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Mosaïque Salsa

12. Quels défis quand on veut voyager pour la salsa sans savoir parler anglais ?

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27min |21/10/2024
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Description

Dans ce nouvel épisode, je reçois Hamza : il vient nous raconter son expérience et comment il a réussi à profiter des festivals à l'étranger sans savoir très bien parler anglais. Il partage les difficultés, les défis qu'il a pu relever et quelques conseils pour profiter au maximum des évènement, malgré la barrière de la langue. Merci à Hamza pour cet échange !

Musique

Dolce - Cushy

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Mosaïque Salsa, le podcast qui t'emmène au cœur de la salsa, en explorant sa danse, sa musique, son histoire et sa culture. Aujourd'hui, on continue le voyage avec Hamza, en se demandant justement comment faire pour profiter des événements à l'étranger, quand on ne parle pas ou peu anglais. C'est à Bordeaux qu'il m'a rejoint. J'étais ravie de partager cette discussion avec lui. Bonjour Hamza.

  • Speaker #1

    Bonjour Manon.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, je m'appelle Hamza, je viens de Toulouse. J'y habite depuis une dizaine d'années, mais je suis d'origine de La Réunion, une petite île dans l'océan Indien.

  • Speaker #0

    Et dans la salsa ?

  • Speaker #1

    Dans la salsa. Alors, je suis membre de l'association PinK Bugalu, qui est sur Toulouse, avec toute la team que tu connais. Du coup, on organise pas mal d'événements depuis plusieurs années, dont le festival Pink Tolosa au mois de mars et le Pink Marathon au mois d'octobre. Voilà !

  • Speaker #0

    Tu es aussi DJ ?

  • Speaker #1

    Je suis aussi DJ à mes heures perdues. C'est vrai, c'est une nouvelle passion que j'ai découverte il y a quelques temps. Donc ça se développe un petit peu. Je prends le temps de travailler là-dessus. DJ, danseur, organisateur d'événements. Et bientôt professeur apparemment. Et je vais travailler avec Marina.

  • Speaker #0

    Marina qui a fait l'épisode 9 de la saison 1.

  • Speaker #1

    Qui a beaucoup parlé de la scène.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et de l'apport de la scène dans le social et inversement. Et justement, nous ensemble, on va discuter de qu'est-ce que c'est de danser en Europe sans parler anglais.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Pourquoi ce thème te parle ?

  • Speaker #1

    Pourquoi ce thème me parle ? Parce que tout simplement, moi j'y étais confronté. Quand j'ai commencé un petit peu à me déplacer en dehors de la France. Parce que quand on bouge en France, ça va. C'est la même langue, il n'y a pas de difficultés. On fait de nouvelles connaissances assez facilement. On se connecte assez facilement aux gens, c'est assez simple. Mais quand il y a la barrière de la langue, du coup c'est différent. Quand on sort de la piste de danse et qu'on croise les gens un petit peu en dehors ou au bar, moi j'y suis souvent, du coup c'est plus la même chose. On se rend compte que quand on parle... pas la même langue, il y a une petite barrière qu'il y a en plus.

  • Speaker #0

    Là, toi, tu me parles des événements de manière générale ? Oui. Donc, festivals, enfin, congrès avec les cours, marathons et soirées locales.

  • Speaker #1

    Soirées locales ou soirées mensuelles. J'englobe tout ça. Oui. Que ça soit un festival ou un marathon, les gens qui viennent pour danser sont là avec les mêmes envies, quoi qu'il en soit. Même si on n'arrive pas à parler la même langue. Sur la piste de danse, on arrive à connecter. Elle est là aussi la différence.

  • Speaker #0

    Ça, c'est ma question. Tout à l'heure, tu as commencé au passé. J'étais confronté à cette problématique. Donc, on y reviendra. Mais peut-être qu'aujourd'hui, c'est un peu différent.

  • Speaker #1

    C'est un petit peu plus différent.

  • Speaker #0

    Mais donc, à l'époque, quand tu as commencé à bouger et que tu ne parlais pas anglais, comment tu as fait justement pour connecter dans ces différents types d'événements ?

  • Speaker #1

    Alors, il a fallu... Alors, j'allais dire un peu, mais en fait, ce n'est pas un peu. Il a fallu beaucoup de courage quand même pour affronter cette barrière et aller vers les gens. Parce que quand on arrive dans un milieu ou dans une soirée où il y a X personnes ou 200-300 personnes, en tant que cavalier, si tu ne connais personne, si tu ne te bouges pas pour aller inviter, tu ne danses pas. C'est aussi simple que ça. Donc il faut y aller. Et aussi, quand tu arrives et que tu veux inviter quelqu'un, tu peux juste tendre la main et proposer une danse sans dire un mot, ça se comprend. Ça reste un langage universel. Mais après, si tu veux pouvoir connecter un petit peu plus, c'est toujours beaucoup plus agréable de pouvoir dire... Bonjour, est-ce que je peux t'inviter à danser ? Ne serait-ce que ça. Ça peut changer la connexion, c'est beaucoup plus agréable d'avoir quelqu'un qui est avenant, par exemple. Donc il a fallu apprendre quelques petits mots pour pouvoir les dire par la suite.

  • Speaker #0

    Ça a été la première difficulté que tu as rencontrée, c'est comment être avenant sans forcément savoir trouver les mots, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que des fois même, on a les mots, mais ça sort pas, parce qu'on a peur de mal dire, exactement, ou on a peur d'écorcher, ou on a peur de... la peur. Elle est présente, elle est là. Et du coup, comme on ne veut pas mal faire, ou on ne veut pas être mal vu, ou quoi que ce soit, on n'ose pas. Bien souvent, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc déjà, le courage d'oser. Ouais. Là, tu me parles de l'invitation, de ce moment-là. Est-ce qu'il y a d'autres moments dans ces événements où tu trouvais que c'était un frein, que c'était compliqué de passer ? Bien sûr. Parler anglais.

  • Speaker #1

    Il y en a plein. Parce que durant les festivals ou durant les week-ends de danse, On y reste quand même des fois pour certains du jeudi au lundi. Du jeudi au lundi, il y a tous les before, il y a les après-midi, il y a les repas où on est conviés, où il y a les petits-déj des fois où t'arrives, t'es sur une table, il y a dix personnes, il y a trois conversations en même temps et toi t'es là, c'est dur de comprendre des mots tu sais pas trop et ça peut être vraiment compliqué et la chose que j'ai pu remarquer c'est qu'au fur et à mesure on rencontre plein de gens mais on peut faire la différence où il y a des gens avec qui ça connecte bien ils savent que tu parles pas la langue ou même toi tu sais que la personne ne parle pas français mais il y a la patience on peut attendre que la personne formule une phrase entière pour se comprendre et même quand ça marche pas on peut prendre le temps de récupérer son téléphone et traduire un mot, reformuler sa phrase et pouvoir communiquer. Et ça, durant un before, pendant un apéro, ça change tout.

  • Speaker #0

    Donc se tranquilliser aussi avec ça, se dire c'est ok si la conversation elle est pas fluide du tac au tac, ça sera quand même un chouette moment de connexion. Gardez ça en tête.

  • Speaker #1

    Il faut garder ça en tête.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que parfois quand on tombe sur des gens qui parlent pas très bien anglais non plus, ça peut être parce qu'en fait on est tous dans le même bateau.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc repérer cette personne-là.

  • Speaker #1

    Exactement, parce que nous, on a la difficulté. On est français, on parle pas forcément anglais, mais ça peut être des espagnols ou des portugais, des allemands et autres qui ne parlent pas non plus anglais. Ils ont leur langue aussi dans leur pays, donc il y a la même difficulté. Ils ont les mêmes peurs à affronter, ils ont les mêmes barrières, et on a tous au final les mêmes barrières. Donc faire le premier pas, des fois tu te rends compte qu'en face, la personne que tu vas croiser, elle a les mêmes problématiques.

  • Speaker #0

    C'est ça en fait. Et ça connecte. Est-ce que sur la partie des workshops, des cours, c'est quelque chose qui t'a posé problème, qui a été un défi ou moins ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Oui ? Oui, oui, il y a eu vraiment une grosse période où je ne prenais plus du tout de cours. Enfin, j'ai complètement arrêté pendant plusieurs années, je ne prenais pas de cours en festival parce que c'était que anglais. Quand t'es au fond de la salle, t'as peur, t'es... pas à l'aise déjà sur tes basiques, tu comprends pas ce que le profil dit, et il enchaîne, il enchaîne, il enchaîne, il se passe une demi-heure et là tu te dis ah ok, c'est ça qu'il avait dit au début, qu'il fallait lever le bras, sortir le coude, enfin, le temps que t'arrives à là, le cours est fini. Du coup, j'étais beaucoup, beaucoup frustré, et moi ça m'a beaucoup bloqué. Maintenant, je réfléchis à revenir et reprendre des cours, parce qu'il y a moins la barrière. Parce que tu te sens plus à l'aise ? Exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a aidé petit à petit à dépasser justement ce blocage ?

  • Speaker #1

    Je dirais deux choses. Le fait d'avoir eu pas mal d'expériences à l'étranger. Je me suis retrouvé beaucoup de fois dans des situations où j'étais avec des gens qui ne parlaient pas ma langue. Donc même si tu parles pas anglais, tu trouves des solutions pour te faire comprendre. Et plus tu te retrouves dans ces situations-là, et plus tu te rends compte que, en fait, c'est pas la fin du monde.

  • Speaker #0

    Donc de t'exposer en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Exactement. Et après, ça a aussi... Une autre chose qui a joué beaucoup, c'est le fait de prendre confiance en soi. Se tromper, c'est pas grave, au final.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est pas corrélé aussi à, finalement, le niveau de danse qui augmente, ou en tout cas, la confiance que tu prends aussi dans la danse et qui va aider à connecter ?

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être. On peut dire ça vu qu'au final, toutes ces choses-là contribuent à la confiance en soi et à l'estime de soi. Donc à partir du moment où on enrichit cette partie-là de nous-mêmes, on se retrouve à avoir un petit peu d'autres compétences, d'autres appétences pour faire d'autres choses. Et on prend le courage de faire des choses qu'on n'aurait pas fait avant. On arrête de danser au fond de la salle, au final on danse devant le DJ. Alors que tu comprends rien, ou tu sais pas où t'en es, ou j'en sais rien, mais juste tu sais pourquoi t'es là, tu t'amuses, tu sais que tu peux aussi danser sur les temps que la personne qui est à côté de toi. Et c'est très bien aussi. T'as fini ta danse, t'as kiffé, t'as remercié ta partenaire et tu vas boire un verre. Par exemple.

  • Speaker #0

    Ça me fait penser aussi à d'autres freins qui peuvent être liés à la timidité. Même quand tu parles la même langue. Et des fois, c'est plus facile de commencer à danser avec quelqu'un. Et ensuite, la connexion que t'as établie dans la danse, elle va te servir aussi pour papoter.

  • Speaker #1

    Par la suite.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà. Exactement. Mais en tout cas, je trouve qu'il y a un peu ce mécanisme. La danse, ça peut aussi être un vecteur déjà de communication. Et ça est quelque chose qui peut faciliter. J'imagine que toi, quand tu dansais avec quelqu'un et qu'il y avait une bonne connexion, que c'était fun, que c'était chouette, derrière, c'était plus facile d'engager la conversation.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Oui, oui, ça aide beaucoup. Surtout qu'une personne avec qui tu as eu un moment ou un échange durant la danse qui a été très agréable. bah tu vas prendre le temps par exemple de demander à la personne d'où elle vient, comment elle s'appelle. Ce qui veut dire que le lendemain quand tu vas recroiser la personne, bah tu t'arrêtes. Tu t'arrêtes et tu sais pour autant qu'on parle pas la même langue, mais tu t'arrêtes quand même et tu vas échanger avec la personne. Un mot, une phrase, quand tu recroises la personne encore une autre fois, tu vas t'arrêter de nouveau. Et au fur et à mesure, bah on se rend compte qu'on va parler d'autres choses, pas que de danse. Il y a d'autres centres d'intérêt sur lesquels on va échanger. Mais... Au bout d'un moment, on revient à la danse, qui est toujours d'autant plus agréable, et on échange sur d'autres sujets. Et on se rend compte que la barrière de la langue, au final, c'est pas... Comment le décrire ? Ça reste quelque chose qu'il faut surmonter, mais c'est pas non plus... Insurmontable. Insurmontable, voilà. Une fois qu'on peut affronter ça, une fois qu'on peut passer au-delà de ça, il y a plein de choses derrière qui sont super fun et super agréables.

  • Speaker #0

    Et c'est peut-être difficile de quantifier ça, mais est-ce que tu saurais dire combien de temps ça t'a pris ? pour dépasser justement cette barrière et pour te dire bon finalement peut-être que je vais avoir du mal à m'exprimer comme je voudrais mais tout le plaisir et les rencontres que je vais faire malgré ça, ça vaut le coup.

  • Speaker #1

    Il y a eu un moment je pense entre les deux dernières saisons, une bonne année je pense qui s'est écoulée où j'ai fait beaucoup d'événements et en fait la première fois, il y a eu des premières fois où je suis arrivé à certains événements et quand je suis revenu l'année d'après. C'était totalement différent. Parce que du coup...

  • Speaker #0

    Là, tu as senti la différence ? Tu t'es dit je suis plus à l'aise ?

  • Speaker #1

    Oui. Tu connais les lieux, tu sais comment ça se passe, tu sais comment ça roule. Tu sais à peu près qui tu vas retrouver. Et ça change la donne au final. Tu es beaucoup plus à l'aise.

  • Speaker #0

    Si j'essaye de synthétiser un petit peu, donc tu as dit que ça pouvait être lié beaucoup à la confiance en soi. Oui. Au fait aussi de s'exposer, de ne pas hésiter à y aller, d'essayer d'oser. Finalement, on trouve toujours... un moyen de s'exprimer. Et là, le dernier point, ça peut être facilitant de revenir dans des endroits qu'on connaît. Oui. Parce que finalement, c'est un lieu qui est sécure et qui peut permettre, une fois qu'on a connecté à certaines personnes, de se sentir plus à l'aise.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est le contraire du lieu. Quand on se sent à l'aise et qu'on se sent bien, on peut prendre des risques sur d'autres terrains. Parce que la langue, mine de rien, parler ou dire des mots que tu ne maîtrises pas, ou formuler des phrases, ou... Je sais pas vraiment comment dire, mais il y a quand même cette peur de mal faire ou de mal dire ou de jugement. Parce que tu dis, ah j'ai dit quelque chose, vu dans le regard, je sais pas ce que j'ai dit, au final peut-être que j'ai dit n'importe quoi. Et tu vois dans le regard des gens en face qui peuvent te juger ou te dire, mais attends, mais qu'est-ce que t'as voulu dire là ? J'ai pas compris. Mais au final, ça va, c'est ok. Dans la mesure où tu n'insultes pas quelqu'un, tu ne manques pas de respect à quelqu'un, ça va. Il n'y a pas mort d'homme.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas mort d'homme.

  • Speaker #1

    On va juste te demander de reformuler ta phrase.

  • Speaker #0

    De faire des gestes.

  • Speaker #1

    De faire des gestes, c'est tout. Même quand tu vas au resto avec les copains ou les gens que tu as rencontrés durant le week-end, la plupart des menus, ils sont traduits. Tu les as dans la langue locale et en anglais ou sinon en anglais et en français. Ça m'est arrivé plein de fois d'arriver dans des restos et il y avait trois cartes différentes. Et tu prends la carte française. Bon. Tu t'exposes à payer deux fois plus cher, mais au moins tu sais ce que tu manges et ça pose pas de problème.

  • Speaker #0

    Après dans les groupes aussi, il y a toujours quelqu'un qui normalement parle anglais, du coup d'utiliser ces ressources-là, ces potes, pour petit à petit être plus à l'aise, je pense que c'est aussi...

