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Nouveau cap - Ils ont osé changer de métier !

#6 Mélanie, de l'audit à la ressourcerie sportive

#6 Mélanie, de l'audit à la ressourcerie sportive

22min |27/11/2024
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Nouveau cap - Ils ont osé changer de métier !

#6 Mélanie, de l'audit à la ressourcerie sportive

#6 Mélanie, de l'audit à la ressourcerie sportive

22min |27/11/2024
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Description

Nouveau cap, c’est un podcast dans lequel des Bretonnes et des Bretons nous racontent leur reconversion.  


Pour la saison 1, nous avons interrogé six personnes qui ont choisi de se reconvertir pour donner plus de sens à leur quotidien. Ils vont tout vous raconter : formation, finances, accompagnement, joies et peines, etc. Si leurs profils sont variés, ils ont tous un point commun : ils ont osé changer de métier et ne le regrettent pas ! 


Ce podcast est proposé par Idéo, le service public de l’orientation en Bretagne. 


Vous êtes au collège, au lycée, à l’université ou en école, parent, professeur ou en reconversion ? Idéo est là pour vous accompagner. Sur notre site, vous pourrez explorer les métiers et les formations, découvrir les lieux d’information les plus proches de chez vous ou les aides et financements dont vous pourriez bénéficier.


En savoir plus sur les aides dont Mélanie a pu bénéficier


Pour en savoir plus :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Après mon congé mat de mon deuxième, quand je retourne travailler, en fait, tout a changé. Et là, tous les jours, je me dis, mais je ne comprends pas pourquoi je viens travailler là. Je savais que je voulais plutôt être dans le milieu associatif, mais je ne savais pas exactement quoi, en fait. Il y a peut-être une porte qui va s'ouvrir, une opportunité qui va s'ouvrir, et c'est ce qui s'est passé.

  • Speaker #1

    Changer de cap, c'est embrasser l'avenir avec audace. Et si vous vous inspiriez de celles et ceux... qui ont osé franchir le pas vers une nouvelle vie professionnelle. Bienvenue dans Nouveau Cap, le podcast idéal qui explore les parcours de reconversion professionnelle. Je suis Pauline et je serai votre passeuse d'histoire dans cette aventure palpitante. Aujourd'hui, nous sommes à Rennes, dans le quartier de la Courouse, et je pars à la rencontre de Mélanie, qui a opéré un virage professionnel et personnel énorme il y a 4 ans, en passant du monde de la finance à la création d'une ressourcerie sportive.

  • Speaker #0

    L'espace commun, cuisine, cafette pour déjeuner. Une déco absolument magnifique. Elle a d'en montrer. Elle s'appelle Hector. Hector, exactement, qui veille sur la porte. Et puis notre petit tableau de qui est présent, qui est absent, qu'on puisse la voir. C'est très agréable. On essaye. On est une vingtaine.

  • Speaker #1

    Ça y est, Mélanie, on est assise. Tu m'as emmenée dans une petite pièce parce que c'est immense, en fait, ici, la ressourcerie.

  • Speaker #0

    Oui, alors ici, ce n'est pas que la ressourcerie dans laquelle je travaille, mais c'est tout un lieu un peu alternatif. Ça s'appelle les Halles en commun et on est une vingtaine de structures associatives dans un ancien site industriel. Alors,

  • Speaker #1

    je vais juste faire un tout petit point. Tu vis de nouveau en Bretagne où tu as grandi, mais tu as longtemps vécu à Paris. Oui. Et tu es mariée, tu as deux enfants. Comment te décrivent tes proches ?

  • Speaker #0

    Je pense quelqu'un de joyeuse, de motivée, d'enthousiaste.

  • Speaker #1

    C'est que des choses qui font plaisir. Oui. J'ai envie de te connaître. Ok. Alors, ton parcours professionnel, tu avais tracé un destin assez net, assez précis. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi, comment, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Je me suis plutôt laissée porter, on va dire, par les opportunités ou les facilités, les portes ouvertes de la... de la vie, j'ai été à la fac de Rennes 2, et puis après, une école de commerce. Mais on va dire que je ne me suis jamais fondamentalement posée la question de ce que je voulais faire dans la vie. C'était plutôt ce que j'aimais bien au jour le jour, là où j'étais bonne, et puis du coup, quelles opportunités s'ouvraient à moi.

  • Speaker #1

    Tu as fait cette école de commerce. Quand tu sors de l'école de commerce, tu te déménages à Paris pour le travail ?

  • Speaker #0

    J'avais commencé mes études à Rennes, à l'université de Rennes 2, pour travailler, pour passer quatre ans à Rennes, avant ensuite de déménager à Paris. J'ai commencé mon premier emploi, c'était de l'audit financier, dans un grand cabinet d'audit financier pendant 4 ans. Puis j'avais un petit peu fait le tour, donc j'ai souhaité rentrer au sein d'une entreprise en interne, d'abord à Dinard et puis ensuite à Paris. Donc en effet, au sein d'une grande entreprise industrielle, contrôle de gestion, reporting financier. Et t'étais heureuse ? Oui, j'étais heureuse. C'était une entreprise relativement... En tout cas, le site dans lequel j'étais relativement à taille humaine, il y avait une bonne ambiance entre les collègues. Donc, plutôt un cadre de vie tout à fait agréable pour un jeune couple, jeune cadre dynamique, comme on dit. Là, on est en 2013. On déménage à Paris en 2013. Et je suis tombée enceinte début 2014. D'accord. En effet.

  • Speaker #1

    Parce que ça a joué un rôle quand même, ta grossesse, dans tes choix, dans tes enfants.

  • Speaker #0

    Oui, la naissance de mes enfants a joué un rôle dans mes choix au fur et à mesure de vie, personnelle et professionnelle ensuite.

  • Speaker #1

    Parce qu'à un moment, tu as un déclic. Ça, c'est en quelle année à peu près ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est après la naissance de ma fille, après ma première grossesse, mais plutôt après sa naissance quand elle est petite. C'est plutôt l'alimentation qui vient déjà un petit peu. On a plutôt une alimentation saine dans la famille. Mais encore plus, là, il y a déjà le choix de l'alimentation biologique. Quand on cuisine pour son enfant, on fait attention à ce qu'on lui donne. Après, on peut ou on ne peut pas, mais moi, j'avais la possibilité de faire attention à ça et ça m'a importé. Et puis du coup, tout ce qui est autour de la santé, de l'écologie, donc aussi s'approvisionner en vrac, c'est de réduire les emballages. Il y a eu un déclic plutôt écologique à ce moment-là. sur la commune des Allants communs. L'espace commun, cuisine, café pour déjeuner. 18 poubelles. Eh bien, 18 poubelles. Eh bien, écoute, non, zéro maintenant, parce que justement, les poubelles, c'est un sujet quand on est en commun. Et s'il n'y a pas de responsable, les choses débordent, ne sont pas jetées. Donc, on a plutôt décidé de justement enlever les poubelles communes et que chaque structure doit gérer ses poubelles. On est quand même sur... un endroit qui se veut de l'économie circulaire et de l'économie sociale et solidaire. Et à mettre des poubelles, ça encourage à jeter des choses, alors que du coup... Et ça ne responsabilise pas sur sa quantité de déchets. Donc là, on est plutôt... Il y a du compost. Il y a du compost, bah oui, ça quand même, voilà. Mais après, sur tout ce qui est poubelle... C'est pas de la poubelle. C'est pas de la poubelle. C'est du biodéchet, c'est collecté par Rennes du Compost, qui l'amène sur leur lieu de compostage, juste à côté de la Basse-Cour. Justement, du jardin des mille-pars.

  • Speaker #1

    Donc... Tu commences à te faire ces réflexions-là, à travailler justement sur cette autre partie de ta vie, donc ça c'est plus personnel. Et pourquoi ça rentre dans le pro ?

  • Speaker #0

    Ça rentre plutôt après la naissance de mon deuxième enfant. Donc 2017, on a un petit garçon. Et en même temps, dans ma boîte, il y a eu des changements organisationnels qui font qu'après mon congé mat de mon deuxième, quand je retourne travailler, en fait, tout a changé. Beaucoup de choses ont changé et donc je ne m'y retrouve plus trop. Et là, tous les jours, je me dis, je ne comprends pas pourquoi je viens travailler là. Donc, je repars en congé parental. Et c'est là que vraiment, je me dis, mais qu'est-ce que je leur montre aussi à mes enfants au niveau professionnel ? On a transitionné au niveau familial, on utilise des couches lavables, en effet. On tente un maximum le zéro déchet. On n'est jamais vraiment zéro déchet, mais on tente au maximum. On prend le train, on est à vélo. Et côté pro, à la fois le métier que je fais en lui-même, bon, au contrôle financier, on peut faire ça un peu partout, mais le temps qu'on y passe, ce qu'on transmet en termes de valeurs, travail, de sociétal, etc. Donc là, c'est plus là où je me dis, mais en fait, je ne vais pas pouvoir revenir travailler comme avant, après cette coupure, quoi, en fait. Et plein de rencontres, de parcours différents aussi. D'autres mamans qui font l'école à la maison, qui ont fait des choix différents. et qui éveillent, on va dire, mon esprit critique.

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc, tu commences à réfléchir à l'après, à en parler avec ton conjoint ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Pendant mon congé parental, on commence à réfléchir. Je commence à réfléchir à ce qui pourrait m'intéresser. On sait qu'on veut quitter Paris en 2020. C'est notre objectif.

  • Speaker #1

    Tu as un projet précis ou non ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Parce que j'imagine qu'il y a des freins à ce moment-là. Est-ce qu'il y a des freins financiers ? Parce que vous gagnez bien votre vie et là, ça va changer complètement votre niveau de vie.

  • Speaker #0

    Alors, le frein financier à ce moment-là, pas tant que ça, parce que... Je ne réalise pas quand on monte un projet, en effet, je pense qu'il y a les premiers mois où tu ne te payes pas. À ce moment-là, ce n'est pas ce principal frein-là, c'est plutôt le rythme de vie.

  • Speaker #1

    Et comment tu amorces cette transition ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, finalement, il ne se passe pas grand-chose, si ce n'est que mon congé parental d'un an se termine, la procédure pour retourner travailler recommence. Là, il y a autre chose qui se passe, c'est que l'organisation dans laquelle je travaille a encore changé pendant mon congé parental. double réorganisation, et donc mon poste que j'avais avant n'existe plus, et il y a une rupture conventionnelle collective. Donc là, moi, je me dis, très bien, je vais bénéficier de cette rupture conventionnelle collective. Je dois quand même retourner travailler le temps de la procédure de rupture conventionnelle collective, et en fait, gros coup de massue, ma demande de rupture conventionnelle collective est refusée. Il se trouve que l'organisation, il y avait eu trop de départs, finalement, ils se sont un peu pris les pieds dans le tapis, et donc... Ils ne peuvent pas faire partir tous les gens qu'ils demandent. Il y a déjà trop de gens qui sont partis. C'est un peu dur pour moi d'encaisser ça. Parce que toi,

