Description
Dans ce nouvel épisode, je reçois Ella : on discute ensemble autour des danses latines / sportives et de leurs liens avec la salsa. Ces deux disciplines ont plein de points communs mais également beaucoup différence, c'est ce que vient nous détailler Ella en s'appuyant sur son expérience. Merci à elle pour cet échange !
Musique
Dolce - Cush
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue dans Mosaïque Salsa, le podcast qui t'emmène au cœur de la salsa en explorant sa danse, sa musique, son histoire et sa culture. L'exploration des autres danses se poursuit avec les danses latines et sportives. Quels sont les liens qui existent avec la salsa ? Comment s'en inspirer ? C'est Ella qui vient en discuter avec moi sur cet épisode. On s'est retrouvés à Montmartre, le quartier parisien des artistes et j'étais ravie de partager cette discussion avec elle. Bonjour Ella !
Bonjour Manon !
Est-ce que tu peux te présenter ? Oui,
alors je m'appelle Ella, je suis d'origine croate et ça fait depuis 2013 que j'habite à Paris où je travaille comme danseuse professionnelle, chorégraphe et professeure de danse.
De salsa principalement ?
Principalement de salsa. Le style New York sur deux, c'est la salsa portoricaine. Avant, je faisais de la danse latine, de la danse sportive. Et voilà, c'est aussi le thème qu'on a choisi pour aujourd'hui. Oui,
c'est ça. On va discuter autour de ça.
Exactement, voilà.
Est-ce que tu peux me décrire, me raconter justement qu'est-ce que c'est les danses latines ?
Alors, je vais commencer par une petite histoire qui est assez marrante. Quand j'étais toute petite, quand j'ai commencé à faire de la danse, j'ai décidé de venir avec mes copines de l'école prendre des cours de danse et je me souviens que la madame à l'accueil m'a posé la question est-ce que je serais intéressée de juste apprendre des bases dans un cours d'adulte ou... J'aimerais faire les compétitions, qu'on appelle les danses sportives. Et moi, j'étais tout décidée. J'ai dit non, non, non, je vais juste apprendre les bases. Ça me suffit largement. Et depuis ce jour-là, je n'ai pas arrêté la danse.
Du coup,
c'était vraiment quelque chose que j'ai adoré faire. Ça me faisait trop plaisir d'aller à ces cours deux fois par semaine. Et après un an, j'ai décidé vraiment de... de faire partie de ce groupe compétitif, voilà. Et j'ai commencé un peu plus professionnellement à faire de la danse.
Donc, si je comprends bien, il y a les danses latines et quand tu fais de la compétition, on appelle ça les danses sportives. Exactement. Mais c'est la même chose.
C'est la même chose,
exactement. Ok. Et qu'est-ce que ça comprend, en fait ?
Alors, moi, je faisais les cinq danses. Oui. C'était la samba, cha-cha-cha, rumba... Passo Doble et Jive.
Ok.
Voilà, c'est les cinq différents univers complètement. D'ailleurs, ce qui m'a aidée énormément dans mon parcours comme danseuse professionnelle, comme chorégraphe aussi, parce que je dois enseigner à mes élèves, être sur la scène, exprimer des choses. Chaque chorégraphie, il y a une énergie différente, une attitude différente, du coup. En fait, ça aide énormément de les expliquer, de les transmettre ce qu'ils ont besoin de donner au public.
Le fait d'avoir appris avec une variété de danses différentes, ça t'aide pour tout ça ? Voilà. Et toi, dans ces cinq danses-là, est-ce qu'il y en a une que tu préférais ?
Oui, c'est la rumba.
D'accord.
C'était vraiment ma danse préférée. Et je pense que c'est aussi une raison pourquoi j'adore la salsa romantica aussi. C'est très gracieux, très sensuel, très élégant. Ça correspond assez à ma personnalité, pas vraiment à mon caractère, mon caractère , c'est le paso doble je trouve. Mais la rumba, c'était vraiment ma danse préférée.
Ok. Et donc après, quand tu es arrivée dans la salsa avec le mambo et tout, est-ce que ça t'a aidée d'avoir appris déjà toutes ces danses latines ?
Oui, clairement. Comme dans la danse classique, jazz ou dansvee sportif, en fait, ce qui nous aide parce qu'on travaille la technique, La posture de notre corps, on est beaucoup plus conscient du muscle, du transfert du poids, de nos appuis. Les bras aussi, la coordination, le timing, tout ça.
Oui, tu avais déjà toutes ces bases.
Toutes mes bases. Il fallait juste ajuster certaines choses parce que... Quelles choses ? Je sais très bien que ce n'est pas du tout pareil. Dans les danses sportives, déjà, la posture, je trouve que je la garde, je la garderai... même dans la salsa parce que j'aime bien avoir cette tenue spécialement dans la danse en couple, ça nous aide aussi pour notre équilibre pour faire les rotations mais clairement où il y avait des choses à ajuster c'est le relâchement au niveau du genou les hanches, les mouvements qui sont dans la salsa beaucoup plus arrondis que dans la danse latine qui sont assez comment dire dire secs et marqués. Du coup, ça pourrait même donner l'impression d'être un peu trop contracté sur certaines choses. Les genoux qui sont relâchés, jamais bloqués et dans la danse latine, dans la danse sportive, on danse sur les jambes tendues. Du coup, toutes ces choses-là, ce n'était pas évident. L'énergie, pareil. Il y a une énergie qui est assez imposante, je trouve. Dans la danse sportive, on danse en cercle. Du coup, on utilise beaucoup d'espace. D'accord. Et quand on est dans une soirée de salsa, on a un petit... Voilà, un petit peu d'espace pour danser. Du coup, il fallait ajuster tout ça. Mais en ayant des bases de danse, c'était pas du tout compliqué.
On va revenir sur ça, mais juste sur l'espace. Pour le social, ça devait être embêtant, mais par contre, pour les shows, c'est vraiment un atout de savoir utiliser l'espace.
Oui, oui,
clairement. Ça, pour le coup...
Clairement, ça, c'était quelque chose qui, pour moi, c'était jamais compliqué. Même juste travailler en couple avec un partenaire, parce que en danse sportive, on a un partenaire et du coup, on est habitués à travailler... solo nous-mêmes ou avec la personne, en groupe aussi avec des danseurs. Du coup, c'était assez simple d'utiliser tout ça pour apprendre la salsa.
Et dans le pas de base de la salsa, est-ce qu'il y avait une de ces cinq danses où il y avait des ressemblances ou pas du tout ?
Je ne dirais pas. Non, non. Vraiment, il n'y avait rien qui... était similaire.
Même le cha-cha, c'est pas similaire à notre cha-cha. Oui, cha-cha, oui. Cha-cha, oui, ça reste.
Cha-cha, oui, ça reste. Au niveau du timing, pas du tout. D'accord, ok. Oui, mais cha-cha reste clairement similaire à la cha-cha. Mais juste par rapport aux steps. D'accord. La technique,
c'est pas du tout. C'est très différent.
C'est très différent,
oui. Ok. Est-ce que tu as complètement switché des danses latines vers la salsa ou est-ce que pendant un moment... Tu as fait les deux en même temps ? Oui,
je faisais les deux en même temps quand j'étais en Croatie. Mon partenaire de salsa, c'était mon prof de danse sportive.
D'accord.
C'est lui qui m'a appris les bases de la salsa. J'ai commencé avec style LA, salsa sur le un. Et comme tous les deux, on venait de danse sportive, en fait, on a un peu mélangé les deux aussi dans notre style. Mais c'est vrai que j'ai toujours essayé de... Enlever ce côté pour avoir un vrai style mambo que j'adore en fait aujourd'hui et que je trouve me correspond beaucoup plus que par exemple ce style sur le 1. J'aime cette fluidité, avoir le temps pour m'exprimer, de faire du styling, voilà tout ça.
Et à ce moment-là, est-ce que tu mettais des choses de salsa dans ta danse sportive ?
Non,
Non, non. C'est très, très codifié. Ouais,
en fait, dans la danse sportive, il y a tellement de règles. Chaque chorégraphie a été créée par un prof. Vous travaillez la technique. Vous avez un cours privé de 45 minutes. Vous travaillez que deux 8. C'est trés complexe. Et en fait, ce qui est impressionnant, le travail individuel, déjà. Ça aussi, ça m'a aidée énormément parce que je vois par rapport à mes élèves qui sont... pas vraiment habituées à travailler elles-mêmes, toutes seules.
Ah, tu veux dire le travail en autonomie ?
Oui, exactement.
D'accord.
Par exemple, quand je leur donne des vidéos à apprendre toutes seules à la maison, certaines n'y arrivent pas. Elles me disent j'arrive pas à le faire, il faut que je travaille avec d'autres filles, avec d'autres personnes. Et en fait, c'est quelque chose quand on travaille d'autres danses, par exemple, jazz, classique, c'est pareil. Il y a un travail individuel qu'on doit faire.
Il y a des devoirs à la maison. Voilà,
exactement. Ça, ça m'a énormément aidée, je trouve, pour la salsa.
Pour la salsa. Et du coup, ma question, c'est est-ce que quand on danse la salsa, tu penses que ça nous donne un avantage pour apprendre le reste ou du coup, pas forcément ?
Oui, je trouve que... En fait... Mon mindset est toujours d'apprendre et de... s'éduquer tout au long de notre vie. Et même si on atteint un certain niveau dans la salsa, peu importe le style qu'on fait, la cubaine sur le 1, sur le 2, je pense qu'on a toujours quelque chose à apprendre. Et en faisant d'autres styles, ça peut quand même nous aider, clairement.
Et pour quelqu'un qui danse le mambo, qui veut améliorer son social ou améliorer les shows ? C'est peut-être deux questions différentes. Qu'est-ce que ça peut apporter à les danses latines sportives ?
Alors, je vais parler par rapport aux compétitions déjà. Parce que comme je faisais des compétitions, c'est quelque chose qui est plus simple pour moi de me projeter sur ça. Je dirais déjà l'espace.
Occuper l'espace.
Comment on occupe l'espace sur la scène, la présence. Ça, on parle toujours de ce charisme. On l'a ou on ne l'a pas, mais on le travaille énormément dans la danse sportive. Chaque danse est différente. Par exemple, vous commencez avec la samba qui est très joyeuse, le mouvement arrondi qui peut ressembler à la salsa. Vous partez à un cha-cha qui est très dynamique et rapide. Sur la rumba qui est super sensuelle, dans une attitude de je suis amoureuse avec mon partenaire Il faut vraiment montrer ça au public et aux juges, pas se dobler. Je pense que tu connais mon show Olé. Du coup, c'était un moment et l'influence du flamenco. Et un jive qui ressemble à un rock qui est très cardio, d'ailleurs. C'est une des danses que je n'ai pas du tout aimée. C'était le dernier. Du coup, j'étais toujours super fatiguée. Mais en fait, tout ça, ça aide...
Pour l'expressivité.
Pour l'expressivité, pour l'interprétation. Et dès qu'on est sur la scène, on gère complètement.
C'est le premier pas. Comment tu transmets justement l'habitude, cette capacité que tu as à être expressive en fonction de l'énergie de la chorégraphie que tu es en train de danser ? Comment tu te sers de cette expérience-là que tu as acquis avec ces différentes danses pour la salsa et comment tu la transmets, comment tu la fais travailler ?
Alors, dans mon parcours de chorégraphe, j'ai fait quand même pas mal de différents univers.
de faire une chorégraphie.
C'est quelque chose que j'aime bien faire. Je m'ennuie rapidement si je fais tout le temps les mêmes choses. J'essaie toujours de changer. Juste aussi parce que j'ai cette expérience dans ce latin. Du coup, ça m'aide. J'essaie de transmettre ça à mes élèves constamment, de travailler avec elles. Et j'ai besoin de dire quelque chose que je trouve que ce n'est pas évident pour les Françaises de s'exprimer. Voilà, c'est quelque chose... avec qui j'ai du mal. En fait, ça prend énormément de temps pour qu'elles montrent que, je ne sais pas, elles sont tristes ou elles sont joyeuses ou elles sont énervées ou elles sont...
Par la danse.
Par la danse, oui. Mais même en arrivant en cours, parfois, je vais comprendre parce que je vais sentir leur énergie, je les connais, mais je trouve que c'est un peu compliqué pour elles de... montrer ça, de faire ressortir ses émotions.
Pourtant, on dit quand même qu'on râle beaucoup. Ça, on l'exprime alors que cette émotion-là, je ne sais pas. Non,
elle ne râle pas avec moi.
Non, mais dans un cours de danse, en tout cas, sur les émotions artistiques, tu trouves que c'est très difficile.
On travaille la chorégraphie. Oui. Par exemple, quand on se prépare pour un show, j'ai besoin de voir les émotions.
Et comment alors tu arrives à... le faire travailler ?
Alors, par exemple, ce que j'essaie de faire et ce qu'ils aident, je mets d'autres styles de musique.
D'accord.
Par exemple, elles peuvent danser sur Beyoncé ou sur Shakira ou Slimane si c'est quelque chose un peu d'où j'essaie aussi de mettre les artistes français qui le parlent peut-être plus et à travers de différents styles de musique, ça peut être quelque chose du rock, de Adele qui te fait pleurer. je demande qu'elle me transmette des émotions,
qu'elle se ressente pendant qu'elle exécute cette musique donc c'est des différents styles de musique exactement,
sur lesquels elle danse la même choré ça les aide vraiment et elles aiment bien ça parce que ça, tu sais quand tu écoutes tout le temps le même son encore et encore, ça commence à être un peu difficile et en changeant la musique ça lui donne ce peps qu'il faut avoir... pour continuer à travailler ça ça c'est c'est clairement un astuce qui aide et j'essaie toujours de le dire d'imaginer qu'ils sont qu'ils sont juste dans un dans un dans une boîte de nuit par exemple ou dans un bar où elles écoutent un son qu'elles kiffent et que Voilà, elles dansent. Il faut juste danser. C'est sympa de dire, hein ? Mais bon, c'est vrai que ça les aide à se relâcher un peu plus pour pouvoir exprimer. Mais c'est un point qui est plus difficile à faire. Clairement, quand on travaille pour un show, c'est les expressions. Expression scénique, faciale, les attitudes, voilà.
