- Speaker #0
Tu veux aller mieux, mais tu ne sais plus à qui faire confiance Entre les psys, les coachs, les énergéticiens, les thérapeutes, c'est devenu un vrai casse-tête. C'est pour ça qu'on a écrit un livre à 21 mains, Se libérer avec la sophro-analyse pour t'expliquer en toute transparence comment cette méthode peut réellement t'aider. Aujourd'hui, j'en parle avec ma consœur Aude Nolet. Une discussion ouverte, honnête, et peut-être la clé pour savoir si cette méthode est faite pour toi. Spoiler alert, aucun psychologue n'a été maltraité pendant l'enregistrement de cet épisode. Bienvenue dans le 25e épisode de Mission Anxiété Zéro. On se retrouve tout de suite après le générique. Bienvenue dans Mission Anxiété Zéro. Ici, c'est en safe space sans langue de bois dans lequel je vais t'aider à questionner tes automatismes émotionnels. Moi, c'est Sandra. Je suis psychoanalyste. Et ma mission, c'est d'accompagner mes clients à prendre soin de leur bien-être mental pour être plus heureux, mieux concentrés et mettre plus de sens dans leur quotidien. Alors si toi aussi tu cherches des solutions concrètes et actionnables pour gérer tes émotions et mettre ton anxiété à zéro, installe-toi, tu es au bon endroit. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Mission Anxiété Zéro. Aujourd'hui, j'accueille ma chère consoeur Aude Nolet, qui est également sophronalyste, issue, elle, de l'école... Émergence Harmonique, et je dois dire aujourd'hui que je la reçois avec un petit peu d'émotion dans la voix parce que, à ma connaissance, je crois que c'est la première fois qu'est rassemblée sur un même média deux thérapeutes des deux grandes écoles de sophro-analyse en France, à savoir l'Institut Européen de Sophro-Analyse, dont je suis issue, et Émergence Harmonique, où a été diplômée Aude. Bonjour Aude et... bienvenue. Comment vas-tu aujourd'hui
- Speaker #1
Bonjour Sandra. Déjà, je suis ravie d'être là avec toi. C'est vraiment un grand bonheur pour moi de te retrouver dans cette émission. Je vais très bien. Il fait soleil. Moi, quand il fait soleil, tu sais que tout va bien.
- Speaker #0
C'est merveilleux. Pour te présenter un peu, aujourd'hui, tu es sauf moi analyste, mais avant ça, tu es de formation, tu es ingénieure, tu es maman de deux enfants. Puis, tu as évolué dans les métiers des ressources humaines et tu t'es réorientée. en tant que sophro-analyste. Alors moi, avant qu'on entre dans le vif du sujet, j'ai envie de te demander d'où est-ce que ça t'a toqué de passer du métier Parce que je reçois quand même pas mal d'anciens RH ou de RH à mon micro. Et la question me titille, comment ça t'a toqué à toi de te dire Hum, et si je devenais sophro-analyste, dis donc
- Speaker #1
Yes. En fait, moi, je suis ingénieure à la base, comme tu l'as dit. Donc, j'ai fait plein de métiers parce que j'étais dans une boîte de consulting. Et donc, j'ai eu la chance de pouvoir faire plein de métiers, mais assez vite. J'ai été attirée par le coaching, par des approches, en tout cas soutenantes, d'accompagnement. Mais vraiment au tout début de ma carrière. Et après, j'ai voulu faire d'autres choses. Donc, j'ai fait beaucoup d'art, comme toi. C'est un autre point qui me rassemble. Et puis, je suis devenue maman. Et là, mes priorités ont quand même pas mal changé. Et je n'avais plus envie de faire une carrière spécialement artistique. Ça faisait déjà longtemps que je savais que je ne continuerais pas toute ma vie dans l'ingénierie. Et c'est... plutôt à ce moment-là que j'ai décidé d'aller me former et comme moi j'ai découvert la sophroanalyse pour moi, pour faire une thérapie, il y en a dans cela, je m'étais dit un jour si je fais quelque chose dans la relation d'aide, ce sera ça. Parce que ça a tellement changé ma vie que pour moi c'était une évidence. Donc quand j'ai décidé de me dire ok, tu ne vas pas faire une carrière artistique, tu ne vas pas non plus continuer dans l'ingénierie, qu'est-ce que tu vas faire Et là j'ai été me former en sophroanalyse. Et après seulement j'ai eu des opportunités qui m'ont ouvert dans les RH donc c'est intéressant oh oui ouais est-ce que tu fais un lien c'était plutôt ce mouvement-là bah en fait c'était plutôt ça continuait de donner plus de sens si tu veux à mon métier enfin ce que je faisais au quotidien dans cette phase de transition entre le moment où je me forme et le moment où je vais vraiment lancer à 100% mon activité parce qu'entre temps je suis devenue une deuxième fois maman donc je n'en ai pas dans ce quotidien dans le quotidien Et donc, ça faisait quand même plus de sens pour moi de travailler dans un quotidien RH, plutôt que d'être vraiment sur du délivré d'ingénierie.
- Speaker #0
Je comprends parfaitement.
- Speaker #1
Même si avant, j'avais fait du management, donc il y avait quand même pas mal d'accompagnement aussi.