  • Speaker #1

    tu es déjà partie dans ta vie. Oui,

  • Speaker #0

    je suis déjà partie. Et puis, on me propose, on me dit, il y a un poste qui correspond un petit peu à ce que tu faisais avant, qui correspond à tes compétences, etc. Donc, en fait, nous, on a besoin de toi sur ce poste-là. Donc, je sais et je leur dis, à ma moitié, je leur dis, mais moi, été 2020, je quitte Paris pour revenir à Rennes. Franchement, je ne vais bosser avec aucune... Aucune envie, aucun intérêt, mais pas de mal-être non plus. L'équipe est pas mal, je fais ce qu'on me dit. Bon, voilà, bon an, mal an, le temps passe. Et puis le Covid, de toute façon, arrive mars 2020. On est confinés. Et là aussi, c'est assez confortable parce que finalement, mon employeur me laisse organiser mon emploi du temps comme bon me semble. Donc un peu l'idée de dire, OK, on va laisser passer ça tranquille. On va aller s'installer à Rennes, on va trouver une maison. Et puis le changement professionnel, il se fera plus tard, quoi. Au moment de signer mon avenant de télétravail pour les mois à venir, ils m'informent que ce sera pour quatre mois. Et c'est tout. Donc, de septembre à décembre. Et là, moi, je dis non, mais je ne comprends pas, en fait. Ça fait sept ans que je suis dans la boîte, je suis en CDI. Vous m'avez mis sur ce poste l'année dernière. Vous aviez accepté les conditions de télétravail. Je comprends finalement qu'ils ont changé d'avis, etc. Donc, on réentame une discussion de rupture conventionnelle individuelle cette fois. Mais c'est peut-être l'opportunité que j'attendais. Et je commence à regarder les emplois à Rennes. Et là, du coup, ça fait tilt aussi. Je me dis, ah, en fait, je pourrais faire ce que je fais, mais dans une entreprise qui a plus de sens, qui a un objectif qui est différent de l'industrie, de la production, etc. J'entame une réflexion personnelle avec un organisme de formation et d'accompagnement à la transition écologique qui s'appelle Edeni, qui est basé à Paris. Je fais un petit atelier où je travaille sur mon ikigai. Mon ikigai, c'est un outil japonais à la base où on va mettre en corrélation ce qu'on aime faire, ce pour quoi on est doué, ce pour quoi la société peut nous payer, ce pour quoi on peut être payé, ce dont la société a besoin. Et en croisant tout ça, on trouve un petit peu son... Le cœur de ces quatre cercles, je travaille là-dessus, ça m'ouvre des idées. Et mon idée à ce moment-là, c'est de travailler au contact d'enfants, dans la transition écologique, dans la sensibilisation à l'environnement auprès d'enfants. C'est avec cette idée-là que je pars début 2021. Mais en n'ayant aucun réseau, justement, à Rennes, aucune connaissance de ce qui se fait, de comment ça se passe, etc. Donc en fait, j'ai cette idée, mais comment la mettre en œuvre ? Et puis, je continue à travailler en télétravail jusqu'à mars 2021. Je me forme aussi à la transition écologique, ambassadeur de la transition écologique auprès des dénis. Voilà, rupture conventionnelle se passe. Je commence ma période de chômage, mais en fait, on est à l'approche de l'été. C'est à partir de septembre 2021 que là, je me dis, OK, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, j'ai cette idée toujours de transition environnementale auprès des enfants. J'ai adhéré à l'association Zéro Déchet. Zero Waste Pays de Rennes, qui est une association qui promeut la réduction des déchets, en l'occurrence sur le territoire de Rennes. Là, je commence à tisser un petit peu des contacts. Je découvre une autre association qui fait justement de la sensibilisation à l'environnement dans le milieu scolaire. Et donc, à partir de septembre 2021, je suis bénévole dans cette association et je vais, sur du temps périscolaire, animer des petits ateliers auprès d'enfants, une à deux fois par semaine.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu ressens ? Tu te sens plus à ta place à ce moment-là, à cet endroit-là que dans ton travail ?

  • Speaker #0

    Oui, je me sens utile, en fait. Je me sens utile à la société, ça me motive beaucoup plus. Et donc, en fait, c'est par le biais du bénévolat que, finalement, le réseau se tisse comme ça. C'est un petit monde, en fait, finalement, ce monde qu'à l'époque, je ne savais pas comment ça s'appelait, mais aussi l'ESS, l'économie sociale et solidaire. Donc, c'est par le biais du bénévolat que je fais aussi à l'équipière. Je suis, en fait, un peu les annonces de bénévolat. Il y a des applications, des sites internet qui regroupent un petit peu ces informations-là. Je viens aussi faire du bénévolat à l'équipière, à la ressourcerie, qui vient d'ouvrir septembre 2021, première boutique. Et donc, Estelle, qui a fondé l'association, a besoin de personnes bénévoles pour le tri, le nettoyage de matériel de sport, etc.

  • Speaker #2

    Là,

  • Speaker #3

    on est en train de réceptionner des dons de particuliers. Donc, vous voyez tout ce qu'il y a dans ce chariot. Ce sont des gens qui sont venus au magasin et qui nous ont remis. Donc, on va les peser et ensuite les nettoyer pour les remettre à disposition dans le magasin.

  • Speaker #1

    Et là, c'est quoi ?

  • Speaker #3

    Ce sont des skis. Là, vous avez une crottinette, vous avez des chaussures de ski, vous avez des rollers. On pèse par catégorie, fitness, mer, multisport, etc. Et ensuite, c'est nettoyer et tout ce qui est présentable, en définitive, est mis dans le magasin.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire exactement ce que fait l'équipière ?

  • Speaker #0

    Oui, l'équipière, c'est une association à loi 1901, à but non lucratif, qui a pour activité d'être une ressourcerie sportive. Donc, le principe d'une ressourcerie, c'est de collecter sous forme de dons du matériel. Nous, on est spécialisés dans le sport, donc on collecte sous forme de dons du matériel de sport uniquement auprès de particuliers. qui peuvent venir déposer à la boutique des équipements, accessoires et vêtements de sport qu'ils n'utilisent plus. Auprès de déchetteries aussi, on est en partenariat avec la collectivité. Donc à Rennes, on a la chance d'avoir une métropole, une collectivité qui porte beaucoup ces sujets-là. Donc il y a des caissons dédiés dans les déchetteries pour les particuliers, au matériel qui peut être réemployé et qui est redistribué aux associations locales. Et puis auprès de partenaires, clubs de sport, entreprises, établissements scolaires, tous ceux qui veulent bien faire des collectes. On nettoie, on trie, on vérifie tout ce matériel de sport pour vérifier qu'il est bien en état d'être réemployé. Et on le met en vente à petit prix dans la boutique Solidaire, qui est maintenant dans le quartier de la Courouse à Rennes ou à l'Encomun, pour rendre le sport accessible à toutes et à tous. Aujourd'hui, il y a des gens qui ne peuvent pas se permettre de pratiquer du sport à cause de l'équipement, du coût de l'équipement. Et puis, l'impact environnemental de la pratique sportive de par l'achat d'équipements neufs. et le renouvellement peut-être trop fréquent d'équipements sportifs. Donc ce sont ces deux axes-là qu'on promeut.

  • Speaker #1

    Et donc aujourd'hui, tu es coordinatrice à l'équipière.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui s'est passé entre je suis bénévole je travaille encore en télétravail avec Paris et je suis coordinatrice à l'équipière

  • Speaker #0

    J'ai été bénévole une fois que mon télétravail avec Paris s'était arrêté. Donc j'ai commencé toutes ces actions de bénévole, une fois que j'étais vraiment libérée de mon contrat avec Paris. On est actuellement deux coordinatrices ensemble de l'association. Mais à cette époque-là, fin 2021, elle est toute seule, elle est en train de monter l'association, la boutique vient d'ouvrir. Et puis en discutant, moi je lui fais part de mon projet de reconversion que je suis justement en recherche. Et que du coup, je peux, au-delà de trier, je vais être un peu caricaturale, mais de nettoyer les rollers. J'ai d'autres choses que je peux aussi apporter à l'association. Et donc en effet, elle me propose fin 2021 de la rejoindre dans l'équipe. Pas salariée, parce qu'à ce moment-là, en effet, l'association est trop petite pour pouvoir proposer un poste salarié, mais de venir monter le projet avec elle, apporter le projet avec elle à partir de début 2022. Ce que j'accepte, en effet, en disant oui, ça m'intéresse je viens deux, trois jours par semaine sur les six premiers mois de l'année, pour valiser que ça m'intéresse, que ça se passe bien entre nous. On se décide un peu avant six mois. Au bout de deux mois, on sait déjà. Mais donc, je suis toujours bénévole. Enfin, je suis au chômage à ce moment-là. Donc, en tant que porteuse de projet, c'est quelque chose qui se fait souvent. Les personnes qui montent un projet, j'ai envie de dire, malheureusement, il faut une source de revenus à côté. Ça, c'est tout 2022. À partir de septembre 2022, je suis encore plus présente. Donc là, je fais quatre jours par semaine, qui est toujours mon rythme actuel. Je suis toujours à 80 maintenant, même en tant que salariée. Donc, en fait, je suis vraiment, on va dire, à temps plein. En tout cas, c'est mon emploi unique. Je suis vraiment uniquement dédiée à l'équipière à partir de septembre 2022. Et parallèlement à ça, je suis quand même suivie par Pôle emploi qui me glisse à l'oreille que peut-être ça peut être l'occasion de faire une formation. Donc, c'est ce qui se passe. Courant 2022, on se dit, bah oui, tiens, comment ? Là, j'amorce une reconversion. Je vais acquérir l'expérience de ce que je fais à l'équipière. Mais comment je valide ça avec un diplôme, une formation, quelle qu'elle soit ? Donc je trouve une formation qui s'appelle Dirigeant d'entreprise de l'économie sociale et solidaire qui est dispensée dans un organisme de formation à Rennes et qui colle exactement aux missions que j'ai ou que j'aurai au sein de l'équipière. Ce qui fait que début 2023, je signe un contrat de professionnalisation avec l'équipière pour commencer ma formation, cette formation-là, en mars 2023. Les bénévoles aujourd'hui, ils ne peuvent pas forcément s'engager. Tous les lundis à 17h30, il y a une nouvelle forme de bénévolat qui existe.

  • Speaker #1

    Une sorte d'agence d'intérim des bénévoles.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Et donc, les gens peuvent s'inscrire une fois chez nous et ne jamais revenir, ou s'inscrire toutes les semaines, ou s'inscrire une fois avec ce site, et puis après, du coup, ils passent en direct avec nous, ou venir pendant trois mois, puis après, ils retrouvent un emploi, ils retrouvent une formation, ils retournent dans une école. Ça peut faire peur,

  • Speaker #1

    on peut se dire, attends, si j'y vais, je m'engage.

  • Speaker #0

    Exactement. Voilà, je ne vais pas citer d'associations, mais il y a des associations qui ont un fonctionnement différent, qui ne fonctionnent peut-être qu'avec des bénévoles et qui ont absolument besoin d'un engagement pour les 10 mois, en effet, le lundi à 17h. Il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent compter sur ces personnes-là. Ce n'est pas notre cas, on arrive toujours à équilibrer. Et au contraire, on va favoriser plutôt cette mixité au sein des bénévoles pour en faire un lieu d'échange, un lieu de vie, un lieu de rencontre aussi.

  • Speaker #1

    Alors... C'est génial du coup, parce que ça aboutit à un emploi. Tu m'as confié que financièrement, tu as perdu la moitié de ton ancien salaire. Comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    Jusqu'à aujourd'hui, j'arrivais à bénéficier encore, j'avais encore mes allocations chômage. Donc j'étais, on va dire, à moitié payée par l'équipière, à moitié payée par mes allocations chômage, puisque comme mon revenu précédent était plus élevé que mon revenu actuel, j'ai pu bénéficier de ça. Pour ne rien te cacher, ça va s'arrêter ce mois-ci. Ce qui fait que j'avais entre guillemets perdu qu'un tiers encore de mon ancien salaire. Et là, en effet, je vais en perdre une bonne moitié, c'est ça. Mon conjoint a un bon revenu, donc on vit tout à fait correctement avec son salaire. Et ce que j'avais jusqu'à aujourd'hui, à partir du mois de mai, là, je pense qu'il va falloir qu'on fasse un peu plus attention.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu es plus heureuse ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ce que je me suis vraiment dit. Je savais en fait que j'allais perdre en salaire. Mais vraiment, je viens travailler et j'en parle à mes enfants, à mes amis, à ma famille avec beaucoup plus de passion et d'envie. Et je sais pourquoi je suis là, en fait. Aujourd'hui, oui, c'est un choix qui a été complètement...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la panique,

  • Speaker #0

    là. Non, ce n'est pas la panique.

  • Speaker #1

    Maintenant, j'aimerais que tu parles aux auditeurs qui ont écouté tout cet épisode hyper inspirant avec toi. Est-ce que tu peux leur donner... Un conseil, il y en aura dans chaque épisode, pour ceux qui veulent se lancer dans cette grande histoire de la reconversion.

  • Speaker #0

    Alors, ça ne va peut-être pas être facile. Tout le monde n'a peut-être pas la possibilité de le faire, mais peut-être prendre le temps, finalement. Parce que, sauf si on a une idée vraiment hyper précise, ce qui n'était pas mon cas, mais prendre le temps de réfléchir, de tester. De se former, de s'informer.

  • Speaker #1

    C'est un très bon conseil de prendre le temps. Merci Mélanie pour ce partage d'expérience et de vie. En fait, la reconversion, ça touche aussi la vie intime. Donc merci de nous avoir tout raconté. Et maintenant, je ne sais pas, on va visiter la ressourcerie avec les cires.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci Pauline.

  • Speaker #1

    Je suis trop contente, j'ai trouvé la casquette de mes rêves là. Enfin, pour mon fils.

  • Speaker #0

    Pour ton fils, j'espère qu'il sera aussi content que toi.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper bon. Il ne sait pas encore lire, il a deux ans et demi, mais interdiction de me gronder. Je pense que ça lui ira jusqu'à ses six ans.

  • Speaker #0

    Du coup, ça va faire deux euros, s'il te plaît, par carte.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    s'il vous plaît.

  • Speaker #1

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode de Nouveau Cap. J'espère que vous avez passé un beau moment. Ce podcast vous est proposé par IDEO, le service public de l'orientation en Bretagne. IDEO vous accompagne dans vos aventures professionnelles, que vous soyez collégien, lycéen, apprenti, étudiant et adulte en recherche d'emploi ou en reconversion. Le site ideo.bretagne.bzh vous offre des informations essentielles sur les métiers, les formations, les aides, les financements et les lieux d'information. N'oubliez pas que chaque pas vers le changement est une occasion de grandir et de se réaliser pleinement. Alors restez à l'écoute pour de nouvelles histoires inspirantes sur Nouveau Cap.

