Speaker #0Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer, ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui qui nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard de devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Avant de commencer cet épisode, je voulais juste vous inviter à laisser un commentaire sur la chaîne YouTube de Minuit à Bali, de venir sur la page Facebook et de vous y abonner, de laisser un avis, des étoiles sur les plateformes que vous préférez, de marquer votre passage en mettant un avis sur cet épisode, sur les autres d'ailleurs. C'est notre seul moyen de communiquer, de nous connaître, alors partagez Minuit à Bali, abonnez-vous et bien sûr, laissez des messages, faites vivre. Faites vivre tout ça. Juste avant la pandémie, je me suis dit que j'avais envie de partager avec d'autres ce que j'avais pu apprendre des philosophies asiatiques comme le Ikigai, le Kensugi, les influences entre certaines cultures comme la culture balinaise qui s'exporte et donne le Nixon aux Pays-Bas, ou bien les enseignements que l'on peut trouver dans le Brahmarata ou le Ramayana qui viennent d'Inde et sont des fondamentaux autant pour les moines bouddhistes que pour les hindouistes. Et au fil de mes lectures, de mes rencontres, je me suis aperçu de la complémentarité de l'interdépendance des croyances et des messages forts qui nous amènent à reconsidérer ce qui nous entoure et à réfléchir sur notre propre comportement, autant vis-à-vis de nous-mêmes que dans nos rapports avec les autres. Ces interdépendances, par exemple, ces croyances qu'on peut retrouver ailleurs, ces cultures qu'on peut... qui peuvent se mélanger avec d'autres cultures. Tiens, je vous donne un exemple. Je vous ai parlé du livre Nixon. Dans ce livre Nixon, qui s'appelle Maîtriser l'art de ne rien faire venu des Pays-Bas qui a été écrit par Olga Mekking, j'espère que je prononce bien son nom, elle nous propose une autre façon de voir la vie autour du lâcher-prise, des bienfaits de loisiveté. Et ce concept néerlandais de Nixon... qui signifie en fait ne rien faire ou être dans l'inactivité, est très intéressant. Mais l'autrice oublie de nous préciser qu'il y a fort à parier que 300 ans de colonialisation de l'Indonésie, plus précisément de Bali d'ailleurs, a certainement fortement influencé les Néerlandais. Vu que cette façon de vivre, la vie nous vient directement de Bali. Oups, pourront nous dire, parce qu'évidemment elle n'en parle pas dans son livre, de ce Nixon, de cette inspiration culturelle, ou même cette forte inspiration culturelle. Ces inspirations venues du bout du monde, pour ne pas dire parfois ces plagias, ne sont pas forcément conscients, chacun s'appropriant les mots des autres et les citations des grands auteurs pour appuyer ses propos. C'est d'ailleurs ce que je fais également dans mes propres podcasts. Je remets en perspective mes réflexions en les appuyant par des phrases de philosophes ou de grands écrivains, genre ce sont mes potes, ils sont d'accord avec moi Et comme une moitié sont déjà morts, ils ne vont pas me contredire. Juste avant la pandémie, donc, j'en étais là. Je me suis dit que j'allais partager ces réflexions, que j'ai partagées à l'instant avec vous. Non pas qu'elles soient forcément pertinentes, mais plutôt dans l'idée d'évoluer avec vous, rappeler l'évolution naturelle, avec quelque chose qui nous ressemble plus. Et je ne savais pas trop comment faire. Un livre, des vidéos, un podcast, je ne savais pas. Fort de ces interrogations, je n'ai rien fait. Et non, me persuadant moi-même qu'il fallait que je prenne mon temps, que je n'étais pas encore prêt, que oui. Oui, d'autres faisaient ça cent fois mieux que moi. Quand on parlait d'éco-responsables, de dérèglement climatique, j'écoutais Aurélien Barraud, astrophysicien et philosophe, ou Asma Mala, politologue