- Speaker #0
Alors Mathis, je ne vais pas te demander comment tu vas, parce que je ne vais pas faire semblant qu'on vient juste de se voir. On a un petit peu discuté, on a eu l'occasion d'échanger un petit peu en amont de ce podcast. Forcément, pour les gens qui nous écoutent, J'aimerais quand même que tu te présentes. Donc, si tu peux juste nous dire qui es-tu, d'où tu viens, ce que tu as fait, un petit peu ton parcours. Alors, je ne vais pas dire ton parcours de quoi, pour laisser un peu de suspense plané pour les gens qui ne te connaissent pas. Et tes projets à venir, voilà, en quelques mots.
- Speaker #1
Bien sûr, donc moi, c'est Mathis Poulet. J'ai 21 ans, donc je suis pilote automobile et étudiant aussi en bachelor à côté. Donc moi, je fais du sport automobile depuis maintenant, ça, je vais vivre ma dixième saison. J'ai commencé en 2015 grâce à un volant de détection, le volant LCO en karting, que j'ai remporté et qui m'a permis de commencer mon parcours. J'ai fait plusieurs saisons en karting dans différents championnats. J'ai participé aussi bien en sprint qu'en endurance. J'ai fait deux fois les 24 heures karting avec deux victoires. Suite à ça, je suis rentré au Pôle France, à la FFS Academy au Mans. Mon aventure en voiture a commencé avec la Formule 4 et maintenant en prototype, en endurance. pour objectif de faire les 24 heures du Mans dans quelques années.
- Speaker #0
La Formule 4, c'était ça le game changer vraiment pour toi ?
- Speaker #1
On va dire que c'est la vraie transition entre le karting qui est vraiment l'école de tout jeune pilote, parce que c'est vraiment des superbes formules pour apprendre, pour prendre nos expériences, comprendre comment il faut piloter. Et puis on va dire que la monoplace, c'est vraiment le saut dans le grand bain, parce qu'on est vraiment sur des grands circuits, avec des voitures assez performantes. donc c'est clair que c'est une vraie étape et aujourd'hui il y a beaucoup de pilotes qui sont champions du monde de karting qui n'ont pas eu la chance ou l'opportunité de faire ce saut-là ou qui ne l'ont pas réussi et qui sont pour certains même retournés en karting il y a une vraie différence entre le karting et la voiture donc c'est intéressant et oui c'est une vraie étape
- Speaker #0
Alors justement je rebondis sur ce que tu viens de dire la monoplace a été un choix ou c'était une opportunité comment ça s'est fait ou est-ce que toi tout petit entre guillemets tu t'es dit auquel moi c'est de la monoplace, ce sera que ça, et c'est sûr et certain que j'y arriverai, ou comment ça s'est fait ?
- Speaker #1
Alors ça s'est fait que j'étais au Pôle France déjà, l'AFI fait ça, donc forcément il y a la filière karting, avant de rentrer au Pôle, j'étais au championnat de France Junior, donc c'est un championnat qui est organisé pour les jeunes pilotes en karting, qui est vraiment top parce qu'on a tous le même matériel, donc ça nous permet vraiment de nous comparer, et d'avoir seulement le pilote qui est mis en avant par ses performances, et pas avec le matériel, comme dans les catégories karting traditionnelles, où on n'est pas tout le temps. tous sous la même structure. Et donc, je suis rentré au Pôle France et effectivement, la monoplace, c'est l'étape incontournable pour passer du karting à la voiture. Et je pense, même si je me suis directement dirigé vers le prototype après, parce que la monoplace ne m'a pas forcément plus plus que ça, on va dire. Mais c'est une vraie étape et je pense que c'était une bonne étape justement pour passer du karting à la voiture parce que c'est très exigeant. Il faut aller chercher au bout de soi-même. Et je pense que ça m'a appris de bonnes valeurs qui aujourd'hui sont des forces pour moi en endurance.
