Speaker #1Bonjour, je m'appelle Emmanuelle Denis, je suis la gérante de Mieux Vivre au Service, service à la personne sur Châteauroux. En passant par France Travail, anciennement Pôle Emploi, je me suis inscrite à Pôle Emploi car j'avais quitté mon travail précédent et j'avais ce projet dans un petit coin de ma tête de faire par moi-même le métier que j'aimais. Et en discutant avec le conseiller de chez France Travail, il m'a proposé la BGE avec Active Créa. De là, j'ai eu mon premier rendez-vous BGE, je ne connaissais pas BGE du tout. J'ai fait la connaissance de mon conseiller BGE qui m'a suivie pendant l'Active Créa. Pour France Travail, j'étais en formation mais je créais mon entreprise. Et j'ai connu la BGE comme ça, que je ne connaissais pas du tout, je ne savais pas du tout ce qu'ils faisaient. L'actif CREA, c'est pour les gens qui sont demandeurs d'emploi et qui souhaitent créer leur entreprise. On vous dirige vers la BGE et vous parlez de votre projet, vous commencez quelques formations en visio ou en présentiel. Et ce petit projet du coin de la tête devient de plus en plus concret avec des rendez-vous réguliers et qui sont transmis aussi à France Travail. On signe des attestations comme quoi on s'est présenté à nos rendez-vous qui sont obligatoires. Moi je trouve ça bien parce que ça vous aide. Vous n'êtes pas dans l'angoisse de « je dois chercher du travail » et vous êtes vraiment sur votre projet. Et donc émergence, c'est du moment où vous commencez le business plan. Donc c'est-à-dire que le projet se concrétise encore un peu plus. Envie de faire quelque chose pour soi-même, de se prouver peut-être quelque chose aussi, au passage. De faire les choses par soi-même, comme on a envie de les faire. Le service à la personne, c'est très très vaste, on fait énormément de choses. Où je travaillais avant, on faisait du maintien à domicile, on faisait de l'aide ménagère, de la garde d'enfants, du grand nettoyage, énormément de choses, c'est très vaste. Et on a envie de se battre contre un système, et on a notre façon de concevoir les choses. Et je me suis dit, je serai plus libre de faire ce que j'ai envie, comme j'en ai envie. Ça n'a pas été un stress quotidien, mais tout a été une étape. Alors c'est réel dans nos têtes et c'est pas vraiment réel en fait. Je pense qu'on conçoit pas ce que ça peut donner. On avance, on est dans du fictif, c'est sur le papier, on parle du projet. Plus les étapes avancent, je pense que l'étape qui m'a fait le plus peur c'est le financement. Ou quand on fait le business plan, où on vous parle de rentabilité, d'embauche, de masse salariale, d'experts comptables. De faire les devis pour pouvoir bien chiffrer, et là oui, vous avez les yeux qui s'écarquillent, et de l'autre côté, entre les formations et les professionnels que vous rencontrez, on apprend énormément de choses. En un an, j'ai appris énormément de choses. Je pensais pas être encore capable d'apprendre autant de choses. Si j'avais pas eu mon conseiller BGE et tout le soutien, parce que c'était ça... C'est-à-dire que vous travaillez sur votre business plan, ils ont un tableau très très bien, où on rentre nos masses salariales, nos tarifs, on rentre énormément de choses, ce qui nous découle le business plan, et il y a des petits détails, on ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais on doit le remplir quand même. Et combien de fois j'ai envoyé un mail à mon conseiller BGE, s'il n'avait pas été là pour me renvoyer un mail dans les 2-3 jours, enfin s'il n'avait pas été là, en l'occurrence, toute seule, je ne l'aurais pas fait. Je me serais découragée, on baisserait vite les bras quoi. Parce qu'il faut tout calculer. Il faut penser au local, il faut penser au bureau, il faut penser au logiciel. C'est comment vous allez facturer, tout mettre en place. Mais il faut penser à tout. Il faut penser aux impôts, il faut penser à la taxe foncière. S'il n'y avait pas eu tous leurs outils et tout cet accompagnement, je ne sais pas si je l'aurais fait vraiment de moi-même toute seule. Je pense que j'aurais baissé les bras. Ça fait peur, ça peut faire peur, oui. C'est un peu bizarre parce que moi Je pense que mon conseiller BGE à l'époque, on en a parlé les dernières fois où on s'est vu, il a dû me prendre pour une dingue. Je