- Speaker #0
Bienvenue dans un nouvel épisode de Mumpreneur, le podcast des femmes qui transforment la maternité en moteur d'entrepreneuriat. Aujourd'hui, je reçois une invitée inspirante, Marie, fondatrice de Mama & You,
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Consultante en sommeil des enfants, accompagnante en postpartum et maman entrepreneur engagée. Dans cet épisode, on parlera de son parcours, de la manière dont elle a bâti son entreprise avec de jeunes enfants, de l'importance du sommeil dans la vie des familles, mais aussi de ses engagements associatifs avec les blousons. Installez-vous confortablement, on commence. Alors, avant de parler d'entreprise ou de sommeil, j'aimerais d'abord qu'on s'intéresse un peu à toi, à ton parcours. D'abord, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots quand tu as des enfants ?
- Speaker #1
Alors, je m'appelle Marie, j'ai 39 ans, je suis mariée, j'ai trois enfants. Jules qui a 9 ans, Anna qui a 5 ans et Jade qui a 2 ans. Voilà, et je suis créatrice de Mama & You depuis plus de 4 ans maintenant. et j'accompagne les familles et aussi les bébés sur le début de leur vie et aussi sur le sommeil du bébé et de l'enfant.
- Speaker #0
Et avant de créer ton entreprise, est-ce que tu peux revenir un petit peu sur ton parcours ? Qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce que tu as mis en place ?
- Speaker #1
Alors avant de commencer toute cette partie-là, j'ai fait une école de commerce. Après le bac, je me suis orientée vers vraiment... très rapidement dans mes stages vers le marketing produit. Et donc, j'ai fait tout mon début de carrière sur le marketing produit, le e-commerce. Après, je me suis un peu orientée e-commerce. C'est toute une partie de ma vie que j'ai vraiment beaucoup aimée. Et que j'ai changé d'entreprise au fur et à mesure. Je suis allée sur Paris, je suis revenue à Lille. Et ça a été très enrichissant professionnellement d'aller sur ces univers un peu différents. J'allais toujours sur le marketing. Toujours sur le produit, mais je changeais d'univers à chaque fois. C'était important pour moi.
- Speaker #0
Et c'était quoi ton déclic, le moment où tu t'es dit j'ai envie de quitter l'entreprise, justement, et j'ai envie de lancer ma société aussi ?
- Speaker #1
Alors, ça a été au moment où, donc il y a maintenant 5 ans, c'était un moment de ma vie où j'étais dans une entreprise où j'avais envie de changement. Et ça fait très longtemps, on va en parler j'imagine, mais... Ça fait très longtemps que j'avais envie de travailler avec les enfants. Et c'était un peu l'occasion de partir et de monter mon entreprise. Mais quand j'ai voulu partir de l'entreprise pour monter ma structure, c'était à la base pour monter des crèches.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Oui. Et donc, quand je suis partie de l'entreprise, c'était mon objectif de monter plusieurs crèches avec une amie. Et le Covid est passé par là. Et ça a un peu stoppé notre projet en plein, vraiment au cœur du projet. Et donc, ça s'est stoppé momentanément, mais pendant quand même une longue période, ce qui a fait qu'on a finalement arrêté le projet en cours de route.
- Speaker #0
C'est là que tu as eu l'idée ?
- Speaker #1
Et c'est là où mon ami est reparti dans l'entreprise. Et moi, j'avais vraiment envie, mon idée, de rester quand même dans l'entreprenariat et surtout dans le milieu de la petite enfance. Et je ne voulais pas monter des crèches seule. Je ne me voyais pas le faire. Et donc, j'ai cherché un peu à m'orienter, à trouver des solutions pour monter ma structure. Et j'ai découvert ce métier de consultante en sommeil grâce au Canada, grâce à une Canadienne qui offrait des formations, enfin offrait, qui proposait des formations pendant le Covid. Et c'est là que j'ai eu vraiment un flash, une révélation sur ce métier. J'ai trouvé ça passionnant de pouvoir aider les familles sur ce sujet.
- Speaker #0
Donc, en quelque sorte, c'est la maternité qui t'a incité, qui a été quand même un déclic aussi.
- Speaker #1
Pas vraiment pour moi, en tout cas, parce que j'ai toujours eu cette envie de travailler avec des enfants. C'est-à-dire qu'après le bac, j'ai hésité entre les deux. J'ai hésité à partir dans des études d'infirmière et faire ensuite, pour devenir péricultrice, et le métier du commerce qui n'avait rien à voir. Et finalement, je me suis orientée vers le commerce, mais j'avais déjà cette envie de travailler avec les enfants. Et finalement, ça ne m'a jamais quitté. Alors mes enfants, l'arrivée de mes enfants, ça a accentué bien sûr cette envie. Mais j'ai toujours eu cette fibre et je savais qu'un jour j'en ferais quelque chose. Et c'est pour ça que je me suis lancée là-dedans.
- Speaker #0
Mais tout ton parcours en entreprise, dans le domaine justement du marketing, tes études dans le commerce, ça t'a aussi aidée du coup à te lancer dans l'entrepreneuriat ? Il y a pas mal de ressources, je suppose, dont tu t'es servie aussi ?
- Speaker #1
Bien sûr. Quand je me suis lancée en entrepreneuriat, je me suis dit tout le bagage que j'ai autour de tout ce que j'ai pu faire, le marketing, la communication, l'achat, tout ce que j'avais. En bagage, je savais que ça allait m'apporter des choses rien que dans la création d'entreprise. Je savais que ça ne me faisait pas peur, cette création d'entreprise. Parce que je voyais ce côté où j'avais ce bagage-là. Et après, il y avait cette formation, bien sûr, côté petite enfance, mais qui me passionnait. Donc, les deux réunis, je savais que ça allait le faire.
- Speaker #0
Et tu t'es quand même fait très rapidement connaître sur la métropole villoise. C'est super bien implanté, même aussi en France. Quels ont été les outils ou en tout cas les leviers d'action que tu as mis en place pour pouvoir avoir cette notoriété rapidement ?
- Speaker #1
Alors cette notoriété, c'est vrai qu'au tout début, comme c'était un métier très peu connu, vraiment quand j'ai commencé, quand je me suis formée, il n'y avait que des consultantes à Paris, notamment. Et donc c'est vrai que je ne savais pas forcément l'impact que ça aurait. Et j'ai commencé un peu en me disant, je vais aller sur des réseaux que je connais, que je maîtrise, que j'aime bien. J'ai très vite monté un site Internet, quasiment au démarrage de mon entreprise. C'était important parce que je venais quand même du e-commerce. Je savais l'impact que ça avait. Je savais qu'il me fallait aussi une plateforme pour qu'on puisse me voir. Et je savais aussi qu'il fallait aussi avoir un réseau à côté pour me faire connaître. Et donc, Instagram m'a beaucoup aidée au démarrage parce que j'aimais ce réseau. Et donc, comme je l'aimais, je l'ai très vite développé. Et c'est vrai que ça a très vite pris sur Instagram. J'ai eu forcément la cible qui correspondait aussi. Les futurs parents, les jeunes parents étaient sur Instagram. Et donc, ça m'a permis de me faire connaître grâce à ça. C'est clairement le réseau qui m'a aidée au démarrage.
