undefined cover
undefined cover
#13 Allemagne : Un conseiller financier explique tout ce que les expatriés français doivent savoir pour gérer leur patrimoine cover
#13 Allemagne : Un conseiller financier explique tout ce que les expatriés français doivent savoir pour gérer leur patrimoine cover
Nomadiq : expatriation et finances persos

#13 Allemagne : Un conseiller financier explique tout ce que les expatriés français doivent savoir pour gérer leur patrimoine

#13 Allemagne : Un conseiller financier explique tout ce que les expatriés français doivent savoir pour gérer leur patrimoine

44min |23/06/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#13 Allemagne : Un conseiller financier explique tout ce que les expatriés français doivent savoir pour gérer leur patrimoine cover
#13 Allemagne : Un conseiller financier explique tout ce que les expatriés français doivent savoir pour gérer leur patrimoine cover
Nomadiq : expatriation et finances persos

#13 Allemagne : Un conseiller financier explique tout ce que les expatriés français doivent savoir pour gérer leur patrimoine

#13 Allemagne : Un conseiller financier explique tout ce que les expatriés français doivent savoir pour gérer leur patrimoine

44min |23/06/2025
Play

Description

Dans cet épisode de Nomadiq, je reçois Florian Chiron, conseiller financier indépendant, spécialisé dans l’accompagnement des expatriés français vivant en Allemagne. Depuis plus de 20 ans, il aide ses clients à structurer et faire fructifier leur patrimoine en contexte transfrontalier.

➡️ Fiscalité, retraite, investissements, erreurs fréquentes, mariage, transmission : on passe en revue les questions clés de l’expatriation patrimoniale.

💡 Ce que tu vas apprendre dans cet épisode :

  • Les erreurs fiscales fréquentes des expatriés français en Allemagne

  • Pourquoi garder des placements français (assurance-vie, PEL, Livret A…) peut te coûter cher

  • Ce que cache le système de retraite allemand, et pourquoi il faut s’y préparer très tôt

  • Comment bien investir et s’assurer quand on ne sait pas combien de temps on va rester

  • Les conséquences fiscales et patrimoniales du mariage en Allemagne

  • Et surtout : comment poser les bases dès son arrivée pour sécuriser son avenir

🎯 Que tu sois salarié, entrepreneur ou conjoint accompagnateur, cet épisode te donne les clés pour comprendre les enjeux patrimoniaux de ton expatriation.



🎙️ Un podcast créé par Nomadiq, pour accompagner celles et ceux qui vivent l’expatriation sur les questions de finances persos.

🌍Pour continuer la discussion, rejoins la communauté de Nomadiq : L'éducation financière des expatriés | Nomadiqhub

📩 Pour ne rien manquer des prochains épisodes, abonne-toi à notre newsletter sur : Substack Home - 🧭Nomadiq

📱 Suis-nous sur Instagram : Instagram


🛑 Les épisodes ne constituent pas des conseils financiers personnalisés. Chaque situation est unique : les témoignages et partages d’expérience sont là pour t’inspirer et t’aider à poser les bonnes questions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon invité aujourd'hui est Florian Chiron. Il est conseiller financier installé en Allemagne depuis plus de 20 ans et son cabinet accompagne plus de 2500 Français dans la gestion de leur patrimoine. Il connaît toutes les erreurs que les expatriés font en arrivant. Celles qu'on ne voit pas, celles qu'on comprend trop tard, celles qui coûtent très cher.

  • Speaker #1

    Je ne sais jamais déclarer, ils font un rattrapage sur 10 ans, ils rajoutent des... j'ai déjà vu des gens devoir donner 15 à 20 000 euros au fisc à une période où c'était en plein achat immobilier.

  • Speaker #0

    On a parlé de fiscalité, de retraite, d'investissement, mais aussi d'assurance, de transmission, de régimes matrimoniaux et de ces sujets qu'on repousse jusqu'au moment où il est trop tard.

  • Speaker #1

    La retraite maximum en Allemagne, c'est 3 400 euros brut. Maximum. Et pour ça, il faut avoir gagné plus de 95 000 euros chaque année pendant 45 ans.

  • Speaker #0

    Cet épisode, ce n'est pas un cours de droit ou de fiscalité. C'est une conversation concrète. pour comprendre comment structurer sa vie financière en expatriation, même quand on pense ne rester que quelques années.

  • Speaker #1

    On ne sait pas exactement combien de temps on a depuis en Allemagne et les statistiques, c'est 21 ans aujourd'hui la durée d'âge.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a la fiscalité des livrets, des assurances de vie, la réalité du système allemand. Si tu vis en Allemagne ou que tu envisages de t'y installer, cet épisode va t'éviter bien des erreurs et peut-être t'économiser plusieurs milliers d'euros. Bienvenue dans le podcast Nomadic, le podcast qui parle d'argent et d'expatriation. Je m'appelle Elisabeth Zambelis, je suis expatriée depuis plus de 15 ans et je vis au Zimbabwe. Dans ce podcast, je donne la parole à des experts et des expatriés pour mieux comprendre les enjeux financiers quand on vit à l'étranger. Investissement, fiscalité, transmission, protection de la famille, retour en France, tous ces sujets qui touchent à ton quotidien si tu vis à l'étranger. Le but, t'aider à prendre de meilleures décisions financières et reprendre le contrôle, même loin de chez toi. commencer. J'aimerais bien que tu nous expliques un peu comment tu es arrivé en Allemagne et surtout pourquoi tu as commencé à accompagner les Français qui vivent dans la gestion de leur patrimoine.

  • Speaker #1

    Ça ne s'est pas tout fait en même temps. Je suis arrivé pendant mes études en Allemagne, une année d'Erasmus de 1998 à 1999. J'ai pris goût au pays et je suis revenu après plusieurs fois en stage, en fin 2000 et fin 2001, à la fin de mon master. Et comme j'étais... employé dans la finance et que je voulais rester dans ce milieu-là. J'ai choisi de trouver un travail, de rester en Allemagne et d'aller dans la région de Francfort, ce que j'ai fait. J'ai été employé fin 2001. Ensuite, j'ai croisé un conseiller financier, un Français qui était conseiller financier et qui m'a parlé de ce qu'il disait. Je lui ai dit, je vais commencer à côté de mon métier, on peut commencer comme ça l'activité à côté d'un travail salarié. Et puis, j'ai profité d'une opportunité. dans mon entreprise pour l'actier en début 2003. Je me suis mis à mon compte à ce moment-là en tant que conseiller financier.

  • Speaker #0

    Super. Du coup, ça fait plus de 20 ans que tu travailles sur le sujet. Exactement. Depuis combien de temps t'accompagnes les Français ?

  • Speaker #1

    Les Français, au début, on a un métier où la meilleure manière de développer l'activité, c'est de travailler avec les gens desquels on est le plus proche et qu'on va être amenés à rencontrer au jour le jour. parce que je pense que tout le monde a... a des besoins et a besoin de se faire conseiller, ceci dès le plus jeune âge. Il y a même quelqu'un qui a 23 ans et qui est jeune actif, ça le concerne. Donc c'est comme ça que j'ai commencé. Évidemment, j'avais quelques amis français, des Allemands ou autres. Et au fur et à mesure du temps, j'ai bien vu que j'avais une expertise culturelle qui me permettait d'être proche des Français, de comprendre mieux leur situation, vu que j'avais vécu la même chose dans ma vie, études en France et puis départ vers l'Allemagne. Et au fur et à mesure, j'ai développé cette expertise à direction des Français pour ne plus jamais la quitter. Et aujourd'hui, au cabinet, on a environ 80% de clients français. C'est une réelle expertise.

  • Speaker #0

    C'est super. Du coup, l'épisode d'aujourd'hui, c'est vraiment destiné aux Français qui vont déménager en Allemagne, qui y vivent et qui veulent faire un peu une piqûre de rappel ou savoir ce qui les attend. Avant qu'on rentre vraiment dans les détails, est-ce que tu peux un peu nous expliquer euh Quelle est la différence de logique entre un franco-français qui va gérer son patrimoine et un français de l'étranger qui veut gérer son patrimoine ?

  • Speaker #1

    Après, j'ai évidemment moins d'expérience sur les franco-français, mais je peux le comparer avec un allemand germanique qui n'a aucune vie en dehors de l'Allemagne. La grosse différence, c'est que forcément, on va regarder les deux côtés de la frontière. Un Français qui vit en Allemagne aura accès à des solutions en Allemagne, à des solutions en France aussi. pas forcément toutes, ça dépend de son statut, mais ça ouvre le champ des possibles et donc ça permet aussi des stratégies, dire qu'il est possible de bénéficier d'un produit financier allemand qui permette de réaliser un investissement en France et inversement. Et nous on a développé différentes stratégies avec des solutions dans les deux pays qui s'emboîtent bien, alors que ce n'est pas le but du jeu, ça n'a pas été créé pour ça. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'il faut maîtriser évidemment la qualité transfrontalière, tout ce qu'on apprend, la fiscalité de l'assurance-vie française. Dès qu'on débarque en Allemagne, on oublie que c'est la loi allemande qui s'applique. Et puis l'autre point qui est important, c'est d'ailleurs qu'on travaille en Allemagne sur la protection sociale, notamment les retraites. Le système n'est pas le même, il fonctionne globalement de la même manière, mais il n'est pas le même. Dès lors qu'on a travaillé dans deux pays, voire plus, il y a des problématiques de correspondance des droits. à leur retraite. Et là, il y a de l'argent à perdre comme de l'argent à gagner.

  • Speaker #0

    C'est super, on va pouvoir rentrer dans le détail de toutes les catégories que tu viens de mentionner. Avant de faire ça, est-ce que tu as remarqué une erreur qui est quand même assez fréquente chez les Français dans la gestion de leur patrimoine ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, le système juridique, financier, il n'est pas forcément sécurisé. On a en Allemagne, comme dans beaucoup de pays de l'Union Européenne, un environnement totalement sécurisé, y compris pour les Français, pour y investir. Donc, ne pas saisir les opportunités du pays dans lequel on vit et en particulier... l'Allemagne, c'est l'une des premières erreurs. Il y a des grosses différences entre France et Allemagne, il y a des différences encore plus grandes entre la France et d'autres pays, ou l'Allemagne et d'autres pays du monde. Sur la gestion des finances, c'est globalement assez proche. On a quand même dans les deux pays pas énormément de gens qui investissent en marché financier. On a en Allemagne une prépondérance de solutions assurantielles ou de solutions de cash qui rapportent très peu, les Allemands investissent. peu leur argent, mais c'est assez proche des Français. Et surtout, les Allemands investissent assez peu dans la pierre, contrairement aux Français. Je pense que c'est là la plus grosse différence. Les Allemands ne sont pas, quand on regarde les statistiques européennes, les Allemands font partie des peuples les moins fortunés, au titre personnel. On voit ça, ça réveille souvent des discours populistes, comme quand on donne trop d'argent aux autres peuples, ils s'enrichissent avec ça. La réalité, c'est que les Allemands consacrent leur argent à des trucs Merci. qui ne gagnent pas de valeur, par exemple la bagnole. Quand on dépense deux fois plus cher en automobile qu'en France, quelque part, ça se répercute sur le patrimoine. Donc, les voyages chers, les voitures chères, etc., c'est quelque chose qui tape beaucoup dans le patrimoine des ménages. Mais il y a des gens extrêmement riches en Allemagne parce qu'il y a une puissance économique importante qui a moyen de tirer son épingle du jeu. Donc, un Français qui est en Allemagne, qui gagne bien sa vie. Il faut savoir que nous, on a fait les enquêtes par rapport aux statistiques officielles. Les Français d'Allemagne sont la population qui gagne le plus en Allemagne. Parmi les pays avec plus de 100 000 ressortissants, les stats officielles, devant les Américains, par exemple, on gagne beaucoup plus que les Allemands eux-mêmes. Donc, on a des moyens de créer un patrimoine, des moyens importants. Il faut les saisir plutôt que se laisser vivre.

  • Speaker #0

    C'est pourquoi ça ? C'est parce que c'est des cadres supérieurs, surtout, qui vont en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il y a plusieurs raisons, mais le niveau de diplôme des Français qui vivent en Allemagne est très élevé. Je crois qu'on est en moyenne à 3,5 ou 4. On a des fonctions plutôt d'encadrement d'ingénieurs, d'instance à marqués commerciaux, etc. Des fonctions de management. Moi, j'ai des clients, ce n'est pas rare d'avoir des clients qui gagnent 300 000 euros, 400 000 euros à l'année. Une grosse fonction de leader pour toute l'Europe, un groupe américain ou d'un groupe asiatique, de leader pour l'Allemagne ou la région d'Ache. français, etc. Il y a des gros postes. Et même chez les jeunes qui ont 25-30 ans, en général, c'est des boulots de 4 parce qu'ils viennent de l'Issentud, ils sont compétents. On est diplômés, on est culturellement quand même proche des Allemands. C'est assez facile de bosser avec nous. La formation française est très reconnue et elle est rémunérée en fonction du fait d'avoir des gens qui parlent aussi français et qui peuvent être un avantage dans certains métiers.

  • Speaker #0

    Ils ont plutôt des contrats d'expatriés, un 5 étoiles comme j'aime les appeler, ou des contrats locaux ?

  • Speaker #1

    J'avais vu les statistiques, c'est 6% des Français en Allemagne ont des contrats expatriés ou de détachement. L'immense majorité des Français qui vivent en Allemagne sont soit salariés de droits communs allemands, soit indépendants comme je peux l'être, dépendent aussi du droit allemand. Les statuts d'expatriés ont diminué d'année en année. Pour une raison assez simple, c'est que les entreprises françaises Elle ne voit pas trop l'intérêt de mettre l'argent sur cette expatriée en Allemagne, parce qu'on a un système social proche, ils ont une parole ici. Et puis, ils font plus d'économies en recrutant les Français en contrat local.

  • Speaker #0

    C'est bien. Comme ça, on va pouvoir parler de fiscalité, de retraite. Du coup, est-ce qu'on peut commencer à parler de la fiscalité entre l'Allemagne et la France ? Comment ça se passe si j'ai un contrat local ou je suis entrepreneur en Allemagne, j'ai des revenus en Allemagne ? On va peut-être commencer soft comme ça. Est-ce que la fiscalité est similaire à celle de ce que tu as en France ?

  • Speaker #1

    La fiscalité est différente. Alors, il y a les mêmes impôts. Il y a les mêmes impôts. On a de la TVA, on a de l'impôt sur le revenu, on a de l'impôt sur les sociétés. Il y a 2-3 impôts en plus et 2-3 trucs en moins, parce que la France est quand même un peu le champion du monde d'avoir 20 prélèvements. Globalement, l'impôt sur le revenu, c'est la première source de revenus en Allemagne, tous les impôts sur le revenu des personnes physiques. Avec ZECO, je regardais les chiffres de 2024, on est vraiment à 40-42% des recettes fiscales allemandes qui s'élèvent à presque 1 000 milliards d'euros qui viennent des revenus du travail, principalement le travail salarié. Donc on a des prélèvements sur salaire qui sont assez élevés, qui sont bien plus élevés que la France. En France, on dit qu'on est le pays le plus imposé du monde. C'est peut-être vrai, je n'ai pas vu les chiffres, mais ce n'est certainement pas l'impôt sur le revenu. C'est d'autres impôts, d'autres prélèvements. En Allemagne, l'impôt sur le revenu, c'est le premier pourvoyeur de l'impôt sur les salaires, le premier pourvoyeur de recettes fiscales. Et après, c'est la TVA. En France, c'est surtout la TVA qui est le numéro 1. Donc ça, c'est une grosse différence et c'est assez surprenant. parce que les salaires, quand on a un salaire brut de 5 000 euros, on va avoir 1 000 euros d'impôt plus des cotisations. Le salaire net, il va être à 3 000, 2 000. Et après, c'est un net qui est en couche. Donc ça, c'est une des premières différences auxquelles il faut faire attention. Après, tout le reste, on est moins imposé sur tous les revenus du capital, du patrimoine. On a un impôt forfaitaire comme en France qui est à 25 % contre 30 % en France. Et il y a évidemment quelque chose auquel il faut faire attention. attention, c'est que la Convention fiscale entre la France et l'Allemagne dit que tous les revenus financiers touchés de par le monde sont à être fiscalisés en Allemagne. Je parle des revenus financiers, pas des revenus fonciers.

  • Speaker #0

    Du coup, tout à l'heure, tu mentionnais l'assurance-vie change, parce que du coup, l'assurance-vie devient un produit financier, et t'es imposé en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Exactement. La règle des 8 ans, elle ne s'applique pas en Allemagne. Ça n'en fiche les Allemands, ça ne les intéresse pas. Donc, on récupère son argent d'une assurance-vie française, on doit faire faire un papier au fisc allemand. qui est tamponné par l'assureur français. Et on doit payer 25 % sur les gains. Sauf à faire reconsidérer le contrat comme bénéficiant de la réglementation de l'assurance-vie allemande. Là, il y a plein de conditions, etc. C'est possible, mais c'est plus compliqué.

  • Speaker #0

    Ok, donc à faire attention, si tu déménages en Allemagne et que tu as des produits financiers en France et que tu penses pouvoir les garder, au final, tu vas devoir les déclarer en Allemagne.

  • Speaker #1

    Et même des produits financiers où on n'est pas imposé, par exemple, la livrée A. qui est non imposé en France, mais on le devient en Allemagne. Alors, on a un forfait de 1 000 euros par an de revenus financiers non imposés en Allemagne. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si j'ai un livret A rempli à 23 000, je ne dis pas que c'est pertinent, je dis juste qu'on peut avoir un livret A rempli à 23 000, qui rapporte, je ne sais plus combien, qui a rapporté 3 %, ça fait 690 euros. si on n'a que ça. On n'est pas imposé en Allemagne parce qu'on est en dessous des 1 000 euros au total. Mais si on a ça, plus un VL, plus un autre truc, on va être au-dessus des 1 000 euros. On va devoir payer les 25 % sur la partie au-dessus des 1 000 euros.

  • Speaker #0

    En fait, ça peut aller très vite. J'imagine que quand tu déménages en Allemagne la première fois, si tu n'es pas au courant de ça, tu as quand même tendance à vouloir garder ce que tu as déjà constitué en France.

  • Speaker #1

    C'est logique, ce n'est pas interdit. Il faut juste être conscient du fait que ce n'est pas ça qu'on reste en… contrat français. Il y a certains qui futaient ou des gens qui se pensent futer, ou sur conseil de leur banquier, merci à eux, en France, ils gardent leur adresse française, mais c'est pas une bonne idée parce qu'ils sont prélevés la CSG. Le CRDS duquel nous expatriés on est exonérés. Le fait de tricher ça n'empêche pas que l'impôt est exigible en Allemagne. Et les allemands ça les intéresse pas de savoir si on a déjà payé un impôt en France de manière indue, ils vont dire aller voir les français et demander de récupérer l'argent. Nous, ça ne nous intéresse pas. Il faut vraiment faire attention et on a plein de gens qui oublient ça. Et après, ils arrivent la bouche en cœur en achetant par exemple un appartement en Allemagne. J'ai déjà vu ça plein de fois. Vous pouvez imaginer le truc, ils achètent un appartement en Allemagne. Le fisc est informé de toutes les transactions immobilières vu qu'il les impose, comme en France. Il y a des droits de mutation. Et le fisc, il y a un système en Allemagne de prise d'hypothèque de la banque. Donc, il va regarder, il va dire vous achetez un truc à 500 000, on a une... une prise d'hypothèque de 200 000, est-ce que vous pouvez nous expliquer comment vous avez financé votre achat immobilier ? Dès lors qu'ils ne savent pas. Là, si on dit, j'avais un PEL, une assurance vie, que sais-je, un truc en France, ils vont dire, vous avez des revenus de ces placements-là, vous les avez déclarés quand ? Non, je ne les ai jamais déclarés. Ils font un rattrapage sur 10 ans, ils rajoutent des pénalités. J'ai déjà vu des gens devoir donner 15 000 à 20 000 euros au fisc à une période où c'était en plein achat immobilier, qui n'est pas la période où on roule le plus sur l'or. Il faut vraiment faire un contrat dès le début.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas parlé avec des Français qui vivent en Allemagne, mais j'ai beaucoup de personnes qui me posent une question comme ça. Oui, je m'inquiète de la fiscalité, qu'est-ce que je peux faire ? J'ai vu un conseiller, on a parlé une heure, mais en fait, c'est complexe. Il faut analyser ta situation personnelle, les relations entre les deux pays, l'implication, pour savoir une vraie idée de ce qui va t'impacter et comment t'assurer de faire les choses correctement. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Non, mais ce n'est pas simple. Après, une fois qu'on a compris les règles de base... Ça va, mais ce n'est pas aussi trivial qu'on peut le penser. Par exemple, l'assurance vie, comme c'est dans un mécanisme d'assurance, les intérêts annuels sur un contrat d'assurance vie ne sont pas imposés en Allemagne. Ils ne sont imposés que quand on rachète le contrat. Par contre, un PEL, les intérêts annuels qui s'accumulent sur un PEL, eux, sont imposés en Allemagne, même si on n'a pas accès à l'argent. Et toutes ces choses-là, c'est un peu complexe. C'est pour ça que souvent, c'est… c'est plus simple d'avoir aussi des produits financiers en Allemagne.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, si tu veux, tu n'as aucune enveloppe pour l'instant, tu n'as rien fait et tu te dis je vais commencer à investir, je vais acheter des produits financiers. Je suis français, je vis en Allemagne. Je ne sais pas combien de temps je vais rester. Qu'est-ce que tu conseilles de faire dans ce cas-là ? J'investis en France, j'investis en Allemagne. Je prends et quand je pars, je transfère. Comment je fais ?

  • Speaker #1

    Idéalement, c'est toujours bien d'investir dans le pays où on réside notamment sur des petits investissements. après quitte à bouger ou pas, quitte à bouger les investissements plus tard. Un dépôt, un compte ici, il y a plein de banques, mais il y a des brokers aujourd'hui qui font, on peut investir depuis une app en ETF, en actions, etc. Le problème, c'est que moi, j'en ai un, mais il est domicilé aux Pays-Bas, qui ne fait pas les états financiers fiscaux annuels. dont j'aurais besoin en Allemagne, je suis obligé, avec tous les états que j'ai, de les repréter et de les mettre dans ma déclaration allemande, ce qui est une galère. Et donc c'est pour ça que s'il y en a qui font un peu de trading ou qui investissent en ETF, c'est un peu la grande mode aujourd'hui, on est sur un dépôt. Il faut faire attention à que ce soit idéalement domicile en Allemagne pour avoir des états financiers et fiscaux qui soient valables au niveau déclaratif, si c'est comme moi ou pas. aux Pays-Bas, c'est une galère. Alors moi, je m'en sors, mais l'investisseur lambda, ça va être compliqué. Donc oui, commencer en Allemagne, les investissements ici, il y a plein de produits qui existent. Et puis surtout, utiliser les impôts payés de manière importante en termes d'impôt sur le revenu pour faire du levier, c'est-à-dire utiliser ces impôts-là pour créer du patrimoine. Il y a différentes solutions financières qui existent et qui permettent d'économiser des impôts, et ceci de manière assez massive.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas demander de rentrer dans tous les détails de tout ce que tu peux mettre en place, mais est-ce que c'est similaire à ce que tu vas retrouver en France, par exemple, des investissements immobiliers qui te permettent d'alléger ta fiscalité ou des choses comme ça ? Est-ce que tu as aussi ce genre de mécanisme en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. L'État allemand a une philosophie qui est assez claire. Il n'y a pas de niche fiscale dans tous les sens, qui change chaque année, comme en France. La dernière réforme fiscale, c'est 2009 en Allemagne. on est sur des horizons très... très long et ça crée aussi une confiance pour les investisseurs. On a différents mécanismes où l'État allemand vraiment aide à se constituer un patrimoine parce qu'il y a une utilité sociale derrière. C'est le principe de l'économie sociale de marché, le grand principe du capitalisme allemand. Donc il faut qu'il y ait une utilité sociale à ces investissements. L'épargne de retraite est avantageuse fiscalement. Pourquoi ? Parce que l'État, il n'a pas envie d'avoir des bataillons de retraités pauvres plus tard. Donc il y a une utilité sociale et pour la paix sociale c'est important. De la même manière, l'immobilier est bénéficié d'avantages fiscaux importants qu'en fait du locatif. L'État considère qu'on remplit un rôle social en achetant de l'immobilier, en investissant en immobilier, en créant du logement pour la population. ces deux principaux blocs, c'est là-dessus que nous on va conseiller nos clients, surtout pour d'abord... pour se créer un patrimoine et pour optimiser les impôts.

  • Speaker #0

    Du coup, ça va nous faire une bonne transition, ce que tu mentionnes sur la retraite et l'impact social de la fiscalité en Allemagne. Est-ce que tu peux un peu nous expliquer la différence sur les systèmes de retraite allemands ?

  • Speaker #1

    Avec la France, oui.

  • Speaker #0

    Avec la France, pardon. Avec la France.

  • Speaker #1

    Donc, on a un système, avant de parler des différences, les similitudes, on a un système de retraite publique par répartition qui fonctionne de la même manière qu'en France, c'est-à-dire les gens qui cotisent aujourd'hui payent directement les retraites des personnes qui sont à la retraite. Ça pose les mêmes types de problèmes qu'en France, vu que la démographie n'est pas du tout galopante, elle est plutôt ralentissante, voire elle décline. Et du coup, il y a de plus en plus de retraités. et pour un nombre d'actifs qui... est pour l'instant stable mais qui va baisser de 10% en Allemagne dans les prochaines années. Moins d'actifs, plus de retraités, ça veut dire que quelque part il y a un problème au niveau financement des retraites et on ne sait pas comment ce problème sera résolu. A cela, donc ça c'est en France comme en Allemagne, je pense qu'il sera résolu par des baisses des retraites à un moment ou à un autre, mais on verra bien. A cela s'ajoute un autre effet, c'est qu'en France il y a des retraites obligatoires, à Gircarco, que les gens cotisent, ce qui fait que le niveau total de retraite se situe en France autour de 70% du dernier revenu. En Allemagne, il n'y a pas ces systèmes de retraite complémentaires obligatoires. Donc, il n'y a que la retraite de base, ce qui fait que la retraite moyenne, c'est autour de 43-45% du dernier salaire. Ce n'est pas élevé. En plus, à 67 ans, c'est vraiment faible. Et surtout, c'est plafonné. La retraite maximum en Allemagne, c'est 3 400 euros brut. Et pour ça, il faut avoir gagné plus de 95 000 euros. Chaque année, pendant 45 ans. Donc, commencer sa carrière à 22 ans, à 95, il n'y a pas beaucoup de gens comme ça. En Allemagne, il y a 35 personnes, 35 personnes dans la retraite maximum. 35. 35 000, 35. Donc, tout le reste, c'est en dessous. Donc, quand on est cadre sup à 6 000, 7 000, 10 000 euros net, et qu'on se retrouve avec une retraite à 3 000, on a plutôt intérêt à préparer ses arrières.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que les Français, en général, ils savent cette différence et ce plafond ? Non.

