- Speaker #0
Bonjour à tous, je suis Adeline, femme, entrepreneur et passionnée par la santé et le bien-être féminin. Ma philosophie, le savoir c'est le pouvoir, et quoi de plus puissant que de connaître son propre corps, comprendre son fonctionnement et maîtriser les réflexes préventifs à adopter pour véritablement prendre le contrôle de sa santé et de son bien-être en tant que femme. C'est au travers de discussions franches avec d'autres femmes, amies, proches ou encore collègues, mais également avec des professionnels de santé que j'ai pensé pourquoi ne pas partager ces situations, ces découvertes et autres pépites de la vraie vie avec vous toutes et tous. Bienvenue sur Naviguer sa féminité, le podcast où nous allons partager connaissances, informations et expériences pour que nous puissions toutes prendre le contrôle de notre santé et de notre bien-être tout au long de nos vies de femme. Alors c'est parti ! Il y a un mois, j'ai partagé avec vous l'expérience de Marie atteinte d'endométriose. Puisque cette pathologie est loin d'être un phénomène rare et isolé, j'ai souhaité aller plus loin sur ce sujet en comprenant notamment les facteurs qui peuvent influencer les crises et les symptômes. L'endométriose engendre une inflammation des organes qu'elle touche, notamment ceux de l'ensemble de l'appareil digestif. C'est pourquoi la nutrition et l'adoption d'un régime alimentaire anti-inflammatoire est cruciale. pour réduire ses inflammations. Et c'est ce dont nous allons discuter dans ce nouvel épisode, dans lequel je vous propose de découvrir le parcours de Camille. Atteinte d'endométriose, elle a choisi de faire de son combat un projet entrepreneurial en cofondant Gynéca, qui propose des compléments alimentaires conçus spécifiquement pour soulager les douleurs et l'inconfort liés à l'endométriose. Elle nous partage son expérience, son expertise en matière de nutrition et comment elle est parvenue à soulager les crises et symptômes déclenchés par son endométriose en adaptant son régime alimentaire. Bonne écoute !
- Speaker #1
Bonjour Camille ! Bonjour Adeline !
- Speaker #0
Je suis ravie de t'avoir sur ce nouvel épisode de Naviguer sa féminité. Aujourd'hui, tu vas nous partager et nous parler un petit peu de ton parcours personnel et professionnel. Oui. Où tu vas nous parler un petit peu de la manière dont l'endométriose a pu influencer ta vie, ton quotidien, tes choix, notamment sur l'aspect professionnel. Et il y a notamment un sujet sur lequel on va s'attarder, c'est la partie nutrition. Et notamment... comment l'endométriose a influencé ton régime alimentaire et partager notamment tes connaissances et ton expertise sur le sujet. Avant de démarrer et de passer à la conversation, ce que je te propose, c'est de te présenter aux auditeurs.
- Speaker #1
Ok, super. Merci beaucoup. Je suis très contente d'être là pour ce podcast, cet épisode. Je m'appelle Camille, j'ai 34 ans. J'ai cofondé Gineka, une marque de micronutrition experte pour les femmes qui ont de l'endométriose. Gineka vient d'une histoire personnelle, puisqu'il y a 10 ans, j'ai été diagnostiquée d'endométriose. Après en fait avoir été suivie pendant 4 ans parce qu'on pensait que j'avais une maladie de Crohn. D'accord. Et en fait c'était pas du tout une maladie de Crohn, c'était l'endométriose. Du coup, j'ai un peu navigué pour essayer de trouver des médecins enfin capables de me prendre en charge. Et au bout de deux ans après le diagnostic, j'ai été prise en charge par des médecins de l'hôpital Saint-Joseph qui m'ont vraiment sauvé la vie puisque j'étais vraiment dans un état de santé vraiment critique. Et là, ils m'ont expliqué que seule une prise en charge globale allait avoir un effet sur ma qualité de vie. donc avec des médicaments, parce que je prenais à cette époque des médicaments assez lourds, mais aussi ce qu'on appelle des soins de support, donc de l'ostéopathie, du yoga, réfléchir sur son alimentation et la micronutrition.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Donc ça a été un peu ton premier point d'entrée à toute cette partie, à toute cette thématique autour de la nutrition et de l'endométriose.
