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Minute Santé - Nutrition, santé et bien-être holistique

L'après-bébé : Comprendre et surmonter la dépression post partum [REDIFFUSION]

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20min |08/09/2024
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Description

Dans cet rediffusion d'épisode, on aborde un sujet important mais souvent ignoré : la dépression du post partum. Si vous êtes une nouvelle maman ou que vous accompagnez quelqu'un dans cette étape, cet épisode est fait pour vous.

Découvrez les signes à ne pas négliger, des conseils pratiques pour gérer la dépression post-partum. Il est important de sortir du tabou autour de la santé mentale des mères et de vous donner des clés pour retrouver votre bien être après l'accouchement.


J'aborde dans cet épisode :


- Ce qu'est la dépression du post partum

- Comment la reconnaître ?

- Qu'est-ce qui fait qu'une femme est plus à risque d'en faire une ?

- Que faire, à qui s'adresser en cas de dépression du post partum ?

- Et comment on la soigne ?


🔗 Article du podcast : https://consomouslim.com/depression-post-partum


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- Youtube :  https://www.youtube.com/c/Consomouslim 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Minute Santé, le podcast pour prendre soin de ta santé, où l'on décrypte différents sujets santé en misant avant tout sur la prévention, car comme le dit l'adage, mieux vaut prévenir que guérir. Je suis Nadia, blogueuse santé sur consomousslim.com et médecin. Je suis passionnée par la médecine et les alternatives naturelles. J'espère t'aider au travers de ce podcast à prendre soin de ta santé en prenant en compte toutes les sphères de ta vie. N'hésite pas à t'abonner pour ne rater aucun épisode et prendre ta santé en main dès aujourd'hui. Dans ce nouvel épisode du podcast Minute Santé, on va aborder un sujet tabou, à savoir la dépression du postpartum. Une forme de dépression qui touche environ 15% des femmes et dont il est important de parler et de sensibiliser que ce soit les concernées elles-mêmes, donc à savoir nous les femmes, mais aussi l'entourage. Donc messieurs, vous aussi écoutez bien cet épisode, cela peut vous concerner si vous devenez papa un jour. Il faut savoir que la dépression du postpartum, donc qui intervient après l'accouchement, et la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires après un accouchement. Donc encore une fois, il est très important de parler de ce sujet et de le détabouiser. Je ne sais pas si ce mot existe, mais ce n'est pas grave. Dans la première partie de cet épisode, on va voir ensemble les signes qui doivent faire penser à une dépression du postpartum, quelles sont les femmes à risque, et comment est fait le diagnostic de la dépression du postpartum. Ensuite, dans la deuxième partie de l'épisode, on verra ensemble pourquoi il est important. de rechercher l'existence de cette dépression en cas de signe, les différents acteurs de santé que tu peux solliciter si tu es concerné ou si quelqu'un de ton entourage l'est. Et enfin, on abordera les grandes lignes de la prise en charge de la dépression du postpartum. Avant cela, comme d'habitude, je vais lire un petit commentaire qui m'a été laissé sur YouTube, cette fois-ci de la part de Charlotte Legrand et qui dit J'aime beaucoup ce podcast, il est construit, intéressant et riche. Merci à toi. C'est moi qui te remercie Charlotte. d'avoir pris le temps de laisser un commentaire. Merci pour ton retour encourageant. Je suis ravie que le podcast te plaise et te soit intéressant. Si toi aussi tu souhaites soutenir le podcast totalement gratuitement, n'hésite pas à le noter, à laisser un commentaire soit sur Apple Podcast, sur YouTube ou sur toute autre plateforme de ton choix. N'hésite pas à t'abonner sur YouTube ou une autre plateforme de podcast. Tu peux également t'inscrire à ma lettre santé pour recevoir directement sur ta boîte mail l'information quand un nouvel épisode est disponible. Le lien pour s'inscrire est dans la description. Merci et à bientôt. dans la description. Je te souhaite une bonne écoute, let's go ! Pour poser le contexte, sache que 20 à 30% des femmes ont des symptômes psychologiques pendant la grossesse, déjà, puis ensuite en post-partum, c'est-à-dire dans la période qui survient après l'accouchement. Il est important de faire le diagnostic quand on a des doutes, d'aller consulter même si on a un doute. Vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté. Pourquoi il est important de diagnostiquer la dépression du postpartum ? Car les conséquences de cette dépression peuvent être très graves, à la fois pour la maman et pour le bébé. Qu'est-ce qui te doit faire penser à une éventuelle dépression du postpartum ? Et t'amener à aller consulter, ou si tu fais partie de l'entourage, à encourager la maman d'en parler à un professionnel de santé. Alors tout d'abord, avant de commencer, je précise qu'on peut très bien avoir que quelques-uns de ces signes ou les avoir tous. On observe généralement une tristesse très importante que la maman n'arrive pas forcément à expliquer, ce qui peut entraîner d'ailleurs un fort sentiment de culpabilité et va renforcer justement les croyances négatives que peut avoir la maman autour de sa parentalité, qui est aussi un autre des signes qu'il doit alerter. La maman peut aussi parfois passer du rire aux larmes, présenter des troubles du sommeil à type d'insomnie. elle aura tendance à avoir un jugement négatif sur ses capacités à être maman, à s'occuper de son enfant, etc. Et dans les cas les plus graves, la maman atteinte d'une dépression du postpartum peut avoir des idées suicidaires. Donc la dépression du postpartum commence en général avant la sixième semaine qui suit l'accouchement, mais il est quand même possible qu'elle survienne plus tard dans l'année qui suit l'accouchement. Il ne faut pas confondre baby blues et dépression du postpartum. même si généralement la dépression du postpartum va faire suite au baby blues quand il y a une dépression. Donc le baby blues, c'est pas un état qu'il faut considérer comme pathologique. Il est très fréquent et normal, il intervient généralement dans les trois premiers jours de l'accouchement, il dure en moyenne 4-5 jours et peut durer parfois une semaine après l'accouchement. Cet état, donc le baby blues, est transitoire et il est dû notamment aux changements hormonaux assez brutaux qui... ont lieu suite à l'accouchement. Le baby blues donc contrairement à la dépression du postpartum n'est pas une maladie et ne nécessite pas de traitement. Le baby blues lui se manifeste par exemple par une anxiété, des émotions changeantes, donc pareil la maman peut passer du rire aux larmes. Elle peut aussi avoir des fausses croyances mais qui vont être transitoires sur ses capacités à s'occuper de son enfant. Sache que cet état peut arriver ou pas d'ailleurs. Il est important de le savoir et de savoir que ça existe pour ne pas être étonné si ça t'arrive ou si ça arrive à une maman de ton entourage. Tu peux en parler au personnel soignant si cela commence à la maternité. Il est essentiel que l'entourage, pendant cette période de baby blues, soutienne la maman, car c'est une période sensible, et la meilleure manière de soutenir la maman, c'est d'avoir une attitude bienveillante et empathique. Par contre, si les symptômes du baby blues sont très sévères, ou s'ils durent plus de 15 jours, à ce moment-là, il faudra penser à une éventuelle dépression du postpartum, et aller consulter son médecin. Concrètement... comment est fait le diagnostic ? Le médecin fait le diagnostic grâce à l'interrogatoire et à la clinique qui vont être révélateurs. Comme on l'a vu, certains signes sont évocateurs d'une dépression. Le médecin peut également s'aider d'un questionnaire qu'on appelle le questionnaire EPDS. Attention, accent anglais pourri en vue. EPDS, ça veut dire Edinburgh Postnatal Depression Scale. C'est un questionnaire qui est fait de 10 items, donc 10 questions. ou l'on répond par une fréquence, ce qui va donner un score et permet donc d'évaluer la dépression du post-partum. Il faut savoir que la dépression du post-partum est quand même parfois, même très souvent, difficile à diagnostiquer, dans le sens où cela reste un sujet très tabou et que beaucoup de femmes concernées n'osent pas en parler, car premièrement elles culpabilisent, ou encore n'osent pas en parler par honte, par peur du jugement, par peur de ne pas être comprise, par peur de ne pas être écoutée. par peur aussi du candiraton, etc. Il existe quand même quelques facteurs de risque qui peuvent mettre la puce à l'oreille, mais il est aussi important de savoir que même si on n'a aucun de ces facteurs de risque, on peut quand même faire une dépression du postpartum. Donc voyons quelques-uns de ces facteurs de risque. Par exemple, le fait que ça soit une toute première grossesse va être plus à risque. Le fait que la maman ait subi des abus ou de la maltraitance. dans sa vie ou pendant sa grossesse en est un aussi. Dans les facteurs de risque psychologiques ou psychiatriques, on peut citer par exemple l'existence préalable de troubles de l'humeur, donc déjà avant la grossesse, et notamment l'existence soit d'une dépression et ou d'une anxiété. Le fait d'avoir des antécédents psychiatriques personnels ou familiaux, et notamment des antécédents de dépression du postpartum, est un risque également. Le fait d'avoir fait un baby blues sévère constitue un risque de contracter par la suite une dépression du postpartum. Le fait d'avoir vécu aussi un accouchement plutôt traumatisant, ou tout traumatisme lié à l'accouchement, le fait d'avoir vécu un deuil périnatal, c'est-à-dire le fait d'avoir eu des antécédents de perdre un enfant, que ce soit lors du dernier trimestre de grossesse, à l'accouchement ou encore dans les premières semaines de vie du bébé, et au final, par extension, tout événement négatif qui pourrait survenir autour de la grossesse, et surtout pendant la grossesse. constituent un facteur de risque à part entière. Il existe aussi des facteurs de risque qu'on appelle socio-économiques, comme l'existence de conflits conjugaux, comme le fait que la maman soit isolée socialement, la précarité aussi. Parmi les facteurs de risque obstétricaux, on peut citer par exemple les âges extrêmes de la maman. Donc ça va être un risque, le fait que la maman enceinte soit très jeune, donc vers l'âge de l'adolescence, ou au contraire une maman avec un âge près de la ménopause. Donc ces deux tranches d'âge extrêmes ont plus de risque de faire une dépression du postpartum. D'autres antécédents obstétricaux sont aussi des facteurs de risque, comme le fait que la maman puisse découvrir une malformation ou autre pendant la grossesse, s'il y a des antécédents ou s'il s'agit d'une naissance prématurée, s'il y a des antécédents d'interruption de grossesse, si la grossesse se passe mal ou que l'enfant né est malade, le fait que la grossesse aussi ne soit pas désirée est un facteur de risque non négligeable. En plus de tout