undefined cover
undefined cover
#7 - Maman, leader et libre : Jenny Chammas dévoile ses clés d’un entrepreneuriat puissant et aligné cover
#7 - Maman, leader et libre : Jenny Chammas dévoile ses clés d’un entrepreneuriat puissant et aligné cover
Mumpreneur

#7 - Maman, leader et libre : Jenny Chammas dévoile ses clés d’un entrepreneuriat puissant et aligné

#7 - Maman, leader et libre : Jenny Chammas dévoile ses clés d’un entrepreneuriat puissant et aligné

1h02 |02/07/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#7 - Maman, leader et libre : Jenny Chammas dévoile ses clés d’un entrepreneuriat puissant et aligné cover
#7 - Maman, leader et libre : Jenny Chammas dévoile ses clés d’un entrepreneuriat puissant et aligné cover
Mumpreneur

#7 - Maman, leader et libre : Jenny Chammas dévoile ses clés d’un entrepreneuriat puissant et aligné

#7 - Maman, leader et libre : Jenny Chammas dévoile ses clés d’un entrepreneuriat puissant et aligné

1h02 |02/07/2025
Play

Description

Comment Jenny Charmas équilibre sa vie de maman et d'entrepreneure : stratégies pour les femmes ambitieuses et inspirées.


🎙 Êtes-vous prête à découvrir comment la maternité peut devenir le tremplin vers un succès entrepreneurial éclatant ?


Dans cet épisode captivant du podcast Mumpreneur, Margareth Piette-Cuenca reçoit Jenny Chammas, une véritable pionnière du leadership au féminin et fondatrice de CoachHappy. Jenny nous plonge dans son parcours inspirant d'entrepreneuse et de maman, révélant comment la maternité a été le catalyseur de son projet professionnel. Elle partage avec nous son expérience unique de jongler entre la création de son entreprise et l'éducation de ses deux jeunes enfants, tout en nous transmettant l'énergie et la passion qui l'ont poussée à se lancer dans l'entrepreneuriat.


Jenny Chammas est coach en leadership féminin, fondatrice de CoacHappy - accompagnement de coaching pour les femmes leaders, fondatrice du podcast Sensées, et maman entrepreneure,

💡 On parle de :

- Comment fonder une entreprise avec des enfants

- Organisation, délégation, charge mentale

- Le lien entre argent et leadership féminin

- Comment dépasser le syndrome de l’imposteur

- La mission derrière le podcast Sensée

- L’art d’entreprendre alignée avec soi


Au fil de cette conversation enrichissante, Jenny met en lumière l'importance cruciale de l'alignement entre ses valeurs personnelles et professionnelles. Elle aborde également les défis spécifiques auxquels les femmes font face dans le monde des affaires, tout en offrant des conseils pratiques sur la gestion du temps et l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. Dans un monde où la confiance en soi et la gestion des finances sont souvent des obstacles, Jenny nous rappelle que chaque femme a le pouvoir de transformer ces défis en opportunités.


Rejoignez-nous pour cette discussion inspirante qui vous encouragera à prendre soin de vous, à cultiver votre confiance en vous, et à bâtir un réseau solide de soutien. Que vous soyez déjà une mumpreneur ou que vous envisagiez de le devenir, cet épisode du podcast Mumpreneur est une véritable source d'inspiration et de motivation. Ne manquez pas l'occasion d'apprendre de l'expérience de Jenny Chammas et de découvrir comment vous aussi, vous pouvez transformer votre maternité en un puissant levier pour votre carrière !


Pour en savoir plus sur Jenny Chammas, son accompagnement de coaching et son podcast Sensées, pour les femmes leaders, c'est ici :

https://jennychammas.com

_____________


N'oublie pas de t'inscrire à la newsletter ici : https://margareth-hypnose-pro.systeme.io/mumpreneur

_____________


🎧 Épisode disponible sur Youtube ici : https://youtu.be/XOSNSgztozI


______________

🎙️Episode chaque mardi : interview d'entrepreneuse maman (et épisode solo chaque dernier mardi du mois).

✉️ Newsletter chaque mercredi


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Mumpreneur, le podcast où l'on explore les chemins sinués, puissants et passionnants des femmes qui conjuguent maternité et entrepreneuriat. Je suis Margareth Piette-Cuencz, maman de deux enfants et bientôt trois, entrepreneure et comme chaque mardi, je serai votre hôte pour cet épisode. Aujourd'hui, je reçois une femme inspirante, stratège du leadership au féminin, maman engagée. fondatrice de CoachHappy, un accompagnement de coaching pour les femmes leaders, créatrice du podcast Sensée pour les femmes leaders. Jenny Chammas, qui nous fait l'honneur de partager son parcours, ses apprentissages et ses clés pour une vie alignée, ambitieuse et libre. Jenny, bienvenue à toi.

  • Speaker #1

    Merci Margareth, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour, merci d'avoir répondu présente pour cet épisode.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    est-ce que déjà tu peux te présenter en quelques mots ? Et puis peut-être me dire combien tu as d'enfants, quel âge, etc.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai 40 ans. Donc j'ai ouvert une nouvelle page de ma vie il y a quelques mois. Je suis maman de deux enfants. Charlie, mon fils, a 10 ans et Prune, ma fille, a 8 ans. Je suis mariée et je suis chef d'entreprise, comme tu l'as dit. chef d'entreprise d'une entreprise dont la mission est d'accompagner le leadership des femmes c'est vraiment notre spécialité à travers le coaching voilà donc voilà qui je suis mais sinon une bretonne d'adoption je vis à Rennes depuis peu et j'adore cette région donc je m'y sens chez moi et ça fait combien de temps que tu es entrepreneur ?

  • Speaker #0

    t'as eu un parcours avant dans le salariat ?

  • Speaker #1

    oui Ça fait 7 ans officiellement et presque 8 ans en réalité. J'avais déjà démarré en sous-marin et j'ai l'impression que ça fait une éternité. C'est-à-dire que mon ancienne carrière en entreprise, au codire d'une entreprise de retail, me semble extrêmement loin en réalité.

  • Speaker #0

    Et du coup, si je comprends bien, tu as créé ton entreprise, tu avais ton premier enfant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu es tombée ensuite enceinte de ta prune, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas tout à fait. En réalité, j'ai monté mon entreprise juste après la naissance de ma fille, de mon deuxième enfant.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'est passé justement, le fait de monter ton entreprise avec justement deux enfants, un vraiment en bas âge ?

  • Speaker #1

    Alors c'était un peu particulier parce qu'à l'époque, je travaillais en expatriation, donc j'étais salariée. et cette idée de créer mon entreprise m'est venue de façon évidente pendant ma grossesse. Donc quand j'ai accouché et repris le travail, à ce moment-là, j'ai commencé à développer en parallèle de mon travail ce projet d'entreprise. Donc j'avais, on va dire, de 9h à 17h mon job, mon job que je maîtrisais bien. C'est-à-dire que ça faisait un moment que j'étais sur ce poste, donc j'avais mon job la journée. Je rentrais le soir, j'étais avec mes enfants, et quand ils étaient couchés, j'accordais, pas tous les jours, mais une à deux heures de mon temps à cet embryon d'entreprise. Et donc j'ai fait ça pendant presque six mois avant de négocier mon départ. Donc finalement, aujourd'hui je me demande comment j'ai pu faire, mais à l'époque, j'étais vraiment portée par une folle énergie. Il se trouve que c'était mon deuxième enfant, Prune, donc j'étais déjà habituée à la maternité. Pour moi, ça a été beaucoup plus facile que la première fois. Donc, je n'ai pas senti de difficultés à ce niveau-là. J'étais aussi très soutenue par mon mari. Et puis, j'étais tellement portée par la passion que je ne trouvais pas que c'était une charge. C'est-à-dire, ces deux heures passées le soir, j'aurais pu regarder une série ou faire autre chose, lire. Bon, ben non. Moi, ce que je faisais, c'était travailler sur la boîte que j'avais envie de créer. finalement, ça s'est fait assez naturellement.

  • Speaker #0

    Et ça a été une sorte de déclic, au final. La maternité, c'est un peu ça qui t'a poussée à te requestionner, peut-être, et à t'aligner sur tes valeurs et ce que tu voulais, en fait,

  • Speaker #1

    aussi dans ta vie. Oui, complètement. Ça a été un déclic. Alors, j'ai toujours su que je voulais être entrepreneur, donc ça, c'était pas nouveau. Mais tout s'est aligné. C'est-à-dire, à la fois, il fallait que je fasse un projet professionnel pour la suite, parce que j'étais en expatriation. Donc, il fallait que je décide. Qu'est-ce que je fais ? Je m'expatrie une deuxième fois ? J'accepte quel poste ? À la fois, la maternité m'avait amenée... encore plus d'idées et de convictions féministes et très alimentées aussi par l'écoute de podcasts. Et en fait, tout s'est aligné. C'est-à-dire qu'à un moment, j'étais au bout de ce que je faisais. Ça ne m'intéressait plus vraiment. Et puis, l'envie d'entreprendre est devenue très grande. Et puis, c'est vrai que quand on donne naissance à des enfants, je trouve que le fait de s'arrêter lors d'un congé maternité... ouvre un espace où on s'interroge. Et puis là, en plus, j'avais une fille et donc j'avais des interrogations supplémentaires qui étaient, mais ma fille, dans 20 ans, 30 ans, comment elle vivra le monde du travail ? Donc voilà, j'avais vraiment... Enfin, tout ça s'est concilié et c'est comme ça que j'en suis venue à monter ma boîte.

  • Speaker #0

    Tu avais envie de transmettre tes valeurs à ta fille. C'est ça qui a été un peu le clivage, le déclic aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Alors... Je ne sais pas si j'avais envie de lui transmettre mes valeurs à travers l'entrepreneuriat, mais disons que moi, j'ai toujours été avide de liberté. Et pour moi, l'entrepreneuriat, ça correspondait à la liberté. Et l'idée d'aider des femmes me portait énormément. Et quelque part, je me disais, c'est ma contribution à un monde plus équitable. Ok,

  • Speaker #0

    très bien. Et aujourd'hui, c'est quoi ta vision ? parce que tes enfants ont déjà un peu grandi. C'est quoi ta vision entre cette conciliation entre maternité et entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je trouve que quand on est entrepreneur, c'est beaucoup plus facile de concilier sa maternité et sa vie professionnelle. En tout cas, ça, c'est mon expérience. C'est-à-dire que moi, quand j'étais en entreprise, j'avais un cadre qui était très... C'était très cadré, c'est-à-dire que déjà, je n'avais pas de télétravail, donc il fallait que j'aille tout le temps au bureau. J'étais assez flexible sur les horaires, mais il n'en reste pas moins que je devais être là systématiquement, minimum de 9h à 17h, et après, il fallait trouver un équilibre. Donc, ne serait-ce que la gestion des rendez-vous médicaux, de tout ce qui... Tout ce qu'il y a à gérer dans une famille, en fait, c'était une organisation entrepreneuriale avec mon mari. Il fallait vraiment caler, faire du Tetris. Aujourd'hui, en tant qu'entrepreneur, j'ai beaucoup plus de flexibilité. Et déjà, moi, je ne travaille que quatre jours par semaine. Donc, je ne travaille pas le mercredi, notamment pour être avec mes enfants et aussi pour avoir du temps pour moi. Et donc, ça me simplifie la vie. si je décide de prioriser Ma vie de maman, un jour, parce que je dois faire quelque chose avec mes enfants, je ne vais pas me poser la question.

  • Speaker #0

    C'est quoi justement aujourd'hui une journée type dans ta vie ? Alors une journée type,

  • Speaker #1

    quand c'est une journée de travailler, en général, j'emmène mes enfants à l'école. Je démarre mon boulot soit juste après, c'est-à-dire à 8h30. soit je décide de faire une séance de méditation ou de sport et donc ça va plutôt être à 9h30. Et en général, mes journées sont assez longues de travail, c'est-à-dire que j'arrête entre 18h et 19h. Si j'ai une belle pause déjeuner, c'est que j'ai rencontré quelqu'un. Donc c'est parce que je suis allée à un déjeuner, mais sinon ça va être assez rapide. Ou alors la plupart du temps, j'ai un call de coaching entre midi et deux. Donc voilà, mes journées travaillées sont assez remplies. Et elles sont entre des rendez-vous avec mon équipe, des rendez-vous avec des clientes, des rendez-vous avec mon réseau et de la création de contenu. Donc, ça dépend des jours. Ça va varier.

  • Speaker #0

    Et tu parlais justement de ton équipe. À partir de quand tu as décidé de développer justement cette équipe ? Là, je pense qu'il y a quatre personnes qui travaillent avec toi. C'est ce que j'avais vu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    À partir de quand ? tu as eu ce déclic aussi de savoir déléguer ? Parce que ce n'est pas évident quand on est entrepreneur, on a un peu toutes les casquettes dans sa boîte. Et voilà, comment ça t'est venu cette envie aussi et cette capacité à pouvoir déléguer ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est venu assez vite, au bout d'un an.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce que tout simplement, à l'époque, je coachais en individuel. Et donc... Quand j'ai commencé à avoir des clientes et que mon activité a commencé à se développer, au bout d'un moment, en fait, je n'avais plus de place dans mon agenda. C'est-à-dire que j'avais quelques jours où je coachais toute la journée et puis quelques jours où je gérais le commercial, le marketing, tout le back-end en fait. le podcast, l'Instagram, les newsletters, l'admin, tout ça, tout ça. Donc, très vite, j'ai vu que si je voulais développer, il fallait que j'ai de l'aide, notamment sur toute la partie back-end, parce que ce n'est pas ma zone de génie. Et donc, j'ai commencé par prendre une prestataire externe 10 heures par semaine. Et puis, ça a duré trois semaines, un mois comme ça. Et puis en fait, on a tellement bien fité ensemble qu'elle est passée à 25 heures et finalement, elle est restée sur différentes missions, différents projets pendant cinq ans en partenariat avec mon entreprise Coachapi. Donc c'était fabuleux. Elle a vraiment contribué au développement de l'entreprise et elle a occupé différents postes. Et ensuite, un an après ça, j'ai embauché ma première salariée pour gérer tout le marketing. Un an après ça, j'ai embauché ma première coach pour gérer tous les programmes. Et puis, est-ce que c'est un an ? Ouais, peut-être un an ou deux ans après ça, c'est la deuxième coach que j'ai embauchée, qui est à la fois coach, mais en même temps, nous accompagne sur l'opérationnel à la fois dans les programmes et sur la création de contenu marketing. Donc voilà, ça s'est fait assez vite. Et puis entre-temps, j'ai décidé de prendre une assistante. en externe. Et puis ensuite, d'autres prestataires externes qui ont fait partie de l'équipe, mais plus ponctuellement, on va dire.

  • Speaker #0

    Et comment tu choisis les personnes qui t'accompagnent, les personnes dans ton équipe ? Tu disais qu'il y a eu un feeling déjà pour la première personne. Et après, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    C'est très intuitif. C'est-à-dire que la première personne, vraiment, ce qui s'est passé, c'est que je suis allée sur le site Malte. J'ai repéré deux, trois profils. J'en voyais à trois personnes. C'est la première qui m'a répondu. Je lui ai fait faire un test. Et en fait, on a tout de suite fité. Et en fait, ça a démarré une collaboration de cinq ans. C'est quand même incroyable. Ensuite, j'ai embauché une de mes amies avec qui j'ai fait mes études à Sciences Po. Et puis après, j'ai cherché comme une entreprise fait avec une offre de poste. Dans tous les recrutements que j'ai faits, il y a eu des loupés. Parce que là, je ne parle pas des gens que j'ai embauchés et puis qu'ensuite, je n'ai pas gardé ou qui m'ont quitté aussi. Il y a eu des loupés. Et puis, je dirais que tout ce qui a marché, c'était vraiment très intuitif. C'est-à-dire un coup de cœur en se disant, non mais c'est comme ça. Et finalement, il y a plusieurs personnes que je suis allée chercher,

  • Speaker #0

    que tu avais repérées. Oui,

  • Speaker #1

    où je me suis dit, ma deuxième coach en l'occurrence, Quand j'ai vu passer son trophée, je me suis dit mais elle serait top pour nous. Et en fait, ça s'est fait comme ça. Elle a commencé en tant que prestataire externe, puis ensuite, elle a rejoint l'équipe en tant que salariée. Donc, c'est vraiment écouter ce qui vient du cœur, son intuition. Parce que les fois où je n'ai pas écouté, notamment une fois en particulier où je n'ai pas écouté, c'est un gros échec.

  • Speaker #0

    La place de l'intuition, elle est forte aussi dans le métier de l'entrepreneuriat, si on fait le parallèle.

  • Speaker #1

    Alors complètement, complètement. Je pense qu'il y a les gens qui ignorent que l'intuition occupe une grande place dans leur façon d'entreprendre. Il y a les gens qui l'utilisent en conscience. Donc moi, c'est mon cas parce que ça fait partie aussi de mon métier. Et puis, il y a les personnes aussi, il y a des entrepreneurs qui sont très dans le mental et souvent, quand ils ferment la porte à l'intuition, le probablement, il ne faut pas toujours les bons choix.

  • Speaker #0

    Là, on parle de l'intuition comme boussole. Je pense que ce qui vient aussi en complément, c'est la vision de l'entreprise. On en parle beaucoup avec les entrepreneurs, avoir cette vision à 3 ans, 5 ans, etc. Toi, tu l'avais dès le démarrage de ton entreprise, cette vision que tu as aujourd'hui, l'entreprise telle qu'elle est aujourd'hui. Alors, ça a évolué, ça a évolué.

  • Speaker #1

    Mais ce que je peux dire, quand même, aujourd'hui, je dirais, effectivement, une grande partie de la vision s'est réalisée. C'est-à-dire que moi, je me voyais travailler en équipe. Donc, ça s'est fait. Je me voyais accompagner des femmes. Le leadership s'est venu au bout d'un an en coachant des femmes. J'ai réalisé que vraiment, ça, c'était mon créneau. Et puis après, donc... oui, j'avais une vision très claire et qui s'est affinée au fur et à mesure du temps. Il y a eu beaucoup de test and learn, aussi de recadrage sur OK, mais... Quelle place, moi, j'ai envie d'occuper dans l'entreprise ? À quoi j'ai envie que ressemble mon quotidien ? Par exemple, ma vision initiale, c'était une boîte qui était quelque part beaucoup plus grosse. Et en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure du temps que je n'étais pas certaine d'avoir envie d'occuper le poste de CEO d'une boîte plus grosse, de ma boîte plus grosse. Parce que ça m'aurait éloignée de mes clientes, éloignée de l'accompagnement. Et que finalement, je pense... Je pense que je suis une bonne chef d'entreprise. Et en même temps, je pense que ma zone de génie, elle est probablement davantage sur l'accompagnement. Et donc, j'avais envie de concilier les deux. Et en même temps, de répondre à mon envie de liberté, mon besoin de temps. Donc, voilà, c'est un mix. Et donc, au départ, je ne voyais pas tout ça, parce que je n'avais jamais été entrepreneur. Je ne savais pas exactement ce que ça impliquait. C'est vraiment l'expérience qui m'a fait prendre conscience de ça.

  • Speaker #0

    Là, tu parles de tes accompagnements. Est-ce que tu peux en dire quelques mots, peut-être les développer un petit peu plus ? Qu'est-ce que tu proposes concrètement ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, ce que je propose concrètement, c'est un programme qui s'appelle Sensée, le même nom que le podcast, qui est un programme de coaching, d'accompagnement des femmes leaders, qui se déroule en quatre mois. Et c'est un programme dans lequel ces femmes sont accompagnées en petits groupes, donc en collectif, mais des groupes cocon. où on se connaît toutes finalement à la fin les unes les autres, elles viennent d'entreprises différentes, parfois sont entrepreneurs ou libérales ou salariées en entreprise. Et avec mon équipe, on les accompagne à travers du coaching collectif, du coaching individuel, du mentoring, de la formation. Et en fait, on les aide à déployer leur leadership et surtout à lever toutes les barrières qu'elles peuvent avoir, les barrières les plus grandes étant... Le manque de confiance et le sentiment d'illégitimité, alors même qu'elles réussissent très bien leur carrière, c'est hyper important à dire. La deuxième barrière étant la gestion du temps et cette frustration de se dire qu'elles n'ont jamais assez de temps pour faire vraiment ce qu'elles veulent, à la fois professionnellement et personnellement. Et on les aide à aussi trouver leur place, leur posture et vraiment réaliser leurs ambitions.

  • Speaker #0

    Et le non-sensé. Ça t'est venu comment ?

  • Speaker #1

    Alors, le nom Sensée m'est venu lors d'une méditation. Avant, le programme s'appelait Leaders Ambitieuses. Et pendant cinq ans, il s'est appelé comme ça. Et mon podcast, parce que j'ai aussi un podcast, s'appelait Femmes Ambitieuses. Et puis, il y a un an environ, un peu plus d'un an, je médite beaucoup. Et puis lors d'une méditation, ça faisait un moment que j'avais envie de changer le nom. J'adorais ce nom. Et en même temps, je sentais qu'on était arrivés à une nouvelle phase qui ne reniait absolument pas l'ambition, mais où le sens prenait une importance toute particulière. Et donc, je suis sortie d'une méditation et puis ce mot m'est tombée dessus. Et c'est comme ça que ça a été la deuxième vie de notre programme qui a été... Enfin, on l'a aussi... complètement changé, amélioré. On a pris le meilleur de ce qu'il y avait dans Leaders Ambitieuses et puis on a écouté les feedbacks des centaines de leaders accompagnés pendant cinq ans. On a tout mis dans ce programme. On a vraiment pris en compte tous les feedbacks, tout le vécu de nos clientes. Et voilà, ça a donné ce programme que, enfin, je dis qu'on adore parce qu'on est trois coachs dedans. Il y a aussi Alice et Virginie qui sont donc les coachs de mon équipe. Et on adore ce programme parce que... Les clientes qui passent à travers sont hyper heureuses. Ça crée de beaux résultats et une grande sororité aussi.

  • Speaker #0

    Là, tu parlais du fait qu'une de tes missions qu'on retrouve dans ton programme, c'est le leadership au féminin. Et dans ce leadership au féminin, il y a aussi toute cette relation à l'argent qui est délicate pour les femmes aujourd'hui. C'est d'ailleurs comme ça que je t'ai découvert. C'était lors d'un... super événement à Terrabundo, dans le nord de la France, sur le leadership au féminin. Il y avait toute cette partie sur la relation avec l'argent qui m'a fait des déclics. Tu dis par exemple que l'argent n'est ni bon ni mauvais. Et tout ça, j'ai trouvé ça extrêmement inspirant.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    tu penses que c'est quoi la vision de la femme et sa relation justement, la femme, la femme entrepreneur, avec l'argent ? C'est quoi les difficultés ? Pourquoi c'est pas... Ce n'est pas pareil qu'un homme, au final.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que les différences peuvent s'expliquer par la socialisation des femmes. Déjà, historiquement, les femmes ne travaillaient pas dans des entreprises. Elles travaillaient à la maison. Elles n'étaient pas rémunérées pour ça. Donc, elles n'avaient pas de compte en banque. Les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte en banque en France, je crois, en 1956. C'est il n'y a pas très longtemps, finalement. C'est tout récent. Donc, on a un héritage historique qui fait que les femmes, historiquement, n'étaient pas celles qui... qui décidaient nécessairement de l'argent. Alors oui, elles avaient le budget du ménage qu'elles étaient, probablement seules à décider, mais c'est à partir du moment où le mari avait décidé de donner le budget, puis après tu gères. Donc ça, c'est déjà notre héritage, qui peut expliquer en partie. Et puis après, il y a la socialisation dans l'enfance. Est-ce que les femmes... sont éduquées à l'argent de la même façon que les hommes ? Est-ce que les petites filles, on leur parle d'argent pareil que les petits garçons, etc. ? Et puis on regarde aussi comme modèle nos parents, et notamment une fille quand on regarde sa mère, donc quelle était sa relation à l'argent ? Tout ça, ça peut influencer énormément. Et donc je dirais, aujourd'hui en tout cas, sur les entrepreneurs que j'accompagne, finalement les histoires peuvent être très différentes. Mais dans la majorité des cas, les femmes que j'accompagne, qu'elles soient entrepreneurs ou pas, la question de l'argent est toujours assez compliquée. Par exemple, prendre une décision seule avec son argent sans avoir à convaincre qui que ce soit dans la famille quand c'est son propre argent. Ça, ça n'existe pas. Je n'ai encore pas rencontré, ou alors elles n'en parlent pas, de femmes qui décident d'investir de l'argent, leur propre argent, sans se prendre la tête à... Oui mais... Peut-être que ce serait mieux de le garder pour les enfants ou peut-être qu'il faut que j'en parle à mon mari, qu'il soit d'accord, alors même que c'est leur propre argent. Par exemple, ça, c'est un truc typique. Cette aussi conviction parfois qu'elles ne sont pas capables de gagner plus ou alors cette conviction qu'elles n'ont pas besoin de plus. C'est hyper intéressant. Je pense que ça s'auto-entretient, c'est-à-dire comme je suis dans un environnement où je gagne. pas plus et j'ai l'impression que ça va être très compliqué de gagner plus. Du coup, je me convainc que finalement, en fait, je suis bien et je n'ai pas besoin. Et donc, on ne va pas chercher plus. Il y a aussi toute cette question du fait que les femmes connaissent moins bien tous les produits financiers, l'investissement, etc. Elles sont moins éduquées à ça. Et donc, concrètement, elles gagnent aussi moins d'argent parce qu'elles prennent moins de risques avec leur argent. Donc ça, c'est hyper intéressant à observer. Et donc, moi, j'observe que, par exemple, des entrepreneurs que j'ai accompagnés qui ont des familles entrepreneurs, elles ont plus de facilité à gagner de l'argent. Mais si elles viennent d'un background où, finalement, elles sont entrepreneurs, mais elles avaient des parents salariés qui avaient des règles très strictes avec leur argent, ça va être difficile tout de suite de se sentir libre avec l'argent. Et en fait, moi, par exemple, si je fais mon auto-analyse, je pense que je suis très à l'aise avec l'argent parce que j'ai un... père qui était très à l'aise avec ça et qui en parlait avec simplicité. Oui, si on peut faire ça. Mes parents étaient aisés dans mon enfance, donc ça m'a beaucoup apporté. Mais mon père, il était là, pourquoi pas ? Si on peut le faire, on le fait. Il ne se posait pas de limites. Il savait que l'argent, ça allait, ça venait et puis on faisait avec ce qu'on avait. Ma mère avait une autre vision de l'argent. Elle était plus précautionneuse, plus... peur, mais parce qu'elle venait aussi d'une famille. Ma grand-mère n'avait quasiment pas à manger quand elle était petite. Elle venait d'une famille pauvre, donc elle a beaucoup épargné. Elle avait vraiment eu une forte ascension sociale. Donc tout ça, ça joue énormément sur la relation des femmes à l'argent. Et donc la question après, c'est comment on se saisit de ça ? Comment déjà on en prend conscience ? Et puis ensuite, qu'est-ce qu'on veut en faire ? Est-ce qu'on veut rester avec les pensées, les croyances ? de nos parents, de nos grands-parents, de la société, du regard des autres ? Ou est-ce qu'on veut s'affranchir de tout ça et créer une aisance financière qui nous convient ? Quoi que ça veuille dire, après, chacun y met ce qu'il veut dedans.

  • Speaker #0

    Et si on veut justement dépasser toutes ces croyances, il y a un travail déjà sur le mindset, je suppose, à mettre en place, que tu vois dans tes programmes. pour les accompagnements. Et il y a aussi toute une partie sur l'éducation financière. Ça, comment on va chercher les ressources sur l'éducation financière ?

  • Speaker #1

    Alors, l'éducation financière, franchement, aujourd'hui, si on est connecté à Instagram ou même Internet, l'éducation financière pour les femmes, franchement, il y a plein de choses. Il y a plein de sites. Je pense, par exemple, à Plan Cash Média. Je pense au travail d'Éloïse Boll. que je recommande tout particulièrement. Et Loïse Boll et Insa Fallassini ont écrit un super bouquin, dont je ne me rappelle plus le nom, sur justement l'argent et les femmes. Il est hyper pédagogique, il est hyper bien fait. Je veux dire, aujourd'hui, l'info est là. C'est-à-dire qu'elle est accessible, quel que soit le budget qu'on a. On n'a pas envie de dépenser de l'argent, on prend du contenu gratuit. On a un peu de budget. et là, on s'offre peut-être un accompagnement sur le sujet. Et vraiment, les ressources sont vastes. Donc, il faut tout simplement décider qu'on a envie d'y accorder un petit peu de temps. Et je crois que la plus grosse étape, elle est là, en fait. Elle est de... En fait, c'est pas compliqué. Il suffit juste de s'y intéresser, puis de trouver ce qui nous intéresse le plus là-dedans en... visualisant ce qu'on veut en faire. C'est quoi in fine ce que je veux créer en m'intéressant davantage à l'argent, à mon argent, à ce que je veux en faire, à l'investissement, à peut-être améliorer aussi ma rémunération. Et donc, ça passe avant tout, en fait, par un travail d'état d'esprit, par du coaching, parce que cette croyance, elle est difficile à... À déboulonner.

  • Speaker #0

    Complètement. Toi, tu disais que tu avais un héritage de par ton père où il y avait des croyances positives, ce qu'on appelle en hypnose des croyances positives autour de l'argent, et de ta maman, plutôt des croyances un peu plus limitantes, si je vais entre les lignes. Tu as été justement la combinaison de ces deux héritages. Est-ce que tu as eu des peurs à un moment donné dans ton parcours entrepreneurial et de maman ? face à l'argent et comment justement, si c'est arrivé, tu les as dépassés. Aujourd'hui, c'est quoi ta croyance principale, positive ou négative vis-à-vis de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu beaucoup de peur. En fait, c'était partagé, c'est-à-dire que j'avais vraiment, c'est ce qu'on appelle la dissonance cognitive, mais j'avais des pensées positives, des croyances positives et négatives en même temps. Et quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, ce qui était challengeant, qui... qui me faisait peur, c'était « mais est-ce que je vais réussir à trouver des clientes ? » Donc, autrement dit, à générer un chiffre d'affaires, autrement dit, à terme, à me rémunérer. J'avais la chance incroyable de toucher le chômage, et donc je savais que pendant un an et demi, j'étais tranquille. Et ça, c'était la croyance positive, c'est « en un an et demi, c'est sûr que ça va le faire » . Voilà, donc c'était les deux. Ensuite, j'ai commencé à générer du chiffre d'affaires, et donc au bout d'un an et demi, j'ai pu me rémunérer. à hauteur de ce que je trouvais très honorable. Donc, ça s'est un peu calmé. Mais finalement, j'ai observé que chaque année, j'avais l'impression de remettre les compteurs à zéro. Et donc, souvent, les premiers mois de l'année, j'étais un peu stressée de, mais est-ce que vraiment on va réussir à faire l'année ? Et du coup, je vais réussir à payer les prestats, puis à prester les salariés. Puis je me suis habituée. Je me suis habituée à ça en me disant, mais en fait, ça fait deux ans, ça fait trois ans, quatre ans, cinq ans. Donc maintenant, tu sais qu'en fait, ça va marcher. Et puis ensuite, l'entreprise n'a fait que croître jusqu'à un certain point où là, il y a eu un peu plus de difficultés. Et donc là, de nouvelles peurs sont apparues. Mais est-ce que je vais être capable de gérer ça ? Et puis en fait, j'ai réalisé que finalement, j'étais une très bonne gestionnaire. que j'étais aussi très bien entourée et que j'avais construit mon entreprise pour faire face à tout type de situation. Et donc maintenant, la pensée qui m'accompagne, j'ai plusieurs pensées. Les pensées qui m'accompagnent, c'est l'argent ça va, ça vient, regarde ta vie, en fait, t'as déjà tout, t'as pas besoin de plus. Et en fait, la réalité, c'est que j'ai une vie extrêmement généreuse, sur tous les plans. J'ai le temps, j'ai l'argent suffisant pour faire ce que j'adore, vivre là où je veux, voyager, m'offrir des choses de temps en temps, me faire plaisir avec les gens que j'aime. Et puis, que j'en ai plus que j'en ai moins, j'ai des passions dans la vie aussi qui ne demandent pas tout le temps d'argent. Donc, je me dis, bah oui, en fait, si j'avais ça en moins ou ça en moins, en vrai, je pourrais être tout aussi heureuse. Donc ça, ça me rassure. J'ai une pensée qui est... Je suis une très bonne gestionnaire.

