Speaker #0Ne me cassez pas le peigne, le podcast qui vous dit tout sur l'envers du décor des salons de coiffure. Présentez Farjouli Veyron. Hello, hello tout le monde, j'espère que vous allez bien, que vous êtes en forme, que vous êtes en forme pour cet épisode de podcast qui a failli ne pas voir le jour, qui a vraiment failli ne pas voir le jour. J'ai eu un accident, rien de grave, sommes tous... Rien de grave. Attendez, je règle le micro. Je règle Gustavo le micro. C'est bon, normalement. Vous devez m'entendre. Vous devez avoir un bon son. Ça devrait fonctionner correctement. Vous êtes bien installé dans votre voiture, votre tapis roulant, où vous voulez, peu importe. J'ai eu un petit accident hier. C'est-à-dire que j'ai dû amener... Rien de grave, je vous ai dit. Mais j'ai quand même dû amener mon ordinateur aux urgences. Vous savez, quand tout va bien, cette période où tout va bien, parce que honnêtement, je suis quelqu'un qui me plaint assez rarement et ma vie va somme toute extrêmement bien. Et j'ai des aléas comme tout le monde, mais quand même, quand on me demande, je trouve que j'ai une belle vie. Vous voyez, je trouve que j'ai une très belle vie. Voilà, simple, mais extraordinaire. D'accord ? Et là, tout va bien, tout roule, tout se passe super bien. Et d'un coup, tu essaies d'allumer ton ordinateur. C'est ton, on va dire, ton deuxième cœur, tu vois. J'essaie de l'allumer et ça ne marchait pas. Donc, hier, il est allé aux urgences chez Apple, puisque c'est un iMac, un gros iMac. et il est parti aux urgences. J'espère que je pourrai le récupérer demain, aujourd'hui. Je ne sais pas quand, mais j'espère que je vais pouvoir le récupérer bientôt. Coût des réparations, 800 euros quand même, le bazar. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que en fait, qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que hum... Mon adorable femme de ménage qui ne sait pas, en fait, c'est la deuxième fois qu'on me pète un ordi à cause d'une histoire de ménage. Malheureusement, elle a mis du produit dessus et je pense qu'elle l'a noyé. Je pense, la pauvre, je pense qu'elle l'a noyé. Et je pense que sans s'en rendre compte, en fait, avec son produit pour le bois, donc interdit d'aller dans le bureau à partir de maintenant, Maria. interdit, voilà, mais du coup, elle m'a noyé l'ordi. C'est le deuxième. La dernière fois, c'était ce Mac-là que j'ai en face de moi. Alors, je ne sais pas, il a décidé de remarcher. Ça fait un an qu'il était éteint. Je l'ai ressorti des décombres. Donc, c'est mon MacBook Pro qui, malheureusement, je ne sais pas ce qui s'est passé. Je l'avais laissé sur le lit de la chambre d'hôtel. dans laquelle j'étais l'année dernière parce que je partais en formation et là, je ne reviens plus d'ordinateur. Catastrophe ! Avec tout mon contenu de formation à l'intérieur. Ma vie, voilà. Moi, mes ordis, là, alors, c'est ma vie, vraiment. Et une chance, une chance que malgré tout, j'ai un lien d'appartenance avec Apple parce que tout est centralisé. sur les appareils avec le cloud. Donc, j'ai l'iPhone, le MacBook, l'iMac, l'iPad, la Watch. Donc, au moins, si jamais il y en a un qui tombe en grade, on a le cloud quelque part. Voilà. Donc, au moins ça, ça veut dire que mes enregistrements ne sont pas perdus, mes documents ne sont pas perdus, tout ce que j'avais n'est pas perdu normalement. Alors, nous sommes... sauver les amis. Donc, excusez-moi pour cette introduction extrêmement longue. Désolée de vous avoir raconté une histoire