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Nouveaux Chemins

Ce qu'il faut réparer

Ce qu'il faut réparer

10min |23/01/2025|

14

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Description

Suite et fin des épisodes où l'on retrouve Marion

Comment a-t-elle réparer la part d'elle-même qui était blessée ?💪

Et à quoi ça lui a servi ?🧡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui je vous parle de Marion pour la troisième fois. Dans l'épisode 25 intitulé la honte, je vous ai parlé de la honte que ressentait Marion d'avoir subi les violences de son conjoint. La honte d'elle-même de n'avoir pas pu résister ou réagir, la honte d'avoir subi si longtemps. Mais aussi, comment la honte a changé de camp. Marion ne se voit plus alors comme une victime honteuse, mais comme une femme qui a eu le courage de se libérer d'une emprise terrible. Par certains côtés, en effet, Marion a été libérée. Elle a été libre de refaire sa vie avec un autre homme, de recommencer à travailler, de faire de nouvelles rencontres et des projets d'avenir. Mais si elle vient me voir, c'est parce qu'elle sent, elle sait, elle a compris qu'elle n'est pas totalement libre. Elle le sait parce qu'elle fait beaucoup de cauchemars horribles qui la laissent tremblante et en sueur en pleine nuit et aussi parce qu'elle rumine énormément, les pensées tournent et retournent sans arrêt dans sa tête. Bref, l'activité consciente et inconsciente de son cerveau ne s'arrête jamais et lui fait comprendre que, certes, Elle est sortie de cette relation toxique, mais elle en est encore prisonnière. Marion est une jeune femme très courageuse, qui a déjà fait beaucoup de travail sur elle-même. Mais quand elle entre dans mon cabinet, elle dit qu'elle n'arrive pas à savoir ce qu'il faut réparer. Nouveau chemin, le podcast qui vous révèle les ressorts psychologiques d'une vie épanouie par Laurence Simon, saison 3, épisode 27. La question de savoir ce qu'il faut réparer quand on va chez le psy est une question primordiale. Et je passe généralement beaucoup de séances à élucider cette question. Quelle part de soi est blessée et nécessite d'être reconnue, d'être prise en compte et soignée ? La comparaison va peut-être vous sembler un peu triviale, mais elle a le mérite d'être explicite à mon avis. Si votre voiture est cassée, le garagiste va d'abord rechercher ce qui ne fonctionne pas. avant de se lancer dans une réparation. Il ne sort pas ses outils comme ça pour tout démonter ou pour réparer une pièce sans savoir d'abord ce qui ne fonctionne pas. Pour savoir comment la réparer, il doit d'abord savoir quoi réparer. Eh bien, pour les blessures psychologiques, c'est pareil. Sans prendre le temps d'une introspection, on risque de traiter les symptômes et non leur origine. Si on se trompe sur ce qu'il faut réparer, on se trompe dans la façon de le faire. Marion souffrait tellement de son expérience dans cette relation toxique, et cela même si elle en était sortie, comme je vous l'ai raconté dans les deux épisodes précédents, que son seul objectif était de ne plus ressentir ses émotions difficiles, de ne plus être assaillie sans cesse par des peurs, des phobies et des pensées négatives. Alors vous me connaissez assez maintenant pour deviner que ma question à ce moment-là a été de savoir ce qu'elle a fait. jusqu'à maintenant pour aller mieux. En fait, plus que ce qu'elle avait fait, ce qui m'intéresse vraiment, c'est plutôt avec quelle intention elle le faisait. L'intention façonne la façon dont on va agir, elle conditionne les actions que l'on fait pour se sortir de notre souffrance. Et l'intention de Marion, c'était d'expulser de sa vie ce qu'elle avait vécu. Toute l'énergie que Marion a déployée a servi à faire... comme si ça n'avait pas existé. Elle sait que ce qu'elle a vécu conditionne sa vie présente, donc elle se dit qu'en faisant comme si ça n'avait pas eu lieu, elle ira mieux. Donc, elle n'en parle jamais. Elle dit que tout va bien quand on lui pose la question. Elle chasse les pensées qui la ramènent aux événements. Elle prend des cachets pour dormir. Elle se force dans les relations sexuelles. Mais ça continue. Ça revient tout le temps. Et elle ne comprend pas. Et surtout, elle est épuisée et de plus en plus anxieuse à l'idée que ça ne disparaîtra peut-être jamais et qu'elle ne pourra pas avoir une vie normale. Marion ne sait pas encore qu'expulser de soi les conséquences de quelque chose que l'on a vécu est impossible. Il est très courant de penser que l'on va pouvoir sortir de soi un souvenir ou une expérience douloureuse. Et même si on pense avoir réussi, il arrive quasiment toujours que les conséquences de cette expérience ressortent et conditionnent nos façons de vivre, d'agir et de penser. On est bien souvent beaucoup plus