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Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière

Maternité & vocation : le chemin de Claire, au service du collectif Bande de mères

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31min |22/09/2025
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Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de te lier et de partager ton vécu de la maternité avec d'autres femmes qui vivent la même réalité ?


Dans cet épisode de Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière, Margaux reçoit Claire, la fondatrice de Bande de Mères, un collectif innovant qui soutient les nouvelles mères en leur offrant un espace de partage et de solidarité. Claire, avec une passion contagieuse, nous plonge dans son parcours fascinant, de sa fascination pour la maternité à la création de son association dédiée à l'écoute et au soutien des mamans.



Au fil de la discussion, elle aborde les défis quotidiens auxquels les mères sont confrontées, comme la solitude et le manque de soutien social, surtout après l'arrivée d'un enfant. Claire nous raconte comment ses propres expériences l'ont poussée à créer des rencontres et des ateliers, des moments précieux où les mères peuvent se retrouver, échanger et se sentir moins isolées. Elle met en lumière l'importance de bâtir une communauté bienveillante où chaque femme peut s'exprimer sans jugement, un véritable havre de paix dans le tumulte de la maternité.



Ce témoignage vibrant est une source d'inspiration pour toutes les femmes qui cherchent à redéfinir leur carrière après la maternité.


Claire partage son retour d'expérience sur des sujets essentiels tels que :


-ses réflexions sur la place des mères dans la société moderne et l'importance cruciale d'écouter leurs voix

-comment se réinventer tout en jonglant avec les défis de la parentalité

-ses clés pour créer un réseau de soutien solide et bienveillant



Rejoins-nous pour découvrir comment Bande de Mères s'engage à transformer le paysage de la maternité en France, en offrant un espace de dialogue et de soutien. Que tu sois une maman en quête de conseils, une professionnelle en reconversion ou simplement curieuse d'en savoir plus sur la maternité et ses enjeux sociétaux, cet épisode de Matésens est fait pour toi. Ensemble, redéfinissons notre rapport à la maternité et à la carrière, et construisons un avenir où chaque mère se sent soutenue et valorisée.


Pour en savoir plus sur Bande de mères, rendez-vous sur sa page Instagram @bandedemères ou sur son site www.bandedemères.fr


Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.


Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  


Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens.com


Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨


Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Hello à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur d'une aventure collective où la maternité se vit sans filtre, sans injonction et avec pleine authenticité. Je reçois Claire, la fondatrice de Bande de Mères. Un collectif né de l'idée simple qu'aucune nouvelle mère ne devrait se sentir seule. Cette association propose des rendez-vous, ateliers, balades et cafés où chaque mère est à sa place et entourée. Mais pas seulement, elle bâtit aussi une communauté bienveillante où chaque maman peut trouver de l'écoute, du partage et du réconfort sans jugement. Aujourd'hui, Claire nous raconte ce chemin, depuis la fascination qu'elle avait enfant pour la maternité, ses doutes et difficultés du postpartum, jusqu'à la création de ce collectif inclusif aux valeurs fortes. Qu'est-ce que la place des mères dans l'espace public ? Et comment trouver sa voix quand la société attend tant d'elle ? Claire nous partage ses rencontres, ses batailles et ses convictions. Vous êtes prêtes ? Allez, on y va ! Hello Claire !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    alors pour te présenter pourrais-tu nous dire d'où tu viens et que rêvais-tu de devenir quand tu étais enfant ?

  • Speaker #1

    alors je suis née à Bordeaux en 1983 je viens d'une famille avec mes parents, un grand frère et puis un jeune frère qui nous rejoindra après et alors j'ai pas eu de révélation enfant je pense que j'ai d'abord J'étais attirée par les métiers auxquels les petites filles des années 80 étaient prédisposées, c'est-à-dire maîtresse, puis vétérinaire. Mais je n'ai jamais eu de passion comme ça, de passion métier qui m'a tenue plus longtemps. Et ensuite, à l'âge de l'adolescence, là où il se joue d'autres choses dans notre construction. Je me suis persuadée, ou mon environnement l'a fait pour moi, que j'étais faite pour travailler dans la gestion d'entreprise, les finances, la comptabilité.

  • Speaker #0

    La bosse.

  • Speaker #1

    Oui, plutôt l'accompagnement d'entreprise puisque j'ai choisi du coup de travailler dans un cabinet. Mais oui, en tout cas, un travail très légiféré. Et très sérieux.

  • Speaker #0

    Et ça a bien évolué. Après, il y a des ponts qui se sont quand même, qui se retrouvent. Mais justement, qu'est-ce qui t'a amené par la suite, donc après différentes expériences, à vouloir créer Bande de Mer ? Est-ce qu'il y a eu un point de départ ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai l'impression qu'il y en a eu plusieurs, des points de départ. Peut-être que le tout premier qui est plus discret, c'est que j'ai, ça je m'en souviens de manière très forte, mais depuis que je suis enfant, je suis absolument fascinée par le monde de la maternité. Je me souviens quand avec ma mère on allait visiter ses amis qui venaient d'avoir un bébé par exemple, vraiment je me souviens de ressentir... je la ressens encore quand je me connecte à ça cette énergie qu'il y avait dans cette maison la magie un peu de ces moments là et j'étais vraiment fascinée par ça en chuchotant en regardant cet enfant, tout le monde parlait lentement et je sais pas donc je pense que ça déjà c'est quand même les... comment dire, les fondations de la suite. Et puis l'autre point de départ plus actuel et qui a vraiment impulsé, c'est mon expérience personnelle, puisque j'ai vécu trois maternités en l'espace de cinq ans et pour chacune de ces maternités, j'ai pris un congé parental. Donc j'ai passé de très nombreux mois soit enceinte, soit à la maison seule avec mon bébé, mes bébés. donc oui, c'est l'expérience, le vécu et l'observation que j'ai pu opérer pendant ces nombreux mois aussi

  • Speaker #0

    Et l'observation de... à la fois j'imagine des choses positives, quand tu es maman, à la maison, que tu as le temps avec tes enfants, mais peut-être aussi des choses qui manquaient. Est-ce que c'était ça qui t'a permis de réfléchir à ce projet ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Le positif, je pense qu'on nous le vend assez. Donc moi, j'en parle moins que le reste, dont on parle trop peu. Bien sûr, la solitude que la mer... rencontre une fois que le ou la partenaire reprend le travail, on la mésestime complètement et elle peut être très difficile à vivre ou même être à la base de souffrances de santé mentale. Et ça je l'ai expérimenté trois fois sur... alors mon premier enfant il est né en 2014 donc c'est pas du tout... la société n'était pas du tout comme elle l'est actuellement au sujet de la parentalité.

  • Speaker #0

    il y avait déjà pas avoir très peu de congés par maternité.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Il est resté 10 jours à la maison, je pense. Et puis, on ne parlait pas de parentalité. Même ce mot n'était pas du tout utilisé comme aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas non plus de télétravail. Je pense que c'est important aussi de le rappeler. Parce que parfois, ça permet à certains papas d'avoir peut-être un entre-deux. Bon, il n'y avait pas de système technique aussi pour le faire.

  • Speaker #1

    C'était il n'y a pas si longtemps. Et il n'y avait pas non plus dans la culture, même si aujourd'hui ça l'est, mais peut-être dans un milieu très privilégié, cette conscience des pères que c'est un moment important dans leur vie, dans celui de leur enfant, et que c'est bien d'être là. Donc voilà, ce n'était pas encore entendu ça. Donc oui, je me retrouve très seule avec, très rapidement seule avec mes bébés. Et puis, je rencontre d'autres femmes que j'ai souvent rencontrées par ma sage-femme ou par les lieux d'accueil enfants-parents que je fréquentais. Et le besoin presque instinctif, viscéral, de se rassembler entre mères, ça, je le constate très vite. c'est à dire que Comme ça, au début, j'initie des petites choses. On va prendre un café. Je me souviens, pour mon dernier postpartum, j'ai même proposé à trois ou quatre femmes qu'on parte en week-end avec nos bébés. Bon, tout le monde a joué le jeu avec beaucoup d'entrain et c'était un moment merveilleux. Donc voilà, je pense que ça aussi, ça a été vraiment un point de départ de la suite.

  • Speaker #0

    Un point de départ. Et après, comment tu passes d'organiser quelques cafés, cette envie de se retrouver ? À la création d'une association telle qu'elle est aujourd'hui, au-delà du temps qu'il a fallu, mais à quel moment tu te dis, bon, je vais prendre ce projet beaucoup plus au sérieux ?

  • Speaker #1

    Alors là, derrière, je pense que c'est une question d'engagement. Comme tu le disais, troisième postpartum éprouvant, en plein Covid. Je pense que j'en parle parce que le contexte était très particulier. Moi, c'est une période que j'ai vraiment... pas bien vécu du tout. Mais je pense que ça a renforcé l'isolement. Moi, de voir mes aînés partir à l'école avec un masque sur le bout du nez, c'était d'une violence inouïe pour moi. Donc tout ça sur un troisième enfant qui arrive. Et donc, je pense que ce moment-là, qui m'a vraiment mis en difficulté, m'a forcé aussi à me définir. et à m'affirmer quelque part. Et donc, en fait, dans ces peut-être deux années de grande turbulence, je pense que je me suis rencontrée quand même. à quoi est-ce que je crois, quelles sont mes valeurs et jusqu'où je suis prête à aller pour les faire entendre et les défendre. Le manque de visibilité de la maternité, le manque de soutien de la société pour les jeunes mères, le manque de valorisation de la maternité. Moi, à ce moment-là, ça m'a vraiment révoltée. Et ça aussi, ça a été du coup le point de départ de, bon, alors je prends les choses au sérieux, je vais créer un collectif. La première étape, ça a été ça. Je vais créer un collectif, je vais créer des événements qui vont rassembler les mères. Juste offrir ces espaces où elles se retrouvent entre mères, il n'y a pas de jugement, il n'y a pas de professionnel qui a un œil sur est-ce que cette femme est un... Et tant de difficultés, voilà, vraiment quelque chose qui fait appel à la paix et à la danse. Et donc, ça, c'était l'idée initiale. Et puis, ce premier café, là, de février 2024, il y avait six femmes inscrites. Je ne sais pas comment elles sont arrivées là, parce qu'à l'époque, le compte Instagram avait 150 abonnés, la moitié, c'était ma famille et mes amis. Mais il y avait ces six femmes-là, et ce café m'a donné l'énergie du reste. Et puis, au départ, c'était un café par mois, très facile à organiser, ça me permettait de... C'était pas du tout une activité principale pour moi. Et puis petit à petit, les demandes, en fait, le projet de l'association, il s'est construit grâce aux bénéficiaires. C'est-à-dire, moi je reprends le travail, j'ai envie de rester en contact avec la bande. Est-ce qu'il pourrait y avoir des événements hors temps de travail ? On va créer les apéros, les déjeuners entre mères. Et je me souviens aussi que vers le mois d'avril, mai, vraiment quand ça a pris, quand les rencontres commençaient à rassembler, je sais pas, 15, 20, 25 personnes et que je devais même limiter l'accès là je me suis dit d'une part c'est foutu, je peux plus arrêter parce que maintenant j'ai des visages j'ai tous ces visages qui m'ont dit ça fait du bien elle compte sur toi exactement j'ai vraiment cette idée c'est foutu, maintenant j'ai des visages je peux plus arrêter et puis après l'ambition en disant bon bah alors Puisque je ne peux plus arrêter, qu'est-ce que je peux en faire en fait ? Comment construire ça ? Comment structurer, professionnaliser le projet ? Parce qu'il y a tant de choses à faire. J'ai mille et une idées sur les activités de bande de maires.

  • Speaker #0

    On va en parler, tu vas m'expliquer ça plus en détail. Mais juste avant, je voulais revenir sur un point. J'ai l'impression que c'est parti aussi d'une colère contre la situation des maires. et Tu m'as expliqué que c'était aussi un retour à soi, une connaissance de soi, de tes valeurs, de ce qui était important pour toi. Est-ce que tu pourrais peut-être expliquer comment concrètement cette clarté t'est arrivée ? Parce que je pense qu'il doit y avoir beaucoup de femmes qui peuvent peut-être avoir ce sentiment de traverser une phase difficile et où tout est un peu embrouillé. À quel moment c'est devenu plus clair ? Au moment où tu te mets à créer des solutions. Que tu passes du moment où c'est compliqué au moment où tu passes à l'action en quelque sorte.

  • Speaker #1

    Oui, alors déjà, moi ça c'est dans ma nature, mais je suis très curieuse. Donc quand je rencontre un obstacle, il faut que je le comprenne, il faut que je me nourrisse au sujet de cet obstacle. Donc par exemple, les difficultés maternelles, la solitude maternelle, mon mal-être que je ressentais à ce moment-là, qu'est-ce que c'est, d'où ça vient ? Et donc là, ça a été beaucoup de lectures, beaucoup de podcasts. Mon éveil féministe s'est fait aussi à ce moment-là. Donc tu vois, ça faisait beaucoup. Un problème post-partum, un Covid, un éveil féministe. Donc j'en parle parce que la maternité est évidemment politique. Si les hommes portaient les bébés, je pense que notre société ne ressemblerait pas du tout à ce qu'elle est aujourd'hui. Donc voilà, tout s'est construit comme ça. Donc déjà, ça m'a aidée, moi, à... Y voir plus clair dans comprendre en fait. Ça m'a aidée à comprendre ce que je traversais. Et comment je suis passée à l'action ? Je pense que très honnêtement, il m'a fallu vraiment du temps. Il m'a fallu du temps, il m'a fallu de nombreux essais. Vers d'autres directions. Et puis hop, non, c'est pas là que je dois aller. Je reviens au centre. Retour à la case départ. Il m'a vraiment fallu du temps déjà pour me remettre physiquement et émotionnellement de ces trois grossesses rapprochées finalement. Et aussi pour définir mes priorités. Je crois qu'il faut de l'indulgence par rapport à ça quand même, quand on devient mère, encore plus. C'est une telle transformation, la vie n'est plus la même. Donc je pense qu'on peut s'octroyer un peu de temps pour définir et... et se lancer moi j'ai eu vraiment besoin de temps je dirais peut-être pour donner vraiment des informations concrètes je me souviens qu'Alma notre dernière elle a été en collectivité je crois en janvier 2022 le premier café de bande de mer a eu lieu en février 2024 d'accord avant le premier café ça faisait déjà 6 mois que derrière mon ordinateur je définissais le projet le nom de l'association, tout ça, que je commençais à créer du contenu. Donc voilà, on peut dire qu'il m'aura fallu au moins 18 mois où j'ai vraiment tâtonné dans plein de directions différentes. J'ai été accompagnée par une coach professionnelle. Et ça, ça m'a aussi vraiment aidée. à retrouver, je pense, de l'estime de moi et à trouver ma direction quand même. Vraiment, ça, ça a été un...

