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Minuit à Bali - Changement de vie par le développement personnel naturel

9- Votre inconscient n'est pas toujours votre ami (2/3)

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18min |17/06/2024
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Description

Si nous avons envie de changer sa vie, de trouver ou de retrouver son estime de soi, d'écouter et de comprendre le pouvoir des émotions, il y a souvent des blocages, des couacs et notre inconscient a une grande part de responsabilité dans les choix que nous faisons et les réactions que nous avons.

👉🏻 Il est important de comprendre que si nous avons des jugements sur des personnes, des situations, des relations, notre inconscient a d’abord eu son avis et il nous l’a imposé. Le pouvoir des émotions que nous ressentons influence notre faculté de raisonnement, il vient avant même les réflexions conscientes et nous entraine parfois sur les pentes glissantes qui ne nous ressemblent pas forcément. 

🚀 Si de temps en temps les mots dépassent notre pensée, que nous nous sentons poussées par une force inconnue qui nous oblige à défendre des points de vue que nous ne maitrisons pas complètement : c’est notre inconscient. Il fait partie intégrante de notre équilibre de vie et l'acceptation de soi passe par la volonté d'identifier et  composer avec cette partie de nous que nous avons trop souvent ignoré alors qu'il est une des deux parties qui fait de nous des êtres uniques, entre inconscient et conscient.

🗒️ Les sources de cette série sur l'inconscient

Enlightenment and the Righteous Mind | Steven Pinker and Jonathan Haidt

Jonathan Haidt | Moral Psychology of Capitalism & Business

The Rider & the Elephant - Jonathan Haidt on Persuasion and Moral Humility

The Elephant, the Path, and the Rider

Switch: How to Change Things When Change Is Hard Egalement disponible en Français

L'hypothèse du bonheur : La redécouverte de la sagesse ancienne dans la science contemporaine par Jonathan Haidt

Envie de vous inspirer, de poser des questions, d’interagir, de changer sa vie :

