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Mon Podcast Immo, le podcast immobilier by MySweetImmo

Yannick Borde (Procivis) : « Plus de 80% des Français veulent encore devenir propriétaires ! » #987

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10min |22/11/2025
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10min |22/11/2025
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Description

Selon le baromètre Procivis, plus de 80% des Français souhaitent devenir propriétaires. Un éclairage précieux sur le marché immobilier en France, au micro d’Ariane Artinian.

Yannick Borde est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il dévoile les résultats du 6ᵉ baromètre Procivis–Harris Interactive, fondé sur près de 10 000 foyers. L’enseignement majeur reste constant : plus de 80% des Français veulent accéder à la propriété, notamment pour sécuriser leur niveau de vie à la retraite.

Le président de Procivis rappelle que la maison individuelle demeure attractive, même si ses formes évoluent. Il souligne aussi le rôle essentiel des données pour dépasser les idées reçues sur l’exode urbain ou le télétravail. Dans un marché immobilier en France marqué par la crise du neuf et la chute de l’investissement privé, il appelle à la stabilité : « Le prêt à taux zéro fonctionne, n’y touchez pas ».
Sur l’investissement locatif, il insiste : « Il existe enfin un consensus sur le statut du bailleur privé, il faut avancer ». Un épisode dense pour comprendre les enjeux de l’accession, du crédit immobilier et de la production de logements.


Animé par Ariane Artinian, journaliste et fondatrice du média MySweetImmo 🦋.
Produit par le Studio MySweetImmo.

💬 Vous souhaitez participer à Mon Podcast Immo ou collaborer avec le Studio MySweetImmo ?

📩 hello@mysweetimmo.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Mon podcast imo Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast immo, votre rendez-vous avec l'immobilier. Aujourd'hui, on parle du rapport des Français à la propriété avec Yannick Borde. Bonjour.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Bonjour.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Yannick, vous êtes président du réseau Procivis et vous avez publié régulièrement une étude qui vient de sortir, on est à la sixième édition du baromètre du rapport des Français à la propriété.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors cette étude, en fin de compte, elle est née en sortie de confinement en 2020 ou si vous vous rappelez bien... on nous racontait qu'il y allait y avoir de l'exode urbain etc. et nous on ne sentait pas ça. Et en fin de compte on s'est rendu compte qu'il n'y avait pas vraiment d'enquête annuelle sur le logement. Donc depuis effectivement on fait une grosse enquête avec Harris Interactive au mois de septembre sur à peu près 10 000 foyers et leur rapport au logement. Et donc là on sort le sixième baromètre, tourné à la fois vers les questions d'accession à la propriété, vers les questions aussi de transition énergétique et de précarité énergétique, et voir comment chacun... ...créer son rapport avec tout ça parce qu'entre ce qu'on perçoit, ce qui se raconte comme ça, comme étant, sans disant, une pensée partagée, et les données, il y a quand même un peu d'écart.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Avant de rentrer dans les détails de l'étude, vous nous présentez Procivis ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors Procivis, c'est un réseau aujourd'hui de 40... 44 sociétés coopératives, très décentralisées. Donc c'est un réseau, j'insiste bien, les 44, c'est des patrons de sociétés. Moi, je préside ce réseau-là et je dirige la société dont siège est à Angers. On est, suivant les années, le 6, 7, 8e promoteur immobilier. le deuxième, troisième constructeur de maisons individuelles, le quatrième administrateur de biens, et on est également à la gouvernance d'un ensemble d'organismes HLM. Si on donne les chiffres de 2024, c'est 1,6 milliard de chiffres d'affaires, 3 000 collaborateurs, et plutôt un réseau qui résiste pas trop mal dans le contexte très compliqué qu'on vit maintenant depuis plusieurs années, mais de part son organisation aussi très décentralisée comme raison principale.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Donc vous avez une vue d'ensemble significative ? On a une vue, effectivement,

  • Yannick Borde (Procivis)

