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Maux Invisibles

Témoignages inspirants : comment Estelle gère ses douleurs invisibles liées à l'endométriose et la fatigue chronique"**

Témoignages inspirants : comment Estelle gère ses douleurs invisibles liées à l'endométriose et la fatigue chronique"**

29min |07/03/2025|

22

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29min |07/03/2025|

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Description

Et si vos douleurs n’étaient pas dans votre tête ?


Dans cet épisode de Maux Invisibles, Charlène de Freyja s’entretient avec Estelle, 49 ans, qui livre un témoignage puissant sur son parcours de diagnostic et sa vie avec l’endométriose.

🩺 Estelle commence à ressentir des douleurs abdominales à l’âge de 34 ans. Ce qu’elle pensait être un simple dérèglement hormonal se révèle être un long combat contre une maladie chronique, encore méconnue, souvent minimisée.

« Il est essentiel de briser le silence autour de ces maux invisibles »
— Estelle

💬 À travers ce récit intime, Estelle partage :

  • La fatigue chronique et les douleurs intimes qui impactent tous les aspects de sa vie

  • Les symptômes invisibles et leur effet sur ses relations personnelles

  • Des techniques alternatives : pilates, kinésithérapie périnéale, ajustements alimentaires

  • Ses tips santé et approches holistiques : yoga, sylvothérapie, plantes médicinales

🌱 Elle met aussi en lumière le rôle clé d’un professionnel de santé bienveillant, capable d’écouter sans juger, et de proposer un accompagnement adapté.
Ce sont ces histoires de femmes, ces histoires de résilience, qui permettent de faire évoluer les mentalités.

🎧 Cet épisode rend hommage à toutes ces femmes inspirantes qui, comme Estelle, partagent leurs témoignages pour donner une voix aux invisibles.

🔊 Écoutez dès maintenant, et laissez-vous toucher par une histoire inspirante qui vous donnera une nouvelle perspective sur l’endométriose, le SOPK, l’adénomyose, et tous ces maux invisibles.
Ensemble, brisons le silence. Ensemble, faisons entendre les récits des femmes qui luttent dans l’ombre.


📲 Suivez-nous sur Instagram :

@freyja_podcast



Si vous avez aimé, vous pourriez aimer aussi: Marie-Rose Galès, Endolove, Bababam, Néphrodio, Symptômes, Anne-Sophie Pasquet, L'externe, Les Invisibles ou Invisibles...Par définition




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Charlène

    Bonjour Estelle !

  • Estelle

    Bonjour !

  • Charlène

    Comment tu vas ?

  • Estelle

    Ça va, ça va. Je suis très heureuse d'être à tes côtés aujourd'hui.

  • Charlène

    C'est gentil. Avant de commencer, je voulais te remercier d'avoir accepté de participer à ce podcast et je trouve qu'en fait, il faut du courage pour en parler, donc merci beaucoup à toi.

  • Estelle

    Merci, pour moi ça m'a semblé assez normal de répondre à ton appel.

  • Charlène

    C'est gentil. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

  • Estelle

    Oui, donc je suis Estelle, comme tu l'as déjà dit. Je vais bientôt avoir 49 ans, j'habite en Alsace, je suis mariée et je n'ai pas d'enfant.

  • Charlène

    D'accord.

  • Estelle

    J'ai été diagnostiquée pour l'endométriose en 2014 suite à un examen gynécologique qui a révélé que j'avais un kyste endométriosique sur l'ovaire droit qui n'a cessé de grossir et qui a du coup dû être enlevé.

  • Charlène

    D'accord.

  • Estelle

    Et suite à ça, en fait, on a... On a décelé que j'avais une endopriose profonde avec des atteintes digestives et des atteintes aussi au cul de sac de Douglas.

  • Charlène

    D'accord,

  • Estelle

    ok. Et moi, je pense, avec ça, parce que je n'ai pas été diagnostiquée pour ça, mais je pense que j'ai soit des atteintes respiratoires, soit une atteinte au niveau du diaphragme aussi. Parce que des fois, j'ai des soucis à la respiration. Et à ce niveau-là, des fois, ça me fait mal quand je fais des randonnées.

  • Charlène

    Oui, tu as le souffle un peu coupé, c'est ça ?

  • Estelle

    Oui, c'est ça.

  • Charlène

    D'accord. Et du coup, tes symptômes, elles sont apparues quand exactement ?

  • Estelle

    Alors moi, mes symptômes, ils sont apparus, j'avais à peu près 34 ans quand j'ai arrêté la pilule pour essayer de faire un enfant en fait. Parce que voilà, l'âge avançant, on s'est dit, même si ce n'était pas forcément un projet de vie. Je pense que la pression sociale, à un moment donné, nous a fait nous poser la question d'essayer de faire un enfant. Et du coup, l'arrêt de la pilule a été très compliqué pour moi, en sachant que je ne la prenais pas depuis que j'étais jeune. Je l'ai prise pendant quelques années. Mais l'arrêt a été très compliqué dans le sens où j'ai eu très, très, très, très, très mal quotidiennement au bas du ventre et surtout au niveau des ovaires. J'avais l'impression d'avoir deux ballons de rue. billes accrochées à la place des ovaires et qu'on me tirait dessus tout le temps vers le bas. C'était vraiment extrêmement douloureux avec des gonflements du ventre. C'était vraiment très douloureux. C'était à l'âge de 34 ans. Et comme beaucoup de femmes, je me disais que c'était normal d'avoir des douleurs pendant les règles, d'avoir des douleurs dans ces endroits-là. Et en fait, j'ai été diagnostiquée bien plus tard. tard, puisque c'est avec le hasard que je change de gynécologue. C'est en voulant apprendre à me connaître que cette gynécologue a décidé de me faire un examen pelvien et où elle s'est rendue compte qu'effectivement, il y avait un kyste et donc on est allé chercher plus loin à travers cet examen-là. Oui,

  • Charlène

    ok. Du coup, ça t'a affecté donc pas de suite dès que t'as eu tes règles, mais plutôt à 34 ans quand t'as arrêté ta pilule ? Donc c'est venu après ?

  • Estelle

    Alors oui, dans ma jeunesse, comme dit, j'ai toujours eu des règles. douloureuse. Plus l'âge avançait, plus mes règles ont été abondantes. Et effectivement, j'avais plutôt aussi des symptômes pendant les rapports, des douleurs pendant les rapports et après les rapports. Mais pour moi, c'était comme beaucoup de femmes, je n'en parlais pas. Et ce n'était pas sujet de discussion à ce moment-là. Je pense que c'était un tabou, un petit peu un tabou familial, social. Je n'avais personne à qui m'en parler. Et c'est une fois que le diagnostic a été posé, que ma parole a commencé à se libérer sur mes douleurs, sur des choses qui n'étaient peut-être pas forcément aussi normales que ça. Oui,

  • Charlène

    ça t'a éclairé sur certains symptômes que tu as eus et que tu t'es dit, oui, c'est normal. Et au final, ce n'était pas normal. Oui,

  • Estelle

    exactement. C'est exactement ça. Je vois.

  • Charlène

    Et du coup, quels sont tes symptômes pour toi les plus difficiles à gérer ?

  • Estelle

    Je pense que ça va être la fatigue chronique. Oui. Les douleurs au rapport, en sachant qu'effectivement, les rapports, il n'y en a plus beaucoup depuis un an et demi. Alors, heureusement que j'ai un mari qui est très à l'écoute et très conciliant. Mais c'est vrai que pour moi, ce ne sont même pas les douleurs au rapport, c'est les douleurs après les rapports. C'est après les rapports. Pendant quelques jours, c'est atroce. J'ai l'impression d'avoir le ventre très douloureux, très gonflé et voir des fois des saignements. Donc, c'est les choses qui sont là le plus souvent. Ensuite, il y a des douleurs. digestif. Donc là, il y a l'alimentation qui joue un rôle aussi. Je suis en permanence en train d'observer ce que je mange, mais une fois que j'ai mangé, comment est-ce que les aliments réagissent dans la digestion. Donc il y a des aliments que j'ai été obligée d'enlever complètement de mon alimentation et d'autres que je suis toujours en observation. Mais c'est vrai que le digestif est quelque chose qui est très compliqué aussi. Après, effectivement, j'ai une pratique qui est le pilates, qui m'aide beaucoup dans la gestion des adhérences. Pour moi, c'est le fait d'être en mouvement et de mettre ce niveau du bas-ventre en mouvement régulièrement. Des fois, c'est douloureux parce que tu as les adhérences qui adhèrent. Et puis, il y a des moments où c'est bénéfique parce que je sens que de faire bouger ces adhérences, ça a un impact sur ma mobilité de manière générale et surtout la mobilité du bassin.

  • Charlène

    Comment ces maladies t'ont-elles affecté au niveau de la relation personnelle ou professionnelle ?

  • Estelle

    Au niveau professionnel, il y a eu des gros moments de difficulté, notamment quand... C'est même mon lien avant mon diagnostic. Avant mon diagnostic, j'avais des arrêts maladie à répétition pour fatigue extrême, pour douleurs inexpliquées dans le corps. Mais vraiment, à la base, c'était surtout cette fatigue qui était très compliquée à gérer. J'ai travaillé dans le médico-social pendant dix ans. J'ai fait un burn-out en 2012. suite à plein de choses, mais notamment les douleurs dans le corps qui commençaient à devenir compliquées à gérer. Et comme dit, j'ai été diagnostiquée à 34 ans en 2014. Donc en 2012, j'ai été licenciée pour inaptitude au poste suite à un burn-out. Et puis ensuite, depuis cette période-là, je n'ai pas forcément retrouvé de travail fixe. J'en ai retrouvé un, mais... J'ai dû travailler pendant trois ans dans une ville qui est à 50 kilomètres de chez moi et qui me faisait prendre les transports en commun. Chose que je ne savais pas non plus, c'est que les transports en commun ont déclenché vraiment des douleurs au niveau des adhérences parce que le train, avec ses mouvements un peu de balancier, avait un effet sur ses adhérences qui faisait que ça donnait des douleurs. Et du coup, là aussi, j'ai été souvent absente. pour douleurs à ce niveau-là que je n'arrivais pas à gérer. Je me bloquais le dos souvent, des douleurs dans les jambes, plein de choses. Et du coup, j'ai dû démissionner au bout de trois ans de ce poste parce que je ne supportais plus de faire ces allers-retours quotidiens. Et suite à ça, je me suis installée à mon compte en me disant qu'à mon compte, je vais pouvoir travailler à mon rythme, gérer mon emploi du temps. Et au final, j'étais à mon compte. compte pendant cinq ans et en fait l'expérience d'entrepreneur n'est pas si facile que ça finalement et demande des fois bien plus d'investissement en temps et en heure et en charge mentale qu'un travail salarié. Mais par contre effectivement pendant ce temps-là j'ai pu aussi gérer, j'ai pas eu d'arrêt maladie parce que je gérais mon temps et mon emploi du temps comme je le pouvais et comme je le voulais. Mais par contre, aujourd'hui, je suis dans une situation où je recherche un emploi salarié pour retrouver une stabilité financière, mais avec des critères aujourd'hui qui sont bien plus précis qu'à l'époque, il y a une dizaine d'années. C'est-à-dire que je cherche un travail auquel je peux aller avec mes propres moyens, donc en voiture, pour éviter d'avoir ces transports en commun qui sont devenus insupportables pour moi, un travail qui soit à proximité de mon domicile. Il y a des critères, malheureusement, dans la recherche d'emploi qui sont plus précis que ce qu'ils n'étaient à l'époque. Donc ça, c'est d'un point de vue professionnel. Et d'un point de vue personnel, moi, je pense que j'ai eu une chance d'avoir été diagnostiquée, parce qu'à partir du moment où j'ai été diagnostiquée, j'ai commencé vraiment à parler de ce que j'avais autour de moi et de mettre un nom dessus. Et de mettre un nom dessus auprès de la famille et des amis, la première question, la plupart du temps, c'était Mais c'est quoi ? Je ne connais pas. Là, je parle de 2015. Aujourd'hui, c'est encore le cas. J'ai encore des personnes qui me disent « je ne sais pas de quoi tu me parles » en parlant d'endométriose. Mais au début, c'était 9 personnes sur 10 qui ne savaient pas de quoi je parlais. Donc, pour moi, il y a eu quelque part une période de sensibilisation des gens, de mon entourage, en leur expliquant « je l'ai maintenant des explications sur des symptômes » . Et du coup, je trouve que pour ma part, les gens ont tout. Autour de moi, mon entourage est assez réceptif. Je ne viens pas en parler tous les jours, mais ils sont assez réceptifs quand je leur parle de mes douleurs. Mais surtout, je pense que ça leur permet aussi d'avoir une ouverture d'esprit sur ce que c'est que cette maladie. Pour moi, c'est une chance de pouvoir en parler.

  • Charlène

    Oui, parce que tu as du soutien, donc c'est bien.

  • Estelle

    Oui, c'est ça. C'est vrai que je ne me suis pas retrouvée dans des situations où on m'a dit « Ah, c'est dans ta tête, parce que je sais qu'il y a beaucoup de femmes où on entend ça, c'est dans ta tête, tout ça. » Moi, non. Heureusement que je n'ai pas eu ça. Mais il faut dire qu'avant le diagnostic, je ne parlais pas de mes douleurs. J'avais même honte quand j'étais en arrêt, parce que je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et que je pensais que dans ma tête, je me disais « mais tu es une feignante » . Et en fait, une fois que le diagnostic a été posé, tu te dis « ben non, en fait » . c'est ça non t'es pas ça t'es pas ça mais tu as juste ça et ça qui fait qu'aujourd'hui c'est compliqué d'avoir un quotidien normal oui voilà on s'auto-flagelle quoi quand on a des situations comme ça on s'auto-flagelle on se dit tu devrais peut-être un peu plus te bouger là je trouve que tu on se dévalorise aussi oui c'est ça oui c'est compliqué c'est

  • Charlène

    Est-ce que tu as des techniques qui t'aident à gérer ta douleur ou les symptômes que tu voudrais bien partager ?