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer, ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou... la vivre entre nous. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant quand il est minuit à Bali. Vous voici dans la deuxième partie qui concerne toujours notre rapport entre le conscient et l'inconscient. Alors je vous rappelle que la première partie est rentrée un petit peu plus dans les détails de ce que représentait notre inconscient, en le représentant comme une forme d'éléphant. C'est notre côté émotionnel, l'éléphant, qui a son instinct primaire, qui nous fait faire des choses qui parfois ne sont pas forcément en accord avec ce que nous pensons, c'est-à-dire notre côté rationnel, qu'on nous rappellera le conducteur. D'un côté, l'éléphant. notre inconscient, qu'il va falloir essayer de diriger, et nous qui sommes sur le dos de ce pachyderme, et nous sommes le conducteur, perché en haut de notre éléphant, nous tenons les rênes de cet énorme pachyderme, et nous essayons tant bien que mal de le diriger, mais nous l'avons vu, c'est pas si simple. Et je vous conseille d'écouter le podcast précédent qui parle encore une fois de l'inconscient. Ce binôme rencontre souvent des situations où le conducteur, dont... La partie consciente se retrouve au service de l'éléphant, la partie inconsciente. J'insiste parce que c'est important de bien comprendre ces deux parties. Et donc, ce conducteur doit mettre des mots sur ce que ressent l'éléphant, notre inconscient. J'avais envie de partager avec vous ce moment en abordant notre faculté à juger, et plus précisément de parler avec vous du jugement moral et sur la relation entre le conducteur et l'éléphant. Pour cela, j'aimerais vous proposer une petite histoire tirée du livre de Jonathan Hyde sur l'hypothèse du bonheur et qui a pour titre La difficulté d'argumenter Et cette petite histoire va nous permettre de mettre en action notre éléphant personnel, notre inconscient, et peut-être de bouleverser un peu notre façon de percevoir les choses. Vous savez, cette notion de on a toujours un avis on essaie d'argumenter sur cet avis, le jugement qu'on peut avoir moral, sans même avoir toutes les pièces du puzzle, mais c'est pas grave, on a un avis là-dessus. On y va ? Petite histoire tirée du livre de l'hypothèse du bonheur. Julie et Marc sont frères et sœurs. Pour les vacances d'été, ils décident de partir ensemble en voyage à Bali. Ça c'est ma petite touche personnelle mais ça n'a aucun rapport. Une nuit, ils se retrouvent seuls dans une petite cabane en bois flotté sur le bord de la plage. Ils font un feu, dînent avec du poisson grillé, et après un petit moment à échanger sur le sens de la vie, leur avenir, les projets qu'il leur reste à vivre, ils se disent que ce serait quand même intéressant et amusant de faire l'amour ensemble. Ce sera pour tous les deux une nouvelle expérience. Julie prend la pilule et Marc met un préservatif. Juste au cas où. Se sentant en confiance, ils prennent tous les deux beaucoup de plaisir dans l'acte sexuel, mais décident de ne pas recommencer. Garderont pour eux le souvenir de cette nuit comme un secret un peu spécial qui les rendra plus proches. Voici ma question. Pensez-vous qu'il soit acceptable pour deux adultes frères et sœurs de faire l'amour ? Si vous ressemblez à toutes les personnes à qui on a posé la question, que ce soit à travers les études de Jonathan Hyde ou plus modestement quand j'enseignais dans les écoles de communication parisiennes, vous aurez immédiatement dit non. Pour être franc avec vous, de mon côté, quand j'ai répondu, au début j'ai dit oui par défi, et puis c'est mon petit côté rebelle, puis ensuite je me suis dit non, pas du tout, non, non, non, c'est non. Je savais que je devais répondre non, et j'avais une voix intérieure qui me disait que c'était pas bien. Ensuite, de justifier cette réponse, et là, ça devient un peu plus compliqué. Réfléchissez à la raison pour laquelle vous avez pensé, non, ce n'est pas normal, ce n'est pas acceptable pour deux adultes, frères et sœurs, de faire l'amour. Le premier argument qui vient à l'esprit est que l'inceste est la cause d'anomalies génétiques chez les enfants qui sont le fruit de cette relation. Il n'y a qu'à voir les Lannister pour ceux qui ont la référence. Je fais donc remarquer que Julie et Marc ont pris leurs précautions et qu'ils se sont doublement protégés en utilisant deux formes de contraception, la pilule et le préservatif. Mais à cet argument, personne ne répondit Ah ouais, ok, t'as raison, j'ai pas pensé Il y a le contraire. Ils continueront à argumenter en expliquant par exemple que cela va perturber leur relation. Si je réponds que dans ce cas précis, cela a au contraire créé un lien fort entre eux, ils ont un secret. ...se termine en général par ouais, ouais, je sais pas bien, ok, mais je peux pas expliquer pourquoi, mais c'est pas bien du tout, voilà, et puis c'est tout, voilà À travers cet exemple, nous pouvons mieux comprendre que le jugement moral s'apparente au jugement esthétique. Quand vous regardez une œuvre artistique, surtout quand elle est contemporaine, nous pouvons en un seul coup d'œil savoir si nous l'aimons ou pas. Si maintenant nous devons expliquer pourquoi, nous allons sans doute partir dans des envolées verbales, sans vraiment pouvoir expliquer la raison pour laquelle nous aimons ou pas cette œuvre. C'est notre inconscient qui a parlé en premier, et nous devons... prendre derrière le contrôle pour parler au nom de l'éléphant et mettre des mots sur ce que nous ressentons, car nous sommes aussi l'éléphant. Nous allons devoir chercher des arguments plausibles, d'aimer ou pas ce que nous voyons, et s'y tenir. Il y a une quinzaine d'années, je visitais la Fondation Barnes à Philadelphie, et je suis resté scotché sur un tableau représentant un clown avec en arrière-plan un village abandonné. C'était magnifique. En tout cas, je trouvais ça magnifique. La personne qui m'accompagnait, voyant que je ne bougeais pas, m'a demandé si j'étais particulièrement attiré par ce tableau, si j'aimais ce tableau. J'ai répondu que j'adorais le cirque, que ce tableau représentait vraiment l'esprit circassien, et le fait de placer comme ça ce personnage au milieu d'un village où il était seul, comme s'il ne pouvait faire rire personne, il exprimait à la fois la joie mais aussi la solitude. Objectivement, je ne savais pas du tout pourquoi ce tableau m'avait touché. C'est l'émotion qui est venue en premier. Puis, quand on m'a posé la question, j'ai raccroché les wagons et des mots qui venaient comme une justification de mon arrêt devant cette œuvre. Mais pour être honnête, vraiment, la première chose que j'ai ressentie, c'était que pour moi, le tableau était parfait. Qu'il y avait une résonance en moi, que tout était à sa place, que tout était dit. Je ressentais juste de la tristesse mélangée à de la mélancolie. Bien sûr, vous pouvez être critique d'art et trouver les bons mots, verbaliser, argumenter, suivant des codes qui appartiennent au monde de l'art, mais votre premier sentiment, premier sentiment, face à cette sculpture, cette peinture, ça n'est pas explicable. Il est au-delà des mots. Vous ne savez pas pourquoi vous aimez ou bien vous détestez, mais le conducteur est doué pour inventer des arguments et va traduire l'émotion ressentie par l'éléphant en inventant des raisons. Dans mon cas, vous cherchez une raison pour aimer l'œuvre en question, et puis vous sortez les premiers arguments qui semblent les plus logiques. Le choix des couleurs, l'harmonie des traits, la cohérence du mouvement. Les arguments moraux ont des points communs avec notre jugement esthétique. Si deux personnes ont des avis opposés à propos d'un sujet particulier, c'est avant tout leur sentiment qui s'exprime. Les raisons sont ensuite inventées sur le moment pour convaincre l'autre. Intéressant, non ? Mais lorsque nous réfutons les arguments de la personne avec qui nous échangeons, celle-ci change-t-elle d'avis pour se ranger au nôtre ? Non, bien sûr que non. En tout cas, c'est rare. Car l'argument que nous rejetons n'est pas la cause réelle de la prise de position. Il a été créé avant de servir le propos. Mais le jugement a déjà été fait. Notre inconscient a déjà jugé, a déjà pris parti. Comme ce qu'on vient de voir avec le frère et la sœur. Le jugement a déjà pris parti. Et ensuite... Il va falloir accrocher les mots, les arguments qui vont donner de la valeur à ce jugement et puis en tout cas dire qu'on ne s'est pas trompé, nous allons avoir un avis sur quelque chose et nous n'en changerons pas et parfois on ne sait même pas pourquoi, quelle est la dernière chose qu'il faut dire pour convaincre les autres, mais nous resterons sur notre jugement. Si nous prenons attention aux arguments moraux, nous entendons parfois des choses surprenantes. C'est dans ce cas-là l'éléphant qui dirige le conducteur. Il décide par lui-même ce qui est bien, mal, beau ou laid. C'est la raison pour laquelle quand on voyage, par exemple, on a un jugement sur quelque chose qui nous semble absolument inadmissible. On va y rester. On va raccrocher les arguments derrière et le justifier, mais en finalité, on n'y est même pas réfléchi, parce que c'est l'éléphant, l'inconscient, qui a décidé en premier. Pour résumer, les instincts, les intuitions et les jugements rapides apparaissent sans cesse et de façon automatique, comme le décrit Malcolm Gladwell dans son livre Blink. Mais seul le conducteur peut aligner les phrases et argumenter afin de défendre les positions de l'éléphant. C'est pratique pour l'éléphant en même temps. On comprend mieux l'interaction entre l'inconscient et le conscient, entre l'éléphant et le conducteur, qui ne sont qu'une seule et même personne, je vous le rappelle. Et dans le cas des arguments moraux que le conducteur va conseiller le... Il va essayer de conseiller Pachyderme, mais il va aussi devoir être son avocat. Oui, je pense ça, ça va être difficile, et en même temps, il va quand même suivre et devenir l'avocat du Pachyderme, l'avocat de son inconscient, et défendre, persuader son auditoire, du point de vue de l'éléphant, pour ne pas dire de ses convictions. Nous sommes souvent surpris lorsque des envies, des désirs ou des tentations semblent venir de nulle part et nous sommes ensuite surpris de notre impuissance à pouvoir les réaliser. Il peut nous arriver d'avoir l'impression de nous battre avec nous-mêmes, de ne pas être en équilibre, de dire tout et le contraire et nous confronter avec notre inconscient sans vraiment le comprendre. Pourquoi je pense ça ? Pourquoi je dis ça ? Je dis ça parce que je pense à ça, justement. Nous essayons de comprendre nos réactions. Il serait facile de tout mettre sur le dos de l'éléphant, de le dissocier de notre moins conscient. Mais ce serait oublier que tout ça fait partie de nous, et que nous sommes le conducteur et l'éléphant, et que chacun apporte sa force, sa capacité spécifique. Il va donc falloir comprendre pourquoi notre éléphant est aussi parfois pessimiste. Comme nous l'avons vu dans l'épisode précédent, nous sommes des êtres complexes, merveilleux, uniques, mais complexes, et parfois impuissants. Il n'y a pas de réalité, mais seulement des perceptions. Dans la plupart des ouvrages qui traitent du développement personnel, on se réduit à énoncer des idées largement répandues, comme on l'a vu, qui répondent au plus grand nombre. qui ne sont pas forcément adaptés et personnalisés à la personne qui a besoin de réponses. Et puis ensuite, on va demander aux lecteurs qui lisent ces ouvrages personnels, sur les ouvrages personnels, de rechercher comment ils peuvent appliquer cela dans leur vie. C'est compliqué, je vais même aller plus loin face à des personnes qui se sentent mal dans la société actuelle, qui ne se trouvent pas à leur place et qui se posent des questions sur leur chemin, leur choix. On va utiliser des outils déjà prêts. qui fonctionne pour le plus grand nombre, et puis c'est suffisant, ça devrait faire l'affaire. Pourtant... Nous donnons beaucoup de place au conducteur à ce moment-là, et nous finissons souvent par aimer nous écouter, parler ou penser. Nous arrivons à nous convaincre que nous avons la capacité de changer les choses, et nous pratiquons la psychologie populaire qui travaille essentiellement sur le conducteur. Et l'éléphant, il est toujours là, notre inconscient, il est toujours présent. Et si nous sommes honnêtes, si nous arrivons à avoir ce monde de clairvoyance qui nous amène à changer notre façon de vivre... qui nous permet de reconsidérer nos interactions avec les autres, et même notre état d'esprit, il est fort à parier, et vous l'avez certainement constaté, qu'après quelques semaines ou quelques mois, les mêmes problèmes reviennent, les mêmes questionnements, car nous avons travaillé sur le conducteur, mais pas sur l'inconscient, pas sur l'éléphant. Alors, ne parlons pas ici de modifier complètement notre comportement pour quelques mois, mais de comprendre et de contenir notre éléphant, qui nous oblige parfois à dire des choses qui, après réflexion, nous réjouissent. On ne raisonne pas forcément avec nos valeurs. À juger moralement sans vraiment y croire, à faire ou à vivre des choses qui nous rendent malheureux. Car chez la plupart d'entre nous, l'éléphant est anxieux, paresseux et pessimiste. Donc comme nous pouvons le voir en développement personnel, c'est une bonne chose, ça peut apporter des choses positives, mais nous travaillons essentiellement sur le conducteur, la partie consciente. Mais tout va bien, car si nous nous sentons parfois décalés ou perdus, que nous pouvons nous sentir différents, nous sommes aussi exceptionnels. Et nous avons la capacité de faire des choses qui nous dépassent. Nous avons la possibilité de mieux comprendre notre place dans ce duo. d'apprivoiser notre éléphant, de le comprendre et de prendre un peu de hauteur, ce qui va nous permettre de suivre notre chemin de façon plus apaisée, en alignement avec nos envies. Parfois, l'éléphant nous amène sur des territoires que nous ne connaissons pas. Si nous écoutons notre intuition première, plutôt que notre raison ou nos peurs, nous pouvons aussi faire de grandes choses. Le regard des autres, les discours moralisateurs, diront peut-être que nous avons tort, que cela ne sert à rien, mais au fond de nous, nous savons ce qui est juste et nous ferons la différence, celle qui compte dans ce monde compliqué. Pour résumer, encore une fois, notre inconscient nous amène à faire des choses et à dire des choses qui ne sont pas forcément accrochées à nos valeurs conscientes. C'est à nous de nous repenser, de nous réinventer, de nous alimenter pour essayer d'être le plus en accord. avec l'éléphant, et puis quand il faut, mettre un petit coup de talon dans les côtes de notre éléphant pour dire non, c'est pas moi ça, je refuse. Parce que, encore une fois, on peut faire la différence. Je vous raconte une petite histoire pour terminer. Un jour... Un homme se promène sur la plage de Kuta, à Bali. Je mets toujours Bali, ça fait une référence, comme ça. Donc un homme se promène sur la plage à Bali, et là, tranquillement, sur le bord de la mer, et là, de loin, il voit une petite fille qui fait des allers-retours entre le sable et la mer. Elle semble jeter des choses dans la mer. Il se rapproche, tranquillement, il regarde, et il voit donc cette petite fille qui doit avoir 7-8 ans, et elle est entourée de plein d'étoiles de mer qui sont autour de lui. autour d'elle des centaines d'étoiles de mer qui ont dû s'échouer certainement et qui sont sur le sable. Et elle, elle les prend doucement, elle les pose dans la pomme de sa main, elle prend son élan, elle les jette dans la mer. Et l'une après l'autre, elle prend une autre étoile de mer, elle la met dans sa main et hop, elle la jette dans la mer. Le monsieur regarde ça, il regarde la petite et il lui fait, Dis donc, tu sais que ça ne sert à rien ce que tu fais là, il y a des centaines d'étoiles de mer qui sont là, franchement ça ne sert à rien ce que tu fais. Il dit, Voilà, on ne voit pas trop ce que ça peut changer. La petite fille le regarde, prend une petite étoile de mer, La jette dans l'eau et répond au monsieur, tu vois, pour cette étoile de mer, ça fera la différence. Allons-y tranquillement, allons-y doucement, mais faisons la différence avec tous ceux qui nous jugent, tous ceux qui jugent, tous ceux qui ont des avis. Prenons le temps quand même de bien réfléchir et rappelons-nous que notre premier jugement n'est pas forcément le nôtre, ne nous appartient pas forcément. Voilà, nous verrons dans notre prochain rendez-vous comment nous, le conducteur, nous pouvons calmer notre éléphant, Vous allez voir, je pense, ces trois volets sont assez passionnants pour vraiment prendre en compte cette part d'inconscient qui nous fait faire parfois des bêtises, qui nous fait dire des imbécilités, tout ça pour être poli. Vous ai-je demandé de vous abonner ? Mais non, pas encore. Alors je le fais. Si vous pouvez mettre, bien sûr, 5 étoiles sur Spotify, 5 étoiles sur Apple Podcast et 5 étoiles sur là où vous voulez d'ailleurs. Et puis surtout, parlez-moi de l'inconscient, parlez-nous, à nous tous. de votre inconscient, de la part qu'il prend dans votre vie, ça peut solutionner beaucoup de choses, de comprendre ce rôle que peut avoir notre éléphant. Et puis, nous verrons dans notre prochain rendez-vous, comme d'habitude, et nous parlerons donc de notre façon de calmer cet inconscient ou cet éléphant intérieur, et bien sûr, mieux vivre avec, quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au changement personnel

    00:13

  • Conscient vs Inconscient : L'éléphant et le conducteur

    01:00

  • La première partie : Comprendre notre inconscient

    01:12

  • Le jugement moral et l'histoire de Julie et Marc

    02:24

  • Émotions et jugements : L'art et le ressenti

    06:13

  • Instincts, intuitions et jugements automatiques

    09:51

  • Apprivoiser notre éléphant et suivre notre chemin

    14:10

  • Conclusion : Faire la différence dans nos vies

    15:17

Description

Si nous avons envie de changer sa vie, de trouver ou de retrouver son estime de soi, d'écouter et de comprendre le pouvoir des émotions, il y a souvent des blocages, des couacs et notre inconscient a une grande part de responsabilité dans les choix que nous faisons et les réactions que nous avons.