- Speaker #0
Ok, très bien. Donc le podcast, tu le sais, s'appelle Moteur et Marketing. Donc forcément, on va parler un petit peu de communication et de marketing dans l'automobile. Moi, j'aimerais savoir, dans ta carrière de jeune pilote, si je peux appeler ça comme ça, quel rôle justement du marketing, du digital, de la communication pour toi ? Est-ce que c'est quelque chose qui est indispensable, que tu gères, que tu ne gères pas ? pas qui t'embête, peut-être aussi, ou est-ce que justement c'est un truc qu'on ne peut pas dissocier aujourd'hui de la carrière d'un pilote ?
- Speaker #1
Pour moi, c'est indissociable aujourd'hui, parce qu'on est quand même dans un monde d'images, de communication, et c'est ultra important pour un pilote de communiquer, de savoir communiquer. C'est quelque chose qui est également demandé pour un pilote professionnel, puisqu'il passe du temps dans la voiture. Par ses performances, il fait briller la marque. Mais il faut aussi qu'en dehors de la voiture, ils puissent mettre en avant le constructeur qu'ils représentent, puissent indirectement vendre des véhicules de par l'image qu'ils dégagent. Donc c'est quelque chose de très important. Et oui, je pense qu'il faut savoir le gérer soi-même. Moi, aujourd'hui, dans mon projet, je gère la communication intégralement par moi-même. Alors forcément, c'est un petit peu amateur, parce que je ne suis pas suivi par une agence professionnelle. Mais effectivement, l'idée, c'est vraiment de mettre du côté humain. C'est aujourd'hui ce qui me permet d'avoir des partenaires, de vraiment valoriser l'humain, valoriser le sport automobile et de valoriser mon projet. Donc la communication et le marketing, c'est quelque chose qui sont, je pense, indissociables de mon sport aujourd'hui.
- Speaker #0
Ok, et donc concrètement, tu es pilote, donc il faut financer les saisons. Oui. Il faut des sponsors.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Voilà, gros enjeu, j'imagine. Et donc concrètement, toi, qu'est-ce que tu as mis en place pour attirer des sponsors et pour construire ta communauté ?
- Speaker #1
Alors, on va dire que ça s'est fait en plusieurs étapes. La première chose, ça a été vraiment de créer le projet sportif en 2021, donc le projet MP24H qui est toujours en activité, si je peux dire comme ça, aujourd'hui. C'est vraiment ce projet-là qui m'a permis de fédérer des partenaires parce que j'ai créé toute une aventure autour de mon projet et du sport que j'affectionne forcément. Donc ça a été vraiment d'abord de créer le projet, donc vraiment une étude un peu marketing finalement, si on peut ramener ça au marketing, dans le sens où il faut comprendre ce que les entreprises ont besoin, quelle peut être ma plus-value en échange de financement pour financer le projet. J'ai vraiment fait une grosse étude là-dessus, ça m'a permis de lancer le projet. Et puis ça s'est fait aussi forcément en parallèle sur les réseaux sociaux pour construire un petit peu une communication. Parce que c'est quelque chose qui est compliqué, qui n'est pas facile aujourd'hui. Les réseaux sociaux, c'est un gros vecteur de communication, il faut y être présent, le faire bien. Alors je n'ai pas un nombre d'abonnés exceptionnel et très très grand, parce que je fais tout en organique et l'idée c'est vraiment de faire les choses... progressivement et vraiment d'engager ma communauté. Je ne cherche pas à avoir 500 000 abonnés, si c'est pour avoir 100 likes ou 200 likes par poste. Donc c'est vraiment de l'organique. Et le disier, c'est vraiment de fédérer autour de ce projet-là. Et donc pour fédérer, il faut mettre des valeurs, il faut intégrer les partenaires, prendre en compte aussi les besoins qu'une entreprise peut avoir. Parce que c'est vraiment ça aujourd'hui le cœur de mon activité, finalement à côté d'être pilote. C'est de comprendre le besoin des entreprises et en quoi, moi, de par mon sport, de par la communication que je mets en place, je peux leur apporter quelque chose. Et je pense que c'est un process qui prend du temps. Il faut aussi prendre en compte que tout ça, ça évolue parce qu'aujourd'hui, il y a l'IA, il y a plein de nouvelles technologies, de façons de communiquer aussi qui voient le jour. Donc, il faut être performant dans le sport, mais il faut être performant aussi, je pense, sur la communication et peut-être même encore plus sur la communication qu'avant parce que c'est grâce à la com. et au marketing qu'on arrive à récupérer des fonds pour finalement financer le programme et rouler derrière. Donc on va dire qu'en amont, il faut être bon au marketing et très bon pilote à côté, ça est forcément très important.