  • Speaker #1

    Ça marche aussi. De demander à un copain de traduire ou ça arrive de dire, là je comprends vraiment pas où je dois aller, est-ce que tu peux m'aider et me dire elle est où la rue, je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça parlait des événements. Quand tu arrives sur place pour connecter avec les gens ou pour comprendre les cours, pour se nourrir, ça peut être délicat. Mais en fait, il y a aussi comment arriver à l'événement. C'est-à-dire que parfois, on arrive à l'aéroport ou à la gare et on a déjà besoin de l'anglais pour arriver à bon port.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est vrai qu'il faut demander, il faut se faire aider.

  • Speaker #1

    Il faut demander et il ne faut pas avoir peur. Faites-le. Peut-être que je me répète beaucoup par rapport à ça, mais déjà, quand on prend le billet d'avion et qu'on part... Et quand on part de chez nous, on fait déjà plus de la moitié du travail. Donc une fois qu'on est sur place, il ne faut pas hésiter. Une fois qu'on est là, à demander son chemin ou à regarder, il y a Google Maps,

  • Speaker #0

    enfin il y a plein d'applis qui sont pratiques aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Comparé à il y a 10-15 ans en arrière, ce n'était pas du tout les mêmes difficultés. En plus de la langue, il fallait venir avec ta carte, bon j'exagère un petit peu, mais il fallait savoir comment se déplacer sur place, comment trouver un taxi. Aujourd'hui... Tu prends ton appli, tu prends Bolt ou Uber, tu peux avoir un taxi. Ça simplifie quand même la vie sur beaucoup de choses. Ou même dans l'avion, allez, je pense, allez, 4 fois sur 5, on rencontre des danseurs qui vont au même endroit que nous. Et souvent, c'est des gens qu'on connaît et on se demande entre nous, on partage un Uber pour y aller ?

  • Speaker #0

    Et ça se fait. C'est parti. Puis c'est pareil, dans la bande, il y en a toujours un qui a déjà été.

  • Speaker #1

    Qui a déjà été, qui connaît, qui peut partager des astuces ou quoi que ce soit. Donc ça reste au final... Le monde de la salsa, malgré tout, c'est... Quand on rencontre des gens avec qui on s'entend bien et qu'on forme un bon groupe, ça peut être très bienveillant, on peut très bien s'entraider, ça peut se passer vraiment très très bien. Il n'y a pas... Comme dans les groupes d'amis en dehors de la danse, ça se passe aussi tout aussi bien. Donc il faut connecter avec les bonnes personnes avec qui on est en accord et avec qui on a les mêmes valeurs. Et là, quand ça matche, on est à l'aise pour faire plein de choses. Et on peut faire plein de choses. Parler anglais ou pas, on peut faire plein de choses. Ça change rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as en tête une anecdote de quelque chose qui te serait arrivé justement parce que tu trouvais pas tes mots ?

  • Speaker #1

    Ça m'est déjà arrivé d'aller commander au bar. Sauf que tu lis la carte, mais tu lis la carte en diagonale, quoi. Et au final, j'ai commandé un verre, j'ai commandé un cocktail, mais le cocktail que j'ai reçu ne correspondait pas du tout à ce que j'attendais. Ah oui, Pour moi, j'ai lu un truc, mais la prononciation, en fait, il y avait deux cocktails qui avaient quasiment le même nom. Alors, je ne saurais pas retrouver. Mais il y en a un qui était fait à base de rhum et un qui était fait à base de gin. Sauf que je me suis... Toi c'est le rhum. Bien évidemment, je voulais celui au rhum. Sauf que ce n'est pas celui-là que j'ai eu. Mais je n'ai pas osé...

  • Speaker #0

    Tu te retrouves avec ton verre, bon...

  • Speaker #1

    Et j'étais devant le barman, mais...

  • Speaker #0

    Tu vas aller danser, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Et à ce moment-là, j'étais là, ah merde, je me suis loupé.

  • Speaker #0

    Ça t'a changé un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui, mais... C'est comme ça qu'on découvre ! Exactement. Mais pour le coup, en plus je suis vraiment parti avec mon verre. La deuxième fois je suis revenu, j'ai pris le menu et j'ai montré le cocktail que je voulais en disant c'est celui-là, pas celui-là, je voulais celui-là. Et là j'ai eu le bon cocktail. Bon au final je m'en suis sorti. Et le gin, au final je n'ai pas aimé. Il faut faire le rhum. Il n'y a pas photo.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure tu commençais à dire que la situation... avait évolué pour toi. Aujourd'hui, tu parles bien anglais.

  • Speaker #1

    Alors bien, c'est vraiment un grand mot...

  • Speaker #0

    Donc tu parles mieux anglais ?

  • Speaker #1

    Je me débrouille mieux.

  • Speaker #0

    Tu te débrouilles mieux. On va dire ça, ouais. Ok, tu te sens plus à l'aise ?

  • Speaker #1

    Un petit peu plus à l'aise,

  • Speaker #0

    ouais. Ok. Qu'est-ce qui a changé ? Est-ce que c'est seulement l'expérience que t'as tirée de ces événements-là ou est-ce que tu as fait autre chose pour progresser en anglais ?

  • Speaker #1

    J'ai fait autre chose parce qu'après, il y a des copains qui m'ont conseillé une appli. Je pense que... tout le monde connaît. Duolingo ne se présente plus aujourd'hui. Petit à petit, en fait, en faisant des exercices, je pense honnêtement que je ne dois pas être la personne la plus régulière au niveau des exercices, mais on voit quand même une petite différence au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Quand tu n'es pas régulier, tu perds des...

  • Speaker #1

    Tu perds des points. Il y a les petites glaces et tout, les petites notes et tout. Je crois que là, j'ai dû faire... Une fois, j'ai réussi à faire 7 jours d'affilée. Ah, j'étais fier de moi.

  • Speaker #0

    j'étais super fier mais ça y contribue vraiment. Tu as essayé de travailler notamment autour du vocabulaire des phrases par rapport à ça, est-ce que ton moteur pour faire ça c'était vraiment pour être plus à l'aise pour les festivals de salsa ou est-ce qu'il y avait une autre raison? Non je crois que honnêtement c'était d'être à l'aise quand je suis en dehors de la France Que ça soit dans le contexte de la danse ou pas, parce que des fois on voyage, mais pas forcément que pour des festivals. Et on est confronté au final aux mêmes problématiques. Il faut pouvoir se nourrir, se déplacer et communiquer avec les gens. Donc au bout d'un moment, je me suis dit, ouais, ça serait bien de travailler là-dessus et d'être plus à l'aise. Et en rajoutant le fait que je me déplaçais beaucoup pour les festivals, je me suis dit, oui, il faudrait que je m'apporte vraiment. Exactement, ça serait vraiment un plus. de pouvoir être à l'aise avec la langue et de communiquer plus facilement, plus simplement. Puis c'est vrai que là, on parle beaucoup de tout ce qui est autour les déplacements, les restos et tout. Mais parce qu'au final, c'est mon avis, tu me diras si tu me rejoins là-dessus. Je trouve que dans les cours, il y a un vocabulaire qui est assez limité. Finalement, c'est toujours un petit peu les mêmes mots qu'on entend. Une fois qu'on a compris le nom des parties du corps, à droite, à gauche, tourner. Finalement, je trouve que c'est plus accessible de... prendre des cours et de s'en sortir au niveau vocabulaire. Je pense qu'on y arrive assez rapidement. Il faut s'accrocher. Il faut s'accrocher au début. Mais je pense qu'une fois qu'on s'est fait aider des copains qui sont à droite, à gauche, sur la ligne de shines, je pense que... Enfin, en tout cas, moi, j'ai le sentiment que les cours, ça peut devenir assez vite plus accessible.

  • Speaker #1

    Oui. Non ? Après...

  • Speaker #0

    T'as l'air sceptique.

  • Speaker #1

    Je suis un peu sceptique sur le fait qu'il faut s'accrocher... Un petit moment avant de pouvoir y prendre plaisir et passer cette barrière-là. Mais je suis d'accord avec le fait que le vocabulaire qu'il y a autour des cours, il est quand même assez limité. Sauf si, à un moment particulier, un prof s'arrête pour faire un bon historique et expliquer d'où ça vient ou quoi que ce soit. Mais ça, ça n'arrive pas non plus régulièrement. Surtout pendant les congrès, les profs, ils tracent, ils y vont. Donc oui, on s'accroche un petit peu. Justement, c'est là où moi, c'est ce que j'ai pas réussi à faire. J'ai pas réussi à m'accrocher à ce moment-là, quand je reviens quelques années en arrière. Du coup, j'ai lâché, parce que ça m'a... Enfin, c'était beaucoup trop... Trop frustrant. Ouais, c'était beaucoup trop frustrant. J'avais vraiment du mal à comprendre. Et bah, des fois, on est avec des copains, mais les copains aussi, ils ont envie de prendre le temps de comprendre. Et c'est pas de leur faute non plus. Un copain a oublié de transcrire ce qu'il avait écouté, ça arrive aussi.

  • Speaker #0

    Peut-être que ça dépend aussi quel niveau on a à ce moment-là. C'est-à-dire que si on est débutant, intermédiaire, je sais pas, en salsa, et qu'en plus on parle pas anglais, c'est forcément plus difficile que si on est vieux dans la danse. Je sais pas à partir de quand on est vieux dans la danse. Mais voilà. Enfin, en tout cas, qu'on a tout le syllabus de base, etc., qu'on a le vocabulaire de base, et que là, on doit juste choper des mots de vocabulaire pour comprendre ce qui est demandé sur ce cours-là. Je pense que c'est aussi deux situations différentes.

  • Speaker #1

    C'est double difficulté. C'est ça. Déjà, on comprend pas ce qu'on nous demande de faire. Et ensuite, il faut faire quelque chose qu'on n'a pas compris. Du coup, à part le visuel, on a que le visuel, on regarde ce qui est fait, on essaie de reproduire. Alors qu'il y a une explication technique ou précise qui a été donnée juste avant, mais qu'on n'a pas compris. Donc des fois, on comprend avec trois trains de retard beaucoup plus tard.

  • Speaker #0

    Et puis ça va vite.

  • Speaker #1

    Et ça va vite et très vite même.

  • Speaker #0

    Donc finalement, tu as arrêté de prendre des cours pendant un certain temps jusqu'à te retrouver plus à l'aise. et d'où tu tirais ton plaisir d'aller comme ça en festival en Europe ?

  • Speaker #1

    Le social.

  • Speaker #0

    Le social ? Oui. Ok.

  • Speaker #1

    Ça a été mon réconfort, ça a été la planque, ça a été... Bon, on peut utiliser tous les mots qu'on peut dans ce domaine-là, mais le social, ouais, j'en ai bouffé, bouffé, bouffé, bouffé, vraiment. Ça a été quelque chose dans lequel je me suis beaucoup réfugié dans la danse. Et mine de rien, quand on évolue au fur et à mesure un tout petit peu, après, la différence, c'est que du coup, on ne danse que au ressenti. parce qu'il nous manque un bagage technique qu'on n'a pas au final. On arrive à faire les choses, mais des choses qu'on ne conscientise pas et des choses qu'on est incapable de décortiquer ou de réexpliquer par la suite. Mais dans le ressenti du social sur le moment, on arrive à les faire. Et le fait de réussir à le faire plusieurs fois de façon répétitive jusqu'à le faire quand on a envie de le faire, c'est super gratifiant. Et de se dire que bah... tu l'as pas vraiment appris. Mais je continue quand même à penser que c'est mieux d'avoir une bonne base technique pour le faire. La danse au ressenti est très agréable, mais la danse au ressenti sans la technique ou sans les bons basiques, il manque quelque chose. Il manque un petit truc.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord avec toi. Par contre, ce qui est intéressant, c'est de se dire aussi qu'il ne faut pas se limiter si vraiment la compréhension des cours est difficile en anglais. On peut quand même profiter de l'événement. déjà par le social, quand il y a des shows par les shows et par les moments off qui est avec les amis mais je te rejoins et moi je fais beaucoup moins de cours qu'avant en festival maintenant j'arrive à en faire un ou deux par jour mais je trouve toujours un intérêt je trouve qu'effectivement la technique ça vient toujours nourrir le social d'un prof à un autre l'explication d'un même mouvement diffère un peu

  • Speaker #1

    Et des fois, avec une phrase, ça change complètement la compréhension du mouvement et on le fait d'une façon différente et il y a un déblocage, il y a quelque chose qui se passe dans notre corps quoi. Et on le ressent différemment. Mais oui, effectivement, en dehors du social, qu'on aime beaucoup, que j'affectionne énormément, il y a aussi les shows, il y a aussi les after, enfin il y a aussi les après-midi salsa, il y a les cours, il se passe tellement de choses durant... un week-end de congrès, que barrière de langue ou pas, il y a toujours moyen de profiter. Il y a toujours moyen de profiter, il y a toujours moyen de se retrouver à un endroit avec des gens pour pouvoir profiter et passer un bon moment.

  • Speaker #0

    Du coup, quel conseil tu donnerais toi aux personnes qui parlent pas bien anglais ou pas du tout anglais et qui osent pas trop actuellement se lancer et prendre un billet pour aller faire un festival à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Le premier truc que je dirais, c'est allez-y. Parce que le meilleur endroit pour apprendre à parler anglais, c'est aller à un endroit où personne ne parle français. Ensuite, n'ayez pas peur. C'est pas grave. C'est OK si on bégaye pendant deux minutes avant de réussir à dire une phrase. C'est OK, c'est pas grave. Et personne ne va vous pointer du doigt parce que souvent, on se dit, oui, mais on, on va pas m'écouter. Ou on va mal le prendre, mais c'est qui, on, au final.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on n'a jamais assisté, je pense, à des scènes de moquerie ou de je te tourne le dos par ce que je te comprends pas.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Je n'ai effectivement jamais...

  • Speaker #1

    On a cette peur dans notre tête, mais en fait, une fois qu'on y est, ça n'arrive pas. Ça n'arrive pas. Donc, si j'ai des conseils à donner, ça serait ces deux-là. Ok. Il faut y aller, parce que c'est le meilleur endroit pour apprendre. Et il faut y aller pour affronter cette peur-là.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière question pour toi. Quelle est aujourd'hui la place de la salsa dans ta vie ?

  • Speaker #1

    La salsa, voire même la danse, à part entière gravite autour de moi, mais à fond. Alors pendant longtemps, je me suis dit que je n'échangerais pas mon clavier, parce que je suis informaticien à côté, que je n'échangerais pas mon clavier pour les chaussures de danse, mais aujourd'hui... C'est kiff-kiff, voire plus. Il se passe des semaines où j'ai fait beaucoup plus de choses dans la danse que j'en ai fait dans mon métier à part entière. Entre l'association pour les événements qu'on organise sur Toulouse, les cours de danse depuis peu, parce que ça ne date que depuis cette année, il y a quelques mois, la boutique en ligne MyDance qui vient de voir le jour. C'est déjà trois activités qui gravitent autour de la danse.

  • Speaker #0

    Et en termes de temps, déjà dans la semaine...

  • Speaker #1

    On demande beaucoup.

  • Speaker #0

    Une bonne partie de la semaine déjà.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui. C'est trois quarante heures en même temps, à peu près. Donc oui, la danse occupe une grande place dans ma vie aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ça fait partie de ton quotidien. Ouais.

  • Speaker #1

    Il se passe pas un jour où je ne parle pas de danse, où je ne danse pas, où je ne réfléchis pas de danse, où... C'est continuellement présent.

  • Speaker #0

    Tu rêves des fois de danse ?

  • Speaker #1

    Bah bien évidemment ! Le petit pas de base qu'on a pas réussi à faire la veille, on se demande mais pourquoi ? Ah bah j'avais pas mangé, ok, ou j'avais pas dormi, j'étais fatigué. Ok bah je comprends mieux. Ah si si, c'est constamment là, c'est constamment présent. Même les routines de sport sont faites... Pour la danse. Pour la danse. c'est exactement ça, on en est à là

  • Speaker #0

    Merci Hamza

  • Speaker #1

    Merci Manon pour ce petit moment

  • Speaker #0

    Merci pour ton écoute J'espère que cet épisode t'a plu Moi c'est Manon, et la semaine prochaine, je t'emmène à la rencontre de Romain. Nous discuterons ensemble des liens qui existent entre la salsa, le sport, et d'autres danses, comme le moderne ou le contemporain. En attendant, n'hésite pas à partager cette épidogue et à rejoindre Mosaïque Salsa sur Instagram. A lundi prochain !