Description

Nouveau cap, c’est un podcast dans lequel des Bretonnes et des Bretons nous racontent leur reconversion.  


Pour la saison 1, nous avons interrogé six personnes qui ont choisi de se reconvertir pour donner plus de sens à leur quotidien. Ils vont tout vous raconter : formation, finances, accompagnement, joies et peines, etc. Si leurs profils sont variés, ils ont tous un point commun : ils ont osé changer de métier et ne le regrettent pas ! 


Ce podcast est proposé par Idéo, le service public de l’orientation en Bretagne. 


Vous êtes au collège, au lycée, à l’université ou en école, parent, professeur ou en reconversion ? Idéo est là pour vous accompagner. Sur notre site, vous pourrez explorer les métiers et les formations, découvrir les lieux d’information les plus proches de chez vous ou les aides et financements dont vous pourriez bénéficier.


En savoir plus sur les aides dont Mélanie a pu bénéficier


Pour en savoir plus :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Après mon congé mat de mon deuxième, quand je retourne travailler, en fait, tout a changé. Et là, tous les jours, je me dis, mais je ne comprends pas pourquoi je viens travailler là. Je savais que je voulais plutôt être dans le milieu associatif, mais je ne savais pas exactement quoi, en fait. Il y a peut-être une porte qui va s'ouvrir, une opportunité qui va s'ouvrir, et c'est ce qui s'est passé.

  • Speaker #1

    Changer de cap, c'est embrasser l'avenir avec audace. Et si vous vous inspiriez de celles et ceux... qui ont osé franchir le pas vers une nouvelle vie professionnelle. Bienvenue dans Nouveau Cap, le podcast idéal qui explore les parcours de reconversion professionnelle. Je suis Pauline et je serai votre passeuse d'histoire dans cette aventure palpitante. Aujourd'hui, nous sommes à Rennes, dans le quartier de la Courouse, et je pars à la rencontre de Mélanie, qui a opéré un virage professionnel et personnel énorme il y a 4 ans, en passant du monde de la finance à la création d'une ressourcerie sportive.

  • Speaker #0

    L'espace commun, cuisine, cafette pour déjeuner. Une déco absolument magnifique. Elle a d'en montrer. Elle s'appelle Hector. Hector, exactement, qui veille sur la porte. Et puis notre petit tableau de qui est présent, qui est absent, qu'on puisse la voir. C'est très agréable. On essaye. On est une vingtaine.

  • Speaker #1

    Ça y est, Mélanie, on est assise. Tu m'as emmenée dans une petite pièce parce que c'est immense, en fait, ici, la ressourcerie.

  • Speaker #0

    Oui, alors ici, ce n'est pas que la ressourcerie dans laquelle je travaille, mais c'est tout un lieu un peu alternatif. Ça s'appelle les Halles en commun et on est une vingtaine de structures associatives dans un ancien site industriel. Alors,

  • Speaker #1

    je vais juste faire un tout petit point. Tu vis de nouveau en Bretagne où tu as grandi, mais tu as longtemps vécu à Paris. Oui. Et tu es mariée, tu as deux enfants. Comment te décrivent tes proches ?

  • Speaker #0

    Je pense quelqu'un de joyeuse, de motivée, d'enthousiaste.

  • Speaker #1

    C'est que des choses qui font plaisir. Oui. J'ai envie de te connaître. Ok. Alors, ton parcours professionnel, tu avais tracé un destin assez net, assez précis. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi, comment, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Je me suis plutôt laissée porter, on va dire, par les opportunités ou les facilités, les portes ouvertes de la... de la vie, j'ai été à la fac de Rennes 2, et puis après, une école de commerce. Mais on va dire que je ne me suis jamais fondamentalement posée la question de ce que je voulais faire dans la vie. C'était plutôt ce que j'aimais bien au jour le jour, là où j'étais bonne, et puis du coup, quelles opportunités s'ouvraient à moi.

  • Speaker #1

    Tu as fait cette école de commerce. Quand tu sors de l'école de commerce, tu te déménages à Paris pour le travail ?

  • Speaker #0

    J'avais commencé mes études à Rennes, à l'université de Rennes 2, pour travailler, pour passer quatre ans à Rennes, avant ensuite de déménager à Paris. J'ai commencé mon premier emploi, c'était de l'audit financier, dans un grand cabinet d'audit financier pendant 4 ans. Puis j'avais un petit peu fait le tour, donc j'ai souhaité rentrer au sein d'une entreprise en interne, d'abord à Dinard et puis ensuite à Paris. Donc en effet, au sein d'une grande entreprise industrielle, contrôle de gestion, reporting financier. Et t'étais heureuse ? Oui, j'étais heureuse. C'était une entreprise relativement... En tout cas, le site dans lequel j'étais relativement à taille humaine, il y avait une bonne ambiance entre les collègues. Donc, plutôt un cadre de vie tout à fait agréable pour un jeune couple, jeune cadre dynamique, comme on dit. Là, on est en 2013. On déménage à Paris en 2013. Et je suis tombée enceinte début 2014. D'accord. En effet.

  • Speaker #1

    Parce que ça a joué un rôle quand même, ta grossesse, dans tes choix, dans tes enfants.

  • Speaker #0

    Oui, la naissance de mes enfants a joué un rôle dans mes choix au fur et à mesure de vie, personnelle et professionnelle ensuite.

  • Speaker #1

    Parce qu'à un moment, tu as un déclic. Ça, c'est en quelle année à peu près ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est après la naissance de ma fille, après ma première grossesse, mais plutôt après sa naissance quand elle est petite. C'est plutôt l'alimentation qui vient déjà un petit peu. On a plutôt une alimentation saine dans la famille. Mais encore plus, là, il y a déjà le choix de l'alimentation biologique. Quand on cuisine pour son enfant, on fait attention à ce qu'on lui donne. Après, on peut ou on ne peut pas, mais moi, j'avais la possibilité de faire attention à ça et ça m'a importé. Et puis du coup, tout ce qui est autour de la santé, de l'écologie, donc aussi s'approvisionner en vrac, c'est de réduire les emballages. Il y a eu un déclic plutôt écologique à ce moment-là. sur la commune des Allants communs. L'espace commun, cuisine, café pour déjeuner. 18 poubelles. Eh bien, 18 poubelles. Eh bien, écoute, non, zéro maintenant, parce que justement, les poubelles, c'est un sujet quand on est en commun. Et s'il n'y a pas de responsable, les choses débordent, ne sont pas jetées. Donc, on a plutôt décidé de justement enlever les poubelles communes et que chaque structure doit gérer ses poubelles. On est quand même sur... un endroit qui se veut de l'économie circulaire et de l'économie sociale et solidaire. Et à mettre des poubelles, ça encourage à jeter des choses, alors que du coup... Et ça ne responsabilise pas sur sa quantité de déchets. Donc là, on est plutôt... Il y a du compost. Il y a du compost, bah oui, ça quand même, voilà. Mais après, sur tout ce qui est poubelle... C'est pas de la poubelle. C'est pas de la poubelle. C'est du biodéchet, c'est collecté par Rennes du Compost, qui l'amène sur leur lieu de compostage, juste à côté de la Basse-Cour. Justement, du jardin des mille-pars.

  • Speaker #1

    Donc... Tu commences à te faire ces réflexions-là, à travailler justement sur cette autre partie de ta vie, donc ça c'est plus personnel. Et pourquoi ça rentre dans le pro ?

  • Speaker #0

    Ça rentre plutôt après la naissance de mon deuxième enfant. Donc 2017, on a un petit garçon. Et en même temps, dans ma boîte, il y a eu des changements organisationnels qui font qu'après mon congé mat de mon deuxième, quand je retourne travailler, en fait, tout a changé. Beaucoup de choses ont changé et donc je ne m'y retrouve plus trop. Et là, tous les jours, je me dis, je ne comprends pas pourquoi je viens travailler là. Donc, je repars en congé parental. Et c'est là que vraiment, je me dis, mais qu'est-ce que je leur montre aussi à mes enfants au niveau professionnel ? On a transitionné au niveau familial, on utilise des couches lavables, en effet. On tente un maximum le zéro déchet. On n'est jamais vraiment zéro déchet, mais on tente au maximum. On prend le train, on est à vélo. Et côté pro, à la fois le métier que je fais en lui-même, bon, au contrôle financier, on peut faire ça un peu partout, mais le temps qu'on y passe, ce qu'on transmet en termes de valeurs, travail, de sociétal, etc. Donc là, c'est plus là où je me dis, mais en fait, je ne vais pas pouvoir revenir travailler comme avant, après cette coupure, quoi, en fait. Et plein de rencontres, de parcours différents aussi. D'autres mamans qui font l'école à la maison, qui ont fait des choix différents. et qui éveillent, on va dire, mon esprit critique.

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc, tu commences à réfléchir à l'après, à en parler avec ton conjoint ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Pendant mon congé parental, on commence à réfléchir. Je commence à réfléchir à ce qui pourrait m'intéresser. On sait qu'on veut quitter Paris en 2020. C'est notre objectif.

  • Speaker #1

    Tu as un projet précis ou non ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Parce que j'imagine qu'il y a des freins à ce moment-là. Est-ce qu'il y a des freins financiers ? Parce que vous gagnez bien votre vie et là, ça va changer complètement votre niveau de vie.

  • Speaker #0

    Alors, le frein financier à ce moment-là, pas tant que ça, parce que... Je ne réalise pas quand on monte un projet, en effet, je pense qu'il y a les premiers mois où tu ne te payes pas. À ce moment-là, ce n'est pas ce principal frein-là, c'est plutôt le rythme de vie.

  • Speaker #1

    Et comment tu amorces cette transition ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, finalement, il ne se passe pas grand-chose, si ce n'est que mon congé parental d'un an se termine, la procédure pour retourner travailler recommence. Là, il y a autre chose qui se passe, c'est que l'organisation dans laquelle je travaille a encore changé pendant mon congé parental. double réorganisation, et donc mon poste que j'avais avant n'existe plus, et il y a une rupture conventionnelle collective. Donc là, moi, je me dis, très bien, je vais bénéficier de cette rupture conventionnelle collective. Je dois quand même retourner travailler le temps de la procédure de rupture conventionnelle collective, et en fait, gros coup de massue, ma demande de rupture conventionnelle collective est refusée. Il se trouve que l'organisation, il y avait eu trop de départs, finalement, ils se sont un peu pris les pieds dans le tapis, et donc... Ils ne peuvent pas faire partir tous les gens qu'ils demandent. Il y a déjà trop de gens qui sont partis. C'est un peu dur pour moi d'encaisser ça. Parce que toi,

  • Speaker #1

    tu es déjà partie dans ta vie. Oui,

  • Speaker #0

    je suis déjà partie. Et puis, on me propose, on me dit, il y a un poste qui correspond un petit peu à ce que tu faisais avant, qui correspond à tes compétences, etc. Donc, en fait, nous, on a besoin de toi sur ce poste-là. Donc, je sais et je leur dis, à ma moitié, je leur dis, mais moi, été 2020, je quitte Paris pour revenir à Rennes. Franchement, je ne vais bosser avec aucune... Aucune envie, aucun intérêt, mais pas de mal-être non plus. L'équipe est pas mal, je fais ce qu'on me dit. Bon, voilà, bon an, mal an, le temps passe. Et puis le Covid, de toute façon, arrive mars 2020. On est confinés. Et là aussi, c'est assez confortable parce que finalement, mon employeur me laisse organiser mon emploi du temps comme bon me semble. Donc un peu l'idée de dire, OK, on va laisser passer ça tranquille. On va aller s'installer à Rennes, on va trouver une maison. Et puis le changement professionnel, il se fera plus tard, quoi. Au moment de signer mon avenant de télétravail pour les mois à venir, ils m'informent que ce sera pour quatre mois. Et c'est tout. Donc, de septembre à décembre. Et là, moi, je dis non, mais je ne comprends pas, en fait. Ça fait sept ans que je suis dans la boîte, je suis en CDI. Vous m'avez mis sur ce poste l'année dernière. Vous aviez accepté les conditions de télétravail. Je comprends finalement qu'ils ont changé d'avis, etc. Donc, on réentame une discussion de rupture conventionnelle individuelle cette fois. Mais c'est peut-être l'opportunité que j'attendais. Et je commence à regarder les emplois à Rennes. Et là, du coup, ça fait tilt aussi. Je me dis, ah, en fait, je pourrais faire ce que je fais, mais dans une entreprise qui a plus de sens, qui a un objectif qui est différent de l'industrie, de la production, etc. J'entame une réflexion personnelle avec un organisme de formation et d'accompagnement à la transition écologique qui s'appelle Edeni, qui est basé à Paris. Je fais un petit atelier où je travaille sur mon ikigai. Mon ikigai, c'est un outil japonais à la base où on va mettre en corrélation ce qu'on aime faire, ce pour quoi on est doué, ce pour quoi la société peut nous payer, ce pour quoi on peut être payé, ce dont la société a besoin. Et en croisant tout ça, on trouve un petit peu son... Le cœur de ces quatre cercles, je travaille là-dessus, ça m'ouvre des idées. Et mon idée à ce moment-là, c'est de travailler au contact d'enfants, dans la transition écologique, dans la sensibilisation à l'environnement auprès d'enfants. C'est avec cette idée-là que je pars début 2021. Mais en n'ayant aucun réseau, justement, à Rennes, aucune connaissance de ce qui se fait, de comment ça se passe, etc. Donc en fait, j'ai cette idée, mais comment la mettre en œuvre ? Et puis, je continue à travailler en télétravail jusqu'à mars 2021. Je me forme aussi à la transition écologique, ambassadeur de la transition écologique auprès des dénis. Voilà, rupture conventionnelle se passe. Je commence ma période de chômage, mais en fait, on est à l'approche de l'été. C'est à partir de septembre 2021 que là, je me dis, OK, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, j'ai cette idée toujours de transition environnementale auprès des enfants. J'ai adhéré à l'association Zéro Déchet. Zero Waste Pays de Rennes, qui est une association qui promeut la réduction des déchets, en l'occurrence sur le territoire de Rennes. Là, je commence à tisser un petit peu des contacts. Je découvre une autre association qui fait justement de la sensibilisation à l'environnement dans le milieu scolaire. Et donc, à partir de septembre 2021, je suis bénévole dans cette association et je vais, sur du temps périscolaire, animer des petits ateliers auprès d'enfants, une à deux fois par semaine.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu ressens ? Tu te sens plus à ta place à ce moment-là, à cet endroit-là que dans ton travail ?

