undefined cover
undefined cover
42- Comprendre la propagande de guerre pour ne plus en être complice cover
42- Comprendre la propagande de guerre pour ne plus en être complice cover
Minuit à Bali - Changer sa vie ou la vivre autrement

42- Comprendre la propagande de guerre pour ne plus en être complice

42- Comprendre la propagande de guerre pour ne plus en être complice

25min |07/07/2025
Play
undefined cover
undefined cover
42- Comprendre la propagande de guerre pour ne plus en être complice cover
42- Comprendre la propagande de guerre pour ne plus en être complice cover
Minuit à Bali - Changer sa vie ou la vivre autrement

42- Comprendre la propagande de guerre pour ne plus en être complice

42- Comprendre la propagande de guerre pour ne plus en être complice

25min |07/07/2025
Play

Description

Comment la désinformation influence nos émotions et nos décisions — et 5 réflexes pour protéger votre cap intérieur.Comment les conflits mondiaux et la manipulation des opinions peuvent-ils influencer notre quête de sens et notre équilibre de vie ? Dans cet épisode, je vous invite à explorer les méandres de la désinformation et de la polarisation. je vous partage des réflexions sur des événements récents, qui ont exacerbé les tensions au sein de nos sociétés. Ce voyage au cœur de la manipulation médiatique nous pousse à interroger notre propre philosophie de vie et à comprendre comment la peur est exploitée pour façonner nos opinions.

À travers des exemples comme la propagande nazie et le génocide rwandais, je mets en lumière les mécanismes de déshumanisation qui rendent l'horreur acceptable. Ces récits nous rappellent l'importance de cultiver notre estime de soi et d'adopter une approche pacifique face à l'injustice. En questionnant les discours officiels, nous pouvons passer à l'action et devenir les acteurs du changement que nous souhaitons voir dans le monde.

Dans cet épisode, je vous encourage à lâcher prise sur vos croyances limitantes et à embrasser le changement de vie comme une opportunité de transformation intérieure. Le développement personnel est un chemin semé d'embûches, mais il est essentiel pour atteindre un équilibre de vie satisfaisant. En prenant conscience de notre pouvoir d'agir, nous pouvons nous libérer de la peur du changement et nous engager dans des projets de vie qui résonnent avec notre être profond.

Nous pouvons avoir la volonté de changer ma vie sans détruire celles des autres.

Rejoignez-moi pour une discussion enrichissante sur le pouvoir des émotions et la motivation nécessaire pour changer sa vie. Ensemble, découvrons les clés du changement et la philosophie qui nous permettra de vivre autrement. Cet épisode est une invitation à la vigilance citoyenne et à la responsabilité morale de chacun d'entre nous. Ne laissez pas la manipulation vous dicter votre réalité ; engagez-vous à garder une conscience critique et à inspirer ceux qui vous entourent.

Chaque épisode est une invitation à changer sa vie avec conscience, à retrouver l’estime de soi, à lâcher prise, à accepter ses émotions, et à amorcer une transformation intérieure profonde, en lien avec son environnement et ses aspirations profondes.

💡 Ce que vous allez trouver dans Minuit à Bali :

  • Des réflexions pour changer de vie ou la vivre autrement

  • Des clés pour retrouver la motivation

  • Des pistes pour se libérer du conditionnement, apprendre à s’aimer et faire ses propres choix

  • Des inspirations venues de la philosophie, des émotions, de l’inconscient, et du vivant

  • Des témoignages et des regards alternatifs sur notre monde intérieur et extérieur

Vous souhaitez me joindre, partager votre expérience, poser des questions : mothe@minuitabali. com"> mothe@minuitabali. com">d. mothe@mac. com


🎙 SI VOUS AIMEZ CE PODCAST : SOUTENEZ-LE

Abonnez-vous 🔔 pour ne rien manquer et évoluer naturellement

💬 Laissez un avis sur Apple Podcast 🙏🏻

Il suffit d’aller sur la page principale, de scroller jusqu’en bas et vous trouverez les "Notes et avis", juste sous les commentaires, en petit, il est indiqué 🗒️ Rédiger un avis ⭐⭐⭐⭐⭐