Et là, on a commencé à parler de ta pédagogie. Donc, hormis tout ce côté des expressions du visage, de l'expression de manière générale, qu'est-ce que tu as appris des danses sportives et que tu intègres, toi, dans ta pédagogie, dans ton fonctionnement ?
Ok, alors, j'adore la technique, les lignes, la posture, l'équilibre, le spot, les bras. Je pense que tout ça, les appuis, le transfert du poids.
Qui se retrouvent finalement dans les deux univers.
Exactement. Juste la conscience de notre corps, de notre muscle. L'énergie aussi, les dynamiques, ça c'est quelque chose que j'aime bien et dans le dans sportif, j'ai beaucoup travaillé ça, le quick and slow.
Les variations en fait.
Les variations d'énergie et j'essaie vraiment d'intégrer ça dans mes cours pour faire travailler ça aussi. De ne pas avoir un style assez flat avec la même énergie mais j'essaie vraiment de le faire aider danser différemment avec plus de variations. La respiration aussi. La respiration qui est très importante de savoir respirer pendant danser et pas danser en apnée, qui nous bloquait. C'est mieux. C'est plus simple. Voilà.
Et moi, de mémoire aussi, parce que j'ai déjà fait deux ateliers avec toi il y a quelques années.
Oui.
Tes échauffements aussi, ils sont assez différents de certains échauffements plus classiques. avec des professeurs qui n'auraient pas fait de danse latine. Il me semble que tes échauffements, ils sont quand même assez inspirés de...
Oui, j'essaie toujours de faire un bon échauffement, même si je donne des cours réguliers ou c'était un atelier. Pour moi, c'est très important de commencer un cours avec un bon échauffement.
Avec des exercices aussi.
Des exercices de cardio, de renforcement musculaire.
De gainage.
Voilà, tout ce qu'il faut en fait pour qu'on prépare notre corps pouvoir danser et prévenir des soucis de santé et des blessures.
Ok. Est-ce qu'aujourd'hui tu pratiques encore les danses latines ?
Non, malheureusement non. Je n'ai pas trop le temps. Je n'ai pas trop le temps de le faire, même si parfois dans mon échauffement, j'essaie de faire quelques mouvements, voilà, juste pour travailler la technique. Même dans les cours de rotation, de technique de tour, je m'inspire énormément. mais je n'ai pas vraiment le temps de le travailler.
De le pratiquer.
De le pratiquer, oui.
Et est-ce qu'il y a des choses qui te manquent que tu ne retrouves pas dans la salsa ?
Tout.
Tout, c'est quoi ? Tout,
tout, tout me manque. Chaque fois que je vois les vidéos, chaque fois que je regarde les vidéos sur les réseaux sociaux, je suis, je ne sais pas, j'ai des larmes aux yeux. En fait, c'est quelque chose qui... C'est vraiment mon style préféré. La danse en général, c'est le plus grand amour, c'est ma passion, c'est mon métier aujourd'hui. Mais c'est vrai que ça me manque. Juste cette préparation, le travail en couple, parce qu'aujourd'hui, je n'ai pas de partenaire de danse dans la salsa. Du coup, la danse en couple me manque énormément. Le travail avec le partenaire, la préparation pour un show ou la compétition, les costumes magnifiques.
Et ça, du coup, la préparation des shows. Oui, comme là, tu fais beaucoup d'ateliers chorégraphiques. Oui, tu ne retrouves pas complètement... Ce n'est pas tout à fait la même préparation. Ah non, parce que c'est la préparation des compétitions. Oui. C'est ça qui est très différent. Oui,
c'est très différent. Après, j'essaie de... Quand je parlais des costumes, de maquillage, le coiffeur, ça, j'essaie de transmettre à mes élèves et je garde ça.
Oui, des choses très précises.
Comme ça, elles savent exactement quoi faire. comment c'est maquillé, comment c'est coiffé. Et j'essaie aussi de le faire apprendre qu'elle fasse ça toute seule. On peut s'aider mutuellement, mais il faut vraiment apprendre à être indépendante sur ça parce que ça crée un stress si vous êtes en train d'aider quelqu'un et vous n'êtes pas prête.
Oui.
Voilà, c'est vraiment important de connaître ça et de pouvoir se préparer ou à la maison ou toute seule dans un backstage. En fait, je pense que c'est beaucoup plus simple pour les gens s'il y a des règles qui sont imposées. Comme ça, elles savent exactement ce qu'elles doivent faire, ce qu'il faut acheter. Et il n'y a plus de questions à ce niveau.
Puis toi, tu travailles avec des grands groupes aussi.
Oui, j'ai à peu près entre 15 et 20 filles.
Donc, ce n'est pas comme quand tu es dans une team avec 4 personnes. Enfin, ce n'est pas la même organisation.
Pas du tout. Il faut vraiment être précis. Comme ça, tout le monde a le temps d'acheter tout ce qu'il faut, d'avoir leur costume pour ne pas se retrouver... à 12 jours avant le show, sans des choses. Du coup, c'est vraiment une organisation, une préparation. C'est important, il faut y aller. Mais j'aime bien faire ça, j'aime bien faire tout ça.
Tu as une partie que tu aimes bien. Oui, oui. Tu vas peut-être me dire que c'est aussi un problème de temps, mais tu n'as jamais envisagé de donner des cours de danse latine, ou ponctuellement, ou juste une danse latine, parce que maintenant, tu as créé une communauté autour de toi, de gens qui prennent des cours, des ateliers avec toi. Tu ne t'es jamais dit... je vais leur proposer un cours de danse latine ?
Pas nécessairement un cours de danse latine, mais c'est prévu de faire des stages un peu dans le fusion, où je vais mélanger certaines danses avec de la salsa.
Trop bien !
Voilà, ça c'est quelque chose que j'ai eu le temps de réfléchir et j'aimerais bien... Voilà,
même si... C'est la nouveauté de la saison qui arrive. Voilà,
c'est ça. J'ai aussi un cours de mambo technique que je vais faire tous les jeudis parce que je trouve qu'on est un peu en manque de la technique parce que c'est venir faire un cours régulier, juste apprendre des chaînes, copier des mouvements, ce que le prof ou la prof, elle te dit. C'est OK. On a tous, de toute façon, différents objectifs quand on est dans la salsa. Mais pour mes élèves qui me disent j'ai envie vraiment de progresser, j'ai envie de faire quelque chose de plus, j'ai envie de me sentir que je me suis améliorée je trouve que c'est vraiment un travail nécessaire pour arriver à ce niveau. Du coup, ça, c'est aussi une nouveauté de cette saison. D'accord. Je donnerai plus de cours réguliers.
D'accord.
Voilà, j'ai que l'atelier. OK. et le cours de mambo technique avec des stages de fusion que je ferai de temps en temps.
De temps en temps. Ah, super. J'espère que... Je viens souvent pour enregistrer des podcasts. J'espère que ça tombera sur un week-end comme ça. Je suis très curieuse de découvrir. Je te pose des questions depuis tout à l'heure parce que je ne connais pas trop cet univers. Donc, on a parlé beaucoup des entraînements, des compétitions. Est-ce qu'il y a une partie sociale aussi ou pas du tout ?
Je ne dirais pas parce qu'en fait, on ne peut pas danser cette danse.
Ce n'est pas de l'improvisation comme la salsa ? Non. C'est ça ?
Non, non, non.
C'est que chorégraphier ? Pas du tout.
Vous êtes chorégraphié, vous avez le jour de compétition, vous sortez sur la piste de danse, la musique commence et vous faites votre partie de la chorégraphie. Quand c'est fini, vous recommencez. Chaque danse a sa chorégraphie.
Donc là, ça veut dire qu'il y a une musique qui passe et que tu as le partenaire à adapter. Si ce n'est pas préparé, tu ne peux pas dire on va danser une rumba ?
On peut, mais personne ne le fait.
D'accord.
On ne le fait pas. C'est vraiment trop technique.
D'accord.
Il faut vraiment que les deux personnes ont un très bon niveau, un bon guidage pour pouvoir…
Improviser comme ça.
Les danseurs, oui, danseurs amateurs ou pros qui font les compétitions, ils peuvent, il n'y a pas de souci. mais on ne se retrouve franchement jamais dans les lieux c'est pas comme dans le social, dans la salsa où on a des soirées on s'amuse et tout et en fait je dirais que le côté social c'est plutôt dans le club où tu es dans l'entraînement on devient amis, on sort ensemble mais pas dans les soirées dansantes ça c'est le côté social que
qu'on a. Du coup, pour progresser, c'est vraiment que par les entraînements. Parce que moi, je trouve qu'en salsa, t'as vraiment la partie courte qui te fait progresser et la partie pratique en social. Du coup, dans les danses latines sportives, c'est pas le cas. Sportive,
on a des entraînements en groupe. Normalement, c'est entre deux, trois fois par semaine avec les profs qui sont là. Après, il y a un travail individuel où on travaille avec un partenaire.
D'accord, les fameux devoirs.
Voilà, devoirs à faire. Des cours privés avec les professeurs étrangers qui viennent de temps en temps. D'accord. Et les compétitions. Nous, c'est les compétitions où on travaille énormément. Il y a des compétitions qui sont là tous les week-ends, dans différentes villes. Et plus on le fait, plus on s'améliore. Ok. Voilà, c'est plutôt ça.
D'accord. Et donc, du coup, quelque chose qui était très différent, c'est ce côté improvisation en social, de se laisser guider, etc. Cet aspect-là, comment ça s'est passé pour toi ?
J'ai eu du mal de me laisser guider.
D'accord.
Et parfois, même moi, j'avais envie de le faire. Parce qu'un peu de le guidage dans la danse sportive, c'est le push-up. Du coup, on a un peu plus de tension, d'énergie au niveau des bras, ce qui n'est pas le cas dans la salsa. Et de relâcher complètement les bras, ça, c'était pour moi le plus difficile. Vraiment. Même plus difficile que les jambes, les pieds, les genoux.
Vraiment, le haut du corps ?
Le haut du corps, c'était beaucoup plus difficile à gérer. J'ai bougé mes bras très vite. Il fallait ralentir pour la salsa. L'énergie, j'ai changé l'énergie tout le temps. Comme je t'avais dit, quick and slow. Du coup, je pourrais aller trop vite après et ralentir. Ce qui n'est pas le cas dans la salsa. Il faut vraiment avoir... fluidité spécialement quand on parle de New York style en tout. Du coup, je dirais que ça, c'était très difficile pour moi, mais j'ai réussi. Parce qu'en fait, le souci, c'est que j'ai arrêté. J'ai arrêté dans le sportif en même moment que j'ai commencé avec la salsa. Et c'est vrai que je ne voyais pas la possibilité de faire les deux en même temps.
De vraiment continuer.
Franchement, c'est tellement d'univers différents. Je ne voyais pas faire ça. Ouais. Et je me dis, j'ai eu suffisamment d'expérience dans les compétitions et je voulais faire d'autres choses. Et au fait, c'était aussi marrant parce que j'ai arrêté dans la team. J'ai appelé mon partenaire à l'époque. Je dis, j'arrête les compétitions. Bon, je suis allée pour la première fois dans un festival de salsa en Croatie. C'était à Roving, le Croatian Summer Salsa Festival. Je suis rentrée de Roving et je dis, j'arrête.
C'est dangereux de faire des... Les écoles de danse latine et sportive vont interdire d'aller en festival.
Quand je suis allée là-bas, quand j'ai vu exactement ce côté social, le partage, de pouvoir danser avec peu importe qui, sur la musique.
Tu dansais déjà depuis longtemps, le reste.
Aujourd'hui, ça fait déjà 24 ans que je danse, et plus de 15 ans que j'enseigne. Du coup, c'est vrai que... Même si ça me manque, je pense que ce côté de compétition, voilà, ça va pour moi. J'ai fait ce que je voulais et voilà.
Tu t'es arrêtée à un moment donné où tu étais satisfaite.
Voilà, c'est ça. C'est ça ? C'est ça, exactement. Et je voulais, comme je te l'ai dit, je voulais essayer d'autres choses. J'ai vu la salsa, comment on peut s'amuser et ne pas avoir autant de règles. que ce ne soit pas aussi strict. Voilà. Du coup, c'était quelque chose qui me parlait plus à ce moment-là.
Et est-ce que tu crois qu'il y a une autre danse qui pourrait t'appeler un jour après la salsa ?
Oui, je me disais tout le temps que je ne vais jamais arrêter de la danse. C'est vraiment quelque chose que j'adore. Et si un jour, j'arrête l'enseignement et j'arrête la salsa, je vais sûrement continuer à faire des socials ou voyager et faire d'autres festivals. mais j'aimerais bien faire de contemporain j'aimerais bien faire contemporain et un peu plus de heels peut-être voilà, c'est quelque chose que tu as en tête oui,
pour cette année te dégager du temps pour te faire des cours pour toi c'est ça, c'est ça j'ai une dernière question pour toi c'est quoi la place de la salsa aujourd'hui dans ta vie ?
Ah, ça représente tout pour moi. C'est mon métier, c'est ma passion. Je ne pourrais pas vivre sans elle, vraiment. Et quand je vois où j'habite aujourd'hui, grâce à Salsa, je suis venue à Paris. Je pense que je n'aurais jamais quitté mon pays s'il n'y avait pas cette possibilité de collaborer avec mon partenaire. venir ici faire de la danse. Ça m'a apporté énormément des gens que j'ai rencontrés pendant ces dernières années, les amis que j'ai. Franchement, c'est vraiment quelque chose que j'adore aujourd'hui. J'adore danser, j'adore enseigner et je suis énormément reconnaissante de pouvoir faire ça dans mon métier.
Merci Ella.
Merci Manon.
Merci pour ton écoute. J'espère que cet épisode t'a plu. Moi c'est Manon et la semaine prochaine, je t'emmène à la rencontre de Timothée. Nous discuterons ensemble de l'origine du mambo et de toutes les facettes riches et complexes qu'il comprend. En attendant, n'hésite pas à partager cet épisode et à rejoindre Mosaïque Salsa sur Instagram. A lundi prochain !
