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Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière

Le collectif et la sororité pour fonder le réseau “Les Impétueuses” par Aude de La Seiglière

Le collectif et la sororité pour fonder le réseau “Les Impétueuses” par Aude de La Seiglière

37min |01/04/2025
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37min |01/04/2025
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Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de réinventer ta carrière, de trouver ta voie après un tournant majeur de ta vie ? Dans cet épisode de Matésens, Margaux Saubry-Bobet accueille Aude de La Seiglière, une femme inspirante qui a su transformer ses rêves d’enfance en une réalité entrepreneuriale florissante. Fondatrice du réseau Les Impétueuses, Aude est une véritable pionnière pour les femmes entrepreneuses et celles en reconversion. Elle partage avec nous son parcours fascinant, allant de son rêve de devenir comédienne à une carrière dans la finance, avant de plonger dans l'univers de l'entrepreneuriat.


À travers son témoignage, Aude nous dévoile comment elle a réussi à articuler sa vie professionnelle autour de ses besoins personnels, un sujet particulièrement pertinent après la maternité. Elle évoque les défis que représente le retour au travail et l'importance de se entourer de personnes qui partagent des valeurs communes. Dans un monde où la sororité et l'entraide sont essentielles, Aude souligne la richesse de la diversité des expériences au sein des Impétueuses. Ce réseau est bien plus qu'un simple groupe ; c'est un espace de soutien et d'échange où chaque femme peut se sentir valorisée et épanouie.


Le podcast aborde des thèmes cruciaux tels que la maternité, le changement de carrière, et la nécessité de se reconnecter à soi-même. Aude nous rappelle que chaque expérience, chaque défi, est une opportunité de croissance. Grâce à son réseau, elle a réussi à bâtir une communauté où les femmes peuvent se soutenir mutuellement, partager leurs réussites et leurs échecs, et avancer ensemble vers leurs objectifs professionnels.


Si tu es à un tournant de ta carrière ou si tu envisages de te lancer dans l'entrepreneuriat, cet épisode de Matésens est fait pour toi. Prépare-toi à être inspirée par le parcours d'Aude et à découvrir comment, toi aussi, tu peux réinventer ta carrière tout en prenant soin de tes besoins personnels. Rejoins-nous pour une conversation authentique et enrichissante qui pourrait bien changer ta perspective sur le travail et la maternité.


Ne manque pas cette occasion de plonger dans l’univers des femmes qui réinventent leur carrière et qui, comme Aude, font preuve d’audace et de détermination. Écoute maintenant cet épisode et découvre comment tu peux aussi faire partie de cette belle aventure collective au sein des Impétueuses !


Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.

Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  

Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens.com

Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨

Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnel certifié. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti Hello à toutes Aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir Aude de La Seiglière. Aude est la fondatrice du réseau Les Impétueuses. C'est un réseau de femmes entrepreneuses indépendantes ou en reconversion. Fondé en 2023, il comptabilise déjà 90 membres et est présent à Paris, en région parisienne et à Bordeaux. Aude est également la maman de 4 enfants et elle nous partage aujourd'hui la genèse de ce réseau, sa passion pour le théâtre et comment elle a articulé sa carrière en fonction de ses besoins d'accomplissement, personnels et professionnels à chaque étape de sa vie. Salut

  • Speaker #1

    Salut Margot Ça va Oui, moi ça va très bien,

  • Speaker #0

    merci. Bon, on est en direct à la maison ensemble et on rigole beaucoup parce qu'on se disait que ce bonjour était bien sûr très naturel.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, évidemment, on ne s'est jamais vu. Voilà,

  • Speaker #0

    on ne s'est jamais vu avant. Je suis très heureuse de t'accueillir sur le podcast, très contente que tu puisses partager ton expérience, nous expliquer ce qu'est le réseau des impétueuses et ton parcours de vie pour arriver jusque là. Ce que je te propose, c'est avant de démarrer, que tu te présentes et pour te présenter, tu nous dises d'où tu viens et qu'est-ce que tu rêvais de devenir quand tu étais enfant.

  • Speaker #1

    Alors déjà, merci Margot, je suis hyper touchée que tu m'interviewes dans ton podcast, ça me touche énormément que tu aies pensé à moi. Alors si je devais me présenter, moi je m'appelle Aude de la Séglière, j'ai fondé Les Impétueuses il y a à peu près deux ans. Et avant, j'ai eu pas mal de vie finalement. Et si on devait démarrer par l'enfance, eh bien ce que je voulais faire avant, c'était être comédienne. Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours habitée. Je pense que j'étais une petite fille très joyeuse qui aimait dire des conneries. Qui aimait faire... Enfin voilà, oui, j'étais une petite fille comme ça. qui aimait beaucoup jouer des rôles et très rapidement j'ai toujours dit que c'était l'âge de 7 ans même si je n'ai aucune certitude aujourd'hui parce que j'ai mes mémoires qui n'est pas toujours très fiable mais je dirais que c'est à peu près là où je me suis dit comme une enfant qui veut devenir comédienne qui veut devenir chanteuse je voulais faire du théâtre je voulais devenir comédienne et du coup j'ai fait du théâtre à Limoges, parce que je viens de Limoges, je ne l'ai pas dit ça Je viens de Limoges, j'ai fait conservatoire d'art dramatique, et j'ai eu un enseignement incroyable, et puis c'est là où j'ai découvert le partage sur scène, l'émotion, se connaître, apprendre à se connaître, c'était incroyable. Donc voilà, je suis partie quand même assez tôt, même dans mon adolescence, j'avais toujours eu cette idée, je sais ce que je vais faire plus tard, je vais être comédienne. Je n'étais pas du tout perdue. Et puis j'avais ce côté artistique où je suis hyper sensible, donc la musique, le théâtre, le cinéma, tout ça c'est quelque chose qui me parlait énormément. Donc voilà, j'ai commencé comme ça et je suis arrivée à Paris en faisant une école de théâtre et de cinéma qui s'appelle Acting International. Et puis après j'ai fait un petit boulot à côté parce qu'il fallait bien vivre, donc un gagne-pain. Mais en tout cas ma vie... a quand même commencé autour de ça, du théâtre et du cinéma.

  • Speaker #0

    Et on va voir après les différentes étapes de ta vie après ça, mais comment ça continue à vivre dans ta vie aujourd'hui, ce rêve que tu avais pour le théâtre

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que c'est beaucoup l'envie, le goût de l'autre, l'envie de partager quelque chose qui soit un peu plus profond et plus intime. Parce que c'est vrai que le théâtre, je trouve que c'est beaucoup ça. Quand on est sur scène, on partage l'intimité. Et on donne quelque chose aux autres. Il y a le public et puis il y a aussi son partenaire ou ses partenaires de scène. Et c'est vrai qu'on vit quelque chose. Quand on parle de troupe, c'est vraiment une famille. Et c'est vrai que c'est assez incroyable. C'est une expérience qui est assez exceptionnelle.

  • Speaker #0

    Qui est formatrice.

  • Speaker #1

    Qui est hyper formatrice. Et après, j'avais travaillé sur des tournages de films. donc là c'est pareil un tournage de film c'est aussi toute une famille chacun ses responsabilités chacun ses devoirs pour construire ce projet commun c'est hyper beau en soi alors moi je faisais partie de la régie donc la régie c'est vraiment être au soin de tout le monde Et c'est ça aussi que j'adorais. Et d'ailleurs, c'est un excellent lien avec les impétueuses, je trouve.

  • Speaker #0

    Mais depuis le début, depuis que tu en parles, je vois tout à fait, tu as créé ta troupe. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. C'est vrai Oui, c'est vrai. Tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est génial. Mais qu'est-ce qui t'a amenée à vouloir créer les impétueuses, justement Alors,

  • Speaker #1

    tout le monde regarde.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a eu un point de départ. Oui.

  • Speaker #1

    Alors, entre déjà l'expérience de théâtre. Et les impétueuses, j'ai quand même travaillé pendant neuf ans dans une boîte plutôt finance, donc aucun rapport, on va dire. Et en fait, si, j'ai l'impression que je me suis aussi adaptée à mes besoins. Et à ce moment-là, j'ai mis en 2009, 2010, je crois que la dernière fois que j'ai joué sur scène, c'était en 2009, j'ai rencontré mon mari. Et en fait, après, j'ai eu envie de construire une famille et de me projeter là-dedans. Et du coup, c'est vrai que la vie théâtre et même le métier que je faisais avant, où je travaillais le samedi, le dimanche parfois, etc., c'était difficile et ce n'était pas toujours compatible. Et c'est comme ça qu'en fait, je suis arrivée à finalement travailler dans un métier que je ne connaissais absolument pas, où j'ai tout appris finalement. il a fallu se former voilà finances les bilans comment ça fonctionne comment on gère un portefeuille comment on vend un produit c'était pas du tout ta formation en études absolument pas t'as appris sur le tas exactement ok complètement et c'était mais vraiment lié à mon besoin qui était de aussi enfin voilà de fonder ma famille

  • Speaker #0

    De quoi tu avais besoin, tu te disais,

  • Speaker #1

    à ce moment-là pour fonder ta famille J'avais besoin d'un boulot qui soit rémunérateur et qui soit compatible avec une vie de famille. C'est-à-dire, je ne voulais plus bosser le samedi et le dimanche. Je voulais que mes soirées soient libres aussi et les consacrer à mon mari, puis à mes enfants, etc. Donc, en fait, j'ai composé à ce moment-là, en fonction de ce besoin. On parle aussi de beaucoup de maternité, mais c'est vrai que c'est aussi à ce moment-là où j'avais besoin de sécurité. Et ça me contenait parfaitement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que c'était en quelque sorte un job alimentaire à un moment donné

  • Speaker #1

    Alors alimentaire, oui. Et en même temps, j'ai beaucoup aimé ce que je faisais. Parce que j'étais dans une boîte qui n'était pas très grande. Et du coup, il y avait une super équipe. Les gens étaient vraiment chouettes. Et je trouve que ça, c'est hyper important d'ailleurs dans l'entreprise, quand on travaille dans une entreprise, d'avoir des valeurs communes ou en tout cas des personnes avec qui on... Enfin, des personnes top, qu'on aime retrouver le matin, avec qui on aime prendre un café, avec qui on aime apprendre quelque chose. C'est exaltant, on passe énormément de temps en fait dans la vie de l'entreprise. Et c'est pas que... Non, non, moi, j'avais quand même envie de bien faire aussi les choses. Et avec mon bagage qui était pas... Effectivement, qui était un peu particulier, puisque comme tu le disais, j'avais pas fait d'études du tout autour de ça. Moi, je voulais être comédienne. On se rappelle de ça. Donc du coup, voilà, ça s'est fait petit à petit comme ça. Mais en tout cas, j'aimais beaucoup les gens avec qui je travaillais. Et du coup, ça m'a énormément portée.

  • Speaker #0

    Et comment tu avais atterri là-bas Par hasard.

  • Speaker #1

    J'ai postulé comme ça. Un poste, c'était à l'époque assistante de direction, il me semble, ou assistante commerciale. Et j'ai postulé. Et en fait, on a eu, je pense, un coup de cœur commun avec la personne qui recrutait. On a eu envie de travailler ensemble parce que je pense que ça correspondait bien à des valeurs communes. Et puis après, c'est parti comme ça.

  • Speaker #0

    Excellent. Génial. Et à un moment donné, donc, il y a eu un...

  • Speaker #1

    Il y a eu une rupture.

  • Speaker #0

    Il y a eu une rupture.

  • Speaker #1

    Enfin, une forme de rupture. J'avais trois enfants, donc trois filles. Et puis, il y a eu le Covid. Et le Covid, ça a été un moment qui a été... On a tous pris un peu de recul à ce moment-là. On a pas mal redistribué les cartes. On s'est remis pas mal en question. Et effectivement, nous, avec en tout cas mon mari... On avait envie, et ça c'était quelque chose qui était de plus en plus important, on avait envie d'offrir un cadre de vie à nos enfants, qu'on avait un peu reçu quand on était gamin. Et donc moi je venais de Limoges, lui il venait de Nantes, et c'est vrai que le rythme qui était hyper intense, le rythme parisien qui était hyper intense, et quand même chouette, on était très heureux, mais au bout d'un moment il ne correspondait plus à notre besoin. Et du coup, on a eu une fenêtre de tir qui s'est ouverte avec le télétravail qui, à ce moment-là, s'est énormément développé pour les entreprises. D'un seul coup D'un coup, exactement. Et en fait, moi, je suis tombée enceinte de mon quatrième. Et du coup, là, ça a été vraiment la voie de sortie en disant, allez, on part.

  • Speaker #0

    On prend le train.

  • Speaker #1

    Exactement, on prend le train. Et ce n'est pas très loin à Bordeaux. Donc, c'est comme ça qu'on a pris cet élan pour se lancer dans un nouveau projet.

  • Speaker #0

    En vous disant que, grâce au télétravail, vous alliez continuer, poursuivre votre activité depuis Bordeaux Alors non,

  • Speaker #1

    moi, c'était clair qu'après, j'arrêtais. Ok. Ouais, ouais, là, on a... J'étais allée juste... On va dire qu'on était allées jusqu'au bout. par rapport à cette entreprise. Et du coup, voilà, on a eu envie, enfin moi, j'ai eu envie de partir. C'était très bien. On va dire que ça s'est bien fait à ce moment-là, comme ça.

  • Speaker #0

    Alignement des planètes.

  • Speaker #1

    Alignement des planètes. Je suis partie avec une rupture conventionnelle, ce qui était vachement bien aussi parce que ça m'a donné la possibilité d'avoir deux ans où je pouvais me poser un peu, quand même réfléchir à quelque chose sans avoir cette urgence. Oui. Je ne me suis pas sentie dans une urgence absolue. Je me suis dit, je vais prendre le temps pour, d'une part, arriver dans une ville que je ne connais pas, sécuriser mes enfants. Ma fille aînée était en CM1, donc elle avait eu 9 ans. J'avais 9, 7, 4. Et puis, ce nouveau bébé qui est arrivé.

  • Speaker #0

    Qui est né à Bordeaux Oui,

  • Speaker #1

    un petit bordelais. Petit bordelais. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et vous ne connaissiez pas, tu disais, vous ne connaissiez pas Bordeaux

  • Speaker #1

    Non, on avait un peu de famille, on avait quelques copains, mais on ne connaissait pas Bordeaux. Et en fait, même si tu connais du monde, je pense que de toute façon, quand tu déménages, c'est une deuxième vie. Moi, j'ai l'impression de ça. J'ai l'impression que quand je pense à la vie qu'on avait avant à Colombes, j'ai l'impression d'avoir eu une autre vie. C'est vraiment le déménagement. C'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    C'est une nouvelle aventure.

  • Speaker #1

    C'est une nouvelle aventure. Oui, complètement. Et il faut faire un deuil de la vie d'avant. Il y a cette notion-là. C'est pour ça que j'ai une nouvelle vie. C'est vraiment le deuil d'avant et reconstruire après quelque chose de nouveau.

  • Speaker #0

    Oui, et d'ailleurs, déménager fait partie, d'après ce que j'ai pu voir, des plus grosses sources de stress chez les gens. Oui. Ok, donc vous posez vos valises.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as le temps un petit peu de souffler. Et là,

  • Speaker #1

    j'ai mon quatrième surtout.

  • Speaker #0

    Tu as ton quatrième.

  • Speaker #1

    Donc ça, ça a été un garçon après trois filles. Qu'est-ce que je peux en dire On a eu un accouchement qui a été très éprouvant, qui a été très difficile. Et du coup, il a fallu du temps aussi pour se remettre de ça. Et là, je me suis dit, bon, je vais quand même m'occuper de ce petit garçon. C'était aussi l'objectif. Et puis, en fait, très rapidement, je me suis quand même mise en chemin parce que j'avais besoin quand même de... J'avais ce stress d'après quand même. J'avais ce truc en me disant mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie après Envie de revenir vers le théâtre, mais en fait pas trop. Je ne savais pas du tout, il y avait tellement de possibilités. Et c'est ça la rencontre. Oui, exactement. Tout est possible. Et quand tout est possible, c'est vertigineux. On ne sait pas vers où aller. On a ces fameuses croyances limitantes et ça, tu connais bien le sujet, qui nous empêchent parfois d'avancer. et donc ça a été un petit chemin où j'ai commencé à démêler, à rencontrer des gens je m'étais dit à l'époque il faut absolument que je fasse un métier qui ait du lien avec ce que je faisais juste avant pour que l'expérience et tout ce que j'ai appris puisse me servir pour l'après tu voulais capitaliser exactement, on va capitaliser et en fait c'est comme ça que j'arrive sur un projet de reprendre un cabinet de courtage en assurance on se lance dedans avec mon mari en se disant on va le faire à deux Et puis, au bout de quelques mois, finalement, c'est mon mari, d'ailleurs, qui dit stop, qui dit non, en fait, moi, ce métier-là, j'en veux plus. J'ai fait ça toute ma vie, j'ai envie d'autre chose. Et donc, moi, comme c'était moi qui avais un peu initié ce truc-là, je dis waouh, OK, donc là, on repart encore de zéro. Et c'était ça qui était un peu compliqué. C'est que, encore une fois, le désert total et la page blanche. Et la page blanche, c'est ce que je disais, c'est toujours, c'est ça, c'est le vertige. et c'est à ce moment là où je me suis dit ok là il faut s'entourer il ne faut pas rester seule et c'est comme ça en fait les impétueuses les impétueuses c'est vraiment né d'un besoin de s'entourer de surtout pas rester seule parce que quand on est seule face à soi même on n'est pas sympa on se dévalorise et on est toujours beaucoup plus sympa avec les autres mais oui mais bien sûr je crois en toi tu vas y arriver mais quand on est nous face à soi même Bah non, t'es nul, regarde ce que t'as fait, on a des vieux trucs qui reviennent, voilà. Donc c'est compliqué, donc voilà. Donc là, ça a été un peu le truc, ça a commencé comme ça, par un message. sur un groupe sur les réseaux sociaux pour demander en fait de créer un petit groupe de nanas avec qui on pourrait échanger, se stimuler, se rebooster dans un cadre sympa, bienveillant, etc. Et en fait, ce qui était marrant, c'est qu'à l'époque, j'ai reçu une multitude de retours, au moins une trentaine, quarantaine. Et la plupart d'entre eux venaient de femmes qui étaient entrepreneuses et indépendantes.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    C'est marrant. Et moi, à l'époque, je n'ai pas compris.

  • Speaker #0

    Tu n'en es pas.

  • Speaker #1

    Mais pas du tout. Oui. Et surtout, je me disais, mais moi, je suis dans le flou artistique. Je ne sais pas où je vais. Vous, vous savez exactement où vous allez. Vous êtes, enfin, dans ma tête, c'était ça. Vous, vous avez déjà votre projet, etc. Vous avez lancé, vous avez eu la force de le faire. Alors que moi, je suis tétanisée sur tous les trucs. Et moi, à l'époque, je me disais, de toute façon, tout ce que j'ai fait, je n'ai jamais réussi à aller plus loin que de l'écrire. Et c'était ça. J'avais écrit une pièce de théâtre. Je n'avais jamais réussi à aller plus loin. Donc du coup, moi, ma croyance limitante, c'est de toute façon, tu n'es pas capable d'aller plus loin. C'est dur, hein

  • Speaker #0

    Ce que je trouve incroyable dans ton témoignage, c'est que tu acceptes une vulnérabilité, puisque tu te dis, en fait, j'ai la page blanche, ça ne va pas par quel bout prendre. Je veux juste partager avec ces femmes, bon ben, coucou, help, retrouvons-nous ensemble. Tu lances ta bouteille à la mer et là, du coup, tu récoltes des retours auxquels tu ne t'attendais pas forcément. Ce n'était pas ça que tu t'attendais.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et ça a été... En fait, ça a commencé... C'est des petites graines, mais c'est souvent comme ça. On pose des petites graines et en fait, après, ça prend. Il y a des choses qui prennent une tournure, d'autres non. Et c'est pour ça qu'il y a toujours un chemin qui est toujours incertain. On ne sait pas du tout où on va. Et c'est ça qui est fabuleux, je trouve. beau avoir écrit le truc en disant je vais aller par là, de toute façon il va y avoir une rencontre, une pensée un machin qui va complètement détourner le truc et tu vas partir sur autre chose et c'est ça qui est chouette donc effectivement là c'est parti comme ça et donc t'avais cette croyance tu me disais que tu te sentais pas capable d'aller plus loin c'est ça ah bah oui oui je me disais de toute façon et même pour moi le fait de les appeler En fait, au début, ça me coûtait parce que je me disais, mais pourquoi le faire Tu n'iras pas plus loin. Et finalement, le premier café, ça a été pour moi un acte qui peut-être, ça ne veut pas dire grand-chose pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. C'est que vraiment, ça a été le premier truc, cette première rencontre qui a été hyper importante. Et c'est à ce moment-là aussi, en plus, où j'ai découvert la puissance du collectif. Toutes ces femmes, la sororité bien sûr, mais toutes ces femmes qui viennent avec leur bagage. avec leur expérience, avec leur peur, et qui vont venir partager un moment où elles vont en parler, elles vont échanger, elles vont se confier. Et c'était ça qui était hyper fort, je trouvais, c'est que quand il y en a une qui balançait, ben voilà, moi je trouve que c'est dur, il y a ça, il y a ça, tout le groupe qui disait, mais pas du tout, regarde ce que t'as fait, et regarde, est-ce que t'as vu de telles personnes, etc. Et en fait, on est repartis de là, méga boostés, et ça a été déjà un début de révélation, vraiment.