👉🏻 Il est important de comprendre que si nous avons des jugements sur des personnes, des situations, des relations, notre inconscient a d’abord eu son avis et il nous l’a imposé. Le pouvoir des émotions que nous ressentons influence notre faculté de raisonnement, il vient avant même les réflexions conscientes et nous entraine parfois sur les pentes glissantes qui ne nous ressemblent pas forcément. 

🚀 Si de temps en temps les mots dépassent notre pensée, que nous nous sentons poussées par une force inconnue qui nous oblige à défendre des points de vue que nous ne maitrisons pas complètement : c’est notre inconscient. Il fait partie intégrante de notre équilibre de vie et l'acceptation de soi passe par la volonté d'identifier et  composer avec cette partie de nous que nous avons trop souvent ignoré alors qu'il est une des deux parties qui fait de nous des êtres uniques, entre inconscient et conscient.

🗒️ Les sources de cette série sur l'inconscient

Enlightenment and the Righteous Mind | Steven Pinker and Jonathan Haidt

Jonathan Haidt | Moral Psychology of Capitalism & Business

The Rider & the Elephant - Jonathan Haidt on Persuasion and Moral Humility

The Elephant, the Path, and the Rider

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L'hypothèse du bonheur : La redécouverte de la sagesse ancienne dans la science contemporaine par Jonathan Haidt