dont vous n'avez rien à foutre. Tout simplement, vous pouvez vous dire mais qu'est-ce qu'on s'en fout ? Et je pourrais le comprendre éventuellement. Qu'est-ce qu'on s'en fout ? Mais il fallait que je plante le décor, tu vois. Il fallait que je te dise, parce que là, il est dimanche 9 mars, 11h18. Il fallait que je te dise que t'as failli ne pas avoir de podcast. Cette semaine, cette semaine a failli être une semaine sans podcast. Épouvantable, les amis. Donc du coup, je me suis dit, bon, Julie, tu as plein de ressources. C'est sûr qu'hier, il ne fallait pas me parler. C'est sûr qu'hier, j'étais dans un état de stress et d'énervement, puisque moi, il faut savoir que je suis quelqu'un qui, quand je prends des engagements, quand je prends des habitudes, quand je fais les choses, je ne peux pas ne pas le faire. Je ne peux pas ne pas le faire. Donc là, avant d'être en podcast, j'ai fait le réel de la semaine, du dimanche. Puisque j'aime faire le réel du dimanche. Voilà. Et donc, je l'ai fait. Je l'ai monté. J'ai chialé ma race parce que je vais vous expliquer ça aussi. Donc, du coup, après ça, je me suis maquillée. Tout ça, tout ça, tout ça, tout ça nickel. Et donc, je me filme. Vous allez avoir des morceaux de podcast sûrement en réel. Et donc, et donc, les amis. Les petits amis, j'ai décidé de tourner le podcast quoi qu'il arrive. J'ai décidé d'enregistrer quoi qu'il arrive. Donc, ça ne sera peut-être pas tout à fait la même qualité, ça ne sera peut-être pas tout à fait la même chose. Le contenu sera le même de toute façon. Voilà. Donc, ça, c'est pour ça. J'avais envie de suivre l'actualité avec cet épisode. Une actualité qui me tient à cœur la plupart du temps. C'est un peu mon journal intime, ce podcast. Ça s'adresse aux coiffeuses, ça s'adresse aux professionnels de la coiffure, mais parfois, ça n'a rien à voir. Parfois, ça n'a rien à voir. Non, mais ce n'est pas que ça n'a rien à voir. C'est juste que je vais vous donner mon point de vue sur quelque chose et ça se peut que, comme d'habitude, je bifurque sur la coiffure. Mais pour moi, il était important que vous ayez mon ressenti là-dessus. Donc hier, en ce 8 mars, nous étions donc la journée des droits de la femme. Donc j'insiste bien sur le mot « droits » , la journée des droits de la femme. Je ne comprends pas qu'en 2025, il y ait encore une... journée des droits de la femme. Je pense que cet épisode va être beaucoup plus basé sur du développement personnel, du coup. La case vient de me rentrer dans la tête et je me suis dit, je vais faire ça aujourd'hui. Parce que déjà, moi, je ne suis ni militante ni féministe. Si, peut-être. Enfin, ça dépend. Il y a des choses pour lesquelles je militerais, il y a des choses pour lesquelles je n'ai pas. pas envie de militer tant que ça. Et voilà. Je n'irai pas, admettons, devant l'Assemblée nationale les seins nus. Ce n'est pas mon truc. Voilà. Ça, ce n'est pas mon genre de truc. Je ne vois pas l'intérêt. Ce n'est pas du tout mon truc. Je ne vois pas en quoi le débat serait réglé parce que Clotilde a montré ses seins. Ça, c'est quelque chose que je ne sais pas. Je ne peux pas. Je n'y arrive pas. C'est en dehors de mes valeurs. Pour moi, la seule chose qui va nous permettre de nous en sortir, c'est la parole. Que tu montres tes seins, Clotilde, ne changera absolument rien. Que tu mettes « fémen » en noir, peu importe, pour moi, ça n'a aucune valeur. Et donc, et donc, et donc, et donc. Par contre, je suis encore... Comment vous dire ? Moi, je suis