Speaker #0Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment. de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne. que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Nous avons vu, dans l'épisode précédent, que nous pouvions tous, vous, moi, être atteints par le syndrome de l'imposteur. Ça peut nous arriver n'importe où et n'importe quand. C'est ce syndrome de l'imposteur qui persuade que nous ne sommes pas notre place, celui qui remet en doute nos propres compétences, celles que nous pensions avoir ou vouloir. Personne n'est épargné, comme nous avons pu le voir, et c'est quelque part un combat de tous les jours que de s'accorder une... chance de croire en soi, en sa valeur et en ses valeurs. Le premier réflexe que nous avons quand nous construisons un projet, que nous organisons une stratégie et que nous mettons en place un changement de vie, c'est de douter. Et si ce n'est pas le cas, d'autres se chargeront de le faire pour vous. Ce qui en fidélité, eh bien, vous amènera à douter de vous-même. Douter d'un projet en réfléchissant sur les stratégies, en réfléchissant sur la mécanique pour pouvoir y arriver, en reposant les pots et les côtes n'est pas négatif. Par contre, Si vous commencez à douter de vous-même, on commence à rentrer dans le syndrome de l'imposteur. Si vous travaillez dans un domaine particulier, que l'on vous connaît et vous reconnaît dans cet univers, rien n'est pas plus difficile que d'en changer. légitime dans votre ancien job. Quand on parle de vous, on vous rattachait à votre boulot. Ah bah oui, oui, oui, Isabelle de la Comtat, attends, Jérémy, l'huissier de justice, Sophie, la responsable de projet chez Proter & Gamble. Non, non, ils sont connus, c'est bon, on parle d'ailleurs, on vous attache à votre métier. Ce n'est pas simplement Jérémy, le copain de... Non, non, c'est Jérémy, l'huissier de justice. On a mis une étiquette. Et si vous décidez d'en changer cette étiquette, nombreux vous diront que c'est stupide. Et que vous allez perdre vos avantages, vos avantages sociaux et la retraite, il y a pensé. Et que toute l'expérience que vous avez acquise au fil des années va être perdue. Bon, bien évidemment, si vous changez de poste, vous pouvez refaire la même chose ailleurs. Vous allez changer de collègue, de boulot, de bureau. Ça peut être perturbant, mais ça reste encore raisonnable, gérable. Et encore. Mais si vous changez à la fois de branche d'activité et de région, alors là, ça devient... plus problématique. Si vous passez de chef de projet chez Procter & Gamble à Paris, à Apiculteur dans le Jura, c'est pas la même limonade. Si vous êtes créateur et directeur d'une agence de com et que vous partez à Bali, vous pouvez créer une agence de voyage et correspondre. responsable, c'est là que le signal d'alarme va s'allumer. Et ces voyants rouges, ce n'est pas vous qui allez forcément les allumer, mais plutôt vos proches qui, bien sûr, vous rappelleront que ça va être compliqué. Ils ont toujours un bon exemple pour essayer de vous dissuader. Alors attends, tu vas faire comme Jean-Paul, il est parti au Portugal pour créer un gîte avec plein de trucs bio, je ne sais pas quoi. Tu sais quoi, il est revenu au bout de deux ans avec une main devant, une main derrière. Il a tout perdu. Il est vigile au carrefour d'Argenteuil. Pourquoi donc pourriez-vous réussir alors que tant d'autres ont échoué N'imposteur que vous êtes Mais vous vous preniez pour qui de vouloir devenir apéculteur alors qu'il faut des années pour connaître les techniques Vous voulez faire crever les abeilles ou quoi Déjà, car de moins en moins imposteur que vous êtes. Vous vous prenez pour qui de vouloir faire des choses différentes, alors que vous avez déjà un travail, c'est bien beau, de vouloir déménager de l'autre bout de la France