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Mouvemental

#62 Rendre le sport accessible à tous grâce à l'Activité Physique Adaptée : avec Noé Bérenger

#62 Rendre le sport accessible à tous grâce à l'Activité Physique Adaptée : avec Noé Bérenger

59min |13/09/2025
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59min |13/09/2025
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Description

Tu crois que l’Activité Physique Adaptée (APA), c’est juste du sport “plus doux” ? Détrompe-toi 👀

Avec Noé Bérenger, enseignant en APA, on te plonge dans cet univers passionnant qui rend le mouvement accessible à toutes et tous.


Tu vas découvrir :
✅ Le métier d’enseignant en APA
✅ À qui s’adresse l'APA et comment trouver un lieu de pratique
✅ Comment ça fonctionne


Bonne écoute 🎧

Magali


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


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🙋🏻‍♀️ À propos de moi :

Je suis Magali, fondatrice de Mouvemental.
J’aide les personnes qui veulent bouger mais galèrent à s’y mettre (ou à s’y tenir) à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, sans se faire violence.


🤸🏻‍♀️ Mon truc, c’est l’Activité Physique Adaptée : c’est moi qui m’adapte à toi, pas l’inverse.


🧠 Et comme le mental compte autant que le corps, je t’accompagne aussi à mieux comprendre tes blocages, tes freins, et à te créer un état d’esprit qui t’aide vraiment à avancer.


Pendant 6 ans, j’ai accompagné plus de 2000 personnes touchées par le cancer à reprendre une activité. C’est là que je me suis posée cette question qui me guide encore aujourd’hui :
👉 comment faire pour bouger de façon régulière, durable… et choisie ?


Aujourd’hui, je continue d’apprendre sans arrêt (prépa mentale, PNL, neurosciences, motivation, pédagogie…).
Et je transmets tout ça à travers ce podcast, mes accompagnements, et toujours… avec beaucoup d’envie.


🚲 En dehors de ça, je suis une ex-basketteuse passionnée reconvertie en sportive à la carte, toujours sur mon vélo !

Si tu veux retrouver de l’énergie, de la confiance, et une pratique qui te ressemble… tu es au bon endroit.


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. Je sais que pour certaines personnes, ce n'est pas toujours simple de trouver un lieu de pratique qui soit adapté. Ça peut être par rapport à la condition physique, ça peut être par rapport à leur état de santé, mais aussi par rapport au fait de ne pas toujours savoir quoi faire, comment le faire, quelle activité pratiquer, etc. Il y a une multitude de facteurs qui peuvent... rendre finalement la pratique de l'activité physique compliquée. Mais effectivement, l'état de santé peut rajouter une difficulté supplémentaire. Et aujourd'hui, j'ai vraiment envie qu'on aille aborder ces lieux de pratique qui sont des lieux où les personnes peuvent se sentir vraiment plus en sécurité ou peuvent avoir la sensation d'être accompagnées de manière bien adaptée. Donc, on va parler d'activité physique adaptée. J'ai l'honneur d'avoir avec moi Noé Béranger, qui est enseignant en activité physique adaptée, qui nous vient tout droit du Sud, et qui, à ses heures perdues, est plutôt un randonneur noctambule, et aussi s'investit énormément dans plein de projets. C'est pour ça que je suis très contente de t'avoir avec moi aujourd'hui, qu'on puisse aborder tout ça ensemble. Merci à toi d'être là.

  • Speaker #1

    Merci, c'est un grand plaisir. C'est un grand plaisir d'être avec toi.

  • Speaker #0

    Et tu vois, j'aime bien en général, quand je commence les épisodes, de... raconter une petite anecdote de comment est-ce que j'ai rencontré la personne. Alors, je ne me rappelle pas tous les détails, mais je me souviens d'un de nos premiers échanges où tu étais un peu intriguée par rapport à peut-être la manière dont je voyais l'APA. Et je me rappelle que tu m'avais contactée, on avait eu ce premier appel ensemble. Tu te souviens,

  • Speaker #1

    toi ? Oui, je m'en souviens très bien. En fait, j'avais été interpellé par Mouvementale, où j'avais trouvé vachement intéressant le concept d'associer, évidemment, au mouvement. la préparation mentale et le mouvement adapté, l'activité physique adaptée à la préparation mentale. Et donc, j'étais venu te questionner un petit peu là-dessus et sur ta vision de la part en général aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis on avait pas mal matché parce que moi, je me rappelle que je t'avais trouvé hyper dynamique. Et juste l'approche de venir me contacter pour en savoir plus, je trouvais ça génial parce qu'on ne fait pas assez ça, en fait. Et ça permet vraiment de croiser un peu les expériences, les compétences, les points de vue aussi. Et j'avais vraiment aimé justement ta manière de concevoir l'activité physique adaptée. Et tu vois, avant qu'on entre plus dans tous les détails, je pense que ça peut être bien qu'on exprime un peu chacun notre point de vue de qu'est-ce que c'est que l'activité physique adaptée, à qui c'est destiné, et pourquoi en fait aujourd'hui on parle de ça plus précisément, au-delà du fait, comme je l'ai dit dans l'intro, que parfois on ne sait pas trop où pratiquer, et on a parfois la sensation de... de ne pas être à l'aise dans un environnement plus classique, dans une salle de sport, dans un club sportif, parce qu'on a différents types de besoins ou de difficultés.

  • Speaker #1

    L'activité physique adaptée est quand même définie dans des textes, donc il y a quand même un socle légal qui donne une première direction. Après, je pense qu'on a tous un petit peu nos conceptions personnelles de ça, parce que finalement, c'est quand même de l'humain et du coup, il y a de l'incertitude et des particularités à chaque mise en place de l'activité physique. Donc pour moi, l'activité physique adaptée, c'est un outil, c'est un moyen de remettre en action des personnes et en mouvement des personnes qui ont des problématiques et des besoins, en tout cas spécifiques. sur ce sujet, donc qui vont avoir une situation de handicap, qui vont avoir des problématiques de santé quelconques, qui vont avoir peut-être des contraintes aussi organisationnelles, simplement, sans forcément avoir de problèmes de santé déclarés. Et donc, c'est comment utiliser cet outil de l'activité, qui est l'activité physique, de manière adaptée pour ces profils-là, pour aider ces gens à se remettre en mouvement, là où, en fait, ça ajoute aux freins auxquels tout le monde fait face. d'organisation, de temps, etc., de motivation, de flemme, des soucis de santé, des douleurs, de la fatigue, des troubles musculoskeletiques, plein de choses. Et donc, pour moi, la PAS, c'est vraiment l'utilisation de l'activité physique de manière adaptée pour promouvoir ce premier pas vers le mouvement et qui est souvent un premier pas de retour vers la vie dans certains cas, enfin, retour où... ou de départ faire la vie active, pas uniquement au niveau de l'activité physique, mais aussi en général.

  • Speaker #0

    Oui, ça va généralement bien au-delà de l'activité physique. Mais moi, je suis complètement d'accord avec toi. Et c'est vraiment pour moi l'APA, donc c'est l'acronyme, le diminutif de l'activité physique adaptée. C'est vraiment... Parce que souvent, j'ai en tête des personnes qui me disaient mais moi, je n'ai pas besoin de quelque chose d'adapté. Ça peut vraiment avoir cette connotation de... Je ne suis pas normale, donc j'ai besoin d'un truc particulier. Or, en fait, je pense qu'il faut le voir comme quelque chose de plus positif, qui est qu'on a tous, effectivement, notre vie avec notre propre souci ou nom de santé, mais en tout cas, on a tous besoin d'adapter d'une certaine manière l'activité physique pour qu'elle colle, ne serait-ce qu'à notre vie quotidienne. Et à partir de là, si on réfléchit de cette manière-là, c'est beaucoup plus agréable. Bien sûr, il y en a qui ont besoin d'adaptations spécifiques, Dans la pratique, je ne sais pas si on parle, pour donner un petit peu plus de clarté sur le truc, vous êtes en séance, vous faites des postures de yoga, vous êtes en surpoids ou en situation d'obésité, donc inconfortable peut-être au niveau du ventre. Donc là, on va être obligé d'adapter plus spécifiquement certaines postures pour que ça soit faisable, tout simplement. Mais ce n'est pas toujours que ça.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il y a assez de cet aspect-là qui est vraiment... une adaptation qui permet l'accès à la pratique à tous. Et après, il y a ce que tu évoques juste avant, c'est en fait les leviers et les freins. C'est qu'est-ce qu'on prend en compte dans la vie de la personne de manière générale ? Mais en fait, ça, ça marche pour tout le monde. Je ne sais pas, même un sportif de haut niveau, finalement, pour optimiser son entraînement ou pour optimiser sa pratique sportive, il va s'appuyer sur des leviers. Donc, je ne sais pas si un sport d'équipe, par exemple, Ça peut être, tu pourras parler mieux que moi, de levier motivationnel, d'aller s'entraîner avec des entraînements en plus avec d'autres membres de son équipe, ou alors faire face aux freins, comment il va gérer les moments, les phases où il a moins de motivation. Mais en fait, ça, finalement, c'est la même chose pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et ce qui est quand même intéressant, c'est que l'APA, en fait, c'est quand même peu connu par rapport au fait que ça existe depuis longtemps. Ça existe depuis plus de 30 ans, je n'ai même plus la date exacte, tu sais, toi. Mais ça existe depuis un certain temps et c'est relativement peu connu. Et là où c'est d'autant plus intéressant, c'est bien sûr chez des personnes qui ont vraiment des grosses difficultés à pratiquer dans un cadre classique. Je pense notamment à des personnes qui ont des maladies chroniques ou des personnes qui ont des handicaps physiques et pour lesquels c'est tout simplement pas forcément concevable d'aller se mêler avec un... Groupe de personnes qui n'ont pas ces mêmes problématiques-là. Et l'APA, en fait, c'est là où ça rentre en jeu aussi pleinement et où c'est important d'en parler pour que toutes ces personnes-là qui peuvent se sentir concernées ou qui ont des gros besoins puissent savoir que c'est possible de pratiquer dans un lieu spécifique avec des personnes formées ou en tout cas qui sauront comment adapter la pratique. Et je pense qu'on peut parler là de l'enseignant en activité physique adaptée, qui est le métier qui s'y rattache, quoi. Puisque toi, t'es enseignant en APA, moi aussi. On n'a pas fait nos études au même endroit, mais... Je veux bien que tu expliques un petit peu juste la partie études. Déjà, en quoi ça consiste ou qu'est-ce qu'on a fait comme parcours. Et puis ensuite, on ira parler un peu plus du rôle.

  • Speaker #1

    Si je peux juste revenir sur la partie... Du fait que ce n'est pas connu, je pense qu'il y a pas mal d'enjeux de communication. Et justement, ce que tu disais avant au niveau du terme « adapté » , où en fait, on a deux cas de figure souvent, où c'est soit les personnes, comme tu disais, elles vont avoir peur de ce terme et elles vont se dire « mais non, moi, je n'ai pas de problème, je n'ai pas besoin d'une activité physique adaptée » . À côté de ça, il y a des personnes qui, elles, ont besoin d'avoir ce terme pour se sentir en sécurité. Donc, c'est là où on se rend compte que, je pense que c'est une des Ça peut être une des raisons qui fait que ce n'est pas forcément connu, parce que le terme, finalement, peut être pris de manière différente, peut être des fois difficilement compris. Et donc, ça permet aussi d'ailleurs de faire la liaison avec le métier et le fait que le métier d'enseignant en activité physique adaptée soit un peu moins connu aussi. Simplement, la terminologie constitue déjà un petit peu un frein au déploiement parce que finalement, tout le monde va se l'approprier de manière différente. Et d'autant plus qu'il y a d'autres termes qui viennent, avec le sport santé, avec plein d'autres termes. L'enseignant en activité physique adaptée, c'est une formation staff, c'est une formation universitaire. Donc on a fait un cursus tous les deux de licence. C'est un cursus qui se passe en licence master doctorat. Après, chacun s'arrête où il veut puisque la licence est professionnalisante. Donc à partir du niveau de bac plus 3, après trois ans de licence, on peut être enseignant en activité physique adaptée et proposer des accompagnements, des projets d'accompagnement. à destination de personnes à besoins spécifiques en activité physique adaptée, dans le contexte de la rééducation, de la réadaptation, dans le contexte de l'inclusion sportive pour le handicap notamment, dans le domaine social, insertion sociale, finalement dans tous les domaines. C'est très vaste.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi, je pense, qui perd un peu, c'est qu'on peut tellement intervenir dans des domaines et des champs très différents. que même le métier en est différent. C'est-à-dire, si on bosse... Moi, j'ai bossé en cancéro, c'est complètement différent de si j'avais bossé avec des personnes traumatisées de la route. Ça ne ressemble presque plus parfois au même métier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est des métiers hyper différents parce qu'il y a quand même le socle avec la prise en compte des besoins psychologiques, des besoins physiques et des besoins sociaux dans la manière dont on va accompagner qui va... constituer vraiment le socle commun à toute la démarche qu'on va avoir. Mais en même temps, c'est des métiers hyper différents parce que les personnes ont toutes des vécus différents. Elles ont, en fonction des problématiques de santé, mais des fois même, chaque personne avec une même problématique de santé va aussi avoir des contextes personnels qui vont faire que, même là, on pourrait avoir deux métiers différents avec une personne qui va avoir besoin de beaucoup d'écoute et beaucoup de temps et une personne qui aura besoin de moins de ça, par exemple. Donc finalement, c'est un métier où on a besoin de s'adapter, de toujours se réinventer, de toujours réfléchir et toujours analyser ce qu'on fait et ce qu'on a en face de nous pour bien accompagner et bien faire ce métier qui est très vaste et pluridisciplinaire.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, moi, je pense qu'après, au niveau plus du rôle, pour faire comprendre ce que... ce qu'on fait en tant qu'enseignant NAPA. Et pour faire comprendre aux personnes qui se dirigeraient vers ce type de professionnel, parce que généralement, quand on se remet au sport ou quand on a envie d'en faire, on va chercher un coach sportif, on va chercher la salle de sport du coin, ce genre de choses. Et on ne va pas forcément chercher tout de suite un enseignant en activité physique adaptée. Mais pour bien illustrer le rôle de l'enseignant NAPA, c'est justement de faciliter l'accès à la pratique de manière sécurisée, de manière adaptée. aux besoins, aux envies, aux capacités des participants. Et ce qu'il faut savoir, c'est que généralement, dans ce type de cours, alors ça peut être des cours bien sûr individuels, particuliers on va dire, mais ça peut être aussi des cours collectifs dans lesquels souvent on est limité à 8, allez 10 max participants, parce que derrière, au bout d'un moment, on ne peut plus adapter pour chacun, parce que c'est vraiment, il faut vraiment se dire que dans ce genre d'accompagnement, c'est le professionnel qui s'adapte à vous et non l'inverse. Quand on va en salle de sport, souvent, il y a tellement de monde dans les salles de sport, ça ne veut pas dire que c'est négatif, mais il y a tellement de monde que le prof ne peut pas proposer des adaptations individuelles à chaque personne. Donc, c'est un peu l'élève qui s'adapte au maître. Et là, c'est l'inverse. C'est en ça que c'est intéressant et que ça redonne confiance aussi, parce qu'on sait qu'on est observé et qu'on va nous corriger, nous proposer des solutions qui sont vraiment adaptées à nous. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clairement ça. Puis au-delà du... du groupe et des conditions dans lesquelles c'est réalisé. Au-delà de ça, avec la formation, on apprend à aller chercher les différents éléments, à prendre en compte qu'ils soient psychologiques, physiques, et donc de réfléchir avec autant des références scientifiques, donc sur toi qui travaille dans le cancer, avec des recommandations de pratiques pour tel ou tel... cancer, tel ou tel traitement, des précisions sur ces aspects-là. Et ça peut être une première condition. et après oui sur les aspects les autres aspects psychologiques donc voilà c'est aussi en plus du contexte dans lequel c'est réalisé je trouve que c'est aussi par rapport à la formation où on a vraiment toutes ces clés qu'on

  • Speaker #0

    va prendre en compte et qu'on va réajuster à chaque personne et après alors là j'ai quand même envie d'ouvrir quelque chose qui plaira peut-être pas à tout le monde Ce n'est pas parce que vous ne dirigez pas vers un enseignant NAPA que vous aurez de la moins bonne qualité. Il peut y avoir d'autres professionnels qui sont sensibles à ça et qui ont l'habitude d'accompagner, ou qui ont eu l'habitude ou des opportunités d'accompagner différents types de profils de gens et qui sauront adapter. C'est simplement que si vous dirigez vers des enseignants NAPA, vous aurez, on va dire, en principe l'assurance que la personne a appris des choses au sujet de votre pathologie ou autre. Après, ça ne veut pas toujours dire que tous les enseignants d'apport sont bons, c'est comme dans tout, j'ai envie de dire. Et une autre petite précision qui m'est venue en tête en même temps qu'on discute, c'est que ce n'est pas non plus parce que vous avez un problème de santé que vous avez automatiquement besoin d'apport. Parce que, imaginons que vous avez ce problème de santé depuis longtemps, que vous pratiquez depuis toujours et que vous connaissez super bien votre corps, etc. Vous serez par vous-même adapté et vous pourrez vous adapter vous-même dans différents types de... d'environnement, que ce soit celle de sport ou autre. Donc, ce n'est pas que parce qu'on a tel handicap physique qu'on a absolument besoin d'aller en APA.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Le tout, c'est d'aller chercher sa solution. Après, c'est vrai que l'avantage de l'APA, c'est qu'il y a ce socle qui fait que, généralement, on sait qu'avec ce diplôme, par une personne qui a ce diplôme, à priori, elle a les connaissances qu'il faut pour au moins nous guider dans le bon sens. Après, en effet, il y a la formation, il y a l'expérience aussi. Des personnes qui ont d'autres diplômes et qui sont formées par ces diplômes sur l'encadrement et qui, derrière, par l'expérience, sont au contact des publics, des fois, finalement, beaucoup plus longtemps que des enseignants en activité physique adaptée, vont avoir aussi clairement une expertise. Donc après, l'important, c'est de trouver sa solution et de trouver l'endroit où on se sent bien, en sécurité. Et des fois, ça passe aussi juste par de la confiance. Ça peut arriver que simplement par la relation, on soit mieux dans un endroit qu'un autre.

  • Speaker #0

    Et je trouve que c'est important de le préciser, parce qu'il y a des endroits où il n'y a pas forcément d'appât. Et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'appât que du coup, on ne va pas pratiquer et qu'il faut se dire « Non, mais il n'y a rien pour moi, il n'y a rien d'adapté, donc je n'y vais pas. » Je trouve que c'est vraiment important de souligner ce truc.

  • Speaker #1

    En fait, quand il y a des conditions particulières, ce qu'il y a, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'essayer. C'est facile à dire, parce qu'il y a forcément plein de peurs. Soit quand on ne connaît pas forcément, on n'a jamais vraiment été sportif, ou qu'on l'a été, mais après, une condition particulière de santé, on a peur de s'y remettre. C'est normal d'avoir peur. Après, il faut essayer de poser des questions. Et justement, dans les endroits où... où on sera bien accompagné, forcément, on se sentira plus en confiance. Après, il y a des questions de diplôme, il y a des questions hyper personnelles, relationnelles. Il y a plein de facteurs qui entrent en jeu. Mais il ne faut pas avoir peur d'aller vers ces lieux-là qui proposent des accompagnements adaptés.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, du coup, ces lieux ?

  • Speaker #1

    Il y en a plein.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on trouve ce genre de pratique ?

  • Speaker #1

    Il y en a partout, il y a plein de ressources. On peut peut-être commencer par la partie santé, où des enseignants à pas, ou même encore une fois d'autres éducateurs sportifs, vont être dans les hôpitaux, dans les cliniques, dans un contexte la plupart du temps de réadaptation, mais pas que, des fois de préhabitation aussi. euh c'est et donc ça c'est le premier le premier contexte où on peut être en lien avec ça et où on peut commencer à renouer une connexion avec l'activité physique avec son corps et aller vers le mouvement dans ce contexte là après il y a le moment où on sort de ces endroits où finalement on est accompagné par des professionnels aujourd'hui c'est là où c'est un petit peu délicat parce qu'il y a énormément de possibilités et donc que... C'est un peu la problématique aujourd'hui, c'est comment on trouve clairement ce qu'il y a. Donc il y a plein de choses, il y a des salles avec des professionnels et des offres qui sont proposées de manière adaptée. Donc là,

  • Speaker #0

    plus des entreprises, par exemple,

  • Speaker #1

    qui ont un service. Oui, je vois beaucoup en ce moment, plusieurs salles d'activités physiques adaptées qui s'ouvrent. Donc finalement, c'est une salle de sport, mais où, comme tu disais, il y a des séances avec des plus petits groupes, avec des professionnels formés à la pas. Donc il y a les salles. Après, il y a évidemment les maisons sport santé qui existent maintenant depuis 2019 avec la stratégie nationale sport santé bien-être, où là, ces lieux se veulent justement le point de reprise et qui va emmener ensuite vers la continuité d'une activité physique. par un accompagnement, par de l'information, par de l'orientation, par plein de propositions. Finalement, aujourd'hui, à la sortie d'un établissement, c'est plutôt ces lieux-là à privilégier.

  • Speaker #0

    C'est un peu l'entre-deux. C'est des lieux où, finalement, il y a toujours un suivi pluridisciplinaire.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Dans le cahier des charges des maisons sport santé, les maisons sport santé, c'est une habilitation qui est donnée par le ministère du Sport et les ministères de la Santé. Quand ça a été lancé, c'était entre les deux ministères. L'idée, c'est que c'est les ARS et les DRAGES, donc ARS, l'Agence Régionale de Santé, et les directions régionales de Jeunesse et Sport qui contrôlent ces structures-là et qui vont les accompagner à se développer. Donc, on a un cahier des charges précis avec différentes missions. Dans ces missions, il y a notamment le fait d'avoir cette prise en charge pluridisciplinaire, en tout cas la capacité à réorienter vers des professionnels ressources de santé ou autres. Les maisons de sport santé, ça constitue vraiment le premier pas et la passe réelle vers cette reprise régulière d'activité physique, puisqu'il y a des ressources internes la plupart du temps qui permettent d'accompagner, de recevoir, de sensibiliser, d'informer, et d'aider, de donner des premières réponses. Et ensuite de pouvoir orienter vers les bonnes solutions, par exemple vers d'autres salles, une salle de sport à pas, vers des associations, même des clubs sportifs qui se mettent à avoir aussi des offres. Un club de basket, par exemple, qui va avoir une offre de basket santé.

  • Speaker #0

    Une section, oui. Et puis après, il y a aussi tous les enseignants à pas qui sont à leur compte en auto-entrepreneur et qui vont... soit au domicile, soit qu'ils reçoivent dans des parcs, soit qu'ils ont un endroit spécifique. En fait, il y a vraiment une multitude de lieux où on peut trouver ces acteurs-là.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Et puis là, pour le coup, tous ces lieux-là, c'est finalement les maisons sport santé qui vont essayer de centraliser les informations. Après, il y a plein de dispositifs aussi qui vont dépendre des régions. Nous, en PACA, par exemple, on a mon sport santé PACA. qui est gérée par une maison sport santé qui est le centre ressources en PACA, qui est Azure Sport Santé, et où, en fait, on peut consulter toute l'offre sur le territoire avec des graduations d'adaptation, enfin, une hiérarchie, peut-être plutôt une hiérarchisation du niveau d'adaptation des clubs et des lieux qu'ils peuvent accueillir pour de la pratique. Donc, après, ça dépend, encore une fois, des régions, mais ce qui est... en tout cas similaires de partout, c'est que c'est plutôt les maisons sport-santé qui vont avoir ces informations-là, qui vont pouvoir, elles, orienter, puisqu'elles ont pour mission d'aller, justement, effectuer un maillage territorial, donc aller chercher les informations de ce qui existe.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a quand même de plus en plus une cartographie, finalement, de l'APA, des lieux de pratique de l'APA. Alors, bon, il y a quand même plein de cartographies différentes et ce n'est pas toujours évident de trouver, parce que ça manque encore un petit peu de... de lien un peu entre tous ces répertoires qui référencent les lieux de pratique. Je pense à ça parce que, par exemple, en cancérologie, il y a des trucs très spécifiques axés sur la cancéro où il y a justement des annuaires qui permettent de trouver des activités physiques adaptées. Mais après, il faut pas hésiter à se renseigner auprès de son médecin généraliste. Pour certains qui connaissent déjà la PA, c'est pas le cas encore de tous. Mais je pense quand même de plus en plus et de leur demander, est-ce que vous savez si vers chez moi, je pourrais me tourner vers de là-bas ? Ça demande quand même un peu d'être acteur de la démarche, d'aller chercher en fait pour trouver chaussure à son pied. C'est sûr que je ne me rends peut-être pas moins compte maintenant parce que je suis moins dans la partie à pas et moins plus dans la préparation mentale. Mais je trouve que ça demande encore un peu d'aller chercher. Mais finalement, un peu comme si on cherchait, je ne sais pas moi, un club sportif ou une salle de sport ou n'importe quoi pour pratiquer la saison prochaine. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça demande forcément d'être acteur, puisque de toute manière, les professionnels sont là pour accompagner, mais ils ne sont pas là pour faire à la place des gens. Donc, quoi qu'il arrive, ça demande d'être acteur, ce qui n'est pas toujours facile en fonction des situations dans lesquelles on se retrouve. Mais il y a quand même des choses où... Typiquement, dans les cliniques, il y en a certaines où le lien qu'il y a entre ces cliniques et certaines maisons sport santé ou certains autres lieux de pratique... vont simplifier ce passage à l'action. Parce que finalement, on va avoir l'information qui va être donnée à la personne. La personne n'aura parfois rien à faire, juste à répondre à un coup de fil. Et ensuite, avoir l'information. Je peux donner un exemple, on fonctionne comme ça avec... Nous, à Marseille, on a une association qui s'appelle Reste en Forme. Donc, on travaille avec les différentes maisons de sport santé de la ville qui, généralement, nous transmettent les coordonnées de la personne. Et dans ce cas-là, on les rappelle. Et en fait, ça simplifie, puisque la personne, en soi, n'a pas... Elle n'a rien à faire à part se laisser porter vers sa reprise. Si elle en a envie et si, évidemment, il y a derrière une proposition qui la séduit. Parce qu'il y a ça aussi, après, il y a comment on arrive à vendre.

  • Speaker #0

    Donner envie plutôt. Donner envie à la personne de s'engager dans le process. Parce que c'est vrai que là, si on parle de personnes qui ont peut-être... Une pathologie chronique ou un handicap physique ou quelque chose qui peut être plutôt lourd, il y a déjà toute la complexité de la problématique en question à gérer et la complexité de gérer la reprise d'une activité physique chez des personnes qui parfois n'ont pas le goût à ça, c'est-à-dire n'ont pas d'attrait particulier pour ça. Donc ça fait beaucoup de choses, ça représente vraiment une grosse montagne. affronter. Donc c'est vrai que ça peut être bien de se laisser un peu guider quand c'est le cas. Et quand c'est pas le cas, ça demande en plus de ça l'effort de s'investir un peu de soi-même là-dedans.

  • Speaker #1

    Oui, après c'est pas négatif de devoir s'investir aussi puisque finalement de ne pas avoir le choix d'aller chercher des fois ça peut être négatif parce que c'est un risque que l'initiative ne soit pas prise et dans ce cas-là d'avoir une perte de lien et finalement... pour aller rechercher ensuite la personne pour qu'elle puisse reprendre, c'est encore plus compliqué. Mais des fois, ça peut être aussi un coup de boost qui fait que la personne va faire un premier pas, va commencer à prendre les choses en main sur ce sujet-là et derrière, aura plus de facilité à enclencher la suite et puis à être assidue aux séances. Donc, il y a plein de sujets. Après, c'est sûr que c'est comme dans tout, on ne fait pas les choses pour rien. Donc, je ne vais pas aller... Moi, je n'irais pas dans un club sportif où ça ne me donne pas envie. Donc, c'est pareil pour ça. Ce n'est pas parce qu'il y a besoin de sécurité, qu'il y a besoin d'adaptation, qu'il ne faut pas, dans la communication, donner envie aux gens de bouger. Parce que si on ne donne pas envie, forcément, ça peut être compliqué.

  • Speaker #0

    C'est plus dur. Et juste pour illustrer un petit peu comment ça se passe. Dans beaucoup de cas de figure d'accompagnement en APA, généralement, quand vous rentrez dans ce milieu-là, on va dire, vous faites un bilan pour faire l'état des lieux, de là où vous vous situez. Et ça permet à l'enseignant en APA de mieux vous connaître, savoir derrière comment est-ce qu'il va adapter votre pratique et tout l'accompagnement, tout le programme, on va dire. Franchement, dans la majorité des cas, un bilan qui permet de faire le point sur la condition physique, l'état de santé, les antécédents, etc. Et ensuite, il va y avoir le programme qui se déroule sur un certain nombre de semaines. Et après, il y a une réévaluation. Et entre-temps, il y a du suivi. Grosso modo, ça se passe généralement comme ça. Ce qui est important de souligner, c'est que souvent, pour accéder à ce genre de programme, alors tu en diras peut-être plus là-dessus, c'est qu'on va demander, en tant qu'enseignant NAPA, une prescription. de la part du médecin, soit un certificat médical, en tout cas quelque chose qui va permettre d'enclencher et de sécuriser au sens de la personne a déjà fait le point un peu avec son médecin pour savoir qu'est-ce qu'elle a le droit de faire, qu'est-ce qu'il ne faut surtout pas qu'elle fasse, parce que parfois il y a des grosses contre-indications sur lesquelles il faut faire très attention. Oui, déjà souvent, ça arrive de temps en temps que ce soit le premier pas. De toute façon, que ce soit le médecin qui oriente aussi. Donc finalement, quand c'est ça, la personne vient avec une ordonnance. Encore plus quand c'est dans les maisons sport santé, puisque les maisons sport santé qui font leur réseau d'orienteurs, finalement, elles ont des prérogatives et ça peut arriver qu'elles demandent justement ce certificat. Après, légalement... légalement, le certificat de non-contraindication n'est plus nécessaire. Il n'a pas de grande valeur. C'est ça que tu veux dire ? Il n'est pas indispensable. En fait, il n'est pas indispensable. Légalement, il n'est pas obligatoire. Après, dans ce contexte-là, moi, en tout cas personnellement, il me paraît indispensable puisqu'on a des personnes qui ont des problématiques de santé, parfois, comme tu le dis, une santé à risque, où c'est important de... connaître, ça, ça passe pas forcément par le certificat, mais de connaître le risque, ça, c'est en discutant avec la personne. Mais le certificat, c'est important d'avoir cette assurance que la personne, elle peut pratiquer.