  • Estelle

    Oui, je veux bien. Alors, du coup, comme je te disais tout à l'heure au niveau alimentation, j'ai dû me mettre en observation de mon corps et des réactions qu'il pouvait y avoir à certains aliments. Je pense que je n'étais pas encore toute découverte, mais moi, par exemple, il y a un poison pour moi, c'est la tomate. D'accord, moi aussi. La tomate. La tomate est un vrai poison pour moi. C'est-à-dire que si malencontreusement, il y a de la tomate dans quelque chose que je vais manger, ça va être des douleurs intestinales pendant trois jours. Trois, quatre, cinq jours. C'est comme si cet aliment allait se mettre sur les parois peut-être poreuses de mes intestins et qu'il allait mettre de l'inflammation là-dedans. Donc moi, la tomate, je l'ai bannie de mon alimentation. je peux même te dire que je rêve de manger des pâtes des spaghettis polonaises, j'en rêve mais par contre je me l'interdis parce que je sais qu'après je vais passer des jours à vivre un enfer c'est ça au niveau alimentation il y a la tomate les bons poivrons c'est un légume que je n'aime pas mais je sais qu'il ne fait pas du bien et après il y a les produits laitiers j'ai remplacé les produits laitiers des laits de vache en tout cas je l'ai remplacé par soit du lait de chèvre quand je veux quelque chose au niveau du lait animal sinon j'ai remplacé par du lait végétal et tu vois du lait ou quand il faut de la crème fraîche ou quelque chose comme ça ce sera toujours de la crème de coco parce qu'il faut savoir qu'à un moment donné j'avais redéposé plus, j'avais remplacé, donc je fais des expériences, n'est-ce pas ? Et au début, quand j'ai remplacé mes produits laitiers par, je me suis dit, je vais prendre des produits végétaux, quoi. Et on parlait tellement du lait de soja, donc j'ai remplacé par le lait de soja. Sauf que le soja, c'est absolument, enfin, dans mon cas, une fois de plus, le soja, j'ai encore fait l'expérience il y a 15 jours, c'est aussi un produit qui est banni, parce que le soja, en fait, il me semble qu'il est oestrogène-like, et que les produits oestrogène-like, pour les femmes atteintes d'endométriose, ce n'est pas bon du tout. Et il y a 15 jours, j'ai mangé, ça faisait des années que je n'avais pas mangé, mais j'ai mangé une salade de soja. Je me suis retrouvée avec les douleurs de bas-ventre que je n'avais pas connues depuis des années puisque je n'avais pas mangé un aliment aussi nocif, entre guillemets, pour moi. Je me suis dit, voilà, la salade de soja, c'est une yette. Comme dit Tomate, j'ai arrêté. Les produits laitiers, j'ai remplacé par des produits plutôt végétaux. Ça, c'est les principales choses au niveau alimentation. Gluten, je fais un peu attention aussi, mais je ne m'empêche pas non plus de manger des pâtes, parce que j'aime bien ça. Mais voilà, en choses principales, je pense que c'est surtout ça pour moi que j'ai enlevé. J'en oublie peut-être d'autres, mais comme je dis, toujours encore en observation. ensuite quand je suis en moment de crise moi ce qui me fait du bien c'est une bouillotte, c'est mettre la bouillotte sur mon ventre et là j'ai une bouillotte qui est faite maison avec à l'intérieur des graines de lin et des fleurs de lavande et que je mets au micro-ondes, que je me fais chauffer et que je me mets, elle a une forme de demi-lune comme dit, elle est vraiment faite maison et elle se place bien sur le bas de mon ventre Et ça, ça me fait un bien extrême quand je suis en inflammation. Ensuite, c'est les TENS que j'utilise aussi. Pour ma part, je ne les ai jamais utilisés encore sur le ventre. Moi, je les utilise plutôt quand j'ai mal au dos. Donc, je me les place à des endroits stratégiques dans le dos quand j'ai mal. Et voilà, je me fais des séances de TENS. Un truc que j'ai mis en place depuis 4-5 ans, c'est... Je vais avoir 49 ans, mais je trouve qu'à l'âge de 40-45 ans, je commençais déjà à être rouillée le matin en me réveillant et en me levant, avec des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, au lever. Donc j'ai mis en place un rituel le matin, ce que j'appelle un rituel corporel du matin. C'est-à-dire que dans le lit, avant de me lever, ça dure au moins 10 minutes, un quart d'heure, j'ai vraiment tout un rituel d'étirement. et de massage différentes parties de mon corps, en partant du haut du corps, de la tête, les bras. J'active aussi mes poumons pour me donner de l'énergie. Ensuite, je descends sur le ventre. Je fais un massage du ventre dans le sens des aiguilles d'une montre. En fait, le ventre, je le masse pour travailler un petit peu sur les adhérences. Et après, je fais des étirements des jambes. Je fais vraiment un rituel du matin pour pouvoir me mettre en mouvement ensuite, une fois que je suis debout, de manière... Sans avoir de douleur, on essaie d'en avoir le moins possible. Et ça, du coup, c'est quelque chose qui est son effet, je pense. Et après, j'ai aussi les exercices respiratoires pour gérer mon stress. Donc là, j'ai pas mal d'exercices dans ma petite palette que j'utilise quand j'ai des situations de stress. parce que les situations de stress sont des choses qui, pour moi en tout cas, je le sens que c'est ce qui amène après des douleurs. Le stress extrême peut amener des douleurs et du coup, j'essaye de les gérer par des exercices respiratoires ou du yoga nidra le soir avant de me coucher.

  • Charlène

    Intéressant. C'est bien parce qu'il y a plein de petites techniques que peut-être d'autres personnes pourraient essayer et qui pourraient marcher grâce à toi. Donc, merci.

  • Estelle

    Avec grand plaisir de partager ça.

  • Charlène

    Est-ce qu'à ce jour, tu as trouvé un professionnel de santé qui comprend tes douleurs ?

  • Estelle

    Oui, j'ai un gynécologue depuis 2-3 ans maintenant. J'ai fait un désert médical après mon opération en 2015, où on m'a enlevé le kyste endométriosique. Pour moi, l'hospitalisation à ce moment-là a été tellement violente et la prise en charge médicale a été pour moi extrêmement violente et extrêmement maltraitante. D'accord. que suite à cette hospitalisation, je ne voulais plus voir un médecin, je ne voulais que plus personne me touche à cet endroit-là. Du coup, pendant quelques années, je me suis retrouvée seule avec mes douleurs et avec ma gestion des douleurs et du stress en lien avec le corps médical. Et effectivement, depuis quelques années, j'ai un gynécologue qui est quelqu'un aucun homme. Alors, je n'avais jamais eu de gynéco-homme jusque-là. Et donc là, c'est un monsieur jeune, parce que pour moi, c'est important de le préciser. Donc, c'est quelqu'un qui a été formé à l'endométriose et qui connaît son sujet, parce qu'il est vraiment en contact avec des spécialistes de Strasbourg. Donc, moi, j'habite à la campagne, mais il est vraiment en lien avec les spécialistes de la ville la plus grande dans mon environnement. On se connaissait les noms. Et voilà, pour moi, ça a été une carte de visite. Quand il m'a dit les personnes avec lesquelles il travaillait, je me suis dit, OK, je peux lui faire confiance. Et effectivement, c'est quelqu'un qui est extrêmement doux dans les consultations, extrêmement doux dans sa manière de parler. Moi, j'avais besoin de quelqu'un qui soit à mon écoute et qui soit bienveillant et qui soit dans le respect. Surtout la bienveillance et le respect de la personne en face, pas avec. avec des mots genre... C'est une chouchotte, j'en sais rien. Il y a des mots qui sortent des fois qui peuvent être très blessants. Donc moi, j'ai trouvé quelqu'un, effectivement, qui est à mon écoute aujourd'hui. C'est cool.

  • Charlène

    Oui. Oui.

  • Estelle

    Un long désert, oui.

  • Charlène

    Oui. Oui, oui. Est-ce que tu as exploré des approches alternatives ou complémentaires pour gérer tes symptômes ? Donc tu nous as dit le yoga, déjà.

  • Estelle

    Oui. Alors, j'en ai une petite flopée. J'en ai une petite flopée que j'utilise en fonction de mon instinct, ce qui vient, ce qu'il y a besoin de venir. Alors moi, je suis sylvothérapeute, donc j'emmène les gens en forêt pour vivre des expériences dans la nature et des expériences de reconnexion à soi. Et si je suis allée dans cette formation-là, c'était à la base pour moi-même, pour trouver une alternative ? à la médication, une alternative on va dire à l'aspect médical je pense que j'avais besoin d'aller un petit peu dans le côté holistique de la chose et d'essayer de reprendre contact aussi avec mon corps et reprendre contact avec lui et d'apprendre à l'aimer on va dire ça comme ça et du coup la thérapie forestière ou ce que moi j'appelle les immersions forestières me permettent aujourd'hui de me mettre dans l'instant présent dans ce que je vis dans la nature et me permet d'aller dans l'amour de soi en fait ... Et ça, c'est quelque chose qui est pour moi devenu très, très important. Ensuite, le yoga l'hydra dont je te parlais tout à l'heure, qui est une technique qui me permet de m'apaiser le soir et pareil, de reprendre contact avec mon corps et toutes les parties de mon corps. Et c'est quelque chose qui m'aide à m'endormir de manière plus paisible. Ensuite, je pratique le pilates à raison d'une fois par semaine, mais ça depuis presque 20 ans maintenant. C'est une technique où on travaille à la mobilisation des muscles du bas-ventre, de tout ce qui est de la ceinture abdominale. Dans le cas d'endométriose avec les adhérences, c'est une technique qui peut aussi être libératrice et qui peut permettre de remettre du mouvement dans cet endroit-là. Depuis pas longtemps, j'ai découvert, grâce à mon gynécologue, la kiné périnéale. Je le conseille à toutes les femmes. atteinte d'endométriose ou pas, d'aller essayer de trouver quelqu'un qui fait de la kiné périnéale, tout simplement parce que cet endroit-là, le périnée, ce n'est pas quelque chose qu'on a l'habitude forcément d'aller visiter soi-même ou qu'on a l'habitude de mobiliser, qu'on a l'habitude plutôt de le mettre sous silence cet endroit-là. Et moi, à 48 ans, j'ai découvert que de me l'approprier, c'est quelque chose qui est... qui me donne même confiance en moi. Ma kiné, je lui ai dit que c'est ma psy du périnée, en fait. Je l'appelle comme ça. Elle m'a vraiment permis de libérer, d'avoir beaucoup plus confiance en moi depuis que je vais chez elle. Ça me donne des ailes.

  • Charlène

    Oui, parce qu'inconsciemment, le périnée, quand on est stressé, etc., on est tout le temps, c'est un muscle. Donc, quand on est stressé et tout, il se bloque. C'est impressionnant comme, en fait, il suit notre... Quand on est énervé, stressé, etc., le périnée, en fait, il fait pareil. Donc, il se bloque, il se décontracte, ainsi de suite, ainsi de suite. Et donc, du coup, travailler son périnée, c'est important.

  • Estelle

    Je te rejoins vraiment là-dessus, dans le sens où, moi, n'ayant pas eu d'enfant, je n'ai pas eu à avoir une reconstruction de ce endroit-là ou un travail sur le périnée après un accouchement. Mais par contre, moi, je me suis retrouvée à savoir. à me rendre compte que cet endroit-là était tout le temps contracté chez moi. Il n'était jamais détendu. Et en fait, ce que cette kiné m'apprend, c'est à prendre conscience de cet endroit-là et à le détendre. Et le fait de détendre cet endroit-là, qui fait partie du centre du corps, me permet d'avoir moins de douleurs du dos, moins de douleurs du bas-ventre, moins de douleurs dans les jambes. Je me suis rendue compte que c'était un endroit extrêmement important. par rapport à des douleurs qui peuvent être migratoires dans d'autres endroits du corps. Merci la kiné périnéale et merci à vous, Périnée. Je suis contente d'avoir découvert mon périnée à 48 ans. Du coup, en plus de ça, quand j'ai besoin... Du coup, je fais des séances d'ostéopathie quand j'ai le dos qui est vraiment bloqué, que mon corps a besoin. J'ai eu très longtemps un acupuncteur qui, malheureusement, est à la retraite depuis l'été dernier. Mais c'est quelqu'un qui m'aidait vraiment dans les situations d'urgence, vraiment quand j'avais des douleurs, vraiment n'importe quoi qui était là. Je pouvais avoir des rendez-vous très rapidement. Donc, ça, j'ai fait la recherche d'un médecin acupuncteur pour reprendre le relais. Il y a des cas qui utilisent beaucoup de l'homéopathie aussi, même dans mon quotidien, ayant beaucoup de douleurs articulaires et musculaires. L'homéopathie, c'est ma pharmacopée quotidienne. J'utilise la gémothérapie. Alors la gémothérapie, je ne sais pas si tu connais.

  • Charlène

    C'est avec les bourgeons, c'est ça ?

  • Estelle

    C'est avec les bourgeons. Donc effectivement, on prend l'essence de la plante, l'endroit où il y a le plus d'énergie et le plus de... de pouvoir de la plante, et en fait, on en fait une thérapie. Du coup, c'est vraiment, par exemple, le bourgeon de cassis. Le bourgeon de cassis, s'il y a quelque chose qu'on doit prendre, c'est du bourgeon de cassis. Le bourgeon de cassis, il est bon pour beaucoup de choses dans le corps. Et c'est le premier par lequel on rentre en général dans la gémothérapie. J'utilise aussi les tisanes de plantes pour décongestionner mon bas-ventre quand il est vraiment en situation de crise. Et là, je fais une association de mélisse, surtout la mélisse menthe. Je ne sais plus quoi. Après, je peux rajouter le soir, je mets de la lavande dedans, du tilleul, ce que je veux. Par contre, je me suis rendu compte qu'il fallait mettre du framboisier aussi. De l'alchimie ? Je crois que ça s'appelle comme ça.

  • Charlène

    Alchimile, un truc comme ça.

  • Estelle

    Alchimile, voilà, c'est un truc comme ça. Par contre, oui, il y a des plantes qui, pareil, une fois de plus, il y a une plante qu'on dit que c'est la plante du féminin, surtout dans les méthodes de technique amérindienne, par exemple. On parle de la sauge, que la sauge, c'est bon pour les femmes pendant les règles. Là, c'est pareil. Attention, endométrie, sauge, ça ne va pas du tout en sauge, parce que ça va accentuer les saignements.

  • Charlène

    Parce que c'est oestrogène-like.

  • Estelle

    C'est aussi oestrogène-like. Donc la sauge, il ne faut pas l'éviter. Et puis, effectivement, depuis une dizaine d'années, je cherche à comprendre la maladie, mais par autre chose que par le médical. Et dans ce cas-là, dans cette situation-là, je suis allée voir du côté généalogique. Et du coup, j'ai fait, je fais encore, parce que c'est pas fini, des constellations familiales pour aller voir dans mes arbres généalogiques ce qui s'y passe et ce qui a pu se passer dans mes ancêtres, notamment au niveau du féminin. Donc, mes ancêtres, grand-mère, arrière-grand-mère, qu'est-ce qui a pu se passer à chacune des échelles, et voir s'il y a des choses que je ne serais pas aujourd'hui porteuse et qui ne seraient pas forcément à moi et que du coup, je pourrais apprendre à ces personnes-là. Tout à fait. Je suis aussi assez attirée par tout ce qui est sagesse amérindienne. Et du coup, pour ma part, je suis dans un cercle de femmes depuis quelques années. Et je pratique des rituels ici de ses ancêtres, on va dire. Et voilà, ça me fait du bien. Ça me permet aussi de me comprendre un peu mieux, moi, par mon passé, pour essayer d'avoir un présent plus calme et plus serein, et plus apaisé aussi.

  • Charlène

    T'as essayé plein de choses alternatives et je trouve ça cool. Parce que souvent, les médicaments, c'est bien, mais c'est bien aussi de trouver d'autres choses qui ne nous nuisent pas à notre santé, parce que de base, on a un problème de santé. Et à force de prendre des médicaments, je trouve que du coup, ça ne nous aide pas. Au contraire, ça empire les problèmes. Donc, des choses alternatives, j'apprécie énormément. Je suis pareil.

  • Estelle

    C'est bien rencontré, alors.

  • Charlène

    C'est ça. Les deux métiers que je fais, au final, je les fais en premier lieu pour moi et aussi pour ma famille. Après, étant sophrologue, c'est pour m'aider moi-même à un peu... Je suis une fille très stressée, donc du coup, anxieuse, stressée. Tout me faisait paniquer, on va dire, le moindre truc. Et c'est vrai que je me suis formée en tant que sophrologue pour m'aider, moi, à ne plus être... aussi anxieuse comme ça, me faire des nœuds dans le cerveau, dans le corps et tout. Et après, j'ai fait de l'aromathérapie parce que j'avais des douleurs extrêmes de règles et que j'avais des règles irrégulières et que je voulais faire par la nature quand même. Apprendre à prendre des médicaments et des médicaments parce que j'ai un ulcère à l'estomac. Donc du coup, prendre des médicaments n'est pas bon pour moi. Compliqué.

  • Estelle

    Oui, Et bien, tu vois, on a effectivement toutes les deux, on est allé dans des professions qui nous ont d'abord aidé nous-mêmes. C'est ça. La thérapie forestière, c'est pareil. Je suis allé dans cette voie-là, d'abord pour me guérir moi-même, et après, à travers mon expérience personnelle, de pouvoir amener d'autres personnes à expérimenter ça et à leur faire voir qu'il y a des techniques qui peuvent être holistiques, une approche différenciée qui permet de prendre aussi soin de soi et de... travailler sur sa douleur finalement aussi. C'est ça. Apprendre à la gérer, d'apprendre à mieux gérer son stress au quotidien. Enfin, vraiment, c'est peut-être pas ciblé, on est peut-être autour de notre thème principal qui est l'endométriose, mais pour moi, l'endométriose est le centre d'un cercle, mais tout autour, il y a des choses qui gravitent et qui peuvent avoir des effets sur le centre même de ce cercle.