ou du monde, alors que d'autres voudraient juste un travail ou une maison imposteur et en plus égoïste. Nous avons vu ensemble que nous sommes tous le résultat de notre conditionnement, de notre enfance, de notre éducation, des codes sociaux, pour ne pas partir dans des envolées lyriques sur ce conditionnement, donc... Disons simplement qu'il permet de pouvoir vivre ensemble. Vous savez quoi Ça suffira pour aujourd'hui. Sinon, on va partir encore dans des théories du complot. Alors quoi Nous avons donc appris à vivre ensemble. Nous avons appris un métier, à évoluer en société, à fonder une famille, à nous faire des amis, à prendre nos cinq semaines de congés par an. Et si nous avons des droits que nous avons gagnés, nous avons aussi des devoirs, nous l'avons vu. Nous avons une direction à prendre, nous devons être productifs. Il y a une logique à tout ça. Et que vous le vouliez ou non, jusqu'à la retraite et à la mort. C'est plié. Alors quand vous cherchez du travail, on vous demande quelles sont vos qualités, vos défauts, mais surtout quel diplôme l'État vous a donné et donc quel poste de travail vous allez avoir. Si vous avez déjà travaillé, on va vous demander vos références et votre expérience dans le travail qui vous a été attribué. Et si vous sortez de ce cadre, on va vous regarder de façon différente. On ne va pas savoir où vous placez, dans quelle case vous mettre. On va vous proposer une nouvelle formation pour vous étiqueter et vous remplacer sur le marché du travail. Seulement, si vous ne suivez pas ce chemin-là, si vous avez envie d'autre chose, là vous devenez un imposteur. Pour tout vous dire, on ne sait pas quoi vous proposer, comment vous aider, que faire de vous. Il y a un système qui a été mis en place pour gérer le travail. Et si vous ne correspondez pas aux cases à remplir, il n'y aura pas de place pour vous. Et personne ne croira en vous. Personne ne vous donnera une chance. Car vous ne correspondez à rien et que vous n'êtes pas comme les autres. Et forcément, forcément, vous êtes un imposteur. Ce syndrome de l'imposteur ne vient donc pas forcément de vous, mais plutôt du regard de la société qui n'aime pas ce qui change, ce qui résiste, ce qui ose poser des questions, ce qui réfléchisse et ce qui n'évolue pas par eux-mêmes. Soyons francs. Tant que c'était les autres qui étaient concernés, qui franchissaient la ligne, qui rêvaient d'autres choses, tant que c'était pas nous qui avions décidé de partir, de changer de vie, on s'en foutait un peu. On rigolait en coin, on était contents pour eux, bien sûr, mais au fond, nous, nous pensions qu'ils allaient échouer. C'était pas méchant, juste qu'ils allaient comprendre et revenir dans les rangs. On ne s'évade pas comme ça. Et ce serait trop facile d'ailleurs si tout le monde pouvait le faire. Alors oui, oui. On n'a jamais vraiment cru à ceux qui voulaient changer de vie. On les trouvait un peu barjots, atypiques. Quand ils racontaient leur vie, on y croyait encore moitié en fait. Voilà ce qu'ils disent. Attends, t'arrêtes, l'autre mytho Car après tout, c'était les imposteurs qui n'avaient pas mérité tout ça. Parce que sinon, ça aurait voulu dire que nous aussi, nous aurions pu changer notre vie, si nous avions mieux rêvé notre vie, si nous avions cru en nous, en nos capacités. Seulement, voilà, c'est maintenant, c'est à nous de vouloir plus, mieux ou différent. C'est nous maintenant, les vilains petits canards, les moutons noirs, c'est maintenant que l'on regarde. Comme des imposteurs, comme des lâcheurs, qu'on nous regarde comme des imposteurs, comme des lâcheurs, qui ne méritons pas tout ce qu'on a fait pour nous et qui n'ont pas su rester à notre place. Alors oui. On m'a dit que c'était une spécialité française, mais peut-être que ça existe aussi dans d'autres pays, en