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Médecin qui es-tu?

#56. Hédi Chaieb: De polytechnique à Major des EDN!

#56. Hédi Chaieb: De polytechnique à Major des EDN!

58min |27/05/2025
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Médecin qui es-tu?

#56. Hédi Chaieb: De polytechnique à Major des EDN!

#56. Hédi Chaieb: De polytechnique à Major des EDN!

58min |27/05/2025
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Description

Nouvel Épisode avec Hedi ChaiebDe Polytechnique à major des EDN!

Sur toutes vos plateformes d'écoutes!


Dans cet épisode, Hedi Chaieb nous raconte un parcours fou et hors normes!

Au lycée, il hésite entre prépa scientifique et médecine. Passionné par les deux mondes, ce sera la prépa et Polytechnique, l’une des écoles les plus prestigieuses de France. 🎓


Mais l’idée de médecine ne le quitte pas. Au fil de sa formation d’ingénieur, il découvre la passerelle universitaire : un dispositif qui permet, après un autre cursus, d’entrer directement en 2e ou 3e année de médecine. Il tente sa chance!

🥵 Il évoque le stress énorme de cette passerelle : peu d’élus, beaucoup d’attente, une sélection sévère. Un passage décisif, qui demande autant de motivation que de résilience.


🎯 Une fois dans le cursus médical, Hedi se donne à fond pour un résultat immense: il termine major national aux EDN!


Il vient de passer les épreuves orale, les fameux ECOS.


💡 Ce qu’on retient ? Une trajectoire impressionnante, mais aussi une réflexion profonde sur le choix du métier de médecin, entre admiration, vocation, et engagement lucide.


Bravo pour ce témoignage incroyable, tout en sagesse et humilité.


Merci de vous être arrêté sur ce compte!

Abonnez-vous et mettez une belle note!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'entends parler de la passerelle. Il existe un dispositif qui permet de rentrer directement en deuxième ou en troisième année de médecine. Et en fait, à Polytechnique, chaque année, il y a des étudiants, c'est rare, mais qui font cette passerelle vers la médecine. En fait, c'est vraiment des objectifs à court terme. Tu prépares un concours pour préparer une école et après, tu ne sais même pas quelle école tu veux et tu vises juste le... top et à la fin c'est une fois en école que tu peux vraiment te poser des questions pour ce que tu veux faire après. Je sais pas, j'ai beaucoup de respect pour le métier de médecin que peut-être j'admirais de manière un peu naïve avant mais je pense que c'est toujours le cas en fait.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Médecins qui es-tu, le podcast qui vous plonge dans l'univers captivant du monde médical. Chaque épisode vous offre un regard intime sur la vie des médecins. leurs défis dans le monde professionnel et leurs passions en dehors des salles de consultation. Je m'appelle Maxime Garcia, bienvenue et bonne écoute. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Médecins qui y tuent. Aujourd'hui, on fait ça avec Eddy, Eddy Chayeb. Salut Eddy.

  • Speaker #0

    Salut Maxime.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de prendre un petit peu de temps parce qu'on va discuter de quoi ? D'une monstruosité qui est le concours de l'internat, mais que tu as survolé tel un aigle royal. Tu vas nous raconter ton classement et tu vas aussi un peu nous raconter... ton parcours et la nouvelle façon comment se déroulent ces nouveaux...

  • Speaker #0

    Avec plaisir. EDN, ça s'appelle.

  • Speaker #1

    EDN, je vais y arriver. Comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #0

    Moi, ça va très bien. Là, franchement, la vie est douce, la vie est belle. Là, je suis en sixième année, je suis en stage actuellement aux urgences à Cochin. Franchement, c'est... C'est un beau service, je profite, on est assez autonome avant l'internat, ça fait un peu plaisir parce que l'externat à la fin ça devient un peu long, et là dans ce stage on nous laisse assez libre et donc ça se passe assez bien.

  • Speaker #1

    Alors on va aller directement au vif du sujet pour parler de ces EDN, donc je t'avais demandé, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu la nouvelle formulation, parce qu'il y a pas mal de gens qui écoutent qui n'ont pas connu ce changement. Avant le concours de l'internat, c'était le concours de fin de 6e année, c'est un concours qui regroupe l'ensemble des étudiants de médecine de 6e année, et à la fin du classement, on a un classement, on choisit la spécialité, la ville, mais une petite modification, comme tu le dis, on appelle ça les EDN maintenant, tu peux nous raconter un petit peu les bouleversements qu'il y a eu ?

  • Speaker #0

    Alors oui, la réforme a commencé l'année dernière, où c'était la première promo qui a passé la nouvelle version du concours, donc nous on est la deuxième année. Avant, comme tu l'as dit, ça se passait avec un écrit qui se passait en fin de sixième année, donc sur trois jours où on jouait son choix de spécialité et sa ville avec un classement.

  • Speaker #1

    Écrit ou même des QCM, moi j'ai connu la version QCM.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est une version QCM, mais maintenant qu'il y a un oral, on appelle ça l'écrit plutôt. Ah ok,

  • Speaker #1

    ça marche.

  • Speaker #0

    Et donc maintenant, ça se passe en deux temps, avec un premier temps qui se passe... maintenant en début de sixième année. C'est ça le gros changement. Donc on passe en fait ce qu'on appelle maintenant un peu l'écrit qui correspondait à la phase en trois jours avec des QCM qu'on passait avant en sixième année. Maintenant on le passe en octobre de début de sixième année. Et ça compte pour 60% de la note. Ensuite il y a 10% de la note qui en fait prend en compte le parcours de chaque étudiant en médecine. Donc, il y a vraiment une grille où, par exemple, si tu as fait un master 2, tu as le maximum de points, c'est saturé, c'est bon. Si tu fais un master, je crois que ça te donne la moitié des points. Après, si tu valides des formations, par exemple, des langues étrangères avec un certain niveau requis ou des yeux en médecine supplémentaire, ça te fait gagner des points. Et en fait, tu satures jusqu'à un maximum de points. Et vraiment, 95% des étudiants en médecine saturent ce nombre de points. Donc en fait, c'est pas ça qui est discriminant. C'est pas discriminant, c'est vraiment fait pour... pousser les étudiants à s'intéresser à d'autres choses, à sortir un peu du cadre des études de médecine, parce qu'il y a aussi une activité associative qui peut être valorisée avec des points, qu'on appelle des points de parcours. Donc voilà, tout ce parcours, ça compte pour 10% des points. Et ensuite, les 30 derniers pourcents, ça c'est vraiment la grosse, grosse nouveauté, se passent dans une phase orale, qu'on appelle les ECHOS, les fameux ECHOS. où c'est des mises en situation de 8 minutes qu'on passe, c'est sur deux jours. Donc on passe 5 stations à la suite le premier jour et 5 stations à la suite le deuxième jour. Et comme j'ai dit, c'est des stations de 8 minutes où c'est un cas clinique qu'on fait à l'oral, soit devant ce qu'on appelle un patient standardisé, c'est-à-dire un acteur qui va jouer le rôle du patient, donc qui vient avec un problème et nous on va devoir l'interroger. On ne doit pas l'examiner, mais on doit vraiment l'interroger ou lui expliquer certaines choses, lui expliquer un diagnostic, lui prescrire des examens parfois. Ou bien parfois, c'est avec ce qu'on appelle un personnel de santé standardisé, où ça peut être un infirmier, une infirmière, un autre médecin, avec qui on communique comme on communiquerait en tant qu'interne avec un autre professionnel de santé.

  • Speaker #1

    En avant l'interdisciplinarité, la communication. j'ai cru est-ce que c'est un promo ou est-ce que c'est pas encore en place il y a des concours propres à des grandes spécialités c'était en cas ou pas ?

  • Speaker #0

    exactement, mais en fait il y a 13 classements différents à la fin c'est aussi une autre différence une autre nouveauté de cette réforme donc ça c'est question en fonction de la spécialité c'est au mois d'octobre oui Merci.

  • Speaker #1

    Parmi les QCM dont on t'en parlait, il y a plein de QCM différents en fonction de la spécialité et du groupe de spécialité que tu as choisi.

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, il y a 13 groupes de spécialité. Et dans les questions, les QCM qu'on a en octobre, par exemple, il y a un QCM de cardio. En fait, ça va compter double pour le groupe de spé dans lequel il y a cardio. Et les autres questions qui ne sont pas liées avec ce groupe de spé vont être coefficient 1. ce qui fait qu'à la fin avec ce jeu de coefficients qui joue aussi au niveau des échos à l'oral, je crois qu'il y a un jeu de coefficient aussi. On arrive avec 13 notes différentes et donc 13 classements différents.

  • Speaker #1

    Ok, on va pas en dire plus, on en parlera après de ces classements. On reprend depuis le début, pour toi, du coup, collège, lycée, tu grandis où ?

  • Speaker #0

    Alors moi je grandis dans le 92 à Courbevoie, donc banlieue tranquille de l'ouest parisien. Euh... Et donc j'ai fait après mon lycée à Neuilly-sur-Seine, de l'autre côté de la Seine, donc le banlieue un peu chic de Paris.

  • Speaker #1

    Avec médecine en tête, collège-lycée, c'était un objectif ?

  • Speaker #0

    Alors pas vraiment, j'adorais la SVT au lycée, je pense que c'était une de mes matières préférées. Je pensais à médecine, mais en fait le concours de première année, la PACES à l'époque, mon nom ça aussi ça a changé ça s'appelle la passe Passe-Lasse pour le concours de première année. Je pense qu'il faudrait que tu invites quelqu'un.

  • Speaker #1

    On en a discuté déjà. Il y a une invitée qui nous avait raconté l'Utinaga, ce que c'est.

  • Speaker #0

    C'était de l'excité. Voilà, le concours de Passe-Lasse, il y a beaucoup de par cœur. Et ça, ça ne me plaisait pas. Je n'aimais pas trop apprendre les choses par cœur et devoir recracher un cours. Donc, j'avais un peu la vision très court-termiste au lycée. de ce que j'allais faire l'année d'après. Je ne voulais pas juste apprendre des cours par cœur. Je ne me projetais pas plus que ça. Donc,

  • Speaker #1

    pas médecine.

  • Speaker #0

    Médecine, c'était un peu dans un coin de ma tête, mais je l'ai mis de côté. Pas médecine.

  • Speaker #1

    Tu choisis quoi ?

  • Speaker #0

    Je choisis une filière un peu plus généraliste. Grosso modo, c'est le cas pour pas mal d'élèves, quand on ne sait pas quoi faire. On nous dit que nos profs nous poussent un peu à faire une prépa. Surtout, moi, j'étais dans un bon lycée qui avait une prépa dans ce lycée. Donc, c'est mes profs qui m'en ont parlé, qui m'ont encouragé à faire ça pour aller en prépa. Et donc, j'ai fait une prépa aux grandes écoles d'ingénieurs. Donc, c'est Mathsup, Maths.p, je les appelle.

  • Speaker #1

    Donc, hyper adapté à l'exercice scolaire, tu étais chaud. Il y avait... Tu butais sur pas grand chose ou t'as... Quelle approche de la scolarité ? Parce que quand on fait de grandes études, en général, on est... Vu comme le gars pour qui tout roule, est-ce que tu avais des embûches au cours de la scolarité ? Ou tout s'est très bien passé ?

  • Speaker #0

    Moi ça s'est toujours très bien passé. J'ai eu des problèmes plutôt de comportement à l'école. Ah ouais ? Ouais, parce que je sais pas, je pense que c'était ma façon de...

  • Speaker #1

    D'extérioriser ?

  • Speaker #0

    Non, peut-être que je m'ennuyais en cours, je sais pas. C'était ma façon de pas passer pour l'intello aussi. J'ai jamais été un télo non plus Mais pour un peu légitimer Qu'à côté j'avais des bonnes notes Il fallait que tu compenses un truc ? Voilà peut-être qu'il fallait que je compense Donc plutôt Des problèmes de comportement Avec les profs J'ai déjà été viré de mon collège Or que Je suis pas quelqu'un non plus A problème J'étais turbulent Mais avec d'excellents résultats

  • Speaker #1

    Ok, donc ça, ça rend fou les profs, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et un peu les parents ?

  • Speaker #0

    Bah ouais, les parents un peu. Ouais, si je me suis pas mal fait engueuler, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, on te propose la prépa parce qu'on sait que t'es un bon élève.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ça te rentre un peu dans l'ordre des troubles du comportement, là ?

  • Speaker #0

    Au lycée, ça s'est amélioré. Je pense que j'ai mûri après.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'étais moins dans la provocation, moins dans le plus calme.

  • Speaker #1

    Donc prépa, ça se déroule bien et c'est quoi l'objectif de la prépa finalement ? T'intègres quoi après une prépa maths-p ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand t'es en prépa ingénieur, t'as plusieurs prépas. T'as les prépas littéraires où t'intègres... Enfin, il y a pas mal de débouchés en fait. T'as les prépas plus économiques où après c'est les grandes écoles de commerce et les écoles d'ingénieurs. Donc c'est Polytechnique, Central, Lémine, Superhero, enfin là je cite les plus prestigieux, les plus connus, mais en fait il y a plein plein d'écoles d'ingénieurs, et à la fin, c'est pas forcément une filière élitiste, parce qu'il y a des places en école d'ingénieurs pour tout le monde, donc en fait juste on passe des concours, et à la fin, le plus souvent on prend la meilleure école qu'on obtient à la fin.

  • Speaker #1

    T'aimes-tu agréer à quelle école toi ?

  • Speaker #0

    Donc moi j'ai fait trois ans de prépa, normalement c'est en deux ans. Moi j'ai intégré Polytechnique à la fin, mais au bout de trois ans, j'ai dû refaire une année pour intégrer Polytechnique.

  • Speaker #1

    Donc au bout de deux ans, tu passes des concours, t'as pas ce que tu veux en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, ouais, il y a eu une grosse déception au bout des deux ans. C'est-à-dire que je suis passé à rien d'avoir polytechnique, alors que je ne disais pas forcément ça au début. Mais juste le côté rageant de... En fait, j'étais admissible, ce qui est déjà très difficile. Et après, à l'oral, je me suis vraiment foiré aux deux oraux de maths, qui sont les deux plus gros qu'OF. J'ai eu 7 et 8.

  • Speaker #1

    Il y a des oraux de maths ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des oraux de maths de physique, d'anglais, de français... d'espagnol, tu passes des euros d'un peu tout. Et les 2 euros de maths, vraiment je me suis chié. J'ai eu 7 et 8 alors que c'est les plus gros qu'OF. Et si j'avais eu 8 et 9 au lieu de 7 et 8, j'aurais été admis. Alors que c'est pas des bonnes notes. Et ton redoublement,

  • Speaker #1

    il est OK la 3ème année ? Tu la vis avec une grosse envie de revanche ? Ou comment tu la gères ?

  • Speaker #0

    Vraiment j'ai bossé à fond la troisième année à la fin c'était bien sûr mon objectif parce que j'ai vu que c'était possible et que j'en étais capable et que je suis passé à rien en m'étant foiré donc c'est vraiment avec cette envie de pas avoir de regrets parce que si j'avais je me disais à l'époque c'est faux peut-être que j'aurais été très heureux en prenant une autre école mais c'est le destin on fait des choix et ça...

  • Speaker #1

    Alors désolé pour toi qui gère que ça met Polytechnique, objectif de polytechnique de quel genre de profession en fait ? Qu'est ce que tu vis à ce moment là ?

  • Speaker #0

    En fait, je ne savais pas ce que je voulais faire. Ok, c'est ça le truc. C'est je. En fait, c'est vraiment des objectifs à court terme. Ouais, c'est tu prépares un concours pour préparer une école et après, tu ne sais même pas quelle école tu veux et tu vises juste le top. Et à la fin, c'est une fois en école que tu peux vraiment te poser des questions pour ce que tu veux faire après.

  • Speaker #1

    Ça c'est un peu le cas je trouve en médecine, il y en a beaucoup qui vont en première année de médecine parce qu'on leur dit vas-y t'as les armes pour y aller, et c'est après que certains se disent en fait est-ce que je veux vraiment être médecin quoi. Ouais. Et vous en polytechnique c'est pareil sauf que t'as pas du tout. l'idée des professions auxquelles tu vas être formé ?

  • Speaker #0

    Franchement, non. Mais c'est ça qui est bien aussi dans les écoles d'ingénieurs et même chose dans les écoles de commerce. Je pense que les formations sont suffisamment générales et diversifiées pour après que tu puisses, à travers tes expériences professionnelles, tes cours, vraiment trouver ta voie une fois que tu es en école et où tu as du temps. parce qu'en fait quand tu passes le concours de médecine ou quand tu es en pré-bas, tu es encore jeune et que ce n'est pas forcément à ce moment-là où tu sais ce que tu as envie de faire plus tard.

  • Speaker #1

    Donc tu rentres à Polytechnique. Ça dure combien de temps ?

  • Speaker #0

    Alors ça dure en tout 4 ans, dont une première année qui est un peu spéciale où c'est une année où la plupart du temps on est avec l'armée ou bien soit on fait un stage... un stage dans l'associatif ou dans l'humanitaire, ou bien on est avec l'armée pour la plupart des élèves, parce que c'est une école militaire en fait, c'est historique. Et ensuite, après, il y a deux ans sur le campus, qui n'a pas les eaux, et après un an qu'on fait, soit faire un master ici en France, soit où il y a des échanges à l'étranger. Et moi, j'ai fait pendant ma quatrième année de polytechnique, j'ai fait la passerelle justement pour médecine en même temps.

  • Speaker #1

    Ok, alors on va revenir sur ça. Je te disais, c'est un peu pragmatique. Moi, médecine, c'est un tunnel, on sait dans quoi on est. Au cours de polytechnique, tu ne sais jamais où est-ce que tu peux atterrir. Tu n'as rien qui se concrétise dans la tête ?

  • Speaker #0

    Non, pas vraiment. En fait, on a beaucoup de temps libre quand on est en école d'ingénieur. On a beaucoup de temps pour choisir ses cours, un peu explorer. Tu as de la vie associative. Une fois que tu es en école, tu as beaucoup plus de temps. Je pense que ça correspond un peu à la P2D1 en médecine, où c'est des années après le concours, qui sont un peu plus chill, où on a le temps un peu d'explorer la vie associative, un peu de se poser et de se poser les questions sur son avenir. Et là,

  • Speaker #1

    il y a médecine qui te titille un peu ?

  • Speaker #0

    Oui, ça revient un petit peu. En fait, j'entends parler d'un stage, c'est vraiment par hasard d'un stage dans le domaine médical que je devais faire et j'étais accepté en Indonésie. Je devais partir en Indonésie, après il y a eu le Covid qui a un peu bouleversé tout ça, dans une sorte de, dans une start-up qui est maintenant une grosse boîte, qui est un peu le Doctolib de l'Asie du Sud-Est, donc un peu avec le domaine médical. La santé en général c'est un domaine qui m'intéressait et après à cause du Covid tous les stages à l'étranger ont été annulés. Donc je voulais trouver un truc dans le domaine de la santé et avec le Covid qui venait et en fait mes cours que je faisais à l'époque à Polytechnique, c'était des statistiques, des maths appliquées, de l'intelligence artificielle, je me suis dit bah... Autant trouver un truc qui lie santé et les cours que je faisais à l'époque. Donc à la fin, j'ai trouvé un stage à l'APHP, l'assistance publique des hôpitaux de Paris, dans le centre qui gère toutes les données de santé qui proviennent des hôpitaux de Paris. Et donc pour faire un travail d'ingénieur à la base. Mais un peu par hasard, j'ai été mis en contact avec des médecins pour travailler sur... des projets de recherche pour être un peu data scientist sur leurs données à eux pendant le Covid. Et donc j'ai pu me rendre dans leur service, parler avec eux, voir des patients. Et l'idée de médecine est un peu revenue à ce moment-là.

  • Speaker #1

    C'est voir des patients en tant que quoi ? Tu voulais voir un petit peu à quoi ressemblait le métier toi ?

  • Speaker #0

    Exactement, je voulais voir le service parce qu'on se faisait souvent des réunions pour bosser sur... sur le projet de recherche à l'hôpital et j'étais curieux de voir un peu le quotidien des médecins. Comment ils géraient leurs services, les patients, etc. Et à la fin, j'ai trouvé ça super chouette et je me suis dit en fait, c'est trop bien être médecin.

  • Speaker #1

    Ok, alors du coup, parce que là, tu es encore à Polytechnique. Comment ça se passe ? Tu choisis parce qu'il y a même un investissement. énorme, c'est dur de devoir dire, bon, finalement je crois que ça sera médecine, alors que t'as fait un travail de ouf jusqu'à présent pour atteindre tout ça c'est dur à accepter de voir que finalement ça sera médecine bah...

  • Speaker #0

    Moi, franchement, j'ai un peu eu le coup de cœur pour médecine. Je pense que la vocation était peut-être là depuis avant, depuis la terminale, mais que j'avais un peu mise de côté, comme je t'ai dit, à cause du concours de première année, que j'aimais pas trop la mentalité, en fait. Et là, c'est revenu. Et après, je me suis pas trop posé de questions, en fait. Spontanéité. Voilà, je me suis dit, je suis jeune. C'est maintenant où on peut faire des choix comme ça, où on peut faire des revirements un peu à 180 degrés. Et je ne me suis pas trop posé de questions.

  • Speaker #1

    Comment tu le concrétises alors ? Ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    J'entends parler de la passerelle. Il existe un dispositif qui permet de rentrer directement en deuxième ou en troisième année de médecine, quand on a un Master 2, sans recommencer tout depuis le début. Donc en fait, ça, je me dis mais en fait, c'est trop bien. Si ça se trouve, je peux rentrer directement en troisième année et ne pas avoir perdu tant de temps que ça tout en rentrant en médecine. Et donc, je commence à me renseigner sur ce dispositif-là de passerelle, comment ça se passe. En fait, à Polytechnique, chaque année, il y a des étudiants, c'est rare, mais qui font cette passerelle vers la médecine. Sur une promo de 400 élèves chaque année, il y en a toujours un ou deux qui font ça. Et donc, je me renseigne auprès de mes camarades des années avant moi. Et je vois que c'est possible et je me lance.

  • Speaker #1

    Montant aussi, on a eu Guillaume Meul qui nous a raconté un peu son parcours de demande de passerelle, etc. Comment ça s'est passé pour toi ? On a vu que déjà il y avait des refus, que c'était parfois compliqué.

  • Speaker #0

    C'est une galère pour toi ou ça roule ? Comme tu le dis, il y a des refus. Je ne le présente pas, c'est un concours. Je n'y vais pas à la fleur au fusil en me disant que je vais être accepté. Il faut bétonner son dossier. Je donne des conseils pour tous ceux qui veulent présenter ce dossier passerelle. donc je me suis renseigné auprès de gens qui ont été admis Donc avant moi, grâce à ce dispositif passerelle, pour avoir un peu des conseils sur ce que les membres du jury recherchent dans un dossier, comment les convaincre, dans ton parcours, qu'est-ce qu'ils veulent voir. Donc ça, je me renseigne pas mal, je fais un boulot sur ça. Et ensuite, après, j'oriente un peu la fin de mes études à Polytechnique dans ce sens-là, en choisissant par exemple des cours de bio. Ok. en faisant mon stage de fin d'études, même chose dans une health tech, avec toute une partie en immersion à l'hôpital dans un service. Donc tu vois, j'oriente déjà vers le côté santé pour pouvoir leur présenter un dossier déjà, qui sait, qui veut après présenter cette passerelle. Et après, tu leur présentes CV, lettres de motivation, et tu as une première phase où soit ils t'acceptent, c'est admissible, ou soit t'es refusé. Et si t'as la chance d'être admissible, tu passes un oral.

  • Speaker #1

    Donc toi t'es admissible dès la première présentation du dossier ?

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais. J'ai la chance d'être admissible. Et après tu passes un oral devant tous les doyens de la fac dans laquelle tu présentes. Parce qu'autre spécificité, tu peux présenter le concours dans une seule fac, normalement. Je sais pas pourquoi, tu peux pas le présenter dans plusieurs facs à la fois, t'es censé signer un... une déclaration sur l'honneur où tu dis que tu le présentes que dans une seule fac. Et après, tu passes un oral pendant une dizaine de minutes où tu as cinq minutes pour présenter un peu ton projet. C'est assez impressionnant. Tu es vraiment dans une grande salle avec une vingtaine de professeurs qui te cuisinent un peu. Et tu es là pour les convaincre. Ils te posent des questions, ils te challengent un peu sur la mode.

  • Speaker #1

    Ton dossier est juste méga béton, polytechnique, un lycée qui se passe bien. T'as été embêté, toi ?

  • Speaker #0

    Moi, ça va. J'étais plutôt intéressé par mon dossier. Mon oral s'est bien passé. Je les ai sentis assez convaincus. Moi-même, j'étais convaincu. Je pense que c'est ça qui...

  • Speaker #1

    Finalement, si t'as dû avoir la pression et te demander est-ce que ça s'est bien passé ou pas. Mais finalement, entre le dossier et l'oral... ça roule hyper bien quoi.

  • Speaker #0

    Ouais mais j'avais quand même la goutte de sueur le jour où il y avait les résultats de l'admission en passerelle.

  • Speaker #1

    Ils lâchent pas les infos à la fin de l'oral ?

  • Speaker #0

    Non, t'attends plusieurs jours que tout le monde passe et à la fin tu reçois un mail qui te dit si t'es pris ou pas.

  • Speaker #1

    Pas de signe positif de leur part au cours de l'entretien ?

  • Speaker #0

    Si, poker face, ils te lâchent rien et donc pas trop même si moi enfin... Moi je me disais le plus important c'est que j'aille à l'oral parce que j'aurais été dégoûté si juste mon but avait pas été sélectionné parce que quoi qu'il arrive tu peux pas te défendre en fait et expliquer ton projet. Je me suis dit le plus important c'est que j'aille, que je sois admissible et que je passe cet oral et je me disais bah moi je suis convaincu donc si je suis convaincu normalement j'arriverais à convaincre l'auditoire et visiblement ça a marché.

  • Speaker #1

    T'es admis ?

  • Speaker #0

    Ouais. Deuxième ou troisième année

  • Speaker #1

    Ok, alors ça, pour moi, j'ai tes potes qui étaient admis en troisième année. Comment tu l'as vécu ? Parce qu'il me semble que, c'est même sûr, l'enseignement de première et de deuxième année, il est majeur, il est hyper important. Toute la partie cardio, iono, tout ça, physiologie, c'est des sciences dures, mais qui finalement nous servent après. T'as bataillé pour rattraper tout ça ou ça s'est bien passé ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, dans ma fac, moi, j'étais à l'université Paris-Cité. Donc c'est P5 et P7 qui ont fusionné maintenant. Pour les gens comme moi, les passereliens qui sont rentrés directement en troisième année, on a eu de la chance parce qu'ils nous font un programme adapté.

  • Speaker #1

    Ah ouais, incroyable.

  • Speaker #0

    Où à la fois tu as les matières de deuxième et de troisième année essentielles qui sont mises un peu ensemble. On est à la fois sur des cours de P2 et de P1, donc de deuxième et de troisième année. Et on nous retire des cours qui sont jugés moins importants. Par exemple, l'anglais, on nous l'a enlevé. Je ne sais pas, il y avait des cours d'éthique qui ne sont pas forcément les plus utiles.

  • Speaker #1

    Mes potes, je ne crois pas qu'ils aient eu un emploi du temps comme ça à nager. Et ils ont dû cravacher pour attraper tout ce qui était neurophysio, cardio.

  • Speaker #0

    Ça, c'est dur. Arriver après en... En quatrième année, pour avoir fait la cardio, les pneus, enfin des maths.

  • Speaker #1

    Un gros déficit quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, donc nous on a eu cette chance et on a un peu fait les organes principaux si tu veux, en une seule année avec un programme assez condensé. Ce qui fait que, en fait c'est tout à fait jouable, bien sûr on doit bosser, on n'est pas trop avec le reste de la promo qui en D1 est encore assez chill, sortir, faire les soirées médecine et tout, nous déjà on est plus âgés. Les passereliens, on a déjà un peu vécu ça.

  • Speaker #1

    Ça fait trois ans de prépa. Polytechnique, combien de temps ?

  • Speaker #0

    J'avais fait trois ans du coup.

  • Speaker #1

    Six ans. Tu arrives avec trois ans de... Pas de retard, mais trois ans de plus que les mecs. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Trois, quatre ans en fonction de s'ils ont fait une ou deux. Exactement.

  • Speaker #1

    OK. Et donc, cette année, tu remets en question... ce retour en matine parce que beaucoup de travail tu te dis que c'est ok ou tu te dis bon peut-être que Polytechnique c'était mieux ?

  • Speaker #0

    Non franchement j'ai beaucoup aimé parce que tout était nouveau pour moi vraiment j'arrivais avec mes notions de SVT de terminal et tu viens t'apprends vraiment plein plein plein de nouvelles choses donc je trouvais ça super intéressant et le fait de de travailler à nouveau, ça ne m'a pas non plus dérangé. A Polytechnique, c'était beaucoup plus tranquille en termes de travail sur le campus. Vraiment, c'était assez léger ce qu'on nous demande. Donc ça, je me suis bien reposé pendant trois ans. Donc j'étais motivé dans mon idée de faire médecine.

