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Minuit à Bali - Changement de vie par le développement personnel naturel

13-Choisir d'être un mouton noir pour faire la différence et changer sa vie

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29min |27/08/2024
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Description

L'idée même d'être un mouton noir n'est jamais plaisante, ça peut sembler péjoratif mais si nous souhaitons vraiment être juste, s'écouter, ne pas négocier avec des valeurs qui ne nous appartiennent pas, alors il va falloir faire preuve de vigilance et accepter de ne pas faire partie du troupeau.

🚀 Cet épisode devait s'appeler "Comment mettre un suppositoire à un mouton" mais j'ai préféré une version plus soft, à vous de vous faire une idée et de retenir l'essentiel, si tout est préparé pour nous faire agir dans un sens précis, ces stratégies ne fonctionnent que si nous les acceptons lorsque nous pouvons savoir, comprendre et agir différemment.

🧐 La référence du troupeau de moutons revient souvent quand il s'agit de parler de la population, des êtres humains en tant que collectif et de la facilité avec laquelle, ce troupeau peut être dirigé. Il ne s'agit pas d'une simple métaphore mais d'une volonté de pouvoir diriger la société en nous faisant accepter ce qu'individuellement nous pourrions refuser.

🤓 Nous allons parler ici d’éveil, de motivation, de réveil, de veille, de réagir ou d'agir dans notre environnement, de changement de vie, en prenant en compte le contexte, l’histoire elle-même, les informations mises à notre disposition, les faits, les preuves les nuances et quitte à être un citoyen autant être un citoyen responsable, curieux, malin, acteur de ce qui l’entoure et qui évolue naturellement, en conscience.

👉🏻 Si nous souhaitons changer sa vie, ou vivre autrement, arrêtons d’avoir peur, retrouvons notre estime de soi, nos choix de vie, notre motivation et ne négocions pas, car cette peur de nous n'appartient pas, elle nous prévient que des loups imaginaires arrivent. Nous pouvons les anticiper, les apprivoiser, leur donner une forme différente et nous transformer en ce que nous voulons être vraiment car personne n’a envie d’être un mouton…à moins qu’il ne soit noir.

🤓 L'inspiration de cette épisode :

Comment Mettre un Suppositoire dans un Mouton ?

Philosophie magazine : L’homme est... un mouton pour l’homme

Preuve sociale et conformisme : L’homme est un mouton… ah oui, vraiment ?