  • Speaker #0

    Un début de dissonance cognitive, mais où tu te dis, en fait, si, je suis capable. Donc, avec ce premier petit grain, de se cafer, de prendre ce rendez-vous avec elle, de commencer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et en plus de l'ordre de la mission, parce que du coup, il faut que je continue. Là, on a fait ce petit truc-là et peut-être que ces personnes comptent sur moi pour continuer. avancé sur cette idée de groupe, d'équipe, avec qui on pourrait échanger ensemble, etc.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te demander, qu'est-ce qui est différent, qu'est-ce qui était différent à ce moment-là par rapport au moment où t'avais eu le sentiment de ne pas dépasser la page blanche Est-ce que c'était justement une mission qui te dépasse, quelque chose d'encore plus grand Ces femmes qui, elles aussi en fait, ont besoin de toi

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement. Alors je crois que ça s'est joué surtout à la deuxième fois. La deuxième fois où on s'est vu, il y avait plus de monde. Et pour moi, ça a été vraiment là, on va dire, le déclic. Où en fait, j'ai compris pas mal de choses. Déjà, je me suis dit, il y a vraiment un besoin. Et j'ai envie de les accompagner sur ce, pour répondre à tous ces besoins. Et puis en plus, moi, dans ma personnalité, ça répondait totalement à un besoin que j'avais. Où quand quelqu'un me confiait quelque chose... Et je ne sais pas pourquoi, mais on m'a confié pas mal de choses. Même quand j'étais vendeuse dans un magasin, il y avait toujours la nana qui venait me parler de toute sa vie, etc. Et moi, ça me coûtait, je suis une hypersensible. Donc à chaque fois que j'écoutais ça, j'avais envie de l'aider. Et effectivement, je me suis rendu compte que personne ne peut s'aider que soi-même. Et pour moi, ça me coûtait du coup. Et là, ça répondait vraiment à ce besoin. Ça nourrissait en tout cas ce besoin parce que je pouvais les aider. Mais ça restait dans un cadre professionnel avec des règles. Et ça n'allait pas me faire souffrir entre guillemets. Parce qu'il y a quand même un cadre. On est vraiment dans un cadre pro. Ce projet-là, c'était vraiment trouver des réponses. Et c'est comme ça que ça s'est fait. La reconversion et les femmes entrepreneuses indépendantes. C'est un peu le hasard, en fait. C'est vraiment, j'ai découvert ça comme ça. J'ai pas du tout, j'avais pas un projet au départ en disant, je vais faire ça, etc. C'est vraiment, ça s'est dessiné complètement de façon très naturelle, finalement. Et oui, et puis après, oui, effectivement, moi j'ai cette nature, comme je te le disais, assez hypersensible, où quand quelqu'un vient me dire quelque chose, ça me touche profondément. C'est pas facile tous les jours. Mais voilà, c'est comme ça.

  • Speaker #0

    C'est aussi une force. Quelles sont les principales difficultés que tu as rencontrées en créant ton réseau, ce réseau des impétueuses

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai envie de dire, quand on crée quelque chose, quel qu'il soit, il y a des difficultés partout. De toute façon, c'est jamais comme on le disait, mais ça, je te le disais tout à l'heure. En fait, on a beau poser quelque chose, ça ne se passe jamais comme on le pensait. Il y a toujours... Voilà. Des trucs inapprévus, des imprévus. Ce qui a été vraiment compliqué au départ, c'est que j'avais mon petit bonhomme d'un an et demi dans les pattes, qui n'avait pas de garde, j'avais pas de crèche, j'avais rien du tout. Et donc j'ai créé ça avec ce petit bonhomme qui était parfois livré à lui-même. Je l'entendais foutre le bordel dans les chambres, etc. Et moi j'étais là en essayant de... Après, j'ai envie de dire, les choses sont bien faites parce que ça a démarré tout doucement. Donc au début, je proposais, je ne sais même plus, je proposais une rencontre par mois, etc. Donc on était dans un démarrage doux. Et du coup, voilà. Mais en vrai, à partir du moment en septembre, parce que ça a commencé au mois d'avril officiellement, au mois de septembre, quand j'ai eu une place en crèche, c'est là où je me suis rendue compte de Waouh Merci Je ne mets plus dans les pas, je vais vraiment pouvoir travailler sérieusement là. Et pas être tout le temps en mode, tiens, il y a quelque chose, je suis au téléphone, il faut que... Enfin voilà, j'avais toujours cette oreille attentive. En fait, c'est hyper dur. Ce n'est pas possible de travailler comme ça. Non. Donc c'est ça, ma principale difficulté. Après...

  • Speaker #0

    D'avoir jonglé entre les deux.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Vide-maman et démarrage entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Vide-maman et démarrage entrepreneurial avec ce petit bonhomme dans les pattes. Enfin, dans les pattes, et pauvre petit chat, pour lui non plus, ce n'était pas facile. Et puis après... Je trouve aussi que, alors c'est marrant, c'est ce que je te disais tout à l'heure, quand j'écoute des personnes, on parle souvent de je vais me lancer, je vais être entrepreneuse, je vais pouvoir garder mes enfants, m'en occuper, etc. et les gérer. Et ça me fait sourire, même s'il n'y a aucune méchanceté évidemment, mais ça me fait toujours sourire parce que je me dis mais vous ne vous rendez pas compte, l'entrepreneuriat, en fait, ça demande tellement de temps. C'est comme un enfant, ça demande... On vit avec, on dort avec, c'est un stress constant. Donc, à priori, après, il y en a peut-être qui le vivent différemment, etc. Mais en tout cas, pour moi, ça a été, il faut que j'en vive, parce qu'il y a un moment, j'aurais plus d'aide. Donc, il faudra qu'à ce moment-là, ce soit vraiment lancé et que je puisse en vivre normalement.

  • Speaker #0

    Oui, ce que tu veux dire, c'est qu'il y a quand même un warning à faire. sur entreprendre n'est pas une solution si on a du mal à concilier vie de maman et vie pro.

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas toujours ce qu'on pense. On a l'impression qu'on va disposer, on va être libre de son temps. Mais souvent, quand on crée quelque chose, en fait, c'est hyper chronophage de créer, de structurer, de faire un réseau, de se faire connaître, de communiquer. Instagram, LinkedIn, ça demande un temps de dingue. Tout ça prend du temps. Et donc, en plus, avec toujours ce temps, cette horloge qui nous dit qu'à un moment, il va falloir que ce soit rentable. Il va falloir en vivre.

  • Speaker #0

    En fait, je pense qu'on imagine que quand tu entreprends, tu vas avoir plus de flexibilité. Parce qu'on t'impose moins ton calendrier. C'est plutôt toi qui crée le calendrier. Mais parfois, je t'avoue, moi, pour avoir vécu les deux... Que ce soit un rendez-vous avec ton boss ou que ce soit un rendez-vous avec ton client. Dans les deux cas, si ton enfant est malade, tu n'as pas plus de flexibilité. Tu as envie d'être au rendez-vous pour ton client tout autant que tu as envie d'être au rendez-vous pour le boss ou le gros rendez-vous, la grosse réunion, le gros meeting. Oui, c'est vrai. Donc, je ne sais pas. Il y a des plus et des moins des deux côtés. Mais ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas la solution garantie.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr. Et puis surtout, quand on crée, on apprend aussi tout le temps. Et je pense que même là, je vois les impétueuses à deux ans, mais je suis... tout le temps dans l'apprentissage. J'apprends, j'évolue, il y a des choses sur lesquelles je reviens. C'est tout le temps, en fait, ça bouge tout le temps. C'est un mouvement constant, je trouve. Et après, je trouve que c'est important dans ces phases-là aussi d'arriver à poser des limites.

  • Speaker #0

    Pour pas se faire envahir partout.

  • Speaker #1

    Oui, et donc tout à l'heure, tu parlais aussi de l'équilibre financier. Et qu'au démarrage, tu avais ce sentiment que ça n'allait pas assez vite pour toi. Comment t'as dépassé cette situation, cette pensée

  • Speaker #0

    En fait, du coup, pour que ce soit pour moi rentable, c'est pour ça que j'ai voulu développer plus et le plus vite possible. Et en fait, c'est comme ça que ça s'est fait, finalement, développer une antenne, une deuxième antenne. Et puis là, maintenant, il y en a plusieurs. Mais en tout cas, j'avais cette urgence, effectivement, de développer. Déjà, il y avait trouvé vraiment le bon cadre qui correspond exactement à ce que je voulais, à mes valeurs et aussi aux besoins des membres.

  • Speaker #1

    Vraiment établir ton socle.

  • Speaker #0

    Exactement. Ça, c'était important. que c'était quand j'ai vu. Après, on a développé l'antenne de Paris Nord-Ouest avec Ségolène Moreau. Et en fait, avec cette antenne, on a pu vraiment vérifier qu'effectivement, ce cadre-là était bien. Et du coup, après, dupliquer. Mais voilà, après, j'ai envie de dire, la rentabilité, c'est toujours incertain. C'est jamais... Je ne suis pas encore hyper sereine. Je développe, je vois. Et voilà.

  • Speaker #1

    Et ça progresse.

  • Speaker #0

    Et ça progresse, oui, complètement.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est quand même une super nouvelle à célébrer.

  • Speaker #0

    Ah ben, c'est génial.

  • Speaker #1

    Oui. Et donc, juste avant de fonder le réseau des impétueuses, tu avais eu une première vie professionnelle, tu nous en parlais, dans la finance, qui était très différente. Mais est-ce que tu pourrais nous dire qu'est-ce que ça t'a enseigné, qu'est-ce que ça t'a apporté, qui t'aide aujourd'hui dans cette nouvelle vie professionnelle

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la structure, en fait, la manière de travailler, l'organisation. C'est ça. Pour moi, l'organisation, c'est quelque chose qui est hyper important, mais d'ailleurs, peu importe le métier qu'on fait. À partir du moment où on est hyper organisé, on a quasiment toutes les clés. En tout cas, cette structure-là va énormément aider pour développer. Et avec le métier précédent, du coup, j'ai appris à me structurer en fonction d'un métier. Alors, il y avait une seule chose à faire. Enfin, une seule chose. Non, ce n'est pas vrai, mais... Mais en tout cas, cette structure, j'ai pu en tirer un enseignement et puis ensuite le récupérer pour après dupliquer sur la manière dont j'allais travailler. Parce que c'est vrai qu'on peut partir dans tous les sens, concrètement. Oui,

  • Speaker #1

    et c'est vrai. Et tu vois, je partage ça avec toi quand tu parlais tout à l'heure de la page blanche. Oui, tout à fait. À un moment, tu ne sais plus, je ne sais pas par où commencer. Je pense qu'en tout cas, c'est cette clé que j'utilise comme toi, c'est la structure pour me dire... Bon ok, c'est la page blanche, par où on commence, qu'est-ce qu'il faut, de quoi on a besoin, c'est quoi la prochaine petite étape, et qu'est-ce que je mets dans le planning. Ça, ça peut être, je pense, un bon moyen de se lancer, de sortir de la page blanche, de sortir de cet état de doute,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et lorsqu'on se rencontre, donc en septembre dernier, on évoque ensemble évidemment le sujet de la maternité, du congé maternité, et tu partages aussi avec moi ces difficultés. notamment dont tu as eu 4 enfants est-ce que tu peux m'en dire plus sur ta propre expérience du retour au travail après la maternité alors oui ça j'ai trouvé ça mais de toute façon j'ai l'impression que c'est assez partagé c'est

  • Speaker #0

    que j'ai trouvé ça difficile parce que quand on quitte l'entreprise alors déjà il y a toujours un petit sentiment de culpabilité, moi quand j'ai dit à mon entreprise je suis enceinte, j'étais pas très à l'aise rire Alors qu'en fait, eux, ils l'ont hyper bien accueilli, ils ont été adorables. Non, pas du tout. Enfin, je parle de mon deuxième, de ma deuxième. En tout cas, je suis arrivée, je suis tombée enceinte au bout de, je ne sais pas, neuf mois. Donc, du coup, ça me mettait dans une situation un peu gênante. Et quand je leur ai dit, ils m'ont dit, mais non, c'est super, vraiment, on est hyper contents pour toi. Donc déjà, ça m'a fait du bien d'entendre ça. Mais après, quand on quitte l'entreprise, l'entreprise, elle continue d'évoluer. Et surtout quand la structure n'est pas, il n'y a pas une énorme équipe, les liens se font quand on n'est pas là. Et quand on revient, en fait, ça a changé. Même si en soi, on reprend un boulot qui va peut-être être, on va refaire un peu les mêmes choses. En tout cas, il y a eu ces liens. Et donc, c'est un peu comme si on redécouvrait l'entreprise.

  • Speaker #1

    C'est l'entreprise qui a changé. Est-ce que toi aussi, tu avais le sentiment d'avoir changé

  • Speaker #0

    Oui, je pense parce que ça bouge beaucoup la maternité. On a peut-être... pas les mêmes besoins. On est... En plus, je trouve que c'est dur de quitter un bébé aussi petit. Non, mais c'est vrai. Bien sûr. Quand on le quitte, il a trois mois, deux mois et demi, trois mois. C'est petit. C'est tout petit. Alors oui, j'ai trouvé ça aussi compliqué parce qu'effectivement, nos besoins changent profond. Et puis, effectivement, on a plus de mal à retrouver sa place. Après, ça se fait quand même. J'ai trouvé que ça se faisait assez vite. Mais j'ai toujours, effectivement, j'ai eu deux maternités au sein d'une entreprise, on va dire. Et effectivement, je n'ai pas trouvé ça facile.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu pourrais nous en dire plus maintenant sur les impitueuses Donc, à qui tu t'adresses

  • Speaker #0

    Alors, déjà, à qui je m'adresse Donc, je m'adresse à des femmes qui sont soit en reconversion, donc qui se posent des questions, qui sont dans ce fameux flou artistique dont je parlais tout à l'heure. Et sinon, c'est les femmes qui sont déjà lancées, donc qui sont soit entrepreneuses indépendantes. Entrepreneuses, alors après, on a à peu près, ce qui est chouette, c'est qu'on a une complémentarité dans les profils des impétueuses. On a, ça va de 30 à 65 ans. Donc, ça, c'est très chouette parce qu'on a cette énergie et, je dirais, ces idées, ces super idées, etc., des femmes qui sont un peu plus jeunes. Et on a aussi toute l'expérience, la douceur, etc., des femmes qui sont un peu plus, tu vois, dans les 60. Donc on a cette complémentarité, et puis après, il y a aussi tous ces métiers. Elles sont toutes riches d'expériences différentes, et elles ont toute l'envie, en tout cas, de se retrouver et de se... et de grandir ensemble. Tu vois, tu parlais de points communs, et moi, ce que je retrouve en chacune d'elles, c'est qu'elles ont envie... de donner et de partager quelque chose, ce morceau de vie en tout cas qui est clair dans la vie d'une femme je trouve. La reconversion c'est quand même un moment hyper important où on se pose plein de questions.

  • Speaker #1

    Donc c'est ça qu'elles ont en commun, c'est cette phase de vie commune qu'elles ont envie de partager, de s'entourer à ce moment-là.

  • Speaker #0

    De s'entourer, ça c'est vraiment le vrai sujet et s'entourer en partageant leur vie professionnelle. leur vie personnelle. Et puis après aussi, le fait de s'entourer, c'est ce que je te disais tout à l'heure aussi, c'est-à-dire qu'il y a ce côté de complémentarité. Une seule personne ne peut pas avoir toutes les qualités, ça n'est pas possible. Et ce n'est pas grave, en fait, c'est normal. Et donc, en allant dans le réseau des impétueuses, elles peuvent piocher les qualités qu'elles n'ont pas. Et donc, c'est comme ça que c'est hyper riche, c'est stimulant, et c'est comme ça qu'elles peuvent grandir ensemble et trouver des réponses qu'elles n'auraient pas. si elles étaient toutes seules. Bien sûr. Donc voilà. Aujourd'hui, on a, pour répondre à tes questions, il y a cinq antennes.

  • Speaker #1

    Oui, OK.

  • Speaker #0

    Donc, il y a Bordeaux, il y a Paris-Nord-Ouest dans l'ordre, et là, il y a trois nouvelles antennes qui viennent d'ouvrir avec Paris-Rive-Gauche. Il y a ensuite Versailles, et après, il y a le Vésiné. Donc, ces antennes sont en création. Donc, on est en train de monter des groupes, des équipes. Oui, c'est vraiment génial parce qu'on retrouve toujours cette envie de se retrouver, ça c'est clair, de s'entourer.

  • Speaker #1

    C'est magnifique et je suis très heureuse que tu puisses partager et d'entendre cette nouvelle étape aussi pour le réseau. Et qu'est-ce qui fait la force, tu dirais, des impétueuses aujourd'hui

  • Speaker #0

    Il y a quand même cette valeur commune. On parle beaucoup de sororité, mais c'est une réalité. Parce que dans l'espace qu'on essaie de créer, il y a cette bienveillance, plus plus, et l'envie d'aller vers l'autre. Tu vois, il n'y a pas la notion de concurrence, parce que chez les impétueuses, elles peuvent être plusieurs, avoir le même métier. Et moi, je ne voulais pas avoir cette concurrence, je ne voulais pas qu'on la voit comme une concurrence. Je voulais vraiment qu'on se dise, mais comme dans une entreprise, ton collègue... finalement ça peut être ton concurrent mais finalement il peut avoir, il a ce même métier donc il peut parler avec le même langage il peut être aussi, c'est bien d'avoir quelqu'un d'autre qui est expert dans un secteur etc et de pouvoir partager et de s'entraider moi c'est ce que j'aime vraiment c'est cette entraide, ce partage et donc voilà c'est ça qui est hyper beau et puis après il y a aussi je ne sais pas si c'est une valeur mais en tout cas moi ce que j'en tire c'est que de gratifiant dans cette expérience, c'est que je trouve ça magnifique quand je vois une femme qui arrive, qui ne sait pas du tout où elle va, et au bout de quelques mois, va transformer sa vie et décider de poser ce premier acte, parce qu'elle est entourée de femmes qui sont dans ce mouvement, qui sont dans l'action, et elle va poser cette première pierre. Tout d'un coup, ça va devenir un projet et ce projet va aboutir à une entreprise, ou au pas d'ailleurs, ou faire autre chose. Mais en tout cas, ça grandit, elles grandissent ensemble.

  • Speaker #1

    Cette mise en mouvement ensemble. Comment faire si on veut rejoindre les impétueuses Demain,

  • Speaker #0

    tranquille Alors, on peut me contacter. Je suis très disponible. On peut me contacter par Instagram. Et puis, après, on a un site Internet. Bon, là, il est en train d'être... On fait la refonte parce qu'il est en travaux. Mais on peut me contacter par le site internet, par mail. Je suis tout à fait disponible pour échanger et effectivement accueillir de nouvelles impétueuses dans nos antennes. Voilà. Trop bien.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter alors pour cette année 2025 avec les impétueuses

  • Speaker #0

    On peut me souhaiter ou nous souhaiter aux impétueuses beaucoup de réussite, évidemment. Et puis aussi, je me disais, les défis aussi, c'est important d'en avoir. parce que c'est ça qui construit, c'est ça qui nous construit. Et en même temps, quand on est entouré, c'est plus facile. Donc, ok, ok pour les défis. On les accepte, on les prend, on s'adapte. Et puis, évidemment, beaucoup de joie et de... Donc,

  • Speaker #1

    plein de nouveaux défis dans la joie et la bonne humeur.

  • Speaker #0

    Exactement, on y croit. C'est trop bien,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Aude.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci Margot. Avec plaisir, une joie.