indulgent avec les séquelles physiques d'un accident ou d'une maladie, et on l'est très peu avec les séquelles psychologiques d'un vécu dramatique. Si vous aviez perdu un bras dans un accident de la vie, auriez-vous l'idée de faire comme si vous l'aviez encore ? Probablement pas. Vous apprendriez à vivre avec un seul bras. Marion, comme beaucoup d'autres, n'a pas réussi à expulser de sa vie les séquelles de la relation toxique dont elle a été victime, tout simplement, si je puis dire, parce que ce n'est pas possible. Mais si expulser n'est pas possible, mettre à distance, en revanche, est tout à fait réalisable. L'aide que j'ai apportée à Marion a consisté à assimiler les événements et leurs conséquences, pour les mettre à distance et pour vivre avec. C'est un parcours douloureux, mais très constructif. Pour Marion, ça a commencé par admettre ce qu'elle avait vécu, c'est-à-dire mettre des mots sur ce qu'elle a vécu. Et en particulier le mot viol qu'elle n'avait jamais prononcé ni envisagé. Ensuite, accepter ses émotions, les exprimer. surtout la colère parce qu'elle est légitime, mais aussi la tristesse parce qu'elle est inévitable. Puis se libérer de la honte, comprendre que la honte qu'elle ressent n'est pas la sienne. Au fil des séances, Marion comprend peu à peu que cette honte ne lui appartient pas, qu'elle ne fait que porter le fardeau de cet homme qui a détruit son intégrité physique et morale. Marion commence à se libérer de cette honte, à la rendre à celui à qui elle appartient. Ensuite, se libérer de la culpabilité. Elle cesse de se juger pour des actes qu'elle n'a pas commis. Pour certaines victimes, une étape importante peut être la procédure judiciaire, pour permettre une reconnaissance, une légitimité officielle des violences subies, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde et ce n'était pas le cas pour Marion. Arrivé à ce moment du travail difficile mais courageux sur elle-même, Marion va mieux, mais elle est encore assaillie de doutes. Elle n'a pas encore fait toute la paix avec son passé. Et c'est ce qu'elle exprime quand elle dit qu'elle ne sait pas ce qu'il faut réparer. Elle a compris et accepté plein de choses sur elle-même et sur sa vie. Elle a fait des liens entre son vécu et sa façon de vivre au présent, mais elle ne sait pas comment faire pour que la vie lui soit plus légère, plus facile. Elle a compris ce qui ne fonctionne pas, mais elle ne sait pas comment le réparer. C'est que Marion doit encore prendre conscience de ce qui a permis à l'autre d'exercer sur elle une emprise si forte. Quelle était sa vulnérabilité à ce moment de sa vie ? et dont son compagnon toxique s'est servi pour la tenir sous son emprise. Je tiens à bien préciser une chose. Je parle de vulnérabilité, je ne parle pas de faiblesse. Le mot vulnérable vient du latin vulnerare, qui signifie endommagé, porté atteinte. Vulnérable, c'est le caractère de ce qui peut être attaqué, blessé. Marion n'est pas faible, elle est même tout le contraire. Et ce qu'elle a réussi à faire en est la preuve. Il faut être courageuse pour supporter une relation toxique. Il faut être courageuse pour en sortir et pour entreprendre le travail psychologique nécessaire. Non, non, Marion n'était pas faible. Elle était vulnérable. Ce en quoi, d'ailleurs, elle est comme chacun d'entre nous. Elle était vulnérable et quelqu'un de malfaisant s'en est servi pour lui faire du mal et pour se faire valoir au passage. Quand elle rencontre cet homme, quelle était donc la vulnérabilité de Marion ? Pour des raisons liées à son enfance, elle voulait être aimée. Et elle a cru qu'elle l'était par cet homme parce qu'il l'a manipulée. Alors pourquoi est-ce si important de faire la différence entre vulnérabilité et faiblesse ? Si je pense que je suis faible, je vais me le reprocher. Je vais avoir honte de moi. Je vais me déconsidérer. Je vais dire que j'ai été faible de ne pas résister. Alors que si je comprends que je suis vulnérable, je comprends aussi qu'il me manque quelque chose. Et donc je peux avoir de la compassion pour moi et surtout, je peux prendre soin de moi. Je suis plus capable de mettre des limites. Marion aujourd'hui veut toujours être aimée bien sûr, mais elle sait aussi poser des limites. Elle sait ce qu'elle ne peut plus accepter pour être aimée. Et c'est en réhabilitant cette partie d'elle qu'elle commence à se reconstruire, à voir l'avenir non plus comme une menace, mais comme une promesse. Nouveau chemin est un podcast conçu, écrit et réalisé par Laurence Simon, psychopraticienne en thérapie systémique de l'école de Palo Alto. Vous pouvez l'écouter sur votre application favorite. Et pour le soutenir, laissez des commentaires et des étoiles, partagez-le, abonnez-vous. Rendez-vous dans 15 jours pour le prochain épisode.