  • Speaker #1

    Non, non, ils ne savent pas. C'est pour ça que sur ma ligne guine ou les séminaires qu'on fait avec mon équipe, on voit vraiment fréquemment ces différences. Il y en a, on les voit, ils ont compris qu'il y avait un plafond, mais ils ne savent pas l'implication que ça a. Il faut réfléchir jusqu'au bout. Et c'est aussi une composante qui fait qu'il y a moins de cotisations sociales à payer en Allemagne qu'en France. Le coût du travail est moins élevé, notamment pour les salaires élevés. Mais ça a cette implication-là que... cette conséquence que le niveau des retraites est faible. J'invite tous les gens qui sont en Allemagne à s'intéresser à ces mécanismes-là. Il y a d'une part, ce très agréable, c'est de récupérer un paquet d'impôts, et d'autre part, il y a quelque chose d'extrêmement important et obligatoire, c'est d'augmenter le niveau de sa retraite.

  • Speaker #0

    Si tu es Français et que tu vis en Allemagne, et que tu découvres dans cet épisode que tu as des gros risques sur ta retraite, la réalité de la retraite en Allemagne, Est-ce que tu encourages plutôt de cotiser à cette... retraite privée, ou plutôt de regarder à cotiser la CFE, par exemple, ou à faire tes propres investissements pour combler ce gap entre ce maximum de retraite et le train de vie auquel tu es habitué ?

  • Speaker #1

    La CFE, il n'y a aucun intérêt, sauf à être employé indépendant, ou femme, c'est souvent ça, femme qui n'a pas de travail, qui suit un conjoint, un monsieur, pour garder ses droits. Pourquoi la CFE n'a aucun intérêt ? La CFE, c'est l'équivalent de la Caisse nationale d'assurance maladie en France. En cotisant à la CFE, on accumule des trimestres, 4 trimestres par an. Et en cotisant en Allemagne en tant que salarié, on accumule aussi des trimestres. Ils seront après reconnus comme trimestres en France, donc aussi 4 trimestres par an. Sauf que dans le système français, on ne peut pas accumuler plus de 4 trimestres par an. On ne peut pas dire j'en ai 8 des trimestres pour une année. Ça ne marche pas comme ça. Ce qui veut dire que les cotisations qu'on envoie à la CFE n'ont pas d'impact sur le nombre de trimestres acquis, sur le taux plein. Ça peut avoir un impact en termes de niveau de la rente, mais ce n'est franchement pas très intéressant. Donc ça, je le déconseille, sauf vraiment que c'est un cas précis des gens indépendants. On peut préparer sa retraite par soi-même, on peut préparer sa retraite par des mécanismes fiscalement intéressants. Je rappelle souvent quelque chose qui est assez ignoré, c'est que préparer sa retraite, ça veut dire se garantir un revenu jusqu'à son décès. Et aujourd'hui, à part des solutions assurancielles, il n'y a rien. Je ne connais moi aucun placement financier. ou immobilier qui va rapporter un revenu régulier jusqu'au décès sans qu'on ait besoin de rien faire. Le locatif, il y a les locataires, ça change, il y a des dégradations, il y en a qui ne payent pas. Ce n'est pas à 95 ans avec sa canne qu'on va aller récupérer un loyer, un pays. Donc ça, c'est exclu. Tout ce qui est SCPI et compagnie, c'est très bien, sauf qu'il n'y a pas de garantie de revenu, ça peut bouger. Les portefeuilles en bourse, ETF et compagnie, jusqu'à preuve du contraire, ça ne garantit aucun revenu. il faut à chaque fois... manager en disant combien je prends d'argent de mon portefeuille pour se venir à mes besoins, qu'est ce que je fais le jour où j'ai plus d'argent dedans, comment je gère ça et surtout comment je fais ça quand j'ai 85 ans, 90 ans et que j'ai pas forcément toute ma tête, que je suis en EHPAD qui s'occupe de gérer ça, de prendre d'argent, ainsi de suite, c'est compliqué. Donc moi à titre personnel je considère que pour la retraite les besoins logements, nourriture, transports, les bases, l'assurance, la santé, ainsi de suite. La santé doit être ouverte par des rentes viagères, on n'a pas besoin de s'en occuper. Tout le reste, si je choisis de me payer un tour du monde chaque année pour aller en vacances, ça peut être via un portefeuille, via des revenus fonciers, via tout un tas de trucs, mais la base, ça doit être des rentes viagères.

  • Speaker #0

    Ce que tu peux rappeler aux auditeurs, c'est les mécanismes de la rente viagère.

  • Speaker #1

    Le mécanisme du rente viagère, c'est qu'on a un capital qu'on dit en langage assurantiel qu'on aliène, qu'on donne à un assureur. L'assureur se saisit de ce capital, c'est une prime d'assurance. Et en contrepartie de cette prime d'assurance, l'assureur verse une rente aussi longtemps qu'on vit. Donc si je vis 20 ans, il verse ça pendant 20 ans. Si je vis 40 ans, il verse ça pendant 40 ans. Et ceci, il y a une garantie de versement, une garantie de niveau de... de versement. Après, il y a des aménagements avec un capital de reversion, une pension de reversion si on décède trop tôt, parce que c'est un peu dommage de perdre un capital si on décède au bout de trois ans. La rente viagère, c'est vraiment ici pour s'assurer le risque de vivre. On a choisi de décéder à 70 ans, ce n'est pas une rente viagère, mais je ne connais pas grand monde qui a prévu de se jeter dans la rivière à 70 ans.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est facile à mettre en place ou il faut forcément passer par un CGP pour trouver la bonne assurance pour répondre à ce besoin ?

  • Speaker #1

    Tout trouver en Internet, c'est bien de se faire conseiller, parce qu'il y a plusieurs modulations, il y a plusieurs choses à vérifier. Ce n'est pas aussi trivial qu'acheter un ETF sur une application, mais c'est aussi pour ça que ça fonctionne. Si on peut acheter un ETF sur une application, on peut le revendre. Et on peut, sa stratégie retraite, la mettre en l'air. Peut-être parce que Trump met des tarifs douaniers, ou Israël lance des missiles sur l'Iran, et qu'on stresse un peu et on vend ces trucs, et finalement la retraite part en fin de compte. Donc non, avec une rente viagère, comme je dis, on paye une prime à l'assureur, au moment de la retraite, cette prime en général, elle a accumulé avec des investissements tous les mois. phase active. C'est le principe de la retraite par capitalisation. J'en connais aucun autre pour s'assurer un revenu garanti et sécurisé.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et ça permet aussi de montrer l'importance de réfléchir à un moment. Qu'est-ce que je veux ? Combien je veux ? Et puis comment je vais m'assurer que je vais vraiment avoir ça tout le long ? Etant exemple de la personne de 95 ans, c'est spot on pour expliquer qu'en fait on peut pas, on n'a aucune garantie de se dire en fait à presque 100 ans j'aurai toute ma tête, je peux tout gérer moi-même. où j'ai laissé mon portefeuille d'action à mon conjoint qui se foutait complètement des finances du couple et qui ne pourra pas les gérer.

  • Speaker #1

    Tu sais, moi, j'ai souvent affaire à des gens qui ont des héritages et on se retrouve avec des patrimoines qui n'ont pas été gérés pendant des années par des personnes âgées. Il y a autre chose à faire. Donc, de l'immobilier qui tombe en décrépitude, des portefeuilles boursiers qui sont complètement déshérents depuis dix ans. des trucs. qui ont été achetés à une époque. Et voilà, un portefeuille qu'on ne bouge pas et qu'on ne module pas, il a tendance à s'effondrer. Parce que quand on regarde, il y a 80% des actions qui étaient là en 1980 sur le marché allemand, elles n'existent plus aujourd'hui. Soit il y a des rachats, soit les entreprises ont fait faillite, etc. C'est remplacé par d'autres. C'est dynamique, l'économie. Donc, si on ne bouge pas, c'est les investissements et qu'on ne regarde pas régulièrement. Donc, il y a des portefeuilles qui sont en déshérence. Il y a de l'immobilier qui est vraiment complètement défréchi. Voilà, c'est catastrophique parce que les personnes âgées ne veulent pas gérer. Moi, mes parents, ils ont 70 ans, ils avaient plein d'immobilier avant, ils ont tout vendu. Ils n'ont plus que la maison qui est en face de chez eux, qui gère en logement parce qu'ils peuvent y aller. C'est à 50 mètres, ils ne vont pas gérer un parc immobilier en entier, ils préfèrent partir avec leur van le tour de l'Europe, plutôt que s'occuper d'un robinet qui fuit à Trifouillis-les-Oies, parce que le locataire les a appelés à 10h le soir. Non, on ne fait pas ça à 75 ans. À 75 ans, on a vendu son immobilier, on a fait autre chose de sa vie, et avec un portefeuille boursier, c'est souvent pareil. Et moi, je vois des gens qui ont 30 ans, et

  • Speaker #0

    Ils pensent qu'ils vont rester comme ça pendant 50 ans, mais il faut regarder autour de soi, il faut ouvrir les yeux, il faut aller voir ses grands-parents, il faut aller parler aux amis des grands-parents, savoir comment eux, ils gèrent leur patrimoine. On se rend compte qu'il y a une phase de création de patrimoine jusqu'à la retraite, une phase de gestion et de maintien de ce patrimoine au moment de la retraite. Et cette phase-là, si on veut s'assurer des revenus, il faut vraiment y penser. Une autre erreur que font beaucoup de gens, c'est qu'ils pensent avant tout à transmettre leur patrimoine à leurs enfants, avant de penser eux-mêmes à la manière dont ils vivront à la retraite. Aujourd'hui, on n'est plus dans ce schéma-là. où la retraite publique c'est 80% de son revenu, on est tranquille, les doigts à votre pied en éventail, on fait ce qu'on veut, et le patrimoine on le gère et on le transfère. Aujourd'hui le patrimoine qu'on constitue, qu'on hérite, on va devoir s'en servir pendant la retraite. Il faut trouver les meilleures manières pour le faire. Et c'est une problématique pour les Français de France, pour les Français qui vivent à l'étranger, pour les personnes sur la planète. Mais peu réfléchissent aussi loin, ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    tu vois là t'as bien parlé de ta façon de voir les choses comment tu travailles avec tes clients et tout est-ce que t'as d'autres sujets comme ça comme la transmission ou le financement de la scolarité des enfants ou la transmission comme tu disais tout à l'heure vraiment ce

  • Speaker #0

    qui est important mais ça concerne pas que les français d'Allemagne on gagne bien sa vie en Allemagne on a des sous il faut vraiment les mettre de côté les investir et se poser les bonnes questions sur pourquoi faire ... Il faut déjà et vraiment commencer à faire quelque chose ou faire quelque chose. Ne pas se dire je ne vais être que trois ans en Allemagne et après je vais aller ailleurs et ainsi de suite. Et moi je connais des gens, ils ont fait cinq pays, ils n'ont jamais mis d'argent de côté ou que des pauvres trucs en France qui n'ont plus ni tête. Et c'est un petit peu triste. Moi j'ai rencontré des gens à 60 ans, leur seul patrimoine c'est une résidence principale, une résidence secondaire et rien d'autre. C'est des gens qui vont devoir tout vendre à la retraite parce qu'ils n'auront pas les sous pour les entretenir. C'est un petit peu triste. Donc vraiment, commencer jeune, se renseigner et ne pas tout miser sur un seul truc. Il y a des hypes différents. Là, ça peut être les marchés financiers avec ETS, ça peut être l'immobilier, ça peut être l'or, ça peut être le coin. Il y a un hype chaque année, le private equity. Le vrai truc intelligent, c'est d'avoir une belle diversification. faire face aux différentes crises. Un jour, c'est les actions qui vont se planter, l'autre, on va avoir un krach obligataire. Une autre année, c'est le krach immobilier. Et puis après, c'est les crypto-monnaies qui vont s'effondrer. Et que sais-je encore ? Si on a un coup de tour, on est assez content.

  • Speaker #1

    Ça permet d'amortir des chocs.

  • Speaker #0

    Exactement. La peur d'investir en Allemagne, ou d'investir tout court, ou même d'acheter de l'immobilier, est très présente. C'est-à-dire, les gens se disent Merci. Ça se trouve, dans six mois, je serai parti. Dans deux ans, je serai parti ou je ne sais quand. Et de fait, on n'arrive pas en Allemagne. Ce n'est pas un projet de vie de vivre en Allemagne. J'ai rarement connu des gens qui ont vu qu'ils arrivaient à 25 ans en Allemagne en me disant « je veux faire ma vie en Allemagne » . Il y a des retraités qui font ça en me disant « je veux fuir la France, j'en ai trop marre, insécurité, que sais-je » . C'est souvent ce qu'on entend de ces retraités. Je ne connais pas leur vie, donc je ne peux pas juger. Mais ils disent « j'en ai trop marre, je me fais le massacre » . très fiscalement, je ne suis pas sûr dans ma rue, je vais en Allemagne, c'est plus tranquille. Ça, ils ont un projet de vie de vivre en Allemagne. Quelqu'un qui est jeune et actif, son projet de vie, c'est de faire une expérience en Allemagne. On peut bien bosser, il y a des entreprises très solides, on peut bien gagner sa vie, on prend une expérience, on gagne de la bouteille. C'est un marché qui est très dur, donc qui permet de bien s'aguerrir. Et après, d'aller ailleurs, faire autre chose. Sauf qu'il y a plein de gens qui restent. La durée moyenne des Français en Allemagne, c'est 21 ans, selon les statistiques. Donc, le mythe du Français qui arrive et qui repart au bout de trois ans, on met à la poubelle. Ça va concerner 15% des gens. Donc, pour soi-même, faire les choses et ne pas hésiter à se dire, j'investis en immobilier, je prépare ma retraite sur un support allemand, ce n'est pas grave. Si je pars dans six ans, je ferai autre chose.

  • Speaker #1

    En fait, je suis assez choquée des 21 ans. J'avais une idée du nombre de Français qu'il y avait en Allemagne. En fait, on est beaucoup, mais on reste aussi longtemps, je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est intéressant, c'est que l'Allemagne est un des pays qui enregistre ses citoyens. Quand on a une obligation légale, on ne peut rien faire en Allemagne si on n'a pas son papier d'inscription en mairie. On dit qu'on ne peut rien faire. Vous allez vouloir vous inscrire au consulat, il vous faut ce papier-là. Vous allez vouloir ouvrir un compte, il vous faut ce papier-là. parce qu'en général, sur votre pièce d'identité, il n'y a pas votre adresse allemande, etc. On doit avoir ce papier-là, c'est une obligation. Dans ce papier-là, on renseigne non seulement son nom, prénom, mais aussi sa date de naissance, sa nationalité, etc. Du coup, l'Allemagne a un paquet de statistiques. notamment ethniques, et ils sortent une étude de 500 pages chaque année sur ces statistiques. Donc on peut voir le sexe des gens, leur âge, depuis quand ils sont en Allemagne, parce que forcément, on doit s'inscrire, on doit se désinscrire quand on part de l'Allemagne, et donc ils savent exactement combien de temps on a vécu en Allemagne. Et les statistiques, c'est 21 ans aujourd'hui la durée de séjour moyen en Allemagne, et c'est une tendance qui augmente.

  • Speaker #1

    Attention, si tu arrives en tant que... veilleux en Allemagne en pensant que tu vas rester un an et demi parce que tu risques de rester beaucoup plus long.

  • Speaker #0

    Tu peux planter racines ouais.

  • Speaker #1

    Donc là on a quand même déjà fait un beau point sur la fiscalité, la retraite, les types d'investissements auxquels tu peux avoir accès si tu vis en Allemagne. On n'a pas parlé de tout ce qui était juridique. Est-ce qu'on peut faire un petit point rapide sur le régime matrimonial ? Est-ce qu'il est vraiment très différent de ceux que tu retrouves en France ?

  • Speaker #0

    Bon, je ne suis pas avocat en droit de la famille. Après, j'ai quelques connaissances parce que je me suis renseigné, puis je l'ai expérimenté moi-même et j'ai rédigé un contrat de mariage en Allemagne et je n'ai vu d'autres. Il y a une légère différence. En Allemagne, en France, le régime standard, c'est un régime communautaire, enfin communautaire avec communauté d'acquets, donc une communauté réduite aux acquets, c'est-à-dire qui est un système français. c'est-à-dire que ben Le patrimoine appartient aux deux, à l'exception de ce qui a été apporté par chacun avant le mariage. Donc ça, ça reste en propriété individuelle. En Allemagne, on a un régime séparatiste, c'est-à-dire c'est séparation de biens, avec participation aux acquets. Donc chacun est responsable de son propre patrimoine pendant le mariage. Et en cas de séparation, de divorce ou de décès, tout ce qui a été acquis ensemble, depuis la date du mariage est partagée en deux. Le partage se fait au moment de la séparation du divorce et pas au moment du mariage, ce qui facilite beaucoup les choses. Madame peut faire un contrat truc-muche sans avoir la signature du mari, et monsieur peut acheter un immobilier à lui sans avoir l'autorisation de sa femme. En France, alors qu'on est en régime classique, on souscrit un contrat, l'autre doit poser aussi sa signature. Donc ça, c'est ce que j'ai compris des différences. En Allemagne, on a ce qu'on appelle la Zugewinn-Gemannschaft. Zugewinn, c'est ce qui a été gagné en plus depuis le mariage. Et ça, c'est partagé à moitié le jour d'un divorce ou le jour d'un décès de l'un des deux, savoir ce qui appartient à l'un ou à l'autre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On peut faire des contrats de mariage qui vont exclure une partie des biens de ce partage, qui vont en ajouter... en ajouter d'autres. Par exemple, je ne sais pas, un couple se marie, il possède deux appartements, mais le deal, c'est que c'est l'autre qui va s'en occuper. On peut dire, j'ajoute ces deux appartements dans la communauté ultérieure, parce qu'à l'autre, il a le droit de participer à la prise de valeur aussi. Mais bon, voilà, on peut faire différentes choses. En tout cas, c'est toujours, je pense, ce principe inoubli dans tous les pays, de se faire conseiller avant de se marier, c'est quand même important. Mon oncle qui s'était divorcé avait dit que le contrat de mariage, c'est le seul contrat que personne ne lit, c'est celui qui détermine le plus de choses dans la vie. Donc on lit son contrat de mariage, on le fait modifier, de manière qu'on lit un contrat d'achat de résidence principale ou de voyage.

  • Speaker #1

    Ça permet aussi de pouvoir parler d'argent dans son couple avant de se marier.

  • Speaker #0

    J'avoue, c'est des questions très difficiles celles-ci. Parler de la mort, de dire qu'est-ce qui se passe si quelqu'un meurt, faire ça avec ses parents, ce n'est pas évident. Moi, j'ai la chambre des parents, même mes grands-parents, qui étaient complètement open par rapport à ça. Ils vont pas du principe qu'un jour, on ne sera plus là. Donc, c'est bien de préparer ses arrières. Il y a des gens chez qui c'est impossible. Ils se croient immortels, je ne sais rien. Parler d'un divorce au moment où on se marie. C'est aussi pour ça qu'on fait un contrat de mariage. Évidemment, il y en a qui disent que ça va amener du mauvais karma que de parler d'un divorce éventuel. moi je pense au contraire Et c'est la même chose avec les assurances. Il y a des gens qui disent « je ne veux pas m'assurer, parce que si je m'assure, j'ai peur que ça m'arrive » . Enfin bref, ils sont comme ça. Non, le fait de penser consciemment à ce qui peut arriver permet fréquemment de réduire le risque. Et ne pas parler avec ton conjoint de questions financières, c'est quelque chose qui risque de revenir dans la figure, sachant que dans les statistiques sur les disputes en couple, les gens reviennent souvent en numéro 1.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, on oublie de… on n'y pense pas jusqu'à ce que ça t'arrive moi j'arrive à la fin on arrive bientôt à la fin de l'épisode est ce qu'il ya un autre sujet que tu veux qu'on aborde avant que je demande les derniers conseils et les trois conseils que tu donnerai aux français qui s'installe en allemagne et puis tu expliques un peu comment tu travailles comment te contacte non pas pas d'eau je pense qu'on a vu un

  • Speaker #0

    l'étendue un petit peu des problématiques pour les Français. Quels sont les trois conseils d'un Français qui arrive en Allemagne ? Un premier conseil, c'est s'intéresser à sa protection sociale. Ce n'est pas du tout la même chose qu'en France, c'est beaucoup moins bien qu'en France, mais il a des options, par exemple l'assurance maladie, on peut s'assurer de manière privée. Ce sont des choses qui sont à garder. Donc ça, c'est le premier conseil, s'intéresser à la protection sociale. Le deuxième, c'est s'intéresser aussi à sa fiscalité, ne pas être en mode victime. du système fiscal. Déjà faire des déclarations de revenus chaque année parce qu'on peut récupérer des impôts et puis mettre en place des systèmes qui vont réduire son impôt. La troisième chose c'est faire des choses. C'est pas dire je suis là tant que ça se passe et je fais rien. Faire des choses avec son patrimoine, créer un patrimoine. Si les Français d'Allemagne sont la population qui gagne le plus d'argent parmi tous ceux qui vivent en Allemagne, ne crée pas du patrimoine, qui le fera en fait ? Donc c'est quasi une obligation morale. que de le faire, que de s'y mettre. Et l'ignorance n'est pas une police d'assurance. C'est un garantie. C'est pas parce qu'on ne sait pas qu'on n'a pas le droit, on se renseigne. Une des meilleures manières de s'informer, c'est vraiment de me suivre sur LinkedIn. J'écris tous les jours sur l'Allemagne. Je crois que c'est comme ça aussi qu'on s'est rencontrés, Elisabeth. J'écris tous les jours sur l'Allemagne, sur la création du patrimoine en Allemagne, comment je vois les choses, certains événements micro, macro, ma vie, sur des choses que... que je rencontre. Donc ça permet d'avoir une base, de s'abonner à Manu's Elector, de visiter un webinaire que j'organise régulièrement et puis pas volontiers de faire rendez-vous avec moi ou quelqu'un de mon équipe. Comment se passe un conseil chez nous ? Assez classique, c'est la réglementation standard. En premier, on fait un bilan de situation, situation fiscale, financière, sociale. Dans un deuxième temps, ça débouche sur un conseil sur ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire avec des préconisations. On est régi nous selon le régime de commission de courtage. Il y a deux régimes en Allemagne, on peut soit être sur honoraires mais ça ne fait plus que 300 personnes et il y a 50 000 autres conseillers qui sont plutôt rémunérés par les sociétés partenaires, un peu comme ça se fait en France. Il faut faire attention à avoir des choses qui soient correctes en terme aussi de coûts mais ça nous on garantit qu'on a des choses complètement clean et faire. Donc, en tout cas... Voilà comment ça se passe. Puis après, on fait le suivi à long terme. Moi, j'ai des clients, ça fait 22 ans que je travaille avec eux. Ils ont commencé à 25 ans avec 10 000 euros sur le compte. Aujourd'hui, ils sont millionnaires. Et je pense que c'est comme ça que se passe un accompagnement. Voilà, n'hésitez pas à nous contacter. Même si vous vivez dans d'autres pays limite prof, on peut avoir des solutions en Allemagne, en France, adaptées aussi à des gens qui vivent en Europe.

  • Speaker #1

    À quel moment tu penses que c'est le meilleur moment pour commencer à être accompagné ? Quand on vient de m'installer en Allemagne, quand je commence à avoir des revenus plus importants, ou quand je prépare même mon retour en France ?

  • Speaker #0

    Au moment de préparer son retour en France, c'est un peu tard. C'est même trop tard. Nous, on ne s'occupe pas de ces gens-là. On ne peut pas, parce qu'on n'a rien à leur proposer. Il fallait préparer leurs finances avant. J'ai dit qu'on doit aller en mairie pour avoir le papier d'inscription. Le lendemain, on peut prendre rendez-vous. Dès le premier salaire, on peut se faire conseiller en Allemagne. Mais tu as raison. Le choix de sécurité sociale, le choix de sécurité sociale, tout un tas de trucs que va demander l'employeur. Ne serait-ce que s'assurer, assurer son appartement, ainsi de suite. Voilà, on crée un dégât des eaux chez soi, on a une facture de 30 000 euros sur le dos. Si on s'était assuré au premier jour, on n'aurait pas eu ce problème. C'est aussi des questions sur les choses de base que nous, on fait au cabinet. Les assurances de base, c'est partie de la concession d'un patrimoine. que de le protéger.

  • Speaker #1

    Et ça rejoint tout ce que tu nous as dit dans l'épisode d'aujourd'hui, qu'il faut prendre le contrôle dès le départ.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a souvent, ah, j'attends de gagner plus ou d'être riche pour me faire conseiller. Sauf que ça veut dire quoi, gagner plus, c'est combien ? À partir de quand ? Pour quelle situation familiale ? 3 000 euros quand on est célibataire, ce n'est pas pareil que quand on a deux enfants. Ça veut dire quoi ? Avoir plus d'argent, c'est combien plus ? Etc. Donc non, tout de suite.

  • Speaker #1

    Super, je te remercie Florian, j'ai adoré enregistrer cet épisode avec toi sur l'Allemagne. N'hésitez pas à nous dire en commentaire si vous voulez que Florian revienne sur un sujet plus spécifique sur l'Allemagne. N'oubliez pas de nous mettre 5 étoiles, ça nous aide à remonter dans les recherches, sur les plateformes de podcast et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.

