S03 EP11 - Optimiser le cabinet avec la data : bénéfices et applications cover
S03 EP11 - Optimiser le cabinet avec la data : bénéfices et applications cover
Marketing du cabinet comptable

S03 EP11 - Optimiser le cabinet avec la data : bénéfices et applications

S03 EP11 - Optimiser le cabinet avec la data : bénéfices et applications

57min |08/07/2024
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S03 EP11 - Optimiser le cabinet avec la data : bénéfices et applications cover
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Marketing du cabinet comptable

S03 EP11 - Optimiser le cabinet avec la data : bénéfices et applications

S03 EP11 - Optimiser le cabinet avec la data : bénéfices et applications

57min |08/07/2024
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Description

📌INFOS SUR L'EPISODE 

Dans cet épisode, je reçois Vincent LACOMME, Expert-Comptable spécialisé en data et intelligence artificielle. Ce dernier vous partage son expérience et ses conseils sur l'utilisation de la data pour optimiser les missions traditionnelles des cabinets d'expertise comptable. Au cours de l'interview, il évoque les bénéfices de l'analyse de données, comme l'amélioration de l'efficacité interne, la satisfaction client et la qualité des dossiers. Vincent nous explique également comment des outils comme Power BI et des approches innovantes peuvent transformer la gestion quotidienne des cabinets, en nous donnant des exemples concrets de missions réussies. Découvrez comment la data peut devenir un atout majeur pour votre cabinet et offrir des services à plus forte valeur ajoutée à vos clients.


La durée de l'épisode est de 58mins⏳.  


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Transcription

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing Cabinet comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Bonjour à tous, alors on se retrouve dans le 11e épisode avec Vincent LACOMME pour parler d'un projet qui est plutôt bien, on est sorti de la période fiscale et donc c'est de se concentrer sur des choses qui sont importantes pour le cabinet et là actuellement on a la data, ça c'est un truc super bien. Et ce que je voulais en invitant Vincent c'est qu'on parle de data pour le profit du cabinet, voir comment ça peut nous aider dans nos missions traditionnelles et également dans l'organisation. Bonjour Vincent.

  • Vincent LACOMME - invité

    Bonjour Florian, merci pour cette invitation, ravi d'être sur le podcast.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ravi aussi, ça fait un petit moment qu'on en parlait, qu'on voulait faire un épisode ensemble. Et bien, ça y est, on est lancé. Et donc, avant qu'on rentre dans le sujet, est-ce que tu pourrais te présenter, toi, Vincent ? Tu fais quoi au quotidien ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Avec plaisir. Donc, Vincent LACOMME, je suis expert comptable. Mon quotidien, il est assez semblable au reste de la profession. Donc, je fais essentiellement de l'expertise comptable, un petit peu de commissariat aux comptes et quelques missions exceptionnelles. Et mon parcours, il est relativement classique. J'ai fait le DCG, le DSCG, puis le DEC. Et en fait, ce qui me caractérise un petit peu, c'est une appétence pour tous les sujets autour de la data et maintenant l'intelligence artificielle, qui est née assez tôt, qui est née durant mes études au DCG, parce que j'ai eu la chance d'avoir des professeurs d'informatique qui nous ont communiqué cet intérêt pour... pour la data. Alors à l'époque, on n'appelait pas ça la data. On nous a formés sur VBA, sur les macro-commandes que plusieurs confrères utilisent. Et c'est de là un petit peu que mon intérêt pour le sujet est parti. Je me suis intéressé au fil des années à tous ces sujets d'automatisation en rencontrant des problématiques sur des missions, sur des dossiers. En 2018, je me suis pris d'intérêt pour Power BI. et Power BI, il y a une brique au sein de cet outil qui s'appelle Power Query, qui m'a permis de gagner pas mal de temps, je pense qu'on en parlera. Et puis, de fil en aiguille, en 2020, je me suis intéressé à Python, et puis l'intelligence artificielle, il y a deux ans, comme toi Florian, qui rebat les cartes sur pas mal de choses. Donc voilà un petit peu mon parcours, et je dirais que ce qui m'a aussi poussé à rentrer sur le sujet, C'est des besoins de mes clients qui avaient des attentes particulières sur des reporting, sur la production d'informations comptables et également en parallèle, on va dire des facteurs un petit peu plus macroéconomiques dans la profession sur la pression sur les honoraires et la nécessité un petit peu de... de s'orienter sur d'autres missions.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Tu as oublié de dire que tu as eu le trophée argent au concours Marcom cette année, dans la même catégorie que moi, et que tu interviens aussi, si je me rappelle bien, à l'Académie française de la compta.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tout à fait, merci pour la précision. Alors effectivement, outre cette partie cabinet assez classique, j'ai la chance de faire quelques événements comme ceux que tu viens de citer. Donc, Litro fait Marcom. Je travaille actuellement dans un groupe de travail mené par l'Académie qui planche sur des cas d'usage autour de l'IA. Et puis, j'ai le grand plaisir d'écrire des articles dans la revue française de comptabilité et d'animer des webinaires, des formations autour de la data et de l'intelligence artificielle. Et c'est toujours un grand plaisir d'animer ces formations. parce que outre le travail de réflexion en amont, ça permet d'échanger avec les confrères, ça permet d'échanger avec des personnes comme toi, Florian, sur tous ces sujets et de grandir avec ces échanges.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vous encourage à aller voir dans la revue française de comptabilité ces articles parce qu'à chaque fois, tu les énumères bien, tu mets toutes les sources, c'est vraiment du bon travail que tu fais à chaque fois. Allez, on est parti sur l'intérêt de la data du coup. Donc je voulais avoir ton avis, moi, sur comment... L'analyse de la data peut apporter de la valeur ajoutée à nos missions traditionnelles. Comment on peut mettre ça en place ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Pour répondre à cette question, je pense qu'il est important de fixer le décor et de comprendre pourquoi aujourd'hui la data c'est quelque chose qui nous entoure et que, un peu comme M. Jourdain, on fait de la data sans s'en rendre compte. Aujourd'hui, avec tous les outils qu'une entreprise gère, on a énormément de données. On a les outils de comptabilité, bien sûr, de stock, de trésorerie, de note de frais, de gestion des achats, etc. Et souvent, tous ces outils, c'est des solutions qui vont être indépendantes, qui ne vont pas forcément être interconnectées entre elles. Il n'y a pas toujours une API ou un système de bascule d'un système à un autre. Donc, ça génère mécaniquement des ressaisies, des copiés-collés et donc tout ça, des actions manuelles. Donc aujourd'hui, on est dans un environnement où les entreprises baignent dans la data. C'est la notion qu'en fait, les entreprises sont data-driven en anglais. Il y a pas mal d'études sur le sujet, sans redire ce qui est déjà dit ailleurs. La data, c'est quand même l'or noir du 21e siècle. Et il y a vraiment, à mon sens, un parallèle entre l'évolution du métier dans les années à venir, et la data parce que c'est notre matière première. Et à mon sens, demain, le rôle de l'expert comptable, il sera de plus en plus d'agréger toutes ces données pour leur donner de la valeur. Et ça va faire le lien avec ta question. En effet, individuellement, on a plein de données, mais qu'est-ce qu'on en fait de ces données ? Est-ce qu'on arrive bien à les exploiter ? Dans une comptabilité, il y a énormément de choses. Et toute la question, c'est qu'est-ce qu'on en fait et comment on arrive à en faire un produit fini qui permette aux dirigeants de la société de décider et d'avoir des indicateurs clés. Et pour citer un chiffre, en 2023, les études montrent qu'on produisait 120 zettabits de données à l'échelle mondiale. C'est une étude Statista. Et c'est le double que trois ans auparavant en 2020. Donc ça montre bien que la quantité de données que l'on gère est en croissance et que ça devient un point important dans notre métier. Alors par rapport à ta question, moi aujourd'hui la data, je me rends compte de plus en plus que nos clients attendent de nous qu'on soit très réactifs et qu'on leur propose une expérience client augmentée. c'est-à-dire, donc réactivité, ça veut dire sortir des reporting assez tôt dans le mois, ça veut dire faire des tableaux de bord, et expérience augmentée, j'entends par là. leur proposer des indicateurs qui correspondent à leur activité. Et c'est là où savoir travailler les datas m'apporte beaucoup de valeur pour répondre à ces besoins, surtout que très souvent, je peux avoir des clients qui sont sur des secteurs d'activité un petit peu atypiques et qu'on nous dit qu'il y a plein de solutions sur le marché, d'outils clés en main. Ces outils ne vont pas forcément répondre aux besoins sur des secteurs particuliers parce que... la comptabilité va être structurée d'une façon où on va devoir exploiter la donnée en créant des indicateurs très particuliers que ces solutions ne gèrent pas. Donc moi, aujourd'hui, la data en termes de valeur ajoutée, le premier point, c'est que c'est un outil structurant. Ça permet, sur certaines missions, je vais prendre l'exemple de clients qui sont des startups, Ce type de clientèle en fait, ils vont avoir beaucoup de flux, ils vont avoir des boutiques en ligne, ils vont avoir des solutions de gestion de leurs données. Donc la comptabilité intrinsèquement va devoir répondre à cette volumétrie de données. Et le fait, en début, quand un nouveau dossier de ce type arrive au cabinet, le fait de se poser, de réfléchir sur les processus. et de structurer la mission en se disant voilà comment on récupère les données, voilà où est-ce qu'on veut arriver et entre les deux, voilà ce qu'on va mettre en place. C'est pour moi quelque chose de très structurant et de fondamental pour que la mission soit efficacement réalisée. Donc ça c'est un enjeu et puis après sur des dossiers où il y aura moins de volume de données, donc des dossiers un petit peu plus classiques, On est quand même confronté très souvent à des problématiques de qualité et de fiabilité des données. L'exemple que je peux citer, c'est... On récupère un export d'une solution en ligne, par exemple un restaurateur qui utilise une solution de livraison à domicile. Ces exports, parfois, ne sont pas exploitables en l'état. Il faut enlever des lignes, il faut convertir des chiffres, etc. Et donc, ça va être à nous, avant d'arriver en comptabilité, de reformater ces données pour en faire des écritures comptables. Et ça me permet de faire la transition sur l'un des apports majeurs, à mon sens, de la data, c'est tout ce qui tourne autour de l'automatisation. Alors c'est un sujet extrêmement vaste, l'automatisation, il y a les outils de RPA, de robotisation, qui permettent de dupliquer des actions d'un être humain. Alors ça, ce n'est pas de la data pure, c'est Connex. Il y a l'intelligence artificielle et puis il y a des outils comme Power Query ou Python ou VBA qui permettent de réaliser des solutions d'automatisation assez rapidement. Et puis, la data, c'est également un excellent moyen de proposer des missions complémentaires. Alors, ça nécessite d'avoir une démarche marketing et de communication adéquate pour mettre en évidence la... la compétence, on va dire, du cabinet pour proposer ces missions parce que notre image d'expert comptable fait que nos clients ne vont pas forcément se tourner vers nous pour ce type de besoin. Ils vont aller voir des... des intégrateurs, des prestataires de data visualisation, etc. Donc à nous de nous former et de mettre en valeur ce savoir-faire que l'on peut leur proposer. Et puis voilà, bien sûr, ça permet d'envisager de nouvelles missions, d'aller plus loin. Là, j'ai parlé d'exemples qui tournaient autour de la comptabilité, mais on peut remonter un petit peu la chaîne de valeur de la société en se disant, si j'ai accès aux données de stock, je peux concevoir des rapports d'analyse sur le stock de mon client, peut-être le conseiller sur d'autres aspects. Vraiment, ça permet de dépasser les limites que souvent on a tendance à se poser autour de la mission traditionnelle de l'expert comptable.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je voulais te demander, Vincent, est-ce que toi, dans ton raisonnement, je vais peut-être caricaturer, mais avant, quand j'étais en cabinet, ce qu'on faisait, c'est qu'on faisait les rapports de gestion ou le tableau de bord, on va dire, à partir de la compta. c'est-à-dire que j'enregistre ma compta et après je réfléchis à cette partie data analyse. Est-ce que toi ça t'arrive comme tu l'as un petit peu évoqué, de plutôt réfléchir avant cette mission comptable en disant quelle data je peux faire et la compta vient après ? Tu vois mon raisonnement ou pas ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors oui, je vois le raisonnement, c'est vrai que ça dépend un petit peu de la typologie de client. C'est vrai que malheureusement, l'un des écueils, c'est qu'on est pris par les délais, on doit sortir un bilan, une situation, et on se lance sans forcément poser le processus. Ce qui donne parfois des situations où on perd plus de temps que si on avait tout réfléchi en amont. Dans le meilleur des mondes, effectivement, mon objectif, c'est vraiment, avant d'être sur la compta, de regarder comment les données sont structurées. comment on va pouvoir les retraiter, est-ce qu'il faut demander un autre format d'export, et de concevoir tout avant d'enchaîner sur la comptabilité.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, sur les parties mission de valeur traditionnelle, souvent ce qu'on propose, c'est le tableau de bord, le tableau flash qui est en fait un petit contrôle de gestion. Est-ce que tu as d'autres outils ou d'autres idées de missions qu'on peut accoler à notre mission de compta ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, il y en a sans doute énormément. Et parfois, moi, j'ai rencontré des cas où c'est des petits bouts de mission autour de la data qui sont, on ne va pas dire anecdotiques, mais qui vont rendre service aux clients. Je vais te citer un exemple très précis. Une fois, on avait un client qui émettait des virements bancaires de sa banque. Les virements sortaient sous un format XML. Donc, c'est un format de fichier un peu comme un format texte. et le client n'arrivait pas à lire ce document et encore moins à nous dire voilà le virement de 100 000 euros c'est en fait 5 virements de 20 000 pour tel bénéficiaire et donc ma mission a été d'analyser le fichier XML et d'extraire l'information pertinente de ce fichier pour générer les écritures comptables correspondantes alors tu vas me dire ça fait partie de la mission traditionnelle mais non seulement ça fait partie partie de la mission traditionnelle, mais de surcroît, ça permettait aux clients d'avoir l'information, d'avoir un suivi de son côté parce qu'il y avait toute une série d'implications sur les virements en question avec son outil de facturation. Donc ça, c'est un petit exemple. Et puis après, bien sûr, l'exemple à l'autre extrême, on va dire, c'est de proposer des missions data. Certains confrères le font. Donc des missions beaucoup plus étendues où on va potentiellement mener un projet de A à Z avec un cahier des charges, avec des objectifs. Là, on va viser des entreprises d'une taille un petit peu plus importante dans un but... Je peux citer un cas concret, une mission pour la mise en place de la base de données économique et sociale, la BDES. Ça, très souvent, dans les entreprises qui sont concernées, on n'a pas forcément les outils. pour le concevoir, c'est parfaitement quelque chose qu'un cabinet qui a la connaissance de Power BI ou d'autres outils, ce type de cabinet pourrait tout à fait le proposer.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Avant qu'on aille sur Power BI, moi, ça m'a fait tilter l'exemple que tu as dit. Je me rappelle, à l'époque, moi, c'était tout ce qui était les remboursements pour les médecins ou les infirmiers où tu as l'Ursaf qui t'envoie des remboursements groupés de plein de clients. Et des fois, pour le suivi, c'était extrêmement compliqué. Donc ça, ça pourrait être bien pour ton suivi de bien agréger la data avec certains de ces outils parce que des fois, c'était, on prenait le temps de tout rechercher, récupérer les papiers, voir lequel, et tu perds de la rentabilité en fait derrière.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors exactement, c'est précisément ce cas de figure que je rencontre le plus souvent et personnellement dans mon contexte professionnel, c'est le cas que... Ce qui me fait gagner le plus de temps, c'est le premier dans le top 5 des cas d'usage. Tout simplement, par exemple, sur un dossier, une boutique Shopify, 2000 lignes d'écriture par mois. 30 taux de TVA différents parce qu'ils vendent dans toute l'Union Européenne et les données sont impossibles à exploiter. Si on avait voulu le faire à la main, je n'ose même pas imaginer comment on aurait fait. Et ce développement, alors il a pris un petit peu de temps, mais ce développement, il a porté ses fruits par la suite. Et je pourrais t'en citer plein d'autres.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc, tu as raison, c'est de réfléchir, comme tu l'as dit, réfléchir à la procédure, à la qualité de la data. Avant de foncer sur notre vision comptable logicielle et de voir plutôt après. Je pense qu'en termes de rentabilité, c'est peut-être mieux. Parce que là, je t'avoue que moi, les 2000 lignes de Spotify, je ne les aurais pas faites.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je comprends.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu pourrais nous donner des exemples sur l'efficacité pour la mission traditionnelle ? Le premier, on a vu, c'est pour mieux agréger et avoir des meilleures données. Est-ce que tu as d'autres exemples ou caduçages principaux ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, alors c'est un peu lié au tableau de bord, mais dès qu'on est sur de l'analyse financière, donc ça va être plus en commissariat au compte ou même sur des missions d'évaluation, on est très souvent amené à partir d'un fichier des écritures comptables ou d'un grand livre et à utiliser des outils de data visualisation. Il y en a pas mal sur le marché, donc j'ai déjà cité Power BI, il y a Tableau, Click et maintenant l'intelligence artificielle. fait un début de data visualisation. Ces outils, en fait, ils illustrent un proverbe de Confucius qui est une image vaut mille mots Et en fait, ça permet... Donc là, les exemples que j'ai pris sont plutôt des exemples en interne, mais on pourrait le transposer, bien sûr, à des rendus clients. Mais l'idée, c'est de faire une revue analytique augmentée en profitant de la data visualisation. Donc... En fait, sur ces outils, vous avez soit vous créez votre propre matrice avec vos visuels. en choisissant ce qui vous plaît. Soit vous avez des templates, des modèles, notamment la compagnie régionale de Paris, des commissaires aux comptes de Paris, a préparé un modèle qui s'appelle le modèle VisNow, qui vous permet de déposer un fichier des écritures comptables et d'obtenir très rapidement une dizaine de pages avec des indicateurs clés, avec le bilan, compte de résultats, tableau de flux et des indicateurs d'endettement, de solvabilité. et quel intérêt de tout ça parce que sortir des tableaux on en a déjà beaucoup on en a déjà dans les outils le gros intérêt c'est qu'on va pouvoir identifier des anomalies ou identifier des tendances très rapidement là où on ouvre un fake de 500 000 lignes bonne chance pour arriver à voir en un clin d'oeil où sont les rapports de force sur cette société donc ça permet vraiment de de gagner en efficacité sur la revue analytique et puis de le proposer à nos clients, comme on vient de le dire avant, en sachant que ces outils de data visualisation, ils sont très dynamiques et ils offrent une expérience très agréable pour l'utilisateur. C'est-à-dire que ce n'est pas du tout figé. On peut cliquer sur un graphique, il va zoomer sur un mois, on peut jouer sur la granularité d'analyse des données. Donc pour moi, ça permet vraiment de... de se distinguer sur la mission traditionnelle, d'ajouter quelque chose pour le client. Et puis, sur les autres exemples que je pourrais te citer, ça va être aussi d'agréger des données de plusieurs sources. Aujourd'hui, on a l'open data, on a la big data qui nous permettent d'aller plus loin et de ne pas rester cloisonnés à la comptabilité. Je peux citer par exemple la solution que propose le Conseil national de l'ordre, Image PME, qui en fait permet d'avoir des indicateurs mensuels et annuels qui proviennent des déclarations de TVA et les liasses fiscales. Et ces indicateurs, ça va être le chiffre d'affaires, la marge. Et on a donc des tendances qui sont déclinées pour chaque code NAF. Donc ça permet quand même d'avoir une... une information beaucoup plus fine que ce qu'on a pu avoir auparavant. Et donc, ces informations, si on vient les greffer, enfin les mettre en corrélation avec la comptabilité, tout de suite, le client lui dire, dans votre secteur, la moyenne s'étend et vous, vous êtes à tel niveau, ça donne quand même plus de relief à l'analyse et on a plus de valeur ajoutée lorsqu'on décortique les comptes annuels. Et alors, ce que je dis, il n'y a rien de nouveau, parce que... ça existait déjà avant, ça s'appelait les études sectorielles. Il y en a toujours aujourd'hui, mais c'est ces études sectorielles, c'est tous les ans ou tous les deux ans. Et ce n'est pas forcément aussi précis que ce qu'on peut avoir sur Image PME. Il y a d'autres solutions, il y a des outils sur le marché qui font ça. On va bientôt, je l'espère, avoir le data lake de la profession. Mais clairement, on a cité la data visualisation, l'automatisation. Je pense que le benchmark, l'enrichissement des données avec tout ce qu'on peut trouver en open data peut nous permettre encore une fois d'aller plus loin dans le service au client. Et puis, ça permet aussi d'ouvrir la discussion avec le client sur d'autres sujets et de ne pas se limiter uniquement à du financier, d'aller sur du non financier. Et là, il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire et il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, j'ai bien aimé ce que tu as dit, Vincent, sur la partie data visualization. où moi je pense que ça enrichit la relation avec l'expert comptable et client, parce que tu l'as dit avec Confucius, une image vaut mieux, mine de mots, surtout quand c'est des experts comptables avec notre langage un peu spécifique, donc ça valorise notre mission. Tu l'as ressenti toi avec des clients déjà ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui absolument, c'est vrai que ça nous valorise, et puis même moi quand j'arrive à aller jusque là, J'ai un sentiment d'avoir fait mon rôle de conseil. Et c'est vrai que parfois les clients, comme je disais, ça peut déboucher sur d'autres missions. Par exemple, quand on parle autour de ces visuels, souvent on va décortiquer la marge de la société. Ça peut être le moyen de dire aux clients, est-ce que vous seriez intéressé pour qu'on aille dans votre logiciel de production, Qu'on fasse des exports pour vous dire, voilà, les affaires, les produits qui ne sont pas rentables, qu'on vous fasse un reporting mensuel en utilisant un outil de data visualisation ou autre. Donc, c'est vraiment le... À mon sens, la présentation des comptes et les tableaux de bord sont une voie d'entrée vers d'autres missions un petit peu moins fréquentes dans la profession. Mais ce sont des choses qui se font chez des confrères. Il y a des confrères qui sont très en pointe sur le sujet et qui ont réussi à produire des missions qui représentent plusieurs dizaines de jours.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bon, maintenant on va partir sur l'organisation du cabinet. Pour toi, de quelle manière ? La data peut influencer l'organisation interne du cabinet en interne. Parce que, comme tu me dis, tu le vends au client, mais ça peut nous servir aussi chez les experts.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, alors c'est vrai que, personnellement, le cabinet, c'est toujours le meilleur moyen de tester une solution, si on peut. Et naturellement, les cas d'automatisation ou de data visualisation. Dès que j'ai eu l'occasion, je les ai mis à contribution pour l'organisation interne. Alors, le premier point, et ça, c'est quelque chose que j'utilise assez fréquemment, c'est pour le pilotage de la rentabilité du cadenet, le suivi des temps des collaborateurs. Souvent, on utilise des outils de suivi des temps qui sont assez limités en termes de rendu. Alors, bon. Si l'éditeur que j'utilise nous écoute, ce n'est pas lui que je vise, il est très bien, mais je préfère tout de même avoir mon petit Power BI pour l'analyse des temps, parce que je peux créer mes indicateurs, identifier par exemple lorsqu'un collaborateur a oublié de saisir une journée, des choses comme ça, et puis après faire les petits travaux pour déterminer si les missions sont rentables, identifier des malis sur des missions, des omissions de facturation. Donc ça c'est un premier axe et je pense que beaucoup de cabinets font ce travail mais sur des tableurs Excel, ce qui est très bien. On peut juste aller un petit peu plus loin avec Power BI et avoir là encore des visuels plus pertinents. Ça peut aussi permettre de déboucher sur tout ce qui est le pilotage des missions, la gestion des clients, la CRM, la facturation. Parce que finalement on gère beaucoup de données. et parfois le suivi des temps n'est pas dans le même outil que la facturation donc il faut s'amuser à passer d'un outil à un autre, faire des bascules et donc ça fait pas mal de petites opérations il y a un an ou deux je me suis intéressé aussi au suivi des télétransmissions Donc l'un des petits cas d'usage que j'ai mis en place, c'est de détecter des oublis de télétransmission. Alors certains éditeurs de télétransmission le font en natif, mais là l'idée c'est de comparer au cabinet, on a un outil pour suivre les missions avec le statut de chaque mission, et il est arrivé que des collaborateurs mettent ce dossier-là, je les télétransmis, il est terminé, et que la télétransmission ne soit pas passée. Donc en confrontant les deux sources de données, celle de l'outil de suivi de la mission et celle de la télétransmission, C'est comme ça que j'ai pu identifier une poignée de déclarations qui n'avaient pas été envoyées. Elles ont été rectifiées dans les temps. Mais voilà, c'est un petit exemple. Ça ne m'a pas pris beaucoup de temps et le bénéfice qui en découle a été assez immédiat. Il a permis d'éviter des pénalités.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça te permet surtout aussi d'avoir un point de surveillance rapide. Comme tu l'as dit aussi en premier exemple, sur le suivi des temps, La plupart, souvent, on ne le subit pas tous les mois ni toutes les semaines. Toi, ça te permet de remonter. l'information globale peut-être, mais rapidement et après d'aller gratter dedans, pour présenter la chose.

