Speaker #0Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. J'avais envie aujourd'hui de vous proposer un format différent. Je vous propose souvent de réfléchir à nos interactions, à ce que nous sommes, ce que nous faisons, ce que nous pourrions faire mieux, peut-être différemment. Je vous propose des actions aussi à mettre en place. Depuis quelques temps, je vous propose des clés professionnelles pour réfléchir dans votre métier à ce que vous pouvez faire mieux ou là aussi différemment. Et bien là, j'ai envie de vous proposer quelque chose que je n'ai jamais fait, un format que je n'ai jamais proposé. C'est une balade. Voilà, j'ai envie de vous proposer une balade, tout simplement. Une sorte de méditation. Alors, installez-vous tranquillement, confortablement. Mettez-vous sur un fauteuil, un sofa, dans votre lit, pourquoi pas. Laissez-vous aller, respirez tranquillement, lentement. Laissez-vous aller, écoutez simplement, il n'y a rien de profondément mental dans ce que je vais vous dire. C'est simplement une petite balade, une petite balade balinaise. Il est minuit, quelque part à Bali. La brise est tiède, les palmiers immobiles. Le ciel est une encre profonde où l'on devine à peine la courbe des étoiles. Ce moment suspendu où le jour ne résiste plus et où la nuit a tout conquis. Elle est propice à une autre forme de voyage. Allez, fermez les yeux, fermez les yeux un instant. Et imaginez un jardin japonais. Ce n'est pas un décor figé, mais un espace vivant. Vous êtes dans un jardin japonais. Chaque pierre, chaque brin de mousse, chaque vide a été pensé avec soin. Ici, tout est lent, irrégulier, asymétrique. Et pourtant, il règne une paix absolue. Ce jardin n'est pas là pour impressionner, il est là pour révéler. Alors, je vous propose de marcher ensemble dans ce jardin comme dans son propre parcours intérieur. Car bien, regardez, l'esprit de ce jardin nous parle de nous, il parle de vous, oui, de nos transformations silencieuses. Il incarne à sa façon les quatre étapes que nous avons vues dans les différents épisodes sur la philosophie asiatique, les quatre étapes majeures d'un chemin de développement personnel, d'une évolution. naturel, le lingshi, le kensugi, l'ikigai et le kaizen. Et si notre évolution naturelle ressemblait moins à une ascension spectaculaire qu'à l'entretien patient d'un jardin profond ? Nous avançons dans ce jardin de nuit. Les pas sont lents. Et soudain... Une pierre dissimulée sous les feuilles nous fait vaciller. Ce petit accroc du réel, ce moment de perte d'équilibre, c'est notre Ling-Chi. Ce Ling-Chi qui est un moment fondateur où quelque chose se brise dans notre rythme. Ça peut être un burn-out, une séparation, une révélation. Et vous le savez, dans la philosophie orientale, on ne cherche pas à éviter la rupture. On l'accueille. comme un point de bascule, comme une pierre volontairement placée en déséquilibre dans un jardin zen. pour déranger l'œil et inviter l'esprit à regarder autrement. En Occident, nous avons tendance à voir le chaos comme une anomalie, à réparer absolument au plus vite. Ici, dans ce jardin, nous apprenons que le déséquilibre peut être un tremplin, que le trouble est parfois l'unique porte vers une clarté nouvelle. Le jardin japonais nous enseigne cela. On ne trace pas une ligne droite vers la paix. On rechemine en épousant les irrégularités du terrain. Plus loin, au cœur du jardin, une vieille maison de thé nous attend. Sur le tatami, un bol est posé, cassé, puis recollé avec de la laque mêlée d'or. C'est un... Et il nous parle, il nous raconte qu'il a chuté, qu'il a été brisé, mais qu'il a été réparé, non pas pour faire disparaître sa blessure, mais pour la faire rayonner, pour la sublimer. Dans nos vies, combien de fois avons-nous tenté de cacher nos fissures, nos blessures, de masquer nos échecs, nos failles ? Moseun Donwa, le Kensugi nous propose autre chose. Il nous dit « expose ce qui a été blessé, non pas par orgueil, mais parce que c'est là que réside ta force » . Dans la philosophie occidentale, on nous pousse souvent à redevenir comme avant, après un choc. Ici, dans le Kensugi, l'approche est inversée. Il ne s'agit pas de revenir à l'état d'avant, il