Chapters

  • Comprendre la gestion de patrimoine des Français en Allemagne

    04:30

  • Les erreurs fréquentes dans la gestion de patrimoine

    06:19

  • Les différences fiscales entre la France et l’Allemagne

    08:34

  • Stratégies d’investissement pour les expatriés français

    10:57

  • Retraite et protection sociale en Allemagne

    13:21

  • Comprendre le système de retraite allemand

    21:39

  • L’importance d’une planification financière dès l’installation

    25:41

  • Gérer son patrimoine et ses investissements sur le long terme

    29:33

  • S’installer en Allemagne : mythe du court séjour et réalité de l’expatriation

    30:59

  • Mariage, contrats et protection du conjoint

    35:27

  • Les trois conseils clés pour les Français en Allemagne

    39:58

  • Comment se faire accompagner et à quel moment ?

    44:30

Description

Dans cet épisode de Nomadiq, je reçois Florian Chiron, conseiller financier indépendant, spécialisé dans l’accompagnement des expatriés français vivant en Allemagne. Depuis plus de 20 ans, il aide ses clients à structurer et faire fructifier leur patrimoine en contexte transfrontalier.

➡️ Fiscalité, retraite, investissements, erreurs fréquentes, mariage, transmission : on passe en revue les questions clés de l’expatriation patrimoniale.

💡 Ce que tu vas apprendre dans cet épisode :

  • Les erreurs fiscales fréquentes des expatriés français en Allemagne

  • Pourquoi garder des placements français (assurance-vie, PEL, Livret A…) peut te coûter cher

  • Ce que cache le système de retraite allemand, et pourquoi il faut s’y préparer très tôt

  • Comment bien investir et s’assurer quand on ne sait pas combien de temps on va rester

  • Les conséquences fiscales et patrimoniales du mariage en Allemagne

  • Et surtout : comment poser les bases dès son arrivée pour sécuriser son avenir

🎯 Que tu sois salarié, entrepreneur ou conjoint accompagnateur, cet épisode te donne les clés pour comprendre les enjeux patrimoniaux de ton expatriation.



🎙️ Un podcast créé par Nomadiq, pour accompagner celles et ceux qui vivent l’expatriation sur les questions de finances persos.

🌍Pour continuer la discussion, rejoins la communauté de Nomadiq : L'éducation financière des expatriés | Nomadiqhub

📩 Pour ne rien manquer des prochains épisodes, abonne-toi à notre newsletter sur : Substack Home - 🧭Nomadiq

📱 Suis-nous sur Instagram : Instagram


🛑 Les épisodes ne constituent pas des conseils financiers personnalisés. Chaque situation est unique : les témoignages et partages d’expérience sont là pour t’inspirer et t’aider à poser les bonnes questions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon invité aujourd'hui est Florian Chiron. Il est conseiller financier installé en Allemagne depuis plus de 20 ans et son cabinet accompagne plus de 2500 Français dans la gestion de leur patrimoine. Il connaît toutes les erreurs que les expatriés font en arrivant. Celles qu'on ne voit pas, celles qu'on comprend trop tard, celles qui coûtent très cher.

  • Speaker #1

    Je ne sais jamais déclarer, ils font un rattrapage sur 10 ans, ils rajoutent des... j'ai déjà vu des gens devoir donner 15 à 20 000 euros au fisc à une période où c'était en plein achat immobilier.

  • Speaker #0

    On a parlé de fiscalité, de retraite, d'investissement, mais aussi d'assurance, de transmission, de régimes matrimoniaux et de ces sujets qu'on repousse jusqu'au moment où il est trop tard.

  • Speaker #1

    La retraite maximum en Allemagne, c'est 3 400 euros brut. Maximum. Et pour ça, il faut avoir gagné plus de 95 000 euros chaque année pendant 45 ans.

  • Speaker #0

    Cet épisode, ce n'est pas un cours de droit ou de fiscalité. C'est une conversation concrète. pour comprendre comment structurer sa vie financière en expatriation, même quand on pense ne rester que quelques années.

  • Speaker #1

    On ne sait pas exactement combien de temps on a depuis en Allemagne et les statistiques, c'est 21 ans aujourd'hui la durée d'âge.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a la fiscalité des livrets, des assurances de vie, la réalité du système allemand. Si tu vis en Allemagne ou que tu envisages de t'y installer, cet épisode va t'éviter bien des erreurs et peut-être t'économiser plusieurs milliers d'euros. Bienvenue dans le podcast Nomadic, le podcast qui parle d'argent et d'expatriation. Je m'appelle Elisabeth Zambelis, je suis expatriée depuis plus de 15 ans et je vis au Zimbabwe. Dans ce podcast, je donne la parole à des experts et des expatriés pour mieux comprendre les enjeux financiers quand on vit à l'étranger. Investissement, fiscalité, transmission, protection de la famille, retour en France, tous ces sujets qui touchent à ton quotidien si tu vis à l'étranger. Le but, t'aider à prendre de meilleures décisions financières et reprendre le contrôle, même loin de chez toi. commencer. J'aimerais bien que tu nous expliques un peu comment tu es arrivé en Allemagne et surtout pourquoi tu as commencé à accompagner les Français qui vivent dans la gestion de leur patrimoine.

  • Speaker #1

    Ça ne s'est pas tout fait en même temps. Je suis arrivé pendant mes études en Allemagne, une année d'Erasmus de 1998 à 1999. J'ai pris goût au pays et je suis revenu après plusieurs fois en stage, en fin 2000 et fin 2001, à la fin de mon master. Et comme j'étais... employé dans la finance et que je voulais rester dans ce milieu-là. J'ai choisi de trouver un travail, de rester en Allemagne et d'aller dans la région de Francfort, ce que j'ai fait. J'ai été employé fin 2001. Ensuite, j'ai croisé un conseiller financier, un Français qui était conseiller financier et qui m'a parlé de ce qu'il disait. Je lui ai dit, je vais commencer à côté de mon métier, on peut commencer comme ça l'activité à côté d'un travail salarié. Et puis, j'ai profité d'une opportunité. dans mon entreprise pour l'actier en début 2003. Je me suis mis à mon compte à ce moment-là en tant que conseiller financier.

  • Speaker #0

    Super. Du coup, ça fait plus de 20 ans que tu travailles sur le sujet. Exactement. Depuis combien de temps t'accompagnes les Français ?

  • Speaker #1

    Les Français, au début, on a un métier où la meilleure manière de développer l'activité, c'est de travailler avec les gens desquels on est le plus proche et qu'on va être amenés à rencontrer au jour le jour. parce que je pense que tout le monde a... a des besoins et a besoin de se faire conseiller, ceci dès le plus jeune âge. Il y a même quelqu'un qui a 23 ans et qui est jeune actif, ça le concerne. Donc c'est comme ça que j'ai commencé. Évidemment, j'avais quelques amis français, des Allemands ou autres. Et au fur et à mesure du temps, j'ai bien vu que j'avais une expertise culturelle qui me permettait d'être proche des Français, de comprendre mieux leur situation, vu que j'avais vécu la même chose dans ma vie, études en France et puis départ vers l'Allemagne. Et au fur et à mesure, j'ai développé cette expertise à direction des Français pour ne plus jamais la quitter. Et aujourd'hui, au cabinet, on a environ 80% de clients français. C'est une réelle expertise.

  • Speaker #0

    C'est super. Du coup, l'épisode d'aujourd'hui, c'est vraiment destiné aux Français qui vont déménager en Allemagne, qui y vivent et qui veulent faire un peu une piqûre de rappel ou savoir ce qui les attend. Avant qu'on rentre vraiment dans les détails, est-ce que tu peux un peu nous expliquer euh Quelle est la différence de logique entre un franco-français qui va gérer son patrimoine et un français de l'étranger qui veut gérer son patrimoine ?

  • Speaker #1

    Après, j'ai évidemment moins d'expérience sur les franco-français, mais je peux le comparer avec un allemand germanique qui n'a aucune vie en dehors de l'Allemagne. La grosse différence, c'est que forcément, on va regarder les deux côtés de la frontière. Un Français qui vit en Allemagne aura accès à des solutions en Allemagne, à des solutions en France aussi. pas forcément toutes, ça dépend de son statut, mais ça ouvre le champ des possibles et donc ça permet aussi des stratégies, dire qu'il est possible de bénéficier d'un produit financier allemand qui permette de réaliser un investissement en France et inversement. Et nous on a développé différentes stratégies avec des solutions dans les deux pays qui s'emboîtent bien, alors que ce n'est pas le but du jeu, ça n'a pas été créé pour ça. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'il faut maîtriser évidemment la qualité transfrontalière, tout ce qu'on apprend, la fiscalité de l'assurance-vie française. Dès qu'on débarque en Allemagne, on oublie que c'est la loi allemande qui s'applique. Et puis l'autre point qui est important, c'est d'ailleurs qu'on travaille en Allemagne sur la protection sociale, notamment les retraites. Le système n'est pas le même, il fonctionne globalement de la même manière, mais il n'est pas le même. Dès lors qu'on a travaillé dans deux pays, voire plus, il y a des problématiques de correspondance des droits. à leur retraite. Et là, il y a de l'argent à perdre comme de l'argent à gagner.

  • Speaker #0

    C'est super, on va pouvoir rentrer dans le détail de toutes les catégories que tu viens de mentionner. Avant de faire ça, est-ce que tu as remarqué une erreur qui est quand même assez fréquente chez les Français dans la gestion de leur patrimoine ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, le système juridique, financier, il n'est pas forcément sécurisé. On a en Allemagne, comme dans beaucoup de pays de l'Union Européenne, un environnement totalement sécurisé, y compris pour les Français, pour y investir. Donc, ne pas saisir les opportunités du pays dans lequel on vit et en particulier... l'Allemagne, c'est l'une des premières erreurs. Il y a des grosses différences entre France et Allemagne, il y a des différences encore plus grandes entre la France et d'autres pays, ou l'Allemagne et d'autres pays du monde. Sur la gestion des finances, c'est globalement assez proche. On a quand même dans les deux pays pas énormément de gens qui investissent en marché financier. On a en Allemagne une prépondérance de solutions assurantielles ou de solutions de cash qui rapportent très peu, les Allemands investissent. peu leur argent, mais c'est assez proche des Français. Et surtout, les Allemands investissent assez peu dans la pierre, contrairement aux Français. Je pense que c'est là la plus grosse différence. Les Allemands ne sont pas, quand on regarde les statistiques européennes, les Allemands font partie des peuples les moins fortunés, au titre personnel. On voit ça, ça réveille souvent des discours populistes, comme quand on donne trop d'argent aux autres peuples, ils s'enrichissent avec ça. La réalité, c'est que les Allemands consacrent leur argent à des trucs Merci. qui ne gagnent pas de valeur, par exemple la bagnole. Quand on dépense deux fois plus cher en automobile qu'en France, quelque part, ça se répercute sur le patrimoine. Donc, les voyages chers, les voitures chères, etc., c'est quelque chose qui tape beaucoup dans le patrimoine des ménages. Mais il y a des gens extrêmement riches en Allemagne parce qu'il y a une puissance économique importante qui a moyen de tirer son épingle du jeu. Donc, un Français qui est en Allemagne, qui gagne bien sa vie. Il faut savoir que nous, on a fait les enquêtes par rapport aux statistiques officielles. Les Français d'Allemagne sont la population qui gagne le plus en Allemagne. Parmi les pays avec plus de 100 000 ressortissants, les stats officielles, devant les Américains, par exemple, on gagne beaucoup plus que les Allemands eux-mêmes. Donc, on a des moyens de créer un patrimoine, des moyens importants. Il faut les saisir plutôt que se laisser vivre.

  • Speaker #0

    C'est pourquoi ça ? C'est parce que c'est des cadres supérieurs, surtout, qui vont en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il y a plusieurs raisons, mais le niveau de diplôme des Français qui vivent en Allemagne est très élevé. Je crois qu'on est en moyenne à 3,5 ou 4. On a des fonctions plutôt d'encadrement d'ingénieurs, d'instance à marqués commerciaux, etc. Des fonctions de management. Moi, j'ai des clients, ce n'est pas rare d'avoir des clients qui gagnent 300 000 euros, 400 000 euros à l'année. Une grosse fonction de leader pour toute l'Europe, un groupe américain ou d'un groupe asiatique, de leader pour l'Allemagne ou la région d'Ache. français, etc. Il y a des gros postes. Et même chez les jeunes qui ont 25-30 ans, en général, c'est des boulots de 4 parce qu'ils viennent de l'Issentud, ils sont compétents. On est diplômés, on est culturellement quand même proche des Allemands. C'est assez facile de bosser avec nous. La formation française est très reconnue et elle est rémunérée en fonction du fait d'avoir des gens qui parlent aussi français et qui peuvent être un avantage dans certains métiers.

  • Speaker #0

    Ils ont plutôt des contrats d'expatriés, un 5 étoiles comme j'aime les appeler, ou des contrats locaux ?

  • Speaker #1

    J'avais vu les statistiques, c'est 6% des Français en Allemagne ont des contrats expatriés ou de détachement. L'immense majorité des Français qui vivent en Allemagne sont soit salariés de droits communs allemands, soit indépendants comme je peux l'être, dépendent aussi du droit allemand. Les statuts d'expatriés ont diminué d'année en année. Pour une raison assez simple, c'est que les entreprises françaises Elle ne voit pas trop l'intérêt de mettre l'argent sur cette expatriée en Allemagne, parce qu'on a un système social proche, ils ont une parole ici. Et puis, ils font plus d'économies en recrutant les Français en contrat local.

  • Speaker #0

    C'est bien. Comme ça, on va pouvoir parler de fiscalité, de retraite. Du coup, est-ce qu'on peut commencer à parler de la fiscalité entre l'Allemagne et la France ? Comment ça se passe si j'ai un contrat local ou je suis entrepreneur en Allemagne, j'ai des revenus en Allemagne ? On va peut-être commencer soft comme ça. Est-ce que la fiscalité est similaire à celle de ce que tu as en France ?

  • Speaker #1

    La fiscalité est différente. Alors, il y a les mêmes impôts. Il y a les mêmes impôts. On a de la TVA, on a de l'impôt sur le revenu, on a de l'impôt sur les sociétés. Il y a 2-3 impôts en plus et 2-3 trucs en moins, parce que la France est quand même un peu le champion du monde d'avoir 20 prélèvements. Globalement, l'impôt sur le revenu, c'est la première source de revenus en Allemagne, tous les impôts sur le revenu des personnes physiques. Avec ZECO, je regardais les chiffres de 2024, on est vraiment à 40-42% des recettes fiscales allemandes qui s'élèvent à presque 1 000 milliards d'euros qui viennent des revenus du travail, principalement le travail salarié. Donc on a des prélèvements sur salaire qui sont assez élevés, qui sont bien plus élevés que la France. En France, on dit qu'on est le pays le plus imposé du monde. C'est peut-être vrai, je n'ai pas vu les chiffres, mais ce n'est certainement pas l'impôt sur le revenu. C'est d'autres impôts, d'autres prélèvements. En Allemagne, l'impôt sur le revenu, c'est le premier pourvoyeur de l'impôt sur les salaires, le premier pourvoyeur de recettes fiscales. Et après, c'est la TVA. En France, c'est surtout la TVA qui est le numéro 1. Donc ça, c'est une grosse différence et c'est assez surprenant. parce que les salaires, quand on a un salaire brut de 5 000 euros, on va avoir 1 000 euros d'impôt plus des cotisations. Le salaire net, il va être à 3 000, 2 000. Et après, c'est un net qui est en couche. Donc ça, c'est une des premières différences auxquelles il faut faire attention. Après, tout le reste, on est moins imposé sur tous les revenus du capital, du patrimoine. On a un impôt forfaitaire comme en France qui est à 25 % contre 30 % en France. Et il y a évidemment quelque chose auquel il faut faire attention. attention, c'est que la Convention fiscale entre la France et l'Allemagne dit que tous les revenus financiers touchés de par le monde sont à être fiscalisés en Allemagne. Je parle des revenus financiers, pas des revenus fonciers.

  • Speaker #0

    Du coup, tout à l'heure, tu mentionnais l'assurance-vie change, parce que du coup, l'assurance-vie devient un produit financier, et t'es imposé en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Exactement. La règle des 8 ans, elle ne s'applique pas en Allemagne. Ça n'en fiche les Allemands, ça ne les intéresse pas. Donc, on récupère son argent d'une assurance-vie française, on doit faire faire un papier au fisc allemand. qui est tamponné par l'assureur français. Et on doit payer 25 % sur les gains. Sauf à faire reconsidérer le contrat comme bénéficiant de la réglementation de l'assurance-vie allemande. Là, il y a plein de conditions, etc. C'est possible, mais c'est plus compliqué.

  • Speaker #0

    Ok, donc à faire attention, si tu déménages en Allemagne et que tu as des produits financiers en France et que tu penses pouvoir les garder, au final, tu vas devoir les déclarer en Allemagne.

  • Speaker #1

    Et même des produits financiers où on n'est pas imposé, par exemple, la livrée A. qui est non imposé en France, mais on le devient en Allemagne. Alors, on a un forfait de 1 000 euros par an de revenus financiers non imposés en Allemagne. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si j'ai un livret A rempli à 23 000, je ne dis pas que c'est pertinent, je dis juste qu'on peut avoir un livret A rempli à 23 000, qui rapporte, je ne sais plus combien, qui a rapporté 3 %, ça fait 690 euros. si on n'a que ça. On n'est pas imposé en Allemagne parce qu'on est en dessous des 1 000 euros au total. Mais si on a ça, plus un VL, plus un autre truc, on va être au-dessus des 1 000 euros. On va devoir payer les 25 % sur la partie au-dessus des 1 000 euros.

  • Speaker #0

    En fait, ça peut aller très vite. J'imagine que quand tu déménages en Allemagne la première fois, si tu n'es pas au courant de ça, tu as quand même tendance à vouloir garder ce que tu as déjà constitué en France.

  • Speaker #1

    C'est logique, ce n'est pas interdit. Il faut juste être conscient du fait que ce n'est pas ça qu'on reste en… contrat français. Il y a certains qui futaient ou des gens qui se pensent futer, ou sur conseil de leur banquier, merci à eux, en France, ils gardent leur adresse française, mais c'est pas une bonne idée parce qu'ils sont prélevés la CSG. Le CRDS duquel nous expatriés on est exonérés. Le fait de tricher ça n'empêche pas que l'impôt est exigible en Allemagne. Et les allemands ça les intéresse pas de savoir si on a déjà payé un impôt en France de manière indue, ils vont dire aller voir les français et demander de récupérer l'argent. Nous, ça ne nous intéresse pas. Il faut vraiment faire attention et on a plein de gens qui oublient ça. Et après, ils arrivent la bouche en cœur en achetant par exemple un appartement en Allemagne. J'ai déjà vu ça plein de fois. Vous pouvez imaginer le truc, ils achètent un appartement en Allemagne. Le fisc est informé de toutes les transactions immobilières vu qu'il les impose, comme en France. Il y a des droits de mutation. Et le fisc, il y a un système en Allemagne de prise d'hypothèque de la banque. Donc, il va regarder, il va dire vous achetez un truc à 500 000, on a une... une prise d'hypothèque de 200 000, est-ce que vous pouvez nous expliquer comment vous avez financé votre achat immobilier ? Dès lors qu'ils ne savent pas. Là, si on dit, j'avais un PEL, une assurance vie, que sais-je, un truc en France, ils vont dire, vous avez des revenus de ces placements-là, vous les avez déclarés quand ? Non, je ne les ai jamais déclarés. Ils font un rattrapage sur 10 ans, ils rajoutent des pénalités. J'ai déjà vu des gens devoir donner 15 000 à 20 000 euros au fisc à une période où c'était en plein achat immobilier, qui n'est pas la période où on roule le plus sur l'or. Il faut vraiment faire un contrat dès le début.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas parlé avec des Français qui vivent en Allemagne, mais j'ai beaucoup de personnes qui me posent une question comme ça. Oui, je m'inquiète de la fiscalité, qu'est-ce que je peux faire ? J'ai vu un conseiller, on a parlé une heure, mais en fait, c'est complexe. Il faut analyser ta situation personnelle, les relations entre les deux pays, l'implication, pour savoir une vraie idée de ce qui va t'impacter et comment t'assurer de faire les choses correctement. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Non, mais ce n'est pas simple. Après, une fois qu'on a compris les règles de base... Ça va, mais ce n'est pas aussi trivial qu'on peut le penser. Par exemple, l'assurance vie, comme c'est dans un mécanisme d'assurance, les intérêts annuels sur un contrat d'assurance vie ne sont pas imposés en Allemagne. Ils ne sont imposés que quand on rachète le contrat. Par contre, un PEL, les intérêts annuels qui s'accumulent sur un PEL, eux, sont imposés en Allemagne, même si on n'a pas accès à l'argent. Et toutes ces choses-là, c'est un peu complexe. C'est pour ça que souvent, c'est… c'est plus simple d'avoir aussi des produits financiers en Allemagne.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, si tu veux, tu n'as aucune enveloppe pour l'instant, tu n'as rien fait et tu te dis je vais commencer à investir, je vais acheter des produits financiers. Je suis français, je vis en Allemagne. Je ne sais pas combien de temps je vais rester. Qu'est-ce que tu conseilles de faire dans ce cas-là ? J'investis en France, j'investis en Allemagne. Je prends et quand je pars, je transfère. Comment je fais ?

  • Speaker #1

    Idéalement, c'est toujours bien d'investir dans le pays où on réside notamment sur des petits investissements. après quitte à bouger ou pas, quitte à bouger les investissements plus tard. Un dépôt, un compte ici, il y a plein de banques, mais il y a des brokers aujourd'hui qui font, on peut investir depuis une app en ETF, en actions, etc. Le problème, c'est que moi, j'en ai un, mais il est domicilé aux Pays-Bas, qui ne fait pas les états financiers fiscaux annuels. dont j'aurais besoin en Allemagne, je suis obligé, avec tous les états que j'ai, de les repréter et de les mettre dans ma déclaration allemande, ce qui est une galère. Et donc c'est pour ça que s'il y en a qui font un peu de trading ou qui investissent en ETF, c'est un peu la grande mode aujourd'hui, on est sur un dépôt. Il faut faire attention à que ce soit idéalement domicile en Allemagne pour avoir des états financiers et fiscaux qui soient valables au niveau déclaratif, si c'est comme moi ou pas. aux Pays-Bas, c'est une galère. Alors moi, je m'en sors, mais l'investisseur lambda, ça va être compliqué. Donc oui, commencer en Allemagne, les investissements ici, il y a plein de produits qui existent. Et puis surtout, utiliser les impôts payés de manière importante en termes d'impôt sur le revenu pour faire du levier, c'est-à-dire utiliser ces impôts-là pour créer du patrimoine. Il y a différentes solutions financières qui existent et qui permettent d'économiser des impôts, et ceci de manière assez massive.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas demander de rentrer dans tous les détails de tout ce que tu peux mettre en place, mais est-ce que c'est similaire à ce que tu vas retrouver en France, par exemple, des investissements immobiliers qui te permettent d'alléger ta fiscalité ou des choses comme ça ? Est-ce que tu as aussi ce genre de mécanisme en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. L'État allemand a une philosophie qui est assez claire. Il n'y a pas de niche fiscale dans tous les sens, qui change chaque année, comme en France. La dernière réforme fiscale, c'est 2009 en Allemagne. on est sur des horizons très... très long et ça crée aussi une confiance pour les investisseurs. On a différents mécanismes où l'État allemand vraiment aide à se constituer un patrimoine parce qu'il y a une utilité sociale derrière. C'est le principe de l'économie sociale de marché, le grand principe du capitalisme allemand. Donc il faut qu'il y ait une utilité sociale à ces investissements. L'épargne de retraite est avantageuse fiscalement. Pourquoi ? Parce que l'État, il n'a pas envie d'avoir des bataillons de retraités pauvres plus tard. Donc il y a une utilité sociale et pour la paix sociale c'est important. De la même manière, l'immobilier est bénéficié d'avantages fiscaux importants qu'en fait du locatif. L'État considère qu'on remplit un rôle social en achetant de l'immobilier, en investissant en immobilier, en créant du logement pour la population. ces deux principaux blocs, c'est là-dessus que nous on va conseiller nos clients, surtout pour d'abord... pour se créer un patrimoine et pour optimiser les impôts.

  • Speaker #0

    Du coup, ça va nous faire une bonne transition, ce que tu mentionnes sur la retraite et l'impact social de la fiscalité en Allemagne. Est-ce que tu peux un peu nous expliquer la différence sur les systèmes de retraite allemands ?

  • Speaker #1

    Avec la France, oui.

  • Speaker #0

    Avec la France, pardon. Avec la France.

  • Speaker #1

    Donc, on a un système, avant de parler des différences, les similitudes, on a un système de retraite publique par répartition qui fonctionne de la même manière qu'en France, c'est-à-dire les gens qui cotisent aujourd'hui payent directement les retraites des personnes qui sont à la retraite. Ça pose les mêmes types de problèmes qu'en France, vu que la démographie n'est pas du tout galopante, elle est plutôt ralentissante, voire elle décline. Et du coup, il y a de plus en plus de retraités. et pour un nombre d'actifs qui... est pour l'instant stable mais qui va baisser de 10% en Allemagne dans les prochaines années. Moins d'actifs, plus de retraités, ça veut dire que quelque part il y a un problème au niveau financement des retraites et on ne sait pas comment ce problème sera résolu. A cela, donc ça c'est en France comme en Allemagne, je pense qu'il sera résolu par des baisses des retraites à un moment ou à un autre, mais on verra bien. A cela s'ajoute un autre effet, c'est qu'en France il y a des retraites obligatoires, à Gircarco, que les gens cotisent, ce qui fait que le niveau total de retraite se situe en France autour de 70% du dernier revenu. En Allemagne, il n'y a pas ces systèmes de retraite complémentaires obligatoires. Donc, il n'y a que la retraite de base, ce qui fait que la retraite moyenne, c'est autour de 43-45% du dernier salaire. Ce n'est pas élevé. En plus, à 67 ans, c'est vraiment faible. Et surtout, c'est plafonné. La retraite maximum en Allemagne, c'est 3 400 euros brut. Et pour ça, il faut avoir gagné plus de 95 000 euros. Chaque année, pendant 45 ans. Donc, commencer sa carrière à 22 ans, à 95, il n'y a pas beaucoup de gens comme ça. En Allemagne, il y a 35 personnes, 35 personnes dans la retraite maximum. 35. 35 000, 35. Donc, tout le reste, c'est en dessous. Donc, quand on est cadre sup à 6 000, 7 000, 10 000 euros net, et qu'on se retrouve avec une retraite à 3 000, on a plutôt intérêt à préparer ses arrières.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que les Français, en général, ils savent cette différence et ce plafond ? Non.