Belgique, au Portugal, en Suisse, là où vous nous écoutez. La France n'aime pas ceux qui ont plusieurs métiers, plusieurs passions. Et comme je viens de vous l'expliquer, on ne rentre pas dans les cases. Par exemple, on peut être difficilement acteur et chanteur. Ça évolue un petit peu, mais ça reste vrai encore. Il va falloir choisir son art. Attention, ce n'est pas que l'on ne peut pas faire les deux. Non, non, non, non. C'est juste qu'il y en a un qui va servir de référence et l'autre sera annexe. Donc, si une chanteuse, si une comédienne, pardon, une comédienne, veut devenir chanteuse, fait un, deux ou trois albums, ça sera quand même un imposteur, parce qu'elle est comédienne. Il n'y a qu'à voir le nombre d'acteurs et de comédiens qui se sont mis à chanter, à faire un ou deux albums avec plus ou moins de succès, mais dans tous les cas, ils restent comédiens. Si vous êtes barman et que vous jouez le soir du saxo dans un orchestre, votre travail, ce sera barman et votre hobby, ce sera musicien, même si vous êtes super musicien, ce n'est pas grave. Mais vous ne serez pas... Oui, vous pouvez être aussi musicien et puis barman, mais dans ce cas-là, vous serez musicien d'abord. On ne peut pas être les deux. En tout cas, c'est une spécialité française. Si vous travaillez comme dentiste, mais que vous êtes spécialiste des orchidées, et plus précisément des spécimens d'Amérique du Sud, que vous connaissez le sujet sur le bout des doigts, que vous avez même écrit un livre dessus, vous êtes dentiste, ayant une passion, les fleurs. Si vous décidez de faire un podcast sur les orchidées, tout le monde trouvera ça chouette, mais les spécialistes des orchidées, eux, surtout ceux d'Amérique du Sud, vous rappelleront, et rappelleront à qui veut l'entendre, que vous n'avez pas suivi les études, que vous n'avez pas de diplôme, que vous n'êtes pas légitime pour parler des orchidées. Bref, que vous êtes un imposteur. Je vous ai parlé dans l'épisode précédent de Stephen King, auteur américain à succès. Et d'ailleurs, je vous conseille d'écouter le premier épisode qui est très important pour mieux comprendre ce syndrome. Stephen King donc, qui tout le long de sa carrière a été face à lui-même, à sa légitimité, à ses choix, mais aussi au regard des autres, et qui parle de cette sensation de ne pas être à sa place. Écoutez. Nous sommes donc partis aux Etats-Unis pour trouver, je vous l'ai dit, Stephen King, par exemple, pour trouver des exemples d'hommes et de femmes, je parle d'autres exemples d'autrices également, qui se sont retrouvés complètement face au syndrome de l'imposteur. Mais ça, il n'y a pas besoin d'aller si loin pour le retrouver, parce que parfois on peut en parler aux Etats-Unis, mais en France ça existe aussi. On va s'apercevoir que s'il est souvent abordé en élément personnel, comme un ressenti personnel... Attendez... Attendez, on fait une pause là, parce que je voudrais quand même revenir sur quelque chose d'important. On parle du syndrome de l'imposteur, si vous n'avez pas écouté le premier ou si c'est pas clair, je vais quand même revenir dessus pour que ça soit parfaitement clair, parce qu'à force de parler, vous avez peut-être perdu le sens de tout ça, la raison pour laquelle vous écoutez cet épisode. On va revenir rapidement à la source. C'est important de recentrer tout ça. Alors, le syndrome de l'imposteur, ça va aller vite, le syndrome de l'imposteur est un phénomène psychologique où une personne doute... de ses compétences et de ses réalisations. Et elle a conviction persistante qu'elle ne mérite pas son succès. Malgré les preuves de son efficacité ou de ses réussites, elle ressent un malaise intérieur, comme si elle avait trompé les autres en leur faisant croire qu'elle était plus compétente qu'elle ne l'est réellement. C'est