- Speaker #1
Oui, alors en fait, sur la nutrition, ça faisait quand même longtemps. C'est un sujet sur lequel je me penchais beaucoup. parce que à partir de 2010, j'ai commencé à avoir des très forts troubles digestifs. D'accord. Et donc certes, les médecins ne parlaient pas de nutrition, parce que les médecins sont toujours assez fréquents de parler de nutrition, puisque ce n'est pas prouvé. Mais j'ai commencé à me renseigner, je regardais partout, beaucoup sur des sites américains, sur des sites australiens, des choses sur la maladie de Crohn. Et c'est là que j'ai découvert le lien entre alimentation et microbiote. Et c'était les premiers écrits sur microbiote, donc j'avais quand même une réflexion qui s'était amorcée. sur l'alimentation quand j'avais que Crohn. Mais évidemment, qui s'est continuée et qui a continué avec l'endométriose.
- Speaker #0
D'accord. Est-ce que tu peux nous parler du coup un petit peu plus de toi, la manière en tout cas dont ton endométriose, elle sait... déclarer c'était quoi typiquement tes symptômes, les crises dont tu parlais ? Qu'est-ce qui fait que justement la suspicion était davantage sur la partie digestive ?
- Speaker #1
Alors mes symptômes, j'ai toujours eu des règles douloureuses, comme je pense la plupart des femmes qui ont de l'endométriose. Mais ce n'est pas ça qui a commencé à m'alerter et à me dire que j'avais un problème, que j'étais malade, parce que j'ai commencé petit à petit à avoir des crises digestives. C'est-à-dire... Déjà, un terrain très très inflammatoire, donc je ne digérais plus rien, je ne pouvais plus rien manger. Mais parfois, ça s'arrêtait et ça devenait une période de crise, où en fait c'était une alternance diarrhée-constipation, parfois du sang dans les selles, avec des évanouissements. Et là en fait, je ne pouvais plus marcher même. Et ça, c'était vraiment la première manifestation, c'était sur la sphère digestive. Et en fait, il faut savoir que 90% des femmes qui ont de l'endométriose ont des troubles digestifs. D'accord. Mais à cette époque, c'était vraiment très peu connu. J'ai aussi eu des troubles urinaires, mais ça impactait largement moins ma vie. Mais j'avais quand même des cystites à répétition. Je pensais que c'était des cystites. Et voilà. Et donc c'est ça majoritairement les troubles digestifs qui ont fait que je me suis dit en fait il y a un problème, j'ai un problème de santé. Au début on a cru que c'était une maladie faune, après on a discuté de l'endométriose.
- Speaker #0
D'accord. Et est-ce que tu peux nous parler du coup un petit peu plus de cette relation entre endométriose, système digestif et nutrition ? Comment est-ce que tout ça finalement se retrouve lié ?
- Speaker #1
Alors l'endométriose c'est une maladie inflammatoire chronique qui se caractérise par des lésions semblables à l'endomètre mais qui sont en dehors de la cavité utérine. Et donc ces lésions elles sont un peu partout, elles peuvent se mettre sur les ovaires, elles peuvent se mettre aussi en plus en profondeur sur ce qu'on appelle les ligaments hétérosacrés, le rectum, le coude sac de Douglas et très rarement le tube digestif. Mais en fait, ce n'est pas du tout parce qu'on a une endométriose digestive qu'on va avoir des symptômes digestifs.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Donc ça, c'est une première fausse croyance. En fait, 90% des femmes, comme je disais, qui ont une endométriose, ont des troubles digestifs. Et le pourcentage de femmes qui ont une endométriose digestive, avec une interne digestive, est très faible. Autour de 10%, voire moins de 10%.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc, qu'est-ce qui fait qu'on a des troubles digestifs ? Il y a plusieurs facteurs. Le premier facteur, c'est l'inflammation. En fait, comme c'est une maladie inflammatoire, l'inflammation, ça va générer plusieurs problèmes. Par exemple, ça va générer une hyperflammabilité de l'intestin, c'est-à-dire que l'intestin devient trop poreux. D'accord. Et la barrière intestinale ne joue plus son rôle protectrice, elle laisse passer des toxines dans le sang.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc ça, ça va réalimenter l'inflammation, donc c'est un cercle vicieux. L'inflammation va aussi créer un déséquilibre du microbiote. On sait que maintenant il y a un lien avéré entre dysbiose du microbiote et les maladies inflammatoires, pas que l'endométriose. Il y a même des études qui montrent qu'il y a un lien entre dysbiose du microbiote et Alzheimer par exemple, maladies aussi comme Parkinson, toutes ces maladies qui sont auto-immunes.