Description
Dans ce nouvel épisode, je reçois Ella : on discute ensemble autour des danses latines / sportives et de leurs liens avec la salsa. Ces deux disciplines ont plein de points communs mais également beaucoup différence, c'est ce que vient nous détailler Ella en s'appuyant sur son expérience. Merci à elle pour cet échange !
Musique
Dolce - Cush
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue dans Mosaïque Salsa, le podcast qui t'emmène au cœur de la salsa en explorant sa danse, sa musique, son histoire et sa culture. L'exploration des autres danses se poursuit avec les danses latines et sportives. Quels sont les liens qui existent avec la salsa ? Comment s'en inspirer ? C'est Ella qui vient en discuter avec moi sur cet épisode. On s'est retrouvés à Montmartre, le quartier parisien des artistes et j'étais ravie de partager cette discussion avec elle. Bonjour Ella !
Bonjour Manon !
Est-ce que tu peux te présenter ? Oui,
alors je m'appelle Ella, je suis d'origine croate et ça fait depuis 2013 que j'habite à Paris où je travaille comme danseuse professionnelle, chorégraphe et professeure de danse.
De salsa principalement ?
Principalement de salsa. Le style New York sur deux, c'est la salsa portoricaine. Avant, je faisais de la danse latine, de la danse sportive. Et voilà, c'est aussi le thème qu'on a choisi pour aujourd'hui. Oui,
c'est ça. On va discuter autour de ça.
Exactement, voilà.
Est-ce que tu peux me décrire, me raconter justement qu'est-ce que c'est les danses latines ?
Alors, je vais commencer par une petite histoire qui est assez marrante. Quand j'étais toute petite, quand j'ai commencé à faire de la danse, j'ai décidé de venir avec mes copines de l'école prendre des cours de danse et je me souviens que la madame à l'accueil m'a posé la question est-ce que je serais intéressée de juste apprendre des bases dans un cours d'adulte ou... J'aimerais faire les compétitions, qu'on appelle les danses sportives. Et moi, j'étais tout décidée. J'ai dit non, non, non, je vais juste apprendre les bases. Ça me suffit largement. Et depuis ce jour-là, je n'ai pas arrêté la danse.
Du coup,
c'était vraiment quelque chose que j'ai adoré faire. Ça me faisait trop plaisir d'aller à ces cours deux fois par semaine. Et après un an, j'ai décidé vraiment de... de faire partie de ce groupe compétitif, voilà. Et j'ai commencé un peu plus professionnellement à faire de la danse.
Donc, si je comprends bien, il y a les danses latines et quand tu fais de la compétition, on appelle ça les danses sportives. Exactement. Mais c'est la même chose.
C'est la même chose,
exactement. Ok. Et qu'est-ce que ça comprend, en fait ?
Alors, moi, je faisais les cinq danses. Oui. C'était la samba, cha-cha-cha, rumba... Passo Doble et Jive.
Ok.
Voilà, c'est les cinq différents univers complètement. D'ailleurs, ce qui m'a aidée énormément dans mon parcours comme danseuse professionnelle, comme chorégraphe aussi, parce que je dois enseigner à mes élèves, être sur la scène, exprimer des choses. Chaque chorégraphie, il y a une énergie différente, une attitude différente, du coup. En fait, ça aide énormément de les expliquer, de les transmettre ce qu'ils ont besoin de donner au public.
Le fait d'avoir appris avec une variété de danses différentes, ça t'aide pour tout ça ? Voilà. Et toi, dans ces cinq danses-là, est-ce qu'il y en a une que tu préférais ?
Oui, c'est la rumba.
D'accord.
C'était vraiment ma danse préférée. Et je pense que c'est aussi une raison pourquoi j'adore la salsa romantica aussi. C'est très gracieux, très sensuel, très élégant. Ça correspond assez à ma personnalité, pas vraiment à mon caractère, mon caractère , c'est le paso doble je trouve. Mais la rumba, c'était vraiment ma danse préférée.
Ok. Et donc après, quand tu es arrivée dans la salsa avec le mambo et tout, est-ce que ça t'a aidée d'avoir appris déjà toutes ces danses latines ?
Oui, clairement. Comme dans la danse classique, jazz ou dansvee sportif, en fait, ce qui nous aide parce qu'on travaille la technique, La posture de notre corps, on est beaucoup plus conscient du muscle, du transfert du poids, de nos appuis. Les bras aussi, la coordination, le timing, tout ça.
Oui, tu avais déjà toutes ces bases.
Toutes mes bases. Il fallait juste ajuster certaines choses parce que... Quelles choses ? Je sais très bien que ce n'est pas du tout pareil. Dans les danses sportives, déjà, la posture, je trouve que je la garde, je la garderai... même dans la salsa parce que j'aime bien avoir cette tenue spécialement dans la danse en couple, ça nous aide aussi pour notre équilibre pour faire les rotations mais clairement où il y avait des choses à ajuster c'est le relâchement au niveau du genou les hanches, les mouvements qui sont dans la salsa beaucoup plus arrondis que dans la danse latine qui sont assez comment dire dire secs et marqués. Du coup, ça pourrait même donner l'impression d'être un peu trop contracté sur certaines choses. Les genoux qui sont relâchés, jamais bloqués et dans la danse latine, dans la danse sportive, on danse sur les jambes tendues. Du coup, toutes ces choses-là, ce n'était pas évident. L'énergie, pareil. Il y a une énergie qui est assez imposante, je trouve. Dans la danse sportive, on danse en cercle. Du coup, on utilise beaucoup d'espace. D'accord. Et quand on est dans une soirée de salsa, on a un petit... Voilà, un petit peu d'espace pour danser. Du coup, il fallait ajuster tout ça. Mais en ayant des bases de danse, c'était pas du tout compliqué.
On va revenir sur ça, mais juste sur l'espace. Pour le social, ça devait être embêtant, mais par contre, pour les shows, c'est vraiment un atout de savoir utiliser l'espace.
Oui, oui,
clairement. Ça, pour le coup...
Clairement, ça, c'était quelque chose qui, pour moi, c'était jamais compliqué. Même juste travailler en couple avec un partenaire, parce que en danse sportive, on a un partenaire et du coup, on est habitués à travailler... solo nous-mêmes ou avec la personne, en groupe aussi avec des danseurs. Du coup, c'était assez simple d'utiliser tout ça pour apprendre la salsa.
Et dans le pas de base de la salsa, est-ce qu'il y avait une de ces cinq danses où il y avait des ressemblances ou pas du tout ?
Je ne dirais pas. Non, non. Vraiment, il n'y avait rien qui... était similaire.
Même le cha-cha, c'est pas similaire à notre cha-cha. Oui, cha-cha, oui. Cha-cha, oui, ça reste.
Cha-cha, oui, ça reste. Au niveau du timing, pas du tout. D'accord, ok. Oui, mais cha-cha reste clairement similaire à la cha-cha. Mais juste par rapport aux steps. D'accord. La technique,
c'est pas du tout. C'est très différent.
C'est très différent,
oui. Ok. Est-ce que tu as complètement switché des danses latines vers la salsa ou est-ce que pendant un moment... Tu as fait les deux en même temps ? Oui,
je faisais les deux en même temps quand j'étais en Croatie. Mon partenaire de salsa, c'était mon prof de danse sportive.
D'accord.
C'est lui qui m'a appris les bases de la salsa. J'ai commencé avec style LA, salsa sur le un. Et comme tous les deux, on venait de danse sportive, en fait, on a un peu mélangé les deux aussi dans notre style. Mais c'est vrai que j'ai toujours essayé de... Enlever ce côté pour avoir un vrai style mambo que j'adore en fait aujourd'hui et que je trouve me correspond beaucoup plus que par exemple ce style sur le 1. J'aime cette fluidité, avoir le temps pour m'exprimer, de faire du styling, voilà tout ça.
Et à ce moment-là, est-ce que tu mettais des choses de salsa dans ta danse sportive ?
Non,
Non, non. C'est très, très codifié. Ouais,
en fait, dans la danse sportive, il y a tellement de règles. Chaque chorégraphie a été créée par un prof. Vous travaillez la technique. Vous avez un cours privé de 45 minutes. Vous travaillez que deux 8. C'est trés complexe. Et en fait, ce qui est impressionnant, le travail individuel, déjà. Ça aussi, ça m'a aidée énormément parce que je vois par rapport à mes élèves qui sont... pas vraiment habituées à travailler elles-mêmes, toutes seules.
Ah, tu veux dire le travail en autonomie ?
Oui, exactement.
D'accord.
Par exemple, quand je leur donne des vidéos à apprendre toutes seules à la maison, certaines n'y arrivent pas. Elles me disent j'arrive pas à le faire, il faut que je travaille avec d'autres filles, avec d'autres personnes. Et en fait, c'est quelque chose quand on travaille d'autres danses, par exemple, jazz, classique, c'est pareil. Il y a un travail individuel qu'on doit faire.
Il y a des devoirs à la maison. Voilà,
exactement. Ça, ça m'a énormément aidée, je trouve, pour la salsa.
Pour la salsa. Et du coup, ma question, c'est est-ce que quand on danse la salsa, tu penses que ça nous donne un avantage pour apprendre le reste ou du coup, pas forcément ?
Oui, je trouve que... En fait... Mon mindset est toujours d'apprendre et de... s'éduquer tout au long de notre vie. Et même si on atteint un certain niveau dans la salsa, peu importe le style qu'on fait, la cubaine sur le 1, sur le 2, je pense qu'on a toujours quelque chose à apprendre. Et en faisant d'autres styles, ça peut quand même nous aider, clairement.
Et pour quelqu'un qui danse le mambo, qui veut améliorer son social ou améliorer les shows ? C'est peut-être deux questions différentes. Qu'est-ce que ça peut apporter à les danses latines sportives ?
Alors, je vais parler par rapport aux compétitions déjà. Parce que comme je faisais des compétitions, c'est quelque chose qui est plus simple pour moi de me projeter sur ça. Je dirais déjà l'espace.
Occuper l'espace.
Comment on occupe l'espace sur la scène, la présence. Ça, on parle toujours de ce charisme. On l'a ou on ne l'a pas, mais on le travaille énormément dans la danse sportive. Chaque danse est différente. Par exemple, vous commencez avec la samba qui est très joyeuse, le mouvement arrondi qui peut ressembler à la salsa. Vous partez à un cha-cha qui est très dynamique et rapide. Sur la rumba qui est super sensuelle, dans une attitude de je suis amoureuse avec mon partenaire Il faut vraiment montrer ça au public et aux juges, pas se dobler. Je pense que tu connais mon show Olé. Du coup, c'était un moment et l'influence du flamenco. Et un jive qui ressemble à un rock qui est très cardio, d'ailleurs. C'est une des danses que je n'ai pas du tout aimée. C'était le dernier. Du coup, j'étais toujours super fatiguée. Mais en fait, tout ça, ça aide...
Pour l'expressivité.
Pour l'expressivité, pour l'interprétation. Et dès qu'on est sur la scène, on gère complètement.
C'est le premier pas. Comment tu transmets justement l'habitude, cette capacité que tu as à être expressive en fonction de l'énergie de la chorégraphie que tu es en train de danser ? Comment tu te sers de cette expérience-là que tu as acquis avec ces différentes danses pour la salsa et comment tu la transmets, comment tu la fais travailler ?
Alors, dans mon parcours de chorégraphe, j'ai fait quand même pas mal de différents univers.
de faire une chorégraphie.
C'est quelque chose que j'aime bien faire. Je m'ennuie rapidement si je fais tout le temps les mêmes choses. J'essaie toujours de changer. Juste aussi parce que j'ai cette expérience dans ce latin. Du coup, ça m'aide. J'essaie de transmettre ça à mes élèves constamment, de travailler avec elles. Et j'ai besoin de dire quelque chose que je trouve que ce n'est pas évident pour les Françaises de s'exprimer. Voilà, c'est quelque chose... avec qui j'ai du mal. En fait, ça prend énormément de temps pour qu'elles montrent que, je ne sais pas, elles sont tristes ou elles sont joyeuses ou elles sont énervées ou elles sont...
Par la danse.
Par la danse, oui. Mais même en arrivant en cours, parfois, je vais comprendre parce que je vais sentir leur énergie, je les connais, mais je trouve que c'est un peu compliqué pour elles de... montrer ça, de faire ressortir ses émotions.
Pourtant, on dit quand même qu'on râle beaucoup. Ça, on l'exprime alors que cette émotion-là, je ne sais pas. Non,
elle ne râle pas avec moi.
Non, mais dans un cours de danse, en tout cas, sur les émotions artistiques, tu trouves que c'est très difficile.
On travaille la chorégraphie. Oui. Par exemple, quand on se prépare pour un show, j'ai besoin de voir les émotions.
Et comment alors tu arrives à... le faire travailler ?
Alors, par exemple, ce que j'essaie de faire et ce qu'ils aident, je mets d'autres styles de musique.
D'accord.
Par exemple, elles peuvent danser sur Beyoncé ou sur Shakira ou Slimane si c'est quelque chose un peu d'où j'essaie aussi de mettre les artistes français qui le parlent peut-être plus et à travers de différents styles de musique, ça peut être quelque chose du rock, de Adele qui te fait pleurer. je demande qu'elle me transmette des émotions,
qu'elle se ressente pendant qu'elle exécute cette musique donc c'est des différents styles de musique exactement,
sur lesquels elle danse la même choré ça les aide vraiment et elles aiment bien ça parce que ça, tu sais quand tu écoutes tout le temps le même son encore et encore, ça commence à être un peu difficile et en changeant la musique ça lui donne ce peps qu'il faut avoir... pour continuer à travailler ça ça c'est c'est clairement un astuce qui aide et j'essaie toujours de le dire d'imaginer qu'ils sont qu'ils sont juste dans un dans un dans une boîte de nuit par exemple ou dans un bar où elles écoutent un son qu'elles kiffent et que Voilà, elles dansent. Il faut juste danser. C'est sympa de dire, hein ? Mais bon, c'est vrai que ça les aide à se relâcher un peu plus pour pouvoir exprimer. Mais c'est un point qui est plus difficile à faire. Clairement, quand on travaille pour un show, c'est les expressions. Expression scénique, faciale, les attitudes, voilà.