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle. Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites. Réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Le fait que je vive à Bali ne me rend pas pour autant insensible à ce qui se passe dans le reste du monde. Je ne suis certes pas au centre du tumulte ambiant et je suis sans doute moins impacté qu'au bout d'ailleurs, mais je suis avec un grand intérêt les actualités et bien évidemment j'observe... avec vous les tensions internationales qui nous amènent à des extrêmes que nous pensions il n'y a pas si longtemps, sans doute inconcevables. On se doutait bien que ça allait tourner en vinaigre. On avait pris l'habitude que ça se limite à des menaces à peine voilées. On se disait qu'ils ne seraient pas capables, qu'ils ne seraient pas assez cons pour allumer la mèche qui allait mettre le monde à feu et à sang. Mais il me semble qu'on s'est bien trompé. La guerre en Ukraine est arrivée et puis s'est installée. Au début, on n'y a pas vraiment cru, puis ensuite on a vu grandir, durer, et nous nous y sommes habitués. On sortait de la pandémie, que nous avions mis à plat, et il y en avait d'autres Ausha à fouetter, les pauvres Ausha, que de nous investir dans un conflit qui ne nous concernait pas. Bien sûr, c'était ennuyeux, pour ne pas dire triste. Nous n'étions pas insensibles non plus, mais... Après tout, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Et puis on s'y est habitué au fur et à mesure. Et puis tout s'est intensifié avec une date que vous connaissez, le 7 octobre. Et à partir de là, tout a basculé. Nous avons perdu pied et puis on a assisté en simple spectateur à des génocides, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, appelez-le comme vous voulez. Et on nous demande de prendre de nouveaux partis, pour ou contre. On nous demande comme si cela avait de l'importance notre avis, de compter les points et de ne réjouir pour les vainqueurs ou bien sûr de pleurer pour les victimes. De relativiser les actes et leurs conséquences au nom de l'histoire du passé, ce qui était là avant ou d'un avenir incertain. On nous demande de comprendre des situations géopolitiques, des stratégies de communication, des guerres préventives, comme si tout était logique en faisant de nous des spécialistes de telle ou telle religion, nous transformant. de politiques migratoires, d'extermination de masse. Et nous devenons peu à peu historiens pour justifier à qui veut l'entendre l'invasion d'une région, le bombardement d'un pays ou la destruction d'un peuple, en prenant des bouts du passé qui nous arrange, en recollant des dates et en reprenant les arguments de ceux qui parlent mieux pour avoir l'air de maîtriser quelque chose, comme si nous n'étions pas juste quelque part des marionnettes. Nous étions devenus virologues, épidémiologistes, experts en pandémie, et nous voici maintenant devenus fins stratèges dans l'art de la guerre. Avec un avis tranché sur les actions à mener pour massacrer les hommes, des femmes et des enfants, on est dans un passé tout à fait discutable, négociable en tout cas, découpé selon les humeurs du moment et les arguments à défendre. Voilà, nous devenons experts en frappes chirurgicales, en drones, missiles, armements en tout genre, avec l'innocence de ceux qui croient ... Que la faim justifie les moyens ? Que les cibles sont en papier les morts des victimes collatérales d'un jeu vidéo ? Et les missiles sans doute des jolis feux d'artifice ? Aujourd'hui, plusieurs conflits secouent la planète. En Ukraine, au Myanmar, en Éthiopie, au Soudan, en Somalie, au Congo, en Israël, en Iran et en Palestine, voire par procuration dans d'autres régions du monde. Et nos sociétés semblent plus polarisées que jamais. Suivant notre lunette, que ce soit un microscope ou un télescope, chacun y va de son opinion tranchée, soutenant ardemment son camp et sa cause, au point que les débats virent à l'affrontement verbal. On assiste à des disputes enflammées entre proches, comme on a pu en voir durant la pandémie, entre pros et anti-vaccins, comme s'ils n'apprenions rien de nos erreurs, ou si peu. Les réseaux sociaux et certains médias alimentent cette division en simplifiant à l'extrême des réalités complexes, nous poussant à défendre des convictions souvent irritées de notre histoire, de nos croyances, ou forgées par une information parcellaire. Nous en revenons à ce foutu pour ou contre sans nuance, celui-là même qui nous avait déjà divisés. Nous voici de nouveau pris en otage de nos propres émotions, de notre identité profonde et de ce qui fait sens pour nous. Alors j'ai l'impression que si vous écoutez ce podcast, c'est que nous partageons les mêmes valeurs, que nous essayons à notre niveau d'être de bonnes personnes, honnêtes, sincères et bienveillantes, même si ça ne veut pas dire grand-chose d'être une bonne personne. Une bonne personne pour qui ? Pourquoi ? En tout cas, c'est parfois très difficile, très très difficile. Surtout quand nous pouvons glisser rapidement dans une forme d'arrogance, où nous sommes certains de détenir la vérité et nous avons la conviction qu'il est de notre devoir de l'imposer aux autres. Je vous parle ici d'un vrai danger, de devenir un gros con arrogant ou une connasse sans cœur. Et ce n'est pas une métaphore. Nous sommes sur le fil du rasoir par nos mots ou nos actions, de devenir la lame qui servira à égorger des peuples entiers. Il est impératif pour notre santé mentale de bien identifier à la fois les enjeux, mais aussi les vraies raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là. Et si nous voulons être dans une évolution naturelle, nous le savons déjà, nous devons... comprendre notre environnement. Ce n'est pas une option. Ce n'est pas une option, c'est une nécessité. Et comprendre notre environnement passe par la lecture des informations qui sont mises à notre disposition. La source aussi de ces informations. Et surtout comment, sous quelle forme elles sont transmises. Et bien entendu, sous-entendu d'ailleurs, à qui profite le crime. Donc par qui elles sont passées, ces informations. Je vais donc revenir sur l'origine du mal, les raisons profondes de chaque conflit. Alors c'est pas vraiment les raisons profondes. Parce que les raisons profondes de chaque conflit, on les connaît. Les guerres ont souvent des motivations géopolitiques ou économiques inavouables. Ils font donc les cacher sous le grand idéau. Par exemple, on va exporter la démocratie. Ou alors on va protéger tel peuple opprimé. Ou alors on fait la guerre pour vous parce que vous n'êtes pas capable de la faire. Donc nous, on va la faire. Oui. Les raisons profondes, on les connaît, sont sous couvert d'un peuple élu ou de la mise en pratique de textes religieux. C'est la plupart du temps le peuple qui trinque, et en particulier les femmes et les enfants, pour plus de terres et plus de pognon. On le sait, ça, on connaît ces raisons. Toutes les guerres ont les mêmes origines. Prendre ou récupérer des terres que l'on estime historiquement à nous, aligner des peuples au nom de la traduction des paroles d'un dieu qui apparemment a besoin de larmes et de sang pour exister. Non, ça nous le savons déjà, on connaît déjà les origines. Et si nous en doutons, alors il suffit d'intéresser un tant soit peu au monde qui nous entoure. Là aussi, je vous l'ai déjà dit, allez vous renseigner, informez-vous et vous comprendrez mieux les origines de la guerre. Non, nous allons plutôt voir comment les principaux acteurs nous forcent à devenir partisans. Comment... Comment ces principaux acteurs nous empoisonnent l'esprit ? Comment on exporte la peur, la rage, pour faire de nous des cracheurs de haine ? Tout ça simplement en regardant et en écoutant des informations. Comme les publicitaires qui sont devenus des experts dans l'art de nous vendre des produits de consommation dont nous n'avons pas besoin et qui ont inventé des stratégies de communication, des tunnels de vente. Ils nous vendent quand même des clopes et de l'alcool. Puis parlons du marketing et tout ce qui va avec. Il existe aussi des façons de vendre la guerre, les génocides, les massacres de masse. Tsunsu appelait ça l'art de la guerre. Et au XXe siècle, nous, nous en sommes inspirés pour y intégrer la manipulation de masse. Et je vais vous expliquer comment on s'y prend. Attention, ceci n'est pas un exercice. Je répète, ceci n'est pas un exercice. C'est réel, ça existe et nous le vivons tous maintenant. En période de guerre, il est illusoire de croire que l'information qui nous parvient est neutre. Depuis que l'homme est l'homme, tout est mensonge, manipulation des faits, et ce sont les vainqueurs, vous le savez, qui écrivent l'histoire. Mais au XXe siècle, notamment lors de la Première Guerre mondiale, est née la propagande moderne, avec des services spécialisés, des professionnels, et des techniques éprouvées. L'objectif est clair. convaincre les populations du bien-fondé de la guerre. Des moyens de communication massifs sont déployés afin de retourner l'opinion et obtenir le consentement du public. Ça vous rappelle quelque chose, non ? C'est normal. Les méthodes de propagande de guerre suivent souvent des principes immuables. D'abord, faire porter à l'adversaire toute la responsabilité du conflit. C'est pas moi, c'est eux qui ont commencé. Chaque camp présente l'autre comme un agresseur unique, afin de légitimer sa propre intervention. Ensuite, pour clamer que notre cause est noble et juste. Sous-entendu, c'est pas moi qui ai commencé, encore une fois. C'est l'autre. En parallèle, la propagande déshumanise l'ennemi et amplifie ses atrocités supposées, tout en passant sous silence les crimes commis de notre côté. On martèle que l'adversaire est barbare, monstrueux, afin de susciter la haine et la peur. Des récits chocs, parfois exagérés ou inventés, circulent. pour frapper les esprits. L'émotion suscitée par ces horreurs, réelles ou victimes, paralyse l'esprit critique du public. Enfin, toute voix dissidente est muselée ou diabolisée. Celui qui ose douter de la version officielle devient un traître aux yeux du monde, un salaud, un complice, un négationniste. On le voit. En temps de guerre, la nuance disparaît. Les intellectuels et artistes sont souvent enrôlés pour soutenir la cause nationale et relayer les éléments de langage officiel, tandis que les opposants, bien sûr, se réduisent au silence. C'est ainsi que se construit une réalité biaisée, manichéenne, où chaque camp croit détenir la vérité et la moralité, je le précise bien, absolue. Quand du temps de la pandémie, nous risquions l'étiquette de complotiste, nous sommes ici sur la multiplicité des adjectifs. Antisémite, islamophobe, révolutionniste, nazi, antisioniste. Et bien entendu, on retrouve le complotiste pratique en toutes circonstances. Mais revenons aux méthodes de propagande de la guerre, parce que c'est ça qui est intéressant, si j'ose dire. Depuis l'Antiquité, les dirigeants savent que pour mobiliser un peuple, il faut exciter la peur et enrober son discours. de mythes puissants. Même Jules César le savait, pour dire. En temps de guerre, la propagande agit sur nos émotions les plus primaires. On endoctrine le public, c'est important. On endoctrine le public avec des récits simplistes et manichéens. Nous sommes la lumière et eux, ce sont les ténèbres automatiquement. Nous avons la vérité et eux vivent dans le mensonge. J'ai envie de vous donner, d'ailleurs je n'ai même pas envie, je dois vous donner trois exemples concrets qui vont nous permettre de comprendre le niveau de manipulation, comment ça se passe. Vous les connaissez peut-être déjà, mais c'est important de revenir dessus parce que c'est l'actualité, c'est maintenant que ça se passe. dans les années 30. Joseph Goebbels est le maître de la propagande nazie. Son action n'est pas limitée à manipuler l'image des juifs. Il a construit, étape par étape, un imaginaire de peur, de haine et de nécessité d'élimination, en utilisant tous les leviers de la communication de masse. Goebbels n'a pas seulement diffusé des idées antisémistes, il a construit une architecture mentale, un imaginaire collectif, dans lequel le juif devenait... Une menace existentielle. Et par la répétition, la manipulation émotionnelle, l'usage du mensonge et le contrôle absolu des canaux d'information, il a pavé la voie à l'impensable, la banalisation de l'extermination. Et en créant ! cet ennemi absolu, l'autre, il a diabolisé un peuple, il a déshumanisé, et il a polarisé le moral collectif. Dès lors, la propagande transforme des citoyens tout à fait ordinaires en une foule unie contre un ennemi commun. C'est un peu comme si on réduisait un peuple à une organisation terroriste et qu'on justifiait l'extermination de celui-ci, l'homme, femme et enfant, par l'idéologie. Ou même les actes de cette organisation terroriste, tous coupables, tout cela en utilisant les mêmes stratégies de Goebbels, essayées et approuvées par le Troisième Reich. Des études de psychologie sociale montrent que dans des groupes homogènes, les opinions se renforcent mutuellement, menant donc à des positions extrêmes. Ça s'appelle l'effet de polarisation. Plus nous sommes entourés de semblables, plus nous adoptons des convictions radicales et déshumanisons le camp opposé. Et on finit par croire que cet ennemi incarne tout le mal du monde. Par ce mécanisme, toute critique devient inadmissible. Questionner la guerre, par exemple, c'est trahir les nôtres. Je vous donne un deuxième exemple. Au Rwanda, l'horreur atteint une intensité différente, mais tout aussi terrifiante. En 1993, une radio dite des mille collines, ça part de la Bon Sentiment, c'est une jolie... Un joli nom, les mille collines, ne diffusait plus de la musique, mais de la haine. Et son credo, là je cite, disait, sur cette radio, plus de musique, mais il disait, « Tuez-les tous, commencez par les grands et finissez par les petits. » Elle qualifiait les Tutsis de « cafards » et les appelait à l'extermination. Ce discours... de déshumination constante à préparer les esprits au génocide de 1994. Et les travaux universitaires estiment que ces ondes de haine ont joué un rôle clé pour créer l'atmosphère d'hostilité raciale qui a permis le génocide. Et pourtant, ceux qui écoutaient cette radio des mille collines, ce n'étaient pas des monstres nés à la base. Ce furent des voisins, des amis, enfin... plus que des anciens amis, peut-être des gens comme vous et moi qui ont endossé ces croyances au point de participer au massacre et d'égorger des enfants, de violer des femmes enceintes pour les tuer ensuite. Un massacre horrible. Et ça, ça s'est passé en 94. Après, entre autres, ça n'a pas été que ça, mais avoir écouté cette propagande sur la radio dite des mille collines où il disait « Tuez-les tous ! » Commencez par les grands et finissez... par les petits. Cette radicalisation collective n'est possible que grâce à la désensibilisation progressive. Exposée à des slogans et images violents jour après jour, et ce que nous vivons actuellement à la télévision, quand on la regarde sur Internet, quand on voit des... populations entières qui sont décimées, on en vient à normaliser l'inhumain, le meurtre, la torture. On en vient à analyser des photos où on voit des massacres, où l'humiliation devient une banalité. C'est presque du folklore guerrier. Et nous arrivons ensuite, pour le troisième exemple, à l'invasion de l'Irak en 2003. Je vous en ai déjà parlé dans l'épisode sur le mouton noir, sur la manipulation, justement. Et là, quand j'ai... proposer cet épisode du mouton noir, on n'était pas encore du tout là-dedans, dans cette propagande. Donc quelque part, j'ai anticipé peut-être ce qui se passait. Évidemment, je n'ai rien anticipé du tout, parce que la propagande existe depuis des siècles, depuis que l'homme est né. Donc avant l'invasion de l'Irak en 2003, les gouvernements jouaient à fond la carte de la peur du terrorisme et des armes de destruction massive. Si vous étiez né à cette époque-là, vous avez entendu. à la télévision, Bush et ses conseillers, qui ont lié Saddam Hussein à Al-Qaïda et affirmé qu'il possédait des missiles nucléaires fin prêt, quant à toute vraisemblance. Je vous rappelle, pour la finalité de l'histoire, qu'en fait, il ne possédait rien du tout. Et que ça a été prouvé, bien évidemment, qu'il n'y avait pas d'armes nucléaires. Mais en tout cas, les messages qui ont été passés par le gouvernement... Ces messages ont profondément marqué l'opinion américaine. En 2002, donc un an avant l'invasion dans l'Irak, plus de 65% des Américains croyaient que Saddam était proche de posséder l'arme nucléaire. Les chaînes d'information, à l'instar de Fox News, alimentaient cette rhétorique et affichaient en permanence un drapeau US en haut de l'écran et le mot d'ordre « Opération Iraqi Freedom » . Bien joué, si j'ose dire. Si je peux utiliser ces mots-là, vous êtes propagande de guerre. Cette machine à convaincre ne s'arrêtait pas au discours officiel. Elle tisse aussi un réseau de récits, d'images et de rumeurs. L'ennemi est présenté comme à la fois omnipotent et bien sûr monstrueux. Un pays qui pourrait détenir la bombe nucléaire. qui pourrait la développer ou qui pense tellement fort que ça dépense ses frontières, bon sang, mais c'est bien sûr, il faut la bombarder. Ce joujou ne peut être détenu que par des gens raisonnables qui ne l'utiliseront jamais, qui n'en ont même pas l'intention d'ailleurs. Ils l'utilisent au cas où. Faisons une guerre préventive en lui donnant un joli nom qui fait peur, comme Tempête du désert ou Opération Marte de minuit. De toute façon, ils l'ont bien mérité. De nombreuses études et expériences sociales ont étudié la manipulation de masse et sa propagande. Albert Bandura appelle cela le désengagement moral. Il insiste sur un point crucial. Quand on croit que l'autre n'est plus vraiment humain, on n'éprouve plus de compassion. Et c'est ce que nous vivons encore une fois actuellement. Bandura écrit que la déshumanisation rend plus aisé le recours à la violence. Les Tutsis deviennent des vermines, les Bosniaques des terroristes, les Juifs des rats. Une fois l'ennemi ainsi imaginé, même l'innommable paraît tolérable, bon nécessaire, ce ne sont que les animaux après tout. De manière générale, la diffusion de responsabilités au sein d'un groupe renforce ce processus, puisque plusieurs personnes qui partagent la tâche atroce, personne ne se sent réellement responsable. Et dans ce cercle vicieux, des millions de gens peuvent peu à peu accepter l'innommable. Massacre, déportation, exécution. Le discours partisan transforme l'horreur en nécessité. C'est pour notre sécurité. Nous n'avions pas le choix. C'est eux qui ont commencé. Nous, on termine. C'est pour notre sécurité. Et des massacres de masse ont été justifiés comme des mesures militaires défensives ou dissimulées sous le voile du devoir patriotique. Après coup, la société élude ses responsabilités en invoquant la complexité de la guerre ou la souveraineté nationale. Et encore une fois, on l'a vu pour l'Irak. Et elle oublie que là-bas, derrière le combat, il y avait des êtres humains qui ont été déchiquetés, qui sont morts, des familles entières. Et à travers l'histoire de la Shoah au génocide rwandais, des guerres baltiques à l'Irak en 2003 donc, nous voyons se dessiner ce même schéma et ça continue. Un pouvoir alimente la peur, mobilise le sentiment national, enferme les citoyens dans un cercle de propagande émotionnelle et les autres médias, souvent, prêtent le flanc, couvrant le conflit comme un spectacle. Ils finissent par relayer les certitudes officielles plutôt que de vérifier, plutôt que d'enquêter. d'enquêter. Et quand les premières images des massacres surviennent, le choc est immense, mais c'est trop tard, la machine est lancée. Alors oui, je me sens impuissant, oui, nous nous sentons tous, je crois, impuissants, en colère, désemparés, parce que nous nous sentons que nous sommes victimes de stratégies aussi vieilles que le monde, qui nous rendent complices de choix que nous n'avons pas faits, qui nous obligent à choisir un camp sans nuance. Alors oui. Nous vivons une époque où, paradoxalement, nous voyons tout sans pouvoir agir directement, sur grand chose en tout cas. Les guerres lointaines, nos barrières en temps réel sur nos écrans, nous rendent témoins de tragédies qui nous dépassent. Et cette position de spectateur peut être frustrante et moralement douloureuse parce qu'on se sent impuissant, on se sent profondément triste. Pourtant, si chacun de nous refuse d'être le relais de la... de la haine et de la propagande, alors ceux qui nous gouvernent et toute leur stratégie pour nous faire adhérer, nous rendre responsables de choix que nous n'avons pas fait, auront moins de prise sur les peuples. La propagande et la désinformation ne prospèrent que là où l'éducation et le dialogue font défaut. Je vous le répète, la propagande et la désinformation ne prospèrent que là où l'éducation et le dialogue font défaut. La vigilance citoyenne est notre seul bouclier. Le simple fait de questionner les discours officiels, de diversifier nos sources d'informations, rond le cercle de la propagande. En cultivant cette vigilance éclairée, nous rendons aussi hommage aux victimes de ces conflits. Nous refusons que leur souffrance soit instrumentalisée pour attiser encore plus de violences, plus de morts. Et vous savez, il n'y a pas de remède magique contre la manipulation. Tout est bien organisé. Nous avons des professionnels en face de nous qui ont pensé à tout déjà. Mais, même s'il n'y a pas de romaine magique, il y a l'engagement de chacun. Car chacun peut cultiver sa conscience critique, vérifier, confronter, écouter les minorités, arrêter de s'arc-bouter sur des croyances qui justifient des exterminations de masse. des génocides, même si vous êtes nés avec ces croyances, même si vous pensez que c'est juste, réfléchissez revenez vers vous en vous pour comprendre que ce n'est pas juste que vous avez été manipulé, il est primordial de rester un humain à tout point pris face à ces calculs politiques, ces discours nauséabondes, des retours dans le passé qui justifient les morts d'aujourd'hui. Nous valons mieux que ça. Notre responsabilité morale est immense. Ne jamais accepter l'innommable comme une fatalité. À nous de garder vivante cette petite voix intérieure qui nous dit que l'autre est toujours un humain. Et que refuser l'injustice, c'est aussi un acte d'amour. Alors, de simples spectateurs, nous pouvons devenir acteurs en refusant de nous contenter de la propagande, de refuser de nous laisser manipuler en éveillant les consciences autour de nous, sans conflit, sans violence, mais en faisant quelque chose, en bougeant les choses. Après tout, pendant la guerre du Vietnam, des hommes et des femmes ont participé à la fin de cette guerre en mettant des fleurs dans les canons des fusils de soldats. Et ils disaient à l'époque, ils ont les armes, nous avons l'image. Ils ont la force, nous avons le sens. Devenir la personne que vous avez toujours voulu être passe par la curiosité, l'envie de comprendre, comprendre son environnement bien sûr, et parfois oui, oui. par la rébellion face à un système qui a ses propres codes et croit pouvoir vous manipuler pour faire de vous des monstres par procuration. C'est la fin de cet épisode. N'hésitez pas, bien sûr... A vous abonner, je sais que la transition est un peu dure, mais n'hésitez pas à vous abonner, n'hésitez pas à réagir, bien évidemment, sur les réseaux sociaux. Laissez un avis sur Apple Podcast. N'hésitez pas à partager, justement, cet épisode avec des personnes qui ont peut-être des avis tranchés, qui ont besoin de réfléchir, justement, aux conséquences de ces avis. Quant à moi, je vous retrouve quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au changement personnel

    00:13

  • Observation des tensions internationales et leur impact sur nos vies

    01:12

  • La montée des conflits et la polarisation des opinions

    02:21

  • Les mécanismes de la propagande et de la désinformation

    04:16

  • Exemples historiques de manipulation et de déshumanisation

    09:01

  • Appel à la vigilance citoyenne et à la responsabilité morale

    22:41

Description

Comment la désinformation influence nos émotions et nos décisions — et 5 réflexes pour protéger votre cap intérieur.Comment les conflits mondiaux et la manipulation des opinions peuvent-ils influencer notre quête de sens et notre équilibre de vie ? Dans cet épisode, je vous invite à explorer les méandres de la désinformation et de la polarisation. je vous partage des réflexions sur des événements récents, qui ont exacerbé les tensions au sein de nos sociétés. Ce voyage au cœur de la manipulation médiatique nous pousse à interroger notre propre philosophie de vie et à comprendre comment la peur est exploitée pour façonner nos opinions.