Description

Dans ce nouvel épisode, je reçois Hamza : il vient nous raconter son expérience et comment il a réussi à profiter des festivals à l'étranger sans savoir très bien parler anglais. Il partage les difficultés, les défis qu'il a pu relever et quelques conseils pour profiter au maximum des évènement, malgré la barrière de la langue. Merci à Hamza pour cet échange !

Musique

Dolce - Cushy

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Mosaïque Salsa, le podcast qui t'emmène au cœur de la salsa, en explorant sa danse, sa musique, son histoire et sa culture. Aujourd'hui, on continue le voyage avec Hamza, en se demandant justement comment faire pour profiter des événements à l'étranger, quand on ne parle pas ou peu anglais. C'est à Bordeaux qu'il m'a rejoint. J'étais ravie de partager cette discussion avec lui. Bonjour Hamza.

  • Speaker #1

    Bonjour Manon.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, je m'appelle Hamza, je viens de Toulouse. J'y habite depuis une dizaine d'années, mais je suis d'origine de La Réunion, une petite île dans l'océan Indien.

  • Speaker #0

    Et dans la salsa ?

  • Speaker #1

    Dans la salsa. Alors, je suis membre de l'association PinK Bugalu, qui est sur Toulouse, avec toute la team que tu connais. Du coup, on organise pas mal d'événements depuis plusieurs années, dont le festival Pink Tolosa au mois de mars et le Pink Marathon au mois d'octobre. Voilà !

  • Speaker #0

    Tu es aussi DJ ?

  • Speaker #1

    Je suis aussi DJ à mes heures perdues. C'est vrai, c'est une nouvelle passion que j'ai découverte il y a quelques temps. Donc ça se développe un petit peu. Je prends le temps de travailler là-dessus. DJ, danseur, organisateur d'événements. Et bientôt professeur apparemment. Et je vais travailler avec Marina.

  • Speaker #0

    Marina qui a fait l'épisode 9 de la saison 1.

  • Speaker #1

    Qui a beaucoup parlé de la scène.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et de l'apport de la scène dans le social et inversement. Et justement, nous ensemble, on va discuter de qu'est-ce que c'est de danser en Europe sans parler anglais.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Pourquoi ce thème te parle ?

  • Speaker #1

    Pourquoi ce thème me parle ? Parce que tout simplement, moi j'y étais confronté. Quand j'ai commencé un petit peu à me déplacer en dehors de la France. Parce que quand on bouge en France, ça va. C'est la même langue, il n'y a pas de difficultés. On fait de nouvelles connaissances assez facilement. On se connecte assez facilement aux gens, c'est assez simple. Mais quand il y a la barrière de la langue, du coup c'est différent. Quand on sort de la piste de danse et qu'on croise les gens un petit peu en dehors ou au bar, moi j'y suis souvent, du coup c'est plus la même chose. On se rend compte que quand on parle... pas la même langue, il y a une petite barrière qu'il y a en plus.

  • Speaker #0

    Là, toi, tu me parles des événements de manière générale ? Oui. Donc, festivals, enfin, congrès avec les cours, marathons et soirées locales.

  • Speaker #1

    Soirées locales ou soirées mensuelles. J'englobe tout ça. Oui. Que ça soit un festival ou un marathon, les gens qui viennent pour danser sont là avec les mêmes envies, quoi qu'il en soit. Même si on n'arrive pas à parler la même langue. Sur la piste de danse, on arrive à connecter. Elle est là aussi la différence.

  • Speaker #0

    Ça, c'est ma question. Tout à l'heure, tu as commencé au passé. J'étais confronté à cette problématique. Donc, on y reviendra. Mais peut-être qu'aujourd'hui, c'est un peu différent.

  • Speaker #1

    C'est un petit peu plus différent.

  • Speaker #0

    Mais donc, à l'époque, quand tu as commencé à bouger et que tu ne parlais pas anglais, comment tu as fait justement pour connecter dans ces différents types d'événements ?

  • Speaker #1

    Alors, il a fallu... Alors, j'allais dire un peu, mais en fait, ce n'est pas un peu. Il a fallu beaucoup de courage quand même pour affronter cette barrière et aller vers les gens. Parce que quand on arrive dans un milieu ou dans une soirée où il y a X personnes ou 200-300 personnes, en tant que cavalier, si tu ne connais personne, si tu ne te bouges pas pour aller inviter, tu ne danses pas. C'est aussi simple que ça. Donc il faut y aller. Et aussi, quand tu arrives et que tu veux inviter quelqu'un, tu peux juste tendre la main et proposer une danse sans dire un mot, ça se comprend. Ça reste un langage universel. Mais après, si tu veux pouvoir connecter un petit peu plus, c'est toujours beaucoup plus agréable de pouvoir dire... Bonjour, est-ce que je peux t'inviter à danser ? Ne serait-ce que ça. Ça peut changer la connexion, c'est beaucoup plus agréable d'avoir quelqu'un qui est avenant, par exemple. Donc il a fallu apprendre quelques petits mots pour pouvoir les dire par la suite.

  • Speaker #0

    Ça a été la première difficulté que tu as rencontrée, c'est comment être avenant sans forcément savoir trouver les mots, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que des fois même, on a les mots, mais ça sort pas, parce qu'on a peur de mal dire, exactement, ou on a peur d'écorcher, ou on a peur de... la peur. Elle est présente, elle est là. Et du coup, comme on ne veut pas mal faire, ou on ne veut pas être mal vu, ou quoi que ce soit, on n'ose pas. Bien souvent, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc déjà, le courage d'oser. Ouais. Là, tu me parles de l'invitation, de ce moment-là. Est-ce qu'il y a d'autres moments dans ces événements où tu trouvais que c'était un frein, que c'était compliqué de passer ? Bien sûr. Parler anglais.

  • Speaker #1

    Il y en a plein. Parce que durant les festivals ou durant les week-ends de danse, On y reste quand même des fois pour certains du jeudi au lundi. Du jeudi au lundi, il y a tous les before, il y a les après-midi, il y a les repas où on est conviés, où il y a les petits-déj des fois où t'arrives, t'es sur une table, il y a dix personnes, il y a trois conversations en même temps et toi t'es là, c'est dur de comprendre des mots tu sais pas trop et ça peut être vraiment compliqué et la chose que j'ai pu remarquer c'est qu'au fur et à mesure on rencontre plein de gens mais on peut faire la différence où il y a des gens avec qui ça connecte bien ils savent que tu parles pas la langue ou même toi tu sais que la personne ne parle pas français mais il y a la patience on peut attendre que la personne formule une phrase entière pour se comprendre et même quand ça marche pas on peut prendre le temps de récupérer son téléphone et traduire un mot, reformuler sa phrase et pouvoir communiquer. Et ça, durant un before, pendant un apéro, ça change tout.

  • Speaker #0

    Donc se tranquilliser aussi avec ça, se dire c'est ok si la conversation elle est pas fluide du tac au tac, ça sera quand même un chouette moment de connexion. Gardez ça en tête.

  • Speaker #1

    Il faut garder ça en tête.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que parfois quand on tombe sur des gens qui parlent pas très bien anglais non plus, ça peut être parce qu'en fait on est tous dans le même bateau.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc repérer cette personne-là.

  • Speaker #1

    Exactement, parce que nous, on a la difficulté. On est français, on parle pas forcément anglais, mais ça peut être des espagnols ou des portugais, des allemands et autres qui ne parlent pas non plus anglais. Ils ont leur langue aussi dans leur pays, donc il y a la même difficulté. Ils ont les mêmes peurs à affronter, ils ont les mêmes barrières, et on a tous au final les mêmes barrières. Donc faire le premier pas, des fois tu te rends compte qu'en face, la personne que tu vas croiser, elle a les mêmes problématiques.

  • Speaker #0

    C'est ça en fait. Et ça connecte. Est-ce que sur la partie des workshops, des cours, c'est quelque chose qui t'a posé problème, qui a été un défi ou moins ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Oui ? Oui, oui, il y a eu vraiment une grosse période où je ne prenais plus du tout de cours. Enfin, j'ai complètement arrêté pendant plusieurs années, je ne prenais pas de cours en festival parce que c'était que anglais. Quand t'es au fond de la salle, t'as peur, t'es... pas à l'aise déjà sur tes basiques, tu comprends pas ce que le profil dit, et il enchaîne, il enchaîne, il enchaîne, il se passe une demi-heure et là tu te dis ah ok, c'est ça qu'il avait dit au début, qu'il fallait lever le bras, sortir le coude, enfin, le temps que t'arrives à là, le cours est fini. Du coup, j'étais beaucoup, beaucoup frustré, et moi ça m'a beaucoup bloqué. Maintenant, je réfléchis à revenir et reprendre des cours, parce qu'il y a moins la barrière. Parce que tu te sens plus à l'aise ? Exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a aidé petit à petit à dépasser justement ce blocage ?

  • Speaker #1

    Je dirais deux choses. Le fait d'avoir eu pas mal d'expériences à l'étranger. Je me suis retrouvé beaucoup de fois dans des situations où j'étais avec des gens qui ne parlaient pas ma langue. Donc même si tu parles pas anglais, tu trouves des solutions pour te faire comprendre. Et plus tu te retrouves dans ces situations-là, et plus tu te rends compte que, en fait, c'est pas la fin du monde.

  • Speaker #0

    Donc de t'exposer en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Exactement. Et après, ça a aussi... Une autre chose qui a joué beaucoup, c'est le fait de prendre confiance en soi. Se tromper, c'est pas grave, au final.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est pas corrélé aussi à, finalement, le niveau de danse qui augmente, ou en tout cas, la confiance que tu prends aussi dans la danse et qui va aider à connecter ?

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être. On peut dire ça vu qu'au final, toutes ces choses-là contribuent à la confiance en soi et à l'estime de soi. Donc à partir du moment où on enrichit cette partie-là de nous-mêmes, on se retrouve à avoir un petit peu d'autres compétences, d'autres appétences pour faire d'autres choses. Et on prend le courage de faire des choses qu'on n'aurait pas fait avant. On arrête de danser au fond de la salle, au final on danse devant le DJ. Alors que tu comprends rien, ou tu sais pas où t'en es, ou j'en sais rien, mais juste tu sais pourquoi t'es là, tu t'amuses, tu sais que tu peux aussi danser sur les temps que la personne qui est à côté de toi. Et c'est très bien aussi. T'as fini ta danse, t'as kiffé, t'as remercié ta partenaire et tu vas boire un verre. Par exemple.

  • Speaker #0

    Ça me fait penser aussi à d'autres freins qui peuvent être liés à la timidité. Même quand tu parles la même langue. Et des fois, c'est plus facile de commencer à danser avec quelqu'un. Et ensuite, la connexion que t'as établie dans la danse, elle va te servir aussi pour papoter.

  • Speaker #1

    Par la suite.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà. Exactement. Mais en tout cas, je trouve qu'il y a un peu ce mécanisme. La danse, ça peut aussi être un vecteur déjà de communication. Et ça est quelque chose qui peut faciliter. J'imagine que toi, quand tu dansais avec quelqu'un et qu'il y avait une bonne connexion, que c'était fun, que c'était chouette, derrière, c'était plus facile d'engager la conversation.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Oui, oui, ça aide beaucoup. Surtout qu'une personne avec qui tu as eu un moment ou un échange durant la danse qui a été très agréable. bah tu vas prendre le temps par exemple de demander à la personne d'où elle vient, comment elle s'appelle. Ce qui veut dire que le lendemain quand tu vas recroiser la personne, bah tu t'arrêtes. Tu t'arrêtes et tu sais pour autant qu'on parle pas la même langue, mais tu t'arrêtes quand même et tu vas échanger avec la personne. Un mot, une phrase, quand tu recroises la personne encore une autre fois, tu vas t'arrêter de nouveau. Et au fur et à mesure, bah on se rend compte qu'on va parler d'autres choses, pas que de danse. Il y a d'autres centres d'intérêt sur lesquels on va échanger. Mais... Au bout d'un moment, on revient à la danse, qui est toujours d'autant plus agréable, et on échange sur d'autres sujets. Et on se rend compte que la barrière de la langue, au final, c'est pas... Comment le décrire ? Ça reste quelque chose qu'il faut surmonter, mais c'est pas non plus... Insurmontable. Insurmontable, voilà. Une fois qu'on peut affronter ça, une fois qu'on peut passer au-delà de ça, il y a plein de choses derrière qui sont super fun et super agréables.

  • Speaker #0

    Et c'est peut-être difficile de quantifier ça, mais est-ce que tu saurais dire combien de temps ça t'a pris ? pour dépasser justement cette barrière et pour te dire bon finalement peut-être que je vais avoir du mal à m'exprimer comme je voudrais mais tout le plaisir et les rencontres que je vais faire malgré ça, ça vaut le coup.

  • Speaker #1

    Il y a eu un moment je pense entre les deux dernières saisons, une bonne année je pense qui s'est écoulée où j'ai fait beaucoup d'événements et en fait la première fois, il y a eu des premières fois où je suis arrivé à certains événements et quand je suis revenu l'année d'après. C'était totalement différent. Parce que du coup...

  • Speaker #0

    Là, tu as senti la différence ? Tu t'es dit je suis plus à l'aise ?

  • Speaker #1

    Oui. Tu connais les lieux, tu sais comment ça se passe, tu sais comment ça roule. Tu sais à peu près qui tu vas retrouver. Et ça change la donne au final. Tu es beaucoup plus à l'aise.

  • Speaker #0

    Si j'essaye de synthétiser un petit peu, donc tu as dit que ça pouvait être lié beaucoup à la confiance en soi. Oui. Au fait aussi de s'exposer, de ne pas hésiter à y aller, d'essayer d'oser. Finalement, on trouve toujours... un moyen de s'exprimer. Et là, le dernier point, ça peut être facilitant de revenir dans des endroits qu'on connaît. Oui. Parce que finalement, c'est un lieu qui est sécure et qui peut permettre, une fois qu'on a connecté à certaines personnes, de se sentir plus à l'aise.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est le contraire du lieu. Quand on se sent à l'aise et qu'on se sent bien, on peut prendre des risques sur d'autres terrains. Parce que la langue, mine de rien, parler ou dire des mots que tu ne maîtrises pas, ou formuler des phrases, ou... Je sais pas vraiment comment dire, mais il y a quand même cette peur de mal faire ou de mal dire ou de jugement. Parce que tu dis, ah j'ai dit quelque chose, vu dans le regard, je sais pas ce que j'ai dit, au final peut-être que j'ai dit n'importe quoi. Et tu vois dans le regard des gens en face qui peuvent te juger ou te dire, mais attends, mais qu'est-ce que t'as voulu dire là ? J'ai pas compris. Mais au final, ça va, c'est ok. Dans la mesure où tu n'insultes pas quelqu'un, tu ne manques pas de respect à quelqu'un, ça va. Il n'y a pas mort d'homme.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas mort d'homme.

  • Speaker #1

    On va juste te demander de reformuler ta phrase.

  • Speaker #0

    De faire des gestes.

  • Speaker #1

    De faire des gestes, c'est tout. Même quand tu vas au resto avec les copains ou les gens que tu as rencontrés durant le week-end, la plupart des menus, ils sont traduits. Tu les as dans la langue locale et en anglais ou sinon en anglais et en français. Ça m'est arrivé plein de fois d'arriver dans des restos et il y avait trois cartes différentes. Et tu prends la carte française. Bon. Tu t'exposes à payer deux fois plus cher, mais au moins tu sais ce que tu manges et ça pose pas de problème.

  • Speaker #0

    Après dans les groupes aussi, il y a toujours quelqu'un qui normalement parle anglais, du coup d'utiliser ces ressources-là, ces potes, pour petit à petit être plus à l'aise, je pense que c'est aussi...

  • Speaker #1

    Ça marche aussi. De demander à un copain de traduire ou ça arrive de dire, là je comprends vraiment pas où je dois aller, est-ce que tu peux m'aider et me dire elle est où la rue, je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça parlait des événements. Quand tu arrives sur place pour connecter avec les gens ou pour comprendre les cours, pour se nourrir, ça peut être délicat. Mais en fait, il y a aussi comment arriver à l'événement. C'est-à-dire que parfois, on arrive à l'aéroport ou à la gare et on a déjà besoin de l'anglais pour arriver à bon port.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est vrai qu'il faut demander, il faut se faire aider.