quelqu'un, en fait, qui ne me sent pas du tout inférieur face à un homme. Si un homme me dit une réflexion misogyne, il va se prendre un seau de merde, le gars, mais je vais le démonter, mais de ouf. Je vais le défoncer. Des fois, ça arrive à mon mari. Des fois, il a des sursauts comme ça. Des fois, il dit de la merde. Voilà. Et donc, du coup, je suis obligée de le reprendre de temps en temps. Par exemple... Quand on me dit « Ah mais ça va, t'es pas trop fatiguée de tenir des ciseaux ? » Mon Dieu que j'ai failli le buter plusieurs fois. Donc tout ça en fait pour dire que je ne comprends pas qu'aujourd'hui en 2025, on ait encore une journée de la femme, qu'on soit encore à se sentir inférieure, qu'on soit encore à… à excuser des Jeannots avec leur comportement de merde. Moi, je ne comprends pas. Je vais vous dire, je vais tout vous raconter, d'accord ? Vous allez tout savoir. Ça n'a rien à voir avec la coiffure. Mais mesdames, mesdames, mesdames qui m'écoutez, s'il vous plaît, j'ai vraiment envie que vous preniez cet épisode au sérieux. Parce que, et puis je vais le retourner avec l'entreprise, évidemment, puisque c'est mon job. Mais j'aimerais vraiment que vous preniez cet épisode au sérieux. C'est rare en fait aujourd'hui que je vois une femme qui soit contente de ce qu'elle fait. C'est rare que je vois une femme qui soit sûre d'elle. C'est rare que je vois une femme qui ait confiance en elle. C'est rare que je vois une femme en fait qui soit complètement affirmée. C'est rare que je vois une femme qui n'ait pas de charge mentale. C'est rare en fait que je vois des femmes qui partagent à 50-50 la charge mentale à la maison. C'est rare en fait que je vois des chefs d'entreprise qui ne croulent pas sous les responsabilités. C'est rare. C'est très rare. généralement, vous assumez tout. Et en fait, le pire dans tout ça, c'est que vous trouvez ça normal. C'est que vous trouvez ça complètement normal. C'est que pour vous, en fait, non seulement l'égalité n'existe pas, mais en plus, vous la rejetez totalement. C'est-à-dire que, puis je vais vous parler de mon expérience à moi, d'accord, par rapport à mes enfants, puisqu'il faut savoir, parce qu'on me le dit souvent, « Ah, mais je ne sais pas, je ne vais pas avoir le temps de faire la méthode. » excuse-moi Colette, j'ai trois enfants, j'ai moi-même été coachée, j'ai moi-même eu deux entreprises à gérer en même temps, mon entreprise de coaching et mon salon, et en fait, je ne comprends pas que tu n'aies pas le temps. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas en fait que l'excuse que tu me pondes, c'est je n'ai pas le temps. Alors, je me permets de creuser un petit peu, d'accord ? Et là... Oui, mais je dois aller chercher mes enfants à l'école. Oui, mais je dois aller amener mon enfant assis. Oui, mais je dois aller faire ceci. Oui, mais je dois aller faire cela. Oui, mais je dois aller faire les courses. Oui, mais je dois... Là, je ne m'adresse pas à des mères célibataires, d'accord ? Je m'adresse à des femmes qui sont en couple. Des femmes, en fait, qui sont avec un monsieur, avec un Johnny à la maison. Il fait quoi, lui ? Il fait quoi, lui ? Pendant que toi, en fait... tu es là pour développer ton entreprise, lui, en fait, il t'aide de quelle manière ? De quelle manière ? De quelle manière ? C'est ça, en fait, que je veux soulever aujourd'hui. Je veux aussi soulever le manque de respect dans notre métier. Je veux aussi soulever, en fait, cette espèce de... J'ai déjà fait le podcast