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site mathesense.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Introduction à Matésens et présentation d'Aude de la Ségliaire

    00:01

  • Le parcours d'Aude : de comédienne à entrepreneuse

    00:33

  • La création du réseau Les Impétueuses

    01:58

  • Les défis de la maternité et le retour au travail

    05:56

  • L'importance de la sororité et de l'entraide

    10:19

  • Conclusion et souhaits pour l'avenir des Impétueuses

    27:26

Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de réinventer ta carrière, de trouver ta voie après un tournant majeur de ta vie ? Dans cet épisode de Matésens, Margaux Saubry-Bobet accueille Aude de La Seiglière, une femme inspirante qui a su transformer ses rêves d’enfance en une réalité entrepreneuriale florissante. Fondatrice du réseau Les Impétueuses, Aude est une véritable pionnière pour les femmes entrepreneuses et celles en reconversion. Elle partage avec nous son parcours fascinant, allant de son rêve de devenir comédienne à une carrière dans la finance, avant de plonger dans l'univers de l'entrepreneuriat.


À travers son témoignage, Aude nous dévoile comment elle a réussi à articuler sa vie professionnelle autour de ses besoins personnels, un sujet particulièrement pertinent après la maternité. Elle évoque les défis que représente le retour au travail et l'importance de se entourer de personnes qui partagent des valeurs communes. Dans un monde où la sororité et l'entraide sont essentielles, Aude souligne la richesse de la diversité des expériences au sein des Impétueuses. Ce réseau est bien plus qu'un simple groupe ; c'est un espace de soutien et d'échange où chaque femme peut se sentir valorisée et épanouie.


Le podcast aborde des thèmes cruciaux tels que la maternité, le changement de carrière, et la nécessité de se reconnecter à soi-même. Aude nous rappelle que chaque expérience, chaque défi, est une opportunité de croissance. Grâce à son réseau, elle a réussi à bâtir une communauté où les femmes peuvent se soutenir mutuellement, partager leurs réussites et leurs échecs, et avancer ensemble vers leurs objectifs professionnels.


Si tu es à un tournant de ta carrière ou si tu envisages de te lancer dans l'entrepreneuriat, cet épisode de Matésens est fait pour toi. Prépare-toi à être inspirée par le parcours d'Aude et à découvrir comment, toi aussi, tu peux réinventer ta carrière tout en prenant soin de tes besoins personnels. Rejoins-nous pour une conversation authentique et enrichissante qui pourrait bien changer ta perspective sur le travail et la maternité.


Ne manque pas cette occasion de plonger dans l’univers des femmes qui réinventent leur carrière et qui, comme Aude, font preuve d’audace et de détermination. Écoute maintenant cet épisode et découvre comment tu peux aussi faire partie de cette belle aventure collective au sein des Impétueuses !


Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.

Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  

Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens.com

Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨

Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnel certifié. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti Hello à toutes Aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir Aude de La Seiglière. Aude est la fondatrice du réseau Les Impétueuses. C'est un réseau de femmes entrepreneuses indépendantes ou en reconversion. Fondé en 2023, il comptabilise déjà 90 membres et est présent à Paris, en région parisienne et à Bordeaux. Aude est également la maman de 4 enfants et elle nous partage aujourd'hui la genèse de ce réseau, sa passion pour le théâtre et comment elle a articulé sa carrière en fonction de ses besoins d'accomplissement, personnels et professionnels à chaque étape de sa vie. Salut

  • Speaker #1

    Salut Margot Ça va Oui, moi ça va très bien,

  • Speaker #0

    merci. Bon, on est en direct à la maison ensemble et on rigole beaucoup parce qu'on se disait que ce bonjour était bien sûr très naturel.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, évidemment, on ne s'est jamais vu. Voilà,

  • Speaker #0

    on ne s'est jamais vu avant. Je suis très heureuse de t'accueillir sur le podcast, très contente que tu puisses partager ton expérience, nous expliquer ce qu'est le réseau des impétueuses et ton parcours de vie pour arriver jusque là. Ce que je te propose, c'est avant de démarrer, que tu te présentes et pour te présenter, tu nous dises d'où tu viens et qu'est-ce que tu rêvais de devenir quand tu étais enfant.

  • Speaker #1

    Alors déjà, merci Margot, je suis hyper touchée que tu m'interviewes dans ton podcast, ça me touche énormément que tu aies pensé à moi. Alors si je devais me présenter, moi je m'appelle Aude de la Séglière, j'ai fondé Les Impétueuses il y a à peu près deux ans. Et avant, j'ai eu pas mal de vie finalement. Et si on devait démarrer par l'enfance, eh bien ce que je voulais faire avant, c'était être comédienne. Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours habitée. Je pense que j'étais une petite fille très joyeuse qui aimait dire des conneries. Qui aimait faire... Enfin voilà, oui, j'étais une petite fille comme ça. qui aimait beaucoup jouer des rôles et très rapidement j'ai toujours dit que c'était l'âge de 7 ans même si je n'ai aucune certitude aujourd'hui parce que j'ai mes mémoires qui n'est pas toujours très fiable mais je dirais que c'est à peu près là où je me suis dit comme une enfant qui veut devenir comédienne qui veut devenir chanteuse je voulais faire du théâtre je voulais devenir comédienne et du coup j'ai fait du théâtre à Limoges, parce que je viens de Limoges, je ne l'ai pas dit ça Je viens de Limoges, j'ai fait conservatoire d'art dramatique, et j'ai eu un enseignement incroyable, et puis c'est là où j'ai découvert le partage sur scène, l'émotion, se connaître, apprendre à se connaître, c'était incroyable. Donc voilà, je suis partie quand même assez tôt, même dans mon adolescence, j'avais toujours eu cette idée, je sais ce que je vais faire plus tard, je vais être comédienne. Je n'étais pas du tout perdue. Et puis j'avais ce côté artistique où je suis hyper sensible, donc la musique, le théâtre, le cinéma, tout ça c'est quelque chose qui me parlait énormément. Donc voilà, j'ai commencé comme ça et je suis arrivée à Paris en faisant une école de théâtre et de cinéma qui s'appelle Acting International. Et puis après j'ai fait un petit boulot à côté parce qu'il fallait bien vivre, donc un gagne-pain. Mais en tout cas ma vie... a quand même commencé autour de ça, du théâtre et du cinéma.

  • Speaker #0

    Et on va voir après les différentes étapes de ta vie après ça, mais comment ça continue à vivre dans ta vie aujourd'hui, ce rêve que tu avais pour le théâtre

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que c'est beaucoup l'envie, le goût de l'autre, l'envie de partager quelque chose qui soit un peu plus profond et plus intime. Parce que c'est vrai que le théâtre, je trouve que c'est beaucoup ça. Quand on est sur scène, on partage l'intimité. Et on donne quelque chose aux autres. Il y a le public et puis il y a aussi son partenaire ou ses partenaires de scène. Et c'est vrai qu'on vit quelque chose. Quand on parle de troupe, c'est vraiment une famille. Et c'est vrai que c'est assez incroyable. C'est une expérience qui est assez exceptionnelle.

  • Speaker #0

    Qui est formatrice.

  • Speaker #1

    Qui est hyper formatrice. Et après, j'avais travaillé sur des tournages de films. donc là c'est pareil un tournage de film c'est aussi toute une famille chacun ses responsabilités chacun ses devoirs pour construire ce projet commun c'est hyper beau en soi alors moi je faisais partie de la régie donc la régie c'est vraiment être au soin de tout le monde Et c'est ça aussi que j'adorais. Et d'ailleurs, c'est un excellent lien avec les impétueuses, je trouve.

  • Speaker #0

    Mais depuis le début, depuis que tu en parles, je vois tout à fait, tu as créé ta troupe. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. C'est vrai Oui, c'est vrai. Tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est génial. Mais qu'est-ce qui t'a amenée à vouloir créer les impétueuses, justement Alors,

  • Speaker #1

    tout le monde regarde.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a eu un point de départ. Oui.

  • Speaker #1

    Alors, entre déjà l'expérience de théâtre. Et les impétueuses, j'ai quand même travaillé pendant neuf ans dans une boîte plutôt finance, donc aucun rapport, on va dire. Et en fait, si, j'ai l'impression que je me suis aussi adaptée à mes besoins. Et à ce moment-là, j'ai mis en 2009, 2010, je crois que la dernière fois que j'ai joué sur scène, c'était en 2009, j'ai rencontré mon mari. Et en fait, après, j'ai eu envie de construire une famille et de me projeter là-dedans. Et du coup, c'est vrai que la vie théâtre et même le métier que je faisais avant, où je travaillais le samedi, le dimanche parfois, etc., c'était difficile et ce n'était pas toujours compatible. Et c'est comme ça qu'en fait, je suis arrivée à finalement travailler dans un métier que je ne connaissais absolument pas, où j'ai tout appris finalement. il a fallu se former voilà finances les bilans comment ça fonctionne comment on gère un portefeuille comment on vend un produit c'était pas du tout ta formation en études absolument pas t'as appris sur le tas exactement ok complètement et c'était mais vraiment lié à mon besoin qui était de aussi enfin voilà de fonder ma famille

  • Speaker #0

    De quoi tu avais besoin, tu te disais,

  • Speaker #1

    à ce moment-là pour fonder ta famille J'avais besoin d'un boulot qui soit rémunérateur et qui soit compatible avec une vie de famille. C'est-à-dire, je ne voulais plus bosser le samedi et le dimanche. Je voulais que mes soirées soient libres aussi et les consacrer à mon mari, puis à mes enfants, etc. Donc, en fait, j'ai composé à ce moment-là, en fonction de ce besoin. On parle aussi de beaucoup de maternité, mais c'est vrai que c'est aussi à ce moment-là où j'avais besoin de sécurité. Et ça me contenait parfaitement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que c'était en quelque sorte un job alimentaire à un moment donné

  • Speaker #1

    Alors alimentaire, oui. Et en même temps, j'ai beaucoup aimé ce que je faisais. Parce que j'étais dans une boîte qui n'était pas très grande. Et du coup, il y avait une super équipe. Les gens étaient vraiment chouettes. Et je trouve que ça, c'est hyper important d'ailleurs dans l'entreprise, quand on travaille dans une entreprise, d'avoir des valeurs communes ou en tout cas des personnes avec qui on... Enfin, des personnes top, qu'on aime retrouver le matin, avec qui on aime prendre un café, avec qui on aime apprendre quelque chose. C'est exaltant, on passe énormément de temps en fait dans la vie de l'entreprise. Et c'est pas que... Non, non, moi, j'avais quand même envie de bien faire aussi les choses. Et avec mon bagage qui était pas... Effectivement, qui était un peu particulier, puisque comme tu le disais, j'avais pas fait d'études du tout autour de ça. Moi, je voulais être comédienne. On se rappelle de ça. Donc du coup, voilà, ça s'est fait petit à petit comme ça. Mais en tout cas, j'aimais beaucoup les gens avec qui je travaillais. Et du coup, ça m'a énormément portée.

  • Speaker #0

    Et comment tu avais atterri là-bas Par hasard.

  • Speaker #1

    J'ai postulé comme ça. Un poste, c'était à l'époque assistante de direction, il me semble, ou assistante commerciale. Et j'ai postulé. Et en fait, on a eu, je pense, un coup de cœur commun avec la personne qui recrutait. On a eu envie de travailler ensemble parce que je pense que ça correspondait bien à des valeurs communes. Et puis après, c'est parti comme ça.

  • Speaker #0

    Excellent. Génial. Et à un moment donné, donc, il y a eu un...

  • Speaker #1

    Il y a eu une rupture.

  • Speaker #0

    Il y a eu une rupture.

  • Speaker #1

    Enfin, une forme de rupture. J'avais trois enfants, donc trois filles. Et puis, il y a eu le Covid. Et le Covid, ça a été un moment qui a été... On a tous pris un peu de recul à ce moment-là. On a pas mal redistribué les cartes. On s'est remis pas mal en question. Et effectivement, nous, avec en tout cas mon mari... On avait envie, et ça c'était quelque chose qui était de plus en plus important, on avait envie d'offrir un cadre de vie à nos enfants, qu'on avait un peu reçu quand on était gamin. Et donc moi je venais de Limoges, lui il venait de Nantes, et c'est vrai que le rythme qui était hyper intense, le rythme parisien qui était hyper intense, et quand même chouette, on était très heureux, mais au bout d'un moment il ne correspondait plus à notre besoin. Et du coup, on a eu une fenêtre de tir qui s'est ouverte avec le télétravail qui, à ce moment-là, s'est énormément développé pour les entreprises. D'un seul coup D'un coup, exactement. Et en fait, moi, je suis tombée enceinte de mon quatrième. Et du coup, là, ça a été vraiment la voie de sortie en disant, allez, on part.

  • Speaker #0

    On prend le train.

  • Speaker #1

    Exactement, on prend le train. Et ce n'est pas très loin à Bordeaux. Donc, c'est comme ça qu'on a pris cet élan pour se lancer dans un nouveau projet.

  • Speaker #0

    En vous disant que, grâce au télétravail, vous alliez continuer, poursuivre votre activité depuis Bordeaux Alors non,

  • Speaker #1

    moi, c'était clair qu'après, j'arrêtais. Ok. Ouais, ouais, là, on a... J'étais allée juste... On va dire qu'on était allées jusqu'au bout. par rapport à cette entreprise. Et du coup, voilà, on a eu envie, enfin moi, j'ai eu envie de partir. C'était très bien. On va dire que ça s'est bien fait à ce moment-là, comme ça.

  • Speaker #0

    Alignement des planètes.

  • Speaker #1

    Alignement des planètes. Je suis partie avec une rupture conventionnelle, ce qui était vachement bien aussi parce que ça m'a donné la possibilité d'avoir deux ans où je pouvais me poser un peu, quand même réfléchir à quelque chose sans avoir cette urgence. Oui. Je ne me suis pas sentie dans une urgence absolue. Je me suis dit, je vais prendre le temps pour, d'une part, arriver dans une ville que je ne connais pas, sécuriser mes enfants. Ma fille aînée était en CM1, donc elle avait eu 9 ans. J'avais 9, 7, 4. Et puis, ce nouveau bébé qui est arrivé.

  • Speaker #0

    Qui est né à Bordeaux Oui,

  • Speaker #1

    un petit bordelais. Petit bordelais. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et vous ne connaissiez pas, tu disais, vous ne connaissiez pas Bordeaux

  • Speaker #1

    Non, on avait un peu de famille, on avait quelques copains, mais on ne connaissait pas Bordeaux. Et en fait, même si tu connais du monde, je pense que de toute façon, quand tu déménages, c'est une deuxième vie. Moi, j'ai l'impression de ça. J'ai l'impression que quand je pense à la vie qu'on avait avant à Colombes, j'ai l'impression d'avoir eu une autre vie. C'est vraiment le déménagement. C'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    C'est une nouvelle aventure.

  • Speaker #1

    C'est une nouvelle aventure. Oui, complètement. Et il faut faire un deuil de la vie d'avant. Il y a cette notion-là. C'est pour ça que j'ai une nouvelle vie. C'est vraiment le deuil d'avant et reconstruire après quelque chose de nouveau.

  • Speaker #0

    Oui, et d'ailleurs, déménager fait partie, d'après ce que j'ai pu voir, des plus grosses sources de stress chez les gens. Oui. Ok, donc vous posez vos valises.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as le temps un petit peu de souffler. Et là,

  • Speaker #1

    j'ai mon quatrième surtout.

  • Speaker #0

    Tu as ton quatrième.

  • Speaker #1

    Donc ça, ça a été un garçon après trois filles. Qu'est-ce que je peux en dire On a eu un accouchement qui a été très éprouvant, qui a été très difficile. Et du coup, il a fallu du temps aussi pour se remettre de ça. Et là, je me suis dit, bon, je vais quand même m'occuper de ce petit garçon. C'était aussi l'objectif. Et puis, en fait, très rapidement, je me suis quand même mise en chemin parce que j'avais besoin quand même de... J'avais ce stress d'après quand même. J'avais ce truc en me disant mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie après Envie de revenir vers le théâtre, mais en fait pas trop. Je ne savais pas du tout, il y avait tellement de possibilités. Et c'est ça la rencontre. Oui, exactement. Tout est possible. Et quand tout est possible, c'est vertigineux. On ne sait pas vers où aller. On a ces fameuses croyances limitantes et ça, tu connais bien le sujet, qui nous empêchent parfois d'avancer. et donc ça a été un petit chemin où j'ai commencé à démêler, à rencontrer des gens je m'étais dit à l'époque il faut absolument que je fasse un métier qui ait du lien avec ce que je faisais juste avant pour que l'expérience et tout ce que j'ai appris puisse me servir pour l'après tu voulais capitaliser exactement, on va capitaliser et en fait c'est comme ça que j'arrive sur un projet de reprendre un cabinet de courtage en assurance on se lance dedans avec mon mari en se disant on va le faire à deux Et puis, au bout de quelques mois, finalement, c'est mon mari, d'ailleurs, qui dit stop, qui dit non, en fait, moi, ce métier-là, j'en veux plus. J'ai fait ça toute ma vie, j'ai envie d'autre chose. Et donc, moi, comme c'était moi qui avais un peu initié ce truc-là, je dis waouh, OK, donc là, on repart encore de zéro. Et c'était ça qui était un peu compliqué. C'est que, encore une fois, le désert total et la page blanche. Et la page blanche, c'est ce que je disais, c'est toujours, c'est ça, c'est le vertige. et c'est à ce moment là où je me suis dit ok là il faut s'entourer il ne faut pas rester seule et c'est comme ça en fait les impétueuses les impétueuses c'est vraiment né d'un besoin de s'entourer de surtout pas rester seule parce que quand on est seule face à soi même on n'est pas sympa on se dévalorise et on est toujours beaucoup plus sympa avec les autres mais oui mais bien sûr je crois en toi tu vas y arriver mais quand on est nous face à soi même Bah non, t'es nul, regarde ce que t'as fait, on a des vieux trucs qui reviennent, voilà. Donc c'est compliqué, donc voilà. Donc là, ça a été un peu le truc, ça a commencé comme ça, par un message. sur un groupe sur les réseaux sociaux pour demander en fait de créer un petit groupe de nanas avec qui on pourrait échanger, se stimuler, se rebooster dans un cadre sympa, bienveillant, etc. Et en fait, ce qui était marrant, c'est qu'à l'époque, j'ai reçu une multitude de retours, au moins une trentaine, quarantaine. Et la plupart d'entre eux venaient de femmes qui étaient entrepreneuses et indépendantes.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    C'est marrant. Et moi, à l'époque, je n'ai pas compris.

  • Speaker #0

    Tu n'en es pas.

  • Speaker #1

    Mais pas du tout. Oui. Et surtout, je me disais, mais moi, je suis dans le flou artistique. Je ne sais pas où je vais. Vous, vous savez exactement où vous allez. Vous êtes, enfin, dans ma tête, c'était ça. Vous, vous avez déjà votre projet, etc. Vous avez lancé, vous avez eu la force de le faire. Alors que moi, je suis tétanisée sur tous les trucs. Et moi, à l'époque, je me disais, de toute façon, tout ce que j'ai fait, je n'ai jamais réussi à aller plus loin que de l'écrire. Et c'était ça. J'avais écrit une pièce de théâtre. Je n'avais jamais réussi à aller plus loin. Donc du coup, moi, ma croyance limitante, c'est de toute façon, tu n'es pas capable d'aller plus loin. C'est dur, hein

  • Speaker #0

    Ce que je trouve incroyable dans ton témoignage, c'est que tu acceptes une vulnérabilité, puisque tu te dis, en fait, j'ai la page blanche, ça ne va pas par quel bout prendre. Je veux juste partager avec ces femmes, bon ben, coucou, help, retrouvons-nous ensemble. Tu lances ta bouteille à la mer et là, du coup, tu récoltes des retours auxquels tu ne t'attendais pas forcément. Ce n'était pas ça que tu t'attendais.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et ça a été... En fait, ça a commencé... C'est des petites graines, mais c'est souvent comme ça. On pose des petites graines et en fait, après, ça prend. Il y a des choses qui prennent une tournure, d'autres non. Et c'est pour ça qu'il y a toujours un chemin qui est toujours incertain. On ne sait pas du tout où on va. Et c'est ça qui est fabuleux, je trouve. beau avoir écrit le truc en disant je vais aller par là, de toute façon il va y avoir une rencontre, une pensée un machin qui va complètement détourner le truc et tu vas partir sur autre chose et c'est ça qui est chouette donc effectivement là c'est parti comme ça et donc t'avais cette croyance tu me disais que tu te sentais pas capable d'aller plus loin c'est ça ah bah oui oui je me disais de toute façon et même pour moi le fait de les appeler En fait, au début, ça me coûtait parce que je me disais, mais pourquoi le faire Tu n'iras pas plus loin. Et finalement, le premier café, ça a été pour moi un acte qui peut-être, ça ne veut pas dire grand-chose pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. C'est que vraiment, ça a été le premier truc, cette première rencontre qui a été hyper importante. Et c'est à ce moment-là aussi, en plus, où j'ai découvert la puissance du collectif. Toutes ces femmes, la sororité bien sûr, mais toutes ces femmes qui viennent avec leur bagage. avec leur expérience, avec leur peur, et qui vont venir partager un moment où elles vont en parler, elles vont échanger, elles vont se confier. Et c'était ça qui était hyper fort, je trouvais, c'est que quand il y en a une qui balançait, ben voilà, moi je trouve que c'est dur, il y a ça, il y a ça, tout le groupe qui disait, mais pas du tout, regarde ce que t'as fait, et regarde, est-ce que t'as vu de telles personnes, etc. Et en fait, on est repartis de là, méga boostés, et ça a été déjà un début de révélation, vraiment.