et essayiste, et je me disais, mon gars, franchement, ferme ta bouche. Ils ont les bons mots, les bonnes références. Ils savent de qui ils parlent, de quoi ils parlent, et peu à peu, j'ai tout fait mon envie, dans les paraphrases, de ceux qui savaient. Ce qui était légitime pour donner leur avis, pour avoir un avis, pour qu'on le suive, cet avis. Puis est arrivée la pandémie, nous y voilà, avec toutes les polémiques, les peurs, bien sûr, les dérives, les contradictions. Avec en toile de fond une vraie expérience sociologique dont nous étions les joyeux cobayes. Je ne parle pas ici du vaccin et de savoir si oui ou non il fallait le faire. Ça on le saura bien assez tôt. Mais plutôt de la façon dont tout cela s'est passé. Et de notre. façon que nous avons eu de gérer tout ça. Nous, le peuple, les citoyens, les hommes et les femmes, les êtres humains. Et autant dire qu'on n'a pas géré grand-chose, il faut bien l'avouer. Vous, moi, les autres, on en est ressortis lessivés, avec un goût amer dans la bouche. On murmure encore des questions avec le regard dans le vide pour ne pas se rappeler de ce qu'on a accepté, de ce qu'il a fallu faire ou ne pas faire. Les mots de trop qu'on a pu avoir, les phrases trop longues, les non qu'on aurait dû dire et les oui qu'on aurait pu éviter d'ailleurs. Un peu comme après la guerre, quand on se demandait si on n'avait pas un peu trop collaboré ou si nous avions suffisamment résisté. Quand on se raconte une autre histoire, que nous sommes devenus les héros qui avons porté le drapeau au nom des victimes que nous avons déjà oublié. Avec le recul, si on avait su, si nous étions préparés. avant, si nous avions pu dire certaines choses, si nous avions su écouter, comprendre et agir. Je ne cherche pas à nous faire passer pour des lâches ou des victimes, à nous mettre dans la case des moutons ou d'un peuple soumis, non. Non, nous avons été confrontés à une situation inédite, improbable, même si elle aurait pu être envisagée. Il suffit de lire certains bouquins de science-fiction ou de regarder des films. Nous avons pris ça en pleine face. Et on a fait ce qu'on a pu, comme tout le monde. Et pendant ce temps-là, je me demandais encore si je pouvais vous parler, si je pouvais m'autoriser à partager mes pensées, si tout cela avait un sens, si j'étais légitime dans mes réflexions et si j'en savais assez, si je savais bien. Je consommais du savoir, bien sûr, mais je me formais pour apprendre à accompagner. J'apprenais la PNL, par exemple, en me disant que demain, j'allais vous rencontrer. Demain ou après-demain, enfin plutôt la semaine prochaine. Comme quand on repousse le moment de prendre la parole, de faire le premier pas. Je craignais sans doute le jugement, monsieur, de ne pas être compris. Que ce ne soit pas le bon moment ou qu'il soit déjà passé. Je cherchais alors le bon micro, la bonne caméra, le bon sujet, le bon prétexte, pour éviter de m'engager, de me dévoiler. J'avais tellement de possibilités pour vous parler, de formats possibles, d'options, que j'avais du mal à choisir, à me lancer. Fallait-il que je lance une chaîne YouTube, un site internet, faire une page sur Facebook, faire des vidéos ? Ouais, mais alors si je fais des vidéos, je les fais courtes, je les fais longues, faire un podcast ? Oui, mais alors, si je fais un podcast, alors je fais des vidéos, j'en fais pas. Avec ou sans ce titrage, quelle durée ? Tout était possible. Chaque possibilité représentait à la fois des opportunités, un développement spécifique, des contraintes, un engagement. Et avant de choisir ce format, le podcast donc, je me suis retrouvé à devoir faire des choix, des choix multiples, à prendre une ou des décisions en fonction des analyses que j'avais pu faire. J'avais même envie de dire des pauvres analyses que j'avais pu faire, me poser des milliards de questions, me