pense que pendant une heure, une heure et demie, je lui ai parlé de service à la personne. Parce que pour moi, je vous vends ça comme le plus beau métier du monde. On travaille avec de l'humain pour de l'humain. Alors le métier, je le connais sur le bout des doigts. Je l'adore, c'est le plus beau métier du monde. Mais je ne suis pas une gérante. J'étais une femme qui avait pour projet de montrer sa propre boîte. On a énormément échangé sur le métier de l'aide à la personne, de comment je concevais les choses. Je pense qu'il a dû me prendre pour une dingue. Moi, je me suis dit, mais je suis folle. Je suis folle de faire un truc pareil. Vous donnez un état d'esprit à votre société. C'est vraiment ça qui est très important. Et ça, je l'ai compris avec tout l'accompagnement BGE. C'est-à-dire qu'il y a l'administratif et après, sa propre société, c'est un reflet de vous-même. de ce que vous voulez en faire. Je suis plutôt partie sur une petite structure, un peu plus familiale, c'est-à-dire de prendre soin des gens tout en connaissant bien ses bénéficiaires, ses clients. Ce qu'on appelle, nous, des bénéficiaires dans le service à la personne. Quand il y en a de trop et que vous les avez sur le planning et qu'ils appellent que de temps en temps, vous ne les connaissez pas, ces gens-là. C'est qu'un nom sur votre logiciel. Et c'est des gens, certaines fois, qui peuvent avoir des besoins ou qui peuvent être même dans le désarroi et vous ne le savez pas. Moi, ce que je veux, c'est être proche de mes bénéficiaires et être proche de mes salariés. Que les deux, s'ils sont bien, ils travaillent bien. Savoir le statut de société. Donc, il y a des formations sur les statuts. Vous avez les premières formations qui vous parlent un petit peu aussi de comptabilité. On va vous parler du business plan, du démarchage. On vous met déjà tous un peu dans la tête et c'est ce qui fait qu'on arrive à sortir un bon business plan. C'est bien de vous expliquer, certains pôles, comment aussi créer une société, comment l'enregistrer avec Impi. Si nous, on ne le fait pas par nous-mêmes, à qui on peut se référer ? De parler des TVA, toutes ces choses qu'un entrepreneur doit savoir. Mais ça a été plusieurs petites formations en visio qui fait que du coup, quand vous vous lancez sur le business plan, vous savez de quoi vous parlez. Ce ne sont pas des mots qui sont inconnus. Oui, en gros. Et c'est bien parce qu'on réfléchit à plusieurs. Et il nous arrive de recroiser des gens avec lesquels j'ai fait une ou deux formations, où on croise approximativement les mêmes formateurs. Oui, ça met en confiance aussi de croiser les mêmes personnes. Je n'ai pas eu besoin d'aller chercher mes formations, de savoir où j'allais faire mes formations. Ils avaient tout sur place, donc je n'ai pas été chercher plus loin. C'est un peu clé en main, même après la création. C'est-à-dire que même installé, après que la société a été créée au 1er janvier 2024, il y a encore des formations. Analyse financière, un peu de compta. J'ai fait ma petite formation Excel. J'ai fait le pack install aussi. C'est tout entrepreneur qui est installé. Le pack install, c'est un peu les petits outils dont on a besoin dès qu'on est installé. Il y a un peu de tout. On revoit encore du juridique. on revoit euh L'expert comptable, un petit peu de comptabilité, c'est survoler certaines choses. Ce qui fait que du coup, moi, ça m'a confortée en me disant, il me faut la formation compta. Pour pouvoir discuter avec le comptable, il me la faut. Donc du coup, j'ai fait la formation compta derrière. Ne serait-ce que l'enregistrement de la société, comment s'y prendre ? Comment je fais ? Je fais quoi ? Je vais sur Impi toute seule ? Non. J'ai dit non. Et puis, il ne faut pas faire n'importe quoi. C'est énormément d'échanges par mail. C'est faire les statuts de société. On fait les statuts, on enregistre la société. Du moment où elle est enregistrée et qu'on a le cabis, on l'envoie à la banque. Les choses qu'on avait en tête et qui deviennent réelles. Alors, il y a la fierté. Parce que quand la société est enregistrée et que tu... tu vas sur l'annuaire des entreprises, tu dis, ah, c'est moi ! Ouais, c'est chouette, ça existe. Et là, on est très contents parce que c'est l'aboutissement de quasiment un an de travail