  • Speaker #0

    Un début de dissonance cognitive, mais où tu te dis, en fait, si, je suis capable. Donc, avec ce premier petit grain, de se cafer, de prendre ce rendez-vous avec elle, de commencer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et en plus de l'ordre de la mission, parce que du coup, il faut que je continue. Là, on a fait ce petit truc-là et peut-être que ces personnes comptent sur moi pour continuer. avancé sur cette idée de groupe, d'équipe, avec qui on pourrait échanger ensemble, etc.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te demander, qu'est-ce qui est différent, qu'est-ce qui était différent à ce moment-là par rapport au moment où t'avais eu le sentiment de ne pas dépasser la page blanche Est-ce que c'était justement une mission qui te dépasse, quelque chose d'encore plus grand Ces femmes qui, elles aussi en fait, ont besoin de toi

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement. Alors je crois que ça s'est joué surtout à la deuxième fois. La deuxième fois où on s'est vu, il y avait plus de monde. Et pour moi, ça a été vraiment là, on va dire, le déclic. Où en fait, j'ai compris pas mal de choses. Déjà, je me suis dit, il y a vraiment un besoin. Et j'ai envie de les accompagner sur ce, pour répondre à tous ces besoins. Et puis en plus, moi, dans ma personnalité, ça répondait totalement à un besoin que j'avais. Où quand quelqu'un me confiait quelque chose... Et je ne sais pas pourquoi, mais on m'a confié pas mal de choses. Même quand j'étais vendeuse dans un magasin, il y avait toujours la nana qui venait me parler de toute sa vie, etc. Et moi, ça me coûtait, je suis une hypersensible. Donc à chaque fois que j'écoutais ça, j'avais envie de l'aider. Et effectivement, je me suis rendu compte que personne ne peut s'aider que soi-même. Et pour moi, ça me coûtait du coup. Et là, ça répondait vraiment à ce besoin. Ça nourrissait en tout cas ce besoin parce que je pouvais les aider. Mais ça restait dans un cadre professionnel avec des règles. Et ça n'allait pas me faire souffrir entre guillemets. Parce qu'il y a quand même un cadre. On est vraiment dans un cadre pro. Ce projet-là, c'était vraiment trouver des réponses. Et c'est comme ça que ça s'est fait. La reconversion et les femmes entrepreneuses indépendantes. C'est un peu le hasard, en fait. C'est vraiment, j'ai découvert ça comme ça. J'ai pas du tout, j'avais pas un projet au départ en disant, je vais faire ça, etc. C'est vraiment, ça s'est dessiné complètement de façon très naturelle, finalement. Et oui, et puis après, oui, effectivement, moi j'ai cette nature, comme je te le disais, assez hypersensible, où quand quelqu'un vient me dire quelque chose, ça me touche profondément. C'est pas facile tous les jours. Mais voilà, c'est comme ça.

  • Speaker #0

    C'est aussi une force. Quelles sont les principales difficultés que tu as rencontrées en créant ton réseau, ce réseau des impétueuses

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai envie de dire, quand on crée quelque chose, quel qu'il soit, il y a des difficultés partout. De toute façon, c'est jamais comme on le disait, mais ça, je te le disais tout à l'heure. En fait, on a beau poser quelque chose, ça ne se passe jamais comme on le pensait. Il y a toujours... Voilà. Des trucs inapprévus, des imprévus. Ce qui a été vraiment compliqué au départ, c'est que j'avais mon petit bonhomme d'un an et demi dans les pattes, qui n'avait pas de garde, j'avais pas de crèche, j'avais rien du tout. Et donc j'ai créé ça avec ce petit bonhomme qui était parfois livré à lui-même. Je l'entendais foutre le bordel dans les chambres, etc. Et moi j'étais là en essayant de... Après, j'ai envie de dire, les choses sont bien faites parce que ça a démarré tout doucement. Donc au début, je proposais, je ne sais même plus, je proposais une rencontre par mois, etc. Donc on était dans un démarrage doux. Et du coup, voilà. Mais en vrai, à partir du moment en septembre, parce que ça a commencé au mois d'avril officiellement, au mois de septembre, quand j'ai eu une place en crèche, c'est là où je me suis rendue compte de Waouh Merci Je ne mets plus dans les pas, je vais vraiment pouvoir travailler sérieusement là. Et pas être tout le temps en mode, tiens, il y a quelque chose, je suis au téléphone, il faut que... Enfin voilà, j'avais toujours cette oreille attentive. En fait, c'est hyper dur. Ce n'est pas possible de travailler comme ça. Non. Donc c'est ça, ma principale difficulté. Après...

  • Speaker #0

    D'avoir jonglé entre les deux.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Vide-maman et démarrage entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Vide-maman et démarrage entrepreneurial avec ce petit bonhomme dans les pattes. Enfin, dans les pattes, et pauvre petit chat, pour lui non plus, ce n'était pas facile. Et puis après... Je trouve aussi que, alors c'est marrant, c'est ce que je te disais tout à l'heure, quand j'écoute des personnes, on parle souvent de je vais me lancer, je vais être entrepreneuse, je vais pouvoir garder mes enfants, m'en occuper, etc. et les gérer. Et ça me fait sourire, même s'il n'y a aucune méchanceté évidemment, mais ça me fait toujours sourire parce que je me dis mais vous ne vous rendez pas compte, l'entrepreneuriat, en fait, ça demande tellement de temps. C'est comme un enfant, ça demande... On vit avec, on dort avec, c'est un stress constant. Donc, à priori, après, il y en a peut-être qui le vivent différemment, etc. Mais en tout cas, pour moi, ça a été, il faut que j'en vive, parce qu'il y a un moment, j'aurais plus d'aide. Donc, il faudra qu'à ce moment-là, ce soit vraiment lancé et que je puisse en vivre normalement.

  • Speaker #0

    Oui, ce que tu veux dire, c'est qu'il y a quand même un warning à faire. sur entreprendre n'est pas une solution si on a du mal à concilier vie de maman et vie pro.

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas toujours ce qu'on pense. On a l'impression qu'on va disposer, on va être libre de son temps. Mais souvent, quand on crée quelque chose, en fait, c'est hyper chronophage de créer, de structurer, de faire un réseau, de se faire connaître, de communiquer. Instagram, LinkedIn, ça demande un temps de dingue. Tout ça prend du temps. Et donc, en plus, avec toujours ce temps, cette horloge qui nous dit qu'à un moment, il va falloir que ce soit rentable. Il va falloir en vivre.

  • Speaker #0

    En fait, je pense qu'on imagine que quand tu entreprends, tu vas avoir plus de flexibilité. Parce qu'on t'impose moins ton calendrier. C'est plutôt toi qui crée le calendrier. Mais parfois, je t'avoue, moi, pour avoir vécu les deux... Que ce soit un rendez-vous avec ton boss ou que ce soit un rendez-vous avec ton client. Dans les deux cas, si ton enfant est malade, tu n'as pas plus de flexibilité. Tu as envie d'être au rendez-vous pour ton client tout autant que tu as envie d'être au rendez-vous pour le boss ou le gros rendez-vous, la grosse réunion, le gros meeting. Oui, c'est vrai. Donc, je ne sais pas. Il y a des plus et des moins des deux côtés. Mais ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas la solution garantie.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr. Et puis surtout, quand on crée, on apprend aussi tout le temps. Et je pense que même là, je vois les impétueuses à deux ans, mais je suis... tout le temps dans l'apprentissage. J'apprends, j'évolue, il y a des choses sur lesquelles je reviens. C'est tout le temps, en fait, ça bouge tout le temps. C'est un mouvement constant, je trouve. Et après, je trouve que c'est important dans ces phases-là aussi d'arriver à poser des limites.

  • Speaker #0

    Pour pas se faire envahir partout.

  • Speaker #1

    Oui, et donc tout à l'heure, tu parlais aussi de l'équilibre financier. Et qu'au démarrage, tu avais ce sentiment que ça n'allait pas assez vite pour toi. Comment t'as dépassé cette situation, cette pensée

  • Speaker #0

    En fait, du coup, pour que ce soit pour moi rentable, c'est pour ça que j'ai voulu développer plus et le plus vite possible. Et en fait, c'est comme ça que ça s'est fait, finalement, développer une antenne, une deuxième antenne. Et puis là, maintenant, il y en a plusieurs. Mais en tout cas, j'avais cette urgence, effectivement, de développer. Déjà, il y avait trouvé vraiment le bon cadre qui correspond exactement à ce que je voulais, à mes valeurs et aussi aux besoins des membres.

  • Speaker #1

    Vraiment établir ton socle.

  • Speaker #0

    Exactement. Ça, c'était important. que c'était quand j'ai vu. Après, on a développé l'antenne de Paris Nord-Ouest avec Ségolène Moreau. Et en fait, avec cette antenne, on a pu vraiment vérifier qu'effectivement, ce cadre-là était bien. Et du coup, après, dupliquer. Mais voilà, après, j'ai envie de dire, la rentabilité, c'est toujours incertain. C'est jamais... Je ne suis pas encore hyper sereine. Je développe, je vois. Et voilà.

  • Speaker #1

    Et ça progresse.

  • Speaker #0

    Et ça progresse, oui, complètement.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est quand même une super nouvelle à célébrer.

  • Speaker #0

    Ah ben, c'est génial.

  • Speaker #1

    Oui. Et donc, juste avant de fonder le réseau des impétueuses, tu avais eu une première vie professionnelle, tu nous en parlais, dans la finance, qui était très différente. Mais est-ce que tu pourrais nous dire qu'est-ce que ça t'a enseigné, qu'est-ce que ça t'a apporté, qui t'aide aujourd'hui dans cette nouvelle vie professionnelle

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la structure, en fait, la manière de travailler, l'organisation. C'est ça. Pour moi, l'organisation, c'est quelque chose qui est hyper important, mais d'ailleurs, peu importe le métier qu'on fait. À partir du moment où on est hyper organisé, on a quasiment toutes les clés. En tout cas, cette structure-là va énormément aider pour développer. Et avec le métier précédent, du coup, j'ai appris à me structurer en fonction d'un métier. Alors, il y avait une seule chose à faire. Enfin, une seule chose. Non, ce n'est pas vrai, mais... Mais en tout cas, cette structure, j'ai pu en tirer un enseignement et puis ensuite le récupérer pour après dupliquer sur la manière dont j'allais travailler. Parce que c'est vrai qu'on peut partir dans tous les sens, concrètement. Oui,

  • Speaker #1

    et c'est vrai. Et tu vois, je partage ça avec toi quand tu parlais tout à l'heure de la page blanche. Oui, tout à fait. À un moment, tu ne sais plus, je ne sais pas par où commencer. Je pense qu'en tout cas, c'est cette clé que j'utilise comme toi, c'est la structure pour me dire... Bon ok, c'est la page blanche, par où on commence, qu'est-ce qu'il faut, de quoi on a besoin, c'est quoi la prochaine petite étape, et qu'est-ce que je mets dans le planning. Ça, ça peut être, je pense, un bon moyen de se lancer, de sortir de la page blanche, de sortir de cet état de doute,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et lorsqu'on se rencontre, donc en septembre dernier, on évoque ensemble évidemment le sujet de la maternité, du congé maternité, et tu partages aussi avec moi ces difficultés. notamment dont tu as eu 4 enfants est-ce que tu peux m'en dire plus sur ta propre expérience du retour au travail après la maternité alors oui ça j'ai trouvé ça mais de toute façon j'ai l'impression que c'est assez partagé c'est

  • Speaker #0

    que j'ai trouvé ça difficile parce que quand on quitte l'entreprise alors déjà il y a toujours un petit sentiment de culpabilité, moi quand j'ai dit à mon entreprise je suis enceinte, j'étais pas très à l'aise rire Alors qu'en fait, eux, ils l'ont hyper bien accueilli, ils ont été adorables. Non, pas du tout. Enfin, je parle de mon deuxième, de ma deuxième. En tout cas, je suis arrivée, je suis tombée enceinte au bout de, je ne sais pas, neuf mois. Donc, du coup, ça me mettait dans une situation un peu gênante. Et quand je leur ai dit, ils m'ont dit, mais non, c'est super, vraiment, on est hyper contents pour toi. Donc déjà, ça m'a fait du bien d'entendre ça. Mais après, quand on quitte l'entreprise, l'entreprise, elle continue d'évoluer. Et surtout quand la structure n'est pas, il n'y a pas une énorme équipe, les liens se font quand on n'est pas là. Et quand on revient, en fait, ça a changé. Même si en soi, on reprend un boulot qui va peut-être être, on va refaire un peu les mêmes choses. En tout cas, il y a eu ces liens. Et donc, c'est un peu comme si on redécouvrait l'entreprise.

  • Speaker #1

    C'est l'entreprise qui a changé. Est-ce que toi aussi, tu avais le sentiment d'avoir changé

  • Speaker #0

    Oui, je pense parce que ça bouge beaucoup la maternité. On a peut-être... pas les mêmes besoins. On est... En plus, je trouve que c'est dur de quitter un bébé aussi petit. Non, mais c'est vrai. Bien sûr. Quand on le quitte, il a trois mois, deux mois et demi, trois mois. C'est petit. C'est tout petit. Alors oui, j'ai trouvé ça aussi compliqué parce qu'effectivement, nos besoins changent profond. Et puis, effectivement, on a plus de mal à retrouver sa place. Après, ça se fait quand même. J'ai trouvé que ça se faisait assez vite. Mais j'ai toujours, effectivement, j'ai eu deux maternités au sein d'une entreprise, on va dire. Et effectivement, je n'ai pas trouvé ça facile.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu pourrais nous en dire plus maintenant sur les impitueuses Donc, à qui tu t'adresses

  • Speaker #0

    Alors, déjà, à qui je m'adresse Donc, je m'adresse à des femmes qui sont soit en reconversion, donc qui se posent des questions, qui sont dans ce fameux flou artistique dont je parlais tout à l'heure. Et sinon, c'est les femmes qui sont déjà lancées, donc qui sont soit entrepreneuses indépendantes. Entrepreneuses, alors après, on a à peu près, ce qui est chouette, c'est qu'on a une complémentarité dans les profils des impétueuses. On a, ça va de 30 à 65 ans. Donc, ça, c'est très chouette parce qu'on a cette énergie et, je dirais, ces idées, ces super idées, etc., des femmes qui sont un peu plus jeunes. Et on a aussi toute l'expérience, la douceur, etc., des femmes qui sont un peu plus, tu vois, dans les 60. Donc on a cette complémentarité, et puis après, il y a aussi tous ces métiers. Elles sont toutes riches d'expériences différentes, et elles ont toute l'envie, en tout cas, de se retrouver et de se... et de grandir ensemble. Tu vois, tu parlais de points communs, et moi, ce que je retrouve en chacune d'elles, c'est qu'elles ont envie... de donner et de partager quelque chose, ce morceau de vie en tout cas qui est clair dans la vie d'une femme je trouve. La reconversion c'est quand même un moment hyper important où on se pose plein de questions.

  • Speaker #1

    Donc c'est ça qu'elles ont en commun, c'est cette phase de vie commune qu'elles ont envie de partager, de s'entourer à ce moment-là.

  • Speaker #0

    De s'entourer, ça c'est vraiment le vrai sujet et s'entourer en partageant leur vie professionnelle. leur vie personnelle. Et puis après aussi, le fait de s'entourer, c'est ce que je te disais tout à l'heure aussi, c'est-à-dire qu'il y a ce côté de complémentarité. Une seule personne ne peut pas avoir toutes les qualités, ça n'est pas possible. Et ce n'est pas grave, en fait, c'est normal. Et donc, en allant dans le réseau des impétueuses, elles peuvent piocher les qualités qu'elles n'ont pas. Et donc, c'est comme ça que c'est hyper riche, c'est stimulant, et c'est comme ça qu'elles peuvent grandir ensemble et trouver des réponses qu'elles n'auraient pas. si elles étaient toutes seules. Bien sûr. Donc voilà. Aujourd'hui, on a, pour répondre à tes questions, il y a cinq antennes.

  • Speaker #1

    Oui, OK.

  • Speaker #0

    Donc, il y a Bordeaux, il y a Paris-Nord-Ouest dans l'ordre, et là, il y a trois nouvelles antennes qui viennent d'ouvrir avec Paris-Rive-Gauche. Il y a ensuite Versailles, et après, il y a le Vésiné. Donc, ces antennes sont en création. Donc, on est en train de monter des groupes, des équipes. Oui, c'est vraiment génial parce qu'on retrouve toujours cette envie de se retrouver, ça c'est clair, de s'entourer.

  • Speaker #1

    C'est magnifique et je suis très heureuse que tu puisses partager et d'entendre cette nouvelle étape aussi pour le réseau. Et qu'est-ce qui fait la force, tu dirais, des impétueuses aujourd'hui

  • Speaker #0

    Il y a quand même cette valeur commune. On parle beaucoup de sororité, mais c'est une réalité. Parce que dans l'espace qu'on essaie de créer, il y a cette bienveillance, plus plus, et l'envie d'aller vers l'autre. Tu vois, il n'y a pas la notion de concurrence, parce que chez les impétueuses, elles peuvent être plusieurs, avoir le même métier. Et moi, je ne voulais pas avoir cette concurrence, je ne voulais pas qu'on la voit comme une concurrence. Je voulais vraiment qu'on se dise, mais comme dans une entreprise, ton collègue... finalement ça peut être ton concurrent mais finalement il peut avoir, il a ce même métier donc il peut parler avec le même langage il peut être aussi, c'est bien d'avoir quelqu'un d'autre qui est expert dans un secteur etc et de pouvoir partager et de s'entraider moi c'est ce que j'aime vraiment c'est cette entraide, ce partage et donc voilà c'est ça qui est hyper beau et puis après il y a aussi je ne sais pas si c'est une valeur mais en tout cas moi ce que j'en tire c'est que de gratifiant dans cette expérience, c'est que je trouve ça magnifique quand je vois une femme qui arrive, qui ne sait pas du tout où elle va, et au bout de quelques mois, va transformer sa vie et décider de poser ce premier acte, parce qu'elle est entourée de femmes qui sont dans ce mouvement, qui sont dans l'action, et elle va poser cette première pierre. Tout d'un coup, ça va devenir un projet et ce projet va aboutir à une entreprise, ou au pas d'ailleurs, ou faire autre chose. Mais en tout cas, ça grandit, elles grandissent ensemble.

  • Speaker #1

    Cette mise en mouvement ensemble. Comment faire si on veut rejoindre les impétueuses Demain,

  • Speaker #0

    tranquille Alors, on peut me contacter. Je suis très disponible. On peut me contacter par Instagram. Et puis, après, on a un site Internet. Bon, là, il est en train d'être... On fait la refonte parce qu'il est en travaux. Mais on peut me contacter par le site internet, par mail. Je suis tout à fait disponible pour échanger et effectivement accueillir de nouvelles impétueuses dans nos antennes. Voilà. Trop bien.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter alors pour cette année 2025 avec les impétueuses

  • Speaker #0

    On peut me souhaiter ou nous souhaiter aux impétueuses beaucoup de réussite, évidemment. Et puis aussi, je me disais, les défis aussi, c'est important d'en avoir. parce que c'est ça qui construit, c'est ça qui nous construit. Et en même temps, quand on est entouré, c'est plus facile. Donc, ok, ok pour les défis. On les accepte, on les prend, on s'adapte. Et puis, évidemment, beaucoup de joie et de... Donc,

  • Speaker #1

    plein de nouveaux défis dans la joie et la bonne humeur.

  • Speaker #0

    Exactement, on y croit. C'est trop bien,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Aude.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci Margot. Avec plaisir, une joie.