  • Speaker #1

    Ok, l'experiment arrive, Cadmexis, tu as une idée de l'aspect ? Petit à petit, tu te projettes dans une spécialité ?

  • Speaker #0

    Ça a mis beaucoup de temps. de temps mais au début de l'externat vraiment pas du tout et j'allais pas en médecine avec une idée de spécialité en tête vraiment je me disais c'est le métier de médecin et après quelle que soit la spécialité je le pense encore.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta représentation du médecin du métier de médecin quand tu vas en médecine tu as je sais pas inconsciemment on a tous un médecin ou une façon d'exercer sa médecine souvent c'est le médecin généraliste de famille toi tu avais une image comme ça bah ouais mais c'est un peu ça c'est le médecin

  • Speaker #0

    la personne respectée, un peu notable, que les gens respectent, qui est utile au quotidien des gens, quelle que soit sa spécialité, en fait. C'est vraiment le côté... Enfin, je réfléchissais en mode... Le métier de médecin est vraiment gratifiant, si tu veux. Tous les jours, tu vois le fruit de ton travail, ce qui n'est pas le cas pour d'autres métiers où tu peux travailler, par exemple, sur des projets qui durent sur des mois, voire des années, où tu vois le fruit de ton travail juste à la fin du projet. Or, quand tu es médecin, il y a des personnes qui viennent te voir, elles ont un problème, après, tu essaies de les aider pour résoudre leur problème, et après, tu es content. du... de les avoir aidés et tu te sens utile au quotidien. Donc voilà, en vrai, j'ai beaucoup de respect pour le métier de médecin que peut-être j'admirais de manière un peu naïve avant, mais je pense que c'est toujours le cas en fait.

  • Speaker #1

    Ok, alors j'ai plein de questions concernant la méthodologie. Est-ce que tu as trouvé ça plus dur ou plus facile que Polytechnique, que tes prépas ? Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cette... deux immensités, Mathsine, c'est quand même un truc de ouf en termes de difficultés. On t'écoute. Parce que moi, perso, je trouve que... C'est à la fois parfois sous-estimé, les études d'ING, mais à la fois, je me dis que c'est vraiment pas le même exercice de travail.

  • Speaker #0

    T'as raison, c'est vraiment deux façons de réfléchir, deux façons de travailler vraiment différentes. Moi, je ne sais pas s'il y en a une qui est plus difficile que d'autres. Je pense que ça va forcément dépendre des gens, des facultés, des affinités avec certaines matières ou certaines façons de réfléchir. qu'ont certaines personnes ou pas. Donc ouais, je te disais, les études d'ingénieur ou de médecine, je pense qu'il y a certaines personnes qui arriveront très bien en médecine, qui auront du mal en ingé, et l'inverse est vrai aussi. Je pense que j'ai des potes ingénieurs qui sont très bons en maths, mais qui, pour de la bio ou de la physio, auront du mal.

  • Speaker #1

    Il y a Guillaume, mon pote, avec qui on avait fait le... l'épisode justement qui disait un ingénieur, tu demandes de travailler un truc qui va te dire pourquoi et le matin va te dire pour quand. T'as trouvé que c'était brutal de ce côté là sur le gros par cœur, le bourrinage matin ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un peu, j'ai essayé de pas trop apprendre les choses par cœur, mais de comprendre et vraiment de comprendre les choses en profondeur, sans non plus rentrer dans le détail microscopique au niveau de la cellule. mais... J'ai essayé d'apprendre vraiment le minimum, vraiment le strict minimum, parce que j'aime toujours pas apprendre les choses par cœur, mais j'aime bien les comprendre et avoir une histoire un peu claire, logique dans ma tête de pourquoi les choses se passent comme ça. Après, en termes de difficultés, ce serait... Enfin, moi, médecine, j'ai moins bossé qu'en prépa, mais c'est... totalement biaisé parce qu'en prépa j'étais plus jeune et qu'en médecine bah là j'arrive déjà avec un parcours tu vois t'avais plus à mettre dans la bataille ou un peu plus de recul sur la façon dont il fallait bosser c'est surtout ça vraiment tu l'as dit je pense c'est vraiment le recul sur comment bosser savoir faire le tri de ce qui est important ce qui l'est pas forcément que ça que j'ai pu acquérir en prépa avec toutes mes études que j'ai faites avant qui m'ont permis un peu d'optimiser et au mieux et de... parce que j'ai appris si tu veux à bosser en prépa et là je récolte un peu tout ça donc 4,

  • Speaker #1

    5, 6 ça se précise finalement cette spécialité ou pas ?

  • Speaker #0

    bah finalement ouais après avoir...

  • Speaker #1

    on va parler avant concours déjà est-ce que il y a une différence entre avant et après concours ? non ok franchement non donc t'arrives au concours avec l'objectif de faire quoi ?

  • Speaker #0

    avec l'objectif de faire anesthésie réanimation Donc ça s'est précisé pendant mon externa. En fait, c'est la première fois que je suis passé en réanimation. J'ai trouvé ça très, très cool. Le fait de la transversalité, en fait, c'est ça qui m'a le plus plu. Le fait de devoir être chaud dans beaucoup de... Dans un peu toutes les spécialités.

  • Speaker #1

    Très transversal.

  • Speaker #0

    Très transversal. Mais comme la magie et les urgences. Sauf que moi, je savais que j'aime... J'aime pas trop bosser seul, donc le cabinet, le libéral, déjà ça m'enlevait pas mal de spécialités. Moi je me voyais plutôt bosser en équipe à l'hôpital. Donc une fois que j'ai vu ce qu'était la réanimation, le... l'anesthésie-réanimation a commencé à se préciser. Et là, mon choix est quasiment arrêté.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, ton choix est quasiment arrêté parce que tu peux le choisir, parce que tu peux choisir cette spécialité, parce que tu as eu un classement plutôt ouf. On a eu Marie Ayer qui avait majoré le concours de CN. Et toi, tu n'as pas majoré un, mais 13 classements.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    L'intégralité des classements qui sont...

  • Speaker #0

    Pour l'écrit.

  • Speaker #1

    Pour l'écrit.

  • Speaker #0

    Pour l'écrit, c'est ça.

  • Speaker #1

    Vas-y, raconte-nous du coup, pour l'écrit, donc c'est plus un écrit, comme on disait tout à l'heure, c'est des QCM. Ouais. Est-ce que quand vous faites les QCM, vous savez que vous êtes en train de faire des QCM pour ce classement ou c'est mélangé et vous avez des classements à la fin de l'ensemble des QCM ?

  • Speaker #0

    En fait, tout est mélangé. Ok. Et quand on passe, enfin quand on a les QCM sous les yeux, on sait pas... Ah ok. On peut savoir,

  • Speaker #1

    on peut réfléchir à la même chose.

  • Speaker #0

    Tout le monde passe la même chose.

  • Speaker #1

    À la place des classements qui sont produits en fonction des résultats, des coefs de chaque QCM. Les coefs, vous ne les savez pas au moment où vous les faites.

  • Speaker #0

    Exactement. Après, on peut savoir si c'est un dossier plutôt de... Tout à l'heure, je parlais de cardio. Si c'est un dossier de cardiologie, tu sais que ça va aller dans le groupe de spécialité associé. On peut savoir, mais la vérité, moi, je ne me suis jamais posé la question. Je pense que la plupart des étudiants aussi, tu es face à un dossier, tu es face à un QCM, tu essaies juste de répondre au mieux, tu ne peux pas trop réfléchir aux coefficients, aux groupes de SP.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, ça veut dire que, à la fois, c'est intéressant parce que, nous, il y avait un seul classement, mais tu pouvais, même si c'est rare, tu peux majorer, quoi que non, tu majors toujours en étant hyper complet. Mais toi, le fait de majorer, 13 classements, ça montre que t'avais finalement pas de faille et que t'étais hyper complet dans l'approche de toutes ces spécialités, tous les thèmes de la matinée.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ça maintenant qui est demandé dans la nouvelle version du concours, où il faut être bon dans toutes les matières, où il ne faut pas avoir de faille, sans non plus être un spécialiste. Moi, j'ai vraiment, pendant mon externa, je me suis concentré à vraiment être un minimum bon dans chacune des matières sans en favoriser une.

  • Speaker #1

    Quand tu l'as été à minimum, ouais.

  • Speaker #0

    Non mais tu vois, vraiment en étant, sans aller trop loin dans une matière.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a moyen de se perdre pour aller chercher l'information, de retenir les informations de l'information, du détail, du détail. Toi t'as filtré un peu ? Tu savais que quand tu lisais un chapitre, tu voulais pas trop prendre la tête avec des détails ?

  • Speaker #0

    Bah ouais, c'est ça qui est dur à faire et je pense que c'est important à faire parce qu'on nous demande à la fin d'être de bons médecins généralistes ou de bons médecins qui vont prendre des gardes aux urgences. C'est ça la mentalité du concours et c'est tout à fait logique parce que quand on devient interne avec nos connaissances de fin d'externat, on n'a pas à connaître la prise en charge de troisième intention d'une maladie.

  • Speaker #1

    Moi personnellement, je me suis fait aspirer par ça un peu. je pense parfois quand t'es intéressé par un truc t'as envie de bien connaître toi t'as eu mais c'est là où il y a sans doute une intelligence de préparation aussi c'est que t'as aussi compris là où on pouvait te prendre et là où on pouvait pas aller te tirer dans des coins improbables t'as eu ce recul là et cette maturité en préparant le concours c'est

  • Speaker #0

    ça mais en fait c'est en voyant les annales des années d'avant ou la mentalité Merci. tendaient déjà à évoluer vers ça, qu'en fait, tu peux comprendre, et on nous le disait, je n'étais pas le seul dans mon coin à avoir compris ça, mais on nous le répète de plus en plus qu'à la fin, ce qu'ils veulent, c'est les personnes, les concepteurs du sujet, c'est d'avoir de bons médecins généralistes ou des médecins qui savent reconnaître des urgences quand ils prennent des gardes au début de leur internat en face-tox. pour finir il y a Vous, il y avait des dossiers de 15 questions où on allait chercher sur des trucs vraiment très précis pour sélectionner sur ça. Maintenant, on va sélectionner sur ce qui avant était des petites matières. Maintenant, la médecine légale est aussi importante que la pneumo, que la cardio, que toutes les autres matières. La génétique aussi, ça tombe hyper souvent. Il y a vraiment, ils ont mis un... toutes les matières sur le même pied d'égalité.

  • Speaker #1

    Tu dis, donc il y a l'écrit, et ensuite, les écosses, c'est combien de temps après ?

  • Speaker #0

    Les écosses, c'est à peu près six mois après.

  • Speaker #1

    Ouais, vous avez... Moi, pour avoir reçu des externes là pendant l'internat, c'est horrible. Ça vous fait flipper de ouf. Vous devez préparer, mais à la fois... Préparer un entretien avec un patient ou avec un... C'est un truc hyper vaste, impréparable entre guillemets. Je ne sais pas quelle est ta vision des choses. Sans doute que vous avez dû bosser et essayer de préparer au mieux, mais c'est compliqué, non ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est un exercice qui est... est assez nouveau donc on n'a pas encore vraiment de recul sur ce qui est attendu sur les bonnes pratiques vu que c'est là on va ça être la deuxième deuxième édition cette année mais je pense que c'est déjà mieux que l'année dernière où vraiment c'était là il s'appelait la promo crash test c'est pas pour rien je pense où il ya eu pas mal de dysfonctionnement

  • Speaker #1

    On en parle souvent mais la difficulté c'est d'être uniforme sur la notation sur le plan national en fait c'est ça qui...

  • Speaker #0

    C'est ça et aussi il y a des patients standardisés si tu veux qui font mieux leur job que d'autres. Heureusement il y en a qui connaissent pas trop leur texte, qui vont chercher, qui vont dire des trucs qu'ils sont pas censés dire. Et donc ça c'est dur d'avoir comme tu dis un truc égal, uniforme sur 10 000 étudiants. et en fait c'est C'est impossible, mais pour la préparation, c'est un exercice qui se prépare. C'est un oral, une prestation qu'on passe. Et je pense qu'en répétant, la plupart des étudiants le font comme ça, par petits groupes, où on se fait passer, ou à tour de rôle, il y en a un qui fait le patient.

  • Speaker #1

    Parce qu'il faut apporter de l'information médicale quand même. Il faut apporter un diagnostic, de la sémiologie, des termes techniques, ton raisonnement médical.

  • Speaker #0

    Tout en vulgarisant aussi, comme si tu parlais à un patient, sans utiliser des termes trop techniques.

  • Speaker #1

    Vous bossez du coup en étant sur les collèges, vous bossez les cours, comment ça se prépare ?

  • Speaker #0

    Moi personnellement, je ne bosse plus trop sur les collèges. si parfois j'ai besoin d'une information qui... qui m'échappe d'un détail sur un cours. Je recheck mes collèges, mais je ne relis plus des chapitres entiers. Là, je travaille plus sur des fiches que je n'avais jamais fait avant pendant mon externa, où c'est vraiment de l'info qui est plus synthétisée. Et après, on a beaucoup plus de temps en stage, donc on bosse moins.

  • Speaker #1

    Ouais, mais là, toi, tu bosses, pour le coup, là, c'est le... Sans doute la façon de préparer le mieux ses échos aux pieds et aux lits du patient.

  • Speaker #0

    C'est ça un peu l'idée d'avoir mis ses échos, c'est d'un peu pousser les D4 à aller en stage, alors qu'avant la D4 c'était vraiment l'année avant le concours, où tu essayais de plus te planquer pour être à la biblie sur tes collèges, qui est un peu la meilleure stratégie pour... pour avoir les connaissances attendues le jour où tu pourras aller écrire.

  • Speaker #1

    Quand je suis que vous bossiez les écosses et que du coup, vous lâchiez un peu les collèges, c'est à dire les cours et tout. Je me suis dit qu'ils vont arriver au début d'internat, loin de ces enseignements. Mais c'est vrai que du coup, ça vous pousse à aller en stage. Donc, ça ne vous déconnecte pas tant, autant que nous. Parce que c'est vrai que la sixième année, c'est un peu la course à... faire fantomas à vous ça devait être long ouais ouais à la fin sur ton bureau surtout quand tu tapes une épidémie Covid c'était compliqué mais je pense que c'est finalement pas plus mal d'avoir ce système on verra peut-être qu'à la rentrée en novembre je pense pas que vous soyez hyper loin de l'enseignement, ça fera quand même une petite année que vous aurez quitté les cours On verra, ça peut être intéressant de voir si vous êtes un peu loin de tout ça ou pas.

  • Speaker #0

    Je pense qu'après, les échos, c'est des situations médicales. Donc, même si on n'a plus trop la tête dans les collèges, à la fin, c'est vraiment des situations cliniques, véritables qu'on fait. Au lieu de s'entraîner à faire des dossiers progressifs en cochant des cases, là, on le fait en menant nous-mêmes un interrogatoire, en disant ce qu'on veut rechercher à l'examen clinique. Pour moi, c'est juste que les connaissances sont les mêmes. Mais c'est juste une manière différente de les évaluer et de les mobiliser en fait.

  • Speaker #1

    Comme avant nous, c'était des QCM, avant nous c'était une phase rédactionnelle, et je pense qu'il était sans doute hyper productif aussi de savoir écrire sur le bout des doigts un chapitre. Moi j'aurais été incapable de recracher un chapitre, j'étais capable, via les QCM, de voir où est-ce qu'il y avait un piège ou une erreur. Tu vois, en termes de raisonnement, c'est comme ce que tu dis toi, c'est... pas les mêmes façons d'aller chercher les impôts d'un lard.

  • Speaker #0

    De mobiliser les connaissances que tu as quelque part, entre les mettre à l'écrit, les lâcher à l'oral, ou bien juste analyser un QCM, entre différents mots, différentes phrases, dire laquelle est bonne.

  • Speaker #1

    La négation, tout ça.

  • Speaker #0

    C'est pas le même exercice. Et à la fin, il faut juste s'entraîner pour arriver au mieux à coller à l'exercice qu'on nous demande.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai vu des externes qui étaient en flip, tout le monde a peur de perdre des classements et tout. On peut dire que c'est OK de ton côté. Même si tu perds ta place de major, la Nesrea va être à ta portée ?

  • Speaker #0

    J'espère. Je ne suis pas trop stressé vis-à-vis de ça. Tant mieux.

  • Speaker #1

    T'as un petit avantage sur le recul aussi, avec l'âge, peut-être que ton rapport au patient, les écosses, là aussi tu pourras tirer quelque chose de ton parcours et de ta...

  • Speaker #0

    Ah ouais, je pense que c'est vrai, surtout au début de l'externat, où en fait, quand on est passerellien, on est plus âgé, donc on est moins timide que... Enfin, c'est normal, au début de l'externat, c'est un exercice difficile d'aller dans une chambre face à un patient, de... Voilà, de l'interroger, de lui faire raconter toute sa vie. Tu vois, c'est normal. Et là, d'ailleurs, je suis avec des troisième années en stage qui sont avec nous, qui découvrent un peu l'hôpital. Et je les vois, il y en a certains qui sont tout timides, d'autres qui commencent un peu à s'affirmer, tu vois. Et donc, je pense que l'externat sert à ça. Et qu'à la fin de l'externat, la plupart des externes ont un peu... pris cette confiance en eux pour avoir la posture du médecin à travers l'observation, à travers le fait de vaincre sa timidité parfois pour certains. Mais je comprends que ça puisse être difficile.

  • Speaker #1

    Ça fait flipper. Tu veux rester à Paris ?

  • Speaker #0

    Ouais, je veux rester à Paris.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que ma vie est à Paris. Avec ma copine, on est à Paris. Il y a mes amis à Paris, mes parents. Je n'ai pas trop envie de refaire ma vie ailleurs. De quitter tout ça.

  • Speaker #1

    Zéro doute.

  • Speaker #0

    Ça va jamais être. Au début, je me disais pourquoi pas Marseille pour la qualité de vie. Il y a ma petite sœur d'ailleurs qui... Il est parti faire son internat là-bas. Elle a deux ans de moins que moi, mais elle est deux ans au-dessus de moi. Elle a fait tout ça depuis le début.

  • Speaker #1

    Et du coup, on n'avait pas précisé ça, elle a toujours été deux ans au-dessus de toi. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça a été une aide énorme.

  • Speaker #1

    En termes de hiérarchie, vous avez squeezé le truc.

  • Speaker #0

    Je suis devenu le petit frère. C'est ça. C'est vrai que c'est... En vrai, c'était trop bien d'avoir cette...

  • Speaker #1

    contact en médecine juste deux ans au-dessus de moi en termes de conseils on connait l'histoire de fratrie et tout t'as eu le lead et sur ce thème là en tout cas médical il y a un truc qui s'est inversé ça devait être intéressant dans votre relation personnelle non ?

  • Speaker #0

    ouais c'est vrai que ça a un peu changé enfin changé mais pas changé non plus beaucoup mais peut-être enrichi rajouter une nouvelle dimension à notre relation parce que ça rajoute un peu nouvelle langue, le langage médical qu'on peut parler ensemble. Mais non, franchement, ça a été vraiment un énorme plus. Elle, elle savait depuis l'enfance ce qu'elle voulait faire en médecine. Elle n'a pas lâché le truc. Elle a suivi le chemin, le cursus classique. Et au moment où je me disais pourquoi pas médecine, elle a répondu à énormément de mes questions. Elle m'a un peu aussi encouragé, elle m'a dit non, mais enfin, C'est possible, c'est trop bien, elle m'a dit comment ça se passait. Dès que j'avais des questions, parfois sur de la médecine, je lui posais des questions.

  • Speaker #1

    Moi je suis assez postillé. Déjà la fratrie, que deux frères, soeurs fassent médecine, mais que vous ça s'inverse comme ça et que tu prennes le rôle de... de l'écoute avec ta petite soeur qui devient finalement avec qui qui a la grande soeur avec de l'expérience sur un thème particulier je trouve ça hyper intéressant donc ça sera pas Marseille quand même c'est très sympa j'adore moi j'adore cette ville je suis fan de l'olympique de Marseille ah ouais pour un parisien ouais pour un parisien alors que j'ai

  • Speaker #0

    grandi toute ma vie à paris mais je suis pour l'om ça s'explique pas je t'en ai pas ton adresse que j'ai pas

  • Speaker #1

    Donc ça sera pas Marseille et ça sera Paris, Calais... Pas de révolution, t'as besoin de stabiliser un peu tout ça après cette reprise d'études. Tu te sens un peu à bout ou c'est ok, ça t'a pas si marqué que ça d'avoir fait les six années d'ING avant ?

  • Speaker #0

    Non, ça va. En fait, moi j'ai toujours dit que c'était un... Pas si gros sacrifice le fait de continuer les études parce qu'en fait il y avait une continuité entre mes études d'ingénieur et de médecine. Et surtout que c'était mon choix de faire cette passerelle. Donc c'est pas subi quoi. C'est pas du tout subi et je le fais parce que c'est ce que j'ai envie de faire. Et vraiment je suis hyper épanoui tous les jours. Là ça devient un peu long la fin de l'externat mais je pense que c'est le cas pour beaucoup de gens. on a un peu envie de enfin avoir des responsabilités être interne avoir un vrai taf un vrai salaire enfin un vrai salaire tout est relatif mais mais ouais non franchement j'ai pas subi ça je suis hyper heureux d'avoir fait ça moi ceux qui ont le plus de courage c'est ceux qui sont plus âgés ou qui ont déjà commencé à bosser avant et qui euh se replongent, redeviennent étudiants ça pour moi c'est un niveau encore au-dessus de détermination que je respecte énormément tu vois tu me parles un peu un peu est-ce

  • Speaker #1

    que dans le podcast le projet c'est aussi de savoir où est-ce que tu mets le curseur de l'investissement dans cette profession, on est à 6 mois du début de ton internat T'es comment ? Est-ce que t'as tout à donner à l'internat ? Est-ce que tu sais qu'il va falloir aussi gérer, que t'as autre chose à faire dans la vie ? Est-ce que la médecine est un métier passion ? Tu le mets où là, avant de commencer cette deuxième étape médicale ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question moi en vrai là après pendant l'internat je sais pas mais en tout cas avant pendant l'externat en tout cas c'était juste des études c'est pas non plus toute ma vie j'ai ma vie à côté, j'ai mes amis je fais beaucoup de sport je sors assez souvent donc médecine je pense que souvent on a tendance à s'enfermer un peu dans un monde qui devient finalement assez malsain, où la médecine prend une place un peu trop importante dans la carrière même des médecins, parfois que je vois à l'hôpital, qui passent beaucoup trop d'heures à l'hôpital, qui ont du mal à un peu... À rétrograder un peu ? Voilà, à rétrograder un peu avec leur vie de famille. Je pense que c'est une... profession qui demande beaucoup d'investissement, mais je pense qu'il faut pas tomber dans le piège non plus de trop s'investir. Il y a un juste milieu à trouver entre le bon niveau d'investissement sans finir en burn-out et en ayant une vie équilibrée. Et ça, vraiment, j'y veille et je pense que j'y veillerai pendant l'internat.

  • Speaker #1

    Super. On a discuté avec Maria hier, justement, qui avait majoré et qui avait choisi maître général. et qui voulait un peu se protéger de la machine à laver qui était la vie hospitalière. Toi, on pourrait penser, avec vos classements de major, qu'il y a un peu UPH qui se préparerait. Tu as envie de tout ça ? Tu te vois où ? Avec quel statut ? Tu as envie de creuser jusqu'où ? les statuts hospitaliers ?

  • Speaker #0

    Moi je suis intéressé par la recherche donc pourquoi pas une carrière hospitalière ou universitaire J'ai un futur PUPH j'adore enseigner même avant quand j'étais étudiant en école d'ingénieur je donnais beaucoup de cours à des étudiants au lycée, en prépa et vraiment j'aime beaucoup ça, j'aime beaucoup l'enseignement Là, quand il y a des étudiants plus jeunes que moi, des D1, j'aime bien quand ils sont avec moi. On échange beaucoup. J'essaie de leur expliquer, leur apprendre un maximum de trucs.

  • Speaker #1

    Pas trop de façon verticale.

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je ne fais pas le PEPH en étant juste en sixième année. Ne t'inquiète pas. Mais non, j'adore l'enseignement, l'échange, la recherche. en fait avec mon parcours avant, j'ai envie de l'exploiter et de créer un peu des ponts, si tu veux, entre le monde des ingénieurs dans lequel j'étais avant et le monde des médecins dans lequel je suis maintenant.

  • Speaker #1

    ça va être un amalgame incroyable de ce que en plus tu étais un peu côté bio quand tu étais un G. Donc tu as un panel devant toi qui s'offre là de possibilités de mode d'exercice de... Enfin c'est ouf.

  • Speaker #0

    Ouais mais après c'est sans avoir fait quelque chose avant la carrière de... sans avoir fait une passerelle, je trouve que vraiment le métier de médecin en général, C'est pour ça d'ailleurs que j'ai fait la pause. la passerelle pour médecine. Je lui disais, en fait, médecin, tu peux vraiment gérer ton temps un peu comme tu veux entre le cabinet. Tu peux travailler à l'hôpital, en clinique. Il y en a qui font de la recherche à côté. Il y en a qui travaillent aussi pour des boîtes privées, des assurances. Vraiment, tu as un... Chaque médecin a sa pratique de la médecine qui l'adapte un peu à sa vie. Et c'est rare. Je connais peu de métiers où tu peux autant adapter ta pratique à tes envies. C'est vrai que quand... Toi, tu fais des podcasts. Ouais, ouais, ouais. On t'insta, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand on compare les quotidiens de nos potes avec qui on était externes et maintenant pendant l'internat, c'est vrai que chaque spécialité crée un quotidien vraiment différent. Et puis surtout, comme tu dis, la médecine... permet de développer à côté des passions t'as des passions d'ailleurs en dehors de la médecine tu penses que t'as été full médecine ou t'as toujours essayé de développer quelque chose à côté tu fais des trucs à côté je fais beaucoup de foot je

  • Speaker #0

    suis capitaine d'une équipe de foot amateur Voilà, donc ça me prend pas mal de temps. On joue en compétition, niveau amateur bien sûr. Quel poste ? Je suis défenseur central. Ah,

  • Speaker #1

    le patron !

  • Speaker #0

    Voilà, patron de la défense. Donc ouais, j'adore le foot, que ça soit le regarder ou le jouer. Après, j'adore voyager, comme beaucoup de gens, mais j'ai pas non plus une passion. Je suis pas quelqu'un de très... créatif sur le plan artistique si tu veux. Mais j'adore voyager, je voyage dès que j'ai l'occasion.

  • Speaker #1

    Alors Eddy, j'espère que tout ira bien. N'oublie pas le foot et le voyage pour la suite parce que vraiment l'internat peut nous aspirer un petit peu. Avec la Nestréa, peut-être qu'il y aura quelques gardes qui vont perdre le Capitana.

  • Speaker #0

    Peut-être, peut-être. Mais j'essaierai quand même d'être présent à tous les entraînements, à tous les matchs.

  • Speaker #1

    Ok. le meilleur tu penses que ça va donner quoi plus tard à la médecine tu la vois hospitalière plutôt hospitalière une médecine ou pas ? non on en dit pas plus ok très bien stop merci beaucoup est-ce que tu veux discuter d'un truc dont on a pas parlé une passion, un message comment t'abordes ces 6 derniers mois là ? T'es heureux d'en finir ?

  • Speaker #0

    Ouais, je suis un peu heureux d'en finir, de partir en vacances, vraiment de couper avant l'internat pour commencer tranquillement la spécialité et apprendre plein de nouvelles choses. Parce que je pense que c'est ça qui est important. le fait d'apprendre tous les jours. Je suis un peu un grand enfant qui est très curieux et qui veut apprendre plein de choses. Et je pense qu'il faut réussir à garder un peu cet esprit d'enfant. Et si on arrive à le garder, franchement, c'est ça qui me permet d'être épanoui au quotidien.

  • Speaker #1

    Je suis totalement d'accord avec toi. La difficulté de médecine, c'est que ça nous lessive et on perd un peu cette curiosité, cette naïveté. Mais si tu arrives à la conserver, c'est un peu le moteur, la curiosité de tout ça. Parce que c'est énorme tout ce qu'on a à apprendre. Mais si tu es curieux, c'est ouf d'apprendre tout ça.

  • Speaker #0

    C'est ça. Toi, je ne sais pas comment tu vis cette curiosité.

  • Speaker #1

    Elle était là, elle est là. Mais j'avoue que ça m'a un peu rincé. Et il faut laisser un peu de temps à un moment donné pour reprendre de la fraîcheur mentale. Pour se remettre à fond. Enfin, pas à fond. pour se remettre à vouloir apprendre des choses, parce que l'externat puis l'internat nous butent un peu, et c'est pour ça que moi je développe un peu le podcast et tout ça, parce qu'il y a une nécessité, je crois, de sortir un temps un peu en parallèle de l'univers médical, pour pouvoir mieux y retourner aussi.

  • Speaker #0

    Totalement d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Eddy, merci beaucoup. Le meilleur pour la suite, et puis tu nous tiendras au courant de l'écosse et de la spécialité choisie.