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et donc l'inflammation va entraîner un déséquilibre du microbiote, ça aussi ça perturbe la digestion, le système immunitaire, ça donne le ventre gonflé, ça donne des troubles digestifs. Et un autre sujet, c'est le fait que les lésions qui se mettent, elles vont créer ce qu'on appelle des adhérences. Il faut imaginer une grande toile d'araignée qui se met sur tous les organes et elle va perturber leur mobilité fonctionnelle. En fait, dans tout le corps humain, nos organes bougent en permanence. Et c'est comme ça qu'ils fonctionnent. Par exemple, l'intestin, l'estomac, c'est comme ça qu'ils vont digérer. Et l'endométriose, elle va... scléroser un peu toute la partie pelvienne et donc elle va empêcher l'utérus d'avoir une bonne mobilité ce qui va impacter aussi c'est un peu un domino ça va impacter à la fois le truc digestif l'intestin, le côlon qui aussi vont plus pouvoir bouger de la bonne manière ça va impacter la vessie, on va avoir des cystites, donc en fait c'est ça, c'est le manque de mobilité c'est l'inflammation et la visiose du microbiote, c'est ça en fait qui peut te donner pas
- Speaker #0
en grosse partie en résumé c'est typiquement le lien entre endométriose et problème digestif ok et toi et aussi de par ton expérience quels ont été les changements nutritionnels ou en fait le régime alimentaire que tu as dû mettre en place pour alléger du coup de ce que je comprends c'est davantage les symptômes il n'y a pas de lien direct entre La cordométriose en tant que pathologie et nutrition, donc la nutrition ne va pas régler la pathologie, mais en tout cas elle va régler potentiellement les symptômes ou en tout cas les inflammations que la pathologie peut enclencher.
- Speaker #1
Après oui, mais après en fait une bonne nutrition peut aussi améliorer la pathologie dans le sens où si on mange diversifié et qu'on réussit à avoir le microbiote le plus équilibré possible, ça va avoir un impact sur le long terme sur la pathologie parce que c'est au sein du microbiote qu'on va développer tout ce qui est pour le système immunitaire. Et deuxième chose, si on s'attache à manger ou à éviter les perturbateurs endocriniens dans notre alimentation, là aussi on va limiter la prolifération de l'endométriose, ce n'est pas une maladie qui... bon, ça a quand même joué. Mais sinon, c'est vrai, c'est symptomatique.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Alors, les grands changements que j'ai mis en place, il y en a plusieurs. Déjà, j'ai réappli à manger. Donc, ça, c'est la première étape. À me poser, avoir une bonne posture et sur une table. Surtout, à bien mâcher. C'est très important de manger lentement.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
En fait, la première étape, la mastication ou l'oubli. C'est la première étape de la digestion parce que la salive va en fait permettre de commencer la dégradation des macronutriments. Et donc là, c'est hyper important. Donc, il ne faut vraiment pas mâcher tous assez longtemps. On dit, les médecins disent qu'il faut poser sa fourchette entre chaque bouchée. Donc, j'ai appris ça. J'ai aussi réappris à m'hydrater. C'est très important de boire beaucoup. Voilà, mais pas pendant les repas. Ça n'aide pas forcément. Donc, il faut boire un grand verre d'eau avant. Et après, dans les changements, c'est venu petit à petit. mais moi j'ai fait à peu près mon propre régime alimentaire j'ai identifié quels étaient mes aliments déclencheurs quels aliments déclenchaient mes crises et ça a varié au cours du temps parce qu'au début quand je me suis intéressée à ça quand j'étais diagnostiquée j'étais vraiment dans un état de santé catastrophique Je pouvais rien faire, je pouvais pas sortir, je pouvais pas voir mes amis. Aller au restaurant ou dans un bar c'était très compliqué. Et là, à ce moment-là, j'ai évité les produits laitiers. Moi je les ai carrément supprimés, mais c'est pas forcément la bonne chose à faire. Mais à cette époque, j'ai supprimé les produits laitiers. J'ai pas plus d'alcool pendant près de 5 ans, donc entre mes 25 et 30 ans. C'était assez impactant socialement. J'avais déjà essayé de le faire quand j'étais en études, mais je n'avais pas réussi. D'accord. Et là, vraiment, je n'avais pas le choix en fait. Donc, j'ai l'alcool, les produits laitiers et je mangeais moins de gluten. Et voilà. Et après,
- Speaker #0
en fait… Et comment tu avais sélectionné en fait cette catégorie de produits ? Comment tu t'es dit, ok, les produits laitiers, j'arrête. L'alcool, c'est un peu plus clair.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Le gluten, etc. Comment tu as fait ta sélection ?
