Guillaume AkréBonjour à tous, je suis Guillaume Akré, coach, et je suis ravi de vous accueillir pour ce nouvel épisode de Next Step Coaching. Aujourd'hui, je vais traiter d'une manière originale la thématique Mon podcast ne décolle pas Je vais expliquer les trois secrets dont on ne vous parle jamais dans le succès d'un podcast. D'ailleurs, vous verrez que ces trois points sont transposables dans d'autres domaines, comme la création de contenu au sens large, ou même l'entrepreneuriat. Mais avant de démarrer, n'oubliez pas de vous abonner au podcast si ce n'est pas encore fait, et puis de laisser plein d'étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Revenons donc à la thématique du jour. Si vous souhaitez que votre émission fonctionne, vous trouverez toujours, ici ou là, de bons conseils ou des personnes pour vous expliquer la marche à suivre. Comme si, au fond, le succès d'un podcast était une recette de cuisine, et que le simple fait de la suivre garantissait son succès. Mais si c'était le cas, il suffirait de copier les procédés culinaires et les astuces des chefs étoilés, et puis de se présenter à Top Chef ou au meilleur pâtissier, et le tour serait joué. Mais vous le savez, les choses ne sont pas aussi simples que ça. Aujourd'hui donc, je vais m'attacher à déconstruire toutes les idées reçues, qui sont véhiculées par des intervenants, et souvent prédés d'ailleurs, mais qui ne prennent pas en compte tous les paramètres d'une réussite. Avant de rentrer dans le vif du sujet, Je vais commencer par poser une question essentielle. Pour quelles raisons réalisez-vous un podcast ? Cela peut être pour le plaisir, transmettre votre passion, partager votre vision des choses, prospecter de nouveaux clients, bref, la liste peut s'avérer exhaustive. Mais vous seul connaissez les raisons qui vous poussent à brancher votre micro chaque épisode. Voici donc les trois points dont on vous parlera rarement dans la performance d'un podcast. En 1, le succès via le prisme des écoutes. En 2, la notion de comparaison. Et en 3, les moyens, le temps et le réseau. Point numéro 1, le succès via le prisme des écoutes. Alors déjà, qu'est-ce qu'un podcast ? Qui fonctionne ? Quelle est sa définition ? A combien d'écoutes considère-t-on que celui-ci décolle ? Alors déjà, il faut remettre les pendules à l'heure. C'est vous et vous seul qui fixez vos propres objectifs sur le nombre d'écoutes que vous souhaitez obtenir. Et cela va de pair avec la raison pour laquelle vous produisez un podcast. Si vous le faites pour le plaisir, vous n'aurez sans doute pas les mêmes résultats que les professionnels. Et après, si votre motivation principale est de réaliser vos épisodes, et que cela veut ressource sur le plan personnel, je ne vois pas en quoi votre notion de plaisir devrait être comparée à qui que ce soit, et réduit de surcroît à un nombre d'écoutes. Enfin, est-ce qu'un nombre d'écoutes définit la qualité ou la valeur d'un podcast ? Bien sûr que non. Par exemple, je suis un passionné de cinéma, et il existe de nombreux films qui n'ont pas trouvé leur public lors de leur sortie en salle, et qui pourtant sont depuis devenus cultes. Je pense notamment à Idiocratie ou Planète stupide en français, qui est sorti dans l'anonymat le plus total en 2006, mais est devenu culte plus de 10 ans après sa sortie. Voici un film qui n'a récolté que 500 000 euros de recettes lors de sa sortie, mais est régulièrement cité aujourd'hui pour sa dimension prophétique. Et si l'on s'en tient au nombre d'entrées, celles-ci furent faméliques puisque le film en enregistra seulement 550 en France. Ce score est faible assurément, mais démontre qu'il n'existe pas toujours de lien entre la qualité d'un projet et son succès. L'industrie musicale offre d'autres aperçus, puisqu'il existe là aussi des disques magnifiques qui sont sortis dans le plus grand anonymat à une période donnée, et qui sont reconnus des années voire des décennies plus tard. Bien entendu, je ne suis pas en train de dire qu'une émission qui ne décolle pas est forcément exceptionnelle, Mais il me semble qu'il faut prendre un peu de distance avec les chiffres et la volonté de plaire à tout prix. Enfin, vous n'êtes pas sans savoir que des écoutes, ou des vues, ça s'achète sur les différents réseaux sociaux, ce qui complexifie encore plus la définition d'un nombre d'écoutes satisfaisant. Ce deuxième point offre une transition toute prouvée pour rebondir sur les achats de stream et d'auditeurs à l'ère des réseaux sociaux. Je parle de la notion de comparaison. À qui se comparer en terme d'écoute ? Là aussi, question intéressante. Dans l'épisode 2 de Next Step Coaching, j'expliquais que la comparaison, dans sa globalité, a trois utilités dans notre rapport aux autres. En 1, nous nous comparons pour nous valoriser. En 2, pour nous dévaloriser. Ou la troisième option, prendre exemple. Faire un parallèle par rapport à notre entourage sert globalement ces trois causes. Si vos chiffres sont inférieurs aux émissions auxquelles vous vous étalonnez, vous allez avoir tendance à vous le dévaluer et la perception de vous-même suivra le même chemin. J'orbondis d'ailleurs