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  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer, ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou... la vivre entre nous. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant quand il est minuit à Bali. Vous voici dans la deuxième partie qui concerne toujours notre rapport entre le conscient et l'inconscient. Alors je vous rappelle que la première partie est rentrée un petit peu plus dans les détails de ce que représentait notre inconscient, en le représentant comme une forme d'éléphant. C'est notre côté émotionnel, l'éléphant, qui a son instinct primaire, qui nous fait faire des choses qui parfois ne sont pas forcément en accord avec ce que nous pensons, c'est-à-dire notre côté rationnel, qu'on nous rappellera le conducteur. D'un côté, l'éléphant. notre inconscient, qu'il va falloir essayer de diriger, et nous qui sommes sur le dos de ce pachyderme, et nous sommes le conducteur, perché en haut de notre éléphant, nous tenons les rênes de cet énorme pachyderme, et nous essayons tant bien que mal de le diriger, mais nous l'avons vu, c'est pas si simple. Et je vous conseille d'écouter le podcast précédent qui parle encore une fois de l'inconscient. Ce binôme rencontre souvent des situations où le conducteur, dont... La partie consciente se retrouve au service de l'éléphant, la partie inconsciente. J'insiste parce que c'est important de bien comprendre ces deux parties. Et donc, ce conducteur doit mettre des mots sur ce que ressent l'éléphant, notre inconscient. J'avais envie de partager avec vous ce moment en abordant notre faculté à juger, et plus précisément de parler avec vous du jugement moral et sur la relation entre le conducteur et l'éléphant. Pour cela, j'aimerais vous proposer une petite histoire tirée du livre de Jonathan Hyde sur l'hypothèse du bonheur et qui a pour titre La difficulté d'argumenter Et cette petite histoire va nous permettre de mettre en action notre éléphant personnel, notre inconscient, et peut-être de bouleverser un peu notre façon de percevoir les choses. Vous savez, cette notion de on a toujours un avis on essaie d'argumenter sur cet avis, le jugement qu'on peut avoir moral, sans même avoir toutes les pièces du puzzle, mais c'est pas grave, on a un avis là-dessus. On y va ? Petite histoire tirée du livre de l'hypothèse du bonheur. Julie et Marc sont frères et sœurs. Pour les vacances d'été, ils décident de partir ensemble en voyage à Bali. Ça c'est ma petite touche personnelle mais ça n'a aucun rapport. Une nuit, ils se retrouvent seuls dans une petite cabane en bois flotté sur le bord de la plage. Ils font un feu, dînent avec du poisson grillé, et après un petit moment à échanger sur le sens de la vie, leur avenir, les projets qu'il leur reste à vivre, ils se disent que ce serait quand même intéressant et amusant de faire l'amour ensemble. Ce sera pour tous les deux une nouvelle expérience. Julie prend la pilule et Marc met un préservatif. Juste au cas où. Se sentant en confiance, ils prennent tous les deux beaucoup de plaisir dans l'acte sexuel, mais décident de ne pas recommencer. Garderont pour eux le souvenir de cette nuit comme un secret un peu spécial qui les rendra plus proches. Voici ma question. Pensez-vous qu'il soit acceptable pour deux adultes frères et sœurs de faire l'amour ? Si vous ressemblez à toutes les personnes à qui on a posé la question, que ce soit à travers les études de Jonathan Hyde ou plus modestement quand j'enseignais dans les écoles de communication parisiennes, vous aurez immédiatement dit non. Pour être franc avec vous, de mon côté, quand j'ai répondu, au début j'ai dit oui par défi, et puis c'est mon petit côté rebelle, puis ensuite je me suis dit non, pas du tout, non, non, non, c'est non. Je savais que je devais répondre non, et j'avais une voix intérieure qui me disait que c'était pas bien. Ensuite, de justifier cette réponse, et là, ça devient un peu plus compliqué. Réfléchissez à la raison pour laquelle vous avez pensé, non, ce n'est pas normal, ce n'est pas acceptable pour deux adultes, frères et sœurs, de faire l'amour. Le premier argument qui vient à l'esprit est que l'inceste est la cause d'anomalies génétiques chez les enfants qui sont le fruit de cette relation. Il n'y a qu'à voir les Lannister pour ceux qui ont la référence. Je fais donc remarquer que Julie et Marc ont pris leurs précautions et qu'ils se sont doublement protégés en utilisant deux formes de contraception, la pilule et le préservatif. Mais à cet argument, personne ne répondit Ah ouais, ok, t'as raison, j'ai pas pensé Il y a le contraire. Ils continueront à argumenter en expliquant par exemple que cela va perturber leur relation. Si je réponds que dans ce cas précis, cela a au contraire créé un lien fort entre eux, ils ont un secret. ...se termine en général par ouais, ouais, je sais pas bien, ok, mais je peux pas expliquer pourquoi, mais c'est pas bien du tout, voilà, et puis c'est tout, voilà À travers cet exemple, nous pouvons mieux comprendre que le jugement moral s'apparente au jugement esthétique. Quand vous regardez une œuvre artistique, surtout quand elle est contemporaine, nous pouvons en un seul coup d'œil savoir si nous l'aimons ou pas. Si maintenant nous devons expliquer pourquoi, nous allons sans doute partir dans des envolées verbales, sans vraiment pouvoir expliquer la raison pour laquelle nous aimons ou pas cette œuvre. C'est notre inconscient qui a parlé en premier, et nous devons... prendre derrière le contrôle pour parler au nom de l'éléphant et mettre des mots sur ce que nous ressentons, car nous sommes aussi l'éléphant. Nous allons devoir chercher des arguments plausibles, d'aimer ou pas ce que nous voyons, et s'y tenir. Il y a une quinzaine d'années, je visitais la Fondation Barnes à Philadelphie, et je suis resté scotché sur un tableau représentant un clown avec en arrière-plan un village abandonné. C'était magnifique. En tout cas, je trouvais ça magnifique. La personne qui m'accompagnait, voyant que je ne bougeais pas, m'a demandé si j'étais particulièrement attiré par ce tableau, si j'aimais ce tableau. J'ai répondu que j'adorais le cirque, que ce tableau représentait vraiment l'esprit circassien, et le fait de placer comme ça ce personnage au milieu d'un village où il était seul, comme s'il ne pouvait faire rire personne, il exprimait à la fois la joie mais aussi la solitude. Objectivement, je ne savais pas du tout pourquoi ce tableau m'avait touché. C'est l'émotion qui est venue en premier. Puis, quand on m'a posé la question, j'ai raccroché les wagons et des mots qui venaient comme une justification de mon arrêt devant cette œuvre. Mais pour être honnête, vraiment, la première chose que j'ai ressentie, c'était que pour moi, le tableau était parfait. Qu'il y avait une résonance en moi, que tout était à sa place, que tout était dit. Je ressentais juste de la tristesse mélangée à de la mélancolie. Bien sûr, vous pouvez être critique d'art et trouver les bons mots, verbaliser, argumenter, suivant des codes qui appartiennent au monde de l'art, mais votre premier sentiment, premier sentiment, face à cette sculpture, cette peinture, ça n'est pas explicable. Il est au-delà des mots. Vous ne savez pas pourquoi vous aimez ou bien vous détestez, mais le conducteur est doué pour inventer des arguments et va traduire l'émotion ressentie par l'éléphant en inventant des raisons. Dans mon cas, vous cherchez une raison pour aimer l'œuvre en question, et puis vous sortez les premiers arguments qui semblent les plus logiques. Le choix des couleurs, l'harmonie des traits, la cohérence du mouvement. Les arguments moraux ont des points communs avec notre jugement esthétique. Si deux personnes ont des avis opposés à propos d'un sujet particulier, c'est avant tout leur sentiment qui s'exprime. Les raisons sont ensuite inventées sur le moment pour convaincre l'autre. Intéressant, non ? Mais lorsque nous réfutons les arguments de la personne avec qui nous échangeons, celle-ci change-t-elle d'avis pour se ranger au nôtre ? Non, bien sûr que non. En tout cas, c'est rare. Car l'argument que nous rejetons n'est pas la cause réelle de la prise de position. Il a été créé avant de servir le propos. Mais le jugement a déjà été fait. Notre inconscient a déjà jugé, a déjà pris parti. Comme ce qu'on vient de voir avec le frère et la sœur. Le jugement a déjà pris parti. Et ensuite... Il va falloir accrocher les mots, les arguments qui vont donner de la valeur à ce jugement et puis en tout cas dire qu'on ne s'est pas trompé, nous allons avoir un avis sur quelque chose et nous n'en changerons pas et parfois on ne sait même pas pourquoi, quelle est la dernière chose qu'il faut dire pour convaincre les autres, mais nous resterons sur notre jugement. Si nous prenons attention aux arguments moraux, nous entendons parfois des choses surprenantes. C'est dans ce cas-là l'éléphant qui dirige le conducteur. Il décide par lui-même ce qui est bien, mal, beau ou laid. C'est la raison pour laquelle quand on voyage, par exemple, on a un jugement sur quelque chose qui nous semble absolument inadmissible. On va y rester. On va raccrocher les arguments derrière et le justifier, mais en finalité, on n'y est même pas réfléchi, parce que c'est l'éléphant, l'inconscient, qui a décidé en premier. Pour résumer, les instincts, les intuitions et les jugements rapides apparaissent sans cesse et de façon automatique, comme le décrit Malcolm Gladwell dans son livre Blink. Mais seul le conducteur peut aligner les phrases et argumenter afin de défendre les positions de l'éléphant. C'est pratique pour l'éléphant en même temps. On comprend mieux l'interaction entre l'inconscient et le conscient, entre l'éléphant et le conducteur, qui ne sont qu'une seule et même personne, je vous le rappelle. Et dans le cas des arguments moraux que le conducteur va conseiller le... Il va essayer de conseiller Pachyderme, mais il va aussi devoir être son avocat. Oui, je pense ça, ça va être difficile, et en même temps, il va quand même suivre et devenir l'avocat du Pachyderme, l'avocat de son inconscient, et défendre, persuader son auditoire, du point de vue de l'éléphant, pour ne pas dire de ses convictions. Nous sommes souvent surpris lorsque des envies, des désirs ou des tentations semblent venir de nulle part et nous sommes ensuite surpris de notre impuissance à pouvoir les réaliser. Il peut nous arriver d'avoir l'impression de nous battre avec nous-mêmes, de ne pas être en équilibre, de dire tout et le contraire et nous confronter avec notre inconscient sans vraiment le comprendre. Pourquoi je pense ça ? Pourquoi je dis ça ? Je dis ça parce que je pense à ça, justement. Nous essayons de comprendre nos réactions. Il serait facile de tout mettre sur le dos de l'éléphant, de le dissocier de notre moins conscient. Mais ce serait oublier que tout ça fait partie de nous, et que nous sommes le conducteur et l'éléphant, et que chacun apporte sa force, sa capacité spécifique. Il va donc falloir comprendre pourquoi notre éléphant est aussi parfois pessimiste. Comme nous l'avons vu dans l'épisode précédent, nous sommes des êtres complexes, merveilleux, uniques, mais complexes, et parfois impuissants. Il n'y a pas de réalité, mais seulement des perceptions. Dans la plupart des ouvrages qui traitent du développement personnel, on se réduit à énoncer des idées largement répandues, comme on l'a vu, qui répondent au plus grand nombre. qui ne sont pas forcément adaptés et personnalisés à la personne qui a besoin de réponses. Et puis ensuite, on va demander aux lecteurs qui lisent ces ouvrages personnels, sur les ouvrages personnels, de rechercher comment ils peuvent appliquer cela dans leur vie. C'est compliqué, je vais même aller plus loin face à des personnes qui se sentent mal dans la société actuelle, qui ne se trouvent pas à leur place et qui se posent des questions sur leur chemin, leur choix. On va utiliser des outils déjà prêts. qui fonctionne pour le plus grand nombre, et puis c'est suffisant, ça devrait faire l'affaire. Pourtant... Nous donnons beaucoup de place au conducteur à ce moment-là, et nous finissons souvent par aimer nous écouter, parler ou penser. Nous arrivons à nous convaincre que nous avons la capacité de changer les choses, et nous pratiquons la psychologie populaire qui travaille essentiellement sur le conducteur. Et l'éléphant, il est toujours là, notre inconscient, il est toujours présent. Et si nous sommes honnêtes, si nous arrivons à avoir ce monde de clairvoyance qui nous amène à changer notre façon de vivre... qui nous permet de reconsidérer nos interactions avec les autres, et même notre état d'esprit, il est fort à parier, et vous l'avez certainement constaté, qu'après quelques semaines ou quelques mois, les mêmes problèmes reviennent, les mêmes questionnements, car nous avons travaillé sur le conducteur, mais pas sur l'inconscient, pas sur l'éléphant. Alors, ne parlons pas ici de modifier complètement notre comportement pour quelques mois, mais de comprendre et de contenir notre éléphant, qui nous oblige parfois à dire des choses qui, après réflexion, nous réjouissent. On ne raisonne pas forcément avec nos valeurs. À juger moralement sans vraiment y croire, à faire ou à vivre des choses qui nous rendent malheureux. Car chez la plupart d'entre nous, l'éléphant est anxieux, paresseux et pessimiste. Donc comme nous pouvons le voir en développement personnel, c'est une bonne chose, ça peut apporter des choses positives, mais nous travaillons essentiellement sur le conducteur, la partie consciente. Mais tout va bien, car si nous nous sentons parfois décalés ou perdus, que nous pouvons nous sentir différents, nous sommes aussi exceptionnels. Et nous avons la capacité de faire des choses qui nous dépassent. Nous avons la possibilité de mieux comprendre notre place dans ce duo. d'apprivoiser notre éléphant, de le comprendre et de prendre un peu de hauteur, ce qui va nous permettre de suivre notre chemin de façon plus apaisée, en alignement avec nos envies. Parfois, l'éléphant nous amène sur des territoires que nous ne connaissons pas. Si nous écoutons notre intuition première, plutôt que notre raison ou nos peurs, nous pouvons aussi faire de grandes choses. Le regard des autres, les discours moralisateurs, diront peut-être que nous avons tort, que cela ne sert à rien, mais au fond de nous, nous savons ce qui est juste et nous ferons la différence, celle qui compte dans ce monde compliqué. Pour résumer, encore une fois, notre inconscient nous amène à faire des choses et à dire des choses qui ne sont pas forcément accrochées à nos valeurs conscientes. C'est à nous de nous repenser, de nous réinventer, de nous alimenter pour essayer d'être le plus en accord. avec l'éléphant, et puis quand il faut, mettre un petit coup de talon dans les côtes de notre éléphant pour dire non, c'est pas moi ça, je refuse. Parce que, encore une fois, on peut faire la différence. Je vous raconte une petite histoire pour terminer. Un jour... Un homme se promène sur la plage de Kuta, à Bali. Je mets toujours Bali, ça fait une référence, comme ça. Donc un homme se promène sur la plage à Bali, et là, tranquillement, sur le bord de la mer, et là, de loin, il voit une petite fille qui fait des allers-retours entre le sable et la mer. Elle semble jeter des choses dans la mer. Il se rapproche, tranquillement, il regarde, et il voit donc cette petite fille qui doit avoir 7-8 ans, et elle est entourée de plein d'étoiles de mer qui sont autour de lui. autour d'elle des centaines d'étoiles de mer qui ont dû s'échouer certainement et qui sont sur le sable. Et elle, elle les prend doucement, elle les pose dans la pomme de sa main, elle prend son élan, elle les jette dans la mer. Et l'une après l'autre, elle prend une autre étoile de mer, elle la met dans sa main et hop, elle la jette dans la mer. Le monsieur regarde ça, il regarde la petite et il lui fait, Dis donc, tu sais que ça ne sert à rien ce que tu fais là, il y a des centaines d'étoiles de mer qui sont là, franchement ça ne sert à rien ce que tu fais. Il dit, Voilà, on ne voit pas trop ce que ça peut changer. La petite fille le regarde, prend une petite étoile de mer, La jette dans l'eau et répond au monsieur, tu vois, pour cette étoile de mer, ça fera la différence. Allons-y tranquillement, allons-y doucement, mais faisons la différence avec tous ceux qui nous jugent, tous ceux qui jugent, tous ceux qui ont des avis. Prenons le temps quand même de bien réfléchir et rappelons-nous que notre premier jugement n'est pas forcément le nôtre, ne nous appartient pas forcément. Voilà, nous verrons dans notre prochain rendez-vous comment nous, le conducteur, nous pouvons calmer notre éléphant, Vous allez voir, je pense, ces trois volets sont assez passionnants pour vraiment prendre en compte cette part d'inconscient qui nous fait faire parfois des bêtises, qui nous fait dire des imbécilités, tout ça pour être poli. Vous ai-je demandé de vous abonner ? Mais non, pas encore. Alors je le fais. Si vous pouvez mettre, bien sûr, 5 étoiles sur Spotify, 5 étoiles sur Apple Podcast et 5 étoiles sur là où vous voulez d'ailleurs. Et puis surtout, parlez-moi de l'inconscient, parlez-nous, à nous tous. de votre inconscient, de la part qu'il prend dans votre vie, ça peut solutionner beaucoup de choses, de comprendre ce rôle que peut avoir notre éléphant. Et puis, nous verrons dans notre prochain rendez-vous, comme d'habitude, et nous parlerons donc de notre façon de calmer cet inconscient ou cet éléphant intérieur, et bien sûr, mieux vivre avec, quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au changement personnel

    00:13

  • Conscient vs Inconscient : L'éléphant et le conducteur

    01:00

  • La première partie : Comprendre notre inconscient

    01:12

  • Le jugement moral et l'histoire de Julie et Marc

    02:24

  • Émotions et jugements : L'art et le ressenti

    06:13

  • Instincts, intuitions et jugements automatiques

    09:51

  • Apprivoiser notre éléphant et suivre notre chemin

    14:10

  • Conclusion : Faire la différence dans nos vies

    15:17

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Description

Si nous avons envie de changer sa vie, de trouver ou de retrouver son estime de soi, d'écouter et de comprendre le pouvoir des émotions, il y a souvent des blocages, des couacs et notre inconscient a une grande part de responsabilité dans les choix que nous faisons et les réactions que nous avons.