  • Speaker #0

    Oui, je me sens utile, en fait. Je me sens utile à la société, ça me motive beaucoup plus. Et donc, en fait, c'est par le biais du bénévolat que, finalement, le réseau se tisse comme ça. C'est un petit monde, en fait, finalement, ce monde qu'à l'époque, je ne savais pas comment ça s'appelait, mais aussi l'ESS, l'économie sociale et solidaire. Donc, c'est par le biais du bénévolat que je fais aussi à l'équipière. Je suis, en fait, un peu les annonces de bénévolat. Il y a des applications, des sites internet qui regroupent un petit peu ces informations-là. Je viens aussi faire du bénévolat à l'équipière, à la ressourcerie, qui vient d'ouvrir septembre 2021, première boutique. Et donc, Estelle, qui a fondé l'association, a besoin de personnes bénévoles pour le tri, le nettoyage de matériel de sport, etc.

  • Speaker #2

    Là,

  • Speaker #3

    on est en train de réceptionner des dons de particuliers. Donc, vous voyez tout ce qu'il y a dans ce chariot. Ce sont des gens qui sont venus au magasin et qui nous ont remis. Donc, on va les peser et ensuite les nettoyer pour les remettre à disposition dans le magasin.

  • Speaker #1

    Et là, c'est quoi ?

  • Speaker #3

    Ce sont des skis. Là, vous avez une crottinette, vous avez des chaussures de ski, vous avez des rollers. On pèse par catégorie, fitness, mer, multisport, etc. Et ensuite, c'est nettoyer et tout ce qui est présentable, en définitive, est mis dans le magasin.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire exactement ce que fait l'équipière ?

  • Speaker #0

    Oui, l'équipière, c'est une association à loi 1901, à but non lucratif, qui a pour activité d'être une ressourcerie sportive. Donc, le principe d'une ressourcerie, c'est de collecter sous forme de dons du matériel. Nous, on est spécialisés dans le sport, donc on collecte sous forme de dons du matériel de sport uniquement auprès de particuliers. qui peuvent venir déposer à la boutique des équipements, accessoires et vêtements de sport qu'ils n'utilisent plus. Auprès de déchetteries aussi, on est en partenariat avec la collectivité. Donc à Rennes, on a la chance d'avoir une métropole, une collectivité qui porte beaucoup ces sujets-là. Donc il y a des caissons dédiés dans les déchetteries pour les particuliers, au matériel qui peut être réemployé et qui est redistribué aux associations locales. Et puis auprès de partenaires, clubs de sport, entreprises, établissements scolaires, tous ceux qui veulent bien faire des collectes. On nettoie, on trie, on vérifie tout ce matériel de sport pour vérifier qu'il est bien en état d'être réemployé. Et on le met en vente à petit prix dans la boutique Solidaire, qui est maintenant dans le quartier de la Courouse à Rennes ou à l'Encomun, pour rendre le sport accessible à toutes et à tous. Aujourd'hui, il y a des gens qui ne peuvent pas se permettre de pratiquer du sport à cause de l'équipement, du coût de l'équipement. Et puis, l'impact environnemental de la pratique sportive de par l'achat d'équipements neufs. et le renouvellement peut-être trop fréquent d'équipements sportifs. Donc ce sont ces deux axes-là qu'on promeut.

  • Speaker #1

    Et donc aujourd'hui, tu es coordinatrice à l'équipière.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui s'est passé entre je suis bénévole je travaille encore en télétravail avec Paris et je suis coordinatrice à l'équipière

  • Speaker #0

    J'ai été bénévole une fois que mon télétravail avec Paris s'était arrêté. Donc j'ai commencé toutes ces actions de bénévole, une fois que j'étais vraiment libérée de mon contrat avec Paris. On est actuellement deux coordinatrices ensemble de l'association. Mais à cette époque-là, fin 2021, elle est toute seule, elle est en train de monter l'association, la boutique vient d'ouvrir. Et puis en discutant, moi je lui fais part de mon projet de reconversion que je suis justement en recherche. Et que du coup, je peux, au-delà de trier, je vais être un peu caricaturale, mais de nettoyer les rollers. J'ai d'autres choses que je peux aussi apporter à l'association. Et donc en effet, elle me propose fin 2021 de la rejoindre dans l'équipe. Pas salariée, parce qu'à ce moment-là, en effet, l'association est trop petite pour pouvoir proposer un poste salarié, mais de venir monter le projet avec elle, apporter le projet avec elle à partir de début 2022. Ce que j'accepte, en effet, en disant oui, ça m'intéresse je viens deux, trois jours par semaine sur les six premiers mois de l'année, pour valiser que ça m'intéresse, que ça se passe bien entre nous. On se décide un peu avant six mois. Au bout de deux mois, on sait déjà. Mais donc, je suis toujours bénévole. Enfin, je suis au chômage à ce moment-là. Donc, en tant que porteuse de projet, c'est quelque chose qui se fait souvent. Les personnes qui montent un projet, j'ai envie de dire, malheureusement, il faut une source de revenus à côté. Ça, c'est tout 2022. À partir de septembre 2022, je suis encore plus présente. Donc là, je fais quatre jours par semaine, qui est toujours mon rythme actuel. Je suis toujours à 80 maintenant, même en tant que salariée. Donc, en fait, je suis vraiment, on va dire, à temps plein. En tout cas, c'est mon emploi unique. Je suis vraiment uniquement dédiée à l'équipière à partir de septembre 2022. Et parallèlement à ça, je suis quand même suivie par Pôle emploi qui me glisse à l'oreille que peut-être ça peut être l'occasion de faire une formation. Donc, c'est ce qui se passe. Courant 2022, on se dit, bah oui, tiens, comment ? Là, j'amorce une reconversion. Je vais acquérir l'expérience de ce que je fais à l'équipière. Mais comment je valide ça avec un diplôme, une formation, quelle qu'elle soit ? Donc je trouve une formation qui s'appelle Dirigeant d'entreprise de l'économie sociale et solidaire qui est dispensée dans un organisme de formation à Rennes et qui colle exactement aux missions que j'ai ou que j'aurai au sein de l'équipière. Ce qui fait que début 2023, je signe un contrat de professionnalisation avec l'équipière pour commencer ma formation, cette formation-là, en mars 2023. Les bénévoles aujourd'hui, ils ne peuvent pas forcément s'engager. Tous les lundis à 17h30, il y a une nouvelle forme de bénévolat qui existe.

  • Speaker #1

    Une sorte d'agence d'intérim des bénévoles.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Et donc, les gens peuvent s'inscrire une fois chez nous et ne jamais revenir, ou s'inscrire toutes les semaines, ou s'inscrire une fois avec ce site, et puis après, du coup, ils passent en direct avec nous, ou venir pendant trois mois, puis après, ils retrouvent un emploi, ils retrouvent une formation, ils retournent dans une école. Ça peut faire peur,

  • Speaker #1

    on peut se dire, attends, si j'y vais, je m'engage.

  • Speaker #0

    Exactement. Voilà, je ne vais pas citer d'associations, mais il y a des associations qui ont un fonctionnement différent, qui ne fonctionnent peut-être qu'avec des bénévoles et qui ont absolument besoin d'un engagement pour les 10 mois, en effet, le lundi à 17h. Il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent compter sur ces personnes-là. Ce n'est pas notre cas, on arrive toujours à équilibrer. Et au contraire, on va favoriser plutôt cette mixité au sein des bénévoles pour en faire un lieu d'échange, un lieu de vie, un lieu de rencontre aussi.

  • Speaker #1

    Alors... C'est génial du coup, parce que ça aboutit à un emploi. Tu m'as confié que financièrement, tu as perdu la moitié de ton ancien salaire. Comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    Jusqu'à aujourd'hui, j'arrivais à bénéficier encore, j'avais encore mes allocations chômage. Donc j'étais, on va dire, à moitié payée par l'équipière, à moitié payée par mes allocations chômage, puisque comme mon revenu précédent était plus élevé que mon revenu actuel, j'ai pu bénéficier de ça. Pour ne rien te cacher, ça va s'arrêter ce mois-ci. Ce qui fait que j'avais entre guillemets perdu qu'un tiers encore de mon ancien salaire. Et là, en effet, je vais en perdre une bonne moitié, c'est ça. Mon conjoint a un bon revenu, donc on vit tout à fait correctement avec son salaire. Et ce que j'avais jusqu'à aujourd'hui, à partir du mois de mai, là, je pense qu'il va falloir qu'on fasse un peu plus attention.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu es plus heureuse ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ce que je me suis vraiment dit. Je savais en fait que j'allais perdre en salaire. Mais vraiment, je viens travailler et j'en parle à mes enfants, à mes amis, à ma famille avec beaucoup plus de passion et d'envie. Et je sais pourquoi je suis là, en fait. Aujourd'hui, oui, c'est un choix qui a été complètement...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la panique,

  • Speaker #0

    là. Non, ce n'est pas la panique.

  • Speaker #1

    Maintenant, j'aimerais que tu parles aux auditeurs qui ont écouté tout cet épisode hyper inspirant avec toi. Est-ce que tu peux leur donner... Un conseil, il y en aura dans chaque épisode, pour ceux qui veulent se lancer dans cette grande histoire de la reconversion.

  • Speaker #0

    Alors, ça ne va peut-être pas être facile. Tout le monde n'a peut-être pas la possibilité de le faire, mais peut-être prendre le temps, finalement. Parce que, sauf si on a une idée vraiment hyper précise, ce qui n'était pas mon cas, mais prendre le temps de réfléchir, de tester. De se former, de s'informer.

  • Speaker #1

    C'est un très bon conseil de prendre le temps. Merci Mélanie pour ce partage d'expérience et de vie. En fait, la reconversion, ça touche aussi la vie intime. Donc merci de nous avoir tout raconté. Et maintenant, je ne sais pas, on va visiter la ressourcerie avec les cires.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci Pauline.

  • Speaker #1

    Je suis trop contente, j'ai trouvé la casquette de mes rêves là. Enfin, pour mon fils.

  • Speaker #0

    Pour ton fils, j'espère qu'il sera aussi content que toi.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper bon. Il ne sait pas encore lire, il a deux ans et demi, mais interdiction de me gronder. Je pense que ça lui ira jusqu'à ses six ans.

  • Speaker #0

    Du coup, ça va faire deux euros, s'il te plaît, par carte.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    s'il vous plaît.

  • Speaker #1

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode de Nouveau Cap. J'espère que vous avez passé un beau moment. Ce podcast vous est proposé par IDEO, le service public de l'orientation en Bretagne. IDEO vous accompagne dans vos aventures professionnelles, que vous soyez collégien, lycéen, apprenti, étudiant et adulte en recherche d'emploi ou en reconversion. Le site ideo.bretagne.bzh vous offre des informations essentielles sur les métiers, les formations, les aides, les financements et les lieux d'information. N'oubliez pas que chaque pas vers le changement est une occasion de grandir et de se réaliser pleinement. Alors restez à l'écoute pour de nouvelles histoires inspirantes sur Nouveau Cap.

