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Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière

Comment trouver sa voie et accompagner la parentalité? avec Valentine Brugère, psychopraticienne en thérapie brève (modèle Palo Alto)

Comment trouver sa voie et accompagner la parentalité? avec Valentine Brugère, psychopraticienne en thérapie brève (modèle Palo Alto)

35min |16/04/2025
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35min |16/04/2025
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Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de tout réinventer dans ta carrière, surtout après une période de bouleversements personnels ? Dans cet épisode de Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière, Margaux Saubry-Bobet reçoit Valentine Brugère, psychopraticienne et coach parental, qui nous livre son parcours inspirant de reconversion. Après une carrière de 10ans en intelligence économique, Valentine a décidé de suivre son cœur et de se plonger dans l'univers des émotions et des relations humaines, un choix qui a été profondément influencé par sa maternité.


Au fil de cet échange enrichissant, Valentine partage les défis qu'elle a dû surmonter, notamment la quête d'un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Elle évoque comment le confinement a agi comme un véritable catalyseur pour sa transition, l'incitant à se réinventer et à se poser les bonnes questions sur son avenir. En tant que coach, elle se concentre sur l'accompagnement des parents et des enfants, abordant des problématiques essentielles telles que le harcèlement scolaire et la gestion des émotions.


Valentine nous parle également du modèle de Palo Alto, qui offre des solutions sur mesure pour sortir des cercles vicieux dans les relations familiales. Cet épisode est une véritable mine d'or pour toutes les mamans et femmes professionnelles en quête de soutien et d'outils pour améliorer leur quotidien familial. Tu découvriras des clés pratiques qui t'aideront à naviguer dans les défis de la parentalité et à renforcer tes relations avec tes enfants.


Rejoins-nous pour une discussion authentique et pleine de bienveillance, où Valentine partage non seulement ses expériences, mais aussi des conseils précieux pour t'aider à trouver ta voie. Si tu es prête à réinventer ta carrière tout en étant la maman que tu souhaites être, cet épisode est fait pour toi ! Ne manque pas cette occasion de te reconnecter avec tes aspirations et d'explorer de nouvelles perspectives. Écoute dès maintenant cet épisode de Matésens et découvre comment tu peux transformer ta vie professionnelle tout en cultivant des relations épanouissantes au sein de ta famille.


Contact : Valentine Brugère https://www.valentinebrugere.fr/



Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.


Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  


Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens. com


Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨


Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Valentine Brugère. Valentine est psychopraticienne en thérapie brève, coach parental et familial, praticienne en réflexes archaïques et fondatrice de Paradox. Après une carrière en intelligence économique, cette maman de trois enfants se concentre désormais à la compréhension des relations humaines et des émotions. Elle accompagne les parents, les enfants, les adolescents et les professionnels de l'éducation sur la gestion des émotions, la confiance en soi, le harcèlement scolaire, l'impact des écrans et la santé mentale des jeunes. Son approche vise à sortir des schémas de rapport de force pour construire des relations plus sereines et favoriser l'épanouissement de chacun. un rôle essentiel dans un monde où les repères évoluent sans cesse. Enfin, Valentine est également conférencière et intervient au sein d'établissements scolaires et d'entreprises sur diverses thématiques liées à la parentalité. Hello Valentine !

  • Speaker #1

    Salut Margaux !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça va, merci de me recevoir aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, c'est vraiment un plaisir d'échanger avec toi et puis on a un gros programme aujourd'hui. Mais avant de commencer, je voulais te demander pour te présenter Est-ce que tu pourrais nous dire d'où tu viens Et que rêvais-tu de devenir quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #1

    Alors c'est une bonne question Donc effectivement, moi j'ai créé Paradoxe Qui est spécialisé dans les souffrances relationnelles et émotionnelles De la famille, des parents, des ados, des enfants Mais aussi des enseignants Qui sont souvent les grands oubliés Je suis maman de trois enfants, comme tu l'as dit Qui ont 4 ans, 8 ans et 9 ans Merci. Donc, on ne s'ennuie pas à la maison. Et donc, pour répondre à ta question petite, je voulais être profiler ou juste d'instruction.

  • Speaker #0

    Waouh ! Incroyable !

  • Speaker #1

    Ce n'est pas tout à fait ce que je fais aujourd'hui, mais je pense qu'il y avait quand même déjà cette idée de comprendre un peu l'origine du problème. Il y a quand même les histoires de liens avec la famille aussi. Et j'aime bien essayer de chercher ce qui fait... ce qui... ce qui fait qu'on est là aujourd'hui, ou en tout cas ce qu'on pourrait faire de différent, et comment faire pour améliorer la situation.

  • Speaker #0

    Excellent, je peux voir le lien. Énorme. Avant que l'on évoque un peu plus en détail ton métier actuel, est-ce que tu pourrais m'expliquer qu'est-ce qui t'a amené à te reconvertir dans ce domaine ? Est-ce qu'il y a eu peut-être un élément déclencheur ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, à l'origine, comme tu disais, j'ai passé 10 ans dans le conseil en intelligence économique. J'ai travaillé dans un gros cabinet américain assez connu dans le secteur. Beaucoup de stress, des plages horaires assez larges. Et c'est vrai que quand j'ai eu déjà mes deux premiers enfants, la question se posait un peu de l'équilibre entre ce que je faisais dans ma vie pro et ce que je voulais faire dans ma vie perso. Moi j'avais pour ambition, en tout cas si j'avais des enfants, de... de m'occuper d'eux et d'essayer de passer du temps avec eux, ce qui n'était pas toujours compatible avec une femme.

  • Speaker #0

    Des exemples d'incompatibilité, est-ce que ça tournait autour des horaires ou est-ce que c'était plus large ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement autour des horaires déjà. mais aussi même de la pression du coup j'étais pas dispo quand je rentrais il y avait une nounou qui s'occupait d'eux je rentrais pour leur faire un bisou juste au moment du dîner et en plus j'étais pas mentalement disponible pour eux j'avais trop de choses qui se passaient dans ma tête j'étais une maman qui criait beaucoup j'étais pas la maman que je voulais être en tout cas Et donc, j'ai très bien questionné. Donc, après la naissance de mon deuxième, j'avais déjà pris un projet mat un peu plus long. Et j'avais monté une petite boîte qui n'a rien à voir ni avec ce que je fais aujourd'hui, ni avec ce que je faisais à l'époque. Mais d'accessoires de couture pour enfants. D'accessoires pour enfants que je cousais et tout. Bon, pas de plan particulier, tu vois, pas de business plan, pas de... Donc c'était vraiment plus une petite activité comme ça. J'avais envie de le créer, je l'ai fait. Et puis après, très vite, j'ai repris le film de ma vie. Mais j'avais déjà cette... C'était un peu ma première rencontre avec l'entrepreneuriat, où j'ai vu un petit peu que partir, t'être bestée juste dans un projet, sans s'entourer et sans rien faire. Ce n'était pas la bonne solution.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que c'était aussi un moment où tu as eu une recollection avec la créativité aussi peut-être, de créer quelque chose de tes mains ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, c'est une bonne question parce que j'ai, tu vois, dans tous les tests de personnalité qu'on peut faire quand on se pose des questions ou pendant nos études et tout, j'ai toujours eu la même répartition dans les camemberts. Tout était, je ne suis pas ni plus créative, ni plus intellectuelle. Tout est également réparti, donc ce n'est pas évident pour moi de prendre des décisions dans mes ordres. Donc effectivement, c'était peut-être une façon de voir que la créativité, ça me plaisait pour moi, mais ce n'était clairement pas quelque chose que j'allais utiliser dans ma vie pro en tout cas. J'allais faire mon métier. Et ça a été une prise de conscience, j'ai testé, j'ai raté. C'est un premier échec, mais duquel on se relève et on apprend.

  • Speaker #0

    Et donc après tes deux enfants, tu es retournée ?

  • Speaker #1

    Après mes deux enfants, je suis retournée.

  • Speaker #0

    Le salarié ?

  • Speaker #1

    Voilà. la même chose. En fait, j'aimais vraiment beaucoup ce que je faisais. Donc c'est ça qui était difficile aussi. C'est que chercher des informations, on reste un peu quand même, il y a toujours ce fil rouge d'essayer de chercher les informations cachées, d'essayer de comprendre le fonctionnement de l'entreprise, du dirigeant. Et donc j'aimais beaucoup ce que je faisais, mais avec ces deux enfants qui étaient quand même rapprochés, parce qu'ils ont 17 mois d'écart, le rythme était quand même intense. Donc, j'ai voulu trouver un rythme plus light. Et du coup, je me suis dit, je passe d'un cabinet de conseil américain à une boîte franco-française. Et finalement, là, pour le coup, l'écart était vraiment très grand dans la façon de fonctionner. Et je suis passée d'un environnement où on avait beaucoup de stress, des gros horaires, on a beaucoup de responsabilités, où je gérais énormément de choses, à un environnement où du coup... c'était peut-être un petit peu plus light. En tout cas, ce n'était pas le même mode de fonctionnement et là, pour le coup, ça ne me convenait pas du tout. Et par-dessus tout ça est venu s'ajouter le confinement qui fait que du coup, on était quand même à la maison avec aussi des modes de fonctionnement différents. Et là, je me suis dit, ça ne me convient pas, je n'arrive pas à trouver mon équilibre, ça ne me va pas. Effectivement, le confinement m'a aussi fait prendre conscience que j'aimais bien faire des choses avec mes enfants. et que je voyais qu'eux étaient quand même beaucoup plus épanouis que quand je les voyais très vite le soir et au bout du rouleau. Donc je me dis, il va falloir quand même que je réfléchisse à ce que je veux faire vraiment, mais pour moi, je ne savais pas faire grand-chose d'autre que ce que je faisais actuellement. Et donc, qu'est-ce que ça veut dire faire autre chose ? Et c'est un peu ce gouffre, ce grand stress de me dire, ok, je veux bien changer, mais qu'est-ce que je peux faire ? Je ne sais rien faire d'autre.

  • Speaker #0

    C'est déjà un point de départ.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Mais c'est incroyable comme le confinement et cette pause imposée qui a été un moment différent pour chaque parent, mais te permet de voir tes enfants autrement. Et le fait d'être présent avec eux à plein temps te fait voir les choses d'une autre manière.

  • Speaker #1

    Oui, oui, complètement. Et puis, je pense que j'avais déjà amorcé petit pas par petit pas cette volée. avec les différentes étapes précédentes. Et donc là, ça a été un peu, peut-être, je ne sais pas, peut-être pas le gros élément déclencheur, mais en tout cas, quelque chose qui m'a un peu mise en mouvement. Et après, je suis tombée enceinte de ma troisième. Et là, dans le congé match, je me suis dit, je n'y retourne pas, il faut que je trouve quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, là, tu disais, il faut que je trouve quelque chose, mais quoi ?

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, du coup, je me suis dit, je ne peux pas le faire toute seule, donc il faut que je me fasse accompagner. Donc, j'ai fait un coaching avec une personne que tu as reçue dans ton podcast. Avec Marie Pellerin, qui est créatrice de Parents on Board, et qui m'a permis de vraiment me poser les questions de qu'est-ce que je veux faire, qu'est-ce que je sais faire, qu'est-ce qui existe, comment cheminer, comment avancer. Et grâce à cet accompagnement, ce qui est rigolo, c'est que ce qui ressortait, c'était que j'avais envie d'accompagner les enfants, les ados qui ne vont pas bien. Et donc, le métier qu'on connaissait tous, c'était psychologue pour ados. Et ce qui est rigolo, c'est que, autant quand j'étais jeune, je voulais être juge d'instruction au profilat, mais au moment de mes études, il y a un moment où je me suis posé la question de faire psycho. Et du coup, c'est rigolo comme tout se réimbrique. Je n'étais pas prête au moment de mes études à le faire. Et là, ça revient là. Et donc, c'est comme ça que je me suis lancée un petit peu dans cette nouvelle aventure. Mais je n'étais pas prête à retourner à la fac pendant cinq ans. Parce que pour faire psychologue pour ado, il faut faire cinq ans d'études à la fac. Et il faut avoir un master de psycho.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu t'es dit, là, aujourd'hui, en tant que maman, à mon âge, c'est pas possible de reprendre 5 ans d'études ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pas forcément 5 ans d'études qui sont pas possibles. C'était plutôt reprendre le fonctionnement de la fac, retrouver ses cours magistraux. J'ai déjà été à la fac pendant mes études et j'étais dans une phase où j'avais besoin de quelque chose de concret, plus un peu à l'américaine qu'à la française. où on apprend beaucoup, on écoute beaucoup, mais moi j'avais besoin de quelque chose qui me mette en mouvement et que je puisse intégrer plus par le corps que par l'esprit.

  • Speaker #0

    Mais ça, j'adore cette approche. Et c'est vrai que dans une phase de reconversion, le risque, ça peut être d'être en formation en permanence et finalement de jamais vraiment tester les choses, de vivre, d'expérimenter. Donc je trouve que c'est juste.

  • Speaker #1

    Je pensais bien que s'il m'inscrivait à la fac, je finirais pas ces 5 ans. J'abandonne. ça ne correspondait pas à mon rythme, en tout cas à ce que je cherchais à ce moment-là. Donc c'est comme ça que je suis tombée sur la formation de coaching parental d'Isabelle Filiosa. Je ne connaissais pas du tout le coaching parental à l'époque, parce que ce n'était pas du tout aussi développé que ça l'est aujourd'hui. Et en fait, déjà juste de voir tous les modules de formation, tout ce que ça pouvait m'apporter. Déjà même sur le plan personnel, sur moi, ma relation avec mes enfants, avec la famille, le noyau dur, mon conjoint, mes enfants, etc. Déjà, je trouvais que c'était hyper intéressant de changer mon approche et ma façon de faire et ma vision des choses.

  • Speaker #0

    Tu es ta propre première cliente.

  • Speaker #1

    Et en plus, ça peut déboucher sur un métier, c'est top quoi.

  • Speaker #0

    Et comment tu prends cette décision de t'engager alors ? Une formation de trois ans comme celle-ci ?

  • Speaker #1

    Une excellente question. Ça a été un engagement familial. On en a vraiment parlé avec mon mari. C'était un engagement financier. Pendant trois ans, je savais que je n'allais pas pouvoir ramener le salaire que j'avais auparavant. Et en plus, ça allait aussi chambouler notre organisation familiale puisque le métier serait complètement différent. C'est vraiment une décision qu'on a prise ensemble. Et il m'a toujours soutenue et ça c'est vrai que c'est hyper important dans la suite de mes démarches d'avoir quelqu'un à côté qui est là dans les coups de mou comme dans les petites victoires aussi, mais qui m'a jamais reproché de reprendre des études, de ne pas garder cet équilibre qu'on avait aussi, d'accepter de changer l'équilibre, ce qui n'est pas rien. Et donc, pour moi, c'était hyper important d'avoir non pas son accord, mais que cette décision soit commune.

  • Speaker #0

    Oui, un choix d'équipe.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Si on peut résumer ça comme ça. Excellent. Et donc, tu t'inscris à cette formation et...

  • Speaker #1

    Donc, je m'inscris et c'est parti. Voilà, c'est parti. Et donc là, j'ai appris énormément de choses. J'ai découvert et sur moi et sur les relations familiales. Et ce qui est intéressant, c'est que du coup, c'est une formation où on a besoin pendant ces trois ans d'être suivi nous-mêmes, d'avoir un suivi psychologique, pour justement, quand on accompagne les familles, ne pas plaquer nos propres expériences, nos propres ressentis sur les familles qu'on accompagne, et avoir suffisamment de recul pour être à même de comprendre ce qui se passe pour l'autre sans s'y identifier.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Ce qui est hyper important, et ce qui n'est pas forcément le cas dans toutes les formations.

  • Speaker #0

    et À quel moment tu passes de étudiante ou en tout cas de statut en formation au statut praticienne où tu accompagnes les patients et tu crées ta propre pratique ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'issue de cette formation, du coup, en fait, ça m'a permis de... Ça a semé des petites graines déjà et... J'ai commencé à accompagner des familles en coaching parental. Donc là, pour le coup, c'était vraiment que les parents que je recevais. Et vraiment pour les parents qui se posaient des questions, qui n'arrivaient pas à être les parents qu'ils voulaient être, qui n'arrivaient pas à gérer les colères de leurs enfants, qui n'avaient plus trop, qui avaient l'impression d'avoir tout essayé et de ne plus savoir comment faire. Mais du coup, très vite est arrivée la frustration de me dire, j'ai aussi envie, une fois que j'accompagne les parents, il y a aussi des choses à faire du côté des enfants, des ados, de voir plus large en fait. Et c'est comme ça que j'ai, donc c'est au cours de cette formation que j'ai découvert déjà la thérapie brève et le modèle de Palo Alto, notamment grâce à Emmanuel Piquet. Et là, je me suis dit, en fait, c'est vraiment ça que j'ai envie de faire, pouvoir accompagner de manière plus large et toutes les familles, ce qui était finalement mon choix d'origine, de pouvoir accompagner les ados, les jeunes dans leur souffrance. Et là, finalement, j'étais assez frustrée de ne pas pouvoir aller aussi loin. de rester juste dans le côté parental. Et donc c'est comme ça que je me suis inscrite à la formation de Piqué en thérapie bref selon le modèle de Palo Alto. Et là, ça a été un véritable coup de foudre pour ce modèle qui est absolument fantastique et que j'utilise du coup maintenant au quotidien. Et c'est beaucoup plus ça que j'utilise aujourd'hui.

  • Speaker #0

    que le coaching est une base et finalement le modèle de Palo Alto c'est mon mât quoi c'est passionnant et est-ce que tu pourrais peut-être nous en dire un peu plus sur ce modèle pour les personnes qui connaissent pas notamment même si Emmanuel Piquet aujourd'hui commence à être vraiment une des voix importantes dans l'accompagnement des enfants mais voilà est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. L'école de Palo Alto a mis à jour des problèmes d'analyse dans les relations humaines. Et l'un des principes fondamentaux, c'est que souvent, ce que les gens mettent en place pour régler leurs problèmes, ça ne le résout pas forcément, voire ça l'alimente, voire même ça l'aggrave. Et donc souvent, les gens sont pris dans un cercle vicieux où ils font toujours un petit peu plus de la même chose. C'est un peu le « je te l'ai dit mille fois, ça fait quinze fois que je te répète la même chose » . Et tant tu ne fais toujours pas ce que je te demande, si ça fait 15 fois qu'on rappelle la même chose, peut-être que c'est qu'il faut changer de façon de dire les choses, en tout cas.

  • Speaker #0

    Typiquement, est-ce que ça peut être, par exemple, quand tu dis à ton enfant, mais je t'ai dit d'arrêter, d'aller jouer avec cet autre enfant avec qui ça se passe mal, ou peut-être sur les scènes du quotidien, sur les devoirs, enfin voilà, on peut imaginer quelque chose de répétitif où ça ne fonctionne toujours pas.