- Speaker #1
En fait, j'avais fait des tests d'intolérance, mais il faut faire aussi attention pour ces tests d'intolérance, il faut bien être accompagné. Donc, moi, j'avais une micro-nutritiniste qui m'accompagnait. D'accord. Donc, j'étais très intolérante, il n'y avait pas de doute au produit laitier, sur les produits laitiers confondus, vaches, probi, enfin tous. En fait, après aussi, il y a des terrains génétiques. Quand je suis née, j'étais allergique aux protéines de lait de vache. C'est un petit terrain quand même informatoire. C'est comme ça, mais après, sur le long terme, ce n'est pas avec des tests, c'est vraiment… j'avais un carnet et après dans mes notes de mon téléphone je notais ce que je mangeais j'ai fait ça pendant très longtemps et ensuite j'ai pu voir et savoir quels aliments me déclenchaient à moi les crises souvent on peut entendre le lait de chèvre ou le lait de brebis c'est pas grave vous pouvez en manger, moi pas du tout et c'est toujours le cas alors que j'ai réduit mes douleurs d'endométriose par 10 quand non le lait de brebis j'y arrive pas trop Donc voilà, j'ai tenu un petit carnet alimentaire dans mes notes de téléphone. J'avais un petit cahier avant. Et voilà, j'ai comme ça que j'ai fait un peu mon propre régime. J'ai aussi vachement réfléchi sur ma consommation de sucre.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Ça, c'est venu un peu plus tard. Mais maintenant, je buvais beaucoup de soda, zéro. j'en buvais presque au travail un par jour. Et à un moment, je me suis dit que j'aurais été une cata. Donc ça, je l'ai supprimé il y a quatre ans à peu près. Et j'ai vraiment réfléchi à comment, c'était avant glucose goddess et la glucose révolution, c'était vraiment intéressant, comment en fait, où est-ce qu'était le sucre dans mon régime. Et ce n'était pas uniquement dans les desserts, puisque quand on ne mange pas de produits laitiers, on n'a quand même pas beaucoup de desserts qui sont... qui sont accessibles mais en fait j'ai essayé plutôt de me tourner vers des céréales semi-complètes de plus manger du riz blanc de manger du riz semi-complet en fait je me suis dit mais c'est pas vraiment le gluten qui à moi me pose problème ça va être la qualité et la quantité ouais ok maintenant je mange que du pain au levain je mange plus de pain ça m'arrive évidemment de faire des écarts mais si j'ai pas envie d'avoir mal au ventre je vais pas manger une baguette toutes les farines blanches donc voilà j'ai réfléchi aussi au fructose donc le sucre qui est dans certains fruits qui moi en fait qui est difficile à digérer donc je me suis dit ok à certains moments je peux les digérer certains je peux pas donc je les mange en dehors des repas le
- Speaker #0
sucre était le dernier élément sur lequel j'ai réfléchi pour réduire ma consommation parce que c'est vraiment très inflammatoire et au delà on va dire de ce que tu as éliminé ou réduit de ton régime alimentaire pour t'aider du coup dans la gestion des symptômes, etc. Est-ce qu'à l'inverse, tu as trouvé des aliments ou des choses à intégrer dans ton régime alimentaire qui, eux, du coup, t'ont aidé à encore davantage réduire les symptômes ?
- Speaker #1
Ah oui, énormément en fait. Mon régime alimentaire est beaucoup plus riche qu'avant. J'ai ajouté beaucoup plus d'épices, beaucoup de curcuma, ça m'a aidé beaucoup, la cannelle, le gingembre.
- Speaker #0
Tu sais quelles sont les propriétés justement d'un type d'épices qu'il y a ?