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Description

Nouveau cap, c’est un podcast dans lequel des Bretonnes et des Bretons nous racontent leur reconversion.  


Pour la saison 1, nous avons interrogé six personnes qui ont choisi de se reconvertir pour donner plus de sens à leur quotidien. Ils vont tout vous raconter : formation, finances, accompagnement, joies et peines, etc. Si leurs profils sont variés, ils ont tous un point commun : ils ont osé changer de métier et ne le regrettent pas ! 


Ce podcast est proposé par Idéo, le service public de l’orientation en Bretagne. 


Vous êtes au collège, au lycée, à l’université ou en école, parent, professeur ou en reconversion ? Idéo est là pour vous accompagner. Sur notre site, vous pourrez explorer les métiers et les formations, découvrir les lieux d’information les plus proches de chez vous ou les aides et financements dont vous pourriez bénéficier.


En savoir plus sur les aides dont Mélanie a pu bénéficier


Pour en savoir plus :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Après mon congé mat de mon deuxième, quand je retourne travailler, en fait, tout a changé. Et là, tous les jours, je me dis, mais je ne comprends pas pourquoi je viens travailler là. Je savais que je voulais plutôt être dans le milieu associatif, mais je ne savais pas exactement quoi, en fait. Il y a peut-être une porte qui va s'ouvrir, une opportunité qui va s'ouvrir, et c'est ce qui s'est passé.

  • Speaker #1

    Changer de cap, c'est embrasser l'avenir avec audace. Et si vous vous inspiriez de celles et ceux... qui ont osé franchir le pas vers une nouvelle vie professionnelle. Bienvenue dans Nouveau Cap, le podcast idéal qui explore les parcours de reconversion professionnelle. Je suis Pauline et je serai votre passeuse d'histoire dans cette aventure palpitante. Aujourd'hui, nous sommes à Rennes, dans le quartier de la Courouse, et je pars à la rencontre de Mélanie, qui a opéré un virage professionnel et personnel énorme il y a 4 ans, en passant du monde de la finance à la création d'une ressourcerie sportive.

  • Speaker #0

    L'espace commun, cuisine, cafette pour déjeuner. Une déco absolument magnifique. Elle a d'en montrer. Elle s'appelle Hector. Hector, exactement, qui veille sur la porte. Et puis notre petit tableau de qui est présent, qui est absent, qu'on puisse la voir. C'est très agréable. On essaye. On est une vingtaine.

  • Speaker #1

    Ça y est, Mélanie, on est assise. Tu m'as emmenée dans une petite pièce parce que c'est immense, en fait, ici, la ressourcerie.

  • Speaker #0

    Oui, alors ici, ce n'est pas que la ressourcerie dans laquelle je travaille, mais c'est tout un lieu un peu alternatif. Ça s'appelle les Halles en commun et on est une vingtaine de structures associatives dans un ancien site industriel. Alors,

  • Speaker #1

    je vais juste faire un tout petit point. Tu vis de nouveau en Bretagne où tu as grandi, mais tu as longtemps vécu à Paris. Oui. Et tu es mariée, tu as deux enfants. Comment te décrivent tes proches ?

  • Speaker #0

    Je pense quelqu'un de joyeuse, de motivée, d'enthousiaste.

  • Speaker #1

    C'est que des choses qui font plaisir. Oui. J'ai envie de te connaître. Ok. Alors, ton parcours professionnel, tu avais tracé un destin assez net, assez précis. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi, comment, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Je me suis plutôt laissée porter, on va dire, par les opportunités ou les facilités, les portes ouvertes de la... de la vie, j'ai été à la fac de Rennes 2, et puis après, une école de commerce. Mais on va dire que je ne me suis jamais fondamentalement posée la question de ce que je voulais faire dans la vie. C'était plutôt ce que j'aimais bien au jour le jour, là où j'étais bonne, et puis du coup, quelles opportunités s'ouvraient à moi.

  • Speaker #1

    Tu as fait cette école de commerce. Quand tu sors de l'école de commerce, tu te déménages à Paris pour le travail ?

  • Speaker #0

    J'avais commencé mes études à Rennes, à l'université de Rennes 2, pour travailler, pour passer quatre ans à Rennes, avant ensuite de déménager à Paris. J'ai commencé mon premier emploi, c'était de l'audit financier, dans un grand cabinet d'audit financier pendant 4 ans. Puis j'avais un petit peu fait le tour, donc j'ai souhaité rentrer au sein d'une entreprise en interne, d'abord à Dinard et puis ensuite à Paris. Donc en effet, au sein d'une grande entreprise industrielle, contrôle de gestion, reporting financier. Et t'étais heureuse ? Oui, j'étais heureuse. C'était une entreprise relativement... En tout cas, le site dans lequel j'étais relativement à taille humaine, il y avait une bonne ambiance entre les collègues. Donc, plutôt un cadre de vie tout à fait agréable pour un jeune couple, jeune cadre dynamique, comme on dit. Là, on est en 2013. On déménage à Paris en 2013. Et je suis tombée enceinte début 2014. D'accord. En effet.

  • Speaker #1

    Parce que ça a joué un rôle quand même, ta grossesse, dans tes choix, dans tes enfants.

  • Speaker #0

    Oui, la naissance de mes enfants a joué un rôle dans mes choix au fur et à mesure de vie, personnelle et professionnelle ensuite.

  • Speaker #1

    Parce qu'à un moment, tu as un déclic. Ça, c'est en quelle année à peu près ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est après la naissance de ma fille, après ma première grossesse, mais plutôt après sa naissance quand elle est petite. C'est plutôt l'alimentation qui vient déjà un petit peu. On a plutôt une alimentation saine dans la famille. Mais encore plus, là, il y a déjà le choix de l'alimentation biologique. Quand on cuisine pour son enfant, on fait attention à ce qu'on lui donne. Après, on peut ou on ne peut pas, mais moi, j'avais la possibilité de faire attention à ça et ça m'a importé. Et puis du coup, tout ce qui est autour de la santé, de l'écologie, donc aussi s'approvisionner en vrac, c'est de réduire les emballages. Il y a eu un déclic plutôt écologique à ce moment-là. sur la commune des Allants communs. L'espace commun, cuisine, café pour déjeuner. 18 poubelles. Eh bien, 18 poubelles. Eh bien, écoute, non, zéro maintenant, parce que justement, les poubelles, c'est un sujet quand on est en commun. Et s'il n'y a pas de responsable, les choses débordent, ne sont pas jetées. Donc, on a plutôt décidé de justement enlever les poubelles communes et que chaque structure doit gérer ses poubelles. On est quand même sur... un endroit qui se veut de l'économie circulaire et de l'économie sociale et solidaire. Et à mettre des poubelles, ça encourage à jeter des choses, alors que du coup... Et ça ne responsabilise pas sur sa quantité de déchets. Donc là, on est plutôt... Il y a du compost. Il y a du compost, bah oui, ça quand même, voilà. Mais après, sur tout ce qui est poubelle... C'est pas de la poubelle. C'est pas de la poubelle. C'est du biodéchet, c'est collecté par Rennes du Compost, qui l'amène sur leur lieu de compostage, juste à côté de la Basse-Cour. Justement, du jardin des mille-pars.

  • Speaker #1

    Donc... Tu commences à te faire ces réflexions-là, à travailler justement sur cette autre partie de ta vie, donc ça c'est plus personnel. Et pourquoi ça rentre dans le pro ?

  • Speaker #0

    Ça rentre plutôt après la naissance de mon deuxième enfant. Donc 2017, on a un petit garçon. Et en même temps, dans ma boîte, il y a eu des changements organisationnels qui font qu'après mon congé mat de mon deuxième, quand je retourne travailler, en fait, tout a changé. Beaucoup de choses ont changé et donc je ne m'y retrouve plus trop. Et là, tous les jours, je me dis, je ne comprends pas pourquoi je viens travailler là. Donc, je repars en congé parental. Et c'est là que vraiment, je me dis, mais qu'est-ce que je leur montre aussi à mes enfants au niveau professionnel ? On a transitionné au niveau familial, on utilise des couches lavables, en effet. On tente un maximum le zéro déchet. On n'est jamais vraiment zéro déchet, mais on tente au maximum. On prend le train, on est à vélo. Et côté pro, à la fois le métier que je fais en lui-même, bon, au contrôle financier, on peut faire ça un peu partout, mais le temps qu'on y passe, ce qu'on transmet en termes de valeurs, travail, de sociétal, etc. Donc là, c'est plus là où je me dis, mais en fait, je ne vais pas pouvoir revenir travailler comme avant, après cette coupure, quoi, en fait. Et plein de rencontres, de parcours différents aussi. D'autres mamans qui font l'école à la maison, qui ont fait des choix différents. et qui éveillent, on va dire, mon esprit critique.

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc, tu commences à réfléchir à l'après, à en parler avec ton conjoint ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Pendant mon congé parental, on commence à réfléchir. Je commence à réfléchir à ce qui pourrait m'intéresser. On sait qu'on veut quitter Paris en 2020. C'est notre objectif.

  • Speaker #1

    Tu as un projet précis ou non ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Parce que j'imagine qu'il y a des freins à ce moment-là. Est-ce qu'il y a des freins financiers ? Parce que vous gagnez bien votre vie et là, ça va changer complètement votre niveau de vie.

  • Speaker #0

    Alors, le frein financier à ce moment-là, pas tant que ça, parce que... Je ne réalise pas quand on monte un projet, en effet, je pense qu'il y a les premiers mois où tu ne te payes pas. À ce moment-là, ce n'est pas ce principal frein-là, c'est plutôt le rythme de vie.

  • Speaker #1

    Et comment tu amorces cette transition ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, finalement, il ne se passe pas grand-chose, si ce n'est que mon congé parental d'un an se termine, la procédure pour retourner travailler recommence. Là, il y a autre chose qui se passe, c'est que l'organisation dans laquelle je travaille a encore changé pendant mon congé parental. double réorganisation, et donc mon poste que j'avais avant n'existe plus, et il y a une rupture conventionnelle collective. Donc là, moi, je me dis, très bien, je vais bénéficier de cette rupture conventionnelle collective. Je dois quand même retourner travailler le temps de la procédure de rupture conventionnelle collective, et en fait, gros coup de massue, ma demande de rupture conventionnelle collective est refusée. Il se trouve que l'organisation, il y avait eu trop de départs, finalement, ils se sont un peu pris les pieds dans le tapis, et donc... Ils ne peuvent pas faire partir tous les gens qu'ils demandent. Il y a déjà trop de gens qui sont partis. C'est un peu dur pour moi d'encaisser ça. Parce que toi,

  • Speaker #1

    tu es déjà partie dans ta vie. Oui,

  • Speaker #0

    je suis déjà partie. Et puis, on me propose, on me dit, il y a un poste qui correspond un petit peu à ce que tu faisais avant, qui correspond à tes compétences, etc. Donc, en fait, nous, on a besoin de toi sur ce poste-là. Donc, je sais et je leur dis, à ma moitié, je leur dis, mais moi, été 2020, je quitte Paris pour revenir à Rennes. Franchement, je ne vais bosser avec aucune... Aucune envie, aucun intérêt, mais pas de mal-être non plus. L'équipe est pas mal, je fais ce qu'on me dit. Bon, voilà, bon an, mal an, le temps passe. Et puis le Covid, de toute façon, arrive mars 2020. On est confinés. Et là aussi, c'est assez confortable parce que finalement, mon employeur me laisse organiser mon emploi du temps comme bon me semble. Donc un peu l'idée de dire, OK, on va laisser passer ça tranquille. On va aller s'installer à Rennes, on va trouver une maison. Et puis le changement professionnel, il se fera plus tard, quoi. Au moment de signer mon avenant de télétravail pour les mois à venir, ils m'informent que ce sera pour quatre mois. Et c'est tout. Donc, de septembre à décembre. Et là, moi, je dis non, mais je ne comprends pas, en fait. Ça fait sept ans que je suis dans la boîte, je suis en CDI. Vous m'avez mis sur ce poste l'année dernière. Vous aviez accepté les conditions de télétravail. Je comprends finalement qu'ils ont changé d'avis, etc. Donc, on réentame une discussion de rupture conventionnelle individuelle cette fois. Mais c'est peut-être l'opportunité que j'attendais. Et je commence à regarder les emplois à Rennes. Et là, du coup, ça fait tilt aussi. Je me dis, ah, en fait, je pourrais faire ce que je fais, mais dans une entreprise qui a plus de sens, qui a un objectif qui est différent de l'industrie, de la production, etc. J'entame une réflexion personnelle avec un organisme de formation et d'accompagnement à la transition écologique qui s'appelle Edeni, qui est basé à Paris. Je fais un petit atelier où je travaille sur mon ikigai. Mon ikigai, c'est un outil japonais à la base où on va mettre en corrélation ce qu'on aime faire, ce pour quoi on est doué, ce pour quoi la société peut nous payer, ce pour quoi on peut être payé, ce dont la société a besoin. Et en croisant tout ça, on trouve un petit peu son... Le cœur de ces quatre cercles, je travaille là-dessus, ça m'ouvre des idées. Et mon idée à ce moment-là, c'est de travailler au contact d'enfants, dans la transition écologique, dans la sensibilisation à l'environnement auprès d'enfants. C'est avec cette idée-là que je pars début 2021. Mais en n'ayant aucun réseau, justement, à Rennes, aucune connaissance de ce qui se fait, de comment ça se passe, etc. Donc en fait, j'ai cette idée, mais comment la mettre en œuvre ? Et puis, je continue à travailler en télétravail jusqu'à mars 2021. Je me forme aussi à la transition écologique, ambassadeur de la transition écologique auprès des dénis. Voilà, rupture conventionnelle se passe. Je commence ma période de chômage, mais en fait, on est à l'approche de l'été. C'est à partir de septembre 2021 que là, je me dis, OK, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, j'ai cette idée toujours de transition environnementale auprès des enfants. J'ai adhéré à l'association Zéro Déchet. Zero Waste Pays de Rennes, qui est une association qui promeut la réduction des déchets, en l'occurrence sur le territoire de Rennes. Là, je commence à tisser un petit peu des contacts. Je découvre une autre association qui fait justement de la sensibilisation à l'environnement dans le milieu scolaire. Et donc, à partir de septembre 2021, je suis bénévole dans cette association et je vais, sur du temps périscolaire, animer des petits ateliers auprès d'enfants, une à deux fois par semaine.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu ressens ? Tu te sens plus à ta place à ce moment-là, à cet endroit-là que dans ton travail ?