sur les messieurs, mais je vais quand même en rajouter une couche, parce que des fois, les gars, là, excusez-moi, là, mais des fois, vous prenez vos couilles, là. et vous croyez qu'en fait, vous allez vous en faire un pendentif. Vous croyez qu'en fait, vos couilles doivent être portées en collier. Voilà. En fait, ce n'est pas que je n'aime pas les hommes. Ce n'est pas que je n'aime pas les hommes. J'en ai fait trois. Plus un mari, donc j'en ai quatre. D'accord ? Et en fait, ce n'est pas que je n'aime pas les hommes. C'est que je n'aime pas le comportement qu'ils peuvent avoir avec les femmes. C'est que je n'aime pas leurs petites réflexions insidieuses. Des fois, mon mari se le permet. Des fois, j'ai envie de le buter. Quand une femme lui fait une queue de poisson, c'est bien normal, les femmes ne savent pas conduire, mais ferme ta putain de gueule en fait. Ferme ta gueule. Quand il le fait à côté de moi, ça m'énerve, ça me gonfle. Ou quand tu as un gars qui te fait une réflexion du genre, tu es de mauvaise humeur, tu as tes règles ou quoi ? Ça c'est un truc, ça c'est un truc, ça c'est un truc, ça c'est un truc. Excusez-moi, ça se peut que là, la pression monte crescendo avec des choses que je vais dire. petit à petit, et qui vont me faire péter un câble. Je vous le dis très sincèrement, parce que moi, la misogynie, en fait, moi, c'est ça que je n'aime pas. C'est la misogynie que je n'aime pas. Je n'aime pas ces petites réflexions insidieuses. Je n'aime pas, en fait, qu'on nous prenne pour des sous-personnes. Je n'aime pas qu'on pense qu'on vaut moins. Je n'aime pas qu'on pense qu'on est moins compétente. Je n'aime pas qu'on pense que... Comment vous dire ? que les femmes y arriveront moins rapidement, moins fort, moins bien, etc. Que l'entrepreneuriat s'est réservé aux gars, etc. Écoute-moi bien, Robert. Écoute-moi bien la tranche que je vais te mettre. Et puis surtout, un sujet qui me touche énormément, je n'aime pas qu'aujourd'hui, en 2025, on soit encore confronté à de la violence, qu'on soit encore confronté à de l'agression sexuelle, qu'on soit encore... confrontés à des femmes qui manquent de confiance, à des insultes, à de la... Comment vous dire ? J'ai le mot pervers narcissique qui me vient dans la tête. Mais ça, par contre, la perversion narcissique, ça n'est pas que dédié aux hommes. Pas du tout. J'en ai connu une, une seule. Pervers narcissique, je peux vous dire que ça peut faire plus de dégâts, encore plus de dégâts qu'un homme, qu'un monsieur. Vraiment épouvantable. épouvantable. Quand vous avez quelqu'un qui vous dit que vous êtes nul à longueur de journée. Quand il y a quelqu'un qui vous dit que vous valez rien. Quand il y a quelqu'un qui vous dit que vous avez par exemple, je sais pas moi, que tout ce que vous faites c'est de la merde. Et qui, le lendemain, vous dit, ah mais c'est tellement bien, c'est tellement merveilleux, t'as tellement géré. Et le relendemain, c'est re de la merde. Et le relendemain, t'es la meilleure personne du monde. Et le relendemain, c'est de la merde. Voilà. Moi, j'ai vécu ça pendant 8 mois. Je ne pensais pas qu'insidieusement, en fait, ça pouvait s'introduire chez moi. Eh bien, si. Eh bien, si. Tout le monde peut être confronté à ça, que vous soyez une femme forte, que vous soyez une femme plus faible, que vous soyez armée, que vous soyez consciente, que vous soyez éduquée, que vous soyez n'importe quoi. Ça peut se présenter n'importe quand à l'intérieur de votre entreprise, votre maison. vos