mes apports alimentaires satisfaits, c'est-à-dire que j'allais goûter des choses qui étaient bonnes ou me satisfaire d'une adaptation de la carte mais finalement j'y allais pas pour le plaisir culinaire donc j'y allais parce que c'était un temps social et que c'était chouette de partager ce moment avec des amis de la famille Merci. Du coup, je me faisais pas plaisir. Et donc, j'ai eu cette idée de me dire, j'aimerais bien devenir consultante pour aider les restaurants, les restaurateurs ou les traiteurs à végétaliser leurs cartes, à proposer des choses de qualité, mais qui respectent les standards diététiques, c'est-à-dire qui apportent ce qui est nécessaire au corps. Alors, majoritairement en termes de protéines, puisque à ce moment-là, je crois que j'étais un peu trop focus là-dessus. et Du coup j'ai fait quelques années de végétarisme et même à un moment j'étais quand même dans la démarche vegan, c'est-à-dire qu'il n'y avait plus dans mon alimentation non plus de produits laitiers ni d'œufs. et dans mon mode de vie d'une manière générale et puis ça c'est assez vite déconstruit finalement c'est à dire que j'ai voulu me légitimer en me disant il faut que je trouve une formation parce que pour pouvoir être consultante c'est quand même bien d'avoir un truc qui te légitime ça fait 12 ans que t'es dans la com mais en fait dans l'aspect alimentaire c'est qu'une passion et donc peut-être les restaurateurs vont avoir besoin d'un peu plus que quelques belles photos et voilà Donc j'ai commencé à chercher des formations sur la nutrition. Et à chaque fois, j'étais un peu à côté où c'était trop difficile d'y rentrer parce que je n'avais pas le background derrière pour pouvoir y accéder. Et comme j'avais déjà commencé aussi les sorties pour apprendre la botanique, les plantes sauvages, je maîtrisais un peu l'aromathérapie parce que ça m'intéressait beaucoup. Et un jour, c'est ma mère qui m'a dit « Ah, ben toi, tu vas finir en naturopathe ! » Sauf que moi, je n'avais jamais entendu ce mot-là. elle me dit, je dis, naturopathe quoi ? c'est quoi ça ? ça a l'air bien et en fait j'avais jamais entendu ça et quand j'ai commencé à me renseigner, j'ai regardé un peu le programme de quelques écoles de naturopathie je me suis dit, mais on est en plein dedans c'est génial et du coup je me suis vraiment projetée là-dedans et en plus j'avais pas encore tout à fait quitté ce petit truc de rapport au titre et quand on quitte un métier et qu'on avait un titre c'est très difficile de se trouver de se reconstruire en termes d'identité. Et là, je suis passée d'un titre très valorisant à rien du tout. Je ne savais pas ce que j'allais faire de ma peau. Et donc, j'avais ce que je ne voulais plus, je savais ce que je voulais, mais je ne savais pas comment le concrétiser. Et donc, socialement, c'est quand même une transition qui peut être pénible à vivre à certains moments. Et là, d'un coup, je vais devenir naturopathe. Et moi, je viens d'une famille où le même. médecin, c'était un peu le dieu. Il y avait une ultra confiance en la médecine et on ne questionnait pas ce qui nous était proposé. On ne posait même pas de questions quand il y avait une opération, une maladie, on ne posait même pas de questions pour comprendre. C'était la confiance aveugle dans ce qu'on allait nous proposer. Après tout, ils ont fait des études pour ça, ils sont payés pour ça. On les rémunère pour avoir fait ce travail à notre place un petit peu. J'étais vraiment dans cette démarche-là. Et puis, le médecin était vraiment vu comme ça. Et là, la naturopathie, il y avait des matières avec de la phytothérapie. Il y avait un petit peu ce truc de jouer au petit médecin, mais avec des outils naturels. Donc, à la fois, tu ne peux pas faire de mal. Et à la fois, ça rejoignait un petit peu le côté un peu druide.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Qui m'avait un peu portée aussi pendant mon enfance par une de mes grands-mères qui avait une maison près de Bruxelles-Liande. du coup ça s'est fait d'un coup c'était évident et donc j'ai intégré un cursus de naturopathie donc je fais une école de naturopathie et très vite en fait j'ai trouvé ça chouette parce que j'ai trouvé des gens qui étaient un peu à la fois convaincus comme moi et à la fois un peu paumés de leurs anciennes carrières c'est assez fou d'ailleurs on retrouve certains profils dit comme ça Et c'était chouette parce que j'apprenais des choses qui semblaient un petit peu construites, un peu scientifiques, mais finalement, dans la pratique derrière, voilà, j'en reparlerai peut-être plus tard, mais il a fallu que je construise aussi ces choses-là parce que ces choses un peu, on va dire, qu'ils appellent ancestrales ou scientifiques, finalement, il y a déjà un prisme pour regarder ça. et c'est pas toujours si scientifique que ça ou alors c'est pas toujours si ancestral, c'est assez récent et du coup ça m'a demandé quand même un certain temps pour le comprendre, donc là moi je suis arrivée d'un coup j'avais accès à des informations que je n'avais pas c'était génial pour moi de comprendre plein de choses et cette formation m'a quand même apporté les piliers de ma pratique aujourd'hui, donc je suis très contente de l'avoir j'ai aucun regret pour autant je la recommanderais pas puisque je pense qu'elle est très insuffisante par rapport à ce qu'il faut savoir pour se mettre en posture de donner des explications sur la santé. Mais en tout cas, je ne la recommanderais pas seule. Et il y a même des discours avec lesquels je ne suis plus en phase aujourd'hui, mais c'était un super point de départ. Et je suis sortie de cette formation, ça m'a tellement passionnée. Et en plus, j'avais du temps, puisque pour le coup, j'étais... considéré en formation, j'étais financée en fait pour ça.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    et j'étais partie de mon ancienne entreprise avec de quoi me permettre de me financer une reconversion de plusieurs années donc vraiment j'avais une bonne trésorerie j'étais bien organisée, on va dire j'ai eu cette chance là et du coup je me suis énormément investie au delà de cette école à aller prendre tous les cours que je pouvais aussi sur la physiologie et sur les neurosciences qui me passionnaient à ce moment là aussi Oui. Payer une formation en botanique un peu plus poussée. J'ai essayé vraiment d'incarner ce truc-là aussi, mais pas juste pour ma pratique, parce qu'en fait, ça me passionnait et j'étais un peu insatiable de ce savoir-là. Et je suis sortie de cette formation, du coup, avec d'excellentes notes. Et ça m'a donné une forme de confiance un peu aveugle. Et c'est un peu ça, aujourd'hui, que j'ai dû redéconstruire une deuxième fois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es devenue enceinte au cours de cette formation ou après ? Justement pour avoir la corrélation aussi avec les 40.

  • Speaker #2

    J'ai commencé à découvrir des choses. C'est-à-dire que pendant quelques années, j'ai vraiment profité de ce confort un peu caustique de la personne qui sort avec des notes incroyables et qui du coup s'installe. J'avais un réseau déjà de thérapeutes puisque j'avais beaucoup de gens qui étaient un peu dans le secteur du soin ou des développements personnels. donc très vite on a construit des alliances thérapeutiques, on savait qu'est-ce qu'on allait pouvoir apporter aux gens avec chacun de nos compétences pour vraiment leur permettre de progresser et tout, donc du coup ça a été très facile finalement, en trois mois je me dégageais un salaire et c'était très valorisant puisque j'étais avec des confrères et des penseurs qui galéraient un peu plus et qui pourtant étaient compétents et donc pour moi il n'y avait pas de doute, j'étais à la bonne place, au bon endroit et voilà. Et puis le projet BB donc avec mon nouveau compagnon est revenu Merci. quand même un petit peu au cœur de mes envies, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Et je suis tombée enceinte. Et alors là, ça a été quand même assez radical, les besoins nutritionnels. C'est-à-dire que je n'avais jamais ressenti instinctivement mes besoins alimentaires. J'avais toujours fait les choses de manière très intellectuelle. Et pour moi, c'était déconnant, ce côté instinctif. Oui, il faut suivre son instinct, il faut suivre de quoi on a envie. Pour moi, ça ne me parlait pas. L'alimentation était toujours très intellectuelle. Il faut suivre de quoi on a envie, mais vu que le sucre est addictogène, à la fois, si tu manges du sucre, tu vas en avoir forcément envie. C'est pour moi qu'il est possible d'avoir ce discours-là sans avoir un minimum de conscience sur l'alimentation et donc intellectualiser un petit peu son alimentation. Et en plus, parce que j'en vivais rien. Je n'en ai jamais rien vécu. Et là, quand je suis tombée enceinte, d'un coup, je me suis mise à avoir des envies et des choses très, très violentes, très, très fortes. qui n'était pas du tout en lien avec l'image que j'avais des films américains, tu sais, les fraises et les sucreries. Pour le coup, le premier trimestre, il me fallait de la viande et de la viande rouge. Et pourtant, j'avais fait des prises de sang. À cette époque-là, je voyais bien que je n'avais pas de carence de fer, rien. Donc, je me doute que ce n'était pas forcément lié au fer, mais que ça allait au-delà de ça. Je me suis mise à avoir envie de gras. énormément de gras et si possible de gras saturé donc du coup tout ce qui était mal bouffe m'attirait alors pour une naturopathe reconvertie et en plus avec ce scénario écologique j'ai jamais cédé au McDo mais pour autant clairement j'y serais allée j'aurais mangé 4 burgers donc là c'est quand même très très fort et aussi les aliments acides vraiment le vinaigre des cornichons ça me rendait un peu dingo et c'était assez drôle parce que quand j'en avais parlé avec une amie, en fait elle vivait un peu ce truc là aussi et donc bon je me suis dit c'est quand même bizarre les envies de la grossesse et bizarre ça faisait pas partie de mon vocabulaire c'était pas possible pour moi de me dire ouais c'est un truc de grossesse et ça va bon c'est tout, ça s'arrête là pour moi c'est forcément derrière le corps ne fait pas les choses par hasard, il y a une forme d'intelligence biologique derrière, et parfois il peut adopter des comportements qui paraissent pas fous d'un point de vue de sa survie, et pourtant il n'est pas intelligent biologique, et il y a toujours une raison, et il fait son petit système de priorité. Et donc il a quand même fallu que j'aille voir un petit peu de ce côté-là, et là j'ai ouvert un truc que je n'ai jamais pu refermer. Parce que du coup, j'ai fait toute cette grossesse en étant plus végane du tout et plus végétarienne. Mais quand même, j'étais très en dessous de ce dont on a besoin en termes de protéines. Et pas que. Et de, on va dire, d'apports animaux. L'animal n'amène pas que la protéine. Et c'est vraiment ça que j'ai dû vraiment comprendre à ce moment-là. Et c'était intéressant parce que j'étais vraiment dans de la supplémentation de grossesse, alors tout au naturel, avec des outils naturels, des produits de synthèse non plus, parce qu'en naturopathie, tu trouves ça aussi. Les gens ne le savent pas, mais...

  • Speaker #0

    il y a énormément de produits qui sont extrêmement industrialisés et ce n'est pas parce que ça vient d'une source naturelle qu'il n'y a pas un process derrière qui fait que c'est naturel. Et puis il y a des choses très naturelles, mais dont les modes de culture ou de récolte ou de transformation ne sont pas bons.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, là aussi, c'est déconstruire une deuxième fois comment j'avais sublimé un petit peu la naturopathie et le végétal. pour aller vraiment plus loin dans la démarche. De me dire, si je le fais pour des valeurs, et que là, je ne suis plus en phase avec mes valeurs, je suis quand même un petit peu obligée de sortir du déni. Et puis de me rendre compte que globalement, dans mon postpartum, j'étais beaucoup plus fatiguée que pour ma deuxième, où j'avais une alimentation qui était plus proche d'une alimentation ancestrale. Et c'était incomparable. C'était vraiment incomparable. Et pourtant, ma deuxième me demande autant, si ce n'est plus d'énergie. En tout cas, ça a été vraiment de le comprendre et de le vivre aussi violemment dans le corps. Là, je ne pouvais plus être en déni, en fait.

  • Speaker #1

    Finalement, encore une fois, c'est la maternité qui t'a fait prendre le pas sur ce deuxième cheminement et sur le début de cette déconstruction.

  • Speaker #0

    Clairement, ça a révélé... En fait, ce que ça a révélé, c'est une connexion à mon corps comme je n'en avais jamais eu avant. Avant, je croyais que j'étais connectée à mon corps. Mais en fait, cette connexion, elle était intellectuelle. C'est-à-dire qu'à chaque fois que je vivais quelque chose, il fallait que je l'explique par quelque chose d'autre au niveau intellectuel. Alors que là, c'était vraiment de l'expérience pure, c'était du vécu que je ne pouvais pas encore expliquer et auquel j'étais obligée de devenir attentive. Sauf que ça m'a pris un petit temps, parce que j'ai quand même fait ma grossesse comme ça et mon postpartum, et que c'est vraiment pendant mon postpartum que j'ai fait volte-face sur des fondamentaux. de mon assiette et même de ma pratique notamment par rapport au végétal le végétal fait toujours partie de mon assiette et j'ai beaucoup d'admiration pour toutes les stratégies du vivant qu'elles soient animales ou végétales donc du coup il n'y a pas de dévalorisation à mes yeux mais il y a plus une conscience différente sur c'est quoi l'interface que j'ai c'est quoi l'interface entre le végétal et moi pour qu'on puisse s'apporter mutuellement. Et en fait, ça, c'est très différent. Ça a vraiment changé ma pratique, cette notion de comment on se rencontre. Et ça m'a fait sortir un petit peu de cette toute puissance aussi qu'on a en tant qu'humain. Et ça m'a ramenée à la philosophie de la permaculture, de faire partie d'un écosystème. Et du coup, de réintégrer aussi l'animal dans cet écosystème. Et finalement, toutes les questions écologiques que j'avais en tête sur le fait que ce n'était pas chouette l'élevage d'une manière générale, en fait, c'était d'aller mettre de la subtilité, de la nuance sur ces notions-là et de comprendre que finalement, l'élevage peut être un bon moyen de protéger un écosystème, mais pas s'il est fait à l'échelle industrielle ou avec des méthodes qui sont employées de manière trop majoritaire aujourd'hui et qui a amené... finalement, les grands courants écologiques qui proposent le végétarisme. Donc, ça a été aussi de déconstruire ça. Et ça, c'est vraiment passé forcément par une expérience vécue en moi, et du coup, qui m'a vraiment permis de sortir du déni, de toujours trouver des excuses au fait que si j'allais pas bien, si j'étais fatiguée, s'il y avait ça, c'était à cause de... Voilà. J'avais besoin de tel complément. J'avais besoin de ci, j'avais besoin de ça. Et en fait, là, ça a été radical pour moi de me dire, dans un monde sans complément, comment l'humain peut survivre concrètement ?

  • Speaker #1

    Et c'est ce que tu as mis en place pour ton deuxième enfantement. Et donc, peut-être aussi, nous partager la différence et la connexion aussi. Comment était-elle différente aussi, de ce point de vue-là, avec cette évolution et le cheminement que tu as eu depuis... depuis le moment où tu es née mère la première fois ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est vraiment... Je te remercie de me poser cette question parce qu'en fait, c'est vraiment... En plus, ça fait partie de ce que j'aurais envie de transmettre. Ma deuxième grossesse, je ne l'ai pas vécue du tout pareil. Finalement, j'étais peut-être plus fatiguée parce qu'il y a aussi un premier enfant qui est là. J'avais des circonstances un petit peu, on va dire... professionnelles qui étaient différentes. J'avais des challenges et des enjeux qui étaient différents à ce moment-là. C'est vraiment une situation familiale qui m'a amenée là où je ne voulais pas aller. Mais bon, il y avait une nécessité. Mais finalement, je trouvais le pouvoir à superbement porter cette adaptation qu'on ne devrait pas vivre pendant une grossesse. Ce que je peux en dire c'est que effectivement ça faisait déjà plusieurs années que mon corps était en train de reprendre le dessus avec justement une alimentation qui est plus proche de... quelque chose d'ancestral, on va l'appeler comme ça, même si je le définirai peut-être plus tard, mais où la part de l'animal était beaucoup plus importante finalement que ce que j'avais connu avant. Et ça a vraiment changé à la fois ma manière de... la physiologie dans laquelle j'étais, donc mon corps, et à la fois ma manière de le percevoir, ce corps, et de percevoir les petits changements subtils. durant toute la grossesse c'est à dire que j'ai perçu de la subtilité dès la conception de ma fille où j'ai senti que j'étais enceinte que ma fille l'a senti aussi alors qu'on n'en parlait pas vraiment que moi même j'ai senti à quel moment il y avait des nidifications À quel moment là, il y avait des changements où je savais que mon corps ne vivrait plus telle ou telle chose, tel ou tel symptôme de grossesse. Et j'ai eu des visions, en fait. J'ai carrément eu des visions de mon enfantement. C'est complètement mystique. Alors moi, ça m'a beaucoup secouée puisque forcément, j'étais un petit peu fâchée avec le trop mystique parce que j'avais... peur d'être manipulée et donc tout ce qui était un peu trop mystique pour moi bon globalement c'était pas trop mon délire j'étais chouette et sabot et poétique pour autant j'avais pas envie d'en faire quelque chose d'un point de vue personnel ou d'un point de vue professionnel, c'était pas moi qui incarnais ça correctement pour pouvoir le proposer, donc je trouvais ça poétique je trouvais ça chouette de connaître des gens qui baignaient un peu là-dedans mais moi j'en vivais rien et là j'ai carrément visualisé mon emportement et Merci. A aucun moment de toute ma grossesse, j'ai eu peur. A aucun moment. Ça a été très... C'est incroyable. J'ai eu des doutes à un moment, mais ce n'était pas des doutes qui prenaient la forme de peur. C'était vraiment des...

  • Speaker #1

    De peur, oui. C'est ça.

  • Speaker #0

    Des choses où je me suis dit, ah oui, mais là, je suis en train de trop réfléchir. On va sortir de mon mécanisme de défense désuet. Et puis, on va revenir à l'essentiel. Et donc, pendant... J'ai eu une grossesse... Comment... Libre. où j'ai fait le choix de ne pas avoir de prise de sang, de ne pas avoir d'échographie, de ne pas avoir de suivi et vraiment d'être dans le ressenti. Et ça m'a vraiment aidée. En plus, c'était l'année de mes 40 ans, donc je ne voulais pas avoir de suivi puisque je savais que forcément on allait me donner des messages anxiogènes et que je ne voulais pas. J'avais beau savoir très très fort voilà puisque je m'étais formée quand même un peu à la pérenne natalité entre temps j'avais beau savoir ça très très fort je sais comment on peut être fragilisé pendant la grossesse et se mettre à douter de choses qu'on connait par coeur et donc je ne voulais pas vivre ça parce que je me suis dit en fait si je veux un enfantement physiologique, la base c'est de me nourrir des récits qui proposent qui proposent ça et qui disent que ça existe et que c'est possible, plutôt que de continuer de me nourrir des peurs d'un système qui prend en compte des probabilités sur des probabilités, de probabilités, de probabilités, enfin bref. Et donc du coup, voilà, il y a eu un moment où quand même, il a fallu que je lâche ça. Et comme je l'avais déjà lâché d'un point de vue de ma santé, ça a été finalement assez facile pour moi de le faire, mais ce qui m'a vraiment permis de le faire, ça a été ce système de visualisation où d'un coup... Je me suis déjà vue enfanter dans mon lit, exactement là.

  • Speaker #1

    Tu t'es rattachée à ça.

  • Speaker #0

    J'ai même installé mon lit à cet endroit-là.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'étais en confiance. Et les moments où j'ai senti des choses dans mon corps, ces moments-là m'ont permis d'aller poser les bons actes. Et il y avait aussi ce truc de, de toute façon, si on me découvre... une prise de sang avec une carence en ci, une carence en ça, ou je sais pas quoi, qu'est-ce que je vais faire ? Et en fait, j'agissais pour nourrir mon corps qui était en train de concevoir la vie, donc j'étais proactive là-dedans, et donc j'étais déjà engagée là-dedans les deux pieds. Donc de toute façon, j'aurais fait quoi ? J'aurais redoublé d'efforts, mais en fait non, je le faisais déjà. Donc finalement, ça aussi, j'étais en confiance. J'avais les bonnes informations sur quels sont les nutriments qui sont vraiment indispensables et nécessaires, et quels sont ceux qui optimisent, quelles sont les limites de ça, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on peut remettre en question ou pas, qu'est-ce qui concerne tout le monde ou seulement certaines femmes, et du coup, quelles décisions je prends, etc. Et donc, je ne suis pas arrivée là-dedans. Comme une touriste, en me disant « Oui, il y a d'autres femmes qui le font, pourquoi pas moi ? » Juste avec quelque chose d'un peu léger, de « J'ai envie de vivre. » Je suis arrivée là-dedans. Finalement, j'avais déjà fait ce travail-là. Je ne savais pas encore que j'aurais un deuxième enfant un jour quand j'ai fait ce travail-là. Du coup, ça a été facile de prendre toutes ces décisions-là et de vraiment nourrir la confiance beaucoup plus que de nourrir la peur. Je n'aurais pas exclu une possible pathologie. Et donc, si ça avait été le cas, j'avais déjà un petit peu les signaux. sur ce que je décide de faire, à quel moment. Donc, c'est vrai que jusqu'au bout... Et donc, mon enfantement, je l'ai vécu à la maison, toute seule, sans assistance. Et c'était très facile. Vraiment très facile. Il y a eu beaucoup de temps où j'ai dormi. Je me souviens, quand ça a démarré, j'ai eu des contractions qui m'ont fait dire « Ah ben, c'est là, c'est maintenant. » J'en ai peut-être pour deux jours, on ne sait pas trop. Ou peut-être pour deux heures, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Donc du coup, je commence à m'organiser pour pouvoir m'offrir ce temps pour moi toute seule. Et vraiment prendre soin de mes besoins et de m'isoler si je sens que... Et en fait, à partir du moment où je suis isolée... Alors là, j'ai commencé à... les contractions ont commencé à s'intensifier et il y a eu un moment où je me suis dit je sais ce que je suis en train de faire, je suis en train de lutter donc je vais plutôt essayer de rentrer dans la contraction et je ne voyais pas encore ce que ça voulait dire et là je l'ai vraiment découvert ça ne m'a pas parlé à mon premier renfortement du tout et là je me suis dit je vais m'autoriser à faire exprès d'aller sentir la douleur jusqu'au bout comme jamais je l'ai ressenti et en fait à partir du moment où j'ai fait ça Mon corps s'est intégralement relâché. Et là, j'ai eu une vague hormonale et j'ai plané pendant des heures.

  • Speaker #1

    Oh my God.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai bien senti qu'il y avait des contractions. Elle est hyper espacée. Je pensais que j'avais vraiment du temps devant moi. Et je pensais que j'ai plané, plané, plané, plané. Et du coup, j'ai pas... Et à un moment, quand il a fallu... Enfin, quand ma fille est arrivée, j'étais un peu en déni, quoi. De me dire, elle est là, en fait, elle arrive, là. Et donc, je connais. Je me dis, non, mais c'est trop tôt, ce n'est pas possible. là je Tu sais, c'est toujours ce truc d'intellectualiser. Et là, je me suis dit, mince, c'est bête. Mais là, j'aurais pu identifier que je n'étais plus en train de planer. Donc forcément, si j'étais revenue dans l'hyper-conscience, c'est qu'il se passait un truc en fait.

  • Speaker #1

    Et ça s'est passé comme tu l'avais visualisé ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors presque, parce que justement, ça faisait déjà un petit moment que mon corps avait besoin de pousser. Et donc à un moment... J'étais devenue beaucoup plus consciente d'un coup, comme si j'étais revenue à moi. Et là, j'étais en déni et que j'allais enfanter là maintenant. Et en fait, si j'avais eu cette petite lucidité de me dire « Ah mais non, mais là, si je suis revenue dans cet état-là, après avoir plané, elle va naître là maintenant. » Et donc, elle serait arrivée là, pile poil, telle que je l'avais visualisée. Sauf que moi, j'ai un peu trop intellectualisé. Je me suis dit « C'est pas possible, les contractions sont beaucoup trop espacées, ça fait pas assez longtemps. » Il faut que je descende et je vais essayer de manger un peu parce que je ne sais pas combien de temps ça va durer derrière. Et du coup, je suis descendue. Et alors là, bon, le bas de combat. Alors, mon conjoint avait installé toute une salle d'accouchement dans le salon. Des tapis de gym, des trucs pour se suspendre, un super lit de place, une piscine d'accouchement. Enfin, la totale. Alors, je n'ai pas trop fait honneur à ça. Mais il y a eu un moment quand même, je retenais un peu. Je me disais, mais là, je ne suis pas bien. Je n'ai pas réussi à manger. Et mon corps, à un moment, il a juste poussé plus fort que moi. Il a décidé que non, non, mais si, si, là, ce bébé va sortir. Et maintenant, c'est bon, ça fait 20 minutes qu'on ne peut pas le faire sortir. Maintenant, il va sortir. Et en fait, ça a été irrépressible. Mon corps a juste fait le boulot tout seul. Et il y a eu un moment où j'ai juste dit à mon conjoint, en fait, je ne sais pas comment me mettre. Et ce n'est pas là que j'avais visualisé le truc. Donc là, je veux aller dans la piscine maintenant. Et la piscine n'a été qu'à moitié pleine. Il était en train de la remplir parce que je pensais vraiment que j'avais le temps. moi je voulais pas accoucher dans l'eau à la base je voulais juste pouvoir être dans l'eau pour me soulager si j'avais besoin Et en fait, je suis arrivée dans l'eau, et je n'ai même pas contrôlé mes mouvements, mon corps a... Comme s'il avait lui-même déclenché tous mes muscles pour prendre une position. Je me suis retournée dans l'eau, et la tête de ma fille est sortie, et mon conjoint m'a regardée. Je lui ai dit, oui, bon, pouf. Deuxième poussée, hop, elle est sortie, et elle était là, elle se courait, elle m'a regardée. blonde alors je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit blonde je ne savais pas si c'était un garçon ou une fille mais je me souviens qu'effectivement j'étais subjuguée par le fait qu'elle soit blonde alors que ma première fille était brune vraiment avec les cheveux noirs et on a bugué avec ça pendant quelques minutes avant de se dire mais au fait c'est un garçon ou une fille mais en fait ça s'est fait vraiment naturellement et pour le coup juste après l'enfantement, le placenta du coup comme ça faisait longtemps, le placenta était déjà prêt à sortir, déjà décollé depuis longtemps Et du coup, ça faisait une pression, ça m'a beaucoup gênée. Et du coup, vraiment, je me suis levée, je l'ai fait sortir. Et j'ai eu, en fait, assez vite, c'est un peu bizarre, mais j'ai eu assez vite besoin de me lever, d'aller prendre une douche, de faire mon truc avant de pouvoir redescendre et me reconnecter un peu plus à mon bébé. Et quand je raconte ça, il y a beaucoup de femmes qui sont choquées puisque elles me disent que tu viens d'accoucher, il faut rester allongée. Et en fait, moi, j'avais besoin de me lever. Et après, les jours qui ont suivi, j'ai eu besoin de me poser. Et en fait, mon corps était clairement en forme. Et j'ai récupéré hyper vite. Physiquement.

  • Speaker #1

    Peut-être psychologiquement, plus de fatigue. Mais physiquement, en tout cas, oui.

  • Speaker #0

    Oui. J'ai trouvé par contre que la phase où l'utérus reprend sa place et allait tellement vite que c'était très violent. Pour le coup, j'ai eu l'impression que je me faisais rouler dessus par un train. Ouais. ça c'était les 3-4 jours qu'on suivit ont été beaucoup plus désagréables que l'enfantement lui-même qui a été vraiment chouette donc et j'avais oublié cette phase dans ma tête je m'en focus sur l'enfantement et puis le postpartum alors il faut être bien en forme l'allaitement tout ça les nuits oublier en fait qu'il y avait cette histoire de contraction et alors là pour le coup c'était un peu moins chouette j'étais pas prête du tout pour ça Mais j'étais hyper en forme. Et en plus, je me suis forcée à rester allongée parce que je sentais que j'avais besoin de bouger. Je me suis dit, bon, je vais me forcer à rester allongée parce que c'est ce qu'on fait dans beaucoup de cultures. On a des périnées pour que le corps se remette en place, pour que les organes reviennent tout bien. Mais ça me coûtait quand même de rester... J'avais tout le temps besoin de me lever, de me détendre debout, d'être... postures qui prenaient plus soin de moi. Et puis, autant pour ma première, on était en plein Covid, donc on était confinés à la maternité, juste nous trois. Autant là, on pouvait voir qui on voulait. J'avais déjà... Je voulais voir, pas voir, et voilà. Et en fait, très vite, j'ai eu envie de voir du monde. Et c'était pas du tout dans le même accueil, puisque j'étais disponible, vraiment. Je n'étais pas préoccupée par quoi que ce soit. J'étais en confiance. ma bébé allait bien, elle t'était bien, tout allait bien. Je me suis sentie en forme, j'ai mis du temps avant de ressentir de la fatigue. J'ai commencé à me sentir fatiguée vers 9-10 mois d'allaitement où il y a eu... C'était l'hiver en plus, il y a eu des choses aussi un peu intenses côté perso. Il y a des petites transitions pour les bébés à ce moment-là qui font qu'ils têtent plus, on dort moins bien. C'est plus intense. moi qui avais vécu un burnout avant et un premier postpartum, c'était loin de la fatigue que j'ai connue auparavant et ça n'a pas duré, ça a duré quelques semaines donc ça c'était assez chouette d'expérimenter ça, de se dire mais en fait, mes 9 premiers mois de postpartum, et pourtant j'allais bien que je ne dormais pas énorme mais finalement en plus l'aspect hormonal de l'allaitement de nuit Je me rendormais relativement bien et donc je récupérais quand même pas mal. Et puis je m'étais autorisée à vraiment m'offrir un vrai postpartum, ça a fait la différence. Je sais pourquoi je vais me nourrir dans mes activités, dans le choix de non-activité aussi, et dans ce que je vais manger, et dans comment je vais me positionner beaucoup plus fermement aussi sur ce que je veux et ce que je ne veux pas, et ça a vraiment fait une différence.

  • Speaker #1

    Au vu de tout ce que tu viens de dire, Cyrielle, et de te... tes deux naissances de maman, notamment avec le fait que tu étais végétarienne. C'est vrai que je me disais que ça pouvait être intéressant que tu puisses, en tout cas, quel est toi aussi ton point de vue et quel est ton conseil que tu donnerais peut-être aux mères qui sont végétariennes, qui sont actuellement enceintes, qui ne sont pas du tout éclairées et informées au vu de ce que tu viens de nous dire. sur l'importance de l'alimentation, des nutriments qui permettent effectivement d'avoir un enfantement en conscience et très souvent très aidant aussi pour qu'il se déroule bien. Quel est le message que tu souhaiterais faire passer par rapport à ça, au fait qu'on soit végétarienne ou même végane ?

