Speaker #1Allez c'est parti, on va aujourd'hui passer à l'action. On va essayer de mettre en place quelque chose qui va nous changer la vie, tout simplement. N'hésitons pas à le dire, on va fixer nos limites. On va fixer nos limites et on va comprendre déjà l'origine de nos angoisses. Quelle est l'origine de nos angoisses, nos dépressions, notre burnout ? La première réponse évidente est de tout mettre sur le dos d'une situation précise, comme un deuil, un licenciement, une rupture. Mais si tout ça venait d'une accumulation de vexations, de coups bas, de frustrations vécues au quotidien qui, mis bout à bout, nous emmènent à nous déprécier et nous amener à la dépression, à douter de nos capacités à gérer le ou les problèmes qui nous tombent sur le coin de la figure. si nous n'arrivons pas à faire face à des situations compliquées. C'est sans doute que nous sommes déjà usés par nos relations quotidiennes, que nous avons souvent minimisé. mais qui nous ont fragilisés, érodés, qui grignotent notre âme. Joli, ça, qui grignotent notre âme. Et que nous considérons souvent comme normal, faisant partie du deal de la vie. C'est normal qu'on ne peut pas tout avoir non plus, ça on va le voir un petit peu plus tard. On ne fait pas toujours ce qu'on veut, justement, dans la vie. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, sans oublier le cul de la crémière. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Pour être bon, il faut souffrir, je n'en sais pas. Tout ce qu'on veut n'est pas toujours bon pour nous. Tout ne tombe pas du ciel sans effort et il n'y a pas de victoire sans effort. autant de proverbes qui nous ont convaincus que notre vie n'allait pas être simple. C'est vrai, on avait les règles du jeu dès le début. Ça n'allait pas être facile, que par définition nous allions galérer, que c'est normal, du coup, quand on prend un coup derrière la tête, on a tendance à considérer ça comme naturel, normal. Nous subissons en attendant que ça passe, nous encaissons. En attendant, des jours meilleurs, ou que ça passe l'après-midi après le déjeuner, on aura tout oublié. Si nous reprenons l'exemple du Lingxi, vous savez, dans l'épisode sur la philosophie orientale, la philosophie asiatique, et précisément sur la philosophie chinoise, ce supplice chinois, aux mille coupures, qui va nous affaiblir peu à peu, nous faire perdre la raison, nous enlever toute capacité résistante et nous amener peu à peu à la mort, c'est ce que nous vivons. Au quotidien, nous l'avons déjà vu dans un précédent épisode, tant que se supplice cette idée que tous les jours, on reçoit des petits coups, des petites blessures, des petites coupures, ce n'est pas forcément complètement stupide. Nous vivons tous les jours, au quotidien, matin, midi et soir, des coupures, des frustrations, des vexations, que nous laissons passer parce que ce n'est pas si grave. Il y a pire, des phrases assassines qui nous vexent, qui nous déprécient, mais que nous acceptons, parce qu'on ne va pas se battre à chaque fois, c'est bon. On ne va pas relever chaque fois les réflexions à la con. Dans notre vie personnelle, nos enfants, entre petites réflexions anodines, crises existentielles et attitudes déplacées, nous faut ressentir que si nous avons bien la fonction de boniche dans la maison, nous ne sommes pas capables de comprendre leur émoi prépubère et que dans tous les cas, nous ne sommes pas à la hauteur des autres parents. Les parents sont mieux. Le père de Laurent, alors lui, il est toujours vraiment gentil, il va à Disneyland, le week-end, ils peuvent sortir et puis... Les écopains peuvent aller dormir chez lui sans problème, mais avec toi, c'est toujours pareil. On ne peut jamais faire ce qu'on veut. Comme nous sommes à la recherche d'une validation, de le besoin d'être aimé, comme nous avons besoin de savoir que nous remplissons bien les cases du père ou de la mère de l'année, qu'on ne connaît pas des monstres, on ne peut pas être des monstres, nous acceptons les réflexions, les remarques désobligeantes, voire les insultes, comme faisant partie du processus pour que notre progéniture devienne enfin adulte et peut-être vive à son tour les... les problèmes qu'on peut avoir quand on est parent. Nous parlons souvent du harcèlement scolaire. Il existe, il est cruel, avilissant, je l'ai vécu moi-même. Mais quand il le vit, il le vit au quotidien, donc il doit être identifié, ce harcèlement scolaire, et combattu avec force. Mais faut-il pour autant mettre de côté ce que nous, nous, vous, moi, nous vivons quand toute notre famille a décidé que nous étions là pour les aider, pour aider d'ailleurs tout le monde, retrouver les chaussettes perdues, laver le linge, comprendre tout le monde, accepter d'être au service des autres. organisée pour les autres tous les jours. Bien sûr, sur l'échelle de l'amour inconditionnel, nous faisons le taf, mais à quel prix ? Quelle partie de nous-mêmes avons-nous mis de côté ou carrément oublié ? C'est pareil dans notre boulot, c'est la même chose. Si vous organisez la vie de famille et que vous êtes là