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Mon Pas de Côté.25 - L'audace d'un choix de vie : l'interview de Laetitia cover
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Mon Pas de Côté, psychologie et interviews de l'audace.

Mon Pas de Côté.25 - L'audace d'un choix de vie : l'interview de Laetitia

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59min |12/11/2025
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59min |12/11/2025
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Description

Bonjour chère auditrice, cher auditeur,


Bienvenue sur Mon pas de côté, le podcast qui donne la parole et met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé leur propre choix de vie.

Chaque interview explore un ou plusieurs moments clés à l'origine d'une réappropriation de sa propre vie : un choix, une rupture, une intuition suivie.

Bref, un pas de côté.


Je m'appelle Ondine, passionnée de psychologie et de développement personnel, psychologue certifiée en Analyse Transactionnelle et en coaching, fondatrice du Cabinet OSA à Versailles, cabinet de psychothérapie et de coaching. Depuis plus de 10 ans, j'accompagne les transitions de vie à mon cabinet et en téléconsultation mais pas que.

C'est aussi au travers de ce podcast, d'une newsletter mensuelle et de séjours immersifs que je propose des formules et des supports intégratifs adaptés à chacun.e.s.


On m'a dernièrement fait un super feedback : en osant actionner de nouveaux leviers dans ma vie, il paraît que j'ai donné de l'énergie à d'autres pour se lancer. On appelle ça la modélisation en psychologie.

Ainsi, je te propose d'écouter ces récits de vie, ou de venir à mon micro et à ton tour, de donner le déclic de la motivation et de l'hardiesse.



Et si un pas de côté pouvait tout changer ?


Ondine.

https://www.instagram.com/monpasdecote.officiel/


---


Laetitia, 35 ans, professeur de yoga et praticienne en Ayurveda, incarne une psychologie de la rupture consciente. Issue d'un milieu où l'excellence et les apparences primaient, elle a grandi dans des injonctions contraires à qui elle était vraiment.


Le déclic : arrêter médecine

Après trois ans d'études en médecine, le choc des stages révèle l'incompatibilité : patients réduits à des numéros, médecine déshumanisée. Deux semaines avant les partiels, elle ferme son classeur et déclare : "J'arrête." Premier choix de vie radical — refuser de se trahir pour satisfaire les attentes maternelles.

Six mois en diététique, puis nouveau refus. Migraines violentes, corps en shutdown. La motivation profonde parle : elle ne peut pas soigner selon un modèle qui nie l'humain.


La révélation du fil conducteur

Interrogée sur ce qui traverse tous ses pas de côté, Laetitia réalise : "C'est ma prise d'indépendance." Chaque rupture a révélé qui elle est vraiment. Accompagnée six ans en thérapie, elle déconstruit systématiquement : "Ce que je fais, est-ce moi qui le choisi vraiment ?"


La Californie : laboratoire de l'authenticité

Depuis 2021, sen attente de la carte verte, elle explore trois voies : introspection (psychothérapie), créativité (peinture, broderie) et ancrage corporel (sport quotidien — alors qu'on lui disait qu'elle n'était "pas sportive").

Sa motivation actuelle : ralentir, ressentir, faire avec intention. Elle accepte l'imperfection. "Peu importe ce que je fais, j'ai tenté — rien que ça, c'est positif."


Les messages clés

Écouter la sensation d'inconfort. Oser sans plan défini — on ne sait jamais de quoi la vie est faite. Déconstruire le lien entre performance et valeur. Privilégier les rencontres aux livres.

Sa mission : "Aider les autres à se sentir mieux, à oser."


Ses trois mots : Indépendance · Oser · Être à l'écoute.


Laetitia incarne l'audace du quotidien. Chaque choix de vie l'a rapprochée d'elle-même. Sa motivation : rester fidèle à qui elle devient, dans une exploration ancrée, relationnelle et tenable.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour chères auditrices, chers auditeurs et bienvenue dans mon Pas de Côté, le podcast qui met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé. Je m'appelle Ondine. Je suis psychologue certifiée en analyse transactionnelle et en coaching. J'accompagne les parcours de vie depuis déjà une dizaine d'années. Et depuis peu, j'ai créé l'écosystème Mon Pas de Côté. Tu y retrouveras le podcast, la newsletter et très prochainement, des week-ends pensés comme des retraites confidentielles et immersives en pleine nature. Mais pour le moment, je te laisse le plaisir de découvrir le nouvel épisode de

  • Speaker #1

    Mon Pas de Côté.

  • Speaker #0

    Belle écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour Laetitia !

  • Speaker #2

    Bonjour Adine !

  • Speaker #1

    Merci d'être là ce matin très tôt pour toi !

  • Speaker #2

    Avec plaisir !

  • Speaker #1

    Sûrement pas de côté ! On voit d'ailleurs qu'on n'est pas forcément sur le même continent du fait de nos deux tenues bien différentes ! Oui ! Et ça tu vas pouvoir nous en dire un petit peu plus ! Est-ce que dans un premier temps tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #2

    Bah rapidement ! Moi c'est Laetitia, j'ai 35 ans ! je vis en Californie avec mon mari et mes deux Ausha comment s'appellent les Ausha ? Yuki et Yuna j'adore les Ausha,

  • Speaker #1

    j'en ai deux aussi moi c'est Niki et Tammy moi c'est référence à Niki Larson et Tamara dans

  • Speaker #2

    Cat Size alors nous ça devait être Luc et Leïa à mon mari que non, on était assez geek comme ça, donc je ne voulais pas qu'il s'appelle Luke et Leia.

  • Speaker #1

    Et comment vous avez choisi les prénoms, alors ?

  • Speaker #2

    Alors moi, j'avais vu un anime, alors je ne sais plus le nom de l'anime, où il y avait un personnage qui s'appelait Yuki, que j'aimais beaucoup, et Yuki, ça veut dire neige en japonais, enfin, entre autres. Donc je voulais un chat blanc qui s'appelle Yuki. Donc j'ai mon chat blanc qui s'appelle Yuki, et après, pour la femelle, on a appris quelque chose qui allait avec, donc Yuna. Trop bien.

  • Speaker #1

    Et donc, la Californie, où en ce moment, il fait bon. Contrairement à chez nous, en France, où il fait un peu frais en ce début d'automne.

  • Speaker #2

    Oui, parce que là, je pense qu'il fait 20, 22, je crois, à 6 heures du matin.

  • Speaker #1

    Oui, ça va. Merci de t'être levée si tôt, encore une fois. Merci. Et donc, alors, qu'est-ce que, à part être éleveuse de Ausha, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? qui tu es,

  • Speaker #2

    qui je suis ? Très bonne question. En ce moment, en ce moment, j'explore beaucoup ma vie, on va dire. Je ne peux pas encore travailler ce que j'attends encore, la carte verte. Donc j'ai 100% du temps qui est pour moi. Et c'est vrai que depuis, on va dire, deux ans, je fais beaucoup, beaucoup. d'exploration par rapport à moi.

  • Speaker #1

    Cette exploration, elle passe par quoi ? Comment tu explores, justement ?

  • Speaker #2

    J'ai beaucoup de temps. Donc, j'ai beaucoup de temps pour être dans ma tête et pour vraiment essayer de sortir, en fait, tout ce qu'il y a. Parce que je sais qu'en France, j'avais un planning très, très rempli.

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi ?

  • Speaker #2

    Au niveau du travail, donc je... prof de yoga et praticienne en Ayurveda.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Mais en plus de ça, j'avais une vie sociale trop développée. Je remplissais chaque instant de mon planning pour me couper, je pense, et éviter de sentir tout ce qu'il y avait à l'intérieur.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Ça allait un peu mieux les dernières années en France, mais ce n'était pas encore l'idéal. Alors que là, du coup, ici... déjà quand on enlève le travail, la famille et beaucoup, beaucoup d'amis, eh bien, il y a le vide. Et ce vide m'a permis vraiment, je pense, de me reconnecter encore plus profondément à moi et d'aller encore plus en profondeur sur plein de sujets que j'avais déjà ouverts en France avec mes thérapeutes. Mais je pense que depuis un ou deux ans, ça va être encore plus profond. Donc, ça demande beaucoup de temps, beaucoup d'énergie.

  • Speaker #1

    Et tu dis que tu as ce temps libre pour aller explorer ce qu'est le vide, finalement. Et comment tu fais ces... Toi avec toi ou par différents types de pratiques ou de rencontres ? Comment tu fais ?

  • Speaker #2

    Alors, beaucoup moins avec moi. Ça fait 10 ans que j'ai commencé la thérapie. Donc du coup, on va dire que je sais un peu comment aller chercher entre guillemets des informations, quelles questions je peux me poser. J'ai souvent en tête asthma. Vu que j'ai fait beaucoup d'années avec elle, sa petite voix est là à me poser des questions pour aller encore plus creuser. Après, je continue toujours la thérapie avec le psychologue. Ici, j'ai une psychiatre aussi. Après, par des lectures. Peu importe le type de lecture, ça me fait poser des questions sur moi, comment j'aurais réagi, qu'est-ce que j'aurais fait. J'utilise beaucoup l'effet miroir, je pense.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Pour voir où est-ce que ça a résonné.

  • Speaker #1

    Alors, simplement pour les auditeurs qui ne savent pas forcément qui est Asma.

  • Speaker #2

    Ah oui !

  • Speaker #1

    En effet, moi je connais très bien Asma du fait d'avoir partagé beaucoup d'années d'études avec elle en analyse transactionnelle. Et il y a d'ailleurs un épisode qui lui est consacré dans mon pas de côté. Mais pour toi, c'est qui Asma ?

  • Speaker #2

    Pour moi, c'est ma première thérapeute. Et je pense que ça faisait des années que j'aurais dû aller en thérapie, mais à l'époque, donc il y a 10-15 ans, ce n'était pas encore aussi démocratisé que sur les dernières années. Pour moi, la thérapie, il fallait vraiment être au bord du gouffre et malade psychologiquement. Chose que... Je ne suis pas malade psychologiquement, j'étais peut-être au bord du groupe pour le coup, mais je me disais que j'avais un toit sur la tête, de quoi manger, un travail, des amis, à l'époque un petit copain. Donc en fait pour moi tout allait bien comparé à d'autres personnes, donc il n'y avait pas de raison que j'aille mal. Donc du coup je retardais le fait d'aller voir un thérapeute, même si je sais que j'en avais besoin. Et Asma est venue à moi. de base elle est venue pour des consultations en Ayurveda et donc je l'ai rencontrée et le feeling est tout de suite bien passé et je me suis dit c'est un signe faut que faut que je commence elle est thérapeute le feeling est bien passé on n'est pas très loin l'une de l'autre donc go et après on a resté ensemble peut-être alors jusqu'à temps que je déménage donc six ans du coup Six ans, oui, où j'ai fait un suivi avec elle. Puis on est toujours en contact aussi, du coup.

  • Speaker #1

    Oui, c'est grâce à elle qu'aujourd'hui, j'ai la chance de passer ce temps avec toi et de rencontrer un peu plus la personne que tu es. Et donc, d'aller explorer, ce n'est pas le côté. Et donc, aujourd'hui, finalement, tu dis que tu es dans une phase d'exploration interne. Par les différents thérapeutes que tu peux rencontrer en ce moment. Et aussi par ces lectures. Et ça, ça dit quoi de toi aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça dit de moi aujourd'hui ? Que je suis bien plus que ce que je pensais être, je pense.

  • Speaker #1

    Waouh ! J'adore !

  • Speaker #2

    C'est fort, hein ? Ouais. Parce que j'ai eu le temps aussi d'explorer mentalement, mais aussi de tester plein de choses, en fait. Et d'aller à l'encontre des identités qu'on m'avait données, je dirais. Comme toute ma vie, on m'a dit que je n'étais pas sportive. Et je me retrouve, en fait, à faire plein de sports. Et pas mal d'heures de sport, finalement, dans la semaine. C'est quoi ton sport ? du yoga, de la natation, de la musculation j'ai fait l'escalade un temps bon là j'ai des petites blessures donc du coup j'ai fait une pause pas mal de randonnées aussi depuis qu'on est ici puis des grosses randonnées chose que jamais je pensais faire un jour parce que je détestais marcher quand j'étais plus jeune donc je redécouvre une nouvelle facette de moi qui fait beaucoup de sport et qui aime ça surtout c'est pas juste je fais parce qu'on me dit qu'il faut que je fasse, j'apprécie d'en faire. Donc c'est un gros changement pour moi du coup depuis que je suis ici. Après, il y a toute la partie aussi créativité, où enfin, je n'avais pas d'espace pour. En grandissant, je n'ai pas forcément pris le temps. Et ici, avec le temps que j'ai, j'essaye plein de choses. Donc la peinture, la broderie, les macramés, des sculptures en fil de fer. Enfin voilà, je fais pas mal de choses. Et pareil, j'aime ça. J'aime avoir le temps. de pouvoir me poser, de pouvoir sortir la peinture et tout. Donc, ouais, c'est sympa. Et je dirais une des dernières grosses choses, c'est que j'apprécie de ralentir énormément. J'apprécie les journées, voire les semaines, en fait, où je n'ai rien de programmé, où je n'ai personne à voir. Et c'est juste mes journées pour moi, faire ce que je veux, quand je veux. au rythme auquel je veux, sans me presser. Et ça, c'est vraiment un luxe énorme.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'apporte, ce luxe-là ?

  • Speaker #2

    Beaucoup de paix, je pense.

  • Speaker #1

    Beaucoup de calme. Ça se manifeste comment ? Du calme à l'intérieur, et ça se manifeste comment encore plus ? Ce calme, ça se transforme comment dans ce que tu vis ?

  • Speaker #2

    comment bonne question je dirais d'accepter de ralentir ce

  • Speaker #1

    qui a été trouvé clairement dans une société qui est plutôt dans l'accélération ça va à contre courant mais oui oui et je sais que même les premières années où j'étais encore ici j'avais du mal je me mettais en planning alors que je ne travaillais pas

  • Speaker #2

    Bon, le réveil, c'était jamais un souci, mais genre, dans la journée, il fallait que je fasse ça, puis il fallait que je fasse ça. Enfin, je me mettais quand même un planning, en fait. Donc, ça a été très, très dur de ralentir, en fait, et de faire les choses à mon rythme, et pas au rythme que la société peut m'imposer, par exemple. Donc, même si dans la journée, je ne suis pas productive, c'est pas grave. Même si j'ai, entre guillemets, rien fait, c'est pas grave. donc ouais le fait de ralentir et de prendre plaisir à faire les choses je pense aussi même des choses du quotidien où avant c'était peut-être je le faisais parce qu'il fallait que ça soit fait je prenais j'avais pas forcément de la conscience de faire les choses où l'intention derrière en fait alors que la fin tout ce que je peux faire en fait il ya une intention derrière et c'est quelque chose que je veux vraiment faire ce que j'entends dans ce que tu dis

  • Speaker #1

    dans ce que tu vis en ce moment, la façon dont tu es au monde actuellement depuis quelques mois, années, c'est que, dans le fond, t'explores ce que c'est d'être complètement aligné avec ton désir profond. Déjà, y avoir accès, parce que j'ai l'impression que pour beaucoup... d'entre nous humains, d'avoir accès à son propre désir profond, ses propres envies, ses propres animations, on va dire. Ce n'est pas facile. Et donc, t'explores ce que c'est déjà de connecter à ça et d'être alignée avec comment le faire. Oui,

  • Speaker #2

    exactement. Et donc,

  • Speaker #1

    d'explorer la sensation et de comment la sortir à l'extérieur. Et donc, ça se manifeste. Par différentes voies. Donc, ils sont l'introspection, la créativité et d'être au monde. Simplement, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de cet ordre-là dans ce que tu as dit.

  • Speaker #2

    Oui, totalement.

  • Speaker #1

    Donc, à la fois très ancré et très légère pour être disponible aux ondes et à ce qui se passe quelque part. Est-ce que c'est quelque chose de cet ordre-là ?

  • Speaker #2

    ouais ouais ok super c'est très beau et en effet c'est quelque chose de pas si courant la plupart des gens ils n'ont pas le temps en fait et c'est ça c'est comment vivre ça c'est comment c'est génial pareil je pense que c'est un luxe énorme en fait d'avoir autant de temps d'être à l'écoute et de faire ce que je veux ouais c'est un luxe vraiment que j'apprécie et que tous les jours, je me rends compte que j'ai vraiment de... Peut-être pas de la chance parce qu'il y a plein de choix qu'on fait, qu'on en est là aujourd'hui, mais quelque chose de cet ordre-là.

  • Speaker #1

    De la gratitude peut-être ?

  • Speaker #2

    Oui, beaucoup.

  • Speaker #1

    Ok. Et toi, tu viens d'où à l'origine ?

  • Speaker #2

    Région parisienne, dans l'Essonne. J'y ai passé 12 ans de ma vie. Ensuite, on a déménagé en province, dans le Loir-et-Cher, petit département. J'y suis restée de 12 à 18. Et après, pour les études sup, je suis partie à Tours. J'y suis restée trois ans. Ensuite, je suis retournée en région parisienne, du coup, où je me suis réinstallée en Essonne, jusqu'à ce qu'on parte, donc 2021. Et du coup, maintenant, la Californie.

  • Speaker #1

    Et là où tu as grandi, l'environnement dans lequel tu as évolué, ça t'a inculqué quelles valeurs à la base ?

  • Speaker #2

    Des choses auxquelles je ne suis plus forcément alliée maintenant. Il fallait toujours être dans l'excellence. Toujours, toujours, toujours, peu importe ce que je faisais. Du coup, je ne faisais pas grand-chose à part à l'école parce que j'avais cette pression qui était là en permanence. Donc beaucoup aussi sur les apparences. Parce que j'ai grandi dans un milieu classe moyenne. Pour le coup, on n'avait pas beaucoup d'argent, on ne partait pas en vacances ni rien. Il ne fallait pas que le reste du monde sache. Et donc, du coup, c'était beaucoup sur les apparences, sur la façon dont on se comporte, la façon dont on s'habille, sur tout ça. Moi, je sais que c'est les deux choses principales que je ressors. Peut-être l'autonomie aussi. Ça, j'ai un peu gardé. Le fait de pouvoir se débrouiller seule, de ne pas... toujours demander en fait aux adultes quand il y a un problème ou autre, pas forcément positif du coup, mais l'autonomie qui m'a beaucoup posé problème celle-là aussi parce que du coup ça a été très compliqué pour moi de devenir totalement dépendante de Ronan, mon mari, en déménageant parce que j'ai grandi dans le fait que oui il faut être autonome et puis en grandissant il faut que tu... Il faut avoir un bon travail, avec un bon salaire pour que tu ne dépendes pas de ton mari. Enfin, tout ça, qui est encore le discours actuel de beaucoup de gens, pour le coup. Et j'ai grandi là-dedans et j'étais OK avec à l'époque. Et donc, ça a été très compliqué de déconstruire cette croyance-là d'être totalement indépendante pour réussir dans la vie.

  • Speaker #1

    Parce que donc, si vous êtes en Californie aujourd'hui, c'est parce que... Ton mari a déménagé professionnellement et tu l'as suivi, c'est ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Donc, je vois cette petite fille qui grandit dans ce milieu-là, il faut qu'elle apprenne l'autonomie, qu'elle soit dans l'excellence, donc beaucoup d'exigences au niveau des études, des notes, j'imagine, de l'apparence, des habits, des vêtements, comment on se comporte, tout ça. et elle voulait faire quoi plus tard ?

  • Speaker #2

    Alors, je n'ai jamais eu un travail de rêve comme certains enfants peuvent avoir en disant, moi quand je serai plus grande chez le médecin, moi quand je serai plus grande chez la maîtresse, pas du tout. Quand je suis arrivée au collège, je m'étais dit, pourquoi pas prof de maths ? J'adorais les maths, quelque chose de très logique. Un problème, une solution. C'était quelque chose qui me plaisait beaucoup. Après, j'ai vu le comportement des élèves et je me suis dit, non, en fait, je ne serai pas prof. Ce n'est pas possible. Dans la famille, on avait un médecin. Famille pas proche, mais il y avait un médecin. Et je me suis dit, pourquoi pas ? J'aime bien les études. J'aime bien comprendre comment les choses fonctionnent. Donc, comprendre comment le corps marche, c'est génial, en fait. Donc du coup, je m'étais orientée, peut-être fin du collège, en me disant, pourquoi pas médecine, on verra bien. Ma mère était aux anges, parce que le statut social, parce que la sécurité de l'emploi, parce que le salaire. Donc, ouais, ma mère était aux anges. Sauf qu'en fait, au lycée, je commence à vraiment... on va dire, rentrer dans tout ce qui est médecine holistique. Donc, tout ce qui est les huiles essentielles, la naturopathie. C'est à cette époque aussi que je découvre vraiment le végétarisme. Donc, je m'étais dit, non, en fait, arrivé en terminale, je me suis dit, non, mais en fait, je ne vais pas faire médecine. Je vais prendre une année off pour travailler à côté, pour mettre de l'argent de côté, pour faire une école de naturopathie. Et en fait, ce n'est pas du tout bien passé. Elle m'a dit non, mais non, ce n'est pas possible. Ce n'est pas un diplôme reconnu par l'État. Tu ne peux pas faire ça. Il n'y a pas la sécurité de l'emploi. Tout ça, tout ça, tout ça. Elle m'a dit tu fais médecine et tu feras ton école de naturopathie plus tard. La moi de l'époque se dit bon, pourquoi pas ? Je veux faire médecine générale et derrière, faire une école de naturopathie. Alors, sachant que de base, je me dirigeais vers de la neuro. parce qu'en fait on a Parkinson, Alzheimer Donc pareil, comprendre le cerveau et toutes ces maladies, c'était quelque chose qui me fascinait. Et donc du coup, je « régressais » à médecin généraliste pour pouvoir faire une école de naturopathie derrière. Je me suis dit, bon, le plan n'est pas si mauvais que ça. Ça fait beaucoup d'études, mais ça ne me dérange pas, j'aime bien apprendre. Et je me dis, bon, on tente la première année, on voit. Si je l'ai, je continue. Si je ne l'ai pas, j'arrête et je fais le plan de départ où je travaille et je paye mon école de naturopathie derrière. Et là, j'ai ma première année de médecine du premier coup.

  • Speaker #1

    Bravo !

  • Speaker #2

    Merci. Et du coup, je me dis, je ne peux pas ne pas continuer en fait. Je me dis, j'ai des gens autour de moi qui ne l'ont pas, qui redoublent, j'ai des gens autour de moi qui ne peuvent même pas redoubler. Des gens que je connaissais, je me dis, j'ai la chance. de l'avoir du premier coup, allez on continue ! Et donc j'étais dans le plan médecine plus naturopathie. Deuxième année c'est un peu la douche froide parce que tout le monde te dit que c'est la première année la plus dure et en fait pas du tout, parce qu'en deuxième année il y a cinq heures de cours au lieu de trois, il y a les TP, les TD, les ED, enfin j'en passe. Donc les journées étaient hyper chargées. Pendant quelques mois je m'étais un peu laissée vivre à profiter de la vie étudiante. Et j'ai regretté parce qu'en fait, j'ai dû retravailler d'arrache-pied pour rattraper le retard que j'avais eu. Mais j'ai passé ma deuxième année sans rattrapage. Je me suis dit, bon, les laiticiens continuent. Troisième année, on commence les stages. Et là, j'ai déchanté. Je me suis dit, ça ne va pas le faire. Ce n'est pas comme ça que je veux soigner les gens. Ce n'est pas comme ça que je veux m'occuper des gens. Je me suis dit non. enfin entre les stages qui m'ont pas plu je pense que je suis pas tombée sur des médecins aussi très ouverts d'esprit qu'est-ce qui se confrontait alors à ce moment là ?

  • Speaker #1

    à quoi t'étais confrontée qui faisait pas un bon écho par rapport à qui tu es, les valeurs que tu avais ?

  • Speaker #2

    le patient c'était un numéro numéro de chambre donc patient 203 ça reste un humain en fait donc de déshumaniser en fait Merci. le patient du coup. Pareil, le patient, c'était des symptômes à la clé des traitements. Et pareil, il n'y avait pas du tout de prise en charge holistique de la personne. Puis le fait, en fait, pour moi, c'est quand on a envie de soigner les gens, on est avec eux et pas juste 5 minutes. On apprend à les connaître dans leur ensemble. Et du coup, ça, ça ne passait pas. Plein de médecins qui étaient dans tout ce qui est médecine holistique, végétarisme, tout ça. Ils étaient... Oh là là, mais non, mais ça... Non, quoi. Et du coup, j'étais en confrontation sur plein, plein, plein, plein de choses, en fait. Même si j'ai appris plein de choses pendant ces stages, je me suis dit, en fait, je ne peux pas. Et à l'époque, je prenais des cours de cuisine végétarienne. Et du coup, toutes les personnes qui étaient à la vente...

  • Speaker #1

    Tu me donneras quelques petites recettes ?

  • Speaker #2

    Je ne l'ai pas beaucoup là, ça m'a rangé parce que justement... Il y avait le menu de prêt, les courses étaient faites, j'avais juste arrivé et à cuisiner, donc c'était parfait. Moi, à la maison, je n'ai pas reproduit beaucoup de recettes. J'ai passé de très bons moments, mais je n'ai pas reproduit beaucoup de choses. Et toutes les personnes à bas me disaient « mais c'est trop bien, un médecin qui est végétarien, qui est ouvert aux médecines domestiques, justement. » Au sommet de l'autre, elle avait révolutionné l'affaire. Je leur disais « peut-être, on verra. » Et j'avais ça aussi en fond, en me disant « oui, mais je peux être un médecin différent. » Et en fait... Et en fait, non. Et en fait, non. Deux semaines avant les parcelles du deuxième semestre, donc mai de ma troisième année, j'étais en train de réviser. On avait un appartement en colocation de grande baie vitrée qui venait sur un jardin. Enfin, franchement, top. La grand soleil. Et je me dis, mais en fait, je ne peux pas continuer huit ans de ma vie comme ça. Je fais, ce n'est pas possible à ne pas profiter de mes amis, de ma famille. avoir des stages où en fait je suis en confrontation totale avec ce que moi je pense être du soin, je me dis je ne peux pas continuer. Donc en fait je ferme mon énorme classeur, je mets mon maillot de bain, je prends ma salette et je vais dehors et je me mets à bronzer. Et là j'ai ma coloc qui sort de sa chambre. Je lui dis tu fais une pause ? Je lui dis oui, je fais une pause. Et là elle a bien vu qu'il y avait un truc en ton guillemet qui n'allait pas. Elle me regarde,

  • Speaker #1

    je lui dis non j'arrête pas comme d'habitude quoi.