Chapters

  • Introduction et présentation d'Estelle

    00:00

  • Diagnostic et symptômes de l'endométriose

    00:35

  • Les douleurs et l'impact sur la vie quotidienne

    01:32

  • Gestion des douleurs et techniques alternatives

    04:06

  • Trouver un professionnel de santé compétent

    16:57

  • Approches holistiques et pratiques personnelles

    19:14

  • L'importance de la sensibilisation

    29:12

Description

Et si vos douleurs n’étaient pas dans votre tête ?


Dans cet épisode de Maux Invisibles, Charlène de Freyja s’entretient avec Estelle, 49 ans, qui livre un témoignage puissant sur son parcours de diagnostic et sa vie avec l’endométriose.

🩺 Estelle commence à ressentir des douleurs abdominales à l’âge de 34 ans. Ce qu’elle pensait être un simple dérèglement hormonal se révèle être un long combat contre une maladie chronique, encore méconnue, souvent minimisée.

« Il est essentiel de briser le silence autour de ces maux invisibles »
— Estelle

💬 À travers ce récit intime, Estelle partage :

  • La fatigue chronique et les douleurs intimes qui impactent tous les aspects de sa vie

  • Les symptômes invisibles et leur effet sur ses relations personnelles

  • Des techniques alternatives : pilates, kinésithérapie périnéale, ajustements alimentaires

  • Ses tips santé et approches holistiques : yoga, sylvothérapie, plantes médicinales

🌱 Elle met aussi en lumière le rôle clé d’un professionnel de santé bienveillant, capable d’écouter sans juger, et de proposer un accompagnement adapté.
Ce sont ces histoires de femmes, ces histoires de résilience, qui permettent de faire évoluer les mentalités.

🎧 Cet épisode rend hommage à toutes ces femmes inspirantes qui, comme Estelle, partagent leurs témoignages pour donner une voix aux invisibles.

🔊 Écoutez dès maintenant, et laissez-vous toucher par une histoire inspirante qui vous donnera une nouvelle perspective sur l’endométriose, le SOPK, l’adénomyose, et tous ces maux invisibles.
Ensemble, brisons le silence. Ensemble, faisons entendre les récits des femmes qui luttent dans l’ombre.


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Transcription

  • Charlène

    Bonjour Estelle !

  • Estelle

    Bonjour !

  • Charlène

    Comment tu vas ?

  • Estelle

    Ça va, ça va. Je suis très heureuse d'être à tes côtés aujourd'hui.

  • Charlène

    C'est gentil. Avant de commencer, je voulais te remercier d'avoir accepté de participer à ce podcast et je trouve qu'en fait, il faut du courage pour en parler, donc merci beaucoup à toi.

  • Estelle

    Merci, pour moi ça m'a semblé assez normal de répondre à ton appel.

  • Charlène

    C'est gentil. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

  • Estelle

    Oui, donc je suis Estelle, comme tu l'as déjà dit. Je vais bientôt avoir 49 ans, j'habite en Alsace, je suis mariée et je n'ai pas d'enfant.

  • Charlène

    D'accord.

  • Estelle

    J'ai été diagnostiquée pour l'endométriose en 2014 suite à un examen gynécologique qui a révélé que j'avais un kyste endométriosique sur l'ovaire droit qui n'a cessé de grossir et qui a du coup dû être enlevé.

  • Charlène

    D'accord.

  • Estelle

    Et suite à ça, en fait, on a... On a décelé que j'avais une endopriose profonde avec des atteintes digestives et des atteintes aussi au cul de sac de Douglas.

  • Charlène

    D'accord,

  • Estelle

    ok. Et moi, je pense, avec ça, parce que je n'ai pas été diagnostiquée pour ça, mais je pense que j'ai soit des atteintes respiratoires, soit une atteinte au niveau du diaphragme aussi. Parce que des fois, j'ai des soucis à la respiration. Et à ce niveau-là, des fois, ça me fait mal quand je fais des randonnées.

  • Charlène

    Oui, tu as le souffle un peu coupé, c'est ça ?

  • Estelle

    Oui, c'est ça.

  • Charlène

    D'accord. Et du coup, tes symptômes, elles sont apparues quand exactement ?

  • Estelle

    Alors moi, mes symptômes, ils sont apparus, j'avais à peu près 34 ans quand j'ai arrêté la pilule pour essayer de faire un enfant en fait. Parce que voilà, l'âge avançant, on s'est dit, même si ce n'était pas forcément un projet de vie. Je pense que la pression sociale, à un moment donné, nous a fait nous poser la question d'essayer de faire un enfant. Et du coup, l'arrêt de la pilule a été très compliqué pour moi, en sachant que je ne la prenais pas depuis que j'étais jeune. Je l'ai prise pendant quelques années. Mais l'arrêt a été très compliqué dans le sens où j'ai eu très, très, très, très, très mal quotidiennement au bas du ventre et surtout au niveau des ovaires. J'avais l'impression d'avoir deux ballons de rue. billes accrochées à la place des ovaires et qu'on me tirait dessus tout le temps vers le bas. C'était vraiment extrêmement douloureux avec des gonflements du ventre. C'était vraiment très douloureux. C'était à l'âge de 34 ans. Et comme beaucoup de femmes, je me disais que c'était normal d'avoir des douleurs pendant les règles, d'avoir des douleurs dans ces endroits-là. Et en fait, j'ai été diagnostiquée bien plus tard. tard, puisque c'est avec le hasard que je change de gynécologue. C'est en voulant apprendre à me connaître que cette gynécologue a décidé de me faire un examen pelvien et où elle s'est rendue compte qu'effectivement, il y avait un kyste et donc on est allé chercher plus loin à travers cet examen-là. Oui,

  • Charlène

    ok. Du coup, ça t'a affecté donc pas de suite dès que t'as eu tes règles, mais plutôt à 34 ans quand t'as arrêté ta pilule ? Donc c'est venu après ?

  • Estelle

    Alors oui, dans ma jeunesse, comme dit, j'ai toujours eu des règles. douloureuse. Plus l'âge avançait, plus mes règles ont été abondantes. Et effectivement, j'avais plutôt aussi des symptômes pendant les rapports, des douleurs pendant les rapports et après les rapports. Mais pour moi, c'était comme beaucoup de femmes, je n'en parlais pas. Et ce n'était pas sujet de discussion à ce moment-là. Je pense que c'était un tabou, un petit peu un tabou familial, social. Je n'avais personne à qui m'en parler. Et c'est une fois que le diagnostic a été posé, que ma parole a commencé à se libérer sur mes douleurs, sur des choses qui n'étaient peut-être pas forcément aussi normales que ça. Oui,

  • Charlène

    ça t'a éclairé sur certains symptômes que tu as eus et que tu t'es dit, oui, c'est normal. Et au final, ce n'était pas normal. Oui,

  • Estelle

    exactement. C'est exactement ça. Je vois.

  • Charlène

    Et du coup, quels sont tes symptômes pour toi les plus difficiles à gérer ?

  • Estelle

    Je pense que ça va être la fatigue chronique. Oui. Les douleurs au rapport, en sachant qu'effectivement, les rapports, il n'y en a plus beaucoup depuis un an et demi. Alors, heureusement que j'ai un mari qui est très à l'écoute et très conciliant. Mais c'est vrai que pour moi, ce ne sont même pas les douleurs au rapport, c'est les douleurs après les rapports. C'est après les rapports. Pendant quelques jours, c'est atroce. J'ai l'impression d'avoir le ventre très douloureux, très gonflé et voir des fois des saignements. Donc, c'est les choses qui sont là le plus souvent. Ensuite, il y a des douleurs. digestif. Donc là, il y a l'alimentation qui joue un rôle aussi. Je suis en permanence en train d'observer ce que je mange, mais une fois que j'ai mangé, comment est-ce que les aliments réagissent dans la digestion. Donc il y a des aliments que j'ai été obligée d'enlever complètement de mon alimentation et d'autres que je suis toujours en observation. Mais c'est vrai que le digestif est quelque chose qui est très compliqué aussi. Après, effectivement, j'ai une pratique qui est le pilates, qui m'aide beaucoup dans la gestion des adhérences. Pour moi, c'est le fait d'être en mouvement et de mettre ce niveau du bas-ventre en mouvement régulièrement. Des fois, c'est douloureux parce que tu as les adhérences qui adhèrent. Et puis, il y a des moments où c'est bénéfique parce que je sens que de faire bouger ces adhérences, ça a un impact sur ma mobilité de manière générale et surtout la mobilité du bassin.

  • Charlène

    Comment ces maladies t'ont-elles affecté au niveau de la relation personnelle ou professionnelle ?

  • Estelle

    Au niveau professionnel, il y a eu des gros moments de difficulté, notamment quand... C'est même mon lien avant mon diagnostic. Avant mon diagnostic, j'avais des arrêts maladie à répétition pour fatigue extrême, pour douleurs inexpliquées dans le corps. Mais vraiment, à la base, c'était surtout cette fatigue qui était très compliquée à gérer. J'ai travaillé dans le médico-social pendant dix ans. J'ai fait un burn-out en 2012. suite à plein de choses, mais notamment les douleurs dans le corps qui commençaient à devenir compliquées à gérer. Et comme dit, j'ai été diagnostiquée à 34 ans en 2014. Donc en 2012, j'ai été licenciée pour inaptitude au poste suite à un burn-out. Et puis ensuite, depuis cette période-là, je n'ai pas forcément retrouvé de travail fixe. J'en ai retrouvé un, mais... J'ai dû travailler pendant trois ans dans une ville qui est à 50 kilomètres de chez moi et qui me faisait prendre les transports en commun. Chose que je ne savais pas non plus, c'est que les transports en commun ont déclenché vraiment des douleurs au niveau des adhérences parce que le train, avec ses mouvements un peu de balancier, avait un effet sur ses adhérences qui faisait que ça donnait des douleurs. Et du coup, là aussi, j'ai été souvent absente. pour douleurs à ce niveau-là que je n'arrivais pas à gérer. Je me bloquais le dos souvent, des douleurs dans les jambes, plein de choses. Et du coup, j'ai dû démissionner au bout de trois ans de ce poste parce que je ne supportais plus de faire ces allers-retours quotidiens. Et suite à ça, je me suis installée à mon compte en me disant qu'à mon compte, je vais pouvoir travailler à mon rythme, gérer mon emploi du temps. Et au final, j'étais à mon compte. compte pendant cinq ans et en fait l'expérience d'entrepreneur n'est pas si facile que ça finalement et demande des fois bien plus d'investissement en temps et en heure et en charge mentale qu'un travail salarié. Mais par contre effectivement pendant ce temps-là j'ai pu aussi gérer, j'ai pas eu d'arrêt maladie parce que je gérais mon temps et mon emploi du temps comme je le pouvais et comme je le voulais. Mais par contre, aujourd'hui, je suis dans une situation où je recherche un emploi salarié pour retrouver une stabilité financière, mais avec des critères aujourd'hui qui sont bien plus précis qu'à l'époque, il y a une dizaine d'années. C'est-à-dire que je cherche un travail auquel je peux aller avec mes propres moyens, donc en voiture, pour éviter d'avoir ces transports en commun qui sont devenus insupportables pour moi, un travail qui soit à proximité de mon domicile. Il y a des critères, malheureusement, dans la recherche d'emploi qui sont plus précis que ce qu'ils n'étaient à l'époque. Donc ça, c'est d'un point de vue professionnel. Et d'un point de vue personnel, moi, je pense que j'ai eu une chance d'avoir été diagnostiquée, parce qu'à partir du moment où j'ai été diagnostiquée, j'ai commencé vraiment à parler de ce que j'avais autour de moi et de mettre un nom dessus. Et de mettre un nom dessus auprès de la famille et des amis, la première question, la plupart du temps, c'était Mais c'est quoi ? Je ne connais pas. Là, je parle de 2015. Aujourd'hui, c'est encore le cas. J'ai encore des personnes qui me disent « je ne sais pas de quoi tu me parles » en parlant d'endométriose. Mais au début, c'était 9 personnes sur 10 qui ne savaient pas de quoi je parlais. Donc, pour moi, il y a eu quelque part une période de sensibilisation des gens, de mon entourage, en leur expliquant « je l'ai maintenant des explications sur des symptômes » . Et du coup, je trouve que pour ma part, les gens ont tout. Autour de moi, mon entourage est assez réceptif. Je ne viens pas en parler tous les jours, mais ils sont assez réceptifs quand je leur parle de mes douleurs. Mais surtout, je pense que ça leur permet aussi d'avoir une ouverture d'esprit sur ce que c'est que cette maladie. Pour moi, c'est une chance de pouvoir en parler.

  • Charlène

    Oui, parce que tu as du soutien, donc c'est bien.

  • Estelle

    Oui, c'est ça. C'est vrai que je ne me suis pas retrouvée dans des situations où on m'a dit « Ah, c'est dans ta tête, parce que je sais qu'il y a beaucoup de femmes où on entend ça, c'est dans ta tête, tout ça. » Moi, non. Heureusement que je n'ai pas eu ça. Mais il faut dire qu'avant le diagnostic, je ne parlais pas de mes douleurs. J'avais même honte quand j'étais en arrêt, parce que je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et que je pensais que dans ma tête, je me disais « mais tu es une feignante » . Et en fait, une fois que le diagnostic a été posé, tu te dis « ben non, en fait » . c'est ça non t'es pas ça t'es pas ça mais tu as juste ça et ça qui fait qu'aujourd'hui c'est compliqué d'avoir un quotidien normal oui voilà on s'auto-flagelle quoi quand on a des situations comme ça on s'auto-flagelle on se dit tu devrais peut-être un peu plus te bouger là je trouve que tu on se dévalorise aussi oui c'est ça oui c'est compliqué c'est

  • Charlène

    Est-ce que tu as des techniques qui t'aident à gérer ta douleur ou les symptômes que tu voudrais bien partager ?