pour les autres, c'est pareil dans le travail. Les petites phrases assassines pour bien vous faire comprendre que vous n'avez pas fait votre boulot. Les réflexions sur votre façon de vous habiller, de vous maquiller, insidieuses, c'est rien. presque invisibles, car il suffit parfois juste d'un rossement de sourcils, d'un sourire en coin pour faire sentir mal à côté de la plaque. Et si vous avez le malheur de penser que ce n'est pas normal, que ça vous touche, vous finirez de toute façon par vous dire que si, en fait, c'est normal. Il y a pire, c'est pas grave, vous êtes parano, trop sensible. Et toutes ces réflexions, ces attitudes arrogantes, parfois ces maladresses aussi, qui ne représentent que des petits filets d'eau, deviennent en s'accumulant des... torrent d'ingratitude, de méchanceté qui vous affaiblissent, vous renvoient à une image de vous-même dégradante. Et quand vient le moment où vous devez faire face à une situation difficile, qu'on a vue tout en haut, qu'on a vue au début, vous avez perdu toute faculté de vous préserver, de prendre soin de vous. Et bien sûr, vous terminez par faire un burn-out, ou une dépression, ou des crises d'angoisse. Jonathan Haidt disait, et dit toujours d'ailleurs, la frustration naît de l'écart entre nos attentes et la réalité. Nos attentes ne sont pas celles des autres. Et si vous voulez répondre aux envies des autres, si vous voulez être à la hauteur de votre fonction, de vos missions de vie, ça commence déjà par prendre soin de vous, de votre écosystème, et d'arrêter d'accepter que l'on vous parle mal, que ceux qui vous entourent verbalisent leur frustration en se servant de vous comme un pochimbole. Et pour cela, il va falloir dire stop. Nous l'avons vu dans l'épisode sur le non-positif. Il était important ce non-positif. Il va falloir poser des limites, dire quand ça ne va pas. quand vous n'êtes pas d'accord avec la façon que l'on a de vous parler. Limiter ces agressions quotidiennes passe par votre capacité à vous interroger et surtout à interroger l'autre sur sa façon d'interagir avec vous. Il ne s'agit pas de lui rentrer dedans, ce qui pourrait être contre-productif, peut-être plaisant, mais contre-productif. Mais plutôt de le prendre à part, ou de l'apprendre à part, et de lui parler franchement, en lui expliquant ses phrases ou son attitude. Hong Kong. comme conséquence sur votre travail ou sur votre vie. Et si il ou elle ne comprend pas, c'est alors à vous de prendre les dispositions pour que ça ne se reproduise plus. Vous n'avez pas à subir ça. Soyez ferme et fixez vos limites. Vos limites. Vous pouvez par exemple, cette personne nous proposait d'alternatives à votre relation. On l'a vu encore une fois dans l'épisode sur le non. Une façon différente de travailler. Des mots ou des phrases à éviter tant qu'à faire. Ou à reformuler différemment. Ne vous victimisez pas, vous avez le droit de poser vos limites. Vous faites ce que vous devez faire pour ne pas ou ne plus être blessé ou rabaissé. Parce que ce n'est pas normal. Et si en finalité l'autre ne comprend pas, il est peut-être temps de mettre fin à cette relation tout simplement. Ou quand ce n'est pas possible, de fixer des règles du jeu différentes, afin de pouvoir vivre votre quotidien sans vous sentir perpétuellement agressé, incompris ou rabaissé. Je vous le répète, nous avons trop tendance à penser que nous méritons de... toutes ces micro-coupures, ces vexations. Ou alors, que ce n'est pas bien grave, que nous sommes capables d'encaisser, que ça fait partie de la vie. Oui, mais les unes après les autres, ça nous blesse, ça nous affaiblit. Et si nous acceptons tout ça, c'est que nous avons besoin d'être aimés, reconnus, acceptés, et que nous sommes prêts à faire beaucoup de concessions pour ça. La question étant, est-ce que vous êtes prêts à aller pour ce besoin de reconnaissance ? Vous méritez mieux. Bon ! beaucoup mieux. Et ça, commence par fixer vos limites. Et la cerise sur le gâteau, c'est que tout le monde pourra profiter de cet équilibre retrouvé. Ils vous respecteront parce que vous vous respectez. Ils sauront comment vous parler. Ils connaîtront les limites à ne pas dépasser. Oui, ils vous respecteront pour ça. La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe. C'est d'apprendre à danser sous la pluie. Ce n'est pas de moi, c'est de Vivian Green qui est autrice et illustratrice américaine. Allez, on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode. N'oubliez pas de vous abonner. Abonnez-vous à ce podcast. Faites-en profiter vos amis, vos proches, qui justement ne savent pas fixer les limites et trouvent que tout est normal, que si on leur parle mal dans le travail, c'est normal, qu'ils le méritent. Partagez auprès de votre famille ce podcast. Faites-le vivre, donnez-lui un sens. Encore une fois, abonnez-vous. Mettez des avis sur Apple Podcasts, sur Spotify. C'est très important pour moi, bien évidemment. Je vous en remercie d'avance et on se retrouve. très bientôt quand il sera minuit à Bali.
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