Speaker #0Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle. Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement. Celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites. Réinventer notre vie ou la vivre entre nous. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Dans les nombreuses formations que l'on peut trouver sur les différentes plateformes, sur les sites internet de coaching, et que sais-je encore, nous pouvons retrouver la formation, ou mieux, la masterclass, pour devenir la meilleure version de soi-même. Les titres ou sous-titres sont souvent similaires. Comment devenir la meilleure version de soi-même ? 10 jours pour devenir la meilleure version de soi-même ? Ou être enfin la meilleure version de soi-même ? Je n'invente rien sur les titres de formation. A priori... Il y a des méthodes plus rapides que d'autres pour obtenir des résultats prometteurs. Et être la meilleure version de soi-même, c'est vrai que c'est tentant. Même si ça ne peut pas dire grand-chose. Être la meilleure version par rapport à quoi, par rapport à qui, à quel moment, peut-on estimer que nous avons atteint nos objectifs ? Ça correspond à quoi la bonne version ? Nous allons y revenir, mais il est troublant de constater le nombre de coachings qui ont choisi ce thème. Il faut supposer que ces mêmes coachs sont eux-mêmes la meilleure version d'eux-mêmes et vu la multiplicité des offres, il y en a un paquet, ce qui est plutôt encourageant pour l'avenir de la race humaine. Je suis personnellement heureux de constater que nombre d'entre eux ont réussi ce challenge. Ils sont souvent coachs de vie, ce qui est en soi un titre magnifique. Coacher la vie des autres, c'est impressionnant. C'est juste au-dessous du maître Jedi qui maîtrise en plus la force. Ça demande une maîtrise parfaite des grandes philosophies de vie, un travail personnel qui demande de longues années d'introspection, un équilibre, que dis-je, une cohérence, pour reprendre les termes d'un coach qui sévit sur les réseaux sociaux. Il faut être cohérent. Pour pouvoir accompagner d'autres personnes sur le chemin de la vie, proposer de trouver soi-même la meilleure version de soi-même, ils ont dû eux-mêmes devenir exemplaires. Voici. Il doit y avoir une expérience de vie inspirante, enrichissant, des heures de vol, des trajectoires qui permettent d'incarner la promesse, devenir à son tour la meilleure version de soi-même. Comment ça je suis moqueur de mauvaise foi ? Personnellement, j'ai déjà du mal à coacher ma propre vie face à tant de possibilités, de propositions, de choses à essayer, face à mes tentatives parfois pathétiques pour être une meilleure personne, même pas par rapport à moi-même, non juste pour commencer. par ne pas blesser ce que j'aime à mieux me faire comprendre. Je trouve quand même assez ambitieux de se prétendre coach de vie face au travail personnel qu'il faut accomplir pour se comprendre et comprendre ce qui nous entoure. J'ai dit ambitieux, mais j'aurais pu dire arrogant. Car si je pense que le métier de coach, car c'est un métier, peut apporter à mieux-être, si ce coach apporte sa propre excellence de vie, il sait de quoi il parle et incarne le résultat. que vous souhaitez obtenir. Je crois qu'il faut juste redescendre un petit peu, mais accepter le fait que vivre sa vie ne se réduit pas à suivre des recettes applicables pour le plus grand nombre. Comme dit Edgar Morin, il dit « La pensée complexe n'est pas inscrite dans l'éducation. On continue à enseigner une façon de penser compartimentée et réductrice. » Alors oui, ouvrir grand son esprit pour accueillir d'autres formes de pensée et ouvrir grand ses bras pour offrir du réconfort à ceux qui nous entourent et déjà en soi un bon début pour se reconnecter avec son essentiel et vouloir être la meilleure version de soi-même. C'est refuser d'être faible par moment, d'être maladroit, de ne pas nous maîtriser ou de rentrer en procrastination. Vouloir à