Et là, on a commencé à parler de ta pédagogie. Donc, hormis tout ce côté des expressions du visage, de l'expression de manière générale, qu'est-ce que tu as appris des danses sportives et que tu intègres, toi, dans ta pédagogie, dans ton fonctionnement ?
Ok, alors, j'adore la technique, les lignes, la posture, l'équilibre, le spot, les bras. Je pense que tout ça, les appuis, le transfert du poids.
Qui se retrouvent finalement dans les deux univers.
Exactement. Juste la conscience de notre corps, de notre muscle. L'énergie aussi, les dynamiques, ça c'est quelque chose que j'aime bien et dans le dans sportif, j'ai beaucoup travaillé ça, le quick and slow.
Les variations en fait.
Les variations d'énergie et j'essaie vraiment d'intégrer ça dans mes cours pour faire travailler ça aussi. De ne pas avoir un style assez flat avec la même énergie mais j'essaie vraiment de le faire aider danser différemment avec plus de variations. La respiration aussi. La respiration qui est très importante de savoir respirer pendant danser et pas danser en apnée, qui nous bloquait. C'est mieux. C'est plus simple. Voilà.
Et moi, de mémoire aussi, parce que j'ai déjà fait deux ateliers avec toi il y a quelques années.
Oui.
Tes échauffements aussi, ils sont assez différents de certains échauffements plus classiques. avec des professeurs qui n'auraient pas fait de danse latine. Il me semble que tes échauffements, ils sont quand même assez inspirés de...
Oui, j'essaie toujours de faire un bon échauffement, même si je donne des cours réguliers ou c'était un atelier. Pour moi, c'est très important de commencer un cours avec un bon échauffement.
Avec des exercices aussi.
Des exercices de cardio, de renforcement musculaire.
De gainage.
Voilà, tout ce qu'il faut en fait pour qu'on prépare notre corps pouvoir danser et prévenir des soucis de santé et des blessures.
Ok. Est-ce qu'aujourd'hui tu pratiques encore les danses latines ?
Non, malheureusement non. Je n'ai pas trop le temps. Je n'ai pas trop le temps de le faire, même si parfois dans mon échauffement, j'essaie de faire quelques mouvements, voilà, juste pour travailler la technique. Même dans les cours de rotation, de technique de tour, je m'inspire énormément. mais je n'ai pas vraiment le temps de le travailler.
De le pratiquer.
De le pratiquer, oui.
Et est-ce qu'il y a des choses qui te manquent que tu ne retrouves pas dans la salsa ?
Tout.
Tout, c'est quoi ? Tout,
tout, tout me manque. Chaque fois que je vois les vidéos, chaque fois que je regarde les vidéos sur les réseaux sociaux, je suis, je ne sais pas, j'ai des larmes aux yeux. En fait, c'est quelque chose qui... C'est vraiment mon style préféré. La danse en général, c'est le plus grand amour, c'est ma passion, c'est mon métier aujourd'hui. Mais c'est vrai que ça me manque. Juste cette préparation, le travail en couple, parce qu'aujourd'hui, je n'ai pas de partenaire de danse dans la salsa. Du coup, la danse en couple me manque énormément. Le travail avec le partenaire, la préparation pour un show ou la compétition, les costumes magnifiques.
Et ça, du coup, la préparation des shows. Oui, comme là, tu fais beaucoup d'ateliers chorégraphiques. Oui, tu ne retrouves pas complètement... Ce n'est pas tout à fait la même préparation. Ah non, parce que c'est la préparation des compétitions. Oui. C'est ça qui est très différent. Oui,
c'est très différent. Après, j'essaie de... Quand je parlais des costumes, de maquillage, le coiffeur, ça, j'essaie de transmettre à mes élèves et je garde ça.
Oui, des choses très précises.
Comme ça, elles savent exactement quoi faire. comment c'est maquillé, comment c'est coiffé. Et j'essaie aussi de le faire apprendre qu'elle fasse ça toute seule. On peut s'aider mutuellement, mais il faut vraiment apprendre à être indépendante sur ça parce que ça crée un stress si vous êtes en train d'aider quelqu'un et vous n'êtes pas prête.
Oui.
Voilà, c'est vraiment important de connaître ça et de pouvoir se préparer ou à la maison ou toute seule dans un backstage. En fait, je pense que c'est beaucoup plus simple pour les gens s'il y a des règles qui sont imposées. Comme ça, elles savent exactement ce qu'elles doivent faire, ce qu'il faut acheter. Et il n'y a plus de questions à ce niveau.
Puis toi, tu travailles avec des grands groupes aussi.
Oui, j'ai à peu près entre 15 et 20 filles.
Donc, ce n'est pas comme quand tu es dans une team avec 4 personnes. Enfin, ce n'est pas la même organisation.
Pas du tout. Il faut vraiment être précis. Comme ça, tout le monde a le temps d'acheter tout ce qu'il faut, d'avoir leur costume pour ne pas se retrouver... à 12 jours avant le show, sans des choses. Du coup, c'est vraiment une organisation, une préparation. C'est important, il faut y aller. Mais j'aime bien faire ça, j'aime bien faire tout ça.
Tu as une partie que tu aimes bien. Oui, oui. Tu vas peut-être me dire que c'est aussi un problème de temps, mais tu n'as jamais envisagé de donner des cours de danse latine, ou ponctuellement, ou juste une danse latine, parce que maintenant, tu as créé une communauté autour de toi, de gens qui prennent des cours, des ateliers avec toi. Tu ne t'es jamais dit... je vais leur proposer un cours de danse latine ?
Pas nécessairement un cours de danse latine, mais c'est prévu de faire des stages un peu dans le fusion, où je vais mélanger certaines danses avec de la salsa.
Trop bien !
Voilà, ça c'est quelque chose que j'ai eu le temps de réfléchir et j'aimerais bien... Voilà,
même si... C'est la nouveauté de la saison qui arrive. Voilà,
c'est ça. J'ai aussi un cours de mambo technique que je vais faire tous les jeudis parce que je trouve qu'on est un peu en manque de la technique parce que c'est venir faire un cours régulier, juste apprendre des chaînes, copier des mouvements, ce que le prof ou la prof, elle te dit. C'est OK. On a tous, de toute façon, différents objectifs quand on est dans la salsa. Mais pour mes élèves qui me disent j'ai envie vraiment de progresser, j'ai envie de faire quelque chose de plus, j'ai envie de me sentir que je me suis améliorée je trouve que c'est vraiment un travail nécessaire pour arriver à ce niveau. Du coup, ça, c'est aussi une nouveauté de cette saison. D'accord. Je donnerai plus de cours réguliers.
D'accord.
Voilà, j'ai que l'atelier. OK. et le cours de mambo technique avec des stages de fusion que je ferai de temps en temps.
De temps en temps. Ah, super. J'espère que... Je viens souvent pour enregistrer des podcasts. J'espère que ça tombera sur un week-end comme ça. Je suis très curieuse de découvrir. Je te pose des questions depuis tout à l'heure parce que je ne connais pas trop cet univers. Donc, on a parlé beaucoup des entraînements, des compétitions. Est-ce qu'il y a une partie sociale aussi ou pas du tout ?
Je ne dirais pas parce qu'en fait, on ne peut pas danser cette danse.
Ce n'est pas de l'improvisation comme la salsa ? Non. C'est ça ?
Non, non, non.
C'est que chorégraphier ? Pas du tout.
Vous êtes chorégraphié, vous avez le jour de compétition, vous sortez sur la piste de danse, la musique commence et vous faites votre partie de la chorégraphie. Quand c'est fini, vous recommencez. Chaque danse a sa chorégraphie.
Donc là, ça veut dire qu'il y a une musique qui passe et que tu as le partenaire à adapter. Si ce n'est pas préparé, tu ne peux pas dire on va danser une rumba ?
On peut, mais personne ne le fait.
D'accord.
On ne le fait pas. C'est vraiment trop technique.
D'accord.
Il faut vraiment que les deux personnes ont un très bon niveau, un bon guidage pour pouvoir…
Improviser comme ça.
Les danseurs, oui, danseurs amateurs ou pros qui font les compétitions, ils peuvent, il n'y a pas de souci. mais on ne se retrouve franchement jamais dans les lieux c'est pas comme dans le social, dans la salsa où on a des soirées on s'amuse et tout et en fait je dirais que le côté social c'est plutôt dans le club où tu es dans l'entraînement on devient amis, on sort ensemble mais pas dans les soirées dansantes ça c'est le côté social que
qu'on a. Du coup, pour progresser, c'est vraiment que par les entraînements. Parce que moi, je trouve qu'en salsa, t'as vraiment la partie courte qui te fait progresser et la partie pratique en social. Du coup, dans les danses latines sportives, c'est pas le cas. Sportive,
on a des entraînements en groupe. Normalement, c'est entre deux, trois fois par semaine avec les profs qui sont là. Après, il y a un travail individuel où on travaille avec un partenaire.
D'accord, les fameux devoirs.
Voilà, devoirs à faire. Des cours privés avec les professeurs étrangers qui viennent de temps en temps. D'accord. Et les compétitions. Nous, c'est les compétitions où on travaille énormément. Il y a des compétitions qui sont là tous les week-ends, dans différentes villes. Et plus on le fait, plus on s'améliore. Ok. Voilà, c'est plutôt ça.
D'accord. Et donc, du coup, quelque chose qui était très différent, c'est ce côté improvisation en social, de se laisser guider, etc. Cet aspect-là, comment ça s'est passé pour toi ?
J'ai eu du mal de me laisser guider.
D'accord.
Et parfois, même moi, j'avais envie de le faire. Parce qu'un peu de le guidage dans la danse sportive, c'est le push-up. Du coup, on a un peu plus de tension, d'énergie au niveau des bras, ce qui n'est pas le cas dans la salsa. Et de relâcher complètement les bras, ça, c'était pour moi le plus difficile. Vraiment. Même plus difficile que les jambes, les pieds, les genoux.
Vraiment, le haut du corps ?
Le haut du corps, c'était beaucoup plus difficile à gérer. J'ai bougé mes bras très vite. Il fallait ralentir pour la salsa. L'énergie, j'ai changé l'énergie tout le temps. Comme je t'avais dit, quick and slow. Du coup, je pourrais aller trop vite après et ralentir. Ce qui n'est pas le cas dans la salsa. Il faut vraiment avoir... fluidité spécialement quand on parle de New York style en tout. Du coup, je dirais que ça, c'était très difficile pour moi, mais j'ai réussi. Parce qu'en fait, le souci, c'est que j'ai arrêté. J'ai arrêté dans le sportif en même moment que j'ai commencé avec la salsa. Et c'est vrai que je ne voyais pas la possibilité de faire les deux en même temps.
De vraiment continuer.
Franchement, c'est tellement d'univers différents. Je ne voyais pas faire ça. Ouais. Et je me dis, j'ai eu suffisamment d'expérience dans les compétitions et je voulais faire d'autres choses. Et au fait, c'était aussi marrant parce que j'ai arrêté dans la team. J'ai appelé mon partenaire à l'époque. Je dis, j'arrête les compétitions. Bon, je suis allée pour la première fois dans un festival de salsa en Croatie. C'était à Roving, le Croatian Summer Salsa Festival. Je suis rentrée de Roving et je dis, j'arrête.
C'est dangereux de faire des... Les écoles de danse latine et sportive vont interdire d'aller en festival.
Quand je suis allée là-bas, quand j'ai vu exactement ce côté social, le partage, de pouvoir danser avec peu importe qui, sur la musique.
Tu dansais déjà depuis longtemps, le reste.
Aujourd'hui, ça fait déjà 24 ans que je danse, et plus de 15 ans que j'enseigne. Du coup, c'est vrai que... Même si ça me manque, je pense que ce côté de compétition, voilà, ça va pour moi. J'ai fait ce que je voulais et voilà.
Tu t'es arrêtée à un moment donné où tu étais satisfaite.
Voilà, c'est ça. C'est ça ? C'est ça, exactement. Et je voulais, comme je te l'ai dit, je voulais essayer d'autres choses. J'ai vu la salsa, comment on peut s'amuser et ne pas avoir autant de règles. que ce ne soit pas aussi strict. Voilà. Du coup, c'était quelque chose qui me parlait plus à ce moment-là.
Et est-ce que tu crois qu'il y a une autre danse qui pourrait t'appeler un jour après la salsa ?
Oui, je me disais tout le temps que je ne vais jamais arrêter de la danse. C'est vraiment quelque chose que j'adore. Et si un jour, j'arrête l'enseignement et j'arrête la salsa, je vais sûrement continuer à faire des socials ou voyager et faire d'autres festivals. mais j'aimerais bien faire de contemporain j'aimerais bien faire contemporain et un peu plus de heels peut-être voilà, c'est quelque chose que tu as en tête oui,
pour cette année te dégager du temps pour te faire des cours pour toi c'est ça, c'est ça j'ai une dernière question pour toi c'est quoi la place de la salsa aujourd'hui dans ta vie ?
Ah, ça représente tout pour moi. C'est mon métier, c'est ma passion. Je ne pourrais pas vivre sans elle, vraiment. Et quand je vois où j'habite aujourd'hui, grâce à Salsa, je suis venue à Paris. Je pense que je n'aurais jamais quitté mon pays s'il n'y avait pas cette possibilité de collaborer avec mon partenaire. venir ici faire de la danse. Ça m'a apporté énormément des gens que j'ai rencontrés pendant ces dernières années, les amis que j'ai. Franchement, c'est vraiment quelque chose que j'adore aujourd'hui. J'adore danser, j'adore enseigner et je suis énormément reconnaissante de pouvoir faire ça dans mon métier.
Merci Ella.
Merci Manon.
Merci pour ton écoute. J'espère que cet épisode t'a plu. Moi c'est Manon et la semaine prochaine, je t'emmène à la rencontre de Timothée. Nous discuterons ensemble de l'origine du mambo et de toutes les facettes riches et complexes qu'il comprend. En attendant, n'hésite pas à partager cet épisode et à rejoindre Mosaïque Salsa sur Instagram. A lundi prochain !