    on est l'un des seuls à être sur toute la chaîne de ce que moi j'appelle souvent le parcours résidentiel, du logement social au logement privé, à la gestion, à la construction, à la promotion immobilière. Donc nous, on fait 100% de notre chiffre d'affaires sur l'habitat. Il n'y a pratiquement pas d'activité tertiaire ou de commerce vraiment à la marge. Mais voilà, donc on prétend être un acteur un peu atypique, qui a une bonne connaissance de la filière et également une bonne connaissance des territoires, puisque notre caractère très décentralisé fait qu'on est présent sur les métropoles, évidemment. Il y a des gros marchés, mais on est aussi présent sur beaucoup, beaucoup de villes moyennes. Donc ça nous donne une légitimité. peut-être un peu différente ou en tout cas un regard un peu différent des autres.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Alors qu'est-ce qu'elle dit votre étude ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Le baromètre, en fin de compte, il confirme des choses. Parce que l'intérêt d'un baromètre, c'est aussi de voir son évolution. Donc il y a des questions nouvelles chaque année, des questions assez récurrentes. Et ce qui est confirmé, ce qui est compliqué par rapport au contexte actuel, c'est l'appétence que tout le monde garde à devenir propriétaire de son logement. L'accession à la propriété, ça reste pour plus de 80% des gens...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Ou envie de devenir propriétaire.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Il y a plein de raisons à ça, il y a sans doute des raisons culturelles chez nous, un rapport à la propriété qui est réel. Et puis il y a d'autres raisons qui émergent, je pense notamment à une qui apparaît un peu plus, qui a un peu d'actualité aussi sur les débats politiques, c'est ma situation de logement quand je serai en retraite. Effectivement si en retraite votre logement est entre guillemets payé parce que vous êtes propriétaire et vous n'avez plus de prêts, ou si vous restez locataire, votre pouvoir d'achat n'est pas le même. Donc il y a cette volonté-là. Il y avait à un moment donné un débat qui était de dire que les jeunes sont moins attirés par l'accession, etc. Ça ne se traduit absolument pas dans les enquêtes. Les jeunes ont envie, peut-être... Quelques années de plus aujourd'hui que par rapport à il y a 15 ou 20 ans de devenir propriétaire, mais dès qu'on est installé, dès qu'on a un job à peu près stable, je pense que la question de la propriété, elle se pose. Et donc, comment aujourd'hui on construit des politiques publiques qui collent avec cette aspiration-là, ce qui est quand même moins d'être évident dans le contexte actuel de marché.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Par rapport à la sortie du Covid, vous disiez l'appétence pour la maison individuelle en... C'était pas vrai à l'époque, est-ce que ça l'est plus aujourd'hui ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    En fin de compte, à l'époque, on nous a dit que les gens vont quitter les grandes villes pour aller vers les zones plus rurales, moins urbaines.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Certains l'ont fait, mais ils sont revenus à zéro.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, il y a eu des villes moyennes... on retrouvait un gain d'attractivité, ça c'est clair. La zone hyper rurale, elle n'a pas profité d'un exode massif d'arrivée de population. Et puis après il y a eu des allers-retours par rapport à tout ça. Parce que le télétravail c'est bien gentil, mais il y a un peu de retour en arrière. Habiter à 150 km de son télétravail, c'est quand même compliqué. Voilà, donc nous on voulait quand même... essayer de documenter ça, de chiffrer ça, plutôt que d'avoir des espèces de ressentis qui pouvaient peut-être parfois être imprécis. Et la data, elle est quand même importante dans notre secteur d'activité, elle n'est pas toujours très bien utilisée. Donc voilà, c'est vraiment parti de ce... Aujourd'hui c'est vrai que la maison individuelle reste une aspiration, c'est plus la maison individuelle d'il y a 10-15 ans avec le 2000 m² de terrain, c'est fini ce temps-là. Donc voilà, c'est à nous de retrouver des formes urbaines qui font qu'on construit, on densifie, on répond aux attentes des jeunes comme des moins jeunes d'ailleurs et on essaie de faire en sorte qu'une politique d'accession sociale demeure dans notre pays. C'est ambitieux aujourd'hui globalement sur ce secteur-là. J'aurais tendance à dire que les choses existent. Le Prato Zéro est revenu sur tous les produits et sur tout le territoire. Ça,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    c'est une avancée qui vous satisfait ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Ça a été une très mauvaise idée en 2024 de le fringuer, excusez-moi du terme, sur la maison individuelle et sur tous les territoires. Donc, ça a été remis en 2025. On voit revenir quand même un peu plus de clients, notamment sur la construction de maisons individuelles. Donc il faut le préserver et si j'avais un souhait à émettre...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Alors on est en pleine préparation du budget, qu'est-ce que vous dites ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Sur l'accession à la propriété, ne touchez à rien. On a deux ou trois petites demandes qui sont assez mineures, qui ne sont pas très budgétaires en plus pour la plupart, mais surtout ne touchez pas au prélatau zéro, ne touchez pas au zonage, ne touchez pas au mécanisme de différé d'amortissement, ne touchez pas au plafond de ressources, ça nous va très bien.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    A quoi il faut toucher ? Au statut du bailleur privé ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors après l'autre débat aujourd'hui sur la crise du logement c'est la construction d'oeuvres et notamment la construction d'oeuvres à distanciation d'investisseurs privés. Là le marché de la promotion immobilière qui représentait à peu près 100 000 lots, 100 000 logements, il s'est effondré et ce qu'on a perdu quasiment c'est les investisseurs privés. Donc c'est vrai qu'on était habitués depuis 1986 à avoir des dispositifs d'accompagnement. La défiscalisation, la fin du Pinel a été actée, nous on n'est pas contre le fait qu'il faille rediscuter du sujet. J'ai employé une image que j'avais déjà employée peut-être sur votre plateau l'année dernière, c'est que plutôt que d'arracher la perfusion, il fallait peut-être ralentir... le goutte-à-goutte. Et ils ont arraché la perfusion. Dans un moment qui était déjà...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Ça manque de nuances.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, dans un moment... Si on avait été dans une période d'euphorie, de croissance économique, de stabilité politique, de confiance, etc., on aurait peut-être pu se permettre... de faire ça mais on est dans une période tout autre et nous notre secteur d'activité pour des gens investissent pour des gens y croient ils ont besoin d'être à peu près ça sécurisé et dans une période un peu de confiance de stabilité aujourd'hui on n'est pas dans ça donc on a un marché qui est complètement à l'arrêt sur l'investisseur privé donc effectivement ce statut il n'est pas nouveau il ya certains certains cercles je pense notamment à plurian ce qui est le l'association des dans lequel on est des dix groupes administrateurs de biens des plus importants. sur le statut du bailleur privé, ils ont pas loin de 10 ans. Donc aujourd'hui, il arrive, il y a un consensus de la profession, il y a un consensus avec le gouvernement passé, et notamment avec Valérie Léta. Tout le monde est d'accord. Après,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    qu'est-ce qu'on met dedans ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Là, il reste la procédure budgétaire de préparation du budget qui est quand même très confuse. Entre ce qui rentre, ce qui est travaillé et ce qui sort, il faut quasiment faire du quotidien pour savoir où est-ce qu'on en est. C'est un peu compliqué. On peut se demander d'ailleurs si on n'a pas intérêt à un peu attendre pour voir. quand le PLF sera au Sénat, quand il reviendra en deuxième lecture.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Donc on se reparle à Noël, en fait.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, mais il faut qu'on travaille entre-temps pour que les copies qui soient travaillées soient des copies de qualité. Aujourd'hui, elles sont moyennement de qualité. Ça,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    c'est votre travail à vous de lobbyiste ? Ça, c'est notre travail à nous de lobbyiste,

  • Yannick Borde (Procivis)

    tous les syndicats professionnels. Et ce qui est plutôt intéressant, ce qui n'a pas toujours été le cas, et ce qui est peut-être un point faible de la profession, mais en tout cas, sur ce statut, il y a un consensus. Merci. On est capable de le chiffrer, notamment sur le neuf. Il faut faire attention sur l'ancien, il y a encore des débats sur le parc existant, notamment sur le flux du parc existant. Il y a encore des débats à avoir. Mais sur la production neuf, il y a un consensus. Donc moi je plaide pour que tous ensemble on crante le consensus. D'ailleurs, voilà, c'est pas parfait. On aurait tous préféré un peu plus de... Un peu plus d'efforts, un peu plus de défiscalisation possible, mais je pense que ce qui est en train de se discuter aujourd'hui, à un point et demi près de taux de défiscalisation, c'est partagé, la mécanique est partagée, donc il va falloir aller au bout. L'instabilité politique et la complexité aujourd'hui du débat sur le PLF qui rend les choses encore incertaines. Ce n'est pas tout à fait l'écriture de texte.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    En tout cas, ce qu'on retient pour conclure, c'est ne toucher à rien en ce qui concerne l'accession à la propriété.