  • Speaker #1

    Il faut demander et il ne faut pas avoir peur. Faites-le. Peut-être que je me répète beaucoup par rapport à ça, mais déjà, quand on prend le billet d'avion et qu'on part... Et quand on part de chez nous, on fait déjà plus de la moitié du travail. Donc une fois qu'on est sur place, il ne faut pas hésiter. Une fois qu'on est là, à demander son chemin ou à regarder, il y a Google Maps,

  • Speaker #0

    enfin il y a plein d'applis qui sont pratiques aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Comparé à il y a 10-15 ans en arrière, ce n'était pas du tout les mêmes difficultés. En plus de la langue, il fallait venir avec ta carte, bon j'exagère un petit peu, mais il fallait savoir comment se déplacer sur place, comment trouver un taxi. Aujourd'hui... Tu prends ton appli, tu prends Bolt ou Uber, tu peux avoir un taxi. Ça simplifie quand même la vie sur beaucoup de choses. Ou même dans l'avion, allez, je pense, allez, 4 fois sur 5, on rencontre des danseurs qui vont au même endroit que nous. Et souvent, c'est des gens qu'on connaît et on se demande entre nous, on partage un Uber pour y aller ?

  • Speaker #0

    Et ça se fait. C'est parti. Puis c'est pareil, dans la bande, il y en a toujours un qui a déjà été.

  • Speaker #1

    Qui a déjà été, qui connaît, qui peut partager des astuces ou quoi que ce soit. Donc ça reste au final... Le monde de la salsa, malgré tout, c'est... Quand on rencontre des gens avec qui on s'entend bien et qu'on forme un bon groupe, ça peut être très bienveillant, on peut très bien s'entraider, ça peut se passer vraiment très très bien. Il n'y a pas... Comme dans les groupes d'amis en dehors de la danse, ça se passe aussi tout aussi bien. Donc il faut connecter avec les bonnes personnes avec qui on est en accord et avec qui on a les mêmes valeurs. Et là, quand ça matche, on est à l'aise pour faire plein de choses. Et on peut faire plein de choses. Parler anglais ou pas, on peut faire plein de choses. Ça change rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as en tête une anecdote de quelque chose qui te serait arrivé justement parce que tu trouvais pas tes mots ?

  • Speaker #1

    Ça m'est déjà arrivé d'aller commander au bar. Sauf que tu lis la carte, mais tu lis la carte en diagonale, quoi. Et au final, j'ai commandé un verre, j'ai commandé un cocktail, mais le cocktail que j'ai reçu ne correspondait pas du tout à ce que j'attendais. Ah oui, Pour moi, j'ai lu un truc, mais la prononciation, en fait, il y avait deux cocktails qui avaient quasiment le même nom. Alors, je ne saurais pas retrouver. Mais il y en a un qui était fait à base de rhum et un qui était fait à base de gin. Sauf que je me suis... Toi c'est le rhum. Bien évidemment, je voulais celui au rhum. Sauf que ce n'est pas celui-là que j'ai eu. Mais je n'ai pas osé...

  • Speaker #0

    Tu te retrouves avec ton verre, bon...

  • Speaker #1

    Et j'étais devant le barman, mais...

  • Speaker #0

    Tu vas aller danser, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Et à ce moment-là, j'étais là, ah merde, je me suis loupé.

  • Speaker #0

    Ça t'a changé un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui, mais... C'est comme ça qu'on découvre ! Exactement. Mais pour le coup, en plus je suis vraiment parti avec mon verre. La deuxième fois je suis revenu, j'ai pris le menu et j'ai montré le cocktail que je voulais en disant c'est celui-là, pas celui-là, je voulais celui-là. Et là j'ai eu le bon cocktail. Bon au final je m'en suis sorti. Et le gin, au final je n'ai pas aimé. Il faut faire le rhum. Il n'y a pas photo.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure tu commençais à dire que la situation... avait évolué pour toi. Aujourd'hui, tu parles bien anglais.

  • Speaker #1

    Alors bien, c'est vraiment un grand mot...

  • Speaker #0

    Donc tu parles mieux anglais ?

  • Speaker #1

    Je me débrouille mieux.

  • Speaker #0

    Tu te débrouilles mieux. On va dire ça, ouais. Ok, tu te sens plus à l'aise ?

  • Speaker #1

    Un petit peu plus à l'aise,

  • Speaker #0

    ouais. Ok. Qu'est-ce qui a changé ? Est-ce que c'est seulement l'expérience que t'as tirée de ces événements-là ou est-ce que tu as fait autre chose pour progresser en anglais ?

  • Speaker #1

    J'ai fait autre chose parce qu'après, il y a des copains qui m'ont conseillé une appli. Je pense que... tout le monde connaît. Duolingo ne se présente plus aujourd'hui. Petit à petit, en fait, en faisant des exercices, je pense honnêtement que je ne dois pas être la personne la plus régulière au niveau des exercices, mais on voit quand même une petite différence au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Quand tu n'es pas régulier, tu perds des...

  • Speaker #1

    Tu perds des points. Il y a les petites glaces et tout, les petites notes et tout. Je crois que là, j'ai dû faire... Une fois, j'ai réussi à faire 7 jours d'affilée. Ah, j'étais fier de moi.

  • Speaker #0

    j'étais super fier mais ça y contribue vraiment. Tu as essayé de travailler notamment autour du vocabulaire des phrases par rapport à ça, est-ce que ton moteur pour faire ça c'était vraiment pour être plus à l'aise pour les festivals de salsa ou est-ce qu'il y avait une autre raison? Non je crois que honnêtement c'était d'être à l'aise quand je suis en dehors de la France Que ça soit dans le contexte de la danse ou pas, parce que des fois on voyage, mais pas forcément que pour des festivals. Et on est confronté au final aux mêmes problématiques. Il faut pouvoir se nourrir, se déplacer et communiquer avec les gens. Donc au bout d'un moment, je me suis dit, ouais, ça serait bien de travailler là-dessus et d'être plus à l'aise. Et en rajoutant le fait que je me déplaçais beaucoup pour les festivals, je me suis dit, oui, il faudrait que je m'apporte vraiment. Exactement, ça serait vraiment un plus. de pouvoir être à l'aise avec la langue et de communiquer plus facilement, plus simplement. Puis c'est vrai que là, on parle beaucoup de tout ce qui est autour les déplacements, les restos et tout. Mais parce qu'au final, c'est mon avis, tu me diras si tu me rejoins là-dessus. Je trouve que dans les cours, il y a un vocabulaire qui est assez limité. Finalement, c'est toujours un petit peu les mêmes mots qu'on entend. Une fois qu'on a compris le nom des parties du corps, à droite, à gauche, tourner. Finalement, je trouve que c'est plus accessible de... prendre des cours et de s'en sortir au niveau vocabulaire. Je pense qu'on y arrive assez rapidement. Il faut s'accrocher. Il faut s'accrocher au début. Mais je pense qu'une fois qu'on s'est fait aider des copains qui sont à droite, à gauche, sur la ligne de shines, je pense que... Enfin, en tout cas, moi, j'ai le sentiment que les cours, ça peut devenir assez vite plus accessible.

  • Speaker #1

    Oui. Non ? Après...

  • Speaker #0

    T'as l'air sceptique.

  • Speaker #1

    Je suis un peu sceptique sur le fait qu'il faut s'accrocher... Un petit moment avant de pouvoir y prendre plaisir et passer cette barrière-là. Mais je suis d'accord avec le fait que le vocabulaire qu'il y a autour des cours, il est quand même assez limité. Sauf si, à un moment particulier, un prof s'arrête pour faire un bon historique et expliquer d'où ça vient ou quoi que ce soit. Mais ça, ça n'arrive pas non plus régulièrement. Surtout pendant les congrès, les profs, ils tracent, ils y vont. Donc oui, on s'accroche un petit peu. Justement, c'est là où moi, c'est ce que j'ai pas réussi à faire. J'ai pas réussi à m'accrocher à ce moment-là, quand je reviens quelques années en arrière. Du coup, j'ai lâché, parce que ça m'a... Enfin, c'était beaucoup trop... Trop frustrant. Ouais, c'était beaucoup trop frustrant. J'avais vraiment du mal à comprendre. Et bah, des fois, on est avec des copains, mais les copains aussi, ils ont envie de prendre le temps de comprendre. Et c'est pas de leur faute non plus. Un copain a oublié de transcrire ce qu'il avait écouté, ça arrive aussi.

  • Speaker #0

    Peut-être que ça dépend aussi quel niveau on a à ce moment-là. C'est-à-dire que si on est débutant, intermédiaire, je sais pas, en salsa, et qu'en plus on parle pas anglais, c'est forcément plus difficile que si on est vieux dans la danse. Je sais pas à partir de quand on est vieux dans la danse. Mais voilà. Enfin, en tout cas, qu'on a tout le syllabus de base, etc., qu'on a le vocabulaire de base, et que là, on doit juste choper des mots de vocabulaire pour comprendre ce qui est demandé sur ce cours-là. Je pense que c'est aussi deux situations différentes.

  • Speaker #1

    C'est double difficulté. C'est ça. Déjà, on comprend pas ce qu'on nous demande de faire. Et ensuite, il faut faire quelque chose qu'on n'a pas compris. Du coup, à part le visuel, on a que le visuel, on regarde ce qui est fait, on essaie de reproduire. Alors qu'il y a une explication technique ou précise qui a été donnée juste avant, mais qu'on n'a pas compris. Donc des fois, on comprend avec trois trains de retard beaucoup plus tard.

  • Speaker #0

    Et puis ça va vite.

  • Speaker #1

    Et ça va vite et très vite même.

  • Speaker #0

    Donc finalement, tu as arrêté de prendre des cours pendant un certain temps jusqu'à te retrouver plus à l'aise. et d'où tu tirais ton plaisir d'aller comme ça en festival en Europe ?

  • Speaker #1

    Le social.

  • Speaker #0

    Le social ? Oui. Ok.

  • Speaker #1

    Ça a été mon réconfort, ça a été la planque, ça a été... Bon, on peut utiliser tous les mots qu'on peut dans ce domaine-là, mais le social, ouais, j'en ai bouffé, bouffé, bouffé, bouffé, vraiment. Ça a été quelque chose dans lequel je me suis beaucoup réfugié dans la danse. Et mine de rien, quand on évolue au fur et à mesure un tout petit peu, après, la différence, c'est que du coup, on ne danse que au ressenti. parce qu'il nous manque un bagage technique qu'on n'a pas au final. On arrive à faire les choses, mais des choses qu'on ne conscientise pas et des choses qu'on est incapable de décortiquer ou de réexpliquer par la suite. Mais dans le ressenti du social sur le moment, on arrive à les faire. Et le fait de réussir à le faire plusieurs fois de façon répétitive jusqu'à le faire quand on a envie de le faire, c'est super gratifiant. Et de se dire que bah... tu l'as pas vraiment appris. Mais je continue quand même à penser que c'est mieux d'avoir une bonne base technique pour le faire. La danse au ressenti est très agréable, mais la danse au ressenti sans la technique ou sans les bons basiques, il manque quelque chose. Il manque un petit truc.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord avec toi. Par contre, ce qui est intéressant, c'est de se dire aussi qu'il ne faut pas se limiter si vraiment la compréhension des cours est difficile en anglais. On peut quand même profiter de l'événement. déjà par le social, quand il y a des shows par les shows et par les moments off qui est avec les amis mais je te rejoins et moi je fais beaucoup moins de cours qu'avant en festival maintenant j'arrive à en faire un ou deux par jour mais je trouve toujours un intérêt je trouve qu'effectivement la technique ça vient toujours nourrir le social d'un prof à un autre l'explication d'un même mouvement diffère un peu

  • Speaker #1

    Et des fois, avec une phrase, ça change complètement la compréhension du mouvement et on le fait d'une façon différente et il y a un déblocage, il y a quelque chose qui se passe dans notre corps quoi. Et on le ressent différemment. Mais oui, effectivement, en dehors du social, qu'on aime beaucoup, que j'affectionne énormément, il y a aussi les shows, il y a aussi les after, enfin il y a aussi les après-midi salsa, il y a les cours, il se passe tellement de choses durant... un week-end de congrès, que barrière de langue ou pas, il y a toujours moyen de profiter. Il y a toujours moyen de profiter, il y a toujours moyen de se retrouver à un endroit avec des gens pour pouvoir profiter et passer un bon moment.

  • Speaker #0

    Du coup, quel conseil tu donnerais toi aux personnes qui parlent pas bien anglais ou pas du tout anglais et qui osent pas trop actuellement se lancer et prendre un billet pour aller faire un festival à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Le premier truc que je dirais, c'est allez-y. Parce que le meilleur endroit pour apprendre à parler anglais, c'est aller à un endroit où personne ne parle français. Ensuite, n'ayez pas peur. C'est pas grave. C'est OK si on bégaye pendant deux minutes avant de réussir à dire une phrase. C'est OK, c'est pas grave. Et personne ne va vous pointer du doigt parce que souvent, on se dit, oui, mais on, on va pas m'écouter. Ou on va mal le prendre, mais c'est qui, on, au final.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on n'a jamais assisté, je pense, à des scènes de moquerie ou de je te tourne le dos par ce que je te comprends pas.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Je n'ai effectivement jamais...

  • Speaker #1

    On a cette peur dans notre tête, mais en fait, une fois qu'on y est, ça n'arrive pas. Ça n'arrive pas. Donc, si j'ai des conseils à donner, ça serait ces deux-là. Ok. Il faut y aller, parce que c'est le meilleur endroit pour apprendre. Et il faut y aller pour affronter cette peur-là.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière question pour toi. Quelle est aujourd'hui la place de la salsa dans ta vie ?

  • Speaker #1

    La salsa, voire même la danse, à part entière gravite autour de moi, mais à fond. Alors pendant longtemps, je me suis dit que je n'échangerais pas mon clavier, parce que je suis informaticien à côté, que je n'échangerais pas mon clavier pour les chaussures de danse, mais aujourd'hui... C'est kiff-kiff, voire plus. Il se passe des semaines où j'ai fait beaucoup plus de choses dans la danse que j'en ai fait dans mon métier à part entière. Entre l'association pour les événements qu'on organise sur Toulouse, les cours de danse depuis peu, parce que ça ne date que depuis cette année, il y a quelques mois, la boutique en ligne MyDance qui vient de voir le jour. C'est déjà trois activités qui gravitent autour de la danse.

  • Speaker #0

    Et en termes de temps, déjà dans la semaine...

  • Speaker #1

    On demande beaucoup.

  • Speaker #0

    Une bonne partie de la semaine déjà.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui. C'est trois quarante heures en même temps, à peu près. Donc oui, la danse occupe une grande place dans ma vie aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ça fait partie de ton quotidien. Ouais.

  • Speaker #1

    Il se passe pas un jour où je ne parle pas de danse, où je ne danse pas, où je ne réfléchis pas de danse, où... C'est continuellement présent.

  • Speaker #0

    Tu rêves des fois de danse ?

  • Speaker #1

    Bah bien évidemment ! Le petit pas de base qu'on a pas réussi à faire la veille, on se demande mais pourquoi ? Ah bah j'avais pas mangé, ok, ou j'avais pas dormi, j'étais fatigué. Ok bah je comprends mieux. Ah si si, c'est constamment là, c'est constamment présent. Même les routines de sport sont faites... Pour la danse. Pour la danse. c'est exactement ça, on en est à là

  • Speaker #0

    Merci Hamza

  • Speaker #1

    Merci Manon pour ce petit moment

  • Speaker #0

    Merci pour ton écoute J'espère que cet épisode t'a plu Moi c'est Manon, et la semaine prochaine, je t'emmène à la rencontre de Romain. Nous discuterons ensemble des liens qui existent entre la salsa, le sport, et d'autres danses, comme le moderne ou le contemporain. En attendant, n'hésite pas à partager cette épidogue et à rejoindre Mosaïque Salsa sur Instagram. A lundi prochain !