  • Speaker #0

    Oui, je me sens utile, en fait. Je me sens utile à la société, ça me motive beaucoup plus. Et donc, en fait, c'est par le biais du bénévolat que, finalement, le réseau se tisse comme ça. C'est un petit monde, en fait, finalement, ce monde qu'à l'époque, je ne savais pas comment ça s'appelait, mais aussi l'ESS, l'économie sociale et solidaire. Donc, c'est par le biais du bénévolat que je fais aussi à l'équipière. Je suis, en fait, un peu les annonces de bénévolat. Il y a des applications, des sites internet qui regroupent un petit peu ces informations-là. Je viens aussi faire du bénévolat à l'équipière, à la ressourcerie, qui vient d'ouvrir septembre 2021, première boutique. Et donc, Estelle, qui a fondé l'association, a besoin de personnes bénévoles pour le tri, le nettoyage de matériel de sport, etc.

  • Speaker #2

    Là,

  • Speaker #3

    on est en train de réceptionner des dons de particuliers. Donc, vous voyez tout ce qu'il y a dans ce chariot. Ce sont des gens qui sont venus au magasin et qui nous ont remis. Donc, on va les peser et ensuite les nettoyer pour les remettre à disposition dans le magasin.

  • Speaker #1

    Et là, c'est quoi ?

  • Speaker #3

    Ce sont des skis. Là, vous avez une crottinette, vous avez des chaussures de ski, vous avez des rollers. On pèse par catégorie, fitness, mer, multisport, etc. Et ensuite, c'est nettoyer et tout ce qui est présentable, en définitive, est mis dans le magasin.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire exactement ce que fait l'équipière ?

  • Speaker #0

    Oui, l'équipière, c'est une association à loi 1901, à but non lucratif, qui a pour activité d'être une ressourcerie sportive. Donc, le principe d'une ressourcerie, c'est de collecter sous forme de dons du matériel. Nous, on est spécialisés dans le sport, donc on collecte sous forme de dons du matériel de sport uniquement auprès de particuliers. qui peuvent venir déposer à la boutique des équipements, accessoires et vêtements de sport qu'ils n'utilisent plus. Auprès de déchetteries aussi, on est en partenariat avec la collectivité. Donc à Rennes, on a la chance d'avoir une métropole, une collectivité qui porte beaucoup ces sujets-là. Donc il y a des caissons dédiés dans les déchetteries pour les particuliers, au matériel qui peut être réemployé et qui est redistribué aux associations locales. Et puis auprès de partenaires, clubs de sport, entreprises, établissements scolaires, tous ceux qui veulent bien faire des collectes. On nettoie, on trie, on vérifie tout ce matériel de sport pour vérifier qu'il est bien en état d'être réemployé. Et on le met en vente à petit prix dans la boutique Solidaire, qui est maintenant dans le quartier de la Courouse à Rennes ou à l'Encomun, pour rendre le sport accessible à toutes et à tous. Aujourd'hui, il y a des gens qui ne peuvent pas se permettre de pratiquer du sport à cause de l'équipement, du coût de l'équipement. Et puis, l'impact environnemental de la pratique sportive de par l'achat d'équipements neufs. et le renouvellement peut-être trop fréquent d'équipements sportifs. Donc ce sont ces deux axes-là qu'on promeut.

  • Speaker #1

    Et donc aujourd'hui, tu es coordinatrice à l'équipière.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui s'est passé entre je suis bénévole je travaille encore en télétravail avec Paris et je suis coordinatrice à l'équipière

  • Speaker #0

    J'ai été bénévole une fois que mon télétravail avec Paris s'était arrêté. Donc j'ai commencé toutes ces actions de bénévole, une fois que j'étais vraiment libérée de mon contrat avec Paris. On est actuellement deux coordinatrices ensemble de l'association. Mais à cette époque-là, fin 2021, elle est toute seule, elle est en train de monter l'association, la boutique vient d'ouvrir. Et puis en discutant, moi je lui fais part de mon projet de reconversion que je suis justement en recherche. Et que du coup, je peux, au-delà de trier, je vais être un peu caricaturale, mais de nettoyer les rollers. J'ai d'autres choses que je peux aussi apporter à l'association. Et donc en effet, elle me propose fin 2021 de la rejoindre dans l'équipe. Pas salariée, parce qu'à ce moment-là, en effet, l'association est trop petite pour pouvoir proposer un poste salarié, mais de venir monter le projet avec elle, apporter le projet avec elle à partir de début 2022. Ce que j'accepte, en effet, en disant oui, ça m'intéresse je viens deux, trois jours par semaine sur les six premiers mois de l'année, pour valiser que ça m'intéresse, que ça se passe bien entre nous. On se décide un peu avant six mois. Au bout de deux mois, on sait déjà. Mais donc, je suis toujours bénévole. Enfin, je suis au chômage à ce moment-là. Donc, en tant que porteuse de projet, c'est quelque chose qui se fait souvent. Les personnes qui montent un projet, j'ai envie de dire, malheureusement, il faut une source de revenus à côté. Ça, c'est tout 2022. À partir de septembre 2022, je suis encore plus présente. Donc là, je fais quatre jours par semaine, qui est toujours mon rythme actuel. Je suis toujours à 80 maintenant, même en tant que salariée. Donc, en fait, je suis vraiment, on va dire, à temps plein. En tout cas, c'est mon emploi unique. Je suis vraiment uniquement dédiée à l'équipière à partir de septembre 2022. Et parallèlement à ça, je suis quand même suivie par Pôle emploi qui me glisse à l'oreille que peut-être ça peut être l'occasion de faire une formation. Donc, c'est ce qui se passe. Courant 2022, on se dit, bah oui, tiens, comment ? Là, j'amorce une reconversion. Je vais acquérir l'expérience de ce que je fais à l'équipière. Mais comment je valide ça avec un diplôme, une formation, quelle qu'elle soit ? Donc je trouve une formation qui s'appelle Dirigeant d'entreprise de l'économie sociale et solidaire qui est dispensée dans un organisme de formation à Rennes et qui colle exactement aux missions que j'ai ou que j'aurai au sein de l'équipière. Ce qui fait que début 2023, je signe un contrat de professionnalisation avec l'équipière pour commencer ma formation, cette formation-là, en mars 2023. Les bénévoles aujourd'hui, ils ne peuvent pas forcément s'engager. Tous les lundis à 17h30, il y a une nouvelle forme de bénévolat qui existe.

  • Speaker #1

    Une sorte d'agence d'intérim des bénévoles.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Et donc, les gens peuvent s'inscrire une fois chez nous et ne jamais revenir, ou s'inscrire toutes les semaines, ou s'inscrire une fois avec ce site, et puis après, du coup, ils passent en direct avec nous, ou venir pendant trois mois, puis après, ils retrouvent un emploi, ils retrouvent une formation, ils retournent dans une école. Ça peut faire peur,

  • Speaker #1

    on peut se dire, attends, si j'y vais, je m'engage.

  • Speaker #0

    Exactement. Voilà, je ne vais pas citer d'associations, mais il y a des associations qui ont un fonctionnement différent, qui ne fonctionnent peut-être qu'avec des bénévoles et qui ont absolument besoin d'un engagement pour les 10 mois, en effet, le lundi à 17h. Il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent compter sur ces personnes-là. Ce n'est pas notre cas, on arrive toujours à équilibrer. Et au contraire, on va favoriser plutôt cette mixité au sein des bénévoles pour en faire un lieu d'échange, un lieu de vie, un lieu de rencontre aussi.

  • Speaker #1

    Alors... C'est génial du coup, parce que ça aboutit à un emploi. Tu m'as confié que financièrement, tu as perdu la moitié de ton ancien salaire. Comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    Jusqu'à aujourd'hui, j'arrivais à bénéficier encore, j'avais encore mes allocations chômage. Donc j'étais, on va dire, à moitié payée par l'équipière, à moitié payée par mes allocations chômage, puisque comme mon revenu précédent était plus élevé que mon revenu actuel, j'ai pu bénéficier de ça. Pour ne rien te cacher, ça va s'arrêter ce mois-ci. Ce qui fait que j'avais entre guillemets perdu qu'un tiers encore de mon ancien salaire. Et là, en effet, je vais en perdre une bonne moitié, c'est ça. Mon conjoint a un bon revenu, donc on vit tout à fait correctement avec son salaire. Et ce que j'avais jusqu'à aujourd'hui, à partir du mois de mai, là, je pense qu'il va falloir qu'on fasse un peu plus attention.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu es plus heureuse ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ce que je me suis vraiment dit. Je savais en fait que j'allais perdre en salaire. Mais vraiment, je viens travailler et j'en parle à mes enfants, à mes amis, à ma famille avec beaucoup plus de passion et d'envie. Et je sais pourquoi je suis là, en fait. Aujourd'hui, oui, c'est un choix qui a été complètement...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la panique,

  • Speaker #0

    là. Non, ce n'est pas la panique.

  • Speaker #1

    Maintenant, j'aimerais que tu parles aux auditeurs qui ont écouté tout cet épisode hyper inspirant avec toi. Est-ce que tu peux leur donner... Un conseil, il y en aura dans chaque épisode, pour ceux qui veulent se lancer dans cette grande histoire de la reconversion.

  • Speaker #0

    Alors, ça ne va peut-être pas être facile. Tout le monde n'a peut-être pas la possibilité de le faire, mais peut-être prendre le temps, finalement. Parce que, sauf si on a une idée vraiment hyper précise, ce qui n'était pas mon cas, mais prendre le temps de réfléchir, de tester. De se former, de s'informer.

  • Speaker #1

    C'est un très bon conseil de prendre le temps. Merci Mélanie pour ce partage d'expérience et de vie. En fait, la reconversion, ça touche aussi la vie intime. Donc merci de nous avoir tout raconté. Et maintenant, je ne sais pas, on va visiter la ressourcerie avec les cires.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci Pauline.

  • Speaker #1

    Je suis trop contente, j'ai trouvé la casquette de mes rêves là. Enfin, pour mon fils.

  • Speaker #0

    Pour ton fils, j'espère qu'il sera aussi content que toi.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper bon. Il ne sait pas encore lire, il a deux ans et demi, mais interdiction de me gronder. Je pense que ça lui ira jusqu'à ses six ans.

  • Speaker #0

    Du coup, ça va faire deux euros, s'il te plaît, par carte.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    s'il vous plaît.

  • Speaker #1

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode de Nouveau Cap. J'espère que vous avez passé un beau moment. Ce podcast vous est proposé par IDEO, le service public de l'orientation en Bretagne. IDEO vous accompagne dans vos aventures professionnelles, que vous soyez collégien, lycéen, apprenti, étudiant et adulte en recherche d'emploi ou en reconversion. Le site ideo.bretagne.bzh vous offre des informations essentielles sur les métiers, les formations, les aides, les financements et les lieux d'information. N'oubliez pas que chaque pas vers le changement est une occasion de grandir et de se réaliser pleinement. Alors restez à l'écoute pour de nouvelles histoires inspirantes sur Nouveau Cap.

Description

Nouveau cap, c’est un podcast dans lequel des Bretonnes et des Bretons nous racontent leur reconversion.  