avec des sueurs en passant à la banque. Enfin, moi, la première, j'ai dit, mais... Elle va me prêter de l'argent ou elle va pas prêter d'argent ? Et après, s'ils vous confortent en disant que le projet est bon, mais c'est... Ouais, c'est du stress. On est heureux et on est stressés. J'arriverai pas à expliquer et on est inquiet. Et c'est concret, et là faut s'y mettre. T'es inquiet de vouloir faire bien les choses, de vouloir prendre tout dans le bon ordre. C'est-à-dire que du moment où c'est enregistré, tout se déclenche. Le cabis, on le transmet à l'agence immobilière pour le local, on récupère les clés du local, on appelle l'entrepreneur, il faut faire mettre la ligne téléphonique, il faut appeler le logiciel, il faut commander le matériel. En fait, c'est tout plein de petites choses à faire, et puis il y a le plaisir de faire par soi-même. Je veux dire, les peintures du local, je les ai faites avec mon ami entrepreneur. Du coup, après, ça ouvre un petit réseau. Il y a eu des petits soucis électriques. Donc, mon ami entrepreneur m'a dit, attends, j'ai un électricien pour toi. Et puis, les copains, copines de la BGE qu'on a croisé. Alors, toi, t'en es où ? On était quasiment tous enregistrés à peu près en même temps. On a été plusieurs à commencer en même temps. Toi, t'en es où ? Moi, ça va. Et toi, ça va ? Oui, je suis embêtée. J'ai mon code d'appui qui ne va pas. Il faut que je retourne. Toutes ces petites choses et tous ces petits grains de sable qui sont que des grains de sable maintenant avec le recul, qui à ce moment-là pour moi c'était des problèmes énormes. Mais c'était pas des problèmes en fait, c'était qu'un petit grain de sable. On a l'impression que c'est compliqué mais ça l'est pas. Parce que quand on a bien son projet dans la tête et qu'on l'a bien travaillé, on sait où on va. Quand on a tout cet entourage pour nous aider, il est très important parce qu'on a... Quand on parle à quelqu'un avec qui on a eu une formation, qui est dans le même contexte que nous, et quand on parle à un conseiller BGE, il nous comprend. Moi, demain, je parle de la TVA ou des soucis à mon mari, au bout de dix secondes, je l'ai perdu. Et ce que j'ai beaucoup apprécié aussi, quand on a fait les rendez-vous avec mon conseiller BGE, c'est la première chose dont on parle. Qu'à un moment ou à un autre, même si on est accompagné, un entrepreneur se sent seul. Même si vous avez des salariés, même si vous avez la famille, c'est vos soucis à vous. C'est votre boîte, c'est votre bébé, c'est votre projet. On est comme tout le monde, vous avez des périodes où vous baissez les bras. Mais pourquoi j'ai fait ça ? On l'a pensé, mais on se reprend très vite. Parce qu'on l'a fait et on sait pourquoi on l'a fait. Et puis vous faites votre travail, comme je fais moi encore à l'heure actuelle, je fais du terrain. Et moi quand je suis avec les bénéficiaires, je me dis, je sais pourquoi je l'ai fait. Et là, ça permet de souffler, mais il faut vraiment avoir un à côté, un extérieur pour pouvoir décompresser. Il y en a besoin. Alors il peut y avoir des after work, donc le club des entrepreneurs. Il y a plusieurs groupes sur Châteauroux. Moi j'ai fait la connaissance de plusieurs groupes pour choisir un groupe. Et on tombe sur tout type d'entrepreneurs. Ça fait énormément de réseaux, ça fait des gens avec qui échanger, c'est des gens qui ont pu être dans les mêmes galères que vous. Et c'est des numéros à appeler en disant « là, je fais quoi ? » C'est de l'aide, c'est du soutien. Il y a même un suivi après la création. Il y a toujours un conseiller BG qui vous appelle pour savoir comment... Enfin voilà, vous faites des rendez-vous pour voir comment ça va, comment ils peuvent vous aider. Il y a toujours cet accompagnement après la création. On remplit des tableaux de compétences pour voir là où on en est, si on a besoin. Et ça, j'aime beaucoup parce qu'il ne faut pas se mentir à soi-même. Quand on ne sait pas faire, quand on est bon dans un domaine, on est bon. Quand on est moins bon, on l'est moins. Et quand on n'est pas bon du tout, on n'est pas bon du tout. Donc, quand on n'est pas bon du tout, on se fait aider. Et ces tableaux d'auto-évaluation sont très bien. Ça permet de voir où on en est et ce qu'on a besoin. Et le conseiller que vous avez en