Speaker #1Bonjour, je suis Jonathan Sauzet, je suis le responsable du service développement territorial. Tout ça part d'une histoire de compétences, la compétence économique. Depuis 2015, c'est une compétence régionale dans le cadre de la loi NOTRe et la région peut déléguer une partie de ses compétences et délègue une partie de ses compétences, on va dire localement, auprès des EPCI, donc des communautés de communes. pour piloter l'activité économique voulue par la région localement et territorialement. Donc la région a demandé à avoir un responsable du développement économique par territoire, par EPCI, qui est le lien donc avec la région, entre la région et l'EPCI. Des EPCI de grande taille, ou financièrement à l'aise, avaient déjà des services qui étaient peut-être communaux dans un premier temps, qui ont été transférés, donc se sont emparés de la compétence assez rapidement. Mais des communautés de communes plus petites ou plus rurales se sont retrouvées à devoir gérer cette compétence un petit peu du jour au lendemain. Et c'est là que nous nous sommes positionnés auprès d'eux pour leur proposer une prestation de service, en leur mettant à disposition dans le cadre de cette prestation de service un développeur économique BGE formé et qui va pouvoir travailler au quotidien avec les services communautaires. Donc c'est le président de la communauté de communes, très généralement le vice-président en charge des affaires économiques. et le directeur ou la directrice des services pour piloter l'activité économique du territoire au quotidien avec eux. Alors il y a des priorités, généralement, qui sont définies par les communautés de communes. S'il n'y en a pas, c'est de travailler avec eux un plan de développement économique. Et s'il y en a, c'est d'appliquer sur le mandat, effectivement, les volontés économiques. Mais ça va surtout être de travailler sur la gestion des zones, artisanales ou industrielles. ou commerciales, qui est vraiment une compétence communautaire. Et après, de travailler au quotidien, on pourrait se dire, nous, sur les communautés de communes sur lesquelles on travaille, travailler au quotidien sur le maintien, déjà, des activités en place, l'accueil des porteurs de projets, quels qu'ils soient, c'est-à-dire un porteur qui voudrait s'installer sur zone, sur une activité artisanale ou industrielle, mais également sur la partie commerciale. Faire en sorte de l'accompagner, de l'aiguiller, de monter son projet, ce qui est la culture BGE aussi, ce qui est l'intérêt pour les communautés de communes de travailler aussi avec nous, de l'accompagner sur le montage de son business plan, de faire le lien avec Initiatives derrière sur la partie financement. et localement, nous après sur le côté plus communautaire, de donner les dispositifs régionaux auxquels ils pourraient avoir droit, les dispositifs communautaires, pour faire en sorte de l'accueillir le mieux possible et qu'ils se sentent tout de suite. suivi et accompagné sur le territoire pour s'installer dans les meilleurs conditions. Je crois que la volonté de ce partenariat économique, c'est nous d'apporter le savoir-faire et l'expertise BGE sur le territoire, à travers l'ensemble de nos offres, du coup, et en lien avec tous les services que l'on peut avoir à la BGE, mais aussi de travailler sur les dispositifs très régionaux et communautaires d'accueil. Une aide au loyer, un dispositif, ce qu'on appelle le fonds partenariat à l'économie de proximité. qui est partagé entre la région et les EPCI. Une connaissance, nous, sur le territoire, parfaite des terrains, du foncier disponible, mais aussi des bâtiments et des locaux commerciaux, de telle manière que dès qu'un porteur de projet se présente, on puisse lui donner tout de suite l'ensemble des informations dont il aurait besoin pour faire son choix d'installation sur tel ou tel territoire. On a souvent employé plusieurs termes, le guichet unique, la porte d'entrée économique, mais la volonté effectivement pour les territoires, quels qu'ils soient, pour les EPCI, c'est que toutes les demandes liées à l'économie passent par leur développeur économique, via aussi peut-être le vice-président en charge des affaires à l'économie, le président qui fera le