tout prix être une meilleure version de soi-même, c'est accepter de s'upgrader. Comme un logiciel. En s'adaptant à des règles, une philosophie de vie qui est censée nous apporter une tranquillité d'esprit, une conformité, et puis nous rendre cohérents et acceptés ou même acceptables dans l'environnement qui nous entoure. Bruce Lipton, ce n'est pas lui qui a inventé le thé, c'est un pionnier de l'union de la science et de la spiritualité, qui est une autorité en nouvelle biologie. Il dit dans son livre « La biologie des croyances, la source première qui contrôle nos expériences de vie est l'esprit subconscient » . C'est l'inconscient, comme on l'a déjà abordé dans les précédents épisodes. Donc si je le refais, c'est la source première qui contrôle nos expériences de vie et notre inconscient. Et nous devons en conséquence nous efforcer de le reprogrammer au lieu de chercher à modifier les croyances de notre esprit conscient. Nous pouvons donc comprendre que vouloir devenir la meilleure version de soi-même ne doit pas être un objectif. idéalisé ou irréaliste, un but à atteindre, mais que nous pourrions chercher plutôt à nous débarrasser de nos croyances négatives, choisir des valeurs qui nous parlent, et évoluer naturellement, vous connaissez le terme maintenant, évoluer naturellement en acceptant que cette évolution ne soit pas une finalité, mais représente un chemin vers un mieux-être qui soit en phase avec nos aspirations, nos envies profondes. Afin de ne pas me mettre tous les coachs de vie à dos, ce qui, je vous l'avoue, ne me procure pas plus que ça, je dirais que, de même que je choisis un coach pour m'entraîner au paddle, c'est le paddle tennis, ou que je ne choisis pas un prof de sport, ou que je vais voir un ostéo plutôt qu'un médecin généraliste, j'invite ces coachs de vie à changer de titre pour se spécialiser, et ainsi incarner l'accompagnement qu'ils proposent, ce qui implique qu'ils soient légitimes. Sinon, ça n'a pas de sens. Coach de vie, waouh. Personnellement, j'ai choisi l'univers du changement. C'est vaste, c'est vrai, mais au moins, je sais de quoi je parle. Ça fait partie de ma vie. C'est même une de mes valeurs, accepter, organiser et vivre le changement. Le changement m'a fait souffrir, aimer. Il m'a forcément changé, c'est vrai. Il m'a proposé des challenges. J'ai eu peur. J'ai apprécié son impertinence, ses recadrages. Il m'a apporté des doutes. Des petites et des grandes victoires. Le changement, c'est comme l'océan, avec des marées hautes et des marées basses, ses tempêtes, sa surface et ses vastes profondeurs. Il demande à être agile, mobile, curieux, à apprendre de ses échecs, de reconsidérer son environnement, à s'adapter au risque de recevoir des leçons de vie ou des sanctions d'ailleurs, que nous n'avons pas forcément prévues. Le changement est aussi porteur de valeur. Il est moteur, exigeant, mais inspirant. Et il peut justement vous permettre de ne pas être une meilleure version de vous-même, mais d'être plus proche de vos envies, vos aspirations, de vous pardonner face à vos contradictions, d'être plus en équilibre avec vous-même, avec ceux qui vous entourent, et mieux comprendre le monde, mais aussi d'accepter de ne pas savoir et d'apprendre avec envie, gourmandise. Confucius a dit « La vraie connaissance est de connaître l'étendue de son ignorance » . Ah oui, ben justement, Confucius, dans tout ça, me direz-vous, mais où il était ? Eh bien, voilà, Confucius, je ne peux pas vous laisser comme ça. J'ai mis en doute la notion de meilleure façon de soi-même. Je reste bien sûr convaincu que c'est grâce et à travers une évolution naturelle que nous pourrons avancer sur le chemin de la vie, que nous apprendrons à la fois sur nous-mêmes, mais aussi sur notre relation. avec ce qui nous entoure. Ça, c'est la promesse. Et qui mieux que Confucius peut nous faire évoluer en découvrant la philosophie des six vertus ? Ce philosophe, pendant le chinois, était