- Speaker #0
Nouveau départ, c'est le podcast de BGE Béritouraine qui donne la parole aux femmes et aux hommes qui accompagnent chaque jour les créateurs ou les repreneurs d'entreprises sur des nouveaux chemins de succès. On évoque les parcours de l'entrepreneuriat, son développement sur le territoire, les opportunités de recrutement, sans oublier la force des réseaux. Écoutez les expériences, les conseils et les anecdotes de ces acteurs, ils activent toutes les réussites. Alors, attention au départ !
- Speaker #1
Bonjour je suis Jordan, chef de cuisine et co-gérant de Sweet & Salted.
- Speaker #2
Bonjour je suis Adélie, co-gérante de Sweet & Salted. On est partis vivre en Angleterre il y a quelques années au fil des expériences professionnelles de Jordan, donc en cuisine dans différents restaurants. Il a voulu créer un compte Instagram et on cherchait un nom tous les deux. On cherchait chez Jojo, enfin autre, et au final on a Jojo le cuistot. Et au final, on ne trouvait pas, et un jour je lui dis, tu fais du sucré, tu fais du salé, on est en Angleterre, pourquoi on ne l'appellerait pas Sweet and Salted ? Et il m'a dit, ouais c'est vrai que ça sonne bien, c'est pas mal. Puis c'est Sweet and Savory, Sweet and Salty, il y a beaucoup de choses comme ça. Mais Sweet & Salted, on a cherché sur Instagram et le nom était disponible, donc on a créé le compte Instagram,
- Speaker #1
c'était en 2017. 2017, ouais. Mais les vrais débuts de Sweet & Salted, c'est en janvier 2019. On était en vacances à Malte pour le Nouvel An. On était là-bas chez une copine d'Adélie qui nous dit qu'il faudrait qu'on goûte la galette qu'ils font pour la galette des rois, mais à Malte. Elle nous dit que c'est la meilleure de l'île, donc nous on y va, on goûte la galette. Et elle était affreuse. Et donc suite à ça on s'est dit, il n'y a pas de galette des rois à Londres, pourquoi on ne ferait pas un poste qui aimerait avoir une galette des rois fait maison, et on a fait de la pub comme ça. En l'espace d'un mois on a eu 170 galettes. Et c'est ce qui a lancé en fait Sweet & Salted. Suite à ça... On a commencé à avoir des demandes de gâteaux d'anniversaire, de buffets traiteurs, de prestations à domicile. Et c'est ce qui a lancé la chose, en fait.
- Speaker #2
Oui, on a eu de plus en plus de commandes, de recommandations. Et après, on a eu des cafés français qui nous ont demandé aussi de produire pour eux. Donc on a commencé avec un café français avec lequel j'avais travaillé moi quand j'étais arrivée à Londres. Et après on a travaillé pour un autre café français à Dalston, donc Ginette Café, avec une Française qui gérait ça. Et donc on lui a préparé ses croque-monsieur, les quiches, les tartes, des pâtisseries, enfin tout ce qui s'apparente à la pâtisserie française.
- Speaker #1
Tout en ayant d'autres commandes à côté.
- Speaker #2
de prestations et puis il y a eu le Covid qui est arrivé, plus le Brexit. On a eu un bon combo en Angleterre à ce moment-là. Moi j'étais enceinte de notre deuxième enfant en même temps. Et puis après on s'est dit on a envie de bouger, on a envie de voir autre chose parce que là-bas l'école ne commence qu'à 5 ans, on a 1500 pentes par enfant par mois de nurserie. On a un loyer d'à 2000 balles par mois, on a une cuisine 1000 balles par mois. professionnelle, on a les transports, on a les matières premières qui avaient beaucoup augmenté ou en pénurie à ce moment-là. Donc on revient à Bourges pour présenter la petite à la famille. Et moi, j'avais une amie de lycée qui est toujours à Bourges et je lui dis qu'on revient sur Bourges pour deux semaines pour profiter de la famille, etc. Et elle, elle travaille à la mairie. Et elle me dit, ah mais vous retournez un long après. Et je lui dis que... On n'a pas trop envie de bouger, mais on ne sait pas trop où encore. Elle me dit « écoute, le maire veut vous rencontrer parce que ton projet l'intéresse, ce serait bien que vous veniez sur Bourges » . Et puis j'en ai dit « oh, pourquoi pas, on y va, on va le voir, on le rencontre » .