- Speaker #0
Donc les réseaux sociaux, Instagram surtout, Facebook aussi. Facebook,
- Speaker #1
j'ai toujours été sur Facebook parce qu'il y a toujours des personnes qui sont venues par là. Mais vraiment, le gros levier, c'était le site Internet et vraiment Instagram au démarrage. Au tout début de mon entreprise.
- Speaker #0
Tu avais bossé ton référencement naturel, ton référencement payant. Oui,
- Speaker #1
oui, oui. Alors j'avais vraiment fait un site Internet. J'avais une idée en tête de mon site vraiment très précise. Et donc après, j'avais travaillé aussi dedans, donc je maîtrisais un peu le sujet. Donc c'est vrai que oui, j'ai très vite essayé de mettre en place des choses pour qu'ils soient visibles. Même si, clairement, ce n'est pas évident sur
- Speaker #0
Google. Et sur ton site, justement, c'était ta vitrine de tous tes accompagnements. Oui. Quand tu t'es lancée, tu ne proposais que l'accompagnement pour le sommeil. Oui. Aujourd'hui, tu proposes... Beaucoup plus d'accompagnement. Est-ce que tu peux revenir dessus et nous expliquer en quelques mots tous les types d'accompagnement aujourd'hui que tu proposes ?
- Speaker #1
Alors aujourd'hui, oui, au début, j'ai commencé par le sommeil parce que c'est vraiment la formation que j'ai eue en premier lieu. Mais je savais au départ, quand je me suis lancée, que j'avais envie d'accompagner sur la globalité du postpartum. Par contre, je ne voulais pas m'éparpiller et surtout, j'avais envie de vraiment être spécialisée dans cette thématique du sommeil qui me passionnait. Et donc, j'ai vraiment attendu le bon moment pour moi pour élargir mon domaine quand je maîtrisais vraiment le sommeil. Et puis aussi parce que j'en avais envie de m'ouvrir. Mais j'ai commencé par le sommeil. Et donc, aujourd'hui, je développe aussi le post-natal après m'être formée pendant les quatre années qui sont passées. J'ai cherché des formations au fur et à mesure quand j'avais un peu plus de temps pour me former à tout ça. Et aujourd'hui, en effet, j'ai donc toute une partie où ça concerne l'accompagnement sommeil. Donc, je fais beaucoup d'ateliers en maternité. J'essaye aussi de développer les crèches. Aujourd'hui, je fais des consultations, que ce soit en visio ou par téléphone. Alors avant, pendant un certain temps, j'avais un cabinet, mais en ce moment, je n'en ai plus. Donc, je faisais tout par visio ou par téléphone. Et après, j'ai des accompagnements qui sont sur la durée. pour les personnes qui ont besoin aussi que ce soit plus approfondi, plus personnalisé. Et concernant le post-natal, c'est vraiment un accompagnement sur après la naissance. Et en fait, moi, c'est ce qui m'a manqué dans ma maternité, c'est d'avoir des personnes ressources. Sur qui on peut compter si on se sent seul, si on a plein de questions dans les premiers mois. Et on a tous eu des moments où on était seul, où on se sentait vraiment complètement seul chez nous avec notre bébé. Même quand on en a eu, parce que tout le monde me dit oui, mais quand on en a eu déjà un ou deux, non. Même quand on en a deux, on se sent seul avec le troisième. Et c'est vrai que moi, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose. Et donc, c'est vrai que ça s'est développé, ça se développe de plus en plus. Mais aujourd'hui, on a du mal encore à se faire connaître. Il y a encore un gros sujet là-dessus. Mais l'idée, c'était de me dire, voilà, je sais que les personnes, les mamans et les papas peuvent avoir des personnes ressources après la naissance, en dehors des sages-femmes, parce que les sages-femmes, elles font un boulot de dingue. Mais elles peuvent venir chez nous deux fois après la naissance. Et malheureusement, après, elles ne peuvent plus venir derrière. Elles n'ont plus la possibilité de le faire. Et là, je prends le relais. Et donc, je fais des accompagnements à domicile. Et aussi en visio, parce qu'aujourd'hui, l'avantage, c'est qu'on peut accompagner partout. Alors oui, c'est plus sympa d'être en physique pour aller rencontrer le bébé, aller rencontrer les parents. Mais je le vois, rien que d'avoir une visio, de pouvoir échanger avec quelqu'un, ça fait du bien.
- Speaker #0
Il y a un réel besoin aujourd'hui.
- Speaker #1
Un réel besoin.
- Speaker #0
Les mamans sont de plus en plus isolées dans nos sociétés.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
On perd le lien familial aussi. Il y avait les mamans. Les mamans mères, les arrières, c'était là. Et aujourd'hui, ce lien, il commence un peu à s'effriter.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Et du coup, les mamans se retrouvent vite démunies avec un nourrisson aussi, avec en effet des interrogations qui ne sont pas les mêmes, un premier, un deuxième, un troisième. Donc, c'est une vraie utilité, je pense.
- Speaker #1
Moi, j'en suis convaincue. Mais ça, c'est sûr. Après, c'est vrai que c'est comme au début pour le sommeil. Alors, ça commence à se développer. Il y en a de plus en plus en France. Oui. On sent qu'il y a encore quelque chose à développer, à mettre en avant, et puis avoir osé aussi demander de l'aide. Parce que je pense qu'il y a aussi ça, c'est qu'on a encore un petit peu de difficulté à aller demander de l'aide quand on en a besoin.
- Speaker #0
Complètement. Toi, tu avais rencontré de la difficulté avec le sommeil de tes enfants ?
- Speaker #1
Alors, non. Alors, attention, j'ai trois enfants. Bien sûr que j'ai des problématiques de sommeil, et j'en ai eu, bien sûr. Mais je n'ai pas fait ce métier pour ça. Je l'ai découvert par hasard en cherchant comment je pouvais accompagner des parents avec mon bagage. Et j'ai trouvé ça génial, cette découverte, et de me dire qu'en France, on n'était pas du tout développé là-dessus. Et il y avait un réel sujet, sachant qu'au Canada, ça faisait plus de dix ans qu'ils faisaient déjà ça. Au Canada, ils sont très, très avancés par rapport à nous sur tous les sujets de la maternité. Et donc là, je me suis dit, mais il y a tellement quelque chose à faire en France. que ça m'a passionnée et tout de suite, j'ai senti, je le sais moi par expérience, parce que quand on n'a plus le sommeil, clairement, c'est une torture. Je le sais aussi, c'est que quand on est bien informé, on réagit tellement différemment aussi, que je trouvais ça un sujet tellement passionnant de se dire, mais quand on sait, c'est tellement plus facile à gérer ce manque de sommeil. Parce que bien sûr que les bébés, il y a plein de moments où ils ne vont pas dormir et on ne pourra pas forcément avoir une baguette magique. pour les faire dormir. Mais par contre, de savoir comment fonctionne le sommeil, savoir comment va réagir son bébé en fonction de ce qu'on lui propose, ça nous aide, en fait. Ça nous aide, justement, à ce que ça aille mieux. Mais en réalité, j'ai pas fait ce métier avec mes propres besoins.