  • Estelle

    Oui, je veux bien. Alors, du coup, comme je te disais tout à l'heure au niveau alimentation, j'ai dû me mettre en observation de mon corps et des réactions qu'il pouvait y avoir à certains aliments. Je pense que je n'étais pas encore toute découverte, mais moi, par exemple, il y a un poison pour moi, c'est la tomate. D'accord, moi aussi. La tomate. La tomate est un vrai poison pour moi. C'est-à-dire que si malencontreusement, il y a de la tomate dans quelque chose que je vais manger, ça va être des douleurs intestinales pendant trois jours. Trois, quatre, cinq jours. C'est comme si cet aliment allait se mettre sur les parois peut-être poreuses de mes intestins et qu'il allait mettre de l'inflammation là-dedans. Donc moi, la tomate, je l'ai bannie de mon alimentation. je peux même te dire que je rêve de manger des pâtes des spaghettis polonaises, j'en rêve mais par contre je me l'interdis parce que je sais qu'après je vais passer des jours à vivre un enfer c'est ça au niveau alimentation il y a la tomate les bons poivrons c'est un légume que je n'aime pas mais je sais qu'il ne fait pas du bien et après il y a les produits laitiers j'ai remplacé les produits laitiers des laits de vache en tout cas je l'ai remplacé par soit du lait de chèvre quand je veux quelque chose au niveau du lait animal sinon j'ai remplacé par du lait végétal et tu vois du lait ou quand il faut de la crème fraîche ou quelque chose comme ça ce sera toujours de la crème de coco parce qu'il faut savoir qu'à un moment donné j'avais redéposé plus, j'avais remplacé, donc je fais des expériences, n'est-ce pas ? Et au début, quand j'ai remplacé mes produits laitiers par, je me suis dit, je vais prendre des produits végétaux, quoi. Et on parlait tellement du lait de soja, donc j'ai remplacé par le lait de soja. Sauf que le soja, c'est absolument, enfin, dans mon cas, une fois de plus, le soja, j'ai encore fait l'expérience il y a 15 jours, c'est aussi un produit qui est banni, parce que le soja, en fait, il me semble qu'il est oestrogène-like, et que les produits oestrogène-like, pour les femmes atteintes d'endométriose, ce n'est pas bon du tout. Et il y a 15 jours, j'ai mangé, ça faisait des années que je n'avais pas mangé, mais j'ai mangé une salade de soja. Je me suis retrouvée avec les douleurs de bas-ventre que je n'avais pas connues depuis des années puisque je n'avais pas mangé un aliment aussi nocif, entre guillemets, pour moi. Je me suis dit, voilà, la salade de soja, c'est une yette. Comme dit Tomate, j'ai arrêté. Les produits laitiers, j'ai remplacé par des produits plutôt végétaux. Ça, c'est les principales choses au niveau alimentation. Gluten, je fais un peu attention aussi, mais je ne m'empêche pas non plus de manger des pâtes, parce que j'aime bien ça. Mais voilà, en choses principales, je pense que c'est surtout ça pour moi que j'ai enlevé. J'en oublie peut-être d'autres, mais comme je dis, toujours encore en observation. ensuite quand je suis en moment de crise moi ce qui me fait du bien c'est une bouillotte, c'est mettre la bouillotte sur mon ventre et là j'ai une bouillotte qui est faite maison avec à l'intérieur des graines de lin et des fleurs de lavande et que je mets au micro-ondes, que je me fais chauffer et que je me mets, elle a une forme de demi-lune comme dit, elle est vraiment faite maison et elle se place bien sur le bas de mon ventre Et ça, ça me fait un bien extrême quand je suis en inflammation. Ensuite, c'est les TENS que j'utilise aussi. Pour ma part, je ne les ai jamais utilisés encore sur le ventre. Moi, je les utilise plutôt quand j'ai mal au dos. Donc, je me les place à des endroits stratégiques dans le dos quand j'ai mal. Et voilà, je me fais des séances de TENS. Un truc que j'ai mis en place depuis 4-5 ans, c'est... Je vais avoir 49 ans, mais je trouve qu'à l'âge de 40-45 ans, je commençais déjà à être rouillée le matin en me réveillant et en me levant, avec des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, au lever. Donc j'ai mis en place un rituel le matin, ce que j'appelle un rituel corporel du matin. C'est-à-dire que dans le lit, avant de me lever, ça dure au moins 10 minutes, un quart d'heure, j'ai vraiment tout un rituel d'étirement. et de massage différentes parties de mon corps, en partant du haut du corps, de la tête, les bras. J'active aussi mes poumons pour me donner de l'énergie. Ensuite, je descends sur le ventre. Je fais un massage du ventre dans le sens des aiguilles d'une montre. En fait, le ventre, je le masse pour travailler un petit peu sur les adhérences. Et après, je fais des étirements des jambes. Je fais vraiment un rituel du matin pour pouvoir me mettre en mouvement ensuite, une fois que je suis debout, de manière... Sans avoir de douleur, on essaie d'en avoir le moins possible. Et ça, du coup, c'est quelque chose qui est son effet, je pense. Et après, j'ai aussi les exercices respiratoires pour gérer mon stress. Donc là, j'ai pas mal d'exercices dans ma petite palette que j'utilise quand j'ai des situations de stress. parce que les situations de stress sont des choses qui, pour moi en tout cas, je le sens que c'est ce qui amène après des douleurs. Le stress extrême peut amener des douleurs et du coup, j'essaye de les gérer par des exercices respiratoires ou du yoga nidra le soir avant de me coucher.

  • Charlène

    Intéressant. C'est bien parce qu'il y a plein de petites techniques que peut-être d'autres personnes pourraient essayer et qui pourraient marcher grâce à toi. Donc, merci.

  • Estelle

    Avec grand plaisir de partager ça.

  • Charlène

    Est-ce qu'à ce jour, tu as trouvé un professionnel de santé qui comprend tes douleurs ?

  • Estelle

    Oui, j'ai un gynécologue depuis 2-3 ans maintenant. J'ai fait un désert médical après mon opération en 2015, où on m'a enlevé le kyste endométriosique. Pour moi, l'hospitalisation à ce moment-là a été tellement violente et la prise en charge médicale a été pour moi extrêmement violente et extrêmement maltraitante. D'accord. que suite à cette hospitalisation, je ne voulais plus voir un médecin, je ne voulais que plus personne me touche à cet endroit-là. Du coup, pendant quelques années, je me suis retrouvée seule avec mes douleurs et avec ma gestion des douleurs et du stress en lien avec le corps médical. Et effectivement, depuis quelques années, j'ai un gynécologue qui est quelqu'un aucun homme. Alors, je n'avais jamais eu de gynéco-homme jusque-là. Et donc là, c'est un monsieur jeune, parce que pour moi, c'est important de le préciser. Donc, c'est quelqu'un qui a été formé à l'endométriose et qui connaît son sujet, parce qu'il est vraiment en contact avec des spécialistes de Strasbourg. Donc, moi, j'habite à la campagne, mais il est vraiment en lien avec les spécialistes de la ville la plus grande dans mon environnement. On se connaissait les noms. Et voilà, pour moi, ça a été une carte de visite. Quand il m'a dit les personnes avec lesquelles il travaillait, je me suis dit, OK, je peux lui faire confiance. Et effectivement, c'est quelqu'un qui est extrêmement doux dans les consultations, extrêmement doux dans sa manière de parler. Moi, j'avais besoin de quelqu'un qui soit à mon écoute et qui soit bienveillant et qui soit dans le respect. Surtout la bienveillance et le respect de la personne en face, pas avec. avec des mots genre... C'est une chouchotte, j'en sais rien. Il y a des mots qui sortent des fois qui peuvent être très blessants. Donc moi, j'ai trouvé quelqu'un, effectivement, qui est à mon écoute aujourd'hui. C'est cool.

  • Charlène

    Oui. Oui.

  • Estelle

    Un long désert, oui.

  • Charlène

    Oui. Oui, oui. Est-ce que tu as exploré des approches alternatives ou complémentaires pour gérer tes symptômes ? Donc tu nous as dit le yoga, déjà.

  • Estelle

    Oui. Alors, j'en ai une petite flopée. J'en ai une petite flopée que j'utilise en fonction de mon instinct, ce qui vient, ce qu'il y a besoin de venir. Alors moi, je suis sylvothérapeute, donc j'emmène les gens en forêt pour vivre des expériences dans la nature et des expériences de reconnexion à soi. Et si je suis allée dans cette formation-là, c'était à la base pour moi-même, pour trouver une alternative ? à la médication, une alternative on va dire à l'aspect médical je pense que j'avais besoin d'aller un petit peu dans le côté holistique de la chose et d'essayer de reprendre contact aussi avec mon corps et reprendre contact avec lui et d'apprendre à l'aimer on va dire ça comme ça et du coup la thérapie forestière ou ce que moi j'appelle les immersions forestières me permettent aujourd'hui de me mettre dans l'instant présent dans ce que je vis dans la nature et me permet d'aller dans l'amour de soi en fait ... Et ça, c'est quelque chose qui est pour moi devenu très, très important. Ensuite, le yoga l'hydra dont je te parlais tout à l'heure, qui est une technique qui me permet de m'apaiser le soir et pareil, de reprendre contact avec mon corps et toutes les parties de mon corps. Et c'est quelque chose qui m'aide à m'endormir de manière plus paisible. Ensuite, je pratique le pilates à raison d'une fois par semaine, mais ça depuis presque 20 ans maintenant. C'est une technique où on travaille à la mobilisation des muscles du bas-ventre, de tout ce qui est de la ceinture abdominale. Dans le cas d'endométriose avec les adhérences, c'est une technique qui peut aussi être libératrice et qui peut permettre de remettre du mouvement dans cet endroit-là. Depuis pas longtemps, j'ai découvert, grâce à mon gynécologue, la kiné périnéale. Je le conseille à toutes les femmes. atteinte d'endométriose ou pas, d'aller essayer de trouver quelqu'un qui fait de la kiné périnéale, tout simplement parce que cet endroit-là, le périnée, ce n'est pas quelque chose qu'on a l'habitude forcément d'aller visiter soi-même ou qu'on a l'habitude de mobiliser, qu'on a l'habitude plutôt de le mettre sous silence cet endroit-là. Et moi, à 48 ans, j'ai découvert que de me l'approprier, c'est quelque chose qui est... qui me donne même confiance en moi. Ma kiné, je lui ai dit que c'est ma psy du périnée, en fait. Je l'appelle comme ça. Elle m'a vraiment permis de libérer, d'avoir beaucoup plus confiance en moi depuis que je vais chez elle. Ça me donne des ailes.

  • Charlène

    Oui, parce qu'inconsciemment, le périnée, quand on est stressé, etc., on est tout le temps, c'est un muscle. Donc, quand on est stressé et tout, il se bloque. C'est impressionnant comme, en fait, il suit notre... Quand on est énervé, stressé, etc., le périnée, en fait, il fait pareil. Donc, il se bloque, il se décontracte, ainsi de suite, ainsi de suite. Et donc, du coup, travailler son périnée, c'est important.

  • Estelle

    Je te rejoins vraiment là-dessus, dans le sens où, moi, n'ayant pas eu d'enfant, je n'ai pas eu à avoir une reconstruction de ce endroit-là ou un travail sur le périnée après un accouchement. Mais par contre, moi, je me suis retrouvée à savoir. à me rendre compte que cet endroit-là était tout le temps contracté chez moi. Il n'était jamais détendu. Et en fait, ce que cette kiné m'apprend, c'est à prendre conscience de cet endroit-là et à le détendre. Et le fait de détendre cet endroit-là, qui fait partie du centre du corps, me permet d'avoir moins de douleurs du dos, moins de douleurs du bas-ventre, moins de douleurs dans les jambes. Je me suis rendue compte que c'était un endroit extrêmement important. par rapport à des douleurs qui peuvent être migratoires dans d'autres endroits du corps. Merci la kiné périnéale et merci à vous, Périnée. Je suis contente d'avoir découvert mon périnée à 48 ans. Du coup, en plus de ça, quand j'ai besoin... Du coup, je fais des séances d'ostéopathie quand j'ai le dos qui est vraiment bloqué, que mon corps a besoin. J'ai eu très longtemps un acupuncteur qui, malheureusement, est à la retraite depuis l'été dernier. Mais c'est quelqu'un qui m'aidait vraiment dans les situations d'urgence, vraiment quand j'avais des douleurs, vraiment n'importe quoi qui était là. Je pouvais avoir des rendez-vous très rapidement. Donc, ça, j'ai fait la recherche d'un médecin acupuncteur pour reprendre le relais. Il y a des cas qui utilisent beaucoup de l'homéopathie aussi, même dans mon quotidien, ayant beaucoup de douleurs articulaires et musculaires. L'homéopathie, c'est ma pharmacopée quotidienne. J'utilise la gémothérapie. Alors la gémothérapie, je ne sais pas si tu connais.

  • Charlène

    C'est avec les bourgeons, c'est ça ?

  • Estelle

    C'est avec les bourgeons. Donc effectivement, on prend l'essence de la plante, l'endroit où il y a le plus d'énergie et le plus de... de pouvoir de la plante, et en fait, on en fait une thérapie. Du coup, c'est vraiment, par exemple, le bourgeon de cassis. Le bourgeon de cassis, s'il y a quelque chose qu'on doit prendre, c'est du bourgeon de cassis. Le bourgeon de cassis, il est bon pour beaucoup de choses dans le corps. Et c'est le premier par lequel on rentre en général dans la gémothérapie. J'utilise aussi les tisanes de plantes pour décongestionner mon bas-ventre quand il est vraiment en situation de crise. Et là, je fais une association de mélisse, surtout la mélisse menthe. Je ne sais plus quoi. Après, je peux rajouter le soir, je mets de la lavande dedans, du tilleul, ce que je veux. Par contre, je me suis rendu compte qu'il fallait mettre du framboisier aussi. De l'alchimie ? Je crois que ça s'appelle comme ça.

  • Charlène

    Alchimile, un truc comme ça.

  • Estelle

    Alchimile, voilà, c'est un truc comme ça. Par contre, oui, il y a des plantes qui, pareil, une fois de plus, il y a une plante qu'on dit que c'est la plante du féminin, surtout dans les méthodes de technique amérindienne, par exemple. On parle de la sauge, que la sauge, c'est bon pour les femmes pendant les règles. Là, c'est pareil. Attention, endométrie, sauge, ça ne va pas du tout en sauge, parce que ça va accentuer les saignements.

  • Charlène

    Parce que c'est oestrogène-like.

  • Estelle

    C'est aussi oestrogène-like. Donc la sauge, il ne faut pas l'éviter. Et puis, effectivement, depuis une dizaine d'années, je cherche à comprendre la maladie, mais par autre chose que par le médical. Et dans ce cas-là, dans cette situation-là, je suis allée voir du côté généalogique. Et du coup, j'ai fait, je fais encore, parce que c'est pas fini, des constellations familiales pour aller voir dans mes arbres généalogiques ce qui s'y passe et ce qui a pu se passer dans mes ancêtres, notamment au niveau du féminin. Donc, mes ancêtres, grand-mère, arrière-grand-mère, qu'est-ce qui a pu se passer à chacune des échelles, et voir s'il y a des choses que je ne serais pas aujourd'hui porteuse et qui ne seraient pas forcément à moi et que du coup, je pourrais apprendre à ces personnes-là. Tout à fait. Je suis aussi assez attirée par tout ce qui est sagesse amérindienne. Et du coup, pour ma part, je suis dans un cercle de femmes depuis quelques années. Et je pratique des rituels ici de ses ancêtres, on va dire. Et voilà, ça me fait du bien. Ça me permet aussi de me comprendre un peu mieux, moi, par mon passé, pour essayer d'avoir un présent plus calme et plus serein, et plus apaisé aussi.

  • Charlène

    T'as essayé plein de choses alternatives et je trouve ça cool. Parce que souvent, les médicaments, c'est bien, mais c'est bien aussi de trouver d'autres choses qui ne nous nuisent pas à notre santé, parce que de base, on a un problème de santé. Et à force de prendre des médicaments, je trouve que du coup, ça ne nous aide pas. Au contraire, ça empire les problèmes. Donc, des choses alternatives, j'apprécie énormément. Je suis pareil.

  • Estelle

    C'est bien rencontré, alors.

  • Charlène

    C'est ça. Les deux métiers que je fais, au final, je les fais en premier lieu pour moi et aussi pour ma famille. Après, étant sophrologue, c'est pour m'aider moi-même à un peu... Je suis une fille très stressée, donc du coup, anxieuse, stressée. Tout me faisait paniquer, on va dire, le moindre truc. Et c'est vrai que je me suis formée en tant que sophrologue pour m'aider, moi, à ne plus être... aussi anxieuse comme ça, me faire des nœuds dans le cerveau, dans le corps et tout. Et après, j'ai fait de l'aromathérapie parce que j'avais des douleurs extrêmes de règles et que j'avais des règles irrégulières et que je voulais faire par la nature quand même. Apprendre à prendre des médicaments et des médicaments parce que j'ai un ulcère à l'estomac. Donc du coup, prendre des médicaments n'est pas bon pour moi. Compliqué.

  • Estelle

    Oui, Et bien, tu vois, on a effectivement toutes les deux, on est allé dans des professions qui nous ont d'abord aidé nous-mêmes. C'est ça. La thérapie forestière, c'est pareil. Je suis allé dans cette voie-là, d'abord pour me guérir moi-même, et après, à travers mon expérience personnelle, de pouvoir amener d'autres personnes à expérimenter ça et à leur faire voir qu'il y a des techniques qui peuvent être holistiques, une approche différenciée qui permet de prendre aussi soin de soi et de... travailler sur sa douleur finalement aussi. C'est ça. Apprendre à la gérer, d'apprendre à mieux gérer son stress au quotidien. Enfin, vraiment, c'est peut-être pas ciblé, on est peut-être autour de notre thème principal qui est l'endométriose, mais pour moi, l'endométriose est le centre d'un cercle, mais tout autour, il y a des choses qui gravitent et qui peuvent avoir des effets sur le centre même de ce cercle.

Chapters

  • Introduction et présentation d'Estelle

    00:00

  • Diagnostic et symptômes de l'endométriose

    00:35

  • Les douleurs et l'impact sur la vie quotidienne

    01:32

  • Gestion des douleurs et techniques alternatives

    04:06

  • Trouver un professionnel de santé compétent

    16:57

  • Approches holistiques et pratiques personnelles

    19:14

  • L'importance de la sensibilisation

    29:12

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Description

Et si vos douleurs n’étaient pas dans votre tête ?