- Speaker #0
OK. Aujourd'hui, tu es ici pour une raison particulière aussi. C'est que nous avons, donc nous, l'ASAE, qui est l'Association des Sofro-Analystes d'Europe, co-écrit. à une vingtaine, un peu plus d'une vingtaine de personnes, un livre qui s'appelle Se libérer de la sophroanalyse paru aux éditions La Nord, paru récemment. Et j'avais envie qu'on se rencontre et puis qu'on puisse discuter entre personnes des deux écoles pour justement parler de la sophroanalyse, parler de notre livre, parler de comment la sophroanalyse peut aider les gens. Parce que, et j'imagine que tu vas avoir le même genre de retour, toi, en cabinet, c'est que les personnes ne savent pas nécessairement ce que c'est. c'est qu'elles confondent la sophroanalyse avec soit de la sophrologie, soit de l'hypnose, et qu'en réalité, ce n'est pas toujours clair pour elles de comprendre comment concrètement la sophroanalyse peut les aider. Et c'est justement ce qu'on a voulu partager au travers de témoignages, d'accompagnement de nos clients, de nos accompagnés, et parfois de nous-mêmes aussi, comment se sont passées ces transformations. Alors, toi, Aude Comment tu expliques ça à tes clients, aux personnes que tu accompagnes, ce que c'est que la sophroanalyse avec tes mots à toi
- Speaker #1
Alors moi, ce que je dis souvent, alors effectivement, dans mon cabinet, il y a des gens qui arrivent. Alors souvent, ils arrivent parce qu'ils ont quelqu'un qui ont fait la thérapie avec moi, par exemple. Ou alors, ils ont vu des témoignages sur Google, parce que ça marche quand même beaucoup comme ça. Et ils arrivent, ils ne connaissent pas franchement la sophroanalyse. C'est assez rare, les gens qui arrivent en connaissant la sophroanalyse, ça arrive, mais c'est rare. Du coup, moi, ce que je leur dis, c'est que l'idée de cette thérapie, c'est vraiment d'aller à l'origine de ce qui les bloque dans leur vie d'aujourd'hui, ou que ce soit dans la ligne du temps. Donc vraiment, que ce soit dans l'enfance, dans les mémoires prénatales, dans tout ce qui est vie intra-utérine, dans la naissance aussi. Il y a des passages extrêmement difficiles qu'on peut vivre dans ce passage d'arrivée sur Terre. On sort du milieu utérin aquatique. Et puis aussi, il y a les mémoires du passé. Donc, ça peut être tout un tas de choses du transgénérationnel. Et on en parle aussi dans le livre. Donc, il y a vraiment… On va aller voir où ça se joue. On va aller voir où ça se joue. On va regarder la scène. On va libérer ce qui a libéré, surtout en charge émotionnelle, que c'est comme des poches qui seraient restées coincées avec cette charge émotionnelle qui n'a jamais été libérée. Donc, on libère les poches émotionnelles. Et puis ensuite, on va regarder… On va prendre un peu le big picture, on va recadrer différemment, on va aller voir un autre angle. Et on va se rendre compte que ce qu'on s'était raconté, ce n'est pas complètement ça qui s'est passé. Et en faisant ça, on va changer nos croyances. Et comme celui qui vit ça, c'est l'adulte aussi qui est dans le fauteuil, c'est opérant. Ça marche dans la vie d'aujourd'hui. Voilà, en quelques mots, comment je peux le définir.
- Speaker #0
C'est intéressant parce que de mon côté, souvent les gens arrivent, parce que je suis aussi sophrologue, mais formés à la sophrologie intégrative, qui se différencie de la sophrologie des autres courants de sophrologie parce qu'il est relié directement à la sophroanalyse intégrative, et que là où la sophrologie traditionnelle va mettre en avant le positif d'abord, la sophrologie intégrative, elle, est là pour accueillir ce qui se présente. et pas nécessairement vouloir faire passer le positif avant, puisque l'idée, c'est de préparer et d'ouvrir pour aller à l'analyse. Et donc, c'est vrai que c'est marrant, parce que les gens viennent en pensant chercher de la sophrologie. Et là, je passe du temps à leur expliquer, en fait, la même chose que toi, pour leur dire, ben non, la sophrologie, ça va être du sparadrap, jusqu'à ce que vous soyez prêts pour aller nettoyer la plaie en profondeur. Et c'est assez intéressant, d'ailleurs. parce que tu parlais, c'est une question que j'ai super envie de te poser et je pense que tout le monde des deux écoles aura envie d'entendre la réponse à ces questions-là. C'est que c'est vrai que la méthode Votre âme aux commandes, on va voir aussi ce qu'on va appeler que ce soit le transgénérationnel ou les vies du passé, est-ce que ça inclut les vies antérieures ou est-ce que ça peut inclure les vies antérieures
- Speaker #1
Oui, ça peut inclure les vies antérieures. Alors moi, je suis toujours assez prudente sur ce sujet parce que j'ai mes croyances évidemment. Mais moi, ce que je dis aux gens, et ce qui m'intéresse le plus, ce qu'il ne faut pas oublier, je suis une ingénieure, donc, l'important, c'est que ça marche. Mais, de fait, les mémoires du passé, elles arrivent. Et quand je dis du passé, parce qu'effectivement, dans ce qu'on capte perceptivement, que ce soit par des images intérieures, que ce soit aussi par des ressentis intérieurs, enfin, aussi, il y en a qui entendent des choses, on n'est clairement pas dans une vie contemporaine d'aujourd'hui qu'on connaît. Donc, oui, c'est pour ça que j'adopte ce terme, effectivement, de passé. Après, qu'est-ce que c'est Est-ce que c'est une mémoire de l'inconscient collectif à laquelle je suis reliée Est-ce que c'est une vie antérieure Est-ce que c'est une vie parallèle Il y a plein de modèles aujourd'hui qui existent. Je n'en sais rien. Moi, j'ai mes croyances, mais je ne les impose pas à mon client. Mais de fait, si elle arrive, cette mémoire, c'est bien qu'il y a quelque chose à en apprendre. Parfois, ça peut être quelque chose à libérer, parce que si on est en lien avec quelqu'un qui a fait beaucoup de mal, il reste pas mal de choses à libérer. Pas mal de culpabilité à sortir et pas mal d'excuses à faire aussi. Sinon, ça nous empêche. Parce que qu'est-ce que ça fait quand on est coupable On se punit, on s'autosabote. Donc, c'est quand même dommage de garder ça. Donc, moi, ce que je dis toujours, je dis, bon, votre âme, parce que nous, c'est notre prisme, on parle de l'âme, enfin, notre soi supérieur, on l'appelle comme on veut. Votre âme, elle vous montre ça, c'est bien pour apprendre quelque chose. Parfois, c'est parce que la personne est en train de refaire exactement la même chose dans sa vie-là et que son âme fait un autre moyen qu'elle lui dit pour dire, oh, il faut que tu arrêtes les conneries. Vraiment, c'est ça, quoi. Voilà ce que je peux dire sur...
- Speaker #0
C'est super intéressant parce que je me rends compte que, principalement, ça va être beaucoup une question de jargon qui va être un peu différent entre les deux écoles. Parce que c'est vrai qu'en sophro-analyse intégrative, on ne va pas parler de vie antérieure de façon aussi directe que vous pouvez peut-être le faire chez Emergence Harmonique. Mais en revanche, on part du postulat qu'on prend l'individu avec ses croyances. et qu'on accueille ce qui vient, et que l'idée, c'est d'aller réparer, d'aller pacifier. Et que ce soit pacifier une vie métaphorique, une vie antérieure, qu'importe les croyances, que ce soit religieuses ou autres, en fait, ce qui est important, c'est d'aller pacifier. Et c'est vraiment dingue, parce que je me rends compte que le verbe va être différent sur la façon de poser les choses, mais qu'en réalité, la méthode de travail reste la même, ce qui, au final, n'est pas si étonnant, puisque nos deux écoles sont issues du même berceau. puisque c'est le docteur Claude Imbert qui a fondé l'Institut européen de sophro-analyse, sauf qu'à l'époque, elle y incluait la méthode de travail qu'on pratique chez Emergence Harmonique, qui ne s'appelait peut-être pas votre âme aux commandes parce que je pense que c'est déposé par Christine Louveau, votre directrice, mais qui pratiquait votre méthode à vous, à l'origine, avant qu'elle cède le nom de l'IESA à Gaëlle de Gabriac qui a repris l'école. pour inclure d'autres approches, d'autres façons de voir les choses à la méthode. Je trouve ça super chouette. C'est comme si vous étiez des cousins, en fait.