  • Speaker #1

    Non, non, ils ne savent pas. C'est pour ça que sur ma ligne guine ou les séminaires qu'on fait avec mon équipe, on voit vraiment fréquemment ces différences. Il y en a, on les voit, ils ont compris qu'il y avait un plafond, mais ils ne savent pas l'implication que ça a. Il faut réfléchir jusqu'au bout. Et c'est aussi une composante qui fait qu'il y a moins de cotisations sociales à payer en Allemagne qu'en France. Le coût du travail est moins élevé, notamment pour les salaires élevés. Mais ça a cette implication-là que... cette conséquence que le niveau des retraites est faible. J'invite tous les gens qui sont en Allemagne à s'intéresser à ces mécanismes-là. Il y a d'une part, ce très agréable, c'est de récupérer un paquet d'impôts, et d'autre part, il y a quelque chose d'extrêmement important et obligatoire, c'est d'augmenter le niveau de sa retraite.

  • Speaker #0

    Si tu es Français et que tu vis en Allemagne, et que tu découvres dans cet épisode que tu as des gros risques sur ta retraite, la réalité de la retraite en Allemagne, Est-ce que tu encourages plutôt de cotiser à cette... retraite privée, ou plutôt de regarder à cotiser la CFE, par exemple, ou à faire tes propres investissements pour combler ce gap entre ce maximum de retraite et le train de vie auquel tu es habitué ?

  • Speaker #1

    La CFE, il n'y a aucun intérêt, sauf à être employé indépendant, ou femme, c'est souvent ça, femme qui n'a pas de travail, qui suit un conjoint, un monsieur, pour garder ses droits. Pourquoi la CFE n'a aucun intérêt ? La CFE, c'est l'équivalent de la Caisse nationale d'assurance maladie en France. En cotisant à la CFE, on accumule des trimestres, 4 trimestres par an. Et en cotisant en Allemagne en tant que salarié, on accumule aussi des trimestres. Ils seront après reconnus comme trimestres en France, donc aussi 4 trimestres par an. Sauf que dans le système français, on ne peut pas accumuler plus de 4 trimestres par an. On ne peut pas dire j'en ai 8 des trimestres pour une année. Ça ne marche pas comme ça. Ce qui veut dire que les cotisations qu'on envoie à la CFE n'ont pas d'impact sur le nombre de trimestres acquis, sur le taux plein. Ça peut avoir un impact en termes de niveau de la rente, mais ce n'est franchement pas très intéressant. Donc ça, je le déconseille, sauf vraiment que c'est un cas précis des gens indépendants. On peut préparer sa retraite par soi-même, on peut préparer sa retraite par des mécanismes fiscalement intéressants. Je rappelle souvent quelque chose qui est assez ignoré, c'est que préparer sa retraite, ça veut dire se garantir un revenu jusqu'à son décès. Et aujourd'hui, à part des solutions assurancielles, il n'y a rien. Je ne connais moi aucun placement financier. ou immobilier qui va rapporter un revenu régulier jusqu'au décès sans qu'on ait besoin de rien faire. Le locatif, il y a les locataires, ça change, il y a des dégradations, il y en a qui ne payent pas. Ce n'est pas à 95 ans avec sa canne qu'on va aller récupérer un loyer, un pays. Donc ça, c'est exclu. Tout ce qui est SCPI et compagnie, c'est très bien, sauf qu'il n'y a pas de garantie de revenu, ça peut bouger. Les portefeuilles en bourse, ETF et compagnie, jusqu'à preuve du contraire, ça ne garantit aucun revenu. il faut à chaque fois... manager en disant combien je prends d'argent de mon portefeuille pour se venir à mes besoins, qu'est ce que je fais le jour où j'ai plus d'argent dedans, comment je gère ça et surtout comment je fais ça quand j'ai 85 ans, 90 ans et que j'ai pas forcément toute ma tête, que je suis en EHPAD qui s'occupe de gérer ça, de prendre d'argent, ainsi de suite, c'est compliqué. Donc moi à titre personnel je considère que pour la retraite les besoins logements, nourriture, transports, les bases, l'assurance, la santé, ainsi de suite. La santé doit être ouverte par des rentes viagères, on n'a pas besoin de s'en occuper. Tout le reste, si je choisis de me payer un tour du monde chaque année pour aller en vacances, ça peut être via un portefeuille, via des revenus fonciers, via tout un tas de trucs, mais la base, ça doit être des rentes viagères.

  • Speaker #0

    Ce que tu peux rappeler aux auditeurs, c'est les mécanismes de la rente viagère.

  • Speaker #1

    Le mécanisme du rente viagère, c'est qu'on a un capital qu'on dit en langage assurantiel qu'on aliène, qu'on donne à un assureur. L'assureur se saisit de ce capital, c'est une prime d'assurance. Et en contrepartie de cette prime d'assurance, l'assureur verse une rente aussi longtemps qu'on vit. Donc si je vis 20 ans, il verse ça pendant 20 ans. Si je vis 40 ans, il verse ça pendant 40 ans. Et ceci, il y a une garantie de versement, une garantie de niveau de... de versement. Après, il y a des aménagements avec un capital de reversion, une pension de reversion si on décède trop tôt, parce que c'est un peu dommage de perdre un capital si on décède au bout de trois ans. La rente viagère, c'est vraiment ici pour s'assurer le risque de vivre. On a choisi de décéder à 70 ans, ce n'est pas une rente viagère, mais je ne connais pas grand monde qui a prévu de se jeter dans la rivière à 70 ans.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est facile à mettre en place ou il faut forcément passer par un CGP pour trouver la bonne assurance pour répondre à ce besoin ?

  • Speaker #1

    Tout trouver en Internet, c'est bien de se faire conseiller, parce qu'il y a plusieurs modulations, il y a plusieurs choses à vérifier. Ce n'est pas aussi trivial qu'acheter un ETF sur une application, mais c'est aussi pour ça que ça fonctionne. Si on peut acheter un ETF sur une application, on peut le revendre. Et on peut, sa stratégie retraite, la mettre en l'air. Peut-être parce que Trump met des tarifs douaniers, ou Israël lance des missiles sur l'Iran, et qu'on stresse un peu et on vend ces trucs, et finalement la retraite part en fin de compte. Donc non, avec une rente viagère, comme je dis, on paye une prime à l'assureur, au moment de la retraite, cette prime en général, elle a accumulé avec des investissements tous les mois. phase active. C'est le principe de la retraite par capitalisation. J'en connais aucun autre pour s'assurer un revenu garanti et sécurisé.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et ça permet aussi de montrer l'importance de réfléchir à un moment. Qu'est-ce que je veux ? Combien je veux ? Et puis comment je vais m'assurer que je vais vraiment avoir ça tout le long ? Etant exemple de la personne de 95 ans, c'est spot on pour expliquer qu'en fait on peut pas, on n'a aucune garantie de se dire en fait à presque 100 ans j'aurai toute ma tête, je peux tout gérer moi-même. où j'ai laissé mon portefeuille d'action à mon conjoint qui se foutait complètement des finances du couple et qui ne pourra pas les gérer.

  • Speaker #1

    Tu sais, moi, j'ai souvent affaire à des gens qui ont des héritages et on se retrouve avec des patrimoines qui n'ont pas été gérés pendant des années par des personnes âgées. Il y a autre chose à faire. Donc, de l'immobilier qui tombe en décrépitude, des portefeuilles boursiers qui sont complètement déshérents depuis dix ans. des trucs. qui ont été achetés à une époque. Et voilà, un portefeuille qu'on ne bouge pas et qu'on ne module pas, il a tendance à s'effondrer. Parce que quand on regarde, il y a 80% des actions qui étaient là en 1980 sur le marché allemand, elles n'existent plus aujourd'hui. Soit il y a des rachats, soit les entreprises ont fait faillite, etc. C'est remplacé par d'autres. C'est dynamique, l'économie. Donc, si on ne bouge pas, c'est les investissements et qu'on ne regarde pas régulièrement. Donc, il y a des portefeuilles qui sont en déshérence. Il y a de l'immobilier qui est vraiment complètement défréchi. Voilà, c'est catastrophique parce que les personnes âgées ne veulent pas gérer. Moi, mes parents, ils ont 70 ans, ils avaient plein d'immobilier avant, ils ont tout vendu. Ils n'ont plus que la maison qui est en face de chez eux, qui gère en logement parce qu'ils peuvent y aller. C'est à 50 mètres, ils ne vont pas gérer un parc immobilier en entier, ils préfèrent partir avec leur van le tour de l'Europe, plutôt que s'occuper d'un robinet qui fuit à Trifouillis-les-Oies, parce que le locataire les a appelés à 10h le soir. Non, on ne fait pas ça à 75 ans. À 75 ans, on a vendu son immobilier, on a fait autre chose de sa vie, et avec un portefeuille boursier, c'est souvent pareil. Et moi, je vois des gens qui ont 30 ans, et

  • Speaker #0

    Ils pensent qu'ils vont rester comme ça pendant 50 ans, mais il faut regarder autour de soi, il faut ouvrir les yeux, il faut aller voir ses grands-parents, il faut aller parler aux amis des grands-parents, savoir comment eux, ils gèrent leur patrimoine. On se rend compte qu'il y a une phase de création de patrimoine jusqu'à la retraite, une phase de gestion et de maintien de ce patrimoine au moment de la retraite. Et cette phase-là, si on veut s'assurer des revenus, il faut vraiment y penser. Une autre erreur que font beaucoup de gens, c'est qu'ils pensent avant tout à transmettre leur patrimoine à leurs enfants, avant de penser eux-mêmes à la manière dont ils vivront à la retraite. Aujourd'hui, on n'est plus dans ce schéma-là. où la retraite publique c'est 80% de son revenu, on est tranquille, les doigts à votre pied en éventail, on fait ce qu'on veut, et le patrimoine on le gère et on le transfère. Aujourd'hui le patrimoine qu'on constitue, qu'on hérite, on va devoir s'en servir pendant la retraite. Il faut trouver les meilleures manières pour le faire. Et c'est une problématique pour les Français de France, pour les Français qui vivent à l'étranger, pour les personnes sur la planète. Mais peu réfléchissent aussi loin, ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    tu vois là t'as bien parlé de ta façon de voir les choses comment tu travailles avec tes clients et tout est-ce que t'as d'autres sujets comme ça comme la transmission ou le financement de la scolarité des enfants ou la transmission comme tu disais tout à l'heure vraiment ce

  • Speaker #0

    qui est important mais ça concerne pas que les français d'Allemagne on gagne bien sa vie en Allemagne on a des sous il faut vraiment les mettre de côté les investir et se poser les bonnes questions sur pourquoi faire ... Il faut déjà et vraiment commencer à faire quelque chose ou faire quelque chose. Ne pas se dire je ne vais être que trois ans en Allemagne et après je vais aller ailleurs et ainsi de suite. Et moi je connais des gens, ils ont fait cinq pays, ils n'ont jamais mis d'argent de côté ou que des pauvres trucs en France qui n'ont plus ni tête. Et c'est un petit peu triste. Moi j'ai rencontré des gens à 60 ans, leur seul patrimoine c'est une résidence principale, une résidence secondaire et rien d'autre. C'est des gens qui vont devoir tout vendre à la retraite parce qu'ils n'auront pas les sous pour les entretenir. C'est un petit peu triste. Donc vraiment, commencer jeune, se renseigner et ne pas tout miser sur un seul truc. Il y a des hypes différents. Là, ça peut être les marchés financiers avec ETS, ça peut être l'immobilier, ça peut être l'or, ça peut être le coin. Il y a un hype chaque année, le private equity. Le vrai truc intelligent, c'est d'avoir une belle diversification. faire face aux différentes crises. Un jour, c'est les actions qui vont se planter, l'autre, on va avoir un krach obligataire. Une autre année, c'est le krach immobilier. Et puis après, c'est les crypto-monnaies qui vont s'effondrer. Et que sais-je encore ? Si on a un coup de tour, on est assez content.

  • Speaker #1

    Ça permet d'amortir des chocs.

  • Speaker #0

    Exactement. La peur d'investir en Allemagne, ou d'investir tout court, ou même d'acheter de l'immobilier, est très présente. C'est-à-dire, les gens se disent Merci. Ça se trouve, dans six mois, je serai parti. Dans deux ans, je serai parti ou je ne sais quand. Et de fait, on n'arrive pas en Allemagne. Ce n'est pas un projet de vie de vivre en Allemagne. J'ai rarement connu des gens qui ont vu qu'ils arrivaient à 25 ans en Allemagne en me disant « je veux faire ma vie en Allemagne » . Il y a des retraités qui font ça en me disant « je veux fuir la France, j'en ai trop marre, insécurité, que sais-je » . C'est souvent ce qu'on entend de ces retraités. Je ne connais pas leur vie, donc je ne peux pas juger. Mais ils disent « j'en ai trop marre, je me fais le massacre » . très fiscalement, je ne suis pas sûr dans ma rue, je vais en Allemagne, c'est plus tranquille. Ça, ils ont un projet de vie de vivre en Allemagne. Quelqu'un qui est jeune et actif, son projet de vie, c'est de faire une expérience en Allemagne. On peut bien bosser, il y a des entreprises très solides, on peut bien gagner sa vie, on prend une expérience, on gagne de la bouteille. C'est un marché qui est très dur, donc qui permet de bien s'aguerrir. Et après, d'aller ailleurs, faire autre chose. Sauf qu'il y a plein de gens qui restent. La durée moyenne des Français en Allemagne, c'est 21 ans, selon les statistiques. Donc, le mythe du Français qui arrive et qui repart au bout de trois ans, on met à la poubelle. Ça va concerner 15% des gens. Donc, pour soi-même, faire les choses et ne pas hésiter à se dire, j'investis en immobilier, je prépare ma retraite sur un support allemand, ce n'est pas grave. Si je pars dans six ans, je ferai autre chose.

  • Speaker #1

    En fait, je suis assez choquée des 21 ans. J'avais une idée du nombre de Français qu'il y avait en Allemagne. En fait, on est beaucoup, mais on reste aussi longtemps, je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est intéressant, c'est que l'Allemagne est un des pays qui enregistre ses citoyens. Quand on a une obligation légale, on ne peut rien faire en Allemagne si on n'a pas son papier d'inscription en mairie. On dit qu'on ne peut rien faire. Vous allez vouloir vous inscrire au consulat, il vous faut ce papier-là. Vous allez vouloir ouvrir un compte, il vous faut ce papier-là. parce qu'en général, sur votre pièce d'identité, il n'y a pas votre adresse allemande, etc. On doit avoir ce papier-là, c'est une obligation. Dans ce papier-là, on renseigne non seulement son nom, prénom, mais aussi sa date de naissance, sa nationalité, etc. Du coup, l'Allemagne a un paquet de statistiques. notamment ethniques, et ils sortent une étude de 500 pages chaque année sur ces statistiques. Donc on peut voir le sexe des gens, leur âge, depuis quand ils sont en Allemagne, parce que forcément, on doit s'inscrire, on doit se désinscrire quand on part de l'Allemagne, et donc ils savent exactement combien de temps on a vécu en Allemagne. Et les statistiques, c'est 21 ans aujourd'hui la durée de séjour moyen en Allemagne, et c'est une tendance qui augmente.

  • Speaker #1

    Attention, si tu arrives en tant que... veilleux en Allemagne en pensant que tu vas rester un an et demi parce que tu risques de rester beaucoup plus long.

  • Speaker #0

    Tu peux planter racines ouais.

  • Speaker #1

    Donc là on a quand même déjà fait un beau point sur la fiscalité, la retraite, les types d'investissements auxquels tu peux avoir accès si tu vis en Allemagne. On n'a pas parlé de tout ce qui était juridique. Est-ce qu'on peut faire un petit point rapide sur le régime matrimonial ? Est-ce qu'il est vraiment très différent de ceux que tu retrouves en France ?

  • Speaker #0

    Bon, je ne suis pas avocat en droit de la famille. Après, j'ai quelques connaissances parce que je me suis renseigné, puis je l'ai expérimenté moi-même et j'ai rédigé un contrat de mariage en Allemagne et je n'ai vu d'autres. Il y a une légère différence. En Allemagne, en France, le régime standard, c'est un régime communautaire, enfin communautaire avec communauté d'acquets, donc une communauté réduite aux acquets, c'est-à-dire qui est un système français. c'est-à-dire que ben Le patrimoine appartient aux deux, à l'exception de ce qui a été apporté par chacun avant le mariage. Donc ça, ça reste en propriété individuelle. En Allemagne, on a un régime séparatiste, c'est-à-dire c'est séparation de biens, avec participation aux acquets. Donc chacun est responsable de son propre patrimoine pendant le mariage. Et en cas de séparation, de divorce ou de décès, tout ce qui a été acquis ensemble, depuis la date du mariage est partagée en deux. Le partage se fait au moment de la séparation du divorce et pas au moment du mariage, ce qui facilite beaucoup les choses. Madame peut faire un contrat truc-muche sans avoir la signature du mari, et monsieur peut acheter un immobilier à lui sans avoir l'autorisation de sa femme. En France, alors qu'on est en régime classique, on souscrit un contrat, l'autre doit poser aussi sa signature. Donc ça, c'est ce que j'ai compris des différences. En Allemagne, on a ce qu'on appelle la Zugewinn-Gemannschaft. Zugewinn, c'est ce qui a été gagné en plus depuis le mariage. Et ça, c'est partagé à moitié le jour d'un divorce ou le jour d'un décès de l'un des deux, savoir ce qui appartient à l'un ou à l'autre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On peut faire des contrats de mariage qui vont exclure une partie des biens de ce partage, qui vont en ajouter... en ajouter d'autres. Par exemple, je ne sais pas, un couple se marie, il possède deux appartements, mais le deal, c'est que c'est l'autre qui va s'en occuper. On peut dire, j'ajoute ces deux appartements dans la communauté ultérieure, parce qu'à l'autre, il a le droit de participer à la prise de valeur aussi. Mais bon, voilà, on peut faire différentes choses. En tout cas, c'est toujours, je pense, ce principe inoubli dans tous les pays, de se faire conseiller avant de se marier, c'est quand même important. Mon oncle qui s'était divorcé avait dit que le contrat de mariage, c'est le seul contrat que personne ne lit, c'est celui qui détermine le plus de choses dans la vie. Donc on lit son contrat de mariage, on le fait modifier, de manière qu'on lit un contrat d'achat de résidence principale ou de voyage.

  • Speaker #1

    Ça permet aussi de pouvoir parler d'argent dans son couple avant de se marier.

  • Speaker #0

    J'avoue, c'est des questions très difficiles celles-ci. Parler de la mort, de dire qu'est-ce qui se passe si quelqu'un meurt, faire ça avec ses parents, ce n'est pas évident. Moi, j'ai la chambre des parents, même mes grands-parents, qui étaient complètement open par rapport à ça. Ils vont pas du principe qu'un jour, on ne sera plus là. Donc, c'est bien de préparer ses arrières. Il y a des gens chez qui c'est impossible. Ils se croient immortels, je ne sais rien. Parler d'un divorce au moment où on se marie. C'est aussi pour ça qu'on fait un contrat de mariage. Évidemment, il y en a qui disent que ça va amener du mauvais karma que de parler d'un divorce éventuel. moi je pense au contraire Et c'est la même chose avec les assurances. Il y a des gens qui disent « je ne veux pas m'assurer, parce que si je m'assure, j'ai peur que ça m'arrive » . Enfin bref, ils sont comme ça. Non, le fait de penser consciemment à ce qui peut arriver permet fréquemment de réduire le risque. Et ne pas parler avec ton conjoint de questions financières, c'est quelque chose qui risque de revenir dans la figure, sachant que dans les statistiques sur les disputes en couple, les gens reviennent souvent en numéro 1.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, on oublie de… on n'y pense pas jusqu'à ce que ça t'arrive moi j'arrive à la fin on arrive bientôt à la fin de l'épisode est ce qu'il ya un autre sujet que tu veux qu'on aborde avant que je demande les derniers conseils et les trois conseils que tu donnerai aux français qui s'installe en allemagne et puis tu expliques un peu comment tu travailles comment te contacte non pas pas d'eau je pense qu'on a vu un

  • Speaker #0

    l'étendue un petit peu des problématiques pour les Français. Quels sont les trois conseils d'un Français qui arrive en Allemagne ? Un premier conseil, c'est s'intéresser à sa protection sociale. Ce n'est pas du tout la même chose qu'en France, c'est beaucoup moins bien qu'en France, mais il a des options, par exemple l'assurance maladie, on peut s'assurer de manière privée. Ce sont des choses qui sont à garder. Donc ça, c'est le premier conseil, s'intéresser à la protection sociale. Le deuxième, c'est s'intéresser aussi à sa fiscalité, ne pas être en mode victime. du système fiscal. Déjà faire des déclarations de revenus chaque année parce qu'on peut récupérer des impôts et puis mettre en place des systèmes qui vont réduire son impôt. La troisième chose c'est faire des choses. C'est pas dire je suis là tant que ça se passe et je fais rien. Faire des choses avec son patrimoine, créer un patrimoine. Si les Français d'Allemagne sont la population qui gagne le plus d'argent parmi tous ceux qui vivent en Allemagne, ne crée pas du patrimoine, qui le fera en fait ? Donc c'est quasi une obligation morale. que de le faire, que de s'y mettre. Et l'ignorance n'est pas une police d'assurance. C'est un garantie. C'est pas parce qu'on ne sait pas qu'on n'a pas le droit, on se renseigne. Une des meilleures manières de s'informer, c'est vraiment de me suivre sur LinkedIn. J'écris tous les jours sur l'Allemagne. Je crois que c'est comme ça aussi qu'on s'est rencontrés, Elisabeth. J'écris tous les jours sur l'Allemagne, sur la création du patrimoine en Allemagne, comment je vois les choses, certains événements micro, macro, ma vie, sur des choses que... que je rencontre. Donc ça permet d'avoir une base, de s'abonner à Manu's Elector, de visiter un webinaire que j'organise régulièrement et puis pas volontiers de faire rendez-vous avec moi ou quelqu'un de mon équipe. Comment se passe un conseil chez nous ? Assez classique, c'est la réglementation standard. En premier, on fait un bilan de situation, situation fiscale, financière, sociale. Dans un deuxième temps, ça débouche sur un conseil sur ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire avec des préconisations. On est régi nous selon le régime de commission de courtage. Il y a deux régimes en Allemagne, on peut soit être sur honoraires mais ça ne fait plus que 300 personnes et il y a 50 000 autres conseillers qui sont plutôt rémunérés par les sociétés partenaires, un peu comme ça se fait en France. Il faut faire attention à avoir des choses qui soient correctes en terme aussi de coûts mais ça nous on garantit qu'on a des choses complètement clean et faire. Donc, en tout cas... Voilà comment ça se passe. Puis après, on fait le suivi à long terme. Moi, j'ai des clients, ça fait 22 ans que je travaille avec eux. Ils ont commencé à 25 ans avec 10 000 euros sur le compte. Aujourd'hui, ils sont millionnaires. Et je pense que c'est comme ça que se passe un accompagnement. Voilà, n'hésitez pas à nous contacter. Même si vous vivez dans d'autres pays limite prof, on peut avoir des solutions en Allemagne, en France, adaptées aussi à des gens qui vivent en Europe.

  • Speaker #1

    À quel moment tu penses que c'est le meilleur moment pour commencer à être accompagné ? Quand on vient de m'installer en Allemagne, quand je commence à avoir des revenus plus importants, ou quand je prépare même mon retour en France ?

  • Speaker #0

    Au moment de préparer son retour en France, c'est un peu tard. C'est même trop tard. Nous, on ne s'occupe pas de ces gens-là. On ne peut pas, parce qu'on n'a rien à leur proposer. Il fallait préparer leurs finances avant. J'ai dit qu'on doit aller en mairie pour avoir le papier d'inscription. Le lendemain, on peut prendre rendez-vous. Dès le premier salaire, on peut se faire conseiller en Allemagne. Mais tu as raison. Le choix de sécurité sociale, le choix de sécurité sociale, tout un tas de trucs que va demander l'employeur. Ne serait-ce que s'assurer, assurer son appartement, ainsi de suite. Voilà, on crée un dégât des eaux chez soi, on a une facture de 30 000 euros sur le dos. Si on s'était assuré au premier jour, on n'aurait pas eu ce problème. C'est aussi des questions sur les choses de base que nous, on fait au cabinet. Les assurances de base, c'est partie de la concession d'un patrimoine. que de le protéger.

  • Speaker #1

    Et ça rejoint tout ce que tu nous as dit dans l'épisode d'aujourd'hui, qu'il faut prendre le contrôle dès le départ.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a souvent, ah, j'attends de gagner plus ou d'être riche pour me faire conseiller. Sauf que ça veut dire quoi, gagner plus, c'est combien ? À partir de quand ? Pour quelle situation familiale ? 3 000 euros quand on est célibataire, ce n'est pas pareil que quand on a deux enfants. Ça veut dire quoi ? Avoir plus d'argent, c'est combien plus ? Etc. Donc non, tout de suite.

  • Speaker #1

    Super, je te remercie Florian, j'ai adoré enregistrer cet épisode avec toi sur l'Allemagne. N'hésitez pas à nous dire en commentaire si vous voulez que Florian revienne sur un sujet plus spécifique sur l'Allemagne. N'oubliez pas de nous mettre 5 étoiles, ça nous aide à remonter dans les recherches, sur les plateformes de podcast et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.