- Speaker #1
Le curcuma, la curcumine, c'est dans un de nos produits, c'est anti-inflammatoire. D'accord. Le gingembre aussi, c'est anti-inflammatoire, ça a plein de vertus dès qu'on a un peu mal au ventre, même aussi dès que... on commence à avoir un coup de poids, un rhume, on peut faire une décoction de gingembre. Qu'est-ce que j'ai rajouté ? J'ai rajouté tout ce qui va apporter des oméga-3, parce que les oméga-3, c'est primordial dans l'alimentation, et encore plus quand on a une maladie inflammatoire, parce que c'est des actifs qui sont anti-inflammatoires. Il y a eu un prix Nobel il y a quelques années sur les oméga-3, il faut savoir que c'est prescrit dans le cadre des maladies cardiovasculaires. Le prix Nobel portait sur les effets des oméga-3 dans le cancer. Et donc en fait, c'est vraiment, c'est très important d'en avoir. On peut les avoir par complément alimentaire, mais on peut aussi les avoir en mangeant par exemple des petits poissons gras, sardines,
- Speaker #0
macros,
- Speaker #1
et en introduisant des huiles dans notre cuisine qui sont en sorte d'en tenir un oméga 3. Donc ça peut être le colza, l'huile de chanvre, l'huile de lin, l'huile de caméline.
- Speaker #0
Il ne faut pas faire chauffer si je me trompe.
- Speaker #1
Il ne faut pas faire chauffer. Exactement. Ce sont des huiles qu'on va manger froides en accompagnement. soit sur nos plats, soit en accompagnement de salade, donc rajoute froide, ce n'est pas des huiles de cuisson. C'est hyper important parce que les oméga-3, ça s'oxyde très vite.
- Speaker #0
Ok. Oui. Parce que c'est effectivement ce que j'avais entendu dire. Du coup, ce qui est intéressant dans aussi ce que tu disais et ce que tu as éliminé au fur et à mesure de ton régime alimentaire, c'est cet aspect où tu as été très avec, finalement, de ton corps. Tu parlais de ton carnet, de ton suivi, pour voir, qu'est-ce que je mange aujourd'hui, comment je me suis sentie, etc. Du coup, j'imagine qu'il y a quand même aussi un aspect très individuel sur les aliments qui vont toi te causer des réactions inflammatoires ou les aliments qui ne t'en font pas. Donc il y a aussi une recherche individuelle à faire dans ce parcours-là, si je comprends.
- Speaker #1
Oui, mais dans l'endométriose, comme il y a un peu un proverbe qui dit une endométriose, une femme, chaque endométriose est unique parce que c'est une maladie qui est quand même très complexe. Et donc oui, ce qui va me convenir à moi ne va pas convenir à d'autres femmes. Après, il y a des familles d'ingrédients, d'aliments qu'on sait inflammatoires. Ça va être juste est-ce que notre corps les digère plus ou moins bien. En revanche, les aliments à intégrer, parce qu'il y a aussi les oméga-3, les huiles, tout ce qui va être légumineux aussi, j'ai rajouté beaucoup de pois chiches, de lentilles corail, de lentilles, voilà, dans mon alimentation. Ça, ça va dépendre aussi bien sûr des femmes, mais c'est souvent des aliments qui sont colérés par...
- Speaker #0
d'accord et du coup le sujet dont j'aimerais discuter que tu as un petit peu évoqué dans une réponse précédente c'est ton projet professionnel oui c'est assez intéressant avec ton parcours c'est que tu as utilisé ton expérience personnelle avec l'endométriose pour mener à bien un projet professionnel aujourd'hui avec le lancement de Gynéca du coup que tu faisais il y a deux ans est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce qui Ce qui t'a amené finalement à te dire, je vais lancer ma boîte et je vais lancer ce type de boîte, ce type de marque et nous raconter un petit peu quelle est ta mission et la mission derrière Gineca.
