Speaker #0Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minua Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer, ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Dans notre vie de tous les jours, on parle souvent de notre inconscient. On peut s'en servir d'excuses bien pratiques. Certains parleront d'instinct de conservation, d'autres de moi intérieur. Nous pourrions retrouver facilement la définition suivante. L'inconscient, antonyme de conscient, est une notion psychologique et psychalytique qui renvoie à des phénomènes échappant à la conscience. En fait, c'est quoi l'inconscient et surtout en quoi impacte-t-il sur notre vie de tous les jours ? En quoi mieux le connaître peut-il nous être très utile dans le cadre du développement personnel ou de l'évolution naturelle ? Est-il vrai que la plupart de nos décisions, de nos émotions et de nos comportements sont contrôlées par des mécanismes inconscients ? L'inconscient a-t-il sa propre volonté ? Est-il là pour nous protéger ou au contraire pour nous faire du mal, nous saboter ? Bien. Dans la troisième partie du XXe siècle, de nombreux psychologues et scientifiques se sont intéressés à nos comportements sociaux. Ils ont ainsi créé de nombreuses théories autour du traitement de l'information pour nous expliquer nos préjugés, nos relations sociales, en passant par l'amour et notre rapport à l'amitié. Les économistes, quant à eux, ont créé des modèles rationnels pour expliquer les différents comportements, comme Herbert Simon ou Raymond Boudon, qui s'appuient sur trois postulats interdépendants. Individualisme, compréhension, rationalité. Mais c'est pas ton le premier qui affirma l'hétérogénéité radicale entre l'intellect et le sens. La supériorité du premier sur le second, développée plus tard par Descartes. Ok, ok. Pour faire simple, les sciences sociales se sont mises d'accord sur le fait que nous sommes tous des personnes rationnelles, que nous fixons des buts à atteindre et que nous les poursuivons de façon intelligente en utilisant les ressources et les informations qui sont mises à notre disposition. C'est OK ? Simple, clair ? OK. Si nous restons sur ce postulat face à une situation compliquée ou que nous nous estimons ingérable, nous pouvons aussi comprendre que ce qui nous arrive est dû à notre manque de clarté dans nos objectifs ou que ceux-ci ne sont pas définis avec précision ou mal exprimés. Nous ne sommes pas assez rationnels. que nous ne sommes pas dans un contexte qui nous épanouit, que nous n'avons pas les bonnes informations, ou que nous les analysons mal, et que nous n'avons pas les ressources nécessaires pour réussir, ou alors que nous ne les avons pas identifiées. Ok, donc si je suis à la base une personne rationnelle, Pourquoi je continue à faire ou à dire des choses stupides ? Je me parle pour moi, bien sûr, je ne me permettrai pas. Pourquoi il m'arrive parfois de perdre le contrôle ? Pourquoi je continue à m'infliger des choses que je sais mauvaises pour moi ? Si je suis rationnel, pourquoi je n'arrive pas à mettre en place Mes projets alors que j'ai tout pour le faire ? Pourquoi je laisse pourrir des situations alors que je sais donner des conseils aux autres quand ça leur arrive ? Si je suis rationnel, pourquoi je n'arrive pas à tenir des décisions simples que je sais bonnes pour moi et qui vont me faire du bien à long terme ? Un exemple, le soir je me couche, juste avant je mets mon réveil, je me dis je vais me réveiller à 7h30 pour aller faire un petit jogging, ça va me faire du bien, je vais prendre un petit déjeuner après à base de fruits, ça va être super, 7h30, et au moment où le réveil se met en marche, 7h30, J'appuie dessus, j'y allais encore un quart d'heure. C'est le matin, c'est bon. Allez, encore un quart d'heure de plus. Et je me réveille à 9h30. Pourquoi je n'arrive pas, alors que je sais que ça va être très bien de faire un footing, pourquoi je n'arrive pas ? à prendre une décision simple et à me réveiller à 7h du matin. Si nous souhaitons aller plus loin, nous devons écouter des hommes et des femmes qui