- Speaker #1
On lui explique ce qu'on fait à Londres et le projet qu'on a pour l'avenir, en France ou en Espagne ou en Angleterre. Et il nous dit que Bourges ce serait la bonne ville pour imploter notre business.
- Speaker #2
En fait ce qui s'est passé c'est qu'on est rentré à Londres, donc fin septembre, on a eu des galères avec notre agence qui nous louait la maison. à laquelle on était et on leur dit là c'est trop, c'est too much, on arrête, on rentre. Donc ça c'était fin septembre, on est rentrés le 30 octobre en France. En fait on a mis un mois, on a tout vendu, on a tout fait et en un mois on est rentrés à Bourges. Donc ma mère avait trouvé un appartement puisque mes parents sont sur Bourges. Donc ça a facilité aussi le retour en France. Elle a trouvé un appartement donc on s'est installés dans notre appartement.
- Speaker #1
Je suis réinscrit à Pôle emploi, France Travail. Via France Travail, ils m'ont mis en contact avec la BGE parce que je leur ai expliqué mon projet. J'ai été suivi plusieurs mois par Jérémy. Il m'a peut-être suivi 4 ou 6 mois. Vu qu'on a mis pas mal de temps à trouver un local, le projet est stagné. Il ne pouvait plus m'aider à avancer tant qu'on n'avait pas le local. La première rencontre... C'était une rencontre virtuelle. En visio ou par téléphone, je ne me rappelle plus très bien. Mais il m'a posé pas mal de questions. Ce que j'aimerais faire ? Pourquoi ? J'apprends plus sur le territoire. Parce que nous, on a réalisé ça en Angleterre. Donc on s'était dit, à Bourges, on va revenir. Peut-être que nos prix vont être trop élevés. Il m'a posé pas mal de questions pour me remettre en question au niveau de notre projet.
- Speaker #2
Les démarches BGE, on devait aussi en discuter ensemble, vu que c'était un projet à deux, on devait en parler ensemble. Et Bourges est un village, et j'avais une amie, Pauline, qui travaillait à la BGE jusqu'à il y a deux semaines, trois semaines je crois. Quand je lui ai dit que Jordan était suivie par la BGE, elle m'a dit « ah mais moi j'y travaille, tu sais il y a des réseaux, il y a pas mal de choses, ou au-delà de l'accompagnement pour créer son entreprise et faire un business plan, etc. » On peut faire autre chose, vous pouvez rencontrer d'autres entreprises, d'autres entrepreneurs et vous créez déjà un petit réseau petit à petit. Et donc c'est ce qu'on a fait.
- Speaker #1
On a assisté à pas mal de soirées BGE.
- Speaker #2
Ouais, le club des entrepreneurs qui a bien aidé. Et après les audacieuses dans le réseau auquel je fais partie encore aujourd'hui, c'est le groupe des femmes entrepreneurs ou porteuses de projets qui est géré par Anthony, toujours aujourd'hui. D'ailleurs ça fait 5 ans que ça existe, cette année. Et du coup, on s'est mis un peu dedans et c'est vrai que le bouche à oreille et les réseaux à Bourges, ça va très très vite. Donc Jérémy, peut-être que ça a été, j'ai envie de dire, le point d'entrée pour Sweet & Salted. Mais clairement, ce n'est pas lui qui pouvait nous trouver un local.
- Speaker #1
Sachant que le local, on a mis deux ans et demi à le trouver. Donc il nous a suivi nos six premiers mois en France. On a commencé un début de prévisionnel, mais sans le loyer du local, on ne pouvait pas nous aider plus que ça. Parce qu'on fait des prestations à domicile, on fait du traiteur, on fait des gâteaux d'anniversaire, mais on a changé peut-être 5 ou 6 fois d'idée. Au bout d'un moment, on s'est dit que c'était trop compliqué de trouver un local pour faire du traiteur, donc on va faire de la restauration traditionnelle.