  • Speaker #0

    toi aussi et bonne fin d'internat merci beaucoup il reste 6 mois il faut que ça se termine bon courage pour la fin et bonne continuation pour la suite merci beaucoup Eddy et merci à toi à

  • Speaker #1

    bientôt tout le monde pour de nouveaux épisodes voilà c'était un épisode de Med5LT merci d'avoir écouté je vous invite à vous abonner en cliquant sur la petite clochette comme ça vous serez averti de la sortie de nouveaux épisodes à bientôt

Description

Nouvel Épisode avec Hedi ChaiebDe Polytechnique à major des EDN!

Sur toutes vos plateformes d'écoutes!


Dans cet épisode, Hedi Chaieb nous raconte un parcours fou et hors normes!

Au lycée, il hésite entre prépa scientifique et médecine. Passionné par les deux mondes, ce sera la prépa et Polytechnique, l’une des écoles les plus prestigieuses de France. 🎓


Mais l’idée de médecine ne le quitte pas. Au fil de sa formation d’ingénieur, il découvre la passerelle universitaire : un dispositif qui permet, après un autre cursus, d’entrer directement en 2e ou 3e année de médecine. Il tente sa chance!

🥵 Il évoque le stress énorme de cette passerelle : peu d’élus, beaucoup d’attente, une sélection sévère. Un passage décisif, qui demande autant de motivation que de résilience.


🎯 Une fois dans le cursus médical, Hedi se donne à fond pour un résultat immense: il termine major national aux EDN!


Il vient de passer les épreuves orale, les fameux ECOS.


💡 Ce qu’on retient ? Une trajectoire impressionnante, mais aussi une réflexion profonde sur le choix du métier de médecin, entre admiration, vocation, et engagement lucide.


Bravo pour ce témoignage incroyable, tout en sagesse et humilité.


Merci de vous être arrêté sur ce compte!

Abonnez-vous et mettez une belle note!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'entends parler de la passerelle. Il existe un dispositif qui permet de rentrer directement en deuxième ou en troisième année de médecine. Et en fait, à Polytechnique, chaque année, il y a des étudiants, c'est rare, mais qui font cette passerelle vers la médecine. En fait, c'est vraiment des objectifs à court terme. Tu prépares un concours pour préparer une école et après, tu ne sais même pas quelle école tu veux et tu vises juste le... top et à la fin c'est une fois en école que tu peux vraiment te poser des questions pour ce que tu veux faire après. Je sais pas, j'ai beaucoup de respect pour le métier de médecin que peut-être j'admirais de manière un peu naïve avant mais je pense que c'est toujours le cas en fait.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Médecins qui es-tu, le podcast qui vous plonge dans l'univers captivant du monde médical. Chaque épisode vous offre un regard intime sur la vie des médecins. leurs défis dans le monde professionnel et leurs passions en dehors des salles de consultation. Je m'appelle Maxime Garcia, bienvenue et bonne écoute. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Médecins qui y tuent. Aujourd'hui, on fait ça avec Eddy, Eddy Chayeb. Salut Eddy.

  • Speaker #0

    Salut Maxime.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de prendre un petit peu de temps parce qu'on va discuter de quoi ? D'une monstruosité qui est le concours de l'internat, mais que tu as survolé tel un aigle royal. Tu vas nous raconter ton classement et tu vas aussi un peu nous raconter... ton parcours et la nouvelle façon comment se déroulent ces nouveaux...

  • Speaker #0

    Avec plaisir. EDN, ça s'appelle.

  • Speaker #1

    EDN, je vais y arriver. Comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #0

    Moi, ça va très bien. Là, franchement, la vie est douce, la vie est belle. Là, je suis en sixième année, je suis en stage actuellement aux urgences à Cochin. Franchement, c'est... C'est un beau service, je profite, on est assez autonome avant l'internat, ça fait un peu plaisir parce que l'externat à la fin ça devient un peu long, et là dans ce stage on nous laisse assez libre et donc ça se passe assez bien.

  • Speaker #1

    Alors on va aller directement au vif du sujet pour parler de ces EDN, donc je t'avais demandé, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu la nouvelle formulation, parce qu'il y a pas mal de gens qui écoutent qui n'ont pas connu ce changement. Avant le concours de l'internat, c'était le concours de fin de 6e année, c'est un concours qui regroupe l'ensemble des étudiants de médecine de 6e année, et à la fin du classement, on a un classement, on choisit la spécialité, la ville, mais une petite modification, comme tu le dis, on appelle ça les EDN maintenant, tu peux nous raconter un petit peu les bouleversements qu'il y a eu ?

  • Speaker #0

    Alors oui, la réforme a commencé l'année dernière, où c'était la première promo qui a passé la nouvelle version du concours, donc nous on est la deuxième année. Avant, comme tu l'as dit, ça se passait avec un écrit qui se passait en fin de sixième année, donc sur trois jours où on jouait son choix de spécialité et sa ville avec un classement.

  • Speaker #1

    Écrit ou même des QCM, moi j'ai connu la version QCM.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est une version QCM, mais maintenant qu'il y a un oral, on appelle ça l'écrit plutôt. Ah ok,

  • Speaker #1

    ça marche.

  • Speaker #0

    Et donc maintenant, ça se passe en deux temps, avec un premier temps qui se passe... maintenant en début de sixième année. C'est ça le gros changement. Donc on passe en fait ce qu'on appelle maintenant un peu l'écrit qui correspondait à la phase en trois jours avec des QCM qu'on passait avant en sixième année. Maintenant on le passe en octobre de début de sixième année. Et ça compte pour 60% de la note. Ensuite il y a 10% de la note qui en fait prend en compte le parcours de chaque étudiant en médecine. Donc, il y a vraiment une grille où, par exemple, si tu as fait un master 2, tu as le maximum de points, c'est saturé, c'est bon. Si tu fais un master, je crois que ça te donne la moitié des points. Après, si tu valides des formations, par exemple, des langues étrangères avec un certain niveau requis ou des yeux en médecine supplémentaire, ça te fait gagner des points. Et en fait, tu satures jusqu'à un maximum de points. Et vraiment, 95% des étudiants en médecine saturent ce nombre de points. Donc en fait, c'est pas ça qui est discriminant. C'est pas discriminant, c'est vraiment fait pour... pousser les étudiants à s'intéresser à d'autres choses, à sortir un peu du cadre des études de médecine, parce qu'il y a aussi une activité associative qui peut être valorisée avec des points, qu'on appelle des points de parcours. Donc voilà, tout ce parcours, ça compte pour 10% des points. Et ensuite, les 30 derniers pourcents, ça c'est vraiment la grosse, grosse nouveauté, se passent dans une phase orale, qu'on appelle les ECHOS, les fameux ECHOS. où c'est des mises en situation de 8 minutes qu'on passe, c'est sur deux jours. Donc on passe 5 stations à la suite le premier jour et 5 stations à la suite le deuxième jour. Et comme j'ai dit, c'est des stations de 8 minutes où c'est un cas clinique qu'on fait à l'oral, soit devant ce qu'on appelle un patient standardisé, c'est-à-dire un acteur qui va jouer le rôle du patient, donc qui vient avec un problème et nous on va devoir l'interroger. On ne doit pas l'examiner, mais on doit vraiment l'interroger ou lui expliquer certaines choses, lui expliquer un diagnostic, lui prescrire des examens parfois. Ou bien parfois, c'est avec ce qu'on appelle un personnel de santé standardisé, où ça peut être un infirmier, une infirmière, un autre médecin, avec qui on communique comme on communiquerait en tant qu'interne avec un autre professionnel de santé.

  • Speaker #1

    En avant l'interdisciplinarité, la communication. j'ai cru est-ce que c'est un promo ou est-ce que c'est pas encore en place il y a des concours propres à des grandes spécialités c'était en cas ou pas ?

  • Speaker #0

    exactement, mais en fait il y a 13 classements différents à la fin c'est aussi une autre différence une autre nouveauté de cette réforme donc ça c'est question en fonction de la spécialité c'est au mois d'octobre oui Merci.

  • Speaker #1

    Parmi les QCM dont on t'en parlait, il y a plein de QCM différents en fonction de la spécialité et du groupe de spécialité que tu as choisi.

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, il y a 13 groupes de spécialité. Et dans les questions, les QCM qu'on a en octobre, par exemple, il y a un QCM de cardio. En fait, ça va compter double pour le groupe de spé dans lequel il y a cardio. Et les autres questions qui ne sont pas liées avec ce groupe de spé vont être coefficient 1. ce qui fait qu'à la fin avec ce jeu de coefficients qui joue aussi au niveau des échos à l'oral, je crois qu'il y a un jeu de coefficient aussi. On arrive avec 13 notes différentes et donc 13 classements différents.

  • Speaker #1

    Ok, on va pas en dire plus, on en parlera après de ces classements. On reprend depuis le début, pour toi, du coup, collège, lycée, tu grandis où ?

  • Speaker #0

    Alors moi je grandis dans le 92 à Courbevoie, donc banlieue tranquille de l'ouest parisien. Euh... Et donc j'ai fait après mon lycée à Neuilly-sur-Seine, de l'autre côté de la Seine, donc le banlieue un peu chic de Paris.

  • Speaker #1

    Avec médecine en tête, collège-lycée, c'était un objectif ?

  • Speaker #0

    Alors pas vraiment, j'adorais la SVT au lycée, je pense que c'était une de mes matières préférées. Je pensais à médecine, mais en fait le concours de première année, la PACES à l'époque, mon nom ça aussi ça a changé ça s'appelle la passe Passe-Lasse pour le concours de première année. Je pense qu'il faudrait que tu invites quelqu'un.

  • Speaker #1

    On en a discuté déjà. Il y a une invitée qui nous avait raconté l'Utinaga, ce que c'est.

  • Speaker #0

    C'était de l'excité. Voilà, le concours de Passe-Lasse, il y a beaucoup de par cœur. Et ça, ça ne me plaisait pas. Je n'aimais pas trop apprendre les choses par cœur et devoir recracher un cours. Donc, j'avais un peu la vision très court-termiste au lycée. de ce que j'allais faire l'année d'après. Je ne voulais pas juste apprendre des cours par cœur. Je ne me projetais pas plus que ça. Donc,

  • Speaker #1

    pas médecine.

  • Speaker #0

    Médecine, c'était un peu dans un coin de ma tête, mais je l'ai mis de côté. Pas médecine.

  • Speaker #1

    Tu choisis quoi ?

  • Speaker #0

    Je choisis une filière un peu plus généraliste. Grosso modo, c'est le cas pour pas mal d'élèves, quand on ne sait pas quoi faire. On nous dit que nos profs nous poussent un peu à faire une prépa. Surtout, moi, j'étais dans un bon lycée qui avait une prépa dans ce lycée. Donc, c'est mes profs qui m'en ont parlé, qui m'ont encouragé à faire ça pour aller en prépa. Et donc, j'ai fait une prépa aux grandes écoles d'ingénieurs. Donc, c'est Mathsup, Maths.p, je les appelle.

  • Speaker #1

    Donc, hyper adapté à l'exercice scolaire, tu étais chaud. Il y avait... Tu butais sur pas grand chose ou t'as... Quelle approche de la scolarité ? Parce que quand on fait de grandes études, en général, on est... Vu comme le gars pour qui tout roule, est-ce que tu avais des embûches au cours de la scolarité ? Ou tout s'est très bien passé ?

  • Speaker #0

    Moi ça s'est toujours très bien passé. J'ai eu des problèmes plutôt de comportement à l'école. Ah ouais ? Ouais, parce que je sais pas, je pense que c'était ma façon de...

  • Speaker #1

    D'extérioriser ?

  • Speaker #0

    Non, peut-être que je m'ennuyais en cours, je sais pas. C'était ma façon de pas passer pour l'intello aussi. J'ai jamais été un télo non plus Mais pour un peu légitimer Qu'à côté j'avais des bonnes notes Il fallait que tu compenses un truc ? Voilà peut-être qu'il fallait que je compense Donc plutôt Des problèmes de comportement Avec les profs J'ai déjà été viré de mon collège Or que Je suis pas quelqu'un non plus A problème J'étais turbulent Mais avec d'excellents résultats

  • Speaker #1

    Ok, donc ça, ça rend fou les profs, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et un peu les parents ?

  • Speaker #0

    Bah ouais, les parents un peu. Ouais, si je me suis pas mal fait engueuler, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, on te propose la prépa parce qu'on sait que t'es un bon élève.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ça te rentre un peu dans l'ordre des troubles du comportement, là ?

  • Speaker #0

    Au lycée, ça s'est amélioré. Je pense que j'ai mûri après.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'étais moins dans la provocation, moins dans le plus calme.

  • Speaker #1

    Donc prépa, ça se déroule bien et c'est quoi l'objectif de la prépa finalement ? T'intègres quoi après une prépa maths-p ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand t'es en prépa ingénieur, t'as plusieurs prépas. T'as les prépas littéraires où t'intègres... Enfin, il y a pas mal de débouchés en fait. T'as les prépas plus économiques où après c'est les grandes écoles de commerce et les écoles d'ingénieurs. Donc c'est Polytechnique, Central, Lémine, Superhero, enfin là je cite les plus prestigieux, les plus connus, mais en fait il y a plein plein d'écoles d'ingénieurs, et à la fin, c'est pas forcément une filière élitiste, parce qu'il y a des places en école d'ingénieurs pour tout le monde, donc en fait juste on passe des concours, et à la fin, le plus souvent on prend la meilleure école qu'on obtient à la fin.

  • Speaker #1

    T'aimes-tu agréer à quelle école toi ?

  • Speaker #0

    Donc moi j'ai fait trois ans de prépa, normalement c'est en deux ans. Moi j'ai intégré Polytechnique à la fin, mais au bout de trois ans, j'ai dû refaire une année pour intégrer Polytechnique.

  • Speaker #1

    Donc au bout de deux ans, tu passes des concours, t'as pas ce que tu veux en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, ouais, il y a eu une grosse déception au bout des deux ans. C'est-à-dire que je suis passé à rien d'avoir polytechnique, alors que je ne disais pas forcément ça au début. Mais juste le côté rageant de... En fait, j'étais admissible, ce qui est déjà très difficile. Et après, à l'oral, je me suis vraiment foiré aux deux oraux de maths, qui sont les deux plus gros qu'OF. J'ai eu 7 et 8.

  • Speaker #1

    Il y a des oraux de maths ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des oraux de maths de physique, d'anglais, de français... d'espagnol, tu passes des euros d'un peu tout. Et les 2 euros de maths, vraiment je me suis chié. J'ai eu 7 et 8 alors que c'est les plus gros qu'OF. Et si j'avais eu 8 et 9 au lieu de 7 et 8, j'aurais été admis. Alors que c'est pas des bonnes notes. Et ton redoublement,

  • Speaker #1

    il est OK la 3ème année ? Tu la vis avec une grosse envie de revanche ? Ou comment tu la gères ?

  • Speaker #0

    Vraiment j'ai bossé à fond la troisième année à la fin c'était bien sûr mon objectif parce que j'ai vu que c'était possible et que j'en étais capable et que je suis passé à rien en m'étant foiré donc c'est vraiment avec cette envie de pas avoir de regrets parce que si j'avais je me disais à l'époque c'est faux peut-être que j'aurais été très heureux en prenant une autre école mais c'est le destin on fait des choix et ça...

  • Speaker #1

    Alors désolé pour toi qui gère que ça met Polytechnique, objectif de polytechnique de quel genre de profession en fait ? Qu'est ce que tu vis à ce moment là ?

  • Speaker #0

    En fait, je ne savais pas ce que je voulais faire. Ok, c'est ça le truc. C'est je. En fait, c'est vraiment des objectifs à court terme. Ouais, c'est tu prépares un concours pour préparer une école et après, tu ne sais même pas quelle école tu veux et tu vises juste le top. Et à la fin, c'est une fois en école que tu peux vraiment te poser des questions pour ce que tu veux faire après.

  • Speaker #1

    Ça c'est un peu le cas je trouve en médecine, il y en a beaucoup qui vont en première année de médecine parce qu'on leur dit vas-y t'as les armes pour y aller, et c'est après que certains se disent en fait est-ce que je veux vraiment être médecin quoi. Ouais. Et vous en polytechnique c'est pareil sauf que t'as pas du tout. l'idée des professions auxquelles tu vas être formé ?

  • Speaker #0

    Franchement, non. Mais c'est ça qui est bien aussi dans les écoles d'ingénieurs et même chose dans les écoles de commerce. Je pense que les formations sont suffisamment générales et diversifiées pour après que tu puisses, à travers tes expériences professionnelles, tes cours, vraiment trouver ta voie une fois que tu es en école et où tu as du temps. parce qu'en fait quand tu passes le concours de médecine ou quand tu es en pré-bas, tu es encore jeune et que ce n'est pas forcément à ce moment-là où tu sais ce que tu as envie de faire plus tard.

  • Speaker #1

    Donc tu rentres à Polytechnique. Ça dure combien de temps ?

  • Speaker #0

    Alors ça dure en tout 4 ans, dont une première année qui est un peu spéciale où c'est une année où la plupart du temps on est avec l'armée ou bien soit on fait un stage... un stage dans l'associatif ou dans l'humanitaire, ou bien on est avec l'armée pour la plupart des élèves, parce que c'est une école militaire en fait, c'est historique. Et ensuite, après, il y a deux ans sur le campus, qui n'a pas les eaux, et après un an qu'on fait, soit faire un master ici en France, soit où il y a des échanges à l'étranger. Et moi, j'ai fait pendant ma quatrième année de polytechnique, j'ai fait la passerelle justement pour médecine en même temps.

  • Speaker #1

    Ok, alors on va revenir sur ça. Je te disais, c'est un peu pragmatique. Moi, médecine, c'est un tunnel, on sait dans quoi on est. Au cours de polytechnique, tu ne sais jamais où est-ce que tu peux atterrir. Tu n'as rien qui se concrétise dans la tête ?

  • Speaker #0

    Non, pas vraiment. En fait, on a beaucoup de temps libre quand on est en école d'ingénieur. On a beaucoup de temps pour choisir ses cours, un peu explorer. Tu as de la vie associative. Une fois que tu es en école, tu as beaucoup plus de temps. Je pense que ça correspond un peu à la P2D1 en médecine, où c'est des années après le concours, qui sont un peu plus chill, où on a le temps un peu d'explorer la vie associative, un peu de se poser et de se poser les questions sur son avenir. Et là,

  • Speaker #1

    il y a médecine qui te titille un peu ?

  • Speaker #0

    Oui, ça revient un petit peu. En fait, j'entends parler d'un stage, c'est vraiment par hasard d'un stage dans le domaine médical que je devais faire et j'étais accepté en Indonésie. Je devais partir en Indonésie, après il y a eu le Covid qui a un peu bouleversé tout ça, dans une sorte de, dans une start-up qui est maintenant une grosse boîte, qui est un peu le Doctolib de l'Asie du Sud-Est, donc un peu avec le domaine médical. La santé en général c'est un domaine qui m'intéressait et après à cause du Covid tous les stages à l'étranger ont été annulés. Donc je voulais trouver un truc dans le domaine de la santé et avec le Covid qui venait et en fait mes cours que je faisais à l'époque à Polytechnique, c'était des statistiques, des maths appliquées, de l'intelligence artificielle, je me suis dit bah... Autant trouver un truc qui lie santé et les cours que je faisais à l'époque. Donc à la fin, j'ai trouvé un stage à l'APHP, l'assistance publique des hôpitaux de Paris, dans le centre qui gère toutes les données de santé qui proviennent des hôpitaux de Paris. Et donc pour faire un travail d'ingénieur à la base. Mais un peu par hasard, j'ai été mis en contact avec des médecins pour travailler sur... des projets de recherche pour être un peu data scientist sur leurs données à eux pendant le Covid. Et donc j'ai pu me rendre dans leur service, parler avec eux, voir des patients. Et l'idée de médecine est un peu revenue à ce moment-là.

  • Speaker #1

    C'est voir des patients en tant que quoi ? Tu voulais voir un petit peu à quoi ressemblait le métier toi ?

  • Speaker #0

    Exactement, je voulais voir le service parce qu'on se faisait souvent des réunions pour bosser sur... sur le projet de recherche à l'hôpital et j'étais curieux de voir un peu le quotidien des médecins. Comment ils géraient leurs services, les patients, etc. Et à la fin, j'ai trouvé ça super chouette et je me suis dit en fait, c'est trop bien être médecin.

  • Speaker #1

    Ok, alors du coup, parce que là, tu es encore à Polytechnique. Comment ça se passe ? Tu choisis parce qu'il y a même un investissement. énorme, c'est dur de devoir dire, bon, finalement je crois que ça sera médecine, alors que t'as fait un travail de ouf jusqu'à présent pour atteindre tout ça c'est dur à accepter de voir que finalement ça sera médecine bah...

  • Speaker #0

    Moi, franchement, j'ai un peu eu le coup de cœur pour médecine. Je pense que la vocation était peut-être là depuis avant, depuis la terminale, mais que j'avais un peu mise de côté, comme je t'ai dit, à cause du concours de première année, que j'aimais pas trop la mentalité, en fait. Et là, c'est revenu. Et après, je me suis pas trop posé de questions, en fait. Spontanéité. Voilà, je me suis dit, je suis jeune. C'est maintenant où on peut faire des choix comme ça, où on peut faire des revirements un peu à 180 degrés. Et je ne me suis pas trop posé de questions.

  • Speaker #1

    Comment tu le concrétises alors ? Ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    J'entends parler de la passerelle. Il existe un dispositif qui permet de rentrer directement en deuxième ou en troisième année de médecine, quand on a un Master 2, sans recommencer tout depuis le début. Donc en fait, ça, je me dis mais en fait, c'est trop bien. Si ça se trouve, je peux rentrer directement en troisième année et ne pas avoir perdu tant de temps que ça tout en rentrant en médecine. Et donc, je commence à me renseigner sur ce dispositif-là de passerelle, comment ça se passe. En fait, à Polytechnique, chaque année, il y a des étudiants, c'est rare, mais qui font cette passerelle vers la médecine. Sur une promo de 400 élèves chaque année, il y en a toujours un ou deux qui font ça. Et donc, je me renseigne auprès de mes camarades des années avant moi. Et je vois que c'est possible et je me lance.

  • Speaker #1

    Montant aussi, on a eu Guillaume Meul qui nous a raconté un peu son parcours de demande de passerelle, etc. Comment ça s'est passé pour toi ? On a vu que déjà il y avait des refus, que c'était parfois compliqué.

  • Speaker #0

    C'est une galère pour toi ou ça roule ? Comme tu le dis, il y a des refus. Je ne le présente pas, c'est un concours. Je n'y vais pas à la fleur au fusil en me disant que je vais être accepté. Il faut bétonner son dossier. Je donne des conseils pour tous ceux qui veulent présenter ce dossier passerelle. donc je me suis renseigné auprès de gens qui ont été admis Donc avant moi, grâce à ce dispositif passerelle, pour avoir un peu des conseils sur ce que les membres du jury recherchent dans un dossier, comment les convaincre, dans ton parcours, qu'est-ce qu'ils veulent voir. Donc ça, je me renseigne pas mal, je fais un boulot sur ça. Et ensuite, après, j'oriente un peu la fin de mes études à Polytechnique dans ce sens-là, en choisissant par exemple des cours de bio. Ok. en faisant mon stage de fin d'études, même chose dans une health tech, avec toute une partie en immersion à l'hôpital dans un service. Donc tu vois, j'oriente déjà vers le côté santé pour pouvoir leur présenter un dossier déjà, qui sait, qui veut après présenter cette passerelle. Et après, tu leur présentes CV, lettres de motivation, et tu as une première phase où soit ils t'acceptent, c'est admissible, ou soit t'es refusé. Et si t'as la chance d'être admissible, tu passes un oral.

  • Speaker #1

    Donc toi t'es admissible dès la première présentation du dossier ?

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais. J'ai la chance d'être admissible. Et après tu passes un oral devant tous les doyens de la fac dans laquelle tu présentes. Parce qu'autre spécificité, tu peux présenter le concours dans une seule fac, normalement. Je sais pas pourquoi, tu peux pas le présenter dans plusieurs facs à la fois, t'es censé signer un... une déclaration sur l'honneur où tu dis que tu le présentes que dans une seule fac. Et après, tu passes un oral pendant une dizaine de minutes où tu as cinq minutes pour présenter un peu ton projet. C'est assez impressionnant. Tu es vraiment dans une grande salle avec une vingtaine de professeurs qui te cuisinent un peu. Et tu es là pour les convaincre. Ils te posent des questions, ils te challengent un peu sur la mode.

  • Speaker #1

    Ton dossier est juste méga béton, polytechnique, un lycée qui se passe bien. T'as été embêté, toi ?

  • Speaker #0

    Moi, ça va. J'étais plutôt intéressé par mon dossier. Mon oral s'est bien passé. Je les ai sentis assez convaincus. Moi-même, j'étais convaincu. Je pense que c'est ça qui...

  • Speaker #1

    Finalement, si t'as dû avoir la pression et te demander est-ce que ça s'est bien passé ou pas. Mais finalement, entre le dossier et l'oral... ça roule hyper bien quoi.

  • Speaker #0

    Ouais mais j'avais quand même la goutte de sueur le jour où il y avait les résultats de l'admission en passerelle.

  • Speaker #1

    Ils lâchent pas les infos à la fin de l'oral ?

  • Speaker #0

    Non, t'attends plusieurs jours que tout le monde passe et à la fin tu reçois un mail qui te dit si t'es pris ou pas.

  • Speaker #1

    Pas de signe positif de leur part au cours de l'entretien ?

  • Speaker #0

    Si, poker face, ils te lâchent rien et donc pas trop même si moi enfin... Moi je me disais le plus important c'est que j'aille à l'oral parce que j'aurais été dégoûté si juste mon but avait pas été sélectionné parce que quoi qu'il arrive tu peux pas te défendre en fait et expliquer ton projet. Je me suis dit le plus important c'est que j'aille, que je sois admissible et que je passe cet oral et je me disais bah moi je suis convaincu donc si je suis convaincu normalement j'arriverais à convaincre l'auditoire et visiblement ça a marché.

  • Speaker #1

    T'es admis ?

  • Speaker #0

    Ouais. Deuxième ou troisième année

  • Speaker #1

    Ok, alors ça, pour moi, j'ai tes potes qui étaient admis en troisième année. Comment tu l'as vécu ? Parce qu'il me semble que, c'est même sûr, l'enseignement de première et de deuxième année, il est majeur, il est hyper important. Toute la partie cardio, iono, tout ça, physiologie, c'est des sciences dures, mais qui finalement nous servent après. T'as bataillé pour rattraper tout ça ou ça s'est bien passé ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, dans ma fac, moi, j'étais à l'université Paris-Cité. Donc c'est P5 et P7 qui ont fusionné maintenant. Pour les gens comme moi, les passereliens qui sont rentrés directement en troisième année, on a eu de la chance parce qu'ils nous font un programme adapté.

  • Speaker #1

    Ah ouais, incroyable.

  • Speaker #0

    Où à la fois tu as les matières de deuxième et de troisième année essentielles qui sont mises un peu ensemble. On est à la fois sur des cours de P2 et de P1, donc de deuxième et de troisième année. Et on nous retire des cours qui sont jugés moins importants. Par exemple, l'anglais, on nous l'a enlevé. Je ne sais pas, il y avait des cours d'éthique qui ne sont pas forcément les plus utiles.

  • Speaker #1

    Mes potes, je ne crois pas qu'ils aient eu un emploi du temps comme ça à nager. Et ils ont dû cravacher pour attraper tout ce qui était neurophysio, cardio.

  • Speaker #0

    Ça, c'est dur. Arriver après en... En quatrième année, pour avoir fait la cardio, les pneus, enfin des maths.

  • Speaker #1

    Un gros déficit quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, donc nous on a eu cette chance et on a un peu fait les organes principaux si tu veux, en une seule année avec un programme assez condensé. Ce qui fait que, en fait c'est tout à fait jouable, bien sûr on doit bosser, on n'est pas trop avec le reste de la promo qui en D1 est encore assez chill, sortir, faire les soirées médecine et tout, nous déjà on est plus âgés. Les passereliens, on a déjà un peu vécu ça.

  • Speaker #1

    Ça fait trois ans de prépa. Polytechnique, combien de temps ?

  • Speaker #0

    J'avais fait trois ans du coup.

  • Speaker #1

    Six ans. Tu arrives avec trois ans de... Pas de retard, mais trois ans de plus que les mecs. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Trois, quatre ans en fonction de s'ils ont fait une ou deux. Exactement.

  • Speaker #1

    OK. Et donc, cette année, tu remets en question... ce retour en matine parce que beaucoup de travail tu te dis que c'est ok ou tu te dis bon peut-être que Polytechnique c'était mieux ?

  • Speaker #0

    Non franchement j'ai beaucoup aimé parce que tout était nouveau pour moi vraiment j'arrivais avec mes notions de SVT de terminal et tu viens t'apprends vraiment plein plein plein de nouvelles choses donc je trouvais ça super intéressant et le fait de de travailler à nouveau, ça ne m'a pas non plus dérangé. A Polytechnique, c'était beaucoup plus tranquille en termes de travail sur le campus. Vraiment, c'était assez léger ce qu'on nous demande. Donc ça, je me suis bien reposé pendant trois ans. Donc j'étais motivé dans mon idée de faire médecine.

  • Speaker #1

    Ok, l'experiment arrive, Cadmexis, tu as une idée de l'aspect ? Petit à petit, tu te projettes dans une spécialité ?