- Speaker #0
Mais tu parlais quand même de l'importance du sommeil. Je pense que les bébés dorment rapidement ou pas, qu'on a des grosses problématiques de sommeil ou pas. le sommeil, ça reste quand même un enjeu fondamental de toute maternité.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Et c'est crucial parce que sans sommeil, pas d'énergie. On parle aussi maintenant beaucoup de dépression postpartum. On commence enfin à en parler.
- Speaker #1
Ça, c'est vrai qu'on l'évoque de plus en plus.
- Speaker #0
Et ce sommeil, il est capital. Et encore plus quand on est dans l'entreprenariat. Bien sûr, dans le monde salarial aussi. Mais ici, on est vraiment plus au focus sur ces thématiques d'entreprenariat. Euh... J'aimerais un petit peu qu'on revienne sur cette notion de sommeil et d'entrepreneuriat. Est-ce que déjà tu as des petits conseils à donner aux mamans qui sont justement entrepreneurs, qui ont des difficultés de sommeil ? Tu dois en rencontrer.
- Speaker #1
Alors oui, bien sûr, mais c'est ce que je dis toujours, c'est que qu'on soit entrepreneur ou salarié, je pense qu'on a les mêmes problématiques parce qu'en réalité, l'entreprenariat, on a des avantages et des inconvénients, mais finalement, on va travailler tout autant qu'une personne qui est salariée. Et c'est vrai qu'on a presque les mêmes contraintes en tant que maman, parce qu'on va réfléchir de la même façon, on va culpabiliser de la même façon. Même si, évidemment, on peut gérer son temps. Et ça, c'est un gros plus aujourd'hui dans ma vie, c'est de pouvoir gérer le temps et mon organisation. Mais c'est vrai que je fais autant d'heures que quand j'étais... Alors, un peu moins quand même que quand j'étais salariée. Mais je travaille encore beaucoup et parfois je me dis... J'aurais pu aller chercher mes enfants plus tôt. On a toujours cette problématique par rapport à ça. Mais quand on n'a plus de sommeil, en fait, ce qui se passe, c'est que dans le travail, je le vois quand j'accompagne les parents et qu'ils me disent, ça devient compliqué avec le travail. C'est que, en fait, parfois, on doit faire avec ce manque de sommeil parce qu'on ne peut pas régler cette problématique tout de suite. On va essayer de la régler. Et c'est pour ça que je suis là, bien sûr. Mais pendant, il y a un laps de temps où il y aura toujours ce manque de sommeil. Et je dis toujours, que le plus important dans ces périodes-là, c'est d'essayer de trouver l'énergie ailleurs que dans le sommeil. Et ça, c'est où ? Eh bien oui, c'est où ? Eh bien ça va dépendre de toutes les personnes. Ça va dépendre... Chacun a ses ressources pour aller trouver de l'énergie. Et ça peut être d'aller chercher l'énergie. Alors c'est sûr que si on va... On commence la journée, on n'a pas dormi. On va au travail et on rentre à 18h, 18h30. On va chercher ses enfants et on enchaîne. Là, on ne l'a pas du tout retrouvé, notre énergie. Ce n'est pas possible. Et en fait, on va commencer le fameux tunnel du soir en étant vidé. Et ça ne peut en général pas très bien se passer parce qu'on vraiment subit notre fin de journée. Et le but, c'est que quand on est passé une journée, évidemment, quand on est au travail, on n'a pas forcément le choix, mais c'est, par exemple, sur l'heure du déjeuner, d'aller faire quelque chose qui fait du bien. Ça va être d'aller marcher. Il y en a qui vont marcher et ça leur fait du bien avec une copine ou toute seule à écouter de la musique. Ça peut être d'aller manger un bon gâteau comme on peut aimer, un gâteau au chocolat, un gâteau qui fait du bien. Ça peut être d'aller faire du sport, ça peut être d'appeler une amie, d'appeler un parent. En fait, on peut retrouver de l'énergie ailleurs. Et on n'a pas forcément besoin de temps, parce que les parents me disent « oui, mais je n'ai pas le temps » . Mais ça, clairement, quand on est parent, on n'a pas beaucoup de temps. Mais il suffit de 10, 15, 20 minutes de temps. où on se conseille sur quelque chose qu'on aime. Pas qu'on doit faire, parce que si ça c'est ça, on s'oblige à le faire parce qu'il faut, mais vraiment 10, 15, 20 minutes de quelque chose, lire un livre, un petit truc pour sa pause d'âge, qui va faire du bien et qui va permettre de requinquer.
- Speaker #0
Quelque chose qui va apporter de la dopamine.
- Speaker #1
Exactement. Et c'est pas facile. Et c'est vraiment pas facile de prendre ce temps. Et je sais que même moi, encore aujourd'hui, j'ai du mal à le faire.
- Speaker #0
Et c'est peut-être plus facile quand même de... de s'organiser pour prendre ce temps quand on est à son compte. Oui,
- Speaker #1
bien sûr. Ça, c'est sûr. Alors ça, c'est un des avantages. Clairement, en effet, on peut jauger le temps et de le faire à un moment qui, dans notre journée, où on a un creux, ou alors on prend ce temps pour le faire. Ça, c'est sûr.
- Speaker #0
Et c'est quoi les problématiques de sommeil que tu rencontres le plus ?
- Speaker #1
Alors, les problèmes... Il y en a beaucoup. Franchement, l'avantage dans mon métier, c'est que... C'est tout. Tous les jours, j'ai des accompagnements différents et je le dis beaucoup parce que j'ai beaucoup de personnes proches de moi qui me disent « mais c'est toujours la même chose, tu dois rencontrer toujours les mêmes problématiques » . Mais en réalité, non. Les parents sont différents, la famille est différente, l'enfant est très différent. Donc oui, je peux rencontrer les mêmes problématiques, mais pas de la même manière et l'enfant va réagir différemment. Les problématiques que je rencontre beaucoup, c'est principalement des bébés qui ne dorment pas du tout la journée ou qui font beaucoup de réveils nocturnes. qui aussi parfois peuvent se lever très tôt le matin et ne se rendorment jamais. Le début de la journée commence à 5h. Et aussi, j'ai beaucoup les problématiques au-delà des deux ans où là, on est sur le non automatique, le je ne veux plus dormir, je ne veux plus rien faire. Et c'est vrai que là, c'est un âge un peu difficile à gérer en tant que parent. Et là, j'accompagne beaucoup pour justement que ça puisse redevenir assez paisible au niveau du sommeil.