amis, peu importe. C'est une catastrophe. C'est une belle merde. Voilà, une grosse merde. Voilà. Donc, moi, pour moi, en fait, comment je vois le rôle d'une femme, en fait, aujourd'hui dans la société ? Puis, je vais vous faire une révélation. Je n'ai pas été favorable à 100%. Je dis bien, je n'ai pas été favorable à 100%. J'ai été favorable, on va dire, à 50%. à tout ce qui est MeToo et compagnie. D'accord ? Pourquoi ? Parce que je trouve que, du coup, on a rendu les rapports humains entre les hommes et les femmes assez malsains. Aujourd'hui, un homme a peur d'être mis seul dans un ascenseur avec une femme. Un homme a peur de faire un compliment à une femme. Un homme a peur de se faire ramasser, etc. Donc, ce qui arrive, en fait, un petit peu dans toutes ces choses-là, c'est que... ... cas, on en fait des extrêmes. Et ça, je trouve ça dommage. Je trouve ça dommage, vous savez pourquoi ? Parce que ça décrédibilise énormément toutes les causes qui peuvent y avoir autour. Comme je vous parlais de Clotilde avec ses scènes nues tout à l'heure devant l'Assemblée nationale, quand les gens pensent au féminisme, ils pensent à Clotilde. qui se met les seins à l'air devant l'Assemblée nationale parce qu'elle veut militer contre l'IVG, contre la suppression de l'IVG, par exemple. Donc là, qu'est-ce que les gens pensent, à cet instant-là, quand ils voient Clotilde avec ses seins nus comme ça ? C'est une folle, c'est une tarée. Les femmes sont des tarées, c'est des chiennes enragées, etc., etc. Donc, quand maintenant, une femme se plaint, d'agression sexuelle par rapport à un homme, eh bien, on ne la croit pas. Parce qu'elles ont tellement tout lié à l'agression sexuelle pour une main au cul, qu'aujourd'hui, on ne les croit pas. Qu'aujourd'hui, en fait, on est encore à se poser la question, en fait, de se dire, quand est-ce qu'on va finir par en finir de ça ? D'accord ? Je sais que ça n'a rien à voir avec la coiffure, mais je vais rebasculer sur l'entreprise, si vous voulez bien. Mais ça me tenait à cœur de faire un petit « j'aime pas la fête des femmes » . J'aime pas qu'on souhaite la fête des femmes, parce que ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on est encore dans une société qui frappe, on est encore dans une société violente, on est encore dans une société discriminatoire, on est encore dans une société agressante, on est encore dans une société misogyne où certains se permettent de faire des réflexions de merde sous prétexte qu'ils ont une queue. Donc ça veut dire ça en fait, ça veut dire, et puis quand on t'offre un petit cadeau ou quoi que ce soit, c'est pas la Saint-Valentin les gars là, c'est pas la Saint-Valentin, c'est pas, c'est pas, je sais pas comment vous dire, c'est pas, ah je t'offre une petite fleur comme ça, allez, une petite tape dans le dos comme ça, tu vas avoir ta petite fleur de l'année puis tu vas fermer ta gueule. C'est vraiment en fait quelque chose que je n'aime pas, j'aime pas ça. Je suis une femme et j'aime pas en fait qu'on vienne nous souhaiter notre fête des femmes soi-disant. Comme si c'était la Saint-Valentin. Je n'aime pas. Ce n'est pas ma cam. Voilà. Ça veut dire que moi, ce que j'aimerais voir, en fait, c'est des hommes dans la rue. Moi, j'aimerais voir des hommes dans la rue. Moi, j'aimerais voir des hommes qui se soulèvent. J'aimerais voir des hommes, en fait, qui sont favorables au combat des femmes. Moi, j'aimerais voir des hommes, en fait, qui claquent un de leurs compatriotes, qui lui