  • Speaker #0

    Ça a mis beaucoup de temps. de temps mais au début de l'externat vraiment pas du tout et j'allais pas en médecine avec une idée de spécialité en tête vraiment je me disais c'est le métier de médecin et après quelle que soit la spécialité je le pense encore.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta représentation du médecin du métier de médecin quand tu vas en médecine tu as je sais pas inconsciemment on a tous un médecin ou une façon d'exercer sa médecine souvent c'est le médecin généraliste de famille toi tu avais une image comme ça bah ouais mais c'est un peu ça c'est le médecin

  • Speaker #0

    la personne respectée, un peu notable, que les gens respectent, qui est utile au quotidien des gens, quelle que soit sa spécialité, en fait. C'est vraiment le côté... Enfin, je réfléchissais en mode... Le métier de médecin est vraiment gratifiant, si tu veux. Tous les jours, tu vois le fruit de ton travail, ce qui n'est pas le cas pour d'autres métiers où tu peux travailler, par exemple, sur des projets qui durent sur des mois, voire des années, où tu vois le fruit de ton travail juste à la fin du projet. Or, quand tu es médecin, il y a des personnes qui viennent te voir, elles ont un problème, après, tu essaies de les aider pour résoudre leur problème, et après, tu es content. du... de les avoir aidés et tu te sens utile au quotidien. Donc voilà, en vrai, j'ai beaucoup de respect pour le métier de médecin que peut-être j'admirais de manière un peu naïve avant, mais je pense que c'est toujours le cas en fait.

  • Speaker #1

    Ok, alors j'ai plein de questions concernant la méthodologie. Est-ce que tu as trouvé ça plus dur ou plus facile que Polytechnique, que tes prépas ? Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cette... deux immensités, Mathsine, c'est quand même un truc de ouf en termes de difficultés. On t'écoute. Parce que moi, perso, je trouve que... C'est à la fois parfois sous-estimé, les études d'ING, mais à la fois, je me dis que c'est vraiment pas le même exercice de travail.

  • Speaker #0

    T'as raison, c'est vraiment deux façons de réfléchir, deux façons de travailler vraiment différentes. Moi, je ne sais pas s'il y en a une qui est plus difficile que d'autres. Je pense que ça va forcément dépendre des gens, des facultés, des affinités avec certaines matières ou certaines façons de réfléchir. qu'ont certaines personnes ou pas. Donc ouais, je te disais, les études d'ingénieur ou de médecine, je pense qu'il y a certaines personnes qui arriveront très bien en médecine, qui auront du mal en ingé, et l'inverse est vrai aussi. Je pense que j'ai des potes ingénieurs qui sont très bons en maths, mais qui, pour de la bio ou de la physio, auront du mal.

  • Speaker #1

    Il y a Guillaume, mon pote, avec qui on avait fait le... l'épisode justement qui disait un ingénieur, tu demandes de travailler un truc qui va te dire pourquoi et le matin va te dire pour quand. T'as trouvé que c'était brutal de ce côté là sur le gros par cœur, le bourrinage matin ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un peu, j'ai essayé de pas trop apprendre les choses par cœur, mais de comprendre et vraiment de comprendre les choses en profondeur, sans non plus rentrer dans le détail microscopique au niveau de la cellule. mais... J'ai essayé d'apprendre vraiment le minimum, vraiment le strict minimum, parce que j'aime toujours pas apprendre les choses par cœur, mais j'aime bien les comprendre et avoir une histoire un peu claire, logique dans ma tête de pourquoi les choses se passent comme ça. Après, en termes de difficultés, ce serait... Enfin, moi, médecine, j'ai moins bossé qu'en prépa, mais c'est... totalement biaisé parce qu'en prépa j'étais plus jeune et qu'en médecine bah là j'arrive déjà avec un parcours tu vois t'avais plus à mettre dans la bataille ou un peu plus de recul sur la façon dont il fallait bosser c'est surtout ça vraiment tu l'as dit je pense c'est vraiment le recul sur comment bosser savoir faire le tri de ce qui est important ce qui l'est pas forcément que ça que j'ai pu acquérir en prépa avec toutes mes études que j'ai faites avant qui m'ont permis un peu d'optimiser et au mieux et de... parce que j'ai appris si tu veux à bosser en prépa et là je récolte un peu tout ça donc 4,

  • Speaker #1

    5, 6 ça se précise finalement cette spécialité ou pas ?

  • Speaker #0

    bah finalement ouais après avoir...

  • Speaker #1

    on va parler avant concours déjà est-ce que il y a une différence entre avant et après concours ? non ok franchement non donc t'arrives au concours avec l'objectif de faire quoi ?

  • Speaker #0

    avec l'objectif de faire anesthésie réanimation Donc ça s'est précisé pendant mon externa. En fait, c'est la première fois que je suis passé en réanimation. J'ai trouvé ça très, très cool. Le fait de la transversalité, en fait, c'est ça qui m'a le plus plu. Le fait de devoir être chaud dans beaucoup de... Dans un peu toutes les spécialités.

  • Speaker #1

    Très transversal.

  • Speaker #0

    Très transversal. Mais comme la magie et les urgences. Sauf que moi, je savais que j'aime... J'aime pas trop bosser seul, donc le cabinet, le libéral, déjà ça m'enlevait pas mal de spécialités. Moi je me voyais plutôt bosser en équipe à l'hôpital. Donc une fois que j'ai vu ce qu'était la réanimation, le... l'anesthésie-réanimation a commencé à se préciser. Et là, mon choix est quasiment arrêté.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, ton choix est quasiment arrêté parce que tu peux le choisir, parce que tu peux choisir cette spécialité, parce que tu as eu un classement plutôt ouf. On a eu Marie Ayer qui avait majoré le concours de CN. Et toi, tu n'as pas majoré un, mais 13 classements.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    L'intégralité des classements qui sont...

  • Speaker #0

    Pour l'écrit.

  • Speaker #1

    Pour l'écrit.

  • Speaker #0

    Pour l'écrit, c'est ça.

  • Speaker #1

    Vas-y, raconte-nous du coup, pour l'écrit, donc c'est plus un écrit, comme on disait tout à l'heure, c'est des QCM. Ouais. Est-ce que quand vous faites les QCM, vous savez que vous êtes en train de faire des QCM pour ce classement ou c'est mélangé et vous avez des classements à la fin de l'ensemble des QCM ?

  • Speaker #0

    En fait, tout est mélangé. Ok. Et quand on passe, enfin quand on a les QCM sous les yeux, on sait pas... Ah ok. On peut savoir,

  • Speaker #1

    on peut réfléchir à la même chose.

  • Speaker #0

    Tout le monde passe la même chose.

  • Speaker #1

    À la place des classements qui sont produits en fonction des résultats, des coefs de chaque QCM. Les coefs, vous ne les savez pas au moment où vous les faites.

  • Speaker #0

    Exactement. Après, on peut savoir si c'est un dossier plutôt de... Tout à l'heure, je parlais de cardio. Si c'est un dossier de cardiologie, tu sais que ça va aller dans le groupe de spécialité associé. On peut savoir, mais la vérité, moi, je ne me suis jamais posé la question. Je pense que la plupart des étudiants aussi, tu es face à un dossier, tu es face à un QCM, tu essaies juste de répondre au mieux, tu ne peux pas trop réfléchir aux coefficients, aux groupes de SP.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, ça veut dire que, à la fois, c'est intéressant parce que, nous, il y avait un seul classement, mais tu pouvais, même si c'est rare, tu peux majorer, quoi que non, tu majors toujours en étant hyper complet. Mais toi, le fait de majorer, 13 classements, ça montre que t'avais finalement pas de faille et que t'étais hyper complet dans l'approche de toutes ces spécialités, tous les thèmes de la matinée.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ça maintenant qui est demandé dans la nouvelle version du concours, où il faut être bon dans toutes les matières, où il ne faut pas avoir de faille, sans non plus être un spécialiste. Moi, j'ai vraiment, pendant mon externa, je me suis concentré à vraiment être un minimum bon dans chacune des matières sans en favoriser une.

  • Speaker #1

    Quand tu l'as été à minimum, ouais.

  • Speaker #0

    Non mais tu vois, vraiment en étant, sans aller trop loin dans une matière.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a moyen de se perdre pour aller chercher l'information, de retenir les informations de l'information, du détail, du détail. Toi t'as filtré un peu ? Tu savais que quand tu lisais un chapitre, tu voulais pas trop prendre la tête avec des détails ?

  • Speaker #0

    Bah ouais, c'est ça qui est dur à faire et je pense que c'est important à faire parce qu'on nous demande à la fin d'être de bons médecins généralistes ou de bons médecins qui vont prendre des gardes aux urgences. C'est ça la mentalité du concours et c'est tout à fait logique parce que quand on devient interne avec nos connaissances de fin d'externat, on n'a pas à connaître la prise en charge de troisième intention d'une maladie.

  • Speaker #1

    Moi personnellement, je me suis fait aspirer par ça un peu. je pense parfois quand t'es intéressé par un truc t'as envie de bien connaître toi t'as eu mais c'est là où il y a sans doute une intelligence de préparation aussi c'est que t'as aussi compris là où on pouvait te prendre et là où on pouvait pas aller te tirer dans des coins improbables t'as eu ce recul là et cette maturité en préparant le concours c'est

  • Speaker #0

    ça mais en fait c'est en voyant les annales des années d'avant ou la mentalité Merci. tendaient déjà à évoluer vers ça, qu'en fait, tu peux comprendre, et on nous le disait, je n'étais pas le seul dans mon coin à avoir compris ça, mais on nous le répète de plus en plus qu'à la fin, ce qu'ils veulent, c'est les personnes, les concepteurs du sujet, c'est d'avoir de bons médecins généralistes ou des médecins qui savent reconnaître des urgences quand ils prennent des gardes au début de leur internat en face-tox. pour finir il y a Vous, il y avait des dossiers de 15 questions où on allait chercher sur des trucs vraiment très précis pour sélectionner sur ça. Maintenant, on va sélectionner sur ce qui avant était des petites matières. Maintenant, la médecine légale est aussi importante que la pneumo, que la cardio, que toutes les autres matières. La génétique aussi, ça tombe hyper souvent. Il y a vraiment, ils ont mis un... toutes les matières sur le même pied d'égalité.

  • Speaker #1

    Tu dis, donc il y a l'écrit, et ensuite, les écosses, c'est combien de temps après ?

  • Speaker #0

    Les écosses, c'est à peu près six mois après.

  • Speaker #1

    Ouais, vous avez... Moi, pour avoir reçu des externes là pendant l'internat, c'est horrible. Ça vous fait flipper de ouf. Vous devez préparer, mais à la fois... Préparer un entretien avec un patient ou avec un... C'est un truc hyper vaste, impréparable entre guillemets. Je ne sais pas quelle est ta vision des choses. Sans doute que vous avez dû bosser et essayer de préparer au mieux, mais c'est compliqué, non ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est un exercice qui est... est assez nouveau donc on n'a pas encore vraiment de recul sur ce qui est attendu sur les bonnes pratiques vu que c'est là on va ça être la deuxième deuxième édition cette année mais je pense que c'est déjà mieux que l'année dernière où vraiment c'était là il s'appelait la promo crash test c'est pas pour rien je pense où il ya eu pas mal de dysfonctionnement

  • Speaker #1

    On en parle souvent mais la difficulté c'est d'être uniforme sur la notation sur le plan national en fait c'est ça qui...

  • Speaker #0

    C'est ça et aussi il y a des patients standardisés si tu veux qui font mieux leur job que d'autres. Heureusement il y en a qui connaissent pas trop leur texte, qui vont chercher, qui vont dire des trucs qu'ils sont pas censés dire. Et donc ça c'est dur d'avoir comme tu dis un truc égal, uniforme sur 10 000 étudiants. et en fait c'est C'est impossible, mais pour la préparation, c'est un exercice qui se prépare. C'est un oral, une prestation qu'on passe. Et je pense qu'en répétant, la plupart des étudiants le font comme ça, par petits groupes, où on se fait passer, ou à tour de rôle, il y en a un qui fait le patient.

  • Speaker #1

    Parce qu'il faut apporter de l'information médicale quand même. Il faut apporter un diagnostic, de la sémiologie, des termes techniques, ton raisonnement médical.

  • Speaker #0

    Tout en vulgarisant aussi, comme si tu parlais à un patient, sans utiliser des termes trop techniques.

  • Speaker #1

    Vous bossez du coup en étant sur les collèges, vous bossez les cours, comment ça se prépare ?

  • Speaker #0

    Moi personnellement, je ne bosse plus trop sur les collèges. si parfois j'ai besoin d'une information qui... qui m'échappe d'un détail sur un cours. Je recheck mes collèges, mais je ne relis plus des chapitres entiers. Là, je travaille plus sur des fiches que je n'avais jamais fait avant pendant mon externa, où c'est vraiment de l'info qui est plus synthétisée. Et après, on a beaucoup plus de temps en stage, donc on bosse moins.

  • Speaker #1

    Ouais, mais là, toi, tu bosses, pour le coup, là, c'est le... Sans doute la façon de préparer le mieux ses échos aux pieds et aux lits du patient.

  • Speaker #0

    C'est ça un peu l'idée d'avoir mis ses échos, c'est d'un peu pousser les D4 à aller en stage, alors qu'avant la D4 c'était vraiment l'année avant le concours, où tu essayais de plus te planquer pour être à la biblie sur tes collèges, qui est un peu la meilleure stratégie pour... pour avoir les connaissances attendues le jour où tu pourras aller écrire.

  • Speaker #1

    Quand je suis que vous bossiez les écosses et que du coup, vous lâchiez un peu les collèges, c'est à dire les cours et tout. Je me suis dit qu'ils vont arriver au début d'internat, loin de ces enseignements. Mais c'est vrai que du coup, ça vous pousse à aller en stage. Donc, ça ne vous déconnecte pas tant, autant que nous. Parce que c'est vrai que la sixième année, c'est un peu la course à... faire fantomas à vous ça devait être long ouais ouais à la fin sur ton bureau surtout quand tu tapes une épidémie Covid c'était compliqué mais je pense que c'est finalement pas plus mal d'avoir ce système on verra peut-être qu'à la rentrée en novembre je pense pas que vous soyez hyper loin de l'enseignement, ça fera quand même une petite année que vous aurez quitté les cours On verra, ça peut être intéressant de voir si vous êtes un peu loin de tout ça ou pas.

  • Speaker #0

    Je pense qu'après, les échos, c'est des situations médicales. Donc, même si on n'a plus trop la tête dans les collèges, à la fin, c'est vraiment des situations cliniques, véritables qu'on fait. Au lieu de s'entraîner à faire des dossiers progressifs en cochant des cases, là, on le fait en menant nous-mêmes un interrogatoire, en disant ce qu'on veut rechercher à l'examen clinique. Pour moi, c'est juste que les connaissances sont les mêmes. Mais c'est juste une manière différente de les évaluer et de les mobiliser en fait.

  • Speaker #1

    Comme avant nous, c'était des QCM, avant nous c'était une phase rédactionnelle, et je pense qu'il était sans doute hyper productif aussi de savoir écrire sur le bout des doigts un chapitre. Moi j'aurais été incapable de recracher un chapitre, j'étais capable, via les QCM, de voir où est-ce qu'il y avait un piège ou une erreur. Tu vois, en termes de raisonnement, c'est comme ce que tu dis toi, c'est... pas les mêmes façons d'aller chercher les impôts d'un lard.

  • Speaker #0

    De mobiliser les connaissances que tu as quelque part, entre les mettre à l'écrit, les lâcher à l'oral, ou bien juste analyser un QCM, entre différents mots, différentes phrases, dire laquelle est bonne.

  • Speaker #1

    La négation, tout ça.

  • Speaker #0

    C'est pas le même exercice. Et à la fin, il faut juste s'entraîner pour arriver au mieux à coller à l'exercice qu'on nous demande.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai vu des externes qui étaient en flip, tout le monde a peur de perdre des classements et tout. On peut dire que c'est OK de ton côté. Même si tu perds ta place de major, la Nesrea va être à ta portée ?

  • Speaker #0

    J'espère. Je ne suis pas trop stressé vis-à-vis de ça. Tant mieux.

  • Speaker #1

    T'as un petit avantage sur le recul aussi, avec l'âge, peut-être que ton rapport au patient, les écosses, là aussi tu pourras tirer quelque chose de ton parcours et de ta...

  • Speaker #0

    Ah ouais, je pense que c'est vrai, surtout au début de l'externat, où en fait, quand on est passerellien, on est plus âgé, donc on est moins timide que... Enfin, c'est normal, au début de l'externat, c'est un exercice difficile d'aller dans une chambre face à un patient, de... Voilà, de l'interroger, de lui faire raconter toute sa vie. Tu vois, c'est normal. Et là, d'ailleurs, je suis avec des troisième années en stage qui sont avec nous, qui découvrent un peu l'hôpital. Et je les vois, il y en a certains qui sont tout timides, d'autres qui commencent un peu à s'affirmer, tu vois. Et donc, je pense que l'externat sert à ça. Et qu'à la fin de l'externat, la plupart des externes ont un peu... pris cette confiance en eux pour avoir la posture du médecin à travers l'observation, à travers le fait de vaincre sa timidité parfois pour certains. Mais je comprends que ça puisse être difficile.

  • Speaker #1

    Ça fait flipper. Tu veux rester à Paris ?

  • Speaker #0

    Ouais, je veux rester à Paris.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que ma vie est à Paris. Avec ma copine, on est à Paris. Il y a mes amis à Paris, mes parents. Je n'ai pas trop envie de refaire ma vie ailleurs. De quitter tout ça.

  • Speaker #1

    Zéro doute.

  • Speaker #0

    Ça va jamais être. Au début, je me disais pourquoi pas Marseille pour la qualité de vie. Il y a ma petite sœur d'ailleurs qui... Il est parti faire son internat là-bas. Elle a deux ans de moins que moi, mais elle est deux ans au-dessus de moi. Elle a fait tout ça depuis le début.

  • Speaker #1

    Et du coup, on n'avait pas précisé ça, elle a toujours été deux ans au-dessus de toi. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça a été une aide énorme.

  • Speaker #1

    En termes de hiérarchie, vous avez squeezé le truc.

  • Speaker #0

    Je suis devenu le petit frère. C'est ça. C'est vrai que c'est... En vrai, c'était trop bien d'avoir cette...

  • Speaker #1

    contact en médecine juste deux ans au-dessus de moi en termes de conseils on connait l'histoire de fratrie et tout t'as eu le lead et sur ce thème là en tout cas médical il y a un truc qui s'est inversé ça devait être intéressant dans votre relation personnelle non ?

  • Speaker #0

    ouais c'est vrai que ça a un peu changé enfin changé mais pas changé non plus beaucoup mais peut-être enrichi rajouter une nouvelle dimension à notre relation parce que ça rajoute un peu nouvelle langue, le langage médical qu'on peut parler ensemble. Mais non, franchement, ça a été vraiment un énorme plus. Elle, elle savait depuis l'enfance ce qu'elle voulait faire en médecine. Elle n'a pas lâché le truc. Elle a suivi le chemin, le cursus classique. Et au moment où je me disais pourquoi pas médecine, elle a répondu à énormément de mes questions. Elle m'a un peu aussi encouragé, elle m'a dit non, mais enfin, C'est possible, c'est trop bien, elle m'a dit comment ça se passait. Dès que j'avais des questions, parfois sur de la médecine, je lui posais des questions.

  • Speaker #1

    Moi je suis assez postillé. Déjà la fratrie, que deux frères, soeurs fassent médecine, mais que vous ça s'inverse comme ça et que tu prennes le rôle de... de l'écoute avec ta petite soeur qui devient finalement avec qui qui a la grande soeur avec de l'expérience sur un thème particulier je trouve ça hyper intéressant donc ça sera pas Marseille quand même c'est très sympa j'adore moi j'adore cette ville je suis fan de l'olympique de Marseille ah ouais pour un parisien ouais pour un parisien alors que j'ai

  • Speaker #0

    grandi toute ma vie à paris mais je suis pour l'om ça s'explique pas je t'en ai pas ton adresse que j'ai pas

  • Speaker #1

    Donc ça sera pas Marseille et ça sera Paris, Calais... Pas de révolution, t'as besoin de stabiliser un peu tout ça après cette reprise d'études. Tu te sens un peu à bout ou c'est ok, ça t'a pas si marqué que ça d'avoir fait les six années d'ING avant ?

  • Speaker #0

    Non, ça va. En fait, moi j'ai toujours dit que c'était un... Pas si gros sacrifice le fait de continuer les études parce qu'en fait il y avait une continuité entre mes études d'ingénieur et de médecine. Et surtout que c'était mon choix de faire cette passerelle. Donc c'est pas subi quoi. C'est pas du tout subi et je le fais parce que c'est ce que j'ai envie de faire. Et vraiment je suis hyper épanoui tous les jours. Là ça devient un peu long la fin de l'externat mais je pense que c'est le cas pour beaucoup de gens. on a un peu envie de enfin avoir des responsabilités être interne avoir un vrai taf un vrai salaire enfin un vrai salaire tout est relatif mais mais ouais non franchement j'ai pas subi ça je suis hyper heureux d'avoir fait ça moi ceux qui ont le plus de courage c'est ceux qui sont plus âgés ou qui ont déjà commencé à bosser avant et qui euh se replongent, redeviennent étudiants ça pour moi c'est un niveau encore au-dessus de détermination que je respecte énormément tu vois tu me parles un peu un peu est-ce

  • Speaker #1

    que dans le podcast le projet c'est aussi de savoir où est-ce que tu mets le curseur de l'investissement dans cette profession, on est à 6 mois du début de ton internat T'es comment ? Est-ce que t'as tout à donner à l'internat ? Est-ce que tu sais qu'il va falloir aussi gérer, que t'as autre chose à faire dans la vie ? Est-ce que la médecine est un métier passion ? Tu le mets où là, avant de commencer cette deuxième étape médicale ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question moi en vrai là après pendant l'internat je sais pas mais en tout cas avant pendant l'externat en tout cas c'était juste des études c'est pas non plus toute ma vie j'ai ma vie à côté, j'ai mes amis je fais beaucoup de sport je sors assez souvent donc médecine je pense que souvent on a tendance à s'enfermer un peu dans un monde qui devient finalement assez malsain, où la médecine prend une place un peu trop importante dans la carrière même des médecins, parfois que je vois à l'hôpital, qui passent beaucoup trop d'heures à l'hôpital, qui ont du mal à un peu... À rétrograder un peu ? Voilà, à rétrograder un peu avec leur vie de famille. Je pense que c'est une... profession qui demande beaucoup d'investissement, mais je pense qu'il faut pas tomber dans le piège non plus de trop s'investir. Il y a un juste milieu à trouver entre le bon niveau d'investissement sans finir en burn-out et en ayant une vie équilibrée. Et ça, vraiment, j'y veille et je pense que j'y veillerai pendant l'internat.

  • Speaker #1

    Super. On a discuté avec Maria hier, justement, qui avait majoré et qui avait choisi maître général. et qui voulait un peu se protéger de la machine à laver qui était la vie hospitalière. Toi, on pourrait penser, avec vos classements de major, qu'il y a un peu UPH qui se préparerait. Tu as envie de tout ça ? Tu te vois où ? Avec quel statut ? Tu as envie de creuser jusqu'où ? les statuts hospitaliers ?

  • Speaker #0

    Moi je suis intéressé par la recherche donc pourquoi pas une carrière hospitalière ou universitaire J'ai un futur PUPH j'adore enseigner même avant quand j'étais étudiant en école d'ingénieur je donnais beaucoup de cours à des étudiants au lycée, en prépa et vraiment j'aime beaucoup ça, j'aime beaucoup l'enseignement Là, quand il y a des étudiants plus jeunes que moi, des D1, j'aime bien quand ils sont avec moi. On échange beaucoup. J'essaie de leur expliquer, leur apprendre un maximum de trucs.

  • Speaker #1

    Pas trop de façon verticale.

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je ne fais pas le PEPH en étant juste en sixième année. Ne t'inquiète pas. Mais non, j'adore l'enseignement, l'échange, la recherche. en fait avec mon parcours avant, j'ai envie de l'exploiter et de créer un peu des ponts, si tu veux, entre le monde des ingénieurs dans lequel j'étais avant et le monde des médecins dans lequel je suis maintenant.

  • Speaker #1

    ça va être un amalgame incroyable de ce que en plus tu étais un peu côté bio quand tu étais un G. Donc tu as un panel devant toi qui s'offre là de possibilités de mode d'exercice de... Enfin c'est ouf.

  • Speaker #0

    Ouais mais après c'est sans avoir fait quelque chose avant la carrière de... sans avoir fait une passerelle, je trouve que vraiment le métier de médecin en général, C'est pour ça d'ailleurs que j'ai fait la pause. la passerelle pour médecine. Je lui disais, en fait, médecin, tu peux vraiment gérer ton temps un peu comme tu veux entre le cabinet. Tu peux travailler à l'hôpital, en clinique. Il y en a qui font de la recherche à côté. Il y en a qui travaillent aussi pour des boîtes privées, des assurances. Vraiment, tu as un... Chaque médecin a sa pratique de la médecine qui l'adapte un peu à sa vie. Et c'est rare. Je connais peu de métiers où tu peux autant adapter ta pratique à tes envies. C'est vrai que quand... Toi, tu fais des podcasts. Ouais, ouais, ouais. On t'insta, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand on compare les quotidiens de nos potes avec qui on était externes et maintenant pendant l'internat, c'est vrai que chaque spécialité crée un quotidien vraiment différent. Et puis surtout, comme tu dis, la médecine... permet de développer à côté des passions t'as des passions d'ailleurs en dehors de la médecine tu penses que t'as été full médecine ou t'as toujours essayé de développer quelque chose à côté tu fais des trucs à côté je fais beaucoup de foot je

  • Speaker #0

    suis capitaine d'une équipe de foot amateur Voilà, donc ça me prend pas mal de temps. On joue en compétition, niveau amateur bien sûr. Quel poste ? Je suis défenseur central. Ah,

  • Speaker #1

    le patron !

  • Speaker #0

    Voilà, patron de la défense. Donc ouais, j'adore le foot, que ça soit le regarder ou le jouer. Après, j'adore voyager, comme beaucoup de gens, mais j'ai pas non plus une passion. Je suis pas quelqu'un de très... créatif sur le plan artistique si tu veux. Mais j'adore voyager, je voyage dès que j'ai l'occasion.

  • Speaker #1

    Alors Eddy, j'espère que tout ira bien. N'oublie pas le foot et le voyage pour la suite parce que vraiment l'internat peut nous aspirer un petit peu. Avec la Nestréa, peut-être qu'il y aura quelques gardes qui vont perdre le Capitana.

  • Speaker #0

    Peut-être, peut-être. Mais j'essaierai quand même d'être présent à tous les entraînements, à tous les matchs.

  • Speaker #1

    Ok. le meilleur tu penses que ça va donner quoi plus tard à la médecine tu la vois hospitalière plutôt hospitalière une médecine ou pas ? non on en dit pas plus ok très bien stop merci beaucoup est-ce que tu veux discuter d'un truc dont on a pas parlé une passion, un message comment t'abordes ces 6 derniers mois là ? T'es heureux d'en finir ?

  • Speaker #0

    Ouais, je suis un peu heureux d'en finir, de partir en vacances, vraiment de couper avant l'internat pour commencer tranquillement la spécialité et apprendre plein de nouvelles choses. Parce que je pense que c'est ça qui est important. le fait d'apprendre tous les jours. Je suis un peu un grand enfant qui est très curieux et qui veut apprendre plein de choses. Et je pense qu'il faut réussir à garder un peu cet esprit d'enfant. Et si on arrive à le garder, franchement, c'est ça qui me permet d'être épanoui au quotidien.

  • Speaker #1

    Je suis totalement d'accord avec toi. La difficulté de médecine, c'est que ça nous lessive et on perd un peu cette curiosité, cette naïveté. Mais si tu arrives à la conserver, c'est un peu le moteur, la curiosité de tout ça. Parce que c'est énorme tout ce qu'on a à apprendre. Mais si tu es curieux, c'est ouf d'apprendre tout ça.

  • Speaker #0

    C'est ça. Toi, je ne sais pas comment tu vis cette curiosité.

  • Speaker #1

    Elle était là, elle est là. Mais j'avoue que ça m'a un peu rincé. Et il faut laisser un peu de temps à un moment donné pour reprendre de la fraîcheur mentale. Pour se remettre à fond. Enfin, pas à fond. pour se remettre à vouloir apprendre des choses, parce que l'externat puis l'internat nous butent un peu, et c'est pour ça que moi je développe un peu le podcast et tout ça, parce qu'il y a une nécessité, je crois, de sortir un temps un peu en parallèle de l'univers médical, pour pouvoir mieux y retourner aussi.

  • Speaker #0

    Totalement d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Eddy, merci beaucoup. Le meilleur pour la suite, et puis tu nous tiendras au courant de l'écosse et de la spécialité choisie.

  • Speaker #0

    toi aussi et bonne fin d'internat merci beaucoup il reste 6 mois il faut que ça se termine bon courage pour la fin et bonne continuation pour la suite merci beaucoup Eddy et merci à toi à

  • Speaker #1

    bientôt tout le monde pour de nouveaux épisodes voilà c'était un épisode de Med5LT merci d'avoir écouté je vous invite à vous abonner en cliquant sur la petite clochette comme ça vous serez averti de la sortie de nouveaux épisodes à bientôt

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Description

Nouvel Épisode avec Hedi ChaiebDe Polytechnique à major des EDN!