À travers des exemples comme la propagande nazie et le génocide rwandais, je mets en lumière les mécanismes de déshumanisation qui rendent l'horreur acceptable. Ces récits nous rappellent l'importance de cultiver notre estime de soi et d'adopter une approche pacifique face à l'injustice. En questionnant les discours officiels, nous pouvons passer à l'action et devenir les acteurs du changement que nous souhaitons voir dans le monde.

Dans cet épisode, je vous encourage à lâcher prise sur vos croyances limitantes et à embrasser le changement de vie comme une opportunité de transformation intérieure. Le développement personnel est un chemin semé d'embûches, mais il est essentiel pour atteindre un équilibre de vie satisfaisant. En prenant conscience de notre pouvoir d'agir, nous pouvons nous libérer de la peur du changement et nous engager dans des projets de vie qui résonnent avec notre être profond.

Nous pouvons avoir la volonté de changer ma vie sans détruire celles des autres.

Rejoignez-moi pour une discussion enrichissante sur le pouvoir des émotions et la motivation nécessaire pour changer sa vie. Ensemble, découvrons les clés du changement et la philosophie qui nous permettra de vivre autrement. Cet épisode est une invitation à la vigilance citoyenne et à la responsabilité morale de chacun d'entre nous. Ne laissez pas la manipulation vous dicter votre réalité ; engagez-vous à garder une conscience critique et à inspirer ceux qui vous entourent.

Chaque épisode est une invitation à changer sa vie avec conscience, à retrouver l’estime de soi, à lâcher prise, à accepter ses émotions, et à amorcer une transformation intérieure profonde, en lien avec son environnement et ses aspirations profondes.

💡 Ce que vous allez trouver dans Minuit à Bali :

  • Des réflexions pour changer de vie ou la vivre autrement

  • Des clés pour retrouver la motivation

  • Des pistes pour se libérer du conditionnement, apprendre à s’aimer et faire ses propres choix

  • Des inspirations venues de la philosophie, des émotions, de l’inconscient, et du vivant

  • Des témoignages et des regards alternatifs sur notre monde intérieur et extérieur

Vous souhaitez me joindre, partager votre expérience, poser des questions : mothe@minuitabali. com"> mothe@minuitabali. com">d. mothe@mac. com


🎙 SI VOUS AIMEZ CE PODCAST : SOUTENEZ-LE

Abonnez-vous 🔔 pour ne rien manquer et évoluer naturellement

💬 Laissez un avis sur Apple Podcast 🙏🏻

Il suffit d’aller sur la page principale, de scroller jusqu’en bas et vous trouverez les "Notes et avis", juste sous les commentaires, en petit, il est indiqué 🗒️ Rédiger un avis ⭐⭐⭐⭐⭐