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Description
Dans ce nouvel épisode, je reçois Ella : on discute ensemble autour des danses latines / sportives et de leurs liens avec la salsa. Ces deux disciplines ont plein de points communs mais également beaucoup différence, c'est ce que vient nous détailler Ella en s'appuyant sur son expérience. Merci à elle pour cet échange !
Musique
Dolce - Cush
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue dans Mosaïque Salsa, le podcast qui t'emmène au cœur de la salsa en explorant sa danse, sa musique, son histoire et sa culture. L'exploration des autres danses se poursuit avec les danses latines et sportives. Quels sont les liens qui existent avec la salsa ? Comment s'en inspirer ? C'est Ella qui vient en discuter avec moi sur cet épisode. On s'est retrouvés à Montmartre, le quartier parisien des artistes et j'étais ravie de partager cette discussion avec elle. Bonjour Ella !
Bonjour Manon !
Est-ce que tu peux te présenter ? Oui,
alors je m'appelle Ella, je suis d'origine croate et ça fait depuis 2013 que j'habite à Paris où je travaille comme danseuse professionnelle, chorégraphe et professeure de danse.
De salsa principalement ?
Principalement de salsa. Le style New York sur deux, c'est la salsa portoricaine. Avant, je faisais de la danse latine, de la danse sportive. Et voilà, c'est aussi le thème qu'on a choisi pour aujourd'hui. Oui,
c'est ça. On va discuter autour de ça.
Exactement, voilà.
Est-ce que tu peux me décrire, me raconter justement qu'est-ce que c'est les danses latines ?
Alors, je vais commencer par une petite histoire qui est assez marrante. Quand j'étais toute petite, quand j'ai commencé à faire de la danse, j'ai décidé de venir avec mes copines de l'école prendre des cours de danse et je me souviens que la madame à l'accueil m'a posé la question est-ce que je serais intéressée de juste apprendre des bases dans un cours d'adulte ou... J'aimerais faire les compétitions, qu'on appelle les danses sportives. Et moi, j'étais tout décidée. J'ai dit non, non, non, je vais juste apprendre les bases. Ça me suffit largement. Et depuis ce jour-là, je n'ai pas arrêté la danse.
Du coup,
c'était vraiment quelque chose que j'ai adoré faire. Ça me faisait trop plaisir d'aller à ces cours deux fois par semaine. Et après un an, j'ai décidé vraiment de... de faire partie de ce groupe compétitif, voilà. Et j'ai commencé un peu plus professionnellement à faire de la danse.
Donc, si je comprends bien, il y a les danses latines et quand tu fais de la compétition, on appelle ça les danses sportives. Exactement. Mais c'est la même chose.
C'est la même chose,
exactement. Ok. Et qu'est-ce que ça comprend, en fait ?
Alors, moi, je faisais les cinq danses. Oui. C'était la samba, cha-cha-cha, rumba... Passo Doble et Jive.
Ok.
Voilà, c'est les cinq différents univers complètement. D'ailleurs, ce qui m'a aidée énormément dans mon parcours comme danseuse professionnelle, comme chorégraphe aussi, parce que je dois enseigner à mes élèves, être sur la scène, exprimer des choses. Chaque chorégraphie, il y a une énergie différente, une attitude différente, du coup. En fait, ça aide énormément de les expliquer, de les transmettre ce qu'ils ont besoin de donner au public.
Le fait d'avoir appris avec une variété de danses différentes, ça t'aide pour tout ça ? Voilà. Et toi, dans ces cinq danses-là, est-ce qu'il y en a une que tu préférais ?
Oui, c'est la rumba.
D'accord.
C'était vraiment ma danse préférée. Et je pense que c'est aussi une raison pourquoi j'adore la salsa romantica aussi. C'est très gracieux, très sensuel, très élégant. Ça correspond assez à ma personnalité, pas vraiment à mon caractère, mon caractère , c'est le paso doble je trouve. Mais la rumba, c'était vraiment ma danse préférée.
Ok. Et donc après, quand tu es arrivée dans la salsa avec le mambo et tout, est-ce que ça t'a aidée d'avoir appris déjà toutes ces danses latines ?
Oui, clairement. Comme dans la danse classique, jazz ou dansvee sportif, en fait, ce qui nous aide parce qu'on travaille la technique, La posture de notre corps, on est beaucoup plus conscient du muscle, du transfert du poids, de nos appuis. Les bras aussi, la coordination, le timing, tout ça.
Oui, tu avais déjà toutes ces bases.
Toutes mes bases. Il fallait juste ajuster certaines choses parce que... Quelles choses ? Je sais très bien que ce n'est pas du tout pareil. Dans les danses sportives, déjà, la posture, je trouve que je la garde, je la garderai... même dans la salsa parce que j'aime bien avoir cette tenue spécialement dans la danse en couple, ça nous aide aussi pour notre équilibre pour faire les rotations mais clairement où il y avait des choses à ajuster c'est le relâchement au niveau du genou les hanches, les mouvements qui sont dans la salsa beaucoup plus arrondis que dans la danse latine qui sont assez comment dire dire secs et marqués. Du coup, ça pourrait même donner l'impression d'être un peu trop contracté sur certaines choses. Les genoux qui sont relâchés, jamais bloqués et dans la danse latine, dans la danse sportive, on danse sur les jambes tendues. Du coup, toutes ces choses-là, ce n'était pas évident. L'énergie, pareil. Il y a une énergie qui est assez imposante, je trouve. Dans la danse sportive, on danse en cercle. Du coup, on utilise beaucoup d'espace. D'accord. Et quand on est dans une soirée de salsa, on a un petit... Voilà, un petit peu d'espace pour danser. Du coup, il fallait ajuster tout ça. Mais en ayant des bases de danse, c'était pas du tout compliqué.
On va revenir sur ça, mais juste sur l'espace. Pour le social, ça devait être embêtant, mais par contre, pour les shows, c'est vraiment un atout de savoir utiliser l'espace.
Oui, oui,
clairement. Ça, pour le coup...
Clairement, ça, c'était quelque chose qui, pour moi, c'était jamais compliqué. Même juste travailler en couple avec un partenaire, parce que en danse sportive, on a un partenaire et du coup, on est habitués à travailler... solo nous-mêmes ou avec la personne, en groupe aussi avec des danseurs. Du coup, c'était assez simple d'utiliser tout ça pour apprendre la salsa.
Et dans le pas de base de la salsa, est-ce qu'il y avait une de ces cinq danses où il y avait des ressemblances ou pas du tout ?
Je ne dirais pas. Non, non. Vraiment, il n'y avait rien qui... était similaire.
Même le cha-cha, c'est pas similaire à notre cha-cha. Oui, cha-cha, oui. Cha-cha, oui, ça reste.
Cha-cha, oui, ça reste. Au niveau du timing, pas du tout. D'accord, ok. Oui, mais cha-cha reste clairement similaire à la cha-cha. Mais juste par rapport aux steps. D'accord. La technique,
c'est pas du tout. C'est très différent.
C'est très différent,
oui. Ok. Est-ce que tu as complètement switché des danses latines vers la salsa ou est-ce que pendant un moment... Tu as fait les deux en même temps ? Oui,
je faisais les deux en même temps quand j'étais en Croatie. Mon partenaire de salsa, c'était mon prof de danse sportive.
D'accord.
C'est lui qui m'a appris les bases de la salsa. J'ai commencé avec style LA, salsa sur le un. Et comme tous les deux, on venait de danse sportive, en fait, on a un peu mélangé les deux aussi dans notre style. Mais c'est vrai que j'ai toujours essayé de... Enlever ce côté pour avoir un vrai style mambo que j'adore en fait aujourd'hui et que je trouve me correspond beaucoup plus que par exemple ce style sur le 1. J'aime cette fluidité, avoir le temps pour m'exprimer, de faire du styling, voilà tout ça.
Et à ce moment-là, est-ce que tu mettais des choses de salsa dans ta danse sportive ?
Non,
Non, non. C'est très, très codifié. Ouais,
en fait, dans la danse sportive, il y a tellement de règles. Chaque chorégraphie a été créée par un prof. Vous travaillez la technique. Vous avez un cours privé de 45 minutes. Vous travaillez que deux 8. C'est trés complexe. Et en fait, ce qui est impressionnant, le travail individuel, déjà. Ça aussi, ça m'a aidée énormément parce que je vois par rapport à mes élèves qui sont... pas vraiment habituées à travailler elles-mêmes, toutes seules.
Ah, tu veux dire le travail en autonomie ?
Oui, exactement.
D'accord.
Par exemple, quand je leur donne des vidéos à apprendre toutes seules à la maison, certaines n'y arrivent pas. Elles me disent j'arrive pas à le faire, il faut que je travaille avec d'autres filles, avec d'autres personnes. Et en fait, c'est quelque chose quand on travaille d'autres danses, par exemple, jazz, classique, c'est pareil. Il y a un travail individuel qu'on doit faire.
Il y a des devoirs à la maison. Voilà,
exactement. Ça, ça m'a énormément aidée, je trouve, pour la salsa.
Pour la salsa. Et du coup, ma question, c'est est-ce que quand on danse la salsa, tu penses que ça nous donne un avantage pour apprendre le reste ou du coup, pas forcément ?
Oui, je trouve que... En fait... Mon mindset est toujours d'apprendre et de... s'éduquer tout au long de notre vie. Et même si on atteint un certain niveau dans la salsa, peu importe le style qu'on fait, la cubaine sur le 1, sur le 2, je pense qu'on a toujours quelque chose à apprendre. Et en faisant d'autres styles, ça peut quand même nous aider, clairement.
Et pour quelqu'un qui danse le mambo, qui veut améliorer son social ou améliorer les shows ? C'est peut-être deux questions différentes. Qu'est-ce que ça peut apporter à les danses latines sportives ?
Alors, je vais parler par rapport aux compétitions déjà. Parce que comme je faisais des compétitions, c'est quelque chose qui est plus simple pour moi de me projeter sur ça. Je dirais déjà l'espace.
Occuper l'espace.
Comment on occupe l'espace sur la scène, la présence. Ça, on parle toujours de ce charisme. On l'a ou on ne l'a pas, mais on le travaille énormément dans la danse sportive. Chaque danse est différente. Par exemple, vous commencez avec la samba qui est très joyeuse, le mouvement arrondi qui peut ressembler à la salsa. Vous partez à un cha-cha qui est très dynamique et rapide. Sur la rumba qui est super sensuelle, dans une attitude de je suis amoureuse avec mon partenaire Il faut vraiment montrer ça au public et aux juges, pas se dobler. Je pense que tu connais mon show Olé. Du coup, c'était un moment et l'influence du flamenco. Et un jive qui ressemble à un rock qui est très cardio, d'ailleurs. C'est une des danses que je n'ai pas du tout aimée. C'était le dernier. Du coup, j'étais toujours super fatiguée. Mais en fait, tout ça, ça aide...
Pour l'expressivité.
Pour l'expressivité, pour l'interprétation. Et dès qu'on est sur la scène, on gère complètement.
C'est le premier pas. Comment tu transmets justement l'habitude, cette capacité que tu as à être expressive en fonction de l'énergie de la chorégraphie que tu es en train de danser ? Comment tu te sers de cette expérience-là que tu as acquis avec ces différentes danses pour la salsa et comment tu la transmets, comment tu la fais travailler ?
Alors, dans mon parcours de chorégraphe, j'ai fait quand même pas mal de différents univers.
de faire une chorégraphie.
C'est quelque chose que j'aime bien faire. Je m'ennuie rapidement si je fais tout le temps les mêmes choses. J'essaie toujours de changer. Juste aussi parce que j'ai cette expérience dans ce latin. Du coup, ça m'aide. J'essaie de transmettre ça à mes élèves constamment, de travailler avec elles. Et j'ai besoin de dire quelque chose que je trouve que ce n'est pas évident pour les Françaises de s'exprimer. Voilà, c'est quelque chose... avec qui j'ai du mal. En fait, ça prend énormément de temps pour qu'elles montrent que, je ne sais pas, elles sont tristes ou elles sont joyeuses ou elles sont énervées ou elles sont...
Par la danse.
Par la danse, oui. Mais même en arrivant en cours, parfois, je vais comprendre parce que je vais sentir leur énergie, je les connais, mais je trouve que c'est un peu compliqué pour elles de... montrer ça, de faire ressortir ses émotions.
Pourtant, on dit quand même qu'on râle beaucoup. Ça, on l'exprime alors que cette émotion-là, je ne sais pas. Non,
elle ne râle pas avec moi.
Non, mais dans un cours de danse, en tout cas, sur les émotions artistiques, tu trouves que c'est très difficile.
On travaille la chorégraphie. Oui. Par exemple, quand on se prépare pour un show, j'ai besoin de voir les émotions.
Et comment alors tu arrives à... le faire travailler ?
Alors, par exemple, ce que j'essaie de faire et ce qu'ils aident, je mets d'autres styles de musique.
D'accord.
Par exemple, elles peuvent danser sur Beyoncé ou sur Shakira ou Slimane si c'est quelque chose un peu d'où j'essaie aussi de mettre les artistes français qui le parlent peut-être plus et à travers de différents styles de musique, ça peut être quelque chose du rock, de Adele qui te fait pleurer. je demande qu'elle me transmette des émotions,
qu'elle se ressente pendant qu'elle exécute cette musique donc c'est des différents styles de musique exactement,
sur lesquels elle danse la même choré ça les aide vraiment et elles aiment bien ça parce que ça, tu sais quand tu écoutes tout le temps le même son encore et encore, ça commence à être un peu difficile et en changeant la musique ça lui donne ce peps qu'il faut avoir... pour continuer à travailler ça ça c'est c'est clairement un astuce qui aide et j'essaie toujours de le dire d'imaginer qu'ils sont qu'ils sont juste dans un dans un dans une boîte de nuit par exemple ou dans un bar où elles écoutent un son qu'elles kiffent et que Voilà, elles dansent. Il faut juste danser. C'est sympa de dire, hein ? Mais bon, c'est vrai que ça les aide à se relâcher un peu plus pour pouvoir exprimer. Mais c'est un point qui est plus difficile à faire. Clairement, quand on travaille pour un show, c'est les expressions. Expression scénique, faciale, les attitudes, voilà.