  • Vincent LACOMME - invité

    Absolument. Quand on a des clients qui posent des questions en demandant pourquoi il y a eu tant de temps passé, on peut assez vite remonter les temps, faire des comparatifs sur plusieurs exercices. Donc ça, c'est aussi l'un des avantages énormes des outils de data visualisation, c'est qu'on peut avoir 10 ans d'historique sur un seul écran et passer de... 2024 à 2014.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, quand même.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, je ne dis pas que c'est quelque chose qui va servir tous les jours, mais trop souvent, dans les outils du marché, ils vont se limiter à deux ans, trois ans, parce que c'est le plus courant. Et puis, un autre usage important pour l'organisation interne du cabinet, tu le connais très bien, c'est tout ce qui touche à la communication et au marketing. Parce qu'en fait, si on revient aux fondamentaux du marketing, quand on a un plan de communication, En fait, il y a pas mal de données qui sont liées à une politique de marketing et de communication. On va prendre l'exemple d'un site internet. Il y a des outils comme Google Analytics où on peut avoir plein d'informations sur la fréquentation, sur qui est-ce qui passe, est-ce que c'est des personnes de la région, de la France, d'un autre pays, quel est le taux de rebond, de quelles pages sont-ils venus, sur quelles pages se sont-ils arrêtés, etc. Et toutes ces données, il faut arriver à les assimiler. Autre exemple, sur LinkedIn, on a une page qui est extrêmement intéressante, c'est les statistiques. Et cette page... Pareil, on peut faire des exports et on peut faire des analyses sur des périodes plus ou moins longues. Donc, c'est de la donnée et à nous de l'analyser. Et en ayant ces outils pour extraire et puis, comment dire, retraiter l'information, on va très rapidement pouvoir se créer des petites matrices, des petits tableaux de bord, mais très simples, qui vont nous donner les quelques indicateurs clés qu'on a envie de suivre.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc, tu as raison, souvent, ça c'est... Le marketing, on le met un petit peu en retrait. On va souvent le voir à la période de juin, juillet. Au niveau de la période fiscale, on n'a pas forcément le temps. Mais avec ces données, comme tu dis, agrégées de manière automatique, le but du jeu, ce n'est pas d'aller dans le détail, mais de donner un petit peu des orientations, si je comprends, pour dire, tiens, fais attention à ça ou ça, c'est intéressant.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, et puis ça permet aussi de se dire, la cible du cabinet, c'est peut-être telle clientèle, une clientèle de telle région. Regarder en face, est-ce que sur les réseaux sociaux, est-ce que sur le site web, ça suit ? Est-ce que c'est vraiment cette clientèle qui répond ? Ou est-ce que notre communication, elle ne vise pas la bonne clientèle ? Ou est-ce que finalement, on s'est trop restreint et qu'on pourrait, on voit qu'il y a une clientèle... moins régional et un petit peu plus national qui est intéressé par ce qu'on fait et qu'on n'aurait pas tendance à faire évoluer notre stratégie pour venir taper sur ce type de clients.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que ça peut permettre aussi, avec ces data analysis, de ressortir, par exemple, sur les dossiers des... du cabinet, des missions exceptionnelles, voire des tendances, dire voilà, j'ai 10% cette année, c'est tel collaborateur qui a développé par exemple des missions de RSE. Ah tiens, ça me permet de dire, peut-être qu'on développe cette mission.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, oui, personnellement, ça ne m'est pas arrivé très fréquemment, mais ça arrive, parce qu'effectivement, les datas...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Quand on a le nez dans le guidon, parfois on ne se rend pas compte de certaines tendances et quand on garde les chiffres synthétisés en seulement quelques lignes, effectivement certaines tendances ressortent dont on n'avait pas connaissance. Tu as parfaitement raison, c'est un moyen de, là encore, de recibler sa stratégie en fonction de ce que les datas viennent nous dire.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, quels sont pour toi les bénéfices que ça t'a permis ? au sein de l'organisation, dans le travail quotidien ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors bien sûr, le premier bénéfice, c'est un gain de temps. Très nettement, alors ça dépend bien sûr, je ne vais pas mentir aux auditeurs, il y a des cas où on passe plus de temps à développer l'automatisation ou l'outil que ce que ça rapporte, mais on n'avait pas forcément le choix parce qu'on doit sortir un bilan, donc il faut trouver le moyen. mais parfois des petites actions vont permettre de gagner beaucoup de temps. C'est ce qu'on disait juste avant, l'idée c'est encore une fois, il faut savoir se poser et se dire, je prends une heure, on a fait comme ça auparavant, ça a toujours été comme ça, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas progresser, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas gagner du temps. et personnellement dans certains cas je me suis dit mais pourquoi j'ai attendu 3 ans, 4 ans pour m'intéresser à la chose j'aurais gagné des heures et des heures donc vraiment le principal avantage c'est le gain de temps le deuxième C'est l'enrichissement de l'expérience client, comme je le disais avant. C'est l'idée qu'au lieu de lui montrer ou même lui envoyer par mail une pièce jointe avec un PDF du bilan compte de résultats, on va être beaucoup plus dans le dialogue. On va pouvoir faire ressortir des messages. On va pouvoir lui dire, voilà, cette année ou ce mois-ci, si on est sur un tableau de bord, il y a telle tendance qui ressort. On a potentiellement telle préconisation, telle suggestion à vous proposer. Et ça permet d'amorcer la discussion et ça permet d'aller sur des missions complémentaires. Et puis, c'est un excellent moyen de supprimer des tâches chronophages que les collaborateurs n'aiment pas faire. Beaucoup de tâches de copier-coller, de ressaisie, de téléchargement de fichiers. Tout ce qui est automatisation des process avec la robotisation, par exemple, ça permet de supprimer pas mal de tâches humaines et de gagner beaucoup de temps. Et donc, nécessairement, pour moi, il y a un lien avec l'attractivité de la profession. Parce que quand on dit aux collaborateurs, vous allez tout imprimer en papier, puis ressaisir, alors qu'on aurait pu l'automatiser avec des solutions d'OCR, des solutions de... de reconnaissance, ce n'est pas du tout la même chose. Et puis un dernier bénéfice concret, c'est que souvent, le fait d'avoir cette réflexion sur les processus contribue à la fiabilisation, à la qualité des dossiers qu'on restitue. Pourquoi ? Parce qu'on va mettre en place des contrôles automatiques qui vont éviter des erreurs bêtes, des étourderies, ou tout simplement, je ne sais pas, on télécharge un fichier sur Shopify, pour encore les citer, et on s'est trompé, on a pris la première quinzaine alors qu'on voulait prendre tout le mois. Donc on peut créer des systèmes pour détecter automatiquement, tiens c'est bizarre, il manque des journées. on l'aurait vu en aval de la comptabilité, mais là, l'idée, c'est de déceler l'anomalie le plus tôt possible, et ainsi éviter des allers-retours où il faut effacer les écritures et relancer tout le process de A à Z. Donc, voilà un peu les bénéfices auxquels je pense.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, c'est souvent aussi, si tu pars sur le parti commissariat aux comptes aussi, Audit, ça évite les erreurs. On fait le contrôle interne, toi, pour... C'est du moment où il y a deux fois la saisie ou s'il y a un import-export plusieurs fois, on peut se tromper. Vu qu'il y a un humain qui est rentré et une modification fait que tu perds du temps, tu es moins rentable. Donc ça, c'est sûr qu'au niveau de la qualité, ça devient de plus en plus important.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, et puis ça me fait penser à un autre exemple de contrôle qu'on peut mettre en place. C'est vérifier le régime de TVA de chaque opération sur des clients qui vont avoir beaucoup de volume de recettes chaque mois. On va pouvoir... automatiser des calculs d'écart. Tiens, là, ça devrait être de la TVA française, ce n'est pas le cas. Alors que si on reste dans le schéma classique, on va emporter les écritures, on va faire la déclaration de TVA. Éventuellement, au moment de la déclaration de TVA, on va se rendre compte, ah, il y a un petit problème. Ou encore pire, on va attendre d'arriver au moment du bilan pour faire les cadrages et enfin dire au client, au fait, au mois de février de l'année dernière, vous aviez oublié de mettre de la TVA.

  • Vincent LACOMME - invité

    Ça arrive surtout quand tu as les dossiers un petit peu à l'international, avec l'extracom, l'intracom, changement de taux différent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Le cachet, oui.

  • Vincent LACOMME - invité

    En tout cas, moi, ce que je remarque, c'est que la data, ça nous accompagne sur les missions traditionnelles, ça aide dans le cabinet à une meilleure organisation, à une meilleure rentabilité, à une attractivité aussi, parce que c'est sûr que ce n'est pas très sexy d'importer tout le temps plein de fichiers. Bon, qu'est-ce que tu me conseilles, qu'est-ce que tu penses de Power BI ? Parce que souvent, moi, quand je suis en formation ou quand je suis en consulting avec des confrères, ils me disent Bon, j'ai vu le chat de CPT, c'est bien, mais Power BI, je préfère parce qu'on peut aller dans le détail, on peut le faire, comme tu as dit, en personnalisant. mais c'est compliqué, ça prend du temps. Tu réponds quoi à ça ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, c'est vrai que moi, je n'ai pas pour habitude de vendre du rêve. C'est vrai que Power BI, c'est un outil qui n'est pas simple à prendre en main. Ce n'est pas comme du Excel ou même du chat GPT. Pourquoi ? Parce que je vais prendre mon cas personnel comme exemple. Power BI, en 2018, j'ai découvert ça et je me dis super, je suis à l'aise sur Excel, je vais essayer de me débrouiller tout seul et de le prendre en main. Donc j'ai regardé l'outil, j'ai fait plein de thèses, j'ai expérimenté. Et puis, bon, j'ai fait des petites choses intéressantes. Et finalement, je me suis dit, je vais quand même faire la formation de deux jours de l'IRF parisien. Et là, ça a été le déclic parce que la formation m'a vraiment permis de monter en compétences, de comprendre le langage de programmation, de cerner les enjeux sur la modélisation de données. Et donc souvent, quand on me demande sur Power BI comment se former, mon premier réflexe est de dire... et de conseiller en tout cas de suivre la formation. Je dirais quatre jours, c'est vraiment bien. En dessous, ça me paraît délicat, mais pourquoi pas ? Et si ça peut être plus de quatre jours, c'est encore mieux. Alors bien sûr, ça dépend de ce que vous voulez faire. Si c'est une utilisation poussée, effectivement, il faut prendre la fourchette haute. Si vous voulez rester sur Power BI un petit peu en surface, sans rentrer dans la programmation, il y a des formations qui ont un petit peu plus ces optiques-là, qui vont être plus courtes, et qui vont déjà vous permettre de faire des choses très sympathiques, et qui, pour revenir à ton exemple, vont quand même avoir un apport par rapport à ChatGPT ou d'autres solutions d'IA.

  • Vincent LACOMME - invité

    Est-ce qu'on peut les comparer, ces deux outils ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Pour moi, en tout cas aujourd'hui, ChatGPT n'égale pas les outils de data visualisation. Pourquoi ? Parce que c'est un outil qui ne sait pas gérer les gros volumes de données. Si on dépose un fichier avec un million de lignes, il n'y arrivera pas. Alors un million de lignes, tous les cabinets n'ont pas ce sujet. Mais surtout, il y a un autre obstacle, c'est la variabilité du résultat. si que chat GPT, même en ayant des promptes ou des GPTs extrêmement fins, il y a toujours une part d'incertitude, alors parfois qui peut être de 1%, 5%, mais le jour où le résultat n'est pas bon, c'est sur nous que ça va retomber. Donc je suis quand même assez prudent, en tout cas aujourd'hui, et je pense que ça va évoluer, pour faire des projets data avec ChepGPT, je pense que ça reste encore trop limité et incertain, mais ça reste inhérent de toute façon à l'intelligence artificielle générative qui repose sur des modèles probabilistes et non pas sur des systèmes... déterministes qui vont être beaucoup plus rationnelles dans les réponses. Et l'avantage de Power BI ou un autre, c'est qu'on a un système, on a un processus qu'on définit et on n'en dévie pas. Alors bien sûr, on peut se tromper, on peut se tromper dans les formules, mais normalement, si on cadre bien le projet, on a quelque chose qui tourne bien, alors que les IA, du jour au lendemain, on peut quand même avoir des hallucinations assez embêtantes. Alors, ce que je dis... Ce n'est pas valable pour tout. Il y a des cas d'usage en data qui vont être excellents sur ChatGPT, mais ce sera des cas d'usage qui ne seront pas aussi approfondis. Pour moi, la nuance entre les deux solutions, c'est que dès qu'on va tomber sur des cas plus approfondis, on risque d'être un peu limité par l'IA générative actuelle.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je confirme avec toi, je mets toujours en avant ChatGPT pour caricaturer ou donner une tendance, tout simplement. Mais si je veux quelque chose de très fin, et vraiment être précis dans mes chiffres et aller vraiment dans le détail, je pense qu'il faut mieux aller se tourner vers des outils comme Power BI. Quelles ressources ou formations tu vas recommander sur l'analyse de données ? En plus de celles que tu nous as proposées sur les différents IRF, est-ce qu'il y a des choses complémentaires, des choses à lire ou faire de la veille ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, on peut dire beaucoup de choses sur tout ça. Les formations, il y en a une grande panoplie. Moi, ce que je conseille, parce que je ne les ai pas toutes faites très loin de là, donc je ne peux pas vous dire faites celle-ci ou celle-là, mais ce que je conseille, c'est de vraiment choisir des formations qui visent les experts comptables et les métiers du chiffre, comme celle que toi, Florian, tu animes, parce qu'on va avoir des cas d'usage qui correspondent à notre quotidien. Ça va nous parler. Et quand on va ressortir, on ne va pas se dire, oh, c'est abstrait. Non, on va se dire, tiens, ça m'a donné des idées. sur le dossier X, sur le dossier Y, je vais essayer de faire ça. Et donc, les formations seront beaucoup plus pertinentes dans ce cas de figure que si vous choisissez des prestataires un petit peu plus éloignés de la profession qui auront d'autres avantages, mais qui vous parleront moins. Après, très souvent, on me dit, mais sur YouTube, il y a beaucoup de vidéos. Oui, il y a beaucoup de vidéos. Souvent, elles sont quand même plutôt en anglais. Et YouTube, je dirais que c'est peut-être la phase supérieure, c'est-à-dire que les formations, ça vous permet d'avoir les fondements de la data. Et qu'ensuite, si vous voulez aller un petit peu plus loin, monter en gamme, les vidéos sur YouTube pointues vont avoir un intérêt. Et il faut quand même savoir que les vidéos sur YouTube, vous allez passer du temps à regarder pas mal, alors que la formation, vous arrivez, vous avez quelque chose de clé en main, vous avez un programme qui est défini, donc c'est quand même souvent un petit peu plus efficace. Et ensuite, sur les ressources, il y a deux sites auxquels je pense que j'aimerais souligner, qui proposent des outils et de la veille. Le premier, c'est un site qui existe depuis… je ne sais pas combien d'années, au moins depuis que j'ai commencé dans la profession, c'est vraiment la Rolls-Royce sur la data, c'est auditsi.eu. Auditsi.eu, un site qui a été conçu par Benoît Rivière, qui est diplômé d'expertise comptable, qui a travaillé en cabinet et qui maintenant est en entreprise. Et il publie très fréquemment des articles avec des ressources sur VBA, sur Python. sur l'intelligence artificielle et c'est des articles qui sont très détaillés. Ce n'est pas le post sur les réseaux sociaux de 30 lignes, c'est vraiment des articles qui feraient deux pages et demi si on les imprimait sur une feuille de papier. Donc, beaucoup de ressources sur ce site. Et puis, un deuxième site, alors il n'y a pas que le site, c'est tout ce que fait notre confrère qui est bien connu, Fabrice Evrard, qui d'ailleurs est passé sur le 13e épisode de la deuxième saison de ton podcast, Florian. et un épisode qu'il faut vraiment écouter ou réécouter parce qu'il donne plein d'informations très riches sur HLGPT. Donc Fabrice a publié librement pas mal de solutions sur Github, sur son site Truc de comptable. Il a un GPT également du même nom. Donc je vous encourage vraiment à aller voir tout ça parce que ça donne des idées et ça permet de gagner du temps. Et puis à côté de tout ça, tu parlais de la veille. Bien sûr, sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de choses. On est pas mal à, plusieurs à essayer de sensibiliser la profession. Et puis souvent, ça permet d'avoir des échanges publics ou par message privé, des échanges que personnellement, je trouve toujours très, très riches. et puis ça permet aussi d'avoir des discussions avec des mémorialistes, avec des gens qui se sont concentrés sur un sujet. Donc c'est vraiment une ressource très importante pour moi. Et il y a une dernière ressource qui est importante, c'est l'IA, parce que l'IA, certains l'utilisent pour apprendre des langues, et pour la data, je pense que l'IA peut énormément nous faire progresser pour créer du code informatique. Typiquement, on peut aujourd'hui avec ChatGPT lui dire J'ai tel projet, je ne sais pas coder, écris-moi la formule Excel, écris-moi le code Python et il va le faire. Et très souvent, le résultat est très bon. Bon, il y a des erreurs forcément, mais personnellement, ça m'a fait gagner beaucoup de temps sur des projets de programmation en langage Python. Et je peux vous recommander aussi un article dans le Harvard Business Review de septembre 2023. qui s'appelle We are all programmers now c'est dans la version anglaise. Donc ça veut dire Nous sommes tous des codeurs informatiques Et c'est l'idée qu'en fait, grâce à l'IA, selon cet article, on va progresser, bientôt, la programmation est à la portée de tout le monde grâce à l'IA, avec des limites, bien sûr, parce que si tout le monde fait de la programmation, il y a des risques de sécurité. Mais je pense que l'IA est un excellent vecteur de progression et de veille. On peut utiliser Perplexity, notamment, pour suivre ce qui se passe sur les nouvelles solutions d'IA, entre autres.

  • Vincent LACOMME - invité

    En plus, ChatGPT est très fort pour débuguer aussi des fois sur du code.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, il m'a sauvé plus d'une fois.

  • Vincent LACOMME - invité

    Comme quoi, vous voyez, on peut apprendre de tout. Donc maintenant, moi, je voudrais avoir ton avis sur la data. Comment tu la vois dans notre secteur, dans la profession, dans les années à venir, toi ? Est-ce que tu es déjà en train de te dire, tiens, je vais changer un peu ma casquette, je pense qu'il va falloir dans pas longtemps utiliser de nouveaux outils ou peut-être proposer de nouvelles missions ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors je pense, pour répondre sur la première partie de la question, je pense que la data va continuer d'évoluer, va continuer à se démultiplier, mais j'espère qu'on va faciliter un petit peu l'utilisation de la data, grâce à l'IA, dans le sens où on va pouvoir intégrer de plus en plus les différentes solutions qui sont un petit peu atomes aujourd'hui, et que ça va supprimer toutes ces tâches rébarbatives où il faut passer d'une solution à une autre. Et d'ailleurs, pour illustrer cette tendance, il faut savoir qu'aujourd'hui, les modèles de langage d'IA, ils ont tellement absorbé de data qu'ils sont arrivés à un point où il n'y avait plus de data et ils créent de la data synthétique. C'est-à-dire que, je ne sais pas, imaginons qu'on étudie le taux de rentabilité des concessionnaires automobiles. Donc l'IA a absorbé tous les sites, toute la documentation qu'il y a dessus. Maintenant, comme il n'y a plus rien à absorber, on va créer de la donnée synthétique, c'est-à-dire qu'on va faire des simulations pour créer des nouvelles informations sur le sujet en question. Et ça, c'est une tendance de fond qui est annoncée par plusieurs études et ça nous montre un peu où est-ce qu'on va aller à l'avenir. Ça nous montre aussi, à mon sens, l'une des étapes que j'attends dans les années à venir qui est la comptabilité prédictive. L'IA devrait développer cela. Et j'espère que ça va nous permettre effectivement d'avoir des missions un petit peu plus de conseils qui vont couvrir les missions de tenue qui sont amenées à se réduire et nous permettre d'être vraiment plus dans la prospective, dans le cœur de l'activité de nos clients, d'être vraiment des copilotes. Ça, c'est le clin d'œil pour Frédéric Tillard qui était… dans le premier épisode de cette saison et donc d'être dans l'accompagnement et de profiter de l'IA, de toutes ces datas pour mieux conseiller nos clients. Et donc, notre rôle d'expert comptable, je pense qu'il va vraiment évoluer et que la data va être un facteur important dans les années à venir.

  • Vincent LACOMME - invité

    Est-ce que tu penses qu'il va falloir qu'on...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    n'augmente ou qu'on améliore notre qualité justement sur cette partie data informatique pour ne pas être dépassé entre guillemets j'allais dire alors c'est vrai que même aujourd'hui très souvent on se dit mais si j'avais pas ces outils si j'avais pas la connaissance de certains outils comment j'aurais fait pour faire cette mission l'exemple de tout à l'heure sur Shopify on aurait été très ennuyé de ne pas avoir cette connaissance donc même aujourd'hui ça devient Un handicap peut être en termes de rentabilité ou de possibilité de traiter certains dossiers, de ne pas avoir la connaissance ou l'utilisation des outils qui existent sur le marché. Et potentiellement, cet handicap pourrait devenir de plus en plus important dans les années à venir avec l'intelligence artificielle. Donc, il faut au maximum s'y intéresser dès aujourd'hui. Alors, bien sûr... Je veux rassurer nos auditeurs, le but, ce n'est pas de devenir des programmateurs informatiques, mais avoir une culture data, avoir des fondamentaux, même si on ne va pas très loin, c'est déjà un très bon début et il faut commencer petit pour arriver à faire des choses un petit peu plus approfondies.

  • Vincent LACOMME - invité

    En plus, tu peux me dire si tu penses un petit peu comme moi, mais on a un exemple. Dans pas longtemps, on va avoir la directive européenne, la CSRD, où on va devoir récupérer des données. Par exemple l'écologique, donc on sort un peu de nos données. purement financière, purement mathématique, il va peut-être falloir qu'on aille trouver sur la gestion de data autrement que des chiffres.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, absolument. Et puis, on peut le mettre en lien aussi avec l'arrivée de la facture électronique. La facture électronique, moi, ce que j'espère, c'est que demain, on aura une écriture comptable avec une autre dimension qui sera les produits, qu'on aura des informations beaucoup moins financières. qu'on pourra extraire des factures et qui pourront rentrer dans le circuit de traitement du dossier. En tout cas, c'est comme ça que beaucoup d'éditeurs de logiciels envisagent la facture électronique. Et donc, naturellement, la CSRD, on pourra peut-être récupérer l'émission carbone générée par le produit ou le service qui fera l'objet de la facture. Donc, récupérer la formation peut-être dans un champ supplémentaire dans les écritures comptables.

  • Vincent LACOMME - invité

    et en fin d'année dire voilà la consommation faire le reporting qui est attendu tout à fait en tout cas ça promet des belles années des beaux projets maintenant moi je voudrais c'est la dernière question ton conseil ton ultime conseil pour un expert comptable qui après avoir écouté l'épisode se dit bon moi ça y est j'ai pas trop de connaissances sur la data mais ça y est je suis motivé vous m'avez convaincu je commence par quoi pour devenir un pro comme toi

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, je dirais deux choses. La première, peut-être une anecdote. Bon, donc, dès que j'ai commencé, je faisais des macro-commandes. Et dans ma première expérience professionnelle, l'un des associés avait créé une macro-commande sur son ordinateur. Donc, je la vois. Donc, l'associé s'appelle Hugues et je le salue par la même occasion. Cette macro-commande, ça va vous paraître tout bête. C'était pour reformater un nombre. en ajoutant le séparateur de milliers et en supprimant les décimales. Cette action, si on la fait à la main, il faut entre 2 et 5 clics. Et cette ligne de macro-commande, c'est une ligne de code, et il n'y a même pas besoin de programmer, parce qu'elle a été conçue en utilisant l'enregistreur de macro. Autant dire que le coût pour faire cette macro est très faible, et le gain. Le gain, c'est 2 à 5 clics multipliés par plusieurs fois par jour, multipliés par 15 ans, parce que ça fait 15 ans que je suis dans la profession. Je n'ai pas fait le calcul, mais je pense que ça fait énormément d'heures. Donc tout ça pour vous dire, commencez par des petites choses et les gains vont parfois être extrêmement importants à court terme. Et on peut se dire, ouais, mais c'est gadget. Et très souvent, on devient accro et typiquement, quand on n'a plus nos autres... les automatisations. Moi, quand je passe sur l'ordinateur d'un collègue ou d'un collaborateur, quand je n'ai pas mes petits raccourcis ou autre, je me sens beaucoup plus lent pour travailler parce que les choses sont pensées pour éliminer toutes ces tâches où il faut cliquer plein de fois pour arriver à ses fins. Donc ça, c'est le premier point. Vraiment, y aller par étapes, commencer par des petites choses et les petites choses font gagner beaucoup de champs. deux choses, beaucoup de temps à court terme, et avoir une vision long terme en parallèle, parce que c'est un investissement, faire des jours de formation, j'ai bien conscience que c'est un co, qu'on n'a pas toujours le temps, mais ça peut déboucher sur de nouveaux dossiers que vous n'auriez pas pris, ça peut déboucher sur de nouvelles missions pour vos clients, donc il y a quand même un gain à la clé en fin de compte. Et le deuxième conseil que je voudrais donner, c'est... une citation qui n'a rien à voir avec la compta. Cette citation, c'est Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire. Et c'est Walt Disney qui l'a faite. Alors, on va me dire, oui, mais c'est un monde merveilleux qui n'a rien à voir avec ce qu'on vit. Mais personnellement, C'est ce que j'expliquais un petit peu avant. Très souvent, je me suis trouvé dans des situations où je me sentais... Enfin, je me bridais, en fait. Je me disais, bon, là, on a telle problématique sur ce dossier, on ne peut pas faire mieux. Et souvent, c'était parce que des informaticiens ou des spécialistes du sujet me disaient, ce n'est pas possible de faire mieux, donc on n'allait pas plus loin. Ou manque de temps. Donc j'ai envie de dire, prenez le temps et surtout faites preuve d'imagination et de créativité. Pourquoi ? Parce que parfois, et ça c'est pour ça que l'échange est extrêmement important, parfois en discutant avec des collaborateurs, avec des confrères, Eh bien, il y a des idées qui sortent. Et souvent, c'est les collaborateurs, ils disent ça en plaisantant. Vincent, tu vas nous faire ça ? Et je leur dis Mais oui, tu as raison, on peut le faire. Enfin, en tout cas, je vais essayer de le faire. Alors que moi-même, je n'aurais pas eu l'idée parce qu'on voit les choses d'une certaine façon. Donc vraiment, faire preuve d'imagination. Le lien que je peux faire avec l'IA, c'est que l'IA, aujourd'hui, c'est de l'imagination. Il y a une infinité de cas d'usage. Et chacun d'entre nous, en imaginant, va avoir la petite pépite qui va lui servir dans son quotidien autour de la data, autour de l'intelligence artificielle. Donc, rêvez, faites-vous plaisir. Et vraiment, la data va vous faire gagner beaucoup de temps et faire évoluer le métier dans un sens positif.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je suis complètement d'accord avec toi où il faut prendre du temps à... à essayer de trouver des petits points bloquants, des petits grains dans le rouage, dans le système, demander sur des dossiers, par exemple, de certains collaborateurs, des choses peut-être où ils perdent du temps, essayer de comprendre comment on pourrait automatiser. Et en faisant des petites choses qui vont se multiplier, on va commencer à gagner un peu de temps pour voir plus loin dans le projet et du coup, aller plus loin. Mais en tout cas, toujours par étapes, comme tu dis, je suis d'accord avec toi. Je te remercie pour tous ces super conseils, mais avant que tu nous quittes, moi j'aimerais bien qu'on fasse un jeu pour en prendre un mieux de connaître, c'est le jeu Ceci ou Cela. Donc je te donne deux propositions, tu te mis laquelle tu préfères. C'est parti ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ouais.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, est-ce que tu es plutôt Instagram ou LinkedIn, toi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    LinkedIn, mais c'est vrai que j'aimerais bien, si j'avais un peu plus de temps, expérimenter Instagram.

  • Vincent LACOMME - invité

    Utilise les datas pour automatiser.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est vrai, c'est vrai. Mais c'est vrai qu'Instagram, alors tu connais mieux le sujet que moi, Instagram, c'est quand même le côté image, le côté vidéo, et plus valorisé que sur LinkedIn, je pense. Oui.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors là, ça va être dur pour toi. Tu préfères aller faire du code VBA sur Excel ou utiliser Power BI ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais répondre à utiliser Power BI parce que c'est plus moderne, mais les deux s'entendent.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tu es plutôt en costume cravate au cabinet ou en t-shirt et jean ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ni l'un ni l'autre, chemise, mais je ne suis pas fan de la cravate.

  • Vincent LACOMME - invité

    Ah, ça n'avait pas mal. Est-ce que tu préfères passer un moment à coder quelque chose de compliqué ou saisir un revel bancaire à la main ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je préfère coder quelque chose de compliqué. Ça a des qualités, parfois ça détend, et puis on a la récompense à la fin quand ça fonctionne. Pas toujours, mais souvent on a la récompense de se dire ça y est, j'y arrive.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tu préfères utiliser au quotidien ChatGPT ou Perkplicity ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais répondre chat GPT dans le sens où il permet de faire plus de choses que Perplexity, mais les deux ont leurs qualités respectives.

  • Vincent LACOMME - invité

    Et la dernière, tu préfères aller à la mer ou à la montagne ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Plutôt la mer.

  • Vincent LACOMME - invité

    En tout cas, on te remercie pour ton passage. On a appris plein de choses, Vincent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Un grand merci à toi, Florian, pour ces podcasts qui sont toujours très riches.

  • Vincent LACOMME - invité

    Et puis, pour les auditeurs, on se voit au prochain épisode. Salut ! Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vos confrères. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode !

Chapters

  • Vincent LACOMME : un Expert-Comptable passionné par la data

    00:41

  • L'analyse de la data : une valeur ajoutée pour les missions traditionnelles

    04:22

  • Les outils et mission data au profit de la mission principale

    12:53

  • Cas d'usages data avec la mission traditionnelle

    16:43

  • L'influence de la data sur l'organisation interne du cabinet

    23:15

  • Les bénéfices des datas sur l'organisation du cabinet

    30:25

  • Ressources et formations sur la data à suivre

    40:08

  • L'avenir de la data au sein de la profession du chiffre

    45:38

  • Comment devenir un pro de la data en partant de zéro

    50:49

  • En apprendre plus sur Vincent avec le JEU "Ceci ou cela"

    55:44

Description

📌INFOS SUR L'EPISODE 

Dans cet épisode, je reçois Vincent LACOMME, Expert-Comptable spécialisé en data et intelligence artificielle. Ce dernier vous partage son expérience et ses conseils sur l'utilisation de la data pour optimiser les missions traditionnelles des cabinets d'expertise comptable. Au cours de l'interview, il évoque les bénéfices de l'analyse de données, comme l'amélioration de l'efficacité interne, la satisfaction client et la qualité des dossiers. Vincent nous explique également comment des outils comme Power BI et des approches innovantes peuvent transformer la gestion quotidienne des cabinets, en nous donnant des exemples concrets de missions réussies. Découvrez comment la data peut devenir un atout majeur pour votre cabinet et offrir des services à plus forte valeur ajoutée à vos clients.


La durée de l'épisode est de 58mins⏳.  


📚RESSOURCES 

Pour en savoir plus sur Vincent c'est par ici 😉 :

🚨MERCI AUX PARTENAIRES DE LA SAISON 3 (par ordre alphabétique)

  • AXONAUT 🔗pour la gestion interne du cabinet EC ;

  • CLASSE 7 🔗édifie la communication des EC ;

  • ECMA 🔗la solution digitale des EC ;

  • SAGE 🔗la solution comptable des EC. 


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Transcription

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing Cabinet comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Bonjour à tous, alors on se retrouve dans le 11e épisode avec Vincent LACOMME pour parler d'un projet qui est plutôt bien, on est sorti de la période fiscale et donc c'est de se concentrer sur des choses qui sont importantes pour le cabinet et là actuellement on a la data, ça c'est un truc super bien. Et ce que je voulais en invitant Vincent c'est qu'on parle de data pour le profit du cabinet, voir comment ça peut nous aider dans nos missions traditionnelles et également dans l'organisation. Bonjour Vincent.

  • Vincent LACOMME - invité

    Bonjour Florian, merci pour cette invitation, ravi d'être sur le podcast.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ravi aussi, ça fait un petit moment qu'on en parlait, qu'on voulait faire un épisode ensemble. Et bien, ça y est, on est lancé. Et donc, avant qu'on rentre dans le sujet, est-ce que tu pourrais te présenter, toi, Vincent ? Tu fais quoi au quotidien ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Avec plaisir. Donc, Vincent LACOMME, je suis expert comptable. Mon quotidien, il est assez semblable au reste de la profession. Donc, je fais essentiellement de l'expertise comptable, un petit peu de commissariat aux comptes et quelques missions exceptionnelles. Et mon parcours, il est relativement classique. J'ai fait le DCG, le DSCG, puis le DEC. Et en fait, ce qui me caractérise un petit peu, c'est une appétence pour tous les sujets autour de la data et maintenant l'intelligence artificielle, qui est née assez tôt, qui est née durant mes études au DCG, parce que j'ai eu la chance d'avoir des professeurs d'informatique qui nous ont communiqué cet intérêt pour... pour la data. Alors à l'époque, on n'appelait pas ça la data. On nous a formés sur VBA, sur les macro-commandes que plusieurs confrères utilisent. Et c'est de là un petit peu que mon intérêt pour le sujet est parti. Je me suis intéressé au fil des années à tous ces sujets d'automatisation en rencontrant des problématiques sur des missions, sur des dossiers. En 2018, je me suis pris d'intérêt pour Power BI. et Power BI, il y a une brique au sein de cet outil qui s'appelle Power Query, qui m'a permis de gagner pas mal de temps, je pense qu'on en parlera. Et puis, de fil en aiguille, en 2020, je me suis intéressé à Python, et puis l'intelligence artificielle, il y a deux ans, comme toi Florian, qui rebat les cartes sur pas mal de choses. Donc voilà un petit peu mon parcours, et je dirais que ce qui m'a aussi poussé à rentrer sur le sujet, C'est des besoins de mes clients qui avaient des attentes particulières sur des reporting, sur la production d'informations comptables et également en parallèle, on va dire des facteurs un petit peu plus macroéconomiques dans la profession sur la pression sur les honoraires et la nécessité un petit peu de... de s'orienter sur d'autres missions.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Tu as oublié de dire que tu as eu le trophée argent au concours Marcom cette année, dans la même catégorie que moi, et que tu interviens aussi, si je me rappelle bien, à l'Académie française de la compta.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tout à fait, merci pour la précision. Alors effectivement, outre cette partie cabinet assez classique, j'ai la chance de faire quelques événements comme ceux que tu viens de citer. Donc, Litro fait Marcom. Je travaille actuellement dans un groupe de travail mené par l'Académie qui planche sur des cas d'usage autour de l'IA. Et puis, j'ai le grand plaisir d'écrire des articles dans la revue française de comptabilité et d'animer des webinaires, des formations autour de la data et de l'intelligence artificielle. Et c'est toujours un grand plaisir d'animer ces formations. parce que outre le travail de réflexion en amont, ça permet d'échanger avec les confrères, ça permet d'échanger avec des personnes comme toi, Florian, sur tous ces sujets et de grandir avec ces échanges.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vous encourage à aller voir dans la revue française de comptabilité ces articles parce qu'à chaque fois, tu les énumères bien, tu mets toutes les sources, c'est vraiment du bon travail que tu fais à chaque fois. Allez, on est parti sur l'intérêt de la data du coup. Donc je voulais avoir ton avis, moi, sur comment... L'analyse de la data peut apporter de la valeur ajoutée à nos missions traditionnelles. Comment on peut mettre ça en place ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Pour répondre à cette question, je pense qu'il est important de fixer le décor et de comprendre pourquoi aujourd'hui la data c'est quelque chose qui nous entoure et que, un peu comme M. Jourdain, on fait de la data sans s'en rendre compte. Aujourd'hui, avec tous les outils qu'une entreprise gère, on a énormément de données. On a les outils de comptabilité, bien sûr, de stock, de trésorerie, de note de frais, de gestion des achats, etc. Et souvent, tous ces outils, c'est des solutions qui vont être indépendantes, qui ne vont pas forcément être interconnectées entre elles. Il n'y a pas toujours une API ou un système de bascule d'un système à un autre. Donc, ça génère mécaniquement des ressaisies, des copiés-collés et donc tout ça, des actions manuelles. Donc aujourd'hui, on est dans un environnement où les entreprises baignent dans la data. C'est la notion qu'en fait, les entreprises sont data-driven en anglais. Il y a pas mal d'études sur le sujet, sans redire ce qui est déjà dit ailleurs. La data, c'est quand même l'or noir du 21e siècle. Et il y a vraiment, à mon sens, un parallèle entre l'évolution du métier dans les années à venir, et la data parce que c'est notre matière première. Et à mon sens, demain, le rôle de l'expert comptable, il sera de plus en plus d'agréger toutes ces données pour leur donner de la valeur. Et ça va faire le lien avec ta question. En effet, individuellement, on a plein de données, mais qu'est-ce qu'on en fait de ces données ? Est-ce qu'on arrive bien à les exploiter ? Dans une comptabilité, il y a énormément de choses. Et toute la question, c'est qu'est-ce qu'on en fait et comment on arrive à en faire un produit fini qui permette aux dirigeants de la société de décider et d'avoir des indicateurs clés. Et pour citer un chiffre, en 2023, les études montrent qu'on produisait 120 zettabits de données à l'échelle mondiale. C'est une étude Statista. Et c'est le double que trois ans auparavant en 2020. Donc ça montre bien que la quantité de données que l'on gère est en croissance et que ça devient un point important dans notre métier. Alors par rapport à ta question, moi aujourd'hui la data, je me rends compte de plus en plus que nos clients attendent de nous qu'on soit très réactifs et qu'on leur propose une expérience client augmentée. c'est-à-dire, donc réactivité, ça veut dire sortir des reporting assez tôt dans le mois, ça veut dire faire des tableaux de bord, et expérience augmentée, j'entends par là. leur proposer des indicateurs qui correspondent à leur activité. Et c'est là où savoir travailler les datas m'apporte beaucoup de valeur pour répondre à ces besoins, surtout que très souvent, je peux avoir des clients qui sont sur des secteurs d'activité un petit peu atypiques et qu'on nous dit qu'il y a plein de solutions sur le marché, d'outils clés en main. Ces outils ne vont pas forcément répondre aux besoins sur des secteurs particuliers parce que... la comptabilité va être structurée d'une façon où on va devoir exploiter la donnée en créant des indicateurs très particuliers que ces solutions ne gèrent pas. Donc moi, aujourd'hui, la data en termes de valeur ajoutée, le premier point, c'est que c'est un outil structurant. Ça permet, sur certaines missions, je vais prendre l'exemple de clients qui sont des startups, Ce type de clientèle en fait, ils vont avoir beaucoup de flux, ils vont avoir des boutiques en ligne, ils vont avoir des solutions de gestion de leurs données. Donc la comptabilité intrinsèquement va devoir répondre à cette volumétrie de données. Et le fait, en début, quand un nouveau dossier de ce type arrive au cabinet, le fait de se poser, de réfléchir sur les processus. et de structurer la mission en se disant voilà comment on récupère les données, voilà où est-ce qu'on veut arriver et entre les deux, voilà ce qu'on va mettre en place. C'est pour moi quelque chose de très structurant et de fondamental pour que la mission soit efficacement réalisée. Donc ça c'est un enjeu et puis après sur des dossiers où il y aura moins de volume de données, donc des dossiers un petit peu plus classiques, On est quand même confronté très souvent à des problématiques de qualité et de fiabilité des données. L'exemple que je peux citer, c'est... On récupère un export d'une solution en ligne, par exemple un restaurateur qui utilise une solution de livraison à domicile. Ces exports, parfois, ne sont pas exploitables en l'état. Il faut enlever des lignes, il faut convertir des chiffres, etc. Et donc, ça va être à nous, avant d'arriver en comptabilité, de reformater ces données pour en faire des écritures comptables. Et ça me permet de faire la transition sur l'un des apports majeurs, à mon sens, de la data, c'est tout ce qui tourne autour de l'automatisation. Alors c'est un sujet extrêmement vaste, l'automatisation, il y a les outils de RPA, de robotisation, qui permettent de dupliquer des actions d'un être humain. Alors ça, ce n'est pas de la data pure, c'est Connex. Il y a l'intelligence artificielle et puis il y a des outils comme Power Query ou Python ou VBA qui permettent de réaliser des solutions d'automatisation assez rapidement. Et puis, la data, c'est également un excellent moyen de proposer des missions complémentaires. Alors, ça nécessite d'avoir une démarche marketing et de communication adéquate pour mettre en évidence la... la compétence, on va dire, du cabinet pour proposer ces missions parce que notre image d'expert comptable fait que nos clients ne vont pas forcément se tourner vers nous pour ce type de besoin. Ils vont aller voir des... des intégrateurs, des prestataires de data visualisation, etc. Donc à nous de nous former et de mettre en valeur ce savoir-faire que l'on peut leur proposer. Et puis voilà, bien sûr, ça permet d'envisager de nouvelles missions, d'aller plus loin. Là, j'ai parlé d'exemples qui tournaient autour de la comptabilité, mais on peut remonter un petit peu la chaîne de valeur de la société en se disant, si j'ai accès aux données de stock, je peux concevoir des rapports d'analyse sur le stock de mon client, peut-être le conseiller sur d'autres aspects. Vraiment, ça permet de dépasser les limites que souvent on a tendance à se poser autour de la mission traditionnelle de l'expert comptable.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je voulais te demander, Vincent, est-ce que toi, dans ton raisonnement, je vais peut-être caricaturer, mais avant, quand j'étais en cabinet, ce qu'on faisait, c'est qu'on faisait les rapports de gestion ou le tableau de bord, on va dire, à partir de la compta. c'est-à-dire que j'enregistre ma compta et après je réfléchis à cette partie data analyse. Est-ce que toi ça t'arrive comme tu l'as un petit peu évoqué, de plutôt réfléchir avant cette mission comptable en disant quelle data je peux faire et la compta vient après ? Tu vois mon raisonnement ou pas ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors oui, je vois le raisonnement, c'est vrai que ça dépend un petit peu de la typologie de client. C'est vrai que malheureusement, l'un des écueils, c'est qu'on est pris par les délais, on doit sortir un bilan, une situation, et on se lance sans forcément poser le processus. Ce qui donne parfois des situations où on perd plus de temps que si on avait tout réfléchi en amont. Dans le meilleur des mondes, effectivement, mon objectif, c'est vraiment, avant d'être sur la compta, de regarder comment les données sont structurées. comment on va pouvoir les retraiter, est-ce qu'il faut demander un autre format d'export, et de concevoir tout avant d'enchaîner sur la comptabilité.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, sur les parties mission de valeur traditionnelle, souvent ce qu'on propose, c'est le tableau de bord, le tableau flash qui est en fait un petit contrôle de gestion. Est-ce que tu as d'autres outils ou d'autres idées de missions qu'on peut accoler à notre mission de compta ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, il y en a sans doute énormément. Et parfois, moi, j'ai rencontré des cas où c'est des petits bouts de mission autour de la data qui sont, on ne va pas dire anecdotiques, mais qui vont rendre service aux clients. Je vais te citer un exemple très précis. Une fois, on avait un client qui émettait des virements bancaires de sa banque. Les virements sortaient sous un format XML. Donc, c'est un format de fichier un peu comme un format texte. et le client n'arrivait pas à lire ce document et encore moins à nous dire voilà le virement de 100 000 euros c'est en fait 5 virements de 20 000 pour tel bénéficiaire et donc ma mission a été d'analyser le fichier XML et d'extraire l'information pertinente de ce fichier pour générer les écritures comptables correspondantes alors tu vas me dire ça fait partie de la mission traditionnelle mais non seulement ça fait partie partie de la mission traditionnelle, mais de surcroît, ça permettait aux clients d'avoir l'information, d'avoir un suivi de son côté parce qu'il y avait toute une série d'implications sur les virements en question avec son outil de facturation. Donc ça, c'est un petit exemple. Et puis après, bien sûr, l'exemple à l'autre extrême, on va dire, c'est de proposer des missions data. Certains confrères le font. Donc des missions beaucoup plus étendues où on va potentiellement mener un projet de A à Z avec un cahier des charges, avec des objectifs. Là, on va viser des entreprises d'une taille un petit peu plus importante dans un but... Je peux citer un cas concret, une mission pour la mise en place de la base de données économique et sociale, la BDES. Ça, très souvent, dans les entreprises qui sont concernées, on n'a pas forcément les outils. pour le concevoir, c'est parfaitement quelque chose qu'un cabinet qui a la connaissance de Power BI ou d'autres outils, ce type de cabinet pourrait tout à fait le proposer.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Avant qu'on aille sur Power BI, moi, ça m'a fait tilter l'exemple que tu as dit. Je me rappelle, à l'époque, moi, c'était tout ce qui était les remboursements pour les médecins ou les infirmiers où tu as l'Ursaf qui t'envoie des remboursements groupés de plein de clients. Et des fois, pour le suivi, c'était extrêmement compliqué. Donc ça, ça pourrait être bien pour ton suivi de bien agréger la data avec certains de ces outils parce que des fois, c'était, on prenait le temps de tout rechercher, récupérer les papiers, voir lequel, et tu perds de la rentabilité en fait derrière.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors exactement, c'est précisément ce cas de figure que je rencontre le plus souvent et personnellement dans mon contexte professionnel, c'est le cas que... Ce qui me fait gagner le plus de temps, c'est le premier dans le top 5 des cas d'usage. Tout simplement, par exemple, sur un dossier, une boutique Shopify, 2000 lignes d'écriture par mois. 30 taux de TVA différents parce qu'ils vendent dans toute l'Union Européenne et les données sont impossibles à exploiter. Si on avait voulu le faire à la main, je n'ose même pas imaginer comment on aurait fait. Et ce développement, alors il a pris un petit peu de temps, mais ce développement, il a porté ses fruits par la suite. Et je pourrais t'en citer plein d'autres.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc, tu as raison, c'est de réfléchir, comme tu l'as dit, réfléchir à la procédure, à la qualité de la data. Avant de foncer sur notre vision comptable logicielle et de voir plutôt après. Je pense qu'en termes de rentabilité, c'est peut-être mieux. Parce que là, je t'avoue que moi, les 2000 lignes de Spotify, je ne les aurais pas faites.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je comprends.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu pourrais nous donner des exemples sur l'efficacité pour la mission traditionnelle ? Le premier, on a vu, c'est pour mieux agréger et avoir des meilleures données. Est-ce que tu as d'autres exemples ou caduçages principaux ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, alors c'est un peu lié au tableau de bord, mais dès qu'on est sur de l'analyse financière, donc ça va être plus en commissariat au compte ou même sur des missions d'évaluation, on est très souvent amené à partir d'un fichier des écritures comptables ou d'un grand livre et à utiliser des outils de data visualisation. Il y en a pas mal sur le marché, donc j'ai déjà cité Power BI, il y a Tableau, Click et maintenant l'intelligence artificielle. fait un début de data visualisation. Ces outils, en fait, ils illustrent un proverbe de Confucius qui est une image vaut mille mots Et en fait, ça permet... Donc là, les exemples que j'ai pris sont plutôt des exemples en interne, mais on pourrait le transposer, bien sûr, à des rendus clients. Mais l'idée, c'est de faire une revue analytique augmentée en profitant de la data visualisation. Donc... En fait, sur ces outils, vous avez soit vous créez votre propre matrice avec vos visuels. en choisissant ce qui vous plaît. Soit vous avez des templates, des modèles, notamment la compagnie régionale de Paris, des commissaires aux comptes de Paris, a préparé un modèle qui s'appelle le modèle VisNow, qui vous permet de déposer un fichier des écritures comptables et d'obtenir très rapidement une dizaine de pages avec des indicateurs clés, avec le bilan, compte de résultats, tableau de flux et des indicateurs d'endettement, de solvabilité. et quel intérêt de tout ça parce que sortir des tableaux on en a déjà beaucoup on en a déjà dans les outils le gros intérêt c'est qu'on va pouvoir identifier des anomalies ou identifier des tendances très rapidement là où on ouvre un fake de 500 000 lignes bonne chance pour arriver à voir en un clin d'oeil où sont les rapports de force sur cette société donc ça permet vraiment de de gagner en efficacité sur la revue analytique et puis de le proposer à nos clients, comme on vient de le dire avant, en sachant que ces outils de data visualisation, ils sont très dynamiques et ils offrent une expérience très agréable pour l'utilisateur. C'est-à-dire que ce n'est pas du tout figé. On peut cliquer sur un graphique, il va zoomer sur un mois, on peut jouer sur la granularité d'analyse des données. Donc pour moi, ça permet vraiment de... de se distinguer sur la mission traditionnelle, d'ajouter quelque chose pour le client. Et puis, sur les autres exemples que je pourrais te citer, ça va être aussi d'agréger des données de plusieurs sources. Aujourd'hui, on a l'open data, on a la big data qui nous permettent d'aller plus loin et de ne pas rester cloisonnés à la comptabilité. Je peux citer par exemple la solution que propose le Conseil national de l'ordre, Image PME, qui en fait permet d'avoir des indicateurs mensuels et annuels qui proviennent des déclarations de TVA et les liasses fiscales. Et ces indicateurs, ça va être le chiffre d'affaires, la marge. Et on a donc des tendances qui sont déclinées pour chaque code NAF. Donc ça permet quand même d'avoir une... une information beaucoup plus fine que ce qu'on a pu avoir auparavant. Et donc, ces informations, si on vient les greffer, enfin les mettre en corrélation avec la comptabilité, tout de suite, le client lui dire, dans votre secteur, la moyenne s'étend et vous, vous êtes à tel niveau, ça donne quand même plus de relief à l'analyse et on a plus de valeur ajoutée lorsqu'on décortique les comptes annuels. Et alors, ce que je dis, il n'y a rien de nouveau, parce que... ça existait déjà avant, ça s'appelait les études sectorielles. Il y en a toujours aujourd'hui, mais c'est ces études sectorielles, c'est tous les ans ou tous les deux ans. Et ce n'est pas forcément aussi précis que ce qu'on peut avoir sur Image PME. Il y a d'autres solutions, il y a des outils sur le marché qui font ça. On va bientôt, je l'espère, avoir le data lake de la profession. Mais clairement, on a cité la data visualisation, l'automatisation. Je pense que le benchmark, l'enrichissement des données avec tout ce qu'on peut trouver en open data peut nous permettre encore une fois d'aller plus loin dans le service au client. Et puis, ça permet aussi d'ouvrir la discussion avec le client sur d'autres sujets et de ne pas se limiter uniquement à du financier, d'aller sur du non financier. Et là, il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire et il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, j'ai bien aimé ce que tu as dit, Vincent, sur la partie data visualization. où moi je pense que ça enrichit la relation avec l'expert comptable et client, parce que tu l'as dit avec Confucius, une image vaut mieux, mine de mots, surtout quand c'est des experts comptables avec notre langage un peu spécifique, donc ça valorise notre mission. Tu l'as ressenti toi avec des clients déjà ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui absolument, c'est vrai que ça nous valorise, et puis même moi quand j'arrive à aller jusque là, J'ai un sentiment d'avoir fait mon rôle de conseil. Et c'est vrai que parfois les clients, comme je disais, ça peut déboucher sur d'autres missions. Par exemple, quand on parle autour de ces visuels, souvent on va décortiquer la marge de la société. Ça peut être le moyen de dire aux clients, est-ce que vous seriez intéressé pour qu'on aille dans votre logiciel de production, Qu'on fasse des exports pour vous dire, voilà, les affaires, les produits qui ne sont pas rentables, qu'on vous fasse un reporting mensuel en utilisant un outil de data visualisation ou autre. Donc, c'est vraiment le... À mon sens, la présentation des comptes et les tableaux de bord sont une voie d'entrée vers d'autres missions un petit peu moins fréquentes dans la profession. Mais ce sont des choses qui se font chez des confrères. Il y a des confrères qui sont très en pointe sur le sujet et qui ont réussi à produire des missions qui représentent plusieurs dizaines de jours.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bon, maintenant on va partir sur l'organisation du cabinet. Pour toi, de quelle manière ? La data peut influencer l'organisation interne du cabinet en interne. Parce que, comme tu me dis, tu le vends au client, mais ça peut nous servir aussi chez les experts.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, alors c'est vrai que, personnellement, le cabinet, c'est toujours le meilleur moyen de tester une solution, si on peut. Et naturellement, les cas d'automatisation ou de data visualisation. Dès que j'ai eu l'occasion, je les ai mis à contribution pour l'organisation interne. Alors, le premier point, et ça, c'est quelque chose que j'utilise assez fréquemment, c'est pour le pilotage de la rentabilité du cadenet, le suivi des temps des collaborateurs. Souvent, on utilise des outils de suivi des temps qui sont assez limités en termes de rendu. Alors, bon. Si l'éditeur que j'utilise nous écoute, ce n'est pas lui que je vise, il est très bien, mais je préfère tout de même avoir mon petit Power BI pour l'analyse des temps, parce que je peux créer mes indicateurs, identifier par exemple lorsqu'un collaborateur a oublié de saisir une journée, des choses comme ça, et puis après faire les petits travaux pour déterminer si les missions sont rentables, identifier des malis sur des missions, des omissions de facturation. Donc ça c'est un premier axe et je pense que beaucoup de cabinets font ce travail mais sur des tableurs Excel, ce qui est très bien. On peut juste aller un petit peu plus loin avec Power BI et avoir là encore des visuels plus pertinents. Ça peut aussi permettre de déboucher sur tout ce qui est le pilotage des missions, la gestion des clients, la CRM, la facturation. Parce que finalement on gère beaucoup de données. et parfois le suivi des temps n'est pas dans le même outil que la facturation donc il faut s'amuser à passer d'un outil à un autre, faire des bascules et donc ça fait pas mal de petites opérations il y a un an ou deux je me suis intéressé aussi au suivi des télétransmissions Donc l'un des petits cas d'usage que j'ai mis en place, c'est de détecter des oublis de télétransmission. Alors certains éditeurs de télétransmission le font en natif, mais là l'idée c'est de comparer au cabinet, on a un outil pour suivre les missions avec le statut de chaque mission, et il est arrivé que des collaborateurs mettent ce dossier-là, je les télétransmis, il est terminé, et que la télétransmission ne soit pas passée. Donc en confrontant les deux sources de données, celle de l'outil de suivi de la mission et celle de la télétransmission, C'est comme ça que j'ai pu identifier une poignée de déclarations qui n'avaient pas été envoyées. Elles ont été rectifiées dans les temps. Mais voilà, c'est un petit exemple. Ça ne m'a pas pris beaucoup de temps et le bénéfice qui en découle a été assez immédiat. Il a permis d'éviter des pénalités.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça te permet surtout aussi d'avoir un point de surveillance rapide. Comme tu l'as dit aussi en premier exemple, sur le suivi des temps, La plupart, souvent, on ne le subit pas tous les mois ni toutes les semaines. Toi, ça te permet de remonter. l'information globale peut-être, mais rapidement et après d'aller gratter dedans, pour présenter la chose.