  • Speaker #1

    Mais ça montre qu'elle est allée quand même se renseigner et en parler à son médecin. C'est ça aussi qui est important, je pense.

  • Speaker #0

    D'accord. Après, est-ce que des fois, ça peut pas constituer aussi un frein à la reprise ? Puisque, il y a de moins en moins de médecins un... Beaucoup de médecins qui prennent leur retraite, ou c'est difficile d'avoir un médecin traitant.

  • Speaker #1

    Ça rajoute une démarche, c'est ça ? Oui. Et d'ailleurs, en parlant un peu de démarche, on n'a pas trop expliqué, soit vous vous renseignez auprès de votre médecin, d'une maison de sport santé, de l'hôpital auquel vous êtes rattaché, pour trouver un lieu de pratique. Ensuite, vous pouvez faire la demande de la prescription, du certificat. Mais il y a aussi, dans certains cas, le coût financé qui peut justement... empêcher, faire aussi barrière à la pratique, parce que ce genre de pratique hors milieu hospitalier où généralement c'est pris en charge et on n'a rien à payer, etc., peut représenter un réel coût. Et pour certaines personnes, c'est plus cher que d'aller dans une salle de sport classique ou dans un club à l'année. Donc il y a des possibilités de se faire rembourser auprès de certaines mutuelles et non pas de la sécu. J'aimerais bien que tu en dises un peu plus.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui... Donc déjà oui, puisqu'on parle de la prescription, on pourrait parler aussi d'un autre détail. La prescription, quand elle est faite, elle n'ouvre pas de droit de financement de sécurité sociale, en tout cas pas aujourd'hui concrètement. Il y a des programmes d'essais qui sont en train d'être mis en place où la sécurité sociale finance, mais il y en a très peu, en tout cas c'est un début, qui est potentiellement dans ce sens-là. sur les sujets qui ont commencé à être traités. Il y a les programmes cardiovasculaires, pour la santé cardiovasculaire. C'est un exemple où ça n'offre pas forcément de droits de financement à tout le monde. Aujourd'hui, la première solution, c'est de payer soi-même, parce que forcément, ça a un coût. Il y a des offres qui sont subventionnées, qui permettent d'avoir soit des coûts réduits, soit des fois de la gratuité, notamment au niveau des maisons sport santé. toutes les maisons sport santé, enfin en tout cas, à ma connaissance, les maisons sport santé que je connais sont moins capables de recevoir et de donner les premières informations gratuitement. Puis après, sur le financement, il y a aussi la possibilité des mutuelles. Après, les mutuelles, la difficulté, c'est qu'il y en a beaucoup, qu'on a chacun sa mutuelle. Et après, en fait, ça dépend des forfaits qu'on a avec la mutuelle. Ça dépend de ça. Et donc, il faut aller, encore une fois, aller chercher l'information.

  • Speaker #1

    Demandez sa mutuelle directement, est-ce que je peux bénéficier de quelque chose ?

  • Speaker #0

    C'est mieux d'avoir cette prescription, évidemment, pour aller voir sa mutuelle avec la prescription, et puis la facture du lieu dans lequel on veut aller pratiquer. Souvent, c'est des forfaits qui vont, ça a tendance plutôt à augmenter, mais de 50 à 500 euros par an en fonction des mutuelles, ou par deux ans, dans le contexte souvent d'une ALD, d'une infection longue durée. Après, c'est très disparate, il faut se renseigner sur sa mutuelle. auprès de sa mutuelle directement.

  • Speaker #1

    C'est bon à savoir déjà que ça peut être une piste intéressante.

  • Speaker #0

    C'est une piste. Ça peut permettre de réduire un petit peu le coût.

  • Speaker #1

    Oui, tu voulais juste rajouter un petit détail au moment où on parlait de prescription et de certificat médical.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est juste l'explication d'un petit enjeu. C'est que, en fait, c'est encore un autre frein. C'est que, naturellement, pour les médecins, c'est difficile de prescrire quelque chose qui n'est pas remboursé. Donc, il y a la première barrière de... du fait que les médecins aient l'information ou pas qu'on puisse prescrire une activité physique adaptée aux personnes qui ont une affection longue durée, qui ont plutôt un décret spécifique avec un texte spécifique. Globalement, ça concerne toutes les personnes qui ont une perte d'autonomie. Par perte d'autonomie, on entend une pathologie, une limitation qui va entraîner potentiellement des difficultés dans la vie quotidienne. C'est assez général finalement. Quand on a une ALD, c'est quasi sûr qu'on a accès à cette prescription. Il y a déjà le fait que les médecins sachent que ça existe, ce qui s'améliore évidemment de plus en plus avec le temps, mais il y a quelques temps, ce n'était pas encore ça. qu'ils sachent aussi dans quel contexte ils peuvent la prescrire, cette activité physique. Et ensuite, c'est le fait de se dire « je vais prescrire quelque chose et mon patient va aller vers un lieu et on va lui demander de payer » . Et ça, fondamentalement, culturellement, c'est super difficile pour les médecins, des retours de plusieurs médecins que j'ai eus, où en fait, ils ne comprennent pas. Ils se disent « mais je ne peux pas, ou difficilement dire à mon patient ben c'est Voilà, je fais une prescription, mais par contre...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu comme s'il faisait une prescription, je te coupe, pardon, mais pour aller voir un ostéo, parce que, bon, oui, l'ostéo, on peut avoir quelques séances remboursées, mais généralement, on n'a pas 40 séances de remboursées d'ostéo, où toutes les médecines un peu alternatives qui ne sont pas remboursées, ce serait un peu ça, finalement, dans la tête du médecin, ça peut un peu faire penser à ça.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on peut faire ce parallèle, c'est ça. Donc, ça rajoute encore une fois un frein.

  • Speaker #1

    J'avais vraiment entendu, moi, ça.

  • Speaker #0

    ça c'était en... J'avais participé à une formation sur le sport sur ordonnance d'un petit groupement de médecins dans le Sud, où ça s'était pas mal ressorti. Ils étaient assez impactés par cette idée-là, de se dire, moi je vais prescrire quelque chose qui n'est pas remboursé.

  • Speaker #1

    Ça donne encore plus envie de faire en sorte que ça soit remboursé un jour. Après, je trouve que parfois, c'est un discours qui peut être perçu difficilement, peut-être par certaines personnes, mais je trouve que parfois le fait de mettre un petit peu d'argent, ça va aussi engager différemment. Je pense à ça, parce que dans tout ce qui est gratuit, forcément, l'humain a cette tendance à parfois moins s'impliquer parce que la valeur, elle est différente. La valeur perçue, elle est différente parce qu'on n'a pas mis d'argent sur la table. Quand on met de l'argent, généralement, par exemple, si on va au resto, qu'on paye notre plat, Et bien même si le plat il est dégueulasse, désolé pour le terme, on va souvent le finir. Ou en tout cas on va faire en sorte d'en manger le max parce que sinon la sensation d'avoir perdu des sous et de ne pas avoir amorti le truc. Alors que quand c'est gratuit, si on nous donne un truc gratos ou un repas gratuit, malheureusement on ne va pas toujours avoir cette conscience de finir le plat si on ne trouve pas bon. Parce que justement c'est gratuit donc c'est moins grave. alors que je trouve que parfois le fait de mettre un peu d'argent ça va davantage nous engager, surtout sur une reprise où on a besoin d'être bien engagé dès le début. Et ensuite, derrière, c'est sûr que parfois, il faut trouver vraiment des solutions pour les personnes qui ont des gros besoins financiers.

  • Speaker #0

    La question, c'est ça. Il y a un gros débat sur ce sujet-là du financement par la Sécurité sociale, parce que, finalement, il y a ce risque-là de la motivation, parce qu'on peut se dire, en effet, que les gens qui payent pas, ben, ont pas forcément attaché de valeur et donc, probablement moins s'investir. Il y a aussi la question de la qualité des accompagnements après, dans le sens où finalement, est-ce que dans le cadre d'un remboursement sécu, un enseignant à pas ne va pas se dire « je vais prendre plus de patients dans mes séances » et du coup, ce qui va impacter forcément négativement le suivi, l'accompagnement. Il y a ce sujet-là, il y a le sujet du coup de comment font les personnes qui n'ont pas de moyens. Donc il y a plein. Franchement, c'est un gros sujet qui est super compliqué à aborder. Dans tous les cas, dans la manière dont c'est en train de se développer, c'est que petit à petit, ça devrait aller en précision vers des sujets spécifiques. Comme du coup, je disais, c'est Azure Sports Santé qui a développé les programmes As du cœur. Et via ces programmes As du cœur, il y a eu un article 51 qui a été mis en place. alors j'avoue que je connais pas trop euh Je ne sais pas trop comment ça fonctionne, mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que du coup, ça fait un petit peu bouger les choses et ça emmène dans une direction où potentiellement, pour ces pathologies-là cardiovasculaires, on va avoir la possibilité d'avoir un financement de la sécurité sociale. Donc, c'est un sujet vraiment à débat et que ce soit dans la qualité des suivis. Par les professionnels, que ce soit dans la motivation et dans comment vont se positionner les patients ou les personnes, en tout cas les usagers, par rapport à l'activité physique. Donc, il y a énormément de sujets.

  • Speaker #1

    En tout cas, jusque-là, par rapport à l'épisode, ce que vous pouvez quand même avoir en tête, c'est que je pense qu'il y a toujours des solutions pour pratiquer. Parfois, on est dans une situation très compliquée et on se dit, non, mais moi, je ne peux pas en faire. Alors qu'on peut toujours en faire à condition que ce soit adapté, à condition que justement, peut-être qu'on trouve une personne pour nous aider à l'adapter, les enseignants en activité physique adaptée sont une ressource pour ça, qu'on peut trouver de différentes manières, que ce soit directement dans des structures, par exemple, hospitalières, structures médicales, des centres de rééduc, dans des maisons sport santé. auprès directement d'enseignants NAPA qui sont à leur compte et qu'on peut trouver sur Google ou sur des annuaires. Et ensuite, après, on peut rentrer dans un programme ou dans un accompagnement où on aura un suivi un petit peu plus particulier puisque justement, comme je disais, on se retrouve à pratiquer en plus petit nombre et ainsi de suite. Et du coup, ça fait que quand on pratique dans ce genre de contexte, on se sent parfois plus à l'aise. parce qu'on n'est pas à se soucier déjà du regard des autres, parfois de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir gérer sa pratique vis-à-vis, en comparaison aux autres, je veux dire. Et puis, il y a le fait de savoir qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je ne peux pas faire. Si je ressens tel truc, est-ce que c'est normal ? Là, on peut vraiment questionner l'enseignant en question. Donc ça, c'est top. On a vu un petit peu tout ça. Maintenant, moi, ça m'intéresse de savoir un peu... toi, dans ta manière d'accompagner les gens, sur quoi tu veilles en priorité, peut-être ? Qu'est-ce qui t'importe le plus ?

  • Speaker #0

    Alors, avec le temps, au moment où on sort des études, on a ce protocole très précis qui est donné par la formation où on fait un bilan, on prend en compte les besoins psychologiques, physiques et biopsychosociaux, pour avoir le terme précis, biologiques, psychologiques. écologiques et sociaux. Et derrière, on va préparer un programme d'accompagnement qui va être précis avec des activités dédiées, etc. Et puis, ça va se terminer ou en tout cas avoir un bilan intermédiaire et puis peut-être un bilan final qui va permettre de mesurer la progression et de donner d'autres éléments. On sort avec ce protocole-là, finalement, des études. Après, on se rend compte que sur le terrain, la mise en application peut être vachement différente en fonction du contexte. Et moi, mon positionnement... J'ai un positionnement très indépendant parce qu'on a développé une association Restant Fort, mais j'essaie avec mon entreprise, avec Kima Solutions, de développer aussi des innovations et des choses qui vont pouvoir justement donner envie aux gens de pratiquer. Et par pratiquer, je n'entends pas forcément tout calculer et venir se dire comment est-ce qu'on fait pour bouger un petit peu plus chaque jour. Donc ma philosophie, c'est vraiment ça dans un premier temps. C'est d'écouter les gens, de manière générale, c'est vraiment la première chose, écouter les gens parler, écouter leur souhait, pourquoi ils sont là, si on les a en face de nous, pourquoi aussi ils en sont arrivés là, quel a été vraiment le processus dans lequel ils ont été engagés, qui a fait qu'aujourd'hui, ils ne sont plus en mouvement, qu'ils n'arrivent pas à en reprendre, ou qu'ils n'ont pas envie d'en reprendre, ou qu'ils se rendent compte qu'ils ont la flemme. Donc là, en les écoutant. identifier qu'est-ce qui va pouvoir bien les motiver à bouger. Et en fait, je trouve qu'il n'y a pas toujours besoin d'avoir ce protocole précis. Au final, des fois, simplement en écoutant les gens et en donnant des petites pistes, on peut avoir ses premiers pas vers l'activité physique, dans la vie quotidienne, en général, pas forcément dans une pratique en groupe, ou alors oui, dans une pratique en groupe, avec un professionnel, sans un professionnel. Des fois, juste sortir de chez soi, c'est un premier pas. Donc voilà, moi, je suis vraiment dans cette philosophie-là. et après on va pour le point de départ, du retour vers le mouvement, et après, de se dire, OK, maintenant, une fois que ce point de départ est réalisé, maintenant, comment on fait pour optimiser ? Et du coup, là, qu'est-ce qu'on met en place ? Donc, moi, je suis partisan d'essayer de démystifier l'accompagnement, de se dire que, oui, il y a des risques, oui, il y a une sécurité à prendre en compte, c'est important, mais au-delà de ça, il y a des personnes qui ont... des besoins différents et qu'il faut avant tout écouter. pour les aider à faire les premiers pas le plus facilement possible. Puisque je suis convaincu que c'est ce premier pas qui va donner accès à la suite. Et après, du coup, comment est-ce qu'on fait ? Il y a plein d'autres problématiques qui s'ajoutent ensuite. Comment est-ce qu'on fait pour être régulier ? Comment on va ajuster les niveaux d'intensité ? Comment on va ajuster les niveaux de pratique, la quantité, le volume d'activité physique qu'on va mettre en place ? Voilà. Comment on fait ça ? Et encore une fois... Je suis un peu moins partisan de tout calculer. J'ai une approche assez moins quantitative, plutôt qualitative, où je me dis, en fait, ce qu'on veut finalement, c'est que les gens bougent en sécurité. Mais donc finalement, est-ce qu'on a vraiment besoin d'optimiser leur performance, finalement, ou pas ? Ou est-ce qu'on a juste besoin qu'ils bougent plus régulièrement, sans mettre la pression, puisqu'on n'est pas tous des sportifs de haut niveau ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'en plus, ça, c'est un sujet où, effectivement, il y a, dans certains cas, le besoin et la nécessité que le programme soit plus structuré, parce que je pense à certains types de pathologies où il faut absolument retrouver vite de la condition physique. Et donc, effectivement, si on fait juste des petits pas de « je descends trois marches par jour » , ce n'est pas négatif quand je dis ça, mais ça ne sera pas suffisant. Pour certains, c'est vraiment une question de santé, de devoir rapidement trouver de la condition physique. donc Là, il va y avoir des protocoles peut-être plus spécifiques. Mais sinon, moi, je suis complètement d'accord avec toi que le but, c'est déjà de mettre dans le mouvement. Et une fois qu'on est dans le mouvement, on s'occupera de la suite. C'est-à-dire qu'on s'occupera de comment maximiser les progrès au niveau de l'endurance, au niveau de la force, au niveau musculaire, comment devenir plus régulier. Enfin, c'est tous ces trucs, il faut le voir. Moi, j'adore d'ailleurs en parler comme ça dans mes accompagnements, voir l'activité physique comme un jeu. dans lequel on écrit les règles du jeu et dans lequel, justement, on va passer des niveaux un peu de jeu. Et petit à petit, on a passé le niveau 1, ok, maintenant, niveau 2, on rajoute forcément un peu de complexité, un peu de difficulté. Et là, peut-être qu'on va aller sur quelque chose d'un peu plus structuré. En fait, il y a plein de manières, je pense, d'accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, après, la question aussi, c'est le besoin. Est-ce que finalement, est-ce qu'une personne, ça va dépendre de ses conditions de santé et de ses objectifs, en fait, mais est-ce qu'une personne qui va, je ne sais pas, avoir une ou deux séances en gros par semaine, et... le matin, faire une marche de 20-30 minutes et se sentir bien comme ça, puisque finalement, avec 30 minutes, elle commence à se rapprocher des recommandations et qu'avec les tâches de la vie quotidienne, finalement, elle remplit ces recommandations-là. Est-ce qu'on a vraiment besoin d'aller encore une fois augmenter le volume ? La question se pose là aussi, puisque finalement, c'est la question de la performance au sens large terme. Est-ce qu'on a besoin d'aller chercher toujours plus loin pour ces personnes-là qui, finalement, ont simplement un besoin sur leur santé de s'entretenir, en fait ?

  • Speaker #1

    Non, c'est clair. Je pense que, de toute façon, le but n'est pas d'en faire 5 heures par jour, mais c'est de trouver la bonne dose pour chacun qui n'est pas forcément la dose des recommandations. Même si, bien sûr, on vise ça. Les recommandations, quand on parle de ça, c'est les fameuses 30 minutes, 5 fois par semaine, à une intensité modérée. J'en parle déjà dans plusieurs épisodes du podcast. C'est vraiment d'aller vers ça parce qu'on sait que ça permet de tirer des bénéfices très spécifiques sur le plan de la santé. Mais bien sûr, le but du jeu, c'est quand même d'en faire le plus longtemps possible et d'en tirer des bénéfices au-delà aussi de la santé. Parce que la santé, ce n'est pas toujours quelque chose de palpable. Les bénéfices plutôt liés au bien-être ou au niveau de... Je ne sais pas moi, comment je me sens aujourd'hui même... mentalement, etc., c'est des choses qu'on peut ressentir à l'instant T, en instantané. Et je pense que c'est parfois vers ça qu'il faut se tourner. Et donc, effectivement, il y a des personnes qui n'ont pas le besoin, au sens de n'ont pas l'envie forcément d'aller chercher des quantités ou des volumes énormes. Nous, je pense que notre rôle, en tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois, c'est tempérer un peu par rapport à, oui, ce qui va maximiser la qualité de vie et la santé de la personne. Et en même temps, ce qui lui correspond à elle et à ses goûts, ses envies, c'est l'envie de gérer sa vie d'une certaine manière, parce qu'elle n'a pas forcément envie de dédier tout son temps à l'activité physique. Mais c'est de trouver un peu cet équilibre entre les deux pour finalement que le jeu de l'activité physique soit joué jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est clairement ça, je suis d'accord avec toi. Je suis d'accord avec toi. Et puis du coup, pour donner peut-être un peu plus de concret à ça, finalement... C'est ce qu'on disait, la première étape, en fait, ça peut être simplement de sortir de Donc si vous cherchez une solution pour vous mettre à bouger, première étape c'est on sort de chez soi. Donc ça peut être appeler une amie, allez on va marcher. Ils ont un ami, on va marcher. Ça peut être n'importe quoi. Ça peut être commencer par prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur. C'est des très petites choses qui sont assez clichés finalement. C'est les choses qu'on peut dire de manière assez spontanée. Mais en fait, ça change tout puisque c'est le premier pas qui va être la première marche, et puis après il y aura la deuxième marche, et la troisième,

  • Speaker #1

    les niveaux. C'est le cumul de ces petites choses qui font que ce sont des grandes choses à la fin. Et d'ailleurs, c'est ce que tu cherches à développer, toi, de ton côté, avec tes solutions, je pense que tu peux en parler de ça.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. En fait, déjà, l'association reste en forme. Ce qu'on a fait, en fait, c'est qu'on s'est rendu compte que... On s'est rendu compte, d'ailleurs, après coup, on a eu la chance, mais on s'est rendu compte qu'en fait, ce qui motivait les gens, c'était le lien social. et notamment quand je dis les gens, notamment les personnes qui ont des besoins spécifiques. Donc on s'est dit, on va faire des rendez-vous et on va réunir des personnes qui ont ces mêmes besoins, qui ont fait face à des problématiques similaires, à des difficultés similaires, et puis on va bouger avec elles. Et donc ça a commencé par des marches, simplement. Donc on a appelé ça la Rando pour tous. Et donc l'idée, c'était simplement d'aller... d'aller commencer par marcher ensemble. Et en fait, ça a pris assez rapidement, puisque ces personnes-là se sont senties soutenues, elles se sont senties en sécurité, et surtout, elles avaient la motivation de venir parce qu'elles allaient pouvoir rencontrer des gens, elles allaient pouvoir communiquer, créer des liens, passer un bon moment. Donc ça, j'aime bien le raconter. On avait 80 adhérents, on a un peu plus de 200 personnes qui sont dans l'association, et on a... des petits groupes de gens qui se retrouvent à l'extérieur et qui vont faire des soirées ensemble, etc. Donc finalement, on a créé ce lien.

  • Speaker #1

    Qui va au-delà de l'activité physique.

  • Speaker #0

    Clairement. Et qui, pour certains, qui ont le sentiment que ça a vraiment fait, ça les a vraiment aidés à passer un pas dans leur vie, de manière générale, et de créer des affinités. Donc on s'est rendu compte de ça. Ce qu'on a vraiment mis en avant, et c'est vraiment ce qu'on essaie de faire, c'est de créer un environnement bienveillant, sécurisant, où tout le monde se sent bien en lien avec les autres. Et du coup, de cette manière-là, les personnes se sentent motivées pour revenir. Elles ont envie de revenir parce qu'elles vont retrouver leurs amis, aux connaissances avec qui ils ont des choses à partager. Je dis souvent « elles » parce que c'est quand même beaucoup des femmes, en majorité pour l'instant. On commence à avoir un peu des hommes aussi, mais voilà. Et après, sur les solutions de Kima, là, l'idée, c'est ce que je disais, c'est faire le premier pas et après optimiser la régularité. Et en fait, la manière de le faire, c'est de se dire, OK, d'abord d'écouter la personne. Qu'est-ce que je vais mettre à sa disposition pour que la personne ait envie de le faire et pour que ce soit optimisé par rapport à ses contraintes, par rapport à ses besoins, ses envies. Et donc, qu'est-ce qu'on va arriver à lui proposer pour que ce soit le cas ? Donc, il y a le premier pas. Et après, sur la continuité, c'est pareil. On se dit que sur la continuité, finalement, en ayant fait le premier pas, la personne a commencé à être motivée. Elle a senti les premiers bénéfices de l'activité physique, qui sont souvent le bien-être, où on sort d'une séance et d'un coup, on se dit, « Waouh, ça m'a fait du bien ! » Donc, elle sort de cette étape-là. Et ensuite, elle a du coup ce premier pas de motivation qui lui permet peut-être d'avoir un... de pouvoir se reposer sur des supports un peu moins importants et du coup souvent un peu moins coûteux pour être régulier. Donc voilà, ça c'est le positionnement qu'on a et qui est du coup vachement en lien avec Rest en Forme puisqu'en fait c'est deux solutions qui viennent se compléter. Après quand on parle de solution c'est assez flou mais globalement l'idée c'est de trouver une fois la solution idéale mais dans ces solutions comment est-ce qu'on peut utiliser ben c'est le travail et la compétence des enseignants en activité physique adaptée pour bien accompagner et pour avoir ce point de départ des fois, puisque des fois le point de départ c'est d'avoir besoin, d'avoir quelqu'un qui vient chez soi pour être obligé d'être assidu, obligé d'être motivé. Et des fois c'est ce qui peut être ce premier pas et qui peut mener à la suite. Ça peut être finalement d'avoir juste besoin d'un support web ou d'informations, de se dire j'ai envie de pratiquer mais je ne sais pas comment faire. D'avoir simplement une venue d'information ou un guidage qui permet de ça, ça peut être un soutien aussi motivationnel comme tu proposes par exemple, où régulièrement tu vas accompagner tes patients, usagers. Il y a toutes ces choses-là, c'est comment est-ce qu'on conçoit avec les professionnels, avec le digital aussi, des choses qui sont idéales pour ce support-là. qui sont idéales, j'entends, motivantes, qui donnent envie et qui sont adaptées, sécurisantes.

  • Speaker #1

    Qui font qu'en fait, la personne va avoir plus de facilité à en faire.

  • Speaker #0

    Plus longtemps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. C'est un peu, je pense qu'on a tous les deux l'envie d'aller dans cette direction-là. Moi, c'est vrai que je bosse davantage sur l'aspect mental parce que je pars du principe que c'est ce qui conditionne beaucoup les comportements. Toi, tu passes par d'autres portes pour justement arriver au même résultat. Et je trouve ça chouette d'avoir plein de solutions possibles et d'approches, en fait, qui permettent, mise bout à bout, ou pas bout à bout, mais en tout cas d'arriver... à des résultats similaires, et ça, c'est vraiment génial. Et tout à l'heure, tu parlais vraiment du lien social, que c'est le truc que tu te rends compte d'autant plus à travers l'association que tu as, que les gens s'y intéressent, et que ça crée un certain engouement qui fait que derrière, on a envie d'y retourner une nouvelle fois, etc. Moi, ça me rappelle vraiment, j'ai organisé un événement, le Challenge Osé, là, au mois de mars, avec un tout petit groupe de sept personnes qui se sont rencontrées le vendredi soir, qui se sont quittées le dimanche, et en fait, ils ne se sont jamais quittés. Depuis le mois de mars, ils continuent, on a un groupe WhatsApp, de l'alimenter. Et c'est incroyable que juste en deux jours, il y ait des liens qui se soient créés de cette manière. Il y en a qui sont allés faire des courses, il y en a qui sont allés nager ensemble, faire de la rando. C'est juste génial. Moi, je ne fais plus rien quasiment dans cette histoire. Je peux dire que je ne fais plus rien. Et eux ont créé des liens et continuent parce qu'ils ont trouvé des personnes avec qui ils étaient à l'aise, en confiance, de nouveaux amis même. Et on sous-estime souvent cette partie-là. qui fait que derrière, c'est beaucoup plus facile que si on y va tout seul de son côté et qu'on a un environnement où personne ne nous soutient parce qu'en fait, on est des êtres humains, on attend de ça, en fait.

  • Speaker #0

    Encore une fois, c'est ça, c'est le fait de démystifier. En fait, ce n'est pas parce que nous, enseignants à part, on accompagne des personnes qui ont des besoins spécifiques qu'il faut justement rendre ça à part. C'est à part parce que forcément, il y a des choses en plus à prévoir, mais on reste sur de l'humain. Et l'humain, n'importe qui va devenir pote avec quelqu'un parce qu'on adore tous les deux la montagne, par exemple, parce qu'on adore tous les deux la mer. Finalement, c'est les affinités, c'est les appétences. Qu'est-ce qu'on aime faire ? On va se rapprocher par ça ou alors par le vécu. Donc, c'est l'humain, c'est toujours pareil. C'est là où c'est intéressant de se servir de l'humain pour aider les gens à le faire de manière fluide.

  • Speaker #1

    Je suis carrément d'accord avec tout ce que tu viens de dire. Là, on va arriver à la fin de l'épisode. Et il y a un dernier petit truc que j'ai envie de te demander. C'est toi, en fait, qu'est-ce qui te donne autant envie d'en faire du sport ou de l'activité physique ? Peu importe les termes qu'on utilise, on s'en fiche. Mais qu'est-ce qui t'anime là-dedans ? Et pourquoi tu as envie d'emmener tous ces gens à en faire aussi ?

  • Speaker #0

    C'est en lien avec mon histoire. Je suis assez hyperactif en tempérament. J'ai tout le temps besoin de faire des choses. Et quand je reste assis longtemps, il faut que je bouge. Je pense que c'est aussi une histoire de tempérament. Après, il y a la curiosité, il y a le fait d'avoir envie d'aller découvrir des choses et du coup, des fois, d'aller vivre des choses, vivre des expériences, des nouvelles expériences. Moi, c'est ça qui me motive, d'aller aussi connecter avec les gens. Donc, personnellement, c'est ça qui me motive à bouger. Ou alors, après, il y a aussi le côté challenge, de se dire, ben, enfin, typiquement, on a fait avec des amis des randonnées de plusieurs dizaines de kilomètres. C'était un petit peu des défis, s'endormir, marcher pendant 16 heures de nuit. Donc des challenges sympas, pour moi c'est hyper motivant. Et après ce qui me motive à travailler dans ce sens-là, c'est que finalement je me rends compte que c'est un levier considérable, l'activité physique dans la vie en fait, sous tous ses aspects. Et encore plus quand on a des conditions de santé particulières, quand on a une condition de vie un peu difficile, quand on vit des expériences pas simples, l'activité physique, ça permet d'en sortir, ça permet aussi de se sentir mieux vis-à-vis de ça, ça permet d'avoir un échappatoire. Ça a énormément d'aspects positifs, ça permet de se remettre en mouvement, pas simplement par le corps, mais aussi dans la vie, d'aller reprendre des initiatives. Moi, c'est ça qui me passionne et qui me donne envie, c'est des d'accompagner les gens à prendre ces initiatives-là, à se remettre en mouvement, et au-delà de l'activité physique, à faire des choses. C'est quelque chose vraiment qui m'attient de me dire que les gens puissent faire des choses de plus en plus. Et donc, ça passe aussi par cette activité physique.

  • Speaker #1

    Je partage tellement ce que tu viens de dire là, et je pense que c'est pour ça aussi qu'on se lève le matin, parce qu'on a envie de voir plus de gens épanouis, finalement, dans leur vie. Donc, merci beaucoup, Noé, en tout cas, de t'investir dans cette... dans cette mission et d'entraîner autant de personnes à bouger et à vivre un peu autrement leur vie. Merci à toi aussi d'avoir prêté ta voix sur cet épisode et j'espère qu'on aura l'occasion de se retrouver sur une prochaine.