ce que nous avons vu dans l'épisode précédent. Il est important de bien être d'accord là-dessus. Parce que vous allez voir que sinon, il nous manque une partie, ou plutôt qu'elle est bien là, mais on ne la voit pas. Donc c'est important de bien recentrer ça. On était où On partait aux États-Unis et on disait qu'on peut aussi trouver des exemples d'hommes et de femmes qui se sont retrouvés... concrètement face au syndrome de l'imposteur, mais il n'y a pas besoin d'aller si loin pour le retrouver et pour pouvoir compléter ce que nous savons déjà. Et pour le plaisir, je vais vous demander de découvrir de quelle personne il s'agit, parce que vous la connaissez peut-être. En tout cas, on est en France. France. On est prêts On se fait un petit quiz comme ça, ça erre un petit peu. Il découvre la comédie au centre culturel de sa ville, en province, mais se passionne d'abord pour le football. Peut-être un footballeur, je ne sais pas. A 12 ans, enfin si je sais, mais bon. A 12 ans, il est recruté. Écruté par le FC Nantes dans le cadre sport-études. Deux ans plus tard, il part pour s'installer à Paris. Il obtient le baccalauréat économique et social et entame ensuite à la Sorbonne un double cursus en philosophie et en langue orientale. Il interrompt en 1998 après avoir obtenu une licence en philosophie. En 1990... Il joue l'un des personnages principaux dans une série canadienne et interprète 52 épisodes avec le rôle de Tom, un garçon français. Puis ensuite, il met sa carrière artistique entre parenthèses pour se concentrer sur ses études, tout en continuant à fréquenter les cours de théâtre. Je dis bien sûr, mais ce n'est pas forcément évident. En 1998, après avoir achevé ses études, il se consacre entièrement à sa carrière d'acteur. Ses performances lui valent l'étoile d'or de la révélation masculine en 2003, ainsi que le... prit Jean Gabin en 2004, en 2003 il est nommé au César du meilleur espoir masculin pour 3-0. Au théâtre, en 2005 et 2006, il joue le rôle de Mozart dans la pièce d'Amadeus aux côtés de Jean Pia. En septembre 2006, il joue dans la pièce d'Oscar Wilde l'important d'être constant au théâtre Antoine à Paris. La même année, il revient au cinéma en faisant partie de la distribution du drame historique Le temps des porte-plumes mené par Jean-Paul Rouve et Anne Brochet. Enfin, à la télévision, il incarne Jean-Paul Sartre, jeune. Vous avez trouvé Pourtant, je parle quasiment aussi vite que lui. On est d'accord qu'à travers cette présentation, qui ne représente bien évidemment qu'une courte partie de son expérience, parce qu'il y a beaucoup d'autres choses qu'il a faites, c'est pour donner un petit synopsis, un petit résumé, une petite partie de son expérience au théâtre et au cinéma, ça nous fait penser que cet homme a suivi des études et que c'est un comédien. Voilà. Si je ne vous ai pas donné son nom, c'est pour que vous restiez concentrés sur son chemin. Jusque-là, nous pouvons l'identifier comme un comédien. On vient de le voir. Et dans le milieu, comme on dit, il est identifié en tant que tel. Seulement, voilà, cet homme, comédien, est aussi passionné par l'histoire, les récits des temps d'avant. Il aime se perdre dans les rues des villes qu'il découvre. Il aurait pu aimer les orchidées, mais non. C'est l'histoire de France qu'il aime, et il aime aussi la raconter. Il décide donc de la raconter à sa façon. Il prend le risque de s'exposer, de sortir de son rôle, du cadre. Et en 2011, il écrit son premier livre. Et là, vous allez le découvrir. Le métronome, l'histoire de Paris, racontée... par ses rues. Dans cet ouvrage, il explore l'histoire de Paris à travers le nom des rues de la capitale, mêlant récits historiques et anecdotes. Il continue avec le métronome 2, où Histoire de France racontait à ceux qui la détestent. Donc, en