Les aveux de Colin Powell

Les dix stratégies de manipulation de masse

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Merci d'être au rendez-vous de ce nouvel épisode de Minuit à Bali. Le mouton est avant tout un animal domestique. C'est un mammifère vivant. Nous avons domestiqué les moutons depuis plus de 10 000 ans. Tout ça pour dire que l'on connaît très bien le mouton, son comportement, ses habitudes, son mode de reproduction et même sa vie sociale. Car oui, le mouton a une vie sociale. Les moutons sont des animaux très sociaux et grégaires. Ils ont, suivant le site L214, des vies sociales. sociale, mentale et émotionnellement riche et complexe. Entre autres faits, c'est quand même très intéressant, les brebis peuvent tomber amoureuses. des béliers, avoir de meilleurs amis ou encore être dévasté quand un de leurs proches meurt ou est envoyé à l'abattoir. Mais pour quelles raisons je vous parle des moutons ? Eh bien, nous avons tous entendu autour de nous des commentaires, des expressions comparant l'être humain à un mouton. Et plus précisément à un mouton dans un troupeau de moutons. Et plus généralement, une foule d'individus comme des moutons de panurge qui suivent le mouvement, le plus grand nombre quitte à se jeter du haut d'une foule. une falaise. Je vous ai dit en préambule que nous connaissions très bien les moutons. De nombreuses études ont été faites, des expériences, afin de pouvoir adapter leur mode de captivité, optimiser leur reproduction, rentabiliser les frais de production et les élever avec un minimum d'effort pour un maximum de profit. Eh bien, il en va de même. pour les êtres humains, pour les hommes, pour les femmes, pour les enfants, passé, présent et futur. Et si ça peut paraître un petit peu gros, ou tout au moins exagéré, l'analogie est pourtant de circonstance. Dans son essai politique et philosophique en 1934, Albert Einstein écrivait Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton Je vous ai parlé de l'importance dans un des épisodes précédents d'être libre et autonome. Spinoza disait, quant à lui, qu'une des plus grandes illusions de l'homme était celle de la liberté. L'être humain a conscience de ses désirs, mais il ignore les causes qui les déterminent. Nous pouvons donc imaginer, quand nous décidons quelque chose, le faire en connaissance de cause et de manière rationnelle. Mais il n'en est rien, car, suivant des chercheurs en psychologie sociale, nos décisions sont souvent le résultat d'influences extérieures. Et comme nous nous croyons libres, nous ne nous méfions pas et nous sommes d'autant plus manipulables et influençables. Nous avons cette certitude de comprendre ce qui nous entoure, de ne pas faire partie du troupeau, et c'est justement cette certitude qui nous endort et nous rend victime de l'erreur fondamentale d'attribution identifiée par l'IROS, qui va nous faire sous-évaluer une situation et surestimer notre force de caractère qui est censée nous préserver du conformisme. comme pour les moutons. Il a fallu à un moment donné, bien sûr, étudier l'être humain, et séparément les hommes et les femmes, et puis les hommes et les femmes ensemble, pour comprendre notre fonctionnement, nos peurs, nos angoisses, ce qui nous anime, ce qui nous rend plus forts, ce qui nous fait bouger, comprendre nos interactions. C'est en soi assez sain, voire noble, de vouloir nous comprendre, pour mieux nous aimer, nous écouter, partager. D'ailleurs, de nombreux philosophes comme Thalès de Millet, Socrate, et puis... puis plus tard Montaigne, Descartes, Voltaire ou Kant, ils étaient déjà penchés sur le sens de la vie, la notion de bonheur, nos relations, nos sentiments, nos émotions. en apprenant des autres, en posant des questions et en s'étourangeant sur eux-mêmes. Tout en sachant quand même que ces philosophes vivaient tous dans un contexte historique particulier, avec les informations de l'époque, une vision liée à leurs propres conditions et à la qualité de leur tissu social. C'est au XIXe siècle qu'est née la sociologie, que l'on doit entre autres à Émile Durkheim, qui propose une méthode objective pour l'analyse des faits sociaux. Mais nous avions aussi Marc Weber, le fondateur de l'individualisme méthodologique, qui se résume en gros par on ne peut comprendre les faits sociaux en dehors des individus qui entrent en interaction ce qui paraît à peu près normal. Pour résumer, tout ça consiste à placer les faits sociaux en un seul, des individus dans des situations particulières organisées en amont et qui font appel à leurs émotions, leur inconscient, leur rapport au collectif et on va voir tout simplement ce qu'on peut en sortir comme conclusion derrière. Je vous donne un exemple. Salomon Hache a imaginé une expérience permettant d'évaluer la tendance à calquer notre comportement sur celui des autres, ce qu'on appelle le conformisme. Il a donc réuni des étudiants entre 17 et 35 ans et leur a demandé de regarder attentivement sur un écran trois lignes verticales de taille différente. La A, la B et la C. Chaque ligne avait une taille différente. Puis sur une slide à côté. Il aura montré une seule ligne. Il aura demandé à quoi correspondait cette ligne. Soit la taille de la ligne A, soit la taille de la ligne B, soit la taille de la ligne C. Vous me suivez ? Très clairement, cette ligne était identique à la taille de la ligne C. Mais dans le cadre de l'expérience, tous les participants étaient complices, tous, sauf un, un étudiant. Chacun devait répondre à haute voix. Et l'un après l'autre, ils donnèrent une réponse fausse, la ligne B, alors que nous savons que c'est la ligne C. Le résultat, c'est que 32% des réponses des sujets, naïfs, se conformèrent aux réponses erronées données par les complices pour ne pas faire comme les médias. Je rajouterai quand même qu'il y avait... 68% qui n'étaient pas influencés. Donc il y a 32% de sujets naïfs qui ont suivi la réponse du plus grand nombre, et il y a quand même 68% qui n'ont pas suivi. Mais reste qu'il y avait 32% qui ont été influencés. Le même type d'expérience fut réalisé sur les sujets plus âgés, avec le même principe de complice et d'un seul sujet test. Mais cette fois-ci, il s'agissait de choisir la couleur correspondant à un cercle bleu marine. C'est un cercle bleu marine d'un d'un côté, accroché à un mur, et puis il y avait plusieurs nuances de bleu de l'autre côté qui allaient jusqu'au vert. OK ? un cercle bleu, et il fallait trouver la couleur correspondante, avec plusieurs bleus, bleu turquoise, et puis il y avait également un bleu qui tirait résolument vers le vert. Et il y avait quatre fils, quatre fils avec des tracés au sol. Et chacun pouvait se placer dans la colonne correspondant à la couleur choisie. Les complices, là aussi, une seule personne qui ne savait pas que le jeu était truqué, les complices, au fur et à mesure, choisirent tous la couleur verte. Et on pouvait voir, à chaque fois qu'une personne se passait dans la ligne désignant la couleur verte, le visage interrogateur et déconfit du naïf. Il regardait chacun se placer sur la ligne qui ne correspondait pas à la bonne couleur, et puis, vous savez quoi, à la fin, il termina par douter de sa propre perception des couleurs, et il rejoint le groupe. tous ensemble sur la même erreur. Ces expériences furent conduites plusieurs fois, et cette fois-ci, c'est 62% des sujets qui ont choisi de rejoindre le plus grand nombre et donc d'aller vers la mauvaise réponse. Ces expériences ont amené avec elles un certain nombre de questions sur le choix final des sujets. Alors c'était, pensait-il que les autres étaient mieux informés qu'eux ou pensait-il qu'il y avait quelque chose qu'ils ne savaient pas peut-être ? Craignait-il la désapprobation du regard des autres, du rejet ? Le regard des autres, toujours, nous accompagne. Ressentait-il le besoin d'être accepté et de ressembler au groupe ? quitte à mettre de côté leur opinion ou leur valeur ? Ou savait-il que le groupe se trompait, mais qu'il fallait faire la même chose pour préserver la cohésion même imaginaire du groupe ? Alors oui, bien sûr, vous et moi, on aurait certainement fait la différence et choisi peut-être une autre file, un autre choix, en disant non, non, ce n'est pas la bonne couleur. Mais dans cette situation-là, peut-être aurions-nous suivi le groupe pour justement ne pas subir la désapprobation, ou pas subir... le regard des autres. Selon la psychologie sociale, se conformer, c'est adopter une opinion, un jugement, préférence ou perception qui va dans le sens de celle indiquée par la majorité et qui est pourtant contraire à notre opinion initiale ou différente d'elle. Mais bien sûr, comme dirait Michel Serrault, l'homme est laid. Et ces expériences sociales furent aussi menées dans des buts moins avouables, qui avaient pour objectif de comprendre l'homme afin de pouvoir le manipuler plus facilement. Ce qui a commencé par de la simple curiosité s'est terminé par l'élaboration de stratégies afin de pouvoir manipuler et diriger les masses, tout en leur donnant l'illusion d'être libres, autonomes, de faire leur propre choix. C'est d'ailleurs là toute l'ironie de la chose. Et j'en reviens à Spinoza qui écrivait, je vous le rappelle, Une des plus grandes illusions de l'homme est celle de sa liberté. L'être humain a conscience de ses désirs, mais il ignore les causes qui les déterminent. art pour tester et imaginer des mécaniques pour exacerber le désir et le rendre quasi incontrôlable et faire croire que cela est un choix personnel, conscient et l'expression de notre liberté. C'est ainsi que nous avons par exemple inventé des odeurs artificielles, celles du croissant par exemple dans les grands magasins pour vous diriger vers la boulangerie. Ça sent bon, ça sent le croissant. C'est une odeur artificielle, mais c'est pas grave, on va à la boulangerie parce qu'on avait oublié qu'on avait envie de manger un bon gâteau. Bien. Pour voir aussi la sortie des nouveaux téléphones, où la foule se déchaîne pour voir le premier exemplaire d'un iPhone, alors que ce n'est qu'un téléphone. Avec des applications, certes, mais ce n'est qu'un téléphone. Les achats des sacs de luxe, qui ne sont, vous n'avez idée, que des sacs. Ou tout simplement notre engouement pour des produits qui nous ont séduits par leur message, par le design épuré, par le positionnement bioresponsable, par les témoignages ou le visage bienveillant d'un berger qui sent la campagne et exprime à lui seul. Eh bien l'authenticité, la santé au naturel. Je me suis fait piéger personnellement par une photo sur un pot de miel d'une apicultrice qui avait l'air très sympa, qui avait l'air naturel, qui exprimait la santé, et qui disait, voilà, je m'appelle Sylvie, je ne sais plus comment elle s'appelait, et je fais du miel français, alors que le miel n'était absolument pas français du tout. Il venait de plein de pays différents. Mais j'ai craqué sur le visage en me disant, elle a l'air bien cette fille, je peux lui faire confiance. Mais revenons à nos moutons, c'est le cas de le dire. On pourrait quand même considérer que les moutons, en fait, ce ne sont pas vraiment des moutons, ce ne sont pas des suiveurs. Nous les savons intelligents et émotionnellement actifs. Et donc, ça peut être très bien, ils savent très bien ne pas être victimes du tout. Mais qu'ils ont fait plutôt des choix stratégiques, malins, afin... de pouvoir vivre leur vie de moutons tranquilles. Ils ont choisi et dressé des êtres humains pour les surveiller, les avertir en cas de danger, les prévenir des maladies en les vaccinant, en s'occupant de leurs sabots, en taillant leur laine pour qu'ils aient moins chaud, en leur donnant de la nourriture, de l'eau, protégeant leur environnement, posant des barrières et en élevant des chiens qui eux-mêmes vont pouvoir empêcher les loups ou autres prédateurs de les attaquer. Les moutons malins profitent donc d'un écosystème qu'ils ont mis en place, écosystème sécurisé, où ils n'ont pas de choix cruciaux à faire pour leur survie et qui n'ont qu'une seule mission manger et procréer pas bête le mouton Cette version de l'histoire peut tout à fait nous convenir et nous pouvons ainsi aller dormir tranquillement et compter nos moutons, en nous disant que c'est le choix du mouton. Il a trouvé équilibre, sécurité et il ne craint pas l'inconnu, de manquer de nourriture. Il est libre de gambader avec pour seule limite l'espace qu'on lui a donné, mais qui lui suffit largement pour se sentir libre de ses choix et de son mode de vie. Bon, parfois, il faut quand même intervenir directement sur les moutons pour pouvoir les manipuler, pour par exemple leur mettre un suppositoire. Tiens, allez. Et ce n'est pas forcément facile quand le mouton a pris goût à la liberté et n'aime pas qu'on lui impose une situation non désirée. Alors comment on va faire pour mettre un suppositoire à un mouton ? Eh bien, c'est là qu'intervient la stratégie du loup imaginaire. Je vous explique. Il suffit de parler, pour commencer, au troupeau, de l'éventualité d'un loup qui pourrait rôder dans les parages. Rien ne devrait m'en confirmer, mais peu à peu, on va rajouter des détails. Et le mouton commence alors à imaginer par lui-même. le reste de la bête. On continue en donnant plus d'informations. Il a des gros pointus, un pelage sombre, il se déplace en bande. Personne n'a encore vu l'animal, mais le bouche à oreille fait son effet. Et des théories commencent à prendre forme. C'est alors que l'on annonce que le loup est bien là. Et les moutons sont déjà aux aguets. Certains d'entre eux sont devenus spécialistes du loup. Ils en parlent entre eux. Ils n'ont pas vu le loup, mais dans l'imagination collective, il a les yeux de braise, une gueule monstrueuse, des crocs aiguisés comme des lames de rêve. rasoir. Tous les moutons regardent dans la même direction, celle montrée du doigt par le berger. Le loup est là, il est là, il doit être là. Et si le doute s'installe, on fait passer au loin le chien de berger qui prendra alors la forme dans l'imaginaire collectif d'un loup sanguinaire les moutons sont maintenant figé les derniers encore sceptiques ont rejoint le troupeau pour essayer de distinguer le prédateur bon il ya bien des moutons noirs qui ne voit rien qui sont sceptiques demande plus d'explications mais ceux ci sont vite absorbés dans le troupeau est remis à leur place en le traitant d'imbécile De compotistes, peut-être. Bien sûr, les moutons noirs resteront curieux, à l'affût, surpris de cette faculté que peut avoir le mouton à écouter le dernier qui a parlé, à suivre le plus grand nombre, craignant la désapprobation, le regard des autres, le rejet du troupeau, et se rassurant en se disant que de toute façon, il n'est jamais possible qu'autant de moutons se trompent ensemble et que le loup... Oui, il existe vraiment. Il existe bien, ce loup. Et c'est là, une fois que tous les moutons regardent dans le même sens, que les moutons regardent dans la même direction, figés par la peur, c'est alors que vous pouvez tranquillement ouvrir votre boîte de suppositoires et administrer à chacun la postologie qu'il mérite. Vous pouvez prendre votre temps et mettre un suppositoire, la boîte complète, l'ordonnance si vous voulez, avec. Soyez sans crainte, le mouton ne mouftera pas. Et si par hasard il se retourne pour voir ce que vous glissez dans un trou de balle, il vous suffira de lui caresser la couche. croupe en lui disant que c'est pour son bien et tout rentrera dans l'ordre. Profitez-en d'ailleurs si vous avez d'autres choses à placer dans l'orectum. Vous pouvez même y mettre le bras et le faire parler à votre place comme la marionnette de Jeff Panaclote. Vous pouvez en profiter pour durcir ses conditions de vie, à rapprocher les barrières, le faire vivre dans des espaces exigus. Le loup est là. Changer son herbe verte pour de la nourriture industrielle, c'est pourtant bien. Ne vous inquiétez pas. Il a peur du loup imaginaire. Et vous pouvez... En plus, le tondre, quand vous voulez, il ne bougera pas. Le plus beau dans tout ça, c'est que si un mouton sort du troupeau, n'offre pas sa croupe au suppositoire, ou commence à avoir un petit peu mal aux fesses, il y a toujours le troupeau pour le rappeler à l'ordre. Lui rappeler la présence du loup, la chance qu'il a de vivre dans un troupeau civilisé et démocratique, ou alors le dénoncer pour qu'il termine chez le boucher charcutier. Ok, vous pouvez trouver mes propos quelque peu vulgaires, mais ce qu'il est réellement, c'est que ça fonctionne. Autant sur les moutons que dans notre société qui a été étudiée avec soin, afin de pouvoir anticiper les comportements de chacun, et permettre de faire passer n'importe quelle loi, presque, en agitant le spectre du loup imaginaire. Nous avons parlé ensemble, dans ces nombreuses études comportementales qui ont aidé, dans un premier temps, à comprendre nos réactions, puis à les prévoir pour ensuite les déclencher sur commande. Une des stratégies consistant à nous parler d'un problème éventuel. et lointains, qui ne nous concernent pas au premier abord, développer sur le sujet des théories que l'on pourra, pour certaines, identifier comme conspirationnistes, ce qui permettra par la suite de les dénoncer. Et nous commençons par créer le Louis-Marie. imaginaire et la peur qui va avec. Peu à peu, nous ferons adhérer l'ensemble de la société aux risques potentiels que représente le problème du loup. Maintenant clairement identifié, nous passerons alors en revue les possibilités d'action tout en minimisant la possibilité qu'elle soit utilisée. Non, on ne le fera pas. On vous dit qu'on pourrait éventuellement le faire. Vous voyez, nous avons des solutions, mais on ne le fera pas. Et nous commencerons à désigner les cibles, des coupables qui devront un jour ou l'autre expier leur faute. Et puis vient ensuite, une fois que la population a bien compris le danger, d'où il pourrait venir, les conséquences potentielles, et que tout cela est bien digéré, même si cela reste hypothétique, arrive l'intervention des experts, qui vont nous faire résumer, afin de tout assimiler, les reportages au cœur de l'action, qui rendront peu à peu plus concret une situation anxiogène où notre liberté et notre sécurité est en danger. ce comportement en famille, de ses mœurs. Nous nous sommes habitués à l'idée, nous avons compris ce qu'il fallait comprendre. Et il est temps de rendre le danger concret, de le rendre réel. Ce qui semblait au départ une simple hypothèse, non, non, on vous dit ça, mais ça ne va pas se passer. Et comme nous avons toutes les informations à notre disposition, nous sommes presque du milieu spécialiste, nous pouvons comprendre les actions et réactions qui vont suivre. Nous en avons peut-être même pu imaginer d'autres. Il est temps de désigner le coupable, de donner vie au loup imaginaire. Nous sommes prêts à l'accueillir, à lui déverser toute notre haine. On nous le montre du doigt, nous ne le voyons pas vraiment. On le voit un peu trouble, certains aspects nous gênent. On ne comprend pas tout, mais nous avons déjà été conditionnés pour le détester. Il nous fait à la fois peur et nous fascine. Il est le résultat de nos faiblesses, de nos acceptations inconscientes. Il n'est plus temps de comprendre, de choisir des options. On nous avait prévenu. Le loup est là. Et nous restons là, fascinés par tant d'injustices, d'horreurs. Et nous laissons ceux qui ont créé le loup s'en occuper. Et par là même, nous imposer les situations quand en normal nous aurions refusé. Alors, ok, vous pensez peut-être que j'exagère. C'est pas si simple. Eh bien, prenons par exemple un homme, Colin Powell, qui a déclaré en 2003, devant l'ONU, que Saddam Hussein disposait d'un vaste programme illicite de production d'armes de destruction massive. Et il a mis en doute les assurances de l'Irak selon lesquelles il ne disposait pas d'un tel programme. Et ensuite, je ne sais pas si vous vous en souvenez, il y a des vidéos qui existent sur Internet. Il lui a suffi d'agiter une petite fiole censée contenir de grands tracts et un dossier à charge. pour faire apparaître le loup, créer la peur et permettre aux États-Unis de faire une guerre préventive sans même l'accord de l'ONU. 100 000 morts irakiens plus tard, il s'est avéré que c'était un mensonge, que l'Irak ne possédait pas d'usines de recherche ou d'armes de discussion massive. Compotisme, si vous voulez. Colin Powell, en 2013, a lui-même reconnu que c'était un mensonge, mais que la fin justifiait les moyens. Bien sûr, on pourrait considérer que c'est un épiphénomène, qu'il y avait d'autres raisons pour faire cette guerre, que cette situation permet de mieux comprendre que rien ne se fait par hasard, que tout est préparé à l'avance pour faire adhérer le troupeau, le rendre docile, principalement par la peur. Et ces stratégies existent parce qu'elles ont été étudiées, tout simplement, préparées, pour être mises ensuite en pratique. Et souvent... Ça fonctionne. Le linguistique nord-américain, un petit peu polémiste quand même, Noam Chomsky a élaboré par exemple une liste des 10 stratégies de manipulation. On reviendra peut-être là-dessus sur un autre podcast. Mais la deuxième consiste... Eh bien, elle s'intitule À créer des problèmes, puis offrir des solutions La deuxième stratégie de manipulation consiste à créer des problèmes, puis offrir des solutions. On a l'impression qu'on entend le loup imaginaire. Je reprends ce qui a été proposé par Naumann. par Noam Chomsky. Cette méthode est aussi appelée problème-réaction-solution. On crée d'abord un problème, une situation, prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple, laisser se développer la violence urbaine ou organiser des attentats sanglants afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de sa propre liberté. Ou encore, créer une crise économique pour faire accepter, comme un mal nécessaire, le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics. Et il y a dix stratégies principales. Et c'est comme vous en doutez, il y a encore d'autres possibilités, tout aussi machiavéliques, qui permettent l'adhésion du troupeau, voire surtout son exploitation. L'histoire en est remplie et nous aurons certainement la possibilité d'y revenir. Oh, je sens bien que vous avez un petit peu le moral dans les chaussettes, là. Vous attendiez un nouveau podcast censé vous motiver, et voilà, sur un traité de la manipulation de masques. Mais consciemment ou inconsciemment, vous saviez déjà tout ça. Il faut en passer par là pour évoluer naturellement, et oui, je vous ai parlé de l'importance de comprendre notre environnement et notre conditionnement, et cela passe inévitablement par regarder notre société et comprendre son fonctionnement, ce qui nous permettra de pouvoir évoluer en conscience. Alors, on fait quoi de tout ça ? Vous avez peut-être remarqué qu'à un moment donné, je vous ai parlé des moutons noirs. Eh bien, soyons un mouton noir. Soyez un mouton noir. Adoptez la stratégie du mouton noir. Elle est à la fois simple, mais demande à la fois être... curieux, malin, et de poser les questions qui dérangent. Interrogez-vous sur le sens profond de ce que l'on vous dit, sans vous arrêter sur la forme. Regardez plus loin, challengez-vous pour envisager toutes les possibilités. Prenez en compte non seulement ce qui vous entoure, ce que vous vivez, ce que vous vivez vous-même, mais aussi un environnement plus large. Étudiez le contexte. Pas celui qu'on vous donne, mais celui que vous allez chercher dans les sources d'informations, et je le précise, des sources d'informations différentes, qui ne vont pas forcément dans votre sens. Remettez en question ce qui semble trop évident. Ne cherchez pas le loup imaginaire, mais au contraire, retournez-vous pour regarder ce qui se passe. ailleurs et si par hasard on n'est pas en train de mettre un suppositoire. Soyez curieux, oui, soyez curieux. Faites-vous votre propre opinion et n'acceptez pas par principe ce que dit le plus grand nombre. Une fois que nous savons que la société est organisée pour être manipulée, c'est à nous de jouer à notre jeu, d'être malin, agile, de relever la tête, d'arrêter de nous culpabiliser, de ne pas ressembler à ceux qui nous entourent et d'en faire une force, de cultiver notre différence. notre curiosité de partager ce que nous avons appris, de changer d'avis avec ou pour les autres, car c'est ce qui résonne en nous, et de bien réfléchir aux conséquences de nos actes et de nos pensées. Alors avec tout ça, je vous vois venir. Vous pensez peut-être que je vous motive pour devenir complotiste. À douter de tout et voir des complots partout. À vous méfier de tout, à remettre en question la moindre affirmation et à dénoncer le moindre fait scientifique. d'être par défaut sceptique, spicieux, de balancer des comme par hasard à chaque fin de phrase. C'est un sujet que nous allons forcément aborder dans un des prochains épisodes, mais être curieux, remettre en question le système, se poser des questions, Poser des questions, creuser, comprendre une situation dans un contexte plus global ne fait pas de nous des complotistes. Un adjectif fort d'ailleurs, qui va d'ailleurs servir à décribiliser ceux qui seraient susceptibles d'élaborer des théories suivant des situations ou des sentiers battus différents et pour certains quelque peu farfelus. Nous en reparlerons de cette notion de complotisme, de conspirationnisme, car il arrive ici effectivement d'éviter de tomber. aussi là-dedans, d'être vigilant. Non, je vous parle d'éveil, de réveil, de veille, en prenant en compte le contexte, l'histoire elle-même, les informations mises à votre disposition, les faits, les preuves, les nuances, et quitte à être un citoyen, autant être un citoyen, eh bien, responsable, curieux, malin, acteur de ce qui l'entoure, et qui évolue naturellement et en conscience. Arrêtons d'avoir peur, car cette peur ne nous appartient pas. Elle nous prévient que des loups imaginaires arrivent, mais nous pouvons les anticiper, les apprivoiser, leur donner une forme différente et nous transformer dans ce que nous voulons être vraiment. Car personne n'a envie d'être un mouton, à moins bien sûr qu'il soit noir. Voilà, c'est la fin de cet épisode qui, j'espère, vous a plu. N'hésitez pas à laisser des commentaires, n'hésitez pas à laisser des messages. J'ai envie, j'ai besoin de savoir que vous êtes là, que vous êtes présents et présentes. Merci à toutes les personnes qui partagent ces podcasts. C'est très important pour moi, bien sûr, parce que je travaille beaucoup pour essayer de proposer des contenus intéressants. Et encore une fois, qui peuvent se discuter, sur lesquels on peut parler, échanger. N'hésitez pas à laisser des messages sur Facebook, par exemple. la page minuit à Bali. Vous pouvez également laisser des commentaires sur Spotify, Apple Podcast, des commentaires positifs, bien sûr, 5 étoiles bien évidemment, et puis on se retrouve, bien sûr, quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et à la manipulation sociale

    00:13

  • La vie sociale des moutons et l'analogie avec l'humain

    01:20

  • L'illusion de la liberté et le conformisme humain

    03:00

  • Les expériences de conformisme et leurs implications

    04:26

  • La stratégie du loup imaginaire et la manipulation

    06:07

  • Choix stratégiques des moutons et sécurité dans le troupeau

    13:18

  • Devenir un mouton noir : cultiver la curiosité et la réflexion critique

    24:31

  • Conclusion et invitation à l'engagement personnel

    27:53

Description

L'idée même d'être un mouton noir n'est jamais plaisante, ça peut sembler péjoratif mais si nous souhaitons vraiment être juste, s'écouter, ne pas négocier avec des valeurs qui ne nous appartiennent pas, alors il va falloir faire preuve de vigilance et accepter de ne pas faire partie du troupeau.