  • Speaker #0

    Merci. Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode ? Et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter ? En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. A bientôt !

Description

Tu crois que l’Activité Physique Adaptée (APA), c’est juste du sport “plus doux” ? Détrompe-toi 👀

Avec Noé Bérenger, enseignant en APA, on te plonge dans cet univers passionnant qui rend le mouvement accessible à toutes et tous.


Tu vas découvrir :
✅ Le métier d’enseignant en APA
✅ À qui s’adresse l'APA et comment trouver un lieu de pratique
✅ Comment ça fonctionne


Bonne écoute 🎧

Magali


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🙋🏻‍♀️ À propos de moi :

Je suis Magali, fondatrice de Mouvemental.
J’aide les personnes qui veulent bouger mais galèrent à s’y mettre (ou à s’y tenir) à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, sans se faire violence.


🤸🏻‍♀️ Mon truc, c’est l’Activité Physique Adaptée : c’est moi qui m’adapte à toi, pas l’inverse.


🧠 Et comme le mental compte autant que le corps, je t’accompagne aussi à mieux comprendre tes blocages, tes freins, et à te créer un état d’esprit qui t’aide vraiment à avancer.


Pendant 6 ans, j’ai accompagné plus de 2000 personnes touchées par le cancer à reprendre une activité. C’est là que je me suis posée cette question qui me guide encore aujourd’hui :
👉 comment faire pour bouger de façon régulière, durable… et choisie ?


Aujourd’hui, je continue d’apprendre sans arrêt (prépa mentale, PNL, neurosciences, motivation, pédagogie…).
Et je transmets tout ça à travers ce podcast, mes accompagnements, et toujours… avec beaucoup d’envie.


🚲 En dehors de ça, je suis une ex-basketteuse passionnée reconvertie en sportive à la carte, toujours sur mon vélo !

Si tu veux retrouver de l’énergie, de la confiance, et une pratique qui te ressemble… tu es au bon endroit.


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. Je sais que pour certaines personnes, ce n'est pas toujours simple de trouver un lieu de pratique qui soit adapté. Ça peut être par rapport à la condition physique, ça peut être par rapport à leur état de santé, mais aussi par rapport au fait de ne pas toujours savoir quoi faire, comment le faire, quelle activité pratiquer, etc. Il y a une multitude de facteurs qui peuvent... rendre finalement la pratique de l'activité physique compliquée. Mais effectivement, l'état de santé peut rajouter une difficulté supplémentaire. Et aujourd'hui, j'ai vraiment envie qu'on aille aborder ces lieux de pratique qui sont des lieux où les personnes peuvent se sentir vraiment plus en sécurité ou peuvent avoir la sensation d'être accompagnées de manière bien adaptée. Donc, on va parler d'activité physique adaptée. J'ai l'honneur d'avoir avec moi Noé Béranger, qui est enseignant en activité physique adaptée, qui nous vient tout droit du Sud, et qui, à ses heures perdues, est plutôt un randonneur noctambule, et aussi s'investit énormément dans plein de projets. C'est pour ça que je suis très contente de t'avoir avec moi aujourd'hui, qu'on puisse aborder tout ça ensemble. Merci à toi d'être là.

  • Speaker #1

    Merci, c'est un grand plaisir. C'est un grand plaisir d'être avec toi.

  • Speaker #0

    Et tu vois, j'aime bien en général, quand je commence les épisodes, de... raconter une petite anecdote de comment est-ce que j'ai rencontré la personne. Alors, je ne me rappelle pas tous les détails, mais je me souviens d'un de nos premiers échanges où tu étais un peu intriguée par rapport à peut-être la manière dont je voyais l'APA. Et je me rappelle que tu m'avais contactée, on avait eu ce premier appel ensemble. Tu te souviens,

  • Speaker #1

    toi ? Oui, je m'en souviens très bien. En fait, j'avais été interpellé par Mouvementale, où j'avais trouvé vachement intéressant le concept d'associer, évidemment, au mouvement. la préparation mentale et le mouvement adapté, l'activité physique adaptée à la préparation mentale. Et donc, j'étais venu te questionner un petit peu là-dessus et sur ta vision de la part en général aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis on avait pas mal matché parce que moi, je me rappelle que je t'avais trouvé hyper dynamique. Et juste l'approche de venir me contacter pour en savoir plus, je trouvais ça génial parce qu'on ne fait pas assez ça, en fait. Et ça permet vraiment de croiser un peu les expériences, les compétences, les points de vue aussi. Et j'avais vraiment aimé justement ta manière de concevoir l'activité physique adaptée. Et tu vois, avant qu'on entre plus dans tous les détails, je pense que ça peut être bien qu'on exprime un peu chacun notre point de vue de qu'est-ce que c'est que l'activité physique adaptée, à qui c'est destiné, et pourquoi en fait aujourd'hui on parle de ça plus précisément, au-delà du fait, comme je l'ai dit dans l'intro, que parfois on ne sait pas trop où pratiquer, et on a parfois la sensation de... de ne pas être à l'aise dans un environnement plus classique, dans une salle de sport, dans un club sportif, parce qu'on a différents types de besoins ou de difficultés.

  • Speaker #1

    L'activité physique adaptée est quand même définie dans des textes, donc il y a quand même un socle légal qui donne une première direction. Après, je pense qu'on a tous un petit peu nos conceptions personnelles de ça, parce que finalement, c'est quand même de l'humain et du coup, il y a de l'incertitude et des particularités à chaque mise en place de l'activité physique. Donc pour moi, l'activité physique adaptée, c'est un outil, c'est un moyen de remettre en action des personnes et en mouvement des personnes qui ont des problématiques et des besoins, en tout cas spécifiques. sur ce sujet, donc qui vont avoir une situation de handicap, qui vont avoir des problématiques de santé quelconques, qui vont avoir peut-être des contraintes aussi organisationnelles, simplement, sans forcément avoir de problèmes de santé déclarés. Et donc, c'est comment utiliser cet outil de l'activité, qui est l'activité physique, de manière adaptée pour ces profils-là, pour aider ces gens à se remettre en mouvement, là où, en fait, ça ajoute aux freins auxquels tout le monde fait face. d'organisation, de temps, etc., de motivation, de flemme, des soucis de santé, des douleurs, de la fatigue, des troubles musculoskeletiques, plein de choses. Et donc, pour moi, la PAS, c'est vraiment l'utilisation de l'activité physique de manière adaptée pour promouvoir ce premier pas vers le mouvement et qui est souvent un premier pas de retour vers la vie dans certains cas, enfin, retour où... ou de départ faire la vie active, pas uniquement au niveau de l'activité physique, mais aussi en général.

  • Speaker #0

    Oui, ça va généralement bien au-delà de l'activité physique. Mais moi, je suis complètement d'accord avec toi. Et c'est vraiment pour moi l'APA, donc c'est l'acronyme, le diminutif de l'activité physique adaptée. C'est vraiment... Parce que souvent, j'ai en tête des personnes qui me disaient mais moi, je n'ai pas besoin de quelque chose d'adapté. Ça peut vraiment avoir cette connotation de... Je ne suis pas normale, donc j'ai besoin d'un truc particulier. Or, en fait, je pense qu'il faut le voir comme quelque chose de plus positif, qui est qu'on a tous, effectivement, notre vie avec notre propre souci ou nom de santé, mais en tout cas, on a tous besoin d'adapter d'une certaine manière l'activité physique pour qu'elle colle, ne serait-ce qu'à notre vie quotidienne. Et à partir de là, si on réfléchit de cette manière-là, c'est beaucoup plus agréable. Bien sûr, il y en a qui ont besoin d'adaptations spécifiques, Dans la pratique, je ne sais pas si on parle, pour donner un petit peu plus de clarté sur le truc, vous êtes en séance, vous faites des postures de yoga, vous êtes en surpoids ou en situation d'obésité, donc inconfortable peut-être au niveau du ventre. Donc là, on va être obligé d'adapter plus spécifiquement certaines postures pour que ça soit faisable, tout simplement. Mais ce n'est pas toujours que ça.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il y a assez de cet aspect-là qui est vraiment... une adaptation qui permet l'accès à la pratique à tous. Et après, il y a ce que tu évoques juste avant, c'est en fait les leviers et les freins. C'est qu'est-ce qu'on prend en compte dans la vie de la personne de manière générale ? Mais en fait, ça, ça marche pour tout le monde. Je ne sais pas, même un sportif de haut niveau, finalement, pour optimiser son entraînement ou pour optimiser sa pratique sportive, il va s'appuyer sur des leviers. Donc, je ne sais pas si un sport d'équipe, par exemple, Ça peut être, tu pourras parler mieux que moi, de levier motivationnel, d'aller s'entraîner avec des entraînements en plus avec d'autres membres de son équipe, ou alors faire face aux freins, comment il va gérer les moments, les phases où il a moins de motivation. Mais en fait, ça, finalement, c'est la même chose pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et ce qui est quand même intéressant, c'est que l'APA, en fait, c'est quand même peu connu par rapport au fait que ça existe depuis longtemps. Ça existe depuis plus de 30 ans, je n'ai même plus la date exacte, tu sais, toi. Mais ça existe depuis un certain temps et c'est relativement peu connu. Et là où c'est d'autant plus intéressant, c'est bien sûr chez des personnes qui ont vraiment des grosses difficultés à pratiquer dans un cadre classique. Je pense notamment à des personnes qui ont des maladies chroniques ou des personnes qui ont des handicaps physiques et pour lesquels c'est tout simplement pas forcément concevable d'aller se mêler avec un... Groupe de personnes qui n'ont pas ces mêmes problématiques-là. Et l'APA, en fait, c'est là où ça rentre en jeu aussi pleinement et où c'est important d'en parler pour que toutes ces personnes-là qui peuvent se sentir concernées ou qui ont des gros besoins puissent savoir que c'est possible de pratiquer dans un lieu spécifique avec des personnes formées ou en tout cas qui sauront comment adapter la pratique. Et je pense qu'on peut parler là de l'enseignant en activité physique adaptée, qui est le métier qui s'y rattache, quoi. Puisque toi, t'es enseignant en APA, moi aussi. On n'a pas fait nos études au même endroit, mais... Je veux bien que tu expliques un petit peu juste la partie études. Déjà, en quoi ça consiste ou qu'est-ce qu'on a fait comme parcours. Et puis ensuite, on ira parler un peu plus du rôle.

  • Speaker #1

    Si je peux juste revenir sur la partie... Du fait que ce n'est pas connu, je pense qu'il y a pas mal d'enjeux de communication. Et justement, ce que tu disais avant au niveau du terme « adapté » , où en fait, on a deux cas de figure souvent, où c'est soit les personnes, comme tu disais, elles vont avoir peur de ce terme et elles vont se dire « mais non, moi, je n'ai pas de problème, je n'ai pas besoin d'une activité physique adaptée » . À côté de ça, il y a des personnes qui, elles, ont besoin d'avoir ce terme pour se sentir en sécurité. Donc, c'est là où on se rend compte que, je pense que c'est une des Ça peut être une des raisons qui fait que ce n'est pas forcément connu, parce que le terme, finalement, peut être pris de manière différente, peut être des fois difficilement compris. Et donc, ça permet aussi d'ailleurs de faire la liaison avec le métier et le fait que le métier d'enseignant en activité physique adaptée soit un peu moins connu aussi. Simplement, la terminologie constitue déjà un petit peu un frein au déploiement parce que finalement, tout le monde va se l'approprier de manière différente. Et d'autant plus qu'il y a d'autres termes qui viennent, avec le sport santé, avec plein d'autres termes. L'enseignant en activité physique adaptée, c'est une formation staff, c'est une formation universitaire. Donc on a fait un cursus tous les deux de licence. C'est un cursus qui se passe en licence master doctorat. Après, chacun s'arrête où il veut puisque la licence est professionnalisante. Donc à partir du niveau de bac plus 3, après trois ans de licence, on peut être enseignant en activité physique adaptée et proposer des accompagnements, des projets d'accompagnement. à destination de personnes à besoins spécifiques en activité physique adaptée, dans le contexte de la rééducation, de la réadaptation, dans le contexte de l'inclusion sportive pour le handicap notamment, dans le domaine social, insertion sociale, finalement dans tous les domaines. C'est très vaste.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi, je pense, qui perd un peu, c'est qu'on peut tellement intervenir dans des domaines et des champs très différents. que même le métier en est différent. C'est-à-dire, si on bosse... Moi, j'ai bossé en cancéro, c'est complètement différent de si j'avais bossé avec des personnes traumatisées de la route. Ça ne ressemble presque plus parfois au même métier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est des métiers hyper différents parce qu'il y a quand même le socle avec la prise en compte des besoins psychologiques, des besoins physiques et des besoins sociaux dans la manière dont on va accompagner qui va... constituer vraiment le socle commun à toute la démarche qu'on va avoir. Mais en même temps, c'est des métiers hyper différents parce que les personnes ont toutes des vécus différents. Elles ont, en fonction des problématiques de santé, mais des fois même, chaque personne avec une même problématique de santé va aussi avoir des contextes personnels qui vont faire que, même là, on pourrait avoir deux métiers différents avec une personne qui va avoir besoin de beaucoup d'écoute et beaucoup de temps et une personne qui aura besoin de moins de ça, par exemple. Donc finalement, c'est un métier où on a besoin de s'adapter, de toujours se réinventer, de toujours réfléchir et toujours analyser ce qu'on fait et ce qu'on a en face de nous pour bien accompagner et bien faire ce métier qui est très vaste et pluridisciplinaire.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, moi, je pense qu'après, au niveau plus du rôle, pour faire comprendre ce que... ce qu'on fait en tant qu'enseignant NAPA. Et pour faire comprendre aux personnes qui se dirigeraient vers ce type de professionnel, parce que généralement, quand on se remet au sport ou quand on a envie d'en faire, on va chercher un coach sportif, on va chercher la salle de sport du coin, ce genre de choses. Et on ne va pas forcément chercher tout de suite un enseignant en activité physique adaptée. Mais pour bien illustrer le rôle de l'enseignant NAPA, c'est justement de faciliter l'accès à la pratique de manière sécurisée, de manière adaptée. aux besoins, aux envies, aux capacités des participants. Et ce qu'il faut savoir, c'est que généralement, dans ce type de cours, alors ça peut être des cours bien sûr individuels, particuliers on va dire, mais ça peut être aussi des cours collectifs dans lesquels souvent on est limité à 8, allez 10 max participants, parce que derrière, au bout d'un moment, on ne peut plus adapter pour chacun, parce que c'est vraiment, il faut vraiment se dire que dans ce genre d'accompagnement, c'est le professionnel qui s'adapte à vous et non l'inverse. Quand on va en salle de sport, souvent, il y a tellement de monde dans les salles de sport, ça ne veut pas dire que c'est négatif, mais il y a tellement de monde que le prof ne peut pas proposer des adaptations individuelles à chaque personne. Donc, c'est un peu l'élève qui s'adapte au maître. Et là, c'est l'inverse. C'est en ça que c'est intéressant et que ça redonne confiance aussi, parce qu'on sait qu'on est observé et qu'on va nous corriger, nous proposer des solutions qui sont vraiment adaptées à nous. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clairement ça. Puis au-delà du... du groupe et des conditions dans lesquelles c'est réalisé. Au-delà de ça, avec la formation, on apprend à aller chercher les différents éléments, à prendre en compte qu'ils soient psychologiques, physiques, et donc de réfléchir avec autant des références scientifiques, donc sur toi qui travaille dans le cancer, avec des recommandations de pratiques pour tel ou tel... cancer, tel ou tel traitement, des précisions sur ces aspects-là. Et ça peut être une première condition. et après oui sur les aspects les autres aspects psychologiques donc voilà c'est aussi en plus du contexte dans lequel c'est réalisé je trouve que c'est aussi par rapport à la formation où on a vraiment toutes ces clés qu'on

  • Speaker #0

    va prendre en compte et qu'on va réajuster à chaque personne et après alors là j'ai quand même envie d'ouvrir quelque chose qui plaira peut-être pas à tout le monde Ce n'est pas parce que vous ne dirigez pas vers un enseignant NAPA que vous aurez de la moins bonne qualité. Il peut y avoir d'autres professionnels qui sont sensibles à ça et qui ont l'habitude d'accompagner, ou qui ont eu l'habitude ou des opportunités d'accompagner différents types de profils de gens et qui sauront adapter. C'est simplement que si vous dirigez vers des enseignants NAPA, vous aurez, on va dire, en principe l'assurance que la personne a appris des choses au sujet de votre pathologie ou autre. Après, ça ne veut pas toujours dire que tous les enseignants d'apport sont bons, c'est comme dans tout, j'ai envie de dire. Et une autre petite précision qui m'est venue en tête en même temps qu'on discute, c'est que ce n'est pas non plus parce que vous avez un problème de santé que vous avez automatiquement besoin d'apport. Parce que, imaginons que vous avez ce problème de santé depuis longtemps, que vous pratiquez depuis toujours et que vous connaissez super bien votre corps, etc. Vous serez par vous-même adapté et vous pourrez vous adapter vous-même dans différents types de... d'environnement, que ce soit celle de sport ou autre. Donc, ce n'est pas que parce qu'on a tel handicap physique qu'on a absolument besoin d'aller en APA.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Le tout, c'est d'aller chercher sa solution. Après, c'est vrai que l'avantage de l'APA, c'est qu'il y a ce socle qui fait que, généralement, on sait qu'avec ce diplôme, par une personne qui a ce diplôme, à priori, elle a les connaissances qu'il faut pour au moins nous guider dans le bon sens. Après, en effet, il y a la formation, il y a l'expérience aussi. Des personnes qui ont d'autres diplômes et qui sont formées par ces diplômes sur l'encadrement et qui, derrière, par l'expérience, sont au contact des publics, des fois, finalement, beaucoup plus longtemps que des enseignants en activité physique adaptée, vont avoir aussi clairement une expertise. Donc après, l'important, c'est de trouver sa solution et de trouver l'endroit où on se sent bien, en sécurité. Et des fois, ça passe aussi juste par de la confiance. Ça peut arriver que simplement par la relation, on soit mieux dans un endroit qu'un autre.

  • Speaker #0

    Et je trouve que c'est important de le préciser, parce qu'il y a des endroits où il n'y a pas forcément d'appât. Et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'appât que du coup, on ne va pas pratiquer et qu'il faut se dire « Non, mais il n'y a rien pour moi, il n'y a rien d'adapté, donc je n'y vais pas. » Je trouve que c'est vraiment important de souligner ce truc.

  • Speaker #1

    En fait, quand il y a des conditions particulières, ce qu'il y a, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'essayer. C'est facile à dire, parce qu'il y a forcément plein de peurs. Soit quand on ne connaît pas forcément, on n'a jamais vraiment été sportif, ou qu'on l'a été, mais après, une condition particulière de santé, on a peur de s'y remettre. C'est normal d'avoir peur. Après, il faut essayer de poser des questions. Et justement, dans les endroits où... où on sera bien accompagné, forcément, on se sentira plus en confiance. Après, il y a des questions de diplôme, il y a des questions hyper personnelles, relationnelles. Il y a plein de facteurs qui entrent en jeu. Mais il ne faut pas avoir peur d'aller vers ces lieux-là qui proposent des accompagnements adaptés.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, du coup, ces lieux ?

  • Speaker #1

    Il y en a plein.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on trouve ce genre de pratique ?

  • Speaker #1

    Il y en a partout, il y a plein de ressources. On peut peut-être commencer par la partie santé, où des enseignants à pas, ou même encore une fois d'autres éducateurs sportifs, vont être dans les hôpitaux, dans les cliniques, dans un contexte la plupart du temps de réadaptation, mais pas que, des fois de préhabitation aussi. euh c'est et donc ça c'est le premier le premier contexte où on peut être en lien avec ça et où on peut commencer à renouer une connexion avec l'activité physique avec son corps et aller vers le mouvement dans ce contexte là après il y a le moment où on sort de ces endroits où finalement on est accompagné par des professionnels aujourd'hui c'est là où c'est un petit peu délicat parce qu'il y a énormément de possibilités et donc que... C'est un peu la problématique aujourd'hui, c'est comment on trouve clairement ce qu'il y a. Donc il y a plein de choses, il y a des salles avec des professionnels et des offres qui sont proposées de manière adaptée. Donc là,

  • Speaker #0

    plus des entreprises, par exemple,

  • Speaker #1

    qui ont un service. Oui, je vois beaucoup en ce moment, plusieurs salles d'activités physiques adaptées qui s'ouvrent. Donc finalement, c'est une salle de sport, mais où, comme tu disais, il y a des séances avec des plus petits groupes, avec des professionnels formés à la pas. Donc il y a les salles. Après, il y a évidemment les maisons sport santé qui existent maintenant depuis 2019 avec la stratégie nationale sport santé bien-être, où là, ces lieux se veulent justement le point de reprise et qui va emmener ensuite vers la continuité d'une activité physique. par un accompagnement, par de l'information, par de l'orientation, par plein de propositions. Finalement, aujourd'hui, à la sortie d'un établissement, c'est plutôt ces lieux-là à privilégier.

  • Speaker #0

    C'est un peu l'entre-deux. C'est des lieux où, finalement, il y a toujours un suivi pluridisciplinaire.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Dans le cahier des charges des maisons sport santé, les maisons sport santé, c'est une habilitation qui est donnée par le ministère du Sport et les ministères de la Santé. Quand ça a été lancé, c'était entre les deux ministères. L'idée, c'est que c'est les ARS et les DRAGES, donc ARS, l'Agence Régionale de Santé, et les directions régionales de Jeunesse et Sport qui contrôlent ces structures-là et qui vont les accompagner à se développer. Donc, on a un cahier des charges précis avec différentes missions. Dans ces missions, il y a notamment le fait d'avoir cette prise en charge pluridisciplinaire, en tout cas la capacité à réorienter vers des professionnels ressources de santé ou autres. Les maisons de sport santé, ça constitue vraiment le premier pas et la passe réelle vers cette reprise régulière d'activité physique, puisqu'il y a des ressources internes la plupart du temps qui permettent d'accompagner, de recevoir, de sensibiliser, d'informer, et d'aider, de donner des premières réponses. Et ensuite de pouvoir orienter vers les bonnes solutions, par exemple vers d'autres salles, une salle de sport à pas, vers des associations, même des clubs sportifs qui se mettent à avoir aussi des offres. Un club de basket, par exemple, qui va avoir une offre de basket santé.

  • Speaker #0

    Une section, oui. Et puis après, il y a aussi tous les enseignants à pas qui sont à leur compte en auto-entrepreneur et qui vont... soit au domicile, soit qu'ils reçoivent dans des parcs, soit qu'ils ont un endroit spécifique. En fait, il y a vraiment une multitude de lieux où on peut trouver ces acteurs-là.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Et puis là, pour le coup, tous ces lieux-là, c'est finalement les maisons sport santé qui vont essayer de centraliser les informations. Après, il y a plein de dispositifs aussi qui vont dépendre des régions. Nous, en PACA, par exemple, on a mon sport santé PACA. qui est gérée par une maison sport santé qui est le centre ressources en PACA, qui est Azure Sport Santé, et où, en fait, on peut consulter toute l'offre sur le territoire avec des graduations d'adaptation, enfin, une hiérarchie, peut-être plutôt une hiérarchisation du niveau d'adaptation des clubs et des lieux qu'ils peuvent accueillir pour de la pratique. Donc, après, ça dépend, encore une fois, des régions, mais ce qui est... en tout cas similaires de partout, c'est que c'est plutôt les maisons sport-santé qui vont avoir ces informations-là, qui vont pouvoir, elles, orienter, puisqu'elles ont pour mission d'aller, justement, effectuer un maillage territorial, donc aller chercher les informations de ce qui existe.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a quand même de plus en plus une cartographie, finalement, de l'APA, des lieux de pratique de l'APA. Alors, bon, il y a quand même plein de cartographies différentes et ce n'est pas toujours évident de trouver, parce que ça manque encore un petit peu de... de lien un peu entre tous ces répertoires qui référencent les lieux de pratique. Je pense à ça parce que, par exemple, en cancérologie, il y a des trucs très spécifiques axés sur la cancéro où il y a justement des annuaires qui permettent de trouver des activités physiques adaptées. Mais après, il faut pas hésiter à se renseigner auprès de son médecin généraliste. Pour certains qui connaissent déjà la PA, c'est pas le cas encore de tous. Mais je pense quand même de plus en plus et de leur demander, est-ce que vous savez si vers chez moi, je pourrais me tourner vers de là-bas ? Ça demande quand même un peu d'être acteur de la démarche, d'aller chercher en fait pour trouver chaussure à son pied. C'est sûr que je ne me rends peut-être pas moins compte maintenant parce que je suis moins dans la partie à pas et moins plus dans la préparation mentale. Mais je trouve que ça demande encore un peu d'aller chercher. Mais finalement, un peu comme si on cherchait, je ne sais pas moi, un club sportif ou une salle de sport ou n'importe quoi pour pratiquer la saison prochaine. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça demande forcément d'être acteur, puisque de toute manière, les professionnels sont là pour accompagner, mais ils ne sont pas là pour faire à la place des gens. Donc, quoi qu'il arrive, ça demande d'être acteur, ce qui n'est pas toujours facile en fonction des situations dans lesquelles on se retrouve. Mais il y a quand même des choses où... Typiquement, dans les cliniques, il y en a certaines où le lien qu'il y a entre ces cliniques et certaines maisons sport santé ou certains autres lieux de pratique... vont simplifier ce passage à l'action. Parce que finalement, on va avoir l'information qui va être donnée à la personne. La personne n'aura parfois rien à faire, juste à répondre à un coup de fil. Et ensuite, avoir l'information. Je peux donner un exemple, on fonctionne comme ça avec... Nous, à Marseille, on a une association qui s'appelle Reste en Forme. Donc, on travaille avec les différentes maisons de sport santé de la ville qui, généralement, nous transmettent les coordonnées de la personne. Et dans ce cas-là, on les rappelle. Et en fait, ça simplifie, puisque la personne, en soi, n'a pas... Elle n'a rien à faire à part se laisser porter vers sa reprise. Si elle en a envie et si, évidemment, il y a derrière une proposition qui la séduit. Parce qu'il y a ça aussi, après, il y a comment on arrive à vendre.

  • Speaker #0

    Donner envie plutôt. Donner envie à la personne de s'engager dans le process. Parce que c'est vrai que là, si on parle de personnes qui ont peut-être... Une pathologie chronique ou un handicap physique ou quelque chose qui peut être plutôt lourd, il y a déjà toute la complexité de la problématique en question à gérer et la complexité de gérer la reprise d'une activité physique chez des personnes qui parfois n'ont pas le goût à ça, c'est-à-dire n'ont pas d'attrait particulier pour ça. Donc ça fait beaucoup de choses, ça représente vraiment une grosse montagne. affronter. Donc c'est vrai que ça peut être bien de se laisser un peu guider quand c'est le cas. Et quand c'est pas le cas, ça demande en plus de ça l'effort de s'investir un peu de soi-même là-dedans.

  • Speaker #1

    Oui, après c'est pas négatif de devoir s'investir aussi puisque finalement de ne pas avoir le choix d'aller chercher des fois ça peut être négatif parce que c'est un risque que l'initiative ne soit pas prise et dans ce cas-là d'avoir une perte de lien et finalement... pour aller rechercher ensuite la personne pour qu'elle puisse reprendre, c'est encore plus compliqué. Mais des fois, ça peut être aussi un coup de boost qui fait que la personne va faire un premier pas, va commencer à prendre les choses en main sur ce sujet-là et derrière, aura plus de facilité à enclencher la suite et puis à être assidue aux séances. Donc, il y a plein de sujets. Après, c'est sûr que c'est comme dans tout, on ne fait pas les choses pour rien. Donc, je ne vais pas aller... Moi, je n'irais pas dans un club sportif où ça ne me donne pas envie. Donc, c'est pareil pour ça. Ce n'est pas parce qu'il y a besoin de sécurité, qu'il y a besoin d'adaptation, qu'il ne faut pas, dans la communication, donner envie aux gens de bouger. Parce que si on ne donne pas envie, forcément, ça peut être compliqué.

  • Speaker #0

    C'est plus dur. Et juste pour illustrer un petit peu comment ça se passe. Dans beaucoup de cas de figure d'accompagnement en APA, généralement, quand vous rentrez dans ce milieu-là, on va dire, vous faites un bilan pour faire l'état des lieux, de là où vous vous situez. Et ça permet à l'enseignant en APA de mieux vous connaître, savoir derrière comment est-ce qu'il va adapter votre pratique et tout l'accompagnement, tout le programme, on va dire. Franchement, dans la majorité des cas, un bilan qui permet de faire le point sur la condition physique, l'état de santé, les antécédents, etc. Et ensuite, il va y avoir le programme qui se déroule sur un certain nombre de semaines. Et après, il y a une réévaluation. Et entre-temps, il y a du suivi. Grosso modo, ça se passe généralement comme ça. Ce qui est important de souligner, c'est que souvent, pour accéder à ce genre de programme, alors tu en diras peut-être plus là-dessus, c'est qu'on va demander, en tant qu'enseignant NAPA, une prescription. de la part du médecin, soit un certificat médical, en tout cas quelque chose qui va permettre d'enclencher et de sécuriser au sens de la personne a déjà fait le point un peu avec son médecin pour savoir qu'est-ce qu'elle a le droit de faire, qu'est-ce qu'il ne faut surtout pas qu'elle fasse, parce que parfois il y a des grosses contre-indications sur lesquelles il faut faire très attention. Oui, déjà souvent, ça arrive de temps en temps que ce soit le premier pas. De toute façon, que ce soit le médecin qui oriente aussi. Donc finalement, quand c'est ça, la personne vient avec une ordonnance. Encore plus quand c'est dans les maisons sport santé, puisque les maisons sport santé qui font leur réseau d'orienteurs, finalement, elles ont des prérogatives et ça peut arriver qu'elles demandent justement ce certificat. Après, légalement... légalement, le certificat de non-contraindication n'est plus nécessaire. Il n'a pas de grande valeur. C'est ça que tu veux dire ? Il n'est pas indispensable. En fait, il n'est pas indispensable. Légalement, il n'est pas obligatoire. Après, dans ce contexte-là, moi, en tout cas personnellement, il me paraît indispensable puisqu'on a des personnes qui ont des problématiques de santé, parfois, comme tu le dis, une santé à risque, où c'est important de... connaître, ça, ça passe pas forcément par le certificat, mais de connaître le risque, ça, c'est en discutant avec la personne. Mais le certificat, c'est important d'avoir cette assurance que la personne, elle peut pratiquer.