Chapters

  • Comprendre la gestion de patrimoine des Français en Allemagne

    04:30

  • Les erreurs fréquentes dans la gestion de patrimoine

    06:19

  • Les différences fiscales entre la France et l’Allemagne

    08:34

  • Stratégies d’investissement pour les expatriés français

    10:57

  • Retraite et protection sociale en Allemagne

    13:21

  • Comprendre le système de retraite allemand

    21:39

  • L’importance d’une planification financière dès l’installation

    25:41

  • Gérer son patrimoine et ses investissements sur le long terme

    29:33

  • S’installer en Allemagne : mythe du court séjour et réalité de l’expatriation

    30:59

  • Mariage, contrats et protection du conjoint

    35:27

  • Les trois conseils clés pour les Français en Allemagne

    39:58

  • Comment se faire accompagner et à quel moment ?

    44:30

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode de Nomadiq, je reçois Florian Chiron, conseiller financier indépendant, spécialisé dans l’accompagnement des expatriés français vivant en Allemagne. Depuis plus de 20 ans, il aide ses clients à structurer et faire fructifier leur patrimoine en contexte transfrontalier.

➡️ Fiscalité, retraite, investissements, erreurs fréquentes, mariage, transmission : on passe en revue les questions clés de l’expatriation patrimoniale.

💡 Ce que tu vas apprendre dans cet épisode :

  • Les erreurs fiscales fréquentes des expatriés français en Allemagne

  • Pourquoi garder des placements français (assurance-vie, PEL, Livret A…) peut te coûter cher

  • Ce que cache le système de retraite allemand, et pourquoi il faut s’y préparer très tôt

  • Comment bien investir et s’assurer quand on ne sait pas combien de temps on va rester

  • Les conséquences fiscales et patrimoniales du mariage en Allemagne

  • Et surtout : comment poser les bases dès son arrivée pour sécuriser son avenir

🎯 Que tu sois salarié, entrepreneur ou conjoint accompagnateur, cet épisode te donne les clés pour comprendre les enjeux patrimoniaux de ton expatriation.



🎙️ Un podcast créé par Nomadiq, pour accompagner celles et ceux qui vivent l’expatriation sur les questions de finances persos.

🌍Pour continuer la discussion, rejoins la communauté de Nomadiq : L'éducation financière des expatriés | Nomadiqhub

📩 Pour ne rien manquer des prochains épisodes, abonne-toi à notre newsletter sur : Substack Home - 🧭Nomadiq

📱 Suis-nous sur Instagram : Instagram


🛑 Les épisodes ne constituent pas des conseils financiers personnalisés. Chaque situation est unique : les témoignages et partages d’expérience sont là pour t’inspirer et t’aider à poser les bonnes questions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon invité aujourd'hui est Florian Chiron. Il est conseiller financier installé en Allemagne depuis plus de 20 ans et son cabinet accompagne plus de 2500 Français dans la gestion de leur patrimoine. Il connaît toutes les erreurs que les expatriés font en arrivant. Celles qu'on ne voit pas, celles qu'on comprend trop tard, celles qui coûtent très cher.

  • Speaker #1

    Je ne sais jamais déclarer, ils font un rattrapage sur 10 ans, ils rajoutent des... j'ai déjà vu des gens devoir donner 15 à 20 000 euros au fisc à une période où c'était en plein achat immobilier.

  • Speaker #0

    On a parlé de fiscalité, de retraite, d'investissement, mais aussi d'assurance, de transmission, de régimes matrimoniaux et de ces sujets qu'on repousse jusqu'au moment où il est trop tard.

  • Speaker #1

    La retraite maximum en Allemagne, c'est 3 400 euros brut. Maximum. Et pour ça, il faut avoir gagné plus de 95 000 euros chaque année pendant 45 ans.

  • Speaker #0

    Cet épisode, ce n'est pas un cours de droit ou de fiscalité. C'est une conversation concrète. pour comprendre comment structurer sa vie financière en expatriation, même quand on pense ne rester que quelques années.

  • Speaker #1

    On ne sait pas exactement combien de temps on a depuis en Allemagne et les statistiques, c'est 21 ans aujourd'hui la durée d'âge.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a la fiscalité des livrets, des assurances de vie, la réalité du système allemand. Si tu vis en Allemagne ou que tu envisages de t'y installer, cet épisode va t'éviter bien des erreurs et peut-être t'économiser plusieurs milliers d'euros. Bienvenue dans le podcast Nomadic, le podcast qui parle d'argent et d'expatriation. Je m'appelle Elisabeth Zambelis, je suis expatriée depuis plus de 15 ans et je vis au Zimbabwe. Dans ce podcast, je donne la parole à des experts et des expatriés pour mieux comprendre les enjeux financiers quand on vit à l'étranger. Investissement, fiscalité, transmission, protection de la famille, retour en France, tous ces sujets qui touchent à ton quotidien si tu vis à l'étranger. Le but, t'aider à prendre de meilleures décisions financières et reprendre le contrôle, même loin de chez toi. commencer. J'aimerais bien que tu nous expliques un peu comment tu es arrivé en Allemagne et surtout pourquoi tu as commencé à accompagner les Français qui vivent dans la gestion de leur patrimoine.

  • Speaker #1

    Ça ne s'est pas tout fait en même temps. Je suis arrivé pendant mes études en Allemagne, une année d'Erasmus de 1998 à 1999. J'ai pris goût au pays et je suis revenu après plusieurs fois en stage, en fin 2000 et fin 2001, à la fin de mon master. Et comme j'étais... employé dans la finance et que je voulais rester dans ce milieu-là. J'ai choisi de trouver un travail, de rester en Allemagne et d'aller dans la région de Francfort, ce que j'ai fait. J'ai été employé fin 2001. Ensuite, j'ai croisé un conseiller financier, un Français qui était conseiller financier et qui m'a parlé de ce qu'il disait. Je lui ai dit, je vais commencer à côté de mon métier, on peut commencer comme ça l'activité à côté d'un travail salarié. Et puis, j'ai profité d'une opportunité. dans mon entreprise pour l'actier en début 2003. Je me suis mis à mon compte à ce moment-là en tant que conseiller financier.

  • Speaker #0

    Super. Du coup, ça fait plus de 20 ans que tu travailles sur le sujet. Exactement. Depuis combien de temps t'accompagnes les Français ?

  • Speaker #1

    Les Français, au début, on a un métier où la meilleure manière de développer l'activité, c'est de travailler avec les gens desquels on est le plus proche et qu'on va être amenés à rencontrer au jour le jour. parce que je pense que tout le monde a... a des besoins et a besoin de se faire conseiller, ceci dès le plus jeune âge. Il y a même quelqu'un qui a 23 ans et qui est jeune actif, ça le concerne. Donc c'est comme ça que j'ai commencé. Évidemment, j'avais quelques amis français, des Allemands ou autres. Et au fur et à mesure du temps, j'ai bien vu que j'avais une expertise culturelle qui me permettait d'être proche des Français, de comprendre mieux leur situation, vu que j'avais vécu la même chose dans ma vie, études en France et puis départ vers l'Allemagne. Et au fur et à mesure, j'ai développé cette expertise à direction des Français pour ne plus jamais la quitter. Et aujourd'hui, au cabinet, on a environ 80% de clients français. C'est une réelle expertise.

  • Speaker #0

    C'est super. Du coup, l'épisode d'aujourd'hui, c'est vraiment destiné aux Français qui vont déménager en Allemagne, qui y vivent et qui veulent faire un peu une piqûre de rappel ou savoir ce qui les attend. Avant qu'on rentre vraiment dans les détails, est-ce que tu peux un peu nous expliquer euh Quelle est la différence de logique entre un franco-français qui va gérer son patrimoine et un français de l'étranger qui veut gérer son patrimoine ?

  • Speaker #1

    Après, j'ai évidemment moins d'expérience sur les franco-français, mais je peux le comparer avec un allemand germanique qui n'a aucune vie en dehors de l'Allemagne. La grosse différence, c'est que forcément, on va regarder les deux côtés de la frontière. Un Français qui vit en Allemagne aura accès à des solutions en Allemagne, à des solutions en France aussi. pas forcément toutes, ça dépend de son statut, mais ça ouvre le champ des possibles et donc ça permet aussi des stratégies, dire qu'il est possible de bénéficier d'un produit financier allemand qui permette de réaliser un investissement en France et inversement. Et nous on a développé différentes stratégies avec des solutions dans les deux pays qui s'emboîtent bien, alors que ce n'est pas le but du jeu, ça n'a pas été créé pour ça. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'il faut maîtriser évidemment la qualité transfrontalière, tout ce qu'on apprend, la fiscalité de l'assurance-vie française. Dès qu'on débarque en Allemagne, on oublie que c'est la loi allemande qui s'applique. Et puis l'autre point qui est important, c'est d'ailleurs qu'on travaille en Allemagne sur la protection sociale, notamment les retraites. Le système n'est pas le même, il fonctionne globalement de la même manière, mais il n'est pas le même. Dès lors qu'on a travaillé dans deux pays, voire plus, il y a des problématiques de correspondance des droits. à leur retraite. Et là, il y a de l'argent à perdre comme de l'argent à gagner.

  • Speaker #0

    C'est super, on va pouvoir rentrer dans le détail de toutes les catégories que tu viens de mentionner. Avant de faire ça, est-ce que tu as remarqué une erreur qui est quand même assez fréquente chez les Français dans la gestion de leur patrimoine ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, le système juridique, financier, il n'est pas forcément sécurisé. On a en Allemagne, comme dans beaucoup de pays de l'Union Européenne, un environnement totalement sécurisé, y compris pour les Français, pour y investir. Donc, ne pas saisir les opportunités du pays dans lequel on vit et en particulier... l'Allemagne, c'est l'une des premières erreurs. Il y a des grosses différences entre France et Allemagne, il y a des différences encore plus grandes entre la France et d'autres pays, ou l'Allemagne et d'autres pays du monde. Sur la gestion des finances, c'est globalement assez proche. On a quand même dans les deux pays pas énormément de gens qui investissent en marché financier. On a en Allemagne une prépondérance de solutions assurantielles ou de solutions de cash qui rapportent très peu, les Allemands investissent. peu leur argent, mais c'est assez proche des Français. Et surtout, les Allemands investissent assez peu dans la pierre, contrairement aux Français. Je pense que c'est là la plus grosse différence. Les Allemands ne sont pas, quand on regarde les statistiques européennes, les Allemands font partie des peuples les moins fortunés, au titre personnel. On voit ça, ça réveille souvent des discours populistes, comme quand on donne trop d'argent aux autres peuples, ils s'enrichissent avec ça. La réalité, c'est que les Allemands consacrent leur argent à des trucs Merci. qui ne gagnent pas de valeur, par exemple la bagnole. Quand on dépense deux fois plus cher en automobile qu'en France, quelque part, ça se répercute sur le patrimoine. Donc, les voyages chers, les voitures chères, etc., c'est quelque chose qui tape beaucoup dans le patrimoine des ménages. Mais il y a des gens extrêmement riches en Allemagne parce qu'il y a une puissance économique importante qui a moyen de tirer son épingle du jeu. Donc, un Français qui est en Allemagne, qui gagne bien sa vie. Il faut savoir que nous, on a fait les enquêtes par rapport aux statistiques officielles. Les Français d'Allemagne sont la population qui gagne le plus en Allemagne. Parmi les pays avec plus de 100 000 ressortissants, les stats officielles, devant les Américains, par exemple, on gagne beaucoup plus que les Allemands eux-mêmes. Donc, on a des moyens de créer un patrimoine, des moyens importants. Il faut les saisir plutôt que se laisser vivre.

  • Speaker #0

    C'est pourquoi ça ? C'est parce que c'est des cadres supérieurs, surtout, qui vont en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il y a plusieurs raisons, mais le niveau de diplôme des Français qui vivent en Allemagne est très élevé. Je crois qu'on est en moyenne à 3,5 ou 4. On a des fonctions plutôt d'encadrement d'ingénieurs, d'instance à marqués commerciaux, etc. Des fonctions de management. Moi, j'ai des clients, ce n'est pas rare d'avoir des clients qui gagnent 300 000 euros, 400 000 euros à l'année. Une grosse fonction de leader pour toute l'Europe, un groupe américain ou d'un groupe asiatique, de leader pour l'Allemagne ou la région d'Ache. français, etc. Il y a des gros postes. Et même chez les jeunes qui ont 25-30 ans, en général, c'est des boulots de 4 parce qu'ils viennent de l'Issentud, ils sont compétents. On est diplômés, on est culturellement quand même proche des Allemands. C'est assez facile de bosser avec nous. La formation française est très reconnue et elle est rémunérée en fonction du fait d'avoir des gens qui parlent aussi français et qui peuvent être un avantage dans certains métiers.

  • Speaker #0

    Ils ont plutôt des contrats d'expatriés, un 5 étoiles comme j'aime les appeler, ou des contrats locaux ?

  • Speaker #1

    J'avais vu les statistiques, c'est 6% des Français en Allemagne ont des contrats expatriés ou de détachement. L'immense majorité des Français qui vivent en Allemagne sont soit salariés de droits communs allemands, soit indépendants comme je peux l'être, dépendent aussi du droit allemand. Les statuts d'expatriés ont diminué d'année en année. Pour une raison assez simple, c'est que les entreprises françaises Elle ne voit pas trop l'intérêt de mettre l'argent sur cette expatriée en Allemagne, parce qu'on a un système social proche, ils ont une parole ici. Et puis, ils font plus d'économies en recrutant les Français en contrat local.

  • Speaker #0

    C'est bien. Comme ça, on va pouvoir parler de fiscalité, de retraite. Du coup, est-ce qu'on peut commencer à parler de la fiscalité entre l'Allemagne et la France ? Comment ça se passe si j'ai un contrat local ou je suis entrepreneur en Allemagne, j'ai des revenus en Allemagne ? On va peut-être commencer soft comme ça. Est-ce que la fiscalité est similaire à celle de ce que tu as en France ?

  • Speaker #1

    La fiscalité est différente. Alors, il y a les mêmes impôts. Il y a les mêmes impôts. On a de la TVA, on a de l'impôt sur le revenu, on a de l'impôt sur les sociétés. Il y a 2-3 impôts en plus et 2-3 trucs en moins, parce que la France est quand même un peu le champion du monde d'avoir 20 prélèvements. Globalement, l'impôt sur le revenu, c'est la première source de revenus en Allemagne, tous les impôts sur le revenu des personnes physiques. Avec ZECO, je regardais les chiffres de 2024, on est vraiment à 40-42% des recettes fiscales allemandes qui s'élèvent à presque 1 000 milliards d'euros qui viennent des revenus du travail, principalement le travail salarié. Donc on a des prélèvements sur salaire qui sont assez élevés, qui sont bien plus élevés que la France. En France, on dit qu'on est le pays le plus imposé du monde. C'est peut-être vrai, je n'ai pas vu les chiffres, mais ce n'est certainement pas l'impôt sur le revenu. C'est d'autres impôts, d'autres prélèvements. En Allemagne, l'impôt sur le revenu, c'est le premier pourvoyeur de l'impôt sur les salaires, le premier pourvoyeur de recettes fiscales. Et après, c'est la TVA. En France, c'est surtout la TVA qui est le numéro 1. Donc ça, c'est une grosse différence et c'est assez surprenant. parce que les salaires, quand on a un salaire brut de 5 000 euros, on va avoir 1 000 euros d'impôt plus des cotisations. Le salaire net, il va être à 3 000, 2 000. Et après, c'est un net qui est en couche. Donc ça, c'est une des premières différences auxquelles il faut faire attention. Après, tout le reste, on est moins imposé sur tous les revenus du capital, du patrimoine. On a un impôt forfaitaire comme en France qui est à 25 % contre 30 % en France. Et il y a évidemment quelque chose auquel il faut faire attention. attention, c'est que la Convention fiscale entre la France et l'Allemagne dit que tous les revenus financiers touchés de par le monde sont à être fiscalisés en Allemagne. Je parle des revenus financiers, pas des revenus fonciers.

  • Speaker #0

    Du coup, tout à l'heure, tu mentionnais l'assurance-vie change, parce que du coup, l'assurance-vie devient un produit financier, et t'es imposé en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Exactement. La règle des 8 ans, elle ne s'applique pas en Allemagne. Ça n'en fiche les Allemands, ça ne les intéresse pas. Donc, on récupère son argent d'une assurance-vie française, on doit faire faire un papier au fisc allemand. qui est tamponné par l'assureur français. Et on doit payer 25 % sur les gains. Sauf à faire reconsidérer le contrat comme bénéficiant de la réglementation de l'assurance-vie allemande. Là, il y a plein de conditions, etc. C'est possible, mais c'est plus compliqué.

  • Speaker #0

    Ok, donc à faire attention, si tu déménages en Allemagne et que tu as des produits financiers en France et que tu penses pouvoir les garder, au final, tu vas devoir les déclarer en Allemagne.

  • Speaker #1

    Et même des produits financiers où on n'est pas imposé, par exemple, la livrée A. qui est non imposé en France, mais on le devient en Allemagne. Alors, on a un forfait de 1 000 euros par an de revenus financiers non imposés en Allemagne. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si j'ai un livret A rempli à 23 000, je ne dis pas que c'est pertinent, je dis juste qu'on peut avoir un livret A rempli à 23 000, qui rapporte, je ne sais plus combien, qui a rapporté 3 %, ça fait 690 euros. si on n'a que ça. On n'est pas imposé en Allemagne parce qu'on est en dessous des 1 000 euros au total. Mais si on a ça, plus un VL, plus un autre truc, on va être au-dessus des 1 000 euros. On va devoir payer les 25 % sur la partie au-dessus des 1 000 euros.

  • Speaker #0

    En fait, ça peut aller très vite. J'imagine que quand tu déménages en Allemagne la première fois, si tu n'es pas au courant de ça, tu as quand même tendance à vouloir garder ce que tu as déjà constitué en France.

  • Speaker #1

    C'est logique, ce n'est pas interdit. Il faut juste être conscient du fait que ce n'est pas ça qu'on reste en… contrat français. Il y a certains qui futaient ou des gens qui se pensent futer, ou sur conseil de leur banquier, merci à eux, en France, ils gardent leur adresse française, mais c'est pas une bonne idée parce qu'ils sont prélevés la CSG. Le CRDS duquel nous expatriés on est exonérés. Le fait de tricher ça n'empêche pas que l'impôt est exigible en Allemagne. Et les allemands ça les intéresse pas de savoir si on a déjà payé un impôt en France de manière indue, ils vont dire aller voir les français et demander de récupérer l'argent. Nous, ça ne nous intéresse pas. Il faut vraiment faire attention et on a plein de gens qui oublient ça. Et après, ils arrivent la bouche en cœur en achetant par exemple un appartement en Allemagne. J'ai déjà vu ça plein de fois. Vous pouvez imaginer le truc, ils achètent un appartement en Allemagne. Le fisc est informé de toutes les transactions immobilières vu qu'il les impose, comme en France. Il y a des droits de mutation. Et le fisc, il y a un système en Allemagne de prise d'hypothèque de la banque. Donc, il va regarder, il va dire vous achetez un truc à 500 000, on a une... une prise d'hypothèque de 200 000, est-ce que vous pouvez nous expliquer comment vous avez financé votre achat immobilier ? Dès lors qu'ils ne savent pas. Là, si on dit, j'avais un PEL, une assurance vie, que sais-je, un truc en France, ils vont dire, vous avez des revenus de ces placements-là, vous les avez déclarés quand ? Non, je ne les ai jamais déclarés. Ils font un rattrapage sur 10 ans, ils rajoutent des pénalités. J'ai déjà vu des gens devoir donner 15 000 à 20 000 euros au fisc à une période où c'était en plein achat immobilier, qui n'est pas la période où on roule le plus sur l'or. Il faut vraiment faire un contrat dès le début.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas parlé avec des Français qui vivent en Allemagne, mais j'ai beaucoup de personnes qui me posent une question comme ça. Oui, je m'inquiète de la fiscalité, qu'est-ce que je peux faire ? J'ai vu un conseiller, on a parlé une heure, mais en fait, c'est complexe. Il faut analyser ta situation personnelle, les relations entre les deux pays, l'implication, pour savoir une vraie idée de ce qui va t'impacter et comment t'assurer de faire les choses correctement. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Non, mais ce n'est pas simple. Après, une fois qu'on a compris les règles de base... Ça va, mais ce n'est pas aussi trivial qu'on peut le penser. Par exemple, l'assurance vie, comme c'est dans un mécanisme d'assurance, les intérêts annuels sur un contrat d'assurance vie ne sont pas imposés en Allemagne. Ils ne sont imposés que quand on rachète le contrat. Par contre, un PEL, les intérêts annuels qui s'accumulent sur un PEL, eux, sont imposés en Allemagne, même si on n'a pas accès à l'argent. Et toutes ces choses-là, c'est un peu complexe. C'est pour ça que souvent, c'est… c'est plus simple d'avoir aussi des produits financiers en Allemagne.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, si tu veux, tu n'as aucune enveloppe pour l'instant, tu n'as rien fait et tu te dis je vais commencer à investir, je vais acheter des produits financiers. Je suis français, je vis en Allemagne. Je ne sais pas combien de temps je vais rester. Qu'est-ce que tu conseilles de faire dans ce cas-là ? J'investis en France, j'investis en Allemagne. Je prends et quand je pars, je transfère. Comment je fais ?

  • Speaker #1

    Idéalement, c'est toujours bien d'investir dans le pays où on réside notamment sur des petits investissements. après quitte à bouger ou pas, quitte à bouger les investissements plus tard. Un dépôt, un compte ici, il y a plein de banques, mais il y a des brokers aujourd'hui qui font, on peut investir depuis une app en ETF, en actions, etc. Le problème, c'est que moi, j'en ai un, mais il est domicilé aux Pays-Bas, qui ne fait pas les états financiers fiscaux annuels. dont j'aurais besoin en Allemagne, je suis obligé, avec tous les états que j'ai, de les repréter et de les mettre dans ma déclaration allemande, ce qui est une galère. Et donc c'est pour ça que s'il y en a qui font un peu de trading ou qui investissent en ETF, c'est un peu la grande mode aujourd'hui, on est sur un dépôt. Il faut faire attention à que ce soit idéalement domicile en Allemagne pour avoir des états financiers et fiscaux qui soient valables au niveau déclaratif, si c'est comme moi ou pas. aux Pays-Bas, c'est une galère. Alors moi, je m'en sors, mais l'investisseur lambda, ça va être compliqué. Donc oui, commencer en Allemagne, les investissements ici, il y a plein de produits qui existent. Et puis surtout, utiliser les impôts payés de manière importante en termes d'impôt sur le revenu pour faire du levier, c'est-à-dire utiliser ces impôts-là pour créer du patrimoine. Il y a différentes solutions financières qui existent et qui permettent d'économiser des impôts, et ceci de manière assez massive.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas demander de rentrer dans tous les détails de tout ce que tu peux mettre en place, mais est-ce que c'est similaire à ce que tu vas retrouver en France, par exemple, des investissements immobiliers qui te permettent d'alléger ta fiscalité ou des choses comme ça ? Est-ce que tu as aussi ce genre de mécanisme en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. L'État allemand a une philosophie qui est assez claire. Il n'y a pas de niche fiscale dans tous les sens, qui change chaque année, comme en France. La dernière réforme fiscale, c'est 2009 en Allemagne. on est sur des horizons très... très long et ça crée aussi une confiance pour les investisseurs. On a différents mécanismes où l'État allemand vraiment aide à se constituer un patrimoine parce qu'il y a une utilité sociale derrière. C'est le principe de l'économie sociale de marché, le grand principe du capitalisme allemand. Donc il faut qu'il y ait une utilité sociale à ces investissements. L'épargne de retraite est avantageuse fiscalement. Pourquoi ? Parce que l'État, il n'a pas envie d'avoir des bataillons de retraités pauvres plus tard. Donc il y a une utilité sociale et pour la paix sociale c'est important. De la même manière, l'immobilier est bénéficié d'avantages fiscaux importants qu'en fait du locatif. L'État considère qu'on remplit un rôle social en achetant de l'immobilier, en investissant en immobilier, en créant du logement pour la population. ces deux principaux blocs, c'est là-dessus que nous on va conseiller nos clients, surtout pour d'abord... pour se créer un patrimoine et pour optimiser les impôts.

  • Speaker #0

    Du coup, ça va nous faire une bonne transition, ce que tu mentionnes sur la retraite et l'impact social de la fiscalité en Allemagne. Est-ce que tu peux un peu nous expliquer la différence sur les systèmes de retraite allemands ?

  • Speaker #1

    Avec la France, oui.

  • Speaker #0

    Avec la France, pardon. Avec la France.

  • Speaker #1

    Donc, on a un système, avant de parler des différences, les similitudes, on a un système de retraite publique par répartition qui fonctionne de la même manière qu'en France, c'est-à-dire les gens qui cotisent aujourd'hui payent directement les retraites des personnes qui sont à la retraite. Ça pose les mêmes types de problèmes qu'en France, vu que la démographie n'est pas du tout galopante, elle est plutôt ralentissante, voire elle décline. Et du coup, il y a de plus en plus de retraités. et pour un nombre d'actifs qui... est pour l'instant stable mais qui va baisser de 10% en Allemagne dans les prochaines années. Moins d'actifs, plus de retraités, ça veut dire que quelque part il y a un problème au niveau financement des retraites et on ne sait pas comment ce problème sera résolu. A cela, donc ça c'est en France comme en Allemagne, je pense qu'il sera résolu par des baisses des retraites à un moment ou à un autre, mais on verra bien. A cela s'ajoute un autre effet, c'est qu'en France il y a des retraites obligatoires, à Gircarco, que les gens cotisent, ce qui fait que le niveau total de retraite se situe en France autour de 70% du dernier revenu. En Allemagne, il n'y a pas ces systèmes de retraite complémentaires obligatoires. Donc, il n'y a que la retraite de base, ce qui fait que la retraite moyenne, c'est autour de 43-45% du dernier salaire. Ce n'est pas élevé. En plus, à 67 ans, c'est vraiment faible. Et surtout, c'est plafonné. La retraite maximum en Allemagne, c'est 3 400 euros brut. Et pour ça, il faut avoir gagné plus de 95 000 euros. Chaque année, pendant 45 ans. Donc, commencer sa carrière à 22 ans, à 95, il n'y a pas beaucoup de gens comme ça. En Allemagne, il y a 35 personnes, 35 personnes dans la retraite maximum. 35. 35 000, 35. Donc, tout le reste, c'est en dessous. Donc, quand on est cadre sup à 6 000, 7 000, 10 000 euros net, et qu'on se retrouve avec une retraite à 3 000, on a plutôt intérêt à préparer ses arrières.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que les Français, en général, ils savent cette différence et ce plafond ? Non.