  • Speaker #2

    Et j'ai dit, j'arrête, en fait, je ne peux pas. Ça ne me convient pas. Sachant qu'entre-temps, en deuxième année, j'ai découvert la Ayurveda lors d'un salon bien-être où j'ai été écouter la conférence, j'ai beaucoup parlé avec la dame. Moi-même, pendant du coup un an et demi, deux ans, j'ai fait mon bilan ayurvédique, j'ai fait des soins ayurvédiques. Donc, il y avait ça aussi qui traînait dans un coin de ma tête en me disant, c'est comme ça que je veux aider les gens. Pas forcément avec la Ayurveda de base, se répète la neuropathie ou autre. je ne peux pas en fait aider les gens en médecine c'est pas ce que je veux finalement donc j'arrête donc là je pense que c'était mon premier gros pas de côté pour le coup parce que symboliquement c'est très fort ça dit beaucoup de choses qu'est-ce qu'ils disent pas de côté là ? je pense que ça a été ma prise d'indépendance je dirais vis-à-vis de mes parents et surtout de ma mère. Pareil, pendant cette période-là, les cours de cuisine, il y avait une dame qui faisait, à l'heure actuelle, on dirait peut-être coach de vie. Il y a 15 ans, il n'y avait pas forcément ce titre-là, je dirais. Et donc, pareil, j'ai fait quelques séances avec elle. Et c'est là où j'ai commencé à remettre en question toute ma vie, je pense, pour le coup. Tous les choix que j'avais pu faire, l'éducation que j'avais reçue, l'impact que ça avait eu sur moi. à l'époque et bon même maintenant et je pense que ça m'a aidé ça aussi de me dire en fait médecine c'était pas ma décision de base même si j'ai accepté ce que j'étais dans le rôle de la bonne fille donc ouais je pense que ça a été vraiment prise d'indépendance bon à moitié parce que derrière mes parents voulaient quand même que j'ai un diplôme d'état et donc là j'étais partie sur l'Ayurveda à cette époque là du coup j'avais mis la naturopathie côté et j'étais partie sur l'Ayurveda. Et il voulait absolument que j'aie un diplôme d'État, donc du coup, je me suis dit, bon, qu'est-ce qui pourrait se rapprocher un peu de l'Ayurveda ou un peu même de la naturopathie ? Donc, je suis partie en diététique. Donc, BTS, DUT, je ne sais plus. DUT, je crois. Et j'ai quitté Tours pour la région parisienne parce que j'en voulais des études où on ne fait pas de... d'études pour le coup sur les souris. Parce qu'en deuxième année, il y a beaucoup de DUT qui font des études sur les souris, qui les gavent avec du sucre, du beurre et compagnie. Et je m'étais dit, je ne peux pas, j'étais déjà végétarienne à l'époque, je m'étais dit, je ne peux pas. Donc, je vais à Paris pour faire le DUT. Et en fait, au bout de six mois, j'arrête. Parce que, pareil, ça ne me convenait pas, il y avait les trois quarts que j'avais vus en médecine, tout ce qui était gestion d'entreprise, ça ne m'intéressait pas beaucoup à l'époque. Et il y avait aussi des cours de cuisine où la prof n'était pas du tout ouverte sur le végétarisme. Et à chaque fois, je me prenais des pics, des remarques. Puis mon poulpeau cuisinait. La cuisine et des plats qui n'étaient pas sympas pour moi, je n'avais pas trop de plaisir comparé aux cours de cuisine que je prenais avant. Et à ce moment-là, j'ai eu des grosses, grosses migraines aussi. Mon corps me parlait clairement. Ou migraine à jeun de gâte. Ou impossible de me lever, d'être avec la lumière, le bruit. Vraiment, mon corps était en... shutdown total. Donc en fait, je me suis dit, non mais c'est bon, on arrête. On arrête les conneries. Et en plus, après coup, j'ai appris que mon père avait appelé le DUT pour leur... faire entre guillemets un peu pression de me prendre parce que vu que j'ai arrêté en mai et que tous les inscriptions c'est mars moi j'avais loupé la fenêtre largement

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, mon père, il m'a appelée pour dire, grosso modo, s'il vous plaît, prenez ma fille, elle est en train de foutre sa vie en l'air, quoi. Et moi, six mois après, j'arrête et là, il me regarde genre, mais non, tu ne peux pas faire ça. Alors, gentiment, il me fait, non, mais tu ne peux pas faire ça. Ah, ben si, si, je le fais. Donc, ça, c'était vraiment, je veux dire, la grosse prise de répandance où en fait, non, c'est bon, j'arrête de suivre ce que vous voulez, vous. Ça ne me convient pas, je n'ai pas envie. Ok, ben, j'arrête. Enfin, je n'aurais pas de diplôme d'État, donc je n'aurais pas une sécurité, mais ce n'est pas grave. Je ne peux pas aller à l'encontre de ce que je pense être le soin. Ouais, donc voilà.

  • Speaker #1

    Et du coup, alors, derrière, comment tu as su ce que tu voulais faire ?

  • Speaker #0

    Pareil, c'est un peu venu à moi. Donc, ça faisait deux ans que moi, j'étais chiée en Ayurveda, que c'était quelque chose qui me... convenait bien, qui traînait un peu derrière ma tête, mais j'étais clairement pas prête à partir en Inde à l'autre bout du monde, je ne parlais pas anglais, je n'avais jamais pris l'avion de ma vie, je n'avais jamais voyagé de ma vie pour le coup, et je m'étais dit non, je ne suis pas encore prête à sauter le pas. Et en fait, ma praticienne ayurvédique de l'époque du coup m'appelle pour me dire qu'elle lance une formation en Ayurveda. Et là je me dis bon pareil, c'est un signe ! On y va.

  • Speaker #1

    La synchronicité, c'est dingue. Non, mais oui. Alors,

  • Speaker #0

    ça s'est bien fait tout de suite. C'est alors, en médecine, quand tu valides ta deuxième année, tu as une équivalence d'être soignante. Quand tu valides ta troisième année, tu as une équivalence d'infirmière. Donc, tout le monde m'a dit, mais pourquoi tu n'as pas validé ta troisième année ? Alors déjà, je ne voulais pas de responsabilité. J'en avais fini avec ça. Et aussi, déjà en tant qu'être soignante, j'ai été très mal vue dans les services parce que... je ne savais rien faire. En termes de théorie, j'avais bien plus que les aides-soignants, mais en termes de pratique, j'étais un boulet, pour le coup. Et c'était des choses simples. Donc, en une semaine, ça s'était appris et ça passait. Je me suis dit, en tant qu'infirmière, avec zéro soin pratique, on a une semaine de soins infirmiers sur les trois ans, enfin, c'est ridicule. Je m'étais dit, je vais être un boulet, mais phénoménal. Et là, pour le coup, c'est beaucoup plus grave de mal faire que si tu fais mal un lit, par exemple. Donc je m'étais dit non je veux pas et en plus j'avais un rattrapage en troisième année. Donc c'est à dire qu'au mois d'août j'aurais pas pu travailler donc j'aurais eu de l'argent en moins. Ce qui n'était pas possible pour le coup par rapport, vu que c'est moi qui payais tout, c'était pas possible que je loupe un mois de salaire. Donc je m'étais dit non je ne serai pas infirmière, laissez-moi tranquille. Et donc du coup quand j'ai arrêté la diététique je m'étais dit bon bah j'étais serveuse à l'époque en même temps que les études. Sauf que les horaires ne me convenaient pas du tout. Très tard le soir, le week-end, ce n'était pas possible. Je me suis dit, on va retourner à l'hôpital. Je ne voulais pas trop, mais je m'étais dit, il me faut quand même un travail. Le temps de pouvoir mettre de l'argent de côté pour payer la pharmacie en Ayurveda. J'ai commencé dans un service d'Alzheimer. Ça a été une catastrophe phénoménale. Parce que les patients d'Alzheimer, ce sont des patients très particuliers où chacun a leurs besoins. Il faut apprendre à les connaître pour pouvoir s'occuper d'eux de la meilleure des façons. Et j'ai été lâchée dans le service avec 20 patients, sans doublons, sans rien. Et en fait, au bout de trois jours, j'ai dit à la catch, en fait, vous m'oubliez. Je finis ma semaine, mais vous m'oubliez. Et là, c'est pas, non mais voilà, les jeunes, on leur donne une chance de travailler. Non mais je suis là, c'est pas du travail, en fait. C'est pas possible de travailler dans ces conditions. Bon, après, j'ai fini en dialyse. Du coup, là, je suis restée sept ans, je crois, six ans, peut-être six ans. Et là, j'adorais parce que c'était des patients chroniques. Donc, des patients qu'on revoyait en fait tout le temps, avec qui on pouvait créer un lien, avec qui on pouvait connaître leurs histoires. Donc là, c'était top. C'était assez dur quand même physiquement et psychologiquement, mais il y avait un vrai lien avec les patients et c'est ce que j'adorais.

  • Speaker #1

    On peut dire que tu sais être à l'écoute de toi, de tes envies, de tes besoins et que tu sais dire non quand même.

  • Speaker #0

    bizarrement oui c'est vrai que pas dans tous les milieux je pense professionnellement je pense que ça a été quelque chose où j'ai réussi assez vite pour le coup à voir ce qui me convenait ou pas avec la famille et les amis ça a été plus dur de dire non pour le coup mais ouais au niveau du travail vu qu'on y passe beaucoup d'heures je pense qu'après médecine et les 3 ans entre guillemets perdu j'ai appris tellement de choses que ça n'a jamais perdu Merci. mais les trois ans que j'ai sacrifié ma vie, je ne m'étais dit plus jamais. Donc du coup, je pense qu'assez rapidement, quand ça ne me convient pas, c'est next. et du coup je suis arrivée en Valdis et j'avais dit à la cadre mon projet c'était une formation en Ayurveda j'ai déjà trouvé ma formation donc je suis ici qu'un temps limité puis je serai 100% puis je diminuerai 80% 50% et puis je partirai et elle était ok avec ça direct en fait pour mes formations des fois c'était des week-ends, des fois c'était des milieux de semaine des fois c'était 10 jours, elle faisait tout mon planning en fonction de ça Donc, enfin...

  • Speaker #1

    T'avais une bonne alliance, là, avec elle, hein ?

  • Speaker #0

    Sur certains points, parce qu'il y a eu des côtés très, très négatifs, mais en tout cas, par rapport à ça, et pour toute l'équipe, elle était hyper arrangeante sur les plannings, mais ce qui créait d'autres problèmes, du coup, parce que quand on est très arrangeante sur les plannings pour tout le monde, alors qu'il y a un service à faire tourner, au bout d'un moment, il y a des bugs. Mais voilà, j'ai apprécié, effectivement, de pouvoir continuer à travailler à 100% et de faire ma formation en Ayurveda. C'était, pareil, ça, c'était un luxe énorme, en fait. Parce que clairement, tous les cadres au manager ne sont pas comme ça. Donc, j'aurais dû poser des vacances, sauf qu'il y avait six mois de formation. Donc, je n'ai pas six mois de vacances. Donc, ça, ça a été la partie. C'était très intense, du coup, parce que je faisais beaucoup, beaucoup d'heures. Mais très arrangeante, du coup, et j'ai pu faire ce que j'aimais derrière.

  • Speaker #1

    C'est formidable. tu as su vraiment faire le Tetris à ton avantage quelque part dans ce moment c'est ça et toi en fait ce que j'entends c'est ton pas de côté récurrent c'est

  • Speaker #0

    ta prise d'indépendance en fait c'est vraiment ça la direction totalement j'ai jamais eu un mot là dessus mais effectivement c'est quand tu m'as posé la question qu'est-ce que ça a fait c'est vraiment Merci. prise d'indépendance, j'avais jamais mis le mot dessus même si je pense que la sensation était là pour le coup mais c'est vrai que j'avais jamais mis le mot dessus et là de mettre le mot dessus justement,

  • Speaker #1

    qu'est-ce qui se passe à l'intérieur, qu'est-ce que ça fait ?

  • Speaker #0

    j'ai l'impression d'être une petite fille de 5 ans qui va à Disney ah ? bon même si j'aime autant Disney mais ça c'est vraiment cette sensation là de se dire ouais c'est trop bien en fait

  • Speaker #1

    C'est quoi tes attractions préférées ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a plein de sensations.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Bon, on y est alors.

  • Speaker #0

    Bien nécessaire.

  • Speaker #1

    Profite de ces sensations-là, justement, alors de prendre conscience de ces mots-là qui ont été un peu un guide dans ta vie, jusqu'ici en tout cas. Donc ton pas de côté, c'est ça, c'est la prise d'indépendance. Est-ce qu'il y a autre chose que ça dans les pas de côté que tu as pu faire, dans cette décision, dans cette façon de t'affirmer dans ta vie en fait et dans ton quotidien ?

  • Speaker #0

    Je pense que chaque pas de côté que j'ai pu faire a révélé, je dirais, un peu plus qui je suis. Comme si j'enlevais un peu tous les masques. Il y en a eu encore après. Comme si j'avais pu enlever des masques qu'on m'avait mis, des rôles qu'on m'avait demandé de jouer. Révéler un peu plus qui je suis. Et ça, ça a été un travail très long. Parce que je ne me rendais pas du tout compte de l'influence qu'avaient pu avoir mes parents et surtout ma mère sur... qui j'étais, qui je pensais être et comment je me comportais dans le monde donc ça a été un très très gros travail de déconstruction de savoir en fait ce que je fais, est-ce que c'est moi qui le fais ou est-ce que c'est les attentes de ma mère ou même les attentes de la société ou autre, donc ouais ça a été très long en fait de questionner tout ce que je faisais tout ce que je pensais pour me dire mais est-ce que c'est moi en fait vraiment qui a fait ces choix-là ou pas et après ça a été effet boule de neige Je vous... je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de choix finalement qui venaient vraiment de moi, de ce que je voulais, de mes valeurs, de mes besoins. Mais que c'était beaucoup dicté par l'extérieur. Donc je pense que tous les pas de côté m'ont permis de révéler un peu plus qui je suis à chaque fois.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est qui ? Quelqu'un qui... Je vais moduler ce que je dis, mais qui se fout un peu plus du regard des gens. peu importe comment je me comporte peu importe comment je m'habille peu importe ce que je fais en fait ça ne déprécie pas ma valeur ça me fait beaucoup penser à je ne sais pas si tu connais Louise O'Berry oui c'est

  • Speaker #1

    ce qu'elle représente c'est tout à fait ça elle dit peu importe la façon dont je vais m'habiller la façon dont je vais me comporter ça n'a aucune incidence Merci.

  • Speaker #0

    sur mes compétences et qui je suis et ça rejoint tout à fait ça c'est ça donc ouais ça je pense il y a eu un gros travail là dessus mais le fait de pouvoir faire presque ce que je veux je dirais, bon il y a toujours encore des freins qui sont là je pense donc ça, le fait aussi de ne plus être dans l'excellence et le perfectionnisme et en fait de tester plein de choses Et pareil, je vois hier, j'ai fait de la peinture sur chandelle, donc décor un peu Halloween, automne. J'avais une idée très précise en tête. Et bon, clairement, le résultat n'est pas à la hauteur de ce que j'attendais.

  • Speaker #1

    Il faut commencer, hein ? C'est ça. Il faut refaire la première fois.

  • Speaker #0

    Et je sais qu'à l'époque, dès la première bougie, j'aurais lâché l'affaire. Et j'avais dit, c'est bon, ça ne va pas être assez bien, donc on arrête. Et hier, j'ai fini mes six bougies. Je pense les deux premières, je râlais intérieurement en me disant non mais c'est pas ce que je voulais, non mais c'est pas assez bien. Et puis en fait, au bout d'un moment, j'ai vraiment réussi à lâcher l'affaire et à me dire et c'est pas grave, c'est la première fois, tu prends quand même, enfin essaye de prendre du plaisir justement à le faire et de pas mettre de pression. Et sur les suivantes, ça a été mieux. Donc voilà, de pouvoir en fait me dire je teste, même si forcément je commence donc je vais être nulle parce que moi je débute, même si le résultat à la fin, il n'est pas ce que j'aurais espéré, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    j'aurais quand même testé donc ça ouais c'est vraiment un gros truc de tester plein de choses sans attendre de résultats précis et ça ça a été un travail énorme c'est pas Dali ou je sais plus qui disait chaque artiste a été au début un amateur non mais totalement je sais plus qui disait ça je dis peut-être une grosse bêtise mais en tout cas il y a quelqu'un d'exceptionnel qui a dit ça Merci. mais oui c'est ça et ça c'est quelque chose c'est exactement ce que tu es en train de nommer dans ton expérience de façon empirique tu es en plein dedans sauf que c'était inimaginable je pense qu'il y a encore peut-être 5-6 ans en arrière donc ouais le fait d'oser faire quelle permission s'est mise en place ? c'est laquelle de permission qui s'est mise en place ?

  • Speaker #0

    la permission que ça ne soit pas parfait enfin Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    je pense ouais ouais en fait même si c'est pas parfait on en revient au premier où ça ne déprécie pas ma valeur bah ouais donc ouais ça peu importe ce que je fais même si c'est bien ou si c'est moins bien j'ai

  • Speaker #1

    fait quand même quelque chose j'ai tenté ouais rien que ça c'est positif en fait alors si il y avait des là dans dans l'auditoire Imaginons qu'il y a des personnes qui sont à ce stade, tu sais, je ressens que je ne suis peut-être pas au bon endroit, mais je n'arrive pas à ressentir, en fait, ce qu'on disait tout à l'heure, ce désir profond, je veux quoi ? Je sens que je ne suis pas au bon endroit, parce qu'il y a un truc qui ne colle pas, mais je n'arrive pas à ressentir, en fait, là où je veux être. Quelque chose de cet ordre-là qui est difficile, c'est palpable en fait, c'est difficilement exprimable parfois. Quelles recommandations tu aurais à leur donner, toi qui as bien expérimenté ce sentiment-là quand même et finalement qui est vraiment devenue, j'ai l'impression, une experte de tout ce qu'il y a à l'intérieur, de ressentir, de le mettre en pratique, tu vois, c'est vraiment ça. C'est marrant. mais je ressens vraiment ça c'est pour ça que je le dis comme ça donc quelle recommandation tu aurais à donner à ces personnes là ?

  • Speaker #0

    déjà ouais d'écouter cette sensation parce qu'il y a plein de gens qui ne sont pas forcément membres d'un droit mais qui sont tellement qui ont des œillères ou qui vivent un peu leur vie en mode survie qu'en fait il n'y a même pas la place pour cette sensation d'arriver Merci. Donc c'est vrai que si cette sensation est là, eh bien l'écouter, première chose. Et après, c'est la première étape,

  • Speaker #1

    l'écouter.

  • Speaker #0

    Et après, ça peut être difficile, parce qu'on n'a pas tous les ressources, mais vraiment commencer à se poser des questions. Je sens qu'on a cette sensation de pourquoi là où je suis, ça ne me convient pas ? Est-ce que ça peut être le travail, les relations en vôtre ? Qu'est-ce qui me gêne dans ce que je vis actuellement ? Pourquoi je me sens cette vie ? Pourquoi je ne me sens pas à ma place ? Et après, si on ose... changer pour le coup même si on ne sait pas où on va parce que moi j'ai eu des je pense que j'ai des plans A, B, C, D, E j'irais changer ce qui ne convient pas alors ça peut être compliqué parce qu'il va y avoir la sécurité financière la sécurité émotionnelle parfois si ça pèse dans une relation ou autre mais je dirais que s'il y a quelque chose qui ne convient pas s'il y a une petite voix à l'intérieur de soi qui dit hum hum il y a un truc qui ne va pas et qu'on arrive à mettre le doigt sur pourquoi ça ne va pas et qu'on ose après changer, même s'il n'y a pas de plan prédéfini. Parce que même si on a un plan, de toute façon, à la fin, ça peut totalement changer encore. Moi, j'avais un pseudo-plan fait en deux semaines. Finalement, ce n'est pas celui-là qui a convenu non plus. Mais après, il faut avoir la capacité de rebondir et de se dire qu'en fait, on finira par trouver. Je me dis, au niveau du travail, il y a toujours des petits jobs à faire. Alors, ce n'est pas l'idéal. Ce n'est pas des environnements dans lesquels on va peut-être s'épanouir. Mais ça peut servir de sécurité, le temps de pouvoir rebondir et trouver là où les voies qui peuvent nous convenir et essayer solution après solution pour... pour voir ce qui nous correspond le mieux. Et puis, dix ans après, on peut rechanger encore si ça ne nous va toujours pas. C'est s'autoriser à ne pas savoir, je dirais. On ne sait pas de quoi est faite la vie. Moi, jamais de ma vie, il y a cinq ans derrière, jamais de ma vie, j'aurais pensé finir en Californie. Vraiment. On ne sait pas de quoi la vie est faite. Donc, en fait, on peut avoir un plan. tout écrit, et finalement, en fait, ne pas du tout suivre le plan pour x ou y raison. Et donc, c'est s'autoriser à sortir du plan qu'on s'était fixé, s'autoriser à sortir des cases dans lesquelles on s'était mise. Ça aussi, il y a beaucoup de gens, j'en fais partie, où on va se définir par rapport à quelque chose à, oui, je vais être médecin, et en fait, il a fallu que je sorte de cette case-là, alors que ça faisait peut-être 6 ou 7 ans que j'étais dans la case, je vais être médecin. Et effectivement, ça a été... assez dur entre guillemets de me dire maintenant je sors de cette case donc ouais s'autoriser à changer de plan, s'autoriser à sortir des cases pour en fait s'autoriser à être vraiment qui on est, gérer ce qu'on a envie de faire,

  • Speaker #1

    vraiment ralentir et ressentir explorer sans exploration

  • Speaker #0

    Et sans les ressentir, effectivement, il n'y a pas de remise en question possible parce qu'on est coupé de tout. Donc, c'est prendre le temps de se poser quelques questions. Alors, en plus, maintenant, avec les réseaux sociaux, je pense que c'est assez simple. Il faut juste suivre les bons comptes, je dirais. Mais il y a plein de moyens de commencer à se poser des questions, à se remettre en question, à se dire qu'est-ce que je sens dans cette situation. Il y a plein de livres aussi. pour le coup de def perso, de coaching, tout ça. Donc je pense que maintenant, il y a vraiment des moyens plus simples qu'il y a 10 ou 15 ans de pouvoir s'autoriser à ressentir, à explorer pour pouvoir derrière justement s'autoriser à être vraiment qui on a envie d'être et faire ce qu'on a envie de faire par rapport à nos valeurs, par rapport à nos besoins.

  • Speaker #1

    Quels seraient les... Les livres à recommander sur la table de chevet ?

  • Speaker #0

    J'ai lu pas mal de livres sur le nef perso, mais je ne sais pas s'il y en a un qui m'a vraiment percutée, je dirais. C'est une très bonne question. Je regarde ma bibliothèque là, mais...

  • Speaker #1

    Mais ça se trouve, c'est d'ailleurs un livre qui n'est pas un livre de développement personnel qui t'a aidé à... à l'évers d'ailleurs à l'époque je pense que c'est vraiment pas les livres qui m'ont aidé c'est vraiment les rencontres que j'ai pu faire donc sur la table de chevet un agenda avec des rendez-vous c'est ça ?

  • Speaker #0

    à l'époque c'était ça pour le coup vraiment mais non généralement on ne peut pas s'entourer des bonnes personnes parce qu'on ne sait pas à l'avance si ça va être des bonnes personnes pour nous mais Faire des rencontres, ça c'est sûr. Et oser de parler de certains sujets. Parce que des fois, même entre amis ou entre familles, il y a des sujets qu'on n'apporte jamais. Alors qu'en fait, ça ferait du bien à tout le monde d'en parler ou de se poser des questions. Alors, ce n'est pas obligé d'être la soirée entre copines où on passe 4 heures à faire, entre guillemets, du def perso. Mais ça peut être juste 2-3 questions comme ça et après passer, entre guillemets, à autre chose. Mais oser, en fait. On repart là-dessus, du coup, oser. parler de sujets inconfortables je dirais oser dire bah moi là ça va pas là-dedans je sais pas trop pourquoi qu'est-ce que t'en penses qu'est-ce que toi tu pourrais me dire sans prendre pour argent comptant ce que l'autre va nous dire mais avoir un autre point de vue parce que quand on est dans nos problèmes on a nos œillères et on a du mal en fait à en sortir et à se dire que à prendre du recul sur la situation et à se dire que quelqu'un pourra avoir un autre avis et peut-être que cet avis finalement pourrait nous aider à y voir plus clair donc ouais, oser en parler aux gens autour de nous de nos problèmes et si vraiment on a du mal, on prend un thérapeute c'est vrai que des fois le fait de connaître les personnes ça peut être un peu dur on peut se sentir beaucoup plus vulnérable mais ouais thérapeute, si on commence à se poser des questions On peut acheter des livres. Je n'ai pas trop de conseils là pour le coup, mais on y va au feeling, je dirais, sur ce qui nous appelle. Ça va être, ouais, livres, les comptes Insta qu'on peut suivre et puis après, thérapeute pour commencer à faire son propre pas de côté, quoi, du coup.

  • Speaker #1

    Top. J'ai un petit exercice à te proposer. C'est devenu ma petite... touche dans mes interviews, donc c'est un exercice de coaching si t'es ok, de visualisation donc si ça te va, je vais t'inviter à t'installer confortablement encore plus que tu l'es de ne pas croiser les mains, les doigts aucun croisement des jambes et tout, de ne pas croiser les orteils non plus, afin de laisser circuler l'énergie tout simplement Si c'est ok pour toi, tu peux fermer les yeux, sinon voilà, afin d'installer une posture un peu méditative, disons. Et je t'invite à faire trois respirations profondes et ventrales lentes afin de ralentir, comme tu sais faire. Et puis je vais t'inviter à te projeter dans cinq ans. En 2030, dans un futur idéal, aucune contrainte, tout est possible, où es-tu ?

  • Speaker #0

    Dans un futur idéal, où je suis ? Je pense qu'on aurait bougé d'état. pour aller plus dans l'état de Washington on serait dans une grande maison où j'aurais comme ici ma pièce pour recevoir pour les massages, pour les soins j'aurais toujours la compagnie de créativité dans l'idéal je me mets à vraiment cuisiner et à aimer ça

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu vois autour de toi ?

  • Speaker #0

    J'irais voir ce que j'ai actuellement. Une maison dans laquelle je me sens bien, où chaque objet est choisi avec soin, la nature tout autour. Les Ausha, ils sont encore là, normalement, dans 5 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des odeurs ?

  • Speaker #0

    L'odeur de la nature.

  • Speaker #1

    Oui. Est-ce que tu ressens des sensations comme la chaleur extérieure, des vents, quelque chose ? Des sensations ?

  • Speaker #0

    Je sens des tendues.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Là, tout de suite, ça serait avec une bonne tisane. Enfin, tout de suite, dans cinq ans, mais je me vois avec une tisane, un plaid et un bon lit. Ah,

  • Speaker #1

    donc tu es en train de lire. Ouais. Avec ta tisane. C'est une tisane à quoi ?

  • Speaker #0

    À la rose.

  • Speaker #1

    Tisane à la rose. Et tu lis quoi ?

  • Speaker #0

    La romantésie.

  • Speaker #1

    Là, à ce moment-là, c'est quoi ton rôle, ta mission ?

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est juste profiter de la vie.

  • Speaker #1

    Profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Et ma mission, je dirais, c'est d'aider les autres à se sentir mieux.

  • Speaker #1

    Et ta mission de vie, si on essaie de regarder ça plus loin ?

  • Speaker #0

    Ouais, aider les autres à se sentir mieux, à oser.

  • Speaker #1

    Aider les autres à oser. Comment tu te sens dans cette mission-là ?

  • Speaker #0

    Bien. Il y a un mélange de paix et de joie, d'excitation.

  • Speaker #1

    Alors, je vais t'inviter à respirer dans cette joie, cette paix. paix, cette excitation, afin d'en faire profiter tout ton corps, d'essayer de circuler l'oxygène depuis tes orteils jusqu'au sommet de ton crâne avec cette sensation-là de paix, de joie, d'excitation, de bien t'imprégner. Et puis quand c'est ok... de reprendre une respiration plus consciente, de remuer les bras, les jambes, et de revenir avec moi ici, maintenant. C'est comment ?

  • Speaker #0

    Là, je me sens bien, prête pour la journée.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais mettre en place une action pour aller vers ce futur idéal, ce serait quoi ? oser super on en arrive à la fin de ce temps partagé Laetitia je suis absolument ravie de ce moment est-ce que tu pourrais me donner trois mots avec lesquels tu repars de ce temps là

  • Speaker #0

    indépendance oser et être

  • Speaker #1

    à l'écoute super merci encore pour ta confiance pour ton temps Et à très bientôt ! Avec plaisir !