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Description

Dans ce nouvel épisode, je reçois Hamza : il vient nous raconter son expérience et comment il a réussi à profiter des festivals à l'étranger sans savoir très bien parler anglais. Il partage les difficultés, les défis qu'il a pu relever et quelques conseils pour profiter au maximum des évènement, malgré la barrière de la langue. Merci à Hamza pour cet échange !

Musique

Dolce - Cushy

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Mosaïque Salsa, le podcast qui t'emmène au cœur de la salsa, en explorant sa danse, sa musique, son histoire et sa culture. Aujourd'hui, on continue le voyage avec Hamza, en se demandant justement comment faire pour profiter des événements à l'étranger, quand on ne parle pas ou peu anglais. C'est à Bordeaux qu'il m'a rejoint. J'étais ravie de partager cette discussion avec lui. Bonjour Hamza.

  • Speaker #1

    Bonjour Manon.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, je m'appelle Hamza, je viens de Toulouse. J'y habite depuis une dizaine d'années, mais je suis d'origine de La Réunion, une petite île dans l'océan Indien.

  • Speaker #0

    Et dans la salsa ?

  • Speaker #1

    Dans la salsa. Alors, je suis membre de l'association PinK Bugalu, qui est sur Toulouse, avec toute la team que tu connais. Du coup, on organise pas mal d'événements depuis plusieurs années, dont le festival Pink Tolosa au mois de mars et le Pink Marathon au mois d'octobre. Voilà !

  • Speaker #0

    Tu es aussi DJ ?

  • Speaker #1

    Je suis aussi DJ à mes heures perdues. C'est vrai, c'est une nouvelle passion que j'ai découverte il y a quelques temps. Donc ça se développe un petit peu. Je prends le temps de travailler là-dessus. DJ, danseur, organisateur d'événements. Et bientôt professeur apparemment. Et je vais travailler avec Marina.

  • Speaker #0

    Marina qui a fait l'épisode 9 de la saison 1.

  • Speaker #1

    Qui a beaucoup parlé de la scène.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et de l'apport de la scène dans le social et inversement. Et justement, nous ensemble, on va discuter de qu'est-ce que c'est de danser en Europe sans parler anglais.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Pourquoi ce thème te parle ?

  • Speaker #1

    Pourquoi ce thème me parle ? Parce que tout simplement, moi j'y étais confronté. Quand j'ai commencé un petit peu à me déplacer en dehors de la France. Parce que quand on bouge en France, ça va. C'est la même langue, il n'y a pas de difficultés. On fait de nouvelles connaissances assez facilement. On se connecte assez facilement aux gens, c'est assez simple. Mais quand il y a la barrière de la langue, du coup c'est différent. Quand on sort de la piste de danse et qu'on croise les gens un petit peu en dehors ou au bar, moi j'y suis souvent, du coup c'est plus la même chose. On se rend compte que quand on parle... pas la même langue, il y a une petite barrière qu'il y a en plus.

  • Speaker #0

    Là, toi, tu me parles des événements de manière générale ? Oui. Donc, festivals, enfin, congrès avec les cours, marathons et soirées locales.

  • Speaker #1

    Soirées locales ou soirées mensuelles. J'englobe tout ça. Oui. Que ça soit un festival ou un marathon, les gens qui viennent pour danser sont là avec les mêmes envies, quoi qu'il en soit. Même si on n'arrive pas à parler la même langue. Sur la piste de danse, on arrive à connecter. Elle est là aussi la différence.

  • Speaker #0

    Ça, c'est ma question. Tout à l'heure, tu as commencé au passé. J'étais confronté à cette problématique. Donc, on y reviendra. Mais peut-être qu'aujourd'hui, c'est un peu différent.

  • Speaker #1

    C'est un petit peu plus différent.

  • Speaker #0

    Mais donc, à l'époque, quand tu as commencé à bouger et que tu ne parlais pas anglais, comment tu as fait justement pour connecter dans ces différents types d'événements ?

  • Speaker #1

    Alors, il a fallu... Alors, j'allais dire un peu, mais en fait, ce n'est pas un peu. Il a fallu beaucoup de courage quand même pour affronter cette barrière et aller vers les gens. Parce que quand on arrive dans un milieu ou dans une soirée où il y a X personnes ou 200-300 personnes, en tant que cavalier, si tu ne connais personne, si tu ne te bouges pas pour aller inviter, tu ne danses pas. C'est aussi simple que ça. Donc il faut y aller. Et aussi, quand tu arrives et que tu veux inviter quelqu'un, tu peux juste tendre la main et proposer une danse sans dire un mot, ça se comprend. Ça reste un langage universel. Mais après, si tu veux pouvoir connecter un petit peu plus, c'est toujours beaucoup plus agréable de pouvoir dire... Bonjour, est-ce que je peux t'inviter à danser ? Ne serait-ce que ça. Ça peut changer la connexion, c'est beaucoup plus agréable d'avoir quelqu'un qui est avenant, par exemple. Donc il a fallu apprendre quelques petits mots pour pouvoir les dire par la suite.

  • Speaker #0

    Ça a été la première difficulté que tu as rencontrée, c'est comment être avenant sans forcément savoir trouver les mots, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que des fois même, on a les mots, mais ça sort pas, parce qu'on a peur de mal dire, exactement, ou on a peur d'écorcher, ou on a peur de... la peur. Elle est présente, elle est là. Et du coup, comme on ne veut pas mal faire, ou on ne veut pas être mal vu, ou quoi que ce soit, on n'ose pas. Bien souvent, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc déjà, le courage d'oser. Ouais. Là, tu me parles de l'invitation, de ce moment-là. Est-ce qu'il y a d'autres moments dans ces événements où tu trouvais que c'était un frein, que c'était compliqué de passer ? Bien sûr. Parler anglais.

  • Speaker #1

    Il y en a plein. Parce que durant les festivals ou durant les week-ends de danse, On y reste quand même des fois pour certains du jeudi au lundi. Du jeudi au lundi, il y a tous les before, il y a les après-midi, il y a les repas où on est conviés, où il y a les petits-déj des fois où t'arrives, t'es sur une table, il y a dix personnes, il y a trois conversations en même temps et toi t'es là, c'est dur de comprendre des mots tu sais pas trop et ça peut être vraiment compliqué et la chose que j'ai pu remarquer c'est qu'au fur et à mesure on rencontre plein de gens mais on peut faire la différence où il y a des gens avec qui ça connecte bien ils savent que tu parles pas la langue ou même toi tu sais que la personne ne parle pas français mais il y a la patience on peut attendre que la personne formule une phrase entière pour se comprendre et même quand ça marche pas on peut prendre le temps de récupérer son téléphone et traduire un mot, reformuler sa phrase et pouvoir communiquer. Et ça, durant un before, pendant un apéro, ça change tout.

  • Speaker #0

    Donc se tranquilliser aussi avec ça, se dire c'est ok si la conversation elle est pas fluide du tac au tac, ça sera quand même un chouette moment de connexion. Gardez ça en tête.

  • Speaker #1

    Il faut garder ça en tête.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que parfois quand on tombe sur des gens qui parlent pas très bien anglais non plus, ça peut être parce qu'en fait on est tous dans le même bateau.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc repérer cette personne-là.

  • Speaker #1

    Exactement, parce que nous, on a la difficulté. On est français, on parle pas forcément anglais, mais ça peut être des espagnols ou des portugais, des allemands et autres qui ne parlent pas non plus anglais. Ils ont leur langue aussi dans leur pays, donc il y a la même difficulté. Ils ont les mêmes peurs à affronter, ils ont les mêmes barrières, et on a tous au final les mêmes barrières. Donc faire le premier pas, des fois tu te rends compte qu'en face, la personne que tu vas croiser, elle a les mêmes problématiques.

  • Speaker #0

    C'est ça en fait. Et ça connecte. Est-ce que sur la partie des workshops, des cours, c'est quelque chose qui t'a posé problème, qui a été un défi ou moins ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Oui ? Oui, oui, il y a eu vraiment une grosse période où je ne prenais plus du tout de cours. Enfin, j'ai complètement arrêté pendant plusieurs années, je ne prenais pas de cours en festival parce que c'était que anglais. Quand t'es au fond de la salle, t'as peur, t'es... pas à l'aise déjà sur tes basiques, tu comprends pas ce que le profil dit, et il enchaîne, il enchaîne, il enchaîne, il se passe une demi-heure et là tu te dis ah ok, c'est ça qu'il avait dit au début, qu'il fallait lever le bras, sortir le coude, enfin, le temps que t'arrives à là, le cours est fini. Du coup, j'étais beaucoup, beaucoup frustré, et moi ça m'a beaucoup bloqué. Maintenant, je réfléchis à revenir et reprendre des cours, parce qu'il y a moins la barrière. Parce que tu te sens plus à l'aise ? Exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a aidé petit à petit à dépasser justement ce blocage ?

  • Speaker #1

    Je dirais deux choses. Le fait d'avoir eu pas mal d'expériences à l'étranger. Je me suis retrouvé beaucoup de fois dans des situations où j'étais avec des gens qui ne parlaient pas ma langue. Donc même si tu parles pas anglais, tu trouves des solutions pour te faire comprendre. Et plus tu te retrouves dans ces situations-là, et plus tu te rends compte que, en fait, c'est pas la fin du monde.

  • Speaker #0

    Donc de t'exposer en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Exactement. Et après, ça a aussi... Une autre chose qui a joué beaucoup, c'est le fait de prendre confiance en soi. Se tromper, c'est pas grave, au final.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est pas corrélé aussi à, finalement, le niveau de danse qui augmente, ou en tout cas, la confiance que tu prends aussi dans la danse et qui va aider à connecter ?

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être. On peut dire ça vu qu'au final, toutes ces choses-là contribuent à la confiance en soi et à l'estime de soi. Donc à partir du moment où on enrichit cette partie-là de nous-mêmes, on se retrouve à avoir un petit peu d'autres compétences, d'autres appétences pour faire d'autres choses. Et on prend le courage de faire des choses qu'on n'aurait pas fait avant. On arrête de danser au fond de la salle, au final on danse devant le DJ. Alors que tu comprends rien, ou tu sais pas où t'en es, ou j'en sais rien, mais juste tu sais pourquoi t'es là, tu t'amuses, tu sais que tu peux aussi danser sur les temps que la personne qui est à côté de toi. Et c'est très bien aussi. T'as fini ta danse, t'as kiffé, t'as remercié ta partenaire et tu vas boire un verre. Par exemple.

  • Speaker #0

    Ça me fait penser aussi à d'autres freins qui peuvent être liés à la timidité. Même quand tu parles la même langue. Et des fois, c'est plus facile de commencer à danser avec quelqu'un. Et ensuite, la connexion que t'as établie dans la danse, elle va te servir aussi pour papoter.

  • Speaker #1

    Par la suite.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà. Exactement. Mais en tout cas, je trouve qu'il y a un peu ce mécanisme. La danse, ça peut aussi être un vecteur déjà de communication. Et ça est quelque chose qui peut faciliter. J'imagine que toi, quand tu dansais avec quelqu'un et qu'il y avait une bonne connexion, que c'était fun, que c'était chouette, derrière, c'était plus facile d'engager la conversation.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Oui, oui, ça aide beaucoup. Surtout qu'une personne avec qui tu as eu un moment ou un échange durant la danse qui a été très agréable. bah tu vas prendre le temps par exemple de demander à la personne d'où elle vient, comment elle s'appelle. Ce qui veut dire que le lendemain quand tu vas recroiser la personne, bah tu t'arrêtes. Tu t'arrêtes et tu sais pour autant qu'on parle pas la même langue, mais tu t'arrêtes quand même et tu vas échanger avec la personne. Un mot, une phrase, quand tu recroises la personne encore une autre fois, tu vas t'arrêter de nouveau. Et au fur et à mesure, bah on se rend compte qu'on va parler d'autres choses, pas que de danse. Il y a d'autres centres d'intérêt sur lesquels on va échanger. Mais... Au bout d'un moment, on revient à la danse, qui est toujours d'autant plus agréable, et on échange sur d'autres sujets. Et on se rend compte que la barrière de la langue, au final, c'est pas... Comment le décrire ? Ça reste quelque chose qu'il faut surmonter, mais c'est pas non plus... Insurmontable. Insurmontable, voilà. Une fois qu'on peut affronter ça, une fois qu'on peut passer au-delà de ça, il y a plein de choses derrière qui sont super fun et super agréables.

  • Speaker #0

    Et c'est peut-être difficile de quantifier ça, mais est-ce que tu saurais dire combien de temps ça t'a pris ? pour dépasser justement cette barrière et pour te dire bon finalement peut-être que je vais avoir du mal à m'exprimer comme je voudrais mais tout le plaisir et les rencontres que je vais faire malgré ça, ça vaut le coup.

  • Speaker #1

    Il y a eu un moment je pense entre les deux dernières saisons, une bonne année je pense qui s'est écoulée où j'ai fait beaucoup d'événements et en fait la première fois, il y a eu des premières fois où je suis arrivé à certains événements et quand je suis revenu l'année d'après. C'était totalement différent. Parce que du coup...

  • Speaker #0

    Là, tu as senti la différence ? Tu t'es dit je suis plus à l'aise ?

  • Speaker #1

    Oui. Tu connais les lieux, tu sais comment ça se passe, tu sais comment ça roule. Tu sais à peu près qui tu vas retrouver. Et ça change la donne au final. Tu es beaucoup plus à l'aise.

  • Speaker #0

    Si j'essaye de synthétiser un petit peu, donc tu as dit que ça pouvait être lié beaucoup à la confiance en soi. Oui. Au fait aussi de s'exposer, de ne pas hésiter à y aller, d'essayer d'oser. Finalement, on trouve toujours... un moyen de s'exprimer. Et là, le dernier point, ça peut être facilitant de revenir dans des endroits qu'on connaît. Oui. Parce que finalement, c'est un lieu qui est sécure et qui peut permettre, une fois qu'on a connecté à certaines personnes, de se sentir plus à l'aise.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est le contraire du lieu. Quand on se sent à l'aise et qu'on se sent bien, on peut prendre des risques sur d'autres terrains. Parce que la langue, mine de rien, parler ou dire des mots que tu ne maîtrises pas, ou formuler des phrases, ou... Je sais pas vraiment comment dire, mais il y a quand même cette peur de mal faire ou de mal dire ou de jugement. Parce que tu dis, ah j'ai dit quelque chose, vu dans le regard, je sais pas ce que j'ai dit, au final peut-être que j'ai dit n'importe quoi. Et tu vois dans le regard des gens en face qui peuvent te juger ou te dire, mais attends, mais qu'est-ce que t'as voulu dire là ? J'ai pas compris. Mais au final, ça va, c'est ok. Dans la mesure où tu n'insultes pas quelqu'un, tu ne manques pas de respect à quelqu'un, ça va. Il n'y a pas mort d'homme.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas mort d'homme.

  • Speaker #1

    On va juste te demander de reformuler ta phrase.

  • Speaker #0

    De faire des gestes.

  • Speaker #1

    De faire des gestes, c'est tout. Même quand tu vas au resto avec les copains ou les gens que tu as rencontrés durant le week-end, la plupart des menus, ils sont traduits. Tu les as dans la langue locale et en anglais ou sinon en anglais et en français. Ça m'est arrivé plein de fois d'arriver dans des restos et il y avait trois cartes différentes. Et tu prends la carte française. Bon. Tu t'exposes à payer deux fois plus cher, mais au moins tu sais ce que tu manges et ça pose pas de problème.

  • Speaker #0

    Après dans les groupes aussi, il y a toujours quelqu'un qui normalement parle anglais, du coup d'utiliser ces ressources-là, ces potes, pour petit à petit être plus à l'aise, je pense que c'est aussi...

  • Speaker #1

    Ça marche aussi. De demander à un copain de traduire ou ça arrive de dire, là je comprends vraiment pas où je dois aller, est-ce que tu peux m'aider et me dire elle est où la rue, je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça parlait des événements. Quand tu arrives sur place pour connecter avec les gens ou pour comprendre les cours, pour se nourrir, ça peut être délicat. Mais en fait, il y a aussi comment arriver à l'événement. C'est-à-dire que parfois, on arrive à l'aéroport ou à la gare et on a déjà besoin de l'anglais pour arriver à bon port.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est vrai qu'il faut demander, il faut se faire aider.