  • Speaker #0

    Ça, je l'ai vraiment construite notamment avec une personne qui m'a accompagnée en finance qui s'appelle Laetitia Mesplède et qui m'a montré qu'en réalité, je l'étais. Puis c'est drôle, j'avais rendez-vous hier avec mon expert comptable qui m'a dit « c'est beau » . Et je me suis dit « ah ouais, en fait, ça, c'est une pensée que je peux garder, donc ça, ça m'aide. » C'est-à-dire que quoi qu'il arrive, je retomberai sur mes pattes. Et puis j'ai une autre pensée qui peut peut-être aider les entrepreneurs. ma boîte peut se planter, comme n'importe quelle boîte. Ça, c'est une réalité. Même comme un gros groupe peut éventuellement un jour se planter. Et donc, moi, je me dis en étant entrepreneur, j'ai développé la capacité à créer de la valeur et à gagner de l'argent. Et donc, même si mon entreprise, un jour, devait ne plus vivre, ne plus exister, ce auquel je ne crois pas du tout, eh bien, en fait, cette compétence que j'ai développée me servirait dans n'importe quelle situation.

  • Speaker #1

    Cette compétence de savoir gérer de l'argent,

  • Speaker #0

    de créer de la valeur, de gagner de l'argent.

  • Speaker #1

    Et tout ça, ça participe au leadership au féminin. Les autres piliers du leadership au féminin, on peut l'aborder tout à l'heure. Il y a la notion du temps aussi, savoir gérer son temps. Il y a la notion de confiance en soi que tu avais abordée beaucoup. C'est quoi pour toi aujourd'hui si tu devais redéfinir le leadership au féminin et comment tu accompagnes autour de ça ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je dirais le leadership au féminin, et je pense que ça, c'est peut-être une chose à expliquer. C'est que moi, j'ai fait le choix d'accompagner uniquement les femmes sur le programme Sensée parce que j'avais envie de les outiller, parce que je trouvais que finalement, le monde du travail était inéquitable. Donc, c'était comme le rendre un petit peu plus équitable. Cela étant dit, je ne crois pas vraiment qu'il existe un leadership féminin. ou masculin. En réalité, ça, c'est une dénomination qui est bien pratique parce que les entreprises aiment l'utiliser. Moi, je n'y crois pas tant que ça. Moi, je crois au leadership humain. Et donc, que chacune, et d'ailleurs chacun, incarne à sa façon. Donc, pour moi, c'est vraiment ça l'essence du leadership. Et alors, tu me disais, la confiance, c'est ça, comment, quel impact ça a sur le leadership ?

  • Speaker #1

    Oui, certainement.

  • Speaker #0

    Alors je dirais que si on le regarde en creux, le fait de ne pas se faire confiance, de douter beaucoup, peut altérer notre leadership. Donc par exemple, prendre ses décisions en fonction de ce que les autres pensent uniquement, sans faire confiance à son propre ressenti. Dire ou ne pas dire, selon... selon les personnes qu'il y a autour. Et finalement, c'est-à-dire déporter son centre en fonction de l'extérieur. Pour moi, le leadership, ça s'incarne avant tout de l'intérieur, en étant connecté à ce qu'on sait, ce qu'on sent, et en étant avec un esprit très curieux de « j'essaye et j'apprends » . Évidemment, on est connecté à l'extérieur, parce qu'on sent l'extérieur, on ne fait rien. Un leader tout seul, il ne fait rien. mais il va venir aussi s'appuyer sur la sagesse des gens autour, pas pour s'assurer de leur faire plaisir ou ne pas faire de bourde, mais parce qu'on s'enrichit les uns les autres et qu'ensemble, évidemment, on prend de meilleures décisions. Donc, la confiance ici joue un rôle majeur parce que... Alors, je ne dis pas qu'on a besoin d'avoir confiance en soi 100% du temps, c'est utopique, ça n'existe pas, ça n'existe chez... personnes ou alors chez les psychopathes. En revanche, je pense que il faut savoir, il faut apprendre à voir quand je doute trop. C'est que là, je suis complètement à côté de la plaque. À un moment, je me remets dans mon centre et je décide de décider, même si j'ai peur. Et le doute qui est sain, qui est la remise en question, qui peut aussi faire avancer. Donc voilà, c'est trouver ce... Ce juste équilibre qui s'apprend, c'est un travail qu'on fait beaucoup en coaching.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu l'incarnes ce leadership féminin. Je suppose que pour toi aussi, ça a dû être un apprentissage. Comment toi, tu l'as appréhendé à ta manière ? Et est-ce que la maternité, ça l'a un peu chamboulé à un moment donné ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors, le leadership, je pense que je l'incarne depuis effectivement un bon bout de temps, c'est-à-dire bien avant d'être... coach dans ma carrière précédente. Moi, j'ai beaucoup appris et j'ai beaucoup appris en observant. C'est vraiment ma... L'observation et l'expérience, c'est vraiment ma façon d'apprendre. Donc moi, j'ai observé des managers qui étaient de très mauvais leaders et puis j'ai observé des managers qui étaient d'excellents leaders et puis j'ai observé des leaders qui n'étaient pas managers. Et en fait, j'ai appris par mimétisme. Ça, c'est la première chose. Je trouve qu'on a beaucoup d'exemples et moi, j'ai eu surtout des exemples masculins finalement parce que j'ai eu pas mal de boss masculins. C'est ça qui m'a... qui m'a construite au tout début le mimétisme et puis ensuite ensuite j'ai appris en faisant c'est à dire que je pense que j'avais un capital confiance qui m'a été offert généreusement par mes parents qui m'a beaucoup aidé et puis après les expériences de la vie ont pu carrément chambouler ça voilà la vie n'est pas toujours rose il ya les hauts il ya les bas Et donc, oui, j'ai eu plusieurs expériences, finalement, pas tant la maternité que ça, mais d'autres expériences de ma vie qui ont chamboulé ma confiance en moi. Et en fait, ça, c'est vraiment ce qui m'a aidée. C'est de bien m'entourer, de me faire accompagner et d'être bien conseillée. Donc, à la fois sur la partie entrepreneuriale, d'avoir les bons conseils, donc par exemple, conseils financiers, le regard de chaque membre de mon équipe. parce qu'on travaille beaucoup en co-création, co-construction, pour m'aider à prendre des décisions. Ça, ça a été vraiment hyper important pour moi. Et puis, d'un point de vue personnel, quand le manque de confiance se fait trop sentir, je me suis aussi beaucoup faite accompagner. Donc moi, j'ai fait de la thérapie. Évidemment, je me fais coacher. Donc je me suis faite coacher on and off depuis huit ans, mais donc j'ai expérimenté plein de choses. Je me forme aussi beaucoup à plein de choses. Je suis formée à la méditation et je médite. Ça aussi, ça m'aide beaucoup. Je suis prof de yoga, donc je pratique beaucoup de yoga. Ça aussi, ça m'aide beaucoup. Enfin, si tu veux, il y a vraiment... Voilà, quand je sens que je suis dans un creux, je me fais aider.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, tu proposes aussi tous ces retours d'expérience et toutes ces aides que tu appréhendes dans ton podcast.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Dans ton podcast « Sensé pour les leaders ambitieux » , tu peux nous dire... Quelques mots justement sur ce podcast. J'avais vu par exemple que tu l'avais un petit peu stoppé pour pouvoir un peu te réaligner. Oui. Et ça y est, là, tu repars à fond dans ce projet. Oui. Comment tu t'organises aussi ? Parce que ça prend beaucoup de temps de mettre en place un podcast. Comment tu t'organises avec ce projet aussi ?

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, Sensé, c'est un podcast qui a sept ans. Donc, il y a... Il y a plus de 3, je crois que je regardais 320 ou 80 épisodes. Enfin, je ne sais plus tellement il y en a.

  • Speaker #1

    C'est ultra riche.

  • Speaker #0

    Il a plus de 3 millions de téléchargements à ce jour. Et c'est un podcast dans lequel je suis en général la plupart du temps en solo sur un format court, 15-20 minutes maximum. Et je partage un sujet sur... le leadership, le coaching, sur un peu ce qu'on échange aujourd'hui sous tous ses angles. Il est nourri vraiment de mon expérience, mes apprentissages, de ce que je vois chez mes coachés, des expériences et apprentissages des gens de mon équipe. Nourri de la vie, de la vraie vie. Et donc, j'adore ce format. Ça crée une grande connexion avec les gens. Et puis surtout, en sept ans, j'ai eu de nombreux feedbacks de femmes qui écoutent et pour qui déjà, ça a changé plein de choses dans leur quotidien. Moi, je trouve ça fabuleux comme format. Alors, comment je m'organise ? J'écris les épisodes, c'est-à-dire que je scripte. Alors, j'écris de façon très intuitive. Et je n'utilise pas ChatGPT. C'est-à-dire que ça n'existait pas à l'époque. Je continue à écrire, mais là, j'ai lu récemment une newsletter d'Alexandre Dana qui donnait un bon tip, c'était de mettre ces newsletters dans ChatGPT et de lui demander de le critiquer, de le challenger. C'est peut-être un truc que je ferai à l'avenir pour que ce soit encore mieux construit. Mais en tout cas, voilà, ça vient du cœur et ça, c'est la base. Et puis ensuite, j'enregistre. donc chez moi avec mon matos. Et après, le reste est délégué. Donc le montage est délégué à un ingénieur du son qui met la musique, qui cligne le son. Et puis, tout ce qui est mise en ligne et communication sur le podcast, c'est Alice qui s'en charge. qui donc est coach dans mon équipe, mais qui fait aussi une partie du marketing. Voilà.

  • Speaker #1

    Et ton podcast, on le retrouve toutes les semaines ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Tous les mardis, tous les mardis matins, sur toutes les plateformes d'écoute. C'est censé S-E-N-S-E-E-S. Et voilà, c'est un bon moment.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que ça t'apporte, toi, personnellement, ce podcast et ce partage, justement ?

  • Speaker #0

    Alors, ça m'apporte plusieurs choses. Déjà, la première chose, c'est que j'adore... partagé par la voix. Et donc, moi, à chaque fois que j'écris ou que j'enregistre un podcast, j'ai vraiment le sentiment d'avoir à côté de moi, en face de moi, toutes mes auditrices. Donc, pour moi, c'est un moment de partage, même si ça se fait en décalé. La deuxième chose, c'est que ça m'amène à formuler certaines réflexions et donc à les approfondir. Et donc, pour moi, ça me nourrit. énormément et ça nourrit aussi mes programmes de coaching, ça nourrit des conversations que je peux avoir, ça nourrit aussi des coachings concrets que je peux avoir. Et donc, c'est un bon moment. Et donc, je l'ai arrêté, tu disais, pendant quelques mois. Alors, pendant quelques mois, après six ans de bons et loyaux services, on a diffusé pendant trois mois, exactement, des best-of, des épisodes best-of. Parce qu'un jour, je me suis réveillée, puis je n'avais plus de jus. Mon cœur ne vibrait plus tout à fait. Et je me suis dit, je sais que ce podcast, il a marché. Ce que j'ai toujours fait, vraiment guidé par l'envie, le cœur. Et donc, je me suis dit, ce n'est pas grave, on va prendre une pause. Il y a plein de best-of, des personnes qui nous ont rejoints il y a peut-être un an et qui n'ont pas écouté tous les épisodes d'avant. Il y a plein de choses à partager. Et je me suis donné le temps. Et je me suis même donné l'autorisation d'arrêter complètement si je voulais. Et en fait, au bout de quelques semaines, j'ai senti en moi cette vague d'envie. J'avais plein de choses à partager, j'avais envie d'y revenir. Et donc voilà, j'y reviens, mais portée par une énergie qui me plaît.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as un épisode particulier qui t'a profondément marquée ? C'était quoi ton plus beau souvenir pour les épisodes passés autour du podcast ?

  • Speaker #0

    C'est difficile comme question. J'ai plein d'épisodes qui m'ont marquée, mais je dirais peut-être ceux qui ont le plus marqué les personnes qui écoutent. Je pense qu'il y a l'épisode sur le concept de la bonne élève qui parlera à beaucoup de femmes leaders. Moi, j'ai pris beaucoup de... de plaisir à écrire un épisode sur la visualisation, qui je sais a beaucoup plu aussi, parce que j'y raconte dedans une histoire très personnelle, de comment ma maison rêvée à la mer s'est matérialisée dans ma vie à travers la visualisation. Je pense que ça a parlé à beaucoup de gens, et puis c'est une jolie histoire. Et puis récemment, on m'a rediffusé un best-of qui s'appelle... j'ai... que j'ai écrit avec vraiment beaucoup de cœur, c'était « Vieillir et s'aimer comme on est » . Et je pense que c'est un sujet que les femmes, qui occupent beaucoup de place dans l'esprit des femmes, un peu trop, je pense, sur le fait de vieillir et d'accepter son corps, le fait qu'on vieillisse. Et donc, j'ai eu beaucoup de joie à partager ma vision des choses.

  • Speaker #1

    Tu parlais juste avant de ce travail en équipe. Ce travail en équipe, c'est aussi un travail en équipe, en couple. J'en parlais peut-être hier encore dans un enregistrement avec Véronique Estienne, qui est la fondatrice de Balt, qui est une grosse boutique sur la métropole liloise, engagée. et en fait, elle, elle me partageait le fait que... Entreprendre, ça a été un travail avant tout en équipe avec son conjoint, mais aussi ses enfants. Et qu'aujourd'hui, son projet entrepreneurial, il était vraiment porté par cette dimension familiale. Même si bien sûr, elle était au cœur et c'était son entreprise. Est-ce que c'est une vision que tu partages ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Complètement. Clairement,

  • Speaker #1

    je le sais.

  • Speaker #0

    J'ai pu entreprendre. J'ai pu dépasser plein de peurs et me faire confiance parce que j'avais aussi à côté de moi mon mari qui me faisait confiance, qui lui suivait quoi qu'il arrive. qui, à plusieurs reprises, notamment au début, m'a donné un coup de main, était là pour m'écouter à chaque fois que j'avais des grosses périodes de doute et pour me donner sa vision. Et puis, en tant que père, lui, il prend pleinement sa place. Donc, en fait, on navigue vraiment ensemble. Et à chaque fois qu'il y a à prioriser nos enfants, on décide ensemble de qui. qui prend le lead. Et ce n'est pas toujours moi. On est vraiment sur un pied d'égalité. Et ça, je pense que c'est vraiment une... Ça devrait être normal, mais c'est une grande chance dans notre société. Et donc, oui, je pense que ça participe énormément au fait que je ne me pose pas de questions. Aujourd'hui, si je devais être célibataire, je continuerais à être entrepreneur. Mais pour me lancer et pour faire rouler le truc, il a fallu aussi investir... beaucoup de temps, prendre des décisions familiales et donc qui ont impliqué aussi mon mari et mes enfants font partie de l'aventure. Déjà parce que moi, aujourd'hui, je travaille à la maison et que ils ne me dérangent jamais dans mon bureau quand ils savent que je travaille parce que je leur ai expliqué et ils le comprennent. Ils sont aussi assez grands, ils ont 8 et 10 ans. ils sont hyper admiratifs. Et ça, c'est vrai que pour moi, c'est très encourageant. Mon fils, être entrepreneur, pour lui, c'est normal. Moi, quand j'étais gamine, je voulais être entrepreneur, mais je ne savais pas si je pourrais, parce que mes parents étaient salariés. Et donc, je me dis, mais c'est génial, parce que lui, s'il veut, ce sera facile, en fait.

  • Speaker #1

    Et justement, s'il voulait, si demain, il venait te voir, il disait, je veux être entrepreneur, ça serait quoi le conseil que tu pourrais lui donner ? Je sais que ce n'est pas facile comme question.

  • Speaker #0

    Crois en toi et tes idées, donne-toi les moyens et va jusqu'au bout du truc.

  • Speaker #1

    Et ce serait ce que tu dirais aussi à une maman entrepreneur qui viendrait te voir. Exactement la même chose.

  • Speaker #0

    Je pense que l'entrepreneuriat doit être porté par un véritable élan. Pour moi, c'est ça le deal. On ne choisit pas l'entrepreneuriat par défaut ou par dépit. Parce qu'à mon avis, ça, c'est une façon de faire qui est risquée, parce que ça vient aussi avec son lot de difficultés, comme toutes les situations. Mais quand il y a l'élan, il n'y a pas de question à se poser. Après, on étudie et on voit ce qui est faisable, comment on peut le faire, et on essaye d'y aller à fond.

  • Speaker #1

    Et justement, tu parles de cet élan, ça peut être en effet un moteur, parfois ça peut être... aussi un frein en termes de charge mentale, on n'arrive plus à s'arrêter. La charge mentale, on sait que c'est quand même un sujet fondamental et capital dans l'entrepreneuriat et encore plus quand on est maman parce qu'on porte aussi beaucoup même quand le conjoint prend sa place, on sait que c'est quand même la mère qui porte les charges mentales souvent de la famille. Comment toi t'as fait pour pouvoir te retrouver ? Est-ce que t'as déjà frôlé le burn-out ? Merci.

  • Speaker #0

    Alors, moi, ma technique, déjà, en termes d'organisation, c'est de prendre beaucoup de vacances. C'est-à-dire que je bosse quatre jours par semaine, mais quand je bosse, c'est très intense. C'est-à-dire que je peux faire des grosses journées. Pour moi, c'est une grosse journée de commencer à 8h30 et peut-être de finir à 19h. Je considère que c'est une très grosse journée. Après, chacun a des définitions différentes. Mais le quatrième jour, aujourd'hui, je le consacre à mes enfants. Donc, finalement, c'est... pas là où je me repose beaucoup. En revanche, ma technique, c'est de prendre beaucoup de vacances. Je prends des vacances régulièrement et l'été, je m'arrête longtemps. Donc ça, ça m'aide à équilibrer. C'est ma façon d'équilibrer.

  • Speaker #1

    C'est une vraie coupure que tu arrives à faire ?

  • Speaker #0

    Voilà. Et parfois, il y a certaines vacances où je ne coupe pas vraiment à 100%, mais c'est par choix. En fait, j'y trouve mon compte. Ça, c'est la première chose. Après, Il m'est arrivé de frôler le burn-out. Alors déjà, j'ai déjà fait un burn-out en entreprise au début de ma carrière. Donc, je sais ce que c'est. Ça, c'était... Voilà, ça m'est arrivé. Dans l'entrepreneuriat, il m'est arrivé de frôler le burn-out. Mais de frôler parce qu'en fait, en réalité, je savais déjà ce que c'était. Et donc, l'avantage que j'ai, c'est que moi, les signaux, je les vois tout de suite. Et donc, je prends le taureau par les cornes et voilà. Je fais du tri, je fais de la place, j'arrête des projets, je reviens sur des décisions s'il le faut. Parce qu'en fait... Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Effectivement, oui, le fait d'être mère a un impact sur la charge mentale parce qu'on gère une famille, une maisonnée. Et même quand c'est partagé, parce que j'ai l'impression que la charge mentale, je la partage, il n'en reste pas moins que c'est quand même beaucoup. Donc, j'ai appris avec le temps. à prioriser. Et vraiment, dans les périodes où je vois que je suis charrette, il y a beaucoup de choses, en fait, je re-regarde mon agenda et s'il le faut, j'annule des engagements. Que ce soit des engagements professionnels, parce que finalement, ils ne sont pas si importants que ça, ils ne vont pas faire la différence pour la boîte, ou que ce soit des engagements personnels. D'aller un week-end avec des copains. Enfin, ça m'est arrivé, d'annuler un week-end avec des copains ou d'annuler une prestation parce que finalement, je me disais, non, mais en fait, ce n'est pas prioritaire. Je le fais si je sens que ça ne va pas passer.

  • Speaker #1

    Et justement, tu as eu, je n'ai pas envie de parler de chance, mais tu arrives à voir les premiers signaux lorsque tu es au bord de l'épuisement. Quelqu'un qui n'a pas du tout l'habitude. qui sent que ça commence à être un peu difficile, mais qui se dit, je suis portée par ma flamme dans l'entrepreneuriat, je vais aller jusqu'au bout. Qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire et comment peut-être l'accompagner aussi là-dessus ?

  • Speaker #0

    Alors, je lui dirais que l'entrepreneuriat, c'est une marche tranquille. Ça n'est pas un marathon. Ça n'est pas non plus un sprint. Parce que quand on est entrepreneur et qu'on se voit faire sur la durée, Alors, c'est une marche tranquille. Maintenant, il y a des périodes où il y a des sprints. Il y a des périodes où peut-être même il y a un marathon. Mais ce sont des périodes, à partir du moment où c'est tout le temps, c'est qu'il y a un problème. Et donc, pour moi, il y a un problème, soit de gestion de l'entreprise, soit un problème personnel, un challenge personnel qui fait qu'on s'accorde peut-être trop de valeur par rapport à... à ce qu'on fait professionnellement. Et moi, j'ai envie de vous rappeler, mais en fait, vous n'avez rien besoin de prouver à personne, ni à vous-même. Parce qu'en fait, à terme, les entrepreneurs qui travaillent trop par rapport à leur capacité d'énergie, leur besoin de repos, etc., en fait, à un moment, au niveau de la santé, ça coince. Donc, c'est aussi ça. OK, j'ai quand même un capital santé. Qu'est-ce que j'ai envie d'en faire ? Et puis... Mais c'est très difficile de prendre ce recul en plein vol. C'est extrêmement difficile. Et moi, je trouve que c'est pour ça que se faire accompagner, avoir un regard extérieur, c'est essentiel. Moi, il y a plein de fois, je ne me serais pas aperçue que ça n'allait pas. C'est parce que quelqu'un m'a dit « Non mais là, t'es stressée. » C'est parce que mon équipe m'a dit « Non mais là, Jenny, ça fait un peu trop. » Mais ça faisait trop pour elle. Et si elle ne me l'avait pas dit ? En fait, et moi, je ne réalisais pas que ça faisait aussi beaucoup trop pour moi. Il faut avoir autour de soi une équipe d'accompagnants, que ce soit les gens qu'on aime, que ce soit nos collègues, que ce soit des professionnels de la santé ou du coaching. En fait, ça, ça permet de se dire OK, là, ça va. Et puis ensuite, d'accepter qu'il y a des périodes où on va taffer à fond et puis des périodes où ça va être un peu plus à la cool et que c'est cet équilibre-là qui fait que sur la durée, ça marche.

  • Speaker #1

    C'est assez cyclique au final. C'est important de le garder en tête, même si on est dans une société très masculine, porter ses valeurs de performance en permanence. Je sais que tu n'aimes pas qu'on parle de leadership au féminin, mais remettre du féminin dans tout ça, c'est peut-être apprendre à se réécouter et à écouter aussi ses cycles personnels. pouvoir remettre du sens dans son projet entrepreneurial.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense que c'est extrêmement important d'être connecté à son corps, en fait, au message de son corps, donc à son cycle, parce que nous sommes des êtres cycliques. Et puis, dans la vie, il y a aussi beaucoup d'étapes, parce que là, on parle de la maternité, mais il y a aussi la périménopause, la ménopause. Et donc, quand on est vraiment ancré et connecté dans son... dans son corps, connecté à son corps, et donc c'est ce que j'appelle être dans son centre, c'est beaucoup plus facile de percevoir les périodes où on peut y aller à fond, les périodes où il faut faire un peu plus gaffe, et d'opérer son entreprise aussi comme ça. Parce que en fait, on ne crée pas un succès. En faisant un seul sprint. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'entrepreneurs à qui ça arrive. Moi, je pense qu'on crée des succès sur la durée, en ayant plein d'échecs, en étant constant, en réessayant même quand ça a raté, en améliorant. Et en fait, en vrai, ça ne se fait pas après pas. Ce n'est pas le truc successful, miraculeux. Ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour justement se connecter à son corps ? Tu disais que tu faisais beaucoup de méditation, du yoga. En off, on parlait du sport qu'on pratiquait respectivement. Du coup, qu'est-ce que tu conseillerais pour quelqu'un qui veut commencer à se reconnecter, en tout cas à son corps,

  • Speaker #0

    comment on fait ? Alors pour moi, il y a deux choses. Il y a la connexion à ses émotions,

  • Speaker #1

    totalement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est qu'est-ce que je ressens ? Notre vie émotionnelle est si riche, puisqu'on a plus de 60 000 pensées par jour, et que chaque pensée génère une émotion. On imagine la palette émotionnelle d'une journée. Donc, se reconnecter à ces émotions, c'est peut-être se poser la question de temps en temps dans la journée, ou qu'aimer là, tout de suite. En un mot d'émotion, comment je me sens ? Je me sens calme, je me sens triste, je me sens honteuse. Je me sens stressée, je me sens angoissée, je me sens concentrée. Et puis, nous, on travaille beaucoup sur les émotions, notamment sur l'accueil émotionnel, parce qu'en fait, quand on vit très bien avec ses émotions, ça nous permet aussi d'incarner mieux son leadership. La deuxième façon d'être dans son corps et dans son centre, c'est le mouvement. Il n'y a pas photo, on peut travailler autant qu'on veut notre mental, que ce soit en coaching, en thérapie, etc. À un moment donné, si on n'est pas dans son corps en mouvement, quel que soit le mouvement, il peut être très doux comme très cardio, eh bien, on a du mal à percevoir son corps. Donc, et ça, le mouvement, moi, vraiment, mon conseil, c'est faites ce qui vous fait kiffer. Vous n'aimez pas le sport ? Allez marcher. Vous aimez un type de sport ? Allez-y à fond. Il faut s'amuser, en fait. Et donc, pour s'amuser quand on n'est pas sportif, par essence, C'est de tester des trucs et de voir ce qui nous plaît. Au bout d'un moment, vous allez trouver un truc qui vous plaît.

  • Speaker #1

    Et ça, tu conseilles tous les jours un petit peu de faire en tout cas ce cheminement.

  • Speaker #0

    Clairement, quand on est sédentaire dans sa vie professionnelle, il faut du mouvement tous les jours, mais peut-être pas du sport tous les jours. Ça peut être juste, je m'assure qu'aujourd'hui, je vais quand même marcher à un moment donné. Et ensuite, il faut une activité physique un petit peu plus intense. plusieurs fois par semaine dans l'idéal. Mais si on est à zéro, qu'on commence avec un. Je veux dire, ce n'est pas la peine d'aller tout de suite beaucoup plus loin, mais au fur et à mesure, ça se fait avec le temps. Par étape.

  • Speaker #1

    Et toi, du coup, comment tu le fais ? Tu le pratiques en tout cas au quotidien ? Ça se matérialise comment ?

  • Speaker #0

    Alors, moi justement, je me suis fait la réflexion. Donc, je vis à Rennes depuis un an et demi. Et donc, depuis que je vis à Rennes, je pense que j'ai une vie beaucoup plus sédentaire. Déjà, je travaille depuis chez moi. L'avantage génial, c'est que je me déplace à vélo. Mais finalement, je pourrais concrètement passer une journée sans sortir de chez moi si je voulais. Donc, comment amener du mouvement là-dedans ? Et j'en parle parce que je suis sûre que ça va parler à beaucoup de gens, parce que le télétravail s'est quand même beaucoup développé. Je pense à un impact direct sur le mouvement. Donc, comment je fais déjà ? J'ai un chien. que je vais promener une chienne, Vénus, que je vais promener tous les jours pendant un certain temps. Donc ça, c'est mon moment où je marche. J'essaye de marcher cardio, d'ailleurs de marcher plus vite. C'est un conseil qu'on m'a donné il n'y a pas très longtemps et que j'applique. Et puis, la deuxième chose, et là, il n'y a pas de miracle, c'est que le seul moyen de faire du sport, c'est de le planifier. Et j'observe que quand je suis arrivée à Rennes au début, c'était compliqué parce que je n'avais pas encore les bons endroits, les bons trucs. Et donc, je faisais ça quand je pouvais. Et le quand je pouvais, c'est toujours trop tard parce qu'un entrepreneur, il a toujours une bonne raison de ne pas y aller parce qu'en fait, il y a plein de choses à faire, toujours. Et donc là, moi, ma méthode, c'est de planifier en avance et de m'assurer que sur ma semaine, j'ai mes séances de sport. Et donc, moi, j'alterne différentes choses. Donc, évidemment, le yoga, mais je préfère aller en studio que le faire seul chez moi. Mais je fais aussi du pilates réformeur et je fais aussi de la gym suédoise. Donc j'essaye de planifier ça en avance pour que je sois sûre qu'il ne va pas y avoir d'autres rendez-vous sur ces créneaux-là.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est le mouvement que tu remets en place régulièrement.

  • Speaker #0

    Et tu parlais aussi de pouvoir se reconnecter à ses émotions. Ça, tu le fais beaucoup avec les méditations, la visualisation.

  • Speaker #1

    Alors, oui, la connexion aux émotions, je le fais. Alors, au début, je le faisais beaucoup à travers le coaching. Maintenant, je suis très connectée à mes émotions. Et donc, je n'ai plus vraiment besoin, en tout cas du coaching, pour ça en particulier au quotidien. Mais la méditation de pleine conscience m'aide vraiment à me connecter à tout ce qui se passe. à l'intérieur. Et donc, c'est un super outil. Et donc, je médite très, très régulièrement.

  • Speaker #0

    Merci pour tous ces outils, pour tous ces conseils précieux. Pour terminer, peut-être deux questions. La première, un mantra qui t'accompagne au quotidien.

  • Speaker #1

    Tout est possible.

  • Speaker #0

    Tout est possible. Et une dernière question. Est-ce que tu peux nous redire où on peut te retrouver ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on me trouve sur jennychammas.com. On me trouve sur le podcast

  • Speaker #0

    Sensé, mais sur toutes les plateformes de téléchargement.

  • Speaker #1

    On me trouve aussi sur Instagram et LinkedIn en tapant jenny chammas.

  • Speaker #0

    Voilà, super. Eh bien, merci infiniment, Jenny, pour cette conversation riche et sincère, pleine d'énergie. Et tu nous rappelles que l'ambition, ça peut rimer avec douceur aussi. et que le leadership, ça peut être sensible, que chaque maman peut créer sa voix à sa manière. Donc, à toutes les auditrices, si cet épisode vous a inspiré, partagez-le, abonnez-vous, et surtout, n'oubliez pas, vous êtes déjà puissante. Il ne vous reste plus qu'à vous en souvenir. À très bientôt pour un prochain épisode de Mumpreneur Podcast.

  • Speaker #2

    Merci. Merci.