cela, Il faut rajouter à tout cela un constat, c'est que la plupart des mamans à la sortie de la maternité sont livrées à elles-mêmes. Et cela va vraiment contraster avec le suivi que les femmes enceintes peuvent avoir pendant la grossesse. C'est un suivi quand même très rapproché avec le suivi mensuel, les différentes échographies, les différentes prises de sang, les cours de préparation à l'accouchement, les cours de préparation à l'allaitement. Et après, il n'y a presque plus rien. Elles se retrouvent... isolés après la maternité avec un bébé et de plus en plus parce que les hospitalisations ont tendance à de plus en plus se raccourcir. Donc certes après il y a la possibilité qu'une sage-femme passe à la maison, mais voilà elles sont extirpées assez tôt de cet environnement qui peut être rassurant pour certaines, mais il faut aussi se le dire, le raccourcissement des hospitalisations va aussi très bien à certains moments, mais ça peut être pas du tout rassurant pour d'autres. Maintenant que l'on a vu ensemble... les signes de la dépression du postpartum et ses facteurs de risque, voyons pourquoi déjà il est très important que cette dépression soit dépistée à temps. Il ne faut vraiment pas la banaliser. Il y a plusieurs risques, que ce soit pour la maman ou pour le bébé. Il y a notamment un risque de suicide chez certaines mamans. Il y a un risque que la dépression se complique, avec dans des cas extrêmes une perte de contact total avec la réalité de la part de la maman concernée. qui peut amener parfois et malheureusement à de la violence contre elle-même ou contre le bébé, voire dans des cas vraiment plus dramatiques qui relèvent d'effets divers à des infanticides. Donc là il va s'agir des cas les plus gravissimes bien entendu, mais même dans les formes moins graves il y a quand même des conséquences sur la relation mère-enfant. Et on peut observer des conséquences de par l'altération de cette relation mère-enfant sur la croissance et le développement psychomoteur de l'enfant. Donc il est très important de consulter devant tout doute. Malheureusement, de nos jours, la dépression du postpartum n'est pas encore assez bien diagnostiquée. Seulement environ un tiers des mamans concernées sont réellement prises en charge, tandis que les autres se murent dans le silence. Si tu penses être concerné ou si tu penses qu'une maman de ton entourage est concernée, sache qu'il existe plusieurs professionnels de santé qui peuvent t'aider. Le médecin traitant et le pivot, car c'est souvent la première personne à qui on peut en parler, qu'on voit le plus souvent, généralement, et avec qui, dans les meilleurs des cas, une relation de confiance s'est installée et où l'on arrive mieux à se confier. Mais tu peux aussi en parler à la maternité où tu étais hospitalisé, si tu as eu un bon feeling, en parler à la PMI, donc Protection Maternant Infantile, en Belgique, l'équivalent, c'est l'ONE, donc Office de la Naissance et de l'Enfance. Tu peux aussi en parler... à la sage-femme qui te suit ou à ta gynéco, etc. L'essentiel, c'est d'en parler avec un professionnel de santé et d'en parler avec le professionnel de santé avec qui tu es le plus à l'aise. Tu peux aussi profiter de la consultation post-natale pour en parler. Elle a lieu généralement 8 semaines après l'accouchement. Donc à ce moment-là, si tu as encore des symptômes comme ceux qu'on a cités précédemment, n'hésite pas à aborder le sujet au moment de cette consultation. N'hésite vraiment pas à mettre... des mots sur tes émotions, même si ça peut être très difficile, sur tes difficultés d'ordre psychologique, mais aussi tout simplement si tu as des peurs en rapport avec ton rôle de maman, si tu as des questions autour de la parentalité ou sur les différents comportements de ton bébé. Il ne faut vraiment pas hésiter, cette consultation est aussi là pour ça. Ces professionnels de santé sont vraiment les premiers acteurs dans le dépistage de la dépression du post-partum et vont juger s'il est nécessaire de demander l'avis d'un spécialiste. Voyons maintenant les grandes lignes de la prise en charge si la dépression du postpartum est diagnostiquée. La prise en charge doit bien entendu dépendre de la sévérité des symptômes. Les hospitalisations sont réservées aux cas les plus graves, où les symptômes sont très sévères, où il y a un risque de suicide très important. Si c'est moins grave, si la dépression est moins grave, mais que les symptômes sont quand même très importants et assez préoccupants, Il existe des structures d'accueil de jour, qu'on appelle hôpital de jour. Malheureusement, ça ne va pas forcément exister dans toutes les villes, mais en général, dans ces structures, plusieurs professionnels, ça peut être des psychologues, des psychiatres, des auxiliaires de puriculture, des infirmières, etc., vont veiller à redonner confiance à la maman, ses compétences de maman, afin d'améliorer les relations mère-enfant. On peut très bien aussi avoir une prise en charge sans hospitalisation, qu'on appelle prise en charge ambulatoire, avec un psychiatre. Le psychiatre lui va décider s'il a besoin d'un traitement médicamenteux ou pas. Le traitement médicamenteux n'est pas forcément systématique, c'est toujours en fonction de la sévérité des symptômes. Et par contre la psychothérapie n'est pas une option, c'est vraiment le pilier d'une bonne prise en charge. Il va s'agir d'une thérapie mère-bébé qui se fait en moyenne, et ça c'est une moyenne, il y a toujours des cas particuliers, en 10 séances. Dans des cas très particuliers, avec une humeur mélancolique très sévère et très profonde, le psychiatre peut prescrire ce qu'on appelle de la neurostimulation, appelée encore aussi électroconvulsothérapie. Ce nom barbare, c'est pour désigner le fait de délivrer un courant électrique à la surface du crâne, sous anesthésie générale bien sûr. Ce courant électrique va entraîner des convulsions, d'où le nom de électroconvulsothérapie. Cela peut paraître barbare, mais ce traitement permet de soigner un certain nombre de maladies psychologiques, psychiatriques. Les rechutes sont possibles et parfois plusieurs séances peuvent s'avérer nécessaires. Avant de terminer cet épisode sur la dépression du postpartum, j'aimerais évoquer de nouvelles perspectives de thérapie qui sont prometteuses, soit déjà en cours d'études en France ou déjà mises en place, ou qui sont déjà présentes à l'étranger mais pas encore en France. au moment où en tout cas j'enregistre cet épisode. Il y a notamment des thérapies qui peuvent être utilisées soit par les psychiatres ou les psychologues pendant et après la grossesse chez les personnes à risque. Ces thérapies, elles ont pour objectif de faire un travail sur les fausses croyances que la maman peut avoir, que celles-ci concernent la grossesse, l'accouchement ou encore le post-partum, ou encore son rapport avec son enfant. De lutter en gros contre les fausses croyances du type je suis une mauvaise mère, je serai une mauvaise mère, je serai incapable ou je suis incapable de m'occuper de mon bébé, tout est foutu, etc. Tout cela dans le but d'amoindrir les conséquences négatives de ces fausses croyances, que cela soit sur les émotions de la maman ou sur son comportement. Car ces croyances, elles peuvent rendre fragile psychologiquement la maman et altérer son rapport à sa grossesse. mais aussi à son rôle de maman. À l'international, enfin, on peut citer des programmes de thérapie, toujours pour les femmes qui auront été dépistées à risque, sous forme d'applications mobiles, donc c'est un suivi numérique en prévention de la maman qui peut être à risque, avec des sortes d'exercices à faire pour renforcer la maman sur son estime par rapport à ses compétences de maman, des exercices aussi pour gérer ses émotions, etc. Donc on peut citer, par exemple... et encore une fois attention alerte accent pourri, Mom Mood Booster et Be a Mom. On a abordé dans cet épisode le sujet tabou qu'est la dépression du postpartum. On a vu ensemble ces symptômes, la continuité entre le baby blues et la dépression du postpartum qui s'installe. On a également abordé les différents facteurs de risque de développer une dépression du postpartum, l'importance de la diagnostiquer à temps du fait des conséquences graves qu'elle peut avoir ainsi que les grandes lignes de sa prise en charge. Pour résumer, si tu es une maman, pense en post-partum à te reposer autant que possible et même avant d'ailleurs. N'aie pas honte de demander de l'aide à ton entourage, à ta famille, à tes amis. Les amis sont là pour ça, sinon change d'amis, conseil bonus. Si tu as des émotions que tu ressens comme négatives, dis-toi que c'est tout à fait normal, ne culpabilise pas. Finalement, ces émotions elles ont... une utilité et sont là pour te signaler qu'il y a peut-être quelque chose qui ne va pas et que tu as peut-être besoin d'aide. Il est également normal d'avoir des doutes sur ses compétences de maman, surtout quand c'est un premier bébé. Un conseil aussi, ça c'est une petite parenthèse, ne regarde pas trop les comptes sur Instagram de mamans diverses et variées afin d'éviter de te comparer. Je ne suis pas en train de critiquer ces différents comptes, il y en a des très bien d'ailleurs, mais comme si tu es dans ces cas-là, tu es... plutôt fragile, ça peut être anxiogène pour toi de consulter ce type de compte. Et n'oublie pas que sur les réseaux sociaux, on voit que 10% de l'avis des gens, on va pas montrer ses coups durs sur internet, quoique encore une autre parenthèse, maintenant il y en a qui montrent tout, mais ça c'est un autre débat. Du coup, tu vas voir que les côtés positifs au final, et tu peux avoir tendance par rapport à ça à te sentir nulle, eh bien non, rappelle-toi que c'est biaisé. Et si tu n'arrives pas à avoir ce recul, réserve-toi un maximum et ne consulte pas ce genre de compte pour le moment. Un autre point important, il vaut mieux consulter pour rien, je l'ai déjà dit en début de l'épisode, il vaut mieux consulter pour rien que de ne pas consulter et de passer à côté d'une dépression du post-partum. N'hésite pas à exprimer tes difficultés à un professionnel de santé en qui tu as confiance et avec qui tu es à l'aise et profite de la consultation post-natale pour aborder ce sujet. Merci. Et enfin, ça peut arriver si tu as des idées suicidaires, ne réfléchis même pas et va aux urgences. Quant à l'entourage, prenez bien soin des mamans en postpartum, dépression du postpartum ou pas d'ailleurs, car c'est une période compliquée avec de nombreux chamboulements et c'est le moment ou jamais de montrer votre présence. J'espère que cet épisode t'a été utile. N'hésite pas à le partager à toutes les mamans que tu connais ou leur entourage. Si ce n'est pas déjà fait, abonne-toi au podcast Minute Santé pour ne rater aucun épisode. Sur la plateforme d'écoute de ton choix ou sur YouTube, tu peux également t'abonner à ma lettre santé du mercredi où tu seras tenu au courant, entre autres, dès la sortie d'un nouvel épisode du podcast. Je te dis à bientôt pour un prochain épisode. Et d'ici là, prends soin de toi et de ta santé.