  • Speaker #1

    Mais ça montre qu'elle est allée quand même se renseigner et en parler à son médecin. C'est ça aussi qui est important, je pense.

  • Speaker #0

    D'accord. Après, est-ce que des fois, ça peut pas constituer aussi un frein à la reprise ? Puisque, il y a de moins en moins de médecins un... Beaucoup de médecins qui prennent leur retraite, ou c'est difficile d'avoir un médecin traitant.

  • Speaker #1

    Ça rajoute une démarche, c'est ça ? Oui. Et d'ailleurs, en parlant un peu de démarche, on n'a pas trop expliqué, soit vous vous renseignez auprès de votre médecin, d'une maison de sport santé, de l'hôpital auquel vous êtes rattaché, pour trouver un lieu de pratique. Ensuite, vous pouvez faire la demande de la prescription, du certificat. Mais il y a aussi, dans certains cas, le coût financé qui peut justement... empêcher, faire aussi barrière à la pratique, parce que ce genre de pratique hors milieu hospitalier où généralement c'est pris en charge et on n'a rien à payer, etc., peut représenter un réel coût. Et pour certaines personnes, c'est plus cher que d'aller dans une salle de sport classique ou dans un club à l'année. Donc il y a des possibilités de se faire rembourser auprès de certaines mutuelles et non pas de la sécu. J'aimerais bien que tu en dises un peu plus.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui... Donc déjà oui, puisqu'on parle de la prescription, on pourrait parler aussi d'un autre détail. La prescription, quand elle est faite, elle n'ouvre pas de droit de financement de sécurité sociale, en tout cas pas aujourd'hui concrètement. Il y a des programmes d'essais qui sont en train d'être mis en place où la sécurité sociale finance, mais il y en a très peu, en tout cas c'est un début, qui est potentiellement dans ce sens-là. sur les sujets qui ont commencé à être traités. Il y a les programmes cardiovasculaires, pour la santé cardiovasculaire. C'est un exemple où ça n'offre pas forcément de droits de financement à tout le monde. Aujourd'hui, la première solution, c'est de payer soi-même, parce que forcément, ça a un coût. Il y a des offres qui sont subventionnées, qui permettent d'avoir soit des coûts réduits, soit des fois de la gratuité, notamment au niveau des maisons sport santé. toutes les maisons sport santé, enfin en tout cas, à ma connaissance, les maisons sport santé que je connais sont moins capables de recevoir et de donner les premières informations gratuitement. Puis après, sur le financement, il y a aussi la possibilité des mutuelles. Après, les mutuelles, la difficulté, c'est qu'il y en a beaucoup, qu'on a chacun sa mutuelle. Et après, en fait, ça dépend des forfaits qu'on a avec la mutuelle. Ça dépend de ça. Et donc, il faut aller, encore une fois, aller chercher l'information.

  • Speaker #1

    Demandez sa mutuelle directement, est-ce que je peux bénéficier de quelque chose ?

  • Speaker #0

    C'est mieux d'avoir cette prescription, évidemment, pour aller voir sa mutuelle avec la prescription, et puis la facture du lieu dans lequel on veut aller pratiquer. Souvent, c'est des forfaits qui vont, ça a tendance plutôt à augmenter, mais de 50 à 500 euros par an en fonction des mutuelles, ou par deux ans, dans le contexte souvent d'une ALD, d'une infection longue durée. Après, c'est très disparate, il faut se renseigner sur sa mutuelle. auprès de sa mutuelle directement.

  • Speaker #1

    C'est bon à savoir déjà que ça peut être une piste intéressante.

  • Speaker #0

    C'est une piste. Ça peut permettre de réduire un petit peu le coût.

  • Speaker #1

    Oui, tu voulais juste rajouter un petit détail au moment où on parlait de prescription et de certificat médical.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est juste l'explication d'un petit enjeu. C'est que, en fait, c'est encore un autre frein. C'est que, naturellement, pour les médecins, c'est difficile de prescrire quelque chose qui n'est pas remboursé. Donc, il y a la première barrière de... du fait que les médecins aient l'information ou pas qu'on puisse prescrire une activité physique adaptée aux personnes qui ont une affection longue durée, qui ont plutôt un décret spécifique avec un texte spécifique. Globalement, ça concerne toutes les personnes qui ont une perte d'autonomie. Par perte d'autonomie, on entend une pathologie, une limitation qui va entraîner potentiellement des difficultés dans la vie quotidienne. C'est assez général finalement. Quand on a une ALD, c'est quasi sûr qu'on a accès à cette prescription. Il y a déjà le fait que les médecins sachent que ça existe, ce qui s'améliore évidemment de plus en plus avec le temps, mais il y a quelques temps, ce n'était pas encore ça. qu'ils sachent aussi dans quel contexte ils peuvent la prescrire, cette activité physique. Et ensuite, c'est le fait de se dire « je vais prescrire quelque chose et mon patient va aller vers un lieu et on va lui demander de payer » . Et ça, fondamentalement, culturellement, c'est super difficile pour les médecins, des retours de plusieurs médecins que j'ai eus, où en fait, ils ne comprennent pas. Ils se disent « mais je ne peux pas, ou difficilement dire à mon patient ben c'est Voilà, je fais une prescription, mais par contre...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu comme s'il faisait une prescription, je te coupe, pardon, mais pour aller voir un ostéo, parce que, bon, oui, l'ostéo, on peut avoir quelques séances remboursées, mais généralement, on n'a pas 40 séances de remboursées d'ostéo, où toutes les médecines un peu alternatives qui ne sont pas remboursées, ce serait un peu ça, finalement, dans la tête du médecin, ça peut un peu faire penser à ça.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on peut faire ce parallèle, c'est ça. Donc, ça rajoute encore une fois un frein.

  • Speaker #1

    J'avais vraiment entendu, moi, ça.

  • Speaker #0

    ça c'était en... J'avais participé à une formation sur le sport sur ordonnance d'un petit groupement de médecins dans le Sud, où ça s'était pas mal ressorti. Ils étaient assez impactés par cette idée-là, de se dire, moi je vais prescrire quelque chose qui n'est pas remboursé.

  • Speaker #1

    Ça donne encore plus envie de faire en sorte que ça soit remboursé un jour. Après, je trouve que parfois, c'est un discours qui peut être perçu difficilement, peut-être par certaines personnes, mais je trouve que parfois le fait de mettre un petit peu d'argent, ça va aussi engager différemment. Je pense à ça, parce que dans tout ce qui est gratuit, forcément, l'humain a cette tendance à parfois moins s'impliquer parce que la valeur, elle est différente. La valeur perçue, elle est différente parce qu'on n'a pas mis d'argent sur la table. Quand on met de l'argent, généralement, par exemple, si on va au resto, qu'on paye notre plat, Et bien même si le plat il est dégueulasse, désolé pour le terme, on va souvent le finir. Ou en tout cas on va faire en sorte d'en manger le max parce que sinon la sensation d'avoir perdu des sous et de ne pas avoir amorti le truc. Alors que quand c'est gratuit, si on nous donne un truc gratos ou un repas gratuit, malheureusement on ne va pas toujours avoir cette conscience de finir le plat si on ne trouve pas bon. Parce que justement c'est gratuit donc c'est moins grave. alors que je trouve que parfois le fait de mettre un peu d'argent ça va davantage nous engager, surtout sur une reprise où on a besoin d'être bien engagé dès le début. Et ensuite, derrière, c'est sûr que parfois, il faut trouver vraiment des solutions pour les personnes qui ont des gros besoins financiers.

  • Speaker #0

    La question, c'est ça. Il y a un gros débat sur ce sujet-là du financement par la Sécurité sociale, parce que, finalement, il y a ce risque-là de la motivation, parce qu'on peut se dire, en effet, que les gens qui payent pas, ben, ont pas forcément attaché de valeur et donc, probablement moins s'investir. Il y a aussi la question de la qualité des accompagnements après, dans le sens où finalement, est-ce que dans le cadre d'un remboursement sécu, un enseignant à pas ne va pas se dire « je vais prendre plus de patients dans mes séances » et du coup, ce qui va impacter forcément négativement le suivi, l'accompagnement. Il y a ce sujet-là, il y a le sujet du coup de comment font les personnes qui n'ont pas de moyens. Donc il y a plein. Franchement, c'est un gros sujet qui est super compliqué à aborder. Dans tous les cas, dans la manière dont c'est en train de se développer, c'est que petit à petit, ça devrait aller en précision vers des sujets spécifiques. Comme du coup, je disais, c'est Azure Sports Santé qui a développé les programmes As du cœur. Et via ces programmes As du cœur, il y a eu un article 51 qui a été mis en place. alors j'avoue que je connais pas trop euh Je ne sais pas trop comment ça fonctionne, mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que du coup, ça fait un petit peu bouger les choses et ça emmène dans une direction où potentiellement, pour ces pathologies-là cardiovasculaires, on va avoir la possibilité d'avoir un financement de la sécurité sociale. Donc, c'est un sujet vraiment à débat et que ce soit dans la qualité des suivis. Par les professionnels, que ce soit dans la motivation et dans comment vont se positionner les patients ou les personnes, en tout cas les usagers, par rapport à l'activité physique. Donc, il y a énormément de sujets.

  • Speaker #1

    En tout cas, jusque-là, par rapport à l'épisode, ce que vous pouvez quand même avoir en tête, c'est que je pense qu'il y a toujours des solutions pour pratiquer. Parfois, on est dans une situation très compliquée et on se dit, non, mais moi, je ne peux pas en faire. Alors qu'on peut toujours en faire à condition que ce soit adapté, à condition que justement, peut-être qu'on trouve une personne pour nous aider à l'adapter, les enseignants en activité physique adaptée sont une ressource pour ça, qu'on peut trouver de différentes manières, que ce soit directement dans des structures, par exemple, hospitalières, structures médicales, des centres de rééduc, dans des maisons sport santé. auprès directement d'enseignants NAPA qui sont à leur compte et qu'on peut trouver sur Google ou sur des annuaires. Et ensuite, après, on peut rentrer dans un programme ou dans un accompagnement où on aura un suivi un petit peu plus particulier puisque justement, comme je disais, on se retrouve à pratiquer en plus petit nombre et ainsi de suite. Et du coup, ça fait que quand on pratique dans ce genre de contexte, on se sent parfois plus à l'aise. parce qu'on n'est pas à se soucier déjà du regard des autres, parfois de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir gérer sa pratique vis-à-vis, en comparaison aux autres, je veux dire. Et puis, il y a le fait de savoir qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je ne peux pas faire. Si je ressens tel truc, est-ce que c'est normal ? Là, on peut vraiment questionner l'enseignant en question. Donc ça, c'est top. On a vu un petit peu tout ça. Maintenant, moi, ça m'intéresse de savoir un peu... toi, dans ta manière d'accompagner les gens, sur quoi tu veilles en priorité, peut-être ? Qu'est-ce qui t'importe le plus ?

  • Speaker #0

    Alors, avec le temps, au moment où on sort des études, on a ce protocole très précis qui est donné par la formation où on fait un bilan, on prend en compte les besoins psychologiques, physiques et biopsychosociaux, pour avoir le terme précis, biologiques, psychologiques. écologiques et sociaux. Et derrière, on va préparer un programme d'accompagnement qui va être précis avec des activités dédiées, etc. Et puis, ça va se terminer ou en tout cas avoir un bilan intermédiaire et puis peut-être un bilan final qui va permettre de mesurer la progression et de donner d'autres éléments. On sort avec ce protocole-là, finalement, des études. Après, on se rend compte que sur le terrain, la mise en application peut être vachement différente en fonction du contexte. Et moi, mon positionnement... J'ai un positionnement très indépendant parce qu'on a développé une association Restant Fort, mais j'essaie avec mon entreprise, avec Kima Solutions, de développer aussi des innovations et des choses qui vont pouvoir justement donner envie aux gens de pratiquer. Et par pratiquer, je n'entends pas forcément tout calculer et venir se dire comment est-ce qu'on fait pour bouger un petit peu plus chaque jour. Donc ma philosophie, c'est vraiment ça dans un premier temps. C'est d'écouter les gens, de manière générale, c'est vraiment la première chose, écouter les gens parler, écouter leur souhait, pourquoi ils sont là, si on les a en face de nous, pourquoi aussi ils en sont arrivés là, quel a été vraiment le processus dans lequel ils ont été engagés, qui a fait qu'aujourd'hui, ils ne sont plus en mouvement, qu'ils n'arrivent pas à en reprendre, ou qu'ils n'ont pas envie d'en reprendre, ou qu'ils se rendent compte qu'ils ont la flemme. Donc là, en les écoutant. identifier qu'est-ce qui va pouvoir bien les motiver à bouger. Et en fait, je trouve qu'il n'y a pas toujours besoin d'avoir ce protocole précis. Au final, des fois, simplement en écoutant les gens et en donnant des petites pistes, on peut avoir ses premiers pas vers l'activité physique, dans la vie quotidienne, en général, pas forcément dans une pratique en groupe, ou alors oui, dans une pratique en groupe, avec un professionnel, sans un professionnel. Des fois, juste sortir de chez soi, c'est un premier pas. Donc voilà, moi, je suis vraiment dans cette philosophie-là. et après on va pour le point de départ, du retour vers le mouvement, et après, de se dire, OK, maintenant, une fois que ce point de départ est réalisé, maintenant, comment on fait pour optimiser ? Et du coup, là, qu'est-ce qu'on met en place ? Donc, moi, je suis partisan d'essayer de démystifier l'accompagnement, de se dire que, oui, il y a des risques, oui, il y a une sécurité à prendre en compte, c'est important, mais au-delà de ça, il y a des personnes qui ont... des besoins différents et qu'il faut avant tout écouter. pour les aider à faire les premiers pas le plus facilement possible. Puisque je suis convaincu que c'est ce premier pas qui va donner accès à la suite. Et après, du coup, comment est-ce qu'on fait ? Il y a plein d'autres problématiques qui s'ajoutent ensuite. Comment est-ce qu'on fait pour être régulier ? Comment on va ajuster les niveaux d'intensité ? Comment on va ajuster les niveaux de pratique, la quantité, le volume d'activité physique qu'on va mettre en place ? Voilà. Comment on fait ça ? Et encore une fois... Je suis un peu moins partisan de tout calculer. J'ai une approche assez moins quantitative, plutôt qualitative, où je me dis, en fait, ce qu'on veut finalement, c'est que les gens bougent en sécurité. Mais donc finalement, est-ce qu'on a vraiment besoin d'optimiser leur performance, finalement, ou pas ? Ou est-ce qu'on a juste besoin qu'ils bougent plus régulièrement, sans mettre la pression, puisqu'on n'est pas tous des sportifs de haut niveau ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'en plus, ça, c'est un sujet où, effectivement, il y a, dans certains cas, le besoin et la nécessité que le programme soit plus structuré, parce que je pense à certains types de pathologies où il faut absolument retrouver vite de la condition physique. Et donc, effectivement, si on fait juste des petits pas de « je descends trois marches par jour » , ce n'est pas négatif quand je dis ça, mais ça ne sera pas suffisant. Pour certains, c'est vraiment une question de santé, de devoir rapidement trouver de la condition physique. donc Là, il va y avoir des protocoles peut-être plus spécifiques. Mais sinon, moi, je suis complètement d'accord avec toi que le but, c'est déjà de mettre dans le mouvement. Et une fois qu'on est dans le mouvement, on s'occupera de la suite. C'est-à-dire qu'on s'occupera de comment maximiser les progrès au niveau de l'endurance, au niveau de la force, au niveau musculaire, comment devenir plus régulier. Enfin, c'est tous ces trucs, il faut le voir. Moi, j'adore d'ailleurs en parler comme ça dans mes accompagnements, voir l'activité physique comme un jeu. dans lequel on écrit les règles du jeu et dans lequel, justement, on va passer des niveaux un peu de jeu. Et petit à petit, on a passé le niveau 1, ok, maintenant, niveau 2, on rajoute forcément un peu de complexité, un peu de difficulté. Et là, peut-être qu'on va aller sur quelque chose d'un peu plus structuré. En fait, il y a plein de manières, je pense, d'accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, après, la question aussi, c'est le besoin. Est-ce que finalement, est-ce qu'une personne, ça va dépendre de ses conditions de santé et de ses objectifs, en fait, mais est-ce qu'une personne qui va, je ne sais pas, avoir une ou deux séances en gros par semaine, et... le matin, faire une marche de 20-30 minutes et se sentir bien comme ça, puisque finalement, avec 30 minutes, elle commence à se rapprocher des recommandations et qu'avec les tâches de la vie quotidienne, finalement, elle remplit ces recommandations-là. Est-ce qu'on a vraiment besoin d'aller encore une fois augmenter le volume ? La question se pose là aussi, puisque finalement, c'est la question de la performance au sens large terme. Est-ce qu'on a besoin d'aller chercher toujours plus loin pour ces personnes-là qui, finalement, ont simplement un besoin sur leur santé de s'entretenir, en fait ?

  • Speaker #1

    Non, c'est clair. Je pense que, de toute façon, le but n'est pas d'en faire 5 heures par jour, mais c'est de trouver la bonne dose pour chacun qui n'est pas forcément la dose des recommandations. Même si, bien sûr, on vise ça. Les recommandations, quand on parle de ça, c'est les fameuses 30 minutes, 5 fois par semaine, à une intensité modérée. J'en parle déjà dans plusieurs épisodes du podcast. C'est vraiment d'aller vers ça parce qu'on sait que ça permet de tirer des bénéfices très spécifiques sur le plan de la santé. Mais bien sûr, le but du jeu, c'est quand même d'en faire le plus longtemps possible et d'en tirer des bénéfices au-delà aussi de la santé. Parce que la santé, ce n'est pas toujours quelque chose de palpable. Les bénéfices plutôt liés au bien-être ou au niveau de... Je ne sais pas moi, comment je me sens aujourd'hui même... mentalement, etc., c'est des choses qu'on peut ressentir à l'instant T, en instantané. Et je pense que c'est parfois vers ça qu'il faut se tourner. Et donc, effectivement, il y a des personnes qui n'ont pas le besoin, au sens de n'ont pas l'envie forcément d'aller chercher des quantités ou des volumes énormes. Nous, je pense que notre rôle, en tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois, c'est tempérer un peu par rapport à, oui, ce qui va maximiser la qualité de vie et la santé de la personne. Et en même temps, ce qui lui correspond à elle et à ses goûts, ses envies, c'est l'envie de gérer sa vie d'une certaine manière, parce qu'elle n'a pas forcément envie de dédier tout son temps à l'activité physique. Mais c'est de trouver un peu cet équilibre entre les deux pour finalement que le jeu de l'activité physique soit joué jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est clairement ça, je suis d'accord avec toi. Je suis d'accord avec toi. Et puis du coup, pour donner peut-être un peu plus de concret à ça, finalement... C'est ce qu'on disait, la première étape, en fait, ça peut être simplement de sortir de Donc si vous cherchez une solution pour vous mettre à bouger, première étape c'est on sort de chez soi. Donc ça peut être appeler une amie, allez on va marcher. Ils ont un ami, on va marcher. Ça peut être n'importe quoi. Ça peut être commencer par prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur. C'est des très petites choses qui sont assez clichés finalement. C'est les choses qu'on peut dire de manière assez spontanée. Mais en fait, ça change tout puisque c'est le premier pas qui va être la première marche, et puis après il y aura la deuxième marche, et la troisième,

  • Speaker #1

    les niveaux. C'est le cumul de ces petites choses qui font que ce sont des grandes choses à la fin. Et d'ailleurs, c'est ce que tu cherches à développer, toi, de ton côté, avec tes solutions, je pense que tu peux en parler de ça.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. En fait, déjà, l'association reste en forme. Ce qu'on a fait, en fait, c'est qu'on s'est rendu compte que... On s'est rendu compte, d'ailleurs, après coup, on a eu la chance, mais on s'est rendu compte qu'en fait, ce qui motivait les gens, c'était le lien social. et notamment quand je dis les gens, notamment les personnes qui ont des besoins spécifiques. Donc on s'est dit, on va faire des rendez-vous et on va réunir des personnes qui ont ces mêmes besoins, qui ont fait face à des problématiques similaires, à des difficultés similaires, et puis on va bouger avec elles. Et donc ça a commencé par des marches, simplement. Donc on a appelé ça la Rando pour tous. Et donc l'idée, c'était simplement d'aller... d'aller commencer par marcher ensemble. Et en fait, ça a pris assez rapidement, puisque ces personnes-là se sont senties soutenues, elles se sont senties en sécurité, et surtout, elles avaient la motivation de venir parce qu'elles allaient pouvoir rencontrer des gens, elles allaient pouvoir communiquer, créer des liens, passer un bon moment. Donc ça, j'aime bien le raconter. On avait 80 adhérents, on a un peu plus de 200 personnes qui sont dans l'association, et on a... des petits groupes de gens qui se retrouvent à l'extérieur et qui vont faire des soirées ensemble, etc. Donc finalement, on a créé ce lien.

  • Speaker #1

    Qui va au-delà de l'activité physique.

  • Speaker #0

    Clairement. Et qui, pour certains, qui ont le sentiment que ça a vraiment fait, ça les a vraiment aidés à passer un pas dans leur vie, de manière générale, et de créer des affinités. Donc on s'est rendu compte de ça. Ce qu'on a vraiment mis en avant, et c'est vraiment ce qu'on essaie de faire, c'est de créer un environnement bienveillant, sécurisant, où tout le monde se sent bien en lien avec les autres. Et du coup, de cette manière-là, les personnes se sentent motivées pour revenir. Elles ont envie de revenir parce qu'elles vont retrouver leurs amis, aux connaissances avec qui ils ont des choses à partager. Je dis souvent « elles » parce que c'est quand même beaucoup des femmes, en majorité pour l'instant. On commence à avoir un peu des hommes aussi, mais voilà. Et après, sur les solutions de Kima, là, l'idée, c'est ce que je disais, c'est faire le premier pas et après optimiser la régularité. Et en fait, la manière de le faire, c'est de se dire, OK, d'abord d'écouter la personne. Qu'est-ce que je vais mettre à sa disposition pour que la personne ait envie de le faire et pour que ce soit optimisé par rapport à ses contraintes, par rapport à ses besoins, ses envies. Et donc, qu'est-ce qu'on va arriver à lui proposer pour que ce soit le cas ? Donc, il y a le premier pas. Et après, sur la continuité, c'est pareil. On se dit que sur la continuité, finalement, en ayant fait le premier pas, la personne a commencé à être motivée. Elle a senti les premiers bénéfices de l'activité physique, qui sont souvent le bien-être, où on sort d'une séance et d'un coup, on se dit, « Waouh, ça m'a fait du bien ! » Donc, elle sort de cette étape-là. Et ensuite, elle a du coup ce premier pas de motivation qui lui permet peut-être d'avoir un... de pouvoir se reposer sur des supports un peu moins importants et du coup souvent un peu moins coûteux pour être régulier. Donc voilà, ça c'est le positionnement qu'on a et qui est du coup vachement en lien avec Rest en Forme puisqu'en fait c'est deux solutions qui viennent se compléter. Après quand on parle de solution c'est assez flou mais globalement l'idée c'est de trouver une fois la solution idéale mais dans ces solutions comment est-ce qu'on peut utiliser ben c'est le travail et la compétence des enseignants en activité physique adaptée pour bien accompagner et pour avoir ce point de départ des fois, puisque des fois le point de départ c'est d'avoir besoin, d'avoir quelqu'un qui vient chez soi pour être obligé d'être assidu, obligé d'être motivé. Et des fois c'est ce qui peut être ce premier pas et qui peut mener à la suite. Ça peut être finalement d'avoir juste besoin d'un support web ou d'informations, de se dire j'ai envie de pratiquer mais je ne sais pas comment faire. D'avoir simplement une venue d'information ou un guidage qui permet de ça, ça peut être un soutien aussi motivationnel comme tu proposes par exemple, où régulièrement tu vas accompagner tes patients, usagers. Il y a toutes ces choses-là, c'est comment est-ce qu'on conçoit avec les professionnels, avec le digital aussi, des choses qui sont idéales pour ce support-là. qui sont idéales, j'entends, motivantes, qui donnent envie et qui sont adaptées, sécurisantes.

  • Speaker #1

    Qui font qu'en fait, la personne va avoir plus de facilité à en faire.

  • Speaker #0

    Plus longtemps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. C'est un peu, je pense qu'on a tous les deux l'envie d'aller dans cette direction-là. Moi, c'est vrai que je bosse davantage sur l'aspect mental parce que je pars du principe que c'est ce qui conditionne beaucoup les comportements. Toi, tu passes par d'autres portes pour justement arriver au même résultat. Et je trouve ça chouette d'avoir plein de solutions possibles et d'approches, en fait, qui permettent, mise bout à bout, ou pas bout à bout, mais en tout cas d'arriver... à des résultats similaires, et ça, c'est vraiment génial. Et tout à l'heure, tu parlais vraiment du lien social, que c'est le truc que tu te rends compte d'autant plus à travers l'association que tu as, que les gens s'y intéressent, et que ça crée un certain engouement qui fait que derrière, on a envie d'y retourner une nouvelle fois, etc. Moi, ça me rappelle vraiment, j'ai organisé un événement, le Challenge Osé, là, au mois de mars, avec un tout petit groupe de sept personnes qui se sont rencontrées le vendredi soir, qui se sont quittées le dimanche, et en fait, ils ne se sont jamais quittés. Depuis le mois de mars, ils continuent, on a un groupe WhatsApp, de l'alimenter. Et c'est incroyable que juste en deux jours, il y ait des liens qui se soient créés de cette manière. Il y en a qui sont allés faire des courses, il y en a qui sont allés nager ensemble, faire de la rando. C'est juste génial. Moi, je ne fais plus rien quasiment dans cette histoire. Je peux dire que je ne fais plus rien. Et eux ont créé des liens et continuent parce qu'ils ont trouvé des personnes avec qui ils étaient à l'aise, en confiance, de nouveaux amis même. Et on sous-estime souvent cette partie-là. qui fait que derrière, c'est beaucoup plus facile que si on y va tout seul de son côté et qu'on a un environnement où personne ne nous soutient parce qu'en fait, on est des êtres humains, on attend de ça, en fait.

  • Speaker #0

    Encore une fois, c'est ça, c'est le fait de démystifier. En fait, ce n'est pas parce que nous, enseignants à part, on accompagne des personnes qui ont des besoins spécifiques qu'il faut justement rendre ça à part. C'est à part parce que forcément, il y a des choses en plus à prévoir, mais on reste sur de l'humain. Et l'humain, n'importe qui va devenir pote avec quelqu'un parce qu'on adore tous les deux la montagne, par exemple, parce qu'on adore tous les deux la mer. Finalement, c'est les affinités, c'est les appétences. Qu'est-ce qu'on aime faire ? On va se rapprocher par ça ou alors par le vécu. Donc, c'est l'humain, c'est toujours pareil. C'est là où c'est intéressant de se servir de l'humain pour aider les gens à le faire de manière fluide.

  • Speaker #1

    Je suis carrément d'accord avec tout ce que tu viens de dire. Là, on va arriver à la fin de l'épisode. Et il y a un dernier petit truc que j'ai envie de te demander. C'est toi, en fait, qu'est-ce qui te donne autant envie d'en faire du sport ou de l'activité physique ? Peu importe les termes qu'on utilise, on s'en fiche. Mais qu'est-ce qui t'anime là-dedans ? Et pourquoi tu as envie d'emmener tous ces gens à en faire aussi ?

  • Speaker #0

    C'est en lien avec mon histoire. Je suis assez hyperactif en tempérament. J'ai tout le temps besoin de faire des choses. Et quand je reste assis longtemps, il faut que je bouge. Je pense que c'est aussi une histoire de tempérament. Après, il y a la curiosité, il y a le fait d'avoir envie d'aller découvrir des choses et du coup, des fois, d'aller vivre des choses, vivre des expériences, des nouvelles expériences. Moi, c'est ça qui me motive, d'aller aussi connecter avec les gens. Donc, personnellement, c'est ça qui me motive à bouger. Ou alors, après, il y a aussi le côté challenge, de se dire, ben, enfin, typiquement, on a fait avec des amis des randonnées de plusieurs dizaines de kilomètres. C'était un petit peu des défis, s'endormir, marcher pendant 16 heures de nuit. Donc des challenges sympas, pour moi c'est hyper motivant. Et après ce qui me motive à travailler dans ce sens-là, c'est que finalement je me rends compte que c'est un levier considérable, l'activité physique dans la vie en fait, sous tous ses aspects. Et encore plus quand on a des conditions de santé particulières, quand on a une condition de vie un peu difficile, quand on vit des expériences pas simples, l'activité physique, ça permet d'en sortir, ça permet aussi de se sentir mieux vis-à-vis de ça, ça permet d'avoir un échappatoire. Ça a énormément d'aspects positifs, ça permet de se remettre en mouvement, pas simplement par le corps, mais aussi dans la vie, d'aller reprendre des initiatives. Moi, c'est ça qui me passionne et qui me donne envie, c'est des d'accompagner les gens à prendre ces initiatives-là, à se remettre en mouvement, et au-delà de l'activité physique, à faire des choses. C'est quelque chose vraiment qui m'attient de me dire que les gens puissent faire des choses de plus en plus. Et donc, ça passe aussi par cette activité physique.

  • Speaker #1

    Je partage tellement ce que tu viens de dire là, et je pense que c'est pour ça aussi qu'on se lève le matin, parce qu'on a envie de voir plus de gens épanouis, finalement, dans leur vie. Donc, merci beaucoup, Noé, en tout cas, de t'investir dans cette... dans cette mission et d'entraîner autant de personnes à bouger et à vivre un peu autrement leur vie. Merci à toi aussi d'avoir prêté ta voix sur cet épisode et j'espère qu'on aura l'occasion de se retrouver sur une prochaine.