  • Speaker #1

    C'est ça. On fait toujours un petit peu plus de la même chose en espérant que ça change. Voilà. Si à chaque fois, tous les jours, on répète la même chose, ça ne change pas. Mais pourtant, le lendemain, on recommence, on le répète à nouveau. Et ça, c'est quelque chose effectivement qui se vérifie beaucoup, notamment dans la vie de famille. Et sauf que bon, une fois qu'on a dit, il faut arrêter de faire la même chose, c'est hyper difficile en fait. C'est hyper difficile d'arrêter de faire quelque chose qu'on a l'habitude de faire. Et donc, juste dire arrêter. ça ne suffit pas et donc l'école de Palo Alto ce qu'elle a mis en avant c'est que finalement pour aider quelqu'un à arrêter de faire ce qu'il fait le plus simple c'est de lui proposer de faire l'inverse, de faire le fameux 180, le 180 degrés et donc dans le modèle de Palo Alto on essaye vraiment de comprendre toutes les interactions, tout ce qui se passe pour essayer de proposer l'exact opposé de cette situation, de ce cercle vicieux là Donc il n'y a pas de généralité, tout est vraiment fait sur mesure parce que tout dépend vraiment des interactions des uns et des autres, de ce que chacun pense, dit, fait, à quel moment. Et c'est pour ça qu'on ne peut pas dire que dans un cas de harcèlement, c'est comme ça qu'il faut faire parce qu'en réalité, chaque cas est vraiment unique. Et donc c'est pour ça qu'on a toutes les interactions comme si on était une petite caméra sur l'épaule de la personne qui est en souffrance.

  • Speaker #0

    Et tu observes des résultats ? Est-ce que tu as des exemples peut-être de résultats qui t'ont impressionné ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis tous les jours impressionnée par l'efficacité de ce modèle. Si on reste, tout à l'heure tu parlais un petit peu de situation de harcèlement, d'enfant qui dit à son enfant « mais arrête de toujours aller voir cet enfant, arrête de jouer avec lui, puisque tu vois bien qu'il te fait du mal, en tout cas tu n'es pas heureux dans cette situation » . Et c'est vrai que souvent c'est le réflexe des parents de dire « Trouve-toi d'autres copains » ou « Réagis autrement, défends-toi » et finalement un enfant dont c'est pas la personnalité de se défendre, lui dire « défends-toi » , il va pas soit se mettre à être violent si c'est pas sa nature, soit réussir à trouver la répartie qu'il faut si c'est qu'il y a un enfant qui est plutôt timide ou renfermé. Et donc en l'outillant en fait. En voyant, grâce au modèle de Palo Alto, comment on peut redonner du pouvoir personnel à l'enfant et en lui expliquant, par notamment des métaphores ou par différents biais, ce qui se passe et quel est son choix, et quelle est lui, sa possibilité à lui, et dire que ce ne soient plus les adultes qui lui disent ce qu'il doit faire, qui lui disent comment il doit réagir, qui lui disent qui doit jouer avec qui, qui doit faire comment. Souvent, il y a même des écoles où ils séparent la cour en deux en disant, en fait, toi tu joues de ce côté et toi tu joues de l'autre côté. Ah oui ? Oui. Donc, en fait, en redonnant à l'enfant son pouvoir sur la situation, déjà, ça lui change son attitude, sa posture, et ça change toute la relation qu'il a avec l'enfant ou les enfants qui viennent les embêter.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment crucial aujourd'hui, et encore plus avec l'actualité, je pense qu'on peut entendre sur les cas de harcèlement qu'on entend à l'école. Merci d'avoir partagé cet exemple. Comment est-ce que les patients te découvrent ? Comment est-ce que tu vas à leur rencontre ?

  • Speaker #1

    Les patients me trouvent beaucoup par bouche à oreille. C'est vraiment l'effet boule de neige. Les parents qui discutent à la sortie de l'école, voilà j'ai telle situation avec mon enfant, bah tiens j'ai vu Valentine. Et donc finalement ma clientèle en cabinet est très locale. Et donc ça c'est pour les accompagnements en cabinet. Comme tu le disais en introduction, je fais aussi des conférences et des accompagnements dans les entreprises et dans les écoles. Et là, pour le coup, c'est aussi beaucoup les réseaux sociaux, Instagram et aussi l'effet boule de neige du bouche à oreille. Mais les réseaux sociaux et le réseau de… Valentine est intervenue dans notre entreprise quand ils se croisent à un petit déjeuner corporate. Ils en parlent, du coup, on va la faire intervenir également. Mais c'est quand même principalement le bouche à oreille qui fonctionne.

  • Speaker #0

    C'est super. Et toutes les initiatives que tu mets en place, et en entreprise, et dans ton réseau, et à l'école. Qu'est-ce que tu apprends à ton sujet en créant cette activité ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Je pense que la première chose, c'est la capacité de résilience. Non mais c'est un peu, c'est le problème de cette double casquette d'accompagnement. des personnes tout en étant quand même aussi chef d'entreprise quelque part et donc j'ai ce côté bah oui je suis en cabinet mais je développe aussi l'accompagnement collectif et donc ça fait que il faut que je me fasse connaître il faut que je devienne un peu commercial ce qui n'est pas du tout du tout ni mon truc ni mon caractère donc c'est vraiment en fait dépasser un peu le « sois parfaite » et le « tiens-toi bien » que j'entendais beaucoup quand j'étais enfant et me dire « Ok, là, il faut oser parler de moi, oser me mettre en avant, oser dire qui je suis, prendre ma place. » Et ça, c'est un réel apprentissage. En fait, je vois vraiment une progression, une différence entre le jour où j'ai créé ma boîte et aujourd'hui. où il faut avoir développé sa confiance en soi et se dire, OK, en fait, si je suis là, c'est pour une bonne raison, j'ai ma place dans ce milieu. Et en fait, je pense que l'apprentissage de fond, c'est que j'ai vraiment... Aujourd'hui, je me dis vraiment, je suis à ma place. Ce n'est pas j'ai ma place, c'est je suis à ma place. Et donc, je l'apprends.

  • Speaker #0

    Ça, c'est magnifique. Est-ce que c'est ça qui te soutient, du coup, pour développer ton activité, dépasser... tu vois, des défis d'entrepreneuse, parce que c'est vrai qu'on ne le dit pas assez, mais dans le métier d'accompagnement, très souvent, c'est être coach, thérapeute, sa pratique et le développement de l'activité, donc la casquette entrepreneur.

  • Speaker #1

    Oui, clairement, c'est clairement un moteur de me dire, OK, je sors de ma zone de confort, j'ose le faire parce que je crois en moi. et bon... Je te le dis maintenant, mais ce n'est pas tous les jours. Non, mais il faut se le rappeler tous les jours, parce que très vite, il y a toujours quand même ce petit diable sur le côté qui dit « Eh, en fait, il y a quelqu'un d'autre qui serait sûrement plus compétent que toi pour faire ça. » Et donc, c'est se dire « Ok, il y a peut-être quelqu'un d'autre qui est plus compétent, mais moi, je suis compétente aussi, et donc, je le fais quand même, et il faut y aller. » Mais... C'est pas facile, il faut se le rappeler tous les jours.

  • Speaker #0

    Il faut se le rappeler tous les jours. Et là où je te rejoins à 100%, c'est qu'il y aura toujours quelqu'un de plus compétent que soi, c'est clair. On pense ça aussi,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a aussi ce qu'on imagine beaucoup sur les autres. Et puis la réalité, et puis ce qu'on imagine sur soi et la réalité aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Se mettre un petit coup de pied aux fesses et se dire, ok, je tente en fait. Et puis peut-être que je me plante. Et oui bien sûr on se plante et en fait c'est quand même beaucoup aussi à travers les plantages et les échecs que du coup soit on réajuste aussi ce vers quoi on veut aller, soit moi je fais pas la même chose que ce que je faisais il y a deux ans quand je me suis installée non plus et je pense que c'est à force d'essayer et de tenter des choses qu'on apprend aussi à aller soit sortir carrément de sa zone de confort, soit se dire ok c'est là dedans vraiment que je suis bonne, que j'aime ce que je fais et que j'apporte de la valeur. Et donc, je vais rester là-dedans. Et puis, le reste, il y a sûrement justement des personnes plus compétentes et qui apporteront plus de valeur que moi dans ces secteurs-là. Et donc, je leur laisse le champ libre là-dessus. Et moi, je vais me concentrer sur ce sur quoi je suis à l'aise.

  • Speaker #0

    Lorsqu'on se rencontre, on évoque ensemble les difficultés de nombreux parents, dont je fais partie, qui se retrouvent face à une difficulté avec leur enfant et qui ont parfois le sentiment d'avoir tout essayé. Comment sortir de cette impasse ? Je pense que tu nous en as déjà dit un petit peu tout à l'heure, mais est-ce que tu pourrais nous donner quelques clés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce qu'Emmanuel dit souvent, c'est que quand on est dans une impasse, le réflexe, ce serait de faire demi-tour en fait, et de ne pas y rester. Et c'est vrai que souvent, quand on est dans cette impasse, on y reste et on est là, et on essaye de continuer à se cogner contre le mur du fond, à essayer d'avancer. Et donc le plus simple c'est quand même de faire demi-tour pour prendre un autre chemin. Donc soit on continue à faire la même chose au risque de se casser un petit peu le nez sur le mur du fond, soit on essaye de faire demi-tour, mais c'est hyper difficile. Donc souvent les parents qui en fait le tour et qui disent « j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire » , quand ils viennent me voir c'est qu'ils sont au bout de ce chemin. Donc déjà, rien que le fait. de prendre conscience qu'on a tout essayé, on a essayé tout ce qui était dans notre boîte à outils de parents et que du coup, on a peut-être besoin d'un coup de main pour trouver un autre outil. Rien que ça déjà, c'est déjà un énorme pas en avant. Ensuite, c'est déjà le fait de prendre rendez-vous, de parler de ces difficultés aussi, parce que ce n'est pas facile quand on est parent de... d'avouer quelque part qu'en fait on est face à une difficulté, alors qu'on a quand même beaucoup d'injonctions de la société, d'être ce super parent, d'être ce super salarié, d'être ce super mari, cette super femme, ce super conjoint, d'être ce super ami. Et donc finalement déjà de se dire ok, là j'ai une difficulté, j'y arrive plus, je vais essayer de trouver de l'aide, et ensuite d'oser parler de ces difficultés de manière ouverte. avec la personne qui nous accompagne, on n'est pas obligé de le cahier sur tous les toits, mais déjà, c'est déjà un énorme changement. C'est le début du demi-tour. En fait,

  • Speaker #0

    c'est une force d'admettre qu'on est faible dans un moment de difficulté.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'on a toujours l'impression que chez les gens autour de nous, tout se passe très bien. Et quand on gratte un petit peu, on se rend compte que ce n'est pas le cas et tout le monde n'a pas les mêmes difficultés. Mais tout le monde rencontre des difficultés et c'est OK, en fait, ça fait partie aussi de cette vie. D'autant plus aujourd'hui, on a beaucoup moins d'aides extérieures, familiales ou autres. Ou alors on n'a pas les mêmes façons de voir l'éducation que les membres de sa famille. Et donc, du coup, on ne peut plus s'appuyer forcément sur les personnes ressources qu'on pouvait avoir avant. Donc, on est très seul dans sa parentalité. et donc d'accepter de se dire bon bah là en fait j'y arrive plus ou mon enfant a vraiment des difficultés, je ne sais pas comment l'accompagner ou alors ça me touche trop et du coup, je sens qu'il aurait besoin de voir quelqu'un d'autre parce que moi, je suis trop émotionnellement impactée par ce qu'il est en train de vivre. Rien que ça, déjà, c'est déjà un énorme pas en avant. Et donc après, effectivement, pour les accompagner, pour sortir de cet impasse et de ce j'ai tout essayé, c'est de leur proposer des choses auquel ils n'auraient pas pensé. Parce que souvent, moi, les parents qui viennent me voir, c'est quand même beaucoup de gens qui ont déjà lu au moins un ou plusieurs livres sur la parentalité ou en tout cas sur le sujet qui les concerne. Ils ont déjà écouté des podcasts, parfois ils sont déjà allés à des conférences. Et en fait, ils ont déjà plein de choses en tête qu'ils ont essayé de mettre en place et qui n'ont pas fonctionné parce que c'est des idées génériques. Et donc... parfois on pioche dedans et ça marche et c'est tant mieux et c'est pour ça qu'il faut il faut continuer à se renseigner sur le sujet aussi mais mais parfois ça marche pas parce que justement c'est pas assez juste par rapport à la situation qu'on est en train de vivre soit vraiment dans sa famille donc moi les gens qui aiment voir justement c'est pour avoir un accompagnement sur mesure et que je repose pas quelque chose qu'ils ont déjà entendu dans un podcast ou dans une conférence Et donc l'idée, c'est ça, c'est ce qu'on voit avec le modèle de Palo Alto, c'est vraiment d'essayer de comprendre exactement ce qui se passe, toutes les interactions, pour proposer quelque chose de sur-mesure et de différent, auquel le parent n'aurait pas pensé, parce que le parent, ce qu'il met en place, c'est toujours plein de bon sens.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucune culpabilité à avoir dans ce qu'on fait avec son enfant. Si on se dit « mince, j'ai fait ça, j'aurais peut-être pas dû » , c'est que sur le coup, on a pensé que c'était ce qu'il y avait de plus logique à mettre en place. Et donc, c'est tout à fait normal de le faire quand on pense que c'est logique de le faire. Et donc, moi, mon job, c'est justement d'avoir le recul suffisant pour dire « en fait, effectivement, c'était logique de faire ça, ça n'a pas fonctionné, donc on va faire quelque chose de différent et voilà ce qu'on va pouvoir mettre en place. »

  • Speaker #1

    Donc, c'est des consultations zéro culpabilisation. C'est top. Mais quelles sont les difficultés qui reviennent le plus souvent dans tes consultations ? Est-ce qu'il y a certaines thématiques que tu vois plus ?

  • Speaker #0

    Oui, alors on en a parlé, effectivement, il y a quand même les thématiques de harcèlement scolaire, bien sûr. Il y a aussi toute la thématique de la gestion des émotions. Alors on vient plus souvent me voir pour la gestion des colères que la gestion de la joie. C'est rare qu'on vienne me voir parce qu'il y a une mauvaise gestion de la joie. Mais voilà, la gestion des émotions, que ce soit la colère, la peur. voir les phobies, l'anxiété est de plus en plus présente aussi, que ce soit chez les plus jeunes, mais aussi chez les ados, ou chez les enfants un petit peu plus grands. Mais voilà, on sent qu'on est quand même dans un environnement global de plus en plus anxieux, que ce soit politique, écologique, économique, et la pression de la réussite scolaire aussi, bien sûr. Donc ça, ça revient beaucoup. Le sommeil, l'épuisement parental aussi, les parents qui viennent me voir en me disant, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, j'ai tout essayé, mais aussi je suis au bout du rouleau. Je ne sais plus comment faire et là je vois que je perds pied.

  • Speaker #1

    Et donc c'est le moment d'avoir un relais aussi extérieur.

  • Speaker #0

    Et puis il y a aussi tout ce qui va toucher à la santé mentale, donc beaucoup de ce qui est lié à l'alimentation, à l'anxiété, la phobie scolaire, et ce qu'on voit de plus en plus chez les ados et les ados. sur ton approche donc tu nous en as déjà dit quelques mots mais est-ce que tu veux peut-être compléter et aussi nous dire comment faire si on souhaite faire appel à toi juste pour compléter du coup j'ai aussi la casquette des réflexes archaïques donc on n'a pas parlé mais qui sont qui vaudraient aussi peut-être un peu de castes à parents qu'est-ce que c'est ? donc les réflexes c'est des réflexes qui se développent in utero et qui s'intègrent on dit qu'ils s'intègrent in utero ou dans les premières années de vie et en fait On a plus de 70 réflexes dans notre corps et quand ils sont pas bien intégrés, en tout cas pas suffisamment, ils peuvent créer des gènes chez les enfants mais chez les adultes aussi parce qu'on peut les réintégrer tout au long de la vie. Mais chez les enfants, vu que c'est quand même plus ce que moi je vois, ça peut se voir par des enfants qui vont avoir tendance à gigoter beaucoup, s'asseoir un pied sous la chaise, se balancer sur sa chaise. se cogner beaucoup, renverser l'enfant qui essaye d'attraper un verre sur la table et puis qui renverse tout ce qu'il y avait devant lui pour attraper son verre, ou qui mâchouille les capuchons des stylos, qui ont du mal à se concentrer, etc. Donc c'est intéressant d'essayer de voir s'il n'y a pas un impact des réflexes derrière ça, avant de partir dans des diagnostics beaucoup plus poussés. Parce que parfois, juste en réintégrant les réflexes, ça va déjà beaucoup mieux. Ça fait diminuer le symptôme, voire le supprimer totalement. Donc c'est aussi une approche qui est hyper intéressante dans tout ce qui est accompagnement des enfants, notamment quand on leur demande à l'école de tenir sur une chaise toute la journée et que c'est très difficile pour eux déjà en tant qu'enfants. Donc les enfants qui en plus ont cette gigote, cette bougeotte un peu présente tout le temps, ça peut vraiment les aider. dans leur concentration et leur attention à l'école. Et sinon, pour me contacter, soit via mon site internet, pour les rendez-vous individuels, c'est sur la plateforme Résalib directement, on peut me trouver en Valentin Brugère. Et puis pour tout ce qui est accompagnement collectif, en conférence, dans les écoles ou dans les entreprises, directement sur mon mail contact at valentinbrugère.fr.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Valentine. Enfin, j'avais une dernière question. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil aux mamans qui ont envie d'être des bonnes mères pour leurs enfants, mais à la fois qui se sentent parfois épuisées par le rythme de travail et la gestion du quotidien ? Qu'est-ce qui est le plus efficace dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Déjà, c'est intéressant dans ta question de savoir ce qui se cache derrière la définition « bonne mère » . Je pense qu'à partir du moment où on se pose cette question, c'est qu'on essaye déjà de faire du mieux qu'on peut. Et donc déjà, on fait partie de cette catégorie-là, je pense. On essaye de faire du mieux qu'on peut avec les moyens qu'on a, avec l'énergie qu'on a au moment où... où ça se passe. Et donc, si on est vraiment épuisé et qu'on ne sait plus comment faire, je pense que justement, ça peut être l'occasion de se faire accompagner. Il n'y a pas besoin nécessairement d'avoir des accompagnements sur 10 ans. L'objectif aussi de la thérapie brève, selon le modèle de Palo Alto, c'est que c'est bref, donc c'est 10 séances maximum. Et c'est vraiment pour essayer d'aller mieux vite. Donc, quand on sent qu'on est vraiment au bout et qu'on ne sait plus comment faire, pour faire un pas de côté, c'est toujours bien. de se faire accompagner et d'essayer de faire le bon pas de côté

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Valentine en tout cas c'était un plaisir et je pense que t'as répondu à beaucoup de questions que les parents et les mamans peuvent se poser donc merci pour ce partage et ta générosité et c'était aussi très intéressant d'en savoir plus sur ton parcours donc un grand grand merci

  • Speaker #0

    Merci à toi Margaux, merci de m'avoir invitée

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Présentation de Valentine Brugère et de son parcours

    00:46

  • Les raisons de la reconversion professionnelle de Valentine

    02:03

  • L'impact du confinement sur sa carrière et sa vie familiale

    03:15

  • Le choix de la formation en coaching parental

    06:02

  • Approche et méthodes de Valentine en tant que coach

    14:04

  • Les difficultés fréquentes rencontrées par les parents

    30:14

  • Conseils pour les mamans épuisées par la parentalité

    34:04

Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de tout réinventer dans ta carrière, surtout après une période de bouleversements personnels ? Dans cet épisode de Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière, Margaux Saubry-Bobet reçoit Valentine Brugère, psychopraticienne et coach parental, qui nous livre son parcours inspirant de reconversion. Après une carrière de 10ans en intelligence économique, Valentine a décidé de suivre son cœur et de se plonger dans l'univers des émotions et des relations humaines, un choix qui a été profondément influencé par sa maternité.