🚀 Cet épisode devait s'appeler "Comment mettre un suppositoire à un mouton" mais j'ai préféré une version plus soft, à vous de vous faire une idée et de retenir l'essentiel, si tout est préparé pour nous faire agir dans un sens précis, ces stratégies ne fonctionnent que si nous les acceptons lorsque nous pouvons savoir, comprendre et agir différemment.

🧐 La référence du troupeau de moutons revient souvent quand il s'agit de parler de la population, des êtres humains en tant que collectif et de la facilité avec laquelle, ce troupeau peut être dirigé. Il ne s'agit pas d'une simple métaphore mais d'une volonté de pouvoir diriger la société en nous faisant accepter ce qu'individuellement nous pourrions refuser.

🤓 Nous allons parler ici d’éveil, de motivation, de réveil, de veille, de réagir ou d'agir dans notre environnement, de changement de vie, en prenant en compte le contexte, l’histoire elle-même, les informations mises à notre disposition, les faits, les preuves les nuances et quitte à être un citoyen autant être un citoyen responsable, curieux, malin, acteur de ce qui l’entoure et qui évolue naturellement, en conscience.

👉🏻 Si nous souhaitons changer sa vie, ou vivre autrement, arrêtons d’avoir peur, retrouvons notre estime de soi, nos choix de vie, notre motivation et ne négocions pas, car cette peur de nous n'appartient pas, elle nous prévient que des loups imaginaires arrivent. Nous pouvons les anticiper, les apprivoiser, leur donner une forme différente et nous transformer en ce que nous voulons être vraiment car personne n’a envie d’être un mouton…à moins qu’il ne soit noir.

🤓 L'inspiration de cette épisode :

Comment Mettre un Suppositoire dans un Mouton ?

Philosophie magazine : L’homme est... un mouton pour l’homme

Preuve sociale et conformisme : L’homme est un mouton… ah oui, vraiment ?