- Speaker #1
Mais complètement.
- Speaker #0
C'est comme si vous étiez les cousins bretons de l'IESA.
- Speaker #1
De toute façon, je veux te dire, on sort d'un colloque sur les traumatismes qu'on a organisés avec la SAE et beaucoup de praticiens dans d'autres pratiques également. Puisque dans nos experts, il n'y avait pas du tout que des gens qui sont en soins de la liste. Il y a des gens qui vivaient de l'ICV. de la somatique et de la psychéanalyse, il y avait même un ostéopathe. Et finalement, quand tu enlèves les jargons, les égos, tu aperçois que les méthodes qui marchent, quelque part, il y a un tronc commun assez clair. Et donc, ça ne m'étonne pas que même si les mots peuvent être différents, quelques angles de vue, bien sûr, sont différents. Et c'est bien parce que ça permet, parce qu'on est tous uniques, et ça permet aux gens d'aller chercher la personne. la technique avec laquelle ils vont se sentir le mieux.
- Speaker #0
Est-ce qu'on fait une petite digression pour expliquer les différences entre la sophroanalyse et l'hypnose Parce que c'est une question qui revient quand même souvent. Et je m'aperçois que même pour certains praticiens, ce n'est pas toujours très clair de l'expliquer aux personnes qu'on reçoit au cabinet.
- Speaker #1
Alors, moi, je fais souvent la même comparaison que toi pour la sophrologie et la sophroanalyse. On se dit, là, à la sophrologie, on met un pansement, puis en sophroanalyse, on va aller prendre le scalpel, et puis on va ouvrir, et puis on va faire sortir le pu, et puis on va recoudre, et on met le pansement. C'est ma chère collègue Karine qui m'avait donné cette métaphore quand j'étais au début de ma pratique, pour expliquer justement la différence. Alors, pour l'hypnose, moi, je suis un peu moins calée parce que j'ai fait de la sophrologie, moi, en tant que cliente dans ma vie. L'hypnose, j'en avais plus. J'en ai peu fait, mais j'ai quand même réussi à faire des séances un peu découvertes pour pouvoir aussi aller vivre de l'autre côté. Déjà, moi, ce que je dis toujours, c'est qu'on n'est pas au même niveau en termes de conscience. C'est-à-dire qu'on est, en tout cas, en sophoanalyse à mot commande, on est vraiment sur un état de relaxation léger. Donc, en hypnose, ça descend plus profond. Déjà, on n'est pas sur les mêmes ondes. J'imagine que ça dépend aussi des sortes d'hypnose. Je prends beaucoup de précautions ici, parce que je ne suis pas hypnothérapeute, et je peux dire des choses qui seront fausses. Je prie déjà tous les hypnothérapeutes de m'excuser, mais de ce que j'en ai vu, moi, et de ce que j'en ai, des documents que j'ai eus. Tu me dis, Sandra, si toi, tu as autre chose.
- Speaker #0
Et voilà. Pour dire, oui.
- Speaker #1
Oui, tu vas rebondir. Il y a un dialogue qui est vraiment constant en sophroanalyse entre le client et le thérapeute.
- Speaker #0
Moi, j'explique ça parce que simplement, la sophroanalyse étant une thérapie non inductive, c'est important. On se base sur l'imagerie vraiment interne de l'inconscient, de la personne dans le fauteuil. On ne va rien induire. Donc forcément, on a besoin qu'il soit conscient. C'est une façon aussi d'autonomiser la personne dans le fauteuil, de ne pas lui dire Ok, couche-toi, allonge-toi, et puis laisse-toi aller et laisse faire Ça explique aussi pourquoi l'hypnose peut avoir des résultats en 5 à 10 séances, mais sans aller traiter…
- Speaker #1
Pas tibler, oui.
- Speaker #0
Oui, sans aller traiter à la racine, sauf pour le cas de l'hypnose régressive, par exemple. Je te laisse continuer.
- Speaker #1
Il y avait déjà ça. Moi, en tout cas, dans l'hypnose que j'ai vécue, il n'y avait pas de dialogue. j'étais dans mon monde intérieur avec les consignes de la thérapeute même si pour le coup il me semblait que les consignes n'étaient pas forcément très inductives donc ça dépend ce sur quoi tu vas aller travailler mais voilà il y a vraiment ce dialogue qui me semble important parce qu'on est dans une... il y a de l'analyse, il y a de la psychologie on n'est pas seulement dans le voyage intérieur non et effectivement comme tu le disais très bien on va laisser la personne remonter à l'endroit où elle doit remonter voilà ça c'est sûr aussi donc effectivement j'ai entendu parler de l'hypnose régressive qui est un peu différente parce que là ça pourrait s'apparenter à ce qu'on fait en tout cas en allant en laissant le libre arbitre pour remonter à l'endroit où il faut remonter et non pas à l'endroit où le thérapeute pense qu'il est bon d'aller en réalité il y a probablement des cas où ça peut convenir parce que l'histoire c'est de tirer sur personne c'est que
- Speaker #0
Ce qui est important, c'est que ça aide les gens.
- Speaker #1
Mais tout à fait.
- Speaker #0
Ce qui est important, c'est que ça aide les gens, mais simplement, là, c'est pour expliquer un peu les différences et en quoi l'hypnose n'est pas de la sophroanalyse. Et c'est vrai que pour nous, c'est vraiment important que ce dialogue puisse être là parce qu'en réalité, quelqu'un qui arrive, il va rarement te dire, oui, alors moi, il faut voir, ça s'est passé quand j'avais 5 ans et demi, c'était à tel endroit, avec telle personne, et il s'est passé ça, et du coup... Ils sont rarement au courant quand ils arrivent. Et c'est le fait de laisser leur inconscient ou leur âme nous guider dans le voyage intérieur qui nous permet d'arriver. Mais la communication pour ça, en sophro-analyse en tout cas, est essentielle.
- Speaker #1
Et je dirais même que des fois, ils croient savoir. Moi, j'en ai un qui arrive et me dit Ouais, mais ça, c'est parce que machin, je fais. Oui, on verra.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Mais bien sûr. Et parfois, bien sûr que ce qu'ils racontent, ça a eu un vrai impact. Et on va tomber dessus en séance, c'est possible. Mais parfois, non. Parce qu'en fait, ce qu'ils ramènent, c'est déjà finalement travaillé quelque part. Alors que les choses qu'ils ont oubliées, là, oui.