trouvant ainsi face au paradoxe du choix. Ce paradoxe, Barry Schwartz nous en parle dans son livre Le paradoxe du choix, pourquoi plus peut parfois être moins ? Je répète, le paradoxe du choix, pourquoi plus peut parfois être moins ? Et Barry Schwartz soutient que, bien que la liberté de choix soit valorisée dans les sociétés modernes, un excès d'options peut en réalité nuire au bien-être. Et c'est ce qui s'est présenté à moi. Quand une personne est confrontée à trop d'alternatives, ça peut engendrer de l'anxiété et de l'insatisfaction. L'auteur distingue alors deux types de choix. Le choix... Maximizateur et le choix satisfaisant. On pourrait bien dire les choix maximateurs et les choix satisfaisants. Les maximisateurs cherchent la meilleure option possible et ressentent souvent de la pression à faire le bon choix, ce qui les rend plus susceptibles de subir une paralysie de décision. Les choix satisfaisants, en revanche, se contentent d'une option qui répond à leurs critères minimaux. Ce qui les aide à prendre des décisions plus rapidement et avec moins de stress. Barry Schwartz décrit plusieurs effets psychologiques qui exacerbent la paralysie de décision. L'angoisse de la décision, la peur de faire le mauvais choix peut entraîner un évitement de la prise de décision. C'est ce qui m'est arrivé. Qu'est-ce que je choisis ? Est-ce que je fais de la vidéo ? Est-ce que je fais du podcast ? Qu'est-ce que je fais ? En finalité, je n'ai fait aucun choix. Enfin si, je l'ai fait maintenant puisque je vous parle. Le regret anticipé. Les individus peuvent craindre de regretter leur choix, ce qui les pousse à hésiter. L'autocritique. Les gens peuvent être très durs envers eux-mêmes pour leur choix. Et puis ça, ça augmente l'anxiété et l'hésitation. Est-ce que je suis légitime ? Est-ce que c'est OK ce que je vais faire ? Est-ce que c'est bien ma place ? Swarch propose aussi plusieurs stratégies pour surmonter la paralysie de la décision. Oui, ça répond au constat qu'on vient de faire. On va limiter les choix. Réduire le nombre d'options disponibles peut aider à simplifier le processus décisionnel. Est-ce que je fais, au lieu de me poser des questions, site internet, Facebook, Insta ? Est-ce que je fais vidéo ou est-ce que je fais podcast ? C'est peut-être réduire le nombre d'options. Accepter l'imperfection, et ça c'est vraiment pas évident. Accepter l'imperfection. Apprendre à se sentir satisfait avec des choix qui ne sont pas parfaits pour réduire l'anxiété. Quand je fais un podcast, je ne suis jamais satisfait, je ne suis jamais assez content. Il y a des bruits derrière, comme je suis à Bali, comme vous le savez, des bruits de coq, le chien qui aboie, je ne suis pas satisfait. Tout d'un coup, je me dis Hey, c'est ok, c'est ok, c'est ok. Les personnes qui vont m'écouter, ils comprennent ça. Il y a un scooter derrière moi, c'est ok. Je dois être satisfait de ce que je fais, je fais mon maximum. Et puis ensuite, c'est à vous. D'écouter et d'apprécier, je l'espère. Et puis, il reste une dernière chose, se concentrer sur l'expérience. Plutôt que de se concentrer sur le résultat d'un choix, il est bénéfique de se concentrer sur le processus et l'expérience d'apprendre. En effet, quand j'ai fait ce podcast, je suis allé voir plein de vidéos différentes, j'ai écouté des personnes qui m'ont donné des conseils, et puis, au bout d'un moment donné, je me suis dit, Hé, c'est bien, j'ai appris plein de choses. C'est agréable d'apprendre plein de choses. Je reviendrai là-dessus d'ailleurs. sur le fait de découvrir des nouveaux univers qu'on ne connaît pas forcément, et qui nous font grandir et qui nous donnent une sensation de fraîcheur. Bon, ça je reviendrai. Voilà, se concentrer sur l'expérience, se dire que ce n'est pas le résultat, le résultat c'est ok, mais qu'est-ce que j'ai eu comme