Description

Suite et fin des épisodes où l'on retrouve Marion

Comment a-t-elle réparer la part d'elle-même qui était blessée ?💪

Et à quoi ça lui a servi ?🧡


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Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui je vous parle de Marion pour la troisième fois. Dans l'épisode 25 intitulé la honte, je vous ai parlé de la honte que ressentait Marion d'avoir subi les violences de son conjoint. La honte d'elle-même de n'avoir pas pu résister ou réagir, la honte d'avoir subi si longtemps. Mais aussi, comment la honte a changé de camp. Marion ne se voit plus alors comme une victime honteuse, mais comme une femme qui a eu le courage de se libérer d'une emprise terrible. Par certains côtés, en effet, Marion a été libérée. Elle a été libre de refaire sa vie avec un autre homme, de recommencer à travailler, de faire de nouvelles rencontres et des projets d'avenir. Mais si elle vient me voir, c'est parce qu'elle sent, elle sait, elle a compris qu'elle n'est pas totalement libre. Elle le sait parce qu'elle fait beaucoup de cauchemars horribles qui la laissent tremblante et en sueur en pleine nuit et aussi parce qu'elle rumine énormément, les pensées tournent et retournent sans arrêt dans sa tête. Bref, l'activité consciente et inconsciente de son cerveau ne s'arrête jamais et lui fait comprendre que, certes, Elle est sortie de cette relation toxique, mais elle en est encore prisonnière. Marion est une jeune femme très courageuse, qui a déjà fait beaucoup de travail sur elle-même. Mais quand elle entre dans mon cabinet, elle dit qu'elle n'arrive pas à savoir ce qu'il faut réparer. Nouveau chemin, le podcast qui vous révèle les ressorts psychologiques d'une vie épanouie par Laurence Simon, saison 3, épisode 27. La question de savoir ce qu'il faut réparer quand on va chez le psy est une question primordiale. Et je passe généralement beaucoup de séances à élucider cette question. Quelle part de soi est blessée et nécessite d'être reconnue, d'être prise en compte et soignée ? La comparaison va peut-être vous sembler un peu triviale, mais elle a le mérite d'être explicite à mon avis. Si votre voiture est cassée, le garagiste va d'abord rechercher ce qui ne fonctionne pas. avant de se lancer dans une réparation. Il ne sort pas ses outils comme ça pour tout démonter ou pour réparer une pièce sans savoir d'abord ce qui ne fonctionne pas. Pour savoir comment la réparer, il doit d'abord savoir quoi réparer. Eh bien, pour les blessures psychologiques, c'est pareil. Sans prendre le temps d'une introspection, on risque de traiter les symptômes et non leur origine. Si on se trompe sur ce qu'il faut réparer, on se trompe dans la façon de le faire. Marion souffrait tellement de son expérience dans cette relation toxique, et cela même si elle en était sortie, comme je vous l'ai raconté dans les deux épisodes précédents, que son seul objectif était de ne plus ressentir ses émotions difficiles, de ne plus être assaillie sans cesse par des peurs, des phobies et des pensées négatives. Alors vous me connaissez assez maintenant pour deviner que ma question à ce moment-là a été de savoir ce qu'elle a fait. jusqu'à maintenant pour aller mieux. En fait, plus que ce qu'elle avait fait, ce qui m'intéresse vraiment, c'est plutôt avec quelle intention elle le faisait. L'intention façonne la façon dont on va agir, elle conditionne les actions que l'on fait pour se sortir de notre souffrance. Et l'intention de Marion, c'était d'expulser de sa vie ce qu'elle avait vécu. Toute l'énergie que Marion a déployée a servi à faire... comme si ça n'avait pas existé. Elle sait que ce qu'elle a vécu conditionne sa vie présente, donc elle se dit qu'en faisant comme si ça n'avait pas eu lieu, elle ira mieux. Donc, elle n'en parle jamais. Elle dit que tout va bien quand on lui pose la question. Elle chasse les pensées qui la ramènent aux événements. Elle prend des cachets pour dormir. Elle se force dans les relations sexuelles. Mais ça continue. Ça revient tout le temps. Et elle ne comprend pas. Et surtout, elle est épuisée et de plus en plus anxieuse à l'idée que ça ne disparaîtra peut-être jamais et qu'elle ne pourra pas avoir une vie normale. Marion ne sait pas encore qu'expulser de soi les conséquences de quelque chose que l'on a vécu est impossible. Il est très courant de penser que l'on va pouvoir sortir de soi un souvenir ou une expérience douloureuse. Et même si on pense avoir réussi, il arrive quasiment toujours que les conséquences de cette expérience ressortent et conditionnent nos façons de vivre, d'agir et de penser. On est bien souvent beaucoup plus indulgent avec les séquelles physiques d'un accident ou d'une maladie, et