Dans cet épisode de Maux Invisibles, Charlène de Freyja s’entretient avec Estelle, 49 ans, qui livre un témoignage puissant sur son parcours de diagnostic et sa vie avec l’endométriose.

🩺 Estelle commence à ressentir des douleurs abdominales à l’âge de 34 ans. Ce qu’elle pensait être un simple dérèglement hormonal se révèle être un long combat contre une maladie chronique, encore méconnue, souvent minimisée.

« Il est essentiel de briser le silence autour de ces maux invisibles »
— Estelle

💬 À travers ce récit intime, Estelle partage :

  • La fatigue chronique et les douleurs intimes qui impactent tous les aspects de sa vie

  • Les symptômes invisibles et leur effet sur ses relations personnelles

  • Des techniques alternatives : pilates, kinésithérapie périnéale, ajustements alimentaires

  • Ses tips santé et approches holistiques : yoga, sylvothérapie, plantes médicinales

🌱 Elle met aussi en lumière le rôle clé d’un professionnel de santé bienveillant, capable d’écouter sans juger, et de proposer un accompagnement adapté.
Ce sont ces histoires de femmes, ces histoires de résilience, qui permettent de faire évoluer les mentalités.

🎧 Cet épisode rend hommage à toutes ces femmes inspirantes qui, comme Estelle, partagent leurs témoignages pour donner une voix aux invisibles.

🔊 Écoutez dès maintenant, et laissez-vous toucher par une histoire inspirante qui vous donnera une nouvelle perspective sur l’endométriose, le SOPK, l’adénomyose, et tous ces maux invisibles.
Ensemble, brisons le silence. Ensemble, faisons entendre les récits des femmes qui luttent dans l’ombre.


📲 Suivez-nous sur Instagram :

@freyja_podcast



Si vous avez aimé, vous pourriez aimer aussi: Marie-Rose Galès, Endolove, Bababam, Néphrodio, Symptômes, Anne-Sophie Pasquet, L'externe, Les Invisibles ou Invisibles...Par définition




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Charlène

    Bonjour Estelle !

  • Estelle

    Bonjour !

  • Charlène

    Comment tu vas ?

  • Estelle

    Ça va, ça va. Je suis très heureuse d'être à tes côtés aujourd'hui.

  • Charlène

    C'est gentil. Avant de commencer, je voulais te remercier d'avoir accepté de participer à ce podcast et je trouve qu'en fait, il faut du courage pour en parler, donc merci beaucoup à toi.

  • Estelle

    Merci, pour moi ça m'a semblé assez normal de répondre à ton appel.

  • Charlène

    C'est gentil. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

  • Estelle

    Oui, donc je suis Estelle, comme tu l'as déjà dit. Je vais bientôt avoir 49 ans, j'habite en Alsace, je suis mariée et je n'ai pas d'enfant.

  • Charlène

    D'accord.

  • Estelle

    J'ai été diagnostiquée pour l'endométriose en 2014 suite à un examen gynécologique qui a révélé que j'avais un kyste endométriosique sur l'ovaire droit qui n'a cessé de grossir et qui a du coup dû être enlevé.

  • Charlène

    D'accord.

  • Estelle

    Et suite à ça, en fait, on a... On a décelé que j'avais une endopriose profonde avec des atteintes digestives et des atteintes aussi au cul de sac de Douglas.

  • Charlène

    D'accord,

  • Estelle

    ok. Et moi, je pense, avec ça, parce que je n'ai pas été diagnostiquée pour ça, mais je pense que j'ai soit des atteintes respiratoires, soit une atteinte au niveau du diaphragme aussi. Parce que des fois, j'ai des soucis à la respiration. Et à ce niveau-là, des fois, ça me fait mal quand je fais des randonnées.

  • Charlène

    Oui, tu as le souffle un peu coupé, c'est ça ?

  • Estelle

    Oui, c'est ça.

  • Charlène

    D'accord. Et du coup, tes symptômes, elles sont apparues quand exactement ?

  • Estelle

    Alors moi, mes symptômes, ils sont apparus, j'avais à peu près 34 ans quand j'ai arrêté la pilule pour essayer de faire un enfant en fait. Parce que voilà, l'âge avançant, on s'est dit, même si ce n'était pas forcément un projet de vie. Je pense que la pression sociale, à un moment donné, nous a fait nous poser la question d'essayer de faire un enfant. Et du coup, l'arrêt de la pilule a été très compliqué pour moi, en sachant que je ne la prenais pas depuis que j'étais jeune. Je l'ai prise pendant quelques années. Mais l'arrêt a été très compliqué dans le sens où j'ai eu très, très, très, très, très mal quotidiennement au bas du ventre et surtout au niveau des ovaires. J'avais l'impression d'avoir deux ballons de rue. billes accrochées à la place des ovaires et qu'on me tirait dessus tout le temps vers le bas. C'était vraiment extrêmement douloureux avec des gonflements du ventre. C'était vraiment très douloureux. C'était à l'âge de 34 ans. Et comme beaucoup de femmes, je me disais que c'était normal d'avoir des douleurs pendant les règles, d'avoir des douleurs dans ces endroits-là. Et en fait, j'ai été diagnostiquée bien plus tard. tard, puisque c'est avec le hasard que je change de gynécologue. C'est en voulant apprendre à me connaître que cette gynécologue a décidé de me faire un examen pelvien et où elle s'est rendue compte qu'effectivement, il y avait un kyste et donc on est allé chercher plus loin à travers cet examen-là. Oui,

  • Charlène

    ok. Du coup, ça t'a affecté donc pas de suite dès que t'as eu tes règles, mais plutôt à 34 ans quand t'as arrêté ta pilule ? Donc c'est venu après ?

  • Estelle

    Alors oui, dans ma jeunesse, comme dit, j'ai toujours eu des règles. douloureuse. Plus l'âge avançait, plus mes règles ont été abondantes. Et effectivement, j'avais plutôt aussi des symptômes pendant les rapports, des douleurs pendant les rapports et après les rapports. Mais pour moi, c'était comme beaucoup de femmes, je n'en parlais pas. Et ce n'était pas sujet de discussion à ce moment-là. Je pense que c'était un tabou, un petit peu un tabou familial, social. Je n'avais personne à qui m'en parler. Et c'est une fois que le diagnostic a été posé, que ma parole a commencé à se libérer sur mes douleurs, sur des choses qui n'étaient peut-être pas forcément aussi normales que ça. Oui,

  • Charlène

    ça t'a éclairé sur certains symptômes que tu as eus et que tu t'es dit, oui, c'est normal. Et au final, ce n'était pas normal. Oui,

  • Estelle

    exactement. C'est exactement ça. Je vois.

  • Charlène

    Et du coup, quels sont tes symptômes pour toi les plus difficiles à gérer ?

  • Estelle

    Je pense que ça va être la fatigue chronique. Oui. Les douleurs au rapport, en sachant qu'effectivement, les rapports, il n'y en a plus beaucoup depuis un an et demi. Alors, heureusement que j'ai un mari qui est très à l'écoute et très conciliant. Mais c'est vrai que pour moi, ce ne sont même pas les douleurs au rapport, c'est les douleurs après les rapports. C'est après les rapports. Pendant quelques jours, c'est atroce. J'ai l'impression d'avoir le ventre très douloureux, très gonflé et voir des fois des saignements. Donc, c'est les choses qui sont là le plus souvent. Ensuite, il y a des douleurs. digestif. Donc là, il y a l'alimentation qui joue un rôle aussi. Je suis en permanence en train d'observer ce que je mange, mais une fois que j'ai mangé, comment est-ce que les aliments réagissent dans la digestion. Donc il y a des aliments que j'ai été obligée d'enlever complètement de mon alimentation et d'autres que je suis toujours en observation. Mais c'est vrai que le digestif est quelque chose qui est très compliqué aussi. Après, effectivement, j'ai une pratique qui est le pilates, qui m'aide beaucoup dans la gestion des adhérences. Pour moi, c'est le fait d'être en mouvement et de mettre ce niveau du bas-ventre en mouvement régulièrement. Des fois, c'est douloureux parce que tu as les adhérences qui adhèrent. Et puis, il y a des moments où c'est bénéfique parce que je sens que de faire bouger ces adhérences, ça a un impact sur ma mobilité de manière générale et surtout la mobilité du bassin.

  • Charlène

    Comment ces maladies t'ont-elles affecté au niveau de la relation personnelle ou professionnelle ?

  • Estelle

    Au niveau professionnel, il y a eu des gros moments de difficulté, notamment quand... C'est même mon lien avant mon diagnostic. Avant mon diagnostic, j'avais des arrêts maladie à répétition pour fatigue extrême, pour douleurs inexpliquées dans le corps. Mais vraiment, à la base, c'était surtout cette fatigue qui était très compliquée à gérer. J'ai travaillé dans le médico-social pendant dix ans. J'ai fait un burn-out en 2012. suite à plein de choses, mais notamment les douleurs dans le corps qui commençaient à devenir compliquées à gérer. Et comme dit, j'ai été diagnostiquée à 34 ans en 2014. Donc en 2012, j'ai été licenciée pour inaptitude au poste suite à un burn-out. Et puis ensuite, depuis cette période-là, je n'ai pas forcément retrouvé de travail fixe. J'en ai retrouvé un, mais... J'ai dû travailler pendant trois ans dans une ville qui est à 50 kilomètres de chez moi et qui me faisait prendre les transports en commun. Chose que je ne savais pas non plus, c'est que les transports en commun ont déclenché vraiment des douleurs au niveau des adhérences parce que le train, avec ses mouvements un peu de balancier, avait un effet sur ses adhérences qui faisait que ça donnait des douleurs. Et du coup, là aussi, j'ai été souvent absente. pour douleurs à ce niveau-là que je n'arrivais pas à gérer. Je me bloquais le dos souvent, des douleurs dans les jambes, plein de choses. Et du coup, j'ai dû démissionner au bout de trois ans de ce poste parce que je ne supportais plus de faire ces allers-retours quotidiens. Et suite à ça, je me suis installée à mon compte en me disant qu'à mon compte, je vais pouvoir travailler à mon rythme, gérer mon emploi du temps. Et au final, j'étais à mon compte. compte pendant cinq ans et en fait l'expérience d'entrepreneur n'est pas si facile que ça finalement et demande des fois bien plus d'investissement en temps et en heure et en charge mentale qu'un travail salarié. Mais par contre effectivement pendant ce temps-là j'ai pu aussi gérer, j'ai pas eu d'arrêt maladie parce que je gérais mon temps et mon emploi du temps comme je le pouvais et comme je le voulais. Mais par contre, aujourd'hui, je suis dans une situation où je recherche un emploi salarié pour retrouver une stabilité financière, mais avec des critères aujourd'hui qui sont bien plus précis qu'à l'époque, il y a une dizaine d'années. C'est-à-dire que je cherche un travail auquel je peux aller avec mes propres moyens, donc en voiture, pour éviter d'avoir ces transports en commun qui sont devenus insupportables pour moi, un travail qui soit à proximité de mon domicile. Il y a des critères, malheureusement, dans la recherche d'emploi qui sont plus précis que ce qu'ils n'étaient à l'époque. Donc ça, c'est d'un point de vue professionnel. Et d'un point de vue personnel, moi, je pense que j'ai eu une chance d'avoir été diagnostiquée, parce qu'à partir du moment où j'ai été diagnostiquée, j'ai commencé vraiment à parler de ce que j'avais autour de moi et de mettre un nom dessus. Et de mettre un nom dessus auprès de la famille et des amis, la première question, la plupart du temps, c'était Mais c'est quoi ? Je ne connais pas. Là, je parle de 2015. Aujourd'hui, c'est encore le cas. J'ai encore des personnes qui me disent « je ne sais pas de quoi tu me parles » en parlant d'endométriose. Mais au début, c'était 9 personnes sur 10 qui ne savaient pas de quoi je parlais. Donc, pour moi, il y a eu quelque part une période de sensibilisation des gens, de mon entourage, en leur expliquant « je l'ai maintenant des explications sur des symptômes » . Et du coup, je trouve que pour ma part, les gens ont tout. Autour de moi, mon entourage est assez réceptif. Je ne viens pas en parler tous les jours, mais ils sont assez réceptifs quand je leur parle de mes douleurs. Mais surtout, je pense que ça leur permet aussi d'avoir une ouverture d'esprit sur ce que c'est que cette maladie. Pour moi, c'est une chance de pouvoir en parler.

  • Charlène

    Oui, parce que tu as du soutien, donc c'est bien.

  • Estelle

    Oui, c'est ça. C'est vrai que je ne me suis pas retrouvée dans des situations où on m'a dit « Ah, c'est dans ta tête, parce que je sais qu'il y a beaucoup de femmes où on entend ça, c'est dans ta tête, tout ça. » Moi, non. Heureusement que je n'ai pas eu ça. Mais il faut dire qu'avant le diagnostic, je ne parlais pas de mes douleurs. J'avais même honte quand j'étais en arrêt, parce que je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et que je pensais que dans ma tête, je me disais « mais tu es une feignante » . Et en fait, une fois que le diagnostic a été posé, tu te dis « ben non, en fait » . c'est ça non t'es pas ça t'es pas ça mais tu as juste ça et ça qui fait qu'aujourd'hui c'est compliqué d'avoir un quotidien normal oui voilà on s'auto-flagelle quoi quand on a des situations comme ça on s'auto-flagelle on se dit tu devrais peut-être un peu plus te bouger là je trouve que tu on se dévalorise aussi oui c'est ça oui c'est compliqué c'est

  • Charlène

    Est-ce que tu as des techniques qui t'aident à gérer ta douleur ou les symptômes que tu voudrais bien partager ?