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invitée

    00:00

  • Présentation de Jenny Chammas et de son parcours

    00:12

  • Le déclic entrepreneurial pendant la maternité

    00:30

  • Les défis de l'entrepreneuriat avec des jeunes enfants

    00:56

  • Alignement des valeurs personnelles et professionnelles

    02:40

  • L'importance de la confiance en soi et du soutien féminin

    04:27

  • Conciliation entre maternité et entrepreneuriat

    06:35

  • La gestion du temps et des priorités

    08:01

  • Le processus de délégation et de construction d'équipe

    09:21

  • Choisir les bonnes personnes pour son équipe

    11:39

  • Le programme Sensée et son impact sur les femmes leaders

    17:26

  • La relation des femmes avec l'argent

    19:45

  • Surmonter les peurs liées à l'argent et à l'entrepreneuriat

    27:08

  • Le leadership au féminin : réflexions et apprentissages

    34:25

  • Conclusion et ressources pour les auditrices

    40:00

Description

Comment Jenny Charmas équilibre sa vie de maman et d'entrepreneure : stratégies pour les femmes ambitieuses et inspirées.


🎙 Êtes-vous prête à découvrir comment la maternité peut devenir le tremplin vers un succès entrepreneurial éclatant ?


Dans cet épisode captivant du podcast Mumpreneur, Margareth Piette-Cuenca reçoit Jenny Chammas, une véritable pionnière du leadership au féminin et fondatrice de CoachHappy. Jenny nous plonge dans son parcours inspirant d'entrepreneuse et de maman, révélant comment la maternité a été le catalyseur de son projet professionnel. Elle partage avec nous son expérience unique de jongler entre la création de son entreprise et l'éducation de ses deux jeunes enfants, tout en nous transmettant l'énergie et la passion qui l'ont poussée à se lancer dans l'entrepreneuriat.


Jenny Chammas est coach en leadership féminin, fondatrice de CoacHappy - accompagnement de coaching pour les femmes leaders, fondatrice du podcast Sensées, et maman entrepreneure,

💡 On parle de :

- Comment fonder une entreprise avec des enfants

- Organisation, délégation, charge mentale

- Le lien entre argent et leadership féminin

- Comment dépasser le syndrome de l’imposteur

- La mission derrière le podcast Sensée

- L’art d’entreprendre alignée avec soi


Au fil de cette conversation enrichissante, Jenny met en lumière l'importance cruciale de l'alignement entre ses valeurs personnelles et professionnelles. Elle aborde également les défis spécifiques auxquels les femmes font face dans le monde des affaires, tout en offrant des conseils pratiques sur la gestion du temps et l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. Dans un monde où la confiance en soi et la gestion des finances sont souvent des obstacles, Jenny nous rappelle que chaque femme a le pouvoir de transformer ces défis en opportunités.


Rejoignez-nous pour cette discussion inspirante qui vous encouragera à prendre soin de vous, à cultiver votre confiance en vous, et à bâtir un réseau solide de soutien. Que vous soyez déjà une mumpreneur ou que vous envisagiez de le devenir, cet épisode du podcast Mumpreneur est une véritable source d'inspiration et de motivation. Ne manquez pas l'occasion d'apprendre de l'expérience de Jenny Chammas et de découvrir comment vous aussi, vous pouvez transformer votre maternité en un puissant levier pour votre carrière !


Pour en savoir plus sur Jenny Chammas, son accompagnement de coaching et son podcast Sensées, pour les femmes leaders, c'est ici :

https://jennychammas.com

_____________


N'oublie pas de t'inscrire à la newsletter ici : https://margareth-hypnose-pro.systeme.io/mumpreneur

_____________


🎧 Épisode disponible sur Youtube ici : https://youtu.be/XOSNSgztozI


______________

🎙️Episode chaque mardi : interview d'entrepreneuse maman (et épisode solo chaque dernier mardi du mois).

✉️ Newsletter chaque mercredi


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Mumpreneur, le podcast où l'on explore les chemins sinués, puissants et passionnants des femmes qui conjuguent maternité et entrepreneuriat. Je suis Margareth Piette-Cuencz, maman de deux enfants et bientôt trois, entrepreneure et comme chaque mardi, je serai votre hôte pour cet épisode. Aujourd'hui, je reçois une femme inspirante, stratège du leadership au féminin, maman engagée. fondatrice de CoachHappy, un accompagnement de coaching pour les femmes leaders, créatrice du podcast Sensée pour les femmes leaders. Jenny Chammas, qui nous fait l'honneur de partager son parcours, ses apprentissages et ses clés pour une vie alignée, ambitieuse et libre. Jenny, bienvenue à toi.

  • Speaker #1

    Merci Margareth, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour, merci d'avoir répondu présente pour cet épisode.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    est-ce que déjà tu peux te présenter en quelques mots ? Et puis peut-être me dire combien tu as d'enfants, quel âge, etc.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai 40 ans. Donc j'ai ouvert une nouvelle page de ma vie il y a quelques mois. Je suis maman de deux enfants. Charlie, mon fils, a 10 ans et Prune, ma fille, a 8 ans. Je suis mariée et je suis chef d'entreprise, comme tu l'as dit. chef d'entreprise d'une entreprise dont la mission est d'accompagner le leadership des femmes c'est vraiment notre spécialité à travers le coaching voilà donc voilà qui je suis mais sinon une bretonne d'adoption je vis à Rennes depuis peu et j'adore cette région donc je m'y sens chez moi et ça fait combien de temps que tu es entrepreneur ?

  • Speaker #0

    t'as eu un parcours avant dans le salariat ?

  • Speaker #1

    oui Ça fait 7 ans officiellement et presque 8 ans en réalité. J'avais déjà démarré en sous-marin et j'ai l'impression que ça fait une éternité. C'est-à-dire que mon ancienne carrière en entreprise, au codire d'une entreprise de retail, me semble extrêmement loin en réalité.

  • Speaker #0

    Et du coup, si je comprends bien, tu as créé ton entreprise, tu avais ton premier enfant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu es tombée ensuite enceinte de ta prune, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas tout à fait. En réalité, j'ai monté mon entreprise juste après la naissance de ma fille, de mon deuxième enfant.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'est passé justement, le fait de monter ton entreprise avec justement deux enfants, un vraiment en bas âge ?

  • Speaker #1

    Alors c'était un peu particulier parce qu'à l'époque, je travaillais en expatriation, donc j'étais salariée. et cette idée de créer mon entreprise m'est venue de façon évidente pendant ma grossesse. Donc quand j'ai accouché et repris le travail, à ce moment-là, j'ai commencé à développer en parallèle de mon travail ce projet d'entreprise. Donc j'avais, on va dire, de 9h à 17h mon job, mon job que je maîtrisais bien. C'est-à-dire que ça faisait un moment que j'étais sur ce poste, donc j'avais mon job la journée. Je rentrais le soir, j'étais avec mes enfants, et quand ils étaient couchés, j'accordais, pas tous les jours, mais une à deux heures de mon temps à cet embryon d'entreprise. Et donc j'ai fait ça pendant presque six mois avant de négocier mon départ. Donc finalement, aujourd'hui je me demande comment j'ai pu faire, mais à l'époque, j'étais vraiment portée par une folle énergie. Il se trouve que c'était mon deuxième enfant, Prune, donc j'étais déjà habituée à la maternité. Pour moi, ça a été beaucoup plus facile que la première fois. Donc, je n'ai pas senti de difficultés à ce niveau-là. J'étais aussi très soutenue par mon mari. Et puis, j'étais tellement portée par la passion que je ne trouvais pas que c'était une charge. C'est-à-dire, ces deux heures passées le soir, j'aurais pu regarder une série ou faire autre chose, lire. Bon, ben non. Moi, ce que je faisais, c'était travailler sur la boîte que j'avais envie de créer. finalement, ça s'est fait assez naturellement.

  • Speaker #0

    Et ça a été une sorte de déclic, au final. La maternité, c'est un peu ça qui t'a poussée à te requestionner, peut-être, et à t'aligner sur tes valeurs et ce que tu voulais, en fait,

  • Speaker #1

    aussi dans ta vie. Oui, complètement. Ça a été un déclic. Alors, j'ai toujours su que je voulais être entrepreneur, donc ça, c'était pas nouveau. Mais tout s'est aligné. C'est-à-dire, à la fois, il fallait que je fasse un projet professionnel pour la suite, parce que j'étais en expatriation. Donc, il fallait que je décide. Qu'est-ce que je fais ? Je m'expatrie une deuxième fois ? J'accepte quel poste ? À la fois, la maternité m'avait amenée... encore plus d'idées et de convictions féministes et très alimentées aussi par l'écoute de podcasts. Et en fait, tout s'est aligné. C'est-à-dire qu'à un moment, j'étais au bout de ce que je faisais. Ça ne m'intéressait plus vraiment. Et puis, l'envie d'entreprendre est devenue très grande. Et puis, c'est vrai que quand on donne naissance à des enfants, je trouve que le fait de s'arrêter lors d'un congé maternité... ouvre un espace où on s'interroge. Et puis là, en plus, j'avais une fille et donc j'avais des interrogations supplémentaires qui étaient, mais ma fille, dans 20 ans, 30 ans, comment elle vivra le monde du travail ? Donc voilà, j'avais vraiment... Enfin, tout ça s'est concilié et c'est comme ça que j'en suis venue à monter ma boîte.

  • Speaker #0

    Tu avais envie de transmettre tes valeurs à ta fille. C'est ça qui a été un peu le clivage, le déclic aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Alors... Je ne sais pas si j'avais envie de lui transmettre mes valeurs à travers l'entrepreneuriat, mais disons que moi, j'ai toujours été avide de liberté. Et pour moi, l'entrepreneuriat, ça correspondait à la liberté. Et l'idée d'aider des femmes me portait énormément. Et quelque part, je me disais, c'est ma contribution à un monde plus équitable. Ok,

  • Speaker #0

    très bien. Et aujourd'hui, c'est quoi ta vision ? parce que tes enfants ont déjà un peu grandi. C'est quoi ta vision entre cette conciliation entre maternité et entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je trouve que quand on est entrepreneur, c'est beaucoup plus facile de concilier sa maternité et sa vie professionnelle. En tout cas, ça, c'est mon expérience. C'est-à-dire que moi, quand j'étais en entreprise, j'avais un cadre qui était très... C'était très cadré, c'est-à-dire que déjà, je n'avais pas de télétravail, donc il fallait que j'aille tout le temps au bureau. J'étais assez flexible sur les horaires, mais il n'en reste pas moins que je devais être là systématiquement, minimum de 9h à 17h, et après, il fallait trouver un équilibre. Donc, ne serait-ce que la gestion des rendez-vous médicaux, de tout ce qui... Tout ce qu'il y a à gérer dans une famille, en fait, c'était une organisation entrepreneuriale avec mon mari. Il fallait vraiment caler, faire du Tetris. Aujourd'hui, en tant qu'entrepreneur, j'ai beaucoup plus de flexibilité. Et déjà, moi, je ne travaille que quatre jours par semaine. Donc, je ne travaille pas le mercredi, notamment pour être avec mes enfants et aussi pour avoir du temps pour moi. Et donc, ça me simplifie la vie. si je décide de prioriser Ma vie de maman, un jour, parce que je dois faire quelque chose avec mes enfants, je ne vais pas me poser la question.

  • Speaker #0

    C'est quoi justement aujourd'hui une journée type dans ta vie ? Alors une journée type,

  • Speaker #1

    quand c'est une journée de travailler, en général, j'emmène mes enfants à l'école. Je démarre mon boulot soit juste après, c'est-à-dire à 8h30. soit je décide de faire une séance de méditation ou de sport et donc ça va plutôt être à 9h30. Et en général, mes journées sont assez longues de travail, c'est-à-dire que j'arrête entre 18h et 19h. Si j'ai une belle pause déjeuner, c'est que j'ai rencontré quelqu'un. Donc c'est parce que je suis allée à un déjeuner, mais sinon ça va être assez rapide. Ou alors la plupart du temps, j'ai un call de coaching entre midi et deux. Donc voilà, mes journées travaillées sont assez remplies. Et elles sont entre des rendez-vous avec mon équipe, des rendez-vous avec des clientes, des rendez-vous avec mon réseau et de la création de contenu. Donc, ça dépend des jours. Ça va varier.

  • Speaker #0

    Et tu parlais justement de ton équipe. À partir de quand tu as décidé de développer justement cette équipe ? Là, je pense qu'il y a quatre personnes qui travaillent avec toi. C'est ce que j'avais vu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    À partir de quand ? tu as eu ce déclic aussi de savoir déléguer ? Parce que ce n'est pas évident quand on est entrepreneur, on a un peu toutes les casquettes dans sa boîte. Et voilà, comment ça t'est venu cette envie aussi et cette capacité à pouvoir déléguer ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est venu assez vite, au bout d'un an.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce que tout simplement, à l'époque, je coachais en individuel. Et donc... Quand j'ai commencé à avoir des clientes et que mon activité a commencé à se développer, au bout d'un moment, en fait, je n'avais plus de place dans mon agenda. C'est-à-dire que j'avais quelques jours où je coachais toute la journée et puis quelques jours où je gérais le commercial, le marketing, tout le back-end en fait. le podcast, l'Instagram, les newsletters, l'admin, tout ça, tout ça. Donc, très vite, j'ai vu que si je voulais développer, il fallait que j'ai de l'aide, notamment sur toute la partie back-end, parce que ce n'est pas ma zone de génie. Et donc, j'ai commencé par prendre une prestataire externe 10 heures par semaine. Et puis, ça a duré trois semaines, un mois comme ça. Et puis en fait, on a tellement bien fité ensemble qu'elle est passée à 25 heures et finalement, elle est restée sur différentes missions, différents projets pendant cinq ans en partenariat avec mon entreprise Coachapi. Donc c'était fabuleux. Elle a vraiment contribué au développement de l'entreprise et elle a occupé différents postes. Et ensuite, un an après ça, j'ai embauché ma première salariée pour gérer tout le marketing. Un an après ça, j'ai embauché ma première coach pour gérer tous les programmes. Et puis, est-ce que c'est un an ? Ouais, peut-être un an ou deux ans après ça, c'est la deuxième coach que j'ai embauchée, qui est à la fois coach, mais en même temps, nous accompagne sur l'opérationnel à la fois dans les programmes et sur la création de contenu marketing. Donc voilà, ça s'est fait assez vite. Et puis entre-temps, j'ai décidé de prendre une assistante. en externe. Et puis ensuite, d'autres prestataires externes qui ont fait partie de l'équipe, mais plus ponctuellement, on va dire.

  • Speaker #0

    Et comment tu choisis les personnes qui t'accompagnent, les personnes dans ton équipe ? Tu disais qu'il y a eu un feeling déjà pour la première personne. Et après, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    C'est très intuitif. C'est-à-dire que la première personne, vraiment, ce qui s'est passé, c'est que je suis allée sur le site Malte. J'ai repéré deux, trois profils. J'en voyais à trois personnes. C'est la première qui m'a répondu. Je lui ai fait faire un test. Et en fait, on a tout de suite fité. Et en fait, ça a démarré une collaboration de cinq ans. C'est quand même incroyable. Ensuite, j'ai embauché une de mes amies avec qui j'ai fait mes études à Sciences Po. Et puis après, j'ai cherché comme une entreprise fait avec une offre de poste. Dans tous les recrutements que j'ai faits, il y a eu des loupés. Parce que là, je ne parle pas des gens que j'ai embauchés et puis qu'ensuite, je n'ai pas gardé ou qui m'ont quitté aussi. Il y a eu des loupés. Et puis, je dirais que tout ce qui a marché, c'était vraiment très intuitif. C'est-à-dire un coup de cœur en se disant, non mais c'est comme ça. Et finalement, il y a plusieurs personnes que je suis allée chercher,

  • Speaker #0

    que tu avais repérées. Oui,

  • Speaker #1

    où je me suis dit, ma deuxième coach en l'occurrence, Quand j'ai vu passer son trophée, je me suis dit mais elle serait top pour nous. Et en fait, ça s'est fait comme ça. Elle a commencé en tant que prestataire externe, puis ensuite, elle a rejoint l'équipe en tant que salariée. Donc, c'est vraiment écouter ce qui vient du cœur, son intuition. Parce que les fois où je n'ai pas écouté, notamment une fois en particulier où je n'ai pas écouté, c'est un gros échec.

  • Speaker #0

    La place de l'intuition, elle est forte aussi dans le métier de l'entrepreneuriat, si on fait le parallèle.

  • Speaker #1

    Alors complètement, complètement. Je pense qu'il y a les gens qui ignorent que l'intuition occupe une grande place dans leur façon d'entreprendre. Il y a les gens qui l'utilisent en conscience. Donc moi, c'est mon cas parce que ça fait partie aussi de mon métier. Et puis, il y a les personnes aussi, il y a des entrepreneurs qui sont très dans le mental et souvent, quand ils ferment la porte à l'intuition, le probablement, il ne faut pas toujours les bons choix.

  • Speaker #0

    Là, on parle de l'intuition comme boussole. Je pense que ce qui vient aussi en complément, c'est la vision de l'entreprise. On en parle beaucoup avec les entrepreneurs, avoir cette vision à 3 ans, 5 ans, etc. Toi, tu l'avais dès le démarrage de ton entreprise, cette vision que tu as aujourd'hui, l'entreprise telle qu'elle est aujourd'hui. Alors, ça a évolué, ça a évolué.

  • Speaker #1

    Mais ce que je peux dire, quand même, aujourd'hui, je dirais, effectivement, une grande partie de la vision s'est réalisée. C'est-à-dire que moi, je me voyais travailler en équipe. Donc, ça s'est fait. Je me voyais accompagner des femmes. Le leadership s'est venu au bout d'un an en coachant des femmes. J'ai réalisé que vraiment, ça, c'était mon créneau. Et puis après, donc... oui, j'avais une vision très claire et qui s'est affinée au fur et à mesure du temps. Il y a eu beaucoup de test and learn, aussi de recadrage sur OK, mais... Quelle place, moi, j'ai envie d'occuper dans l'entreprise ? À quoi j'ai envie que ressemble mon quotidien ? Par exemple, ma vision initiale, c'était une boîte qui était quelque part beaucoup plus grosse. Et en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure du temps que je n'étais pas certaine d'avoir envie d'occuper le poste de CEO d'une boîte plus grosse, de ma boîte plus grosse. Parce que ça m'aurait éloignée de mes clientes, éloignée de l'accompagnement. Et que finalement, je pense... Je pense que je suis une bonne chef d'entreprise. Et en même temps, je pense que ma zone de génie, elle est probablement davantage sur l'accompagnement. Et donc, j'avais envie de concilier les deux. Et en même temps, de répondre à mon envie de liberté, mon besoin de temps. Donc, voilà, c'est un mix. Et donc, au départ, je ne voyais pas tout ça, parce que je n'avais jamais été entrepreneur. Je ne savais pas exactement ce que ça impliquait. C'est vraiment l'expérience qui m'a fait prendre conscience de ça.

  • Speaker #0

    Là, tu parles de tes accompagnements. Est-ce que tu peux en dire quelques mots, peut-être les développer un petit peu plus ? Qu'est-ce que tu proposes concrètement ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, ce que je propose concrètement, c'est un programme qui s'appelle Sensée, le même nom que le podcast, qui est un programme de coaching, d'accompagnement des femmes leaders, qui se déroule en quatre mois. Et c'est un programme dans lequel ces femmes sont accompagnées en petits groupes, donc en collectif, mais des groupes cocon. où on se connaît toutes finalement à la fin les unes les autres, elles viennent d'entreprises différentes, parfois sont entrepreneurs ou libérales ou salariées en entreprise. Et avec mon équipe, on les accompagne à travers du coaching collectif, du coaching individuel, du mentoring, de la formation. Et en fait, on les aide à déployer leur leadership et surtout à lever toutes les barrières qu'elles peuvent avoir, les barrières les plus grandes étant... Le manque de confiance et le sentiment d'illégitimité, alors même qu'elles réussissent très bien leur carrière, c'est hyper important à dire. La deuxième barrière étant la gestion du temps et cette frustration de se dire qu'elles n'ont jamais assez de temps pour faire vraiment ce qu'elles veulent, à la fois professionnellement et personnellement. Et on les aide à aussi trouver leur place, leur posture et vraiment réaliser leurs ambitions.

  • Speaker #0

    Et le non-sensé. Ça t'est venu comment ?

  • Speaker #1

    Alors, le nom Sensée m'est venu lors d'une méditation. Avant, le programme s'appelait Leaders Ambitieuses. Et pendant cinq ans, il s'est appelé comme ça. Et mon podcast, parce que j'ai aussi un podcast, s'appelait Femmes Ambitieuses. Et puis, il y a un an environ, un peu plus d'un an, je médite beaucoup. Et puis lors d'une méditation, ça faisait un moment que j'avais envie de changer le nom. J'adorais ce nom. Et en même temps, je sentais qu'on était arrivés à une nouvelle phase qui ne reniait absolument pas l'ambition, mais où le sens prenait une importance toute particulière. Et donc, je suis sortie d'une méditation et puis ce mot m'est tombée dessus. Et c'est comme ça que ça a été la deuxième vie de notre programme qui a été... Enfin, on l'a aussi... complètement changé, amélioré. On a pris le meilleur de ce qu'il y avait dans Leaders Ambitieuses et puis on a écouté les feedbacks des centaines de leaders accompagnés pendant cinq ans. On a tout mis dans ce programme. On a vraiment pris en compte tous les feedbacks, tout le vécu de nos clientes. Et voilà, ça a donné ce programme que, enfin, je dis qu'on adore parce qu'on est trois coachs dedans. Il y a aussi Alice et Virginie qui sont donc les coachs de mon équipe. Et on adore ce programme parce que... Les clientes qui passent à travers sont hyper heureuses. Ça crée de beaux résultats et une grande sororité aussi.

  • Speaker #0

    Là, tu parlais du fait qu'une de tes missions qu'on retrouve dans ton programme, c'est le leadership au féminin. Et dans ce leadership au féminin, il y a aussi toute cette relation à l'argent qui est délicate pour les femmes aujourd'hui. C'est d'ailleurs comme ça que je t'ai découvert. C'était lors d'un... super événement à Terrabundo, dans le nord de la France, sur le leadership au féminin. Il y avait toute cette partie sur la relation avec l'argent qui m'a fait des déclics. Tu dis par exemple que l'argent n'est ni bon ni mauvais. Et tout ça, j'ai trouvé ça extrêmement inspirant.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    tu penses que c'est quoi la vision de la femme et sa relation justement, la femme, la femme entrepreneur, avec l'argent ? C'est quoi les difficultés ? Pourquoi c'est pas... Ce n'est pas pareil qu'un homme, au final.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que les différences peuvent s'expliquer par la socialisation des femmes. Déjà, historiquement, les femmes ne travaillaient pas dans des entreprises. Elles travaillaient à la maison. Elles n'étaient pas rémunérées pour ça. Donc, elles n'avaient pas de compte en banque. Les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte en banque en France, je crois, en 1956. C'est il n'y a pas très longtemps, finalement. C'est tout récent. Donc, on a un héritage historique qui fait que les femmes, historiquement, n'étaient pas celles qui... qui décidaient nécessairement de l'argent. Alors oui, elles avaient le budget du ménage qu'elles étaient, probablement seules à décider, mais c'est à partir du moment où le mari avait décidé de donner le budget, puis après tu gères. Donc ça, c'est déjà notre héritage, qui peut expliquer en partie. Et puis après, il y a la socialisation dans l'enfance. Est-ce que les femmes... sont éduquées à l'argent de la même façon que les hommes ? Est-ce que les petites filles, on leur parle d'argent pareil que les petits garçons, etc. ? Et puis on regarde aussi comme modèle nos parents, et notamment une fille quand on regarde sa mère, donc quelle était sa relation à l'argent ? Tout ça, ça peut influencer énormément. Et donc je dirais, aujourd'hui en tout cas, sur les entrepreneurs que j'accompagne, finalement les histoires peuvent être très différentes. Mais dans la majorité des cas, les femmes que j'accompagne, qu'elles soient entrepreneurs ou pas, la question de l'argent est toujours assez compliquée. Par exemple, prendre une décision seule avec son argent sans avoir à convaincre qui que ce soit dans la famille quand c'est son propre argent. Ça, ça n'existe pas. Je n'ai encore pas rencontré, ou alors elles n'en parlent pas, de femmes qui décident d'investir de l'argent, leur propre argent, sans se prendre la tête à... Oui mais... Peut-être que ce serait mieux de le garder pour les enfants ou peut-être qu'il faut que j'en parle à mon mari, qu'il soit d'accord, alors même que c'est leur propre argent. Par exemple, ça, c'est un truc typique. Cette aussi conviction parfois qu'elles ne sont pas capables de gagner plus ou alors cette conviction qu'elles n'ont pas besoin de plus. C'est hyper intéressant. Je pense que ça s'auto-entretient, c'est-à-dire comme je suis dans un environnement où je gagne. pas plus et j'ai l'impression que ça va être très compliqué de gagner plus. Du coup, je me convainc que finalement, en fait, je suis bien et je n'ai pas besoin. Et donc, on ne va pas chercher plus. Il y a aussi toute cette question du fait que les femmes connaissent moins bien tous les produits financiers, l'investissement, etc. Elles sont moins éduquées à ça. Et donc, concrètement, elles gagnent aussi moins d'argent parce qu'elles prennent moins de risques avec leur argent. Donc ça, c'est hyper intéressant à observer. Et donc, moi, j'observe que, par exemple, des entrepreneurs que j'ai accompagnés qui ont des familles entrepreneurs, elles ont plus de facilité à gagner de l'argent. Mais si elles viennent d'un background où, finalement, elles sont entrepreneurs, mais elles avaient des parents salariés qui avaient des règles très strictes avec leur argent, ça va être difficile tout de suite de se sentir libre avec l'argent. Et en fait, moi, par exemple, si je fais mon auto-analyse, je pense que je suis très à l'aise avec l'argent parce que j'ai un... père qui était très à l'aise avec ça et qui en parlait avec simplicité. Oui, si on peut faire ça. Mes parents étaient aisés dans mon enfance, donc ça m'a beaucoup apporté. Mais mon père, il était là, pourquoi pas ? Si on peut le faire, on le fait. Il ne se posait pas de limites. Il savait que l'argent, ça allait, ça venait et puis on faisait avec ce qu'on avait. Ma mère avait une autre vision de l'argent. Elle était plus précautionneuse, plus... peur, mais parce qu'elle venait aussi d'une famille. Ma grand-mère n'avait quasiment pas à manger quand elle était petite. Elle venait d'une famille pauvre, donc elle a beaucoup épargné. Elle avait vraiment eu une forte ascension sociale. Donc tout ça, ça joue énormément sur la relation des femmes à l'argent. Et donc la question après, c'est comment on se saisit de ça ? Comment déjà on en prend conscience ? Et puis ensuite, qu'est-ce qu'on veut en faire ? Est-ce qu'on veut rester avec les pensées, les croyances ? de nos parents, de nos grands-parents, de la société, du regard des autres ? Ou est-ce qu'on veut s'affranchir de tout ça et créer une aisance financière qui nous convient ? Quoi que ça veuille dire, après, chacun y met ce qu'il veut dedans.

  • Speaker #0

    Et si on veut justement dépasser toutes ces croyances, il y a un travail déjà sur le mindset, je suppose, à mettre en place, que tu vois dans tes programmes. pour les accompagnements. Et il y a aussi toute une partie sur l'éducation financière. Ça, comment on va chercher les ressources sur l'éducation financière ?

  • Speaker #1

    Alors, l'éducation financière, franchement, aujourd'hui, si on est connecté à Instagram ou même Internet, l'éducation financière pour les femmes, franchement, il y a plein de choses. Il y a plein de sites. Je pense, par exemple, à Plan Cash Média. Je pense au travail d'Éloïse Boll. que je recommande tout particulièrement. Et Loïse Boll et Insa Fallassini ont écrit un super bouquin, dont je ne me rappelle plus le nom, sur justement l'argent et les femmes. Il est hyper pédagogique, il est hyper bien fait. Je veux dire, aujourd'hui, l'info est là. C'est-à-dire qu'elle est accessible, quel que soit le budget qu'on a. On n'a pas envie de dépenser de l'argent, on prend du contenu gratuit. On a un peu de budget. et là, on s'offre peut-être un accompagnement sur le sujet. Et vraiment, les ressources sont vastes. Donc, il faut tout simplement décider qu'on a envie d'y accorder un petit peu de temps. Et je crois que la plus grosse étape, elle est là, en fait. Elle est de... En fait, c'est pas compliqué. Il suffit juste de s'y intéresser, puis de trouver ce qui nous intéresse le plus là-dedans en... visualisant ce qu'on veut en faire. C'est quoi in fine ce que je veux créer en m'intéressant davantage à l'argent, à mon argent, à ce que je veux en faire, à l'investissement, à peut-être améliorer aussi ma rémunération. Et donc, ça passe avant tout, en fait, par un travail d'état d'esprit, par du coaching, parce que cette croyance, elle est difficile à... À déboulonner.

  • Speaker #0

    Complètement. Toi, tu disais que tu avais un héritage de par ton père où il y avait des croyances positives, ce qu'on appelle en hypnose des croyances positives autour de l'argent, et de ta maman, plutôt des croyances un peu plus limitantes, si je vais entre les lignes. Tu as été justement la combinaison de ces deux héritages. Est-ce que tu as eu des peurs à un moment donné dans ton parcours entrepreneurial et de maman ? face à l'argent et comment justement, si c'est arrivé, tu les as dépassés. Aujourd'hui, c'est quoi ta croyance principale, positive ou négative vis-à-vis de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu beaucoup de peur. En fait, c'était partagé, c'est-à-dire que j'avais vraiment, c'est ce qu'on appelle la dissonance cognitive, mais j'avais des pensées positives, des croyances positives et négatives en même temps. Et quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, ce qui était challengeant, qui... qui me faisait peur, c'était « mais est-ce que je vais réussir à trouver des clientes ? » Donc, autrement dit, à générer un chiffre d'affaires, autrement dit, à terme, à me rémunérer. J'avais la chance incroyable de toucher le chômage, et donc je savais que pendant un an et demi, j'étais tranquille. Et ça, c'était la croyance positive, c'est « en un an et demi, c'est sûr que ça va le faire » . Voilà, donc c'était les deux. Ensuite, j'ai commencé à générer du chiffre d'affaires, et donc au bout d'un an et demi, j'ai pu me rémunérer. à hauteur de ce que je trouvais très honorable. Donc, ça s'est un peu calmé. Mais finalement, j'ai observé que chaque année, j'avais l'impression de remettre les compteurs à zéro. Et donc, souvent, les premiers mois de l'année, j'étais un peu stressée de, mais est-ce que vraiment on va réussir à faire l'année ? Et du coup, je vais réussir à payer les prestats, puis à prester les salariés. Puis je me suis habituée. Je me suis habituée à ça en me disant, mais en fait, ça fait deux ans, ça fait trois ans, quatre ans, cinq ans. Donc maintenant, tu sais qu'en fait, ça va marcher. Et puis ensuite, l'entreprise n'a fait que croître jusqu'à un certain point où là, il y a eu un peu plus de difficultés. Et donc là, de nouvelles peurs sont apparues. Mais est-ce que je vais être capable de gérer ça ? Et puis en fait, j'ai réalisé que finalement, j'étais une très bonne gestionnaire. que j'étais aussi très bien entourée et que j'avais construit mon entreprise pour faire face à tout type de situation. Et donc maintenant, la pensée qui m'accompagne, j'ai plusieurs pensées. Les pensées qui m'accompagnent, c'est l'argent ça va, ça vient, regarde ta vie, en fait, t'as déjà tout, t'as pas besoin de plus. Et en fait, la réalité, c'est que j'ai une vie extrêmement généreuse, sur tous les plans. J'ai le temps, j'ai l'argent suffisant pour faire ce que j'adore, vivre là où je veux, voyager, m'offrir des choses de temps en temps, me faire plaisir avec les gens que j'aime. Et puis, que j'en ai plus que j'en ai moins, j'ai des passions dans la vie aussi qui ne demandent pas tout le temps d'argent. Donc, je me dis, bah oui, en fait, si j'avais ça en moins ou ça en moins, en vrai, je pourrais être tout aussi heureuse. Donc ça, ça me rassure. J'ai une pensée qui est... Je suis une très bonne gestionnaire.