👉🏻 Il est important de comprendre que si nous avons des jugements sur des personnes, des situations, des relations, notre inconscient a d’abord eu son avis et il nous l’a imposé. Le pouvoir des émotions que nous ressentons influence notre faculté de raisonnement, il vient avant même les réflexions conscientes et nous entraine parfois sur les pentes glissantes qui ne nous ressemblent pas forcément. 

🚀 Si de temps en temps les mots dépassent notre pensée, que nous nous sentons poussées par une force inconnue qui nous oblige à défendre des points de vue que nous ne maitrisons pas complètement : c’est notre inconscient. Il fait partie intégrante de notre équilibre de vie et l'acceptation de soi passe par la volonté d'identifier et  composer avec cette partie de nous que nous avons trop souvent ignoré alors qu'il est une des deux parties qui fait de nous des êtres uniques, entre inconscient et conscient.

🗒️ Les sources de cette série sur l'inconscient

Enlightenment and the Righteous Mind | Steven Pinker and Jonathan Haidt

Jonathan Haidt | Moral Psychology of Capitalism & Business

The Rider & the Elephant - Jonathan Haidt on Persuasion and Moral Humility

The Elephant, the Path, and the Rider

Switch: How to Change Things When Change Is Hard Egalement disponible en Français

L'hypothèse du bonheur : La redécouverte de la sagesse ancienne dans la science contemporaine par Jonathan Haidt