Et là, on a commencé à parler de ta pédagogie. Donc, hormis tout ce côté des expressions du visage, de l'expression de manière générale, qu'est-ce que tu as appris des danses sportives et que tu intègres, toi, dans ta pédagogie, dans ton fonctionnement ?
Ok, alors, j'adore la technique, les lignes, la posture, l'équilibre, le spot, les bras. Je pense que tout ça, les appuis, le transfert du poids.
Qui se retrouvent finalement dans les deux univers.
Exactement. Juste la conscience de notre corps, de notre muscle. L'énergie aussi, les dynamiques, ça c'est quelque chose que j'aime bien et dans le dans sportif, j'ai beaucoup travaillé ça, le quick and slow.
Les variations en fait.
Les variations d'énergie et j'essaie vraiment d'intégrer ça dans mes cours pour faire travailler ça aussi. De ne pas avoir un style assez flat avec la même énergie mais j'essaie vraiment de le faire aider danser différemment avec plus de variations. La respiration aussi. La respiration qui est très importante de savoir respirer pendant danser et pas danser en apnée, qui nous bloquait. C'est mieux. C'est plus simple. Voilà.
Et moi, de mémoire aussi, parce que j'ai déjà fait deux ateliers avec toi il y a quelques années.
Oui.
Tes échauffements aussi, ils sont assez différents de certains échauffements plus classiques. avec des professeurs qui n'auraient pas fait de danse latine. Il me semble que tes échauffements, ils sont quand même assez inspirés de...
Oui, j'essaie toujours de faire un bon échauffement, même si je donne des cours réguliers ou c'était un atelier. Pour moi, c'est très important de commencer un cours avec un bon échauffement.
Avec des exercices aussi.
Des exercices de cardio, de renforcement musculaire.
De gainage.
Voilà, tout ce qu'il faut en fait pour qu'on prépare notre corps pouvoir danser et prévenir des soucis de santé et des blessures.
Ok. Est-ce qu'aujourd'hui tu pratiques encore les danses latines ?
Non, malheureusement non. Je n'ai pas trop le temps. Je n'ai pas trop le temps de le faire, même si parfois dans mon échauffement, j'essaie de faire quelques mouvements, voilà, juste pour travailler la technique. Même dans les cours de rotation, de technique de tour, je m'inspire énormément. mais je n'ai pas vraiment le temps de le travailler.
De le pratiquer.
De le pratiquer, oui.
Et est-ce qu'il y a des choses qui te manquent que tu ne retrouves pas dans la salsa ?
Tout.
Tout, c'est quoi ? Tout,
tout, tout me manque. Chaque fois que je vois les vidéos, chaque fois que je regarde les vidéos sur les réseaux sociaux, je suis, je ne sais pas, j'ai des larmes aux yeux. En fait, c'est quelque chose qui... C'est vraiment mon style préféré. La danse en général, c'est le plus grand amour, c'est ma passion, c'est mon métier aujourd'hui. Mais c'est vrai que ça me manque. Juste cette préparation, le travail en couple, parce qu'aujourd'hui, je n'ai pas de partenaire de danse dans la salsa. Du coup, la danse en couple me manque énormément. Le travail avec le partenaire, la préparation pour un show ou la compétition, les costumes magnifiques.
Et ça, du coup, la préparation des shows. Oui, comme là, tu fais beaucoup d'ateliers chorégraphiques. Oui, tu ne retrouves pas complètement... Ce n'est pas tout à fait la même préparation. Ah non, parce que c'est la préparation des compétitions. Oui. C'est ça qui est très différent. Oui,
c'est très différent. Après, j'essaie de... Quand je parlais des costumes, de maquillage, le coiffeur, ça, j'essaie de transmettre à mes élèves et je garde ça.
Oui, des choses très précises.
Comme ça, elles savent exactement quoi faire. comment c'est maquillé, comment c'est coiffé. Et j'essaie aussi de le faire apprendre qu'elle fasse ça toute seule. On peut s'aider mutuellement, mais il faut vraiment apprendre à être indépendante sur ça parce que ça crée un stress si vous êtes en train d'aider quelqu'un et vous n'êtes pas prête.
Oui.
Voilà, c'est vraiment important de connaître ça et de pouvoir se préparer ou à la maison ou toute seule dans un backstage. En fait, je pense que c'est beaucoup plus simple pour les gens s'il y a des règles qui sont imposées. Comme ça, elles savent exactement ce qu'elles doivent faire, ce qu'il faut acheter. Et il n'y a plus de questions à ce niveau.
Puis toi, tu travailles avec des grands groupes aussi.
Oui, j'ai à peu près entre 15 et 20 filles.
Donc, ce n'est pas comme quand tu es dans une team avec 4 personnes. Enfin, ce n'est pas la même organisation.
Pas du tout. Il faut vraiment être précis. Comme ça, tout le monde a le temps d'acheter tout ce qu'il faut, d'avoir leur costume pour ne pas se retrouver... à 12 jours avant le show, sans des choses. Du coup, c'est vraiment une organisation, une préparation. C'est important, il faut y aller. Mais j'aime bien faire ça, j'aime bien faire tout ça.
Tu as une partie que tu aimes bien. Oui, oui. Tu vas peut-être me dire que c'est aussi un problème de temps, mais tu n'as jamais envisagé de donner des cours de danse latine, ou ponctuellement, ou juste une danse latine, parce que maintenant, tu as créé une communauté autour de toi, de gens qui prennent des cours, des ateliers avec toi. Tu ne t'es jamais dit... je vais leur proposer un cours de danse latine ?
Pas nécessairement un cours de danse latine, mais c'est prévu de faire des stages un peu dans le fusion, où je vais mélanger certaines danses avec de la salsa.
Trop bien !
Voilà, ça c'est quelque chose que j'ai eu le temps de réfléchir et j'aimerais bien... Voilà,
même si... C'est la nouveauté de la saison qui arrive. Voilà,
c'est ça. J'ai aussi un cours de mambo technique que je vais faire tous les jeudis parce que je trouve qu'on est un peu en manque de la technique parce que c'est venir faire un cours régulier, juste apprendre des chaînes, copier des mouvements, ce que le prof ou la prof, elle te dit. C'est OK. On a tous, de toute façon, différents objectifs quand on est dans la salsa. Mais pour mes élèves qui me disent j'ai envie vraiment de progresser, j'ai envie de faire quelque chose de plus, j'ai envie de me sentir que je me suis améliorée je trouve que c'est vraiment un travail nécessaire pour arriver à ce niveau. Du coup, ça, c'est aussi une nouveauté de cette saison. D'accord. Je donnerai plus de cours réguliers.
D'accord.
Voilà, j'ai que l'atelier. OK. et le cours de mambo technique avec des stages de fusion que je ferai de temps en temps.
De temps en temps. Ah, super. J'espère que... Je viens souvent pour enregistrer des podcasts. J'espère que ça tombera sur un week-end comme ça. Je suis très curieuse de découvrir. Je te pose des questions depuis tout à l'heure parce que je ne connais pas trop cet univers. Donc, on a parlé beaucoup des entraînements, des compétitions. Est-ce qu'il y a une partie sociale aussi ou pas du tout ?
Je ne dirais pas parce qu'en fait, on ne peut pas danser cette danse.
Ce n'est pas de l'improvisation comme la salsa ? Non. C'est ça ?
Non, non, non.
C'est que chorégraphier ? Pas du tout.
Vous êtes chorégraphié, vous avez le jour de compétition, vous sortez sur la piste de danse, la musique commence et vous faites votre partie de la chorégraphie. Quand c'est fini, vous recommencez. Chaque danse a sa chorégraphie.
Donc là, ça veut dire qu'il y a une musique qui passe et que tu as le partenaire à adapter. Si ce n'est pas préparé, tu ne peux pas dire on va danser une rumba ?
On peut, mais personne ne le fait.
D'accord.
On ne le fait pas. C'est vraiment trop technique.
D'accord.
Il faut vraiment que les deux personnes ont un très bon niveau, un bon guidage pour pouvoir…
Improviser comme ça.
Les danseurs, oui, danseurs amateurs ou pros qui font les compétitions, ils peuvent, il n'y a pas de souci. mais on ne se retrouve franchement jamais dans les lieux c'est pas comme dans le social, dans la salsa où on a des soirées on s'amuse et tout et en fait je dirais que le côté social c'est plutôt dans le club où tu es dans l'entraînement on devient amis, on sort ensemble mais pas dans les soirées dansantes ça c'est le côté social que
qu'on a. Du coup, pour progresser, c'est vraiment que par les entraînements. Parce que moi, je trouve qu'en salsa, t'as vraiment la partie courte qui te fait progresser et la partie pratique en social. Du coup, dans les danses latines sportives, c'est pas le cas. Sportive,
on a des entraînements en groupe. Normalement, c'est entre deux, trois fois par semaine avec les profs qui sont là. Après, il y a un travail individuel où on travaille avec un partenaire.
D'accord, les fameux devoirs.
Voilà, devoirs à faire. Des cours privés avec les professeurs étrangers qui viennent de temps en temps. D'accord. Et les compétitions. Nous, c'est les compétitions où on travaille énormément. Il y a des compétitions qui sont là tous les week-ends, dans différentes villes. Et plus on le fait, plus on s'améliore. Ok. Voilà, c'est plutôt ça.
D'accord. Et donc, du coup, quelque chose qui était très différent, c'est ce côté improvisation en social, de se laisser guider, etc. Cet aspect-là, comment ça s'est passé pour toi ?
J'ai eu du mal de me laisser guider.
D'accord.
Et parfois, même moi, j'avais envie de le faire. Parce qu'un peu de le guidage dans la danse sportive, c'est le push-up. Du coup, on a un peu plus de tension, d'énergie au niveau des bras, ce qui n'est pas le cas dans la salsa. Et de relâcher complètement les bras, ça, c'était pour moi le plus difficile. Vraiment. Même plus difficile que les jambes, les pieds, les genoux.
Vraiment, le haut du corps ?
Le haut du corps, c'était beaucoup plus difficile à gérer. J'ai bougé mes bras très vite. Il fallait ralentir pour la salsa. L'énergie, j'ai changé l'énergie tout le temps. Comme je t'avais dit, quick and slow. Du coup, je pourrais aller trop vite après et ralentir. Ce qui n'est pas le cas dans la salsa. Il faut vraiment avoir... fluidité spécialement quand on parle de New York style en tout. Du coup, je dirais que ça, c'était très difficile pour moi, mais j'ai réussi. Parce qu'en fait, le souci, c'est que j'ai arrêté. J'ai arrêté dans le sportif en même moment que j'ai commencé avec la salsa. Et c'est vrai que je ne voyais pas la possibilité de faire les deux en même temps.
De vraiment continuer.
Franchement, c'est tellement d'univers différents. Je ne voyais pas faire ça. Ouais. Et je me dis, j'ai eu suffisamment d'expérience dans les compétitions et je voulais faire d'autres choses. Et au fait, c'était aussi marrant parce que j'ai arrêté dans la team. J'ai appelé mon partenaire à l'époque. Je dis, j'arrête les compétitions. Bon, je suis allée pour la première fois dans un festival de salsa en Croatie. C'était à Roving, le Croatian Summer Salsa Festival. Je suis rentrée de Roving et je dis, j'arrête.
C'est dangereux de faire des... Les écoles de danse latine et sportive vont interdire d'aller en festival.
Quand je suis allée là-bas, quand j'ai vu exactement ce côté social, le partage, de pouvoir danser avec peu importe qui, sur la musique.
Tu dansais déjà depuis longtemps, le reste.
Aujourd'hui, ça fait déjà 24 ans que je danse, et plus de 15 ans que j'enseigne. Du coup, c'est vrai que... Même si ça me manque, je pense que ce côté de compétition, voilà, ça va pour moi. J'ai fait ce que je voulais et voilà.
Tu t'es arrêtée à un moment donné où tu étais satisfaite.
Voilà, c'est ça. C'est ça ? C'est ça, exactement. Et je voulais, comme je te l'ai dit, je voulais essayer d'autres choses. J'ai vu la salsa, comment on peut s'amuser et ne pas avoir autant de règles. que ce ne soit pas aussi strict. Voilà. Du coup, c'était quelque chose qui me parlait plus à ce moment-là.
Et est-ce que tu crois qu'il y a une autre danse qui pourrait t'appeler un jour après la salsa ?
Oui, je me disais tout le temps que je ne vais jamais arrêter de la danse. C'est vraiment quelque chose que j'adore. Et si un jour, j'arrête l'enseignement et j'arrête la salsa, je vais sûrement continuer à faire des socials ou voyager et faire d'autres festivals. mais j'aimerais bien faire de contemporain j'aimerais bien faire contemporain et un peu plus de heels peut-être voilà, c'est quelque chose que tu as en tête oui,
pour cette année te dégager du temps pour te faire des cours pour toi c'est ça, c'est ça j'ai une dernière question pour toi c'est quoi la place de la salsa aujourd'hui dans ta vie ?
Ah, ça représente tout pour moi. C'est mon métier, c'est ma passion. Je ne pourrais pas vivre sans elle, vraiment. Et quand je vois où j'habite aujourd'hui, grâce à Salsa, je suis venue à Paris. Je pense que je n'aurais jamais quitté mon pays s'il n'y avait pas cette possibilité de collaborer avec mon partenaire. venir ici faire de la danse. Ça m'a apporté énormément des gens que j'ai rencontrés pendant ces dernières années, les amis que j'ai. Franchement, c'est vraiment quelque chose que j'adore aujourd'hui. J'adore danser, j'adore enseigner et je suis énormément reconnaissante de pouvoir faire ça dans mon métier.
Merci Ella.
Merci Manon.
Merci pour ton écoute. J'espère que cet épisode t'a plu. Moi c'est Manon et la semaine prochaine, je t'emmène à la rencontre de Timothée. Nous discuterons ensemble de l'origine du mambo et de toutes les facettes riches et complexes qu'il comprend. En attendant, n'hésite pas à partager cet épisode et à rejoindre Mosaïque Salsa sur Instagram. A lundi prochain !