  • Speaker #0

    Ça, je l'ai vraiment construite notamment avec une personne qui m'a accompagnée en finance qui s'appelle Laetitia Mesplède et qui m'a montré qu'en réalité, je l'étais. Puis c'est drôle, j'avais rendez-vous hier avec mon expert comptable qui m'a dit « c'est beau » . Et je me suis dit « ah ouais, en fait, ça, c'est une pensée que je peux garder, donc ça, ça m'aide. » C'est-à-dire que quoi qu'il arrive, je retomberai sur mes pattes. Et puis j'ai une autre pensée qui peut peut-être aider les entrepreneurs. ma boîte peut se planter, comme n'importe quelle boîte. Ça, c'est une réalité. Même comme un gros groupe peut éventuellement un jour se planter. Et donc, moi, je me dis en étant entrepreneur, j'ai développé la capacité à créer de la valeur et à gagner de l'argent. Et donc, même si mon entreprise, un jour, devait ne plus vivre, ne plus exister, ce auquel je ne crois pas du tout, eh bien, en fait, cette compétence que j'ai développée me servirait dans n'importe quelle situation.

  • Speaker #1

    Cette compétence de savoir gérer de l'argent,

  • Speaker #0

    de créer de la valeur, de gagner de l'argent.

  • Speaker #1

    Et tout ça, ça participe au leadership au féminin. Les autres piliers du leadership au féminin, on peut l'aborder tout à l'heure. Il y a la notion du temps aussi, savoir gérer son temps. Il y a la notion de confiance en soi que tu avais abordée beaucoup. C'est quoi pour toi aujourd'hui si tu devais redéfinir le leadership au féminin et comment tu accompagnes autour de ça ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je dirais le leadership au féminin, et je pense que ça, c'est peut-être une chose à expliquer. C'est que moi, j'ai fait le choix d'accompagner uniquement les femmes sur le programme Sensée parce que j'avais envie de les outiller, parce que je trouvais que finalement, le monde du travail était inéquitable. Donc, c'était comme le rendre un petit peu plus équitable. Cela étant dit, je ne crois pas vraiment qu'il existe un leadership féminin. ou masculin. En réalité, ça, c'est une dénomination qui est bien pratique parce que les entreprises aiment l'utiliser. Moi, je n'y crois pas tant que ça. Moi, je crois au leadership humain. Et donc, que chacune, et d'ailleurs chacun, incarne à sa façon. Donc, pour moi, c'est vraiment ça l'essence du leadership. Et alors, tu me disais, la confiance, c'est ça, comment, quel impact ça a sur le leadership ?

  • Speaker #1

    Oui, certainement.

  • Speaker #0

    Alors je dirais que si on le regarde en creux, le fait de ne pas se faire confiance, de douter beaucoup, peut altérer notre leadership. Donc par exemple, prendre ses décisions en fonction de ce que les autres pensent uniquement, sans faire confiance à son propre ressenti. Dire ou ne pas dire, selon... selon les personnes qu'il y a autour. Et finalement, c'est-à-dire déporter son centre en fonction de l'extérieur. Pour moi, le leadership, ça s'incarne avant tout de l'intérieur, en étant connecté à ce qu'on sait, ce qu'on sent, et en étant avec un esprit très curieux de « j'essaye et j'apprends » . Évidemment, on est connecté à l'extérieur, parce qu'on sent l'extérieur, on ne fait rien. Un leader tout seul, il ne fait rien. mais il va venir aussi s'appuyer sur la sagesse des gens autour, pas pour s'assurer de leur faire plaisir ou ne pas faire de bourde, mais parce qu'on s'enrichit les uns les autres et qu'ensemble, évidemment, on prend de meilleures décisions. Donc, la confiance ici joue un rôle majeur parce que... Alors, je ne dis pas qu'on a besoin d'avoir confiance en soi 100% du temps, c'est utopique, ça n'existe pas, ça n'existe chez... personnes ou alors chez les psychopathes. En revanche, je pense que il faut savoir, il faut apprendre à voir quand je doute trop. C'est que là, je suis complètement à côté de la plaque. À un moment, je me remets dans mon centre et je décide de décider, même si j'ai peur. Et le doute qui est sain, qui est la remise en question, qui peut aussi faire avancer. Donc voilà, c'est trouver ce... Ce juste équilibre qui s'apprend, c'est un travail qu'on fait beaucoup en coaching.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu l'incarnes ce leadership féminin. Je suppose que pour toi aussi, ça a dû être un apprentissage. Comment toi, tu l'as appréhendé à ta manière ? Et est-ce que la maternité, ça l'a un peu chamboulé à un moment donné ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors, le leadership, je pense que je l'incarne depuis effectivement un bon bout de temps, c'est-à-dire bien avant d'être... coach dans ma carrière précédente. Moi, j'ai beaucoup appris et j'ai beaucoup appris en observant. C'est vraiment ma... L'observation et l'expérience, c'est vraiment ma façon d'apprendre. Donc moi, j'ai observé des managers qui étaient de très mauvais leaders et puis j'ai observé des managers qui étaient d'excellents leaders et puis j'ai observé des leaders qui n'étaient pas managers. Et en fait, j'ai appris par mimétisme. Ça, c'est la première chose. Je trouve qu'on a beaucoup d'exemples et moi, j'ai eu surtout des exemples masculins finalement parce que j'ai eu pas mal de boss masculins. C'est ça qui m'a... qui m'a construite au tout début le mimétisme et puis ensuite ensuite j'ai appris en faisant c'est à dire que je pense que j'avais un capital confiance qui m'a été offert généreusement par mes parents qui m'a beaucoup aidé et puis après les expériences de la vie ont pu carrément chambouler ça voilà la vie n'est pas toujours rose il ya les hauts il ya les bas Et donc, oui, j'ai eu plusieurs expériences, finalement, pas tant la maternité que ça, mais d'autres expériences de ma vie qui ont chamboulé ma confiance en moi. Et en fait, ça, c'est vraiment ce qui m'a aidée. C'est de bien m'entourer, de me faire accompagner et d'être bien conseillée. Donc, à la fois sur la partie entrepreneuriale, d'avoir les bons conseils, donc par exemple, conseils financiers, le regard de chaque membre de mon équipe. parce qu'on travaille beaucoup en co-création, co-construction, pour m'aider à prendre des décisions. Ça, ça a été vraiment hyper important pour moi. Et puis, d'un point de vue personnel, quand le manque de confiance se fait trop sentir, je me suis aussi beaucoup faite accompagner. Donc moi, j'ai fait de la thérapie. Évidemment, je me fais coacher. Donc je me suis faite coacher on and off depuis huit ans, mais donc j'ai expérimenté plein de choses. Je me forme aussi beaucoup à plein de choses. Je suis formée à la méditation et je médite. Ça aussi, ça m'aide beaucoup. Je suis prof de yoga, donc je pratique beaucoup de yoga. Ça aussi, ça m'aide beaucoup. Enfin, si tu veux, il y a vraiment... Voilà, quand je sens que je suis dans un creux, je me fais aider.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, tu proposes aussi tous ces retours d'expérience et toutes ces aides que tu appréhendes dans ton podcast.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Dans ton podcast « Sensé pour les leaders ambitieux » , tu peux nous dire... Quelques mots justement sur ce podcast. J'avais vu par exemple que tu l'avais un petit peu stoppé pour pouvoir un peu te réaligner. Oui. Et ça y est, là, tu repars à fond dans ce projet. Oui. Comment tu t'organises aussi ? Parce que ça prend beaucoup de temps de mettre en place un podcast. Comment tu t'organises avec ce projet aussi ?

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, Sensé, c'est un podcast qui a sept ans. Donc, il y a... Il y a plus de 3, je crois que je regardais 320 ou 80 épisodes. Enfin, je ne sais plus tellement il y en a.

  • Speaker #1

    C'est ultra riche.

  • Speaker #0

    Il a plus de 3 millions de téléchargements à ce jour. Et c'est un podcast dans lequel je suis en général la plupart du temps en solo sur un format court, 15-20 minutes maximum. Et je partage un sujet sur... le leadership, le coaching, sur un peu ce qu'on échange aujourd'hui sous tous ses angles. Il est nourri vraiment de mon expérience, mes apprentissages, de ce que je vois chez mes coachés, des expériences et apprentissages des gens de mon équipe. Nourri de la vie, de la vraie vie. Et donc, j'adore ce format. Ça crée une grande connexion avec les gens. Et puis surtout, en sept ans, j'ai eu de nombreux feedbacks de femmes qui écoutent et pour qui déjà, ça a changé plein de choses dans leur quotidien. Moi, je trouve ça fabuleux comme format. Alors, comment je m'organise ? J'écris les épisodes, c'est-à-dire que je scripte. Alors, j'écris de façon très intuitive. Et je n'utilise pas ChatGPT. C'est-à-dire que ça n'existait pas à l'époque. Je continue à écrire, mais là, j'ai lu récemment une newsletter d'Alexandre Dana qui donnait un bon tip, c'était de mettre ces newsletters dans ChatGPT et de lui demander de le critiquer, de le challenger. C'est peut-être un truc que je ferai à l'avenir pour que ce soit encore mieux construit. Mais en tout cas, voilà, ça vient du cœur et ça, c'est la base. Et puis ensuite, j'enregistre. donc chez moi avec mon matos. Et après, le reste est délégué. Donc le montage est délégué à un ingénieur du son qui met la musique, qui cligne le son. Et puis, tout ce qui est mise en ligne et communication sur le podcast, c'est Alice qui s'en charge. qui donc est coach dans mon équipe, mais qui fait aussi une partie du marketing. Voilà.

  • Speaker #1

    Et ton podcast, on le retrouve toutes les semaines ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Tous les mardis, tous les mardis matins, sur toutes les plateformes d'écoute. C'est censé S-E-N-S-E-E-S. Et voilà, c'est un bon moment.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que ça t'apporte, toi, personnellement, ce podcast et ce partage, justement ?

  • Speaker #0

    Alors, ça m'apporte plusieurs choses. Déjà, la première chose, c'est que j'adore... partagé par la voix. Et donc, moi, à chaque fois que j'écris ou que j'enregistre un podcast, j'ai vraiment le sentiment d'avoir à côté de moi, en face de moi, toutes mes auditrices. Donc, pour moi, c'est un moment de partage, même si ça se fait en décalé. La deuxième chose, c'est que ça m'amène à formuler certaines réflexions et donc à les approfondir. Et donc, pour moi, ça me nourrit. énormément et ça nourrit aussi mes programmes de coaching, ça nourrit des conversations que je peux avoir, ça nourrit aussi des coachings concrets que je peux avoir. Et donc, c'est un bon moment. Et donc, je l'ai arrêté, tu disais, pendant quelques mois. Alors, pendant quelques mois, après six ans de bons et loyaux services, on a diffusé pendant trois mois, exactement, des best-of, des épisodes best-of. Parce qu'un jour, je me suis réveillée, puis je n'avais plus de jus. Mon cœur ne vibrait plus tout à fait. Et je me suis dit, je sais que ce podcast, il a marché. Ce que j'ai toujours fait, vraiment guidé par l'envie, le cœur. Et donc, je me suis dit, ce n'est pas grave, on va prendre une pause. Il y a plein de best-of, des personnes qui nous ont rejoints il y a peut-être un an et qui n'ont pas écouté tous les épisodes d'avant. Il y a plein de choses à partager. Et je me suis donné le temps. Et je me suis même donné l'autorisation d'arrêter complètement si je voulais. Et en fait, au bout de quelques semaines, j'ai senti en moi cette vague d'envie. J'avais plein de choses à partager, j'avais envie d'y revenir. Et donc voilà, j'y reviens, mais portée par une énergie qui me plaît.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as un épisode particulier qui t'a profondément marquée ? C'était quoi ton plus beau souvenir pour les épisodes passés autour du podcast ?

  • Speaker #0

    C'est difficile comme question. J'ai plein d'épisodes qui m'ont marquée, mais je dirais peut-être ceux qui ont le plus marqué les personnes qui écoutent. Je pense qu'il y a l'épisode sur le concept de la bonne élève qui parlera à beaucoup de femmes leaders. Moi, j'ai pris beaucoup de... de plaisir à écrire un épisode sur la visualisation, qui je sais a beaucoup plu aussi, parce que j'y raconte dedans une histoire très personnelle, de comment ma maison rêvée à la mer s'est matérialisée dans ma vie à travers la visualisation. Je pense que ça a parlé à beaucoup de gens, et puis c'est une jolie histoire. Et puis récemment, on m'a rediffusé un best-of qui s'appelle... j'ai... que j'ai écrit avec vraiment beaucoup de cœur, c'était « Vieillir et s'aimer comme on est » . Et je pense que c'est un sujet que les femmes, qui occupent beaucoup de place dans l'esprit des femmes, un peu trop, je pense, sur le fait de vieillir et d'accepter son corps, le fait qu'on vieillisse. Et donc, j'ai eu beaucoup de joie à partager ma vision des choses.

  • Speaker #1

    Tu parlais juste avant de ce travail en équipe. Ce travail en équipe, c'est aussi un travail en équipe, en couple. J'en parlais peut-être hier encore dans un enregistrement avec Véronique Estienne, qui est la fondatrice de Balt, qui est une grosse boutique sur la métropole liloise, engagée. et en fait, elle, elle me partageait le fait que... Entreprendre, ça a été un travail avant tout en équipe avec son conjoint, mais aussi ses enfants. Et qu'aujourd'hui, son projet entrepreneurial, il était vraiment porté par cette dimension familiale. Même si bien sûr, elle était au cœur et c'était son entreprise. Est-ce que c'est une vision que tu partages ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Complètement. Clairement,

  • Speaker #1

    je le sais.

  • Speaker #0

    J'ai pu entreprendre. J'ai pu dépasser plein de peurs et me faire confiance parce que j'avais aussi à côté de moi mon mari qui me faisait confiance, qui lui suivait quoi qu'il arrive. qui, à plusieurs reprises, notamment au début, m'a donné un coup de main, était là pour m'écouter à chaque fois que j'avais des grosses périodes de doute et pour me donner sa vision. Et puis, en tant que père, lui, il prend pleinement sa place. Donc, en fait, on navigue vraiment ensemble. Et à chaque fois qu'il y a à prioriser nos enfants, on décide ensemble de qui. qui prend le lead. Et ce n'est pas toujours moi. On est vraiment sur un pied d'égalité. Et ça, je pense que c'est vraiment une... Ça devrait être normal, mais c'est une grande chance dans notre société. Et donc, oui, je pense que ça participe énormément au fait que je ne me pose pas de questions. Aujourd'hui, si je devais être célibataire, je continuerais à être entrepreneur. Mais pour me lancer et pour faire rouler le truc, il a fallu aussi investir... beaucoup de temps, prendre des décisions familiales et donc qui ont impliqué aussi mon mari et mes enfants font partie de l'aventure. Déjà parce que moi, aujourd'hui, je travaille à la maison et que ils ne me dérangent jamais dans mon bureau quand ils savent que je travaille parce que je leur ai expliqué et ils le comprennent. Ils sont aussi assez grands, ils ont 8 et 10 ans. ils sont hyper admiratifs. Et ça, c'est vrai que pour moi, c'est très encourageant. Mon fils, être entrepreneur, pour lui, c'est normal. Moi, quand j'étais gamine, je voulais être entrepreneur, mais je ne savais pas si je pourrais, parce que mes parents étaient salariés. Et donc, je me dis, mais c'est génial, parce que lui, s'il veut, ce sera facile, en fait.

  • Speaker #1

    Et justement, s'il voulait, si demain, il venait te voir, il disait, je veux être entrepreneur, ça serait quoi le conseil que tu pourrais lui donner ? Je sais que ce n'est pas facile comme question.

  • Speaker #0

    Crois en toi et tes idées, donne-toi les moyens et va jusqu'au bout du truc.

  • Speaker #1

    Et ce serait ce que tu dirais aussi à une maman entrepreneur qui viendrait te voir. Exactement la même chose.

  • Speaker #0

    Je pense que l'entrepreneuriat doit être porté par un véritable élan. Pour moi, c'est ça le deal. On ne choisit pas l'entrepreneuriat par défaut ou par dépit. Parce qu'à mon avis, ça, c'est une façon de faire qui est risquée, parce que ça vient aussi avec son lot de difficultés, comme toutes les situations. Mais quand il y a l'élan, il n'y a pas de question à se poser. Après, on étudie et on voit ce qui est faisable, comment on peut le faire, et on essaye d'y aller à fond.

  • Speaker #1

    Et justement, tu parles de cet élan, ça peut être en effet un moteur, parfois ça peut être... aussi un frein en termes de charge mentale, on n'arrive plus à s'arrêter. La charge mentale, on sait que c'est quand même un sujet fondamental et capital dans l'entrepreneuriat et encore plus quand on est maman parce qu'on porte aussi beaucoup même quand le conjoint prend sa place, on sait que c'est quand même la mère qui porte les charges mentales souvent de la famille. Comment toi t'as fait pour pouvoir te retrouver ? Est-ce que t'as déjà frôlé le burn-out ? Merci.

  • Speaker #0

    Alors, moi, ma technique, déjà, en termes d'organisation, c'est de prendre beaucoup de vacances. C'est-à-dire que je bosse quatre jours par semaine, mais quand je bosse, c'est très intense. C'est-à-dire que je peux faire des grosses journées. Pour moi, c'est une grosse journée de commencer à 8h30 et peut-être de finir à 19h. Je considère que c'est une très grosse journée. Après, chacun a des définitions différentes. Mais le quatrième jour, aujourd'hui, je le consacre à mes enfants. Donc, finalement, c'est... pas là où je me repose beaucoup. En revanche, ma technique, c'est de prendre beaucoup de vacances. Je prends des vacances régulièrement et l'été, je m'arrête longtemps. Donc ça, ça m'aide à équilibrer. C'est ma façon d'équilibrer.

  • Speaker #1

    C'est une vraie coupure que tu arrives à faire ?

  • Speaker #0

    Voilà. Et parfois, il y a certaines vacances où je ne coupe pas vraiment à 100%, mais c'est par choix. En fait, j'y trouve mon compte. Ça, c'est la première chose. Après, Il m'est arrivé de frôler le burn-out. Alors déjà, j'ai déjà fait un burn-out en entreprise au début de ma carrière. Donc, je sais ce que c'est. Ça, c'était... Voilà, ça m'est arrivé. Dans l'entrepreneuriat, il m'est arrivé de frôler le burn-out. Mais de frôler parce qu'en fait, en réalité, je savais déjà ce que c'était. Et donc, l'avantage que j'ai, c'est que moi, les signaux, je les vois tout de suite. Et donc, je prends le taureau par les cornes et voilà. Je fais du tri, je fais de la place, j'arrête des projets, je reviens sur des décisions s'il le faut. Parce qu'en fait... Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Effectivement, oui, le fait d'être mère a un impact sur la charge mentale parce qu'on gère une famille, une maisonnée. Et même quand c'est partagé, parce que j'ai l'impression que la charge mentale, je la partage, il n'en reste pas moins que c'est quand même beaucoup. Donc, j'ai appris avec le temps. à prioriser. Et vraiment, dans les périodes où je vois que je suis charrette, il y a beaucoup de choses, en fait, je re-regarde mon agenda et s'il le faut, j'annule des engagements. Que ce soit des engagements professionnels, parce que finalement, ils ne sont pas si importants que ça, ils ne vont pas faire la différence pour la boîte, ou que ce soit des engagements personnels. D'aller un week-end avec des copains. Enfin, ça m'est arrivé, d'annuler un week-end avec des copains ou d'annuler une prestation parce que finalement, je me disais, non, mais en fait, ce n'est pas prioritaire. Je le fais si je sens que ça ne va pas passer.

  • Speaker #1

    Et justement, tu as eu, je n'ai pas envie de parler de chance, mais tu arrives à voir les premiers signaux lorsque tu es au bord de l'épuisement. Quelqu'un qui n'a pas du tout l'habitude. qui sent que ça commence à être un peu difficile, mais qui se dit, je suis portée par ma flamme dans l'entrepreneuriat, je vais aller jusqu'au bout. Qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire et comment peut-être l'accompagner aussi là-dessus ?

  • Speaker #0

    Alors, je lui dirais que l'entrepreneuriat, c'est une marche tranquille. Ça n'est pas un marathon. Ça n'est pas non plus un sprint. Parce que quand on est entrepreneur et qu'on se voit faire sur la durée, Alors, c'est une marche tranquille. Maintenant, il y a des périodes où il y a des sprints. Il y a des périodes où peut-être même il y a un marathon. Mais ce sont des périodes, à partir du moment où c'est tout le temps, c'est qu'il y a un problème. Et donc, pour moi, il y a un problème, soit de gestion de l'entreprise, soit un problème personnel, un challenge personnel qui fait qu'on s'accorde peut-être trop de valeur par rapport à... à ce qu'on fait professionnellement. Et moi, j'ai envie de vous rappeler, mais en fait, vous n'avez rien besoin de prouver à personne, ni à vous-même. Parce qu'en fait, à terme, les entrepreneurs qui travaillent trop par rapport à leur capacité d'énergie, leur besoin de repos, etc., en fait, à un moment, au niveau de la santé, ça coince. Donc, c'est aussi ça. OK, j'ai quand même un capital santé. Qu'est-ce que j'ai envie d'en faire ? Et puis... Mais c'est très difficile de prendre ce recul en plein vol. C'est extrêmement difficile. Et moi, je trouve que c'est pour ça que se faire accompagner, avoir un regard extérieur, c'est essentiel. Moi, il y a plein de fois, je ne me serais pas aperçue que ça n'allait pas. C'est parce que quelqu'un m'a dit « Non mais là, t'es stressée. » C'est parce que mon équipe m'a dit « Non mais là, Jenny, ça fait un peu trop. » Mais ça faisait trop pour elle. Et si elle ne me l'avait pas dit ? En fait, et moi, je ne réalisais pas que ça faisait aussi beaucoup trop pour moi. Il faut avoir autour de soi une équipe d'accompagnants, que ce soit les gens qu'on aime, que ce soit nos collègues, que ce soit des professionnels de la santé ou du coaching. En fait, ça, ça permet de se dire OK, là, ça va. Et puis ensuite, d'accepter qu'il y a des périodes où on va taffer à fond et puis des périodes où ça va être un peu plus à la cool et que c'est cet équilibre-là qui fait que sur la durée, ça marche.

  • Speaker #1

    C'est assez cyclique au final. C'est important de le garder en tête, même si on est dans une société très masculine, porter ses valeurs de performance en permanence. Je sais que tu n'aimes pas qu'on parle de leadership au féminin, mais remettre du féminin dans tout ça, c'est peut-être apprendre à se réécouter et à écouter aussi ses cycles personnels. pouvoir remettre du sens dans son projet entrepreneurial.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense que c'est extrêmement important d'être connecté à son corps, en fait, au message de son corps, donc à son cycle, parce que nous sommes des êtres cycliques. Et puis, dans la vie, il y a aussi beaucoup d'étapes, parce que là, on parle de la maternité, mais il y a aussi la périménopause, la ménopause. Et donc, quand on est vraiment ancré et connecté dans son... dans son corps, connecté à son corps, et donc c'est ce que j'appelle être dans son centre, c'est beaucoup plus facile de percevoir les périodes où on peut y aller à fond, les périodes où il faut faire un peu plus gaffe, et d'opérer son entreprise aussi comme ça. Parce que en fait, on ne crée pas un succès. En faisant un seul sprint. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'entrepreneurs à qui ça arrive. Moi, je pense qu'on crée des succès sur la durée, en ayant plein d'échecs, en étant constant, en réessayant même quand ça a raté, en améliorant. Et en fait, en vrai, ça ne se fait pas après pas. Ce n'est pas le truc successful, miraculeux. Ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour justement se connecter à son corps ? Tu disais que tu faisais beaucoup de méditation, du yoga. En off, on parlait du sport qu'on pratiquait respectivement. Du coup, qu'est-ce que tu conseillerais pour quelqu'un qui veut commencer à se reconnecter, en tout cas à son corps,

  • Speaker #0

    comment on fait ? Alors pour moi, il y a deux choses. Il y a la connexion à ses émotions,

  • Speaker #1

    totalement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est qu'est-ce que je ressens ? Notre vie émotionnelle est si riche, puisqu'on a plus de 60 000 pensées par jour, et que chaque pensée génère une émotion. On imagine la palette émotionnelle d'une journée. Donc, se reconnecter à ces émotions, c'est peut-être se poser la question de temps en temps dans la journée, ou qu'aimer là, tout de suite. En un mot d'émotion, comment je me sens ? Je me sens calme, je me sens triste, je me sens honteuse. Je me sens stressée, je me sens angoissée, je me sens concentrée. Et puis, nous, on travaille beaucoup sur les émotions, notamment sur l'accueil émotionnel, parce qu'en fait, quand on vit très bien avec ses émotions, ça nous permet aussi d'incarner mieux son leadership. La deuxième façon d'être dans son corps et dans son centre, c'est le mouvement. Il n'y a pas photo, on peut travailler autant qu'on veut notre mental, que ce soit en coaching, en thérapie, etc. À un moment donné, si on n'est pas dans son corps en mouvement, quel que soit le mouvement, il peut être très doux comme très cardio, eh bien, on a du mal à percevoir son corps. Donc, et ça, le mouvement, moi, vraiment, mon conseil, c'est faites ce qui vous fait kiffer. Vous n'aimez pas le sport ? Allez marcher. Vous aimez un type de sport ? Allez-y à fond. Il faut s'amuser, en fait. Et donc, pour s'amuser quand on n'est pas sportif, par essence, C'est de tester des trucs et de voir ce qui nous plaît. Au bout d'un moment, vous allez trouver un truc qui vous plaît.

  • Speaker #1

    Et ça, tu conseilles tous les jours un petit peu de faire en tout cas ce cheminement.

  • Speaker #0

    Clairement, quand on est sédentaire dans sa vie professionnelle, il faut du mouvement tous les jours, mais peut-être pas du sport tous les jours. Ça peut être juste, je m'assure qu'aujourd'hui, je vais quand même marcher à un moment donné. Et ensuite, il faut une activité physique un petit peu plus intense. plusieurs fois par semaine dans l'idéal. Mais si on est à zéro, qu'on commence avec un. Je veux dire, ce n'est pas la peine d'aller tout de suite beaucoup plus loin, mais au fur et à mesure, ça se fait avec le temps. Par étape.

  • Speaker #1

    Et toi, du coup, comment tu le fais ? Tu le pratiques en tout cas au quotidien ? Ça se matérialise comment ?

  • Speaker #0

    Alors, moi justement, je me suis fait la réflexion. Donc, je vis à Rennes depuis un an et demi. Et donc, depuis que je vis à Rennes, je pense que j'ai une vie beaucoup plus sédentaire. Déjà, je travaille depuis chez moi. L'avantage génial, c'est que je me déplace à vélo. Mais finalement, je pourrais concrètement passer une journée sans sortir de chez moi si je voulais. Donc, comment amener du mouvement là-dedans ? Et j'en parle parce que je suis sûre que ça va parler à beaucoup de gens, parce que le télétravail s'est quand même beaucoup développé. Je pense à un impact direct sur le mouvement. Donc, comment je fais déjà ? J'ai un chien. que je vais promener une chienne, Vénus, que je vais promener tous les jours pendant un certain temps. Donc ça, c'est mon moment où je marche. J'essaye de marcher cardio, d'ailleurs de marcher plus vite. C'est un conseil qu'on m'a donné il n'y a pas très longtemps et que j'applique. Et puis, la deuxième chose, et là, il n'y a pas de miracle, c'est que le seul moyen de faire du sport, c'est de le planifier. Et j'observe que quand je suis arrivée à Rennes au début, c'était compliqué parce que je n'avais pas encore les bons endroits, les bons trucs. Et donc, je faisais ça quand je pouvais. Et le quand je pouvais, c'est toujours trop tard parce qu'un entrepreneur, il a toujours une bonne raison de ne pas y aller parce qu'en fait, il y a plein de choses à faire, toujours. Et donc là, moi, ma méthode, c'est de planifier en avance et de m'assurer que sur ma semaine, j'ai mes séances de sport. Et donc, moi, j'alterne différentes choses. Donc, évidemment, le yoga, mais je préfère aller en studio que le faire seul chez moi. Mais je fais aussi du pilates réformeur et je fais aussi de la gym suédoise. Donc j'essaye de planifier ça en avance pour que je sois sûre qu'il ne va pas y avoir d'autres rendez-vous sur ces créneaux-là.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est le mouvement que tu remets en place régulièrement.

  • Speaker #0

    Et tu parlais aussi de pouvoir se reconnecter à ses émotions. Ça, tu le fais beaucoup avec les méditations, la visualisation.

  • Speaker #1

    Alors, oui, la connexion aux émotions, je le fais. Alors, au début, je le faisais beaucoup à travers le coaching. Maintenant, je suis très connectée à mes émotions. Et donc, je n'ai plus vraiment besoin, en tout cas du coaching, pour ça en particulier au quotidien. Mais la méditation de pleine conscience m'aide vraiment à me connecter à tout ce qui se passe. à l'intérieur. Et donc, c'est un super outil. Et donc, je médite très, très régulièrement.

  • Speaker #0

    Merci pour tous ces outils, pour tous ces conseils précieux. Pour terminer, peut-être deux questions. La première, un mantra qui t'accompagne au quotidien.

  • Speaker #1

    Tout est possible.

  • Speaker #0

    Tout est possible. Et une dernière question. Est-ce que tu peux nous redire où on peut te retrouver ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on me trouve sur jennychammas.com. On me trouve sur le podcast

  • Speaker #0

    Sensé, mais sur toutes les plateformes de téléchargement.

  • Speaker #1

    On me trouve aussi sur Instagram et LinkedIn en tapant jenny chammas.

  • Speaker #0

    Voilà, super. Eh bien, merci infiniment, Jenny, pour cette conversation riche et sincère, pleine d'énergie. Et tu nous rappelles que l'ambition, ça peut rimer avec douceur aussi. et que le leadership, ça peut être sensible, que chaque maman peut créer sa voix à sa manière. Donc, à toutes les auditrices, si cet épisode vous a inspiré, partagez-le, abonnez-vous, et surtout, n'oubliez pas, vous êtes déjà puissante. Il ne vous reste plus qu'à vous en souvenir. À très bientôt pour un prochain épisode de Mumpreneur Podcast.

  • Speaker #2

    Merci. Merci.