- Speaker #0
Ok, et donc toi concrètement, tu as un site internet que tu as fait toi-même ?
- Speaker #1
Moi-même, oui.
- Speaker #0
Bravo !
- Speaker #1
Ce n'est pas facile, ça prend du temps, mais bon, il y a des bons plugins aujourd'hui pour les faire à peu près correctement tout seul.
- Speaker #0
Ok, la partie SEO, référencement, tu ne la travailles pas ?
- Speaker #1
Je la travaille très peu, non. J'ai eu la chance d'avoir un nom de domaine qui était déjà bien. Après, en plus, avec le nom atypique que j'ai, Poulet, ça permet d'avoir déjà un bon référencement. Il n'y a pas 50 000 poulets en France qui font du sport auto. Donc, ça permet d'avoir un bon SEO. D'accord.
- Speaker #0
Et donc, tu parles aussi de réseaux sociaux. Oui. Donc, ça, c'est ton canal d'acquisition pour les sponsors ou comment ça se passe en fait ? Concrètement, le sponsor, tu le trouves comment ? Est-ce que c'est… tu le contactes en direct et tu lui dis, entre guillemets, « Regardez ma vitrine sur les réseaux sociaux, regardez mon site, ma plaquette » , puisque je l'ai vu, on a échangé avant sur ce sujet-là, ou est-ce qu'au contraire, tu es sur les réseaux sociaux, tu publies en espérant d'attirer des gens, ou est-ce que c'est un mix ? Explique-nous un petit peu ta stratégie marketing d'acquisition de sponsors.
- Speaker #1
Sur l'acquisition, forcément, il y a un peu un mix des deux, effectivement. Il y a le côté réseaux sociaux, que j'essaye de travailler le plus possible en faisant du contenu moi-même. Et surtout, en essayant d'immerger, moi j'ai vraiment un positionnement d'immerger les partenaires, d'immerger les gens dans mon sport. Donc l'idée, c'est par du contenu vidéo notamment, que j'ai commencé à mettre en place en fin 2024, où vraiment, en mode format mini Netflix, où vraiment une vidéo de trois minutes est faite chaque meeting, pour permettre aux partenaires et puis même surtout au grand public de comprendre un peu ce que ça représente d'être pilote, les étapes, comment ça se passe. de donner aussi mon ressenti. Donc ça, c'est un canal d'acquisition. On va dire qu'il y a 30% d'acquisition peut-être, ou 20%. Et le reste, c'est vraiment du démarchage traditionnel, comme du développement commercial finalement, par les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, qui est un super boutique pour ça. Parce qu'aujourd'hui, quand on a 21 ans, qu'on n'est pas du tout issu d'un milieu entrepreneurial, il faut y aller. Et donc, par LinkedIn, effectivement, ça permet directement de pouvoir échanger avec les directeurs d'entreprise et puis même les différents responsables marketing qui ont le final cut dans le cadre de grands groupes pour la partie sponsoring.