  • Speaker #0

    Alors, je sais que c'est un sujet un peu touchy.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et donc... Euh... Je vais parfaitement assumer les messages que je vais passer là, dans le sens où je ne suis pas étrangère à la problématique. Je ne suis pas étrangère à la problématique de, notamment, la condition animale et la condition de l'écologie. Parce que dans la majorité des cas, en tout cas des femmes que j'accompagne, c'est ces deux valeurs-là qui prédominent. Il y a certaines femmes pour lesquelles c'est juste qu'elles n'aiment pas la viande. Mais quand même, il y a cette conscience de « on ne peut pas faire de mal » . Et moi, ça m'a habité quand même pas mal d'années. et donc il a quand même fallu un moment... que je passe par une étape très inconfortable de me dire je comprends que c'est mieux pour ma santé de faire autrement, je comprends qu'il y a aussi un enjeu écologique à reconsommer de l'animal, mais il y a quand même la condition animale derrière, et il y a quand même quelque chose de très fort en moi qui fait que je ne veux pas être cette personne qui consomme de l'animal. Donc en fait, je m'en étais presque fait une identité. Donc c'est pour en revenir sur qu'est-ce que je peux dire aux femmes. végétarienne ou vegan, qui veulent concevoir la vie ou vivre un enfantement, je dirais simplement que ce n'est pas impossible. Ce n'est pas impossible de le faire, mais est-ce que c'est ce qu'on souhaite ? Est-ce que c'est ce qu'on souhaite vraiment ? Il faut vraiment faire la différence entre je veux le bien pour le maximum de gens et puis d'un coup, je deviens maman, je deviens mère. Et donc... Je suis la seule et unique personne responsable, ô combien responsable, et c'est moi qui aurai toujours la responsabilité, la plus haute responsabilité, et non pas le reste du monde, ni la médecine, ni les assos, ni rien. C'est moi qui ai toujours la plus haute responsabilité en lien avec la santé de mon enfant. Et la santé de mon enfant, ça passe par l'épigénétique, ça passe par le microbiote, ça passe par les apports nutritionnels et puis ça passe aussi par mon état de santé à moi. Je suis responsable. Si mon enfant a une mère défaillante d'un point de vue de la santé, ça ne va pas être chouette pour lui à un moment. Ni sur des problèmes de santé qu'on va appeler physiques, ni sur des problèmes de santé mentale. Sachant que moi, je ne le fais pas les deux. Je le fais juste pour que ça parle aux gens. Mais pour moi, les santé mentale sont vraiment profondément physiques aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais donc, à partir du moment où il y a ça, c'est comprendre que, ah, je peux... J'avais fait cette image une fois à une femme que j'accompagnais qui me disait qu'elle était anxieuse parce qu'elle avait... son toit qui était plein de mousse et elle commençait à avoir des fuites dans la chambre là-haut mais elle n'avait pas le temps de le prendre en charge et c'était trop cher et que elle voulait le faire elle-même avec son conjoint mais qu'à la fois ils étaient beaucoup pris par leur association pour aller nettoyer les plages des déchets et en fait moi j'ai rigolé je me suis dit mais c'est génial comme ambition de vouloir nettoyer les plages mais enfin c'est quand même mieux de ne pas être SDF pour le faire c'est d'abord on a le besoin de sécurité et ensuite on a qu'est-ce qu'il me reste comme ressources pour pouvoir en offrir aux autres en fait c'est la base et en fait là c'est un petit peu ça va être un petit peu la même chose c'est à dire que pour moi ce n'est pas viable une grossesse vegan ce n'est pas viable c'est pas parce qu'il y en a qui l'ont fait que c'est viable c'est pas parce que c'est faisable il y a un enfantement au bout etc que c'est viable viable ça veut dire qui permet le fait que l'espèce perdure Merci. Et donc quand on regarde à cette échelle-là, on voit les choses différemment. Il y a tellement de témoignages, notamment aux États-Unis, où ils ont un petit peu plus d'avance, de femmes qui faisaient la promo d'avoir été véganes pendant leur grossesse, et qui finalement, dont les enfants ont des vrais problèmes dentaires, des problèmes osseux, des problèmes de pathologie auto-immune, ou de choses comme ça, plus tard, avec déjà 20 ans de recul. Ce n'est pas juste, elles ont une prise de conscience et au bout de 6 mois, elles se disent ça. Et puis, il y a aussi, regardez, la physiologie. C'est-à-dire qu'ici, en Occident, et particulièrement en France, on est très orienté diététique. Et la diététique, c'est, il y a quoi dans un aliment ? Donc, on va faire une petite liste des éventuelles molécules, donc des macronutriments et des micronutriments. Et puis, de quoi le corps a besoin ? Et en fait, il y a beaucoup ce message-là. Mais il n'y a pas le message intermédiaire qui dit, attention, on n'est pas tous égaux. Et donc les femmes sont extrêmement concernées, on n'est pas toutes égales dans notre capacité à aller décomposer telle ou telle molécule. et ça, personne peut le savoir. À partir du moment où on sait ça, effectivement, ça interroge les protéines, par exemple. On n'est pas tous égales dans notre capacité à tirer parti des protéines du monde végétal. Il y a des peuples qui s'en sortent très bien et d'autres pas du tout. Et après, même dans les peuples qui s'en sortent très bien, il y a des conditions particulières aux ancêtres proches. et à la vie vécue de la personne qui pratique ce régime-là, qui vont modifier ces capacités. Même moi, il y a des moments où, possiblement, je vais très bien m'en sortir, et puis deux ans après, je ne vais pas bien m'en sortir. Et en fait, ça, il faut en avoir conscience. Le végétal a mis en place, et c'est en ça que j'essaie de ramener les gens à l'observation du vivant. C'est-à-dire que c'est quoi l'observation du vivant ? C'est comprendre les stratégies qui sont mises en place par les différents acteurs du vivant, donc y compris les végétaux, pour maintenir sa propre survie et la survie de son espèce. Et à partir du moment où on comprend ça, on comprend aussi le système des antinutriments, on comprend comment elle s'est adaptée, on comprend comment l'humain qui a vécu à la même époque plante va peut-être avoir développé des systèmes enzymatiques particuliers, mais celui qui a vécu ailleurs ne va pas développer les mêmes choses. Donc en fait, mon message c'est plutôt de dire, il vaut mieux se rapprocher d'une alimentation que l'on va dire ancestrale, et par là je veux dire qui correspond à sa génétique. En fait, c'est aussi simple que ça. C'est avec quoi, effectivement, Homo sapiens a pu construire ces différents systèmes enzymatiques. En fait, ça n'a pas beaucoup bougé depuis des millénaires. Par contre, il y a ce qu'on appelle des polymorphismes génétiques, c'est-à-dire qu'il y a des gènes qui vont s'exprimer de manière différente, qui vont réguler l'activité, par exemple, de certaines enzymes de manière différente, qui sont intervenues à certains moments de l'histoire, et ce n'est pas anodin. Par exemple, des fois, on va retrouver l'origine politique, sociale ou historique. Ça va être lié à une famine. Par exemple, en Inde... qu'est-ce qui fait qu'on consomme beaucoup les légumes lumineuses ? Ce n'est pas parce que c'est bon pour la santé, c'est parce qu'il y a eu un moment, il y a eu toute une période de famine qu'on ne pouvait plus nourrir le bétail et qu'en fait, ça, c'est devenu à peu près facile à cultiver et que ça apportait des amidons. Ce n'était pas tant pour les protéines que pour le glucose qui permet de créer l'énergie au corps. Donc voilà, c'était un aliment un peu énergétique, on va dire, mais sur plusieurs générations, ce n'était pas suffisant. C'est vraiment d'aller comprendre quel est le contexte politique, quel est le contexte historique, et finalement de mettre ça en corrélation avec les besoins d'homosexuels. Après, évidemment, aujourd'hui, tout ça, ça a bien évolué. mais une femme qui veut enfanter, qui veut concevoir la vie qui veut pouvoir élever son enfant tout en étant végane ou végétarienne elle doit mettre ça en conscience d'abord c'est de dire ok j'ai des valeurs, mais d'aller questionner est-ce que ces valeurs doivent prendre le dessus par rapport à sa propre responsabilité de son enfant. C'est elle et elle seule qui est responsable de ça, c'est pas la société. Donc elle, elle peut donner des belles valeurs à son enfant, mais derrière, elle pourra le faire que si elle est en santé aussi. Et donc, voilà, on n'est pas tout égal par rapport à ça, et parfois, on peut se rendre compte que en fait, oui, dans les prises de sang, il n'y a pas de carence. oui je suis en santé mais quand on regarde dans le détail être en santé pour moi n'a pas le même sens qu'aux yeux de l'allopathie aux yeux de l'allopathie s'il n'y a pas de pathologie on est en santé et encore des fois il y a des pathologies mais il y a un traitement donc on est quand même en santé c'est est-ce que ma physiologie est résiliente ou pas c'est ça que ça veut dire donc une personne qui se dit j'ai super bien supporté telle période de ma vie alors que j'étais végétarienne, que je mangeais ça que je mangeais ça J'ai une super santé, mais qui, à côté de ça, a, par exemple, des diarrhées trois fois par mois ou a un cycle complètement irrégulier. Oui, c'est un terrain de stress. En fait, c'est autant d'indicateurs que le corps fait le choix du sacrifice des cheveux. c'est une capacité de résilience ô combien généreuse du corps et intelligente mais est-ce que j'ai envie d'encourager ça sur 30 ans de ma vie et surtout est-ce que j'ai envie d'avoir modulé ma physiologie à ce moment là pour que mes gènes et mon épigénétique possiblement s'expriment de cette manière là quand je conçois la vie pour transmettre ça en fait c'est vraiment ça la question qu'il faut se poser et aujourd'hui il y a énormément d'études sur plein de trucs Merci. les études globalement il y en a qui sont utiles il y en a d'autres qui ne le sont pas ça dépend de plein de facteurs qui la finance mais pas que il y a aussi des études qui sont financées par des gros groupes mais qui restent très utiles mais globalement il y a la méthode d'observation est-ce que je veux confirmer une hypothèse en isolant des éléments les uns des autres ou est-ce que je veux regarder le vivant dans son ensemble, comprendre comment les systèmes sont interdépendants et fonctionnent pour comprendre quelque chose de plus global voilà Et donc, au-delà du fait que la vie consomme de la vie, de toute façon, il n'y a pas grand-chose à comprendre. Après, on peut tout à fait militer pour le bien-être animal tout en mangeant, en consommant de la viande. Ce ne sont pas des choses qui sont opposées. On peut aimer les animaux et ne pas être végétarien. Mais c'est juste, effectivement, moi, ça me paraissait dissonant quand j'étais vegan d'entendre ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est le socle de ton approche, tu le dis, c'est pédagogie de santé et observation du vivant. Donc effectivement, c'est toute ton approche qui est fondée là-dessus. Encore une fois, avec des informations qui ont été sourcées, qui sont aussi scientifiques. Ça ne vient pas de nulle part ce que tu nous exposes là et c'est intéressant. Je trouve que ça ajoute une plus-value de savoir que tu as été végétarienne.

  • Speaker #0

    Et vraiment, en plus, je l'ai vraiment vécu. C'est-à-dire que moi, j'ai fait une grossesse. J'avais été végétarienne pendant des années, au moment du début de la grossesse. Et pourtant, pendant la grossesse, je me suis mise à reconsommer de la viande et du poisson et des œufs. Un peu de fromage aussi, voilà. Mais pas dans des quantités faramineuses et pas systématiquement à chaque repas, mais au moins une fois dans la journée. Et ça, c'est très insuffisant par rapport aux vrais besoins en micronutriments et en protéines. Et je pense qu'il faut se questionner un moment pour l'espèce. C'est de se dire, à partir du moment où j'ai besoin de gélules, pour pouvoir m'alimenter, c'est que le mode alimentaire n'est pas viable. C'est aussi simple que ça. Et puis, il y a aussi aller voir derrière, c'est quoi les gélules ? Parce que si c'est de la synthèse, c'est comprendre, elle apporte quoi cette synthèse ? Et puis, il y a aussi beaucoup de... Dans les alternatives véganes, il y a aussi beaucoup d'utilisation du plastique. Et le plastique, en soi, d'un point de vue du vivant et de la biodiversité, ce n'est pas fou. donc ça m'a aussi permis de déconstruire ça cette approche anti-spéciste dans laquelle j'étais de me dire si je mange pas mon chien je mange pas la vache sinon c'est spéciste en soi c'est pas grave d'être spéciste ça c'est vraiment une espèce de presque d'anthropomorphisme du racisme on veut avoir des valeurs sur un truc donc on se met à plaquer une méthode c'est autre chose en soi c'est pas grave du moment que ça correspond à une population sur un mode de vie, et que c'est comme ça qu'on permet à la population de se reproduire et de perdurer l'espèce, en fait, ce n'est pas déconnant. Par contre, si vraiment on veut être antispéciste, dans ce cas-là, il faut être un peu honnête, et regarder aussi le fait que, par exemple, la vitamine D végétale, la D3 végétale issue d'un lichen, par exemple le lichen d'Islande, pour ne pas prendre de la vitamine D3 d'origine animale, bien que je ne la cautionne pas non plus. Tout ça pour dire, si vraiment on veut aller au bout du bout, si on veut être juste autiste, le lichen d'Islande, il est surexploité, c'est en vraie régression, et que du coup, c'est quand même ça qui nourrit une grosse partie de la biodiversité de ces forêts-là, et donc on a plein d'espèces qui régressent à cause de ça et qui meurent. Alors bien sûr, elles ne meurent pas dans des abattoirs. Quand tu cultives des légumineuses en monoculture intensive, c'est génial ! tu vas à la biopop avec ton petit sachet de légumineux t'as l'impression de ne pas faire de mal sauf que ça apporte d'un point de vue écologique et aussi du point de vue de la biodiversité c'est à dire de tous les petits mammifères des petits animaux, des insectes etc tu vas poser beaucoup plus de problèmes en cultivant en faisant des monocultures intensives de cet ordre là que finalement en mettant des bêtes dans un pré si t'es pas en surpâturage, que les bêtes sont bien nourries, donc elles sont pas nourries au grain, et que du coup leurs sels ne vont pas être pro-inflammatoires, et donc ne va pas sursaturer de méthane, de CO2, de tout ce qu'on veut. et toutes les problématiques du CO2 aujourd'hui dans l'atmosphère, etc. Donc en fait, c'est vraiment d'aller comprendre. Il y a un discours qui est tenu, mais ce discours, il a une vocation à être généraliste. Mais si tu t'intéresses au sujet, probablement tu vas aller plus loin et donc tu pourras te permettre de ne plus être que généraliste et d'aller nuancer ta compréhension de la chose. Le discours généraliste, il est intéressant à grande échelle parce qu'à grande échelle, c'est l'industrialisation. Et l'industrialisation, elle n'est pas pertinente partout, voire elle n'est pas pertinente dans beaucoup de lieux. Donc voilà, c'est vraiment de déplacer son prisme et son regard et de regarder the whole picture, comme on dit, de manière anglophone. Une grossesse végétarienne, c'est possible. Une grossesse végane, c'est possible. Il y a moins de chances d'avoir un accouchement physiologique à la clé, puisque forcément, il y a plus de distorsions dans la physiologie pour faire en sorte que l'organisme compense. ces choix-là. Et puis surtout, du coup, pour le postpartum ou pour le long terme ou pour l'enfant à naître, effectivement, il y a plus de risques. Là, par exemple, des carences en protéines sur le dernier trimestre, il y a des études qui montrent qu'effectivement, ces carences-là prédisposent au diabète de type 2 à l'âge adulte de l'enfant. Aujourd'hui, on a assez de recul pour ça. Donc, c'est des petits trucs comme ça, par exemple. mais pas que il y en a des dizaines donc bien sûr qu'il y en a plein qui y arrivent mais c'est pas parce qu'ils y arrivent que tout le monde va y arriver et c'est pas parce qu'ils y arrivent que d'un point de vue de leurs critères à eux que d'un point de vue du respect de leur physiologie c'est pertinent et donc le premier truc à faire quand on démarre ce cheminement parce qu'il peut être long et difficile et pénible à vivre ça va être d'avoir une bonne supplémentation une supplémentation qui est adaptée et donc pas quelque chose de générique quelque chose de très individuel et ça c'est la première étape et après c'est est-ce que je dois dépendre de ma supplémentation auquel cas je fais la même chose qu'en allopathie j'ai de l'allopathie verte, j'ai mon petit médicament pour être en santé comme ils disent moi c'est pas ma vision de la santé mais c'est pas ma vision du vivant Donc, ce n'est pas ce que je proposerais, mais effectivement, il se peut qu'il y ait quelques étapes. Donc, ça va déranger beaucoup, beaucoup de personnes d'entendre ce discours-là et j'en ai bien conscience.

  • Speaker #1

    Non, mais...

  • Speaker #0

    Et c'est OK pour moi d'être la personne qui dérange dans le sens où j'ai aimé être dérangée et trouver des personnes qui dérangent aussi pour pouvoir aller plus loin dans les sujets que j'avais envie de défendre, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, la pertinence. Oui, oui. Alors peut-être aussi, tant qu'on y est, Cyrielle, est-ce que, j'aurais peut-être dû d'ailleurs te poser la question d'entrée de jeu, mais avec toute cette expérience et cette vision que tu as aujourd'hui, comment tu définirais la naturopathie aujourd'hui, au vu de ton approche ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais essayer de répondre.

  • Speaker #1

    Je me doute que c'est délicat, mais au vu de ce que toi, tu en as fait aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, pour moi, c'est délicat parce que j'ai un diplôme de naturopathe. du coup je continue de m'appeler naturopathe mais dans l'absolu vu que je ne suis plus tout à fait en phase avec tous les enseignements de la naturopathie je me suis longtemps questionnée sur comment je peux m'appeler parce que c'est plus juste pour moi de dire Cyrielle Géaneuf naturopathe je vais dire Cyrielle Géaneuf accompagnatrice santé, coach santé je ne sais pas trop comment m'appeler je n'ai pas trouvé de termes qui me plaisaient vraiment bien Donc... c'est mon diplôme, c'est comme ça que je m'appelle et j'ai le droit de pratiquer une naturopathie avec un pas de côté on va dire donc comment je définirais la naturopathie, on va dire la naturopathie telle que moi je la pratique et non pas telle qu'elle est forcément enseignée mais telle qu'elle devrait peut-être être un petit peu rénovée parce que la naturopathie apporte des belles choses mais il y a aussi des enseignements qui sont un peu dogmatiques qui effectivement sous couvert de remonter à l'antiquité sont des belles pratiques et l'antiquité c'est réel dans l'histoire de l'humanité donc il faut aussi se débrouiller de c'est pas parce que c'est de l'antiquité que c'est une vieille médecine ça va bien au delà de ça juste remettre déjà au clair la naturopathie selon mon approche la naturopathie pour moi c'est de quoi mon corps a besoin alors quand je dis mon corps j'intègre aussi mon esprit parce que pour moi tout ça c'est un tout donc je vais parler de cette question de dire qu'on n'est pas que de la chair, et précisément la chair, on la considère comme de la chair, alors que la chair, elle a beaucoup plus de subtilité à offrir que ce qu'on croit, dans les perceptions et dans comment ça influence notre réalité. Et notre réalité, c'est aussi le psychisme, et c'est tout ça, tout est lié. Donc c'est déjà considéré cette dimension holistique, c'est aussi considéré une dimension causaliste, donc ça c'est vraiment les clés de la naturopathie, mais c'est d'aller au-delà de regarder juste le symptôme. Donc ça, ça fait déjà partie des piliers de l'anaphylopatie. Mais si je vais encore plus loin, c'est aussi remonter à la cause profonde de comment le corps s'ajuste. C'est-à-dire que... Oui. Alors, ça va peut-être plus parler avec un exemple. Admettons, je suis une personne, j'ai des problèmes de digestion. Voilà, j'ai mal au ventre, après un repas, j'ai des ballonnements. Voilà, donc... on va dire en médecine classique, on va regarder, on va dire, ah, bah donc, il y a peut-être un problème, on va aller voir au niveau du ventre s'il n'y a pas un problème, on va se concentrer sur le ventre. Éventuellement, on va donner des asymptomatiques, c'est-à-dire on va donner des choses qui soulagent l'espace, que crée l'intestin, etc., etc. Donc, on va vraiment se focaliser sur le symptôme et sur un système. Enfin, même pas un système, un organe. Parfois un système, quand on a de la chance. En naturopathie, on va dire, c'est quoi la cause ? Donc, on va dire, comment... comment on mange pour en arriver à avoir ces ballonnements est-ce que la cause c'est qu'on ne digère pas tel ou tel ingrédient voire on va proposer des évictions on va dire par exemple le gluten ça fait une inflammation donc pouf on va enlever le gluten du coup ça va pire 6 mois après on ne digère plus du tout le gluten c'est ça et ça marche aussi avec la viande du coup moins on en mange moins c'est la fonction qui crée l'organe Donc, moi, on en montre. Bien sûr. Le corps crée des choses pour pouvoir la digérer, puisque ce n'est pas utile. Lui, il a autre chose à faire. Il sélectionne, il optimise ses ressources. Donc, on va regarder ça, on va faire des évictions. Puis, si on est un naturopathe un peu plus averti, on va quand même se dire, on va donner des choses pour réparer l'intestin. Donc, on va dire, on va donner, je ne sais pas, de la glutamine, de la vitamine D, du zinc, des oméga-3, enfin, tout ce qui pourrait être utile pour la paroi de l'intestin. D'accord. Mais en fait, si on va encore au-delà de ça, on va aussi regarder, mais c'est quoi qui fait qu'à un moment, il n'y a plus de digestion ? De quoi le corps a besoin pour faire une digestion ? Parce que là, réparer l'intestin, c'est très bien. Mais à un moment, si les aliments n'arrivent pas à digérer, c'est que soit les enzymes n'ont pas joué leur rôle, soit l'acyclorhydrique n'a pas joué son rôle. Il y a eu quelque chose, il y a eu une fonction sécrétoire à un moment qui n'a pas joué son rôle. Donc, on va donner ce mot à l'organisme pour que les sécrétions se fassent bien. Et puis après, si je remonte encore plus loin, on va se dire, mais qu'est-ce qui gère la commande des sécrétions ? C'est le système nerveux autonome. D'accord. Et donc, le système nerveux autonome, il en est où, là ? C'est quoi mon état de vigilance ? Est-ce que je suis tout le temps en stress ? Est-ce que je suis tout le temps en activité, tout le temps en action ? Ou est-ce que j'ai du temps pour avoir des phases d'assimilation, de digestion, de récupération ? C'est de savoir où est-ce qu'on en est. Et puis, si on remonte encore un niveau plus loin, c'est... le stress à mille visages donc il y a plein de personnes qui ne se sentent pas stressées qui ne comprennent même pas ce que c'est le stress et donc c'est d'aller regarder c'est quoi mon rapport au monde et du coup de quelle manière mon corps de manière complètement inconsciente a fait ses petites priorités donc en fait on peut aller très très loin comme ça alors après on n'est pas tous qualifiés et moi même je ne suis pas qualifiée pour accompagner les gens au delà d'un certain stade dans ce cheminement et donc c'est pour ça que c'est bien de s'en prendre entouré aussi de personnes avec lesquelles on peut travailler, mais déjà, de pouvoir mettre de la conscience là-dessus, d'être lucide sur ces mécanismes-là, c'est intéressant, puisque la biologie s'adapte aussi à nos croyances, donc nos croyances déterminent notre biologie, mais la biologie va aussi influencer le corps, et du coup, va créer les distorsions qui vont faire un espèce de cercle vicieux de la perception de cette réalité-là. Quelqu'un qui vit du stress dans le quotidien possiblement peut très bien vivre si le corps est nourri de la bonne manière, qu'il a des phases de récupération intéressantes et qu'il a une bonne conscience de son cheminement. Enfin voilà, le corps il est prévu pour faire ça. Mais dans notre époque moderne, évidemment ça amène tout plein de choses. Et en plus on n'a pas toujours les bons éléments pour aller nourrir, puisqu'il y a eu beaucoup de modifications sur le dernier en cours.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc voilà, ça c'est ma vision de la naturopathie aujourd'hui. ce type de causalisme-là et d'aller comprendre effectivement la physiologie, c'est toujours ça la base c'est comment s'exprime la physiologie de cet organisme-là Est-ce qu'il est résilient ou pas ? Et dans sa résilience, c'est quoi la compensation qu'il a choisie ? Et pourquoi il a choisi de faire, je n'en sais rien, des varices ? La varice, c'est une belle preuve d'intelligence du corps. Oui, s'il n'avait pas fait ça, il aurait peut-être fait quelque chose de pire dans le système circulatoire là-haut. Mais pourtant, c'est quand même le signe d'une dysfonction quelque part. Et donc, si je veux prendre soin de ma santé et que ça ne dégénère pas plus et que je n'impose pas cette compensation à mon corps, qu'est-ce que je peux faire pour aller modifier ça ? Donc c'est vraiment d'avoir l'amour et le respect des réactions du corps, quelles qu'elles soient, même si elles sont pénibles ou dérangeantes, et de comprendre qu'il est intelligent, et que bien que je ne valide pas tous ses choix de manière consciente, je peux le remercier, je peux lui faire confiance aussi sur les choix qu'il a fait, mais je peux l'écouter pour pouvoir m'ajuster. Et la capacité à s'ajuster, c'est... de l'ordre de la responsabilité. Je peux être victime, subir, on va dire, mon environnement, mes choix, etc., me dire que je n'ai pas le choix, ou alors je peux être responsable. Et pour moi, ce sont vraiment deux grandes notions qui s'opposent, la responsabilité et la victimisation, sans parler de côté péjoratif, mais pour moi, ce sont vraiment deux grandes notions qui s'opposent et qui sont au cœur de l'approche de la santé et aussi de l'approche des choix qu'on fait. pour sa maternité, pour son enfantement, etc. Pour moi, c'est vraiment... Voilà, on est responsable de soi. Évidemment, on n'a pas le contrôle sur tout, il y a des choses qui nous échappent, mais à partir du moment où on les a mises en conscience, c'est un choix. Tout ce qu'on fait est un choix. Même le choix de lâcher prise sur quelque chose qu'on ne peut pas contrôler, c'est déjà un choix. Donc voilà, la naturopathie, pour moi, c'est ça. Ça veut dire que parfois, j'accompagne avec des outils qui ne sont pas l'alimentation. Ça peut être tout simplement... la phytothérapie, l'aromathérapie, la myxologie, la respiration, la gestion du stress et des émotions. Ça peut être tout ça. Et parfois, on est obligé de passer aussi par des phases de supplémentation, de compléments alimentaires, de nutriments très isolés et surdosés sur des toutes petites périodes pour générer de l'hormèse ou des techniques de courte durée. Mais globalement, je suis... pas trop pour toutes les pratiques à la mode qui boostent le corps parce qu'on a privé le corps de quelque chose par exemple on l'a privé de nourriture avec le jeûne intermittent on l'a privé de ressources énergétiques parce qu'on a forcé un exercice physique un peu trop on l'a forcé à créer des structures pour se réparer l'hormèse ça peut être intéressant sur des courtes durées mais globalement sur le long cours ça pénalise le métabolisme et donc Merci. pas forcément bon pour le métabolisme des petits êtres à naître non plus, pour leur génétique.

  • Speaker #1

    C'est vrai que dans la foulée, Cyril, c'est vrai que tout à l'heure, je parlais d'une de tes consoeurs et amie très chère, Lola. Et au vu de tout ce que tu viens de nous dire, c'est vrai que je suis certaine de l'impact de tes mots et de ta vision. Peut-être celles et ceux qui nous écouteront voudront en savoir davantage. Je sais que vous avez en tout cas créé une formation avec Lola. peut-être que c'est aussi le moment dans la continuité continuité de ta vision, de pouvoir nous en dire quelques mots.

  • Speaker #0

    Je te remercie de me donner cette occasion. Oui, Lola, Lola Marin-Blondel, qui est vraiment une amie très chère à mon cœur et à la fois qui est ma consoeur avec qui je me sens vraiment à 100% en phase sur le système de valeur et sur le type de pratique. On a cheminé ensemble, puisqu'en plus on a eu nos enfants à peu près en même temps. et donc on a fait volte-face à peu près en même temps donc on s'est un peu encouragé dans le côté choquant de tout ça et c'est chouette d'avoir quelqu'un avec qui on peut cheminer et avec qui on peut se dire mais pourquoi pas transmettre ça puisque des formations en périnatalité il en existe à l'appel c'est très difficile de se trouver dans l'offre de formation voilà on est Admettons, tu es naturopathe, tu cherches à te spécialiser, ou même sans être naturopathe, tu es doula ou tu es sage-femme, ou tu n'es pas encore rentrée dans un métier parce que tu n'as pas la qualification, mais tu as quand même envie d'être auprès des naissances, et tu as envie d'intégrer ce type de connaissances, d'avoir des choses qui sortent un petit peu des goûts. Grande recommandation générique pour aller vraiment comprendre le fond du fond de la physiologie. Nous, on s'est dit, on va créer la formation qu'on aurait aimé avoir. Et en fait, quand on l'a créé, on a découvert tellement plus que ce qu'on avait imaginé que finalement, on propose une formation aujourd'hui qui va au-delà de ce qu'on aurait imaginé trouver à l'époque. C'était vraiment d'autres missions. Mais voilà, on ne va pas apprendre à une femme que, évidemment, si elle accouche dans les étriers, alors ça ne va pas être physiologique. Pour moi, c'est tellement... Une personne qui s'intéresse déjà un peu au sujet, elle le sait, ça. Et elle n'a pas besoin d'aller apprendre ça, elle n'a pas besoin d'aller apprendre des grandes généralités. L'idée, c'est proposer une formation en six jours qui prend la forme un petit peu de plus d'une spécialisation, c'est-à-dire que c'est mieux d'être un petit peu déjà à les pieds dedans. Mais on a eu des femmes qui, sur nos deux premières sessions, qui partaient de rien, qui n'avaient pas vraiment ces connaissances-là et qui ont eu un beau cheminement depuis. C'est-à-dire que du coup, elles ont intégré... Elles ont décidé de pratiquer et d'accompagner les femmes ou les couples qui souhaitent enfanter. Et elles-mêmes, elles ont vécu un accouchement à domicile alors qu'elles étaient un millénaire d'imagerie qui grossait un jour. Donc en fait, c'est assez intéressant cette formation pour ça. C'est-à-dire qu'elle est plutôt adressée aux professionnels dans le sens où nous, on l'a organisée et orchestrée de manière à ce que les professionnels aient des informations. à la fois ancestrales, à la fois culturelles, à la fois scientifiques, à la fois historiques, vraiment pour pouvoir cheminer dans ce qu'elles veulent proposer dans leur pratique. Il y a une grosse, grosse, grosse brique d'alimentation ancestrale dedans, mais il y a aussi toute une brique sur la compréhension, par exemple, du système neuro-immuno-endocrinien, puisque ce sont trois systèmes qui sont liés, comment les hormones répondent au système nerveux, etc. et il ne faut pas sortir de la fac de médecine pour pouvoir la faire pour autant, c'est-à-dire que derrière on la rend ludique le but c'est que c'est un petit comité, donc c'est bienveillant les femmes peuvent partager leur expérience, là on n'a eu que des femmes pour l'instant, c'est pour ça que je dis les femmes, mais c'est ouvert aux hommes évidemment et du coup l'idée aussi c'est là on ne veut pas juste que ce soit du bourrage de crâne du lavage de cerveau ... c'est de transmettre une question de posture thérapeutique et moi ça a vraiment fait la différence dans ma pratique de ne plus être dans la volonté de jouer au petit médecin d'être la personne savante ou sachante je ne voulais plus prendre cette posture là il y a une maîtrise de la physiologie mais il y a surtout la volonté pour les personnes qui viennent me voir de se réapproprier parce qu'elles vont comprendre les choses et elles vont vraiment ... être dans un système où elles vont valoriser les questions qu'elles se posent plus que les réponses qu'elles vont trouver et donc ça c'est vraiment ça c'est un peu la difficulté quand on ouvre la physiologie c'est que de fois on a plus de questions que de réponses aussi et je crois que c'est un petit peu le travers de tous les métiers plus on en sait et plus on se rend compte qu'on ne peut plus avoir de certitude sur quoi que ce soit mais on peut avoir une approche tellement. Et la formation, elle a vraiment cette ambition de transmettre une posture thérapeutique, d'être à la juste place, à la juste posture. Et pour ça, on propose des exercices pratiques, on propose des exemples, on propose de faire des petits groupes, on propose vraiment d'avoir des temps d'écoute et d'échange. Et donc, il y a des informations parfois qui peuvent être intimes, si les femmes le souhaitent, si les participants ou les participantes le souhaitent, s'ils le souhaitent ou ne le souhaitent pas. Mais en tout cas, c'est toujours bienveillant. Et ça, ça change tout dans une formation. On n'est pas juste dans un amphithéâtre à manger de la donnée physiologique. On est vraiment sur du rapport au concret. Et nous, on parle beaucoup de la clinique, de ce qu'on rencontre et de la diversité aussi des couples qu'on accompagne.