Au fil de cet échange enrichissant, Valentine partage les défis qu'elle a dû surmonter, notamment la quête d'un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Elle évoque comment le confinement a agi comme un véritable catalyseur pour sa transition, l'incitant à se réinventer et à se poser les bonnes questions sur son avenir. En tant que coach, elle se concentre sur l'accompagnement des parents et des enfants, abordant des problématiques essentielles telles que le harcèlement scolaire et la gestion des émotions.


Valentine nous parle également du modèle de Palo Alto, qui offre des solutions sur mesure pour sortir des cercles vicieux dans les relations familiales. Cet épisode est une véritable mine d'or pour toutes les mamans et femmes professionnelles en quête de soutien et d'outils pour améliorer leur quotidien familial. Tu découvriras des clés pratiques qui t'aideront à naviguer dans les défis de la parentalité et à renforcer tes relations avec tes enfants.


Rejoins-nous pour une discussion authentique et pleine de bienveillance, où Valentine partage non seulement ses expériences, mais aussi des conseils précieux pour t'aider à trouver ta voie. Si tu es prête à réinventer ta carrière tout en étant la maman que tu souhaites être, cet épisode est fait pour toi ! Ne manque pas cette occasion de te reconnecter avec tes aspirations et d'explorer de nouvelles perspectives. Écoute dès maintenant cet épisode de Matésens et découvre comment tu peux transformer ta vie professionnelle tout en cultivant des relations épanouissantes au sein de ta famille.


Contact : Valentine Brugère https://www.valentinebrugere.fr/



Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.


Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  


Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens. com


Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨


Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Valentine Brugère. Valentine est psychopraticienne en thérapie brève, coach parental et familial, praticienne en réflexes archaïques et fondatrice de Paradox. Après une carrière en intelligence économique, cette maman de trois enfants se concentre désormais à la compréhension des relations humaines et des émotions. Elle accompagne les parents, les enfants, les adolescents et les professionnels de l'éducation sur la gestion des émotions, la confiance en soi, le harcèlement scolaire, l'impact des écrans et la santé mentale des jeunes. Son approche vise à sortir des schémas de rapport de force pour construire des relations plus sereines et favoriser l'épanouissement de chacun. un rôle essentiel dans un monde où les repères évoluent sans cesse. Enfin, Valentine est également conférencière et intervient au sein d'établissements scolaires et d'entreprises sur diverses thématiques liées à la parentalité. Hello Valentine !

  • Speaker #1

    Salut Margaux !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça va, merci de me recevoir aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, c'est vraiment un plaisir d'échanger avec toi et puis on a un gros programme aujourd'hui. Mais avant de commencer, je voulais te demander pour te présenter Est-ce que tu pourrais nous dire d'où tu viens Et que rêvais-tu de devenir quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #1

    Alors c'est une bonne question Donc effectivement, moi j'ai créé Paradoxe Qui est spécialisé dans les souffrances relationnelles et émotionnelles De la famille, des parents, des ados, des enfants Mais aussi des enseignants Qui sont souvent les grands oubliés Je suis maman de trois enfants, comme tu l'as dit Qui ont 4 ans, 8 ans et 9 ans Merci. Donc, on ne s'ennuie pas à la maison. Et donc, pour répondre à ta question petite, je voulais être profiler ou juste d'instruction.

  • Speaker #0

    Waouh ! Incroyable !

  • Speaker #1

    Ce n'est pas tout à fait ce que je fais aujourd'hui, mais je pense qu'il y avait quand même déjà cette idée de comprendre un peu l'origine du problème. Il y a quand même les histoires de liens avec la famille aussi. Et j'aime bien essayer de chercher ce qui fait... ce qui... ce qui fait qu'on est là aujourd'hui, ou en tout cas ce qu'on pourrait faire de différent, et comment faire pour améliorer la situation.

  • Speaker #0

    Excellent, je peux voir le lien. Énorme. Avant que l'on évoque un peu plus en détail ton métier actuel, est-ce que tu pourrais m'expliquer qu'est-ce qui t'a amené à te reconvertir dans ce domaine ? Est-ce qu'il y a eu peut-être un élément déclencheur ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, à l'origine, comme tu disais, j'ai passé 10 ans dans le conseil en intelligence économique. J'ai travaillé dans un gros cabinet américain assez connu dans le secteur. Beaucoup de stress, des plages horaires assez larges. Et c'est vrai que quand j'ai eu déjà mes deux premiers enfants, la question se posait un peu de l'équilibre entre ce que je faisais dans ma vie pro et ce que je voulais faire dans ma vie perso. Moi j'avais pour ambition, en tout cas si j'avais des enfants, de... de m'occuper d'eux et d'essayer de passer du temps avec eux, ce qui n'était pas toujours compatible avec une femme.

  • Speaker #0

    Des exemples d'incompatibilité, est-ce que ça tournait autour des horaires ou est-ce que c'était plus large ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement autour des horaires déjà. mais aussi même de la pression du coup j'étais pas dispo quand je rentrais il y avait une nounou qui s'occupait d'eux je rentrais pour leur faire un bisou juste au moment du dîner et en plus j'étais pas mentalement disponible pour eux j'avais trop de choses qui se passaient dans ma tête j'étais une maman qui criait beaucoup j'étais pas la maman que je voulais être en tout cas Et donc, j'ai très bien questionné. Donc, après la naissance de mon deuxième, j'avais déjà pris un projet mat un peu plus long. Et j'avais monté une petite boîte qui n'a rien à voir ni avec ce que je fais aujourd'hui, ni avec ce que je faisais à l'époque. Mais d'accessoires de couture pour enfants. D'accessoires pour enfants que je cousais et tout. Bon, pas de plan particulier, tu vois, pas de business plan, pas de... Donc c'était vraiment plus une petite activité comme ça. J'avais envie de le créer, je l'ai fait. Et puis après, très vite, j'ai repris le film de ma vie. Mais j'avais déjà cette... C'était un peu ma première rencontre avec l'entrepreneuriat, où j'ai vu un petit peu que partir, t'être bestée juste dans un projet, sans s'entourer et sans rien faire. Ce n'était pas la bonne solution.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que c'était aussi un moment où tu as eu une recollection avec la créativité aussi peut-être, de créer quelque chose de tes mains ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, c'est une bonne question parce que j'ai, tu vois, dans tous les tests de personnalité qu'on peut faire quand on se pose des questions ou pendant nos études et tout, j'ai toujours eu la même répartition dans les camemberts. Tout était, je ne suis pas ni plus créative, ni plus intellectuelle. Tout est également réparti, donc ce n'est pas évident pour moi de prendre des décisions dans mes ordres. Donc effectivement, c'était peut-être une façon de voir que la créativité, ça me plaisait pour moi, mais ce n'était clairement pas quelque chose que j'allais utiliser dans ma vie pro en tout cas. J'allais faire mon métier. Et ça a été une prise de conscience, j'ai testé, j'ai raté. C'est un premier échec, mais duquel on se relève et on apprend.

  • Speaker #0

    Et donc après tes deux enfants, tu es retournée ?

  • Speaker #1

    Après mes deux enfants, je suis retournée.

  • Speaker #0

    Le salarié ?

  • Speaker #1

    Voilà. la même chose. En fait, j'aimais vraiment beaucoup ce que je faisais. Donc c'est ça qui était difficile aussi. C'est que chercher des informations, on reste un peu quand même, il y a toujours ce fil rouge d'essayer de chercher les informations cachées, d'essayer de comprendre le fonctionnement de l'entreprise, du dirigeant. Et donc j'aimais beaucoup ce que je faisais, mais avec ces deux enfants qui étaient quand même rapprochés, parce qu'ils ont 17 mois d'écart, le rythme était quand même intense. Donc, j'ai voulu trouver un rythme plus light. Et du coup, je me suis dit, je passe d'un cabinet de conseil américain à une boîte franco-française. Et finalement, là, pour le coup, l'écart était vraiment très grand dans la façon de fonctionner. Et je suis passée d'un environnement où on avait beaucoup de stress, des gros horaires, on a beaucoup de responsabilités, où je gérais énormément de choses, à un environnement où du coup... c'était peut-être un petit peu plus light. En tout cas, ce n'était pas le même mode de fonctionnement et là, pour le coup, ça ne me convenait pas du tout. Et par-dessus tout ça est venu s'ajouter le confinement qui fait que du coup, on était quand même à la maison avec aussi des modes de fonctionnement différents. Et là, je me suis dit, ça ne me convient pas, je n'arrive pas à trouver mon équilibre, ça ne me va pas. Effectivement, le confinement m'a aussi fait prendre conscience que j'aimais bien faire des choses avec mes enfants. et que je voyais qu'eux étaient quand même beaucoup plus épanouis que quand je les voyais très vite le soir et au bout du rouleau. Donc je me dis, il va falloir quand même que je réfléchisse à ce que je veux faire vraiment, mais pour moi, je ne savais pas faire grand-chose d'autre que ce que je faisais actuellement. Et donc, qu'est-ce que ça veut dire faire autre chose ? Et c'est un peu ce gouffre, ce grand stress de me dire, ok, je veux bien changer, mais qu'est-ce que je peux faire ? Je ne sais rien faire d'autre.

  • Speaker #0

    C'est déjà un point de départ.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Mais c'est incroyable comme le confinement et cette pause imposée qui a été un moment différent pour chaque parent, mais te permet de voir tes enfants autrement. Et le fait d'être présent avec eux à plein temps te fait voir les choses d'une autre manière.

  • Speaker #1

    Oui, oui, complètement. Et puis, je pense que j'avais déjà amorcé petit pas par petit pas cette volée. avec les différentes étapes précédentes. Et donc là, ça a été un peu, peut-être, je ne sais pas, peut-être pas le gros élément déclencheur, mais en tout cas, quelque chose qui m'a un peu mise en mouvement. Et après, je suis tombée enceinte de ma troisième. Et là, dans le congé match, je me suis dit, je n'y retourne pas, il faut que je trouve quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, là, tu disais, il faut que je trouve quelque chose, mais quoi ?

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, du coup, je me suis dit, je ne peux pas le faire toute seule, donc il faut que je me fasse accompagner. Donc, j'ai fait un coaching avec une personne que tu as reçue dans ton podcast. Avec Marie Pellerin, qui est créatrice de Parents on Board, et qui m'a permis de vraiment me poser les questions de qu'est-ce que je veux faire, qu'est-ce que je sais faire, qu'est-ce qui existe, comment cheminer, comment avancer. Et grâce à cet accompagnement, ce qui est rigolo, c'est que ce qui ressortait, c'était que j'avais envie d'accompagner les enfants, les ados qui ne vont pas bien. Et donc, le métier qu'on connaissait tous, c'était psychologue pour ados. Et ce qui est rigolo, c'est que, autant quand j'étais jeune, je voulais être juge d'instruction au profilat, mais au moment de mes études, il y a un moment où je me suis posé la question de faire psycho. Et du coup, c'est rigolo comme tout se réimbrique. Je n'étais pas prête au moment de mes études à le faire. Et là, ça revient là. Et donc, c'est comme ça que je me suis lancée un petit peu dans cette nouvelle aventure. Mais je n'étais pas prête à retourner à la fac pendant cinq ans. Parce que pour faire psychologue pour ado, il faut faire cinq ans d'études à la fac. Et il faut avoir un master de psycho.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu t'es dit, là, aujourd'hui, en tant que maman, à mon âge, c'est pas possible de reprendre 5 ans d'études ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pas forcément 5 ans d'études qui sont pas possibles. C'était plutôt reprendre le fonctionnement de la fac, retrouver ses cours magistraux. J'ai déjà été à la fac pendant mes études et j'étais dans une phase où j'avais besoin de quelque chose de concret, plus un peu à l'américaine qu'à la française. où on apprend beaucoup, on écoute beaucoup, mais moi j'avais besoin de quelque chose qui me mette en mouvement et que je puisse intégrer plus par le corps que par l'esprit.

  • Speaker #0

    Mais ça, j'adore cette approche. Et c'est vrai que dans une phase de reconversion, le risque, ça peut être d'être en formation en permanence et finalement de jamais vraiment tester les choses, de vivre, d'expérimenter. Donc je trouve que c'est juste.

  • Speaker #1

    Je pensais bien que s'il m'inscrivait à la fac, je finirais pas ces 5 ans. J'abandonne. ça ne correspondait pas à mon rythme, en tout cas à ce que je cherchais à ce moment-là. Donc c'est comme ça que je suis tombée sur la formation de coaching parental d'Isabelle Filiosa. Je ne connaissais pas du tout le coaching parental à l'époque, parce que ce n'était pas du tout aussi développé que ça l'est aujourd'hui. Et en fait, déjà juste de voir tous les modules de formation, tout ce que ça pouvait m'apporter. Déjà même sur le plan personnel, sur moi, ma relation avec mes enfants, avec la famille, le noyau dur, mon conjoint, mes enfants, etc. Déjà, je trouvais que c'était hyper intéressant de changer mon approche et ma façon de faire et ma vision des choses.

  • Speaker #0

    Tu es ta propre première cliente.

  • Speaker #1

    Et en plus, ça peut déboucher sur un métier, c'est top quoi.

  • Speaker #0

    Et comment tu prends cette décision de t'engager alors ? Une formation de trois ans comme celle-ci ?

  • Speaker #1

    Une excellente question. Ça a été un engagement familial. On en a vraiment parlé avec mon mari. C'était un engagement financier. Pendant trois ans, je savais que je n'allais pas pouvoir ramener le salaire que j'avais auparavant. Et en plus, ça allait aussi chambouler notre organisation familiale puisque le métier serait complètement différent. C'est vraiment une décision qu'on a prise ensemble. Et il m'a toujours soutenue et ça c'est vrai que c'est hyper important dans la suite de mes démarches d'avoir quelqu'un à côté qui est là dans les coups de mou comme dans les petites victoires aussi, mais qui m'a jamais reproché de reprendre des études, de ne pas garder cet équilibre qu'on avait aussi, d'accepter de changer l'équilibre, ce qui n'est pas rien. Et donc, pour moi, c'était hyper important d'avoir non pas son accord, mais que cette décision soit commune.

  • Speaker #0

    Oui, un choix d'équipe.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Si on peut résumer ça comme ça. Excellent. Et donc, tu t'inscris à cette formation et...

  • Speaker #1

    Donc, je m'inscris et c'est parti. Voilà, c'est parti. Et donc là, j'ai appris énormément de choses. J'ai découvert et sur moi et sur les relations familiales. Et ce qui est intéressant, c'est que du coup, c'est une formation où on a besoin pendant ces trois ans d'être suivi nous-mêmes, d'avoir un suivi psychologique, pour justement, quand on accompagne les familles, ne pas plaquer nos propres expériences, nos propres ressentis sur les familles qu'on accompagne, et avoir suffisamment de recul pour être à même de comprendre ce qui se passe pour l'autre sans s'y identifier.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Ce qui est hyper important, et ce qui n'est pas forcément le cas dans toutes les formations.

  • Speaker #0

    et À quel moment tu passes de étudiante ou en tout cas de statut en formation au statut praticienne où tu accompagnes les patients et tu crées ta propre pratique ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'issue de cette formation, du coup, en fait, ça m'a permis de... Ça a semé des petites graines déjà et... J'ai commencé à accompagner des familles en coaching parental. Donc là, pour le coup, c'était vraiment que les parents que je recevais. Et vraiment pour les parents qui se posaient des questions, qui n'arrivaient pas à être les parents qu'ils voulaient être, qui n'arrivaient pas à gérer les colères de leurs enfants, qui n'avaient plus trop, qui avaient l'impression d'avoir tout essayé et de ne plus savoir comment faire. Mais du coup, très vite est arrivée la frustration de me dire, j'ai aussi envie, une fois que j'accompagne les parents, il y a aussi des choses à faire du côté des enfants, des ados, de voir plus large en fait. Et c'est comme ça que j'ai, donc c'est au cours de cette formation que j'ai découvert déjà la thérapie brève et le modèle de Palo Alto, notamment grâce à Emmanuel Piquet. Et là, je me suis dit, en fait, c'est vraiment ça que j'ai envie de faire, pouvoir accompagner de manière plus large et toutes les familles, ce qui était finalement mon choix d'origine, de pouvoir accompagner les ados, les jeunes dans leur souffrance. Et là, finalement, j'étais assez frustrée de ne pas pouvoir aller aussi loin. de rester juste dans le côté parental. Et donc c'est comme ça que je me suis inscrite à la formation de Piqué en thérapie bref selon le modèle de Palo Alto. Et là, ça a été un véritable coup de foudre pour ce modèle qui est absolument fantastique et que j'utilise du coup maintenant au quotidien. Et c'est beaucoup plus ça que j'utilise aujourd'hui.

  • Speaker #0

    que le coaching est une base et finalement le modèle de Palo Alto c'est mon mât quoi c'est passionnant et est-ce que tu pourrais peut-être nous en dire un peu plus sur ce modèle pour les personnes qui connaissent pas notamment même si Emmanuel Piquet aujourd'hui commence à être vraiment une des voix importantes dans l'accompagnement des enfants mais voilà est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. L'école de Palo Alto a mis à jour des problèmes d'analyse dans les relations humaines. Et l'un des principes fondamentaux, c'est que souvent, ce que les gens mettent en place pour régler leurs problèmes, ça ne le résout pas forcément, voire ça l'alimente, voire même ça l'aggrave. Et donc souvent, les gens sont pris dans un cercle vicieux où ils font toujours un petit peu plus de la même chose. C'est un peu le « je te l'ai dit mille fois, ça fait quinze fois que je te répète la même chose » . Et tant tu ne fais toujours pas ce que je te demande, si ça fait 15 fois qu'on rappelle la même chose, peut-être que c'est qu'il faut changer de façon de dire les choses, en tout cas.

  • Speaker #0

    Typiquement, est-ce que ça peut être, par exemple, quand tu dis à ton enfant, mais je t'ai dit d'arrêter, d'aller jouer avec cet autre enfant avec qui ça se passe mal, ou peut-être sur les scènes du quotidien, sur les devoirs, enfin voilà, on peut imaginer quelque chose de répétitif où ça ne fonctionne toujours pas.