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle. Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites. Réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Le fait que je vive à Bali ne me rend pas pour autant insensible à ce qui se passe dans le reste du monde. Je ne suis certes pas au centre du tumulte ambiant et je suis sans doute moins impacté qu'au bout d'ailleurs, mais je suis avec un grand intérêt les actualités et bien évidemment j'observe... avec vous les tensions internationales qui nous amènent à des extrêmes que nous pensions il n'y a pas si longtemps, sans doute inconcevables. On se doutait bien que ça allait tourner en vinaigre. On avait pris l'habitude que ça se limite à des menaces à peine voilées. On se disait qu'ils ne seraient pas capables, qu'ils ne seraient pas assez cons pour allumer la mèche qui allait mettre le monde à feu et à sang. Mais il me semble qu'on s'est bien trompé. La guerre en Ukraine est arrivée et puis s'est installée. Au début, on n'y a pas vraiment cru, puis ensuite on a vu grandir, durer, et nous nous y sommes habitués. On sortait de la pandémie, que nous avions mis à plat, et il y en avait d'autres Ausha à fouetter, les pauvres Ausha, que de nous investir dans un conflit qui ne nous concernait pas. Bien sûr, c'était ennuyeux, pour ne pas dire triste. Nous n'étions pas insensibles non plus, mais... Après tout, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Et puis on s'y est habitué au fur et à mesure. Et puis tout s'est intensifié avec une date que vous connaissez, le 7 octobre. Et à partir de là, tout a basculé. Nous avons perdu pied et puis on a assisté en simple spectateur à des génocides, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, appelez-le comme vous voulez. Et on nous demande de prendre de nouveaux partis, pour ou contre. On nous demande comme si cela avait de l'importance notre avis, de compter les points et de ne réjouir pour les vainqueurs ou bien sûr de pleurer pour les victimes. De relativiser les actes et leurs conséquences au nom de l'histoire du passé, ce qui était là avant ou d'un avenir incertain. On nous demande de comprendre des situations géopolitiques, des stratégies de communication, des guerres préventives, comme si tout était logique en faisant de nous des spécialistes de telle ou telle religion, nous transformant. de politiques migratoires, d'extermination de masse. Et nous devenons peu à peu historiens pour justifier à qui veut l'entendre l'invasion d'une région, le bombardement d'un pays ou la destruction d'un peuple, en prenant des bouts du passé qui nous arrange, en recollant des dates et en reprenant les arguments de ceux qui parlent mieux pour avoir l'air de maîtriser quelque chose, comme si nous n'étions pas juste quelque part des marionnettes. Nous étions devenus virologues, épidémiologistes, experts en pandémie, et nous voici maintenant devenus fins stratèges dans l'art de la guerre. Avec un avis tranché sur les actions à mener pour massacrer les hommes, des femmes et des enfants, on est dans un passé tout à fait discutable, négociable en tout cas, découpé selon les humeurs du moment et les arguments à défendre. Voilà, nous devenons experts en frappes chirurgicales, en drones, missiles, armements en tout genre, avec l'innocence de ceux qui croient ... Que la faim justifie les moyens ? Que les cibles sont en papier les morts des victimes collatérales d'un jeu vidéo ? Et les missiles sans doute des jolis feux d'artifice ? Aujourd'hui, plusieurs conflits secouent la planète. En Ukraine, au Myanmar, en Éthiopie, au Soudan, en Somalie, au Congo, en Israël, en Iran et en Palestine, voire par procuration dans d'autres régions du monde. Et nos sociétés semblent plus polarisées que jamais. Suivant notre lunette, que ce soit un microscope ou un télescope, chacun y va de son opinion tranchée, soutenant ardemment son camp et sa cause, au point que les débats virent à l'affrontement verbal. On assiste à des disputes enflammées entre proches, comme on a pu en voir durant la pandémie, entre pros et anti-vaccins, comme s'ils n'apprenions rien de nos erreurs, ou si peu. Les réseaux sociaux et certains médias alimentent cette division en simplifiant à l'extrême des réalités complexes, nous poussant à défendre des convictions souvent irritées de notre histoire, de nos croyances, ou forgées par une information parcellaire. Nous en revenons à ce foutu pour ou contre sans nuance, celui-là même qui nous avait déjà divisés. Nous voici de nouveau pris en otage de nos propres émotions, de notre identité profonde et de ce qui fait sens pour nous. Alors j'ai l'impression que si vous écoutez ce podcast, c'est que nous partageons les mêmes valeurs, que nous essayons à notre niveau d'être de bonnes personnes, honnêtes, sincères et bienveillantes, même si ça ne veut pas dire grand-chose d'être une bonne personne. Une bonne personne pour qui ? Pourquoi ? En tout cas, c'est parfois très difficile, très très difficile. Surtout quand nous pouvons glisser rapidement dans une forme d'arrogance, où nous sommes certains de détenir la vérité et nous avons la conviction qu'il est de notre devoir de l'imposer aux autres. Je vous parle ici d'un vrai danger, de devenir un gros con arrogant ou une connasse sans cœur. Et ce n'est pas une métaphore. Nous sommes sur le fil du rasoir par nos mots ou nos actions, de devenir la lame qui servira à égorger des peuples entiers. Il est impératif pour notre santé mentale de bien identifier à la fois les enjeux, mais aussi les vraies raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là. Et si nous voulons être dans une évolution naturelle, nous le savons déjà, nous devons... comprendre notre environnement. Ce n'est pas une option. Ce n'est pas une option, c'est une nécessité. Et comprendre notre environnement passe par la lecture des informations qui sont mises à notre disposition. La source aussi de ces informations. Et surtout comment, sous quelle forme elles sont transmises. Et bien entendu, sous-entendu d'ailleurs, à qui profite le crime. Donc par qui elles sont passées, ces informations. Je vais donc revenir sur l'origine du mal, les raisons profondes de chaque conflit. Alors c'est pas vraiment les raisons profondes. Parce que les raisons profondes de chaque conflit, on les connaît. Les guerres ont souvent des motivations géopolitiques ou économiques inavouables. Ils font donc les cacher sous le grand idéau. Par exemple, on va exporter la démocratie. Ou alors on va protéger tel peuple opprimé. Ou alors on fait la guerre pour vous parce que vous n'êtes pas capable de la faire. Donc nous, on va la faire. Oui. Les raisons profondes, on les connaît, sont sous couvert d'un peuple élu ou de la mise en pratique de textes religieux. C'est la plupart du temps le peuple qui trinque, et en particulier les femmes et les enfants, pour plus de terres et plus de pognon. On le sait, ça, on connaît ces raisons. Toutes les guerres ont les mêmes origines. Prendre ou récupérer des terres que l'on estime historiquement à nous, aligner des peuples au nom de la traduction des paroles d'un dieu qui apparemment a besoin de larmes et de sang pour exister. Non, ça nous le savons déjà, on connaît déjà les origines. Et si nous en doutons, alors il suffit d'intéresser un tant soit peu au monde qui nous entoure. Là aussi, je vous l'ai déjà dit, allez vous renseigner, informez-vous et vous comprendrez mieux les origines de la guerre. Non, nous allons plutôt voir comment les principaux acteurs nous forcent à devenir partisans. Comment... Comment ces principaux acteurs nous empoisonnent l'esprit ? Comment on exporte la peur, la rage, pour faire de nous des cracheurs de haine ? Tout ça simplement en regardant et en écoutant des informations. Comme les publicitaires qui sont devenus des experts dans l'art de nous vendre des produits de consommation dont nous n'avons pas besoin et qui ont inventé des stratégies de communication, des tunnels de vente. Ils nous vendent quand même des clopes et de l'alcool. Puis parlons du marketing et tout ce qui va avec. Il existe aussi des façons de vendre la guerre, les génocides, les massacres de masse. Tsunsu appelait ça l'art de la guerre. Et au XXe siècle, nous, nous en sommes inspirés pour y intégrer la manipulation de masse. Et je vais vous expliquer comment on s'y prend. Attention, ceci n'est pas un exercice. Je répète, ceci n'est pas un exercice. C'est réel, ça existe et nous le vivons tous maintenant. En période de guerre, il est illusoire de croire que l'information qui nous parvient est neutre. Depuis que l'homme est l'homme, tout est mensonge, manipulation des faits, et ce sont les vainqueurs, vous le savez, qui écrivent l'histoire. Mais au XXe siècle, notamment lors de la Première Guerre mondiale, est née la propagande moderne, avec des services spécialisés, des professionnels, et des techniques éprouvées. L'objectif est clair. convaincre les populations du bien-fondé de la guerre. Des moyens de communication massifs sont déployés afin de retourner l'opinion et obtenir le consentement du public. Ça vous rappelle quelque chose, non ? C'est normal. Les méthodes de propagande de guerre suivent souvent des principes immuables. D'abord, faire porter à l'adversaire toute la responsabilité du conflit. C'est pas moi, c'est eux qui ont commencé. Chaque camp présente l'autre comme un agresseur unique, afin de légitimer sa propre intervention. Ensuite, pour clamer que notre cause est noble et juste. Sous-entendu, c'est pas moi qui ai commencé, encore une fois. C'est l'autre. En parallèle, la propagande déshumanise l'ennemi et amplifie ses atrocités supposées, tout en passant sous silence les crimes commis de notre côté. On martèle que l'adversaire est barbare, monstrueux, afin de susciter la haine et la peur. Des récits chocs, parfois exagérés ou inventés, circulent. pour frapper les esprits. L'émotion suscitée par ces horreurs, réelles ou victimes, paralyse l'esprit critique du public. Enfin, toute voix dissidente est muselée ou diabolisée. Celui qui ose douter de la version officielle devient un traître aux yeux du monde, un salaud, un complice, un négationniste. On le voit. En temps de guerre, la nuance disparaît. Les intellectuels et artistes sont souvent enrôlés pour soutenir la cause nationale et relayer les éléments de langage officiel, tandis que les opposants, bien sûr, se réduisent au silence. C'est ainsi que se construit une réalité biaisée, manichéenne, où chaque camp croit détenir la vérité et la moralité, je le précise bien, absolue. Quand du temps de la pandémie, nous risquions l'étiquette de complotiste, nous sommes ici sur la multiplicité des adjectifs. Antisémite, islamophobe, révolutionniste, nazi, antisioniste. Et bien entendu, on retrouve le complotiste pratique en toutes circonstances. Mais revenons aux méthodes de propagande de la guerre, parce que c'est ça qui est intéressant, si j'ose dire. Depuis l'Antiquité, les dirigeants savent que pour mobiliser un peuple, il faut exciter la peur et enrober son discours. de mythes puissants. Même Jules César le savait, pour dire. En temps de guerre, la propagande agit sur nos émotions les plus primaires. On endoctrine le public, c'est important. On endoctrine le public avec des récits simplistes et manichéens. Nous sommes la lumière et eux, ce sont les ténèbres automatiquement. Nous avons la vérité et eux vivent dans le mensonge. J'ai envie de vous donner, d'ailleurs je n'ai même pas envie, je dois vous donner trois exemples concrets qui vont nous permettre de comprendre le niveau de manipulation, comment ça se passe. Vous les connaissez peut-être déjà, mais c'est important de revenir dessus parce que c'est l'actualité, c'est maintenant que ça se passe. dans les années 30. Joseph Goebbels est le maître de la propagande nazie. Son action n'est pas limitée à manipuler l'image des juifs. Il a construit, étape par étape, un imaginaire de peur, de haine et de nécessité d'élimination, en utilisant tous les leviers de la communication de masse. Goebbels n'a pas seulement diffusé des idées antisémistes, il a construit une architecture mentale, un imaginaire collectif, dans lequel le juif devenait... Une menace existentielle. Et par la répétition, la manipulation émotionnelle, l'usage du mensonge et le contrôle absolu des canaux d'information, il a pavé la voie à l'impensable, la banalisation de l'extermination. Et en créant ! cet ennemi absolu, l'autre, il a diabolisé un peuple, il a déshumanisé, et il a polarisé le moral collectif. Dès lors, la propagande transforme des citoyens tout à fait ordinaires en une foule unie contre un ennemi commun. C'est un peu comme si on réduisait un peuple à une organisation terroriste et qu'on justifiait l'extermination de celui-ci, l'homme, femme et enfant, par l'idéologie. Ou même les actes de cette organisation terroriste, tous coupables, tout cela en utilisant les mêmes stratégies de Goebbels, essayées et approuvées par le Troisième Reich. Des études de psychologie sociale montrent que dans des groupes homogènes, les opinions se renforcent mutuellement, menant donc à des positions extrêmes. Ça s'appelle l'effet de polarisation. Plus nous sommes entourés de semblables, plus nous adoptons des convictions radicales et déshumanisons le camp opposé. Et on finit par croire que cet ennemi incarne tout le mal du monde. Par ce mécanisme, toute critique devient inadmissible. Questionner la guerre, par exemple, c'est trahir les nôtres. Je vous donne un deuxième exemple. Au Rwanda, l'horreur atteint une intensité différente, mais tout aussi terrifiante. En 1993, une radio dite des mille collines, ça part de la Bon Sentiment, c'est une jolie... Un joli nom, les mille collines, ne diffusait plus de la musique, mais de la haine. Et son credo, là je cite, disait, sur cette radio, plus de musique, mais il disait, « Tuez-les tous, commencez par les grands et finissez par les petits. » Elle qualifiait les Tutsis de « cafards » et les appelait à l'extermination. Ce discours... de déshumination constante à préparer les esprits au génocide de 1994. Et les travaux universitaires estiment que ces ondes de haine ont joué un rôle clé pour créer l'atmosphère d'hostilité raciale qui a permis le génocide. Et pourtant, ceux qui écoutaient cette radio des mille collines, ce n'étaient pas des monstres nés à la base. Ce furent des voisins, des amis, enfin... plus que des anciens amis, peut-être des gens comme vous et moi qui ont endossé ces croyances au point de participer au massacre et d'égorger des enfants, de violer des femmes enceintes pour les tuer ensuite. Un massacre horrible. Et ça, ça s'est passé en 94. Après, entre autres, ça n'a pas été que ça, mais avoir écouté cette propagande sur la radio dite des mille collines où il disait « Tuez-les tous ! » Commencez par les grands et finissez... par les petits. Cette radicalisation collective n'est possible que grâce à la désensibilisation progressive. Exposée à des slogans et images violents jour après jour, et ce que nous vivons actuellement à la télévision, quand on la regarde sur Internet, quand on voit des... populations entières qui sont décimées, on en vient à normaliser l'inhumain, le meurtre, la torture. On en vient à analyser des photos où on voit des massacres, où l'humiliation devient une banalité. C'est presque du folklore guerrier. Et nous arrivons ensuite, pour le troisième exemple, à l'invasion de l'Irak en 2003. Je vous en ai déjà parlé dans l'épisode sur le mouton noir, sur la manipulation, justement. Et là, quand j'ai... proposer cet épisode du mouton noir, on n'était pas encore du tout là-dedans, dans cette propagande. Donc quelque part, j'ai anticipé peut-être ce qui se passait. Évidemment, je n'ai rien anticipé du tout, parce que la propagande existe depuis des siècles, depuis que l'homme est né. Donc avant l'invasion de l'Irak en 2003, les gouvernements jouaient à fond la carte de la peur du terrorisme et des armes de destruction massive. Si vous étiez né à cette époque-là, vous avez entendu. à la télévision, Bush et ses conseillers, qui ont lié Saddam Hussein à Al-Qaïda et affirmé qu'il possédait des missiles nucléaires fin prêt, quant à toute vraisemblance. Je vous rappelle, pour la finalité de l'histoire, qu'en fait, il ne possédait rien du tout. Et que ça a été prouvé, bien évidemment, qu'il n'y avait pas d'armes nucléaires. Mais en tout cas, les messages qui ont été passés par le gouvernement... Ces messages ont profondément marqué l'opinion américaine. En 2002, donc un an avant l'invasion dans l'Irak, plus de 65% des Américains croyaient que Saddam était proche de posséder l'arme nucléaire. Les chaînes d'information, à l'instar de Fox News, alimentaient cette rhétorique et affichaient en permanence un drapeau US en haut de l'écran et le mot d'ordre « Opération Iraqi Freedom » . Bien joué, si j'ose dire. Si je peux utiliser ces mots-là, vous êtes propagande de guerre. Cette machine à convaincre ne s'arrêtait pas au discours officiel. Elle tisse aussi un réseau de récits, d'images et de rumeurs. L'ennemi est présenté comme à la fois omnipotent et bien sûr monstrueux. Un pays qui pourrait détenir la bombe nucléaire. qui pourrait la développer ou qui pense tellement fort que ça dépense ses frontières, bon sang, mais c'est bien sûr, il faut la bombarder. Ce joujou ne peut être détenu que par des gens raisonnables qui ne l'utiliseront jamais, qui n'en ont même pas l'intention d'ailleurs. Ils l'utilisent au cas où. Faisons une guerre préventive en lui donnant un joli nom qui fait peur, comme Tempête du désert ou Opération Marte de minuit. De toute façon, ils l'ont bien mérité. De nombreuses études et expériences sociales ont étudié la manipulation de masse et sa propagande. Albert Bandura appelle cela le désengagement moral. Il insiste sur un point crucial. Quand on croit que l'autre n'est plus vraiment humain, on n'éprouve plus de compassion. Et c'est ce que nous vivons encore une fois actuellement. Bandura écrit que la déshumanisation rend plus aisé le recours à la violence. Les Tutsis deviennent des vermines, les Bosniaques des terroristes, les Juifs des rats. Une fois l'ennemi ainsi imaginé, même l'innommable paraît tolérable, bon nécessaire, ce ne sont que les animaux après tout. De manière générale, la diffusion de responsabilités au sein d'un groupe renforce ce processus, puisque plusieurs personnes qui partagent la tâche atroce, personne ne se sent réellement responsable. Et dans ce cercle vicieux, des millions de gens peuvent peu à peu accepter l'innommable. Massacre, déportation, exécution. Le discours partisan transforme l'horreur en nécessité. C'est pour notre sécurité. Nous n'avions pas le choix. C'est eux qui ont commencé. Nous, on termine. C'est pour notre sécurité. Et des massacres de masse ont été justifiés comme des mesures militaires défensives ou dissimulées sous le voile du devoir patriotique. Après coup, la société élude ses responsabilités en invoquant la complexité de la guerre ou la souveraineté nationale. Et encore une fois, on l'a vu pour l'Irak. Et elle oublie que là-bas, derrière le combat, il y avait des êtres humains qui ont été déchiquetés, qui sont morts, des familles entières. Et à travers l'histoire de la Shoah au génocide rwandais, des guerres baltiques à l'Irak en 2003 donc, nous voyons se dessiner ce même schéma et ça continue. Un pouvoir alimente la peur, mobilise le sentiment national, enferme les citoyens dans un cercle de propagande émotionnelle et les autres médias, souvent, prêtent le flanc, couvrant le conflit comme un spectacle. Ils finissent par relayer les certitudes officielles plutôt que de vérifier, plutôt que d'enquêter. d'enquêter. Et quand les premières images des massacres surviennent, le choc est immense, mais c'est trop tard, la machine est lancée. Alors oui, je me sens impuissant, oui, nous nous sentons tous, je crois, impuissants, en colère, désemparés, parce que nous nous sentons que nous sommes victimes de stratégies aussi vieilles que le monde, qui nous rendent complices de choix que nous n'avons pas faits, qui nous obligent à choisir un camp sans nuance. Alors oui. Nous vivons une époque où, paradoxalement, nous voyons tout sans pouvoir agir directement, sur grand chose en tout cas. Les guerres lointaines, nos barrières en temps réel sur nos écrans, nous rendent témoins de tragédies qui nous dépassent. Et cette position de spectateur peut être frustrante et moralement douloureuse parce qu'on se sent impuissant, on se sent profondément triste. Pourtant, si chacun de nous refuse d'être le relais de la... de la haine et de la propagande, alors ceux qui nous gouvernent et toute leur stratégie pour nous faire adhérer, nous rendre responsables de choix que nous n'avons pas fait, auront moins de prise sur les peuples. La propagande et la désinformation ne prospèrent que là où l'éducation et le dialogue font défaut. Je vous le répète, la propagande et la désinformation ne prospèrent que là où l'éducation et le dialogue font défaut. La vigilance citoyenne est notre seul bouclier. Le simple fait de questionner les discours officiels, de diversifier nos sources d'informations, rond le cercle de la propagande. En cultivant cette vigilance éclairée, nous rendons aussi hommage aux victimes de ces conflits. Nous refusons que leur souffrance soit instrumentalisée pour attiser encore plus de violences, plus de morts. Et vous savez, il n'y a pas de remède magique contre la manipulation. Tout est bien organisé. Nous avons des professionnels en face de nous qui ont pensé à tout déjà. Mais, même s'il n'y a pas de romaine magique, il y a l'engagement de chacun. Car chacun peut cultiver sa conscience critique, vérifier, confronter, écouter les minorités, arrêter de s'arc-bouter sur des croyances qui justifient des exterminations de masse. des génocides, même si vous êtes nés avec ces croyances, même si vous pensez que c'est juste, réfléchissez revenez vers vous en vous pour comprendre que ce n'est pas juste que vous avez été manipulé, il est primordial de rester un humain à tout point pris face à ces calculs politiques, ces discours nauséabondes, des retours dans le passé qui justifient les morts d'aujourd'hui. Nous valons mieux que ça. Notre responsabilité morale est immense. Ne jamais accepter l'innommable comme une fatalité. À nous de garder vivante cette petite voix intérieure qui nous dit que l'autre est toujours un humain. Et que refuser l'injustice, c'est aussi un acte d'amour. Alors, de simples spectateurs, nous pouvons devenir acteurs en refusant de nous contenter de la propagande, de refuser de nous laisser manipuler en éveillant les consciences autour de nous, sans conflit, sans violence, mais en faisant quelque chose, en bougeant les choses. Après tout, pendant la guerre du Vietnam, des hommes et des femmes ont participé à la fin de cette guerre en mettant des fleurs dans les canons des fusils de soldats. Et ils disaient à l'époque, ils ont les armes, nous avons l'image. Ils ont la force, nous avons le sens. Devenir la personne que vous avez toujours voulu être passe par la curiosité, l'envie de comprendre, comprendre son environnement bien sûr, et parfois oui, oui. par la rébellion face à un système qui a ses propres codes et croit pouvoir vous manipuler pour faire de vous des monstres par procuration. C'est la fin de cet épisode. N'hésitez pas, bien sûr... A vous abonner, je sais que la transition est un peu dure, mais n'hésitez pas à vous abonner, n'hésitez pas à réagir, bien évidemment, sur les réseaux sociaux. Laissez un avis sur Apple Podcast. N'hésitez pas à partager, justement, cet épisode avec des personnes qui ont peut-être des avis tranchés, qui ont besoin de réfléchir, justement, aux conséquences de ces avis. Quant à moi, je vous retrouve quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au changement personnel

    00:13

  • Observation des tensions internationales et leur impact sur nos vies

    01:12

  • La montée des conflits et la polarisation des opinions

    02:21

  • Les mécanismes de la propagande et de la désinformation

    04:16

  • Exemples historiques de manipulation et de déshumanisation

    09:01

  • Appel à la vigilance citoyenne et à la responsabilité morale

    22:41

Share

Embed

You may also like

Description

Comment la désinformation influence nos émotions et nos décisions — et 5 réflexes pour protéger votre cap intérieur.Comment les conflits mondiaux et la manipulation des opinions peuvent-ils influencer notre quête de sens et notre équilibre de vie ? Dans cet épisode, je vous invite à explorer les méandres de la désinformation et de la polarisation. je vous partage des réflexions sur des événements récents, qui ont exacerbé les tensions au sein de nos sociétés. Ce voyage au cœur de la manipulation médiatique nous pousse à interroger notre propre philosophie de vie et à comprendre comment la peur est exploitée pour façonner nos opinions.