  • Yannick Borde (Procivis)

    L'accession à la propriété. Pour l'instant, ça doit repartir. On ne touche pas à ce qui a été remis sur 2025.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Merci beaucoup Yannick Borde. Je rappelle que vous êtes président du réseau Procibis.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Merci.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

Description

Selon le baromètre Procivis, plus de 80% des Français souhaitent devenir propriétaires. Un éclairage précieux sur le marché immobilier en France, au micro d’Ariane Artinian.

Yannick Borde est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il dévoile les résultats du 6ᵉ baromètre Procivis–Harris Interactive, fondé sur près de 10 000 foyers. L’enseignement majeur reste constant : plus de 80% des Français veulent accéder à la propriété, notamment pour sécuriser leur niveau de vie à la retraite.

Le président de Procivis rappelle que la maison individuelle demeure attractive, même si ses formes évoluent. Il souligne aussi le rôle essentiel des données pour dépasser les idées reçues sur l’exode urbain ou le télétravail. Dans un marché immobilier en France marqué par la crise du neuf et la chute de l’investissement privé, il appelle à la stabilité : « Le prêt à taux zéro fonctionne, n’y touchez pas ».
Sur l’investissement locatif, il insiste : « Il existe enfin un consensus sur le statut du bailleur privé, il faut avancer ». Un épisode dense pour comprendre les enjeux de l’accession, du crédit immobilier et de la production de logements.


Animé par Ariane Artinian, journaliste et fondatrice du média MySweetImmo 🦋.
Produit par le Studio MySweetImmo.

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Transcription

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Mon podcast imo Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast immo, votre rendez-vous avec l'immobilier. Aujourd'hui, on parle du rapport des Français à la propriété avec Yannick Borde. Bonjour.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Bonjour.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Yannick, vous êtes président du réseau Procivis et vous avez publié régulièrement une étude qui vient de sortir, on est à la sixième édition du baromètre du rapport des Français à la propriété.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors cette étude, en fin de compte, elle est née en sortie de confinement en 2020 ou si vous vous rappelez bien... on nous racontait qu'il y allait y avoir de l'exode urbain etc. et nous on ne sentait pas ça. Et en fin de compte on s'est rendu compte qu'il n'y avait pas vraiment d'enquête annuelle sur le logement. Donc depuis effectivement on fait une grosse enquête avec Harris Interactive au mois de septembre sur à peu près 10 000 foyers et leur rapport au logement. Et donc là on sort le sixième baromètre, tourné à la fois vers les questions d'accession à la propriété, vers les questions aussi de transition énergétique et de précarité énergétique, et voir comment chacun... ...créer son rapport avec tout ça parce qu'entre ce qu'on perçoit, ce qui se raconte comme ça, comme étant, sans disant, une pensée partagée, et les données, il y a quand même un peu d'écart.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Avant de rentrer dans les détails de l'étude, vous nous présentez Procivis ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors Procivis, c'est un réseau aujourd'hui de 40... 44 sociétés coopératives, très décentralisées. Donc c'est un réseau, j'insiste bien, les 44, c'est des patrons de sociétés. Moi, je préside ce réseau-là et je dirige la société dont siège est à Angers. On est, suivant les années, le 6, 7, 8e promoteur immobilier. le deuxième, troisième constructeur de maisons individuelles, le quatrième administrateur de biens, et on est également à la gouvernance d'un ensemble d'organismes HLM. Si on donne les chiffres de 2024, c'est 1,6 milliard de chiffres d'affaires, 3 000 collaborateurs, et plutôt un réseau qui résiste pas trop mal dans le contexte très compliqué qu'on vit maintenant depuis plusieurs années, mais de part son organisation aussi très décentralisée comme raison principale.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Donc vous avez une vue d'ensemble significative ? On a une vue, effectivement,

  • Yannick Borde (Procivis)