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer, ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou... la vivre entre nous. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant quand il est minuit à Bali. Vous voici dans la deuxième partie qui concerne toujours notre rapport entre le conscient et l'inconscient. Alors je vous rappelle que la première partie est rentrée un petit peu plus dans les détails de ce que représentait notre inconscient, en le représentant comme une forme d'éléphant. C'est notre côté émotionnel, l'éléphant, qui a son instinct primaire, qui nous fait faire des choses qui parfois ne sont pas forcément en accord avec ce que nous pensons, c'est-à-dire notre côté rationnel, qu'on nous rappellera le conducteur. D'un côté, l'éléphant. notre inconscient, qu'il va falloir essayer de diriger, et nous qui sommes sur le dos de ce pachyderme, et nous sommes le conducteur, perché en haut de notre éléphant, nous tenons les rênes de cet énorme pachyderme, et nous essayons tant bien que mal de le diriger, mais nous l'avons vu, c'est pas si simple. Et je vous conseille d'écouter le podcast précédent qui parle encore une fois de l'inconscient. Ce binôme rencontre souvent des situations où le conducteur, dont... La partie consciente se retrouve au service de l'éléphant, la partie inconsciente. J'insiste parce que c'est important de bien comprendre ces deux parties. Et donc, ce conducteur doit mettre des mots sur ce que ressent l'éléphant, notre inconscient. J'avais envie de partager avec vous ce moment en abordant notre faculté à juger, et plus précisément de parler avec vous du jugement moral et sur la relation entre le conducteur et l'éléphant. Pour cela, j'aimerais vous proposer une petite histoire tirée du livre de Jonathan Hyde sur l'hypothèse du bonheur et qui a pour titre La difficulté d'argumenter Et cette petite histoire va nous permettre de mettre en action notre éléphant personnel, notre inconscient, et peut-être de bouleverser un peu notre façon de percevoir les choses. Vous savez, cette notion de on a toujours un avis on essaie d'argumenter sur cet avis, le jugement qu'on peut avoir moral, sans même avoir toutes les pièces du puzzle, mais c'est pas grave, on a un avis là-dessus. On y va ? Petite histoire tirée du livre de l'hypothèse du bonheur. Julie et Marc sont frères et sœurs. Pour les vacances d'été, ils décident de partir ensemble en voyage à Bali. Ça c'est ma petite touche personnelle mais ça n'a aucun rapport. Une nuit, ils se retrouvent seuls dans une petite cabane en bois flotté sur le bord de la plage. Ils font un feu, dînent avec du poisson grillé, et après un petit moment à échanger sur le sens de la vie, leur avenir, les projets qu'il leur reste à vivre, ils se disent que ce serait quand même intéressant et amusant de faire l'amour ensemble. Ce sera pour tous les deux une nouvelle expérience. Julie prend la pilule et Marc met un préservatif. Juste au cas où. Se sentant en confiance, ils prennent tous les deux beaucoup de plaisir dans l'acte sexuel, mais décident de ne pas recommencer. Garderont pour eux le souvenir de cette nuit comme un secret un peu spécial qui les rendra plus proches. Voici ma question. Pensez-vous qu'il soit acceptable pour deux adultes frères et sœurs de faire l'amour ? Si vous ressemblez à toutes les personnes à qui on a posé la question, que ce soit à travers les études de Jonathan Hyde ou plus modestement quand j'enseignais dans les écoles de communication parisiennes, vous aurez immédiatement dit non. Pour être franc avec vous, de mon côté, quand j'ai répondu, au début j'ai dit oui par défi, et puis c'est mon petit côté rebelle, puis ensuite je me suis dit non, pas du tout, non, non, non, c'est non. Je savais que je devais répondre non, et j'avais une voix intérieure qui me disait que c'était pas bien. Ensuite, de justifier cette réponse, et là, ça devient un peu plus compliqué. Réfléchissez à la raison pour laquelle vous avez pensé, non, ce n'est pas normal, ce n'est pas acceptable pour deux adultes, frères et sœurs, de faire l'amour. Le premier argument qui vient à l'esprit est que l'inceste est la cause d'anomalies génétiques chez les enfants qui sont le fruit de cette relation. Il n'y a qu'à voir les Lannister pour ceux qui ont la référence. Je fais donc remarquer que Julie et Marc ont pris leurs précautions et qu'ils se sont doublement protégés en utilisant deux formes de contraception, la pilule et le préservatif. Mais à cet argument, personne ne répondit Ah ouais, ok, t'as raison, j'ai pas pensé Il y a le contraire. Ils continueront à argumenter en expliquant par exemple que cela va perturber leur relation. Si je réponds que dans ce cas précis, cela a au contraire créé un lien fort entre eux, ils ont un secret. ...se termine en général par ouais, ouais, je sais pas bien, ok, mais je peux pas expliquer pourquoi, mais c'est pas bien du tout, voilà, et puis c'est tout, voilà À travers cet exemple, nous pouvons mieux comprendre que le jugement moral s'apparente au jugement esthétique. Quand vous regardez une œuvre artistique, surtout quand elle est contemporaine, nous pouvons en un seul coup d'œil savoir si nous l'aimons ou pas. Si maintenant nous devons expliquer pourquoi, nous allons sans doute partir dans des envolées verbales, sans vraiment pouvoir expliquer la raison pour laquelle nous aimons ou pas cette œuvre. C'est notre inconscient qui a parlé en premier, et nous devons... prendre derrière le contrôle pour parler au nom de l'éléphant et mettre des mots sur ce que nous ressentons, car nous sommes aussi l'éléphant. Nous allons devoir chercher des arguments plausibles, d'aimer ou pas ce que nous voyons, et s'y tenir. Il y a une quinzaine d'années, je visitais la Fondation Barnes à Philadelphie, et je suis resté scotché sur un tableau représentant un clown avec en arrière-plan un village abandonné. C'était magnifique. En tout cas, je trouvais ça magnifique. La personne qui m'accompagnait, voyant que je ne bougeais pas, m'a demandé si j'étais particulièrement attiré par ce tableau, si j'aimais ce tableau. J'ai répondu que j'adorais le cirque, que ce tableau représentait vraiment l'esprit circassien, et le fait de placer comme ça ce personnage au milieu d'un village où il était seul, comme s'il ne pouvait faire rire personne, il exprimait à la fois la joie mais aussi la solitude. Objectivement, je ne savais pas du tout pourquoi ce tableau m'avait touché. C'est l'émotion qui est venue en premier. Puis, quand on m'a posé la question, j'ai raccroché les wagons et des mots qui venaient comme une justification de mon arrêt devant cette œuvre. Mais pour être honnête, vraiment, la première chose que j'ai ressentie, c'était que pour moi, le tableau était parfait. Qu'il y avait une résonance en moi, que tout était à sa place, que tout était dit. Je ressentais juste de la tristesse mélangée à de la mélancolie. Bien sûr, vous pouvez être critique d'art et trouver les bons mots, verbaliser, argumenter, suivant des codes qui appartiennent au monde de l'art, mais votre premier sentiment, premier sentiment, face à cette sculpture, cette peinture, ça n'est pas explicable. Il est au-delà des mots. Vous ne savez pas pourquoi vous aimez ou bien vous détestez, mais le conducteur est doué pour inventer des arguments et va traduire l'émotion ressentie par l'éléphant en inventant des raisons. Dans mon cas, vous cherchez une raison pour aimer l'œuvre en question, et puis vous sortez les premiers arguments qui semblent les plus logiques. Le choix des couleurs, l'harmonie des traits, la cohérence du mouvement. Les arguments moraux ont des points communs avec notre jugement esthétique. Si deux personnes ont des avis opposés à propos d'un sujet particulier, c'est avant tout leur sentiment qui s'exprime. Les raisons sont ensuite inventées sur le moment pour convaincre l'autre. Intéressant, non ? Mais lorsque nous réfutons les arguments de la personne avec qui nous échangeons, celle-ci change-t-elle d'avis pour se ranger au nôtre ? Non, bien sûr que non. En tout cas, c'est rare. Car l'argument que nous rejetons n'est pas la cause réelle de la prise de position. Il a été créé avant de servir le propos. Mais le jugement a déjà été fait. Notre inconscient a déjà jugé, a déjà pris parti. Comme ce qu'on vient de voir avec le frère et la sœur. Le jugement a déjà pris parti. Et ensuite... Il va falloir accrocher les mots, les arguments qui vont donner de la valeur à ce jugement et puis en tout cas dire qu'on ne s'est pas trompé, nous allons avoir un avis sur quelque chose et nous n'en changerons pas et parfois on ne sait même pas pourquoi, quelle est la dernière chose qu'il faut dire pour convaincre les autres, mais nous resterons sur notre jugement. Si nous prenons attention aux arguments moraux, nous entendons parfois des choses surprenantes. C'est dans ce cas-là l'éléphant qui dirige le conducteur. Il décide par lui-même ce qui est bien, mal, beau ou laid. C'est la raison pour laquelle quand on voyage, par exemple, on a un jugement sur quelque chose qui nous semble absolument inadmissible. On va y rester. On va raccrocher les arguments derrière et le justifier, mais en finalité, on n'y est même pas réfléchi, parce que c'est l'éléphant, l'inconscient, qui a décidé en premier. Pour résumer, les instincts, les intuitions et les jugements rapides apparaissent sans cesse et de façon automatique, comme le décrit Malcolm Gladwell dans son livre Blink. Mais seul le conducteur peut aligner les phrases et argumenter afin de défendre les positions de l'éléphant. C'est pratique pour l'éléphant en même temps. On comprend mieux l'interaction entre l'inconscient et le conscient, entre l'éléphant et le conducteur, qui ne sont qu'une seule et même personne, je vous le rappelle. Et dans le cas des arguments moraux que le conducteur va conseiller le... Il va essayer de conseiller Pachyderme, mais il va aussi devoir être son avocat. Oui, je pense ça, ça va être difficile, et en même temps, il va quand même suivre et devenir l'avocat du Pachyderme, l'avocat de son inconscient, et défendre, persuader son auditoire, du point de vue de l'éléphant, pour ne pas dire de ses convictions. Nous sommes souvent surpris lorsque des envies, des désirs ou des tentations semblent venir de nulle part et nous sommes ensuite surpris de notre impuissance à pouvoir les réaliser. Il peut nous arriver d'avoir l'impression de nous battre avec nous-mêmes, de ne pas être en équilibre, de dire tout et le contraire et nous confronter avec notre inconscient sans vraiment le comprendre. Pourquoi je pense ça ? Pourquoi je dis ça ? Je dis ça parce que je pense à ça, justement. Nous essayons de comprendre nos réactions. Il serait facile de tout mettre sur le dos de l'éléphant, de le dissocier de notre moins conscient. Mais ce serait oublier que tout ça fait partie de nous, et que nous sommes le conducteur et l'éléphant, et que chacun apporte sa force, sa capacité spécifique. Il va donc falloir comprendre pourquoi notre éléphant est aussi parfois pessimiste. Comme nous l'avons vu dans l'épisode précédent, nous sommes des êtres complexes, merveilleux, uniques, mais complexes, et parfois impuissants. Il n'y a pas de réalité, mais seulement des perceptions. Dans la plupart des ouvrages qui traitent du développement personnel, on se réduit à énoncer des idées largement répandues, comme on l'a vu, qui répondent au plus grand nombre. qui ne sont pas forcément adaptés et personnalisés à la personne qui a besoin de réponses. Et puis ensuite, on va demander aux lecteurs qui lisent ces ouvrages personnels, sur les ouvrages personnels, de rechercher comment ils peuvent appliquer cela dans leur vie. C'est compliqué, je vais même aller plus loin face à des personnes qui se sentent mal dans la société actuelle, qui ne se trouvent pas à leur place et qui se posent des questions sur leur chemin, leur choix. On va utiliser des outils déjà prêts. qui fonctionne pour le plus grand nombre, et puis c'est suffisant, ça devrait faire l'affaire. Pourtant... Nous donnons beaucoup de place au conducteur à ce moment-là, et nous finissons souvent par aimer nous écouter, parler ou penser. Nous arrivons à nous convaincre que nous avons la capacité de changer les choses, et nous pratiquons la psychologie populaire qui travaille essentiellement sur le conducteur. Et l'éléphant, il est toujours là, notre inconscient, il est toujours présent. Et si nous sommes honnêtes, si nous arrivons à avoir ce monde de clairvoyance qui nous amène à changer notre façon de vivre... qui nous permet de reconsidérer nos interactions avec les autres, et même notre état d'esprit, il est fort à parier, et vous l'avez certainement constaté, qu'après quelques semaines ou quelques mois, les mêmes problèmes reviennent, les mêmes questionnements, car nous avons travaillé sur le conducteur, mais pas sur l'inconscient, pas sur l'éléphant. Alors, ne parlons pas ici de modifier complètement notre comportement pour quelques mois, mais de comprendre et de contenir notre éléphant, qui nous oblige parfois à dire des choses qui, après réflexion, nous réjouissent. On ne raisonne pas forcément avec nos valeurs. À juger moralement sans vraiment y croire, à faire ou à vivre des choses qui nous rendent malheureux. Car chez la plupart d'entre nous, l'éléphant est anxieux, paresseux et pessimiste. Donc comme nous pouvons le voir en développement personnel, c'est une bonne chose, ça peut apporter des choses positives, mais nous travaillons essentiellement sur le conducteur, la partie consciente. Mais tout va bien, car si nous nous sentons parfois décalés ou perdus, que nous pouvons nous sentir différents, nous sommes aussi exceptionnels. Et nous avons la capacité de faire des choses qui nous dépassent. Nous avons la possibilité de mieux comprendre notre place dans ce duo. d'apprivoiser notre éléphant, de le comprendre et de prendre un peu de hauteur, ce qui va nous permettre de suivre notre chemin de façon plus apaisée, en alignement avec nos envies. Parfois, l'éléphant nous amène sur des territoires que nous ne connaissons pas. Si nous écoutons notre intuition première, plutôt que notre raison ou nos peurs, nous pouvons aussi faire de grandes choses. Le regard des autres, les discours moralisateurs, diront peut-être que nous avons tort, que cela ne sert à rien, mais au fond de nous, nous savons ce qui est juste et nous ferons la différence, celle qui compte dans ce monde compliqué. Pour résumer, encore une fois, notre inconscient nous amène à faire des choses et à dire des choses qui ne sont pas forcément accrochées à nos valeurs conscientes. C'est à nous de nous repenser, de nous réinventer, de nous alimenter pour essayer d'être le plus en accord. avec l'éléphant, et puis quand il faut, mettre un petit coup de talon dans les côtes de notre éléphant pour dire non, c'est pas moi ça, je refuse. Parce que, encore une fois, on peut faire la différence. Je vous raconte une petite histoire pour terminer. Un jour... Un homme se promène sur la plage de Kuta, à Bali. Je mets toujours Bali, ça fait une référence, comme ça. Donc un homme se promène sur la plage à Bali, et là, tranquillement, sur le bord de la mer, et là, de loin, il voit une petite fille qui fait des allers-retours entre le sable et la mer. Elle semble jeter des choses dans la mer. Il se rapproche, tranquillement, il regarde, et il voit donc cette petite fille qui doit avoir 7-8 ans, et elle est entourée de plein d'étoiles de mer qui sont autour de lui. autour d'elle des centaines d'étoiles de mer qui ont dû s'échouer certainement et qui sont sur le sable. Et elle, elle les prend doucement, elle les pose dans la pomme de sa main, elle prend son élan, elle les jette dans la mer. Et l'une après l'autre, elle prend une autre étoile de mer, elle la met dans sa main et hop, elle la jette dans la mer. Le monsieur regarde ça, il regarde la petite et il lui fait, Dis donc, tu sais que ça ne sert à rien ce que tu fais là, il y a des centaines d'étoiles de mer qui sont là, franchement ça ne sert à rien ce que tu fais. Il dit, Voilà, on ne voit pas trop ce que ça peut changer. La petite fille le regarde, prend une petite étoile de mer, La jette dans l'eau et répond au monsieur, tu vois, pour cette étoile de mer, ça fera la différence. Allons-y tranquillement, allons-y doucement, mais faisons la différence avec tous ceux qui nous jugent, tous ceux qui jugent, tous ceux qui ont des avis. Prenons le temps quand même de bien réfléchir et rappelons-nous que notre premier jugement n'est pas forcément le nôtre, ne nous appartient pas forcément. Voilà, nous verrons dans notre prochain rendez-vous comment nous, le conducteur, nous pouvons calmer notre éléphant, Vous allez voir, je pense, ces trois volets sont assez passionnants pour vraiment prendre en compte cette part d'inconscient qui nous fait faire parfois des bêtises, qui nous fait dire des imbécilités, tout ça pour être poli. Vous ai-je demandé de vous abonner ? Mais non, pas encore. Alors je le fais. Si vous pouvez mettre, bien sûr, 5 étoiles sur Spotify, 5 étoiles sur Apple Podcast et 5 étoiles sur là où vous voulez d'ailleurs. Et puis surtout, parlez-moi de l'inconscient, parlez-nous, à nous tous. de votre inconscient, de la part qu'il prend dans votre vie, ça peut solutionner beaucoup de choses, de comprendre ce rôle que peut avoir notre éléphant. Et puis, nous verrons dans notre prochain rendez-vous, comme d'habitude, et nous parlerons donc de notre façon de calmer cet inconscient ou cet éléphant intérieur, et bien sûr, mieux vivre avec, quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au changement personnel

    00:13

  • Conscient vs Inconscient : L'éléphant et le conducteur

    01:00

  • La première partie : Comprendre notre inconscient

    01:12

  • Le jugement moral et l'histoire de Julie et Marc

    02:24

  • Émotions et jugements : L'art et le ressenti

    06:13

  • Instincts, intuitions et jugements automatiques

    09:51

  • Apprivoiser notre éléphant et suivre notre chemin

    14:10

  • Conclusion : Faire la différence dans nos vies

    15:17

Description

Si nous avons envie de changer sa vie, de trouver ou de retrouver son estime de soi, d'écouter et de comprendre le pouvoir des émotions, il y a souvent des blocages, des couacs et notre inconscient a une grande part de responsabilité dans les choix que nous faisons et les réactions que nous avons.