À travers des exemples comme la propagande nazie et le génocide rwandais, je mets en lumière les mécanismes de déshumanisation qui rendent l'horreur acceptable. Ces récits nous rappellent l'importance de cultiver notre estime de soi et d'adopter une approche pacifique face à l'injustice. En questionnant les discours officiels, nous pouvons passer à l'action et devenir les acteurs du changement que nous souhaitons voir dans le monde.

Dans cet épisode, je vous encourage à lâcher prise sur vos croyances limitantes et à embrasser le changement de vie comme une opportunité de transformation intérieure. Le développement personnel est un chemin semé d'embûches, mais il est essentiel pour atteindre un équilibre de vie satisfaisant. En prenant conscience de notre pouvoir d'agir, nous pouvons nous libérer de la peur du changement et nous engager dans des projets de vie qui résonnent avec notre être profond.

Nous pouvons avoir la volonté de changer ma vie sans détruire celles des autres.

Rejoignez-moi pour une discussion enrichissante sur le pouvoir des émotions et la motivation nécessaire pour changer sa vie. Ensemble, découvrons les clés du changement et la philosophie qui nous permettra de vivre autrement. Cet épisode est une invitation à la vigilance citoyenne et à la responsabilité morale de chacun d'entre nous. Ne laissez pas la manipulation vous dicter votre réalité ; engagez-vous à garder une conscience critique et à inspirer ceux qui vous entourent.

Chaque épisode est une invitation à changer sa vie avec conscience, à retrouver l’estime de soi, à lâcher prise, à accepter ses émotions, et à amorcer une transformation intérieure profonde, en lien avec son environnement et ses aspirations profondes.

💡 Ce que vous allez trouver dans Minuit à Bali :

  • Des réflexions pour changer de vie ou la vivre autrement

  • Des clés pour retrouver la motivation

  • Des pistes pour se libérer du conditionnement, apprendre à s’aimer et faire ses propres choix

  • Des inspirations venues de la philosophie, des émotions, de l’inconscient, et du vivant

  • Des témoignages et des regards alternatifs sur notre monde intérieur et extérieur

Vous souhaitez me joindre, partager votre expérience, poser des questions : mothe@minuitabali. com"> mothe@minuitabali. com">d. mothe@mac. com


🎙 SI VOUS AIMEZ CE PODCAST : SOUTENEZ-LE

Abonnez-vous 🔔 pour ne rien manquer et évoluer naturellement

💬 Laissez un avis sur Apple Podcast 🙏🏻

Il suffit d’aller sur la page principale, de scroller jusqu’en bas et vous trouverez les "Notes et avis", juste sous les commentaires, en petit, il est indiqué 🗒️ Rédiger un avis ⭐⭐⭐⭐⭐