relais, ou la commission économique qui va faire le relais sur le développeur économique, qui lui a toutes les informations et va s'occuper de la partie technique du dossier. Et en lien derrière avec les élus, faire le lien pour la partie politique derrière, de suivi du porteur ou de l'entrepreneur qui veut s'installer. Il faut déjà connaître le territoire sur lequel on travaille, ça c'est important, avoir une connaissance, avoir un premier diagnostic économique. Il faut connaître la typologie des entreprises installées, la typologie des entrepreneurs. Il faut connaître les locaux disponibles, le foncier disponible, la capacité d'accueil du territoire aussi pour une entreprise qui voudrait s'installer avec beaucoup de salariés en termes de services publics. Donc ça c'est important, c'est la première chose. et derrière il faut... être en capacité de discuter avec beaucoup de monde, de comprendre rapidement les situations, d'analyser rapidement les situations, de faire les relais nécessaires aussi, parce qu'on ne travaille pas tout seul, on n'a pas toujours toutes les réponses. Donc il faudra être en capacité rapidement d'aiguiller la personne. Vraiment une capacité d'analyse, de relais, de compréhension. Il faut aussi être inventif, parce qu'il va falloir, à chaque situation, essayer de trouver des solutions. Nous bien sûr on le fait à travers des plaquettes, à travers les dispositifs qu'on met en place, à travers les services publics qui sont mis en place. Et derrière il y a le côté aussi élu qui va rajouter une couche sur l'aspect d'essayer de convaincre l'entrepreneur de s'installer ici. Aujourd'hui, on est 11 développeurs répartis sur l'Indre et sur le Cher. Donc on a 6 développeurs dans l'Indre et 5 sur le Cher, et qui représentent 13 territoires, du coup, parce qu'on a des développeurs qui sont sur deux territoires. Donc des territoires, deux EPCI, qui ont décidé de travailler ensemble, enfin en tout cas de partager le même développeur économique. Le profil, très variable, très très variable, d'études liées à l'aménagement ou en tout cas l'accompagnement au développement économique du territoire, personnes qui viennent du commerce. de la communication, commerce en magasin également, d'office de tourisme aussi, très varié. Finalement, on s'attache moins à la formation qu'au vécu de la personne. Cette capacité à soit avoir dirigé des équipes ou en tout cas avoir eu des relations avec un grand nombre d'interlocuteurs, cette capacité à discuter, à comprendre rapidement un projet, à le mener aussi à bien. Donc, on s'attache surtout à ça. Et puis après, il y a un feeling aussi qui doit se mettre en place parce qu'on est sur presque un double recrutement. Il y a la partie BGE, nous on va identifier des profils et après on les présente aux communautés de communes. Et il faut qu'il y ait le feeling qui passe effectivement avec les équipes communautaires. J'étais dans cette situation encore la semaine dernière, puisque cette personne-là, ce développeur, finalement il va au quotidien être en relation avec les élus du territoire et la personne qui dirige les services. Donc il y a une vraie histoire de feeling. avec ces équipes-là. On recrute pour un territoire, on repère les profils, on identifie, on sélectionne et on propose derrière aux communautés de communes. Et il y a un vrai échange entre la BGE et les communautés de communes sur le profil à valider. Alors, on retrouve des similitudes sur certains territoires. Je le disais tout à l'heure, on est majoritairement sur des petits territoires et territoires ruraux, mais pas que. On a par exemple la communauté de communes de la Châtre Sainte-Sévère, un beau territoire. Et à titre de comparaison, on peut avoir la Marche-Berrichonne, la communauté de communes de la Marche-Berrichonne, c'est Aigurande. Donc c'est deux territoires qui vont être complètement différents. On travaille à Levroux, on travaille à Châtillon, on travaille à Vatan, à Chabris, Chabris-Pays-de-Bazelle, pour l'Indre. Et après sur le Cher, on travaille sur des territoires comme Saint-Florent, FerCher. Cœur de Berry, la Septaine et le Dunois, ça c'est un même développeur économique, mais pour des territoires qui sont quand même un petit peu différents