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Minuit à Bali - Changement de vie par le développement personnel naturel

15-Quand les paroles de bouddha nous inspirent dans notre changement de vie

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24min |01/10/2024
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Description

Les paroles de bouddha sont une vraie richesse quand il s’agit de chercher une source d’inspiration ou de motivation ou de modifier sa façon de changer sa vie. Nous pouvons y voir une philosophie de vie inspirante qui va nous permettre de reconsidérer nos priorités et de relativiser notre regard sur ce qui nous entoure.

🤓 Nous cherchons tous des inspirations pour changer de vie, trouver un mode de vie différent, un souffle nouveau et nombreuses sont les paroles philosophies qui peuvent nous permettre d'avancer différemment.

👉 Comprendre le contexte et adapter l'esprit de ce grand sage à notre quotidien, à notre environnement, nous révèle des possibilités et un apaisement face à un environnement parfois compliqué a maitriser et des challenges qui pourraient nous submerger

👉 Le changement de vie passe par l’acceptation de la notion d’impermanence, l’autonomie et liberté passe par la nécessité d’un développement personnel qui intègre une estime de soi. Si nous parlons ici d’inspiration et de motivation personnelle, c’est que Bouddha s’adresse à la fois à notre inconscient mais intègre aussi les émotions, permet de comprendre le vivant, de changement de vie et le replace dans un contexte qui va demander un coaching personnel pour apprendre pour inspirer le changement, à modifier ses modes de vie.

🚀 La peur du changement, de notre conditionnement, le sentiment de perdre son équilibre de vie, la perte de son estime de soi, l’inspiration ou la notion d’évolution naturelle est reprise dans les paroles de bouddha. Ces clés du développement personnel, peuvent nous aider dans la quête de notre compréhension de le pouvoir des émotions et y intégrer nos priorités personnelles.

🧐 Découvrez dans cet épisode, les sages paroles d'un prêtre Bouddhiste :