mettent une claque dans la gueule parce qu'il a manqué de respect. Parce qu'il a manqué de respect. Parce qu'il n'a pas bien fait son taf. Parce qu'il a... déplorable avec une de ses collègues. C'est ça que j'aimerais voir. J'en ai rien à foutre, moi, d'avoir une journée avec de la publicité où on se dit fière d'être des femmes. J'en ai rien à branler. Je vous le dis très sincèrement, moi, j'aimerais que ça s'arrête, la violence. Moi, j'aimerais qu'un jour, on puisse se dire qu'il n'y a plus de violence. C'est fini. Les femmes sont respectées autant que machin. Tu vois ? Est-ce que tu vois, par exemple, je sais que ça existe, mais je vais quand même le dire, parce que je sais malgré tout que ça existe, mais je vais quand même le dire. Est-ce que tu vois un article dans la presse qui dit « Oh mon Dieu, Jérôme s'est fait immoler par le feu par sa femme Clotilde parce qu'il n'a pas voulu mettre la table » . Imagine, d'accord ? Ou alors, qu'est-ce qu'on pourrait dire ? Jérôme a été retrouvé noyé dans un lac, je sais que ça existe, mais quand même, parce qu'il a oublié d'acheter le pain. Imagine. Ou alors, Jérôme a porté plainte parce qu'on lui a touché les couilles dans le métro. Imagine. Imagine. Ou alors, Jérôme a porté plainte pour harcèlement au travail parce que la directrice d'agence lui a dit qu'il était sexy. Genre, vous voyez ce que je veux dire ? Ou alors, battu pendant 20 ans par sa femme, Jérôme se jette du huitième étage. Alors, je sais que ça arrive. Ne me dites pas « Ouais, mais ça arrive ! » Je sais que ça arrive. Je le sais que ça arrive. Mais le pourcentage des deux, je suis désolée de le dire, mais il est beaucoup plus important du côté des femmes que du côté des hommes. Les femmes sont beaucoup plus maltraitées que les hommes. Et à l'entreprise, vous voulez qu'on en parle de l'entreprise en coiffure ? De tous ces gars qui nous prennent pour des connes et cervelées ? On va en parler, c'est bon ? Ah ouais, non mais laisse tomber, laisse tomber le truc. Moi ça m'est déjà arrivé de me faire regarder comme si... Et puis je l'ai vécu il n'y a pas si longtemps, il y a quelques mois en fait. Ah mais ça c'est des trucs de bonne femme. Ah mais ça c'est des trucs... Voilà, ah mais on va les laisser entre elles. Elles vont parler de leurs règles et machin. Et moi maintenant, je n'ai pas que ça à foutre. Tu vois, c'est un truc de fou. Ah ben, quand t'auras fini de chialer, tu pourras revenir travailler. Ou moi, je me rappelle, quand j'étais enceinte de mon premier enfant, je me suis craqué mon pantalon parce que j'avais pris du poids. J'ai demandé à mon employeur, en fait, j'habitais à 5 minutes à pied. J'ai demandé à mon employeur de me changer. Il a refusé. Il m'a dit, parce qu'il ne savait pas que j'étais enceinte à ce moment-là, il m'a dit, tu n'as qu'à arrêter de bouffer. Je m'en souviendrai tout le temps. Mais comment je m'en souviendrai tout le temps ? Ça, c'était il y a 20 ans. 20 ans. Enzo, il a 21 ans, même plus. 22 ans. Une catastrophe. Une catastrophe. Quand tu parles business à un gars, il te regarde comme si tu étais un... Ah ben, retourne compter tes chiffres. Tu reviendras me voir quand t'auras fini. Tu vois, genre. Moi, ça m'est arrivé, ça, il n'y a pas longtemps. Je fais une simulation pour un truc, pour un travail. Et en fait, mon collaborateur, il me dit, mais non, c'est pas ça. Ben, j'ai dit, si, c'est ça. Ben non, c'est pas ça. Je dis, ben si, c'est ça. C'est exactement ça. Je t'explique. Bref, je ne dirai pas