Les aveux de Colin Powell

Les dix stratégies de manipulation de masse

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Merci d'être au rendez-vous de ce nouvel épisode de Minuit à Bali. Le mouton est avant tout un animal domestique. C'est un mammifère vivant. Nous avons domestiqué les moutons depuis plus de 10 000 ans. Tout ça pour dire que l'on connaît très bien le mouton, son comportement, ses habitudes, son mode de reproduction et même sa vie sociale. Car oui, le mouton a une vie sociale. Les moutons sont des animaux très sociaux et grégaires. Ils ont, suivant le site L214, des vies sociales. sociale, mentale et émotionnellement riche et complexe. Entre autres faits, c'est quand même très intéressant, les brebis peuvent tomber amoureuses. des béliers, avoir de meilleurs amis ou encore être dévasté quand un de leurs proches meurt ou est envoyé à l'abattoir. Mais pour quelles raisons je vous parle des moutons ? Eh bien, nous avons tous entendu autour de nous des commentaires, des expressions comparant l'être humain à un mouton. Et plus précisément à un mouton dans un troupeau de moutons. Et plus généralement, une foule d'individus comme des moutons de panurge qui suivent le mouvement, le plus grand nombre quitte à se jeter du haut d'une foule. une falaise. Je vous ai dit en préambule que nous connaissions très bien les moutons. De nombreuses études ont été faites, des expériences, afin de pouvoir adapter leur mode de captivité, optimiser leur reproduction, rentabiliser les frais de production et les élever avec un minimum d'effort pour un maximum de profit. Eh bien, il en va de même. pour les êtres humains, pour les hommes, pour les femmes, pour les enfants, passé, présent et futur. Et si ça peut paraître un petit peu gros, ou tout au moins exagéré, l'analogie est pourtant de circonstance. Dans son essai politique et philosophique en 1934, Albert Einstein écrivait Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton Je vous ai parlé de l'importance dans un des épisodes précédents d'être libre et autonome. Spinoza disait, quant à lui, qu'une des plus grandes illusions de l'homme était celle de la liberté. L'être humain a conscience de ses désirs, mais il ignore les causes qui les déterminent. Nous pouvons donc imaginer, quand nous décidons quelque chose, le faire en connaissance de cause et de manière rationnelle. Mais il n'en est rien, car, suivant des chercheurs en psychologie sociale, nos décisions sont souvent le résultat d'influences extérieures. Et comme nous nous croyons libres, nous ne nous méfions pas et nous sommes d'autant plus manipulables et influençables. Nous avons cette certitude de comprendre ce qui nous entoure, de ne pas faire partie du troupeau, et c'est justement cette certitude qui nous endort et nous rend victime de l'erreur fondamentale d'attribution identifiée par l'IROS, qui va nous faire sous-évaluer une situation et surestimer notre force de caractère qui est censée nous préserver du conformisme. comme pour les moutons. Il a fallu à un moment donné, bien sûr, étudier l'être humain, et séparément les hommes et les femmes, et puis les hommes et les femmes ensemble, pour comprendre notre fonctionnement, nos peurs, nos angoisses, ce qui nous anime, ce qui nous rend plus forts, ce qui nous fait bouger, comprendre nos interactions. C'est en soi assez sain, voire noble, de vouloir nous comprendre, pour mieux nous aimer, nous écouter, partager. D'ailleurs, de nombreux philosophes comme Thalès de Millet, Socrate, et puis... puis plus tard Montaigne, Descartes, Voltaire ou Kant, ils étaient déjà penchés sur le sens de la vie, la notion de bonheur, nos relations, nos sentiments, nos émotions. en apprenant des autres, en posant des questions et en s'étourangeant sur eux-mêmes. Tout en sachant quand même que ces philosophes vivaient tous dans un contexte historique particulier, avec les informations de l'époque, une vision liée à leurs propres conditions et à la qualité de leur tissu social. C'est au XIXe siècle qu'est née la sociologie, que l'on doit entre autres à Émile Durkheim, qui propose une méthode objective pour l'analyse des faits sociaux. Mais nous avions aussi Marc Weber, le fondateur de l'individualisme méthodologique, qui se résume en gros par on ne peut comprendre les faits sociaux en dehors des individus qui entrent en interaction ce qui paraît à peu près normal. Pour résumer, tout ça consiste à placer les faits sociaux en un seul, des individus dans des situations particulières organisées en amont et qui font appel à leurs émotions, leur inconscient, leur rapport au collectif et on va voir tout simplement ce qu'on peut en sortir comme conclusion derrière. Je vous donne un exemple. Salomon Hache a imaginé une expérience permettant d'évaluer la tendance à calquer notre comportement sur celui des autres, ce qu'on appelle le conformisme. Il a donc réuni des étudiants entre 17 et 35 ans et leur a demandé de regarder attentivement sur un écran trois lignes verticales de taille différente. La A, la B et la C. Chaque ligne avait une taille différente. Puis sur une slide à côté. Il aura montré une seule ligne. Il aura demandé à quoi correspondait cette ligne. Soit la taille de la ligne A, soit la taille de la ligne B, soit la taille de la ligne C. Vous me suivez ? Très clairement, cette ligne était identique à la taille de la ligne C. Mais dans le cadre de l'expérience, tous les participants étaient complices, tous, sauf un, un étudiant. Chacun devait répondre à haute voix. Et l'un après l'autre, ils donnèrent une réponse fausse, la ligne B, alors que nous savons que c'est la ligne C. Le résultat, c'est que 32% des réponses des sujets, naïfs, se conformèrent aux réponses erronées données par les complices pour ne pas faire comme les médias. Je rajouterai quand même qu'il y avait... 68% qui n'étaient pas influencés. Donc il y a 32% de sujets naïfs qui ont suivi la réponse du plus grand nombre, et il y a quand même 68% qui n'ont pas suivi. Mais reste qu'il y avait 32% qui ont été influencés. Le même type d'expérience fut réalisé sur les sujets plus âgés, avec le même principe de complice et d'un seul sujet test. Mais cette fois-ci, il s'agissait de choisir la couleur correspondant à un cercle bleu marine. C'est un cercle bleu marine d'un d'un côté, accroché à un mur, et puis il y avait plusieurs nuances de bleu de l'autre côté qui allaient jusqu'au vert. OK ? un cercle bleu, et il fallait trouver la couleur correspondante, avec plusieurs bleus, bleu turquoise, et puis il y avait également un bleu qui tirait résolument vers le vert. Et il y avait quatre fils, quatre fils avec des tracés au sol. Et chacun pouvait se placer dans la colonne correspondant à la couleur choisie. Les complices, là aussi, une seule personne qui ne savait pas que le jeu était truqué, les complices, au fur et à mesure, choisirent tous la couleur verte. Et on pouvait voir, à chaque fois qu'une personne se passait dans la ligne désignant la couleur verte, le visage interrogateur et déconfit du naïf. Il regardait chacun se placer sur la ligne qui ne correspondait pas à la bonne couleur, et puis, vous savez quoi, à la fin, il termina par douter de sa propre perception des couleurs, et il rejoint le groupe. tous ensemble sur la même erreur. Ces expériences furent conduites plusieurs fois, et cette fois-ci, c'est 62% des sujets qui ont choisi de rejoindre le plus grand nombre et donc d'aller vers la mauvaise réponse. Ces expériences ont amené avec elles un certain nombre de questions sur le choix final des sujets. Alors c'était, pensait-il que les autres étaient mieux informés qu'eux ou pensait-il qu'il y avait quelque chose qu'ils ne savaient pas peut-être ? Craignait-il la désapprobation du regard des autres, du rejet ? Le regard des autres, toujours, nous accompagne. Ressentait-il le besoin d'être accepté et de ressembler au groupe ? quitte à mettre de côté leur opinion ou leur valeur ? Ou savait-il que le groupe se trompait, mais qu'il fallait faire la même chose pour préserver la cohésion même imaginaire du groupe ? Alors oui, bien sûr, vous et moi, on aurait certainement fait la différence et choisi peut-être une autre file, un autre choix, en disant non, non, ce n'est pas la bonne couleur. Mais dans cette situation-là, peut-être aurions-nous suivi le groupe pour justement ne pas subir la désapprobation, ou pas subir... le regard des autres. Selon la psychologie sociale, se conformer, c'est adopter une opinion, un jugement, préférence ou perception qui va dans le sens de celle indiquée par la majorité et qui est pourtant contraire à notre opinion initiale ou différente d'elle. Mais bien sûr, comme dirait Michel Serrault, l'homme est laid. Et ces expériences sociales furent aussi menées dans des buts moins avouables, qui avaient pour objectif de comprendre l'homme afin de pouvoir le manipuler plus facilement. Ce qui a commencé par de la simple curiosité s'est terminé par l'élaboration de stratégies afin de pouvoir manipuler et diriger les masses, tout en leur donnant l'illusion d'être libres, autonomes, de faire leur propre choix. C'est d'ailleurs là toute l'ironie de la chose. Et j'en reviens à Spinoza qui écrivait, je vous le rappelle, Une des plus grandes illusions de l'homme est celle de sa liberté. L'être humain a conscience de ses désirs, mais il ignore les causes qui les déterminent. art pour tester et imaginer des mécaniques pour exacerber le désir et le rendre quasi incontrôlable et faire croire que cela est un choix personnel, conscient et l'expression de notre liberté. C'est ainsi que nous avons par exemple inventé des odeurs artificielles, celles du croissant par exemple dans les grands magasins pour vous diriger vers la boulangerie. Ça sent bon, ça sent le croissant. C'est une odeur artificielle, mais c'est pas grave, on va à la boulangerie parce qu'on avait oublié qu'on avait envie de manger un bon gâteau. Bien. Pour voir aussi la sortie des nouveaux téléphones, où la foule se déchaîne pour voir le premier exemplaire d'un iPhone, alors que ce n'est qu'un téléphone. Avec des applications, certes, mais ce n'est qu'un téléphone. Les achats des sacs de luxe, qui ne sont, vous n'avez idée, que des sacs. Ou tout simplement notre engouement pour des produits qui nous ont séduits par leur message, par le design épuré, par le positionnement bioresponsable, par les témoignages ou le visage bienveillant d'un berger qui sent la campagne et exprime à lui seul. Eh bien l'authenticité, la santé au naturel. Je me suis fait piéger personnellement par une photo sur un pot de miel d'une apicultrice qui avait l'air très sympa, qui avait l'air naturel, qui exprimait la santé, et qui disait, voilà, je m'appelle Sylvie, je ne sais plus comment elle s'appelait, et je fais du miel français, alors que le miel n'était absolument pas français du tout. Il venait de plein de pays différents. Mais j'ai craqué sur le visage en me disant, elle a l'air bien cette fille, je peux lui faire confiance. Mais revenons à nos moutons, c'est le cas de le dire. On pourrait quand même considérer que les moutons, en fait, ce ne sont pas vraiment des moutons, ce ne sont pas des suiveurs. Nous les savons intelligents et émotionnellement actifs. Et donc, ça peut être très bien, ils savent très bien ne pas être victimes du tout. Mais qu'ils ont fait plutôt des choix stratégiques, malins, afin... de pouvoir vivre leur vie de moutons tranquilles. Ils ont choisi et dressé des êtres humains pour les surveiller, les avertir en cas de danger, les prévenir des maladies en les vaccinant, en s'occupant de leurs sabots, en taillant leur laine pour qu'ils aient moins chaud, en leur donnant de la nourriture, de l'eau, protégeant leur environnement, posant des barrières et en élevant des chiens qui eux-mêmes vont pouvoir empêcher les loups ou autres prédateurs de les attaquer. Les moutons malins profitent donc d'un écosystème qu'ils ont mis en place, écosystème sécurisé, où ils n'ont pas de choix cruciaux à faire pour leur survie et qui n'ont qu'une seule mission manger et procréer pas bête le mouton Cette version de l'histoire peut tout à fait nous convenir et nous pouvons ainsi aller dormir tranquillement et compter nos moutons, en nous disant que c'est le choix du mouton. Il a trouvé équilibre, sécurité et il ne craint pas l'inconnu, de manquer de nourriture. Il est libre de gambader avec pour seule limite l'espace qu'on lui a donné, mais qui lui suffit largement pour se sentir libre de ses choix et de son mode de vie. Bon, parfois, il faut quand même intervenir directement sur les moutons pour pouvoir les manipuler, pour par exemple leur mettre un suppositoire. Tiens, allez. Et ce n'est pas forcément facile quand le mouton a pris goût à la liberté et n'aime pas qu'on lui impose une situation non désirée. Alors comment on va faire pour mettre un suppositoire à un mouton ? Eh bien, c'est là qu'intervient la stratégie du loup imaginaire. Je vous explique. Il suffit de parler, pour commencer, au troupeau, de l'éventualité d'un loup qui pourrait rôder dans les parages. Rien ne devrait m'en confirmer, mais peu à peu, on va rajouter des détails. Et le mouton commence alors à imaginer par lui-même. le reste de la bête. On continue en donnant plus d'informations. Il a des gros pointus, un pelage sombre, il se déplace en bande. Personne n'a encore vu l'animal, mais le bouche à oreille fait son effet. Et des théories commencent à prendre forme. C'est alors que l'on annonce que le loup est bien là. Et les moutons sont déjà aux aguets. Certains d'entre eux sont devenus spécialistes du loup. Ils en parlent entre eux. Ils n'ont pas vu le loup, mais dans l'imagination collective, il a les yeux de braise, une gueule monstrueuse, des crocs aiguisés comme des lames de rêve. rasoir. Tous les moutons regardent dans la même direction, celle montrée du doigt par le berger. Le loup est là, il est là, il doit être là. Et si le doute s'installe, on fait passer au loin le chien de berger qui prendra alors la forme dans l'imaginaire collectif d'un loup sanguinaire les moutons sont maintenant figé les derniers encore sceptiques ont rejoint le troupeau pour essayer de distinguer le prédateur bon il ya bien des moutons noirs qui ne voit rien qui sont sceptiques demande plus d'explications mais ceux ci sont vite absorbés dans le troupeau est remis à leur place en le traitant d'imbécile De compotistes, peut-être. Bien sûr, les moutons noirs resteront curieux, à l'affût, surpris de cette faculté que peut avoir le mouton à écouter le dernier qui a parlé, à suivre le plus grand nombre, craignant la désapprobation, le regard des autres, le rejet du troupeau, et se rassurant en se disant que de toute façon, il n'est jamais possible qu'autant de moutons se trompent ensemble et que le loup... Oui, il existe vraiment. Il existe bien, ce loup. Et c'est là, une fois que tous les moutons regardent dans le même sens, que les moutons regardent dans la même direction, figés par la peur, c'est alors que vous pouvez tranquillement ouvrir votre boîte de suppositoires et administrer à chacun la postologie qu'il mérite. Vous pouvez prendre votre temps et mettre un suppositoire, la boîte complète, l'ordonnance si vous voulez, avec. Soyez sans crainte, le mouton ne mouftera pas. Et si par hasard il se retourne pour voir ce que vous glissez dans un trou de balle, il vous suffira de lui caresser la couche. croupe en lui disant que c'est pour son bien et tout rentrera dans l'ordre. Profitez-en d'ailleurs si vous avez d'autres choses à placer dans l'orectum. Vous pouvez même y mettre le bras et le faire parler à votre place comme la marionnette de Jeff Panaclote. Vous pouvez en profiter pour durcir ses conditions de vie, à rapprocher les barrières, le faire vivre dans des espaces exigus. Le loup est là. Changer son herbe verte pour de la nourriture industrielle, c'est pourtant bien. Ne vous inquiétez pas. Il a peur du loup imaginaire. Et vous pouvez... En plus, le tondre, quand vous voulez, il ne bougera pas. Le plus beau dans tout ça, c'est que si un mouton sort du troupeau, n'offre pas sa croupe au suppositoire, ou commence à avoir un petit peu mal aux fesses, il y a toujours le troupeau pour le rappeler à l'ordre. Lui rappeler la présence du loup, la chance qu'il a de vivre dans un troupeau civilisé et démocratique, ou alors le dénoncer pour qu'il termine chez le boucher charcutier. Ok, vous pouvez trouver mes propos quelque peu vulgaires, mais ce qu'il est réellement, c'est que ça fonctionne. Autant sur les moutons que dans notre société qui a été étudiée avec soin, afin de pouvoir anticiper les comportements de chacun, et permettre de faire passer n'importe quelle loi, presque, en agitant le spectre du loup imaginaire. Nous avons parlé ensemble, dans ces nombreuses études comportementales qui ont aidé, dans un premier temps, à comprendre nos réactions, puis à les prévoir pour ensuite les déclencher sur commande. Une des stratégies consistant à nous parler d'un problème éventuel. et lointains, qui ne nous concernent pas au premier abord, développer sur le sujet des théories que l'on pourra, pour certaines, identifier comme conspirationnistes, ce qui permettra par la suite de les dénoncer. Et nous commençons par créer le Louis-Marie. imaginaire et la peur qui va avec. Peu à peu, nous ferons adhérer l'ensemble de la société aux risques potentiels que représente le problème du loup. Maintenant clairement identifié, nous passerons alors en revue les possibilités d'action tout en minimisant la possibilité qu'elle soit utilisée. Non, on ne le fera pas. On vous dit qu'on pourrait éventuellement le faire. Vous voyez, nous avons des solutions, mais on ne le fera pas. Et nous commencerons à désigner les cibles, des coupables qui devront un jour ou l'autre expier leur faute. Et puis vient ensuite, une fois que la population a bien compris le danger, d'où il pourrait venir, les conséquences potentielles, et que tout cela est bien digéré, même si cela reste hypothétique, arrive l'intervention des experts, qui vont nous faire résumer, afin de tout assimiler, les reportages au cœur de l'action, qui rendront peu à peu plus concret une situation anxiogène où notre liberté et notre sécurité est en danger. ce comportement en famille, de ses mœurs. Nous nous sommes habitués à l'idée, nous avons compris ce qu'il fallait comprendre. Et il est temps de rendre le danger concret, de le rendre réel. Ce qui semblait au départ une simple hypothèse, non, non, on vous dit ça, mais ça ne va pas se passer. Et comme nous avons toutes les informations à notre disposition, nous sommes presque du milieu spécialiste, nous pouvons comprendre les actions et réactions qui vont suivre. Nous en avons peut-être même pu imaginer d'autres. Il est temps de désigner le coupable, de donner vie au loup imaginaire. Nous sommes prêts à l'accueillir, à lui déverser toute notre haine. On nous le montre du doigt, nous ne le voyons pas vraiment. On le voit un peu trouble, certains aspects nous gênent. On ne comprend pas tout, mais nous avons déjà été conditionnés pour le détester. Il nous fait à la fois peur et nous fascine. Il est le résultat de nos faiblesses, de nos acceptations inconscientes. Il n'est plus temps de comprendre, de choisir des options. On nous avait prévenu. Le loup est là. Et nous restons là, fascinés par tant d'injustices, d'horreurs. Et nous laissons ceux qui ont créé le loup s'en occuper. Et par là même, nous imposer les situations quand en normal nous aurions refusé. Alors, ok, vous pensez peut-être que j'exagère. C'est pas si simple. Eh bien, prenons par exemple un homme, Colin Powell, qui a déclaré en 2003, devant l'ONU, que Saddam Hussein disposait d'un vaste programme illicite de production d'armes de destruction massive. Et il a mis en doute les assurances de l'Irak selon lesquelles il ne disposait pas d'un tel programme. Et ensuite, je ne sais pas si vous vous en souvenez, il y a des vidéos qui existent sur Internet. Il lui a suffi d'agiter une petite fiole censée contenir de grands tracts et un dossier à charge. pour faire apparaître le loup, créer la peur et permettre aux États-Unis de faire une guerre préventive sans même l'accord de l'ONU. 100 000 morts irakiens plus tard, il s'est avéré que c'était un mensonge, que l'Irak ne possédait pas d'usines de recherche ou d'armes de discussion massive. Compotisme, si vous voulez. Colin Powell, en 2013, a lui-même reconnu que c'était un mensonge, mais que la fin justifiait les moyens. Bien sûr, on pourrait considérer que c'est un épiphénomène, qu'il y avait d'autres raisons pour faire cette guerre, que cette situation permet de mieux comprendre que rien ne se fait par hasard, que tout est préparé à l'avance pour faire adhérer le troupeau, le rendre docile, principalement par la peur. Et ces stratégies existent parce qu'elles ont été étudiées, tout simplement, préparées, pour être mises ensuite en pratique. Et souvent... Ça fonctionne. Le linguistique nord-américain, un petit peu polémiste quand même, Noam Chomsky a élaboré par exemple une liste des 10 stratégies de manipulation. On reviendra peut-être là-dessus sur un autre podcast. Mais la deuxième consiste... Eh bien, elle s'intitule À créer des problèmes, puis offrir des solutions La deuxième stratégie de manipulation consiste à créer des problèmes, puis offrir des solutions. On a l'impression qu'on entend le loup imaginaire. Je reprends ce qui a été proposé par Naumann. par Noam Chomsky. Cette méthode est aussi appelée problème-réaction-solution. On crée d'abord un problème, une situation, prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple, laisser se développer la violence urbaine ou organiser des attentats sanglants afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de sa propre liberté. Ou encore, créer une crise économique pour faire accepter, comme un mal nécessaire, le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics. Et il y a dix stratégies principales. Et c'est comme vous en doutez, il y a encore d'autres possibilités, tout aussi machiavéliques, qui permettent l'adhésion du troupeau, voire surtout son exploitation. L'histoire en est remplie et nous aurons certainement la possibilité d'y revenir. Oh, je sens bien que vous avez un petit peu le moral dans les chaussettes, là. Vous attendiez un nouveau podcast censé vous motiver, et voilà, sur un traité de la manipulation de masques. Mais consciemment ou inconsciemment, vous saviez déjà tout ça. Il faut en passer par là pour évoluer naturellement, et oui, je vous ai parlé de l'importance de comprendre notre environnement et notre conditionnement, et cela passe inévitablement par regarder notre société et comprendre son fonctionnement, ce qui nous permettra de pouvoir évoluer en conscience. Alors, on fait quoi de tout ça ? Vous avez peut-être remarqué qu'à un moment donné, je vous ai parlé des moutons noirs. Eh bien, soyons un mouton noir. Soyez un mouton noir. Adoptez la stratégie du mouton noir. Elle est à la fois simple, mais demande à la fois être... curieux, malin, et de poser les questions qui dérangent. Interrogez-vous sur le sens profond de ce que l'on vous dit, sans vous arrêter sur la forme. Regardez plus loin, challengez-vous pour envisager toutes les possibilités. Prenez en compte non seulement ce qui vous entoure, ce que vous vivez, ce que vous vivez vous-même, mais aussi un environnement plus large. Étudiez le contexte. Pas celui qu'on vous donne, mais celui que vous allez chercher dans les sources d'informations, et je le précise, des sources d'informations différentes, qui ne vont pas forcément dans votre sens. Remettez en question ce qui semble trop évident. Ne cherchez pas le loup imaginaire, mais au contraire, retournez-vous pour regarder ce qui se passe. ailleurs et si par hasard on n'est pas en train de mettre un suppositoire. Soyez curieux, oui, soyez curieux. Faites-vous votre propre opinion et n'acceptez pas par principe ce que dit le plus grand nombre. Une fois que nous savons que la société est organisée pour être manipulée, c'est à nous de jouer à notre jeu, d'être malin, agile, de relever la tête, d'arrêter de nous culpabiliser, de ne pas ressembler à ceux qui nous entourent et d'en faire une force, de cultiver notre différence. notre curiosité de partager ce que nous avons appris, de changer d'avis avec ou pour les autres, car c'est ce qui résonne en nous, et de bien réfléchir aux conséquences de nos actes et de nos pensées. Alors avec tout ça, je vous vois venir. Vous pensez peut-être que je vous motive pour devenir complotiste. À douter de tout et voir des complots partout. À vous méfier de tout, à remettre en question la moindre affirmation et à dénoncer le moindre fait scientifique. d'être par défaut sceptique, spicieux, de balancer des comme par hasard à chaque fin de phrase. C'est un sujet que nous allons forcément aborder dans un des prochains épisodes, mais être curieux, remettre en question le système, se poser des questions, Poser des questions, creuser, comprendre une situation dans un contexte plus global ne fait pas de nous des complotistes. Un adjectif fort d'ailleurs, qui va d'ailleurs servir à décribiliser ceux qui seraient susceptibles d'élaborer des théories suivant des situations ou des sentiers battus différents et pour certains quelque peu farfelus. Nous en reparlerons de cette notion de complotisme, de conspirationnisme, car il arrive ici effectivement d'éviter de tomber. aussi là-dedans, d'être vigilant. Non, je vous parle d'éveil, de réveil, de veille, en prenant en compte le contexte, l'histoire elle-même, les informations mises à votre disposition, les faits, les preuves, les nuances, et quitte à être un citoyen, autant être un citoyen, eh bien, responsable, curieux, malin, acteur de ce qui l'entoure, et qui évolue naturellement et en conscience. Arrêtons d'avoir peur, car cette peur ne nous appartient pas. Elle nous prévient que des loups imaginaires arrivent, mais nous pouvons les anticiper, les apprivoiser, leur donner une forme différente et nous transformer dans ce que nous voulons être vraiment. Car personne n'a envie d'être un mouton, à moins bien sûr qu'il soit noir. Voilà, c'est la fin de cet épisode qui, j'espère, vous a plu. N'hésitez pas à laisser des commentaires, n'hésitez pas à laisser des messages. J'ai envie, j'ai besoin de savoir que vous êtes là, que vous êtes présents et présentes. Merci à toutes les personnes qui partagent ces podcasts. C'est très important pour moi, bien sûr, parce que je travaille beaucoup pour essayer de proposer des contenus intéressants. Et encore une fois, qui peuvent se discuter, sur lesquels on peut parler, échanger. N'hésitez pas à laisser des messages sur Facebook, par exemple. la page minuit à Bali. Vous pouvez également laisser des commentaires sur Spotify, Apple Podcast, des commentaires positifs, bien sûr, 5 étoiles bien évidemment, et puis on se retrouve, bien sûr, quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et à la manipulation sociale

    00:13

  • La vie sociale des moutons et l'analogie avec l'humain

    01:20

  • L'illusion de la liberté et le conformisme humain

    03:00

  • Les expériences de conformisme et leurs implications

    04:26

  • La stratégie du loup imaginaire et la manipulation

    06:07

  • Choix stratégiques des moutons et sécurité dans le troupeau

    13:18

  • Devenir un mouton noir : cultiver la curiosité et la réflexion critique

    24:31

  • Conclusion et invitation à l'engagement personnel

    27:53

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Description

L'idée même d'être un mouton noir n'est jamais plaisante, ça peut sembler péjoratif mais si nous souhaitons vraiment être juste, s'écouter, ne pas négocier avec des valeurs qui ne nous appartiennent pas, alors il va falloir faire preuve de vigilance et accepter de ne pas faire partie du troupeau.