plus de sa carrière d'écrivain, parce qu'il a écrit des bouquins aussi, il a également raconté... plusieurs émissions, il a donc raconté, animé plusieurs émissions télévisées, notamment des programmes consacrés à l'histoire dans lesquels il partage sa passion pour le patrimoine et les récits historiques. Jusqu'ici tout va bien. Sa manière d'aborder l'histoire de façon vivante et accessible, souvent teintée d'humour, lui a permis de toucher un large public, de ceux qui ne sont pas forcément attirés par les livres d'histoire traditionnels, j'ai envie de rajouter poussiéreux, mais ça c'est moi. Bon, vous l'avez compris Je vous parle de Laurent Deutsch. Soyons clairs sur le sujet, je n'ai pas lu ses bouquins, j'ai pas lu ses livres. J'en suis désolé, mais comme j'habite à Bali, je n'ai pas eu accès. Et j'ai croisé son histoire par hasard. Mais en me penchant d'un peu plus près sur son parcours, sans donc juger ou préjuger la qualité de son travail, je me suis retrouvé face à des polémiques, des controverses, toutes liées à sa légitimité. Mais quel est donc ce comédien, ce saltimbanque qui ose parler de l'histoire qui se permet de la raconter, mais qui est donc cet imposteur. Sa façon même d'aborder l'histoire de France, cette autorisation qu'il s'est donnée de proposer une autre façon de nous plonger dans notre passé, l'outrecuidance d'imaginer que l'on puisse mettre un peu d'humour, que l'on puisse s'adresser au grand public avec ses propres mots, en rendant accessible des pages de l'histoire insipide, mais qui donc se prenait-il, ce comédien Et quand il répondait qu'il avait prétendu être un historien, attendez, on va se calmer, il était juste un passeur, un conteur. C'est beau, un conteur. Je trouve ça magnifique, un conteur. Qu'il aimait partager simplement ce qu'il avait découvert. On lui répondait, tais-toi donc, imposteur. On se moquait de lui. Laisse donc l'histoire à ceux qui la connaissent. Ils ont passé des diplômes, eux, lui aussi l'année passée. Ils ont été reconnus par l'État. Et ils peuvent te juger. Mais toi, toi, Laurent Deutsch, qui es-tu pour oser aller sur notre terrain d'expertise C'est alors que l'on se moquait de lui, de sa façon de parler, de son débit de parole. Alors que moi j'essaie de parler aussi vite, j'arrête pas de faire des escales et de me tromper dans les mots. Mais lui, si si, on se moquait de son débit à lui, de ses interprétations de l'histoire. Et quand il répondait qu'il était lui-même entouré d'historiens, de spécialistes, de pontes, qui lui permettaient de savoir, de mieux comprendre, de les interroger, de parler avec eux, qu'il travaillait avec certains, on continuait à rayer de lui. Et on lui répondait que ça faisait pas pour entendre de lui un historien. Alors oui, on reprenait une erreur qu'il a pu faire deux ans avant, ou une phrase mal dite, ou l'interprétation, voilà. Et qui ne ferait jamais partie, on lui rappelait, de la caste de ceux qui savent, qui interprètent, qui enseignent. C'est principalement sa façon d'aborder l'histoire, cette légèreté, cette façon simple d'expliquer des faits compliqués qui a dérangé. Cette volonté de rendre accessible ce que jusqu'à présent c'était une purge, qui a organisé toute cette levée de bouclier contre lui. Chaque mot, chaque phrase, chaque présentation, chaque livre, chaque vidéo et surtout chaque interprétation de l'histoire va être mis sous le microscope du mépris et le ramener à un rôle d'imposteur. Essayez de vous mettre deux minutes à sa place. Évidemment, il aurait sans doute été plus compliqué pour ces détracteurs d'ôter la veste en velours avec leur renfort sur les coudes, de souffler sur la poussière de leur certitude, de sortir de leur fauteuil club pour juste, juste se rendre compte que l'histoire appartient à tout le monde, que