ont eux aussi réfléchi sur le sujet, pas forcément sur le réveil à 7h30 du matin, mais qui reviennent sur les théories modernes, sur le choix rationnel, et qui ajoutent un facteur important qui n'est pas pris en compte du tout, la faiblesse de notre volonté. Voilà, quelque chose de rassurant. Le poète latin Ovid... nous permet, dans les métamorphoses, de mieux comprendre la situation. Médée, la magicienne amoureuse de Jason, est tiraillée entre sa passion pour lui et ses devoirs envers son père. Et cela ment de toute cette façon. Oh, je suis entraînée par une force nouvelle et étrange. Le désir et la raison me tirent dans des directions opposées. J'aperçois le chemin, mais j'emprunte le mauvais. Je vous propose de suivre le chemin proposé par Jonathan Hyde, psychologue social qui enseigne la psychologie à l'université de Virginie. Il a passé une grande partie de sa vie sur le sujet qui nous intéresse aujourd'hui et a écrit deux livres, L'hypothèse du bonheur et la vérité sur le bonheur, qui se ressemblent tous les deux beaucoup. Revenons donc sur la faiblesse de notre volonté. Nous avons vu que dans le cas du réveil, on a pris certaines décisions qui sont basées sur la logique. Que nous sentons fort, c'est sans compter sur notre inconscient. En psychologie, il est communément reconnu que le cerveau est constitué de deux systèmes indépendants qui fonctionnent simultanément à tout moment. Il y a d'abord le côté émotionnel qui représente notre partie instinctive. Elle ressent avant tout le plaisir et le bonheur. Vous savez quand on vous dit écoutez vos émotions, ça se passe là. Et puis nous avons une autre partie qui s'appelle le système réflectif ou conscient. C'est la partie réfléchie qui analyse et anticipe. Donc d'un côté, partie instinctive. De l'autre côté, la partie qui réfléchit et qui analyse. L'interaction entre ces deux parties est connue depuis longtemps, les tensions qui en sont le résultat aussi. John Barthes démontra à travers ses travaux et ses expériences que la plupart des processus mentaux se déroulent automatiquement, mais que ces deux parties, conscientes et inconscientes, sont indissociables. Quand nous devons prendre notre avion ou le train, nous allons consciemment décider de l'horaire, choisir la compagnie, prendre en compte le trafic pour prévenir notre déplacement, prendre le billet. Quant à la partie inconsciente, elle nous permettra de faire des actions en arrière-plan, comme prendre sa douche, fermer la porte de son appartement, mais aussi respirer, cligner les yeux, rêvasser. Et cela représente des milliers d'actions que nous faisons toute la journée sans y penser. Le traitement de la partie consciente, celle qui analyse et anticipe, est limité. On ne peut consciemment penser à plusieurs choses à la fois, mais le processus automatique, la partie instinctive, est capable en parallèle de traiter plusieurs tâches en même temps. D'un côté la conscience qui est limitée, et de l'autre côté la partie instinctive qui nous fait faire plein de choses de façon inconsciente. Platon, que nous avions cité je crois plus haut, disait que nous avions dans notre tête un attelage avec deux chevaux, dont l'un se cabre indocile, qui est difficile à gérer, sourd comme un pot, compagnon de fanfaronnade et de débauche, et un autre, plus noble, à fière allure, portant des valeurs d'humilité et de maîtrise de soi. Nous sommes dans le char et avec le fouet ou l'aiguillon, les deux chevaux sont difficiles à maîtriser ensemble. 