    on est l'un des seuls à être sur toute la chaîne de ce que moi j'appelle souvent le parcours résidentiel, du logement social au logement privé, à la gestion, à la construction, à la promotion immobilière. Donc nous, on fait 100% de notre chiffre d'affaires sur l'habitat. Il n'y a pratiquement pas d'activité tertiaire ou de commerce vraiment à la marge. Mais voilà, donc on prétend être un acteur un peu atypique, qui a une bonne connaissance de la filière et également une bonne connaissance des territoires, puisque notre caractère très décentralisé fait qu'on est présent sur les métropoles, évidemment. Il y a des gros marchés, mais on est aussi présent sur beaucoup, beaucoup de villes moyennes. Donc ça nous donne une légitimité. peut-être un peu différente ou en tout cas un regard un peu différent des autres.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Alors qu'est-ce qu'elle dit votre étude ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Le baromètre, en fin de compte, il confirme des choses. Parce que l'intérêt d'un baromètre, c'est aussi de voir son évolution. Donc il y a des questions nouvelles chaque année, des questions assez récurrentes. Et ce qui est confirmé, ce qui est compliqué par rapport au contexte actuel, c'est l'appétence que tout le monde garde à devenir propriétaire de son logement. L'accession à la propriété, ça reste pour plus de 80% des gens...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Ou envie de devenir propriétaire.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Il y a plein de raisons à ça, il y a sans doute des raisons culturelles chez nous, un rapport à la propriété qui est réel. Et puis il y a d'autres raisons qui émergent, je pense notamment à une qui apparaît un peu plus, qui a un peu d'actualité aussi sur les débats politiques, c'est ma situation de logement quand je serai en retraite. Effectivement si en retraite votre logement est entre guillemets payé parce que vous êtes propriétaire et vous n'avez plus de prêts, ou si vous restez locataire, votre pouvoir d'achat n'est pas le même. Donc il y a cette volonté-là. Il y avait à un moment donné un débat qui était de dire que les jeunes sont moins attirés par l'accession, etc. Ça ne se traduit absolument pas dans les enquêtes. Les jeunes ont envie, peut-être... Quelques années de plus aujourd'hui que par rapport à il y a 15 ou 20 ans de devenir propriétaire, mais dès qu'on est installé, dès qu'on a un job à peu près stable, je pense que la question de la propriété, elle se pose. Et donc, comment aujourd'hui on construit des politiques publiques qui collent avec cette aspiration-là, ce qui est quand même moins d'être évident dans le contexte actuel de marché.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Par rapport à la sortie du Covid, vous disiez l'appétence pour la maison individuelle en... C'était pas vrai à l'époque, est-ce que ça l'est plus aujourd'hui ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    En fin de compte, à l'époque, on nous a dit que les gens vont quitter les grandes villes pour aller vers les zones plus rurales, moins urbaines.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Certains l'ont fait, mais ils sont revenus à zéro.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, il y a eu des villes moyennes... on retrouvait un gain d'attractivité, ça c'est clair. La zone hyper rurale, elle n'a pas profité d'un exode massif d'arrivée de population. Et puis après il y a eu des allers-retours par rapport à tout ça. Parce que le télétravail c'est bien gentil, mais il y a un peu de retour en arrière. Habiter à 150 km de son télétravail, c'est quand même compliqué. Voilà, donc nous on voulait quand même... essayer de documenter ça, de chiffrer ça, plutôt que d'avoir des espèces de ressentis qui pouvaient peut-être parfois être imprécis. Et la data, elle est quand même importante dans notre secteur d'activité, elle n'est pas toujours très bien utilisée. Donc voilà, c'est vraiment parti de ce... Aujourd'hui c'est vrai que la maison individuelle reste une aspiration, c'est plus la maison individuelle d'il y a 10-15 ans avec le 2000 m² de terrain, c'est fini ce temps-là. Donc voilà, c'est à nous de retrouver des formes urbaines qui font qu'on construit, on densifie, on répond aux attentes des jeunes comme des moins jeunes d'ailleurs et on essaie de faire en sorte qu'une politique d'accession sociale demeure dans notre pays. C'est ambitieux aujourd'hui globalement sur ce secteur-là. J'aurais tendance à dire que les choses existent. Le Prato Zéro est revenu sur tous les produits et sur tout le territoire. Ça,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    c'est une avancée qui vous satisfait ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Ça a été une très mauvaise idée en 2024 de le fringuer, excusez-moi du terme, sur la maison individuelle et sur tous les territoires. Donc, ça a été remis en 2025. On voit revenir quand même un peu plus de clients, notamment sur la construction de maisons individuelles. Donc il faut le préserver et si j'avais un souhait à émettre...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Alors on est en pleine préparation du budget, qu'est-ce que vous dites ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Sur l'accession à la propriété, ne touchez à rien. On a deux ou trois petites demandes qui sont assez mineures, qui ne sont pas très budgétaires en plus pour la plupart, mais surtout ne touchez pas au prélatau zéro, ne touchez pas au zonage, ne touchez pas au mécanisme de différé d'amortissement, ne touchez pas au plafond de ressources, ça nous va très bien.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    A quoi il faut toucher ? Au statut du bailleur privé ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors après l'autre débat aujourd'hui sur la crise du logement c'est la construction d'oeuvres et notamment la construction d'oeuvres à distanciation d'investisseurs privés. Là le marché de la promotion immobilière qui représentait à peu près 100 000 lots, 100 000 logements, il s'est effondré et ce qu'on a perdu quasiment c'est les investisseurs privés. Donc c'est vrai qu'on était habitués depuis 1986 à avoir des dispositifs d'accompagnement. La défiscalisation, la fin du Pinel a été actée, nous on n'est pas contre le fait qu'il faille rediscuter du sujet. J'ai employé une image que j'avais déjà employée peut-être sur votre plateau l'année dernière, c'est que plutôt que d'arracher la perfusion, il fallait peut-être ralentir... le goutte-à-goutte. Et ils ont arraché la perfusion. Dans un moment qui était déjà...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Ça manque de nuances.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, dans un moment... Si on avait été dans une période d'euphorie, de croissance économique, de stabilité politique, de confiance, etc., on aurait peut-être pu se permettre... de faire ça mais on est dans une période tout autre et nous notre secteur d'activité pour des gens investissent pour des gens y croient ils ont besoin d'être à peu près ça sécurisé et dans une période un peu de confiance de stabilité aujourd'hui on n'est pas dans ça donc on a un marché qui est complètement à l'arrêt sur l'investisseur privé donc effectivement ce statut il n'est pas nouveau il ya certains certains cercles je pense notamment à plurian ce qui est le l'association des dans lequel on est des dix groupes administrateurs de biens des plus importants. sur le statut du bailleur privé, ils ont pas loin de 10 ans. Donc aujourd'hui, il arrive, il y a un consensus de la profession, il y a un consensus avec le gouvernement passé, et notamment avec Valérie Léta. Tout le monde est d'accord. Après,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    qu'est-ce qu'on met dedans ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Là, il reste la procédure budgétaire de préparation du budget qui est quand même très confuse. Entre ce qui rentre, ce qui est travaillé et ce qui sort, il faut quasiment faire du quotidien pour savoir où est-ce qu'on en est. C'est un peu compliqué. On peut se demander d'ailleurs si on n'a pas intérêt à un peu attendre pour voir. quand le PLF sera au Sénat, quand il reviendra en deuxième lecture.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Donc on se reparle à Noël, en fait.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, mais il faut qu'on travaille entre-temps pour que les copies qui soient travaillées soient des copies de qualité. Aujourd'hui, elles sont moyennement de qualité. Ça,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    c'est votre travail à vous de lobbyiste ? Ça, c'est notre travail à nous de lobbyiste,

  • Yannick Borde (Procivis)

    tous les syndicats professionnels. Et ce qui est plutôt intéressant, ce qui n'a pas toujours été le cas, et ce qui est peut-être un point faible de la profession, mais en tout cas, sur ce statut, il y a un consensus. Merci. On est capable de le chiffrer, notamment sur le neuf. Il faut faire attention sur l'ancien, il y a encore des débats sur le parc existant, notamment sur le flux du parc existant. Il y a encore des débats à avoir. Mais sur la production neuf, il y a un consensus. Donc moi je plaide pour que tous ensemble on crante le consensus. D'ailleurs, voilà, c'est pas parfait. On aurait tous préféré un peu plus de... Un peu plus d'efforts, un peu plus de défiscalisation possible, mais je pense que ce qui est en train de se discuter aujourd'hui, à un point et demi près de taux de défiscalisation, c'est partagé, la mécanique est partagée, donc il va falloir aller au bout. L'instabilité politique et la complexité aujourd'hui du débat sur le PLF qui rend les choses encore incertaines. Ce n'est pas tout à fait l'écriture de texte.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    En tout cas, ce qu'on retient pour conclure, c'est ne toucher à rien en ce qui concerne l'accession à la propriété.