en effet, il y a 2000 ans, le conseiller des princes et des souverains qu'il rencontrait. Et sa sagesse peut nous aider, de nos jours, à y trouver une source de réconfort. Pour Confucius, lorsqu'on cherche un sens à la vie, il faut tout d'abord commencer par se laisser guider. par sa propre expérience. Il disait que l'expérience est une lanterne accrochée dans le dos et qui éclaire le chemin parcouru. Mais aussi qu'il est important de tirer des leçons de ses échecs afin de pouvoir avancer et aller de l'avant. Car, je cite, « la plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever après chaque chute » . Dans les entretiens de Confucius, nous retrouvons six vertus principales. Elles sont nommées. Ren, Xiao, Yi, Li, Chong et Zhou. Nous allons voir les six vertus de Confucius qui peuvent nous apporter, encore une fois, mieux être qu'une réflexion. Nous avons d'abord dans la première vertu Ren, c'est-à-dire... L'humanité ou la mensuétude, qui est considérée comme la vertu la plus importante pour Confucius, elle s'apparente à la compassion du bouddhisme et puis aussi aux règles chrétiennes, du style « ne veux pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse » . Confucius enjoint à ne jamais oublier les autres et le bien commun. à chacune de ses actions et à toujours se demander sincèrement si ce que l'on fait contribue à une bonne relation avec sa famille, ses amis, ses voisins et le reste du monde. Ça, c'était pour la première vertu, Aïn. La deuxième, Xiao. Xiao parle de l'importance d'être respectueux et affectueux avec ses parents. Lors d'un conflit ou d'une dispute, il ne faut jamais oublier que ses parents sont eux aussi. les enfants de parents qui les ont éduqués d'une certaine façon. Et que nos ancêtres ont tous fait des sacrifices et des efforts pour nous aider à arriver là où nous en sommes aujourd'hui. Manquer d'affection... Envers ses parents, c'est aussi courir le risque de ne pas pouvoir pratiquer les cinq autres vertus ou vivre en harmonie avec soi-même et le monde. C'est pourquoi le respect des aînés joue un rôle très important dans la philosophie confuséenne. Ensuite après, nous avons « yi » , la troisième vertu, « yi » , qui représente le principe de justice, dans le sens pratique du terme. La meilleure façon de protéger ses propres intérêts est de ne rien faire qui aille à l'encontre des intérêts ou des droits d'autrui. De toutes circonstances, il faut garder à l'esprit les intérêts de tous individuels. et collectif. Vous voyez que quand on parle de développement personnel, il n'y a pas que l'individuel, il y a aussi le collectif, donc aller vers le collectif. Et ainsi donc rester en bon terme avec ses voisins, proches, mais aussi lointains. Après le « i » , nous avons le « li » . Le « li » illustre le fait d'agir et de parler de façon pondérée. L'homme honnête et lent à la parole et prompt à l'action. Résume Confucius. Selon lui, l'impulsivité, la frivolité et la présomption sont la cause de nombreux problèmes. ses propos, ne jamais faire une promesse que l'on ne peut pas tenir et se tenir éloigné des affaires pour lesquelles on manque des compétences nécessaires, voilà qui évite bien les conflits. La dernière phrase est vraiment intéressante. On se le refait, mesurer ses propos, ne jamais faire une promesse que l'on ne peut pas tenir, et se tenir éloigné des affaires pour lesquelles on manque des compétences nécessaires. Les anciens disaient aussi mettre la langue dans sa poche. Après Li, nous avons Cheng. Cheng représente le dévouement, la loyauté, les bonnes intentions, et l'idée qu'une personne ne s'épanouit que lorsqu'elle trouve l'activité. qui lui correspond vraiment. L'intention consciente de ne jamais se consacrer à quelque chose qui n'apporte pas de plaisir. Oui, c'est vrai. De suivre son cœur et de partager avec autrui ce qu'on a accompli grâce à ses talents. On revient, on avait parlé de talent dans un précédent épisode, on parlait de