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invitée

    00:00

  • Présentation de Jenny Chammas et de son parcours

    00:12

  • Le déclic entrepreneurial pendant la maternité

    00:30

  • Les défis de l'entrepreneuriat avec des jeunes enfants

    00:56

  • Alignement des valeurs personnelles et professionnelles

    02:40

  • L'importance de la confiance en soi et du soutien féminin

    04:27

  • Conciliation entre maternité et entrepreneuriat

    06:35

  • La gestion du temps et des priorités

    08:01

  • Le processus de délégation et de construction d'équipe

    09:21

  • Choisir les bonnes personnes pour son équipe

    11:39

  • Le programme Sensée et son impact sur les femmes leaders

    17:26

  • La relation des femmes avec l'argent

    19:45

  • Surmonter les peurs liées à l'argent et à l'entrepreneuriat

    27:08

  • Le leadership au féminin : réflexions et apprentissages

    34:25

  • Conclusion et ressources pour les auditrices

    40:00

Share

Embed

You may also like

Description

Comment Jenny Charmas équilibre sa vie de maman et d'entrepreneure : stratégies pour les femmes ambitieuses et inspirées.


🎙 Êtes-vous prête à découvrir comment la maternité peut devenir le tremplin vers un succès entrepreneurial éclatant ?


Dans cet épisode captivant du podcast Mumpreneur, Margareth Piette-Cuenca reçoit Jenny Chammas, une véritable pionnière du leadership au féminin et fondatrice de CoachHappy. Jenny nous plonge dans son parcours inspirant d'entrepreneuse et de maman, révélant comment la maternité a été le catalyseur de son projet professionnel. Elle partage avec nous son expérience unique de jongler entre la création de son entreprise et l'éducation de ses deux jeunes enfants, tout en nous transmettant l'énergie et la passion qui l'ont poussée à se lancer dans l'entrepreneuriat.


Jenny Chammas est coach en leadership féminin, fondatrice de CoacHappy - accompagnement de coaching pour les femmes leaders, fondatrice du podcast Sensées, et maman entrepreneure,

💡 On parle de :

- Comment fonder une entreprise avec des enfants

- Organisation, délégation, charge mentale

- Le lien entre argent et leadership féminin

- Comment dépasser le syndrome de l’imposteur

- La mission derrière le podcast Sensée

- L’art d’entreprendre alignée avec soi


Au fil de cette conversation enrichissante, Jenny met en lumière l'importance cruciale de l'alignement entre ses valeurs personnelles et professionnelles. Elle aborde également les défis spécifiques auxquels les femmes font face dans le monde des affaires, tout en offrant des conseils pratiques sur la gestion du temps et l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. Dans un monde où la confiance en soi et la gestion des finances sont souvent des obstacles, Jenny nous rappelle que chaque femme a le pouvoir de transformer ces défis en opportunités.


Rejoignez-nous pour cette discussion inspirante qui vous encouragera à prendre soin de vous, à cultiver votre confiance en vous, et à bâtir un réseau solide de soutien. Que vous soyez déjà une mumpreneur ou que vous envisagiez de le devenir, cet épisode du podcast Mumpreneur est une véritable source d'inspiration et de motivation. Ne manquez pas l'occasion d'apprendre de l'expérience de Jenny Chammas et de découvrir comment vous aussi, vous pouvez transformer votre maternité en un puissant levier pour votre carrière !


Pour en savoir plus sur Jenny Chammas, son accompagnement de coaching et son podcast Sensées, pour les femmes leaders, c'est ici :

https://jennychammas.com

_____________


N'oublie pas de t'inscrire à la newsletter ici : https://margareth-hypnose-pro.systeme.io/mumpreneur

_____________


🎧 Épisode disponible sur Youtube ici : https://youtu.be/XOSNSgztozI


______________

🎙️Episode chaque mardi : interview d'entrepreneuse maman (et épisode solo chaque dernier mardi du mois).

✉️ Newsletter chaque mercredi


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Mumpreneur, le podcast où l'on explore les chemins sinués, puissants et passionnants des femmes qui conjuguent maternité et entrepreneuriat. Je suis Margareth Piette-Cuencz, maman de deux enfants et bientôt trois, entrepreneure et comme chaque mardi, je serai votre hôte pour cet épisode. Aujourd'hui, je reçois une femme inspirante, stratège du leadership au féminin, maman engagée. fondatrice de CoachHappy, un accompagnement de coaching pour les femmes leaders, créatrice du podcast Sensée pour les femmes leaders. Jenny Chammas, qui nous fait l'honneur de partager son parcours, ses apprentissages et ses clés pour une vie alignée, ambitieuse et libre. Jenny, bienvenue à toi.

  • Speaker #1

    Merci Margareth, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour, merci d'avoir répondu présente pour cet épisode.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    est-ce que déjà tu peux te présenter en quelques mots ? Et puis peut-être me dire combien tu as d'enfants, quel âge, etc.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai 40 ans. Donc j'ai ouvert une nouvelle page de ma vie il y a quelques mois. Je suis maman de deux enfants. Charlie, mon fils, a 10 ans et Prune, ma fille, a 8 ans. Je suis mariée et je suis chef d'entreprise, comme tu l'as dit. chef d'entreprise d'une entreprise dont la mission est d'accompagner le leadership des femmes c'est vraiment notre spécialité à travers le coaching voilà donc voilà qui je suis mais sinon une bretonne d'adoption je vis à Rennes depuis peu et j'adore cette région donc je m'y sens chez moi et ça fait combien de temps que tu es entrepreneur ?

  • Speaker #0

    t'as eu un parcours avant dans le salariat ?

  • Speaker #1

    oui Ça fait 7 ans officiellement et presque 8 ans en réalité. J'avais déjà démarré en sous-marin et j'ai l'impression que ça fait une éternité. C'est-à-dire que mon ancienne carrière en entreprise, au codire d'une entreprise de retail, me semble extrêmement loin en réalité.

  • Speaker #0

    Et du coup, si je comprends bien, tu as créé ton entreprise, tu avais ton premier enfant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu es tombée ensuite enceinte de ta prune, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas tout à fait. En réalité, j'ai monté mon entreprise juste après la naissance de ma fille, de mon deuxième enfant.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'est passé justement, le fait de monter ton entreprise avec justement deux enfants, un vraiment en bas âge ?

  • Speaker #1

    Alors c'était un peu particulier parce qu'à l'époque, je travaillais en expatriation, donc j'étais salariée. et cette idée de créer mon entreprise m'est venue de façon évidente pendant ma grossesse. Donc quand j'ai accouché et repris le travail, à ce moment-là, j'ai commencé à développer en parallèle de mon travail ce projet d'entreprise. Donc j'avais, on va dire, de 9h à 17h mon job, mon job que je maîtrisais bien. C'est-à-dire que ça faisait un moment que j'étais sur ce poste, donc j'avais mon job la journée. Je rentrais le soir, j'étais avec mes enfants, et quand ils étaient couchés, j'accordais, pas tous les jours, mais une à deux heures de mon temps à cet embryon d'entreprise. Et donc j'ai fait ça pendant presque six mois avant de négocier mon départ. Donc finalement, aujourd'hui je me demande comment j'ai pu faire, mais à l'époque, j'étais vraiment portée par une folle énergie. Il se trouve que c'était mon deuxième enfant, Prune, donc j'étais déjà habituée à la maternité. Pour moi, ça a été beaucoup plus facile que la première fois. Donc, je n'ai pas senti de difficultés à ce niveau-là. J'étais aussi très soutenue par mon mari. Et puis, j'étais tellement portée par la passion que je ne trouvais pas que c'était une charge. C'est-à-dire, ces deux heures passées le soir, j'aurais pu regarder une série ou faire autre chose, lire. Bon, ben non. Moi, ce que je faisais, c'était travailler sur la boîte que j'avais envie de créer. finalement, ça s'est fait assez naturellement.

  • Speaker #0

    Et ça a été une sorte de déclic, au final. La maternité, c'est un peu ça qui t'a poussée à te requestionner, peut-être, et à t'aligner sur tes valeurs et ce que tu voulais, en fait,

  • Speaker #1

    aussi dans ta vie. Oui, complètement. Ça a été un déclic. Alors, j'ai toujours su que je voulais être entrepreneur, donc ça, c'était pas nouveau. Mais tout s'est aligné. C'est-à-dire, à la fois, il fallait que je fasse un projet professionnel pour la suite, parce que j'étais en expatriation. Donc, il fallait que je décide. Qu'est-ce que je fais ? Je m'expatrie une deuxième fois ? J'accepte quel poste ? À la fois, la maternité m'avait amenée... encore plus d'idées et de convictions féministes et très alimentées aussi par l'écoute de podcasts. Et en fait, tout s'est aligné. C'est-à-dire qu'à un moment, j'étais au bout de ce que je faisais. Ça ne m'intéressait plus vraiment. Et puis, l'envie d'entreprendre est devenue très grande. Et puis, c'est vrai que quand on donne naissance à des enfants, je trouve que le fait de s'arrêter lors d'un congé maternité... ouvre un espace où on s'interroge. Et puis là, en plus, j'avais une fille et donc j'avais des interrogations supplémentaires qui étaient, mais ma fille, dans 20 ans, 30 ans, comment elle vivra le monde du travail ? Donc voilà, j'avais vraiment... Enfin, tout ça s'est concilié et c'est comme ça que j'en suis venue à monter ma boîte.

  • Speaker #0

    Tu avais envie de transmettre tes valeurs à ta fille. C'est ça qui a été un peu le clivage, le déclic aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Alors... Je ne sais pas si j'avais envie de lui transmettre mes valeurs à travers l'entrepreneuriat, mais disons que moi, j'ai toujours été avide de liberté. Et pour moi, l'entrepreneuriat, ça correspondait à la liberté. Et l'idée d'aider des femmes me portait énormément. Et quelque part, je me disais, c'est ma contribution à un monde plus équitable. Ok,

  • Speaker #0

    très bien. Et aujourd'hui, c'est quoi ta vision ? parce que tes enfants ont déjà un peu grandi. C'est quoi ta vision entre cette conciliation entre maternité et entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je trouve que quand on est entrepreneur, c'est beaucoup plus facile de concilier sa maternité et sa vie professionnelle. En tout cas, ça, c'est mon expérience. C'est-à-dire que moi, quand j'étais en entreprise, j'avais un cadre qui était très... C'était très cadré, c'est-à-dire que déjà, je n'avais pas de télétravail, donc il fallait que j'aille tout le temps au bureau. J'étais assez flexible sur les horaires, mais il n'en reste pas moins que je devais être là systématiquement, minimum de 9h à 17h, et après, il fallait trouver un équilibre. Donc, ne serait-ce que la gestion des rendez-vous médicaux, de tout ce qui... Tout ce qu'il y a à gérer dans une famille, en fait, c'était une organisation entrepreneuriale avec mon mari. Il fallait vraiment caler, faire du Tetris. Aujourd'hui, en tant qu'entrepreneur, j'ai beaucoup plus de flexibilité. Et déjà, moi, je ne travaille que quatre jours par semaine. Donc, je ne travaille pas le mercredi, notamment pour être avec mes enfants et aussi pour avoir du temps pour moi. Et donc, ça me simplifie la vie. si je décide de prioriser Ma vie de maman, un jour, parce que je dois faire quelque chose avec mes enfants, je ne vais pas me poser la question.

  • Speaker #0

    C'est quoi justement aujourd'hui une journée type dans ta vie ? Alors une journée type,

  • Speaker #1

    quand c'est une journée de travailler, en général, j'emmène mes enfants à l'école. Je démarre mon boulot soit juste après, c'est-à-dire à 8h30. soit je décide de faire une séance de méditation ou de sport et donc ça va plutôt être à 9h30. Et en général, mes journées sont assez longues de travail, c'est-à-dire que j'arrête entre 18h et 19h. Si j'ai une belle pause déjeuner, c'est que j'ai rencontré quelqu'un. Donc c'est parce que je suis allée à un déjeuner, mais sinon ça va être assez rapide. Ou alors la plupart du temps, j'ai un call de coaching entre midi et deux. Donc voilà, mes journées travaillées sont assez remplies. Et elles sont entre des rendez-vous avec mon équipe, des rendez-vous avec des clientes, des rendez-vous avec mon réseau et de la création de contenu. Donc, ça dépend des jours. Ça va varier.

  • Speaker #0

    Et tu parlais justement de ton équipe. À partir de quand tu as décidé de développer justement cette équipe ? Là, je pense qu'il y a quatre personnes qui travaillent avec toi. C'est ce que j'avais vu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    À partir de quand ? tu as eu ce déclic aussi de savoir déléguer ? Parce que ce n'est pas évident quand on est entrepreneur, on a un peu toutes les casquettes dans sa boîte. Et voilà, comment ça t'est venu cette envie aussi et cette capacité à pouvoir déléguer ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est venu assez vite, au bout d'un an.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce que tout simplement, à l'époque, je coachais en individuel. Et donc... Quand j'ai commencé à avoir des clientes et que mon activité a commencé à se développer, au bout d'un moment, en fait, je n'avais plus de place dans mon agenda. C'est-à-dire que j'avais quelques jours où je coachais toute la journée et puis quelques jours où je gérais le commercial, le marketing, tout le back-end en fait. le podcast, l'Instagram, les newsletters, l'admin, tout ça, tout ça. Donc, très vite, j'ai vu que si je voulais développer, il fallait que j'ai de l'aide, notamment sur toute la partie back-end, parce que ce n'est pas ma zone de génie. Et donc, j'ai commencé par prendre une prestataire externe 10 heures par semaine. Et puis, ça a duré trois semaines, un mois comme ça. Et puis en fait, on a tellement bien fité ensemble qu'elle est passée à 25 heures et finalement, elle est restée sur différentes missions, différents projets pendant cinq ans en partenariat avec mon entreprise Coachapi. Donc c'était fabuleux. Elle a vraiment contribué au développement de l'entreprise et elle a occupé différents postes. Et ensuite, un an après ça, j'ai embauché ma première salariée pour gérer tout le marketing. Un an après ça, j'ai embauché ma première coach pour gérer tous les programmes. Et puis, est-ce que c'est un an ? Ouais, peut-être un an ou deux ans après ça, c'est la deuxième coach que j'ai embauchée, qui est à la fois coach, mais en même temps, nous accompagne sur l'opérationnel à la fois dans les programmes et sur la création de contenu marketing. Donc voilà, ça s'est fait assez vite. Et puis entre-temps, j'ai décidé de prendre une assistante. en externe. Et puis ensuite, d'autres prestataires externes qui ont fait partie de l'équipe, mais plus ponctuellement, on va dire.

  • Speaker #0

    Et comment tu choisis les personnes qui t'accompagnent, les personnes dans ton équipe ? Tu disais qu'il y a eu un feeling déjà pour la première personne. Et après, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    C'est très intuitif. C'est-à-dire que la première personne, vraiment, ce qui s'est passé, c'est que je suis allée sur le site Malte. J'ai repéré deux, trois profils. J'en voyais à trois personnes. C'est la première qui m'a répondu. Je lui ai fait faire un test. Et en fait, on a tout de suite fité. Et en fait, ça a démarré une collaboration de cinq ans. C'est quand même incroyable. Ensuite, j'ai embauché une de mes amies avec qui j'ai fait mes études à Sciences Po. Et puis après, j'ai cherché comme une entreprise fait avec une offre de poste. Dans tous les recrutements que j'ai faits, il y a eu des loupés. Parce que là, je ne parle pas des gens que j'ai embauchés et puis qu'ensuite, je n'ai pas gardé ou qui m'ont quitté aussi. Il y a eu des loupés. Et puis, je dirais que tout ce qui a marché, c'était vraiment très intuitif. C'est-à-dire un coup de cœur en se disant, non mais c'est comme ça. Et finalement, il y a plusieurs personnes que je suis allée chercher,

  • Speaker #0

    que tu avais repérées. Oui,

  • Speaker #1

    où je me suis dit, ma deuxième coach en l'occurrence, Quand j'ai vu passer son trophée, je me suis dit mais elle serait top pour nous. Et en fait, ça s'est fait comme ça. Elle a commencé en tant que prestataire externe, puis ensuite, elle a rejoint l'équipe en tant que salariée. Donc, c'est vraiment écouter ce qui vient du cœur, son intuition. Parce que les fois où je n'ai pas écouté, notamment une fois en particulier où je n'ai pas écouté, c'est un gros échec.

  • Speaker #0

    La place de l'intuition, elle est forte aussi dans le métier de l'entrepreneuriat, si on fait le parallèle.

  • Speaker #1

    Alors complètement, complètement. Je pense qu'il y a les gens qui ignorent que l'intuition occupe une grande place dans leur façon d'entreprendre. Il y a les gens qui l'utilisent en conscience. Donc moi, c'est mon cas parce que ça fait partie aussi de mon métier. Et puis, il y a les personnes aussi, il y a des entrepreneurs qui sont très dans le mental et souvent, quand ils ferment la porte à l'intuition, le probablement, il ne faut pas toujours les bons choix.

  • Speaker #0

    Là, on parle de l'intuition comme boussole. Je pense que ce qui vient aussi en complément, c'est la vision de l'entreprise. On en parle beaucoup avec les entrepreneurs, avoir cette vision à 3 ans, 5 ans, etc. Toi, tu l'avais dès le démarrage de ton entreprise, cette vision que tu as aujourd'hui, l'entreprise telle qu'elle est aujourd'hui. Alors, ça a évolué, ça a évolué.

  • Speaker #1

    Mais ce que je peux dire, quand même, aujourd'hui, je dirais, effectivement, une grande partie de la vision s'est réalisée. C'est-à-dire que moi, je me voyais travailler en équipe. Donc, ça s'est fait. Je me voyais accompagner des femmes. Le leadership s'est venu au bout d'un an en coachant des femmes. J'ai réalisé que vraiment, ça, c'était mon créneau. Et puis après, donc... oui, j'avais une vision très claire et qui s'est affinée au fur et à mesure du temps. Il y a eu beaucoup de test and learn, aussi de recadrage sur OK, mais... Quelle place, moi, j'ai envie d'occuper dans l'entreprise ? À quoi j'ai envie que ressemble mon quotidien ? Par exemple, ma vision initiale, c'était une boîte qui était quelque part beaucoup plus grosse. Et en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure du temps que je n'étais pas certaine d'avoir envie d'occuper le poste de CEO d'une boîte plus grosse, de ma boîte plus grosse. Parce que ça m'aurait éloignée de mes clientes, éloignée de l'accompagnement. Et que finalement, je pense... Je pense que je suis une bonne chef d'entreprise. Et en même temps, je pense que ma zone de génie, elle est probablement davantage sur l'accompagnement. Et donc, j'avais envie de concilier les deux. Et en même temps, de répondre à mon envie de liberté, mon besoin de temps. Donc, voilà, c'est un mix. Et donc, au départ, je ne voyais pas tout ça, parce que je n'avais jamais été entrepreneur. Je ne savais pas exactement ce que ça impliquait. C'est vraiment l'expérience qui m'a fait prendre conscience de ça.

  • Speaker #0

    Là, tu parles de tes accompagnements. Est-ce que tu peux en dire quelques mots, peut-être les développer un petit peu plus ? Qu'est-ce que tu proposes concrètement ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, ce que je propose concrètement, c'est un programme qui s'appelle Sensée, le même nom que le podcast, qui est un programme de coaching, d'accompagnement des femmes leaders, qui se déroule en quatre mois. Et c'est un programme dans lequel ces femmes sont accompagnées en petits groupes, donc en collectif, mais des groupes cocon. où on se connaît toutes finalement à la fin les unes les autres, elles viennent d'entreprises différentes, parfois sont entrepreneurs ou libérales ou salariées en entreprise. Et avec mon équipe, on les accompagne à travers du coaching collectif, du coaching individuel, du mentoring, de la formation. Et en fait, on les aide à déployer leur leadership et surtout à lever toutes les barrières qu'elles peuvent avoir, les barrières les plus grandes étant... Le manque de confiance et le sentiment d'illégitimité, alors même qu'elles réussissent très bien leur carrière, c'est hyper important à dire. La deuxième barrière étant la gestion du temps et cette frustration de se dire qu'elles n'ont jamais assez de temps pour faire vraiment ce qu'elles veulent, à la fois professionnellement et personnellement. Et on les aide à aussi trouver leur place, leur posture et vraiment réaliser leurs ambitions.

  • Speaker #0

    Et le non-sensé. Ça t'est venu comment ?

  • Speaker #1

    Alors, le nom Sensée m'est venu lors d'une méditation. Avant, le programme s'appelait Leaders Ambitieuses. Et pendant cinq ans, il s'est appelé comme ça. Et mon podcast, parce que j'ai aussi un podcast, s'appelait Femmes Ambitieuses. Et puis, il y a un an environ, un peu plus d'un an, je médite beaucoup. Et puis lors d'une méditation, ça faisait un moment que j'avais envie de changer le nom. J'adorais ce nom. Et en même temps, je sentais qu'on était arrivés à une nouvelle phase qui ne reniait absolument pas l'ambition, mais où le sens prenait une importance toute particulière. Et donc, je suis sortie d'une méditation et puis ce mot m'est tombée dessus. Et c'est comme ça que ça a été la deuxième vie de notre programme qui a été... Enfin, on l'a aussi... complètement changé, amélioré. On a pris le meilleur de ce qu'il y avait dans Leaders Ambitieuses et puis on a écouté les feedbacks des centaines de leaders accompagnés pendant cinq ans. On a tout mis dans ce programme. On a vraiment pris en compte tous les feedbacks, tout le vécu de nos clientes. Et voilà, ça a donné ce programme que, enfin, je dis qu'on adore parce qu'on est trois coachs dedans. Il y a aussi Alice et Virginie qui sont donc les coachs de mon équipe. Et on adore ce programme parce que... Les clientes qui passent à travers sont hyper heureuses. Ça crée de beaux résultats et une grande sororité aussi.

  • Speaker #0

    Là, tu parlais du fait qu'une de tes missions qu'on retrouve dans ton programme, c'est le leadership au féminin. Et dans ce leadership au féminin, il y a aussi toute cette relation à l'argent qui est délicate pour les femmes aujourd'hui. C'est d'ailleurs comme ça que je t'ai découvert. C'était lors d'un... super événement à Terrabundo, dans le nord de la France, sur le leadership au féminin. Il y avait toute cette partie sur la relation avec l'argent qui m'a fait des déclics. Tu dis par exemple que l'argent n'est ni bon ni mauvais. Et tout ça, j'ai trouvé ça extrêmement inspirant.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    tu penses que c'est quoi la vision de la femme et sa relation justement, la femme, la femme entrepreneur, avec l'argent ? C'est quoi les difficultés ? Pourquoi c'est pas... Ce n'est pas pareil qu'un homme, au final.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que les différences peuvent s'expliquer par la socialisation des femmes. Déjà, historiquement, les femmes ne travaillaient pas dans des entreprises. Elles travaillaient à la maison. Elles n'étaient pas rémunérées pour ça. Donc, elles n'avaient pas de compte en banque. Les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte en banque en France, je crois, en 1956. C'est il n'y a pas très longtemps, finalement. C'est tout récent. Donc, on a un héritage historique qui fait que les femmes, historiquement, n'étaient pas celles qui... qui décidaient nécessairement de l'argent. Alors oui, elles avaient le budget du ménage qu'elles étaient, probablement seules à décider, mais c'est à partir du moment où le mari avait décidé de donner le budget, puis après tu gères. Donc ça, c'est déjà notre héritage, qui peut expliquer en partie. Et puis après, il y a la socialisation dans l'enfance. Est-ce que les femmes... sont éduquées à l'argent de la même façon que les hommes ? Est-ce que les petites filles, on leur parle d'argent pareil que les petits garçons, etc. ? Et puis on regarde aussi comme modèle nos parents, et notamment une fille quand on regarde sa mère, donc quelle était sa relation à l'argent ? Tout ça, ça peut influencer énormément. Et donc je dirais, aujourd'hui en tout cas, sur les entrepreneurs que j'accompagne, finalement les histoires peuvent être très différentes. Mais dans la majorité des cas, les femmes que j'accompagne, qu'elles soient entrepreneurs ou pas, la question de l'argent est toujours assez compliquée. Par exemple, prendre une décision seule avec son argent sans avoir à convaincre qui que ce soit dans la famille quand c'est son propre argent. Ça, ça n'existe pas. Je n'ai encore pas rencontré, ou alors elles n'en parlent pas, de femmes qui décident d'investir de l'argent, leur propre argent, sans se prendre la tête à... Oui mais... Peut-être que ce serait mieux de le garder pour les enfants ou peut-être qu'il faut que j'en parle à mon mari, qu'il soit d'accord, alors même que c'est leur propre argent. Par exemple, ça, c'est un truc typique. Cette aussi conviction parfois qu'elles ne sont pas capables de gagner plus ou alors cette conviction qu'elles n'ont pas besoin de plus. C'est hyper intéressant. Je pense que ça s'auto-entretient, c'est-à-dire comme je suis dans un environnement où je gagne. pas plus et j'ai l'impression que ça va être très compliqué de gagner plus. Du coup, je me convainc que finalement, en fait, je suis bien et je n'ai pas besoin. Et donc, on ne va pas chercher plus. Il y a aussi toute cette question du fait que les femmes connaissent moins bien tous les produits financiers, l'investissement, etc. Elles sont moins éduquées à ça. Et donc, concrètement, elles gagnent aussi moins d'argent parce qu'elles prennent moins de risques avec leur argent. Donc ça, c'est hyper intéressant à observer. Et donc, moi, j'observe que, par exemple, des entrepreneurs que j'ai accompagnés qui ont des familles entrepreneurs, elles ont plus de facilité à gagner de l'argent. Mais si elles viennent d'un background où, finalement, elles sont entrepreneurs, mais elles avaient des parents salariés qui avaient des règles très strictes avec leur argent, ça va être difficile tout de suite de se sentir libre avec l'argent. Et en fait, moi, par exemple, si je fais mon auto-analyse, je pense que je suis très à l'aise avec l'argent parce que j'ai un... père qui était très à l'aise avec ça et qui en parlait avec simplicité. Oui, si on peut faire ça. Mes parents étaient aisés dans mon enfance, donc ça m'a beaucoup apporté. Mais mon père, il était là, pourquoi pas ? Si on peut le faire, on le fait. Il ne se posait pas de limites. Il savait que l'argent, ça allait, ça venait et puis on faisait avec ce qu'on avait. Ma mère avait une autre vision de l'argent. Elle était plus précautionneuse, plus... peur, mais parce qu'elle venait aussi d'une famille. Ma grand-mère n'avait quasiment pas à manger quand elle était petite. Elle venait d'une famille pauvre, donc elle a beaucoup épargné. Elle avait vraiment eu une forte ascension sociale. Donc tout ça, ça joue énormément sur la relation des femmes à l'argent. Et donc la question après, c'est comment on se saisit de ça ? Comment déjà on en prend conscience ? Et puis ensuite, qu'est-ce qu'on veut en faire ? Est-ce qu'on veut rester avec les pensées, les croyances ? de nos parents, de nos grands-parents, de la société, du regard des autres ? Ou est-ce qu'on veut s'affranchir de tout ça et créer une aisance financière qui nous convient ? Quoi que ça veuille dire, après, chacun y met ce qu'il veut dedans.

  • Speaker #0

    Et si on veut justement dépasser toutes ces croyances, il y a un travail déjà sur le mindset, je suppose, à mettre en place, que tu vois dans tes programmes. pour les accompagnements. Et il y a aussi toute une partie sur l'éducation financière. Ça, comment on va chercher les ressources sur l'éducation financière ?

  • Speaker #1

    Alors, l'éducation financière, franchement, aujourd'hui, si on est connecté à Instagram ou même Internet, l'éducation financière pour les femmes, franchement, il y a plein de choses. Il y a plein de sites. Je pense, par exemple, à Plan Cash Média. Je pense au travail d'Éloïse Boll. que je recommande tout particulièrement. Et Loïse Boll et Insa Fallassini ont écrit un super bouquin, dont je ne me rappelle plus le nom, sur justement l'argent et les femmes. Il est hyper pédagogique, il est hyper bien fait. Je veux dire, aujourd'hui, l'info est là. C'est-à-dire qu'elle est accessible, quel que soit le budget qu'on a. On n'a pas envie de dépenser de l'argent, on prend du contenu gratuit. On a un peu de budget. et là, on s'offre peut-être un accompagnement sur le sujet. Et vraiment, les ressources sont vastes. Donc, il faut tout simplement décider qu'on a envie d'y accorder un petit peu de temps. Et je crois que la plus grosse étape, elle est là, en fait. Elle est de... En fait, c'est pas compliqué. Il suffit juste de s'y intéresser, puis de trouver ce qui nous intéresse le plus là-dedans en... visualisant ce qu'on veut en faire. C'est quoi in fine ce que je veux créer en m'intéressant davantage à l'argent, à mon argent, à ce que je veux en faire, à l'investissement, à peut-être améliorer aussi ma rémunération. Et donc, ça passe avant tout, en fait, par un travail d'état d'esprit, par du coaching, parce que cette croyance, elle est difficile à... À déboulonner.

  • Speaker #0

    Complètement. Toi, tu disais que tu avais un héritage de par ton père où il y avait des croyances positives, ce qu'on appelle en hypnose des croyances positives autour de l'argent, et de ta maman, plutôt des croyances un peu plus limitantes, si je vais entre les lignes. Tu as été justement la combinaison de ces deux héritages. Est-ce que tu as eu des peurs à un moment donné dans ton parcours entrepreneurial et de maman ? face à l'argent et comment justement, si c'est arrivé, tu les as dépassés. Aujourd'hui, c'est quoi ta croyance principale, positive ou négative vis-à-vis de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu beaucoup de peur. En fait, c'était partagé, c'est-à-dire que j'avais vraiment, c'est ce qu'on appelle la dissonance cognitive, mais j'avais des pensées positives, des croyances positives et négatives en même temps. Et quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, ce qui était challengeant, qui... qui me faisait peur, c'était « mais est-ce que je vais réussir à trouver des clientes ? » Donc, autrement dit, à générer un chiffre d'affaires, autrement dit, à terme, à me rémunérer. J'avais la chance incroyable de toucher le chômage, et donc je savais que pendant un an et demi, j'étais tranquille. Et ça, c'était la croyance positive, c'est « en un an et demi, c'est sûr que ça va le faire » . Voilà, donc c'était les deux. Ensuite, j'ai commencé à générer du chiffre d'affaires, et donc au bout d'un an et demi, j'ai pu me rémunérer. à hauteur de ce que je trouvais très honorable. Donc, ça s'est un peu calmé. Mais finalement, j'ai observé que chaque année, j'avais l'impression de remettre les compteurs à zéro. Et donc, souvent, les premiers mois de l'année, j'étais un peu stressée de, mais est-ce que vraiment on va réussir à faire l'année ? Et du coup, je vais réussir à payer les prestats, puis à prester les salariés. Puis je me suis habituée. Je me suis habituée à ça en me disant, mais en fait, ça fait deux ans, ça fait trois ans, quatre ans, cinq ans. Donc maintenant, tu sais qu'en fait, ça va marcher. Et puis ensuite, l'entreprise n'a fait que croître jusqu'à un certain point où là, il y a eu un peu plus de difficultés. Et donc là, de nouvelles peurs sont apparues. Mais est-ce que je vais être capable de gérer ça ? Et puis en fait, j'ai réalisé que finalement, j'étais une très bonne gestionnaire. que j'étais aussi très bien entourée et que j'avais construit mon entreprise pour faire face à tout type de situation. Et donc maintenant, la pensée qui m'accompagne, j'ai plusieurs pensées. Les pensées qui m'accompagnent, c'est l'argent ça va, ça vient, regarde ta vie, en fait, t'as déjà tout, t'as pas besoin de plus. Et en fait, la réalité, c'est que j'ai une vie extrêmement généreuse, sur tous les plans. J'ai le temps, j'ai l'argent suffisant pour faire ce que j'adore, vivre là où je veux, voyager, m'offrir des choses de temps en temps, me faire plaisir avec les gens que j'aime. Et puis, que j'en ai plus que j'en ai moins, j'ai des passions dans la vie aussi qui ne demandent pas tout le temps d'argent. Donc, je me dis, bah oui, en fait, si j'avais ça en moins ou ça en moins, en vrai, je pourrais être tout aussi heureuse. Donc ça, ça me rassure. J'ai une pensée qui est... Je suis une très bonne gestionnaire.