s'agit de devenir autre, plus complet, plus profond, grâce à la blessure. Comme dans ce jardin où la mousse recouvre, les roches fêlées, nos failles intérieures, peuvent devenir des paysages fertiles, à condition de les honorer. Ensemble, nous pouvons transformer la honte en beauté. et les cicatrices en ligne d'or. La marche se poursuit. Le silence est total. Puis, à l'ombre d'un érable, une fleur discrète, blanche, presque invisible dans la nuit, libère un parfum enivrant. Cette fleur, c'est l'ikigai, la raison d'être, ce qui nous fait lever le matin. Ce qui nous donne un fil rouge à nos actions, à nos choix, à nos élans. Dans ce jardin japonais, chaque élément a sa place, sa fonction, sa raison d'être. Rien n'est là pour remplir un vide. Même les vides sont significatifs. De même, dans nos vies, lorsque nous cherchons notre ikigai, nous cherchons l'endroit exact où se rencontrent ceux que nous aimons. ce dont le monde a besoin, ce que nous savons faire et ce qui peut nous faire vivre. Alors oui, en Occident, nous avons souvent appris à construire notre vie autour de nos compétences, nos ambitions, de ce que l'on attend de nous. L'Ikigai, lui, réconcilie la tête, le cœur, l'âme. Il nous pousse à relier toutes nos facettes et il nous demande... pas qu'on réussisse. Il demande juste qu'on vive aligné. Ce jardin nous souffle ceci. Ta raison d'être n'a pas besoin d'être spectaculaire. Elle doit simplement être juste. Et parfois, cette justesse tient à un parfum, une sensation, une certitude douce. C'est cette fleur dans l'ombre qui nous guide, même quand tout semble flou. C'est notre Ikigai. Le jardin, enfin, nous parle de discipline douce, de s'aimer tout simplement, d'apprendre à s'aimer, de gestes simples, répétés jour après jour, de cette mousse que l'on balaie, de ce gravier que l'on ratisse, de ce bassin que l'on nettoie. Rien n'est figé. Le jardin évolue par petites touches, imperceptibles à l'œil nu. C'est cela le Kaizen, le progrès appallant, le plus 1%. Quotidien, la patience, l'endurance, l'intention. Trop souvent en Occident, nous cherchons le changement radical, la grande décision, la transformation spectaculaire. Mais combien de ces élans s'essoufflent ? Le Kaizen, lui, nous propose la transformation par la régularité modeste. On ne va pas faire beaucoup. Mais faire un peu, mais tous les jours. Une habitude saine, une pensée plus claire, une parole plus juste. Ce sont ces petits gestes qui, à terme, redessinent tout le paysage, notre jardin intérieur. Alors que l'aube pointe déjà à l'horizon et que le jardin s'efface doucement dans la lumière du jour, Une évidence apparaît. Nous avons besoin des deux approches. Le regard oriental, qui nous enseigne la profondeur, la lenteur, l'imperfection sublimée, qui nous offre un cadre de sagesse, de respect pour le temps, le silence, l'espace. Puis le regard occidental, qui nous donne l'élan, l'action, la capacité à définir, planifier, transformer. Nous n'avons pas à choisir entre les deux, entre cet esprit occidental et ce regard oriental. Nous pouvons unir les deux dans notre manière de grandir. Cultiver en nous un jardin hybride, à la fois contemplatif et audacieux, structuré et imprévisible, doux et volontaire. C'est au fond le développement naturel. Ce n'est pas un escalier, ni un programme, ni une injonction. C'est peut-être simplement un jardin. Un jardin intérieur à entretenir, à apprendre à s'aimer, à se comprendre, à s'écouter doucement, pas après pas. J'espère que ce format vous a plu. C'est tout nouveau pour moi encore une fois. J'ai vraiment envie de vous écrire quelque chose qui me touche. C'est plus court que d'habitude, bien sûr. Je vais vous laisser continuer tranquillement votre journée, votre matinée. Peut-être que vous allez vous endormir sur ce chemin de la vie, sur cette visite de votre jardin intérieur. N'oubliez pas, une fois que vous aurez commencé à vous remettre en action, à laisser bien sûr un avis très important, un message, comme une trace dans le jardin. de vous abonner bien évidemment, de parler à vos amis de ce que cette évolution naturelle vous apporte. Quant à moi, je vous propose de nous retrouver quand il sera minuit à Bali. Merci.