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle. Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites. Réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Le fait que je vive à Bali ne me rend pas pour autant insensible à ce qui se passe dans le reste du monde. Je ne suis certes pas au centre du tumulte ambiant et je suis sans doute moins impacté qu'au bout d'ailleurs, mais je suis avec un grand intérêt les actualités et bien évidemment j'observe... avec vous les tensions internationales qui nous amènent à des extrêmes que nous pensions il n'y a pas si longtemps, sans doute inconcevables. On se doutait bien que ça allait tourner en vinaigre. On avait pris l'habitude que ça se limite à des menaces à peine voilées. On se disait qu'ils ne seraient pas capables, qu'ils ne seraient pas assez cons pour allumer la mèche qui allait mettre le monde à feu et à sang. Mais il me semble qu'on s'est bien trompé. La guerre en Ukraine est arrivée et puis s'est installée. Au début, on n'y a pas vraiment cru, puis ensuite on a vu grandir, durer, et nous nous y sommes habitués. On sortait de la pandémie, que nous avions mis à plat, et il y en avait d'autres Ausha à fouetter, les pauvres Ausha, que de nous investir dans un conflit qui ne nous concernait pas. Bien sûr, c'était ennuyeux, pour ne pas dire triste. Nous n'étions pas insensibles non plus, mais... Après tout, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Et puis on s'y est habitué au fur et à mesure. Et puis tout s'est intensifié avec une date que vous connaissez, le 7 octobre. Et à partir de là, tout a basculé. Nous avons perdu pied et puis on a assisté en simple spectateur à des génocides, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, appelez-le comme vous voulez. Et on nous demande de prendre de nouveaux partis, pour ou contre. On nous demande comme si cela avait de l'importance notre avis, de compter les points et de ne réjouir pour les vainqueurs ou bien sûr de pleurer pour les victimes. De relativiser les actes et leurs conséquences au nom de l'histoire du passé, ce qui était là avant ou d'un avenir incertain. On nous demande de comprendre des situations géopolitiques, des stratégies de communication, des guerres préventives, comme si tout était logique en faisant de nous des spécialistes de telle ou telle religion, nous transformant. de politiques migratoires, d'extermination de masse. Et nous devenons peu à peu historiens pour justifier à qui veut l'entendre l'invasion d'une région, le bombardement d'un pays ou la destruction d'un peuple, en prenant des bouts du passé qui nous arrange, en recollant des dates et en reprenant les arguments de ceux qui parlent mieux pour avoir l'air de maîtriser quelque chose, comme si nous n'étions pas juste quelque part des marionnettes. Nous étions devenus virologues, épidémiologistes, experts en pandémie, et nous voici maintenant devenus fins stratèges dans l'art de la guerre. Avec un avis tranché sur les actions à mener pour massacrer les hommes, des femmes et des enfants, on est dans un passé tout à fait discutable, négociable en tout cas, découpé selon les humeurs du moment et les arguments à défendre. Voilà, nous devenons experts en frappes chirurgicales, en drones, missiles, armements en tout genre, avec l'innocence de ceux qui croient ... Que la faim justifie les moyens ? Que les cibles sont en papier les morts des victimes collatérales d'un jeu vidéo ? Et les missiles sans doute des jolis feux d'artifice ? Aujourd'hui, plusieurs conflits secouent la planète. En Ukraine, au Myanmar, en Éthiopie, au Soudan, en Somalie, au Congo, en Israël, en Iran et en Palestine, voire par procuration dans d'autres régions du monde. Et nos sociétés semblent plus polarisées que jamais. Suivant notre lunette, que ce soit un microscope ou un télescope, chacun y va de son opinion tranchée, soutenant ardemment son camp et sa cause, au point que les débats virent à l'affrontement verbal. On assiste à des disputes enflammées entre proches, comme on a pu en voir durant la pandémie, entre pros et anti-vaccins, comme s'ils n'apprenions rien de nos erreurs, ou si peu. Les réseaux sociaux et certains médias alimentent cette division en simplifiant à l'extrême des réalités complexes, nous poussant à défendre des convictions souvent irritées de notre histoire, de nos croyances, ou forgées par une information parcellaire. Nous en revenons à ce foutu pour ou contre sans nuance, celui-là même qui nous avait déjà divisés. Nous voici de nouveau pris en otage de nos propres émotions, de notre identité profonde et de ce qui fait sens pour nous. Alors j'ai l'impression que si vous écoutez ce podcast, c'est que nous partageons les mêmes valeurs, que nous essayons à notre niveau d'être de bonnes personnes, honnêtes, sincères et bienveillantes, même si ça ne veut pas dire grand-chose d'être une bonne personne. Une bonne personne pour qui ? Pourquoi ? En tout cas, c'est parfois très difficile, très très difficile. Surtout quand nous pouvons glisser rapidement dans une forme d'arrogance, où nous sommes certains de détenir la vérité et nous avons la conviction qu'il est de notre devoir de l'imposer aux autres. Je vous parle ici d'un vrai danger, de devenir un gros con arrogant ou une connasse sans cœur. Et ce n'est pas une métaphore. Nous sommes sur le fil du rasoir par nos mots ou nos actions, de devenir la lame qui servira à égorger des peuples entiers. Il est impératif pour notre santé mentale de bien identifier à la fois les enjeux, mais aussi les vraies raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là. Et si nous voulons être dans une évolution naturelle, nous le savons déjà, nous devons... comprendre notre environnement. Ce n'est pas une option. Ce n'est pas une option, c'est une nécessité. Et comprendre notre environnement passe par la lecture des informations qui sont mises à notre disposition. La source aussi de ces informations. Et surtout comment, sous quelle forme elles sont transmises. Et bien entendu, sous-entendu d'ailleurs, à qui profite le crime. Donc par qui elles sont passées, ces informations. Je vais donc revenir sur l'origine du mal, les raisons profondes de chaque conflit. Alors c'est pas vraiment les raisons profondes. Parce que les raisons profondes de chaque conflit, on les connaît. Les guerres ont souvent des motivations géopolitiques ou économiques inavouables. Ils font donc les cacher sous le grand idéau. Par exemple, on va exporter la démocratie. Ou alors on va protéger tel peuple opprimé. Ou alors on fait la guerre pour vous parce que vous n'êtes pas capable de la faire. Donc nous, on va la faire. Oui. Les raisons profondes, on les connaît, sont sous couvert d'un peuple élu ou de la mise en pratique de textes religieux. C'est la plupart du temps le peuple qui trinque, et en particulier les femmes et les enfants, pour plus de terres et plus de pognon. On le sait, ça, on connaît ces raisons. Toutes les guerres ont les mêmes origines. Prendre ou récupérer des terres que l'on estime historiquement à nous, aligner des peuples au nom de la traduction des paroles d'un dieu qui apparemment a besoin de larmes et de sang pour exister. Non, ça nous le savons déjà, on connaît déjà les origines. Et si nous en doutons, alors il suffit d'intéresser un tant soit peu au monde qui nous entoure. Là aussi, je vous l'ai déjà dit, allez vous renseigner, informez-vous et vous comprendrez mieux les origines de la guerre. Non, nous allons plutôt voir comment les principaux acteurs nous forcent à devenir partisans. Comment... Comment ces principaux acteurs nous empoisonnent l'esprit ? Comment on exporte la peur, la rage, pour faire de nous des cracheurs de haine ? Tout ça simplement en regardant et en écoutant des informations. Comme les publicitaires qui sont devenus des experts dans l'art de nous vendre des produits de consommation dont nous n'avons pas besoin et qui ont inventé des stratégies de communication, des tunnels de vente. Ils nous vendent quand même des clopes et de l'alcool. Puis parlons du marketing et tout ce qui va avec. Il existe aussi des façons de vendre la guerre, les génocides, les massacres de masse. Tsunsu appelait ça l'art de la guerre. Et au XXe siècle, nous, nous en sommes inspirés pour y intégrer la manipulation de masse. Et je vais vous expliquer comment on s'y prend. Attention, ceci n'est pas un exercice. Je répète, ceci n'est pas un exercice. C'est réel, ça existe et nous le vivons tous maintenant. En période de guerre, il est illusoire de croire que l'information qui nous parvient est neutre. Depuis que l'homme est l'homme, tout est mensonge, manipulation des faits, et ce sont les vainqueurs, vous le savez, qui écrivent l'histoire. Mais au XXe siècle, notamment lors de la Première Guerre mondiale, est née la propagande moderne, avec des services spécialisés, des professionnels, et des techniques éprouvées. L'objectif est clair. convaincre les populations du bien-fondé de la guerre. Des moyens de communication massifs sont déployés afin de retourner l'opinion et obtenir le consentement du public. Ça vous rappelle quelque chose, non ? C'est normal. Les méthodes de propagande de guerre suivent souvent des principes immuables. D'abord, faire porter à l'adversaire toute la responsabilité du conflit. C'est pas moi, c'est eux qui ont commencé. Chaque camp présente l'autre comme un agresseur unique, afin de légitimer sa propre intervention. Ensuite, pour clamer que notre cause est noble et juste. Sous-entendu, c'est pas moi qui ai commencé, encore une fois. C'est l'autre. En parallèle, la propagande déshumanise l'ennemi et amplifie ses atrocités supposées, tout en passant sous silence les crimes commis de notre côté. On martèle que l'adversaire est barbare, monstrueux, afin de susciter la haine et la peur. Des récits chocs, parfois exagérés ou inventés, circulent. pour frapper les esprits. L'émotion suscitée par ces horreurs, réelles ou victimes, paralyse l'esprit critique du public. Enfin, toute voix dissidente est muselée ou diabolisée. Celui qui ose douter de la version officielle devient un traître aux yeux du monde, un salaud, un complice, un négationniste. On le voit. En temps de guerre, la nuance disparaît. Les intellectuels et artistes sont souvent enrôlés pour soutenir la cause nationale et relayer les éléments de langage officiel, tandis que les opposants, bien sûr, se réduisent au silence. C'est ainsi que se construit une réalité biaisée, manichéenne, où chaque camp croit détenir la vérité et la moralité, je le précise bien, absolue. Quand du temps de la pandémie, nous risquions l'étiquette de complotiste, nous sommes ici sur la multiplicité des adjectifs. Antisémite, islamophobe, révolutionniste, nazi, antisioniste. Et bien entendu, on retrouve le complotiste pratique en toutes circonstances. Mais revenons aux méthodes de propagande de la guerre, parce que c'est ça qui est intéressant, si j'ose dire. Depuis l'Antiquité, les dirigeants savent que pour mobiliser un peuple, il faut exciter la peur et enrober son discours. de mythes puissants. Même Jules César le savait, pour dire. En temps de guerre, la propagande agit sur nos émotions les plus primaires. On endoctrine le public, c'est important. On endoctrine le public avec des récits simplistes et manichéens. Nous sommes la lumière et eux, ce sont les ténèbres automatiquement. Nous avons la vérité et eux vivent dans le mensonge. J'ai envie de vous donner, d'ailleurs je n'ai même pas envie, je dois vous donner trois exemples concrets qui vont nous permettre de comprendre le niveau de manipulation, comment ça se passe. Vous les connaissez peut-être déjà, mais c'est important de revenir dessus parce que c'est l'actualité, c'est maintenant que ça se passe. dans les années 30. Joseph Goebbels est le maître de la propagande nazie. Son action n'est pas limitée à manipuler l'image des juifs. Il a construit, étape par étape, un imaginaire de peur, de haine et de nécessité d'élimination, en utilisant tous les leviers de la communication de masse. Goebbels n'a pas seulement diffusé des idées antisémistes, il a construit une architecture mentale, un imaginaire collectif, dans lequel le juif devenait... Une menace existentielle. Et par la répétition, la manipulation émotionnelle, l'usage du mensonge et le contrôle absolu des canaux d'information, il a pavé la voie à l'impensable, la banalisation de l'extermination. Et en créant ! cet ennemi absolu, l'autre, il a diabolisé un peuple, il a déshumanisé, et il a polarisé le moral collectif. Dès lors, la propagande transforme des citoyens tout à fait ordinaires en une foule unie contre un ennemi commun. C'est un peu comme si on réduisait un peuple à une organisation terroriste et qu'on justifiait l'extermination de celui-ci, l'homme, femme et enfant, par l'idéologie. Ou même les actes de cette organisation terroriste, tous coupables, tout cela en utilisant les mêmes stratégies de Goebbels, essayées et approuvées par le Troisième Reich. Des études de psychologie sociale montrent que dans des groupes homogènes, les opinions se renforcent mutuellement, menant donc à des positions extrêmes. Ça s'appelle l'effet de polarisation. Plus nous sommes entourés de semblables, plus nous adoptons des convictions radicales et déshumanisons le camp opposé. Et on finit par croire que cet ennemi incarne tout le mal du monde. Par ce mécanisme, toute critique devient inadmissible. Questionner la guerre, par exemple, c'est trahir les nôtres. Je vous donne un deuxième exemple. Au Rwanda, l'horreur atteint une intensité différente, mais tout aussi terrifiante. En 1993, une radio dite des mille collines, ça part de la Bon Sentiment, c'est une jolie... Un joli nom, les mille collines, ne diffusait plus de la musique, mais de la haine. Et son credo, là je cite, disait, sur cette radio, plus de musique, mais il disait, « Tuez-les tous, commencez par les grands et finissez par les petits. » Elle qualifiait les Tutsis de « cafards » et les appelait à l'extermination. Ce discours... de déshumination constante à préparer les esprits au génocide de 1994. Et les travaux universitaires estiment que ces ondes de haine ont joué un rôle clé pour créer l'atmosphère d'hostilité raciale qui a permis le génocide. Et pourtant, ceux qui écoutaient cette radio des mille collines, ce n'étaient pas des monstres nés à la base. Ce furent des voisins, des amis, enfin... plus que des anciens amis, peut-être des gens comme vous et moi qui ont endossé ces croyances au point de participer au massacre et d'égorger des enfants, de violer des femmes enceintes pour les tuer ensuite. Un massacre horrible. Et ça, ça s'est passé en 94. Après, entre autres, ça n'a pas été que ça, mais avoir écouté cette propagande sur la radio dite des mille collines où il disait « Tuez-les tous ! » Commencez par les grands et finissez... par les petits. Cette radicalisation collective n'est possible que grâce à la désensibilisation progressive. Exposée à des slogans et images violents jour après jour, et ce que nous vivons actuellement à la télévision, quand on la regarde sur Internet, quand on voit des... populations entières qui sont décimées, on en vient à normaliser l'inhumain, le meurtre, la torture. On en vient à analyser des photos où on voit des massacres, où l'humiliation devient une banalité. C'est presque du folklore guerrier. Et nous arrivons ensuite, pour le troisième exemple, à l'invasion de l'Irak en 2003. Je vous en ai déjà parlé dans l'épisode sur le mouton noir, sur la manipulation, justement. Et là, quand j'ai... proposer cet épisode du mouton noir, on n'était pas encore du tout là-dedans, dans cette propagande. Donc quelque part, j'ai anticipé peut-être ce qui se passait. Évidemment, je n'ai rien anticipé du tout, parce que la propagande existe depuis des siècles, depuis que l'homme est né. Donc avant l'invasion de l'Irak en 2003, les gouvernements jouaient à fond la carte de la peur du terrorisme et des armes de destruction massive. Si vous étiez né à cette époque-là, vous avez entendu. à la télévision, Bush et ses conseillers, qui ont lié Saddam Hussein à Al-Qaïda et affirmé qu'il possédait des missiles nucléaires fin prêt, quant à toute vraisemblance. Je vous rappelle, pour la finalité de l'histoire, qu'en fait, il ne possédait rien du tout. Et que ça a été prouvé, bien évidemment, qu'il n'y avait pas d'armes nucléaires. Mais en tout cas, les messages qui ont été passés par le gouvernement... Ces messages ont profondément marqué l'opinion américaine. En 2002, donc un an avant l'invasion dans l'Irak, plus de 65% des Américains croyaient que Saddam était proche de posséder l'arme nucléaire. Les chaînes d'information, à l'instar de Fox News, alimentaient cette rhétorique et affichaient en permanence un drapeau US en haut de l'écran et le mot d'ordre « Opération Iraqi Freedom » . Bien joué, si j'ose dire. Si je peux utiliser ces mots-là, vous êtes propagande de guerre. Cette machine à convaincre ne s'arrêtait pas au discours officiel. Elle tisse aussi un réseau de récits, d'images et de rumeurs. L'ennemi est présenté comme à la fois omnipotent et bien sûr monstrueux. Un pays qui pourrait détenir la bombe nucléaire. qui pourrait la développer ou qui pense tellement fort que ça dépense ses frontières, bon sang, mais c'est bien sûr, il faut la bombarder. Ce joujou ne peut être détenu que par des gens raisonnables qui ne l'utiliseront jamais, qui n'en ont même pas l'intention d'ailleurs. Ils l'utilisent au cas où. Faisons une guerre préventive en lui donnant un joli nom qui fait peur, comme Tempête du désert ou Opération Marte de minuit. De toute façon, ils l'ont bien mérité. De nombreuses études et expériences sociales ont étudié la manipulation de masse et sa propagande. Albert Bandura appelle cela le désengagement moral. Il insiste sur un point crucial. Quand on croit que l'autre n'est plus vraiment humain, on n'éprouve plus de compassion. Et c'est ce que nous vivons encore une fois actuellement. Bandura écrit que la déshumanisation rend plus aisé le recours à la violence. Les Tutsis deviennent des vermines, les Bosniaques des terroristes, les Juifs des rats. Une fois l'ennemi ainsi imaginé, même l'innommable paraît tolérable, bon nécessaire, ce ne sont que les animaux après tout. De manière générale, la diffusion de responsabilités au sein d'un groupe renforce ce processus, puisque plusieurs personnes qui partagent la tâche atroce, personne ne se sent réellement responsable. Et dans ce cercle vicieux, des millions de gens peuvent peu à peu accepter l'innommable. Massacre, déportation, exécution. Le discours partisan transforme l'horreur en nécessité. C'est pour notre sécurité. Nous n'avions pas le choix. C'est eux qui ont commencé. Nous, on termine. C'est pour notre sécurité. Et des massacres de masse ont été justifiés comme des mesures militaires défensives ou dissimulées sous le voile du devoir patriotique. Après coup, la société élude ses responsabilités en invoquant la complexité de la guerre ou la souveraineté nationale. Et encore une fois, on l'a vu pour l'Irak. Et elle oublie que là-bas, derrière le combat, il y avait des êtres humains qui ont été déchiquetés, qui sont morts, des familles entières. Et à travers l'histoire de la Shoah au génocide rwandais, des guerres baltiques à l'Irak en 2003 donc, nous voyons se dessiner ce même schéma et ça continue. Un pouvoir alimente la peur, mobilise le sentiment national, enferme les citoyens dans un cercle de propagande émotionnelle et les autres médias, souvent, prêtent le flanc, couvrant le conflit comme un spectacle. Ils finissent par relayer les certitudes officielles plutôt que de vérifier, plutôt que d'enquêter. d'enquêter. Et quand les premières images des massacres surviennent, le choc est immense, mais c'est trop tard, la machine est lancée. Alors oui, je me sens impuissant, oui, nous nous sentons tous, je crois, impuissants, en colère, désemparés, parce que nous nous sentons que nous sommes victimes de stratégies aussi vieilles que le monde, qui nous rendent complices de choix que nous n'avons pas faits, qui nous obligent à choisir un camp sans nuance. Alors oui. Nous vivons une époque où, paradoxalement, nous voyons tout sans pouvoir agir directement, sur grand chose en tout cas. Les guerres lointaines, nos barrières en temps réel sur nos écrans, nous rendent témoins de tragédies qui nous dépassent. Et cette position de spectateur peut être frustrante et moralement douloureuse parce qu'on se sent impuissant, on se sent profondément triste. Pourtant, si chacun de nous refuse d'être le relais de la... de la haine et de la propagande, alors ceux qui nous gouvernent et toute leur stratégie pour nous faire adhérer, nous rendre responsables de choix que nous n'avons pas fait, auront moins de prise sur les peuples. La propagande et la désinformation ne prospèrent que là où l'éducation et le dialogue font défaut. Je vous le répète, la propagande et la désinformation ne prospèrent que là où l'éducation et le dialogue font défaut. La vigilance citoyenne est notre seul bouclier. Le simple fait de questionner les discours officiels, de diversifier nos sources d'informations, rond le cercle de la propagande. En cultivant cette vigilance éclairée, nous rendons aussi hommage aux victimes de ces conflits. Nous refusons que leur souffrance soit instrumentalisée pour attiser encore plus de violences, plus de morts. Et vous savez, il n'y a pas de remède magique contre la manipulation. Tout est bien organisé. Nous avons des professionnels en face de nous qui ont pensé à tout déjà. Mais, même s'il n'y a pas de romaine magique, il y a l'engagement de chacun. Car chacun peut cultiver sa conscience critique, vérifier, confronter, écouter les minorités, arrêter de s'arc-bouter sur des croyances qui justifient des exterminations de masse. des génocides, même si vous êtes nés avec ces croyances, même si vous pensez que c'est juste, réfléchissez revenez vers vous en vous pour comprendre que ce n'est pas juste que vous avez été manipulé, il est primordial de rester un humain à tout point pris face à ces calculs politiques, ces discours nauséabondes, des retours dans le passé qui justifient les morts d'aujourd'hui. Nous valons mieux que ça. Notre responsabilité morale est immense. Ne jamais accepter l'innommable comme une fatalité. À nous de garder vivante cette petite voix intérieure qui nous dit que l'autre est toujours un humain. Et que refuser l'injustice, c'est aussi un acte d'amour. Alors, de simples spectateurs, nous pouvons devenir acteurs en refusant de nous contenter de la propagande, de refuser de nous laisser manipuler en éveillant les consciences autour de nous, sans conflit, sans violence, mais en faisant quelque chose, en bougeant les choses. Après tout, pendant la guerre du Vietnam, des hommes et des femmes ont participé à la fin de cette guerre en mettant des fleurs dans les canons des fusils de soldats. Et ils disaient à l'époque, ils ont les armes, nous avons l'image. Ils ont la force, nous avons le sens. Devenir la personne que vous avez toujours voulu être passe par la curiosité, l'envie de comprendre, comprendre son environnement bien sûr, et parfois oui, oui. par la rébellion face à un système qui a ses propres codes et croit pouvoir vous manipuler pour faire de vous des monstres par procuration. C'est la fin de cet épisode. N'hésitez pas, bien sûr... A vous abonner, je sais que la transition est un peu dure, mais n'hésitez pas à vous abonner, n'hésitez pas à réagir, bien évidemment, sur les réseaux sociaux. Laissez un avis sur Apple Podcast. N'hésitez pas à partager, justement, cet épisode avec des personnes qui ont peut-être des avis tranchés, qui ont besoin de réfléchir, justement, aux conséquences de ces avis. Quant à moi, je vous retrouve quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au changement personnel

    00:13

  • Observation des tensions internationales et leur impact sur nos vies

    01:12

  • La montée des conflits et la polarisation des opinions

    02:21

  • Les mécanismes de la propagande et de la désinformation

    04:16

  • Exemples historiques de manipulation et de déshumanisation

    09:01

  • Appel à la vigilance citoyenne et à la responsabilité morale

    22:41

Description

Comment la désinformation influence nos émotions et nos décisions — et 5 réflexes pour protéger votre cap intérieur.Comment les conflits mondiaux et la manipulation des opinions peuvent-ils influencer notre quête de sens et notre équilibre de vie ? Dans cet épisode, je vous invite à explorer les méandres de la désinformation et de la polarisation. je vous partage des réflexions sur des événements récents, qui ont exacerbé les tensions au sein de nos sociétés. Ce voyage au cœur de la manipulation médiatique nous pousse à interroger notre propre philosophie de vie et à comprendre comment la peur est exploitée pour façonner nos opinions.