Rencontre avec un prêtre bouddhiste

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Bonjour et merci, merci, merci d'être au rendez-vous de ce nouvel épisode de Minuit à Bali. Nous avons tous une vision plus ou moins claire de la façon dont nous devons vivre notre vie. Des principes qui dirigent chacun de nous, pas une éducation qui nous a donné certaines valeurs, des expériences qui nous ont forgé le caractère. Nous pouvons avoir des croyances qui nous amènent à suivre la parole de Dieu ou des dieux. Nous pouvons prendre des décisions en fonction de nos convictions. profonde. Nous sommes qui nous sommes et nous faisons ce que nous pouvons pour vivre notre vie, en essayant de rester droit, respectable, de tenir nos engagements, nos promesses, d'être un homme, une femme, bien. Nous sommes prêts à défendre ce que nous aimons, notre famille, nos amis. Et en fidélité, nous ne demandons pas grand chose. On demande juste d'être heureux, d'être heureux et puis bien sûr le bonheur pour ceux qui nous sont proches. C'est vrai que dit comme ça, ça paraît simple. Juste être heureux est du bonheur pour nous et pour nos proches. Si nous avons tous le même objectif, la même envie, nous pourrions nous mettre tous d'accord pour être heureux ensemble. Mais il semblerait qu'il faille aussi compter sur notre inconscient, l'envie et la volonté de ceux dont le bonheur n'a pas la même définition que nous, et toutes les situations qui nous testent et remettent en question nos idéaux. Y aurait-il un autre chemin qui puisse nous apporter à la fois la paix de l'esprit et qui pourrait nous éviter une multitude de frustrations ? Bonne question, non ? C'est une question philosophique qui nous amène très naturellement vers les paroles d'un des plus grands psychologues, philosophes, des trois derniers millénaires, Bouddha. Suivant la légende, principalement transmise de bouche à oreille, puisque les premiers écrits datent de centaines d'années après la mort de celui-ci, cette légende donc nous parle de la présence d'un éléphant blanc possédant six défenses et deux puits de pétales de fleurs lors de la naissance de Bouddha. qui ne s'appelait pas encore Bouddha, d'ailleurs. Dans les écrits, on retrouve à la fois des passages de sa vie qui peuvent tout à fait avoir été vécus, comme quand il a calmé un éléphant que son cousin jaloux avait lâché contre lui, et puis aussi des conversations avec les dieux ou des téléportations au Sri Lanka. Mais je ne suis pas certain que nous soyons prêts à nous plonger dans la partie poétique ou mystique de la vie de Bouddha, et nous allons donc rester sur une approche qui sera sans doute plus facile à aborder et à comprendre. Bouddha, qui ne s'appelait pas encore Bouddha, était donc le fils du roi d'une région du nord de l'île. A sa naissance, il ne portait donc pas encore le nom de Bouddha, je viens de vous le dire, mais Siddhartha Gautama. Une prophétie annonça au roi qu'à l'âge adulte, Gautama, son fils, quitterait le royaume pour aller se réfugier dans la forêt. Quand l'enfant devint un jeune adulte, le roi, son père, décida donc de contredire la prophétie et de tout faire pour le retenir au royaume. en lui proposant des expériences agréables, faisant appel à ses cinq sens et en occultant tout ce qui pourrait perturber son esprit. C'est ainsi que pauvreté, maladie, tristesse ou autre furent soigneusement cachées aux yeux de son fils. Le jeune prince fut marié à une magnifique princesse et une partie du palais lui fut destinée afin qu'il puisse jouir des plaisirs de la vie, entre nourriture raffinée et harem de jolies femmes. Vint le jour où le jeune homme finit par s'ennuyer. Eh oui, on se lasse de tout. Il devint curieux du monde extérieur. Il finit par convaincre son père, le roi, de le laisser faire une balade en calèche. Le roi, le matin de la balade, ordonna que toutes les personnes malades, âgées, estropiées ou sans-abri soient cachées dans les maisons. Le prince ne devait voir du royaume que des jeunes hommes et des jeunes femmes, bien portant, s'épanouissant dans un parfait amour tout en représentant la famille idéale, ce qu'avait toujours connu jusqu'à présent le fils du roi. Cependant, pendant cette promenade, un vieillard resta sur la route et le prince fut surpris par son apparence. Il demanda donc au cocher ce qu'était cette étrange créature. En effet, il n'avait jamais vu de personne âgée. Le cocher lui répondit que c'était le lot de tous. Il s'appelait La Vieillesse Et là, ce fut un véritable choc pour le jeune homme. Et de retour au palais, il prit conscience qu'il était passé à côté de quelque chose. Quelques jours plus tard, il sortit de nouveau avec le cocher pour une nouvelle balade. Et cette fois-ci, il croisa la route d'un homme qui était très très malade. Suzy avait même du mal à marcher. Et là aussi, le cocher donna une nouvelle explication au prince, qui, pour la première fois, rencontrait la maladie. À sa troisième sortie, le jeune homme vit un corps que l'on portait à travers les rues. Et ce fut le spectacle de trop. Le prince comprit que la vieillesse, la maladie, Et la mort sont le destin de chacun. Il demanda en pleurant à son cocher de faire demi-tour et de retourner au palais en ajoutant que ce n'était ni l'endroit ni le moment pour une excursion récréative. Il ajouta Comment une personne sensée pouvait-elle ignorer toute cette tristesse, sachant qu'elle va mourir bientôt ? Et du coup, comme l'annonçait la prophétie, le prince abandonna son futur royaume, le confort de son palais, sa femme et son harem, pour rentrer dans la forêt et commencer son voyage vers l'éveil. Il entreprit alors une vie d'assaise, se concentrant à des pratiques de méditation aussi longues qu'austères, avant d'atteindre le Bodhi ou l'illumination. Après son illumination, il devint Bouddha. Bouddha l'éveillait et prêcha que la vie n'était que souffrance et que le seul moyen pour y échapper était de rompre ces entraves qui nous lient au plaisir, la réussite, à la réputation et à la vie. Les derniers mots de Bouddha furent l'impermanence et la loi universelle. Travaillez avec diligence à votre propre salut. Vous l'avez compris, cette histoire est une version courte, mais cela nous permet de comprendre, je crois, le chemin qu'a parcouru le jeune prince Siddhartha Gautama avant de devenir Bouddha, le Bouddha que nous connaissons. Nous pouvons retrouver d'ailleurs des versions beaucoup plus longues, beaucoup plus élaborées, à travers les récits qui parlent de lui, sachant que, comme la plupart des ouvrages qui reprennent les paroles des prophètes, des centaines d'années après sa mort, les traductions appartiennent aux auteurs. Notre compréhension doit rester tournée, sans concession, vers l'amour et le vivre ensemble, mais il n'en est pas le sujet. On continue. La question qui nous concerne est donc notre regard sur la vieillesse, la maladie et la mort, qui sont le destin de chacun. Et comment une personne sensée peut-elle ignorer toute cette tristesse, sachant qu'elle va mourir bientôt ? La réponse de Bouddha, elle est simple. La réponse de Bouddha est de se détacher de tout. Tout ce qui peut nous apporter un inconfort, de la frustration, de la jalousie, de la tristesse, nous détacher de toute possession, qu'elle soit matérielle ou sentimentale. Ne pas aimer, c'est ne pas souffrir. Ne pas désirer, c'est ne pas être frustré. L'importance... étant d'être détaché des passions, de ce qui est susceptible de nous rendre malheureux, de souffrir de l'absence alors que tout est impermanence. Les histoires d'amour finissent mal en général. Ça, c'est pas Bouddha, mais c'est Rita Mitsouko. Ils n'ont rien à voir. Ces paroles de Bouddha sont tout à fait susceptibles de nous apporter un certain apaisement, car au jeu de la vie, nous sortons toujours perdants. C'est un jeu truqué où nous jouons contre le temps qui finit toujours par gagner à la fin. Bien sûr, nous pouvons nous arcoubouter sur la conviction que nous devons accumuler des richesses pour être plus heureux, maîtriser tout ce que nous faisons, gagner à tout prix et surtout être aimé, sans concession. Mais à la fin, on vieillit, on devient malade et on meurt. Et ça, c'est le lot de chaque être vivant sur Terre. Dès que nous construisons, nous savons qu'un jour ou l'autre, nous allons le perdre. Si nous désirons, nous prenons le risque d'être frustrés. Si nous aimons, nous savons consciemment ou inconsciemment que cela aura une fin. Soit par la trahison, l'abandon ou la mort qui nous séparent. Par définition, tout est impermanence. Il a raison, Bouddha. Et donc, rien dure. Nous ne pouvons rien garder. ou conquérir, qui ne soit à nous éternellement. Bien sûr, nous pouvons léguer nos biens. faire perdurer un temps, ce que nous avons mis en vie à construire, passer la main à nos héritiers. Mais l'amour, lui, ne se transmet pas. Et de toutes les façons, nous ne pouvons rien garder au moment de quitter notre vie. Le détachement est donc une façon de vivre qui va nous permettre de nous recentrer sur nous, notre rapport à la vie, autant à ceux qui nous entourent, sans nous parasiter par les émotions négatives que nous avons nous-mêmes créées en donnant de l'importance à des choses qui n'en ont pas. qui ne durent pas et qui nous apporteront frustration, déception, tristesse, mélancolie et peut-être même dépression. Cependant, avant de prendre la robe orange et de nous tourner les cheveux, de donner tout ce que nous avons à l'association de larguer notre conjoint et de mettre fin à toute relation, d'être prêt à ne tenir à rien ni à personne, il serait peut-être quand même intéressant d'aller plus loin. Que serait-il passé donc si le jeune prince était descendu de son carrosse doré pour parler à ces personnes qu'il imaginait tristes ? Il n'aura pas parlé. S'il avait pris le temps de leur parler, que serait-il passé s'il avait interrogé le vieillard, l'handicapé ou le malade ? C'est ce qu'a voulu explorer et comprendre Robert Bisouat-Diener, psychologue, voyageur, explorateur et auteur de nombreux ouvrages comme La pratique de la psychologie positive ou le livre Soyez négatifs, vos défauts sont vos alliés Il a co-écrit d'ailleurs avec Todd Cashdan. Il est donc parti sur les routes, Robert, afin d'interroger les gens sur leur vie et sur la satisfaction qu'ils ont retirée. en partant du principe des paroles de Bouddha. Et puis il a voulu voir la vie des gens, tout simplement, et leur satisfaction. Il est descendu du calèche quelque part, il est descendu du carrosse pour aller rencontrer les gens. Il est parti des États-Unis, en allant au bidonville de Calcutta et en passant par le Groenland. Et il constata que la plupart des personnes qu'il a rencontrées sont plus satisfaites que déçues par leur vie. Bon, à l'exception des sans-abri, mais la plupart du temps, les gens sont plutôt satisfaits de leur vie. Alors on va prendre un cas extrême. Attention, on s'accroche. Si nous prenons des cas extrêmes de femmes obligées de vendre leur corps pour vivre dans les endroits les plus sales et les plus pauvres de Calcutta. Elles ont rencontré notre ami Robert. Eh bien, elles se disent en moyenne plus satisfaites que déçues ou neutres. Elles sont moins satisfaites de leur vie, par exemple, qu'un groupe étudiant universitaire de Calcutta, qui lui aussi a été interrogé par notre ami Robert. Mais par rapport à ces douze aspects de leur vie où on les a interrogés, elles ne sont soit ni déçues, ni satisfaites, ou alors plutôt satisfaites. Nous sommes bien d'accord qu'elles ne peuvent donner leur sentiment que par rapport à ce qu'elles vivent. Il n'y a pas de comparaison. Et que pour nous, occidentaux, elles subissent des privations insupportables. Mais pour elles, elles ont des amis proches, une famille qu'elles peuvent aider, et des proches avec qui elles peuvent passer du temps. Et cela fait partie des critères qui, pour une partie d'entre elles, rendent leur vie satisfaisante. Elles tirent partie des ressources non matérielles dont elles disposent et sont satisfaites. De plusieurs aspects de leur vie, je le répète, il ne s'agit pas ici d'avoir un jugement, mais un regard sur leur niveau de satisfaction par rapport à une vie particulièrement difficile. Donc on en revient à ce dont parlait Robert Biswas-Dianer, qui disait que quand il a visité une grande partie du monde, il a constaté que la plupart des gens sont plus satisfaits que déçus par leur vie. Alors si nous revenons à notre jeune prince, s'il était descendu de son carrosse et avait parlé au vieillard, au paraplégique, qu'il avait pris en pitié, il aurait pu se rendre compte que la vie peut être plus belle vue de l'intérieur que de l'extérieur. Je rajouterai que le jeune homme n'avait comme repère que son luxueux palais, une vie organisée autour de ses besoins, de ses envies, et une réponse immédiate à tous ses désirs. Et que s'il a jugé que la vie se résumait à vieillir, devenir malade et mourir, et que tout le reste était futilité, cela partait de sa propre expérience, sans prendre en compte véritablement le vécu et le ressenti de ceux qu'il rencontrait. Bien sûr, en même temps, il y a eu ensuite beaucoup de temps par la suite pour y réfléchir et développer sa propre philosophie. Je ne remets pas en question la philosophie de Bouddha, mais je propose de voir ça, d'y réfléchir, de prendre un petit peu de recul. En effet, comme de nombreux philosophes inspirants, Bouddha vivait lui-même dans une époque particulière, qui a forcément influencé l'importance qu'il a accordée à la notion de détachement. Entre guerre de royaume, famine, où le destin des gens pouvait être hainé en un instant. Je vous parle d'un temps qui n'est bien sûr pas connu, mais où de nombreuses maladies étaient mortelles, parce qu'il n'y avait pas de vaccin, de services de santé, où personne n'était assuré, où à l'abri contre le feu, les pillages ou les tempêtes. Les logements étaient souvent précaires. Il n'y avait pas d'électricité, d'eau courante, même pas de wifi. Imaginez. La justice elle-même était principalement en faveur des riches. Et le peuple était à la merci du moindre caprice des souverains. Sans parler des impôts, des taxes obligatoires. On s'en plaint maintenant, mais elles n'étaient pas calculées en fonction des revenus des familles. Elles étaient obligatoires. Il fallait payer, sinon on saisissait tout. Et parfois même les familles partaient en esclavage. C'était un monde difficile, souvent cruel, où la vie était imprévisible et dangereuse. L'objectif principal n'était pas d'atteindre le bonheur ou d'être simplement heureux en contrôlant le monde extérieur, mais principalement de survivre et de subvenir aux besoins de sa famille, quand on en avait une. En ce temps-là, il n'y avait pas de podcast autour du déroulement personnel. Non, non, parce qu'il n'y avait pas de déroulement personnel. Mais l'obligation de vivre sa vie comme on pouvait, sans réfléchir, ou s'apesantir sur son sort. C'est un privilège que nous avons. Chaque jour était un défi où le moins l'accident pouvait mettre un terme à votre vie, ou ce que vous aimiez. La priorité, c'était de mettre du pain sur la table, d'essayer de garder en vie ses enfants, je veux dire qu'ils soient en âge, de travailler et de servir les rois sans espérer avoir une vie meilleure, mais au mieux la plus longue possible. Et je ne parle pas ici que de l'Inde, où vivait Bouddha, mais de la majorité des pays dans le monde à cette époque. De nos jours, le contexte n'est pas le même. Ben oui, on trouvera toujours bien sûr des exceptions, mais non, le contexte n'est pas le même, plus le même. A plus forte raison dans les pays occidentaux. Nous vivons dans des pays démocratiques, assez riches. Nous pourrons nous fixer des buts à long terme et espérer les atteindre. L'espérance de vivre au-delà de 70 ans. Nous sommes vaccinés, à l'abri des tempêtes. Nous bénéficions des services sociaux, de l'aide à la personne. Nous pouvons éduquer nos enfants, prendre le temps d'éduquer nos enfants dans de bonnes conditions. Nous pouvons apprendre différents métiers, accéder à différentes formations. Nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises surprises, bien sûr, mais nous pouvons nous y adapter et faire face à la plupart d'entre elles, en tout cas plus facilement, c'est clair. S'il fut un temps où éviter les plaisirs de la chair, la sensualité, parvenir à éviter la douleur de l'absence, de la défaite, de la perte, à travers le détachement, pouvait être, si ce n'est une solution, tout au moins une philosophie de vie, nous avons la possibilité de réfléchir différemment et d'adapter ce mode de pensée afin de changer sa vie ou la vivre autrement. En effet, de nombreux penseurs occidentaux ont réfléchi aux mêmes souffrances qu'a pu rencontrer Bouddha, à savoir la vieillesse, la maladie et la mort, mais en reprenant en considération notre environnement de maintenant. Ils en sont arrivés à une conclusion différente. Je prendrais comme exemple le philosophe Robert Salomon, qui considère que le détachement émotionnel, recommandé par de nombreux philosophes grecs et romains, tout comme la vie dénuée de poursuites acharnées de buts, qui, pour lui, sont des vies qui évitent la passion, et une vie sans passion, elle n'est pas une vie humaine. Bien sûr, on peut s'attacher sans souffrir, mais ce sont aussi des attachements qui nous apportent les plus grandes joies. Donc, oui, prenons en compte le fait que si on s'attache, on peut souffrir. Et c'est même souvent le cas à un moment donné ou à un autre de la relation. D'autres, avant lui, exprimaient la même opinion. On va repartir en arrière, comme le magistrat de la Cour suprême des États-Unis, Oliver Wendell Holmes. En 1884, il dit Je pense que, puisque la vie est action et passion, un homme doit partager la passion et l'action de son époque. Sinon, ils risquent d'être jugés comme n'ayant pas vécu. C'est différent, on est presque à l'opposé. Nous avons donc là deux écoles, celle du détachement, qui apporte sérénité et paix intérieure, et que nous retrouvons à la fois dans les paroles de Bouddha, mais aussi à travers Lazo, Confucius et les autres sages d'Orient, qui nous amènent sur la voie du lâcher-prise, de la pleine conscience, de la tranquillité de l'âme. Ils nous ont laissé chacun mantra, méditation et pratiques spirituelles qui sont de nos jours utilisées par des milliers d'occidentaux, qui pour un plus grand nombre ont pu trouver une forme de bonheur, de plénitude, sans forcément atteindre la sagesse éternelle, mais plutôt une forme d'approche spirituelle qui les accompagne tout le long de leur vie. Et puis il y a une autre école, on vient de le voir, qui nous invite à expérimenter toutes les formes de changement, en acceptant que cela puisse générer... Des émotions parfois négatives, un manque, des frustrations, de la douleur. D'aimer à en perdre la raison, à écouter et satisfaire nos envies ou nos désirs sans vouloir à tout prix les réfréner, à faire de grands projets, à échouer, à se planter, c'est pas grave, et on recommence. Bref, à croquer la vie à pleines dents sans culpabiliser, à tomber et à nous relever. Ça fait partie du jeu, du jeu de la vie. Alors il ne s'agit pas de remettre en question la voie du bouddhisme, mais plutôt de la remettre en perspective pour l'adapter à notre propre vie. Choisir ce qui nous correspond en comprenant à la fois les enjeux du détachement et les conséquences de s'investir émotionnellement dans une relation, un projet. Et une fois que nous avons compris les deux faces de la pièce, c'est à nous, à nous seuls, de choisir ce qui nous parle le plus, ce qu'on dit, ce qui résonne en nous. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise école. Mais si nous reprenons le principe du yin et du yang, ou celui du dharma et de la dharma, du blanc et du noir, de l'interne et de l'externe, il nous suffira de faire des choix conscients, d'en mesurer les conséquences et de les accepter. Nous avons juste besoin d'équilibre. Et c'est dans ça que la sagesse asiatique ou orientale peut nous apporter un mieux-être. Savoir, comprendre et agir, ça va nous permettre de pouvoir faire des compromis sans excès et d'accorder notre intérieur avec ce qui nous entoure, notre environnement. Pratiquer la méditation n'est pas antinomique avec un match de paddle en compétition. Avoir compris que tout est en permanence, mais chercher de l'amour, le trouver, le vivre à fond, ne signifie pas que vous êtes sain d'esprit, juste que vous avez envie de vivre votre vie en conscience, de ressentir des émotions, du plaisir. Quitte à souffrir, à avoir des regrets ou des remords, mais ça fait partie de la vie. Tout est une question d'équilibre entre les paroles de Bouddha qui peuvent résonner en nous, nous inspirer et la vie que nous voulons, qui est à nous et qui nous appartient. Voilà, c'est la fin de ce podcast. Tu aurais pu être bien plus généreux en citation de Bouddha. J'aurais pu vous raconter beaucoup d'anecdotes, d'ailleurs, sur la vie de Bouddha, extrêmement intéressantes. Et encore une fois, méditez. Vivre en conscience n'est pas antinomique avec satisfaire certaines envies. Vivre tout simplement et avoir des choix qui peuvent parfois être douloureux, mais quelque part, est-ce que la douleur ne fait pas partie de la vie ? Est-ce que ça ne porte pas aussi des choses qui peuvent nous faire grandir ? C'est la question, c'est les questions que je vous pose aussi. Dans quel camp vous êtes ? Dans quel team vous êtes ? Est-ce que vous êtes dans le team Bouddha ou est-ce que vous êtes dans le team plutôt occidental ? Ou vous êtes entre les deux ? Ce qui serait un bon compromis. C'est la fin de cet épisode. Je vous remercie mille fois de l'avoir écouté. Je vous remercie aussi pour vos commentaires. Je vous remercie pour les partages que vous faites sur Facebook. Je les vois. Les likes, les j'aime, les étoiles aussi. Merci beaucoup pour les étoiles que vous mettez sur les différentes plateformes. C'est très important, bien sûr, parce que je ne vous vois pas, je ne vous entends pas. Donc j'ai besoin d'un retour. Là, vous allez entendre peut-être un chien derrière moi qui vient d'aboyer parce que nous sommes à Bali. et que donc il y a beaucoup de chiens. En tout cas, on va continuer comme ça, comme dirait mon père, à chaque fois que je l'ai au téléphone, que les nouvelles soient bonnes ou mauvaises, il dit toujours, allez, on continue. Et bien c'est ce qu'on va faire ensemble, figurez-vous. On va continuer ensemble. A très bientôt, et un nouvel épisode quand il sera minuit, à Bali.