  • Speaker #0

    Mais je pense que c'est vraiment précieux ce que tu partages parce que souvent, on voit en fait la partie émergée de l'iceberg en se disant « waouh, c'est extra » , on voit le résultat fini, un peu comme au restaurant où tu vois ce magnifique plat qui arrive dans ton assiette. mais on ne voit pas tout le travail amont, et aussi les allers-retours, les hésitations, et puis ce temps de gestation, du coup, où toi, tu définis, tu as eu environ 18 mois de petite cuisine interne en amont. Oui,

  • Speaker #1

    et puis des doutes aussi, des remises en question, des moments même d'effondrement, quelque chose de... 2, 1, 1. Un peu lié au désespoir, de se dire mais qu'est-ce que je vais faire ? Je sens que j'y suis là, je sens que je touche quelque chose, mais quelle forme ? Ouais, moi il m'a fallu du temps pour modeler.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, donc quels sont les besoins de l'association ? Quels sont les projets ? Est-ce que tu disais qu'il y a mille choses ? Où en est Bande de Mères ?

  • Speaker #1

    Alors en 2024, Bande de Mères a organisé exclusivement ou presque des rencontres entre mères. Donc concrètement, on se réunit dans des endroits publics pour le moment, dans des lieux publics, des cafés, des hôtels, ou alors des parcs, des places. On se réunit, il y a toujours une animatrice de bande de mère qui est là pour accueillir les mamans et pour s'assurer que le cahier des charges des rencontres de bande de mère soit respecté. Mais après, les échanges sont complètement libres. toutes les femmes qui adhèrent à l'association elles sont aussi en lien sur une application de messagerie instantanée donc elles ont ce lien en dehors des rencontres qui se tissent alors la première fois c'est sûr on connait personne mais très rapidement quand on revient on retrouve sur les 10 ou 15 mamans présentes on en retrouve 2-3 qu'on a déjà croisées donc en fait les conversations D'accord. Elle débute très vite, avant même que tout le monde soit là.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de sujets en commun, priorité.

  • Speaker #1

    Évidemment, beaucoup de sujets en commun. Donc ça, c'était 2024, c'était vraiment des rencontres sous différentes formes. Et en 2025, on a rajouté tout le volet des ateliers. Et les ateliers de santé, d'information de santé, qui sont animés par des professionnels. Ça peut être aussi les ateliers de bien-être. animée aussi par les professionnels pour créer, en tout cas pour renforcer le lien maman-bébé. Et puis il y a d'autres types d'ateliers. Donc là, il y a vraiment une intervenante, pour le moment ce ne sont que des femmes extérieures, qui transmet de l'information. Donc pour le moment, bande de mères, c'est vraiment les deux actions principales. Elles se situent là. Après, on a évidemment plein d'idées. Quand je dis nous, c'est l'équipe des 22 bénévoles. Mais avant d'aller vers ces idées, on a besoin de structurer ça et de se muscler déjà avec cette activité-là, qui, comme elle a grossi très vite, a nécessité que l'on se structure aussi très vite. Donc voilà, moi, cet hiver, j'ai un peu mis le holà vers des élans que j'avais d'aller vers d'autres territoires, et pas que géographiques. Et oui, je me suis un petit peu... Je suis revenue sur mes pas sur ça, en me disant, consolidons ce qu'on a créé, et on verra après. Donc, consolider, ça veut dire... Être reconnue sur le territoire par les institutions publiques, par les associations, être soutenue financièrement par des subventions publiques, par du mécénat privé, créer un ou deux premiers postes et après on pourra rêver plus grand pour les mamans.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant et aussi, je crois que tu ne l'as pas mentionné, mais tu as un parti pris très fort pour les femmes qui souhaitent participer aux événements, donc c'est avec une adhésion. mais un tarif accessible à toutes.

  • Speaker #1

    Quand j'ai choisi le modèle économique associatif, il me paraissait évident pour plusieurs raisons. Parce que finalement, le projet de bande de mer s'est tricoté à plusieurs grâce au retour des bénéficiaires et aussi parce que les sujets politiques soutenus par bande de mer sont bien plus grands que... mes épaules Donc, voilà, pour moi, c'est un sujet sociétal, le prendre soin de la maternité. Donc, il fallait investir les institutions publiques et sensibiliser. Et voilà, parce qu'il y a aussi tout ce volet-là dont je parle moins, parce qu'il n'est pas encore, on va dire, prioritaire, mais ce travail de sensibilisation, de plaidoyer autour du besoin des mères. Et qu'est-ce qu'on pourrait améliorer dans notre société ? pour que le vécu maternel soit plus positif. Donc il y a une adhésion annuelle qui permet de bénéficier de nos actions, de rentrer dans ce collectif de mères. Et après, tous les mois, il y a au minimum une rencontre gratuite, sinon les autres rencontres sont entre 5 à 10 euros en fonction du contenu.

  • Speaker #0

    Avant de fonder l'association Bante-Mère, tu as eu une première vie professionnelle ? assez différentes. Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus et qu'est-ce que ça t'a enseigné et qui te soutient en fait aujourd'hui ? Ouais,

  • Speaker #1

    alors j'en ai eu deux même. J'ai fini mes études... Bon, peu importe. Ma première expérience professionnelle, elle s'est déroulée à Paris. Donc j'ai fait mes études à Bordeaux. Dès que j'ai été diplômée, j'ai rejoint Paris. J'avais besoin à ce moment-là de découvrir d'autres choses et un autre environnement. et là j'ai travaillé 5 ans dans un cabinet d'expertise comptable et d'audit cette expérience elle m'a apporté beaucoup de choses déjà elle m'a permis de savoir que c'est pas du tout ça que je voulais faire et d'autre part elle m'a quand on travaille dans un cabinet tous les process sont au millimètre donc ça m'a vraiment apporté une très grande rigueur dans mon travail même une exigence je pense ça m'a apporté aussi la notion de la satisfaction client, de la relation client, et puis évidemment des connaissances en gestion financière qui me servent aujourd'hui, et une habilité avec la comptabilité que j'ai conservée, même si j'ai quand même fait un gros blackout de très nombreuses connaissances, mais je garde de forts fondamentaux évidemment. Et ensuite, quand j'ai accepté qu'il fallait que je me réoriente déjà, puisque j'avais 27 ans à l'époque, je suis rentrée à Bordeaux et j'ai entrepris un master de direction des ressources humaines. J'ai été prise en stage dans une entreprise dans laquelle je suis restée 12 ans. Très grosse entreprise du secteur privé dans le milieu de la santé. Je pensais que travailler pour le milieu de la santé, ça suffirait à mon... Besoin de sens, ça n'a pas été le cas, mais cette expérience, donc sur un poste de, on va dire, chargée de mission, puis chef de projet, entre l'IT et l'ERH, très technique, là j'ai acquis des compétences de travail en équipe et de gestion de projet, je crois que... Et aussi, j'ai touché du doigt cette histoire de... On ne parle pas aux médecins comme on parle aux psychologues. En fait, c'est cette histoire d'apprendre à adapter sa communication à l'interlocuteur ou à l'autrice qu'on a en face. Donc, quelque chose de plus... Je pense que j'ai appris plus la diplomatie, m'adapter à mon interlocuteur. J'en parle parce que j'utilise ça beaucoup dans mon... activité aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et donc tout ça t'a donné des clés ou un socle j'imagine au lancement de bande de mer. Est-ce qu'il y a d'autres compétences peut-être qui t'ont manqué ou sur lesquelles tu as dû te former un petit peu ou apprendre à tes dépenses ? De quoi tu as eu besoin ?

  • Speaker #1

    Alors J'ai été du coup un peu autodidacte en événementiel.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Bon. Ça, comme c'est quelque chose de très pratico-pratique, j'ai fait des bourdins et j'en fais encore. Mais quand même, j'ai réussi vraiment à monter en compétence solo sur ces sujets-là. J'ai été rejoint au mois de janvier dans l'association par Margot, qui est maintenant mon bras droit dans l'assaut, et qui, elle, a une expérience dans le secteur associatif et dans le milieu du fundraising, c'est-à-dire la levée de fonds. associatif, dans le monde associatif, qui est très particulier puisque bien sûr on ne va pas voir les fonds d'investissement, ce ne sont pas nos autocuteurs. Et là j'ai beaucoup appris, vers qui on se tourne, comment on joue avec les mots pour répondre aux critères d'éligibilité, et puis quels sont les acteurs du territoire. Moi je ne viens pas du tout du monde... public, ni du monde social, ni du monde institutionnel. Enfin voilà, donc j'apprends tout ça et ça me fascine. Vraiment, je suis très heureuse de découvrir cet univers-là. Et donc je pense à ça quand tu parles aux compétences, on va dire, manquantes au départ. Et là, je touche du doigt aussi la compétence de manager. puisque moi dans mon expérience professionnelle j'ai toujours été responsable de moi-même et là maintenant je suis quand même responsable d'une équipe de plus de 20 personnes donc là j'apprends vraiment je tâtonne comment

  • Speaker #0

    fédérer sans imposer trouver ton style de management et ta place aussi parmi l'équipe tout à fait très intéressant ... Et donc aujourd'hui, si on est une jeune maman ou peut-être future maman, comment faire si on souhaite participer à ces événements ? Et donc c'est principalement à Bordeaux. Est-ce que, comment ça se passe ? Est-ce qu'on s'inscrit ? Est-ce qu'il y a un site ?

  • Speaker #1

    C'est à Bordeaux, il y a une antenne en Vendée qui est vraiment un projet pilote, on va dire, de l'essai-mâche de l'association. Mais à Bordeaux, moi j'encourage toujours à venir dès la grossesse. parce qu'il me semble que c'est beaucoup plus facile dans les tumultes du postpartum de sortir de la maison pour retrouver des femmes que l'on connait plutôt que pour aller rencontrer des femmes donc je pense que vraiment le moment le plus bénéfique c'est vraiment d'arriver au cours de la grossesse, peu importe le moment et concrètement comment on fait toute notre communication nous se passe sur Instagram, sur le compte Bande de Mères ... On a aussi un site internet qui est bandemère.fr et les adhésions à l'association se déroulent sur Eloasso, une fameuse plateforme bordelaise d'ailleurs, qu'on est bien content d'avoir en tant qu'association. Et les mamans peuvent venir à une rencontre, même plus si elles veulent sans être adhérentes, pour pouvoir découvrir l'ambiance de ces rencontres-là. Et ensuite, oui, il faut adhérer pour rentrer vraiment dans le collectif, dans le groupe de conversation en ligne et pour bénéficier de tout ce que l'association offre.

  • Speaker #0

    Excellent. Et au-delà d'être des mamans, quels sont les points communs selon toi entre les femmes qui participent aux événements de bande de mère ? Alors, je pense qu'elles ressentent tout le besoin de sortir de la maison, de rompre l'isolement, on va dire. Même si l'isolement, ce mot fait un peu peur, mais il faut appeler un chat un chat. Ça veut dire qu'elles ont déjà identifié le besoin, ce qui n'est pas donné à tout le monde, puisque malheureusement on n'est pas très fort pour identifier nos émotions et nos besoins. Donc elles ont d'abord identifié ce besoin et elles ont accepté d'être dans ce besoin-là. Et ensuite elles sont passées à l'action, c'est-à-dire donc pour moi c'est toutes des femmes qui ont besoin de sortir de la maison et d'échanger sur leur quotidien de mère et qui ont osé parce que je sais que c'est pas toujours facile, ça ça dépend vraiment des personnalités, mais je sais que c'est une barrière pour plein de mamans qui se sentent seules chez elles à Bordeaux, qui ne viennent pas aux rencontres de vente de mère parce que cette appréhension de je vais connaître personne. j'ai rien d'intéressant à dire et on essaye vraiment de travailler ça pour essayer de faciliter l'accès à l'association pour ces femmes qui sont peut-être plus timides,

  • Speaker #1

    plus réservées parce que c'est peut-être aussi elles qui en ont peut-être d'autant plus besoin merci Claire pour ton témoignage et qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour cette année à venir ? Franchement,

  • Speaker #0

    si je pouvais obtenir quelque chose, là, ça serait du temps. C'est un peu très bateau.

  • Speaker #1

    Donc, une paquette magique, il te faudrait.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vraiment besoin de temps en temps que le temps ralentisse parce que j'ai quand même l'impression de courir du plus vite que je peux depuis 18 mois. Donc, voilà, si le temps pouvait un petit peu s'étirer, ça, ça m'aiderait. Après, de manière plus concrète... Ce qu'on peut me souhaiter, c'est de réussir à s'intégrer dans un paysage où il y a déjà des acteurs de la parentalité, où il y a déjà une politique mise en place par la ville, de trouver la bonne posture, le bon endroit pour être légitime auprès de tous ces acteurs-là. C'est un travail qu'on construit petit à petit et puis in fine pour pouvoir professionnaliser l'association.

  • Speaker #1

    de continuer à construire la place de Bande de Mères de tout coeur avec toi sur ce projet et vraiment bravo pour tout ce que tu accomplis pour les mamans ça m'a tout de suite énormément touchée quand j'ai découvert Bande de Mères et j'étais très heureuse de pouvoir échanger avec toi et que tu partages cette aventure incroyable merci beaucoup

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Introduction à l'aventure de Bande de Mères

    00:49

  • Le parcours de Claire et ses aspirations d'enfance

    01:54

  • La fascination pour la maternité et ses expériences personnelles

    03:41

  • La création de l'association et le contexte de Covid

    08:02

  • Les activités de Bande de Mères et l'importance de la communauté

    16:30

Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de te lier et de partager ton vécu de la maternité avec d'autres femmes qui vivent la même réalité ?