- Speaker #0
Mettre en place, par exemple, des routines, des rituels.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Sécuriser un maximum l'enfant,
- Speaker #1
je suppose. Oui. Alors ça, c'est vrai que je le dis beaucoup, on bassine un peu avec ces routines. Ça fait partie intégrante de la sécurisation d'un enfant. Ça ne suffit pas, bien sûr, parce que sinon ça serait. Mais une routine pour un enfant, c'est très rassurant. Les enfants, ils ont besoin de régularité. Alors c'est vrai que pour dans nos vies, franchement, c'est pas facile. Parce qu'on a envie parfois de profiter, on a envie de passer du temps avec nos amis, on a envie de faire autrement, etc. Mais si on ne suit pas un rythme qui convient à nos bébés, à nos enfants, parfois ça nous porte préjudice derrière. Mais les bébés, les enfants, ils ont besoin de régularité, ils ont besoin de rituels, mais sur tous les sujets. Ce n'est pas que sur le sommeil. Sur l'alimentation, sur la façon dont, à quel moment on va chercher nos enfants, ils ont toujours besoin de savoir. Et ça, ça les rassure, ça les sécurise. Et clairement, la sécurisation, ça aide au sommeil. Ça, c'est sûr.
- Speaker #0
Mais c'est un impact. positive du coup sur le sommeil et sur toute la famille du coup.
- Speaker #1
Oui, ça c'est sûr.
- Speaker #0
Et quels sont pour toi vraiment les signaux d'alerte des mamans quand elles sont vraiment au bord de l'épuisement ? Tu dois le voir aussi des mamans qui sont...
- Speaker #1
Oui, j'en vois beaucoup.
- Speaker #0
Elles sont justement dans ils sont passés le cap de l'épuisement, elles sont complètement dans un autre process. C'est quoi les signaux ? Et qu'est-ce que tu proposes à ce moment-là aussi ?
- Speaker #1
Les signaux, ça va être le fait de voir tout en négatif, de ne plus voir de positif. Évidemment, d'être à fleur de peau, de ne plus avoir de visibilité sur la suite, d'avoir ce côté vraiment assez renfermé sur soi-même. Et souvent, ça va passer évidemment en général par des pleurs, mais c'est parce qu'on a besoin de décharger, on en a besoin. Et ça, c'est hyper important, je le dis toujours, de décharger, ça fait du bien et ça aide aussi à passer des caps. Donc, c'est important. Et moi, j'essaye, j'essaye au maximum de prévenir les gens, les parents, de me contacter avant que ça arrive. Alors, c'est jamais facile. Moi, je n'ai que des parents qui sont en général quand même fatigués. Mais au bord de l'épuisement, j'essaye d'anticiper ça par les réseaux, par la façon dont j'évoque les choses. parce que quand on est au bout du bout, de toute façon, on ne pourra pas agir parce que l'énergie n'est plus là. Donc là, le but principal, ça va être que les parents s'occupent de soi. Alors, on fait comme on peut, mais comme j'ai dit, il y a plein de petites choses à mettre en place en fonction de la personnalité des parents. Et grâce à cette nouvelle organisation, ils vont reprendre de l'énergie. Donc, c'est là où je les accompagne sur qu'est-ce que vous pouvez faire pour l'un, pour l'autre, comment on peut s'organiser mieux pour que l'autre parent puisse se reposer à ce moment-là. faire équipe quand on peut et qu'on est à deux parce qu'évidemment il y a aussi des mamans et des papas solos, mais dans ces cas-là, te trouver des personnes ressources qui peuvent les aider sur un court terme et quand on reprend de l'énergie, là, on peut un petit peu faire évoluer le sommeil ou tous les autres sujets. Mais avant ça, il faut d'abord prendre soin de soi, ça c'est certain.
- Speaker #0
Là, tu l'as abordé un petit peu, mais le rôle du coparent quand il est en effet présent est essentiel.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
La maternité.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Essentiel aussi dans l'entreprenariat. Oui. Par s'organiser.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Comment toi, tu l'as géré, justement, avec tes enfants, le fait d'être dans cette aventure entrepreneuriale ? Quel a été le rôle du coparent de ton conjoint ?
- Speaker #1
Alors ça, c'est sûr que mon conjoint, ça a été hyper important qu'il soit en phase avec ce que j'allais mener. Il m'a tout de suite accompagnée, il m'a tout de suite vraiment épaulée sur le projet. Il savait aussi, et je pense qu'on se l'est toujours dit, que j'étais faite pour ça. Je suis vraiment là où je devrais être. Donc ça, j'en suis convaincue et ça, c'est une chance de savoir où être et qu'on est au bon endroit quand on le fait. Et c'est vrai qu'il a toujours vu cette fibre en moi, donc il m'a très vite accompagnée sur le sujet. Mais c'est hyper important d'avoir un soutien parce que rien que pour les... Bien sûr, l'entreprise... Pour Naria, il y a des hauts et des bas. Ce n'est pas linéaire du tout. Et donc, évidemment, c'est aussi important que quand il y a des downs, il soit là, il redonne une énergie, il reboost, il redonne. Et moi, c'est vrai qu'il est une épaule quand tout va bien. Il est là, bien sûr, mais c'est surtout quand il y a des downs où vraiment j'ai besoin de lui aussi pour qu'il me redonne une énergie et qu'il me rebooste à ce moment-là.
- Speaker #0
Et au niveau de ton organisation au quotidien ? si on devait aller 24 heures avec Marie ? Comment ça s'organise ?
- Speaker #1
C'est très aléatoire en fonction des jours, parce qu'avec mes trois loulous, on s'adapte. Mais j'ai des journées où toutes les journées sont dédiées quasiment. Il y a deux demi-journées où j'alterne et j'essaye de faire d'autres choses. On va en parler avec l'association. et les ateliers avec les maternités, etc. Donc ça, je les oscille un petit peu dans certains moments de mes semaines. Mais la globalité de ma semaine est dédiée aussi à ma MyNew. Et donc, en fonction des accompagnements que je vais avoir dans ma semaine, je vais vraiment adapter ma journée. Mais ce qui est assez particulier dans mon domaine, c'est que j'ai des rendez-vous très peu à l'avance. Donc, en réalité, je n'ai absolument pas de visu sur mes trois semaines, un mois à venir. Les personnes qui prennent des rendez-vous, que ce soit pour le post-natal, c'est souvent après la naissance. Ils prennent rarement à l'avance. Et pareil sur le sommeil, personne n'anticipe la prise de rendez-vous. C'est quand j'en ai besoin tout de suite. et donc finalement Donc, j'organise vraiment depuis quatre ans mes semaines au fur et à mesure de ce qui arrive et de comment sont agencés mes accompagnements. Mais la journée commence dès 9h, 9h30 en fonction des journées. J'accompagne mes enfants à l'école et après, je vais les rechercher en fonction de mes accompagnements et de mes suivis. Et ce sera, c'est souvent pas avant 18h en général.
- Speaker #0
C'est une sacrée organisation.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
On peut s'y dire. Oui. Et tu as des outils, tu as des astuces justement pour pouvoir t'organiser ? Tu utilises, on parle beaucoup de Trello maintenant.