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site mathesense.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Introduction à Matésens et présentation d'Aude de la Ségliaire

    00:01

  • Le parcours d'Aude : de comédienne à entrepreneuse

    00:33

  • La création du réseau Les Impétueuses

    01:58

  • Les défis de la maternité et le retour au travail

    05:56

  • L'importance de la sororité et de l'entraide

    10:19

  • Conclusion et souhaits pour l'avenir des Impétueuses

    27:26

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Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de réinventer ta carrière, de trouver ta voie après un tournant majeur de ta vie ? Dans cet épisode de Matésens, Margaux Saubry-Bobet accueille Aude de La Seiglière, une femme inspirante qui a su transformer ses rêves d’enfance en une réalité entrepreneuriale florissante. Fondatrice du réseau Les Impétueuses, Aude est une véritable pionnière pour les femmes entrepreneuses et celles en reconversion. Elle partage avec nous son parcours fascinant, allant de son rêve de devenir comédienne à une carrière dans la finance, avant de plonger dans l'univers de l'entrepreneuriat.


À travers son témoignage, Aude nous dévoile comment elle a réussi à articuler sa vie professionnelle autour de ses besoins personnels, un sujet particulièrement pertinent après la maternité. Elle évoque les défis que représente le retour au travail et l'importance de se entourer de personnes qui partagent des valeurs communes. Dans un monde où la sororité et l'entraide sont essentielles, Aude souligne la richesse de la diversité des expériences au sein des Impétueuses. Ce réseau est bien plus qu'un simple groupe ; c'est un espace de soutien et d'échange où chaque femme peut se sentir valorisée et épanouie.


Le podcast aborde des thèmes cruciaux tels que la maternité, le changement de carrière, et la nécessité de se reconnecter à soi-même. Aude nous rappelle que chaque expérience, chaque défi, est une opportunité de croissance. Grâce à son réseau, elle a réussi à bâtir une communauté où les femmes peuvent se soutenir mutuellement, partager leurs réussites et leurs échecs, et avancer ensemble vers leurs objectifs professionnels.


Si tu es à un tournant de ta carrière ou si tu envisages de te lancer dans l'entrepreneuriat, cet épisode de Matésens est fait pour toi. Prépare-toi à être inspirée par le parcours d'Aude et à découvrir comment, toi aussi, tu peux réinventer ta carrière tout en prenant soin de tes besoins personnels. Rejoins-nous pour une conversation authentique et enrichissante qui pourrait bien changer ta perspective sur le travail et la maternité.


Ne manque pas cette occasion de plonger dans l’univers des femmes qui réinventent leur carrière et qui, comme Aude, font preuve d’audace et de détermination. Écoute maintenant cet épisode et découvre comment tu peux aussi faire partie de cette belle aventure collective au sein des Impétueuses !


Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.

Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  

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Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨

Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnel certifié. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti Hello à toutes Aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir Aude de La Seiglière. Aude est la fondatrice du réseau Les Impétueuses. C'est un réseau de femmes entrepreneuses indépendantes ou en reconversion. Fondé en 2023, il comptabilise déjà 90 membres et est présent à Paris, en région parisienne et à Bordeaux. Aude est également la maman de 4 enfants et elle nous partage aujourd'hui la genèse de ce réseau, sa passion pour le théâtre et comment elle a articulé sa carrière en fonction de ses besoins d'accomplissement, personnels et professionnels à chaque étape de sa vie. Salut

  • Speaker #1

    Salut Margot Ça va Oui, moi ça va très bien,

  • Speaker #0

    merci. Bon, on est en direct à la maison ensemble et on rigole beaucoup parce qu'on se disait que ce bonjour était bien sûr très naturel.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, évidemment, on ne s'est jamais vu. Voilà,

  • Speaker #0

    on ne s'est jamais vu avant. Je suis très heureuse de t'accueillir sur le podcast, très contente que tu puisses partager ton expérience, nous expliquer ce qu'est le réseau des impétueuses et ton parcours de vie pour arriver jusque là. Ce que je te propose, c'est avant de démarrer, que tu te présentes et pour te présenter, tu nous dises d'où tu viens et qu'est-ce que tu rêvais de devenir quand tu étais enfant.

  • Speaker #1

    Alors déjà, merci Margot, je suis hyper touchée que tu m'interviewes dans ton podcast, ça me touche énormément que tu aies pensé à moi. Alors si je devais me présenter, moi je m'appelle Aude de la Séglière, j'ai fondé Les Impétueuses il y a à peu près deux ans. Et avant, j'ai eu pas mal de vie finalement. Et si on devait démarrer par l'enfance, eh bien ce que je voulais faire avant, c'était être comédienne. Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours habitée. Je pense que j'étais une petite fille très joyeuse qui aimait dire des conneries. Qui aimait faire... Enfin voilà, oui, j'étais une petite fille comme ça. qui aimait beaucoup jouer des rôles et très rapidement j'ai toujours dit que c'était l'âge de 7 ans même si je n'ai aucune certitude aujourd'hui parce que j'ai mes mémoires qui n'est pas toujours très fiable mais je dirais que c'est à peu près là où je me suis dit comme une enfant qui veut devenir comédienne qui veut devenir chanteuse je voulais faire du théâtre je voulais devenir comédienne et du coup j'ai fait du théâtre à Limoges, parce que je viens de Limoges, je ne l'ai pas dit ça Je viens de Limoges, j'ai fait conservatoire d'art dramatique, et j'ai eu un enseignement incroyable, et puis c'est là où j'ai découvert le partage sur scène, l'émotion, se connaître, apprendre à se connaître, c'était incroyable. Donc voilà, je suis partie quand même assez tôt, même dans mon adolescence, j'avais toujours eu cette idée, je sais ce que je vais faire plus tard, je vais être comédienne. Je n'étais pas du tout perdue. Et puis j'avais ce côté artistique où je suis hyper sensible, donc la musique, le théâtre, le cinéma, tout ça c'est quelque chose qui me parlait énormément. Donc voilà, j'ai commencé comme ça et je suis arrivée à Paris en faisant une école de théâtre et de cinéma qui s'appelle Acting International. Et puis après j'ai fait un petit boulot à côté parce qu'il fallait bien vivre, donc un gagne-pain. Mais en tout cas ma vie... a quand même commencé autour de ça, du théâtre et du cinéma.

  • Speaker #0

    Et on va voir après les différentes étapes de ta vie après ça, mais comment ça continue à vivre dans ta vie aujourd'hui, ce rêve que tu avais pour le théâtre

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que c'est beaucoup l'envie, le goût de l'autre, l'envie de partager quelque chose qui soit un peu plus profond et plus intime. Parce que c'est vrai que le théâtre, je trouve que c'est beaucoup ça. Quand on est sur scène, on partage l'intimité. Et on donne quelque chose aux autres. Il y a le public et puis il y a aussi son partenaire ou ses partenaires de scène. Et c'est vrai qu'on vit quelque chose. Quand on parle de troupe, c'est vraiment une famille. Et c'est vrai que c'est assez incroyable. C'est une expérience qui est assez exceptionnelle.

  • Speaker #0

    Qui est formatrice.

  • Speaker #1

    Qui est hyper formatrice. Et après, j'avais travaillé sur des tournages de films. donc là c'est pareil un tournage de film c'est aussi toute une famille chacun ses responsabilités chacun ses devoirs pour construire ce projet commun c'est hyper beau en soi alors moi je faisais partie de la régie donc la régie c'est vraiment être au soin de tout le monde Et c'est ça aussi que j'adorais. Et d'ailleurs, c'est un excellent lien avec les impétueuses, je trouve.

  • Speaker #0

    Mais depuis le début, depuis que tu en parles, je vois tout à fait, tu as créé ta troupe. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. C'est vrai Oui, c'est vrai. Tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est génial. Mais qu'est-ce qui t'a amenée à vouloir créer les impétueuses, justement Alors,

  • Speaker #1

    tout le monde regarde.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a eu un point de départ. Oui.

  • Speaker #1

    Alors, entre déjà l'expérience de théâtre. Et les impétueuses, j'ai quand même travaillé pendant neuf ans dans une boîte plutôt finance, donc aucun rapport, on va dire. Et en fait, si, j'ai l'impression que je me suis aussi adaptée à mes besoins. Et à ce moment-là, j'ai mis en 2009, 2010, je crois que la dernière fois que j'ai joué sur scène, c'était en 2009, j'ai rencontré mon mari. Et en fait, après, j'ai eu envie de construire une famille et de me projeter là-dedans. Et du coup, c'est vrai que la vie théâtre et même le métier que je faisais avant, où je travaillais le samedi, le dimanche parfois, etc., c'était difficile et ce n'était pas toujours compatible. Et c'est comme ça qu'en fait, je suis arrivée à finalement travailler dans un métier que je ne connaissais absolument pas, où j'ai tout appris finalement. il a fallu se former voilà finances les bilans comment ça fonctionne comment on gère un portefeuille comment on vend un produit c'était pas du tout ta formation en études absolument pas t'as appris sur le tas exactement ok complètement et c'était mais vraiment lié à mon besoin qui était de aussi enfin voilà de fonder ma famille

  • Speaker #0

    De quoi tu avais besoin, tu te disais,

  • Speaker #1

    à ce moment-là pour fonder ta famille J'avais besoin d'un boulot qui soit rémunérateur et qui soit compatible avec une vie de famille. C'est-à-dire, je ne voulais plus bosser le samedi et le dimanche. Je voulais que mes soirées soient libres aussi et les consacrer à mon mari, puis à mes enfants, etc. Donc, en fait, j'ai composé à ce moment-là, en fonction de ce besoin. On parle aussi de beaucoup de maternité, mais c'est vrai que c'est aussi à ce moment-là où j'avais besoin de sécurité. Et ça me contenait parfaitement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que c'était en quelque sorte un job alimentaire à un moment donné

  • Speaker #1

    Alors alimentaire, oui. Et en même temps, j'ai beaucoup aimé ce que je faisais. Parce que j'étais dans une boîte qui n'était pas très grande. Et du coup, il y avait une super équipe. Les gens étaient vraiment chouettes. Et je trouve que ça, c'est hyper important d'ailleurs dans l'entreprise, quand on travaille dans une entreprise, d'avoir des valeurs communes ou en tout cas des personnes avec qui on... Enfin, des personnes top, qu'on aime retrouver le matin, avec qui on aime prendre un café, avec qui on aime apprendre quelque chose. C'est exaltant, on passe énormément de temps en fait dans la vie de l'entreprise. Et c'est pas que... Non, non, moi, j'avais quand même envie de bien faire aussi les choses. Et avec mon bagage qui était pas... Effectivement, qui était un peu particulier, puisque comme tu le disais, j'avais pas fait d'études du tout autour de ça. Moi, je voulais être comédienne. On se rappelle de ça. Donc du coup, voilà, ça s'est fait petit à petit comme ça. Mais en tout cas, j'aimais beaucoup les gens avec qui je travaillais. Et du coup, ça m'a énormément portée.

  • Speaker #0

    Et comment tu avais atterri là-bas Par hasard.

  • Speaker #1

    J'ai postulé comme ça. Un poste, c'était à l'époque assistante de direction, il me semble, ou assistante commerciale. Et j'ai postulé. Et en fait, on a eu, je pense, un coup de cœur commun avec la personne qui recrutait. On a eu envie de travailler ensemble parce que je pense que ça correspondait bien à des valeurs communes. Et puis après, c'est parti comme ça.

  • Speaker #0

    Excellent. Génial. Et à un moment donné, donc, il y a eu un...

  • Speaker #1

    Il y a eu une rupture.

  • Speaker #0

    Il y a eu une rupture.

  • Speaker #1

    Enfin, une forme de rupture. J'avais trois enfants, donc trois filles. Et puis, il y a eu le Covid. Et le Covid, ça a été un moment qui a été... On a tous pris un peu de recul à ce moment-là. On a pas mal redistribué les cartes. On s'est remis pas mal en question. Et effectivement, nous, avec en tout cas mon mari... On avait envie, et ça c'était quelque chose qui était de plus en plus important, on avait envie d'offrir un cadre de vie à nos enfants, qu'on avait un peu reçu quand on était gamin. Et donc moi je venais de Limoges, lui il venait de Nantes, et c'est vrai que le rythme qui était hyper intense, le rythme parisien qui était hyper intense, et quand même chouette, on était très heureux, mais au bout d'un moment il ne correspondait plus à notre besoin. Et du coup, on a eu une fenêtre de tir qui s'est ouverte avec le télétravail qui, à ce moment-là, s'est énormément développé pour les entreprises. D'un seul coup D'un coup, exactement. Et en fait, moi, je suis tombée enceinte de mon quatrième. Et du coup, là, ça a été vraiment la voie de sortie en disant, allez, on part.

  • Speaker #0

    On prend le train.

  • Speaker #1

    Exactement, on prend le train. Et ce n'est pas très loin à Bordeaux. Donc, c'est comme ça qu'on a pris cet élan pour se lancer dans un nouveau projet.

  • Speaker #0

    En vous disant que, grâce au télétravail, vous alliez continuer, poursuivre votre activité depuis Bordeaux Alors non,

  • Speaker #1

    moi, c'était clair qu'après, j'arrêtais. Ok. Ouais, ouais, là, on a... J'étais allée juste... On va dire qu'on était allées jusqu'au bout. par rapport à cette entreprise. Et du coup, voilà, on a eu envie, enfin moi, j'ai eu envie de partir. C'était très bien. On va dire que ça s'est bien fait à ce moment-là, comme ça.

  • Speaker #0

    Alignement des planètes.

  • Speaker #1

    Alignement des planètes. Je suis partie avec une rupture conventionnelle, ce qui était vachement bien aussi parce que ça m'a donné la possibilité d'avoir deux ans où je pouvais me poser un peu, quand même réfléchir à quelque chose sans avoir cette urgence. Oui. Je ne me suis pas sentie dans une urgence absolue. Je me suis dit, je vais prendre le temps pour, d'une part, arriver dans une ville que je ne connais pas, sécuriser mes enfants. Ma fille aînée était en CM1, donc elle avait eu 9 ans. J'avais 9, 7, 4. Et puis, ce nouveau bébé qui est arrivé.

  • Speaker #0

    Qui est né à Bordeaux Oui,

  • Speaker #1

    un petit bordelais. Petit bordelais. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et vous ne connaissiez pas, tu disais, vous ne connaissiez pas Bordeaux

  • Speaker #1

    Non, on avait un peu de famille, on avait quelques copains, mais on ne connaissait pas Bordeaux. Et en fait, même si tu connais du monde, je pense que de toute façon, quand tu déménages, c'est une deuxième vie. Moi, j'ai l'impression de ça. J'ai l'impression que quand je pense à la vie qu'on avait avant à Colombes, j'ai l'impression d'avoir eu une autre vie. C'est vraiment le déménagement. C'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    C'est une nouvelle aventure.

  • Speaker #1

    C'est une nouvelle aventure. Oui, complètement. Et il faut faire un deuil de la vie d'avant. Il y a cette notion-là. C'est pour ça que j'ai une nouvelle vie. C'est vraiment le deuil d'avant et reconstruire après quelque chose de nouveau.

  • Speaker #0

    Oui, et d'ailleurs, déménager fait partie, d'après ce que j'ai pu voir, des plus grosses sources de stress chez les gens. Oui. Ok, donc vous posez vos valises.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as le temps un petit peu de souffler. Et là,

  • Speaker #1

    j'ai mon quatrième surtout.

  • Speaker #0

    Tu as ton quatrième.

  • Speaker #1

    Donc ça, ça a été un garçon après trois filles. Qu'est-ce que je peux en dire On a eu un accouchement qui a été très éprouvant, qui a été très difficile. Et du coup, il a fallu du temps aussi pour se remettre de ça. Et là, je me suis dit, bon, je vais quand même m'occuper de ce petit garçon. C'était aussi l'objectif. Et puis, en fait, très rapidement, je me suis quand même mise en chemin parce que j'avais besoin quand même de... J'avais ce stress d'après quand même. J'avais ce truc en me disant mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie après Envie de revenir vers le théâtre, mais en fait pas trop. Je ne savais pas du tout, il y avait tellement de possibilités. Et c'est ça la rencontre. Oui, exactement. Tout est possible. Et quand tout est possible, c'est vertigineux. On ne sait pas vers où aller. On a ces fameuses croyances limitantes et ça, tu connais bien le sujet, qui nous empêchent parfois d'avancer. et donc ça a été un petit chemin où j'ai commencé à démêler, à rencontrer des gens je m'étais dit à l'époque il faut absolument que je fasse un métier qui ait du lien avec ce que je faisais juste avant pour que l'expérience et tout ce que j'ai appris puisse me servir pour l'après tu voulais capitaliser exactement, on va capitaliser et en fait c'est comme ça que j'arrive sur un projet de reprendre un cabinet de courtage en assurance on se lance dedans avec mon mari en se disant on va le faire à deux Et puis, au bout de quelques mois, finalement, c'est mon mari, d'ailleurs, qui dit stop, qui dit non, en fait, moi, ce métier-là, j'en veux plus. J'ai fait ça toute ma vie, j'ai envie d'autre chose. Et donc, moi, comme c'était moi qui avais un peu initié ce truc-là, je dis waouh, OK, donc là, on repart encore de zéro. Et c'était ça qui était un peu compliqué. C'est que, encore une fois, le désert total et la page blanche. Et la page blanche, c'est ce que je disais, c'est toujours, c'est ça, c'est le vertige. et c'est à ce moment là où je me suis dit ok là il faut s'entourer il ne faut pas rester seule et c'est comme ça en fait les impétueuses les impétueuses c'est vraiment né d'un besoin de s'entourer de surtout pas rester seule parce que quand on est seule face à soi même on n'est pas sympa on se dévalorise et on est toujours beaucoup plus sympa avec les autres mais oui mais bien sûr je crois en toi tu vas y arriver mais quand on est nous face à soi même Bah non, t'es nul, regarde ce que t'as fait, on a des vieux trucs qui reviennent, voilà. Donc c'est compliqué, donc voilà. Donc là, ça a été un peu le truc, ça a commencé comme ça, par un message. sur un groupe sur les réseaux sociaux pour demander en fait de créer un petit groupe de nanas avec qui on pourrait échanger, se stimuler, se rebooster dans un cadre sympa, bienveillant, etc. Et en fait, ce qui était marrant, c'est qu'à l'époque, j'ai reçu une multitude de retours, au moins une trentaine, quarantaine. Et la plupart d'entre eux venaient de femmes qui étaient entrepreneuses et indépendantes.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    C'est marrant. Et moi, à l'époque, je n'ai pas compris.

  • Speaker #0

    Tu n'en es pas.

  • Speaker #1

    Mais pas du tout. Oui. Et surtout, je me disais, mais moi, je suis dans le flou artistique. Je ne sais pas où je vais. Vous, vous savez exactement où vous allez. Vous êtes, enfin, dans ma tête, c'était ça. Vous, vous avez déjà votre projet, etc. Vous avez lancé, vous avez eu la force de le faire. Alors que moi, je suis tétanisée sur tous les trucs. Et moi, à l'époque, je me disais, de toute façon, tout ce que j'ai fait, je n'ai jamais réussi à aller plus loin que de l'écrire. Et c'était ça. J'avais écrit une pièce de théâtre. Je n'avais jamais réussi à aller plus loin. Donc du coup, moi, ma croyance limitante, c'est de toute façon, tu n'es pas capable d'aller plus loin. C'est dur, hein

  • Speaker #0

    Ce que je trouve incroyable dans ton témoignage, c'est que tu acceptes une vulnérabilité, puisque tu te dis, en fait, j'ai la page blanche, ça ne va pas par quel bout prendre. Je veux juste partager avec ces femmes, bon ben, coucou, help, retrouvons-nous ensemble. Tu lances ta bouteille à la mer et là, du coup, tu récoltes des retours auxquels tu ne t'attendais pas forcément. Ce n'était pas ça que tu t'attendais.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et ça a été... En fait, ça a commencé... C'est des petites graines, mais c'est souvent comme ça. On pose des petites graines et en fait, après, ça prend. Il y a des choses qui prennent une tournure, d'autres non. Et c'est pour ça qu'il y a toujours un chemin qui est toujours incertain. On ne sait pas du tout où on va. Et c'est ça qui est fabuleux, je trouve. beau avoir écrit le truc en disant je vais aller par là, de toute façon il va y avoir une rencontre, une pensée un machin qui va complètement détourner le truc et tu vas partir sur autre chose et c'est ça qui est chouette donc effectivement là c'est parti comme ça et donc t'avais cette croyance tu me disais que tu te sentais pas capable d'aller plus loin c'est ça ah bah oui oui je me disais de toute façon et même pour moi le fait de les appeler En fait, au début, ça me coûtait parce que je me disais, mais pourquoi le faire Tu n'iras pas plus loin. Et finalement, le premier café, ça a été pour moi un acte qui peut-être, ça ne veut pas dire grand-chose pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. C'est que vraiment, ça a été le premier truc, cette première rencontre qui a été hyper importante. Et c'est à ce moment-là aussi, en plus, où j'ai découvert la puissance du collectif. Toutes ces femmes, la sororité bien sûr, mais toutes ces femmes qui viennent avec leur bagage. avec leur expérience, avec leur peur, et qui vont venir partager un moment où elles vont en parler, elles vont échanger, elles vont se confier. Et c'était ça qui était hyper fort, je trouvais, c'est que quand il y en a une qui balançait, ben voilà, moi je trouve que c'est dur, il y a ça, il y a ça, tout le groupe qui disait, mais pas du tout, regarde ce que t'as fait, et regarde, est-ce que t'as vu de telles personnes, etc. Et en fait, on est repartis de là, méga boostés, et ça a été déjà un début de révélation, vraiment.