- Speaker #1
Oui, alors en fait, c'est totalement basé sur mon expérience personnelle. J'ai eu l'idée il y a deux ans, enfin un peu plus de deux ans, j'étais enceinte de mon premier enfant, je faisais une insomnie. Et en fait, je me suis rendue compte de tout le chemin que j'avais parcouru parce qu'entre la personne que je suis maintenant, la patiente que je suis maintenant et la patiente que j'étais il y a 15 ans, ça n'a rien à voir. Je ne pensais pas, il y a eu des moments où... où j'ai un peu baissé les bras. Je me suis dit, en fait, je ne vais jamais m'en sortir. On me disait pendant longtemps qu'en fait, c'est parce que je devais être stressée. On me disait, mais non, vous avez une maladie de Crohn et vos lésions de Crohn sont très faibles. Donc, on me disait quand même globalement que c'était dans ma tête. C'est du stress. Donc, je me suis dit, mais comment ma vie, en fait, elle va changer ? Ça a impacté énormément ma vie professionnelle. J'avais des arrêts. Je ne disais jamais que c'était pour l'endométrie. Je me suis dit que c'était une grippe, une gastro. J'ai déjà perdu des émissions, des trucs comme ça. Et du coup, pendant cet insomnie, je me suis dit qu'elle changeait le chemin parcouru, surtout parce qu'en fait, quand on a une maladie chronique, ça impacte tout. Ça impacte notre vie amoureuse, notre vie sociale, notre carrière. Et donc, il y a un moment de ma vie où je ne sortais plus, je ne pouvais pas suivre. Et je me suis dit, vraiment, dans les choses que j'ai testées, je connaissais déjà le yoga, mais ça a vraiment été un coup de cœur. Mais la micronutrition, en fait, ça a été une révélation, ça a changé ma vie. Parce que j'ai commencé à faire ces cures de micronutriments, et petit à petit, j'avais moins de trop digestif, je mangeais mieux, et du coup, j'ai retrouvé un peu une vie sociale. Parce que j'ai pu retourner au restaurant, ressortir, remettre des pantalons, enfin... Donc voilà, et donc je me suis dit, mais moi j'ai eu énormément de chance parce que j'habitais Paris, je pense que ça aide d'habiter dans les grandes villes. J'ai rencontré des médecins qui étaient fabuleux, qui étaient experts de l'endométriose et qui m'ont fait découvrir la micronutrition. Mais est-ce que tout le monde a cette opportunité-là ? Et en fait, ça m'est arrivé un peu comme une évidence. Je me suis dit, moi je veux démocratiser la micronutrition pour toutes les femmes qui ont de l'endométriose. Et donc, c'est comme ça que je me suis dit, en fait, c'est ma prochaine mission. Et petit à petit, je me suis dit, je me suis lancée et j'ai fait le chiméka.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur la manière dont vous développez vos produits et nous en dire aussi un petit peu plus sur l'aspect efficacité ? Comment est-ce que vous vous assurez que les produits vont effectivement répondre à certaines problématiques ou soulager certains symptômes spécifiques, etc. ?
- Speaker #1
Oui, alors tout à fait. Pour mon dégénéca, je me suis associée à Capucine Vérac, qui est ma cofondatrice. Capucine, elle, est ingénieure biologiste. Elle travaillait avant en labo pharmaceutique dans le développement de compléments alimentaires et de probiotiques. Et en fait, on a travaillé avec une docteure en pharmacie micronutritionniste pour élaborer ces trois formules. Et donc, ça a été vraiment le savoir-faire, l'expertise de la patiente. de mon associé qui est experte de micronutrition et de la docteure en pharmacie. Et donc, on n'a pris que des actifs qui ont une bibliographie. Ça veut dire que tous les actifs qu'on utilise ont leur efficacité, qui a été prouvée dans des études, et même certains dans des études cliniques. ce sont des dosages experts c'est à dire que dans cette bibliographie il y a des dosages et on a collé au plus haut des dosages il n'y a pas d'agent de charge c'est que de la matière active il n'y a pas de malodextrine, il n'y a pas de nanoparticules c'est que du principe actif et voilà, c'est comme ça qu'on développe nos produits, ils sont aussi vegan, faits en France et dans des piluliers en verre c'est très important parce qu'on limite l'impact des perturbateurs endocriniques d'accord
- Speaker #0
Et tu peux nous parler peut-être un petit peu plus de la gamme de produits que vous avez actuellement et nous dire un petit peu à quel angle spécifique ils répondent chacun ?
- Speaker #1
On a trois produits. On a Andobeli Plus, qui est notre produit pour les troubles digestifs et l'inflammation. D'accord. Donc, le mot Andobeli, c'est un hashtag utilisé sur les réseaux. Enfin, c'est un mot utilisé entre endogueurs, entre femmes qui ont de l'endométriose. Parce qu'en fait, c'est un phénomène qui arrive assez souvent. C'est le ventre qui se gonfle d'un coup, comme si on était enceinte, et qui devient très dur. Moi, on m'a déjà laissé deux fois la place dans le métro en pensant que j'étais enceinte. J'ai dit oui ! Je ne vais pas dire autre chose ! Parce qu'à cause de l'endobellie. Donc c'est comme ça qu'on a l'appelé comme ça. Et donc ce produit va jouer sur l'hyperferméité intestinale avec la glutamine qui est un acide aminé. On va jouer sur l'équilibre du microbiote avec trois souches de probiotiques, dont du lactobacillus gasseri, qui est un probiotique qui a une étude clinique sur les femmes qui ont de l'endométriose.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et on va jouer sur l'inflammation avec de la curcumine. D'accord. Donc ça, c'est notre premier produit qui va être là pour tout ce qui est ballonnement, ventre gonflé, alternance diarhéconciliation, problèmes de digestion, en fait, et aussi parfois, il y a des femmes qui ont mis l'alimentation anti-inflammatoire en place. et qui ne voient pas forcément les résultats de ces efforts. Et c'est souvent parce qu'elles ont une hyperpérimité intestinale, une visseuse du microbiote et de l'inflammation. Ça vient vraiment aider. Le deuxième produit, c'est Endobalance. Donc, c'est notre produit pour la fatigue chronique et l'équilibre hormonal. D'accord. Dedans, il y a de l'H-Faganda qui va jouer sur l'équilibre hormonal et du magnésium d'isglicinate pour la fatigue chronique. D'accord. Et le retour des femmes, ça va jouer sur le syndrome prémenstruel. Donc, vraiment, quand on a envie des idées un peu suicidaires dans le CRS.