  • Speaker #0

    Merci. Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode ? Et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter ? En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. A bientôt !

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Description

Tu crois que l’Activité Physique Adaptée (APA), c’est juste du sport “plus doux” ? Détrompe-toi 👀

Avec Noé Bérenger, enseignant en APA, on te plonge dans cet univers passionnant qui rend le mouvement accessible à toutes et tous.


Tu vas découvrir :
✅ Le métier d’enseignant en APA
✅ À qui s’adresse l'APA et comment trouver un lieu de pratique
✅ Comment ça fonctionne


Bonne écoute 🎧

Magali


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


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🙋🏻‍♀️ À propos de moi :

Je suis Magali, fondatrice de Mouvemental.
J’aide les personnes qui veulent bouger mais galèrent à s’y mettre (ou à s’y tenir) à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, sans se faire violence.


🤸🏻‍♀️ Mon truc, c’est l’Activité Physique Adaptée : c’est moi qui m’adapte à toi, pas l’inverse.


🧠 Et comme le mental compte autant que le corps, je t’accompagne aussi à mieux comprendre tes blocages, tes freins, et à te créer un état d’esprit qui t’aide vraiment à avancer.


Pendant 6 ans, j’ai accompagné plus de 2000 personnes touchées par le cancer à reprendre une activité. C’est là que je me suis posée cette question qui me guide encore aujourd’hui :
👉 comment faire pour bouger de façon régulière, durable… et choisie ?


Aujourd’hui, je continue d’apprendre sans arrêt (prépa mentale, PNL, neurosciences, motivation, pédagogie…).
Et je transmets tout ça à travers ce podcast, mes accompagnements, et toujours… avec beaucoup d’envie.


🚲 En dehors de ça, je suis une ex-basketteuse passionnée reconvertie en sportive à la carte, toujours sur mon vélo !

Si tu veux retrouver de l’énergie, de la confiance, et une pratique qui te ressemble… tu es au bon endroit.


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. Je sais que pour certaines personnes, ce n'est pas toujours simple de trouver un lieu de pratique qui soit adapté. Ça peut être par rapport à la condition physique, ça peut être par rapport à leur état de santé, mais aussi par rapport au fait de ne pas toujours savoir quoi faire, comment le faire, quelle activité pratiquer, etc. Il y a une multitude de facteurs qui peuvent... rendre finalement la pratique de l'activité physique compliquée. Mais effectivement, l'état de santé peut rajouter une difficulté supplémentaire. Et aujourd'hui, j'ai vraiment envie qu'on aille aborder ces lieux de pratique qui sont des lieux où les personnes peuvent se sentir vraiment plus en sécurité ou peuvent avoir la sensation d'être accompagnées de manière bien adaptée. Donc, on va parler d'activité physique adaptée. J'ai l'honneur d'avoir avec moi Noé Béranger, qui est enseignant en activité physique adaptée, qui nous vient tout droit du Sud, et qui, à ses heures perdues, est plutôt un randonneur noctambule, et aussi s'investit énormément dans plein de projets. C'est pour ça que je suis très contente de t'avoir avec moi aujourd'hui, qu'on puisse aborder tout ça ensemble. Merci à toi d'être là.

  • Speaker #1

    Merci, c'est un grand plaisir. C'est un grand plaisir d'être avec toi.

  • Speaker #0

    Et tu vois, j'aime bien en général, quand je commence les épisodes, de... raconter une petite anecdote de comment est-ce que j'ai rencontré la personne. Alors, je ne me rappelle pas tous les détails, mais je me souviens d'un de nos premiers échanges où tu étais un peu intriguée par rapport à peut-être la manière dont je voyais l'APA. Et je me rappelle que tu m'avais contactée, on avait eu ce premier appel ensemble. Tu te souviens,

  • Speaker #1

    toi ? Oui, je m'en souviens très bien. En fait, j'avais été interpellé par Mouvementale, où j'avais trouvé vachement intéressant le concept d'associer, évidemment, au mouvement. la préparation mentale et le mouvement adapté, l'activité physique adaptée à la préparation mentale. Et donc, j'étais venu te questionner un petit peu là-dessus et sur ta vision de la part en général aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis on avait pas mal matché parce que moi, je me rappelle que je t'avais trouvé hyper dynamique. Et juste l'approche de venir me contacter pour en savoir plus, je trouvais ça génial parce qu'on ne fait pas assez ça, en fait. Et ça permet vraiment de croiser un peu les expériences, les compétences, les points de vue aussi. Et j'avais vraiment aimé justement ta manière de concevoir l'activité physique adaptée. Et tu vois, avant qu'on entre plus dans tous les détails, je pense que ça peut être bien qu'on exprime un peu chacun notre point de vue de qu'est-ce que c'est que l'activité physique adaptée, à qui c'est destiné, et pourquoi en fait aujourd'hui on parle de ça plus précisément, au-delà du fait, comme je l'ai dit dans l'intro, que parfois on ne sait pas trop où pratiquer, et on a parfois la sensation de... de ne pas être à l'aise dans un environnement plus classique, dans une salle de sport, dans un club sportif, parce qu'on a différents types de besoins ou de difficultés.

  • Speaker #1

    L'activité physique adaptée est quand même définie dans des textes, donc il y a quand même un socle légal qui donne une première direction. Après, je pense qu'on a tous un petit peu nos conceptions personnelles de ça, parce que finalement, c'est quand même de l'humain et du coup, il y a de l'incertitude et des particularités à chaque mise en place de l'activité physique. Donc pour moi, l'activité physique adaptée, c'est un outil, c'est un moyen de remettre en action des personnes et en mouvement des personnes qui ont des problématiques et des besoins, en tout cas spécifiques. sur ce sujet, donc qui vont avoir une situation de handicap, qui vont avoir des problématiques de santé quelconques, qui vont avoir peut-être des contraintes aussi organisationnelles, simplement, sans forcément avoir de problèmes de santé déclarés. Et donc, c'est comment utiliser cet outil de l'activité, qui est l'activité physique, de manière adaptée pour ces profils-là, pour aider ces gens à se remettre en mouvement, là où, en fait, ça ajoute aux freins auxquels tout le monde fait face. d'organisation, de temps, etc., de motivation, de flemme, des soucis de santé, des douleurs, de la fatigue, des troubles musculoskeletiques, plein de choses. Et donc, pour moi, la PAS, c'est vraiment l'utilisation de l'activité physique de manière adaptée pour promouvoir ce premier pas vers le mouvement et qui est souvent un premier pas de retour vers la vie dans certains cas, enfin, retour où... ou de départ faire la vie active, pas uniquement au niveau de l'activité physique, mais aussi en général.

  • Speaker #0

    Oui, ça va généralement bien au-delà de l'activité physique. Mais moi, je suis complètement d'accord avec toi. Et c'est vraiment pour moi l'APA, donc c'est l'acronyme, le diminutif de l'activité physique adaptée. C'est vraiment... Parce que souvent, j'ai en tête des personnes qui me disaient mais moi, je n'ai pas besoin de quelque chose d'adapté. Ça peut vraiment avoir cette connotation de... Je ne suis pas normale, donc j'ai besoin d'un truc particulier. Or, en fait, je pense qu'il faut le voir comme quelque chose de plus positif, qui est qu'on a tous, effectivement, notre vie avec notre propre souci ou nom de santé, mais en tout cas, on a tous besoin d'adapter d'une certaine manière l'activité physique pour qu'elle colle, ne serait-ce qu'à notre vie quotidienne. Et à partir de là, si on réfléchit de cette manière-là, c'est beaucoup plus agréable. Bien sûr, il y en a qui ont besoin d'adaptations spécifiques, Dans la pratique, je ne sais pas si on parle, pour donner un petit peu plus de clarté sur le truc, vous êtes en séance, vous faites des postures de yoga, vous êtes en surpoids ou en situation d'obésité, donc inconfortable peut-être au niveau du ventre. Donc là, on va être obligé d'adapter plus spécifiquement certaines postures pour que ça soit faisable, tout simplement. Mais ce n'est pas toujours que ça.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il y a assez de cet aspect-là qui est vraiment... une adaptation qui permet l'accès à la pratique à tous. Et après, il y a ce que tu évoques juste avant, c'est en fait les leviers et les freins. C'est qu'est-ce qu'on prend en compte dans la vie de la personne de manière générale ? Mais en fait, ça, ça marche pour tout le monde. Je ne sais pas, même un sportif de haut niveau, finalement, pour optimiser son entraînement ou pour optimiser sa pratique sportive, il va s'appuyer sur des leviers. Donc, je ne sais pas si un sport d'équipe, par exemple, Ça peut être, tu pourras parler mieux que moi, de levier motivationnel, d'aller s'entraîner avec des entraînements en plus avec d'autres membres de son équipe, ou alors faire face aux freins, comment il va gérer les moments, les phases où il a moins de motivation. Mais en fait, ça, finalement, c'est la même chose pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et ce qui est quand même intéressant, c'est que l'APA, en fait, c'est quand même peu connu par rapport au fait que ça existe depuis longtemps. Ça existe depuis plus de 30 ans, je n'ai même plus la date exacte, tu sais, toi. Mais ça existe depuis un certain temps et c'est relativement peu connu. Et là où c'est d'autant plus intéressant, c'est bien sûr chez des personnes qui ont vraiment des grosses difficultés à pratiquer dans un cadre classique. Je pense notamment à des personnes qui ont des maladies chroniques ou des personnes qui ont des handicaps physiques et pour lesquels c'est tout simplement pas forcément concevable d'aller se mêler avec un... Groupe de personnes qui n'ont pas ces mêmes problématiques-là. Et l'APA, en fait, c'est là où ça rentre en jeu aussi pleinement et où c'est important d'en parler pour que toutes ces personnes-là qui peuvent se sentir concernées ou qui ont des gros besoins puissent savoir que c'est possible de pratiquer dans un lieu spécifique avec des personnes formées ou en tout cas qui sauront comment adapter la pratique. Et je pense qu'on peut parler là de l'enseignant en activité physique adaptée, qui est le métier qui s'y rattache, quoi. Puisque toi, t'es enseignant en APA, moi aussi. On n'a pas fait nos études au même endroit, mais... Je veux bien que tu expliques un petit peu juste la partie études. Déjà, en quoi ça consiste ou qu'est-ce qu'on a fait comme parcours. Et puis ensuite, on ira parler un peu plus du rôle.

  • Speaker #1

    Si je peux juste revenir sur la partie... Du fait que ce n'est pas connu, je pense qu'il y a pas mal d'enjeux de communication. Et justement, ce que tu disais avant au niveau du terme « adapté » , où en fait, on a deux cas de figure souvent, où c'est soit les personnes, comme tu disais, elles vont avoir peur de ce terme et elles vont se dire « mais non, moi, je n'ai pas de problème, je n'ai pas besoin d'une activité physique adaptée » . À côté de ça, il y a des personnes qui, elles, ont besoin d'avoir ce terme pour se sentir en sécurité. Donc, c'est là où on se rend compte que, je pense que c'est une des Ça peut être une des raisons qui fait que ce n'est pas forcément connu, parce que le terme, finalement, peut être pris de manière différente, peut être des fois difficilement compris. Et donc, ça permet aussi d'ailleurs de faire la liaison avec le métier et le fait que le métier d'enseignant en activité physique adaptée soit un peu moins connu aussi. Simplement, la terminologie constitue déjà un petit peu un frein au déploiement parce que finalement, tout le monde va se l'approprier de manière différente. Et d'autant plus qu'il y a d'autres termes qui viennent, avec le sport santé, avec plein d'autres termes. L'enseignant en activité physique adaptée, c'est une formation staff, c'est une formation universitaire. Donc on a fait un cursus tous les deux de licence. C'est un cursus qui se passe en licence master doctorat. Après, chacun s'arrête où il veut puisque la licence est professionnalisante. Donc à partir du niveau de bac plus 3, après trois ans de licence, on peut être enseignant en activité physique adaptée et proposer des accompagnements, des projets d'accompagnement. à destination de personnes à besoins spécifiques en activité physique adaptée, dans le contexte de la rééducation, de la réadaptation, dans le contexte de l'inclusion sportive pour le handicap notamment, dans le domaine social, insertion sociale, finalement dans tous les domaines. C'est très vaste.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi, je pense, qui perd un peu, c'est qu'on peut tellement intervenir dans des domaines et des champs très différents. que même le métier en est différent. C'est-à-dire, si on bosse... Moi, j'ai bossé en cancéro, c'est complètement différent de si j'avais bossé avec des personnes traumatisées de la route. Ça ne ressemble presque plus parfois au même métier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est des métiers hyper différents parce qu'il y a quand même le socle avec la prise en compte des besoins psychologiques, des besoins physiques et des besoins sociaux dans la manière dont on va accompagner qui va... constituer vraiment le socle commun à toute la démarche qu'on va avoir. Mais en même temps, c'est des métiers hyper différents parce que les personnes ont toutes des vécus différents. Elles ont, en fonction des problématiques de santé, mais des fois même, chaque personne avec une même problématique de santé va aussi avoir des contextes personnels qui vont faire que, même là, on pourrait avoir deux métiers différents avec une personne qui va avoir besoin de beaucoup d'écoute et beaucoup de temps et une personne qui aura besoin de moins de ça, par exemple. Donc finalement, c'est un métier où on a besoin de s'adapter, de toujours se réinventer, de toujours réfléchir et toujours analyser ce qu'on fait et ce qu'on a en face de nous pour bien accompagner et bien faire ce métier qui est très vaste et pluridisciplinaire.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, moi, je pense qu'après, au niveau plus du rôle, pour faire comprendre ce que... ce qu'on fait en tant qu'enseignant NAPA. Et pour faire comprendre aux personnes qui se dirigeraient vers ce type de professionnel, parce que généralement, quand on se remet au sport ou quand on a envie d'en faire, on va chercher un coach sportif, on va chercher la salle de sport du coin, ce genre de choses. Et on ne va pas forcément chercher tout de suite un enseignant en activité physique adaptée. Mais pour bien illustrer le rôle de l'enseignant NAPA, c'est justement de faciliter l'accès à la pratique de manière sécurisée, de manière adaptée. aux besoins, aux envies, aux capacités des participants. Et ce qu'il faut savoir, c'est que généralement, dans ce type de cours, alors ça peut être des cours bien sûr individuels, particuliers on va dire, mais ça peut être aussi des cours collectifs dans lesquels souvent on est limité à 8, allez 10 max participants, parce que derrière, au bout d'un moment, on ne peut plus adapter pour chacun, parce que c'est vraiment, il faut vraiment se dire que dans ce genre d'accompagnement, c'est le professionnel qui s'adapte à vous et non l'inverse. Quand on va en salle de sport, souvent, il y a tellement de monde dans les salles de sport, ça ne veut pas dire que c'est négatif, mais il y a tellement de monde que le prof ne peut pas proposer des adaptations individuelles à chaque personne. Donc, c'est un peu l'élève qui s'adapte au maître. Et là, c'est l'inverse. C'est en ça que c'est intéressant et que ça redonne confiance aussi, parce qu'on sait qu'on est observé et qu'on va nous corriger, nous proposer des solutions qui sont vraiment adaptées à nous. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clairement ça. Puis au-delà du... du groupe et des conditions dans lesquelles c'est réalisé. Au-delà de ça, avec la formation, on apprend à aller chercher les différents éléments, à prendre en compte qu'ils soient psychologiques, physiques, et donc de réfléchir avec autant des références scientifiques, donc sur toi qui travaille dans le cancer, avec des recommandations de pratiques pour tel ou tel... cancer, tel ou tel traitement, des précisions sur ces aspects-là. Et ça peut être une première condition. et après oui sur les aspects les autres aspects psychologiques donc voilà c'est aussi en plus du contexte dans lequel c'est réalisé je trouve que c'est aussi par rapport à la formation où on a vraiment toutes ces clés qu'on

  • Speaker #0

    va prendre en compte et qu'on va réajuster à chaque personne et après alors là j'ai quand même envie d'ouvrir quelque chose qui plaira peut-être pas à tout le monde Ce n'est pas parce que vous ne dirigez pas vers un enseignant NAPA que vous aurez de la moins bonne qualité. Il peut y avoir d'autres professionnels qui sont sensibles à ça et qui ont l'habitude d'accompagner, ou qui ont eu l'habitude ou des opportunités d'accompagner différents types de profils de gens et qui sauront adapter. C'est simplement que si vous dirigez vers des enseignants NAPA, vous aurez, on va dire, en principe l'assurance que la personne a appris des choses au sujet de votre pathologie ou autre. Après, ça ne veut pas toujours dire que tous les enseignants d'apport sont bons, c'est comme dans tout, j'ai envie de dire. Et une autre petite précision qui m'est venue en tête en même temps qu'on discute, c'est que ce n'est pas non plus parce que vous avez un problème de santé que vous avez automatiquement besoin d'apport. Parce que, imaginons que vous avez ce problème de santé depuis longtemps, que vous pratiquez depuis toujours et que vous connaissez super bien votre corps, etc. Vous serez par vous-même adapté et vous pourrez vous adapter vous-même dans différents types de... d'environnement, que ce soit celle de sport ou autre. Donc, ce n'est pas que parce qu'on a tel handicap physique qu'on a absolument besoin d'aller en APA.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Le tout, c'est d'aller chercher sa solution. Après, c'est vrai que l'avantage de l'APA, c'est qu'il y a ce socle qui fait que, généralement, on sait qu'avec ce diplôme, par une personne qui a ce diplôme, à priori, elle a les connaissances qu'il faut pour au moins nous guider dans le bon sens. Après, en effet, il y a la formation, il y a l'expérience aussi. Des personnes qui ont d'autres diplômes et qui sont formées par ces diplômes sur l'encadrement et qui, derrière, par l'expérience, sont au contact des publics, des fois, finalement, beaucoup plus longtemps que des enseignants en activité physique adaptée, vont avoir aussi clairement une expertise. Donc après, l'important, c'est de trouver sa solution et de trouver l'endroit où on se sent bien, en sécurité. Et des fois, ça passe aussi juste par de la confiance. Ça peut arriver que simplement par la relation, on soit mieux dans un endroit qu'un autre.

  • Speaker #0

    Et je trouve que c'est important de le préciser, parce qu'il y a des endroits où il n'y a pas forcément d'appât. Et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'appât que du coup, on ne va pas pratiquer et qu'il faut se dire « Non, mais il n'y a rien pour moi, il n'y a rien d'adapté, donc je n'y vais pas. » Je trouve que c'est vraiment important de souligner ce truc.

  • Speaker #1

    En fait, quand il y a des conditions particulières, ce qu'il y a, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'essayer. C'est facile à dire, parce qu'il y a forcément plein de peurs. Soit quand on ne connaît pas forcément, on n'a jamais vraiment été sportif, ou qu'on l'a été, mais après, une condition particulière de santé, on a peur de s'y remettre. C'est normal d'avoir peur. Après, il faut essayer de poser des questions. Et justement, dans les endroits où... où on sera bien accompagné, forcément, on se sentira plus en confiance. Après, il y a des questions de diplôme, il y a des questions hyper personnelles, relationnelles. Il y a plein de facteurs qui entrent en jeu. Mais il ne faut pas avoir peur d'aller vers ces lieux-là qui proposent des accompagnements adaptés.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, du coup, ces lieux ?

  • Speaker #1

    Il y en a plein.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on trouve ce genre de pratique ?

  • Speaker #1

    Il y en a partout, il y a plein de ressources. On peut peut-être commencer par la partie santé, où des enseignants à pas, ou même encore une fois d'autres éducateurs sportifs, vont être dans les hôpitaux, dans les cliniques, dans un contexte la plupart du temps de réadaptation, mais pas que, des fois de préhabitation aussi. euh c'est et donc ça c'est le premier le premier contexte où on peut être en lien avec ça et où on peut commencer à renouer une connexion avec l'activité physique avec son corps et aller vers le mouvement dans ce contexte là après il y a le moment où on sort de ces endroits où finalement on est accompagné par des professionnels aujourd'hui c'est là où c'est un petit peu délicat parce qu'il y a énormément de possibilités et donc que... C'est un peu la problématique aujourd'hui, c'est comment on trouve clairement ce qu'il y a. Donc il y a plein de choses, il y a des salles avec des professionnels et des offres qui sont proposées de manière adaptée. Donc là,

  • Speaker #0

    plus des entreprises, par exemple,

  • Speaker #1

    qui ont un service. Oui, je vois beaucoup en ce moment, plusieurs salles d'activités physiques adaptées qui s'ouvrent. Donc finalement, c'est une salle de sport, mais où, comme tu disais, il y a des séances avec des plus petits groupes, avec des professionnels formés à la pas. Donc il y a les salles. Après, il y a évidemment les maisons sport santé qui existent maintenant depuis 2019 avec la stratégie nationale sport santé bien-être, où là, ces lieux se veulent justement le point de reprise et qui va emmener ensuite vers la continuité d'une activité physique. par un accompagnement, par de l'information, par de l'orientation, par plein de propositions. Finalement, aujourd'hui, à la sortie d'un établissement, c'est plutôt ces lieux-là à privilégier.

  • Speaker #0

    C'est un peu l'entre-deux. C'est des lieux où, finalement, il y a toujours un suivi pluridisciplinaire.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Dans le cahier des charges des maisons sport santé, les maisons sport santé, c'est une habilitation qui est donnée par le ministère du Sport et les ministères de la Santé. Quand ça a été lancé, c'était entre les deux ministères. L'idée, c'est que c'est les ARS et les DRAGES, donc ARS, l'Agence Régionale de Santé, et les directions régionales de Jeunesse et Sport qui contrôlent ces structures-là et qui vont les accompagner à se développer. Donc, on a un cahier des charges précis avec différentes missions. Dans ces missions, il y a notamment le fait d'avoir cette prise en charge pluridisciplinaire, en tout cas la capacité à réorienter vers des professionnels ressources de santé ou autres. Les maisons de sport santé, ça constitue vraiment le premier pas et la passe réelle vers cette reprise régulière d'activité physique, puisqu'il y a des ressources internes la plupart du temps qui permettent d'accompagner, de recevoir, de sensibiliser, d'informer, et d'aider, de donner des premières réponses. Et ensuite de pouvoir orienter vers les bonnes solutions, par exemple vers d'autres salles, une salle de sport à pas, vers des associations, même des clubs sportifs qui se mettent à avoir aussi des offres. Un club de basket, par exemple, qui va avoir une offre de basket santé.

  • Speaker #0

    Une section, oui. Et puis après, il y a aussi tous les enseignants à pas qui sont à leur compte en auto-entrepreneur et qui vont... soit au domicile, soit qu'ils reçoivent dans des parcs, soit qu'ils ont un endroit spécifique. En fait, il y a vraiment une multitude de lieux où on peut trouver ces acteurs-là.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Et puis là, pour le coup, tous ces lieux-là, c'est finalement les maisons sport santé qui vont essayer de centraliser les informations. Après, il y a plein de dispositifs aussi qui vont dépendre des régions. Nous, en PACA, par exemple, on a mon sport santé PACA. qui est gérée par une maison sport santé qui est le centre ressources en PACA, qui est Azure Sport Santé, et où, en fait, on peut consulter toute l'offre sur le territoire avec des graduations d'adaptation, enfin, une hiérarchie, peut-être plutôt une hiérarchisation du niveau d'adaptation des clubs et des lieux qu'ils peuvent accueillir pour de la pratique. Donc, après, ça dépend, encore une fois, des régions, mais ce qui est... en tout cas similaires de partout, c'est que c'est plutôt les maisons sport-santé qui vont avoir ces informations-là, qui vont pouvoir, elles, orienter, puisqu'elles ont pour mission d'aller, justement, effectuer un maillage territorial, donc aller chercher les informations de ce qui existe.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a quand même de plus en plus une cartographie, finalement, de l'APA, des lieux de pratique de l'APA. Alors, bon, il y a quand même plein de cartographies différentes et ce n'est pas toujours évident de trouver, parce que ça manque encore un petit peu de... de lien un peu entre tous ces répertoires qui référencent les lieux de pratique. Je pense à ça parce que, par exemple, en cancérologie, il y a des trucs très spécifiques axés sur la cancéro où il y a justement des annuaires qui permettent de trouver des activités physiques adaptées. Mais après, il faut pas hésiter à se renseigner auprès de son médecin généraliste. Pour certains qui connaissent déjà la PA, c'est pas le cas encore de tous. Mais je pense quand même de plus en plus et de leur demander, est-ce que vous savez si vers chez moi, je pourrais me tourner vers de là-bas ? Ça demande quand même un peu d'être acteur de la démarche, d'aller chercher en fait pour trouver chaussure à son pied. C'est sûr que je ne me rends peut-être pas moins compte maintenant parce que je suis moins dans la partie à pas et moins plus dans la préparation mentale. Mais je trouve que ça demande encore un peu d'aller chercher. Mais finalement, un peu comme si on cherchait, je ne sais pas moi, un club sportif ou une salle de sport ou n'importe quoi pour pratiquer la saison prochaine. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça demande forcément d'être acteur, puisque de toute manière, les professionnels sont là pour accompagner, mais ils ne sont pas là pour faire à la place des gens. Donc, quoi qu'il arrive, ça demande d'être acteur, ce qui n'est pas toujours facile en fonction des situations dans lesquelles on se retrouve. Mais il y a quand même des choses où... Typiquement, dans les cliniques, il y en a certaines où le lien qu'il y a entre ces cliniques et certaines maisons sport santé ou certains autres lieux de pratique... vont simplifier ce passage à l'action. Parce que finalement, on va avoir l'information qui va être donnée à la personne. La personne n'aura parfois rien à faire, juste à répondre à un coup de fil. Et ensuite, avoir l'information. Je peux donner un exemple, on fonctionne comme ça avec... Nous, à Marseille, on a une association qui s'appelle Reste en Forme. Donc, on travaille avec les différentes maisons de sport santé de la ville qui, généralement, nous transmettent les coordonnées de la personne. Et dans ce cas-là, on les rappelle. Et en fait, ça simplifie, puisque la personne, en soi, n'a pas... Elle n'a rien à faire à part se laisser porter vers sa reprise. Si elle en a envie et si, évidemment, il y a derrière une proposition qui la séduit. Parce qu'il y a ça aussi, après, il y a comment on arrive à vendre.

  • Speaker #0

    Donner envie plutôt. Donner envie à la personne de s'engager dans le process. Parce que c'est vrai que là, si on parle de personnes qui ont peut-être... Une pathologie chronique ou un handicap physique ou quelque chose qui peut être plutôt lourd, il y a déjà toute la complexité de la problématique en question à gérer et la complexité de gérer la reprise d'une activité physique chez des personnes qui parfois n'ont pas le goût à ça, c'est-à-dire n'ont pas d'attrait particulier pour ça. Donc ça fait beaucoup de choses, ça représente vraiment une grosse montagne. affronter. Donc c'est vrai que ça peut être bien de se laisser un peu guider quand c'est le cas. Et quand c'est pas le cas, ça demande en plus de ça l'effort de s'investir un peu de soi-même là-dedans.

  • Speaker #1

    Oui, après c'est pas négatif de devoir s'investir aussi puisque finalement de ne pas avoir le choix d'aller chercher des fois ça peut être négatif parce que c'est un risque que l'initiative ne soit pas prise et dans ce cas-là d'avoir une perte de lien et finalement... pour aller rechercher ensuite la personne pour qu'elle puisse reprendre, c'est encore plus compliqué. Mais des fois, ça peut être aussi un coup de boost qui fait que la personne va faire un premier pas, va commencer à prendre les choses en main sur ce sujet-là et derrière, aura plus de facilité à enclencher la suite et puis à être assidue aux séances. Donc, il y a plein de sujets. Après, c'est sûr que c'est comme dans tout, on ne fait pas les choses pour rien. Donc, je ne vais pas aller... Moi, je n'irais pas dans un club sportif où ça ne me donne pas envie. Donc, c'est pareil pour ça. Ce n'est pas parce qu'il y a besoin de sécurité, qu'il y a besoin d'adaptation, qu'il ne faut pas, dans la communication, donner envie aux gens de bouger. Parce que si on ne donne pas envie, forcément, ça peut être compliqué.

  • Speaker #0

    C'est plus dur. Et juste pour illustrer un petit peu comment ça se passe. Dans beaucoup de cas de figure d'accompagnement en APA, généralement, quand vous rentrez dans ce milieu-là, on va dire, vous faites un bilan pour faire l'état des lieux, de là où vous vous situez. Et ça permet à l'enseignant en APA de mieux vous connaître, savoir derrière comment est-ce qu'il va adapter votre pratique et tout l'accompagnement, tout le programme, on va dire. Franchement, dans la majorité des cas, un bilan qui permet de faire le point sur la condition physique, l'état de santé, les antécédents, etc. Et ensuite, il va y avoir le programme qui se déroule sur un certain nombre de semaines. Et après, il y a une réévaluation. Et entre-temps, il y a du suivi. Grosso modo, ça se passe généralement comme ça. Ce qui est important de souligner, c'est que souvent, pour accéder à ce genre de programme, alors tu en diras peut-être plus là-dessus, c'est qu'on va demander, en tant qu'enseignant NAPA, une prescription. de la part du médecin, soit un certificat médical, en tout cas quelque chose qui va permettre d'enclencher et de sécuriser au sens de la personne a déjà fait le point un peu avec son médecin pour savoir qu'est-ce qu'elle a le droit de faire, qu'est-ce qu'il ne faut surtout pas qu'elle fasse, parce que parfois il y a des grosses contre-indications sur lesquelles il faut faire très attention. Oui, déjà souvent, ça arrive de temps en temps que ce soit le premier pas. De toute façon, que ce soit le médecin qui oriente aussi. Donc finalement, quand c'est ça, la personne vient avec une ordonnance. Encore plus quand c'est dans les maisons sport santé, puisque les maisons sport santé qui font leur réseau d'orienteurs, finalement, elles ont des prérogatives et ça peut arriver qu'elles demandent justement ce certificat. Après, légalement... légalement, le certificat de non-contraindication n'est plus nécessaire. Il n'a pas de grande valeur. C'est ça que tu veux dire ? Il n'est pas indispensable. En fait, il n'est pas indispensable. Légalement, il n'est pas obligatoire. Après, dans ce contexte-là, moi, en tout cas personnellement, il me paraît indispensable puisqu'on a des personnes qui ont des problématiques de santé, parfois, comme tu le dis, une santé à risque, où c'est important de... connaître, ça, ça passe pas forcément par le certificat, mais de connaître le risque, ça, c'est en discutant avec la personne. Mais le certificat, c'est important d'avoir cette assurance que la personne, elle peut pratiquer.