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Dans cet rediffusion d'épisode, on aborde un sujet important mais souvent ignoré : la dépression du post partum. Si vous êtes une nouvelle maman ou que vous accompagnez quelqu'un dans cette étape, cet épisode est fait pour vous.

Découvrez les signes à ne pas négliger, des conseils pratiques pour gérer la dépression post-partum. Il est important de sortir du tabou autour de la santé mentale des mères et de vous donner des clés pour retrouver votre bien être après l'accouchement.


J'aborde dans cet épisode :


- Ce qu'est la dépression du post partum

- Comment la reconnaître ?

- Qu'est-ce qui fait qu'une femme est plus à risque d'en faire une ?

- Que faire, à qui s'adresser en cas de dépression du post partum ?

- Et comment on la soigne ?


🔗 Article du podcast : https://consomouslim.com/depression-post-partum


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Minute Santé, le podcast pour prendre soin de ta santé, où l'on décrypte différents sujets santé en misant avant tout sur la prévention, car comme le dit l'adage, mieux vaut prévenir que guérir. Je suis Nadia, blogueuse santé sur consomousslim.com et médecin. Je suis passionnée par la médecine et les alternatives naturelles. J'espère t'aider au travers de ce podcast à prendre soin de ta santé en prenant en compte toutes les sphères de ta vie. N'hésite pas à t'abonner pour ne rater aucun épisode et prendre ta santé en main dès aujourd'hui. Dans ce nouvel épisode du podcast Minute Santé, on va aborder un sujet tabou, à savoir la dépression du postpartum. Une forme de dépression qui touche environ 15% des femmes et dont il est important de parler et de sensibiliser que ce soit les concernées elles-mêmes, donc à savoir nous les femmes, mais aussi l'entourage. Donc messieurs, vous aussi écoutez bien cet épisode, cela peut vous concerner si vous devenez papa un jour. Il faut savoir que la dépression du postpartum, donc qui intervient après l'accouchement, et la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires après un accouchement. Donc encore une fois, il est très important de parler de ce sujet et de le détabouiser. Je ne sais pas si ce mot existe, mais ce n'est pas grave. Dans la première partie de cet épisode, on va voir ensemble les signes qui doivent faire penser à une dépression du postpartum, quelles sont les femmes à risque, et comment est fait le diagnostic de la dépression du postpartum. Ensuite, dans la deuxième partie de l'épisode, on verra ensemble pourquoi il est important. de rechercher l'existence de cette dépression en cas de signe, les différents acteurs de santé que tu peux solliciter si tu es concerné ou si quelqu'un de ton entourage l'est. Et enfin, on abordera les grandes lignes de la prise en charge de la dépression du postpartum. Avant cela, comme d'habitude, je vais lire un petit commentaire qui m'a été laissé sur YouTube, cette fois-ci de la part de Charlotte Legrand et qui dit J'aime beaucoup ce podcast, il est construit, intéressant et riche. Merci à toi. C'est moi qui te remercie Charlotte. d'avoir pris le temps de laisser un commentaire. Merci pour ton retour encourageant. Je suis ravie que le podcast te plaise et te soit intéressant. Si toi aussi tu souhaites soutenir le podcast totalement gratuitement, n'hésite pas à le noter, à laisser un commentaire soit sur Apple Podcast, sur YouTube ou sur toute autre plateforme de ton choix. N'hésite pas à t'abonner sur YouTube ou une autre plateforme de podcast. Tu peux également t'inscrire à ma lettre santé pour recevoir directement sur ta boîte mail l'information quand un nouvel épisode est disponible. Le lien pour s'inscrire est dans la description. Merci et à bientôt. dans la description. Je te souhaite une bonne écoute, let's go ! Pour poser le contexte, sache que 20 à 30% des femmes ont des symptômes psychologiques pendant la grossesse, déjà, puis ensuite en post-partum, c'est-à-dire dans la période qui survient après l'accouchement. Il est important de faire le diagnostic quand on a des doutes, d'aller consulter même si on a un doute. Vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté. Pourquoi il est important de diagnostiquer la dépression du postpartum ? Car les conséquences de cette dépression peuvent être très graves, à la fois pour la maman et pour le bébé. Qu'est-ce qui te doit faire penser à une éventuelle dépression du postpartum ? Et t'amener à aller consulter, ou si tu fais partie de l'entourage, à encourager la maman d'en parler à un professionnel de santé. Alors tout d'abord, avant de commencer, je précise qu'on peut très bien avoir que quelques-uns de ces signes ou les avoir tous. On observe généralement une tristesse très importante que la maman n'arrive pas forcément à expliquer, ce qui peut entraîner d'ailleurs un fort sentiment de culpabilité et va renforcer justement les croyances négatives que peut avoir la maman autour de sa parentalité, qui est aussi un autre des signes qu'il doit alerter. La maman peut aussi parfois passer du rire aux larmes, présenter des troubles du sommeil à type d'insomnie. elle aura tendance à avoir un jugement négatif sur ses capacités à être maman, à s'occuper de son enfant, etc. Et dans les cas les plus graves, la maman atteinte d'une dépression du postpartum peut avoir des idées suicidaires. Donc la dépression du postpartum commence en général avant la sixième semaine qui suit l'accouchement, mais il est quand même possible qu'elle survienne plus tard dans l'année qui suit l'accouchement. Il ne faut pas confondre baby blues et dépression du postpartum. même si généralement la dépression du postpartum va faire suite au baby blues quand il y a une dépression. Donc le baby blues, c'est pas un état qu'il faut considérer comme pathologique. Il est très fréquent et normal, il intervient généralement dans les trois premiers jours de l'accouchement, il dure en moyenne 4-5 jours et peut durer parfois une semaine après l'accouchement. Cet état, donc le baby blues, est transitoire et il est dû notamment aux changements hormonaux assez brutaux qui... ont lieu suite à l'accouchement. Le baby blues donc contrairement à la dépression du postpartum n'est pas une maladie et ne nécessite pas de traitement. Le baby blues lui se manifeste par exemple par une anxiété, des émotions changeantes, donc pareil la maman peut passer du rire aux larmes. Elle peut aussi avoir des fausses croyances mais qui vont être transitoires sur ses capacités à s'occuper de son enfant. Sache que cet état peut arriver ou pas d'ailleurs. Il est important de le savoir et de savoir que ça existe pour ne pas être étonné si ça t'arrive ou si ça arrive à une maman de ton entourage. Tu peux en parler au personnel soignant si cela commence à la maternité. Il est essentiel que l'entourage, pendant cette période de baby blues, soutienne la maman, car c'est une période sensible, et la meilleure manière de soutenir la maman, c'est d'avoir une attitude bienveillante et empathique. Par contre, si les symptômes du baby blues sont très sévères, ou s'ils durent plus de 15 jours, à ce moment-là, il faudra penser à une éventuelle dépression du postpartum, et aller consulter son médecin. Concrètement... comment est fait le diagnostic ? Le médecin fait le diagnostic grâce à l'interrogatoire et à la clinique qui vont être révélateurs. Comme on l'a vu, certains signes sont évocateurs d'une dépression. Le médecin peut également s'aider d'un questionnaire qu'on appelle le questionnaire EPDS. Attention, accent anglais pourri en vue. EPDS, ça veut dire Edinburgh Postnatal Depression Scale. C'est un questionnaire qui est fait de 10 items, donc 10 questions. ou l'on répond par une fréquence, ce qui va donner un score et permet donc d'évaluer la dépression du post-partum. Il faut savoir que la dépression du post-partum est quand même parfois, même très souvent, difficile à diagnostiquer, dans le sens où cela reste un sujet très tabou et que beaucoup de femmes concernées n'osent pas en parler, car premièrement elles culpabilisent, ou encore n'osent pas en parler par honte, par peur du jugement, par peur de ne pas être comprise, par peur de ne pas être écoutée. par peur aussi du candiraton, etc. Il existe quand même quelques facteurs de risque qui peuvent mettre la puce à l'oreille, mais il est aussi important de savoir que même si on n'a aucun de ces facteurs de risque, on peut quand même faire une dépression du postpartum. Donc voyons quelques-uns de ces facteurs de risque. Par exemple, le fait que ça soit une toute première grossesse va être plus à risque. Le fait que la maman ait subi des abus ou de la maltraitance. dans sa vie ou pendant sa grossesse en est un aussi. Dans les facteurs de risque psychologiques ou psychiatriques, on peut citer par exemple l'existence préalable de troubles de l'humeur, donc déjà avant la grossesse, et notamment l'existence soit d'une dépression et ou d'une anxiété. Le fait d'avoir des antécédents psychiatriques personnels ou familiaux, et notamment des antécédents de dépression du postpartum, est un risque également. Le fait d'avoir fait un baby blues sévère constitue un risque de contracter par la suite une dépression du postpartum. Le fait d'avoir vécu aussi un accouchement plutôt traumatisant, ou tout traumatisme lié à l'accouchement, le fait d'avoir vécu un deuil périnatal, c'est-à-dire le fait d'avoir eu des antécédents de perdre un enfant, que ce soit lors du dernier trimestre de grossesse, à l'accouchement ou encore dans les premières semaines de vie du bébé, et au final, par extension, tout événement négatif qui pourrait survenir autour de la grossesse, et surtout pendant la grossesse. constituent un facteur de risque à part entière. Il existe aussi des facteurs de risque qu'on appelle socio-économiques, comme l'existence de conflits conjugaux, comme le fait que la maman soit isolée socialement, la précarité aussi. Parmi les facteurs de risque obstétricaux, on peut citer par exemple les âges extrêmes de la maman. Donc ça va être un risque, le fait que la maman enceinte soit très jeune, donc vers l'âge de l'adolescence, ou au contraire une maman avec un âge près de la ménopause. Donc ces deux tranches d'âge extrêmes ont plus de risque de faire une dépression du postpartum. D'autres antécédents obstétricaux sont aussi des facteurs de risque, comme le fait que la maman puisse découvrir une malformation ou autre pendant la grossesse, s'il y a des antécédents ou s'il s'agit d'une naissance prématurée, s'il y a des antécédents d'interruption de grossesse, si la grossesse se passe mal ou que l'enfant né est malade, le fait que la grossesse aussi ne soit pas désirée est un facteur de risque non négligeable. En plus de tout cela, Il faut rajouter à tout cela un constat, c'est que la plupart des mamans à la sortie de la maternité sont livrées à elles-mêmes. Et cela va vraiment contraster avec le suivi que les