🚀 Cet épisode devait s'appeler "Comment mettre un suppositoire à un mouton" mais j'ai préféré une version plus soft, à vous de vous faire une idée et de retenir l'essentiel, si tout est préparé pour nous faire agir dans un sens précis, ces stratégies ne fonctionnent que si nous les acceptons lorsque nous pouvons savoir, comprendre et agir différemment.

🧐 La référence du troupeau de moutons revient souvent quand il s'agit de parler de la population, des êtres humains en tant que collectif et de la facilité avec laquelle, ce troupeau peut être dirigé. Il ne s'agit pas d'une simple métaphore mais d'une volonté de pouvoir diriger la société en nous faisant accepter ce qu'individuellement nous pourrions refuser.

🤓 Nous allons parler ici d’éveil, de motivation, de réveil, de veille, de réagir ou d'agir dans notre environnement, de changement de vie, en prenant en compte le contexte, l’histoire elle-même, les informations mises à notre disposition, les faits, les preuves les nuances et quitte à être un citoyen autant être un citoyen responsable, curieux, malin, acteur de ce qui l’entoure et qui évolue naturellement, en conscience.

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🤓 L'inspiration de cette épisode :

Comment Mettre un Suppositoire dans un Mouton ?

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Merci d'être au rendez-vous de ce nouvel épisode de Minuit à Bali. Le mouton est avant tout un animal domestique. C'est un mammifère vivant. Nous avons domestiqué les moutons depuis plus de 10 000 ans. Tout ça pour dire que l'on connaît très bien le mouton, son comportement, ses habitudes, son mode de reproduction et même sa vie sociale. Car oui, le mouton a une vie sociale. Les moutons sont des animaux très sociaux et grégaires. Ils ont, suivant le site L214, des vies sociales. sociale, mentale et émotionnellement riche et complexe. Entre autres faits, c'est quand même très intéressant, les brebis peuvent tomber amoureuses. des béliers, avoir de meilleurs amis ou encore être dévasté quand un de leurs proches meurt ou est envoyé à l'abattoir. Mais pour quelles raisons je vous parle des moutons ? Eh bien, nous avons tous entendu autour de nous des commentaires, des expressions comparant l'être humain à un mouton. Et plus précisément à un mouton dans un troupeau de moutons. Et plus généralement, une foule d'individus comme des moutons de panurge qui suivent le mouvement, le plus grand nombre quitte à se jeter du haut d'une foule. une falaise. Je vous ai dit en préambule que nous connaissions très bien les moutons. De nombreuses études ont été faites, des expériences, afin de pouvoir adapter leur mode de captivité, optimiser leur reproduction, rentabiliser les frais de production et les élever avec un minimum d'effort pour un maximum de profit. Eh bien, il en va de même. pour les êtres humains, pour les hommes, pour les femmes, pour les enfants, passé, présent et futur. Et si ça peut paraître un petit peu gros, ou tout au moins exagéré, l'analogie est pourtant de circonstance. Dans son essai politique et philosophique en 1934, Albert Einstein écrivait Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton Je vous ai parlé de l'importance dans un des épisodes précédents d'être libre et autonome. Spinoza disait, quant à lui, qu'une des plus grandes illusions de l'homme était celle de la liberté. L'être humain a conscience de ses désirs, mais il ignore les causes qui les déterminent. Nous pouvons donc imaginer, quand nous décidons quelque chose, le faire en connaissance de cause et de manière rationnelle. Mais il n'en est rien, car, suivant des chercheurs en psychologie sociale, nos décisions sont souvent le résultat d'influences extérieures. Et comme nous nous croyons libres, nous ne nous méfions pas et nous sommes d'autant plus manipulables et influençables. Nous avons cette certitude de comprendre ce qui nous entoure, de ne pas faire partie du troupeau, et c'est justement cette certitude qui nous endort et nous rend victime de l'erreur fondamentale d'attribution identifiée par l'IROS, qui va nous faire sous-évaluer une situation et surestimer notre force de caractère qui est censée nous préserver du conformisme. comme pour les moutons. Il a fallu à un moment donné, bien sûr, étudier l'être humain, et séparément les hommes et les femmes, et puis les hommes et les femmes ensemble, pour comprendre notre fonctionnement, nos peurs, nos angoisses, ce qui nous anime, ce qui nous rend plus forts, ce qui nous fait bouger, comprendre nos interactions. C'est en soi assez sain, voire noble, de vouloir nous comprendre, pour mieux nous aimer, nous écouter, partager. D'ailleurs, de nombreux philosophes comme Thalès de Millet, Socrate, et puis... puis plus tard Montaigne, Descartes, Voltaire ou Kant, ils étaient déjà penchés sur le sens de la vie, la notion de bonheur, nos relations, nos sentiments, nos émotions. en apprenant des autres, en posant des questions et en s'étourangeant sur eux-mêmes. Tout en sachant quand même que ces philosophes vivaient tous dans un contexte historique particulier, avec les informations de l'époque, une vision liée à leurs propres conditions et à la qualité de leur tissu social. C'est au XIXe siècle qu'est née la sociologie, que l'on doit entre autres à Émile Durkheim, qui propose une méthode objective pour l'analyse des faits sociaux. Mais nous avions aussi Marc Weber, le fondateur de l'individualisme méthodologique, qui se résume en gros par on ne peut comprendre les faits sociaux en dehors des individus qui entrent en interaction ce qui paraît à peu près normal. Pour résumer, tout ça consiste à placer les faits sociaux en un seul, des individus dans des situations particulières organisées en amont et qui font appel à leurs émotions, leur inconscient, leur rapport au collectif et on va voir tout simplement ce qu'on peut en sortir comme conclusion derrière. Je vous donne un exemple. Salomon Hache a imaginé une expérience permettant d'évaluer la tendance à calquer notre comportement sur celui des autres, ce qu'on appelle le conformisme. Il a donc réuni des étudiants entre 17 et 35 ans et leur a demandé de regarder attentivement sur un écran trois lignes verticales de taille différente. La A, la B et la C. Chaque ligne avait une taille différente. Puis sur une slide à côté. Il aura montré une seule ligne. Il aura demandé à quoi correspondait cette ligne. Soit la taille de la ligne A, soit la taille de la ligne B, soit la taille de la ligne C. Vous me suivez ? Très clairement, cette ligne était identique à la taille de la ligne C. Mais dans le cadre de l'expérience, tous les participants étaient complices, tous, sauf un, un étudiant. Chacun devait répondre à haute voix. Et l'un après l'autre, ils donnèrent une réponse fausse, la ligne B, alors que nous savons que c'est la ligne C. Le résultat, c'est que 32% des réponses des sujets, naïfs, se conformèrent aux réponses erronées données par les complices pour ne pas faire comme les médias. Je rajouterai quand même qu'il y avait... 68% qui n'étaient pas influencés. Donc il y a 32% de sujets naïfs qui ont suivi la réponse du plus grand nombre, et il y a quand même 68% qui n'ont pas suivi. Mais reste qu'il y avait 32% qui ont été influencés. Le même type d'expérience fut réalisé sur les sujets plus âgés, avec le même principe de complice et d'un seul sujet test. Mais cette fois-ci, il s'agissait de choisir la couleur correspondant à un cercle bleu marine. C'est un cercle bleu marine d'un d'un côté, accroché à un mur, et puis il y avait plusieurs nuances de bleu de l'autre côté qui allaient jusqu'au vert. OK ? un cercle bleu, et il fallait trouver la couleur correspondante, avec plusieurs bleus, bleu turquoise, et puis il y avait également un bleu qui tirait résolument vers le vert. Et il y avait quatre fils, quatre fils avec des tracés au sol. Et chacun pouvait se placer dans la colonne correspondant à la couleur choisie. Les complices, là aussi, une seule personne qui ne savait pas que le jeu était truqué, les complices, au fur et à mesure, choisirent tous la couleur verte. Et on pouvait voir, à chaque fois qu'une personne se passait dans la ligne désignant la couleur verte, le visage interrogateur et déconfit du naïf. Il regardait chacun se placer sur la ligne qui ne correspondait pas à la bonne couleur, et puis, vous savez quoi, à la fin, il termina par douter de sa propre perception des couleurs, et il rejoint le groupe. tous ensemble sur la même erreur. Ces expériences furent conduites plusieurs fois, et cette fois-ci, c'est 62% des sujets qui ont choisi de rejoindre le plus grand nombre et donc d'aller vers la mauvaise réponse. Ces expériences ont amené avec elles un certain nombre de questions sur le choix final des sujets. Alors c'était, pensait-il que les autres étaient mieux informés qu'eux ou pensait-il qu'il y avait quelque chose qu'ils ne savaient pas peut-être ? Craignait-il la désapprobation du regard des autres, du rejet ? Le regard des autres, toujours, nous accompagne. Ressentait-il le besoin d'être accepté et de ressembler au groupe ? quitte à mettre de côté leur opinion ou leur valeur ? Ou savait-il que le groupe se trompait, mais qu'il fallait faire la même chose pour préserver la cohésion même imaginaire du groupe ? Alors oui, bien sûr, vous et moi, on aurait certainement fait la différence et choisi peut-être une autre file, un autre choix, en disant non, non, ce n'est pas la bonne couleur. Mais dans cette situation-là, peut-être aurions-nous suivi le groupe pour justement ne pas subir la désapprobation, ou pas subir... le regard des autres. Selon la psychologie sociale, se conformer, c'est adopter une opinion, un jugement, préférence ou perception qui va dans le sens de celle indiquée par la majorité et qui est pourtant contraire à notre opinion initiale ou différente d'elle. Mais bien sûr, comme dirait Michel Serrault, l'homme est laid. Et ces expériences sociales furent aussi menées dans des buts moins avouables, qui avaient pour objectif de comprendre l'homme afin de pouvoir le manipuler plus facilement. Ce qui a commencé par de la simple curiosité s'est terminé par l'élaboration de stratégies afin de pouvoir manipuler et diriger les masses, tout en leur donnant l'illusion d'être libres, autonomes, de faire leur propre choix. C'est d'ailleurs là toute l'ironie de la chose. Et j'en reviens à Spinoza qui écrivait, je vous le rappelle, Une des plus grandes illusions de l'homme est celle de sa liberté. L'être humain a conscience de ses désirs, mais il ignore les causes qui les déterminent. art pour tester et imaginer des mécaniques pour exacerber le désir et le rendre quasi incontrôlable et faire croire que cela est un choix personnel, conscient et l'expression de notre liberté. C'est ainsi que nous avons par exemple inventé des odeurs artificielles, celles du croissant par exemple dans les grands magasins pour vous diriger vers la boulangerie. Ça sent bon, ça sent le croissant. C'est une odeur artificielle, mais c'est pas grave, on va à la boulangerie parce qu'on avait oublié qu'on avait envie de manger un bon gâteau. Bien. Pour voir aussi la sortie des nouveaux téléphones, où la foule se déchaîne pour voir le premier exemplaire d'un iPhone, alors que ce n'est qu'un téléphone. Avec des applications, certes, mais ce n'est qu'un téléphone. Les achats des sacs de luxe, qui ne sont, vous n'avez idée, que des sacs. Ou tout simplement notre engouement pour des produits qui nous ont séduits par leur message, par le design épuré, par le positionnement bioresponsable, par les témoignages ou le visage bienveillant d'un berger qui sent la campagne et exprime à lui seul. Eh bien l'authenticité, la santé au naturel. Je me suis fait piéger personnellement par une photo sur un pot de miel d'une apicultrice qui avait l'air très sympa, qui avait l'air naturel, qui exprimait la santé, et qui disait, voilà, je m'appelle Sylvie, je ne sais plus comment elle s'appelait, et je fais du miel français, alors que le miel n'était absolument pas français du tout. Il venait de plein de pays différents. Mais j'ai craqué sur le visage en me disant, elle a l'air bien cette fille, je peux lui faire confiance. Mais revenons à nos moutons, c'est le cas de le dire. On pourrait quand même considérer que les moutons, en fait, ce ne sont pas vraiment des moutons, ce ne sont pas des suiveurs. Nous les savons intelligents et émotionnellement actifs. Et donc, ça peut être très bien, ils savent très bien ne pas être victimes du tout. Mais qu'ils ont fait plutôt des choix stratégiques, malins, afin... de pouvoir vivre leur vie de moutons tranquilles. Ils ont choisi et dressé des êtres humains pour les surveiller, les avertir en cas de danger, les prévenir des maladies en les vaccinant, en s'occupant de leurs sabots, en taillant leur laine pour qu'ils aient moins chaud, en leur donnant de la nourriture, de l'eau, protégeant leur environnement, posant des barrières et en élevant des chiens qui eux-mêmes vont pouvoir empêcher les loups ou autres prédateurs de les attaquer. Les moutons malins profitent donc d'un écosystème qu'ils ont mis en place, écosystème sécurisé, où ils n'ont pas de choix cruciaux à faire pour leur survie et qui n'ont qu'une seule mission manger et procréer pas bête le mouton Cette version de l'histoire peut tout à fait nous convenir et nous pouvons ainsi aller dormir tranquillement et compter nos moutons, en nous disant que c'est le choix du mouton. Il a trouvé équilibre, sécurité et il ne craint pas l'inconnu, de manquer de nourriture. Il est libre de gambader avec pour seule limite l'espace qu'on lui a donné, mais qui lui suffit largement pour se sentir libre de ses choix et de son mode de vie. Bon, parfois, il faut quand même intervenir directement sur les moutons pour pouvoir les manipuler, pour par exemple leur mettre un suppositoire. Tiens, allez. Et ce n'est pas forcément facile quand le mouton a pris goût à la liberté et n'aime pas qu'on lui impose une situation non désirée. Alors comment on va faire pour mettre un suppositoire à un mouton ? Eh bien, c'est là qu'intervient la stratégie du loup imaginaire. Je vous explique. Il suffit de parler, pour commencer, au troupeau, de l'éventualité d'un loup qui pourrait rôder dans les parages. Rien ne devrait m'en confirmer, mais peu à peu, on va rajouter des détails. Et le mouton commence alors à imaginer par lui-même. le reste de la bête. On continue en donnant plus d'informations. Il a des gros pointus, un pelage sombre, il se déplace