on l'est très peu avec les séquelles psychologiques d'un vécu dramatique. Si vous aviez perdu un bras dans un accident de la vie, auriez-vous l'idée de faire comme si vous l'aviez encore ? Probablement pas. Vous apprendriez à vivre avec un seul bras. Marion, comme beaucoup d'autres, n'a pas réussi à expulser de sa vie les séquelles de la relation toxique dont elle a été victime, tout simplement, si je puis dire, parce que ce n'est pas possible. Mais si expulser n'est pas possible, mettre à distance, en revanche, est tout à fait réalisable. L'aide que j'ai apportée à Marion a consisté à assimiler les événements et leurs conséquences, pour les mettre à distance et pour vivre avec. C'est un parcours douloureux, mais très constructif. Pour Marion, ça a commencé par admettre ce qu'elle avait vécu, c'est-à-dire mettre des mots sur ce qu'elle a vécu. Et en particulier le mot viol qu'elle n'avait jamais prononcé ni envisagé. Ensuite, accepter ses émotions, les exprimer. surtout la colère parce qu'elle est légitime, mais aussi la tristesse parce qu'elle est inévitable. Puis se libérer de la honte, comprendre que la honte qu'elle ressent n'est pas la sienne. Au fil des séances, Marion comprend peu à peu que cette honte ne lui appartient pas, qu'elle ne fait que porter le fardeau de cet homme qui a détruit son intégrité physique et morale. Marion commence à se libérer de cette honte, à la rendre à celui à qui elle appartient. Ensuite, se libérer de la culpabilité. Elle cesse de se juger pour des actes qu'elle n'a pas commis. Pour certaines victimes, une étape importante peut être la procédure judiciaire, pour permettre une reconnaissance, une légitimité officielle des violences subies, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde et ce n'était pas le cas pour Marion. Arrivé à ce moment du travail difficile mais courageux sur elle-même, Marion va mieux, mais elle est encore assaillie de doutes. Elle n'a pas encore fait toute la paix avec son passé. Et c'est ce qu'elle exprime quand elle dit qu'elle ne sait pas ce qu'il faut réparer. Elle a compris et accepté plein de choses sur elle-même et sur sa vie. Elle a fait des liens entre son vécu et sa façon de vivre au présent, mais elle ne sait pas comment faire pour que la vie lui soit plus légère, plus facile. Elle a compris ce qui ne fonctionne pas, mais elle ne sait pas comment le réparer. C'est que Marion doit encore prendre conscience de ce qui a permis à l'autre d'exercer sur elle une emprise si forte. Quelle était sa vulnérabilité à ce moment de sa vie ? et dont son compagnon toxique s'est servi pour la tenir sous son emprise. Je tiens à bien préciser une chose. Je parle de vulnérabilité, je ne parle pas de faiblesse. Le mot vulnérable vient du latin vulnerare, qui signifie endommagé, porté atteinte. Vulnérable, c'est le caractère de ce qui peut être attaqué, blessé. Marion n'est pas faible, elle est même tout le contraire. Et ce qu'elle a réussi à faire en est la preuve. Il faut être courageuse pour supporter une relation toxique. Il faut être courageuse pour en sortir et pour entreprendre le travail psychologique nécessaire. Non, non, Marion n'était pas faible. Elle était vulnérable. Ce en quoi, d'ailleurs, elle est comme chacun d'entre nous. Elle était vulnérable et quelqu'un de malfaisant s'en est servi pour lui faire du mal et pour se faire valoir au passage. Quand elle rencontre cet homme, quelle était donc la vulnérabilité de Marion ? Pour des raisons liées à son enfance, elle voulait être aimée. Et elle a cru qu'elle l'était par cet homme parce qu'il l'a manipulée. Alors pourquoi est-ce si important de faire la différence entre vulnérabilité et faiblesse ? Si je pense que je suis faible, je vais me le reprocher. Je vais avoir honte de moi. Je vais me déconsidérer. Je vais dire que j'ai été faible de ne pas résister. Alors que si je comprends que je suis vulnérable, je comprends aussi qu'il me manque quelque chose. Et donc je peux avoir de la compassion pour moi et surtout, je peux prendre soin de moi. Je suis plus capable de mettre des limites. Marion aujourd'hui veut toujours être aimée bien sûr, mais elle sait aussi poser des limites. Elle sait ce qu'elle ne peut plus accepter pour être aimée. Et c'est en réhabilitant cette partie d'elle qu'elle commence à se reconstruire, à voir l'avenir non plus comme une menace, mais comme une promesse. Nouveau chemin est un podcast conçu, écrit et réalisé par Laurence Simon, psychopraticienne en thérapie systémique de l'école de Palo Alto. Vous pouvez l'écouter sur votre application favorite. Et pour le soutenir, laissez des commentaires et des étoiles, partagez-le, abonnez-vous. Rendez-vous dans 15 jours pour le prochain épisode.