femmes enceintes peuvent avoir pendant la grossesse. C'est un suivi quand même très rapproché avec le suivi mensuel, les différentes échographies, les différentes prises de sang, les cours de préparation à l'accouchement, les cours de préparation à l'allaitement. Et après, il n'y a presque plus rien. Elles se retrouvent... isolés après la maternité avec un bébé et de plus en plus parce que les hospitalisations ont tendance à de plus en plus se raccourcir. Donc certes après il y a la possibilité qu'une sage-femme passe à la maison, mais voilà elles sont extirpées assez tôt de cet environnement qui peut être rassurant pour certaines, mais il faut aussi se le dire, le raccourcissement des hospitalisations va aussi très bien à certains moments, mais ça peut être pas du tout rassurant pour d'autres. Maintenant que l'on a vu ensemble... les signes de la dépression du postpartum et ses facteurs de risque, voyons pourquoi déjà il est très important que cette dépression soit dépistée à temps. Il ne faut vraiment pas la banaliser. Il y a plusieurs risques, que ce soit pour la maman ou pour le bébé. Il y a notamment un risque de suicide chez certaines mamans. Il y a un risque que la dépression se complique, avec dans des cas extrêmes une perte de contact total avec la réalité de la part de la maman concernée. qui peut amener parfois et malheureusement à de la violence contre elle-même ou contre le bébé, voire dans des cas vraiment plus dramatiques qui relèvent d'effets divers à des infanticides. Donc là il va s'agir des cas les plus gravissimes bien entendu, mais même dans les formes moins graves il y a quand même des conséquences sur la relation mère-enfant. Et on peut observer des conséquences de par l'altération de cette relation mère-enfant sur la croissance et le développement psychomoteur de l'enfant. Donc il est très important de consulter devant tout doute. Malheureusement, de nos jours, la dépression du postpartum n'est pas encore assez bien diagnostiquée. Seulement environ un tiers des mamans concernées sont réellement prises en charge, tandis que les autres se murent dans le silence. Si tu penses être concerné ou si tu penses qu'une maman de ton entourage est concernée, sache qu'il existe plusieurs professionnels de santé qui peuvent t'aider. Le médecin traitant et le pivot, car c'est souvent la première personne à qui on peut en parler, qu'on voit le plus souvent, généralement, et avec qui, dans les meilleurs des cas, une relation de confiance s'est installée et où l'on arrive mieux à se confier. Mais tu peux aussi en parler à la maternité où tu étais hospitalisé, si tu as eu un bon feeling, en parler à la PMI, donc Protection Maternant Infantile, en Belgique, l'équivalent, c'est l'ONE, donc Office de la Naissance et de l'Enfance. Tu peux aussi en parler... à la sage-femme qui te suit ou à ta gynéco, etc. L'essentiel, c'est d'en parler avec un professionnel de santé et d'en parler avec le professionnel de santé avec qui tu es le plus à l'aise. Tu peux aussi profiter de la consultation post-natale pour en parler. Elle a lieu généralement 8 semaines après l'accouchement. Donc à ce moment-là, si tu as encore des symptômes comme ceux qu'on a cités précédemment, n'hésite pas à aborder le sujet au moment de cette consultation. N'hésite vraiment pas à mettre... des mots sur tes émotions, même si ça peut être très difficile, sur tes difficultés d'ordre psychologique, mais aussi tout simplement si tu as des peurs en rapport avec ton rôle de maman, si tu as des questions autour de la parentalité ou sur les différents comportements de ton bébé. Il ne faut vraiment pas hésiter, cette consultation est aussi là pour ça. Ces professionnels de santé sont vraiment les premiers acteurs dans le dépistage de la dépression du post-partum et vont juger s'il est nécessaire de demander l'avis d'un spécialiste. Voyons maintenant les grandes lignes de la prise en charge si la dépression du postpartum est diagnostiquée. La prise en charge doit bien entendu dépendre de la sévérité des symptômes. Les hospitalisations sont réservées aux cas les plus graves, où les symptômes sont très sévères, où il y a un risque de suicide très important. Si c'est moins grave, si la dépression est moins grave, mais que les symptômes sont quand même très importants et assez préoccupants, Il existe des structures d'accueil de jour, qu'on appelle hôpital de jour. Malheureusement, ça ne va pas forcément exister dans toutes les villes, mais en général, dans ces structures, plusieurs professionnels, ça peut être des psychologues, des psychiatres, des auxiliaires de puriculture, des infirmières, etc., vont veiller à redonner confiance à la maman, ses compétences de maman, afin d'améliorer les relations mère-enfant. On peut très bien aussi avoir une prise en charge sans hospitalisation, qu'on appelle prise en charge ambulatoire, avec un psychiatre. Le psychiatre lui va décider s'il a besoin d'un traitement médicamenteux ou pas. Le traitement médicamenteux n'est pas forcément systématique, c'est toujours en fonction de la sévérité des symptômes. Et par contre la psychothérapie n'est pas une option, c'est vraiment le pilier d'une bonne prise en charge. Il va s'agir d'une thérapie mère-bébé qui se fait en moyenne, et ça c'est une moyenne, il y a toujours des cas particuliers, en 10 séances. Dans des cas très particuliers, avec une humeur mélancolique très sévère et très profonde, le psychiatre peut prescrire ce qu'on appelle de la neurostimulation, appelée encore aussi électroconvulsothérapie. Ce nom barbare, c'est pour désigner le fait de délivrer un courant électrique à la surface du crâne, sous anesthésie générale bien sûr. Ce courant électrique va entraîner des convulsions, d'où le nom de électroconvulsothérapie. Cela peut paraître barbare, mais ce traitement permet de soigner un certain nombre de maladies psychologiques, psychiatriques. Les rechutes sont possibles et parfois plusieurs séances peuvent s'avérer nécessaires. Avant de terminer cet épisode sur la dépression du postpartum, j'aimerais évoquer de nouvelles perspectives de thérapie qui sont prometteuses, soit déjà en cours d'études en France ou déjà mises en place, ou qui sont déjà présentes à l'étranger mais pas encore en France. au moment où en tout cas j'enregistre cet épisode. Il y a notamment des thérapies qui peuvent être utilisées soit par les psychiatres ou les psychologues pendant et après la grossesse chez les personnes à risque. Ces thérapies, elles ont pour objectif de faire un travail sur les fausses croyances que la maman peut avoir, que celles-ci concernent la grossesse, l'accouchement ou encore le post-partum, ou encore son rapport avec son enfant. De lutter en gros contre les fausses croyances du type je suis une mauvaise mère, je serai une mauvaise mère, je serai incapable ou je suis incapable de m'occuper de mon bébé, tout est foutu, etc. Tout cela dans le but d'amoindrir les conséquences négatives de ces fausses croyances, que cela soit sur les émotions de la maman ou sur son comportement. Car ces croyances, elles peuvent rendre fragile psychologiquement la maman et altérer son rapport à sa grossesse. mais aussi à son rôle de maman. À l'international, enfin, on peut citer des programmes de thérapie, toujours pour les femmes qui auront été dépistées à risque, sous forme d'applications mobiles, donc c'est un suivi numérique en prévention de la maman qui peut être à risque, avec des sortes d'exercices à faire pour renforcer la maman sur son estime par rapport à ses compétences de maman, des exercices aussi pour gérer ses émotions, etc. Donc on peut citer, par exemple... et encore une fois attention alerte accent pourri, Mom Mood Booster et Be a Mom. On a abordé dans cet épisode le sujet tabou qu'est la dépression du postpartum. On a vu ensemble ces symptômes, la continuité entre le baby blues et la dépression du postpartum qui s'installe. On a également abordé les différents facteurs de risque de développer une dépression du postpartum, l'importance de la diagnostiquer à temps du fait des conséquences graves qu'elle peut avoir ainsi que les grandes lignes de sa prise en charge. Pour résumer, si tu es une maman, pense en post-partum à te reposer autant que possible et même avant d'ailleurs. N'aie pas honte de demander de l'aide à ton entourage, à ta famille, à tes amis. Les amis sont là pour ça, sinon change d'amis, conseil bonus. Si tu as des émotions que tu ressens comme négatives, dis-toi que c'est tout à fait normal, ne culpabilise pas. Finalement, ces émotions elles ont... une utilité et sont là pour te signaler qu'il y a peut-être quelque chose qui ne va pas et que tu as peut-être besoin d'aide. Il est également normal d'avoir des doutes sur ses compétences de maman, surtout quand c'est un premier bébé. Un conseil aussi, ça c'est une petite parenthèse, ne regarde pas trop les comptes sur Instagram de mamans diverses et variées afin d'éviter de te comparer. Je ne suis pas en train de critiquer ces différents comptes, il y en a des très bien d'ailleurs, mais comme si tu es dans ces cas-là, tu es... plutôt fragile, ça peut être anxiogène pour toi de consulter ce type de compte. Et n'oublie pas que sur les réseaux sociaux, on voit que 10% de l'avis des gens, on va pas montrer ses coups durs sur internet, quoique encore une autre parenthèse, maintenant il y en a qui montrent tout, mais ça c'est un autre débat. Du coup, tu vas voir que les côtés positifs au final, et tu peux avoir tendance par rapport à ça à te sentir nulle, eh bien non, rappelle-toi que c'est biaisé. Et si tu n'arrives pas à avoir ce recul, réserve-toi un maximum et ne consulte pas ce genre de compte pour le moment. Un autre point important, il vaut mieux consulter pour rien, je l'ai déjà dit en début de l'épisode, il vaut mieux consulter pour rien que de ne pas consulter et de passer à côté d'une dépression du post-partum. N'hésite pas à exprimer tes difficultés à un professionnel de santé en qui tu as confiance et avec qui tu es à l'aise et profite de la consultation post-natale pour aborder ce sujet. Merci. Et enfin, ça peut arriver si tu as des idées suicidaires, ne réfléchis même pas et va aux urgences. Quant à l'entourage, prenez bien soin des mamans en postpartum, dépression du postpartum ou pas d'ailleurs, car c'est une période compliquée avec de nombreux chamboulements et c'est le moment ou jamais de montrer votre présence. J'espère que cet épisode t'a été utile. N'hésite pas à le partager à toutes les mamans que tu connais ou leur entourage. Si ce n'est pas déjà fait, abonne-toi au podcast Minute Santé pour ne rater aucun épisode. Sur la plateforme d'écoute de ton choix ou sur YouTube, tu peux également t'abonner à ma lettre santé du mercredi où tu seras tenu au courant, entre autres, dès la sortie d'un nouvel épisode du podcast. Je te dis à bientôt pour un prochain épisode. Et d'ici là, prends soin de toi et de ta santé.