Dans cet épisode de Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière, Margaux reçoit Claire, la fondatrice de Bande de Mères, un collectif innovant qui soutient les nouvelles mères en leur offrant un espace de partage et de solidarité. Claire, avec une passion contagieuse, nous plonge dans son parcours fascinant, de sa fascination pour la maternité à la création de son association dédiée à l'écoute et au soutien des mamans.



Au fil de la discussion, elle aborde les défis quotidiens auxquels les mères sont confrontées, comme la solitude et le manque de soutien social, surtout après l'arrivée d'un enfant. Claire nous raconte comment ses propres expériences l'ont poussée à créer des rencontres et des ateliers, des moments précieux où les mères peuvent se retrouver, échanger et se sentir moins isolées. Elle met en lumière l'importance de bâtir une communauté bienveillante où chaque femme peut s'exprimer sans jugement, un véritable havre de paix dans le tumulte de la maternité.



Ce témoignage vibrant est une source d'inspiration pour toutes les femmes qui cherchent à redéfinir leur carrière après la maternité.


Claire partage son retour d'expérience sur des sujets essentiels tels que :


-ses réflexions sur la place des mères dans la société moderne et l'importance cruciale d'écouter leurs voix

-comment se réinventer tout en jonglant avec les défis de la parentalité

-ses clés pour créer un réseau de soutien solide et bienveillant



Rejoins-nous pour découvrir comment Bande de Mères s'engage à transformer le paysage de la maternité en France, en offrant un espace de dialogue et de soutien. Que tu sois une maman en quête de conseils, une professionnelle en reconversion ou simplement curieuse d'en savoir plus sur la maternité et ses enjeux sociétaux, cet épisode de Matésens est fait pour toi. Ensemble, redéfinissons notre rapport à la maternité et à la carrière, et construisons un avenir où chaque mère se sent soutenue et valorisée.


Pour en savoir plus sur Bande de mères, rendez-vous sur sa page Instagram @bandedemères ou sur son site www.bandedemères.fr


Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.


Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  


Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens.com


Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨


Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Hello à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur d'une aventure collective où la maternité se vit sans filtre, sans injonction et avec pleine authenticité. Je reçois Claire, la fondatrice de Bande de Mères. Un collectif né de l'idée simple qu'aucune nouvelle mère ne devrait se sentir seule. Cette association propose des rendez-vous, ateliers, balades et cafés où chaque mère est à sa place et entourée. Mais pas seulement, elle bâtit aussi une communauté bienveillante où chaque maman peut trouver de l'écoute, du partage et du réconfort sans jugement. Aujourd'hui, Claire nous raconte ce chemin, depuis la fascination qu'elle avait enfant pour la maternité, ses doutes et difficultés du postpartum, jusqu'à la création de ce collectif inclusif aux valeurs fortes. Qu'est-ce que la place des mères dans l'espace public ? Et comment trouver sa voix quand la société attend tant d'elle ? Claire nous partage ses rencontres, ses batailles et ses convictions. Vous êtes prêtes ? Allez, on y va ! Hello Claire !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    alors pour te présenter pourrais-tu nous dire d'où tu viens et que rêvais-tu de devenir quand tu étais enfant ?

  • Speaker #1

    alors je suis née à Bordeaux en 1983 je viens d'une famille avec mes parents, un grand frère et puis un jeune frère qui nous rejoindra après et alors j'ai pas eu de révélation enfant je pense que j'ai d'abord J'étais attirée par les métiers auxquels les petites filles des années 80 étaient prédisposées, c'est-à-dire maîtresse, puis vétérinaire. Mais je n'ai jamais eu de passion comme ça, de passion métier qui m'a tenue plus longtemps. Et ensuite, à l'âge de l'adolescence, là où il se joue d'autres choses dans notre construction. Je me suis persuadée, ou mon environnement l'a fait pour moi, que j'étais faite pour travailler dans la gestion d'entreprise, les finances, la comptabilité.

  • Speaker #0

    La bosse.

  • Speaker #1

    Oui, plutôt l'accompagnement d'entreprise puisque j'ai choisi du coup de travailler dans un cabinet. Mais oui, en tout cas, un travail très légiféré. Et très sérieux.

  • Speaker #0

    Et ça a bien évolué. Après, il y a des ponts qui se sont quand même, qui se retrouvent. Mais justement, qu'est-ce qui t'a amené par la suite, donc après différentes expériences, à vouloir créer Bande de Mer ? Est-ce qu'il y a eu un point de départ ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai l'impression qu'il y en a eu plusieurs, des points de départ. Peut-être que le tout premier qui est plus discret, c'est que j'ai, ça je m'en souviens de manière très forte, mais depuis que je suis enfant, je suis absolument fascinée par le monde de la maternité. Je me souviens quand avec ma mère on allait visiter ses amis qui venaient d'avoir un bébé par exemple, vraiment je me souviens de ressentir... je la ressens encore quand je me connecte à ça cette énergie qu'il y avait dans cette maison la magie un peu de ces moments là et j'étais vraiment fascinée par ça en chuchotant en regardant cet enfant, tout le monde parlait lentement et je sais pas donc je pense que ça déjà c'est quand même les... comment dire, les fondations de la suite. Et puis l'autre point de départ plus actuel et qui a vraiment impulsé, c'est mon expérience personnelle, puisque j'ai vécu trois maternités en l'espace de cinq ans et pour chacune de ces maternités, j'ai pris un congé parental. Donc j'ai passé de très nombreux mois soit enceinte, soit à la maison seule avec mon bébé, mes bébés. donc oui, c'est l'expérience, le vécu et l'observation que j'ai pu opérer pendant ces nombreux mois aussi

  • Speaker #0

    Et l'observation de... à la fois j'imagine des choses positives, quand tu es maman, à la maison, que tu as le temps avec tes enfants, mais peut-être aussi des choses qui manquaient. Est-ce que c'était ça qui t'a permis de réfléchir à ce projet ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Le positif, je pense qu'on nous le vend assez. Donc moi, j'en parle moins que le reste, dont on parle trop peu. Bien sûr, la solitude que la mer... rencontre une fois que le ou la partenaire reprend le travail, on la mésestime complètement et elle peut être très difficile à vivre ou même être à la base de souffrances de santé mentale. Et ça je l'ai expérimenté trois fois sur... alors mon premier enfant il est né en 2014 donc c'est pas du tout... la société n'était pas du tout comme elle l'est actuellement au sujet de la parentalité.

  • Speaker #0

    il y avait déjà pas avoir très peu de congés par maternité.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Il est resté 10 jours à la maison, je pense. Et puis, on ne parlait pas de parentalité. Même ce mot n'était pas du tout utilisé comme aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas non plus de télétravail. Je pense que c'est important aussi de le rappeler. Parce que parfois, ça permet à certains papas d'avoir peut-être un entre-deux. Bon, il n'y avait pas de système technique aussi pour le faire.

  • Speaker #1

    C'était il n'y a pas si longtemps. Et il n'y avait pas non plus dans la culture, même si aujourd'hui ça l'est, mais peut-être dans un milieu très privilégié, cette conscience des pères que c'est un moment important dans leur vie, dans celui de leur enfant, et que c'est bien d'être là. Donc voilà, ce n'était pas encore entendu ça. Donc oui, je me retrouve très seule avec, très rapidement seule avec mes bébés. Et puis, je rencontre d'autres femmes que j'ai souvent rencontrées par ma sage-femme ou par les lieux d'accueil enfants-parents que je fréquentais. Et le besoin presque instinctif, viscéral, de se rassembler entre mères, ça, je le constate très vite. c'est à dire que Comme ça, au début, j'initie des petites choses. On va prendre un café. Je me souviens, pour mon dernier postpartum, j'ai même proposé à trois ou quatre femmes qu'on parte en week-end avec nos bébés. Bon, tout le monde a joué le jeu avec beaucoup d'entrain et c'était un moment merveilleux. Donc voilà, je pense que ça aussi, ça a été vraiment un point de départ de la suite.

  • Speaker #0

    Un point de départ. Et après, comment tu passes d'organiser quelques cafés, cette envie de se retrouver ? À la création d'une association telle qu'elle est aujourd'hui, au-delà du temps qu'il a fallu, mais à quel moment tu te dis, bon, je vais prendre ce projet beaucoup plus au sérieux ?

  • Speaker #1

    Alors là, derrière, je pense que c'est une question d'engagement. Comme tu le disais, troisième postpartum éprouvant, en plein Covid. Je pense que j'en parle parce que le contexte était très particulier. Moi, c'est une période que j'ai vraiment... pas bien vécu du tout. Mais je pense que ça a renforcé l'isolement. Moi, de voir mes aînés partir à l'école avec un masque sur le bout du nez, c'était d'une violence inouïe pour moi. Donc tout ça sur un troisième enfant qui arrive. Et donc, je pense que ce moment-là, qui m'a vraiment mis en difficulté, m'a forcé aussi à me définir. et à m'affirmer quelque part. Et donc, en fait, dans ces peut-être deux années de grande turbulence, je pense que je me suis rencontrée quand même. à quoi est-ce que je crois, quelles sont mes valeurs et jusqu'où je suis prête à aller pour les faire entendre et les défendre. Le manque de visibilité de la maternité, le manque de soutien de la société pour les jeunes mères, le manque de valorisation de la maternité. Moi, à ce moment-là, ça m'a vraiment révoltée. Et ça aussi, ça a été du coup le point de départ de, bon, alors je prends les choses au sérieux, je vais créer un collectif. La première étape, ça a été ça. Je vais créer un collectif, je vais créer des événements qui vont rassembler les mères. Juste offrir ces espaces où elles se retrouvent entre mères, il n'y a pas de jugement, il n'y a pas de professionnel qui a un œil sur est-ce que cette femme est un... Et tant de difficultés, voilà, vraiment quelque chose qui fait appel à la paix et à la danse. Et donc, ça, c'était l'idée initiale. Et puis, ce premier café, là, de février 2024, il y avait six femmes inscrites. Je ne sais pas comment elles sont arrivées là, parce qu'à l'époque, le compte Instagram avait 150 abonnés, la moitié, c'était ma famille et mes amis. Mais il y avait ces six femmes-là, et ce café m'a donné l'énergie du reste. Et puis, au départ, c'était un café par mois, très facile à organiser, ça me permettait de... C'était pas du tout une activité principale pour moi. Et puis petit à petit, les demandes, en fait, le projet de l'association, il s'est construit grâce aux bénéficiaires. C'est-à-dire, moi je reprends le travail, j'ai envie de rester en contact avec la bande. Est-ce qu'il pourrait y avoir des événements hors temps de travail ? On va créer les apéros, les déjeuners entre mères. Et je me souviens aussi que vers le mois d'avril, mai, vraiment quand ça a pris, quand les rencontres commençaient à rassembler, je sais pas, 15, 20, 25 personnes et que je devais même limiter l'accès là je me suis dit d'une part c'est foutu, je peux plus arrêter parce que maintenant j'ai des visages j'ai tous ces visages qui m'ont dit ça fait du bien elle compte sur toi exactement j'ai vraiment cette idée c'est foutu, maintenant j'ai des visages je peux plus arrêter et puis après l'ambition en disant bon bah alors Puisque je ne peux plus arrêter, qu'est-ce que je peux en faire en fait ? Comment construire ça ? Comment structurer, professionnaliser le projet ? Parce qu'il y a tant de choses à faire. J'ai mille et une idées sur les activités de bande de maires.

  • Speaker #0

    On va en parler, tu vas m'expliquer ça plus en détail. Mais juste avant, je voulais revenir sur un point. J'ai l'impression que c'est parti aussi d'une colère contre la situation des maires. et Tu m'as expliqué que c'était aussi un retour à soi, une connaissance de soi, de tes valeurs, de ce qui était important pour toi. Est-ce que tu pourrais peut-être expliquer comment concrètement cette clarté t'est arrivée ? Parce que je pense qu'il doit y avoir beaucoup de femmes qui peuvent peut-être avoir ce sentiment de traverser une phase difficile et où tout est un peu embrouillé. À quel moment c'est devenu plus clair ? Au moment où tu te mets à créer des solutions. Que tu passes du moment où c'est compliqué au moment où tu passes à l'action en quelque sorte.

  • Speaker #1

    Oui, alors déjà, moi ça c'est dans ma nature, mais je suis très curieuse. Donc quand je rencontre un obstacle, il faut que je le comprenne, il faut que je me nourrisse au sujet de cet obstacle. Donc par exemple, les difficultés maternelles, la solitude maternelle, mon mal-être que je ressentais à ce moment-là, qu'est-ce que c'est, d'où ça vient ? Et donc là, ça a été beaucoup de lectures, beaucoup de podcasts. Mon éveil féministe s'est fait aussi à ce moment-là. Donc tu vois, ça faisait beaucoup. Un problème post-partum, un Covid, un éveil féministe. Donc j'en parle parce que la maternité est évidemment politique. Si les hommes portaient les bébés, je pense que notre société ne ressemblerait pas du tout à ce qu'elle est aujourd'hui. Donc voilà, tout s'est construit comme ça. Donc déjà, ça m'a aidée, moi, à... Y voir plus clair dans comprendre en fait. Ça m'a aidée à comprendre ce que je traversais. Et comment je suis passée à l'action ? Je pense que très honnêtement, il m'a fallu vraiment du temps. Il m'a fallu du temps, il m'a fallu de nombreux essais. Vers d'autres directions. Et puis hop, non, c'est pas là que je dois aller. Je reviens au centre. Retour à la case départ. Il m'a vraiment fallu du temps déjà pour me remettre physiquement et émotionnellement de ces trois grossesses rapprochées finalement. Et aussi pour définir mes priorités. Je crois qu'il faut de l'indulgence par rapport à ça quand même, quand on devient mère, encore plus. C'est une telle transformation, la vie n'est plus la même. Donc je pense qu'on peut s'octroyer un peu de temps pour définir et... et se lancer moi j'ai eu vraiment besoin de temps je dirais peut-être pour donner vraiment des informations concrètes je me souviens qu'Alma notre dernière elle a été en collectivité je crois en janvier 2022 le premier café de bande de mer a eu lieu en février 2024 d'accord avant le premier café ça faisait déjà 6 mois que derrière mon ordinateur je définissais le projet le nom de l'association, tout ça, que je commençais à créer du contenu. Donc voilà, on peut dire qu'il m'aura fallu au moins 18 mois où j'ai vraiment tâtonné dans plein de directions différentes. J'ai été accompagnée par une coach professionnelle. Et ça, ça m'a aussi vraiment aidée. à retrouver, je pense, de l'estime de moi et à trouver ma direction quand même. Vraiment, ça, ça a été un...