- Speaker #0
C'est un symptôme, ce n'est pas la racine en fait.
- Speaker #1
Exactement, ce n'est pas la racine. Donc souvent, ça va s'ouvrir sur cette scène, on va remonter après. On va libérer bien sûr la charge émotionnelle de la scène, on en profite, mais après on va remonter. Et avant, ça vient d'où cette histoire
- Speaker #0
Oui, voilà. Du coup,
- Speaker #1
d'où Voilà, donc en hypnose. Il me semble qu'il n'y a pas de changement de croyance. Ce n'est pas complètement vrai, parce que je vois bien qu'il y a des gens qui vont faire de l'hypnose pour arrêter de fumer, et ça marche, et c'est génial. J'en suis ravie.
- Speaker #0
L'hypnose a des effets super sur les arrêts tabac. Moi, c'est ce que j'ai pu observer dans mon entourage, c'est que ça fonctionne vraiment bien. Je ne sais pas s'il y a une méthode particulière qui ne fait que, mais autour de moi, en tout cas, j'observe qu'il y a des super résultats sur les arrêts tabac en hypnose.
- Speaker #1
C'est ça. Donc, enfin... Comme tu le dis très bien, pour moi, il n'y a pas de prosélytisme à faire sur telle ou telle thérapie parce qu'on a la chance aujourd'hui d'avoir un champ de thérapie qui peut être difficile pour les gens qui ne savent pas vers quoi tourner. Et en même temps, ça donne la liberté d'aller vraiment vers les techniques qui sont bonnes pour ce moment de notre vie. Parce que ce n'est pas seulement une question de personnes, de techniques, etc. Mais c'est à ce moment-là de ma vie, qu'est-ce que j'ai besoin Ok, je vais faire 5 séances de synose parce que je veux travailler sur ce point en particulier. C'est top et à un moment j'en ai ras le bol des scénarios répétitifs là je veux vraiment aller à l'origine je veux prendre le scalpel,
- Speaker #0
je veux aller ouvrir et sortir le cul ok je fais une technique qui va plus ou moins comme la sophroanalyse mais il y en a d'autres absolument donc à propos des gens qui ne savent pas vers quelle méthode se tourner c'est ce que tu disais tout à l'heure tellement il y a de thérapies disponibles sur le marché c'est suite à ce constat là qu'on s'est réunis avec la SAE, l'Association des sophro-analystes d'Europe, à l'initiative de notre consoeur Karine, pour collaborer tous ensemble, donc une vingtaine de sophro-analystes, pour co-écrire ce livre, Se libérer avec la sophro-analyse Donc c'est une première en France, parce qu'il réunit en fait les sophro-analystes des deux écoles. Ben oui
- Speaker #1
Oui, c'est une première et je me suis rendue compte d'après coup qu'il n'y avait pas tant de livres collectifs et surtout pas avec autant de contributeurs. Et donc, je ne sais pas, sûrement il y en a d'autres, bien sûr. Mais c'est vrai que ça a été une grande aventure déjà de réunir, au départ quand même, sur le point d'avis de l'IESA, je la connaissais sur le papier, mais je ne connaissais pas des gens qui travaillaient dedans. Donc, ça a été aussi une rencontre. Et voilà, je parle en mon nom, mais j'ai aussi entendu des... d'autres témoignages de sophronalistes qui disent Ah, mais c'est intéressant, justement. Voilà. Et pour moi, la richesse, c'est ça, c'est le partage. Et pourquoi on a fait un colloque avec plein de thérapeutes différents qui ne sont pas des sophronalistes Parce que, justement, la richesse, pour moi, elle naît justement de regards croisés, de pratiques un peu différentes, mais où on s'enrichit mutuellement les uns les autres. Donc, ça a été un grand projet d'enrichissement. Et surtout, on l'a fait, effectivement, comme tu le dis, pour que les gens puissent se rendre compte à travers des témoignages, on voulait quelque chose de très très concret, presque ludique. C'est difficile d'utiliser ce mot évidemment vu ce qu'on aborde comme thématique, mais il y a ce côté-là de dire vraiment, ok, je ne vais pas lire quelque chose de théorique, je vais vraiment lire des cas de gens, des histoires de vie en fait, et comment ça a pu bouger les choses dans leur vie, ce parcours thérapeutique.
- Speaker #0
C'est ce qui m'a plu tout de suite dans ce projet-là, c'est qu'il était question pas de faire du blabla de type branlette intellectuelle sur les quoi, les comment. On n'est pas là pour donner des cours de psycho. Les gens s'en foutent. Ce qu'ils veulent, c'est des solutions actionnables pour aller mieux. Et ce qu'ils veulent, c'est comprendre comment ça va les aider concrètement sur des thématiques qui sont similaires aux leurs. Et ce projet-là m'a séduite tout de suite parce que c'est ça que ça proposait. Est-ce qu'il y a un thème d'ailleurs, un témoignage ou un thème qui t'a... plus touché que les autres dans ce livre-là
- Speaker #1
Déjà, il y en a plein. Il y en a plein, mais avant notre interview, je refeuilletais le livre parce que je l'ai tellement lu, tellement relu. Là, il est paru en janvier, donc je pense que la dernière fois que je l'ai vraiment relu, ça devait être en octobre ou novembre. Et du coup, en refeuilletant, je disais, ah oui, c'est vrai, il y avait ça, il y avait ça. Je ne savais même plus où m'arrêter. Mais il y avait cette histoire de Rémi, que je trouvais chouette, qui a été écrite par Véronique, où vraiment, il y a un secret qui va se mettre à jour, un secret de son passé qui va se mettre à jour en séance, au fur et à mesure des séances, et qui va vraiment le libérer. Et je trouvais ça assez chouette de voir comment des choses qui sont tues, à quel point elles peuvent nous agir, en fait. Je pense que c'était très intéressant. Mais j'ai aussi beaucoup aimé... J'ai été touchée par l'histoire que raconte Birgit sur ce monsieur T là qui vient, qui est violent. C'est un homme qui est violent et qui vient bosser sur lui. Ça, ça m'a touchée parce que voilà, c'est beau de voir ça, de voir qu'on peut aussi s'en sortir. Il y a ça aussi, il y a cet espoir-là. Et voilà, c'est les deux qui me reviennent là. Il y en avait d'autres. Tiens, témoignage d'Hélène m'avait touchée aussi. Je fais mieux que bien. Une personne qui arrive. Elle vient faire la thérapie parce qu'en fait, elle va se former. Donc, elle est obligée de suivre la thérapie. Donc, non, mais en fait, moi, je vais bien. C'est les défenses. Non, ça va, moi, ça va.