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Dans cet rediffusion d'épisode, on aborde un sujet important mais souvent ignoré : la dépression du post partum. Si vous êtes une nouvelle maman ou que vous accompagnez quelqu'un dans cette étape, cet épisode est fait pour vous.

Découvrez les signes à ne pas négliger, des conseils pratiques pour gérer la dépression post-partum. Il est important de sortir du tabou autour de la santé mentale des mères et de vous donner des clés pour retrouver votre bien être après l'accouchement.


J'aborde dans cet épisode :


- Ce qu'est la dépression du post partum

- Comment la reconnaître ?

- Qu'est-ce qui fait qu'une femme est plus à risque d'en faire une ?

- Que faire, à qui s'adresser en cas de dépression du post partum ?

- Et comment on la soigne ?


🔗 Article du podcast : https://consomouslim.com/depression-post-partum


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Minute Santé, le podcast pour prendre soin de ta santé, où l'on décrypte différents sujets santé en misant avant tout sur la prévention, car comme le dit l'adage, mieux vaut prévenir que guérir. Je suis Nadia, blogueuse santé sur consomousslim.com et médecin. Je suis passionnée par la médecine et les alternatives naturelles. J'espère t'aider au travers de ce podcast à prendre soin de ta santé en prenant en compte toutes les sphères de ta vie. N'hésite pas à t'abonner pour ne rater aucun épisode et prendre ta santé en main dès aujourd'hui. Dans ce nouvel épisode du podcast Minute Santé, on va aborder un sujet tabou, à savoir la dépression du postpartum. Une forme de dépression qui touche environ 15% des femmes et dont il est important de parler et de sensibiliser que ce soit les concernées elles-mêmes, donc à savoir nous les femmes, mais aussi l'entourage. Donc messieurs, vous aussi écoutez bien cet épisode, cela peut vous concerner si vous devenez papa un jour. Il faut savoir que la dépression du postpartum, donc qui intervient après l'accouchement, et la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires après un accouchement. Donc encore une fois, il est très important de parler de ce sujet et de le détabouiser. Je ne sais pas si ce mot existe, mais ce n'est pas grave. Dans la première partie de cet épisode, on va voir ensemble les signes qui doivent faire penser à une dépression du postpartum, quelles sont les femmes à risque, et comment est fait le diagnostic de la dépression du postpartum. Ensuite, dans la deuxième partie de l'épisode, on verra ensemble pourquoi il est important. de rechercher l'existence de cette dépression en cas de signe, les différents acteurs de santé que tu peux solliciter si tu es concerné ou si quelqu'un de ton entourage l'est. Et enfin, on abordera les grandes lignes de la prise en charge de la dépression du postpartum. Avant cela, comme d'habitude, je vais lire un petit commentaire qui m'a été laissé sur YouTube, cette fois-ci de la part de Charlotte Legrand et qui dit J'aime beaucoup ce podcast, il est construit, intéressant et riche. Merci à toi. C'est moi qui te remercie Charlotte. d'avoir pris le temps de laisser un commentaire. Merci pour ton retour encourageant. Je suis ravie que le podcast te plaise et te soit intéressant. Si toi aussi tu souhaites soutenir le podcast totalement gratuitement, n'hésite pas à le noter, à laisser un commentaire soit sur Apple Podcast, sur YouTube ou sur toute autre plateforme de ton choix. N'hésite pas à t'abonner sur YouTube ou une autre plateforme de podcast. Tu peux également t'inscrire à ma lettre santé pour recevoir directement sur ta boîte mail l'information quand un nouvel épisode est disponible. Le lien pour s'inscrire est dans la description. Merci et à bientôt. dans la description. Je te souhaite une bonne écoute, let's go ! Pour poser le contexte, sache que 20 à 30% des femmes ont des symptômes psychologiques pendant la grossesse, déjà, puis ensuite en post-partum, c'est-à-dire dans la période qui survient après l'accouchement. Il est important de faire le diagnostic quand on a des doutes, d'aller consulter même si on a un doute. Vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté. Pourquoi il est important de diagnostiquer la dépression du postpartum ? Car les conséquences de cette dépression peuvent être très graves, à la fois pour la maman et pour le bébé. Qu'est-ce qui te doit faire penser à une éventuelle dépression du postpartum ? Et t'amener à aller consulter, ou si tu fais partie de l'entourage, à encourager la maman d'en parler à un professionnel de santé. Alors tout d'abord, avant de commencer, je précise qu'on peut très bien avoir que quelques-uns de ces signes ou les avoir tous. On observe généralement une tristesse très importante que la maman n'arrive pas forcément à expliquer, ce qui peut entraîner d'ailleurs un fort sentiment de culpabilité et va renforcer justement les croyances négatives que peut avoir la maman autour de sa parentalité, qui est aussi un autre des signes qu'il doit alerter. La maman peut aussi parfois passer du rire aux larmes, présenter des troubles du sommeil à type d'insomnie. elle aura tendance à avoir un jugement négatif sur ses capacités à être maman, à s'occuper de son enfant, etc. Et dans les cas les plus graves, la maman atteinte d'une dépression du postpartum peut avoir des idées suicidaires. Donc la dépression du postpartum commence en général avant la sixième semaine qui suit l'accouchement, mais il est quand même possible qu'elle survienne plus tard dans l'année qui suit l'accouchement. Il ne faut pas confondre baby blues et dépression du postpartum. même si généralement la dépression du postpartum va faire suite au baby blues quand il y a une dépression. Donc le baby blues, c'est pas un état qu'il faut considérer comme pathologique. Il est très fréquent et normal, il intervient généralement dans les trois premiers jours de l'accouchement, il dure en moyenne 4-5 jours et peut durer parfois une semaine après l'accouchement. Cet état, donc le baby blues, est transitoire et il est dû notamment aux changements hormonaux assez brutaux qui... ont lieu suite à l'accouchement. Le baby blues donc contrairement à la dépression du postpartum n'est pas une maladie et ne nécessite pas de traitement. Le baby blues lui se manifeste par exemple par une anxiété, des émotions changeantes, donc pareil la maman peut passer du rire aux larmes. Elle peut aussi avoir des fausses croyances mais qui vont être transitoires sur ses capacités à s'occuper de son enfant. Sache que cet état peut arriver ou pas d'ailleurs. Il est important de le savoir et de savoir que ça existe pour ne pas être étonné si ça t'arrive ou si ça arrive à une maman de ton entourage. Tu peux en parler au personnel soignant si cela commence à la maternité. Il est essentiel que l'entourage, pendant cette période de baby blues, soutienne la maman, car c'est une période sensible, et la meilleure manière de soutenir la maman, c'est d'avoir une attitude bienveillante et empathique. Par contre, si les symptômes du baby blues sont très sévères, ou s'ils durent plus de 15 jours, à ce moment-là, il faudra penser à une éventuelle dépression du postpartum, et aller consulter son médecin. Concrètement... comment est fait le diagnostic ? Le médecin fait le diagnostic grâce à l'interrogatoire et à la clinique qui vont être révélateurs. Comme on l'a vu, certains signes sont évocateurs d'une dépression. Le médecin peut également s'aider d'un questionnaire qu'on appelle le questionnaire EPDS. Attention, accent anglais pourri en vue. EPDS, ça veut dire Edinburgh Postnatal Depression Scale. C'est un questionnaire qui est fait de 10 items, donc 10 questions. ou l'on répond par une fréquence, ce qui va donner un score et permet donc d'évaluer la dépression du post-partum. Il faut savoir que la dépression du post-partum est quand même parfois, même très souvent, difficile à diagnostiquer, dans le sens où cela reste un sujet très tabou et que beaucoup de femmes concernées n'osent pas en parler, car premièrement elles culpabilisent, ou encore n'osent pas en parler par honte, par peur du jugement, par peur de ne pas être comprise, par peur de ne pas être écoutée. par peur aussi du candiraton, etc. Il existe quand même quelques facteurs de risque qui peuvent mettre la puce à l'oreille, mais il est aussi important de savoir que même si on n'a aucun de ces facteurs de risque, on peut quand même faire une dépression du postpartum. Donc voyons quelques-uns de ces facteurs de risque. Par exemple, le fait que ça soit une toute première grossesse va être plus à risque. Le fait que la maman ait subi des abus ou de la maltraitance. dans sa vie ou pendant sa grossesse en est un aussi. Dans les facteurs de risque psychologiques ou psychiatriques, on peut citer par exemple l'existence préalable de troubles de l'humeur, donc déjà avant la grossesse, et notamment l'existence soit d'une dépression et ou d'une anxiété. Le fait d'avoir des antécédents psychiatriques personnels ou familiaux, et notamment des antécédents de dépression du postpartum, est un risque également. Le fait d'avoir fait un baby blues sévère constitue un risque de contracter par la suite une dépression du postpartum. Le fait d'avoir vécu aussi un accouchement plutôt traumatisant, ou tout traumatisme lié à l'accouchement, le fait d'avoir vécu un deuil périnatal, c'est-à-dire le fait d'avoir eu des antécédents de perdre un enfant, que ce soit lors du dernier trimestre de grossesse, à l'accouchement ou encore dans les premières semaines de vie du bébé, et au final, par extension, tout événement négatif qui pourrait survenir autour de la grossesse, et surtout pendant la grossesse. constituent un facteur de risque à part entière. Il existe aussi des facteurs de risque qu'on appelle socio-économiques, comme l'existence de conflits conjugaux, comme le fait que la maman soit isolée socialement, la précarité aussi. Parmi les facteurs de risque obstétricaux, on peut citer par exemple les âges extrêmes de la maman. Donc ça va être un risque, le fait que la maman enceinte soit très jeune, donc vers l'âge de l'adolescence, ou au contraire une maman avec un âge près de la ménopause. Donc ces deux tranches d'âge extrêmes ont plus de risque de faire une dépression du postpartum. D'autres antécédents obstétricaux sont aussi des facteurs de risque, comme le fait que la maman puisse découvrir une malformation ou autre pendant la grossesse, s'il y a des antécédents ou s'il s'agit d'une naissance prématurée, s'il y a des antécédents d'interruption de grossesse, si la grossesse se passe mal ou que l'enfant né est malade, le fait que la grossesse aussi ne soit pas désirée est un facteur de risque non négligeable. En plus de tout cela, Il faut rajouter à tout cela un constat, c'est que la plupart des mamans à la sortie de la maternité sont livrées à elles-mêmes. Et cela va vraiment contraster avec le suivi que les