  • Speaker #0

    Mais je pense que c'est vraiment précieux ce que tu partages parce que souvent, on voit en fait la partie émergée de l'iceberg en se disant « waouh, c'est extra » , on voit le résultat fini, un peu comme au restaurant où tu vois ce magnifique plat qui arrive dans ton assiette. mais on ne voit pas tout le travail amont, et aussi les allers-retours, les hésitations, et puis ce temps de gestation, du coup, où toi, tu définis, tu as eu environ 18 mois de petite cuisine interne en amont. Oui,

  • Speaker #1

    et puis des doutes aussi, des remises en question, des moments même d'effondrement, quelque chose de... 2, 1, 1. Un peu lié au désespoir, de se dire mais qu'est-ce que je vais faire ? Je sens que j'y suis là, je sens que je touche quelque chose, mais quelle forme ? Ouais, moi il m'a fallu du temps pour modeler.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, donc quels sont les besoins de l'association ? Quels sont les projets ? Est-ce que tu disais qu'il y a mille choses ? Où en est Bande de Mères ?

  • Speaker #1

    Alors en 2024, Bande de Mères a organisé exclusivement ou presque des rencontres entre mères. Donc concrètement, on se réunit dans des endroits publics pour le moment, dans des lieux publics, des cafés, des hôtels, ou alors des parcs, des places. On se réunit, il y a toujours une animatrice de bande de mère qui est là pour accueillir les mamans et pour s'assurer que le cahier des charges des rencontres de bande de mère soit respecté. Mais après, les échanges sont complètement libres. toutes les femmes qui adhèrent à l'association elles sont aussi en lien sur une application de messagerie instantanée donc elles ont ce lien en dehors des rencontres qui se tissent alors la première fois c'est sûr on connait personne mais très rapidement quand on revient on retrouve sur les 10 ou 15 mamans présentes on en retrouve 2-3 qu'on a déjà croisées donc en fait les conversations D'accord. Elle débute très vite, avant même que tout le monde soit là.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de sujets en commun, priorité.

  • Speaker #1

    Évidemment, beaucoup de sujets en commun. Donc ça, c'était 2024, c'était vraiment des rencontres sous différentes formes. Et en 2025, on a rajouté tout le volet des ateliers. Et les ateliers de santé, d'information de santé, qui sont animés par des professionnels. Ça peut être aussi les ateliers de bien-être. animée aussi par les professionnels pour créer, en tout cas pour renforcer le lien maman-bébé. Et puis il y a d'autres types d'ateliers. Donc là, il y a vraiment une intervenante, pour le moment ce ne sont que des femmes extérieures, qui transmet de l'information. Donc pour le moment, bande de mères, c'est vraiment les deux actions principales. Elles se situent là. Après, on a évidemment plein d'idées. Quand je dis nous, c'est l'équipe des 22 bénévoles. Mais avant d'aller vers ces idées, on a besoin de structurer ça et de se muscler déjà avec cette activité-là, qui, comme elle a grossi très vite, a nécessité que l'on se structure aussi très vite. Donc voilà, moi, cet hiver, j'ai un peu mis le holà vers des élans que j'avais d'aller vers d'autres territoires, et pas que géographiques. Et oui, je me suis un petit peu... Je suis revenue sur mes pas sur ça, en me disant, consolidons ce qu'on a créé, et on verra après. Donc, consolider, ça veut dire... Être reconnue sur le territoire par les institutions publiques, par les associations, être soutenue financièrement par des subventions publiques, par du mécénat privé, créer un ou deux premiers postes et après on pourra rêver plus grand pour les mamans.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant et aussi, je crois que tu ne l'as pas mentionné, mais tu as un parti pris très fort pour les femmes qui souhaitent participer aux événements, donc c'est avec une adhésion. mais un tarif accessible à toutes.

  • Speaker #1

    Quand j'ai choisi le modèle économique associatif, il me paraissait évident pour plusieurs raisons. Parce que finalement, le projet de bande de mer s'est tricoté à plusieurs grâce au retour des bénéficiaires et aussi parce que les sujets politiques soutenus par bande de mer sont bien plus grands que... mes épaules Donc, voilà, pour moi, c'est un sujet sociétal, le prendre soin de la maternité. Donc, il fallait investir les institutions publiques et sensibiliser. Et voilà, parce qu'il y a aussi tout ce volet-là dont je parle moins, parce qu'il n'est pas encore, on va dire, prioritaire, mais ce travail de sensibilisation, de plaidoyer autour du besoin des mères. Et qu'est-ce qu'on pourrait améliorer dans notre société ? pour que le vécu maternel soit plus positif. Donc il y a une adhésion annuelle qui permet de bénéficier de nos actions, de rentrer dans ce collectif de mères. Et après, tous les mois, il y a au minimum une rencontre gratuite, sinon les autres rencontres sont entre 5 à 10 euros en fonction du contenu.

  • Speaker #0

    Avant de fonder l'association Bante-Mère, tu as eu une première vie professionnelle ? assez différentes. Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus et qu'est-ce que ça t'a enseigné et qui te soutient en fait aujourd'hui ? Ouais,

  • Speaker #1

    alors j'en ai eu deux même. J'ai fini mes études... Bon, peu importe. Ma première expérience professionnelle, elle s'est déroulée à Paris. Donc j'ai fait mes études à Bordeaux. Dès que j'ai été diplômée, j'ai rejoint Paris. J'avais besoin à ce moment-là de découvrir d'autres choses et un autre environnement. et là j'ai travaillé 5 ans dans un cabinet d'expertise comptable et d'audit cette expérience elle m'a apporté beaucoup de choses déjà elle m'a permis de savoir que c'est pas du tout ça que je voulais faire et d'autre part elle m'a quand on travaille dans un cabinet tous les process sont au millimètre donc ça m'a vraiment apporté une très grande rigueur dans mon travail même une exigence je pense ça m'a apporté aussi la notion de la satisfaction client, de la relation client, et puis évidemment des connaissances en gestion financière qui me servent aujourd'hui, et une habilité avec la comptabilité que j'ai conservée, même si j'ai quand même fait un gros blackout de très nombreuses connaissances, mais je garde de forts fondamentaux évidemment. Et ensuite, quand j'ai accepté qu'il fallait que je me réoriente déjà, puisque j'avais 27 ans à l'époque, je suis rentrée à Bordeaux et j'ai entrepris un master de direction des ressources humaines. J'ai été prise en stage dans une entreprise dans laquelle je suis restée 12 ans. Très grosse entreprise du secteur privé dans le milieu de la santé. Je pensais que travailler pour le milieu de la santé, ça suffirait à mon... Besoin de sens, ça n'a pas été le cas, mais cette expérience, donc sur un poste de, on va dire, chargée de mission, puis chef de projet, entre l'IT et l'ERH, très technique, là j'ai acquis des compétences de travail en équipe et de gestion de projet, je crois que... Et aussi, j'ai touché du doigt cette histoire de... On ne parle pas aux médecins comme on parle aux psychologues. En fait, c'est cette histoire d'apprendre à adapter sa communication à l'interlocuteur ou à l'autrice qu'on a en face. Donc, quelque chose de plus... Je pense que j'ai appris plus la diplomatie, m'adapter à mon interlocuteur. J'en parle parce que j'utilise ça beaucoup dans mon... activité aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et donc tout ça t'a donné des clés ou un socle j'imagine au lancement de bande de mer. Est-ce qu'il y a d'autres compétences peut-être qui t'ont manqué ou sur lesquelles tu as dû te former un petit peu ou apprendre à tes dépenses ? De quoi tu as eu besoin ?

  • Speaker #1

    Alors J'ai été du coup un peu autodidacte en événementiel.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Bon. Ça, comme c'est quelque chose de très pratico-pratique, j'ai fait des bourdins et j'en fais encore. Mais quand même, j'ai réussi vraiment à monter en compétence solo sur ces sujets-là. J'ai été rejoint au mois de janvier dans l'association par Margot, qui est maintenant mon bras droit dans l'assaut, et qui, elle, a une expérience dans le secteur associatif et dans le milieu du fundraising, c'est-à-dire la levée de fonds. associatif, dans le monde associatif, qui est très particulier puisque bien sûr on ne va pas voir les fonds d'investissement, ce ne sont pas nos autocuteurs. Et là j'ai beaucoup appris, vers qui on se tourne, comment on joue avec les mots pour répondre aux critères d'éligibilité, et puis quels sont les acteurs du territoire. Moi je ne viens pas du tout du monde... public, ni du monde social, ni du monde institutionnel. Enfin voilà, donc j'apprends tout ça et ça me fascine. Vraiment, je suis très heureuse de découvrir cet univers-là. Et donc je pense à ça quand tu parles aux compétences, on va dire, manquantes au départ. Et là, je touche du doigt aussi la compétence de manager. puisque moi dans mon expérience professionnelle j'ai toujours été responsable de moi-même et là maintenant je suis quand même responsable d'une équipe de plus de 20 personnes donc là j'apprends vraiment je tâtonne comment

  • Speaker #0

    fédérer sans imposer trouver ton style de management et ta place aussi parmi l'équipe tout à fait très intéressant ... Et donc aujourd'hui, si on est une jeune maman ou peut-être future maman, comment faire si on souhaite participer à ces événements ? Et donc c'est principalement à Bordeaux. Est-ce que, comment ça se passe ? Est-ce qu'on s'inscrit ? Est-ce qu'il y a un site ?

  • Speaker #1

    C'est à Bordeaux, il y a une antenne en Vendée qui est vraiment un projet pilote, on va dire, de l'essai-mâche de l'association. Mais à Bordeaux, moi j'encourage toujours à venir dès la grossesse. parce qu'il me semble que c'est beaucoup plus facile dans les tumultes du postpartum de sortir de la maison pour retrouver des femmes que l'on connait plutôt que pour aller rencontrer des femmes donc je pense que vraiment le moment le plus bénéfique c'est vraiment d'arriver au cours de la grossesse, peu importe le moment et concrètement comment on fait toute notre communication nous se passe sur Instagram, sur le compte Bande de Mères ... On a aussi un site internet qui est bandemère.fr et les adhésions à l'association se déroulent sur Eloasso, une fameuse plateforme bordelaise d'ailleurs, qu'on est bien content d'avoir en tant qu'association. Et les mamans peuvent venir à une rencontre, même plus si elles veulent sans être adhérentes, pour pouvoir découvrir l'ambiance de ces rencontres-là. Et ensuite, oui, il faut adhérer pour rentrer vraiment dans le collectif, dans le groupe de conversation en ligne et pour bénéficier de tout ce que l'association offre.

  • Speaker #0

    Excellent. Et au-delà d'être des mamans, quels sont les points communs selon toi entre les femmes qui participent aux événements de bande de mère ? Alors, je pense qu'elles ressentent tout le besoin de sortir de la maison, de rompre l'isolement, on va dire. Même si l'isolement, ce mot fait un peu peur, mais il faut appeler un chat un chat. Ça veut dire qu'elles ont déjà identifié le besoin, ce qui n'est pas donné à tout le monde, puisque malheureusement on n'est pas très fort pour identifier nos émotions et nos besoins. Donc elles ont d'abord identifié ce besoin et elles ont accepté d'être dans ce besoin-là. Et ensuite elles sont passées à l'action, c'est-à-dire donc pour moi c'est toutes des femmes qui ont besoin de sortir de la maison et d'échanger sur leur quotidien de mère et qui ont osé parce que je sais que c'est pas toujours facile, ça ça dépend vraiment des personnalités, mais je sais que c'est une barrière pour plein de mamans qui se sentent seules chez elles à Bordeaux, qui ne viennent pas aux rencontres de vente de mère parce que cette appréhension de je vais connaître personne. j'ai rien d'intéressant à dire et on essaye vraiment de travailler ça pour essayer de faciliter l'accès à l'association pour ces femmes qui sont peut-être plus timides,

  • Speaker #1

    plus réservées parce que c'est peut-être aussi elles qui en ont peut-être d'autant plus besoin merci Claire pour ton témoignage et qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour cette année à venir ? Franchement,

  • Speaker #0

    si je pouvais obtenir quelque chose, là, ça serait du temps. C'est un peu très bateau.

  • Speaker #1

    Donc, une paquette magique, il te faudrait.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vraiment besoin de temps en temps que le temps ralentisse parce que j'ai quand même l'impression de courir du plus vite que je peux depuis 18 mois. Donc, voilà, si le temps pouvait un petit peu s'étirer, ça, ça m'aiderait. Après, de manière plus concrète... Ce qu'on peut me souhaiter, c'est de réussir à s'intégrer dans un paysage où il y a déjà des acteurs de la parentalité, où il y a déjà une politique mise en place par la ville, de trouver la bonne posture, le bon endroit pour être légitime auprès de tous ces acteurs-là. C'est un travail qu'on construit petit à petit et puis in fine pour pouvoir professionnaliser l'association.

  • Speaker #1

    de continuer à construire la place de Bande de Mères de tout coeur avec toi sur ce projet et vraiment bravo pour tout ce que tu accomplis pour les mamans ça m'a tout de suite énormément touchée quand j'ai découvert Bande de Mères et j'étais très heureuse de pouvoir échanger avec toi et que tu partages cette aventure incroyable merci beaucoup

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Introduction à l'aventure de Bande de Mères

    00:49

  • Le parcours de Claire et ses aspirations d'enfance

    01:54

  • La fascination pour la maternité et ses expériences personnelles

    03:41

  • La création de l'association et le contexte de Covid

    08:02

  • Les activités de Bande de Mères et l'importance de la communauté

    16:30

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Au fil de la discussion, elle aborde les défis quotidiens auxquels les mères sont confrontées, comme la solitude et le manque de soutien social, surtout après l'arrivée d'un enfant. Claire nous raconte comment ses propres expériences l'ont poussée à créer des rencontres et des ateliers, des moments précieux où les mères peuvent se retrouver, échanger et se sentir moins isolées. Elle met en lumière l'importance de bâtir une communauté bienveillante où chaque femme peut s'exprimer sans jugement, un véritable havre de paix dans le tumulte de la maternité.