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle David, je suis un professionnel de la santé. Je suis un professionnel de la santé, je suis un professionnel de la santé. Je suis un professionnel de la santé.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au bonheur

    00:13

  • La quête de Siddhartha Gautama et sa révélation

    01:20

  • La vie de Bouddha : de prince à éveillé

    02:49

  • Les enseignements de Bouddha sur la souffrance

    07:21

  • Le détachement et ses implications dans la vie

    08:21

  • Réflexions sur la vie et la satisfaction humaine

    10:40

  • Le contraste entre philosophies orientales et occidentales

    17:54

  • Chercher l'équilibre entre détachement et passion

    21:13

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    22:11

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Les paroles de bouddha sont une vraie richesse quand il s’agit de chercher une source d’inspiration ou de motivation ou de modifier sa façon de changer sa vie. Nous pouvons y voir une philosophie de vie inspirante qui va nous permettre de reconsidérer nos priorités et de relativiser notre regard sur ce qui nous entoure.

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👉 Comprendre le contexte et adapter l'esprit de ce grand sage à notre quotidien, à notre environnement, nous révèle des possibilités et un apaisement face à un environnement parfois compliqué a maitriser et des challenges qui pourraient nous submerger

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🚀 La peur du changement, de notre conditionnement, le sentiment de perdre son équilibre de vie, la perte de son estime de soi, l’inspiration ou la notion d’évolution naturelle est reprise dans les paroles de bouddha. Ces clés du développement personnel, peuvent nous aider dans la quête de notre compréhension de le pouvoir des émotions et y intégrer nos priorités personnelles.