femmes enceintes peuvent avoir pendant la grossesse. C'est un suivi quand même très rapproché avec le suivi mensuel, les différentes échographies, les différentes prises de sang, les cours de préparation à l'accouchement, les cours de préparation à l'allaitement. Et après, il n'y a presque plus rien. Elles se retrouvent... isolés après la maternité avec un bébé et de plus en plus parce que les hospitalisations ont tendance à de plus en plus se raccourcir. Donc certes après il y a la possibilité qu'une sage-femme passe à la maison, mais voilà elles sont extirpées assez tôt de cet environnement qui peut être rassurant pour certaines, mais il faut aussi se le dire, le raccourcissement des hospitalisations va aussi très bien à certains moments, mais ça peut être pas du tout rassurant pour d'autres. Maintenant que l'on a vu ensemble... les signes de la dépression du postpartum et ses facteurs de risque, voyons pourquoi déjà il est très important que cette dépression soit dépistée à temps. Il ne faut vraiment pas la banaliser. Il y a plusieurs risques, que ce soit pour la maman ou pour le bébé. Il y a notamment un risque de suicide chez certaines mamans. Il y a un risque que la dépression se complique, avec dans des cas extrêmes une perte de contact total avec la réalité de la part de la maman concernée. qui peut amener parfois et malheureusement à de la violence contre elle-même ou contre le bébé, voire dans des cas vraiment plus dramatiques qui relèvent d'effets divers à des infanticides. Donc là il va s'agir des cas les plus gravissimes bien entendu, mais même dans les formes moins graves il y a quand même des conséquences sur la relation mère-enfant. Et on peut observer des conséquences de par l'altération de cette relation mère-enfant sur la croissance et le développement psychomoteur de l'enfant. Donc il est très important de consulter devant tout doute. Malheureusement, de nos jours, la dépression du postpartum n'est pas encore assez bien diagnostiquée. Seulement environ un tiers des mamans concernées sont réellement prises en charge, tandis que les autres se murent dans le silence. Si tu penses être concerné ou si tu penses qu'une maman de ton entourage est concernée, sache qu'il existe plusieurs professionnels de santé qui peuvent t'aider. Le médecin traitant et le pivot, car c'est souvent la première personne à qui on peut en parler, qu'on voit le plus souvent, généralement, et avec qui, dans les meilleurs des cas, une relation de confiance s'est installée et où l'on arrive mieux à se confier. Mais tu peux aussi en parler à la maternité où tu étais hospitalisé, si tu as eu un bon feeling, en parler à la PMI, donc Protection Maternant Infantile, en Belgique, l'équivalent, c'est l'ONE, donc Office de la Naissance et de l'Enfance. Tu peux aussi en parler... à la sage-femme qui te suit ou à ta gynéco, etc. L'essentiel, c'est d'en parler avec un professionnel de santé et d'en parler avec le professionnel de santé avec qui tu es le plus à l'aise. Tu peux aussi profiter de la consultation post-natale pour en parler. Elle a lieu généralement 8 semaines après l'accouchement. Donc à ce moment-là, si tu as encore des symptômes comme ceux qu'on a cités précédemment, n'hésite pas à aborder le sujet au moment de cette consultation. N'hésite vraiment pas à mettre... des mots sur tes émotions, même si ça peut être très difficile, sur tes difficultés d'ordre psychologique, mais aussi tout simplement si tu as des peurs en rapport avec ton rôle de maman, si tu as des questions autour de la parentalité ou sur les différents comportements de ton bébé. Il ne faut vraiment pas hésiter, cette consultation est aussi là pour ça. Ces professionnels de santé sont vraiment les premiers acteurs dans le dépistage de la dépression du post-partum et vont juger s'il est nécessaire de demander l'avis d'un spécialiste. Voyons maintenant les grandes lignes de la prise en charge si la dépression du postpartum est diagnostiquée. La prise en charge doit bien entendu dépendre de la sévérité des symptômes. Les hospitalisations sont réservées aux cas les plus graves, où les symptômes sont très sévères, où il y a un risque de suicide très important. Si c'est moins grave, si la dépression est moins grave, mais que les symptômes sont quand même très importants et assez préoccupants, Il existe des structures d'accueil de jour, qu'on appelle hôpital de jour. Malheureusement, ça ne va pas forcément exister dans toutes les villes, mais en général, dans ces structures, plusieurs professionnels, ça peut être des psychologues, des psychiatres, des auxiliaires de puriculture, des infirmières, etc., vont veiller à redonner confiance à la maman, ses compétences de maman, afin d'améliorer les relations mère-enfant. On peut très bien aussi avoir une prise en charge sans hospitalisation, qu'on appelle prise en charge ambulatoire, avec un psychiatre. Le psychiatre lui va décider s'il a besoin d'un traitement médicamenteux ou pas. Le traitement médicamenteux n'est pas forcément systématique, c'est toujours en fonction de la sévérité des symptômes. Et par contre la psychothérapie n'est pas une option, c'est vraiment le pilier d'une bonne prise en charge. Il va s'agir d'une thérapie mère-bébé qui se fait en moyenne, et ça c'est une moyenne, il y a toujours des cas particuliers, en 10 séances. Dans des cas très particuliers, avec une humeur mélancolique très sévère et très profonde, le psychiatre peut prescrire ce qu'on appelle de la neurostimulation, appelée encore aussi électroconvulsothérapie. Ce nom barbare, c'est pour désigner le fait de délivrer un courant électrique à la surface du crâne, sous anesthésie générale bien sûr. Ce courant électrique va entraîner des convulsions, d'où le nom de électroconvulsothérapie. Cela peut paraître barbare, mais ce traitement permet de soigner un certain nombre de maladies psychologiques, psychiatriques. Les rechutes sont possibles et parfois plusieurs séances peuvent s'avérer nécessaires. Avant de terminer cet épisode sur la dépression du postpartum, j'aimerais évoquer de nouvelles perspectives de thérapie qui sont prometteuses, soit déjà en cours d'études en France ou déjà mises en place, ou qui sont déjà présentes à l'étranger mais pas encore en France. au moment où en tout cas j'enregistre cet épisode. Il y a notamment des thérapies qui peuvent être utilisées soit par les psychiatres ou les psychologues pendant et après la grossesse chez les personnes à risque. Ces thérapies, elles ont pour objectif de faire un travail sur les fausses croyances que la maman peut avoir, que celles-ci concernent la grossesse, l'accouchement ou encore le post-partum, ou encore son rapport avec son enfant. De lutter en gros contre les fausses croyances du type je suis une mauvaise mère, je serai une mauvaise mère, je serai incapable ou je suis incapable de m'occuper de mon bébé, tout est foutu, etc. Tout cela dans le but d'amoindrir les conséquences négatives de ces fausses croyances, que cela soit sur les émotions de la maman ou sur son comportement. Car ces croyances, elles peuvent rendre fragile psychologiquement la maman et altérer son rapport à sa grossesse. mais aussi à son rôle de maman. À l'international, enfin, on peut citer des programmes de thérapie, toujours pour les femmes qui auront été dépistées à risque, sous forme d'applications mobiles, donc c'est un suivi numérique en prévention de la maman qui peut être à risque, avec des sortes d'exercices à faire pour renforcer la maman sur son estime par rapport à ses compétences de maman, des exercices aussi pour gérer ses émotions, etc. Donc on peut citer, par exemple... et encore une fois attention alerte accent pourri, Mom Mood Booster et Be a Mom. On a abordé dans cet épisode le sujet tabou qu'est la dépression du postpartum. On a vu ensemble ces symptômes, la continuité entre le baby blues et la dépression du postpartum qui s'installe. On a également abordé les différents facteurs de risque de développer une dépression du postpartum, l'importance de la diagnostiquer à temps du fait des conséquences graves qu'elle peut avoir ainsi que les grandes lignes de sa prise en charge. Pour résumer, si tu es une maman, pense en post-partum à te reposer autant que possible et même avant d'ailleurs. N'aie pas honte de demander de l'aide à ton entourage, à ta famille, à tes amis. Les amis sont là pour ça, sinon change d'amis, conseil bonus. Si tu as des émotions que tu ressens comme négatives, dis-toi que c'est tout à fait normal, ne culpabilise pas. Finalement, ces émotions elles ont... une utilité et sont là pour te signaler qu'il y a peut-être quelque chose qui ne va pas et que tu as peut-être besoin d'aide. Il est également normal d'avoir des doutes sur ses compétences de maman, surtout quand c'est un premier bébé. Un conseil aussi, ça c'est une petite parenthèse, ne regarde pas trop les comptes sur Instagram de mamans diverses et variées afin d'éviter de te comparer. Je ne suis pas en train de critiquer ces différents comptes, il y en a des très bien d'ailleurs, mais comme si tu es dans ces cas-là, tu es... plutôt fragile, ça peut être anxiogène pour toi de consulter ce type de compte. Et n'oublie pas que sur les réseaux sociaux, on voit que 10% de l'avis des gens, on va pas montrer ses coups durs sur internet, quoique encore une autre parenthèse, maintenant il y en a qui montrent tout, mais ça c'est un autre débat. Du coup, tu vas voir que les côtés positifs au final, et tu peux avoir tendance par rapport à ça à te sentir nulle, eh bien non, rappelle-toi que c'est biaisé. Et si tu n'arrives pas à avoir ce recul, réserve-toi un maximum et ne consulte pas ce genre de compte pour le moment. Un autre point important, il vaut mieux consulter pour rien, je l'ai déjà dit en début de l'épisode, il vaut mieux consulter pour rien que de ne pas consulter et de passer à côté d'une dépression du post-partum. N'hésite pas à exprimer tes difficultés à un professionnel de santé en qui tu as confiance et avec qui tu es à l'aise et profite de la consultation post-natale pour aborder ce sujet. Merci. Et enfin, ça peut arriver si tu as des idées suicidaires, ne réfléchis même pas et va aux urgences. Quant à l'entourage, prenez bien soin des mamans en postpartum, dépression du postpartum ou pas d'ailleurs, car c'est une période compliquée avec de nombreux chamboulements et c'est le moment ou jamais de montrer votre présence. J'espère que cet épisode t'a été utile. N'hésite pas à le partager à toutes les mamans que tu connais ou leur entourage. Si ce n'est pas déjà fait, abonne-toi au podcast Minute Santé pour ne rater aucun épisode. Sur la plateforme d'écoute de ton choix ou sur YouTube, tu peux également t'abonner à ma lettre santé du mercredi où tu seras tenu au courant, entre autres, dès la sortie d'un nouvel épisode du podcast. Je te dis à bientôt pour un prochain épisode. Et d'ici là, prends soin de toi et de ta santé.