  • Speaker #1

    Il faut demander et il ne faut pas avoir peur. Faites-le. Peut-être que je me répète beaucoup par rapport à ça, mais déjà, quand on prend le billet d'avion et qu'on part... Et quand on part de chez nous, on fait déjà plus de la moitié du travail. Donc une fois qu'on est sur place, il ne faut pas hésiter. Une fois qu'on est là, à demander son chemin ou à regarder, il y a Google Maps,

  • Speaker #0

    enfin il y a plein d'applis qui sont pratiques aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Comparé à il y a 10-15 ans en arrière, ce n'était pas du tout les mêmes difficultés. En plus de la langue, il fallait venir avec ta carte, bon j'exagère un petit peu, mais il fallait savoir comment se déplacer sur place, comment trouver un taxi. Aujourd'hui... Tu prends ton appli, tu prends Bolt ou Uber, tu peux avoir un taxi. Ça simplifie quand même la vie sur beaucoup de choses. Ou même dans l'avion, allez, je pense, allez, 4 fois sur 5, on rencontre des danseurs qui vont au même endroit que nous. Et souvent, c'est des gens qu'on connaît et on se demande entre nous, on partage un Uber pour y aller ?

  • Speaker #0

    Et ça se fait. C'est parti. Puis c'est pareil, dans la bande, il y en a toujours un qui a déjà été.

  • Speaker #1

    Qui a déjà été, qui connaît, qui peut partager des astuces ou quoi que ce soit. Donc ça reste au final... Le monde de la salsa, malgré tout, c'est... Quand on rencontre des gens avec qui on s'entend bien et qu'on forme un bon groupe, ça peut être très bienveillant, on peut très bien s'entraider, ça peut se passer vraiment très très bien. Il n'y a pas... Comme dans les groupes d'amis en dehors de la danse, ça se passe aussi tout aussi bien. Donc il faut connecter avec les bonnes personnes avec qui on est en accord et avec qui on a les mêmes valeurs. Et là, quand ça matche, on est à l'aise pour faire plein de choses. Et on peut faire plein de choses. Parler anglais ou pas, on peut faire plein de choses. Ça change rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as en tête une anecdote de quelque chose qui te serait arrivé justement parce que tu trouvais pas tes mots ?

  • Speaker #1

    Ça m'est déjà arrivé d'aller commander au bar. Sauf que tu lis la carte, mais tu lis la carte en diagonale, quoi. Et au final, j'ai commandé un verre, j'ai commandé un cocktail, mais le cocktail que j'ai reçu ne correspondait pas du tout à ce que j'attendais. Ah oui, Pour moi, j'ai lu un truc, mais la prononciation, en fait, il y avait deux cocktails qui avaient quasiment le même nom. Alors, je ne saurais pas retrouver. Mais il y en a un qui était fait à base de rhum et un qui était fait à base de gin. Sauf que je me suis... Toi c'est le rhum. Bien évidemment, je voulais celui au rhum. Sauf que ce n'est pas celui-là que j'ai eu. Mais je n'ai pas osé...

  • Speaker #0

    Tu te retrouves avec ton verre, bon...

  • Speaker #1

    Et j'étais devant le barman, mais...

  • Speaker #0

    Tu vas aller danser, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Et à ce moment-là, j'étais là, ah merde, je me suis loupé.

  • Speaker #0

    Ça t'a changé un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui, mais... C'est comme ça qu'on découvre ! Exactement. Mais pour le coup, en plus je suis vraiment parti avec mon verre. La deuxième fois je suis revenu, j'ai pris le menu et j'ai montré le cocktail que je voulais en disant c'est celui-là, pas celui-là, je voulais celui-là. Et là j'ai eu le bon cocktail. Bon au final je m'en suis sorti. Et le gin, au final je n'ai pas aimé. Il faut faire le rhum. Il n'y a pas photo.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure tu commençais à dire que la situation... avait évolué pour toi. Aujourd'hui, tu parles bien anglais.

  • Speaker #1

    Alors bien, c'est vraiment un grand mot...

  • Speaker #0

    Donc tu parles mieux anglais ?

  • Speaker #1

    Je me débrouille mieux.

  • Speaker #0

    Tu te débrouilles mieux. On va dire ça, ouais. Ok, tu te sens plus à l'aise ?

  • Speaker #1

    Un petit peu plus à l'aise,

  • Speaker #0

    ouais. Ok. Qu'est-ce qui a changé ? Est-ce que c'est seulement l'expérience que t'as tirée de ces événements-là ou est-ce que tu as fait autre chose pour progresser en anglais ?

  • Speaker #1

    J'ai fait autre chose parce qu'après, il y a des copains qui m'ont conseillé une appli. Je pense que... tout le monde connaît. Duolingo ne se présente plus aujourd'hui. Petit à petit, en fait, en faisant des exercices, je pense honnêtement que je ne dois pas être la personne la plus régulière au niveau des exercices, mais on voit quand même une petite différence au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Quand tu n'es pas régulier, tu perds des...

  • Speaker #1

    Tu perds des points. Il y a les petites glaces et tout, les petites notes et tout. Je crois que là, j'ai dû faire... Une fois, j'ai réussi à faire 7 jours d'affilée. Ah, j'étais fier de moi.

  • Speaker #0

    j'étais super fier mais ça y contribue vraiment. Tu as essayé de travailler notamment autour du vocabulaire des phrases par rapport à ça, est-ce que ton moteur pour faire ça c'était vraiment pour être plus à l'aise pour les festivals de salsa ou est-ce qu'il y avait une autre raison? Non je crois que honnêtement c'était d'être à l'aise quand je suis en dehors de la France Que ça soit dans le contexte de la danse ou pas, parce que des fois on voyage, mais pas forcément que pour des festivals. Et on est confronté au final aux mêmes problématiques. Il faut pouvoir se nourrir, se déplacer et communiquer avec les gens. Donc au bout d'un moment, je me suis dit, ouais, ça serait bien de travailler là-dessus et d'être plus à l'aise. Et en rajoutant le fait que je me déplaçais beaucoup pour les festivals, je me suis dit, oui, il faudrait que je m'apporte vraiment. Exactement, ça serait vraiment un plus. de pouvoir être à l'aise avec la langue et de communiquer plus facilement, plus simplement. Puis c'est vrai que là, on parle beaucoup de tout ce qui est autour les déplacements, les restos et tout. Mais parce qu'au final, c'est mon avis, tu me diras si tu me rejoins là-dessus. Je trouve que dans les cours, il y a un vocabulaire qui est assez limité. Finalement, c'est toujours un petit peu les mêmes mots qu'on entend. Une fois qu'on a compris le nom des parties du corps, à droite, à gauche, tourner. Finalement, je trouve que c'est plus accessible de... prendre des cours et de s'en sortir au niveau vocabulaire. Je pense qu'on y arrive assez rapidement. Il faut s'accrocher. Il faut s'accrocher au début. Mais je pense qu'une fois qu'on s'est fait aider des copains qui sont à droite, à gauche, sur la ligne de shines, je pense que... Enfin, en tout cas, moi, j'ai le sentiment que les cours, ça peut devenir assez vite plus accessible.

  • Speaker #1

    Oui. Non ? Après...

  • Speaker #0

    T'as l'air sceptique.

  • Speaker #1

    Je suis un peu sceptique sur le fait qu'il faut s'accrocher... Un petit moment avant de pouvoir y prendre plaisir et passer cette barrière-là. Mais je suis d'accord avec le fait que le vocabulaire qu'il y a autour des cours, il est quand même assez limité. Sauf si, à un moment particulier, un prof s'arrête pour faire un bon historique et expliquer d'où ça vient ou quoi que ce soit. Mais ça, ça n'arrive pas non plus régulièrement. Surtout pendant les congrès, les profs, ils tracent, ils y vont. Donc oui, on s'accroche un petit peu. Justement, c'est là où moi, c'est ce que j'ai pas réussi à faire. J'ai pas réussi à m'accrocher à ce moment-là, quand je reviens quelques années en arrière. Du coup, j'ai lâché, parce que ça m'a... Enfin, c'était beaucoup trop... Trop frustrant. Ouais, c'était beaucoup trop frustrant. J'avais vraiment du mal à comprendre. Et bah, des fois, on est avec des copains, mais les copains aussi, ils ont envie de prendre le temps de comprendre. Et c'est pas de leur faute non plus. Un copain a oublié de transcrire ce qu'il avait écouté, ça arrive aussi.

  • Speaker #0

    Peut-être que ça dépend aussi quel niveau on a à ce moment-là. C'est-à-dire que si on est débutant, intermédiaire, je sais pas, en salsa, et qu'en plus on parle pas anglais, c'est forcément plus difficile que si on est vieux dans la danse. Je sais pas à partir de quand on est vieux dans la danse. Mais voilà. Enfin, en tout cas, qu'on a tout le syllabus de base, etc., qu'on a le vocabulaire de base, et que là, on doit juste choper des mots de vocabulaire pour comprendre ce qui est demandé sur ce cours-là. Je pense que c'est aussi deux situations différentes.

  • Speaker #1

    C'est double difficulté. C'est ça. Déjà, on comprend pas ce qu'on nous demande de faire. Et ensuite, il faut faire quelque chose qu'on n'a pas compris. Du coup, à part le visuel, on a que le visuel, on regarde ce qui est fait, on essaie de reproduire. Alors qu'il y a une explication technique ou précise qui a été donnée juste avant, mais qu'on n'a pas compris. Donc des fois, on comprend avec trois trains de retard beaucoup plus tard.

  • Speaker #0

    Et puis ça va vite.

  • Speaker #1

    Et ça va vite et très vite même.

  • Speaker #0

    Donc finalement, tu as arrêté de prendre des cours pendant un certain temps jusqu'à te retrouver plus à l'aise. et d'où tu tirais ton plaisir d'aller comme ça en festival en Europe ?

  • Speaker #1

    Le social.

  • Speaker #0

    Le social ? Oui. Ok.

  • Speaker #1

    Ça a été mon réconfort, ça a été la planque, ça a été... Bon, on peut utiliser tous les mots qu'on peut dans ce domaine-là, mais le social, ouais, j'en ai bouffé, bouffé, bouffé, bouffé, vraiment. Ça a été quelque chose dans lequel je me suis beaucoup réfugié dans la danse. Et mine de rien, quand on évolue au fur et à mesure un tout petit peu, après, la différence, c'est que du coup, on ne danse que au ressenti. parce qu'il nous manque un bagage technique qu'on n'a pas au final. On arrive à faire les choses, mais des choses qu'on ne conscientise pas et des choses qu'on est incapable de décortiquer ou de réexpliquer par la suite. Mais dans le ressenti du social sur le moment, on arrive à les faire. Et le fait de réussir à le faire plusieurs fois de façon répétitive jusqu'à le faire quand on a envie de le faire, c'est super gratifiant. Et de se dire que bah... tu l'as pas vraiment appris. Mais je continue quand même à penser que c'est mieux d'avoir une bonne base technique pour le faire. La danse au ressenti est très agréable, mais la danse au ressenti sans la technique ou sans les bons basiques, il manque quelque chose. Il manque un petit truc.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord avec toi. Par contre, ce qui est intéressant, c'est de se dire aussi qu'il ne faut pas se limiter si vraiment la compréhension des cours est difficile en anglais. On peut quand même profiter de l'événement. déjà par le social, quand il y a des shows par les shows et par les moments off qui est avec les amis mais je te rejoins et moi je fais beaucoup moins de cours qu'avant en festival maintenant j'arrive à en faire un ou deux par jour mais je trouve toujours un intérêt je trouve qu'effectivement la technique ça vient toujours nourrir le social d'un prof à un autre l'explication d'un même mouvement diffère un peu

  • Speaker #1

    Et des fois, avec une phrase, ça change complètement la compréhension du mouvement et on le fait d'une façon différente et il y a un déblocage, il y a quelque chose qui se passe dans notre corps quoi. Et on le ressent différemment. Mais oui, effectivement, en dehors du social, qu'on aime beaucoup, que j'affectionne énormément, il y a aussi les shows, il y a aussi les after, enfin il y a aussi les après-midi salsa, il y a les cours, il se passe tellement de choses durant... un week-end de congrès, que barrière de langue ou pas, il y a toujours moyen de profiter. Il y a toujours moyen de profiter, il y a toujours moyen de se retrouver à un endroit avec des gens pour pouvoir profiter et passer un bon moment.

  • Speaker #0

    Du coup, quel conseil tu donnerais toi aux personnes qui parlent pas bien anglais ou pas du tout anglais et qui osent pas trop actuellement se lancer et prendre un billet pour aller faire un festival à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Le premier truc que je dirais, c'est allez-y. Parce que le meilleur endroit pour apprendre à parler anglais, c'est aller à un endroit où personne ne parle français. Ensuite, n'ayez pas peur. C'est pas grave. C'est OK si on bégaye pendant deux minutes avant de réussir à dire une phrase. C'est OK, c'est pas grave. Et personne ne va vous pointer du doigt parce que souvent, on se dit, oui, mais on, on va pas m'écouter. Ou on va mal le prendre, mais c'est qui, on, au final.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on n'a jamais assisté, je pense, à des scènes de moquerie ou de je te tourne le dos par ce que je te comprends pas.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Je n'ai effectivement jamais...

  • Speaker #1

    On a cette peur dans notre tête, mais en fait, une fois qu'on y est, ça n'arrive pas. Ça n'arrive pas. Donc, si j'ai des conseils à donner, ça serait ces deux-là. Ok. Il faut y aller, parce que c'est le meilleur endroit pour apprendre. Et il faut y aller pour affronter cette peur-là.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière question pour toi. Quelle est aujourd'hui la place de la salsa dans ta vie ?

  • Speaker #1

    La salsa, voire même la danse, à part entière gravite autour de moi, mais à fond. Alors pendant longtemps, je me suis dit que je n'échangerais pas mon clavier, parce que je suis informaticien à côté, que je n'échangerais pas mon clavier pour les chaussures de danse, mais aujourd'hui... C'est kiff-kiff, voire plus. Il se passe des semaines où j'ai fait beaucoup plus de choses dans la danse que j'en ai fait dans mon métier à part entière. Entre l'association pour les événements qu'on organise sur Toulouse, les cours de danse depuis peu, parce que ça ne date que depuis cette année, il y a quelques mois, la boutique en ligne MyDance qui vient de voir le jour. C'est déjà trois activités qui gravitent autour de la danse.

  • Speaker #0

    Et en termes de temps, déjà dans la semaine...

  • Speaker #1

    On demande beaucoup.

  • Speaker #0

    Une bonne partie de la semaine déjà.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui. C'est trois quarante heures en même temps, à peu près. Donc oui, la danse occupe une grande place dans ma vie aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ça fait partie de ton quotidien. Ouais.

  • Speaker #1

    Il se passe pas un jour où je ne parle pas de danse, où je ne danse pas, où je ne réfléchis pas de danse, où... C'est continuellement présent.

  • Speaker #0

    Tu rêves des fois de danse ?

  • Speaker #1

    Bah bien évidemment ! Le petit pas de base qu'on a pas réussi à faire la veille, on se demande mais pourquoi ? Ah bah j'avais pas mangé, ok, ou j'avais pas dormi, j'étais fatigué. Ok bah je comprends mieux. Ah si si, c'est constamment là, c'est constamment présent. Même les routines de sport sont faites... Pour la danse. Pour la danse. c'est exactement ça, on en est à là

  • Speaker #0

    Merci Hamza

  • Speaker #1

    Merci Manon pour ce petit moment

  • Speaker #0

    Merci pour ton écoute J'espère que cet épisode t'a plu Moi c'est Manon, et la semaine prochaine, je t'emmène à la rencontre de Romain. Nous discuterons ensemble des liens qui existent entre la salsa, le sport, et d'autres danses, comme le moderne ou le contemporain. En attendant, n'hésite pas à partager cette épidogue et à rejoindre Mosaïque Salsa sur Instagram. A lundi prochain !