- Speaker #0
Moi, je suis là parce que je dois, mais je n'ai pas de problème,
- Speaker #1
en fait. Tu n'as pas de problème, tu vois. Et ça, ça m'a touchée aussi parce que moi, j'ai été un peu comme ça à des moments dans ma vie. Donc, voilà. Il y a des histoires qui m'ont plus touchée, mais il y avait quand même quelque chose. Ce qui a été dur, parce que je dois le dire, on a dû enlever des livres, des livres, des textes. des textes en fait il y a eu beaucoup de gens enthousiastes et on a eu beaucoup de textes à un moment il y avait des pages et on a dû faire des choix et c'était dur de dire ouais mais cette histoire elle est belle je l'adore et en même temps dans une logique globale de représenter un peu des thèmes de manière équilibrée etc bon on va pas choisir celui-là voilà et donc ça ça a été dur ouais
- Speaker #0
C'est vrai que c'était un choix difficile de se dire Ah, mais, mais, mais, mais, mais... Et au final, c'était horrible parce que t'avais des histoires très bien écrites et en fait, ça allait... Ouais, mais combien de textes parlent déjà de ce thème-là Ah
- Speaker #1
Ah
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Oui, mais c'est ça.
- Speaker #0
C'était difficile. Moi, pour ma part, les textes qui m'ont le plus touchée, j'ai pas pu en choisir un parmi les autres, mais c'était ceux qui traitaient autour des violences sexuelles.
- Speaker #1
Là, justement. C'est là-dessus que ça a été le plus difficile pour moi de couper les textes.
- Speaker #0
Parce que c'est toujours un gros sujet, c'est un gros tabou sociétal dont on ne parle pas encore trois fois au-dessus du burn-out, où la parole commence seulement tout doucement à se libérer. Et les textes autour des violences sexuelles, moi j'ai trouvé que c'était vraiment... très fort et très important de les placer dans ce livre-là parce que ça raconte aussi des parcours de réparation et ça raconte que c'est possible surtout parce qu'il y a tellement de conséquences ça peut aller tellement loin détruire la vie des gens et j'ai trouvé ces témoignages-là vraiment d'une importance capitale et des témoignages d'une beauté fantastique
- Speaker #1
Et c'est dans ce chapitre qu'on a dû le plus enlever de texte, parce que c'est là qu'on en avait plein. Et moi aussi, ça me tenait à cœur déjà qu'on ait ce chapitre-là, parce qu'on s'est posé la question quand même. Parce que bon, ce n'est pas spécialement vendeur, en fait, de parler de sujets aussi glauques que ça. Sauf que c'était vraiment important pour nous, et parce que c'est quand même une réalité dans nos cabinets.
- Speaker #0
Oui, absolument.
- Speaker #1
Voilà, c'est vraiment une proportion. quand même assez important des gens qui viennent dans les cabinets et sur des fois des violences sexuelles alors des fois connues mais des fois pas connues qui émergent pendant les séances.
- Speaker #0
Ah mais dans un déni phénoménal, je me souviens d'une dame elle vient consulter parce qu'elle se sépare parce qu'elle divorce et en fin de séance un jour elle me dit la prochaine fois je vous parlerai de mon oncle pédophile mais ça n'a rien à voir avec ce pourquoi je viens et puis ok d'accord Donc, à la base, elle venait parce qu'elle vivait mal son divorce. Et au final, on a déroulé sur tout un tas d'autres choses qui étaient à réparer, mais dont elle avait plus ou moins conscience, mais en fait, ça n'a rien à voir avec ce pauvre. Enfin, je vais bien, ça va. Ultra militante contre les violences sexuelles, qui a une part dans l'affaire Dutroux pour militer, etc. Non, enfin, des fois ça va loin parce qu'en fait on se rend même pas compte tellement les mécanismes de protection nous...
- Speaker #1
Bah oui,
- Speaker #0
bien sûr font leur travail en fait, simplement.
- Speaker #1
Oui, mais tout à fait, ils font leur travail. Et d'ailleurs, il y en a qui n'iront jamais voir leur trauma de violence sexuelle. Mais c'est ok, on va venir... s'ils arrivent à compenser. Je dis juste que moi j'aime bien qu'on dise pédocriminel plutôt que pédophile. J'aime mieux utiliser ce terme. C'est vrai que c'est des... après c'est toujours compliqué, il y en a qui utilisent le terme d'agresseur, moi j'aime bien utiliser le terme d'agresseur aussi. Parce que voilà, ça laisse faire entendre que c'est OK. En fait, philie, aimer. Non, pédocriminel. Parce que c'est pas OK.
- Speaker #0
Parce que c'est pas OK. Non, quoi qu'on en pense. Mais les violences sexuelles, ça soulève aussi la question de la culpabilité derrière. Parce qu'en fonction de l'âge, c'est vrai que quand ça arrive sur des enfants, le retour que j'ai souvent eu, c'est qu'il y a une culpabilité, que la personne concernée me dise Mais je le trouvais beau, moi. J'étais amoureuse. Et qu'en fait... C'est vrai qu'elles ont du mal à comprendre que ce n'était pas leur faute, en fait. Que ce n'était pas leur faute, même si elles le trouvaient beau et qu'elles étaient amoureuses. Non, c'était un adulte. Toi, tu étais un enfant. Tu ne pouvais pas savoir. Et ce n'est pas de l'amour. Ce n'est pas OK. Oui,
- Speaker #1
ça fait partie du recadrage majeur de ce genre de pratique.
- Speaker #0
Absolument. Dans ta pratique, la plupart du temps, on vient de voir pourquoi.
- Speaker #1
Oui. Les gens viennent me voir, alors bien sûr il y a plein de choses, mais je dirais qu'il y a quand même deux grosses choses qui se dessinent. Les gens qui n'ont vraiment, alors ils le formulent comme ça, qui n'ont pas confiance en eux. Ils sont dans un schéma de dévalorisation, ils ne se sentent pas à la hauteur, ils ne se sentent pas légitimes. Donc après il va y avoir plusieurs sous-dossiers qui sont sur ce gros paquet-là de dévalorisation. il y en a quand même énormément. Et que ce soit homme ou femme, pour le coup, ceux qui viennent me voir, c'est vraiment, pour le coup, pas genré. Et l'autre point, c'est vraiment des symptômes dépressifs. Ce n'est pas forcément des dépressions catégorisées, diagnostiquées, mais des symptômes dépressifs de perte de goût du livre, souvent quand même sur des gens qui ont eu des burn-out ou qui ne sont pas loin. on a quand même ça qui est enfin dans les gens qui viennent me voir en tout cas on a quand même je les mets ensemble mais c'est pas exactement la même chose mais je les mets ensemble quand même sur un truc de
- Speaker #0
de down, vraiment des gens qui sont très en bas. Après, il y a plein d'autres raisons pour venir, mais c'est les deux gros pôles que je vois se dessiner, en tout cas dans ma clientèle.