  • Speaker #0

    Ça, je l'ai vraiment construite notamment avec une personne qui m'a accompagnée en finance qui s'appelle Laetitia Mesplède et qui m'a montré qu'en réalité, je l'étais. Puis c'est drôle, j'avais rendez-vous hier avec mon expert comptable qui m'a dit « c'est beau » . Et je me suis dit « ah ouais, en fait, ça, c'est une pensée que je peux garder, donc ça, ça m'aide. » C'est-à-dire que quoi qu'il arrive, je retomberai sur mes pattes. Et puis j'ai une autre pensée qui peut peut-être aider les entrepreneurs. ma boîte peut se planter, comme n'importe quelle boîte. Ça, c'est une réalité. Même comme un gros groupe peut éventuellement un jour se planter. Et donc, moi, je me dis en étant entrepreneur, j'ai développé la capacité à créer de la valeur et à gagner de l'argent. Et donc, même si mon entreprise, un jour, devait ne plus vivre, ne plus exister, ce auquel je ne crois pas du tout, eh bien, en fait, cette compétence que j'ai développée me servirait dans n'importe quelle situation.

  • Speaker #1

    Cette compétence de savoir gérer de l'argent,

  • Speaker #0

    de créer de la valeur, de gagner de l'argent.

  • Speaker #1

    Et tout ça, ça participe au leadership au féminin. Les autres piliers du leadership au féminin, on peut l'aborder tout à l'heure. Il y a la notion du temps aussi, savoir gérer son temps. Il y a la notion de confiance en soi que tu avais abordée beaucoup. C'est quoi pour toi aujourd'hui si tu devais redéfinir le leadership au féminin et comment tu accompagnes autour de ça ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je dirais le leadership au féminin, et je pense que ça, c'est peut-être une chose à expliquer. C'est que moi, j'ai fait le choix d'accompagner uniquement les femmes sur le programme Sensée parce que j'avais envie de les outiller, parce que je trouvais que finalement, le monde du travail était inéquitable. Donc, c'était comme le rendre un petit peu plus équitable. Cela étant dit, je ne crois pas vraiment qu'il existe un leadership féminin. ou masculin. En réalité, ça, c'est une dénomination qui est bien pratique parce que les entreprises aiment l'utiliser. Moi, je n'y crois pas tant que ça. Moi, je crois au leadership humain. Et donc, que chacune, et d'ailleurs chacun, incarne à sa façon. Donc, pour moi, c'est vraiment ça l'essence du leadership. Et alors, tu me disais, la confiance, c'est ça, comment, quel impact ça a sur le leadership ?

  • Speaker #1

    Oui, certainement.

  • Speaker #0

    Alors je dirais que si on le regarde en creux, le fait de ne pas se faire confiance, de douter beaucoup, peut altérer notre leadership. Donc par exemple, prendre ses décisions en fonction de ce que les autres pensent uniquement, sans faire confiance à son propre ressenti. Dire ou ne pas dire, selon... selon les personnes qu'il y a autour. Et finalement, c'est-à-dire déporter son centre en fonction de l'extérieur. Pour moi, le leadership, ça s'incarne avant tout de l'intérieur, en étant connecté à ce qu'on sait, ce qu'on sent, et en étant avec un esprit très curieux de « j'essaye et j'apprends » . Évidemment, on est connecté à l'extérieur, parce qu'on sent l'extérieur, on ne fait rien. Un leader tout seul, il ne fait rien. mais il va venir aussi s'appuyer sur la sagesse des gens autour, pas pour s'assurer de leur faire plaisir ou ne pas faire de bourde, mais parce qu'on s'enrichit les uns les autres et qu'ensemble, évidemment, on prend de meilleures décisions. Donc, la confiance ici joue un rôle majeur parce que... Alors, je ne dis pas qu'on a besoin d'avoir confiance en soi 100% du temps, c'est utopique, ça n'existe pas, ça n'existe chez... personnes ou alors chez les psychopathes. En revanche, je pense que il faut savoir, il faut apprendre à voir quand je doute trop. C'est que là, je suis complètement à côté de la plaque. À un moment, je me remets dans mon centre et je décide de décider, même si j'ai peur. Et le doute qui est sain, qui est la remise en question, qui peut aussi faire avancer. Donc voilà, c'est trouver ce... Ce juste équilibre qui s'apprend, c'est un travail qu'on fait beaucoup en coaching.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu l'incarnes ce leadership féminin. Je suppose que pour toi aussi, ça a dû être un apprentissage. Comment toi, tu l'as appréhendé à ta manière ? Et est-ce que la maternité, ça l'a un peu chamboulé à un moment donné ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors, le leadership, je pense que je l'incarne depuis effectivement un bon bout de temps, c'est-à-dire bien avant d'être... coach dans ma carrière précédente. Moi, j'ai beaucoup appris et j'ai beaucoup appris en observant. C'est vraiment ma... L'observation et l'expérience, c'est vraiment ma façon d'apprendre. Donc moi, j'ai observé des managers qui étaient de très mauvais leaders et puis j'ai observé des managers qui étaient d'excellents leaders et puis j'ai observé des leaders qui n'étaient pas managers. Et en fait, j'ai appris par mimétisme. Ça, c'est la première chose. Je trouve qu'on a beaucoup d'exemples et moi, j'ai eu surtout des exemples masculins finalement parce que j'ai eu pas mal de boss masculins. C'est ça qui m'a... qui m'a construite au tout début le mimétisme et puis ensuite ensuite j'ai appris en faisant c'est à dire que je pense que j'avais un capital confiance qui m'a été offert généreusement par mes parents qui m'a beaucoup aidé et puis après les expériences de la vie ont pu carrément chambouler ça voilà la vie n'est pas toujours rose il ya les hauts il ya les bas Et donc, oui, j'ai eu plusieurs expériences, finalement, pas tant la maternité que ça, mais d'autres expériences de ma vie qui ont chamboulé ma confiance en moi. Et en fait, ça, c'est vraiment ce qui m'a aidée. C'est de bien m'entourer, de me faire accompagner et d'être bien conseillée. Donc, à la fois sur la partie entrepreneuriale, d'avoir les bons conseils, donc par exemple, conseils financiers, le regard de chaque membre de mon équipe. parce qu'on travaille beaucoup en co-création, co-construction, pour m'aider à prendre des décisions. Ça, ça a été vraiment hyper important pour moi. Et puis, d'un point de vue personnel, quand le manque de confiance se fait trop sentir, je me suis aussi beaucoup faite accompagner. Donc moi, j'ai fait de la thérapie. Évidemment, je me fais coacher. Donc je me suis faite coacher on and off depuis huit ans, mais donc j'ai expérimenté plein de choses. Je me forme aussi beaucoup à plein de choses. Je suis formée à la méditation et je médite. Ça aussi, ça m'aide beaucoup. Je suis prof de yoga, donc je pratique beaucoup de yoga. Ça aussi, ça m'aide beaucoup. Enfin, si tu veux, il y a vraiment... Voilà, quand je sens que je suis dans un creux, je me fais aider.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, tu proposes aussi tous ces retours d'expérience et toutes ces aides que tu appréhendes dans ton podcast.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Dans ton podcast « Sensé pour les leaders ambitieux » , tu peux nous dire... Quelques mots justement sur ce podcast. J'avais vu par exemple que tu l'avais un petit peu stoppé pour pouvoir un peu te réaligner. Oui. Et ça y est, là, tu repars à fond dans ce projet. Oui. Comment tu t'organises aussi ? Parce que ça prend beaucoup de temps de mettre en place un podcast. Comment tu t'organises avec ce projet aussi ?

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, Sensé, c'est un podcast qui a sept ans. Donc, il y a... Il y a plus de 3, je crois que je regardais 320 ou 80 épisodes. Enfin, je ne sais plus tellement il y en a.

  • Speaker #1

    C'est ultra riche.

  • Speaker #0

    Il a plus de 3 millions de téléchargements à ce jour. Et c'est un podcast dans lequel je suis en général la plupart du temps en solo sur un format court, 15-20 minutes maximum. Et je partage un sujet sur... le leadership, le coaching, sur un peu ce qu'on échange aujourd'hui sous tous ses angles. Il est nourri vraiment de mon expérience, mes apprentissages, de ce que je vois chez mes coachés, des expériences et apprentissages des gens de mon équipe. Nourri de la vie, de la vraie vie. Et donc, j'adore ce format. Ça crée une grande connexion avec les gens. Et puis surtout, en sept ans, j'ai eu de nombreux feedbacks de femmes qui écoutent et pour qui déjà, ça a changé plein de choses dans leur quotidien. Moi, je trouve ça fabuleux comme format. Alors, comment je m'organise ? J'écris les épisodes, c'est-à-dire que je scripte. Alors, j'écris de façon très intuitive. Et je n'utilise pas ChatGPT. C'est-à-dire que ça n'existait pas à l'époque. Je continue à écrire, mais là, j'ai lu récemment une newsletter d'Alexandre Dana qui donnait un bon tip, c'était de mettre ces newsletters dans ChatGPT et de lui demander de le critiquer, de le challenger. C'est peut-être un truc que je ferai à l'avenir pour que ce soit encore mieux construit. Mais en tout cas, voilà, ça vient du cœur et ça, c'est la base. Et puis ensuite, j'enregistre. donc chez moi avec mon matos. Et après, le reste est délégué. Donc le montage est délégué à un ingénieur du son qui met la musique, qui cligne le son. Et puis, tout ce qui est mise en ligne et communication sur le podcast, c'est Alice qui s'en charge. qui donc est coach dans mon équipe, mais qui fait aussi une partie du marketing. Voilà.

  • Speaker #1

    Et ton podcast, on le retrouve toutes les semaines ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Tous les mardis, tous les mardis matins, sur toutes les plateformes d'écoute. C'est censé S-E-N-S-E-E-S. Et voilà, c'est un bon moment.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que ça t'apporte, toi, personnellement, ce podcast et ce partage, justement ?

  • Speaker #0

    Alors, ça m'apporte plusieurs choses. Déjà, la première chose, c'est que j'adore... partagé par la voix. Et donc, moi, à chaque fois que j'écris ou que j'enregistre un podcast, j'ai vraiment le sentiment d'avoir à côté de moi, en face de moi, toutes mes auditrices. Donc, pour moi, c'est un moment de partage, même si ça se fait en décalé. La deuxième chose, c'est que ça m'amène à formuler certaines réflexions et donc à les approfondir. Et donc, pour moi, ça me nourrit. énormément et ça nourrit aussi mes programmes de coaching, ça nourrit des conversations que je peux avoir, ça nourrit aussi des coachings concrets que je peux avoir. Et donc, c'est un bon moment. Et donc, je l'ai arrêté, tu disais, pendant quelques mois. Alors, pendant quelques mois, après six ans de bons et loyaux services, on a diffusé pendant trois mois, exactement, des best-of, des épisodes best-of. Parce qu'un jour, je me suis réveillée, puis je n'avais plus de jus. Mon cœur ne vibrait plus tout à fait. Et je me suis dit, je sais que ce podcast, il a marché. Ce que j'ai toujours fait, vraiment guidé par l'envie, le cœur. Et donc, je me suis dit, ce n'est pas grave, on va prendre une pause. Il y a plein de best-of, des personnes qui nous ont rejoints il y a peut-être un an et qui n'ont pas écouté tous les épisodes d'avant. Il y a plein de choses à partager. Et je me suis donné le temps. Et je me suis même donné l'autorisation d'arrêter complètement si je voulais. Et en fait, au bout de quelques semaines, j'ai senti en moi cette vague d'envie. J'avais plein de choses à partager, j'avais envie d'y revenir. Et donc voilà, j'y reviens, mais portée par une énergie qui me plaît.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as un épisode particulier qui t'a profondément marquée ? C'était quoi ton plus beau souvenir pour les épisodes passés autour du podcast ?

  • Speaker #0

    C'est difficile comme question. J'ai plein d'épisodes qui m'ont marquée, mais je dirais peut-être ceux qui ont le plus marqué les personnes qui écoutent. Je pense qu'il y a l'épisode sur le concept de la bonne élève qui parlera à beaucoup de femmes leaders. Moi, j'ai pris beaucoup de... de plaisir à écrire un épisode sur la visualisation, qui je sais a beaucoup plu aussi, parce que j'y raconte dedans une histoire très personnelle, de comment ma maison rêvée à la mer s'est matérialisée dans ma vie à travers la visualisation. Je pense que ça a parlé à beaucoup de gens, et puis c'est une jolie histoire. Et puis récemment, on m'a rediffusé un best-of qui s'appelle... j'ai... que j'ai écrit avec vraiment beaucoup de cœur, c'était « Vieillir et s'aimer comme on est » . Et je pense que c'est un sujet que les femmes, qui occupent beaucoup de place dans l'esprit des femmes, un peu trop, je pense, sur le fait de vieillir et d'accepter son corps, le fait qu'on vieillisse. Et donc, j'ai eu beaucoup de joie à partager ma vision des choses.

  • Speaker #1

    Tu parlais juste avant de ce travail en équipe. Ce travail en équipe, c'est aussi un travail en équipe, en couple. J'en parlais peut-être hier encore dans un enregistrement avec Véronique Estienne, qui est la fondatrice de Balt, qui est une grosse boutique sur la métropole liloise, engagée. et en fait, elle, elle me partageait le fait que... Entreprendre, ça a été un travail avant tout en équipe avec son conjoint, mais aussi ses enfants. Et qu'aujourd'hui, son projet entrepreneurial, il était vraiment porté par cette dimension familiale. Même si bien sûr, elle était au cœur et c'était son entreprise. Est-ce que c'est une vision que tu partages ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Complètement. Clairement,

  • Speaker #1

    je le sais.

  • Speaker #0

    J'ai pu entreprendre. J'ai pu dépasser plein de peurs et me faire confiance parce que j'avais aussi à côté de moi mon mari qui me faisait confiance, qui lui suivait quoi qu'il arrive. qui, à plusieurs reprises, notamment au début, m'a donné un coup de main, était là pour m'écouter à chaque fois que j'avais des grosses périodes de doute et pour me donner sa vision. Et puis, en tant que père, lui, il prend pleinement sa place. Donc, en fait, on navigue vraiment ensemble. Et à chaque fois qu'il y a à prioriser nos enfants, on décide ensemble de qui. qui prend le lead. Et ce n'est pas toujours moi. On est vraiment sur un pied d'égalité. Et ça, je pense que c'est vraiment une... Ça devrait être normal, mais c'est une grande chance dans notre société. Et donc, oui, je pense que ça participe énormément au fait que je ne me pose pas de questions. Aujourd'hui, si je devais être célibataire, je continuerais à être entrepreneur. Mais pour me lancer et pour faire rouler le truc, il a fallu aussi investir... beaucoup de temps, prendre des décisions familiales et donc qui ont impliqué aussi mon mari et mes enfants font partie de l'aventure. Déjà parce que moi, aujourd'hui, je travaille à la maison et que ils ne me dérangent jamais dans mon bureau quand ils savent que je travaille parce que je leur ai expliqué et ils le comprennent. Ils sont aussi assez grands, ils ont 8 et 10 ans. ils sont hyper admiratifs. Et ça, c'est vrai que pour moi, c'est très encourageant. Mon fils, être entrepreneur, pour lui, c'est normal. Moi, quand j'étais gamine, je voulais être entrepreneur, mais je ne savais pas si je pourrais, parce que mes parents étaient salariés. Et donc, je me dis, mais c'est génial, parce que lui, s'il veut, ce sera facile, en fait.

  • Speaker #1

    Et justement, s'il voulait, si demain, il venait te voir, il disait, je veux être entrepreneur, ça serait quoi le conseil que tu pourrais lui donner ? Je sais que ce n'est pas facile comme question.

  • Speaker #0

    Crois en toi et tes idées, donne-toi les moyens et va jusqu'au bout du truc.

  • Speaker #1

    Et ce serait ce que tu dirais aussi à une maman entrepreneur qui viendrait te voir. Exactement la même chose.

  • Speaker #0

    Je pense que l'entrepreneuriat doit être porté par un véritable élan. Pour moi, c'est ça le deal. On ne choisit pas l'entrepreneuriat par défaut ou par dépit. Parce qu'à mon avis, ça, c'est une façon de faire qui est risquée, parce que ça vient aussi avec son lot de difficultés, comme toutes les situations. Mais quand il y a l'élan, il n'y a pas de question à se poser. Après, on étudie et on voit ce qui est faisable, comment on peut le faire, et on essaye d'y aller à fond.

  • Speaker #1

    Et justement, tu parles de cet élan, ça peut être en effet un moteur, parfois ça peut être... aussi un frein en termes de charge mentale, on n'arrive plus à s'arrêter. La charge mentale, on sait que c'est quand même un sujet fondamental et capital dans l'entrepreneuriat et encore plus quand on est maman parce qu'on porte aussi beaucoup même quand le conjoint prend sa place, on sait que c'est quand même la mère qui porte les charges mentales souvent de la famille. Comment toi t'as fait pour pouvoir te retrouver ? Est-ce que t'as déjà frôlé le burn-out ? Merci.

  • Speaker #0

    Alors, moi, ma technique, déjà, en termes d'organisation, c'est de prendre beaucoup de vacances. C'est-à-dire que je bosse quatre jours par semaine, mais quand je bosse, c'est très intense. C'est-à-dire que je peux faire des grosses journées. Pour moi, c'est une grosse journée de commencer à 8h30 et peut-être de finir à 19h. Je considère que c'est une très grosse journée. Après, chacun a des définitions différentes. Mais le quatrième jour, aujourd'hui, je le consacre à mes enfants. Donc, finalement, c'est... pas là où je me repose beaucoup. En revanche, ma technique, c'est de prendre beaucoup de vacances. Je prends des vacances régulièrement et l'été, je m'arrête longtemps. Donc ça, ça m'aide à équilibrer. C'est ma façon d'équilibrer.

  • Speaker #1

    C'est une vraie coupure que tu arrives à faire ?

  • Speaker #0

    Voilà. Et parfois, il y a certaines vacances où je ne coupe pas vraiment à 100%, mais c'est par choix. En fait, j'y trouve mon compte. Ça, c'est la première chose. Après, Il m'est arrivé de frôler le burn-out. Alors déjà, j'ai déjà fait un burn-out en entreprise au début de ma carrière. Donc, je sais ce que c'est. Ça, c'était... Voilà, ça m'est arrivé. Dans l'entrepreneuriat, il m'est arrivé de frôler le burn-out. Mais de frôler parce qu'en fait, en réalité, je savais déjà ce que c'était. Et donc, l'avantage que j'ai, c'est que moi, les signaux, je les vois tout de suite. Et donc, je prends le taureau par les cornes et voilà. Je fais du tri, je fais de la place, j'arrête des projets, je reviens sur des décisions s'il le faut. Parce qu'en fait... Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Effectivement, oui, le fait d'être mère a un impact sur la charge mentale parce qu'on gère une famille, une maisonnée. Et même quand c'est partagé, parce que j'ai l'impression que la charge mentale, je la partage, il n'en reste pas moins que c'est quand même beaucoup. Donc, j'ai appris avec le temps. à prioriser. Et vraiment, dans les périodes où je vois que je suis charrette, il y a beaucoup de choses, en fait, je re-regarde mon agenda et s'il le faut, j'annule des engagements. Que ce soit des engagements professionnels, parce que finalement, ils ne sont pas si importants que ça, ils ne vont pas faire la différence pour la boîte, ou que ce soit des engagements personnels. D'aller un week-end avec des copains. Enfin, ça m'est arrivé, d'annuler un week-end avec des copains ou d'annuler une prestation parce que finalement, je me disais, non, mais en fait, ce n'est pas prioritaire. Je le fais si je sens que ça ne va pas passer.

  • Speaker #1

    Et justement, tu as eu, je n'ai pas envie de parler de chance, mais tu arrives à voir les premiers signaux lorsque tu es au bord de l'épuisement. Quelqu'un qui n'a pas du tout l'habitude. qui sent que ça commence à être un peu difficile, mais qui se dit, je suis portée par ma flamme dans l'entrepreneuriat, je vais aller jusqu'au bout. Qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire et comment peut-être l'accompagner aussi là-dessus ?

  • Speaker #0

    Alors, je lui dirais que l'entrepreneuriat, c'est une marche tranquille. Ça n'est pas un marathon. Ça n'est pas non plus un sprint. Parce que quand on est entrepreneur et qu'on se voit faire sur la durée, Alors, c'est une marche tranquille. Maintenant, il y a des périodes où il y a des sprints. Il y a des périodes où peut-être même il y a un marathon. Mais ce sont des périodes, à partir du moment où c'est tout le temps, c'est qu'il y a un problème. Et donc, pour moi, il y a un problème, soit de gestion de l'entreprise, soit un problème personnel, un challenge personnel qui fait qu'on s'accorde peut-être trop de valeur par rapport à... à ce qu'on fait professionnellement. Et moi, j'ai envie de vous rappeler, mais en fait, vous n'avez rien besoin de prouver à personne, ni à vous-même. Parce qu'en fait, à terme, les entrepreneurs qui travaillent trop par rapport à leur capacité d'énergie, leur besoin de repos, etc., en fait, à un moment, au niveau de la santé, ça coince. Donc, c'est aussi ça. OK, j'ai quand même un capital santé. Qu'est-ce que j'ai envie d'en faire ? Et puis... Mais c'est très difficile de prendre ce recul en plein vol. C'est extrêmement difficile. Et moi, je trouve que c'est pour ça que se faire accompagner, avoir un regard extérieur, c'est essentiel. Moi, il y a plein de fois, je ne me serais pas aperçue que ça n'allait pas. C'est parce que quelqu'un m'a dit « Non mais là, t'es stressée. » C'est parce que mon équipe m'a dit « Non mais là, Jenny, ça fait un peu trop. » Mais ça faisait trop pour elle. Et si elle ne me l'avait pas dit ? En fait, et moi, je ne réalisais pas que ça faisait aussi beaucoup trop pour moi. Il faut avoir autour de soi une équipe d'accompagnants, que ce soit les gens qu'on aime, que ce soit nos collègues, que ce soit des professionnels de la santé ou du coaching. En fait, ça, ça permet de se dire OK, là, ça va. Et puis ensuite, d'accepter qu'il y a des périodes où on va taffer à fond et puis des périodes où ça va être un peu plus à la cool et que c'est cet équilibre-là qui fait que sur la durée, ça marche.

  • Speaker #1

    C'est assez cyclique au final. C'est important de le garder en tête, même si on est dans une société très masculine, porter ses valeurs de performance en permanence. Je sais que tu n'aimes pas qu'on parle de leadership au féminin, mais remettre du féminin dans tout ça, c'est peut-être apprendre à se réécouter et à écouter aussi ses cycles personnels. pouvoir remettre du sens dans son projet entrepreneurial.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense que c'est extrêmement important d'être connecté à son corps, en fait, au message de son corps, donc à son cycle, parce que nous sommes des êtres cycliques. Et puis, dans la vie, il y a aussi beaucoup d'étapes, parce que là, on parle de la maternité, mais il y a aussi la périménopause, la ménopause. Et donc, quand on est vraiment ancré et connecté dans son... dans son corps, connecté à son corps, et donc c'est ce que j'appelle être dans son centre, c'est beaucoup plus facile de percevoir les périodes où on peut y aller à fond, les périodes où il faut faire un peu plus gaffe, et d'opérer son entreprise aussi comme ça. Parce que en fait, on ne crée pas un succès. En faisant un seul sprint. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'entrepreneurs à qui ça arrive. Moi, je pense qu'on crée des succès sur la durée, en ayant plein d'échecs, en étant constant, en réessayant même quand ça a raté, en améliorant. Et en fait, en vrai, ça ne se fait pas après pas. Ce n'est pas le truc successful, miraculeux. Ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour justement se connecter à son corps ? Tu disais que tu faisais beaucoup de méditation, du yoga. En off, on parlait du sport qu'on pratiquait respectivement. Du coup, qu'est-ce que tu conseillerais pour quelqu'un qui veut commencer à se reconnecter, en tout cas à son corps,

  • Speaker #0

    comment on fait ? Alors pour moi, il y a deux choses. Il y a la connexion à ses émotions,

  • Speaker #1

    totalement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est qu'est-ce que je ressens ? Notre vie émotionnelle est si riche, puisqu'on a plus de 60 000 pensées par jour, et que chaque pensée génère une émotion. On imagine la palette émotionnelle d'une journée. Donc, se reconnecter à ces émotions, c'est peut-être se poser la question de temps en temps dans la journée, ou qu'aimer là, tout de suite. En un mot d'émotion, comment je me sens ? Je me sens calme, je me sens triste, je me sens honteuse. Je me sens stressée, je me sens angoissée, je me sens concentrée. Et puis, nous, on travaille beaucoup sur les émotions, notamment sur l'accueil émotionnel, parce qu'en fait, quand on vit très bien avec ses émotions, ça nous permet aussi d'incarner mieux son leadership. La deuxième façon d'être dans son corps et dans son centre, c'est le mouvement. Il n'y a pas photo, on peut travailler autant qu'on veut notre mental, que ce soit en coaching, en thérapie, etc. À un moment donné, si on n'est pas dans son corps en mouvement, quel que soit le mouvement, il peut être très doux comme très cardio, eh bien, on a du mal à percevoir son corps. Donc, et ça, le mouvement, moi, vraiment, mon conseil, c'est faites ce qui vous fait kiffer. Vous n'aimez pas le sport ? Allez marcher. Vous aimez un type de sport ? Allez-y à fond. Il faut s'amuser, en fait. Et donc, pour s'amuser quand on n'est pas sportif, par essence, C'est de tester des trucs et de voir ce qui nous plaît. Au bout d'un moment, vous allez trouver un truc qui vous plaît.

  • Speaker #1

    Et ça, tu conseilles tous les jours un petit peu de faire en tout cas ce cheminement.

  • Speaker #0

    Clairement, quand on est sédentaire dans sa vie professionnelle, il faut du mouvement tous les jours, mais peut-être pas du sport tous les jours. Ça peut être juste, je m'assure qu'aujourd'hui, je vais quand même marcher à un moment donné. Et ensuite, il faut une activité physique un petit peu plus intense. plusieurs fois par semaine dans l'idéal. Mais si on est à zéro, qu'on commence avec un. Je veux dire, ce n'est pas la peine d'aller tout de suite beaucoup plus loin, mais au fur et à mesure, ça se fait avec le temps. Par étape.

  • Speaker #1

    Et toi, du coup, comment tu le fais ? Tu le pratiques en tout cas au quotidien ? Ça se matérialise comment ?

  • Speaker #0

    Alors, moi justement, je me suis fait la réflexion. Donc, je vis à Rennes depuis un an et demi. Et donc, depuis que je vis à Rennes, je pense que j'ai une vie beaucoup plus sédentaire. Déjà, je travaille depuis chez moi. L'avantage génial, c'est que je me déplace à vélo. Mais finalement, je pourrais concrètement passer une journée sans sortir de chez moi si je voulais. Donc, comment amener du mouvement là-dedans ? Et j'en parle parce que je suis sûre que ça va parler à beaucoup de gens, parce que le télétravail s'est quand même beaucoup développé. Je pense à un impact direct sur le mouvement. Donc, comment je fais déjà ? J'ai un chien. que je vais promener une chienne, Vénus, que je vais promener tous les jours pendant un certain temps. Donc ça, c'est mon moment où je marche. J'essaye de marcher cardio, d'ailleurs de marcher plus vite. C'est un conseil qu'on m'a donné il n'y a pas très longtemps et que j'applique. Et puis, la deuxième chose, et là, il n'y a pas de miracle, c'est que le seul moyen de faire du sport, c'est de le planifier. Et j'observe que quand je suis arrivée à Rennes au début, c'était compliqué parce que je n'avais pas encore les bons endroits, les bons trucs. Et donc, je faisais ça quand je pouvais. Et le quand je pouvais, c'est toujours trop tard parce qu'un entrepreneur, il a toujours une bonne raison de ne pas y aller parce qu'en fait, il y a plein de choses à faire, toujours. Et donc là, moi, ma méthode, c'est de planifier en avance et de m'assurer que sur ma semaine, j'ai mes séances de sport. Et donc, moi, j'alterne différentes choses. Donc, évidemment, le yoga, mais je préfère aller en studio que le faire seul chez moi. Mais je fais aussi du pilates réformeur et je fais aussi de la gym suédoise. Donc j'essaye de planifier ça en avance pour que je sois sûre qu'il ne va pas y avoir d'autres rendez-vous sur ces créneaux-là.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est le mouvement que tu remets en place régulièrement.

  • Speaker #0

    Et tu parlais aussi de pouvoir se reconnecter à ses émotions. Ça, tu le fais beaucoup avec les méditations, la visualisation.

  • Speaker #1

    Alors, oui, la connexion aux émotions, je le fais. Alors, au début, je le faisais beaucoup à travers le coaching. Maintenant, je suis très connectée à mes émotions. Et donc, je n'ai plus vraiment besoin, en tout cas du coaching, pour ça en particulier au quotidien. Mais la méditation de pleine conscience m'aide vraiment à me connecter à tout ce qui se passe. à l'intérieur. Et donc, c'est un super outil. Et donc, je médite très, très régulièrement.

  • Speaker #0

    Merci pour tous ces outils, pour tous ces conseils précieux. Pour terminer, peut-être deux questions. La première, un mantra qui t'accompagne au quotidien.

  • Speaker #1

    Tout est possible.

  • Speaker #0

    Tout est possible. Et une dernière question. Est-ce que tu peux nous redire où on peut te retrouver ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on me trouve sur jennychammas.com. On me trouve sur le podcast

  • Speaker #0

    Sensé, mais sur toutes les plateformes de téléchargement.

  • Speaker #1

    On me trouve aussi sur Instagram et LinkedIn en tapant jenny chammas.

  • Speaker #0

    Voilà, super. Eh bien, merci infiniment, Jenny, pour cette conversation riche et sincère, pleine d'énergie. Et tu nous rappelles que l'ambition, ça peut rimer avec douceur aussi. et que le leadership, ça peut être sensible, que chaque maman peut créer sa voix à sa manière. Donc, à toutes les auditrices, si cet épisode vous a inspiré, partagez-le, abonnez-vous, et surtout, n'oubliez pas, vous êtes déjà puissante. Il ne vous reste plus qu'à vous en souvenir. À très bientôt pour un prochain épisode de Mumpreneur Podcast.

  • Speaker #2

    Merci. Merci.

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invitée

    00:00

  • Présentation de Jenny Chammas et de son parcours

    00:12

  • Le déclic entrepreneurial pendant la maternité

    00:30

  • Les défis de l'entrepreneuriat avec des jeunes enfants

    00:56

  • Alignement des valeurs personnelles et professionnelles

    02:40

  • L'importance de la confiance en soi et du soutien féminin

    04:27

  • Conciliation entre maternité et entrepreneuriat

    06:35

  • La gestion du temps et des priorités

    08:01

  • Le processus de délégation et de construction d'équipe

    09:21

  • Choisir les bonnes personnes pour son équipe

    11:39

  • Le programme Sensée et son impact sur les femmes leaders

    17:26

  • La relation des femmes avec l'argent

    19:45

  • Surmonter les peurs liées à l'argent et à l'entrepreneuriat

    27:08

  • Le leadership au féminin : réflexions et apprentissages

    34:25

  • Conclusion et ressources pour les auditrices

    40:00

Description

Comment Jenny Charmas équilibre sa vie de maman et d'entrepreneure : stratégies pour les femmes ambitieuses et inspirées.