- Speaker #1
Oui, alors en effet, c'est un sujet, on parle beaucoup de ça, mais alors pas du tout. Je ne suis pas très organisée sur... Alors déjà, mon ordinateur, je l'utilise beaucoup pour les visios, je l'utilise beaucoup pour mes suivis, mes accompagnements, etc. Et donc, quand j'ai fini tout ça, je le mets de côté et j'essaye de l'utiliser le moins possible. Et je suis beaucoup à l'écrit. Donc, j'écris encore beaucoup sur papier. Et donc, dans mon organisation, souvent, je mets à tout douce de ma semaine. Donc, je ne suis pas très encore sur les nouveaux logiciels, etc. Mais j'aime bien écrire ce que je vais faire et de cocher. Ça, j'aime beaucoup. Cocher, cocher. et quand j'ai des comme on appelle aujourd'hui une charge mentale très très grosse dans ma semaine avec tout ce qu'il y a à penser avec mes enfants notamment, là c'est vrai que je regarde mon agenda et là je me fais un peu focus de ma semaine pour rien oublier mais j'ai pas d'outil à proprement dit où je mets mon planning j'ai pas du tout ça j'ai eu un moment J'ai une personne qui m'a aidée pendant quelques temps sur mon entreprise, qui m'avait planifié pas mal de choses, notamment pour les réseaux sociaux. C'est quand même un luxe de programmer. Mais ça n'a pas duré longtemps. Mais c'est vrai que je ne prends pas le temps pour le faire, mais il faudrait. Mais là, aujourd'hui, c'est compliqué.
- Speaker #0
Tu parlais de déléguer. Ça est partie vraiment des priorités souvent quand on s'intéresse à l'organisation. Aujourd'hui, il y a beaucoup de choses que tu délègues ou c'est compliqué de déléguer ? Vous n'avez pas forcément les ressources encore pour le faire ?
- Speaker #1
Alors aussi, je les ai eues et puis j'ai voulu le faire à un moment donné, c'était l'année dernière. Quand j'ai voulu un petit peu davantage développer autre chose que les réseaux, ça me prenait quand même un peu de temps. Et je me suis dit, bon, je vais un peu déléguer cette partie-là. Et donc, pendant quelques temps, j'ai pris une personne en freelance. pour m'accompagner sur toute la partie communication et tout ce qui est blog, tout ce qui était mon site internet à mettre en place. Et puis surtout, programmer les postes, etc. Tout en sachant que les postes, de toute façon, c'était moi qui faisait le contenu. C'est juste qu'il y avait cet accompagnement sur l'organisation, sur programmer à l'avance, gagner du temps, etc.
- Speaker #0
Olière, mise en place. Voilà.
- Speaker #1
Donc ça, c'était... Et ça m'a beaucoup aidée, ça m'a beaucoup apportée. C'est la seule chose que j'ai déléguée et que j'ai voulu pour le moment. Et en fait, on a arrêté pendant les vacances d'été parce que j'en avais plus besoin. Et je n'ai pas repris parce que je n'en ai pas ressenti le besoin. Et que la partie réseau, ça reste quelque chose que j'aime beaucoup. Et donc là, aujourd'hui, j'arrive à m'organiser pour encore la faire. Donc je continue. mais si demain. Je me retrouverai sous l'eau et je me retrouverai encore dans une situation où je ne peux pas tout faire. Je le déléguerai sans problème. Je n'ai aucun problème à déléguer des parties de mon entreprise.
- Speaker #0
Aujourd'hui, tu gères toute ton entreprise toute seule.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et en plus de ça, tu es investie aussi dans la vie associative.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous en dire quelques mots ? L'association Les Bouses Roses, comment tu... Déjà, si tu peux présenter un peu cette association, peut-être ?
- Speaker #1
Oui. Les Blouses Roses, c'est une association qui est un soutien. En fait, ce sont des personnes bénévoles qui soutiennent et qui rassurent, qui accompagnent toutes les personnes qui ont des maladies, qui ont des difficultés, les personnes âgées, en fonction de là où on va se retrouver.
- Speaker #0
C'est une association qui est très... Quand on a des personnes hospitalisées, on en voit quand même souvent, les blouses roses. Mais c'est vrai que c'est une association qui est nationale, qui est très connue, mais encore, beaucoup de gens ne la connaissent pas. Et aujourd'hui, c'est vrai que moi, j'ai découvert cette association parce que je recherchais quelque chose de précis. Donc là, ça va faire maintenant un an et demi que je suis avec eux. Je voulais, je m'étais mis en tête, vous savez moi quand j'ai une petite idée en tête, il faut que ça avance. Et ça fait très longtemps aussi que je l'avais en tête, c'est que je voulais absolument pouvoir accompagner des tout-petits à la naissance. Alors à la base c'était des prématurés et je voulais pouvoir les accompagner quand les parents n'étaient pas là, quand il n'y avait pas de personnes qui pouvaient s'occuper des bébés. Sauf que ce côté, ça s'appelait « calineur de bébés » . C'est assez développé aux Etats-Unis, c'est développé à Paris. On a encore du mal à le développer à Lille. Ce n'est pas du tout encore mis en place. Il n'y a que dans les secteurs prématurés que c'est possible, et encore depuis le Covid. C'est compliqué. Et moi, j'avais vu une vidéo il y a très très longtemps d'un papy qui faisait ça aux Etats-Unis. J'avais trouvé ça dingue. Il venait câliner les bébés comme ça tous les jours. Et quand les parents n'étaient pas disponibles ou quand il n'y avait pas de parents. Et je trouvais ça tellement dingue de pouvoir faire ça. Et donc, j'ai cherché à vouloir faire ça, quoi qu'il arrive. Et on m'a pas mal fermé de porte. Mais je n'ai pas lâché et je me suis dit, bon, je ne vais pas réussir à faire ça. Parce que là, pour l'instant, les hôpitaux ne sont pas encore prêts. Ils ne sont pas encore... Voilà. Mais par contre, je vais aller quand même aider les petits, les enfants, les bébés. à l'hôpital. Et donc, j'ai trouvé les Blouses Roses, qui est une association qui est présente dans les hôpitaux, qui est présente pour les adultes, pour les personnes âgées, pour les enfants. Et donc, moi, je suis là aujourd'hui, maintenant, je suis dans un hôpital à Titray et je suis dans un secteur pour enfants parce que je voulais être avec les enfants. Mais je suis aussi bien avec des enfants qui viennent de naître que des ados de 15-16 ans.
- Speaker #1
Et du coup, tes missions, c'est quoi ? Tu calines quand même les bébés ?
- Speaker #0
Alors, ah oui, j'ai de la chance dans mon service, c'est comme une des bébés, donc je suis contente. Non, mais oui, j'ai la chance de faire ça, bien sûr. Mais aussi, c'est vraiment, cette association, c'est que du soutien. Donc, ça va être un soutien moral pour les parents, pour les familles qui ont des enfants malades. Ça va être un soutien, accompagnement pour les enfants, parce qu'on est là aussi pour les faire changer d'idée. Donc, on va jouer avec eux, on va faire des jeux, on va faire... Un jeu de société, on va lire, on va faire des dessins pendant que papa, maman, ils vont prendre l'air, ils vont prendre un café. Et après, il y a évidemment des enfants qui sont seuls et donc dans ces cas-là, on les accompagne au quotidien. Et donc, c'est vraiment un soutien.