  • Speaker #1

    C'est ça. On fait toujours un petit peu plus de la même chose en espérant que ça change. Voilà. Si à chaque fois, tous les jours, on répète la même chose, ça ne change pas. Mais pourtant, le lendemain, on recommence, on le répète à nouveau. Et ça, c'est quelque chose effectivement qui se vérifie beaucoup, notamment dans la vie de famille. Et sauf que bon, une fois qu'on a dit, il faut arrêter de faire la même chose, c'est hyper difficile en fait. C'est hyper difficile d'arrêter de faire quelque chose qu'on a l'habitude de faire. Et donc, juste dire arrêter. ça ne suffit pas et donc l'école de Palo Alto ce qu'elle a mis en avant c'est que finalement pour aider quelqu'un à arrêter de faire ce qu'il fait le plus simple c'est de lui proposer de faire l'inverse, de faire le fameux 180, le 180 degrés et donc dans le modèle de Palo Alto on essaye vraiment de comprendre toutes les interactions, tout ce qui se passe pour essayer de proposer l'exact opposé de cette situation, de ce cercle vicieux là Donc il n'y a pas de généralité, tout est vraiment fait sur mesure parce que tout dépend vraiment des interactions des uns et des autres, de ce que chacun pense, dit, fait, à quel moment. Et c'est pour ça qu'on ne peut pas dire que dans un cas de harcèlement, c'est comme ça qu'il faut faire parce qu'en réalité, chaque cas est vraiment unique. Et donc c'est pour ça qu'on a toutes les interactions comme si on était une petite caméra sur l'épaule de la personne qui est en souffrance.

  • Speaker #0

    Et tu observes des résultats ? Est-ce que tu as des exemples peut-être de résultats qui t'ont impressionné ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis tous les jours impressionnée par l'efficacité de ce modèle. Si on reste, tout à l'heure tu parlais un petit peu de situation de harcèlement, d'enfant qui dit à son enfant « mais arrête de toujours aller voir cet enfant, arrête de jouer avec lui, puisque tu vois bien qu'il te fait du mal, en tout cas tu n'es pas heureux dans cette situation » . Et c'est vrai que souvent c'est le réflexe des parents de dire « Trouve-toi d'autres copains » ou « Réagis autrement, défends-toi » et finalement un enfant dont c'est pas la personnalité de se défendre, lui dire « défends-toi » , il va pas soit se mettre à être violent si c'est pas sa nature, soit réussir à trouver la répartie qu'il faut si c'est qu'il y a un enfant qui est plutôt timide ou renfermé. Et donc en l'outillant en fait. En voyant, grâce au modèle de Palo Alto, comment on peut redonner du pouvoir personnel à l'enfant et en lui expliquant, par notamment des métaphores ou par différents biais, ce qui se passe et quel est son choix, et quelle est lui, sa possibilité à lui, et dire que ce ne soient plus les adultes qui lui disent ce qu'il doit faire, qui lui disent comment il doit réagir, qui lui disent qui doit jouer avec qui, qui doit faire comment. Souvent, il y a même des écoles où ils séparent la cour en deux en disant, en fait, toi tu joues de ce côté et toi tu joues de l'autre côté. Ah oui ? Oui. Donc, en fait, en redonnant à l'enfant son pouvoir sur la situation, déjà, ça lui change son attitude, sa posture, et ça change toute la relation qu'il a avec l'enfant ou les enfants qui viennent les embêter.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment crucial aujourd'hui, et encore plus avec l'actualité, je pense qu'on peut entendre sur les cas de harcèlement qu'on entend à l'école. Merci d'avoir partagé cet exemple. Comment est-ce que les patients te découvrent ? Comment est-ce que tu vas à leur rencontre ?

  • Speaker #1

    Les patients me trouvent beaucoup par bouche à oreille. C'est vraiment l'effet boule de neige. Les parents qui discutent à la sortie de l'école, voilà j'ai telle situation avec mon enfant, bah tiens j'ai vu Valentine. Et donc finalement ma clientèle en cabinet est très locale. Et donc ça c'est pour les accompagnements en cabinet. Comme tu le disais en introduction, je fais aussi des conférences et des accompagnements dans les entreprises et dans les écoles. Et là, pour le coup, c'est aussi beaucoup les réseaux sociaux, Instagram et aussi l'effet boule de neige du bouche à oreille. Mais les réseaux sociaux et le réseau de… Valentine est intervenue dans notre entreprise quand ils se croisent à un petit déjeuner corporate. Ils en parlent, du coup, on va la faire intervenir également. Mais c'est quand même principalement le bouche à oreille qui fonctionne.

  • Speaker #0

    C'est super. Et toutes les initiatives que tu mets en place, et en entreprise, et dans ton réseau, et à l'école. Qu'est-ce que tu apprends à ton sujet en créant cette activité ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Je pense que la première chose, c'est la capacité de résilience. Non mais c'est un peu, c'est le problème de cette double casquette d'accompagnement. des personnes tout en étant quand même aussi chef d'entreprise quelque part et donc j'ai ce côté bah oui je suis en cabinet mais je développe aussi l'accompagnement collectif et donc ça fait que il faut que je me fasse connaître il faut que je devienne un peu commercial ce qui n'est pas du tout du tout ni mon truc ni mon caractère donc c'est vraiment en fait dépasser un peu le « sois parfaite » et le « tiens-toi bien » que j'entendais beaucoup quand j'étais enfant et me dire « Ok, là, il faut oser parler de moi, oser me mettre en avant, oser dire qui je suis, prendre ma place. » Et ça, c'est un réel apprentissage. En fait, je vois vraiment une progression, une différence entre le jour où j'ai créé ma boîte et aujourd'hui. où il faut avoir développé sa confiance en soi et se dire, OK, en fait, si je suis là, c'est pour une bonne raison, j'ai ma place dans ce milieu. Et en fait, je pense que l'apprentissage de fond, c'est que j'ai vraiment... Aujourd'hui, je me dis vraiment, je suis à ma place. Ce n'est pas j'ai ma place, c'est je suis à ma place. Et donc, je l'apprends.

  • Speaker #0

    Ça, c'est magnifique. Est-ce que c'est ça qui te soutient, du coup, pour développer ton activité, dépasser... tu vois, des défis d'entrepreneuse, parce que c'est vrai qu'on ne le dit pas assez, mais dans le métier d'accompagnement, très souvent, c'est être coach, thérapeute, sa pratique et le développement de l'activité, donc la casquette entrepreneur.

  • Speaker #1

    Oui, clairement, c'est clairement un moteur de me dire, OK, je sors de ma zone de confort, j'ose le faire parce que je crois en moi. et bon... Je te le dis maintenant, mais ce n'est pas tous les jours. Non, mais il faut se le rappeler tous les jours, parce que très vite, il y a toujours quand même ce petit diable sur le côté qui dit « Eh, en fait, il y a quelqu'un d'autre qui serait sûrement plus compétent que toi pour faire ça. » Et donc, c'est se dire « Ok, il y a peut-être quelqu'un d'autre qui est plus compétent, mais moi, je suis compétente aussi, et donc, je le fais quand même, et il faut y aller. » Mais... C'est pas facile, il faut se le rappeler tous les jours.

  • Speaker #0

    Il faut se le rappeler tous les jours. Et là où je te rejoins à 100%, c'est qu'il y aura toujours quelqu'un de plus compétent que soi, c'est clair. On pense ça aussi,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a aussi ce qu'on imagine beaucoup sur les autres. Et puis la réalité, et puis ce qu'on imagine sur soi et la réalité aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Se mettre un petit coup de pied aux fesses et se dire, ok, je tente en fait. Et puis peut-être que je me plante. Et oui bien sûr on se plante et en fait c'est quand même beaucoup aussi à travers les plantages et les échecs que du coup soit on réajuste aussi ce vers quoi on veut aller, soit moi je fais pas la même chose que ce que je faisais il y a deux ans quand je me suis installée non plus et je pense que c'est à force d'essayer et de tenter des choses qu'on apprend aussi à aller soit sortir carrément de sa zone de confort, soit se dire ok c'est là dedans vraiment que je suis bonne, que j'aime ce que je fais et que j'apporte de la valeur. Et donc, je vais rester là-dedans. Et puis, le reste, il y a sûrement justement des personnes plus compétentes et qui apporteront plus de valeur que moi dans ces secteurs-là. Et donc, je leur laisse le champ libre là-dessus. Et moi, je vais me concentrer sur ce sur quoi je suis à l'aise.

  • Speaker #0

    Lorsqu'on se rencontre, on évoque ensemble les difficultés de nombreux parents, dont je fais partie, qui se retrouvent face à une difficulté avec leur enfant et qui ont parfois le sentiment d'avoir tout essayé. Comment sortir de cette impasse ? Je pense que tu nous en as déjà dit un petit peu tout à l'heure, mais est-ce que tu pourrais nous donner quelques clés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce qu'Emmanuel dit souvent, c'est que quand on est dans une impasse, le réflexe, ce serait de faire demi-tour en fait, et de ne pas y rester. Et c'est vrai que souvent, quand on est dans cette impasse, on y reste et on est là, et on essaye de continuer à se cogner contre le mur du fond, à essayer d'avancer. Et donc le plus simple c'est quand même de faire demi-tour pour prendre un autre chemin. Donc soit on continue à faire la même chose au risque de se casser un petit peu le nez sur le mur du fond, soit on essaye de faire demi-tour, mais c'est hyper difficile. Donc souvent les parents qui en fait le tour et qui disent « j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire » , quand ils viennent me voir c'est qu'ils sont au bout de ce chemin. Donc déjà, rien que le fait. de prendre conscience qu'on a tout essayé, on a essayé tout ce qui était dans notre boîte à outils de parents et que du coup, on a peut-être besoin d'un coup de main pour trouver un autre outil. Rien que ça déjà, c'est déjà un énorme pas en avant. Ensuite, c'est déjà le fait de prendre rendez-vous, de parler de ces difficultés aussi, parce que ce n'est pas facile quand on est parent de... d'avouer quelque part qu'en fait on est face à une difficulté, alors qu'on a quand même beaucoup d'injonctions de la société, d'être ce super parent, d'être ce super salarié, d'être ce super mari, cette super femme, ce super conjoint, d'être ce super ami. Et donc finalement déjà de se dire ok, là j'ai une difficulté, j'y arrive plus, je vais essayer de trouver de l'aide, et ensuite d'oser parler de ces difficultés de manière ouverte. avec la personne qui nous accompagne, on n'est pas obligé de le cahier sur tous les toits, mais déjà, c'est déjà un énorme changement. C'est le début du demi-tour. En fait,

  • Speaker #0

    c'est une force d'admettre qu'on est faible dans un moment de difficulté.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'on a toujours l'impression que chez les gens autour de nous, tout se passe très bien. Et quand on gratte un petit peu, on se rend compte que ce n'est pas le cas et tout le monde n'a pas les mêmes difficultés. Mais tout le monde rencontre des difficultés et c'est OK, en fait, ça fait partie aussi de cette vie. D'autant plus aujourd'hui, on a beaucoup moins d'aides extérieures, familiales ou autres. Ou alors on n'a pas les mêmes façons de voir l'éducation que les membres de sa famille. Et donc, du coup, on ne peut plus s'appuyer forcément sur les personnes ressources qu'on pouvait avoir avant. Donc, on est très seul dans sa parentalité. et donc d'accepter de se dire bon bah là en fait j'y arrive plus ou mon enfant a vraiment des difficultés, je ne sais pas comment l'accompagner ou alors ça me touche trop et du coup, je sens qu'il aurait besoin de voir quelqu'un d'autre parce que moi, je suis trop émotionnellement impactée par ce qu'il est en train de vivre. Rien que ça, déjà, c'est déjà un énorme pas en avant. Et donc après, effectivement, pour les accompagner, pour sortir de cet impasse et de ce j'ai tout essayé, c'est de leur proposer des choses auquel ils n'auraient pas pensé. Parce que souvent, moi, les parents qui viennent me voir, c'est quand même beaucoup de gens qui ont déjà lu au moins un ou plusieurs livres sur la parentalité ou en tout cas sur le sujet qui les concerne. Ils ont déjà écouté des podcasts, parfois ils sont déjà allés à des conférences. Et en fait, ils ont déjà plein de choses en tête qu'ils ont essayé de mettre en place et qui n'ont pas fonctionné parce que c'est des idées génériques. Et donc... parfois on pioche dedans et ça marche et c'est tant mieux et c'est pour ça qu'il faut il faut continuer à se renseigner sur le sujet aussi mais mais parfois ça marche pas parce que justement c'est pas assez juste par rapport à la situation qu'on est en train de vivre soit vraiment dans sa famille donc moi les gens qui aiment voir justement c'est pour avoir un accompagnement sur mesure et que je repose pas quelque chose qu'ils ont déjà entendu dans un podcast ou dans une conférence Et donc l'idée, c'est ça, c'est ce qu'on voit avec le modèle de Palo Alto, c'est vraiment d'essayer de comprendre exactement ce qui se passe, toutes les interactions, pour proposer quelque chose de sur-mesure et de différent, auquel le parent n'aurait pas pensé, parce que le parent, ce qu'il met en place, c'est toujours plein de bon sens.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucune culpabilité à avoir dans ce qu'on fait avec son enfant. Si on se dit « mince, j'ai fait ça, j'aurais peut-être pas dû » , c'est que sur le coup, on a pensé que c'était ce qu'il y avait de plus logique à mettre en place. Et donc, c'est tout à fait normal de le faire quand on pense que c'est logique de le faire. Et donc, moi, mon job, c'est justement d'avoir le recul suffisant pour dire « en fait, effectivement, c'était logique de faire ça, ça n'a pas fonctionné, donc on va faire quelque chose de différent et voilà ce qu'on va pouvoir mettre en place. »

  • Speaker #1

    Donc, c'est des consultations zéro culpabilisation. C'est top. Mais quelles sont les difficultés qui reviennent le plus souvent dans tes consultations ? Est-ce qu'il y a certaines thématiques que tu vois plus ?

  • Speaker #0

    Oui, alors on en a parlé, effectivement, il y a quand même les thématiques de harcèlement scolaire, bien sûr. Il y a aussi toute la thématique de la gestion des émotions. Alors on vient plus souvent me voir pour la gestion des colères que la gestion de la joie. C'est rare qu'on vienne me voir parce qu'il y a une mauvaise gestion de la joie. Mais voilà, la gestion des émotions, que ce soit la colère, la peur. voir les phobies, l'anxiété est de plus en plus présente aussi, que ce soit chez les plus jeunes, mais aussi chez les ados, ou chez les enfants un petit peu plus grands. Mais voilà, on sent qu'on est quand même dans un environnement global de plus en plus anxieux, que ce soit politique, écologique, économique, et la pression de la réussite scolaire aussi, bien sûr. Donc ça, ça revient beaucoup. Le sommeil, l'épuisement parental aussi, les parents qui viennent me voir en me disant, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, j'ai tout essayé, mais aussi je suis au bout du rouleau. Je ne sais plus comment faire et là je vois que je perds pied.

  • Speaker #1

    Et donc c'est le moment d'avoir un relais aussi extérieur.

  • Speaker #0

    Et puis il y a aussi tout ce qui va toucher à la santé mentale, donc beaucoup de ce qui est lié à l'alimentation, à l'anxiété, la phobie scolaire, et ce qu'on voit de plus en plus chez les ados et les ados. sur ton approche donc tu nous en as déjà dit quelques mots mais est-ce que tu veux peut-être compléter et aussi nous dire comment faire si on souhaite faire appel à toi juste pour compléter du coup j'ai aussi la casquette des réflexes archaïques donc on n'a pas parlé mais qui sont qui vaudraient aussi peut-être un peu de castes à parents qu'est-ce que c'est ? donc les réflexes c'est des réflexes qui se développent in utero et qui s'intègrent on dit qu'ils s'intègrent in utero ou dans les premières années de vie et en fait On a plus de 70 réflexes dans notre corps et quand ils sont pas bien intégrés, en tout cas pas suffisamment, ils peuvent créer des gènes chez les enfants mais chez les adultes aussi parce qu'on peut les réintégrer tout au long de la vie. Mais chez les enfants, vu que c'est quand même plus ce que moi je vois, ça peut se voir par des enfants qui vont avoir tendance à gigoter beaucoup, s'asseoir un pied sous la chaise, se balancer sur sa chaise. se cogner beaucoup, renverser l'enfant qui essaye d'attraper un verre sur la table et puis qui renverse tout ce qu'il y avait devant lui pour attraper son verre, ou qui mâchouille les capuchons des stylos, qui ont du mal à se concentrer, etc. Donc c'est intéressant d'essayer de voir s'il n'y a pas un impact des réflexes derrière ça, avant de partir dans des diagnostics beaucoup plus poussés. Parce que parfois, juste en réintégrant les réflexes, ça va déjà beaucoup mieux. Ça fait diminuer le symptôme, voire le supprimer totalement. Donc c'est aussi une approche qui est hyper intéressante dans tout ce qui est accompagnement des enfants, notamment quand on leur demande à l'école de tenir sur une chaise toute la journée et que c'est très difficile pour eux déjà en tant qu'enfants. Donc les enfants qui en plus ont cette gigote, cette bougeotte un peu présente tout le temps, ça peut vraiment les aider. dans leur concentration et leur attention à l'école. Et sinon, pour me contacter, soit via mon site internet, pour les rendez-vous individuels, c'est sur la plateforme Résalib directement, on peut me trouver en Valentin Brugère. Et puis pour tout ce qui est accompagnement collectif, en conférence, dans les écoles ou dans les entreprises, directement sur mon mail contact at valentinbrugère.fr.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Valentine. Enfin, j'avais une dernière question. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil aux mamans qui ont envie d'être des bonnes mères pour leurs enfants, mais à la fois qui se sentent parfois épuisées par le rythme de travail et la gestion du quotidien ? Qu'est-ce qui est le plus efficace dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Déjà, c'est intéressant dans ta question de savoir ce qui se cache derrière la définition « bonne mère » . Je pense qu'à partir du moment où on se pose cette question, c'est qu'on essaye déjà de faire du mieux qu'on peut. Et donc déjà, on fait partie de cette catégorie-là, je pense. On essaye de faire du mieux qu'on peut avec les moyens qu'on a, avec l'énergie qu'on a au moment où... où ça se passe. Et donc, si on est vraiment épuisé et qu'on ne sait plus comment faire, je pense que justement, ça peut être l'occasion de se faire accompagner. Il n'y a pas besoin nécessairement d'avoir des accompagnements sur 10 ans. L'objectif aussi de la thérapie brève, selon le modèle de Palo Alto, c'est que c'est bref, donc c'est 10 séances maximum. Et c'est vraiment pour essayer d'aller mieux vite. Donc, quand on sent qu'on est vraiment au bout et qu'on ne sait plus comment faire, pour faire un pas de côté, c'est toujours bien. de se faire accompagner et d'essayer de faire le bon pas de côté

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Valentine en tout cas c'était un plaisir et je pense que t'as répondu à beaucoup de questions que les parents et les mamans peuvent se poser donc merci pour ce partage et ta générosité et c'était aussi très intéressant d'en savoir plus sur ton parcours donc un grand grand merci

  • Speaker #0

    Merci à toi Margaux, merci de m'avoir invitée

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Présentation de Valentine Brugère et de son parcours

    00:46

  • Les raisons de la reconversion professionnelle de Valentine

    02:03

  • L'impact du confinement sur sa carrière et sa vie familiale

    03:15

  • Le choix de la formation en coaching parental

    06:02

  • Approche et méthodes de Valentine en tant que coach

    14:04

  • Les difficultés fréquentes rencontrées par les parents

    30:14

  • Conseils pour les mamans épuisées par la parentalité

    34:04

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Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de tout réinventer dans ta carrière, surtout après une période de bouleversements personnels ? Dans cet épisode de Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière, Margaux Saubry-Bobet reçoit Valentine Brugère, psychopraticienne et coach parental, qui nous livre son parcours inspirant de reconversion. Après une carrière de 10ans en intelligence économique, Valentine a décidé de suivre son cœur et de se plonger dans l'univers des émotions et des relations humaines, un choix qui a été profondément influencé par sa maternité.