bénéfice sur le processus et l'expérience d'apprendre ? L'expérience de Liangard et Leper, qui a été faite en 2000, sur la confiture. Je ne sais pas si vous connaissez, c'est une étude célèbre qui illustre le concept de l'abondance des choix et ses effets sur la satisfaction et la prise de décision. L'expérience a été réalisée dans une épicerie en Californie. On a mis deux groupes, donc deux stands en fait. Des stands avec six options de confiture, six variétés différentes de confiture. Il y avait fraises, framboises, abricots, ananas, je n'en sais rien. Il y en avait six, six, six options. Et puis sur un autre stand, pas très loin, cette fois-ci, il y avait 24. variété de confiture donc 6 d'un côté et 24 on avait la mangue on avait plein plein d'autres d'autres parfums donc d'un côté on avait 6 d'un côté on avait 24 et les clients qui passaient devant le stand le stand non les deux stands étaient invités à goûter les confitures et après la dégustation ils pouvaient donc acheter les pots de confiture qu'est ce qu'on a pu en sortir de tout ça et bien le stand avec 24 options attirait davantage de clients ça paraît normal Plus de 24 confitures différentes, ça va être intéressant. Et puis, bien sûr, avec un taux de participation plus élevé. 60% du côté des 24 comptent 40% pour le stand avec 6 options. Malgré un plus grand intérêt pour le stand des 24 options, la vente était significativement plus élevée pour le stand des 6 options. En effet, seulement 3% des clients ayant goûté aux 24 variétés ont acheté une confiture. contre 30% pour ceux ayant goûté aux six variétés. Les résultats, ils ont montré quoi ? Ils ont montré que trop de choix peut conduire à une surcharge cognitive, entraînant des sentiments de confusion et une incapacité à se décider. Les clients ayant moins d'options se sentaient plus satisfaits de leur choix. Cette étude met en évidence le paradoxe du choix. Bien que nous puissions penser que plus d'options entraînent une plus grande satisfaction, cela peut en réalité avoir l'effet inverse, rendant la prise de décision plus difficile. et diminuer la satisfaction globale. Dans leur livre, Switch, les auteurs reprennent eux aussi ce thème de la paralysie de la décision, qui fait pour eux référence à la difficulté que les gens éprouvent à prendre des décisions lorsqu'ils sont confrontés à trop d'options ou à des choix complexes. Ce qu'on vient de voir en fait. Ils reviennent ainsi sur le fait que lorsque les gens sont confrontés à de nombreuses alternatives, cela peut les amener à se sentir accablés et en fin de compte à ne pas choisir du tout. L'idée est que plus il y a d'options, moins il est probable que l'on prenne une décision. Mais à cela, ils rajoutent une chose importante. Ils abordent également l'analyse excessive. Les individus peuvent être enclins à analyser chaque option en détail, ce qui peut les empêcher de se concentrer sur ce qui est réellement important. Cette analyse peut créer un sentiment de doute et d'indécision, conduisant à une stagnation. Je m'explique. Quand j'ai voulu faire le podcast, j'ai dit, je regardais les micros, choisir des micros, regarder les caméras au moment où je voulais faire des vidéos éventuellement, regarder du matériel, regarder les logiciels, et plus je... Non, ce micro-là n'est pas bon, ce micro... En fait, en réalité, j'ai un micro tout simple, mais vraiment extrêmement simple, je suis revenu à la base, mais je me suis laissé aller à cette analyse excessive du bon logiciel, du bon volume, de tout ce qu'il fallait, et je me suis perdu là-dedans. Et ces mêmes auteurs du livre Switch racontent que la paralysée de la décision n'est pas seulement un problème rationnel, elle implique également des aspects émotionnels. La peur de faire le mauvais choix ou de regretter une décision qui peut donc accentuer l'indécision. On en revient, je