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  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Bonjour et merci, merci, merci d'être au rendez-vous de ce nouvel épisode de Minuit à Bali. Nous avons tous une vision plus ou moins claire de la façon dont nous devons vivre notre vie. Des principes qui dirigent chacun de nous, pas une éducation qui nous a donné certaines valeurs, des expériences qui nous ont forgé le caractère. Nous pouvons avoir des croyances qui nous amènent à suivre la parole de Dieu ou des dieux. Nous pouvons prendre des décisions en fonction de nos convictions. profonde. Nous sommes qui nous sommes et nous faisons ce que nous pouvons pour vivre notre vie, en essayant de rester droit, respectable, de tenir nos engagements, nos promesses, d'être un homme, une femme, bien. Nous sommes prêts à défendre ce que nous aimons, notre famille, nos amis. Et en fidélité, nous ne demandons pas grand chose. On demande juste d'être heureux, d'être heureux et puis bien sûr le bonheur pour ceux qui nous sont proches. C'est vrai que dit comme ça, ça paraît simple. Juste être heureux est du bonheur pour nous et pour nos proches. Si nous avons tous le même objectif, la même envie, nous pourrions nous mettre tous d'accord pour être heureux ensemble. Mais il semblerait qu'il faille aussi compter sur notre inconscient, l'envie et la volonté de ceux dont le bonheur n'a pas la même définition que nous, et toutes les situations qui nous testent et remettent en question nos idéaux. Y aurait-il un autre chemin qui puisse nous apporter à la fois la paix de l'esprit et qui pourrait nous éviter une multitude de frustrations ? Bonne question, non ? C'est une question philosophique qui nous amène très naturellement vers les paroles d'un des plus grands psychologues, philosophes, des trois derniers millénaires, Bouddha. Suivant la légende, principalement transmise de bouche à oreille, puisque les premiers écrits datent de centaines d'années après la mort de celui-ci, cette légende donc nous parle de la présence d'un éléphant blanc possédant six défenses et deux puits de pétales de fleurs lors de la naissance de Bouddha. qui ne s'appelait pas encore Bouddha, d'ailleurs. Dans les écrits, on retrouve à la fois des passages de sa vie qui peuvent tout à fait avoir été vécus, comme quand il a calmé un éléphant que son cousin jaloux avait lâché contre lui, et puis aussi des conversations avec les dieux ou des téléportations au Sri Lanka. Mais je ne suis pas certain que nous soyons prêts à nous plonger dans la partie poétique ou mystique de la vie de Bouddha, et nous allons donc rester sur une approche qui sera sans doute plus facile à aborder et à comprendre. Bouddha, qui ne s'appelait pas encore Bouddha, était donc le fils du roi d'une région du nord de l'île. A sa naissance, il ne portait donc pas encore le nom de Bouddha, je viens de vous le dire, mais Siddhartha Gautama. Une prophétie annonça au roi qu'à l'âge adulte, Gautama, son fils, quitterait le royaume pour aller se réfugier dans la forêt. Quand l'enfant devint un jeune adulte, le roi, son père, décida donc de contredire la prophétie et de tout faire pour le retenir au royaume. en lui proposant des expériences agréables, faisant appel à ses cinq sens et en occultant tout ce qui pourrait perturber son esprit. C'est ainsi que pauvreté, maladie, tristesse ou autre furent soigneusement cachées aux yeux de son fils. Le jeune prince fut marié à une magnifique princesse et une partie du palais lui fut destinée afin qu'il puisse jouir des plaisirs de la vie, entre nourriture raffinée et harem de jolies femmes. Vint le jour où le jeune homme finit par s'ennuyer. Eh oui, on se lasse de tout. Il devint curieux du monde extérieur. Il finit par convaincre son père, le roi, de le laisser faire une balade en calèche. Le roi, le matin de la balade, ordonna que toutes les personnes malades, âgées, estropiées ou sans-abri soient cachées dans les maisons. Le prince ne devait voir du royaume que des jeunes hommes et des jeunes femmes, bien portant, s'épanouissant dans un parfait amour tout en représentant la famille idéale, ce qu'avait toujours connu jusqu'à présent le fils du roi. Cependant, pendant cette promenade, un vieillard resta sur la route et le prince fut surpris par son apparence. Il demanda donc au cocher ce qu'était cette étrange créature. En effet, il n'avait jamais vu de personne âgée. Le cocher lui répondit que c'était le lot de tous. Il s'appelait La Vieillesse Et là, ce fut un véritable choc pour le jeune homme. Et de retour au palais, il prit conscience qu'il était passé à côté de quelque chose. Quelques jours plus tard, il sortit de nouveau avec le cocher pour une nouvelle balade. Et cette fois-ci, il croisa la route d'un homme qui était très très malade. Suzy avait même du mal à marcher. Et là aussi, le cocher donna une nouvelle explication au prince, qui, pour la première fois, rencontrait la maladie. À sa troisième sortie, le jeune homme vit un corps que l'on portait à travers les rues. Et ce fut le spectacle de trop. Le prince comprit que la vieillesse, la maladie, Et la mort sont le destin de chacun. Il demanda en pleurant à son cocher de faire demi-tour et de retourner au palais en ajoutant que ce n'était ni l'endroit ni le moment pour une excursion récréative. Il ajouta Comment une personne sensée pouvait-elle ignorer toute cette tristesse, sachant qu'elle va mourir bientôt ? Et du coup, comme l'annonçait la prophétie, le prince abandonna son futur royaume, le confort de son palais, sa femme et son harem, pour rentrer dans la forêt et commencer son voyage vers l'éveil. Il entreprit alors une vie d'assaise, se concentrant à des pratiques de méditation aussi longues qu'austères, avant d'atteindre le Bodhi ou l'illumination. Après son illumination, il devint Bouddha. Bouddha l'éveillait et prêcha que la vie n'était que souffrance et que le seul moyen pour y échapper était de rompre ces entraves qui nous lient au plaisir, la réussite, à la réputation et à la vie. Les derniers mots de Bouddha furent l'impermanence et la loi universelle. Travaillez avec diligence à votre propre salut. Vous l'avez compris, cette histoire est une version courte, mais cela nous permet de comprendre, je crois, le chemin qu'a parcouru le jeune prince Siddhartha Gautama avant de devenir Bouddha, le Bouddha que nous connaissons. Nous pouvons retrouver d'ailleurs des versions beaucoup plus longues, beaucoup plus élaborées, à travers les récits qui parlent de lui, sachant que, comme la plupart des ouvrages qui reprennent les paroles des prophètes, des centaines d'années après sa mort, les traductions appartiennent aux auteurs. Notre compréhension doit rester tournée, sans concession, vers l'amour et le vivre ensemble, mais il n'en est pas le sujet. On continue. La question qui nous concerne est donc notre regard sur la vieillesse, la maladie et la mort, qui sont le destin de chacun. Et comment une personne sensée peut-elle ignorer toute cette tristesse, sachant qu'elle va mourir bientôt ? La réponse de Bouddha, elle est simple. La réponse de Bouddha est de se détacher de tout. Tout ce qui peut nous apporter un inconfort, de la frustration, de la jalousie, de la tristesse, nous détacher de toute possession, qu'elle soit matérielle ou sentimentale. Ne pas aimer, c'est ne pas souffrir. Ne pas désirer, c'est ne pas être frustré. L'importance... étant d'être détaché des passions, de ce qui est susceptible de nous rendre malheureux, de souffrir de l'absence alors que tout est impermanence. Les histoires d'amour finissent mal en général. Ça, c'est pas Bouddha, mais c'est Rita Mitsouko. Ils n'ont rien à voir. Ces paroles de Bouddha sont tout à fait susceptibles de nous apporter un certain apaisement, car au jeu de la vie, nous sortons toujours perdants. C'est un jeu truqué où nous jouons contre le temps qui finit toujours par gagner à la fin. Bien sûr, nous pouvons nous arcoubouter sur la conviction que nous devons accumuler des richesses pour être plus heureux, maîtriser tout ce que nous faisons, gagner à tout prix et surtout être aimé, sans concession. Mais à la fin, on vieillit, on devient malade et on meurt. Et ça, c'est le lot de chaque être vivant sur Terre. Dès que nous construisons, nous savons qu'un jour ou l'autre, nous allons le perdre. Si nous désirons, nous prenons le risque d'être frustrés. Si nous aimons, nous savons consciemment ou inconsciemment que cela aura une fin. Soit par la trahison, l'abandon ou la mort qui nous séparent. Par définition, tout est impermanence. Il a raison, Bouddha. Et donc, rien dure. Nous ne pouvons rien garder. ou conquérir, qui ne soit à nous éternellement. Bien sûr, nous pouvons léguer nos biens. faire perdurer un temps, ce que nous avons mis en vie à construire, passer la main à nos héritiers. Mais l'amour, lui, ne se transmet pas. Et de toutes les façons, nous ne pouvons rien garder au moment de quitter notre vie. Le détachement est donc une façon de vivre qui va nous permettre de nous recentrer sur nous, notre rapport à la vie, autant à ceux qui nous entourent, sans nous parasiter par les émotions négatives que nous avons nous-mêmes créées en donnant de l'importance à des choses qui n'en ont pas. qui ne durent pas et qui nous apporteront frustration, déception, tristesse, mélancolie et peut-être même dépression. Cependant, avant de prendre la robe orange et de nous tourner les cheveux, de donner tout ce que nous avons à l'association de larguer notre conjoint et de mettre fin à toute relation, d'être prêt à ne tenir à rien ni à personne, il serait peut-être quand même intéressant d'aller plus loin. Que serait-il passé donc si le jeune prince était descendu de son carrosse doré pour parler à ces personnes qu'il imaginait tristes ? Il n'aura pas parlé. S'il avait pris le temps de leur parler, que serait-il passé s'il avait interrogé le vieillard, l'handicapé ou le malade ? C'est ce qu'a voulu explorer et comprendre Robert Bisouat-Diener, psychologue, voyageur, explorateur et auteur de nombreux ouvrages comme La pratique de la psychologie positive ou le livre Soyez négatifs, vos défauts sont vos alliés Il a co-écrit d'ailleurs avec Todd Cashdan. Il est donc parti sur les routes, Robert, afin d'interroger les gens sur leur vie et sur la satisfaction qu'ils ont retirée. en partant du principe des paroles de Bouddha. Et puis il a voulu voir la vie des gens, tout simplement, et leur satisfaction. Il est descendu du calèche quelque part, il est descendu du carrosse pour aller rencontrer les gens. Il est parti des États-Unis, en allant au bidonville de Calcutta et en passant par le Groenland. Et il constata que la plupart des personnes qu'il a rencontrées sont plus satisfaites que déçues par leur vie. Bon, à l'exception des sans-abri, mais la plupart du temps, les gens sont plutôt satisfaits de leur vie. Alors on va prendre un cas extrême. Attention, on s'accroche. Si nous prenons des cas extrêmes de femmes obligées de vendre leur corps pour vivre dans les endroits les plus sales et les plus pauvres de Calcutta. Elles ont rencontré notre ami Robert. Eh bien, elles se disent en moyenne plus satisfaites que déçues ou neutres. Elles sont moins satisfaites de leur vie, par exemple, qu'un groupe étudiant universitaire de Calcutta, qui lui aussi a été interrogé par notre ami Robert. Mais par rapport à ces douze aspects de leur vie où on les a interrogés, elles ne sont soit ni déçues, ni satisfaites, ou alors plutôt satisfaites. Nous sommes bien d'accord qu'elles ne peuvent donner leur sentiment que par rapport à ce qu'elles vivent. Il n'y a pas de comparaison. Et que pour nous, occidentaux, elles subissent des privations insupportables. Mais pour elles, elles ont des amis proches, une famille qu'elles peuvent aider, et des proches avec qui elles peuvent passer du temps. Et cela fait partie des critères qui, pour une partie d'entre elles, rendent leur vie satisfaisante. Elles tirent partie des ressources non matérielles dont elles disposent et sont satisfaites. De plusieurs aspects de leur vie, je le répète, il ne s'agit pas ici d'avoir un jugement, mais un regard sur leur niveau de satisfaction par rapport à une vie particulièrement difficile. Donc on en revient à ce dont parlait Robert Biswas-Dianer, qui disait que quand il a visité une grande partie du monde, il a constaté que la plupart des gens sont plus satisfaits que déçus par leur vie. Alors si nous revenons à notre jeune prince, s'il était descendu de son carrosse et avait parlé au vieillard, au paraplégique, qu'il avait pris en pitié, il aurait pu se rendre compte que la vie peut être plus belle vue de l'intérieur que de l'extérieur. Je rajouterai que le jeune homme n'avait comme repère que son luxueux palais, une vie organisée autour de ses besoins, de ses envies, et une réponse immédiate à tous ses désirs. Et que s'il a jugé que la vie se résumait à vieillir, devenir malade et mourir, et que tout le reste était futilité, cela partait de sa propre expérience, sans prendre en compte véritablement le vécu et le ressenti de ceux qu'il rencontrait. Bien sûr, en même temps, il y a eu ensuite beaucoup de temps par la suite pour y réfléchir et développer sa propre philosophie. Je ne remets pas en question la philosophie de Bouddha, mais je propose de voir ça, d'y réfléchir, de prendre un petit peu de recul. En effet, comme de nombreux philosophes inspirants, Bouddha vivait lui-même dans une époque particulière, qui a forcément influencé l'importance qu'il a accordée à la notion de détachement. Entre guerre de royaume, famine, où le destin des gens pouvait être hainé en un instant. Je vous parle d'un temps qui n'est bien sûr pas connu, mais où de nombreuses maladies étaient mortelles, parce qu'il n'y avait pas de vaccin, de services de santé, où personne n'était assuré, où à l'abri contre le feu, les pillages ou les tempêtes. Les logements étaient souvent précaires. Il n'y avait pas d'électricité, d'eau courante, même pas de wifi. Imaginez. La justice elle-même était principalement en faveur des riches. Et le peuple était à la merci du moindre caprice des souverains. Sans parler des impôts, des taxes obligatoires. On s'en plaint maintenant, mais elles n'étaient pas calculées en fonction des revenus des familles. Elles étaient obligatoires. Il fallait payer, sinon on saisissait tout. Et parfois même les familles partaient en esclavage. C'était un monde difficile, souvent cruel, où la vie était imprévisible et dangereuse. L'objectif principal n'était pas d'atteindre le bonheur ou d'être simplement heureux en contrôlant le monde extérieur, mais principalement de survivre et de subvenir aux besoins de sa famille, quand on en avait une. En ce temps-là, il n'y avait pas de podcast autour du déroulement personnel. Non, non, parce qu'il n'y avait pas de déroulement personnel. Mais l'obligation de vivre sa vie comme on pouvait, sans réfléchir, ou s'apesantir sur son sort. C'est un privilège que nous avons. Chaque jour était un défi où le moins l'accident pouvait mettre un terme à votre vie, ou ce que vous aimiez. La priorité, c'était de mettre du pain sur la table, d'essayer de garder en vie ses enfants, je veux dire qu'ils soient en âge, de travailler et de servir les rois sans espérer avoir une vie meilleure, mais au mieux la plus longue possible. Et je ne parle pas ici que de l'Inde, où vivait Bouddha, mais de la majorité des pays dans le monde à cette époque. De nos jours, le contexte n'est pas le même. Ben oui, on trouvera toujours bien sûr des exceptions, mais non, le contexte n'est pas le même, plus le même. A plus forte raison dans les pays occidentaux. Nous vivons dans des pays démocratiques, assez riches. Nous pourrons nous fixer des buts à long terme et espérer les atteindre. L'espérance de vivre au-delà de 70 ans. Nous sommes vaccinés, à l'abri des tempêtes. Nous bénéficions des services sociaux, de l'aide à la personne. Nous pouvons éduquer nos enfants, prendre le temps d'éduquer nos enfants dans de bonnes conditions. Nous pouvons apprendre différents métiers, accéder à différentes formations. Nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises surprises, bien sûr, mais nous pouvons nous y adapter et faire face à la plupart d'entre elles, en tout cas plus facilement, c'est clair. S'il fut un temps où éviter les plaisirs de la chair, la sensualité, parvenir à éviter la douleur de l'absence, de la défaite, de la perte, à travers le détachement, pouvait être, si ce n'est une solution, tout au moins une philosophie de vie, nous avons la possibilité de réfléchir différemment et d'adapter ce mode de pensée afin de changer sa vie ou la vivre autrement. En effet, de nombreux penseurs occidentaux ont réfléchi aux mêmes souffrances qu'a pu rencontrer Bouddha, à savoir la vieillesse, la maladie et la mort, mais en reprenant en considération notre environnement de maintenant. Ils en sont arrivés à une conclusion différente. Je prendrais comme exemple le philosophe Robert Salomon, qui considère que le détachement émotionnel, recommandé par de nombreux philosophes grecs et romains, tout comme la vie dénuée de poursuites acharnées de buts, qui, pour lui, sont des vies qui évitent la passion, et une vie sans passion, elle n'est pas une vie humaine. Bien sûr, on peut s'attacher sans souffrir, mais ce sont aussi des attachements qui nous apportent les plus grandes joies. Donc, oui, prenons en compte le fait que si on s'attache, on peut souffrir. Et c'est même souvent le cas à un moment donné ou à un autre de la relation. D'autres, avant lui, exprimaient la même opinion. On va repartir en arrière, comme le magistrat de la Cour suprême des États-Unis, Oliver Wendell Holmes. En 1884, il dit Je pense que, puisque la vie est action et passion, un homme doit partager la passion et l'action de son époque. Sinon, ils risquent d'être jugés comme n'ayant pas vécu. C'est différent, on est presque à l'opposé. Nous avons donc là deux écoles, celle du détachement, qui apporte sérénité et paix intérieure, et que nous retrouvons à la fois dans les paroles de Bouddha, mais aussi à travers Lazo, Confucius et les autres sages d'Orient, qui nous amènent sur la voie du lâcher-prise, de la pleine conscience, de la tranquillité de l'âme. Ils nous ont laissé chacun mantra, méditation et pratiques spirituelles qui sont de nos jours utilisées par des milliers d'occidentaux, qui pour un plus grand nombre ont pu trouver une forme de bonheur, de plénitude, sans forcément atteindre la sagesse éternelle, mais plutôt une forme d'approche spirituelle qui les accompagne tout le long de leur vie. Et puis il y a une autre école, on vient de le voir, qui nous invite à expérimenter toutes les formes de changement, en acceptant que cela puisse générer... Des émotions parfois négatives, un manque, des frustrations, de la douleur. D'aimer à en perdre la raison, à écouter et satisfaire nos envies ou nos désirs sans vouloir à tout prix les réfréner, à faire de grands projets, à échouer, à se planter, c'est pas grave, et on recommence. Bref, à croquer la vie à pleines dents sans culpabiliser, à tomber et à nous relever. Ça fait partie du jeu, du jeu de la vie. Alors il ne s'agit pas de remettre en question la voie du bouddhisme, mais plutôt de la remettre en perspective pour l'adapter à notre propre vie. Choisir ce qui nous correspond en comprenant à la fois les enjeux du détachement et les conséquences de s'investir émotionnellement dans une relation, un projet. Et une fois que nous avons compris les deux faces de la pièce, c'est à nous, à nous seuls, de choisir ce qui nous parle le plus, ce qu'on dit, ce qui résonne en nous. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise école. Mais si nous reprenons le principe du yin et du yang, ou celui du dharma et de la dharma, du blanc et du noir, de l'interne et de l'externe, il nous suffira de faire des choix conscients, d'en mesurer les conséquences et de les accepter. Nous avons juste besoin d'équilibre. Et c'est dans ça que la sagesse asiatique ou orientale peut nous apporter un mieux-être. Savoir, comprendre et agir, ça va nous permettre de pouvoir faire des compromis sans excès et d'accorder notre intérieur avec ce qui nous entoure, notre environnement. Pratiquer la méditation n'est pas antinomique avec un match de paddle en compétition. Avoir compris que tout est en permanence, mais chercher de l'amour, le trouver, le vivre à fond, ne signifie pas que vous êtes sain d'esprit, juste que vous avez envie de vivre votre vie en conscience, de ressentir des émotions, du plaisir. Quitte à souffrir, à avoir des regrets ou des remords, mais ça fait partie de la vie. Tout est une question d'équilibre entre les paroles de Bouddha qui peuvent résonner en nous, nous inspirer et la vie que nous voulons, qui est à nous et qui nous appartient. Voilà, c'est la fin de ce podcast. Tu aurais pu être bien plus généreux en citation de Bouddha. J'aurais pu vous raconter beaucoup d'anecdotes, d'ailleurs, sur la vie de Bouddha, extrêmement intéressantes. Et encore une fois, méditez. Vivre en conscience n'est pas antinomique avec satisfaire certaines envies. Vivre tout simplement et avoir des choix qui peuvent parfois être douloureux, mais quelque part, est-ce que la douleur ne fait pas partie de la vie ? Est-ce que ça ne porte pas aussi des choses qui peuvent nous faire grandir ? C'est la question, c'est les questions que je vous pose aussi. Dans quel camp vous êtes ? Dans quel team vous êtes ? Est-ce que vous êtes dans le team Bouddha ou est-ce que vous êtes dans le team plutôt occidental ? Ou vous êtes entre les deux ? Ce qui serait un bon compromis. C'est la fin de cet épisode. Je vous remercie mille fois de l'avoir écouté. Je vous remercie aussi pour vos commentaires. Je vous remercie pour les partages que vous faites sur Facebook. Je les vois. Les likes, les j'aime, les étoiles aussi. Merci beaucoup pour les étoiles que vous mettez sur les différentes plateformes. C'est très important, bien sûr, parce que je ne vous vois pas, je ne vous entends pas. Donc j'ai besoin d'un retour. Là, vous allez entendre peut-être un chien derrière moi qui vient d'aboyer parce que nous sommes à Bali. et que donc il y a beaucoup de chiens. En tout cas, on va continuer comme ça, comme dirait mon père, à chaque fois que je l'ai au téléphone, que les nouvelles soient bonnes ou mauvaises, il dit toujours, allez, on continue. Et bien c'est ce qu'on va faire ensemble, figurez-vous. On va continuer ensemble. A très bientôt, et un nouvel épisode quand il sera minuit, à Bali.

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle David, je suis un professionnel de la santé. Je suis un professionnel de la santé, je suis un professionnel de la santé. Je suis un professionnel de la santé.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au bonheur

    00:13

  • La quête de Siddhartha Gautama et sa révélation

    01:20

  • La vie de Bouddha : de prince à éveillé

    02:49

  • Les enseignements de Bouddha sur la souffrance

    07:21

  • Le détachement et ses implications dans la vie

    08:21

  • Réflexions sur la vie et la satisfaction humaine

    10:40

  • Le contraste entre philosophies orientales et occidentales

    17:54

  • Chercher l'équilibre entre détachement et passion

    21:13

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    22:11

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Description

Les paroles de bouddha sont une vraie richesse quand il s’agit de chercher une source d’inspiration ou de motivation ou de modifier sa façon de changer sa vie. Nous pouvons y voir une philosophie de vie inspirante qui va nous permettre de reconsidérer nos priorités et de relativiser notre regard sur ce qui nous entoure.