  • Speaker #0

    Un début de dissonance cognitive, mais où tu te dis, en fait, si, je suis capable. Donc, avec ce premier petit grain, de se cafer, de prendre ce rendez-vous avec elle, de commencer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et en plus de l'ordre de la mission, parce que du coup, il faut que je continue. Là, on a fait ce petit truc-là et peut-être que ces personnes comptent sur moi pour continuer. avancé sur cette idée de groupe, d'équipe, avec qui on pourrait échanger ensemble, etc.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te demander, qu'est-ce qui est différent, qu'est-ce qui était différent à ce moment-là par rapport au moment où t'avais eu le sentiment de ne pas dépasser la page blanche Est-ce que c'était justement une mission qui te dépasse, quelque chose d'encore plus grand Ces femmes qui, elles aussi en fait, ont besoin de toi

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement. Alors je crois que ça s'est joué surtout à la deuxième fois. La deuxième fois où on s'est vu, il y avait plus de monde. Et pour moi, ça a été vraiment là, on va dire, le déclic. Où en fait, j'ai compris pas mal de choses. Déjà, je me suis dit, il y a vraiment un besoin. Et j'ai envie de les accompagner sur ce, pour répondre à tous ces besoins. Et puis en plus, moi, dans ma personnalité, ça répondait totalement à un besoin que j'avais. Où quand quelqu'un me confiait quelque chose... Et je ne sais pas pourquoi, mais on m'a confié pas mal de choses. Même quand j'étais vendeuse dans un magasin, il y avait toujours la nana qui venait me parler de toute sa vie, etc. Et moi, ça me coûtait, je suis une hypersensible. Donc à chaque fois que j'écoutais ça, j'avais envie de l'aider. Et effectivement, je me suis rendu compte que personne ne peut s'aider que soi-même. Et pour moi, ça me coûtait du coup. Et là, ça répondait vraiment à ce besoin. Ça nourrissait en tout cas ce besoin parce que je pouvais les aider. Mais ça restait dans un cadre professionnel avec des règles. Et ça n'allait pas me faire souffrir entre guillemets. Parce qu'il y a quand même un cadre. On est vraiment dans un cadre pro. Ce projet-là, c'était vraiment trouver des réponses. Et c'est comme ça que ça s'est fait. La reconversion et les femmes entrepreneuses indépendantes. C'est un peu le hasard, en fait. C'est vraiment, j'ai découvert ça comme ça. J'ai pas du tout, j'avais pas un projet au départ en disant, je vais faire ça, etc. C'est vraiment, ça s'est dessiné complètement de façon très naturelle, finalement. Et oui, et puis après, oui, effectivement, moi j'ai cette nature, comme je te le disais, assez hypersensible, où quand quelqu'un vient me dire quelque chose, ça me touche profondément. C'est pas facile tous les jours. Mais voilà, c'est comme ça.

  • Speaker #0

    C'est aussi une force. Quelles sont les principales difficultés que tu as rencontrées en créant ton réseau, ce réseau des impétueuses

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai envie de dire, quand on crée quelque chose, quel qu'il soit, il y a des difficultés partout. De toute façon, c'est jamais comme on le disait, mais ça, je te le disais tout à l'heure. En fait, on a beau poser quelque chose, ça ne se passe jamais comme on le pensait. Il y a toujours... Voilà. Des trucs inapprévus, des imprévus. Ce qui a été vraiment compliqué au départ, c'est que j'avais mon petit bonhomme d'un an et demi dans les pattes, qui n'avait pas de garde, j'avais pas de crèche, j'avais rien du tout. Et donc j'ai créé ça avec ce petit bonhomme qui était parfois livré à lui-même. Je l'entendais foutre le bordel dans les chambres, etc. Et moi j'étais là en essayant de... Après, j'ai envie de dire, les choses sont bien faites parce que ça a démarré tout doucement. Donc au début, je proposais, je ne sais même plus, je proposais une rencontre par mois, etc. Donc on était dans un démarrage doux. Et du coup, voilà. Mais en vrai, à partir du moment en septembre, parce que ça a commencé au mois d'avril officiellement, au mois de septembre, quand j'ai eu une place en crèche, c'est là où je me suis rendue compte de Waouh Merci Je ne mets plus dans les pas, je vais vraiment pouvoir travailler sérieusement là. Et pas être tout le temps en mode, tiens, il y a quelque chose, je suis au téléphone, il faut que... Enfin voilà, j'avais toujours cette oreille attentive. En fait, c'est hyper dur. Ce n'est pas possible de travailler comme ça. Non. Donc c'est ça, ma principale difficulté. Après...

  • Speaker #0

    D'avoir jonglé entre les deux.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Vide-maman et démarrage entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Vide-maman et démarrage entrepreneurial avec ce petit bonhomme dans les pattes. Enfin, dans les pattes, et pauvre petit chat, pour lui non plus, ce n'était pas facile. Et puis après... Je trouve aussi que, alors c'est marrant, c'est ce que je te disais tout à l'heure, quand j'écoute des personnes, on parle souvent de je vais me lancer, je vais être entrepreneuse, je vais pouvoir garder mes enfants, m'en occuper, etc. et les gérer. Et ça me fait sourire, même s'il n'y a aucune méchanceté évidemment, mais ça me fait toujours sourire parce que je me dis mais vous ne vous rendez pas compte, l'entrepreneuriat, en fait, ça demande tellement de temps. C'est comme un enfant, ça demande... On vit avec, on dort avec, c'est un stress constant. Donc, à priori, après, il y en a peut-être qui le vivent différemment, etc. Mais en tout cas, pour moi, ça a été, il faut que j'en vive, parce qu'il y a un moment, j'aurais plus d'aide. Donc, il faudra qu'à ce moment-là, ce soit vraiment lancé et que je puisse en vivre normalement.

  • Speaker #0

    Oui, ce que tu veux dire, c'est qu'il y a quand même un warning à faire. sur entreprendre n'est pas une solution si on a du mal à concilier vie de maman et vie pro.

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas toujours ce qu'on pense. On a l'impression qu'on va disposer, on va être libre de son temps. Mais souvent, quand on crée quelque chose, en fait, c'est hyper chronophage de créer, de structurer, de faire un réseau, de se faire connaître, de communiquer. Instagram, LinkedIn, ça demande un temps de dingue. Tout ça prend du temps. Et donc, en plus, avec toujours ce temps, cette horloge qui nous dit qu'à un moment, il va falloir que ce soit rentable. Il va falloir en vivre.

  • Speaker #0

    En fait, je pense qu'on imagine que quand tu entreprends, tu vas avoir plus de flexibilité. Parce qu'on t'impose moins ton calendrier. C'est plutôt toi qui crée le calendrier. Mais parfois, je t'avoue, moi, pour avoir vécu les deux... Que ce soit un rendez-vous avec ton boss ou que ce soit un rendez-vous avec ton client. Dans les deux cas, si ton enfant est malade, tu n'as pas plus de flexibilité. Tu as envie d'être au rendez-vous pour ton client tout autant que tu as envie d'être au rendez-vous pour le boss ou le gros rendez-vous, la grosse réunion, le gros meeting. Oui, c'est vrai. Donc, je ne sais pas. Il y a des plus et des moins des deux côtés. Mais ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas la solution garantie.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr. Et puis surtout, quand on crée, on apprend aussi tout le temps. Et je pense que même là, je vois les impétueuses à deux ans, mais je suis... tout le temps dans l'apprentissage. J'apprends, j'évolue, il y a des choses sur lesquelles je reviens. C'est tout le temps, en fait, ça bouge tout le temps. C'est un mouvement constant, je trouve. Et après, je trouve que c'est important dans ces phases-là aussi d'arriver à poser des limites.

  • Speaker #0

    Pour pas se faire envahir partout.

  • Speaker #1

    Oui, et donc tout à l'heure, tu parlais aussi de l'équilibre financier. Et qu'au démarrage, tu avais ce sentiment que ça n'allait pas assez vite pour toi. Comment t'as dépassé cette situation, cette pensée

  • Speaker #0

    En fait, du coup, pour que ce soit pour moi rentable, c'est pour ça que j'ai voulu développer plus et le plus vite possible. Et en fait, c'est comme ça que ça s'est fait, finalement, développer une antenne, une deuxième antenne. Et puis là, maintenant, il y en a plusieurs. Mais en tout cas, j'avais cette urgence, effectivement, de développer. Déjà, il y avait trouvé vraiment le bon cadre qui correspond exactement à ce que je voulais, à mes valeurs et aussi aux besoins des membres.

  • Speaker #1

    Vraiment établir ton socle.

  • Speaker #0

    Exactement. Ça, c'était important. que c'était quand j'ai vu. Après, on a développé l'antenne de Paris Nord-Ouest avec Ségolène Moreau. Et en fait, avec cette antenne, on a pu vraiment vérifier qu'effectivement, ce cadre-là était bien. Et du coup, après, dupliquer. Mais voilà, après, j'ai envie de dire, la rentabilité, c'est toujours incertain. C'est jamais... Je ne suis pas encore hyper sereine. Je développe, je vois. Et voilà.

  • Speaker #1

    Et ça progresse.

  • Speaker #0

    Et ça progresse, oui, complètement.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est quand même une super nouvelle à célébrer.

  • Speaker #0

    Ah ben, c'est génial.

  • Speaker #1

    Oui. Et donc, juste avant de fonder le réseau des impétueuses, tu avais eu une première vie professionnelle, tu nous en parlais, dans la finance, qui était très différente. Mais est-ce que tu pourrais nous dire qu'est-ce que ça t'a enseigné, qu'est-ce que ça t'a apporté, qui t'aide aujourd'hui dans cette nouvelle vie professionnelle

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la structure, en fait, la manière de travailler, l'organisation. C'est ça. Pour moi, l'organisation, c'est quelque chose qui est hyper important, mais d'ailleurs, peu importe le métier qu'on fait. À partir du moment où on est hyper organisé, on a quasiment toutes les clés. En tout cas, cette structure-là va énormément aider pour développer. Et avec le métier précédent, du coup, j'ai appris à me structurer en fonction d'un métier. Alors, il y avait une seule chose à faire. Enfin, une seule chose. Non, ce n'est pas vrai, mais... Mais en tout cas, cette structure, j'ai pu en tirer un enseignement et puis ensuite le récupérer pour après dupliquer sur la manière dont j'allais travailler. Parce que c'est vrai qu'on peut partir dans tous les sens, concrètement. Oui,

  • Speaker #1

    et c'est vrai. Et tu vois, je partage ça avec toi quand tu parlais tout à l'heure de la page blanche. Oui, tout à fait. À un moment, tu ne sais plus, je ne sais pas par où commencer. Je pense qu'en tout cas, c'est cette clé que j'utilise comme toi, c'est la structure pour me dire... Bon ok, c'est la page blanche, par où on commence, qu'est-ce qu'il faut, de quoi on a besoin, c'est quoi la prochaine petite étape, et qu'est-ce que je mets dans le planning. Ça, ça peut être, je pense, un bon moyen de se lancer, de sortir de la page blanche, de sortir de cet état de doute,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et lorsqu'on se rencontre, donc en septembre dernier, on évoque ensemble évidemment le sujet de la maternité, du congé maternité, et tu partages aussi avec moi ces difficultés. notamment dont tu as eu 4 enfants est-ce que tu peux m'en dire plus sur ta propre expérience du retour au travail après la maternité alors oui ça j'ai trouvé ça mais de toute façon j'ai l'impression que c'est assez partagé c'est

  • Speaker #0

    que j'ai trouvé ça difficile parce que quand on quitte l'entreprise alors déjà il y a toujours un petit sentiment de culpabilité, moi quand j'ai dit à mon entreprise je suis enceinte, j'étais pas très à l'aise rire Alors qu'en fait, eux, ils l'ont hyper bien accueilli, ils ont été adorables. Non, pas du tout. Enfin, je parle de mon deuxième, de ma deuxième. En tout cas, je suis arrivée, je suis tombée enceinte au bout de, je ne sais pas, neuf mois. Donc, du coup, ça me mettait dans une situation un peu gênante. Et quand je leur ai dit, ils m'ont dit, mais non, c'est super, vraiment, on est hyper contents pour toi. Donc déjà, ça m'a fait du bien d'entendre ça. Mais après, quand on quitte l'entreprise, l'entreprise, elle continue d'évoluer. Et surtout quand la structure n'est pas, il n'y a pas une énorme équipe, les liens se font quand on n'est pas là. Et quand on revient, en fait, ça a changé. Même si en soi, on reprend un boulot qui va peut-être être, on va refaire un peu les mêmes choses. En tout cas, il y a eu ces liens. Et donc, c'est un peu comme si on redécouvrait l'entreprise.

  • Speaker #1

    C'est l'entreprise qui a changé. Est-ce que toi aussi, tu avais le sentiment d'avoir changé

  • Speaker #0

    Oui, je pense parce que ça bouge beaucoup la maternité. On a peut-être... pas les mêmes besoins. On est... En plus, je trouve que c'est dur de quitter un bébé aussi petit. Non, mais c'est vrai. Bien sûr. Quand on le quitte, il a trois mois, deux mois et demi, trois mois. C'est petit. C'est tout petit. Alors oui, j'ai trouvé ça aussi compliqué parce qu'effectivement, nos besoins changent profond. Et puis, effectivement, on a plus de mal à retrouver sa place. Après, ça se fait quand même. J'ai trouvé que ça se faisait assez vite. Mais j'ai toujours, effectivement, j'ai eu deux maternités au sein d'une entreprise, on va dire. Et effectivement, je n'ai pas trouvé ça facile.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu pourrais nous en dire plus maintenant sur les impitueuses Donc, à qui tu t'adresses

  • Speaker #0

    Alors, déjà, à qui je m'adresse Donc, je m'adresse à des femmes qui sont soit en reconversion, donc qui se posent des questions, qui sont dans ce fameux flou artistique dont je parlais tout à l'heure. Et sinon, c'est les femmes qui sont déjà lancées, donc qui sont soit entrepreneuses indépendantes. Entrepreneuses, alors après, on a à peu près, ce qui est chouette, c'est qu'on a une complémentarité dans les profils des impétueuses. On a, ça va de 30 à 65 ans. Donc, ça, c'est très chouette parce qu'on a cette énergie et, je dirais, ces idées, ces super idées, etc., des femmes qui sont un peu plus jeunes. Et on a aussi toute l'expérience, la douceur, etc., des femmes qui sont un peu plus, tu vois, dans les 60. Donc on a cette complémentarité, et puis après, il y a aussi tous ces métiers. Elles sont toutes riches d'expériences différentes, et elles ont toute l'envie, en tout cas, de se retrouver et de se... et de grandir ensemble. Tu vois, tu parlais de points communs, et moi, ce que je retrouve en chacune d'elles, c'est qu'elles ont envie... de donner et de partager quelque chose, ce morceau de vie en tout cas qui est clair dans la vie d'une femme je trouve. La reconversion c'est quand même un moment hyper important où on se pose plein de questions.

  • Speaker #1

    Donc c'est ça qu'elles ont en commun, c'est cette phase de vie commune qu'elles ont envie de partager, de s'entourer à ce moment-là.

  • Speaker #0

    De s'entourer, ça c'est vraiment le vrai sujet et s'entourer en partageant leur vie professionnelle. leur vie personnelle. Et puis après aussi, le fait de s'entourer, c'est ce que je te disais tout à l'heure aussi, c'est-à-dire qu'il y a ce côté de complémentarité. Une seule personne ne peut pas avoir toutes les qualités, ça n'est pas possible. Et ce n'est pas grave, en fait, c'est normal. Et donc, en allant dans le réseau des impétueuses, elles peuvent piocher les qualités qu'elles n'ont pas. Et donc, c'est comme ça que c'est hyper riche, c'est stimulant, et c'est comme ça qu'elles peuvent grandir ensemble et trouver des réponses qu'elles n'auraient pas. si elles étaient toutes seules. Bien sûr. Donc voilà. Aujourd'hui, on a, pour répondre à tes questions, il y a cinq antennes.

  • Speaker #1

    Oui, OK.

  • Speaker #0

    Donc, il y a Bordeaux, il y a Paris-Nord-Ouest dans l'ordre, et là, il y a trois nouvelles antennes qui viennent d'ouvrir avec Paris-Rive-Gauche. Il y a ensuite Versailles, et après, il y a le Vésiné. Donc, ces antennes sont en création. Donc, on est en train de monter des groupes, des équipes. Oui, c'est vraiment génial parce qu'on retrouve toujours cette envie de se retrouver, ça c'est clair, de s'entourer.

  • Speaker #1

    C'est magnifique et je suis très heureuse que tu puisses partager et d'entendre cette nouvelle étape aussi pour le réseau. Et qu'est-ce qui fait la force, tu dirais, des impétueuses aujourd'hui

  • Speaker #0

    Il y a quand même cette valeur commune. On parle beaucoup de sororité, mais c'est une réalité. Parce que dans l'espace qu'on essaie de créer, il y a cette bienveillance, plus plus, et l'envie d'aller vers l'autre. Tu vois, il n'y a pas la notion de concurrence, parce que chez les impétueuses, elles peuvent être plusieurs, avoir le même métier. Et moi, je ne voulais pas avoir cette concurrence, je ne voulais pas qu'on la voit comme une concurrence. Je voulais vraiment qu'on se dise, mais comme dans une entreprise, ton collègue... finalement ça peut être ton concurrent mais finalement il peut avoir, il a ce même métier donc il peut parler avec le même langage il peut être aussi, c'est bien d'avoir quelqu'un d'autre qui est expert dans un secteur etc et de pouvoir partager et de s'entraider moi c'est ce que j'aime vraiment c'est cette entraide, ce partage et donc voilà c'est ça qui est hyper beau et puis après il y a aussi je ne sais pas si c'est une valeur mais en tout cas moi ce que j'en tire c'est que de gratifiant dans cette expérience, c'est que je trouve ça magnifique quand je vois une femme qui arrive, qui ne sait pas du tout où elle va, et au bout de quelques mois, va transformer sa vie et décider de poser ce premier acte, parce qu'elle est entourée de femmes qui sont dans ce mouvement, qui sont dans l'action, et elle va poser cette première pierre. Tout d'un coup, ça va devenir un projet et ce projet va aboutir à une entreprise, ou au pas d'ailleurs, ou faire autre chose. Mais en tout cas, ça grandit, elles grandissent ensemble.

  • Speaker #1

    Cette mise en mouvement ensemble. Comment faire si on veut rejoindre les impétueuses Demain,

  • Speaker #0

    tranquille Alors, on peut me contacter. Je suis très disponible. On peut me contacter par Instagram. Et puis, après, on a un site Internet. Bon, là, il est en train d'être... On fait la refonte parce qu'il est en travaux. Mais on peut me contacter par le site internet, par mail. Je suis tout à fait disponible pour échanger et effectivement accueillir de nouvelles impétueuses dans nos antennes. Voilà. Trop bien.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter alors pour cette année 2025 avec les impétueuses

  • Speaker #0

    On peut me souhaiter ou nous souhaiter aux impétueuses beaucoup de réussite, évidemment. Et puis aussi, je me disais, les défis aussi, c'est important d'en avoir. parce que c'est ça qui construit, c'est ça qui nous construit. Et en même temps, quand on est entouré, c'est plus facile. Donc, ok, ok pour les défis. On les accepte, on les prend, on s'adapte. Et puis, évidemment, beaucoup de joie et de... Donc,

  • Speaker #1

    plein de nouveaux défis dans la joie et la bonne humeur.

  • Speaker #0

    Exactement, on y croit. C'est trop bien,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Aude.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci Margot. Avec plaisir, une joie.