👉🏻 Il est important de comprendre que si nous avons des jugements sur des personnes, des situations, des relations, notre inconscient a d’abord eu son avis et il nous l’a imposé. Le pouvoir des émotions que nous ressentons influence notre faculté de raisonnement, il vient avant même les réflexions conscientes et nous entraine parfois sur les pentes glissantes qui ne nous ressemblent pas forcément. 

🚀 Si de temps en temps les mots dépassent notre pensée, que nous nous sentons poussées par une force inconnue qui nous oblige à défendre des points de vue que nous ne maitrisons pas complètement : c’est notre inconscient. Il fait partie intégrante de notre équilibre de vie et l'acceptation de soi passe par la volonté d'identifier et  composer avec cette partie de nous que nous avons trop souvent ignoré alors qu'il est une des deux parties qui fait de nous des êtres uniques, entre inconscient et conscient.

🗒️ Les sources de cette série sur l'inconscient

Enlightenment and the Righteous Mind | Steven Pinker and Jonathan Haidt

Jonathan Haidt | Moral Psychology of Capitalism & Business

The Rider & the Elephant - Jonathan Haidt on Persuasion and Moral Humility

The Elephant, the Path, and the Rider

Switch: How to Change Things When Change Is Hard Egalement disponible en Français

L'hypothèse du bonheur : La redécouverte de la sagesse ancienne dans la science contemporaine par Jonathan Haidt