- Speaker #1
Et toi, tu dédies une demi-journée par semaine ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Une demi-journée par semaine, je vais à l'hôpital et je reste quatre heures. dans le service.
- Speaker #1
Et comment tu t'organises pour réussir à faire ça ? Parce que c'est pas évident, encore plus avec des enfants en bas âge.
- Speaker #0
Oui. Alors, c'est vrai que ce qui est particulier, et ça, c'est intéressant, je pense, pour les personnes qui veulent faire ça, parce que quand j'ai dit que j'allais faire ça, on m'a dit « Mais tu vas prendre ce temps alors que tu pourrais le passer avec tes enfants. » Terrible d'entendre ça, parce que... J'avoue que là, quand on me dit ça, je dis oui. Alors après, on prend du recul et on se dit non, mais je le fais parce que moi, je sais que ça va apporter quelque chose et que ça n'a rien à voir avec ma vie, avec mes enfants. Mais il y a quand même des... Voilà, autour de soi, il y a quand même des gens qui nous disent ça. Et donc, c'est vrai que moi, c'était important que je puisse aider bénévolement et que je prenne ce temps pour vraiment... avoir ce côté, j'aide déjà au quotidien, donc je fais ça toute ma journée. Mais là, il y avait ce côté vraiment où j'avais un soutien et qui était bénévole. Et c'était vraiment important pour moi de le faire. Je ne saurais même pas dire pourquoi, parce que ça a toujours été dans ma tête. Après, je me suis dit, je vais le faire quand je le sens dans mon organisation. Là, ça faisait trois ans que j'étais installée, trois ans que voilà. Et ces quatre heures... Je n'ai pas le temps. Je le prends, ce temps, en fait. Mais bien sûr que parfois, je me dis dans ma semaine, dis donc, si je n'avais pas les quatre heures, je ferais ça, j'aurais le temps de faire ça. Mais ça fait tellement du bien de faire ça. Je ressors toujours avec... une énergie débordante d'avoir fait ça.
- Speaker #1
Et ça t'inspire aussi dans ton travail, du coup ?
- Speaker #0
Ah oui, ça apporte énormément. Et d'ailleurs, c'est bien, je motive des amis à rentrer dans les associations, à trouver leur association, parce que les blouseroses ne sont pas adaptées à toutes les personnes. Mais je trouve que c'est tellement bon d'aider les autres, déjà. Et en même temps, on reçoit tellement. Enfin, moi, je... Je ressors, je suis remplie. Donc, c'est génial.
- Speaker #1
Tu disais que tu étais motivée, tes amis, à rentrer dans les assos. Si tu devais donner un conseil à une maman qui a envie d'aller dans ce milieu associatif, qu'est-ce que tu lui dirais ? Est-ce qu'il y a un conseil ? Comment ne pas culpabiliser aussi, comme tu disais, parce qu'il y a beaucoup d'injonctions aujourd'hui.
- Speaker #0
Ça c'est clair. C'est vrai que c'est compliqué, et puis ces phrases, on les garde un peu dans la tête, c'est celles-là qu'on garde malheureusement. Mais moi, c'est surtout de suivre son instinct, parce que tout le monde va donner son avis, même sur l'association, sur la façon de faire les choses. Et finalement, il faut faire en fonction de son ressenti et se dire... Moi, je sais que c'est ça qui va me correspondre. Je sais que c'est comme ça que je vais pouvoir bien le vivre. Et il faut faire vraiment comme on veut. En fait, on peut passer une demi-heure, une heure avec une association. C'est déjà bien si on sent que c'est ça qu'on peut faire aujourd'hui. Par contre, ça, je le pense et je suis quand même persuadée que quand on va être bénévole quelque part, il faut déjà avoir pris soin de soi. Il faut d'abord prendre soin de soi, avoir du temps pour soi. Et de se dire, OK, je le fais pour les autres, mais c'est important aussi que je ne m'oublie pas.
- Speaker #1
Et comment on prend soin de soi ?
- Speaker #0
Ben oui,
- Speaker #1
on se replace au centre.
- Speaker #0
Ce n'est pas évident, j'apprends encore. J'apprends parce que c'est vrai que moi, j'ai tendance à beaucoup donner, mais je sais aussi mes limites. Et donc, il y a des moments où je me recentre et puis je me dis, voilà. En fait, aujourd'hui, je commence l'aube de mes 40 ans. À me dire, j'apprends à dire non à certaines choses. À me dire, là, je ne peux pas. Là, si je fais ça, ça va être trop. Voilà. Ça, je commence à avoir des limites aussi sur ce que je fais dans mon quotidien.
- Speaker #1
Donc aujourd'hui, toi, pour prendre soin de toi, c'est vraiment t'écouter. Oui. Te donner la priorité et en tout cas de l'espace aussi.
- Speaker #0
J'essaye. Alors par contre, je trouve qu'encore aujourd'hui, on... Avec les enfants en bas âge, clairement, je ne vais pas vous mentir qu'on ne peut pas tous les jours... On ne peut pas, mais j'essaye. J'essaye de le faire le plus possible. Mais je sais aussi que c'est grâce à ça qu'on arrive à faire tout ce qu'on veut faire avec l'entrepreneuriat, avec nos métiers, avec notre famille et pour que tout aille bien. Je pense que c'est important.
- Speaker #1
Si tu devais justement donner un conseil à une maman... ou une maman qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat. Quelque chose que tu aimerais lui transmettre, que tu as appris sur ton parcours, qu'est-ce que ça pourrait être ?
- Speaker #0
Je pense que l'entrepreneuriat, c'est vraiment... Je pense qu'il faut s'entourer des bonnes personnes. Et en fonction de ce qu'on fait, sur quoi on travaille, on n'est pas obligatoirement à avoir besoin de quelqu'un. Parce que, par exemple, moi, je ne suis pas avec personne au quotidien. Je n'ai pas une... une autre personne avec qui on peut se challenger, etc. Mais parfois, on n'a pas ce besoin-là, mais parfois, on a besoin quand même d'aller se ressourcer ou alors aller demander de l'aide sur une question qu'on se pose. Et je pense que c'est bien d'avoir cette personne, une personne un peu extérieure qui va pouvoir vous sortir un peu de votre quotidien et répondre à la question que tu te poses à ce moment-là. S'entourer d'une personne, au moins. Parce que parfois, on n'a pas besoin d'en avoir 5 ou 6. Une suffit, mais une qui va vraiment permettre de prendre du recul. Quand on est un peu dans notre bulle à entreprendre, on est dedans, on fonctionne et tout. Et puis parfois, on ne prend pas le recul nécessaire pour visualiser ce qu'il faudrait ou ce qu'on pourrait mettre en place. Et il suffit d'en parler avec une personne extérieure qui va permettre justement de se dire « Oui, tu sais, tu devrais faire comme ça. » Et hop, ça nous remet un petit peu... Donc, c'est d'avoir une personne ressource au démarrage. Et ensuite, je pense que pareil, toutes les personnes autour de soi vont donner sa vision des choses, sa vision de l'entrepreneuriat, sa vision de comment gérer ton temps par rapport aux enfants. Mais je me répète, mais il faut s'écouter par rapport à soi et par rapport à ce que toi, tu sens de faire.