- Speaker #2
C'est business plan, c'est études de marché, c'est comprendre le système français aussi. Toutes les questions que tu as mises sur papier, c'est poser le projet déjà. Parce que je pense que plein de gens ont plein d'idées. Est-ce que c'est vraiment viable ? Est-ce que c'est vraiment possible de le faire sur Bourges ? Parce que Bourges, ce n'est pas Paris, ce n'est pas Londres, ce n'est pas des grandes villes, ça reste une petite ville. Donc est-ce que ce que nous on a envie de faire, est-ce que c'est vraiment possible de le faire ici ? C'était plus de poser déjà les idées qu'on avait et de voir dans quelle direction on allait. De nous accompagner dans notre projet, mais comme il le disait, c'est que sans local, en fait, nous, le nerf du truc, c'est d'avoir un lieu. Sinon, on pouvait en parler encore longtemps, mais sans lieu.
- Speaker #1
Donc ça nous a vite freinés au final.
- Speaker #2
Et à chaque local qu'on visitait, parce qu'on en a visité plus d'une cinquantaine en deux ans et demi, à chaque local, en fait... notre projet évoluait parce qu'on se disait si on prend tel endroit on pourra faire ça mais on pourra pas faire ça, si on prend tel endroit on pourra faire ça ça ça ça ça si on prend tel endroit après il y avait les loyers, les fonds de commerce, il y avait des travaux à faire on avait une idée quand même bien précise de ce qu'on voulait dans la cuisine donc il y avait tout ça à prendre en compte donc on n'était pas un projet comme j'ai envie de dire les autres où le mec il a une idée, il veut vendre OK, il lui faut tant de mètres carrés, il lui faut ça et c'est tout. Non, nous, il nous fallait un espace. On ne voulait pas trop grand ni trop petit. On ne voulait pas trop de travaux. On ne voulait pas s'endetter à ne pas finir. On peut avoir des loyers à plus de 1000 euros parce qu'on est à Bourges et qu'on estime qu'en étant à Bourges, on ne peut pas avoir des loyers parisiens non plus. On savait déjà ce qu'on ne voulait pas, mais il fallait trouver ce qu'on voulait en fait. Et c'est ça qui a pris deux ans et demi.
- Speaker #1
Lors des soirées BGE, on a rencontré la D.U.I.
- Speaker #2
Et France Active.
- Speaker #1
France Active. Ils nous ont mis plus tard en contact avec Initiatives Chaires.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Certaines banques qui pourraient nous accompagner.
- Speaker #2
Et là, du coup, Jérémy, c'était l'avant du projet. Pendant deux ans et demi, on a été accompagnés aussi par la ville de Bourges, qui nous a fait visiter pas mal de locaux. Après, on a fait tous les allants cimeaux de la ville et les environs. On est même allés jusqu'à Drevan. Donc, via la BGE, on a quand même eu un contact à Drevan pour reprendre le restaurant qui était à côté de l'enceinte gallo-romaine. qui a été repris après par la suite. Une fois qu'on a eu notre local, par contre, il y a la semaine du financement au mois de février. L'année dernière, du coup, ça tombait à pic, parce qu'on avait trouvé le local, on avait eu les autorisations des ABF, parce qu'il fallait une extraction, il fallait penser à tout ça. Donc on avait trouvé, et donc en février, il y a eu la semaine du financement, qui est organisée par la BGE. Et c'est là où on a rencontré la Banque Populaire, on a rencontré France Active, on a rencontré...
- Speaker #1
Initiative Cher.