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Transcription

  • Speaker #0

    Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer, ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou... la vivre entre nous. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant quand il est minuit à Bali. Vous voici dans la deuxième partie qui concerne toujours notre rapport entre le conscient et l'inconscient. Alors je vous rappelle que la première partie est rentrée un petit peu plus dans les détails de ce que représentait notre inconscient, en le représentant comme une forme d'éléphant. C'est notre côté émotionnel, l'éléphant, qui a son instinct primaire, qui nous fait faire des choses qui parfois ne sont pas forcément en accord avec ce que nous pensons, c'est-à-dire notre côté rationnel, qu'on nous rappellera le conducteur. D'un côté, l'éléphant. notre inconscient, qu'il va falloir essayer de diriger, et nous qui sommes sur le dos de ce pachyderme, et nous sommes le conducteur, perché en haut de notre éléphant, nous tenons les rênes de cet énorme pachyderme, et nous essayons tant bien que mal de le diriger, mais nous l'avons vu, c'est pas si simple. Et je vous conseille d'écouter le podcast précédent qui parle encore une fois de l'inconscient. Ce binôme rencontre souvent des situations où le conducteur, dont... La partie consciente se retrouve au service de l'éléphant, la partie inconsciente. J'insiste parce que c'est important de bien comprendre ces deux parties. Et donc, ce conducteur doit mettre des mots sur ce que ressent l'éléphant, notre inconscient. J'avais envie de partager avec vous ce moment en abordant notre faculté à juger, et plus précisément de parler avec vous du jugement moral et sur la relation entre le conducteur et l'éléphant. Pour cela, j'aimerais vous proposer une petite histoire tirée du livre de Jonathan Hyde sur l'hypothèse du bonheur et qui a pour titre La difficulté d'argumenter Et cette petite histoire va nous permettre de mettre en action notre éléphant personnel, notre inconscient, et peut-être de bouleverser un peu notre façon de percevoir les choses. Vous savez, cette notion de on a toujours un avis on essaie d'argumenter sur cet avis, le jugement qu'on peut avoir moral, sans même avoir toutes les pièces du puzzle, mais c'est pas grave, on a un avis là-dessus. On y va ? Petite histoire tirée du livre de l'hypothèse du bonheur. Julie et Marc sont frères et sœurs. Pour les vacances d'été, ils décident de partir ensemble en voyage à Bali. Ça c'est ma petite touche personnelle mais ça n'a aucun rapport. Une nuit, ils se retrouvent seuls dans une petite cabane en bois flotté sur le bord de la plage. Ils font un feu, dînent avec du poisson grillé, et après un petit moment à échanger sur le sens de la vie, leur avenir, les projets qu'il leur reste à vivre, ils se disent que ce serait quand même intéressant et amusant de faire l'amour ensemble. Ce sera pour tous les deux une nouvelle expérience. Julie prend la pilule et Marc met un préservatif. Juste au cas où. Se sentant en confiance, ils prennent tous les deux beaucoup de plaisir dans l'acte sexuel, mais décident de ne pas recommencer. Garderont pour eux le souvenir de cette nuit comme un secret un peu spécial qui les rendra plus proches. Voici ma question. Pensez-vous qu'il soit acceptable pour deux adultes frères et sœurs de faire l'amour ? Si vous ressemblez à toutes les personnes à qui on a posé la question, que ce soit à travers les études de Jonathan Hyde ou plus modestement quand j'enseignais dans les écoles de communication parisiennes, vous aurez immédiatement dit non. Pour être franc avec vous, de mon côté, quand j'ai répondu, au début j'ai dit oui par défi, et puis c'est mon petit côté rebelle, puis ensuite je me suis dit non, pas du tout, non, non, non, c'est non. Je savais que je devais répondre non, et j'avais une voix intérieure qui me disait que c'était pas bien. Ensuite, de justifier cette réponse, et là, ça devient un peu plus compliqué. Réfléchissez à la raison pour laquelle vous avez pensé, non, ce n'est pas normal, ce n'est pas acceptable pour deux adultes, frères et sœurs, de faire l'amour. Le premier argument qui vient à l'esprit est que l'inceste est la cause d'anomalies génétiques chez les enfants qui sont le fruit de cette relation. Il n'y a qu'à voir les Lannister pour ceux qui ont la référence. Je fais donc remarquer que Julie et Marc ont pris leurs précautions et qu'ils se sont doublement protégés en utilisant deux formes de contraception, la pilule et le préservatif. Mais à cet argument, personne ne répondit Ah ouais, ok, t'as raison, j'ai pas pensé Il y a le contraire. Ils continueront à argumenter en expliquant par exemple que cela va perturber leur relation. Si je réponds que dans ce cas précis, cela a au contraire créé un lien fort entre eux, ils ont un secret. ...se termine en général par ouais, ouais, je sais pas bien, ok, mais je peux pas expliquer pourquoi, mais c'est pas bien du tout, voilà, et puis c'est tout, voilà À travers cet exemple, nous pouvons mieux comprendre que le jugement moral s'apparente au jugement esthétique. Quand vous regardez une œuvre artistique, surtout quand elle est contemporaine, nous pouvons en un seul coup d'œil savoir si nous l'aimons ou pas. Si maintenant nous devons expliquer pourquoi, nous allons sans doute partir dans des envolées verbales, sans vraiment pouvoir expliquer la raison pour laquelle nous aimons ou pas cette œuvre. C'est notre inconscient qui a parlé en premier, et nous devons... prendre derrière le contrôle pour parler au nom de l'éléphant et mettre des mots sur ce que nous ressentons, car nous sommes aussi l'éléphant. Nous allons devoir chercher des arguments plausibles, d'aimer ou pas ce que nous voyons, et s'y tenir. Il y a une quinzaine d'années, je visitais la Fondation Barnes à Philadelphie, et je suis resté scotché sur un tableau représentant un clown avec en arrière-plan un village abandonné. C'était magnifique. En tout cas, je trouvais ça magnifique. La personne qui m'accompagnait, voyant que je ne bougeais pas, m'a demandé si j'étais particulièrement attiré par ce tableau, si j'aimais ce tableau. J'ai répondu que j'adorais le cirque, que ce tableau représentait vraiment l'esprit circassien, et le fait de placer comme ça ce personnage au milieu d'un village où il était seul, comme s'il ne pouvait faire rire personne, il exprimait à la fois la joie mais aussi la solitude. Objectivement, je ne savais pas du tout pourquoi ce tableau m'avait touché. C'est l'émotion qui est venue en premier. Puis, quand on m'a posé la question, j'ai raccroché les wagons et des mots qui venaient comme une justification de mon arrêt devant cette œuvre. Mais pour être honnête, vraiment, la première chose que j'ai ressentie, c'était que pour moi, le tableau était parfait. Qu'il y avait une résonance en moi, que tout était à sa place, que tout était dit. Je ressentais juste de la tristesse mélangée à de la mélancolie. Bien sûr, vous pouvez être critique d'art et trouver les bons mots, verbaliser, argumenter, suivant des codes qui appartiennent au monde de l'art, mais votre premier sentiment, premier sentiment, face à cette sculpture, cette peinture, ça n'est pas explicable. Il est au-delà des mots. Vous ne savez pas pourquoi vous aimez ou bien vous détestez, mais le conducteur est doué pour inventer des arguments et va traduire l'émotion ressentie par l'éléphant en inventant des raisons. Dans mon cas, vous cherchez une raison pour aimer l'œuvre en question, et puis vous sortez les premiers arguments qui semblent les plus logiques. Le choix des couleurs, l'harmonie des traits, la cohérence du mouvement. Les arguments moraux ont des points communs avec notre jugement esthétique. Si deux personnes ont des avis opposés à propos d'un sujet particulier, c'est avant tout leur sentiment qui s'exprime. Les raisons sont ensuite inventées sur le moment pour convaincre l'autre. Intéressant, non ? Mais lorsque nous réfutons les arguments de la personne avec qui nous échangeons, celle-ci change-t-elle d'avis pour se ranger au nôtre ? Non, bien sûr que non. En tout cas, c'est rare. Car l'argument que nous rejetons n'est pas la cause réelle de la prise de position. Il a été créé avant de servir le propos. Mais le jugement a déjà été fait. Notre inconscient a déjà jugé, a déjà pris parti. Comme ce qu'on vient de voir avec le frère et la sœur. Le jugement a déjà pris parti. Et ensuite... Il va falloir accrocher les mots, les arguments qui vont donner de la valeur à ce jugement et puis en tout cas dire qu'on ne s'est pas trompé, nous allons avoir un avis sur quelque chose et nous n'en changerons pas et parfois on ne sait même pas pourquoi, quelle est la dernière chose qu'il faut dire pour convaincre les autres, mais nous resterons sur notre jugement. Si nous prenons attention aux arguments moraux, nous entendons parfois des choses surprenantes. C'est dans ce cas-là l'éléphant qui dirige le conducteur. Il décide par lui-même ce qui est bien, mal, beau ou laid. C'est la raison pour laquelle quand on voyage, par exemple, on a un jugement sur quelque chose qui nous semble absolument inadmissible. On va y rester. On va raccrocher les arguments derrière et le justifier, mais en finalité, on n'y est même pas réfléchi, parce que c'est l'éléphant, l'inconscient, qui a décidé en premier. Pour résumer, les instincts, les intuitions et les jugements rapides apparaissent sans cesse et de façon automatique, comme le décrit Malcolm Gladwell dans son livre Blink. Mais seul le conducteur peut aligner les phrases et argumenter afin de défendre les positions de l'éléphant. C'est pratique pour l'éléphant en même temps. On comprend mieux l'interaction entre l'inconscient et le conscient, entre l'éléphant et le conducteur, qui ne sont qu'une seule et même personne, je vous le rappelle. Et dans le cas des arguments moraux que le conducteur va conseiller le... Il va essayer de conseiller Pachyderme, mais il va aussi devoir être son avocat. Oui, je pense ça, ça va être difficile, et en même temps, il va quand même suivre et devenir l'avocat du Pachyderme, l'avocat de son inconscient, et défendre, persuader son auditoire, du point de vue de l'éléphant, pour ne pas dire de ses convictions. Nous sommes souvent surpris lorsque des envies, des désirs ou des tentations semblent venir de nulle part et nous sommes ensuite surpris de notre impuissance à pouvoir les réaliser. Il peut nous arriver d'avoir l'impression de nous battre avec nous-mêmes, de ne pas être en équilibre, de dire tout et le contraire et nous confronter avec notre inconscient sans vraiment le comprendre. Pourquoi je pense ça ? Pourquoi je dis ça ? Je dis ça parce que je pense à ça, justement. Nous essayons de comprendre nos réactions. Il serait facile de tout mettre sur le dos de l'éléphant, de le dissocier de notre moins conscient. Mais ce serait oublier que tout ça fait partie de nous, et que nous sommes le conducteur et l'éléphant, et que chacun apporte sa force, sa capacité spécifique. Il va donc falloir comprendre pourquoi notre éléphant est aussi parfois pessimiste. Comme nous l'avons vu dans l'épisode précédent, nous sommes des êtres complexes, merveilleux, uniques, mais complexes, et parfois impuissants. Il n'y a pas de réalité, mais seulement des perceptions. Dans la plupart des ouvrages qui traitent du développement personnel, on se réduit à énoncer des idées largement répandues, comme on l'a vu, qui répondent au plus grand nombre. qui ne sont pas forcément adaptés et personnalisés à la personne qui a besoin de réponses. Et puis ensuite, on va demander aux lecteurs qui lisent ces ouvrages personnels, sur les ouvrages personnels, de rechercher comment ils peuvent appliquer cela dans leur vie. C'est compliqué, je vais même aller plus loin face à des personnes qui se sentent mal dans la société actuelle, qui ne se trouvent pas à leur place et qui se posent des questions sur leur chemin, leur choix. On va utiliser des outils déjà prêts. qui fonctionne pour le plus grand nombre, et puis c'est suffisant, ça devrait faire l'affaire. Pourtant... Nous donnons beaucoup de place au conducteur à ce moment-là, et nous finissons souvent par aimer nous écouter, parler ou penser. Nous arrivons à nous convaincre que nous avons la capacité de changer les choses, et nous pratiquons la psychologie populaire qui travaille essentiellement sur le conducteur. Et l'éléphant, il est toujours là, notre inconscient, il est toujours présent. Et si nous sommes honnêtes, si nous arrivons à avoir ce monde de clairvoyance qui nous amène à changer notre façon de vivre... qui nous permet de reconsidérer nos interactions avec les autres, et même notre état d'esprit, il est fort à parier, et vous l'avez certainement constaté, qu'après quelques semaines ou quelques mois, les mêmes problèmes reviennent, les mêmes questionnements, car nous avons travaillé sur le conducteur, mais pas sur l'inconscient, pas sur l'éléphant. Alors, ne parlons pas ici de modifier complètement notre comportement pour quelques mois, mais de comprendre et de contenir notre éléphant, qui nous oblige parfois à dire des choses qui, après réflexion, nous réjouissent. On ne raisonne pas forcément avec nos valeurs. À juger moralement sans vraiment y croire, à faire ou à vivre des choses qui nous rendent malheureux. Car chez la plupart d'entre nous, l'éléphant est anxieux, paresseux et pessimiste. Donc comme nous pouvons le voir en développement personnel, c'est une bonne chose, ça peut apporter des choses positives, mais nous travaillons essentiellement sur le conducteur, la partie consciente. Mais tout va bien, car si nous nous sentons parfois décalés ou perdus, que nous pouvons nous sentir différents, nous sommes aussi exceptionnels. Et nous avons la capacité de faire des choses qui nous dépassent. Nous avons la possibilité de mieux comprendre notre place dans ce duo. d'apprivoiser notre éléphant, de le comprendre et de prendre un peu de hauteur, ce qui va nous permettre de suivre notre chemin de façon plus apaisée, en alignement avec nos envies. Parfois, l'éléphant nous amène sur des territoires que nous ne connaissons pas. Si nous écoutons notre intuition première, plutôt que notre raison ou nos peurs, nous pouvons aussi faire de grandes choses. Le regard des autres, les discours moralisateurs, diront peut-être que nous avons tort, que cela ne sert à rien, mais au fond de nous, nous savons ce qui est juste et nous ferons la différence, celle qui compte dans ce monde compliqué. Pour résumer, encore une fois, notre inconscient nous amène à faire des choses et à dire des choses qui ne sont pas forcément accrochées à nos valeurs conscientes. C'est à nous de nous repenser, de nous réinventer, de nous alimenter pour essayer d'être le plus en accord. avec l'éléphant, et puis quand il faut, mettre un petit coup de talon dans les côtes de notre éléphant pour dire non, c'est pas moi ça, je refuse. Parce que, encore une fois, on peut faire la différence. Je vous raconte une petite histoire pour terminer. Un jour... Un homme se promène sur la plage de Kuta, à Bali. Je mets toujours Bali, ça fait une référence, comme ça. Donc un homme se promène sur la plage à Bali, et là, tranquillement, sur le bord de la mer, et là, de loin, il voit une petite fille qui fait des allers-retours entre le sable et la mer. Elle semble jeter des choses dans la mer. Il se rapproche, tranquillement, il regarde, et il voit donc cette petite fille qui doit avoir 7-8 ans, et elle est entourée de plein d'étoiles de mer qui sont autour de lui. autour d'elle des centaines d'étoiles de mer qui ont dû s'échouer certainement et qui sont sur le sable. Et elle, elle les prend doucement, elle les pose dans la pomme de sa main, elle prend son élan, elle les jette dans la mer. Et l'une après l'autre, elle prend une autre étoile de mer, elle la met dans sa main et hop, elle la jette dans la mer. Le monsieur regarde ça, il regarde la petite et il lui fait, Dis donc, tu sais que ça ne sert à rien ce que tu fais là, il y a des centaines d'étoiles de mer qui sont là, franchement ça ne sert à rien ce que tu fais. Il dit, Voilà, on ne voit pas trop ce que ça peut changer. La petite fille le regarde, prend une petite étoile de mer, La jette dans l'eau et répond au monsieur, tu vois, pour cette étoile de mer, ça fera la différence. Allons-y tranquillement, allons-y doucement, mais faisons la différence avec tous ceux qui nous jugent, tous ceux qui jugent, tous ceux qui ont des avis. Prenons le temps quand même de bien réfléchir et rappelons-nous que notre premier jugement n'est pas forcément le nôtre, ne nous appartient pas forcément. Voilà, nous verrons dans notre prochain rendez-vous comment nous, le conducteur, nous pouvons calmer notre éléphant, Vous allez voir, je pense, ces trois volets sont assez passionnants pour vraiment prendre en compte cette part d'inconscient qui nous fait faire parfois des bêtises, qui nous fait dire des imbécilités, tout ça pour être poli. Vous ai-je demandé de vous abonner ? Mais non, pas encore. Alors je le fais. Si vous pouvez mettre, bien sûr, 5 étoiles sur Spotify, 5 étoiles sur Apple Podcast et 5 étoiles sur là où vous voulez d'ailleurs. Et puis surtout, parlez-moi de l'inconscient, parlez-nous, à nous tous. de votre inconscient, de la part qu'il prend dans votre vie, ça peut solutionner beaucoup de choses, de comprendre ce rôle que peut avoir notre éléphant. Et puis, nous verrons dans notre prochain rendez-vous, comme d'habitude, et nous parlerons donc de notre façon de calmer cet inconscient ou cet éléphant intérieur, et bien sûr, mieux vivre avec, quand il sera minuit à Bali.

Chapters

  • Introduction à l'évolution naturelle et au changement personnel

    00:13

  • Conscient vs Inconscient : L'éléphant et le conducteur

    01:00

  • La première partie : Comprendre notre inconscient

    01:12

  • Le jugement moral et l'histoire de Julie et Marc

    02:24

  • Émotions et jugements : L'art et le ressenti

    06:13

  • Instincts, intuitions et jugements automatiques

    09:51

  • Apprivoiser notre éléphant et suivre notre chemin

    14:10

  • Conclusion : Faire la différence dans nos vies

    15:17

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