Ce témoignage vibrant est une source d'inspiration pour toutes les femmes qui cherchent à redéfinir leur carrière après la maternité.


Claire partage son retour d'expérience sur des sujets essentiels tels que :


-ses réflexions sur la place des mères dans la société moderne et l'importance cruciale d'écouter leurs voix

-comment se réinventer tout en jonglant avec les défis de la parentalité

-ses clés pour créer un réseau de soutien solide et bienveillant



Rejoins-nous pour découvrir comment Bande de Mères s'engage à transformer le paysage de la maternité en France, en offrant un espace de dialogue et de soutien. Que tu sois une maman en quête de conseils, une professionnelle en reconversion ou simplement curieuse d'en savoir plus sur la maternité et ses enjeux sociétaux, cet épisode de Matésens est fait pour toi. Ensemble, redéfinissons notre rapport à la maternité et à la carrière, et construisons un avenir où chaque mère se sent soutenue et valorisée.


Pour en savoir plus sur Bande de mères, rendez-vous sur sa page Instagram @bandedemères ou sur son site www.bandedemères.fr


Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.


Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  


Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens.com


Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨


Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Hello à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur d'une aventure collective où la maternité se vit sans filtre, sans injonction et avec pleine authenticité. Je reçois Claire, la fondatrice de Bande de Mères. Un collectif né de l'idée simple qu'aucune nouvelle mère ne devrait se sentir seule. Cette association propose des rendez-vous, ateliers, balades et cafés où chaque mère est à sa place et entourée. Mais pas seulement, elle bâtit aussi une communauté bienveillante où chaque maman peut trouver de l'écoute, du partage et du réconfort sans jugement. Aujourd'hui, Claire nous raconte ce chemin, depuis la fascination qu'elle avait enfant pour la maternité, ses doutes et difficultés du postpartum, jusqu'à la création de ce collectif inclusif aux valeurs fortes. Qu'est-ce que la place des mères dans l'espace public ? Et comment trouver sa voix quand la société attend tant d'elle ? Claire nous partage ses rencontres, ses batailles et ses convictions. Vous êtes prêtes ? Allez, on y va ! Hello Claire !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    alors pour te présenter pourrais-tu nous dire d'où tu viens et que rêvais-tu de devenir quand tu étais enfant ?

  • Speaker #1

    alors je suis née à Bordeaux en 1983 je viens d'une famille avec mes parents, un grand frère et puis un jeune frère qui nous rejoindra après et alors j'ai pas eu de révélation enfant je pense que j'ai d'abord J'étais attirée par les métiers auxquels les petites filles des années 80 étaient prédisposées, c'est-à-dire maîtresse, puis vétérinaire. Mais je n'ai jamais eu de passion comme ça, de passion métier qui m'a tenue plus longtemps. Et ensuite, à l'âge de l'adolescence, là où il se joue d'autres choses dans notre construction. Je me suis persuadée, ou mon environnement l'a fait pour moi, que j'étais faite pour travailler dans la gestion d'entreprise, les finances, la comptabilité.

  • Speaker #0

    La bosse.

  • Speaker #1

    Oui, plutôt l'accompagnement d'entreprise puisque j'ai choisi du coup de travailler dans un cabinet. Mais oui, en tout cas, un travail très légiféré. Et très sérieux.

  • Speaker #0

    Et ça a bien évolué. Après, il y a des ponts qui se sont quand même, qui se retrouvent. Mais justement, qu'est-ce qui t'a amené par la suite, donc après différentes expériences, à vouloir créer Bande de Mer ? Est-ce qu'il y a eu un point de départ ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai l'impression qu'il y en a eu plusieurs, des points de départ. Peut-être que le tout premier qui est plus discret, c'est que j'ai, ça je m'en souviens de manière très forte, mais depuis que je suis enfant, je suis absolument fascinée par le monde de la maternité. Je me souviens quand avec ma mère on allait visiter ses amis qui venaient d'avoir un bébé par exemple, vraiment je me souviens de ressentir... je la ressens encore quand je me connecte à ça cette énergie qu'il y avait dans cette maison la magie un peu de ces moments là et j'étais vraiment fascinée par ça en chuchotant en regardant cet enfant, tout le monde parlait lentement et je sais pas donc je pense que ça déjà c'est quand même les... comment dire, les fondations de la suite. Et puis l'autre point de départ plus actuel et qui a vraiment impulsé, c'est mon expérience personnelle, puisque j'ai vécu trois maternités en l'espace de cinq ans et pour chacune de ces maternités, j'ai pris un congé parental. Donc j'ai passé de très nombreux mois soit enceinte, soit à la maison seule avec mon bébé, mes bébés. donc oui, c'est l'expérience, le vécu et l'observation que j'ai pu opérer pendant ces nombreux mois aussi

  • Speaker #0

    Et l'observation de... à la fois j'imagine des choses positives, quand tu es maman, à la maison, que tu as le temps avec tes enfants, mais peut-être aussi des choses qui manquaient. Est-ce que c'était ça qui t'a permis de réfléchir à ce projet ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Le positif, je pense qu'on nous le vend assez. Donc moi, j'en parle moins que le reste, dont on parle trop peu. Bien sûr, la solitude que la mer... rencontre une fois que le ou la partenaire reprend le travail, on la mésestime complètement et elle peut être très difficile à vivre ou même être à la base de souffrances de santé mentale. Et ça je l'ai expérimenté trois fois sur... alors mon premier enfant il est né en 2014 donc c'est pas du tout... la société n'était pas du tout comme elle l'est actuellement au sujet de la parentalité.

  • Speaker #0

    il y avait déjà pas avoir très peu de congés par maternité.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Il est resté 10 jours à la maison, je pense. Et puis, on ne parlait pas de parentalité. Même ce mot n'était pas du tout utilisé comme aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas non plus de télétravail. Je pense que c'est important aussi de le rappeler. Parce que parfois, ça permet à certains papas d'avoir peut-être un entre-deux. Bon, il n'y avait pas de système technique aussi pour le faire.

  • Speaker #1

    C'était il n'y a pas si longtemps. Et il n'y avait pas non plus dans la culture, même si aujourd'hui ça l'est, mais peut-être dans un milieu très privilégié, cette conscience des pères que c'est un moment important dans leur vie, dans celui de leur enfant, et que c'est bien d'être là. Donc voilà, ce n'était pas encore entendu ça. Donc oui, je me retrouve très seule avec, très rapidement seule avec mes bébés. Et puis, je rencontre d'autres femmes que j'ai souvent rencontrées par ma sage-femme ou par les lieux d'accueil enfants-parents que je fréquentais. Et le besoin presque instinctif, viscéral, de se rassembler entre mères, ça, je le constate très vite. c'est à dire que Comme ça, au début, j'initie des petites choses. On va prendre un café. Je me souviens, pour mon dernier postpartum, j'ai même proposé à trois ou quatre femmes qu'on parte en week-end avec nos bébés. Bon, tout le monde a joué le jeu avec beaucoup d'entrain et c'était un moment merveilleux. Donc voilà, je pense que ça aussi, ça a été vraiment un point de départ de la suite.

  • Speaker #0

    Un point de départ. Et après, comment tu passes d'organiser quelques cafés, cette envie de se retrouver ? À la création d'une association telle qu'elle est aujourd'hui, au-delà du temps qu'il a fallu, mais à quel moment tu te dis, bon, je vais prendre ce projet beaucoup plus au sérieux ?

  • Speaker #1

    Alors là, derrière, je pense que c'est une question d'engagement. Comme tu le disais, troisième postpartum éprouvant, en plein Covid. Je pense que j'en parle parce que le contexte était très particulier. Moi, c'est une période que j'ai vraiment... pas bien vécu du tout. Mais je pense que ça a renforcé l'isolement. Moi, de voir mes aînés partir à l'école avec un masque sur le bout du nez, c'était d'une violence inouïe pour moi. Donc tout ça sur un troisième enfant qui arrive. Et donc, je pense que ce moment-là, qui m'a vraiment mis en difficulté, m'a forcé aussi à me définir. et à m'affirmer quelque part. Et donc, en fait, dans ces peut-être deux années de grande turbulence, je pense que je me suis rencontrée quand même. à quoi est-ce que je crois, quelles sont mes valeurs et jusqu'où je suis prête à aller pour les faire entendre et les défendre. Le manque de visibilité de la maternité, le manque de soutien de la société pour les jeunes mères, le manque de valorisation de la maternité. Moi, à ce moment-là, ça m'a vraiment révoltée. Et ça aussi, ça a été du coup le point de départ de, bon, alors je prends les choses au sérieux, je vais créer un collectif. La première étape, ça a été ça. Je vais créer un collectif, je vais créer des événements qui vont rassembler les mères. Juste offrir ces espaces où elles se retrouvent entre mères, il n'y a pas de jugement, il n'y a pas de professionnel qui a un œil sur est-ce que cette femme est un... Et tant de difficultés, voilà, vraiment quelque chose qui fait appel à la paix et à la danse. Et donc, ça, c'était l'idée initiale. Et puis, ce premier café, là, de février 2024, il y avait six femmes inscrites. Je ne sais pas comment elles sont arrivées là, parce qu'à l'époque, le compte Instagram avait 150 abonnés, la moitié, c'était ma famille et mes amis. Mais il y avait ces six femmes-là, et ce café m'a donné l'énergie du reste. Et puis, au départ, c'était un café par mois, très facile à organiser, ça me permettait de... C'était pas du tout une activité principale pour moi. Et puis petit à petit, les demandes, en fait, le projet de l'association, il s'est construit grâce aux bénéficiaires. C'est-à-dire, moi je reprends le travail, j'ai envie de rester en contact avec la bande. Est-ce qu'il pourrait y avoir des événements hors temps de travail ? On va créer les apéros, les déjeuners entre mères. Et je me souviens aussi que vers le mois d'avril, mai, vraiment quand ça a pris, quand les rencontres commençaient à rassembler, je sais pas, 15, 20, 25 personnes et que je devais même limiter l'accès là je me suis dit d'une part c'est foutu, je peux plus arrêter parce que maintenant j'ai des visages j'ai tous ces visages qui m'ont dit ça fait du bien elle compte sur toi exactement j'ai vraiment cette idée c'est foutu, maintenant j'ai des visages je peux plus arrêter et puis après l'ambition en disant bon bah alors Puisque je ne peux plus arrêter, qu'est-ce que je peux en faire en fait ? Comment construire ça ? Comment structurer, professionnaliser le projet ? Parce qu'il y a tant de choses à faire. J'ai mille et une idées sur les activités de bande de maires.

  • Speaker #0

    On va en parler, tu vas m'expliquer ça plus en détail. Mais juste avant, je voulais revenir sur un point. J'ai l'impression que c'est parti aussi d'une colère contre la situation des maires. et Tu m'as expliqué que c'était aussi un retour à soi, une connaissance de soi, de tes valeurs, de ce qui était important pour toi. Est-ce que tu pourrais peut-être expliquer comment concrètement cette clarté t'est arrivée ? Parce que je pense qu'il doit y avoir beaucoup de femmes qui peuvent peut-être avoir ce sentiment de traverser une phase difficile et où tout est un peu embrouillé. À quel moment c'est devenu plus clair ? Au moment où tu te mets à créer des solutions. Que tu passes du moment où c'est compliqué au moment où tu passes à l'action en quelque sorte.

  • Speaker #1

    Oui, alors déjà, moi ça c'est dans ma nature, mais je suis très curieuse. Donc quand je rencontre un obstacle, il faut que je le comprenne, il faut que je me nourrisse au sujet de cet obstacle. Donc par exemple, les difficultés maternelles, la solitude maternelle, mon mal-être que je ressentais à ce moment-là, qu'est-ce que c'est, d'où ça vient ? Et donc là, ça a été beaucoup de lectures, beaucoup de podcasts. Mon éveil féministe s'est fait aussi à ce moment-là. Donc tu vois, ça faisait beaucoup. Un problème post-partum, un Covid, un éveil féministe. Donc j'en parle parce que la maternité est évidemment politique. Si les hommes portaient les bébés, je pense que notre société ne ressemblerait pas du tout à ce qu'elle est aujourd'hui. Donc voilà, tout s'est construit comme ça. Donc déjà, ça m'a aidée, moi, à... Y voir plus clair dans comprendre en fait. Ça m'a aidée à comprendre ce que je traversais. Et comment je suis passée à l'action ? Je pense que très honnêtement, il m'a fallu vraiment du temps. Il m'a fallu du temps, il m'a fallu de nombreux essais. Vers d'autres directions. Et puis hop, non, c'est pas là que je dois aller. Je reviens au centre. Retour à la case départ. Il m'a vraiment fallu du temps déjà pour me remettre physiquement et émotionnellement de ces trois grossesses rapprochées finalement. Et aussi pour définir mes priorités. Je crois qu'il faut de l'indulgence par rapport à ça quand même, quand on devient mère, encore plus. C'est une telle transformation, la vie n'est plus la même. Donc je pense qu'on peut s'octroyer un peu de temps pour définir et... et se lancer moi j'ai eu vraiment besoin de temps je dirais peut-être pour donner vraiment des informations concrètes je me souviens qu'Alma notre dernière elle a été en collectivité je crois en janvier 2022 le premier café de bande de mer a eu lieu en février 2024 d'accord avant le premier café ça faisait déjà 6 mois que derrière mon ordinateur je définissais le projet le nom de l'association, tout ça, que je commençais à créer du contenu. Donc voilà, on peut dire qu'il m'aura fallu au moins 18 mois où j'ai vraiment tâtonné dans plein de directions différentes. J'ai été accompagnée par une coach professionnelle. Et ça, ça m'a aussi vraiment aidée. à retrouver, je pense, de l'estime de moi et à trouver ma direction quand même. Vraiment, ça, ça a été un...