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site mathesense.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Introduction à Matésens et présentation d'Aude de la Ségliaire

    00:01

  • Le parcours d'Aude : de comédienne à entrepreneuse

    00:33

  • La création du réseau Les Impétueuses

    01:58

  • Les défis de la maternité et le retour au travail

    05:56

  • L'importance de la sororité et de l'entraide

    10:19

  • Conclusion et souhaits pour l'avenir des Impétueuses

    27:26

Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de réinventer ta carrière, de trouver ta voie après un tournant majeur de ta vie ? Dans cet épisode de Matésens, Margaux Saubry-Bobet accueille Aude de La Seiglière, une femme inspirante qui a su transformer ses rêves d’enfance en une réalité entrepreneuriale florissante. Fondatrice du réseau Les Impétueuses, Aude est une véritable pionnière pour les femmes entrepreneuses et celles en reconversion. Elle partage avec nous son parcours fascinant, allant de son rêve de devenir comédienne à une carrière dans la finance, avant de plonger dans l'univers de l'entrepreneuriat.


À travers son témoignage, Aude nous dévoile comment elle a réussi à articuler sa vie professionnelle autour de ses besoins personnels, un sujet particulièrement pertinent après la maternité. Elle évoque les défis que représente le retour au travail et l'importance de se entourer de personnes qui partagent des valeurs communes. Dans un monde où la sororité et l'entraide sont essentielles, Aude souligne la richesse de la diversité des expériences au sein des Impétueuses. Ce réseau est bien plus qu'un simple groupe ; c'est un espace de soutien et d'échange où chaque femme peut se sentir valorisée et épanouie.


Le podcast aborde des thèmes cruciaux tels que la maternité, le changement de carrière, et la nécessité de se reconnecter à soi-même. Aude nous rappelle que chaque expérience, chaque défi, est une opportunité de croissance. Grâce à son réseau, elle a réussi à bâtir une communauté où les femmes peuvent se soutenir mutuellement, partager leurs réussites et leurs échecs, et avancer ensemble vers leurs objectifs professionnels.


Si tu es à un tournant de ta carrière ou si tu envisages de te lancer dans l'entrepreneuriat, cet épisode de Matésens est fait pour toi. Prépare-toi à être inspirée par le parcours d'Aude et à découvrir comment, toi aussi, tu peux réinventer ta carrière tout en prenant soin de tes besoins personnels. Rejoins-nous pour une conversation authentique et enrichissante qui pourrait bien changer ta perspective sur le travail et la maternité.


Ne manque pas cette occasion de plonger dans l’univers des femmes qui réinventent leur carrière et qui, comme Aude, font preuve d’audace et de détermination. Écoute maintenant cet épisode et découvre comment tu peux aussi faire partie de cette belle aventure collective au sein des Impétueuses !


Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.

Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  

Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens.com

Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨

Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnel certifié. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti Hello à toutes Aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir Aude de La Seiglière. Aude est la fondatrice du réseau Les Impétueuses. C'est un réseau de femmes entrepreneuses indépendantes ou en reconversion. Fondé en 2023, il comptabilise déjà 90 membres et est présent à Paris, en région parisienne et à Bordeaux. Aude est également la maman de 4 enfants et elle nous partage aujourd'hui la genèse de ce réseau, sa passion pour le théâtre et comment elle a articulé sa carrière en fonction de ses besoins d'accomplissement, personnels et professionnels à chaque étape de sa vie. Salut

  • Speaker #1

    Salut Margot Ça va Oui, moi ça va très bien,

  • Speaker #0

    merci. Bon, on est en direct à la maison ensemble et on rigole beaucoup parce qu'on se disait que ce bonjour était bien sûr très naturel.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, évidemment, on ne s'est jamais vu. Voilà,

  • Speaker #0

    on ne s'est jamais vu avant. Je suis très heureuse de t'accueillir sur le podcast, très contente que tu puisses partager ton expérience, nous expliquer ce qu'est le réseau des impétueuses et ton parcours de vie pour arriver jusque là. Ce que je te propose, c'est avant de démarrer, que tu te présentes et pour te présenter, tu nous dises d'où tu viens et qu'est-ce que tu rêvais de devenir quand tu étais enfant.

  • Speaker #1

    Alors déjà, merci Margot, je suis hyper touchée que tu m'interviewes dans ton podcast, ça me touche énormément que tu aies pensé à moi. Alors si je devais me présenter, moi je m'appelle Aude de la Séglière, j'ai fondé Les Impétueuses il y a à peu près deux ans. Et avant, j'ai eu pas mal de vie finalement. Et si on devait démarrer par l'enfance, eh bien ce que je voulais faire avant, c'était être comédienne. Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours habitée. Je pense que j'étais une petite fille très joyeuse qui aimait dire des conneries. Qui aimait faire... Enfin voilà, oui, j'étais une petite fille comme ça. qui aimait beaucoup jouer des rôles et très rapidement j'ai toujours dit que c'était l'âge de 7 ans même si je n'ai aucune certitude aujourd'hui parce que j'ai mes mémoires qui n'est pas toujours très fiable mais je dirais que c'est à peu près là où je me suis dit comme une enfant qui veut devenir comédienne qui veut devenir chanteuse je voulais faire du théâtre je voulais devenir comédienne et du coup j'ai fait du théâtre à Limoges, parce que je viens de Limoges, je ne l'ai pas dit ça Je viens de Limoges, j'ai fait conservatoire d'art dramatique, et j'ai eu un enseignement incroyable, et puis c'est là où j'ai découvert le partage sur scène, l'émotion, se connaître, apprendre à se connaître, c'était incroyable. Donc voilà, je suis partie quand même assez tôt, même dans mon adolescence, j'avais toujours eu cette idée, je sais ce que je vais faire plus tard, je vais être comédienne. Je n'étais pas du tout perdue. Et puis j'avais ce côté artistique où je suis hyper sensible, donc la musique, le théâtre, le cinéma, tout ça c'est quelque chose qui me parlait énormément. Donc voilà, j'ai commencé comme ça et je suis arrivée à Paris en faisant une école de théâtre et de cinéma qui s'appelle Acting International. Et puis après j'ai fait un petit boulot à côté parce qu'il fallait bien vivre, donc un gagne-pain. Mais en tout cas ma vie... a quand même commencé autour de ça, du théâtre et du cinéma.

  • Speaker #0

    Et on va voir après les différentes étapes de ta vie après ça, mais comment ça continue à vivre dans ta vie aujourd'hui, ce rêve que tu avais pour le théâtre

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que c'est beaucoup l'envie, le goût de l'autre, l'envie de partager quelque chose qui soit un peu plus profond et plus intime. Parce que c'est vrai que le théâtre, je trouve que c'est beaucoup ça. Quand on est sur scène, on partage l'intimité. Et on donne quelque chose aux autres. Il y a le public et puis il y a aussi son partenaire ou ses partenaires de scène. Et c'est vrai qu'on vit quelque chose. Quand on parle de troupe, c'est vraiment une famille. Et c'est vrai que c'est assez incroyable. C'est une expérience qui est assez exceptionnelle.

  • Speaker #0

    Qui est formatrice.

  • Speaker #1

    Qui est hyper formatrice. Et après, j'avais travaillé sur des tournages de films. donc là c'est pareil un tournage de film c'est aussi toute une famille chacun ses responsabilités chacun ses devoirs pour construire ce projet commun c'est hyper beau en soi alors moi je faisais partie de la régie donc la régie c'est vraiment être au soin de tout le monde Et c'est ça aussi que j'adorais. Et d'ailleurs, c'est un excellent lien avec les impétueuses, je trouve.

  • Speaker #0

    Mais depuis le début, depuis que tu en parles, je vois tout à fait, tu as créé ta troupe. Oui,

  • Speaker #1

    exactement. C'est vrai Oui, c'est vrai. Tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est génial. Mais qu'est-ce qui t'a amenée à vouloir créer les impétueuses, justement Alors,

  • Speaker #1

    tout le monde regarde.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a eu un point de départ. Oui.

  • Speaker #1

    Alors, entre déjà l'expérience de théâtre. Et les impétueuses, j'ai quand même travaillé pendant neuf ans dans une boîte plutôt finance, donc aucun rapport, on va dire. Et en fait, si, j'ai l'impression que je me suis aussi adaptée à mes besoins. Et à ce moment-là, j'ai mis en 2009, 2010, je crois que la dernière fois que j'ai joué sur scène, c'était en 2009, j'ai rencontré mon mari. Et en fait, après, j'ai eu envie de construire une famille et de me projeter là-dedans. Et du coup, c'est vrai que la vie théâtre et même le métier que je faisais avant, où je travaillais le samedi, le dimanche parfois, etc., c'était difficile et ce n'était pas toujours compatible. Et c'est comme ça qu'en fait, je suis arrivée à finalement travailler dans un métier que je ne connaissais absolument pas, où j'ai tout appris finalement. il a fallu se former voilà finances les bilans comment ça fonctionne comment on gère un portefeuille comment on vend un produit c'était pas du tout ta formation en études absolument pas t'as appris sur le tas exactement ok complètement et c'était mais vraiment lié à mon besoin qui était de aussi enfin voilà de fonder ma famille

  • Speaker #0

    De quoi tu avais besoin, tu te disais,

  • Speaker #1

    à ce moment-là pour fonder ta famille J'avais besoin d'un boulot qui soit rémunérateur et qui soit compatible avec une vie de famille. C'est-à-dire, je ne voulais plus bosser le samedi et le dimanche. Je voulais que mes soirées soient libres aussi et les consacrer à mon mari, puis à mes enfants, etc. Donc, en fait, j'ai composé à ce moment-là, en fonction de ce besoin. On parle aussi de beaucoup de maternité, mais c'est vrai que c'est aussi à ce moment-là où j'avais besoin de sécurité. Et ça me contenait parfaitement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que c'était en quelque sorte un job alimentaire à un moment donné

  • Speaker #1

    Alors alimentaire, oui. Et en même temps, j'ai beaucoup aimé ce que je faisais. Parce que j'étais dans une boîte qui n'était pas très grande. Et du coup, il y avait une super équipe. Les gens étaient vraiment chouettes. Et je trouve que ça, c'est hyper important d'ailleurs dans l'entreprise, quand on travaille dans une entreprise, d'avoir des valeurs communes ou en tout cas des personnes avec qui on... Enfin, des personnes top, qu'on aime retrouver le matin, avec qui on aime prendre un café, avec qui on aime apprendre quelque chose. C'est exaltant, on passe énormément de temps en fait dans la vie de l'entreprise. Et c'est pas que... Non, non, moi, j'avais quand même envie de bien faire aussi les choses. Et avec mon bagage qui était pas... Effectivement, qui était un peu particulier, puisque comme tu le disais, j'avais pas fait d'études du tout autour de ça. Moi, je voulais être comédienne. On se rappelle de ça. Donc du coup, voilà, ça s'est fait petit à petit comme ça. Mais en tout cas, j'aimais beaucoup les gens avec qui je travaillais. Et du coup, ça m'a énormément portée.

  • Speaker #0

    Et comment tu avais atterri là-bas Par hasard.

  • Speaker #1

    J'ai postulé comme ça. Un poste, c'était à l'époque assistante de direction, il me semble, ou assistante commerciale. Et j'ai postulé. Et en fait, on a eu, je pense, un coup de cœur commun avec la personne qui recrutait. On a eu envie de travailler ensemble parce que je pense que ça correspondait bien à des valeurs communes. Et puis après, c'est parti comme ça.

  • Speaker #0

    Excellent. Génial. Et à un moment donné, donc, il y a eu un...

  • Speaker #1

    Il y a eu une rupture.

  • Speaker #0

    Il y a eu une rupture.

  • Speaker #1

    Enfin, une forme de rupture. J'avais trois enfants, donc trois filles. Et puis, il y a eu le Covid. Et le Covid, ça a été un moment qui a été... On a tous pris un peu de recul à ce moment-là. On a pas mal redistribué les cartes. On s'est remis pas mal en question. Et effectivement, nous, avec en tout cas mon mari... On avait envie, et ça c'était quelque chose qui était de plus en plus important, on avait envie d'offrir un cadre de vie à nos enfants, qu'on avait un peu reçu quand on était gamin. Et donc moi je venais de Limoges, lui il venait de Nantes, et c'est vrai que le rythme qui était hyper intense, le rythme parisien qui était hyper intense, et quand même chouette, on était très heureux, mais au bout d'un moment il ne correspondait plus à notre besoin. Et du coup, on a eu une fenêtre de tir qui s'est ouverte avec le télétravail qui, à ce moment-là, s'est énormément développé pour les entreprises. D'un seul coup D'un coup, exactement. Et en fait, moi, je suis tombée enceinte de mon quatrième. Et du coup, là, ça a été vraiment la voie de sortie en disant, allez, on part.

  • Speaker #0

    On prend le train.

  • Speaker #1

    Exactement, on prend le train. Et ce n'est pas très loin à Bordeaux. Donc, c'est comme ça qu'on a pris cet élan pour se lancer dans un nouveau projet.

  • Speaker #0

    En vous disant que, grâce au télétravail, vous alliez continuer, poursuivre votre activité depuis Bordeaux Alors non,

  • Speaker #1

    moi, c'était clair qu'après, j'arrêtais. Ok. Ouais, ouais, là, on a... J'étais allée juste... On va dire qu'on était allées jusqu'au bout. par rapport à cette entreprise. Et du coup, voilà, on a eu envie, enfin moi, j'ai eu envie de partir. C'était très bien. On va dire que ça s'est bien fait à ce moment-là, comme ça.

  • Speaker #0

    Alignement des planètes.

  • Speaker #1

    Alignement des planètes. Je suis partie avec une rupture conventionnelle, ce qui était vachement bien aussi parce que ça m'a donné la possibilité d'avoir deux ans où je pouvais me poser un peu, quand même réfléchir à quelque chose sans avoir cette urgence. Oui. Je ne me suis pas sentie dans une urgence absolue. Je me suis dit, je vais prendre le temps pour, d'une part, arriver dans une ville que je ne connais pas, sécuriser mes enfants. Ma fille aînée était en CM1, donc elle avait eu 9 ans. J'avais 9, 7, 4. Et puis, ce nouveau bébé qui est arrivé.

  • Speaker #0

    Qui est né à Bordeaux Oui,

  • Speaker #1

    un petit bordelais. Petit bordelais. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et vous ne connaissiez pas, tu disais, vous ne connaissiez pas Bordeaux

  • Speaker #1

    Non, on avait un peu de famille, on avait quelques copains, mais on ne connaissait pas Bordeaux. Et en fait, même si tu connais du monde, je pense que de toute façon, quand tu déménages, c'est une deuxième vie. Moi, j'ai l'impression de ça. J'ai l'impression que quand je pense à la vie qu'on avait avant à Colombes, j'ai l'impression d'avoir eu une autre vie. C'est vraiment le déménagement. C'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    C'est une nouvelle aventure.

  • Speaker #1

    C'est une nouvelle aventure. Oui, complètement. Et il faut faire un deuil de la vie d'avant. Il y a cette notion-là. C'est pour ça que j'ai une nouvelle vie. C'est vraiment le deuil d'avant et reconstruire après quelque chose de nouveau.

  • Speaker #0

    Oui, et d'ailleurs, déménager fait partie, d'après ce que j'ai pu voir, des plus grosses sources de stress chez les gens. Oui. Ok, donc vous posez vos valises.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as le temps un petit peu de souffler. Et là,

  • Speaker #1

    j'ai mon quatrième surtout.

  • Speaker #0

    Tu as ton quatrième.

  • Speaker #1

    Donc ça, ça a été un garçon après trois filles. Qu'est-ce que je peux en dire On a eu un accouchement qui a été très éprouvant, qui a été très difficile. Et du coup, il a fallu du temps aussi pour se remettre de ça. Et là, je me suis dit, bon, je vais quand même m'occuper de ce petit garçon. C'était aussi l'objectif. Et puis, en fait, très rapidement, je me suis quand même mise en chemin parce que j'avais besoin quand même de... J'avais ce stress d'après quand même. J'avais ce truc en me disant mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie après Envie de revenir vers le théâtre, mais en fait pas trop. Je ne savais pas du tout, il y avait tellement de possibilités. Et c'est ça la rencontre. Oui, exactement. Tout est possible. Et quand tout est possible, c'est vertigineux. On ne sait pas vers où aller. On a ces fameuses croyances limitantes et ça, tu connais bien le sujet, qui nous empêchent parfois d'avancer. et donc ça a été un petit chemin où j'ai commencé à démêler, à rencontrer des gens je m'étais dit à l'époque il faut absolument que je fasse un métier qui ait du lien avec ce que je faisais juste avant pour que l'expérience et tout ce que j'ai appris puisse me servir pour l'après tu voulais capitaliser exactement, on va capitaliser et en fait c'est comme ça que j'arrive sur un projet de reprendre un cabinet de courtage en assurance on se lance dedans avec mon mari en se disant on va le faire à deux Et puis, au bout de quelques mois, finalement, c'est mon mari, d'ailleurs, qui dit stop, qui dit non, en fait, moi, ce métier-là, j'en veux plus. J'ai fait ça toute ma vie, j'ai envie d'autre chose. Et donc, moi, comme c'était moi qui avais un peu initié ce truc-là, je dis waouh, OK, donc là, on repart encore de zéro. Et c'était ça qui était un peu compliqué. C'est que, encore une fois, le désert total et la page blanche. Et la page blanche, c'est ce que je disais, c'est toujours, c'est ça, c'est le vertige. et c'est à ce moment là où je me suis dit ok là il faut s'entourer il ne faut pas rester seule et c'est comme ça en fait les impétueuses les impétueuses c'est vraiment né d'un besoin de s'entourer de surtout pas rester seule parce que quand on est seule face à soi même on n'est pas sympa on se dévalorise et on est toujours beaucoup plus sympa avec les autres mais oui mais bien sûr je crois en toi tu vas y arriver mais quand on est nous face à soi même Bah non, t'es nul, regarde ce que t'as fait, on a des vieux trucs qui reviennent, voilà. Donc c'est compliqué, donc voilà. Donc là, ça a été un peu le truc, ça a commencé comme ça, par un message. sur un groupe sur les réseaux sociaux pour demander en fait de créer un petit groupe de nanas avec qui on pourrait échanger, se stimuler, se rebooster dans un cadre sympa, bienveillant, etc. Et en fait, ce qui était marrant, c'est qu'à l'époque, j'ai reçu une multitude de retours, au moins une trentaine, quarantaine. Et la plupart d'entre eux venaient de femmes qui étaient entrepreneuses et indépendantes.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    C'est marrant. Et moi, à l'époque, je n'ai pas compris.

  • Speaker #0

    Tu n'en es pas.

  • Speaker #1

    Mais pas du tout. Oui. Et surtout, je me disais, mais moi, je suis dans le flou artistique. Je ne sais pas où je vais. Vous, vous savez exactement où vous allez. Vous êtes, enfin, dans ma tête, c'était ça. Vous, vous avez déjà votre projet, etc. Vous avez lancé, vous avez eu la force de le faire. Alors que moi, je suis tétanisée sur tous les trucs. Et moi, à l'époque, je me disais, de toute façon, tout ce que j'ai fait, je n'ai jamais réussi à aller plus loin que de l'écrire. Et c'était ça. J'avais écrit une pièce de théâtre. Je n'avais jamais réussi à aller plus loin. Donc du coup, moi, ma croyance limitante, c'est de toute façon, tu n'es pas capable d'aller plus loin. C'est dur, hein

  • Speaker #0

    Ce que je trouve incroyable dans ton témoignage, c'est que tu acceptes une vulnérabilité, puisque tu te dis, en fait, j'ai la page blanche, ça ne va pas par quel bout prendre. Je veux juste partager avec ces femmes, bon ben, coucou, help, retrouvons-nous ensemble. Tu lances ta bouteille à la mer et là, du coup, tu récoltes des retours auxquels tu ne t'attendais pas forcément. Ce n'était pas ça que tu t'attendais.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et ça a été... En fait, ça a commencé... C'est des petites graines, mais c'est souvent comme ça. On pose des petites graines et en fait, après, ça prend. Il y a des choses qui prennent une tournure, d'autres non. Et c'est pour ça qu'il y a toujours un chemin qui est toujours incertain. On ne sait pas du tout où on va. Et c'est ça qui est fabuleux, je trouve. beau avoir écrit le truc en disant je vais aller par là, de toute façon il va y avoir une rencontre, une pensée un machin qui va complètement détourner le truc et tu vas partir sur autre chose et c'est ça qui est chouette donc effectivement là c'est parti comme ça et donc t'avais cette croyance tu me disais que tu te sentais pas capable d'aller plus loin c'est ça ah bah oui oui je me disais de toute façon et même pour moi le fait de les appeler En fait, au début, ça me coûtait parce que je me disais, mais pourquoi le faire Tu n'iras pas plus loin. Et finalement, le premier café, ça a été pour moi un acte qui peut-être, ça ne veut pas dire grand-chose pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. C'est que vraiment, ça a été le premier truc, cette première rencontre qui a été hyper importante. Et c'est à ce moment-là aussi, en plus, où j'ai découvert la puissance du collectif. Toutes ces femmes, la sororité bien sûr, mais toutes ces femmes qui viennent avec leur bagage. avec leur expérience, avec leur peur, et qui vont venir partager un moment où elles vont en parler, elles vont échanger, elles vont se confier. Et c'était ça qui était hyper fort, je trouvais, c'est que quand il y en a une qui balançait, ben voilà, moi je trouve que c'est dur, il y a ça, il y a ça, tout le groupe qui disait, mais pas du tout, regarde ce que t'as fait, et regarde, est-ce que t'as vu de telles personnes, etc. Et en fait, on est repartis de là, méga boostés, et ça a été déjà un début de révélation, vraiment.