en bande. Personne n'a encore vu l'animal, mais le bouche à oreille fait son effet. Et des théories commencent à prendre forme. C'est alors que l'on annonce que le loup est bien là. Et les moutons sont déjà aux aguets. Certains d'entre eux sont devenus spécialistes du loup. Ils en parlent entre eux. Ils n'ont pas vu le loup, mais dans l'imagination collective, il a les yeux de braise, une gueule monstrueuse, des crocs aiguisés comme des lames de rêve. rasoir. Tous les moutons regardent dans la même direction, celle montrée du doigt par le berger. Le loup est là, il est là, il doit être là. Et si le doute s'installe, on fait passer au loin le chien de berger qui prendra alors la forme dans l'imaginaire collectif d'un loup sanguinaire les moutons sont maintenant figé les derniers encore sceptiques ont rejoint le troupeau pour essayer de distinguer le prédateur bon il ya bien des moutons noirs qui ne voit rien qui sont sceptiques demande plus d'explications mais ceux ci sont vite absorbés dans le troupeau est remis à leur place en le traitant d'imbécile De compotistes, peut-être. Bien sûr, les moutons noirs resteront curieux, à l'affût, surpris de cette faculté que peut avoir le mouton à écouter le dernier qui a parlé, à suivre le plus grand nombre, craignant la désapprobation, le regard des autres, le rejet du troupeau, et se rassurant en se disant que de toute façon, il n'est jamais possible qu'autant de moutons se trompent ensemble et que le loup... Oui, il existe vraiment. Il existe bien, ce loup. Et c'est là, une fois que tous les moutons regardent dans le même sens, que les moutons regardent dans la même direction, figés par la peur, c'est alors que vous pouvez tranquillement ouvrir votre boîte de suppositoires et administrer à chacun la postologie qu'il mérite. Vous pouvez prendre votre temps et mettre un suppositoire, la boîte complète, l'ordonnance si vous voulez, avec. Soyez sans crainte, le mouton ne mouftera pas. Et si par hasard il se retourne pour voir ce que vous glissez dans un trou de balle, il vous suffira de lui caresser la couche. croupe en lui disant que c'est pour son bien et tout rentrera dans l'ordre. Profitez-en d'ailleurs si vous avez d'autres choses à placer dans l'orectum. Vous pouvez même y mettre le bras et le faire parler à votre place comme la marionnette de Jeff Panaclote. Vous pouvez en profiter pour durcir ses conditions de vie, à rapprocher les barrières, le faire vivre dans des espaces exigus. Le loup est là. Changer son herbe verte pour de la nourriture industrielle, c'est pourtant bien. Ne vous inquiétez pas. Il a peur du loup imaginaire. Et vous pouvez... En plus, le tondre, quand vous voulez, il ne bougera pas. Le plus beau dans tout ça, c'est que si un mouton sort du troupeau, n'offre pas sa croupe au suppositoire, ou commence à avoir un petit peu mal aux fesses, il y a toujours le troupeau pour le rappeler à l'ordre. Lui rappeler la présence du loup, la chance qu'il a de vivre dans un troupeau civilisé et démocratique, ou alors le dénoncer pour qu'il termine chez le boucher charcutier. Ok, vous pouvez trouver mes propos quelque peu vulgaires, mais ce qu'il est réellement, c'est que ça fonctionne. Autant sur les moutons que dans notre société qui a été étudiée avec soin, afin de pouvoir anticiper les comportements de chacun, et permettre de faire passer n'importe quelle loi, presque, en agitant le spectre du loup imaginaire. Nous avons parlé ensemble, dans ces nombreuses études comportementales qui ont aidé, dans un premier temps, à comprendre nos réactions, puis à les prévoir pour ensuite les déclencher sur commande. Une des stratégies consistant à nous parler d'un problème éventuel. et lointains, qui ne nous concernent pas au premier abord, développer sur le sujet des théories que l'on pourra, pour certaines, identifier comme conspirationnistes, ce qui permettra par la suite de les dénoncer. Et nous commençons par créer le Louis-Marie. imaginaire et la peur qui va avec. Peu à peu, nous ferons adhérer l'ensemble de la société aux risques potentiels que représente le problème du loup. Maintenant clairement identifié, nous passerons alors en revue les possibilités d'action tout en minimisant la possibilité qu'elle soit utilisée. Non, on ne le fera pas. On vous dit qu'on pourrait éventuellement le faire. Vous voyez, nous avons des solutions, mais on ne le fera pas. Et nous commencerons à désigner les cibles, des coupables qui devront un jour ou l'autre expier leur faute. Et puis vient ensuite, une fois que la population a bien compris le danger, d'où il pourrait venir, les conséquences potentielles, et que tout cela est bien digéré, même si cela reste hypothétique, arrive l'intervention des experts, qui vont nous faire résumer, afin de tout assimiler, les reportages au cœur de l'action, qui rendront peu à peu plus concret une situation anxiogène où notre liberté et notre sécurité est en danger. ce comportement en famille, de ses mœurs. Nous nous sommes habitués à l'idée, nous avons compris ce qu'il fallait comprendre. Et il est temps de rendre le danger concret, de le rendre réel. Ce qui semblait au départ une simple hypothèse, non, non, on vous dit ça, mais ça ne va pas se passer. Et comme nous avons toutes les informations à notre disposition, nous sommes presque du milieu spécialiste, nous pouvons comprendre les actions et réactions qui vont suivre. Nous en avons peut-être même pu imaginer d'autres. Il est temps de désigner le coupable, de donner vie au loup imaginaire. Nous sommes prêts à l'accueillir, à lui déverser toute notre haine. On nous le montre du doigt, nous ne le voyons pas vraiment. On le voit un peu trouble, certains aspects nous gênent. On ne comprend pas tout, mais nous avons déjà été conditionnés pour le détester. Il nous fait à la fois peur et nous fascine. Il est le résultat de nos faiblesses, de nos acceptations inconscientes. Il n'est plus temps de comprendre, de choisir des options. On nous avait prévenu. Le loup est là. Et nous restons là, fascinés par tant d'injustices, d'horreurs. Et nous laissons ceux qui ont créé le loup s'en occuper. Et par là même, nous imposer les situations quand en normal nous aurions refusé. Alors, ok, vous pensez peut-être que j'exagère. C'est pas si simple. Eh bien, prenons par exemple un homme, Colin Powell, qui a déclaré en 2003, devant l'ONU, que Saddam Hussein disposait d'un vaste programme illicite de production d'armes de destruction massive. Et il a mis en doute les assurances de l'Irak selon lesquelles il ne disposait pas d'un tel programme. Et ensuite, je ne sais pas si vous vous en souvenez, il y a des vidéos qui existent sur Internet. Il lui a suffi d'agiter une petite fiole censée contenir de grands tracts et un dossier à charge. pour faire apparaître le loup, créer la peur et permettre aux États-Unis de faire une guerre préventive sans même l'accord de l'ONU. 100 000 morts irakiens plus tard, il s'est avéré que c'était un mensonge, que l'Irak ne possédait pas d'usines de recherche ou d'armes de discussion massive. Compotisme, si vous voulez. Colin Powell, en 2013, a lui-même reconnu que c'était un mensonge, mais que la fin justifiait les moyens. Bien sûr, on pourrait considérer que c'est un épiphénomène, qu'il y avait d'autres raisons pour faire cette guerre, que cette situation permet de mieux comprendre que rien ne se fait par hasard, que tout est préparé à l'avance pour faire adhérer le troupeau, le rendre docile, principalement par la peur. Et ces stratégies existent parce qu'elles ont été étudiées, tout simplement, préparées, pour être mises ensuite en pratique. Et souvent... Ça fonctionne. Le linguistique nord-américain, un petit peu polémiste quand même, Noam Chomsky a élaboré par exemple une liste des 10 stratégies de manipulation. On reviendra peut-être là-dessus sur un autre podcast. Mais la deuxième consiste... Eh bien, elle s'intitule À créer des problèmes, puis offrir des solutions La deuxième stratégie de manipulation consiste à créer des problèmes, puis offrir des solutions. On a l'impression qu'on entend le loup imaginaire. Je reprends ce qui a été proposé par Naumann. par Noam Chomsky. Cette méthode est aussi appelée problème-réaction-solution. On crée d'abord un problème, une situation, prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple, laisser se développer la violence urbaine ou organiser des attentats sanglants afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de sa propre liberté. Ou encore, créer une crise économique pour faire accepter, comme un mal nécessaire, le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics. Et il y a dix stratégies principales. Et c'est comme vous en doutez, il y a encore d'autres possibilités, tout aussi machiavéliques, qui permettent l'adhésion du troupeau, voire surtout son exploitation. L'histoire en est remplie et nous aurons certainement la possibilité d'y revenir. Oh, je sens bien que vous avez un petit peu le moral dans les chaussettes, là. Vous attendiez un nouveau podcast censé vous motiver, et voilà, sur un traité de la manipulation de masques. Mais consciemment ou inconsciemment, vous saviez déjà tout ça. Il faut en passer par là pour évoluer naturellement, et oui, je vous ai parlé de l'importance de comprendre notre environnement et notre conditionnement, et cela passe inévitablement par regarder notre société et comprendre son fonctionnement, ce qui nous permettra de pouvoir évoluer en conscience. Alors, on fait quoi de tout ça ? Vous avez peut-être remarqué qu'à un moment donné, je vous ai parlé des moutons noirs. Eh bien, soyons un mouton noir. Soyez un mouton noir. Adoptez la stratégie du mouton noir. Elle est à la fois simple, mais demande à la fois être... curieux, malin, et de poser les questions qui dérangent. Interrogez-vous sur le sens profond de ce que l'on vous dit, sans vous arrêter sur la forme. Regardez plus loin, challengez-vous pour envisager toutes les possibilités. Prenez en compte non seulement ce qui vous entoure, ce que vous vivez, ce que vous vivez vous-même, mais aussi un environnement plus large. Étudiez le contexte. Pas celui qu'on vous donne, mais celui que vous allez chercher dans les sources d'informations, et je le précise, des sources d'informations différentes, qui ne vont pas forcément dans votre sens. Remettez en question ce qui semble trop évident. Ne cherchez pas le loup imaginaire, mais au contraire, retournez-vous pour regarder ce qui se passe. ailleurs et si par hasard on n'est pas en train de mettre un suppositoire. Soyez curieux, oui, soyez curieux. Faites-vous votre propre opinion et n'acceptez pas par principe ce que dit le plus grand nombre. Une fois que nous savons que la société est organisée pour être manipulée, c'est à nous de jouer à notre jeu, d'être malin, agile, de relever la tête, d'arrêter de nous culpabiliser, de ne pas ressembler à ceux qui nous entourent et d'en faire une force, de cultiver notre différence. notre curiosité de partager ce que nous avons appris, de changer d'avis avec ou pour les autres, car c'est ce qui résonne en nous, et de bien réfléchir aux conséquences de nos actes et de nos pensées. Alors avec tout ça, je vous vois venir. Vous pensez peut-être que je vous motive pour devenir complotiste. À douter de tout et voir des complots partout. À vous méfier de tout, à remettre en question la moindre affirmation et à dénoncer le moindre fait scientifique. d'être par défaut sceptique, spicieux, de balancer des comme par hasard à chaque fin de phrase. C'est un sujet que nous allons forcément aborder dans un des prochains épisodes, mais être curieux, remettre en question le système, se poser des questions, Poser des questions, creuser, comprendre une situation dans un contexte plus global ne fait pas de nous des complotistes. Un adjectif fort d'ailleurs, qui va d'ailleurs servir à décribiliser ceux qui seraient susceptibles d'élaborer des théories suivant des situations ou des sentiers battus différents et pour certains quelque peu farfelus. Nous en reparlerons de cette notion de complotisme, de conspirationnisme, car il arrive ici effectivement d'éviter de tomber. aussi là-dedans, d'être vigilant. Non, je vous parle d'éveil, de réveil, de veille, en prenant en compte le contexte, l'histoire elle-même, les informations mises à votre disposition, les faits, les preuves, les nuances, et quitte à être un citoyen, autant être un citoyen, eh bien, responsable, curieux, malin, acteur de ce qui l'entoure, et qui évolue naturellement et en conscience. Arrêtons d'avoir peur, car cette peur ne nous appartient pas. Elle nous prévient que des loups imaginaires arrivent, mais nous pouvons les anticiper, les apprivoiser, leur donner une forme différente et nous transformer dans ce que nous voulons être vraiment. Car personne n'a envie d'être un mouton, à moins bien sûr qu'il soit noir. Voilà, c'est la fin de cet épisode qui, j'espère, vous a plu. N'hésitez pas à laisser des commentaires, n'hésitez pas à laisser des messages. J'ai envie, j'ai besoin de savoir que vous êtes là, que vous êtes présents et présentes. Merci à toutes les personnes qui partagent ces podcasts. C'est très important pour moi, bien sûr, parce que je travaille beaucoup pour essayer de proposer des contenus intéressants. Et encore une fois, qui peuvent se discuter, sur lesquels on peut parler, échanger. N'hésitez pas à laisser des messages sur Facebook, par exemple. la page minuit à Bali. Vous pouvez également laisser des commentaires sur Spotify, Apple Podcast, des commentaires positifs, bien sûr, 5 étoiles bien évidemment, et puis on se retrouve, bien sûr, quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et à la manipulation sociale

    00:13

  • La vie sociale des moutons et l'analogie avec l'humain

    01:20

  • L'illusion de la liberté et le conformisme humain

    03:00

  • Les expériences de conformisme et leurs implications

    04:26

  • La stratégie du loup imaginaire et la manipulation

    06:07

  • Choix stratégiques des moutons et sécurité dans le troupeau

    13:18

  • Devenir un mouton noir : cultiver la curiosité et la réflexion critique

    24:31

  • Conclusion et invitation à l'engagement personnel

    27:53

Description

L'idée même d'être un mouton noir n'est jamais plaisante, ça peut sembler péjoratif mais si nous souhaitons vraiment être juste, s'écouter, ne pas négocier avec des valeurs qui ne nous appartiennent pas, alors il va falloir faire preuve de vigilance et accepter de ne pas faire partie du troupeau.