  • Estelle

    Oui, je veux bien. Alors, du coup, comme je te disais tout à l'heure au niveau alimentation, j'ai dû me mettre en observation de mon corps et des réactions qu'il pouvait y avoir à certains aliments. Je pense que je n'étais pas encore toute découverte, mais moi, par exemple, il y a un poison pour moi, c'est la tomate. D'accord, moi aussi. La tomate. La tomate est un vrai poison pour moi. C'est-à-dire que si malencontreusement, il y a de la tomate dans quelque chose que je vais manger, ça va être des douleurs intestinales pendant trois jours. Trois, quatre, cinq jours. C'est comme si cet aliment allait se mettre sur les parois peut-être poreuses de mes intestins et qu'il allait mettre de l'inflammation là-dedans. Donc moi, la tomate, je l'ai bannie de mon alimentation. je peux même te dire que je rêve de manger des pâtes des spaghettis polonaises, j'en rêve mais par contre je me l'interdis parce que je sais qu'après je vais passer des jours à vivre un enfer c'est ça au niveau alimentation il y a la tomate les bons poivrons c'est un légume que je n'aime pas mais je sais qu'il ne fait pas du bien et après il y a les produits laitiers j'ai remplacé les produits laitiers des laits de vache en tout cas je l'ai remplacé par soit du lait de chèvre quand je veux quelque chose au niveau du lait animal sinon j'ai remplacé par du lait végétal et tu vois du lait ou quand il faut de la crème fraîche ou quelque chose comme ça ce sera toujours de la crème de coco parce qu'il faut savoir qu'à un moment donné j'avais redéposé plus, j'avais remplacé, donc je fais des expériences, n'est-ce pas ? Et au début, quand j'ai remplacé mes produits laitiers par, je me suis dit, je vais prendre des produits végétaux, quoi. Et on parlait tellement du lait de soja, donc j'ai remplacé par le lait de soja. Sauf que le soja, c'est absolument, enfin, dans mon cas, une fois de plus, le soja, j'ai encore fait l'expérience il y a 15 jours, c'est aussi un produit qui est banni, parce que le soja, en fait, il me semble qu'il est oestrogène-like, et que les produits oestrogène-like, pour les femmes atteintes d'endométriose, ce n'est pas bon du tout. Et il y a 15 jours, j'ai mangé, ça faisait des années que je n'avais pas mangé, mais j'ai mangé une salade de soja. Je me suis retrouvée avec les douleurs de bas-ventre que je n'avais pas connues depuis des années puisque je n'avais pas mangé un aliment aussi nocif, entre guillemets, pour moi. Je me suis dit, voilà, la salade de soja, c'est une yette. Comme dit Tomate, j'ai arrêté. Les produits laitiers, j'ai remplacé par des produits plutôt végétaux. Ça, c'est les principales choses au niveau alimentation. Gluten, je fais un peu attention aussi, mais je ne m'empêche pas non plus de manger des pâtes, parce que j'aime bien ça. Mais voilà, en choses principales, je pense que c'est surtout ça pour moi que j'ai enlevé. J'en oublie peut-être d'autres, mais comme je dis, toujours encore en observation. ensuite quand je suis en moment de crise moi ce qui me fait du bien c'est une bouillotte, c'est mettre la bouillotte sur mon ventre et là j'ai une bouillotte qui est faite maison avec à l'intérieur des graines de lin et des fleurs de lavande et que je mets au micro-ondes, que je me fais chauffer et que je me mets, elle a une forme de demi-lune comme dit, elle est vraiment faite maison et elle se place bien sur le bas de mon ventre Et ça, ça me fait un bien extrême quand je suis en inflammation. Ensuite, c'est les TENS que j'utilise aussi. Pour ma part, je ne les ai jamais utilisés encore sur le ventre. Moi, je les utilise plutôt quand j'ai mal au dos. Donc, je me les place à des endroits stratégiques dans le dos quand j'ai mal. Et voilà, je me fais des séances de TENS. Un truc que j'ai mis en place depuis 4-5 ans, c'est... Je vais avoir 49 ans, mais je trouve qu'à l'âge de 40-45 ans, je commençais déjà à être rouillée le matin en me réveillant et en me levant, avec des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, au lever. Donc j'ai mis en place un rituel le matin, ce que j'appelle un rituel corporel du matin. C'est-à-dire que dans le lit, avant de me lever, ça dure au moins 10 minutes, un quart d'heure, j'ai vraiment tout un rituel d'étirement. et de massage différentes parties de mon corps, en partant du haut du corps, de la tête, les bras. J'active aussi mes poumons pour me donner de l'énergie. Ensuite, je descends sur le ventre. Je fais un massage du ventre dans le sens des aiguilles d'une montre. En fait, le ventre, je le masse pour travailler un petit peu sur les adhérences. Et après, je fais des étirements des jambes. Je fais vraiment un rituel du matin pour pouvoir me mettre en mouvement ensuite, une fois que je suis debout, de manière... Sans avoir de douleur, on essaie d'en avoir le moins possible. Et ça, du coup, c'est quelque chose qui est son effet, je pense. Et après, j'ai aussi les exercices respiratoires pour gérer mon stress. Donc là, j'ai pas mal d'exercices dans ma petite palette que j'utilise quand j'ai des situations de stress. parce que les situations de stress sont des choses qui, pour moi en tout cas, je le sens que c'est ce qui amène après des douleurs. Le stress extrême peut amener des douleurs et du coup, j'essaye de les gérer par des exercices respiratoires ou du yoga nidra le soir avant de me coucher.

  • Charlène

    Intéressant. C'est bien parce qu'il y a plein de petites techniques que peut-être d'autres personnes pourraient essayer et qui pourraient marcher grâce à toi. Donc, merci.

  • Estelle

    Avec grand plaisir de partager ça.

  • Charlène

    Est-ce qu'à ce jour, tu as trouvé un professionnel de santé qui comprend tes douleurs ?

  • Estelle

    Oui, j'ai un gynécologue depuis 2-3 ans maintenant. J'ai fait un désert médical après mon opération en 2015, où on m'a enlevé le kyste endométriosique. Pour moi, l'hospitalisation à ce moment-là a été tellement violente et la prise en charge médicale a été pour moi extrêmement violente et extrêmement maltraitante. D'accord. que suite à cette hospitalisation, je ne voulais plus voir un médecin, je ne voulais que plus personne me touche à cet endroit-là. Du coup, pendant quelques années, je me suis retrouvée seule avec mes douleurs et avec ma gestion des douleurs et du stress en lien avec le corps médical. Et effectivement, depuis quelques années, j'ai un gynécologue qui est quelqu'un aucun homme. Alors, je n'avais jamais eu de gynéco-homme jusque-là. Et donc là, c'est un monsieur jeune, parce que pour moi, c'est important de le préciser. Donc, c'est quelqu'un qui a été formé à l'endométriose et qui connaît son sujet, parce qu'il est vraiment en contact avec des spécialistes de Strasbourg. Donc, moi, j'habite à la campagne, mais il est vraiment en lien avec les spécialistes de la ville la plus grande dans mon environnement. On se connaissait les noms. Et voilà, pour moi, ça a été une carte de visite. Quand il m'a dit les personnes avec lesquelles il travaillait, je me suis dit, OK, je peux lui faire confiance. Et effectivement, c'est quelqu'un qui est extrêmement doux dans les consultations, extrêmement doux dans sa manière de parler. Moi, j'avais besoin de quelqu'un qui soit à mon écoute et qui soit bienveillant et qui soit dans le respect. Surtout la bienveillance et le respect de la personne en face, pas avec. avec des mots genre... C'est une chouchotte, j'en sais rien. Il y a des mots qui sortent des fois qui peuvent être très blessants. Donc moi, j'ai trouvé quelqu'un, effectivement, qui est à mon écoute aujourd'hui. C'est cool.

  • Charlène

    Oui. Oui.

  • Estelle

    Un long désert, oui.

  • Charlène

    Oui. Oui, oui. Est-ce que tu as exploré des approches alternatives ou complémentaires pour gérer tes symptômes ? Donc tu nous as dit le yoga, déjà.

  • Estelle

    Oui. Alors, j'en ai une petite flopée. J'en ai une petite flopée que j'utilise en fonction de mon instinct, ce qui vient, ce qu'il y a besoin de venir. Alors moi, je suis sylvothérapeute, donc j'emmène les gens en forêt pour vivre des expériences dans la nature et des expériences de reconnexion à soi. Et si je suis allée dans cette formation-là, c'était à la base pour moi-même, pour trouver une alternative ? à la médication, une alternative on va dire à l'aspect médical je pense que j'avais besoin d'aller un petit peu dans le côté holistique de la chose et d'essayer de reprendre contact aussi avec mon corps et reprendre contact avec lui et d'apprendre à l'aimer on va dire ça comme ça et du coup la thérapie forestière ou ce que moi j'appelle les immersions forestières me permettent aujourd'hui de me mettre dans l'instant présent dans ce que je vis dans la nature et me permet d'aller dans l'amour de soi en fait ... Et ça, c'est quelque chose qui est pour moi devenu très, très important. Ensuite, le yoga l'hydra dont je te parlais tout à l'heure, qui est une technique qui me permet de m'apaiser le soir et pareil, de reprendre contact avec mon corps et toutes les parties de mon corps. Et c'est quelque chose qui m'aide à m'endormir de manière plus paisible. Ensuite, je pratique le pilates à raison d'une fois par semaine, mais ça depuis presque 20 ans maintenant. C'est une technique où on travaille à la mobilisation des muscles du bas-ventre, de tout ce qui est de la ceinture abdominale. Dans le cas d'endométriose avec les adhérences, c'est une technique qui peut aussi être libératrice et qui peut permettre de remettre du mouvement dans cet endroit-là. Depuis pas longtemps, j'ai découvert, grâce à mon gynécologue, la kiné périnéale. Je le conseille à toutes les femmes. atteinte d'endométriose ou pas, d'aller essayer de trouver quelqu'un qui fait de la kiné périnéale, tout simplement parce que cet endroit-là, le périnée, ce n'est pas quelque chose qu'on a l'habitude forcément d'aller visiter soi-même ou qu'on a l'habitude de mobiliser, qu'on a l'habitude plutôt de le mettre sous silence cet endroit-là. Et moi, à 48 ans, j'ai découvert que de me l'approprier, c'est quelque chose qui est... qui me donne même confiance en moi. Ma kiné, je lui ai dit que c'est ma psy du périnée, en fait. Je l'appelle comme ça. Elle m'a vraiment permis de libérer, d'avoir beaucoup plus confiance en moi depuis que je vais chez elle. Ça me donne des ailes.

  • Charlène

    Oui, parce qu'inconsciemment, le périnée, quand on est stressé, etc., on est tout le temps, c'est un muscle. Donc, quand on est stressé et tout, il se bloque. C'est impressionnant comme, en fait, il suit notre... Quand on est énervé, stressé, etc., le périnée, en fait, il fait pareil. Donc, il se bloque, il se décontracte, ainsi de suite, ainsi de suite. Et donc, du coup, travailler son périnée, c'est important.

  • Estelle

    Je te rejoins vraiment là-dessus, dans le sens où, moi, n'ayant pas eu d'enfant, je n'ai pas eu à avoir une reconstruction de ce endroit-là ou un travail sur le périnée après un accouchement. Mais par contre, moi, je me suis retrouvée à savoir. à me rendre compte que cet endroit-là était tout le temps contracté chez moi. Il n'était jamais détendu. Et en fait, ce que cette kiné m'apprend, c'est à prendre conscience de cet endroit-là et à le détendre. Et le fait de détendre cet endroit-là, qui fait partie du centre du corps, me permet d'avoir moins de douleurs du dos, moins de douleurs du bas-ventre, moins de douleurs dans les jambes. Je me suis rendue compte que c'était un endroit extrêmement important. par rapport à des douleurs qui peuvent être migratoires dans d'autres endroits du corps. Merci la kiné périnéale et merci à vous, Périnée. Je suis contente d'avoir découvert mon périnée à 48 ans. Du coup, en plus de ça, quand j'ai besoin... Du coup, je fais des séances d'ostéopathie quand j'ai le dos qui est vraiment bloqué, que mon corps a besoin. J'ai eu très longtemps un acupuncteur qui, malheureusement, est à la retraite depuis l'été dernier. Mais c'est quelqu'un qui m'aidait vraiment dans les situations d'urgence, vraiment quand j'avais des douleurs, vraiment n'importe quoi qui était là. Je pouvais avoir des rendez-vous très rapidement. Donc, ça, j'ai fait la recherche d'un médecin acupuncteur pour reprendre le relais. Il y a des cas qui utilisent beaucoup de l'homéopathie aussi, même dans mon quotidien, ayant beaucoup de douleurs articulaires et musculaires. L'homéopathie, c'est ma pharmacopée quotidienne. J'utilise la gémothérapie. Alors la gémothérapie, je ne sais pas si tu connais.

  • Charlène

    C'est avec les bourgeons, c'est ça ?

  • Estelle

    C'est avec les bourgeons. Donc effectivement, on prend l'essence de la plante, l'endroit où il y a le plus d'énergie et le plus de... de pouvoir de la plante, et en fait, on en fait une thérapie. Du coup, c'est vraiment, par exemple, le bourgeon de cassis. Le bourgeon de cassis, s'il y a quelque chose qu'on doit prendre, c'est du bourgeon de cassis. Le bourgeon de cassis, il est bon pour beaucoup de choses dans le corps. Et c'est le premier par lequel on rentre en général dans la gémothérapie. J'utilise aussi les tisanes de plantes pour décongestionner mon bas-ventre quand il est vraiment en situation de crise. Et là, je fais une association de mélisse, surtout la mélisse menthe. Je ne sais plus quoi. Après, je peux rajouter le soir, je mets de la lavande dedans, du tilleul, ce que je veux. Par contre, je me suis rendu compte qu'il fallait mettre du framboisier aussi. De l'alchimie ? Je crois que ça s'appelle comme ça.

  • Charlène

    Alchimile, un truc comme ça.

  • Estelle

    Alchimile, voilà, c'est un truc comme ça. Par contre, oui, il y a des plantes qui, pareil, une fois de plus, il y a une plante qu'on dit que c'est la plante du féminin, surtout dans les méthodes de technique amérindienne, par exemple. On parle de la sauge, que la sauge, c'est bon pour les femmes pendant les règles. Là, c'est pareil. Attention, endométrie, sauge, ça ne va pas du tout en sauge, parce que ça va accentuer les saignements.

  • Charlène

    Parce que c'est oestrogène-like.

  • Estelle

    C'est aussi oestrogène-like. Donc la sauge, il ne faut pas l'éviter. Et puis, effectivement, depuis une dizaine d'années, je cherche à comprendre la maladie, mais par autre chose que par le médical. Et dans ce cas-là, dans cette situation-là, je suis allée voir du côté généalogique. Et du coup, j'ai fait, je fais encore, parce que c'est pas fini, des constellations familiales pour aller voir dans mes arbres généalogiques ce qui s'y passe et ce qui a pu se passer dans mes ancêtres, notamment au niveau du féminin. Donc, mes ancêtres, grand-mère, arrière-grand-mère, qu'est-ce qui a pu se passer à chacune des échelles, et voir s'il y a des choses que je ne serais pas aujourd'hui porteuse et qui ne seraient pas forcément à moi et que du coup, je pourrais apprendre à ces personnes-là. Tout à fait. Je suis aussi assez attirée par tout ce qui est sagesse amérindienne. Et du coup, pour ma part, je suis dans un cercle de femmes depuis quelques années. Et je pratique des rituels ici de ses ancêtres, on va dire. Et voilà, ça me fait du bien. Ça me permet aussi de me comprendre un peu mieux, moi, par mon passé, pour essayer d'avoir un présent plus calme et plus serein, et plus apaisé aussi.

  • Charlène

    T'as essayé plein de choses alternatives et je trouve ça cool. Parce que souvent, les médicaments, c'est bien, mais c'est bien aussi de trouver d'autres choses qui ne nous nuisent pas à notre santé, parce que de base, on a un problème de santé. Et à force de prendre des médicaments, je trouve que du coup, ça ne nous aide pas. Au contraire, ça empire les problèmes. Donc, des choses alternatives, j'apprécie énormément. Je suis pareil.

  • Estelle

    C'est bien rencontré, alors.

  • Charlène

    C'est ça. Les deux métiers que je fais, au final, je les fais en premier lieu pour moi et aussi pour ma famille. Après, étant sophrologue, c'est pour m'aider moi-même à un peu... Je suis une fille très stressée, donc du coup, anxieuse, stressée. Tout me faisait paniquer, on va dire, le moindre truc. Et c'est vrai que je me suis formée en tant que sophrologue pour m'aider, moi, à ne plus être... aussi anxieuse comme ça, me faire des nœuds dans le cerveau, dans le corps et tout. Et après, j'ai fait de l'aromathérapie parce que j'avais des douleurs extrêmes de règles et que j'avais des règles irrégulières et que je voulais faire par la nature quand même. Apprendre à prendre des médicaments et des médicaments parce que j'ai un ulcère à l'estomac. Donc du coup, prendre des médicaments n'est pas bon pour moi. Compliqué.

  • Estelle

    Oui, Et bien, tu vois, on a effectivement toutes les deux, on est allé dans des professions qui nous ont d'abord aidé nous-mêmes. C'est ça. La thérapie forestière, c'est pareil. Je suis allé dans cette voie-là, d'abord pour me guérir moi-même, et après, à travers mon expérience personnelle, de pouvoir amener d'autres personnes à expérimenter ça et à leur faire voir qu'il y a des techniques qui peuvent être holistiques, une approche différenciée qui permet de prendre aussi soin de soi et de... travailler sur sa douleur finalement aussi. C'est ça. Apprendre à la gérer, d'apprendre à mieux gérer son stress au quotidien. Enfin, vraiment, c'est peut-être pas ciblé, on est peut-être autour de notre thème principal qui est l'endométriose, mais pour moi, l'endométriose est le centre d'un cercle, mais tout autour, il y a des choses qui gravitent et qui peuvent avoir des effets sur le centre même de ce cercle.