🎙 Êtes-vous prête à découvrir comment la maternité peut devenir le tremplin vers un succès entrepreneurial éclatant ?


Dans cet épisode captivant du podcast Mumpreneur, Margareth Piette-Cuenca reçoit Jenny Chammas, une véritable pionnière du leadership au féminin et fondatrice de CoachHappy. Jenny nous plonge dans son parcours inspirant d'entrepreneuse et de maman, révélant comment la maternité a été le catalyseur de son projet professionnel. Elle partage avec nous son expérience unique de jongler entre la création de son entreprise et l'éducation de ses deux jeunes enfants, tout en nous transmettant l'énergie et la passion qui l'ont poussée à se lancer dans l'entrepreneuriat.


Jenny Chammas est coach en leadership féminin, fondatrice de CoacHappy - accompagnement de coaching pour les femmes leaders, fondatrice du podcast Sensées, et maman entrepreneure,

💡 On parle de :

- Comment fonder une entreprise avec des enfants

- Organisation, délégation, charge mentale

- Le lien entre argent et leadership féminin

- Comment dépasser le syndrome de l’imposteur

- La mission derrière le podcast Sensée

- L’art d’entreprendre alignée avec soi


Au fil de cette conversation enrichissante, Jenny met en lumière l'importance cruciale de l'alignement entre ses valeurs personnelles et professionnelles. Elle aborde également les défis spécifiques auxquels les femmes font face dans le monde des affaires, tout en offrant des conseils pratiques sur la gestion du temps et l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. Dans un monde où la confiance en soi et la gestion des finances sont souvent des obstacles, Jenny nous rappelle que chaque femme a le pouvoir de transformer ces défis en opportunités.


Rejoignez-nous pour cette discussion inspirante qui vous encouragera à prendre soin de vous, à cultiver votre confiance en vous, et à bâtir un réseau solide de soutien. Que vous soyez déjà une mumpreneur ou que vous envisagiez de le devenir, cet épisode du podcast Mumpreneur est une véritable source d'inspiration et de motivation. Ne manquez pas l'occasion d'apprendre de l'expérience de Jenny Chammas et de découvrir comment vous aussi, vous pouvez transformer votre maternité en un puissant levier pour votre carrière !


Pour en savoir plus sur Jenny Chammas, son accompagnement de coaching et son podcast Sensées, pour les femmes leaders, c'est ici :

https://jennychammas.com

_____________


N'oublie pas de t'inscrire à la newsletter ici : https://margareth-hypnose-pro.systeme.io/mumpreneur

_____________


🎧 Épisode disponible sur Youtube ici : https://youtu.be/XOSNSgztozI


______________

🎙️Episode chaque mardi : interview d'entrepreneuse maman (et épisode solo chaque dernier mardi du mois).

✉️ Newsletter chaque mercredi


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode de Mumpreneur, le podcast où l'on explore les chemins sinués, puissants et passionnants des femmes qui conjuguent maternité et entrepreneuriat. Je suis Margareth Piette-Cuencz, maman de deux enfants et bientôt trois, entrepreneure et comme chaque mardi, je serai votre hôte pour cet épisode. Aujourd'hui, je reçois une femme inspirante, stratège du leadership au féminin, maman engagée. fondatrice de CoachHappy, un accompagnement de coaching pour les femmes leaders, créatrice du podcast Sensée pour les femmes leaders. Jenny Chammas, qui nous fait l'honneur de partager son parcours, ses apprentissages et ses clés pour une vie alignée, ambitieuse et libre. Jenny, bienvenue à toi.

  • Speaker #1

    Merci Margareth, bonjour.

  • Speaker #0

    Bonjour, merci d'avoir répondu présente pour cet épisode.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    est-ce que déjà tu peux te présenter en quelques mots ? Et puis peut-être me dire combien tu as d'enfants, quel âge, etc.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai 40 ans. Donc j'ai ouvert une nouvelle page de ma vie il y a quelques mois. Je suis maman de deux enfants. Charlie, mon fils, a 10 ans et Prune, ma fille, a 8 ans. Je suis mariée et je suis chef d'entreprise, comme tu l'as dit. chef d'entreprise d'une entreprise dont la mission est d'accompagner le leadership des femmes c'est vraiment notre spécialité à travers le coaching voilà donc voilà qui je suis mais sinon une bretonne d'adoption je vis à Rennes depuis peu et j'adore cette région donc je m'y sens chez moi et ça fait combien de temps que tu es entrepreneur ?

  • Speaker #0

    t'as eu un parcours avant dans le salariat ?

  • Speaker #1

    oui Ça fait 7 ans officiellement et presque 8 ans en réalité. J'avais déjà démarré en sous-marin et j'ai l'impression que ça fait une éternité. C'est-à-dire que mon ancienne carrière en entreprise, au codire d'une entreprise de retail, me semble extrêmement loin en réalité.

  • Speaker #0

    Et du coup, si je comprends bien, tu as créé ton entreprise, tu avais ton premier enfant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu es tombée ensuite enceinte de ta prune, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas tout à fait. En réalité, j'ai monté mon entreprise juste après la naissance de ma fille, de mon deuxième enfant.

  • Speaker #0

    Et comment ça s'est passé justement, le fait de monter ton entreprise avec justement deux enfants, un vraiment en bas âge ?

  • Speaker #1

    Alors c'était un peu particulier parce qu'à l'époque, je travaillais en expatriation, donc j'étais salariée. et cette idée de créer mon entreprise m'est venue de façon évidente pendant ma grossesse. Donc quand j'ai accouché et repris le travail, à ce moment-là, j'ai commencé à développer en parallèle de mon travail ce projet d'entreprise. Donc j'avais, on va dire, de 9h à 17h mon job, mon job que je maîtrisais bien. C'est-à-dire que ça faisait un moment que j'étais sur ce poste, donc j'avais mon job la journée. Je rentrais le soir, j'étais avec mes enfants, et quand ils étaient couchés, j'accordais, pas tous les jours, mais une à deux heures de mon temps à cet embryon d'entreprise. Et donc j'ai fait ça pendant presque six mois avant de négocier mon départ. Donc finalement, aujourd'hui je me demande comment j'ai pu faire, mais à l'époque, j'étais vraiment portée par une folle énergie. Il se trouve que c'était mon deuxième enfant, Prune, donc j'étais déjà habituée à la maternité. Pour moi, ça a été beaucoup plus facile que la première fois. Donc, je n'ai pas senti de difficultés à ce niveau-là. J'étais aussi très soutenue par mon mari. Et puis, j'étais tellement portée par la passion que je ne trouvais pas que c'était une charge. C'est-à-dire, ces deux heures passées le soir, j'aurais pu regarder une série ou faire autre chose, lire. Bon, ben non. Moi, ce que je faisais, c'était travailler sur la boîte que j'avais envie de créer. finalement, ça s'est fait assez naturellement.

  • Speaker #0

    Et ça a été une sorte de déclic, au final. La maternité, c'est un peu ça qui t'a poussée à te requestionner, peut-être, et à t'aligner sur tes valeurs et ce que tu voulais, en fait,

  • Speaker #1

    aussi dans ta vie. Oui, complètement. Ça a été un déclic. Alors, j'ai toujours su que je voulais être entrepreneur, donc ça, c'était pas nouveau. Mais tout s'est aligné. C'est-à-dire, à la fois, il fallait que je fasse un projet professionnel pour la suite, parce que j'étais en expatriation. Donc, il fallait que je décide. Qu'est-ce que je fais ? Je m'expatrie une deuxième fois ? J'accepte quel poste ? À la fois, la maternité m'avait amenée... encore plus d'idées et de convictions féministes et très alimentées aussi par l'écoute de podcasts. Et en fait, tout s'est aligné. C'est-à-dire qu'à un moment, j'étais au bout de ce que je faisais. Ça ne m'intéressait plus vraiment. Et puis, l'envie d'entreprendre est devenue très grande. Et puis, c'est vrai que quand on donne naissance à des enfants, je trouve que le fait de s'arrêter lors d'un congé maternité... ouvre un espace où on s'interroge. Et puis là, en plus, j'avais une fille et donc j'avais des interrogations supplémentaires qui étaient, mais ma fille, dans 20 ans, 30 ans, comment elle vivra le monde du travail ? Donc voilà, j'avais vraiment... Enfin, tout ça s'est concilié et c'est comme ça que j'en suis venue à monter ma boîte.

  • Speaker #0

    Tu avais envie de transmettre tes valeurs à ta fille. C'est ça qui a été un peu le clivage, le déclic aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Alors... Je ne sais pas si j'avais envie de lui transmettre mes valeurs à travers l'entrepreneuriat, mais disons que moi, j'ai toujours été avide de liberté. Et pour moi, l'entrepreneuriat, ça correspondait à la liberté. Et l'idée d'aider des femmes me portait énormément. Et quelque part, je me disais, c'est ma contribution à un monde plus équitable. Ok,

  • Speaker #0

    très bien. Et aujourd'hui, c'est quoi ta vision ? parce que tes enfants ont déjà un peu grandi. C'est quoi ta vision entre cette conciliation entre maternité et entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je trouve que quand on est entrepreneur, c'est beaucoup plus facile de concilier sa maternité et sa vie professionnelle. En tout cas, ça, c'est mon expérience. C'est-à-dire que moi, quand j'étais en entreprise, j'avais un cadre qui était très... C'était très cadré, c'est-à-dire que déjà, je n'avais pas de télétravail, donc il fallait que j'aille tout le temps au bureau. J'étais assez flexible sur les horaires, mais il n'en reste pas moins que je devais être là systématiquement, minimum de 9h à 17h, et après, il fallait trouver un équilibre. Donc, ne serait-ce que la gestion des rendez-vous médicaux, de tout ce qui... Tout ce qu'il y a à gérer dans une famille, en fait, c'était une organisation entrepreneuriale avec mon mari. Il fallait vraiment caler, faire du Tetris. Aujourd'hui, en tant qu'entrepreneur, j'ai beaucoup plus de flexibilité. Et déjà, moi, je ne travaille que quatre jours par semaine. Donc, je ne travaille pas le mercredi, notamment pour être avec mes enfants et aussi pour avoir du temps pour moi. Et donc, ça me simplifie la vie. si je décide de prioriser Ma vie de maman, un jour, parce que je dois faire quelque chose avec mes enfants, je ne vais pas me poser la question.

  • Speaker #0

    C'est quoi justement aujourd'hui une journée type dans ta vie ? Alors une journée type,

  • Speaker #1

    quand c'est une journée de travailler, en général, j'emmène mes enfants à l'école. Je démarre mon boulot soit juste après, c'est-à-dire à 8h30. soit je décide de faire une séance de méditation ou de sport et donc ça va plutôt être à 9h30. Et en général, mes journées sont assez longues de travail, c'est-à-dire que j'arrête entre 18h et 19h. Si j'ai une belle pause déjeuner, c'est que j'ai rencontré quelqu'un. Donc c'est parce que je suis allée à un déjeuner, mais sinon ça va être assez rapide. Ou alors la plupart du temps, j'ai un call de coaching entre midi et deux. Donc voilà, mes journées travaillées sont assez remplies. Et elles sont entre des rendez-vous avec mon équipe, des rendez-vous avec des clientes, des rendez-vous avec mon réseau et de la création de contenu. Donc, ça dépend des jours. Ça va varier.

  • Speaker #0

    Et tu parlais justement de ton équipe. À partir de quand tu as décidé de développer justement cette équipe ? Là, je pense qu'il y a quatre personnes qui travaillent avec toi. C'est ce que j'avais vu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    À partir de quand ? tu as eu ce déclic aussi de savoir déléguer ? Parce que ce n'est pas évident quand on est entrepreneur, on a un peu toutes les casquettes dans sa boîte. Et voilà, comment ça t'est venu cette envie aussi et cette capacité à pouvoir déléguer ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est venu assez vite, au bout d'un an.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce que tout simplement, à l'époque, je coachais en individuel. Et donc... Quand j'ai commencé à avoir des clientes et que mon activité a commencé à se développer, au bout d'un moment, en fait, je n'avais plus de place dans mon agenda. C'est-à-dire que j'avais quelques jours où je coachais toute la journée et puis quelques jours où je gérais le commercial, le marketing, tout le back-end en fait. le podcast, l'Instagram, les newsletters, l'admin, tout ça, tout ça. Donc, très vite, j'ai vu que si je voulais développer, il fallait que j'ai de l'aide, notamment sur toute la partie back-end, parce que ce n'est pas ma zone de génie. Et donc, j'ai commencé par prendre une prestataire externe 10 heures par semaine. Et puis, ça a duré trois semaines, un mois comme ça. Et puis en fait, on a tellement bien fité ensemble qu'elle est passée à 25 heures et finalement, elle est restée sur différentes missions, différents projets pendant cinq ans en partenariat avec mon entreprise Coachapi. Donc c'était fabuleux. Elle a vraiment contribué au développement de l'entreprise et elle a occupé différents postes. Et ensuite, un an après ça, j'ai embauché ma première salariée pour gérer tout le marketing. Un an après ça, j'ai embauché ma première coach pour gérer tous les programmes. Et puis, est-ce que c'est un an ? Ouais, peut-être un an ou deux ans après ça, c'est la deuxième coach que j'ai embauchée, qui est à la fois coach, mais en même temps, nous accompagne sur l'opérationnel à la fois dans les programmes et sur la création de contenu marketing. Donc voilà, ça s'est fait assez vite. Et puis entre-temps, j'ai décidé de prendre une assistante. en externe. Et puis ensuite, d'autres prestataires externes qui ont fait partie de l'équipe, mais plus ponctuellement, on va dire.

  • Speaker #0

    Et comment tu choisis les personnes qui t'accompagnent, les personnes dans ton équipe ? Tu disais qu'il y a eu un feeling déjà pour la première personne. Et après, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    C'est très intuitif. C'est-à-dire que la première personne, vraiment, ce qui s'est passé, c'est que je suis allée sur le site Malte. J'ai repéré deux, trois profils. J'en voyais à trois personnes. C'est la première qui m'a répondu. Je lui ai fait faire un test. Et en fait, on a tout de suite fité. Et en fait, ça a démarré une collaboration de cinq ans. C'est quand même incroyable. Ensuite, j'ai embauché une de mes amies avec qui j'ai fait mes études à Sciences Po. Et puis après, j'ai cherché comme une entreprise fait avec une offre de poste. Dans tous les recrutements que j'ai faits, il y a eu des loupés. Parce que là, je ne parle pas des gens que j'ai embauchés et puis qu'ensuite, je n'ai pas gardé ou qui m'ont quitté aussi. Il y a eu des loupés. Et puis, je dirais que tout ce qui a marché, c'était vraiment très intuitif. C'est-à-dire un coup de cœur en se disant, non mais c'est comme ça. Et finalement, il y a plusieurs personnes que je suis allée chercher,

  • Speaker #0

    que tu avais repérées. Oui,

  • Speaker #1

    où je me suis dit, ma deuxième coach en l'occurrence, Quand j'ai vu passer son trophée, je me suis dit mais elle serait top pour nous. Et en fait, ça s'est fait comme ça. Elle a commencé en tant que prestataire externe, puis ensuite, elle a rejoint l'équipe en tant que salariée. Donc, c'est vraiment écouter ce qui vient du cœur, son intuition. Parce que les fois où je n'ai pas écouté, notamment une fois en particulier où je n'ai pas écouté, c'est un gros échec.

  • Speaker #0

    La place de l'intuition, elle est forte aussi dans le métier de l'entrepreneuriat, si on fait le parallèle.

  • Speaker #1

    Alors complètement, complètement. Je pense qu'il y a les gens qui ignorent que l'intuition occupe une grande place dans leur façon d'entreprendre. Il y a les gens qui l'utilisent en conscience. Donc moi, c'est mon cas parce que ça fait partie aussi de mon métier. Et puis, il y a les personnes aussi, il y a des entrepreneurs qui sont très dans le mental et souvent, quand ils ferment la porte à l'intuition, le probablement, il ne faut pas toujours les bons choix.

  • Speaker #0

    Là, on parle de l'intuition comme boussole. Je pense que ce qui vient aussi en complément, c'est la vision de l'entreprise. On en parle beaucoup avec les entrepreneurs, avoir cette vision à 3 ans, 5 ans, etc. Toi, tu l'avais dès le démarrage de ton entreprise, cette vision que tu as aujourd'hui, l'entreprise telle qu'elle est aujourd'hui. Alors, ça a évolué, ça a évolué.

  • Speaker #1

    Mais ce que je peux dire, quand même, aujourd'hui, je dirais, effectivement, une grande partie de la vision s'est réalisée. C'est-à-dire que moi, je me voyais travailler en équipe. Donc, ça s'est fait. Je me voyais accompagner des femmes. Le leadership s'est venu au bout d'un an en coachant des femmes. J'ai réalisé que vraiment, ça, c'était mon créneau. Et puis après, donc... oui, j'avais une vision très claire et qui s'est affinée au fur et à mesure du temps. Il y a eu beaucoup de test and learn, aussi de recadrage sur OK, mais... Quelle place, moi, j'ai envie d'occuper dans l'entreprise ? À quoi j'ai envie que ressemble mon quotidien ? Par exemple, ma vision initiale, c'était une boîte qui était quelque part beaucoup plus grosse. Et en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure du temps que je n'étais pas certaine d'avoir envie d'occuper le poste de CEO d'une boîte plus grosse, de ma boîte plus grosse. Parce que ça m'aurait éloignée de mes clientes, éloignée de l'accompagnement. Et que finalement, je pense... Je pense que je suis une bonne chef d'entreprise. Et en même temps, je pense que ma zone de génie, elle est probablement davantage sur l'accompagnement. Et donc, j'avais envie de concilier les deux. Et en même temps, de répondre à mon envie de liberté, mon besoin de temps. Donc, voilà, c'est un mix. Et donc, au départ, je ne voyais pas tout ça, parce que je n'avais jamais été entrepreneur. Je ne savais pas exactement ce que ça impliquait. C'est vraiment l'expérience qui m'a fait prendre conscience de ça.

  • Speaker #0

    Là, tu parles de tes accompagnements. Est-ce que tu peux en dire quelques mots, peut-être les développer un petit peu plus ? Qu'est-ce que tu proposes concrètement ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, ce que je propose concrètement, c'est un programme qui s'appelle Sensée, le même nom que le podcast, qui est un programme de coaching, d'accompagnement des femmes leaders, qui se déroule en quatre mois. Et c'est un programme dans lequel ces femmes sont accompagnées en petits groupes, donc en collectif, mais des groupes cocon. où on se connaît toutes finalement à la fin les unes les autres, elles viennent d'entreprises différentes, parfois sont entrepreneurs ou libérales ou salariées en entreprise. Et avec mon équipe, on les accompagne à travers du coaching collectif, du coaching individuel, du mentoring, de la formation. Et en fait, on les aide à déployer leur leadership et surtout à lever toutes les barrières qu'elles peuvent avoir, les barrières les plus grandes étant... Le manque de confiance et le sentiment d'illégitimité, alors même qu'elles réussissent très bien leur carrière, c'est hyper important à dire. La deuxième barrière étant la gestion du temps et cette frustration de se dire qu'elles n'ont jamais assez de temps pour faire vraiment ce qu'elles veulent, à la fois professionnellement et personnellement. Et on les aide à aussi trouver leur place, leur posture et vraiment réaliser leurs ambitions.

  • Speaker #0

    Et le non-sensé. Ça t'est venu comment ?

  • Speaker #1

    Alors, le nom Sensée m'est venu lors d'une méditation. Avant, le programme s'appelait Leaders Ambitieuses. Et pendant cinq ans, il s'est appelé comme ça. Et mon podcast, parce que j'ai aussi un podcast, s'appelait Femmes Ambitieuses. Et puis, il y a un an environ, un peu plus d'un an, je médite beaucoup. Et puis lors d'une méditation, ça faisait un moment que j'avais envie de changer le nom. J'adorais ce nom. Et en même temps, je sentais qu'on était arrivés à une nouvelle phase qui ne reniait absolument pas l'ambition, mais où le sens prenait une importance toute particulière. Et donc, je suis sortie d'une méditation et puis ce mot m'est tombée dessus. Et c'est comme ça que ça a été la deuxième vie de notre programme qui a été... Enfin, on l'a aussi... complètement changé, amélioré. On a pris le meilleur de ce qu'il y avait dans Leaders Ambitieuses et puis on a écouté les feedbacks des centaines de leaders accompagnés pendant cinq ans. On a tout mis dans ce programme. On a vraiment pris en compte tous les feedbacks, tout le vécu de nos clientes. Et voilà, ça a donné ce programme que, enfin, je dis qu'on adore parce qu'on est trois coachs dedans. Il y a aussi Alice et Virginie qui sont donc les coachs de mon équipe. Et on adore ce programme parce que... Les clientes qui passent à travers sont hyper heureuses. Ça crée de beaux résultats et une grande sororité aussi.

  • Speaker #0

    Là, tu parlais du fait qu'une de tes missions qu'on retrouve dans ton programme, c'est le leadership au féminin. Et dans ce leadership au féminin, il y a aussi toute cette relation à l'argent qui est délicate pour les femmes aujourd'hui. C'est d'ailleurs comme ça que je t'ai découvert. C'était lors d'un... super événement à Terrabundo, dans le nord de la France, sur le leadership au féminin. Il y avait toute cette partie sur la relation avec l'argent qui m'a fait des déclics. Tu dis par exemple que l'argent n'est ni bon ni mauvais. Et tout ça, j'ai trouvé ça extrêmement inspirant.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    tu penses que c'est quoi la vision de la femme et sa relation justement, la femme, la femme entrepreneur, avec l'argent ? C'est quoi les difficultés ? Pourquoi c'est pas... Ce n'est pas pareil qu'un homme, au final.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que les différences peuvent s'expliquer par la socialisation des femmes. Déjà, historiquement, les femmes ne travaillaient pas dans des entreprises. Elles travaillaient à la maison. Elles n'étaient pas rémunérées pour ça. Donc, elles n'avaient pas de compte en banque. Les femmes ont eu le droit d'ouvrir un compte en banque en France, je crois, en 1956. C'est il n'y a pas très longtemps, finalement. C'est tout récent. Donc, on a un héritage historique qui fait que les femmes, historiquement, n'étaient pas celles qui... qui décidaient nécessairement de l'argent. Alors oui, elles avaient le budget du ménage qu'elles étaient, probablement seules à décider, mais c'est à partir du moment où le mari avait décidé de donner le budget, puis après tu gères. Donc ça, c'est déjà notre héritage, qui peut expliquer en partie. Et puis après, il y a la socialisation dans l'enfance. Est-ce que les femmes... sont éduquées à l'argent de la même façon que les hommes ? Est-ce que les petites filles, on leur parle d'argent pareil que les petits garçons, etc. ? Et puis on regarde aussi comme modèle nos parents, et notamment une fille quand on regarde sa mère, donc quelle était sa relation à l'argent ? Tout ça, ça peut influencer énormément. Et donc je dirais, aujourd'hui en tout cas, sur les entrepreneurs que j'accompagne, finalement les histoires peuvent être très différentes. Mais dans la majorité des cas, les femmes que j'accompagne, qu'elles soient entrepreneurs ou pas, la question de l'argent est toujours assez compliquée. Par exemple, prendre une décision seule avec son argent sans avoir à convaincre qui que ce soit dans la famille quand c'est son propre argent. Ça, ça n'existe pas. Je n'ai encore pas rencontré, ou alors elles n'en parlent pas, de femmes qui décident d'investir de l'argent, leur propre argent, sans se prendre la tête à... Oui mais... Peut-être que ce serait mieux de le garder pour les enfants ou peut-être qu'il faut que j'en parle à mon mari, qu'il soit d'accord, alors même que c'est leur propre argent. Par exemple, ça, c'est un truc typique. Cette aussi conviction parfois qu'elles ne sont pas capables de gagner plus ou alors cette conviction qu'elles n'ont pas besoin de plus. C'est hyper intéressant. Je pense que ça s'auto-entretient, c'est-à-dire comme je suis dans un environnement où je gagne. pas plus et j'ai l'impression que ça va être très compliqué de gagner plus. Du coup, je me convainc que finalement, en fait, je suis bien et je n'ai pas besoin. Et donc, on ne va pas chercher plus. Il y a aussi toute cette question du fait que les femmes connaissent moins bien tous les produits financiers, l'investissement, etc. Elles sont moins éduquées à ça. Et donc, concrètement, elles gagnent aussi moins d'argent parce qu'elles prennent moins de risques avec leur argent. Donc ça, c'est hyper intéressant à observer. Et donc, moi, j'observe que, par exemple, des entrepreneurs que j'ai accompagnés qui ont des familles entrepreneurs, elles ont plus de facilité à gagner de l'argent. Mais si elles viennent d'un background où, finalement, elles sont entrepreneurs, mais elles avaient des parents salariés qui avaient des règles très strictes avec leur argent, ça va être difficile tout de suite de se sentir libre avec l'argent. Et en fait, moi, par exemple, si je fais mon auto-analyse, je pense que je suis très à l'aise avec l'argent parce que j'ai un... père qui était très à l'aise avec ça et qui en parlait avec simplicité. Oui, si on peut faire ça. Mes parents étaient aisés dans mon enfance, donc ça m'a beaucoup apporté. Mais mon père, il était là, pourquoi pas ? Si on peut le faire, on le fait. Il ne se posait pas de limites. Il savait que l'argent, ça allait, ça venait et puis on faisait avec ce qu'on avait. Ma mère avait une autre vision de l'argent. Elle était plus précautionneuse, plus... peur, mais parce qu'elle venait aussi d'une famille. Ma grand-mère n'avait quasiment pas à manger quand elle était petite. Elle venait d'une famille pauvre, donc elle a beaucoup épargné. Elle avait vraiment eu une forte ascension sociale. Donc tout ça, ça joue énormément sur la relation des femmes à l'argent. Et donc la question après, c'est comment on se saisit de ça ? Comment déjà on en prend conscience ? Et puis ensuite, qu'est-ce qu'on veut en faire ? Est-ce qu'on veut rester avec les pensées, les croyances ? de nos parents, de nos grands-parents, de la société, du regard des autres ? Ou est-ce qu'on veut s'affranchir de tout ça et créer une aisance financière qui nous convient ? Quoi que ça veuille dire, après, chacun y met ce qu'il veut dedans.

  • Speaker #0

    Et si on veut justement dépasser toutes ces croyances, il y a un travail déjà sur le mindset, je suppose, à mettre en place, que tu vois dans tes programmes. pour les accompagnements. Et il y a aussi toute une partie sur l'éducation financière. Ça, comment on va chercher les ressources sur l'éducation financière ?

  • Speaker #1

    Alors, l'éducation financière, franchement, aujourd'hui, si on est connecté à Instagram ou même Internet, l'éducation financière pour les femmes, franchement, il y a plein de choses. Il y a plein de sites. Je pense, par exemple, à Plan Cash Média. Je pense au travail d'Éloïse Boll. que je recommande tout particulièrement. Et Loïse Boll et Insa Fallassini ont écrit un super bouquin, dont je ne me rappelle plus le nom, sur justement l'argent et les femmes. Il est hyper pédagogique, il est hyper bien fait. Je veux dire, aujourd'hui, l'info est là. C'est-à-dire qu'elle est accessible, quel que soit le budget qu'on a. On n'a pas envie de dépenser de l'argent, on prend du contenu gratuit. On a un peu de budget. et là, on s'offre peut-être un accompagnement sur le sujet. Et vraiment, les ressources sont vastes. Donc, il faut tout simplement décider qu'on a envie d'y accorder un petit peu de temps. Et je crois que la plus grosse étape, elle est là, en fait. Elle est de... En fait, c'est pas compliqué. Il suffit juste de s'y intéresser, puis de trouver ce qui nous intéresse le plus là-dedans en... visualisant ce qu'on veut en faire. C'est quoi in fine ce que je veux créer en m'intéressant davantage à l'argent, à mon argent, à ce que je veux en faire, à l'investissement, à peut-être améliorer aussi ma rémunération. Et donc, ça passe avant tout, en fait, par un travail d'état d'esprit, par du coaching, parce que cette croyance, elle est difficile à... À déboulonner.

  • Speaker #0

    Complètement. Toi, tu disais que tu avais un héritage de par ton père où il y avait des croyances positives, ce qu'on appelle en hypnose des croyances positives autour de l'argent, et de ta maman, plutôt des croyances un peu plus limitantes, si je vais entre les lignes. Tu as été justement la combinaison de ces deux héritages. Est-ce que tu as eu des peurs à un moment donné dans ton parcours entrepreneurial et de maman ? face à l'argent et comment justement, si c'est arrivé, tu les as dépassés. Aujourd'hui, c'est quoi ta croyance principale, positive ou négative vis-à-vis de l'argent ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu beaucoup de peur. En fait, c'était partagé, c'est-à-dire que j'avais vraiment, c'est ce qu'on appelle la dissonance cognitive, mais j'avais des pensées positives, des croyances positives et négatives en même temps. Et quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, ce qui était challengeant, qui... qui me faisait peur, c'était « mais est-ce que je vais réussir à trouver des clientes ? » Donc, autrement dit, à générer un chiffre d'affaires, autrement dit, à terme, à me rémunérer. J'avais la chance incroyable de toucher le chômage, et donc je savais que pendant un an et demi, j'étais tranquille. Et ça, c'était la croyance positive, c'est « en un an et demi, c'est sûr que ça va le faire » . Voilà, donc c'était les deux. Ensuite, j'ai commencé à générer du chiffre d'affaires, et donc au bout d'un an et demi, j'ai pu me rémunérer. à hauteur de ce que je trouvais très honorable. Donc, ça s'est un peu calmé. Mais finalement, j'ai observé que chaque année, j'avais l'impression de remettre les compteurs à zéro. Et donc, souvent, les premiers mois de l'année, j'étais un peu stressée de, mais est-ce que vraiment on va réussir à faire l'année ? Et du coup, je vais réussir à payer les prestats, puis à prester les salariés. Puis je me suis habituée. Je me suis habituée à ça en me disant, mais en fait, ça fait deux ans, ça fait trois ans, quatre ans, cinq ans. Donc maintenant, tu sais qu'en fait, ça va marcher. Et puis ensuite, l'entreprise n'a fait que croître jusqu'à un certain point où là, il y a eu un peu plus de difficultés. Et donc là, de nouvelles peurs sont apparues. Mais est-ce que je vais être capable de gérer ça ? Et puis en fait, j'ai réalisé que finalement, j'étais une très bonne gestionnaire. que j'étais aussi très bien entourée et que j'avais construit mon entreprise pour faire face à tout type de situation. Et donc maintenant, la pensée qui m'accompagne, j'ai plusieurs pensées. Les pensées qui m'accompagnent, c'est l'argent ça va, ça vient, regarde ta vie, en fait, t'as déjà tout, t'as pas besoin de plus. Et en fait, la réalité, c'est que j'ai une vie extrêmement généreuse, sur tous les plans. J'ai le temps, j'ai l'argent suffisant pour faire ce que j'adore, vivre là où je veux, voyager, m'offrir des choses de temps en temps, me faire plaisir avec les gens que j'aime. Et puis, que j'en ai plus que j'en ai moins, j'ai des passions dans la vie aussi qui ne demandent pas tout le temps d'argent. Donc, je me dis, bah oui, en fait, si j'avais ça en moins ou ça en moins, en vrai, je pourrais être tout aussi heureuse. Donc ça, ça me rassure. J'ai une pensée qui est... Je suis une très bonne gestionnaire.