Description

Bonjour chère auditrice, cher auditeur,


Bienvenue sur Mon pas de côté, le podcast qui donne la parole et met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé leur propre choix de vie.

Chaque interview explore un ou plusieurs moments clés à l'origine d'une réappropriation de sa propre vie : un choix, une rupture, une intuition suivie.

Bref, un pas de côté.


Je m'appelle Ondine, passionnée de psychologie et de développement personnel, psychologue certifiée en Analyse Transactionnelle et en coaching, fondatrice du Cabinet OSA à Versailles, cabinet de psychothérapie et de coaching. Depuis plus de 10 ans, j'accompagne les transitions de vie à mon cabinet et en téléconsultation mais pas que.

C'est aussi au travers de ce podcast, d'une newsletter mensuelle et de séjours immersifs que je propose des formules et des supports intégratifs adaptés à chacun.e.s.


On m'a dernièrement fait un super feedback : en osant actionner de nouveaux leviers dans ma vie, il paraît que j'ai donné de l'énergie à d'autres pour se lancer. On appelle ça la modélisation en psychologie.

Ainsi, je te propose d'écouter ces récits de vie, ou de venir à mon micro et à ton tour, de donner le déclic de la motivation et de l'hardiesse.



Et si un pas de côté pouvait tout changer ?


Ondine.

https://www.instagram.com/monpasdecote.officiel/


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Laetitia, 35 ans, professeur de yoga et praticienne en Ayurveda, incarne une psychologie de la rupture consciente. Issue d'un milieu où l'excellence et les apparences primaient, elle a grandi dans des injonctions contraires à qui elle était vraiment.


Le déclic : arrêter médecine

Après trois ans d'études en médecine, le choc des stages révèle l'incompatibilité : patients réduits à des numéros, médecine déshumanisée. Deux semaines avant les partiels, elle ferme son classeur et déclare : "J'arrête." Premier choix de vie radical — refuser de se trahir pour satisfaire les attentes maternelles.

Six mois en diététique, puis nouveau refus. Migraines violentes, corps en shutdown. La motivation profonde parle : elle ne peut pas soigner selon un modèle qui nie l'humain.


La révélation du fil conducteur

Interrogée sur ce qui traverse tous ses pas de côté, Laetitia réalise : "C'est ma prise d'indépendance." Chaque rupture a révélé qui elle est vraiment. Accompagnée six ans en thérapie, elle déconstruit systématiquement : "Ce que je fais, est-ce moi qui le choisi vraiment ?"


La Californie : laboratoire de l'authenticité

Depuis 2021, sen attente de la carte verte, elle explore trois voies : introspection (psychothérapie), créativité (peinture, broderie) et ancrage corporel (sport quotidien — alors qu'on lui disait qu'elle n'était "pas sportive").

Sa motivation actuelle : ralentir, ressentir, faire avec intention. Elle accepte l'imperfection. "Peu importe ce que je fais, j'ai tenté — rien que ça, c'est positif."


Les messages clés

Écouter la sensation d'inconfort. Oser sans plan défini — on ne sait jamais de quoi la vie est faite. Déconstruire le lien entre performance et valeur. Privilégier les rencontres aux livres.

Sa mission : "Aider les autres à se sentir mieux, à oser."


Ses trois mots : Indépendance · Oser · Être à l'écoute.


Laetitia incarne l'audace du quotidien. Chaque choix de vie l'a rapprochée d'elle-même. Sa motivation : rester fidèle à qui elle devient, dans une exploration ancrée, relationnelle et tenable.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour chères auditrices, chers auditeurs et bienvenue dans mon Pas de Côté, le podcast qui met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé. Je m'appelle Ondine. Je suis psychologue certifiée en analyse transactionnelle et en coaching. J'accompagne les parcours de vie depuis déjà une dizaine d'années. Et depuis peu, j'ai créé l'écosystème Mon Pas de Côté. Tu y retrouveras le podcast, la newsletter et très prochainement, des week-ends pensés comme des retraites confidentielles et immersives en pleine nature. Mais pour le moment, je te laisse le plaisir de découvrir le nouvel épisode de

  • Speaker #1

    Mon Pas de Côté.

  • Speaker #0

    Belle écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour Laetitia !

  • Speaker #2

    Bonjour Adine !

  • Speaker #1

    Merci d'être là ce matin très tôt pour toi !

  • Speaker #2

    Avec plaisir !

  • Speaker #1

    Sûrement pas de côté ! On voit d'ailleurs qu'on n'est pas forcément sur le même continent du fait de nos deux tenues bien différentes ! Oui ! Et ça tu vas pouvoir nous en dire un petit peu plus ! Est-ce que dans un premier temps tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #2

    Bah rapidement ! Moi c'est Laetitia, j'ai 35 ans ! je vis en Californie avec mon mari et mes deux Ausha comment s'appellent les Ausha ? Yuki et Yuna j'adore les Ausha,

  • Speaker #1

    j'en ai deux aussi moi c'est Niki et Tammy moi c'est référence à Niki Larson et Tamara dans

  • Speaker #2

    Cat Size alors nous ça devait être Luc et Leïa à mon mari que non, on était assez geek comme ça, donc je ne voulais pas qu'il s'appelle Luke et Leia.

  • Speaker #1

    Et comment vous avez choisi les prénoms, alors ?

  • Speaker #2

    Alors moi, j'avais vu un anime, alors je ne sais plus le nom de l'anime, où il y avait un personnage qui s'appelait Yuki, que j'aimais beaucoup, et Yuki, ça veut dire neige en japonais, enfin, entre autres. Donc je voulais un chat blanc qui s'appelle Yuki. Donc j'ai mon chat blanc qui s'appelle Yuki, et après, pour la femelle, on a appris quelque chose qui allait avec, donc Yuna. Trop bien.

  • Speaker #1

    Et donc, la Californie, où en ce moment, il fait bon. Contrairement à chez nous, en France, où il fait un peu frais en ce début d'automne.

  • Speaker #2

    Oui, parce que là, je pense qu'il fait 20, 22, je crois, à 6 heures du matin.

  • Speaker #1

    Oui, ça va. Merci de t'être levée si tôt, encore une fois. Merci. Et donc, alors, qu'est-ce que, à part être éleveuse de Ausha, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? qui tu es,

  • Speaker #2

    qui je suis ? Très bonne question. En ce moment, en ce moment, j'explore beaucoup ma vie, on va dire. Je ne peux pas encore travailler ce que j'attends encore, la carte verte. Donc j'ai 100% du temps qui est pour moi. Et c'est vrai que depuis, on va dire, deux ans, je fais beaucoup, beaucoup. d'exploration par rapport à moi.

  • Speaker #1

    Cette exploration, elle passe par quoi ? Comment tu explores, justement ?

  • Speaker #2

    J'ai beaucoup de temps. Donc, j'ai beaucoup de temps pour être dans ma tête et pour vraiment essayer de sortir, en fait, tout ce qu'il y a. Parce que je sais qu'en France, j'avais un planning très, très rempli.

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi ?

  • Speaker #2

    Au niveau du travail, donc je... prof de yoga et praticienne en Ayurveda.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Mais en plus de ça, j'avais une vie sociale trop développée. Je remplissais chaque instant de mon planning pour me couper, je pense, et éviter de sentir tout ce qu'il y avait à l'intérieur.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Ça allait un peu mieux les dernières années en France, mais ce n'était pas encore l'idéal. Alors que là, du coup, ici... déjà quand on enlève le travail, la famille et beaucoup, beaucoup d'amis, eh bien, il y a le vide. Et ce vide m'a permis vraiment, je pense, de me reconnecter encore plus profondément à moi et d'aller encore plus en profondeur sur plein de sujets que j'avais déjà ouverts en France avec mes thérapeutes. Mais je pense que depuis un ou deux ans, ça va être encore plus profond. Donc, ça demande beaucoup de temps, beaucoup d'énergie.

  • Speaker #1

    Et tu dis que tu as ce temps libre pour aller explorer ce qu'est le vide, finalement. Et comment tu fais ces... Toi avec toi ou par différents types de pratiques ou de rencontres ? Comment tu fais ?

  • Speaker #2

    Alors, beaucoup moins avec moi. Ça fait 10 ans que j'ai commencé la thérapie. Donc du coup, on va dire que je sais un peu comment aller chercher entre guillemets des informations, quelles questions je peux me poser. J'ai souvent en tête asthma. Vu que j'ai fait beaucoup d'années avec elle, sa petite voix est là à me poser des questions pour aller encore plus creuser. Après, je continue toujours la thérapie avec le psychologue. Ici, j'ai une psychiatre aussi. Après, par des lectures. Peu importe le type de lecture, ça me fait poser des questions sur moi, comment j'aurais réagi, qu'est-ce que j'aurais fait. J'utilise beaucoup l'effet miroir, je pense.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Pour voir où est-ce que ça a résonné.

  • Speaker #1

    Alors, simplement pour les auditeurs qui ne savent pas forcément qui est Asma.

  • Speaker #2

    Ah oui !

  • Speaker #1

    En effet, moi je connais très bien Asma du fait d'avoir partagé beaucoup d'années d'études avec elle en analyse transactionnelle. Et il y a d'ailleurs un épisode qui lui est consacré dans mon pas de côté. Mais pour toi, c'est qui Asma ?

  • Speaker #2

    Pour moi, c'est ma première thérapeute. Et je pense que ça faisait des années que j'aurais dû aller en thérapie, mais à l'époque, donc il y a 10-15 ans, ce n'était pas encore aussi démocratisé que sur les dernières années. Pour moi, la thérapie, il fallait vraiment être au bord du gouffre et malade psychologiquement. Chose que... Je ne suis pas malade psychologiquement, j'étais peut-être au bord du groupe pour le coup, mais je me disais que j'avais un toit sur la tête, de quoi manger, un travail, des amis, à l'époque un petit copain. Donc en fait pour moi tout allait bien comparé à d'autres personnes, donc il n'y avait pas de raison que j'aille mal. Donc du coup je retardais le fait d'aller voir un thérapeute, même si je sais que j'en avais besoin. Et Asma est venue à moi. de base elle est venue pour des consultations en Ayurveda et donc je l'ai rencontrée et le feeling est tout de suite bien passé et je me suis dit c'est un signe faut que faut que je commence elle est thérapeute le feeling est bien passé on n'est pas très loin l'une de l'autre donc go et après on a resté ensemble peut-être alors jusqu'à temps que je déménage donc six ans du coup Six ans, oui, où j'ai fait un suivi avec elle. Puis on est toujours en contact aussi, du coup.

  • Speaker #1

    Oui, c'est grâce à elle qu'aujourd'hui, j'ai la chance de passer ce temps avec toi et de rencontrer un peu plus la personne que tu es. Et donc, d'aller explorer, ce n'est pas le côté. Et donc, aujourd'hui, finalement, tu dis que tu es dans une phase d'exploration interne. Par les différents thérapeutes que tu peux rencontrer en ce moment. Et aussi par ces lectures. Et ça, ça dit quoi de toi aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça dit de moi aujourd'hui ? Que je suis bien plus que ce que je pensais être, je pense.

  • Speaker #1

    Waouh ! J'adore !

  • Speaker #2

    C'est fort, hein ? Ouais. Parce que j'ai eu le temps aussi d'explorer mentalement, mais aussi de tester plein de choses, en fait. Et d'aller à l'encontre des identités qu'on m'avait données, je dirais. Comme toute ma vie, on m'a dit que je n'étais pas sportive. Et je me retrouve, en fait, à faire plein de sports. Et pas mal d'heures de sport, finalement, dans la semaine. C'est quoi ton sport ? du yoga, de la natation, de la musculation j'ai fait l'escalade un temps bon là j'ai des petites blessures donc du coup j'ai fait une pause pas mal de randonnées aussi depuis qu'on est ici puis des grosses randonnées chose que jamais je pensais faire un jour parce que je détestais marcher quand j'étais plus jeune donc je redécouvre une nouvelle facette de moi qui fait beaucoup de sport et qui aime ça surtout c'est pas juste je fais parce qu'on me dit qu'il faut que je fasse, j'apprécie d'en faire. Donc c'est un gros changement pour moi du coup depuis que je suis ici. Après, il y a toute la partie aussi créativité, où enfin, je n'avais pas d'espace pour. En grandissant, je n'ai pas forcément pris le temps. Et ici, avec le temps que j'ai, j'essaye plein de choses. Donc la peinture, la broderie, les macramés, des sculptures en fil de fer. Enfin voilà, je fais pas mal de choses. Et pareil, j'aime ça. J'aime avoir le temps. de pouvoir me poser, de pouvoir sortir la peinture et tout. Donc, ouais, c'est sympa. Et je dirais une des dernières grosses choses, c'est que j'apprécie de ralentir énormément. J'apprécie les journées, voire les semaines, en fait, où je n'ai rien de programmé, où je n'ai personne à voir. Et c'est juste mes journées pour moi, faire ce que je veux, quand je veux. au rythme auquel je veux, sans me presser. Et ça, c'est vraiment un luxe énorme.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'apporte, ce luxe-là ?

  • Speaker #2

    Beaucoup de paix, je pense.

  • Speaker #1

    Beaucoup de calme. Ça se manifeste comment ? Du calme à l'intérieur, et ça se manifeste comment encore plus ? Ce calme, ça se transforme comment dans ce que tu vis ?

  • Speaker #2

    comment bonne question je dirais d'accepter de ralentir ce

  • Speaker #1

    qui a été trouvé clairement dans une société qui est plutôt dans l'accélération ça va à contre courant mais oui oui et je sais que même les premières années où j'étais encore ici j'avais du mal je me mettais en planning alors que je ne travaillais pas

  • Speaker #2

    Bon, le réveil, c'était jamais un souci, mais genre, dans la journée, il fallait que je fasse ça, puis il fallait que je fasse ça. Enfin, je me mettais quand même un planning, en fait. Donc, ça a été très, très dur de ralentir, en fait, et de faire les choses à mon rythme, et pas au rythme que la société peut m'imposer, par exemple. Donc, même si dans la journée, je ne suis pas productive, c'est pas grave. Même si j'ai, entre guillemets, rien fait, c'est pas grave. donc ouais le fait de ralentir et de prendre plaisir à faire les choses je pense aussi même des choses du quotidien où avant c'était peut-être je le faisais parce qu'il fallait que ça soit fait je prenais j'avais pas forcément de la conscience de faire les choses où l'intention derrière en fait alors que la fin tout ce que je peux faire en fait il ya une intention derrière et c'est quelque chose que je veux vraiment faire ce que j'entends dans ce que tu dis

  • Speaker #1

    dans ce que tu vis en ce moment, la façon dont tu es au monde actuellement depuis quelques mois, années, c'est que, dans le fond, t'explores ce que c'est d'être complètement aligné avec ton désir profond. Déjà, y avoir accès, parce que j'ai l'impression que pour beaucoup... d'entre nous humains, d'avoir accès à son propre désir profond, ses propres envies, ses propres animations, on va dire. Ce n'est pas facile. Et donc, t'explores ce que c'est déjà de connecter à ça et d'être alignée avec comment le faire. Oui,

  • Speaker #2

    exactement. Et donc,

  • Speaker #1

    d'explorer la sensation et de comment la sortir à l'extérieur. Et donc, ça se manifeste. Par différentes voies. Donc, ils sont l'introspection, la créativité et d'être au monde. Simplement, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de cet ordre-là dans ce que tu as dit.

  • Speaker #2

    Oui, totalement.

  • Speaker #1

    Donc, à la fois très ancré et très légère pour être disponible aux ondes et à ce qui se passe quelque part. Est-ce que c'est quelque chose de cet ordre-là ?

  • Speaker #2

    ouais ouais ok super c'est très beau et en effet c'est quelque chose de pas si courant la plupart des gens ils n'ont pas le temps en fait et c'est ça c'est comment vivre ça c'est comment c'est génial pareil je pense que c'est un luxe énorme en fait d'avoir autant de temps d'être à l'écoute et de faire ce que je veux ouais c'est un luxe vraiment que j'apprécie et que tous les jours, je me rends compte que j'ai vraiment de... Peut-être pas de la chance parce qu'il y a plein de choix qu'on fait, qu'on en est là aujourd'hui, mais quelque chose de cet ordre-là.

  • Speaker #1

    De la gratitude peut-être ?

  • Speaker #2

    Oui, beaucoup.

  • Speaker #1

    Ok. Et toi, tu viens d'où à l'origine ?

  • Speaker #2

    Région parisienne, dans l'Essonne. J'y ai passé 12 ans de ma vie. Ensuite, on a déménagé en province, dans le Loir-et-Cher, petit département. J'y suis restée de 12 à 18. Et après, pour les études sup, je suis partie à Tours. J'y suis restée trois ans. Ensuite, je suis retournée en région parisienne, du coup, où je me suis réinstallée en Essonne, jusqu'à ce qu'on parte, donc 2021. Et du coup, maintenant, la Californie.

  • Speaker #1

    Et là où tu as grandi, l'environnement dans lequel tu as évolué, ça t'a inculqué quelles valeurs à la base ?

  • Speaker #2

    Des choses auxquelles je ne suis plus forcément alliée maintenant. Il fallait toujours être dans l'excellence. Toujours, toujours, toujours, peu importe ce que je faisais. Du coup, je ne faisais pas grand-chose à part à l'école parce que j'avais cette pression qui était là en permanence. Donc beaucoup aussi sur les apparences. Parce que j'ai grandi dans un milieu classe moyenne. Pour le coup, on n'avait pas beaucoup d'argent, on ne partait pas en vacances ni rien. Il ne fallait pas que le reste du monde sache. Et donc, du coup, c'était beaucoup sur les apparences, sur la façon dont on se comporte, la façon dont on s'habille, sur tout ça. Moi, je sais que c'est les deux choses principales que je ressors. Peut-être l'autonomie aussi. Ça, j'ai un peu gardé. Le fait de pouvoir se débrouiller seule, de ne pas... toujours demander en fait aux adultes quand il y a un problème ou autre, pas forcément positif du coup, mais l'autonomie qui m'a beaucoup posé problème celle-là aussi parce que du coup ça a été très compliqué pour moi de devenir totalement dépendante de Ronan, mon mari, en déménageant parce que j'ai grandi dans le fait que oui il faut être autonome et puis en grandissant il faut que tu... Il faut avoir un bon travail, avec un bon salaire pour que tu ne dépendes pas de ton mari. Enfin, tout ça, qui est encore le discours actuel de beaucoup de gens, pour le coup. Et j'ai grandi là-dedans et j'étais OK avec à l'époque. Et donc, ça a été très compliqué de déconstruire cette croyance-là d'être totalement indépendante pour réussir dans la vie.

  • Speaker #1

    Parce que donc, si vous êtes en Californie aujourd'hui, c'est parce que... Ton mari a déménagé professionnellement et tu l'as suivi, c'est ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Donc, je vois cette petite fille qui grandit dans ce milieu-là, il faut qu'elle apprenne l'autonomie, qu'elle soit dans l'excellence, donc beaucoup d'exigences au niveau des études, des notes, j'imagine, de l'apparence, des habits, des vêtements, comment on se comporte, tout ça. et elle voulait faire quoi plus tard ?

  • Speaker #2

    Alors, je n'ai jamais eu un travail de rêve comme certains enfants peuvent avoir en disant, moi quand je serai plus grande chez le médecin, moi quand je serai plus grande chez la maîtresse, pas du tout. Quand je suis arrivée au collège, je m'étais dit, pourquoi pas prof de maths ? J'adorais les maths, quelque chose de très logique. Un problème, une solution. C'était quelque chose qui me plaisait beaucoup. Après, j'ai vu le comportement des élèves et je me suis dit, non, en fait, je ne serai pas prof. Ce n'est pas possible. Dans la famille, on avait un médecin. Famille pas proche, mais il y avait un médecin. Et je me suis dit, pourquoi pas ? J'aime bien les études. J'aime bien comprendre comment les choses fonctionnent. Donc, comprendre comment le corps marche, c'est génial, en fait. Donc du coup, je m'étais orientée, peut-être fin du collège, en me disant, pourquoi pas médecine, on verra bien. Ma mère était aux anges, parce que le statut social, parce que la sécurité de l'emploi, parce que le salaire. Donc, ouais, ma mère était aux anges. Sauf qu'en fait, au lycée, je commence à vraiment... on va dire, rentrer dans tout ce qui est médecine holistique. Donc, tout ce qui est les huiles essentielles, la naturopathie. C'est à cette époque aussi que je découvre vraiment le végétarisme. Donc, je m'étais dit, non, en fait, arrivé en terminale, je me suis dit, non, mais en fait, je ne vais pas faire médecine. Je vais prendre une année off pour travailler à côté, pour mettre de l'argent de côté, pour faire une école de naturopathie. Et en fait, ce n'est pas du tout bien passé. Elle m'a dit non, mais non, ce n'est pas possible. Ce n'est pas un diplôme reconnu par l'État. Tu ne peux pas faire ça. Il n'y a pas la sécurité de l'emploi. Tout ça, tout ça, tout ça. Elle m'a dit tu fais médecine et tu feras ton école de naturopathie plus tard. La moi de l'époque se dit bon, pourquoi pas ? Je veux faire médecine générale et derrière, faire une école de naturopathie. Alors, sachant que de base, je me dirigeais vers de la neuro. parce qu'en fait on a Parkinson, Alzheimer Donc pareil, comprendre le cerveau et toutes ces maladies, c'était quelque chose qui me fascinait. Et donc du coup, je « régressais » à médecin généraliste pour pouvoir faire une école de naturopathie derrière. Je me suis dit, bon, le plan n'est pas si mauvais que ça. Ça fait beaucoup d'études, mais ça ne me dérange pas, j'aime bien apprendre. Et je me dis, bon, on tente la première année, on voit. Si je l'ai, je continue. Si je ne l'ai pas, j'arrête et je fais le plan de départ où je travaille et je paye mon école de naturopathie derrière. Et là, j'ai ma première année de médecine du premier coup.

  • Speaker #1

    Bravo !

  • Speaker #2

    Merci. Et du coup, je me dis, je ne peux pas ne pas continuer en fait. Je me dis, j'ai des gens autour de moi qui ne l'ont pas, qui redoublent, j'ai des gens autour de moi qui ne peuvent même pas redoubler. Des gens que je connaissais, je me dis, j'ai la chance. de l'avoir du premier coup, allez on continue ! Et donc j'étais dans le plan médecine plus naturopathie. Deuxième année c'est un peu la douche froide parce que tout le monde te dit que c'est la première année la plus dure et en fait pas du tout, parce qu'en deuxième année il y a cinq heures de cours au lieu de trois, il y a les TP, les TD, les ED, enfin j'en passe. Donc les journées étaient hyper chargées. Pendant quelques mois je m'étais un peu laissée vivre à profiter de la vie étudiante. Et j'ai regretté parce qu'en fait, j'ai dû retravailler d'arrache-pied pour rattraper le retard que j'avais eu. Mais j'ai passé ma deuxième année sans rattrapage. Je me suis dit, bon, les laiticiens continuent. Troisième année, on commence les stages. Et là, j'ai déchanté. Je me suis dit, ça ne va pas le faire. Ce n'est pas comme ça que je veux soigner les gens. Ce n'est pas comme ça que je veux m'occuper des gens. Je me suis dit non. enfin entre les stages qui m'ont pas plu je pense que je suis pas tombée sur des médecins aussi très ouverts d'esprit qu'est-ce qui se confrontait alors à ce moment là ?

  • Speaker #1

    à quoi t'étais confrontée qui faisait pas un bon écho par rapport à qui tu es, les valeurs que tu avais ?

  • Speaker #2

    le patient c'était un numéro numéro de chambre donc patient 203 ça reste un humain en fait donc de déshumaniser en fait Merci. le patient du coup. Pareil, le patient, c'était des symptômes à la clé des traitements. Et pareil, il n'y avait pas du tout de prise en charge holistique de la personne. Puis le fait, en fait, pour moi, c'est quand on a envie de soigner les gens, on est avec eux et pas juste 5 minutes. On apprend à les connaître dans leur ensemble. Et du coup, ça, ça ne passait pas. Plein de médecins qui étaient dans tout ce qui est médecine holistique, végétarisme, tout ça. Ils étaient... Oh là là, mais non, mais ça... Non, quoi. Et du coup, j'étais en confrontation sur plein, plein, plein, plein de choses, en fait. Même si j'ai appris plein de choses pendant ces stages, je me suis dit, en fait, je ne peux pas. Et à l'époque, je prenais des cours de cuisine végétarienne. Et du coup, toutes les personnes qui étaient à la vente...

  • Speaker #1

    Tu me donneras quelques petites recettes ?

  • Speaker #2

    Je ne l'ai pas beaucoup là, ça m'a rangé parce que justement... Il y avait le menu de prêt, les courses étaient faites, j'avais juste arrivé et à cuisiner, donc c'était parfait. Moi, à la maison, je n'ai pas reproduit beaucoup de recettes. J'ai passé de très bons moments, mais je n'ai pas reproduit beaucoup de choses. Et toutes les personnes à bas me disaient « mais c'est trop bien, un médecin qui est végétarien, qui est ouvert aux médecines domestiques, justement. » Au sommet de l'autre, elle avait révolutionné l'affaire. Je leur disais « peut-être, on verra. » Et j'avais ça aussi en fond, en me disant « oui, mais je peux être un médecin différent. » Et en fait... Et en fait, non. Et en fait, non. Deux semaines avant les parcelles du deuxième semestre, donc mai de ma troisième année, j'étais en train de réviser. On avait un appartement en colocation de grande baie vitrée qui venait sur un jardin. Enfin, franchement, top. La grand soleil. Et je me dis, mais en fait, je ne peux pas continuer huit ans de ma vie comme ça. Je fais, ce n'est pas possible à ne pas profiter de mes amis, de ma famille. avoir des stages où en fait je suis en confrontation totale avec ce que moi je pense être du soin, je me dis je ne peux pas continuer. Donc en fait je ferme mon énorme classeur, je mets mon maillot de bain, je prends ma salette et je vais dehors et je me mets à bronzer. Et là j'ai ma coloc qui sort de sa chambre. Je lui dis tu fais une pause ? Je lui dis oui, je fais une pause. Et là elle a bien vu qu'il y avait un truc en ton guillemet qui n'allait pas. Elle me regarde,

  • Speaker #1

    je lui dis non j'arrête pas comme d'habitude quoi.