🚀 Cet épisode devait s'appeler "Comment mettre un suppositoire à un mouton" mais j'ai préféré une version plus soft, à vous de vous faire une idée et de retenir l'essentiel, si tout est préparé pour nous faire agir dans un sens précis, ces stratégies ne fonctionnent que si nous les acceptons lorsque nous pouvons savoir, comprendre et agir différemment.

🧐 La référence du troupeau de moutons revient souvent quand il s'agit de parler de la population, des êtres humains en tant que collectif et de la facilité avec laquelle, ce troupeau peut être dirigé. Il ne s'agit pas d'une simple métaphore mais d'une volonté de pouvoir diriger la société en nous faisant accepter ce qu'individuellement nous pourrions refuser.

🤓 Nous allons parler ici d’éveil, de motivation, de réveil, de veille, de réagir ou d'agir dans notre environnement, de changement de vie, en prenant en compte le contexte, l’histoire elle-même, les informations mises à notre disposition, les faits, les preuves les nuances et quitte à être un citoyen autant être un citoyen responsable, curieux, malin, acteur de ce qui l’entoure et qui évolue naturellement, en conscience.

👉🏻 Si nous souhaitons changer sa vie, ou vivre autrement, arrêtons d’avoir peur, retrouvons notre estime de soi, nos choix de vie, notre motivation et ne négocions pas, car cette peur de nous n'appartient pas, elle nous prévient que des loups imaginaires arrivent. Nous pouvons les anticiper, les apprivoiser, leur donner une forme différente et nous transformer en ce que nous voulons être vraiment car personne n’a envie d’être un mouton…à moins qu’il ne soit noir.

🤓 L'inspiration de cette épisode :

Comment Mettre un Suppositoire dans un Mouton ?

Philosophie magazine : L’homme est... un mouton pour l’homme

Preuve sociale et conformisme : L’homme est un mouton… ah oui, vraiment ?