  • Speaker #1

    Mais ça montre qu'elle est allée quand même se renseigner et en parler à son médecin. C'est ça aussi qui est important, je pense.

  • Speaker #0

    D'accord. Après, est-ce que des fois, ça peut pas constituer aussi un frein à la reprise ? Puisque, il y a de moins en moins de médecins un... Beaucoup de médecins qui prennent leur retraite, ou c'est difficile d'avoir un médecin traitant.

  • Speaker #1

    Ça rajoute une démarche, c'est ça ? Oui. Et d'ailleurs, en parlant un peu de démarche, on n'a pas trop expliqué, soit vous vous renseignez auprès de votre médecin, d'une maison de sport santé, de l'hôpital auquel vous êtes rattaché, pour trouver un lieu de pratique. Ensuite, vous pouvez faire la demande de la prescription, du certificat. Mais il y a aussi, dans certains cas, le coût financé qui peut justement... empêcher, faire aussi barrière à la pratique, parce que ce genre de pratique hors milieu hospitalier où généralement c'est pris en charge et on n'a rien à payer, etc., peut représenter un réel coût. Et pour certaines personnes, c'est plus cher que d'aller dans une salle de sport classique ou dans un club à l'année. Donc il y a des possibilités de se faire rembourser auprès de certaines mutuelles et non pas de la sécu. J'aimerais bien que tu en dises un peu plus.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui... Donc déjà oui, puisqu'on parle de la prescription, on pourrait parler aussi d'un autre détail. La prescription, quand elle est faite, elle n'ouvre pas de droit de financement de sécurité sociale, en tout cas pas aujourd'hui concrètement. Il y a des programmes d'essais qui sont en train d'être mis en place où la sécurité sociale finance, mais il y en a très peu, en tout cas c'est un début, qui est potentiellement dans ce sens-là. sur les sujets qui ont commencé à être traités. Il y a les programmes cardiovasculaires, pour la santé cardiovasculaire. C'est un exemple où ça n'offre pas forcément de droits de financement à tout le monde. Aujourd'hui, la première solution, c'est de payer soi-même, parce que forcément, ça a un coût. Il y a des offres qui sont subventionnées, qui permettent d'avoir soit des coûts réduits, soit des fois de la gratuité, notamment au niveau des maisons sport santé. toutes les maisons sport santé, enfin en tout cas, à ma connaissance, les maisons sport santé que je connais sont moins capables de recevoir et de donner les premières informations gratuitement. Puis après, sur le financement, il y a aussi la possibilité des mutuelles. Après, les mutuelles, la difficulté, c'est qu'il y en a beaucoup, qu'on a chacun sa mutuelle. Et après, en fait, ça dépend des forfaits qu'on a avec la mutuelle. Ça dépend de ça. Et donc, il faut aller, encore une fois, aller chercher l'information.

  • Speaker #1

    Demandez sa mutuelle directement, est-ce que je peux bénéficier de quelque chose ?

  • Speaker #0

    C'est mieux d'avoir cette prescription, évidemment, pour aller voir sa mutuelle avec la prescription, et puis la facture du lieu dans lequel on veut aller pratiquer. Souvent, c'est des forfaits qui vont, ça a tendance plutôt à augmenter, mais de 50 à 500 euros par an en fonction des mutuelles, ou par deux ans, dans le contexte souvent d'une ALD, d'une infection longue durée. Après, c'est très disparate, il faut se renseigner sur sa mutuelle. auprès de sa mutuelle directement.

  • Speaker #1

    C'est bon à savoir déjà que ça peut être une piste intéressante.

  • Speaker #0

    C'est une piste. Ça peut permettre de réduire un petit peu le coût.

  • Speaker #1

    Oui, tu voulais juste rajouter un petit détail au moment où on parlait de prescription et de certificat médical.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est juste l'explication d'un petit enjeu. C'est que, en fait, c'est encore un autre frein. C'est que, naturellement, pour les médecins, c'est difficile de prescrire quelque chose qui n'est pas remboursé. Donc, il y a la première barrière de... du fait que les médecins aient l'information ou pas qu'on puisse prescrire une activité physique adaptée aux personnes qui ont une affection longue durée, qui ont plutôt un décret spécifique avec un texte spécifique. Globalement, ça concerne toutes les personnes qui ont une perte d'autonomie. Par perte d'autonomie, on entend une pathologie, une limitation qui va entraîner potentiellement des difficultés dans la vie quotidienne. C'est assez général finalement. Quand on a une ALD, c'est quasi sûr qu'on a accès à cette prescription. Il y a déjà le fait que les médecins sachent que ça existe, ce qui s'améliore évidemment de plus en plus avec le temps, mais il y a quelques temps, ce n'était pas encore ça. qu'ils sachent aussi dans quel contexte ils peuvent la prescrire, cette activité physique. Et ensuite, c'est le fait de se dire « je vais prescrire quelque chose et mon patient va aller vers un lieu et on va lui demander de payer » . Et ça, fondamentalement, culturellement, c'est super difficile pour les médecins, des retours de plusieurs médecins que j'ai eus, où en fait, ils ne comprennent pas. Ils se disent « mais je ne peux pas, ou difficilement dire à mon patient ben c'est Voilà, je fais une prescription, mais par contre...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu comme s'il faisait une prescription, je te coupe, pardon, mais pour aller voir un ostéo, parce que, bon, oui, l'ostéo, on peut avoir quelques séances remboursées, mais généralement, on n'a pas 40 séances de remboursées d'ostéo, où toutes les médecines un peu alternatives qui ne sont pas remboursées, ce serait un peu ça, finalement, dans la tête du médecin, ça peut un peu faire penser à ça.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on peut faire ce parallèle, c'est ça. Donc, ça rajoute encore une fois un frein.

  • Speaker #1

    J'avais vraiment entendu, moi, ça.

  • Speaker #0

    ça c'était en... J'avais participé à une formation sur le sport sur ordonnance d'un petit groupement de médecins dans le Sud, où ça s'était pas mal ressorti. Ils étaient assez impactés par cette idée-là, de se dire, moi je vais prescrire quelque chose qui n'est pas remboursé.

  • Speaker #1

    Ça donne encore plus envie de faire en sorte que ça soit remboursé un jour. Après, je trouve que parfois, c'est un discours qui peut être perçu difficilement, peut-être par certaines personnes, mais je trouve que parfois le fait de mettre un petit peu d'argent, ça va aussi engager différemment. Je pense à ça, parce que dans tout ce qui est gratuit, forcément, l'humain a cette tendance à parfois moins s'impliquer parce que la valeur, elle est différente. La valeur perçue, elle est différente parce qu'on n'a pas mis d'argent sur la table. Quand on met de l'argent, généralement, par exemple, si on va au resto, qu'on paye notre plat, Et bien même si le plat il est dégueulasse, désolé pour le terme, on va souvent le finir. Ou en tout cas on va faire en sorte d'en manger le max parce que sinon la sensation d'avoir perdu des sous et de ne pas avoir amorti le truc. Alors que quand c'est gratuit, si on nous donne un truc gratos ou un repas gratuit, malheureusement on ne va pas toujours avoir cette conscience de finir le plat si on ne trouve pas bon. Parce que justement c'est gratuit donc c'est moins grave. alors que je trouve que parfois le fait de mettre un peu d'argent ça va davantage nous engager, surtout sur une reprise où on a besoin d'être bien engagé dès le début. Et ensuite, derrière, c'est sûr que parfois, il faut trouver vraiment des solutions pour les personnes qui ont des gros besoins financiers.

  • Speaker #0

    La question, c'est ça. Il y a un gros débat sur ce sujet-là du financement par la Sécurité sociale, parce que, finalement, il y a ce risque-là de la motivation, parce qu'on peut se dire, en effet, que les gens qui payent pas, ben, ont pas forcément attaché de valeur et donc, probablement moins s'investir. Il y a aussi la question de la qualité des accompagnements après, dans le sens où finalement, est-ce que dans le cadre d'un remboursement sécu, un enseignant à pas ne va pas se dire « je vais prendre plus de patients dans mes séances » et du coup, ce qui va impacter forcément négativement le suivi, l'accompagnement. Il y a ce sujet-là, il y a le sujet du coup de comment font les personnes qui n'ont pas de moyens. Donc il y a plein. Franchement, c'est un gros sujet qui est super compliqué à aborder. Dans tous les cas, dans la manière dont c'est en train de se développer, c'est que petit à petit, ça devrait aller en précision vers des sujets spécifiques. Comme du coup, je disais, c'est Azure Sports Santé qui a développé les programmes As du cœur. Et via ces programmes As du cœur, il y a eu un article 51 qui a été mis en place. alors j'avoue que je connais pas trop euh Je ne sais pas trop comment ça fonctionne, mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que du coup, ça fait un petit peu bouger les choses et ça emmène dans une direction où potentiellement, pour ces pathologies-là cardiovasculaires, on va avoir la possibilité d'avoir un financement de la sécurité sociale. Donc, c'est un sujet vraiment à débat et que ce soit dans la qualité des suivis. Par les professionnels, que ce soit dans la motivation et dans comment vont se positionner les patients ou les personnes, en tout cas les usagers, par rapport à l'activité physique. Donc, il y a énormément de sujets.

  • Speaker #1

    En tout cas, jusque-là, par rapport à l'épisode, ce que vous pouvez quand même avoir en tête, c'est que je pense qu'il y a toujours des solutions pour pratiquer. Parfois, on est dans une situation très compliquée et on se dit, non, mais moi, je ne peux pas en faire. Alors qu'on peut toujours en faire à condition que ce soit adapté, à condition que justement, peut-être qu'on trouve une personne pour nous aider à l'adapter, les enseignants en activité physique adaptée sont une ressource pour ça, qu'on peut trouver de différentes manières, que ce soit directement dans des structures, par exemple, hospitalières, structures médicales, des centres de rééduc, dans des maisons sport santé. auprès directement d'enseignants NAPA qui sont à leur compte et qu'on peut trouver sur Google ou sur des annuaires. Et ensuite, après, on peut rentrer dans un programme ou dans un accompagnement où on aura un suivi un petit peu plus particulier puisque justement, comme je disais, on se retrouve à pratiquer en plus petit nombre et ainsi de suite. Et du coup, ça fait que quand on pratique dans ce genre de contexte, on se sent parfois plus à l'aise. parce qu'on n'est pas à se soucier déjà du regard des autres, parfois de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir gérer sa pratique vis-à-vis, en comparaison aux autres, je veux dire. Et puis, il y a le fait de savoir qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je ne peux pas faire. Si je ressens tel truc, est-ce que c'est normal ? Là, on peut vraiment questionner l'enseignant en question. Donc ça, c'est top. On a vu un petit peu tout ça. Maintenant, moi, ça m'intéresse de savoir un peu... toi, dans ta manière d'accompagner les gens, sur quoi tu veilles en priorité, peut-être ? Qu'est-ce qui t'importe le plus ?

  • Speaker #0

    Alors, avec le temps, au moment où on sort des études, on a ce protocole très précis qui est donné par la formation où on fait un bilan, on prend en compte les besoins psychologiques, physiques et biopsychosociaux, pour avoir le terme précis, biologiques, psychologiques. écologiques et sociaux. Et derrière, on va préparer un programme d'accompagnement qui va être précis avec des activités dédiées, etc. Et puis, ça va se terminer ou en tout cas avoir un bilan intermédiaire et puis peut-être un bilan final qui va permettre de mesurer la progression et de donner d'autres éléments. On sort avec ce protocole-là, finalement, des études. Après, on se rend compte que sur le terrain, la mise en application peut être vachement différente en fonction du contexte. Et moi, mon positionnement... J'ai un positionnement très indépendant parce qu'on a développé une association Restant Fort, mais j'essaie avec mon entreprise, avec Kima Solutions, de développer aussi des innovations et des choses qui vont pouvoir justement donner envie aux gens de pratiquer. Et par pratiquer, je n'entends pas forcément tout calculer et venir se dire comment est-ce qu'on fait pour bouger un petit peu plus chaque jour. Donc ma philosophie, c'est vraiment ça dans un premier temps. C'est d'écouter les gens, de manière générale, c'est vraiment la première chose, écouter les gens parler, écouter leur souhait, pourquoi ils sont là, si on les a en face de nous, pourquoi aussi ils en sont arrivés là, quel a été vraiment le processus dans lequel ils ont été engagés, qui a fait qu'aujourd'hui, ils ne sont plus en mouvement, qu'ils n'arrivent pas à en reprendre, ou qu'ils n'ont pas envie d'en reprendre, ou qu'ils se rendent compte qu'ils ont la flemme. Donc là, en les écoutant. identifier qu'est-ce qui va pouvoir bien les motiver à bouger. Et en fait, je trouve qu'il n'y a pas toujours besoin d'avoir ce protocole précis. Au final, des fois, simplement en écoutant les gens et en donnant des petites pistes, on peut avoir ses premiers pas vers l'activité physique, dans la vie quotidienne, en général, pas forcément dans une pratique en groupe, ou alors oui, dans une pratique en groupe, avec un professionnel, sans un professionnel. Des fois, juste sortir de chez soi, c'est un premier pas. Donc voilà, moi, je suis vraiment dans cette philosophie-là. et après on va pour le point de départ, du retour vers le mouvement, et après, de se dire, OK, maintenant, une fois que ce point de départ est réalisé, maintenant, comment on fait pour optimiser ? Et du coup, là, qu'est-ce qu'on met en place ? Donc, moi, je suis partisan d'essayer de démystifier l'accompagnement, de se dire que, oui, il y a des risques, oui, il y a une sécurité à prendre en compte, c'est important, mais au-delà de ça, il y a des personnes qui ont... des besoins différents et qu'il faut avant tout écouter. pour les aider à faire les premiers pas le plus facilement possible. Puisque je suis convaincu que c'est ce premier pas qui va donner accès à la suite. Et après, du coup, comment est-ce qu'on fait ? Il y a plein d'autres problématiques qui s'ajoutent ensuite. Comment est-ce qu'on fait pour être régulier ? Comment on va ajuster les niveaux d'intensité ? Comment on va ajuster les niveaux de pratique, la quantité, le volume d'activité physique qu'on va mettre en place ? Voilà. Comment on fait ça ? Et encore une fois... Je suis un peu moins partisan de tout calculer. J'ai une approche assez moins quantitative, plutôt qualitative, où je me dis, en fait, ce qu'on veut finalement, c'est que les gens bougent en sécurité. Mais donc finalement, est-ce qu'on a vraiment besoin d'optimiser leur performance, finalement, ou pas ? Ou est-ce qu'on a juste besoin qu'ils bougent plus régulièrement, sans mettre la pression, puisqu'on n'est pas tous des sportifs de haut niveau ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'en plus, ça, c'est un sujet où, effectivement, il y a, dans certains cas, le besoin et la nécessité que le programme soit plus structuré, parce que je pense à certains types de pathologies où il faut absolument retrouver vite de la condition physique. Et donc, effectivement, si on fait juste des petits pas de « je descends trois marches par jour » , ce n'est pas négatif quand je dis ça, mais ça ne sera pas suffisant. Pour certains, c'est vraiment une question de santé, de devoir rapidement trouver de la condition physique. donc Là, il va y avoir des protocoles peut-être plus spécifiques. Mais sinon, moi, je suis complètement d'accord avec toi que le but, c'est déjà de mettre dans le mouvement. Et une fois qu'on est dans le mouvement, on s'occupera de la suite. C'est-à-dire qu'on s'occupera de comment maximiser les progrès au niveau de l'endurance, au niveau de la force, au niveau musculaire, comment devenir plus régulier. Enfin, c'est tous ces trucs, il faut le voir. Moi, j'adore d'ailleurs en parler comme ça dans mes accompagnements, voir l'activité physique comme un jeu. dans lequel on écrit les règles du jeu et dans lequel, justement, on va passer des niveaux un peu de jeu. Et petit à petit, on a passé le niveau 1, ok, maintenant, niveau 2, on rajoute forcément un peu de complexité, un peu de difficulté. Et là, peut-être qu'on va aller sur quelque chose d'un peu plus structuré. En fait, il y a plein de manières, je pense, d'accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, après, la question aussi, c'est le besoin. Est-ce que finalement, est-ce qu'une personne, ça va dépendre de ses conditions de santé et de ses objectifs, en fait, mais est-ce qu'une personne qui va, je ne sais pas, avoir une ou deux séances en gros par semaine, et... le matin, faire une marche de 20-30 minutes et se sentir bien comme ça, puisque finalement, avec 30 minutes, elle commence à se rapprocher des recommandations et qu'avec les tâches de la vie quotidienne, finalement, elle remplit ces recommandations-là. Est-ce qu'on a vraiment besoin d'aller encore une fois augmenter le volume ? La question se pose là aussi, puisque finalement, c'est la question de la performance au sens large terme. Est-ce qu'on a besoin d'aller chercher toujours plus loin pour ces personnes-là qui, finalement, ont simplement un besoin sur leur santé de s'entretenir, en fait ?

  • Speaker #1

    Non, c'est clair. Je pense que, de toute façon, le but n'est pas d'en faire 5 heures par jour, mais c'est de trouver la bonne dose pour chacun qui n'est pas forcément la dose des recommandations. Même si, bien sûr, on vise ça. Les recommandations, quand on parle de ça, c'est les fameuses 30 minutes, 5 fois par semaine, à une intensité modérée. J'en parle déjà dans plusieurs épisodes du podcast. C'est vraiment d'aller vers ça parce qu'on sait que ça permet de tirer des bénéfices très spécifiques sur le plan de la santé. Mais bien sûr, le but du jeu, c'est quand même d'en faire le plus longtemps possible et d'en tirer des bénéfices au-delà aussi de la santé. Parce que la santé, ce n'est pas toujours quelque chose de palpable. Les bénéfices plutôt liés au bien-être ou au niveau de... Je ne sais pas moi, comment je me sens aujourd'hui même... mentalement, etc., c'est des choses qu'on peut ressentir à l'instant T, en instantané. Et je pense que c'est parfois vers ça qu'il faut se tourner. Et donc, effectivement, il y a des personnes qui n'ont pas le besoin, au sens de n'ont pas l'envie forcément d'aller chercher des quantités ou des volumes énormes. Nous, je pense que notre rôle, en tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois, c'est tempérer un peu par rapport à, oui, ce qui va maximiser la qualité de vie et la santé de la personne. Et en même temps, ce qui lui correspond à elle et à ses goûts, ses envies, c'est l'envie de gérer sa vie d'une certaine manière, parce qu'elle n'a pas forcément envie de dédier tout son temps à l'activité physique. Mais c'est de trouver un peu cet équilibre entre les deux pour finalement que le jeu de l'activité physique soit joué jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est clairement ça, je suis d'accord avec toi. Je suis d'accord avec toi. Et puis du coup, pour donner peut-être un peu plus de concret à ça, finalement... C'est ce qu'on disait, la première étape, en fait, ça peut être simplement de sortir de Donc si vous cherchez une solution pour vous mettre à bouger, première étape c'est on sort de chez soi. Donc ça peut être appeler une amie, allez on va marcher. Ils ont un ami, on va marcher. Ça peut être n'importe quoi. Ça peut être commencer par prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur. C'est des très petites choses qui sont assez clichés finalement. C'est les choses qu'on peut dire de manière assez spontanée. Mais en fait, ça change tout puisque c'est le premier pas qui va être la première marche, et puis après il y aura la deuxième marche, et la troisième,

  • Speaker #1

    les niveaux. C'est le cumul de ces petites choses qui font que ce sont des grandes choses à la fin. Et d'ailleurs, c'est ce que tu cherches à développer, toi, de ton côté, avec tes solutions, je pense que tu peux en parler de ça.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. En fait, déjà, l'association reste en forme. Ce qu'on a fait, en fait, c'est qu'on s'est rendu compte que... On s'est rendu compte, d'ailleurs, après coup, on a eu la chance, mais on s'est rendu compte qu'en fait, ce qui motivait les gens, c'était le lien social. et notamment quand je dis les gens, notamment les personnes qui ont des besoins spécifiques. Donc on s'est dit, on va faire des rendez-vous et on va réunir des personnes qui ont ces mêmes besoins, qui ont fait face à des problématiques similaires, à des difficultés similaires, et puis on va bouger avec elles. Et donc ça a commencé par des marches, simplement. Donc on a appelé ça la Rando pour tous. Et donc l'idée, c'était simplement d'aller... d'aller commencer par marcher ensemble. Et en fait, ça a pris assez rapidement, puisque ces personnes-là se sont senties soutenues, elles se sont senties en sécurité, et surtout, elles avaient la motivation de venir parce qu'elles allaient pouvoir rencontrer des gens, elles allaient pouvoir communiquer, créer des liens, passer un bon moment. Donc ça, j'aime bien le raconter. On avait 80 adhérents, on a un peu plus de 200 personnes qui sont dans l'association, et on a... des petits groupes de gens qui se retrouvent à l'extérieur et qui vont faire des soirées ensemble, etc. Donc finalement, on a créé ce lien.

  • Speaker #1

    Qui va au-delà de l'activité physique.

  • Speaker #0

    Clairement. Et qui, pour certains, qui ont le sentiment que ça a vraiment fait, ça les a vraiment aidés à passer un pas dans leur vie, de manière générale, et de créer des affinités. Donc on s'est rendu compte de ça. Ce qu'on a vraiment mis en avant, et c'est vraiment ce qu'on essaie de faire, c'est de créer un environnement bienveillant, sécurisant, où tout le monde se sent bien en lien avec les autres. Et du coup, de cette manière-là, les personnes se sentent motivées pour revenir. Elles ont envie de revenir parce qu'elles vont retrouver leurs amis, aux connaissances avec qui ils ont des choses à partager. Je dis souvent « elles » parce que c'est quand même beaucoup des femmes, en majorité pour l'instant. On commence à avoir un peu des hommes aussi, mais voilà. Et après, sur les solutions de Kima, là, l'idée, c'est ce que je disais, c'est faire le premier pas et après optimiser la régularité. Et en fait, la manière de le faire, c'est de se dire, OK, d'abord d'écouter la personne. Qu'est-ce que je vais mettre à sa disposition pour que la personne ait envie de le faire et pour que ce soit optimisé par rapport à ses contraintes, par rapport à ses besoins, ses envies. Et donc, qu'est-ce qu'on va arriver à lui proposer pour que ce soit le cas ? Donc, il y a le premier pas. Et après, sur la continuité, c'est pareil. On se dit que sur la continuité, finalement, en ayant fait le premier pas, la personne a commencé à être motivée. Elle a senti les premiers bénéfices de l'activité physique, qui sont souvent le bien-être, où on sort d'une séance et d'un coup, on se dit, « Waouh, ça m'a fait du bien ! » Donc, elle sort de cette étape-là. Et ensuite, elle a du coup ce premier pas de motivation qui lui permet peut-être d'avoir un... de pouvoir se reposer sur des supports un peu moins importants et du coup souvent un peu moins coûteux pour être régulier. Donc voilà, ça c'est le positionnement qu'on a et qui est du coup vachement en lien avec Rest en Forme puisqu'en fait c'est deux solutions qui viennent se compléter. Après quand on parle de solution c'est assez flou mais globalement l'idée c'est de trouver une fois la solution idéale mais dans ces solutions comment est-ce qu'on peut utiliser ben c'est le travail et la compétence des enseignants en activité physique adaptée pour bien accompagner et pour avoir ce point de départ des fois, puisque des fois le point de départ c'est d'avoir besoin, d'avoir quelqu'un qui vient chez soi pour être obligé d'être assidu, obligé d'être motivé. Et des fois c'est ce qui peut être ce premier pas et qui peut mener à la suite. Ça peut être finalement d'avoir juste besoin d'un support web ou d'informations, de se dire j'ai envie de pratiquer mais je ne sais pas comment faire. D'avoir simplement une venue d'information ou un guidage qui permet de ça, ça peut être un soutien aussi motivationnel comme tu proposes par exemple, où régulièrement tu vas accompagner tes patients, usagers. Il y a toutes ces choses-là, c'est comment est-ce qu'on conçoit avec les professionnels, avec le digital aussi, des choses qui sont idéales pour ce support-là. qui sont idéales, j'entends, motivantes, qui donnent envie et qui sont adaptées, sécurisantes.

  • Speaker #1

    Qui font qu'en fait, la personne va avoir plus de facilité à en faire.

  • Speaker #0

    Plus longtemps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. C'est un peu, je pense qu'on a tous les deux l'envie d'aller dans cette direction-là. Moi, c'est vrai que je bosse davantage sur l'aspect mental parce que je pars du principe que c'est ce qui conditionne beaucoup les comportements. Toi, tu passes par d'autres portes pour justement arriver au même résultat. Et je trouve ça chouette d'avoir plein de solutions possibles et d'approches, en fait, qui permettent, mise bout à bout, ou pas bout à bout, mais en tout cas d'arriver... à des résultats similaires, et ça, c'est vraiment génial. Et tout à l'heure, tu parlais vraiment du lien social, que c'est le truc que tu te rends compte d'autant plus à travers l'association que tu as, que les gens s'y intéressent, et que ça crée un certain engouement qui fait que derrière, on a envie d'y retourner une nouvelle fois, etc. Moi, ça me rappelle vraiment, j'ai organisé un événement, le Challenge Osé, là, au mois de mars, avec un tout petit groupe de sept personnes qui se sont rencontrées le vendredi soir, qui se sont quittées le dimanche, et en fait, ils ne se sont jamais quittés. Depuis le mois de mars, ils continuent, on a un groupe WhatsApp, de l'alimenter. Et c'est incroyable que juste en deux jours, il y ait des liens qui se soient créés de cette manière. Il y en a qui sont allés faire des courses, il y en a qui sont allés nager ensemble, faire de la rando. C'est juste génial. Moi, je ne fais plus rien quasiment dans cette histoire. Je peux dire que je ne fais plus rien. Et eux ont créé des liens et continuent parce qu'ils ont trouvé des personnes avec qui ils étaient à l'aise, en confiance, de nouveaux amis même. Et on sous-estime souvent cette partie-là. qui fait que derrière, c'est beaucoup plus facile que si on y va tout seul de son côté et qu'on a un environnement où personne ne nous soutient parce qu'en fait, on est des êtres humains, on attend de ça, en fait.

  • Speaker #0

    Encore une fois, c'est ça, c'est le fait de démystifier. En fait, ce n'est pas parce que nous, enseignants à part, on accompagne des personnes qui ont des besoins spécifiques qu'il faut justement rendre ça à part. C'est à part parce que forcément, il y a des choses en plus à prévoir, mais on reste sur de l'humain. Et l'humain, n'importe qui va devenir pote avec quelqu'un parce qu'on adore tous les deux la montagne, par exemple, parce qu'on adore tous les deux la mer. Finalement, c'est les affinités, c'est les appétences. Qu'est-ce qu'on aime faire ? On va se rapprocher par ça ou alors par le vécu. Donc, c'est l'humain, c'est toujours pareil. C'est là où c'est intéressant de se servir de l'humain pour aider les gens à le faire de manière fluide.

  • Speaker #1

    Je suis carrément d'accord avec tout ce que tu viens de dire. Là, on va arriver à la fin de l'épisode. Et il y a un dernier petit truc que j'ai envie de te demander. C'est toi, en fait, qu'est-ce qui te donne autant envie d'en faire du sport ou de l'activité physique ? Peu importe les termes qu'on utilise, on s'en fiche. Mais qu'est-ce qui t'anime là-dedans ? Et pourquoi tu as envie d'emmener tous ces gens à en faire aussi ?

  • Speaker #0

    C'est en lien avec mon histoire. Je suis assez hyperactif en tempérament. J'ai tout le temps besoin de faire des choses. Et quand je reste assis longtemps, il faut que je bouge. Je pense que c'est aussi une histoire de tempérament. Après, il y a la curiosité, il y a le fait d'avoir envie d'aller découvrir des choses et du coup, des fois, d'aller vivre des choses, vivre des expériences, des nouvelles expériences. Moi, c'est ça qui me motive, d'aller aussi connecter avec les gens. Donc, personnellement, c'est ça qui me motive à bouger. Ou alors, après, il y a aussi le côté challenge, de se dire, ben, enfin, typiquement, on a fait avec des amis des randonnées de plusieurs dizaines de kilomètres. C'était un petit peu des défis, s'endormir, marcher pendant 16 heures de nuit. Donc des challenges sympas, pour moi c'est hyper motivant. Et après ce qui me motive à travailler dans ce sens-là, c'est que finalement je me rends compte que c'est un levier considérable, l'activité physique dans la vie en fait, sous tous ses aspects. Et encore plus quand on a des conditions de santé particulières, quand on a une condition de vie un peu difficile, quand on vit des expériences pas simples, l'activité physique, ça permet d'en sortir, ça permet aussi de se sentir mieux vis-à-vis de ça, ça permet d'avoir un échappatoire. Ça a énormément d'aspects positifs, ça permet de se remettre en mouvement, pas simplement par le corps, mais aussi dans la vie, d'aller reprendre des initiatives. Moi, c'est ça qui me passionne et qui me donne envie, c'est des d'accompagner les gens à prendre ces initiatives-là, à se remettre en mouvement, et au-delà de l'activité physique, à faire des choses. C'est quelque chose vraiment qui m'attient de me dire que les gens puissent faire des choses de plus en plus. Et donc, ça passe aussi par cette activité physique.

  • Speaker #1

    Je partage tellement ce que tu viens de dire là, et je pense que c'est pour ça aussi qu'on se lève le matin, parce qu'on a envie de voir plus de gens épanouis, finalement, dans leur vie. Donc, merci beaucoup, Noé, en tout cas, de t'investir dans cette... dans cette mission et d'entraîner autant de personnes à bouger et à vivre un peu autrement leur vie. Merci à toi aussi d'avoir prêté ta voix sur cet épisode et j'espère qu'on aura l'occasion de se retrouver sur une prochaine.

  • Speaker #0

    Merci. Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode ? Et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter ? En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. A bientôt !