Au fil de cet échange enrichissant, Valentine partage les défis qu'elle a dû surmonter, notamment la quête d'un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Elle évoque comment le confinement a agi comme un véritable catalyseur pour sa transition, l'incitant à se réinventer et à se poser les bonnes questions sur son avenir. En tant que coach, elle se concentre sur l'accompagnement des parents et des enfants, abordant des problématiques essentielles telles que le harcèlement scolaire et la gestion des émotions.


Valentine nous parle également du modèle de Palo Alto, qui offre des solutions sur mesure pour sortir des cercles vicieux dans les relations familiales. Cet épisode est une véritable mine d'or pour toutes les mamans et femmes professionnelles en quête de soutien et d'outils pour améliorer leur quotidien familial. Tu découvriras des clés pratiques qui t'aideront à naviguer dans les défis de la parentalité et à renforcer tes relations avec tes enfants.


Rejoins-nous pour une discussion authentique et pleine de bienveillance, où Valentine partage non seulement ses expériences, mais aussi des conseils précieux pour t'aider à trouver ta voie. Si tu es prête à réinventer ta carrière tout en étant la maman que tu souhaites être, cet épisode est fait pour toi ! Ne manque pas cette occasion de te reconnecter avec tes aspirations et d'explorer de nouvelles perspectives. Écoute dès maintenant cet épisode de Matésens et découvre comment tu peux transformer ta vie professionnelle tout en cultivant des relations épanouissantes au sein de ta famille.


Contact : Valentine Brugère https://www.valentinebrugere.fr/



Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.


Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  


Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens. com


Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨


Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Valentine Brugère. Valentine est psychopraticienne en thérapie brève, coach parental et familial, praticienne en réflexes archaïques et fondatrice de Paradox. Après une carrière en intelligence économique, cette maman de trois enfants se concentre désormais à la compréhension des relations humaines et des émotions. Elle accompagne les parents, les enfants, les adolescents et les professionnels de l'éducation sur la gestion des émotions, la confiance en soi, le harcèlement scolaire, l'impact des écrans et la santé mentale des jeunes. Son approche vise à sortir des schémas de rapport de force pour construire des relations plus sereines et favoriser l'épanouissement de chacun. un rôle essentiel dans un monde où les repères évoluent sans cesse. Enfin, Valentine est également conférencière et intervient au sein d'établissements scolaires et d'entreprises sur diverses thématiques liées à la parentalité. Hello Valentine !

  • Speaker #1

    Salut Margaux !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça va, merci de me recevoir aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, c'est vraiment un plaisir d'échanger avec toi et puis on a un gros programme aujourd'hui. Mais avant de commencer, je voulais te demander pour te présenter Est-ce que tu pourrais nous dire d'où tu viens Et que rêvais-tu de devenir quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #1

    Alors c'est une bonne question Donc effectivement, moi j'ai créé Paradoxe Qui est spécialisé dans les souffrances relationnelles et émotionnelles De la famille, des parents, des ados, des enfants Mais aussi des enseignants Qui sont souvent les grands oubliés Je suis maman de trois enfants, comme tu l'as dit Qui ont 4 ans, 8 ans et 9 ans Merci. Donc, on ne s'ennuie pas à la maison. Et donc, pour répondre à ta question petite, je voulais être profiler ou juste d'instruction.

  • Speaker #0

    Waouh ! Incroyable !

  • Speaker #1

    Ce n'est pas tout à fait ce que je fais aujourd'hui, mais je pense qu'il y avait quand même déjà cette idée de comprendre un peu l'origine du problème. Il y a quand même les histoires de liens avec la famille aussi. Et j'aime bien essayer de chercher ce qui fait... ce qui... ce qui fait qu'on est là aujourd'hui, ou en tout cas ce qu'on pourrait faire de différent, et comment faire pour améliorer la situation.

  • Speaker #0

    Excellent, je peux voir le lien. Énorme. Avant que l'on évoque un peu plus en détail ton métier actuel, est-ce que tu pourrais m'expliquer qu'est-ce qui t'a amené à te reconvertir dans ce domaine ? Est-ce qu'il y a eu peut-être un élément déclencheur ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, à l'origine, comme tu disais, j'ai passé 10 ans dans le conseil en intelligence économique. J'ai travaillé dans un gros cabinet américain assez connu dans le secteur. Beaucoup de stress, des plages horaires assez larges. Et c'est vrai que quand j'ai eu déjà mes deux premiers enfants, la question se posait un peu de l'équilibre entre ce que je faisais dans ma vie pro et ce que je voulais faire dans ma vie perso. Moi j'avais pour ambition, en tout cas si j'avais des enfants, de... de m'occuper d'eux et d'essayer de passer du temps avec eux, ce qui n'était pas toujours compatible avec une femme.

  • Speaker #0

    Des exemples d'incompatibilité, est-ce que ça tournait autour des horaires ou est-ce que c'était plus large ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement autour des horaires déjà. mais aussi même de la pression du coup j'étais pas dispo quand je rentrais il y avait une nounou qui s'occupait d'eux je rentrais pour leur faire un bisou juste au moment du dîner et en plus j'étais pas mentalement disponible pour eux j'avais trop de choses qui se passaient dans ma tête j'étais une maman qui criait beaucoup j'étais pas la maman que je voulais être en tout cas Et donc, j'ai très bien questionné. Donc, après la naissance de mon deuxième, j'avais déjà pris un projet mat un peu plus long. Et j'avais monté une petite boîte qui n'a rien à voir ni avec ce que je fais aujourd'hui, ni avec ce que je faisais à l'époque. Mais d'accessoires de couture pour enfants. D'accessoires pour enfants que je cousais et tout. Bon, pas de plan particulier, tu vois, pas de business plan, pas de... Donc c'était vraiment plus une petite activité comme ça. J'avais envie de le créer, je l'ai fait. Et puis après, très vite, j'ai repris le film de ma vie. Mais j'avais déjà cette... C'était un peu ma première rencontre avec l'entrepreneuriat, où j'ai vu un petit peu que partir, t'être bestée juste dans un projet, sans s'entourer et sans rien faire. Ce n'était pas la bonne solution.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que c'était aussi un moment où tu as eu une recollection avec la créativité aussi peut-être, de créer quelque chose de tes mains ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, c'est une bonne question parce que j'ai, tu vois, dans tous les tests de personnalité qu'on peut faire quand on se pose des questions ou pendant nos études et tout, j'ai toujours eu la même répartition dans les camemberts. Tout était, je ne suis pas ni plus créative, ni plus intellectuelle. Tout est également réparti, donc ce n'est pas évident pour moi de prendre des décisions dans mes ordres. Donc effectivement, c'était peut-être une façon de voir que la créativité, ça me plaisait pour moi, mais ce n'était clairement pas quelque chose que j'allais utiliser dans ma vie pro en tout cas. J'allais faire mon métier. Et ça a été une prise de conscience, j'ai testé, j'ai raté. C'est un premier échec, mais duquel on se relève et on apprend.

  • Speaker #0

    Et donc après tes deux enfants, tu es retournée ?

  • Speaker #1

    Après mes deux enfants, je suis retournée.

  • Speaker #0

    Le salarié ?

  • Speaker #1

    Voilà. la même chose. En fait, j'aimais vraiment beaucoup ce que je faisais. Donc c'est ça qui était difficile aussi. C'est que chercher des informations, on reste un peu quand même, il y a toujours ce fil rouge d'essayer de chercher les informations cachées, d'essayer de comprendre le fonctionnement de l'entreprise, du dirigeant. Et donc j'aimais beaucoup ce que je faisais, mais avec ces deux enfants qui étaient quand même rapprochés, parce qu'ils ont 17 mois d'écart, le rythme était quand même intense. Donc, j'ai voulu trouver un rythme plus light. Et du coup, je me suis dit, je passe d'un cabinet de conseil américain à une boîte franco-française. Et finalement, là, pour le coup, l'écart était vraiment très grand dans la façon de fonctionner. Et je suis passée d'un environnement où on avait beaucoup de stress, des gros horaires, on a beaucoup de responsabilités, où je gérais énormément de choses, à un environnement où du coup... c'était peut-être un petit peu plus light. En tout cas, ce n'était pas le même mode de fonctionnement et là, pour le coup, ça ne me convenait pas du tout. Et par-dessus tout ça est venu s'ajouter le confinement qui fait que du coup, on était quand même à la maison avec aussi des modes de fonctionnement différents. Et là, je me suis dit, ça ne me convient pas, je n'arrive pas à trouver mon équilibre, ça ne me va pas. Effectivement, le confinement m'a aussi fait prendre conscience que j'aimais bien faire des choses avec mes enfants. et que je voyais qu'eux étaient quand même beaucoup plus épanouis que quand je les voyais très vite le soir et au bout du rouleau. Donc je me dis, il va falloir quand même que je réfléchisse à ce que je veux faire vraiment, mais pour moi, je ne savais pas faire grand-chose d'autre que ce que je faisais actuellement. Et donc, qu'est-ce que ça veut dire faire autre chose ? Et c'est un peu ce gouffre, ce grand stress de me dire, ok, je veux bien changer, mais qu'est-ce que je peux faire ? Je ne sais rien faire d'autre.

  • Speaker #0

    C'est déjà un point de départ.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Mais c'est incroyable comme le confinement et cette pause imposée qui a été un moment différent pour chaque parent, mais te permet de voir tes enfants autrement. Et le fait d'être présent avec eux à plein temps te fait voir les choses d'une autre manière.

  • Speaker #1

    Oui, oui, complètement. Et puis, je pense que j'avais déjà amorcé petit pas par petit pas cette volée. avec les différentes étapes précédentes. Et donc là, ça a été un peu, peut-être, je ne sais pas, peut-être pas le gros élément déclencheur, mais en tout cas, quelque chose qui m'a un peu mise en mouvement. Et après, je suis tombée enceinte de ma troisième. Et là, dans le congé match, je me suis dit, je n'y retourne pas, il faut que je trouve quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, là, tu disais, il faut que je trouve quelque chose, mais quoi ?

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, du coup, je me suis dit, je ne peux pas le faire toute seule, donc il faut que je me fasse accompagner. Donc, j'ai fait un coaching avec une personne que tu as reçue dans ton podcast. Avec Marie Pellerin, qui est créatrice de Parents on Board, et qui m'a permis de vraiment me poser les questions de qu'est-ce que je veux faire, qu'est-ce que je sais faire, qu'est-ce qui existe, comment cheminer, comment avancer. Et grâce à cet accompagnement, ce qui est rigolo, c'est que ce qui ressortait, c'était que j'avais envie d'accompagner les enfants, les ados qui ne vont pas bien. Et donc, le métier qu'on connaissait tous, c'était psychologue pour ados. Et ce qui est rigolo, c'est que, autant quand j'étais jeune, je voulais être juge d'instruction au profilat, mais au moment de mes études, il y a un moment où je me suis posé la question de faire psycho. Et du coup, c'est rigolo comme tout se réimbrique. Je n'étais pas prête au moment de mes études à le faire. Et là, ça revient là. Et donc, c'est comme ça que je me suis lancée un petit peu dans cette nouvelle aventure. Mais je n'étais pas prête à retourner à la fac pendant cinq ans. Parce que pour faire psychologue pour ado, il faut faire cinq ans d'études à la fac. Et il faut avoir un master de psycho.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu t'es dit, là, aujourd'hui, en tant que maman, à mon âge, c'est pas possible de reprendre 5 ans d'études ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pas forcément 5 ans d'études qui sont pas possibles. C'était plutôt reprendre le fonctionnement de la fac, retrouver ses cours magistraux. J'ai déjà été à la fac pendant mes études et j'étais dans une phase où j'avais besoin de quelque chose de concret, plus un peu à l'américaine qu'à la française. où on apprend beaucoup, on écoute beaucoup, mais moi j'avais besoin de quelque chose qui me mette en mouvement et que je puisse intégrer plus par le corps que par l'esprit.

  • Speaker #0

    Mais ça, j'adore cette approche. Et c'est vrai que dans une phase de reconversion, le risque, ça peut être d'être en formation en permanence et finalement de jamais vraiment tester les choses, de vivre, d'expérimenter. Donc je trouve que c'est juste.

  • Speaker #1

    Je pensais bien que s'il m'inscrivait à la fac, je finirais pas ces 5 ans. J'abandonne. ça ne correspondait pas à mon rythme, en tout cas à ce que je cherchais à ce moment-là. Donc c'est comme ça que je suis tombée sur la formation de coaching parental d'Isabelle Filiosa. Je ne connaissais pas du tout le coaching parental à l'époque, parce que ce n'était pas du tout aussi développé que ça l'est aujourd'hui. Et en fait, déjà juste de voir tous les modules de formation, tout ce que ça pouvait m'apporter. Déjà même sur le plan personnel, sur moi, ma relation avec mes enfants, avec la famille, le noyau dur, mon conjoint, mes enfants, etc. Déjà, je trouvais que c'était hyper intéressant de changer mon approche et ma façon de faire et ma vision des choses.

  • Speaker #0

    Tu es ta propre première cliente.

  • Speaker #1

    Et en plus, ça peut déboucher sur un métier, c'est top quoi.

  • Speaker #0

    Et comment tu prends cette décision de t'engager alors ? Une formation de trois ans comme celle-ci ?

  • Speaker #1

    Une excellente question. Ça a été un engagement familial. On en a vraiment parlé avec mon mari. C'était un engagement financier. Pendant trois ans, je savais que je n'allais pas pouvoir ramener le salaire que j'avais auparavant. Et en plus, ça allait aussi chambouler notre organisation familiale puisque le métier serait complètement différent. C'est vraiment une décision qu'on a prise ensemble. Et il m'a toujours soutenue et ça c'est vrai que c'est hyper important dans la suite de mes démarches d'avoir quelqu'un à côté qui est là dans les coups de mou comme dans les petites victoires aussi, mais qui m'a jamais reproché de reprendre des études, de ne pas garder cet équilibre qu'on avait aussi, d'accepter de changer l'équilibre, ce qui n'est pas rien. Et donc, pour moi, c'était hyper important d'avoir non pas son accord, mais que cette décision soit commune.

  • Speaker #0

    Oui, un choix d'équipe.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Si on peut résumer ça comme ça. Excellent. Et donc, tu t'inscris à cette formation et...

  • Speaker #1

    Donc, je m'inscris et c'est parti. Voilà, c'est parti. Et donc là, j'ai appris énormément de choses. J'ai découvert et sur moi et sur les relations familiales. Et ce qui est intéressant, c'est que du coup, c'est une formation où on a besoin pendant ces trois ans d'être suivi nous-mêmes, d'avoir un suivi psychologique, pour justement, quand on accompagne les familles, ne pas plaquer nos propres expériences, nos propres ressentis sur les familles qu'on accompagne, et avoir suffisamment de recul pour être à même de comprendre ce qui se passe pour l'autre sans s'y identifier.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Ce qui est hyper important, et ce qui n'est pas forcément le cas dans toutes les formations.

  • Speaker #0

    et À quel moment tu passes de étudiante ou en tout cas de statut en formation au statut praticienne où tu accompagnes les patients et tu crées ta propre pratique ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'issue de cette formation, du coup, en fait, ça m'a permis de... Ça a semé des petites graines déjà et... J'ai commencé à accompagner des familles en coaching parental. Donc là, pour le coup, c'était vraiment que les parents que je recevais. Et vraiment pour les parents qui se posaient des questions, qui n'arrivaient pas à être les parents qu'ils voulaient être, qui n'arrivaient pas à gérer les colères de leurs enfants, qui n'avaient plus trop, qui avaient l'impression d'avoir tout essayé et de ne plus savoir comment faire. Mais du coup, très vite est arrivée la frustration de me dire, j'ai aussi envie, une fois que j'accompagne les parents, il y a aussi des choses à faire du côté des enfants, des ados, de voir plus large en fait. Et c'est comme ça que j'ai, donc c'est au cours de cette formation que j'ai découvert déjà la thérapie brève et le modèle de Palo Alto, notamment grâce à Emmanuel Piquet. Et là, je me suis dit, en fait, c'est vraiment ça que j'ai envie de faire, pouvoir accompagner de manière plus large et toutes les familles, ce qui était finalement mon choix d'origine, de pouvoir accompagner les ados, les jeunes dans leur souffrance. Et là, finalement, j'étais assez frustrée de ne pas pouvoir aller aussi loin. de rester juste dans le côté parental. Et donc c'est comme ça que je me suis inscrite à la formation de Piqué en thérapie bref selon le modèle de Palo Alto. Et là, ça a été un véritable coup de foudre pour ce modèle qui est absolument fantastique et que j'utilise du coup maintenant au quotidien. Et c'est beaucoup plus ça que j'utilise aujourd'hui.

  • Speaker #0

    que le coaching est une base et finalement le modèle de Palo Alto c'est mon mât quoi c'est passionnant et est-ce que tu pourrais peut-être nous en dire un peu plus sur ce modèle pour les personnes qui connaissent pas notamment même si Emmanuel Piquet aujourd'hui commence à être vraiment une des voix importantes dans l'accompagnement des enfants mais voilà est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. L'école de Palo Alto a mis à jour des problèmes d'analyse dans les relations humaines. Et l'un des principes fondamentaux, c'est que souvent, ce que les gens mettent en place pour régler leurs problèmes, ça ne le résout pas forcément, voire ça l'alimente, voire même ça l'aggrave. Et donc souvent, les gens sont pris dans un cercle vicieux où ils font toujours un petit peu plus de la même chose. C'est un peu le « je te l'ai dit mille fois, ça fait quinze fois que je te répète la même chose » . Et tant tu ne fais toujours pas ce que je te demande, si ça fait 15 fois qu'on rappelle la même chose, peut-être que c'est qu'il faut changer de façon de dire les choses, en tout cas.

  • Speaker #0

    Typiquement, est-ce que ça peut être, par exemple, quand tu dis à ton enfant, mais je t'ai dit d'arrêter, d'aller jouer avec cet autre enfant avec qui ça se passe mal, ou peut-être sur les scènes du quotidien, sur les devoirs, enfin voilà, on peut imaginer quelque chose de répétitif où ça ne fonctionne toujours pas.