🤓 Nous cherchons tous des inspirations pour changer de vie, trouver un mode de vie différent, un souffle nouveau et nombreuses sont les paroles philosophies qui peuvent nous permettre d'avancer différemment.

👉 Comprendre le contexte et adapter l'esprit de ce grand sage à notre quotidien, à notre environnement, nous révèle des possibilités et un apaisement face à un environnement parfois compliqué a maitriser et des challenges qui pourraient nous submerger

👉 Le changement de vie passe par l’acceptation de la notion d’impermanence, l’autonomie et liberté passe par la nécessité d’un développement personnel qui intègre une estime de soi. Si nous parlons ici d’inspiration et de motivation personnelle, c’est que Bouddha s’adresse à la fois à notre inconscient mais intègre aussi les émotions, permet de comprendre le vivant, de changement de vie et le replace dans un contexte qui va demander un coaching personnel pour apprendre pour inspirer le changement, à modifier ses modes de vie.

🚀 La peur du changement, de notre conditionnement, le sentiment de perdre son équilibre de vie, la perte de son estime de soi, l’inspiration ou la notion d’évolution naturelle est reprise dans les paroles de bouddha. Ces clés du développement personnel, peuvent nous aider dans la quête de notre compréhension de le pouvoir des émotions et y intégrer nos priorités personnelles.

🧐 Découvrez dans cet épisode, les sages paroles d'un prêtre Bouddhiste :