  • Speaker #0

    Mais je pense que c'est vraiment précieux ce que tu partages parce que souvent, on voit en fait la partie émergée de l'iceberg en se disant « waouh, c'est extra » , on voit le résultat fini, un peu comme au restaurant où tu vois ce magnifique plat qui arrive dans ton assiette. mais on ne voit pas tout le travail amont, et aussi les allers-retours, les hésitations, et puis ce temps de gestation, du coup, où toi, tu définis, tu as eu environ 18 mois de petite cuisine interne en amont. Oui,

  • Speaker #1

    et puis des doutes aussi, des remises en question, des moments même d'effondrement, quelque chose de... 2, 1, 1. Un peu lié au désespoir, de se dire mais qu'est-ce que je vais faire ? Je sens que j'y suis là, je sens que je touche quelque chose, mais quelle forme ? Ouais, moi il m'a fallu du temps pour modeler.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, donc quels sont les besoins de l'association ? Quels sont les projets ? Est-ce que tu disais qu'il y a mille choses ? Où en est Bande de Mères ?

  • Speaker #1

    Alors en 2024, Bande de Mères a organisé exclusivement ou presque des rencontres entre mères. Donc concrètement, on se réunit dans des endroits publics pour le moment, dans des lieux publics, des cafés, des hôtels, ou alors des parcs, des places. On se réunit, il y a toujours une animatrice de bande de mère qui est là pour accueillir les mamans et pour s'assurer que le cahier des charges des rencontres de bande de mère soit respecté. Mais après, les échanges sont complètement libres. toutes les femmes qui adhèrent à l'association elles sont aussi en lien sur une application de messagerie instantanée donc elles ont ce lien en dehors des rencontres qui se tissent alors la première fois c'est sûr on connait personne mais très rapidement quand on revient on retrouve sur les 10 ou 15 mamans présentes on en retrouve 2-3 qu'on a déjà croisées donc en fait les conversations D'accord. Elle débute très vite, avant même que tout le monde soit là.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de sujets en commun, priorité.

  • Speaker #1

    Évidemment, beaucoup de sujets en commun. Donc ça, c'était 2024, c'était vraiment des rencontres sous différentes formes. Et en 2025, on a rajouté tout le volet des ateliers. Et les ateliers de santé, d'information de santé, qui sont animés par des professionnels. Ça peut être aussi les ateliers de bien-être. animée aussi par les professionnels pour créer, en tout cas pour renforcer le lien maman-bébé. Et puis il y a d'autres types d'ateliers. Donc là, il y a vraiment une intervenante, pour le moment ce ne sont que des femmes extérieures, qui transmet de l'information. Donc pour le moment, bande de mères, c'est vraiment les deux actions principales. Elles se situent là. Après, on a évidemment plein d'idées. Quand je dis nous, c'est l'équipe des 22 bénévoles. Mais avant d'aller vers ces idées, on a besoin de structurer ça et de se muscler déjà avec cette activité-là, qui, comme elle a grossi très vite, a nécessité que l'on se structure aussi très vite. Donc voilà, moi, cet hiver, j'ai un peu mis le holà vers des élans que j'avais d'aller vers d'autres territoires, et pas que géographiques. Et oui, je me suis un petit peu... Je suis revenue sur mes pas sur ça, en me disant, consolidons ce qu'on a créé, et on verra après. Donc, consolider, ça veut dire... Être reconnue sur le territoire par les institutions publiques, par les associations, être soutenue financièrement par des subventions publiques, par du mécénat privé, créer un ou deux premiers postes et après on pourra rêver plus grand pour les mamans.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant et aussi, je crois que tu ne l'as pas mentionné, mais tu as un parti pris très fort pour les femmes qui souhaitent participer aux événements, donc c'est avec une adhésion. mais un tarif accessible à toutes.

  • Speaker #1

    Quand j'ai choisi le modèle économique associatif, il me paraissait évident pour plusieurs raisons. Parce que finalement, le projet de bande de mer s'est tricoté à plusieurs grâce au retour des bénéficiaires et aussi parce que les sujets politiques soutenus par bande de mer sont bien plus grands que... mes épaules Donc, voilà, pour moi, c'est un sujet sociétal, le prendre soin de la maternité. Donc, il fallait investir les institutions publiques et sensibiliser. Et voilà, parce qu'il y a aussi tout ce volet-là dont je parle moins, parce qu'il n'est pas encore, on va dire, prioritaire, mais ce travail de sensibilisation, de plaidoyer autour du besoin des mères. Et qu'est-ce qu'on pourrait améliorer dans notre société ? pour que le vécu maternel soit plus positif. Donc il y a une adhésion annuelle qui permet de bénéficier de nos actions, de rentrer dans ce collectif de mères. Et après, tous les mois, il y a au minimum une rencontre gratuite, sinon les autres rencontres sont entre 5 à 10 euros en fonction du contenu.

  • Speaker #0

    Avant de fonder l'association Bante-Mère, tu as eu une première vie professionnelle ? assez différentes. Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus et qu'est-ce que ça t'a enseigné et qui te soutient en fait aujourd'hui ? Ouais,

  • Speaker #1

    alors j'en ai eu deux même. J'ai fini mes études... Bon, peu importe. Ma première expérience professionnelle, elle s'est déroulée à Paris. Donc j'ai fait mes études à Bordeaux. Dès que j'ai été diplômée, j'ai rejoint Paris. J'avais besoin à ce moment-là de découvrir d'autres choses et un autre environnement. et là j'ai travaillé 5 ans dans un cabinet d'expertise comptable et d'audit cette expérience elle m'a apporté beaucoup de choses déjà elle m'a permis de savoir que c'est pas du tout ça que je voulais faire et d'autre part elle m'a quand on travaille dans un cabinet tous les process sont au millimètre donc ça m'a vraiment apporté une très grande rigueur dans mon travail même une exigence je pense ça m'a apporté aussi la notion de la satisfaction client, de la relation client, et puis évidemment des connaissances en gestion financière qui me servent aujourd'hui, et une habilité avec la comptabilité que j'ai conservée, même si j'ai quand même fait un gros blackout de très nombreuses connaissances, mais je garde de forts fondamentaux évidemment. Et ensuite, quand j'ai accepté qu'il fallait que je me réoriente déjà, puisque j'avais 27 ans à l'époque, je suis rentrée à Bordeaux et j'ai entrepris un master de direction des ressources humaines. J'ai été prise en stage dans une entreprise dans laquelle je suis restée 12 ans. Très grosse entreprise du secteur privé dans le milieu de la santé. Je pensais que travailler pour le milieu de la santé, ça suffirait à mon... Besoin de sens, ça n'a pas été le cas, mais cette expérience, donc sur un poste de, on va dire, chargée de mission, puis chef de projet, entre l'IT et l'ERH, très technique, là j'ai acquis des compétences de travail en équipe et de gestion de projet, je crois que... Et aussi, j'ai touché du doigt cette histoire de... On ne parle pas aux médecins comme on parle aux psychologues. En fait, c'est cette histoire d'apprendre à adapter sa communication à l'interlocuteur ou à l'autrice qu'on a en face. Donc, quelque chose de plus... Je pense que j'ai appris plus la diplomatie, m'adapter à mon interlocuteur. J'en parle parce que j'utilise ça beaucoup dans mon... activité aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et donc tout ça t'a donné des clés ou un socle j'imagine au lancement de bande de mer. Est-ce qu'il y a d'autres compétences peut-être qui t'ont manqué ou sur lesquelles tu as dû te former un petit peu ou apprendre à tes dépenses ? De quoi tu as eu besoin ?

  • Speaker #1

    Alors J'ai été du coup un peu autodidacte en événementiel.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Bon. Ça, comme c'est quelque chose de très pratico-pratique, j'ai fait des bourdins et j'en fais encore. Mais quand même, j'ai réussi vraiment à monter en compétence solo sur ces sujets-là. J'ai été rejoint au mois de janvier dans l'association par Margot, qui est maintenant mon bras droit dans l'assaut, et qui, elle, a une expérience dans le secteur associatif et dans le milieu du fundraising, c'est-à-dire la levée de fonds. associatif, dans le monde associatif, qui est très particulier puisque bien sûr on ne va pas voir les fonds d'investissement, ce ne sont pas nos autocuteurs. Et là j'ai beaucoup appris, vers qui on se tourne, comment on joue avec les mots pour répondre aux critères d'éligibilité, et puis quels sont les acteurs du territoire. Moi je ne viens pas du tout du monde... public, ni du monde social, ni du monde institutionnel. Enfin voilà, donc j'apprends tout ça et ça me fascine. Vraiment, je suis très heureuse de découvrir cet univers-là. Et donc je pense à ça quand tu parles aux compétences, on va dire, manquantes au départ. Et là, je touche du doigt aussi la compétence de manager. puisque moi dans mon expérience professionnelle j'ai toujours été responsable de moi-même et là maintenant je suis quand même responsable d'une équipe de plus de 20 personnes donc là j'apprends vraiment je tâtonne comment

  • Speaker #0

    fédérer sans imposer trouver ton style de management et ta place aussi parmi l'équipe tout à fait très intéressant ... Et donc aujourd'hui, si on est une jeune maman ou peut-être future maman, comment faire si on souhaite participer à ces événements ? Et donc c'est principalement à Bordeaux. Est-ce que, comment ça se passe ? Est-ce qu'on s'inscrit ? Est-ce qu'il y a un site ?

  • Speaker #1

    C'est à Bordeaux, il y a une antenne en Vendée qui est vraiment un projet pilote, on va dire, de l'essai-mâche de l'association. Mais à Bordeaux, moi j'encourage toujours à venir dès la grossesse. parce qu'il me semble que c'est beaucoup plus facile dans les tumultes du postpartum de sortir de la maison pour retrouver des femmes que l'on connait plutôt que pour aller rencontrer des femmes donc je pense que vraiment le moment le plus bénéfique c'est vraiment d'arriver au cours de la grossesse, peu importe le moment et concrètement comment on fait toute notre communication nous se passe sur Instagram, sur le compte Bande de Mères ... On a aussi un site internet qui est bandemère.fr et les adhésions à l'association se déroulent sur Eloasso, une fameuse plateforme bordelaise d'ailleurs, qu'on est bien content d'avoir en tant qu'association. Et les mamans peuvent venir à une rencontre, même plus si elles veulent sans être adhérentes, pour pouvoir découvrir l'ambiance de ces rencontres-là. Et ensuite, oui, il faut adhérer pour rentrer vraiment dans le collectif, dans le groupe de conversation en ligne et pour bénéficier de tout ce que l'association offre.

  • Speaker #0

    Excellent. Et au-delà d'être des mamans, quels sont les points communs selon toi entre les femmes qui participent aux événements de bande de mère ? Alors, je pense qu'elles ressentent tout le besoin de sortir de la maison, de rompre l'isolement, on va dire. Même si l'isolement, ce mot fait un peu peur, mais il faut appeler un chat un chat. Ça veut dire qu'elles ont déjà identifié le besoin, ce qui n'est pas donné à tout le monde, puisque malheureusement on n'est pas très fort pour identifier nos émotions et nos besoins. Donc elles ont d'abord identifié ce besoin et elles ont accepté d'être dans ce besoin-là. Et ensuite elles sont passées à l'action, c'est-à-dire donc pour moi c'est toutes des femmes qui ont besoin de sortir de la maison et d'échanger sur leur quotidien de mère et qui ont osé parce que je sais que c'est pas toujours facile, ça ça dépend vraiment des personnalités, mais je sais que c'est une barrière pour plein de mamans qui se sentent seules chez elles à Bordeaux, qui ne viennent pas aux rencontres de vente de mère parce que cette appréhension de je vais connaître personne. j'ai rien d'intéressant à dire et on essaye vraiment de travailler ça pour essayer de faciliter l'accès à l'association pour ces femmes qui sont peut-être plus timides,

  • Speaker #1

    plus réservées parce que c'est peut-être aussi elles qui en ont peut-être d'autant plus besoin merci Claire pour ton témoignage et qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour cette année à venir ? Franchement,

  • Speaker #0

    si je pouvais obtenir quelque chose, là, ça serait du temps. C'est un peu très bateau.

  • Speaker #1

    Donc, une paquette magique, il te faudrait.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vraiment besoin de temps en temps que le temps ralentisse parce que j'ai quand même l'impression de courir du plus vite que je peux depuis 18 mois. Donc, voilà, si le temps pouvait un petit peu s'étirer, ça, ça m'aiderait. Après, de manière plus concrète... Ce qu'on peut me souhaiter, c'est de réussir à s'intégrer dans un paysage où il y a déjà des acteurs de la parentalité, où il y a déjà une politique mise en place par la ville, de trouver la bonne posture, le bon endroit pour être légitime auprès de tous ces acteurs-là. C'est un travail qu'on construit petit à petit et puis in fine pour pouvoir professionnaliser l'association.

  • Speaker #1

    de continuer à construire la place de Bande de Mères de tout coeur avec toi sur ce projet et vraiment bravo pour tout ce que tu accomplis pour les mamans ça m'a tout de suite énormément touchée quand j'ai découvert Bande de Mères et j'étais très heureuse de pouvoir échanger avec toi et que tu partages cette aventure incroyable merci beaucoup

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Introduction à l'aventure de Bande de Mères

    00:49

  • Le parcours de Claire et ses aspirations d'enfance

    01:54

  • La fascination pour la maternité et ses expériences personnelles

    03:41

  • La création de l'association et le contexte de Covid

    08:02

  • Les activités de Bande de Mères et l'importance de la communauté

    16:30

Description

As-tu déjà ressenti ce besoin de te lier et de partager ton vécu de la maternité avec d'autres femmes qui vivent la même réalité ?


Dans cet épisode de Matésens - le podcast des femmes qui réinventent leur carrière, Margaux reçoit Claire, la fondatrice de Bande de Mères, un collectif innovant qui soutient les nouvelles mères en leur offrant un espace de partage et de solidarité. Claire, avec une passion contagieuse, nous plonge dans son parcours fascinant, de sa fascination pour la maternité à la création de son association dédiée à l'écoute et au soutien des mamans.