face va vous dire, peut-être que là, on a cette formation-là. si ça peut vous intéresser. Ils sont toujours en aide. pas mal de choses. Je veux dire, moi, je me suis retrouvée à un moment où il a fallu faire le document unique aux entreprises. Je l'ai fait faire à la BGE. J'ai pas été chercher. J'ai tout sous la main. Parce que vous avez toujours quelqu'un pour vous répondre. Mieux vivre au service à l'heure actuelle ne serait pas ce qu'il est s'il n'y avait pas eu la BGE. Le projet n'aurait pas eu cette dimension-là. C'est-à-dire que le projet d'origine... Là, ce que j'ai à l'heure actuelle est beaucoup plus gros que ce que j'avais dans la tête. Ça m'a ouvert des perspectives, ça m'a fait penser différemment. Je suis revenue sur certaines idées, et c'est pas plus mal. Et ça m'a permis de faire de la société ce qu'elle est à l'heure actuelle, tout en gardant l'état d'esprit que je voulais. Une des premières choses qu'on nous dit, c'est que bien gérer sa société, c'est un couple à trois. L'entrepreneur, le comptable, le banquier. Et moi, il y en a un quatrième. La personne qui m'accompagne, qui est aussi à la BGE, et qui me donne un coup de main. J'ai 43 ans, c'est l'âge idéal. Dans ma tête, c'était maintenant et pas plus. plus tard. En fait, tout est tombé à pic. C'est-à-dire que quand je suis arrivée chez France Travail, le conseiller très sympathique me dit « Pourquoi pas, ça peut le faire. On va voir pour prendre un rendez-vous avec la BGE, vous verrez. Ça ne vous coûte rien d'essayer. » Et puis après, vous vous dites « C'est maintenant et pas dans dix ans. C'est maintenant que vous êtes un peu plus jeune et que vous avez la moelle qu'il faut le faire. C'est maintenant et pas plus tard. » Le nom de la société a été choisi à main levée un soir en mangeant avec mon mari et mes enfants. Parce que c'est mon conseiller BGE qui m'a dit « Bon maintenant, à tout ça, il faut lui trouver un nom » . Je l'ai regardé, j'ai fait « Oula » . C'était pas ma priorité. Et c'est compliqué de choisir un nom à une société. Et donc c'est cette amie qui me fait 3-4 propositions, 3, donc... Et elle me dit « Moi, ce que j'aime beaucoup, et ça te... » Et elle me dit, ça te ressemble beaucoup, c'est mieux vivre au service. Et un soir, j'ai demandé à mon mari et mes enfants, je dis, vous en pensez quoi ? J'ai 3-4 propositions, donc ça s'est fait à main levée. C'est eux qui ont décidé pour moi sur ce coup-là. Ça, c'était vraiment pas ma priorité du tout. Le local, il fallait un endroit stratégique. Et encore pas stratégique. Châteauroux, pas dans le centre, pas dans l'hypercentre. Je voulais éviter les parcs-mètres. On est dans la périphérie de l'hypercentre. Et ce que je voulais, c'était qu'on puisse se garer facilement, sans parc-mètre, se prendre une amende pour être venu chercher des clés de bénéficiaire. Ça m'est arrivé une ou deux fois. Et en soi, j'ai pas forcément besoin d'être en hypercentre. Mais c'est compliqué à choisir. Parce qu'on a ce projet. Oui, c'est bien. Mais il faut le mettre dans un local. Et c'est pareil, quand vous arrivez dans le local, vous lavez, vous avez fait les travaux, vous mettez les meubles. Ah, bizarrement, ce n'est pas trop comme j'imaginais. Bon, ben oui, c'est un local. C'est de s'y sentir bien et c'est difficile à choisir un local professionnel. J'ai quand même rajouté deux, trois petites plantes vertes, un petit peu de déco, un petit peu de couleur. Mais c'est vrai que ça fait partie de l'entité. Il faut que ça vous ressemble aussi un peu. Mais il y a toujours des gens qui vous aident. Un petit peu quand ils sentent que vous êtes un peu noyés. Conseillers BGE, fiabilité. Ils sont fiables. C'est-à-dire que quand on a besoin, il y a toujours quelqu'un qui vous répond. Ou qui vous redirige vers quelqu'un d'autre. Je crois qu'ils ont la nuère de tout le département. il y a toujours une réponse C'est-à-dire que vous croisez un conseiller BGE, vous lui parlez d'un truc tout bête en disant voilà j'aurais besoin de ça, attends bouge pas, allô oui bonjour j'ai croisé, elle m'a dit que vous aviez besoin donc j'ai un nom pour vous, je vous donne, je la contacte, elle vous contacte, voilà, fiabilité. Grand maximum 72 heures, minimum 2h30. Oui, c'est ce qu'il y a pas si longtemps. En 2h30, j'avais le contact. Merci.