  • Yannick Borde (Procivis)

    L'accession à la propriété. Pour l'instant, ça doit repartir. On ne touche pas à ce qui a été remis sur 2025.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Merci beaucoup Yannick Borde. Je rappelle que vous êtes président du réseau Procibis.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Merci.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

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Description

Selon le baromètre Procivis, plus de 80% des Français souhaitent devenir propriétaires. Un éclairage précieux sur le marché immobilier en France, au micro d’Ariane Artinian.

Yannick Borde est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il dévoile les résultats du 6ᵉ baromètre Procivis–Harris Interactive, fondé sur près de 10 000 foyers. L’enseignement majeur reste constant : plus de 80% des Français veulent accéder à la propriété, notamment pour sécuriser leur niveau de vie à la retraite.

Le président de Procivis rappelle que la maison individuelle demeure attractive, même si ses formes évoluent. Il souligne aussi le rôle essentiel des données pour dépasser les idées reçues sur l’exode urbain ou le télétravail. Dans un marché immobilier en France marqué par la crise du neuf et la chute de l’investissement privé, il appelle à la stabilité : « Le prêt à taux zéro fonctionne, n’y touchez pas ».
Sur l’investissement locatif, il insiste : « Il existe enfin un consensus sur le statut du bailleur privé, il faut avancer ». Un épisode dense pour comprendre les enjeux de l’accession, du crédit immobilier et de la production de logements.


Animé par Ariane Artinian, journaliste et fondatrice du média MySweetImmo 🦋.
Produit par le Studio MySweetImmo.

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Transcription

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Mon podcast imo Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast immo, votre rendez-vous avec l'immobilier. Aujourd'hui, on parle du rapport des Français à la propriété avec Yannick Borde. Bonjour.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Bonjour.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Yannick, vous êtes président du réseau Procivis et vous avez publié régulièrement une étude qui vient de sortir, on est à la sixième édition du baromètre du rapport des Français à la propriété.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors cette étude, en fin de compte, elle est née en sortie de confinement en 2020 ou si vous vous rappelez bien... on nous racontait qu'il y allait y avoir de l'exode urbain etc. et nous on ne sentait pas ça. Et en fin de compte on s'est rendu compte qu'il n'y avait pas vraiment d'enquête annuelle sur le logement. Donc depuis effectivement on fait une grosse enquête avec Harris Interactive au mois de septembre sur à peu près 10 000 foyers et leur rapport au logement. Et donc là on sort le sixième baromètre, tourné à la fois vers les questions d'accession à la propriété, vers les questions aussi de transition énergétique et de précarité énergétique, et voir comment chacun... ...créer son rapport avec tout ça parce qu'entre ce qu'on perçoit, ce qui se raconte comme ça, comme étant, sans disant, une pensée partagée, et les données, il y a quand même un peu d'écart.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Avant de rentrer dans les détails de l'étude, vous nous présentez Procivis ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors Procivis, c'est un réseau aujourd'hui de 40... 44 sociétés coopératives, très décentralisées. Donc c'est un réseau, j'insiste bien, les 44, c'est des patrons de sociétés. Moi, je préside ce réseau-là et je dirige la société dont siège est à Angers. On est, suivant les années, le 6, 7, 8e promoteur immobilier. le deuxième, troisième constructeur de maisons individuelles, le quatrième administrateur de biens, et on est également à la gouvernance d'un ensemble d'organismes HLM. Si on donne les chiffres de 2024, c'est 1,6 milliard de chiffres d'affaires, 3 000 collaborateurs, et plutôt un réseau qui résiste pas trop mal dans le contexte très compliqué qu'on vit maintenant depuis plusieurs années, mais de part son organisation aussi très décentralisée comme raison principale.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Donc vous avez une vue d'ensemble significative ? On a une vue, effectivement,

  • Yannick Borde (Procivis)