  • Speaker #2

    Et j'ai dit, j'arrête, en fait, je ne peux pas. Ça ne me convient pas. Sachant qu'entre-temps, en deuxième année, j'ai découvert la Ayurveda lors d'un salon bien-être où j'ai été écouter la conférence, j'ai beaucoup parlé avec la dame. Moi-même, pendant du coup un an et demi, deux ans, j'ai fait mon bilan ayurvédique, j'ai fait des soins ayurvédiques. Donc, il y avait ça aussi qui traînait dans un coin de ma tête en me disant, c'est comme ça que je veux aider les gens. Pas forcément avec la Ayurveda de base, se répète la neuropathie ou autre. je ne peux pas en fait aider les gens en médecine c'est pas ce que je veux finalement donc j'arrête donc là je pense que c'était mon premier gros pas de côté pour le coup parce que symboliquement c'est très fort ça dit beaucoup de choses qu'est-ce qu'ils disent pas de côté là ? je pense que ça a été ma prise d'indépendance je dirais vis-à-vis de mes parents et surtout de ma mère. Pareil, pendant cette période-là, les cours de cuisine, il y avait une dame qui faisait, à l'heure actuelle, on dirait peut-être coach de vie. Il y a 15 ans, il n'y avait pas forcément ce titre-là, je dirais. Et donc, pareil, j'ai fait quelques séances avec elle. Et c'est là où j'ai commencé à remettre en question toute ma vie, je pense, pour le coup. Tous les choix que j'avais pu faire, l'éducation que j'avais reçue, l'impact que ça avait eu sur moi. à l'époque et bon même maintenant et je pense que ça m'a aidé ça aussi de me dire en fait médecine c'était pas ma décision de base même si j'ai accepté ce que j'étais dans le rôle de la bonne fille donc ouais je pense que ça a été vraiment prise d'indépendance bon à moitié parce que derrière mes parents voulaient quand même que j'ai un diplôme d'état et donc là j'étais partie sur l'Ayurveda à cette époque là du coup j'avais mis la naturopathie côté et j'étais partie sur l'Ayurveda. Et il voulait absolument que j'aie un diplôme d'État, donc du coup, je me suis dit, bon, qu'est-ce qui pourrait se rapprocher un peu de l'Ayurveda ou un peu même de la naturopathie ? Donc, je suis partie en diététique. Donc, BTS, DUT, je ne sais plus. DUT, je crois. Et j'ai quitté Tours pour la région parisienne parce que j'en voulais des études où on ne fait pas de... d'études pour le coup sur les souris. Parce qu'en deuxième année, il y a beaucoup de DUT qui font des études sur les souris, qui les gavent avec du sucre, du beurre et compagnie. Et je m'étais dit, je ne peux pas, j'étais déjà végétarienne à l'époque, je m'étais dit, je ne peux pas. Donc, je vais à Paris pour faire le DUT. Et en fait, au bout de six mois, j'arrête. Parce que, pareil, ça ne me convenait pas, il y avait les trois quarts que j'avais vus en médecine, tout ce qui était gestion d'entreprise, ça ne m'intéressait pas beaucoup à l'époque. Et il y avait aussi des cours de cuisine où la prof n'était pas du tout ouverte sur le végétarisme. Et à chaque fois, je me prenais des pics, des remarques. Puis mon poulpeau cuisinait. La cuisine et des plats qui n'étaient pas sympas pour moi, je n'avais pas trop de plaisir comparé aux cours de cuisine que je prenais avant. Et à ce moment-là, j'ai eu des grosses, grosses migraines aussi. Mon corps me parlait clairement. Ou migraine à jeun de gâte. Ou impossible de me lever, d'être avec la lumière, le bruit. Vraiment, mon corps était en... shutdown total. Donc en fait, je me suis dit, non mais c'est bon, on arrête. On arrête les conneries. Et en plus, après coup, j'ai appris que mon père avait appelé le DUT pour leur... faire entre guillemets un peu pression de me prendre parce que vu que j'ai arrêté en mai et que tous les inscriptions c'est mars moi j'avais loupé la fenêtre largement

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, mon père, il m'a appelée pour dire, grosso modo, s'il vous plaît, prenez ma fille, elle est en train de foutre sa vie en l'air, quoi. Et moi, six mois après, j'arrête et là, il me regarde genre, mais non, tu ne peux pas faire ça. Alors, gentiment, il me fait, non, mais tu ne peux pas faire ça. Ah, ben si, si, je le fais. Donc, ça, c'était vraiment, je veux dire, la grosse prise de répandance où en fait, non, c'est bon, j'arrête de suivre ce que vous voulez, vous. Ça ne me convient pas, je n'ai pas envie. Ok, ben, j'arrête. Enfin, je n'aurais pas de diplôme d'État, donc je n'aurais pas une sécurité, mais ce n'est pas grave. Je ne peux pas aller à l'encontre de ce que je pense être le soin. Ouais, donc voilà.

  • Speaker #1

    Et du coup, alors, derrière, comment tu as su ce que tu voulais faire ?

  • Speaker #0

    Pareil, c'est un peu venu à moi. Donc, ça faisait deux ans que moi, j'étais chiée en Ayurveda, que c'était quelque chose qui me... convenait bien, qui traînait un peu derrière ma tête, mais j'étais clairement pas prête à partir en Inde à l'autre bout du monde, je ne parlais pas anglais, je n'avais jamais pris l'avion de ma vie, je n'avais jamais voyagé de ma vie pour le coup, et je m'étais dit non, je ne suis pas encore prête à sauter le pas. Et en fait, ma praticienne ayurvédique de l'époque du coup m'appelle pour me dire qu'elle lance une formation en Ayurveda. Et là je me dis bon pareil, c'est un signe ! On y va.

  • Speaker #1

    La synchronicité, c'est dingue. Non, mais oui. Alors,

  • Speaker #0

    ça s'est bien fait tout de suite. C'est alors, en médecine, quand tu valides ta deuxième année, tu as une équivalence d'être soignante. Quand tu valides ta troisième année, tu as une équivalence d'infirmière. Donc, tout le monde m'a dit, mais pourquoi tu n'as pas validé ta troisième année ? Alors déjà, je ne voulais pas de responsabilité. J'en avais fini avec ça. Et aussi, déjà en tant qu'être soignante, j'ai été très mal vue dans les services parce que... je ne savais rien faire. En termes de théorie, j'avais bien plus que les aides-soignants, mais en termes de pratique, j'étais un boulet, pour le coup. Et c'était des choses simples. Donc, en une semaine, ça s'était appris et ça passait. Je me suis dit, en tant qu'infirmière, avec zéro soin pratique, on a une semaine de soins infirmiers sur les trois ans, enfin, c'est ridicule. Je m'étais dit, je vais être un boulet, mais phénoménal. Et là, pour le coup, c'est beaucoup plus grave de mal faire que si tu fais mal un lit, par exemple. Donc je m'étais dit non je veux pas et en plus j'avais un rattrapage en troisième année. Donc c'est à dire qu'au mois d'août j'aurais pas pu travailler donc j'aurais eu de l'argent en moins. Ce qui n'était pas possible pour le coup par rapport, vu que c'est moi qui payais tout, c'était pas possible que je loupe un mois de salaire. Donc je m'étais dit non je ne serai pas infirmière, laissez-moi tranquille. Et donc du coup quand j'ai arrêté la diététique je m'étais dit bon bah j'étais serveuse à l'époque en même temps que les études. Sauf que les horaires ne me convenaient pas du tout. Très tard le soir, le week-end, ce n'était pas possible. Je me suis dit, on va retourner à l'hôpital. Je ne voulais pas trop, mais je m'étais dit, il me faut quand même un travail. Le temps de pouvoir mettre de l'argent de côté pour payer la pharmacie en Ayurveda. J'ai commencé dans un service d'Alzheimer. Ça a été une catastrophe phénoménale. Parce que les patients d'Alzheimer, ce sont des patients très particuliers où chacun a leurs besoins. Il faut apprendre à les connaître pour pouvoir s'occuper d'eux de la meilleure des façons. Et j'ai été lâchée dans le service avec 20 patients, sans doublons, sans rien. Et en fait, au bout de trois jours, j'ai dit à la catch, en fait, vous m'oubliez. Je finis ma semaine, mais vous m'oubliez. Et là, c'est pas, non mais voilà, les jeunes, on leur donne une chance de travailler. Non mais je suis là, c'est pas du travail, en fait. C'est pas possible de travailler dans ces conditions. Bon, après, j'ai fini en dialyse. Du coup, là, je suis restée sept ans, je crois, six ans, peut-être six ans. Et là, j'adorais parce que c'était des patients chroniques. Donc, des patients qu'on revoyait en fait tout le temps, avec qui on pouvait créer un lien, avec qui on pouvait connaître leurs histoires. Donc là, c'était top. C'était assez dur quand même physiquement et psychologiquement, mais il y avait un vrai lien avec les patients et c'est ce que j'adorais.

  • Speaker #1

    On peut dire que tu sais être à l'écoute de toi, de tes envies, de tes besoins et que tu sais dire non quand même.

  • Speaker #0

    bizarrement oui c'est vrai que pas dans tous les milieux je pense professionnellement je pense que ça a été quelque chose où j'ai réussi assez vite pour le coup à voir ce qui me convenait ou pas avec la famille et les amis ça a été plus dur de dire non pour le coup mais ouais au niveau du travail vu qu'on y passe beaucoup d'heures je pense qu'après médecine et les 3 ans entre guillemets perdu j'ai appris tellement de choses que ça n'a jamais perdu Merci. mais les trois ans que j'ai sacrifié ma vie, je ne m'étais dit plus jamais. Donc du coup, je pense qu'assez rapidement, quand ça ne me convient pas, c'est next. et du coup je suis arrivée en Valdis et j'avais dit à la cadre mon projet c'était une formation en Ayurveda j'ai déjà trouvé ma formation donc je suis ici qu'un temps limité puis je serai 100% puis je diminuerai 80% 50% et puis je partirai et elle était ok avec ça direct en fait pour mes formations des fois c'était des week-ends, des fois c'était des milieux de semaine des fois c'était 10 jours, elle faisait tout mon planning en fonction de ça Donc, enfin...

  • Speaker #1

    T'avais une bonne alliance, là, avec elle, hein ?

  • Speaker #0

    Sur certains points, parce qu'il y a eu des côtés très, très négatifs, mais en tout cas, par rapport à ça, et pour toute l'équipe, elle était hyper arrangeante sur les plannings, mais ce qui créait d'autres problèmes, du coup, parce que quand on est très arrangeante sur les plannings pour tout le monde, alors qu'il y a un service à faire tourner, au bout d'un moment, il y a des bugs. Mais voilà, j'ai apprécié, effectivement, de pouvoir continuer à travailler à 100% et de faire ma formation en Ayurveda. C'était, pareil, ça, c'était un luxe énorme, en fait. Parce que clairement, tous les cadres au manager ne sont pas comme ça. Donc, j'aurais dû poser des vacances, sauf qu'il y avait six mois de formation. Donc, je n'ai pas six mois de vacances. Donc, ça, ça a été la partie. C'était très intense, du coup, parce que je faisais beaucoup, beaucoup d'heures. Mais très arrangeante, du coup, et j'ai pu faire ce que j'aimais derrière.

  • Speaker #1

    C'est formidable. tu as su vraiment faire le Tetris à ton avantage quelque part dans ce moment c'est ça et toi en fait ce que j'entends c'est ton pas de côté récurrent c'est

  • Speaker #0

    ta prise d'indépendance en fait c'est vraiment ça la direction totalement j'ai jamais eu un mot là dessus mais effectivement c'est quand tu m'as posé la question qu'est-ce que ça a fait c'est vraiment Merci. prise d'indépendance, j'avais jamais mis le mot dessus même si je pense que la sensation était là pour le coup mais c'est vrai que j'avais jamais mis le mot dessus et là de mettre le mot dessus justement,

  • Speaker #1

    qu'est-ce qui se passe à l'intérieur, qu'est-ce que ça fait ?

  • Speaker #0

    j'ai l'impression d'être une petite fille de 5 ans qui va à Disney ah ? bon même si j'aime autant Disney mais ça c'est vraiment cette sensation là de se dire ouais c'est trop bien en fait

  • Speaker #1

    C'est quoi tes attractions préférées ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a plein de sensations.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Bon, on y est alors.

  • Speaker #0

    Bien nécessaire.

  • Speaker #1

    Profite de ces sensations-là, justement, alors de prendre conscience de ces mots-là qui ont été un peu un guide dans ta vie, jusqu'ici en tout cas. Donc ton pas de côté, c'est ça, c'est la prise d'indépendance. Est-ce qu'il y a autre chose que ça dans les pas de côté que tu as pu faire, dans cette décision, dans cette façon de t'affirmer dans ta vie en fait et dans ton quotidien ?

  • Speaker #0

    Je pense que chaque pas de côté que j'ai pu faire a révélé, je dirais, un peu plus qui je suis. Comme si j'enlevais un peu tous les masques. Il y en a eu encore après. Comme si j'avais pu enlever des masques qu'on m'avait mis, des rôles qu'on m'avait demandé de jouer. Révéler un peu plus qui je suis. Et ça, ça a été un travail très long. Parce que je ne me rendais pas du tout compte de l'influence qu'avaient pu avoir mes parents et surtout ma mère sur... qui j'étais, qui je pensais être et comment je me comportais dans le monde donc ça a été un très très gros travail de déconstruction de savoir en fait ce que je fais, est-ce que c'est moi qui le fais ou est-ce que c'est les attentes de ma mère ou même les attentes de la société ou autre, donc ouais ça a été très long en fait de questionner tout ce que je faisais tout ce que je pensais pour me dire mais est-ce que c'est moi en fait vraiment qui a fait ces choix-là ou pas et après ça a été effet boule de neige Je vous... je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de choix finalement qui venaient vraiment de moi, de ce que je voulais, de mes valeurs, de mes besoins. Mais que c'était beaucoup dicté par l'extérieur. Donc je pense que tous les pas de côté m'ont permis de révéler un peu plus qui je suis à chaque fois.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est qui ? Quelqu'un qui... Je vais moduler ce que je dis, mais qui se fout un peu plus du regard des gens. peu importe comment je me comporte peu importe comment je m'habille peu importe ce que je fais en fait ça ne déprécie pas ma valeur ça me fait beaucoup penser à je ne sais pas si tu connais Louise O'Berry oui c'est

  • Speaker #1

    ce qu'elle représente c'est tout à fait ça elle dit peu importe la façon dont je vais m'habiller la façon dont je vais me comporter ça n'a aucune incidence Merci.

  • Speaker #0

    sur mes compétences et qui je suis et ça rejoint tout à fait ça c'est ça donc ouais ça je pense il y a eu un gros travail là dessus mais le fait de pouvoir faire presque ce que je veux je dirais, bon il y a toujours encore des freins qui sont là je pense donc ça, le fait aussi de ne plus être dans l'excellence et le perfectionnisme et en fait de tester plein de choses Et pareil, je vois hier, j'ai fait de la peinture sur chandelle, donc décor un peu Halloween, automne. J'avais une idée très précise en tête. Et bon, clairement, le résultat n'est pas à la hauteur de ce que j'attendais.

  • Speaker #1

    Il faut commencer, hein ? C'est ça. Il faut refaire la première fois.

  • Speaker #0

    Et je sais qu'à l'époque, dès la première bougie, j'aurais lâché l'affaire. Et j'avais dit, c'est bon, ça ne va pas être assez bien, donc on arrête. Et hier, j'ai fini mes six bougies. Je pense les deux premières, je râlais intérieurement en me disant non mais c'est pas ce que je voulais, non mais c'est pas assez bien. Et puis en fait, au bout d'un moment, j'ai vraiment réussi à lâcher l'affaire et à me dire et c'est pas grave, c'est la première fois, tu prends quand même, enfin essaye de prendre du plaisir justement à le faire et de pas mettre de pression. Et sur les suivantes, ça a été mieux. Donc voilà, de pouvoir en fait me dire je teste, même si forcément je commence donc je vais être nulle parce que moi je débute, même si le résultat à la fin, il n'est pas ce que j'aurais espéré, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    j'aurais quand même testé donc ça ouais c'est vraiment un gros truc de tester plein de choses sans attendre de résultats précis et ça ça a été un travail énorme c'est pas Dali ou je sais plus qui disait chaque artiste a été au début un amateur non mais totalement je sais plus qui disait ça je dis peut-être une grosse bêtise mais en tout cas il y a quelqu'un d'exceptionnel qui a dit ça Merci. mais oui c'est ça et ça c'est quelque chose c'est exactement ce que tu es en train de nommer dans ton expérience de façon empirique tu es en plein dedans sauf que c'était inimaginable je pense qu'il y a encore peut-être 5-6 ans en arrière donc ouais le fait d'oser faire quelle permission s'est mise en place ? c'est laquelle de permission qui s'est mise en place ?

  • Speaker #0

    la permission que ça ne soit pas parfait enfin Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    je pense ouais ouais en fait même si c'est pas parfait on en revient au premier où ça ne déprécie pas ma valeur bah ouais donc ouais ça peu importe ce que je fais même si c'est bien ou si c'est moins bien j'ai

  • Speaker #1

    fait quand même quelque chose j'ai tenté ouais rien que ça c'est positif en fait alors si il y avait des là dans dans l'auditoire Imaginons qu'il y a des personnes qui sont à ce stade, tu sais, je ressens que je ne suis peut-être pas au bon endroit, mais je n'arrive pas à ressentir, en fait, ce qu'on disait tout à l'heure, ce désir profond, je veux quoi ? Je sens que je ne suis pas au bon endroit, parce qu'il y a un truc qui ne colle pas, mais je n'arrive pas à ressentir, en fait, là où je veux être. Quelque chose de cet ordre-là qui est difficile, c'est palpable en fait, c'est difficilement exprimable parfois. Quelles recommandations tu aurais à leur donner, toi qui as bien expérimenté ce sentiment-là quand même et finalement qui est vraiment devenue, j'ai l'impression, une experte de tout ce qu'il y a à l'intérieur, de ressentir, de le mettre en pratique, tu vois, c'est vraiment ça. C'est marrant. mais je ressens vraiment ça c'est pour ça que je le dis comme ça donc quelle recommandation tu aurais à donner à ces personnes là ?

  • Speaker #0

    déjà ouais d'écouter cette sensation parce qu'il y a plein de gens qui ne sont pas forcément membres d'un droit mais qui sont tellement qui ont des œillères ou qui vivent un peu leur vie en mode survie qu'en fait il n'y a même pas la place pour cette sensation d'arriver Merci. Donc c'est vrai que si cette sensation est là, eh bien l'écouter, première chose. Et après, c'est la première étape,

  • Speaker #1

    l'écouter.

  • Speaker #0

    Et après, ça peut être difficile, parce qu'on n'a pas tous les ressources, mais vraiment commencer à se poser des questions. Je sens qu'on a cette sensation de pourquoi là où je suis, ça ne me convient pas ? Est-ce que ça peut être le travail, les relations en vôtre ? Qu'est-ce qui me gêne dans ce que je vis actuellement ? Pourquoi je me sens cette vie ? Pourquoi je ne me sens pas à ma place ? Et après, si on ose... changer pour le coup même si on ne sait pas où on va parce que moi j'ai eu des je pense que j'ai des plans A, B, C, D, E j'irais changer ce qui ne convient pas alors ça peut être compliqué parce qu'il va y avoir la sécurité financière la sécurité émotionnelle parfois si ça pèse dans une relation ou autre mais je dirais que s'il y a quelque chose qui ne convient pas s'il y a une petite voix à l'intérieur de soi qui dit hum hum il y a un truc qui ne va pas et qu'on arrive à mettre le doigt sur pourquoi ça ne va pas et qu'on ose après changer, même s'il n'y a pas de plan prédéfini. Parce que même si on a un plan, de toute façon, à la fin, ça peut totalement changer encore. Moi, j'avais un pseudo-plan fait en deux semaines. Finalement, ce n'est pas celui-là qui a convenu non plus. Mais après, il faut avoir la capacité de rebondir et de se dire qu'en fait, on finira par trouver. Je me dis, au niveau du travail, il y a toujours des petits jobs à faire. Alors, ce n'est pas l'idéal. Ce n'est pas des environnements dans lesquels on va peut-être s'épanouir. Mais ça peut servir de sécurité, le temps de pouvoir rebondir et trouver là où les voies qui peuvent nous convenir et essayer solution après solution pour... pour voir ce qui nous correspond le mieux. Et puis, dix ans après, on peut rechanger encore si ça ne nous va toujours pas. C'est s'autoriser à ne pas savoir, je dirais. On ne sait pas de quoi est faite la vie. Moi, jamais de ma vie, il y a cinq ans derrière, jamais de ma vie, j'aurais pensé finir en Californie. Vraiment. On ne sait pas de quoi la vie est faite. Donc, en fait, on peut avoir un plan. tout écrit, et finalement, en fait, ne pas du tout suivre le plan pour x ou y raison. Et donc, c'est s'autoriser à sortir du plan qu'on s'était fixé, s'autoriser à sortir des cases dans lesquelles on s'était mise. Ça aussi, il y a beaucoup de gens, j'en fais partie, où on va se définir par rapport à quelque chose à, oui, je vais être médecin, et en fait, il a fallu que je sorte de cette case-là, alors que ça faisait peut-être 6 ou 7 ans que j'étais dans la case, je vais être médecin. Et effectivement, ça a été... assez dur entre guillemets de me dire maintenant je sors de cette case donc ouais s'autoriser à changer de plan, s'autoriser à sortir des cases pour en fait s'autoriser à être vraiment qui on est, gérer ce qu'on a envie de faire,

  • Speaker #1

    vraiment ralentir et ressentir explorer sans exploration

  • Speaker #0

    Et sans les ressentir, effectivement, il n'y a pas de remise en question possible parce qu'on est coupé de tout. Donc, c'est prendre le temps de se poser quelques questions. Alors, en plus, maintenant, avec les réseaux sociaux, je pense que c'est assez simple. Il faut juste suivre les bons comptes, je dirais. Mais il y a plein de moyens de commencer à se poser des questions, à se remettre en question, à se dire qu'est-ce que je sens dans cette situation. Il y a plein de livres aussi. pour le coup de def perso, de coaching, tout ça. Donc je pense que maintenant, il y a vraiment des moyens plus simples qu'il y a 10 ou 15 ans de pouvoir s'autoriser à ressentir, à explorer pour pouvoir derrière justement s'autoriser à être vraiment qui on a envie d'être et faire ce qu'on a envie de faire par rapport à nos valeurs, par rapport à nos besoins.

  • Speaker #1

    Quels seraient les... Les livres à recommander sur la table de chevet ?

  • Speaker #0

    J'ai lu pas mal de livres sur le nef perso, mais je ne sais pas s'il y en a un qui m'a vraiment percutée, je dirais. C'est une très bonne question. Je regarde ma bibliothèque là, mais...

  • Speaker #1

    Mais ça se trouve, c'est d'ailleurs un livre qui n'est pas un livre de développement personnel qui t'a aidé à... à l'évers d'ailleurs à l'époque je pense que c'est vraiment pas les livres qui m'ont aidé c'est vraiment les rencontres que j'ai pu faire donc sur la table de chevet un agenda avec des rendez-vous c'est ça ?

  • Speaker #0

    à l'époque c'était ça pour le coup vraiment mais non généralement on ne peut pas s'entourer des bonnes personnes parce qu'on ne sait pas à l'avance si ça va être des bonnes personnes pour nous mais Faire des rencontres, ça c'est sûr. Et oser de parler de certains sujets. Parce que des fois, même entre amis ou entre familles, il y a des sujets qu'on n'apporte jamais. Alors qu'en fait, ça ferait du bien à tout le monde d'en parler ou de se poser des questions. Alors, ce n'est pas obligé d'être la soirée entre copines où on passe 4 heures à faire, entre guillemets, du def perso. Mais ça peut être juste 2-3 questions comme ça et après passer, entre guillemets, à autre chose. Mais oser, en fait. On repart là-dessus, du coup, oser. parler de sujets inconfortables je dirais oser dire bah moi là ça va pas là-dedans je sais pas trop pourquoi qu'est-ce que t'en penses qu'est-ce que toi tu pourrais me dire sans prendre pour argent comptant ce que l'autre va nous dire mais avoir un autre point de vue parce que quand on est dans nos problèmes on a nos œillères et on a du mal en fait à en sortir et à se dire que à prendre du recul sur la situation et à se dire que quelqu'un pourra avoir un autre avis et peut-être que cet avis finalement pourrait nous aider à y voir plus clair donc ouais, oser en parler aux gens autour de nous de nos problèmes et si vraiment on a du mal, on prend un thérapeute c'est vrai que des fois le fait de connaître les personnes ça peut être un peu dur on peut se sentir beaucoup plus vulnérable mais ouais thérapeute, si on commence à se poser des questions On peut acheter des livres. Je n'ai pas trop de conseils là pour le coup, mais on y va au feeling, je dirais, sur ce qui nous appelle. Ça va être, ouais, livres, les comptes Insta qu'on peut suivre et puis après, thérapeute pour commencer à faire son propre pas de côté, quoi, du coup.

  • Speaker #1

    Top. J'ai un petit exercice à te proposer. C'est devenu ma petite... touche dans mes interviews, donc c'est un exercice de coaching si t'es ok, de visualisation donc si ça te va, je vais t'inviter à t'installer confortablement encore plus que tu l'es de ne pas croiser les mains, les doigts aucun croisement des jambes et tout, de ne pas croiser les orteils non plus, afin de laisser circuler l'énergie tout simplement Si c'est ok pour toi, tu peux fermer les yeux, sinon voilà, afin d'installer une posture un peu méditative, disons. Et je t'invite à faire trois respirations profondes et ventrales lentes afin de ralentir, comme tu sais faire. Et puis je vais t'inviter à te projeter dans cinq ans. En 2030, dans un futur idéal, aucune contrainte, tout est possible, où es-tu ?

  • Speaker #0

    Dans un futur idéal, où je suis ? Je pense qu'on aurait bougé d'état. pour aller plus dans l'état de Washington on serait dans une grande maison où j'aurais comme ici ma pièce pour recevoir pour les massages, pour les soins j'aurais toujours la compagnie de créativité dans l'idéal je me mets à vraiment cuisiner et à aimer ça

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu vois autour de toi ?

  • Speaker #0

    J'irais voir ce que j'ai actuellement. Une maison dans laquelle je me sens bien, où chaque objet est choisi avec soin, la nature tout autour. Les Ausha, ils sont encore là, normalement, dans 5 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des odeurs ?

  • Speaker #0

    L'odeur de la nature.

  • Speaker #1

    Oui. Est-ce que tu ressens des sensations comme la chaleur extérieure, des vents, quelque chose ? Des sensations ?

  • Speaker #0

    Je sens des tendues.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Là, tout de suite, ça serait avec une bonne tisane. Enfin, tout de suite, dans cinq ans, mais je me vois avec une tisane, un plaid et un bon lit. Ah,

  • Speaker #1

    donc tu es en train de lire. Ouais. Avec ta tisane. C'est une tisane à quoi ?

  • Speaker #0

    À la rose.

  • Speaker #1

    Tisane à la rose. Et tu lis quoi ?

  • Speaker #0

    La romantésie.

  • Speaker #1

    Là, à ce moment-là, c'est quoi ton rôle, ta mission ?

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est juste profiter de la vie.

  • Speaker #1

    Profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Et ma mission, je dirais, c'est d'aider les autres à se sentir mieux.

  • Speaker #1

    Et ta mission de vie, si on essaie de regarder ça plus loin ?

  • Speaker #0

    Ouais, aider les autres à se sentir mieux, à oser.

  • Speaker #1

    Aider les autres à oser. Comment tu te sens dans cette mission-là ?

  • Speaker #0

    Bien. Il y a un mélange de paix et de joie, d'excitation.

  • Speaker #1

    Alors, je vais t'inviter à respirer dans cette joie, cette paix. paix, cette excitation, afin d'en faire profiter tout ton corps, d'essayer de circuler l'oxygène depuis tes orteils jusqu'au sommet de ton crâne avec cette sensation-là de paix, de joie, d'excitation, de bien t'imprégner. Et puis quand c'est ok... de reprendre une respiration plus consciente, de remuer les bras, les jambes, et de revenir avec moi ici, maintenant. C'est comment ?

  • Speaker #0

    Là, je me sens bien, prête pour la journée.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais mettre en place une action pour aller vers ce futur idéal, ce serait quoi ? oser super on en arrive à la fin de ce temps partagé Laetitia je suis absolument ravie de ce moment est-ce que tu pourrais me donner trois mots avec lesquels tu repars de ce temps là

  • Speaker #0

    indépendance oser et être

  • Speaker #1

    à l'écoute super merci encore pour ta confiance pour ton temps Et à très bientôt ! Avec plaisir !