ne sais pas si vous en souvenez, je crois que c'était l'épisode 8, 9 et 10 où on parlait de l'inconscient. L'inconscient étant représenté par Jonathan Haidt avec un éléphant. Et le conscient étant le conducteur qui essaie de diriger cet inconscient, cet éléphant, pour l'amener là où il veut. Mais ce n'est pas si simple que ça, parce que l'éléphant est avant tout émotionnel, émotion. Et que si jamais on veut pouvoir diriger son éléphant et l'amener dans une direction particulière, il va falloir jouer sur l'émotion et lui expliquer. Lui expliquer pourquoi on va là. Et que l'éléphant comprenne que c'est important pour nous, sinon il va rester... Il est paresseux un petit peu notre éléphant, donc il va rester dans sa zone de confort. Donc il est important qu'on puisse comprendre que la décision implique également des aspects émotionnels. La peur de faire le mauvais choix ou de regretter une décision qui peut accentuer l'indécision. Les auteurs proposent aussi, comme l'auteur précédent, Schwartz, qui nous proposait des idées pour essayer de contrer cette paralysie, et bien ils nous proposent eux aussi. Des approches, plusieurs approches pour lutter contre cette paralysie. On propose par exemple de réduire les options, ça on l'avait déjà vu. On réduit les options, on limite le nombre d'alternatives, ça peut aider à rendre la décision plus gérable. Vous voyez, on remarquait quand même que ce sont deux auteurs différents qui reprennent la même chose. Établir des critères clairs, avoir des critères précis pour évaluer les options peut aider à simplifier le processus de décision. Par exemple, je veux acheter un micro, ouais, mais je ne vais pas aller dans les micros à 3000 euros, on va rester simple. Ou autre chose. Ou je n'ai pas envie de passer plus de deux heures sur le podcast. Ou je n'ai pas envie, donc des critères précis pour évaluer les options. Encourager l'expérimentation. Adopter une mentalité d'expérimentation. Où l'échec est perçu comme une opportunité d'apprentissage. Ça peut réduire la pression associée à la prise de décision. C'est intéressant parce qu'il ne faut pas se fermer à d'autres possibilités. J'en reviens au podcast parce que c'est de ça que je parle, mais ça peut être un autre exemple. J'en prendrai peut-être un peu plus tard. Mais voilà, tout d'un coup, est-ce que je fais des interviews ? Est-ce que je fais seul face au micro ? Est-ce que je mets de la musique ? Pas de musique ? On expérimente. Est-ce que ça vous plaît ? C'est là aussi. C'est pour ça que je me suis permis au début du podcast de vous demander votre impression, ce que vous aimiez, ce que vous appréciez. Parce qu'à un moment donné, effectivement, j'expérimente des choses. Mais comment je peux savoir si elles sont bonnes si vous ne revenez pas ? Me dire, ah ça c'était intéressant, ça m'a plu, tiens, j'aurais rajouté d'ailleurs dans un des podcasts, le dernier, le 17, le numéro 17, voilà, il y a une personne qui m'a dit, ah j'ai bien aimé, puis tiens, ça me rappelle le bouquin de ça, ça me rappelle le livre d'un tel qui m'a apporté, voilà, c'est intéressant, donc l'expérimentation, essayer quelque chose. ça peut permettre de sortir de cette paralysie en disant c'est pas grave, j'essaie, on verra bien Et puis après, c'est à vous de voir. Je n'aime pas dire le mot juger c'est pas à vous de juger. On ne juge pas, on ne juge personne. Mais d'aimer tout simplement, de vous sentir sensibilisé par ce que je vous propose. Alors donc, on se le refait. Comment sortir de cette paralysie de la décision ? Vous avez une décision à prendre, un changement à faire. Alors là, ce n'est pas forcément se lancer dans un podcast, mais autre chose. Vous décidez d'aller faire un cours de danse. ou d'aller changer de travail, changer de poste. Ça peut être tout, ça peut être multiple. Mais comment sortir de cette paralysie