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Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui je vous parle de Marion pour la troisième fois. Dans l'épisode 25 intitulé la honte, je vous ai parlé de la honte que ressentait Marion d'avoir subi les violences de son conjoint. La honte d'elle-même de n'avoir pas pu résister ou réagir, la honte d'avoir subi si longtemps. Mais aussi, comment la honte a changé de camp. Marion ne se voit plus alors comme une victime honteuse, mais comme une femme qui a eu le courage de se libérer d'une emprise terrible. Par certains côtés, en effet, Marion a été libérée. Elle a été libre de refaire sa vie avec un autre homme, de recommencer à travailler, de faire de nouvelles rencontres et des projets d'avenir. Mais si elle vient me voir, c'est parce qu'elle sent, elle sait, elle a compris qu'elle n'est pas totalement libre. Elle le sait parce qu'elle fait beaucoup de cauchemars horribles qui la laissent tremblante et en sueur en pleine nuit et aussi parce qu'elle rumine énormément, les pensées tournent et retournent sans arrêt dans sa tête. Bref, l'activité consciente et inconsciente de son cerveau ne s'arrête jamais et lui fait comprendre que, certes, Elle est sortie de cette relation toxique, mais elle en est encore prisonnière. Marion est une jeune femme très courageuse, qui a déjà fait beaucoup de travail sur elle-même. Mais quand elle entre dans mon cabinet, elle dit qu'elle n'arrive pas à savoir ce qu'il faut réparer. Nouveau chemin, le podcast qui vous révèle les ressorts psychologiques d'une vie épanouie par Laurence Simon, saison 3, épisode 27. La question de savoir ce qu'il faut réparer quand on va chez le psy est une question primordiale. Et je passe généralement beaucoup de séances à élucider cette question. Quelle part de soi est blessée et nécessite d'être reconnue, d'être prise en compte et soignée ? La comparaison va peut-être vous sembler un peu triviale, mais elle a le mérite d'être explicite à mon avis. Si votre voiture est cassée, le garagiste va d'abord rechercher ce qui ne fonctionne pas. avant de se lancer dans une réparation. Il ne sort pas ses outils comme ça pour tout démonter ou pour réparer une pièce sans savoir d'abord ce qui ne fonctionne pas. Pour savoir comment la réparer, il doit d'abord savoir quoi réparer. Eh bien, pour les blessures psychologiques, c'est pareil. Sans prendre le temps d'une introspection, on risque de traiter les symptômes et non leur origine. Si on se trompe sur ce qu'il faut réparer, on se trompe dans la façon de le faire. Marion souffrait tellement de son expérience dans cette relation toxique, et cela même si elle en était sortie, comme je vous l'ai raconté dans les deux épisodes précédents, que son seul objectif était de ne plus ressentir ses émotions difficiles, de ne plus être assaillie sans cesse par des peurs, des phobies et des pensées négatives. Alors vous me connaissez assez maintenant pour deviner que ma question à ce moment-là a été de savoir ce qu'elle a fait. jusqu'à maintenant pour aller mieux. En fait, plus que ce qu'elle avait fait, ce qui m'intéresse vraiment, c'est plutôt avec quelle intention elle le faisait. L'intention façonne la façon dont on va agir, elle conditionne les actions que l'on fait pour se sortir de notre souffrance. Et l'intention de Marion, c'était d'expulser de sa vie ce qu'elle avait