et avec des dynamiques différentes. On travaille à Joué-sur-le-Bois, on travaille à Sancergues et on a les trois provinces à Sancoins. On retrouve des similitudes sur la typologie des entrepreneurs, sur les zones, sur le commerce de centre bourg qui peut être en difficulté sur ces territoires-là. Mais voilà, on a aussi des grosses différences. Je parlais de l Châtre Sainte-Sévere, avoir un nombre de commerçants et un centre-ville, on peut dire, dynamique, ce que tout le monde n'a pas sur son territoire. Donc on s'adapte aussi. Et puis après, même sur des territoires qui peuvent avoir des similitudes, que ce soit en termes de superficie, de nombre d'habitants ou de typologie d'entrepreneurs, si les volontés des élus de développement sont différentes, ça donne des dynamiques différentes aussi. Je reviens sur cette idée de diagnostic et d'accompagner les entreprises. et faire en sorte que ces entrepreneurs en place déjà se maintiennent. Je pense que c'est la première mission du développeur, c'est bien connaître déjà les entreprises installées, pour faire en sorte, elles, de les accompagner, et qu'elles restent sur le territoire, et qu'elles se développent sur le territoire. L'idée de ne pas perdre d'entrepreneurs. Et après, effectivement, il y a cette idée de faire venir, promotion du territoire, mais aussi d'accompagner les porteurs de projets ou entreprises. qui se présentent comme ça. Ce qui arrive aussi, nous c'est aussi l'avantage avec les services de la BGE ou d'Initiative avec qui on travaille en étroite collaboration, c'est qu'eux reçoivent des porteurs de projets qui parfois sont déjà très fixés sur le territoire sur lequel ils veulent s'installer, parfois non, et donc on arrive nous à faire des relais, parfois sur quelqu'un qui voudrait s'installer sur tel territoire, mais où il n'y a pas la disponibilité peut-être ni foncière. ni le local qui correspond ou ni l'entreprise à reprendre. Et de là, il y a des échanges qui se mettent en place. Il va peut-être s'installer sur le territoire voisin qui, lui, a le local ou en tout cas a la possibilité d'installer cette activité-là. Donc, il y a le maintien, le développement, faire venir, accompagner les porteurs et entrepreneurs qui se présentent. Et après, il y a tout ce travail, effectivement, de suivi qui se fait au quotidien, d'échange au quotidien pour toujours être... C'est en veille, très clairement, sur ce qui se passe, ce qui va se passer. Anticiper les départs en retraite, anticiper les cessions ou cessations d'activités, réfléchir. Et ça, pour ça, pour capter tout ça, il faut être sur le terrain et à l'écoute constante des entreprises, des entrepreneurs, des élus aussi de chaque territoire, qui sont aussi les relais par communes et qui sont souvent au courant de toutes ces choses-là. Donc c'est d'être toujours en veille et à l'écoute de l'ensemble de ces publics-là pour pouvoir amener l'information, nous, au service économique et réfléchir ensemble à des solutions à court, moyen ou long terme. Savoir où en est l'entreprise, où en est le chef d'entreprise, l'accompagner sur la formation, sur le développement, sur le numérique. sur l'emploi, être vraiment à l'écoute et de ce diagnostic-là, être en capacité d'imaginer avec lui ce que va être son activité à 1, 2, 5 ou 10 ans. Ça, c'est important. Et l'accompagner sur tous les leviers aussi financiers, parce que parfois, certains vont se dire, voilà, le développement est compliqué parce que je n'ai pas les fonds nécessaires aujourd'hui pour, mais aujourd'hui, nous, on a des leviers financiers pour les accompagner sur ce développement-là, leur donner de la visibilité aussi sur... sur parfois changer de local, passer plus grand, passer un cap, avoir une vraie réflexion sur l'emploi. On a beaucoup effectivement d'entrepreneurs individuels sur ces territoires plus ruraux et qui parfois ne passent pas le cap du salarié parce qu'il y a des réticences qu'on peut aussi comprendre, mais qui du coup les limitent dans leur activité. Donc c'est vraiment d'avoir cette discussion constante et régulière avec l'entrepreneur, ces points pour voir l'évolution de l'activité. financière, commerciale, marketing, communication, pour pouvoir, nous, lui trouver les leviers à côté de