2300 ans plus tard, Freud... et non pas Fred, nous parlait du ça égoïste d'un surmoi réfléchi et consciencieux. Et il rajoutait un moi qui était le négociateur entre les deux parties intermédiaires. Quant à Bouddha, il comparait notre esprit à un élément sauvage. Il y a bien longtemps, mon esprit passait son temps à vagabonder où le désir et le plaisir l'emmenaient. Aujourd'hui, il n'erre plus et a trouvé l'harmonie du contrôle tel un éléphant maîtrisé par son ...dresseur. Alors, c'était le moment de faire une petite pause, de prendre l'air. Si vous voulez réfléchir à tout ça, nous venons de voir l'inconscient et le conscient, et les difficultés de maîtriser les deux, tout simplement. Allez ! On continue. Comme le propose Jonathan Hyde dans son livre, restons sur cette dernière métaphore, découvrons ensemble l'éléphant et son dresseur. Et je précise que ce podcast, là, c'est une première partie, ensuite il y aura une deuxième partie et une troisième partie, et après vous serez tous sur l'inconscient. Donc, trois parties. Pour faire simple, là nous sommes sur la première partie et on va découvrir l'éléphant et son dresseur. Pour faire simple, suivant toujours Jonathan Hyde, notre côté émotionnel est un éclat. L'éléphant et notre côté rationnel est un conducteur. émotionnel, éléphant, rationnel, conducteur. Perché en haut de son éléphant, le conducteur tient les rênes de cet énorme pachyderme et semble le diriger. Je dis semble, car compte tenu de la taille si petite par rapport à l'éléphant de Citone, le conducteur ne fait pas vraiment le pot, et en cas de désaccord sur la direction à prendre, le conducteur est souvent perdant. Pour mieux comprendre, il faut revenir un petit peu en arrière pour... redécouvrir l'origine de l'éléphant et de son conducteur. Alors on y va. Suivant de nouvelles datations, il y a 300 000 ans, les homo sapiens peuplent la Terre entière. Nous pouvons suivre leur évolution à travers des peintures rupestres et autres ustensiles. Au fur et à mesure de l'évolution de l'homme, le système automatique, l'éléphant, a été formé par la sélection naturelle. Il est émotion, sensation, instinct de conservation. Il a été programmé en fonction de son environnement pour réagir par des actions rapides et fiables. Cette partie inconsciente avait évolué en passant par des millions d'expériences. Elle était déjà rodée pour permettre à l'être humain de survivre et elle a plutôt pas mal fait son boulot. Plus tard, est apparu le langage. le langage, le raisonnement et la planification consciente. On appellera ça la version 0.1 du conducteur. Nous mettions enfin des mots sur les sensations, des automatismes, nous pouvions enfin verbaliser ce que nous ressentions, et bien évidemment échanger avec nos congénères, avoir des interactions à travers un langage, les prévenir d'un danger, leur exprimer notre colère, échanger au travers de mots de ce que nous ressentions. Bref, on pouvait enfin donner la parole à notre éléphant. Lorsque le langage apparu, puis évolua, le cerveau ne fut pas remodelé pour que la partie consciente qui pouvait parler prenne la place de la partie inconsciente, pas du tout. C'est le conducteur qui a dû s'adapter, évoluer en fonction de l'éléphant qui avait pris déjà ses habitudes depuis bien longtemps. Et il a dû se mettre à son service, l'écouter. Maintenant que nous avons mieux situé la place de l'éléphant par rapport à notre partie consciente, essayons de mieux connaître l'animal. Celui-ci se comporte de façon instinctive, nous l'avons vu, c'est la partie inconsciente, en ressentant du plaisir et de la douleur qui déclenchent par elles-mêmes des motivations liées à la survie. On le retrouve basiquement dans notre réaction à des odeurs, par exemple, qui évoquent chez nous envie ou dégoût, le désir sexuel qui contribue à la survie de nos gènes. C'est lui qui nous donne parfois l'impression de malaise face à une situation, on appelle ça le sixième sens, qui s'extasie devant un paysage et donne envie de déguster un bon plat. C'est notre éléphant qui nous fait pleurer dans des situations parfois inattendues et rire aux éclats à des moments parfois un peu inopportuns. C'est lui qui s'émerveille devant l'œuvre d'un artiste qui nous fait... qui nous fait sentir à notre place, en osmose avec le public dans un concert de rock, qui nous fait comprendre que notre corps est fatigué ou qu'une relation ne nous convient plus. Il faut donc parfois écouter son éléphant, ce n'est pas idiot. C'est encore lui qui trouve des réserves insoupçonnées pour nous permettre d'avancer, ce qui donne du courage face à des peurs qui nous accompagnent depuis toujours. C'est lui, l'éléphant. C'est