  • Speaker #1

    De toute façon, je mettrai aussi les informations, le lien. Je ne sais pas s'il y en a un, en tout cas. Mais dans ce cas-là, tu pourras me le transmettre, Cyrielle. Voilà, pour les personnes qui sont intéressées. Et tout simplement, elles peuvent te contacter aussi. Mais dans ce cas-là, je mettrai les informations qu'elles puissent te contacter directement, toi ou Lola, d'ailleurs. Et peut-être pour terminer aussi, Cyrielle, déjà, comme je l'ai dit en introduction, nous, on se retrouve, mais avec Lola aussi, j'ai envie de dire, dans le documentaire Amma. On se retrouve, nous, Cyrielle, avec Vanessa, fin septembre pour la magnifique retraite où tu vas intervenir. lors de deux conférences, à la fois sur la physiologie de la naissance et sur les besoins nutritionnels de la femme qui devient mère. Et peut-être pour terminer cet épisode, je te laisse la parole sur peut-être un message qui est très très fort en toi. J'imagine qu'au vu de tout ce que tu viens de dire, en tout cas, tout était hyper intéressant et précieux et on pourrait en discuter pendant des heures. Qu'est-ce qui, pour toi, aujourd'hui, dans la société dans laquelle on est, avec la conjoncture actuelle, qu'est-ce qui, pour toi, est vraiment très important à véhiculer comme message pour les femmes qui vont donner naissance demain ?

  • Speaker #0

    C'est difficile, cette question, parce que, évidemment, j'imagine que... Ce qui est vraiment important pour moi aujourd'hui n'est pas la même chose que la semaine prochaine ou que la semaine dernière. On va dire que ce qui ressort... C'est de considérer la vie avec amour. C'est surtout ça. Et de regarder la vie avec amour, les formes de vie avec amour. La vie en soi, la vie autour de soi, tout est toujours connecté. Tout ce que font les uns et les autres ont forcément un impact sur les uns et les autres. Alors ça fait très cool quand je dis ça, mais en fait c'est très concret. c'est de considérer que c'est un message fort que je donne parce que je pourrais me l'adresser à moi-même aussi pour les gens de non lâcher prise et de dire c'est ok de faire des choix et que les choix soient différents le lendemain et voilà du moment que tout simplement on est un minimum conscient et responsable de ce qu'on fait et c'est ok de changer d'avis et c'est ok d'avoir le temps c'est ok de prendre le temps d'ailleurs le temps est une des plus grande richesse, je crois, dans notre société actuelle.

  • Speaker #1

    Tellement.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment ça que j'ai envie de dire. Un cheminement, ça ne se fait pas en deux jours. Et ce n'est pas grave. À soi tout seul, on n'a pas le pouvoir, on n'a pas ce pouvoir de changer. Tout le monde est juste un peu humble par rapport à ça. Et on n'a pas le pouvoir de se changer soi-même. Ça prend un écosystème pour pouvoir faire un cheminement. Et il faut tout un écosystème pour que nos propres paroles et nos propres actes puissent avoir de l'écho. Donc c'est important d'être responsable dans ce que l'on fait, mais c'est aussi important d'avoir cet amour de soi et du lâcher prise dans cette hyper responsabilité. C'est peut-être trouver la juste nuance entre les deux. Peu importe qu'on parle de l'enfantement. qu'on parle de l'alimentation, qu'on parle de l'écologie, qu'on parle de... Juste garder cette tête.

  • Speaker #1

    C'est très fort. Et vraiment, encore une fois, Cyrielle, comme je te l'ai dit en off, mais en introduction aussi, pour moi, c'était vraiment très précieux de t'avoir. Et je te remercie encore une fois d'avoir consacré ce temps pour nous donner toutes ces informations et véhiculer ce message qui est fort, puisqu'on l'entend vraiment très, très rarement. Moi, je l'ai encore dit, à part toi et Lola. C'est pas un message que je vois véhiculé, en tout cas très répandu sur les réseaux notamment. Et pour moi, c'est vraiment un temps qui est précieux si on parle de temps, ce que tu viens de nous offrir là, avec une information aussi très précieuse et très riche. Donc merci pour tout ça et puis merci pour ce que vous faites aussi avec Lola à travers cette formation. Et pour ta confiance aussi dans tous ces projets que je mène et que je co-crée avec Vanessa. Donc vraiment Cyrielle, merci encore une fois.

  • Speaker #0

    C'était vraiment un honneur de choisir, d'utiliser mon temps de cette manière-là. Pour moi, c'était un beau cadeau. Donc vraiment, je suis honorée d'alimenter aussi ton travail et ton podcast. Et je suis vraiment très honorée d'en faire partie et que tu m'aies sélectionnée d'une certaine manière. Et je suis au-delà de ça.

  • Speaker #1

    très touchée par cette rencontre avec toi merci infiniment Cyrielle en tout cas et puis de toute façon c'est pas un revoir, on se dit à bientôt et encore une fois si cet échange a éveillé pas mal de choses en vous, ça j'en suis certaine mais si vous voulez en tout cas vous rapprocher de Cyrielle n'hésitez pas à la contacter avec les informations que je vous mets en description de cet épisode merci encore Cyrielle et à bientôt pour nous en tout cas et merci pour ta confiance encore une fois Merci belle-mama pour ton écoute si précieuse et pour ta présence dans cet espace où on ne cesse de s'émerveiller et de se questionner face à ce livre ouvert qu'est le monde, à la fois dans son extériorité et dans son antériorité. Si tu as aimé ce moment de partage et que tu souhaites ancrer cet épisode qui t'a apporté, porté ou nourri, je te laisse déposer avec le cœur une note sur ta plateforme d'écoute. Souvent ce sont des étoiles.

  • Speaker #0

    Ou encore commenter l'épisode écouté en description de ce dernier, sur Spotify ou sur YouTube, par exemple. Ou encore me laisser un avis Google, pour que Mamel et les récits et savoirs transmis par les femmes qui passent derrière mon micro rayonnent encore et encore. Enfin, si ton esprit de curiosité est toujours en éveil après cet épisode, tu peux aller découvrir ma boutique artisanale en ligne sur mamel.fr, où tu pourras voyager à travers les femmes et mères du monde que je crée et représente en bougies de cire végétale. Tu pourras également t'inscrire à ma newsletter pour ne rien manquer des rituels, des mots pensés et des différentes découvertes venues d'ici et d'ailleurs qui résonnent dans nos cœurs de mamas du monde et que j'ai bien évidemment à cœur de vous partager chaque mois. Voilà belle mama, cet épisode est terminé. Je te laisse doucement. Revenir à ta réalité, à ton quotidien, et surtout Mama, n'oublie pas, ta maternité, comme ta féminité, est un univers aussi merveilleux que le monde a exploré.

Share

Embed

You may also like

Description

🤎J'ai l'immense B-Honneur d'ouvrir la saison III de MaM'Elles avec cet épisode extrêmement riche et précieux porté par Cyrielle JEHANNEUF, réflexologue, naturopathe du "Bien Vivre", consultante et formatrice.


Cyrielle vient dans cet épisode nous déposer son propre chemin de vie qui l'a amenée à accorder sa confiance au Vivant. Elle vient ainsi questionner nos choix de vie, nos engagements et priorités en interrogeant nos besoins fondamentaux, précisément lorsqu'on est enceinte.


A travers sa propre transformation, sa propre remise en question et le récit de ses deux naissances (la 1ère en maternité et la 2ème, à la maison en autonomie totale), Cyrielle nous nourrit de l'importance de continuer à questionner les savoirs transmis par un système donné, afin de sortir d'un certain conditionnement autour de l'accouchement plus précisément.


Ainsi, elle revient sur cet évènement naturel de la Vie qu'est l'enfantement, en mettant à l'honneur la physiologie de la femme qui va enfanter, à travers une considération profonde de son ancestralité ajustée à la réalité actuelle.


Le sujet clé de cet épisode repose sur les besoins nutritionnels de la femme qui enfante, avec notamment un accent mis sur le véganisme et le végétarisme. Un échange dense sur les principes de l'alimentation ancestrale qui ne divise pas, mais au contraire réunit deux mondes (animal et végétal) au soutien de la femme qui va enfanter ; à travers une transmission de connaissances profondes et sourcées.


Ce temps pris pour écouter Cyrielle va vous faire cheminer sur l'importance de nourrir son corps en conscience que vous soyez en préconception, enceinte ou en post-partum.


🙏 Un immense Merci à Cyrielle pour sa confiance et sa présence à mon micro.


🤎Je vous souhaite une belle écoute les MaMaS !


⭐ Si vous avez aimé ce moment de partage, je vous laisse déposer avec le cœur, une note/commentaire sur votre plateforme d’écoute ou/et un avis google.


➡️ Pour retrouver Cyrielle sur Instagram : @cyriellega9


👁️ Pour retrouver l'Univers MAM'ELLES :


MAM'ELLES est un podcast réalisé par Marion TERTEREAU.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Yeah ! Yeah ! Yeah !

  • Speaker #1

    Aloha belle maman, et bienvenue dans mon univers mamelle. qui est à la fois un podcast, une newsletter et une boutique artisanale dans laquelle je crée mes propres bougies autour de la maternité et de la féminité. Je m'appelle Marion et j'ai créé cet espace qui respire l'universalité des cultures, des traditions, des rituels autour de la femme qui devient mère et de la mère qui renaît femme. Chaque intervenante, quel que soit le sujet de l'épisode, viendra faire un pont entre les traditions, les savoirs, les mémoires, les rituels ancestraux et les pratiques actuelles et récits dominants contemporains sur la maternité, la parentalité ou encore la féminité entendue au féminin sacré. Chaque semaine, nous nous retrouverons ici pour cheminer ensemble à travers les récits et les savoirs transmis par des femmes et des mères venues des quatre coins du monde qui sèmeront des graines d'une meilleure connaissance de notre nature profonde. Avant chaque épisode, je t'invite à prendre un temps pour te poser, puis te déposer, afin de voguer légère dans ce lieu de partage doux et profond à la fois, où la parole est libre et où l'ambiance est parfois intime, parfois sacrée. Tu peux même prendre le temps d'observer l'environnement dans lequel tu es, ou la nature qui t'entoure. Cette nature... qui a ce langage discret et puissant, surtout fait de cycles, de passages et de mouvements, comme nous finalement. J'aime résumer nos rendez-vous sous une note artistique, alors je poursuis cette invitation au voyage en te demandant désormais d'imaginer une toile blanche face à laquelle tu es assise, accueillant ton énergie du moment, le passage actuel de ta vie et le cycle de ta présente saison antérieure, prends ce pinceau imaginaire dans ta main de cœur et dans un élan vital, produis ce geste du peintre, celui du mouvement qui sort de toi afin de créer quelque chose là où il n'existait rien auparavant. Ce geste incarne l'essence de Mamel, un geste qui donne du sens à la vie, qui apporte de la beauté et favorise le partage. Cette expression, qui s'apparente à une pratique spirituelle de connexion avec soi-même et de connexion aux autres, est une source infinie d'étonnement et d'émerveillement. C'est cette source que nous allons côtoyer ensemble ici, au fil des épisodes. J'éprouve cet élan et ce plaisir, je l'avoue, de te proposer de te renouveler sans cesse, par un apprentissage dynamique et permanent. À travers ce tableau blanc, comme point de départ de chaque moment passé ensemble ici. Ce, afin de vivre une aventure différente, à chaque fois, avec un voyage dont la destination ne t'est pas connue. Ainsi, une trace est laissée sur cette toile, telle une empreinte, tout en laissant le loisir à cette œuvre de bouger avec la lumière du temps et de changer de ton à chaque regard porté dessus. Voilà, belle-mama ! L'essence de Mamel. J'arrête là ma petite allégorie de Mamel et je te laisse découvrir la nouvelle invitée du jour en te souhaitant un beau voyage au cœur de ta matrice. Bonjour Cyrielle.

  • Speaker #2

    Bonjour Marion.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de t'avoir aujourd'hui à mon micro. Ça fait un petit moment qu'on se suit, en tout cas quelques temps à travers différents projets. On a pu se rencontrer à travers une personne que nous connaissons en commun qui s'appelle Vanessa et sur un autre projet, Ama, qui est une série documentaire dans laquelle tu interviens et que je co-crée avec Vanessa et Federica qui est sur la thématique de la naissance hors milieu médicalisé en France, mais à l'étranger aussi. Et c'était avec un grand bonheur et honneur qu'on était, en tout cas Vanessa et Federica, était venu Chez toi, te rencontrer pour que tu puisses déposer à ce moment-là une partie de ton récit de naissance de maman. Et puis, de fil en aiguille, c'est vrai qu'on a mené d'autres projets avec Vanessa, notamment une retraite, encore une fois, sur ce même sujet qu'est l'enfantement physiologique à domicile. Et en tout cas, on a pu converser, échanger. J'ai pu aussi en savoir un petit peu plus sur toi, ta propre histoire et ton cheminement. que tu vas pouvoir aussi nous déposer ici en partie. Et j'ai été happée. au-delà de la personne extraordinaire que tu es à travers cette casquette professionnelle, mais surtout sur ce verbe que tu emploies et que tu manies merveilleusement bien pour nous transmettre une information qui, à mon sens, est très précieuse, qu'on ne voit pas, en tout cas, moi, ce n'est pas une information que j'ai l'habitude, en tout cas, de voir, notamment sur les réseaux sociaux, puisque c'est, en tout cas, à travers cette plateforme-là que l'on... que l'on a le plus de renseignements aujourd'hui. Et c'est pour moi essentiel de t'avoir à mon micro pour que tu puisses nous partager d'une part ton propre cheminement qui t'a amené aujourd'hui à être la naturopathe que l'on ne voit justement que trop peu aujourd'hui sur les réseaux parce qu'on en voit énormément, mais qui ont ton discours, qui ont ta vision. Eh bien, on n'en voit pas. En fait, peut-être avec ta consoeur dont tu parleras aussi, peut-être Lola. Et aussi sur ta propre expérience qui a été entremêlée par ta propre naissance de maman, la première et la seconde, qui ont pu nourrir aussi ton expérience aujourd'hui. Et c'est tout ce que tu vas pouvoir nous déposer en tout cas et nous transmettre aujourd'hui. Et sans plus tarder, j'aimerais peut-être que tu commences par te présenter en quelques mots toi et ta petite famille.

  • Speaker #2

    D'accord. Merci beaucoup déjà Marion pour tous ces mots qui me vont... droit au cœur, effectivement, c'était aussi une très belle rencontre pour moi et d'accueillir Federica et Vanessa et aussi, effectivement, d'échanger avec toi et de me rendre compte qu'on avait tellement d'affinités et qu'on aurait pu se rencontrer plus tôt, finalement, dans nos chemins.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Donc, je le fais, c'est moi qui suis honorée que tu aies eu envie de faire cet enregistrement et voilà, je le fais avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Après, si tu veux que je me présente, ce que je peux dire de moi, c'est qu'aujourd'hui, je pratique la naturopathie. Alors, pas la naturopathie telle que je l'ai apprise. J'ai eu un grand cheminement avant d'en arriver à devenir naturopathe. et ensuite une fois naturopathe j'ai eu un deuxième cheminement pour pratiquer la pédagogie de santé on va dire Du coup, j'ai vraiment dû faire ce travail de déconstruction deux fois de suite, on va dire. Donc, voilà, c'est accepter de remettre en question ce que tu sais pour voir autre chose. C'est ce qu'on appelle le cheminement. Ça fait grand partie de moi, cette remise en question. Et pour pouvoir faire ça, il faut effectivement être un peu curieux. Il faut être un peu... Aller essayer de comprendre les choses plutôt que de les savoir. Et c'est... Voilà. Si je dois me présenter aujourd'hui, ma pratique, elle est vraiment orientée plutôt santé ancestrale, mais avec la capacité de connecter avec les gens, d'être dans la relation pour vraiment comprendre d'où ils viennent, d'où ils partent, c'est quoi leur cadre de référence, quel est le type de message qu'ils recherchent et comment moi, je peux porter à leur connaissance des informations, les informations qu'ils recherchent. C'est vraiment ça. Mon but n'est pas de dire il faut vous devez toutes ces injonctions de la naturopathie avec les méthodes à la mode. Effectivement, de donner des informations de la manière la plus neutre possible et que les personnes puissent choisir d'elles-mêmes en fonction de là où elles en sont dans leur vie. Et parfois, mes messages ne font pas toujours plaisir à entendre que ça vient vraiment du collège avec leur vie. Mais pour autant, euh... je le dis toujours, on peut tout entendre mais pas n'importe comment et je crois que c'est là l'essentiel il y a des messages à entendre puisque quand tu démarres un cheminement forcément tu payes pas quelqu'un et un thérapeute pour entendre des trucs que tu trouverais dans un magazine à la mode ça va bien au delà de ça et donc voilà c'est comment être la personne qui va incarner un système de valeurs, un système de références, tout en prenant soin de la personne qu'elle a en face d'elle. Voilà, c'est vraiment, les piliers de ma pratique sont ceux-là. Je pratique la naturopathie depuis dix ans. Entre-temps, je suis devenue maman. J'ai eu deux filles qui ont quatre ans d'écart, qui ont un premier enfantement. en maternité et un second à la maison. Voilà, ça m'a beaucoup transformée aussi et je ne peux pas nier qu'à chaque transformation, que ce soit le fait de rentrer dans la naturopathie ou le fait plus ou moins d'en sortir à chaque fois mes expériences personnelles ont eu un impact conséquent sur mon approche professionnelle et inversement donc pour moi ce que je pratique aujourd'hui c'est ce que je suis il n'y a pas de Cyrielle la naturopathe d'un côté et Cyrielle la personne à côté en fait c'est j'affiche ce que j'incarne je l'incarne vraiment je le vis vraiment

  • Speaker #1

    Alors peut-être justement, Cyrielle, pour comprendre aussi justement qui tu es et qui tu incarnes aujourd'hui, tu l'as dit tout à l'heure, tu as eu deux cheminements. Peut-être pour qu'on puisse mieux appréhender cette vision et cette déconstruction aussi que tu as mis en place dans l'accompagnement que tu mènes aujourd'hui, nous parler de ce premier cheminement que tu as traversé.

  • Speaker #2

    Oui, alors avant d'être naturopathe, j'ai été 12 années dans la communication, dans différents postes, de la poste de designer graphique à... un poste de manager où je gérais une équipe et plusieurs personnes dans des filiales à l'international. Ce sont des postes qui m'ont vraiment permis de me trouver en termes de confiance en moi, de me construire un titre, qui ont beaucoup valorisé mon égo, dans lesquels j'ai aussi beaucoup appris, mais qui m'ont demandé énormément de ressources pour pouvoir tenir ce challenge-là. Et parallèlement, j'étais un peu confrontée à un environnement social dans lequel j'étais exposée aux problématiques écologiques et aussi aux problématiques, on va dire, psychologiques. C'est-à-dire que j'ai fréquenté beaucoup de personnes du milieu du développement personnel et aussi du milieu de la permaculture d'un point de vue philosophique, pas forcément qu'appliquée au jardin. et de l'écologie d'une manière générale. Du coup, ça a ouvert des portes sur la manière dont je pratiquais. Par exemple, j'adorais cuisiner, j'étais passionnée de cuisine, et donc ça m'a vraiment ouvert des fenêtres, plutôt on va dire ça comme ça, sur un autre regard dans la manière de se cuisiner, un autre rapport en fait à l'aliment, au respect de l'aliment, la manière de le préparer, à sa nature initiale. et à ce qu'elle va apporter à mon corps. Et puis aussi à ce qu'elle permet à la terre, ce qu'elle permet à des peuples. Donc c'est vraiment le venu de challenger mon rapport à l'alimentation de manière très profonde. C'est-à-dire que ça m'a développé tout un système de valeurs et donc je suis sortie, on va dire, du plaisir de faire de belles assiettes, d'avoir un dressage culinaire parfait et des techniques, des méthodes de cuisine qui me valorisaient, on va dire. à quelque chose qui devenait sensé. Donc vraiment quelque chose dans lequel... Ah oui, mais là, on ne parle plus juste de faire quelque chose qui est chouette, qui est beau. On parle vraiment de comment on va nourrir soi-même, son écosystème, et l'écosystème auquel on participe, etc. Donc là, quand il y a eu ce cheminement-là, c'est devenu un peu compliqué, parce que Un des derniers postes que j'ai occupé, c'est un poste à responsabilité dans le secteur industriel. Il m'est arrivé, j'ai fait partie d'une AMAP où j'avais un investissement assez fort, notamment à faire des ateliers de cuisine, de la cuisine végétale, puisque je m'étais beaucoup intéressée au végétal, des ateliers de saponification à froid pour la transformation, pour faire ses propres savons, etc. Donc j'étais vraiment là-dedans. Je trouvais ça vraiment génial de participer à ça, aux soins qu'on se donne. Et du coup, elles transmettent sous forme d'atelier, vraiment tout le temps que ce soit pratique. Et il pouvait m'arriver donc d'aller distribuer mes légumes à la map et le lendemain matin, d'aller partir en déplacement pour aller visiter un des distributeurs de l'entreprise qui lui, sa problématique c'était comment je vais industrialiser une chaîne alimentaire, donc au moins je vais Faire en sorte que mes robots soient plus précis dans la qualité de ce qu'ils permettent dans l'automatisation du traitement d'une filière alimentaire. Donc, c'était à la fois plein de génie et très intéressant. Et à la fois, c'était complètement dissonant avec ce que je faisais la veille pour sortir justement de l'échelle industrielle et ramener plus de liens à ce que j'appelle le vivant. Prendre les étapes entre ce qui est devenu. ce qu'on a mangé et ce qui m'a nourrie. Ça va redevenir derrière. Donc là, ça a commencé à être vraiment dissonant. Et puis, il y a eu un moment où l'entreprise s'est suffisamment développée pour avoir le souhait de fermer un petit peu le pôle marketing et communication que je dirigeais à ce moment-là en France et pouvoir justement le rendre plus disponible à l'international, parce que c'était pertinent pour l'entreprise de vraiment poursuivre son développement à l'international. Si j'avais envie de partir ou éventuellement si je préférais une voiture conventionnelle, évidemment. Du coup, à ce moment-là, malgré la belle opportunité de carrière, j'étais plus en recherche de titres et de valorisation. J'étais vraiment en recherche de sens. Et voilà, ça plus le fait que ça me demandait énormément de ressources et que je n'arrivais pas à construire une vie de famille à ce moment-là. Et que voilà, c'était trop. Ça m'a permis de sortir de ça. Et pas sans conséquence, puisque j'ai quand même fait un mini-burnout à ce moment-là. Et c'était le bon timing, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est pas anodin. Ouais, ouais, ouais. D'un point de vue perso, comment tu te situais à ce moment-là ?

  • Speaker #2

    Alors, d'un point de vue perso, j'étais dans le désir, on va dire, d'avoir un enfant. Mais j'étais pas... Le désir d'avoir un enfant à ce moment-là... n'était pas synonyme de désir de monter une famille. En fait, j'étais très loin du sens que ça pouvait avoir. C'est-à-dire que j'aurais pu me projeter au long cours en me disant peut-être que je ne serai jamais maman si je n'arrive pas à avoir un enfant. C'est OK pour moi, je peux aussi avoir une vie très épanouissante sans enfant. Donc j'étais avec ça, mais j'étais quand même avec l'idée de oui, mais pour le coup, vu que je suis au clair avec le fait que quand même, ce serait bien, que ça me plairait, du coup, c'est maintenant que je vais m'y intéresser. Voilà ce que je vivais à ce moment-là, et à la fois j'étais avec un autre compagnon avec qui effectivement je ne me projetais pas du tout devenir maman, puisqu'on avait des vraies différences sur ce qu'on voulait pour l'avenir, et chacun nos limites. et donc ça a été vraiment pour moi le tournant on change de vie au niveau du boulot mais on change aussi de vie au niveau de de la personne avec laquelle je partageais ma vie. Et donc, c'était aussi pour moi, n'est-ce que de finalement rencontrer une personne ou trop tard. Donc, j'étais vraiment avec cette idée de, en fait, je ne vais pas faire les choses par peur, je vais les faire par espoir de vivre autre chose derrière. Et ça a été vraiment un acte de foi sur tous les plans, puisque j'ai tout fait en même temps.

  • Speaker #1

    Et c'est à ce moment-là aussi, Cyrielle, pour prolonger aussi plutôt personnel, on va aborder comme ça tous les sujets qui vont être les fils conducteurs aussi de cet épisode. tu étais végétarienne aussi dans le même temps ?

  • Speaker #2

    C'est vraiment, c'est-à-dire qu'il y a eu un moment où je me suis intéressée un petit peu à l'alimentation végétale parce que ça faisait déjà très longtemps que le végétal avait pour moi une grande place parce que je trouve qu'on peut faire plein de choses avec ça et que c'est plein de ressources le végétal. Mais j'étais un petit peu en déni de, finalement, de ce que ça amène aussi le végétal dans les désagréments. Donc, j'étais vraiment, j'étais à fond dans l'alimentation. j'envisageais une reconversion puisque j'étais végétarienne depuis quelques années et je trouvais ça triste de jamais pouvoir aller au restaurant en ayant mes apports alimentaires satisfaits, c'est-à-dire que j'allais goûter des choses qui étaient bonnes ou me satisfaire d'une adaptation de la carte mais finalement j'y allais pas pour le plaisir culinaire donc j'y allais parce que c'était un temps social et que c'était chouette de partager ce moment avec des amis de la famille Merci. Du coup, je me faisais pas plaisir. Et donc, j'ai eu cette idée de me dire, j'aimerais bien devenir consultante pour aider les restaurants, les restaurateurs ou les traiteurs à végétaliser leurs cartes, à proposer des choses de qualité, mais qui respectent les standards diététiques, c'est-à-dire qui apportent ce qui est nécessaire au corps. Alors, majoritairement en termes de protéines, puisque à ce moment-là, je crois que j'étais un peu trop focus là-dessus. et Du coup j'ai fait quelques années de végétarisme et même à un moment j'étais quand même dans la démarche vegan, c'est-à-dire qu'il n'y avait plus dans mon alimentation non plus de produits laitiers ni d'œufs. et dans mon mode de vie d'une manière générale et puis ça c'est assez vite déconstruit finalement c'est à dire que j'ai voulu me légitimer en me disant il faut que je trouve une formation parce que pour pouvoir être consultante c'est quand même bien d'avoir un truc qui te légitime ça fait 12 ans que t'es dans la com mais en fait dans l'aspect alimentaire c'est qu'une passion et donc peut-être les restaurateurs vont avoir besoin d'un peu plus que quelques belles photos et voilà Donc j'ai commencé à chercher des formations sur la nutrition. Et à chaque fois, j'étais un peu à côté où c'était trop difficile d'y rentrer parce que je n'avais pas le background derrière pour pouvoir y accéder. Et comme j'avais déjà commencé aussi les sorties pour apprendre la botanique, les plantes sauvages, je maîtrisais un peu l'aromathérapie parce que ça m'intéressait beaucoup. Et un jour, c'est ma mère qui m'a dit « Ah, ben toi, tu vas finir en naturopathe ! » Sauf que moi, je n'avais jamais entendu ce mot-là. elle me dit, je dis, naturopathe quoi ? c'est quoi ça ? ça a l'air bien et en fait j'avais jamais entendu ça et quand j'ai commencé à me renseigner, j'ai regardé un peu le programme de quelques écoles de naturopathie je me suis dit, mais on est en plein dedans c'est génial et du coup je me suis vraiment projetée là-dedans et en plus j'avais pas encore tout à fait quitté ce petit truc de rapport au titre et quand on quitte un métier et qu'on avait un titre c'est très difficile de se trouver de se reconstruire en termes d'identité. Et là, je suis passée d'un titre très valorisant à rien du tout. Je ne savais pas ce que j'allais faire de ma peau. Et donc, j'avais ce que je ne voulais plus, je savais ce que je voulais, mais je ne savais pas comment le concrétiser. Et donc, socialement, c'est quand même une transition qui peut être pénible à vivre à certains moments. Et là, d'un coup, je vais devenir naturopathe. Et moi, je viens d'une famille où le même. médecin, c'était un peu le dieu. Il y avait une ultra confiance en la médecine et on ne questionnait pas ce qui nous était proposé. On ne posait même pas de questions quand il y avait une opération, une maladie, on ne posait même pas de questions pour comprendre. C'était la confiance aveugle dans ce qu'on allait nous proposer. Après tout, ils ont fait des études pour ça, ils sont payés pour ça. On les rémunère pour avoir fait ce travail à notre place un petit peu. J'étais vraiment dans cette démarche-là. Et puis, le médecin était vraiment vu comme ça. Et là, la naturopathie, il y avait des matières avec de la phytothérapie. Il y avait un petit peu ce truc de jouer au petit médecin, mais avec des outils naturels. Donc, à la fois, tu ne peux pas faire de mal. Et à la fois, ça rejoignait un petit peu le côté un peu druide.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Qui m'avait un peu portée aussi pendant mon enfance par une de mes grands-mères qui avait une maison près de Bruxelles-Liande. du coup ça s'est fait d'un coup c'était évident et donc j'ai intégré un cursus de naturopathie donc je fais une école de naturopathie et très vite en fait j'ai trouvé ça chouette parce que j'ai trouvé des gens qui étaient un peu à la fois convaincus comme moi et à la fois un peu paumés de leurs anciennes carrières c'est assez fou d'ailleurs on retrouve certains profils dit comme ça Et c'était chouette parce que j'apprenais des choses qui semblaient un petit peu construites, un peu scientifiques, mais finalement, dans la pratique derrière, voilà, j'en reparlerai peut-être plus tard, mais il a fallu que je construise aussi ces choses-là parce que ces choses un peu, on va dire, qu'ils appellent ancestrales ou scientifiques, finalement, il y a déjà un prisme pour regarder ça. et c'est pas toujours si scientifique que ça ou alors c'est pas toujours si ancestral, c'est assez récent et du coup ça m'a demandé quand même un certain temps pour le comprendre, donc là moi je suis arrivée d'un coup j'avais accès à des informations que je n'avais pas c'était génial pour moi de comprendre plein de choses et cette formation m'a quand même apporté les piliers de ma pratique aujourd'hui, donc je suis très contente de l'avoir j'ai aucun regret pour autant je la recommanderais pas puisque je pense qu'elle est très insuffisante par rapport à ce qu'il faut savoir pour se mettre en posture de donner des explications sur la santé. Mais en tout cas, je ne la recommanderais pas seule. Et il y a même des discours avec lesquels je ne suis plus en phase aujourd'hui, mais c'était un super point de départ. Et je suis sortie de cette formation, ça m'a tellement passionnée. Et en plus, j'avais du temps, puisque pour le coup, j'étais... considéré en formation, j'étais financée en fait pour ça.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    et j'étais partie de mon ancienne entreprise avec de quoi me permettre de me financer une reconversion de plusieurs années donc vraiment j'avais une bonne trésorerie j'étais bien organisée, on va dire j'ai eu cette chance là et du coup je me suis énormément investie au delà de cette école à aller prendre tous les cours que je pouvais aussi sur la physiologie et sur les neurosciences qui me passionnaient à ce moment là aussi Oui. Payer une formation en botanique un peu plus poussée. J'ai essayé vraiment d'incarner ce truc-là aussi, mais pas juste pour ma pratique, parce qu'en fait, ça me passionnait et j'étais un peu insatiable de ce savoir-là. Et je suis sortie de cette formation, du coup, avec d'excellentes notes. Et ça m'a donné une forme de confiance un peu aveugle. Et c'est un peu ça, aujourd'hui, que j'ai dû redéconstruire une deuxième fois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es devenue enceinte au cours de cette formation ou après ? Justement pour avoir la corrélation aussi avec les 40.