    on est l'un des seuls à être sur toute la chaîne de ce que moi j'appelle souvent le parcours résidentiel, du logement social au logement privé, à la gestion, à la construction, à la promotion immobilière. Donc nous, on fait 100% de notre chiffre d'affaires sur l'habitat. Il n'y a pratiquement pas d'activité tertiaire ou de commerce vraiment à la marge. Mais voilà, donc on prétend être un acteur un peu atypique, qui a une bonne connaissance de la filière et également une bonne connaissance des territoires, puisque notre caractère très décentralisé fait qu'on est présent sur les métropoles, évidemment. Il y a des gros marchés, mais on est aussi présent sur beaucoup, beaucoup de villes moyennes. Donc ça nous donne une légitimité. peut-être un peu différente ou en tout cas un regard un peu différent des autres.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Alors qu'est-ce qu'elle dit votre étude ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Le baromètre, en fin de compte, il confirme des choses. Parce que l'intérêt d'un baromètre, c'est aussi de voir son évolution. Donc il y a des questions nouvelles chaque année, des questions assez récurrentes. Et ce qui est confirmé, ce qui est compliqué par rapport au contexte actuel, c'est l'appétence que tout le monde garde à devenir propriétaire de son logement. L'accession à la propriété, ça reste pour plus de 80% des gens...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Ou envie de devenir propriétaire.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Il y a plein de raisons à ça, il y a sans doute des raisons culturelles chez nous, un rapport à la propriété qui est réel. Et puis il y a d'autres raisons qui émergent, je pense notamment à une qui apparaît un peu plus, qui a un peu d'actualité aussi sur les débats politiques, c'est ma situation de logement quand je serai en retraite. Effectivement si en retraite votre logement est entre guillemets payé parce que vous êtes propriétaire et vous n'avez plus de prêts, ou si vous restez locataire, votre pouvoir d'achat n'est pas le même. Donc il y a cette volonté-là. Il y avait à un moment donné un débat qui était de dire que les jeunes sont moins attirés par l'accession, etc. Ça ne se traduit absolument pas dans les enquêtes. Les jeunes ont envie, peut-être... Quelques années de plus aujourd'hui que par rapport à il y a 15 ou 20 ans de devenir propriétaire, mais dès qu'on est installé, dès qu'on a un job à peu près stable, je pense que la question de la propriété, elle se pose. Et donc, comment aujourd'hui on construit des politiques publiques qui collent avec cette aspiration-là, ce qui est quand même moins d'être évident dans le contexte actuel de marché.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Par rapport à la sortie du Covid, vous disiez l'appétence pour la maison individuelle en... C'était pas vrai à l'époque, est-ce que ça l'est plus aujourd'hui ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    En fin de compte, à l'époque, on nous a dit que les gens vont quitter les grandes villes pour aller vers les zones plus rurales, moins urbaines.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Certains l'ont fait, mais ils sont revenus à zéro.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, il y a eu des villes moyennes... on retrouvait un gain d'attractivité, ça c'est clair. La zone hyper rurale, elle n'a pas profité d'un exode massif d'arrivée de population. Et puis après il y a eu des allers-retours par rapport à tout ça. Parce que le télétravail c'est bien gentil, mais il y a un peu de retour en arrière. Habiter à 150 km de son télétravail, c'est quand même compliqué. Voilà, donc nous on voulait quand même... essayer de documenter ça, de chiffrer ça, plutôt que d'avoir des espèces de ressentis qui pouvaient peut-être parfois être imprécis. Et la data, elle est quand même importante dans notre secteur d'activité, elle n'est pas toujours très bien utilisée. Donc voilà, c'est vraiment parti de ce... Aujourd'hui c'est vrai que la maison individuelle reste une aspiration, c'est plus la maison individuelle d'il y a 10-15 ans avec le 2000 m² de terrain, c'est fini ce temps-là. Donc voilà, c'est à nous de retrouver des formes urbaines qui font qu'on construit, on densifie, on répond aux attentes des jeunes comme des moins jeunes d'ailleurs et on essaie de faire en sorte qu'une politique d'accession sociale demeure dans notre pays. C'est ambitieux aujourd'hui globalement sur ce secteur-là. J'aurais tendance à dire que les choses existent. Le Prato Zéro est revenu sur tous les produits et sur tout le territoire. Ça,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    c'est une avancée qui vous satisfait ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Ça a été une très mauvaise idée en 2024 de le fringuer, excusez-moi du terme, sur la maison individuelle et sur tous les territoires. Donc, ça a été remis en 2025. On voit revenir quand même un peu plus de clients, notamment sur la construction de maisons individuelles. Donc il faut le préserver et si j'avais un souhait à émettre...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Alors on est en pleine préparation du budget, qu'est-ce que vous dites ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Sur l'accession à la propriété, ne touchez à rien. On a deux ou trois petites demandes qui sont assez mineures, qui ne sont pas très budgétaires en plus pour la plupart, mais surtout ne touchez pas au prélatau zéro, ne touchez pas au zonage, ne touchez pas au mécanisme de différé d'amortissement, ne touchez pas au plafond de ressources, ça nous va très bien.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    A quoi il faut toucher ? Au statut du bailleur privé ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors après l'autre débat aujourd'hui sur la crise du logement c'est la construction d'oeuvres et notamment la construction d'oeuvres à distanciation d'investisseurs privés. Là le marché de la promotion immobilière qui représentait à peu près 100 000 lots, 100 000 logements, il s'est effondré et ce qu'on a perdu quasiment c'est les investisseurs privés. Donc c'est vrai qu'on était habitués depuis 1986 à avoir des dispositifs d'accompagnement. La défiscalisation, la fin du Pinel a été actée, nous on n'est pas contre le fait qu'il faille rediscuter du sujet. J'ai employé une image que j'avais déjà employée peut-être sur votre plateau l'année dernière, c'est que plutôt que d'arracher la perfusion, il fallait peut-être ralentir... le goutte-à-goutte. Et ils ont arraché la perfusion. Dans un moment qui était déjà...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Ça manque de nuances.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, dans un moment... Si on avait été dans une période d'euphorie, de croissance économique, de stabilité politique, de confiance, etc., on aurait peut-être pu se permettre... de faire ça mais on est dans une période tout autre et nous notre secteur d'activité pour des gens investissent pour des gens y croient ils ont besoin d'être à peu près ça sécurisé et dans une période un peu de confiance de stabilité aujourd'hui on n'est pas dans ça donc on a un marché qui est complètement à l'arrêt sur l'investisseur privé donc effectivement ce statut il n'est pas nouveau il ya certains certains cercles je pense notamment à plurian ce qui est le l'association des dans lequel on est des dix groupes administrateurs de biens des plus importants. sur le statut du bailleur privé, ils ont pas loin de 10 ans. Donc aujourd'hui, il arrive, il y a un consensus de la profession, il y a un consensus avec le gouvernement passé, et notamment avec Valérie Léta. Tout le monde est d'accord. Après,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    qu'est-ce qu'on met dedans ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Là, il reste la procédure budgétaire de préparation du budget qui est quand même très confuse. Entre ce qui rentre, ce qui est travaillé et ce qui sort, il faut quasiment faire du quotidien pour savoir où est-ce qu'on en est. C'est un peu compliqué. On peut se demander d'ailleurs si on n'a pas intérêt à un peu attendre pour voir. quand le PLF sera au Sénat, quand il reviendra en deuxième lecture.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Donc on se reparle à Noël, en fait.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, mais il faut qu'on travaille entre-temps pour que les copies qui soient travaillées soient des copies de qualité. Aujourd'hui, elles sont moyennement de qualité. Ça,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    c'est votre travail à vous de lobbyiste ? Ça, c'est notre travail à nous de lobbyiste,

  • Yannick Borde (Procivis)

    tous les syndicats professionnels. Et ce qui est plutôt intéressant, ce qui n'a pas toujours été le cas, et ce qui est peut-être un point faible de la profession, mais en tout cas, sur ce statut, il y a un consensus. Merci. On est capable de le chiffrer, notamment sur le neuf. Il faut faire attention sur l'ancien, il y a encore des débats sur le parc existant, notamment sur le flux du parc existant. Il y a encore des débats à avoir. Mais sur la production neuf, il y a un consensus. Donc moi je plaide pour que tous ensemble on crante le consensus. D'ailleurs, voilà, c'est pas parfait. On aurait tous préféré un peu plus de... Un peu plus d'efforts, un peu plus de défiscalisation possible, mais je pense que ce qui est en train de se discuter aujourd'hui, à un point et demi près de taux de défiscalisation, c'est partagé, la mécanique est partagée, donc il va falloir aller au bout. L'instabilité politique et la complexité aujourd'hui du débat sur le PLF qui rend les choses encore incertaines. Ce n'est pas tout à fait l'écriture de texte.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    En tout cas, ce qu'on retient pour conclure, c'est ne toucher à rien en ce qui concerne l'accession à la propriété.

  • Yannick Borde (Procivis)

    L'accession à la propriété. Pour l'instant, ça doit repartir. On ne touche pas à ce qui a été remis sur 2025.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Merci beaucoup Yannick Borde. Je rappelle que vous êtes président du réseau Procibis.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Merci.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

Description

Selon le baromètre Procivis, plus de 80% des Français souhaitent devenir propriétaires. Un éclairage précieux sur le marché immobilier en France, au micro d’Ariane Artinian.