de la décision ? Vous souhaitez quitter quelqu'un, peut-être ? Allez, on y va. Ou au contraire, rencontrer quelqu'un, vous n'osez pas lui parler. Comment on va faire pour rencontrer cette personne, pour prendre cette décision et sortir, surtout de cette paralysie, qui nous empêche d'avancer ? Je vous propose de voir cela en huit points. Pas comme des étapes à faire, des trucs incontournables, si vous loupez le deuxième, c'est pas bon. 8 étapes, 8 étapes, et plutôt, ce sera des approches différentes ou complémentaires qui peuvent vous permettre de sortir de cette paralysie de la décision. Dans un premier temps, on peut par exemple fixer des limites de temps. Le fait de se donner une date limite pour prendre une décision peut réduire l'anxiété et la pression. D'ailleurs, cette technique est souvent associée à l'approche de Tim Ferriss, auteur de la semaine de 4 heures, qui parle de la gestion du temps et de la prise de décisions efficaces. On se dit la semaine prochaine à la même heure, le même jour, même heure, on est mercredi, du coup mercredi prochain à la même heure j'aurai pris la décision. Ça permet de limiter et ça permet d'avoir une décision qui peut réduire l'anxiété et la pression. C'est bon, la semaine prochaine, c'est pas peine d'avoir. D'un côté ça vous donne une date limite, mais ça permet aussi de savoir combien de temps vous pouvez réfléchir. Et puis vous ne vous mettez pas à la pression, vous avez encore 3-4 jours pour le faire. Donc d'éviter aussi la pression. La deuxième possibilité, c'est... qui peut être complémentaire, encore une fois, c'est de lister les options et leurs conséquences. Écrire toutes les options possibles, ainsi que leurs avantages et inconvénients, ça peut rendre donc la décision plus claire. Vous avez plein d'options, mettez-les sur papier. Et puis ensuite, regardez les avantages et les inconvénients. Ça nous vient de Daniel Kahneman, qui est prix Nobel d'économie, et qui aborde la façon dont nous prenons des décisions, et comment notre pensée peut être biaisée, tout simplement parce que... On n'a pas écrit les décisions et qu'on se satisfait parfois d'options qui ne sont pas forcément les bonnes, parce qu'on ne les a pas mises sur papier ou sur écran, et qu'on n'a pas déterminé les avantages et les inconvénients. Accepter l'imperfection. On y revient. Accepter l'imperfection. Parfois, la peur, ça c'est le troisième, parfois la peur de faire un mauvais choix peut nous paralyser. On revient sur Barry Swartz, qui nous l'avons vu ainsi, sur le fait que trop de choix peut mener à indécision. Mais il écrit également qu'accepter... De faire des erreurs fait partie du processus d'apprentissage pour avancer, et ça aide pour avancer, de se tromper, de tomber. Confucius d'ailleurs disait, ce n'est pas le nombre de fois où on tombe qui est important, c'est le nombre de fois où on se relève. Accepter l'imperfection. Quatrième, quatrième point, quatrième étape. Ce n'est pas une étape, encore une fois, quand je dis étape, ce n'est pas une étape, c'est un point, c'est une approche. On peut utiliser la méthode des petits pas. Ça, c'est intéressant. J'essaye bien aussi de Kaizen, c'est une philosophie japonaise. Commencer par des décisions simples ou des actions petites, ça peut réduire le sentiment de surcharge. Oui, si vous vous retrouvez avec une montagne de choses à faire et que vous vous trouvez submergé, que vous n'arrivez plus à avancer, faites un petit pas par un autre. Ça, c'est la psychologue Ami Kedi, qui, connue pour ses recherches sur la présence et la confiance en soi, évoque l'importance de la progression par petits pas. Petits pas par petits pas. Allons-y doucement. Acceptons l'imperfection. Listons les options et les conséquences. Fixons une limite de temps. Demandez des avis externes. Ça, c'est la cinquième approche, la cinquième