Pour la saison 1, nous avons interrogé six personnes qui ont choisi de se reconvertir pour donner plus de sens à leur quotidien. Ils vont tout vous raconter : formation, finances, accompagnement, joies et peines, etc. Si leurs profils sont variés, ils ont tous un point commun : ils ont osé changer de métier et ne le regrettent pas ! 


Ce podcast est proposé par Idéo, le service public de l’orientation en Bretagne. 


Vous êtes au collège, au lycée, à l’université ou en école, parent, professeur ou en reconversion ? Idéo est là pour vous accompagner. Sur notre site, vous pourrez explorer les métiers et les formations, découvrir les lieux d’information les plus proches de chez vous ou les aides et financements dont vous pourriez bénéficier.


En savoir plus sur les aides dont Mélanie a pu bénéficier


Pour en savoir plus :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Après mon congé mat de mon deuxième, quand je retourne travailler, en fait, tout a changé. Et là, tous les jours, je me dis, mais je ne comprends pas pourquoi je viens travailler là. Je savais que je voulais plutôt être dans le milieu associatif, mais je ne savais pas exactement quoi, en fait. Il y a peut-être une porte qui va s'ouvrir, une opportunité qui va s'ouvrir, et c'est ce qui s'est passé.

  • Speaker #1

    Changer de cap, c'est embrasser l'avenir avec audace. Et si vous vous inspiriez de celles et ceux... qui ont osé franchir le pas vers une nouvelle vie professionnelle. Bienvenue dans Nouveau Cap, le podcast idéal qui explore les parcours de reconversion professionnelle. Je suis Pauline et je serai votre passeuse d'histoire dans cette aventure palpitante. Aujourd'hui, nous sommes à Rennes, dans le quartier de la Courouse, et je pars à la rencontre de Mélanie, qui a opéré un virage professionnel et personnel énorme il y a 4 ans, en passant du monde de la finance à la création d'une ressourcerie sportive.

  • Speaker #0

    L'espace commun, cuisine, cafette pour déjeuner. Une déco absolument magnifique. Elle a d'en montrer. Elle s'appelle Hector. Hector, exactement, qui veille sur la porte. Et puis notre petit tableau de qui est présent, qui est absent, qu'on puisse la voir. C'est très agréable. On essaye. On est une vingtaine.

  • Speaker #1

    Ça y est, Mélanie, on est assise. Tu m'as emmenée dans une petite pièce parce que c'est immense, en fait, ici, la ressourcerie.

  • Speaker #0

    Oui, alors ici, ce n'est pas que la ressourcerie dans laquelle je travaille, mais c'est tout un lieu un peu alternatif. Ça s'appelle les Halles en commun et on est une vingtaine de structures associatives dans un ancien site industriel. Alors,

  • Speaker #1

    je vais juste faire un tout petit point. Tu vis de nouveau en Bretagne où tu as grandi, mais tu as longtemps vécu à Paris. Oui. Et tu es mariée, tu as deux enfants. Comment te décrivent tes proches ?

  • Speaker #0

    Je pense quelqu'un de joyeuse, de motivée, d'enthousiaste.

  • Speaker #1

    C'est que des choses qui font plaisir. Oui. J'ai envie de te connaître. Ok. Alors, ton parcours professionnel, tu avais tracé un destin assez net, assez précis. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi, comment, qu'est-ce que tu as fait ?

  • Speaker #0

    Je me suis plutôt laissée porter, on va dire, par les opportunités ou les facilités, les portes ouvertes de la... de la vie, j'ai été à la fac de Rennes 2, et puis après, une école de commerce. Mais on va dire que je ne me suis jamais fondamentalement posée la question de ce que je voulais faire dans la vie. C'était plutôt ce que j'aimais bien au jour le jour, là où j'étais bonne, et puis du coup, quelles opportunités s'ouvraient à moi.

  • Speaker #1

    Tu as fait cette école de commerce. Quand tu sors de l'école de commerce, tu te déménages à Paris pour le travail ?

  • Speaker #0

    J'avais commencé mes études à Rennes, à l'université de Rennes 2, pour travailler, pour passer quatre ans à Rennes, avant ensuite de déménager à Paris. J'ai commencé mon premier emploi, c'était de l'audit financier, dans un grand cabinet d'audit financier pendant 4 ans. Puis j'avais un petit peu fait le tour, donc j'ai souhaité rentrer au sein d'une entreprise en interne, d'abord à Dinard et puis ensuite à Paris. Donc en effet, au sein d'une grande entreprise industrielle, contrôle de gestion, reporting financier. Et t'étais heureuse ? Oui, j'étais heureuse. C'était une entreprise relativement... En tout cas, le site dans lequel j'étais relativement à taille humaine, il y avait une bonne ambiance entre les collègues. Donc, plutôt un cadre de vie tout à fait agréable pour un jeune couple, jeune cadre dynamique, comme on dit. Là, on est en 2013. On déménage à Paris en 2013. Et je suis tombée enceinte début 2014. D'accord. En effet.

  • Speaker #1

    Parce que ça a joué un rôle quand même, ta grossesse, dans tes choix, dans tes enfants.

  • Speaker #0

    Oui, la naissance de mes enfants a joué un rôle dans mes choix au fur et à mesure de vie, personnelle et professionnelle ensuite.

  • Speaker #1

    Parce qu'à un moment, tu as un déclic. Ça, c'est en quelle année à peu près ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est après la naissance de ma fille, après ma première grossesse, mais plutôt après sa naissance quand elle est petite. C'est plutôt l'alimentation qui vient déjà un petit peu. On a plutôt une alimentation saine dans la famille. Mais encore plus, là, il y a déjà le choix de l'alimentation biologique. Quand on cuisine pour son enfant, on fait attention à ce qu'on lui donne. Après, on peut ou on ne peut pas, mais moi, j'avais la possibilité de faire attention à ça et ça m'a importé. Et puis du coup, tout ce qui est autour de la santé, de l'écologie, donc aussi s'approvisionner en vrac, c'est de réduire les emballages. Il y a eu un déclic plutôt écologique à ce moment-là. sur la commune des Allants communs. L'espace commun, cuisine, café pour déjeuner. 18 poubelles. Eh bien, 18 poubelles. Eh bien, écoute, non, zéro maintenant, parce que justement, les poubelles, c'est un sujet quand on est en commun. Et s'il n'y a pas de responsable, les choses débordent, ne sont pas jetées. Donc, on a plutôt décidé de justement enlever les poubelles communes et que chaque structure doit gérer ses poubelles. On est quand même sur... un endroit qui se veut de l'économie circulaire et de l'économie sociale et solidaire. Et à mettre des poubelles, ça encourage à jeter des choses, alors que du coup... Et ça ne responsabilise pas sur sa quantité de déchets. Donc là, on est plutôt... Il y a du compost. Il y a du compost, bah oui, ça quand même, voilà. Mais après, sur tout ce qui est poubelle... C'est pas de la poubelle. C'est pas de la poubelle. C'est du biodéchet, c'est collecté par Rennes du Compost, qui l'amène sur leur lieu de compostage, juste à côté de la Basse-Cour. Justement, du jardin des mille-pars.

  • Speaker #1

    Donc... Tu commences à te faire ces réflexions-là, à travailler justement sur cette autre partie de ta vie, donc ça c'est plus personnel. Et pourquoi ça rentre dans le pro ?

  • Speaker #0

    Ça rentre plutôt après la naissance de mon deuxième enfant. Donc 2017, on a un petit garçon. Et en même temps, dans ma boîte, il y a eu des changements organisationnels qui font qu'après mon congé mat de mon deuxième, quand je retourne travailler, en fait, tout a changé. Beaucoup de choses ont changé et donc je ne m'y retrouve plus trop. Et là, tous les jours, je me dis, je ne comprends pas pourquoi je viens travailler là. Donc, je repars en congé parental. Et c'est là que vraiment, je me dis, mais qu'est-ce que je leur montre aussi à mes enfants au niveau professionnel ? On a transitionné au niveau familial, on utilise des couches lavables, en effet. On tente un maximum le zéro déchet. On n'est jamais vraiment zéro déchet, mais on tente au maximum. On prend le train, on est à vélo. Et côté pro, à la fois le métier que je fais en lui-même, bon, au contrôle financier, on peut faire ça un peu partout, mais le temps qu'on y passe, ce qu'on transmet en termes de valeurs, travail, de sociétal, etc. Donc là, c'est plus là où je me dis, mais en fait, je ne vais pas pouvoir revenir travailler comme avant, après cette coupure, quoi, en fait. Et plein de rencontres, de parcours différents aussi. D'autres mamans qui font l'école à la maison, qui ont fait des choix différents. et qui éveillent, on va dire, mon esprit critique.

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc, tu commences à réfléchir à l'après, à en parler avec ton conjoint ?

  • Speaker #0

    C'est ça. Pendant mon congé parental, on commence à réfléchir. Je commence à réfléchir à ce qui pourrait m'intéresser. On sait qu'on veut quitter Paris en 2020. C'est notre objectif.

  • Speaker #1

    Tu as un projet précis ou non ?

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Parce que j'imagine qu'il y a des freins à ce moment-là. Est-ce qu'il y a des freins financiers ? Parce que vous gagnez bien votre vie et là, ça va changer complètement votre niveau de vie.

  • Speaker #0

    Alors, le frein financier à ce moment-là, pas tant que ça, parce que... Je ne réalise pas quand on monte un projet, en effet, je pense qu'il y a les premiers mois où tu ne te payes pas. À ce moment-là, ce n'est pas ce principal frein-là, c'est plutôt le rythme de vie.

  • Speaker #1

    Et comment tu amorces cette transition ?

  • Speaker #0

    À ce moment-là, finalement, il ne se passe pas grand-chose, si ce n'est que mon congé parental d'un an se termine, la procédure pour retourner travailler recommence. Là, il y a autre chose qui se passe, c'est que l'organisation dans laquelle je travaille a encore changé pendant mon congé parental. double réorganisation, et donc mon poste que j'avais avant n'existe plus, et il y a une rupture conventionnelle collective. Donc là, moi, je me dis, très bien, je vais bénéficier de cette rupture conventionnelle collective. Je dois quand même retourner travailler le temps de la procédure de rupture conventionnelle collective, et en fait, gros coup de massue, ma demande de rupture conventionnelle collective est refusée. Il se trouve que l'organisation, il y avait eu trop de départs, finalement, ils se sont un peu pris les pieds dans le tapis, et donc... Ils ne peuvent pas faire partir tous les gens qu'ils demandent. Il y a déjà trop de gens qui sont partis. C'est un peu dur pour moi d'encaisser ça. Parce que toi,

  • Speaker #1

    tu es déjà partie dans ta vie. Oui,

  • Speaker #0

    je suis déjà partie. Et puis, on me propose, on me dit, il y a un poste qui correspond un petit peu à ce que tu faisais avant, qui correspond à tes compétences, etc. Donc, en fait, nous, on a besoin de toi sur ce poste-là. Donc, je sais et je leur dis, à ma moitié, je leur dis, mais moi, été 2020, je quitte Paris pour revenir à Rennes. Franchement, je ne vais bosser avec aucune... Aucune envie, aucun intérêt, mais pas de mal-être non plus. L'équipe est pas mal, je fais ce qu'on me dit. Bon, voilà, bon an, mal an, le temps passe. Et puis le Covid, de toute façon, arrive mars 2020. On est confinés. Et là aussi, c'est assez confortable parce que finalement, mon employeur me laisse organiser mon emploi du temps comme bon me semble. Donc un peu l'idée de dire, OK, on va laisser passer ça tranquille. On va aller s'installer à Rennes, on va trouver une maison. Et puis le changement professionnel, il se fera plus tard, quoi. Au moment de signer mon avenant de télétravail pour les mois à venir, ils m'informent que ce sera pour quatre mois. Et c'est tout. Donc, de septembre à décembre. Et là, moi, je dis non, mais je ne comprends pas, en fait. Ça fait sept ans que je suis dans la boîte, je suis en CDI. Vous m'avez mis sur ce poste l'année dernière. Vous aviez accepté les conditions de télétravail. Je comprends finalement qu'ils ont changé d'avis, etc. Donc, on réentame une discussion de rupture conventionnelle individuelle cette fois. Mais c'est peut-être l'opportunité que j'attendais. Et je commence à regarder les emplois à Rennes. Et là, du coup, ça fait tilt aussi. Je me dis, ah, en fait, je pourrais faire ce que je fais, mais dans une entreprise qui a plus de sens, qui a un objectif qui est différent de l'industrie, de la production, etc. J'entame une réflexion personnelle avec un organisme de formation et d'accompagnement à la transition écologique qui s'appelle Edeni, qui est basé à Paris. Je fais un petit atelier où je travaille sur mon ikigai. Mon ikigai, c'est un outil japonais à la base où on va mettre en corrélation ce qu'on aime faire, ce pour quoi on est doué, ce pour quoi la société peut nous payer, ce pour quoi on peut être payé, ce dont la société a besoin. Et en croisant tout ça, on trouve un petit peu son... Le cœur de ces quatre cercles, je travaille là-dessus, ça m'ouvre des idées. Et mon idée à ce moment-là, c'est de travailler au contact d'enfants, dans la transition écologique, dans la sensibilisation à l'environnement auprès d'enfants. C'est avec cette idée-là que je pars début 2021. Mais en n'ayant aucun réseau, justement, à Rennes, aucune connaissance de ce qui se fait, de comment ça se passe, etc. Donc en fait, j'ai cette idée, mais comment la mettre en œuvre ? Et puis, je continue à travailler en télétravail jusqu'à mars 2021. Je me forme aussi à la transition écologique, ambassadeur de la transition écologique auprès des dénis. Voilà, rupture conventionnelle se passe. Je commence ma période de chômage, mais en fait, on est à l'approche de l'été. C'est à partir de septembre 2021 que là, je me dis, OK, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, j'ai cette idée toujours de transition environnementale auprès des enfants. J'ai adhéré à l'association Zéro Déchet. Zero Waste Pays de Rennes, qui est une association qui promeut la réduction des déchets, en l'occurrence sur le territoire de Rennes. Là, je commence à tisser un petit peu des contacts. Je découvre une autre association qui fait justement de la sensibilisation à l'environnement dans le milieu scolaire. Et donc, à partir de septembre 2021, je suis bénévole dans cette association et je vais, sur du temps périscolaire, animer des petits ateliers auprès d'enfants, une à deux fois par semaine.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu ressens ? Tu te sens plus à ta place à ce moment-là, à cet endroit-là que dans ton travail ?