Au fil de la discussion, elle aborde les défis quotidiens auxquels les mères sont confrontées, comme la solitude et le manque de soutien social, surtout après l'arrivée d'un enfant. Claire nous raconte comment ses propres expériences l'ont poussée à créer des rencontres et des ateliers, des moments précieux où les mères peuvent se retrouver, échanger et se sentir moins isolées. Elle met en lumière l'importance de bâtir une communauté bienveillante où chaque femme peut s'exprimer sans jugement, un véritable havre de paix dans le tumulte de la maternité.



Ce témoignage vibrant est une source d'inspiration pour toutes les femmes qui cherchent à redéfinir leur carrière après la maternité.


Claire partage son retour d'expérience sur des sujets essentiels tels que :


-ses réflexions sur la place des mères dans la société moderne et l'importance cruciale d'écouter leurs voix

-comment se réinventer tout en jonglant avec les défis de la parentalité

-ses clés pour créer un réseau de soutien solide et bienveillant



Rejoins-nous pour découvrir comment Bande de Mères s'engage à transformer le paysage de la maternité en France, en offrant un espace de dialogue et de soutien. Que tu sois une maman en quête de conseils, une professionnelle en reconversion ou simplement curieuse d'en savoir plus sur la maternité et ses enjeux sociétaux, cet épisode de Matésens est fait pour toi. Ensemble, redéfinissons notre rapport à la maternité et à la carrière, et construisons un avenir où chaque mère se sent soutenue et valorisée.


Pour en savoir plus sur Bande de mères, rendez-vous sur sa page Instagram @bandedemères ou sur son site www.bandedemères.fr


Si cet épisode vous a inspirée ou donné des clefs pour avancer dans votre carrière, n’hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles.


Et si vous avez envie d’échanger, de partager votre parcours ou d’être accompagnée dans votre vie professionnelle, je serais ravie de vous lire.  


Pour cela, contactez-moi sur Instagram @matesens_coaching ou via mon site matésens.com


Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode ! 🎙️✨


Margaux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Hello à toutes, bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur d'une aventure collective où la maternité se vit sans filtre, sans injonction et avec pleine authenticité. Je reçois Claire, la fondatrice de Bande de Mères. Un collectif né de l'idée simple qu'aucune nouvelle mère ne devrait se sentir seule. Cette association propose des rendez-vous, ateliers, balades et cafés où chaque mère est à sa place et entourée. Mais pas seulement, elle bâtit aussi une communauté bienveillante où chaque maman peut trouver de l'écoute, du partage et du réconfort sans jugement. Aujourd'hui, Claire nous raconte ce chemin, depuis la fascination qu'elle avait enfant pour la maternité, ses doutes et difficultés du postpartum, jusqu'à la création de ce collectif inclusif aux valeurs fortes. Qu'est-ce que la place des mères dans l'espace public ? Et comment trouver sa voix quand la société attend tant d'elle ? Claire nous partage ses rencontres, ses batailles et ses convictions. Vous êtes prêtes ? Allez, on y va ! Hello Claire !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    alors pour te présenter pourrais-tu nous dire d'où tu viens et que rêvais-tu de devenir quand tu étais enfant ?

  • Speaker #1

    alors je suis née à Bordeaux en 1983 je viens d'une famille avec mes parents, un grand frère et puis un jeune frère qui nous rejoindra après et alors j'ai pas eu de révélation enfant je pense que j'ai d'abord J'étais attirée par les métiers auxquels les petites filles des années 80 étaient prédisposées, c'est-à-dire maîtresse, puis vétérinaire. Mais je n'ai jamais eu de passion comme ça, de passion métier qui m'a tenue plus longtemps. Et ensuite, à l'âge de l'adolescence, là où il se joue d'autres choses dans notre construction. Je me suis persuadée, ou mon environnement l'a fait pour moi, que j'étais faite pour travailler dans la gestion d'entreprise, les finances, la comptabilité.

  • Speaker #0

    La bosse.

  • Speaker #1

    Oui, plutôt l'accompagnement d'entreprise puisque j'ai choisi du coup de travailler dans un cabinet. Mais oui, en tout cas, un travail très légiféré. Et très sérieux.

  • Speaker #0

    Et ça a bien évolué. Après, il y a des ponts qui se sont quand même, qui se retrouvent. Mais justement, qu'est-ce qui t'a amené par la suite, donc après différentes expériences, à vouloir créer Bande de Mer ? Est-ce qu'il y a eu un point de départ ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai l'impression qu'il y en a eu plusieurs, des points de départ. Peut-être que le tout premier qui est plus discret, c'est que j'ai, ça je m'en souviens de manière très forte, mais depuis que je suis enfant, je suis absolument fascinée par le monde de la maternité. Je me souviens quand avec ma mère on allait visiter ses amis qui venaient d'avoir un bébé par exemple, vraiment je me souviens de ressentir... je la ressens encore quand je me connecte à ça cette énergie qu'il y avait dans cette maison la magie un peu de ces moments là et j'étais vraiment fascinée par ça en chuchotant en regardant cet enfant, tout le monde parlait lentement et je sais pas donc je pense que ça déjà c'est quand même les... comment dire, les fondations de la suite. Et puis l'autre point de départ plus actuel et qui a vraiment impulsé, c'est mon expérience personnelle, puisque j'ai vécu trois maternités en l'espace de cinq ans et pour chacune de ces maternités, j'ai pris un congé parental. Donc j'ai passé de très nombreux mois soit enceinte, soit à la maison seule avec mon bébé, mes bébés. donc oui, c'est l'expérience, le vécu et l'observation que j'ai pu opérer pendant ces nombreux mois aussi

  • Speaker #0

    Et l'observation de... à la fois j'imagine des choses positives, quand tu es maman, à la maison, que tu as le temps avec tes enfants, mais peut-être aussi des choses qui manquaient. Est-ce que c'était ça qui t'a permis de réfléchir à ce projet ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Le positif, je pense qu'on nous le vend assez. Donc moi, j'en parle moins que le reste, dont on parle trop peu. Bien sûr, la solitude que la mer... rencontre une fois que le ou la partenaire reprend le travail, on la mésestime complètement et elle peut être très difficile à vivre ou même être à la base de souffrances de santé mentale. Et ça je l'ai expérimenté trois fois sur... alors mon premier enfant il est né en 2014 donc c'est pas du tout... la société n'était pas du tout comme elle l'est actuellement au sujet de la parentalité.

  • Speaker #0

    il y avait déjà pas avoir très peu de congés par maternité.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Il est resté 10 jours à la maison, je pense. Et puis, on ne parlait pas de parentalité. Même ce mot n'était pas du tout utilisé comme aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas non plus de télétravail. Je pense que c'est important aussi de le rappeler. Parce que parfois, ça permet à certains papas d'avoir peut-être un entre-deux. Bon, il n'y avait pas de système technique aussi pour le faire.

  • Speaker #1

    C'était il n'y a pas si longtemps. Et il n'y avait pas non plus dans la culture, même si aujourd'hui ça l'est, mais peut-être dans un milieu très privilégié, cette conscience des pères que c'est un moment important dans leur vie, dans celui de leur enfant, et que c'est bien d'être là. Donc voilà, ce n'était pas encore entendu ça. Donc oui, je me retrouve très seule avec, très rapidement seule avec mes bébés. Et puis, je rencontre d'autres femmes que j'ai souvent rencontrées par ma sage-femme ou par les lieux d'accueil enfants-parents que je fréquentais. Et le besoin presque instinctif, viscéral, de se rassembler entre mères, ça, je le constate très vite. c'est à dire que Comme ça, au début, j'initie des petites choses. On va prendre un café. Je me souviens, pour mon dernier postpartum, j'ai même proposé à trois ou quatre femmes qu'on parte en week-end avec nos bébés. Bon, tout le monde a joué le jeu avec beaucoup d'entrain et c'était un moment merveilleux. Donc voilà, je pense que ça aussi, ça a été vraiment un point de départ de la suite.

  • Speaker #0

    Un point de départ. Et après, comment tu passes d'organiser quelques cafés, cette envie de se retrouver ? À la création d'une association telle qu'elle est aujourd'hui, au-delà du temps qu'il a fallu, mais à quel moment tu te dis, bon, je vais prendre ce projet beaucoup plus au sérieux ?

  • Speaker #1

    Alors là, derrière, je pense que c'est une question d'engagement. Comme tu le disais, troisième postpartum éprouvant, en plein Covid. Je pense que j'en parle parce que le contexte était très particulier. Moi, c'est une période que j'ai vraiment... pas bien vécu du tout. Mais je pense que ça a renforcé l'isolement. Moi, de voir mes aînés partir à l'école avec un masque sur le bout du nez, c'était d'une violence inouïe pour moi. Donc tout ça sur un troisième enfant qui arrive. Et donc, je pense que ce moment-là, qui m'a vraiment mis en difficulté, m'a forcé aussi à me définir. et à m'affirmer quelque part. Et donc, en fait, dans ces peut-être deux années de grande turbulence, je pense que je me suis rencontrée quand même. à quoi est-ce que je crois, quelles sont mes valeurs et jusqu'où je suis prête à aller pour les faire entendre et les défendre. Le manque de visibilité de la maternité, le manque de soutien de la société pour les jeunes mères, le manque de valorisation de la maternité. Moi, à ce moment-là, ça m'a vraiment révoltée. Et ça aussi, ça a été du coup le point de départ de, bon, alors je prends les choses au sérieux, je vais créer un collectif. La première étape, ça a été ça. Je vais créer un collectif, je vais créer des événements qui vont rassembler les mères. Juste offrir ces espaces où elles se retrouvent entre mères, il n'y a pas de jugement, il n'y a pas de professionnel qui a un œil sur est-ce que cette femme est un... Et tant de difficultés, voilà, vraiment quelque chose qui fait appel à la paix et à la danse. Et donc, ça, c'était l'idée initiale. Et puis, ce premier café, là, de février 2024, il y avait six femmes inscrites. Je ne sais pas comment elles sont arrivées là, parce qu'à l'époque, le compte Instagram avait 150 abonnés, la moitié, c'était ma famille et mes amis. Mais il y avait ces six femmes-là, et ce café m'a donné l'énergie du reste. Et puis, au départ, c'était un café par mois, très facile à organiser, ça me permettait de... C'était pas du tout une activité principale pour moi. Et puis petit à petit, les demandes, en fait, le projet de l'association, il s'est construit grâce aux bénéficiaires. C'est-à-dire, moi je reprends le travail, j'ai envie de rester en contact avec la bande. Est-ce qu'il pourrait y avoir des événements hors temps de travail ? On va créer les apéros, les déjeuners entre mères. Et je me souviens aussi que vers le mois d'avril, mai, vraiment quand ça a pris, quand les rencontres commençaient à rassembler, je sais pas, 15, 20, 25 personnes et que je devais même limiter l'accès là je me suis dit d'une part c'est foutu, je peux plus arrêter parce que maintenant j'ai des visages j'ai tous ces visages qui m'ont dit ça fait du bien elle compte sur toi exactement j'ai vraiment cette idée c'est foutu, maintenant j'ai des visages je peux plus arrêter et puis après l'ambition en disant bon bah alors Puisque je ne peux plus arrêter, qu'est-ce que je peux en faire en fait ? Comment construire ça ? Comment structurer, professionnaliser le projet ? Parce qu'il y a tant de choses à faire. J'ai mille et une idées sur les activités de bande de maires.

  • Speaker #0

    On va en parler, tu vas m'expliquer ça plus en détail. Mais juste avant, je voulais revenir sur un point. J'ai l'impression que c'est parti aussi d'une colère contre la situation des maires. et Tu m'as expliqué que c'était aussi un retour à soi, une connaissance de soi, de tes valeurs, de ce qui était important pour toi. Est-ce que tu pourrais peut-être expliquer comment concrètement cette clarté t'est arrivée ? Parce que je pense qu'il doit y avoir beaucoup de femmes qui peuvent peut-être avoir ce sentiment de traverser une phase difficile et où tout est un peu embrouillé. À quel moment c'est devenu plus clair ? Au moment où tu te mets à créer des solutions. Que tu passes du moment où c'est compliqué au moment où tu passes à l'action en quelque sorte.

  • Speaker #1

    Oui, alors déjà, moi ça c'est dans ma nature, mais je suis très curieuse. Donc quand je rencontre un obstacle, il faut que je le comprenne, il faut que je me nourrisse au sujet de cet obstacle. Donc par exemple, les difficultés maternelles, la solitude maternelle, mon mal-être que je ressentais à ce moment-là, qu'est-ce que c'est, d'où ça vient ? Et donc là, ça a été beaucoup de lectures, beaucoup de podcasts. Mon éveil féministe s'est fait aussi à ce moment-là. Donc tu vois, ça faisait beaucoup. Un problème post-partum, un Covid, un éveil féministe. Donc j'en parle parce que la maternité est évidemment politique. Si les hommes portaient les bébés, je pense que notre société ne ressemblerait pas du tout à ce qu'elle est aujourd'hui. Donc voilà, tout s'est construit comme ça. Donc déjà, ça m'a aidée, moi, à... Y voir plus clair dans comprendre en fait. Ça m'a aidée à comprendre ce que je traversais. Et comment je suis passée à l'action ? Je pense que très honnêtement, il m'a fallu vraiment du temps. Il m'a fallu du temps, il m'a fallu de nombreux essais. Vers d'autres directions. Et puis hop, non, c'est pas là que je dois aller. Je reviens au centre. Retour à la case départ. Il m'a vraiment fallu du temps déjà pour me remettre physiquement et émotionnellement de ces trois grossesses rapprochées finalement. Et aussi pour définir mes priorités. Je crois qu'il faut de l'indulgence par rapport à ça quand même, quand on devient mère, encore plus. C'est une telle transformation, la vie n'est plus la même. Donc je pense qu'on peut s'octroyer un peu de temps pour définir et... et se lancer moi j'ai eu vraiment besoin de temps je dirais peut-être pour donner vraiment des informations concrètes je me souviens qu'Alma notre dernière elle a été en collectivité je crois en janvier 2022 le premier café de bande de mer a eu lieu en février 2024 d'accord avant le premier café ça faisait déjà 6 mois que derrière mon ordinateur je définissais le projet le nom de l'association, tout ça, que je commençais à créer du contenu. Donc voilà, on peut dire qu'il m'aura fallu au moins 18 mois où j'ai vraiment tâtonné dans plein de directions différentes. J'ai été accompagnée par une coach professionnelle. Et ça, ça m'a aussi vraiment aidée. à retrouver, je pense, de l'estime de moi et à trouver ma direction quand même. Vraiment, ça, ça a été un...