la situation exactement, mais si tu as tel chiffre et que tu veux tel résultat et que pour... X personnes, X personnes, X personnes. En fait, c'était pour calculer la rentabilité d'un projet. Bref, il s'est un petit peu foutu de ma gueule en pensant que je ne savais pas compter. J'ai dit, écoute-moi bien, mon gars. Compter, là, c'est mon job. Je fais ça toute la journée de compter. Ça peut m'arriver de me tromper, c'est sûr, parce que je ne me considère pas comme parfaite. Mais compter, chérie, c'est mon job. Tu ne me diras pas comment je dois calculer. Parce que des salons, j'en calcule à la journée longue. Donc, pour mon projet, je vais être capable de compter mon petit gars, mon petit bonhomme. Vraiment. Et effectivement, j'avais raison. Voilà. Ça, c'est... Et en me disant... Non, mais en fait, tu ne me fais pas... À moi. Tu vois ce que je veux dire ? Ça, c'est le genre de truc, ça peut me foutre un... Ça peut me faire vriller, mais de ouf. C'est le gars qui arrive sur de lui, là, genre, j'arrive, c'est moi, poussez-vous, j'arrive. Ça, ça peut me faire mais vriller sa mère. Je peux quasiment, mais quasiment... Tendre un balai, en fait, pour qu'ils se prennent les pieds dedans. Je te jure. Ça, c'est le genre de truc qui me fout dans un état de colère. Je ne vous explique même pas. C'est indéniable, le truc. Moi, pour moi, il n'y a pas de palier, si tu veux. Je suis coiffeuse. T'es coiffeur. Je suis femme d'affaires. Tu es femme d'affaires. Tu as 80 salons. J'ai ouvert 4 salons. Et alors ? Tu vois ce que je veux dire ? Et alors ? Et alors, il est où le bail ? Tu vois ce que je veux dire ? Si j'allais monter 4, c'est que je peux en monter 80. Ce n'est pas le 50e le plus dur à monter. C'est le premier. C'est le premier. C'est le premier à faire faire du bénéfice, à développer. C'est le premier salon. Quand on ouvre un deuxième, c'est de jongler avec les employés. Quand on ouvre un troisième, c'est de jongler avec tous les employés. que t'as fait ça, mon gars, là. Ne me dis pas que tu délègues pas. Ne me dis pas que tu fais tout. Ne me dis pas que t'as tout inventé. Ne me dis pas que t'as pas des collaborateurs qui t'aident. Ne me dis pas que t'as pas des managers qui font le job à ta place. Alors, s'il te plaît, Johnny, ferme ta gueule. Voilà. C'est dit. Pardon. Non, mais à un moment donné, ce côté-là où on se pense supérieur aux autres, ça me répugne, en fait. Parce qu'il y a... personne, que ce soit homme, femme, qui est supérieur à quelqu'un d'autre. Personne n'est supérieur à quelqu'un d'autre. Aucune femme n'a le droit de prendre une réflexion d'un petit bonhomme de couille, vraiment, qui se pense sorti de la cuisse de Jupiter, en plus, parce qu'il s'est percé un trou. Écoute-moi bien, conno ! J'en ai rien à foutre ! Parce qu'il y a plein de choses que moi, je peux faire et que tu ne sais pas faire. Notamment les enfants, par exemple. Tu vois, ça, tu auras du mal. Tu auras vraiment du mal. Quand tu te tords le doigt, tu chiales ta mère. Je ne te conseille même pas de vivre un accouchement, chérie. Parce que tu risques de certainement avoir des problèmes. Tu risques sûrement de croire que tes os sont en train de se péter en mille morceaux. Et tu ne sais même pas. pas qui tu pourras appeler, alors je serai toi, je ne la ramènerai pas. Donc, c'est pour ça. Je suis désolée, cet épisode est somme toute très différent, en fait, de tout ce que vous avez pu entendre. Je ne parle pas de poisson pané, de cliente, de machin, mais j'ai tellement, en