Sur toutes vos plateformes d'écoutes!


Dans cet épisode, Hedi Chaieb nous raconte un parcours fou et hors normes!

Au lycée, il hésite entre prépa scientifique et médecine. Passionné par les deux mondes, ce sera la prépa et Polytechnique, l’une des écoles les plus prestigieuses de France. 🎓


Mais l’idée de médecine ne le quitte pas. Au fil de sa formation d’ingénieur, il découvre la passerelle universitaire : un dispositif qui permet, après un autre cursus, d’entrer directement en 2e ou 3e année de médecine. Il tente sa chance!

🥵 Il évoque le stress énorme de cette passerelle : peu d’élus, beaucoup d’attente, une sélection sévère. Un passage décisif, qui demande autant de motivation que de résilience.


🎯 Une fois dans le cursus médical, Hedi se donne à fond pour un résultat immense: il termine major national aux EDN!


Il vient de passer les épreuves orale, les fameux ECOS.


💡 Ce qu’on retient ? Une trajectoire impressionnante, mais aussi une réflexion profonde sur le choix du métier de médecin, entre admiration, vocation, et engagement lucide.


Bravo pour ce témoignage incroyable, tout en sagesse et humilité.


Merci de vous être arrêté sur ce compte!

Abonnez-vous et mettez une belle note!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'entends parler de la passerelle. Il existe un dispositif qui permet de rentrer directement en deuxième ou en troisième année de médecine. Et en fait, à Polytechnique, chaque année, il y a des étudiants, c'est rare, mais qui font cette passerelle vers la médecine. En fait, c'est vraiment des objectifs à court terme. Tu prépares un concours pour préparer une école et après, tu ne sais même pas quelle école tu veux et tu vises juste le... top et à la fin c'est une fois en école que tu peux vraiment te poser des questions pour ce que tu veux faire après. Je sais pas, j'ai beaucoup de respect pour le métier de médecin que peut-être j'admirais de manière un peu naïve avant mais je pense que c'est toujours le cas en fait.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Médecins qui es-tu, le podcast qui vous plonge dans l'univers captivant du monde médical. Chaque épisode vous offre un regard intime sur la vie des médecins. leurs défis dans le monde professionnel et leurs passions en dehors des salles de consultation. Je m'appelle Maxime Garcia, bienvenue et bonne écoute. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Médecins qui y tuent. Aujourd'hui, on fait ça avec Eddy, Eddy Chayeb. Salut Eddy.

  • Speaker #0

    Salut Maxime.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de prendre un petit peu de temps parce qu'on va discuter de quoi ? D'une monstruosité qui est le concours de l'internat, mais que tu as survolé tel un aigle royal. Tu vas nous raconter ton classement et tu vas aussi un peu nous raconter... ton parcours et la nouvelle façon comment se déroulent ces nouveaux...

  • Speaker #0

    Avec plaisir. EDN, ça s'appelle.

  • Speaker #1

    EDN, je vais y arriver. Comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #0

    Moi, ça va très bien. Là, franchement, la vie est douce, la vie est belle. Là, je suis en sixième année, je suis en stage actuellement aux urgences à Cochin. Franchement, c'est... C'est un beau service, je profite, on est assez autonome avant l'internat, ça fait un peu plaisir parce que l'externat à la fin ça devient un peu long, et là dans ce stage on nous laisse assez libre et donc ça se passe assez bien.

  • Speaker #1

    Alors on va aller directement au vif du sujet pour parler de ces EDN, donc je t'avais demandé, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu la nouvelle formulation, parce qu'il y a pas mal de gens qui écoutent qui n'ont pas connu ce changement. Avant le concours de l'internat, c'était le concours de fin de 6e année, c'est un concours qui regroupe l'ensemble des étudiants de médecine de 6e année, et à la fin du classement, on a un classement, on choisit la spécialité, la ville, mais une petite modification, comme tu le dis, on appelle ça les EDN maintenant, tu peux nous raconter un petit peu les bouleversements qu'il y a eu ?

  • Speaker #0

    Alors oui, la réforme a commencé l'année dernière, où c'était la première promo qui a passé la nouvelle version du concours, donc nous on est la deuxième année. Avant, comme tu l'as dit, ça se passait avec un écrit qui se passait en fin de sixième année, donc sur trois jours où on jouait son choix de spécialité et sa ville avec un classement.

  • Speaker #1

    Écrit ou même des QCM, moi j'ai connu la version QCM.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est une version QCM, mais maintenant qu'il y a un oral, on appelle ça l'écrit plutôt. Ah ok,

  • Speaker #1

    ça marche.

  • Speaker #0

    Et donc maintenant, ça se passe en deux temps, avec un premier temps qui se passe... maintenant en début de sixième année. C'est ça le gros changement. Donc on passe en fait ce qu'on appelle maintenant un peu l'écrit qui correspondait à la phase en trois jours avec des QCM qu'on passait avant en sixième année. Maintenant on le passe en octobre de début de sixième année. Et ça compte pour 60% de la note. Ensuite il y a 10% de la note qui en fait prend en compte le parcours de chaque étudiant en médecine. Donc, il y a vraiment une grille où, par exemple, si tu as fait un master 2, tu as le maximum de points, c'est saturé, c'est bon. Si tu fais un master, je crois que ça te donne la moitié des points. Après, si tu valides des formations, par exemple, des langues étrangères avec un certain niveau requis ou des yeux en médecine supplémentaire, ça te fait gagner des points. Et en fait, tu satures jusqu'à un maximum de points. Et vraiment, 95% des étudiants en médecine saturent ce nombre de points. Donc en fait, c'est pas ça qui est discriminant. C'est pas discriminant, c'est vraiment fait pour... pousser les étudiants à s'intéresser à d'autres choses, à sortir un peu du cadre des études de médecine, parce qu'il y a aussi une activité associative qui peut être valorisée avec des points, qu'on appelle des points de parcours. Donc voilà, tout ce parcours, ça compte pour 10% des points. Et ensuite, les 30 derniers pourcents, ça c'est vraiment la grosse, grosse nouveauté, se passent dans une phase orale, qu'on appelle les ECHOS, les fameux ECHOS. où c'est des mises en situation de 8 minutes qu'on passe, c'est sur deux jours. Donc on passe 5 stations à la suite le premier jour et 5 stations à la suite le deuxième jour. Et comme j'ai dit, c'est des stations de 8 minutes où c'est un cas clinique qu'on fait à l'oral, soit devant ce qu'on appelle un patient standardisé, c'est-à-dire un acteur qui va jouer le rôle du patient, donc qui vient avec un problème et nous on va devoir l'interroger. On ne doit pas l'examiner, mais on doit vraiment l'interroger ou lui expliquer certaines choses, lui expliquer un diagnostic, lui prescrire des examens parfois. Ou bien parfois, c'est avec ce qu'on appelle un personnel de santé standardisé, où ça peut être un infirmier, une infirmière, un autre médecin, avec qui on communique comme on communiquerait en tant qu'interne avec un autre professionnel de santé.

  • Speaker #1

    En avant l'interdisciplinarité, la communication. j'ai cru est-ce que c'est un promo ou est-ce que c'est pas encore en place il y a des concours propres à des grandes spécialités c'était en cas ou pas ?

  • Speaker #0

    exactement, mais en fait il y a 13 classements différents à la fin c'est aussi une autre différence une autre nouveauté de cette réforme donc ça c'est question en fonction de la spécialité c'est au mois d'octobre oui Merci.

  • Speaker #1

    Parmi les QCM dont on t'en parlait, il y a plein de QCM différents en fonction de la spécialité et du groupe de spécialité que tu as choisi.

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, il y a 13 groupes de spécialité. Et dans les questions, les QCM qu'on a en octobre, par exemple, il y a un QCM de cardio. En fait, ça va compter double pour le groupe de spé dans lequel il y a cardio. Et les autres questions qui ne sont pas liées avec ce groupe de spé vont être coefficient 1. ce qui fait qu'à la fin avec ce jeu de coefficients qui joue aussi au niveau des échos à l'oral, je crois qu'il y a un jeu de coefficient aussi. On arrive avec 13 notes différentes et donc 13 classements différents.

  • Speaker #1

    Ok, on va pas en dire plus, on en parlera après de ces classements. On reprend depuis le début, pour toi, du coup, collège, lycée, tu grandis où ?

  • Speaker #0

    Alors moi je grandis dans le 92 à Courbevoie, donc banlieue tranquille de l'ouest parisien. Euh... Et donc j'ai fait après mon lycée à Neuilly-sur-Seine, de l'autre côté de la Seine, donc le banlieue un peu chic de Paris.

  • Speaker #1

    Avec médecine en tête, collège-lycée, c'était un objectif ?

  • Speaker #0

    Alors pas vraiment, j'adorais la SVT au lycée, je pense que c'était une de mes matières préférées. Je pensais à médecine, mais en fait le concours de première année, la PACES à l'époque, mon nom ça aussi ça a changé ça s'appelle la passe Passe-Lasse pour le concours de première année. Je pense qu'il faudrait que tu invites quelqu'un.

  • Speaker #1

    On en a discuté déjà. Il y a une invitée qui nous avait raconté l'Utinaga, ce que c'est.

  • Speaker #0

    C'était de l'excité. Voilà, le concours de Passe-Lasse, il y a beaucoup de par cœur. Et ça, ça ne me plaisait pas. Je n'aimais pas trop apprendre les choses par cœur et devoir recracher un cours. Donc, j'avais un peu la vision très court-termiste au lycée. de ce que j'allais faire l'année d'après. Je ne voulais pas juste apprendre des cours par cœur. Je ne me projetais pas plus que ça. Donc,

  • Speaker #1

    pas médecine.

  • Speaker #0

    Médecine, c'était un peu dans un coin de ma tête, mais je l'ai mis de côté. Pas médecine.

  • Speaker #1

    Tu choisis quoi ?

  • Speaker #0

    Je choisis une filière un peu plus généraliste. Grosso modo, c'est le cas pour pas mal d'élèves, quand on ne sait pas quoi faire. On nous dit que nos profs nous poussent un peu à faire une prépa. Surtout, moi, j'étais dans un bon lycée qui avait une prépa dans ce lycée. Donc, c'est mes profs qui m'en ont parlé, qui m'ont encouragé à faire ça pour aller en prépa. Et donc, j'ai fait une prépa aux grandes écoles d'ingénieurs. Donc, c'est Mathsup, Maths.p, je les appelle.

  • Speaker #1

    Donc, hyper adapté à l'exercice scolaire, tu étais chaud. Il y avait... Tu butais sur pas grand chose ou t'as... Quelle approche de la scolarité ? Parce que quand on fait de grandes études, en général, on est... Vu comme le gars pour qui tout roule, est-ce que tu avais des embûches au cours de la scolarité ? Ou tout s'est très bien passé ?

  • Speaker #0

    Moi ça s'est toujours très bien passé. J'ai eu des problèmes plutôt de comportement à l'école. Ah ouais ? Ouais, parce que je sais pas, je pense que c'était ma façon de...

  • Speaker #1

    D'extérioriser ?

  • Speaker #0

    Non, peut-être que je m'ennuyais en cours, je sais pas. C'était ma façon de pas passer pour l'intello aussi. J'ai jamais été un télo non plus Mais pour un peu légitimer Qu'à côté j'avais des bonnes notes Il fallait que tu compenses un truc ? Voilà peut-être qu'il fallait que je compense Donc plutôt Des problèmes de comportement Avec les profs J'ai déjà été viré de mon collège Or que Je suis pas quelqu'un non plus A problème J'étais turbulent Mais avec d'excellents résultats

  • Speaker #1

    Ok, donc ça, ça rend fou les profs, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et un peu les parents ?

  • Speaker #0

    Bah ouais, les parents un peu. Ouais, si je me suis pas mal fait engueuler, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, on te propose la prépa parce qu'on sait que t'es un bon élève.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ça te rentre un peu dans l'ordre des troubles du comportement, là ?

  • Speaker #0

    Au lycée, ça s'est amélioré. Je pense que j'ai mûri après.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'étais moins dans la provocation, moins dans le plus calme.

  • Speaker #1

    Donc prépa, ça se déroule bien et c'est quoi l'objectif de la prépa finalement ? T'intègres quoi après une prépa maths-p ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand t'es en prépa ingénieur, t'as plusieurs prépas. T'as les prépas littéraires où t'intègres... Enfin, il y a pas mal de débouchés en fait. T'as les prépas plus économiques où après c'est les grandes écoles de commerce et les écoles d'ingénieurs. Donc c'est Polytechnique, Central, Lémine, Superhero, enfin là je cite les plus prestigieux, les plus connus, mais en fait il y a plein plein d'écoles d'ingénieurs, et à la fin, c'est pas forcément une filière élitiste, parce qu'il y a des places en école d'ingénieurs pour tout le monde, donc en fait juste on passe des concours, et à la fin, le plus souvent on prend la meilleure école qu'on obtient à la fin.

  • Speaker #1

    T'aimes-tu agréer à quelle école toi ?

  • Speaker #0

    Donc moi j'ai fait trois ans de prépa, normalement c'est en deux ans. Moi j'ai intégré Polytechnique à la fin, mais au bout de trois ans, j'ai dû refaire une année pour intégrer Polytechnique.

  • Speaker #1

    Donc au bout de deux ans, tu passes des concours, t'as pas ce que tu veux en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, ouais, il y a eu une grosse déception au bout des deux ans. C'est-à-dire que je suis passé à rien d'avoir polytechnique, alors que je ne disais pas forcément ça au début. Mais juste le côté rageant de... En fait, j'étais admissible, ce qui est déjà très difficile. Et après, à l'oral, je me suis vraiment foiré aux deux oraux de maths, qui sont les deux plus gros qu'OF. J'ai eu 7 et 8.

  • Speaker #1

    Il y a des oraux de maths ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des oraux de maths de physique, d'anglais, de français... d'espagnol, tu passes des euros d'un peu tout. Et les 2 euros de maths, vraiment je me suis chié. J'ai eu 7 et 8 alors que c'est les plus gros qu'OF. Et si j'avais eu 8 et 9 au lieu de 7 et 8, j'aurais été admis. Alors que c'est pas des bonnes notes. Et ton redoublement,

  • Speaker #1

    il est OK la 3ème année ? Tu la vis avec une grosse envie de revanche ? Ou comment tu la gères ?

  • Speaker #0

    Vraiment j'ai bossé à fond la troisième année à la fin c'était bien sûr mon objectif parce que j'ai vu que c'était possible et que j'en étais capable et que je suis passé à rien en m'étant foiré donc c'est vraiment avec cette envie de pas avoir de regrets parce que si j'avais je me disais à l'époque c'est faux peut-être que j'aurais été très heureux en prenant une autre école mais c'est le destin on fait des choix et ça...

  • Speaker #1

    Alors désolé pour toi qui gère que ça met Polytechnique, objectif de polytechnique de quel genre de profession en fait ? Qu'est ce que tu vis à ce moment là ?

  • Speaker #0

    En fait, je ne savais pas ce que je voulais faire. Ok, c'est ça le truc. C'est je. En fait, c'est vraiment des objectifs à court terme. Ouais, c'est tu prépares un concours pour préparer une école et après, tu ne sais même pas quelle école tu veux et tu vises juste le top. Et à la fin, c'est une fois en école que tu peux vraiment te poser des questions pour ce que tu veux faire après.

  • Speaker #1

    Ça c'est un peu le cas je trouve en médecine, il y en a beaucoup qui vont en première année de médecine parce qu'on leur dit vas-y t'as les armes pour y aller, et c'est après que certains se disent en fait est-ce que je veux vraiment être médecin quoi. Ouais. Et vous en polytechnique c'est pareil sauf que t'as pas du tout. l'idée des professions auxquelles tu vas être formé ?

  • Speaker #0

    Franchement, non. Mais c'est ça qui est bien aussi dans les écoles d'ingénieurs et même chose dans les écoles de commerce. Je pense que les formations sont suffisamment générales et diversifiées pour après que tu puisses, à travers tes expériences professionnelles, tes cours, vraiment trouver ta voie une fois que tu es en école et où tu as du temps. parce qu'en fait quand tu passes le concours de médecine ou quand tu es en pré-bas, tu es encore jeune et que ce n'est pas forcément à ce moment-là où tu sais ce que tu as envie de faire plus tard.

  • Speaker #1

    Donc tu rentres à Polytechnique. Ça dure combien de temps ?

  • Speaker #0

    Alors ça dure en tout 4 ans, dont une première année qui est un peu spéciale où c'est une année où la plupart du temps on est avec l'armée ou bien soit on fait un stage... un stage dans l'associatif ou dans l'humanitaire, ou bien on est avec l'armée pour la plupart des élèves, parce que c'est une école militaire en fait, c'est historique. Et ensuite, après, il y a deux ans sur le campus, qui n'a pas les eaux, et après un an qu'on fait, soit faire un master ici en France, soit où il y a des échanges à l'étranger. Et moi, j'ai fait pendant ma quatrième année de polytechnique, j'ai fait la passerelle justement pour médecine en même temps.

  • Speaker #1

    Ok, alors on va revenir sur ça. Je te disais, c'est un peu pragmatique. Moi, médecine, c'est un tunnel, on sait dans quoi on est. Au cours de polytechnique, tu ne sais jamais où est-ce que tu peux atterrir. Tu n'as rien qui se concrétise dans la tête ?

  • Speaker #0

    Non, pas vraiment. En fait, on a beaucoup de temps libre quand on est en école d'ingénieur. On a beaucoup de temps pour choisir ses cours, un peu explorer. Tu as de la vie associative. Une fois que tu es en école, tu as beaucoup plus de temps. Je pense que ça correspond un peu à la P2D1 en médecine, où c'est des années après le concours, qui sont un peu plus chill, où on a le temps un peu d'explorer la vie associative, un peu de se poser et de se poser les questions sur son avenir. Et là,

  • Speaker #1

    il y a médecine qui te titille un peu ?

  • Speaker #0

    Oui, ça revient un petit peu. En fait, j'entends parler d'un stage, c'est vraiment par hasard d'un stage dans le domaine médical que je devais faire et j'étais accepté en Indonésie. Je devais partir en Indonésie, après il y a eu le Covid qui a un peu bouleversé tout ça, dans une sorte de, dans une start-up qui est maintenant une grosse boîte, qui est un peu le Doctolib de l'Asie du Sud-Est, donc un peu avec le domaine médical. La santé en général c'est un domaine qui m'intéressait et après à cause du Covid tous les stages à l'étranger ont été annulés. Donc je voulais trouver un truc dans le domaine de la santé et avec le Covid qui venait et en fait mes cours que je faisais à l'époque à Polytechnique, c'était des statistiques, des maths appliquées, de l'intelligence artificielle, je me suis dit bah... Autant trouver un truc qui lie santé et les cours que je faisais à l'époque. Donc à la fin, j'ai trouvé un stage à l'APHP, l'assistance publique des hôpitaux de Paris, dans le centre qui gère toutes les données de santé qui proviennent des hôpitaux de Paris. Et donc pour faire un travail d'ingénieur à la base. Mais un peu par hasard, j'ai été mis en contact avec des médecins pour travailler sur... des projets de recherche pour être un peu data scientist sur leurs données à eux pendant le Covid. Et donc j'ai pu me rendre dans leur service, parler avec eux, voir des patients. Et l'idée de médecine est un peu revenue à ce moment-là.

  • Speaker #1

    C'est voir des patients en tant que quoi ? Tu voulais voir un petit peu à quoi ressemblait le métier toi ?

  • Speaker #0

    Exactement, je voulais voir le service parce qu'on se faisait souvent des réunions pour bosser sur... sur le projet de recherche à l'hôpital et j'étais curieux de voir un peu le quotidien des médecins. Comment ils géraient leurs services, les patients, etc. Et à la fin, j'ai trouvé ça super chouette et je me suis dit en fait, c'est trop bien être médecin.

  • Speaker #1

    Ok, alors du coup, parce que là, tu es encore à Polytechnique. Comment ça se passe ? Tu choisis parce qu'il y a même un investissement. énorme, c'est dur de devoir dire, bon, finalement je crois que ça sera médecine, alors que t'as fait un travail de ouf jusqu'à présent pour atteindre tout ça c'est dur à accepter de voir que finalement ça sera médecine bah...

  • Speaker #0

    Moi, franchement, j'ai un peu eu le coup de cœur pour médecine. Je pense que la vocation était peut-être là depuis avant, depuis la terminale, mais que j'avais un peu mise de côté, comme je t'ai dit, à cause du concours de première année, que j'aimais pas trop la mentalité, en fait. Et là, c'est revenu. Et après, je me suis pas trop posé de questions, en fait. Spontanéité. Voilà, je me suis dit, je suis jeune. C'est maintenant où on peut faire des choix comme ça, où on peut faire des revirements un peu à 180 degrés. Et je ne me suis pas trop posé de questions.

  • Speaker #1

    Comment tu le concrétises alors ? Ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    J'entends parler de la passerelle. Il existe un dispositif qui permet de rentrer directement en deuxième ou en troisième année de médecine, quand on a un Master 2, sans recommencer tout depuis le début. Donc en fait, ça, je me dis mais en fait, c'est trop bien. Si ça se trouve, je peux rentrer directement en troisième année et ne pas avoir perdu tant de temps que ça tout en rentrant en médecine. Et donc, je commence à me renseigner sur ce dispositif-là de passerelle, comment ça se passe. En fait, à Polytechnique, chaque année, il y a des étudiants, c'est rare, mais qui font cette passerelle vers la médecine. Sur une promo de 400 élèves chaque année, il y en a toujours un ou deux qui font ça. Et donc, je me renseigne auprès de mes camarades des années avant moi. Et je vois que c'est possible et je me lance.

  • Speaker #1

    Montant aussi, on a eu Guillaume Meul qui nous a raconté un peu son parcours de demande de passerelle, etc. Comment ça s'est passé pour toi ? On a vu que déjà il y avait des refus, que c'était parfois compliqué.

  • Speaker #0

    C'est une galère pour toi ou ça roule ? Comme tu le dis, il y a des refus. Je ne le présente pas, c'est un concours. Je n'y vais pas à la fleur au fusil en me disant que je vais être accepté. Il faut bétonner son dossier. Je donne des conseils pour tous ceux qui veulent présenter ce dossier passerelle. donc je me suis renseigné auprès de gens qui ont été admis Donc avant moi, grâce à ce dispositif passerelle, pour avoir un peu des conseils sur ce que les membres du jury recherchent dans un dossier, comment les convaincre, dans ton parcours, qu'est-ce qu'ils veulent voir. Donc ça, je me renseigne pas mal, je fais un boulot sur ça. Et ensuite, après, j'oriente un peu la fin de mes études à Polytechnique dans ce sens-là, en choisissant par exemple des cours de bio. Ok. en faisant mon stage de fin d'études, même chose dans une health tech, avec toute une partie en immersion à l'hôpital dans un service. Donc tu vois, j'oriente déjà vers le côté santé pour pouvoir leur présenter un dossier déjà, qui sait, qui veut après présenter cette passerelle. Et après, tu leur présentes CV, lettres de motivation, et tu as une première phase où soit ils t'acceptent, c'est admissible, ou soit t'es refusé. Et si t'as la chance d'être admissible, tu passes un oral.

  • Speaker #1

    Donc toi t'es admissible dès la première présentation du dossier ?

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais. J'ai la chance d'être admissible. Et après tu passes un oral devant tous les doyens de la fac dans laquelle tu présentes. Parce qu'autre spécificité, tu peux présenter le concours dans une seule fac, normalement. Je sais pas pourquoi, tu peux pas le présenter dans plusieurs facs à la fois, t'es censé signer un... une déclaration sur l'honneur où tu dis que tu le présentes que dans une seule fac. Et après, tu passes un oral pendant une dizaine de minutes où tu as cinq minutes pour présenter un peu ton projet. C'est assez impressionnant. Tu es vraiment dans une grande salle avec une vingtaine de professeurs qui te cuisinent un peu. Et tu es là pour les convaincre. Ils te posent des questions, ils te challengent un peu sur la mode.

  • Speaker #1

    Ton dossier est juste méga béton, polytechnique, un lycée qui se passe bien. T'as été embêté, toi ?

  • Speaker #0

    Moi, ça va. J'étais plutôt intéressé par mon dossier. Mon oral s'est bien passé. Je les ai sentis assez convaincus. Moi-même, j'étais convaincu. Je pense que c'est ça qui...

  • Speaker #1

    Finalement, si t'as dû avoir la pression et te demander est-ce que ça s'est bien passé ou pas. Mais finalement, entre le dossier et l'oral... ça roule hyper bien quoi.

  • Speaker #0

    Ouais mais j'avais quand même la goutte de sueur le jour où il y avait les résultats de l'admission en passerelle.

  • Speaker #1

    Ils lâchent pas les infos à la fin de l'oral ?

  • Speaker #0

    Non, t'attends plusieurs jours que tout le monde passe et à la fin tu reçois un mail qui te dit si t'es pris ou pas.

  • Speaker #1

    Pas de signe positif de leur part au cours de l'entretien ?

  • Speaker #0

    Si, poker face, ils te lâchent rien et donc pas trop même si moi enfin... Moi je me disais le plus important c'est que j'aille à l'oral parce que j'aurais été dégoûté si juste mon but avait pas été sélectionné parce que quoi qu'il arrive tu peux pas te défendre en fait et expliquer ton projet. Je me suis dit le plus important c'est que j'aille, que je sois admissible et que je passe cet oral et je me disais bah moi je suis convaincu donc si je suis convaincu normalement j'arriverais à convaincre l'auditoire et visiblement ça a marché.

  • Speaker #1

    T'es admis ?

  • Speaker #0

    Ouais. Deuxième ou troisième année

  • Speaker #1

    Ok, alors ça, pour moi, j'ai tes potes qui étaient admis en troisième année. Comment tu l'as vécu ? Parce qu'il me semble que, c'est même sûr, l'enseignement de première et de deuxième année, il est majeur, il est hyper important. Toute la partie cardio, iono, tout ça, physiologie, c'est des sciences dures, mais qui finalement nous servent après. T'as bataillé pour rattraper tout ça ou ça s'est bien passé ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, dans ma fac, moi, j'étais à l'université Paris-Cité. Donc c'est P5 et P7 qui ont fusionné maintenant. Pour les gens comme moi, les passereliens qui sont rentrés directement en troisième année, on a eu de la chance parce qu'ils nous font un programme adapté.

  • Speaker #1

    Ah ouais, incroyable.

  • Speaker #0

    Où à la fois tu as les matières de deuxième et de troisième année essentielles qui sont mises un peu ensemble. On est à la fois sur des cours de P2 et de P1, donc de deuxième et de troisième année. Et on nous retire des cours qui sont jugés moins importants. Par exemple, l'anglais, on nous l'a enlevé. Je ne sais pas, il y avait des cours d'éthique qui ne sont pas forcément les plus utiles.

  • Speaker #1

    Mes potes, je ne crois pas qu'ils aient eu un emploi du temps comme ça à nager. Et ils ont dû cravacher pour attraper tout ce qui était neurophysio, cardio.

  • Speaker #0

    Ça, c'est dur. Arriver après en... En quatrième année, pour avoir fait la cardio, les pneus, enfin des maths.

  • Speaker #1

    Un gros déficit quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, donc nous on a eu cette chance et on a un peu fait les organes principaux si tu veux, en une seule année avec un programme assez condensé. Ce qui fait que, en fait c'est tout à fait jouable, bien sûr on doit bosser, on n'est pas trop avec le reste de la promo qui en D1 est encore assez chill, sortir, faire les soirées médecine et tout, nous déjà on est plus âgés. Les passereliens, on a déjà un peu vécu ça.

  • Speaker #1

    Ça fait trois ans de prépa. Polytechnique, combien de temps ?

  • Speaker #0

    J'avais fait trois ans du coup.

  • Speaker #1

    Six ans. Tu arrives avec trois ans de... Pas de retard, mais trois ans de plus que les mecs. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Trois, quatre ans en fonction de s'ils ont fait une ou deux. Exactement.

  • Speaker #1

    OK. Et donc, cette année, tu remets en question... ce retour en matine parce que beaucoup de travail tu te dis que c'est ok ou tu te dis bon peut-être que Polytechnique c'était mieux ?

  • Speaker #0

    Non franchement j'ai beaucoup aimé parce que tout était nouveau pour moi vraiment j'arrivais avec mes notions de SVT de terminal et tu viens t'apprends vraiment plein plein plein de nouvelles choses donc je trouvais ça super intéressant et le fait de de travailler à nouveau, ça ne m'a pas non plus dérangé. A Polytechnique, c'était beaucoup plus tranquille en termes de travail sur le campus. Vraiment, c'était assez léger ce qu'on nous demande. Donc ça, je me suis bien reposé pendant trois ans. Donc j'étais motivé dans mon idée de faire médecine.

  • Speaker #1

    Ok, l'experiment arrive, Cadmexis, tu as une idée de l'aspect ? Petit à petit, tu te projettes dans une spécialité ?