  • Speaker #0

    Mais je pense que c'est vraiment précieux ce que tu partages parce que souvent, on voit en fait la partie émergée de l'iceberg en se disant « waouh, c'est extra » , on voit le résultat fini, un peu comme au restaurant où tu vois ce magnifique plat qui arrive dans ton assiette. mais on ne voit pas tout le travail amont, et aussi les allers-retours, les hésitations, et puis ce temps de gestation, du coup, où toi, tu définis, tu as eu environ 18 mois de petite cuisine interne en amont. Oui,

  • Speaker #1

    et puis des doutes aussi, des remises en question, des moments même d'effondrement, quelque chose de... 2, 1, 1. Un peu lié au désespoir, de se dire mais qu'est-ce que je vais faire ? Je sens que j'y suis là, je sens que je touche quelque chose, mais quelle forme ? Ouais, moi il m'a fallu du temps pour modeler.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, donc quels sont les besoins de l'association ? Quels sont les projets ? Est-ce que tu disais qu'il y a mille choses ? Où en est Bande de Mères ?

  • Speaker #1

    Alors en 2024, Bande de Mères a organisé exclusivement ou presque des rencontres entre mères. Donc concrètement, on se réunit dans des endroits publics pour le moment, dans des lieux publics, des cafés, des hôtels, ou alors des parcs, des places. On se réunit, il y a toujours une animatrice de bande de mère qui est là pour accueillir les mamans et pour s'assurer que le cahier des charges des rencontres de bande de mère soit respecté. Mais après, les échanges sont complètement libres. toutes les femmes qui adhèrent à l'association elles sont aussi en lien sur une application de messagerie instantanée donc elles ont ce lien en dehors des rencontres qui se tissent alors la première fois c'est sûr on connait personne mais très rapidement quand on revient on retrouve sur les 10 ou 15 mamans présentes on en retrouve 2-3 qu'on a déjà croisées donc en fait les conversations D'accord. Elle débute très vite, avant même que tout le monde soit là.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de sujets en commun, priorité.

  • Speaker #1

    Évidemment, beaucoup de sujets en commun. Donc ça, c'était 2024, c'était vraiment des rencontres sous différentes formes. Et en 2025, on a rajouté tout le volet des ateliers. Et les ateliers de santé, d'information de santé, qui sont animés par des professionnels. Ça peut être aussi les ateliers de bien-être. animée aussi par les professionnels pour créer, en tout cas pour renforcer le lien maman-bébé. Et puis il y a d'autres types d'ateliers. Donc là, il y a vraiment une intervenante, pour le moment ce ne sont que des femmes extérieures, qui transmet de l'information. Donc pour le moment, bande de mères, c'est vraiment les deux actions principales. Elles se situent là. Après, on a évidemment plein d'idées. Quand je dis nous, c'est l'équipe des 22 bénévoles. Mais avant d'aller vers ces idées, on a besoin de structurer ça et de se muscler déjà avec cette activité-là, qui, comme elle a grossi très vite, a nécessité que l'on se structure aussi très vite. Donc voilà, moi, cet hiver, j'ai un peu mis le holà vers des élans que j'avais d'aller vers d'autres territoires, et pas que géographiques. Et oui, je me suis un petit peu... Je suis revenue sur mes pas sur ça, en me disant, consolidons ce qu'on a créé, et on verra après. Donc, consolider, ça veut dire... Être reconnue sur le territoire par les institutions publiques, par les associations, être soutenue financièrement par des subventions publiques, par du mécénat privé, créer un ou deux premiers postes et après on pourra rêver plus grand pour les mamans.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant et aussi, je crois que tu ne l'as pas mentionné, mais tu as un parti pris très fort pour les femmes qui souhaitent participer aux événements, donc c'est avec une adhésion. mais un tarif accessible à toutes.

  • Speaker #1

    Quand j'ai choisi le modèle économique associatif, il me paraissait évident pour plusieurs raisons. Parce que finalement, le projet de bande de mer s'est tricoté à plusieurs grâce au retour des bénéficiaires et aussi parce que les sujets politiques soutenus par bande de mer sont bien plus grands que... mes épaules Donc, voilà, pour moi, c'est un sujet sociétal, le prendre soin de la maternité. Donc, il fallait investir les institutions publiques et sensibiliser. Et voilà, parce qu'il y a aussi tout ce volet-là dont je parle moins, parce qu'il n'est pas encore, on va dire, prioritaire, mais ce travail de sensibilisation, de plaidoyer autour du besoin des mères. Et qu'est-ce qu'on pourrait améliorer dans notre société ? pour que le vécu maternel soit plus positif. Donc il y a une adhésion annuelle qui permet de bénéficier de nos actions, de rentrer dans ce collectif de mères. Et après, tous les mois, il y a au minimum une rencontre gratuite, sinon les autres rencontres sont entre 5 à 10 euros en fonction du contenu.

  • Speaker #0

    Avant de fonder l'association Bante-Mère, tu as eu une première vie professionnelle ? assez différentes. Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus et qu'est-ce que ça t'a enseigné et qui te soutient en fait aujourd'hui ? Ouais,

  • Speaker #1

    alors j'en ai eu deux même. J'ai fini mes études... Bon, peu importe. Ma première expérience professionnelle, elle s'est déroulée à Paris. Donc j'ai fait mes études à Bordeaux. Dès que j'ai été diplômée, j'ai rejoint Paris. J'avais besoin à ce moment-là de découvrir d'autres choses et un autre environnement. et là j'ai travaillé 5 ans dans un cabinet d'expertise comptable et d'audit cette expérience elle m'a apporté beaucoup de choses déjà elle m'a permis de savoir que c'est pas du tout ça que je voulais faire et d'autre part elle m'a quand on travaille dans un cabinet tous les process sont au millimètre donc ça m'a vraiment apporté une très grande rigueur dans mon travail même une exigence je pense ça m'a apporté aussi la notion de la satisfaction client, de la relation client, et puis évidemment des connaissances en gestion financière qui me servent aujourd'hui, et une habilité avec la comptabilité que j'ai conservée, même si j'ai quand même fait un gros blackout de très nombreuses connaissances, mais je garde de forts fondamentaux évidemment. Et ensuite, quand j'ai accepté qu'il fallait que je me réoriente déjà, puisque j'avais 27 ans à l'époque, je suis rentrée à Bordeaux et j'ai entrepris un master de direction des ressources humaines. J'ai été prise en stage dans une entreprise dans laquelle je suis restée 12 ans. Très grosse entreprise du secteur privé dans le milieu de la santé. Je pensais que travailler pour le milieu de la santé, ça suffirait à mon... Besoin de sens, ça n'a pas été le cas, mais cette expérience, donc sur un poste de, on va dire, chargée de mission, puis chef de projet, entre l'IT et l'ERH, très technique, là j'ai acquis des compétences de travail en équipe et de gestion de projet, je crois que... Et aussi, j'ai touché du doigt cette histoire de... On ne parle pas aux médecins comme on parle aux psychologues. En fait, c'est cette histoire d'apprendre à adapter sa communication à l'interlocuteur ou à l'autrice qu'on a en face. Donc, quelque chose de plus... Je pense que j'ai appris plus la diplomatie, m'adapter à mon interlocuteur. J'en parle parce que j'utilise ça beaucoup dans mon... activité aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et donc tout ça t'a donné des clés ou un socle j'imagine au lancement de bande de mer. Est-ce qu'il y a d'autres compétences peut-être qui t'ont manqué ou sur lesquelles tu as dû te former un petit peu ou apprendre à tes dépenses ? De quoi tu as eu besoin ?

  • Speaker #1

    Alors J'ai été du coup un peu autodidacte en événementiel.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Bon. Ça, comme c'est quelque chose de très pratico-pratique, j'ai fait des bourdins et j'en fais encore. Mais quand même, j'ai réussi vraiment à monter en compétence solo sur ces sujets-là. J'ai été rejoint au mois de janvier dans l'association par Margot, qui est maintenant mon bras droit dans l'assaut, et qui, elle, a une expérience dans le secteur associatif et dans le milieu du fundraising, c'est-à-dire la levée de fonds. associatif, dans le monde associatif, qui est très particulier puisque bien sûr on ne va pas voir les fonds d'investissement, ce ne sont pas nos autocuteurs. Et là j'ai beaucoup appris, vers qui on se tourne, comment on joue avec les mots pour répondre aux critères d'éligibilité, et puis quels sont les acteurs du territoire. Moi je ne viens pas du tout du monde... public, ni du monde social, ni du monde institutionnel. Enfin voilà, donc j'apprends tout ça et ça me fascine. Vraiment, je suis très heureuse de découvrir cet univers-là. Et donc je pense à ça quand tu parles aux compétences, on va dire, manquantes au départ. Et là, je touche du doigt aussi la compétence de manager. puisque moi dans mon expérience professionnelle j'ai toujours été responsable de moi-même et là maintenant je suis quand même responsable d'une équipe de plus de 20 personnes donc là j'apprends vraiment je tâtonne comment

  • Speaker #0

    fédérer sans imposer trouver ton style de management et ta place aussi parmi l'équipe tout à fait très intéressant ... Et donc aujourd'hui, si on est une jeune maman ou peut-être future maman, comment faire si on souhaite participer à ces événements ? Et donc c'est principalement à Bordeaux. Est-ce que, comment ça se passe ? Est-ce qu'on s'inscrit ? Est-ce qu'il y a un site ?

  • Speaker #1

    C'est à Bordeaux, il y a une antenne en Vendée qui est vraiment un projet pilote, on va dire, de l'essai-mâche de l'association. Mais à Bordeaux, moi j'encourage toujours à venir dès la grossesse. parce qu'il me semble que c'est beaucoup plus facile dans les tumultes du postpartum de sortir de la maison pour retrouver des femmes que l'on connait plutôt que pour aller rencontrer des femmes donc je pense que vraiment le moment le plus bénéfique c'est vraiment d'arriver au cours de la grossesse, peu importe le moment et concrètement comment on fait toute notre communication nous se passe sur Instagram, sur le compte Bande de Mères ... On a aussi un site internet qui est bandemère.fr et les adhésions à l'association se déroulent sur Eloasso, une fameuse plateforme bordelaise d'ailleurs, qu'on est bien content d'avoir en tant qu'association. Et les mamans peuvent venir à une rencontre, même plus si elles veulent sans être adhérentes, pour pouvoir découvrir l'ambiance de ces rencontres-là. Et ensuite, oui, il faut adhérer pour rentrer vraiment dans le collectif, dans le groupe de conversation en ligne et pour bénéficier de tout ce que l'association offre.

  • Speaker #0

    Excellent. Et au-delà d'être des mamans, quels sont les points communs selon toi entre les femmes qui participent aux événements de bande de mère ? Alors, je pense qu'elles ressentent tout le besoin de sortir de la maison, de rompre l'isolement, on va dire. Même si l'isolement, ce mot fait un peu peur, mais il faut appeler un chat un chat. Ça veut dire qu'elles ont déjà identifié le besoin, ce qui n'est pas donné à tout le monde, puisque malheureusement on n'est pas très fort pour identifier nos émotions et nos besoins. Donc elles ont d'abord identifié ce besoin et elles ont accepté d'être dans ce besoin-là. Et ensuite elles sont passées à l'action, c'est-à-dire donc pour moi c'est toutes des femmes qui ont besoin de sortir de la maison et d'échanger sur leur quotidien de mère et qui ont osé parce que je sais que c'est pas toujours facile, ça ça dépend vraiment des personnalités, mais je sais que c'est une barrière pour plein de mamans qui se sentent seules chez elles à Bordeaux, qui ne viennent pas aux rencontres de vente de mère parce que cette appréhension de je vais connaître personne. j'ai rien d'intéressant à dire et on essaye vraiment de travailler ça pour essayer de faciliter l'accès à l'association pour ces femmes qui sont peut-être plus timides,

  • Speaker #1

    plus réservées parce que c'est peut-être aussi elles qui en ont peut-être d'autant plus besoin merci Claire pour ton témoignage et qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour cette année à venir ? Franchement,

  • Speaker #0

    si je pouvais obtenir quelque chose, là, ça serait du temps. C'est un peu très bateau.

  • Speaker #1

    Donc, une paquette magique, il te faudrait.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vraiment besoin de temps en temps que le temps ralentisse parce que j'ai quand même l'impression de courir du plus vite que je peux depuis 18 mois. Donc, voilà, si le temps pouvait un petit peu s'étirer, ça, ça m'aiderait. Après, de manière plus concrète... Ce qu'on peut me souhaiter, c'est de réussir à s'intégrer dans un paysage où il y a déjà des acteurs de la parentalité, où il y a déjà une politique mise en place par la ville, de trouver la bonne posture, le bon endroit pour être légitime auprès de tous ces acteurs-là. C'est un travail qu'on construit petit à petit et puis in fine pour pouvoir professionnaliser l'association.

  • Speaker #1

    de continuer à construire la place de Bande de Mères de tout coeur avec toi sur ce projet et vraiment bravo pour tout ce que tu accomplis pour les mamans ça m'a tout de suite énormément touchée quand j'ai découvert Bande de Mères et j'étais très heureuse de pouvoir échanger avec toi et que tu partages cette aventure incroyable merci beaucoup

  • Speaker #2

    Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, n'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.

Chapters

  • Introduction à l'aventure de Bande de Mères

    00:49

  • Le parcours de Claire et ses aspirations d'enfance

    01:54

  • La fascination pour la maternité et ses expériences personnelles

    03:41

  • La création de l'association et le contexte de Covid

    08:02

  • Les activités de Bande de Mères et l'importance de la communauté

    16:30

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