  • Speaker #1

    Non, non, ils ne savent pas. C'est pour ça que sur ma ligne guine ou les séminaires qu'on fait avec mon équipe, on voit vraiment fréquemment ces différences. Il y en a, on les voit, ils ont compris qu'il y avait un plafond, mais ils ne savent pas l'implication que ça a. Il faut réfléchir jusqu'au bout. Et c'est aussi une composante qui fait qu'il y a moins de cotisations sociales à payer en Allemagne qu'en France. Le coût du travail est moins élevé, notamment pour les salaires élevés. Mais ça a cette implication-là que... cette conséquence que le niveau des retraites est faible. J'invite tous les gens qui sont en Allemagne à s'intéresser à ces mécanismes-là. Il y a d'une part, ce très agréable, c'est de récupérer un paquet d'impôts, et d'autre part, il y a quelque chose d'extrêmement important et obligatoire, c'est d'augmenter le niveau de sa retraite.

  • Speaker #0

    Si tu es Français et que tu vis en Allemagne, et que tu découvres dans cet épisode que tu as des gros risques sur ta retraite, la réalité de la retraite en Allemagne, Est-ce que tu encourages plutôt de cotiser à cette... retraite privée, ou plutôt de regarder à cotiser la CFE, par exemple, ou à faire tes propres investissements pour combler ce gap entre ce maximum de retraite et le train de vie auquel tu es habitué ?

  • Speaker #1

    La CFE, il n'y a aucun intérêt, sauf à être employé indépendant, ou femme, c'est souvent ça, femme qui n'a pas de travail, qui suit un conjoint, un monsieur, pour garder ses droits. Pourquoi la CFE n'a aucun intérêt ? La CFE, c'est l'équivalent de la Caisse nationale d'assurance maladie en France. En cotisant à la CFE, on accumule des trimestres, 4 trimestres par an. Et en cotisant en Allemagne en tant que salarié, on accumule aussi des trimestres. Ils seront après reconnus comme trimestres en France, donc aussi 4 trimestres par an. Sauf que dans le système français, on ne peut pas accumuler plus de 4 trimestres par an. On ne peut pas dire j'en ai 8 des trimestres pour une année. Ça ne marche pas comme ça. Ce qui veut dire que les cotisations qu'on envoie à la CFE n'ont pas d'impact sur le nombre de trimestres acquis, sur le taux plein. Ça peut avoir un impact en termes de niveau de la rente, mais ce n'est franchement pas très intéressant. Donc ça, je le déconseille, sauf vraiment que c'est un cas précis des gens indépendants. On peut préparer sa retraite par soi-même, on peut préparer sa retraite par des mécanismes fiscalement intéressants. Je rappelle souvent quelque chose qui est assez ignoré, c'est que préparer sa retraite, ça veut dire se garantir un revenu jusqu'à son décès. Et aujourd'hui, à part des solutions assurancielles, il n'y a rien. Je ne connais moi aucun placement financier. ou immobilier qui va rapporter un revenu régulier jusqu'au décès sans qu'on ait besoin de rien faire. Le locatif, il y a les locataires, ça change, il y a des dégradations, il y en a qui ne payent pas. Ce n'est pas à 95 ans avec sa canne qu'on va aller récupérer un loyer, un pays. Donc ça, c'est exclu. Tout ce qui est SCPI et compagnie, c'est très bien, sauf qu'il n'y a pas de garantie de revenu, ça peut bouger. Les portefeuilles en bourse, ETF et compagnie, jusqu'à preuve du contraire, ça ne garantit aucun revenu. il faut à chaque fois... manager en disant combien je prends d'argent de mon portefeuille pour se venir à mes besoins, qu'est ce que je fais le jour où j'ai plus d'argent dedans, comment je gère ça et surtout comment je fais ça quand j'ai 85 ans, 90 ans et que j'ai pas forcément toute ma tête, que je suis en EHPAD qui s'occupe de gérer ça, de prendre d'argent, ainsi de suite, c'est compliqué. Donc moi à titre personnel je considère que pour la retraite les besoins logements, nourriture, transports, les bases, l'assurance, la santé, ainsi de suite. La santé doit être ouverte par des rentes viagères, on n'a pas besoin de s'en occuper. Tout le reste, si je choisis de me payer un tour du monde chaque année pour aller en vacances, ça peut être via un portefeuille, via des revenus fonciers, via tout un tas de trucs, mais la base, ça doit être des rentes viagères.

  • Speaker #0

    Ce que tu peux rappeler aux auditeurs, c'est les mécanismes de la rente viagère.

  • Speaker #1

    Le mécanisme du rente viagère, c'est qu'on a un capital qu'on dit en langage assurantiel qu'on aliène, qu'on donne à un assureur. L'assureur se saisit de ce capital, c'est une prime d'assurance. Et en contrepartie de cette prime d'assurance, l'assureur verse une rente aussi longtemps qu'on vit. Donc si je vis 20 ans, il verse ça pendant 20 ans. Si je vis 40 ans, il verse ça pendant 40 ans. Et ceci, il y a une garantie de versement, une garantie de niveau de... de versement. Après, il y a des aménagements avec un capital de reversion, une pension de reversion si on décède trop tôt, parce que c'est un peu dommage de perdre un capital si on décède au bout de trois ans. La rente viagère, c'est vraiment ici pour s'assurer le risque de vivre. On a choisi de décéder à 70 ans, ce n'est pas une rente viagère, mais je ne connais pas grand monde qui a prévu de se jeter dans la rivière à 70 ans.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est facile à mettre en place ou il faut forcément passer par un CGP pour trouver la bonne assurance pour répondre à ce besoin ?

  • Speaker #1

    Tout trouver en Internet, c'est bien de se faire conseiller, parce qu'il y a plusieurs modulations, il y a plusieurs choses à vérifier. Ce n'est pas aussi trivial qu'acheter un ETF sur une application, mais c'est aussi pour ça que ça fonctionne. Si on peut acheter un ETF sur une application, on peut le revendre. Et on peut, sa stratégie retraite, la mettre en l'air. Peut-être parce que Trump met des tarifs douaniers, ou Israël lance des missiles sur l'Iran, et qu'on stresse un peu et on vend ces trucs, et finalement la retraite part en fin de compte. Donc non, avec une rente viagère, comme je dis, on paye une prime à l'assureur, au moment de la retraite, cette prime en général, elle a accumulé avec des investissements tous les mois. phase active. C'est le principe de la retraite par capitalisation. J'en connais aucun autre pour s'assurer un revenu garanti et sécurisé.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et ça permet aussi de montrer l'importance de réfléchir à un moment. Qu'est-ce que je veux ? Combien je veux ? Et puis comment je vais m'assurer que je vais vraiment avoir ça tout le long ? Etant exemple de la personne de 95 ans, c'est spot on pour expliquer qu'en fait on peut pas, on n'a aucune garantie de se dire en fait à presque 100 ans j'aurai toute ma tête, je peux tout gérer moi-même. où j'ai laissé mon portefeuille d'action à mon conjoint qui se foutait complètement des finances du couple et qui ne pourra pas les gérer.

  • Speaker #1

    Tu sais, moi, j'ai souvent affaire à des gens qui ont des héritages et on se retrouve avec des patrimoines qui n'ont pas été gérés pendant des années par des personnes âgées. Il y a autre chose à faire. Donc, de l'immobilier qui tombe en décrépitude, des portefeuilles boursiers qui sont complètement déshérents depuis dix ans. des trucs. qui ont été achetés à une époque. Et voilà, un portefeuille qu'on ne bouge pas et qu'on ne module pas, il a tendance à s'effondrer. Parce que quand on regarde, il y a 80% des actions qui étaient là en 1980 sur le marché allemand, elles n'existent plus aujourd'hui. Soit il y a des rachats, soit les entreprises ont fait faillite, etc. C'est remplacé par d'autres. C'est dynamique, l'économie. Donc, si on ne bouge pas, c'est les investissements et qu'on ne regarde pas régulièrement. Donc, il y a des portefeuilles qui sont en déshérence. Il y a de l'immobilier qui est vraiment complètement défréchi. Voilà, c'est catastrophique parce que les personnes âgées ne veulent pas gérer. Moi, mes parents, ils ont 70 ans, ils avaient plein d'immobilier avant, ils ont tout vendu. Ils n'ont plus que la maison qui est en face de chez eux, qui gère en logement parce qu'ils peuvent y aller. C'est à 50 mètres, ils ne vont pas gérer un parc immobilier en entier, ils préfèrent partir avec leur van le tour de l'Europe, plutôt que s'occuper d'un robinet qui fuit à Trifouillis-les-Oies, parce que le locataire les a appelés à 10h le soir. Non, on ne fait pas ça à 75 ans. À 75 ans, on a vendu son immobilier, on a fait autre chose de sa vie, et avec un portefeuille boursier, c'est souvent pareil. Et moi, je vois des gens qui ont 30 ans, et

  • Speaker #0

    Ils pensent qu'ils vont rester comme ça pendant 50 ans, mais il faut regarder autour de soi, il faut ouvrir les yeux, il faut aller voir ses grands-parents, il faut aller parler aux amis des grands-parents, savoir comment eux, ils gèrent leur patrimoine. On se rend compte qu'il y a une phase de création de patrimoine jusqu'à la retraite, une phase de gestion et de maintien de ce patrimoine au moment de la retraite. Et cette phase-là, si on veut s'assurer des revenus, il faut vraiment y penser. Une autre erreur que font beaucoup de gens, c'est qu'ils pensent avant tout à transmettre leur patrimoine à leurs enfants, avant de penser eux-mêmes à la manière dont ils vivront à la retraite. Aujourd'hui, on n'est plus dans ce schéma-là. où la retraite publique c'est 80% de son revenu, on est tranquille, les doigts à votre pied en éventail, on fait ce qu'on veut, et le patrimoine on le gère et on le transfère. Aujourd'hui le patrimoine qu'on constitue, qu'on hérite, on va devoir s'en servir pendant la retraite. Il faut trouver les meilleures manières pour le faire. Et c'est une problématique pour les Français de France, pour les Français qui vivent à l'étranger, pour les personnes sur la planète. Mais peu réfléchissent aussi loin, ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    tu vois là t'as bien parlé de ta façon de voir les choses comment tu travailles avec tes clients et tout est-ce que t'as d'autres sujets comme ça comme la transmission ou le financement de la scolarité des enfants ou la transmission comme tu disais tout à l'heure vraiment ce

  • Speaker #0

    qui est important mais ça concerne pas que les français d'Allemagne on gagne bien sa vie en Allemagne on a des sous il faut vraiment les mettre de côté les investir et se poser les bonnes questions sur pourquoi faire ... Il faut déjà et vraiment commencer à faire quelque chose ou faire quelque chose. Ne pas se dire je ne vais être que trois ans en Allemagne et après je vais aller ailleurs et ainsi de suite. Et moi je connais des gens, ils ont fait cinq pays, ils n'ont jamais mis d'argent de côté ou que des pauvres trucs en France qui n'ont plus ni tête. Et c'est un petit peu triste. Moi j'ai rencontré des gens à 60 ans, leur seul patrimoine c'est une résidence principale, une résidence secondaire et rien d'autre. C'est des gens qui vont devoir tout vendre à la retraite parce qu'ils n'auront pas les sous pour les entretenir. C'est un petit peu triste. Donc vraiment, commencer jeune, se renseigner et ne pas tout miser sur un seul truc. Il y a des hypes différents. Là, ça peut être les marchés financiers avec ETS, ça peut être l'immobilier, ça peut être l'or, ça peut être le coin. Il y a un hype chaque année, le private equity. Le vrai truc intelligent, c'est d'avoir une belle diversification. faire face aux différentes crises. Un jour, c'est les actions qui vont se planter, l'autre, on va avoir un krach obligataire. Une autre année, c'est le krach immobilier. Et puis après, c'est les crypto-monnaies qui vont s'effondrer. Et que sais-je encore ? Si on a un coup de tour, on est assez content.

  • Speaker #1

    Ça permet d'amortir des chocs.

  • Speaker #0

    Exactement. La peur d'investir en Allemagne, ou d'investir tout court, ou même d'acheter de l'immobilier, est très présente. C'est-à-dire, les gens se disent Merci. Ça se trouve, dans six mois, je serai parti. Dans deux ans, je serai parti ou je ne sais quand. Et de fait, on n'arrive pas en Allemagne. Ce n'est pas un projet de vie de vivre en Allemagne. J'ai rarement connu des gens qui ont vu qu'ils arrivaient à 25 ans en Allemagne en me disant « je veux faire ma vie en Allemagne » . Il y a des retraités qui font ça en me disant « je veux fuir la France, j'en ai trop marre, insécurité, que sais-je » . C'est souvent ce qu'on entend de ces retraités. Je ne connais pas leur vie, donc je ne peux pas juger. Mais ils disent « j'en ai trop marre, je me fais le massacre » . très fiscalement, je ne suis pas sûr dans ma rue, je vais en Allemagne, c'est plus tranquille. Ça, ils ont un projet de vie de vivre en Allemagne. Quelqu'un qui est jeune et actif, son projet de vie, c'est de faire une expérience en Allemagne. On peut bien bosser, il y a des entreprises très solides, on peut bien gagner sa vie, on prend une expérience, on gagne de la bouteille. C'est un marché qui est très dur, donc qui permet de bien s'aguerrir. Et après, d'aller ailleurs, faire autre chose. Sauf qu'il y a plein de gens qui restent. La durée moyenne des Français en Allemagne, c'est 21 ans, selon les statistiques. Donc, le mythe du Français qui arrive et qui repart au bout de trois ans, on met à la poubelle. Ça va concerner 15% des gens. Donc, pour soi-même, faire les choses et ne pas hésiter à se dire, j'investis en immobilier, je prépare ma retraite sur un support allemand, ce n'est pas grave. Si je pars dans six ans, je ferai autre chose.

  • Speaker #1

    En fait, je suis assez choquée des 21 ans. J'avais une idée du nombre de Français qu'il y avait en Allemagne. En fait, on est beaucoup, mais on reste aussi longtemps, je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est intéressant, c'est que l'Allemagne est un des pays qui enregistre ses citoyens. Quand on a une obligation légale, on ne peut rien faire en Allemagne si on n'a pas son papier d'inscription en mairie. On dit qu'on ne peut rien faire. Vous allez vouloir vous inscrire au consulat, il vous faut ce papier-là. Vous allez vouloir ouvrir un compte, il vous faut ce papier-là. parce qu'en général, sur votre pièce d'identité, il n'y a pas votre adresse allemande, etc. On doit avoir ce papier-là, c'est une obligation. Dans ce papier-là, on renseigne non seulement son nom, prénom, mais aussi sa date de naissance, sa nationalité, etc. Du coup, l'Allemagne a un paquet de statistiques. notamment ethniques, et ils sortent une étude de 500 pages chaque année sur ces statistiques. Donc on peut voir le sexe des gens, leur âge, depuis quand ils sont en Allemagne, parce que forcément, on doit s'inscrire, on doit se désinscrire quand on part de l'Allemagne, et donc ils savent exactement combien de temps on a vécu en Allemagne. Et les statistiques, c'est 21 ans aujourd'hui la durée de séjour moyen en Allemagne, et c'est une tendance qui augmente.

  • Speaker #1

    Attention, si tu arrives en tant que... veilleux en Allemagne en pensant que tu vas rester un an et demi parce que tu risques de rester beaucoup plus long.

  • Speaker #0

    Tu peux planter racines ouais.

  • Speaker #1

    Donc là on a quand même déjà fait un beau point sur la fiscalité, la retraite, les types d'investissements auxquels tu peux avoir accès si tu vis en Allemagne. On n'a pas parlé de tout ce qui était juridique. Est-ce qu'on peut faire un petit point rapide sur le régime matrimonial ? Est-ce qu'il est vraiment très différent de ceux que tu retrouves en France ?

  • Speaker #0

    Bon, je ne suis pas avocat en droit de la famille. Après, j'ai quelques connaissances parce que je me suis renseigné, puis je l'ai expérimenté moi-même et j'ai rédigé un contrat de mariage en Allemagne et je n'ai vu d'autres. Il y a une légère différence. En Allemagne, en France, le régime standard, c'est un régime communautaire, enfin communautaire avec communauté d'acquets, donc une communauté réduite aux acquets, c'est-à-dire qui est un système français. c'est-à-dire que ben Le patrimoine appartient aux deux, à l'exception de ce qui a été apporté par chacun avant le mariage. Donc ça, ça reste en propriété individuelle. En Allemagne, on a un régime séparatiste, c'est-à-dire c'est séparation de biens, avec participation aux acquets. Donc chacun est responsable de son propre patrimoine pendant le mariage. Et en cas de séparation, de divorce ou de décès, tout ce qui a été acquis ensemble, depuis la date du mariage est partagée en deux. Le partage se fait au moment de la séparation du divorce et pas au moment du mariage, ce qui facilite beaucoup les choses. Madame peut faire un contrat truc-muche sans avoir la signature du mari, et monsieur peut acheter un immobilier à lui sans avoir l'autorisation de sa femme. En France, alors qu'on est en régime classique, on souscrit un contrat, l'autre doit poser aussi sa signature. Donc ça, c'est ce que j'ai compris des différences. En Allemagne, on a ce qu'on appelle la Zugewinn-Gemannschaft. Zugewinn, c'est ce qui a été gagné en plus depuis le mariage. Et ça, c'est partagé à moitié le jour d'un divorce ou le jour d'un décès de l'un des deux, savoir ce qui appartient à l'un ou à l'autre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On peut faire des contrats de mariage qui vont exclure une partie des biens de ce partage, qui vont en ajouter... en ajouter d'autres. Par exemple, je ne sais pas, un couple se marie, il possède deux appartements, mais le deal, c'est que c'est l'autre qui va s'en occuper. On peut dire, j'ajoute ces deux appartements dans la communauté ultérieure, parce qu'à l'autre, il a le droit de participer à la prise de valeur aussi. Mais bon, voilà, on peut faire différentes choses. En tout cas, c'est toujours, je pense, ce principe inoubli dans tous les pays, de se faire conseiller avant de se marier, c'est quand même important. Mon oncle qui s'était divorcé avait dit que le contrat de mariage, c'est le seul contrat que personne ne lit, c'est celui qui détermine le plus de choses dans la vie. Donc on lit son contrat de mariage, on le fait modifier, de manière qu'on lit un contrat d'achat de résidence principale ou de voyage.

  • Speaker #1

    Ça permet aussi de pouvoir parler d'argent dans son couple avant de se marier.

  • Speaker #0

    J'avoue, c'est des questions très difficiles celles-ci. Parler de la mort, de dire qu'est-ce qui se passe si quelqu'un meurt, faire ça avec ses parents, ce n'est pas évident. Moi, j'ai la chambre des parents, même mes grands-parents, qui étaient complètement open par rapport à ça. Ils vont pas du principe qu'un jour, on ne sera plus là. Donc, c'est bien de préparer ses arrières. Il y a des gens chez qui c'est impossible. Ils se croient immortels, je ne sais rien. Parler d'un divorce au moment où on se marie. C'est aussi pour ça qu'on fait un contrat de mariage. Évidemment, il y en a qui disent que ça va amener du mauvais karma que de parler d'un divorce éventuel. moi je pense au contraire Et c'est la même chose avec les assurances. Il y a des gens qui disent « je ne veux pas m'assurer, parce que si je m'assure, j'ai peur que ça m'arrive » . Enfin bref, ils sont comme ça. Non, le fait de penser consciemment à ce qui peut arriver permet fréquemment de réduire le risque. Et ne pas parler avec ton conjoint de questions financières, c'est quelque chose qui risque de revenir dans la figure, sachant que dans les statistiques sur les disputes en couple, les gens reviennent souvent en numéro 1.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, on oublie de… on n'y pense pas jusqu'à ce que ça t'arrive moi j'arrive à la fin on arrive bientôt à la fin de l'épisode est ce qu'il ya un autre sujet que tu veux qu'on aborde avant que je demande les derniers conseils et les trois conseils que tu donnerai aux français qui s'installe en allemagne et puis tu expliques un peu comment tu travailles comment te contacte non pas pas d'eau je pense qu'on a vu un

  • Speaker #0

    l'étendue un petit peu des problématiques pour les Français. Quels sont les trois conseils d'un Français qui arrive en Allemagne ? Un premier conseil, c'est s'intéresser à sa protection sociale. Ce n'est pas du tout la même chose qu'en France, c'est beaucoup moins bien qu'en France, mais il a des options, par exemple l'assurance maladie, on peut s'assurer de manière privée. Ce sont des choses qui sont à garder. Donc ça, c'est le premier conseil, s'intéresser à la protection sociale. Le deuxième, c'est s'intéresser aussi à sa fiscalité, ne pas être en mode victime. du système fiscal. Déjà faire des déclarations de revenus chaque année parce qu'on peut récupérer des impôts et puis mettre en place des systèmes qui vont réduire son impôt. La troisième chose c'est faire des choses. C'est pas dire je suis là tant que ça se passe et je fais rien. Faire des choses avec son patrimoine, créer un patrimoine. Si les Français d'Allemagne sont la population qui gagne le plus d'argent parmi tous ceux qui vivent en Allemagne, ne crée pas du patrimoine, qui le fera en fait ? Donc c'est quasi une obligation morale. que de le faire, que de s'y mettre. Et l'ignorance n'est pas une police d'assurance. C'est un garantie. C'est pas parce qu'on ne sait pas qu'on n'a pas le droit, on se renseigne. Une des meilleures manières de s'informer, c'est vraiment de me suivre sur LinkedIn. J'écris tous les jours sur l'Allemagne. Je crois que c'est comme ça aussi qu'on s'est rencontrés, Elisabeth. J'écris tous les jours sur l'Allemagne, sur la création du patrimoine en Allemagne, comment je vois les choses, certains événements micro, macro, ma vie, sur des choses que... que je rencontre. Donc ça permet d'avoir une base, de s'abonner à Manu's Elector, de visiter un webinaire que j'organise régulièrement et puis pas volontiers de faire rendez-vous avec moi ou quelqu'un de mon équipe. Comment se passe un conseil chez nous ? Assez classique, c'est la réglementation standard. En premier, on fait un bilan de situation, situation fiscale, financière, sociale. Dans un deuxième temps, ça débouche sur un conseil sur ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire avec des préconisations. On est régi nous selon le régime de commission de courtage. Il y a deux régimes en Allemagne, on peut soit être sur honoraires mais ça ne fait plus que 300 personnes et il y a 50 000 autres conseillers qui sont plutôt rémunérés par les sociétés partenaires, un peu comme ça se fait en France. Il faut faire attention à avoir des choses qui soient correctes en terme aussi de coûts mais ça nous on garantit qu'on a des choses complètement clean et faire. Donc, en tout cas... Voilà comment ça se passe. Puis après, on fait le suivi à long terme. Moi, j'ai des clients, ça fait 22 ans que je travaille avec eux. Ils ont commencé à 25 ans avec 10 000 euros sur le compte. Aujourd'hui, ils sont millionnaires. Et je pense que c'est comme ça que se passe un accompagnement. Voilà, n'hésitez pas à nous contacter. Même si vous vivez dans d'autres pays limite prof, on peut avoir des solutions en Allemagne, en France, adaptées aussi à des gens qui vivent en Europe.

  • Speaker #1

    À quel moment tu penses que c'est le meilleur moment pour commencer à être accompagné ? Quand on vient de m'installer en Allemagne, quand je commence à avoir des revenus plus importants, ou quand je prépare même mon retour en France ?

  • Speaker #0

    Au moment de préparer son retour en France, c'est un peu tard. C'est même trop tard. Nous, on ne s'occupe pas de ces gens-là. On ne peut pas, parce qu'on n'a rien à leur proposer. Il fallait préparer leurs finances avant. J'ai dit qu'on doit aller en mairie pour avoir le papier d'inscription. Le lendemain, on peut prendre rendez-vous. Dès le premier salaire, on peut se faire conseiller en Allemagne. Mais tu as raison. Le choix de sécurité sociale, le choix de sécurité sociale, tout un tas de trucs que va demander l'employeur. Ne serait-ce que s'assurer, assurer son appartement, ainsi de suite. Voilà, on crée un dégât des eaux chez soi, on a une facture de 30 000 euros sur le dos. Si on s'était assuré au premier jour, on n'aurait pas eu ce problème. C'est aussi des questions sur les choses de base que nous, on fait au cabinet. Les assurances de base, c'est partie de la concession d'un patrimoine. que de le protéger.

  • Speaker #1

    Et ça rejoint tout ce que tu nous as dit dans l'épisode d'aujourd'hui, qu'il faut prendre le contrôle dès le départ.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a souvent, ah, j'attends de gagner plus ou d'être riche pour me faire conseiller. Sauf que ça veut dire quoi, gagner plus, c'est combien ? À partir de quand ? Pour quelle situation familiale ? 3 000 euros quand on est célibataire, ce n'est pas pareil que quand on a deux enfants. Ça veut dire quoi ? Avoir plus d'argent, c'est combien plus ? Etc. Donc non, tout de suite.

  • Speaker #1

    Super, je te remercie Florian, j'ai adoré enregistrer cet épisode avec toi sur l'Allemagne. N'hésitez pas à nous dire en commentaire si vous voulez que Florian revienne sur un sujet plus spécifique sur l'Allemagne. N'oubliez pas de nous mettre 5 étoiles, ça nous aide à remonter dans les recherches, sur les plateformes de podcast et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.

Chapters

  • Comprendre la gestion de patrimoine des Français en Allemagne

    04:30

  • Les erreurs fréquentes dans la gestion de patrimoine

    06:19

  • Les différences fiscales entre la France et l’Allemagne

    08:34

  • Stratégies d’investissement pour les expatriés français

    10:57

  • Retraite et protection sociale en Allemagne

    13:21

  • Comprendre le système de retraite allemand

    21:39

  • L’importance d’une planification financière dès l’installation

    25:41

  • Gérer son patrimoine et ses investissements sur le long terme

    29:33

  • S’installer en Allemagne : mythe du court séjour et réalité de l’expatriation

    30:59

  • Mariage, contrats et protection du conjoint

    35:27

  • Les trois conseils clés pour les Français en Allemagne

    39:58

  • Comment se faire accompagner et à quel moment ?