Rencontre avec un prêtre bouddhiste

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Bonjour et merci, merci, merci d'être au rendez-vous de ce nouvel épisode de Minuit à Bali. Nous avons tous une vision plus ou moins claire de la façon dont nous devons vivre notre vie. Des principes qui dirigent chacun de nous, pas une éducation qui nous a donné certaines valeurs, des expériences qui nous ont forgé le caractère. Nous pouvons avoir des croyances qui nous amènent à suivre la parole de Dieu ou des dieux. Nous pouvons prendre des décisions en fonction de nos convictions. profonde. Nous sommes qui nous sommes et nous faisons ce que nous pouvons pour vivre notre vie, en essayant de rester droit, respectable, de tenir nos engagements, nos promesses, d'être un homme, une femme, bien. Nous sommes prêts à défendre ce que nous aimons, notre famille, nos amis. Et en fidélité, nous ne demandons pas grand chose. On demande juste d'être heureux, d'être heureux et puis bien sûr le bonheur pour ceux qui nous sont proches. C'est vrai que dit comme ça, ça paraît simple. Juste être heureux est du bonheur pour nous et pour nos proches. Si nous avons tous le même objectif, la même envie, nous pourrions nous mettre tous d'accord pour être heureux ensemble. Mais il semblerait qu'il faille aussi compter sur notre inconscient, l'envie et la volonté de ceux dont le bonheur n'a pas la même définition que nous, et toutes les situations qui nous testent et remettent en question nos idéaux. Y aurait-il un autre chemin qui puisse nous apporter à la fois la paix de l'esprit et qui pourrait nous éviter une multitude de frustrations ? Bonne question, non ? C'est une question philosophique qui nous amène très naturellement vers les paroles d'un des plus grands psychologues, philosophes, des trois derniers millénaires, Bouddha. Suivant la légende, principalement transmise de bouche à oreille, puisque les premiers écrits datent de centaines d'années après la mort de celui-ci, cette légende donc nous parle de la présence d'un éléphant blanc possédant six défenses et deux puits de pétales de fleurs lors de la naissance de Bouddha. qui ne s'appelait pas encore Bouddha, d'ailleurs. Dans les écrits, on retrouve à la fois des passages de sa vie qui peuvent tout à fait avoir été vécus, comme quand il a calmé un éléphant que son cousin jaloux avait lâché contre lui, et puis aussi des conversations avec les dieux ou des téléportations au Sri Lanka. Mais je ne suis pas certain que nous soyons prêts à nous plonger dans la partie poétique ou mystique de la vie de Bouddha, et nous allons donc rester sur une approche qui sera sans doute plus facile à aborder et à comprendre. Bouddha, qui ne s'appelait pas encore Bouddha, était donc le fils du roi d'une région du nord de l'île. A sa naissance, il ne portait donc pas encore le nom de Bouddha, je viens de vous le dire, mais Siddhartha Gautama. Une prophétie annonça au roi qu'à l'âge adulte, Gautama, son fils, quitterait le royaume pour aller se réfugier dans la forêt. Quand l'enfant devint un jeune adulte, le roi, son père, décida donc de contredire la prophétie et de tout faire pour le retenir au royaume. en lui proposant des expériences agréables, faisant appel à ses cinq sens et en occultant tout ce qui pourrait perturber son esprit. C'est ainsi que pauvreté, maladie, tristesse ou autre furent soigneusement cachées aux yeux de son fils. Le jeune prince fut marié à une magnifique princesse et une partie du palais lui fut destinée afin qu'il puisse jouir des plaisirs de la vie, entre nourriture raffinée et harem de jolies femmes. Vint le jour où le jeune homme finit par s'ennuyer. Eh oui, on se lasse de tout. Il devint curieux du monde extérieur. Il finit par convaincre son père, le roi, de le laisser faire une balade en calèche. Le roi, le matin de la balade, ordonna que toutes les personnes malades, âgées, estropiées ou sans-abri soient cachées dans les maisons. Le prince ne devait voir du royaume que des jeunes hommes et des jeunes femmes, bien portant, s'épanouissant dans un parfait amour tout en représentant la famille idéale, ce qu'avait toujours connu jusqu'à présent le fils du roi. Cependant, pendant cette promenade, un vieillard resta sur la route et le prince fut surpris par son apparence. Il demanda donc au cocher ce qu'était cette étrange créature. En effet, il n'avait jamais vu de personne âgée. Le cocher lui répondit que c'était le lot de tous. Il s'appelait La Vieillesse Et là, ce fut un véritable choc pour le jeune homme. Et de retour au palais, il prit conscience qu'il était passé à côté de quelque chose. Quelques jours plus tard, il sortit de nouveau avec le cocher pour une nouvelle balade. Et cette fois-ci, il croisa la route d'un homme qui était très très malade. Suzy avait même du mal à marcher. Et là aussi, le cocher donna une nouvelle explication au prince, qui, pour la première fois, rencontrait la maladie. À sa troisième sortie, le jeune homme vit un corps que l'on portait à travers les rues. Et ce fut le spectacle de trop. Le prince comprit que la vieillesse, la maladie, Et la mort sont le destin de chacun. Il demanda en pleurant à son cocher de faire demi-tour et de retourner au palais en ajoutant que ce n'était ni l'endroit ni le moment pour une excursion récréative. Il ajouta Comment une personne sensée pouvait-elle ignorer toute cette tristesse, sachant qu'elle va mourir bientôt ? Et du coup, comme l'annonçait la prophétie, le prince abandonna son futur royaume, le confort de son palais, sa femme et son harem, pour rentrer dans la forêt et commencer son voyage vers l'éveil. Il entreprit alors une vie d'assaise, se concentrant à des pratiques de méditation aussi longues qu'austères, avant d'atteindre le Bodhi ou l'illumination. Après son illumination, il devint Bouddha. Bouddha l'éveillait et prêcha que la vie n'était que souffrance et que le seul moyen pour y échapper était de rompre ces entraves qui nous lient au plaisir, la réussite, à la réputation et à la vie. Les derniers mots de Bouddha furent l'impermanence et la loi universelle. Travaillez avec diligence à votre propre salut. Vous l'avez compris, cette histoire est une version courte, mais cela nous permet de comprendre, je crois, le chemin qu'a parcouru le jeune prince Siddhartha Gautama avant de devenir Bouddha, le Bouddha que nous connaissons. Nous pouvons retrouver d'ailleurs des versions beaucoup plus longues, beaucoup plus élaborées, à travers les récits qui parlent de lui, sachant que, comme la plupart des ouvrages qui reprennent les paroles des prophètes, des centaines d'années après sa mort, les traductions appartiennent aux auteurs. Notre compréhension doit rester tournée, sans concession, vers l'amour et le vivre ensemble, mais il n'en est pas le sujet. On continue. La question qui nous concerne est donc notre regard sur la vieillesse, la maladie et la mort, qui sont le destin de chacun. Et comment une personne sensée peut-elle ignorer toute cette tristesse, sachant qu'elle va mourir bientôt ? La réponse de Bouddha, elle est simple. La réponse de Bouddha est de se détacher de tout. Tout ce qui peut nous apporter un inconfort, de la frustration, de la jalousie, de la tristesse, nous détacher de toute possession, qu'elle soit matérielle ou sentimentale. Ne pas aimer, c'est ne pas souffrir. Ne pas désirer, c'est ne pas être frustré. L'importance... étant d'être détaché des passions, de ce qui est susceptible de nous rendre malheureux, de souffrir de l'absence alors que tout est impermanence. Les histoires d'amour finissent mal en général. Ça, c'est pas Bouddha, mais c'est Rita Mitsouko. Ils n'ont rien à voir. Ces paroles de Bouddha sont tout à fait susceptibles de nous apporter un certain apaisement, car au jeu de la vie, nous sortons toujours perdants. C'est un jeu truqué où nous jouons contre le temps qui finit toujours par gagner à la fin. Bien sûr, nous pouvons nous arcoubouter sur la conviction que nous devons accumuler des richesses pour être plus heureux, maîtriser tout ce que nous faisons, gagner à tout prix et surtout être aimé, sans concession. Mais à la fin, on vieillit, on devient malade et on meurt. Et ça, c'est le lot de chaque être vivant sur Terre. Dès que nous construisons, nous savons qu'un jour ou l'autre, nous allons le perdre. Si nous désirons, nous prenons le risque d'être frustrés. Si nous aimons, nous savons consciemment ou inconsciemment que cela aura une fin. Soit par la trahison, l'abandon ou la mort qui nous séparent. Par définition, tout est impermanence. Il a raison, Bouddha. Et donc, rien dure. Nous ne pouvons rien garder. ou conquérir, qui ne soit à nous éternellement. Bien sûr, nous pouvons léguer nos biens. faire perdurer un temps, ce que nous avons mis en vie à construire, passer la main à nos héritiers. Mais l'amour, lui, ne se transmet pas. Et de toutes les façons, nous ne pouvons rien garder au moment de quitter notre vie. Le détachement est donc une façon de vivre qui va nous permettre de nous recentrer sur nous, notre rapport à la vie, autant à ceux qui nous entourent, sans nous parasiter par les émotions négatives que nous avons nous-mêmes créées en donnant de l'importance à des choses qui n'en ont pas. qui ne durent pas et qui nous apporteront frustration, déception, tristesse, mélancolie et peut-être même dépression. Cependant, avant de prendre la robe orange et de nous tourner les cheveux, de donner tout ce que nous avons à l'association de larguer notre conjoint et de mettre fin à toute relation, d'être prêt à ne tenir à rien ni à personne, il serait peut-être quand même intéressant d'aller plus loin. Que serait-il passé donc si le jeune prince était descendu de son carrosse doré pour parler à ces personnes qu'il imaginait tristes ? Il n'aura pas parlé. S'il avait pris le temps de leur parler, que serait-il passé s'il avait interrogé le vieillard, l'handicapé ou le malade ? C'est ce qu'a voulu explorer et comprendre Robert Bisouat-Diener, psychologue, voyageur, explorateur et auteur de nombreux ouvrages comme La pratique de la psychologie positive ou le livre Soyez négatifs, vos défauts sont vos alliés Il a co-écrit d'ailleurs avec Todd Cashdan. Il est donc parti sur les routes, Robert, afin d'interroger les gens sur leur vie et sur la satisfaction qu'ils ont retirée. en partant du principe des paroles de Bouddha. Et puis il a voulu voir la vie des gens, tout simplement, et leur satisfaction. Il est descendu du calèche quelque part, il est descendu du carrosse pour aller rencontrer les gens. Il est parti des États-Unis, en allant au bidonville de Calcutta et en passant par le Groenland. Et il constata que la plupart des personnes qu'il a rencontrées sont plus satisfaites que déçues par leur vie. Bon, à l'exception des sans-abri, mais la plupart du temps, les gens sont plutôt satisfaits de leur vie. Alors on va prendre un cas extrême. Attention, on s'accroche. Si nous prenons des cas extrêmes de femmes obligées de vendre leur corps pour vivre dans les endroits les plus sales et les plus pauvres de Calcutta. Elles ont rencontré notre ami Robert. Eh bien, elles se disent en moyenne plus satisfaites que déçues ou neutres. Elles sont moins satisfaites de leur vie, par exemple, qu'un groupe étudiant universitaire de Calcutta, qui lui aussi a été interrogé par notre ami Robert. Mais par rapport à ces douze aspects de leur vie où on les a interrogés, elles ne sont soit ni déçues, ni satisfaites, ou alors plutôt satisfaites. Nous sommes bien d'accord qu'elles ne peuvent donner leur sentiment que par rapport à ce qu'elles vivent. Il n'y a pas de comparaison. Et que pour nous, occidentaux, elles subissent des privations insupportables. Mais pour elles, elles ont des amis proches, une famille qu'elles peuvent aider, et des proches avec qui elles peuvent passer du temps. Et cela fait partie des critères qui, pour une partie d'entre elles, rendent leur vie satisfaisante. Elles tirent partie des ressources non matérielles dont elles disposent et sont satisfaites. De plusieurs aspects de leur vie, je le répète, il ne s'agit pas ici d'avoir un jugement, mais un regard sur leur niveau de satisfaction par rapport à une vie particulièrement difficile. Donc on en revient à ce dont parlait Robert Biswas-Dianer, qui disait que quand il a visité une grande partie du monde, il a constaté que la plupart des gens sont plus satisfaits que déçus par leur vie. Alors si nous revenons à notre jeune prince, s'il était descendu de son carrosse et avait parlé au vieillard, au paraplégique, qu'il avait pris en pitié, il aurait pu se rendre compte que la vie peut être plus belle vue de l'intérieur que de l'extérieur. Je rajouterai que le jeune homme n'avait comme repère que son luxueux palais, une vie organisée autour de ses besoins, de ses envies, et une réponse immédiate à tous ses désirs. Et que s'il a jugé que la vie se résumait à vieillir, devenir malade et mourir, et que tout le reste était futilité, cela partait de sa propre expérience, sans prendre en compte véritablement le vécu et le ressenti de ceux qu'il rencontrait. Bien sûr, en même temps, il y a eu ensuite beaucoup de temps par la suite pour y réfléchir et développer sa propre philosophie. Je ne remets pas en question la philosophie de Bouddha, mais je propose de voir ça, d'y réfléchir, de prendre un petit peu de recul. En effet, comme de nombreux philosophes inspirants, Bouddha vivait lui-même dans une époque particulière, qui a forcément influencé l'importance qu'il a accordée à la notion de détachement. Entre guerre de royaume, famine, où le destin des gens pouvait être hainé en un instant. Je vous parle d'un temps qui n'est bien sûr pas connu, mais où de nombreuses maladies étaient mortelles, parce qu'il n'y avait pas de vaccin, de services de santé, où personne n'était assuré, où à l'abri contre le feu, les pillages ou les tempêtes. Les logements étaient souvent précaires. Il n'y avait pas d'électricité, d'eau courante, même pas de wifi. Imaginez. La justice elle-même était principalement en faveur des riches. Et le peuple était à la merci du moindre caprice des souverains. Sans parler des impôts, des taxes obligatoires. On s'en plaint maintenant, mais elles n'étaient pas calculées en fonction des revenus des familles. Elles étaient obligatoires. Il fallait payer, sinon on saisissait tout. Et parfois même les familles partaient en esclavage. C'était un monde difficile, souvent cruel, où la vie était imprévisible et dangereuse. L'objectif principal n'était pas d'atteindre le bonheur ou d'être simplement heureux en contrôlant le monde extérieur, mais principalement de survivre et de subvenir aux besoins de sa famille, quand on en avait une. En ce temps-là, il n'y avait pas de podcast autour du déroulement personnel. Non, non, parce qu'il n'y avait pas de déroulement personnel. Mais l'obligation de vivre sa vie comme on pouvait, sans réfléchir, ou s'apesantir sur son sort. C'est un privilège que nous avons. Chaque jour était un défi où le moins l'accident pouvait mettre un terme à votre vie, ou ce que vous aimiez. La priorité, c'était de mettre du pain sur la table, d'essayer de garder en vie ses enfants, je veux dire qu'ils soient en âge, de travailler et de servir les rois sans espérer avoir une vie meilleure, mais au mieux la plus longue possible. Et je ne parle pas ici que de l'Inde, où vivait Bouddha, mais de la majorité des pays dans le monde à cette époque. De nos jours, le contexte n'est pas le même. Ben oui, on trouvera toujours bien sûr des exceptions, mais non, le contexte n'est pas le même, plus le même. A plus forte raison dans les pays occidentaux. Nous vivons dans des pays démocratiques, assez riches. Nous pourrons nous fixer des buts à long terme et espérer les atteindre. L'espérance de vivre au-delà de 70 ans. Nous sommes vaccinés, à l'abri des tempêtes. Nous bénéficions des services sociaux, de l'aide à la personne. Nous pouvons éduquer nos enfants, prendre le temps d'éduquer nos enfants dans de bonnes conditions. Nous pouvons apprendre différents métiers, accéder à différentes formations. Nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises surprises, bien sûr, mais nous pouvons nous y adapter et faire face à la plupart d'entre elles, en tout cas plus facilement, c'est clair. S'il fut un temps où éviter les plaisirs de la chair, la sensualité, parvenir à éviter la douleur de l'absence, de la défaite, de la perte, à travers le détachement, pouvait être, si ce n'est une solution, tout au moins une philosophie de vie, nous avons la possibilité de réfléchir différemment et d'adapter ce mode de pensée afin de changer sa vie ou la vivre autrement. En effet, de nombreux penseurs occidentaux ont réfléchi aux mêmes souffrances qu'a pu rencontrer Bouddha, à savoir la vieillesse, la maladie et la mort, mais en reprenant en considération notre environnement de maintenant. Ils en sont arrivés à une conclusion différente. Je prendrais comme exemple le philosophe Robert Salomon, qui considère que le détachement émotionnel, recommandé par de nombreux philosophes grecs et romains, tout comme la vie dénuée de poursuites acharnées de buts, qui, pour lui, sont des vies qui évitent la passion, et une vie sans passion, elle n'est pas une vie humaine. Bien sûr, on peut s'attacher sans souffrir, mais ce sont aussi des attachements qui nous apportent les plus grandes joies. Donc, oui, prenons en compte le fait que si on s'attache, on peut souffrir. Et c'est même souvent le cas à un moment donné ou à un autre de la relation. D'autres, avant lui, exprimaient la même opinion. On va repartir en arrière, comme le magistrat de la Cour suprême des États-Unis, Oliver Wendell Holmes. En 1884, il dit Je pense que, puisque la vie est action et passion, un homme doit partager la passion et l'action de son époque. Sinon, ils risquent d'être jugés comme n'ayant pas vécu. C'est différent, on est presque à l'opposé. Nous avons donc là deux écoles, celle du détachement, qui apporte sérénité et paix intérieure, et que nous retrouvons à la fois dans les paroles de Bouddha, mais aussi à travers Lazo, Confucius et les autres sages d'Orient, qui nous amènent sur la voie du lâcher-prise, de la pleine conscience, de la tranquillité de l'âme. Ils nous ont laissé chacun mantra, méditation et pratiques spirituelles qui sont de nos jours utilisées par des milliers d'occidentaux, qui pour un plus grand nombre ont pu trouver une forme de bonheur, de plénitude, sans forcément atteindre la sagesse éternelle, mais plutôt une forme d'approche spirituelle qui les accompagne tout le long de leur vie. Et puis il y a une autre école, on vient de le voir, qui nous invite à expérimenter toutes les formes de changement, en acceptant que cela puisse générer... Des émotions parfois négatives, un manque, des frustrations, de la douleur. D'aimer à en perdre la raison, à écouter et satisfaire nos envies ou nos désirs sans vouloir à tout prix les réfréner, à faire de grands projets, à échouer, à se planter, c'est pas grave, et on recommence. Bref, à croquer la vie à pleines dents sans culpabiliser, à tomber et à nous relever. Ça fait partie du jeu, du jeu de la vie. Alors il ne s'agit pas de remettre en question la voie du bouddhisme, mais plutôt de la remettre en perspective pour l'adapter à notre propre vie. Choisir ce qui nous correspond en comprenant à la fois les enjeux du détachement et les conséquences de s'investir émotionnellement dans une relation, un projet. Et une fois que nous avons compris les deux faces de la pièce, c'est à nous, à nous seuls, de choisir ce qui nous parle le plus, ce qu'on dit, ce qui résonne en nous. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise école. Mais si nous reprenons le principe du yin et du yang, ou celui du dharma et de la dharma, du blanc et du noir, de l'interne et de l'externe, il nous suffira de faire des choix conscients, d'en mesurer les conséquences et de les accepter. Nous avons juste besoin d'équilibre. Et c'est dans ça que la sagesse asiatique ou orientale peut nous apporter un mieux-être. Savoir, comprendre et agir, ça va nous permettre de pouvoir faire des compromis sans excès et d'accorder notre intérieur avec ce qui nous entoure, notre environnement. Pratiquer la méditation n'est pas antinomique avec un match de paddle en compétition. Avoir compris que tout est en permanence, mais chercher de l'amour, le trouver, le vivre à fond, ne signifie pas que vous êtes sain d'esprit, juste que vous avez envie de vivre votre vie en conscience, de ressentir des émotions, du plaisir. Quitte à souffrir, à avoir des regrets ou des remords, mais ça fait partie de la vie. Tout est une question d'équilibre entre les paroles de Bouddha qui peuvent résonner en nous, nous inspirer et la vie que nous voulons, qui est à nous et qui nous appartient. Voilà, c'est la fin de ce podcast. Tu aurais pu être bien plus généreux en citation de Bouddha. J'aurais pu vous raconter beaucoup d'anecdotes, d'ailleurs, sur la vie de Bouddha, extrêmement intéressantes. Et encore une fois, méditez. Vivre en conscience n'est pas antinomique avec satisfaire certaines envies. Vivre tout simplement et avoir des choix qui peuvent parfois être douloureux, mais quelque part, est-ce que la douleur ne fait pas partie de la vie ? Est-ce que ça ne porte pas aussi des choses qui peuvent nous faire grandir ? C'est la question, c'est les questions que je vous pose aussi. Dans quel camp vous êtes ? Dans quel team vous êtes ? Est-ce que vous êtes dans le team Bouddha ou est-ce que vous êtes dans le team plutôt occidental ? Ou vous êtes entre les deux ? Ce qui serait un bon compromis. C'est la fin de cet épisode. Je vous remercie mille fois de l'avoir écouté. Je vous remercie aussi pour vos commentaires. Je vous remercie pour les partages que vous faites sur Facebook. Je les vois. Les likes, les j'aime, les étoiles aussi. Merci beaucoup pour les étoiles que vous mettez sur les différentes plateformes. C'est très important, bien sûr, parce que je ne vous vois pas, je ne vous entends pas. Donc j'ai besoin d'un retour. Là, vous allez entendre peut-être un chien derrière moi qui vient d'aboyer parce que nous sommes à Bali. et que donc il y a beaucoup de chiens. En tout cas, on va continuer comme ça, comme dirait mon père, à chaque fois que je l'ai au téléphone, que les nouvelles soient bonnes ou mauvaises, il dit toujours, allez, on continue. Et bien c'est ce qu'on va faire ensemble, figurez-vous. On va continuer ensemble. A très bientôt, et un nouvel épisode quand il sera minuit, à Bali.

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle David, je suis un professionnel de la santé. Je suis un professionnel de la santé, je suis un professionnel de la santé. Je suis un professionnel de la santé.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au bonheur

    00:13

  • La quête de Siddhartha Gautama et sa révélation

    01:20

  • La vie de Bouddha : de prince à éveillé

    02:49

  • Les enseignements de Bouddha sur la souffrance

    07:21

  • Le détachement et ses implications dans la vie

    08:21

  • Réflexions sur la vie et la satisfaction humaine

    10:40

  • Le contraste entre philosophies orientales et occidentales

    17:54

  • Chercher l'équilibre entre détachement et passion

    21:13

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    22:11

Description

Les paroles de bouddha sont une vraie richesse quand il s’agit de chercher une source d’inspiration ou de motivation ou de modifier sa façon de changer sa vie. Nous pouvons y voir une philosophie de vie inspirante qui va nous permettre de reconsidérer nos priorités et de relativiser notre regard sur ce qui nous entoure.