- Speaker #0
Ok. Donc, sur les réseaux sociaux, toi, ta stratégie, donc effectivement, tu l'as dit, le but, ce n'est pas d'avoir 500 000 followers avec 10 likes, c'est plutôt d'avoir une petite communauté très engagée. Et donc tu fais de la publication uniquement sur l'automobile. C'est-à-dire que tu ne vas pas faire ce qu'on appelle du personal branding de par ton nom, etc. Mais tu ne vas pas mettre en avant ta vie de tous les jours quand tu travailles, quand tu te lèves, ou est-ce que tu te dis qu'il faudrait peut-être le faire ? Est-ce que tu le fais déjà ? Ou est-ce que c'est un game changer pour toi en te disant aujourd'hui on est en 2025, je vois qu'il y a des pilotes... qu'ils le font, qu'ils parlent de leur vie perso, de leurs petites copines ou je ne sais quoi. Est-ce que toi, c'est quelque chose que tu as envie de faire ou tu dis non, moi, ce n'est pas la peine ? Moi, je préfère rester pro dans mon contenu. Je ne veux publier que de l'automobile. Ça tourne exclusivement autour de l'automobile pour ne pas me disperser ou même parce que peut-être que tu n'as pas le temps aussi, tout simplement. Explique-nous un petit peu comment tu vois cette chose-là.
- Speaker #1
C'est vrai que sur le projet sportif, c'est aussi pour ça que j'essaie d'être dans les insights le plus possible dans ma communication. C'est qu'aujourd'hui, le sport automobile, c'est en train de changer parce qu'il y a Drive to Survive, donc les gens sur la F1, etc. Donc, c'est en train de se démystifier. Mais pour le commun des mortels, le sport automobile, c'est on rentre dans une voiture et on pilote un peu plus vite que Monsieur Tout-le-Monde. Et ça s'arrête à ça. Sauf qu'aujourd'hui, en fait, les gens ne s'imaginent pas tout le travail qui est en amont. Sur la recherche de budget, aujourd'hui, je pense que je peux passer peut-être 20 heures, 30 heures, semaines, rien que sur cette mission-là, sur un volume global de 80 heures de travail, en plus de mes études aussi à côté. Donc c'est vrai que j'aimerais avoir plus de temps pour me focus sur la com et justement aussi travailler ce personal branding. Aujourd'hui, je communique plus sur les valeurs, sur ce que je veux, sur ce que je suis moi, parce que finalement, je pars du principe que... Les partenaires, s'ils m'accompagnent dans un projet, c'est parce que je suis sportif, parce que c'est pour ce que je dégage, parce qu'en fait, je suis une vitrine ambulante, entre guillemets. Et donc, c'est pour ça que j'essaie d'avoir la communication la plus authentique. Je ne suis pas quelqu'un qui est très lifestyle ou ce genre de choses. Donc, je suis beaucoup moins à l'aise à parler de ça plutôt que de parler de l'entrepreneuriat, qui est ma seconde passion, par exemple. J'ai essayé de faire quelques posts sur LinkedIn, notamment là-dessus, parce que c'est vraiment la cible. Et ça marche plutôt bien. Donc effectivement, l'idée, c'est de pouvoir avoir un parallèle entre le sport et l'entrepreneuriat. Parce que c'est quelque chose qui... Enfin, moi, c'est déjà mes deux plus grosses passions dans la vie. Et puis surtout, je pense qu'il y a des dualités à mettre en place. Et je pense que dans le cadre d'une campagne de communication, effectivement, ça peut être intéressant. Et ça peut enrichir justement ce que je fais déjà. Donc j'y travaille et c'est l'objectif aussi après mes études, puisque je vais finir mon bachelor. J'espère que tout se passe bien en juin. et pouvoir me focaliser à 100% sur le projet. Dans ce cadre-là, je pourrais mettre un peu plus de choses en place.
- Speaker #0
Donc, on parlait des partenaires, du sponsoring. Donc, concrètement, c'est ton challenge, ton plus gros challenge. Est-ce que tu arrives à financer ta saison aujourd'hui ? Alors, sans nous parler de chiffres, ce n'est pas le but, mais c'est ton challenge et comment tu t'en sors aujourd'hui avec ça ?
