Speaker #1Salut à toi, je suis content que tu sois là. Peut-être que tu es en train de marcher, peut-être que tu es en voiture, ou juste chez toi, les écouteurs dans les oreilles. Peu importe où tu es, ce que je te propose aujourd'hui, ce n'est pas un boost d'énergie, ce n'est pas une leçon, c'est un espace, un vrai, un moment où tu peux respirer, où tu peux déposer un peu ce que tu portes. Parce que je sais que parfois... Ce que tu vis à l'intérieur, ça pèse lourd. Et parfois, ce qui pèse le plus, c'est pas les responsabilités, c'est pas la fatigue, c'est cette petite voix en toi, là, tu sais, celle qui te juge. Tu vois de quoi je te parle ? Celle qui te dit que t'es pas assez, que tu fais mal, que t'as échoué, que les autres avancent et que toi, t'es encore là, là à galérer. Aujourd'hui, je veux qu'on parle d'elle. et que tu comprennes à quel point elle t'empêche d'avancer, et comment petit à petit, on peut commencer à la désarmer. Tu sais cette voix, elle est souvent là depuis longtemps. Elle a peut-être commencé à parler quand t'étais jeune, quand t'as voulu bien faire, et quand t'as dit que c'était pas assez. Quand t'as échoué, et qu'on t'a fait sentir que c'était grave. Et au fil du temps, cette voix t'a commencé à la croire. Elle est devenue familiale, presque normale. Mais tu sais quoi ? Elle n'est pas toi. Elle t'habite, elle parle à ta place, mais ce n'est pas ta voix profonde. Et ce qu'elle fait, cette voix, c'est qu'elle t'empêche de bouger. Pas parce qu'elle est méchante, hein, mais parce qu'elle croit que te blâmer, ça va te faire réagir. Mais en fait, non. Te juger, ça ne t'a jamais fait avancer, ça t'a filé. On va parler vrai. Tu l'as peut-être vécu des dizaines de fois. Tu rates une séance, tu culpabilises. Tu manges mal, tu t'en veux. Tu t'en veux, tu te dis que t'as tout gâché. En plus, tu t'en veux, moins t'as d'énergie pour rebondir. Tu vois ce schéma ? C'est pas ton manque de volonté qui te bloque, c'est la violence avec laquelle tu te parles à toi-même. Et cette violence... Elle est invisible. Elle ne se voit pas dans le miroir, mais elle laisse des traces sur ton estime, sur ton énergie et sur ton courage. La question que j'aimerais te poser, c'est pourquoi tu crois que tu dois être irréprochable pour avoir de la valeur ? Qui t'a appris que rater, c'était honteux ? Que ne pas réussir tout de suite, c'est être faible ? Que les autres y arrivent mieux que toi ? Parce que moi, ce que je vois... C'est des humains fatigués, sincères, qui veulent s'en sortir, qui veulent changer, mais qui se battent contre eux-mêmes. Et à un moment, pour arrêter le combat intérieur. Parce que tu peux pas te construire sous des bases de mépris. Tu peux pas te relever si tu continues de te piétiner comme ça. Je vais te partager quelque chose. Les gens que j'accompagne, ceux qui tiennent, ceux qui se transforment, c'est pas les plus disciplinés. Oh non, Ce n'est pas ceux qui ont une routine parfaite ou une motivation de feu. C'est ceux qui savent se parler autrement. Ceux qui tombent et qui se disent « Allez, on y va ! » et qui ne se disent pas « Je suis nul, mais je vais me relever doucement. » Ceux qui savent faire la différence entre un écart et un échec. Ceux qui savent écouter. Et moi aussi, j'ai appris ça. Je n'ai pas toujours été doux avec moi-même. J'ai cru que je devais toujours en faire plus, ou en faire plus. Tenir plus. Mais tu sais ce que j'ai compris ? La douceur, c'est une force. Elle te permet de durer. Elle te permet de revenir à toi. De continuer. Même mal, même lentement. Mais de continuer quand même. Alors, maintenant, j'aimerais qu'on s'exerce... Hum, encore une fois. J'aimerais qu'on s'exerce ensemble. Ponce-toi. Ferme les yeux. Si tu peux. Si tu es sur la route, ne fais pas ça. Ne va pas dire que c'est du best-coaching. Et dis-toi doucement. Je suis en train d'apprendre. Je ne suis pas en retard. Je fais de mon mieux. Et c'est déjà beaucoup. Répète-le autant de fois que nécessaire. Tant que cela puisse être ancré en toi. Sais-en un ancrage. Parce que ce genre de phrases, ce ne sont pas des mensonges magiques. Ce sont des semences. mental des graines que tu plantes pour éduquer ton mental, pour construire autre chose. Et tu vas voir, avec le temps, la voix intérieure change de ton. Elle devient plus patiente. Elle t'encourage au lieu de te punir. Je vais finir avec ça. Tu n'as rien à prouver. Tu n'as pas besoin d'être parfait pour être digne. Pas besoin d'aller vite pour avoir ta place. Ce que tu vis, ce que tu ressens, ce que tu traverses, c'est légitime. Et ce que tu fais aujourd'hui, juste là, écouter ce podcast, c'est un pas. Et parfois, un seul pas suffit. Un seul pour changer l'élan. Alors voilà ce que je te propose. Arrête de te fugir. A juste, reviens à toi. Et construis à partir de là. Allez, on fait ça ensemble.