  • Speaker #0

    Ça, je l'ai vraiment construite notamment avec une personne qui m'a accompagnée en finance qui s'appelle Laetitia Mesplède et qui m'a montré qu'en réalité, je l'étais. Puis c'est drôle, j'avais rendez-vous hier avec mon expert comptable qui m'a dit « c'est beau » . Et je me suis dit « ah ouais, en fait, ça, c'est une pensée que je peux garder, donc ça, ça m'aide. » C'est-à-dire que quoi qu'il arrive, je retomberai sur mes pattes. Et puis j'ai une autre pensée qui peut peut-être aider les entrepreneurs. ma boîte peut se planter, comme n'importe quelle boîte. Ça, c'est une réalité. Même comme un gros groupe peut éventuellement un jour se planter. Et donc, moi, je me dis en étant entrepreneur, j'ai développé la capacité à créer de la valeur et à gagner de l'argent. Et donc, même si mon entreprise, un jour, devait ne plus vivre, ne plus exister, ce auquel je ne crois pas du tout, eh bien, en fait, cette compétence que j'ai développée me servirait dans n'importe quelle situation.

  • Speaker #1

    Cette compétence de savoir gérer de l'argent,

  • Speaker #0

    de créer de la valeur, de gagner de l'argent.

  • Speaker #1

    Et tout ça, ça participe au leadership au féminin. Les autres piliers du leadership au féminin, on peut l'aborder tout à l'heure. Il y a la notion du temps aussi, savoir gérer son temps. Il y a la notion de confiance en soi que tu avais abordée beaucoup. C'est quoi pour toi aujourd'hui si tu devais redéfinir le leadership au féminin et comment tu accompagnes autour de ça ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je dirais le leadership au féminin, et je pense que ça, c'est peut-être une chose à expliquer. C'est que moi, j'ai fait le choix d'accompagner uniquement les femmes sur le programme Sensée parce que j'avais envie de les outiller, parce que je trouvais que finalement, le monde du travail était inéquitable. Donc, c'était comme le rendre un petit peu plus équitable. Cela étant dit, je ne crois pas vraiment qu'il existe un leadership féminin. ou masculin. En réalité, ça, c'est une dénomination qui est bien pratique parce que les entreprises aiment l'utiliser. Moi, je n'y crois pas tant que ça. Moi, je crois au leadership humain. Et donc, que chacune, et d'ailleurs chacun, incarne à sa façon. Donc, pour moi, c'est vraiment ça l'essence du leadership. Et alors, tu me disais, la confiance, c'est ça, comment, quel impact ça a sur le leadership ?

  • Speaker #1

    Oui, certainement.

  • Speaker #0

    Alors je dirais que si on le regarde en creux, le fait de ne pas se faire confiance, de douter beaucoup, peut altérer notre leadership. Donc par exemple, prendre ses décisions en fonction de ce que les autres pensent uniquement, sans faire confiance à son propre ressenti. Dire ou ne pas dire, selon... selon les personnes qu'il y a autour. Et finalement, c'est-à-dire déporter son centre en fonction de l'extérieur. Pour moi, le leadership, ça s'incarne avant tout de l'intérieur, en étant connecté à ce qu'on sait, ce qu'on sent, et en étant avec un esprit très curieux de « j'essaye et j'apprends » . Évidemment, on est connecté à l'extérieur, parce qu'on sent l'extérieur, on ne fait rien. Un leader tout seul, il ne fait rien. mais il va venir aussi s'appuyer sur la sagesse des gens autour, pas pour s'assurer de leur faire plaisir ou ne pas faire de bourde, mais parce qu'on s'enrichit les uns les autres et qu'ensemble, évidemment, on prend de meilleures décisions. Donc, la confiance ici joue un rôle majeur parce que... Alors, je ne dis pas qu'on a besoin d'avoir confiance en soi 100% du temps, c'est utopique, ça n'existe pas, ça n'existe chez... personnes ou alors chez les psychopathes. En revanche, je pense que il faut savoir, il faut apprendre à voir quand je doute trop. C'est que là, je suis complètement à côté de la plaque. À un moment, je me remets dans mon centre et je décide de décider, même si j'ai peur. Et le doute qui est sain, qui est la remise en question, qui peut aussi faire avancer. Donc voilà, c'est trouver ce... Ce juste équilibre qui s'apprend, c'est un travail qu'on fait beaucoup en coaching.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu l'incarnes ce leadership féminin. Je suppose que pour toi aussi, ça a dû être un apprentissage. Comment toi, tu l'as appréhendé à ta manière ? Et est-ce que la maternité, ça l'a un peu chamboulé à un moment donné ou pas ?

  • Speaker #0

    Alors, le leadership, je pense que je l'incarne depuis effectivement un bon bout de temps, c'est-à-dire bien avant d'être... coach dans ma carrière précédente. Moi, j'ai beaucoup appris et j'ai beaucoup appris en observant. C'est vraiment ma... L'observation et l'expérience, c'est vraiment ma façon d'apprendre. Donc moi, j'ai observé des managers qui étaient de très mauvais leaders et puis j'ai observé des managers qui étaient d'excellents leaders et puis j'ai observé des leaders qui n'étaient pas managers. Et en fait, j'ai appris par mimétisme. Ça, c'est la première chose. Je trouve qu'on a beaucoup d'exemples et moi, j'ai eu surtout des exemples masculins finalement parce que j'ai eu pas mal de boss masculins. C'est ça qui m'a... qui m'a construite au tout début le mimétisme et puis ensuite ensuite j'ai appris en faisant c'est à dire que je pense que j'avais un capital confiance qui m'a été offert généreusement par mes parents qui m'a beaucoup aidé et puis après les expériences de la vie ont pu carrément chambouler ça voilà la vie n'est pas toujours rose il ya les hauts il ya les bas Et donc, oui, j'ai eu plusieurs expériences, finalement, pas tant la maternité que ça, mais d'autres expériences de ma vie qui ont chamboulé ma confiance en moi. Et en fait, ça, c'est vraiment ce qui m'a aidée. C'est de bien m'entourer, de me faire accompagner et d'être bien conseillée. Donc, à la fois sur la partie entrepreneuriale, d'avoir les bons conseils, donc par exemple, conseils financiers, le regard de chaque membre de mon équipe. parce qu'on travaille beaucoup en co-création, co-construction, pour m'aider à prendre des décisions. Ça, ça a été vraiment hyper important pour moi. Et puis, d'un point de vue personnel, quand le manque de confiance se fait trop sentir, je me suis aussi beaucoup faite accompagner. Donc moi, j'ai fait de la thérapie. Évidemment, je me fais coacher. Donc je me suis faite coacher on and off depuis huit ans, mais donc j'ai expérimenté plein de choses. Je me forme aussi beaucoup à plein de choses. Je suis formée à la méditation et je médite. Ça aussi, ça m'aide beaucoup. Je suis prof de yoga, donc je pratique beaucoup de yoga. Ça aussi, ça m'aide beaucoup. Enfin, si tu veux, il y a vraiment... Voilà, quand je sens que je suis dans un creux, je me fais aider.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, tu proposes aussi tous ces retours d'expérience et toutes ces aides que tu appréhendes dans ton podcast.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Dans ton podcast « Sensé pour les leaders ambitieux » , tu peux nous dire... Quelques mots justement sur ce podcast. J'avais vu par exemple que tu l'avais un petit peu stoppé pour pouvoir un peu te réaligner. Oui. Et ça y est, là, tu repars à fond dans ce projet. Oui. Comment tu t'organises aussi ? Parce que ça prend beaucoup de temps de mettre en place un podcast. Comment tu t'organises avec ce projet aussi ?

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, Sensé, c'est un podcast qui a sept ans. Donc, il y a... Il y a plus de 3, je crois que je regardais 320 ou 80 épisodes. Enfin, je ne sais plus tellement il y en a.

  • Speaker #1

    C'est ultra riche.

  • Speaker #0

    Il a plus de 3 millions de téléchargements à ce jour. Et c'est un podcast dans lequel je suis en général la plupart du temps en solo sur un format court, 15-20 minutes maximum. Et je partage un sujet sur... le leadership, le coaching, sur un peu ce qu'on échange aujourd'hui sous tous ses angles. Il est nourri vraiment de mon expérience, mes apprentissages, de ce que je vois chez mes coachés, des expériences et apprentissages des gens de mon équipe. Nourri de la vie, de la vraie vie. Et donc, j'adore ce format. Ça crée une grande connexion avec les gens. Et puis surtout, en sept ans, j'ai eu de nombreux feedbacks de femmes qui écoutent et pour qui déjà, ça a changé plein de choses dans leur quotidien. Moi, je trouve ça fabuleux comme format. Alors, comment je m'organise ? J'écris les épisodes, c'est-à-dire que je scripte. Alors, j'écris de façon très intuitive. Et je n'utilise pas ChatGPT. C'est-à-dire que ça n'existait pas à l'époque. Je continue à écrire, mais là, j'ai lu récemment une newsletter d'Alexandre Dana qui donnait un bon tip, c'était de mettre ces newsletters dans ChatGPT et de lui demander de le critiquer, de le challenger. C'est peut-être un truc que je ferai à l'avenir pour que ce soit encore mieux construit. Mais en tout cas, voilà, ça vient du cœur et ça, c'est la base. Et puis ensuite, j'enregistre. donc chez moi avec mon matos. Et après, le reste est délégué. Donc le montage est délégué à un ingénieur du son qui met la musique, qui cligne le son. Et puis, tout ce qui est mise en ligne et communication sur le podcast, c'est Alice qui s'en charge. qui donc est coach dans mon équipe, mais qui fait aussi une partie du marketing. Voilà.

  • Speaker #1

    Et ton podcast, on le retrouve toutes les semaines ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Tous les mardis, tous les mardis matins, sur toutes les plateformes d'écoute. C'est censé S-E-N-S-E-E-S. Et voilà, c'est un bon moment.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que ça t'apporte, toi, personnellement, ce podcast et ce partage, justement ?

  • Speaker #0

    Alors, ça m'apporte plusieurs choses. Déjà, la première chose, c'est que j'adore... partagé par la voix. Et donc, moi, à chaque fois que j'écris ou que j'enregistre un podcast, j'ai vraiment le sentiment d'avoir à côté de moi, en face de moi, toutes mes auditrices. Donc, pour moi, c'est un moment de partage, même si ça se fait en décalé. La deuxième chose, c'est que ça m'amène à formuler certaines réflexions et donc à les approfondir. Et donc, pour moi, ça me nourrit. énormément et ça nourrit aussi mes programmes de coaching, ça nourrit des conversations que je peux avoir, ça nourrit aussi des coachings concrets que je peux avoir. Et donc, c'est un bon moment. Et donc, je l'ai arrêté, tu disais, pendant quelques mois. Alors, pendant quelques mois, après six ans de bons et loyaux services, on a diffusé pendant trois mois, exactement, des best-of, des épisodes best-of. Parce qu'un jour, je me suis réveillée, puis je n'avais plus de jus. Mon cœur ne vibrait plus tout à fait. Et je me suis dit, je sais que ce podcast, il a marché. Ce que j'ai toujours fait, vraiment guidé par l'envie, le cœur. Et donc, je me suis dit, ce n'est pas grave, on va prendre une pause. Il y a plein de best-of, des personnes qui nous ont rejoints il y a peut-être un an et qui n'ont pas écouté tous les épisodes d'avant. Il y a plein de choses à partager. Et je me suis donné le temps. Et je me suis même donné l'autorisation d'arrêter complètement si je voulais. Et en fait, au bout de quelques semaines, j'ai senti en moi cette vague d'envie. J'avais plein de choses à partager, j'avais envie d'y revenir. Et donc voilà, j'y reviens, mais portée par une énergie qui me plaît.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu as un épisode particulier qui t'a profondément marquée ? C'était quoi ton plus beau souvenir pour les épisodes passés autour du podcast ?

  • Speaker #0

    C'est difficile comme question. J'ai plein d'épisodes qui m'ont marquée, mais je dirais peut-être ceux qui ont le plus marqué les personnes qui écoutent. Je pense qu'il y a l'épisode sur le concept de la bonne élève qui parlera à beaucoup de femmes leaders. Moi, j'ai pris beaucoup de... de plaisir à écrire un épisode sur la visualisation, qui je sais a beaucoup plu aussi, parce que j'y raconte dedans une histoire très personnelle, de comment ma maison rêvée à la mer s'est matérialisée dans ma vie à travers la visualisation. Je pense que ça a parlé à beaucoup de gens, et puis c'est une jolie histoire. Et puis récemment, on m'a rediffusé un best-of qui s'appelle... j'ai... que j'ai écrit avec vraiment beaucoup de cœur, c'était « Vieillir et s'aimer comme on est » . Et je pense que c'est un sujet que les femmes, qui occupent beaucoup de place dans l'esprit des femmes, un peu trop, je pense, sur le fait de vieillir et d'accepter son corps, le fait qu'on vieillisse. Et donc, j'ai eu beaucoup de joie à partager ma vision des choses.

  • Speaker #1

    Tu parlais juste avant de ce travail en équipe. Ce travail en équipe, c'est aussi un travail en équipe, en couple. J'en parlais peut-être hier encore dans un enregistrement avec Véronique Estienne, qui est la fondatrice de Balt, qui est une grosse boutique sur la métropole liloise, engagée. et en fait, elle, elle me partageait le fait que... Entreprendre, ça a été un travail avant tout en équipe avec son conjoint, mais aussi ses enfants. Et qu'aujourd'hui, son projet entrepreneurial, il était vraiment porté par cette dimension familiale. Même si bien sûr, elle était au cœur et c'était son entreprise. Est-ce que c'est une vision que tu partages ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Complètement. Clairement,

  • Speaker #1

    je le sais.

  • Speaker #0

    J'ai pu entreprendre. J'ai pu dépasser plein de peurs et me faire confiance parce que j'avais aussi à côté de moi mon mari qui me faisait confiance, qui lui suivait quoi qu'il arrive. qui, à plusieurs reprises, notamment au début, m'a donné un coup de main, était là pour m'écouter à chaque fois que j'avais des grosses périodes de doute et pour me donner sa vision. Et puis, en tant que père, lui, il prend pleinement sa place. Donc, en fait, on navigue vraiment ensemble. Et à chaque fois qu'il y a à prioriser nos enfants, on décide ensemble de qui. qui prend le lead. Et ce n'est pas toujours moi. On est vraiment sur un pied d'égalité. Et ça, je pense que c'est vraiment une... Ça devrait être normal, mais c'est une grande chance dans notre société. Et donc, oui, je pense que ça participe énormément au fait que je ne me pose pas de questions. Aujourd'hui, si je devais être célibataire, je continuerais à être entrepreneur. Mais pour me lancer et pour faire rouler le truc, il a fallu aussi investir... beaucoup de temps, prendre des décisions familiales et donc qui ont impliqué aussi mon mari et mes enfants font partie de l'aventure. Déjà parce que moi, aujourd'hui, je travaille à la maison et que ils ne me dérangent jamais dans mon bureau quand ils savent que je travaille parce que je leur ai expliqué et ils le comprennent. Ils sont aussi assez grands, ils ont 8 et 10 ans. ils sont hyper admiratifs. Et ça, c'est vrai que pour moi, c'est très encourageant. Mon fils, être entrepreneur, pour lui, c'est normal. Moi, quand j'étais gamine, je voulais être entrepreneur, mais je ne savais pas si je pourrais, parce que mes parents étaient salariés. Et donc, je me dis, mais c'est génial, parce que lui, s'il veut, ce sera facile, en fait.

  • Speaker #1

    Et justement, s'il voulait, si demain, il venait te voir, il disait, je veux être entrepreneur, ça serait quoi le conseil que tu pourrais lui donner ? Je sais que ce n'est pas facile comme question.

  • Speaker #0

    Crois en toi et tes idées, donne-toi les moyens et va jusqu'au bout du truc.

  • Speaker #1

    Et ce serait ce que tu dirais aussi à une maman entrepreneur qui viendrait te voir. Exactement la même chose.

  • Speaker #0

    Je pense que l'entrepreneuriat doit être porté par un véritable élan. Pour moi, c'est ça le deal. On ne choisit pas l'entrepreneuriat par défaut ou par dépit. Parce qu'à mon avis, ça, c'est une façon de faire qui est risquée, parce que ça vient aussi avec son lot de difficultés, comme toutes les situations. Mais quand il y a l'élan, il n'y a pas de question à se poser. Après, on étudie et on voit ce qui est faisable, comment on peut le faire, et on essaye d'y aller à fond.

  • Speaker #1

    Et justement, tu parles de cet élan, ça peut être en effet un moteur, parfois ça peut être... aussi un frein en termes de charge mentale, on n'arrive plus à s'arrêter. La charge mentale, on sait que c'est quand même un sujet fondamental et capital dans l'entrepreneuriat et encore plus quand on est maman parce qu'on porte aussi beaucoup même quand le conjoint prend sa place, on sait que c'est quand même la mère qui porte les charges mentales souvent de la famille. Comment toi t'as fait pour pouvoir te retrouver ? Est-ce que t'as déjà frôlé le burn-out ? Merci.

  • Speaker #0

    Alors, moi, ma technique, déjà, en termes d'organisation, c'est de prendre beaucoup de vacances. C'est-à-dire que je bosse quatre jours par semaine, mais quand je bosse, c'est très intense. C'est-à-dire que je peux faire des grosses journées. Pour moi, c'est une grosse journée de commencer à 8h30 et peut-être de finir à 19h. Je considère que c'est une très grosse journée. Après, chacun a des définitions différentes. Mais le quatrième jour, aujourd'hui, je le consacre à mes enfants. Donc, finalement, c'est... pas là où je me repose beaucoup. En revanche, ma technique, c'est de prendre beaucoup de vacances. Je prends des vacances régulièrement et l'été, je m'arrête longtemps. Donc ça, ça m'aide à équilibrer. C'est ma façon d'équilibrer.

  • Speaker #1

    C'est une vraie coupure que tu arrives à faire ?

  • Speaker #0

    Voilà. Et parfois, il y a certaines vacances où je ne coupe pas vraiment à 100%, mais c'est par choix. En fait, j'y trouve mon compte. Ça, c'est la première chose. Après, Il m'est arrivé de frôler le burn-out. Alors déjà, j'ai déjà fait un burn-out en entreprise au début de ma carrière. Donc, je sais ce que c'est. Ça, c'était... Voilà, ça m'est arrivé. Dans l'entrepreneuriat, il m'est arrivé de frôler le burn-out. Mais de frôler parce qu'en fait, en réalité, je savais déjà ce que c'était. Et donc, l'avantage que j'ai, c'est que moi, les signaux, je les vois tout de suite. Et donc, je prends le taureau par les cornes et voilà. Je fais du tri, je fais de la place, j'arrête des projets, je reviens sur des décisions s'il le faut. Parce qu'en fait... Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Effectivement, oui, le fait d'être mère a un impact sur la charge mentale parce qu'on gère une famille, une maisonnée. Et même quand c'est partagé, parce que j'ai l'impression que la charge mentale, je la partage, il n'en reste pas moins que c'est quand même beaucoup. Donc, j'ai appris avec le temps. à prioriser. Et vraiment, dans les périodes où je vois que je suis charrette, il y a beaucoup de choses, en fait, je re-regarde mon agenda et s'il le faut, j'annule des engagements. Que ce soit des engagements professionnels, parce que finalement, ils ne sont pas si importants que ça, ils ne vont pas faire la différence pour la boîte, ou que ce soit des engagements personnels. D'aller un week-end avec des copains. Enfin, ça m'est arrivé, d'annuler un week-end avec des copains ou d'annuler une prestation parce que finalement, je me disais, non, mais en fait, ce n'est pas prioritaire. Je le fais si je sens que ça ne va pas passer.

  • Speaker #1

    Et justement, tu as eu, je n'ai pas envie de parler de chance, mais tu arrives à voir les premiers signaux lorsque tu es au bord de l'épuisement. Quelqu'un qui n'a pas du tout l'habitude. qui sent que ça commence à être un peu difficile, mais qui se dit, je suis portée par ma flamme dans l'entrepreneuriat, je vais aller jusqu'au bout. Qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire et comment peut-être l'accompagner aussi là-dessus ?

  • Speaker #0

    Alors, je lui dirais que l'entrepreneuriat, c'est une marche tranquille. Ça n'est pas un marathon. Ça n'est pas non plus un sprint. Parce que quand on est entrepreneur et qu'on se voit faire sur la durée, Alors, c'est une marche tranquille. Maintenant, il y a des périodes où il y a des sprints. Il y a des périodes où peut-être même il y a un marathon. Mais ce sont des périodes, à partir du moment où c'est tout le temps, c'est qu'il y a un problème. Et donc, pour moi, il y a un problème, soit de gestion de l'entreprise, soit un problème personnel, un challenge personnel qui fait qu'on s'accorde peut-être trop de valeur par rapport à... à ce qu'on fait professionnellement. Et moi, j'ai envie de vous rappeler, mais en fait, vous n'avez rien besoin de prouver à personne, ni à vous-même. Parce qu'en fait, à terme, les entrepreneurs qui travaillent trop par rapport à leur capacité d'énergie, leur besoin de repos, etc., en fait, à un moment, au niveau de la santé, ça coince. Donc, c'est aussi ça. OK, j'ai quand même un capital santé. Qu'est-ce que j'ai envie d'en faire ? Et puis... Mais c'est très difficile de prendre ce recul en plein vol. C'est extrêmement difficile. Et moi, je trouve que c'est pour ça que se faire accompagner, avoir un regard extérieur, c'est essentiel. Moi, il y a plein de fois, je ne me serais pas aperçue que ça n'allait pas. C'est parce que quelqu'un m'a dit « Non mais là, t'es stressée. » C'est parce que mon équipe m'a dit « Non mais là, Jenny, ça fait un peu trop. » Mais ça faisait trop pour elle. Et si elle ne me l'avait pas dit ? En fait, et moi, je ne réalisais pas que ça faisait aussi beaucoup trop pour moi. Il faut avoir autour de soi une équipe d'accompagnants, que ce soit les gens qu'on aime, que ce soit nos collègues, que ce soit des professionnels de la santé ou du coaching. En fait, ça, ça permet de se dire OK, là, ça va. Et puis ensuite, d'accepter qu'il y a des périodes où on va taffer à fond et puis des périodes où ça va être un peu plus à la cool et que c'est cet équilibre-là qui fait que sur la durée, ça marche.

  • Speaker #1

    C'est assez cyclique au final. C'est important de le garder en tête, même si on est dans une société très masculine, porter ses valeurs de performance en permanence. Je sais que tu n'aimes pas qu'on parle de leadership au féminin, mais remettre du féminin dans tout ça, c'est peut-être apprendre à se réécouter et à écouter aussi ses cycles personnels. pouvoir remettre du sens dans son projet entrepreneurial.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense que c'est extrêmement important d'être connecté à son corps, en fait, au message de son corps, donc à son cycle, parce que nous sommes des êtres cycliques. Et puis, dans la vie, il y a aussi beaucoup d'étapes, parce que là, on parle de la maternité, mais il y a aussi la périménopause, la ménopause. Et donc, quand on est vraiment ancré et connecté dans son... dans son corps, connecté à son corps, et donc c'est ce que j'appelle être dans son centre, c'est beaucoup plus facile de percevoir les périodes où on peut y aller à fond, les périodes où il faut faire un peu plus gaffe, et d'opérer son entreprise aussi comme ça. Parce que en fait, on ne crée pas un succès. En faisant un seul sprint. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'entrepreneurs à qui ça arrive. Moi, je pense qu'on crée des succès sur la durée, en ayant plein d'échecs, en étant constant, en réessayant même quand ça a raté, en améliorant. Et en fait, en vrai, ça ne se fait pas après pas. Ce n'est pas le truc successful, miraculeux. Ça n'existe pas.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour justement se connecter à son corps ? Tu disais que tu faisais beaucoup de méditation, du yoga. En off, on parlait du sport qu'on pratiquait respectivement. Du coup, qu'est-ce que tu conseillerais pour quelqu'un qui veut commencer à se reconnecter, en tout cas à son corps,

  • Speaker #0

    comment on fait ? Alors pour moi, il y a deux choses. Il y a la connexion à ses émotions,

  • Speaker #1

    totalement.

  • Speaker #0

    Donc, c'est qu'est-ce que je ressens ? Notre vie émotionnelle est si riche, puisqu'on a plus de 60 000 pensées par jour, et que chaque pensée génère une émotion. On imagine la palette émotionnelle d'une journée. Donc, se reconnecter à ces émotions, c'est peut-être se poser la question de temps en temps dans la journée, ou qu'aimer là, tout de suite. En un mot d'émotion, comment je me sens ? Je me sens calme, je me sens triste, je me sens honteuse. Je me sens stressée, je me sens angoissée, je me sens concentrée. Et puis, nous, on travaille beaucoup sur les émotions, notamment sur l'accueil émotionnel, parce qu'en fait, quand on vit très bien avec ses émotions, ça nous permet aussi d'incarner mieux son leadership. La deuxième façon d'être dans son corps et dans son centre, c'est le mouvement. Il n'y a pas photo, on peut travailler autant qu'on veut notre mental, que ce soit en coaching, en thérapie, etc. À un moment donné, si on n'est pas dans son corps en mouvement, quel que soit le mouvement, il peut être très doux comme très cardio, eh bien, on a du mal à percevoir son corps. Donc, et ça, le mouvement, moi, vraiment, mon conseil, c'est faites ce qui vous fait kiffer. Vous n'aimez pas le sport ? Allez marcher. Vous aimez un type de sport ? Allez-y à fond. Il faut s'amuser, en fait. Et donc, pour s'amuser quand on n'est pas sportif, par essence, C'est de tester des trucs et de voir ce qui nous plaît. Au bout d'un moment, vous allez trouver un truc qui vous plaît.

  • Speaker #1

    Et ça, tu conseilles tous les jours un petit peu de faire en tout cas ce cheminement.

  • Speaker #0

    Clairement, quand on est sédentaire dans sa vie professionnelle, il faut du mouvement tous les jours, mais peut-être pas du sport tous les jours. Ça peut être juste, je m'assure qu'aujourd'hui, je vais quand même marcher à un moment donné. Et ensuite, il faut une activité physique un petit peu plus intense. plusieurs fois par semaine dans l'idéal. Mais si on est à zéro, qu'on commence avec un. Je veux dire, ce n'est pas la peine d'aller tout de suite beaucoup plus loin, mais au fur et à mesure, ça se fait avec le temps. Par étape.

  • Speaker #1

    Et toi, du coup, comment tu le fais ? Tu le pratiques en tout cas au quotidien ? Ça se matérialise comment ?

  • Speaker #0

    Alors, moi justement, je me suis fait la réflexion. Donc, je vis à Rennes depuis un an et demi. Et donc, depuis que je vis à Rennes, je pense que j'ai une vie beaucoup plus sédentaire. Déjà, je travaille depuis chez moi. L'avantage génial, c'est que je me déplace à vélo. Mais finalement, je pourrais concrètement passer une journée sans sortir de chez moi si je voulais. Donc, comment amener du mouvement là-dedans ? Et j'en parle parce que je suis sûre que ça va parler à beaucoup de gens, parce que le télétravail s'est quand même beaucoup développé. Je pense à un impact direct sur le mouvement. Donc, comment je fais déjà ? J'ai un chien. que je vais promener une chienne, Vénus, que je vais promener tous les jours pendant un certain temps. Donc ça, c'est mon moment où je marche. J'essaye de marcher cardio, d'ailleurs de marcher plus vite. C'est un conseil qu'on m'a donné il n'y a pas très longtemps et que j'applique. Et puis, la deuxième chose, et là, il n'y a pas de miracle, c'est que le seul moyen de faire du sport, c'est de le planifier. Et j'observe que quand je suis arrivée à Rennes au début, c'était compliqué parce que je n'avais pas encore les bons endroits, les bons trucs. Et donc, je faisais ça quand je pouvais. Et le quand je pouvais, c'est toujours trop tard parce qu'un entrepreneur, il a toujours une bonne raison de ne pas y aller parce qu'en fait, il y a plein de choses à faire, toujours. Et donc là, moi, ma méthode, c'est de planifier en avance et de m'assurer que sur ma semaine, j'ai mes séances de sport. Et donc, moi, j'alterne différentes choses. Donc, évidemment, le yoga, mais je préfère aller en studio que le faire seul chez moi. Mais je fais aussi du pilates réformeur et je fais aussi de la gym suédoise. Donc j'essaye de planifier ça en avance pour que je sois sûre qu'il ne va pas y avoir d'autres rendez-vous sur ces créneaux-là.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est le mouvement que tu remets en place régulièrement.

  • Speaker #0

    Et tu parlais aussi de pouvoir se reconnecter à ses émotions. Ça, tu le fais beaucoup avec les méditations, la visualisation.

  • Speaker #1

    Alors, oui, la connexion aux émotions, je le fais. Alors, au début, je le faisais beaucoup à travers le coaching. Maintenant, je suis très connectée à mes émotions. Et donc, je n'ai plus vraiment besoin, en tout cas du coaching, pour ça en particulier au quotidien. Mais la méditation de pleine conscience m'aide vraiment à me connecter à tout ce qui se passe. à l'intérieur. Et donc, c'est un super outil. Et donc, je médite très, très régulièrement.

  • Speaker #0

    Merci pour tous ces outils, pour tous ces conseils précieux. Pour terminer, peut-être deux questions. La première, un mantra qui t'accompagne au quotidien.

  • Speaker #1

    Tout est possible.

  • Speaker #0

    Tout est possible. Et une dernière question. Est-ce que tu peux nous redire où on peut te retrouver ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on me trouve sur jennychammas.com. On me trouve sur le podcast

  • Speaker #0

    Sensé, mais sur toutes les plateformes de téléchargement.

  • Speaker #1

    On me trouve aussi sur Instagram et LinkedIn en tapant jenny chammas.

  • Speaker #0

    Voilà, super. Eh bien, merci infiniment, Jenny, pour cette conversation riche et sincère, pleine d'énergie. Et tu nous rappelles que l'ambition, ça peut rimer avec douceur aussi. et que le leadership, ça peut être sensible, que chaque maman peut créer sa voix à sa manière. Donc, à toutes les auditrices, si cet épisode vous a inspiré, partagez-le, abonnez-vous, et surtout, n'oubliez pas, vous êtes déjà puissante. Il ne vous reste plus qu'à vous en souvenir. À très bientôt pour un prochain épisode de Mumpreneur Podcast.

  • Speaker #2

    Merci. Merci.

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invitée

    00:00

  • Présentation de Jenny Chammas et de son parcours

    00:12

  • Le déclic entrepreneurial pendant la maternité

    00:30

  • Les défis de l'entrepreneuriat avec des jeunes enfants

    00:56

  • Alignement des valeurs personnelles et professionnelles

    02:40

  • L'importance de la confiance en soi et du soutien féminin

    04:27

  • Conciliation entre maternité et entrepreneuriat

    06:35

  • La gestion du temps et des priorités

    08:01

  • Le processus de délégation et de construction d'équipe

    09:21

  • Choisir les bonnes personnes pour son équipe

    11:39

  • Le programme Sensée et son impact sur les femmes leaders

    17:26

  • La relation des femmes avec l'argent

    19:45

  • Surmonter les peurs liées à l'argent et à l'entrepreneuriat

    27:08

  • Le leadership au féminin : réflexions et apprentissages

    34:25

  • Conclusion et ressources pour les auditrices

    40:00

Share

Embed

You may also like