- Speaker #1
Je pense qu'effectivement, c'est mon plus gros challenge aujourd'hui dans le cadre de mon projet, de pouvoir lever les financements suffisants pour ça. Aujourd'hui, oui, je suis accompagné par une quinzaine d'entreprises qui sont vraiment géniaux et qui sont vraiment dans un vrai objectif de m'accompagner. Donc aujourd'hui, j'arrive à financer en grande partie mes saisons grâce à ça. Effectivement, alors bien sûr aussi, je reste étudiant à côté, donc j'ai un petit peu de financement qui vient de la part de mon alternance, etc., qui me permet, grâce à mes salaires, de financer les déplacements, etc. On va dire qu'à 95 %, c'est grâce à du financement. du financement d'entreprises et de partenaires, finalement. Donc oui, aujourd'hui, j'arrive pas à en vivre. C'est-à-dire que je me rémunère pas sur ce que je fais, c'est, au guillemet, du bénévolat. Maintenant, tout l'argent que les partenaires m'accordent, c'est de l'argent qui est reversé à bon escient dans mon projet pour pouvoir finalement arriver à l'objectif que j'ai sur la plaquette et qui est aujourd'hui mon objectif numéro un dans la vie.
- Speaker #0
Alors justement, on parlait de partenaires, parce qu'il y en a peut-être qui nous écoutent, des gens qui voudraient te sponsoriser. Quel type de partenaire tu cherches ? Est-ce que c'est exclusivement de l'automobile ou tu es complètement ouvert ? Et qu'est-ce que toi, tu peux leur apporter concrètement, en fait, cette co-construction que tu mets en place par rapport à ton projet MP24H ? Explique-nous un petit peu ce qu'ils peuvent y gagner.
- Speaker #1
Alors, il y a plusieurs volets sur le projet qui peuvent permettre aux entreprises d'être visibles. Forcément, il y a la visibilité qui est le premier atout sur les championnats. Aujourd'hui, je suis sur des championnats. qui sont très médiatisés, les championnats d'Europe. Donc on évolue partout en Europe, en Italie, en Belgique, en France. Cette année, il y aura deux courses en France. En Angleterre aussi, avec Silverstone, cette année, qui rejoint le calendrier pour… qui a un super beau circuit. Donc il y a la première partie grâce à la visibilité, donc logo sur la voiture, sur la combinaison, sur les réseaux sociaux, toute la communication qui est autour du projet. Ensuite, il y a vraiment plus la partie événementielle. Moi, l'idée, c'est vraiment de permettre aux partenaires d'être immergés dans la course. Donc chaque meeting, en fonction des disponibilités des chefs d'entreprise ou même de leurs équipes, même des clients, des partenaires, de mes partenaires à moi, justement. Je les invite sur les meetings de compétition avec le réceptif qui est ambulant sur l'enchante des meetings et qui leur permet vraiment d'être immergé dans la course avec présentation de la voiture, présentation de l'équipe technique, comment vit une équipe. Parce que finalement, une équipe de course aujourd'hui, c'est une mini-entreprise qui se déplace de meeting en meeting. Et donc, c'est de faire constamment le parallèle entre le monde de l'entreprise et le monde du sport parce que pour moi, il y a des connexions qui sont là, mais qu'on ne voit pas forcément. Donc moi, l'idée, c'est de pouvoir unir le tout. Je pense que ça passe beaucoup par de l'événementiel et du contact humain. Une des valeurs de mon projet et pourquoi je suis parti en endurance, c'est le côté humain. Forcément, c'est ce que j'essaye de faire infuser dans mon projet. Il y a la partie événementielle et puis il y a la partie réseautage. L'idée, c'est de pouvoir organiser des événements tout au long de l'année, sur les meetings, mais également dehors, pour permettre aux partenaires de se rencontrer. J'ai la chance dans mon projet d'avoir des partenaires de différents horizons. Certains sont sur l'automobile, forcément, d'autres sont dans le transport, d'autres sont dans l'ARH, d'autres sont dans différents secteurs. Et je trouve que c'est intéressant qu'ils puissent communiquer parce que parfois, de prime abord, on ne se rend pas compte qu'il y a des passerelles à faire, mais finalement, en communiquant, en activant les bons leviers et en étant un petit peu ingénieux, il y a moyen de faire des belles choses. Et donc, c'est aussi l'idée de mon projet, c'est d'à la fois développer son business, de se faire connaître aussi, et puis de porter un projet, je pense que c'est déjà valorisant. pour une entreprise et puis surtout quand on est jeune et qu'on a envie de tout casser.