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Bonjour chère auditrice, cher auditeur,


Bienvenue sur Mon pas de côté, le podcast qui donne la parole et met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé leur propre choix de vie.

Chaque interview explore un ou plusieurs moments clés à l'origine d'une réappropriation de sa propre vie : un choix, une rupture, une intuition suivie.

Bref, un pas de côté.


Je m'appelle Ondine, passionnée de psychologie et de développement personnel, psychologue certifiée en Analyse Transactionnelle et en coaching, fondatrice du Cabinet OSA à Versailles, cabinet de psychothérapie et de coaching. Depuis plus de 10 ans, j'accompagne les transitions de vie à mon cabinet et en téléconsultation mais pas que.

C'est aussi au travers de ce podcast, d'une newsletter mensuelle et de séjours immersifs que je propose des formules et des supports intégratifs adaptés à chacun.e.s.


On m'a dernièrement fait un super feedback : en osant actionner de nouveaux leviers dans ma vie, il paraît que j'ai donné de l'énergie à d'autres pour se lancer. On appelle ça la modélisation en psychologie.

Ainsi, je te propose d'écouter ces récits de vie, ou de venir à mon micro et à ton tour, de donner le déclic de la motivation et de l'hardiesse.



Et si un pas de côté pouvait tout changer ?


Ondine.

https://www.instagram.com/monpasdecote.officiel/


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Laetitia, 35 ans, professeur de yoga et praticienne en Ayurveda, incarne une psychologie de la rupture consciente. Issue d'un milieu où l'excellence et les apparences primaient, elle a grandi dans des injonctions contraires à qui elle était vraiment.


Le déclic : arrêter médecine

Après trois ans d'études en médecine, le choc des stages révèle l'incompatibilité : patients réduits à des numéros, médecine déshumanisée. Deux semaines avant les partiels, elle ferme son classeur et déclare : "J'arrête." Premier choix de vie radical — refuser de se trahir pour satisfaire les attentes maternelles.

Six mois en diététique, puis nouveau refus. Migraines violentes, corps en shutdown. La motivation profonde parle : elle ne peut pas soigner selon un modèle qui nie l'humain.


La révélation du fil conducteur

Interrogée sur ce qui traverse tous ses pas de côté, Laetitia réalise : "C'est ma prise d'indépendance." Chaque rupture a révélé qui elle est vraiment. Accompagnée six ans en thérapie, elle déconstruit systématiquement : "Ce que je fais, est-ce moi qui le choisi vraiment ?"


La Californie : laboratoire de l'authenticité

Depuis 2021, sen attente de la carte verte, elle explore trois voies : introspection (psychothérapie), créativité (peinture, broderie) et ancrage corporel (sport quotidien — alors qu'on lui disait qu'elle n'était "pas sportive").

Sa motivation actuelle : ralentir, ressentir, faire avec intention. Elle accepte l'imperfection. "Peu importe ce que je fais, j'ai tenté — rien que ça, c'est positif."


Les messages clés

Écouter la sensation d'inconfort. Oser sans plan défini — on ne sait jamais de quoi la vie est faite. Déconstruire le lien entre performance et valeur. Privilégier les rencontres aux livres.

Sa mission : "Aider les autres à se sentir mieux, à oser."


Ses trois mots : Indépendance · Oser · Être à l'écoute.


Laetitia incarne l'audace du quotidien. Chaque choix de vie l'a rapprochée d'elle-même. Sa motivation : rester fidèle à qui elle devient, dans une exploration ancrée, relationnelle et tenable.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour chères auditrices, chers auditeurs et bienvenue dans mon Pas de Côté, le podcast qui met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé. Je m'appelle Ondine. Je suis psychologue certifiée en analyse transactionnelle et en coaching. J'accompagne les parcours de vie depuis déjà une dizaine d'années. Et depuis peu, j'ai créé l'écosystème Mon Pas de Côté. Tu y retrouveras le podcast, la newsletter et très prochainement, des week-ends pensés comme des retraites confidentielles et immersives en pleine nature. Mais pour le moment, je te laisse le plaisir de découvrir le nouvel épisode de

  • Speaker #1

    Mon Pas de Côté.

  • Speaker #0

    Belle écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour Laetitia !

  • Speaker #2

    Bonjour Adine !

  • Speaker #1

    Merci d'être là ce matin très tôt pour toi !

  • Speaker #2

    Avec plaisir !

  • Speaker #1

    Sûrement pas de côté ! On voit d'ailleurs qu'on n'est pas forcément sur le même continent du fait de nos deux tenues bien différentes ! Oui ! Et ça tu vas pouvoir nous en dire un petit peu plus ! Est-ce que dans un premier temps tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #2

    Bah rapidement ! Moi c'est Laetitia, j'ai 35 ans ! je vis en Californie avec mon mari et mes deux Ausha comment s'appellent les Ausha ? Yuki et Yuna j'adore les Ausha,

  • Speaker #1

    j'en ai deux aussi moi c'est Niki et Tammy moi c'est référence à Niki Larson et Tamara dans

  • Speaker #2

    Cat Size alors nous ça devait être Luc et Leïa à mon mari que non, on était assez geek comme ça, donc je ne voulais pas qu'il s'appelle Luke et Leia.

  • Speaker #1

    Et comment vous avez choisi les prénoms, alors ?

  • Speaker #2

    Alors moi, j'avais vu un anime, alors je ne sais plus le nom de l'anime, où il y avait un personnage qui s'appelait Yuki, que j'aimais beaucoup, et Yuki, ça veut dire neige en japonais, enfin, entre autres. Donc je voulais un chat blanc qui s'appelle Yuki. Donc j'ai mon chat blanc qui s'appelle Yuki, et après, pour la femelle, on a appris quelque chose qui allait avec, donc Yuna. Trop bien.

  • Speaker #1

    Et donc, la Californie, où en ce moment, il fait bon. Contrairement à chez nous, en France, où il fait un peu frais en ce début d'automne.

  • Speaker #2

    Oui, parce que là, je pense qu'il fait 20, 22, je crois, à 6 heures du matin.

  • Speaker #1

    Oui, ça va. Merci de t'être levée si tôt, encore une fois. Merci. Et donc, alors, qu'est-ce que, à part être éleveuse de Ausha, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? qui tu es,

  • Speaker #2

    qui je suis ? Très bonne question. En ce moment, en ce moment, j'explore beaucoup ma vie, on va dire. Je ne peux pas encore travailler ce que j'attends encore, la carte verte. Donc j'ai 100% du temps qui est pour moi. Et c'est vrai que depuis, on va dire, deux ans, je fais beaucoup, beaucoup. d'exploration par rapport à moi.

  • Speaker #1

    Cette exploration, elle passe par quoi ? Comment tu explores, justement ?

  • Speaker #2

    J'ai beaucoup de temps. Donc, j'ai beaucoup de temps pour être dans ma tête et pour vraiment essayer de sortir, en fait, tout ce qu'il y a. Parce que je sais qu'en France, j'avais un planning très, très rempli.

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi ?

  • Speaker #2

    Au niveau du travail, donc je... prof de yoga et praticienne en Ayurveda.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Mais en plus de ça, j'avais une vie sociale trop développée. Je remplissais chaque instant de mon planning pour me couper, je pense, et éviter de sentir tout ce qu'il y avait à l'intérieur.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Ça allait un peu mieux les dernières années en France, mais ce n'était pas encore l'idéal. Alors que là, du coup, ici... déjà quand on enlève le travail, la famille et beaucoup, beaucoup d'amis, eh bien, il y a le vide. Et ce vide m'a permis vraiment, je pense, de me reconnecter encore plus profondément à moi et d'aller encore plus en profondeur sur plein de sujets que j'avais déjà ouverts en France avec mes thérapeutes. Mais je pense que depuis un ou deux ans, ça va être encore plus profond. Donc, ça demande beaucoup de temps, beaucoup d'énergie.

  • Speaker #1

    Et tu dis que tu as ce temps libre pour aller explorer ce qu'est le vide, finalement. Et comment tu fais ces... Toi avec toi ou par différents types de pratiques ou de rencontres ? Comment tu fais ?

  • Speaker #2

    Alors, beaucoup moins avec moi. Ça fait 10 ans que j'ai commencé la thérapie. Donc du coup, on va dire que je sais un peu comment aller chercher entre guillemets des informations, quelles questions je peux me poser. J'ai souvent en tête asthma. Vu que j'ai fait beaucoup d'années avec elle, sa petite voix est là à me poser des questions pour aller encore plus creuser. Après, je continue toujours la thérapie avec le psychologue. Ici, j'ai une psychiatre aussi. Après, par des lectures. Peu importe le type de lecture, ça me fait poser des questions sur moi, comment j'aurais réagi, qu'est-ce que j'aurais fait. J'utilise beaucoup l'effet miroir, je pense.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Pour voir où est-ce que ça a résonné.

  • Speaker #1

    Alors, simplement pour les auditeurs qui ne savent pas forcément qui est Asma.

  • Speaker #2

    Ah oui !

  • Speaker #1

    En effet, moi je connais très bien Asma du fait d'avoir partagé beaucoup d'années d'études avec elle en analyse transactionnelle. Et il y a d'ailleurs un épisode qui lui est consacré dans mon pas de côté. Mais pour toi, c'est qui Asma ?

  • Speaker #2

    Pour moi, c'est ma première thérapeute. Et je pense que ça faisait des années que j'aurais dû aller en thérapie, mais à l'époque, donc il y a 10-15 ans, ce n'était pas encore aussi démocratisé que sur les dernières années. Pour moi, la thérapie, il fallait vraiment être au bord du gouffre et malade psychologiquement. Chose que... Je ne suis pas malade psychologiquement, j'étais peut-être au bord du groupe pour le coup, mais je me disais que j'avais un toit sur la tête, de quoi manger, un travail, des amis, à l'époque un petit copain. Donc en fait pour moi tout allait bien comparé à d'autres personnes, donc il n'y avait pas de raison que j'aille mal. Donc du coup je retardais le fait d'aller voir un thérapeute, même si je sais que j'en avais besoin. Et Asma est venue à moi. de base elle est venue pour des consultations en Ayurveda et donc je l'ai rencontrée et le feeling est tout de suite bien passé et je me suis dit c'est un signe faut que faut que je commence elle est thérapeute le feeling est bien passé on n'est pas très loin l'une de l'autre donc go et après on a resté ensemble peut-être alors jusqu'à temps que je déménage donc six ans du coup Six ans, oui, où j'ai fait un suivi avec elle. Puis on est toujours en contact aussi, du coup.

  • Speaker #1

    Oui, c'est grâce à elle qu'aujourd'hui, j'ai la chance de passer ce temps avec toi et de rencontrer un peu plus la personne que tu es. Et donc, d'aller explorer, ce n'est pas le côté. Et donc, aujourd'hui, finalement, tu dis que tu es dans une phase d'exploration interne. Par les différents thérapeutes que tu peux rencontrer en ce moment. Et aussi par ces lectures. Et ça, ça dit quoi de toi aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça dit de moi aujourd'hui ? Que je suis bien plus que ce que je pensais être, je pense.

  • Speaker #1

    Waouh ! J'adore !

  • Speaker #2

    C'est fort, hein ? Ouais. Parce que j'ai eu le temps aussi d'explorer mentalement, mais aussi de tester plein de choses, en fait. Et d'aller à l'encontre des identités qu'on m'avait données, je dirais. Comme toute ma vie, on m'a dit que je n'étais pas sportive. Et je me retrouve, en fait, à faire plein de sports. Et pas mal d'heures de sport, finalement, dans la semaine. C'est quoi ton sport ? du yoga, de la natation, de la musculation j'ai fait l'escalade un temps bon là j'ai des petites blessures donc du coup j'ai fait une pause pas mal de randonnées aussi depuis qu'on est ici puis des grosses randonnées chose que jamais je pensais faire un jour parce que je détestais marcher quand j'étais plus jeune donc je redécouvre une nouvelle facette de moi qui fait beaucoup de sport et qui aime ça surtout c'est pas juste je fais parce qu'on me dit qu'il faut que je fasse, j'apprécie d'en faire. Donc c'est un gros changement pour moi du coup depuis que je suis ici. Après, il y a toute la partie aussi créativité, où enfin, je n'avais pas d'espace pour. En grandissant, je n'ai pas forcément pris le temps. Et ici, avec le temps que j'ai, j'essaye plein de choses. Donc la peinture, la broderie, les macramés, des sculptures en fil de fer. Enfin voilà, je fais pas mal de choses. Et pareil, j'aime ça. J'aime avoir le temps. de pouvoir me poser, de pouvoir sortir la peinture et tout. Donc, ouais, c'est sympa. Et je dirais une des dernières grosses choses, c'est que j'apprécie de ralentir énormément. J'apprécie les journées, voire les semaines, en fait, où je n'ai rien de programmé, où je n'ai personne à voir. Et c'est juste mes journées pour moi, faire ce que je veux, quand je veux. au rythme auquel je veux, sans me presser. Et ça, c'est vraiment un luxe énorme.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'apporte, ce luxe-là ?

  • Speaker #2

    Beaucoup de paix, je pense.

  • Speaker #1

    Beaucoup de calme. Ça se manifeste comment ? Du calme à l'intérieur, et ça se manifeste comment encore plus ? Ce calme, ça se transforme comment dans ce que tu vis ?

  • Speaker #2

    comment bonne question je dirais d'accepter de ralentir ce

  • Speaker #1

    qui a été trouvé clairement dans une société qui est plutôt dans l'accélération ça va à contre courant mais oui oui et je sais que même les premières années où j'étais encore ici j'avais du mal je me mettais en planning alors que je ne travaillais pas

  • Speaker #2

    Bon, le réveil, c'était jamais un souci, mais genre, dans la journée, il fallait que je fasse ça, puis il fallait que je fasse ça. Enfin, je me mettais quand même un planning, en fait. Donc, ça a été très, très dur de ralentir, en fait, et de faire les choses à mon rythme, et pas au rythme que la société peut m'imposer, par exemple. Donc, même si dans la journée, je ne suis pas productive, c'est pas grave. Même si j'ai, entre guillemets, rien fait, c'est pas grave. donc ouais le fait de ralentir et de prendre plaisir à faire les choses je pense aussi même des choses du quotidien où avant c'était peut-être je le faisais parce qu'il fallait que ça soit fait je prenais j'avais pas forcément de la conscience de faire les choses où l'intention derrière en fait alors que la fin tout ce que je peux faire en fait il ya une intention derrière et c'est quelque chose que je veux vraiment faire ce que j'entends dans ce que tu dis

  • Speaker #1

    dans ce que tu vis en ce moment, la façon dont tu es au monde actuellement depuis quelques mois, années, c'est que, dans le fond, t'explores ce que c'est d'être complètement aligné avec ton désir profond. Déjà, y avoir accès, parce que j'ai l'impression que pour beaucoup... d'entre nous humains, d'avoir accès à son propre désir profond, ses propres envies, ses propres animations, on va dire. Ce n'est pas facile. Et donc, t'explores ce que c'est déjà de connecter à ça et d'être alignée avec comment le faire. Oui,

  • Speaker #2

    exactement. Et donc,

  • Speaker #1

    d'explorer la sensation et de comment la sortir à l'extérieur. Et donc, ça se manifeste. Par différentes voies. Donc, ils sont l'introspection, la créativité et d'être au monde. Simplement, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de cet ordre-là dans ce que tu as dit.

  • Speaker #2

    Oui, totalement.

  • Speaker #1

    Donc, à la fois très ancré et très légère pour être disponible aux ondes et à ce qui se passe quelque part. Est-ce que c'est quelque chose de cet ordre-là ?

  • Speaker #2

    ouais ouais ok super c'est très beau et en effet c'est quelque chose de pas si courant la plupart des gens ils n'ont pas le temps en fait et c'est ça c'est comment vivre ça c'est comment c'est génial pareil je pense que c'est un luxe énorme en fait d'avoir autant de temps d'être à l'écoute et de faire ce que je veux ouais c'est un luxe vraiment que j'apprécie et que tous les jours, je me rends compte que j'ai vraiment de... Peut-être pas de la chance parce qu'il y a plein de choix qu'on fait, qu'on en est là aujourd'hui, mais quelque chose de cet ordre-là.

  • Speaker #1

    De la gratitude peut-être ?

  • Speaker #2

    Oui, beaucoup.

  • Speaker #1

    Ok. Et toi, tu viens d'où à l'origine ?

  • Speaker #2

    Région parisienne, dans l'Essonne. J'y ai passé 12 ans de ma vie. Ensuite, on a déménagé en province, dans le Loir-et-Cher, petit département. J'y suis restée de 12 à 18. Et après, pour les études sup, je suis partie à Tours. J'y suis restée trois ans. Ensuite, je suis retournée en région parisienne, du coup, où je me suis réinstallée en Essonne, jusqu'à ce qu'on parte, donc 2021. Et du coup, maintenant, la Californie.

  • Speaker #1

    Et là où tu as grandi, l'environnement dans lequel tu as évolué, ça t'a inculqué quelles valeurs à la base ?

  • Speaker #2

    Des choses auxquelles je ne suis plus forcément alliée maintenant. Il fallait toujours être dans l'excellence. Toujours, toujours, toujours, peu importe ce que je faisais. Du coup, je ne faisais pas grand-chose à part à l'école parce que j'avais cette pression qui était là en permanence. Donc beaucoup aussi sur les apparences. Parce que j'ai grandi dans un milieu classe moyenne. Pour le coup, on n'avait pas beaucoup d'argent, on ne partait pas en vacances ni rien. Il ne fallait pas que le reste du monde sache. Et donc, du coup, c'était beaucoup sur les apparences, sur la façon dont on se comporte, la façon dont on s'habille, sur tout ça. Moi, je sais que c'est les deux choses principales que je ressors. Peut-être l'autonomie aussi. Ça, j'ai un peu gardé. Le fait de pouvoir se débrouiller seule, de ne pas... toujours demander en fait aux adultes quand il y a un problème ou autre, pas forcément positif du coup, mais l'autonomie qui m'a beaucoup posé problème celle-là aussi parce que du coup ça a été très compliqué pour moi de devenir totalement dépendante de Ronan, mon mari, en déménageant parce que j'ai grandi dans le fait que oui il faut être autonome et puis en grandissant il faut que tu... Il faut avoir un bon travail, avec un bon salaire pour que tu ne dépendes pas de ton mari. Enfin, tout ça, qui est encore le discours actuel de beaucoup de gens, pour le coup. Et j'ai grandi là-dedans et j'étais OK avec à l'époque. Et donc, ça a été très compliqué de déconstruire cette croyance-là d'être totalement indépendante pour réussir dans la vie.

  • Speaker #1

    Parce que donc, si vous êtes en Californie aujourd'hui, c'est parce que... Ton mari a déménagé professionnellement et tu l'as suivi, c'est ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Donc, je vois cette petite fille qui grandit dans ce milieu-là, il faut qu'elle apprenne l'autonomie, qu'elle soit dans l'excellence, donc beaucoup d'exigences au niveau des études, des notes, j'imagine, de l'apparence, des habits, des vêtements, comment on se comporte, tout ça. et elle voulait faire quoi plus tard ?

  • Speaker #2

    Alors, je n'ai jamais eu un travail de rêve comme certains enfants peuvent avoir en disant, moi quand je serai plus grande chez le médecin, moi quand je serai plus grande chez la maîtresse, pas du tout. Quand je suis arrivée au collège, je m'étais dit, pourquoi pas prof de maths ? J'adorais les maths, quelque chose de très logique. Un problème, une solution. C'était quelque chose qui me plaisait beaucoup. Après, j'ai vu le comportement des élèves et je me suis dit, non, en fait, je ne serai pas prof. Ce n'est pas possible. Dans la famille, on avait un médecin. Famille pas proche, mais il y avait un médecin. Et je me suis dit, pourquoi pas ? J'aime bien les études. J'aime bien comprendre comment les choses fonctionnent. Donc, comprendre comment le corps marche, c'est génial, en fait. Donc du coup, je m'étais orientée, peut-être fin du collège, en me disant, pourquoi pas médecine, on verra bien. Ma mère était aux anges, parce que le statut social, parce que la sécurité de l'emploi, parce que le salaire. Donc, ouais, ma mère était aux anges. Sauf qu'en fait, au lycée, je commence à vraiment... on va dire, rentrer dans tout ce qui est médecine holistique. Donc, tout ce qui est les huiles essentielles, la naturopathie. C'est à cette époque aussi que je découvre vraiment le végétarisme. Donc, je m'étais dit, non, en fait, arrivé en terminale, je me suis dit, non, mais en fait, je ne vais pas faire médecine. Je vais prendre une année off pour travailler à côté, pour mettre de l'argent de côté, pour faire une école de naturopathie. Et en fait, ce n'est pas du tout bien passé. Elle m'a dit non, mais non, ce n'est pas possible. Ce n'est pas un diplôme reconnu par l'État. Tu ne peux pas faire ça. Il n'y a pas la sécurité de l'emploi. Tout ça, tout ça, tout ça. Elle m'a dit tu fais médecine et tu feras ton école de naturopathie plus tard. La moi de l'époque se dit bon, pourquoi pas ? Je veux faire médecine générale et derrière, faire une école de naturopathie. Alors, sachant que de base, je me dirigeais vers de la neuro. parce qu'en fait on a Parkinson, Alzheimer Donc pareil, comprendre le cerveau et toutes ces maladies, c'était quelque chose qui me fascinait. Et donc du coup, je « régressais » à médecin généraliste pour pouvoir faire une école de naturopathie derrière. Je me suis dit, bon, le plan n'est pas si mauvais que ça. Ça fait beaucoup d'études, mais ça ne me dérange pas, j'aime bien apprendre. Et je me dis, bon, on tente la première année, on voit. Si je l'ai, je continue. Si je ne l'ai pas, j'arrête et je fais le plan de départ où je travaille et je paye mon école de naturopathie derrière. Et là, j'ai ma première année de médecine du premier coup.

  • Speaker #1

    Bravo !

  • Speaker #2

    Merci. Et du coup, je me dis, je ne peux pas ne pas continuer en fait. Je me dis, j'ai des gens autour de moi qui ne l'ont pas, qui redoublent, j'ai des gens autour de moi qui ne peuvent même pas redoubler. Des gens que je connaissais, je me dis, j'ai la chance. de l'avoir du premier coup, allez on continue ! Et donc j'étais dans le plan médecine plus naturopathie. Deuxième année c'est un peu la douche froide parce que tout le monde te dit que c'est la première année la plus dure et en fait pas du tout, parce qu'en deuxième année il y a cinq heures de cours au lieu de trois, il y a les TP, les TD, les ED, enfin j'en passe. Donc les journées étaient hyper chargées. Pendant quelques mois je m'étais un peu laissée vivre à profiter de la vie étudiante. Et j'ai regretté parce qu'en fait, j'ai dû retravailler d'arrache-pied pour rattraper le retard que j'avais eu. Mais j'ai passé ma deuxième année sans rattrapage. Je me suis dit, bon, les laiticiens continuent. Troisième année, on commence les stages. Et là, j'ai déchanté. Je me suis dit, ça ne va pas le faire. Ce n'est pas comme ça que je veux soigner les gens. Ce n'est pas comme ça que je veux m'occuper des gens. Je me suis dit non. enfin entre les stages qui m'ont pas plu je pense que je suis pas tombée sur des médecins aussi très ouverts d'esprit qu'est-ce qui se confrontait alors à ce moment là ?

  • Speaker #1

    à quoi t'étais confrontée qui faisait pas un bon écho par rapport à qui tu es, les valeurs que tu avais ?

  • Speaker #2

    le patient c'était un numéro numéro de chambre donc patient 203 ça reste un humain en fait donc de déshumaniser en fait Merci. le patient du coup. Pareil, le patient, c'était des symptômes à la clé des traitements. Et pareil, il n'y avait pas du tout de prise en charge holistique de la personne. Puis le fait, en fait, pour moi, c'est quand on a envie de soigner les gens, on est avec eux et pas juste 5 minutes. On apprend à les connaître dans leur ensemble. Et du coup, ça, ça ne passait pas. Plein de médecins qui étaient dans tout ce qui est médecine holistique, végétarisme, tout ça. Ils étaient... Oh là là, mais non, mais ça... Non, quoi. Et du coup, j'étais en confrontation sur plein, plein, plein, plein de choses, en fait. Même si j'ai appris plein de choses pendant ces stages, je me suis dit, en fait, je ne peux pas. Et à l'époque, je prenais des cours de cuisine végétarienne. Et du coup, toutes les personnes qui étaient à la vente...

  • Speaker #1

    Tu me donneras quelques petites recettes ?

  • Speaker #2

    Je ne l'ai pas beaucoup là, ça m'a rangé parce que justement... Il y avait le menu de prêt, les courses étaient faites, j'avais juste arrivé et à cuisiner, donc c'était parfait. Moi, à la maison, je n'ai pas reproduit beaucoup de recettes. J'ai passé de très bons moments, mais je n'ai pas reproduit beaucoup de choses. Et toutes les personnes à bas me disaient « mais c'est trop bien, un médecin qui est végétarien, qui est ouvert aux médecines domestiques, justement. » Au sommet de l'autre, elle avait révolutionné l'affaire. Je leur disais « peut-être, on verra. » Et j'avais ça aussi en fond, en me disant « oui, mais je peux être un médecin différent. » Et en fait... Et en fait, non. Et en fait, non. Deux semaines avant les parcelles du deuxième semestre, donc mai de ma troisième année, j'étais en train de réviser. On avait un appartement en colocation de grande baie vitrée qui venait sur un jardin. Enfin, franchement, top. La grand soleil. Et je me dis, mais en fait, je ne peux pas continuer huit ans de ma vie comme ça. Je fais, ce n'est pas possible à ne pas profiter de mes amis, de ma famille. avoir des stages où en fait je suis en confrontation totale avec ce que moi je pense être du soin, je me dis je ne peux pas continuer. Donc en fait je ferme mon énorme classeur, je mets mon maillot de bain, je prends ma salette et je vais dehors et je me mets à bronzer. Et là j'ai ma coloc qui sort de sa chambre. Je lui dis tu fais une pause ? Je lui dis oui, je fais une pause. Et là elle a bien vu qu'il y avait un truc en ton guillemet qui n'allait pas. Elle me regarde,

  • Speaker #1

    je lui dis non j'arrête pas comme d'habitude quoi.