chacun peut se l'approprier, la raconter s'ils ne sont pas d'accord, qu'ils donnent leur version après tout, mais en toute modestie et sans juger l'autre. Que l'important, c'est de l'offrir à tous, cette histoire, que chacun la comprenne, l'envisage. Et que les livres d'histoire sont souvent pompeux. C'est vrai. Ils sont écrits par des auteurs qui, forcément, donnent leur opinion. Alors pourquoi d'autres ne pourraient pas le faire Qui réécrivent certains passages pour les faire correspondre à leur propre croyance. Et c'est OK. On peut faire la part des choses. Nous, peuple, nous, citoyens, on est capables de faire la part des choses. Car nous sommes capables. Oui. Je vais faire la part des choses, j'ai envie de le répéter. Franchement, si le fond est là, un peu de forme ne fait pas de mal pour éviter de s'endormir pendant la présentation powerpoint de l'invasion des méroveringiens, franchement, non. Il semblerait qu'il soit préférable de ne pas intéresser... mais plutôt que d'amuser en apprenant. Personnellement, je pense qu'il doit y avoir une immense frustration parmi les détracteurs, qui n'ont pas le talent de savoir jouer l'histoire, la faire vivre, qui sont frustrés de ne pas intéresser ou mal intéressés, qui sentent qu'ils ont failli à leur mission de transmission et qui préfèrent crier à l'imposteur plutôt que d'envisager la possibilité de prendre des cours de théâtre. Bref, je me suis un peu emporté là. Vous l'avez compris, comédien, oui. Vas-y troubadour, fais-nous rire. Mais conteur d'histoire, de l'histoire, non, non, c'est trop sérieux. C'est pas votre place. Vous êtes un imposteur. Alors là, la grande question, c'est... Qu'est-ce que vous auriez fait, vous Perso, je pense que je n'aurais pris une grande claque dans la figure, je vais peut-être arrêter. Mais Laurent Deutsch, non, non, non. Laurent Deutsch, comment il a vécu cette cabale contre lui Parce que je vous le rappelle, encore une fois, il y a beaucoup de journaux, de magazines, de magazines quotidiens qui sont allés de leurs grandes phrases, de leurs grands mots, et j'allais même leur dire de leurs gros mots, pour essayer d'humilier cette pratique, cette envie, de partager quelque chose avec d'autres différemment. Alors donc... comment Laura Dutch a-t-il vécu cette cabale contre lui. S'il n'y avait eu que le milieu des historiens, encore une fois, précisons-le, en minorité, mais du côté de la comédie, là aussi, certains l'ont de nouveau catalogué. S'il fait des émissions sur l'histoire des bouquins, sur les faits historiques, c'est qu'il est donc historien et donc il n'est plus comédien. Là aussi, je serais intéressé de savoir combien d'artistes sont restés à ses côtés, l'ont soutenu, et même le soutiennent encore, car qui mieux qu'un artiste peut comprendre que l'on peut être multiple Je ne peux bien sûr pas imaginer ce qu'il a vécu et je ne le ferai pas. Ce qu'il vit, d'ailleurs, toujours, mais avec un minimum d'empathie, on peut juste imaginer que ça n'a pas été simple. Alors, comment il a réagi Il a bien sûr tenté de donner sa version des faits, puis à un moment donné, il a voulu partager sa façon de vouloir réveiller l'histoire. Il a bien essayé de répondre à des détracteurs, parfois maladroitement, c'est vrai, mais en fidélité, il a fallu se rendre à les raisons. Si lui se sentait légitime, d'autres ont décidé qu'il serait un imposteur. Et vous savez, les autres, on s'en fout. On s'en fout des autres. Eh oui, Ron Dutch depuis a écrit d'autres livres. Il a une émission et un podcast sur ETL, Entrée dans l'Histoire. Il fait le Tour de France avec son émission A toute berzingue, qui raconte les histoires de chaque ville. Il continue à jouer des pièces de théâtre, il participe à des spectacles. Bref, il n'a rien lâché. Ce qui nous amène à penser que parfois, ce