- Speaker #1
C'est vrai que personne ne va parler de ses propres besoins.
- Speaker #0
Complètement. En fait, il y en a qui vont avoir besoin de faire des gros horaires. Il y en a qui vont se dire, ben non, moi, je vais terminer tous les jours à 16h et c'est OK comme ça. Mais en fait, on fait comme on veut. On gère comme on veut notre... Et donc, plutôt se fier à son instinct, parce qu'il est toujours bon, que ce soit dans la maternité ou dans l'entrepreneuriat. Je suis quand même persuadée que c'est nous qui savons ce qui est le mieux. On a besoin d'être accompagnés. Parce que parfois, on doute, bien sûr. Et que c'est pour ça qu'il faut aller demander de l'aide. Mais je pense qu'il faut suivre un peu sa trajectoire. Et c'est intéressant de la marquer, cette trajectoire. Je trouve que parfois, moi, c'est ce que j'ai fait. C'est au tout début, quand j'ai monté ma Manu, et je me suis notée un peu ce que je voulais. Je me suis notée la vision que je voulais pour ma Manu. Et parfois, je la regarde. À 2 ans,
- Speaker #1
à 5 ans,
- Speaker #0
à 6 ans ? Non, pas forcément, parce que je ne me voyais pas... Si j'avais une petite projection sur quelques années, mais bon, au début, je ne savais tellement pas si ça allait marcher que je m'étais dit on y va, on verra. Mais par contre, je me suis quand même mis une petite ligne en me disant voilà, je vais la mettre et je la relierai quand je doute un peu, quand j'ai un petit doute sur mes trajectoires. Et ça m'aide pas mal.
- Speaker #1
Donc beaucoup de visualisation. Et là, tu parlais quand même de l'importance de savoir s'écouter. Tout le monde ne sait pas s'écouter.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Il faut quand même bien se connaître.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
c'est vrai. Il y en a qui ont besoin aussi d'être accompagnés pour pouvoir se connaître, connaître ses besoins. On est vraiment aussi dans un monde où on se compare beaucoup aux autres, la perfection avec les réseaux sociaux.
- Speaker #0
Oui, ça c'est sûr. Du coup,
- Speaker #1
ça crée beaucoup d'injonctions et ça empêche certaines personnes d'écouter ses propres besoins. Toi, ça a toujours été inné ou tu as des conseils aussi là-dessus ?
- Speaker #0
Non, parce que clairement... On doute toujours, on doute tout le temps. L'entrepreneuriat, on passe notre vie à douter parce qu'on est dans notre entreprise, c'est nous qui la gérons, c'est nous qui devons prendre les trajectoires au bon moment. Donc on doute toujours, mais je me suis toujours dit, avec les quatre années qui sont passées, que quand même, quand je me suis écoutée, j'ai plutôt pris les bonnes décisions. Après, ça ne veut pas dire que les autres auraient été mauvaises. Mais j'ai été quand même assez en accord avec ce que je voulais faire. Et pourtant, ce n'était pas forcément le bon moment. Ce n'était pas forcément idéal à ce moment-là. Après, typiquement sur l'associatif, bon, clairement, ça me mettait encore quelque chose en plus à gérer dans mon quotidien. Donc, ce n'était pas forcément le moment. Si j'avais écouté, ça aurait été... Dans 3-4 ans, quand mes enfants sont plus grands et que j'ai un peu plus d'espace. Mais ça, ça dépend de soi, quoi. Ça dépend de ce qu'on veut.
- Speaker #1
Et dans ton entreprise, si tu devais faire les choses un peu différemment, si tu voulais, avec ton regard aujourd'hui, 4 ans, s'il y a une chose que tu voulais optimiser, si tu reprenais à zéro, ça serait quoi ?
- Speaker #0
Si je reprenais à zéro, je pense que... Je pense que je m'entourerais, j'essaierais d'être davantage dans des réseaux d'entrepreneurs.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Je l'ai fait au tout début. Je me suis mis dans un réseau qui m'a fait du bien, qui m'a boostée au début, etc. Et puis finalement, après, j'ai arrêté un peu naturellement parce que je ne pouvais pas faire les réunions.
- Speaker #1
Quel réseau ?
- Speaker #0
F Collective.
- Speaker #1
Ok, ça va.
- Speaker #0
et j'ai trouvé ça hyper intéressant hyper riche mais c'est vrai qu'au fur et à mesure du temps je pouvais pas aller au... elle faisait pas mal de formations et c'est vrai que j'arrivais de moins en moins à être disponible pour y être et donc j'ai un peu lâché comme ça mais je trouve que ça ça apporte des choses ça fait du bien d'être dans un réseau d'entrepreneurs ça permet d'échanger sur nos problématiques comme on est seul au quotidien bah ça... Ça nous aide aussi à nous épauler,
- Speaker #1
à soutenir sur les difficultés,
- Speaker #0
de se rendre compte que les autres sont pareils. Et c'est vrai que ça ouvre un peu. Je pense que peut-être que ça aurait été plus de rester dans un réseau et de le faire plus régulièrement.
- Speaker #1
Et si tu devais partager aujourd'hui une difficulté que tu as pu vivre ou traverser justement ? Tu parlais de moments de down. Oui. Ça serait quoi quelque chose que tu pourrais aujourd'hui sourire ou rire ou en tout cas un apprentissage ?
- Speaker #0
Oui, je pense que ça arrive encore aujourd'hui. Ça peut être les difficultés qu'on rencontre. Je trouve que dans l'entrepreneuriat, c'est que finalement... On a des moments de fatigue. Ce n'est pas de la démotivation, mais c'est vraiment des coups de mou, comme dans tous nos emplois. Et à ce moment-là, c'est vrai que ce qui est difficile, je trouve, c'est d'être seule. C'est de se dire comment aller retrouver les ressources pour quand on a des difficultés, par exemple privées, quand on a d'autres choses en parallèle. C'est clair que quand on a son entreprise et qu'il n'y a que nous pour que ça fonctionne, c'est sûr que ça demande beaucoup d'énergie. Et donc, c'est vrai que parfois, et puis moi, forcément, en plus, j'accompagne des personnes qui ont besoin de mon énergie. Donc, c'est vrai qu'il faut que tout s'entremêle et parfois, c'est dur. Parfois, évidemment, j'ai des coups de mou et parfois, je dois m'auto-motiver pour que ça reparte.
- Speaker #1
Tu t'automotives comment justement ? Est-ce que tu as une... Recette miracle en cac ? Un outil ?