  • Speaker #2

    Et j'ai dit, j'arrête, en fait, je ne peux pas. Ça ne me convient pas. Sachant qu'entre-temps, en deuxième année, j'ai découvert la Ayurveda lors d'un salon bien-être où j'ai été écouter la conférence, j'ai beaucoup parlé avec la dame. Moi-même, pendant du coup un an et demi, deux ans, j'ai fait mon bilan ayurvédique, j'ai fait des soins ayurvédiques. Donc, il y avait ça aussi qui traînait dans un coin de ma tête en me disant, c'est comme ça que je veux aider les gens. Pas forcément avec la Ayurveda de base, se répète la neuropathie ou autre. je ne peux pas en fait aider les gens en médecine c'est pas ce que je veux finalement donc j'arrête donc là je pense que c'était mon premier gros pas de côté pour le coup parce que symboliquement c'est très fort ça dit beaucoup de choses qu'est-ce qu'ils disent pas de côté là ? je pense que ça a été ma prise d'indépendance je dirais vis-à-vis de mes parents et surtout de ma mère. Pareil, pendant cette période-là, les cours de cuisine, il y avait une dame qui faisait, à l'heure actuelle, on dirait peut-être coach de vie. Il y a 15 ans, il n'y avait pas forcément ce titre-là, je dirais. Et donc, pareil, j'ai fait quelques séances avec elle. Et c'est là où j'ai commencé à remettre en question toute ma vie, je pense, pour le coup. Tous les choix que j'avais pu faire, l'éducation que j'avais reçue, l'impact que ça avait eu sur moi. à l'époque et bon même maintenant et je pense que ça m'a aidé ça aussi de me dire en fait médecine c'était pas ma décision de base même si j'ai accepté ce que j'étais dans le rôle de la bonne fille donc ouais je pense que ça a été vraiment prise d'indépendance bon à moitié parce que derrière mes parents voulaient quand même que j'ai un diplôme d'état et donc là j'étais partie sur l'Ayurveda à cette époque là du coup j'avais mis la naturopathie côté et j'étais partie sur l'Ayurveda. Et il voulait absolument que j'aie un diplôme d'État, donc du coup, je me suis dit, bon, qu'est-ce qui pourrait se rapprocher un peu de l'Ayurveda ou un peu même de la naturopathie ? Donc, je suis partie en diététique. Donc, BTS, DUT, je ne sais plus. DUT, je crois. Et j'ai quitté Tours pour la région parisienne parce que j'en voulais des études où on ne fait pas de... d'études pour le coup sur les souris. Parce qu'en deuxième année, il y a beaucoup de DUT qui font des études sur les souris, qui les gavent avec du sucre, du beurre et compagnie. Et je m'étais dit, je ne peux pas, j'étais déjà végétarienne à l'époque, je m'étais dit, je ne peux pas. Donc, je vais à Paris pour faire le DUT. Et en fait, au bout de six mois, j'arrête. Parce que, pareil, ça ne me convenait pas, il y avait les trois quarts que j'avais vus en médecine, tout ce qui était gestion d'entreprise, ça ne m'intéressait pas beaucoup à l'époque. Et il y avait aussi des cours de cuisine où la prof n'était pas du tout ouverte sur le végétarisme. Et à chaque fois, je me prenais des pics, des remarques. Puis mon poulpeau cuisinait. La cuisine et des plats qui n'étaient pas sympas pour moi, je n'avais pas trop de plaisir comparé aux cours de cuisine que je prenais avant. Et à ce moment-là, j'ai eu des grosses, grosses migraines aussi. Mon corps me parlait clairement. Ou migraine à jeun de gâte. Ou impossible de me lever, d'être avec la lumière, le bruit. Vraiment, mon corps était en... shutdown total. Donc en fait, je me suis dit, non mais c'est bon, on arrête. On arrête les conneries. Et en plus, après coup, j'ai appris que mon père avait appelé le DUT pour leur... faire entre guillemets un peu pression de me prendre parce que vu que j'ai arrêté en mai et que tous les inscriptions c'est mars moi j'avais loupé la fenêtre largement

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, mon père, il m'a appelée pour dire, grosso modo, s'il vous plaît, prenez ma fille, elle est en train de foutre sa vie en l'air, quoi. Et moi, six mois après, j'arrête et là, il me regarde genre, mais non, tu ne peux pas faire ça. Alors, gentiment, il me fait, non, mais tu ne peux pas faire ça. Ah, ben si, si, je le fais. Donc, ça, c'était vraiment, je veux dire, la grosse prise de répandance où en fait, non, c'est bon, j'arrête de suivre ce que vous voulez, vous. Ça ne me convient pas, je n'ai pas envie. Ok, ben, j'arrête. Enfin, je n'aurais pas de diplôme d'État, donc je n'aurais pas une sécurité, mais ce n'est pas grave. Je ne peux pas aller à l'encontre de ce que je pense être le soin. Ouais, donc voilà.

  • Speaker #1

    Et du coup, alors, derrière, comment tu as su ce que tu voulais faire ?

  • Speaker #0

    Pareil, c'est un peu venu à moi. Donc, ça faisait deux ans que moi, j'étais chiée en Ayurveda, que c'était quelque chose qui me... convenait bien, qui traînait un peu derrière ma tête, mais j'étais clairement pas prête à partir en Inde à l'autre bout du monde, je ne parlais pas anglais, je n'avais jamais pris l'avion de ma vie, je n'avais jamais voyagé de ma vie pour le coup, et je m'étais dit non, je ne suis pas encore prête à sauter le pas. Et en fait, ma praticienne ayurvédique de l'époque du coup m'appelle pour me dire qu'elle lance une formation en Ayurveda. Et là je me dis bon pareil, c'est un signe ! On y va.

  • Speaker #1

    La synchronicité, c'est dingue. Non, mais oui. Alors,

  • Speaker #0

    ça s'est bien fait tout de suite. C'est alors, en médecine, quand tu valides ta deuxième année, tu as une équivalence d'être soignante. Quand tu valides ta troisième année, tu as une équivalence d'infirmière. Donc, tout le monde m'a dit, mais pourquoi tu n'as pas validé ta troisième année ? Alors déjà, je ne voulais pas de responsabilité. J'en avais fini avec ça. Et aussi, déjà en tant qu'être soignante, j'ai été très mal vue dans les services parce que... je ne savais rien faire. En termes de théorie, j'avais bien plus que les aides-soignants, mais en termes de pratique, j'étais un boulet, pour le coup. Et c'était des choses simples. Donc, en une semaine, ça s'était appris et ça passait. Je me suis dit, en tant qu'infirmière, avec zéro soin pratique, on a une semaine de soins infirmiers sur les trois ans, enfin, c'est ridicule. Je m'étais dit, je vais être un boulet, mais phénoménal. Et là, pour le coup, c'est beaucoup plus grave de mal faire que si tu fais mal un lit, par exemple. Donc je m'étais dit non je veux pas et en plus j'avais un rattrapage en troisième année. Donc c'est à dire qu'au mois d'août j'aurais pas pu travailler donc j'aurais eu de l'argent en moins. Ce qui n'était pas possible pour le coup par rapport, vu que c'est moi qui payais tout, c'était pas possible que je loupe un mois de salaire. Donc je m'étais dit non je ne serai pas infirmière, laissez-moi tranquille. Et donc du coup quand j'ai arrêté la diététique je m'étais dit bon bah j'étais serveuse à l'époque en même temps que les études. Sauf que les horaires ne me convenaient pas du tout. Très tard le soir, le week-end, ce n'était pas possible. Je me suis dit, on va retourner à l'hôpital. Je ne voulais pas trop, mais je m'étais dit, il me faut quand même un travail. Le temps de pouvoir mettre de l'argent de côté pour payer la pharmacie en Ayurveda. J'ai commencé dans un service d'Alzheimer. Ça a été une catastrophe phénoménale. Parce que les patients d'Alzheimer, ce sont des patients très particuliers où chacun a leurs besoins. Il faut apprendre à les connaître pour pouvoir s'occuper d'eux de la meilleure des façons. Et j'ai été lâchée dans le service avec 20 patients, sans doublons, sans rien. Et en fait, au bout de trois jours, j'ai dit à la catch, en fait, vous m'oubliez. Je finis ma semaine, mais vous m'oubliez. Et là, c'est pas, non mais voilà, les jeunes, on leur donne une chance de travailler. Non mais je suis là, c'est pas du travail, en fait. C'est pas possible de travailler dans ces conditions. Bon, après, j'ai fini en dialyse. Du coup, là, je suis restée sept ans, je crois, six ans, peut-être six ans. Et là, j'adorais parce que c'était des patients chroniques. Donc, des patients qu'on revoyait en fait tout le temps, avec qui on pouvait créer un lien, avec qui on pouvait connaître leurs histoires. Donc là, c'était top. C'était assez dur quand même physiquement et psychologiquement, mais il y avait un vrai lien avec les patients et c'est ce que j'adorais.

  • Speaker #1

    On peut dire que tu sais être à l'écoute de toi, de tes envies, de tes besoins et que tu sais dire non quand même.

  • Speaker #0

    bizarrement oui c'est vrai que pas dans tous les milieux je pense professionnellement je pense que ça a été quelque chose où j'ai réussi assez vite pour le coup à voir ce qui me convenait ou pas avec la famille et les amis ça a été plus dur de dire non pour le coup mais ouais au niveau du travail vu qu'on y passe beaucoup d'heures je pense qu'après médecine et les 3 ans entre guillemets perdu j'ai appris tellement de choses que ça n'a jamais perdu Merci. mais les trois ans que j'ai sacrifié ma vie, je ne m'étais dit plus jamais. Donc du coup, je pense qu'assez rapidement, quand ça ne me convient pas, c'est next. et du coup je suis arrivée en Valdis et j'avais dit à la cadre mon projet c'était une formation en Ayurveda j'ai déjà trouvé ma formation donc je suis ici qu'un temps limité puis je serai 100% puis je diminuerai 80% 50% et puis je partirai et elle était ok avec ça direct en fait pour mes formations des fois c'était des week-ends, des fois c'était des milieux de semaine des fois c'était 10 jours, elle faisait tout mon planning en fonction de ça Donc, enfin...

  • Speaker #1

    T'avais une bonne alliance, là, avec elle, hein ?

  • Speaker #0

    Sur certains points, parce qu'il y a eu des côtés très, très négatifs, mais en tout cas, par rapport à ça, et pour toute l'équipe, elle était hyper arrangeante sur les plannings, mais ce qui créait d'autres problèmes, du coup, parce que quand on est très arrangeante sur les plannings pour tout le monde, alors qu'il y a un service à faire tourner, au bout d'un moment, il y a des bugs. Mais voilà, j'ai apprécié, effectivement, de pouvoir continuer à travailler à 100% et de faire ma formation en Ayurveda. C'était, pareil, ça, c'était un luxe énorme, en fait. Parce que clairement, tous les cadres au manager ne sont pas comme ça. Donc, j'aurais dû poser des vacances, sauf qu'il y avait six mois de formation. Donc, je n'ai pas six mois de vacances. Donc, ça, ça a été la partie. C'était très intense, du coup, parce que je faisais beaucoup, beaucoup d'heures. Mais très arrangeante, du coup, et j'ai pu faire ce que j'aimais derrière.

  • Speaker #1

    C'est formidable. tu as su vraiment faire le Tetris à ton avantage quelque part dans ce moment c'est ça et toi en fait ce que j'entends c'est ton pas de côté récurrent c'est

  • Speaker #0

    ta prise d'indépendance en fait c'est vraiment ça la direction totalement j'ai jamais eu un mot là dessus mais effectivement c'est quand tu m'as posé la question qu'est-ce que ça a fait c'est vraiment Merci. prise d'indépendance, j'avais jamais mis le mot dessus même si je pense que la sensation était là pour le coup mais c'est vrai que j'avais jamais mis le mot dessus et là de mettre le mot dessus justement,

  • Speaker #1

    qu'est-ce qui se passe à l'intérieur, qu'est-ce que ça fait ?

  • Speaker #0

    j'ai l'impression d'être une petite fille de 5 ans qui va à Disney ah ? bon même si j'aime autant Disney mais ça c'est vraiment cette sensation là de se dire ouais c'est trop bien en fait

  • Speaker #1

    C'est quoi tes attractions préférées ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a plein de sensations.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Bon, on y est alors.

  • Speaker #0

    Bien nécessaire.

  • Speaker #1

    Profite de ces sensations-là, justement, alors de prendre conscience de ces mots-là qui ont été un peu un guide dans ta vie, jusqu'ici en tout cas. Donc ton pas de côté, c'est ça, c'est la prise d'indépendance. Est-ce qu'il y a autre chose que ça dans les pas de côté que tu as pu faire, dans cette décision, dans cette façon de t'affirmer dans ta vie en fait et dans ton quotidien ?

  • Speaker #0

    Je pense que chaque pas de côté que j'ai pu faire a révélé, je dirais, un peu plus qui je suis. Comme si j'enlevais un peu tous les masques. Il y en a eu encore après. Comme si j'avais pu enlever des masques qu'on m'avait mis, des rôles qu'on m'avait demandé de jouer. Révéler un peu plus qui je suis. Et ça, ça a été un travail très long. Parce que je ne me rendais pas du tout compte de l'influence qu'avaient pu avoir mes parents et surtout ma mère sur... qui j'étais, qui je pensais être et comment je me comportais dans le monde donc ça a été un très très gros travail de déconstruction de savoir en fait ce que je fais, est-ce que c'est moi qui le fais ou est-ce que c'est les attentes de ma mère ou même les attentes de la société ou autre, donc ouais ça a été très long en fait de questionner tout ce que je faisais tout ce que je pensais pour me dire mais est-ce que c'est moi en fait vraiment qui a fait ces choix-là ou pas et après ça a été effet boule de neige Je vous... je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de choix finalement qui venaient vraiment de moi, de ce que je voulais, de mes valeurs, de mes besoins. Mais que c'était beaucoup dicté par l'extérieur. Donc je pense que tous les pas de côté m'ont permis de révéler un peu plus qui je suis à chaque fois.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est qui ? Quelqu'un qui... Je vais moduler ce que je dis, mais qui se fout un peu plus du regard des gens. peu importe comment je me comporte peu importe comment je m'habille peu importe ce que je fais en fait ça ne déprécie pas ma valeur ça me fait beaucoup penser à je ne sais pas si tu connais Louise O'Berry oui c'est

  • Speaker #1

    ce qu'elle représente c'est tout à fait ça elle dit peu importe la façon dont je vais m'habiller la façon dont je vais me comporter ça n'a aucune incidence Merci.

  • Speaker #0

    sur mes compétences et qui je suis et ça rejoint tout à fait ça c'est ça donc ouais ça je pense il y a eu un gros travail là dessus mais le fait de pouvoir faire presque ce que je veux je dirais, bon il y a toujours encore des freins qui sont là je pense donc ça, le fait aussi de ne plus être dans l'excellence et le perfectionnisme et en fait de tester plein de choses Et pareil, je vois hier, j'ai fait de la peinture sur chandelle, donc décor un peu Halloween, automne. J'avais une idée très précise en tête. Et bon, clairement, le résultat n'est pas à la hauteur de ce que j'attendais.

  • Speaker #1

    Il faut commencer, hein ? C'est ça. Il faut refaire la première fois.

  • Speaker #0

    Et je sais qu'à l'époque, dès la première bougie, j'aurais lâché l'affaire. Et j'avais dit, c'est bon, ça ne va pas être assez bien, donc on arrête. Et hier, j'ai fini mes six bougies. Je pense les deux premières, je râlais intérieurement en me disant non mais c'est pas ce que je voulais, non mais c'est pas assez bien. Et puis en fait, au bout d'un moment, j'ai vraiment réussi à lâcher l'affaire et à me dire et c'est pas grave, c'est la première fois, tu prends quand même, enfin essaye de prendre du plaisir justement à le faire et de pas mettre de pression. Et sur les suivantes, ça a été mieux. Donc voilà, de pouvoir en fait me dire je teste, même si forcément je commence donc je vais être nulle parce que moi je débute, même si le résultat à la fin, il n'est pas ce que j'aurais espéré, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    j'aurais quand même testé donc ça ouais c'est vraiment un gros truc de tester plein de choses sans attendre de résultats précis et ça ça a été un travail énorme c'est pas Dali ou je sais plus qui disait chaque artiste a été au début un amateur non mais totalement je sais plus qui disait ça je dis peut-être une grosse bêtise mais en tout cas il y a quelqu'un d'exceptionnel qui a dit ça Merci. mais oui c'est ça et ça c'est quelque chose c'est exactement ce que tu es en train de nommer dans ton expérience de façon empirique tu es en plein dedans sauf que c'était inimaginable je pense qu'il y a encore peut-être 5-6 ans en arrière donc ouais le fait d'oser faire quelle permission s'est mise en place ? c'est laquelle de permission qui s'est mise en place ?

  • Speaker #0

    la permission que ça ne soit pas parfait enfin Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    je pense ouais ouais en fait même si c'est pas parfait on en revient au premier où ça ne déprécie pas ma valeur bah ouais donc ouais ça peu importe ce que je fais même si c'est bien ou si c'est moins bien j'ai

  • Speaker #1

    fait quand même quelque chose j'ai tenté ouais rien que ça c'est positif en fait alors si il y avait des là dans dans l'auditoire Imaginons qu'il y a des personnes qui sont à ce stade, tu sais, je ressens que je ne suis peut-être pas au bon endroit, mais je n'arrive pas à ressentir, en fait, ce qu'on disait tout à l'heure, ce désir profond, je veux quoi ? Je sens que je ne suis pas au bon endroit, parce qu'il y a un truc qui ne colle pas, mais je n'arrive pas à ressentir, en fait, là où je veux être. Quelque chose de cet ordre-là qui est difficile, c'est palpable en fait, c'est difficilement exprimable parfois. Quelles recommandations tu aurais à leur donner, toi qui as bien expérimenté ce sentiment-là quand même et finalement qui est vraiment devenue, j'ai l'impression, une experte de tout ce qu'il y a à l'intérieur, de ressentir, de le mettre en pratique, tu vois, c'est vraiment ça. C'est marrant. mais je ressens vraiment ça c'est pour ça que je le dis comme ça donc quelle recommandation tu aurais à donner à ces personnes là ?

  • Speaker #0

    déjà ouais d'écouter cette sensation parce qu'il y a plein de gens qui ne sont pas forcément membres d'un droit mais qui sont tellement qui ont des œillères ou qui vivent un peu leur vie en mode survie qu'en fait il n'y a même pas la place pour cette sensation d'arriver Merci. Donc c'est vrai que si cette sensation est là, eh bien l'écouter, première chose. Et après, c'est la première étape,

  • Speaker #1

    l'écouter.

  • Speaker #0

    Et après, ça peut être difficile, parce qu'on n'a pas tous les ressources, mais vraiment commencer à se poser des questions. Je sens qu'on a cette sensation de pourquoi là où je suis, ça ne me convient pas ? Est-ce que ça peut être le travail, les relations en vôtre ? Qu'est-ce qui me gêne dans ce que je vis actuellement ? Pourquoi je me sens cette vie ? Pourquoi je ne me sens pas à ma place ? Et après, si on ose... changer pour le coup même si on ne sait pas où on va parce que moi j'ai eu des je pense que j'ai des plans A, B, C, D, E j'irais changer ce qui ne convient pas alors ça peut être compliqué parce qu'il va y avoir la sécurité financière la sécurité émotionnelle parfois si ça pèse dans une relation ou autre mais je dirais que s'il y a quelque chose qui ne convient pas s'il y a une petite voix à l'intérieur de soi qui dit hum hum il y a un truc qui ne va pas et qu'on arrive à mettre le doigt sur pourquoi ça ne va pas et qu'on ose après changer, même s'il n'y a pas de plan prédéfini. Parce que même si on a un plan, de toute façon, à la fin, ça peut totalement changer encore. Moi, j'avais un pseudo-plan fait en deux semaines. Finalement, ce n'est pas celui-là qui a convenu non plus. Mais après, il faut avoir la capacité de rebondir et de se dire qu'en fait, on finira par trouver. Je me dis, au niveau du travail, il y a toujours des petits jobs à faire. Alors, ce n'est pas l'idéal. Ce n'est pas des environnements dans lesquels on va peut-être s'épanouir. Mais ça peut servir de sécurité, le temps de pouvoir rebondir et trouver là où les voies qui peuvent nous convenir et essayer solution après solution pour... pour voir ce qui nous correspond le mieux. Et puis, dix ans après, on peut rechanger encore si ça ne nous va toujours pas. C'est s'autoriser à ne pas savoir, je dirais. On ne sait pas de quoi est faite la vie. Moi, jamais de ma vie, il y a cinq ans derrière, jamais de ma vie, j'aurais pensé finir en Californie. Vraiment. On ne sait pas de quoi la vie est faite. Donc, en fait, on peut avoir un plan. tout écrit, et finalement, en fait, ne pas du tout suivre le plan pour x ou y raison. Et donc, c'est s'autoriser à sortir du plan qu'on s'était fixé, s'autoriser à sortir des cases dans lesquelles on s'était mise. Ça aussi, il y a beaucoup de gens, j'en fais partie, où on va se définir par rapport à quelque chose à, oui, je vais être médecin, et en fait, il a fallu que je sorte de cette case-là, alors que ça faisait peut-être 6 ou 7 ans que j'étais dans la case, je vais être médecin. Et effectivement, ça a été... assez dur entre guillemets de me dire maintenant je sors de cette case donc ouais s'autoriser à changer de plan, s'autoriser à sortir des cases pour en fait s'autoriser à être vraiment qui on est, gérer ce qu'on a envie de faire,

  • Speaker #1

    vraiment ralentir et ressentir explorer sans exploration

  • Speaker #0

    Et sans les ressentir, effectivement, il n'y a pas de remise en question possible parce qu'on est coupé de tout. Donc, c'est prendre le temps de se poser quelques questions. Alors, en plus, maintenant, avec les réseaux sociaux, je pense que c'est assez simple. Il faut juste suivre les bons comptes, je dirais. Mais il y a plein de moyens de commencer à se poser des questions, à se remettre en question, à se dire qu'est-ce que je sens dans cette situation. Il y a plein de livres aussi. pour le coup de def perso, de coaching, tout ça. Donc je pense que maintenant, il y a vraiment des moyens plus simples qu'il y a 10 ou 15 ans de pouvoir s'autoriser à ressentir, à explorer pour pouvoir derrière justement s'autoriser à être vraiment qui on a envie d'être et faire ce qu'on a envie de faire par rapport à nos valeurs, par rapport à nos besoins.

  • Speaker #1

    Quels seraient les... Les livres à recommander sur la table de chevet ?

  • Speaker #0

    J'ai lu pas mal de livres sur le nef perso, mais je ne sais pas s'il y en a un qui m'a vraiment percutée, je dirais. C'est une très bonne question. Je regarde ma bibliothèque là, mais...

  • Speaker #1

    Mais ça se trouve, c'est d'ailleurs un livre qui n'est pas un livre de développement personnel qui t'a aidé à... à l'évers d'ailleurs à l'époque je pense que c'est vraiment pas les livres qui m'ont aidé c'est vraiment les rencontres que j'ai pu faire donc sur la table de chevet un agenda avec des rendez-vous c'est ça ?

  • Speaker #0

    à l'époque c'était ça pour le coup vraiment mais non généralement on ne peut pas s'entourer des bonnes personnes parce qu'on ne sait pas à l'avance si ça va être des bonnes personnes pour nous mais Faire des rencontres, ça c'est sûr. Et oser de parler de certains sujets. Parce que des fois, même entre amis ou entre familles, il y a des sujets qu'on n'apporte jamais. Alors qu'en fait, ça ferait du bien à tout le monde d'en parler ou de se poser des questions. Alors, ce n'est pas obligé d'être la soirée entre copines où on passe 4 heures à faire, entre guillemets, du def perso. Mais ça peut être juste 2-3 questions comme ça et après passer, entre guillemets, à autre chose. Mais oser, en fait. On repart là-dessus, du coup, oser. parler de sujets inconfortables je dirais oser dire bah moi là ça va pas là-dedans je sais pas trop pourquoi qu'est-ce que t'en penses qu'est-ce que toi tu pourrais me dire sans prendre pour argent comptant ce que l'autre va nous dire mais avoir un autre point de vue parce que quand on est dans nos problèmes on a nos œillères et on a du mal en fait à en sortir et à se dire que à prendre du recul sur la situation et à se dire que quelqu'un pourra avoir un autre avis et peut-être que cet avis finalement pourrait nous aider à y voir plus clair donc ouais, oser en parler aux gens autour de nous de nos problèmes et si vraiment on a du mal, on prend un thérapeute c'est vrai que des fois le fait de connaître les personnes ça peut être un peu dur on peut se sentir beaucoup plus vulnérable mais ouais thérapeute, si on commence à se poser des questions On peut acheter des livres. Je n'ai pas trop de conseils là pour le coup, mais on y va au feeling, je dirais, sur ce qui nous appelle. Ça va être, ouais, livres, les comptes Insta qu'on peut suivre et puis après, thérapeute pour commencer à faire son propre pas de côté, quoi, du coup.

  • Speaker #1

    Top. J'ai un petit exercice à te proposer. C'est devenu ma petite... touche dans mes interviews, donc c'est un exercice de coaching si t'es ok, de visualisation donc si ça te va, je vais t'inviter à t'installer confortablement encore plus que tu l'es de ne pas croiser les mains, les doigts aucun croisement des jambes et tout, de ne pas croiser les orteils non plus, afin de laisser circuler l'énergie tout simplement Si c'est ok pour toi, tu peux fermer les yeux, sinon voilà, afin d'installer une posture un peu méditative, disons. Et je t'invite à faire trois respirations profondes et ventrales lentes afin de ralentir, comme tu sais faire. Et puis je vais t'inviter à te projeter dans cinq ans. En 2030, dans un futur idéal, aucune contrainte, tout est possible, où es-tu ?

  • Speaker #0

    Dans un futur idéal, où je suis ? Je pense qu'on aurait bougé d'état. pour aller plus dans l'état de Washington on serait dans une grande maison où j'aurais comme ici ma pièce pour recevoir pour les massages, pour les soins j'aurais toujours la compagnie de créativité dans l'idéal je me mets à vraiment cuisiner et à aimer ça

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu vois autour de toi ?

  • Speaker #0

    J'irais voir ce que j'ai actuellement. Une maison dans laquelle je me sens bien, où chaque objet est choisi avec soin, la nature tout autour. Les Ausha, ils sont encore là, normalement, dans 5 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des odeurs ?

  • Speaker #0

    L'odeur de la nature.

  • Speaker #1

    Oui. Est-ce que tu ressens des sensations comme la chaleur extérieure, des vents, quelque chose ? Des sensations ?

  • Speaker #0

    Je sens des tendues.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Là, tout de suite, ça serait avec une bonne tisane. Enfin, tout de suite, dans cinq ans, mais je me vois avec une tisane, un plaid et un bon lit. Ah,

  • Speaker #1

    donc tu es en train de lire. Ouais. Avec ta tisane. C'est une tisane à quoi ?

  • Speaker #0

    À la rose.

  • Speaker #1

    Tisane à la rose. Et tu lis quoi ?

  • Speaker #0

    La romantésie.

  • Speaker #1

    Là, à ce moment-là, c'est quoi ton rôle, ta mission ?

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est juste profiter de la vie.

  • Speaker #1

    Profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Et ma mission, je dirais, c'est d'aider les autres à se sentir mieux.

  • Speaker #1

    Et ta mission de vie, si on essaie de regarder ça plus loin ?

  • Speaker #0

    Ouais, aider les autres à se sentir mieux, à oser.

  • Speaker #1

    Aider les autres à oser. Comment tu te sens dans cette mission-là ?

  • Speaker #0

    Bien. Il y a un mélange de paix et de joie, d'excitation.

  • Speaker #1

    Alors, je vais t'inviter à respirer dans cette joie, cette paix. paix, cette excitation, afin d'en faire profiter tout ton corps, d'essayer de circuler l'oxygène depuis tes orteils jusqu'au sommet de ton crâne avec cette sensation-là de paix, de joie, d'excitation, de bien t'imprégner. Et puis quand c'est ok... de reprendre une respiration plus consciente, de remuer les bras, les jambes, et de revenir avec moi ici, maintenant. C'est comment ?

  • Speaker #0

    Là, je me sens bien, prête pour la journée.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais mettre en place une action pour aller vers ce futur idéal, ce serait quoi ? oser super on en arrive à la fin de ce temps partagé Laetitia je suis absolument ravie de ce moment est-ce que tu pourrais me donner trois mots avec lesquels tu repars de ce temps là

  • Speaker #0

    indépendance oser et être

  • Speaker #1

    à l'écoute super merci encore pour ta confiance pour ton temps Et à très bientôt ! Avec plaisir !