sont les autres qui nous plombent, qui nous empêchent. Que le fait de se sentir imposteur ne vient pas forcément de nous, mais aussi de nos proches, de nos très proches. De ceux qui nous disent vas-y en pensant tu n'y arriveras pas De ceux qui nous disent n'y va pas alors qu'ils savent qu'on devrait y aller. De notre patron, de notre associé, de ceux qui partagent notre bureau et qui ne veulent pas nous voir changer, ben non. De ceux qui vous rabaissent, ouais, ouais, de ceux qui vous rabaissent tous les jours. piques, qui prennent leur rôle tellement au sérieux qu'ils sentent l'obligation de vous énumérer les dangers, les conséquences de cet éventuel changement. Si cela ne fonctionne pas sur vous, alors on vous parlera de ceux dont vous avez la charge et qui vont souffrir de votre envie, d'autres choses. Si vous avez des doutes, des angoisses, des peurs de ne pas y arriver, c'est parce que des gens ont décidé de ne pas vous accepter. de vous considérer comme un imposteur, sans même vous connaître, sans même vous écouter, de vous écarter, qui vous ont jugé sans savoir qui vous êtes. Le syndrome de l'imposteur n'est pas toujours lié à vous, à votre intérieur. Il ne prend pas forcément naissance en vous. Il vient aussi de votre extérieur. Il est inoculé par votre entourage. Il est transmis par les personnes qui n'ont aucun intérêt à ce que vous changiez, qui ne veulent pas que vous changiez, qui sont très bien comme ça avec vous, qui pourraient vous perdre si vous persistiez dans vos délires de changement. Alors en prendre conscience, c'est déjà la moitié du chemin de fait. Identifier ce qui vous freine est aussi un très bon début. Ils peuvent considérer que c'est une preuve d'amour de vous prévenir de leur propre peur, de vous faire partager leurs angoisses. Mais gardez votre élan, votre passion, vos envies, c'est essentiel. Et ça ne souffre pas de freins extérieurs qui projettent en vous leur peur du changement. On appelle ça des gens toxiques, vous le connaissez, vous êtes en train de le parler. Les gens toxiques. Bien évidemment, je pourrais vous donner tout de suite, là maintenant, une méthode évolutive, des phrases à dire, un comportement à aborder. On le verra dans le prochain épisode, dans le troisième. Voilà. Mais j'avais envie de terminer cette... épisode par la fin d'un film. Et d'ailleurs, je vais vous proposer une fin d'épisode un peu rude, mais je sais que vous pouvez comprendre. Betterman, l'histoire de Robin Williams. Alors, je ne sais pas si vous l'avez vu, Robin Williams nous raconte son histoire. C'est un chanteur britannique, adulé par des millions de fans, qui nous raconte à la fois son enfance, très sincèrement, son ascension dans le milieu du showbiz, ses performances scéniques, mais aussi et surtout sa propre perception de ce qu'il vit, avec en toile de fond cette sensation permanente de ne pas être à sa place. d'être jugé par ses autres moi, plus jeune, plus fou, ce qu'il aurait pu être, il nous parle aussi de ses addictions, de ce qu'il aurait dû être, cette profonde solitude de ne pas être aimé, pour qui il est, cette dépression qu'il creuse en étant persuadé qu'il n'est qu'un imposteur. En regardant le film, il y a des images qui sont extrêmement fortes et on comprend complètement ce syndrome d'être un imposteur, de ne pas être à sa place. Et à la fin du film, On y arrive. Il écrit en substance. Je ne me raconte pas les phrases exactes, mais voilà ce que ça va donner. Il écrit, une fois le générique passé, ou juste avant le générique, une fois que le film est terminé, il a marqué Je vous ai parlé de ma vie. Je me suis ouvert à vous. Je vous ai tout montré. Les bons côtés comme les mauvais. Et à la fin, si vous ne m'aimez pas, je vous emmerde. Le regard de l'autre a ses limites. C'est à vous de les écrire. Personne