Description

Dans ce nouvel épisode, je reçois Hamza : il vient nous raconter son expérience et comment il a réussi à profiter des festivals à l'étranger sans savoir très bien parler anglais. Il partage les difficultés, les défis qu'il a pu relever et quelques conseils pour profiter au maximum des évènement, malgré la barrière de la langue. Merci à Hamza pour cet échange !

Musique

Dolce - Cushy

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Mosaïque Salsa, le podcast qui t'emmène au cœur de la salsa, en explorant sa danse, sa musique, son histoire et sa culture. Aujourd'hui, on continue le voyage avec Hamza, en se demandant justement comment faire pour profiter des événements à l'étranger, quand on ne parle pas ou peu anglais. C'est à Bordeaux qu'il m'a rejoint. J'étais ravie de partager cette discussion avec lui. Bonjour Hamza.

  • Speaker #1

    Bonjour Manon.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, je m'appelle Hamza, je viens de Toulouse. J'y habite depuis une dizaine d'années, mais je suis d'origine de La Réunion, une petite île dans l'océan Indien.

  • Speaker #0

    Et dans la salsa ?

  • Speaker #1

    Dans la salsa. Alors, je suis membre de l'association PinK Bugalu, qui est sur Toulouse, avec toute la team que tu connais. Du coup, on organise pas mal d'événements depuis plusieurs années, dont le festival Pink Tolosa au mois de mars et le Pink Marathon au mois d'octobre. Voilà !

  • Speaker #0

    Tu es aussi DJ ?

  • Speaker #1

    Je suis aussi DJ à mes heures perdues. C'est vrai, c'est une nouvelle passion que j'ai découverte il y a quelques temps. Donc ça se développe un petit peu. Je prends le temps de travailler là-dessus. DJ, danseur, organisateur d'événements. Et bientôt professeur apparemment. Et je vais travailler avec Marina.

  • Speaker #0

    Marina qui a fait l'épisode 9 de la saison 1.

  • Speaker #1

    Qui a beaucoup parlé de la scène.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et de l'apport de la scène dans le social et inversement. Et justement, nous ensemble, on va discuter de qu'est-ce que c'est de danser en Europe sans parler anglais.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Pourquoi ce thème te parle ?

  • Speaker #1

    Pourquoi ce thème me parle ? Parce que tout simplement, moi j'y étais confronté. Quand j'ai commencé un petit peu à me déplacer en dehors de la France. Parce que quand on bouge en France, ça va. C'est la même langue, il n'y a pas de difficultés. On fait de nouvelles connaissances assez facilement. On se connecte assez facilement aux gens, c'est assez simple. Mais quand il y a la barrière de la langue, du coup c'est différent. Quand on sort de la piste de danse et qu'on croise les gens un petit peu en dehors ou au bar, moi j'y suis souvent, du coup c'est plus la même chose. On se rend compte que quand on parle... pas la même langue, il y a une petite barrière qu'il y a en plus.

  • Speaker #0

    Là, toi, tu me parles des événements de manière générale ? Oui. Donc, festivals, enfin, congrès avec les cours, marathons et soirées locales.

  • Speaker #1

    Soirées locales ou soirées mensuelles. J'englobe tout ça. Oui. Que ça soit un festival ou un marathon, les gens qui viennent pour danser sont là avec les mêmes envies, quoi qu'il en soit. Même si on n'arrive pas à parler la même langue. Sur la piste de danse, on arrive à connecter. Elle est là aussi la différence.

  • Speaker #0

    Ça, c'est ma question. Tout à l'heure, tu as commencé au passé. J'étais confronté à cette problématique. Donc, on y reviendra. Mais peut-être qu'aujourd'hui, c'est un peu différent.

  • Speaker #1

    C'est un petit peu plus différent.

  • Speaker #0

    Mais donc, à l'époque, quand tu as commencé à bouger et que tu ne parlais pas anglais, comment tu as fait justement pour connecter dans ces différents types d'événements ?

  • Speaker #1

    Alors, il a fallu... Alors, j'allais dire un peu, mais en fait, ce n'est pas un peu. Il a fallu beaucoup de courage quand même pour affronter cette barrière et aller vers les gens. Parce que quand on arrive dans un milieu ou dans une soirée où il y a X personnes ou 200-300 personnes, en tant que cavalier, si tu ne connais personne, si tu ne te bouges pas pour aller inviter, tu ne danses pas. C'est aussi simple que ça. Donc il faut y aller. Et aussi, quand tu arrives et que tu veux inviter quelqu'un, tu peux juste tendre la main et proposer une danse sans dire un mot, ça se comprend. Ça reste un langage universel. Mais après, si tu veux pouvoir connecter un petit peu plus, c'est toujours beaucoup plus agréable de pouvoir dire... Bonjour, est-ce que je peux t'inviter à danser ? Ne serait-ce que ça. Ça peut changer la connexion, c'est beaucoup plus agréable d'avoir quelqu'un qui est avenant, par exemple. Donc il a fallu apprendre quelques petits mots pour pouvoir les dire par la suite.

  • Speaker #0

    Ça a été la première difficulté que tu as rencontrée, c'est comment être avenant sans forcément savoir trouver les mots, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que des fois même, on a les mots, mais ça sort pas, parce qu'on a peur de mal dire, exactement, ou on a peur d'écorcher, ou on a peur de... la peur. Elle est présente, elle est là. Et du coup, comme on ne veut pas mal faire, ou on ne veut pas être mal vu, ou quoi que ce soit, on n'ose pas. Bien souvent, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc déjà, le courage d'oser. Ouais. Là, tu me parles de l'invitation, de ce moment-là. Est-ce qu'il y a d'autres moments dans ces événements où tu trouvais que c'était un frein, que c'était compliqué de passer ? Bien sûr. Parler anglais.

  • Speaker #1

    Il y en a plein. Parce que durant les festivals ou durant les week-ends de danse, On y reste quand même des fois pour certains du jeudi au lundi. Du jeudi au lundi, il y a tous les before, il y a les après-midi, il y a les repas où on est conviés, où il y a les petits-déj des fois où t'arrives, t'es sur une table, il y a dix personnes, il y a trois conversations en même temps et toi t'es là, c'est dur de comprendre des mots tu sais pas trop et ça peut être vraiment compliqué et la chose que j'ai pu remarquer c'est qu'au fur et à mesure on rencontre plein de gens mais on peut faire la différence où il y a des gens avec qui ça connecte bien ils savent que tu parles pas la langue ou même toi tu sais que la personne ne parle pas français mais il y a la patience on peut attendre que la personne formule une phrase entière pour se comprendre et même quand ça marche pas on peut prendre le temps de récupérer son téléphone et traduire un mot, reformuler sa phrase et pouvoir communiquer. Et ça, durant un before, pendant un apéro, ça change tout.

  • Speaker #0

    Donc se tranquilliser aussi avec ça, se dire c'est ok si la conversation elle est pas fluide du tac au tac, ça sera quand même un chouette moment de connexion. Gardez ça en tête.

  • Speaker #1

    Il faut garder ça en tête.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que parfois quand on tombe sur des gens qui parlent pas très bien anglais non plus, ça peut être parce qu'en fait on est tous dans le même bateau.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc repérer cette personne-là.

  • Speaker #1

    Exactement, parce que nous, on a la difficulté. On est français, on parle pas forcément anglais, mais ça peut être des espagnols ou des portugais, des allemands et autres qui ne parlent pas non plus anglais. Ils ont leur langue aussi dans leur pays, donc il y a la même difficulté. Ils ont les mêmes peurs à affronter, ils ont les mêmes barrières, et on a tous au final les mêmes barrières. Donc faire le premier pas, des fois tu te rends compte qu'en face, la personne que tu vas croiser, elle a les mêmes problématiques.

  • Speaker #0

    C'est ça en fait. Et ça connecte. Est-ce que sur la partie des workshops, des cours, c'est quelque chose qui t'a posé problème, qui a été un défi ou moins ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Oui ? Oui, oui, il y a eu vraiment une grosse période où je ne prenais plus du tout de cours. Enfin, j'ai complètement arrêté pendant plusieurs années, je ne prenais pas de cours en festival parce que c'était que anglais. Quand t'es au fond de la salle, t'as peur, t'es... pas à l'aise déjà sur tes basiques, tu comprends pas ce que le profil dit, et il enchaîne, il enchaîne, il enchaîne, il se passe une demi-heure et là tu te dis ah ok, c'est ça qu'il avait dit au début, qu'il fallait lever le bras, sortir le coude, enfin, le temps que t'arrives à là, le cours est fini. Du coup, j'étais beaucoup, beaucoup frustré, et moi ça m'a beaucoup bloqué. Maintenant, je réfléchis à revenir et reprendre des cours, parce qu'il y a moins la barrière. Parce que tu te sens plus à l'aise ? Exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a aidé petit à petit à dépasser justement ce blocage ?

  • Speaker #1

    Je dirais deux choses. Le fait d'avoir eu pas mal d'expériences à l'étranger. Je me suis retrouvé beaucoup de fois dans des situations où j'étais avec des gens qui ne parlaient pas ma langue. Donc même si tu parles pas anglais, tu trouves des solutions pour te faire comprendre. Et plus tu te retrouves dans ces situations-là, et plus tu te rends compte que, en fait, c'est pas la fin du monde.

  • Speaker #0

    Donc de t'exposer en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Exactement. Et après, ça a aussi... Une autre chose qui a joué beaucoup, c'est le fait de prendre confiance en soi. Se tromper, c'est pas grave, au final.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est pas corrélé aussi à, finalement, le niveau de danse qui augmente, ou en tout cas, la confiance que tu prends aussi dans la danse et qui va aider à connecter ?

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être. On peut dire ça vu qu'au final, toutes ces choses-là contribuent à la confiance en soi et à l'estime de soi. Donc à partir du moment où on enrichit cette partie-là de nous-mêmes, on se retrouve à avoir un petit peu d'autres compétences, d'autres appétences pour faire d'autres choses. Et on prend le courage de faire des choses qu'on n'aurait pas fait avant. On arrête de danser au fond de la salle, au final on danse devant le DJ. Alors que tu comprends rien, ou tu sais pas où t'en es, ou j'en sais rien, mais juste tu sais pourquoi t'es là, tu t'amuses, tu sais que tu peux aussi danser sur les temps que la personne qui est à côté de toi. Et c'est très bien aussi. T'as fini ta danse, t'as kiffé, t'as remercié ta partenaire et tu vas boire un verre. Par exemple.

  • Speaker #0

    Ça me fait penser aussi à d'autres freins qui peuvent être liés à la timidité. Même quand tu parles la même langue. Et des fois, c'est plus facile de commencer à danser avec quelqu'un. Et ensuite, la connexion que t'as établie dans la danse, elle va te servir aussi pour papoter.

  • Speaker #1

    Par la suite.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà. Exactement. Mais en tout cas, je trouve qu'il y a un peu ce mécanisme. La danse, ça peut aussi être un vecteur déjà de communication. Et ça est quelque chose qui peut faciliter. J'imagine que toi, quand tu dansais avec quelqu'un et qu'il y avait une bonne connexion, que c'était fun, que c'était chouette, derrière, c'était plus facile d'engager la conversation.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Oui, oui, ça aide beaucoup. Surtout qu'une personne avec qui tu as eu un moment ou un échange durant la danse qui a été très agréable. bah tu vas prendre le temps par exemple de demander à la personne d'où elle vient, comment elle s'appelle. Ce qui veut dire que le lendemain quand tu vas recroiser la personne, bah tu t'arrêtes. Tu t'arrêtes et tu sais pour autant qu'on parle pas la même langue, mais tu t'arrêtes quand même et tu vas échanger avec la personne. Un mot, une phrase, quand tu recroises la personne encore une autre fois, tu vas t'arrêter de nouveau. Et au fur et à mesure, bah on se rend compte qu'on va parler d'autres choses, pas que de danse. Il y a d'autres centres d'intérêt sur lesquels on va échanger. Mais... Au bout d'un moment, on revient à la danse, qui est toujours d'autant plus agréable, et on échange sur d'autres sujets. Et on se rend compte que la barrière de la langue, au final, c'est pas... Comment le décrire ? Ça reste quelque chose qu'il faut surmonter, mais c'est pas non plus... Insurmontable. Insurmontable, voilà. Une fois qu'on peut affronter ça, une fois qu'on peut passer au-delà de ça, il y a plein de choses derrière qui sont super fun et super agréables.

  • Speaker #0

    Et c'est peut-être difficile de quantifier ça, mais est-ce que tu saurais dire combien de temps ça t'a pris ? pour dépasser justement cette barrière et pour te dire bon finalement peut-être que je vais avoir du mal à m'exprimer comme je voudrais mais tout le plaisir et les rencontres que je vais faire malgré ça, ça vaut le coup.

  • Speaker #1

    Il y a eu un moment je pense entre les deux dernières saisons, une bonne année je pense qui s'est écoulée où j'ai fait beaucoup d'événements et en fait la première fois, il y a eu des premières fois où je suis arrivé à certains événements et quand je suis revenu l'année d'après. C'était totalement différent. Parce que du coup...

  • Speaker #0

    Là, tu as senti la différence ? Tu t'es dit je suis plus à l'aise ?

  • Speaker #1

    Oui. Tu connais les lieux, tu sais comment ça se passe, tu sais comment ça roule. Tu sais à peu près qui tu vas retrouver. Et ça change la donne au final. Tu es beaucoup plus à l'aise.

  • Speaker #0

    Si j'essaye de synthétiser un petit peu, donc tu as dit que ça pouvait être lié beaucoup à la confiance en soi. Oui. Au fait aussi de s'exposer, de ne pas hésiter à y aller, d'essayer d'oser. Finalement, on trouve toujours... un moyen de s'exprimer. Et là, le dernier point, ça peut être facilitant de revenir dans des endroits qu'on connaît. Oui. Parce que finalement, c'est un lieu qui est sécure et qui peut permettre, une fois qu'on a connecté à certaines personnes, de se sentir plus à l'aise.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est le contraire du lieu. Quand on se sent à l'aise et qu'on se sent bien, on peut prendre des risques sur d'autres terrains. Parce que la langue, mine de rien, parler ou dire des mots que tu ne maîtrises pas, ou formuler des phrases, ou... Je sais pas vraiment comment dire, mais il y a quand même cette peur de mal faire ou de mal dire ou de jugement. Parce que tu dis, ah j'ai dit quelque chose, vu dans le regard, je sais pas ce que j'ai dit, au final peut-être que j'ai dit n'importe quoi. Et tu vois dans le regard des gens en face qui peuvent te juger ou te dire, mais attends, mais qu'est-ce que t'as voulu dire là ? J'ai pas compris. Mais au final, ça va, c'est ok. Dans la mesure où tu n'insultes pas quelqu'un, tu ne manques pas de respect à quelqu'un, ça va. Il n'y a pas mort d'homme.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas mort d'homme.

  • Speaker #1

    On va juste te demander de reformuler ta phrase.

  • Speaker #0

    De faire des gestes.

  • Speaker #1

    De faire des gestes, c'est tout. Même quand tu vas au resto avec les copains ou les gens que tu as rencontrés durant le week-end, la plupart des menus, ils sont traduits. Tu les as dans la langue locale et en anglais ou sinon en anglais et en français. Ça m'est arrivé plein de fois d'arriver dans des restos et il y avait trois cartes différentes. Et tu prends la carte française. Bon. Tu t'exposes à payer deux fois plus cher, mais au moins tu sais ce que tu manges et ça pose pas de problème.

  • Speaker #0

    Après dans les groupes aussi, il y a toujours quelqu'un qui normalement parle anglais, du coup d'utiliser ces ressources-là, ces potes, pour petit à petit être plus à l'aise, je pense que c'est aussi...

  • Speaker #1

    Ça marche aussi. De demander à un copain de traduire ou ça arrive de dire, là je comprends vraiment pas où je dois aller, est-ce que tu peux m'aider et me dire elle est où la rue, je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça parlait des événements. Quand tu arrives sur place pour connecter avec les gens ou pour comprendre les cours, pour se nourrir, ça peut être délicat. Mais en fait, il y a aussi comment arriver à l'événement. C'est-à-dire que parfois, on arrive à l'aéroport ou à la gare et on a déjà besoin de l'anglais pour arriver à bon port.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est vrai qu'il faut demander, il faut se faire aider.