Description

Bonjour chère auditrice, cher auditeur,


Bienvenue sur Mon pas de côté, le podcast qui donne la parole et met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé leur propre choix de vie.

Chaque interview explore un ou plusieurs moments clés à l'origine d'une réappropriation de sa propre vie : un choix, une rupture, une intuition suivie.

Bref, un pas de côté.


Je m'appelle Ondine, passionnée de psychologie et de développement personnel, psychologue certifiée en Analyse Transactionnelle et en coaching, fondatrice du Cabinet OSA à Versailles, cabinet de psychothérapie et de coaching. Depuis plus de 10 ans, j'accompagne les transitions de vie à mon cabinet et en téléconsultation mais pas que.

C'est aussi au travers de ce podcast, d'une newsletter mensuelle et de séjours immersifs que je propose des formules et des supports intégratifs adaptés à chacun.e.s.


On m'a dernièrement fait un super feedback : en osant actionner de nouveaux leviers dans ma vie, il paraît que j'ai donné de l'énergie à d'autres pour se lancer. On appelle ça la modélisation en psychologie.

Ainsi, je te propose d'écouter ces récits de vie, ou de venir à mon micro et à ton tour, de donner le déclic de la motivation et de l'hardiesse.



Et si un pas de côté pouvait tout changer ?


Ondine.

https://www.instagram.com/monpasdecote.officiel/


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Laetitia, 35 ans, professeur de yoga et praticienne en Ayurveda, incarne une psychologie de la rupture consciente. Issue d'un milieu où l'excellence et les apparences primaient, elle a grandi dans des injonctions contraires à qui elle était vraiment.


Le déclic : arrêter médecine

Après trois ans d'études en médecine, le choc des stages révèle l'incompatibilité : patients réduits à des numéros, médecine déshumanisée. Deux semaines avant les partiels, elle ferme son classeur et déclare : "J'arrête." Premier choix de vie radical — refuser de se trahir pour satisfaire les attentes maternelles.

Six mois en diététique, puis nouveau refus. Migraines violentes, corps en shutdown. La motivation profonde parle : elle ne peut pas soigner selon un modèle qui nie l'humain.


La révélation du fil conducteur

Interrogée sur ce qui traverse tous ses pas de côté, Laetitia réalise : "C'est ma prise d'indépendance." Chaque rupture a révélé qui elle est vraiment. Accompagnée six ans en thérapie, elle déconstruit systématiquement : "Ce que je fais, est-ce moi qui le choisi vraiment ?"


La Californie : laboratoire de l'authenticité

Depuis 2021, sen attente de la carte verte, elle explore trois voies : introspection (psychothérapie), créativité (peinture, broderie) et ancrage corporel (sport quotidien — alors qu'on lui disait qu'elle n'était "pas sportive").

Sa motivation actuelle : ralentir, ressentir, faire avec intention. Elle accepte l'imperfection. "Peu importe ce que je fais, j'ai tenté — rien que ça, c'est positif."


Les messages clés

Écouter la sensation d'inconfort. Oser sans plan défini — on ne sait jamais de quoi la vie est faite. Déconstruire le lien entre performance et valeur. Privilégier les rencontres aux livres.

Sa mission : "Aider les autres à se sentir mieux, à oser."


Ses trois mots : Indépendance · Oser · Être à l'écoute.


Laetitia incarne l'audace du quotidien. Chaque choix de vie l'a rapprochée d'elle-même. Sa motivation : rester fidèle à qui elle devient, dans une exploration ancrée, relationnelle et tenable.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour chères auditrices, chers auditeurs et bienvenue dans mon Pas de Côté, le podcast qui met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé. Je m'appelle Ondine. Je suis psychologue certifiée en analyse transactionnelle et en coaching. J'accompagne les parcours de vie depuis déjà une dizaine d'années. Et depuis peu, j'ai créé l'écosystème Mon Pas de Côté. Tu y retrouveras le podcast, la newsletter et très prochainement, des week-ends pensés comme des retraites confidentielles et immersives en pleine nature. Mais pour le moment, je te laisse le plaisir de découvrir le nouvel épisode de

  • Speaker #1

    Mon Pas de Côté.

  • Speaker #0

    Belle écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour Laetitia !

  • Speaker #2

    Bonjour Adine !

  • Speaker #1

    Merci d'être là ce matin très tôt pour toi !

  • Speaker #2

    Avec plaisir !

  • Speaker #1

    Sûrement pas de côté ! On voit d'ailleurs qu'on n'est pas forcément sur le même continent du fait de nos deux tenues bien différentes ! Oui ! Et ça tu vas pouvoir nous en dire un petit peu plus ! Est-ce que dans un premier temps tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #2

    Bah rapidement ! Moi c'est Laetitia, j'ai 35 ans ! je vis en Californie avec mon mari et mes deux Ausha comment s'appellent les Ausha ? Yuki et Yuna j'adore les Ausha,

  • Speaker #1

    j'en ai deux aussi moi c'est Niki et Tammy moi c'est référence à Niki Larson et Tamara dans

  • Speaker #2

    Cat Size alors nous ça devait être Luc et Leïa à mon mari que non, on était assez geek comme ça, donc je ne voulais pas qu'il s'appelle Luke et Leia.

  • Speaker #1

    Et comment vous avez choisi les prénoms, alors ?

  • Speaker #2

    Alors moi, j'avais vu un anime, alors je ne sais plus le nom de l'anime, où il y avait un personnage qui s'appelait Yuki, que j'aimais beaucoup, et Yuki, ça veut dire neige en japonais, enfin, entre autres. Donc je voulais un chat blanc qui s'appelle Yuki. Donc j'ai mon chat blanc qui s'appelle Yuki, et après, pour la femelle, on a appris quelque chose qui allait avec, donc Yuna. Trop bien.

  • Speaker #1

    Et donc, la Californie, où en ce moment, il fait bon. Contrairement à chez nous, en France, où il fait un peu frais en ce début d'automne.

  • Speaker #2

    Oui, parce que là, je pense qu'il fait 20, 22, je crois, à 6 heures du matin.

  • Speaker #1

    Oui, ça va. Merci de t'être levée si tôt, encore une fois. Merci. Et donc, alors, qu'est-ce que, à part être éleveuse de Ausha, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? qui tu es,

  • Speaker #2

    qui je suis ? Très bonne question. En ce moment, en ce moment, j'explore beaucoup ma vie, on va dire. Je ne peux pas encore travailler ce que j'attends encore, la carte verte. Donc j'ai 100% du temps qui est pour moi. Et c'est vrai que depuis, on va dire, deux ans, je fais beaucoup, beaucoup. d'exploration par rapport à moi.

  • Speaker #1

    Cette exploration, elle passe par quoi ? Comment tu explores, justement ?

  • Speaker #2

    J'ai beaucoup de temps. Donc, j'ai beaucoup de temps pour être dans ma tête et pour vraiment essayer de sortir, en fait, tout ce qu'il y a. Parce que je sais qu'en France, j'avais un planning très, très rempli.

  • Speaker #1

    Tu faisais quoi ?

  • Speaker #2

    Au niveau du travail, donc je... prof de yoga et praticienne en Ayurveda.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Mais en plus de ça, j'avais une vie sociale trop développée. Je remplissais chaque instant de mon planning pour me couper, je pense, et éviter de sentir tout ce qu'il y avait à l'intérieur.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Ça allait un peu mieux les dernières années en France, mais ce n'était pas encore l'idéal. Alors que là, du coup, ici... déjà quand on enlève le travail, la famille et beaucoup, beaucoup d'amis, eh bien, il y a le vide. Et ce vide m'a permis vraiment, je pense, de me reconnecter encore plus profondément à moi et d'aller encore plus en profondeur sur plein de sujets que j'avais déjà ouverts en France avec mes thérapeutes. Mais je pense que depuis un ou deux ans, ça va être encore plus profond. Donc, ça demande beaucoup de temps, beaucoup d'énergie.

  • Speaker #1

    Et tu dis que tu as ce temps libre pour aller explorer ce qu'est le vide, finalement. Et comment tu fais ces... Toi avec toi ou par différents types de pratiques ou de rencontres ? Comment tu fais ?

  • Speaker #2

    Alors, beaucoup moins avec moi. Ça fait 10 ans que j'ai commencé la thérapie. Donc du coup, on va dire que je sais un peu comment aller chercher entre guillemets des informations, quelles questions je peux me poser. J'ai souvent en tête asthma. Vu que j'ai fait beaucoup d'années avec elle, sa petite voix est là à me poser des questions pour aller encore plus creuser. Après, je continue toujours la thérapie avec le psychologue. Ici, j'ai une psychiatre aussi. Après, par des lectures. Peu importe le type de lecture, ça me fait poser des questions sur moi, comment j'aurais réagi, qu'est-ce que j'aurais fait. J'utilise beaucoup l'effet miroir, je pense.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Pour voir où est-ce que ça a résonné.

  • Speaker #1

    Alors, simplement pour les auditeurs qui ne savent pas forcément qui est Asma.

  • Speaker #2

    Ah oui !

  • Speaker #1

    En effet, moi je connais très bien Asma du fait d'avoir partagé beaucoup d'années d'études avec elle en analyse transactionnelle. Et il y a d'ailleurs un épisode qui lui est consacré dans mon pas de côté. Mais pour toi, c'est qui Asma ?

  • Speaker #2

    Pour moi, c'est ma première thérapeute. Et je pense que ça faisait des années que j'aurais dû aller en thérapie, mais à l'époque, donc il y a 10-15 ans, ce n'était pas encore aussi démocratisé que sur les dernières années. Pour moi, la thérapie, il fallait vraiment être au bord du gouffre et malade psychologiquement. Chose que... Je ne suis pas malade psychologiquement, j'étais peut-être au bord du groupe pour le coup, mais je me disais que j'avais un toit sur la tête, de quoi manger, un travail, des amis, à l'époque un petit copain. Donc en fait pour moi tout allait bien comparé à d'autres personnes, donc il n'y avait pas de raison que j'aille mal. Donc du coup je retardais le fait d'aller voir un thérapeute, même si je sais que j'en avais besoin. Et Asma est venue à moi. de base elle est venue pour des consultations en Ayurveda et donc je l'ai rencontrée et le feeling est tout de suite bien passé et je me suis dit c'est un signe faut que faut que je commence elle est thérapeute le feeling est bien passé on n'est pas très loin l'une de l'autre donc go et après on a resté ensemble peut-être alors jusqu'à temps que je déménage donc six ans du coup Six ans, oui, où j'ai fait un suivi avec elle. Puis on est toujours en contact aussi, du coup.

  • Speaker #1

    Oui, c'est grâce à elle qu'aujourd'hui, j'ai la chance de passer ce temps avec toi et de rencontrer un peu plus la personne que tu es. Et donc, d'aller explorer, ce n'est pas le côté. Et donc, aujourd'hui, finalement, tu dis que tu es dans une phase d'exploration interne. Par les différents thérapeutes que tu peux rencontrer en ce moment. Et aussi par ces lectures. Et ça, ça dit quoi de toi aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça dit de moi aujourd'hui ? Que je suis bien plus que ce que je pensais être, je pense.

  • Speaker #1

    Waouh ! J'adore !

  • Speaker #2

    C'est fort, hein ? Ouais. Parce que j'ai eu le temps aussi d'explorer mentalement, mais aussi de tester plein de choses, en fait. Et d'aller à l'encontre des identités qu'on m'avait données, je dirais. Comme toute ma vie, on m'a dit que je n'étais pas sportive. Et je me retrouve, en fait, à faire plein de sports. Et pas mal d'heures de sport, finalement, dans la semaine. C'est quoi ton sport ? du yoga, de la natation, de la musculation j'ai fait l'escalade un temps bon là j'ai des petites blessures donc du coup j'ai fait une pause pas mal de randonnées aussi depuis qu'on est ici puis des grosses randonnées chose que jamais je pensais faire un jour parce que je détestais marcher quand j'étais plus jeune donc je redécouvre une nouvelle facette de moi qui fait beaucoup de sport et qui aime ça surtout c'est pas juste je fais parce qu'on me dit qu'il faut que je fasse, j'apprécie d'en faire. Donc c'est un gros changement pour moi du coup depuis que je suis ici. Après, il y a toute la partie aussi créativité, où enfin, je n'avais pas d'espace pour. En grandissant, je n'ai pas forcément pris le temps. Et ici, avec le temps que j'ai, j'essaye plein de choses. Donc la peinture, la broderie, les macramés, des sculptures en fil de fer. Enfin voilà, je fais pas mal de choses. Et pareil, j'aime ça. J'aime avoir le temps. de pouvoir me poser, de pouvoir sortir la peinture et tout. Donc, ouais, c'est sympa. Et je dirais une des dernières grosses choses, c'est que j'apprécie de ralentir énormément. J'apprécie les journées, voire les semaines, en fait, où je n'ai rien de programmé, où je n'ai personne à voir. Et c'est juste mes journées pour moi, faire ce que je veux, quand je veux. au rythme auquel je veux, sans me presser. Et ça, c'est vraiment un luxe énorme.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça t'apporte, ce luxe-là ?

  • Speaker #2

    Beaucoup de paix, je pense.

  • Speaker #1

    Beaucoup de calme. Ça se manifeste comment ? Du calme à l'intérieur, et ça se manifeste comment encore plus ? Ce calme, ça se transforme comment dans ce que tu vis ?

  • Speaker #2

    comment bonne question je dirais d'accepter de ralentir ce

  • Speaker #1

    qui a été trouvé clairement dans une société qui est plutôt dans l'accélération ça va à contre courant mais oui oui et je sais que même les premières années où j'étais encore ici j'avais du mal je me mettais en planning alors que je ne travaillais pas

  • Speaker #2

    Bon, le réveil, c'était jamais un souci, mais genre, dans la journée, il fallait que je fasse ça, puis il fallait que je fasse ça. Enfin, je me mettais quand même un planning, en fait. Donc, ça a été très, très dur de ralentir, en fait, et de faire les choses à mon rythme, et pas au rythme que la société peut m'imposer, par exemple. Donc, même si dans la journée, je ne suis pas productive, c'est pas grave. Même si j'ai, entre guillemets, rien fait, c'est pas grave. donc ouais le fait de ralentir et de prendre plaisir à faire les choses je pense aussi même des choses du quotidien où avant c'était peut-être je le faisais parce qu'il fallait que ça soit fait je prenais j'avais pas forcément de la conscience de faire les choses où l'intention derrière en fait alors que la fin tout ce que je peux faire en fait il ya une intention derrière et c'est quelque chose que je veux vraiment faire ce que j'entends dans ce que tu dis

  • Speaker #1

    dans ce que tu vis en ce moment, la façon dont tu es au monde actuellement depuis quelques mois, années, c'est que, dans le fond, t'explores ce que c'est d'être complètement aligné avec ton désir profond. Déjà, y avoir accès, parce que j'ai l'impression que pour beaucoup... d'entre nous humains, d'avoir accès à son propre désir profond, ses propres envies, ses propres animations, on va dire. Ce n'est pas facile. Et donc, t'explores ce que c'est déjà de connecter à ça et d'être alignée avec comment le faire. Oui,

  • Speaker #2

    exactement. Et donc,

  • Speaker #1

    d'explorer la sensation et de comment la sortir à l'extérieur. Et donc, ça se manifeste. Par différentes voies. Donc, ils sont l'introspection, la créativité et d'être au monde. Simplement, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de cet ordre-là dans ce que tu as dit.

  • Speaker #2

    Oui, totalement.

  • Speaker #1

    Donc, à la fois très ancré et très légère pour être disponible aux ondes et à ce qui se passe quelque part. Est-ce que c'est quelque chose de cet ordre-là ?

  • Speaker #2

    ouais ouais ok super c'est très beau et en effet c'est quelque chose de pas si courant la plupart des gens ils n'ont pas le temps en fait et c'est ça c'est comment vivre ça c'est comment c'est génial pareil je pense que c'est un luxe énorme en fait d'avoir autant de temps d'être à l'écoute et de faire ce que je veux ouais c'est un luxe vraiment que j'apprécie et que tous les jours, je me rends compte que j'ai vraiment de... Peut-être pas de la chance parce qu'il y a plein de choix qu'on fait, qu'on en est là aujourd'hui, mais quelque chose de cet ordre-là.

  • Speaker #1

    De la gratitude peut-être ?

  • Speaker #2

    Oui, beaucoup.

  • Speaker #1

    Ok. Et toi, tu viens d'où à l'origine ?

  • Speaker #2

    Région parisienne, dans l'Essonne. J'y ai passé 12 ans de ma vie. Ensuite, on a déménagé en province, dans le Loir-et-Cher, petit département. J'y suis restée de 12 à 18. Et après, pour les études sup, je suis partie à Tours. J'y suis restée trois ans. Ensuite, je suis retournée en région parisienne, du coup, où je me suis réinstallée en Essonne, jusqu'à ce qu'on parte, donc 2021. Et du coup, maintenant, la Californie.

  • Speaker #1

    Et là où tu as grandi, l'environnement dans lequel tu as évolué, ça t'a inculqué quelles valeurs à la base ?

  • Speaker #2

    Des choses auxquelles je ne suis plus forcément alliée maintenant. Il fallait toujours être dans l'excellence. Toujours, toujours, toujours, peu importe ce que je faisais. Du coup, je ne faisais pas grand-chose à part à l'école parce que j'avais cette pression qui était là en permanence. Donc beaucoup aussi sur les apparences. Parce que j'ai grandi dans un milieu classe moyenne. Pour le coup, on n'avait pas beaucoup d'argent, on ne partait pas en vacances ni rien. Il ne fallait pas que le reste du monde sache. Et donc, du coup, c'était beaucoup sur les apparences, sur la façon dont on se comporte, la façon dont on s'habille, sur tout ça. Moi, je sais que c'est les deux choses principales que je ressors. Peut-être l'autonomie aussi. Ça, j'ai un peu gardé. Le fait de pouvoir se débrouiller seule, de ne pas... toujours demander en fait aux adultes quand il y a un problème ou autre, pas forcément positif du coup, mais l'autonomie qui m'a beaucoup posé problème celle-là aussi parce que du coup ça a été très compliqué pour moi de devenir totalement dépendante de Ronan, mon mari, en déménageant parce que j'ai grandi dans le fait que oui il faut être autonome et puis en grandissant il faut que tu... Il faut avoir un bon travail, avec un bon salaire pour que tu ne dépendes pas de ton mari. Enfin, tout ça, qui est encore le discours actuel de beaucoup de gens, pour le coup. Et j'ai grandi là-dedans et j'étais OK avec à l'époque. Et donc, ça a été très compliqué de déconstruire cette croyance-là d'être totalement indépendante pour réussir dans la vie.

  • Speaker #1

    Parce que donc, si vous êtes en Californie aujourd'hui, c'est parce que... Ton mari a déménagé professionnellement et tu l'as suivi, c'est ça ?

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Donc, je vois cette petite fille qui grandit dans ce milieu-là, il faut qu'elle apprenne l'autonomie, qu'elle soit dans l'excellence, donc beaucoup d'exigences au niveau des études, des notes, j'imagine, de l'apparence, des habits, des vêtements, comment on se comporte, tout ça. et elle voulait faire quoi plus tard ?

  • Speaker #2

    Alors, je n'ai jamais eu un travail de rêve comme certains enfants peuvent avoir en disant, moi quand je serai plus grande chez le médecin, moi quand je serai plus grande chez la maîtresse, pas du tout. Quand je suis arrivée au collège, je m'étais dit, pourquoi pas prof de maths ? J'adorais les maths, quelque chose de très logique. Un problème, une solution. C'était quelque chose qui me plaisait beaucoup. Après, j'ai vu le comportement des élèves et je me suis dit, non, en fait, je ne serai pas prof. Ce n'est pas possible. Dans la famille, on avait un médecin. Famille pas proche, mais il y avait un médecin. Et je me suis dit, pourquoi pas ? J'aime bien les études. J'aime bien comprendre comment les choses fonctionnent. Donc, comprendre comment le corps marche, c'est génial, en fait. Donc du coup, je m'étais orientée, peut-être fin du collège, en me disant, pourquoi pas médecine, on verra bien. Ma mère était aux anges, parce que le statut social, parce que la sécurité de l'emploi, parce que le salaire. Donc, ouais, ma mère était aux anges. Sauf qu'en fait, au lycée, je commence à vraiment... on va dire, rentrer dans tout ce qui est médecine holistique. Donc, tout ce qui est les huiles essentielles, la naturopathie. C'est à cette époque aussi que je découvre vraiment le végétarisme. Donc, je m'étais dit, non, en fait, arrivé en terminale, je me suis dit, non, mais en fait, je ne vais pas faire médecine. Je vais prendre une année off pour travailler à côté, pour mettre de l'argent de côté, pour faire une école de naturopathie. Et en fait, ce n'est pas du tout bien passé. Elle m'a dit non, mais non, ce n'est pas possible. Ce n'est pas un diplôme reconnu par l'État. Tu ne peux pas faire ça. Il n'y a pas la sécurité de l'emploi. Tout ça, tout ça, tout ça. Elle m'a dit tu fais médecine et tu feras ton école de naturopathie plus tard. La moi de l'époque se dit bon, pourquoi pas ? Je veux faire médecine générale et derrière, faire une école de naturopathie. Alors, sachant que de base, je me dirigeais vers de la neuro. parce qu'en fait on a Parkinson, Alzheimer Donc pareil, comprendre le cerveau et toutes ces maladies, c'était quelque chose qui me fascinait. Et donc du coup, je « régressais » à médecin généraliste pour pouvoir faire une école de naturopathie derrière. Je me suis dit, bon, le plan n'est pas si mauvais que ça. Ça fait beaucoup d'études, mais ça ne me dérange pas, j'aime bien apprendre. Et je me dis, bon, on tente la première année, on voit. Si je l'ai, je continue. Si je ne l'ai pas, j'arrête et je fais le plan de départ où je travaille et je paye mon école de naturopathie derrière. Et là, j'ai ma première année de médecine du premier coup.

  • Speaker #1

    Bravo !

  • Speaker #2

    Merci. Et du coup, je me dis, je ne peux pas ne pas continuer en fait. Je me dis, j'ai des gens autour de moi qui ne l'ont pas, qui redoublent, j'ai des gens autour de moi qui ne peuvent même pas redoubler. Des gens que je connaissais, je me dis, j'ai la chance. de l'avoir du premier coup, allez on continue ! Et donc j'étais dans le plan médecine plus naturopathie. Deuxième année c'est un peu la douche froide parce que tout le monde te dit que c'est la première année la plus dure et en fait pas du tout, parce qu'en deuxième année il y a cinq heures de cours au lieu de trois, il y a les TP, les TD, les ED, enfin j'en passe. Donc les journées étaient hyper chargées. Pendant quelques mois je m'étais un peu laissée vivre à profiter de la vie étudiante. Et j'ai regretté parce qu'en fait, j'ai dû retravailler d'arrache-pied pour rattraper le retard que j'avais eu. Mais j'ai passé ma deuxième année sans rattrapage. Je me suis dit, bon, les laiticiens continuent. Troisième année, on commence les stages. Et là, j'ai déchanté. Je me suis dit, ça ne va pas le faire. Ce n'est pas comme ça que je veux soigner les gens. Ce n'est pas comme ça que je veux m'occuper des gens. Je me suis dit non. enfin entre les stages qui m'ont pas plu je pense que je suis pas tombée sur des médecins aussi très ouverts d'esprit qu'est-ce qui se confrontait alors à ce moment là ?

  • Speaker #1

    à quoi t'étais confrontée qui faisait pas un bon écho par rapport à qui tu es, les valeurs que tu avais ?

  • Speaker #2

    le patient c'était un numéro numéro de chambre donc patient 203 ça reste un humain en fait donc de déshumaniser en fait Merci. le patient du coup. Pareil, le patient, c'était des symptômes à la clé des traitements. Et pareil, il n'y avait pas du tout de prise en charge holistique de la personne. Puis le fait, en fait, pour moi, c'est quand on a envie de soigner les gens, on est avec eux et pas juste 5 minutes. On apprend à les connaître dans leur ensemble. Et du coup, ça, ça ne passait pas. Plein de médecins qui étaient dans tout ce qui est médecine holistique, végétarisme, tout ça. Ils étaient... Oh là là, mais non, mais ça... Non, quoi. Et du coup, j'étais en confrontation sur plein, plein, plein, plein de choses, en fait. Même si j'ai appris plein de choses pendant ces stages, je me suis dit, en fait, je ne peux pas. Et à l'époque, je prenais des cours de cuisine végétarienne. Et du coup, toutes les personnes qui étaient à la vente...

  • Speaker #1

    Tu me donneras quelques petites recettes ?

  • Speaker #2

    Je ne l'ai pas beaucoup là, ça m'a rangé parce que justement... Il y avait le menu de prêt, les courses étaient faites, j'avais juste arrivé et à cuisiner, donc c'était parfait. Moi, à la maison, je n'ai pas reproduit beaucoup de recettes. J'ai passé de très bons moments, mais je n'ai pas reproduit beaucoup de choses. Et toutes les personnes à bas me disaient « mais c'est trop bien, un médecin qui est végétarien, qui est ouvert aux médecines domestiques, justement. » Au sommet de l'autre, elle avait révolutionné l'affaire. Je leur disais « peut-être, on verra. » Et j'avais ça aussi en fond, en me disant « oui, mais je peux être un médecin différent. » Et en fait... Et en fait, non. Et en fait, non. Deux semaines avant les parcelles du deuxième semestre, donc mai de ma troisième année, j'étais en train de réviser. On avait un appartement en colocation de grande baie vitrée qui venait sur un jardin. Enfin, franchement, top. La grand soleil. Et je me dis, mais en fait, je ne peux pas continuer huit ans de ma vie comme ça. Je fais, ce n'est pas possible à ne pas profiter de mes amis, de ma famille. avoir des stages où en fait je suis en confrontation totale avec ce que moi je pense être du soin, je me dis je ne peux pas continuer. Donc en fait je ferme mon énorme classeur, je mets mon maillot de bain, je prends ma salette et je vais dehors et je me mets à bronzer. Et là j'ai ma coloc qui sort de sa chambre. Je lui dis tu fais une pause ? Je lui dis oui, je fais une pause. Et là elle a bien vu qu'il y avait un truc en ton guillemet qui n'allait pas. Elle me regarde,

  • Speaker #1

    je lui dis non j'arrête pas comme d'habitude quoi.