    44:30

Description

Dans cet épisode de Nomadiq, je reçois Florian Chiron, conseiller financier indépendant, spécialisé dans l’accompagnement des expatriés français vivant en Allemagne. Depuis plus de 20 ans, il aide ses clients à structurer et faire fructifier leur patrimoine en contexte transfrontalier.

➡️ Fiscalité, retraite, investissements, erreurs fréquentes, mariage, transmission : on passe en revue les questions clés de l’expatriation patrimoniale.

💡 Ce que tu vas apprendre dans cet épisode :

  • Les erreurs fiscales fréquentes des expatriés français en Allemagne

  • Pourquoi garder des placements français (assurance-vie, PEL, Livret A…) peut te coûter cher

  • Ce que cache le système de retraite allemand, et pourquoi il faut s’y préparer très tôt

  • Comment bien investir et s’assurer quand on ne sait pas combien de temps on va rester

  • Les conséquences fiscales et patrimoniales du mariage en Allemagne

  • Et surtout : comment poser les bases dès son arrivée pour sécuriser son avenir

🎯 Que tu sois salarié, entrepreneur ou conjoint accompagnateur, cet épisode te donne les clés pour comprendre les enjeux patrimoniaux de ton expatriation.



🎙️ Un podcast créé par Nomadiq, pour accompagner celles et ceux qui vivent l’expatriation sur les questions de finances persos.

🌍Pour continuer la discussion, rejoins la communauté de Nomadiq : L'éducation financière des expatriés | Nomadiqhub

📩 Pour ne rien manquer des prochains épisodes, abonne-toi à notre newsletter sur : Substack Home - 🧭Nomadiq

📱 Suis-nous sur Instagram : Instagram


🛑 Les épisodes ne constituent pas des conseils financiers personnalisés. Chaque situation est unique : les témoignages et partages d’expérience sont là pour t’inspirer et t’aider à poser les bonnes questions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon invité aujourd'hui est Florian Chiron. Il est conseiller financier installé en Allemagne depuis plus de 20 ans et son cabinet accompagne plus de 2500 Français dans la gestion de leur patrimoine. Il connaît toutes les erreurs que les expatriés font en arrivant. Celles qu'on ne voit pas, celles qu'on comprend trop tard, celles qui coûtent très cher.

  • Speaker #1

    Je ne sais jamais déclarer, ils font un rattrapage sur 10 ans, ils rajoutent des... j'ai déjà vu des gens devoir donner 15 à 20 000 euros au fisc à une période où c'était en plein achat immobilier.

  • Speaker #0

    On a parlé de fiscalité, de retraite, d'investissement, mais aussi d'assurance, de transmission, de régimes matrimoniaux et de ces sujets qu'on repousse jusqu'au moment où il est trop tard.

  • Speaker #1

    La retraite maximum en Allemagne, c'est 3 400 euros brut. Maximum. Et pour ça, il faut avoir gagné plus de 95 000 euros chaque année pendant 45 ans.

  • Speaker #0

    Cet épisode, ce n'est pas un cours de droit ou de fiscalité. C'est une conversation concrète. pour comprendre comment structurer sa vie financière en expatriation, même quand on pense ne rester que quelques années.

  • Speaker #1

    On ne sait pas exactement combien de temps on a depuis en Allemagne et les statistiques, c'est 21 ans aujourd'hui la durée d'âge.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a la fiscalité des livrets, des assurances de vie, la réalité du système allemand. Si tu vis en Allemagne ou que tu envisages de t'y installer, cet épisode va t'éviter bien des erreurs et peut-être t'économiser plusieurs milliers d'euros. Bienvenue dans le podcast Nomadic, le podcast qui parle d'argent et d'expatriation. Je m'appelle Elisabeth Zambelis, je suis expatriée depuis plus de 15 ans et je vis au Zimbabwe. Dans ce podcast, je donne la parole à des experts et des expatriés pour mieux comprendre les enjeux financiers quand on vit à l'étranger. Investissement, fiscalité, transmission, protection de la famille, retour en France, tous ces sujets qui touchent à ton quotidien si tu vis à l'étranger. Le but, t'aider à prendre de meilleures décisions financières et reprendre le contrôle, même loin de chez toi. commencer. J'aimerais bien que tu nous expliques un peu comment tu es arrivé en Allemagne et surtout pourquoi tu as commencé à accompagner les Français qui vivent dans la gestion de leur patrimoine.

  • Speaker #1

    Ça ne s'est pas tout fait en même temps. Je suis arrivé pendant mes études en Allemagne, une année d'Erasmus de 1998 à 1999. J'ai pris goût au pays et je suis revenu après plusieurs fois en stage, en fin 2000 et fin 2001, à la fin de mon master. Et comme j'étais... employé dans la finance et que je voulais rester dans ce milieu-là. J'ai choisi de trouver un travail, de rester en Allemagne et d'aller dans la région de Francfort, ce que j'ai fait. J'ai été employé fin 2001. Ensuite, j'ai croisé un conseiller financier, un Français qui était conseiller financier et qui m'a parlé de ce qu'il disait. Je lui ai dit, je vais commencer à côté de mon métier, on peut commencer comme ça l'activité à côté d'un travail salarié. Et puis, j'ai profité d'une opportunité. dans mon entreprise pour l'actier en début 2003. Je me suis mis à mon compte à ce moment-là en tant que conseiller financier.

  • Speaker #0

    Super. Du coup, ça fait plus de 20 ans que tu travailles sur le sujet. Exactement. Depuis combien de temps t'accompagnes les Français ?

  • Speaker #1

    Les Français, au début, on a un métier où la meilleure manière de développer l'activité, c'est de travailler avec les gens desquels on est le plus proche et qu'on va être amenés à rencontrer au jour le jour. parce que je pense que tout le monde a... a des besoins et a besoin de se faire conseiller, ceci dès le plus jeune âge. Il y a même quelqu'un qui a 23 ans et qui est jeune actif, ça le concerne. Donc c'est comme ça que j'ai commencé. Évidemment, j'avais quelques amis français, des Allemands ou autres. Et au fur et à mesure du temps, j'ai bien vu que j'avais une expertise culturelle qui me permettait d'être proche des Français, de comprendre mieux leur situation, vu que j'avais vécu la même chose dans ma vie, études en France et puis départ vers l'Allemagne. Et au fur et à mesure, j'ai développé cette expertise à direction des Français pour ne plus jamais la quitter. Et aujourd'hui, au cabinet, on a environ 80% de clients français. C'est une réelle expertise.

  • Speaker #0

    C'est super. Du coup, l'épisode d'aujourd'hui, c'est vraiment destiné aux Français qui vont déménager en Allemagne, qui y vivent et qui veulent faire un peu une piqûre de rappel ou savoir ce qui les attend. Avant qu'on rentre vraiment dans les détails, est-ce que tu peux un peu nous expliquer euh Quelle est la différence de logique entre un franco-français qui va gérer son patrimoine et un français de l'étranger qui veut gérer son patrimoine ?

  • Speaker #1

    Après, j'ai évidemment moins d'expérience sur les franco-français, mais je peux le comparer avec un allemand germanique qui n'a aucune vie en dehors de l'Allemagne. La grosse différence, c'est que forcément, on va regarder les deux côtés de la frontière. Un Français qui vit en Allemagne aura accès à des solutions en Allemagne, à des solutions en France aussi. pas forcément toutes, ça dépend de son statut, mais ça ouvre le champ des possibles et donc ça permet aussi des stratégies, dire qu'il est possible de bénéficier d'un produit financier allemand qui permette de réaliser un investissement en France et inversement. Et nous on a développé différentes stratégies avec des solutions dans les deux pays qui s'emboîtent bien, alors que ce n'est pas le but du jeu, ça n'a pas été créé pour ça. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'il faut maîtriser évidemment la qualité transfrontalière, tout ce qu'on apprend, la fiscalité de l'assurance-vie française. Dès qu'on débarque en Allemagne, on oublie que c'est la loi allemande qui s'applique. Et puis l'autre point qui est important, c'est d'ailleurs qu'on travaille en Allemagne sur la protection sociale, notamment les retraites. Le système n'est pas le même, il fonctionne globalement de la même manière, mais il n'est pas le même. Dès lors qu'on a travaillé dans deux pays, voire plus, il y a des problématiques de correspondance des droits. à leur retraite. Et là, il y a de l'argent à perdre comme de l'argent à gagner.

  • Speaker #0

    C'est super, on va pouvoir rentrer dans le détail de toutes les catégories que tu viens de mentionner. Avant de faire ça, est-ce que tu as remarqué une erreur qui est quand même assez fréquente chez les Français dans la gestion de leur patrimoine ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, le système juridique, financier, il n'est pas forcément sécurisé. On a en Allemagne, comme dans beaucoup de pays de l'Union Européenne, un environnement totalement sécurisé, y compris pour les Français, pour y investir. Donc, ne pas saisir les opportunités du pays dans lequel on vit et en particulier... l'Allemagne, c'est l'une des premières erreurs. Il y a des grosses différences entre France et Allemagne, il y a des différences encore plus grandes entre la France et d'autres pays, ou l'Allemagne et d'autres pays du monde. Sur la gestion des finances, c'est globalement assez proche. On a quand même dans les deux pays pas énormément de gens qui investissent en marché financier. On a en Allemagne une prépondérance de solutions assurantielles ou de solutions de cash qui rapportent très peu, les Allemands investissent. peu leur argent, mais c'est assez proche des Français. Et surtout, les Allemands investissent assez peu dans la pierre, contrairement aux Français. Je pense que c'est là la plus grosse différence. Les Allemands ne sont pas, quand on regarde les statistiques européennes, les Allemands font partie des peuples les moins fortunés, au titre personnel. On voit ça, ça réveille souvent des discours populistes, comme quand on donne trop d'argent aux autres peuples, ils s'enrichissent avec ça. La réalité, c'est que les Allemands consacrent leur argent à des trucs Merci. qui ne gagnent pas de valeur, par exemple la bagnole. Quand on dépense deux fois plus cher en automobile qu'en France, quelque part, ça se répercute sur le patrimoine. Donc, les voyages chers, les voitures chères, etc., c'est quelque chose qui tape beaucoup dans le patrimoine des ménages. Mais il y a des gens extrêmement riches en Allemagne parce qu'il y a une puissance économique importante qui a moyen de tirer son épingle du jeu. Donc, un Français qui est en Allemagne, qui gagne bien sa vie. Il faut savoir que nous, on a fait les enquêtes par rapport aux statistiques officielles. Les Français d'Allemagne sont la population qui gagne le plus en Allemagne. Parmi les pays avec plus de 100 000 ressortissants, les stats officielles, devant les Américains, par exemple, on gagne beaucoup plus que les Allemands eux-mêmes. Donc, on a des moyens de créer un patrimoine, des moyens importants. Il faut les saisir plutôt que se laisser vivre.

  • Speaker #0

    C'est pourquoi ça ? C'est parce que c'est des cadres supérieurs, surtout, qui vont en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il y a plusieurs raisons, mais le niveau de diplôme des Français qui vivent en Allemagne est très élevé. Je crois qu'on est en moyenne à 3,5 ou 4. On a des fonctions plutôt d'encadrement d'ingénieurs, d'instance à marqués commerciaux, etc. Des fonctions de management. Moi, j'ai des clients, ce n'est pas rare d'avoir des clients qui gagnent 300 000 euros, 400 000 euros à l'année. Une grosse fonction de leader pour toute l'Europe, un groupe américain ou d'un groupe asiatique, de leader pour l'Allemagne ou la région d'Ache. français, etc. Il y a des gros postes. Et même chez les jeunes qui ont 25-30 ans, en général, c'est des boulots de 4 parce qu'ils viennent de l'Issentud, ils sont compétents. On est diplômés, on est culturellement quand même proche des Allemands. C'est assez facile de bosser avec nous. La formation française est très reconnue et elle est rémunérée en fonction du fait d'avoir des gens qui parlent aussi français et qui peuvent être un avantage dans certains métiers.

  • Speaker #0

    Ils ont plutôt des contrats d'expatriés, un 5 étoiles comme j'aime les appeler, ou des contrats locaux ?

  • Speaker #1

    J'avais vu les statistiques, c'est 6% des Français en Allemagne ont des contrats expatriés ou de détachement. L'immense majorité des Français qui vivent en Allemagne sont soit salariés de droits communs allemands, soit indépendants comme je peux l'être, dépendent aussi du droit allemand. Les statuts d'expatriés ont diminué d'année en année. Pour une raison assez simple, c'est que les entreprises françaises Elle ne voit pas trop l'intérêt de mettre l'argent sur cette expatriée en Allemagne, parce qu'on a un système social proche, ils ont une parole ici. Et puis, ils font plus d'économies en recrutant les Français en contrat local.

  • Speaker #0

    C'est bien. Comme ça, on va pouvoir parler de fiscalité, de retraite. Du coup, est-ce qu'on peut commencer à parler de la fiscalité entre l'Allemagne et la France ? Comment ça se passe si j'ai un contrat local ou je suis entrepreneur en Allemagne, j'ai des revenus en Allemagne ? On va peut-être commencer soft comme ça. Est-ce que la fiscalité est similaire à celle de ce que tu as en France ?

  • Speaker #1

    La fiscalité est différente. Alors, il y a les mêmes impôts. Il y a les mêmes impôts. On a de la TVA, on a de l'impôt sur le revenu, on a de l'impôt sur les sociétés. Il y a 2-3 impôts en plus et 2-3 trucs en moins, parce que la France est quand même un peu le champion du monde d'avoir 20 prélèvements. Globalement, l'impôt sur le revenu, c'est la première source de revenus en Allemagne, tous les impôts sur le revenu des personnes physiques. Avec ZECO, je regardais les chiffres de 2024, on est vraiment à 40-42% des recettes fiscales allemandes qui s'élèvent à presque 1 000 milliards d'euros qui viennent des revenus du travail, principalement le travail salarié. Donc on a des prélèvements sur salaire qui sont assez élevés, qui sont bien plus élevés que la France. En France, on dit qu'on est le pays le plus imposé du monde. C'est peut-être vrai, je n'ai pas vu les chiffres, mais ce n'est certainement pas l'impôt sur le revenu. C'est d'autres impôts, d'autres prélèvements. En Allemagne, l'impôt sur le revenu, c'est le premier pourvoyeur de l'impôt sur les salaires, le premier pourvoyeur de recettes fiscales. Et après, c'est la TVA. En France, c'est surtout la TVA qui est le numéro 1. Donc ça, c'est une grosse différence et c'est assez surprenant. parce que les salaires, quand on a un salaire brut de 5 000 euros, on va avoir 1 000 euros d'impôt plus des cotisations. Le salaire net, il va être à 3 000, 2 000. Et après, c'est un net qui est en couche. Donc ça, c'est une des premières différences auxquelles il faut faire attention. Après, tout le reste, on est moins imposé sur tous les revenus du capital, du patrimoine. On a un impôt forfaitaire comme en France qui est à 25 % contre 30 % en France. Et il y a évidemment quelque chose auquel il faut faire attention. attention, c'est que la Convention fiscale entre la France et l'Allemagne dit que tous les revenus financiers touchés de par le monde sont à être fiscalisés en Allemagne. Je parle des revenus financiers, pas des revenus fonciers.

  • Speaker #0

    Du coup, tout à l'heure, tu mentionnais l'assurance-vie change, parce que du coup, l'assurance-vie devient un produit financier, et t'es imposé en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Exactement. La règle des 8 ans, elle ne s'applique pas en Allemagne. Ça n'en fiche les Allemands, ça ne les intéresse pas. Donc, on récupère son argent d'une assurance-vie française, on doit faire faire un papier au fisc allemand. qui est tamponné par l'assureur français. Et on doit payer 25 % sur les gains. Sauf à faire reconsidérer le contrat comme bénéficiant de la réglementation de l'assurance-vie allemande. Là, il y a plein de conditions, etc. C'est possible, mais c'est plus compliqué.

  • Speaker #0

    Ok, donc à faire attention, si tu déménages en Allemagne et que tu as des produits financiers en France et que tu penses pouvoir les garder, au final, tu vas devoir les déclarer en Allemagne.

  • Speaker #1

    Et même des produits financiers où on n'est pas imposé, par exemple, la livrée A. qui est non imposé en France, mais on le devient en Allemagne. Alors, on a un forfait de 1 000 euros par an de revenus financiers non imposés en Allemagne. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si j'ai un livret A rempli à 23 000, je ne dis pas que c'est pertinent, je dis juste qu'on peut avoir un livret A rempli à 23 000, qui rapporte, je ne sais plus combien, qui a rapporté 3 %, ça fait 690 euros. si on n'a que ça. On n'est pas imposé en Allemagne parce qu'on est en dessous des 1 000 euros au total. Mais si on a ça, plus un VL, plus un autre truc, on va être au-dessus des 1 000 euros. On va devoir payer les 25 % sur la partie au-dessus des 1 000 euros.

  • Speaker #0

    En fait, ça peut aller très vite. J'imagine que quand tu déménages en Allemagne la première fois, si tu n'es pas au courant de ça, tu as quand même tendance à vouloir garder ce que tu as déjà constitué en France.

  • Speaker #1

    C'est logique, ce n'est pas interdit. Il faut juste être conscient du fait que ce n'est pas ça qu'on reste en… contrat français. Il y a certains qui futaient ou des gens qui se pensent futer, ou sur conseil de leur banquier, merci à eux, en France, ils gardent leur adresse française, mais c'est pas une bonne idée parce qu'ils sont prélevés la CSG. Le CRDS duquel nous expatriés on est exonérés. Le fait de tricher ça n'empêche pas que l'impôt est exigible en Allemagne. Et les allemands ça les intéresse pas de savoir si on a déjà payé un impôt en France de manière indue, ils vont dire aller voir les français et demander de récupérer l'argent. Nous, ça ne nous intéresse pas. Il faut vraiment faire attention et on a plein de gens qui oublient ça. Et après, ils arrivent la bouche en cœur en achetant par exemple un appartement en Allemagne. J'ai déjà vu ça plein de fois. Vous pouvez imaginer le truc, ils achètent un appartement en Allemagne. Le fisc est informé de toutes les transactions immobilières vu qu'il les impose, comme en France. Il y a des droits de mutation. Et le fisc, il y a un système en Allemagne de prise d'hypothèque de la banque. Donc, il va regarder, il va dire vous achetez un truc à 500 000, on a une... une prise d'hypothèque de 200 000, est-ce que vous pouvez nous expliquer comment vous avez financé votre achat immobilier ? Dès lors qu'ils ne savent pas. Là, si on dit, j'avais un PEL, une assurance vie, que sais-je, un truc en France, ils vont dire, vous avez des revenus de ces placements-là, vous les avez déclarés quand ? Non, je ne les ai jamais déclarés. Ils font un rattrapage sur 10 ans, ils rajoutent des pénalités. J'ai déjà vu des gens devoir donner 15 000 à 20 000 euros au fisc à une période où c'était en plein achat immobilier, qui n'est pas la période où on roule le plus sur l'or. Il faut vraiment faire un contrat dès le début.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas parlé avec des Français qui vivent en Allemagne, mais j'ai beaucoup de personnes qui me posent une question comme ça. Oui, je m'inquiète de la fiscalité, qu'est-ce que je peux faire ? J'ai vu un conseiller, on a parlé une heure, mais en fait, c'est complexe. Il faut analyser ta situation personnelle, les relations entre les deux pays, l'implication, pour savoir une vraie idée de ce qui va t'impacter et comment t'assurer de faire les choses correctement. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Non, mais ce n'est pas simple. Après, une fois qu'on a compris les règles de base... Ça va, mais ce n'est pas aussi trivial qu'on peut le penser. Par exemple, l'assurance vie, comme c'est dans un mécanisme d'assurance, les intérêts annuels sur un contrat d'assurance vie ne sont pas imposés en Allemagne. Ils ne sont imposés que quand on rachète le contrat. Par contre, un PEL, les intérêts annuels qui s'accumulent sur un PEL, eux, sont imposés en Allemagne, même si on n'a pas accès à l'argent. Et toutes ces choses-là, c'est un peu complexe. C'est pour ça que souvent, c'est… c'est plus simple d'avoir aussi des produits financiers en Allemagne.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, si tu veux, tu n'as aucune enveloppe pour l'instant, tu n'as rien fait et tu te dis je vais commencer à investir, je vais acheter des produits financiers. Je suis français, je vis en Allemagne. Je ne sais pas combien de temps je vais rester. Qu'est-ce que tu conseilles de faire dans ce cas-là ? J'investis en France, j'investis en Allemagne. Je prends et quand je pars, je transfère. Comment je fais ?

  • Speaker #1

    Idéalement, c'est toujours bien d'investir dans le pays où on réside notamment sur des petits investissements. après quitte à bouger ou pas, quitte à bouger les investissements plus tard. Un dépôt, un compte ici, il y a plein de banques, mais il y a des brokers aujourd'hui qui font, on peut investir depuis une app en ETF, en actions, etc. Le problème, c'est que moi, j'en ai un, mais il est domicilé aux Pays-Bas, qui ne fait pas les états financiers fiscaux annuels. dont j'aurais besoin en Allemagne, je suis obligé, avec tous les états que j'ai, de les repréter et de les mettre dans ma déclaration allemande, ce qui est une galère. Et donc c'est pour ça que s'il y en a qui font un peu de trading ou qui investissent en ETF, c'est un peu la grande mode aujourd'hui, on est sur un dépôt. Il faut faire attention à que ce soit idéalement domicile en Allemagne pour avoir des états financiers et fiscaux qui soient valables au niveau déclaratif, si c'est comme moi ou pas. aux Pays-Bas, c'est une galère. Alors moi, je m'en sors, mais l'investisseur lambda, ça va être compliqué. Donc oui, commencer en Allemagne, les investissements ici, il y a plein de produits qui existent. Et puis surtout, utiliser les impôts payés de manière importante en termes d'impôt sur le revenu pour faire du levier, c'est-à-dire utiliser ces impôts-là pour créer du patrimoine. Il y a différentes solutions financières qui existent et qui permettent d'économiser des impôts, et ceci de manière assez massive.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas demander de rentrer dans tous les détails de tout ce que tu peux mettre en place, mais est-ce que c'est similaire à ce que tu vas retrouver en France, par exemple, des investissements immobiliers qui te permettent d'alléger ta fiscalité ou des choses comme ça ? Est-ce que tu as aussi ce genre de mécanisme en Allemagne ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. L'État allemand a une philosophie qui est assez claire. Il n'y a pas de niche fiscale dans tous les sens, qui change chaque année, comme en France. La dernière réforme fiscale, c'est 2009 en Allemagne. on est sur des horizons très... très long et ça crée aussi une confiance pour les investisseurs. On a différents mécanismes où l'État allemand vraiment aide à se constituer un patrimoine parce qu'il y a une utilité sociale derrière. C'est le principe de l'économie sociale de marché, le grand principe du capitalisme allemand. Donc il faut qu'il y ait une utilité sociale à ces investissements. L'épargne de retraite est avantageuse fiscalement. Pourquoi ? Parce que l'État, il n'a pas envie d'avoir des bataillons de retraités pauvres plus tard. Donc il y a une utilité sociale et pour la paix sociale c'est important. De la même manière, l'immobilier est bénéficié d'avantages fiscaux importants qu'en fait du locatif. L'État considère qu'on remplit un rôle social en achetant de l'immobilier, en investissant en immobilier, en créant du logement pour la population. ces deux principaux blocs, c'est là-dessus que nous on va conseiller nos clients, surtout pour d'abord... pour se créer un patrimoine et pour optimiser les impôts.

  • Speaker #0

    Du coup, ça va nous faire une bonne transition, ce que tu mentionnes sur la retraite et l'impact social de la fiscalité en Allemagne. Est-ce que tu peux un peu nous expliquer la différence sur les systèmes de retraite allemands ?

  • Speaker #1

    Avec la France, oui.

  • Speaker #0

    Avec la France, pardon. Avec la France.

  • Speaker #1

    Donc, on a un système, avant de parler des différences, les similitudes, on a un système de retraite publique par répartition qui fonctionne de la même manière qu'en France, c'est-à-dire les gens qui cotisent aujourd'hui payent directement les retraites des personnes qui sont à la retraite. Ça pose les mêmes types de problèmes qu'en France, vu que la démographie n'est pas du tout galopante, elle est plutôt ralentissante, voire elle décline. Et du coup, il y a de plus en plus de retraités. et pour un nombre d'actifs qui... est pour l'instant stable mais qui va baisser de 10% en Allemagne dans les prochaines années. Moins d'actifs, plus de retraités, ça veut dire que quelque part il y a un problème au niveau financement des retraites et on ne sait pas comment ce problème sera résolu. A cela, donc ça c'est en France comme en Allemagne, je pense qu'il sera résolu par des baisses des retraites à un moment ou à un autre, mais on verra bien. A cela s'ajoute un autre effet, c'est qu'en France il y a des retraites obligatoires, à Gircarco, que les gens cotisent, ce qui fait que le niveau total de retraite se situe en France autour de 70% du dernier revenu. En Allemagne, il n'y a pas ces systèmes de retraite complémentaires obligatoires. Donc, il n'y a que la retraite de base, ce qui fait que la retraite moyenne, c'est autour de 43-45% du dernier salaire. Ce n'est pas élevé. En plus, à 67 ans, c'est vraiment faible. Et surtout, c'est plafonné. La retraite maximum en Allemagne, c'est 3 400 euros brut. Et pour ça, il faut avoir gagné plus de 95 000 euros. Chaque année, pendant 45 ans. Donc, commencer sa carrière à 22 ans, à 95, il n'y a pas beaucoup de gens comme ça. En Allemagne, il y a 35 personnes, 35 personnes dans la retraite maximum. 35. 35 000, 35. Donc, tout le reste, c'est en dessous. Donc, quand on est cadre sup à 6 000, 7 000, 10 000 euros net, et qu'on se retrouve avec une retraite à 3 000, on a plutôt intérêt à préparer ses arrières.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que les Français, en général, ils savent cette différence et ce plafond ? Non.