  • Speaker #0

    Ça a mis beaucoup de temps. de temps mais au début de l'externat vraiment pas du tout et j'allais pas en médecine avec une idée de spécialité en tête vraiment je me disais c'est le métier de médecin et après quelle que soit la spécialité je le pense encore.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta représentation du médecin du métier de médecin quand tu vas en médecine tu as je sais pas inconsciemment on a tous un médecin ou une façon d'exercer sa médecine souvent c'est le médecin généraliste de famille toi tu avais une image comme ça bah ouais mais c'est un peu ça c'est le médecin

  • Speaker #0

    la personne respectée, un peu notable, que les gens respectent, qui est utile au quotidien des gens, quelle que soit sa spécialité, en fait. C'est vraiment le côté... Enfin, je réfléchissais en mode... Le métier de médecin est vraiment gratifiant, si tu veux. Tous les jours, tu vois le fruit de ton travail, ce qui n'est pas le cas pour d'autres métiers où tu peux travailler, par exemple, sur des projets qui durent sur des mois, voire des années, où tu vois le fruit de ton travail juste à la fin du projet. Or, quand tu es médecin, il y a des personnes qui viennent te voir, elles ont un problème, après, tu essaies de les aider pour résoudre leur problème, et après, tu es content. du... de les avoir aidés et tu te sens utile au quotidien. Donc voilà, en vrai, j'ai beaucoup de respect pour le métier de médecin que peut-être j'admirais de manière un peu naïve avant, mais je pense que c'est toujours le cas en fait.

  • Speaker #1

    Ok, alors j'ai plein de questions concernant la méthodologie. Est-ce que tu as trouvé ça plus dur ou plus facile que Polytechnique, que tes prépas ? Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cette... deux immensités, Mathsine, c'est quand même un truc de ouf en termes de difficultés. On t'écoute. Parce que moi, perso, je trouve que... C'est à la fois parfois sous-estimé, les études d'ING, mais à la fois, je me dis que c'est vraiment pas le même exercice de travail.

  • Speaker #0

    T'as raison, c'est vraiment deux façons de réfléchir, deux façons de travailler vraiment différentes. Moi, je ne sais pas s'il y en a une qui est plus difficile que d'autres. Je pense que ça va forcément dépendre des gens, des facultés, des affinités avec certaines matières ou certaines façons de réfléchir. qu'ont certaines personnes ou pas. Donc ouais, je te disais, les études d'ingénieur ou de médecine, je pense qu'il y a certaines personnes qui arriveront très bien en médecine, qui auront du mal en ingé, et l'inverse est vrai aussi. Je pense que j'ai des potes ingénieurs qui sont très bons en maths, mais qui, pour de la bio ou de la physio, auront du mal.

  • Speaker #1

    Il y a Guillaume, mon pote, avec qui on avait fait le... l'épisode justement qui disait un ingénieur, tu demandes de travailler un truc qui va te dire pourquoi et le matin va te dire pour quand. T'as trouvé que c'était brutal de ce côté là sur le gros par cœur, le bourrinage matin ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un peu, j'ai essayé de pas trop apprendre les choses par cœur, mais de comprendre et vraiment de comprendre les choses en profondeur, sans non plus rentrer dans le détail microscopique au niveau de la cellule. mais... J'ai essayé d'apprendre vraiment le minimum, vraiment le strict minimum, parce que j'aime toujours pas apprendre les choses par cœur, mais j'aime bien les comprendre et avoir une histoire un peu claire, logique dans ma tête de pourquoi les choses se passent comme ça. Après, en termes de difficultés, ce serait... Enfin, moi, médecine, j'ai moins bossé qu'en prépa, mais c'est... totalement biaisé parce qu'en prépa j'étais plus jeune et qu'en médecine bah là j'arrive déjà avec un parcours tu vois t'avais plus à mettre dans la bataille ou un peu plus de recul sur la façon dont il fallait bosser c'est surtout ça vraiment tu l'as dit je pense c'est vraiment le recul sur comment bosser savoir faire le tri de ce qui est important ce qui l'est pas forcément que ça que j'ai pu acquérir en prépa avec toutes mes études que j'ai faites avant qui m'ont permis un peu d'optimiser et au mieux et de... parce que j'ai appris si tu veux à bosser en prépa et là je récolte un peu tout ça donc 4,

  • Speaker #1

    5, 6 ça se précise finalement cette spécialité ou pas ?

  • Speaker #0

    bah finalement ouais après avoir...

  • Speaker #1

    on va parler avant concours déjà est-ce que il y a une différence entre avant et après concours ? non ok franchement non donc t'arrives au concours avec l'objectif de faire quoi ?

  • Speaker #0

    avec l'objectif de faire anesthésie réanimation Donc ça s'est précisé pendant mon externa. En fait, c'est la première fois que je suis passé en réanimation. J'ai trouvé ça très, très cool. Le fait de la transversalité, en fait, c'est ça qui m'a le plus plu. Le fait de devoir être chaud dans beaucoup de... Dans un peu toutes les spécialités.

  • Speaker #1

    Très transversal.

  • Speaker #0

    Très transversal. Mais comme la magie et les urgences. Sauf que moi, je savais que j'aime... J'aime pas trop bosser seul, donc le cabinet, le libéral, déjà ça m'enlevait pas mal de spécialités. Moi je me voyais plutôt bosser en équipe à l'hôpital. Donc une fois que j'ai vu ce qu'était la réanimation, le... l'anesthésie-réanimation a commencé à se préciser. Et là, mon choix est quasiment arrêté.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, ton choix est quasiment arrêté parce que tu peux le choisir, parce que tu peux choisir cette spécialité, parce que tu as eu un classement plutôt ouf. On a eu Marie Ayer qui avait majoré le concours de CN. Et toi, tu n'as pas majoré un, mais 13 classements.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    L'intégralité des classements qui sont...

  • Speaker #0

    Pour l'écrit.

  • Speaker #1

    Pour l'écrit.

  • Speaker #0

    Pour l'écrit, c'est ça.

  • Speaker #1

    Vas-y, raconte-nous du coup, pour l'écrit, donc c'est plus un écrit, comme on disait tout à l'heure, c'est des QCM. Ouais. Est-ce que quand vous faites les QCM, vous savez que vous êtes en train de faire des QCM pour ce classement ou c'est mélangé et vous avez des classements à la fin de l'ensemble des QCM ?

  • Speaker #0

    En fait, tout est mélangé. Ok. Et quand on passe, enfin quand on a les QCM sous les yeux, on sait pas... Ah ok. On peut savoir,

  • Speaker #1

    on peut réfléchir à la même chose.

  • Speaker #0

    Tout le monde passe la même chose.

  • Speaker #1

    À la place des classements qui sont produits en fonction des résultats, des coefs de chaque QCM. Les coefs, vous ne les savez pas au moment où vous les faites.

  • Speaker #0

    Exactement. Après, on peut savoir si c'est un dossier plutôt de... Tout à l'heure, je parlais de cardio. Si c'est un dossier de cardiologie, tu sais que ça va aller dans le groupe de spécialité associé. On peut savoir, mais la vérité, moi, je ne me suis jamais posé la question. Je pense que la plupart des étudiants aussi, tu es face à un dossier, tu es face à un QCM, tu essaies juste de répondre au mieux, tu ne peux pas trop réfléchir aux coefficients, aux groupes de SP.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, ça veut dire que, à la fois, c'est intéressant parce que, nous, il y avait un seul classement, mais tu pouvais, même si c'est rare, tu peux majorer, quoi que non, tu majors toujours en étant hyper complet. Mais toi, le fait de majorer, 13 classements, ça montre que t'avais finalement pas de faille et que t'étais hyper complet dans l'approche de toutes ces spécialités, tous les thèmes de la matinée.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ça maintenant qui est demandé dans la nouvelle version du concours, où il faut être bon dans toutes les matières, où il ne faut pas avoir de faille, sans non plus être un spécialiste. Moi, j'ai vraiment, pendant mon externa, je me suis concentré à vraiment être un minimum bon dans chacune des matières sans en favoriser une.

  • Speaker #1

    Quand tu l'as été à minimum, ouais.

  • Speaker #0

    Non mais tu vois, vraiment en étant, sans aller trop loin dans une matière.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a moyen de se perdre pour aller chercher l'information, de retenir les informations de l'information, du détail, du détail. Toi t'as filtré un peu ? Tu savais que quand tu lisais un chapitre, tu voulais pas trop prendre la tête avec des détails ?

  • Speaker #0

    Bah ouais, c'est ça qui est dur à faire et je pense que c'est important à faire parce qu'on nous demande à la fin d'être de bons médecins généralistes ou de bons médecins qui vont prendre des gardes aux urgences. C'est ça la mentalité du concours et c'est tout à fait logique parce que quand on devient interne avec nos connaissances de fin d'externat, on n'a pas à connaître la prise en charge de troisième intention d'une maladie.

  • Speaker #1

    Moi personnellement, je me suis fait aspirer par ça un peu. je pense parfois quand t'es intéressé par un truc t'as envie de bien connaître toi t'as eu mais c'est là où il y a sans doute une intelligence de préparation aussi c'est que t'as aussi compris là où on pouvait te prendre et là où on pouvait pas aller te tirer dans des coins improbables t'as eu ce recul là et cette maturité en préparant le concours c'est

  • Speaker #0

    ça mais en fait c'est en voyant les annales des années d'avant ou la mentalité Merci. tendaient déjà à évoluer vers ça, qu'en fait, tu peux comprendre, et on nous le disait, je n'étais pas le seul dans mon coin à avoir compris ça, mais on nous le répète de plus en plus qu'à la fin, ce qu'ils veulent, c'est les personnes, les concepteurs du sujet, c'est d'avoir de bons médecins généralistes ou des médecins qui savent reconnaître des urgences quand ils prennent des gardes au début de leur internat en face-tox. pour finir il y a Vous, il y avait des dossiers de 15 questions où on allait chercher sur des trucs vraiment très précis pour sélectionner sur ça. Maintenant, on va sélectionner sur ce qui avant était des petites matières. Maintenant, la médecine légale est aussi importante que la pneumo, que la cardio, que toutes les autres matières. La génétique aussi, ça tombe hyper souvent. Il y a vraiment, ils ont mis un... toutes les matières sur le même pied d'égalité.

  • Speaker #1

    Tu dis, donc il y a l'écrit, et ensuite, les écosses, c'est combien de temps après ?

  • Speaker #0

    Les écosses, c'est à peu près six mois après.

  • Speaker #1

    Ouais, vous avez... Moi, pour avoir reçu des externes là pendant l'internat, c'est horrible. Ça vous fait flipper de ouf. Vous devez préparer, mais à la fois... Préparer un entretien avec un patient ou avec un... C'est un truc hyper vaste, impréparable entre guillemets. Je ne sais pas quelle est ta vision des choses. Sans doute que vous avez dû bosser et essayer de préparer au mieux, mais c'est compliqué, non ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est un exercice qui est... est assez nouveau donc on n'a pas encore vraiment de recul sur ce qui est attendu sur les bonnes pratiques vu que c'est là on va ça être la deuxième deuxième édition cette année mais je pense que c'est déjà mieux que l'année dernière où vraiment c'était là il s'appelait la promo crash test c'est pas pour rien je pense où il ya eu pas mal de dysfonctionnement

  • Speaker #1

    On en parle souvent mais la difficulté c'est d'être uniforme sur la notation sur le plan national en fait c'est ça qui...

  • Speaker #0

    C'est ça et aussi il y a des patients standardisés si tu veux qui font mieux leur job que d'autres. Heureusement il y en a qui connaissent pas trop leur texte, qui vont chercher, qui vont dire des trucs qu'ils sont pas censés dire. Et donc ça c'est dur d'avoir comme tu dis un truc égal, uniforme sur 10 000 étudiants. et en fait c'est C'est impossible, mais pour la préparation, c'est un exercice qui se prépare. C'est un oral, une prestation qu'on passe. Et je pense qu'en répétant, la plupart des étudiants le font comme ça, par petits groupes, où on se fait passer, ou à tour de rôle, il y en a un qui fait le patient.

  • Speaker #1

    Parce qu'il faut apporter de l'information médicale quand même. Il faut apporter un diagnostic, de la sémiologie, des termes techniques, ton raisonnement médical.

  • Speaker #0

    Tout en vulgarisant aussi, comme si tu parlais à un patient, sans utiliser des termes trop techniques.

  • Speaker #1

    Vous bossez du coup en étant sur les collèges, vous bossez les cours, comment ça se prépare ?

  • Speaker #0

    Moi personnellement, je ne bosse plus trop sur les collèges. si parfois j'ai besoin d'une information qui... qui m'échappe d'un détail sur un cours. Je recheck mes collèges, mais je ne relis plus des chapitres entiers. Là, je travaille plus sur des fiches que je n'avais jamais fait avant pendant mon externa, où c'est vraiment de l'info qui est plus synthétisée. Et après, on a beaucoup plus de temps en stage, donc on bosse moins.

  • Speaker #1

    Ouais, mais là, toi, tu bosses, pour le coup, là, c'est le... Sans doute la façon de préparer le mieux ses échos aux pieds et aux lits du patient.

  • Speaker #0

    C'est ça un peu l'idée d'avoir mis ses échos, c'est d'un peu pousser les D4 à aller en stage, alors qu'avant la D4 c'était vraiment l'année avant le concours, où tu essayais de plus te planquer pour être à la biblie sur tes collèges, qui est un peu la meilleure stratégie pour... pour avoir les connaissances attendues le jour où tu pourras aller écrire.

  • Speaker #1

    Quand je suis que vous bossiez les écosses et que du coup, vous lâchiez un peu les collèges, c'est à dire les cours et tout. Je me suis dit qu'ils vont arriver au début d'internat, loin de ces enseignements. Mais c'est vrai que du coup, ça vous pousse à aller en stage. Donc, ça ne vous déconnecte pas tant, autant que nous. Parce que c'est vrai que la sixième année, c'est un peu la course à... faire fantomas à vous ça devait être long ouais ouais à la fin sur ton bureau surtout quand tu tapes une épidémie Covid c'était compliqué mais je pense que c'est finalement pas plus mal d'avoir ce système on verra peut-être qu'à la rentrée en novembre je pense pas que vous soyez hyper loin de l'enseignement, ça fera quand même une petite année que vous aurez quitté les cours On verra, ça peut être intéressant de voir si vous êtes un peu loin de tout ça ou pas.

  • Speaker #0

    Je pense qu'après, les échos, c'est des situations médicales. Donc, même si on n'a plus trop la tête dans les collèges, à la fin, c'est vraiment des situations cliniques, véritables qu'on fait. Au lieu de s'entraîner à faire des dossiers progressifs en cochant des cases, là, on le fait en menant nous-mêmes un interrogatoire, en disant ce qu'on veut rechercher à l'examen clinique. Pour moi, c'est juste que les connaissances sont les mêmes. Mais c'est juste une manière différente de les évaluer et de les mobiliser en fait.

  • Speaker #1

    Comme avant nous, c'était des QCM, avant nous c'était une phase rédactionnelle, et je pense qu'il était sans doute hyper productif aussi de savoir écrire sur le bout des doigts un chapitre. Moi j'aurais été incapable de recracher un chapitre, j'étais capable, via les QCM, de voir où est-ce qu'il y avait un piège ou une erreur. Tu vois, en termes de raisonnement, c'est comme ce que tu dis toi, c'est... pas les mêmes façons d'aller chercher les impôts d'un lard.

  • Speaker #0

    De mobiliser les connaissances que tu as quelque part, entre les mettre à l'écrit, les lâcher à l'oral, ou bien juste analyser un QCM, entre différents mots, différentes phrases, dire laquelle est bonne.

  • Speaker #1

    La négation, tout ça.

  • Speaker #0

    C'est pas le même exercice. Et à la fin, il faut juste s'entraîner pour arriver au mieux à coller à l'exercice qu'on nous demande.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai vu des externes qui étaient en flip, tout le monde a peur de perdre des classements et tout. On peut dire que c'est OK de ton côté. Même si tu perds ta place de major, la Nesrea va être à ta portée ?

  • Speaker #0

    J'espère. Je ne suis pas trop stressé vis-à-vis de ça. Tant mieux.

  • Speaker #1

    T'as un petit avantage sur le recul aussi, avec l'âge, peut-être que ton rapport au patient, les écosses, là aussi tu pourras tirer quelque chose de ton parcours et de ta...

  • Speaker #0

    Ah ouais, je pense que c'est vrai, surtout au début de l'externat, où en fait, quand on est passerellien, on est plus âgé, donc on est moins timide que... Enfin, c'est normal, au début de l'externat, c'est un exercice difficile d'aller dans une chambre face à un patient, de... Voilà, de l'interroger, de lui faire raconter toute sa vie. Tu vois, c'est normal. Et là, d'ailleurs, je suis avec des troisième années en stage qui sont avec nous, qui découvrent un peu l'hôpital. Et je les vois, il y en a certains qui sont tout timides, d'autres qui commencent un peu à s'affirmer, tu vois. Et donc, je pense que l'externat sert à ça. Et qu'à la fin de l'externat, la plupart des externes ont un peu... pris cette confiance en eux pour avoir la posture du médecin à travers l'observation, à travers le fait de vaincre sa timidité parfois pour certains. Mais je comprends que ça puisse être difficile.

  • Speaker #1

    Ça fait flipper. Tu veux rester à Paris ?

  • Speaker #0

    Ouais, je veux rester à Paris.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que ma vie est à Paris. Avec ma copine, on est à Paris. Il y a mes amis à Paris, mes parents. Je n'ai pas trop envie de refaire ma vie ailleurs. De quitter tout ça.

  • Speaker #1

    Zéro doute.

  • Speaker #0

    Ça va jamais être. Au début, je me disais pourquoi pas Marseille pour la qualité de vie. Il y a ma petite sœur d'ailleurs qui... Il est parti faire son internat là-bas. Elle a deux ans de moins que moi, mais elle est deux ans au-dessus de moi. Elle a fait tout ça depuis le début.

  • Speaker #1

    Et du coup, on n'avait pas précisé ça, elle a toujours été deux ans au-dessus de toi. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça a été une aide énorme.

  • Speaker #1

    En termes de hiérarchie, vous avez squeezé le truc.

  • Speaker #0

    Je suis devenu le petit frère. C'est ça. C'est vrai que c'est... En vrai, c'était trop bien d'avoir cette...

  • Speaker #1

    contact en médecine juste deux ans au-dessus de moi en termes de conseils on connait l'histoire de fratrie et tout t'as eu le lead et sur ce thème là en tout cas médical il y a un truc qui s'est inversé ça devait être intéressant dans votre relation personnelle non ?

  • Speaker #0

    ouais c'est vrai que ça a un peu changé enfin changé mais pas changé non plus beaucoup mais peut-être enrichi rajouter une nouvelle dimension à notre relation parce que ça rajoute un peu nouvelle langue, le langage médical qu'on peut parler ensemble. Mais non, franchement, ça a été vraiment un énorme plus. Elle, elle savait depuis l'enfance ce qu'elle voulait faire en médecine. Elle n'a pas lâché le truc. Elle a suivi le chemin, le cursus classique. Et au moment où je me disais pourquoi pas médecine, elle a répondu à énormément de mes questions. Elle m'a un peu aussi encouragé, elle m'a dit non, mais enfin, C'est possible, c'est trop bien, elle m'a dit comment ça se passait. Dès que j'avais des questions, parfois sur de la médecine, je lui posais des questions.

  • Speaker #1

    Moi je suis assez postillé. Déjà la fratrie, que deux frères, soeurs fassent médecine, mais que vous ça s'inverse comme ça et que tu prennes le rôle de... de l'écoute avec ta petite soeur qui devient finalement avec qui qui a la grande soeur avec de l'expérience sur un thème particulier je trouve ça hyper intéressant donc ça sera pas Marseille quand même c'est très sympa j'adore moi j'adore cette ville je suis fan de l'olympique de Marseille ah ouais pour un parisien ouais pour un parisien alors que j'ai

  • Speaker #0

    grandi toute ma vie à paris mais je suis pour l'om ça s'explique pas je t'en ai pas ton adresse que j'ai pas

  • Speaker #1

    Donc ça sera pas Marseille et ça sera Paris, Calais... Pas de révolution, t'as besoin de stabiliser un peu tout ça après cette reprise d'études. Tu te sens un peu à bout ou c'est ok, ça t'a pas si marqué que ça d'avoir fait les six années d'ING avant ?

  • Speaker #0

    Non, ça va. En fait, moi j'ai toujours dit que c'était un... Pas si gros sacrifice le fait de continuer les études parce qu'en fait il y avait une continuité entre mes études d'ingénieur et de médecine. Et surtout que c'était mon choix de faire cette passerelle. Donc c'est pas subi quoi. C'est pas du tout subi et je le fais parce que c'est ce que j'ai envie de faire. Et vraiment je suis hyper épanoui tous les jours. Là ça devient un peu long la fin de l'externat mais je pense que c'est le cas pour beaucoup de gens. on a un peu envie de enfin avoir des responsabilités être interne avoir un vrai taf un vrai salaire enfin un vrai salaire tout est relatif mais mais ouais non franchement j'ai pas subi ça je suis hyper heureux d'avoir fait ça moi ceux qui ont le plus de courage c'est ceux qui sont plus âgés ou qui ont déjà commencé à bosser avant et qui euh se replongent, redeviennent étudiants ça pour moi c'est un niveau encore au-dessus de détermination que je respecte énormément tu vois tu me parles un peu un peu est-ce

  • Speaker #1

    que dans le podcast le projet c'est aussi de savoir où est-ce que tu mets le curseur de l'investissement dans cette profession, on est à 6 mois du début de ton internat T'es comment ? Est-ce que t'as tout à donner à l'internat ? Est-ce que tu sais qu'il va falloir aussi gérer, que t'as autre chose à faire dans la vie ? Est-ce que la médecine est un métier passion ? Tu le mets où là, avant de commencer cette deuxième étape médicale ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question moi en vrai là après pendant l'internat je sais pas mais en tout cas avant pendant l'externat en tout cas c'était juste des études c'est pas non plus toute ma vie j'ai ma vie à côté, j'ai mes amis je fais beaucoup de sport je sors assez souvent donc médecine je pense que souvent on a tendance à s'enfermer un peu dans un monde qui devient finalement assez malsain, où la médecine prend une place un peu trop importante dans la carrière même des médecins, parfois que je vois à l'hôpital, qui passent beaucoup trop d'heures à l'hôpital, qui ont du mal à un peu... À rétrograder un peu ? Voilà, à rétrograder un peu avec leur vie de famille. Je pense que c'est une... profession qui demande beaucoup d'investissement, mais je pense qu'il faut pas tomber dans le piège non plus de trop s'investir. Il y a un juste milieu à trouver entre le bon niveau d'investissement sans finir en burn-out et en ayant une vie équilibrée. Et ça, vraiment, j'y veille et je pense que j'y veillerai pendant l'internat.

  • Speaker #1

    Super. On a discuté avec Maria hier, justement, qui avait majoré et qui avait choisi maître général. et qui voulait un peu se protéger de la machine à laver qui était la vie hospitalière. Toi, on pourrait penser, avec vos classements de major, qu'il y a un peu UPH qui se préparerait. Tu as envie de tout ça ? Tu te vois où ? Avec quel statut ? Tu as envie de creuser jusqu'où ? les statuts hospitaliers ?

  • Speaker #0

    Moi je suis intéressé par la recherche donc pourquoi pas une carrière hospitalière ou universitaire J'ai un futur PUPH j'adore enseigner même avant quand j'étais étudiant en école d'ingénieur je donnais beaucoup de cours à des étudiants au lycée, en prépa et vraiment j'aime beaucoup ça, j'aime beaucoup l'enseignement Là, quand il y a des étudiants plus jeunes que moi, des D1, j'aime bien quand ils sont avec moi. On échange beaucoup. J'essaie de leur expliquer, leur apprendre un maximum de trucs.

  • Speaker #1

    Pas trop de façon verticale.

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je ne fais pas le PEPH en étant juste en sixième année. Ne t'inquiète pas. Mais non, j'adore l'enseignement, l'échange, la recherche. en fait avec mon parcours avant, j'ai envie de l'exploiter et de créer un peu des ponts, si tu veux, entre le monde des ingénieurs dans lequel j'étais avant et le monde des médecins dans lequel je suis maintenant.

  • Speaker #1

    ça va être un amalgame incroyable de ce que en plus tu étais un peu côté bio quand tu étais un G. Donc tu as un panel devant toi qui s'offre là de possibilités de mode d'exercice de... Enfin c'est ouf.

  • Speaker #0

    Ouais mais après c'est sans avoir fait quelque chose avant la carrière de... sans avoir fait une passerelle, je trouve que vraiment le métier de médecin en général, C'est pour ça d'ailleurs que j'ai fait la pause. la passerelle pour médecine. Je lui disais, en fait, médecin, tu peux vraiment gérer ton temps un peu comme tu veux entre le cabinet. Tu peux travailler à l'hôpital, en clinique. Il y en a qui font de la recherche à côté. Il y en a qui travaillent aussi pour des boîtes privées, des assurances. Vraiment, tu as un... Chaque médecin a sa pratique de la médecine qui l'adapte un peu à sa vie. Et c'est rare. Je connais peu de métiers où tu peux autant adapter ta pratique à tes envies. C'est vrai que quand... Toi, tu fais des podcasts. Ouais, ouais, ouais. On t'insta, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand on compare les quotidiens de nos potes avec qui on était externes et maintenant pendant l'internat, c'est vrai que chaque spécialité crée un quotidien vraiment différent. Et puis surtout, comme tu dis, la médecine... permet de développer à côté des passions t'as des passions d'ailleurs en dehors de la médecine tu penses que t'as été full médecine ou t'as toujours essayé de développer quelque chose à côté tu fais des trucs à côté je fais beaucoup de foot je

  • Speaker #0

    suis capitaine d'une équipe de foot amateur Voilà, donc ça me prend pas mal de temps. On joue en compétition, niveau amateur bien sûr. Quel poste ? Je suis défenseur central. Ah,

  • Speaker #1

    le patron !

  • Speaker #0

    Voilà, patron de la défense. Donc ouais, j'adore le foot, que ça soit le regarder ou le jouer. Après, j'adore voyager, comme beaucoup de gens, mais j'ai pas non plus une passion. Je suis pas quelqu'un de très... créatif sur le plan artistique si tu veux. Mais j'adore voyager, je voyage dès que j'ai l'occasion.

  • Speaker #1

    Alors Eddy, j'espère que tout ira bien. N'oublie pas le foot et le voyage pour la suite parce que vraiment l'internat peut nous aspirer un petit peu. Avec la Nestréa, peut-être qu'il y aura quelques gardes qui vont perdre le Capitana.

  • Speaker #0

    Peut-être, peut-être. Mais j'essaierai quand même d'être présent à tous les entraînements, à tous les matchs.

  • Speaker #1

    Ok. le meilleur tu penses que ça va donner quoi plus tard à la médecine tu la vois hospitalière plutôt hospitalière une médecine ou pas ? non on en dit pas plus ok très bien stop merci beaucoup est-ce que tu veux discuter d'un truc dont on a pas parlé une passion, un message comment t'abordes ces 6 derniers mois là ? T'es heureux d'en finir ?

  • Speaker #0

    Ouais, je suis un peu heureux d'en finir, de partir en vacances, vraiment de couper avant l'internat pour commencer tranquillement la spécialité et apprendre plein de nouvelles choses. Parce que je pense que c'est ça qui est important. le fait d'apprendre tous les jours. Je suis un peu un grand enfant qui est très curieux et qui veut apprendre plein de choses. Et je pense qu'il faut réussir à garder un peu cet esprit d'enfant. Et si on arrive à le garder, franchement, c'est ça qui me permet d'être épanoui au quotidien.

  • Speaker #1

    Je suis totalement d'accord avec toi. La difficulté de médecine, c'est que ça nous lessive et on perd un peu cette curiosité, cette naïveté. Mais si tu arrives à la conserver, c'est un peu le moteur, la curiosité de tout ça. Parce que c'est énorme tout ce qu'on a à apprendre. Mais si tu es curieux, c'est ouf d'apprendre tout ça.

  • Speaker #0

    C'est ça. Toi, je ne sais pas comment tu vis cette curiosité.

  • Speaker #1

    Elle était là, elle est là. Mais j'avoue que ça m'a un peu rincé. Et il faut laisser un peu de temps à un moment donné pour reprendre de la fraîcheur mentale. Pour se remettre à fond. Enfin, pas à fond. pour se remettre à vouloir apprendre des choses, parce que l'externat puis l'internat nous butent un peu, et c'est pour ça que moi je développe un peu le podcast et tout ça, parce qu'il y a une nécessité, je crois, de sortir un temps un peu en parallèle de l'univers médical, pour pouvoir mieux y retourner aussi.

  • Speaker #0

    Totalement d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Eddy, merci beaucoup. Le meilleur pour la suite, et puis tu nous tiendras au courant de l'écosse et de la spécialité choisie.

  • Speaker #0

    toi aussi et bonne fin d'internat merci beaucoup il reste 6 mois il faut que ça se termine bon courage pour la fin et bonne continuation pour la suite merci beaucoup Eddy et merci à toi à

  • Speaker #1

    bientôt tout le monde pour de nouveaux épisodes voilà c'était un épisode de Med5LT merci d'avoir écouté je vous invite à vous abonner en cliquant sur la petite clochette comme ça vous serez averti de la sortie de nouveaux épisodes à bientôt

Description

Nouvel Épisode avec Hedi ChaiebDe Polytechnique à major des EDN!