  • Speaker #1

    C'est ça. On fait toujours un petit peu plus de la même chose en espérant que ça change. Voilà. Si à chaque fois, tous les jours, on répète la même chose, ça ne change pas. Mais pourtant, le lendemain, on recommence, on le répète à nouveau. Et ça, c'est quelque chose effectivement qui se vérifie beaucoup, notamment dans la vie de famille. Et sauf que bon, une fois qu'on a dit, il faut arrêter de faire la même chose, c'est hyper difficile en fait. C'est hyper difficile d'arrêter de faire quelque chose qu'on a l'habitude de faire. Et donc, juste dire arrêter. ça ne suffit pas et donc l'école de Palo Alto ce qu'elle a mis en avant c'est que finalement pour aider quelqu'un à arrêter de faire ce qu'il fait le plus simple c'est de lui proposer de faire l'inverse, de faire le fameux 180, le 180 degrés et donc dans le modèle de Palo Alto on essaye vraiment de comprendre toutes les interactions, tout ce qui se passe pour essayer de proposer l'exact opposé de cette situation, de ce cercle vicieux là Donc il n'y a pas de généralité, tout est vraiment fait sur mesure parce que tout dépend vraiment des interactions des uns et des autres, de ce que chacun pense, dit, fait, à quel moment. Et c'est pour ça qu'on ne peut pas dire que dans un cas de harcèlement, c'est comme ça qu'il faut faire parce qu'en réalité, chaque cas est vraiment unique. Et donc c'est pour ça qu'on a toutes les interactions comme si on était une petite caméra sur l'épaule de la personne qui est en souffrance.

  • Speaker #0

    Et tu observes des résultats ? Est-ce que tu as des exemples peut-être de résultats qui t'ont impressionné ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis tous les jours impressionnée par l'efficacité de ce modèle. Si on reste, tout à l'heure tu parlais un petit peu de situation de harcèlement, d'enfant qui dit à son enfant « mais arrête de toujours aller voir cet enfant, arrête de jouer avec lui, puisque tu vois bien qu'il te fait du mal, en tout cas tu n'es pas heureux dans cette situation » . Et c'est vrai que souvent c'est le réflexe des parents de dire « Trouve-toi d'autres copains » ou « Réagis autrement, défends-toi » et finalement un enfant dont c'est pas la personnalité de se défendre, lui dire « défends-toi » , il va pas soit se mettre à être violent si c'est pas sa nature, soit réussir à trouver la répartie qu'il faut si c'est qu'il y a un enfant qui est plutôt timide ou renfermé. Et donc en l'outillant en fait. En voyant, grâce au modèle de Palo Alto, comment on peut redonner du pouvoir personnel à l'enfant et en lui expliquant, par notamment des métaphores ou par différents biais, ce qui se passe et quel est son choix, et quelle est lui, sa possibilité à lui, et dire que ce ne soient plus les adultes qui lui disent ce qu'il doit faire, qui lui disent comment il doit réagir, qui lui disent qui doit jouer avec qui, qui doit faire comment. Souvent, il y a même des écoles où ils séparent la cour en deux en disant, en fait, toi tu joues de ce côté et toi tu joues de l'autre côté. Ah oui ? Oui. Donc, en fait, en redonnant à l'enfant son pouvoir sur la situation, déjà, ça lui change son attitude, sa posture, et ça change toute la relation qu'il a avec l'enfant ou les enfants qui viennent les embêter.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment crucial aujourd'hui, et encore plus avec l'actualité, je pense qu'on peut entendre sur les cas de harcèlement qu'on entend à l'école. Merci d'avoir partagé cet exemple. Comment est-ce que les patients te découvrent ? Comment est-ce que tu vas à leur rencontre ?

  • Speaker #1

    Les patients me trouvent beaucoup par bouche à oreille. C'est vraiment l'effet boule de neige. Les parents qui discutent à la sortie de l'école, voilà j'ai telle situation avec mon enfant, bah tiens j'ai vu Valentine. Et donc finalement ma clientèle en cabinet est très locale. Et donc ça c'est pour les accompagnements en cabinet. Comme tu le disais en introduction, je fais aussi des conférences et des accompagnements dans les entreprises et dans les écoles. Et là, pour le coup, c'est aussi beaucoup les réseaux sociaux, Instagram et aussi l'effet boule de neige du bouche à oreille. Mais les réseaux sociaux et le réseau de… Valentine est intervenue dans notre entreprise quand ils se croisent à un petit déjeuner corporate. Ils en parlent, du coup, on va la faire intervenir également. Mais c'est quand même principalement le bouche à oreille qui fonctionne.

  • Speaker #0

    C'est super. Et toutes les initiatives que tu mets en place, et en entreprise, et dans ton réseau, et à l'école. Qu'est-ce que tu apprends à ton sujet en créant cette activité ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Je pense que la première chose, c'est la capacité de résilience. Non mais c'est un peu, c'est le problème de cette double casquette d'accompagnement. des personnes tout en étant quand même aussi chef d'entreprise quelque part et donc j'ai ce côté bah oui je suis en cabinet mais je développe aussi l'accompagnement collectif et donc ça fait que il faut que je me fasse connaître il faut que je devienne un peu commercial ce qui n'est pas du tout du tout ni mon truc ni mon caractère donc c'est vraiment en fait dépasser un peu le « sois parfaite » et le « tiens-toi bien » que j'entendais beaucoup quand j'étais enfant et me dire « Ok, là, il faut oser parler de moi, oser me mettre en avant, oser dire qui je suis, prendre ma place. » Et ça, c'est un réel apprentissage. En fait, je vois vraiment une progression, une différence entre le jour où j'ai créé ma boîte et aujourd'hui. où il faut avoir développé sa confiance en soi et se dire, OK, en fait, si je suis là, c'est pour une bonne raison, j'ai ma place dans ce milieu. Et en fait, je pense que l'apprentissage de fond, c'est que j'ai vraiment... Aujourd'hui, je me dis vraiment, je suis à ma place. Ce n'est pas j'ai ma place, c'est je suis à ma place. Et donc, je l'apprends.

  • Speaker #0

    Ça, c'est magnifique. Est-ce que c'est ça qui te soutient, du coup, pour développer ton activité, dépasser... tu vois, des défis d'entrepreneuse, parce que c'est vrai qu'on ne le dit pas assez, mais dans le métier d'accompagnement, très souvent, c'est être coach, thérapeute, sa pratique et le développement de l'activité, donc la casquette entrepreneur.

  • Speaker #1

    Oui, clairement, c'est clairement un moteur de me dire, OK, je sors de ma zone de confort, j'ose le faire parce que je crois en moi. et bon... Je te le dis maintenant, mais ce n'est pas tous les jours. Non, mais il faut se le rappeler tous les jours, parce que très vite, il y a toujours quand même ce petit diable sur le côté qui dit « Eh, en fait, il y a quelqu'un d'autre qui serait sûrement plus compétent que toi pour faire ça. » Et donc, c'est se dire « Ok, il y a peut-être quelqu'un d'autre qui est plus compétent, mais moi, je suis compétente aussi, et donc, je le fais quand même, et il faut y aller. » Mais... C'est pas facile, il faut se le rappeler tous les jours.

  • Speaker #0

    Il faut se le rappeler tous les jours. Et là où je te rejoins à 100%, c'est qu'il y aura toujours quelqu'un de plus compétent que soi, c'est clair. On pense ça aussi,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a aussi ce qu'on imagine beaucoup sur les autres. Et puis la réalité, et puis ce qu'on imagine sur soi et la réalité aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Se mettre un petit coup de pied aux fesses et se dire, ok, je tente en fait. Et puis peut-être que je me plante. Et oui bien sûr on se plante et en fait c'est quand même beaucoup aussi à travers les plantages et les échecs que du coup soit on réajuste aussi ce vers quoi on veut aller, soit moi je fais pas la même chose que ce que je faisais il y a deux ans quand je me suis installée non plus et je pense que c'est à force d'essayer et de tenter des choses qu'on apprend aussi à aller soit sortir carrément de sa zone de confort, soit se dire ok c'est là dedans vraiment que je suis bonne, que j'aime ce que je fais et que j'apporte de la valeur. Et donc, je vais rester là-dedans. Et puis, le reste, il y a sûrement justement des personnes plus compétentes et qui apporteront plus de valeur que moi dans ces secteurs-là. Et donc, je leur laisse le champ libre là-dessus. Et moi, je vais me concentrer sur ce sur quoi je suis à l'aise.

  • Speaker #0

    Lorsqu'on se rencontre, on évoque ensemble les difficultés de nombreux parents, dont je fais partie, qui se retrouvent face à une difficulté avec leur enfant et qui ont parfois le sentiment d'avoir tout essayé. Comment sortir de cette impasse ? Je pense que tu nous en as déjà dit un petit peu tout à l'heure, mais est-ce que tu pourrais nous donner quelques clés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce qu'Emmanuel dit souvent, c'est que quand on est dans une impasse, le réflexe, ce serait de faire demi-tour en fait, et de ne pas y rester. Et c'est vrai que souvent, quand on est dans cette impasse, on y reste et on est là, et on essaye de continuer à se cogner contre le mur du fond, à essayer d'avancer. Et donc le plus simple c'est quand même de faire demi-tour pour prendre un autre chemin. Donc soit on continue à faire la même chose au risque de se casser un petit peu le nez sur le mur du fond, soit on essaye de faire demi-tour, mais c'est hyper difficile. Donc souvent les parents qui en fait le tour et qui disent « j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire » , quand ils viennent me voir c'est qu'ils sont au bout de ce chemin. Donc déjà, rien que le fait. de prendre conscience qu'on a tout essayé, on a essayé tout ce qui était dans notre boîte à outils de parents et que du coup, on a peut-être besoin d'un coup de main pour trouver un autre outil. Rien que ça déjà, c'est déjà un énorme pas en avant. Ensuite, c'est déjà le fait de prendre rendez-vous, de parler de ces difficultés aussi, parce que ce n'est pas facile quand on est parent de... d'avouer quelque part qu'en fait on est face à une difficulté, alors qu'on a quand même beaucoup d'injonctions de la société, d'être ce super parent, d'être ce super salarié, d'être ce super mari, cette super femme, ce super conjoint, d'être ce super ami. Et donc finalement déjà de se dire ok, là j'ai une difficulté, j'y arrive plus, je vais essayer de trouver de l'aide, et ensuite d'oser parler de ces difficultés de manière ouverte. avec la personne qui nous accompagne, on n'est pas obligé de le cahier sur tous les toits, mais déjà, c'est déjà un énorme changement. C'est le début du demi-tour. En fait,

  • Speaker #0

    c'est une force d'admettre qu'on est faible dans un moment de difficulté.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'on a toujours l'impression que chez les gens autour de nous, tout se passe très bien. Et quand on gratte un petit peu, on se rend compte que ce n'est pas le cas et tout le monde n'a pas les mêmes difficultés. Mais tout le monde rencontre des difficultés et c'est OK, en fait, ça fait partie aussi de cette vie. D'autant plus aujourd'hui, on a beaucoup moins d'aides extérieures, familiales ou autres. Ou alors on n'a pas les mêmes façons de voir l'éducation que les membres de sa famille. Et donc, du coup, on ne peut plus s'appuyer forcément sur les personnes ressources qu'on pouvait avoir avant. Donc, on est très seul dans sa parentalité. et donc d'accepter de se dire bon bah là en fait j'y arrive plus ou mon enfant a vraiment des difficultés, je ne sais pas comment l'accompagner ou alors ça me touche trop et du coup, je sens qu'il aurait besoin de voir quelqu'un d'autre parce que moi, je suis trop émotionnellement impactée par ce qu'il est en train de vivre. Rien que ça, déjà, c'est déjà un énorme pas en avant. Et donc après, effectivement, pour les accompagner, pour sortir de cet impasse et de ce j'ai tout essayé, c'est de leur proposer des choses auquel ils n'auraient pas pensé. Parce que souvent, moi, les parents qui viennent me voir, c'est quand même beaucoup de gens qui ont déjà lu au moins un ou plusieurs livres sur la parentalité ou en tout cas sur le sujet qui les concerne. Ils ont déjà écouté des podcasts, parfois ils sont déjà allés à des conférences. Et en fait, ils ont déjà plein de choses en tête qu'ils ont essayé de mettre en place et qui n'ont pas fonctionné parce que c'est des idées génériques. Et donc... parfois on pioche dedans et ça marche et c'est tant mieux et c'est pour ça qu'il faut il faut continuer à se renseigner sur le sujet aussi mais mais parfois ça marche pas parce que justement c'est pas assez juste par rapport à la situation qu'on est en train de vivre soit vraiment dans sa famille donc moi les gens qui aiment voir justement c'est pour avoir un accompagnement sur mesure et que je repose pas quelque chose qu'ils ont déjà entendu dans un podcast ou dans une conférence Et donc l'idée, c'est ça, c'est ce qu'on voit avec le modèle de Palo Alto, c'est vraiment d'essayer de comprendre exactement ce qui se passe, toutes les interactions, pour proposer quelque chose de sur-mesure et de différent, auquel le parent n'aurait pas pensé, parce que le parent, ce qu'il met en place, c'est toujours plein de bon sens.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucune culpabilité à avoir dans ce qu'on fait avec son enfant. Si on se dit « mince, j'ai fait ça, j'aurais peut-être pas dû » , c'est que sur le coup, on a pensé que c'était ce qu'il y avait de plus logique à mettre en place. Et donc, c'est tout à fait normal de le faire quand on pense que c'est logique de le faire. Et donc, moi, mon job, c'est justement d'avoir le recul suffisant pour dire « en fait, effectivement, c'était logique de faire ça, ça n'a pas fonctionné, donc on va faire quelque chose de différent et voilà ce qu'on va pouvoir mettre en place. »

  • Speaker #1

    Donc, c'est des consultations zéro culpabilisation. C'est top. Mais quelles sont les difficultés qui reviennent le plus souvent dans tes consultations ? Est-ce qu'il y a certaines thématiques que tu vois plus ?

  • Speaker #0

    Oui, alors on en a parlé, effectivement, il y a quand même les thématiques de harcèlement scolaire, bien sûr. Il y a aussi toute la thématique de la gestion des émotions. Alors on vient plus souvent me voir pour la gestion des colères que la gestion de la joie. C'est rare qu'on vienne me voir parce qu'il y a une mauvaise gestion de la joie. Mais voilà, la gestion des émotions, que ce soit la colère, la peur. voir les phobies, l'anxiété est de plus en plus présente aussi, que ce soit chez les plus jeunes, mais aussi chez les ados, ou chez les enfants un petit peu plus grands. Mais voilà, on sent qu'on est quand même dans un environnement global de plus en plus anxieux, que ce soit politique, écologique, économique, et la pression de la réussite scolaire aussi, bien sûr. Donc ça, ça revient beaucoup. Le sommeil, l'épuisement parental aussi, les parents qui viennent me voir en me disant, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, j'ai tout essayé, mais aussi je suis au bout du rouleau. Je ne sais plus comment faire et là je vois que je perds pied.

  • Speaker #1

    Et donc c'est le moment d'avoir un relais aussi extérieur.

  • Speaker #0

    Et puis il y a aussi tout ce qui va toucher à la santé mentale, donc beaucoup de ce qui est lié à l'alimentation, à l'anxiété, la phobie scolaire, et ce qu'on voit de plus en plus chez les ados et les ados. sur ton approche donc tu nous en as déjà dit quelques mots mais est-ce que tu veux peut-être compléter et aussi nous dire comment faire si on souhaite faire appel à toi juste pour compléter du coup j'ai aussi la casquette des réflexes archaïques donc on n'a pas parlé mais qui sont qui vaudraient aussi peut-être un peu de castes à parents qu'est-ce que c'est ? donc les réflexes c'est des réflexes qui se développent in utero et qui s'intègrent on dit qu'ils s'intègrent in utero ou dans les premières années de vie et en fait On a plus de 70 réflexes dans notre corps et quand ils sont pas bien intégrés, en tout cas pas suffisamment, ils peuvent créer des gènes chez les enfants mais chez les adultes aussi parce qu'on peut les réintégrer tout au long de la vie. Mais chez les enfants, vu que c'est quand même plus ce que moi je vois, ça peut se voir par des enfants qui vont avoir tendance à gigoter beaucoup, s'asseoir un pied sous la chaise, se balancer sur sa chaise. se cogner beaucoup, renverser l'enfant qui essaye d'attraper un verre sur la table et puis qui renverse tout ce qu'il y avait devant lui pour attraper son verre, ou qui mâchouille les capuchons des stylos, qui ont du mal à se concentrer, etc. Donc c'est intéressant d'essayer de voir s'il n'y a pas un impact des réflexes derrière ça, avant de partir dans des diagnostics beaucoup plus poussés. Parce que parfois, juste en réintégrant les réflexes, ça va déjà beaucoup mieux. Ça fait diminuer le symptôme, voire le supprimer totalement. Donc c'est aussi une approche qui est hyper intéressante dans tout ce qui est accompagnement des enfants, notamment quand on leur demande à l'école de tenir sur une chaise toute la journée et que c'est très difficile pour eux déjà en tant qu'enfants. Donc les enfants qui en plus ont cette gigote, cette bougeotte un peu présente tout le temps, ça peut vraiment les aider. dans leur concentration et leur attention à l'école. Et sinon, pour me contacter, soit via mon site internet, pour les rendez-vous individuels, c'est sur la plateforme Résalib directement, on peut me trouver en Valentin Brugère. Et puis pour tout ce qui est accompagnement collectif, en conférence, dans les écoles ou dans les entreprises, directement sur mon mail contact at valentinbrugère.fr.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Valentine. Enfin, j'avais une dernière question. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil aux mamans qui ont envie d'être des bonnes mères pour leurs enfants, mais à la fois qui se sentent parfois épuisées par le rythme de travail et la gestion du quotidien ? Qu'est-ce qui est le plus efficace dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Déjà, c'est intéressant dans ta question de savoir ce qui se cache derrière la définition « bonne mère » . Je pense qu'à partir du moment où on se pose cette question, c'est qu'on essaye déjà de faire du mieux qu'on peut. Et donc déjà, on fait partie de cette catégorie-là, je pense. On essaye de faire du mieux qu'on peut avec les moyens qu'on a, avec l'énergie qu'on a au moment où... où ça se passe. Et donc, si on est vraiment épuisé et qu'on ne sait plus comment faire, je pense que justement, ça peut être l'occasion de se faire accompagner. Il n'y a pas besoin nécessairement d'avoir des accompagnements sur 10 ans. L'objectif aussi de la thérapie brève, selon le modèle de Palo Alto, c'est que c'est bref, donc c'est 10 séances maximum. Et c'est vraiment pour essayer d'aller mieux vite. Donc, quand on sent qu'on est vraiment au bout et qu'on ne sait plus comment faire, pour faire un pas de côté, c'est toujours bien. de se faire accompagner et d'essayer de faire le bon pas de côté

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Valentine en tout cas c'était un plaisir et je pense que t'as répondu à beaucoup de questions que les parents et les mamans peuvent se poser donc merci pour ce partage et ta générosité et c'était aussi très intéressant d'en savoir plus sur ton parcours donc un grand grand merci

  • Speaker #0

    Merci à toi Margaux, merci de m'avoir invitée

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Présentation de Valentine Brugère et de son parcours

    00:46

  • Les raisons de la reconversion professionnelle de Valentine

    02:03

  • L'impact du confinement sur sa carrière et sa vie familiale

    03:15

  • Le choix de la formation en coaching parental

    06:02

  • Approche et méthodes de Valentine en tant que coach

    14:04

  • Les difficultés fréquentes rencontrées par les parents

    30:14

  • Conseils pour les mamans épuisées par la parentalité

    34:04

Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de tout réinventer dans ta carrière, surtout après une période de bouleversements personnels ? Dans cet épisode de Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière, Margaux Saubry-Bobet reçoit Valentine Brugère, psychopraticienne et coach parental, qui nous livre son parcours inspirant de reconversion. Après une carrière de 10ans en intelligence économique, Valentine a décidé de suivre son cœur et de se plonger dans l'univers des émotions et des relations humaines, un choix qui a été profondément influencé par sa maternité.