fait, je pense que, de toute ma vie entière, je ne sais pas pourquoi, j'ai une... une aversion pour un certain type de personnes. Et j'ai compris rapidement que ça pouvait se transposer à des femmes également. Donc je dis un certain type de personnes, sans mettre un genre dessus, parce que c'est universel et non genré, la bêtise. Donc j'ai essayé d'élever mes garçons dans cette... Je pense que j'ai eu la chance justement de n'avoir que des garçons. Parce que je leur ai montré, puis je ne me suis jamais en fait rabaissée à rien. Je ne sais pas pourquoi, dans notre métier, les grandes entreprises sont dirigées par des hommes. Et ça me désole totalement. Que ce soit le distributeur de produits, que ce soit le grand patron de grand salon, que ce soit le banquier, que ce soit le comptable, que ce soit je ne sais pas quoi. C'est toujours, tu te retrouves face à ce genre de personnage et tu te dis, mais quand est-ce que je vais sortir de ce jugement dégueulasse qu'à chaque fois, il pose sur moi ? J'ai l'impression qu'en fait, à chaque fois, tu vas discuter avec un gars, il va te parler de sa carrière et à chaque fois, il va y avoir un petit air condescendant de merde où là, il va te dire, t'inquiète cocotte. Ça va bien aller. Je ne suis pas ta cocotte. Déjà, pour commencer, c'est moi qui dis cocotte d'habitude. Toi, tu ne me dis pas cocotte. Voilà. Vous voyez ce que je veux dire ? Il y a toujours ce truc, cette espèce de condescendancerie de merde où tu te dis, mais ce n'est clairement pas possible en fait. Moi, je me rappelle les distributeurs de produits qui te promettent des trucs, qui te passent de la pommade. qui te font penser en fait que t'es importante et qui en fait se rince totalement en fait. Il vient jouer sur la corde de la sensibilité, le côté séduction, machin, tout ça pour que tu lui achètes trois shampoings et après on me demande qui c'est la pute ? Non mais attends, écoute-moi bien, je m'excuse monsieur les représentants, mais c'est un peu ce que vous faites parfois. C'est vraiment un peu ce que vous faites. Oh, mais je t'aime bien. Oh, mais c'est tellement beau le travail que tu fais. Oh, mon Dieu, ton salon, il est magnifique. Oh, ça irait très bien, ça, dans ton salon. OK. Et je te propose une réduction. Et si tu m'en achètes 24, je t'en offre 24 gratuits. Et là, tu me demandes qui c'est qui fait du tapin ? Pardon, mais j'ai vécu ça. tout le long, en fait, quand j'avais des salons. Et je me demandais à chaque fois, je me disais, mais au début, tu crois, tu vois. Au début, tu as une croyance, tu te dis, ouais, c'est bien, c'est top. Il m'aime bien. Il est gentil avec moi. Il est sympathique. Non, non, non, non, pas du tout, en fait. Absolument pas. Il veut juste que tu lui achètes des produits. Le gars, en fait, qui te présente ses entreprises, il veut juste que tu le bades, en fait. Le gars... qui te fait une réflexion un peu misogyne comme ça, du genre, t'as tes règles aujourd'hui ou quoi ? On me l'a fait celle-là. On me l'a déjà faite celle-là. On me l'a faite aussi sur les réseaux sociaux. J'ai tout eu, je peux vous dire. Et là, tu te dis, là, la bouche s'ouvre. Et là, tu te dis, non, il n'a pas dit ça. Si, si. Ah, si, si. Si, si, si. Ah, si. Ah, si. Voilà. Et là, tu te dis, non, mais... Voilà. Et donc... C'est exactement ça que je voulais faire. Je m'excuse, Sana. Je suis encore dans l'émotion du réel que j'ai fait tout à l'heure. Parce que vous le verrez, vous le regarderez, le réel du dimanche dernier, du coup.