Les aveux de Colin Powell

Les dix stratégies de manipulation de masse

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    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Merci d'être au rendez-vous de ce nouvel épisode de Minuit à Bali. Le mouton est avant tout un animal domestique. C'est un mammifère vivant. Nous avons domestiqué les moutons depuis plus de 10 000 ans. Tout ça pour dire que l'on connaît très bien le mouton, son comportement, ses habitudes, son mode de reproduction et même sa vie sociale. Car oui, le mouton a une vie sociale. Les moutons sont des animaux très sociaux et grégaires. Ils ont, suivant le site L214, des vies sociales. sociale, mentale et émotionnellement riche et complexe. Entre autres faits, c'est quand même très intéressant, les brebis peuvent tomber amoureuses. des béliers, avoir de meilleurs amis ou encore être dévasté quand un de leurs proches meurt ou est envoyé à l'abattoir. Mais pour quelles raisons je vous parle des moutons ? Eh bien, nous avons tous entendu autour de nous des commentaires, des expressions comparant l'être humain à un mouton. Et plus précisément à un mouton dans un troupeau de moutons. Et plus généralement, une foule d'individus comme des moutons de panurge qui suivent le mouvement, le plus grand nombre quitte à se jeter du haut d'une foule. une falaise. Je vous ai dit en préambule que nous connaissions très bien les moutons. De nombreuses études ont été faites, des expériences, afin de pouvoir adapter leur mode de captivité, optimiser leur reproduction, rentabiliser les frais de production et les élever avec un minimum d'effort pour un maximum de profit. Eh bien, il en va de même. pour les êtres humains, pour les hommes, pour les femmes, pour les enfants, passé, présent et futur. Et si ça peut paraître un petit peu gros, ou tout au moins exagéré, l'analogie est pourtant de circonstance. Dans son essai politique et philosophique en 1934, Albert Einstein écrivait Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton Je vous ai parlé de l'importance dans un des épisodes précédents d'être libre et autonome. Spinoza disait, quant à lui, qu'une des plus grandes illusions de l'homme était celle de la liberté. L'être humain a conscience de ses désirs, mais il ignore les causes qui les déterminent. Nous pouvons donc imaginer, quand nous décidons quelque chose, le faire en connaissance de cause et de manière rationnelle. Mais il n'en est rien, car, suivant des chercheurs en psychologie sociale, nos décisions sont souvent le résultat d'influences extérieures. Et comme nous nous croyons libres, nous ne nous méfions pas et nous sommes d'autant plus manipulables et influençables. Nous avons cette certitude de comprendre ce qui nous entoure, de ne pas faire partie du troupeau, et c'est justement cette certitude qui nous endort et nous rend victime de l'erreur fondamentale d'attribution identifiée par l'IROS, qui va nous faire sous-évaluer une situation et surestimer notre force de caractère qui est censée nous préserver du conformisme. comme pour les moutons. Il a fallu à un moment donné, bien sûr, étudier l'être humain, et séparément les hommes et les femmes, et puis les hommes et les femmes ensemble, pour comprendre notre fonctionnement, nos peurs, nos angoisses, ce qui nous anime, ce qui nous rend plus forts, ce qui nous fait bouger, comprendre nos interactions. C'est en soi assez sain, voire noble, de vouloir nous comprendre, pour mieux nous aimer, nous écouter, partager. D'ailleurs, de nombreux philosophes comme Thalès de Millet, Socrate, et puis... puis plus tard Montaigne, Descartes, Voltaire ou Kant, ils étaient déjà penchés sur le sens de la vie, la notion de bonheur, nos relations, nos sentiments, nos émotions. en apprenant des autres, en posant des questions et en s'étourangeant sur eux-mêmes. Tout en sachant quand même que ces philosophes vivaient tous dans un contexte historique particulier, avec les informations de l'époque, une vision liée à leurs propres conditions et à la qualité de leur tissu social. C'est au XIXe siècle qu'est née la sociologie, que l'on doit entre autres à Émile Durkheim, qui propose une méthode objective pour l'analyse des faits sociaux. Mais nous avions aussi Marc Weber, le fondateur de l'individualisme méthodologique, qui se résume en gros par on ne peut comprendre les faits sociaux en dehors des individus qui entrent en interaction ce qui paraît à peu près normal. Pour résumer, tout ça consiste à placer les faits sociaux en un seul, des individus dans des situations particulières organisées en amont et qui font appel à leurs émotions, leur inconscient, leur rapport au collectif et on va voir tout simplement ce qu'on peut en sortir comme conclusion derrière. Je vous donne un exemple. Salomon Hache a imaginé une expérience permettant d'évaluer la tendance à calquer notre comportement sur celui des autres, ce qu'on appelle le conformisme. Il a donc réuni des étudiants entre 17 et 35 ans et leur a demandé de regarder attentivement sur un écran trois lignes verticales de taille différente. La A, la B et la C. Chaque ligne avait une taille différente. Puis sur une slide à côté. Il aura montré une seule ligne. Il aura demandé à quoi correspondait cette ligne. Soit la taille de la ligne A, soit la taille de la ligne B, soit la taille de la ligne C. Vous me suivez ? Très clairement, cette ligne était identique à la taille de la ligne C. Mais dans le cadre de l'expérience, tous les participants étaient complices, tous, sauf un, un étudiant. Chacun devait répondre à haute voix. Et l'un après l'autre, ils donnèrent une réponse fausse, la ligne B, alors que nous savons que c'est la ligne C. Le résultat, c'est que 32% des réponses des sujets, naïfs, se conformèrent aux réponses erronées données par les complices pour ne pas faire comme les médias. Je rajouterai quand même qu'il y avait... 68% qui n'étaient pas influencés. Donc il y a 32% de sujets naïfs qui ont suivi la réponse du plus grand nombre, et il y a quand même 68% qui n'ont pas suivi. Mais reste qu'il y avait 32% qui ont été influencés. Le même type d'expérience fut réalisé sur les sujets plus âgés, avec le même principe de complice et d'un seul sujet test. Mais cette fois-ci, il s'agissait de choisir la couleur correspondant à un cercle bleu marine. C'est un cercle bleu marine d'un d'un côté, accroché à un mur, et puis il y avait plusieurs nuances de bleu de l'autre côté qui allaient jusqu'au vert. OK ? un cercle bleu, et il fallait trouver la couleur correspondante, avec plusieurs bleus, bleu turquoise, et puis il y avait également un bleu qui tirait résolument vers le vert. Et il y avait quatre fils, quatre fils avec des tracés au sol. Et chacun pouvait se placer dans la colonne correspondant à la couleur choisie. Les complices, là aussi, une seule personne qui ne savait pas que le jeu était truqué, les complices, au fur et à mesure, choisirent tous la couleur verte. Et on pouvait voir, à chaque fois qu'une personne se passait dans la ligne désignant la couleur verte, le visage interrogateur et déconfit du naïf. Il regardait chacun se placer sur la ligne qui ne correspondait pas à la bonne couleur, et puis, vous savez quoi, à la fin, il termina par douter de sa propre perception des couleurs, et il rejoint le groupe. tous ensemble sur la même erreur. Ces expériences furent conduites plusieurs fois, et cette fois-ci, c'est 62% des sujets qui ont choisi de rejoindre le plus grand nombre et donc d'aller vers la mauvaise réponse. Ces expériences ont amené avec elles un certain nombre de questions sur le choix final des sujets. Alors c'était, pensait-il que les autres étaient mieux informés qu'eux ou pensait-il qu'il y avait quelque chose qu'ils ne savaient pas peut-être ? Craignait-il la désapprobation du regard des autres, du rejet ? Le regard des autres, toujours, nous accompagne. Ressentait-il le besoin d'être accepté et de ressembler au groupe ? quitte à mettre de côté leur opinion ou leur valeur ? Ou savait-il que le groupe se trompait, mais qu'il fallait faire la même chose pour préserver la cohésion même imaginaire du groupe ? Alors oui, bien sûr, vous et moi, on aurait certainement fait la différence et choisi peut-être une autre file, un autre choix, en disant non, non, ce n'est pas la bonne couleur. Mais dans cette situation-là, peut-être aurions-nous suivi le groupe pour justement ne pas subir la désapprobation, ou pas subir... le regard des autres. Selon la psychologie sociale, se conformer, c'est adopter une opinion, un jugement, préférence ou perception qui va dans le sens de celle indiquée par la majorité et qui est pourtant contraire à notre opinion initiale ou différente d'elle. Mais bien sûr, comme dirait Michel Serrault, l'homme est laid. Et ces expériences sociales furent aussi menées dans des buts moins avouables, qui avaient pour objectif de comprendre l'homme afin de pouvoir le manipuler plus facilement. Ce qui a commencé par de la simple curiosité s'est terminé par l'élaboration de stratégies afin de pouvoir manipuler et diriger les masses, tout en leur donnant l'illusion d'être libres, autonomes, de faire leur propre choix. C'est d'ailleurs là toute l'ironie de la chose. Et j'en reviens à Spinoza qui écrivait, je vous le rappelle, Une des plus grandes illusions de l'homme est celle de sa liberté. L'être humain a conscience de ses désirs, mais il ignore les causes qui les déterminent. art pour tester et imaginer des mécaniques pour exacerber le désir et le rendre quasi incontrôlable et faire croire que cela est un choix personnel, conscient et l'expression de notre liberté. C'est ainsi que nous avons par exemple inventé des odeurs artificielles, celles du croissant par exemple dans les grands magasins pour vous diriger vers la boulangerie. Ça sent bon, ça sent le croissant. C'est une odeur artificielle, mais c'est pas grave, on va à la boulangerie parce qu'on avait oublié qu'on avait envie de manger un bon gâteau. Bien. Pour voir aussi la sortie des nouveaux téléphones, où la foule se déchaîne pour voir le premier exemplaire d'un iPhone, alors que ce n'est qu'un téléphone. Avec des applications, certes, mais ce n'est qu'un téléphone. Les achats des sacs de luxe, qui ne sont, vous n'avez idée, que des sacs. Ou tout simplement notre engouement pour des produits qui nous ont séduits par leur message, par le design épuré, par le positionnement bioresponsable, par les témoignages ou le visage bienveillant d'un berger qui sent la campagne et exprime à lui seul. Eh bien l'authenticité, la santé au naturel. Je me suis fait piéger personnellement par une photo sur un pot de miel d'une apicultrice qui avait l'air très sympa, qui avait l'air naturel, qui exprimait la santé, et qui disait, voilà, je m'appelle Sylvie, je ne sais plus comment elle s'appelait, et je fais du miel français, alors que le miel n'était absolument pas français du tout. Il venait de plein de pays différents. Mais j'ai craqué sur le visage en me disant, elle a l'air bien cette fille, je peux lui faire confiance. Mais revenons à nos moutons, c'est le cas de le dire. On pourrait quand même considérer que les moutons, en fait, ce ne sont pas vraiment des moutons, ce ne sont pas des suiveurs. Nous les savons intelligents et émotionnellement actifs. Et donc, ça peut être très bien, ils savent très bien ne pas être victimes du tout. Mais qu'ils ont fait plutôt des choix stratégiques, malins, afin... de pouvoir vivre leur vie de moutons tranquilles. Ils ont choisi et dressé des êtres humains pour les surveiller, les avertir en cas de danger, les prévenir des maladies en les vaccinant, en s'occupant de leurs sabots, en taillant leur laine pour qu'ils aient moins chaud, en leur donnant de la nourriture, de l'eau, protégeant leur environnement, posant des barrières et en élevant des chiens qui eux-mêmes vont pouvoir empêcher les loups ou autres prédateurs de les attaquer. Les moutons malins profitent donc d'un écosystème qu'ils ont mis en place, écosystème sécurisé, où ils n'ont pas de choix cruciaux à faire pour leur survie et qui n'ont qu'une seule mission manger et procréer pas bête le mouton Cette version de l'histoire peut tout à fait nous convenir et nous pouvons ainsi aller dormir tranquillement et compter nos moutons, en nous disant que c'est le choix du mouton. Il a trouvé équilibre, sécurité et il ne craint pas l'inconnu, de manquer de nourriture. Il est libre de gambader avec pour seule limite l'espace qu'on lui a donné, mais qui lui suffit largement pour se sentir libre de ses choix et de son mode de vie. Bon, parfois, il faut quand même intervenir directement sur les moutons pour pouvoir les manipuler, pour par exemple leur mettre un suppositoire. Tiens, allez. Et ce n'est pas forcément facile quand le mouton a pris goût à la liberté et n'aime pas qu'on lui impose une situation non désirée. Alors comment on va faire pour mettre un suppositoire à un mouton ? Eh bien, c'est là qu'intervient la stratégie du loup imaginaire. Je vous explique. Il suffit de parler, pour commencer, au troupeau, de l'éventualité d'un loup qui pourrait rôder dans les parages. Rien ne devrait m'en confirmer, mais peu à peu, on va rajouter des détails. Et le mouton commence alors à imaginer par lui-même. le reste de la bête. On continue en donnant plus d'informations. Il a des gros pointus, un pelage sombre, il se déplace en bande. Personne n'a encore vu l'animal, mais le bouche à oreille fait son effet. Et des théories commencent à prendre forme. C'est alors que l'on annonce que le loup est bien là. Et les moutons sont déjà aux aguets. Certains d'entre eux sont devenus spécialistes du loup. Ils en parlent entre eux. Ils n'ont pas vu le loup, mais dans l'imagination collective, il a les yeux de braise, une gueule monstrueuse, des crocs aiguisés comme des lames de rêve. rasoir. Tous les moutons regardent dans la même direction, celle montrée du doigt par le berger. Le loup est là, il est là, il doit être là. Et si le doute s'installe, on fait passer au loin le chien de berger qui prendra alors la forme dans l'imaginaire collectif d'un loup sanguinaire les moutons sont maintenant figé les derniers encore sceptiques ont rejoint le troupeau pour essayer de distinguer le prédateur bon il ya bien des moutons noirs qui ne voit rien qui sont sceptiques demande plus d'explications mais ceux ci sont vite absorbés dans le troupeau est remis à leur place en le traitant d'imbécile De compotistes, peut-être. Bien sûr, les moutons noirs resteront curieux, à l'affût, surpris de cette faculté que peut avoir le mouton à écouter le dernier qui a parlé, à suivre le plus grand nombre, craignant la désapprobation, le regard des autres, le rejet du troupeau, et se rassurant en se disant que de toute façon, il n'est jamais possible qu'autant de moutons se trompent ensemble et que le loup... Oui, il existe vraiment. Il existe bien, ce loup. Et c'est là, une fois que tous les moutons regardent dans le même sens, que les moutons regardent dans la même direction, figés par la peur, c'est alors que vous pouvez tranquillement ouvrir votre boîte de suppositoires et administrer à chacun la postologie qu'il mérite. Vous pouvez prendre votre temps et mettre un suppositoire, la boîte complète, l'ordonnance si vous voulez, avec. Soyez sans crainte, le mouton ne mouftera pas. Et si par hasard il se retourne pour voir ce que vous glissez dans un trou de balle, il vous suffira de lui caresser la couche. croupe en lui disant que c'est pour son bien et tout rentrera dans l'ordre. Profitez-en d'ailleurs si vous avez d'autres choses à placer dans l'orectum. Vous pouvez même y mettre le bras et le faire parler à votre place comme la marionnette de Jeff Panaclote. Vous pouvez en profiter pour durcir ses conditions de vie, à rapprocher les barrières, le faire vivre dans des espaces exigus. Le loup est là. Changer son herbe verte pour de la nourriture industrielle, c'est pourtant bien. Ne vous inquiétez pas. Il a peur du loup imaginaire. Et vous pouvez... En plus, le tondre, quand vous voulez, il ne bougera pas. Le plus beau dans tout ça, c'est que si un mouton sort du troupeau, n'offre pas sa croupe au suppositoire, ou commence à avoir un petit peu mal aux fesses, il y a toujours le troupeau pour le rappeler à l'ordre. Lui rappeler la présence du loup, la chance qu'il a de vivre dans un troupeau civilisé et démocratique, ou alors le dénoncer pour qu'il termine chez le boucher charcutier. Ok, vous pouvez trouver mes propos quelque peu vulgaires, mais ce qu'il est réellement, c'est que ça fonctionne. Autant sur les moutons que dans notre société qui a été étudiée avec soin, afin de pouvoir anticiper les comportements de chacun, et permettre de faire passer n'importe quelle loi, presque, en agitant le spectre du loup imaginaire. Nous avons parlé ensemble, dans ces nombreuses études comportementales qui ont aidé, dans un premier temps, à comprendre nos réactions, puis à les prévoir pour ensuite les déclencher sur commande. Une des stratégies consistant à nous parler d'un problème éventuel. et lointains, qui ne nous concernent pas au premier abord, développer sur le sujet des théories que l'on pourra, pour certaines, identifier comme conspirationnistes, ce qui permettra par la suite de les dénoncer. Et nous commençons par créer le Louis-Marie. imaginaire et la peur qui va avec. Peu à peu, nous ferons adhérer l'ensemble de la société aux risques potentiels que représente le problème du loup. Maintenant clairement identifié, nous passerons alors en revue les possibilités d'action tout en minimisant la possibilité qu'elle soit utilisée. Non, on ne le fera pas. On vous dit qu'on pourrait éventuellement le faire. Vous voyez, nous avons des solutions, mais on ne le fera pas. Et nous commencerons à désigner les cibles, des coupables qui devront un jour ou l'autre expier leur faute. Et puis vient ensuite, une fois que la population a bien compris le danger, d'où il pourrait venir, les conséquences potentielles, et que tout cela est bien digéré, même si cela reste hypothétique, arrive l'intervention des experts, qui vont nous faire résumer, afin de tout assimiler, les reportages au cœur de l'action, qui rendront peu à peu plus concret une situation anxiogène où notre liberté et notre sécurité est en danger. ce comportement en famille, de ses mœurs. Nous nous sommes habitués à l'idée, nous avons compris ce qu'il fallait comprendre. Et il est temps de rendre le danger concret, de le rendre réel. Ce qui semblait au départ une simple hypothèse, non, non, on vous dit ça, mais ça ne va pas se passer. Et comme nous avons toutes les informations à notre disposition, nous sommes presque du milieu spécialiste, nous pouvons comprendre les actions et réactions qui vont suivre. Nous en avons peut-être même pu imaginer d'autres. Il est temps de désigner le coupable, de donner vie au loup imaginaire. Nous sommes prêts à l'accueillir, à lui déverser toute notre haine. On nous le montre du doigt, nous ne le voyons pas vraiment. On le voit un peu trouble, certains aspects nous gênent. On ne comprend pas tout, mais nous avons déjà été conditionnés pour le détester. Il nous fait à la fois peur et nous fascine. Il est le résultat de nos faiblesses, de nos acceptations inconscientes. Il n'est plus temps de comprendre, de choisir des options. On nous avait prévenu. Le loup est là. Et nous restons là, fascinés par tant d'injustices, d'horreurs. Et nous laissons ceux qui ont créé le loup s'en occuper. Et par là même, nous imposer les situations quand en normal nous aurions refusé. Alors, ok, vous pensez peut-être que j'exagère. C'est pas si simple. Eh bien, prenons par exemple un homme, Colin Powell, qui a déclaré en 2003, devant l'ONU, que Saddam Hussein disposait d'un vaste programme illicite de production d'armes de destruction massive. Et il a mis en doute les assurances de l'Irak selon lesquelles il ne disposait pas d'un tel programme. Et ensuite, je ne sais pas si vous vous en souvenez, il y a des vidéos qui existent sur Internet. Il lui a suffi d'agiter une petite fiole censée contenir de grands tracts et un dossier à charge. pour faire apparaître le loup, créer la peur et permettre aux États-Unis de faire une guerre préventive sans même l'accord de l'ONU. 100 000 morts irakiens plus tard, il s'est avéré que c'était un mensonge, que l'Irak ne possédait pas d'usines de recherche ou d'armes de discussion massive. Compotisme, si vous voulez. Colin Powell, en 2013, a lui-même reconnu que c'était un mensonge, mais que la fin justifiait les moyens. Bien sûr, on pourrait considérer que c'est un épiphénomène, qu'il y avait d'autres raisons pour faire cette guerre, que cette situation permet de mieux comprendre que rien ne se fait par hasard, que tout est préparé à l'avance pour faire adhérer le troupeau, le rendre docile, principalement par la peur. Et ces stratégies existent parce qu'elles ont été étudiées, tout simplement, préparées, pour être mises ensuite en pratique. Et souvent... Ça fonctionne. Le linguistique nord-américain, un petit peu polémiste quand même, Noam Chomsky a élaboré par exemple une liste des 10 stratégies de manipulation. On reviendra peut-être là-dessus sur un autre podcast. Mais la deuxième consiste... Eh bien, elle s'intitule À créer des problèmes, puis offrir des solutions La deuxième stratégie de manipulation consiste à créer des problèmes, puis offrir des solutions. On a l'impression qu'on entend le loup imaginaire. Je reprends ce qui a été proposé par Naumann. par Noam Chomsky. Cette méthode est aussi appelée problème-réaction-solution. On crée d'abord un problème, une situation, prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple, laisser se développer la violence urbaine ou organiser des attentats sanglants afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de sa propre liberté. Ou encore, créer une crise économique pour faire accepter, comme un mal nécessaire, le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics. Et il y a dix stratégies principales. Et c'est comme vous en doutez, il y a encore d'autres possibilités, tout aussi machiavéliques, qui permettent l'adhésion du troupeau, voire surtout son exploitation. L'histoire en est remplie et nous aurons certainement la possibilité d'y revenir. Oh, je sens bien que vous avez un petit peu le moral dans les chaussettes, là. Vous attendiez un nouveau podcast censé vous motiver, et voilà, sur un traité de la manipulation de masques. Mais consciemment ou inconsciemment, vous saviez déjà tout ça. Il faut en passer par là pour évoluer naturellement, et oui, je vous ai parlé de l'importance de comprendre notre environnement et notre conditionnement, et cela passe inévitablement par regarder notre société et comprendre son fonctionnement, ce qui nous permettra de pouvoir évoluer en conscience. Alors, on fait quoi de tout ça ? Vous avez peut-être remarqué qu'à un moment donné, je vous ai parlé des moutons noirs. Eh bien, soyons un mouton noir. Soyez un mouton noir. Adoptez la stratégie du mouton noir. Elle est à la fois simple, mais demande à la fois être... curieux, malin, et de poser les questions qui dérangent. Interrogez-vous sur le sens profond de ce que l'on vous dit, sans vous arrêter sur la forme. Regardez plus loin, challengez-vous pour envisager toutes les possibilités. Prenez en compte non seulement ce qui vous entoure, ce que vous vivez, ce que vous vivez vous-même, mais aussi un environnement plus large. Étudiez le contexte. Pas celui qu'on vous donne, mais celui que vous allez chercher dans les sources d'informations, et je le précise, des sources d'informations différentes, qui ne vont pas forcément dans votre sens. Remettez en question ce qui semble trop évident. Ne cherchez pas le loup imaginaire, mais au contraire, retournez-vous pour regarder ce qui se passe. ailleurs et si par hasard on n'est pas en train de mettre un suppositoire. Soyez curieux, oui, soyez curieux. Faites-vous votre propre opinion et n'acceptez pas par principe ce que dit le plus grand nombre. Une fois que nous savons que la société est organisée pour être manipulée, c'est à nous de jouer à notre jeu, d'être malin, agile, de relever la tête, d'arrêter de nous culpabiliser, de ne pas ressembler à ceux qui nous entourent et d'en faire une force, de cultiver notre différence. notre curiosité de partager ce que nous avons appris, de changer d'avis avec ou pour les autres, car c'est ce qui résonne en nous, et de bien réfléchir aux conséquences de nos actes et de nos pensées. Alors avec tout ça, je vous vois venir. Vous pensez peut-être que je vous motive pour devenir complotiste. À douter de tout et voir des complots partout. À vous méfier de tout, à remettre en question la moindre affirmation et à dénoncer le moindre fait scientifique. d'être par défaut sceptique, spicieux, de balancer des comme par hasard à chaque fin de phrase. C'est un sujet que nous allons forcément aborder dans un des prochains épisodes, mais être curieux, remettre en question le système, se poser des questions, Poser des questions, creuser, comprendre une situation dans un contexte plus global ne fait pas de nous des complotistes. Un adjectif fort d'ailleurs, qui va d'ailleurs servir à décribiliser ceux qui seraient susceptibles d'élaborer des théories suivant des situations ou des sentiers battus différents et pour certains quelque peu farfelus. Nous en reparlerons de cette notion de complotisme, de conspirationnisme, car il arrive ici effectivement d'éviter de tomber. aussi là-dedans, d'être vigilant. Non, je vous parle d'éveil, de réveil, de veille, en prenant en compte le contexte, l'histoire elle-même, les informations mises à votre disposition, les faits, les preuves, les nuances, et quitte à être un citoyen, autant être un citoyen, eh bien, responsable, curieux, malin, acteur de ce qui l'entoure, et qui évolue naturellement et en conscience. Arrêtons d'avoir peur, car cette peur ne nous appartient pas. Elle nous prévient que des loups imaginaires arrivent, mais nous pouvons les anticiper, les apprivoiser, leur donner une forme différente et nous transformer dans ce que nous voulons être vraiment. Car personne n'a envie d'être un mouton, à moins bien sûr qu'il soit noir. Voilà, c'est la fin de cet épisode qui, j'espère, vous a plu. N'hésitez pas à laisser des commentaires, n'hésitez pas à laisser des messages. J'ai envie, j'ai besoin de savoir que vous êtes là, que vous êtes présents et présentes. Merci à toutes les personnes qui partagent ces podcasts. C'est très important pour moi, bien sûr, parce que je travaille beaucoup pour essayer de proposer des contenus intéressants. Et encore une fois, qui peuvent se discuter, sur lesquels on peut parler, échanger. N'hésitez pas à laisser des messages sur Facebook, par exemple. la page minuit à Bali. Vous pouvez également laisser des commentaires sur Spotify, Apple Podcast, des commentaires positifs, bien sûr, 5 étoiles bien évidemment, et puis on se retrouve, bien sûr, quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et à la manipulation sociale

    00:13

  • La vie sociale des moutons et l'analogie avec l'humain

    01:20

  • L'illusion de la liberté et le conformisme humain

    03:00

  • Les expériences de conformisme et leurs implications

    04:26

  • La stratégie du loup imaginaire et la manipulation

    06:07

  • Choix stratégiques des moutons et sécurité dans le troupeau

    13:18

  • Devenir un mouton noir : cultiver la curiosité et la réflexion critique

    24:31

  • Conclusion et invitation à l'engagement personnel

    27:53

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