Description

Tu crois que l’Activité Physique Adaptée (APA), c’est juste du sport “plus doux” ? Détrompe-toi 👀

Avec Noé Bérenger, enseignant en APA, on te plonge dans cet univers passionnant qui rend le mouvement accessible à toutes et tous.


Tu vas découvrir :
✅ Le métier d’enseignant en APA
✅ À qui s’adresse l'APA et comment trouver un lieu de pratique
✅ Comment ça fonctionne


Bonne écoute 🎧

Magali


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🙋🏻‍♀️ À propos de moi :

Je suis Magali, fondatrice de Mouvemental.
J’aide les personnes qui veulent bouger mais galèrent à s’y mettre (ou à s’y tenir) à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, sans se faire violence.


🤸🏻‍♀️ Mon truc, c’est l’Activité Physique Adaptée : c’est moi qui m’adapte à toi, pas l’inverse.


🧠 Et comme le mental compte autant que le corps, je t’accompagne aussi à mieux comprendre tes blocages, tes freins, et à te créer un état d’esprit qui t’aide vraiment à avancer.


Pendant 6 ans, j’ai accompagné plus de 2000 personnes touchées par le cancer à reprendre une activité. C’est là que je me suis posée cette question qui me guide encore aujourd’hui :
👉 comment faire pour bouger de façon régulière, durable… et choisie ?


Aujourd’hui, je continue d’apprendre sans arrêt (prépa mentale, PNL, neurosciences, motivation, pédagogie…).
Et je transmets tout ça à travers ce podcast, mes accompagnements, et toujours… avec beaucoup d’envie.


🚲 En dehors de ça, je suis une ex-basketteuse passionnée reconvertie en sportive à la carte, toujours sur mon vélo !

Si tu veux retrouver de l’énergie, de la confiance, et une pratique qui te ressemble… tu es au bon endroit.


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Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. Je sais que pour certaines personnes, ce n'est pas toujours simple de trouver un lieu de pratique qui soit adapté. Ça peut être par rapport à la condition physique, ça peut être par rapport à leur état de santé, mais aussi par rapport au fait de ne pas toujours savoir quoi faire, comment le faire, quelle activité pratiquer, etc. Il y a une multitude de facteurs qui peuvent... rendre finalement la pratique de l'activité physique compliquée. Mais effectivement, l'état de santé peut rajouter une difficulté supplémentaire. Et aujourd'hui, j'ai vraiment envie qu'on aille aborder ces lieux de pratique qui sont des lieux où les personnes peuvent se sentir vraiment plus en sécurité ou peuvent avoir la sensation d'être accompagnées de manière bien adaptée. Donc, on va parler d'activité physique adaptée. J'ai l'honneur d'avoir avec moi Noé Béranger, qui est enseignant en activité physique adaptée, qui nous vient tout droit du Sud, et qui, à ses heures perdues, est plutôt un randonneur noctambule, et aussi s'investit énormément dans plein de projets. C'est pour ça que je suis très contente de t'avoir avec moi aujourd'hui, qu'on puisse aborder tout ça ensemble. Merci à toi d'être là.

  • Speaker #1

    Merci, c'est un grand plaisir. C'est un grand plaisir d'être avec toi.

  • Speaker #0

    Et tu vois, j'aime bien en général, quand je commence les épisodes, de... raconter une petite anecdote de comment est-ce que j'ai rencontré la personne. Alors, je ne me rappelle pas tous les détails, mais je me souviens d'un de nos premiers échanges où tu étais un peu intriguée par rapport à peut-être la manière dont je voyais l'APA. Et je me rappelle que tu m'avais contactée, on avait eu ce premier appel ensemble. Tu te souviens,

  • Speaker #1

    toi ? Oui, je m'en souviens très bien. En fait, j'avais été interpellé par Mouvementale, où j'avais trouvé vachement intéressant le concept d'associer, évidemment, au mouvement. la préparation mentale et le mouvement adapté, l'activité physique adaptée à la préparation mentale. Et donc, j'étais venu te questionner un petit peu là-dessus et sur ta vision de la part en général aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis on avait pas mal matché parce que moi, je me rappelle que je t'avais trouvé hyper dynamique. Et juste l'approche de venir me contacter pour en savoir plus, je trouvais ça génial parce qu'on ne fait pas assez ça, en fait. Et ça permet vraiment de croiser un peu les expériences, les compétences, les points de vue aussi. Et j'avais vraiment aimé justement ta manière de concevoir l'activité physique adaptée. Et tu vois, avant qu'on entre plus dans tous les détails, je pense que ça peut être bien qu'on exprime un peu chacun notre point de vue de qu'est-ce que c'est que l'activité physique adaptée, à qui c'est destiné, et pourquoi en fait aujourd'hui on parle de ça plus précisément, au-delà du fait, comme je l'ai dit dans l'intro, que parfois on ne sait pas trop où pratiquer, et on a parfois la sensation de... de ne pas être à l'aise dans un environnement plus classique, dans une salle de sport, dans un club sportif, parce qu'on a différents types de besoins ou de difficultés.

  • Speaker #1

    L'activité physique adaptée est quand même définie dans des textes, donc il y a quand même un socle légal qui donne une première direction. Après, je pense qu'on a tous un petit peu nos conceptions personnelles de ça, parce que finalement, c'est quand même de l'humain et du coup, il y a de l'incertitude et des particularités à chaque mise en place de l'activité physique. Donc pour moi, l'activité physique adaptée, c'est un outil, c'est un moyen de remettre en action des personnes et en mouvement des personnes qui ont des problématiques et des besoins, en tout cas spécifiques. sur ce sujet, donc qui vont avoir une situation de handicap, qui vont avoir des problématiques de santé quelconques, qui vont avoir peut-être des contraintes aussi organisationnelles, simplement, sans forcément avoir de problèmes de santé déclarés. Et donc, c'est comment utiliser cet outil de l'activité, qui est l'activité physique, de manière adaptée pour ces profils-là, pour aider ces gens à se remettre en mouvement, là où, en fait, ça ajoute aux freins auxquels tout le monde fait face. d'organisation, de temps, etc., de motivation, de flemme, des soucis de santé, des douleurs, de la fatigue, des troubles musculoskeletiques, plein de choses. Et donc, pour moi, la PAS, c'est vraiment l'utilisation de l'activité physique de manière adaptée pour promouvoir ce premier pas vers le mouvement et qui est souvent un premier pas de retour vers la vie dans certains cas, enfin, retour où... ou de départ faire la vie active, pas uniquement au niveau de l'activité physique, mais aussi en général.

  • Speaker #0

    Oui, ça va généralement bien au-delà de l'activité physique. Mais moi, je suis complètement d'accord avec toi. Et c'est vraiment pour moi l'APA, donc c'est l'acronyme, le diminutif de l'activité physique adaptée. C'est vraiment... Parce que souvent, j'ai en tête des personnes qui me disaient mais moi, je n'ai pas besoin de quelque chose d'adapté. Ça peut vraiment avoir cette connotation de... Je ne suis pas normale, donc j'ai besoin d'un truc particulier. Or, en fait, je pense qu'il faut le voir comme quelque chose de plus positif, qui est qu'on a tous, effectivement, notre vie avec notre propre souci ou nom de santé, mais en tout cas, on a tous besoin d'adapter d'une certaine manière l'activité physique pour qu'elle colle, ne serait-ce qu'à notre vie quotidienne. Et à partir de là, si on réfléchit de cette manière-là, c'est beaucoup plus agréable. Bien sûr, il y en a qui ont besoin d'adaptations spécifiques, Dans la pratique, je ne sais pas si on parle, pour donner un petit peu plus de clarté sur le truc, vous êtes en séance, vous faites des postures de yoga, vous êtes en surpoids ou en situation d'obésité, donc inconfortable peut-être au niveau du ventre. Donc là, on va être obligé d'adapter plus spécifiquement certaines postures pour que ça soit faisable, tout simplement. Mais ce n'est pas toujours que ça.

  • Speaker #1

    Oui, je pense qu'il y a assez de cet aspect-là qui est vraiment... une adaptation qui permet l'accès à la pratique à tous. Et après, il y a ce que tu évoques juste avant, c'est en fait les leviers et les freins. C'est qu'est-ce qu'on prend en compte dans la vie de la personne de manière générale ? Mais en fait, ça, ça marche pour tout le monde. Je ne sais pas, même un sportif de haut niveau, finalement, pour optimiser son entraînement ou pour optimiser sa pratique sportive, il va s'appuyer sur des leviers. Donc, je ne sais pas si un sport d'équipe, par exemple, Ça peut être, tu pourras parler mieux que moi, de levier motivationnel, d'aller s'entraîner avec des entraînements en plus avec d'autres membres de son équipe, ou alors faire face aux freins, comment il va gérer les moments, les phases où il a moins de motivation. Mais en fait, ça, finalement, c'est la même chose pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et ce qui est quand même intéressant, c'est que l'APA, en fait, c'est quand même peu connu par rapport au fait que ça existe depuis longtemps. Ça existe depuis plus de 30 ans, je n'ai même plus la date exacte, tu sais, toi. Mais ça existe depuis un certain temps et c'est relativement peu connu. Et là où c'est d'autant plus intéressant, c'est bien sûr chez des personnes qui ont vraiment des grosses difficultés à pratiquer dans un cadre classique. Je pense notamment à des personnes qui ont des maladies chroniques ou des personnes qui ont des handicaps physiques et pour lesquels c'est tout simplement pas forcément concevable d'aller se mêler avec un... Groupe de personnes qui n'ont pas ces mêmes problématiques-là. Et l'APA, en fait, c'est là où ça rentre en jeu aussi pleinement et où c'est important d'en parler pour que toutes ces personnes-là qui peuvent se sentir concernées ou qui ont des gros besoins puissent savoir que c'est possible de pratiquer dans un lieu spécifique avec des personnes formées ou en tout cas qui sauront comment adapter la pratique. Et je pense qu'on peut parler là de l'enseignant en activité physique adaptée, qui est le métier qui s'y rattache, quoi. Puisque toi, t'es enseignant en APA, moi aussi. On n'a pas fait nos études au même endroit, mais... Je veux bien que tu expliques un petit peu juste la partie études. Déjà, en quoi ça consiste ou qu'est-ce qu'on a fait comme parcours. Et puis ensuite, on ira parler un peu plus du rôle.

  • Speaker #1

    Si je peux juste revenir sur la partie... Du fait que ce n'est pas connu, je pense qu'il y a pas mal d'enjeux de communication. Et justement, ce que tu disais avant au niveau du terme « adapté » , où en fait, on a deux cas de figure souvent, où c'est soit les personnes, comme tu disais, elles vont avoir peur de ce terme et elles vont se dire « mais non, moi, je n'ai pas de problème, je n'ai pas besoin d'une activité physique adaptée » . À côté de ça, il y a des personnes qui, elles, ont besoin d'avoir ce terme pour se sentir en sécurité. Donc, c'est là où on se rend compte que, je pense que c'est une des Ça peut être une des raisons qui fait que ce n'est pas forcément connu, parce que le terme, finalement, peut être pris de manière différente, peut être des fois difficilement compris. Et donc, ça permet aussi d'ailleurs de faire la liaison avec le métier et le fait que le métier d'enseignant en activité physique adaptée soit un peu moins connu aussi. Simplement, la terminologie constitue déjà un petit peu un frein au déploiement parce que finalement, tout le monde va se l'approprier de manière différente. Et d'autant plus qu'il y a d'autres termes qui viennent, avec le sport santé, avec plein d'autres termes. L'enseignant en activité physique adaptée, c'est une formation staff, c'est une formation universitaire. Donc on a fait un cursus tous les deux de licence. C'est un cursus qui se passe en licence master doctorat. Après, chacun s'arrête où il veut puisque la licence est professionnalisante. Donc à partir du niveau de bac plus 3, après trois ans de licence, on peut être enseignant en activité physique adaptée et proposer des accompagnements, des projets d'accompagnement. à destination de personnes à besoins spécifiques en activité physique adaptée, dans le contexte de la rééducation, de la réadaptation, dans le contexte de l'inclusion sportive pour le handicap notamment, dans le domaine social, insertion sociale, finalement dans tous les domaines. C'est très vaste.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi, je pense, qui perd un peu, c'est qu'on peut tellement intervenir dans des domaines et des champs très différents. que même le métier en est différent. C'est-à-dire, si on bosse... Moi, j'ai bossé en cancéro, c'est complètement différent de si j'avais bossé avec des personnes traumatisées de la route. Ça ne ressemble presque plus parfois au même métier.

  • Speaker #1

    Oui, c'est des métiers hyper différents parce qu'il y a quand même le socle avec la prise en compte des besoins psychologiques, des besoins physiques et des besoins sociaux dans la manière dont on va accompagner qui va... constituer vraiment le socle commun à toute la démarche qu'on va avoir. Mais en même temps, c'est des métiers hyper différents parce que les personnes ont toutes des vécus différents. Elles ont, en fonction des problématiques de santé, mais des fois même, chaque personne avec une même problématique de santé va aussi avoir des contextes personnels qui vont faire que, même là, on pourrait avoir deux métiers différents avec une personne qui va avoir besoin de beaucoup d'écoute et beaucoup de temps et une personne qui aura besoin de moins de ça, par exemple. Donc finalement, c'est un métier où on a besoin de s'adapter, de toujours se réinventer, de toujours réfléchir et toujours analyser ce qu'on fait et ce qu'on a en face de nous pour bien accompagner et bien faire ce métier qui est très vaste et pluridisciplinaire.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, moi, je pense qu'après, au niveau plus du rôle, pour faire comprendre ce que... ce qu'on fait en tant qu'enseignant NAPA. Et pour faire comprendre aux personnes qui se dirigeraient vers ce type de professionnel, parce que généralement, quand on se remet au sport ou quand on a envie d'en faire, on va chercher un coach sportif, on va chercher la salle de sport du coin, ce genre de choses. Et on ne va pas forcément chercher tout de suite un enseignant en activité physique adaptée. Mais pour bien illustrer le rôle de l'enseignant NAPA, c'est justement de faciliter l'accès à la pratique de manière sécurisée, de manière adaptée. aux besoins, aux envies, aux capacités des participants. Et ce qu'il faut savoir, c'est que généralement, dans ce type de cours, alors ça peut être des cours bien sûr individuels, particuliers on va dire, mais ça peut être aussi des cours collectifs dans lesquels souvent on est limité à 8, allez 10 max participants, parce que derrière, au bout d'un moment, on ne peut plus adapter pour chacun, parce que c'est vraiment, il faut vraiment se dire que dans ce genre d'accompagnement, c'est le professionnel qui s'adapte à vous et non l'inverse. Quand on va en salle de sport, souvent, il y a tellement de monde dans les salles de sport, ça ne veut pas dire que c'est négatif, mais il y a tellement de monde que le prof ne peut pas proposer des adaptations individuelles à chaque personne. Donc, c'est un peu l'élève qui s'adapte au maître. Et là, c'est l'inverse. C'est en ça que c'est intéressant et que ça redonne confiance aussi, parce qu'on sait qu'on est observé et qu'on va nous corriger, nous proposer des solutions qui sont vraiment adaptées à nous. Oui,

  • Speaker #1

    c'est clairement ça. Puis au-delà du... du groupe et des conditions dans lesquelles c'est réalisé. Au-delà de ça, avec la formation, on apprend à aller chercher les différents éléments, à prendre en compte qu'ils soient psychologiques, physiques, et donc de réfléchir avec autant des références scientifiques, donc sur toi qui travaille dans le cancer, avec des recommandations de pratiques pour tel ou tel... cancer, tel ou tel traitement, des précisions sur ces aspects-là. Et ça peut être une première condition. et après oui sur les aspects les autres aspects psychologiques donc voilà c'est aussi en plus du contexte dans lequel c'est réalisé je trouve que c'est aussi par rapport à la formation où on a vraiment toutes ces clés qu'on

  • Speaker #0

    va prendre en compte et qu'on va réajuster à chaque personne et après alors là j'ai quand même envie d'ouvrir quelque chose qui plaira peut-être pas à tout le monde Ce n'est pas parce que vous ne dirigez pas vers un enseignant NAPA que vous aurez de la moins bonne qualité. Il peut y avoir d'autres professionnels qui sont sensibles à ça et qui ont l'habitude d'accompagner, ou qui ont eu l'habitude ou des opportunités d'accompagner différents types de profils de gens et qui sauront adapter. C'est simplement que si vous dirigez vers des enseignants NAPA, vous aurez, on va dire, en principe l'assurance que la personne a appris des choses au sujet de votre pathologie ou autre. Après, ça ne veut pas toujours dire que tous les enseignants d'apport sont bons, c'est comme dans tout, j'ai envie de dire. Et une autre petite précision qui m'est venue en tête en même temps qu'on discute, c'est que ce n'est pas non plus parce que vous avez un problème de santé que vous avez automatiquement besoin d'apport. Parce que, imaginons que vous avez ce problème de santé depuis longtemps, que vous pratiquez depuis toujours et que vous connaissez super bien votre corps, etc. Vous serez par vous-même adapté et vous pourrez vous adapter vous-même dans différents types de... d'environnement, que ce soit celle de sport ou autre. Donc, ce n'est pas que parce qu'on a tel handicap physique qu'on a absolument besoin d'aller en APA.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Le tout, c'est d'aller chercher sa solution. Après, c'est vrai que l'avantage de l'APA, c'est qu'il y a ce socle qui fait que, généralement, on sait qu'avec ce diplôme, par une personne qui a ce diplôme, à priori, elle a les connaissances qu'il faut pour au moins nous guider dans le bon sens. Après, en effet, il y a la formation, il y a l'expérience aussi. Des personnes qui ont d'autres diplômes et qui sont formées par ces diplômes sur l'encadrement et qui, derrière, par l'expérience, sont au contact des publics, des fois, finalement, beaucoup plus longtemps que des enseignants en activité physique adaptée, vont avoir aussi clairement une expertise. Donc après, l'important, c'est de trouver sa solution et de trouver l'endroit où on se sent bien, en sécurité. Et des fois, ça passe aussi juste par de la confiance. Ça peut arriver que simplement par la relation, on soit mieux dans un endroit qu'un autre.

  • Speaker #0

    Et je trouve que c'est important de le préciser, parce qu'il y a des endroits où il n'y a pas forcément d'appât. Et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'appât que du coup, on ne va pas pratiquer et qu'il faut se dire « Non, mais il n'y a rien pour moi, il n'y a rien d'adapté, donc je n'y vais pas. » Je trouve que c'est vraiment important de souligner ce truc.

  • Speaker #1

    En fait, quand il y a des conditions particulières, ce qu'il y a, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'essayer. C'est facile à dire, parce qu'il y a forcément plein de peurs. Soit quand on ne connaît pas forcément, on n'a jamais vraiment été sportif, ou qu'on l'a été, mais après, une condition particulière de santé, on a peur de s'y remettre. C'est normal d'avoir peur. Après, il faut essayer de poser des questions. Et justement, dans les endroits où... où on sera bien accompagné, forcément, on se sentira plus en confiance. Après, il y a des questions de diplôme, il y a des questions hyper personnelles, relationnelles. Il y a plein de facteurs qui entrent en jeu. Mais il ne faut pas avoir peur d'aller vers ces lieux-là qui proposent des accompagnements adaptés.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, du coup, ces lieux ?

  • Speaker #1

    Il y en a plein.

  • Speaker #0

    Où est-ce qu'on trouve ce genre de pratique ?

  • Speaker #1

    Il y en a partout, il y a plein de ressources. On peut peut-être commencer par la partie santé, où des enseignants à pas, ou même encore une fois d'autres éducateurs sportifs, vont être dans les hôpitaux, dans les cliniques, dans un contexte la plupart du temps de réadaptation, mais pas que, des fois de préhabitation aussi. euh c'est et donc ça c'est le premier le premier contexte où on peut être en lien avec ça et où on peut commencer à renouer une connexion avec l'activité physique avec son corps et aller vers le mouvement dans ce contexte là après il y a le moment où on sort de ces endroits où finalement on est accompagné par des professionnels aujourd'hui c'est là où c'est un petit peu délicat parce qu'il y a énormément de possibilités et donc que... C'est un peu la problématique aujourd'hui, c'est comment on trouve clairement ce qu'il y a. Donc il y a plein de choses, il y a des salles avec des professionnels et des offres qui sont proposées de manière adaptée. Donc là,

  • Speaker #0

    plus des entreprises, par exemple,

  • Speaker #1

    qui ont un service. Oui, je vois beaucoup en ce moment, plusieurs salles d'activités physiques adaptées qui s'ouvrent. Donc finalement, c'est une salle de sport, mais où, comme tu disais, il y a des séances avec des plus petits groupes, avec des professionnels formés à la pas. Donc il y a les salles. Après, il y a évidemment les maisons sport santé qui existent maintenant depuis 2019 avec la stratégie nationale sport santé bien-être, où là, ces lieux se veulent justement le point de reprise et qui va emmener ensuite vers la continuité d'une activité physique. par un accompagnement, par de l'information, par de l'orientation, par plein de propositions. Finalement, aujourd'hui, à la sortie d'un établissement, c'est plutôt ces lieux-là à privilégier.

  • Speaker #0

    C'est un peu l'entre-deux. C'est des lieux où, finalement, il y a toujours un suivi pluridisciplinaire.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Dans le cahier des charges des maisons sport santé, les maisons sport santé, c'est une habilitation qui est donnée par le ministère du Sport et les ministères de la Santé. Quand ça a été lancé, c'était entre les deux ministères. L'idée, c'est que c'est les ARS et les DRAGES, donc ARS, l'Agence Régionale de Santé, et les directions régionales de Jeunesse et Sport qui contrôlent ces structures-là et qui vont les accompagner à se développer. Donc, on a un cahier des charges précis avec différentes missions. Dans ces missions, il y a notamment le fait d'avoir cette prise en charge pluridisciplinaire, en tout cas la capacité à réorienter vers des professionnels ressources de santé ou autres. Les maisons de sport santé, ça constitue vraiment le premier pas et la passe réelle vers cette reprise régulière d'activité physique, puisqu'il y a des ressources internes la plupart du temps qui permettent d'accompagner, de recevoir, de sensibiliser, d'informer, et d'aider, de donner des premières réponses. Et ensuite de pouvoir orienter vers les bonnes solutions, par exemple vers d'autres salles, une salle de sport à pas, vers des associations, même des clubs sportifs qui se mettent à avoir aussi des offres. Un club de basket, par exemple, qui va avoir une offre de basket santé.

  • Speaker #0

    Une section, oui. Et puis après, il y a aussi tous les enseignants à pas qui sont à leur compte en auto-entrepreneur et qui vont... soit au domicile, soit qu'ils reçoivent dans des parcs, soit qu'ils ont un endroit spécifique. En fait, il y a vraiment une multitude de lieux où on peut trouver ces acteurs-là.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Et puis là, pour le coup, tous ces lieux-là, c'est finalement les maisons sport santé qui vont essayer de centraliser les informations. Après, il y a plein de dispositifs aussi qui vont dépendre des régions. Nous, en PACA, par exemple, on a mon sport santé PACA. qui est gérée par une maison sport santé qui est le centre ressources en PACA, qui est Azure Sport Santé, et où, en fait, on peut consulter toute l'offre sur le territoire avec des graduations d'adaptation, enfin, une hiérarchie, peut-être plutôt une hiérarchisation du niveau d'adaptation des clubs et des lieux qu'ils peuvent accueillir pour de la pratique. Donc, après, ça dépend, encore une fois, des régions, mais ce qui est... en tout cas similaires de partout, c'est que c'est plutôt les maisons sport-santé qui vont avoir ces informations-là, qui vont pouvoir, elles, orienter, puisqu'elles ont pour mission d'aller, justement, effectuer un maillage territorial, donc aller chercher les informations de ce qui existe.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a quand même de plus en plus une cartographie, finalement, de l'APA, des lieux de pratique de l'APA. Alors, bon, il y a quand même plein de cartographies différentes et ce n'est pas toujours évident de trouver, parce que ça manque encore un petit peu de... de lien un peu entre tous ces répertoires qui référencent les lieux de pratique. Je pense à ça parce que, par exemple, en cancérologie, il y a des trucs très spécifiques axés sur la cancéro où il y a justement des annuaires qui permettent de trouver des activités physiques adaptées. Mais après, il faut pas hésiter à se renseigner auprès de son médecin généraliste. Pour certains qui connaissent déjà la PA, c'est pas le cas encore de tous. Mais je pense quand même de plus en plus et de leur demander, est-ce que vous savez si vers chez moi, je pourrais me tourner vers de là-bas ? Ça demande quand même un peu d'être acteur de la démarche, d'aller chercher en fait pour trouver chaussure à son pied. C'est sûr que je ne me rends peut-être pas moins compte maintenant parce que je suis moins dans la partie à pas et moins plus dans la préparation mentale. Mais je trouve que ça demande encore un peu d'aller chercher. Mais finalement, un peu comme si on cherchait, je ne sais pas moi, un club sportif ou une salle de sport ou n'importe quoi pour pratiquer la saison prochaine. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça demande forcément d'être acteur, puisque de toute manière, les professionnels sont là pour accompagner, mais ils ne sont pas là pour faire à la place des gens. Donc, quoi qu'il arrive, ça demande d'être acteur, ce qui n'est pas toujours facile en fonction des situations dans lesquelles on se retrouve. Mais il y a quand même des choses où... Typiquement, dans les cliniques, il y en a certaines où le lien qu'il y a entre ces cliniques et certaines maisons sport santé ou certains autres lieux de pratique... vont simplifier ce passage à l'action. Parce que finalement, on va avoir l'information qui va être donnée à la personne. La personne n'aura parfois rien à faire, juste à répondre à un coup de fil. Et ensuite, avoir l'information. Je peux donner un exemple, on fonctionne comme ça avec... Nous, à Marseille, on a une association qui s'appelle Reste en Forme. Donc, on travaille avec les différentes maisons de sport santé de la ville qui, généralement, nous transmettent les coordonnées de la personne. Et dans ce cas-là, on les rappelle. Et en fait, ça simplifie, puisque la personne, en soi, n'a pas... Elle n'a rien à faire à part se laisser porter vers sa reprise. Si elle en a envie et si, évidemment, il y a derrière une proposition qui la séduit. Parce qu'il y a ça aussi, après, il y a comment on arrive à vendre.

  • Speaker #0

    Donner envie plutôt. Donner envie à la personne de s'engager dans le process. Parce que c'est vrai que là, si on parle de personnes qui ont peut-être... Une pathologie chronique ou un handicap physique ou quelque chose qui peut être plutôt lourd, il y a déjà toute la complexité de la problématique en question à gérer et la complexité de gérer la reprise d'une activité physique chez des personnes qui parfois n'ont pas le goût à ça, c'est-à-dire n'ont pas d'attrait particulier pour ça. Donc ça fait beaucoup de choses, ça représente vraiment une grosse montagne. affronter. Donc c'est vrai que ça peut être bien de se laisser un peu guider quand c'est le cas. Et quand c'est pas le cas, ça demande en plus de ça l'effort de s'investir un peu de soi-même là-dedans.

  • Speaker #1

    Oui, après c'est pas négatif de devoir s'investir aussi puisque finalement de ne pas avoir le choix d'aller chercher des fois ça peut être négatif parce que c'est un risque que l'initiative ne soit pas prise et dans ce cas-là d'avoir une perte de lien et finalement... pour aller rechercher ensuite la personne pour qu'elle puisse reprendre, c'est encore plus compliqué. Mais des fois, ça peut être aussi un coup de boost qui fait que la personne va faire un premier pas, va commencer à prendre les choses en main sur ce sujet-là et derrière, aura plus de facilité à enclencher la suite et puis à être assidue aux séances. Donc, il y a plein de sujets. Après, c'est sûr que c'est comme dans tout, on ne fait pas les choses pour rien. Donc, je ne vais pas aller... Moi, je n'irais pas dans un club sportif où ça ne me donne pas envie. Donc, c'est pareil pour ça. Ce n'est pas parce qu'il y a besoin de sécurité, qu'il y a besoin d'adaptation, qu'il ne faut pas, dans la communication, donner envie aux gens de bouger. Parce que si on ne donne pas envie, forcément, ça peut être compliqué.

  • Speaker #0

    C'est plus dur. Et juste pour illustrer un petit peu comment ça se passe. Dans beaucoup de cas de figure d'accompagnement en APA, généralement, quand vous rentrez dans ce milieu-là, on va dire, vous faites un bilan pour faire l'état des lieux, de là où vous vous situez. Et ça permet à l'enseignant en APA de mieux vous connaître, savoir derrière comment est-ce qu'il va adapter votre pratique et tout l'accompagnement, tout le programme, on va dire. Franchement, dans la majorité des cas, un bilan qui permet de faire le point sur la condition physique, l'état de santé, les antécédents, etc. Et ensuite, il va y avoir le programme qui se déroule sur un certain nombre de semaines. Et après, il y a une réévaluation. Et entre-temps, il y a du suivi. Grosso modo, ça se passe généralement comme ça. Ce qui est important de souligner, c'est que souvent, pour accéder à ce genre de programme, alors tu en diras peut-être plus là-dessus, c'est qu'on va demander, en tant qu'enseignant NAPA, une prescription. de la part du médecin, soit un certificat médical, en tout cas quelque chose qui va permettre d'enclencher et de sécuriser au sens de la personne a déjà fait le point un peu avec son médecin pour savoir qu'est-ce qu'elle a le droit de faire, qu'est-ce qu'il ne faut surtout pas qu'elle fasse, parce que parfois il y a des grosses contre-indications sur lesquelles il faut faire très attention. Oui, déjà souvent, ça arrive de temps en temps que ce soit le premier pas. De toute façon, que ce soit le médecin qui oriente aussi. Donc finalement, quand c'est ça, la personne vient avec une ordonnance. Encore plus quand c'est dans les maisons sport santé, puisque les maisons sport santé qui font leur réseau d'orienteurs, finalement, elles ont des prérogatives et ça peut arriver qu'elles demandent justement ce certificat. Après, légalement... légalement, le certificat de non-contraindication n'est plus nécessaire. Il n'a pas de grande valeur. C'est ça que tu veux dire ? Il n'est pas indispensable. En fait, il n'est pas indispensable. Légalement, il n'est pas obligatoire. Après, dans ce contexte-là, moi, en tout cas personnellement, il me paraît indispensable puisqu'on a des personnes qui ont des problématiques de santé, parfois, comme tu le dis, une santé à risque, où c'est important de... connaître, ça, ça passe pas forcément par le certificat, mais de connaître le risque, ça, c'est en discutant avec la personne. Mais le certificat, c'est important d'avoir cette assurance que la personne, elle peut pratiquer.