développement. Il faut avoir une vision assez large, il faut être ouvert, avoir cette capacité d'échange et de discussion. On en revient tout à l'heure sur les atouts du développeur. Et voilà, et on n'a pas les réponses à tout, développeur. L'important, c'est de vraiment capter le besoin, le comprendre. Et si on n'a pas la réponse, personnellement ou à travers les dispositifs BGE, d'aller trouver le relais et le partenaire qui va pouvoir amener cette réponse-là. C'est vraiment cette idée aussi de coopération et de mise en relation. On trouve les moyens aussi, nous, d'aller rencontrer les entrepreneurs, puisqu'on a des dispositifs à côté. Effectivement, ce n'est pas toujours facile d'aller cogner à la porte ou de prendre un rendez-vous d'un entrepreneur qui est souvent la tête dans le guidon et qui est la première force productive la plupart du temps de son activité. Donc on a aussi des dispositifs d'animation territoriale. On met en place des réseaux d'entrepreneurs, nous, sur les territoires, à travers notre club des entrepreneurs. Donc on a des réseaux d'affaires locaux et territoriaux et on essaye de les développer à chaque fois qu'on a un développeur, ce qui est aussi un moyen de réunir ceux qui veulent bien se mettre dans la dynamique une fois par mois et d'avoir un échange et d'un côté un peu informel et plus formel pendant la réunion. On fait des conférences, on fait des after-work, on fait des réunions annuelles des entrepreneurs qui est aussi un moyen d'échange entre la communauté de communes. Et ce tissu économique, on développe de plus en plus sur les territoires aussi des petites lettres d'information économique qu'on appelle Info-Eco, qui sont pilotées BGE, Communauté de Communes. Et l'idée, c'est d'aller les distribuer en direct. Donc, c'est toujours un moyen d'aller voir l'entrepreneur, on a de l'information, on vous amène quelque chose. Avoir cet échange-là, et puis ce que je disais tout à l'heure, c'est d'être sur le terrain, au bon endroit, pour avoir les informations, pour toujours être à l'écoute, savoir ce qui va, ce qui va moins bien, donc aussi en discutant avec la région, avec tous les partenaires économiques du coin et du département, pour toujours essayer d'avoir cette veille et le maximum d'informations, même si on ne rencontre pas six fois par an ou dix fois par an l'entrepreneur, savoir un petit peu où il en est. On a eu à Vigneuil, il y a trois ans maintenant, l'installation d'un pisciniste qui venait du sud-ouest, qui cherchait à s'installer en région centre pour pouvoir favoriser son développement sur la partie nord du pays. Et c'est nous qui avons été sélectionnés, le territoire communautaire de Boischaut Champagne, et à Vigneuil en l'occurrence, avec une installation qui s'est faite derrière assez rapidement, une création d'une petite dizaine d'emplois et une activité qui est là et qui tourne bien. et qui rentrait totalement dans la stratégie de développement de l'entreprise. Donc là, on s'est dit, finalement, on peut et on sait aussi être attractif. Petite victoire, effectivement. Et puis là, c'était une belle manière aussi de montrer que le territoire communautaire et les services régionaux pouvaient travailler de concert pour favoriser l'implantation d'une structure sur le territoire. Au tout début. où j'étais présent à la BGE et sur le territoire, on a eu un sujet d'une fermeture de boulangerie à Bouge-le-Château. Et je me souviens d'être assez démuni parce que je découvrais aussi le métier. Et avec la commune, avec le maire, M. Briant, et avec l'ancienne équipe communautaire, on a réfléchi, trouvé des solutions, essayé de trouver des solutions. Et finalement, on a trouvé un porteur de projet qu'on a installé. On a travaillé de concert avec la commune sur l'acquisition du bâtiment, avec la communauté de communes derrière, avec sa compétence économique sur la gestion des travaux. Et finalement, on a réussi à faire en sorte que les anciens exploitants puissent vendre leurs fonds et faire en sorte d'installer le nouveau dans les meilleures conditions. Condition d'exploitation, on va dire pour lui, et financière, parce que c'est un jeune entrepreneur, jeune boulanger. Et tout ça, une nouvelle fois, assez rapidement. En 6-7 mois,