  • Vincent LACOMME - invité

    Absolument. Quand on a des clients qui posent des questions en demandant pourquoi il y a eu tant de temps passé, on peut assez vite remonter les temps, faire des comparatifs sur plusieurs exercices. Donc ça, c'est aussi l'un des avantages énormes des outils de data visualisation, c'est qu'on peut avoir 10 ans d'historique sur un seul écran et passer de... 2024 à 2014.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, quand même.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, je ne dis pas que c'est quelque chose qui va servir tous les jours, mais trop souvent, dans les outils du marché, ils vont se limiter à deux ans, trois ans, parce que c'est le plus courant. Et puis, un autre usage important pour l'organisation interne du cabinet, tu le connais très bien, c'est tout ce qui touche à la communication et au marketing. Parce qu'en fait, si on revient aux fondamentaux du marketing, quand on a un plan de communication, En fait, il y a pas mal de données qui sont liées à une politique de marketing et de communication. On va prendre l'exemple d'un site internet. Il y a des outils comme Google Analytics où on peut avoir plein d'informations sur la fréquentation, sur qui est-ce qui passe, est-ce que c'est des personnes de la région, de la France, d'un autre pays, quel est le taux de rebond, de quelles pages sont-ils venus, sur quelles pages se sont-ils arrêtés, etc. Et toutes ces données, il faut arriver à les assimiler. Autre exemple, sur LinkedIn, on a une page qui est extrêmement intéressante, c'est les statistiques. Et cette page... Pareil, on peut faire des exports et on peut faire des analyses sur des périodes plus ou moins longues. Donc, c'est de la donnée et à nous de l'analyser. Et en ayant ces outils pour extraire et puis, comment dire, retraiter l'information, on va très rapidement pouvoir se créer des petites matrices, des petits tableaux de bord, mais très simples, qui vont nous donner les quelques indicateurs clés qu'on a envie de suivre.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc, tu as raison, souvent, ça c'est... Le marketing, on le met un petit peu en retrait. On va souvent le voir à la période de juin, juillet. Au niveau de la période fiscale, on n'a pas forcément le temps. Mais avec ces données, comme tu dis, agrégées de manière automatique, le but du jeu, ce n'est pas d'aller dans le détail, mais de donner un petit peu des orientations, si je comprends, pour dire, tiens, fais attention à ça ou ça, c'est intéressant.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, et puis ça permet aussi de se dire, la cible du cabinet, c'est peut-être telle clientèle, une clientèle de telle région. Regarder en face, est-ce que sur les réseaux sociaux, est-ce que sur le site web, ça suit ? Est-ce que c'est vraiment cette clientèle qui répond ? Ou est-ce que notre communication, elle ne vise pas la bonne clientèle ? Ou est-ce que finalement, on s'est trop restreint et qu'on pourrait, on voit qu'il y a une clientèle... moins régional et un petit peu plus national qui est intéressé par ce qu'on fait et qu'on n'aurait pas tendance à faire évoluer notre stratégie pour venir taper sur ce type de clients.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que ça peut permettre aussi, avec ces data analysis, de ressortir, par exemple, sur les dossiers des... du cabinet, des missions exceptionnelles, voire des tendances, dire voilà, j'ai 10% cette année, c'est tel collaborateur qui a développé par exemple des missions de RSE. Ah tiens, ça me permet de dire, peut-être qu'on développe cette mission.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, oui, personnellement, ça ne m'est pas arrivé très fréquemment, mais ça arrive, parce qu'effectivement, les datas...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Quand on a le nez dans le guidon, parfois on ne se rend pas compte de certaines tendances et quand on garde les chiffres synthétisés en seulement quelques lignes, effectivement certaines tendances ressortent dont on n'avait pas connaissance. Tu as parfaitement raison, c'est un moyen de, là encore, de recibler sa stratégie en fonction de ce que les datas viennent nous dire.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, quels sont pour toi les bénéfices que ça t'a permis ? au sein de l'organisation, dans le travail quotidien ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors bien sûr, le premier bénéfice, c'est un gain de temps. Très nettement, alors ça dépend bien sûr, je ne vais pas mentir aux auditeurs, il y a des cas où on passe plus de temps à développer l'automatisation ou l'outil que ce que ça rapporte, mais on n'avait pas forcément le choix parce qu'on doit sortir un bilan, donc il faut trouver le moyen. mais parfois des petites actions vont permettre de gagner beaucoup de temps. C'est ce qu'on disait juste avant, l'idée c'est encore une fois, il faut savoir se poser et se dire, je prends une heure, on a fait comme ça auparavant, ça a toujours été comme ça, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas progresser, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas gagner du temps. et personnellement dans certains cas je me suis dit mais pourquoi j'ai attendu 3 ans, 4 ans pour m'intéresser à la chose j'aurais gagné des heures et des heures donc vraiment le principal avantage c'est le gain de temps le deuxième C'est l'enrichissement de l'expérience client, comme je le disais avant. C'est l'idée qu'au lieu de lui montrer ou même lui envoyer par mail une pièce jointe avec un PDF du bilan compte de résultats, on va être beaucoup plus dans le dialogue. On va pouvoir faire ressortir des messages. On va pouvoir lui dire, voilà, cette année ou ce mois-ci, si on est sur un tableau de bord, il y a telle tendance qui ressort. On a potentiellement telle préconisation, telle suggestion à vous proposer. Et ça permet d'amorcer la discussion et ça permet d'aller sur des missions complémentaires. Et puis, c'est un excellent moyen de supprimer des tâches chronophages que les collaborateurs n'aiment pas faire. Beaucoup de tâches de copier-coller, de ressaisie, de téléchargement de fichiers. Tout ce qui est automatisation des process avec la robotisation, par exemple, ça permet de supprimer pas mal de tâches humaines et de gagner beaucoup de temps. Et donc, nécessairement, pour moi, il y a un lien avec l'attractivité de la profession. Parce que quand on dit aux collaborateurs, vous allez tout imprimer en papier, puis ressaisir, alors qu'on aurait pu l'automatiser avec des solutions d'OCR, des solutions de... de reconnaissance, ce n'est pas du tout la même chose. Et puis un dernier bénéfice concret, c'est que souvent, le fait d'avoir cette réflexion sur les processus contribue à la fiabilisation, à la qualité des dossiers qu'on restitue. Pourquoi ? Parce qu'on va mettre en place des contrôles automatiques qui vont éviter des erreurs bêtes, des étourderies, ou tout simplement, je ne sais pas, on télécharge un fichier sur Shopify, pour encore les citer, et on s'est trompé, on a pris la première quinzaine alors qu'on voulait prendre tout le mois. Donc on peut créer des systèmes pour détecter automatiquement, tiens c'est bizarre, il manque des journées. on l'aurait vu en aval de la comptabilité, mais là, l'idée, c'est de déceler l'anomalie le plus tôt possible, et ainsi éviter des allers-retours où il faut effacer les écritures et relancer tout le process de A à Z. Donc, voilà un peu les bénéfices auxquels je pense.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, c'est souvent aussi, si tu pars sur le parti commissariat aux comptes aussi, Audit, ça évite les erreurs. On fait le contrôle interne, toi, pour... C'est du moment où il y a deux fois la saisie ou s'il y a un import-export plusieurs fois, on peut se tromper. Vu qu'il y a un humain qui est rentré et une modification fait que tu perds du temps, tu es moins rentable. Donc ça, c'est sûr qu'au niveau de la qualité, ça devient de plus en plus important.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, et puis ça me fait penser à un autre exemple de contrôle qu'on peut mettre en place. C'est vérifier le régime de TVA de chaque opération sur des clients qui vont avoir beaucoup de volume de recettes chaque mois. On va pouvoir... automatiser des calculs d'écart. Tiens, là, ça devrait être de la TVA française, ce n'est pas le cas. Alors que si on reste dans le schéma classique, on va emporter les écritures, on va faire la déclaration de TVA. Éventuellement, au moment de la déclaration de TVA, on va se rendre compte, ah, il y a un petit problème. Ou encore pire, on va attendre d'arriver au moment du bilan pour faire les cadrages et enfin dire au client, au fait, au mois de février de l'année dernière, vous aviez oublié de mettre de la TVA.

  • Vincent LACOMME - invité

    Ça arrive surtout quand tu as les dossiers un petit peu à l'international, avec l'extracom, l'intracom, changement de taux différent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Le cachet, oui.

  • Vincent LACOMME - invité

    En tout cas, moi, ce que je remarque, c'est que la data, ça nous accompagne sur les missions traditionnelles, ça aide dans le cabinet à une meilleure organisation, à une meilleure rentabilité, à une attractivité aussi, parce que c'est sûr que ce n'est pas très sexy d'importer tout le temps plein de fichiers. Bon, qu'est-ce que tu me conseilles, qu'est-ce que tu penses de Power BI ? Parce que souvent, moi, quand je suis en formation ou quand je suis en consulting avec des confrères, ils me disent Bon, j'ai vu le chat de CPT, c'est bien, mais Power BI, je préfère parce qu'on peut aller dans le détail, on peut le faire, comme tu as dit, en personnalisant. mais c'est compliqué, ça prend du temps. Tu réponds quoi à ça ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, c'est vrai que moi, je n'ai pas pour habitude de vendre du rêve. C'est vrai que Power BI, c'est un outil qui n'est pas simple à prendre en main. Ce n'est pas comme du Excel ou même du chat GPT. Pourquoi ? Parce que je vais prendre mon cas personnel comme exemple. Power BI, en 2018, j'ai découvert ça et je me dis super, je suis à l'aise sur Excel, je vais essayer de me débrouiller tout seul et de le prendre en main. Donc j'ai regardé l'outil, j'ai fait plein de thèses, j'ai expérimenté. Et puis, bon, j'ai fait des petites choses intéressantes. Et finalement, je me suis dit, je vais quand même faire la formation de deux jours de l'IRF parisien. Et là, ça a été le déclic parce que la formation m'a vraiment permis de monter en compétences, de comprendre le langage de programmation, de cerner les enjeux sur la modélisation de données. Et donc souvent, quand on me demande sur Power BI comment se former, mon premier réflexe est de dire... et de conseiller en tout cas de suivre la formation. Je dirais quatre jours, c'est vraiment bien. En dessous, ça me paraît délicat, mais pourquoi pas ? Et si ça peut être plus de quatre jours, c'est encore mieux. Alors bien sûr, ça dépend de ce que vous voulez faire. Si c'est une utilisation poussée, effectivement, il faut prendre la fourchette haute. Si vous voulez rester sur Power BI un petit peu en surface, sans rentrer dans la programmation, il y a des formations qui ont un petit peu plus ces optiques-là, qui vont être plus courtes, et qui vont déjà vous permettre de faire des choses très sympathiques, et qui, pour revenir à ton exemple, vont quand même avoir un apport par rapport à ChatGPT ou d'autres solutions d'IA.

  • Vincent LACOMME - invité

    Est-ce qu'on peut les comparer, ces deux outils ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Pour moi, en tout cas aujourd'hui, ChatGPT n'égale pas les outils de data visualisation. Pourquoi ? Parce que c'est un outil qui ne sait pas gérer les gros volumes de données. Si on dépose un fichier avec un million de lignes, il n'y arrivera pas. Alors un million de lignes, tous les cabinets n'ont pas ce sujet. Mais surtout, il y a un autre obstacle, c'est la variabilité du résultat. si que chat GPT, même en ayant des promptes ou des GPTs extrêmement fins, il y a toujours une part d'incertitude, alors parfois qui peut être de 1%, 5%, mais le jour où le résultat n'est pas bon, c'est sur nous que ça va retomber. Donc je suis quand même assez prudent, en tout cas aujourd'hui, et je pense que ça va évoluer, pour faire des projets data avec ChepGPT, je pense que ça reste encore trop limité et incertain, mais ça reste inhérent de toute façon à l'intelligence artificielle générative qui repose sur des modèles probabilistes et non pas sur des systèmes... déterministes qui vont être beaucoup plus rationnelles dans les réponses. Et l'avantage de Power BI ou un autre, c'est qu'on a un système, on a un processus qu'on définit et on n'en dévie pas. Alors bien sûr, on peut se tromper, on peut se tromper dans les formules, mais normalement, si on cadre bien le projet, on a quelque chose qui tourne bien, alors que les IA, du jour au lendemain, on peut quand même avoir des hallucinations assez embêtantes. Alors, ce que je dis... Ce n'est pas valable pour tout. Il y a des cas d'usage en data qui vont être excellents sur ChatGPT, mais ce sera des cas d'usage qui ne seront pas aussi approfondis. Pour moi, la nuance entre les deux solutions, c'est que dès qu'on va tomber sur des cas plus approfondis, on risque d'être un peu limité par l'IA générative actuelle.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je confirme avec toi, je mets toujours en avant ChatGPT pour caricaturer ou donner une tendance, tout simplement. Mais si je veux quelque chose de très fin, et vraiment être précis dans mes chiffres et aller vraiment dans le détail, je pense qu'il faut mieux aller se tourner vers des outils comme Power BI. Quelles ressources ou formations tu vas recommander sur l'analyse de données ? En plus de celles que tu nous as proposées sur les différents IRF, est-ce qu'il y a des choses complémentaires, des choses à lire ou faire de la veille ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, on peut dire beaucoup de choses sur tout ça. Les formations, il y en a une grande panoplie. Moi, ce que je conseille, parce que je ne les ai pas toutes faites très loin de là, donc je ne peux pas vous dire faites celle-ci ou celle-là, mais ce que je conseille, c'est de vraiment choisir des formations qui visent les experts comptables et les métiers du chiffre, comme celle que toi, Florian, tu animes, parce qu'on va avoir des cas d'usage qui correspondent à notre quotidien. Ça va nous parler. Et quand on va ressortir, on ne va pas se dire, oh, c'est abstrait. Non, on va se dire, tiens, ça m'a donné des idées. sur le dossier X, sur le dossier Y, je vais essayer de faire ça. Et donc, les formations seront beaucoup plus pertinentes dans ce cas de figure que si vous choisissez des prestataires un petit peu plus éloignés de la profession qui auront d'autres avantages, mais qui vous parleront moins. Après, très souvent, on me dit, mais sur YouTube, il y a beaucoup de vidéos. Oui, il y a beaucoup de vidéos. Souvent, elles sont quand même plutôt en anglais. Et YouTube, je dirais que c'est peut-être la phase supérieure, c'est-à-dire que les formations, ça vous permet d'avoir les fondements de la data. Et qu'ensuite, si vous voulez aller un petit peu plus loin, monter en gamme, les vidéos sur YouTube pointues vont avoir un intérêt. Et il faut quand même savoir que les vidéos sur YouTube, vous allez passer du temps à regarder pas mal, alors que la formation, vous arrivez, vous avez quelque chose de clé en main, vous avez un programme qui est défini, donc c'est quand même souvent un petit peu plus efficace. Et ensuite, sur les ressources, il y a deux sites auxquels je pense que j'aimerais souligner, qui proposent des outils et de la veille. Le premier, c'est un site qui existe depuis… je ne sais pas combien d'années, au moins depuis que j'ai commencé dans la profession, c'est vraiment la Rolls-Royce sur la data, c'est auditsi.eu. Auditsi.eu, un site qui a été conçu par Benoît Rivière, qui est diplômé d'expertise comptable, qui a travaillé en cabinet et qui maintenant est en entreprise. Et il publie très fréquemment des articles avec des ressources sur VBA, sur Python. sur l'intelligence artificielle et c'est des articles qui sont très détaillés. Ce n'est pas le post sur les réseaux sociaux de 30 lignes, c'est vraiment des articles qui feraient deux pages et demi si on les imprimait sur une feuille de papier. Donc, beaucoup de ressources sur ce site. Et puis, un deuxième site, alors il n'y a pas que le site, c'est tout ce que fait notre confrère qui est bien connu, Fabrice Evrard, qui d'ailleurs est passé sur le 13e épisode de la deuxième saison de ton podcast, Florian. et un épisode qu'il faut vraiment écouter ou réécouter parce qu'il donne plein d'informations très riches sur HLGPT. Donc Fabrice a publié librement pas mal de solutions sur Github, sur son site Truc de comptable. Il a un GPT également du même nom. Donc je vous encourage vraiment à aller voir tout ça parce que ça donne des idées et ça permet de gagner du temps. Et puis à côté de tout ça, tu parlais de la veille. Bien sûr, sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de choses. On est pas mal à, plusieurs à essayer de sensibiliser la profession. Et puis souvent, ça permet d'avoir des échanges publics ou par message privé, des échanges que personnellement, je trouve toujours très, très riches. et puis ça permet aussi d'avoir des discussions avec des mémorialistes, avec des gens qui se sont concentrés sur un sujet. Donc c'est vraiment une ressource très importante pour moi. Et il y a une dernière ressource qui est importante, c'est l'IA, parce que l'IA, certains l'utilisent pour apprendre des langues, et pour la data, je pense que l'IA peut énormément nous faire progresser pour créer du code informatique. Typiquement, on peut aujourd'hui avec ChatGPT lui dire J'ai tel projet, je ne sais pas coder, écris-moi la formule Excel, écris-moi le code Python et il va le faire. Et très souvent, le résultat est très bon. Bon, il y a des erreurs forcément, mais personnellement, ça m'a fait gagner beaucoup de temps sur des projets de programmation en langage Python. Et je peux vous recommander aussi un article dans le Harvard Business Review de septembre 2023. qui s'appelle We are all programmers now c'est dans la version anglaise. Donc ça veut dire Nous sommes tous des codeurs informatiques Et c'est l'idée qu'en fait, grâce à l'IA, selon cet article, on va progresser, bientôt, la programmation est à la portée de tout le monde grâce à l'IA, avec des limites, bien sûr, parce que si tout le monde fait de la programmation, il y a des risques de sécurité. Mais je pense que l'IA est un excellent vecteur de progression et de veille. On peut utiliser Perplexity, notamment, pour suivre ce qui se passe sur les nouvelles solutions d'IA, entre autres.

  • Vincent LACOMME - invité

    En plus, ChatGPT est très fort pour débuguer aussi des fois sur du code.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, il m'a sauvé plus d'une fois.

  • Vincent LACOMME - invité

    Comme quoi, vous voyez, on peut apprendre de tout. Donc maintenant, moi, je voudrais avoir ton avis sur la data. Comment tu la vois dans notre secteur, dans la profession, dans les années à venir, toi ? Est-ce que tu es déjà en train de te dire, tiens, je vais changer un peu ma casquette, je pense qu'il va falloir dans pas longtemps utiliser de nouveaux outils ou peut-être proposer de nouvelles missions ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors je pense, pour répondre sur la première partie de la question, je pense que la data va continuer d'évoluer, va continuer à se démultiplier, mais j'espère qu'on va faciliter un petit peu l'utilisation de la data, grâce à l'IA, dans le sens où on va pouvoir intégrer de plus en plus les différentes solutions qui sont un petit peu atomes aujourd'hui, et que ça va supprimer toutes ces tâches rébarbatives où il faut passer d'une solution à une autre. Et d'ailleurs, pour illustrer cette tendance, il faut savoir qu'aujourd'hui, les modèles de langage d'IA, ils ont tellement absorbé de data qu'ils sont arrivés à un point où il n'y avait plus de data et ils créent de la data synthétique. C'est-à-dire que, je ne sais pas, imaginons qu'on étudie le taux de rentabilité des concessionnaires automobiles. Donc l'IA a absorbé tous les sites, toute la documentation qu'il y a dessus. Maintenant, comme il n'y a plus rien à absorber, on va créer de la donnée synthétique, c'est-à-dire qu'on va faire des simulations pour créer des nouvelles informations sur le sujet en question. Et ça, c'est une tendance de fond qui est annoncée par plusieurs études et ça nous montre un peu où est-ce qu'on va aller à l'avenir. Ça nous montre aussi, à mon sens, l'une des étapes que j'attends dans les années à venir qui est la comptabilité prédictive. L'IA devrait développer cela. Et j'espère que ça va nous permettre effectivement d'avoir des missions un petit peu plus de conseils qui vont couvrir les missions de tenue qui sont amenées à se réduire et nous permettre d'être vraiment plus dans la prospective, dans le cœur de l'activité de nos clients, d'être vraiment des copilotes. Ça, c'est le clin d'œil pour Frédéric Tillard qui était… dans le premier épisode de cette saison et donc d'être dans l'accompagnement et de profiter de l'IA, de toutes ces datas pour mieux conseiller nos clients. Et donc, notre rôle d'expert comptable, je pense qu'il va vraiment évoluer et que la data va être un facteur important dans les années à venir.

  • Vincent LACOMME - invité

    Est-ce que tu penses qu'il va falloir qu'on...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    n'augmente ou qu'on améliore notre qualité justement sur cette partie data informatique pour ne pas être dépassé entre guillemets j'allais dire alors c'est vrai que même aujourd'hui très souvent on se dit mais si j'avais pas ces outils si j'avais pas la connaissance de certains outils comment j'aurais fait pour faire cette mission l'exemple de tout à l'heure sur Shopify on aurait été très ennuyé de ne pas avoir cette connaissance donc même aujourd'hui ça devient Un handicap peut être en termes de rentabilité ou de possibilité de traiter certains dossiers, de ne pas avoir la connaissance ou l'utilisation des outils qui existent sur le marché. Et potentiellement, cet handicap pourrait devenir de plus en plus important dans les années à venir avec l'intelligence artificielle. Donc, il faut au maximum s'y intéresser dès aujourd'hui. Alors, bien sûr... Je veux rassurer nos auditeurs, le but, ce n'est pas de devenir des programmateurs informatiques, mais avoir une culture data, avoir des fondamentaux, même si on ne va pas très loin, c'est déjà un très bon début et il faut commencer petit pour arriver à faire des choses un petit peu plus approfondies.

  • Vincent LACOMME - invité

    En plus, tu peux me dire si tu penses un petit peu comme moi, mais on a un exemple. Dans pas longtemps, on va avoir la directive européenne, la CSRD, où on va devoir récupérer des données. Par exemple l'écologique, donc on sort un peu de nos données. purement financière, purement mathématique, il va peut-être falloir qu'on aille trouver sur la gestion de data autrement que des chiffres.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, absolument. Et puis, on peut le mettre en lien aussi avec l'arrivée de la facture électronique. La facture électronique, moi, ce que j'espère, c'est que demain, on aura une écriture comptable avec une autre dimension qui sera les produits, qu'on aura des informations beaucoup moins financières. qu'on pourra extraire des factures et qui pourront rentrer dans le circuit de traitement du dossier. En tout cas, c'est comme ça que beaucoup d'éditeurs de logiciels envisagent la facture électronique. Et donc, naturellement, la CSRD, on pourra peut-être récupérer l'émission carbone générée par le produit ou le service qui fera l'objet de la facture. Donc, récupérer la formation peut-être dans un champ supplémentaire dans les écritures comptables.

  • Vincent LACOMME - invité

    et en fin d'année dire voilà la consommation faire le reporting qui est attendu tout à fait en tout cas ça promet des belles années des beaux projets maintenant moi je voudrais c'est la dernière question ton conseil ton ultime conseil pour un expert comptable qui après avoir écouté l'épisode se dit bon moi ça y est j'ai pas trop de connaissances sur la data mais ça y est je suis motivé vous m'avez convaincu je commence par quoi pour devenir un pro comme toi

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, je dirais deux choses. La première, peut-être une anecdote. Bon, donc, dès que j'ai commencé, je faisais des macro-commandes. Et dans ma première expérience professionnelle, l'un des associés avait créé une macro-commande sur son ordinateur. Donc, je la vois. Donc, l'associé s'appelle Hugues et je le salue par la même occasion. Cette macro-commande, ça va vous paraître tout bête. C'était pour reformater un nombre. en ajoutant le séparateur de milliers et en supprimant les décimales. Cette action, si on la fait à la main, il faut entre 2 et 5 clics. Et cette ligne de macro-commande, c'est une ligne de code, et il n'y a même pas besoin de programmer, parce qu'elle a été conçue en utilisant l'enregistreur de macro. Autant dire que le coût pour faire cette macro est très faible, et le gain. Le gain, c'est 2 à 5 clics multipliés par plusieurs fois par jour, multipliés par 15 ans, parce que ça fait 15 ans que je suis dans la profession. Je n'ai pas fait le calcul, mais je pense que ça fait énormément d'heures. Donc tout ça pour vous dire, commencez par des petites choses et les gains vont parfois être extrêmement importants à court terme. Et on peut se dire, ouais, mais c'est gadget. Et très souvent, on devient accro et typiquement, quand on n'a plus nos autres... les automatisations. Moi, quand je passe sur l'ordinateur d'un collègue ou d'un collaborateur, quand je n'ai pas mes petits raccourcis ou autre, je me sens beaucoup plus lent pour travailler parce que les choses sont pensées pour éliminer toutes ces tâches où il faut cliquer plein de fois pour arriver à ses fins. Donc ça, c'est le premier point. Vraiment, y aller par étapes, commencer par des petites choses et les petites choses font gagner beaucoup de champs. deux choses, beaucoup de temps à court terme, et avoir une vision long terme en parallèle, parce que c'est un investissement, faire des jours de formation, j'ai bien conscience que c'est un co, qu'on n'a pas toujours le temps, mais ça peut déboucher sur de nouveaux dossiers que vous n'auriez pas pris, ça peut déboucher sur de nouvelles missions pour vos clients, donc il y a quand même un gain à la clé en fin de compte. Et le deuxième conseil que je voudrais donner, c'est... une citation qui n'a rien à voir avec la compta. Cette citation, c'est Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire. Et c'est Walt Disney qui l'a faite. Alors, on va me dire, oui, mais c'est un monde merveilleux qui n'a rien à voir avec ce qu'on vit. Mais personnellement, C'est ce que j'expliquais un petit peu avant. Très souvent, je me suis trouvé dans des situations où je me sentais... Enfin, je me bridais, en fait. Je me disais, bon, là, on a telle problématique sur ce dossier, on ne peut pas faire mieux. Et souvent, c'était parce que des informaticiens ou des spécialistes du sujet me disaient, ce n'est pas possible de faire mieux, donc on n'allait pas plus loin. Ou manque de temps. Donc j'ai envie de dire, prenez le temps et surtout faites preuve d'imagination et de créativité. Pourquoi ? Parce que parfois, et ça c'est pour ça que l'échange est extrêmement important, parfois en discutant avec des collaborateurs, avec des confrères, Eh bien, il y a des idées qui sortent. Et souvent, c'est les collaborateurs, ils disent ça en plaisantant. Vincent, tu vas nous faire ça ? Et je leur dis Mais oui, tu as raison, on peut le faire. Enfin, en tout cas, je vais essayer de le faire. Alors que moi-même, je n'aurais pas eu l'idée parce qu'on voit les choses d'une certaine façon. Donc vraiment, faire preuve d'imagination. Le lien que je peux faire avec l'IA, c'est que l'IA, aujourd'hui, c'est de l'imagination. Il y a une infinité de cas d'usage. Et chacun d'entre nous, en imaginant, va avoir la petite pépite qui va lui servir dans son quotidien autour de la data, autour de l'intelligence artificielle. Donc, rêvez, faites-vous plaisir. Et vraiment, la data va vous faire gagner beaucoup de temps et faire évoluer le métier dans un sens positif.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je suis complètement d'accord avec toi où il faut prendre du temps à... à essayer de trouver des petits points bloquants, des petits grains dans le rouage, dans le système, demander sur des dossiers, par exemple, de certains collaborateurs, des choses peut-être où ils perdent du temps, essayer de comprendre comment on pourrait automatiser. Et en faisant des petites choses qui vont se multiplier, on va commencer à gagner un peu de temps pour voir plus loin dans le projet et du coup, aller plus loin. Mais en tout cas, toujours par étapes, comme tu dis, je suis d'accord avec toi. Je te remercie pour tous ces super conseils, mais avant que tu nous quittes, moi j'aimerais bien qu'on fasse un jeu pour en prendre un mieux de connaître, c'est le jeu Ceci ou Cela. Donc je te donne deux propositions, tu te mis laquelle tu préfères. C'est parti ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ouais.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, est-ce que tu es plutôt Instagram ou LinkedIn, toi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    LinkedIn, mais c'est vrai que j'aimerais bien, si j'avais un peu plus de temps, expérimenter Instagram.

  • Vincent LACOMME - invité

    Utilise les datas pour automatiser.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est vrai, c'est vrai. Mais c'est vrai qu'Instagram, alors tu connais mieux le sujet que moi, Instagram, c'est quand même le côté image, le côté vidéo, et plus valorisé que sur LinkedIn, je pense. Oui.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors là, ça va être dur pour toi. Tu préfères aller faire du code VBA sur Excel ou utiliser Power BI ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais répondre à utiliser Power BI parce que c'est plus moderne, mais les deux s'entendent.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tu es plutôt en costume cravate au cabinet ou en t-shirt et jean ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ni l'un ni l'autre, chemise, mais je ne suis pas fan de la cravate.

  • Vincent LACOMME - invité

    Ah, ça n'avait pas mal. Est-ce que tu préfères passer un moment à coder quelque chose de compliqué ou saisir un revel bancaire à la main ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je préfère coder quelque chose de compliqué. Ça a des qualités, parfois ça détend, et puis on a la récompense à la fin quand ça fonctionne. Pas toujours, mais souvent on a la récompense de se dire ça y est, j'y arrive.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tu préfères utiliser au quotidien ChatGPT ou Perkplicity ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais répondre chat GPT dans le sens où il permet de faire plus de choses que Perplexity, mais les deux ont leurs qualités respectives.

  • Vincent LACOMME - invité

    Et la dernière, tu préfères aller à la mer ou à la montagne ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Plutôt la mer.

  • Vincent LACOMME - invité

    En tout cas, on te remercie pour ton passage. On a appris plein de choses, Vincent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Un grand merci à toi, Florian, pour ces podcasts qui sont toujours très riches.

  • Vincent LACOMME - invité

    Et puis, pour les auditeurs, on se voit au prochain épisode. Salut ! Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vos confrères. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode !

Chapters

  • Vincent LACOMME : un Expert-Comptable passionné par la data

    00:41

  • L'analyse de la data : une valeur ajoutée pour les missions traditionnelles

    04:22

  • Les outils et mission data au profit de la mission principale

    12:53

  • Cas d'usages data avec la mission traditionnelle

    16:43

  • L'influence de la data sur l'organisation interne du cabinet

    23:15

  • Les bénéfices des datas sur l'organisation du cabinet

    30:25

  • Ressources et formations sur la data à suivre

    40:08

  • L'avenir de la data au sein de la profession du chiffre

    45:38

  • Comment devenir un pro de la data en partant de zéro

    50:49

  • En apprendre plus sur Vincent avec le JEU "Ceci ou cela"

    55:44

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Description

📌INFOS SUR L'EPISODE 

Dans cet épisode, je reçois Vincent LACOMME, Expert-Comptable spécialisé en data et intelligence artificielle. Ce dernier vous partage son expérience et ses conseils sur l'utilisation de la data pour optimiser les missions traditionnelles des cabinets d'expertise comptable. Au cours de l'interview, il évoque les bénéfices de l'analyse de données, comme l'amélioration de l'efficacité interne, la satisfaction client et la qualité des dossiers. Vincent nous explique également comment des outils comme Power BI et des approches innovantes peuvent transformer la gestion quotidienne des cabinets, en nous donnant des exemples concrets de missions réussies. Découvrez comment la data peut devenir un atout majeur pour votre cabinet et offrir des services à plus forte valeur ajoutée à vos clients.


La durée de l'épisode est de 58mins⏳.  


📚RESSOURCES 

Pour en savoir plus sur Vincent c'est par ici 😉 :

🚨MERCI AUX PARTENAIRES DE LA SAISON 3 (par ordre alphabétique)

  • AXONAUT 🔗pour la gestion interne du cabinet EC ;

  • CLASSE 7 🔗édifie la communication des EC ;

  • ECMA 🔗la solution digitale des EC ;

  • SAGE 🔗la solution comptable des EC. 


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Transcription

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing Cabinet comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Bonjour à tous, alors on se retrouve dans le 11e épisode avec Vincent LACOMME pour parler d'un projet qui est plutôt bien, on est sorti de la période fiscale et donc c'est de se concentrer sur des choses qui sont importantes pour le cabinet et là actuellement on a la data, ça c'est un truc super bien. Et ce que je voulais en invitant Vincent c'est qu'on parle de data pour le profit du cabinet, voir comment ça peut nous aider dans nos missions traditionnelles et également dans l'organisation. Bonjour Vincent.

  • Vincent LACOMME - invité

    Bonjour Florian, merci pour cette invitation, ravi d'être sur le podcast.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ravi aussi, ça fait un petit moment qu'on en parlait, qu'on voulait faire un épisode ensemble. Et bien, ça y est, on est lancé. Et donc, avant qu'on rentre dans le sujet, est-ce que tu pourrais te présenter, toi, Vincent ? Tu fais quoi au quotidien ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Avec plaisir. Donc, Vincent LACOMME, je suis expert comptable. Mon quotidien, il est assez semblable au reste de la profession. Donc, je fais essentiellement de l'expertise comptable, un petit peu de commissariat aux comptes et quelques missions exceptionnelles. Et mon parcours, il est relativement classique. J'ai fait le DCG, le DSCG, puis le DEC. Et en fait, ce qui me caractérise un petit peu, c'est une appétence pour tous les sujets autour de la data et maintenant l'intelligence artificielle, qui est née assez tôt, qui est née durant mes études au DCG, parce que j'ai eu la chance d'avoir des professeurs d'informatique qui nous ont communiqué cet intérêt pour... pour la data. Alors à l'époque, on n'appelait pas ça la data. On nous a formés sur VBA, sur les macro-commandes que plusieurs confrères utilisent. Et c'est de là un petit peu que mon intérêt pour le sujet est parti. Je me suis intéressé au fil des années à tous ces sujets d'automatisation en rencontrant des problématiques sur des missions, sur des dossiers. En 2018, je me suis pris d'intérêt pour Power BI. et Power BI, il y a une brique au sein de cet outil qui s'appelle Power Query, qui m'a permis de gagner pas mal de temps, je pense qu'on en parlera. Et puis, de fil en aiguille, en 2020, je me suis intéressé à Python, et puis l'intelligence artificielle, il y a deux ans, comme toi Florian, qui rebat les cartes sur pas mal de choses. Donc voilà un petit peu mon parcours, et je dirais que ce qui m'a aussi poussé à rentrer sur le sujet, C'est des besoins de mes clients qui avaient des attentes particulières sur des reporting, sur la production d'informations comptables et également en parallèle, on va dire des facteurs un petit peu plus macroéconomiques dans la profession sur la pression sur les honoraires et la nécessité un petit peu de... de s'orienter sur d'autres missions.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Tu as oublié de dire que tu as eu le trophée argent au concours Marcom cette année, dans la même catégorie que moi, et que tu interviens aussi, si je me rappelle bien, à l'Académie française de la compta.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tout à fait, merci pour la précision. Alors effectivement, outre cette partie cabinet assez classique, j'ai la chance de faire quelques événements comme ceux que tu viens de citer. Donc, Litro fait Marcom. Je travaille actuellement dans un groupe de travail mené par l'Académie qui planche sur des cas d'usage autour de l'IA. Et puis, j'ai le grand plaisir d'écrire des articles dans la revue française de comptabilité et d'animer des webinaires, des formations autour de la data et de l'intelligence artificielle. Et c'est toujours un grand plaisir d'animer ces formations. parce que outre le travail de réflexion en amont, ça permet d'échanger avec les confrères, ça permet d'échanger avec des personnes comme toi, Florian, sur tous ces sujets et de grandir avec ces échanges.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vous encourage à aller voir dans la revue française de comptabilité ces articles parce qu'à chaque fois, tu les énumères bien, tu mets toutes les sources, c'est vraiment du bon travail que tu fais à chaque fois. Allez, on est parti sur l'intérêt de la data du coup. Donc je voulais avoir ton avis, moi, sur comment... L'analyse de la data peut apporter de la valeur ajoutée à nos missions traditionnelles. Comment on peut mettre ça en place ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Pour répondre à cette question, je pense qu'il est important de fixer le décor et de comprendre pourquoi aujourd'hui la data c'est quelque chose qui nous entoure et que, un peu comme M. Jourdain, on fait de la data sans s'en rendre compte. Aujourd'hui, avec tous les outils qu'une entreprise gère, on a énormément de données. On a les outils de comptabilité, bien sûr, de stock, de trésorerie, de note de frais, de gestion des achats, etc. Et souvent, tous ces outils, c'est des solutions qui vont être indépendantes, qui ne vont pas forcément être interconnectées entre elles. Il n'y a pas toujours une API ou un système de bascule d'un système à un autre. Donc, ça génère mécaniquement des ressaisies, des copiés-collés et donc tout ça, des actions manuelles. Donc aujourd'hui, on est dans un environnement où les entreprises baignent dans la data. C'est la notion qu'en fait, les entreprises sont data-driven en anglais. Il y a pas mal d'études sur le sujet, sans redire ce qui est déjà dit ailleurs. La data, c'est quand même l'or noir du 21e siècle. Et il y a vraiment, à mon sens, un parallèle entre l'évolution du métier dans les années à venir, et la data parce que c'est notre matière première. Et à mon sens, demain, le rôle de l'expert comptable, il sera de plus en plus d'agréger toutes ces données pour leur donner de la valeur. Et ça va faire le lien avec ta question. En effet, individuellement, on a plein de données, mais qu'est-ce qu'on en fait de ces données ? Est-ce qu'on arrive bien à les exploiter ? Dans une comptabilité, il y a énormément de choses. Et toute la question, c'est qu'est-ce qu'on en fait et comment on arrive à en faire un produit fini qui permette aux dirigeants de la société de décider et d'avoir des indicateurs clés. Et pour citer un chiffre, en 2023, les études montrent qu'on produisait 120 zettabits de données à l'échelle mondiale. C'est une étude Statista. Et c'est le double que trois ans auparavant en 2020. Donc ça montre bien que la quantité de données que l'on gère est en croissance et que ça devient un point important dans notre métier. Alors par rapport à ta question, moi aujourd'hui la data, je me rends compte de plus en plus que nos clients attendent de nous qu'on soit très réactifs et qu'on leur propose une expérience client augmentée. c'est-à-dire, donc réactivité, ça veut dire sortir des reporting assez tôt dans le mois, ça veut dire faire des tableaux de bord, et expérience augmentée, j'entends par là. leur proposer des indicateurs qui correspondent à leur activité. Et c'est là où savoir travailler les datas m'apporte beaucoup de valeur pour répondre à ces besoins, surtout que très souvent, je peux avoir des clients qui sont sur des secteurs d'activité un petit peu atypiques et qu'on nous dit qu'il y a plein de solutions sur le marché, d'outils clés en main. Ces outils ne vont pas forcément répondre aux besoins sur des secteurs particuliers parce que... la comptabilité va être structurée d'une façon où on va devoir exploiter la donnée en créant des indicateurs très particuliers que ces solutions ne gèrent pas. Donc moi, aujourd'hui, la data en termes de valeur ajoutée, le premier point, c'est que c'est un outil structurant. Ça permet, sur certaines missions, je vais prendre l'exemple de clients qui sont des startups, Ce type de clientèle en fait, ils vont avoir beaucoup de flux, ils vont avoir des boutiques en ligne, ils vont avoir des solutions de gestion de leurs données. Donc la comptabilité intrinsèquement va devoir répondre à cette volumétrie de données. Et le fait, en début, quand un nouveau dossier de ce type arrive au cabinet, le fait de se poser, de réfléchir sur les processus. et de structurer la mission en se disant voilà comment on récupère les données, voilà où est-ce qu'on veut arriver et entre les deux, voilà ce qu'on va mettre en place. C'est pour moi quelque chose de très structurant et de fondamental pour que la mission soit efficacement réalisée. Donc ça c'est un enjeu et puis après sur des dossiers où il y aura moins de volume de données, donc des dossiers un petit peu plus classiques, On est quand même confronté très souvent à des problématiques de qualité et de fiabilité des données. L'exemple que je peux citer, c'est... On récupère un export d'une solution en ligne, par exemple un restaurateur qui utilise une solution de livraison à domicile. Ces exports, parfois, ne sont pas exploitables en l'état. Il faut enlever des lignes, il faut convertir des chiffres, etc. Et donc, ça va être à nous, avant d'arriver en comptabilité, de reformater ces données pour en faire des écritures comptables. Et ça me permet de faire la transition sur l'un des apports majeurs, à mon sens, de la data, c'est tout ce qui tourne autour de l'automatisation. Alors c'est un sujet extrêmement vaste, l'automatisation, il y a les outils de RPA, de robotisation, qui permettent de dupliquer des actions d'un être humain. Alors ça, ce n'est pas de la data pure, c'est Connex. Il y a l'intelligence artificielle et puis il y a des outils comme Power Query ou Python ou VBA qui permettent de réaliser des solutions d'automatisation assez rapidement. Et puis, la data, c'est également un excellent moyen de proposer des missions complémentaires. Alors, ça nécessite d'avoir une démarche marketing et de communication adéquate pour mettre en évidence la... la compétence, on va dire, du cabinet pour proposer ces missions parce que notre image d'expert comptable fait que nos clients ne vont pas forcément se tourner vers nous pour ce type de besoin. Ils vont aller voir des... des intégrateurs, des prestataires de data visualisation, etc. Donc à nous de nous former et de mettre en valeur ce savoir-faire que l'on peut leur proposer. Et puis voilà, bien sûr, ça permet d'envisager de nouvelles missions, d'aller plus loin. Là, j'ai parlé d'exemples qui tournaient autour de la comptabilité, mais on peut remonter un petit peu la chaîne de valeur de la société en se disant, si j'ai accès aux données de stock, je peux concevoir des rapports d'analyse sur le stock de mon client, peut-être le conseiller sur d'autres aspects. Vraiment, ça permet de dépasser les limites que souvent on a tendance à se poser autour de la mission traditionnelle de l'expert comptable.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je voulais te demander, Vincent, est-ce que toi, dans ton raisonnement, je vais peut-être caricaturer, mais avant, quand j'étais en cabinet, ce qu'on faisait, c'est qu'on faisait les rapports de gestion ou le tableau de bord, on va dire, à partir de la compta. c'est-à-dire que j'enregistre ma compta et après je réfléchis à cette partie data analyse. Est-ce que toi ça t'arrive comme tu l'as un petit peu évoqué, de plutôt réfléchir avant cette mission comptable en disant quelle data je peux faire et la compta vient après ? Tu vois mon raisonnement ou pas ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors oui, je vois le raisonnement, c'est vrai que ça dépend un petit peu de la typologie de client. C'est vrai que malheureusement, l'un des écueils, c'est qu'on est pris par les délais, on doit sortir un bilan, une situation, et on se lance sans forcément poser le processus. Ce qui donne parfois des situations où on perd plus de temps que si on avait tout réfléchi en amont. Dans le meilleur des mondes, effectivement, mon objectif, c'est vraiment, avant d'être sur la compta, de regarder comment les données sont structurées. comment on va pouvoir les retraiter, est-ce qu'il faut demander un autre format d'export, et de concevoir tout avant d'enchaîner sur la comptabilité.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, sur les parties mission de valeur traditionnelle, souvent ce qu'on propose, c'est le tableau de bord, le tableau flash qui est en fait un petit contrôle de gestion. Est-ce que tu as d'autres outils ou d'autres idées de missions qu'on peut accoler à notre mission de compta ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, il y en a sans doute énormément. Et parfois, moi, j'ai rencontré des cas où c'est des petits bouts de mission autour de la data qui sont, on ne va pas dire anecdotiques, mais qui vont rendre service aux clients. Je vais te citer un exemple très précis. Une fois, on avait un client qui émettait des virements bancaires de sa banque. Les virements sortaient sous un format XML. Donc, c'est un format de fichier un peu comme un format texte. et le client n'arrivait pas à lire ce document et encore moins à nous dire voilà le virement de 100 000 euros c'est en fait 5 virements de 20 000 pour tel bénéficiaire et donc ma mission a été d'analyser le fichier XML et d'extraire l'information pertinente de ce fichier pour générer les écritures comptables correspondantes alors tu vas me dire ça fait partie de la mission traditionnelle mais non seulement ça fait partie partie de la mission traditionnelle, mais de surcroît, ça permettait aux clients d'avoir l'information, d'avoir un suivi de son côté parce qu'il y avait toute une série d'implications sur les virements en question avec son outil de facturation. Donc ça, c'est un petit exemple. Et puis après, bien sûr, l'exemple à l'autre extrême, on va dire, c'est de proposer des missions data. Certains confrères le font. Donc des missions beaucoup plus étendues où on va potentiellement mener un projet de A à Z avec un cahier des charges, avec des objectifs. Là, on va viser des entreprises d'une taille un petit peu plus importante dans un but... Je peux citer un cas concret, une mission pour la mise en place de la base de données économique et sociale, la BDES. Ça, très souvent, dans les entreprises qui sont concernées, on n'a pas forcément les outils. pour le concevoir, c'est parfaitement quelque chose qu'un cabinet qui a la connaissance de Power BI ou d'autres outils, ce type de cabinet pourrait tout à fait le proposer.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Avant qu'on aille sur Power BI, moi, ça m'a fait tilter l'exemple que tu as dit. Je me rappelle, à l'époque, moi, c'était tout ce qui était les remboursements pour les médecins ou les infirmiers où tu as l'Ursaf qui t'envoie des remboursements groupés de plein de clients. Et des fois, pour le suivi, c'était extrêmement compliqué. Donc ça, ça pourrait être bien pour ton suivi de bien agréger la data avec certains de ces outils parce que des fois, c'était, on prenait le temps de tout rechercher, récupérer les papiers, voir lequel, et tu perds de la rentabilité en fait derrière.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors exactement, c'est précisément ce cas de figure que je rencontre le plus souvent et personnellement dans mon contexte professionnel, c'est le cas que... Ce qui me fait gagner le plus de temps, c'est le premier dans le top 5 des cas d'usage. Tout simplement, par exemple, sur un dossier, une boutique Shopify, 2000 lignes d'écriture par mois. 30 taux de TVA différents parce qu'ils vendent dans toute l'Union Européenne et les données sont impossibles à exploiter. Si on avait voulu le faire à la main, je n'ose même pas imaginer comment on aurait fait. Et ce développement, alors il a pris un petit peu de temps, mais ce développement, il a porté ses fruits par la suite. Et je pourrais t'en citer plein d'autres.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc, tu as raison, c'est de réfléchir, comme tu l'as dit, réfléchir à la procédure, à la qualité de la data. Avant de foncer sur notre vision comptable logicielle et de voir plutôt après. Je pense qu'en termes de rentabilité, c'est peut-être mieux. Parce que là, je t'avoue que moi, les 2000 lignes de Spotify, je ne les aurais pas faites.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je comprends.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu pourrais nous donner des exemples sur l'efficacité pour la mission traditionnelle ? Le premier, on a vu, c'est pour mieux agréger et avoir des meilleures données. Est-ce que tu as d'autres exemples ou caduçages principaux ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, alors c'est un peu lié au tableau de bord, mais dès qu'on est sur de l'analyse financière, donc ça va être plus en commissariat au compte ou même sur des missions d'évaluation, on est très souvent amené à partir d'un fichier des écritures comptables ou d'un grand livre et à utiliser des outils de data visualisation. Il y en a pas mal sur le marché, donc j'ai déjà cité Power BI, il y a Tableau, Click et maintenant l'intelligence artificielle. fait un début de data visualisation. Ces outils, en fait, ils illustrent un proverbe de Confucius qui est une image vaut mille mots Et en fait, ça permet... Donc là, les exemples que j'ai pris sont plutôt des exemples en interne, mais on pourrait le transposer, bien sûr, à des rendus clients. Mais l'idée, c'est de faire une revue analytique augmentée en profitant de la data visualisation. Donc... En fait, sur ces outils, vous avez soit vous créez votre propre matrice avec vos visuels. en choisissant ce qui vous plaît. Soit vous avez des templates, des modèles, notamment la compagnie régionale de Paris, des commissaires aux comptes de Paris, a préparé un modèle qui s'appelle le modèle VisNow, qui vous permet de déposer un fichier des écritures comptables et d'obtenir très rapidement une dizaine de pages avec des indicateurs clés, avec le bilan, compte de résultats, tableau de flux et des indicateurs d'endettement, de solvabilité. et quel intérêt de tout ça parce que sortir des tableaux on en a déjà beaucoup on en a déjà dans les outils le gros intérêt c'est qu'on va pouvoir identifier des anomalies ou identifier des tendances très rapidement là où on ouvre un fake de 500 000 lignes bonne chance pour arriver à voir en un clin d'oeil où sont les rapports de force sur cette société donc ça permet vraiment de de gagner en efficacité sur la revue analytique et puis de le proposer à nos clients, comme on vient de le dire avant, en sachant que ces outils de data visualisation, ils sont très dynamiques et ils offrent une expérience très agréable pour l'utilisateur. C'est-à-dire que ce n'est pas du tout figé. On peut cliquer sur un graphique, il va zoomer sur un mois, on peut jouer sur la granularité d'analyse des données. Donc pour moi, ça permet vraiment de... de se distinguer sur la mission traditionnelle, d'ajouter quelque chose pour le client. Et puis, sur les autres exemples que je pourrais te citer, ça va être aussi d'agréger des données de plusieurs sources. Aujourd'hui, on a l'open data, on a la big data qui nous permettent d'aller plus loin et de ne pas rester cloisonnés à la comptabilité. Je peux citer par exemple la solution que propose le Conseil national de l'ordre, Image PME, qui en fait permet d'avoir des indicateurs mensuels et annuels qui proviennent des déclarations de TVA et les liasses fiscales. Et ces indicateurs, ça va être le chiffre d'affaires, la marge. Et on a donc des tendances qui sont déclinées pour chaque code NAF. Donc ça permet quand même d'avoir une... une information beaucoup plus fine que ce qu'on a pu avoir auparavant. Et donc, ces informations, si on vient les greffer, enfin les mettre en corrélation avec la comptabilité, tout de suite, le client lui dire, dans votre secteur, la moyenne s'étend et vous, vous êtes à tel niveau, ça donne quand même plus de relief à l'analyse et on a plus de valeur ajoutée lorsqu'on décortique les comptes annuels. Et alors, ce que je dis, il n'y a rien de nouveau, parce que... ça existait déjà avant, ça s'appelait les études sectorielles. Il y en a toujours aujourd'hui, mais c'est ces études sectorielles, c'est tous les ans ou tous les deux ans. Et ce n'est pas forcément aussi précis que ce qu'on peut avoir sur Image PME. Il y a d'autres solutions, il y a des outils sur le marché qui font ça. On va bientôt, je l'espère, avoir le data lake de la profession. Mais clairement, on a cité la data visualisation, l'automatisation. Je pense que le benchmark, l'enrichissement des données avec tout ce qu'on peut trouver en open data peut nous permettre encore une fois d'aller plus loin dans le service au client. Et puis, ça permet aussi d'ouvrir la discussion avec le client sur d'autres sujets et de ne pas se limiter uniquement à du financier, d'aller sur du non financier. Et là, il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire et il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, j'ai bien aimé ce que tu as dit, Vincent, sur la partie data visualization. où moi je pense que ça enrichit la relation avec l'expert comptable et client, parce que tu l'as dit avec Confucius, une image vaut mieux, mine de mots, surtout quand c'est des experts comptables avec notre langage un peu spécifique, donc ça valorise notre mission. Tu l'as ressenti toi avec des clients déjà ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui absolument, c'est vrai que ça nous valorise, et puis même moi quand j'arrive à aller jusque là, J'ai un sentiment d'avoir fait mon rôle de conseil. Et c'est vrai que parfois les clients, comme je disais, ça peut déboucher sur d'autres missions. Par exemple, quand on parle autour de ces visuels, souvent on va décortiquer la marge de la société. Ça peut être le moyen de dire aux clients, est-ce que vous seriez intéressé pour qu'on aille dans votre logiciel de production, Qu'on fasse des exports pour vous dire, voilà, les affaires, les produits qui ne sont pas rentables, qu'on vous fasse un reporting mensuel en utilisant un outil de data visualisation ou autre. Donc, c'est vraiment le... À mon sens, la présentation des comptes et les tableaux de bord sont une voie d'entrée vers d'autres missions un petit peu moins fréquentes dans la profession. Mais ce sont des choses qui se font chez des confrères. Il y a des confrères qui sont très en pointe sur le sujet et qui ont réussi à produire des missions qui représentent plusieurs dizaines de jours.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bon, maintenant on va partir sur l'organisation du cabinet. Pour toi, de quelle manière ? La data peut influencer l'organisation interne du cabinet en interne. Parce que, comme tu me dis, tu le vends au client, mais ça peut nous servir aussi chez les experts.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, alors c'est vrai que, personnellement, le cabinet, c'est toujours le meilleur moyen de tester une solution, si on peut. Et naturellement, les cas d'automatisation ou de data visualisation. Dès que j'ai eu l'occasion, je les ai mis à contribution pour l'organisation interne. Alors, le premier point, et ça, c'est quelque chose que j'utilise assez fréquemment, c'est pour le pilotage de la rentabilité du cadenet, le suivi des temps des collaborateurs. Souvent, on utilise des outils de suivi des temps qui sont assez limités en termes de rendu. Alors, bon. Si l'éditeur que j'utilise nous écoute, ce n'est pas lui que je vise, il est très bien, mais je préfère tout de même avoir mon petit Power BI pour l'analyse des temps, parce que je peux créer mes indicateurs, identifier par exemple lorsqu'un collaborateur a oublié de saisir une journée, des choses comme ça, et puis après faire les petits travaux pour déterminer si les missions sont rentables, identifier des malis sur des missions, des omissions de facturation. Donc ça c'est un premier axe et je pense que beaucoup de cabinets font ce travail mais sur des tableurs Excel, ce qui est très bien. On peut juste aller un petit peu plus loin avec Power BI et avoir là encore des visuels plus pertinents. Ça peut aussi permettre de déboucher sur tout ce qui est le pilotage des missions, la gestion des clients, la CRM, la facturation. Parce que finalement on gère beaucoup de données. et parfois le suivi des temps n'est pas dans le même outil que la facturation donc il faut s'amuser à passer d'un outil à un autre, faire des bascules et donc ça fait pas mal de petites opérations il y a un an ou deux je me suis intéressé aussi au suivi des télétransmissions Donc l'un des petits cas d'usage que j'ai mis en place, c'est de détecter des oublis de télétransmission. Alors certains éditeurs de télétransmission le font en natif, mais là l'idée c'est de comparer au cabinet, on a un outil pour suivre les missions avec le statut de chaque mission, et il est arrivé que des collaborateurs mettent ce dossier-là, je les télétransmis, il est terminé, et que la télétransmission ne soit pas passée. Donc en confrontant les deux sources de données, celle de l'outil de suivi de la mission et celle de la télétransmission, C'est comme ça que j'ai pu identifier une poignée de déclarations qui n'avaient pas été envoyées. Elles ont été rectifiées dans les temps. Mais voilà, c'est un petit exemple. Ça ne m'a pas pris beaucoup de temps et le bénéfice qui en découle a été assez immédiat. Il a permis d'éviter des pénalités.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça te permet surtout aussi d'avoir un point de surveillance rapide. Comme tu l'as dit aussi en premier exemple, sur le suivi des temps, La plupart, souvent, on ne le subit pas tous les mois ni toutes les semaines. Toi, ça te permet de remonter. l'information globale peut-être, mais rapidement et après d'aller gratter dedans, pour présenter la chose.