  • Speaker #0

    Oui, je me sens utile, en fait. Je me sens utile à la société, ça me motive beaucoup plus. Et donc, en fait, c'est par le biais du bénévolat que, finalement, le réseau se tisse comme ça. C'est un petit monde, en fait, finalement, ce monde qu'à l'époque, je ne savais pas comment ça s'appelait, mais aussi l'ESS, l'économie sociale et solidaire. Donc, c'est par le biais du bénévolat que je fais aussi à l'équipière. Je suis, en fait, un peu les annonces de bénévolat. Il y a des applications, des sites internet qui regroupent un petit peu ces informations-là. Je viens aussi faire du bénévolat à l'équipière, à la ressourcerie, qui vient d'ouvrir septembre 2021, première boutique. Et donc, Estelle, qui a fondé l'association, a besoin de personnes bénévoles pour le tri, le nettoyage de matériel de sport, etc.

  • Speaker #2

    Là,

  • Speaker #3

    on est en train de réceptionner des dons de particuliers. Donc, vous voyez tout ce qu'il y a dans ce chariot. Ce sont des gens qui sont venus au magasin et qui nous ont remis. Donc, on va les peser et ensuite les nettoyer pour les remettre à disposition dans le magasin.

  • Speaker #1

    Et là, c'est quoi ?

  • Speaker #3

    Ce sont des skis. Là, vous avez une crottinette, vous avez des chaussures de ski, vous avez des rollers. On pèse par catégorie, fitness, mer, multisport, etc. Et ensuite, c'est nettoyer et tout ce qui est présentable, en définitive, est mis dans le magasin.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous dire exactement ce que fait l'équipière ?

  • Speaker #0

    Oui, l'équipière, c'est une association à loi 1901, à but non lucratif, qui a pour activité d'être une ressourcerie sportive. Donc, le principe d'une ressourcerie, c'est de collecter sous forme de dons du matériel. Nous, on est spécialisés dans le sport, donc on collecte sous forme de dons du matériel de sport uniquement auprès de particuliers. qui peuvent venir déposer à la boutique des équipements, accessoires et vêtements de sport qu'ils n'utilisent plus. Auprès de déchetteries aussi, on est en partenariat avec la collectivité. Donc à Rennes, on a la chance d'avoir une métropole, une collectivité qui porte beaucoup ces sujets-là. Donc il y a des caissons dédiés dans les déchetteries pour les particuliers, au matériel qui peut être réemployé et qui est redistribué aux associations locales. Et puis auprès de partenaires, clubs de sport, entreprises, établissements scolaires, tous ceux qui veulent bien faire des collectes. On nettoie, on trie, on vérifie tout ce matériel de sport pour vérifier qu'il est bien en état d'être réemployé. Et on le met en vente à petit prix dans la boutique Solidaire, qui est maintenant dans le quartier de la Courouse à Rennes ou à l'Encomun, pour rendre le sport accessible à toutes et à tous. Aujourd'hui, il y a des gens qui ne peuvent pas se permettre de pratiquer du sport à cause de l'équipement, du coût de l'équipement. Et puis, l'impact environnemental de la pratique sportive de par l'achat d'équipements neufs. et le renouvellement peut-être trop fréquent d'équipements sportifs. Donc ce sont ces deux axes-là qu'on promeut.

  • Speaker #1

    Et donc aujourd'hui, tu es coordinatrice à l'équipière.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui s'est passé entre je suis bénévole je travaille encore en télétravail avec Paris et je suis coordinatrice à l'équipière

  • Speaker #0

    J'ai été bénévole une fois que mon télétravail avec Paris s'était arrêté. Donc j'ai commencé toutes ces actions de bénévole, une fois que j'étais vraiment libérée de mon contrat avec Paris. On est actuellement deux coordinatrices ensemble de l'association. Mais à cette époque-là, fin 2021, elle est toute seule, elle est en train de monter l'association, la boutique vient d'ouvrir. Et puis en discutant, moi je lui fais part de mon projet de reconversion que je suis justement en recherche. Et que du coup, je peux, au-delà de trier, je vais être un peu caricaturale, mais de nettoyer les rollers. J'ai d'autres choses que je peux aussi apporter à l'association. Et donc en effet, elle me propose fin 2021 de la rejoindre dans l'équipe. Pas salariée, parce qu'à ce moment-là, en effet, l'association est trop petite pour pouvoir proposer un poste salarié, mais de venir monter le projet avec elle, apporter le projet avec elle à partir de début 2022. Ce que j'accepte, en effet, en disant oui, ça m'intéresse je viens deux, trois jours par semaine sur les six premiers mois de l'année, pour valiser que ça m'intéresse, que ça se passe bien entre nous. On se décide un peu avant six mois. Au bout de deux mois, on sait déjà. Mais donc, je suis toujours bénévole. Enfin, je suis au chômage à ce moment-là. Donc, en tant que porteuse de projet, c'est quelque chose qui se fait souvent. Les personnes qui montent un projet, j'ai envie de dire, malheureusement, il faut une source de revenus à côté. Ça, c'est tout 2022. À partir de septembre 2022, je suis encore plus présente. Donc là, je fais quatre jours par semaine, qui est toujours mon rythme actuel. Je suis toujours à 80 maintenant, même en tant que salariée. Donc, en fait, je suis vraiment, on va dire, à temps plein. En tout cas, c'est mon emploi unique. Je suis vraiment uniquement dédiée à l'équipière à partir de septembre 2022. Et parallèlement à ça, je suis quand même suivie par Pôle emploi qui me glisse à l'oreille que peut-être ça peut être l'occasion de faire une formation. Donc, c'est ce qui se passe. Courant 2022, on se dit, bah oui, tiens, comment ? Là, j'amorce une reconversion. Je vais acquérir l'expérience de ce que je fais à l'équipière. Mais comment je valide ça avec un diplôme, une formation, quelle qu'elle soit ? Donc je trouve une formation qui s'appelle Dirigeant d'entreprise de l'économie sociale et solidaire qui est dispensée dans un organisme de formation à Rennes et qui colle exactement aux missions que j'ai ou que j'aurai au sein de l'équipière. Ce qui fait que début 2023, je signe un contrat de professionnalisation avec l'équipière pour commencer ma formation, cette formation-là, en mars 2023. Les bénévoles aujourd'hui, ils ne peuvent pas forcément s'engager. Tous les lundis à 17h30, il y a une nouvelle forme de bénévolat qui existe.

  • Speaker #1

    Une sorte d'agence d'intérim des bénévoles.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Et donc, les gens peuvent s'inscrire une fois chez nous et ne jamais revenir, ou s'inscrire toutes les semaines, ou s'inscrire une fois avec ce site, et puis après, du coup, ils passent en direct avec nous, ou venir pendant trois mois, puis après, ils retrouvent un emploi, ils retrouvent une formation, ils retournent dans une école. Ça peut faire peur,

  • Speaker #1

    on peut se dire, attends, si j'y vais, je m'engage.

  • Speaker #0

    Exactement. Voilà, je ne vais pas citer d'associations, mais il y a des associations qui ont un fonctionnement différent, qui ne fonctionnent peut-être qu'avec des bénévoles et qui ont absolument besoin d'un engagement pour les 10 mois, en effet, le lundi à 17h. Il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent compter sur ces personnes-là. Ce n'est pas notre cas, on arrive toujours à équilibrer. Et au contraire, on va favoriser plutôt cette mixité au sein des bénévoles pour en faire un lieu d'échange, un lieu de vie, un lieu de rencontre aussi.

  • Speaker #1

    Alors... C'est génial du coup, parce que ça aboutit à un emploi. Tu m'as confié que financièrement, tu as perdu la moitié de ton ancien salaire. Comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    Jusqu'à aujourd'hui, j'arrivais à bénéficier encore, j'avais encore mes allocations chômage. Donc j'étais, on va dire, à moitié payée par l'équipière, à moitié payée par mes allocations chômage, puisque comme mon revenu précédent était plus élevé que mon revenu actuel, j'ai pu bénéficier de ça. Pour ne rien te cacher, ça va s'arrêter ce mois-ci. Ce qui fait que j'avais entre guillemets perdu qu'un tiers encore de mon ancien salaire. Et là, en effet, je vais en perdre une bonne moitié, c'est ça. Mon conjoint a un bon revenu, donc on vit tout à fait correctement avec son salaire. Et ce que j'avais jusqu'à aujourd'hui, à partir du mois de mai, là, je pense qu'il va falloir qu'on fasse un peu plus attention.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu es plus heureuse ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ce que je me suis vraiment dit. Je savais en fait que j'allais perdre en salaire. Mais vraiment, je viens travailler et j'en parle à mes enfants, à mes amis, à ma famille avec beaucoup plus de passion et d'envie. Et je sais pourquoi je suis là, en fait. Aujourd'hui, oui, c'est un choix qui a été complètement...

  • Speaker #1

    Ce n'est pas la panique,

  • Speaker #0

    là. Non, ce n'est pas la panique.

  • Speaker #1

    Maintenant, j'aimerais que tu parles aux auditeurs qui ont écouté tout cet épisode hyper inspirant avec toi. Est-ce que tu peux leur donner... Un conseil, il y en aura dans chaque épisode, pour ceux qui veulent se lancer dans cette grande histoire de la reconversion.

  • Speaker #0

    Alors, ça ne va peut-être pas être facile. Tout le monde n'a peut-être pas la possibilité de le faire, mais peut-être prendre le temps, finalement. Parce que, sauf si on a une idée vraiment hyper précise, ce qui n'était pas mon cas, mais prendre le temps de réfléchir, de tester. De se former, de s'informer.

  • Speaker #1

    C'est un très bon conseil de prendre le temps. Merci Mélanie pour ce partage d'expérience et de vie. En fait, la reconversion, ça touche aussi la vie intime. Donc merci de nous avoir tout raconté. Et maintenant, je ne sais pas, on va visiter la ressourcerie avec les cires.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci Pauline.

  • Speaker #1

    Je suis trop contente, j'ai trouvé la casquette de mes rêves là. Enfin, pour mon fils.

  • Speaker #0

    Pour ton fils, j'espère qu'il sera aussi content que toi.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper bon. Il ne sait pas encore lire, il a deux ans et demi, mais interdiction de me gronder. Je pense que ça lui ira jusqu'à ses six ans.

  • Speaker #0

    Du coup, ça va faire deux euros, s'il te plaît, par carte.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    s'il vous plaît.

  • Speaker #1

    Merci à toutes et à tous d'avoir écouté cet épisode de Nouveau Cap. J'espère que vous avez passé un beau moment. Ce podcast vous est proposé par IDEO, le service public de l'orientation en Bretagne. IDEO vous accompagne dans vos aventures professionnelles, que vous soyez collégien, lycéen, apprenti, étudiant et adulte en recherche d'emploi ou en reconversion. Le site ideo.bretagne.bzh vous offre des informations essentielles sur les métiers, les formations, les aides, les financements et les lieux d'information. N'oubliez pas que chaque pas vers le changement est une occasion de grandir et de se réaliser pleinement. Alors restez à l'écoute pour de nouvelles histoires inspirantes sur Nouveau Cap.

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