  • Speaker #2

    J'ai commencé à découvrir des choses. C'est-à-dire que pendant quelques années, j'ai vraiment profité de ce confort un peu caustique de la personne qui sort avec des notes incroyables et qui du coup s'installe. J'avais un réseau déjà de thérapeutes puisque j'avais beaucoup de gens qui étaient un peu dans le secteur du soin ou des développements personnels. donc très vite on a construit des alliances thérapeutiques, on savait qu'est-ce qu'on allait pouvoir apporter aux gens avec chacun de nos compétences pour vraiment leur permettre de progresser et tout, donc du coup ça a été très facile finalement, en trois mois je me dégageais un salaire et c'était très valorisant puisque j'étais avec des confrères et des penseurs qui galéraient un peu plus et qui pourtant étaient compétents et donc pour moi il n'y avait pas de doute, j'étais à la bonne place, au bon endroit et voilà. Et puis le projet BB donc avec mon nouveau compagnon est revenu Merci. quand même un petit peu au cœur de mes envies, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Et je suis tombée enceinte. Et alors là, ça a été quand même assez radical, les besoins nutritionnels. C'est-à-dire que je n'avais jamais ressenti instinctivement mes besoins alimentaires. J'avais toujours fait les choses de manière très intellectuelle. Et pour moi, c'était déconnant, ce côté instinctif. Oui, il faut suivre son instinct, il faut suivre de quoi on a envie. Pour moi, ça ne me parlait pas. L'alimentation était toujours très intellectuelle. Il faut suivre de quoi on a envie, mais vu que le sucre est addictogène, à la fois, si tu manges du sucre, tu vas en avoir forcément envie. C'est pour moi qu'il est possible d'avoir ce discours-là sans avoir un minimum de conscience sur l'alimentation et donc intellectualiser un petit peu son alimentation. Et en plus, parce que j'en vivais rien. Je n'en ai jamais rien vécu. Et là, quand je suis tombée enceinte, d'un coup, je me suis mise à avoir des envies et des choses très, très violentes, très, très fortes. qui n'était pas du tout en lien avec l'image que j'avais des films américains, tu sais, les fraises et les sucreries. Pour le coup, le premier trimestre, il me fallait de la viande et de la viande rouge. Et pourtant, j'avais fait des prises de sang. À cette époque-là, je voyais bien que je n'avais pas de carence de fer, rien. Donc, je me doute que ce n'était pas forcément lié au fer, mais que ça allait au-delà de ça. Je me suis mise à avoir envie de gras. énormément de gras et si possible de gras saturé donc du coup tout ce qui était mal bouffe m'attirait alors pour une naturopathe reconvertie et en plus avec ce scénario écologique j'ai jamais cédé au McDo mais pour autant clairement j'y serais allée j'aurais mangé 4 burgers donc là c'est quand même très très fort et aussi les aliments acides vraiment le vinaigre des cornichons ça me rendait un peu dingo et c'était assez drôle parce que quand j'en avais parlé avec une amie, en fait elle vivait un peu ce truc là aussi et donc bon je me suis dit c'est quand même bizarre les envies de la grossesse et bizarre ça faisait pas partie de mon vocabulaire c'était pas possible pour moi de me dire ouais c'est un truc de grossesse et ça va bon c'est tout, ça s'arrête là pour moi c'est forcément derrière le corps ne fait pas les choses par hasard, il y a une forme d'intelligence biologique derrière, et parfois il peut adopter des comportements qui paraissent pas fous d'un point de vue de sa survie, et pourtant il n'est pas intelligent biologique, et il y a toujours une raison, et il fait son petit système de priorité. Et donc il a quand même fallu que j'aille voir un petit peu de ce côté-là, et là j'ai ouvert un truc que je n'ai jamais pu refermer. Parce que du coup, j'ai fait toute cette grossesse en étant plus végane du tout et plus végétarienne. Mais quand même, j'étais très en dessous de ce dont on a besoin en termes de protéines. Et pas que. Et de, on va dire, d'apports animaux. L'animal n'amène pas que la protéine. Et c'est vraiment ça que j'ai dû vraiment comprendre à ce moment-là. Et c'était intéressant parce que j'étais vraiment dans de la supplémentation de grossesse, alors tout au naturel, avec des outils naturels, des produits de synthèse non plus, parce qu'en naturopathie, tu trouves ça aussi. Les gens ne le savent pas, mais...

  • Speaker #0

    il y a énormément de produits qui sont extrêmement industrialisés et ce n'est pas parce que ça vient d'une source naturelle qu'il n'y a pas un process derrière qui fait que c'est naturel. Et puis il y a des choses très naturelles, mais dont les modes de culture ou de récolte ou de transformation ne sont pas bons.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, là aussi, c'est déconstruire une deuxième fois comment j'avais sublimé un petit peu la naturopathie et le végétal. pour aller vraiment plus loin dans la démarche. De me dire, si je le fais pour des valeurs, et que là, je ne suis plus en phase avec mes valeurs, je suis quand même un petit peu obligée de sortir du déni. Et puis de me rendre compte que globalement, dans mon postpartum, j'étais beaucoup plus fatiguée que pour ma deuxième, où j'avais une alimentation qui était plus proche d'une alimentation ancestrale. Et c'était incomparable. C'était vraiment incomparable. Et pourtant, ma deuxième me demande autant, si ce n'est plus d'énergie. En tout cas, ça a été vraiment de le comprendre et de le vivre aussi violemment dans le corps. Là, je ne pouvais plus être en déni, en fait.

  • Speaker #1

    Finalement, encore une fois, c'est la maternité qui t'a fait prendre le pas sur ce deuxième cheminement et sur le début de cette déconstruction.

  • Speaker #0

    Clairement, ça a révélé... En fait, ce que ça a révélé, c'est une connexion à mon corps comme je n'en avais jamais eu avant. Avant, je croyais que j'étais connectée à mon corps. Mais en fait, cette connexion, elle était intellectuelle. C'est-à-dire qu'à chaque fois que je vivais quelque chose, il fallait que je l'explique par quelque chose d'autre au niveau intellectuel. Alors que là, c'était vraiment de l'expérience pure, c'était du vécu que je ne pouvais pas encore expliquer et auquel j'étais obligée de devenir attentive. Sauf que ça m'a pris un petit temps, parce que j'ai quand même fait ma grossesse comme ça et mon postpartum, et que c'est vraiment pendant mon postpartum que j'ai fait volte-face sur des fondamentaux. de mon assiette et même de ma pratique notamment par rapport au végétal le végétal fait toujours partie de mon assiette et j'ai beaucoup d'admiration pour toutes les stratégies du vivant qu'elles soient animales ou végétales donc du coup il n'y a pas de dévalorisation à mes yeux mais il y a plus une conscience différente sur c'est quoi l'interface que j'ai c'est quoi l'interface entre le végétal et moi pour qu'on puisse s'apporter mutuellement. Et en fait, ça, c'est très différent. Ça a vraiment changé ma pratique, cette notion de comment on se rencontre. Et ça m'a fait sortir un petit peu de cette toute puissance aussi qu'on a en tant qu'humain. Et ça m'a ramenée à la philosophie de la permaculture, de faire partie d'un écosystème. Et du coup, de réintégrer aussi l'animal dans cet écosystème. Et finalement, toutes les questions écologiques que j'avais en tête sur le fait que ce n'était pas chouette l'élevage d'une manière générale, en fait, c'était d'aller mettre de la subtilité, de la nuance sur ces notions-là et de comprendre que finalement, l'élevage peut être un bon moyen de protéger un écosystème, mais pas s'il est fait à l'échelle industrielle ou avec des méthodes qui sont employées de manière trop majoritaire aujourd'hui et qui a amené... finalement, les grands courants écologiques qui proposent le végétarisme. Donc, ça a été aussi de déconstruire ça. Et ça, c'est vraiment passé forcément par une expérience vécue en moi, et du coup, qui m'a vraiment permis de sortir du déni, de toujours trouver des excuses au fait que si j'allais pas bien, si j'étais fatiguée, s'il y avait ça, c'était à cause de... Voilà. J'avais besoin de tel complément. J'avais besoin de ci, j'avais besoin de ça. Et en fait, là, ça a été radical pour moi de me dire, dans un monde sans complément, comment l'humain peut survivre concrètement ?

  • Speaker #1

    Et c'est ce que tu as mis en place pour ton deuxième enfantement. Et donc, peut-être aussi, nous partager la différence et la connexion aussi. Comment était-elle différente aussi, de ce point de vue-là, avec cette évolution et le cheminement que tu as eu depuis... depuis le moment où tu es née mère la première fois ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est vraiment... Je te remercie de me poser cette question parce qu'en fait, c'est vraiment... En plus, ça fait partie de ce que j'aurais envie de transmettre. Ma deuxième grossesse, je ne l'ai pas vécue du tout pareil. Finalement, j'étais peut-être plus fatiguée parce qu'il y a aussi un premier enfant qui est là. J'avais des circonstances un petit peu, on va dire... professionnelles qui étaient différentes. J'avais des challenges et des enjeux qui étaient différents à ce moment-là. C'est vraiment une situation familiale qui m'a amenée là où je ne voulais pas aller. Mais bon, il y avait une nécessité. Mais finalement, je trouvais le pouvoir à superbement porter cette adaptation qu'on ne devrait pas vivre pendant une grossesse. Ce que je peux en dire c'est que effectivement ça faisait déjà plusieurs années que mon corps était en train de reprendre le dessus avec justement une alimentation qui est plus proche de... quelque chose d'ancestral, on va l'appeler comme ça, même si je le définirai peut-être plus tard, mais où la part de l'animal était beaucoup plus importante finalement que ce que j'avais connu avant. Et ça a vraiment changé à la fois ma manière de... la physiologie dans laquelle j'étais, donc mon corps, et à la fois ma manière de le percevoir, ce corps, et de percevoir les petits changements subtils. durant toute la grossesse c'est à dire que j'ai perçu de la subtilité dès la conception de ma fille où j'ai senti que j'étais enceinte que ma fille l'a senti aussi alors qu'on n'en parlait pas vraiment que moi même j'ai senti à quel moment il y avait des nidifications À quel moment là, il y avait des changements où je savais que mon corps ne vivrait plus telle ou telle chose, tel ou tel symptôme de grossesse. Et j'ai eu des visions, en fait. J'ai carrément eu des visions de mon enfantement. C'est complètement mystique. Alors moi, ça m'a beaucoup secouée puisque forcément, j'étais un petit peu fâchée avec le trop mystique parce que j'avais... peur d'être manipulée et donc tout ce qui était un peu trop mystique pour moi bon globalement c'était pas trop mon délire j'étais chouette et sabot et poétique pour autant j'avais pas envie d'en faire quelque chose d'un point de vue personnel ou d'un point de vue professionnel, c'était pas moi qui incarnais ça correctement pour pouvoir le proposer, donc je trouvais ça poétique je trouvais ça chouette de connaître des gens qui baignaient un peu là-dedans mais moi j'en vivais rien et là j'ai carrément visualisé mon emportement et Merci. A aucun moment de toute ma grossesse, j'ai eu peur. A aucun moment. Ça a été très... C'est incroyable. J'ai eu des doutes à un moment, mais ce n'était pas des doutes qui prenaient la forme de peur. C'était vraiment des...

  • Speaker #1

    De peur, oui. C'est ça.

  • Speaker #0

    Des choses où je me suis dit, ah oui, mais là, je suis en train de trop réfléchir. On va sortir de mon mécanisme de défense désuet. Et puis, on va revenir à l'essentiel. Et donc, pendant... J'ai eu une grossesse... Comment... Libre. où j'ai fait le choix de ne pas avoir de prise de sang, de ne pas avoir d'échographie, de ne pas avoir de suivi et vraiment d'être dans le ressenti. Et ça m'a vraiment aidée. En plus, c'était l'année de mes 40 ans, donc je ne voulais pas avoir de suivi puisque je savais que forcément on allait me donner des messages anxiogènes et que je ne voulais pas. J'avais beau savoir très très fort voilà puisque je m'étais formée quand même un peu à la pérenne natalité entre temps j'avais beau savoir ça très très fort je sais comment on peut être fragilisé pendant la grossesse et se mettre à douter de choses qu'on connait par coeur et donc je ne voulais pas vivre ça parce que je me suis dit en fait si je veux un enfantement physiologique, la base c'est de me nourrir des récits qui proposent qui proposent ça et qui disent que ça existe et que c'est possible, plutôt que de continuer de me nourrir des peurs d'un système qui prend en compte des probabilités sur des probabilités, de probabilités, de probabilités, enfin bref. Et donc du coup, voilà, il y a eu un moment où quand même, il a fallu que je lâche ça. Et comme je l'avais déjà lâché d'un point de vue de ma santé, ça a été finalement assez facile pour moi de le faire, mais ce qui m'a vraiment permis de le faire, ça a été ce système de visualisation où d'un coup... Je me suis déjà vue enfanter dans mon lit, exactement là.

  • Speaker #1

    Tu t'es rattachée à ça.

  • Speaker #0

    J'ai même installé mon lit à cet endroit-là.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'étais en confiance. Et les moments où j'ai senti des choses dans mon corps, ces moments-là m'ont permis d'aller poser les bons actes. Et il y avait aussi ce truc de, de toute façon, si on me découvre... une prise de sang avec une carence en ci, une carence en ça, ou je sais pas quoi, qu'est-ce que je vais faire ? Et en fait, j'agissais pour nourrir mon corps qui était en train de concevoir la vie, donc j'étais proactive là-dedans, et donc j'étais déjà engagée là-dedans les deux pieds. Donc de toute façon, j'aurais fait quoi ? J'aurais redoublé d'efforts, mais en fait non, je le faisais déjà. Donc finalement, ça aussi, j'étais en confiance. J'avais les bonnes informations sur quels sont les nutriments qui sont vraiment indispensables et nécessaires, et quels sont ceux qui optimisent, quelles sont les limites de ça, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on peut remettre en question ou pas, qu'est-ce qui concerne tout le monde ou seulement certaines femmes, et du coup, quelles décisions je prends, etc. Et donc, je ne suis pas arrivée là-dedans. Comme une touriste, en me disant « Oui, il y a d'autres femmes qui le font, pourquoi pas moi ? » Juste avec quelque chose d'un peu léger, de « J'ai envie de vivre. » Je suis arrivée là-dedans. Finalement, j'avais déjà fait ce travail-là. Je ne savais pas encore que j'aurais un deuxième enfant un jour quand j'ai fait ce travail-là. Du coup, ça a été facile de prendre toutes ces décisions-là et de vraiment nourrir la confiance beaucoup plus que de nourrir la peur. Je n'aurais pas exclu une possible pathologie. Et donc, si ça avait été le cas, j'avais déjà un petit peu les signaux. sur ce que je décide de faire, à quel moment. Donc, c'est vrai que jusqu'au bout... Et donc, mon enfantement, je l'ai vécu à la maison, toute seule, sans assistance. Et c'était très facile. Vraiment très facile. Il y a eu beaucoup de temps où j'ai dormi. Je me souviens, quand ça a démarré, j'ai eu des contractions qui m'ont fait dire « Ah ben, c'est là, c'est maintenant. » J'en ai peut-être pour deux jours, on ne sait pas trop. Ou peut-être pour deux heures, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Donc du coup, je commence à m'organiser pour pouvoir m'offrir ce temps pour moi toute seule. Et vraiment prendre soin de mes besoins et de m'isoler si je sens que... Et en fait, à partir du moment où je suis isolée... Alors là, j'ai commencé à... les contractions ont commencé à s'intensifier et il y a eu un moment où je me suis dit je sais ce que je suis en train de faire, je suis en train de lutter donc je vais plutôt essayer de rentrer dans la contraction et je ne voyais pas encore ce que ça voulait dire et là je l'ai vraiment découvert ça ne m'a pas parlé à mon premier renfortement du tout et là je me suis dit je vais m'autoriser à faire exprès d'aller sentir la douleur jusqu'au bout comme jamais je l'ai ressenti et en fait à partir du moment où j'ai fait ça Mon corps s'est intégralement relâché. Et là, j'ai eu une vague hormonale et j'ai plané pendant des heures.

  • Speaker #1

    Oh my God.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai bien senti qu'il y avait des contractions. Elle est hyper espacée. Je pensais que j'avais vraiment du temps devant moi. Et je pensais que j'ai plané, plané, plané, plané. Et du coup, j'ai pas... Et à un moment, quand il a fallu... Enfin, quand ma fille est arrivée, j'étais un peu en déni, quoi. De me dire, elle est là, en fait, elle arrive, là. Et donc, je connais. Je me dis, non, mais c'est trop tôt, ce n'est pas possible. là je Tu sais, c'est toujours ce truc d'intellectualiser. Et là, je me suis dit, mince, c'est bête. Mais là, j'aurais pu identifier que je n'étais plus en train de planer. Donc forcément, si j'étais revenue dans l'hyper-conscience, c'est qu'il se passait un truc en fait.

  • Speaker #1

    Et ça s'est passé comme tu l'avais visualisé ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors presque, parce que justement, ça faisait déjà un petit moment que mon corps avait besoin de pousser. Et donc à un moment... J'étais devenue beaucoup plus consciente d'un coup, comme si j'étais revenue à moi. Et là, j'étais en déni et que j'allais enfanter là maintenant. Et en fait, si j'avais eu cette petite lucidité de me dire « Ah mais non, mais là, si je suis revenue dans cet état-là, après avoir plané, elle va naître là maintenant. » Et donc, elle serait arrivée là, pile poil, telle que je l'avais visualisée. Sauf que moi, j'ai un peu trop intellectualisé. Je me suis dit « C'est pas possible, les contractions sont beaucoup trop espacées, ça fait pas assez longtemps. » Il faut que je descende et je vais essayer de manger un peu parce que je ne sais pas combien de temps ça va durer derrière. Et du coup, je suis descendue. Et alors là, bon, le bas de combat. Alors, mon conjoint avait installé toute une salle d'accouchement dans le salon. Des tapis de gym, des trucs pour se suspendre, un super lit de place, une piscine d'accouchement. Enfin, la totale. Alors, je n'ai pas trop fait honneur à ça. Mais il y a eu un moment quand même, je retenais un peu. Je me disais, mais là, je ne suis pas bien. Je n'ai pas réussi à manger. Et mon corps, à un moment, il a juste poussé plus fort que moi. Il a décidé que non, non, mais si, si, là, ce bébé va sortir. Et maintenant, c'est bon, ça fait 20 minutes qu'on ne peut pas le faire sortir. Maintenant, il va sortir. Et en fait, ça a été irrépressible. Mon corps a juste fait le boulot tout seul. Et il y a eu un moment où j'ai juste dit à mon conjoint, en fait, je ne sais pas comment me mettre. Et ce n'est pas là que j'avais visualisé le truc. Donc là, je veux aller dans la piscine maintenant. Et la piscine n'a été qu'à moitié pleine. Il était en train de la remplir parce que je pensais vraiment que j'avais le temps. moi je voulais pas accoucher dans l'eau à la base je voulais juste pouvoir être dans l'eau pour me soulager si j'avais besoin Et en fait, je suis arrivée dans l'eau, et je n'ai même pas contrôlé mes mouvements, mon corps a... Comme s'il avait lui-même déclenché tous mes muscles pour prendre une position. Je me suis retournée dans l'eau, et la tête de ma fille est sortie, et mon conjoint m'a regardée. Je lui ai dit, oui, bon, pouf. Deuxième poussée, hop, elle est sortie, et elle était là, elle se courait, elle m'a regardée. blonde alors je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit blonde je ne savais pas si c'était un garçon ou une fille mais je me souviens qu'effectivement j'étais subjuguée par le fait qu'elle soit blonde alors que ma première fille était brune vraiment avec les cheveux noirs et on a bugué avec ça pendant quelques minutes avant de se dire mais au fait c'est un garçon ou une fille mais en fait ça s'est fait vraiment naturellement et pour le coup juste après l'enfantement, le placenta du coup comme ça faisait longtemps, le placenta était déjà prêt à sortir, déjà décollé depuis longtemps Et du coup, ça faisait une pression, ça m'a beaucoup gênée. Et du coup, vraiment, je me suis levée, je l'ai fait sortir. Et j'ai eu, en fait, assez vite, c'est un peu bizarre, mais j'ai eu assez vite besoin de me lever, d'aller prendre une douche, de faire mon truc avant de pouvoir redescendre et me reconnecter un peu plus à mon bébé. Et quand je raconte ça, il y a beaucoup de femmes qui sont choquées puisque elles me disent que tu viens d'accoucher, il faut rester allongée. Et en fait, moi, j'avais besoin de me lever. Et après, les jours qui ont suivi, j'ai eu besoin de me poser. Et en fait, mon corps était clairement en forme. Et j'ai récupéré hyper vite. Physiquement.

  • Speaker #1

    Peut-être psychologiquement, plus de fatigue. Mais physiquement, en tout cas, oui.

  • Speaker #0

    Oui. J'ai trouvé par contre que la phase où l'utérus reprend sa place et allait tellement vite que c'était très violent. Pour le coup, j'ai eu l'impression que je me faisais rouler dessus par un train. Ouais. ça c'était les 3-4 jours qu'on suivit ont été beaucoup plus désagréables que l'enfantement lui-même qui a été vraiment chouette donc et j'avais oublié cette phase dans ma tête je m'en focus sur l'enfantement et puis le postpartum alors il faut être bien en forme l'allaitement tout ça les nuits oublier en fait qu'il y avait cette histoire de contraction et alors là pour le coup c'était un peu moins chouette j'étais pas prête du tout pour ça Mais j'étais hyper en forme. Et en plus, je me suis forcée à rester allongée parce que je sentais que j'avais besoin de bouger. Je me suis dit, bon, je vais me forcer à rester allongée parce que c'est ce qu'on fait dans beaucoup de cultures. On a des périnées pour que le corps se remette en place, pour que les organes reviennent tout bien. Mais ça me coûtait quand même de rester... J'avais tout le temps besoin de me lever, de me détendre debout, d'être... postures qui prenaient plus soin de moi. Et puis, autant pour ma première, on était en plein Covid, donc on était confinés à la maternité, juste nous trois. Autant là, on pouvait voir qui on voulait. J'avais déjà... Je voulais voir, pas voir, et voilà. Et en fait, très vite, j'ai eu envie de voir du monde. Et c'était pas du tout dans le même accueil, puisque j'étais disponible, vraiment. Je n'étais pas préoccupée par quoi que ce soit. J'étais en confiance. ma bébé allait bien, elle t'était bien, tout allait bien. Je me suis sentie en forme, j'ai mis du temps avant de ressentir de la fatigue. J'ai commencé à me sentir fatiguée vers 9-10 mois d'allaitement où il y a eu... C'était l'hiver en plus, il y a eu des choses aussi un peu intenses côté perso. Il y a des petites transitions pour les bébés à ce moment-là qui font qu'ils têtent plus, on dort moins bien. C'est plus intense. moi qui avais vécu un burnout avant et un premier postpartum, c'était loin de la fatigue que j'ai connue auparavant et ça n'a pas duré, ça a duré quelques semaines donc ça c'était assez chouette d'expérimenter ça, de se dire mais en fait, mes 9 premiers mois de postpartum, et pourtant j'allais bien que je ne dormais pas énorme mais finalement en plus l'aspect hormonal de l'allaitement de nuit Je me rendormais relativement bien et donc je récupérais quand même pas mal. Et puis je m'étais autorisée à vraiment m'offrir un vrai postpartum, ça a fait la différence. Je sais pourquoi je vais me nourrir dans mes activités, dans le choix de non-activité aussi, et dans ce que je vais manger, et dans comment je vais me positionner beaucoup plus fermement aussi sur ce que je veux et ce que je ne veux pas, et ça a vraiment fait une différence.

  • Speaker #1

    Au vu de tout ce que tu viens de dire, Cyrielle, et de te... tes deux naissances de maman, notamment avec le fait que tu étais végétarienne. C'est vrai que je me disais que ça pouvait être intéressant que tu puisses, en tout cas, quel est toi aussi ton point de vue et quel est ton conseil que tu donnerais peut-être aux mères qui sont végétariennes, qui sont actuellement enceintes, qui ne sont pas du tout éclairées et informées au vu de ce que tu viens de nous dire. sur l'importance de l'alimentation, des nutriments qui permettent effectivement d'avoir un enfantement en conscience et très souvent très aidant aussi pour qu'il se déroule bien. Quel est le message que tu souhaiterais faire passer par rapport à ça, au fait qu'on soit végétarienne ou même végane ?