sur un des paradoxes de notre époque, parce que si vous vous baladez un peu sur différentes plateformes, vous trouverez énormément de créateurs de contenu vous encourageant à rester vous-même, voire à développer votre singularité. Mais si vous souhaitez rester fidèle à vos convictions et vos centres d'intérêt, alors votre émission portera peut-être sur une niche. Dans ce cas, Il faut accepter que votre thématique soit moins porteuse qu'un sujet mainstream ou fédérateur, entraînant forcément un public moins important en termes d'audimat. Dès lors, pour quelles raisons devriez-vous vous comparer à qui que ce soit ? Le point numéro 3 concerne les moyens, le temps et le réseau. Alors, La question des moyens tout d'abord est une thématique qui est rarement abordée dans le succès d'un podcast. Car tout n'est pas forcément une question de talent ou d'un suivi de méthode, c'est aussi une affaire de budget. Déjà, il est impensable de se comparer aux radios en public qui ont, bien sûr, une fréquence attribuée, des personnalités pour incarner les podcasts et du matériel professionnel à disposition. C'est comme si, métaphoriquement, vous participiez à un marathon avec des coureurs à qui on donne 10 km d'avance sur vous dès le départ. Eh bien, avec le meilleur entraînement du monde, vous aurez du mal à les battre. Maintenant, si on sort de la comparaison avec les radios professionnelles, vous n'aurez peut-être pas l'occasion de tenir la distance avec les particuliers qui sont financés en off. Et là, je m'écris. Il y a quelques années, dans une autre vie professionnelle, je rencontrais des indépendants dans la musique, donc business était rarement rentable. Je me demandais toujours comment ces entrepreneurs arrivaient à boucler leur fin de mois. Et puis, un jour au cours d'une discussion, la réponse est arrivée comme une fleur. En fait, ces travailleurs indépendants s'en sortaient financièrement parce que leur famille, leur conjoint, leur femme ou encore un héritage finançaient leur activité. Ou du moins, leur offraient des conditions suffisamment avantageuses pour ne pas les stresser sur la rentabilité de leur activité. Mais à l'heure du storytelling permanent des réseaux sociaux, personne ne vous avouera qu'il est subventionné en off, ou que son modèle entrepreneurial existe car il est sous perfusion financière de la part de son entourage. Et la raison est simple, parce que cela va à l'encontre du concept même de réussite. Tel un magicien qui ne révèle jamais ses tours, il en est de même pour tous ceux qui réussissent en étant financés par leurs proches. Ce mensonge par omission a été brillamment résumé par le concept d'illusion méritocratique de David Guibault, mais j'y reviendrai dans un prochain épisode. Je rappelle également que la qualité potentielle de votre réseau joue un rôle dans l'équation, car plus il est important, plus l'audience de votre podcast s'en trouvera élargie. Rien de révolutionnaire dans mes propos, mais c'est important de le rappeler. Enfin, le succès d'une émission radio réside aussi dans le temps que vous aurez à lui accorder. Par exemple, si vous avez un job et que votre podcast relève du loisir, Eh bien, vous ne pourrez jamais créer autant d'épisodes qu'une personne qui ne travaille pas. C'est mathématique. Les 8 heures que vous passez au travail chaque jour servent de laboratoire créatif à ceux qui disposent de leur journée. Et n'y voyez aucune critique sous-jacente de ma part. C'est un fait. Par conséquent, si vous avez moins de temps que les autres pour rédiger et enregistrer votre podcast, alors vous ne pourrez pas non plus vous comparer à eux. Conclusion, il est extrêmement difficile de garantir le succès d'un podcast, même en suivant les conseils des meilleurs influenceurs. Bien entendu, les trois points que j'ai abordés ne sont pas une excuse en soi, ce n'est pas parce que vous traitez d'un sujet de niche, que votre personnalité est singulière et que vous avez moins de moyens ou de temps à consacrer à votre podcast, que tout est perdu loin de là. A mon sens, il faut s'assurer quand même que votre émission remplisse bien les points suivants. Avoir un son irréprochable, être à l'aise avec son sujet. détenir un concept clair et une pertinence des propos tenus, une direction vers laquelle vous souhaitez emmener votre auditoire, assurer la promotion sur les différentes plateformes et réseaux sociaux, et enfin, en bonus, mais vraiment en bonus, si vous avez un peu de budget, réaliser une petite campagne marketing, mais ce n'est pas une obligation. Commencer par checker ses points est déjà un bon début. C'est se donner toutes les chances que... votre podcast fonctionne. Cela étant, comme je l'ai évoqué, il existe d'autres paramètres invisibles dont on ne parle peu, voire quasiment jamais, mais qui jouent tout de même un rôle prépondérant dans la réussite d'un podcast. Et dans bien d'autres domaines d'ailleurs, comme les études, l'entrepreneuriat, la vie professionnelle, et j'en passe. Nous voici arrivés à la fin de cet épisode. J'espère qu'il aura été à la hauteur de vos attentes. 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