Description

Dans cet rediffusion d'épisode, on aborde un sujet important mais souvent ignoré : la dépression du post partum. Si vous êtes une nouvelle maman ou que vous accompagnez quelqu'un dans cette étape, cet épisode est fait pour vous.

Découvrez les signes à ne pas négliger, des conseils pratiques pour gérer la dépression post-partum. Il est important de sortir du tabou autour de la santé mentale des mères et de vous donner des clés pour retrouver votre bien être après l'accouchement.


J'aborde dans cet épisode :


- Ce qu'est la dépression du post partum

- Comment la reconnaître ?

- Qu'est-ce qui fait qu'une femme est plus à risque d'en faire une ?

- Que faire, à qui s'adresser en cas de dépression du post partum ?

- Et comment on la soigne ?


🔗 Article du podcast : https://consomouslim.com/depression-post-partum


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Minute Santé, le podcast pour prendre soin de ta santé, où l'on décrypte différents sujets santé en misant avant tout sur la prévention, car comme le dit l'adage, mieux vaut prévenir que guérir. Je suis Nadia, blogueuse santé sur consomousslim.com et médecin. Je suis passionnée par la médecine et les alternatives naturelles. J'espère t'aider au travers de ce podcast à prendre soin de ta santé en prenant en compte toutes les sphères de ta vie. N'hésite pas à t'abonner pour ne rater aucun épisode et prendre ta santé en main dès aujourd'hui. Dans ce nouvel épisode du podcast Minute Santé, on va aborder un sujet tabou, à savoir la dépression du postpartum. Une forme de dépression qui touche environ 15% des femmes et dont il est important de parler et de sensibiliser que ce soit les concernées elles-mêmes, donc à savoir nous les femmes, mais aussi l'entourage. Donc messieurs, vous aussi écoutez bien cet épisode, cela peut vous concerner si vous devenez papa un jour. Il faut savoir que la dépression du postpartum, donc qui intervient après l'accouchement, et la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires après un accouchement. Donc encore une fois, il est très important de parler de ce sujet et de le détabouiser. Je ne sais pas si ce mot existe, mais ce n'est pas grave. Dans la première partie de cet épisode, on va voir ensemble les signes qui doivent faire penser à une dépression du postpartum, quelles sont les femmes à risque, et comment est fait le diagnostic de la dépression du postpartum. Ensuite, dans la deuxième partie de l'épisode, on verra ensemble pourquoi il est important. de rechercher l'existence de cette dépression en cas de signe, les différents acteurs de santé que tu peux solliciter si tu es concerné ou si quelqu'un de ton entourage l'est. Et enfin, on abordera les grandes lignes de la prise en charge de la dépression du postpartum. Avant cela, comme d'habitude, je vais lire un petit commentaire qui m'a été laissé sur YouTube, cette fois-ci de la part de Charlotte Legrand et qui dit J'aime beaucoup ce podcast, il est construit, intéressant et riche. Merci à toi. C'est moi qui te remercie Charlotte. d'avoir pris le temps de laisser un commentaire. Merci pour ton retour encourageant. Je suis ravie que le podcast te plaise et te soit intéressant. Si toi aussi tu souhaites soutenir le podcast totalement gratuitement, n'hésite pas à le noter, à laisser un commentaire soit sur Apple Podcast, sur YouTube ou sur toute autre plateforme de ton choix. N'hésite pas à t'abonner sur YouTube ou une autre plateforme de podcast. Tu peux également t'inscrire à ma lettre santé pour recevoir directement sur ta boîte mail l'information quand un nouvel épisode est disponible. Le lien pour s'inscrire est dans la description. Merci et à bientôt. dans la description. Je te souhaite une bonne écoute, let's go ! Pour poser le contexte, sache que 20 à 30% des femmes ont des symptômes psychologiques pendant la grossesse, déjà, puis ensuite en post-partum, c'est-à-dire dans la période qui survient après l'accouchement. Il est important de faire le diagnostic quand on a des doutes, d'aller consulter même si on a un doute. Vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté. Pourquoi il est important de diagnostiquer la dépression du postpartum ? Car les conséquences de cette dépression peuvent être très graves, à la fois pour la maman et pour le bébé. Qu'est-ce qui te doit faire penser à une éventuelle dépression du postpartum ? Et t'amener à aller consulter, ou si tu fais partie de l'entourage, à encourager la maman d'en parler à un professionnel de santé. Alors tout d'abord, avant de commencer, je précise qu'on peut très bien avoir que quelques-uns de ces signes ou les avoir tous. On observe généralement une tristesse très importante que la maman n'arrive pas forcément à expliquer, ce qui peut entraîner d'ailleurs un fort sentiment de culpabilité et va renforcer justement les croyances négatives que peut avoir la maman autour de sa parentalité, qui est aussi un autre des signes qu'il doit alerter. La maman peut aussi parfois passer du rire aux larmes, présenter des troubles du sommeil à type d'insomnie. elle aura tendance à avoir un jugement négatif sur ses capacités à être maman, à s'occuper de son enfant, etc. Et dans les cas les plus graves, la maman atteinte d'une dépression du postpartum peut avoir des idées suicidaires. Donc la dépression du postpartum commence en général avant la sixième semaine qui suit l'accouchement, mais il est quand même possible qu'elle survienne plus tard dans l'année qui suit l'accouchement. Il ne faut pas confondre baby blues et dépression du postpartum. même si généralement la dépression du postpartum va faire suite au baby blues quand il y a une dépression. Donc le baby blues, c'est pas un état qu'il faut considérer comme pathologique. Il est très fréquent et normal, il intervient généralement dans les trois premiers jours de l'accouchement, il dure en moyenne 4-5 jours et peut durer parfois une semaine après l'accouchement. Cet état, donc le baby blues, est transitoire et il est dû notamment aux changements hormonaux assez brutaux qui... ont lieu suite à l'accouchement. Le baby blues donc contrairement à la dépression du postpartum n'est pas une maladie et ne nécessite pas de traitement. Le baby blues lui se manifeste par exemple par une anxiété, des émotions changeantes, donc pareil la maman peut passer du rire aux larmes. Elle peut aussi avoir des fausses croyances mais qui vont être transitoires sur ses capacités à s'occuper de son enfant. Sache que cet état peut arriver ou pas d'ailleurs. Il est important de le savoir et de savoir que ça existe pour ne pas être étonné si ça t'arrive ou si ça arrive à une maman de ton entourage. Tu peux en parler au personnel soignant si cela commence à la maternité. Il est essentiel que l'entourage, pendant cette période de baby blues, soutienne la maman, car c'est une période sensible, et la meilleure manière de soutenir la maman, c'est d'avoir une attitude bienveillante et empathique. Par contre, si les symptômes du baby blues sont très sévères, ou s'ils durent plus de 15 jours, à ce moment-là, il faudra penser à une éventuelle dépression du postpartum, et aller consulter son médecin. Concrètement... comment est fait le diagnostic ? Le médecin fait le diagnostic grâce à l'interrogatoire et à la clinique qui vont être révélateurs. Comme on l'a vu, certains signes sont évocateurs d'une dépression. Le médecin peut également s'aider d'un questionnaire qu'on appelle le questionnaire EPDS. Attention, accent anglais pourri en vue. EPDS, ça veut dire Edinburgh Postnatal Depression Scale. C'est un questionnaire qui est fait de 10 items, donc 10 questions. ou l'on répond par une fréquence, ce qui va donner un score et permet donc d'évaluer la dépression du post-partum. Il faut savoir que la dépression du post-partum est quand même parfois, même très souvent, difficile à diagnostiquer, dans le sens où cela reste un sujet très tabou et que beaucoup de femmes concernées n'osent pas en parler, car premièrement elles culpabilisent, ou encore n'osent pas en parler par honte, par peur du jugement, par peur de ne pas être comprise, par peur de ne pas être écoutée. par peur aussi du candiraton, etc. Il existe quand même quelques facteurs de risque qui peuvent mettre la puce à l'oreille, mais il est aussi important de savoir que même si on n'a aucun de ces facteurs de risque, on peut quand même faire une dépression du postpartum. Donc voyons quelques-uns de ces facteurs de risque. Par exemple, le fait que ça soit une toute première grossesse va être plus à risque. Le fait que la maman ait subi des abus ou de la maltraitance. dans sa vie ou pendant sa grossesse en est un aussi. Dans les facteurs de risque psychologiques ou psychiatriques, on peut citer par exemple l'existence préalable de troubles de l'humeur, donc déjà avant la grossesse, et notamment l'existence soit d'une dépression et ou d'une anxiété. Le fait d'avoir des antécédents psychiatriques personnels ou familiaux, et notamment des antécédents de dépression du postpartum, est un risque également. Le fait d'avoir fait un baby blues sévère constitue un risque de contracter par la suite une dépression du postpartum. Le fait d'avoir vécu aussi un accouchement plutôt traumatisant, ou tout traumatisme lié à l'accouchement, le fait d'avoir vécu un deuil périnatal, c'est-à-dire le fait d'avoir eu des antécédents de perdre un enfant, que ce soit lors du dernier trimestre de grossesse, à l'accouchement ou encore dans les premières semaines de vie du bébé, et au final, par extension, tout événement négatif qui pourrait survenir autour de la grossesse, et surtout pendant la grossesse. constituent un facteur de risque à part entière. Il existe aussi des facteurs de risque qu'on appelle socio-économiques, comme l'existence de conflits conjugaux, comme le fait que la maman soit isolée socialement, la précarité aussi. Parmi les facteurs de risque obstétricaux, on peut citer par exemple les âges extrêmes de la maman. Donc ça va être un risque, le fait que la maman enceinte soit très jeune, donc vers l'âge de l'adolescence, ou au contraire une maman avec un âge près de la ménopause. Donc ces deux tranches d'âge extrêmes ont plus de risque de faire une dépression du postpartum. D'autres antécédents obstétricaux sont aussi des facteurs de risque, comme le fait que la maman puisse découvrir une malformation ou autre pendant la grossesse, s'il y a des antécédents ou s'il s'agit d'une naissance prématurée, s'il y a des antécédents d'interruption de grossesse, si la grossesse se passe mal ou que l'enfant né est malade, le fait que la grossesse aussi ne soit pas désirée est un facteur de risque non négligeable. En plus de tout cela, Il faut rajouter à tout cela un constat, c'est que la plupart des mamans à la sortie de la maternité sont livrées à elles-mêmes. Et cela va vraiment contraster avec le suivi que les femmes enceintes peuvent avoir pendant la