possibilité. parfois, et j'ai même envie de dire souvent, discuter avec d'autres peut apporter de nouvelles perspectives. C'est le psychologue Martin Seligman qui a popularisé la psychologie positive, on en a déjà parlé d'ailleurs, et qui encourage à chercher des options extérieures pour élargir notre vision des choix possibles. parler autour de vous. Quand j'ai décidé, après maintes recules, avances, j'ai commencé à en parler avec une personne qui, lui, m'a dit voilà comment ça se passe, voilà comment tu peux faire un podcast, voilà les choses à éviter, puis j'en ai écouté une deuxième, puis une troisième, j'en ai parlé avec tout le monde, et à un moment donné, je me suis fait une idée, mais j'ai demandé les avis externes, c'est aussi ça, l'évolution naturelle, c'est de partager avec d'autres personnes, d'autres humains. 6. Sixième approche, pratiquer la pleine conscience. La méditation et la pleine conscience peuvent aider à réduire l'anxiété liée à la prise de décision. C'est John Kabat-Zinn, je pense que vous le connaissez peut-être, qui est le fondateur du programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience. Il propose des techniques comme ça pour gérer le stress et clarifier ses pensées. Alors un petit conseil comme ça, c'est de mon côté, je vous le dis. Effectivement, quand vous vous sentez submergé, quand vous n'arrivez pas à prendre de décision, votre allié c'est la respiration. Vous êtes né avec votre respiration et vous quitterez la Terre. dans votre dernier souffle. La respiration est essentielle. La respiration, inspirer, expirer, c'est quelque chose qui ne changera jamais. Toute autre vie, vous vous inspirez et vous expirez. Alors méditez, tout simplement. C'est très simple. Dans le livre de la mort, le tibétain, le livre de la vie et de la mort, pardon, de tibétain, on dit que Bouddha, en parlant de la méditation, disait qu'il y avait plus de 88 000 façons de méditer. Il ne les a pas comptés, bien sûr, mais il voulait dire par là que nous avons tous notre propre façon de méditer. Il n'y a pas de méditation parfaite. On ne médite pas avec un temps donné, 5 minutes, 10 minutes, un quart d'heure. On médite au moment où on en a besoin. On médite parce que ça nous fait du bien, parce que ça nous permet de décrocher. Je vous rappelle que méditer, ce n'est pas penser à quelque chose. Je médite, je médite. Non, non, on médite sur rien du tout. On médite sur la respiration. On s'aligne à sa respiration. Il y a... comme Christophe André par exemple qui propose sur internet des méditations accompagnées. Ça peut vous aider bien sûr à prendre des décisions, à décrocher de votre mental et tout d'un coup vous relier à vous et prendre des décisions éclairées. Ça peut vous faire beaucoup de bien. Établir des priorités claires. Je saute du coq à l'âme, je suis au septième. Établir des priorités claires. Identifier ce qui est le plus important. pour vous aider à orienter les décisions. Ça, c'est Stephen Covey, auteur de 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu'ils entreprennent Beau programme. Et qui parle de la nécessité de savoir ce que l'on valorise pour prendre ses décisions et pour atteindre ses objectifs. C'est important. Établir des priorités claires, c'est de l'un coup, quels sont mes objectifs ? Vous vous rappelez peut-être qu'on avait parlé dans l'épisode 17, justement, sur le non-positif. On revient à ses racines. Ça veut dire que derrière, on va revenir à ce à quoi on a dit oui, oui, je veux me sentir bien, oui, je veux communiquer de façon claire, oui. Et là, on va effectivement identifier ce qui est important pour nous et donc ça va nous orienter pour prendre la décision. Si par exemple, vous devez changer de poste et que vous ne savez pas, vous êtes paralysé par la décision, et bien allez chercher dans vos racines, allez chercher dans ce qui