aussi lui qui parfois nous empêche d'avancer, car il se souvient, ne veut plus vivre une situation stressante, se fige en nous procurant des crises d'angoisse, refuse le changement par peur de la nouveauté, de ne plus maîtriser. C'est notre éléphant qui nous fait sentir heureux ou malheureux, sans même savoir pourquoi, qui nous offre la spontanéité d'aimer au premier regard, de ressentir avant de comprendre. Notre éléphant réagit par rapport à ce que nous avons pu vivre dans notre enfance, de nos blessures. de notre environnement, de notre histoire familiale et sociale, et produit des réflexes de pensée censés nous protéger, nous permettre de réagir face à des situations qui lui semblent être des agressions. Il va reproduire également des automatismes qui ont aidé les premiers hommes à survivre et à devenir nos ancêtres. À ce stade-là, on pourrait dire, nous les hommes, on n'y peut rien. C'est notre inconscience, c'est notre éléphant qui nous fait réagir comme ça. Mais... Le système contrôlé, le conducteur, il est perché sur le dos de l'éléphant et compose avec les habitudes les réactions de son pachyderme. Il peut voir loin dans le futur, apprendre des informations précieuses en parlant avec d'autres conducteurs, élaborer des stratégies, mais va devoir comprendre et s'adapter à la volonté primaire de l'éléphant. Maintenant que nous connaissons l'existence de ce binôme, de ses interactions et de ses contradictions, nous allons pouvoir le mettre en situation et rapidement nous apercevoir que nous ne sommes pas dans une relation noire ou blanche, positive ou négative. Je vais prendre un exemple. Nous connaissons tous des moments où l'éléphant l'emporte sur le conducteur. Personnellement, j'en ai une. Je vous la délivre. Je me sens un peu épaissi. Attention, je ne suis pas gros ni petit, je suis condensé. Enfin là, je me dis qu'il va falloir quand même que j'aille un peu au sport. Ok, c'est parti. Je vais au sport, je choisis une bonne salle de sport qui me plaît. J'y vais en fonction des appareils qu'ils proposent, le rameur, j'aime bien le rameur. Ok, très bien. Là, je vais payer une blinde pour 3 mois, 4 mois, 6 mois. Allez, tiens, 6 mois, je prends. Ça, ça donnera la force de continuer. de le faire, et puis de ce qu'il faut, c'est régularité, tout simplement. Régularité et discipline. Et j'aurai un corps d'Apollon, c'est évident. Dans ma tête, c'est déjà bon. J'y vais, première fois, le lendemain, j'y vais, je me prépare, je fais une bonne séance, et à la fin de la séance, je me dis tiens, je vais me faire un petit sonar, et en même temps, je le mérite, je suis content de moi, ça me fait plaisir. Et puis, sur le lendemain, j'y vais, pareil, sur deux mois, je continue. Je suis le conducteur et je décide de ce que je veux faire. Et puis après, j'ai un projet qui tombe, quelque chose qui va arriver. Je dis, ce n'est pas grave. Je vais décider d'y aller tous les lundis, les mercredis et les vendredis. Bon, là, je suis allé lundi, mardi. Du coup, je n'ai pas besoin d'y aller mercredi. Donc, je n'y vais pas mercredi. J'irai vendredi. Du coup, ça revient à peu près au même. Le vendredi, j'y vais. Et puis, la semaine d'après, je reproduis le même schéma. C'est-à-dire lundi, un peu mercredi, vendredi. Et puis, ensuite, je n'y vais plus le lundi. J'y vais que le mercredi, un peu le vendredi. Je ne l'ai plus du tout. Je ne l'ai plus du tout, parce que je n'ai pas le temps, et j'ai payé, encore une fois, un abonnement sur 6 mois. Bah ouais. L'éléphant, c'est la partie émotionnelle et instinctive. Il trouvera souvent de bonnes excuses pour ne pas changer ses habitudes. Jusqu'à présent, à priori, j'allais bien. Il a une forte tendance à vouloir un profit immédiat. Je veux manger cette glace vanille péquant. Au détriment du bénéfice à long terme, je maigris. Voilà pourquoi je ne fais pas trop de sport. En tout cas, je m'y emploie. J'y vais deux fois par semaine à la piscine, quand même. Mais là, ce n'est pas le propos. Notre éléphant. ne s'embarrasse pas de grandes réflexions face à des changements. Et il aura