- Speaker #0
Donc Mathis, si tu avais trois conseils express pour un jeune pilote qui veut vous percer, dis-nous tout.
- Speaker #1
Alors, premier conseil, c'est d'être persévérant. Parce que je pense que si on est un peu... Il faut avoir une énorme motivation. Il faut avoir envie de se lever tous les jours, de se dire qu'il faut bosser encore plus que ce qu'on a fait la veille. Il faut être persévérant, il faut être patient aussi, parce qu'un projet comme ça, ça ne se construit pas du jour au lendemain. surtout en sport automobile où on est quand même beaucoup confronté aux problèmes budgétaires, on va dire, ou quand on n'est pas issu d'une famille aisée, comme ça a été le cas pour moi, de devoir trouver des solutions et vraiment de se donner les moyens à 100%, voire même plus, chaque jour. Je dirais que le 100%, c'est le minimum. De toute façon, quand on veut réussir dans tout projet, que ce soit entrepreneuriat, sportif ou peu importe, il faut s'y mettre à fond, forcément être talentueux. je pense que c'est aussi une valeur importante. Le talent, on l'a ou on ne l'a pas, mais même si on ne l'a pas, je pense qu'on peut le travailler. Si on est intelligent et qu'on est patient, encore une fois, ça peut le faire. Et la troisième chose, je pense qu'il faut être un passionné et puis surtout être polyvalent.
- Speaker #0
Dernière question, si tu devais choisir un coéquipier de rêve pour une course mythique, alors que ce soit un pilote légendaire ou une célébrité... complètement improbable, je ne sais pas, du cinéma ou un chanteur, tu choisiras qui et pourquoi ?
- Speaker #1
Alors moi, si j'avais un pilote avec lequel j'aimerais être associé, c'est André Lauterer, parce que c'est la personne qui m'a fait aimer l'endurance. D'ailleurs, mon design de casque est un petit peu, comment dirais-je, inspiré du sien. C'est un pilote que j'apprécie beaucoup, qui est polyglotte, qui a plusieurs talents en fait, et qui est juste un super pilote. et puis il roule en plus accessoirement il roulait avec mon nouveau team manager donc c'est vraiment quelque chose de génial et puis ouais c'est un jeune qui a pas mal galéré aussi qui est un peu comme moi finalement qui a failli aller en F1 et puis malheureusement il était pas dans le bon timing et puis il s'est remis en endurance il est parti au Japon et ça a bien marché il est revenu en Europe avec Audi donc un vrai un vrai pilote comme moi j'aimerais l'être
- Speaker #0
André, si tu nous écoutes...
- Speaker #1
Avec plaisir pour se rencontrer et pour te faire intervenir dans ce podcast.
- Speaker #0
OK, merci. Juste pour résumer, ta stratégie, ton challenge quotidien, je ne parle pas de performance sur le circuit, c'est de trouver des sponsors. Oui. Pour tout dire aux gens qui nous écoutent, je t'accompagne aussi sur cette partie-là. On t'accompagne, ma société, mon agence de marketing t'accompagne là-dessus. Si on veut te contacter directement, site web ?
- Speaker #1
Il y a les sites web, il y a tous les réseaux sociaux, donc LinkedIn, Instagram, Facebook, TikTok aussi, YouTube, tous les principaux réseaux sociaux,
- Speaker #0
je ne sais plus. Donc Mathis Poulet, on te trouve.
- Speaker #1
Exactement, dans tous les cas. Encore une fois, j'ai un nom atypique, donc il faut le mettre en avant. Donc c'est cool.
- Speaker #0
Ça marche, ok. Bon, écoute, merci beaucoup Mathis, et puis à bientôt sur un circuit.
- Speaker #1
Merci à toi, Vivien, au plaisir.