Chapters

  • Introduction et présentation d'Estelle

    00:00

  • Diagnostic et symptômes de l'endométriose

    00:35

  • Les douleurs et l'impact sur la vie quotidienne

    01:32

  • Gestion des douleurs et techniques alternatives

    04:06

  • Trouver un professionnel de santé compétent

    16:57

  • Approches holistiques et pratiques personnelles

    19:14

  • L'importance de la sensibilisation

    29:12

Description

Et si vos douleurs n’étaient pas dans votre tête ?


Dans cet épisode de Maux Invisibles, Charlène de Freyja s’entretient avec Estelle, 49 ans, qui livre un témoignage puissant sur son parcours de diagnostic et sa vie avec l’endométriose.

🩺 Estelle commence à ressentir des douleurs abdominales à l’âge de 34 ans. Ce qu’elle pensait être un simple dérèglement hormonal se révèle être un long combat contre une maladie chronique, encore méconnue, souvent minimisée.

« Il est essentiel de briser le silence autour de ces maux invisibles »
— Estelle

💬 À travers ce récit intime, Estelle partage :

  • La fatigue chronique et les douleurs intimes qui impactent tous les aspects de sa vie

  • Les symptômes invisibles et leur effet sur ses relations personnelles

  • Des techniques alternatives : pilates, kinésithérapie périnéale, ajustements alimentaires

  • Ses tips santé et approches holistiques : yoga, sylvothérapie, plantes médicinales

🌱 Elle met aussi en lumière le rôle clé d’un professionnel de santé bienveillant, capable d’écouter sans juger, et de proposer un accompagnement adapté.
Ce sont ces histoires de femmes, ces histoires de résilience, qui permettent de faire évoluer les mentalités.

🎧 Cet épisode rend hommage à toutes ces femmes inspirantes qui, comme Estelle, partagent leurs témoignages pour donner une voix aux invisibles.

🔊 Écoutez dès maintenant, et laissez-vous toucher par une histoire inspirante qui vous donnera une nouvelle perspective sur l’endométriose, le SOPK, l’adénomyose, et tous ces maux invisibles.
Ensemble, brisons le silence. Ensemble, faisons entendre les récits des femmes qui luttent dans l’ombre.


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Transcription

  • Charlène

    Bonjour Estelle !

  • Estelle

    Bonjour !

  • Charlène

    Comment tu vas ?

  • Estelle

    Ça va, ça va. Je suis très heureuse d'être à tes côtés aujourd'hui.

  • Charlène

    C'est gentil. Avant de commencer, je voulais te remercier d'avoir accepté de participer à ce podcast et je trouve qu'en fait, il faut du courage pour en parler, donc merci beaucoup à toi.

  • Estelle

    Merci, pour moi ça m'a semblé assez normal de répondre à ton appel.

  • Charlène

    C'est gentil. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

  • Estelle

    Oui, donc je suis Estelle, comme tu l'as déjà dit. Je vais bientôt avoir 49 ans, j'habite en Alsace, je suis mariée et je n'ai pas d'enfant.

  • Charlène

    D'accord.

  • Estelle

    J'ai été diagnostiquée pour l'endométriose en 2014 suite à un examen gynécologique qui a révélé que j'avais un kyste endométriosique sur l'ovaire droit qui n'a cessé de grossir et qui a du coup dû être enlevé.

  • Charlène

    D'accord.

  • Estelle

    Et suite à ça, en fait, on a... On a décelé que j'avais une endopriose profonde avec des atteintes digestives et des atteintes aussi au cul de sac de Douglas.

  • Charlène

    D'accord,

  • Estelle

    ok. Et moi, je pense, avec ça, parce que je n'ai pas été diagnostiquée pour ça, mais je pense que j'ai soit des atteintes respiratoires, soit une atteinte au niveau du diaphragme aussi. Parce que des fois, j'ai des soucis à la respiration. Et à ce niveau-là, des fois, ça me fait mal quand je fais des randonnées.

  • Charlène

    Oui, tu as le souffle un peu coupé, c'est ça ?

  • Estelle

    Oui, c'est ça.

  • Charlène

    D'accord. Et du coup, tes symptômes, elles sont apparues quand exactement ?

  • Estelle

    Alors moi, mes symptômes, ils sont apparus, j'avais à peu près 34 ans quand j'ai arrêté la pilule pour essayer de faire un enfant en fait. Parce que voilà, l'âge avançant, on s'est dit, même si ce n'était pas forcément un projet de vie. Je pense que la pression sociale, à un moment donné, nous a fait nous poser la question d'essayer de faire un enfant. Et du coup, l'arrêt de la pilule a été très compliqué pour moi, en sachant que je ne la prenais pas depuis que j'étais jeune. Je l'ai prise pendant quelques années. Mais l'arrêt a été très compliqué dans le sens où j'ai eu très, très, très, très, très mal quotidiennement au bas du ventre et surtout au niveau des ovaires. J'avais l'impression d'avoir deux ballons de rue. billes accrochées à la place des ovaires et qu'on me tirait dessus tout le temps vers le bas. C'était vraiment extrêmement douloureux avec des gonflements du ventre. C'était vraiment très douloureux. C'était à l'âge de 34 ans. Et comme beaucoup de femmes, je me disais que c'était normal d'avoir des douleurs pendant les règles, d'avoir des douleurs dans ces endroits-là. Et en fait, j'ai été diagnostiquée bien plus tard. tard, puisque c'est avec le hasard que je change de gynécologue. C'est en voulant apprendre à me connaître que cette gynécologue a décidé de me faire un examen pelvien et où elle s'est rendue compte qu'effectivement, il y avait un kyste et donc on est allé chercher plus loin à travers cet examen-là. Oui,

  • Charlène

    ok. Du coup, ça t'a affecté donc pas de suite dès que t'as eu tes règles, mais plutôt à 34 ans quand t'as arrêté ta pilule ? Donc c'est venu après ?

  • Estelle

    Alors oui, dans ma jeunesse, comme dit, j'ai toujours eu des règles. douloureuse. Plus l'âge avançait, plus mes règles ont été abondantes. Et effectivement, j'avais plutôt aussi des symptômes pendant les rapports, des douleurs pendant les rapports et après les rapports. Mais pour moi, c'était comme beaucoup de femmes, je n'en parlais pas. Et ce n'était pas sujet de discussion à ce moment-là. Je pense que c'était un tabou, un petit peu un tabou familial, social. Je n'avais personne à qui m'en parler. Et c'est une fois que le diagnostic a été posé, que ma parole a commencé à se libérer sur mes douleurs, sur des choses qui n'étaient peut-être pas forcément aussi normales que ça. Oui,

  • Charlène

    ça t'a éclairé sur certains symptômes que tu as eus et que tu t'es dit, oui, c'est normal. Et au final, ce n'était pas normal. Oui,

  • Estelle

    exactement. C'est exactement ça. Je vois.

  • Charlène

    Et du coup, quels sont tes symptômes pour toi les plus difficiles à gérer ?

  • Estelle

    Je pense que ça va être la fatigue chronique. Oui. Les douleurs au rapport, en sachant qu'effectivement, les rapports, il n'y en a plus beaucoup depuis un an et demi. Alors, heureusement que j'ai un mari qui est très à l'écoute et très conciliant. Mais c'est vrai que pour moi, ce ne sont même pas les douleurs au rapport, c'est les douleurs après les rapports. C'est après les rapports. Pendant quelques jours, c'est atroce. J'ai l'impression d'avoir le ventre très douloureux, très gonflé et voir des fois des saignements. Donc, c'est les choses qui sont là le plus souvent. Ensuite, il y a des douleurs. digestif. Donc là, il y a l'alimentation qui joue un rôle aussi. Je suis en permanence en train d'observer ce que je mange, mais une fois que j'ai mangé, comment est-ce que les aliments réagissent dans la digestion. Donc il y a des aliments que j'ai été obligée d'enlever complètement de mon alimentation et d'autres que je suis toujours en observation. Mais c'est vrai que le digestif est quelque chose qui est très compliqué aussi. Après, effectivement, j'ai une pratique qui est le pilates, qui m'aide beaucoup dans la gestion des adhérences. Pour moi, c'est le fait d'être en mouvement et de mettre ce niveau du bas-ventre en mouvement régulièrement. Des fois, c'est douloureux parce que tu as les adhérences qui adhèrent. Et puis, il y a des moments où c'est bénéfique parce que je sens que de faire bouger ces adhérences, ça a un impact sur ma mobilité de manière générale et surtout la mobilité du bassin.

  • Charlène

    Comment ces maladies t'ont-elles affecté au niveau de la relation personnelle ou professionnelle ?

  • Estelle

    Au niveau professionnel, il y a eu des gros moments de difficulté, notamment quand... C'est même mon lien avant mon diagnostic. Avant mon diagnostic, j'avais des arrêts maladie à répétition pour fatigue extrême, pour douleurs inexpliquées dans le corps. Mais vraiment, à la base, c'était surtout cette fatigue qui était très compliquée à gérer. J'ai travaillé dans le médico-social pendant dix ans. J'ai fait un burn-out en 2012. suite à plein de choses, mais notamment les douleurs dans le corps qui commençaient à devenir compliquées à gérer. Et comme dit, j'ai été diagnostiquée à 34 ans en 2014. Donc en 2012, j'ai été licenciée pour inaptitude au poste suite à un burn-out. Et puis ensuite, depuis cette période-là, je n'ai pas forcément retrouvé de travail fixe. J'en ai retrouvé un, mais... J'ai dû travailler pendant trois ans dans une ville qui est à 50 kilomètres de chez moi et qui me faisait prendre les transports en commun. Chose que je ne savais pas non plus, c'est que les transports en commun ont déclenché vraiment des douleurs au niveau des adhérences parce que le train, avec ses mouvements un peu de balancier, avait un effet sur ses adhérences qui faisait que ça donnait des douleurs. Et du coup, là aussi, j'ai été souvent absente. pour douleurs à ce niveau-là que je n'arrivais pas à gérer. Je me bloquais le dos souvent, des douleurs dans les jambes, plein de choses. Et du coup, j'ai dû démissionner au bout de trois ans de ce poste parce que je ne supportais plus de faire ces allers-retours quotidiens. Et suite à ça, je me suis installée à mon compte en me disant qu'à mon compte, je vais pouvoir travailler à mon rythme, gérer mon emploi du temps. Et au final, j'étais à mon compte. compte pendant cinq ans et en fait l'expérience d'entrepreneur n'est pas si facile que ça finalement et demande des fois bien plus d'investissement en temps et en heure et en charge mentale qu'un travail salarié. Mais par contre effectivement pendant ce temps-là j'ai pu aussi gérer, j'ai pas eu d'arrêt maladie parce que je gérais mon temps et mon emploi du temps comme je le pouvais et comme je le voulais. Mais par contre, aujourd'hui, je suis dans une situation où je recherche un emploi salarié pour retrouver une stabilité financière, mais avec des critères aujourd'hui qui sont bien plus précis qu'à l'époque, il y a une dizaine d'années. C'est-à-dire que je cherche un travail auquel je peux aller avec mes propres moyens, donc en voiture, pour éviter d'avoir ces transports en commun qui sont devenus insupportables pour moi, un travail qui soit à proximité de mon domicile. Il y a des critères, malheureusement, dans la recherche d'emploi qui sont plus précis que ce qu'ils n'étaient à l'époque. Donc ça, c'est d'un point de vue professionnel. Et d'un point de vue personnel, moi, je pense que j'ai eu une chance d'avoir été diagnostiquée, parce qu'à partir du moment où j'ai été diagnostiquée, j'ai commencé vraiment à parler de ce que j'avais autour de moi et de mettre un nom dessus. Et de mettre un nom dessus auprès de la famille et des amis, la première question, la plupart du temps, c'était Mais c'est quoi ? Je ne connais pas. Là, je parle de 2015. Aujourd'hui, c'est encore le cas. J'ai encore des personnes qui me disent « je ne sais pas de quoi tu me parles » en parlant d'endométriose. Mais au début, c'était 9 personnes sur 10 qui ne savaient pas de quoi je parlais. Donc, pour moi, il y a eu quelque part une période de sensibilisation des gens, de mon entourage, en leur expliquant « je l'ai maintenant des explications sur des symptômes » . Et du coup, je trouve que pour ma part, les gens ont tout. Autour de moi, mon entourage est assez réceptif. Je ne viens pas en parler tous les jours, mais ils sont assez réceptifs quand je leur parle de mes douleurs. Mais surtout, je pense que ça leur permet aussi d'avoir une ouverture d'esprit sur ce que c'est que cette maladie. Pour moi, c'est une chance de pouvoir en parler.

  • Charlène

    Oui, parce que tu as du soutien, donc c'est bien.

  • Estelle

    Oui, c'est ça. C'est vrai que je ne me suis pas retrouvée dans des situations où on m'a dit « Ah, c'est dans ta tête, parce que je sais qu'il y a beaucoup de femmes où on entend ça, c'est dans ta tête, tout ça. » Moi, non. Heureusement que je n'ai pas eu ça. Mais il faut dire qu'avant le diagnostic, je ne parlais pas de mes douleurs. J'avais même honte quand j'étais en arrêt, parce que je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et que je pensais que dans ma tête, je me disais « mais tu es une feignante » . Et en fait, une fois que le diagnostic a été posé, tu te dis « ben non, en fait » . c'est ça non t'es pas ça t'es pas ça mais tu as juste ça et ça qui fait qu'aujourd'hui c'est compliqué d'avoir un quotidien normal oui voilà on s'auto-flagelle quoi quand on a des situations comme ça on s'auto-flagelle on se dit tu devrais peut-être un peu plus te bouger là je trouve que tu on se dévalorise aussi oui c'est ça oui c'est compliqué c'est

  • Charlène

    Est-ce que tu as des techniques qui t'aident à gérer ta douleur ou les symptômes que tu voudrais bien partager ?