🤓 Nous cherchons tous des inspirations pour changer de vie, trouver un mode de vie différent, un souffle nouveau et nombreuses sont les paroles philosophies qui peuvent nous permettre d'avancer différemment.

👉 Comprendre le contexte et adapter l'esprit de ce grand sage à notre quotidien, à notre environnement, nous révèle des possibilités et un apaisement face à un environnement parfois compliqué a maitriser et des challenges qui pourraient nous submerger

👉 Le changement de vie passe par l’acceptation de la notion d’impermanence, l’autonomie et liberté passe par la nécessité d’un développement personnel qui intègre une estime de soi. Si nous parlons ici d’inspiration et de motivation personnelle, c’est que Bouddha s’adresse à la fois à notre inconscient mais intègre aussi les émotions, permet de comprendre le vivant, de changement de vie et le replace dans un contexte qui va demander un coaching personnel pour apprendre pour inspirer le changement, à modifier ses modes de vie.

🚀 La peur du changement, de notre conditionnement, le sentiment de perdre son équilibre de vie, la perte de son estime de soi, l’inspiration ou la notion d’évolution naturelle est reprise dans les paroles de bouddha. Ces clés du développement personnel, peuvent nous aider dans la quête de notre compréhension de le pouvoir des émotions et y intégrer nos priorités personnelles.

🧐 Découvrez dans cet épisode, les sages paroles d'un prêtre Bouddhiste :