Description
Dans ce nouvel épisode, je reçois Ella : on discute ensemble autour des danses latines / sportives et de leurs liens avec la salsa. Ces deux disciplines ont plein de points communs mais également beaucoup différence, c'est ce que vient nous détailler Ella en s'appuyant sur son expérience. Merci à elle pour cet échange !
Musique
Dolce - Cush
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue dans Mosaïque Salsa, le podcast qui t'emmène au cœur de la salsa en explorant sa danse, sa musique, son histoire et sa culture. L'exploration des autres danses se poursuit avec les danses latines et sportives. Quels sont les liens qui existent avec la salsa ? Comment s'en inspirer ? C'est Ella qui vient en discuter avec moi sur cet épisode. On s'est retrouvés à Montmartre, le quartier parisien des artistes et j'étais ravie de partager cette discussion avec elle. Bonjour Ella !
Bonjour Manon !
Est-ce que tu peux te présenter ? Oui,
alors je m'appelle Ella, je suis d'origine croate et ça fait depuis 2013 que j'habite à Paris où je travaille comme danseuse professionnelle, chorégraphe et professeure de danse.
De salsa principalement ?
Principalement de salsa. Le style New York sur deux, c'est la salsa portoricaine. Avant, je faisais de la danse latine, de la danse sportive. Et voilà, c'est aussi le thème qu'on a choisi pour aujourd'hui. Oui,
c'est ça. On va discuter autour de ça.
Exactement, voilà.
Est-ce que tu peux me décrire, me raconter justement qu'est-ce que c'est les danses latines ?
Alors, je vais commencer par une petite histoire qui est assez marrante. Quand j'étais toute petite, quand j'ai commencé à faire de la danse, j'ai décidé de venir avec mes copines de l'école prendre des cours de danse et je me souviens que la madame à l'accueil m'a posé la question est-ce que je serais intéressée de juste apprendre des bases dans un cours d'adulte ou... J'aimerais faire les compétitions, qu'on appelle les danses sportives. Et moi, j'étais tout décidée. J'ai dit non, non, non, je vais juste apprendre les bases. Ça me suffit largement. Et depuis ce jour-là, je n'ai pas arrêté la danse.
Du coup,
c'était vraiment quelque chose que j'ai adoré faire. Ça me faisait trop plaisir d'aller à ces cours deux fois par semaine. Et après un an, j'ai décidé vraiment de... de faire partie de ce groupe compétitif, voilà. Et j'ai commencé un peu plus professionnellement à faire de la danse.
Donc, si je comprends bien, il y a les danses latines et quand tu fais de la compétition, on appelle ça les danses sportives. Exactement. Mais c'est la même chose.
C'est la même chose,
exactement. Ok. Et qu'est-ce que ça comprend, en fait ?
Alors, moi, je faisais les cinq danses. Oui. C'était la samba, cha-cha-cha, rumba... Passo Doble et Jive.
Ok.
Voilà, c'est les cinq différents univers complètement. D'ailleurs, ce qui m'a aidée énormément dans mon parcours comme danseuse professionnelle, comme chorégraphe aussi, parce que je dois enseigner à mes élèves, être sur la scène, exprimer des choses. Chaque chorégraphie, il y a une énergie différente, une attitude différente, du coup. En fait, ça aide énormément de les expliquer, de les transmettre ce qu'ils ont besoin de donner au public.
Le fait d'avoir appris avec une variété de danses différentes, ça t'aide pour tout ça ? Voilà. Et toi, dans ces cinq danses-là, est-ce qu'il y en a une que tu préférais ?
Oui, c'est la rumba.
D'accord.
C'était vraiment ma danse préférée. Et je pense que c'est aussi une raison pourquoi j'adore la salsa romantica aussi. C'est très gracieux, très sensuel, très élégant. Ça correspond assez à ma personnalité, pas vraiment à mon caractère, mon caractère , c'est le paso doble je trouve. Mais la rumba, c'était vraiment ma danse préférée.
Ok. Et donc après, quand tu es arrivée dans la salsa avec le mambo et tout, est-ce que ça t'a aidée d'avoir appris déjà toutes ces danses latines ?
Oui, clairement. Comme dans la danse classique, jazz ou dansvee sportif, en fait, ce qui nous aide parce qu'on travaille la technique, La posture de notre corps, on est beaucoup plus conscient du muscle, du transfert du poids, de nos appuis. Les bras aussi, la coordination, le timing, tout ça.
Oui, tu avais déjà toutes ces bases.
Toutes mes bases. Il fallait juste ajuster certaines choses parce que... Quelles choses ? Je sais très bien que ce n'est pas du tout pareil. Dans les danses sportives, déjà, la posture, je trouve que je la garde, je la garderai... même dans la salsa parce que j'aime bien avoir cette tenue spécialement dans la danse en couple, ça nous aide aussi pour notre équilibre pour faire les rotations mais clairement où il y avait des choses à ajuster c'est le relâchement au niveau du genou les hanches, les mouvements qui sont dans la salsa beaucoup plus arrondis que dans la danse latine qui sont assez comment dire dire secs et marqués. Du coup, ça pourrait même donner l'impression d'être un peu trop contracté sur certaines choses. Les genoux qui sont relâchés, jamais bloqués et dans la danse latine, dans la danse sportive, on danse sur les jambes tendues. Du coup, toutes ces choses-là, ce n'était pas évident. L'énergie, pareil. Il y a une énergie qui est assez imposante, je trouve. Dans la danse sportive, on danse en cercle. Du coup, on utilise beaucoup d'espace. D'accord. Et quand on est dans une soirée de salsa, on a un petit... Voilà, un petit peu d'espace pour danser. Du coup, il fallait ajuster tout ça. Mais en ayant des bases de danse, c'était pas du tout compliqué.
On va revenir sur ça, mais juste sur l'espace. Pour le social, ça devait être embêtant, mais par contre, pour les shows, c'est vraiment un atout de savoir utiliser l'espace.
Oui, oui,
clairement. Ça, pour le coup...
Clairement, ça, c'était quelque chose qui, pour moi, c'était jamais compliqué. Même juste travailler en couple avec un partenaire, parce que en danse sportive, on a un partenaire et du coup, on est habitués à travailler... solo nous-mêmes ou avec la personne, en groupe aussi avec des danseurs. Du coup, c'était assez simple d'utiliser tout ça pour apprendre la salsa.
Et dans le pas de base de la salsa, est-ce qu'il y avait une de ces cinq danses où il y avait des ressemblances ou pas du tout ?
Je ne dirais pas. Non, non. Vraiment, il n'y avait rien qui... était similaire.
Même le cha-cha, c'est pas similaire à notre cha-cha. Oui, cha-cha, oui. Cha-cha, oui, ça reste.
Cha-cha, oui, ça reste. Au niveau du timing, pas du tout. D'accord, ok. Oui, mais cha-cha reste clairement similaire à la cha-cha. Mais juste par rapport aux steps. D'accord. La technique,
c'est pas du tout. C'est très différent.
C'est très différent,
oui. Ok. Est-ce que tu as complètement switché des danses latines vers la salsa ou est-ce que pendant un moment... Tu as fait les deux en même temps ? Oui,
je faisais les deux en même temps quand j'étais en Croatie. Mon partenaire de salsa, c'était mon prof de danse sportive.
D'accord.
C'est lui qui m'a appris les bases de la salsa. J'ai commencé avec style LA, salsa sur le un. Et comme tous les deux, on venait de danse sportive, en fait, on a un peu mélangé les deux aussi dans notre style. Mais c'est vrai que j'ai toujours essayé de... Enlever ce côté pour avoir un vrai style mambo que j'adore en fait aujourd'hui et que je trouve me correspond beaucoup plus que par exemple ce style sur le 1. J'aime cette fluidité, avoir le temps pour m'exprimer, de faire du styling, voilà tout ça.
Et à ce moment-là, est-ce que tu mettais des choses de salsa dans ta danse sportive ?
Non,
Non, non. C'est très, très codifié. Ouais,
en fait, dans la danse sportive, il y a tellement de règles. Chaque chorégraphie a été créée par un prof. Vous travaillez la technique. Vous avez un cours privé de 45 minutes. Vous travaillez que deux 8. C'est trés complexe. Et en fait, ce qui est impressionnant, le travail individuel, déjà. Ça aussi, ça m'a aidée énormément parce que je vois par rapport à mes élèves qui sont... pas vraiment habituées à travailler elles-mêmes, toutes seules.
Ah, tu veux dire le travail en autonomie ?
Oui, exactement.
D'accord.
Par exemple, quand je leur donne des vidéos à apprendre toutes seules à la maison, certaines n'y arrivent pas. Elles me disent j'arrive pas à le faire, il faut que je travaille avec d'autres filles, avec d'autres personnes. Et en fait, c'est quelque chose quand on travaille d'autres danses, par exemple, jazz, classique, c'est pareil. Il y a un travail individuel qu'on doit faire.
Il y a des devoirs à la maison. Voilà,
exactement. Ça, ça m'a énormément aidée, je trouve, pour la salsa.
Pour la salsa. Et du coup, ma question, c'est est-ce que quand on danse la salsa, tu penses que ça nous donne un avantage pour apprendre le reste ou du coup, pas forcément ?
Oui, je trouve que... En fait... Mon mindset est toujours d'apprendre et de... s'éduquer tout au long de notre vie. Et même si on atteint un certain niveau dans la salsa, peu importe le style qu'on fait, la cubaine sur le 1, sur le 2, je pense qu'on a toujours quelque chose à apprendre. Et en faisant d'autres styles, ça peut quand même nous aider, clairement.
Et pour quelqu'un qui danse le mambo, qui veut améliorer son social ou améliorer les shows ? C'est peut-être deux questions différentes. Qu'est-ce que ça peut apporter à les danses latines sportives ?
Alors, je vais parler par rapport aux compétitions déjà. Parce que comme je faisais des compétitions, c'est quelque chose qui est plus simple pour moi de me projeter sur ça. Je dirais déjà l'espace.
Occuper l'espace.
Comment on occupe l'espace sur la scène, la présence. Ça, on parle toujours de ce charisme. On l'a ou on ne l'a pas, mais on le travaille énormément dans la danse sportive. Chaque danse est différente. Par exemple, vous commencez avec la samba qui est très joyeuse, le mouvement arrondi qui peut ressembler à la salsa. Vous partez à un cha-cha qui est très dynamique et rapide. Sur la rumba qui est super sensuelle, dans une attitude de je suis amoureuse avec mon partenaire Il faut vraiment montrer ça au public et aux juges, pas se dobler. Je pense que tu connais mon show Olé. Du coup, c'était un moment et l'influence du flamenco. Et un jive qui ressemble à un rock qui est très cardio, d'ailleurs. C'est une des danses que je n'ai pas du tout aimée. C'était le dernier. Du coup, j'étais toujours super fatiguée. Mais en fait, tout ça, ça aide...
Pour l'expressivité.
Pour l'expressivité, pour l'interprétation. Et dès qu'on est sur la scène, on gère complètement.
C'est le premier pas. Comment tu transmets justement l'habitude, cette capacité que tu as à être expressive en fonction de l'énergie de la chorégraphie que tu es en train de danser ? Comment tu te sers de cette expérience-là que tu as acquis avec ces différentes danses pour la salsa et comment tu la transmets, comment tu la fais travailler ?
Alors, dans mon parcours de chorégraphe, j'ai fait quand même pas mal de différents univers.
de faire une chorégraphie.
C'est quelque chose que j'aime bien faire. Je m'ennuie rapidement si je fais tout le temps les mêmes choses. J'essaie toujours de changer. Juste aussi parce que j'ai cette expérience dans ce latin. Du coup, ça m'aide. J'essaie de transmettre ça à mes élèves constamment, de travailler avec elles. Et j'ai besoin de dire quelque chose que je trouve que ce n'est pas évident pour les Françaises de s'exprimer. Voilà, c'est quelque chose... avec qui j'ai du mal. En fait, ça prend énormément de temps pour qu'elles montrent que, je ne sais pas, elles sont tristes ou elles sont joyeuses ou elles sont énervées ou elles sont...
Par la danse.
Par la danse, oui. Mais même en arrivant en cours, parfois, je vais comprendre parce que je vais sentir leur énergie, je les connais, mais je trouve que c'est un peu compliqué pour elles de... montrer ça, de faire ressortir ses émotions.
Pourtant, on dit quand même qu'on râle beaucoup. Ça, on l'exprime alors que cette émotion-là, je ne sais pas. Non,
elle ne râle pas avec moi.
Non, mais dans un cours de danse, en tout cas, sur les émotions artistiques, tu trouves que c'est très difficile.
On travaille la chorégraphie. Oui. Par exemple, quand on se prépare pour un show, j'ai besoin de voir les émotions.
Et comment alors tu arrives à... le faire travailler ?
Alors, par exemple, ce que j'essaie de faire et ce qu'ils aident, je mets d'autres styles de musique.
D'accord.
Par exemple, elles peuvent danser sur Beyoncé ou sur Shakira ou Slimane si c'est quelque chose un peu d'où j'essaie aussi de mettre les artistes français qui le parlent peut-être plus et à travers de différents styles de musique, ça peut être quelque chose du rock, de Adele qui te fait pleurer. je demande qu'elle me transmette des émotions,
qu'elle se ressente pendant qu'elle exécute cette musique donc c'est des différents styles de musique exactement,
sur lesquels elle danse la même choré ça les aide vraiment et elles aiment bien ça parce que ça, tu sais quand tu écoutes tout le temps le même son encore et encore, ça commence à être un peu difficile et en changeant la musique ça lui donne ce peps qu'il faut avoir... pour continuer à travailler ça ça c'est c'est clairement un astuce qui aide et j'essaie toujours de le dire d'imaginer qu'ils sont qu'ils sont juste dans un dans un dans une boîte de nuit par exemple ou dans un bar où elles écoutent un son qu'elles kiffent et que Voilà, elles dansent. Il faut juste danser. C'est sympa de dire, hein ? Mais bon, c'est vrai que ça les aide à se relâcher un peu plus pour pouvoir exprimer. Mais c'est un point qui est plus difficile à faire. Clairement, quand on travaille pour un show, c'est les expressions. Expression scénique, faciale, les attitudes, voilà.