  • Speaker #0

    Alors, je sais que c'est un sujet un peu touchy.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et donc... Euh... Je vais parfaitement assumer les messages que je vais passer là, dans le sens où je ne suis pas étrangère à la problématique. Je ne suis pas étrangère à la problématique de, notamment, la condition animale et la condition de l'écologie. Parce que dans la majorité des cas, en tout cas des femmes que j'accompagne, c'est ces deux valeurs-là qui prédominent. Il y a certaines femmes pour lesquelles c'est juste qu'elles n'aiment pas la viande. Mais quand même, il y a cette conscience de « on ne peut pas faire de mal » . Et moi, ça m'a habité quand même pas mal d'années. et donc il a quand même fallu un moment... que je passe par une étape très inconfortable de me dire je comprends que c'est mieux pour ma santé de faire autrement, je comprends qu'il y a aussi un enjeu écologique à reconsommer de l'animal, mais il y a quand même la condition animale derrière, et il y a quand même quelque chose de très fort en moi qui fait que je ne veux pas être cette personne qui consomme de l'animal. Donc en fait, je m'en étais presque fait une identité. Donc c'est pour en revenir sur qu'est-ce que je peux dire aux femmes. végétarienne ou vegan, qui veulent concevoir la vie ou vivre un enfantement, je dirais simplement que ce n'est pas impossible. Ce n'est pas impossible de le faire, mais est-ce que c'est ce qu'on souhaite ? Est-ce que c'est ce qu'on souhaite vraiment ? Il faut vraiment faire la différence entre je veux le bien pour le maximum de gens et puis d'un coup, je deviens maman, je deviens mère. Et donc... Je suis la seule et unique personne responsable, ô combien responsable, et c'est moi qui aurai toujours la responsabilité, la plus haute responsabilité, et non pas le reste du monde, ni la médecine, ni les assos, ni rien. C'est moi qui ai toujours la plus haute responsabilité en lien avec la santé de mon enfant. Et la santé de mon enfant, ça passe par l'épigénétique, ça passe par le microbiote, ça passe par les apports nutritionnels et puis ça passe aussi par mon état de santé à moi. Je suis responsable. Si mon enfant a une mère défaillante d'un point de vue de la santé, ça ne va pas être chouette pour lui à un moment. Ni sur des problèmes de santé qu'on va appeler physiques, ni sur des problèmes de santé mentale. Sachant que moi, je ne le fais pas les deux. Je le fais juste pour que ça parle aux gens. Mais pour moi, les santé mentale sont vraiment profondément physiques aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais donc, à partir du moment où il y a ça, c'est comprendre que, ah, je peux... J'avais fait cette image une fois à une femme que j'accompagnais qui me disait qu'elle était anxieuse parce qu'elle avait... son toit qui était plein de mousse et elle commençait à avoir des fuites dans la chambre là-haut mais elle n'avait pas le temps de le prendre en charge et c'était trop cher et que elle voulait le faire elle-même avec son conjoint mais qu'à la fois ils étaient beaucoup pris par leur association pour aller nettoyer les plages des déchets et en fait moi j'ai rigolé je me suis dit mais c'est génial comme ambition de vouloir nettoyer les plages mais enfin c'est quand même mieux de ne pas être SDF pour le faire c'est d'abord on a le besoin de sécurité et ensuite on a qu'est-ce qu'il me reste comme ressources pour pouvoir en offrir aux autres en fait c'est la base et en fait là c'est un petit peu ça va être un petit peu la même chose c'est à dire que pour moi ce n'est pas viable une grossesse vegan ce n'est pas viable c'est pas parce qu'il y en a qui l'ont fait que c'est viable c'est pas parce que c'est faisable il y a un enfantement au bout etc que c'est viable viable ça veut dire qui permet le fait que l'espèce perdure Merci. Et donc quand on regarde à cette échelle-là, on voit les choses différemment. Il y a tellement de témoignages, notamment aux États-Unis, où ils ont un petit peu plus d'avance, de femmes qui faisaient la promo d'avoir été véganes pendant leur grossesse, et qui finalement, dont les enfants ont des vrais problèmes dentaires, des problèmes osseux, des problèmes de pathologie auto-immune, ou de choses comme ça, plus tard, avec déjà 20 ans de recul. Ce n'est pas juste, elles ont une prise de conscience et au bout de 6 mois, elles se disent ça. Et puis, il y a aussi, regardez, la physiologie. C'est-à-dire qu'ici, en Occident, et particulièrement en France, on est très orienté diététique. Et la diététique, c'est, il y a quoi dans un aliment ? Donc, on va faire une petite liste des éventuelles molécules, donc des macronutriments et des micronutriments. Et puis, de quoi le corps a besoin ? Et en fait, il y a beaucoup ce message-là. Mais il n'y a pas le message intermédiaire qui dit, attention, on n'est pas tous égaux. Et donc les femmes sont extrêmement concernées, on n'est pas toutes égales dans notre capacité à aller décomposer telle ou telle molécule. et ça, personne peut le savoir. À partir du moment où on sait ça, effectivement, ça interroge les protéines, par exemple. On n'est pas tous égales dans notre capacité à tirer parti des protéines du monde végétal. Il y a des peuples qui s'en sortent très bien et d'autres pas du tout. Et après, même dans les peuples qui s'en sortent très bien, il y a des conditions particulières aux ancêtres proches. et à la vie vécue de la personne qui pratique ce régime-là, qui vont modifier ces capacités. Même moi, il y a des moments où, possiblement, je vais très bien m'en sortir, et puis deux ans après, je ne vais pas bien m'en sortir. Et en fait, ça, il faut en avoir conscience. Le végétal a mis en place, et c'est en ça que j'essaie de ramener les gens à l'observation du vivant. C'est-à-dire que c'est quoi l'observation du vivant ? C'est comprendre les stratégies qui sont mises en place par les différents acteurs du vivant, donc y compris les végétaux, pour maintenir sa propre survie et la survie de son espèce. Et à partir du moment où on comprend ça, on comprend aussi le système des antinutriments, on comprend comment elle s'est adaptée, on comprend comment l'humain qui a vécu à la même époque plante va peut-être avoir développé des systèmes enzymatiques particuliers, mais celui qui a vécu ailleurs ne va pas développer les mêmes choses. Donc en fait, mon message c'est plutôt de dire, il vaut mieux se rapprocher d'une alimentation que l'on va dire ancestrale, et par là je veux dire qui correspond à sa génétique. En fait, c'est aussi simple que ça. C'est avec quoi, effectivement, Homo sapiens a pu construire ces différents systèmes enzymatiques. En fait, ça n'a pas beaucoup bougé depuis des millénaires. Par contre, il y a ce qu'on appelle des polymorphismes génétiques, c'est-à-dire qu'il y a des gènes qui vont s'exprimer de manière différente, qui vont réguler l'activité, par exemple, de certaines enzymes de manière différente, qui sont intervenues à certains moments de l'histoire, et ce n'est pas anodin. Par exemple, des fois, on va retrouver l'origine politique, sociale ou historique. Ça va être lié à une famine. Par exemple, en Inde... qu'est-ce qui fait qu'on consomme beaucoup les légumes lumineuses ? Ce n'est pas parce que c'est bon pour la santé, c'est parce qu'il y a eu un moment, il y a eu toute une période de famine qu'on ne pouvait plus nourrir le bétail et qu'en fait, ça, c'est devenu à peu près facile à cultiver et que ça apportait des amidons. Ce n'était pas tant pour les protéines que pour le glucose qui permet de créer l'énergie au corps. Donc voilà, c'était un aliment un peu énergétique, on va dire, mais sur plusieurs générations, ce n'était pas suffisant. C'est vraiment d'aller comprendre quel est le contexte politique, quel est le contexte historique, et finalement de mettre ça en corrélation avec les besoins d'homosexuels. Après, évidemment, aujourd'hui, tout ça, ça a bien évolué. mais une femme qui veut enfanter, qui veut concevoir la vie qui veut pouvoir élever son enfant tout en étant végane ou végétarienne elle doit mettre ça en conscience d'abord c'est de dire ok j'ai des valeurs, mais d'aller questionner est-ce que ces valeurs doivent prendre le dessus par rapport à sa propre responsabilité de son enfant. C'est elle et elle seule qui est responsable de ça, c'est pas la société. Donc elle, elle peut donner des belles valeurs à son enfant, mais derrière, elle pourra le faire que si elle est en santé aussi. Et donc, voilà, on n'est pas tout égal par rapport à ça, et parfois, on peut se rendre compte que en fait, oui, dans les prises de sang, il n'y a pas de carence. oui je suis en santé mais quand on regarde dans le détail être en santé pour moi n'a pas le même sens qu'aux yeux de l'allopathie aux yeux de l'allopathie s'il n'y a pas de pathologie on est en santé et encore des fois il y a des pathologies mais il y a un traitement donc on est quand même en santé c'est est-ce que ma physiologie est résiliente ou pas c'est ça que ça veut dire donc une personne qui se dit j'ai super bien supporté telle période de ma vie alors que j'étais végétarienne, que je mangeais ça que je mangeais ça J'ai une super santé, mais qui, à côté de ça, a, par exemple, des diarrhées trois fois par mois ou a un cycle complètement irrégulier. Oui, c'est un terrain de stress. En fait, c'est autant d'indicateurs que le corps fait le choix du sacrifice des cheveux. c'est une capacité de résilience ô combien généreuse du corps et intelligente mais est-ce que j'ai envie d'encourager ça sur 30 ans de ma vie et surtout est-ce que j'ai envie d'avoir modulé ma physiologie à ce moment là pour que mes gènes et mon épigénétique possiblement s'expriment de cette manière là quand je conçois la vie pour transmettre ça en fait c'est vraiment ça la question qu'il faut se poser et aujourd'hui il y a énormément d'études sur plein de trucs Merci. les études globalement il y en a qui sont utiles il y en a d'autres qui ne le sont pas ça dépend de plein de facteurs qui la finance mais pas que il y a aussi des études qui sont financées par des gros groupes mais qui restent très utiles mais globalement il y a la méthode d'observation est-ce que je veux confirmer une hypothèse en isolant des éléments les uns des autres ou est-ce que je veux regarder le vivant dans son ensemble, comprendre comment les systèmes sont interdépendants et fonctionnent pour comprendre quelque chose de plus global voilà Et donc, au-delà du fait que la vie consomme de la vie, de toute façon, il n'y a pas grand-chose à comprendre. Après, on peut tout à fait militer pour le bien-être animal tout en mangeant, en consommant de la viande. Ce ne sont pas des choses qui sont opposées. On peut aimer les animaux et ne pas être végétarien. Mais c'est juste, effectivement, moi, ça me paraissait dissonant quand j'étais vegan d'entendre ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est le socle de ton approche, tu le dis, c'est pédagogie de santé et observation du vivant. Donc effectivement, c'est toute ton approche qui est fondée là-dessus. Encore une fois, avec des informations qui ont été sourcées, qui sont aussi scientifiques. Ça ne vient pas de nulle part ce que tu nous exposes là et c'est intéressant. Je trouve que ça ajoute une plus-value de savoir que tu as été végétarienne.

  • Speaker #0

    Et vraiment, en plus, je l'ai vraiment vécu. C'est-à-dire que moi, j'ai fait une grossesse. J'avais été végétarienne pendant des années, au moment du début de la grossesse. Et pourtant, pendant la grossesse, je me suis mise à reconsommer de la viande et du poisson et des œufs. Un peu de fromage aussi, voilà. Mais pas dans des quantités faramineuses et pas systématiquement à chaque repas, mais au moins une fois dans la journée. Et ça, c'est très insuffisant par rapport aux vrais besoins en micronutriments et en protéines. Et je pense qu'il faut se questionner un moment pour l'espèce. C'est de se dire, à partir du moment où j'ai besoin de gélules, pour pouvoir m'alimenter, c'est que le mode alimentaire n'est pas viable. C'est aussi simple que ça. Et puis, il y a aussi aller voir derrière, c'est quoi les gélules ? Parce que si c'est de la synthèse, c'est comprendre, elle apporte quoi cette synthèse ? Et puis, il y a aussi beaucoup de... Dans les alternatives véganes, il y a aussi beaucoup d'utilisation du plastique. Et le plastique, en soi, d'un point de vue du vivant et de la biodiversité, ce n'est pas fou. donc ça m'a aussi permis de déconstruire ça cette approche anti-spéciste dans laquelle j'étais de me dire si je mange pas mon chien je mange pas la vache sinon c'est spéciste en soi c'est pas grave d'être spéciste ça c'est vraiment une espèce de presque d'anthropomorphisme du racisme on veut avoir des valeurs sur un truc donc on se met à plaquer une méthode c'est autre chose en soi c'est pas grave du moment que ça correspond à une population sur un mode de vie, et que c'est comme ça qu'on permet à la population de se reproduire et de perdurer l'espèce, en fait, ce n'est pas déconnant. Par contre, si vraiment on veut être antispéciste, dans ce cas-là, il faut être un peu honnête, et regarder aussi le fait que, par exemple, la vitamine D végétale, la D3 végétale issue d'un lichen, par exemple le lichen d'Islande, pour ne pas prendre de la vitamine D3 d'origine animale, bien que je ne la cautionne pas non plus. Tout ça pour dire, si vraiment on veut aller au bout du bout, si on veut être juste autiste, le lichen d'Islande, il est surexploité, c'est en vraie régression, et que du coup, c'est quand même ça qui nourrit une grosse partie de la biodiversité de ces forêts-là, et donc on a plein d'espèces qui régressent à cause de ça et qui meurent. Alors bien sûr, elles ne meurent pas dans des abattoirs. Quand tu cultives des légumineuses en monoculture intensive, c'est génial ! tu vas à la biopop avec ton petit sachet de légumineux t'as l'impression de ne pas faire de mal sauf que ça apporte d'un point de vue écologique et aussi du point de vue de la biodiversité c'est à dire de tous les petits mammifères des petits animaux, des insectes etc tu vas poser beaucoup plus de problèmes en cultivant en faisant des monocultures intensives de cet ordre là que finalement en mettant des bêtes dans un pré si t'es pas en surpâturage, que les bêtes sont bien nourries, donc elles sont pas nourries au grain, et que du coup leurs sels ne vont pas être pro-inflammatoires, et donc ne va pas sursaturer de méthane, de CO2, de tout ce qu'on veut. et toutes les problématiques du CO2 aujourd'hui dans l'atmosphère, etc. Donc en fait, c'est vraiment d'aller comprendre. Il y a un discours qui est tenu, mais ce discours, il a une vocation à être généraliste. Mais si tu t'intéresses au sujet, probablement tu vas aller plus loin et donc tu pourras te permettre de ne plus être que généraliste et d'aller nuancer ta compréhension de la chose. Le discours généraliste, il est intéressant à grande échelle parce qu'à grande échelle, c'est l'industrialisation. Et l'industrialisation, elle n'est pas pertinente partout, voire elle n'est pas pertinente dans beaucoup de lieux. Donc voilà, c'est vraiment de déplacer son prisme et son regard et de regarder the whole picture, comme on dit, de manière anglophone. Une grossesse végétarienne, c'est possible. Une grossesse végane, c'est possible. Il y a moins de chances d'avoir un accouchement physiologique à la clé, puisque forcément, il y a plus de distorsions dans la physiologie pour faire en sorte que l'organisme compense. ces choix-là. Et puis surtout, du coup, pour le postpartum ou pour le long terme ou pour l'enfant à naître, effectivement, il y a plus de risques. Là, par exemple, des carences en protéines sur le dernier trimestre, il y a des études qui montrent qu'effectivement, ces carences-là prédisposent au diabète de type 2 à l'âge adulte de l'enfant. Aujourd'hui, on a assez de recul pour ça. Donc, c'est des petits trucs comme ça, par exemple. mais pas que il y en a des dizaines donc bien sûr qu'il y en a plein qui y arrivent mais c'est pas parce qu'ils y arrivent que tout le monde va y arriver et c'est pas parce qu'ils y arrivent que d'un point de vue de leurs critères à eux que d'un point de vue du respect de leur physiologie c'est pertinent et donc le premier truc à faire quand on démarre ce cheminement parce qu'il peut être long et difficile et pénible à vivre ça va être d'avoir une bonne supplémentation une supplémentation qui est adaptée et donc pas quelque chose de générique quelque chose de très individuel et ça c'est la première étape et après c'est est-ce que je dois dépendre de ma supplémentation auquel cas je fais la même chose qu'en allopathie j'ai de l'allopathie verte, j'ai mon petit médicament pour être en santé comme ils disent moi c'est pas ma vision de la santé mais c'est pas ma vision du vivant Donc, ce n'est pas ce que je proposerais, mais effectivement, il se peut qu'il y ait quelques étapes. Donc, ça va déranger beaucoup, beaucoup de personnes d'entendre ce discours-là et j'en ai bien conscience.

  • Speaker #1

    Non, mais...

  • Speaker #0

    Et c'est OK pour moi d'être la personne qui dérange dans le sens où j'ai aimé être dérangée et trouver des personnes qui dérangent aussi pour pouvoir aller plus loin dans les sujets que j'avais envie de défendre, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, la pertinence. Oui, oui. Alors peut-être aussi, tant qu'on y est, Cyrielle, est-ce que, j'aurais peut-être dû d'ailleurs te poser la question d'entrée de jeu, mais avec toute cette expérience et cette vision que tu as aujourd'hui, comment tu définirais la naturopathie aujourd'hui, au vu de ton approche ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais essayer de répondre.

  • Speaker #1

    Je me doute que c'est délicat, mais au vu de ce que toi, tu en as fait aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, pour moi, c'est délicat parce que j'ai un diplôme de naturopathe. du coup je continue de m'appeler naturopathe mais dans l'absolu vu que je ne suis plus tout à fait en phase avec tous les enseignements de la naturopathie je me suis longtemps questionnée sur comment je peux m'appeler parce que c'est plus juste pour moi de dire Cyrielle Géaneuf naturopathe je vais dire Cyrielle Géaneuf accompagnatrice santé, coach santé je ne sais pas trop comment m'appeler je n'ai pas trouvé de termes qui me plaisaient vraiment bien Donc... c'est mon diplôme, c'est comme ça que je m'appelle et j'ai le droit de pratiquer une naturopathie avec un pas de côté on va dire donc comment je définirais la naturopathie, on va dire la naturopathie telle que moi je la pratique et non pas telle qu'elle est forcément enseignée mais telle qu'elle devrait peut-être être un petit peu rénovée parce que la naturopathie apporte des belles choses mais il y a aussi des enseignements qui sont un peu dogmatiques qui effectivement sous couvert de remonter à l'antiquité sont des belles pratiques et l'antiquité c'est réel dans l'histoire de l'humanité donc il faut aussi se débrouiller de c'est pas parce que c'est de l'antiquité que c'est une vieille médecine ça va bien au delà de ça juste remettre déjà au clair la naturopathie selon mon approche la naturopathie pour moi c'est de quoi mon corps a besoin alors quand je dis mon corps j'intègre aussi mon esprit parce que pour moi tout ça c'est un tout donc je vais parler de cette question de dire qu'on n'est pas que de la chair, et précisément la chair, on la considère comme de la chair, alors que la chair, elle a beaucoup plus de subtilité à offrir que ce qu'on croit, dans les perceptions et dans comment ça influence notre réalité. Et notre réalité, c'est aussi le psychisme, et c'est tout ça, tout est lié. Donc c'est déjà considéré cette dimension holistique, c'est aussi considéré une dimension causaliste, donc ça c'est vraiment les clés de la naturopathie, mais c'est d'aller au-delà de regarder juste le symptôme. Donc ça, ça fait déjà partie des piliers de l'anaphylopatie. Mais si je vais encore plus loin, c'est aussi remonter à la cause profonde de comment le corps s'ajuste. C'est-à-dire que... Oui. Alors, ça va peut-être plus parler avec un exemple. Admettons, je suis une personne, j'ai des problèmes de digestion. Voilà, j'ai mal au ventre, après un repas, j'ai des ballonnements. Voilà, donc... on va dire en médecine classique, on va regarder, on va dire, ah, bah donc, il y a peut-être un problème, on va aller voir au niveau du ventre s'il n'y a pas un problème, on va se concentrer sur le ventre. Éventuellement, on va donner des asymptomatiques, c'est-à-dire on va donner des choses qui soulagent l'espace, que crée l'intestin, etc., etc. Donc, on va vraiment se focaliser sur le symptôme et sur un système. Enfin, même pas un système, un organe. Parfois un système, quand on a de la chance. En naturopathie, on va dire, c'est quoi la cause ? Donc, on va dire, comment... comment on mange pour en arriver à avoir ces ballonnements est-ce que la cause c'est qu'on ne digère pas tel ou tel ingrédient voire on va proposer des évictions on va dire par exemple le gluten ça fait une inflammation donc pouf on va enlever le gluten du coup ça va pire 6 mois après on ne digère plus du tout le gluten c'est ça et ça marche aussi avec la viande du coup moins on en mange moins c'est la fonction qui crée l'organe Donc, moi, on en montre. Bien sûr. Le corps crée des choses pour pouvoir la digérer, puisque ce n'est pas utile. Lui, il a autre chose à faire. Il sélectionne, il optimise ses ressources. Donc, on va regarder ça, on va faire des évictions. Puis, si on est un naturopathe un peu plus averti, on va quand même se dire, on va donner des choses pour réparer l'intestin. Donc, on va dire, on va donner, je ne sais pas, de la glutamine, de la vitamine D, du zinc, des oméga-3, enfin, tout ce qui pourrait être utile pour la paroi de l'intestin. D'accord. Mais en fait, si on va encore au-delà de ça, on va aussi regarder, mais c'est quoi qui fait qu'à un moment, il n'y a plus de digestion ? De quoi le corps a besoin pour faire une digestion ? Parce que là, réparer l'intestin, c'est très bien. Mais à un moment, si les aliments n'arrivent pas à digérer, c'est que soit les enzymes n'ont pas joué leur rôle, soit l'acyclorhydrique n'a pas joué son rôle. Il y a eu quelque chose, il y a eu une fonction sécrétoire à un moment qui n'a pas joué son rôle. Donc, on va donner ce mot à l'organisme pour que les sécrétions se fassent bien. Et puis après, si je remonte encore plus loin, on va se dire, mais qu'est-ce qui gère la commande des sécrétions ? C'est le système nerveux autonome. D'accord. Et donc, le système nerveux autonome, il en est où, là ? C'est quoi mon état de vigilance ? Est-ce que je suis tout le temps en stress ? Est-ce que je suis tout le temps en activité, tout le temps en action ? Ou est-ce que j'ai du temps pour avoir des phases d'assimilation, de digestion, de récupération ? C'est de savoir où est-ce qu'on en est. Et puis, si on remonte encore un niveau plus loin, c'est... le stress à mille visages donc il y a plein de personnes qui ne se sentent pas stressées qui ne comprennent même pas ce que c'est le stress et donc c'est d'aller regarder c'est quoi mon rapport au monde et du coup de quelle manière mon corps de manière complètement inconsciente a fait ses petites priorités donc en fait on peut aller très très loin comme ça alors après on n'est pas tous qualifiés et moi même je ne suis pas qualifiée pour accompagner les gens au delà d'un certain stade dans ce cheminement et donc c'est pour ça que c'est bien de s'en prendre entouré aussi de personnes avec lesquelles on peut travailler, mais déjà, de pouvoir mettre de la conscience là-dessus, d'être lucide sur ces mécanismes-là, c'est intéressant, puisque la biologie s'adapte aussi à nos croyances, donc nos croyances déterminent notre biologie, mais la biologie va aussi influencer le corps, et du coup, va créer les distorsions qui vont faire un espèce de cercle vicieux de la perception de cette réalité-là. Quelqu'un qui vit du stress dans le quotidien possiblement peut très bien vivre si le corps est nourri de la bonne manière, qu'il a des phases de récupération intéressantes et qu'il a une bonne conscience de son cheminement. Enfin voilà, le corps il est prévu pour faire ça. Mais dans notre époque moderne, évidemment ça amène tout plein de choses. Et en plus on n'a pas toujours les bons éléments pour aller nourrir, puisqu'il y a eu beaucoup de modifications sur le dernier en cours.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc voilà, ça c'est ma vision de la naturopathie aujourd'hui. ce type de causalisme-là et d'aller comprendre effectivement la physiologie, c'est toujours ça la base c'est comment s'exprime la physiologie de cet organisme-là Est-ce qu'il est résilient ou pas ? Et dans sa résilience, c'est quoi la compensation qu'il a choisie ? Et pourquoi il a choisi de faire, je n'en sais rien, des varices ? La varice, c'est une belle preuve d'intelligence du corps. Oui, s'il n'avait pas fait ça, il aurait peut-être fait quelque chose de pire dans le système circulatoire là-haut. Mais pourtant, c'est quand même le signe d'une dysfonction quelque part. Et donc, si je veux prendre soin de ma santé et que ça ne dégénère pas plus et que je n'impose pas cette compensation à mon corps, qu'est-ce que je peux faire pour aller modifier ça ? Donc c'est vraiment d'avoir l'amour et le respect des réactions du corps, quelles qu'elles soient, même si elles sont pénibles ou dérangeantes, et de comprendre qu'il est intelligent, et que bien que je ne valide pas tous ses choix de manière consciente, je peux le remercier, je peux lui faire confiance aussi sur les choix qu'il a fait, mais je peux l'écouter pour pouvoir m'ajuster. Et la capacité à s'ajuster, c'est... de l'ordre de la responsabilité. Je peux être victime, subir, on va dire, mon environnement, mes choix, etc., me dire que je n'ai pas le choix, ou alors je peux être responsable. Et pour moi, ce sont vraiment deux grandes notions qui s'opposent, la responsabilité et la victimisation, sans parler de côté péjoratif, mais pour moi, ce sont vraiment deux grandes notions qui s'opposent et qui sont au cœur de l'approche de la santé et aussi de l'approche des choix qu'on fait. pour sa maternité, pour son enfantement, etc. Pour moi, c'est vraiment... Voilà, on est responsable de soi. Évidemment, on n'a pas le contrôle sur tout, il y a des choses qui nous échappent, mais à partir du moment où on les a mises en conscience, c'est un choix. Tout ce qu'on fait est un choix. Même le choix de lâcher prise sur quelque chose qu'on ne peut pas contrôler, c'est déjà un choix. Donc voilà, la naturopathie, pour moi, c'est ça. Ça veut dire que parfois, j'accompagne avec des outils qui ne sont pas l'alimentation. Ça peut être tout simplement... la phytothérapie, l'aromathérapie, la myxologie, la respiration, la gestion du stress et des émotions. Ça peut être tout ça. Et parfois, on est obligé de passer aussi par des phases de supplémentation, de compléments alimentaires, de nutriments très isolés et surdosés sur des toutes petites périodes pour générer de l'hormèse ou des techniques de courte durée. Mais globalement, je suis... pas trop pour toutes les pratiques à la mode qui boostent le corps parce qu'on a privé le corps de quelque chose par exemple on l'a privé de nourriture avec le jeûne intermittent on l'a privé de ressources énergétiques parce qu'on a forcé un exercice physique un peu trop on l'a forcé à créer des structures pour se réparer l'hormèse ça peut être intéressant sur des courtes durées mais globalement sur le long cours ça pénalise le métabolisme et donc Merci. pas forcément bon pour le métabolisme des petits êtres à naître non plus, pour leur génétique.

  • Speaker #1

    C'est vrai que dans la foulée, Cyril, c'est vrai que tout à l'heure, je parlais d'une de tes consoeurs et amie très chère, Lola. Et au vu de tout ce que tu viens de nous dire, c'est vrai que je suis certaine de l'impact de tes mots et de ta vision. Peut-être celles et ceux qui nous écouteront voudront en savoir davantage. Je sais que vous avez en tout cas créé une formation avec Lola. peut-être que c'est aussi le moment dans la continuité continuité de ta vision, de pouvoir nous en dire quelques mots.

  • Speaker #0

    Je te remercie de me donner cette occasion. Oui, Lola, Lola Marin-Blondel, qui est vraiment une amie très chère à mon cœur et à la fois qui est ma consoeur avec qui je me sens vraiment à 100% en phase sur le système de valeur et sur le type de pratique. On a cheminé ensemble, puisqu'en plus on a eu nos enfants à peu près en même temps. et donc on a fait volte-face à peu près en même temps donc on s'est un peu encouragé dans le côté choquant de tout ça et c'est chouette d'avoir quelqu'un avec qui on peut cheminer et avec qui on peut se dire mais pourquoi pas transmettre ça puisque des formations en périnatalité il en existe à l'appel c'est très difficile de se trouver dans l'offre de formation voilà on est Admettons, tu es naturopathe, tu cherches à te spécialiser, ou même sans être naturopathe, tu es doula ou tu es sage-femme, ou tu n'es pas encore rentrée dans un métier parce que tu n'as pas la qualification, mais tu as quand même envie d'être auprès des naissances, et tu as envie d'intégrer ce type de connaissances, d'avoir des choses qui sortent un petit peu des goûts. Grande recommandation générique pour aller vraiment comprendre le fond du fond de la physiologie. Nous, on s'est dit, on va créer la formation qu'on aurait aimé avoir. Et en fait, quand on l'a créé, on a découvert tellement plus que ce qu'on avait imaginé que finalement, on propose une formation aujourd'hui qui va au-delà de ce qu'on aurait imaginé trouver à l'époque. C'était vraiment d'autres missions. Mais voilà, on ne va pas apprendre à une femme que, évidemment, si elle accouche dans les étriers, alors ça ne va pas être physiologique. Pour moi, c'est tellement... Une personne qui s'intéresse déjà un peu au sujet, elle le sait, ça. Et elle n'a pas besoin d'aller apprendre ça, elle n'a pas besoin d'aller apprendre des grandes généralités. L'idée, c'est proposer une formation en six jours qui prend la forme un petit peu de plus d'une spécialisation, c'est-à-dire que c'est mieux d'être un petit peu déjà à les pieds dedans. Mais on a eu des femmes qui, sur nos deux premières sessions, qui partaient de rien, qui n'avaient pas vraiment ces connaissances-là et qui ont eu un beau cheminement depuis. C'est-à-dire que du coup, elles ont intégré... Elles ont décidé de pratiquer et d'accompagner les femmes ou les couples qui souhaitent enfanter. Et elles-mêmes, elles ont vécu un accouchement à domicile alors qu'elles étaient un millénaire d'imagerie qui grossait un jour. Donc en fait, c'est assez intéressant cette formation pour ça. C'est-à-dire qu'elle est plutôt adressée aux professionnels dans le sens où nous, on l'a organisée et orchestrée de manière à ce que les professionnels aient des informations. à la fois ancestrales, à la fois culturelles, à la fois scientifiques, à la fois historiques, vraiment pour pouvoir cheminer dans ce qu'elles veulent proposer dans leur pratique. Il y a une grosse, grosse, grosse brique d'alimentation ancestrale dedans, mais il y a aussi toute une brique sur la compréhension, par exemple, du système neuro-immuno-endocrinien, puisque ce sont trois systèmes qui sont liés, comment les hormones répondent au système nerveux, etc. et il ne faut pas sortir de la fac de médecine pour pouvoir la faire pour autant, c'est-à-dire que derrière on la rend ludique le but c'est que c'est un petit comité, donc c'est bienveillant les femmes peuvent partager leur expérience, là on n'a eu que des femmes pour l'instant, c'est pour ça que je dis les femmes, mais c'est ouvert aux hommes évidemment et du coup l'idée aussi c'est là on ne veut pas juste que ce soit du bourrage de crâne du lavage de cerveau ... c'est de transmettre une question de posture thérapeutique et moi ça a vraiment fait la différence dans ma pratique de ne plus être dans la volonté de jouer au petit médecin d'être la personne savante ou sachante je ne voulais plus prendre cette posture là il y a une maîtrise de la physiologie mais il y a surtout la volonté pour les personnes qui viennent me voir de se réapproprier parce qu'elles vont comprendre les choses et elles vont vraiment ... être dans un système où elles vont valoriser les questions qu'elles se posent plus que les réponses qu'elles vont trouver et donc ça c'est vraiment ça c'est un peu la difficulté quand on ouvre la physiologie c'est que de fois on a plus de questions que de réponses aussi et je crois que c'est un petit peu le travers de tous les métiers plus on en sait et plus on se rend compte qu'on ne peut plus avoir de certitude sur quoi que ce soit mais on peut avoir une approche tellement. Et la formation, elle a vraiment cette ambition de transmettre une posture thérapeutique, d'être à la juste place, à la juste posture. Et pour ça, on propose des exercices pratiques, on propose des exemples, on propose de faire des petits groupes, on propose vraiment d'avoir des temps d'écoute et d'échange. Et donc, il y a des informations parfois qui peuvent être intimes, si les femmes le souhaitent, si les participants ou les participantes le souhaitent, s'ils le souhaitent ou ne le souhaitent pas. Mais en tout cas, c'est toujours bienveillant. Et ça, ça change tout dans une formation. On n'est pas juste dans un amphithéâtre à manger de la donnée physiologique. On est vraiment sur du rapport au concret. Et nous, on parle beaucoup de la clinique, de ce qu'on rencontre et de la diversité aussi des couples qu'on accompagne.

  • Speaker #1

    De toute façon, je mettrai aussi les informations, le lien. Je ne sais pas s'il y en a un, en tout cas. Mais dans ce cas-là, tu pourras me le transmettre, Cyrielle. Voilà, pour les personnes qui sont intéressées. Et tout simplement, elles peuvent te contacter aussi. Mais dans ce cas-là, je mettrai les informations qu'elles puissent te contacter directement, toi ou Lola, d'ailleurs. Et peut-être pour terminer aussi, Cyrielle, déjà, comme je l'ai dit en introduction, nous, on se retrouve, mais avec Lola aussi, j'ai envie de dire, dans le documentaire Amma. On se retrouve, nous, Cyrielle, avec Vanessa, fin septembre pour la magnifique retraite où tu vas intervenir. lors de deux conférences, à la fois sur la physiologie de la naissance et sur les besoins nutritionnels de la femme qui devient mère. Et peut-être pour terminer cet épisode, je te laisse la parole sur peut-être un message qui est très très fort en toi. J'imagine qu'au vu de tout ce que tu viens de dire, en tout cas, tout était hyper intéressant et précieux et on pourrait en discuter pendant des heures. Qu'est-ce qui, pour toi, aujourd'hui, dans la société dans laquelle on est, avec la conjoncture actuelle, qu'est-ce qui, pour toi, est vraiment très important à véhiculer comme message pour les femmes qui vont donner naissance demain ?

  • Speaker #0

    C'est difficile, cette question, parce que, évidemment, j'imagine que... Ce qui est vraiment important pour moi aujourd'hui n'est pas la même chose que la semaine prochaine ou que la semaine dernière. On va dire que ce qui ressort... C'est de considérer la vie avec amour. C'est surtout ça. Et de regarder la vie avec amour, les formes de vie avec amour. La vie en soi, la vie autour de soi, tout est toujours connecté. Tout ce que font les uns et les autres ont forcément un impact sur les uns et les autres. Alors ça fait très cool quand je dis ça, mais en fait c'est très concret. c'est de considérer que c'est un message fort que je donne parce que je pourrais me l'adresser à moi-même aussi pour les gens de non lâcher prise et de dire c'est ok de faire des choix et que les choix soient différents le lendemain et voilà du moment que tout simplement on est un minimum conscient et responsable de ce qu'on fait et c'est ok de changer d'avis et c'est ok d'avoir le temps c'est ok de prendre le temps d'ailleurs le temps est une des plus grande richesse, je crois, dans notre société actuelle.