Au fil de cet échange enrichissant, Valentine partage les défis qu'elle a dû surmonter, notamment la quête d'un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Elle évoque comment le confinement a agi comme un véritable catalyseur pour sa transition, l'incitant à se réinventer et à se poser les bonnes questions sur son avenir. En tant que coach, elle se concentre sur l'accompagnement des parents et des enfants, abordant des problématiques essentielles telles que le harcèlement scolaire et la gestion des émotions.


Valentine nous parle également du modèle de Palo Alto, qui offre des solutions sur mesure pour sortir des cercles vicieux dans les relations familiales. Cet épisode est une véritable mine d'or pour toutes les mamans et femmes professionnelles en quête de soutien et d'outils pour améliorer leur quotidien familial. Tu découvriras des clés pratiques qui t'aideront à naviguer dans les défis de la parentalité et à renforcer tes relations avec tes enfants.


Rejoins-nous pour une discussion authentique et pleine de bienveillance, où Valentine partage non seulement ses expériences, mais aussi des conseils précieux pour t'aider à trouver ta voie. Si tu es prête à réinventer ta carrière tout en étant la maman que tu souhaites être, cet épisode est fait pour toi ! Ne manque pas cette occasion de te reconnecter avec tes aspirations et d'explorer de nouvelles perspectives. Écoute dès maintenant cet épisode de Matésens et découvre comment tu peux transformer ta vie professionnelle tout en cultivant des relations épanouissantes au sein de ta famille.


Contact : Valentine Brugère https://www.valentinebrugere.fr/



Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.


Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  


Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens. com


Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨


Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Valentine Brugère. Valentine est psychopraticienne en thérapie brève, coach parental et familial, praticienne en réflexes archaïques et fondatrice de Paradox. Après une carrière en intelligence économique, cette maman de trois enfants se concentre désormais à la compréhension des relations humaines et des émotions. Elle accompagne les parents, les enfants, les adolescents et les professionnels de l'éducation sur la gestion des émotions, la confiance en soi, le harcèlement scolaire, l'impact des écrans et la santé mentale des jeunes. Son approche vise à sortir des schémas de rapport de force pour construire des relations plus sereines et favoriser l'épanouissement de chacun. un rôle essentiel dans un monde où les repères évoluent sans cesse. Enfin, Valentine est également conférencière et intervient au sein d'établissements scolaires et d'entreprises sur diverses thématiques liées à la parentalité. Hello Valentine !

  • Speaker #1

    Salut Margaux !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va, ça va, merci de me recevoir aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, c'est vraiment un plaisir d'échanger avec toi et puis on a un gros programme aujourd'hui. Mais avant de commencer, je voulais te demander pour te présenter Est-ce que tu pourrais nous dire d'où tu viens Et que rêvais-tu de devenir quand tu étais plus jeune ?

  • Speaker #1

    Alors c'est une bonne question Donc effectivement, moi j'ai créé Paradoxe Qui est spécialisé dans les souffrances relationnelles et émotionnelles De la famille, des parents, des ados, des enfants Mais aussi des enseignants Qui sont souvent les grands oubliés Je suis maman de trois enfants, comme tu l'as dit Qui ont 4 ans, 8 ans et 9 ans Merci. Donc, on ne s'ennuie pas à la maison. Et donc, pour répondre à ta question petite, je voulais être profiler ou juste d'instruction.

  • Speaker #0

    Waouh ! Incroyable !

  • Speaker #1

    Ce n'est pas tout à fait ce que je fais aujourd'hui, mais je pense qu'il y avait quand même déjà cette idée de comprendre un peu l'origine du problème. Il y a quand même les histoires de liens avec la famille aussi. Et j'aime bien essayer de chercher ce qui fait... ce qui... ce qui fait qu'on est là aujourd'hui, ou en tout cas ce qu'on pourrait faire de différent, et comment faire pour améliorer la situation.

  • Speaker #0

    Excellent, je peux voir le lien. Énorme. Avant que l'on évoque un peu plus en détail ton métier actuel, est-ce que tu pourrais m'expliquer qu'est-ce qui t'a amené à te reconvertir dans ce domaine ? Est-ce qu'il y a eu peut-être un élément déclencheur ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, à l'origine, comme tu disais, j'ai passé 10 ans dans le conseil en intelligence économique. J'ai travaillé dans un gros cabinet américain assez connu dans le secteur. Beaucoup de stress, des plages horaires assez larges. Et c'est vrai que quand j'ai eu déjà mes deux premiers enfants, la question se posait un peu de l'équilibre entre ce que je faisais dans ma vie pro et ce que je voulais faire dans ma vie perso. Moi j'avais pour ambition, en tout cas si j'avais des enfants, de... de m'occuper d'eux et d'essayer de passer du temps avec eux, ce qui n'était pas toujours compatible avec une femme.

  • Speaker #0

    Des exemples d'incompatibilité, est-ce que ça tournait autour des horaires ou est-ce que c'était plus large ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement autour des horaires déjà. mais aussi même de la pression du coup j'étais pas dispo quand je rentrais il y avait une nounou qui s'occupait d'eux je rentrais pour leur faire un bisou juste au moment du dîner et en plus j'étais pas mentalement disponible pour eux j'avais trop de choses qui se passaient dans ma tête j'étais une maman qui criait beaucoup j'étais pas la maman que je voulais être en tout cas Et donc, j'ai très bien questionné. Donc, après la naissance de mon deuxième, j'avais déjà pris un projet mat un peu plus long. Et j'avais monté une petite boîte qui n'a rien à voir ni avec ce que je fais aujourd'hui, ni avec ce que je faisais à l'époque. Mais d'accessoires de couture pour enfants. D'accessoires pour enfants que je cousais et tout. Bon, pas de plan particulier, tu vois, pas de business plan, pas de... Donc c'était vraiment plus une petite activité comme ça. J'avais envie de le créer, je l'ai fait. Et puis après, très vite, j'ai repris le film de ma vie. Mais j'avais déjà cette... C'était un peu ma première rencontre avec l'entrepreneuriat, où j'ai vu un petit peu que partir, t'être bestée juste dans un projet, sans s'entourer et sans rien faire. Ce n'était pas la bonne solution.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que c'était aussi un moment où tu as eu une recollection avec la créativité aussi peut-être, de créer quelque chose de tes mains ?

  • Speaker #1

    Alors écoute, c'est une bonne question parce que j'ai, tu vois, dans tous les tests de personnalité qu'on peut faire quand on se pose des questions ou pendant nos études et tout, j'ai toujours eu la même répartition dans les camemberts. Tout était, je ne suis pas ni plus créative, ni plus intellectuelle. Tout est également réparti, donc ce n'est pas évident pour moi de prendre des décisions dans mes ordres. Donc effectivement, c'était peut-être une façon de voir que la créativité, ça me plaisait pour moi, mais ce n'était clairement pas quelque chose que j'allais utiliser dans ma vie pro en tout cas. J'allais faire mon métier. Et ça a été une prise de conscience, j'ai testé, j'ai raté. C'est un premier échec, mais duquel on se relève et on apprend.

  • Speaker #0

    Et donc après tes deux enfants, tu es retournée ?

  • Speaker #1

    Après mes deux enfants, je suis retournée.

  • Speaker #0

    Le salarié ?

  • Speaker #1

    Voilà. la même chose. En fait, j'aimais vraiment beaucoup ce que je faisais. Donc c'est ça qui était difficile aussi. C'est que chercher des informations, on reste un peu quand même, il y a toujours ce fil rouge d'essayer de chercher les informations cachées, d'essayer de comprendre le fonctionnement de l'entreprise, du dirigeant. Et donc j'aimais beaucoup ce que je faisais, mais avec ces deux enfants qui étaient quand même rapprochés, parce qu'ils ont 17 mois d'écart, le rythme était quand même intense. Donc, j'ai voulu trouver un rythme plus light. Et du coup, je me suis dit, je passe d'un cabinet de conseil américain à une boîte franco-française. Et finalement, là, pour le coup, l'écart était vraiment très grand dans la façon de fonctionner. Et je suis passée d'un environnement où on avait beaucoup de stress, des gros horaires, on a beaucoup de responsabilités, où je gérais énormément de choses, à un environnement où du coup... c'était peut-être un petit peu plus light. En tout cas, ce n'était pas le même mode de fonctionnement et là, pour le coup, ça ne me convenait pas du tout. Et par-dessus tout ça est venu s'ajouter le confinement qui fait que du coup, on était quand même à la maison avec aussi des modes de fonctionnement différents. Et là, je me suis dit, ça ne me convient pas, je n'arrive pas à trouver mon équilibre, ça ne me va pas. Effectivement, le confinement m'a aussi fait prendre conscience que j'aimais bien faire des choses avec mes enfants. et que je voyais qu'eux étaient quand même beaucoup plus épanouis que quand je les voyais très vite le soir et au bout du rouleau. Donc je me dis, il va falloir quand même que je réfléchisse à ce que je veux faire vraiment, mais pour moi, je ne savais pas faire grand-chose d'autre que ce que je faisais actuellement. Et donc, qu'est-ce que ça veut dire faire autre chose ? Et c'est un peu ce gouffre, ce grand stress de me dire, ok, je veux bien changer, mais qu'est-ce que je peux faire ? Je ne sais rien faire d'autre.

  • Speaker #0

    C'est déjà un point de départ.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Mais c'est incroyable comme le confinement et cette pause imposée qui a été un moment différent pour chaque parent, mais te permet de voir tes enfants autrement. Et le fait d'être présent avec eux à plein temps te fait voir les choses d'une autre manière.

  • Speaker #1

    Oui, oui, complètement. Et puis, je pense que j'avais déjà amorcé petit pas par petit pas cette volée. avec les différentes étapes précédentes. Et donc là, ça a été un peu, peut-être, je ne sais pas, peut-être pas le gros élément déclencheur, mais en tout cas, quelque chose qui m'a un peu mise en mouvement. Et après, je suis tombée enceinte de ma troisième. Et là, dans le congé match, je me suis dit, je n'y retourne pas, il faut que je trouve quelque chose.

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, là, tu disais, il faut que je trouve quelque chose, mais quoi ?

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, du coup, je me suis dit, je ne peux pas le faire toute seule, donc il faut que je me fasse accompagner. Donc, j'ai fait un coaching avec une personne que tu as reçue dans ton podcast. Avec Marie Pellerin, qui est créatrice de Parents on Board, et qui m'a permis de vraiment me poser les questions de qu'est-ce que je veux faire, qu'est-ce que je sais faire, qu'est-ce qui existe, comment cheminer, comment avancer. Et grâce à cet accompagnement, ce qui est rigolo, c'est que ce qui ressortait, c'était que j'avais envie d'accompagner les enfants, les ados qui ne vont pas bien. Et donc, le métier qu'on connaissait tous, c'était psychologue pour ados. Et ce qui est rigolo, c'est que, autant quand j'étais jeune, je voulais être juge d'instruction au profilat, mais au moment de mes études, il y a un moment où je me suis posé la question de faire psycho. Et du coup, c'est rigolo comme tout se réimbrique. Je n'étais pas prête au moment de mes études à le faire. Et là, ça revient là. Et donc, c'est comme ça que je me suis lancée un petit peu dans cette nouvelle aventure. Mais je n'étais pas prête à retourner à la fac pendant cinq ans. Parce que pour faire psychologue pour ado, il faut faire cinq ans d'études à la fac. Et il faut avoir un master de psycho.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu t'es dit, là, aujourd'hui, en tant que maman, à mon âge, c'est pas possible de reprendre 5 ans d'études ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est pas forcément 5 ans d'études qui sont pas possibles. C'était plutôt reprendre le fonctionnement de la fac, retrouver ses cours magistraux. J'ai déjà été à la fac pendant mes études et j'étais dans une phase où j'avais besoin de quelque chose de concret, plus un peu à l'américaine qu'à la française. où on apprend beaucoup, on écoute beaucoup, mais moi j'avais besoin de quelque chose qui me mette en mouvement et que je puisse intégrer plus par le corps que par l'esprit.

  • Speaker #0

    Mais ça, j'adore cette approche. Et c'est vrai que dans une phase de reconversion, le risque, ça peut être d'être en formation en permanence et finalement de jamais vraiment tester les choses, de vivre, d'expérimenter. Donc je trouve que c'est juste.

  • Speaker #1

    Je pensais bien que s'il m'inscrivait à la fac, je finirais pas ces 5 ans. J'abandonne. ça ne correspondait pas à mon rythme, en tout cas à ce que je cherchais à ce moment-là. Donc c'est comme ça que je suis tombée sur la formation de coaching parental d'Isabelle Filiosa. Je ne connaissais pas du tout le coaching parental à l'époque, parce que ce n'était pas du tout aussi développé que ça l'est aujourd'hui. Et en fait, déjà juste de voir tous les modules de formation, tout ce que ça pouvait m'apporter. Déjà même sur le plan personnel, sur moi, ma relation avec mes enfants, avec la famille, le noyau dur, mon conjoint, mes enfants, etc. Déjà, je trouvais que c'était hyper intéressant de changer mon approche et ma façon de faire et ma vision des choses.

  • Speaker #0

    Tu es ta propre première cliente.

  • Speaker #1

    Et en plus, ça peut déboucher sur un métier, c'est top quoi.

  • Speaker #0

    Et comment tu prends cette décision de t'engager alors ? Une formation de trois ans comme celle-ci ?

  • Speaker #1

    Une excellente question. Ça a été un engagement familial. On en a vraiment parlé avec mon mari. C'était un engagement financier. Pendant trois ans, je savais que je n'allais pas pouvoir ramener le salaire que j'avais auparavant. Et en plus, ça allait aussi chambouler notre organisation familiale puisque le métier serait complètement différent. C'est vraiment une décision qu'on a prise ensemble. Et il m'a toujours soutenue et ça c'est vrai que c'est hyper important dans la suite de mes démarches d'avoir quelqu'un à côté qui est là dans les coups de mou comme dans les petites victoires aussi, mais qui m'a jamais reproché de reprendre des études, de ne pas garder cet équilibre qu'on avait aussi, d'accepter de changer l'équilibre, ce qui n'est pas rien. Et donc, pour moi, c'était hyper important d'avoir non pas son accord, mais que cette décision soit commune.

  • Speaker #0

    Oui, un choix d'équipe.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Si on peut résumer ça comme ça. Excellent. Et donc, tu t'inscris à cette formation et...

  • Speaker #1

    Donc, je m'inscris et c'est parti. Voilà, c'est parti. Et donc là, j'ai appris énormément de choses. J'ai découvert et sur moi et sur les relations familiales. Et ce qui est intéressant, c'est que du coup, c'est une formation où on a besoin pendant ces trois ans d'être suivi nous-mêmes, d'avoir un suivi psychologique, pour justement, quand on accompagne les familles, ne pas plaquer nos propres expériences, nos propres ressentis sur les familles qu'on accompagne, et avoir suffisamment de recul pour être à même de comprendre ce qui se passe pour l'autre sans s'y identifier.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Ce qui est hyper important, et ce qui n'est pas forcément le cas dans toutes les formations.

  • Speaker #0

    et À quel moment tu passes de étudiante ou en tout cas de statut en formation au statut praticienne où tu accompagnes les patients et tu crées ta propre pratique ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'issue de cette formation, du coup, en fait, ça m'a permis de... Ça a semé des petites graines déjà et... J'ai commencé à accompagner des familles en coaching parental. Donc là, pour le coup, c'était vraiment que les parents que je recevais. Et vraiment pour les parents qui se posaient des questions, qui n'arrivaient pas à être les parents qu'ils voulaient être, qui n'arrivaient pas à gérer les colères de leurs enfants, qui n'avaient plus trop, qui avaient l'impression d'avoir tout essayé et de ne plus savoir comment faire. Mais du coup, très vite est arrivée la frustration de me dire, j'ai aussi envie, une fois que j'accompagne les parents, il y a aussi des choses à faire du côté des enfants, des ados, de voir plus large en fait. Et c'est comme ça que j'ai, donc c'est au cours de cette formation que j'ai découvert déjà la thérapie brève et le modèle de Palo Alto, notamment grâce à Emmanuel Piquet. Et là, je me suis dit, en fait, c'est vraiment ça que j'ai envie de faire, pouvoir accompagner de manière plus large et toutes les familles, ce qui était finalement mon choix d'origine, de pouvoir accompagner les ados, les jeunes dans leur souffrance. Et là, finalement, j'étais assez frustrée de ne pas pouvoir aller aussi loin. de rester juste dans le côté parental. Et donc c'est comme ça que je me suis inscrite à la formation de Piqué en thérapie bref selon le modèle de Palo Alto. Et là, ça a été un véritable coup de foudre pour ce modèle qui est absolument fantastique et que j'utilise du coup maintenant au quotidien. Et c'est beaucoup plus ça que j'utilise aujourd'hui.

  • Speaker #0

    que le coaching est une base et finalement le modèle de Palo Alto c'est mon mât quoi c'est passionnant et est-ce que tu pourrais peut-être nous en dire un peu plus sur ce modèle pour les personnes qui connaissent pas notamment même si Emmanuel Piquet aujourd'hui commence à être vraiment une des voix importantes dans l'accompagnement des enfants mais voilà est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. L'école de Palo Alto a mis à jour des problèmes d'analyse dans les relations humaines. Et l'un des principes fondamentaux, c'est que souvent, ce que les gens mettent en place pour régler leurs problèmes, ça ne le résout pas forcément, voire ça l'alimente, voire même ça l'aggrave. Et donc souvent, les gens sont pris dans un cercle vicieux où ils font toujours un petit peu plus de la même chose. C'est un peu le « je te l'ai dit mille fois, ça fait quinze fois que je te répète la même chose » . Et tant tu ne fais toujours pas ce que je te demande, si ça fait 15 fois qu'on rappelle la même chose, peut-être que c'est qu'il faut changer de façon de dire les choses, en tout cas.

  • Speaker #0

    Typiquement, est-ce que ça peut être, par exemple, quand tu dis à ton enfant, mais je t'ai dit d'arrêter, d'aller jouer avec cet autre enfant avec qui ça se passe mal, ou peut-être sur les scènes du quotidien, sur les devoirs, enfin voilà, on peut imaginer quelque chose de répétitif où ça ne fonctionne toujours pas.