  • Estelle

    Oui, je veux bien. Alors, du coup, comme je te disais tout à l'heure au niveau alimentation, j'ai dû me mettre en observation de mon corps et des réactions qu'il pouvait y avoir à certains aliments. Je pense que je n'étais pas encore toute découverte, mais moi, par exemple, il y a un poison pour moi, c'est la tomate. D'accord, moi aussi. La tomate. La tomate est un vrai poison pour moi. C'est-à-dire que si malencontreusement, il y a de la tomate dans quelque chose que je vais manger, ça va être des douleurs intestinales pendant trois jours. Trois, quatre, cinq jours. C'est comme si cet aliment allait se mettre sur les parois peut-être poreuses de mes intestins et qu'il allait mettre de l'inflammation là-dedans. Donc moi, la tomate, je l'ai bannie de mon alimentation. je peux même te dire que je rêve de manger des pâtes des spaghettis polonaises, j'en rêve mais par contre je me l'interdis parce que je sais qu'après je vais passer des jours à vivre un enfer c'est ça au niveau alimentation il y a la tomate les bons poivrons c'est un légume que je n'aime pas mais je sais qu'il ne fait pas du bien et après il y a les produits laitiers j'ai remplacé les produits laitiers des laits de vache en tout cas je l'ai remplacé par soit du lait de chèvre quand je veux quelque chose au niveau du lait animal sinon j'ai remplacé par du lait végétal et tu vois du lait ou quand il faut de la crème fraîche ou quelque chose comme ça ce sera toujours de la crème de coco parce qu'il faut savoir qu'à un moment donné j'avais redéposé plus, j'avais remplacé, donc je fais des expériences, n'est-ce pas ? Et au début, quand j'ai remplacé mes produits laitiers par, je me suis dit, je vais prendre des produits végétaux, quoi. Et on parlait tellement du lait de soja, donc j'ai remplacé par le lait de soja. Sauf que le soja, c'est absolument, enfin, dans mon cas, une fois de plus, le soja, j'ai encore fait l'expérience il y a 15 jours, c'est aussi un produit qui est banni, parce que le soja, en fait, il me semble qu'il est oestrogène-like, et que les produits oestrogène-like, pour les femmes atteintes d'endométriose, ce n'est pas bon du tout. Et il y a 15 jours, j'ai mangé, ça faisait des années que je n'avais pas mangé, mais j'ai mangé une salade de soja. Je me suis retrouvée avec les douleurs de bas-ventre que je n'avais pas connues depuis des années puisque je n'avais pas mangé un aliment aussi nocif, entre guillemets, pour moi. Je me suis dit, voilà, la salade de soja, c'est une yette. Comme dit Tomate, j'ai arrêté. Les produits laitiers, j'ai remplacé par des produits plutôt végétaux. Ça, c'est les principales choses au niveau alimentation. Gluten, je fais un peu attention aussi, mais je ne m'empêche pas non plus de manger des pâtes, parce que j'aime bien ça. Mais voilà, en choses principales, je pense que c'est surtout ça pour moi que j'ai enlevé. J'en oublie peut-être d'autres, mais comme je dis, toujours encore en observation. ensuite quand je suis en moment de crise moi ce qui me fait du bien c'est une bouillotte, c'est mettre la bouillotte sur mon ventre et là j'ai une bouillotte qui est faite maison avec à l'intérieur des graines de lin et des fleurs de lavande et que je mets au micro-ondes, que je me fais chauffer et que je me mets, elle a une forme de demi-lune comme dit, elle est vraiment faite maison et elle se place bien sur le bas de mon ventre Et ça, ça me fait un bien extrême quand je suis en inflammation. Ensuite, c'est les TENS que j'utilise aussi. Pour ma part, je ne les ai jamais utilisés encore sur le ventre. Moi, je les utilise plutôt quand j'ai mal au dos. Donc, je me les place à des endroits stratégiques dans le dos quand j'ai mal. Et voilà, je me fais des séances de TENS. Un truc que j'ai mis en place depuis 4-5 ans, c'est... Je vais avoir 49 ans, mais je trouve qu'à l'âge de 40-45 ans, je commençais déjà à être rouillée le matin en me réveillant et en me levant, avec des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, au lever. Donc j'ai mis en place un rituel le matin, ce que j'appelle un rituel corporel du matin. C'est-à-dire que dans le lit, avant de me lever, ça dure au moins 10 minutes, un quart d'heure, j'ai vraiment tout un rituel d'étirement. et de massage différentes parties de mon corps, en partant du haut du corps, de la tête, les bras. J'active aussi mes poumons pour me donner de l'énergie. Ensuite, je descends sur le ventre. Je fais un massage du ventre dans le sens des aiguilles d'une montre. En fait, le ventre, je le masse pour travailler un petit peu sur les adhérences. Et après, je fais des étirements des jambes. Je fais vraiment un rituel du matin pour pouvoir me mettre en mouvement ensuite, une fois que je suis debout, de manière... Sans avoir de douleur, on essaie d'en avoir le moins possible. Et ça, du coup, c'est quelque chose qui est son effet, je pense. Et après, j'ai aussi les exercices respiratoires pour gérer mon stress. Donc là, j'ai pas mal d'exercices dans ma petite palette que j'utilise quand j'ai des situations de stress. parce que les situations de stress sont des choses qui, pour moi en tout cas, je le sens que c'est ce qui amène après des douleurs. Le stress extrême peut amener des douleurs et du coup, j'essaye de les gérer par des exercices respiratoires ou du yoga nidra le soir avant de me coucher.

  • Charlène

    Intéressant. C'est bien parce qu'il y a plein de petites techniques que peut-être d'autres personnes pourraient essayer et qui pourraient marcher grâce à toi. Donc, merci.

  • Estelle

    Avec grand plaisir de partager ça.

  • Charlène

    Est-ce qu'à ce jour, tu as trouvé un professionnel de santé qui comprend tes douleurs ?

  • Estelle

    Oui, j'ai un gynécologue depuis 2-3 ans maintenant. J'ai fait un désert médical après mon opération en 2015, où on m'a enlevé le kyste endométriosique. Pour moi, l'hospitalisation à ce moment-là a été tellement violente et la prise en charge médicale a été pour moi extrêmement violente et extrêmement maltraitante. D'accord. que suite à cette hospitalisation, je ne voulais plus voir un médecin, je ne voulais que plus personne me touche à cet endroit-là. Du coup, pendant quelques années, je me suis retrouvée seule avec mes douleurs et avec ma gestion des douleurs et du stress en lien avec le corps médical. Et effectivement, depuis quelques années, j'ai un gynécologue qui est quelqu'un aucun homme. Alors, je n'avais jamais eu de gynéco-homme jusque-là. Et donc là, c'est un monsieur jeune, parce que pour moi, c'est important de le préciser. Donc, c'est quelqu'un qui a été formé à l'endométriose et qui connaît son sujet, parce qu'il est vraiment en contact avec des spécialistes de Strasbourg. Donc, moi, j'habite à la campagne, mais il est vraiment en lien avec les spécialistes de la ville la plus grande dans mon environnement. On se connaissait les noms. Et voilà, pour moi, ça a été une carte de visite. Quand il m'a dit les personnes avec lesquelles il travaillait, je me suis dit, OK, je peux lui faire confiance. Et effectivement, c'est quelqu'un qui est extrêmement doux dans les consultations, extrêmement doux dans sa manière de parler. Moi, j'avais besoin de quelqu'un qui soit à mon écoute et qui soit bienveillant et qui soit dans le respect. Surtout la bienveillance et le respect de la personne en face, pas avec. avec des mots genre... C'est une chouchotte, j'en sais rien. Il y a des mots qui sortent des fois qui peuvent être très blessants. Donc moi, j'ai trouvé quelqu'un, effectivement, qui est à mon écoute aujourd'hui. C'est cool.

  • Charlène

    Oui. Oui.

  • Estelle

    Un long désert, oui.

  • Charlène

    Oui. Oui, oui. Est-ce que tu as exploré des approches alternatives ou complémentaires pour gérer tes symptômes ? Donc tu nous as dit le yoga, déjà.

  • Estelle

    Oui. Alors, j'en ai une petite flopée. J'en ai une petite flopée que j'utilise en fonction de mon instinct, ce qui vient, ce qu'il y a besoin de venir. Alors moi, je suis sylvothérapeute, donc j'emmène les gens en forêt pour vivre des expériences dans la nature et des expériences de reconnexion à soi. Et si je suis allée dans cette formation-là, c'était à la base pour moi-même, pour trouver une alternative ? à la médication, une alternative on va dire à l'aspect médical je pense que j'avais besoin d'aller un petit peu dans le côté holistique de la chose et d'essayer de reprendre contact aussi avec mon corps et reprendre contact avec lui et d'apprendre à l'aimer on va dire ça comme ça et du coup la thérapie forestière ou ce que moi j'appelle les immersions forestières me permettent aujourd'hui de me mettre dans l'instant présent dans ce que je vis dans la nature et me permet d'aller dans l'amour de soi en fait ... Et ça, c'est quelque chose qui est pour moi devenu très, très important. Ensuite, le yoga l'hydra dont je te parlais tout à l'heure, qui est une technique qui me permet de m'apaiser le soir et pareil, de reprendre contact avec mon corps et toutes les parties de mon corps. Et c'est quelque chose qui m'aide à m'endormir de manière plus paisible. Ensuite, je pratique le pilates à raison d'une fois par semaine, mais ça depuis presque 20 ans maintenant. C'est une technique où on travaille à la mobilisation des muscles du bas-ventre, de tout ce qui est de la ceinture abdominale. Dans le cas d'endométriose avec les adhérences, c'est une technique qui peut aussi être libératrice et qui peut permettre de remettre du mouvement dans cet endroit-là. Depuis pas longtemps, j'ai découvert, grâce à mon gynécologue, la kiné périnéale. Je le conseille à toutes les femmes. atteinte d'endométriose ou pas, d'aller essayer de trouver quelqu'un qui fait de la kiné périnéale, tout simplement parce que cet endroit-là, le périnée, ce n'est pas quelque chose qu'on a l'habitude forcément d'aller visiter soi-même ou qu'on a l'habitude de mobiliser, qu'on a l'habitude plutôt de le mettre sous silence cet endroit-là. Et moi, à 48 ans, j'ai découvert que de me l'approprier, c'est quelque chose qui est... qui me donne même confiance en moi. Ma kiné, je lui ai dit que c'est ma psy du périnée, en fait. Je l'appelle comme ça. Elle m'a vraiment permis de libérer, d'avoir beaucoup plus confiance en moi depuis que je vais chez elle. Ça me donne des ailes.

  • Charlène

    Oui, parce qu'inconsciemment, le périnée, quand on est stressé, etc., on est tout le temps, c'est un muscle. Donc, quand on est stressé et tout, il se bloque. C'est impressionnant comme, en fait, il suit notre... Quand on est énervé, stressé, etc., le périnée, en fait, il fait pareil. Donc, il se bloque, il se décontracte, ainsi de suite, ainsi de suite. Et donc, du coup, travailler son périnée, c'est important.

  • Estelle

    Je te rejoins vraiment là-dessus, dans le sens où, moi, n'ayant pas eu d'enfant, je n'ai pas eu à avoir une reconstruction de ce endroit-là ou un travail sur le périnée après un accouchement. Mais par contre, moi, je me suis retrouvée à savoir. à me rendre compte que cet endroit-là était tout le temps contracté chez moi. Il n'était jamais détendu. Et en fait, ce que cette kiné m'apprend, c'est à prendre conscience de cet endroit-là et à le détendre. Et le fait de détendre cet endroit-là, qui fait partie du centre du corps, me permet d'avoir moins de douleurs du dos, moins de douleurs du bas-ventre, moins de douleurs dans les jambes. Je me suis rendue compte que c'était un endroit extrêmement important. par rapport à des douleurs qui peuvent être migratoires dans d'autres endroits du corps. Merci la kiné périnéale et merci à vous, Périnée. Je suis contente d'avoir découvert mon périnée à 48 ans. Du coup, en plus de ça, quand j'ai besoin... Du coup, je fais des séances d'ostéopathie quand j'ai le dos qui est vraiment bloqué, que mon corps a besoin. J'ai eu très longtemps un acupuncteur qui, malheureusement, est à la retraite depuis l'été dernier. Mais c'est quelqu'un qui m'aidait vraiment dans les situations d'urgence, vraiment quand j'avais des douleurs, vraiment n'importe quoi qui était là. Je pouvais avoir des rendez-vous très rapidement. Donc, ça, j'ai fait la recherche d'un médecin acupuncteur pour reprendre le relais. Il y a des cas qui utilisent beaucoup de l'homéopathie aussi, même dans mon quotidien, ayant beaucoup de douleurs articulaires et musculaires. L'homéopathie, c'est ma pharmacopée quotidienne. J'utilise la gémothérapie. Alors la gémothérapie, je ne sais pas si tu connais.

  • Charlène

    C'est avec les bourgeons, c'est ça ?

  • Estelle

    C'est avec les bourgeons. Donc effectivement, on prend l'essence de la plante, l'endroit où il y a le plus d'énergie et le plus de... de pouvoir de la plante, et en fait, on en fait une thérapie. Du coup, c'est vraiment, par exemple, le bourgeon de cassis. Le bourgeon de cassis, s'il y a quelque chose qu'on doit prendre, c'est du bourgeon de cassis. Le bourgeon de cassis, il est bon pour beaucoup de choses dans le corps. Et c'est le premier par lequel on rentre en général dans la gémothérapie. J'utilise aussi les tisanes de plantes pour décongestionner mon bas-ventre quand il est vraiment en situation de crise. Et là, je fais une association de mélisse, surtout la mélisse menthe. Je ne sais plus quoi. Après, je peux rajouter le soir, je mets de la lavande dedans, du tilleul, ce que je veux. Par contre, je me suis rendu compte qu'il fallait mettre du framboisier aussi. De l'alchimie ? Je crois que ça s'appelle comme ça.

  • Charlène

    Alchimile, un truc comme ça.

  • Estelle

    Alchimile, voilà, c'est un truc comme ça. Par contre, oui, il y a des plantes qui, pareil, une fois de plus, il y a une plante qu'on dit que c'est la plante du féminin, surtout dans les méthodes de technique amérindienne, par exemple. On parle de la sauge, que la sauge, c'est bon pour les femmes pendant les règles. Là, c'est pareil. Attention, endométrie, sauge, ça ne va pas du tout en sauge, parce que ça va accentuer les saignements.

  • Charlène

    Parce que c'est oestrogène-like.

  • Estelle

    C'est aussi oestrogène-like. Donc la sauge, il ne faut pas l'éviter. Et puis, effectivement, depuis une dizaine d'années, je cherche à comprendre la maladie, mais par autre chose que par le médical. Et dans ce cas-là, dans cette situation-là, je suis allée voir du côté généalogique. Et du coup, j'ai fait, je fais encore, parce que c'est pas fini, des constellations familiales pour aller voir dans mes arbres généalogiques ce qui s'y passe et ce qui a pu se passer dans mes ancêtres, notamment au niveau du féminin. Donc, mes ancêtres, grand-mère, arrière-grand-mère, qu'est-ce qui a pu se passer à chacune des échelles, et voir s'il y a des choses que je ne serais pas aujourd'hui porteuse et qui ne seraient pas forcément à moi et que du coup, je pourrais apprendre à ces personnes-là. Tout à fait. Je suis aussi assez attirée par tout ce qui est sagesse amérindienne. Et du coup, pour ma part, je suis dans un cercle de femmes depuis quelques années. Et je pratique des rituels ici de ses ancêtres, on va dire. Et voilà, ça me fait du bien. Ça me permet aussi de me comprendre un peu mieux, moi, par mon passé, pour essayer d'avoir un présent plus calme et plus serein, et plus apaisé aussi.

  • Charlène

    T'as essayé plein de choses alternatives et je trouve ça cool. Parce que souvent, les médicaments, c'est bien, mais c'est bien aussi de trouver d'autres choses qui ne nous nuisent pas à notre santé, parce que de base, on a un problème de santé. Et à force de prendre des médicaments, je trouve que du coup, ça ne nous aide pas. Au contraire, ça empire les problèmes. Donc, des choses alternatives, j'apprécie énormément. Je suis pareil.

  • Estelle

    C'est bien rencontré, alors.

  • Charlène

    C'est ça. Les deux métiers que je fais, au final, je les fais en premier lieu pour moi et aussi pour ma famille. Après, étant sophrologue, c'est pour m'aider moi-même à un peu... Je suis une fille très stressée, donc du coup, anxieuse, stressée. Tout me faisait paniquer, on va dire, le moindre truc. Et c'est vrai que je me suis formée en tant que sophrologue pour m'aider, moi, à ne plus être... aussi anxieuse comme ça, me faire des nœuds dans le cerveau, dans le corps et tout. Et après, j'ai fait de l'aromathérapie parce que j'avais des douleurs extrêmes de règles et que j'avais des règles irrégulières et que je voulais faire par la nature quand même. Apprendre à prendre des médicaments et des médicaments parce que j'ai un ulcère à l'estomac. Donc du coup, prendre des médicaments n'est pas bon pour moi. Compliqué.

  • Estelle

    Oui, Et bien, tu vois, on a effectivement toutes les deux, on est allé dans des professions qui nous ont d'abord aidé nous-mêmes. C'est ça. La thérapie forestière, c'est pareil. Je suis allé dans cette voie-là, d'abord pour me guérir moi-même, et après, à travers mon expérience personnelle, de pouvoir amener d'autres personnes à expérimenter ça et à leur faire voir qu'il y a des techniques qui peuvent être holistiques, une approche différenciée qui permet de prendre aussi soin de soi et de... travailler sur sa douleur finalement aussi. C'est ça. Apprendre à la gérer, d'apprendre à mieux gérer son stress au quotidien. Enfin, vraiment, c'est peut-être pas ciblé, on est peut-être autour de notre thème principal qui est l'endométriose, mais pour moi, l'endométriose est le centre d'un cercle, mais tout autour, il y a des choses qui gravitent et qui peuvent avoir des effets sur le centre même de ce cercle.

Chapters

  • Introduction et présentation d'Estelle

    00:00

  • Diagnostic et symptômes de l'endométriose

    00:35

  • Les douleurs et l'impact sur la vie quotidienne

    01:32

  • Gestion des douleurs et techniques alternatives

    04:06

  • Trouver un professionnel de santé compétent

    16:57

  • Approches holistiques et pratiques personnelles

    19:14

  • L'importance de la sensibilisation

    29:12

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