Et là, on a commencé à parler de ta pédagogie. Donc, hormis tout ce côté des expressions du visage, de l'expression de manière générale, qu'est-ce que tu as appris des danses sportives et que tu intègres, toi, dans ta pédagogie, dans ton fonctionnement ?
Ok, alors, j'adore la technique, les lignes, la posture, l'équilibre, le spot, les bras. Je pense que tout ça, les appuis, le transfert du poids.
Qui se retrouvent finalement dans les deux univers.
Exactement. Juste la conscience de notre corps, de notre muscle. L'énergie aussi, les dynamiques, ça c'est quelque chose que j'aime bien et dans le dans sportif, j'ai beaucoup travaillé ça, le quick and slow.
Les variations en fait.
Les variations d'énergie et j'essaie vraiment d'intégrer ça dans mes cours pour faire travailler ça aussi. De ne pas avoir un style assez flat avec la même énergie mais j'essaie vraiment de le faire aider danser différemment avec plus de variations. La respiration aussi. La respiration qui est très importante de savoir respirer pendant danser et pas danser en apnée, qui nous bloquait. C'est mieux. C'est plus simple. Voilà.
Et moi, de mémoire aussi, parce que j'ai déjà fait deux ateliers avec toi il y a quelques années.
Oui.
Tes échauffements aussi, ils sont assez différents de certains échauffements plus classiques. avec des professeurs qui n'auraient pas fait de danse latine. Il me semble que tes échauffements, ils sont quand même assez inspirés de...
Oui, j'essaie toujours de faire un bon échauffement, même si je donne des cours réguliers ou c'était un atelier. Pour moi, c'est très important de commencer un cours avec un bon échauffement.
Avec des exercices aussi.
Des exercices de cardio, de renforcement musculaire.
De gainage.
Voilà, tout ce qu'il faut en fait pour qu'on prépare notre corps pouvoir danser et prévenir des soucis de santé et des blessures.
Ok. Est-ce qu'aujourd'hui tu pratiques encore les danses latines ?
Non, malheureusement non. Je n'ai pas trop le temps. Je n'ai pas trop le temps de le faire, même si parfois dans mon échauffement, j'essaie de faire quelques mouvements, voilà, juste pour travailler la technique. Même dans les cours de rotation, de technique de tour, je m'inspire énormément. mais je n'ai pas vraiment le temps de le travailler.
De le pratiquer.
De le pratiquer, oui.
Et est-ce qu'il y a des choses qui te manquent que tu ne retrouves pas dans la salsa ?
Tout.
Tout, c'est quoi ? Tout,
tout, tout me manque. Chaque fois que je vois les vidéos, chaque fois que je regarde les vidéos sur les réseaux sociaux, je suis, je ne sais pas, j'ai des larmes aux yeux. En fait, c'est quelque chose qui... C'est vraiment mon style préféré. La danse en général, c'est le plus grand amour, c'est ma passion, c'est mon métier aujourd'hui. Mais c'est vrai que ça me manque. Juste cette préparation, le travail en couple, parce qu'aujourd'hui, je n'ai pas de partenaire de danse dans la salsa. Du coup, la danse en couple me manque énormément. Le travail avec le partenaire, la préparation pour un show ou la compétition, les costumes magnifiques.
Et ça, du coup, la préparation des shows. Oui, comme là, tu fais beaucoup d'ateliers chorégraphiques. Oui, tu ne retrouves pas complètement... Ce n'est pas tout à fait la même préparation. Ah non, parce que c'est la préparation des compétitions. Oui. C'est ça qui est très différent. Oui,
c'est très différent. Après, j'essaie de... Quand je parlais des costumes, de maquillage, le coiffeur, ça, j'essaie de transmettre à mes élèves et je garde ça.
Oui, des choses très précises.
Comme ça, elles savent exactement quoi faire. comment c'est maquillé, comment c'est coiffé. Et j'essaie aussi de le faire apprendre qu'elle fasse ça toute seule. On peut s'aider mutuellement, mais il faut vraiment apprendre à être indépendante sur ça parce que ça crée un stress si vous êtes en train d'aider quelqu'un et vous n'êtes pas prête.
Oui.
Voilà, c'est vraiment important de connaître ça et de pouvoir se préparer ou à la maison ou toute seule dans un backstage. En fait, je pense que c'est beaucoup plus simple pour les gens s'il y a des règles qui sont imposées. Comme ça, elles savent exactement ce qu'elles doivent faire, ce qu'il faut acheter. Et il n'y a plus de questions à ce niveau.
Puis toi, tu travailles avec des grands groupes aussi.
Oui, j'ai à peu près entre 15 et 20 filles.
Donc, ce n'est pas comme quand tu es dans une team avec 4 personnes. Enfin, ce n'est pas la même organisation.
Pas du tout. Il faut vraiment être précis. Comme ça, tout le monde a le temps d'acheter tout ce qu'il faut, d'avoir leur costume pour ne pas se retrouver... à 12 jours avant le show, sans des choses. Du coup, c'est vraiment une organisation, une préparation. C'est important, il faut y aller. Mais j'aime bien faire ça, j'aime bien faire tout ça.
Tu as une partie que tu aimes bien. Oui, oui. Tu vas peut-être me dire que c'est aussi un problème de temps, mais tu n'as jamais envisagé de donner des cours de danse latine, ou ponctuellement, ou juste une danse latine, parce que maintenant, tu as créé une communauté autour de toi, de gens qui prennent des cours, des ateliers avec toi. Tu ne t'es jamais dit... je vais leur proposer un cours de danse latine ?
Pas nécessairement un cours de danse latine, mais c'est prévu de faire des stages un peu dans le fusion, où je vais mélanger certaines danses avec de la salsa.
Trop bien !
Voilà, ça c'est quelque chose que j'ai eu le temps de réfléchir et j'aimerais bien... Voilà,
même si... C'est la nouveauté de la saison qui arrive. Voilà,
c'est ça. J'ai aussi un cours de mambo technique que je vais faire tous les jeudis parce que je trouve qu'on est un peu en manque de la technique parce que c'est venir faire un cours régulier, juste apprendre des chaînes, copier des mouvements, ce que le prof ou la prof, elle te dit. C'est OK. On a tous, de toute façon, différents objectifs quand on est dans la salsa. Mais pour mes élèves qui me disent j'ai envie vraiment de progresser, j'ai envie de faire quelque chose de plus, j'ai envie de me sentir que je me suis améliorée je trouve que c'est vraiment un travail nécessaire pour arriver à ce niveau. Du coup, ça, c'est aussi une nouveauté de cette saison. D'accord. Je donnerai plus de cours réguliers.
D'accord.
Voilà, j'ai que l'atelier. OK. et le cours de mambo technique avec des stages de fusion que je ferai de temps en temps.
De temps en temps. Ah, super. J'espère que... Je viens souvent pour enregistrer des podcasts. J'espère que ça tombera sur un week-end comme ça. Je suis très curieuse de découvrir. Je te pose des questions depuis tout à l'heure parce que je ne connais pas trop cet univers. Donc, on a parlé beaucoup des entraînements, des compétitions. Est-ce qu'il y a une partie sociale aussi ou pas du tout ?
Je ne dirais pas parce qu'en fait, on ne peut pas danser cette danse.
Ce n'est pas de l'improvisation comme la salsa ? Non. C'est ça ?
Non, non, non.
C'est que chorégraphier ? Pas du tout.
Vous êtes chorégraphié, vous avez le jour de compétition, vous sortez sur la piste de danse, la musique commence et vous faites votre partie de la chorégraphie. Quand c'est fini, vous recommencez. Chaque danse a sa chorégraphie.
Donc là, ça veut dire qu'il y a une musique qui passe et que tu as le partenaire à adapter. Si ce n'est pas préparé, tu ne peux pas dire on va danser une rumba ?
On peut, mais personne ne le fait.
D'accord.
On ne le fait pas. C'est vraiment trop technique.
D'accord.
Il faut vraiment que les deux personnes ont un très bon niveau, un bon guidage pour pouvoir…
Improviser comme ça.
Les danseurs, oui, danseurs amateurs ou pros qui font les compétitions, ils peuvent, il n'y a pas de souci. mais on ne se retrouve franchement jamais dans les lieux c'est pas comme dans le social, dans la salsa où on a des soirées on s'amuse et tout et en fait je dirais que le côté social c'est plutôt dans le club où tu es dans l'entraînement on devient amis, on sort ensemble mais pas dans les soirées dansantes ça c'est le côté social que
qu'on a. Du coup, pour progresser, c'est vraiment que par les entraînements. Parce que moi, je trouve qu'en salsa, t'as vraiment la partie courte qui te fait progresser et la partie pratique en social. Du coup, dans les danses latines sportives, c'est pas le cas. Sportive,
on a des entraînements en groupe. Normalement, c'est entre deux, trois fois par semaine avec les profs qui sont là. Après, il y a un travail individuel où on travaille avec un partenaire.
D'accord, les fameux devoirs.
Voilà, devoirs à faire. Des cours privés avec les professeurs étrangers qui viennent de temps en temps. D'accord. Et les compétitions. Nous, c'est les compétitions où on travaille énormément. Il y a des compétitions qui sont là tous les week-ends, dans différentes villes. Et plus on le fait, plus on s'améliore. Ok. Voilà, c'est plutôt ça.
D'accord. Et donc, du coup, quelque chose qui était très différent, c'est ce côté improvisation en social, de se laisser guider, etc. Cet aspect-là, comment ça s'est passé pour toi ?
J'ai eu du mal de me laisser guider.
D'accord.
Et parfois, même moi, j'avais envie de le faire. Parce qu'un peu de le guidage dans la danse sportive, c'est le push-up. Du coup, on a un peu plus de tension, d'énergie au niveau des bras, ce qui n'est pas le cas dans la salsa. Et de relâcher complètement les bras, ça, c'était pour moi le plus difficile. Vraiment. Même plus difficile que les jambes, les pieds, les genoux.
Vraiment, le haut du corps ?
Le haut du corps, c'était beaucoup plus difficile à gérer. J'ai bougé mes bras très vite. Il fallait ralentir pour la salsa. L'énergie, j'ai changé l'énergie tout le temps. Comme je t'avais dit, quick and slow. Du coup, je pourrais aller trop vite après et ralentir. Ce qui n'est pas le cas dans la salsa. Il faut vraiment avoir... fluidité spécialement quand on parle de New York style en tout. Du coup, je dirais que ça, c'était très difficile pour moi, mais j'ai réussi. Parce qu'en fait, le souci, c'est que j'ai arrêté. J'ai arrêté dans le sportif en même moment que j'ai commencé avec la salsa. Et c'est vrai que je ne voyais pas la possibilité de faire les deux en même temps.
De vraiment continuer.
Franchement, c'est tellement d'univers différents. Je ne voyais pas faire ça. Ouais. Et je me dis, j'ai eu suffisamment d'expérience dans les compétitions et je voulais faire d'autres choses. Et au fait, c'était aussi marrant parce que j'ai arrêté dans la team. J'ai appelé mon partenaire à l'époque. Je dis, j'arrête les compétitions. Bon, je suis allée pour la première fois dans un festival de salsa en Croatie. C'était à Roving, le Croatian Summer Salsa Festival. Je suis rentrée de Roving et je dis, j'arrête.
C'est dangereux de faire des... Les écoles de danse latine et sportive vont interdire d'aller en festival.
Quand je suis allée là-bas, quand j'ai vu exactement ce côté social, le partage, de pouvoir danser avec peu importe qui, sur la musique.
Tu dansais déjà depuis longtemps, le reste.
Aujourd'hui, ça fait déjà 24 ans que je danse, et plus de 15 ans que j'enseigne. Du coup, c'est vrai que... Même si ça me manque, je pense que ce côté de compétition, voilà, ça va pour moi. J'ai fait ce que je voulais et voilà.
Tu t'es arrêtée à un moment donné où tu étais satisfaite.
Voilà, c'est ça. C'est ça ? C'est ça, exactement. Et je voulais, comme je te l'ai dit, je voulais essayer d'autres choses. J'ai vu la salsa, comment on peut s'amuser et ne pas avoir autant de règles. que ce ne soit pas aussi strict. Voilà. Du coup, c'était quelque chose qui me parlait plus à ce moment-là.
Et est-ce que tu crois qu'il y a une autre danse qui pourrait t'appeler un jour après la salsa ?
Oui, je me disais tout le temps que je ne vais jamais arrêter de la danse. C'est vraiment quelque chose que j'adore. Et si un jour, j'arrête l'enseignement et j'arrête la salsa, je vais sûrement continuer à faire des socials ou voyager et faire d'autres festivals. mais j'aimerais bien faire de contemporain j'aimerais bien faire contemporain et un peu plus de heels peut-être voilà, c'est quelque chose que tu as en tête oui,
pour cette année te dégager du temps pour te faire des cours pour toi c'est ça, c'est ça j'ai une dernière question pour toi c'est quoi la place de la salsa aujourd'hui dans ta vie ?
Ah, ça représente tout pour moi. C'est mon métier, c'est ma passion. Je ne pourrais pas vivre sans elle, vraiment. Et quand je vois où j'habite aujourd'hui, grâce à Salsa, je suis venue à Paris. Je pense que je n'aurais jamais quitté mon pays s'il n'y avait pas cette possibilité de collaborer avec mon partenaire. venir ici faire de la danse. Ça m'a apporté énormément des gens que j'ai rencontrés pendant ces dernières années, les amis que j'ai. Franchement, c'est vraiment quelque chose que j'adore aujourd'hui. J'adore danser, j'adore enseigner et je suis énormément reconnaissante de pouvoir faire ça dans mon métier.
Merci Ella.
Merci Manon.
Merci pour ton écoute. J'espère que cet épisode t'a plu. Moi c'est Manon et la semaine prochaine, je t'emmène à la rencontre de Timothée. Nous discuterons ensemble de l'origine du mambo et de toutes les facettes riches et complexes qu'il comprend. En attendant, n'hésite pas à partager cet épisode et à rejoindre Mosaïque Salsa sur Instagram. A lundi prochain !
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