Sur toutes vos plateformes d'écoutes!


Dans cet épisode, Hedi Chaieb nous raconte un parcours fou et hors normes!

Au lycée, il hésite entre prépa scientifique et médecine. Passionné par les deux mondes, ce sera la prépa et Polytechnique, l’une des écoles les plus prestigieuses de France. 🎓


Mais l’idée de médecine ne le quitte pas. Au fil de sa formation d’ingénieur, il découvre la passerelle universitaire : un dispositif qui permet, après un autre cursus, d’entrer directement en 2e ou 3e année de médecine. Il tente sa chance!

🥵 Il évoque le stress énorme de cette passerelle : peu d’élus, beaucoup d’attente, une sélection sévère. Un passage décisif, qui demande autant de motivation que de résilience.


🎯 Une fois dans le cursus médical, Hedi se donne à fond pour un résultat immense: il termine major national aux EDN!


Il vient de passer les épreuves orale, les fameux ECOS.


💡 Ce qu’on retient ? Une trajectoire impressionnante, mais aussi une réflexion profonde sur le choix du métier de médecin, entre admiration, vocation, et engagement lucide.


Bravo pour ce témoignage incroyable, tout en sagesse et humilité.


Merci de vous être arrêté sur ce compte!

Abonnez-vous et mettez une belle note!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'entends parler de la passerelle. Il existe un dispositif qui permet de rentrer directement en deuxième ou en troisième année de médecine. Et en fait, à Polytechnique, chaque année, il y a des étudiants, c'est rare, mais qui font cette passerelle vers la médecine. En fait, c'est vraiment des objectifs à court terme. Tu prépares un concours pour préparer une école et après, tu ne sais même pas quelle école tu veux et tu vises juste le... top et à la fin c'est une fois en école que tu peux vraiment te poser des questions pour ce que tu veux faire après. Je sais pas, j'ai beaucoup de respect pour le métier de médecin que peut-être j'admirais de manière un peu naïve avant mais je pense que c'est toujours le cas en fait.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Médecins qui es-tu, le podcast qui vous plonge dans l'univers captivant du monde médical. Chaque épisode vous offre un regard intime sur la vie des médecins. leurs défis dans le monde professionnel et leurs passions en dehors des salles de consultation. Je m'appelle Maxime Garcia, bienvenue et bonne écoute. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Médecins qui y tuent. Aujourd'hui, on fait ça avec Eddy, Eddy Chayeb. Salut Eddy.

  • Speaker #0

    Salut Maxime.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de prendre un petit peu de temps parce qu'on va discuter de quoi ? D'une monstruosité qui est le concours de l'internat, mais que tu as survolé tel un aigle royal. Tu vas nous raconter ton classement et tu vas aussi un peu nous raconter... ton parcours et la nouvelle façon comment se déroulent ces nouveaux...

  • Speaker #0

    Avec plaisir. EDN, ça s'appelle.

  • Speaker #1

    EDN, je vais y arriver. Comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #0

    Moi, ça va très bien. Là, franchement, la vie est douce, la vie est belle. Là, je suis en sixième année, je suis en stage actuellement aux urgences à Cochin. Franchement, c'est... C'est un beau service, je profite, on est assez autonome avant l'internat, ça fait un peu plaisir parce que l'externat à la fin ça devient un peu long, et là dans ce stage on nous laisse assez libre et donc ça se passe assez bien.

  • Speaker #1

    Alors on va aller directement au vif du sujet pour parler de ces EDN, donc je t'avais demandé, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu la nouvelle formulation, parce qu'il y a pas mal de gens qui écoutent qui n'ont pas connu ce changement. Avant le concours de l'internat, c'était le concours de fin de 6e année, c'est un concours qui regroupe l'ensemble des étudiants de médecine de 6e année, et à la fin du classement, on a un classement, on choisit la spécialité, la ville, mais une petite modification, comme tu le dis, on appelle ça les EDN maintenant, tu peux nous raconter un petit peu les bouleversements qu'il y a eu ?

  • Speaker #0

    Alors oui, la réforme a commencé l'année dernière, où c'était la première promo qui a passé la nouvelle version du concours, donc nous on est la deuxième année. Avant, comme tu l'as dit, ça se passait avec un écrit qui se passait en fin de sixième année, donc sur trois jours où on jouait son choix de spécialité et sa ville avec un classement.

  • Speaker #1

    Écrit ou même des QCM, moi j'ai connu la version QCM.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est une version QCM, mais maintenant qu'il y a un oral, on appelle ça l'écrit plutôt. Ah ok,

  • Speaker #1

    ça marche.

  • Speaker #0

    Et donc maintenant, ça se passe en deux temps, avec un premier temps qui se passe... maintenant en début de sixième année. C'est ça le gros changement. Donc on passe en fait ce qu'on appelle maintenant un peu l'écrit qui correspondait à la phase en trois jours avec des QCM qu'on passait avant en sixième année. Maintenant on le passe en octobre de début de sixième année. Et ça compte pour 60% de la note. Ensuite il y a 10% de la note qui en fait prend en compte le parcours de chaque étudiant en médecine. Donc, il y a vraiment une grille où, par exemple, si tu as fait un master 2, tu as le maximum de points, c'est saturé, c'est bon. Si tu fais un master, je crois que ça te donne la moitié des points. Après, si tu valides des formations, par exemple, des langues étrangères avec un certain niveau requis ou des yeux en médecine supplémentaire, ça te fait gagner des points. Et en fait, tu satures jusqu'à un maximum de points. Et vraiment, 95% des étudiants en médecine saturent ce nombre de points. Donc en fait, c'est pas ça qui est discriminant. C'est pas discriminant, c'est vraiment fait pour... pousser les étudiants à s'intéresser à d'autres choses, à sortir un peu du cadre des études de médecine, parce qu'il y a aussi une activité associative qui peut être valorisée avec des points, qu'on appelle des points de parcours. Donc voilà, tout ce parcours, ça compte pour 10% des points. Et ensuite, les 30 derniers pourcents, ça c'est vraiment la grosse, grosse nouveauté, se passent dans une phase orale, qu'on appelle les ECHOS, les fameux ECHOS. où c'est des mises en situation de 8 minutes qu'on passe, c'est sur deux jours. Donc on passe 5 stations à la suite le premier jour et 5 stations à la suite le deuxième jour. Et comme j'ai dit, c'est des stations de 8 minutes où c'est un cas clinique qu'on fait à l'oral, soit devant ce qu'on appelle un patient standardisé, c'est-à-dire un acteur qui va jouer le rôle du patient, donc qui vient avec un problème et nous on va devoir l'interroger. On ne doit pas l'examiner, mais on doit vraiment l'interroger ou lui expliquer certaines choses, lui expliquer un diagnostic, lui prescrire des examens parfois. Ou bien parfois, c'est avec ce qu'on appelle un personnel de santé standardisé, où ça peut être un infirmier, une infirmière, un autre médecin, avec qui on communique comme on communiquerait en tant qu'interne avec un autre professionnel de santé.

  • Speaker #1

    En avant l'interdisciplinarité, la communication. j'ai cru est-ce que c'est un promo ou est-ce que c'est pas encore en place il y a des concours propres à des grandes spécialités c'était en cas ou pas ?

  • Speaker #0

    exactement, mais en fait il y a 13 classements différents à la fin c'est aussi une autre différence une autre nouveauté de cette réforme donc ça c'est question en fonction de la spécialité c'est au mois d'octobre oui Merci.

  • Speaker #1

    Parmi les QCM dont on t'en parlait, il y a plein de QCM différents en fonction de la spécialité et du groupe de spécialité que tu as choisi.

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, il y a 13 groupes de spécialité. Et dans les questions, les QCM qu'on a en octobre, par exemple, il y a un QCM de cardio. En fait, ça va compter double pour le groupe de spé dans lequel il y a cardio. Et les autres questions qui ne sont pas liées avec ce groupe de spé vont être coefficient 1. ce qui fait qu'à la fin avec ce jeu de coefficients qui joue aussi au niveau des échos à l'oral, je crois qu'il y a un jeu de coefficient aussi. On arrive avec 13 notes différentes et donc 13 classements différents.

  • Speaker #1

    Ok, on va pas en dire plus, on en parlera après de ces classements. On reprend depuis le début, pour toi, du coup, collège, lycée, tu grandis où ?

  • Speaker #0

    Alors moi je grandis dans le 92 à Courbevoie, donc banlieue tranquille de l'ouest parisien. Euh... Et donc j'ai fait après mon lycée à Neuilly-sur-Seine, de l'autre côté de la Seine, donc le banlieue un peu chic de Paris.

  • Speaker #1

    Avec médecine en tête, collège-lycée, c'était un objectif ?

  • Speaker #0

    Alors pas vraiment, j'adorais la SVT au lycée, je pense que c'était une de mes matières préférées. Je pensais à médecine, mais en fait le concours de première année, la PACES à l'époque, mon nom ça aussi ça a changé ça s'appelle la passe Passe-Lasse pour le concours de première année. Je pense qu'il faudrait que tu invites quelqu'un.

  • Speaker #1

    On en a discuté déjà. Il y a une invitée qui nous avait raconté l'Utinaga, ce que c'est.

  • Speaker #0

    C'était de l'excité. Voilà, le concours de Passe-Lasse, il y a beaucoup de par cœur. Et ça, ça ne me plaisait pas. Je n'aimais pas trop apprendre les choses par cœur et devoir recracher un cours. Donc, j'avais un peu la vision très court-termiste au lycée. de ce que j'allais faire l'année d'après. Je ne voulais pas juste apprendre des cours par cœur. Je ne me projetais pas plus que ça. Donc,

  • Speaker #1

    pas médecine.

  • Speaker #0

    Médecine, c'était un peu dans un coin de ma tête, mais je l'ai mis de côté. Pas médecine.

  • Speaker #1

    Tu choisis quoi ?

  • Speaker #0

    Je choisis une filière un peu plus généraliste. Grosso modo, c'est le cas pour pas mal d'élèves, quand on ne sait pas quoi faire. On nous dit que nos profs nous poussent un peu à faire une prépa. Surtout, moi, j'étais dans un bon lycée qui avait une prépa dans ce lycée. Donc, c'est mes profs qui m'en ont parlé, qui m'ont encouragé à faire ça pour aller en prépa. Et donc, j'ai fait une prépa aux grandes écoles d'ingénieurs. Donc, c'est Mathsup, Maths.p, je les appelle.

  • Speaker #1

    Donc, hyper adapté à l'exercice scolaire, tu étais chaud. Il y avait... Tu butais sur pas grand chose ou t'as... Quelle approche de la scolarité ? Parce que quand on fait de grandes études, en général, on est... Vu comme le gars pour qui tout roule, est-ce que tu avais des embûches au cours de la scolarité ? Ou tout s'est très bien passé ?

  • Speaker #0

    Moi ça s'est toujours très bien passé. J'ai eu des problèmes plutôt de comportement à l'école. Ah ouais ? Ouais, parce que je sais pas, je pense que c'était ma façon de...

  • Speaker #1

    D'extérioriser ?

  • Speaker #0

    Non, peut-être que je m'ennuyais en cours, je sais pas. C'était ma façon de pas passer pour l'intello aussi. J'ai jamais été un télo non plus Mais pour un peu légitimer Qu'à côté j'avais des bonnes notes Il fallait que tu compenses un truc ? Voilà peut-être qu'il fallait que je compense Donc plutôt Des problèmes de comportement Avec les profs J'ai déjà été viré de mon collège Or que Je suis pas quelqu'un non plus A problème J'étais turbulent Mais avec d'excellents résultats

  • Speaker #1

    Ok, donc ça, ça rend fou les profs, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et un peu les parents ?

  • Speaker #0

    Bah ouais, les parents un peu. Ouais, si je me suis pas mal fait engueuler, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, on te propose la prépa parce qu'on sait que t'es un bon élève.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ça te rentre un peu dans l'ordre des troubles du comportement, là ?

  • Speaker #0

    Au lycée, ça s'est amélioré. Je pense que j'ai mûri après.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    J'étais moins dans la provocation, moins dans le plus calme.

  • Speaker #1

    Donc prépa, ça se déroule bien et c'est quoi l'objectif de la prépa finalement ? T'intègres quoi après une prépa maths-p ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, quand t'es en prépa ingénieur, t'as plusieurs prépas. T'as les prépas littéraires où t'intègres... Enfin, il y a pas mal de débouchés en fait. T'as les prépas plus économiques où après c'est les grandes écoles de commerce et les écoles d'ingénieurs. Donc c'est Polytechnique, Central, Lémine, Superhero, enfin là je cite les plus prestigieux, les plus connus, mais en fait il y a plein plein d'écoles d'ingénieurs, et à la fin, c'est pas forcément une filière élitiste, parce qu'il y a des places en école d'ingénieurs pour tout le monde, donc en fait juste on passe des concours, et à la fin, le plus souvent on prend la meilleure école qu'on obtient à la fin.

  • Speaker #1

    T'aimes-tu agréer à quelle école toi ?

  • Speaker #0

    Donc moi j'ai fait trois ans de prépa, normalement c'est en deux ans. Moi j'ai intégré Polytechnique à la fin, mais au bout de trois ans, j'ai dû refaire une année pour intégrer Polytechnique.

  • Speaker #1

    Donc au bout de deux ans, tu passes des concours, t'as pas ce que tu veux en fait ?

  • Speaker #0

    En fait, ouais, il y a eu une grosse déception au bout des deux ans. C'est-à-dire que je suis passé à rien d'avoir polytechnique, alors que je ne disais pas forcément ça au début. Mais juste le côté rageant de... En fait, j'étais admissible, ce qui est déjà très difficile. Et après, à l'oral, je me suis vraiment foiré aux deux oraux de maths, qui sont les deux plus gros qu'OF. J'ai eu 7 et 8.

  • Speaker #1

    Il y a des oraux de maths ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des oraux de maths de physique, d'anglais, de français... d'espagnol, tu passes des euros d'un peu tout. Et les 2 euros de maths, vraiment je me suis chié. J'ai eu 7 et 8 alors que c'est les plus gros qu'OF. Et si j'avais eu 8 et 9 au lieu de 7 et 8, j'aurais été admis. Alors que c'est pas des bonnes notes. Et ton redoublement,

  • Speaker #1

    il est OK la 3ème année ? Tu la vis avec une grosse envie de revanche ? Ou comment tu la gères ?

  • Speaker #0

    Vraiment j'ai bossé à fond la troisième année à la fin c'était bien sûr mon objectif parce que j'ai vu que c'était possible et que j'en étais capable et que je suis passé à rien en m'étant foiré donc c'est vraiment avec cette envie de pas avoir de regrets parce que si j'avais je me disais à l'époque c'est faux peut-être que j'aurais été très heureux en prenant une autre école mais c'est le destin on fait des choix et ça...

  • Speaker #1

    Alors désolé pour toi qui gère que ça met Polytechnique, objectif de polytechnique de quel genre de profession en fait ? Qu'est ce que tu vis à ce moment là ?

  • Speaker #0

    En fait, je ne savais pas ce que je voulais faire. Ok, c'est ça le truc. C'est je. En fait, c'est vraiment des objectifs à court terme. Ouais, c'est tu prépares un concours pour préparer une école et après, tu ne sais même pas quelle école tu veux et tu vises juste le top. Et à la fin, c'est une fois en école que tu peux vraiment te poser des questions pour ce que tu veux faire après.

  • Speaker #1

    Ça c'est un peu le cas je trouve en médecine, il y en a beaucoup qui vont en première année de médecine parce qu'on leur dit vas-y t'as les armes pour y aller, et c'est après que certains se disent en fait est-ce que je veux vraiment être médecin quoi. Ouais. Et vous en polytechnique c'est pareil sauf que t'as pas du tout. l'idée des professions auxquelles tu vas être formé ?

  • Speaker #0

    Franchement, non. Mais c'est ça qui est bien aussi dans les écoles d'ingénieurs et même chose dans les écoles de commerce. Je pense que les formations sont suffisamment générales et diversifiées pour après que tu puisses, à travers tes expériences professionnelles, tes cours, vraiment trouver ta voie une fois que tu es en école et où tu as du temps. parce qu'en fait quand tu passes le concours de médecine ou quand tu es en pré-bas, tu es encore jeune et que ce n'est pas forcément à ce moment-là où tu sais ce que tu as envie de faire plus tard.

  • Speaker #1

    Donc tu rentres à Polytechnique. Ça dure combien de temps ?

  • Speaker #0

    Alors ça dure en tout 4 ans, dont une première année qui est un peu spéciale où c'est une année où la plupart du temps on est avec l'armée ou bien soit on fait un stage... un stage dans l'associatif ou dans l'humanitaire, ou bien on est avec l'armée pour la plupart des élèves, parce que c'est une école militaire en fait, c'est historique. Et ensuite, après, il y a deux ans sur le campus, qui n'a pas les eaux, et après un an qu'on fait, soit faire un master ici en France, soit où il y a des échanges à l'étranger. Et moi, j'ai fait pendant ma quatrième année de polytechnique, j'ai fait la passerelle justement pour médecine en même temps.

  • Speaker #1

    Ok, alors on va revenir sur ça. Je te disais, c'est un peu pragmatique. Moi, médecine, c'est un tunnel, on sait dans quoi on est. Au cours de polytechnique, tu ne sais jamais où est-ce que tu peux atterrir. Tu n'as rien qui se concrétise dans la tête ?

  • Speaker #0

    Non, pas vraiment. En fait, on a beaucoup de temps libre quand on est en école d'ingénieur. On a beaucoup de temps pour choisir ses cours, un peu explorer. Tu as de la vie associative. Une fois que tu es en école, tu as beaucoup plus de temps. Je pense que ça correspond un peu à la P2D1 en médecine, où c'est des années après le concours, qui sont un peu plus chill, où on a le temps un peu d'explorer la vie associative, un peu de se poser et de se poser les questions sur son avenir. Et là,

  • Speaker #1

    il y a médecine qui te titille un peu ?

  • Speaker #0

    Oui, ça revient un petit peu. En fait, j'entends parler d'un stage, c'est vraiment par hasard d'un stage dans le domaine médical que je devais faire et j'étais accepté en Indonésie. Je devais partir en Indonésie, après il y a eu le Covid qui a un peu bouleversé tout ça, dans une sorte de, dans une start-up qui est maintenant une grosse boîte, qui est un peu le Doctolib de l'Asie du Sud-Est, donc un peu avec le domaine médical. La santé en général c'est un domaine qui m'intéressait et après à cause du Covid tous les stages à l'étranger ont été annulés. Donc je voulais trouver un truc dans le domaine de la santé et avec le Covid qui venait et en fait mes cours que je faisais à l'époque à Polytechnique, c'était des statistiques, des maths appliquées, de l'intelligence artificielle, je me suis dit bah... Autant trouver un truc qui lie santé et les cours que je faisais à l'époque. Donc à la fin, j'ai trouvé un stage à l'APHP, l'assistance publique des hôpitaux de Paris, dans le centre qui gère toutes les données de santé qui proviennent des hôpitaux de Paris. Et donc pour faire un travail d'ingénieur à la base. Mais un peu par hasard, j'ai été mis en contact avec des médecins pour travailler sur... des projets de recherche pour être un peu data scientist sur leurs données à eux pendant le Covid. Et donc j'ai pu me rendre dans leur service, parler avec eux, voir des patients. Et l'idée de médecine est un peu revenue à ce moment-là.

  • Speaker #1

    C'est voir des patients en tant que quoi ? Tu voulais voir un petit peu à quoi ressemblait le métier toi ?

  • Speaker #0

    Exactement, je voulais voir le service parce qu'on se faisait souvent des réunions pour bosser sur... sur le projet de recherche à l'hôpital et j'étais curieux de voir un peu le quotidien des médecins. Comment ils géraient leurs services, les patients, etc. Et à la fin, j'ai trouvé ça super chouette et je me suis dit en fait, c'est trop bien être médecin.

  • Speaker #1

    Ok, alors du coup, parce que là, tu es encore à Polytechnique. Comment ça se passe ? Tu choisis parce qu'il y a même un investissement. énorme, c'est dur de devoir dire, bon, finalement je crois que ça sera médecine, alors que t'as fait un travail de ouf jusqu'à présent pour atteindre tout ça c'est dur à accepter de voir que finalement ça sera médecine bah...

  • Speaker #0

    Moi, franchement, j'ai un peu eu le coup de cœur pour médecine. Je pense que la vocation était peut-être là depuis avant, depuis la terminale, mais que j'avais un peu mise de côté, comme je t'ai dit, à cause du concours de première année, que j'aimais pas trop la mentalité, en fait. Et là, c'est revenu. Et après, je me suis pas trop posé de questions, en fait. Spontanéité. Voilà, je me suis dit, je suis jeune. C'est maintenant où on peut faire des choix comme ça, où on peut faire des revirements un peu à 180 degrés. Et je ne me suis pas trop posé de questions.

  • Speaker #1

    Comment tu le concrétises alors ? Ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    J'entends parler de la passerelle. Il existe un dispositif qui permet de rentrer directement en deuxième ou en troisième année de médecine, quand on a un Master 2, sans recommencer tout depuis le début. Donc en fait, ça, je me dis mais en fait, c'est trop bien. Si ça se trouve, je peux rentrer directement en troisième année et ne pas avoir perdu tant de temps que ça tout en rentrant en médecine. Et donc, je commence à me renseigner sur ce dispositif-là de passerelle, comment ça se passe. En fait, à Polytechnique, chaque année, il y a des étudiants, c'est rare, mais qui font cette passerelle vers la médecine. Sur une promo de 400 élèves chaque année, il y en a toujours un ou deux qui font ça. Et donc, je me renseigne auprès de mes camarades des années avant moi. Et je vois que c'est possible et je me lance.

  • Speaker #1

    Montant aussi, on a eu Guillaume Meul qui nous a raconté un peu son parcours de demande de passerelle, etc. Comment ça s'est passé pour toi ? On a vu que déjà il y avait des refus, que c'était parfois compliqué.

  • Speaker #0

    C'est une galère pour toi ou ça roule ? Comme tu le dis, il y a des refus. Je ne le présente pas, c'est un concours. Je n'y vais pas à la fleur au fusil en me disant que je vais être accepté. Il faut bétonner son dossier. Je donne des conseils pour tous ceux qui veulent présenter ce dossier passerelle. donc je me suis renseigné auprès de gens qui ont été admis Donc avant moi, grâce à ce dispositif passerelle, pour avoir un peu des conseils sur ce que les membres du jury recherchent dans un dossier, comment les convaincre, dans ton parcours, qu'est-ce qu'ils veulent voir. Donc ça, je me renseigne pas mal, je fais un boulot sur ça. Et ensuite, après, j'oriente un peu la fin de mes études à Polytechnique dans ce sens-là, en choisissant par exemple des cours de bio. Ok. en faisant mon stage de fin d'études, même chose dans une health tech, avec toute une partie en immersion à l'hôpital dans un service. Donc tu vois, j'oriente déjà vers le côté santé pour pouvoir leur présenter un dossier déjà, qui sait, qui veut après présenter cette passerelle. Et après, tu leur présentes CV, lettres de motivation, et tu as une première phase où soit ils t'acceptent, c'est admissible, ou soit t'es refusé. Et si t'as la chance d'être admissible, tu passes un oral.

  • Speaker #1

    Donc toi t'es admissible dès la première présentation du dossier ?

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais. J'ai la chance d'être admissible. Et après tu passes un oral devant tous les doyens de la fac dans laquelle tu présentes. Parce qu'autre spécificité, tu peux présenter le concours dans une seule fac, normalement. Je sais pas pourquoi, tu peux pas le présenter dans plusieurs facs à la fois, t'es censé signer un... une déclaration sur l'honneur où tu dis que tu le présentes que dans une seule fac. Et après, tu passes un oral pendant une dizaine de minutes où tu as cinq minutes pour présenter un peu ton projet. C'est assez impressionnant. Tu es vraiment dans une grande salle avec une vingtaine de professeurs qui te cuisinent un peu. Et tu es là pour les convaincre. Ils te posent des questions, ils te challengent un peu sur la mode.

  • Speaker #1

    Ton dossier est juste méga béton, polytechnique, un lycée qui se passe bien. T'as été embêté, toi ?

  • Speaker #0

    Moi, ça va. J'étais plutôt intéressé par mon dossier. Mon oral s'est bien passé. Je les ai sentis assez convaincus. Moi-même, j'étais convaincu. Je pense que c'est ça qui...

  • Speaker #1

    Finalement, si t'as dû avoir la pression et te demander est-ce que ça s'est bien passé ou pas. Mais finalement, entre le dossier et l'oral... ça roule hyper bien quoi.

  • Speaker #0

    Ouais mais j'avais quand même la goutte de sueur le jour où il y avait les résultats de l'admission en passerelle.

  • Speaker #1

    Ils lâchent pas les infos à la fin de l'oral ?

  • Speaker #0

    Non, t'attends plusieurs jours que tout le monde passe et à la fin tu reçois un mail qui te dit si t'es pris ou pas.

  • Speaker #1

    Pas de signe positif de leur part au cours de l'entretien ?

  • Speaker #0

    Si, poker face, ils te lâchent rien et donc pas trop même si moi enfin... Moi je me disais le plus important c'est que j'aille à l'oral parce que j'aurais été dégoûté si juste mon but avait pas été sélectionné parce que quoi qu'il arrive tu peux pas te défendre en fait et expliquer ton projet. Je me suis dit le plus important c'est que j'aille, que je sois admissible et que je passe cet oral et je me disais bah moi je suis convaincu donc si je suis convaincu normalement j'arriverais à convaincre l'auditoire et visiblement ça a marché.

  • Speaker #1

    T'es admis ?

  • Speaker #0

    Ouais. Deuxième ou troisième année

  • Speaker #1

    Ok, alors ça, pour moi, j'ai tes potes qui étaient admis en troisième année. Comment tu l'as vécu ? Parce qu'il me semble que, c'est même sûr, l'enseignement de première et de deuxième année, il est majeur, il est hyper important. Toute la partie cardio, iono, tout ça, physiologie, c'est des sciences dures, mais qui finalement nous servent après. T'as bataillé pour rattraper tout ça ou ça s'est bien passé ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, dans ma fac, moi, j'étais à l'université Paris-Cité. Donc c'est P5 et P7 qui ont fusionné maintenant. Pour les gens comme moi, les passereliens qui sont rentrés directement en troisième année, on a eu de la chance parce qu'ils nous font un programme adapté.

  • Speaker #1

    Ah ouais, incroyable.

  • Speaker #0

    Où à la fois tu as les matières de deuxième et de troisième année essentielles qui sont mises un peu ensemble. On est à la fois sur des cours de P2 et de P1, donc de deuxième et de troisième année. Et on nous retire des cours qui sont jugés moins importants. Par exemple, l'anglais, on nous l'a enlevé. Je ne sais pas, il y avait des cours d'éthique qui ne sont pas forcément les plus utiles.

  • Speaker #1

    Mes potes, je ne crois pas qu'ils aient eu un emploi du temps comme ça à nager. Et ils ont dû cravacher pour attraper tout ce qui était neurophysio, cardio.

  • Speaker #0

    Ça, c'est dur. Arriver après en... En quatrième année, pour avoir fait la cardio, les pneus, enfin des maths.

  • Speaker #1

    Un gros déficit quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, donc nous on a eu cette chance et on a un peu fait les organes principaux si tu veux, en une seule année avec un programme assez condensé. Ce qui fait que, en fait c'est tout à fait jouable, bien sûr on doit bosser, on n'est pas trop avec le reste de la promo qui en D1 est encore assez chill, sortir, faire les soirées médecine et tout, nous déjà on est plus âgés. Les passereliens, on a déjà un peu vécu ça.

  • Speaker #1

    Ça fait trois ans de prépa. Polytechnique, combien de temps ?

  • Speaker #0

    J'avais fait trois ans du coup.

  • Speaker #1

    Six ans. Tu arrives avec trois ans de... Pas de retard, mais trois ans de plus que les mecs. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. Trois, quatre ans en fonction de s'ils ont fait une ou deux. Exactement.

  • Speaker #1

    OK. Et donc, cette année, tu remets en question... ce retour en matine parce que beaucoup de travail tu te dis que c'est ok ou tu te dis bon peut-être que Polytechnique c'était mieux ?

  • Speaker #0

    Non franchement j'ai beaucoup aimé parce que tout était nouveau pour moi vraiment j'arrivais avec mes notions de SVT de terminal et tu viens t'apprends vraiment plein plein plein de nouvelles choses donc je trouvais ça super intéressant et le fait de de travailler à nouveau, ça ne m'a pas non plus dérangé. A Polytechnique, c'était beaucoup plus tranquille en termes de travail sur le campus. Vraiment, c'était assez léger ce qu'on nous demande. Donc ça, je me suis bien reposé pendant trois ans. Donc j'étais motivé dans mon idée de faire médecine.

  • Speaker #1

    Ok, l'experiment arrive, Cadmexis, tu as une idée de l'aspect ? Petit à petit, tu te projettes dans une spécialité ?