- Speaker #0
Je ne sais pas. Voilà.
- Speaker #1
On va être très très au mon retour là-dessus, tout ce qui est fringales, sauts d'humeur, déséquilibre hormonaux, et aussi ça va jouer sur la qualité du sommeil et sur l'énergie avec la chouazanda et le magnésium. Notre dernier produit, c'est le Règle douloureuse. C'est notre produit antidouleur naturel qui va avec du PEA. Le PEA, c'est un actif qui est de plus en plus connu. qui est en fait un lipide naturellement fabriqué par notre corps, qui va avoir la même fonction que le CBD. Et le PEA a une étude clinique sur les femmes qui ont de l'endométriose et a montré son efficacité sur les douleurs en rapport, les douleurs de règles et les douleurs neuropathiques. D'accord.
- Speaker #0
Donc éventuellement, en tout cas quand j'entends le descriptif des produits, il y a même potentiellement des produits qui seraient aussi adaptés à des femmes qui n'ont pas forcément d'endométriose, mais qui ont des problématiques peut-être digestives au moment des règles ou peut-être aussi des problématiques de dérèglement hormonaux.
- Speaker #1
Oui, En fait, ça a été vraiment pensé pour une patiente, pour les patientes, pour faire enfin, si je puis dire, un produit adapté aux femmes qui ont de l'endométriose, mais ça peut être pris par tout le monde. D'accord.
- Speaker #0
super intéressant question concernant un petit peu ta vision du futur vis-à-vis de l'endométriose parce que c'est vrai que c'est une pathologie dont on parlait très très peu il y a encore 5-6 ans qui était très peu connue ou même dans l'environnement médical ça n'était spécialisé aujourd'hui on en entend beaucoup plus parler, ce qui est très positif, mais ça reste une pathologie très mystérieuse dans le sens où on n'en comprend pas très bien les causes, les origines, les conséquences. Comment est-ce que tu penses aujourd'hui avec justement tout ce dialogue qui est fait aussi autour de l'endométriose ? Comment est-ce que tu penses que les choses vont évoluer ? Tu es aussi du coup dans cette bulle un peu femtech française, donc c'est aussi hyper intéressant d'avoir ton retour là-dessus.