grossesse. C'est un suivi quand même très rapproché avec le suivi mensuel, les différentes échographies, les différentes prises de sang, les cours de préparation à l'accouchement, les cours de préparation à l'allaitement. Et après, il n'y a presque plus rien. Elles se retrouvent... isolés après la maternité avec un bébé et de plus en plus parce que les hospitalisations ont tendance à de plus en plus se raccourcir. Donc certes après il y a la possibilité qu'une sage-femme passe à la maison, mais voilà elles sont extirpées assez tôt de cet environnement qui peut être rassurant pour certaines, mais il faut aussi se le dire, le raccourcissement des hospitalisations va aussi très bien à certains moments, mais ça peut être pas du tout rassurant pour d'autres. Maintenant que l'on a vu ensemble... les signes de la dépression du postpartum et ses facteurs de risque, voyons pourquoi déjà il est très important que cette dépression soit dépistée à temps. Il ne faut vraiment pas la banaliser. Il y a plusieurs risques, que ce soit pour la maman ou pour le bébé. Il y a notamment un risque de suicide chez certaines mamans. Il y a un risque que la dépression se complique, avec dans des cas extrêmes une perte de contact total avec la réalité de la part de la maman concernée. qui peut amener parfois et malheureusement à de la violence contre elle-même ou contre le bébé, voire dans des cas vraiment plus dramatiques qui relèvent d'effets divers à des infanticides. Donc là il va s'agir des cas les plus gravissimes bien entendu, mais même dans les formes moins graves il y a quand même des conséquences sur la relation mère-enfant. Et on peut observer des conséquences de par l'altération de cette relation mère-enfant sur la croissance et le développement psychomoteur de l'enfant. Donc il est très important de consulter devant tout doute. Malheureusement, de nos jours, la dépression du postpartum n'est pas encore assez bien diagnostiquée. Seulement environ un tiers des mamans concernées sont réellement prises en charge, tandis que les autres se murent dans le silence. Si tu penses être concerné ou si tu penses qu'une maman de ton entourage est concernée, sache qu'il existe plusieurs professionnels de santé qui peuvent t'aider. Le médecin traitant et le pivot, car c'est souvent la première personne à qui on peut en parler, qu'on voit le plus souvent, généralement, et avec qui, dans les meilleurs des cas, une relation de confiance s'est installée et où l'on arrive mieux à se confier. Mais tu peux aussi en parler à la maternité où tu étais hospitalisé, si tu as eu un bon feeling, en parler à la PMI, donc Protection Maternant Infantile, en Belgique, l'équivalent, c'est l'ONE, donc Office de la Naissance et de l'Enfance. Tu peux aussi en parler... à la sage-femme qui te suit ou à ta gynéco, etc. L'essentiel, c'est d'en parler avec un professionnel de santé et d'en parler avec le professionnel de santé avec qui tu es le plus à l'aise. Tu peux aussi profiter de la consultation post-natale pour en parler. Elle a lieu généralement 8 semaines après l'accouchement. Donc à ce moment-là, si tu as encore des symptômes comme ceux qu'on a cités précédemment, n'hésite pas à aborder le sujet au moment de cette consultation. N'hésite vraiment pas à mettre... des mots sur tes émotions, même si ça peut être très difficile, sur tes difficultés d'ordre psychologique, mais aussi tout simplement si tu as des peurs en rapport avec ton rôle de maman, si tu as des questions autour de la parentalité ou sur les différents comportements de ton bébé. Il ne faut vraiment pas hésiter, cette consultation est aussi là pour ça. Ces professionnels de santé sont vraiment les premiers acteurs dans le dépistage de la dépression du post-partum et vont juger s'il est nécessaire de demander l'avis d'un spécialiste. Voyons maintenant les grandes lignes de la prise en charge si la dépression du postpartum est diagnostiquée. La prise en charge doit bien entendu dépendre de la sévérité des symptômes. Les hospitalisations sont réservées aux cas les plus graves, où les symptômes sont très sévères, où il y a un risque de suicide très important. Si c'est moins grave, si la dépression est moins grave, mais que les symptômes sont quand même très importants et assez préoccupants, Il existe des structures d'accueil de jour, qu'on appelle hôpital de jour. Malheureusement, ça ne va pas forcément exister dans toutes les villes, mais en général, dans ces structures, plusieurs professionnels, ça peut être des psychologues, des psychiatres, des auxiliaires de puriculture, des infirmières, etc., vont veiller à redonner confiance à la maman, ses compétences de maman, afin d'améliorer les relations mère-enfant. On peut très bien aussi avoir une prise en charge sans hospitalisation, qu'on appelle prise en charge ambulatoire, avec un psychiatre. Le psychiatre lui va décider s'il a besoin d'un traitement médicamenteux ou pas. Le traitement médicamenteux n'est pas forcément systématique, c'est toujours en fonction de la sévérité des symptômes. Et par contre la psychothérapie n'est pas une option, c'est vraiment le pilier d'une bonne prise en charge. Il va s'agir d'une thérapie mère-bébé qui se fait en moyenne, et ça c'est une moyenne, il y a toujours des cas particuliers, en 10 séances. Dans des cas très particuliers, avec une humeur mélancolique très sévère et très profonde, le psychiatre peut prescrire ce qu'on appelle de la neurostimulation, appelée encore aussi électroconvulsothérapie. Ce nom barbare, c'est pour désigner le fait de délivrer un courant électrique à la surface du crâne, sous anesthésie générale bien sûr. Ce courant électrique va entraîner des convulsions, d'où le nom de électroconvulsothérapie. Cela peut paraître barbare, mais ce traitement permet de soigner un certain nombre de maladies psychologiques, psychiatriques. Les rechutes sont possibles et parfois plusieurs séances peuvent s'avérer nécessaires. Avant de terminer cet épisode sur la dépression du postpartum, j'aimerais évoquer de nouvelles perspectives de thérapie qui sont prometteuses, soit déjà en cours d'études en France ou déjà mises en place, ou qui sont déjà présentes à l'étranger mais pas encore en France. au moment où en tout cas j'enregistre cet épisode. Il y a notamment des thérapies qui peuvent être utilisées soit par les psychiatres ou les psychologues pendant et après la grossesse chez les personnes à risque. Ces thérapies, elles ont pour objectif de faire un travail sur les fausses croyances que la maman peut avoir, que celles-ci concernent la grossesse, l'accouchement ou encore le post-partum, ou encore son rapport avec son enfant. De lutter en gros contre les fausses croyances du type je suis une mauvaise mère, je serai une mauvaise mère, je serai incapable ou je suis incapable de m'occuper de mon bébé, tout est foutu, etc. Tout cela dans le but d'amoindrir les conséquences négatives de ces fausses croyances, que cela soit sur les émotions de la maman ou sur son comportement. Car ces croyances, elles peuvent rendre fragile psychologiquement la maman et altérer son rapport à sa grossesse. mais aussi à son rôle de maman. À l'international, enfin, on peut citer des programmes de thérapie, toujours pour les femmes qui auront été dépistées à risque, sous forme d'applications mobiles, donc c'est un suivi numérique en prévention de la maman qui peut être à risque, avec des sortes d'exercices à faire pour renforcer la maman sur son estime par rapport à ses compétences de maman, des exercices aussi pour gérer ses émotions, etc. Donc on peut citer, par exemple... et encore une fois attention alerte accent pourri, Mom Mood Booster et Be a Mom. On a abordé dans cet épisode le sujet tabou qu'est la dépression du postpartum. On a vu ensemble ces symptômes, la continuité entre le baby blues et la dépression du postpartum qui s'installe. On a également abordé les différents facteurs de risque de développer une dépression du postpartum, l'importance de la diagnostiquer à temps du fait des conséquences graves qu'elle peut avoir ainsi que les grandes lignes de sa prise en charge. Pour résumer, si tu es une maman, pense en post-partum à te reposer autant que possible et même avant d'ailleurs. N'aie pas honte de demander de l'aide à ton entourage, à ta famille, à tes amis. Les amis sont là pour ça, sinon change d'amis, conseil bonus. Si tu as des émotions que tu ressens comme négatives, dis-toi que c'est tout à fait normal, ne culpabilise pas. Finalement, ces émotions elles ont... une utilité et sont là pour te signaler qu'il y a peut-être quelque chose qui ne va pas et que tu as peut-être besoin d'aide. Il est également normal d'avoir des doutes sur ses compétences de maman, surtout quand c'est un premier bébé. Un conseil aussi, ça c'est une petite parenthèse, ne regarde pas trop les comptes sur Instagram de mamans diverses et variées afin d'éviter de te comparer. Je ne suis pas en train de critiquer ces différents comptes, il y en a des très bien d'ailleurs, mais comme si tu es dans ces cas-là, tu es... plutôt fragile, ça peut être anxiogène pour toi de consulter ce type de compte. Et n'oublie pas que sur les réseaux sociaux, on voit que 10% de l'avis des gens, on va pas montrer ses coups durs sur internet, quoique encore une autre parenthèse, maintenant il y en a qui montrent tout, mais ça c'est un autre débat. Du coup, tu vas voir que les côtés positifs au final, et tu peux avoir tendance par rapport à ça à te sentir nulle, eh bien non, rappelle-toi que c'est biaisé. Et si tu n'arrives pas à avoir ce recul, réserve-toi un maximum et ne consulte pas ce genre de compte pour le moment. Un autre point important, il vaut mieux consulter pour rien, je l'ai déjà dit en début de l'épisode, il vaut mieux consulter pour rien que de ne pas consulter et de passer à côté d'une dépression du post-partum. N'hésite pas à exprimer tes difficultés à un professionnel de santé en qui tu as confiance et avec qui tu es à l'aise et profite de la consultation post-natale pour aborder ce sujet. Merci. Et enfin, ça peut arriver si tu as des idées suicidaires, ne réfléchis même pas et va aux urgences. Quant à l'entourage, prenez bien soin des mamans en postpartum, dépression du postpartum ou pas d'ailleurs, car c'est une période compliquée avec de nombreux chamboulements et c'est le moment ou jamais de montrer votre présence. J'espère que cet épisode t'a été utile. N'hésite pas à le partager à toutes les mamans que tu connais ou leur entourage. Si ce n'est pas déjà fait, abonne-toi au podcast Minute Santé pour ne rater aucun épisode. Sur la plateforme d'écoute de ton choix ou sur YouTube, tu peux également t'abonner à ma lettre santé du mercredi où tu seras tenu au courant, entre autres, dès la sortie d'un nouvel épisode du podcast. Je te dis à bientôt pour un prochain épisode. Et d'ici là, prends soin de toi et de ta santé.

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