Yannick Borde est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il dévoile les résultats du 6ᵉ baromètre Procivis–Harris Interactive, fondé sur près de 10 000 foyers. L’enseignement majeur reste constant : plus de 80% des Français veulent accéder à la propriété, notamment pour sécuriser leur niveau de vie à la retraite.

Le président de Procivis rappelle que la maison individuelle demeure attractive, même si ses formes évoluent. Il souligne aussi le rôle essentiel des données pour dépasser les idées reçues sur l’exode urbain ou le télétravail. Dans un marché immobilier en France marqué par la crise du neuf et la chute de l’investissement privé, il appelle à la stabilité : « Le prêt à taux zéro fonctionne, n’y touchez pas ».
Sur l’investissement locatif, il insiste : « Il existe enfin un consensus sur le statut du bailleur privé, il faut avancer ». Un épisode dense pour comprendre les enjeux de l’accession, du crédit immobilier et de la production de logements.


Animé par Ariane Artinian, journaliste et fondatrice du média MySweetImmo 🦋.
Produit par le Studio MySweetImmo.

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📩 hello@mysweetimmo.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Mon podcast imo Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast immo, votre rendez-vous avec l'immobilier. Aujourd'hui, on parle du rapport des Français à la propriété avec Yannick Borde. Bonjour.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Bonjour.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Yannick, vous êtes président du réseau Procivis et vous avez publié régulièrement une étude qui vient de sortir, on est à la sixième édition du baromètre du rapport des Français à la propriété.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors cette étude, en fin de compte, elle est née en sortie de confinement en 2020 ou si vous vous rappelez bien... on nous racontait qu'il y allait y avoir de l'exode urbain etc. et nous on ne sentait pas ça. Et en fin de compte on s'est rendu compte qu'il n'y avait pas vraiment d'enquête annuelle sur le logement. Donc depuis effectivement on fait une grosse enquête avec Harris Interactive au mois de septembre sur à peu près 10 000 foyers et leur rapport au logement. Et donc là on sort le sixième baromètre, tourné à la fois vers les questions d'accession à la propriété, vers les questions aussi de transition énergétique et de précarité énergétique, et voir comment chacun... ...créer son rapport avec tout ça parce qu'entre ce qu'on perçoit, ce qui se raconte comme ça, comme étant, sans disant, une pensée partagée, et les données, il y a quand même un peu d'écart.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Avant de rentrer dans les détails de l'étude, vous nous présentez Procivis ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors Procivis, c'est un réseau aujourd'hui de 40... 44 sociétés coopératives, très décentralisées. Donc c'est un réseau, j'insiste bien, les 44, c'est des patrons de sociétés. Moi, je préside ce réseau-là et je dirige la société dont siège est à Angers. On est, suivant les années, le 6, 7, 8e promoteur immobilier. le deuxième, troisième constructeur de maisons individuelles, le quatrième administrateur de biens, et on est également à la gouvernance d'un ensemble d'organismes HLM. Si on donne les chiffres de 2024, c'est 1,6 milliard de chiffres d'affaires, 3 000 collaborateurs, et plutôt un réseau qui résiste pas trop mal dans le contexte très compliqué qu'on vit maintenant depuis plusieurs années, mais de part son organisation aussi très décentralisée comme raison principale.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Donc vous avez une vue d'ensemble significative ? On a une vue, effectivement,

  • Yannick Borde (Procivis)