- Speaker #1
Déjà, je suis quand même confiante que c'est un peu, je pense que c'est important de l'être. C'est ma vision aussi des choses. On a parcouru beaucoup de chemin depuis des années, et encore moi j'ai été diagnostiquée il y a 10 ans, je pense aux générations d'avant, c'est énormément de chemin qui ont parcouru, on parle, maintenant les gens connaissent ce mot, quand j'ai été diagnostiquée et que j'ai dit que j'avais de l'endométriose à mes parents, ils ne connaissaient pas, et à mon entourage c'était pareil, et maintenant il y a quand même la stratégie nationale qui a été mise en place, donc ça c'est quand même... très positive. Bien sûr qu'on peut en faire beaucoup plus et aller beaucoup plus loin, mais il y a quand même des volets qui sont créés pour essayer de pallier le désert médical. L'endométriose est rentrée dans les programmes de médecine. au second cycle, il y a plus en plus de personnes et de professionnels de santé qui spécialisent dans l'endométriose. Et aussi, je suis confiante parce que je pense que l'endométriose a gagné un peu de sexitude auprès des médecins et auprès des chercheurs, dans le sens où on s'est rendu compte que c'était une maladie très complexe, et que ça va peut-être attirer les meilleurs pour pouvoir trouver les causes, parce qu'on n'a toujours pas de causes. Donc, il y a des projets, il y a des traitements qui sont en phase 3. c'est des traitements qui sont utilisés dans le cancer peut-être que ça aura des effets donc voilà il faut vraiment en fait que des chercheurs se mobilisent, il y en a qui commencent vraiment à le faire il y a plein de programmes qui sont en cours que des médecins pour qu'en fait on puisse trouver les causes et que ça soit plus uniquement que du symptomatique et comment est-ce que tu penses que justement le rôle de la nutrition va évoluer aussi dans les prochaines années alors ça c'est aussi un phénomène de société je pense que euh on fait beaucoup plus attention à ce qu'on mange parce que d'un côté, notre alimentation s'appauvrit, les aliments perdent en qualité nutritionnelle. Et de l'autre, quand on a la chance de pouvoir s'intéresser à ce qu'on mange, on réfléchit beaucoup plus. Donc, il y a une réflexion au sein de la société globale sur comment s'alimenter. Et donc, je pense que ça va perdurer pour les maladies inflammatoires. J'espère qu'un jour, certains médecins oseront parler, même si ce n'est pas prouvé. mais oui ça va continuer et voilà il y a encore sur le sucre il y a énormément de choses qui sortent donc ça va continuer à être réfléchi mais je pense que ça pourrait largement s'étendre après la population mais c'est effectivement plutôt en bonne voie oui on
- Speaker #0
arrive à la fin déjà de cet épisode ensemble Il y a une dernière question que j'aimerais te poser.
- Speaker #1
Puisque toi,
- Speaker #0
tu as aussi un parcours en tant que patiente, au-delà de toute l'expertise que tu as pu aussi accumuler. Qu'est-ce que tu recommanderais ? Ce serait quoi ton conseil pour les femmes qui luttent avec leur endométriose aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors, mon conseil, c'est de ne jamais lâcher.
- Speaker #0
c'est moi je pense que j'ai eu énormément de chance parce qu'en fait j'ai eu un soutien enfin mon mari qui m'a toujours soutenue et en fait il me disait qu'il fallait devenir actrice de sa maladie et c'est vrai que le jour où il a dit ça, ça a changé ma vie je me suis dit bah ouais en fait je vais pas lâcher et je vais continuer à trouver un médecin qui prendra en compte mes douleurs, j'ai vu des dizaines de gynécologues et vraiment je me souviens très bien une fois je suis sortie je me suis dit je me suis fait la promesse de en fait je vais continuer, c'est pas contre ce médecin mais moi je veux juste m'en sortir et donc tant que j'ai pas la réponse je continue, et donc c'est vraiment ne rien lâcher s'écouter essayer de trouver des informations partout s'il y a un rendez-vous de médecin qui est dans 6 mois, il faut le prendre parce qu'en fait 6 mois ça passe très vite et voilà et en fait c'est vous qui connaissez votre corps c'est vous qui savez donc voilà, ne pas baisser les bras parce qu'on peut vraiment aller mieux avec de l'endométrie persévérance ouais c'est
- Speaker #1
Je pense que c'est probablement le conseil numéro un, puisque c'est aussi le conseil qu'avait donné Marie lors du dernier épisode, après avoir partagé son parcours à elle. Donc oui, je pense que la persévérance, c'est vraiment l'atout numéro un qu'il faut vraiment garder quand on fait face à ce genre de pathologie.
- Speaker #0
Oui, parfait.
- Speaker #1
super, merci beaucoup Camille pour toutes ces infos pour avoir partagé tes connaissances et ton expérience et pour nous avoir un petit peu parlé de Gineka, du coup pour les auditeurs qui seraient intéressés à en savoir plus où est-ce qu'on les redirige ?
- Speaker #0
ils peuvent aller sur notre site www.gineka.com ok,
- Speaker #1
super je rajouterai aussi toutes les infos en description de l'épisode comme ça ça facilitera les choses pour tout le monde merci beaucoup merci beaucoup Camille,
- Speaker #2
belle continuation à toi et à Généca et puis à très vite à bientôt si vous avez la sensation d'avoir découvert quelque chose de nouveau sur vous même, votre corps ou votre santé aujourd'hui je vous encourage vraiment à partager cet épisode avec les femmes qui vous entourent votre expérience et vos réflexions pourraient faire toute la différence dans la vie de quelqu'un d'autre. Pensez à vous abonner pour ne pas passer à côté du prochain épisode et si vous avez envie de donner un coup de boost à ce podcast, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles. A très vite !