À travers des exemples comme la propagande nazie et le génocide rwandais, je mets en lumière les mécanismes de déshumanisation qui rendent l'horreur acceptable. Ces récits nous rappellent l'importance de cultiver notre estime de soi et d'adopter une approche pacifique face à l'injustice. En questionnant les discours officiels, nous pouvons passer à l'action et devenir les acteurs du changement que nous souhaitons voir dans le monde.

Dans cet épisode, je vous encourage à lâcher prise sur vos croyances limitantes et à embrasser le changement de vie comme une opportunité de transformation intérieure. Le développement personnel est un chemin semé d'embûches, mais il est essentiel pour atteindre un équilibre de vie satisfaisant. En prenant conscience de notre pouvoir d'agir, nous pouvons nous libérer de la peur du changement et nous engager dans des projets de vie qui résonnent avec notre être profond.

Nous pouvons avoir la volonté de changer ma vie sans détruire celles des autres.

Rejoignez-moi pour une discussion enrichissante sur le pouvoir des émotions et la motivation nécessaire pour changer sa vie. Ensemble, découvrons les clés du changement et la philosophie qui nous permettra de vivre autrement. Cet épisode est une invitation à la vigilance citoyenne et à la responsabilité morale de chacun d'entre nous. Ne laissez pas la manipulation vous dicter votre réalité ; engagez-vous à garder une conscience critique et à inspirer ceux qui vous entourent.

Chaque épisode est une invitation à changer sa vie avec conscience, à retrouver l’estime de soi, à lâcher prise, à accepter ses émotions, et à amorcer une transformation intérieure profonde, en lien avec son environnement et ses aspirations profondes.

💡 Ce que vous allez trouver dans Minuit à Bali :

  • Des réflexions pour changer de vie ou la vivre autrement

  • Des clés pour retrouver la motivation

  • Des pistes pour se libérer du conditionnement, apprendre à s’aimer et faire ses propres choix

  • Des inspirations venues de la philosophie, des émotions, de l’inconscient, et du vivant

  • Des témoignages et des regards alternatifs sur notre monde intérieur et extérieur

Vous souhaitez me joindre, partager votre expérience, poser des questions : mothe@minuitabali. com"> mothe@minuitabali. com">d. mothe@mac. com


🎙 SI VOUS AIMEZ CE PODCAST : SOUTENEZ-LE

Abonnez-vous 🔔 pour ne rien manquer et évoluer naturellement

💬 Laissez un avis sur Apple Podcast 🙏🏻

Il suffit d’aller sur la page principale, de scroller jusqu’en bas et vous trouverez les "Notes et avis", juste sous les commentaires, en petit, il est indiqué 🗒️ Rédiger un avis ⭐⭐⭐⭐⭐