  • Speaker #1

    Tellement.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment ça que j'ai envie de dire. Un cheminement, ça ne se fait pas en deux jours. Et ce n'est pas grave. À soi tout seul, on n'a pas le pouvoir, on n'a pas ce pouvoir de changer. Tout le monde est juste un peu humble par rapport à ça. Et on n'a pas le pouvoir de se changer soi-même. Ça prend un écosystème pour pouvoir faire un cheminement. Et il faut tout un écosystème pour que nos propres paroles et nos propres actes puissent avoir de l'écho. Donc c'est important d'être responsable dans ce que l'on fait, mais c'est aussi important d'avoir cet amour de soi et du lâcher prise dans cette hyper responsabilité. C'est peut-être trouver la juste nuance entre les deux. Peu importe qu'on parle de l'enfantement. qu'on parle de l'alimentation, qu'on parle de l'écologie, qu'on parle de... Juste garder cette tête.

  • Speaker #1

    C'est très fort. Et vraiment, encore une fois, Cyrielle, comme je te l'ai dit en off, mais en introduction aussi, pour moi, c'était vraiment très précieux de t'avoir. Et je te remercie encore une fois d'avoir consacré ce temps pour nous donner toutes ces informations et véhiculer ce message qui est fort, puisqu'on l'entend vraiment très, très rarement. Moi, je l'ai encore dit, à part toi et Lola. C'est pas un message que je vois véhiculé, en tout cas très répandu sur les réseaux notamment. Et pour moi, c'est vraiment un temps qui est précieux si on parle de temps, ce que tu viens de nous offrir là, avec une information aussi très précieuse et très riche. Donc merci pour tout ça et puis merci pour ce que vous faites aussi avec Lola à travers cette formation. Et pour ta confiance aussi dans tous ces projets que je mène et que je co-crée avec Vanessa. Donc vraiment Cyrielle, merci encore une fois.

  • Speaker #0

    C'était vraiment un honneur de choisir, d'utiliser mon temps de cette manière-là. Pour moi, c'était un beau cadeau. Donc vraiment, je suis honorée d'alimenter aussi ton travail et ton podcast. Et je suis vraiment très honorée d'en faire partie et que tu m'aies sélectionnée d'une certaine manière. Et je suis au-delà de ça.

  • Speaker #1

    très touchée par cette rencontre avec toi merci infiniment Cyrielle en tout cas et puis de toute façon c'est pas un revoir, on se dit à bientôt et encore une fois si cet échange a éveillé pas mal de choses en vous, ça j'en suis certaine mais si vous voulez en tout cas vous rapprocher de Cyrielle n'hésitez pas à la contacter avec les informations que je vous mets en description de cet épisode merci encore Cyrielle et à bientôt pour nous en tout cas et merci pour ta confiance encore une fois Merci belle-mama pour ton écoute si précieuse et pour ta présence dans cet espace où on ne cesse de s'émerveiller et de se questionner face à ce livre ouvert qu'est le monde, à la fois dans son extériorité et dans son antériorité. Si tu as aimé ce moment de partage et que tu souhaites ancrer cet épisode qui t'a apporté, porté ou nourri, je te laisse déposer avec le cœur une note sur ta plateforme d'écoute. Souvent ce sont des étoiles.

  • Speaker #0

    Ou encore commenter l'épisode écouté en description de ce dernier, sur Spotify ou sur YouTube, par exemple. Ou encore me laisser un avis Google, pour que Mamel et les récits et savoirs transmis par les femmes qui passent derrière mon micro rayonnent encore et encore. Enfin, si ton esprit de curiosité est toujours en éveil après cet épisode, tu peux aller découvrir ma boutique artisanale en ligne sur mamel.fr, où tu pourras voyager à travers les femmes et mères du monde que je crée et représente en bougies de cire végétale. Tu pourras également t'inscrire à ma newsletter pour ne rien manquer des rituels, des mots pensés et des différentes découvertes venues d'ici et d'ailleurs qui résonnent dans nos cœurs de mamas du monde et que j'ai bien évidemment à cœur de vous partager chaque mois. Voilà belle mama, cet épisode est terminé. Je te laisse doucement. Revenir à ta réalité, à ton quotidien, et surtout Mama, n'oublie pas, ta maternité, comme ta féminité, est un univers aussi merveilleux que le monde a exploré.

Description

🤎J'ai l'immense B-Honneur d'ouvrir la saison III de MaM'Elles avec cet épisode extrêmement riche et précieux porté par Cyrielle JEHANNEUF, réflexologue, naturopathe du "Bien Vivre", consultante et formatrice.


Cyrielle vient dans cet épisode nous déposer son propre chemin de vie qui l'a amenée à accorder sa confiance au Vivant. Elle vient ainsi questionner nos choix de vie, nos engagements et priorités en interrogeant nos besoins fondamentaux, précisément lorsqu'on est enceinte.


A travers sa propre transformation, sa propre remise en question et le récit de ses deux naissances (la 1ère en maternité et la 2ème, à la maison en autonomie totale), Cyrielle nous nourrit de l'importance de continuer à questionner les savoirs transmis par un système donné, afin de sortir d'un certain conditionnement autour de l'accouchement plus précisément.


Ainsi, elle revient sur cet évènement naturel de la Vie qu'est l'enfantement, en mettant à l'honneur la physiologie de la femme qui va enfanter, à travers une considération profonde de son ancestralité ajustée à la réalité actuelle.


Le sujet clé de cet épisode repose sur les besoins nutritionnels de la femme qui enfante, avec notamment un accent mis sur le véganisme et le végétarisme. Un échange dense sur les principes de l'alimentation ancestrale qui ne divise pas, mais au contraire réunit deux mondes (animal et végétal) au soutien de la femme qui va enfanter ; à travers une transmission de connaissances profondes et sourcées.


Ce temps pris pour écouter Cyrielle va vous faire cheminer sur l'importance de nourrir son corps en conscience que vous soyez en préconception, enceinte ou en post-partum.


🙏 Un immense Merci à Cyrielle pour sa confiance et sa présence à mon micro.


🤎Je vous souhaite une belle écoute les MaMaS !


⭐ Si vous avez aimé ce moment de partage, je vous laisse déposer avec le cœur, une note/commentaire sur votre plateforme d’écoute ou/et un avis google.


➡️ Pour retrouver Cyrielle sur Instagram : @cyriellega9


👁️ Pour retrouver l'Univers MAM'ELLES :


MAM'ELLES est un podcast réalisé par Marion TERTEREAU.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Yeah ! Yeah ! Yeah !

  • Speaker #1

    Aloha belle maman, et bienvenue dans mon univers mamelle. qui est à la fois un podcast, une newsletter et une boutique artisanale dans laquelle je crée mes propres bougies autour de la maternité et de la féminité. Je m'appelle Marion et j'ai créé cet espace qui respire l'universalité des cultures, des traditions, des rituels autour de la femme qui devient mère et de la mère qui renaît femme. Chaque intervenante, quel que soit le sujet de l'épisode, viendra faire un pont entre les traditions, les savoirs, les mémoires, les rituels ancestraux et les pratiques actuelles et récits dominants contemporains sur la maternité, la parentalité ou encore la féminité entendue au féminin sacré. Chaque semaine, nous nous retrouverons ici pour cheminer ensemble à travers les récits et les savoirs transmis par des femmes et des mères venues des quatre coins du monde qui sèmeront des graines d'une meilleure connaissance de notre nature profonde. Avant chaque épisode, je t'invite à prendre un temps pour te poser, puis te déposer, afin de voguer légère dans ce lieu de partage doux et profond à la fois, où la parole est libre et où l'ambiance est parfois intime, parfois sacrée. Tu peux même prendre le temps d'observer l'environnement dans lequel tu es, ou la nature qui t'entoure. Cette nature... qui a ce langage discret et puissant, surtout fait de cycles, de passages et de mouvements, comme nous finalement. J'aime résumer nos rendez-vous sous une note artistique, alors je poursuis cette invitation au voyage en te demandant désormais d'imaginer une toile blanche face à laquelle tu es assise, accueillant ton énergie du moment, le passage actuel de ta vie et le cycle de ta présente saison antérieure, prends ce pinceau imaginaire dans ta main de cœur et dans un élan vital, produis ce geste du peintre, celui du mouvement qui sort de toi afin de créer quelque chose là où il n'existait rien auparavant. Ce geste incarne l'essence de Mamel, un geste qui donne du sens à la vie, qui apporte de la beauté et favorise le partage. Cette expression, qui s'apparente à une pratique spirituelle de connexion avec soi-même et de connexion aux autres, est une source infinie d'étonnement et d'émerveillement. C'est cette source que nous allons côtoyer ensemble ici, au fil des épisodes. J'éprouve cet élan et ce plaisir, je l'avoue, de te proposer de te renouveler sans cesse, par un apprentissage dynamique et permanent. À travers ce tableau blanc, comme point de départ de chaque moment passé ensemble ici. Ce, afin de vivre une aventure différente, à chaque fois, avec un voyage dont la destination ne t'est pas connue. Ainsi, une trace est laissée sur cette toile, telle une empreinte, tout en laissant le loisir à cette œuvre de bouger avec la lumière du temps et de changer de ton à chaque regard porté dessus. Voilà, belle-mama ! L'essence de Mamel. J'arrête là ma petite allégorie de Mamel et je te laisse découvrir la nouvelle invitée du jour en te souhaitant un beau voyage au cœur de ta matrice. Bonjour Cyrielle.

  • Speaker #2

    Bonjour Marion.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de t'avoir aujourd'hui à mon micro. Ça fait un petit moment qu'on se suit, en tout cas quelques temps à travers différents projets. On a pu se rencontrer à travers une personne que nous connaissons en commun qui s'appelle Vanessa et sur un autre projet, Ama, qui est une série documentaire dans laquelle tu interviens et que je co-crée avec Vanessa et Federica qui est sur la thématique de la naissance hors milieu médicalisé en France, mais à l'étranger aussi. Et c'était avec un grand bonheur et honneur qu'on était, en tout cas Vanessa et Federica, était venu Chez toi, te rencontrer pour que tu puisses déposer à ce moment-là une partie de ton récit de naissance de maman. Et puis, de fil en aiguille, c'est vrai qu'on a mené d'autres projets avec Vanessa, notamment une retraite, encore une fois, sur ce même sujet qu'est l'enfantement physiologique à domicile. Et en tout cas, on a pu converser, échanger. J'ai pu aussi en savoir un petit peu plus sur toi, ta propre histoire et ton cheminement. que tu vas pouvoir aussi nous déposer ici en partie. Et j'ai été happée. au-delà de la personne extraordinaire que tu es à travers cette casquette professionnelle, mais surtout sur ce verbe que tu emploies et que tu manies merveilleusement bien pour nous transmettre une information qui, à mon sens, est très précieuse, qu'on ne voit pas, en tout cas, moi, ce n'est pas une information que j'ai l'habitude, en tout cas, de voir, notamment sur les réseaux sociaux, puisque c'est, en tout cas, à travers cette plateforme-là que l'on... que l'on a le plus de renseignements aujourd'hui. Et c'est pour moi essentiel de t'avoir à mon micro pour que tu puisses nous partager d'une part ton propre cheminement qui t'a amené aujourd'hui à être la naturopathe que l'on ne voit justement que trop peu aujourd'hui sur les réseaux parce qu'on en voit énormément, mais qui ont ton discours, qui ont ta vision. Eh bien, on n'en voit pas. En fait, peut-être avec ta consoeur dont tu parleras aussi, peut-être Lola. Et aussi sur ta propre expérience qui a été entremêlée par ta propre naissance de maman, la première et la seconde, qui ont pu nourrir aussi ton expérience aujourd'hui. Et c'est tout ce que tu vas pouvoir nous déposer en tout cas et nous transmettre aujourd'hui. Et sans plus tarder, j'aimerais peut-être que tu commences par te présenter en quelques mots toi et ta petite famille.

  • Speaker #2

    D'accord. Merci beaucoup déjà Marion pour tous ces mots qui me vont... droit au cœur, effectivement, c'était aussi une très belle rencontre pour moi et d'accueillir Federica et Vanessa et aussi, effectivement, d'échanger avec toi et de me rendre compte qu'on avait tellement d'affinités et qu'on aurait pu se rencontrer plus tôt, finalement, dans nos chemins.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #2

    Donc, je le fais, c'est moi qui suis honorée que tu aies eu envie de faire cet enregistrement et voilà, je le fais avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Après, si tu veux que je me présente, ce que je peux dire de moi, c'est qu'aujourd'hui, je pratique la naturopathie. Alors, pas la naturopathie telle que je l'ai apprise. J'ai eu un grand cheminement avant d'en arriver à devenir naturopathe. et ensuite une fois naturopathe j'ai eu un deuxième cheminement pour pratiquer la pédagogie de santé on va dire Du coup, j'ai vraiment dû faire ce travail de déconstruction deux fois de suite, on va dire. Donc, voilà, c'est accepter de remettre en question ce que tu sais pour voir autre chose. C'est ce qu'on appelle le cheminement. Ça fait grand partie de moi, cette remise en question. Et pour pouvoir faire ça, il faut effectivement être un peu curieux. Il faut être un peu... Aller essayer de comprendre les choses plutôt que de les savoir. Et c'est... Voilà. Si je dois me présenter aujourd'hui, ma pratique, elle est vraiment orientée plutôt santé ancestrale, mais avec la capacité de connecter avec les gens, d'être dans la relation pour vraiment comprendre d'où ils viennent, d'où ils partent, c'est quoi leur cadre de référence, quel est le type de message qu'ils recherchent et comment moi, je peux porter à leur connaissance des informations, les informations qu'ils recherchent. C'est vraiment ça. Mon but n'est pas de dire il faut vous devez toutes ces injonctions de la naturopathie avec les méthodes à la mode. Effectivement, de donner des informations de la manière la plus neutre possible et que les personnes puissent choisir d'elles-mêmes en fonction de là où elles en sont dans leur vie. Et parfois, mes messages ne font pas toujours plaisir à entendre que ça vient vraiment du collège avec leur vie. Mais pour autant, euh... je le dis toujours, on peut tout entendre mais pas n'importe comment et je crois que c'est là l'essentiel il y a des messages à entendre puisque quand tu démarres un cheminement forcément tu payes pas quelqu'un et un thérapeute pour entendre des trucs que tu trouverais dans un magazine à la mode ça va bien au delà de ça et donc voilà c'est comment être la personne qui va incarner un système de valeurs, un système de références, tout en prenant soin de la personne qu'elle a en face d'elle. Voilà, c'est vraiment, les piliers de ma pratique sont ceux-là. Je pratique la naturopathie depuis dix ans. Entre-temps, je suis devenue maman. J'ai eu deux filles qui ont quatre ans d'écart, qui ont un premier enfantement. en maternité et un second à la maison. Voilà, ça m'a beaucoup transformée aussi et je ne peux pas nier qu'à chaque transformation, que ce soit le fait de rentrer dans la naturopathie ou le fait plus ou moins d'en sortir à chaque fois mes expériences personnelles ont eu un impact conséquent sur mon approche professionnelle et inversement donc pour moi ce que je pratique aujourd'hui c'est ce que je suis il n'y a pas de Cyrielle la naturopathe d'un côté et Cyrielle la personne à côté en fait c'est j'affiche ce que j'incarne je l'incarne vraiment je le vis vraiment

  • Speaker #1

    Alors peut-être justement, Cyrielle, pour comprendre aussi justement qui tu es et qui tu incarnes aujourd'hui, tu l'as dit tout à l'heure, tu as eu deux cheminements. Peut-être pour qu'on puisse mieux appréhender cette vision et cette déconstruction aussi que tu as mis en place dans l'accompagnement que tu mènes aujourd'hui, nous parler de ce premier cheminement que tu as traversé.

  • Speaker #2

    Oui, alors avant d'être naturopathe, j'ai été 12 années dans la communication, dans différents postes, de la poste de designer graphique à... un poste de manager où je gérais une équipe et plusieurs personnes dans des filiales à l'international. Ce sont des postes qui m'ont vraiment permis de me trouver en termes de confiance en moi, de me construire un titre, qui ont beaucoup valorisé mon égo, dans lesquels j'ai aussi beaucoup appris, mais qui m'ont demandé énormément de ressources pour pouvoir tenir ce challenge-là. Et parallèlement, j'étais un peu confrontée à un environnement social dans lequel j'étais exposée aux problématiques écologiques et aussi aux problématiques, on va dire, psychologiques. C'est-à-dire que j'ai fréquenté beaucoup de personnes du milieu du développement personnel et aussi du milieu de la permaculture d'un point de vue philosophique, pas forcément qu'appliquée au jardin. et de l'écologie d'une manière générale. Du coup, ça a ouvert des portes sur la manière dont je pratiquais. Par exemple, j'adorais cuisiner, j'étais passionnée de cuisine, et donc ça m'a vraiment ouvert des fenêtres, plutôt on va dire ça comme ça, sur un autre regard dans la manière de se cuisiner, un autre rapport en fait à l'aliment, au respect de l'aliment, la manière de le préparer, à sa nature initiale. et à ce qu'elle va apporter à mon corps. Et puis aussi à ce qu'elle permet à la terre, ce qu'elle permet à des peuples. Donc c'est vraiment le venu de challenger mon rapport à l'alimentation de manière très profonde. C'est-à-dire que ça m'a développé tout un système de valeurs et donc je suis sortie, on va dire, du plaisir de faire de belles assiettes, d'avoir un dressage culinaire parfait et des techniques, des méthodes de cuisine qui me valorisaient, on va dire. à quelque chose qui devenait sensé. Donc vraiment quelque chose dans lequel... Ah oui, mais là, on ne parle plus juste de faire quelque chose qui est chouette, qui est beau. On parle vraiment de comment on va nourrir soi-même, son écosystème, et l'écosystème auquel on participe, etc. Donc là, quand il y a eu ce cheminement-là, c'est devenu un peu compliqué, parce que Un des derniers postes que j'ai occupé, c'est un poste à responsabilité dans le secteur industriel. Il m'est arrivé, j'ai fait partie d'une AMAP où j'avais un investissement assez fort, notamment à faire des ateliers de cuisine, de la cuisine végétale, puisque je m'étais beaucoup intéressée au végétal, des ateliers de saponification à froid pour la transformation, pour faire ses propres savons, etc. Donc j'étais vraiment là-dedans. Je trouvais ça vraiment génial de participer à ça, aux soins qu'on se donne. Et du coup, elles transmettent sous forme d'atelier, vraiment tout le temps que ce soit pratique. Et il pouvait m'arriver donc d'aller distribuer mes légumes à la map et le lendemain matin, d'aller partir en déplacement pour aller visiter un des distributeurs de l'entreprise qui lui, sa problématique c'était comment je vais industrialiser une chaîne alimentaire, donc au moins je vais Faire en sorte que mes robots soient plus précis dans la qualité de ce qu'ils permettent dans l'automatisation du traitement d'une filière alimentaire. Donc, c'était à la fois plein de génie et très intéressant. Et à la fois, c'était complètement dissonant avec ce que je faisais la veille pour sortir justement de l'échelle industrielle et ramener plus de liens à ce que j'appelle le vivant. Prendre les étapes entre ce qui est devenu. ce qu'on a mangé et ce qui m'a nourrie. Ça va redevenir derrière. Donc là, ça a commencé à être vraiment dissonant. Et puis, il y a eu un moment où l'entreprise s'est suffisamment développée pour avoir le souhait de fermer un petit peu le pôle marketing et communication que je dirigeais à ce moment-là en France et pouvoir justement le rendre plus disponible à l'international, parce que c'était pertinent pour l'entreprise de vraiment poursuivre son développement à l'international. Si j'avais envie de partir ou éventuellement si je préférais une voiture conventionnelle, évidemment. Du coup, à ce moment-là, malgré la belle opportunité de carrière, j'étais plus en recherche de titres et de valorisation. J'étais vraiment en recherche de sens. Et voilà, ça plus le fait que ça me demandait énormément de ressources et que je n'arrivais pas à construire une vie de famille à ce moment-là. Et que voilà, c'était trop. Ça m'a permis de sortir de ça. Et pas sans conséquence, puisque j'ai quand même fait un mini-burnout à ce moment-là. Et c'était le bon timing, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est pas anodin. Ouais, ouais, ouais. D'un point de vue perso, comment tu te situais à ce moment-là ?

  • Speaker #2

    Alors, d'un point de vue perso, j'étais dans le désir, on va dire, d'avoir un enfant. Mais j'étais pas... Le désir d'avoir un enfant à ce moment-là... n'était pas synonyme de désir de monter une famille. En fait, j'étais très loin du sens que ça pouvait avoir. C'est-à-dire que j'aurais pu me projeter au long cours en me disant peut-être que je ne serai jamais maman si je n'arrive pas à avoir un enfant. C'est OK pour moi, je peux aussi avoir une vie très épanouissante sans enfant. Donc j'étais avec ça, mais j'étais quand même avec l'idée de oui, mais pour le coup, vu que je suis au clair avec le fait que quand même, ce serait bien, que ça me plairait, du coup, c'est maintenant que je vais m'y intéresser. Voilà ce que je vivais à ce moment-là, et à la fois j'étais avec un autre compagnon avec qui effectivement je ne me projetais pas du tout devenir maman, puisqu'on avait des vraies différences sur ce qu'on voulait pour l'avenir, et chacun nos limites. et donc ça a été vraiment pour moi le tournant on change de vie au niveau du boulot mais on change aussi de vie au niveau de de la personne avec laquelle je partageais ma vie. Et donc, c'était aussi pour moi, n'est-ce que de finalement rencontrer une personne ou trop tard. Donc, j'étais vraiment avec cette idée de, en fait, je ne vais pas faire les choses par peur, je vais les faire par espoir de vivre autre chose derrière. Et ça a été vraiment un acte de foi sur tous les plans, puisque j'ai tout fait en même temps.

  • Speaker #1

    Et c'est à ce moment-là aussi, Cyrielle, pour prolonger aussi plutôt personnel, on va aborder comme ça tous les sujets qui vont être les fils conducteurs aussi de cet épisode. tu étais végétarienne aussi dans le même temps ?

  • Speaker #2

    C'est vraiment, c'est-à-dire qu'il y a eu un moment où je me suis intéressée un petit peu à l'alimentation végétale parce que ça faisait déjà très longtemps que le végétal avait pour moi une grande place parce que je trouve qu'on peut faire plein de choses avec ça et que c'est plein de ressources le végétal. Mais j'étais un petit peu en déni de, finalement, de ce que ça amène aussi le végétal dans les désagréments. Donc, j'étais vraiment, j'étais à fond dans l'alimentation. j'envisageais une reconversion puisque j'étais végétarienne depuis quelques années et je trouvais ça triste de jamais pouvoir aller au restaurant en ayant mes apports alimentaires satisfaits, c'est-à-dire que j'allais goûter des choses qui étaient bonnes ou me satisfaire d'une adaptation de la carte mais finalement j'y allais pas pour le plaisir culinaire donc j'y allais parce que c'était un temps social et que c'était chouette de partager ce moment avec des amis de la famille Merci. Du coup, je me faisais pas plaisir. Et donc, j'ai eu cette idée de me dire, j'aimerais bien devenir consultante pour aider les restaurants, les restaurateurs ou les traiteurs à végétaliser leurs cartes, à proposer des choses de qualité, mais qui respectent les standards diététiques, c'est-à-dire qui apportent ce qui est nécessaire au corps. Alors, majoritairement en termes de protéines, puisque à ce moment-là, je crois que j'étais un peu trop focus là-dessus. et Du coup j'ai fait quelques années de végétarisme et même à un moment j'étais quand même dans la démarche vegan, c'est-à-dire qu'il n'y avait plus dans mon alimentation non plus de produits laitiers ni d'œufs. et dans mon mode de vie d'une manière générale et puis ça c'est assez vite déconstruit finalement c'est à dire que j'ai voulu me légitimer en me disant il faut que je trouve une formation parce que pour pouvoir être consultante c'est quand même bien d'avoir un truc qui te légitime ça fait 12 ans que t'es dans la com mais en fait dans l'aspect alimentaire c'est qu'une passion et donc peut-être les restaurateurs vont avoir besoin d'un peu plus que quelques belles photos et voilà Donc j'ai commencé à chercher des formations sur la nutrition. Et à chaque fois, j'étais un peu à côté où c'était trop difficile d'y rentrer parce que je n'avais pas le background derrière pour pouvoir y accéder. Et comme j'avais déjà commencé aussi les sorties pour apprendre la botanique, les plantes sauvages, je maîtrisais un peu l'aromathérapie parce que ça m'intéressait beaucoup. Et un jour, c'est ma mère qui m'a dit « Ah, ben toi, tu vas finir en naturopathe ! » Sauf que moi, je n'avais jamais entendu ce mot-là. elle me dit, je dis, naturopathe quoi ? c'est quoi ça ? ça a l'air bien et en fait j'avais jamais entendu ça et quand j'ai commencé à me renseigner, j'ai regardé un peu le programme de quelques écoles de naturopathie je me suis dit, mais on est en plein dedans c'est génial et du coup je me suis vraiment projetée là-dedans et en plus j'avais pas encore tout à fait quitté ce petit truc de rapport au titre et quand on quitte un métier et qu'on avait un titre c'est très difficile de se trouver de se reconstruire en termes d'identité. Et là, je suis passée d'un titre très valorisant à rien du tout. Je ne savais pas ce que j'allais faire de ma peau. Et donc, j'avais ce que je ne voulais plus, je savais ce que je voulais, mais je ne savais pas comment le concrétiser. Et donc, socialement, c'est quand même une transition qui peut être pénible à vivre à certains moments. Et là, d'un coup, je vais devenir naturopathe. Et moi, je viens d'une famille où le même. médecin, c'était un peu le dieu. Il y avait une ultra confiance en la médecine et on ne questionnait pas ce qui nous était proposé. On ne posait même pas de questions quand il y avait une opération, une maladie, on ne posait même pas de questions pour comprendre. C'était la confiance aveugle dans ce qu'on allait nous proposer. Après tout, ils ont fait des études pour ça, ils sont payés pour ça. On les rémunère pour avoir fait ce travail à notre place un petit peu. J'étais vraiment dans cette démarche-là. Et puis, le médecin était vraiment vu comme ça. Et là, la naturopathie, il y avait des matières avec de la phytothérapie. Il y avait un petit peu ce truc de jouer au petit médecin, mais avec des outils naturels. Donc, à la fois, tu ne peux pas faire de mal. Et à la fois, ça rejoignait un petit peu le côté un peu druide.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Qui m'avait un peu portée aussi pendant mon enfance par une de mes grands-mères qui avait une maison près de Bruxelles-Liande. du coup ça s'est fait d'un coup c'était évident et donc j'ai intégré un cursus de naturopathie donc je fais une école de naturopathie et très vite en fait j'ai trouvé ça chouette parce que j'ai trouvé des gens qui étaient un peu à la fois convaincus comme moi et à la fois un peu paumés de leurs anciennes carrières c'est assez fou d'ailleurs on retrouve certains profils dit comme ça Et c'était chouette parce que j'apprenais des choses qui semblaient un petit peu construites, un peu scientifiques, mais finalement, dans la pratique derrière, voilà, j'en reparlerai peut-être plus tard, mais il a fallu que je construise aussi ces choses-là parce que ces choses un peu, on va dire, qu'ils appellent ancestrales ou scientifiques, finalement, il y a déjà un prisme pour regarder ça. et c'est pas toujours si scientifique que ça ou alors c'est pas toujours si ancestral, c'est assez récent et du coup ça m'a demandé quand même un certain temps pour le comprendre, donc là moi je suis arrivée d'un coup j'avais accès à des informations que je n'avais pas c'était génial pour moi de comprendre plein de choses et cette formation m'a quand même apporté les piliers de ma pratique aujourd'hui, donc je suis très contente de l'avoir j'ai aucun regret pour autant je la recommanderais pas puisque je pense qu'elle est très insuffisante par rapport à ce qu'il faut savoir pour se mettre en posture de donner des explications sur la santé. Mais en tout cas, je ne la recommanderais pas seule. Et il y a même des discours avec lesquels je ne suis plus en phase aujourd'hui, mais c'était un super point de départ. Et je suis sortie de cette formation, ça m'a tellement passionnée. Et en plus, j'avais du temps, puisque pour le coup, j'étais... considéré en formation, j'étais financée en fait pour ça.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    et j'étais partie de mon ancienne entreprise avec de quoi me permettre de me financer une reconversion de plusieurs années donc vraiment j'avais une bonne trésorerie j'étais bien organisée, on va dire j'ai eu cette chance là et du coup je me suis énormément investie au delà de cette école à aller prendre tous les cours que je pouvais aussi sur la physiologie et sur les neurosciences qui me passionnaient à ce moment là aussi Oui. Payer une formation en botanique un peu plus poussée. J'ai essayé vraiment d'incarner ce truc-là aussi, mais pas juste pour ma pratique, parce qu'en fait, ça me passionnait et j'étais un peu insatiable de ce savoir-là. Et je suis sortie de cette formation, du coup, avec d'excellentes notes. Et ça m'a donné une forme de confiance un peu aveugle. Et c'est un peu ça, aujourd'hui, que j'ai dû redéconstruire une deuxième fois.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es devenue enceinte au cours de cette formation ou après ? Justement pour avoir la corrélation aussi avec les 40.