- Speaker #1
Ok. C'est vrai que la confiance en soi, c'est aussi une grande porte d'entrée. Quand les gens ne savent pas nommer, moi j'ai aussi beaucoup de personnes qui arrivent en disant je n'ai pas confiance en moi, ça ne va pas et puis naturellement des personnes qui souffrent d'anxiété.
- Speaker #0
Ce que j'allais ajouter, c'est-à-dire, en fait, j'oublie quand même un truc important, c'est tous les gens qui souffrent d'anxiété et des gros problèmes. Ils arrivent des fois, ils parlent de confiance en soi et puis en fait, quand tu creuses, en fait, c'est pas un problème de confiance en soi, c'est un problème de sécurité intérieure. C'est-à-dire, il y a une anxiété terrible mais c'est pas forcément, alors il y en a qui arrivent avec ça mais il y en a, ils vont pas arriver avec ça. La porte d'entrée, c'est plutôt manque de confiance, dévalorisation, dépression mais en fait, quand tu creuses, alors là, de médicalité.
- Speaker #1
c'était important mais dont ils ne parlent pas forcément tout de suite mais parce qu'ils ne s'en rendent pas compte aussi il m'est déjà arrivé d'intervenir en entreprise où une personne me dit ah non moi je n'ai pas de problème d'anxiété mais j'ai des palpitations tout le temps j'envisage tout le temps les pires scénarios je ne dors pas la nuit parce que je me réveille parce que je ne peux pas et elle me cite en fait tous les symptômes anxieux à intensité plus plus plus et elle me dit Mais moi, je suis comme ça depuis que je suis petite. Moi, je pensais que c'était ma personnalité.
- Speaker #0
Ah oui
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ah oui Non Tous les mécanismes de comportement.
- Speaker #1
Exactement. Il y a plein de gens qui ne se rendent pas compte, en fait. J'ai un peu l'impression, des fois, que c'est ce manque de prise de conscience, en fait, d'associer le stress ou le comportement, entre guillemets, défaillant, si on peut dire ça comme ça, à sa propre personnalité. En fait, c'est un message fort sur soi-même, quand on se dit Oui, mais je suis comme ça. C'est fou. J'ai l'impression un peu des fois que c'est ça qui continue de rendre notre société malade. Ce sentiment de ne pas être assez ou d'être défaillant en quelque chose ou d'être manquant de quelque chose. Dis-moi ce que tu en penses de ton côté, mais en thérapie, moi, j'observe que les gens qui viennent consulter, ça commence... vraiment à changer quand elles comprennent qu'elles ne viennent pas en thérapie pour changer ce qui ne va pas. Elles viennent en thérapie pour accepter qui elles sont. Et quand elles se rendent compte de ça, il se passe vraiment un truc.
- Speaker #0
C'est intéressant ce que tu dis sur le manque, sur le pas assez, parce que moi, souvent, dans les messages finaux, parce que bien sûr, quand j'ai raconté un peu la structure de séance, on passe par des trucs pas faciles, mais la séance, elle se finit par l'installation de ressources. enfin voilà, il y a des choses positives qui arrivent, des messages, des changements de façon de voir la vie, etc. Et donc dans ces messages-là de fin de séance, il y a des choses qui me disent, des gens qui me disent Ah, mais là je me sens complet, je me sens entier Et il y a vraiment cette dimension-là de En fait, il n'y a rien qui manque, c'est déjà complet Mais du coup, ils sont allés le retrouver. Ce n'est pas parce que je leur dis que ça va marcher, on est bien d'accord. C'est parce que ça passe par eux et par leur corps, par leur sensation vraiment. kinesthésique, physique, de cette sensation de complétude.
- Speaker #1
Il m'arrive aussi de recevoir des personnes, et c'est très probablement ton cas aussi, qui ont déjà tout compris, parce qu'elles ont déjà passé des années et des années et des années en psychothérapie. Elles ont compris les schémas répétitifs, elles ont compris ce qui redescend du transgénérationnel, et, sauf que... concrètement, dans la vie, ça ne va pas mieux. Ça ne va pas mieux parce que on oublie l'essentiel, c'est que comprendre avec la tête, c'est une chose, mais ce n'est pas vraiment l'élément libérateur. C'est vraiment d'aller intégrer dans le corps, dans les émotions.
- Speaker #0
Oui, complètement. Je suis complètement d'accord avec toi. C'est quand même une partie, d'ailleurs, dans mon site, c'est un des cas que j'exemplifie. J'en ai quand même certains qui ont pas mal travaillé sur eux, ils ont une vision assez juste. Et moi, je dirais, j'ai deux cas comme ça. Soit c'est des gens qui croient avoir tout compris, mais en fait, ils sont en train de se voiler la face. Ils se protègent. Ça, c'est difficile. Parce qu'il va falloir aller débunker ça d'abord pour arriver sur le cœur. Et ceux-là, d'ailleurs, je ne suis pas sûre que la sophronalyse soit toujours appropriée pour eux. Voilà. Parce qu'ils sont dans un truc, mais je sais déjà, et en fait, ils ne prennent pas ce qui se montre. Mais ceux qui ont compris avec vraiment leur part, comment dire, qui reste ouverte, qui reste vraiment, qui ont envie vraiment d'aller l'installer, etc. Alors là, souvent, par contre, c'est des thérapies qui vont assez vite. Parce que finalement, il ne manque pas grand-chose pour que tout se remette en ordre.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai. Mais j'aimerais rebondir sur ton commentaire sur ceux qui croient avoir tout compris, etc. Et qui peuvent être très dans la tête, en fait. Moi, j'aimerais nuancer parce que j'accompagne aussi beaucoup de personnes avec un TDAH ou un TSA. Donc, troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité. et troubles du spectre de l'autisme, ce qu'on appelait avant les aspergers, et qu'en réalité, c'est un travail de connexion à soi qu'on fait en sofre-analyse, parce que le cerveau est en surstimulation, en suranalyse, tout le temps, et qu'en réalité, ils ont besoin qu'on vienne les remettre dans le corps et dans les émotions, parce qu'ils s'intègrent en général très bien, ces gens, parce qu'on attend des gens productifs. Ce qui pose des problèmes de burn-out après, de dépression. Mais en vérité, quand ils viennent en sophronie, oui, ça met peut-être plus de temps parce qu'ils doivent apprendre d'abord à se reconnecter à leurs émotions dans leur corps, plutôt que de les intellectualiser. C'est un travail qui se fait un peu différemment. Et forcément, ça va être plus long que celui qui est déjà connecté, qui est déjà ouvert, évidemment.