  • Speaker #0

    Un début de dissonance cognitive, mais où tu te dis, en fait, si, je suis capable. Donc, avec ce premier petit grain, de se cafer, de prendre ce rendez-vous avec elle, de commencer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Et en plus de l'ordre de la mission, parce que du coup, il faut que je continue. Là, on a fait ce petit truc-là et peut-être que ces personnes comptent sur moi pour continuer. avancé sur cette idée de groupe, d'équipe, avec qui on pourrait échanger ensemble, etc.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais te demander, qu'est-ce qui est différent, qu'est-ce qui était différent à ce moment-là par rapport au moment où t'avais eu le sentiment de ne pas dépasser la page blanche Est-ce que c'était justement une mission qui te dépasse, quelque chose d'encore plus grand Ces femmes qui, elles aussi en fait, ont besoin de toi

  • Speaker #1

    Alors oui, effectivement. Alors je crois que ça s'est joué surtout à la deuxième fois. La deuxième fois où on s'est vu, il y avait plus de monde. Et pour moi, ça a été vraiment là, on va dire, le déclic. Où en fait, j'ai compris pas mal de choses. Déjà, je me suis dit, il y a vraiment un besoin. Et j'ai envie de les accompagner sur ce, pour répondre à tous ces besoins. Et puis en plus, moi, dans ma personnalité, ça répondait totalement à un besoin que j'avais. Où quand quelqu'un me confiait quelque chose... Et je ne sais pas pourquoi, mais on m'a confié pas mal de choses. Même quand j'étais vendeuse dans un magasin, il y avait toujours la nana qui venait me parler de toute sa vie, etc. Et moi, ça me coûtait, je suis une hypersensible. Donc à chaque fois que j'écoutais ça, j'avais envie de l'aider. Et effectivement, je me suis rendu compte que personne ne peut s'aider que soi-même. Et pour moi, ça me coûtait du coup. Et là, ça répondait vraiment à ce besoin. Ça nourrissait en tout cas ce besoin parce que je pouvais les aider. Mais ça restait dans un cadre professionnel avec des règles. Et ça n'allait pas me faire souffrir entre guillemets. Parce qu'il y a quand même un cadre. On est vraiment dans un cadre pro. Ce projet-là, c'était vraiment trouver des réponses. Et c'est comme ça que ça s'est fait. La reconversion et les femmes entrepreneuses indépendantes. C'est un peu le hasard, en fait. C'est vraiment, j'ai découvert ça comme ça. J'ai pas du tout, j'avais pas un projet au départ en disant, je vais faire ça, etc. C'est vraiment, ça s'est dessiné complètement de façon très naturelle, finalement. Et oui, et puis après, oui, effectivement, moi j'ai cette nature, comme je te le disais, assez hypersensible, où quand quelqu'un vient me dire quelque chose, ça me touche profondément. C'est pas facile tous les jours. Mais voilà, c'est comme ça.

  • Speaker #0

    C'est aussi une force. Quelles sont les principales difficultés que tu as rencontrées en créant ton réseau, ce réseau des impétueuses

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai envie de dire, quand on crée quelque chose, quel qu'il soit, il y a des difficultés partout. De toute façon, c'est jamais comme on le disait, mais ça, je te le disais tout à l'heure. En fait, on a beau poser quelque chose, ça ne se passe jamais comme on le pensait. Il y a toujours... Voilà. Des trucs inapprévus, des imprévus. Ce qui a été vraiment compliqué au départ, c'est que j'avais mon petit bonhomme d'un an et demi dans les pattes, qui n'avait pas de garde, j'avais pas de crèche, j'avais rien du tout. Et donc j'ai créé ça avec ce petit bonhomme qui était parfois livré à lui-même. Je l'entendais foutre le bordel dans les chambres, etc. Et moi j'étais là en essayant de... Après, j'ai envie de dire, les choses sont bien faites parce que ça a démarré tout doucement. Donc au début, je proposais, je ne sais même plus, je proposais une rencontre par mois, etc. Donc on était dans un démarrage doux. Et du coup, voilà. Mais en vrai, à partir du moment en septembre, parce que ça a commencé au mois d'avril officiellement, au mois de septembre, quand j'ai eu une place en crèche, c'est là où je me suis rendue compte de Waouh Merci Je ne mets plus dans les pas, je vais vraiment pouvoir travailler sérieusement là. Et pas être tout le temps en mode, tiens, il y a quelque chose, je suis au téléphone, il faut que... Enfin voilà, j'avais toujours cette oreille attentive. En fait, c'est hyper dur. Ce n'est pas possible de travailler comme ça. Non. Donc c'est ça, ma principale difficulté. Après...

  • Speaker #0

    D'avoir jonglé entre les deux.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Vide-maman et démarrage entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Vide-maman et démarrage entrepreneurial avec ce petit bonhomme dans les pattes. Enfin, dans les pattes, et pauvre petit chat, pour lui non plus, ce n'était pas facile. Et puis après... Je trouve aussi que, alors c'est marrant, c'est ce que je te disais tout à l'heure, quand j'écoute des personnes, on parle souvent de je vais me lancer, je vais être entrepreneuse, je vais pouvoir garder mes enfants, m'en occuper, etc. et les gérer. Et ça me fait sourire, même s'il n'y a aucune méchanceté évidemment, mais ça me fait toujours sourire parce que je me dis mais vous ne vous rendez pas compte, l'entrepreneuriat, en fait, ça demande tellement de temps. C'est comme un enfant, ça demande... On vit avec, on dort avec, c'est un stress constant. Donc, à priori, après, il y en a peut-être qui le vivent différemment, etc. Mais en tout cas, pour moi, ça a été, il faut que j'en vive, parce qu'il y a un moment, j'aurais plus d'aide. Donc, il faudra qu'à ce moment-là, ce soit vraiment lancé et que je puisse en vivre normalement.

  • Speaker #0

    Oui, ce que tu veux dire, c'est qu'il y a quand même un warning à faire. sur entreprendre n'est pas une solution si on a du mal à concilier vie de maman et vie pro.

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas toujours ce qu'on pense. On a l'impression qu'on va disposer, on va être libre de son temps. Mais souvent, quand on crée quelque chose, en fait, c'est hyper chronophage de créer, de structurer, de faire un réseau, de se faire connaître, de communiquer. Instagram, LinkedIn, ça demande un temps de dingue. Tout ça prend du temps. Et donc, en plus, avec toujours ce temps, cette horloge qui nous dit qu'à un moment, il va falloir que ce soit rentable. Il va falloir en vivre.

  • Speaker #0

    En fait, je pense qu'on imagine que quand tu entreprends, tu vas avoir plus de flexibilité. Parce qu'on t'impose moins ton calendrier. C'est plutôt toi qui crée le calendrier. Mais parfois, je t'avoue, moi, pour avoir vécu les deux... Que ce soit un rendez-vous avec ton boss ou que ce soit un rendez-vous avec ton client. Dans les deux cas, si ton enfant est malade, tu n'as pas plus de flexibilité. Tu as envie d'être au rendez-vous pour ton client tout autant que tu as envie d'être au rendez-vous pour le boss ou le gros rendez-vous, la grosse réunion, le gros meeting. Oui, c'est vrai. Donc, je ne sais pas. Il y a des plus et des moins des deux côtés. Mais ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas la solution garantie.

  • Speaker #1

    Non, bien sûr. Et puis surtout, quand on crée, on apprend aussi tout le temps. Et je pense que même là, je vois les impétueuses à deux ans, mais je suis... tout le temps dans l'apprentissage. J'apprends, j'évolue, il y a des choses sur lesquelles je reviens. C'est tout le temps, en fait, ça bouge tout le temps. C'est un mouvement constant, je trouve. Et après, je trouve que c'est important dans ces phases-là aussi d'arriver à poser des limites.

  • Speaker #0

    Pour pas se faire envahir partout.

  • Speaker #1

    Oui, et donc tout à l'heure, tu parlais aussi de l'équilibre financier. Et qu'au démarrage, tu avais ce sentiment que ça n'allait pas assez vite pour toi. Comment t'as dépassé cette situation, cette pensée

  • Speaker #0

    En fait, du coup, pour que ce soit pour moi rentable, c'est pour ça que j'ai voulu développer plus et le plus vite possible. Et en fait, c'est comme ça que ça s'est fait, finalement, développer une antenne, une deuxième antenne. Et puis là, maintenant, il y en a plusieurs. Mais en tout cas, j'avais cette urgence, effectivement, de développer. Déjà, il y avait trouvé vraiment le bon cadre qui correspond exactement à ce que je voulais, à mes valeurs et aussi aux besoins des membres.

  • Speaker #1

    Vraiment établir ton socle.

  • Speaker #0

    Exactement. Ça, c'était important. que c'était quand j'ai vu. Après, on a développé l'antenne de Paris Nord-Ouest avec Ségolène Moreau. Et en fait, avec cette antenne, on a pu vraiment vérifier qu'effectivement, ce cadre-là était bien. Et du coup, après, dupliquer. Mais voilà, après, j'ai envie de dire, la rentabilité, c'est toujours incertain. C'est jamais... Je ne suis pas encore hyper sereine. Je développe, je vois. Et voilà.

  • Speaker #1

    Et ça progresse.

  • Speaker #0

    Et ça progresse, oui, complètement.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est quand même une super nouvelle à célébrer.

  • Speaker #0

    Ah ben, c'est génial.

  • Speaker #1

    Oui. Et donc, juste avant de fonder le réseau des impétueuses, tu avais eu une première vie professionnelle, tu nous en parlais, dans la finance, qui était très différente. Mais est-ce que tu pourrais nous dire qu'est-ce que ça t'a enseigné, qu'est-ce que ça t'a apporté, qui t'aide aujourd'hui dans cette nouvelle vie professionnelle

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la structure, en fait, la manière de travailler, l'organisation. C'est ça. Pour moi, l'organisation, c'est quelque chose qui est hyper important, mais d'ailleurs, peu importe le métier qu'on fait. À partir du moment où on est hyper organisé, on a quasiment toutes les clés. En tout cas, cette structure-là va énormément aider pour développer. Et avec le métier précédent, du coup, j'ai appris à me structurer en fonction d'un métier. Alors, il y avait une seule chose à faire. Enfin, une seule chose. Non, ce n'est pas vrai, mais... Mais en tout cas, cette structure, j'ai pu en tirer un enseignement et puis ensuite le récupérer pour après dupliquer sur la manière dont j'allais travailler. Parce que c'est vrai qu'on peut partir dans tous les sens, concrètement. Oui,

  • Speaker #1

    et c'est vrai. Et tu vois, je partage ça avec toi quand tu parlais tout à l'heure de la page blanche. Oui, tout à fait. À un moment, tu ne sais plus, je ne sais pas par où commencer. Je pense qu'en tout cas, c'est cette clé que j'utilise comme toi, c'est la structure pour me dire... Bon ok, c'est la page blanche, par où on commence, qu'est-ce qu'il faut, de quoi on a besoin, c'est quoi la prochaine petite étape, et qu'est-ce que je mets dans le planning. Ça, ça peut être, je pense, un bon moyen de se lancer, de sortir de la page blanche, de sortir de cet état de doute,

  • Speaker #0

    quoi. Ouais, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et lorsqu'on se rencontre, donc en septembre dernier, on évoque ensemble évidemment le sujet de la maternité, du congé maternité, et tu partages aussi avec moi ces difficultés. notamment dont tu as eu 4 enfants est-ce que tu peux m'en dire plus sur ta propre expérience du retour au travail après la maternité alors oui ça j'ai trouvé ça mais de toute façon j'ai l'impression que c'est assez partagé c'est

  • Speaker #0

    que j'ai trouvé ça difficile parce que quand on quitte l'entreprise alors déjà il y a toujours un petit sentiment de culpabilité, moi quand j'ai dit à mon entreprise je suis enceinte, j'étais pas très à l'aise rire Alors qu'en fait, eux, ils l'ont hyper bien accueilli, ils ont été adorables. Non, pas du tout. Enfin, je parle de mon deuxième, de ma deuxième. En tout cas, je suis arrivée, je suis tombée enceinte au bout de, je ne sais pas, neuf mois. Donc, du coup, ça me mettait dans une situation un peu gênante. Et quand je leur ai dit, ils m'ont dit, mais non, c'est super, vraiment, on est hyper contents pour toi. Donc déjà, ça m'a fait du bien d'entendre ça. Mais après, quand on quitte l'entreprise, l'entreprise, elle continue d'évoluer. Et surtout quand la structure n'est pas, il n'y a pas une énorme équipe, les liens se font quand on n'est pas là. Et quand on revient, en fait, ça a changé. Même si en soi, on reprend un boulot qui va peut-être être, on va refaire un peu les mêmes choses. En tout cas, il y a eu ces liens. Et donc, c'est un peu comme si on redécouvrait l'entreprise.

  • Speaker #1

    C'est l'entreprise qui a changé. Est-ce que toi aussi, tu avais le sentiment d'avoir changé

  • Speaker #0

    Oui, je pense parce que ça bouge beaucoup la maternité. On a peut-être... pas les mêmes besoins. On est... En plus, je trouve que c'est dur de quitter un bébé aussi petit. Non, mais c'est vrai. Bien sûr. Quand on le quitte, il a trois mois, deux mois et demi, trois mois. C'est petit. C'est tout petit. Alors oui, j'ai trouvé ça aussi compliqué parce qu'effectivement, nos besoins changent profond. Et puis, effectivement, on a plus de mal à retrouver sa place. Après, ça se fait quand même. J'ai trouvé que ça se faisait assez vite. Mais j'ai toujours, effectivement, j'ai eu deux maternités au sein d'une entreprise, on va dire. Et effectivement, je n'ai pas trouvé ça facile.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu pourrais nous en dire plus maintenant sur les impitueuses Donc, à qui tu t'adresses

  • Speaker #0

    Alors, déjà, à qui je m'adresse Donc, je m'adresse à des femmes qui sont soit en reconversion, donc qui se posent des questions, qui sont dans ce fameux flou artistique dont je parlais tout à l'heure. Et sinon, c'est les femmes qui sont déjà lancées, donc qui sont soit entrepreneuses indépendantes. Entrepreneuses, alors après, on a à peu près, ce qui est chouette, c'est qu'on a une complémentarité dans les profils des impétueuses. On a, ça va de 30 à 65 ans. Donc, ça, c'est très chouette parce qu'on a cette énergie et, je dirais, ces idées, ces super idées, etc., des femmes qui sont un peu plus jeunes. Et on a aussi toute l'expérience, la douceur, etc., des femmes qui sont un peu plus, tu vois, dans les 60. Donc on a cette complémentarité, et puis après, il y a aussi tous ces métiers. Elles sont toutes riches d'expériences différentes, et elles ont toute l'envie, en tout cas, de se retrouver et de se... et de grandir ensemble. Tu vois, tu parlais de points communs, et moi, ce que je retrouve en chacune d'elles, c'est qu'elles ont envie... de donner et de partager quelque chose, ce morceau de vie en tout cas qui est clair dans la vie d'une femme je trouve. La reconversion c'est quand même un moment hyper important où on se pose plein de questions.

  • Speaker #1

    Donc c'est ça qu'elles ont en commun, c'est cette phase de vie commune qu'elles ont envie de partager, de s'entourer à ce moment-là.

  • Speaker #0

    De s'entourer, ça c'est vraiment le vrai sujet et s'entourer en partageant leur vie professionnelle. leur vie personnelle. Et puis après aussi, le fait de s'entourer, c'est ce que je te disais tout à l'heure aussi, c'est-à-dire qu'il y a ce côté de complémentarité. Une seule personne ne peut pas avoir toutes les qualités, ça n'est pas possible. Et ce n'est pas grave, en fait, c'est normal. Et donc, en allant dans le réseau des impétueuses, elles peuvent piocher les qualités qu'elles n'ont pas. Et donc, c'est comme ça que c'est hyper riche, c'est stimulant, et c'est comme ça qu'elles peuvent grandir ensemble et trouver des réponses qu'elles n'auraient pas. si elles étaient toutes seules. Bien sûr. Donc voilà. Aujourd'hui, on a, pour répondre à tes questions, il y a cinq antennes.

  • Speaker #1

    Oui, OK.

  • Speaker #0

    Donc, il y a Bordeaux, il y a Paris-Nord-Ouest dans l'ordre, et là, il y a trois nouvelles antennes qui viennent d'ouvrir avec Paris-Rive-Gauche. Il y a ensuite Versailles, et après, il y a le Vésiné. Donc, ces antennes sont en création. Donc, on est en train de monter des groupes, des équipes. Oui, c'est vraiment génial parce qu'on retrouve toujours cette envie de se retrouver, ça c'est clair, de s'entourer.

  • Speaker #1

    C'est magnifique et je suis très heureuse que tu puisses partager et d'entendre cette nouvelle étape aussi pour le réseau. Et qu'est-ce qui fait la force, tu dirais, des impétueuses aujourd'hui

  • Speaker #0

    Il y a quand même cette valeur commune. On parle beaucoup de sororité, mais c'est une réalité. Parce que dans l'espace qu'on essaie de créer, il y a cette bienveillance, plus plus, et l'envie d'aller vers l'autre. Tu vois, il n'y a pas la notion de concurrence, parce que chez les impétueuses, elles peuvent être plusieurs, avoir le même métier. Et moi, je ne voulais pas avoir cette concurrence, je ne voulais pas qu'on la voit comme une concurrence. Je voulais vraiment qu'on se dise, mais comme dans une entreprise, ton collègue... finalement ça peut être ton concurrent mais finalement il peut avoir, il a ce même métier donc il peut parler avec le même langage il peut être aussi, c'est bien d'avoir quelqu'un d'autre qui est expert dans un secteur etc et de pouvoir partager et de s'entraider moi c'est ce que j'aime vraiment c'est cette entraide, ce partage et donc voilà c'est ça qui est hyper beau et puis après il y a aussi je ne sais pas si c'est une valeur mais en tout cas moi ce que j'en tire c'est que de gratifiant dans cette expérience, c'est que je trouve ça magnifique quand je vois une femme qui arrive, qui ne sait pas du tout où elle va, et au bout de quelques mois, va transformer sa vie et décider de poser ce premier acte, parce qu'elle est entourée de femmes qui sont dans ce mouvement, qui sont dans l'action, et elle va poser cette première pierre. Tout d'un coup, ça va devenir un projet et ce projet va aboutir à une entreprise, ou au pas d'ailleurs, ou faire autre chose. Mais en tout cas, ça grandit, elles grandissent ensemble.

  • Speaker #1

    Cette mise en mouvement ensemble. Comment faire si on veut rejoindre les impétueuses Demain,

  • Speaker #0

    tranquille Alors, on peut me contacter. Je suis très disponible. On peut me contacter par Instagram. Et puis, après, on a un site Internet. Bon, là, il est en train d'être... On fait la refonte parce qu'il est en travaux. Mais on peut me contacter par le site internet, par mail. Je suis tout à fait disponible pour échanger et effectivement accueillir de nouvelles impétueuses dans nos antennes. Voilà. Trop bien.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter alors pour cette année 2025 avec les impétueuses

  • Speaker #0

    On peut me souhaiter ou nous souhaiter aux impétueuses beaucoup de réussite, évidemment. Et puis aussi, je me disais, les défis aussi, c'est important d'en avoir. parce que c'est ça qui construit, c'est ça qui nous construit. Et en même temps, quand on est entouré, c'est plus facile. Donc, ok, ok pour les défis. On les accepte, on les prend, on s'adapte. Et puis, évidemment, beaucoup de joie et de... Donc,

  • Speaker #1

    plein de nouveaux défis dans la joie et la bonne humeur.

  • Speaker #0

    Exactement, on y croit. C'est trop bien,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Aude.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci Margot. Avec plaisir, une joie.

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site mathesense.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Introduction à Matésens et présentation d'Aude de la Ségliaire

    00:01

  • Le parcours d'Aude : de comédienne à entrepreneuse

    00:33

  • La création du réseau Les Impétueuses

    01:58

  • Les défis de la maternité et le retour au travail

    05:56

  • L'importance de la sororité et de l'entraide

    10:19

  • Conclusion et souhaits pour l'avenir des Impétueuses

    27:26

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