  • Vincent LACOMME - invité

    Absolument. Quand on a des clients qui posent des questions en demandant pourquoi il y a eu tant de temps passé, on peut assez vite remonter les temps, faire des comparatifs sur plusieurs exercices. Donc ça, c'est aussi l'un des avantages énormes des outils de data visualisation, c'est qu'on peut avoir 10 ans d'historique sur un seul écran et passer de... 2024 à 2014.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, quand même.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, je ne dis pas que c'est quelque chose qui va servir tous les jours, mais trop souvent, dans les outils du marché, ils vont se limiter à deux ans, trois ans, parce que c'est le plus courant. Et puis, un autre usage important pour l'organisation interne du cabinet, tu le connais très bien, c'est tout ce qui touche à la communication et au marketing. Parce qu'en fait, si on revient aux fondamentaux du marketing, quand on a un plan de communication, En fait, il y a pas mal de données qui sont liées à une politique de marketing et de communication. On va prendre l'exemple d'un site internet. Il y a des outils comme Google Analytics où on peut avoir plein d'informations sur la fréquentation, sur qui est-ce qui passe, est-ce que c'est des personnes de la région, de la France, d'un autre pays, quel est le taux de rebond, de quelles pages sont-ils venus, sur quelles pages se sont-ils arrêtés, etc. Et toutes ces données, il faut arriver à les assimiler. Autre exemple, sur LinkedIn, on a une page qui est extrêmement intéressante, c'est les statistiques. Et cette page... Pareil, on peut faire des exports et on peut faire des analyses sur des périodes plus ou moins longues. Donc, c'est de la donnée et à nous de l'analyser. Et en ayant ces outils pour extraire et puis, comment dire, retraiter l'information, on va très rapidement pouvoir se créer des petites matrices, des petits tableaux de bord, mais très simples, qui vont nous donner les quelques indicateurs clés qu'on a envie de suivre.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc, tu as raison, souvent, ça c'est... Le marketing, on le met un petit peu en retrait. On va souvent le voir à la période de juin, juillet. Au niveau de la période fiscale, on n'a pas forcément le temps. Mais avec ces données, comme tu dis, agrégées de manière automatique, le but du jeu, ce n'est pas d'aller dans le détail, mais de donner un petit peu des orientations, si je comprends, pour dire, tiens, fais attention à ça ou ça, c'est intéressant.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, et puis ça permet aussi de se dire, la cible du cabinet, c'est peut-être telle clientèle, une clientèle de telle région. Regarder en face, est-ce que sur les réseaux sociaux, est-ce que sur le site web, ça suit ? Est-ce que c'est vraiment cette clientèle qui répond ? Ou est-ce que notre communication, elle ne vise pas la bonne clientèle ? Ou est-ce que finalement, on s'est trop restreint et qu'on pourrait, on voit qu'il y a une clientèle... moins régional et un petit peu plus national qui est intéressé par ce qu'on fait et qu'on n'aurait pas tendance à faire évoluer notre stratégie pour venir taper sur ce type de clients.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que ça peut permettre aussi, avec ces data analysis, de ressortir, par exemple, sur les dossiers des... du cabinet, des missions exceptionnelles, voire des tendances, dire voilà, j'ai 10% cette année, c'est tel collaborateur qui a développé par exemple des missions de RSE. Ah tiens, ça me permet de dire, peut-être qu'on développe cette mission.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, oui, personnellement, ça ne m'est pas arrivé très fréquemment, mais ça arrive, parce qu'effectivement, les datas...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Quand on a le nez dans le guidon, parfois on ne se rend pas compte de certaines tendances et quand on garde les chiffres synthétisés en seulement quelques lignes, effectivement certaines tendances ressortent dont on n'avait pas connaissance. Tu as parfaitement raison, c'est un moyen de, là encore, de recibler sa stratégie en fonction de ce que les datas viennent nous dire.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, quels sont pour toi les bénéfices que ça t'a permis ? au sein de l'organisation, dans le travail quotidien ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors bien sûr, le premier bénéfice, c'est un gain de temps. Très nettement, alors ça dépend bien sûr, je ne vais pas mentir aux auditeurs, il y a des cas où on passe plus de temps à développer l'automatisation ou l'outil que ce que ça rapporte, mais on n'avait pas forcément le choix parce qu'on doit sortir un bilan, donc il faut trouver le moyen. mais parfois des petites actions vont permettre de gagner beaucoup de temps. C'est ce qu'on disait juste avant, l'idée c'est encore une fois, il faut savoir se poser et se dire, je prends une heure, on a fait comme ça auparavant, ça a toujours été comme ça, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas progresser, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas gagner du temps. et personnellement dans certains cas je me suis dit mais pourquoi j'ai attendu 3 ans, 4 ans pour m'intéresser à la chose j'aurais gagné des heures et des heures donc vraiment le principal avantage c'est le gain de temps le deuxième C'est l'enrichissement de l'expérience client, comme je le disais avant. C'est l'idée qu'au lieu de lui montrer ou même lui envoyer par mail une pièce jointe avec un PDF du bilan compte de résultats, on va être beaucoup plus dans le dialogue. On va pouvoir faire ressortir des messages. On va pouvoir lui dire, voilà, cette année ou ce mois-ci, si on est sur un tableau de bord, il y a telle tendance qui ressort. On a potentiellement telle préconisation, telle suggestion à vous proposer. Et ça permet d'amorcer la discussion et ça permet d'aller sur des missions complémentaires. Et puis, c'est un excellent moyen de supprimer des tâches chronophages que les collaborateurs n'aiment pas faire. Beaucoup de tâches de copier-coller, de ressaisie, de téléchargement de fichiers. Tout ce qui est automatisation des process avec la robotisation, par exemple, ça permet de supprimer pas mal de tâches humaines et de gagner beaucoup de temps. Et donc, nécessairement, pour moi, il y a un lien avec l'attractivité de la profession. Parce que quand on dit aux collaborateurs, vous allez tout imprimer en papier, puis ressaisir, alors qu'on aurait pu l'automatiser avec des solutions d'OCR, des solutions de... de reconnaissance, ce n'est pas du tout la même chose. Et puis un dernier bénéfice concret, c'est que souvent, le fait d'avoir cette réflexion sur les processus contribue à la fiabilisation, à la qualité des dossiers qu'on restitue. Pourquoi ? Parce qu'on va mettre en place des contrôles automatiques qui vont éviter des erreurs bêtes, des étourderies, ou tout simplement, je ne sais pas, on télécharge un fichier sur Shopify, pour encore les citer, et on s'est trompé, on a pris la première quinzaine alors qu'on voulait prendre tout le mois. Donc on peut créer des systèmes pour détecter automatiquement, tiens c'est bizarre, il manque des journées. on l'aurait vu en aval de la comptabilité, mais là, l'idée, c'est de déceler l'anomalie le plus tôt possible, et ainsi éviter des allers-retours où il faut effacer les écritures et relancer tout le process de A à Z. Donc, voilà un peu les bénéfices auxquels je pense.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, c'est souvent aussi, si tu pars sur le parti commissariat aux comptes aussi, Audit, ça évite les erreurs. On fait le contrôle interne, toi, pour... C'est du moment où il y a deux fois la saisie ou s'il y a un import-export plusieurs fois, on peut se tromper. Vu qu'il y a un humain qui est rentré et une modification fait que tu perds du temps, tu es moins rentable. Donc ça, c'est sûr qu'au niveau de la qualité, ça devient de plus en plus important.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, et puis ça me fait penser à un autre exemple de contrôle qu'on peut mettre en place. C'est vérifier le régime de TVA de chaque opération sur des clients qui vont avoir beaucoup de volume de recettes chaque mois. On va pouvoir... automatiser des calculs d'écart. Tiens, là, ça devrait être de la TVA française, ce n'est pas le cas. Alors que si on reste dans le schéma classique, on va emporter les écritures, on va faire la déclaration de TVA. Éventuellement, au moment de la déclaration de TVA, on va se rendre compte, ah, il y a un petit problème. Ou encore pire, on va attendre d'arriver au moment du bilan pour faire les cadrages et enfin dire au client, au fait, au mois de février de l'année dernière, vous aviez oublié de mettre de la TVA.

  • Vincent LACOMME - invité

    Ça arrive surtout quand tu as les dossiers un petit peu à l'international, avec l'extracom, l'intracom, changement de taux différent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Le cachet, oui.

  • Vincent LACOMME - invité

    En tout cas, moi, ce que je remarque, c'est que la data, ça nous accompagne sur les missions traditionnelles, ça aide dans le cabinet à une meilleure organisation, à une meilleure rentabilité, à une attractivité aussi, parce que c'est sûr que ce n'est pas très sexy d'importer tout le temps plein de fichiers. Bon, qu'est-ce que tu me conseilles, qu'est-ce que tu penses de Power BI ? Parce que souvent, moi, quand je suis en formation ou quand je suis en consulting avec des confrères, ils me disent Bon, j'ai vu le chat de CPT, c'est bien, mais Power BI, je préfère parce qu'on peut aller dans le détail, on peut le faire, comme tu as dit, en personnalisant. mais c'est compliqué, ça prend du temps. Tu réponds quoi à ça ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, c'est vrai que moi, je n'ai pas pour habitude de vendre du rêve. C'est vrai que Power BI, c'est un outil qui n'est pas simple à prendre en main. Ce n'est pas comme du Excel ou même du chat GPT. Pourquoi ? Parce que je vais prendre mon cas personnel comme exemple. Power BI, en 2018, j'ai découvert ça et je me dis super, je suis à l'aise sur Excel, je vais essayer de me débrouiller tout seul et de le prendre en main. Donc j'ai regardé l'outil, j'ai fait plein de thèses, j'ai expérimenté. Et puis, bon, j'ai fait des petites choses intéressantes. Et finalement, je me suis dit, je vais quand même faire la formation de deux jours de l'IRF parisien. Et là, ça a été le déclic parce que la formation m'a vraiment permis de monter en compétences, de comprendre le langage de programmation, de cerner les enjeux sur la modélisation de données. Et donc souvent, quand on me demande sur Power BI comment se former, mon premier réflexe est de dire... et de conseiller en tout cas de suivre la formation. Je dirais quatre jours, c'est vraiment bien. En dessous, ça me paraît délicat, mais pourquoi pas ? Et si ça peut être plus de quatre jours, c'est encore mieux. Alors bien sûr, ça dépend de ce que vous voulez faire. Si c'est une utilisation poussée, effectivement, il faut prendre la fourchette haute. Si vous voulez rester sur Power BI un petit peu en surface, sans rentrer dans la programmation, il y a des formations qui ont un petit peu plus ces optiques-là, qui vont être plus courtes, et qui vont déjà vous permettre de faire des choses très sympathiques, et qui, pour revenir à ton exemple, vont quand même avoir un apport par rapport à ChatGPT ou d'autres solutions d'IA.

  • Vincent LACOMME - invité

    Est-ce qu'on peut les comparer, ces deux outils ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Pour moi, en tout cas aujourd'hui, ChatGPT n'égale pas les outils de data visualisation. Pourquoi ? Parce que c'est un outil qui ne sait pas gérer les gros volumes de données. Si on dépose un fichier avec un million de lignes, il n'y arrivera pas. Alors un million de lignes, tous les cabinets n'ont pas ce sujet. Mais surtout, il y a un autre obstacle, c'est la variabilité du résultat. si que chat GPT, même en ayant des promptes ou des GPTs extrêmement fins, il y a toujours une part d'incertitude, alors parfois qui peut être de 1%, 5%, mais le jour où le résultat n'est pas bon, c'est sur nous que ça va retomber. Donc je suis quand même assez prudent, en tout cas aujourd'hui, et je pense que ça va évoluer, pour faire des projets data avec ChepGPT, je pense que ça reste encore trop limité et incertain, mais ça reste inhérent de toute façon à l'intelligence artificielle générative qui repose sur des modèles probabilistes et non pas sur des systèmes... déterministes qui vont être beaucoup plus rationnelles dans les réponses. Et l'avantage de Power BI ou un autre, c'est qu'on a un système, on a un processus qu'on définit et on n'en dévie pas. Alors bien sûr, on peut se tromper, on peut se tromper dans les formules, mais normalement, si on cadre bien le projet, on a quelque chose qui tourne bien, alors que les IA, du jour au lendemain, on peut quand même avoir des hallucinations assez embêtantes. Alors, ce que je dis... Ce n'est pas valable pour tout. Il y a des cas d'usage en data qui vont être excellents sur ChatGPT, mais ce sera des cas d'usage qui ne seront pas aussi approfondis. Pour moi, la nuance entre les deux solutions, c'est que dès qu'on va tomber sur des cas plus approfondis, on risque d'être un peu limité par l'IA générative actuelle.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je confirme avec toi, je mets toujours en avant ChatGPT pour caricaturer ou donner une tendance, tout simplement. Mais si je veux quelque chose de très fin, et vraiment être précis dans mes chiffres et aller vraiment dans le détail, je pense qu'il faut mieux aller se tourner vers des outils comme Power BI. Quelles ressources ou formations tu vas recommander sur l'analyse de données ? En plus de celles que tu nous as proposées sur les différents IRF, est-ce qu'il y a des choses complémentaires, des choses à lire ou faire de la veille ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, on peut dire beaucoup de choses sur tout ça. Les formations, il y en a une grande panoplie. Moi, ce que je conseille, parce que je ne les ai pas toutes faites très loin de là, donc je ne peux pas vous dire faites celle-ci ou celle-là, mais ce que je conseille, c'est de vraiment choisir des formations qui visent les experts comptables et les métiers du chiffre, comme celle que toi, Florian, tu animes, parce qu'on va avoir des cas d'usage qui correspondent à notre quotidien. Ça va nous parler. Et quand on va ressortir, on ne va pas se dire, oh, c'est abstrait. Non, on va se dire, tiens, ça m'a donné des idées. sur le dossier X, sur le dossier Y, je vais essayer de faire ça. Et donc, les formations seront beaucoup plus pertinentes dans ce cas de figure que si vous choisissez des prestataires un petit peu plus éloignés de la profession qui auront d'autres avantages, mais qui vous parleront moins. Après, très souvent, on me dit, mais sur YouTube, il y a beaucoup de vidéos. Oui, il y a beaucoup de vidéos. Souvent, elles sont quand même plutôt en anglais. Et YouTube, je dirais que c'est peut-être la phase supérieure, c'est-à-dire que les formations, ça vous permet d'avoir les fondements de la data. Et qu'ensuite, si vous voulez aller un petit peu plus loin, monter en gamme, les vidéos sur YouTube pointues vont avoir un intérêt. Et il faut quand même savoir que les vidéos sur YouTube, vous allez passer du temps à regarder pas mal, alors que la formation, vous arrivez, vous avez quelque chose de clé en main, vous avez un programme qui est défini, donc c'est quand même souvent un petit peu plus efficace. Et ensuite, sur les ressources, il y a deux sites auxquels je pense que j'aimerais souligner, qui proposent des outils et de la veille. Le premier, c'est un site qui existe depuis… je ne sais pas combien d'années, au moins depuis que j'ai commencé dans la profession, c'est vraiment la Rolls-Royce sur la data, c'est auditsi.eu. Auditsi.eu, un site qui a été conçu par Benoît Rivière, qui est diplômé d'expertise comptable, qui a travaillé en cabinet et qui maintenant est en entreprise. Et il publie très fréquemment des articles avec des ressources sur VBA, sur Python. sur l'intelligence artificielle et c'est des articles qui sont très détaillés. Ce n'est pas le post sur les réseaux sociaux de 30 lignes, c'est vraiment des articles qui feraient deux pages et demi si on les imprimait sur une feuille de papier. Donc, beaucoup de ressources sur ce site. Et puis, un deuxième site, alors il n'y a pas que le site, c'est tout ce que fait notre confrère qui est bien connu, Fabrice Evrard, qui d'ailleurs est passé sur le 13e épisode de la deuxième saison de ton podcast, Florian. et un épisode qu'il faut vraiment écouter ou réécouter parce qu'il donne plein d'informations très riches sur HLGPT. Donc Fabrice a publié librement pas mal de solutions sur Github, sur son site Truc de comptable. Il a un GPT également du même nom. Donc je vous encourage vraiment à aller voir tout ça parce que ça donne des idées et ça permet de gagner du temps. Et puis à côté de tout ça, tu parlais de la veille. Bien sûr, sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de choses. On est pas mal à, plusieurs à essayer de sensibiliser la profession. Et puis souvent, ça permet d'avoir des échanges publics ou par message privé, des échanges que personnellement, je trouve toujours très, très riches. et puis ça permet aussi d'avoir des discussions avec des mémorialistes, avec des gens qui se sont concentrés sur un sujet. Donc c'est vraiment une ressource très importante pour moi. Et il y a une dernière ressource qui est importante, c'est l'IA, parce que l'IA, certains l'utilisent pour apprendre des langues, et pour la data, je pense que l'IA peut énormément nous faire progresser pour créer du code informatique. Typiquement, on peut aujourd'hui avec ChatGPT lui dire J'ai tel projet, je ne sais pas coder, écris-moi la formule Excel, écris-moi le code Python et il va le faire. Et très souvent, le résultat est très bon. Bon, il y a des erreurs forcément, mais personnellement, ça m'a fait gagner beaucoup de temps sur des projets de programmation en langage Python. Et je peux vous recommander aussi un article dans le Harvard Business Review de septembre 2023. qui s'appelle We are all programmers now c'est dans la version anglaise. Donc ça veut dire Nous sommes tous des codeurs informatiques Et c'est l'idée qu'en fait, grâce à l'IA, selon cet article, on va progresser, bientôt, la programmation est à la portée de tout le monde grâce à l'IA, avec des limites, bien sûr, parce que si tout le monde fait de la programmation, il y a des risques de sécurité. Mais je pense que l'IA est un excellent vecteur de progression et de veille. On peut utiliser Perplexity, notamment, pour suivre ce qui se passe sur les nouvelles solutions d'IA, entre autres.

  • Vincent LACOMME - invité

    En plus, ChatGPT est très fort pour débuguer aussi des fois sur du code.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, il m'a sauvé plus d'une fois.

  • Vincent LACOMME - invité

    Comme quoi, vous voyez, on peut apprendre de tout. Donc maintenant, moi, je voudrais avoir ton avis sur la data. Comment tu la vois dans notre secteur, dans la profession, dans les années à venir, toi ? Est-ce que tu es déjà en train de te dire, tiens, je vais changer un peu ma casquette, je pense qu'il va falloir dans pas longtemps utiliser de nouveaux outils ou peut-être proposer de nouvelles missions ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors je pense, pour répondre sur la première partie de la question, je pense que la data va continuer d'évoluer, va continuer à se démultiplier, mais j'espère qu'on va faciliter un petit peu l'utilisation de la data, grâce à l'IA, dans le sens où on va pouvoir intégrer de plus en plus les différentes solutions qui sont un petit peu atomes aujourd'hui, et que ça va supprimer toutes ces tâches rébarbatives où il faut passer d'une solution à une autre. Et d'ailleurs, pour illustrer cette tendance, il faut savoir qu'aujourd'hui, les modèles de langage d'IA, ils ont tellement absorbé de data qu'ils sont arrivés à un point où il n'y avait plus de data et ils créent de la data synthétique. C'est-à-dire que, je ne sais pas, imaginons qu'on étudie le taux de rentabilité des concessionnaires automobiles. Donc l'IA a absorbé tous les sites, toute la documentation qu'il y a dessus. Maintenant, comme il n'y a plus rien à absorber, on va créer de la donnée synthétique, c'est-à-dire qu'on va faire des simulations pour créer des nouvelles informations sur le sujet en question. Et ça, c'est une tendance de fond qui est annoncée par plusieurs études et ça nous montre un peu où est-ce qu'on va aller à l'avenir. Ça nous montre aussi, à mon sens, l'une des étapes que j'attends dans les années à venir qui est la comptabilité prédictive. L'IA devrait développer cela. Et j'espère que ça va nous permettre effectivement d'avoir des missions un petit peu plus de conseils qui vont couvrir les missions de tenue qui sont amenées à se réduire et nous permettre d'être vraiment plus dans la prospective, dans le cœur de l'activité de nos clients, d'être vraiment des copilotes. Ça, c'est le clin d'œil pour Frédéric Tillard qui était… dans le premier épisode de cette saison et donc d'être dans l'accompagnement et de profiter de l'IA, de toutes ces datas pour mieux conseiller nos clients. Et donc, notre rôle d'expert comptable, je pense qu'il va vraiment évoluer et que la data va être un facteur important dans les années à venir.

  • Vincent LACOMME - invité

    Est-ce que tu penses qu'il va falloir qu'on...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    n'augmente ou qu'on améliore notre qualité justement sur cette partie data informatique pour ne pas être dépassé entre guillemets j'allais dire alors c'est vrai que même aujourd'hui très souvent on se dit mais si j'avais pas ces outils si j'avais pas la connaissance de certains outils comment j'aurais fait pour faire cette mission l'exemple de tout à l'heure sur Shopify on aurait été très ennuyé de ne pas avoir cette connaissance donc même aujourd'hui ça devient Un handicap peut être en termes de rentabilité ou de possibilité de traiter certains dossiers, de ne pas avoir la connaissance ou l'utilisation des outils qui existent sur le marché. Et potentiellement, cet handicap pourrait devenir de plus en plus important dans les années à venir avec l'intelligence artificielle. Donc, il faut au maximum s'y intéresser dès aujourd'hui. Alors, bien sûr... Je veux rassurer nos auditeurs, le but, ce n'est pas de devenir des programmateurs informatiques, mais avoir une culture data, avoir des fondamentaux, même si on ne va pas très loin, c'est déjà un très bon début et il faut commencer petit pour arriver à faire des choses un petit peu plus approfondies.

  • Vincent LACOMME - invité

    En plus, tu peux me dire si tu penses un petit peu comme moi, mais on a un exemple. Dans pas longtemps, on va avoir la directive européenne, la CSRD, où on va devoir récupérer des données. Par exemple l'écologique, donc on sort un peu de nos données. purement financière, purement mathématique, il va peut-être falloir qu'on aille trouver sur la gestion de data autrement que des chiffres.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, absolument. Et puis, on peut le mettre en lien aussi avec l'arrivée de la facture électronique. La facture électronique, moi, ce que j'espère, c'est que demain, on aura une écriture comptable avec une autre dimension qui sera les produits, qu'on aura des informations beaucoup moins financières. qu'on pourra extraire des factures et qui pourront rentrer dans le circuit de traitement du dossier. En tout cas, c'est comme ça que beaucoup d'éditeurs de logiciels envisagent la facture électronique. Et donc, naturellement, la CSRD, on pourra peut-être récupérer l'émission carbone générée par le produit ou le service qui fera l'objet de la facture. Donc, récupérer la formation peut-être dans un champ supplémentaire dans les écritures comptables.

  • Vincent LACOMME - invité

    et en fin d'année dire voilà la consommation faire le reporting qui est attendu tout à fait en tout cas ça promet des belles années des beaux projets maintenant moi je voudrais c'est la dernière question ton conseil ton ultime conseil pour un expert comptable qui après avoir écouté l'épisode se dit bon moi ça y est j'ai pas trop de connaissances sur la data mais ça y est je suis motivé vous m'avez convaincu je commence par quoi pour devenir un pro comme toi

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, je dirais deux choses. La première, peut-être une anecdote. Bon, donc, dès que j'ai commencé, je faisais des macro-commandes. Et dans ma première expérience professionnelle, l'un des associés avait créé une macro-commande sur son ordinateur. Donc, je la vois. Donc, l'associé s'appelle Hugues et je le salue par la même occasion. Cette macro-commande, ça va vous paraître tout bête. C'était pour reformater un nombre. en ajoutant le séparateur de milliers et en supprimant les décimales. Cette action, si on la fait à la main, il faut entre 2 et 5 clics. Et cette ligne de macro-commande, c'est une ligne de code, et il n'y a même pas besoin de programmer, parce qu'elle a été conçue en utilisant l'enregistreur de macro. Autant dire que le coût pour faire cette macro est très faible, et le gain. Le gain, c'est 2 à 5 clics multipliés par plusieurs fois par jour, multipliés par 15 ans, parce que ça fait 15 ans que je suis dans la profession. Je n'ai pas fait le calcul, mais je pense que ça fait énormément d'heures. Donc tout ça pour vous dire, commencez par des petites choses et les gains vont parfois être extrêmement importants à court terme. Et on peut se dire, ouais, mais c'est gadget. Et très souvent, on devient accro et typiquement, quand on n'a plus nos autres... les automatisations. Moi, quand je passe sur l'ordinateur d'un collègue ou d'un collaborateur, quand je n'ai pas mes petits raccourcis ou autre, je me sens beaucoup plus lent pour travailler parce que les choses sont pensées pour éliminer toutes ces tâches où il faut cliquer plein de fois pour arriver à ses fins. Donc ça, c'est le premier point. Vraiment, y aller par étapes, commencer par des petites choses et les petites choses font gagner beaucoup de champs. deux choses, beaucoup de temps à court terme, et avoir une vision long terme en parallèle, parce que c'est un investissement, faire des jours de formation, j'ai bien conscience que c'est un co, qu'on n'a pas toujours le temps, mais ça peut déboucher sur de nouveaux dossiers que vous n'auriez pas pris, ça peut déboucher sur de nouvelles missions pour vos clients, donc il y a quand même un gain à la clé en fin de compte. Et le deuxième conseil que je voudrais donner, c'est... une citation qui n'a rien à voir avec la compta. Cette citation, c'est Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire. Et c'est Walt Disney qui l'a faite. Alors, on va me dire, oui, mais c'est un monde merveilleux qui n'a rien à voir avec ce qu'on vit. Mais personnellement, C'est ce que j'expliquais un petit peu avant. Très souvent, je me suis trouvé dans des situations où je me sentais... Enfin, je me bridais, en fait. Je me disais, bon, là, on a telle problématique sur ce dossier, on ne peut pas faire mieux. Et souvent, c'était parce que des informaticiens ou des spécialistes du sujet me disaient, ce n'est pas possible de faire mieux, donc on n'allait pas plus loin. Ou manque de temps. Donc j'ai envie de dire, prenez le temps et surtout faites preuve d'imagination et de créativité. Pourquoi ? Parce que parfois, et ça c'est pour ça que l'échange est extrêmement important, parfois en discutant avec des collaborateurs, avec des confrères, Eh bien, il y a des idées qui sortent. Et souvent, c'est les collaborateurs, ils disent ça en plaisantant. Vincent, tu vas nous faire ça ? Et je leur dis Mais oui, tu as raison, on peut le faire. Enfin, en tout cas, je vais essayer de le faire. Alors que moi-même, je n'aurais pas eu l'idée parce qu'on voit les choses d'une certaine façon. Donc vraiment, faire preuve d'imagination. Le lien que je peux faire avec l'IA, c'est que l'IA, aujourd'hui, c'est de l'imagination. Il y a une infinité de cas d'usage. Et chacun d'entre nous, en imaginant, va avoir la petite pépite qui va lui servir dans son quotidien autour de la data, autour de l'intelligence artificielle. Donc, rêvez, faites-vous plaisir. Et vraiment, la data va vous faire gagner beaucoup de temps et faire évoluer le métier dans un sens positif.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je suis complètement d'accord avec toi où il faut prendre du temps à... à essayer de trouver des petits points bloquants, des petits grains dans le rouage, dans le système, demander sur des dossiers, par exemple, de certains collaborateurs, des choses peut-être où ils perdent du temps, essayer de comprendre comment on pourrait automatiser. Et en faisant des petites choses qui vont se multiplier, on va commencer à gagner un peu de temps pour voir plus loin dans le projet et du coup, aller plus loin. Mais en tout cas, toujours par étapes, comme tu dis, je suis d'accord avec toi. Je te remercie pour tous ces super conseils, mais avant que tu nous quittes, moi j'aimerais bien qu'on fasse un jeu pour en prendre un mieux de connaître, c'est le jeu Ceci ou Cela. Donc je te donne deux propositions, tu te mis laquelle tu préfères. C'est parti ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ouais.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, est-ce que tu es plutôt Instagram ou LinkedIn, toi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    LinkedIn, mais c'est vrai que j'aimerais bien, si j'avais un peu plus de temps, expérimenter Instagram.

  • Vincent LACOMME - invité

    Utilise les datas pour automatiser.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est vrai, c'est vrai. Mais c'est vrai qu'Instagram, alors tu connais mieux le sujet que moi, Instagram, c'est quand même le côté image, le côté vidéo, et plus valorisé que sur LinkedIn, je pense. Oui.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors là, ça va être dur pour toi. Tu préfères aller faire du code VBA sur Excel ou utiliser Power BI ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais répondre à utiliser Power BI parce que c'est plus moderne, mais les deux s'entendent.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tu es plutôt en costume cravate au cabinet ou en t-shirt et jean ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ni l'un ni l'autre, chemise, mais je ne suis pas fan de la cravate.

  • Vincent LACOMME - invité

    Ah, ça n'avait pas mal. Est-ce que tu préfères passer un moment à coder quelque chose de compliqué ou saisir un revel bancaire à la main ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je préfère coder quelque chose de compliqué. Ça a des qualités, parfois ça détend, et puis on a la récompense à la fin quand ça fonctionne. Pas toujours, mais souvent on a la récompense de se dire ça y est, j'y arrive.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tu préfères utiliser au quotidien ChatGPT ou Perkplicity ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais répondre chat GPT dans le sens où il permet de faire plus de choses que Perplexity, mais les deux ont leurs qualités respectives.

  • Vincent LACOMME - invité

    Et la dernière, tu préfères aller à la mer ou à la montagne ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Plutôt la mer.

  • Vincent LACOMME - invité

    En tout cas, on te remercie pour ton passage. On a appris plein de choses, Vincent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Un grand merci à toi, Florian, pour ces podcasts qui sont toujours très riches.

  • Vincent LACOMME - invité

    Et puis, pour les auditeurs, on se voit au prochain épisode. Salut ! Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vos confrères. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode !

Chapters

  • Vincent LACOMME : un Expert-Comptable passionné par la data

    00:41

  • L'analyse de la data : une valeur ajoutée pour les missions traditionnelles

    04:22

  • Les outils et mission data au profit de la mission principale

    12:53

  • Cas d'usages data avec la mission traditionnelle

    16:43

  • L'influence de la data sur l'organisation interne du cabinet

    23:15

  • Les bénéfices des datas sur l'organisation du cabinet

    30:25

  • Ressources et formations sur la data à suivre

    40:08

  • L'avenir de la data au sein de la profession du chiffre

    45:38

  • Comment devenir un pro de la data en partant de zéro

    50:49

  • En apprendre plus sur Vincent avec le JEU "Ceci ou cela"

    55:44

Description

📌INFOS SUR L'EPISODE 

Dans cet épisode, je reçois Vincent LACOMME, Expert-Comptable spécialisé en data et intelligence artificielle. Ce dernier vous partage son expérience et ses conseils sur l'utilisation de la data pour optimiser les missions traditionnelles des cabinets d'expertise comptable. Au cours de l'interview, il évoque les bénéfices de l'analyse de données, comme l'amélioration de l'efficacité interne, la satisfaction client et la qualité des dossiers. Vincent nous explique également comment des outils comme Power BI et des approches innovantes peuvent transformer la gestion quotidienne des cabinets, en nous donnant des exemples concrets de missions réussies. Découvrez comment la data peut devenir un atout majeur pour votre cabinet et offrir des services à plus forte valeur ajoutée à vos clients.