- Speaker #0
Moi, sur... que je suis beaucoup de gens qui sont à HHPI.
- Speaker #1
Mais c'est étonnant.
- Speaker #0
C'est étonnant. Et il se trouve que, je dirais que la situation c'est pareil, tout le monde est unique, et dans ceux-là, effectivement ceux qui sont vraiment très très coupés, mais ça c'est vrai pour tous les gens coupés de leur corps et de leurs émotions, avec eux il va y avoir quand même un temps où il va falloir aller reconnecter, et ça c'est beau d'ailleurs, parce que rien que ça, rien que s'ils ont gagné ça dans leur thérapie, Donc là, je parle vraiment en général. Ce n'est pas que les TDAH ou les HPI qui peuvent être coupés. Ça peut être vraiment beaucoup de monde. Mais du coup, ça règle de pouvoir ressentir les émotions. Donc du coup, l'accueillir, mais du coup, d'aller écouter le besoin qu'il y a derrière. Mais ça, c'est énorme en fait. C'est des gens qui sont complètement coupés, coupés de leur vie. Et donc, ça, c'est énorme. Mais donc, pour revenir sur moi, donc dans les HPI ou les TDAH, etc. Quand il y a une ouverture, ça peut aller assez vite. Justement, ils sont plutôt dans la deuxième catégorie de gens où je dis que ça peut aller assez vite, parce qu'ils comprennent super bien. Les liens, les copier-coller, ils les voient directs. Du coup, ça va assez vite avec eux. Sauf quand il y a d'autres trucs qui font qu'il y a un accès hyper difficile au corps. Là, ça peut être un peu plus long, effectivement.
- Speaker #1
C'est super intéressant, cette diversité. De profil, parce que c'est vraiment un métier Kinder Surprise, où en fait, tu as juste chaque séance, tu ne sais pas ce qui va se passer. Tu connais ta méthode, tu connais tes outils. Et puis en fait, le reste, c'est la surprise. Ça t'amène là où ça arrive. Et toi, bien sûr, évidemment, tu maintiens le cadre parce que... naturellement tu as toujours des mécanismes de défense qui font qu'à un moment ou à un autre tu as peut-être une personne ou une autre qui va essayer de te bananer en tournant en essayant de t'orienter sur des fausses pistes mais en réalité tu sais jamais ce qui va se passer dans une séance et je trouve ça que c'est je crois c'est là le
- Speaker #0
truc le plus passionnant dans dans ce métier je suis d'accord complètement d'accord parce qu'il ya vraiment cette part On va laisser votre âme nous amener où elle veut. Et moi, j'en suis, je ne sais pas où elle va aller. Mais c'est ça qui est passionnant. Dans notre, je ne sais pas, d'ailleurs, ça, c'est peut-être une différence qu'on a, on n'en a pas discuté, mais dans les premières séances de Sophoanalyse, en tout cas avec l'amocommande, on a des séances qui sont assez programmées, c'est des séances fondations. Et là, bien sûr qu'il y a des surprises au sein de ces séances quand même, mais là, il y a quand même à chaque fois une thématique où vraiment on va... On va guider la personne sur des choses en particulier et commencer à nettoyer, évidemment.
- Speaker #1
Qui ont été induites par le client, alors, c'est ça
- Speaker #0
Induites par le thérapeute. Par exemple, quand je fais l'alliance avec l'enfant intérieur, moi, je décide, thérapeute, qu'aujourd'hui, on va faire l'alliance avec l'enfant intérieur.
- Speaker #1
D'accord. Là où, en tout cas, moi, en tant que sophro-analyste, peut-être d'autres confrères de mon école vont faire la chose différemment, je vais amener, voir de quoi il a besoin. Je vais amener voir de quoi il a besoin et on va travailler à partir de ça en fonction de son objectif thérapeutique. Parce qu'évidemment, c'est vrai qu'on n'en a pas parlé. Toute sophro-analyse, corrige-moi si je me trompe, commence par un objectif thérapeutique. C'est-à-dire qu'on ne peut pas venir en cabinet et dire, je ne sais pas de quoi j'ai besoin, accompagnez-moi.
- Speaker #0
Enfin, on peut venir à la base pour ça, mais en tout cas, on va creuser pour aller. C'est ça, un objectif thérapeutique.
- Speaker #1
C'est ça, exactement. Parce que c'est ça aussi qui permet de pouvoir mesurer un résultat, en fait. Tout à fait. De savoir vers où la personne veut avancer. Et ça, ce n'est pas à nous de dire vers quoi elle doit avancer. C'est vraiment à elle. Nous, on est là pour aiguiller, peut-être, pour tenir la lampe de poche dans des endroits qu'elle n'a peut-être pas pensé à explorer. Mais c'est de la responsabilité de la personne qui consulte de savoir vers quoi elle a envie d'aller.
- Speaker #0
Complètement.
- Speaker #1
Oui. Une remarque que j'ai pu souvent entendre chez les personnes qui se retrouvent en cabinet après avoir essayé beaucoup d'autres thérapeutes et ou thérapies, c'est est-ce qu'il faut vraiment tout revivre pour guérir Parce que ce sont des personnes qui ont déjà raconté, et bien souvent quand elles racontent ça, quand elles arrivent, elles sont en larmes quand elles disent ça, parce qu'elles ont déjà raconté leur histoire plusieurs fois. eu plusieurs fois qu'elles allaient trouver un apaisement et finalement elles se retrouvent là parfois parce qu'elles ne savent plus quoi essayer en fait est-ce qu'il faut encore tout revivre est-ce que c'est nécessaire de tout repasser comment
- Speaker #0
tu répondrais à ça toi alors moi ce que je dis, ça m'arrive aussi d'avoir ce genre de personnes oui il faut une petite dose de courage parce qu'on va les un peu retraverser Mais on ne va pas le faire avec l'intensité de l'époque. Et surtout, quand c'est le cas de trauma, on ne va pas le faire du tout. En tout cas, pas d'une manière associée. Parce que l'idée, ce n'est pas de se refaire souffrir quand même. On va aller juste prendre, aller là où c'est nécessaire pour avoir l'énergie, l'émotion suffisante pour réinscrire un nouveau circuit neuronal. Mais c'est tout. On ne se refait pas souffrir uniquement. Donc ça, c'est important. Moi, je dis oui, il faut du courage, parce que oui, il y a des moments, on va aller se confronter à des choses pas faciles, mais on le fait quand même dans la sécurité du cabinet, accompagné, et donc voilà. Et toujours, au final, avec... Je sais que vous aussi, vous travaillez comme ça, avec beaucoup de bienveillance et de goût d'amour.