Rencontre avec un prêtre bouddhiste

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Bonjour et merci, merci, merci d'être au rendez-vous de ce nouvel épisode de Minuit à Bali. Nous avons tous une vision plus ou moins claire de la façon dont nous devons vivre notre vie. Des principes qui dirigent chacun de nous, pas une éducation qui nous a donné certaines valeurs, des expériences qui nous ont forgé le caractère. Nous pouvons avoir des croyances qui nous amènent à suivre la parole de Dieu ou des dieux. Nous pouvons prendre des décisions en fonction de nos convictions. profonde. Nous sommes qui nous sommes et nous faisons ce que nous pouvons pour vivre notre vie, en essayant de rester droit, respectable, de tenir nos engagements, nos promesses, d'être un homme, une femme, bien. Nous sommes prêts à défendre ce que nous aimons, notre famille, nos amis. Et en fidélité, nous ne demandons pas grand chose. On demande juste d'être heureux, d'être heureux et puis bien sûr le bonheur pour ceux qui nous sont proches. C'est vrai que dit comme ça, ça paraît simple. Juste être heureux est du bonheur pour nous et pour nos proches. Si nous avons tous le même objectif, la même envie, nous pourrions nous mettre tous d'accord pour être heureux ensemble. Mais il semblerait qu'il faille aussi compter sur notre inconscient, l'envie et la volonté de ceux dont le bonheur n'a pas la même définition que nous, et toutes les situations qui nous testent et remettent en question nos idéaux. Y aurait-il un autre chemin qui puisse nous apporter à la fois la paix de l'esprit et qui pourrait nous éviter une multitude de frustrations ? Bonne question, non ? C'est une question philosophique qui nous amène très naturellement vers les paroles d'un des plus grands psychologues, philosophes, des trois derniers millénaires, Bouddha. Suivant la légende, principalement transmise de bouche à oreille, puisque les premiers écrits datent de centaines d'années après la mort de celui-ci, cette légende donc nous parle de la présence d'un éléphant blanc possédant six défenses et deux puits de pétales de fleurs lors de la naissance de Bouddha. qui ne s'appelait pas encore Bouddha, d'ailleurs. Dans les écrits, on retrouve à la fois des passages de sa vie qui peuvent tout à fait avoir été vécus, comme quand il a calmé un éléphant que son cousin jaloux avait lâché contre lui, et puis aussi des conversations avec les dieux ou des téléportations au Sri Lanka. Mais je ne suis pas certain que nous soyons prêts à nous plonger dans la partie poétique ou mystique de la vie de Bouddha, et nous allons donc rester sur une approche qui sera sans doute plus facile à aborder et à comprendre. Bouddha, qui ne s'appelait pas encore Bouddha, était donc le fils du roi d'une région du nord de l'île. A sa naissance, il ne portait donc pas encore le nom de Bouddha, je viens de vous le dire, mais Siddhartha Gautama. Une prophétie annonça au roi qu'à l'âge adulte, Gautama, son fils, quitterait le royaume pour aller se réfugier dans la forêt. Quand l'enfant devint un jeune adulte, le roi, son père, décida donc de contredire la prophétie et de tout faire pour le retenir au royaume. en lui proposant des expériences agréables, faisant appel à ses cinq sens et en occultant tout ce qui pourrait perturber son esprit. C'est ainsi que pauvreté, maladie, tristesse ou autre furent soigneusement cachées aux yeux de son fils. Le jeune prince fut marié à une magnifique princesse et une partie du palais lui fut destinée afin qu'il puisse jouir des plaisirs de la vie, entre nourriture raffinée et harem de jolies femmes. Vint le jour où le jeune homme finit par s'ennuyer. Eh oui, on se lasse de tout. Il devint curieux du monde extérieur. Il finit par convaincre son père, le roi, de le laisser faire une balade en calèche. Le roi, le matin de la balade, ordonna que toutes les personnes malades, âgées, estropiées ou sans-abri soient cachées dans les maisons. Le prince ne devait voir du royaume que des jeunes hommes et des jeunes femmes, bien portant, s'épanouissant dans un parfait amour tout en représentant la famille idéale, ce qu'avait toujours connu jusqu'à présent le fils du roi. Cependant, pendant cette promenade, un vieillard resta sur la route et le prince fut surpris par son apparence. Il demanda donc au cocher ce qu'était cette étrange créature. En effet, il n'avait jamais vu de personne âgée. Le cocher lui répondit que c'était le lot de tous. Il s'appelait La Vieillesse Et là, ce fut un véritable choc pour le jeune homme. Et de retour au palais, il prit conscience qu'il était passé à côté de quelque chose. Quelques jours plus tard, il sortit de nouveau avec le cocher pour une nouvelle balade. Et cette fois-ci, il croisa la route d'un homme qui était très très malade. Suzy avait même du mal à marcher. Et là aussi, le cocher donna une nouvelle explication au prince, qui, pour la première fois, rencontrait la maladie. À sa troisième sortie, le jeune homme vit un corps que l'on portait à travers les rues. Et ce fut le spectacle de trop. Le prince comprit que la vieillesse, la maladie, Et la mort sont le destin de chacun. Il demanda en pleurant à son cocher de faire demi-tour et de retourner au palais en ajoutant que ce n'était ni l'endroit ni le moment pour une excursion récréative. Il ajouta Comment une personne sensée pouvait-elle ignorer toute cette tristesse, sachant qu'elle va mourir bientôt ? Et du coup, comme l'annonçait la prophétie, le prince abandonna son futur royaume, le confort de son palais, sa femme et son harem, pour rentrer dans la forêt et commencer son voyage vers l'éveil. Il entreprit alors une vie d'assaise, se concentrant à des pratiques de méditation aussi longues qu'austères, avant d'atteindre le Bodhi ou l'illumination. Après son illumination, il devint Bouddha. Bouddha l'éveillait et prêcha que la vie n'était que souffrance et que le seul moyen pour y échapper était de rompre ces entraves qui nous lient au plaisir, la réussite, à la réputation et à la vie. Les derniers mots de Bouddha furent l'impermanence et la loi universelle. Travaillez avec diligence à votre propre salut. Vous l'avez compris, cette histoire est une version courte, mais cela nous permet de comprendre, je crois, le chemin qu'a parcouru le jeune prince Siddhartha Gautama avant de devenir Bouddha, le Bouddha que nous connaissons. Nous pouvons retrouver d'ailleurs des versions beaucoup plus longues, beaucoup plus élaborées, à travers les récits qui parlent de lui, sachant que, comme la plupart des ouvrages qui reprennent les paroles des prophètes, des centaines d'années après sa mort, les traductions appartiennent aux auteurs. Notre compréhension doit rester tournée, sans concession, vers l'amour et le vivre ensemble, mais il n'en est pas le sujet. On continue. La question qui nous concerne est donc notre regard sur la vieillesse, la maladie et la mort, qui sont le destin de chacun. Et comment une personne sensée peut-elle ignorer toute cette tristesse, sachant qu'elle va mourir bientôt ? La réponse de Bouddha, elle est simple. La réponse de Bouddha est de se détacher de tout. Tout ce qui peut nous apporter un inconfort, de la frustration, de la jalousie, de la tristesse, nous détacher de toute possession, qu'elle soit matérielle ou sentimentale. Ne pas aimer, c'est ne pas souffrir. Ne pas désirer, c'est ne pas être frustré. L'importance... étant d'être détaché des passions, de ce qui est susceptible de nous rendre malheureux, de souffrir de l'absence alors que tout est impermanence. Les histoires d'amour finissent mal en général. Ça, c'est pas Bouddha, mais c'est Rita Mitsouko. Ils n'ont rien à voir. Ces paroles de Bouddha sont tout à fait susceptibles de nous apporter un certain apaisement, car au jeu de la vie, nous sortons toujours perdants. C'est un jeu truqué où nous jouons contre le temps qui finit toujours par gagner à la fin. Bien sûr, nous pouvons nous arcoubouter sur la conviction que nous devons accumuler des richesses pour être plus heureux, maîtriser tout ce que nous faisons, gagner à tout prix et surtout être aimé, sans concession. Mais à la fin, on vieillit, on devient malade et on meurt. Et ça, c'est le lot de chaque être vivant sur Terre. Dès que nous construisons, nous savons qu'un jour ou l'autre, nous allons le perdre. Si nous désirons, nous prenons le risque d'être frustrés. Si nous aimons, nous savons consciemment ou inconsciemment que cela aura une fin. Soit par la trahison, l'abandon ou la mort qui nous séparent. Par définition, tout est impermanence. Il a raison, Bouddha. Et donc, rien dure. Nous ne pouvons rien garder. ou conquérir, qui ne soit à nous éternellement. Bien sûr, nous pouvons léguer nos biens. faire perdurer un temps, ce que nous avons mis en vie à construire, passer la main à nos héritiers. Mais l'amour, lui, ne se transmet pas. Et de toutes les façons, nous ne pouvons rien garder au moment de quitter notre vie. Le détachement est donc une façon de vivre qui va nous permettre de nous recentrer sur nous, notre rapport à la vie, autant à ceux qui nous entourent, sans nous parasiter par les émotions négatives que nous avons nous-mêmes créées en donnant de l'importance à des choses qui n'en ont pas. qui ne durent pas et qui nous apporteront frustration, déception, tristesse, mélancolie et peut-être même dépression. Cependant, avant de prendre la robe orange et de nous tourner les cheveux, de donner tout ce que nous avons à l'association de larguer notre conjoint et de mettre fin à toute relation, d'être prêt à ne tenir à rien ni à personne, il serait peut-être quand même intéressant d'aller plus loin. Que serait-il passé donc si le jeune prince était descendu de son carrosse doré pour parler à ces personnes qu'il imaginait tristes ? Il n'aura pas parlé. S'il avait pris le temps de leur parler, que serait-il passé s'il avait interrogé le vieillard, l'handicapé ou le malade ? C'est ce qu'a voulu explorer et comprendre Robert Bisouat-Diener, psychologue, voyageur, explorateur et auteur de nombreux ouvrages comme La pratique de la psychologie positive ou le livre Soyez négatifs, vos défauts sont vos alliés Il a co-écrit d'ailleurs avec Todd Cashdan. Il est donc parti sur les routes, Robert, afin d'interroger les gens sur leur vie et sur la satisfaction qu'ils ont retirée. en partant du principe des paroles de Bouddha. Et puis il a voulu voir la vie des gens, tout simplement, et leur satisfaction. Il est descendu du calèche quelque part, il est descendu du carrosse pour aller rencontrer les gens. Il est parti des États-Unis, en allant au bidonville de Calcutta et en passant par le Groenland. Et il constata que la plupart des personnes qu'il a rencontrées sont plus satisfaites que déçues par leur vie. Bon, à l'exception des sans-abri, mais la plupart du temps, les gens sont plutôt satisfaits de leur vie. Alors on va prendre un cas extrême. Attention, on s'accroche. Si nous prenons des cas extrêmes de femmes obligées de vendre leur corps pour vivre dans les endroits les plus sales et les plus pauvres de Calcutta. Elles ont rencontré notre ami Robert. Eh bien, elles se disent en moyenne plus satisfaites que déçues ou neutres. Elles sont moins satisfaites de leur vie, par exemple, qu'un groupe étudiant universitaire de Calcutta, qui lui aussi a été interrogé par notre ami Robert. Mais par rapport à ces douze aspects de leur vie où on les a interrogés, elles ne sont soit ni déçues, ni satisfaites, ou alors plutôt satisfaites. Nous sommes bien d'accord qu'elles ne peuvent donner leur sentiment que par rapport à ce qu'elles vivent. Il n'y a pas de comparaison. Et que pour nous, occidentaux, elles subissent des privations insupportables. Mais pour elles, elles ont des amis proches, une famille qu'elles peuvent aider, et des proches avec qui elles peuvent passer du temps. Et cela fait partie des critères qui, pour une partie d'entre elles, rendent leur vie satisfaisante. Elles tirent partie des ressources non matérielles dont elles disposent et sont satisfaites. De plusieurs aspects de leur vie, je le répète, il ne s'agit pas ici d'avoir un jugement, mais un regard sur leur niveau de satisfaction par rapport à une vie particulièrement difficile. Donc on en revient à ce dont parlait Robert Biswas-Dianer, qui disait que quand il a visité une grande partie du monde, il a constaté que la plupart des gens sont plus satisfaits que déçus par leur vie. Alors si nous revenons à notre jeune prince, s'il était descendu de son carrosse et avait parlé au vieillard, au paraplégique, qu'il avait pris en pitié, il aurait pu se rendre compte que la vie peut être plus belle vue de l'intérieur que de l'extérieur. Je rajouterai que le jeune homme n'avait comme repère que son luxueux palais, une vie organisée autour de ses besoins, de ses envies, et une réponse immédiate à tous ses désirs. Et que s'il a jugé que la vie se résumait à vieillir, devenir malade et mourir, et que tout le reste était futilité, cela partait de sa propre expérience, sans prendre en compte véritablement le vécu et le ressenti de ceux qu'il rencontrait. Bien sûr, en même temps, il y a eu ensuite beaucoup de temps par la suite pour y réfléchir et développer sa propre philosophie. Je ne remets pas en question la philosophie de Bouddha, mais je propose de voir ça, d'y réfléchir, de prendre un petit peu de recul. En effet, comme de nombreux philosophes inspirants, Bouddha vivait lui-même dans une époque particulière, qui a forcément influencé l'importance qu'il a accordée à la notion de détachement. Entre guerre de royaume, famine, où le destin des gens pouvait être hainé en un instant. Je vous parle d'un temps qui n'est bien sûr pas connu, mais où de nombreuses maladies étaient mortelles, parce qu'il n'y avait pas de vaccin, de services de santé, où personne n'était assuré, où à l'abri contre le feu, les pillages ou les tempêtes. Les logements étaient souvent précaires. Il n'y avait pas d'électricité, d'eau courante, même pas de wifi. Imaginez. La justice elle-même était principalement en faveur des riches. Et le peuple était à la merci du moindre caprice des souverains. Sans parler des impôts, des taxes obligatoires. On s'en plaint maintenant, mais elles n'étaient pas calculées en fonction des revenus des familles. Elles étaient obligatoires. Il fallait payer, sinon on saisissait tout. Et parfois même les familles partaient en esclavage. C'était un monde difficile, souvent cruel, où la vie était imprévisible et dangereuse. L'objectif principal n'était pas d'atteindre le bonheur ou d'être simplement heureux en contrôlant le monde extérieur, mais principalement de survivre et de subvenir aux besoins de sa famille, quand on en avait une. En ce temps-là, il n'y avait pas de podcast autour du déroulement personnel. Non, non, parce qu'il n'y avait pas de déroulement personnel. Mais l'obligation de vivre sa vie comme on pouvait, sans réfléchir, ou s'apesantir sur son sort. C'est un privilège que nous avons. Chaque jour était un défi où le moins l'accident pouvait mettre un terme à votre vie, ou ce que vous aimiez. La priorité, c'était de mettre du pain sur la table, d'essayer de garder en vie ses enfants, je veux dire qu'ils soient en âge, de travailler et de servir les rois sans espérer avoir une vie meilleure, mais au mieux la plus longue possible. Et je ne parle pas ici que de l'Inde, où vivait Bouddha, mais de la majorité des pays dans le monde à cette époque. De nos jours, le contexte n'est pas le même. Ben oui, on trouvera toujours bien sûr des exceptions, mais non, le contexte n'est pas le même, plus le même. A plus forte raison dans les pays occidentaux. Nous vivons dans des pays démocratiques, assez riches. Nous pourrons nous fixer des buts à long terme et espérer les atteindre. L'espérance de vivre au-delà de 70 ans. Nous sommes vaccinés, à l'abri des tempêtes. Nous bénéficions des services sociaux, de l'aide à la personne. Nous pouvons éduquer nos enfants, prendre le temps d'éduquer nos enfants dans de bonnes conditions. Nous pouvons apprendre différents métiers, accéder à différentes formations. Nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises surprises, bien sûr, mais nous pouvons nous y adapter et faire face à la plupart d'entre elles, en tout cas plus facilement, c'est clair. S'il fut un temps où éviter les plaisirs de la chair, la sensualité, parvenir à éviter la douleur de l'absence, de la défaite, de la perte, à travers le détachement, pouvait être, si ce n'est une solution, tout au moins une philosophie de vie, nous avons la possibilité de réfléchir différemment et d'adapter ce mode de pensée afin de changer sa vie ou la vivre autrement. En effet, de nombreux penseurs occidentaux ont réfléchi aux mêmes souffrances qu'a pu rencontrer Bouddha, à savoir la vieillesse, la maladie et la mort, mais en reprenant en considération notre environnement de maintenant. Ils en sont arrivés à une conclusion différente. Je prendrais comme exemple le philosophe Robert Salomon, qui considère que le détachement émotionnel, recommandé par de nombreux philosophes grecs et romains, tout comme la vie dénuée de poursuites acharnées de buts, qui, pour lui, sont des vies qui évitent la passion, et une vie sans passion, elle n'est pas une vie humaine. Bien sûr, on peut s'attacher sans souffrir, mais ce sont aussi des attachements qui nous apportent les plus grandes joies. Donc, oui, prenons en compte le fait que si on s'attache, on peut souffrir. Et c'est même souvent le cas à un moment donné ou à un autre de la relation. D'autres, avant lui, exprimaient la même opinion. On va repartir en arrière, comme le magistrat de la Cour suprême des États-Unis, Oliver Wendell Holmes. En 1884, il dit Je pense que, puisque la vie est action et passion, un homme doit partager la passion et l'action de son époque. Sinon, ils risquent d'être jugés comme n'ayant pas vécu. C'est différent, on est presque à l'opposé. Nous avons donc là deux écoles, celle du détachement, qui apporte sérénité et paix intérieure, et que nous retrouvons à la fois dans les paroles de Bouddha, mais aussi à travers Lazo, Confucius et les autres sages d'Orient, qui nous amènent sur la voie du lâcher-prise, de la pleine conscience, de la tranquillité de l'âme. Ils nous ont laissé chacun mantra, méditation et pratiques spirituelles qui sont de nos jours utilisées par des milliers d'occidentaux, qui pour un plus grand nombre ont pu trouver une forme de bonheur, de plénitude, sans forcément atteindre la sagesse éternelle, mais plutôt une forme d'approche spirituelle qui les accompagne tout le long de leur vie. Et puis il y a une autre école, on vient de le voir, qui nous invite à expérimenter toutes les formes de changement, en acceptant que cela puisse générer... Des émotions parfois négatives, un manque, des frustrations, de la douleur. D'aimer à en perdre la raison, à écouter et satisfaire nos envies ou nos désirs sans vouloir à tout prix les réfréner, à faire de grands projets, à échouer, à se planter, c'est pas grave, et on recommence. Bref, à croquer la vie à pleines dents sans culpabiliser, à tomber et à nous relever. Ça fait partie du jeu, du jeu de la vie. Alors il ne s'agit pas de remettre en question la voie du bouddhisme, mais plutôt de la remettre en perspective pour l'adapter à notre propre vie. Choisir ce qui nous correspond en comprenant à la fois les enjeux du détachement et les conséquences de s'investir émotionnellement dans une relation, un projet. Et une fois que nous avons compris les deux faces de la pièce, c'est à nous, à nous seuls, de choisir ce qui nous parle le plus, ce qu'on dit, ce qui résonne en nous. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise école. Mais si nous reprenons le principe du yin et du yang, ou celui du dharma et de la dharma, du blanc et du noir, de l'interne et de l'externe, il nous suffira de faire des choix conscients, d'en mesurer les conséquences et de les accepter. Nous avons juste besoin d'équilibre. Et c'est dans ça que la sagesse asiatique ou orientale peut nous apporter un mieux-être. Savoir, comprendre et agir, ça va nous permettre de pouvoir faire des compromis sans excès et d'accorder notre intérieur avec ce qui nous entoure, notre environnement. Pratiquer la méditation n'est pas antinomique avec un match de paddle en compétition. Avoir compris que tout est en permanence, mais chercher de l'amour, le trouver, le vivre à fond, ne signifie pas que vous êtes sain d'esprit, juste que vous avez envie de vivre votre vie en conscience, de ressentir des émotions, du plaisir. Quitte à souffrir, à avoir des regrets ou des remords, mais ça fait partie de la vie. Tout est une question d'équilibre entre les paroles de Bouddha qui peuvent résonner en nous, nous inspirer et la vie que nous voulons, qui est à nous et qui nous appartient. Voilà, c'est la fin de ce podcast. Tu aurais pu être bien plus généreux en citation de Bouddha. J'aurais pu vous raconter beaucoup d'anecdotes, d'ailleurs, sur la vie de Bouddha, extrêmement intéressantes. Et encore une fois, méditez. Vivre en conscience n'est pas antinomique avec satisfaire certaines envies. Vivre tout simplement et avoir des choix qui peuvent parfois être douloureux, mais quelque part, est-ce que la douleur ne fait pas partie de la vie ? Est-ce que ça ne porte pas aussi des choses qui peuvent nous faire grandir ? C'est la question, c'est les questions que je vous pose aussi. Dans quel camp vous êtes ? Dans quel team vous êtes ? Est-ce que vous êtes dans le team Bouddha ou est-ce que vous êtes dans le team plutôt occidental ? Ou vous êtes entre les deux ? Ce qui serait un bon compromis. C'est la fin de cet épisode. Je vous remercie mille fois de l'avoir écouté. Je vous remercie aussi pour vos commentaires. Je vous remercie pour les partages que vous faites sur Facebook. Je les vois. Les likes, les j'aime, les étoiles aussi. Merci beaucoup pour les étoiles que vous mettez sur les différentes plateformes. C'est très important, bien sûr, parce que je ne vous vois pas, je ne vous entends pas. Donc j'ai besoin d'un retour. Là, vous allez entendre peut-être un chien derrière moi qui vient d'aboyer parce que nous sommes à Bali. et que donc il y a beaucoup de chiens. En tout cas, on va continuer comme ça, comme dirait mon père, à chaque fois que je l'ai au téléphone, que les nouvelles soient bonnes ou mauvaises, il dit toujours, allez, on continue. Et bien c'est ce qu'on va faire ensemble, figurez-vous. On va continuer ensemble. A très bientôt, et un nouvel épisode quand il sera minuit, à Bali.

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle David, je suis un professionnel de la santé. Je suis un professionnel de la santé, je suis un professionnel de la santé. Je suis un professionnel de la santé.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au bonheur

    00:13

  • La quête de Siddhartha Gautama et sa révélation

    01:20

  • La vie de Bouddha : de prince à éveillé

    02:49

  • Les enseignements de Bouddha sur la souffrance

    07:21

  • Le détachement et ses implications dans la vie

    08:21

  • Réflexions sur la vie et la satisfaction humaine

    10:40

  • Le contraste entre philosophies orientales et occidentales

    17:54

  • Chercher l'équilibre entre détachement et passion

    21:13

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    22:11

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