  • Speaker #1

    Il faut demander et il ne faut pas avoir peur. Faites-le. Peut-être que je me répète beaucoup par rapport à ça, mais déjà, quand on prend le billet d'avion et qu'on part... Et quand on part de chez nous, on fait déjà plus de la moitié du travail. Donc une fois qu'on est sur place, il ne faut pas hésiter. Une fois qu'on est là, à demander son chemin ou à regarder, il y a Google Maps,

  • Speaker #0

    enfin il y a plein d'applis qui sont pratiques aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Comparé à il y a 10-15 ans en arrière, ce n'était pas du tout les mêmes difficultés. En plus de la langue, il fallait venir avec ta carte, bon j'exagère un petit peu, mais il fallait savoir comment se déplacer sur place, comment trouver un taxi. Aujourd'hui... Tu prends ton appli, tu prends Bolt ou Uber, tu peux avoir un taxi. Ça simplifie quand même la vie sur beaucoup de choses. Ou même dans l'avion, allez, je pense, allez, 4 fois sur 5, on rencontre des danseurs qui vont au même endroit que nous. Et souvent, c'est des gens qu'on connaît et on se demande entre nous, on partage un Uber pour y aller ?

  • Speaker #0

    Et ça se fait. C'est parti. Puis c'est pareil, dans la bande, il y en a toujours un qui a déjà été.

  • Speaker #1

    Qui a déjà été, qui connaît, qui peut partager des astuces ou quoi que ce soit. Donc ça reste au final... Le monde de la salsa, malgré tout, c'est... Quand on rencontre des gens avec qui on s'entend bien et qu'on forme un bon groupe, ça peut être très bienveillant, on peut très bien s'entraider, ça peut se passer vraiment très très bien. Il n'y a pas... Comme dans les groupes d'amis en dehors de la danse, ça se passe aussi tout aussi bien. Donc il faut connecter avec les bonnes personnes avec qui on est en accord et avec qui on a les mêmes valeurs. Et là, quand ça matche, on est à l'aise pour faire plein de choses. Et on peut faire plein de choses. Parler anglais ou pas, on peut faire plein de choses. Ça change rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as en tête une anecdote de quelque chose qui te serait arrivé justement parce que tu trouvais pas tes mots ?

  • Speaker #1

    Ça m'est déjà arrivé d'aller commander au bar. Sauf que tu lis la carte, mais tu lis la carte en diagonale, quoi. Et au final, j'ai commandé un verre, j'ai commandé un cocktail, mais le cocktail que j'ai reçu ne correspondait pas du tout à ce que j'attendais. Ah oui, Pour moi, j'ai lu un truc, mais la prononciation, en fait, il y avait deux cocktails qui avaient quasiment le même nom. Alors, je ne saurais pas retrouver. Mais il y en a un qui était fait à base de rhum et un qui était fait à base de gin. Sauf que je me suis... Toi c'est le rhum. Bien évidemment, je voulais celui au rhum. Sauf que ce n'est pas celui-là que j'ai eu. Mais je n'ai pas osé...

  • Speaker #0

    Tu te retrouves avec ton verre, bon...

  • Speaker #1

    Et j'étais devant le barman, mais...

  • Speaker #0

    Tu vas aller danser, ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Et à ce moment-là, j'étais là, ah merde, je me suis loupé.

  • Speaker #0

    Ça t'a changé un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui, mais... C'est comme ça qu'on découvre ! Exactement. Mais pour le coup, en plus je suis vraiment parti avec mon verre. La deuxième fois je suis revenu, j'ai pris le menu et j'ai montré le cocktail que je voulais en disant c'est celui-là, pas celui-là, je voulais celui-là. Et là j'ai eu le bon cocktail. Bon au final je m'en suis sorti. Et le gin, au final je n'ai pas aimé. Il faut faire le rhum. Il n'y a pas photo.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure tu commençais à dire que la situation... avait évolué pour toi. Aujourd'hui, tu parles bien anglais.

  • Speaker #1

    Alors bien, c'est vraiment un grand mot...

  • Speaker #0

    Donc tu parles mieux anglais ?

  • Speaker #1

    Je me débrouille mieux.

  • Speaker #0

    Tu te débrouilles mieux. On va dire ça, ouais. Ok, tu te sens plus à l'aise ?

  • Speaker #1

    Un petit peu plus à l'aise,

  • Speaker #0

    ouais. Ok. Qu'est-ce qui a changé ? Est-ce que c'est seulement l'expérience que t'as tirée de ces événements-là ou est-ce que tu as fait autre chose pour progresser en anglais ?

  • Speaker #1

    J'ai fait autre chose parce qu'après, il y a des copains qui m'ont conseillé une appli. Je pense que... tout le monde connaît. Duolingo ne se présente plus aujourd'hui. Petit à petit, en fait, en faisant des exercices, je pense honnêtement que je ne dois pas être la personne la plus régulière au niveau des exercices, mais on voit quand même une petite différence au fur et à mesure.

  • Speaker #0

    Quand tu n'es pas régulier, tu perds des...

  • Speaker #1

    Tu perds des points. Il y a les petites glaces et tout, les petites notes et tout. Je crois que là, j'ai dû faire... Une fois, j'ai réussi à faire 7 jours d'affilée. Ah, j'étais fier de moi.

  • Speaker #0

    j'étais super fier mais ça y contribue vraiment. Tu as essayé de travailler notamment autour du vocabulaire des phrases par rapport à ça, est-ce que ton moteur pour faire ça c'était vraiment pour être plus à l'aise pour les festivals de salsa ou est-ce qu'il y avait une autre raison? Non je crois que honnêtement c'était d'être à l'aise quand je suis en dehors de la France Que ça soit dans le contexte de la danse ou pas, parce que des fois on voyage, mais pas forcément que pour des festivals. Et on est confronté au final aux mêmes problématiques. Il faut pouvoir se nourrir, se déplacer et communiquer avec les gens. Donc au bout d'un moment, je me suis dit, ouais, ça serait bien de travailler là-dessus et d'être plus à l'aise. Et en rajoutant le fait que je me déplaçais beaucoup pour les festivals, je me suis dit, oui, il faudrait que je m'apporte vraiment. Exactement, ça serait vraiment un plus. de pouvoir être à l'aise avec la langue et de communiquer plus facilement, plus simplement. Puis c'est vrai que là, on parle beaucoup de tout ce qui est autour les déplacements, les restos et tout. Mais parce qu'au final, c'est mon avis, tu me diras si tu me rejoins là-dessus. Je trouve que dans les cours, il y a un vocabulaire qui est assez limité. Finalement, c'est toujours un petit peu les mêmes mots qu'on entend. Une fois qu'on a compris le nom des parties du corps, à droite, à gauche, tourner. Finalement, je trouve que c'est plus accessible de... prendre des cours et de s'en sortir au niveau vocabulaire. Je pense qu'on y arrive assez rapidement. Il faut s'accrocher. Il faut s'accrocher au début. Mais je pense qu'une fois qu'on s'est fait aider des copains qui sont à droite, à gauche, sur la ligne de shines, je pense que... Enfin, en tout cas, moi, j'ai le sentiment que les cours, ça peut devenir assez vite plus accessible.

  • Speaker #1

    Oui. Non ? Après...

  • Speaker #0

    T'as l'air sceptique.

  • Speaker #1

    Je suis un peu sceptique sur le fait qu'il faut s'accrocher... Un petit moment avant de pouvoir y prendre plaisir et passer cette barrière-là. Mais je suis d'accord avec le fait que le vocabulaire qu'il y a autour des cours, il est quand même assez limité. Sauf si, à un moment particulier, un prof s'arrête pour faire un bon historique et expliquer d'où ça vient ou quoi que ce soit. Mais ça, ça n'arrive pas non plus régulièrement. Surtout pendant les congrès, les profs, ils tracent, ils y vont. Donc oui, on s'accroche un petit peu. Justement, c'est là où moi, c'est ce que j'ai pas réussi à faire. J'ai pas réussi à m'accrocher à ce moment-là, quand je reviens quelques années en arrière. Du coup, j'ai lâché, parce que ça m'a... Enfin, c'était beaucoup trop... Trop frustrant. Ouais, c'était beaucoup trop frustrant. J'avais vraiment du mal à comprendre. Et bah, des fois, on est avec des copains, mais les copains aussi, ils ont envie de prendre le temps de comprendre. Et c'est pas de leur faute non plus. Un copain a oublié de transcrire ce qu'il avait écouté, ça arrive aussi.

  • Speaker #0

    Peut-être que ça dépend aussi quel niveau on a à ce moment-là. C'est-à-dire que si on est débutant, intermédiaire, je sais pas, en salsa, et qu'en plus on parle pas anglais, c'est forcément plus difficile que si on est vieux dans la danse. Je sais pas à partir de quand on est vieux dans la danse. Mais voilà. Enfin, en tout cas, qu'on a tout le syllabus de base, etc., qu'on a le vocabulaire de base, et que là, on doit juste choper des mots de vocabulaire pour comprendre ce qui est demandé sur ce cours-là. Je pense que c'est aussi deux situations différentes.

  • Speaker #1

    C'est double difficulté. C'est ça. Déjà, on comprend pas ce qu'on nous demande de faire. Et ensuite, il faut faire quelque chose qu'on n'a pas compris. Du coup, à part le visuel, on a que le visuel, on regarde ce qui est fait, on essaie de reproduire. Alors qu'il y a une explication technique ou précise qui a été donnée juste avant, mais qu'on n'a pas compris. Donc des fois, on comprend avec trois trains de retard beaucoup plus tard.

  • Speaker #0

    Et puis ça va vite.

  • Speaker #1

    Et ça va vite et très vite même.

  • Speaker #0

    Donc finalement, tu as arrêté de prendre des cours pendant un certain temps jusqu'à te retrouver plus à l'aise. et d'où tu tirais ton plaisir d'aller comme ça en festival en Europe ?

  • Speaker #1

    Le social.

  • Speaker #0

    Le social ? Oui. Ok.

  • Speaker #1

    Ça a été mon réconfort, ça a été la planque, ça a été... Bon, on peut utiliser tous les mots qu'on peut dans ce domaine-là, mais le social, ouais, j'en ai bouffé, bouffé, bouffé, bouffé, vraiment. Ça a été quelque chose dans lequel je me suis beaucoup réfugié dans la danse. Et mine de rien, quand on évolue au fur et à mesure un tout petit peu, après, la différence, c'est que du coup, on ne danse que au ressenti. parce qu'il nous manque un bagage technique qu'on n'a pas au final. On arrive à faire les choses, mais des choses qu'on ne conscientise pas et des choses qu'on est incapable de décortiquer ou de réexpliquer par la suite. Mais dans le ressenti du social sur le moment, on arrive à les faire. Et le fait de réussir à le faire plusieurs fois de façon répétitive jusqu'à le faire quand on a envie de le faire, c'est super gratifiant. Et de se dire que bah... tu l'as pas vraiment appris. Mais je continue quand même à penser que c'est mieux d'avoir une bonne base technique pour le faire. La danse au ressenti est très agréable, mais la danse au ressenti sans la technique ou sans les bons basiques, il manque quelque chose. Il manque un petit truc.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord avec toi. Par contre, ce qui est intéressant, c'est de se dire aussi qu'il ne faut pas se limiter si vraiment la compréhension des cours est difficile en anglais. On peut quand même profiter de l'événement. déjà par le social, quand il y a des shows par les shows et par les moments off qui est avec les amis mais je te rejoins et moi je fais beaucoup moins de cours qu'avant en festival maintenant j'arrive à en faire un ou deux par jour mais je trouve toujours un intérêt je trouve qu'effectivement la technique ça vient toujours nourrir le social d'un prof à un autre l'explication d'un même mouvement diffère un peu

  • Speaker #1

    Et des fois, avec une phrase, ça change complètement la compréhension du mouvement et on le fait d'une façon différente et il y a un déblocage, il y a quelque chose qui se passe dans notre corps quoi. Et on le ressent différemment. Mais oui, effectivement, en dehors du social, qu'on aime beaucoup, que j'affectionne énormément, il y a aussi les shows, il y a aussi les after, enfin il y a aussi les après-midi salsa, il y a les cours, il se passe tellement de choses durant... un week-end de congrès, que barrière de langue ou pas, il y a toujours moyen de profiter. Il y a toujours moyen de profiter, il y a toujours moyen de se retrouver à un endroit avec des gens pour pouvoir profiter et passer un bon moment.

  • Speaker #0

    Du coup, quel conseil tu donnerais toi aux personnes qui parlent pas bien anglais ou pas du tout anglais et qui osent pas trop actuellement se lancer et prendre un billet pour aller faire un festival à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Le premier truc que je dirais, c'est allez-y. Parce que le meilleur endroit pour apprendre à parler anglais, c'est aller à un endroit où personne ne parle français. Ensuite, n'ayez pas peur. C'est pas grave. C'est OK si on bégaye pendant deux minutes avant de réussir à dire une phrase. C'est OK, c'est pas grave. Et personne ne va vous pointer du doigt parce que souvent, on se dit, oui, mais on, on va pas m'écouter. Ou on va mal le prendre, mais c'est qui, on, au final.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on n'a jamais assisté, je pense, à des scènes de moquerie ou de je te tourne le dos par ce que je te comprends pas.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Je n'ai effectivement jamais...

  • Speaker #1

    On a cette peur dans notre tête, mais en fait, une fois qu'on y est, ça n'arrive pas. Ça n'arrive pas. Donc, si j'ai des conseils à donner, ça serait ces deux-là. Ok. Il faut y aller, parce que c'est le meilleur endroit pour apprendre. Et il faut y aller pour affronter cette peur-là.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière question pour toi. Quelle est aujourd'hui la place de la salsa dans ta vie ?

  • Speaker #1

    La salsa, voire même la danse, à part entière gravite autour de moi, mais à fond. Alors pendant longtemps, je me suis dit que je n'échangerais pas mon clavier, parce que je suis informaticien à côté, que je n'échangerais pas mon clavier pour les chaussures de danse, mais aujourd'hui... C'est kiff-kiff, voire plus. Il se passe des semaines où j'ai fait beaucoup plus de choses dans la danse que j'en ai fait dans mon métier à part entière. Entre l'association pour les événements qu'on organise sur Toulouse, les cours de danse depuis peu, parce que ça ne date que depuis cette année, il y a quelques mois, la boutique en ligne MyDance qui vient de voir le jour. C'est déjà trois activités qui gravitent autour de la danse.

  • Speaker #0

    Et en termes de temps, déjà dans la semaine...

  • Speaker #1

    On demande beaucoup.

  • Speaker #0

    Une bonne partie de la semaine déjà.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui. C'est trois quarante heures en même temps, à peu près. Donc oui, la danse occupe une grande place dans ma vie aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ça fait partie de ton quotidien. Ouais.

  • Speaker #1

    Il se passe pas un jour où je ne parle pas de danse, où je ne danse pas, où je ne réfléchis pas de danse, où... C'est continuellement présent.

  • Speaker #0

    Tu rêves des fois de danse ?

  • Speaker #1

    Bah bien évidemment ! Le petit pas de base qu'on a pas réussi à faire la veille, on se demande mais pourquoi ? Ah bah j'avais pas mangé, ok, ou j'avais pas dormi, j'étais fatigué. Ok bah je comprends mieux. Ah si si, c'est constamment là, c'est constamment présent. Même les routines de sport sont faites... Pour la danse. Pour la danse. c'est exactement ça, on en est à là

  • Speaker #0

    Merci Hamza

  • Speaker #1

    Merci Manon pour ce petit moment

  • Speaker #0

    Merci pour ton écoute J'espère que cet épisode t'a plu Moi c'est Manon, et la semaine prochaine, je t'emmène à la rencontre de Romain. Nous discuterons ensemble des liens qui existent entre la salsa, le sport, et d'autres danses, comme le moderne ou le contemporain. En attendant, n'hésite pas à partager cette épidogue et à rejoindre Mosaïque Salsa sur Instagram. A lundi prochain !

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