- Speaker #1
Oui. Il va falloir en reparler, oui, mais par contre... dans un cadre suffisamment sécuritaire. C'est vrai que ces personnes-là, en général, le temps qu'elles se renforcent pour se donner du courage... Moi, j'utilise des techniques de sophrologie pour renforcer la sécurité intérieure, en tout cas, jusqu'à ce qu'elles soient prêtes à dire Ok, on y va Mais c'est vrai que pas de souffrance qui ne soit pas nécessaire. On n'est pas là... on ne fait pas ce métier parce qu'on aime voir parce qu'on aime voir les gens pleurer c'est mieux de sourire qui est à la fin de la séance évidemment même si parfois les séances peuvent être peuvent être assez intenses et difficiles ça reste avant tout un travail qui est fait pour la personne qui vient consulter et pour son bien-être général pour
- Speaker #0
la libérer c'est vraiment ça c'est pour ça qu'on l'a appelé le livre se libérer avec la sophro-analyse Parce qu'il y a quand même des libérations. Sinon, je ne ferais pas mon métier. Les gens me disent, mais comment tu fais pour tenir Tu dois entendre des histoires horribles toute la journée. Oui,
- Speaker #1
la même.
- Speaker #0
Oui, mais c'est un truc qu'on entend souvent. Mais moi, en fait, quand il y a des histoires horribles, je me dis, waouh, ça va être une libération de dingue. Ça va changer vraiment la vie de la personne. Et je le sais parce que je l'ai vu sur plein de clients maintenant, mais je l'ai vu aussi sur moi, je l'ai vu sur des amis, sur des collègues. Quand j'ai commencé ma sophronalyse, je peux te dire que j'ai envoyé tous mes copains faire des sophronalyses. Mais du coup, il y a vraiment cette certitude que oui, ça marche et ça libère. Alors évidemment, attention, c'est toujours pareil, il n'y a jamais de méthode magique efficace à tout le monde à 100%, etc. Et moi, j'ai des gens qui ont arrêté la thérapie avec moi parce que ça ne convenait pas. Et c'est OK.
- Speaker #1
Et ça arrive, c'est normal.
- Speaker #0
Si ça arrive, c'est normal, c'est OK, pas de souci. Mais je faisais le point, il n'y a pas longtemps, avec un client. Je ne l'ai pas amené, moi, où j'aurais voulu qu'il aille. C'est-à-dire, vraiment, à l'atteinte de ce objectif, il est, je ne sais pas, à 60-70 Mais c'est déjà ça, en fait.
- Speaker #1
Pour toi, c'est quoi le plus grand cadeau que la sophro-analyse puisse offrir à quelqu'un
- Speaker #0
Ouais, c'est pas facile ça.
- Speaker #1
Qu'est-ce que ça t'a offert à toi
- Speaker #0
Moi, ça m'a changé ma vie. Moi, je dis souvent ça, mais c'est vrai. Ça m'a changé ma vie, mais vraiment. On ne peut pas changer les autres, on ne peut pas changer les circonstances extérieures, mais on peut changer soi. Et du coup, comment on perçoit les choses qui nous arrivent Donc, le plus grand cadeau, c'est difficile parce que pour chacun, il va être différent, en fait. Mais quand même, moi, je vois des shifts de vie, beaucoup, avec la souffrance de la vie. Y compris, il y a des gens qui n'ont jamais rien fait comme thérapie, et il y a des gens aussi qui en ont écumé pas mal. comme tu l'as signalé, mais quasi toujours il y a des shifts de vie. Il y a vraiment des gens qui me disent Ok, il y a un avant et un après Alors des fois, ils le voient tout seul, des fois ils ne le voient pas tout seul. Et des fois, je leur dis Mais vous vous rappelez quand vous êtes venu me voir Vous me disiez Ça, ça, ça, je reprends, je les met à ça Ah ben, ah oui, c'est vrai, ben non, je ne fais plus du tout ça Ils ne l'ont pas vu parce que ça s'est installé petit à petit. C'est pour ça que j'aime bien, moi je démarre toujours avec un petit questionnaire. vraiment macro, mais pour avoir vraiment un truc avant-après qu'on fait au tout début et puis à la fin de la thérapie. Le cadeau, c'est le shift de vie pour moi. C'est vraiment d'ouvrir autre chose. Et toi, c'est quoi pour toi le plus beau cadeau
- Speaker #1
Ouf Moi, je pense que déjà, je pense que si je n'avais pas commencé une sophro-analyse, je pense très clairement, vraiment, que je serais plus vivante aujourd'hui.
- Speaker #0
Oui, donc c'est un gros shift.
- Speaker #1
Oui, gros shift, oui. Mais après, ce que je pourrais dire que ça peut offrir à quelqu'un, c'est peut-être de se retrouver soi-même et de pouvoir arrêter de merder, en fait. Juste de pouvoir arrêter de merder et de se retrouver soi-même. Ce qui peut se traduire dans la vie de chacun de plein de façons différentes, mais qui est très compréhensible pour tous, je pense. Ouais, et j'ai l'impression que c'est ce que... que c'est ce qu'on raconte aussi dans notre livre collectif. J'ai l'impression que c'est ce qu'on y a mis, parce que je vois quand même, je repense en fait à chacun des praticiens qui ont co-écrit, pour ceux que je connais, parce qu'on est un petit peu plus, on est 21, 23, je ne sais plus.
- Speaker #0
Oui, une vingtaine. J'ai retenu 20, mais je crois que c'est 21, le nombre exact.
- Speaker #1
Il me semble, quelque chose comme ça. Je crois que ça pourrait être même applicable pour chacun d'entre eux, parce que quand ceux qui partagent leurs propres histoires personnelles... Ouais, t'as raison quand tu dis qu'il y a un avant et un après. Le livre est sorti au mois de janvier, du coup, et on peut le retrouver où, dis-nous tout
- Speaker #0
Alors, dans n'importe quelle librairie, en fait, ou si vous ne voulez pas vous déplacer en librairie à la FNAC ou ce genre de plateforme.
- Speaker #1
mais voilà c'est un livre qui peut être directement au rayon ou vous le commandez tout simplement dans votre livret de quartier voilà ok et nous arrivons déjà à la fin de cette interview merci Aude d'avoir partagé le micro de Mission Oxiété 0 avec moi aujourd'hui je suis vraiment super heureuse que de cette rencontre entre l'IESA et Emergence Harmonique pour parler justement de ce beau projet commun qui est notre livre donc je laisserai les liens en description de l'épisode pour pouvoir le commander. Merci à toi. Et puis, on se retrouvera certainement très bientôt pour d'autres épisodes autour de la sophroanalyse.
- Speaker #0
Merci à toi, Sandra. C'était un grand plaisir de changer avec toi ce matin.