  • Speaker #1

    Mais ça montre qu'elle est allée quand même se renseigner et en parler à son médecin. C'est ça aussi qui est important, je pense.

  • Speaker #0

    D'accord. Après, est-ce que des fois, ça peut pas constituer aussi un frein à la reprise ? Puisque, il y a de moins en moins de médecins un... Beaucoup de médecins qui prennent leur retraite, ou c'est difficile d'avoir un médecin traitant.

  • Speaker #1

    Ça rajoute une démarche, c'est ça ? Oui. Et d'ailleurs, en parlant un peu de démarche, on n'a pas trop expliqué, soit vous vous renseignez auprès de votre médecin, d'une maison de sport santé, de l'hôpital auquel vous êtes rattaché, pour trouver un lieu de pratique. Ensuite, vous pouvez faire la demande de la prescription, du certificat. Mais il y a aussi, dans certains cas, le coût financé qui peut justement... empêcher, faire aussi barrière à la pratique, parce que ce genre de pratique hors milieu hospitalier où généralement c'est pris en charge et on n'a rien à payer, etc., peut représenter un réel coût. Et pour certaines personnes, c'est plus cher que d'aller dans une salle de sport classique ou dans un club à l'année. Donc il y a des possibilités de se faire rembourser auprès de certaines mutuelles et non pas de la sécu. J'aimerais bien que tu en dises un peu plus.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui... Donc déjà oui, puisqu'on parle de la prescription, on pourrait parler aussi d'un autre détail. La prescription, quand elle est faite, elle n'ouvre pas de droit de financement de sécurité sociale, en tout cas pas aujourd'hui concrètement. Il y a des programmes d'essais qui sont en train d'être mis en place où la sécurité sociale finance, mais il y en a très peu, en tout cas c'est un début, qui est potentiellement dans ce sens-là. sur les sujets qui ont commencé à être traités. Il y a les programmes cardiovasculaires, pour la santé cardiovasculaire. C'est un exemple où ça n'offre pas forcément de droits de financement à tout le monde. Aujourd'hui, la première solution, c'est de payer soi-même, parce que forcément, ça a un coût. Il y a des offres qui sont subventionnées, qui permettent d'avoir soit des coûts réduits, soit des fois de la gratuité, notamment au niveau des maisons sport santé. toutes les maisons sport santé, enfin en tout cas, à ma connaissance, les maisons sport santé que je connais sont moins capables de recevoir et de donner les premières informations gratuitement. Puis après, sur le financement, il y a aussi la possibilité des mutuelles. Après, les mutuelles, la difficulté, c'est qu'il y en a beaucoup, qu'on a chacun sa mutuelle. Et après, en fait, ça dépend des forfaits qu'on a avec la mutuelle. Ça dépend de ça. Et donc, il faut aller, encore une fois, aller chercher l'information.

  • Speaker #1

    Demandez sa mutuelle directement, est-ce que je peux bénéficier de quelque chose ?

  • Speaker #0

    C'est mieux d'avoir cette prescription, évidemment, pour aller voir sa mutuelle avec la prescription, et puis la facture du lieu dans lequel on veut aller pratiquer. Souvent, c'est des forfaits qui vont, ça a tendance plutôt à augmenter, mais de 50 à 500 euros par an en fonction des mutuelles, ou par deux ans, dans le contexte souvent d'une ALD, d'une infection longue durée. Après, c'est très disparate, il faut se renseigner sur sa mutuelle. auprès de sa mutuelle directement.

  • Speaker #1

    C'est bon à savoir déjà que ça peut être une piste intéressante.

  • Speaker #0

    C'est une piste. Ça peut permettre de réduire un petit peu le coût.

  • Speaker #1

    Oui, tu voulais juste rajouter un petit détail au moment où on parlait de prescription et de certificat médical.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est juste l'explication d'un petit enjeu. C'est que, en fait, c'est encore un autre frein. C'est que, naturellement, pour les médecins, c'est difficile de prescrire quelque chose qui n'est pas remboursé. Donc, il y a la première barrière de... du fait que les médecins aient l'information ou pas qu'on puisse prescrire une activité physique adaptée aux personnes qui ont une affection longue durée, qui ont plutôt un décret spécifique avec un texte spécifique. Globalement, ça concerne toutes les personnes qui ont une perte d'autonomie. Par perte d'autonomie, on entend une pathologie, une limitation qui va entraîner potentiellement des difficultés dans la vie quotidienne. C'est assez général finalement. Quand on a une ALD, c'est quasi sûr qu'on a accès à cette prescription. Il y a déjà le fait que les médecins sachent que ça existe, ce qui s'améliore évidemment de plus en plus avec le temps, mais il y a quelques temps, ce n'était pas encore ça. qu'ils sachent aussi dans quel contexte ils peuvent la prescrire, cette activité physique. Et ensuite, c'est le fait de se dire « je vais prescrire quelque chose et mon patient va aller vers un lieu et on va lui demander de payer » . Et ça, fondamentalement, culturellement, c'est super difficile pour les médecins, des retours de plusieurs médecins que j'ai eus, où en fait, ils ne comprennent pas. Ils se disent « mais je ne peux pas, ou difficilement dire à mon patient ben c'est Voilà, je fais une prescription, mais par contre...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu comme s'il faisait une prescription, je te coupe, pardon, mais pour aller voir un ostéo, parce que, bon, oui, l'ostéo, on peut avoir quelques séances remboursées, mais généralement, on n'a pas 40 séances de remboursées d'ostéo, où toutes les médecines un peu alternatives qui ne sont pas remboursées, ce serait un peu ça, finalement, dans la tête du médecin, ça peut un peu faire penser à ça.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on peut faire ce parallèle, c'est ça. Donc, ça rajoute encore une fois un frein.

  • Speaker #1

    J'avais vraiment entendu, moi, ça.

  • Speaker #0

    ça c'était en... J'avais participé à une formation sur le sport sur ordonnance d'un petit groupement de médecins dans le Sud, où ça s'était pas mal ressorti. Ils étaient assez impactés par cette idée-là, de se dire, moi je vais prescrire quelque chose qui n'est pas remboursé.

  • Speaker #1

    Ça donne encore plus envie de faire en sorte que ça soit remboursé un jour. Après, je trouve que parfois, c'est un discours qui peut être perçu difficilement, peut-être par certaines personnes, mais je trouve que parfois le fait de mettre un petit peu d'argent, ça va aussi engager différemment. Je pense à ça, parce que dans tout ce qui est gratuit, forcément, l'humain a cette tendance à parfois moins s'impliquer parce que la valeur, elle est différente. La valeur perçue, elle est différente parce qu'on n'a pas mis d'argent sur la table. Quand on met de l'argent, généralement, par exemple, si on va au resto, qu'on paye notre plat, Et bien même si le plat il est dégueulasse, désolé pour le terme, on va souvent le finir. Ou en tout cas on va faire en sorte d'en manger le max parce que sinon la sensation d'avoir perdu des sous et de ne pas avoir amorti le truc. Alors que quand c'est gratuit, si on nous donne un truc gratos ou un repas gratuit, malheureusement on ne va pas toujours avoir cette conscience de finir le plat si on ne trouve pas bon. Parce que justement c'est gratuit donc c'est moins grave. alors que je trouve que parfois le fait de mettre un peu d'argent ça va davantage nous engager, surtout sur une reprise où on a besoin d'être bien engagé dès le début. Et ensuite, derrière, c'est sûr que parfois, il faut trouver vraiment des solutions pour les personnes qui ont des gros besoins financiers.

  • Speaker #0

    La question, c'est ça. Il y a un gros débat sur ce sujet-là du financement par la Sécurité sociale, parce que, finalement, il y a ce risque-là de la motivation, parce qu'on peut se dire, en effet, que les gens qui payent pas, ben, ont pas forcément attaché de valeur et donc, probablement moins s'investir. Il y a aussi la question de la qualité des accompagnements après, dans le sens où finalement, est-ce que dans le cadre d'un remboursement sécu, un enseignant à pas ne va pas se dire « je vais prendre plus de patients dans mes séances » et du coup, ce qui va impacter forcément négativement le suivi, l'accompagnement. Il y a ce sujet-là, il y a le sujet du coup de comment font les personnes qui n'ont pas de moyens. Donc il y a plein. Franchement, c'est un gros sujet qui est super compliqué à aborder. Dans tous les cas, dans la manière dont c'est en train de se développer, c'est que petit à petit, ça devrait aller en précision vers des sujets spécifiques. Comme du coup, je disais, c'est Azure Sports Santé qui a développé les programmes As du cœur. Et via ces programmes As du cœur, il y a eu un article 51 qui a été mis en place. alors j'avoue que je connais pas trop euh Je ne sais pas trop comment ça fonctionne, mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que du coup, ça fait un petit peu bouger les choses et ça emmène dans une direction où potentiellement, pour ces pathologies-là cardiovasculaires, on va avoir la possibilité d'avoir un financement de la sécurité sociale. Donc, c'est un sujet vraiment à débat et que ce soit dans la qualité des suivis. Par les professionnels, que ce soit dans la motivation et dans comment vont se positionner les patients ou les personnes, en tout cas les usagers, par rapport à l'activité physique. Donc, il y a énormément de sujets.

  • Speaker #1

    En tout cas, jusque-là, par rapport à l'épisode, ce que vous pouvez quand même avoir en tête, c'est que je pense qu'il y a toujours des solutions pour pratiquer. Parfois, on est dans une situation très compliquée et on se dit, non, mais moi, je ne peux pas en faire. Alors qu'on peut toujours en faire à condition que ce soit adapté, à condition que justement, peut-être qu'on trouve une personne pour nous aider à l'adapter, les enseignants en activité physique adaptée sont une ressource pour ça, qu'on peut trouver de différentes manières, que ce soit directement dans des structures, par exemple, hospitalières, structures médicales, des centres de rééduc, dans des maisons sport santé. auprès directement d'enseignants NAPA qui sont à leur compte et qu'on peut trouver sur Google ou sur des annuaires. Et ensuite, après, on peut rentrer dans un programme ou dans un accompagnement où on aura un suivi un petit peu plus particulier puisque justement, comme je disais, on se retrouve à pratiquer en plus petit nombre et ainsi de suite. Et du coup, ça fait que quand on pratique dans ce genre de contexte, on se sent parfois plus à l'aise. parce qu'on n'est pas à se soucier déjà du regard des autres, parfois de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir gérer sa pratique vis-à-vis, en comparaison aux autres, je veux dire. Et puis, il y a le fait de savoir qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je ne peux pas faire. Si je ressens tel truc, est-ce que c'est normal ? Là, on peut vraiment questionner l'enseignant en question. Donc ça, c'est top. On a vu un petit peu tout ça. Maintenant, moi, ça m'intéresse de savoir un peu... toi, dans ta manière d'accompagner les gens, sur quoi tu veilles en priorité, peut-être ? Qu'est-ce qui t'importe le plus ?

  • Speaker #0

    Alors, avec le temps, au moment où on sort des études, on a ce protocole très précis qui est donné par la formation où on fait un bilan, on prend en compte les besoins psychologiques, physiques et biopsychosociaux, pour avoir le terme précis, biologiques, psychologiques. écologiques et sociaux. Et derrière, on va préparer un programme d'accompagnement qui va être précis avec des activités dédiées, etc. Et puis, ça va se terminer ou en tout cas avoir un bilan intermédiaire et puis peut-être un bilan final qui va permettre de mesurer la progression et de donner d'autres éléments. On sort avec ce protocole-là, finalement, des études. Après, on se rend compte que sur le terrain, la mise en application peut être vachement différente en fonction du contexte. Et moi, mon positionnement... J'ai un positionnement très indépendant parce qu'on a développé une association Restant Fort, mais j'essaie avec mon entreprise, avec Kima Solutions, de développer aussi des innovations et des choses qui vont pouvoir justement donner envie aux gens de pratiquer. Et par pratiquer, je n'entends pas forcément tout calculer et venir se dire comment est-ce qu'on fait pour bouger un petit peu plus chaque jour. Donc ma philosophie, c'est vraiment ça dans un premier temps. C'est d'écouter les gens, de manière générale, c'est vraiment la première chose, écouter les gens parler, écouter leur souhait, pourquoi ils sont là, si on les a en face de nous, pourquoi aussi ils en sont arrivés là, quel a été vraiment le processus dans lequel ils ont été engagés, qui a fait qu'aujourd'hui, ils ne sont plus en mouvement, qu'ils n'arrivent pas à en reprendre, ou qu'ils n'ont pas envie d'en reprendre, ou qu'ils se rendent compte qu'ils ont la flemme. Donc là, en les écoutant. identifier qu'est-ce qui va pouvoir bien les motiver à bouger. Et en fait, je trouve qu'il n'y a pas toujours besoin d'avoir ce protocole précis. Au final, des fois, simplement en écoutant les gens et en donnant des petites pistes, on peut avoir ses premiers pas vers l'activité physique, dans la vie quotidienne, en général, pas forcément dans une pratique en groupe, ou alors oui, dans une pratique en groupe, avec un professionnel, sans un professionnel. Des fois, juste sortir de chez soi, c'est un premier pas. Donc voilà, moi, je suis vraiment dans cette philosophie-là. et après on va pour le point de départ, du retour vers le mouvement, et après, de se dire, OK, maintenant, une fois que ce point de départ est réalisé, maintenant, comment on fait pour optimiser ? Et du coup, là, qu'est-ce qu'on met en place ? Donc, moi, je suis partisan d'essayer de démystifier l'accompagnement, de se dire que, oui, il y a des risques, oui, il y a une sécurité à prendre en compte, c'est important, mais au-delà de ça, il y a des personnes qui ont... des besoins différents et qu'il faut avant tout écouter. pour les aider à faire les premiers pas le plus facilement possible. Puisque je suis convaincu que c'est ce premier pas qui va donner accès à la suite. Et après, du coup, comment est-ce qu'on fait ? Il y a plein d'autres problématiques qui s'ajoutent ensuite. Comment est-ce qu'on fait pour être régulier ? Comment on va ajuster les niveaux d'intensité ? Comment on va ajuster les niveaux de pratique, la quantité, le volume d'activité physique qu'on va mettre en place ? Voilà. Comment on fait ça ? Et encore une fois... Je suis un peu moins partisan de tout calculer. J'ai une approche assez moins quantitative, plutôt qualitative, où je me dis, en fait, ce qu'on veut finalement, c'est que les gens bougent en sécurité. Mais donc finalement, est-ce qu'on a vraiment besoin d'optimiser leur performance, finalement, ou pas ? Ou est-ce qu'on a juste besoin qu'ils bougent plus régulièrement, sans mettre la pression, puisqu'on n'est pas tous des sportifs de haut niveau ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'en plus, ça, c'est un sujet où, effectivement, il y a, dans certains cas, le besoin et la nécessité que le programme soit plus structuré, parce que je pense à certains types de pathologies où il faut absolument retrouver vite de la condition physique. Et donc, effectivement, si on fait juste des petits pas de « je descends trois marches par jour » , ce n'est pas négatif quand je dis ça, mais ça ne sera pas suffisant. Pour certains, c'est vraiment une question de santé, de devoir rapidement trouver de la condition physique. donc Là, il va y avoir des protocoles peut-être plus spécifiques. Mais sinon, moi, je suis complètement d'accord avec toi que le but, c'est déjà de mettre dans le mouvement. Et une fois qu'on est dans le mouvement, on s'occupera de la suite. C'est-à-dire qu'on s'occupera de comment maximiser les progrès au niveau de l'endurance, au niveau de la force, au niveau musculaire, comment devenir plus régulier. Enfin, c'est tous ces trucs, il faut le voir. Moi, j'adore d'ailleurs en parler comme ça dans mes accompagnements, voir l'activité physique comme un jeu. dans lequel on écrit les règles du jeu et dans lequel, justement, on va passer des niveaux un peu de jeu. Et petit à petit, on a passé le niveau 1, ok, maintenant, niveau 2, on rajoute forcément un peu de complexité, un peu de difficulté. Et là, peut-être qu'on va aller sur quelque chose d'un peu plus structuré. En fait, il y a plein de manières, je pense, d'accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, après, la question aussi, c'est le besoin. Est-ce que finalement, est-ce qu'une personne, ça va dépendre de ses conditions de santé et de ses objectifs, en fait, mais est-ce qu'une personne qui va, je ne sais pas, avoir une ou deux séances en gros par semaine, et... le matin, faire une marche de 20-30 minutes et se sentir bien comme ça, puisque finalement, avec 30 minutes, elle commence à se rapprocher des recommandations et qu'avec les tâches de la vie quotidienne, finalement, elle remplit ces recommandations-là. Est-ce qu'on a vraiment besoin d'aller encore une fois augmenter le volume ? La question se pose là aussi, puisque finalement, c'est la question de la performance au sens large terme. Est-ce qu'on a besoin d'aller chercher toujours plus loin pour ces personnes-là qui, finalement, ont simplement un besoin sur leur santé de s'entretenir, en fait ?

  • Speaker #1

    Non, c'est clair. Je pense que, de toute façon, le but n'est pas d'en faire 5 heures par jour, mais c'est de trouver la bonne dose pour chacun qui n'est pas forcément la dose des recommandations. Même si, bien sûr, on vise ça. Les recommandations, quand on parle de ça, c'est les fameuses 30 minutes, 5 fois par semaine, à une intensité modérée. J'en parle déjà dans plusieurs épisodes du podcast. C'est vraiment d'aller vers ça parce qu'on sait que ça permet de tirer des bénéfices très spécifiques sur le plan de la santé. Mais bien sûr, le but du jeu, c'est quand même d'en faire le plus longtemps possible et d'en tirer des bénéfices au-delà aussi de la santé. Parce que la santé, ce n'est pas toujours quelque chose de palpable. Les bénéfices plutôt liés au bien-être ou au niveau de... Je ne sais pas moi, comment je me sens aujourd'hui même... mentalement, etc., c'est des choses qu'on peut ressentir à l'instant T, en instantané. Et je pense que c'est parfois vers ça qu'il faut se tourner. Et donc, effectivement, il y a des personnes qui n'ont pas le besoin, au sens de n'ont pas l'envie forcément d'aller chercher des quantités ou des volumes énormes. Nous, je pense que notre rôle, en tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois, c'est tempérer un peu par rapport à, oui, ce qui va maximiser la qualité de vie et la santé de la personne. Et en même temps, ce qui lui correspond à elle et à ses goûts, ses envies, c'est l'envie de gérer sa vie d'une certaine manière, parce qu'elle n'a pas forcément envie de dédier tout son temps à l'activité physique. Mais c'est de trouver un peu cet équilibre entre les deux pour finalement que le jeu de l'activité physique soit joué jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est clairement ça, je suis d'accord avec toi. Je suis d'accord avec toi. Et puis du coup, pour donner peut-être un peu plus de concret à ça, finalement... C'est ce qu'on disait, la première étape, en fait, ça peut être simplement de sortir de Donc si vous cherchez une solution pour vous mettre à bouger, première étape c'est on sort de chez soi. Donc ça peut être appeler une amie, allez on va marcher. Ils ont un ami, on va marcher. Ça peut être n'importe quoi. Ça peut être commencer par prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur. C'est des très petites choses qui sont assez clichés finalement. C'est les choses qu'on peut dire de manière assez spontanée. Mais en fait, ça change tout puisque c'est le premier pas qui va être la première marche, et puis après il y aura la deuxième marche, et la troisième,

  • Speaker #1

    les niveaux. C'est le cumul de ces petites choses qui font que ce sont des grandes choses à la fin. Et d'ailleurs, c'est ce que tu cherches à développer, toi, de ton côté, avec tes solutions, je pense que tu peux en parler de ça.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. En fait, déjà, l'association reste en forme. Ce qu'on a fait, en fait, c'est qu'on s'est rendu compte que... On s'est rendu compte, d'ailleurs, après coup, on a eu la chance, mais on s'est rendu compte qu'en fait, ce qui motivait les gens, c'était le lien social. et notamment quand je dis les gens, notamment les personnes qui ont des besoins spécifiques. Donc on s'est dit, on va faire des rendez-vous et on va réunir des personnes qui ont ces mêmes besoins, qui ont fait face à des problématiques similaires, à des difficultés similaires, et puis on va bouger avec elles. Et donc ça a commencé par des marches, simplement. Donc on a appelé ça la Rando pour tous. Et donc l'idée, c'était simplement d'aller... d'aller commencer par marcher ensemble. Et en fait, ça a pris assez rapidement, puisque ces personnes-là se sont senties soutenues, elles se sont senties en sécurité, et surtout, elles avaient la motivation de venir parce qu'elles allaient pouvoir rencontrer des gens, elles allaient pouvoir communiquer, créer des liens, passer un bon moment. Donc ça, j'aime bien le raconter. On avait 80 adhérents, on a un peu plus de 200 personnes qui sont dans l'association, et on a... des petits groupes de gens qui se retrouvent à l'extérieur et qui vont faire des soirées ensemble, etc. Donc finalement, on a créé ce lien.

  • Speaker #1

    Qui va au-delà de l'activité physique.

  • Speaker #0

    Clairement. Et qui, pour certains, qui ont le sentiment que ça a vraiment fait, ça les a vraiment aidés à passer un pas dans leur vie, de manière générale, et de créer des affinités. Donc on s'est rendu compte de ça. Ce qu'on a vraiment mis en avant, et c'est vraiment ce qu'on essaie de faire, c'est de créer un environnement bienveillant, sécurisant, où tout le monde se sent bien en lien avec les autres. Et du coup, de cette manière-là, les personnes se sentent motivées pour revenir. Elles ont envie de revenir parce qu'elles vont retrouver leurs amis, aux connaissances avec qui ils ont des choses à partager. Je dis souvent « elles » parce que c'est quand même beaucoup des femmes, en majorité pour l'instant. On commence à avoir un peu des hommes aussi, mais voilà. Et après, sur les solutions de Kima, là, l'idée, c'est ce que je disais, c'est faire le premier pas et après optimiser la régularité. Et en fait, la manière de le faire, c'est de se dire, OK, d'abord d'écouter la personne. Qu'est-ce que je vais mettre à sa disposition pour que la personne ait envie de le faire et pour que ce soit optimisé par rapport à ses contraintes, par rapport à ses besoins, ses envies. Et donc, qu'est-ce qu'on va arriver à lui proposer pour que ce soit le cas ? Donc, il y a le premier pas. Et après, sur la continuité, c'est pareil. On se dit que sur la continuité, finalement, en ayant fait le premier pas, la personne a commencé à être motivée. Elle a senti les premiers bénéfices de l'activité physique, qui sont souvent le bien-être, où on sort d'une séance et d'un coup, on se dit, « Waouh, ça m'a fait du bien ! » Donc, elle sort de cette étape-là. Et ensuite, elle a du coup ce premier pas de motivation qui lui permet peut-être d'avoir un... de pouvoir se reposer sur des supports un peu moins importants et du coup souvent un peu moins coûteux pour être régulier. Donc voilà, ça c'est le positionnement qu'on a et qui est du coup vachement en lien avec Rest en Forme puisqu'en fait c'est deux solutions qui viennent se compléter. Après quand on parle de solution c'est assez flou mais globalement l'idée c'est de trouver une fois la solution idéale mais dans ces solutions comment est-ce qu'on peut utiliser ben c'est le travail et la compétence des enseignants en activité physique adaptée pour bien accompagner et pour avoir ce point de départ des fois, puisque des fois le point de départ c'est d'avoir besoin, d'avoir quelqu'un qui vient chez soi pour être obligé d'être assidu, obligé d'être motivé. Et des fois c'est ce qui peut être ce premier pas et qui peut mener à la suite. Ça peut être finalement d'avoir juste besoin d'un support web ou d'informations, de se dire j'ai envie de pratiquer mais je ne sais pas comment faire. D'avoir simplement une venue d'information ou un guidage qui permet de ça, ça peut être un soutien aussi motivationnel comme tu proposes par exemple, où régulièrement tu vas accompagner tes patients, usagers. Il y a toutes ces choses-là, c'est comment est-ce qu'on conçoit avec les professionnels, avec le digital aussi, des choses qui sont idéales pour ce support-là. qui sont idéales, j'entends, motivantes, qui donnent envie et qui sont adaptées, sécurisantes.

  • Speaker #1

    Qui font qu'en fait, la personne va avoir plus de facilité à en faire.

  • Speaker #0

    Plus longtemps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. C'est un peu, je pense qu'on a tous les deux l'envie d'aller dans cette direction-là. Moi, c'est vrai que je bosse davantage sur l'aspect mental parce que je pars du principe que c'est ce qui conditionne beaucoup les comportements. Toi, tu passes par d'autres portes pour justement arriver au même résultat. Et je trouve ça chouette d'avoir plein de solutions possibles et d'approches, en fait, qui permettent, mise bout à bout, ou pas bout à bout, mais en tout cas d'arriver... à des résultats similaires, et ça, c'est vraiment génial. Et tout à l'heure, tu parlais vraiment du lien social, que c'est le truc que tu te rends compte d'autant plus à travers l'association que tu as, que les gens s'y intéressent, et que ça crée un certain engouement qui fait que derrière, on a envie d'y retourner une nouvelle fois, etc. Moi, ça me rappelle vraiment, j'ai organisé un événement, le Challenge Osé, là, au mois de mars, avec un tout petit groupe de sept personnes qui se sont rencontrées le vendredi soir, qui se sont quittées le dimanche, et en fait, ils ne se sont jamais quittés. Depuis le mois de mars, ils continuent, on a un groupe WhatsApp, de l'alimenter. Et c'est incroyable que juste en deux jours, il y ait des liens qui se soient créés de cette manière. Il y en a qui sont allés faire des courses, il y en a qui sont allés nager ensemble, faire de la rando. C'est juste génial. Moi, je ne fais plus rien quasiment dans cette histoire. Je peux dire que je ne fais plus rien. Et eux ont créé des liens et continuent parce qu'ils ont trouvé des personnes avec qui ils étaient à l'aise, en confiance, de nouveaux amis même. Et on sous-estime souvent cette partie-là. qui fait que derrière, c'est beaucoup plus facile que si on y va tout seul de son côté et qu'on a un environnement où personne ne nous soutient parce qu'en fait, on est des êtres humains, on attend de ça, en fait.

  • Speaker #0

    Encore une fois, c'est ça, c'est le fait de démystifier. En fait, ce n'est pas parce que nous, enseignants à part, on accompagne des personnes qui ont des besoins spécifiques qu'il faut justement rendre ça à part. C'est à part parce que forcément, il y a des choses en plus à prévoir, mais on reste sur de l'humain. Et l'humain, n'importe qui va devenir pote avec quelqu'un parce qu'on adore tous les deux la montagne, par exemple, parce qu'on adore tous les deux la mer. Finalement, c'est les affinités, c'est les appétences. Qu'est-ce qu'on aime faire ? On va se rapprocher par ça ou alors par le vécu. Donc, c'est l'humain, c'est toujours pareil. C'est là où c'est intéressant de se servir de l'humain pour aider les gens à le faire de manière fluide.

  • Speaker #1

    Je suis carrément d'accord avec tout ce que tu viens de dire. Là, on va arriver à la fin de l'épisode. Et il y a un dernier petit truc que j'ai envie de te demander. C'est toi, en fait, qu'est-ce qui te donne autant envie d'en faire du sport ou de l'activité physique ? Peu importe les termes qu'on utilise, on s'en fiche. Mais qu'est-ce qui t'anime là-dedans ? Et pourquoi tu as envie d'emmener tous ces gens à en faire aussi ?

  • Speaker #0

    C'est en lien avec mon histoire. Je suis assez hyperactif en tempérament. J'ai tout le temps besoin de faire des choses. Et quand je reste assis longtemps, il faut que je bouge. Je pense que c'est aussi une histoire de tempérament. Après, il y a la curiosité, il y a le fait d'avoir envie d'aller découvrir des choses et du coup, des fois, d'aller vivre des choses, vivre des expériences, des nouvelles expériences. Moi, c'est ça qui me motive, d'aller aussi connecter avec les gens. Donc, personnellement, c'est ça qui me motive à bouger. Ou alors, après, il y a aussi le côté challenge, de se dire, ben, enfin, typiquement, on a fait avec des amis des randonnées de plusieurs dizaines de kilomètres. C'était un petit peu des défis, s'endormir, marcher pendant 16 heures de nuit. Donc des challenges sympas, pour moi c'est hyper motivant. Et après ce qui me motive à travailler dans ce sens-là, c'est que finalement je me rends compte que c'est un levier considérable, l'activité physique dans la vie en fait, sous tous ses aspects. Et encore plus quand on a des conditions de santé particulières, quand on a une condition de vie un peu difficile, quand on vit des expériences pas simples, l'activité physique, ça permet d'en sortir, ça permet aussi de se sentir mieux vis-à-vis de ça, ça permet d'avoir un échappatoire. Ça a énormément d'aspects positifs, ça permet de se remettre en mouvement, pas simplement par le corps, mais aussi dans la vie, d'aller reprendre des initiatives. Moi, c'est ça qui me passionne et qui me donne envie, c'est des d'accompagner les gens à prendre ces initiatives-là, à se remettre en mouvement, et au-delà de l'activité physique, à faire des choses. C'est quelque chose vraiment qui m'attient de me dire que les gens puissent faire des choses de plus en plus. Et donc, ça passe aussi par cette activité physique.

  • Speaker #1

    Je partage tellement ce que tu viens de dire là, et je pense que c'est pour ça aussi qu'on se lève le matin, parce qu'on a envie de voir plus de gens épanouis, finalement, dans leur vie. Donc, merci beaucoup, Noé, en tout cas, de t'investir dans cette... dans cette mission et d'entraîner autant de personnes à bouger et à vivre un peu autrement leur vie. Merci à toi aussi d'avoir prêté ta voix sur cet épisode et j'espère qu'on aura l'occasion de se retrouver sur une prochaine.

  • Speaker #0

    Merci. Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode ? Et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter ? En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. A bientôt !

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