  • Speaker #0

    Ça a mis beaucoup de temps. de temps mais au début de l'externat vraiment pas du tout et j'allais pas en médecine avec une idée de spécialité en tête vraiment je me disais c'est le métier de médecin et après quelle que soit la spécialité je le pense encore.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta représentation du médecin du métier de médecin quand tu vas en médecine tu as je sais pas inconsciemment on a tous un médecin ou une façon d'exercer sa médecine souvent c'est le médecin généraliste de famille toi tu avais une image comme ça bah ouais mais c'est un peu ça c'est le médecin

  • Speaker #0

    la personne respectée, un peu notable, que les gens respectent, qui est utile au quotidien des gens, quelle que soit sa spécialité, en fait. C'est vraiment le côté... Enfin, je réfléchissais en mode... Le métier de médecin est vraiment gratifiant, si tu veux. Tous les jours, tu vois le fruit de ton travail, ce qui n'est pas le cas pour d'autres métiers où tu peux travailler, par exemple, sur des projets qui durent sur des mois, voire des années, où tu vois le fruit de ton travail juste à la fin du projet. Or, quand tu es médecin, il y a des personnes qui viennent te voir, elles ont un problème, après, tu essaies de les aider pour résoudre leur problème, et après, tu es content. du... de les avoir aidés et tu te sens utile au quotidien. Donc voilà, en vrai, j'ai beaucoup de respect pour le métier de médecin que peut-être j'admirais de manière un peu naïve avant, mais je pense que c'est toujours le cas en fait.

  • Speaker #1

    Ok, alors j'ai plein de questions concernant la méthodologie. Est-ce que tu as trouvé ça plus dur ou plus facile que Polytechnique, que tes prépas ? Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cette... deux immensités, Mathsine, c'est quand même un truc de ouf en termes de difficultés. On t'écoute. Parce que moi, perso, je trouve que... C'est à la fois parfois sous-estimé, les études d'ING, mais à la fois, je me dis que c'est vraiment pas le même exercice de travail.

  • Speaker #0

    T'as raison, c'est vraiment deux façons de réfléchir, deux façons de travailler vraiment différentes. Moi, je ne sais pas s'il y en a une qui est plus difficile que d'autres. Je pense que ça va forcément dépendre des gens, des facultés, des affinités avec certaines matières ou certaines façons de réfléchir. qu'ont certaines personnes ou pas. Donc ouais, je te disais, les études d'ingénieur ou de médecine, je pense qu'il y a certaines personnes qui arriveront très bien en médecine, qui auront du mal en ingé, et l'inverse est vrai aussi. Je pense que j'ai des potes ingénieurs qui sont très bons en maths, mais qui, pour de la bio ou de la physio, auront du mal.

  • Speaker #1

    Il y a Guillaume, mon pote, avec qui on avait fait le... l'épisode justement qui disait un ingénieur, tu demandes de travailler un truc qui va te dire pourquoi et le matin va te dire pour quand. T'as trouvé que c'était brutal de ce côté là sur le gros par cœur, le bourrinage matin ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un peu, j'ai essayé de pas trop apprendre les choses par cœur, mais de comprendre et vraiment de comprendre les choses en profondeur, sans non plus rentrer dans le détail microscopique au niveau de la cellule. mais... J'ai essayé d'apprendre vraiment le minimum, vraiment le strict minimum, parce que j'aime toujours pas apprendre les choses par cœur, mais j'aime bien les comprendre et avoir une histoire un peu claire, logique dans ma tête de pourquoi les choses se passent comme ça. Après, en termes de difficultés, ce serait... Enfin, moi, médecine, j'ai moins bossé qu'en prépa, mais c'est... totalement biaisé parce qu'en prépa j'étais plus jeune et qu'en médecine bah là j'arrive déjà avec un parcours tu vois t'avais plus à mettre dans la bataille ou un peu plus de recul sur la façon dont il fallait bosser c'est surtout ça vraiment tu l'as dit je pense c'est vraiment le recul sur comment bosser savoir faire le tri de ce qui est important ce qui l'est pas forcément que ça que j'ai pu acquérir en prépa avec toutes mes études que j'ai faites avant qui m'ont permis un peu d'optimiser et au mieux et de... parce que j'ai appris si tu veux à bosser en prépa et là je récolte un peu tout ça donc 4,

  • Speaker #1

    5, 6 ça se précise finalement cette spécialité ou pas ?

  • Speaker #0

    bah finalement ouais après avoir...

  • Speaker #1

    on va parler avant concours déjà est-ce que il y a une différence entre avant et après concours ? non ok franchement non donc t'arrives au concours avec l'objectif de faire quoi ?

  • Speaker #0

    avec l'objectif de faire anesthésie réanimation Donc ça s'est précisé pendant mon externa. En fait, c'est la première fois que je suis passé en réanimation. J'ai trouvé ça très, très cool. Le fait de la transversalité, en fait, c'est ça qui m'a le plus plu. Le fait de devoir être chaud dans beaucoup de... Dans un peu toutes les spécialités.

  • Speaker #1

    Très transversal.

  • Speaker #0

    Très transversal. Mais comme la magie et les urgences. Sauf que moi, je savais que j'aime... J'aime pas trop bosser seul, donc le cabinet, le libéral, déjà ça m'enlevait pas mal de spécialités. Moi je me voyais plutôt bosser en équipe à l'hôpital. Donc une fois que j'ai vu ce qu'était la réanimation, le... l'anesthésie-réanimation a commencé à se préciser. Et là, mon choix est quasiment arrêté.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, ton choix est quasiment arrêté parce que tu peux le choisir, parce que tu peux choisir cette spécialité, parce que tu as eu un classement plutôt ouf. On a eu Marie Ayer qui avait majoré le concours de CN. Et toi, tu n'as pas majoré un, mais 13 classements.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    L'intégralité des classements qui sont...

  • Speaker #0

    Pour l'écrit.

  • Speaker #1

    Pour l'écrit.

  • Speaker #0

    Pour l'écrit, c'est ça.

  • Speaker #1

    Vas-y, raconte-nous du coup, pour l'écrit, donc c'est plus un écrit, comme on disait tout à l'heure, c'est des QCM. Ouais. Est-ce que quand vous faites les QCM, vous savez que vous êtes en train de faire des QCM pour ce classement ou c'est mélangé et vous avez des classements à la fin de l'ensemble des QCM ?

  • Speaker #0

    En fait, tout est mélangé. Ok. Et quand on passe, enfin quand on a les QCM sous les yeux, on sait pas... Ah ok. On peut savoir,

  • Speaker #1

    on peut réfléchir à la même chose.

  • Speaker #0

    Tout le monde passe la même chose.

  • Speaker #1

    À la place des classements qui sont produits en fonction des résultats, des coefs de chaque QCM. Les coefs, vous ne les savez pas au moment où vous les faites.

  • Speaker #0

    Exactement. Après, on peut savoir si c'est un dossier plutôt de... Tout à l'heure, je parlais de cardio. Si c'est un dossier de cardiologie, tu sais que ça va aller dans le groupe de spécialité associé. On peut savoir, mais la vérité, moi, je ne me suis jamais posé la question. Je pense que la plupart des étudiants aussi, tu es face à un dossier, tu es face à un QCM, tu essaies juste de répondre au mieux, tu ne peux pas trop réfléchir aux coefficients, aux groupes de SP.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, ça veut dire que, à la fois, c'est intéressant parce que, nous, il y avait un seul classement, mais tu pouvais, même si c'est rare, tu peux majorer, quoi que non, tu majors toujours en étant hyper complet. Mais toi, le fait de majorer, 13 classements, ça montre que t'avais finalement pas de faille et que t'étais hyper complet dans l'approche de toutes ces spécialités, tous les thèmes de la matinée.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ça maintenant qui est demandé dans la nouvelle version du concours, où il faut être bon dans toutes les matières, où il ne faut pas avoir de faille, sans non plus être un spécialiste. Moi, j'ai vraiment, pendant mon externa, je me suis concentré à vraiment être un minimum bon dans chacune des matières sans en favoriser une.

  • Speaker #1

    Quand tu l'as été à minimum, ouais.

  • Speaker #0

    Non mais tu vois, vraiment en étant, sans aller trop loin dans une matière.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a moyen de se perdre pour aller chercher l'information, de retenir les informations de l'information, du détail, du détail. Toi t'as filtré un peu ? Tu savais que quand tu lisais un chapitre, tu voulais pas trop prendre la tête avec des détails ?

  • Speaker #0

    Bah ouais, c'est ça qui est dur à faire et je pense que c'est important à faire parce qu'on nous demande à la fin d'être de bons médecins généralistes ou de bons médecins qui vont prendre des gardes aux urgences. C'est ça la mentalité du concours et c'est tout à fait logique parce que quand on devient interne avec nos connaissances de fin d'externat, on n'a pas à connaître la prise en charge de troisième intention d'une maladie.

  • Speaker #1

    Moi personnellement, je me suis fait aspirer par ça un peu. je pense parfois quand t'es intéressé par un truc t'as envie de bien connaître toi t'as eu mais c'est là où il y a sans doute une intelligence de préparation aussi c'est que t'as aussi compris là où on pouvait te prendre et là où on pouvait pas aller te tirer dans des coins improbables t'as eu ce recul là et cette maturité en préparant le concours c'est

  • Speaker #0

    ça mais en fait c'est en voyant les annales des années d'avant ou la mentalité Merci. tendaient déjà à évoluer vers ça, qu'en fait, tu peux comprendre, et on nous le disait, je n'étais pas le seul dans mon coin à avoir compris ça, mais on nous le répète de plus en plus qu'à la fin, ce qu'ils veulent, c'est les personnes, les concepteurs du sujet, c'est d'avoir de bons médecins généralistes ou des médecins qui savent reconnaître des urgences quand ils prennent des gardes au début de leur internat en face-tox. pour finir il y a Vous, il y avait des dossiers de 15 questions où on allait chercher sur des trucs vraiment très précis pour sélectionner sur ça. Maintenant, on va sélectionner sur ce qui avant était des petites matières. Maintenant, la médecine légale est aussi importante que la pneumo, que la cardio, que toutes les autres matières. La génétique aussi, ça tombe hyper souvent. Il y a vraiment, ils ont mis un... toutes les matières sur le même pied d'égalité.

  • Speaker #1

    Tu dis, donc il y a l'écrit, et ensuite, les écosses, c'est combien de temps après ?

  • Speaker #0

    Les écosses, c'est à peu près six mois après.

  • Speaker #1

    Ouais, vous avez... Moi, pour avoir reçu des externes là pendant l'internat, c'est horrible. Ça vous fait flipper de ouf. Vous devez préparer, mais à la fois... Préparer un entretien avec un patient ou avec un... C'est un truc hyper vaste, impréparable entre guillemets. Je ne sais pas quelle est ta vision des choses. Sans doute que vous avez dû bosser et essayer de préparer au mieux, mais c'est compliqué, non ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est un exercice qui est... est assez nouveau donc on n'a pas encore vraiment de recul sur ce qui est attendu sur les bonnes pratiques vu que c'est là on va ça être la deuxième deuxième édition cette année mais je pense que c'est déjà mieux que l'année dernière où vraiment c'était là il s'appelait la promo crash test c'est pas pour rien je pense où il ya eu pas mal de dysfonctionnement

  • Speaker #1

    On en parle souvent mais la difficulté c'est d'être uniforme sur la notation sur le plan national en fait c'est ça qui...

  • Speaker #0

    C'est ça et aussi il y a des patients standardisés si tu veux qui font mieux leur job que d'autres. Heureusement il y en a qui connaissent pas trop leur texte, qui vont chercher, qui vont dire des trucs qu'ils sont pas censés dire. Et donc ça c'est dur d'avoir comme tu dis un truc égal, uniforme sur 10 000 étudiants. et en fait c'est C'est impossible, mais pour la préparation, c'est un exercice qui se prépare. C'est un oral, une prestation qu'on passe. Et je pense qu'en répétant, la plupart des étudiants le font comme ça, par petits groupes, où on se fait passer, ou à tour de rôle, il y en a un qui fait le patient.

  • Speaker #1

    Parce qu'il faut apporter de l'information médicale quand même. Il faut apporter un diagnostic, de la sémiologie, des termes techniques, ton raisonnement médical.

  • Speaker #0

    Tout en vulgarisant aussi, comme si tu parlais à un patient, sans utiliser des termes trop techniques.

  • Speaker #1

    Vous bossez du coup en étant sur les collèges, vous bossez les cours, comment ça se prépare ?

  • Speaker #0

    Moi personnellement, je ne bosse plus trop sur les collèges. si parfois j'ai besoin d'une information qui... qui m'échappe d'un détail sur un cours. Je recheck mes collèges, mais je ne relis plus des chapitres entiers. Là, je travaille plus sur des fiches que je n'avais jamais fait avant pendant mon externa, où c'est vraiment de l'info qui est plus synthétisée. Et après, on a beaucoup plus de temps en stage, donc on bosse moins.

  • Speaker #1

    Ouais, mais là, toi, tu bosses, pour le coup, là, c'est le... Sans doute la façon de préparer le mieux ses échos aux pieds et aux lits du patient.

  • Speaker #0

    C'est ça un peu l'idée d'avoir mis ses échos, c'est d'un peu pousser les D4 à aller en stage, alors qu'avant la D4 c'était vraiment l'année avant le concours, où tu essayais de plus te planquer pour être à la biblie sur tes collèges, qui est un peu la meilleure stratégie pour... pour avoir les connaissances attendues le jour où tu pourras aller écrire.

  • Speaker #1

    Quand je suis que vous bossiez les écosses et que du coup, vous lâchiez un peu les collèges, c'est à dire les cours et tout. Je me suis dit qu'ils vont arriver au début d'internat, loin de ces enseignements. Mais c'est vrai que du coup, ça vous pousse à aller en stage. Donc, ça ne vous déconnecte pas tant, autant que nous. Parce que c'est vrai que la sixième année, c'est un peu la course à... faire fantomas à vous ça devait être long ouais ouais à la fin sur ton bureau surtout quand tu tapes une épidémie Covid c'était compliqué mais je pense que c'est finalement pas plus mal d'avoir ce système on verra peut-être qu'à la rentrée en novembre je pense pas que vous soyez hyper loin de l'enseignement, ça fera quand même une petite année que vous aurez quitté les cours On verra, ça peut être intéressant de voir si vous êtes un peu loin de tout ça ou pas.

  • Speaker #0

    Je pense qu'après, les échos, c'est des situations médicales. Donc, même si on n'a plus trop la tête dans les collèges, à la fin, c'est vraiment des situations cliniques, véritables qu'on fait. Au lieu de s'entraîner à faire des dossiers progressifs en cochant des cases, là, on le fait en menant nous-mêmes un interrogatoire, en disant ce qu'on veut rechercher à l'examen clinique. Pour moi, c'est juste que les connaissances sont les mêmes. Mais c'est juste une manière différente de les évaluer et de les mobiliser en fait.

  • Speaker #1

    Comme avant nous, c'était des QCM, avant nous c'était une phase rédactionnelle, et je pense qu'il était sans doute hyper productif aussi de savoir écrire sur le bout des doigts un chapitre. Moi j'aurais été incapable de recracher un chapitre, j'étais capable, via les QCM, de voir où est-ce qu'il y avait un piège ou une erreur. Tu vois, en termes de raisonnement, c'est comme ce que tu dis toi, c'est... pas les mêmes façons d'aller chercher les impôts d'un lard.

  • Speaker #0

    De mobiliser les connaissances que tu as quelque part, entre les mettre à l'écrit, les lâcher à l'oral, ou bien juste analyser un QCM, entre différents mots, différentes phrases, dire laquelle est bonne.

  • Speaker #1

    La négation, tout ça.

  • Speaker #0

    C'est pas le même exercice. Et à la fin, il faut juste s'entraîner pour arriver au mieux à coller à l'exercice qu'on nous demande.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai vu des externes qui étaient en flip, tout le monde a peur de perdre des classements et tout. On peut dire que c'est OK de ton côté. Même si tu perds ta place de major, la Nesrea va être à ta portée ?

  • Speaker #0

    J'espère. Je ne suis pas trop stressé vis-à-vis de ça. Tant mieux.

  • Speaker #1

    T'as un petit avantage sur le recul aussi, avec l'âge, peut-être que ton rapport au patient, les écosses, là aussi tu pourras tirer quelque chose de ton parcours et de ta...

  • Speaker #0

    Ah ouais, je pense que c'est vrai, surtout au début de l'externat, où en fait, quand on est passerellien, on est plus âgé, donc on est moins timide que... Enfin, c'est normal, au début de l'externat, c'est un exercice difficile d'aller dans une chambre face à un patient, de... Voilà, de l'interroger, de lui faire raconter toute sa vie. Tu vois, c'est normal. Et là, d'ailleurs, je suis avec des troisième années en stage qui sont avec nous, qui découvrent un peu l'hôpital. Et je les vois, il y en a certains qui sont tout timides, d'autres qui commencent un peu à s'affirmer, tu vois. Et donc, je pense que l'externat sert à ça. Et qu'à la fin de l'externat, la plupart des externes ont un peu... pris cette confiance en eux pour avoir la posture du médecin à travers l'observation, à travers le fait de vaincre sa timidité parfois pour certains. Mais je comprends que ça puisse être difficile.

  • Speaker #1

    Ça fait flipper. Tu veux rester à Paris ?

  • Speaker #0

    Ouais, je veux rester à Paris.

  • Speaker #1

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Parce que ma vie est à Paris. Avec ma copine, on est à Paris. Il y a mes amis à Paris, mes parents. Je n'ai pas trop envie de refaire ma vie ailleurs. De quitter tout ça.

  • Speaker #1

    Zéro doute.

  • Speaker #0

    Ça va jamais être. Au début, je me disais pourquoi pas Marseille pour la qualité de vie. Il y a ma petite sœur d'ailleurs qui... Il est parti faire son internat là-bas. Elle a deux ans de moins que moi, mais elle est deux ans au-dessus de moi. Elle a fait tout ça depuis le début.

  • Speaker #1

    Et du coup, on n'avait pas précisé ça, elle a toujours été deux ans au-dessus de toi. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça a été une aide énorme.

  • Speaker #1

    En termes de hiérarchie, vous avez squeezé le truc.

  • Speaker #0

    Je suis devenu le petit frère. C'est ça. C'est vrai que c'est... En vrai, c'était trop bien d'avoir cette...

  • Speaker #1

    contact en médecine juste deux ans au-dessus de moi en termes de conseils on connait l'histoire de fratrie et tout t'as eu le lead et sur ce thème là en tout cas médical il y a un truc qui s'est inversé ça devait être intéressant dans votre relation personnelle non ?

  • Speaker #0

    ouais c'est vrai que ça a un peu changé enfin changé mais pas changé non plus beaucoup mais peut-être enrichi rajouter une nouvelle dimension à notre relation parce que ça rajoute un peu nouvelle langue, le langage médical qu'on peut parler ensemble. Mais non, franchement, ça a été vraiment un énorme plus. Elle, elle savait depuis l'enfance ce qu'elle voulait faire en médecine. Elle n'a pas lâché le truc. Elle a suivi le chemin, le cursus classique. Et au moment où je me disais pourquoi pas médecine, elle a répondu à énormément de mes questions. Elle m'a un peu aussi encouragé, elle m'a dit non, mais enfin, C'est possible, c'est trop bien, elle m'a dit comment ça se passait. Dès que j'avais des questions, parfois sur de la médecine, je lui posais des questions.

  • Speaker #1

    Moi je suis assez postillé. Déjà la fratrie, que deux frères, soeurs fassent médecine, mais que vous ça s'inverse comme ça et que tu prennes le rôle de... de l'écoute avec ta petite soeur qui devient finalement avec qui qui a la grande soeur avec de l'expérience sur un thème particulier je trouve ça hyper intéressant donc ça sera pas Marseille quand même c'est très sympa j'adore moi j'adore cette ville je suis fan de l'olympique de Marseille ah ouais pour un parisien ouais pour un parisien alors que j'ai

  • Speaker #0

    grandi toute ma vie à paris mais je suis pour l'om ça s'explique pas je t'en ai pas ton adresse que j'ai pas

  • Speaker #1

    Donc ça sera pas Marseille et ça sera Paris, Calais... Pas de révolution, t'as besoin de stabiliser un peu tout ça après cette reprise d'études. Tu te sens un peu à bout ou c'est ok, ça t'a pas si marqué que ça d'avoir fait les six années d'ING avant ?

  • Speaker #0

    Non, ça va. En fait, moi j'ai toujours dit que c'était un... Pas si gros sacrifice le fait de continuer les études parce qu'en fait il y avait une continuité entre mes études d'ingénieur et de médecine. Et surtout que c'était mon choix de faire cette passerelle. Donc c'est pas subi quoi. C'est pas du tout subi et je le fais parce que c'est ce que j'ai envie de faire. Et vraiment je suis hyper épanoui tous les jours. Là ça devient un peu long la fin de l'externat mais je pense que c'est le cas pour beaucoup de gens. on a un peu envie de enfin avoir des responsabilités être interne avoir un vrai taf un vrai salaire enfin un vrai salaire tout est relatif mais mais ouais non franchement j'ai pas subi ça je suis hyper heureux d'avoir fait ça moi ceux qui ont le plus de courage c'est ceux qui sont plus âgés ou qui ont déjà commencé à bosser avant et qui euh se replongent, redeviennent étudiants ça pour moi c'est un niveau encore au-dessus de détermination que je respecte énormément tu vois tu me parles un peu un peu est-ce

  • Speaker #1

    que dans le podcast le projet c'est aussi de savoir où est-ce que tu mets le curseur de l'investissement dans cette profession, on est à 6 mois du début de ton internat T'es comment ? Est-ce que t'as tout à donner à l'internat ? Est-ce que tu sais qu'il va falloir aussi gérer, que t'as autre chose à faire dans la vie ? Est-ce que la médecine est un métier passion ? Tu le mets où là, avant de commencer cette deuxième étape médicale ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question moi en vrai là après pendant l'internat je sais pas mais en tout cas avant pendant l'externat en tout cas c'était juste des études c'est pas non plus toute ma vie j'ai ma vie à côté, j'ai mes amis je fais beaucoup de sport je sors assez souvent donc médecine je pense que souvent on a tendance à s'enfermer un peu dans un monde qui devient finalement assez malsain, où la médecine prend une place un peu trop importante dans la carrière même des médecins, parfois que je vois à l'hôpital, qui passent beaucoup trop d'heures à l'hôpital, qui ont du mal à un peu... À rétrograder un peu ? Voilà, à rétrograder un peu avec leur vie de famille. Je pense que c'est une... profession qui demande beaucoup d'investissement, mais je pense qu'il faut pas tomber dans le piège non plus de trop s'investir. Il y a un juste milieu à trouver entre le bon niveau d'investissement sans finir en burn-out et en ayant une vie équilibrée. Et ça, vraiment, j'y veille et je pense que j'y veillerai pendant l'internat.

  • Speaker #1

    Super. On a discuté avec Maria hier, justement, qui avait majoré et qui avait choisi maître général. et qui voulait un peu se protéger de la machine à laver qui était la vie hospitalière. Toi, on pourrait penser, avec vos classements de major, qu'il y a un peu UPH qui se préparerait. Tu as envie de tout ça ? Tu te vois où ? Avec quel statut ? Tu as envie de creuser jusqu'où ? les statuts hospitaliers ?

  • Speaker #0

    Moi je suis intéressé par la recherche donc pourquoi pas une carrière hospitalière ou universitaire J'ai un futur PUPH j'adore enseigner même avant quand j'étais étudiant en école d'ingénieur je donnais beaucoup de cours à des étudiants au lycée, en prépa et vraiment j'aime beaucoup ça, j'aime beaucoup l'enseignement Là, quand il y a des étudiants plus jeunes que moi, des D1, j'aime bien quand ils sont avec moi. On échange beaucoup. J'essaie de leur expliquer, leur apprendre un maximum de trucs.

  • Speaker #1

    Pas trop de façon verticale.

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je ne fais pas le PEPH en étant juste en sixième année. Ne t'inquiète pas. Mais non, j'adore l'enseignement, l'échange, la recherche. en fait avec mon parcours avant, j'ai envie de l'exploiter et de créer un peu des ponts, si tu veux, entre le monde des ingénieurs dans lequel j'étais avant et le monde des médecins dans lequel je suis maintenant.

  • Speaker #1

    ça va être un amalgame incroyable de ce que en plus tu étais un peu côté bio quand tu étais un G. Donc tu as un panel devant toi qui s'offre là de possibilités de mode d'exercice de... Enfin c'est ouf.

  • Speaker #0

    Ouais mais après c'est sans avoir fait quelque chose avant la carrière de... sans avoir fait une passerelle, je trouve que vraiment le métier de médecin en général, C'est pour ça d'ailleurs que j'ai fait la pause. la passerelle pour médecine. Je lui disais, en fait, médecin, tu peux vraiment gérer ton temps un peu comme tu veux entre le cabinet. Tu peux travailler à l'hôpital, en clinique. Il y en a qui font de la recherche à côté. Il y en a qui travaillent aussi pour des boîtes privées, des assurances. Vraiment, tu as un... Chaque médecin a sa pratique de la médecine qui l'adapte un peu à sa vie. Et c'est rare. Je connais peu de métiers où tu peux autant adapter ta pratique à tes envies. C'est vrai que quand... Toi, tu fais des podcasts. Ouais, ouais, ouais. On t'insta, tu vois.

  • Speaker #1

    Quand on compare les quotidiens de nos potes avec qui on était externes et maintenant pendant l'internat, c'est vrai que chaque spécialité crée un quotidien vraiment différent. Et puis surtout, comme tu dis, la médecine... permet de développer à côté des passions t'as des passions d'ailleurs en dehors de la médecine tu penses que t'as été full médecine ou t'as toujours essayé de développer quelque chose à côté tu fais des trucs à côté je fais beaucoup de foot je

  • Speaker #0

    suis capitaine d'une équipe de foot amateur Voilà, donc ça me prend pas mal de temps. On joue en compétition, niveau amateur bien sûr. Quel poste ? Je suis défenseur central. Ah,

  • Speaker #1

    le patron !

  • Speaker #0

    Voilà, patron de la défense. Donc ouais, j'adore le foot, que ça soit le regarder ou le jouer. Après, j'adore voyager, comme beaucoup de gens, mais j'ai pas non plus une passion. Je suis pas quelqu'un de très... créatif sur le plan artistique si tu veux. Mais j'adore voyager, je voyage dès que j'ai l'occasion.

  • Speaker #1

    Alors Eddy, j'espère que tout ira bien. N'oublie pas le foot et le voyage pour la suite parce que vraiment l'internat peut nous aspirer un petit peu. Avec la Nestréa, peut-être qu'il y aura quelques gardes qui vont perdre le Capitana.

  • Speaker #0

    Peut-être, peut-être. Mais j'essaierai quand même d'être présent à tous les entraînements, à tous les matchs.

  • Speaker #1

    Ok. le meilleur tu penses que ça va donner quoi plus tard à la médecine tu la vois hospitalière plutôt hospitalière une médecine ou pas ? non on en dit pas plus ok très bien stop merci beaucoup est-ce que tu veux discuter d'un truc dont on a pas parlé une passion, un message comment t'abordes ces 6 derniers mois là ? T'es heureux d'en finir ?

  • Speaker #0

    Ouais, je suis un peu heureux d'en finir, de partir en vacances, vraiment de couper avant l'internat pour commencer tranquillement la spécialité et apprendre plein de nouvelles choses. Parce que je pense que c'est ça qui est important. le fait d'apprendre tous les jours. Je suis un peu un grand enfant qui est très curieux et qui veut apprendre plein de choses. Et je pense qu'il faut réussir à garder un peu cet esprit d'enfant. Et si on arrive à le garder, franchement, c'est ça qui me permet d'être épanoui au quotidien.

  • Speaker #1

    Je suis totalement d'accord avec toi. La difficulté de médecine, c'est que ça nous lessive et on perd un peu cette curiosité, cette naïveté. Mais si tu arrives à la conserver, c'est un peu le moteur, la curiosité de tout ça. Parce que c'est énorme tout ce qu'on a à apprendre. Mais si tu es curieux, c'est ouf d'apprendre tout ça.

  • Speaker #0

    C'est ça. Toi, je ne sais pas comment tu vis cette curiosité.

  • Speaker #1

    Elle était là, elle est là. Mais j'avoue que ça m'a un peu rincé. Et il faut laisser un peu de temps à un moment donné pour reprendre de la fraîcheur mentale. Pour se remettre à fond. Enfin, pas à fond. pour se remettre à vouloir apprendre des choses, parce que l'externat puis l'internat nous butent un peu, et c'est pour ça que moi je développe un peu le podcast et tout ça, parce qu'il y a une nécessité, je crois, de sortir un temps un peu en parallèle de l'univers médical, pour pouvoir mieux y retourner aussi.

  • Speaker #0

    Totalement d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Eddy, merci beaucoup. Le meilleur pour la suite, et puis tu nous tiendras au courant de l'écosse et de la spécialité choisie.

  • Speaker #0

    toi aussi et bonne fin d'internat merci beaucoup il reste 6 mois il faut que ça se termine bon courage pour la fin et bonne continuation pour la suite merci beaucoup Eddy et merci à toi à

  • Speaker #1

    bientôt tout le monde pour de nouveaux épisodes voilà c'était un épisode de Med5LT merci d'avoir écouté je vous invite à vous abonner en cliquant sur la petite clochette comme ça vous serez averti de la sortie de nouveaux épisodes à bientôt

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