- Speaker #2
On a rencontré des acteurs entre guillemets financiers présents localement et ça, ça nous a bien aidé par la suite. Avec BGE, c'est familial, ils font des speed meetings où on s'entraîne à pitcher notre business en une minute à plein de personnes différentes. Il y a des soirées thématiques aussi, moi j'aime beaucoup venir à ces soirées-là. On rencontre plein de gens de divers domaines. Tu as besoin d'un enseigniste, tu contactes telle personne. Tu as besoin d'un assureur, tu contactes telle personne. Tu as besoin d'un banquier, tu peux contacter telle personne. Moi il me suit, j'ai fait ça avec lui. Donc c'est plus du bouche-oreille. C'est ça la force je trouve de Bourges, parce qu'à Londres il n'y avait pas du tout ce type de réseau-là. Alors que c'est une ville immense, ça commence à venir. Mais quand on y était, il y avait très peu de réseaux. Mais non, ça aide à développer son réseau. Et puis potentiellement, nous, on a peut-être demain besoin de, je ne sais pas, un carreleur, un électricien, un plombier ou autre.
- Speaker #1
Il y a tout type de corps de métier, en fait.
- Speaker #2
Comme une entreprise qui a demain besoin de plateaux repas ou qui a besoin d'un apéro ordinatoire. Au-delà que ce soit un réseau business. Il y a quand même des liens qui se créent et une confiance qui s'installe entre tout le monde. On veut faire des privatisations sur place. C'est pour continuer l'échange qu'on avait avec les gens. Mais en soi, quand on dit privatisation, ça va être, on va définir un menu ensemble. Donc le but c'est de continuer de faire des prestations sur mesure et d'inviter les gens chez nous. Et comme ça ils viennent, ils partagent un moment entre amis, en famille et il n'y a que eux dans le restaurant. Du coup et comme ça, ça crée une expérience un peu conviviale et on leur crée le menu de ce qu'ils ont envie de découvrir. Souvent on a des gens qui nous appellent. Oui bonjour, j'ai un budget de 50 euros par personne. Ok, vous aimez quoi ? Viande, poisson ? Plutôt poisson. Vous voulez un style de cuisine ? Oui, plutôt japonaise, péruvienne, italienne, espagnole. Et Jordan, il mélange tout ça dans son cerveau.
- Speaker #1
Et après, on lui envoie pas mal de propositions et c'est le client qui choisit. Et on ajuste.
- Speaker #2
Moi, je dirais accompagnement. Parce que ça regroupe plein de choses. C'est de l'accompagnement dans notre projet, pour mûrir les idées, etc. Après, il y a des... formations qui sont proposées, donc on est encore dans l'accompagnement si besoin pour tous les sujets qui peuvent nous concerner. Plus après tout ce qui est réseau, etc. C'est de l'organisation, c'est du travail de la part des équipes. Donc c'est encore de l'accompagnement pour justement renforcer l'accompagnement qu'ils ont un peu entre guillemets pratique ou théorique de leur côté et que là on met en exercice pendant des soirées ou des après-midi ou des matinées ensemble.
- Speaker #1
Le soutien, parce qu'ils ont toujours été, mine de rien, autour de nous en fait. Et dès qu'on avait quelques interrogations, ils étaient là pour répondre à nos interrogations par rapport aux banques. Qu'est-ce qu'ils pourraient nous financer ? Donc nous mettre en contact avec certaines banques, nous dire d'aller un peu plus par là. Et après nous dire qu'il y a des organismes qui peuvent nous faire des prêts à taux zéro ou assurer le prêt, oui.
- Speaker #2
Ça va assez vite et puis toutes les connexions qu'eux, ils créent aussi entre diverses structures. Comme on disait tout à l'heure, France Active, Initiatives Chaires. Initiatives Chaires, on a eu un prêt à taux zéro. France Active, ils nous ont garanti notre prêt de la SARL. On a rencontré des banquiers mais hors contexte banque en fait. Donc ça crée aussi des liens autres et puis du coup, l'accompagnement de BGE entre guillemets se transforme en accompagnement avec les personnes qui nous ont présenté. C'est pour ça que je trouve que le mot accompagnement, ça résume bien parce que c'est un accompagnement 360 et ça vient de la BGE, donc ça tisse des liens et une toile après intéressante.
- Speaker #1
Merci à vous.
- Speaker #2
A bientôt.