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle. Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui qui nous prépare ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites. Réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Le fait que je vive à Bali ne me rend pas pour autant insensible à ce qui se passe dans le reste du monde. Je ne suis certes pas au centre du tumulte ambiant et je suis sans doute moins impacté qu'au bout d'ailleurs, mais je suis avec un grand intérêt les actualités et bien évidemment j'observe... avec vous les tensions internationales qui nous amènent à des extrêmes que nous pensions il n'y a pas si longtemps, sans doute inconcevables. On se doutait bien que ça allait tourner en vinaigre. On avait pris l'habitude que ça se limite à des menaces à peine voilées. On se disait qu'ils ne seraient pas capables, qu'ils ne seraient pas assez cons pour allumer la mèche qui allait mettre le monde à feu et à sang. Mais il me semble qu'on s'est bien trompé. La guerre en Ukraine est arrivée et puis s'est installée. Au début, on n'y a pas vraiment cru, puis ensuite on a vu grandir, durer, et nous nous y sommes habitués. On sortait de la pandémie, que nous avions mis à plat, et il y en avait d'autres Ausha à fouetter, les pauvres Ausha, que de nous investir dans un conflit qui ne nous concernait pas. Bien sûr, c'était ennuyeux, pour ne pas dire triste. Nous n'étions pas insensibles non plus, mais... Après tout, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Et puis on s'y est habitué au fur et à mesure. Et puis tout s'est intensifié avec une date que vous connaissez, le 7 octobre. Et à partir de là, tout a basculé. Nous avons perdu pied et puis on a assisté en simple spectateur à des génocides, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, appelez-le comme vous voulez. Et on nous demande de prendre de nouveaux partis, pour ou contre. On nous demande comme si cela avait de l'importance notre avis, de compter les points et de ne réjouir pour les vainqueurs ou bien sûr de pleurer pour les victimes. De relativiser les actes et leurs conséquences au nom de l'histoire du passé, ce qui était là avant ou d'un avenir incertain. On nous demande de comprendre des situations géopolitiques, des stratégies de communication, des guerres préventives, comme si tout était logique en faisant de nous des spécialistes de telle ou telle religion, nous transformant. de politiques migratoires, d'extermination de masse. Et nous devenons peu à peu historiens pour justifier à qui veut l'entendre l'invasion d'une région, le bombardement d'un pays ou la destruction d'un peuple, en prenant des bouts du passé qui nous arrange, en recollant des dates et en reprenant les arguments de ceux qui parlent mieux pour avoir l'air de maîtriser quelque chose, comme si nous n'étions pas juste quelque part des marionnettes. Nous étions devenus virologues, épidémiologistes, experts en pandémie, et nous voici maintenant devenus fins stratèges dans l'art de la guerre. Avec un avis tranché sur les actions à mener pour massacrer les hommes, des femmes et des enfants, on est dans un passé tout à fait discutable, négociable en tout cas, découpé selon les humeurs du moment et les arguments à défendre. Voilà, nous devenons experts en frappes chirurgicales, en drones, missiles, armements en tout genre, avec l'innocence de ceux qui croient ... Que la faim justifie les moyens ? Que les cibles sont en papier les morts des victimes collatérales d'un jeu vidéo ? Et les missiles sans doute des jolis feux d'artifice ? Aujourd'hui, plusieurs conflits secouent la planète. En Ukraine, au Myanmar, en Éthiopie, au Soudan, en Somalie, au Congo, en Israël, en Iran et en Palestine, voire par procuration dans d'autres régions du monde. Et nos sociétés semblent plus polarisées que jamais. Suivant notre lunette, que ce soit un microscope ou un télescope, chacun y va de son opinion tranchée, soutenant ardemment son camp et sa cause, au point que les débats virent à l'affrontement verbal. On assiste à des disputes enflammées entre proches, comme on a pu en voir durant la pandémie, entre pros et anti-vaccins, comme s'ils n'apprenions rien de nos erreurs, ou si peu. Les réseaux sociaux et certains médias alimentent cette division en simplifiant à l'extrême des réalités complexes, nous poussant à défendre des convictions souvent irritées de notre histoire, de nos croyances, ou forgées par une information parcellaire. Nous en revenons à ce foutu pour ou contre sans nuance, celui-là même qui nous avait déjà divisés. Nous voici de nouveau pris en otage de nos propres émotions, de notre identité profonde et de ce qui fait sens pour nous. Alors j'ai l'impression que si vous écoutez ce podcast, c'est que nous partageons les mêmes valeurs, que nous essayons à notre niveau d'être de bonnes personnes, honnêtes, sincères et bienveillantes, même si ça ne veut pas dire grand-chose d'être une bonne personne. Une bonne personne pour qui ? Pourquoi ? En tout cas, c'est parfois très difficile, très très difficile. Surtout quand nous pouvons glisser rapidement dans une forme d'arrogance, où nous sommes certains de détenir la vérité et nous avons la conviction qu'il est de notre devoir de l'imposer aux autres. Je vous parle ici d'un vrai danger, de devenir un gros con arrogant ou une connasse sans cœur. Et ce n'est pas une métaphore. Nous sommes sur le fil du rasoir par nos mots ou nos actions, de devenir la lame qui servira à égorger des peuples entiers. Il est impératif pour notre santé mentale de bien identifier à la fois les enjeux, mais aussi les vraies raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là. Et si nous voulons être dans une évolution naturelle, nous le savons déjà, nous devons... comprendre notre environnement. Ce n'est pas une option. Ce n'est pas une option, c'est une nécessité. Et comprendre notre environnement passe par la lecture des informations qui sont mises à notre disposition. La source aussi de ces informations. Et surtout comment, sous quelle forme elles sont transmises. Et bien entendu, sous-entendu d'ailleurs, à qui profite le crime. Donc par qui elles sont passées, ces informations. Je vais donc revenir sur l'origine du mal, les raisons profondes de chaque conflit. Alors c'est pas vraiment les raisons profondes. Parce que les raisons profondes de chaque conflit, on les connaît. Les guerres ont souvent des motivations géopolitiques ou économiques inavouables. Ils font donc les cacher sous le grand idéau. Par exemple, on va exporter la démocratie. Ou alors on va protéger tel peuple opprimé. Ou alors on fait la guerre pour vous parce que vous n'êtes pas capable de la faire. Donc nous, on va la faire. Oui. Les raisons profondes, on les connaît, sont sous couvert d'un peuple élu ou de la mise en pratique de textes religieux. C'est la plupart du temps le peuple qui trinque, et en particulier les femmes et les enfants, pour plus de terres et plus de pognon. On le sait, ça, on connaît ces raisons. Toutes les guerres ont les mêmes origines. Prendre ou récupérer des terres que l'on estime historiquement à nous, aligner des peuples au nom de la traduction des paroles d'un dieu qui apparemment a besoin de larmes et de sang pour exister. Non, ça nous le savons déjà, on connaît déjà les origines. Et si nous en doutons, alors il suffit d'intéresser un tant soit peu au monde qui nous entoure. Là aussi, je vous l'ai déjà dit, allez vous renseigner, informez-vous et vous comprendrez mieux les origines de la guerre. Non, nous allons plutôt voir comment les principaux acteurs nous forcent à devenir partisans. Comment... Comment ces principaux acteurs nous empoisonnent l'esprit ? Comment on exporte la peur, la rage, pour faire de nous des cracheurs de haine ? Tout ça simplement en regardant et en écoutant des informations. Comme les publicitaires qui sont devenus des experts dans l'art de nous vendre des produits de consommation dont nous n'avons pas besoin et qui ont inventé des stratégies de communication, des tunnels de vente. Ils nous vendent quand même des clopes et de l'alcool. Puis parlons du marketing et tout ce qui va avec. Il existe aussi des façons de vendre la guerre, les génocides, les massacres de masse. Tsunsu appelait ça l'art de la guerre. Et au XXe siècle, nous, nous en sommes inspirés pour y intégrer la manipulation de masse. Et je vais vous expliquer comment on s'y prend. Attention, ceci n'est pas un exercice. Je répète, ceci n'est pas un exercice. C'est réel, ça existe et nous le vivons tous maintenant. En période de guerre, il est illusoire de croire que l'information qui nous parvient est neutre. Depuis que l'homme est l'homme, tout est mensonge, manipulation des faits, et ce sont les vainqueurs, vous le savez, qui écrivent l'histoire. Mais au XXe siècle, notamment lors de la Première Guerre mondiale, est née la propagande moderne, avec des services spécialisés, des professionnels, et des techniques éprouvées. L'objectif est clair. convaincre les populations du bien-fondé de la guerre. Des moyens de communication massifs sont déployés afin de retourner l'opinion et obtenir le consentement du public. Ça vous rappelle quelque chose, non ? C'est normal. Les méthodes de propagande de guerre suivent souvent des principes immuables. D'abord, faire porter à l'adversaire toute la responsabilité du conflit. C'est pas moi, c'est eux qui ont commencé. Chaque camp présente l'autre comme un agresseur unique, afin de légitimer sa propre intervention. Ensuite, pour clamer que notre cause est noble et juste. Sous-entendu, c'est pas moi qui ai commencé, encore une fois. C'est l'autre. En parallèle, la propagande déshumanise l'ennemi et amplifie ses atrocités supposées, tout en passant sous silence les crimes commis de notre côté. On martèle que l'adversaire est barbare, monstrueux, afin de susciter la haine et la peur. Des récits chocs, parfois exagérés ou inventés, circulent. pour frapper les esprits. L'émotion suscitée par ces horreurs, réelles ou victimes, paralyse l'esprit critique du public. Enfin, toute voix dissidente est muselée ou diabolisée. Celui qui ose douter de la version officielle devient un traître aux yeux du monde, un salaud, un complice, un négationniste. On le voit. En temps de guerre, la nuance disparaît. Les intellectuels et artistes sont souvent enrôlés pour soutenir la cause nationale et relayer les éléments de langage officiel, tandis que les opposants, bien sûr, se réduisent au silence. C'est ainsi que se construit une réalité biaisée, manichéenne, où chaque camp croit détenir la vérité et la moralité, je le précise bien, absolue. Quand du temps de la pandémie, nous risquions l'étiquette de complotiste, nous sommes ici sur la multiplicité des adjectifs. Antisémite, islamophobe, révolutionniste, nazi, antisioniste. Et bien entendu, on retrouve le complotiste pratique en toutes circonstances. Mais revenons aux méthodes de propagande de la guerre, parce que c'est ça qui est intéressant, si j'ose dire. Depuis l'Antiquité, les dirigeants savent que pour mobiliser un peuple, il faut exciter la peur et enrober son discours. de mythes puissants. Même Jules César le savait, pour dire. En temps de guerre, la propagande agit sur nos émotions les plus primaires. On endoctrine le public, c'est important. On endoctrine le public avec des récits simplistes et manichéens. Nous sommes la lumière et eux, ce sont les ténèbres automatiquement. Nous avons la vérité et eux vivent dans le mensonge. J'ai envie de vous donner, d'ailleurs je n'ai même pas envie, je dois vous donner trois exemples concrets qui vont nous permettre de comprendre le niveau de manipulation, comment ça se passe. Vous les connaissez peut-être déjà, mais c'est important de revenir dessus parce que c'est l'actualité, c'est maintenant que ça se passe. dans les années 30. Joseph Goebbels est le maître de la propagande nazie. Son action n'est pas limitée à manipuler l'image des juifs. Il a construit, étape par étape, un imaginaire de peur, de haine et de nécessité d'élimination, en utilisant tous les leviers de la communication de masse. Goebbels n'a pas seulement diffusé des idées antisémistes, il a construit une architecture mentale, un imaginaire collectif, dans lequel le juif devenait... Une menace existentielle. Et par la répétition, la manipulation émotionnelle, l'usage du mensonge et le contrôle absolu des canaux d'information, il a pavé la voie à l'impensable, la banalisation de l'extermination. Et en créant ! cet ennemi absolu, l'autre, il a diabolisé un peuple, il a déshumanisé, et il a polarisé le moral collectif. Dès lors, la propagande transforme des citoyens tout à fait ordinaires en une foule unie contre un ennemi commun. C'est un peu comme si on réduisait un peuple à une organisation terroriste et qu'on justifiait l'extermination de celui-ci, l'homme, femme et enfant, par l'idéologie. Ou même les actes de cette organisation terroriste, tous coupables, tout cela en utilisant les mêmes stratégies de Goebbels, essayées et approuvées par le Troisième Reich. Des études de psychologie sociale montrent que dans des groupes homogènes, les opinions se renforcent mutuellement, menant donc à des positions extrêmes. Ça s'appelle l'effet de polarisation. Plus nous sommes entourés de semblables, plus nous adoptons des convictions radicales et déshumanisons le camp opposé. Et on finit par croire que cet ennemi incarne tout le mal du monde. Par ce mécanisme, toute critique devient inadmissible. Questionner la guerre, par exemple, c'est trahir les nôtres. Je vous donne un deuxième exemple. Au Rwanda, l'horreur atteint une intensité différente, mais tout aussi terrifiante. En 1993, une radio dite des mille collines, ça part de la Bon Sentiment, c'est une jolie... Un joli nom, les mille collines, ne diffusait plus de la musique, mais de la haine. Et son credo, là je cite, disait, sur cette radio, plus de musique, mais il disait, « Tuez-les tous, commencez par les grands et finissez par les petits. » Elle qualifiait les Tutsis de « cafards » et les appelait à l'extermination. Ce discours... de déshumination constante à préparer les esprits au génocide de 1994. Et les travaux universitaires estiment que ces ondes de haine ont joué un rôle clé pour créer l'atmosphère d'hostilité raciale qui a permis le génocide. Et pourtant, ceux qui écoutaient cette radio des mille collines, ce n'étaient pas des monstres nés à la base. Ce furent des voisins, des amis, enfin... plus que des anciens amis, peut-être des gens comme vous et moi qui ont endossé ces croyances au point de participer au massacre et d'égorger des enfants, de violer des femmes enceintes pour les tuer ensuite. Un massacre horrible. Et ça, ça s'est passé en 94. Après, entre autres, ça n'a pas été que ça, mais avoir écouté cette propagande sur la radio dite des mille collines où il disait « Tuez-les tous ! » Commencez par les grands et finissez... par les petits. Cette radicalisation collective n'est possible que grâce à la désensibilisation progressive. Exposée à des slogans et images violents jour après jour, et ce que nous vivons actuellement à la télévision, quand on la regarde sur Internet, quand on voit des... populations entières qui sont décimées, on en vient à normaliser l'inhumain, le meurtre, la torture. On en vient à analyser des photos où on voit des massacres, où l'humiliation devient une banalité. C'est presque du folklore guerrier. Et nous arrivons ensuite, pour le troisième exemple, à l'invasion de l'Irak en 2003. Je vous en ai déjà parlé dans l'épisode sur le mouton noir, sur la manipulation, justement. Et là, quand j'ai... proposer cet épisode du mouton noir, on n'était pas encore du tout là-dedans, dans cette propagande. Donc quelque part, j'ai anticipé peut-être ce qui se passait. Évidemment, je n'ai rien anticipé du tout, parce que la propagande existe depuis des siècles, depuis que l'homme est né. Donc avant l'invasion de l'Irak en 2003, les gouvernements jouaient à fond la carte de la peur du terrorisme et des armes de destruction massive. Si vous étiez né à cette époque-là, vous avez entendu. à la télévision, Bush et ses conseillers, qui ont lié Saddam Hussein à Al-Qaïda et affirmé qu'il possédait des missiles nucléaires fin prêt, quant à toute vraisemblance. Je vous rappelle, pour la finalité de l'histoire, qu'en fait, il ne possédait rien du tout. Et que ça a été prouvé, bien évidemment, qu'il n'y avait pas d'armes nucléaires. Mais en tout cas, les messages qui ont été passés par le gouvernement... Ces messages ont profondément marqué l'opinion américaine. En 2002, donc un an avant l'invasion dans l'Irak, plus de 65% des Américains croyaient que Saddam était proche de posséder l'arme nucléaire. Les chaînes d'information, à l'instar de Fox News, alimentaient cette rhétorique et affichaient en permanence un drapeau US en haut de l'écran et le mot d'ordre « Opération Iraqi Freedom » . Bien joué, si j'ose dire. Si je peux utiliser ces mots-là, vous êtes propagande de guerre. Cette machine à convaincre ne s'arrêtait pas au discours officiel. Elle tisse aussi un réseau de récits, d'images et de rumeurs. L'ennemi est présenté comme à la fois omnipotent et bien sûr monstrueux. Un pays qui pourrait détenir la bombe nucléaire. qui pourrait la développer ou qui pense tellement fort que ça dépense ses frontières, bon sang, mais c'est bien sûr, il faut la bombarder. Ce joujou ne peut être détenu que par des gens raisonnables qui ne l'utiliseront jamais, qui n'en ont même pas l'intention d'ailleurs. Ils l'utilisent au cas où. Faisons une guerre préventive en lui donnant un joli nom qui fait peur, comme Tempête du désert ou Opération Marte de minuit. De toute façon, ils l'ont bien mérité. De nombreuses études et expériences sociales ont étudié la manipulation de masse et sa propagande. Albert Bandura appelle cela le désengagement moral. Il insiste sur un point crucial. Quand on croit que l'autre n'est plus vraiment humain, on n'éprouve plus de compassion. Et c'est ce que nous vivons encore une fois actuellement. Bandura écrit que la déshumanisation rend plus aisé le recours à la violence. Les Tutsis deviennent des vermines, les Bosniaques des terroristes, les Juifs des rats. Une fois l'ennemi ainsi imaginé, même l'innommable paraît tolérable, bon nécessaire, ce ne sont que les animaux après tout. De manière générale, la diffusion de responsabilités au sein d'un groupe renforce ce processus, puisque plusieurs personnes qui partagent la tâche atroce, personne ne se sent réellement responsable. Et dans ce cercle vicieux, des millions de gens peuvent peu à peu accepter l'innommable. Massacre, déportation, exécution. Le discours partisan transforme l'horreur en nécessité. C'est pour notre sécurité. Nous n'avions pas le choix. C'est eux qui ont commencé. Nous, on termine. C'est pour notre sécurité. Et des massacres de masse ont été justifiés comme des mesures militaires défensives ou dissimulées sous le voile du devoir patriotique. Après coup, la société élude ses responsabilités en invoquant la complexité de la guerre ou la souveraineté nationale. Et encore une fois, on l'a vu pour l'Irak. Et elle oublie que là-bas, derrière le combat, il y avait des êtres humains qui ont été déchiquetés, qui sont morts, des familles entières. Et à travers l'histoire de la Shoah au génocide rwandais, des guerres baltiques à l'Irak en 2003 donc, nous voyons se dessiner ce même schéma et ça continue. Un pouvoir alimente la peur, mobilise le sentiment national, enferme les citoyens dans un cercle de propagande émotionnelle et les autres médias, souvent, prêtent le flanc, couvrant le conflit comme un spectacle. Ils finissent par relayer les certitudes officielles plutôt que de vérifier, plutôt que d'enquêter. d'enquêter. Et quand les premières images des massacres surviennent, le choc est immense, mais c'est trop tard, la machine est lancée. Alors oui, je me sens impuissant, oui, nous nous sentons tous, je crois, impuissants, en colère, désemparés, parce que nous nous sentons que nous sommes victimes de stratégies aussi vieilles que le monde, qui nous rendent complices de choix que nous n'avons pas faits, qui nous obligent à choisir un camp sans nuance. Alors oui. Nous vivons une époque où, paradoxalement, nous voyons tout sans pouvoir agir directement, sur grand chose en tout cas. Les guerres lointaines, nos barrières en temps réel sur nos écrans, nous rendent témoins de tragédies qui nous dépassent. Et cette position de spectateur peut être frustrante et moralement douloureuse parce qu'on se sent impuissant, on se sent profondément triste. Pourtant, si chacun de nous refuse d'être le relais de la... de la haine et de la propagande, alors ceux qui nous gouvernent et toute leur stratégie pour nous faire adhérer, nous rendre responsables de choix que nous n'avons pas fait, auront moins de prise sur les peuples. La propagande et la désinformation ne prospèrent que là où l'éducation et le dialogue font défaut. Je vous le répète, la propagande et la désinformation ne prospèrent que là où l'éducation et le dialogue font défaut. La vigilance citoyenne est notre seul bouclier. Le simple fait de questionner les discours officiels, de diversifier nos sources d'informations, rond le cercle de la propagande. En cultivant cette vigilance éclairée, nous rendons aussi hommage aux victimes de ces conflits. Nous refusons que leur souffrance soit instrumentalisée pour attiser encore plus de violences, plus de morts. Et vous savez, il n'y a pas de remède magique contre la manipulation. Tout est bien organisé. Nous avons des professionnels en face de nous qui ont pensé à tout déjà. Mais, même s'il n'y a pas de romaine magique, il y a l'engagement de chacun. Car chacun peut cultiver sa conscience critique, vérifier, confronter, écouter les minorités, arrêter de s'arc-bouter sur des croyances qui justifient des exterminations de masse. des génocides, même si vous êtes nés avec ces croyances, même si vous pensez que c'est juste, réfléchissez revenez vers vous en vous pour comprendre que ce n'est pas juste que vous avez été manipulé, il est primordial de rester un humain à tout point pris face à ces calculs politiques, ces discours nauséabondes, des retours dans le passé qui justifient les morts d'aujourd'hui. Nous valons mieux que ça. Notre responsabilité morale est immense. Ne jamais accepter l'innommable comme une fatalité. À nous de garder vivante cette petite voix intérieure qui nous dit que l'autre est toujours un humain. Et que refuser l'injustice, c'est aussi un acte d'amour. Alors, de simples spectateurs, nous pouvons devenir acteurs en refusant de nous contenter de la propagande, de refuser de nous laisser manipuler en éveillant les consciences autour de nous, sans conflit, sans violence, mais en faisant quelque chose, en bougeant les choses. Après tout, pendant la guerre du Vietnam, des hommes et des femmes ont participé à la fin de cette guerre en mettant des fleurs dans les canons des fusils de soldats. Et ils disaient à l'époque, ils ont les armes, nous avons l'image. Ils ont la force, nous avons le sens. Devenir la personne que vous avez toujours voulu être passe par la curiosité, l'envie de comprendre, comprendre son environnement bien sûr, et parfois oui, oui. par la rébellion face à un système qui a ses propres codes et croit pouvoir vous manipuler pour faire de vous des monstres par procuration. C'est la fin de cet épisode. N'hésitez pas, bien sûr... A vous abonner, je sais que la transition est un peu dure, mais n'hésitez pas à vous abonner, n'hésitez pas à réagir, bien évidemment, sur les réseaux sociaux. Laissez un avis sur Apple Podcast. N'hésitez pas à partager, justement, cet épisode avec des personnes qui ont peut-être des avis tranchés, qui ont besoin de réfléchir, justement, aux conséquences de ces avis. Quant à moi, je vous retrouve quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au changement personnel

    00:13

  • Observation des tensions internationales et leur impact sur nos vies

    01:12

  • La montée des conflits et la polarisation des opinions

    02:21

  • Les mécanismes de la propagande et de la désinformation

    04:16

  • Exemples historiques de manipulation et de déshumanisation

    09:01

  • Appel à la vigilance citoyenne et à la responsabilité morale

    22:41

Share

Embed

You may also like