    on est l'un des seuls à être sur toute la chaîne de ce que moi j'appelle souvent le parcours résidentiel, du logement social au logement privé, à la gestion, à la construction, à la promotion immobilière. Donc nous, on fait 100% de notre chiffre d'affaires sur l'habitat. Il n'y a pratiquement pas d'activité tertiaire ou de commerce vraiment à la marge. Mais voilà, donc on prétend être un acteur un peu atypique, qui a une bonne connaissance de la filière et également une bonne connaissance des territoires, puisque notre caractère très décentralisé fait qu'on est présent sur les métropoles, évidemment. Il y a des gros marchés, mais on est aussi présent sur beaucoup, beaucoup de villes moyennes. Donc ça nous donne une légitimité. peut-être un peu différente ou en tout cas un regard un peu différent des autres.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Alors qu'est-ce qu'elle dit votre étude ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Le baromètre, en fin de compte, il confirme des choses. Parce que l'intérêt d'un baromètre, c'est aussi de voir son évolution. Donc il y a des questions nouvelles chaque année, des questions assez récurrentes. Et ce qui est confirmé, ce qui est compliqué par rapport au contexte actuel, c'est l'appétence que tout le monde garde à devenir propriétaire de son logement. L'accession à la propriété, ça reste pour plus de 80% des gens...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Ou envie de devenir propriétaire.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Il y a plein de raisons à ça, il y a sans doute des raisons culturelles chez nous, un rapport à la propriété qui est réel. Et puis il y a d'autres raisons qui émergent, je pense notamment à une qui apparaît un peu plus, qui a un peu d'actualité aussi sur les débats politiques, c'est ma situation de logement quand je serai en retraite. Effectivement si en retraite votre logement est entre guillemets payé parce que vous êtes propriétaire et vous n'avez plus de prêts, ou si vous restez locataire, votre pouvoir d'achat n'est pas le même. Donc il y a cette volonté-là. Il y avait à un moment donné un débat qui était de dire que les jeunes sont moins attirés par l'accession, etc. Ça ne se traduit absolument pas dans les enquêtes. Les jeunes ont envie, peut-être... Quelques années de plus aujourd'hui que par rapport à il y a 15 ou 20 ans de devenir propriétaire, mais dès qu'on est installé, dès qu'on a un job à peu près stable, je pense que la question de la propriété, elle se pose. Et donc, comment aujourd'hui on construit des politiques publiques qui collent avec cette aspiration-là, ce qui est quand même moins d'être évident dans le contexte actuel de marché.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Par rapport à la sortie du Covid, vous disiez l'appétence pour la maison individuelle en... C'était pas vrai à l'époque, est-ce que ça l'est plus aujourd'hui ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    En fin de compte, à l'époque, on nous a dit que les gens vont quitter les grandes villes pour aller vers les zones plus rurales, moins urbaines.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Certains l'ont fait, mais ils sont revenus à zéro.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, il y a eu des villes moyennes... on retrouvait un gain d'attractivité, ça c'est clair. La zone hyper rurale, elle n'a pas profité d'un exode massif d'arrivée de population. Et puis après il y a eu des allers-retours par rapport à tout ça. Parce que le télétravail c'est bien gentil, mais il y a un peu de retour en arrière. Habiter à 150 km de son télétravail, c'est quand même compliqué. Voilà, donc nous on voulait quand même... essayer de documenter ça, de chiffrer ça, plutôt que d'avoir des espèces de ressentis qui pouvaient peut-être parfois être imprécis. Et la data, elle est quand même importante dans notre secteur d'activité, elle n'est pas toujours très bien utilisée. Donc voilà, c'est vraiment parti de ce... Aujourd'hui c'est vrai que la maison individuelle reste une aspiration, c'est plus la maison individuelle d'il y a 10-15 ans avec le 2000 m² de terrain, c'est fini ce temps-là. Donc voilà, c'est à nous de retrouver des formes urbaines qui font qu'on construit, on densifie, on répond aux attentes des jeunes comme des moins jeunes d'ailleurs et on essaie de faire en sorte qu'une politique d'accession sociale demeure dans notre pays. C'est ambitieux aujourd'hui globalement sur ce secteur-là. J'aurais tendance à dire que les choses existent. Le Prato Zéro est revenu sur tous les produits et sur tout le territoire. Ça,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    c'est une avancée qui vous satisfait ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Ça a été une très mauvaise idée en 2024 de le fringuer, excusez-moi du terme, sur la maison individuelle et sur tous les territoires. Donc, ça a été remis en 2025. On voit revenir quand même un peu plus de clients, notamment sur la construction de maisons individuelles. Donc il faut le préserver et si j'avais un souhait à émettre...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Alors on est en pleine préparation du budget, qu'est-ce que vous dites ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Sur l'accession à la propriété, ne touchez à rien. On a deux ou trois petites demandes qui sont assez mineures, qui ne sont pas très budgétaires en plus pour la plupart, mais surtout ne touchez pas au prélatau zéro, ne touchez pas au zonage, ne touchez pas au mécanisme de différé d'amortissement, ne touchez pas au plafond de ressources, ça nous va très bien.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    A quoi il faut toucher ? Au statut du bailleur privé ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Alors après l'autre débat aujourd'hui sur la crise du logement c'est la construction d'oeuvres et notamment la construction d'oeuvres à distanciation d'investisseurs privés. Là le marché de la promotion immobilière qui représentait à peu près 100 000 lots, 100 000 logements, il s'est effondré et ce qu'on a perdu quasiment c'est les investisseurs privés. Donc c'est vrai qu'on était habitués depuis 1986 à avoir des dispositifs d'accompagnement. La défiscalisation, la fin du Pinel a été actée, nous on n'est pas contre le fait qu'il faille rediscuter du sujet. J'ai employé une image que j'avais déjà employée peut-être sur votre plateau l'année dernière, c'est que plutôt que d'arracher la perfusion, il fallait peut-être ralentir... le goutte-à-goutte. Et ils ont arraché la perfusion. Dans un moment qui était déjà...

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Ça manque de nuances.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, dans un moment... Si on avait été dans une période d'euphorie, de croissance économique, de stabilité politique, de confiance, etc., on aurait peut-être pu se permettre... de faire ça mais on est dans une période tout autre et nous notre secteur d'activité pour des gens investissent pour des gens y croient ils ont besoin d'être à peu près ça sécurisé et dans une période un peu de confiance de stabilité aujourd'hui on n'est pas dans ça donc on a un marché qui est complètement à l'arrêt sur l'investisseur privé donc effectivement ce statut il n'est pas nouveau il ya certains certains cercles je pense notamment à plurian ce qui est le l'association des dans lequel on est des dix groupes administrateurs de biens des plus importants. sur le statut du bailleur privé, ils ont pas loin de 10 ans. Donc aujourd'hui, il arrive, il y a un consensus de la profession, il y a un consensus avec le gouvernement passé, et notamment avec Valérie Léta. Tout le monde est d'accord. Après,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    qu'est-ce qu'on met dedans ?

  • Yannick Borde (Procivis)

    Là, il reste la procédure budgétaire de préparation du budget qui est quand même très confuse. Entre ce qui rentre, ce qui est travaillé et ce qui sort, il faut quasiment faire du quotidien pour savoir où est-ce qu'on en est. C'est un peu compliqué. On peut se demander d'ailleurs si on n'a pas intérêt à un peu attendre pour voir. quand le PLF sera au Sénat, quand il reviendra en deuxième lecture.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Donc on se reparle à Noël, en fait.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Oui, mais il faut qu'on travaille entre-temps pour que les copies qui soient travaillées soient des copies de qualité. Aujourd'hui, elles sont moyennement de qualité. Ça,

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    c'est votre travail à vous de lobbyiste ? Ça, c'est notre travail à nous de lobbyiste,

  • Yannick Borde (Procivis)

    tous les syndicats professionnels. Et ce qui est plutôt intéressant, ce qui n'a pas toujours été le cas, et ce qui est peut-être un point faible de la profession, mais en tout cas, sur ce statut, il y a un consensus. Merci. On est capable de le chiffrer, notamment sur le neuf. Il faut faire attention sur l'ancien, il y a encore des débats sur le parc existant, notamment sur le flux du parc existant. Il y a encore des débats à avoir. Mais sur la production neuf, il y a un consensus. Donc moi je plaide pour que tous ensemble on crante le consensus. D'ailleurs, voilà, c'est pas parfait. On aurait tous préféré un peu plus de... Un peu plus d'efforts, un peu plus de défiscalisation possible, mais je pense que ce qui est en train de se discuter aujourd'hui, à un point et demi près de taux de défiscalisation, c'est partagé, la mécanique est partagée, donc il va falloir aller au bout. L'instabilité politique et la complexité aujourd'hui du débat sur le PLF qui rend les choses encore incertaines. Ce n'est pas tout à fait l'écriture de texte.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    En tout cas, ce qu'on retient pour conclure, c'est ne toucher à rien en ce qui concerne l'accession à la propriété.

  • Yannick Borde (Procivis)

    L'accession à la propriété. Pour l'instant, ça doit repartir. On ne touche pas à ce qui a été remis sur 2025.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Merci beaucoup Yannick Borde. Je rappelle que vous êtes président du réseau Procibis.

  • Yannick Borde (Procivis)

    Merci.

  • Ariane Artinian (MySweetimmo)

    Et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de mon podcast IMO à écouter tous les jours sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

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