  • Speaker #1

    C'est ça. On fait toujours un petit peu plus de la même chose en espérant que ça change. Voilà. Si à chaque fois, tous les jours, on répète la même chose, ça ne change pas. Mais pourtant, le lendemain, on recommence, on le répète à nouveau. Et ça, c'est quelque chose effectivement qui se vérifie beaucoup, notamment dans la vie de famille. Et sauf que bon, une fois qu'on a dit, il faut arrêter de faire la même chose, c'est hyper difficile en fait. C'est hyper difficile d'arrêter de faire quelque chose qu'on a l'habitude de faire. Et donc, juste dire arrêter. ça ne suffit pas et donc l'école de Palo Alto ce qu'elle a mis en avant c'est que finalement pour aider quelqu'un à arrêter de faire ce qu'il fait le plus simple c'est de lui proposer de faire l'inverse, de faire le fameux 180, le 180 degrés et donc dans le modèle de Palo Alto on essaye vraiment de comprendre toutes les interactions, tout ce qui se passe pour essayer de proposer l'exact opposé de cette situation, de ce cercle vicieux là Donc il n'y a pas de généralité, tout est vraiment fait sur mesure parce que tout dépend vraiment des interactions des uns et des autres, de ce que chacun pense, dit, fait, à quel moment. Et c'est pour ça qu'on ne peut pas dire que dans un cas de harcèlement, c'est comme ça qu'il faut faire parce qu'en réalité, chaque cas est vraiment unique. Et donc c'est pour ça qu'on a toutes les interactions comme si on était une petite caméra sur l'épaule de la personne qui est en souffrance.

  • Speaker #0

    Et tu observes des résultats ? Est-ce que tu as des exemples peut-être de résultats qui t'ont impressionné ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis tous les jours impressionnée par l'efficacité de ce modèle. Si on reste, tout à l'heure tu parlais un petit peu de situation de harcèlement, d'enfant qui dit à son enfant « mais arrête de toujours aller voir cet enfant, arrête de jouer avec lui, puisque tu vois bien qu'il te fait du mal, en tout cas tu n'es pas heureux dans cette situation » . Et c'est vrai que souvent c'est le réflexe des parents de dire « Trouve-toi d'autres copains » ou « Réagis autrement, défends-toi » et finalement un enfant dont c'est pas la personnalité de se défendre, lui dire « défends-toi » , il va pas soit se mettre à être violent si c'est pas sa nature, soit réussir à trouver la répartie qu'il faut si c'est qu'il y a un enfant qui est plutôt timide ou renfermé. Et donc en l'outillant en fait. En voyant, grâce au modèle de Palo Alto, comment on peut redonner du pouvoir personnel à l'enfant et en lui expliquant, par notamment des métaphores ou par différents biais, ce qui se passe et quel est son choix, et quelle est lui, sa possibilité à lui, et dire que ce ne soient plus les adultes qui lui disent ce qu'il doit faire, qui lui disent comment il doit réagir, qui lui disent qui doit jouer avec qui, qui doit faire comment. Souvent, il y a même des écoles où ils séparent la cour en deux en disant, en fait, toi tu joues de ce côté et toi tu joues de l'autre côté. Ah oui ? Oui. Donc, en fait, en redonnant à l'enfant son pouvoir sur la situation, déjà, ça lui change son attitude, sa posture, et ça change toute la relation qu'il a avec l'enfant ou les enfants qui viennent les embêter.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment crucial aujourd'hui, et encore plus avec l'actualité, je pense qu'on peut entendre sur les cas de harcèlement qu'on entend à l'école. Merci d'avoir partagé cet exemple. Comment est-ce que les patients te découvrent ? Comment est-ce que tu vas à leur rencontre ?

  • Speaker #1

    Les patients me trouvent beaucoup par bouche à oreille. C'est vraiment l'effet boule de neige. Les parents qui discutent à la sortie de l'école, voilà j'ai telle situation avec mon enfant, bah tiens j'ai vu Valentine. Et donc finalement ma clientèle en cabinet est très locale. Et donc ça c'est pour les accompagnements en cabinet. Comme tu le disais en introduction, je fais aussi des conférences et des accompagnements dans les entreprises et dans les écoles. Et là, pour le coup, c'est aussi beaucoup les réseaux sociaux, Instagram et aussi l'effet boule de neige du bouche à oreille. Mais les réseaux sociaux et le réseau de… Valentine est intervenue dans notre entreprise quand ils se croisent à un petit déjeuner corporate. Ils en parlent, du coup, on va la faire intervenir également. Mais c'est quand même principalement le bouche à oreille qui fonctionne.

  • Speaker #0

    C'est super. Et toutes les initiatives que tu mets en place, et en entreprise, et dans ton réseau, et à l'école. Qu'est-ce que tu apprends à ton sujet en créant cette activité ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Je pense que la première chose, c'est la capacité de résilience. Non mais c'est un peu, c'est le problème de cette double casquette d'accompagnement. des personnes tout en étant quand même aussi chef d'entreprise quelque part et donc j'ai ce côté bah oui je suis en cabinet mais je développe aussi l'accompagnement collectif et donc ça fait que il faut que je me fasse connaître il faut que je devienne un peu commercial ce qui n'est pas du tout du tout ni mon truc ni mon caractère donc c'est vraiment en fait dépasser un peu le « sois parfaite » et le « tiens-toi bien » que j'entendais beaucoup quand j'étais enfant et me dire « Ok, là, il faut oser parler de moi, oser me mettre en avant, oser dire qui je suis, prendre ma place. » Et ça, c'est un réel apprentissage. En fait, je vois vraiment une progression, une différence entre le jour où j'ai créé ma boîte et aujourd'hui. où il faut avoir développé sa confiance en soi et se dire, OK, en fait, si je suis là, c'est pour une bonne raison, j'ai ma place dans ce milieu. Et en fait, je pense que l'apprentissage de fond, c'est que j'ai vraiment... Aujourd'hui, je me dis vraiment, je suis à ma place. Ce n'est pas j'ai ma place, c'est je suis à ma place. Et donc, je l'apprends.

  • Speaker #0

    Ça, c'est magnifique. Est-ce que c'est ça qui te soutient, du coup, pour développer ton activité, dépasser... tu vois, des défis d'entrepreneuse, parce que c'est vrai qu'on ne le dit pas assez, mais dans le métier d'accompagnement, très souvent, c'est être coach, thérapeute, sa pratique et le développement de l'activité, donc la casquette entrepreneur.

  • Speaker #1

    Oui, clairement, c'est clairement un moteur de me dire, OK, je sors de ma zone de confort, j'ose le faire parce que je crois en moi. et bon... Je te le dis maintenant, mais ce n'est pas tous les jours. Non, mais il faut se le rappeler tous les jours, parce que très vite, il y a toujours quand même ce petit diable sur le côté qui dit « Eh, en fait, il y a quelqu'un d'autre qui serait sûrement plus compétent que toi pour faire ça. » Et donc, c'est se dire « Ok, il y a peut-être quelqu'un d'autre qui est plus compétent, mais moi, je suis compétente aussi, et donc, je le fais quand même, et il faut y aller. » Mais... C'est pas facile, il faut se le rappeler tous les jours.

  • Speaker #0

    Il faut se le rappeler tous les jours. Et là où je te rejoins à 100%, c'est qu'il y aura toujours quelqu'un de plus compétent que soi, c'est clair. On pense ça aussi,

  • Speaker #1

    parce qu'il y a aussi ce qu'on imagine beaucoup sur les autres. Et puis la réalité, et puis ce qu'on imagine sur soi et la réalité aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Se mettre un petit coup de pied aux fesses et se dire, ok, je tente en fait. Et puis peut-être que je me plante. Et oui bien sûr on se plante et en fait c'est quand même beaucoup aussi à travers les plantages et les échecs que du coup soit on réajuste aussi ce vers quoi on veut aller, soit moi je fais pas la même chose que ce que je faisais il y a deux ans quand je me suis installée non plus et je pense que c'est à force d'essayer et de tenter des choses qu'on apprend aussi à aller soit sortir carrément de sa zone de confort, soit se dire ok c'est là dedans vraiment que je suis bonne, que j'aime ce que je fais et que j'apporte de la valeur. Et donc, je vais rester là-dedans. Et puis, le reste, il y a sûrement justement des personnes plus compétentes et qui apporteront plus de valeur que moi dans ces secteurs-là. Et donc, je leur laisse le champ libre là-dessus. Et moi, je vais me concentrer sur ce sur quoi je suis à l'aise.

  • Speaker #0

    Lorsqu'on se rencontre, on évoque ensemble les difficultés de nombreux parents, dont je fais partie, qui se retrouvent face à une difficulté avec leur enfant et qui ont parfois le sentiment d'avoir tout essayé. Comment sortir de cette impasse ? Je pense que tu nous en as déjà dit un petit peu tout à l'heure, mais est-ce que tu pourrais nous donner quelques clés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ce qu'Emmanuel dit souvent, c'est que quand on est dans une impasse, le réflexe, ce serait de faire demi-tour en fait, et de ne pas y rester. Et c'est vrai que souvent, quand on est dans cette impasse, on y reste et on est là, et on essaye de continuer à se cogner contre le mur du fond, à essayer d'avancer. Et donc le plus simple c'est quand même de faire demi-tour pour prendre un autre chemin. Donc soit on continue à faire la même chose au risque de se casser un petit peu le nez sur le mur du fond, soit on essaye de faire demi-tour, mais c'est hyper difficile. Donc souvent les parents qui en fait le tour et qui disent « j'ai tout essayé, je ne sais plus quoi faire » , quand ils viennent me voir c'est qu'ils sont au bout de ce chemin. Donc déjà, rien que le fait. de prendre conscience qu'on a tout essayé, on a essayé tout ce qui était dans notre boîte à outils de parents et que du coup, on a peut-être besoin d'un coup de main pour trouver un autre outil. Rien que ça déjà, c'est déjà un énorme pas en avant. Ensuite, c'est déjà le fait de prendre rendez-vous, de parler de ces difficultés aussi, parce que ce n'est pas facile quand on est parent de... d'avouer quelque part qu'en fait on est face à une difficulté, alors qu'on a quand même beaucoup d'injonctions de la société, d'être ce super parent, d'être ce super salarié, d'être ce super mari, cette super femme, ce super conjoint, d'être ce super ami. Et donc finalement déjà de se dire ok, là j'ai une difficulté, j'y arrive plus, je vais essayer de trouver de l'aide, et ensuite d'oser parler de ces difficultés de manière ouverte. avec la personne qui nous accompagne, on n'est pas obligé de le cahier sur tous les toits, mais déjà, c'est déjà un énorme changement. C'est le début du demi-tour. En fait,

  • Speaker #0

    c'est une force d'admettre qu'on est faible dans un moment de difficulté.

  • Speaker #1

    Exactement, parce qu'on a toujours l'impression que chez les gens autour de nous, tout se passe très bien. Et quand on gratte un petit peu, on se rend compte que ce n'est pas le cas et tout le monde n'a pas les mêmes difficultés. Mais tout le monde rencontre des difficultés et c'est OK, en fait, ça fait partie aussi de cette vie. D'autant plus aujourd'hui, on a beaucoup moins d'aides extérieures, familiales ou autres. Ou alors on n'a pas les mêmes façons de voir l'éducation que les membres de sa famille. Et donc, du coup, on ne peut plus s'appuyer forcément sur les personnes ressources qu'on pouvait avoir avant. Donc, on est très seul dans sa parentalité. et donc d'accepter de se dire bon bah là en fait j'y arrive plus ou mon enfant a vraiment des difficultés, je ne sais pas comment l'accompagner ou alors ça me touche trop et du coup, je sens qu'il aurait besoin de voir quelqu'un d'autre parce que moi, je suis trop émotionnellement impactée par ce qu'il est en train de vivre. Rien que ça, déjà, c'est déjà un énorme pas en avant. Et donc après, effectivement, pour les accompagner, pour sortir de cet impasse et de ce j'ai tout essayé, c'est de leur proposer des choses auquel ils n'auraient pas pensé. Parce que souvent, moi, les parents qui viennent me voir, c'est quand même beaucoup de gens qui ont déjà lu au moins un ou plusieurs livres sur la parentalité ou en tout cas sur le sujet qui les concerne. Ils ont déjà écouté des podcasts, parfois ils sont déjà allés à des conférences. Et en fait, ils ont déjà plein de choses en tête qu'ils ont essayé de mettre en place et qui n'ont pas fonctionné parce que c'est des idées génériques. Et donc... parfois on pioche dedans et ça marche et c'est tant mieux et c'est pour ça qu'il faut il faut continuer à se renseigner sur le sujet aussi mais mais parfois ça marche pas parce que justement c'est pas assez juste par rapport à la situation qu'on est en train de vivre soit vraiment dans sa famille donc moi les gens qui aiment voir justement c'est pour avoir un accompagnement sur mesure et que je repose pas quelque chose qu'ils ont déjà entendu dans un podcast ou dans une conférence Et donc l'idée, c'est ça, c'est ce qu'on voit avec le modèle de Palo Alto, c'est vraiment d'essayer de comprendre exactement ce qui se passe, toutes les interactions, pour proposer quelque chose de sur-mesure et de différent, auquel le parent n'aurait pas pensé, parce que le parent, ce qu'il met en place, c'est toujours plein de bon sens.

  • Speaker #0

    Il n'y a aucune culpabilité à avoir dans ce qu'on fait avec son enfant. Si on se dit « mince, j'ai fait ça, j'aurais peut-être pas dû » , c'est que sur le coup, on a pensé que c'était ce qu'il y avait de plus logique à mettre en place. Et donc, c'est tout à fait normal de le faire quand on pense que c'est logique de le faire. Et donc, moi, mon job, c'est justement d'avoir le recul suffisant pour dire « en fait, effectivement, c'était logique de faire ça, ça n'a pas fonctionné, donc on va faire quelque chose de différent et voilà ce qu'on va pouvoir mettre en place. »

  • Speaker #1

    Donc, c'est des consultations zéro culpabilisation. C'est top. Mais quelles sont les difficultés qui reviennent le plus souvent dans tes consultations ? Est-ce qu'il y a certaines thématiques que tu vois plus ?

  • Speaker #0

    Oui, alors on en a parlé, effectivement, il y a quand même les thématiques de harcèlement scolaire, bien sûr. Il y a aussi toute la thématique de la gestion des émotions. Alors on vient plus souvent me voir pour la gestion des colères que la gestion de la joie. C'est rare qu'on vienne me voir parce qu'il y a une mauvaise gestion de la joie. Mais voilà, la gestion des émotions, que ce soit la colère, la peur. voir les phobies, l'anxiété est de plus en plus présente aussi, que ce soit chez les plus jeunes, mais aussi chez les ados, ou chez les enfants un petit peu plus grands. Mais voilà, on sent qu'on est quand même dans un environnement global de plus en plus anxieux, que ce soit politique, écologique, économique, et la pression de la réussite scolaire aussi, bien sûr. Donc ça, ça revient beaucoup. Le sommeil, l'épuisement parental aussi, les parents qui viennent me voir en me disant, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, j'ai tout essayé, mais aussi je suis au bout du rouleau. Je ne sais plus comment faire et là je vois que je perds pied.

  • Speaker #1

    Et donc c'est le moment d'avoir un relais aussi extérieur.

  • Speaker #0

    Et puis il y a aussi tout ce qui va toucher à la santé mentale, donc beaucoup de ce qui est lié à l'alimentation, à l'anxiété, la phobie scolaire, et ce qu'on voit de plus en plus chez les ados et les ados. sur ton approche donc tu nous en as déjà dit quelques mots mais est-ce que tu veux peut-être compléter et aussi nous dire comment faire si on souhaite faire appel à toi juste pour compléter du coup j'ai aussi la casquette des réflexes archaïques donc on n'a pas parlé mais qui sont qui vaudraient aussi peut-être un peu de castes à parents qu'est-ce que c'est ? donc les réflexes c'est des réflexes qui se développent in utero et qui s'intègrent on dit qu'ils s'intègrent in utero ou dans les premières années de vie et en fait On a plus de 70 réflexes dans notre corps et quand ils sont pas bien intégrés, en tout cas pas suffisamment, ils peuvent créer des gènes chez les enfants mais chez les adultes aussi parce qu'on peut les réintégrer tout au long de la vie. Mais chez les enfants, vu que c'est quand même plus ce que moi je vois, ça peut se voir par des enfants qui vont avoir tendance à gigoter beaucoup, s'asseoir un pied sous la chaise, se balancer sur sa chaise. se cogner beaucoup, renverser l'enfant qui essaye d'attraper un verre sur la table et puis qui renverse tout ce qu'il y avait devant lui pour attraper son verre, ou qui mâchouille les capuchons des stylos, qui ont du mal à se concentrer, etc. Donc c'est intéressant d'essayer de voir s'il n'y a pas un impact des réflexes derrière ça, avant de partir dans des diagnostics beaucoup plus poussés. Parce que parfois, juste en réintégrant les réflexes, ça va déjà beaucoup mieux. Ça fait diminuer le symptôme, voire le supprimer totalement. Donc c'est aussi une approche qui est hyper intéressante dans tout ce qui est accompagnement des enfants, notamment quand on leur demande à l'école de tenir sur une chaise toute la journée et que c'est très difficile pour eux déjà en tant qu'enfants. Donc les enfants qui en plus ont cette gigote, cette bougeotte un peu présente tout le temps, ça peut vraiment les aider. dans leur concentration et leur attention à l'école. Et sinon, pour me contacter, soit via mon site internet, pour les rendez-vous individuels, c'est sur la plateforme Résalib directement, on peut me trouver en Valentin Brugère. Et puis pour tout ce qui est accompagnement collectif, en conférence, dans les écoles ou dans les entreprises, directement sur mon mail contact at valentinbrugère.fr.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Valentine. Enfin, j'avais une dernière question. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil aux mamans qui ont envie d'être des bonnes mères pour leurs enfants, mais à la fois qui se sentent parfois épuisées par le rythme de travail et la gestion du quotidien ? Qu'est-ce qui est le plus efficace dans ce cas-là ?

  • Speaker #0

    Déjà, c'est intéressant dans ta question de savoir ce qui se cache derrière la définition « bonne mère » . Je pense qu'à partir du moment où on se pose cette question, c'est qu'on essaye déjà de faire du mieux qu'on peut. Et donc déjà, on fait partie de cette catégorie-là, je pense. On essaye de faire du mieux qu'on peut avec les moyens qu'on a, avec l'énergie qu'on a au moment où... où ça se passe. Et donc, si on est vraiment épuisé et qu'on ne sait plus comment faire, je pense que justement, ça peut être l'occasion de se faire accompagner. Il n'y a pas besoin nécessairement d'avoir des accompagnements sur 10 ans. L'objectif aussi de la thérapie brève, selon le modèle de Palo Alto, c'est que c'est bref, donc c'est 10 séances maximum. Et c'est vraiment pour essayer d'aller mieux vite. Donc, quand on sent qu'on est vraiment au bout et qu'on ne sait plus comment faire, pour faire un pas de côté, c'est toujours bien. de se faire accompagner et d'essayer de faire le bon pas de côté

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Valentine en tout cas c'était un plaisir et je pense que t'as répondu à beaucoup de questions que les parents et les mamans peuvent se poser donc merci pour ce partage et ta générosité et c'était aussi très intéressant d'en savoir plus sur ton parcours donc un grand grand merci

  • Speaker #0

    Merci à toi Margaux, merci de m'avoir invitée

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Présentation de Valentine Brugère et de son parcours

    00:46

  • Les raisons de la reconversion professionnelle de Valentine

    02:03

  • L'impact du confinement sur sa carrière et sa vie familiale

    03:15

  • Le choix de la formation en coaching parental

    06:02

  • Approche et méthodes de Valentine en tant que coach

    14:04

  • Les difficultés fréquentes rencontrées par les parents

    30:14

  • Conseils pour les mamans épuisées par la parentalité

    34:04

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