  • Speaker #2

    J'ai commencé à découvrir des choses. C'est-à-dire que pendant quelques années, j'ai vraiment profité de ce confort un peu caustique de la personne qui sort avec des notes incroyables et qui du coup s'installe. J'avais un réseau déjà de thérapeutes puisque j'avais beaucoup de gens qui étaient un peu dans le secteur du soin ou des développements personnels. donc très vite on a construit des alliances thérapeutiques, on savait qu'est-ce qu'on allait pouvoir apporter aux gens avec chacun de nos compétences pour vraiment leur permettre de progresser et tout, donc du coup ça a été très facile finalement, en trois mois je me dégageais un salaire et c'était très valorisant puisque j'étais avec des confrères et des penseurs qui galéraient un peu plus et qui pourtant étaient compétents et donc pour moi il n'y avait pas de doute, j'étais à la bonne place, au bon endroit et voilà. Et puis le projet BB donc avec mon nouveau compagnon est revenu Merci. quand même un petit peu au cœur de mes envies, on va dire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Et je suis tombée enceinte. Et alors là, ça a été quand même assez radical, les besoins nutritionnels. C'est-à-dire que je n'avais jamais ressenti instinctivement mes besoins alimentaires. J'avais toujours fait les choses de manière très intellectuelle. Et pour moi, c'était déconnant, ce côté instinctif. Oui, il faut suivre son instinct, il faut suivre de quoi on a envie. Pour moi, ça ne me parlait pas. L'alimentation était toujours très intellectuelle. Il faut suivre de quoi on a envie, mais vu que le sucre est addictogène, à la fois, si tu manges du sucre, tu vas en avoir forcément envie. C'est pour moi qu'il est possible d'avoir ce discours-là sans avoir un minimum de conscience sur l'alimentation et donc intellectualiser un petit peu son alimentation. Et en plus, parce que j'en vivais rien. Je n'en ai jamais rien vécu. Et là, quand je suis tombée enceinte, d'un coup, je me suis mise à avoir des envies et des choses très, très violentes, très, très fortes. qui n'était pas du tout en lien avec l'image que j'avais des films américains, tu sais, les fraises et les sucreries. Pour le coup, le premier trimestre, il me fallait de la viande et de la viande rouge. Et pourtant, j'avais fait des prises de sang. À cette époque-là, je voyais bien que je n'avais pas de carence de fer, rien. Donc, je me doute que ce n'était pas forcément lié au fer, mais que ça allait au-delà de ça. Je me suis mise à avoir envie de gras. énormément de gras et si possible de gras saturé donc du coup tout ce qui était mal bouffe m'attirait alors pour une naturopathe reconvertie et en plus avec ce scénario écologique j'ai jamais cédé au McDo mais pour autant clairement j'y serais allée j'aurais mangé 4 burgers donc là c'est quand même très très fort et aussi les aliments acides vraiment le vinaigre des cornichons ça me rendait un peu dingo et c'était assez drôle parce que quand j'en avais parlé avec une amie, en fait elle vivait un peu ce truc là aussi et donc bon je me suis dit c'est quand même bizarre les envies de la grossesse et bizarre ça faisait pas partie de mon vocabulaire c'était pas possible pour moi de me dire ouais c'est un truc de grossesse et ça va bon c'est tout, ça s'arrête là pour moi c'est forcément derrière le corps ne fait pas les choses par hasard, il y a une forme d'intelligence biologique derrière, et parfois il peut adopter des comportements qui paraissent pas fous d'un point de vue de sa survie, et pourtant il n'est pas intelligent biologique, et il y a toujours une raison, et il fait son petit système de priorité. Et donc il a quand même fallu que j'aille voir un petit peu de ce côté-là, et là j'ai ouvert un truc que je n'ai jamais pu refermer. Parce que du coup, j'ai fait toute cette grossesse en étant plus végane du tout et plus végétarienne. Mais quand même, j'étais très en dessous de ce dont on a besoin en termes de protéines. Et pas que. Et de, on va dire, d'apports animaux. L'animal n'amène pas que la protéine. Et c'est vraiment ça que j'ai dû vraiment comprendre à ce moment-là. Et c'était intéressant parce que j'étais vraiment dans de la supplémentation de grossesse, alors tout au naturel, avec des outils naturels, des produits de synthèse non plus, parce qu'en naturopathie, tu trouves ça aussi. Les gens ne le savent pas, mais...

  • Speaker #0

    il y a énormément de produits qui sont extrêmement industrialisés et ce n'est pas parce que ça vient d'une source naturelle qu'il n'y a pas un process derrière qui fait que c'est naturel. Et puis il y a des choses très naturelles, mais dont les modes de culture ou de récolte ou de transformation ne sont pas bons.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, là aussi, c'est déconstruire une deuxième fois comment j'avais sublimé un petit peu la naturopathie et le végétal. pour aller vraiment plus loin dans la démarche. De me dire, si je le fais pour des valeurs, et que là, je ne suis plus en phase avec mes valeurs, je suis quand même un petit peu obligée de sortir du déni. Et puis de me rendre compte que globalement, dans mon postpartum, j'étais beaucoup plus fatiguée que pour ma deuxième, où j'avais une alimentation qui était plus proche d'une alimentation ancestrale. Et c'était incomparable. C'était vraiment incomparable. Et pourtant, ma deuxième me demande autant, si ce n'est plus d'énergie. En tout cas, ça a été vraiment de le comprendre et de le vivre aussi violemment dans le corps. Là, je ne pouvais plus être en déni, en fait.

  • Speaker #1

    Finalement, encore une fois, c'est la maternité qui t'a fait prendre le pas sur ce deuxième cheminement et sur le début de cette déconstruction.

  • Speaker #0

    Clairement, ça a révélé... En fait, ce que ça a révélé, c'est une connexion à mon corps comme je n'en avais jamais eu avant. Avant, je croyais que j'étais connectée à mon corps. Mais en fait, cette connexion, elle était intellectuelle. C'est-à-dire qu'à chaque fois que je vivais quelque chose, il fallait que je l'explique par quelque chose d'autre au niveau intellectuel. Alors que là, c'était vraiment de l'expérience pure, c'était du vécu que je ne pouvais pas encore expliquer et auquel j'étais obligée de devenir attentive. Sauf que ça m'a pris un petit temps, parce que j'ai quand même fait ma grossesse comme ça et mon postpartum, et que c'est vraiment pendant mon postpartum que j'ai fait volte-face sur des fondamentaux. de mon assiette et même de ma pratique notamment par rapport au végétal le végétal fait toujours partie de mon assiette et j'ai beaucoup d'admiration pour toutes les stratégies du vivant qu'elles soient animales ou végétales donc du coup il n'y a pas de dévalorisation à mes yeux mais il y a plus une conscience différente sur c'est quoi l'interface que j'ai c'est quoi l'interface entre le végétal et moi pour qu'on puisse s'apporter mutuellement. Et en fait, ça, c'est très différent. Ça a vraiment changé ma pratique, cette notion de comment on se rencontre. Et ça m'a fait sortir un petit peu de cette toute puissance aussi qu'on a en tant qu'humain. Et ça m'a ramenée à la philosophie de la permaculture, de faire partie d'un écosystème. Et du coup, de réintégrer aussi l'animal dans cet écosystème. Et finalement, toutes les questions écologiques que j'avais en tête sur le fait que ce n'était pas chouette l'élevage d'une manière générale, en fait, c'était d'aller mettre de la subtilité, de la nuance sur ces notions-là et de comprendre que finalement, l'élevage peut être un bon moyen de protéger un écosystème, mais pas s'il est fait à l'échelle industrielle ou avec des méthodes qui sont employées de manière trop majoritaire aujourd'hui et qui a amené... finalement, les grands courants écologiques qui proposent le végétarisme. Donc, ça a été aussi de déconstruire ça. Et ça, c'est vraiment passé forcément par une expérience vécue en moi, et du coup, qui m'a vraiment permis de sortir du déni, de toujours trouver des excuses au fait que si j'allais pas bien, si j'étais fatiguée, s'il y avait ça, c'était à cause de... Voilà. J'avais besoin de tel complément. J'avais besoin de ci, j'avais besoin de ça. Et en fait, là, ça a été radical pour moi de me dire, dans un monde sans complément, comment l'humain peut survivre concrètement ?

  • Speaker #1

    Et c'est ce que tu as mis en place pour ton deuxième enfantement. Et donc, peut-être aussi, nous partager la différence et la connexion aussi. Comment était-elle différente aussi, de ce point de vue-là, avec cette évolution et le cheminement que tu as eu depuis... depuis le moment où tu es née mère la première fois ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est vraiment... Je te remercie de me poser cette question parce qu'en fait, c'est vraiment... En plus, ça fait partie de ce que j'aurais envie de transmettre. Ma deuxième grossesse, je ne l'ai pas vécue du tout pareil. Finalement, j'étais peut-être plus fatiguée parce qu'il y a aussi un premier enfant qui est là. J'avais des circonstances un petit peu, on va dire... professionnelles qui étaient différentes. J'avais des challenges et des enjeux qui étaient différents à ce moment-là. C'est vraiment une situation familiale qui m'a amenée là où je ne voulais pas aller. Mais bon, il y avait une nécessité. Mais finalement, je trouvais le pouvoir à superbement porter cette adaptation qu'on ne devrait pas vivre pendant une grossesse. Ce que je peux en dire c'est que effectivement ça faisait déjà plusieurs années que mon corps était en train de reprendre le dessus avec justement une alimentation qui est plus proche de... quelque chose d'ancestral, on va l'appeler comme ça, même si je le définirai peut-être plus tard, mais où la part de l'animal était beaucoup plus importante finalement que ce que j'avais connu avant. Et ça a vraiment changé à la fois ma manière de... la physiologie dans laquelle j'étais, donc mon corps, et à la fois ma manière de le percevoir, ce corps, et de percevoir les petits changements subtils. durant toute la grossesse c'est à dire que j'ai perçu de la subtilité dès la conception de ma fille où j'ai senti que j'étais enceinte que ma fille l'a senti aussi alors qu'on n'en parlait pas vraiment que moi même j'ai senti à quel moment il y avait des nidifications À quel moment là, il y avait des changements où je savais que mon corps ne vivrait plus telle ou telle chose, tel ou tel symptôme de grossesse. Et j'ai eu des visions, en fait. J'ai carrément eu des visions de mon enfantement. C'est complètement mystique. Alors moi, ça m'a beaucoup secouée puisque forcément, j'étais un petit peu fâchée avec le trop mystique parce que j'avais... peur d'être manipulée et donc tout ce qui était un peu trop mystique pour moi bon globalement c'était pas trop mon délire j'étais chouette et sabot et poétique pour autant j'avais pas envie d'en faire quelque chose d'un point de vue personnel ou d'un point de vue professionnel, c'était pas moi qui incarnais ça correctement pour pouvoir le proposer, donc je trouvais ça poétique je trouvais ça chouette de connaître des gens qui baignaient un peu là-dedans mais moi j'en vivais rien et là j'ai carrément visualisé mon emportement et Merci. A aucun moment de toute ma grossesse, j'ai eu peur. A aucun moment. Ça a été très... C'est incroyable. J'ai eu des doutes à un moment, mais ce n'était pas des doutes qui prenaient la forme de peur. C'était vraiment des...

  • Speaker #1

    De peur, oui. C'est ça.

  • Speaker #0

    Des choses où je me suis dit, ah oui, mais là, je suis en train de trop réfléchir. On va sortir de mon mécanisme de défense désuet. Et puis, on va revenir à l'essentiel. Et donc, pendant... J'ai eu une grossesse... Comment... Libre. où j'ai fait le choix de ne pas avoir de prise de sang, de ne pas avoir d'échographie, de ne pas avoir de suivi et vraiment d'être dans le ressenti. Et ça m'a vraiment aidée. En plus, c'était l'année de mes 40 ans, donc je ne voulais pas avoir de suivi puisque je savais que forcément on allait me donner des messages anxiogènes et que je ne voulais pas. J'avais beau savoir très très fort voilà puisque je m'étais formée quand même un peu à la pérenne natalité entre temps j'avais beau savoir ça très très fort je sais comment on peut être fragilisé pendant la grossesse et se mettre à douter de choses qu'on connait par coeur et donc je ne voulais pas vivre ça parce que je me suis dit en fait si je veux un enfantement physiologique, la base c'est de me nourrir des récits qui proposent qui proposent ça et qui disent que ça existe et que c'est possible, plutôt que de continuer de me nourrir des peurs d'un système qui prend en compte des probabilités sur des probabilités, de probabilités, de probabilités, enfin bref. Et donc du coup, voilà, il y a eu un moment où quand même, il a fallu que je lâche ça. Et comme je l'avais déjà lâché d'un point de vue de ma santé, ça a été finalement assez facile pour moi de le faire, mais ce qui m'a vraiment permis de le faire, ça a été ce système de visualisation où d'un coup... Je me suis déjà vue enfanter dans mon lit, exactement là.

  • Speaker #1

    Tu t'es rattachée à ça.

  • Speaker #0

    J'ai même installé mon lit à cet endroit-là.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'étais en confiance. Et les moments où j'ai senti des choses dans mon corps, ces moments-là m'ont permis d'aller poser les bons actes. Et il y avait aussi ce truc de, de toute façon, si on me découvre... une prise de sang avec une carence en ci, une carence en ça, ou je sais pas quoi, qu'est-ce que je vais faire ? Et en fait, j'agissais pour nourrir mon corps qui était en train de concevoir la vie, donc j'étais proactive là-dedans, et donc j'étais déjà engagée là-dedans les deux pieds. Donc de toute façon, j'aurais fait quoi ? J'aurais redoublé d'efforts, mais en fait non, je le faisais déjà. Donc finalement, ça aussi, j'étais en confiance. J'avais les bonnes informations sur quels sont les nutriments qui sont vraiment indispensables et nécessaires, et quels sont ceux qui optimisent, quelles sont les limites de ça, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on peut remettre en question ou pas, qu'est-ce qui concerne tout le monde ou seulement certaines femmes, et du coup, quelles décisions je prends, etc. Et donc, je ne suis pas arrivée là-dedans. Comme une touriste, en me disant « Oui, il y a d'autres femmes qui le font, pourquoi pas moi ? » Juste avec quelque chose d'un peu léger, de « J'ai envie de vivre. » Je suis arrivée là-dedans. Finalement, j'avais déjà fait ce travail-là. Je ne savais pas encore que j'aurais un deuxième enfant un jour quand j'ai fait ce travail-là. Du coup, ça a été facile de prendre toutes ces décisions-là et de vraiment nourrir la confiance beaucoup plus que de nourrir la peur. Je n'aurais pas exclu une possible pathologie. Et donc, si ça avait été le cas, j'avais déjà un petit peu les signaux. sur ce que je décide de faire, à quel moment. Donc, c'est vrai que jusqu'au bout... Et donc, mon enfantement, je l'ai vécu à la maison, toute seule, sans assistance. Et c'était très facile. Vraiment très facile. Il y a eu beaucoup de temps où j'ai dormi. Je me souviens, quand ça a démarré, j'ai eu des contractions qui m'ont fait dire « Ah ben, c'est là, c'est maintenant. » J'en ai peut-être pour deux jours, on ne sait pas trop. Ou peut-être pour deux heures, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Donc du coup, je commence à m'organiser pour pouvoir m'offrir ce temps pour moi toute seule. Et vraiment prendre soin de mes besoins et de m'isoler si je sens que... Et en fait, à partir du moment où je suis isolée... Alors là, j'ai commencé à... les contractions ont commencé à s'intensifier et il y a eu un moment où je me suis dit je sais ce que je suis en train de faire, je suis en train de lutter donc je vais plutôt essayer de rentrer dans la contraction et je ne voyais pas encore ce que ça voulait dire et là je l'ai vraiment découvert ça ne m'a pas parlé à mon premier renfortement du tout et là je me suis dit je vais m'autoriser à faire exprès d'aller sentir la douleur jusqu'au bout comme jamais je l'ai ressenti et en fait à partir du moment où j'ai fait ça Mon corps s'est intégralement relâché. Et là, j'ai eu une vague hormonale et j'ai plané pendant des heures.

  • Speaker #1

    Oh my God.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai bien senti qu'il y avait des contractions. Elle est hyper espacée. Je pensais que j'avais vraiment du temps devant moi. Et je pensais que j'ai plané, plané, plané, plané. Et du coup, j'ai pas... Et à un moment, quand il a fallu... Enfin, quand ma fille est arrivée, j'étais un peu en déni, quoi. De me dire, elle est là, en fait, elle arrive, là. Et donc, je connais. Je me dis, non, mais c'est trop tôt, ce n'est pas possible. là je Tu sais, c'est toujours ce truc d'intellectualiser. Et là, je me suis dit, mince, c'est bête. Mais là, j'aurais pu identifier que je n'étais plus en train de planer. Donc forcément, si j'étais revenue dans l'hyper-conscience, c'est qu'il se passait un truc en fait.

  • Speaker #1

    Et ça s'est passé comme tu l'avais visualisé ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors presque, parce que justement, ça faisait déjà un petit moment que mon corps avait besoin de pousser. Et donc à un moment... J'étais devenue beaucoup plus consciente d'un coup, comme si j'étais revenue à moi. Et là, j'étais en déni et que j'allais enfanter là maintenant. Et en fait, si j'avais eu cette petite lucidité de me dire « Ah mais non, mais là, si je suis revenue dans cet état-là, après avoir plané, elle va naître là maintenant. » Et donc, elle serait arrivée là, pile poil, telle que je l'avais visualisée. Sauf que moi, j'ai un peu trop intellectualisé. Je me suis dit « C'est pas possible, les contractions sont beaucoup trop espacées, ça fait pas assez longtemps. » Il faut que je descende et je vais essayer de manger un peu parce que je ne sais pas combien de temps ça va durer derrière. Et du coup, je suis descendue. Et alors là, bon, le bas de combat. Alors, mon conjoint avait installé toute une salle d'accouchement dans le salon. Des tapis de gym, des trucs pour se suspendre, un super lit de place, une piscine d'accouchement. Enfin, la totale. Alors, je n'ai pas trop fait honneur à ça. Mais il y a eu un moment quand même, je retenais un peu. Je me disais, mais là, je ne suis pas bien. Je n'ai pas réussi à manger. Et mon corps, à un moment, il a juste poussé plus fort que moi. Il a décidé que non, non, mais si, si, là, ce bébé va sortir. Et maintenant, c'est bon, ça fait 20 minutes qu'on ne peut pas le faire sortir. Maintenant, il va sortir. Et en fait, ça a été irrépressible. Mon corps a juste fait le boulot tout seul. Et il y a eu un moment où j'ai juste dit à mon conjoint, en fait, je ne sais pas comment me mettre. Et ce n'est pas là que j'avais visualisé le truc. Donc là, je veux aller dans la piscine maintenant. Et la piscine n'a été qu'à moitié pleine. Il était en train de la remplir parce que je pensais vraiment que j'avais le temps. moi je voulais pas accoucher dans l'eau à la base je voulais juste pouvoir être dans l'eau pour me soulager si j'avais besoin Et en fait, je suis arrivée dans l'eau, et je n'ai même pas contrôlé mes mouvements, mon corps a... Comme s'il avait lui-même déclenché tous mes muscles pour prendre une position. Je me suis retournée dans l'eau, et la tête de ma fille est sortie, et mon conjoint m'a regardée. Je lui ai dit, oui, bon, pouf. Deuxième poussée, hop, elle est sortie, et elle était là, elle se courait, elle m'a regardée. blonde alors je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit blonde je ne savais pas si c'était un garçon ou une fille mais je me souviens qu'effectivement j'étais subjuguée par le fait qu'elle soit blonde alors que ma première fille était brune vraiment avec les cheveux noirs et on a bugué avec ça pendant quelques minutes avant de se dire mais au fait c'est un garçon ou une fille mais en fait ça s'est fait vraiment naturellement et pour le coup juste après l'enfantement, le placenta du coup comme ça faisait longtemps, le placenta était déjà prêt à sortir, déjà décollé depuis longtemps Et du coup, ça faisait une pression, ça m'a beaucoup gênée. Et du coup, vraiment, je me suis levée, je l'ai fait sortir. Et j'ai eu, en fait, assez vite, c'est un peu bizarre, mais j'ai eu assez vite besoin de me lever, d'aller prendre une douche, de faire mon truc avant de pouvoir redescendre et me reconnecter un peu plus à mon bébé. Et quand je raconte ça, il y a beaucoup de femmes qui sont choquées puisque elles me disent que tu viens d'accoucher, il faut rester allongée. Et en fait, moi, j'avais besoin de me lever. Et après, les jours qui ont suivi, j'ai eu besoin de me poser. Et en fait, mon corps était clairement en forme. Et j'ai récupéré hyper vite. Physiquement.

  • Speaker #1

    Peut-être psychologiquement, plus de fatigue. Mais physiquement, en tout cas, oui.

  • Speaker #0

    Oui. J'ai trouvé par contre que la phase où l'utérus reprend sa place et allait tellement vite que c'était très violent. Pour le coup, j'ai eu l'impression que je me faisais rouler dessus par un train. Ouais. ça c'était les 3-4 jours qu'on suivit ont été beaucoup plus désagréables que l'enfantement lui-même qui a été vraiment chouette donc et j'avais oublié cette phase dans ma tête je m'en focus sur l'enfantement et puis le postpartum alors il faut être bien en forme l'allaitement tout ça les nuits oublier en fait qu'il y avait cette histoire de contraction et alors là pour le coup c'était un peu moins chouette j'étais pas prête du tout pour ça Mais j'étais hyper en forme. Et en plus, je me suis forcée à rester allongée parce que je sentais que j'avais besoin de bouger. Je me suis dit, bon, je vais me forcer à rester allongée parce que c'est ce qu'on fait dans beaucoup de cultures. On a des périnées pour que le corps se remette en place, pour que les organes reviennent tout bien. Mais ça me coûtait quand même de rester... J'avais tout le temps besoin de me lever, de me détendre debout, d'être... postures qui prenaient plus soin de moi. Et puis, autant pour ma première, on était en plein Covid, donc on était confinés à la maternité, juste nous trois. Autant là, on pouvait voir qui on voulait. J'avais déjà... Je voulais voir, pas voir, et voilà. Et en fait, très vite, j'ai eu envie de voir du monde. Et c'était pas du tout dans le même accueil, puisque j'étais disponible, vraiment. Je n'étais pas préoccupée par quoi que ce soit. J'étais en confiance. ma bébé allait bien, elle t'était bien, tout allait bien. Je me suis sentie en forme, j'ai mis du temps avant de ressentir de la fatigue. J'ai commencé à me sentir fatiguée vers 9-10 mois d'allaitement où il y a eu... C'était l'hiver en plus, il y a eu des choses aussi un peu intenses côté perso. Il y a des petites transitions pour les bébés à ce moment-là qui font qu'ils têtent plus, on dort moins bien. C'est plus intense. moi qui avais vécu un burnout avant et un premier postpartum, c'était loin de la fatigue que j'ai connue auparavant et ça n'a pas duré, ça a duré quelques semaines donc ça c'était assez chouette d'expérimenter ça, de se dire mais en fait, mes 9 premiers mois de postpartum, et pourtant j'allais bien que je ne dormais pas énorme mais finalement en plus l'aspect hormonal de l'allaitement de nuit Je me rendormais relativement bien et donc je récupérais quand même pas mal. Et puis je m'étais autorisée à vraiment m'offrir un vrai postpartum, ça a fait la différence. Je sais pourquoi je vais me nourrir dans mes activités, dans le choix de non-activité aussi, et dans ce que je vais manger, et dans comment je vais me positionner beaucoup plus fermement aussi sur ce que je veux et ce que je ne veux pas, et ça a vraiment fait une différence.

  • Speaker #1

    Au vu de tout ce que tu viens de dire, Cyrielle, et de te... tes deux naissances de maman, notamment avec le fait que tu étais végétarienne. C'est vrai que je me disais que ça pouvait être intéressant que tu puisses, en tout cas, quel est toi aussi ton point de vue et quel est ton conseil que tu donnerais peut-être aux mères qui sont végétariennes, qui sont actuellement enceintes, qui ne sont pas du tout éclairées et informées au vu de ce que tu viens de nous dire. sur l'importance de l'alimentation, des nutriments qui permettent effectivement d'avoir un enfantement en conscience et très souvent très aidant aussi pour qu'il se déroule bien. Quel est le message que tu souhaiterais faire passer par rapport à ça, au fait qu'on soit végétarienne ou même végane ?

  • Speaker #0

    Alors, je sais que c'est un sujet un peu touchy.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et donc... Euh... Je vais parfaitement assumer les messages que je vais passer là, dans le sens où je ne suis pas étrangère à la problématique. Je ne suis pas étrangère à la problématique de, notamment, la condition animale et la condition de l'écologie. Parce que dans la majorité des cas, en tout cas des femmes que j'accompagne, c'est ces deux valeurs-là qui prédominent. Il y a certaines femmes pour lesquelles c'est juste qu'elles n'aiment pas la viande. Mais quand même, il y a cette conscience de « on ne peut pas faire de mal » . Et moi, ça m'a habité quand même pas mal d'années. et donc il a quand même fallu un moment... que je passe par une étape très inconfortable de me dire je comprends que c'est mieux pour ma santé de faire autrement, je comprends qu'il y a aussi un enjeu écologique à reconsommer de l'animal, mais il y a quand même la condition animale derrière, et il y a quand même quelque chose de très fort en moi qui fait que je ne veux pas être cette personne qui consomme de l'animal. Donc en fait, je m'en étais presque fait une identité. Donc c'est pour en revenir sur qu'est-ce que je peux dire aux femmes. végétarienne ou vegan, qui veulent concevoir la vie ou vivre un enfantement, je dirais simplement que ce n'est pas impossible. Ce n'est pas impossible de le faire, mais est-ce que c'est ce qu'on souhaite ? Est-ce que c'est ce qu'on souhaite vraiment ? Il faut vraiment faire la différence entre je veux le bien pour le maximum de gens et puis d'un coup, je deviens maman, je deviens mère. Et donc... Je suis la seule et unique personne responsable, ô combien responsable, et c'est moi qui aurai toujours la responsabilité, la plus haute responsabilité, et non pas le reste du monde, ni la médecine, ni les assos, ni rien. C'est moi qui ai toujours la plus haute responsabilité en lien avec la santé de mon enfant. Et la santé de mon enfant, ça passe par l'épigénétique, ça passe par le microbiote, ça passe par les apports nutritionnels et puis ça passe aussi par mon état de santé à moi. Je suis responsable. Si mon enfant a une mère défaillante d'un point de vue de la santé, ça ne va pas être chouette pour lui à un moment. Ni sur des problèmes de santé qu'on va appeler physiques, ni sur des problèmes de santé mentale. Sachant que moi, je ne le fais pas les deux. Je le fais juste pour que ça parle aux gens. Mais pour moi, les santé mentale sont vraiment profondément physiques aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà. Mais donc, à partir du moment où il y a ça, c'est comprendre que, ah, je peux... J'avais fait cette image une fois à une femme que j'accompagnais qui me disait qu'elle était anxieuse parce qu'elle avait... son toit qui était plein de mousse et elle commençait à avoir des fuites dans la chambre là-haut mais elle n'avait pas le temps de le prendre en charge et c'était trop cher et que elle voulait le faire elle-même avec son conjoint mais qu'à la fois ils étaient beaucoup pris par leur association pour aller nettoyer les plages des déchets et en fait moi j'ai rigolé je me suis dit mais c'est génial comme ambition de vouloir nettoyer les plages mais enfin c'est quand même mieux de ne pas être SDF pour le faire c'est d'abord on a le besoin de sécurité et ensuite on a qu'est-ce qu'il me reste comme ressources pour pouvoir en offrir aux autres en fait c'est la base et en fait là c'est un petit peu ça va être un petit peu la même chose c'est à dire que pour moi ce n'est pas viable une grossesse vegan ce n'est pas viable c'est pas parce qu'il y en a qui l'ont fait que c'est viable c'est pas parce que c'est faisable il y a un enfantement au bout etc que c'est viable viable ça veut dire qui permet le fait que l'espèce perdure Merci. Et donc quand on regarde à cette échelle-là, on voit les choses différemment. Il y a tellement de témoignages, notamment aux États-Unis, où ils ont un petit peu plus d'avance, de femmes qui faisaient la promo d'avoir été véganes pendant leur grossesse, et qui finalement, dont les enfants ont des vrais problèmes dentaires, des problèmes osseux, des problèmes de pathologie auto-immune, ou de choses comme ça, plus tard, avec déjà 20 ans de recul. Ce n'est pas juste, elles ont une prise de conscience et au bout de 6 mois, elles se disent ça. Et puis, il y a aussi, regardez, la physiologie. C'est-à-dire qu'ici, en Occident, et particulièrement en France, on est très orienté diététique. Et la diététique, c'est, il y a quoi dans un aliment ? Donc, on va faire une petite liste des éventuelles molécules, donc des macronutriments et des micronutriments. Et puis, de quoi le corps a besoin ? Et en fait, il y a beaucoup ce message-là. Mais il n'y a pas le message intermédiaire qui dit, attention, on n'est pas tous égaux. Et donc les femmes sont extrêmement concernées, on n'est pas toutes égales dans notre capacité à aller décomposer telle ou telle molécule. et ça, personne peut le savoir. À partir du moment où on sait ça, effectivement, ça interroge les protéines, par exemple. On n'est pas tous égales dans notre capacité à tirer parti des protéines du monde végétal. Il y a des peuples qui s'en sortent très bien et d'autres pas du tout. Et après, même dans les peuples qui s'en sortent très bien, il y a des conditions particulières aux ancêtres proches. et à la vie vécue de la personne qui pratique ce régime-là, qui vont modifier ces capacités. Même moi, il y a des moments où, possiblement, je vais très bien m'en sortir, et puis deux ans après, je ne vais pas bien m'en sortir. Et en fait, ça, il faut en avoir conscience. Le végétal a mis en place, et c'est en ça que j'essaie de ramener les gens à l'observation du vivant. C'est-à-dire que c'est quoi l'observation du vivant ? C'est comprendre les stratégies qui sont mises en place par les différents acteurs du vivant, donc y compris les végétaux, pour maintenir sa propre survie et la survie de son espèce. Et à partir du moment où on comprend ça, on comprend aussi le système des antinutriments, on comprend comment elle s'est adaptée, on comprend comment l'humain qui a vécu à la même époque plante va peut-être avoir développé des systèmes enzymatiques particuliers, mais celui qui a vécu ailleurs ne va pas développer les mêmes choses. Donc en fait, mon message c'est plutôt de dire, il vaut mieux se rapprocher d'une alimentation que l'on va dire ancestrale, et par là je veux dire qui correspond à sa génétique. En fait, c'est aussi simple que ça. C'est avec quoi, effectivement, Homo sapiens a pu construire ces différents systèmes enzymatiques. En fait, ça n'a pas beaucoup bougé depuis des millénaires. Par contre, il y a ce qu'on appelle des polymorphismes génétiques, c'est-à-dire qu'il y a des gènes qui vont s'exprimer de manière différente, qui vont réguler l'activité, par exemple, de certaines enzymes de manière différente, qui sont intervenues à certains moments de l'histoire, et ce n'est pas anodin. Par exemple, des fois, on va retrouver l'origine politique, sociale ou historique. Ça va être lié à une famine. Par exemple, en Inde... qu'est-ce qui fait qu'on consomme beaucoup les légumes lumineuses ? Ce n'est pas parce que c'est bon pour la santé, c'est parce qu'il y a eu un moment, il y a eu toute une période de famine qu'on ne pouvait plus nourrir le bétail et qu'en fait, ça, c'est devenu à peu près facile à cultiver et que ça apportait des amidons. Ce n'était pas tant pour les protéines que pour le glucose qui permet de créer l'énergie au corps. Donc voilà, c'était un aliment un peu énergétique, on va dire, mais sur plusieurs générations, ce n'était pas suffisant. C'est vraiment d'aller comprendre quel est le contexte politique, quel est le contexte historique, et finalement de mettre ça en corrélation avec les besoins d'homosexuels. Après, évidemment, aujourd'hui, tout ça, ça a bien évolué. mais une femme qui veut enfanter, qui veut concevoir la vie qui veut pouvoir élever son enfant tout en étant végane ou végétarienne elle doit mettre ça en conscience d'abord c'est de dire ok j'ai des valeurs, mais d'aller questionner est-ce que ces valeurs doivent prendre le dessus par rapport à sa propre responsabilité de son enfant. C'est elle et elle seule qui est responsable de ça, c'est pas la société. Donc elle, elle peut donner des belles valeurs à son enfant, mais derrière, elle pourra le faire que si elle est en santé aussi. Et donc, voilà, on n'est pas tout égal par rapport à ça, et parfois, on peut se rendre compte que en fait, oui, dans les prises de sang, il n'y a pas de carence. oui je suis en santé mais quand on regarde dans le détail être en santé pour moi n'a pas le même sens qu'aux yeux de l'allopathie aux yeux de l'allopathie s'il n'y a pas de pathologie on est en santé et encore des fois il y a des pathologies mais il y a un traitement donc on est quand même en santé c'est est-ce que ma physiologie est résiliente ou pas c'est ça que ça veut dire donc une personne qui se dit j'ai super bien supporté telle période de ma vie alors que j'étais végétarienne, que je mangeais ça que je mangeais ça J'ai une super santé, mais qui, à côté de ça, a, par exemple, des diarrhées trois fois par mois ou a un cycle complètement irrégulier. Oui, c'est un terrain de stress. En fait, c'est autant d'indicateurs que le corps fait le choix du sacrifice des cheveux. c'est une capacité de résilience ô combien généreuse du corps et intelligente mais est-ce que j'ai envie d'encourager ça sur 30 ans de ma vie et surtout est-ce que j'ai envie d'avoir modulé ma physiologie à ce moment là pour que mes gènes et mon épigénétique possiblement s'expriment de cette manière là quand je conçois la vie pour transmettre ça en fait c'est vraiment ça la question qu'il faut se poser et aujourd'hui il y a énormément d'études sur plein de trucs Merci. les études globalement il y en a qui sont utiles il y en a d'autres qui ne le sont pas ça dépend de plein de facteurs qui la finance mais pas que il y a aussi des études qui sont financées par des gros groupes mais qui restent très utiles mais globalement il y a la méthode d'observation est-ce que je veux confirmer une hypothèse en isolant des éléments les uns des autres ou est-ce que je veux regarder le vivant dans son ensemble, comprendre comment les systèmes sont interdépendants et fonctionnent pour comprendre quelque chose de plus global voilà Et donc, au-delà du fait que la vie consomme de la vie, de toute façon, il n'y a pas grand-chose à comprendre. Après, on peut tout à fait militer pour le bien-être animal tout en mangeant, en consommant de la viande. Ce ne sont pas des choses qui sont opposées. On peut aimer les animaux et ne pas être végétarien. Mais c'est juste, effectivement, moi, ça me paraissait dissonant quand j'étais vegan d'entendre ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est le socle de ton approche, tu le dis, c'est pédagogie de santé et observation du vivant. Donc effectivement, c'est toute ton approche qui est fondée là-dessus. Encore une fois, avec des informations qui ont été sourcées, qui sont aussi scientifiques. Ça ne vient pas de nulle part ce que tu nous exposes là et c'est intéressant. Je trouve que ça ajoute une plus-value de savoir que tu as été végétarienne.