La durée de l'épisode est de 58mins⏳.  


📚RESSOURCES 

Pour en savoir plus sur Vincent c'est par ici 😉 :

🚨MERCI AUX PARTENAIRES DE LA SAISON 3 (par ordre alphabétique)

  • AXONAUT 🔗pour la gestion interne du cabinet EC ;

  • CLASSE 7 🔗édifie la communication des EC ;

  • ECMA 🔗la solution digitale des EC ;

  • SAGE 🔗la solution comptable des EC. 


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Transcription

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing Cabinet comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Bonjour à tous, alors on se retrouve dans le 11e épisode avec Vincent LACOMME pour parler d'un projet qui est plutôt bien, on est sorti de la période fiscale et donc c'est de se concentrer sur des choses qui sont importantes pour le cabinet et là actuellement on a la data, ça c'est un truc super bien. Et ce que je voulais en invitant Vincent c'est qu'on parle de data pour le profit du cabinet, voir comment ça peut nous aider dans nos missions traditionnelles et également dans l'organisation. Bonjour Vincent.

  • Vincent LACOMME - invité

    Bonjour Florian, merci pour cette invitation, ravi d'être sur le podcast.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ravi aussi, ça fait un petit moment qu'on en parlait, qu'on voulait faire un épisode ensemble. Et bien, ça y est, on est lancé. Et donc, avant qu'on rentre dans le sujet, est-ce que tu pourrais te présenter, toi, Vincent ? Tu fais quoi au quotidien ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Avec plaisir. Donc, Vincent LACOMME, je suis expert comptable. Mon quotidien, il est assez semblable au reste de la profession. Donc, je fais essentiellement de l'expertise comptable, un petit peu de commissariat aux comptes et quelques missions exceptionnelles. Et mon parcours, il est relativement classique. J'ai fait le DCG, le DSCG, puis le DEC. Et en fait, ce qui me caractérise un petit peu, c'est une appétence pour tous les sujets autour de la data et maintenant l'intelligence artificielle, qui est née assez tôt, qui est née durant mes études au DCG, parce que j'ai eu la chance d'avoir des professeurs d'informatique qui nous ont communiqué cet intérêt pour... pour la data. Alors à l'époque, on n'appelait pas ça la data. On nous a formés sur VBA, sur les macro-commandes que plusieurs confrères utilisent. Et c'est de là un petit peu que mon intérêt pour le sujet est parti. Je me suis intéressé au fil des années à tous ces sujets d'automatisation en rencontrant des problématiques sur des missions, sur des dossiers. En 2018, je me suis pris d'intérêt pour Power BI. et Power BI, il y a une brique au sein de cet outil qui s'appelle Power Query, qui m'a permis de gagner pas mal de temps, je pense qu'on en parlera. Et puis, de fil en aiguille, en 2020, je me suis intéressé à Python, et puis l'intelligence artificielle, il y a deux ans, comme toi Florian, qui rebat les cartes sur pas mal de choses. Donc voilà un petit peu mon parcours, et je dirais que ce qui m'a aussi poussé à rentrer sur le sujet, C'est des besoins de mes clients qui avaient des attentes particulières sur des reporting, sur la production d'informations comptables et également en parallèle, on va dire des facteurs un petit peu plus macroéconomiques dans la profession sur la pression sur les honoraires et la nécessité un petit peu de... de s'orienter sur d'autres missions.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Tu as oublié de dire que tu as eu le trophée argent au concours Marcom cette année, dans la même catégorie que moi, et que tu interviens aussi, si je me rappelle bien, à l'Académie française de la compta.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tout à fait, merci pour la précision. Alors effectivement, outre cette partie cabinet assez classique, j'ai la chance de faire quelques événements comme ceux que tu viens de citer. Donc, Litro fait Marcom. Je travaille actuellement dans un groupe de travail mené par l'Académie qui planche sur des cas d'usage autour de l'IA. Et puis, j'ai le grand plaisir d'écrire des articles dans la revue française de comptabilité et d'animer des webinaires, des formations autour de la data et de l'intelligence artificielle. Et c'est toujours un grand plaisir d'animer ces formations. parce que outre le travail de réflexion en amont, ça permet d'échanger avec les confrères, ça permet d'échanger avec des personnes comme toi, Florian, sur tous ces sujets et de grandir avec ces échanges.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vous encourage à aller voir dans la revue française de comptabilité ces articles parce qu'à chaque fois, tu les énumères bien, tu mets toutes les sources, c'est vraiment du bon travail que tu fais à chaque fois. Allez, on est parti sur l'intérêt de la data du coup. Donc je voulais avoir ton avis, moi, sur comment... L'analyse de la data peut apporter de la valeur ajoutée à nos missions traditionnelles. Comment on peut mettre ça en place ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Pour répondre à cette question, je pense qu'il est important de fixer le décor et de comprendre pourquoi aujourd'hui la data c'est quelque chose qui nous entoure et que, un peu comme M. Jourdain, on fait de la data sans s'en rendre compte. Aujourd'hui, avec tous les outils qu'une entreprise gère, on a énormément de données. On a les outils de comptabilité, bien sûr, de stock, de trésorerie, de note de frais, de gestion des achats, etc. Et souvent, tous ces outils, c'est des solutions qui vont être indépendantes, qui ne vont pas forcément être interconnectées entre elles. Il n'y a pas toujours une API ou un système de bascule d'un système à un autre. Donc, ça génère mécaniquement des ressaisies, des copiés-collés et donc tout ça, des actions manuelles. Donc aujourd'hui, on est dans un environnement où les entreprises baignent dans la data. C'est la notion qu'en fait, les entreprises sont data-driven en anglais. Il y a pas mal d'études sur le sujet, sans redire ce qui est déjà dit ailleurs. La data, c'est quand même l'or noir du 21e siècle. Et il y a vraiment, à mon sens, un parallèle entre l'évolution du métier dans les années à venir, et la data parce que c'est notre matière première. Et à mon sens, demain, le rôle de l'expert comptable, il sera de plus en plus d'agréger toutes ces données pour leur donner de la valeur. Et ça va faire le lien avec ta question. En effet, individuellement, on a plein de données, mais qu'est-ce qu'on en fait de ces données ? Est-ce qu'on arrive bien à les exploiter ? Dans une comptabilité, il y a énormément de choses. Et toute la question, c'est qu'est-ce qu'on en fait et comment on arrive à en faire un produit fini qui permette aux dirigeants de la société de décider et d'avoir des indicateurs clés. Et pour citer un chiffre, en 2023, les études montrent qu'on produisait 120 zettabits de données à l'échelle mondiale. C'est une étude Statista. Et c'est le double que trois ans auparavant en 2020. Donc ça montre bien que la quantité de données que l'on gère est en croissance et que ça devient un point important dans notre métier. Alors par rapport à ta question, moi aujourd'hui la data, je me rends compte de plus en plus que nos clients attendent de nous qu'on soit très réactifs et qu'on leur propose une expérience client augmentée. c'est-à-dire, donc réactivité, ça veut dire sortir des reporting assez tôt dans le mois, ça veut dire faire des tableaux de bord, et expérience augmentée, j'entends par là. leur proposer des indicateurs qui correspondent à leur activité. Et c'est là où savoir travailler les datas m'apporte beaucoup de valeur pour répondre à ces besoins, surtout que très souvent, je peux avoir des clients qui sont sur des secteurs d'activité un petit peu atypiques et qu'on nous dit qu'il y a plein de solutions sur le marché, d'outils clés en main. Ces outils ne vont pas forcément répondre aux besoins sur des secteurs particuliers parce que... la comptabilité va être structurée d'une façon où on va devoir exploiter la donnée en créant des indicateurs très particuliers que ces solutions ne gèrent pas. Donc moi, aujourd'hui, la data en termes de valeur ajoutée, le premier point, c'est que c'est un outil structurant. Ça permet, sur certaines missions, je vais prendre l'exemple de clients qui sont des startups, Ce type de clientèle en fait, ils vont avoir beaucoup de flux, ils vont avoir des boutiques en ligne, ils vont avoir des solutions de gestion de leurs données. Donc la comptabilité intrinsèquement va devoir répondre à cette volumétrie de données. Et le fait, en début, quand un nouveau dossier de ce type arrive au cabinet, le fait de se poser, de réfléchir sur les processus. et de structurer la mission en se disant voilà comment on récupère les données, voilà où est-ce qu'on veut arriver et entre les deux, voilà ce qu'on va mettre en place. C'est pour moi quelque chose de très structurant et de fondamental pour que la mission soit efficacement réalisée. Donc ça c'est un enjeu et puis après sur des dossiers où il y aura moins de volume de données, donc des dossiers un petit peu plus classiques, On est quand même confronté très souvent à des problématiques de qualité et de fiabilité des données. L'exemple que je peux citer, c'est... On récupère un export d'une solution en ligne, par exemple un restaurateur qui utilise une solution de livraison à domicile. Ces exports, parfois, ne sont pas exploitables en l'état. Il faut enlever des lignes, il faut convertir des chiffres, etc. Et donc, ça va être à nous, avant d'arriver en comptabilité, de reformater ces données pour en faire des écritures comptables. Et ça me permet de faire la transition sur l'un des apports majeurs, à mon sens, de la data, c'est tout ce qui tourne autour de l'automatisation. Alors c'est un sujet extrêmement vaste, l'automatisation, il y a les outils de RPA, de robotisation, qui permettent de dupliquer des actions d'un être humain. Alors ça, ce n'est pas de la data pure, c'est Connex. Il y a l'intelligence artificielle et puis il y a des outils comme Power Query ou Python ou VBA qui permettent de réaliser des solutions d'automatisation assez rapidement. Et puis, la data, c'est également un excellent moyen de proposer des missions complémentaires. Alors, ça nécessite d'avoir une démarche marketing et de communication adéquate pour mettre en évidence la... la compétence, on va dire, du cabinet pour proposer ces missions parce que notre image d'expert comptable fait que nos clients ne vont pas forcément se tourner vers nous pour ce type de besoin. Ils vont aller voir des... des intégrateurs, des prestataires de data visualisation, etc. Donc à nous de nous former et de mettre en valeur ce savoir-faire que l'on peut leur proposer. Et puis voilà, bien sûr, ça permet d'envisager de nouvelles missions, d'aller plus loin. Là, j'ai parlé d'exemples qui tournaient autour de la comptabilité, mais on peut remonter un petit peu la chaîne de valeur de la société en se disant, si j'ai accès aux données de stock, je peux concevoir des rapports d'analyse sur le stock de mon client, peut-être le conseiller sur d'autres aspects. Vraiment, ça permet de dépasser les limites que souvent on a tendance à se poser autour de la mission traditionnelle de l'expert comptable.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je voulais te demander, Vincent, est-ce que toi, dans ton raisonnement, je vais peut-être caricaturer, mais avant, quand j'étais en cabinet, ce qu'on faisait, c'est qu'on faisait les rapports de gestion ou le tableau de bord, on va dire, à partir de la compta. c'est-à-dire que j'enregistre ma compta et après je réfléchis à cette partie data analyse. Est-ce que toi ça t'arrive comme tu l'as un petit peu évoqué, de plutôt réfléchir avant cette mission comptable en disant quelle data je peux faire et la compta vient après ? Tu vois mon raisonnement ou pas ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors oui, je vois le raisonnement, c'est vrai que ça dépend un petit peu de la typologie de client. C'est vrai que malheureusement, l'un des écueils, c'est qu'on est pris par les délais, on doit sortir un bilan, une situation, et on se lance sans forcément poser le processus. Ce qui donne parfois des situations où on perd plus de temps que si on avait tout réfléchi en amont. Dans le meilleur des mondes, effectivement, mon objectif, c'est vraiment, avant d'être sur la compta, de regarder comment les données sont structurées. comment on va pouvoir les retraiter, est-ce qu'il faut demander un autre format d'export, et de concevoir tout avant d'enchaîner sur la comptabilité.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, sur les parties mission de valeur traditionnelle, souvent ce qu'on propose, c'est le tableau de bord, le tableau flash qui est en fait un petit contrôle de gestion. Est-ce que tu as d'autres outils ou d'autres idées de missions qu'on peut accoler à notre mission de compta ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, il y en a sans doute énormément. Et parfois, moi, j'ai rencontré des cas où c'est des petits bouts de mission autour de la data qui sont, on ne va pas dire anecdotiques, mais qui vont rendre service aux clients. Je vais te citer un exemple très précis. Une fois, on avait un client qui émettait des virements bancaires de sa banque. Les virements sortaient sous un format XML. Donc, c'est un format de fichier un peu comme un format texte. et le client n'arrivait pas à lire ce document et encore moins à nous dire voilà le virement de 100 000 euros c'est en fait 5 virements de 20 000 pour tel bénéficiaire et donc ma mission a été d'analyser le fichier XML et d'extraire l'information pertinente de ce fichier pour générer les écritures comptables correspondantes alors tu vas me dire ça fait partie de la mission traditionnelle mais non seulement ça fait partie partie de la mission traditionnelle, mais de surcroît, ça permettait aux clients d'avoir l'information, d'avoir un suivi de son côté parce qu'il y avait toute une série d'implications sur les virements en question avec son outil de facturation. Donc ça, c'est un petit exemple. Et puis après, bien sûr, l'exemple à l'autre extrême, on va dire, c'est de proposer des missions data. Certains confrères le font. Donc des missions beaucoup plus étendues où on va potentiellement mener un projet de A à Z avec un cahier des charges, avec des objectifs. Là, on va viser des entreprises d'une taille un petit peu plus importante dans un but... Je peux citer un cas concret, une mission pour la mise en place de la base de données économique et sociale, la BDES. Ça, très souvent, dans les entreprises qui sont concernées, on n'a pas forcément les outils. pour le concevoir, c'est parfaitement quelque chose qu'un cabinet qui a la connaissance de Power BI ou d'autres outils, ce type de cabinet pourrait tout à fait le proposer.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Avant qu'on aille sur Power BI, moi, ça m'a fait tilter l'exemple que tu as dit. Je me rappelle, à l'époque, moi, c'était tout ce qui était les remboursements pour les médecins ou les infirmiers où tu as l'Ursaf qui t'envoie des remboursements groupés de plein de clients. Et des fois, pour le suivi, c'était extrêmement compliqué. Donc ça, ça pourrait être bien pour ton suivi de bien agréger la data avec certains de ces outils parce que des fois, c'était, on prenait le temps de tout rechercher, récupérer les papiers, voir lequel, et tu perds de la rentabilité en fait derrière.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors exactement, c'est précisément ce cas de figure que je rencontre le plus souvent et personnellement dans mon contexte professionnel, c'est le cas que... Ce qui me fait gagner le plus de temps, c'est le premier dans le top 5 des cas d'usage. Tout simplement, par exemple, sur un dossier, une boutique Shopify, 2000 lignes d'écriture par mois. 30 taux de TVA différents parce qu'ils vendent dans toute l'Union Européenne et les données sont impossibles à exploiter. Si on avait voulu le faire à la main, je n'ose même pas imaginer comment on aurait fait. Et ce développement, alors il a pris un petit peu de temps, mais ce développement, il a porté ses fruits par la suite. Et je pourrais t'en citer plein d'autres.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc, tu as raison, c'est de réfléchir, comme tu l'as dit, réfléchir à la procédure, à la qualité de la data. Avant de foncer sur notre vision comptable logicielle et de voir plutôt après. Je pense qu'en termes de rentabilité, c'est peut-être mieux. Parce que là, je t'avoue que moi, les 2000 lignes de Spotify, je ne les aurais pas faites.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je comprends.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu pourrais nous donner des exemples sur l'efficacité pour la mission traditionnelle ? Le premier, on a vu, c'est pour mieux agréger et avoir des meilleures données. Est-ce que tu as d'autres exemples ou caduçages principaux ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, alors c'est un peu lié au tableau de bord, mais dès qu'on est sur de l'analyse financière, donc ça va être plus en commissariat au compte ou même sur des missions d'évaluation, on est très souvent amené à partir d'un fichier des écritures comptables ou d'un grand livre et à utiliser des outils de data visualisation. Il y en a pas mal sur le marché, donc j'ai déjà cité Power BI, il y a Tableau, Click et maintenant l'intelligence artificielle. fait un début de data visualisation. Ces outils, en fait, ils illustrent un proverbe de Confucius qui est une image vaut mille mots Et en fait, ça permet... Donc là, les exemples que j'ai pris sont plutôt des exemples en interne, mais on pourrait le transposer, bien sûr, à des rendus clients. Mais l'idée, c'est de faire une revue analytique augmentée en profitant de la data visualisation. Donc... En fait, sur ces outils, vous avez soit vous créez votre propre matrice avec vos visuels. en choisissant ce qui vous plaît. Soit vous avez des templates, des modèles, notamment la compagnie régionale de Paris, des commissaires aux comptes de Paris, a préparé un modèle qui s'appelle le modèle VisNow, qui vous permet de déposer un fichier des écritures comptables et d'obtenir très rapidement une dizaine de pages avec des indicateurs clés, avec le bilan, compte de résultats, tableau de flux et des indicateurs d'endettement, de solvabilité. et quel intérêt de tout ça parce que sortir des tableaux on en a déjà beaucoup on en a déjà dans les outils le gros intérêt c'est qu'on va pouvoir identifier des anomalies ou identifier des tendances très rapidement là où on ouvre un fake de 500 000 lignes bonne chance pour arriver à voir en un clin d'oeil où sont les rapports de force sur cette société donc ça permet vraiment de de gagner en efficacité sur la revue analytique et puis de le proposer à nos clients, comme on vient de le dire avant, en sachant que ces outils de data visualisation, ils sont très dynamiques et ils offrent une expérience très agréable pour l'utilisateur. C'est-à-dire que ce n'est pas du tout figé. On peut cliquer sur un graphique, il va zoomer sur un mois, on peut jouer sur la granularité d'analyse des données. Donc pour moi, ça permet vraiment de... de se distinguer sur la mission traditionnelle, d'ajouter quelque chose pour le client. Et puis, sur les autres exemples que je pourrais te citer, ça va être aussi d'agréger des données de plusieurs sources. Aujourd'hui, on a l'open data, on a la big data qui nous permettent d'aller plus loin et de ne pas rester cloisonnés à la comptabilité. Je peux citer par exemple la solution que propose le Conseil national de l'ordre, Image PME, qui en fait permet d'avoir des indicateurs mensuels et annuels qui proviennent des déclarations de TVA et les liasses fiscales. Et ces indicateurs, ça va être le chiffre d'affaires, la marge. Et on a donc des tendances qui sont déclinées pour chaque code NAF. Donc ça permet quand même d'avoir une... une information beaucoup plus fine que ce qu'on a pu avoir auparavant. Et donc, ces informations, si on vient les greffer, enfin les mettre en corrélation avec la comptabilité, tout de suite, le client lui dire, dans votre secteur, la moyenne s'étend et vous, vous êtes à tel niveau, ça donne quand même plus de relief à l'analyse et on a plus de valeur ajoutée lorsqu'on décortique les comptes annuels. Et alors, ce que je dis, il n'y a rien de nouveau, parce que... ça existait déjà avant, ça s'appelait les études sectorielles. Il y en a toujours aujourd'hui, mais c'est ces études sectorielles, c'est tous les ans ou tous les deux ans. Et ce n'est pas forcément aussi précis que ce qu'on peut avoir sur Image PME. Il y a d'autres solutions, il y a des outils sur le marché qui font ça. On va bientôt, je l'espère, avoir le data lake de la profession. Mais clairement, on a cité la data visualisation, l'automatisation. Je pense que le benchmark, l'enrichissement des données avec tout ce qu'on peut trouver en open data peut nous permettre encore une fois d'aller plus loin dans le service au client. Et puis, ça permet aussi d'ouvrir la discussion avec le client sur d'autres sujets et de ne pas se limiter uniquement à du financier, d'aller sur du non financier. Et là, il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire et il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, j'ai bien aimé ce que tu as dit, Vincent, sur la partie data visualization. où moi je pense que ça enrichit la relation avec l'expert comptable et client, parce que tu l'as dit avec Confucius, une image vaut mieux, mine de mots, surtout quand c'est des experts comptables avec notre langage un peu spécifique, donc ça valorise notre mission. Tu l'as ressenti toi avec des clients déjà ?

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui absolument, c'est vrai que ça nous valorise, et puis même moi quand j'arrive à aller jusque là, J'ai un sentiment d'avoir fait mon rôle de conseil. Et c'est vrai que parfois les clients, comme je disais, ça peut déboucher sur d'autres missions. Par exemple, quand on parle autour de ces visuels, souvent on va décortiquer la marge de la société. Ça peut être le moyen de dire aux clients, est-ce que vous seriez intéressé pour qu'on aille dans votre logiciel de production, Qu'on fasse des exports pour vous dire, voilà, les affaires, les produits qui ne sont pas rentables, qu'on vous fasse un reporting mensuel en utilisant un outil de data visualisation ou autre. Donc, c'est vraiment le... À mon sens, la présentation des comptes et les tableaux de bord sont une voie d'entrée vers d'autres missions un petit peu moins fréquentes dans la profession. Mais ce sont des choses qui se font chez des confrères. Il y a des confrères qui sont très en pointe sur le sujet et qui ont réussi à produire des missions qui représentent plusieurs dizaines de jours.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bon, maintenant on va partir sur l'organisation du cabinet. Pour toi, de quelle manière ? La data peut influencer l'organisation interne du cabinet en interne. Parce que, comme tu me dis, tu le vends au client, mais ça peut nous servir aussi chez les experts.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, alors c'est vrai que, personnellement, le cabinet, c'est toujours le meilleur moyen de tester une solution, si on peut. Et naturellement, les cas d'automatisation ou de data visualisation. Dès que j'ai eu l'occasion, je les ai mis à contribution pour l'organisation interne. Alors, le premier point, et ça, c'est quelque chose que j'utilise assez fréquemment, c'est pour le pilotage de la rentabilité du cadenet, le suivi des temps des collaborateurs. Souvent, on utilise des outils de suivi des temps qui sont assez limités en termes de rendu. Alors, bon. Si l'éditeur que j'utilise nous écoute, ce n'est pas lui que je vise, il est très bien, mais je préfère tout de même avoir mon petit Power BI pour l'analyse des temps, parce que je peux créer mes indicateurs, identifier par exemple lorsqu'un collaborateur a oublié de saisir une journée, des choses comme ça, et puis après faire les petits travaux pour déterminer si les missions sont rentables, identifier des malis sur des missions, des omissions de facturation. Donc ça c'est un premier axe et je pense que beaucoup de cabinets font ce travail mais sur des tableurs Excel, ce qui est très bien. On peut juste aller un petit peu plus loin avec Power BI et avoir là encore des visuels plus pertinents. Ça peut aussi permettre de déboucher sur tout ce qui est le pilotage des missions, la gestion des clients, la CRM, la facturation. Parce que finalement on gère beaucoup de données. et parfois le suivi des temps n'est pas dans le même outil que la facturation donc il faut s'amuser à passer d'un outil à un autre, faire des bascules et donc ça fait pas mal de petites opérations il y a un an ou deux je me suis intéressé aussi au suivi des télétransmissions Donc l'un des petits cas d'usage que j'ai mis en place, c'est de détecter des oublis de télétransmission. Alors certains éditeurs de télétransmission le font en natif, mais là l'idée c'est de comparer au cabinet, on a un outil pour suivre les missions avec le statut de chaque mission, et il est arrivé que des collaborateurs mettent ce dossier-là, je les télétransmis, il est terminé, et que la télétransmission ne soit pas passée. Donc en confrontant les deux sources de données, celle de l'outil de suivi de la mission et celle de la télétransmission, C'est comme ça que j'ai pu identifier une poignée de déclarations qui n'avaient pas été envoyées. Elles ont été rectifiées dans les temps. Mais voilà, c'est un petit exemple. Ça ne m'a pas pris beaucoup de temps et le bénéfice qui en découle a été assez immédiat. Il a permis d'éviter des pénalités.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça te permet surtout aussi d'avoir un point de surveillance rapide. Comme tu l'as dit aussi en premier exemple, sur le suivi des temps, La plupart, souvent, on ne le subit pas tous les mois ni toutes les semaines. Toi, ça te permet de remonter. l'information globale peut-être, mais rapidement et après d'aller gratter dedans, pour présenter la chose.