  • Speaker #1

    Non, non, ils ne savent pas. C'est pour ça que sur ma ligne guine ou les séminaires qu'on fait avec mon équipe, on voit vraiment fréquemment ces différences. Il y en a, on les voit, ils ont compris qu'il y avait un plafond, mais ils ne savent pas l'implication que ça a. Il faut réfléchir jusqu'au bout. Et c'est aussi une composante qui fait qu'il y a moins de cotisations sociales à payer en Allemagne qu'en France. Le coût du travail est moins élevé, notamment pour les salaires élevés. Mais ça a cette implication-là que... cette conséquence que le niveau des retraites est faible. J'invite tous les gens qui sont en Allemagne à s'intéresser à ces mécanismes-là. Il y a d'une part, ce très agréable, c'est de récupérer un paquet d'impôts, et d'autre part, il y a quelque chose d'extrêmement important et obligatoire, c'est d'augmenter le niveau de sa retraite.

  • Speaker #0

    Si tu es Français et que tu vis en Allemagne, et que tu découvres dans cet épisode que tu as des gros risques sur ta retraite, la réalité de la retraite en Allemagne, Est-ce que tu encourages plutôt de cotiser à cette... retraite privée, ou plutôt de regarder à cotiser la CFE, par exemple, ou à faire tes propres investissements pour combler ce gap entre ce maximum de retraite et le train de vie auquel tu es habitué ?

  • Speaker #1

    La CFE, il n'y a aucun intérêt, sauf à être employé indépendant, ou femme, c'est souvent ça, femme qui n'a pas de travail, qui suit un conjoint, un monsieur, pour garder ses droits. Pourquoi la CFE n'a aucun intérêt ? La CFE, c'est l'équivalent de la Caisse nationale d'assurance maladie en France. En cotisant à la CFE, on accumule des trimestres, 4 trimestres par an. Et en cotisant en Allemagne en tant que salarié, on accumule aussi des trimestres. Ils seront après reconnus comme trimestres en France, donc aussi 4 trimestres par an. Sauf que dans le système français, on ne peut pas accumuler plus de 4 trimestres par an. On ne peut pas dire j'en ai 8 des trimestres pour une année. Ça ne marche pas comme ça. Ce qui veut dire que les cotisations qu'on envoie à la CFE n'ont pas d'impact sur le nombre de trimestres acquis, sur le taux plein. Ça peut avoir un impact en termes de niveau de la rente, mais ce n'est franchement pas très intéressant. Donc ça, je le déconseille, sauf vraiment que c'est un cas précis des gens indépendants. On peut préparer sa retraite par soi-même, on peut préparer sa retraite par des mécanismes fiscalement intéressants. Je rappelle souvent quelque chose qui est assez ignoré, c'est que préparer sa retraite, ça veut dire se garantir un revenu jusqu'à son décès. Et aujourd'hui, à part des solutions assurancielles, il n'y a rien. Je ne connais moi aucun placement financier. ou immobilier qui va rapporter un revenu régulier jusqu'au décès sans qu'on ait besoin de rien faire. Le locatif, il y a les locataires, ça change, il y a des dégradations, il y en a qui ne payent pas. Ce n'est pas à 95 ans avec sa canne qu'on va aller récupérer un loyer, un pays. Donc ça, c'est exclu. Tout ce qui est SCPI et compagnie, c'est très bien, sauf qu'il n'y a pas de garantie de revenu, ça peut bouger. Les portefeuilles en bourse, ETF et compagnie, jusqu'à preuve du contraire, ça ne garantit aucun revenu. il faut à chaque fois... manager en disant combien je prends d'argent de mon portefeuille pour se venir à mes besoins, qu'est ce que je fais le jour où j'ai plus d'argent dedans, comment je gère ça et surtout comment je fais ça quand j'ai 85 ans, 90 ans et que j'ai pas forcément toute ma tête, que je suis en EHPAD qui s'occupe de gérer ça, de prendre d'argent, ainsi de suite, c'est compliqué. Donc moi à titre personnel je considère que pour la retraite les besoins logements, nourriture, transports, les bases, l'assurance, la santé, ainsi de suite. La santé doit être ouverte par des rentes viagères, on n'a pas besoin de s'en occuper. Tout le reste, si je choisis de me payer un tour du monde chaque année pour aller en vacances, ça peut être via un portefeuille, via des revenus fonciers, via tout un tas de trucs, mais la base, ça doit être des rentes viagères.

  • Speaker #0

    Ce que tu peux rappeler aux auditeurs, c'est les mécanismes de la rente viagère.

  • Speaker #1

    Le mécanisme du rente viagère, c'est qu'on a un capital qu'on dit en langage assurantiel qu'on aliène, qu'on donne à un assureur. L'assureur se saisit de ce capital, c'est une prime d'assurance. Et en contrepartie de cette prime d'assurance, l'assureur verse une rente aussi longtemps qu'on vit. Donc si je vis 20 ans, il verse ça pendant 20 ans. Si je vis 40 ans, il verse ça pendant 40 ans. Et ceci, il y a une garantie de versement, une garantie de niveau de... de versement. Après, il y a des aménagements avec un capital de reversion, une pension de reversion si on décède trop tôt, parce que c'est un peu dommage de perdre un capital si on décède au bout de trois ans. La rente viagère, c'est vraiment ici pour s'assurer le risque de vivre. On a choisi de décéder à 70 ans, ce n'est pas une rente viagère, mais je ne connais pas grand monde qui a prévu de se jeter dans la rivière à 70 ans.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est facile à mettre en place ou il faut forcément passer par un CGP pour trouver la bonne assurance pour répondre à ce besoin ?

  • Speaker #1

    Tout trouver en Internet, c'est bien de se faire conseiller, parce qu'il y a plusieurs modulations, il y a plusieurs choses à vérifier. Ce n'est pas aussi trivial qu'acheter un ETF sur une application, mais c'est aussi pour ça que ça fonctionne. Si on peut acheter un ETF sur une application, on peut le revendre. Et on peut, sa stratégie retraite, la mettre en l'air. Peut-être parce que Trump met des tarifs douaniers, ou Israël lance des missiles sur l'Iran, et qu'on stresse un peu et on vend ces trucs, et finalement la retraite part en fin de compte. Donc non, avec une rente viagère, comme je dis, on paye une prime à l'assureur, au moment de la retraite, cette prime en général, elle a accumulé avec des investissements tous les mois. phase active. C'est le principe de la retraite par capitalisation. J'en connais aucun autre pour s'assurer un revenu garanti et sécurisé.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et ça permet aussi de montrer l'importance de réfléchir à un moment. Qu'est-ce que je veux ? Combien je veux ? Et puis comment je vais m'assurer que je vais vraiment avoir ça tout le long ? Etant exemple de la personne de 95 ans, c'est spot on pour expliquer qu'en fait on peut pas, on n'a aucune garantie de se dire en fait à presque 100 ans j'aurai toute ma tête, je peux tout gérer moi-même. où j'ai laissé mon portefeuille d'action à mon conjoint qui se foutait complètement des finances du couple et qui ne pourra pas les gérer.

  • Speaker #1

    Tu sais, moi, j'ai souvent affaire à des gens qui ont des héritages et on se retrouve avec des patrimoines qui n'ont pas été gérés pendant des années par des personnes âgées. Il y a autre chose à faire. Donc, de l'immobilier qui tombe en décrépitude, des portefeuilles boursiers qui sont complètement déshérents depuis dix ans. des trucs. qui ont été achetés à une époque. Et voilà, un portefeuille qu'on ne bouge pas et qu'on ne module pas, il a tendance à s'effondrer. Parce que quand on regarde, il y a 80% des actions qui étaient là en 1980 sur le marché allemand, elles n'existent plus aujourd'hui. Soit il y a des rachats, soit les entreprises ont fait faillite, etc. C'est remplacé par d'autres. C'est dynamique, l'économie. Donc, si on ne bouge pas, c'est les investissements et qu'on ne regarde pas régulièrement. Donc, il y a des portefeuilles qui sont en déshérence. Il y a de l'immobilier qui est vraiment complètement défréchi. Voilà, c'est catastrophique parce que les personnes âgées ne veulent pas gérer. Moi, mes parents, ils ont 70 ans, ils avaient plein d'immobilier avant, ils ont tout vendu. Ils n'ont plus que la maison qui est en face de chez eux, qui gère en logement parce qu'ils peuvent y aller. C'est à 50 mètres, ils ne vont pas gérer un parc immobilier en entier, ils préfèrent partir avec leur van le tour de l'Europe, plutôt que s'occuper d'un robinet qui fuit à Trifouillis-les-Oies, parce que le locataire les a appelés à 10h le soir. Non, on ne fait pas ça à 75 ans. À 75 ans, on a vendu son immobilier, on a fait autre chose de sa vie, et avec un portefeuille boursier, c'est souvent pareil. Et moi, je vois des gens qui ont 30 ans, et

  • Speaker #0

    Ils pensent qu'ils vont rester comme ça pendant 50 ans, mais il faut regarder autour de soi, il faut ouvrir les yeux, il faut aller voir ses grands-parents, il faut aller parler aux amis des grands-parents, savoir comment eux, ils gèrent leur patrimoine. On se rend compte qu'il y a une phase de création de patrimoine jusqu'à la retraite, une phase de gestion et de maintien de ce patrimoine au moment de la retraite. Et cette phase-là, si on veut s'assurer des revenus, il faut vraiment y penser. Une autre erreur que font beaucoup de gens, c'est qu'ils pensent avant tout à transmettre leur patrimoine à leurs enfants, avant de penser eux-mêmes à la manière dont ils vivront à la retraite. Aujourd'hui, on n'est plus dans ce schéma-là. où la retraite publique c'est 80% de son revenu, on est tranquille, les doigts à votre pied en éventail, on fait ce qu'on veut, et le patrimoine on le gère et on le transfère. Aujourd'hui le patrimoine qu'on constitue, qu'on hérite, on va devoir s'en servir pendant la retraite. Il faut trouver les meilleures manières pour le faire. Et c'est une problématique pour les Français de France, pour les Français qui vivent à l'étranger, pour les personnes sur la planète. Mais peu réfléchissent aussi loin, ça c'est sûr.

  • Speaker #1

    tu vois là t'as bien parlé de ta façon de voir les choses comment tu travailles avec tes clients et tout est-ce que t'as d'autres sujets comme ça comme la transmission ou le financement de la scolarité des enfants ou la transmission comme tu disais tout à l'heure vraiment ce

  • Speaker #0

    qui est important mais ça concerne pas que les français d'Allemagne on gagne bien sa vie en Allemagne on a des sous il faut vraiment les mettre de côté les investir et se poser les bonnes questions sur pourquoi faire ... Il faut déjà et vraiment commencer à faire quelque chose ou faire quelque chose. Ne pas se dire je ne vais être que trois ans en Allemagne et après je vais aller ailleurs et ainsi de suite. Et moi je connais des gens, ils ont fait cinq pays, ils n'ont jamais mis d'argent de côté ou que des pauvres trucs en France qui n'ont plus ni tête. Et c'est un petit peu triste. Moi j'ai rencontré des gens à 60 ans, leur seul patrimoine c'est une résidence principale, une résidence secondaire et rien d'autre. C'est des gens qui vont devoir tout vendre à la retraite parce qu'ils n'auront pas les sous pour les entretenir. C'est un petit peu triste. Donc vraiment, commencer jeune, se renseigner et ne pas tout miser sur un seul truc. Il y a des hypes différents. Là, ça peut être les marchés financiers avec ETS, ça peut être l'immobilier, ça peut être l'or, ça peut être le coin. Il y a un hype chaque année, le private equity. Le vrai truc intelligent, c'est d'avoir une belle diversification. faire face aux différentes crises. Un jour, c'est les actions qui vont se planter, l'autre, on va avoir un krach obligataire. Une autre année, c'est le krach immobilier. Et puis après, c'est les crypto-monnaies qui vont s'effondrer. Et que sais-je encore ? Si on a un coup de tour, on est assez content.

  • Speaker #1

    Ça permet d'amortir des chocs.

  • Speaker #0

    Exactement. La peur d'investir en Allemagne, ou d'investir tout court, ou même d'acheter de l'immobilier, est très présente. C'est-à-dire, les gens se disent Merci. Ça se trouve, dans six mois, je serai parti. Dans deux ans, je serai parti ou je ne sais quand. Et de fait, on n'arrive pas en Allemagne. Ce n'est pas un projet de vie de vivre en Allemagne. J'ai rarement connu des gens qui ont vu qu'ils arrivaient à 25 ans en Allemagne en me disant « je veux faire ma vie en Allemagne » . Il y a des retraités qui font ça en me disant « je veux fuir la France, j'en ai trop marre, insécurité, que sais-je » . C'est souvent ce qu'on entend de ces retraités. Je ne connais pas leur vie, donc je ne peux pas juger. Mais ils disent « j'en ai trop marre, je me fais le massacre » . très fiscalement, je ne suis pas sûr dans ma rue, je vais en Allemagne, c'est plus tranquille. Ça, ils ont un projet de vie de vivre en Allemagne. Quelqu'un qui est jeune et actif, son projet de vie, c'est de faire une expérience en Allemagne. On peut bien bosser, il y a des entreprises très solides, on peut bien gagner sa vie, on prend une expérience, on gagne de la bouteille. C'est un marché qui est très dur, donc qui permet de bien s'aguerrir. Et après, d'aller ailleurs, faire autre chose. Sauf qu'il y a plein de gens qui restent. La durée moyenne des Français en Allemagne, c'est 21 ans, selon les statistiques. Donc, le mythe du Français qui arrive et qui repart au bout de trois ans, on met à la poubelle. Ça va concerner 15% des gens. Donc, pour soi-même, faire les choses et ne pas hésiter à se dire, j'investis en immobilier, je prépare ma retraite sur un support allemand, ce n'est pas grave. Si je pars dans six ans, je ferai autre chose.

  • Speaker #1

    En fait, je suis assez choquée des 21 ans. J'avais une idée du nombre de Français qu'il y avait en Allemagne. En fait, on est beaucoup, mais on reste aussi longtemps, je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Oui, ce qui est intéressant, c'est que l'Allemagne est un des pays qui enregistre ses citoyens. Quand on a une obligation légale, on ne peut rien faire en Allemagne si on n'a pas son papier d'inscription en mairie. On dit qu'on ne peut rien faire. Vous allez vouloir vous inscrire au consulat, il vous faut ce papier-là. Vous allez vouloir ouvrir un compte, il vous faut ce papier-là. parce qu'en général, sur votre pièce d'identité, il n'y a pas votre adresse allemande, etc. On doit avoir ce papier-là, c'est une obligation. Dans ce papier-là, on renseigne non seulement son nom, prénom, mais aussi sa date de naissance, sa nationalité, etc. Du coup, l'Allemagne a un paquet de statistiques. notamment ethniques, et ils sortent une étude de 500 pages chaque année sur ces statistiques. Donc on peut voir le sexe des gens, leur âge, depuis quand ils sont en Allemagne, parce que forcément, on doit s'inscrire, on doit se désinscrire quand on part de l'Allemagne, et donc ils savent exactement combien de temps on a vécu en Allemagne. Et les statistiques, c'est 21 ans aujourd'hui la durée de séjour moyen en Allemagne, et c'est une tendance qui augmente.

  • Speaker #1

    Attention, si tu arrives en tant que... veilleux en Allemagne en pensant que tu vas rester un an et demi parce que tu risques de rester beaucoup plus long.

  • Speaker #0

    Tu peux planter racines ouais.

  • Speaker #1

    Donc là on a quand même déjà fait un beau point sur la fiscalité, la retraite, les types d'investissements auxquels tu peux avoir accès si tu vis en Allemagne. On n'a pas parlé de tout ce qui était juridique. Est-ce qu'on peut faire un petit point rapide sur le régime matrimonial ? Est-ce qu'il est vraiment très différent de ceux que tu retrouves en France ?

  • Speaker #0

    Bon, je ne suis pas avocat en droit de la famille. Après, j'ai quelques connaissances parce que je me suis renseigné, puis je l'ai expérimenté moi-même et j'ai rédigé un contrat de mariage en Allemagne et je n'ai vu d'autres. Il y a une légère différence. En Allemagne, en France, le régime standard, c'est un régime communautaire, enfin communautaire avec communauté d'acquets, donc une communauté réduite aux acquets, c'est-à-dire qui est un système français. c'est-à-dire que ben Le patrimoine appartient aux deux, à l'exception de ce qui a été apporté par chacun avant le mariage. Donc ça, ça reste en propriété individuelle. En Allemagne, on a un régime séparatiste, c'est-à-dire c'est séparation de biens, avec participation aux acquets. Donc chacun est responsable de son propre patrimoine pendant le mariage. Et en cas de séparation, de divorce ou de décès, tout ce qui a été acquis ensemble, depuis la date du mariage est partagée en deux. Le partage se fait au moment de la séparation du divorce et pas au moment du mariage, ce qui facilite beaucoup les choses. Madame peut faire un contrat truc-muche sans avoir la signature du mari, et monsieur peut acheter un immobilier à lui sans avoir l'autorisation de sa femme. En France, alors qu'on est en régime classique, on souscrit un contrat, l'autre doit poser aussi sa signature. Donc ça, c'est ce que j'ai compris des différences. En Allemagne, on a ce qu'on appelle la Zugewinn-Gemannschaft. Zugewinn, c'est ce qui a été gagné en plus depuis le mariage. Et ça, c'est partagé à moitié le jour d'un divorce ou le jour d'un décès de l'un des deux, savoir ce qui appartient à l'un ou à l'autre.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On peut faire des contrats de mariage qui vont exclure une partie des biens de ce partage, qui vont en ajouter... en ajouter d'autres. Par exemple, je ne sais pas, un couple se marie, il possède deux appartements, mais le deal, c'est que c'est l'autre qui va s'en occuper. On peut dire, j'ajoute ces deux appartements dans la communauté ultérieure, parce qu'à l'autre, il a le droit de participer à la prise de valeur aussi. Mais bon, voilà, on peut faire différentes choses. En tout cas, c'est toujours, je pense, ce principe inoubli dans tous les pays, de se faire conseiller avant de se marier, c'est quand même important. Mon oncle qui s'était divorcé avait dit que le contrat de mariage, c'est le seul contrat que personne ne lit, c'est celui qui détermine le plus de choses dans la vie. Donc on lit son contrat de mariage, on le fait modifier, de manière qu'on lit un contrat d'achat de résidence principale ou de voyage.

  • Speaker #1

    Ça permet aussi de pouvoir parler d'argent dans son couple avant de se marier.

  • Speaker #0

    J'avoue, c'est des questions très difficiles celles-ci. Parler de la mort, de dire qu'est-ce qui se passe si quelqu'un meurt, faire ça avec ses parents, ce n'est pas évident. Moi, j'ai la chambre des parents, même mes grands-parents, qui étaient complètement open par rapport à ça. Ils vont pas du principe qu'un jour, on ne sera plus là. Donc, c'est bien de préparer ses arrières. Il y a des gens chez qui c'est impossible. Ils se croient immortels, je ne sais rien. Parler d'un divorce au moment où on se marie. C'est aussi pour ça qu'on fait un contrat de mariage. Évidemment, il y en a qui disent que ça va amener du mauvais karma que de parler d'un divorce éventuel. moi je pense au contraire Et c'est la même chose avec les assurances. Il y a des gens qui disent « je ne veux pas m'assurer, parce que si je m'assure, j'ai peur que ça m'arrive » . Enfin bref, ils sont comme ça. Non, le fait de penser consciemment à ce qui peut arriver permet fréquemment de réduire le risque. Et ne pas parler avec ton conjoint de questions financières, c'est quelque chose qui risque de revenir dans la figure, sachant que dans les statistiques sur les disputes en couple, les gens reviennent souvent en numéro 1.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, on oublie de… on n'y pense pas jusqu'à ce que ça t'arrive moi j'arrive à la fin on arrive bientôt à la fin de l'épisode est ce qu'il ya un autre sujet que tu veux qu'on aborde avant que je demande les derniers conseils et les trois conseils que tu donnerai aux français qui s'installe en allemagne et puis tu expliques un peu comment tu travailles comment te contacte non pas pas d'eau je pense qu'on a vu un

  • Speaker #0

    l'étendue un petit peu des problématiques pour les Français. Quels sont les trois conseils d'un Français qui arrive en Allemagne ? Un premier conseil, c'est s'intéresser à sa protection sociale. Ce n'est pas du tout la même chose qu'en France, c'est beaucoup moins bien qu'en France, mais il a des options, par exemple l'assurance maladie, on peut s'assurer de manière privée. Ce sont des choses qui sont à garder. Donc ça, c'est le premier conseil, s'intéresser à la protection sociale. Le deuxième, c'est s'intéresser aussi à sa fiscalité, ne pas être en mode victime. du système fiscal. Déjà faire des déclarations de revenus chaque année parce qu'on peut récupérer des impôts et puis mettre en place des systèmes qui vont réduire son impôt. La troisième chose c'est faire des choses. C'est pas dire je suis là tant que ça se passe et je fais rien. Faire des choses avec son patrimoine, créer un patrimoine. Si les Français d'Allemagne sont la population qui gagne le plus d'argent parmi tous ceux qui vivent en Allemagne, ne crée pas du patrimoine, qui le fera en fait ? Donc c'est quasi une obligation morale. que de le faire, que de s'y mettre. Et l'ignorance n'est pas une police d'assurance. C'est un garantie. C'est pas parce qu'on ne sait pas qu'on n'a pas le droit, on se renseigne. Une des meilleures manières de s'informer, c'est vraiment de me suivre sur LinkedIn. J'écris tous les jours sur l'Allemagne. Je crois que c'est comme ça aussi qu'on s'est rencontrés, Elisabeth. J'écris tous les jours sur l'Allemagne, sur la création du patrimoine en Allemagne, comment je vois les choses, certains événements micro, macro, ma vie, sur des choses que... que je rencontre. Donc ça permet d'avoir une base, de s'abonner à Manu's Elector, de visiter un webinaire que j'organise régulièrement et puis pas volontiers de faire rendez-vous avec moi ou quelqu'un de mon équipe. Comment se passe un conseil chez nous ? Assez classique, c'est la réglementation standard. En premier, on fait un bilan de situation, situation fiscale, financière, sociale. Dans un deuxième temps, ça débouche sur un conseil sur ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire avec des préconisations. On est régi nous selon le régime de commission de courtage. Il y a deux régimes en Allemagne, on peut soit être sur honoraires mais ça ne fait plus que 300 personnes et il y a 50 000 autres conseillers qui sont plutôt rémunérés par les sociétés partenaires, un peu comme ça se fait en France. Il faut faire attention à avoir des choses qui soient correctes en terme aussi de coûts mais ça nous on garantit qu'on a des choses complètement clean et faire. Donc, en tout cas... Voilà comment ça se passe. Puis après, on fait le suivi à long terme. Moi, j'ai des clients, ça fait 22 ans que je travaille avec eux. Ils ont commencé à 25 ans avec 10 000 euros sur le compte. Aujourd'hui, ils sont millionnaires. Et je pense que c'est comme ça que se passe un accompagnement. Voilà, n'hésitez pas à nous contacter. Même si vous vivez dans d'autres pays limite prof, on peut avoir des solutions en Allemagne, en France, adaptées aussi à des gens qui vivent en Europe.

  • Speaker #1

    À quel moment tu penses que c'est le meilleur moment pour commencer à être accompagné ? Quand on vient de m'installer en Allemagne, quand je commence à avoir des revenus plus importants, ou quand je prépare même mon retour en France ?

  • Speaker #0

    Au moment de préparer son retour en France, c'est un peu tard. C'est même trop tard. Nous, on ne s'occupe pas de ces gens-là. On ne peut pas, parce qu'on n'a rien à leur proposer. Il fallait préparer leurs finances avant. J'ai dit qu'on doit aller en mairie pour avoir le papier d'inscription. Le lendemain, on peut prendre rendez-vous. Dès le premier salaire, on peut se faire conseiller en Allemagne. Mais tu as raison. Le choix de sécurité sociale, le choix de sécurité sociale, tout un tas de trucs que va demander l'employeur. Ne serait-ce que s'assurer, assurer son appartement, ainsi de suite. Voilà, on crée un dégât des eaux chez soi, on a une facture de 30 000 euros sur le dos. Si on s'était assuré au premier jour, on n'aurait pas eu ce problème. C'est aussi des questions sur les choses de base que nous, on fait au cabinet. Les assurances de base, c'est partie de la concession d'un patrimoine. que de le protéger.

  • Speaker #1

    Et ça rejoint tout ce que tu nous as dit dans l'épisode d'aujourd'hui, qu'il faut prendre le contrôle dès le départ.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a souvent, ah, j'attends de gagner plus ou d'être riche pour me faire conseiller. Sauf que ça veut dire quoi, gagner plus, c'est combien ? À partir de quand ? Pour quelle situation familiale ? 3 000 euros quand on est célibataire, ce n'est pas pareil que quand on a deux enfants. Ça veut dire quoi ? Avoir plus d'argent, c'est combien plus ? Etc. Donc non, tout de suite.

  • Speaker #1

    Super, je te remercie Florian, j'ai adoré enregistrer cet épisode avec toi sur l'Allemagne. N'hésitez pas à nous dire en commentaire si vous voulez que Florian revienne sur un sujet plus spécifique sur l'Allemagne. N'oubliez pas de nous mettre 5 étoiles, ça nous aide à remonter dans les recherches, sur les plateformes de podcast et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.

Chapters

  • Comprendre la gestion de patrimoine des Français en Allemagne

    04:30

  • Les erreurs fréquentes dans la gestion de patrimoine

    06:19

  • Les différences fiscales entre la France et l’Allemagne

    08:34

  • Stratégies d’investissement pour les expatriés français

    10:57

  • Retraite et protection sociale en Allemagne

    13:21

  • Comprendre le système de retraite allemand

    21:39

  • L’importance d’une planification financière dès l’installation

    25:41

  • Gérer son patrimoine et ses investissements sur le long terme

    29:33

  • S’installer en Allemagne : mythe du court séjour et réalité de l’expatriation

    30:59

  • Mariage, contrats et protection du conjoint

    35:27

  • Les trois conseils clés pour les Français en Allemagne

    39:58

  • Comment se faire accompagner et à quel moment ?

    44:30

Share

Embed

You may also like