- Speaker #0
Je n'ai pas forcément d'outil, mais par contre, moi, je sais que là, j'essaie de plus en plus de le faire, mais moi, ça me fait du bien de repartir, de refaire du sport. C'est très récent, je me les remets tranquillement, mais moi, je sais que ça me fait du bien, donc il faut vraiment que je m'attelle à repartir dans le sport pour que ça me refasse du bien au quotidien. Mais ça, je sais que c'est quelque chose qui va me redonner un peu d'énergie. Ça va être aussi... Moi, ce qui m'apporte énormément dans mon métier, c'est les retours des parents. Ça, c'est ma bouffée d'énergie.
- Speaker #1
Tu les centralises quelque part pour les relire, justement, pendant les 30 ans ?
- Speaker #0
Oui, alors ce qui est super, ce que je constate, c'est que quand j'en ai, eh bien, j'ai toujours à ce moment-là des parents qui m'envoient des petits messages. Et je me dis, c'est des signes. C'est des signes miraculeux qui me redonnent de l'énergie. Mais c'est vrai que dès que j'ai des témoignages, dès que j'ai des retours de parents, là, c'est reparti. Là, je me dis, ah oui, là, je ne fais pas tout ça pour rien. C'est chouette.
- Speaker #1
Et si tu devais donner un conseil pour une maman qui a envie de se lancer dans l'entrepreneuriat et qui n'ose pas ? Ça serait quoi ? C'est de...
- Speaker #0
de réfléchir, de vraiment se poser sur l'idée qu'elle a, en tout cas si elle est bien établie, si elle a envie de faire ça et qu'elle est sûre d'elle, on fonce, on fonce et on essaye. Parce que quoi qu'il arrive, même si ça ne fonctionne pas, et même si par exemple on a toujours peur de l'échec, on a toujours peur que ça ne fonctionne pas, on a cette peur constante, mais finalement, si ça ne marche pas, OK, mais on aura essayé, en fait. Et si on n'essaye pas, mais on va toujours avoir cette petite voix qui va nous dire mais j'aurais dû faire ça, j'aurais dû essayer. Et finalement, je pense que c'est important quand on a une idée et qu'on sent que c'est la bonne et on sent que ça va vraiment apporter quelque chose. Mais on y va, on fonce, quoi. On essaye et puis on voit ce qui se passe. Mais on ne peut pas prévoir à l'avance ce qui va se passer. C'est ça qui est... Même dans des secteurs qui fonctionnent, on ne peut pas vraiment prévoir finalement.
- Speaker #1
Plutôt d'être focalisée à la fois sur les apprentissages, sur la notion d'échec, et également avoir cette visualisation de se projeter sur si je réussis, comment ça va être.
- Speaker #0
Oui, on a envie, mais moi j'aime bien l'idée, et c'est ça aussi qui m'a portée et qui m'a permis de ne pas être stressée, de ne pas... Mon début chez Mamagnon, moi je l'ai. J'ai un souvenir très détendu, quoi. Très... Pas de prise de tête. On essaye et on verra. Et c'est vrai que je pense que c'est ça aussi qui m'a permis de... Parce que quand je parle de l'entrepreneuriat avec des personnes qui veulent monter quelque chose, qui veulent créer aussi quelque chose dans le bien-être ou dans ces secteurs-là, dans l'enfance, c'est que je leur dis... Mais en fait, vous savez que vous allez apporter quelque chose. Vous le savez. Et donc... Si c'est ça qui vous tient à cœur et que vous sentez que c'est le moment pour vous, vous essayez, vous y allez et vous verrez bien. Mais finalement, c'est en se prenant moins la tête possible qu'on lâche prise, on est bien. Alors, c'est sûr qu'après, on parle beaucoup de l'aspect financier. On ne peut pas forcément se permettre de partir dans l'entrepreneuriat comme ça. Mais aujourd'hui, l'avantage, c'est qu'on a pas mal d'aides quand même sur ça. Moi, je sais que j'ai démarré, j'avais une aide. qui fait que j'étais aussi détendue sur ce sujet, c'est que je savais que pendant quelques mois, je pouvais me permettre de ne pas être financée par ma MyNew et que ça se complétait avec le revenu que j'avais. Mais je suis sûre que ça aide aussi à ce que ça puisse fonctionner aussi, de ne pas avoir cette épée de Damoclès rapidement.
- Speaker #1
Merci pour ce partage.
- Speaker #0
De rien, avec plaisir.
- Speaker #1
L'interview touche à sa fin. Pour terminer, j'aimerais te poser une dernière question. Est-ce que tu as déjà une vision des prochaines étapes pour Maman & you ? Il y a d'autres accompagnements, d'autres choses que tu aimerais mettre en place ? T'as envie de le partager,
- Speaker #0
bien sûr. Oui, bien sûr. Écoute, moi, ce qui est vraiment important dans ma venue, c'est de continuer déjà à se faire connaître. Il y a encore du travail là-dessus, donc vraiment sur la communication, de faire connaître ces métiers, le fait qu'on soit là. Ça, c'est vraiment mon objectif dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, c'est de faire découvrir au maximum vraiment ces métiers et qu'ils existent. Et que si on a besoin, on est là. Et c'est vrai que là, ça va être dans les prochaines semaines, c'est détendre. Donc là, les maternités, j'en fais de plus en plus. Détendre dans les crèches, ce serait vraiment super. Je fais aussi dans les associations pour les mamans isolées. Enfin voilà, j'essaye d'ouvrir les sphères le plus possible pour qu'on puisse vraiment connaître ce métier. C'est vraiment important pour moi et je pense qu'il y a encore un gros travail à faire là-dessus.
- Speaker #1
Totalement. On pense qu'on est encore hors retard sur ce sommet d'accompagnement post-natal. C'est ce qui est métier d'utilité aujourd'hui.
- Speaker #0
Ah oui, ça c'est sûr, c'est important.
- Speaker #1
Merci beaucoup.
- Speaker #0
De rien. Avec plaisir. Merci pour le conseil,
- Speaker #1
pour le partage de ton parcours ultra inspirant. Et avant de se quitter, peut-être que tu peux aussi nous dire où les auditrices vont pouvoir te retrouver et te suivre, justement pour se faire accompagner, peut-être partager ici ton site et tes réseaux.
- Speaker #0
Donc, j'ai un site internet qui s'appelle mamainew.com. Vous pouvez retrouver tous mes accompagnements, toutes les informations me concernant. Et j'ai aussi un compte Instagram qui est mamainew. Et sur Facebook aussi, vous pouvez me retrouver où je donne pas mal de conseils à tous les parents, que ce soit sur tous les sujets, notamment sur le sommet.
- Speaker #1
Super. Merci beaucoup.
- Speaker #0
De rien.
- Speaker #1
Merci à vous qui avez écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous aimez Mumpreneur, n'oubliez pas de partager cet épisode, de laisser un commentaire et de nous mettre 5 étoiles. A très bientôt pour un nouvel épisode de Mumpreneur Podcast. On se retrouve tous les mardis et puis tous les mercredis pour la newsletter.