fait sens pour vous, ce qui est important. De façon à pouvoir ensuite dire, oui, cette décision, je peux la prendre, ou au contraire, non, ça ne résonne pas avec mes priorités claires. Et pour terminer, nous allons nous adresser à Tony Robbins, qui est l'expert en développement personnel. Et donc, il nous dit, visualisez les résultats. Imaginez les résultats potentiels de chaque option. Ça peut aider à clarifier, tout simplement, laquelle est la meilleure. Donc, on parle là de visualisation. Et d'ailleurs, Dominique Robbins utilise souvent la visualisation dans ses séminaires pour aider les gens à clarifier leur objectif. Tu vois quoi ? Tu sens quoi ? D'ailleurs, on utilise les cinq sens. C'était le huitième. On se fait un petit rapide... On revient dessus pour voir un petit peu quels étaient donc ces huit points complémentaires. Fixer les limites de temps, lister les options et leurs conséquences. Accepter l'imperfection, utiliser la méthode des petits pas, demander les avis externes, pratiquer la pleine conscience, établir des priorités claires et visualiser les résultats. N'hésitez pas, bien sûr, à arrêter ce podcast et à revenir un petit peu en avant pour revoir un petit peu ces huit étapes, ces huit principes de changement, ces huit propositions pour sortir de cette paralysie de la décision. Et puis, bien sûr, testez-les, essayez. Quant à moi, il m'a fallu un peu de temps pour arriver à vos oreilles. J'ai éliminé les options qui ne me convenaient pas ou qui allaient me demander trop de temps. J'ai demandé à plusieurs personnes comment ils travaillaient, comment ils s'organisaient. Je me suis dit que rien ne serait parfait, qu'il y aurait toujours plus pertinent, c'est clair, plus approfondi dans les sujets. Mais ce qui allait faire la différence, ça serait moi. Voilà, de toute façon, de vous partager mes émotions, mes expériences. Avec mes imperfections, bien sûr. avec mes tics de langage, mes balbutiements, peu que ce que sais-je, mais en tout cas, voilà, ça serait moi, mon identité. J'ai choisi de vous parler de ce qui me touche, de ce qui me fait avancer, ce qui me semble important, de vous imaginer, d'imaginer ce que nous pourrions partager ensemble. de faire un pas après l'autre, sans vouloir chercher une audience de malades, mais plutôt d'aller à notre rythme, ensemble, d'incarner l'évolution naturelle en me répétant que ce que je sais, ce n'est pas une finalité. Je ne sais pas tout, c'est évident. Il y a plein d'autres points de vue, plein d'autres expériences. Moi, c'est mon ressenti, c'est de ça que j'ai envie de parler aujourd'hui, demain ou hier. Ce qui est en finalité important, après avoir tant hésité, cherché des prétextes pour retarder... notre rendez-vous. Que je me suis bloqué face aux obstacles, paralysé au point de préférer de ne pas faire, plutôt que de faire un pas, puis un autre, m'écouter. Mais que maintenant, nous évoluons naturellement ensemble. Et c'est ça la finalité. On y est arrivé. Nous avançons ensemble et la prochaine fois que nous nous retrouverons face à nous-mêmes, contre ou pour les autres, quand on nous demandera de faire des choix avant qu'ils ne soient imposés, nous serons agiles, mobiles, curieux, nous réfléchirons, bienveillants. Et nous sortirons bien sûr de cette paralysie de la décision en reprenant, encore une fois, ces huit points, par exemple, que nous venons de voir, et en évitant de nous auto-saboter, bien sûr. Cette évolution naturelle nous permettra de mieux nous comprendre, de mieux comprendre ce qui nous entoure, de mieux parler, de faire accepter nos convictions et surtout d'agir par un regard, par un mot, par une phrase, un point levé, une signature. Une signature comme pour Paul Watson, par exemple. Parce que nous évoluons vers ce que nous avons toujours voulu être et que c'est maintenant, quand il est minuit, à baler.