  • Speaker #0

    Et vraiment, en plus, je l'ai vraiment vécu. C'est-à-dire que moi, j'ai fait une grossesse. J'avais été végétarienne pendant des années, au moment du début de la grossesse. Et pourtant, pendant la grossesse, je me suis mise à reconsommer de la viande et du poisson et des œufs. Un peu de fromage aussi, voilà. Mais pas dans des quantités faramineuses et pas systématiquement à chaque repas, mais au moins une fois dans la journée. Et ça, c'est très insuffisant par rapport aux vrais besoins en micronutriments et en protéines. Et je pense qu'il faut se questionner un moment pour l'espèce. C'est de se dire, à partir du moment où j'ai besoin de gélules, pour pouvoir m'alimenter, c'est que le mode alimentaire n'est pas viable. C'est aussi simple que ça. Et puis, il y a aussi aller voir derrière, c'est quoi les gélules ? Parce que si c'est de la synthèse, c'est comprendre, elle apporte quoi cette synthèse ? Et puis, il y a aussi beaucoup de... Dans les alternatives véganes, il y a aussi beaucoup d'utilisation du plastique. Et le plastique, en soi, d'un point de vue du vivant et de la biodiversité, ce n'est pas fou. donc ça m'a aussi permis de déconstruire ça cette approche anti-spéciste dans laquelle j'étais de me dire si je mange pas mon chien je mange pas la vache sinon c'est spéciste en soi c'est pas grave d'être spéciste ça c'est vraiment une espèce de presque d'anthropomorphisme du racisme on veut avoir des valeurs sur un truc donc on se met à plaquer une méthode c'est autre chose en soi c'est pas grave du moment que ça correspond à une population sur un mode de vie, et que c'est comme ça qu'on permet à la population de se reproduire et de perdurer l'espèce, en fait, ce n'est pas déconnant. Par contre, si vraiment on veut être antispéciste, dans ce cas-là, il faut être un peu honnête, et regarder aussi le fait que, par exemple, la vitamine D végétale, la D3 végétale issue d'un lichen, par exemple le lichen d'Islande, pour ne pas prendre de la vitamine D3 d'origine animale, bien que je ne la cautionne pas non plus. Tout ça pour dire, si vraiment on veut aller au bout du bout, si on veut être juste autiste, le lichen d'Islande, il est surexploité, c'est en vraie régression, et que du coup, c'est quand même ça qui nourrit une grosse partie de la biodiversité de ces forêts-là, et donc on a plein d'espèces qui régressent à cause de ça et qui meurent. Alors bien sûr, elles ne meurent pas dans des abattoirs. Quand tu cultives des légumineuses en monoculture intensive, c'est génial ! tu vas à la biopop avec ton petit sachet de légumineux t'as l'impression de ne pas faire de mal sauf que ça apporte d'un point de vue écologique et aussi du point de vue de la biodiversité c'est à dire de tous les petits mammifères des petits animaux, des insectes etc tu vas poser beaucoup plus de problèmes en cultivant en faisant des monocultures intensives de cet ordre là que finalement en mettant des bêtes dans un pré si t'es pas en surpâturage, que les bêtes sont bien nourries, donc elles sont pas nourries au grain, et que du coup leurs sels ne vont pas être pro-inflammatoires, et donc ne va pas sursaturer de méthane, de CO2, de tout ce qu'on veut. et toutes les problématiques du CO2 aujourd'hui dans l'atmosphère, etc. Donc en fait, c'est vraiment d'aller comprendre. Il y a un discours qui est tenu, mais ce discours, il a une vocation à être généraliste. Mais si tu t'intéresses au sujet, probablement tu vas aller plus loin et donc tu pourras te permettre de ne plus être que généraliste et d'aller nuancer ta compréhension de la chose. Le discours généraliste, il est intéressant à grande échelle parce qu'à grande échelle, c'est l'industrialisation. Et l'industrialisation, elle n'est pas pertinente partout, voire elle n'est pas pertinente dans beaucoup de lieux. Donc voilà, c'est vraiment de déplacer son prisme et son regard et de regarder the whole picture, comme on dit, de manière anglophone. Une grossesse végétarienne, c'est possible. Une grossesse végane, c'est possible. Il y a moins de chances d'avoir un accouchement physiologique à la clé, puisque forcément, il y a plus de distorsions dans la physiologie pour faire en sorte que l'organisme compense. ces choix-là. Et puis surtout, du coup, pour le postpartum ou pour le long terme ou pour l'enfant à naître, effectivement, il y a plus de risques. Là, par exemple, des carences en protéines sur le dernier trimestre, il y a des études qui montrent qu'effectivement, ces carences-là prédisposent au diabète de type 2 à l'âge adulte de l'enfant. Aujourd'hui, on a assez de recul pour ça. Donc, c'est des petits trucs comme ça, par exemple. mais pas que il y en a des dizaines donc bien sûr qu'il y en a plein qui y arrivent mais c'est pas parce qu'ils y arrivent que tout le monde va y arriver et c'est pas parce qu'ils y arrivent que d'un point de vue de leurs critères à eux que d'un point de vue du respect de leur physiologie c'est pertinent et donc le premier truc à faire quand on démarre ce cheminement parce qu'il peut être long et difficile et pénible à vivre ça va être d'avoir une bonne supplémentation une supplémentation qui est adaptée et donc pas quelque chose de générique quelque chose de très individuel et ça c'est la première étape et après c'est est-ce que je dois dépendre de ma supplémentation auquel cas je fais la même chose qu'en allopathie j'ai de l'allopathie verte, j'ai mon petit médicament pour être en santé comme ils disent moi c'est pas ma vision de la santé mais c'est pas ma vision du vivant Donc, ce n'est pas ce que je proposerais, mais effectivement, il se peut qu'il y ait quelques étapes. Donc, ça va déranger beaucoup, beaucoup de personnes d'entendre ce discours-là et j'en ai bien conscience.

  • Speaker #1

    Non, mais...

  • Speaker #0

    Et c'est OK pour moi d'être la personne qui dérange dans le sens où j'ai aimé être dérangée et trouver des personnes qui dérangent aussi pour pouvoir aller plus loin dans les sujets que j'avais envie de défendre, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, la pertinence. Oui, oui. Alors peut-être aussi, tant qu'on y est, Cyrielle, est-ce que, j'aurais peut-être dû d'ailleurs te poser la question d'entrée de jeu, mais avec toute cette expérience et cette vision que tu as aujourd'hui, comment tu définirais la naturopathie aujourd'hui, au vu de ton approche ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais essayer de répondre.

  • Speaker #1

    Je me doute que c'est délicat, mais au vu de ce que toi, tu en as fait aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, pour moi, c'est délicat parce que j'ai un diplôme de naturopathe. du coup je continue de m'appeler naturopathe mais dans l'absolu vu que je ne suis plus tout à fait en phase avec tous les enseignements de la naturopathie je me suis longtemps questionnée sur comment je peux m'appeler parce que c'est plus juste pour moi de dire Cyrielle Géaneuf naturopathe je vais dire Cyrielle Géaneuf accompagnatrice santé, coach santé je ne sais pas trop comment m'appeler je n'ai pas trouvé de termes qui me plaisaient vraiment bien Donc... c'est mon diplôme, c'est comme ça que je m'appelle et j'ai le droit de pratiquer une naturopathie avec un pas de côté on va dire donc comment je définirais la naturopathie, on va dire la naturopathie telle que moi je la pratique et non pas telle qu'elle est forcément enseignée mais telle qu'elle devrait peut-être être un petit peu rénovée parce que la naturopathie apporte des belles choses mais il y a aussi des enseignements qui sont un peu dogmatiques qui effectivement sous couvert de remonter à l'antiquité sont des belles pratiques et l'antiquité c'est réel dans l'histoire de l'humanité donc il faut aussi se débrouiller de c'est pas parce que c'est de l'antiquité que c'est une vieille médecine ça va bien au delà de ça juste remettre déjà au clair la naturopathie selon mon approche la naturopathie pour moi c'est de quoi mon corps a besoin alors quand je dis mon corps j'intègre aussi mon esprit parce que pour moi tout ça c'est un tout donc je vais parler de cette question de dire qu'on n'est pas que de la chair, et précisément la chair, on la considère comme de la chair, alors que la chair, elle a beaucoup plus de subtilité à offrir que ce qu'on croit, dans les perceptions et dans comment ça influence notre réalité. Et notre réalité, c'est aussi le psychisme, et c'est tout ça, tout est lié. Donc c'est déjà considéré cette dimension holistique, c'est aussi considéré une dimension causaliste, donc ça c'est vraiment les clés de la naturopathie, mais c'est d'aller au-delà de regarder juste le symptôme. Donc ça, ça fait déjà partie des piliers de l'anaphylopatie. Mais si je vais encore plus loin, c'est aussi remonter à la cause profonde de comment le corps s'ajuste. C'est-à-dire que... Oui. Alors, ça va peut-être plus parler avec un exemple. Admettons, je suis une personne, j'ai des problèmes de digestion. Voilà, j'ai mal au ventre, après un repas, j'ai des ballonnements. Voilà, donc... on va dire en médecine classique, on va regarder, on va dire, ah, bah donc, il y a peut-être un problème, on va aller voir au niveau du ventre s'il n'y a pas un problème, on va se concentrer sur le ventre. Éventuellement, on va donner des asymptomatiques, c'est-à-dire on va donner des choses qui soulagent l'espace, que crée l'intestin, etc., etc. Donc, on va vraiment se focaliser sur le symptôme et sur un système. Enfin, même pas un système, un organe. Parfois un système, quand on a de la chance. En naturopathie, on va dire, c'est quoi la cause ? Donc, on va dire, comment... comment on mange pour en arriver à avoir ces ballonnements est-ce que la cause c'est qu'on ne digère pas tel ou tel ingrédient voire on va proposer des évictions on va dire par exemple le gluten ça fait une inflammation donc pouf on va enlever le gluten du coup ça va pire 6 mois après on ne digère plus du tout le gluten c'est ça et ça marche aussi avec la viande du coup moins on en mange moins c'est la fonction qui crée l'organe Donc, moi, on en montre. Bien sûr. Le corps crée des choses pour pouvoir la digérer, puisque ce n'est pas utile. Lui, il a autre chose à faire. Il sélectionne, il optimise ses ressources. Donc, on va regarder ça, on va faire des évictions. Puis, si on est un naturopathe un peu plus averti, on va quand même se dire, on va donner des choses pour réparer l'intestin. Donc, on va dire, on va donner, je ne sais pas, de la glutamine, de la vitamine D, du zinc, des oméga-3, enfin, tout ce qui pourrait être utile pour la paroi de l'intestin. D'accord. Mais en fait, si on va encore au-delà de ça, on va aussi regarder, mais c'est quoi qui fait qu'à un moment, il n'y a plus de digestion ? De quoi le corps a besoin pour faire une digestion ? Parce que là, réparer l'intestin, c'est très bien. Mais à un moment, si les aliments n'arrivent pas à digérer, c'est que soit les enzymes n'ont pas joué leur rôle, soit l'acyclorhydrique n'a pas joué son rôle. Il y a eu quelque chose, il y a eu une fonction sécrétoire à un moment qui n'a pas joué son rôle. Donc, on va donner ce mot à l'organisme pour que les sécrétions se fassent bien. Et puis après, si je remonte encore plus loin, on va se dire, mais qu'est-ce qui gère la commande des sécrétions ? C'est le système nerveux autonome. D'accord. Et donc, le système nerveux autonome, il en est où, là ? C'est quoi mon état de vigilance ? Est-ce que je suis tout le temps en stress ? Est-ce que je suis tout le temps en activité, tout le temps en action ? Ou est-ce que j'ai du temps pour avoir des phases d'assimilation, de digestion, de récupération ? C'est de savoir où est-ce qu'on en est. Et puis, si on remonte encore un niveau plus loin, c'est... le stress à mille visages donc il y a plein de personnes qui ne se sentent pas stressées qui ne comprennent même pas ce que c'est le stress et donc c'est d'aller regarder c'est quoi mon rapport au monde et du coup de quelle manière mon corps de manière complètement inconsciente a fait ses petites priorités donc en fait on peut aller très très loin comme ça alors après on n'est pas tous qualifiés et moi même je ne suis pas qualifiée pour accompagner les gens au delà d'un certain stade dans ce cheminement et donc c'est pour ça que c'est bien de s'en prendre entouré aussi de personnes avec lesquelles on peut travailler, mais déjà, de pouvoir mettre de la conscience là-dessus, d'être lucide sur ces mécanismes-là, c'est intéressant, puisque la biologie s'adapte aussi à nos croyances, donc nos croyances déterminent notre biologie, mais la biologie va aussi influencer le corps, et du coup, va créer les distorsions qui vont faire un espèce de cercle vicieux de la perception de cette réalité-là. Quelqu'un qui vit du stress dans le quotidien possiblement peut très bien vivre si le corps est nourri de la bonne manière, qu'il a des phases de récupération intéressantes et qu'il a une bonne conscience de son cheminement. Enfin voilà, le corps il est prévu pour faire ça. Mais dans notre époque moderne, évidemment ça amène tout plein de choses. Et en plus on n'a pas toujours les bons éléments pour aller nourrir, puisqu'il y a eu beaucoup de modifications sur le dernier en cours.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc voilà, ça c'est ma vision de la naturopathie aujourd'hui. ce type de causalisme-là et d'aller comprendre effectivement la physiologie, c'est toujours ça la base c'est comment s'exprime la physiologie de cet organisme-là Est-ce qu'il est résilient ou pas ? Et dans sa résilience, c'est quoi la compensation qu'il a choisie ? Et pourquoi il a choisi de faire, je n'en sais rien, des varices ? La varice, c'est une belle preuve d'intelligence du corps. Oui, s'il n'avait pas fait ça, il aurait peut-être fait quelque chose de pire dans le système circulatoire là-haut. Mais pourtant, c'est quand même le signe d'une dysfonction quelque part. Et donc, si je veux prendre soin de ma santé et que ça ne dégénère pas plus et que je n'impose pas cette compensation à mon corps, qu'est-ce que je peux faire pour aller modifier ça ? Donc c'est vraiment d'avoir l'amour et le respect des réactions du corps, quelles qu'elles soient, même si elles sont pénibles ou dérangeantes, et de comprendre qu'il est intelligent, et que bien que je ne valide pas tous ses choix de manière consciente, je peux le remercier, je peux lui faire confiance aussi sur les choix qu'il a fait, mais je peux l'écouter pour pouvoir m'ajuster. Et la capacité à s'ajuster, c'est... de l'ordre de la responsabilité. Je peux être victime, subir, on va dire, mon environnement, mes choix, etc., me dire que je n'ai pas le choix, ou alors je peux être responsable. Et pour moi, ce sont vraiment deux grandes notions qui s'opposent, la responsabilité et la victimisation, sans parler de côté péjoratif, mais pour moi, ce sont vraiment deux grandes notions qui s'opposent et qui sont au cœur de l'approche de la santé et aussi de l'approche des choix qu'on fait. pour sa maternité, pour son enfantement, etc. Pour moi, c'est vraiment... Voilà, on est responsable de soi. Évidemment, on n'a pas le contrôle sur tout, il y a des choses qui nous échappent, mais à partir du moment où on les a mises en conscience, c'est un choix. Tout ce qu'on fait est un choix. Même le choix de lâcher prise sur quelque chose qu'on ne peut pas contrôler, c'est déjà un choix. Donc voilà, la naturopathie, pour moi, c'est ça. Ça veut dire que parfois, j'accompagne avec des outils qui ne sont pas l'alimentation. Ça peut être tout simplement... la phytothérapie, l'aromathérapie, la myxologie, la respiration, la gestion du stress et des émotions. Ça peut être tout ça. Et parfois, on est obligé de passer aussi par des phases de supplémentation, de compléments alimentaires, de nutriments très isolés et surdosés sur des toutes petites périodes pour générer de l'hormèse ou des techniques de courte durée. Mais globalement, je suis... pas trop pour toutes les pratiques à la mode qui boostent le corps parce qu'on a privé le corps de quelque chose par exemple on l'a privé de nourriture avec le jeûne intermittent on l'a privé de ressources énergétiques parce qu'on a forcé un exercice physique un peu trop on l'a forcé à créer des structures pour se réparer l'hormèse ça peut être intéressant sur des courtes durées mais globalement sur le long cours ça pénalise le métabolisme et donc Merci. pas forcément bon pour le métabolisme des petits êtres à naître non plus, pour leur génétique.

  • Speaker #1

    C'est vrai que dans la foulée, Cyril, c'est vrai que tout à l'heure, je parlais d'une de tes consoeurs et amie très chère, Lola. Et au vu de tout ce que tu viens de nous dire, c'est vrai que je suis certaine de l'impact de tes mots et de ta vision. Peut-être celles et ceux qui nous écouteront voudront en savoir davantage. Je sais que vous avez en tout cas créé une formation avec Lola. peut-être que c'est aussi le moment dans la continuité continuité de ta vision, de pouvoir nous en dire quelques mots.

  • Speaker #0

    Je te remercie de me donner cette occasion. Oui, Lola, Lola Marin-Blondel, qui est vraiment une amie très chère à mon cœur et à la fois qui est ma consoeur avec qui je me sens vraiment à 100% en phase sur le système de valeur et sur le type de pratique. On a cheminé ensemble, puisqu'en plus on a eu nos enfants à peu près en même temps. et donc on a fait volte-face à peu près en même temps donc on s'est un peu encouragé dans le côté choquant de tout ça et c'est chouette d'avoir quelqu'un avec qui on peut cheminer et avec qui on peut se dire mais pourquoi pas transmettre ça puisque des formations en périnatalité il en existe à l'appel c'est très difficile de se trouver dans l'offre de formation voilà on est Admettons, tu es naturopathe, tu cherches à te spécialiser, ou même sans être naturopathe, tu es doula ou tu es sage-femme, ou tu n'es pas encore rentrée dans un métier parce que tu n'as pas la qualification, mais tu as quand même envie d'être auprès des naissances, et tu as envie d'intégrer ce type de connaissances, d'avoir des choses qui sortent un petit peu des goûts. Grande recommandation générique pour aller vraiment comprendre le fond du fond de la physiologie. Nous, on s'est dit, on va créer la formation qu'on aurait aimé avoir. Et en fait, quand on l'a créé, on a découvert tellement plus que ce qu'on avait imaginé que finalement, on propose une formation aujourd'hui qui va au-delà de ce qu'on aurait imaginé trouver à l'époque. C'était vraiment d'autres missions. Mais voilà, on ne va pas apprendre à une femme que, évidemment, si elle accouche dans les étriers, alors ça ne va pas être physiologique. Pour moi, c'est tellement... Une personne qui s'intéresse déjà un peu au sujet, elle le sait, ça. Et elle n'a pas besoin d'aller apprendre ça, elle n'a pas besoin d'aller apprendre des grandes généralités. L'idée, c'est proposer une formation en six jours qui prend la forme un petit peu de plus d'une spécialisation, c'est-à-dire que c'est mieux d'être un petit peu déjà à les pieds dedans. Mais on a eu des femmes qui, sur nos deux premières sessions, qui partaient de rien, qui n'avaient pas vraiment ces connaissances-là et qui ont eu un beau cheminement depuis. C'est-à-dire que du coup, elles ont intégré... Elles ont décidé de pratiquer et d'accompagner les femmes ou les couples qui souhaitent enfanter. Et elles-mêmes, elles ont vécu un accouchement à domicile alors qu'elles étaient un millénaire d'imagerie qui grossait un jour. Donc en fait, c'est assez intéressant cette formation pour ça. C'est-à-dire qu'elle est plutôt adressée aux professionnels dans le sens où nous, on l'a organisée et orchestrée de manière à ce que les professionnels aient des informations. à la fois ancestrales, à la fois culturelles, à la fois scientifiques, à la fois historiques, vraiment pour pouvoir cheminer dans ce qu'elles veulent proposer dans leur pratique. Il y a une grosse, grosse, grosse brique d'alimentation ancestrale dedans, mais il y a aussi toute une brique sur la compréhension, par exemple, du système neuro-immuno-endocrinien, puisque ce sont trois systèmes qui sont liés, comment les hormones répondent au système nerveux, etc. et il ne faut pas sortir de la fac de médecine pour pouvoir la faire pour autant, c'est-à-dire que derrière on la rend ludique le but c'est que c'est un petit comité, donc c'est bienveillant les femmes peuvent partager leur expérience, là on n'a eu que des femmes pour l'instant, c'est pour ça que je dis les femmes, mais c'est ouvert aux hommes évidemment et du coup l'idée aussi c'est là on ne veut pas juste que ce soit du bourrage de crâne du lavage de cerveau ... c'est de transmettre une question de posture thérapeutique et moi ça a vraiment fait la différence dans ma pratique de ne plus être dans la volonté de jouer au petit médecin d'être la personne savante ou sachante je ne voulais plus prendre cette posture là il y a une maîtrise de la physiologie mais il y a surtout la volonté pour les personnes qui viennent me voir de se réapproprier parce qu'elles vont comprendre les choses et elles vont vraiment ... être dans un système où elles vont valoriser les questions qu'elles se posent plus que les réponses qu'elles vont trouver et donc ça c'est vraiment ça c'est un peu la difficulté quand on ouvre la physiologie c'est que de fois on a plus de questions que de réponses aussi et je crois que c'est un petit peu le travers de tous les métiers plus on en sait et plus on se rend compte qu'on ne peut plus avoir de certitude sur quoi que ce soit mais on peut avoir une approche tellement. Et la formation, elle a vraiment cette ambition de transmettre une posture thérapeutique, d'être à la juste place, à la juste posture. Et pour ça, on propose des exercices pratiques, on propose des exemples, on propose de faire des petits groupes, on propose vraiment d'avoir des temps d'écoute et d'échange. Et donc, il y a des informations parfois qui peuvent être intimes, si les femmes le souhaitent, si les participants ou les participantes le souhaitent, s'ils le souhaitent ou ne le souhaitent pas. Mais en tout cas, c'est toujours bienveillant. Et ça, ça change tout dans une formation. On n'est pas juste dans un amphithéâtre à manger de la donnée physiologique. On est vraiment sur du rapport au concret. Et nous, on parle beaucoup de la clinique, de ce qu'on rencontre et de la diversité aussi des couples qu'on accompagne.

  • Speaker #1

    De toute façon, je mettrai aussi les informations, le lien. Je ne sais pas s'il y en a un, en tout cas. Mais dans ce cas-là, tu pourras me le transmettre, Cyrielle. Voilà, pour les personnes qui sont intéressées. Et tout simplement, elles peuvent te contacter aussi. Mais dans ce cas-là, je mettrai les informations qu'elles puissent te contacter directement, toi ou Lola, d'ailleurs. Et peut-être pour terminer aussi, Cyrielle, déjà, comme je l'ai dit en introduction, nous, on se retrouve, mais avec Lola aussi, j'ai envie de dire, dans le documentaire Amma. On se retrouve, nous, Cyrielle, avec Vanessa, fin septembre pour la magnifique retraite où tu vas intervenir. lors de deux conférences, à la fois sur la physiologie de la naissance et sur les besoins nutritionnels de la femme qui devient mère. Et peut-être pour terminer cet épisode, je te laisse la parole sur peut-être un message qui est très très fort en toi. J'imagine qu'au vu de tout ce que tu viens de dire, en tout cas, tout était hyper intéressant et précieux et on pourrait en discuter pendant des heures. Qu'est-ce qui, pour toi, aujourd'hui, dans la société dans laquelle on est, avec la conjoncture actuelle, qu'est-ce qui, pour toi, est vraiment très important à véhiculer comme message pour les femmes qui vont donner naissance demain ?

  • Speaker #0

    C'est difficile, cette question, parce que, évidemment, j'imagine que... Ce qui est vraiment important pour moi aujourd'hui n'est pas la même chose que la semaine prochaine ou que la semaine dernière. On va dire que ce qui ressort... C'est de considérer la vie avec amour. C'est surtout ça. Et de regarder la vie avec amour, les formes de vie avec amour. La vie en soi, la vie autour de soi, tout est toujours connecté. Tout ce que font les uns et les autres ont forcément un impact sur les uns et les autres. Alors ça fait très cool quand je dis ça, mais en fait c'est très concret. c'est de considérer que c'est un message fort que je donne parce que je pourrais me l'adresser à moi-même aussi pour les gens de non lâcher prise et de dire c'est ok de faire des choix et que les choix soient différents le lendemain et voilà du moment que tout simplement on est un minimum conscient et responsable de ce qu'on fait et c'est ok de changer d'avis et c'est ok d'avoir le temps c'est ok de prendre le temps d'ailleurs le temps est une des plus grande richesse, je crois, dans notre société actuelle.

  • Speaker #1

    Tellement.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment ça que j'ai envie de dire. Un cheminement, ça ne se fait pas en deux jours. Et ce n'est pas grave. À soi tout seul, on n'a pas le pouvoir, on n'a pas ce pouvoir de changer. Tout le monde est juste un peu humble par rapport à ça. Et on n'a pas le pouvoir de se changer soi-même. Ça prend un écosystème pour pouvoir faire un cheminement. Et il faut tout un écosystème pour que nos propres paroles et nos propres actes puissent avoir de l'écho. Donc c'est important d'être responsable dans ce que l'on fait, mais c'est aussi important d'avoir cet amour de soi et du lâcher prise dans cette hyper responsabilité. C'est peut-être trouver la juste nuance entre les deux. Peu importe qu'on parle de l'enfantement. qu'on parle de l'alimentation, qu'on parle de l'écologie, qu'on parle de... Juste garder cette tête.

  • Speaker #1

    C'est très fort. Et vraiment, encore une fois, Cyrielle, comme je te l'ai dit en off, mais en introduction aussi, pour moi, c'était vraiment très précieux de t'avoir. Et je te remercie encore une fois d'avoir consacré ce temps pour nous donner toutes ces informations et véhiculer ce message qui est fort, puisqu'on l'entend vraiment très, très rarement. Moi, je l'ai encore dit, à part toi et Lola. C'est pas un message que je vois véhiculé, en tout cas très répandu sur les réseaux notamment. Et pour moi, c'est vraiment un temps qui est précieux si on parle de temps, ce que tu viens de nous offrir là, avec une information aussi très précieuse et très riche. Donc merci pour tout ça et puis merci pour ce que vous faites aussi avec Lola à travers cette formation. Et pour ta confiance aussi dans tous ces projets que je mène et que je co-crée avec Vanessa. Donc vraiment Cyrielle, merci encore une fois.

  • Speaker #0

    C'était vraiment un honneur de choisir, d'utiliser mon temps de cette manière-là. Pour moi, c'était un beau cadeau. Donc vraiment, je suis honorée d'alimenter aussi ton travail et ton podcast. Et je suis vraiment très honorée d'en faire partie et que tu m'aies sélectionnée d'une certaine manière. Et je suis au-delà de ça.

  • Speaker #1

    très touchée par cette rencontre avec toi merci infiniment Cyrielle en tout cas et puis de toute façon c'est pas un revoir, on se dit à bientôt et encore une fois si cet échange a éveillé pas mal de choses en vous, ça j'en suis certaine mais si vous voulez en tout cas vous rapprocher de Cyrielle n'hésitez pas à la contacter avec les informations que je vous mets en description de cet épisode merci encore Cyrielle et à bientôt pour nous en tout cas et merci pour ta confiance encore une fois Merci belle-mama pour ton écoute si précieuse et pour ta présence dans cet espace où on ne cesse de s'émerveiller et de se questionner face à ce livre ouvert qu'est le monde, à la fois dans son extériorité et dans son antériorité. Si tu as aimé ce moment de partage et que tu souhaites ancrer cet épisode qui t'a apporté, porté ou nourri, je te laisse déposer avec le cœur une note sur ta plateforme d'écoute. Souvent ce sont des étoiles.

  • Speaker #0

    Ou encore commenter l'épisode écouté en description de ce dernier, sur Spotify ou sur YouTube, par exemple. Ou encore me laisser un avis Google, pour que Mamel et les récits et savoirs transmis par les femmes qui passent derrière mon micro rayonnent encore et encore. Enfin, si ton esprit de curiosité est toujours en éveil après cet épisode, tu peux aller découvrir ma boutique artisanale en ligne sur mamel.fr, où tu pourras voyager à travers les femmes et mères du monde que je crée et représente en bougies de cire végétale. Tu pourras également t'inscrire à ma newsletter pour ne rien manquer des rituels, des mots pensés et des différentes découvertes venues d'ici et d'ailleurs qui résonnent dans nos cœurs de mamas du monde et que j'ai bien évidemment à cœur de vous partager chaque mois. Voilà belle mama, cet épisode est terminé. Je te laisse doucement. Revenir à ta réalité, à ton quotidien, et surtout Mama, n'oublie pas, ta maternité, comme ta féminité, est un univers aussi merveilleux que le monde a exploré.

Share

Embed

You may also like