Céline Dion d'ailleurs, avec ses talents. Oui, il est important de pouvoir travailler, développer ses talents et en faire profiter les autres. autres, mais le faire avec plaisir, pas parce qu'il faut le faire, parce que c'est une obligation, mais non, au contraire, développer ses talents. Vous aimez peut-être l'écriture, le chant, la musique, développez vos talents. Ça, c'est chung. Et ensuite, nous avons, pour terminer, chu. Chu parle des bonnes relations et du respect nécessaire entre parents et enfants et entre citoyens et l'État. Ça, ça nous parle aussi dans tous ces derniers temps. En tout cas, c'est ça. « Dans toutes circonstances, il est important de connaître sa place au sein de sa famille, de sa communauté et de la société. De connaître son rôle et la juste attitude à adopter. » Là-dessus, Confucius est clair quant à la bonne attitude face aux gens qui outragent ses six vertus. Une parole franche et critique. Eh oui, c'est pas tout. d'apporter quelque chose dans une conversation, dans une relation, d'être à la fois franc, mais aussi d'apporter une critique, une critique bien sûr juste. Voilà, nous venons de voir les six vertus principales rennes-xiao. Yi, Li, Chong et Shu, qu'on peut retrouver dans les entretiens de Confucius. Voilà des valeurs que portait Confucius qui, encore une fois, parlait à l'oreille des princes. et les souverains, et dont on peut s'inspirer, non pas pour avoir cherché à tout prix une meilleure version de soi-même, mais plutôt d'aller chercher plutôt un équilibre, d'accepter encore une fois, de se tromper, d'accepter, de ne pas être forcément à la hauteur, de dire des bêtises, de dire des conneries. Mais ce n'est pas grave, tout va bien. Décide d'être juste et de bien parler. Là-dessus, on vient de voir donc Confucius... était chinois et il a porté il y a 2000 ans cette parole importante. Mais on peut le retrouver par exemple chez les Balinés. Chez les Balinés, à partir de l'âge d'une cinquantaine d'années, et on le retrouve d'ailleurs dans les écrits de Confucius, qui reprend un peu la même chose, qui reprend la même direction. On dit à Bali, vers l'âge de 50-55 ans, on va essayer de bien manger, bien parler et bien agir. Pourquoi pas ? Trois préceptes intéressants. Bien agir, et puis si jamais on n'agit pas bien, eh bien, soit on demande pardon, soit on réfléchit à son attitude, et puis on rectifie le tir, on essaie de bien parler, comme on l'a vu avec Confucius, une parole franche, mais aussi critique. Et puis manger, mais ça par contre, je ne suis pas diététicien, donc vous savez mieux que moi ce qui vous apportera santé et bien-être. Voilà, je terminerai cet épisode avec une dernière phrase de Confucius. « Si l'homme a deux oreilles et une bouche, c'est pour écouter deux fois plus qu'il ne parle. » Voici la fin de cet épisode sur, encore une fois, la notion de chercher sa meilleure version de nous-mêmes en dix jours, vingt jours, quinze jours. Je pense que c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus long que ça et qu'il faut du temps. Et on n'arrive jamais à la fin puisqu'on continue jusqu'à... Jusqu'à sa mort, jusqu'au moment où on part, on continue à penser, à réfléchir, à étudier, à changer d'avis, bien évidemment, c'est important, et puis à avoir une parole mesurée. Nous nous retrouvons bientôt pour un prochain épisode. D'ici là, bien sûr, sur toutes les plateformes, vous les connaissez, Spotify, Apple Podcasts, vous pouvez mettre des étoiles, bien évidemment, et puis laisser un avis sur Apple Podcasts ou Spotify. Je vous ai expliqué dans un des épisodes comment faire. Et puis, on va se retrouver bientôt. N'oubliez pas également de laisser des témoignages sur Facebook avec Minuit à Bali. Et puis, Insta également qui vous attend bientôt. Je n'ai pas encore vraiment installé Insta. Donc, on va rester sur Facebook. Ce sera plus raisonnable. Et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode quand il sera minuit à Bali.