n'a à vous dire ce que vous devez faire ou croire. Vous n'êtes pas un imposteur. Juste une personne qui se pose des questions, qui a trouvé certaines réponses, qui imagine la suite, qui s'imagine dans cette suite, et vous êtes sincère, honnête, face à vos doutes. Vous essayez d'être juste. Vous évoluez vers ce que vous avez toujours voulu être. Et ça, personne ne peut vous l'enlever. Personne ne peut vous l'enlever. Personne ne peut vous juger. Et si quelqu'un n'aime pas qui vous êtes, ou ce que vous voulez faire, et bien maintenant vous connaissez la réponse. Pensez-le. Non mais, allez-y. Pensez-le. Dites-le tout bas. Dites-le avec un grand sourire. Criez sous la lune, face au vent, mais ne l'oubliez pas. Personne n'a le droit de vous sous-estimer à une certaine valeur. De vous sous-estimer, de vous freiner, de vous humilier. Personne. Alors dites-le. Je vous emmerde. Ok. C'est pas très def perso, je reconnais. Vous avez le droit de trouver ça vulgaire de penser qu'avant d'en arriver là, on peut prendre le temps d'expliquer, de convaincre, d'utiliser ces mots. C'est parce que nous sommes à bout d'arguments, sans répartie, qu'on n'est pas des bêtes, que c'est tout le contraire de l'ouverture, qu'on ferme une porte, qu'il y a d'autres solutions avant d'en arriver là, que c'est pas constructif. Mais c'est ma conclusion. Essayez. Essayez, ça fait du bien. Il va falloir penser à arrêter d'être gentil tout le temps, de se faire remettre à une place qui ne nous appartient pas, et de remercier les yeux bordés de reconnaissance, de penser tout le temps positif, en tressant des colliers de fleurs pour ceux qui ne croient pas en nous. Cette fois, je vais vous demander de terminer cet épisode en regardant l'extrait d'un film que je vais mettre en lien. Si vous l'avez déjà vu, regardez-le de nouveau parce qu'il est intéressant. Je le regarde, non pas régulièrement, mais je l'aime, je l'aime. Je vous le mets en lien. Et si vous voulez le trouver directement, il s'agit d'un extrait... du film La crise de Colin Serrault avec Maria Pacom, Vincent Landon, Zabou et Patrick Timsit. Vous tapez dessus La crise avec Maria Pacom et je crois que ça s'appelle Je m'en fous. Voilà, vous y trouverez dans cet épisode, dans cet extrait de film, le film entier, il est génial. Vous y trouverez tout ce que j'aurais pu vous dire pour sortir de cette culpabilisation une sellette de vie qui, à mon sens, personnifie la relation et l'échange entre une personne qui veut changer, juste vivre la suite comme elle l'entend. Et ceux qui ne la comprennent pas, tout simplement. Nous sommes maintenant à la fin de cet épisode. Je vous rappelle qu'il y aura un troisième épisode, la suite, la fin, qui va nous parler un petit peu de comment on peut passer à travers ce syndrome de l'imposteur. Je vous rappelle que si vous souhaitez en parler... si vous souhaitez échanger, si vous souhaitez être accompagné. Et vous pouvez m'envoyer un mail, aller sur Facebook ou même sur LinkedIn pour me contacter. Ça sera avec grand plaisir. Et puis, bien sûr, abonnez-vous. Abonnez-vous à Facebook. Abonnez-vous bien sûr sur les plateformes, que ce soit sur Apple Podcast et Spotify, afin de savoir quand les épisodes sont, parce que là vous avez vu que j'ai sorti 3 épisodes, enfin même 4 épisodes d'affilée, peut-être que si vous le souhaitez j'en ferai comme ça un par semaine, mais c'est quand même beaucoup de travail, parce que j'essaie de mettre vraiment mon cœur, et donc j'essaie d'alimenter ce que j'essaie de vous apporter. Je pense que c'est clair ce que je viens de dire. En tout cas, merci d'avoir écouté cette émission. cet épisode jusqu'au bout. On se retrouve la semaine prochaine tout simplement pour le dernier épisode sur l'imposteur. Et on se retrouve très vite quand il sera minuit à Bali.