  • Speaker #2

    Et j'ai dit, j'arrête, en fait, je ne peux pas. Ça ne me convient pas. Sachant qu'entre-temps, en deuxième année, j'ai découvert la Ayurveda lors d'un salon bien-être où j'ai été écouter la conférence, j'ai beaucoup parlé avec la dame. Moi-même, pendant du coup un an et demi, deux ans, j'ai fait mon bilan ayurvédique, j'ai fait des soins ayurvédiques. Donc, il y avait ça aussi qui traînait dans un coin de ma tête en me disant, c'est comme ça que je veux aider les gens. Pas forcément avec la Ayurveda de base, se répète la neuropathie ou autre. je ne peux pas en fait aider les gens en médecine c'est pas ce que je veux finalement donc j'arrête donc là je pense que c'était mon premier gros pas de côté pour le coup parce que symboliquement c'est très fort ça dit beaucoup de choses qu'est-ce qu'ils disent pas de côté là ? je pense que ça a été ma prise d'indépendance je dirais vis-à-vis de mes parents et surtout de ma mère. Pareil, pendant cette période-là, les cours de cuisine, il y avait une dame qui faisait, à l'heure actuelle, on dirait peut-être coach de vie. Il y a 15 ans, il n'y avait pas forcément ce titre-là, je dirais. Et donc, pareil, j'ai fait quelques séances avec elle. Et c'est là où j'ai commencé à remettre en question toute ma vie, je pense, pour le coup. Tous les choix que j'avais pu faire, l'éducation que j'avais reçue, l'impact que ça avait eu sur moi. à l'époque et bon même maintenant et je pense que ça m'a aidé ça aussi de me dire en fait médecine c'était pas ma décision de base même si j'ai accepté ce que j'étais dans le rôle de la bonne fille donc ouais je pense que ça a été vraiment prise d'indépendance bon à moitié parce que derrière mes parents voulaient quand même que j'ai un diplôme d'état et donc là j'étais partie sur l'Ayurveda à cette époque là du coup j'avais mis la naturopathie côté et j'étais partie sur l'Ayurveda. Et il voulait absolument que j'aie un diplôme d'État, donc du coup, je me suis dit, bon, qu'est-ce qui pourrait se rapprocher un peu de l'Ayurveda ou un peu même de la naturopathie ? Donc, je suis partie en diététique. Donc, BTS, DUT, je ne sais plus. DUT, je crois. Et j'ai quitté Tours pour la région parisienne parce que j'en voulais des études où on ne fait pas de... d'études pour le coup sur les souris. Parce qu'en deuxième année, il y a beaucoup de DUT qui font des études sur les souris, qui les gavent avec du sucre, du beurre et compagnie. Et je m'étais dit, je ne peux pas, j'étais déjà végétarienne à l'époque, je m'étais dit, je ne peux pas. Donc, je vais à Paris pour faire le DUT. Et en fait, au bout de six mois, j'arrête. Parce que, pareil, ça ne me convenait pas, il y avait les trois quarts que j'avais vus en médecine, tout ce qui était gestion d'entreprise, ça ne m'intéressait pas beaucoup à l'époque. Et il y avait aussi des cours de cuisine où la prof n'était pas du tout ouverte sur le végétarisme. Et à chaque fois, je me prenais des pics, des remarques. Puis mon poulpeau cuisinait. La cuisine et des plats qui n'étaient pas sympas pour moi, je n'avais pas trop de plaisir comparé aux cours de cuisine que je prenais avant. Et à ce moment-là, j'ai eu des grosses, grosses migraines aussi. Mon corps me parlait clairement. Ou migraine à jeun de gâte. Ou impossible de me lever, d'être avec la lumière, le bruit. Vraiment, mon corps était en... shutdown total. Donc en fait, je me suis dit, non mais c'est bon, on arrête. On arrête les conneries. Et en plus, après coup, j'ai appris que mon père avait appelé le DUT pour leur... faire entre guillemets un peu pression de me prendre parce que vu que j'ai arrêté en mai et que tous les inscriptions c'est mars moi j'avais loupé la fenêtre largement

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, mon père, il m'a appelée pour dire, grosso modo, s'il vous plaît, prenez ma fille, elle est en train de foutre sa vie en l'air, quoi. Et moi, six mois après, j'arrête et là, il me regarde genre, mais non, tu ne peux pas faire ça. Alors, gentiment, il me fait, non, mais tu ne peux pas faire ça. Ah, ben si, si, je le fais. Donc, ça, c'était vraiment, je veux dire, la grosse prise de répandance où en fait, non, c'est bon, j'arrête de suivre ce que vous voulez, vous. Ça ne me convient pas, je n'ai pas envie. Ok, ben, j'arrête. Enfin, je n'aurais pas de diplôme d'État, donc je n'aurais pas une sécurité, mais ce n'est pas grave. Je ne peux pas aller à l'encontre de ce que je pense être le soin. Ouais, donc voilà.

  • Speaker #1

    Et du coup, alors, derrière, comment tu as su ce que tu voulais faire ?

  • Speaker #0

    Pareil, c'est un peu venu à moi. Donc, ça faisait deux ans que moi, j'étais chiée en Ayurveda, que c'était quelque chose qui me... convenait bien, qui traînait un peu derrière ma tête, mais j'étais clairement pas prête à partir en Inde à l'autre bout du monde, je ne parlais pas anglais, je n'avais jamais pris l'avion de ma vie, je n'avais jamais voyagé de ma vie pour le coup, et je m'étais dit non, je ne suis pas encore prête à sauter le pas. Et en fait, ma praticienne ayurvédique de l'époque du coup m'appelle pour me dire qu'elle lance une formation en Ayurveda. Et là je me dis bon pareil, c'est un signe ! On y va.

  • Speaker #1

    La synchronicité, c'est dingue. Non, mais oui. Alors,

  • Speaker #0

    ça s'est bien fait tout de suite. C'est alors, en médecine, quand tu valides ta deuxième année, tu as une équivalence d'être soignante. Quand tu valides ta troisième année, tu as une équivalence d'infirmière. Donc, tout le monde m'a dit, mais pourquoi tu n'as pas validé ta troisième année ? Alors déjà, je ne voulais pas de responsabilité. J'en avais fini avec ça. Et aussi, déjà en tant qu'être soignante, j'ai été très mal vue dans les services parce que... je ne savais rien faire. En termes de théorie, j'avais bien plus que les aides-soignants, mais en termes de pratique, j'étais un boulet, pour le coup. Et c'était des choses simples. Donc, en une semaine, ça s'était appris et ça passait. Je me suis dit, en tant qu'infirmière, avec zéro soin pratique, on a une semaine de soins infirmiers sur les trois ans, enfin, c'est ridicule. Je m'étais dit, je vais être un boulet, mais phénoménal. Et là, pour le coup, c'est beaucoup plus grave de mal faire que si tu fais mal un lit, par exemple. Donc je m'étais dit non je veux pas et en plus j'avais un rattrapage en troisième année. Donc c'est à dire qu'au mois d'août j'aurais pas pu travailler donc j'aurais eu de l'argent en moins. Ce qui n'était pas possible pour le coup par rapport, vu que c'est moi qui payais tout, c'était pas possible que je loupe un mois de salaire. Donc je m'étais dit non je ne serai pas infirmière, laissez-moi tranquille. Et donc du coup quand j'ai arrêté la diététique je m'étais dit bon bah j'étais serveuse à l'époque en même temps que les études. Sauf que les horaires ne me convenaient pas du tout. Très tard le soir, le week-end, ce n'était pas possible. Je me suis dit, on va retourner à l'hôpital. Je ne voulais pas trop, mais je m'étais dit, il me faut quand même un travail. Le temps de pouvoir mettre de l'argent de côté pour payer la pharmacie en Ayurveda. J'ai commencé dans un service d'Alzheimer. Ça a été une catastrophe phénoménale. Parce que les patients d'Alzheimer, ce sont des patients très particuliers où chacun a leurs besoins. Il faut apprendre à les connaître pour pouvoir s'occuper d'eux de la meilleure des façons. Et j'ai été lâchée dans le service avec 20 patients, sans doublons, sans rien. Et en fait, au bout de trois jours, j'ai dit à la catch, en fait, vous m'oubliez. Je finis ma semaine, mais vous m'oubliez. Et là, c'est pas, non mais voilà, les jeunes, on leur donne une chance de travailler. Non mais je suis là, c'est pas du travail, en fait. C'est pas possible de travailler dans ces conditions. Bon, après, j'ai fini en dialyse. Du coup, là, je suis restée sept ans, je crois, six ans, peut-être six ans. Et là, j'adorais parce que c'était des patients chroniques. Donc, des patients qu'on revoyait en fait tout le temps, avec qui on pouvait créer un lien, avec qui on pouvait connaître leurs histoires. Donc là, c'était top. C'était assez dur quand même physiquement et psychologiquement, mais il y avait un vrai lien avec les patients et c'est ce que j'adorais.

  • Speaker #1

    On peut dire que tu sais être à l'écoute de toi, de tes envies, de tes besoins et que tu sais dire non quand même.

  • Speaker #0

    bizarrement oui c'est vrai que pas dans tous les milieux je pense professionnellement je pense que ça a été quelque chose où j'ai réussi assez vite pour le coup à voir ce qui me convenait ou pas avec la famille et les amis ça a été plus dur de dire non pour le coup mais ouais au niveau du travail vu qu'on y passe beaucoup d'heures je pense qu'après médecine et les 3 ans entre guillemets perdu j'ai appris tellement de choses que ça n'a jamais perdu Merci. mais les trois ans que j'ai sacrifié ma vie, je ne m'étais dit plus jamais. Donc du coup, je pense qu'assez rapidement, quand ça ne me convient pas, c'est next. et du coup je suis arrivée en Valdis et j'avais dit à la cadre mon projet c'était une formation en Ayurveda j'ai déjà trouvé ma formation donc je suis ici qu'un temps limité puis je serai 100% puis je diminuerai 80% 50% et puis je partirai et elle était ok avec ça direct en fait pour mes formations des fois c'était des week-ends, des fois c'était des milieux de semaine des fois c'était 10 jours, elle faisait tout mon planning en fonction de ça Donc, enfin...

  • Speaker #1

    T'avais une bonne alliance, là, avec elle, hein ?

  • Speaker #0

    Sur certains points, parce qu'il y a eu des côtés très, très négatifs, mais en tout cas, par rapport à ça, et pour toute l'équipe, elle était hyper arrangeante sur les plannings, mais ce qui créait d'autres problèmes, du coup, parce que quand on est très arrangeante sur les plannings pour tout le monde, alors qu'il y a un service à faire tourner, au bout d'un moment, il y a des bugs. Mais voilà, j'ai apprécié, effectivement, de pouvoir continuer à travailler à 100% et de faire ma formation en Ayurveda. C'était, pareil, ça, c'était un luxe énorme, en fait. Parce que clairement, tous les cadres au manager ne sont pas comme ça. Donc, j'aurais dû poser des vacances, sauf qu'il y avait six mois de formation. Donc, je n'ai pas six mois de vacances. Donc, ça, ça a été la partie. C'était très intense, du coup, parce que je faisais beaucoup, beaucoup d'heures. Mais très arrangeante, du coup, et j'ai pu faire ce que j'aimais derrière.

  • Speaker #1

    C'est formidable. tu as su vraiment faire le Tetris à ton avantage quelque part dans ce moment c'est ça et toi en fait ce que j'entends c'est ton pas de côté récurrent c'est

  • Speaker #0

    ta prise d'indépendance en fait c'est vraiment ça la direction totalement j'ai jamais eu un mot là dessus mais effectivement c'est quand tu m'as posé la question qu'est-ce que ça a fait c'est vraiment Merci. prise d'indépendance, j'avais jamais mis le mot dessus même si je pense que la sensation était là pour le coup mais c'est vrai que j'avais jamais mis le mot dessus et là de mettre le mot dessus justement,

  • Speaker #1

    qu'est-ce qui se passe à l'intérieur, qu'est-ce que ça fait ?

  • Speaker #0

    j'ai l'impression d'être une petite fille de 5 ans qui va à Disney ah ? bon même si j'aime autant Disney mais ça c'est vraiment cette sensation là de se dire ouais c'est trop bien en fait

  • Speaker #1

    C'est quoi tes attractions préférées ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a plein de sensations.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Bon, on y est alors.

  • Speaker #0

    Bien nécessaire.

  • Speaker #1

    Profite de ces sensations-là, justement, alors de prendre conscience de ces mots-là qui ont été un peu un guide dans ta vie, jusqu'ici en tout cas. Donc ton pas de côté, c'est ça, c'est la prise d'indépendance. Est-ce qu'il y a autre chose que ça dans les pas de côté que tu as pu faire, dans cette décision, dans cette façon de t'affirmer dans ta vie en fait et dans ton quotidien ?

  • Speaker #0

    Je pense que chaque pas de côté que j'ai pu faire a révélé, je dirais, un peu plus qui je suis. Comme si j'enlevais un peu tous les masques. Il y en a eu encore après. Comme si j'avais pu enlever des masques qu'on m'avait mis, des rôles qu'on m'avait demandé de jouer. Révéler un peu plus qui je suis. Et ça, ça a été un travail très long. Parce que je ne me rendais pas du tout compte de l'influence qu'avaient pu avoir mes parents et surtout ma mère sur... qui j'étais, qui je pensais être et comment je me comportais dans le monde donc ça a été un très très gros travail de déconstruction de savoir en fait ce que je fais, est-ce que c'est moi qui le fais ou est-ce que c'est les attentes de ma mère ou même les attentes de la société ou autre, donc ouais ça a été très long en fait de questionner tout ce que je faisais tout ce que je pensais pour me dire mais est-ce que c'est moi en fait vraiment qui a fait ces choix-là ou pas et après ça a été effet boule de neige Je vous... je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de choix finalement qui venaient vraiment de moi, de ce que je voulais, de mes valeurs, de mes besoins. Mais que c'était beaucoup dicté par l'extérieur. Donc je pense que tous les pas de côté m'ont permis de révéler un peu plus qui je suis à chaque fois.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est qui ? Quelqu'un qui... Je vais moduler ce que je dis, mais qui se fout un peu plus du regard des gens. peu importe comment je me comporte peu importe comment je m'habille peu importe ce que je fais en fait ça ne déprécie pas ma valeur ça me fait beaucoup penser à je ne sais pas si tu connais Louise O'Berry oui c'est

  • Speaker #1

    ce qu'elle représente c'est tout à fait ça elle dit peu importe la façon dont je vais m'habiller la façon dont je vais me comporter ça n'a aucune incidence Merci.

  • Speaker #0

    sur mes compétences et qui je suis et ça rejoint tout à fait ça c'est ça donc ouais ça je pense il y a eu un gros travail là dessus mais le fait de pouvoir faire presque ce que je veux je dirais, bon il y a toujours encore des freins qui sont là je pense donc ça, le fait aussi de ne plus être dans l'excellence et le perfectionnisme et en fait de tester plein de choses Et pareil, je vois hier, j'ai fait de la peinture sur chandelle, donc décor un peu Halloween, automne. J'avais une idée très précise en tête. Et bon, clairement, le résultat n'est pas à la hauteur de ce que j'attendais.

  • Speaker #1

    Il faut commencer, hein ? C'est ça. Il faut refaire la première fois.

  • Speaker #0

    Et je sais qu'à l'époque, dès la première bougie, j'aurais lâché l'affaire. Et j'avais dit, c'est bon, ça ne va pas être assez bien, donc on arrête. Et hier, j'ai fini mes six bougies. Je pense les deux premières, je râlais intérieurement en me disant non mais c'est pas ce que je voulais, non mais c'est pas assez bien. Et puis en fait, au bout d'un moment, j'ai vraiment réussi à lâcher l'affaire et à me dire et c'est pas grave, c'est la première fois, tu prends quand même, enfin essaye de prendre du plaisir justement à le faire et de pas mettre de pression. Et sur les suivantes, ça a été mieux. Donc voilà, de pouvoir en fait me dire je teste, même si forcément je commence donc je vais être nulle parce que moi je débute, même si le résultat à la fin, il n'est pas ce que j'aurais espéré, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    j'aurais quand même testé donc ça ouais c'est vraiment un gros truc de tester plein de choses sans attendre de résultats précis et ça ça a été un travail énorme c'est pas Dali ou je sais plus qui disait chaque artiste a été au début un amateur non mais totalement je sais plus qui disait ça je dis peut-être une grosse bêtise mais en tout cas il y a quelqu'un d'exceptionnel qui a dit ça Merci. mais oui c'est ça et ça c'est quelque chose c'est exactement ce que tu es en train de nommer dans ton expérience de façon empirique tu es en plein dedans sauf que c'était inimaginable je pense qu'il y a encore peut-être 5-6 ans en arrière donc ouais le fait d'oser faire quelle permission s'est mise en place ? c'est laquelle de permission qui s'est mise en place ?

  • Speaker #0

    la permission que ça ne soit pas parfait enfin Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    je pense ouais ouais en fait même si c'est pas parfait on en revient au premier où ça ne déprécie pas ma valeur bah ouais donc ouais ça peu importe ce que je fais même si c'est bien ou si c'est moins bien j'ai

  • Speaker #1

    fait quand même quelque chose j'ai tenté ouais rien que ça c'est positif en fait alors si il y avait des là dans dans l'auditoire Imaginons qu'il y a des personnes qui sont à ce stade, tu sais, je ressens que je ne suis peut-être pas au bon endroit, mais je n'arrive pas à ressentir, en fait, ce qu'on disait tout à l'heure, ce désir profond, je veux quoi ? Je sens que je ne suis pas au bon endroit, parce qu'il y a un truc qui ne colle pas, mais je n'arrive pas à ressentir, en fait, là où je veux être. Quelque chose de cet ordre-là qui est difficile, c'est palpable en fait, c'est difficilement exprimable parfois. Quelles recommandations tu aurais à leur donner, toi qui as bien expérimenté ce sentiment-là quand même et finalement qui est vraiment devenue, j'ai l'impression, une experte de tout ce qu'il y a à l'intérieur, de ressentir, de le mettre en pratique, tu vois, c'est vraiment ça. C'est marrant. mais je ressens vraiment ça c'est pour ça que je le dis comme ça donc quelle recommandation tu aurais à donner à ces personnes là ?

  • Speaker #0

    déjà ouais d'écouter cette sensation parce qu'il y a plein de gens qui ne sont pas forcément membres d'un droit mais qui sont tellement qui ont des œillères ou qui vivent un peu leur vie en mode survie qu'en fait il n'y a même pas la place pour cette sensation d'arriver Merci. Donc c'est vrai que si cette sensation est là, eh bien l'écouter, première chose. Et après, c'est la première étape,

  • Speaker #1

    l'écouter.

  • Speaker #0

    Et après, ça peut être difficile, parce qu'on n'a pas tous les ressources, mais vraiment commencer à se poser des questions. Je sens qu'on a cette sensation de pourquoi là où je suis, ça ne me convient pas ? Est-ce que ça peut être le travail, les relations en vôtre ? Qu'est-ce qui me gêne dans ce que je vis actuellement ? Pourquoi je me sens cette vie ? Pourquoi je ne me sens pas à ma place ? Et après, si on ose... changer pour le coup même si on ne sait pas où on va parce que moi j'ai eu des je pense que j'ai des plans A, B, C, D, E j'irais changer ce qui ne convient pas alors ça peut être compliqué parce qu'il va y avoir la sécurité financière la sécurité émotionnelle parfois si ça pèse dans une relation ou autre mais je dirais que s'il y a quelque chose qui ne convient pas s'il y a une petite voix à l'intérieur de soi qui dit hum hum il y a un truc qui ne va pas et qu'on arrive à mettre le doigt sur pourquoi ça ne va pas et qu'on ose après changer, même s'il n'y a pas de plan prédéfini. Parce que même si on a un plan, de toute façon, à la fin, ça peut totalement changer encore. Moi, j'avais un pseudo-plan fait en deux semaines. Finalement, ce n'est pas celui-là qui a convenu non plus. Mais après, il faut avoir la capacité de rebondir et de se dire qu'en fait, on finira par trouver. Je me dis, au niveau du travail, il y a toujours des petits jobs à faire. Alors, ce n'est pas l'idéal. Ce n'est pas des environnements dans lesquels on va peut-être s'épanouir. Mais ça peut servir de sécurité, le temps de pouvoir rebondir et trouver là où les voies qui peuvent nous convenir et essayer solution après solution pour... pour voir ce qui nous correspond le mieux. Et puis, dix ans après, on peut rechanger encore si ça ne nous va toujours pas. C'est s'autoriser à ne pas savoir, je dirais. On ne sait pas de quoi est faite la vie. Moi, jamais de ma vie, il y a cinq ans derrière, jamais de ma vie, j'aurais pensé finir en Californie. Vraiment. On ne sait pas de quoi la vie est faite. Donc, en fait, on peut avoir un plan. tout écrit, et finalement, en fait, ne pas du tout suivre le plan pour x ou y raison. Et donc, c'est s'autoriser à sortir du plan qu'on s'était fixé, s'autoriser à sortir des cases dans lesquelles on s'était mise. Ça aussi, il y a beaucoup de gens, j'en fais partie, où on va se définir par rapport à quelque chose à, oui, je vais être médecin, et en fait, il a fallu que je sorte de cette case-là, alors que ça faisait peut-être 6 ou 7 ans que j'étais dans la case, je vais être médecin. Et effectivement, ça a été... assez dur entre guillemets de me dire maintenant je sors de cette case donc ouais s'autoriser à changer de plan, s'autoriser à sortir des cases pour en fait s'autoriser à être vraiment qui on est, gérer ce qu'on a envie de faire,

  • Speaker #1

    vraiment ralentir et ressentir explorer sans exploration

  • Speaker #0

    Et sans les ressentir, effectivement, il n'y a pas de remise en question possible parce qu'on est coupé de tout. Donc, c'est prendre le temps de se poser quelques questions. Alors, en plus, maintenant, avec les réseaux sociaux, je pense que c'est assez simple. Il faut juste suivre les bons comptes, je dirais. Mais il y a plein de moyens de commencer à se poser des questions, à se remettre en question, à se dire qu'est-ce que je sens dans cette situation. Il y a plein de livres aussi. pour le coup de def perso, de coaching, tout ça. Donc je pense que maintenant, il y a vraiment des moyens plus simples qu'il y a 10 ou 15 ans de pouvoir s'autoriser à ressentir, à explorer pour pouvoir derrière justement s'autoriser à être vraiment qui on a envie d'être et faire ce qu'on a envie de faire par rapport à nos valeurs, par rapport à nos besoins.

  • Speaker #1

    Quels seraient les... Les livres à recommander sur la table de chevet ?

  • Speaker #0

    J'ai lu pas mal de livres sur le nef perso, mais je ne sais pas s'il y en a un qui m'a vraiment percutée, je dirais. C'est une très bonne question. Je regarde ma bibliothèque là, mais...

  • Speaker #1

    Mais ça se trouve, c'est d'ailleurs un livre qui n'est pas un livre de développement personnel qui t'a aidé à... à l'évers d'ailleurs à l'époque je pense que c'est vraiment pas les livres qui m'ont aidé c'est vraiment les rencontres que j'ai pu faire donc sur la table de chevet un agenda avec des rendez-vous c'est ça ?

  • Speaker #0

    à l'époque c'était ça pour le coup vraiment mais non généralement on ne peut pas s'entourer des bonnes personnes parce qu'on ne sait pas à l'avance si ça va être des bonnes personnes pour nous mais Faire des rencontres, ça c'est sûr. Et oser de parler de certains sujets. Parce que des fois, même entre amis ou entre familles, il y a des sujets qu'on n'apporte jamais. Alors qu'en fait, ça ferait du bien à tout le monde d'en parler ou de se poser des questions. Alors, ce n'est pas obligé d'être la soirée entre copines où on passe 4 heures à faire, entre guillemets, du def perso. Mais ça peut être juste 2-3 questions comme ça et après passer, entre guillemets, à autre chose. Mais oser, en fait. On repart là-dessus, du coup, oser. parler de sujets inconfortables je dirais oser dire bah moi là ça va pas là-dedans je sais pas trop pourquoi qu'est-ce que t'en penses qu'est-ce que toi tu pourrais me dire sans prendre pour argent comptant ce que l'autre va nous dire mais avoir un autre point de vue parce que quand on est dans nos problèmes on a nos œillères et on a du mal en fait à en sortir et à se dire que à prendre du recul sur la situation et à se dire que quelqu'un pourra avoir un autre avis et peut-être que cet avis finalement pourrait nous aider à y voir plus clair donc ouais, oser en parler aux gens autour de nous de nos problèmes et si vraiment on a du mal, on prend un thérapeute c'est vrai que des fois le fait de connaître les personnes ça peut être un peu dur on peut se sentir beaucoup plus vulnérable mais ouais thérapeute, si on commence à se poser des questions On peut acheter des livres. Je n'ai pas trop de conseils là pour le coup, mais on y va au feeling, je dirais, sur ce qui nous appelle. Ça va être, ouais, livres, les comptes Insta qu'on peut suivre et puis après, thérapeute pour commencer à faire son propre pas de côté, quoi, du coup.

  • Speaker #1

    Top. J'ai un petit exercice à te proposer. C'est devenu ma petite... touche dans mes interviews, donc c'est un exercice de coaching si t'es ok, de visualisation donc si ça te va, je vais t'inviter à t'installer confortablement encore plus que tu l'es de ne pas croiser les mains, les doigts aucun croisement des jambes et tout, de ne pas croiser les orteils non plus, afin de laisser circuler l'énergie tout simplement Si c'est ok pour toi, tu peux fermer les yeux, sinon voilà, afin d'installer une posture un peu méditative, disons. Et je t'invite à faire trois respirations profondes et ventrales lentes afin de ralentir, comme tu sais faire. Et puis je vais t'inviter à te projeter dans cinq ans. En 2030, dans un futur idéal, aucune contrainte, tout est possible, où es-tu ?

  • Speaker #0

    Dans un futur idéal, où je suis ? Je pense qu'on aurait bougé d'état. pour aller plus dans l'état de Washington on serait dans une grande maison où j'aurais comme ici ma pièce pour recevoir pour les massages, pour les soins j'aurais toujours la compagnie de créativité dans l'idéal je me mets à vraiment cuisiner et à aimer ça

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu vois autour de toi ?

  • Speaker #0

    J'irais voir ce que j'ai actuellement. Une maison dans laquelle je me sens bien, où chaque objet est choisi avec soin, la nature tout autour. Les Ausha, ils sont encore là, normalement, dans 5 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des odeurs ?

  • Speaker #0

    L'odeur de la nature.

  • Speaker #1

    Oui. Est-ce que tu ressens des sensations comme la chaleur extérieure, des vents, quelque chose ? Des sensations ?

  • Speaker #0

    Je sens des tendues.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Là, tout de suite, ça serait avec une bonne tisane. Enfin, tout de suite, dans cinq ans, mais je me vois avec une tisane, un plaid et un bon lit. Ah,

  • Speaker #1

    donc tu es en train de lire. Ouais. Avec ta tisane. C'est une tisane à quoi ?

  • Speaker #0

    À la rose.

  • Speaker #1

    Tisane à la rose. Et tu lis quoi ?

  • Speaker #0

    La romantésie.

  • Speaker #1

    Là, à ce moment-là, c'est quoi ton rôle, ta mission ?

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est juste profiter de la vie.

  • Speaker #1

    Profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Et ma mission, je dirais, c'est d'aider les autres à se sentir mieux.

  • Speaker #1

    Et ta mission de vie, si on essaie de regarder ça plus loin ?

  • Speaker #0

    Ouais, aider les autres à se sentir mieux, à oser.

  • Speaker #1

    Aider les autres à oser. Comment tu te sens dans cette mission-là ?

  • Speaker #0

    Bien. Il y a un mélange de paix et de joie, d'excitation.

  • Speaker #1

    Alors, je vais t'inviter à respirer dans cette joie, cette paix. paix, cette excitation, afin d'en faire profiter tout ton corps, d'essayer de circuler l'oxygène depuis tes orteils jusqu'au sommet de ton crâne avec cette sensation-là de paix, de joie, d'excitation, de bien t'imprégner. Et puis quand c'est ok... de reprendre une respiration plus consciente, de remuer les bras, les jambes, et de revenir avec moi ici, maintenant. C'est comment ?

  • Speaker #0

    Là, je me sens bien, prête pour la journée.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais mettre en place une action pour aller vers ce futur idéal, ce serait quoi ? oser super on en arrive à la fin de ce temps partagé Laetitia je suis absolument ravie de ce moment est-ce que tu pourrais me donner trois mots avec lesquels tu repars de ce temps là

  • Speaker #0

    indépendance oser et être

  • Speaker #1

    à l'écoute super merci encore pour ta confiance pour ton temps Et à très bientôt ! Avec plaisir !

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