  • Vincent LACOMME - invité

    Absolument. Quand on a des clients qui posent des questions en demandant pourquoi il y a eu tant de temps passé, on peut assez vite remonter les temps, faire des comparatifs sur plusieurs exercices. Donc ça, c'est aussi l'un des avantages énormes des outils de data visualisation, c'est qu'on peut avoir 10 ans d'historique sur un seul écran et passer de... 2024 à 2014.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, quand même.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, je ne dis pas que c'est quelque chose qui va servir tous les jours, mais trop souvent, dans les outils du marché, ils vont se limiter à deux ans, trois ans, parce que c'est le plus courant. Et puis, un autre usage important pour l'organisation interne du cabinet, tu le connais très bien, c'est tout ce qui touche à la communication et au marketing. Parce qu'en fait, si on revient aux fondamentaux du marketing, quand on a un plan de communication, En fait, il y a pas mal de données qui sont liées à une politique de marketing et de communication. On va prendre l'exemple d'un site internet. Il y a des outils comme Google Analytics où on peut avoir plein d'informations sur la fréquentation, sur qui est-ce qui passe, est-ce que c'est des personnes de la région, de la France, d'un autre pays, quel est le taux de rebond, de quelles pages sont-ils venus, sur quelles pages se sont-ils arrêtés, etc. Et toutes ces données, il faut arriver à les assimiler. Autre exemple, sur LinkedIn, on a une page qui est extrêmement intéressante, c'est les statistiques. Et cette page... Pareil, on peut faire des exports et on peut faire des analyses sur des périodes plus ou moins longues. Donc, c'est de la donnée et à nous de l'analyser. Et en ayant ces outils pour extraire et puis, comment dire, retraiter l'information, on va très rapidement pouvoir se créer des petites matrices, des petits tableaux de bord, mais très simples, qui vont nous donner les quelques indicateurs clés qu'on a envie de suivre.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc, tu as raison, souvent, ça c'est... Le marketing, on le met un petit peu en retrait. On va souvent le voir à la période de juin, juillet. Au niveau de la période fiscale, on n'a pas forcément le temps. Mais avec ces données, comme tu dis, agrégées de manière automatique, le but du jeu, ce n'est pas d'aller dans le détail, mais de donner un petit peu des orientations, si je comprends, pour dire, tiens, fais attention à ça ou ça, c'est intéressant.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, et puis ça permet aussi de se dire, la cible du cabinet, c'est peut-être telle clientèle, une clientèle de telle région. Regarder en face, est-ce que sur les réseaux sociaux, est-ce que sur le site web, ça suit ? Est-ce que c'est vraiment cette clientèle qui répond ? Ou est-ce que notre communication, elle ne vise pas la bonne clientèle ? Ou est-ce que finalement, on s'est trop restreint et qu'on pourrait, on voit qu'il y a une clientèle... moins régional et un petit peu plus national qui est intéressé par ce qu'on fait et qu'on n'aurait pas tendance à faire évoluer notre stratégie pour venir taper sur ce type de clients.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que ça peut permettre aussi, avec ces data analysis, de ressortir, par exemple, sur les dossiers des... du cabinet, des missions exceptionnelles, voire des tendances, dire voilà, j'ai 10% cette année, c'est tel collaborateur qui a développé par exemple des missions de RSE. Ah tiens, ça me permet de dire, peut-être qu'on développe cette mission.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, oui, personnellement, ça ne m'est pas arrivé très fréquemment, mais ça arrive, parce qu'effectivement, les datas...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Quand on a le nez dans le guidon, parfois on ne se rend pas compte de certaines tendances et quand on garde les chiffres synthétisés en seulement quelques lignes, effectivement certaines tendances ressortent dont on n'avait pas connaissance. Tu as parfaitement raison, c'est un moyen de, là encore, de recibler sa stratégie en fonction de ce que les datas viennent nous dire.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, quels sont pour toi les bénéfices que ça t'a permis ? au sein de l'organisation, dans le travail quotidien ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors bien sûr, le premier bénéfice, c'est un gain de temps. Très nettement, alors ça dépend bien sûr, je ne vais pas mentir aux auditeurs, il y a des cas où on passe plus de temps à développer l'automatisation ou l'outil que ce que ça rapporte, mais on n'avait pas forcément le choix parce qu'on doit sortir un bilan, donc il faut trouver le moyen. mais parfois des petites actions vont permettre de gagner beaucoup de temps. C'est ce qu'on disait juste avant, l'idée c'est encore une fois, il faut savoir se poser et se dire, je prends une heure, on a fait comme ça auparavant, ça a toujours été comme ça, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas progresser, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas gagner du temps. et personnellement dans certains cas je me suis dit mais pourquoi j'ai attendu 3 ans, 4 ans pour m'intéresser à la chose j'aurais gagné des heures et des heures donc vraiment le principal avantage c'est le gain de temps le deuxième C'est l'enrichissement de l'expérience client, comme je le disais avant. C'est l'idée qu'au lieu de lui montrer ou même lui envoyer par mail une pièce jointe avec un PDF du bilan compte de résultats, on va être beaucoup plus dans le dialogue. On va pouvoir faire ressortir des messages. On va pouvoir lui dire, voilà, cette année ou ce mois-ci, si on est sur un tableau de bord, il y a telle tendance qui ressort. On a potentiellement telle préconisation, telle suggestion à vous proposer. Et ça permet d'amorcer la discussion et ça permet d'aller sur des missions complémentaires. Et puis, c'est un excellent moyen de supprimer des tâches chronophages que les collaborateurs n'aiment pas faire. Beaucoup de tâches de copier-coller, de ressaisie, de téléchargement de fichiers. Tout ce qui est automatisation des process avec la robotisation, par exemple, ça permet de supprimer pas mal de tâches humaines et de gagner beaucoup de temps. Et donc, nécessairement, pour moi, il y a un lien avec l'attractivité de la profession. Parce que quand on dit aux collaborateurs, vous allez tout imprimer en papier, puis ressaisir, alors qu'on aurait pu l'automatiser avec des solutions d'OCR, des solutions de... de reconnaissance, ce n'est pas du tout la même chose. Et puis un dernier bénéfice concret, c'est que souvent, le fait d'avoir cette réflexion sur les processus contribue à la fiabilisation, à la qualité des dossiers qu'on restitue. Pourquoi ? Parce qu'on va mettre en place des contrôles automatiques qui vont éviter des erreurs bêtes, des étourderies, ou tout simplement, je ne sais pas, on télécharge un fichier sur Shopify, pour encore les citer, et on s'est trompé, on a pris la première quinzaine alors qu'on voulait prendre tout le mois. Donc on peut créer des systèmes pour détecter automatiquement, tiens c'est bizarre, il manque des journées. on l'aurait vu en aval de la comptabilité, mais là, l'idée, c'est de déceler l'anomalie le plus tôt possible, et ainsi éviter des allers-retours où il faut effacer les écritures et relancer tout le process de A à Z. Donc, voilà un peu les bénéfices auxquels je pense.

  • Vincent LACOMME - invité

    Oui, c'est souvent aussi, si tu pars sur le parti commissariat aux comptes aussi, Audit, ça évite les erreurs. On fait le contrôle interne, toi, pour... C'est du moment où il y a deux fois la saisie ou s'il y a un import-export plusieurs fois, on peut se tromper. Vu qu'il y a un humain qui est rentré et une modification fait que tu perds du temps, tu es moins rentable. Donc ça, c'est sûr qu'au niveau de la qualité, ça devient de plus en plus important.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, et puis ça me fait penser à un autre exemple de contrôle qu'on peut mettre en place. C'est vérifier le régime de TVA de chaque opération sur des clients qui vont avoir beaucoup de volume de recettes chaque mois. On va pouvoir... automatiser des calculs d'écart. Tiens, là, ça devrait être de la TVA française, ce n'est pas le cas. Alors que si on reste dans le schéma classique, on va emporter les écritures, on va faire la déclaration de TVA. Éventuellement, au moment de la déclaration de TVA, on va se rendre compte, ah, il y a un petit problème. Ou encore pire, on va attendre d'arriver au moment du bilan pour faire les cadrages et enfin dire au client, au fait, au mois de février de l'année dernière, vous aviez oublié de mettre de la TVA.

  • Vincent LACOMME - invité

    Ça arrive surtout quand tu as les dossiers un petit peu à l'international, avec l'extracom, l'intracom, changement de taux différent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Le cachet, oui.

  • Vincent LACOMME - invité

    En tout cas, moi, ce que je remarque, c'est que la data, ça nous accompagne sur les missions traditionnelles, ça aide dans le cabinet à une meilleure organisation, à une meilleure rentabilité, à une attractivité aussi, parce que c'est sûr que ce n'est pas très sexy d'importer tout le temps plein de fichiers. Bon, qu'est-ce que tu me conseilles, qu'est-ce que tu penses de Power BI ? Parce que souvent, moi, quand je suis en formation ou quand je suis en consulting avec des confrères, ils me disent Bon, j'ai vu le chat de CPT, c'est bien, mais Power BI, je préfère parce qu'on peut aller dans le détail, on peut le faire, comme tu as dit, en personnalisant. mais c'est compliqué, ça prend du temps. Tu réponds quoi à ça ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, c'est vrai que moi, je n'ai pas pour habitude de vendre du rêve. C'est vrai que Power BI, c'est un outil qui n'est pas simple à prendre en main. Ce n'est pas comme du Excel ou même du chat GPT. Pourquoi ? Parce que je vais prendre mon cas personnel comme exemple. Power BI, en 2018, j'ai découvert ça et je me dis super, je suis à l'aise sur Excel, je vais essayer de me débrouiller tout seul et de le prendre en main. Donc j'ai regardé l'outil, j'ai fait plein de thèses, j'ai expérimenté. Et puis, bon, j'ai fait des petites choses intéressantes. Et finalement, je me suis dit, je vais quand même faire la formation de deux jours de l'IRF parisien. Et là, ça a été le déclic parce que la formation m'a vraiment permis de monter en compétences, de comprendre le langage de programmation, de cerner les enjeux sur la modélisation de données. Et donc souvent, quand on me demande sur Power BI comment se former, mon premier réflexe est de dire... et de conseiller en tout cas de suivre la formation. Je dirais quatre jours, c'est vraiment bien. En dessous, ça me paraît délicat, mais pourquoi pas ? Et si ça peut être plus de quatre jours, c'est encore mieux. Alors bien sûr, ça dépend de ce que vous voulez faire. Si c'est une utilisation poussée, effectivement, il faut prendre la fourchette haute. Si vous voulez rester sur Power BI un petit peu en surface, sans rentrer dans la programmation, il y a des formations qui ont un petit peu plus ces optiques-là, qui vont être plus courtes, et qui vont déjà vous permettre de faire des choses très sympathiques, et qui, pour revenir à ton exemple, vont quand même avoir un apport par rapport à ChatGPT ou d'autres solutions d'IA.

  • Vincent LACOMME - invité

    Est-ce qu'on peut les comparer, ces deux outils ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Pour moi, en tout cas aujourd'hui, ChatGPT n'égale pas les outils de data visualisation. Pourquoi ? Parce que c'est un outil qui ne sait pas gérer les gros volumes de données. Si on dépose un fichier avec un million de lignes, il n'y arrivera pas. Alors un million de lignes, tous les cabinets n'ont pas ce sujet. Mais surtout, il y a un autre obstacle, c'est la variabilité du résultat. si que chat GPT, même en ayant des promptes ou des GPTs extrêmement fins, il y a toujours une part d'incertitude, alors parfois qui peut être de 1%, 5%, mais le jour où le résultat n'est pas bon, c'est sur nous que ça va retomber. Donc je suis quand même assez prudent, en tout cas aujourd'hui, et je pense que ça va évoluer, pour faire des projets data avec ChepGPT, je pense que ça reste encore trop limité et incertain, mais ça reste inhérent de toute façon à l'intelligence artificielle générative qui repose sur des modèles probabilistes et non pas sur des systèmes... déterministes qui vont être beaucoup plus rationnelles dans les réponses. Et l'avantage de Power BI ou un autre, c'est qu'on a un système, on a un processus qu'on définit et on n'en dévie pas. Alors bien sûr, on peut se tromper, on peut se tromper dans les formules, mais normalement, si on cadre bien le projet, on a quelque chose qui tourne bien, alors que les IA, du jour au lendemain, on peut quand même avoir des hallucinations assez embêtantes. Alors, ce que je dis... Ce n'est pas valable pour tout. Il y a des cas d'usage en data qui vont être excellents sur ChatGPT, mais ce sera des cas d'usage qui ne seront pas aussi approfondis. Pour moi, la nuance entre les deux solutions, c'est que dès qu'on va tomber sur des cas plus approfondis, on risque d'être un peu limité par l'IA générative actuelle.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je confirme avec toi, je mets toujours en avant ChatGPT pour caricaturer ou donner une tendance, tout simplement. Mais si je veux quelque chose de très fin, et vraiment être précis dans mes chiffres et aller vraiment dans le détail, je pense qu'il faut mieux aller se tourner vers des outils comme Power BI. Quelles ressources ou formations tu vas recommander sur l'analyse de données ? En plus de celles que tu nous as proposées sur les différents IRF, est-ce qu'il y a des choses complémentaires, des choses à lire ou faire de la veille ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, on peut dire beaucoup de choses sur tout ça. Les formations, il y en a une grande panoplie. Moi, ce que je conseille, parce que je ne les ai pas toutes faites très loin de là, donc je ne peux pas vous dire faites celle-ci ou celle-là, mais ce que je conseille, c'est de vraiment choisir des formations qui visent les experts comptables et les métiers du chiffre, comme celle que toi, Florian, tu animes, parce qu'on va avoir des cas d'usage qui correspondent à notre quotidien. Ça va nous parler. Et quand on va ressortir, on ne va pas se dire, oh, c'est abstrait. Non, on va se dire, tiens, ça m'a donné des idées. sur le dossier X, sur le dossier Y, je vais essayer de faire ça. Et donc, les formations seront beaucoup plus pertinentes dans ce cas de figure que si vous choisissez des prestataires un petit peu plus éloignés de la profession qui auront d'autres avantages, mais qui vous parleront moins. Après, très souvent, on me dit, mais sur YouTube, il y a beaucoup de vidéos. Oui, il y a beaucoup de vidéos. Souvent, elles sont quand même plutôt en anglais. Et YouTube, je dirais que c'est peut-être la phase supérieure, c'est-à-dire que les formations, ça vous permet d'avoir les fondements de la data. Et qu'ensuite, si vous voulez aller un petit peu plus loin, monter en gamme, les vidéos sur YouTube pointues vont avoir un intérêt. Et il faut quand même savoir que les vidéos sur YouTube, vous allez passer du temps à regarder pas mal, alors que la formation, vous arrivez, vous avez quelque chose de clé en main, vous avez un programme qui est défini, donc c'est quand même souvent un petit peu plus efficace. Et ensuite, sur les ressources, il y a deux sites auxquels je pense que j'aimerais souligner, qui proposent des outils et de la veille. Le premier, c'est un site qui existe depuis… je ne sais pas combien d'années, au moins depuis que j'ai commencé dans la profession, c'est vraiment la Rolls-Royce sur la data, c'est auditsi.eu. Auditsi.eu, un site qui a été conçu par Benoît Rivière, qui est diplômé d'expertise comptable, qui a travaillé en cabinet et qui maintenant est en entreprise. Et il publie très fréquemment des articles avec des ressources sur VBA, sur Python. sur l'intelligence artificielle et c'est des articles qui sont très détaillés. Ce n'est pas le post sur les réseaux sociaux de 30 lignes, c'est vraiment des articles qui feraient deux pages et demi si on les imprimait sur une feuille de papier. Donc, beaucoup de ressources sur ce site. Et puis, un deuxième site, alors il n'y a pas que le site, c'est tout ce que fait notre confrère qui est bien connu, Fabrice Evrard, qui d'ailleurs est passé sur le 13e épisode de la deuxième saison de ton podcast, Florian. et un épisode qu'il faut vraiment écouter ou réécouter parce qu'il donne plein d'informations très riches sur HLGPT. Donc Fabrice a publié librement pas mal de solutions sur Github, sur son site Truc de comptable. Il a un GPT également du même nom. Donc je vous encourage vraiment à aller voir tout ça parce que ça donne des idées et ça permet de gagner du temps. Et puis à côté de tout ça, tu parlais de la veille. Bien sûr, sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de choses. On est pas mal à, plusieurs à essayer de sensibiliser la profession. Et puis souvent, ça permet d'avoir des échanges publics ou par message privé, des échanges que personnellement, je trouve toujours très, très riches. et puis ça permet aussi d'avoir des discussions avec des mémorialistes, avec des gens qui se sont concentrés sur un sujet. Donc c'est vraiment une ressource très importante pour moi. Et il y a une dernière ressource qui est importante, c'est l'IA, parce que l'IA, certains l'utilisent pour apprendre des langues, et pour la data, je pense que l'IA peut énormément nous faire progresser pour créer du code informatique. Typiquement, on peut aujourd'hui avec ChatGPT lui dire J'ai tel projet, je ne sais pas coder, écris-moi la formule Excel, écris-moi le code Python et il va le faire. Et très souvent, le résultat est très bon. Bon, il y a des erreurs forcément, mais personnellement, ça m'a fait gagner beaucoup de temps sur des projets de programmation en langage Python. Et je peux vous recommander aussi un article dans le Harvard Business Review de septembre 2023. qui s'appelle We are all programmers now c'est dans la version anglaise. Donc ça veut dire Nous sommes tous des codeurs informatiques Et c'est l'idée qu'en fait, grâce à l'IA, selon cet article, on va progresser, bientôt, la programmation est à la portée de tout le monde grâce à l'IA, avec des limites, bien sûr, parce que si tout le monde fait de la programmation, il y a des risques de sécurité. Mais je pense que l'IA est un excellent vecteur de progression et de veille. On peut utiliser Perplexity, notamment, pour suivre ce qui se passe sur les nouvelles solutions d'IA, entre autres.

  • Vincent LACOMME - invité

    En plus, ChatGPT est très fort pour débuguer aussi des fois sur du code.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, il m'a sauvé plus d'une fois.

  • Vincent LACOMME - invité

    Comme quoi, vous voyez, on peut apprendre de tout. Donc maintenant, moi, je voudrais avoir ton avis sur la data. Comment tu la vois dans notre secteur, dans la profession, dans les années à venir, toi ? Est-ce que tu es déjà en train de te dire, tiens, je vais changer un peu ma casquette, je pense qu'il va falloir dans pas longtemps utiliser de nouveaux outils ou peut-être proposer de nouvelles missions ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors je pense, pour répondre sur la première partie de la question, je pense que la data va continuer d'évoluer, va continuer à se démultiplier, mais j'espère qu'on va faciliter un petit peu l'utilisation de la data, grâce à l'IA, dans le sens où on va pouvoir intégrer de plus en plus les différentes solutions qui sont un petit peu atomes aujourd'hui, et que ça va supprimer toutes ces tâches rébarbatives où il faut passer d'une solution à une autre. Et d'ailleurs, pour illustrer cette tendance, il faut savoir qu'aujourd'hui, les modèles de langage d'IA, ils ont tellement absorbé de data qu'ils sont arrivés à un point où il n'y avait plus de data et ils créent de la data synthétique. C'est-à-dire que, je ne sais pas, imaginons qu'on étudie le taux de rentabilité des concessionnaires automobiles. Donc l'IA a absorbé tous les sites, toute la documentation qu'il y a dessus. Maintenant, comme il n'y a plus rien à absorber, on va créer de la donnée synthétique, c'est-à-dire qu'on va faire des simulations pour créer des nouvelles informations sur le sujet en question. Et ça, c'est une tendance de fond qui est annoncée par plusieurs études et ça nous montre un peu où est-ce qu'on va aller à l'avenir. Ça nous montre aussi, à mon sens, l'une des étapes que j'attends dans les années à venir qui est la comptabilité prédictive. L'IA devrait développer cela. Et j'espère que ça va nous permettre effectivement d'avoir des missions un petit peu plus de conseils qui vont couvrir les missions de tenue qui sont amenées à se réduire et nous permettre d'être vraiment plus dans la prospective, dans le cœur de l'activité de nos clients, d'être vraiment des copilotes. Ça, c'est le clin d'œil pour Frédéric Tillard qui était… dans le premier épisode de cette saison et donc d'être dans l'accompagnement et de profiter de l'IA, de toutes ces datas pour mieux conseiller nos clients. Et donc, notre rôle d'expert comptable, je pense qu'il va vraiment évoluer et que la data va être un facteur important dans les années à venir.

  • Vincent LACOMME - invité

    Est-ce que tu penses qu'il va falloir qu'on...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    n'augmente ou qu'on améliore notre qualité justement sur cette partie data informatique pour ne pas être dépassé entre guillemets j'allais dire alors c'est vrai que même aujourd'hui très souvent on se dit mais si j'avais pas ces outils si j'avais pas la connaissance de certains outils comment j'aurais fait pour faire cette mission l'exemple de tout à l'heure sur Shopify on aurait été très ennuyé de ne pas avoir cette connaissance donc même aujourd'hui ça devient Un handicap peut être en termes de rentabilité ou de possibilité de traiter certains dossiers, de ne pas avoir la connaissance ou l'utilisation des outils qui existent sur le marché. Et potentiellement, cet handicap pourrait devenir de plus en plus important dans les années à venir avec l'intelligence artificielle. Donc, il faut au maximum s'y intéresser dès aujourd'hui. Alors, bien sûr... Je veux rassurer nos auditeurs, le but, ce n'est pas de devenir des programmateurs informatiques, mais avoir une culture data, avoir des fondamentaux, même si on ne va pas très loin, c'est déjà un très bon début et il faut commencer petit pour arriver à faire des choses un petit peu plus approfondies.

  • Vincent LACOMME - invité

    En plus, tu peux me dire si tu penses un petit peu comme moi, mais on a un exemple. Dans pas longtemps, on va avoir la directive européenne, la CSRD, où on va devoir récupérer des données. Par exemple l'écologique, donc on sort un peu de nos données. purement financière, purement mathématique, il va peut-être falloir qu'on aille trouver sur la gestion de data autrement que des chiffres.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, absolument. Et puis, on peut le mettre en lien aussi avec l'arrivée de la facture électronique. La facture électronique, moi, ce que j'espère, c'est que demain, on aura une écriture comptable avec une autre dimension qui sera les produits, qu'on aura des informations beaucoup moins financières. qu'on pourra extraire des factures et qui pourront rentrer dans le circuit de traitement du dossier. En tout cas, c'est comme ça que beaucoup d'éditeurs de logiciels envisagent la facture électronique. Et donc, naturellement, la CSRD, on pourra peut-être récupérer l'émission carbone générée par le produit ou le service qui fera l'objet de la facture. Donc, récupérer la formation peut-être dans un champ supplémentaire dans les écritures comptables.

  • Vincent LACOMME - invité

    et en fin d'année dire voilà la consommation faire le reporting qui est attendu tout à fait en tout cas ça promet des belles années des beaux projets maintenant moi je voudrais c'est la dernière question ton conseil ton ultime conseil pour un expert comptable qui après avoir écouté l'épisode se dit bon moi ça y est j'ai pas trop de connaissances sur la data mais ça y est je suis motivé vous m'avez convaincu je commence par quoi pour devenir un pro comme toi

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Alors, je dirais deux choses. La première, peut-être une anecdote. Bon, donc, dès que j'ai commencé, je faisais des macro-commandes. Et dans ma première expérience professionnelle, l'un des associés avait créé une macro-commande sur son ordinateur. Donc, je la vois. Donc, l'associé s'appelle Hugues et je le salue par la même occasion. Cette macro-commande, ça va vous paraître tout bête. C'était pour reformater un nombre. en ajoutant le séparateur de milliers et en supprimant les décimales. Cette action, si on la fait à la main, il faut entre 2 et 5 clics. Et cette ligne de macro-commande, c'est une ligne de code, et il n'y a même pas besoin de programmer, parce qu'elle a été conçue en utilisant l'enregistreur de macro. Autant dire que le coût pour faire cette macro est très faible, et le gain. Le gain, c'est 2 à 5 clics multipliés par plusieurs fois par jour, multipliés par 15 ans, parce que ça fait 15 ans que je suis dans la profession. Je n'ai pas fait le calcul, mais je pense que ça fait énormément d'heures. Donc tout ça pour vous dire, commencez par des petites choses et les gains vont parfois être extrêmement importants à court terme. Et on peut se dire, ouais, mais c'est gadget. Et très souvent, on devient accro et typiquement, quand on n'a plus nos autres... les automatisations. Moi, quand je passe sur l'ordinateur d'un collègue ou d'un collaborateur, quand je n'ai pas mes petits raccourcis ou autre, je me sens beaucoup plus lent pour travailler parce que les choses sont pensées pour éliminer toutes ces tâches où il faut cliquer plein de fois pour arriver à ses fins. Donc ça, c'est le premier point. Vraiment, y aller par étapes, commencer par des petites choses et les petites choses font gagner beaucoup de champs. deux choses, beaucoup de temps à court terme, et avoir une vision long terme en parallèle, parce que c'est un investissement, faire des jours de formation, j'ai bien conscience que c'est un co, qu'on n'a pas toujours le temps, mais ça peut déboucher sur de nouveaux dossiers que vous n'auriez pas pris, ça peut déboucher sur de nouvelles missions pour vos clients, donc il y a quand même un gain à la clé en fin de compte. Et le deuxième conseil que je voudrais donner, c'est... une citation qui n'a rien à voir avec la compta. Cette citation, c'est Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire. Et c'est Walt Disney qui l'a faite. Alors, on va me dire, oui, mais c'est un monde merveilleux qui n'a rien à voir avec ce qu'on vit. Mais personnellement, C'est ce que j'expliquais un petit peu avant. Très souvent, je me suis trouvé dans des situations où je me sentais... Enfin, je me bridais, en fait. Je me disais, bon, là, on a telle problématique sur ce dossier, on ne peut pas faire mieux. Et souvent, c'était parce que des informaticiens ou des spécialistes du sujet me disaient, ce n'est pas possible de faire mieux, donc on n'allait pas plus loin. Ou manque de temps. Donc j'ai envie de dire, prenez le temps et surtout faites preuve d'imagination et de créativité. Pourquoi ? Parce que parfois, et ça c'est pour ça que l'échange est extrêmement important, parfois en discutant avec des collaborateurs, avec des confrères, Eh bien, il y a des idées qui sortent. Et souvent, c'est les collaborateurs, ils disent ça en plaisantant. Vincent, tu vas nous faire ça ? Et je leur dis Mais oui, tu as raison, on peut le faire. Enfin, en tout cas, je vais essayer de le faire. Alors que moi-même, je n'aurais pas eu l'idée parce qu'on voit les choses d'une certaine façon. Donc vraiment, faire preuve d'imagination. Le lien que je peux faire avec l'IA, c'est que l'IA, aujourd'hui, c'est de l'imagination. Il y a une infinité de cas d'usage. Et chacun d'entre nous, en imaginant, va avoir la petite pépite qui va lui servir dans son quotidien autour de la data, autour de l'intelligence artificielle. Donc, rêvez, faites-vous plaisir. Et vraiment, la data va vous faire gagner beaucoup de temps et faire évoluer le métier dans un sens positif.

  • Vincent LACOMME - invité

    Je suis complètement d'accord avec toi où il faut prendre du temps à... à essayer de trouver des petits points bloquants, des petits grains dans le rouage, dans le système, demander sur des dossiers, par exemple, de certains collaborateurs, des choses peut-être où ils perdent du temps, essayer de comprendre comment on pourrait automatiser. Et en faisant des petites choses qui vont se multiplier, on va commencer à gagner un peu de temps pour voir plus loin dans le projet et du coup, aller plus loin. Mais en tout cas, toujours par étapes, comme tu dis, je suis d'accord avec toi. Je te remercie pour tous ces super conseils, mais avant que tu nous quittes, moi j'aimerais bien qu'on fasse un jeu pour en prendre un mieux de connaître, c'est le jeu Ceci ou Cela. Donc je te donne deux propositions, tu te mis laquelle tu préfères. C'est parti ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ouais.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors, est-ce que tu es plutôt Instagram ou LinkedIn, toi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    LinkedIn, mais c'est vrai que j'aimerais bien, si j'avais un peu plus de temps, expérimenter Instagram.

  • Vincent LACOMME - invité

    Utilise les datas pour automatiser.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est vrai, c'est vrai. Mais c'est vrai qu'Instagram, alors tu connais mieux le sujet que moi, Instagram, c'est quand même le côté image, le côté vidéo, et plus valorisé que sur LinkedIn, je pense. Oui.

  • Vincent LACOMME - invité

    Alors là, ça va être dur pour toi. Tu préfères aller faire du code VBA sur Excel ou utiliser Power BI ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais répondre à utiliser Power BI parce que c'est plus moderne, mais les deux s'entendent.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tu es plutôt en costume cravate au cabinet ou en t-shirt et jean ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ni l'un ni l'autre, chemise, mais je ne suis pas fan de la cravate.

  • Vincent LACOMME - invité

    Ah, ça n'avait pas mal. Est-ce que tu préfères passer un moment à coder quelque chose de compliqué ou saisir un revel bancaire à la main ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je préfère coder quelque chose de compliqué. Ça a des qualités, parfois ça détend, et puis on a la récompense à la fin quand ça fonctionne. Pas toujours, mais souvent on a la récompense de se dire ça y est, j'y arrive.

  • Vincent LACOMME - invité

    Tu préfères utiliser au quotidien ChatGPT ou Perkplicity ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais répondre chat GPT dans le sens où il permet de faire plus de choses que Perplexity, mais les deux ont leurs qualités respectives.

  • Vincent LACOMME - invité

    Et la dernière, tu préfères aller à la mer ou à la montagne ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Plutôt la mer.

  • Vincent LACOMME - invité

    En tout cas, on te remercie pour ton passage. On a appris plein de choses, Vincent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Un grand merci à toi, Florian, pour ces podcasts qui sont toujours très riches.

  • Vincent LACOMME - invité

    Et puis, pour les auditeurs, on se voit au prochain épisode. Salut ! Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vos confrères. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode !

Chapters

  • Vincent LACOMME : un Expert-Comptable passionné par la data

    00:41

  • L'analyse de la data : une valeur ajoutée pour les missions traditionnelles

    04:22

  • Les outils et mission data au profit de la mission principale

    12:53

  • Cas d'usages data avec la mission traditionnelle

    16:43

  • L'influence de la data sur l'organisation interne du cabinet

    23:15

  • Les bénéfices des datas sur l'organisation du cabinet

    30:25

  • Ressources et formations sur la data à suivre

    40:08

  • L'avenir de la data au sein de la profession du chiffre

    45:38

  • Comment devenir un pro de la data en partant de zéro

    50:49

  • En apprendre plus sur Vincent avec le JEU "Ceci ou cela"

    55:44

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