tendance à réagir en disant, si ça fonctionne comme ça, pourquoi changer ? Je ne suis pas si mal ici qu'il y a intérêt de bouger. Si ça n'a pas marché cette fois, ce n'est pas peine de réessayer. Tu as essayé de faire du sport, ça n'a pas marché. Pourquoi on va s'embêter à recommencer ? Pourquoi je ferai des efforts maintenant alors que je n'aurai les résultats que plus tard ? Ou peut-être même jamais. L'envie de gratification immédiate de l'éléphant s'oppose donc à la volonté du conducteur qui avait tout prévu, planifié à long terme et payé son abonnement sur 6 mois. Mais attention, l'éléphant a aussi des points forts et le conducteur des points faibles qui vont le paralyser. Notre éléphant représente aussi l'amour. C'est instinctif, la loyauté, l'empathie, la compassion. Quand vous avez la force, le courage de défendre vos propres intérêts, de vous lever contre une injustice, que vous sentez que c'est plus fort que vous, c'est aussi l'éléphant. Si en caillonnant, vous sautez d'une corniche pour atterrir à 10 mètres plus bas dans de l'eau fraîche, dans le torrent, c'est une belle négociation entre le conducteur, la logique et l'éléphant, l'instinct, ce qui donne la volonté de sauter. Si le conducteur anticipe et reste dans l'action, l'éléphant lui donne aussi l'énergie nécessaire pour avancer. Je n'ai pas envie d'aller au sport, je vais me motiver, je vais y aller, je vais y aller. L'éléphant sera là aussi pour vous. Ils sont liés et si le conducteur a trop tendance à analyser ou à procrastiner, l'éléphant aura la force tranquille pour avancer. Une fois que l'éléphant est passé en mode automatique, tout est possible. Et c'est là le challenge de faire passer son éléphant en mode automatique. Si j'étais allé vraiment régulièrement pendant un mois au sport en tenant mes engagements, peut-être que j'aurais pu tenir mes six mois. Venez de faire connaissance avec l'éléphant. Ce n'est pas un mauvais bougre, il est plutôt sédentaire. Il a une bonne mémoire, comme tous les éléphants. Il aime bien les habitudes qui le rassurent. Il ne s'embarrasse pas de longues réflexions pour réagir. Il préfère le confort, la sécurité. Pas très curieux, il trouvera plus facilement une raison de ne pas faire que de se mettre en marche. Il lui arrive de saboter le travail du conducteur pour le tester. Il est joueur, le bougre. Il prend ses propres décisions, quitte à embarrasser le conducteur. En finalité... Plus le conducteur comprendra son éléphant, ses envies profondes, et c'est l'objet même de ce podcast, ce qui l'anime, ce qui le fait bouger, et plus le binôme fonctionnera. Si la découverte de cet éléphant vous intéresse, n'ayez aucun doute sur le fait que les grandes industriels, les gouvernements, les laboratoires pharmaceutiques, n'ont pas perdu de temps pour se pencher également sur les possibilités qu'offrait le mécanisme de l'éléphant. Pourquoi on continue à acheter des boissons gazeuses que nous savons toxiques ? Pourquoi nous continuons à manger des produits ultra transformés ? Pourquoi nous acceptons les situations qu'en temps normal on jugerait abjectes ? Pourquoi nous prenons certains médicaments qui s'avèrent ensuite dangereux pour la santé ? Pourquoi nous acceptons des choses qui ne sont pas essentielles et qu'en finalité, au bout de quelques jours, nous ne les utilisons plus ? Pourquoi nous avons l'impression d'être le participant forcé d'un jeu truqué ? Sommes-nous devenus complotistes, crédules ou simplement manipulés ? Autant de questions auxquelles nous allons essayer de répondre lors de nos prochains rendez-vous. Mais vous connaissez déjà, je l'espère, à mieux comprendre l'importance que peut avoir notre éléphant. Enfin, je veux dire, notre inconscient. Notre choix impulsif dans la gestion de nos priorités. Mais ce n'est pas fini et loin de là. Alors, laissez-moi vos remarques. vos envies, vos avis. Laissez votre inconscient vous abonner. Il sait ce qui est bon pour vous. Et faites vie à ce podcast. Participez à votre façon. Parlez-en autour de vous. Et nous nous retrouvons bientôt quand il sera minuit à Bali.