vécu. Toute l'énergie que Marion a déployée a servi à faire... comme si ça n'avait pas existé. Elle sait que ce qu'elle a vécu conditionne sa vie présente, donc elle se dit qu'en faisant comme si ça n'avait pas eu lieu, elle ira mieux. Donc, elle n'en parle jamais. Elle dit que tout va bien quand on lui pose la question. Elle chasse les pensées qui la ramènent aux événements. Elle prend des cachets pour dormir. Elle se force dans les relations sexuelles. Mais ça continue. Ça revient tout le temps. Et elle ne comprend pas. Et surtout, elle est épuisée et de plus en plus anxieuse à l'idée que ça ne disparaîtra peut-être jamais et qu'elle ne pourra pas avoir une vie normale. Marion ne sait pas encore qu'expulser de soi les conséquences de quelque chose que l'on a vécu est impossible. Il est très courant de penser que l'on va pouvoir sortir de soi un souvenir ou une expérience douloureuse. Et même si on pense avoir réussi, il arrive quasiment toujours que les conséquences de cette expérience ressortent et conditionnent nos façons de vivre, d'agir et de penser. On est bien souvent beaucoup plus indulgent avec les séquelles physiques d'un accident ou d'une maladie, et on l'est très peu avec les séquelles psychologiques d'un vécu dramatique. Si vous aviez perdu un bras dans un accident de la vie, auriez-vous l'idée de faire comme si vous l'aviez encore ? Probablement pas. Vous apprendriez à vivre avec un seul bras. Marion, comme beaucoup d'autres, n'a pas réussi à expulser de sa vie les séquelles de la relation toxique dont elle a été victime, tout simplement, si je puis dire, parce que ce n'est pas possible. Mais si expulser n'est pas possible, mettre à distance, en revanche, est tout à fait réalisable. L'aide que j'ai apportée à Marion a consisté à assimiler les événements et leurs conséquences, pour les mettre à distance et pour vivre avec. C'est un parcours douloureux, mais très constructif. Pour Marion, ça a commencé par admettre ce qu'elle avait vécu, c'est-à-dire mettre des mots sur ce qu'elle a vécu. Et en particulier le mot viol qu'elle n'avait jamais prononcé ni envisagé. Ensuite, accepter ses émotions, les exprimer. surtout la colère parce qu'elle est légitime, mais aussi la tristesse parce qu'elle est inévitable. Puis se libérer de la honte, comprendre que la honte qu'elle ressent n'est pas la sienne. Au fil des séances, Marion comprend peu à peu que cette honte ne lui appartient pas, qu'elle ne fait que porter le fardeau de cet homme qui a détruit son intégrité physique et morale. Marion commence à se libérer de cette honte, à la rendre à celui à qui elle appartient. Ensuite, se libérer de la culpabilité. Elle cesse de se juger pour des actes qu'elle n'a pas commis. Pour certaines victimes, une étape importante peut être la procédure judiciaire, pour permettre une reconnaissance, une légitimité officielle des violences subies, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde et ce n'était pas le cas pour Marion. Arrivé à ce moment du travail difficile mais courageux sur elle-même, Marion va mieux, mais elle est encore assaillie de doutes. Elle n'a pas encore fait toute la paix avec son passé. Et c'est ce qu'elle exprime quand elle dit qu'elle ne sait pas ce qu'il faut réparer. Elle a compris et accepté plein de choses sur elle-même et sur sa vie. Elle a fait des liens entre son vécu et sa façon de vivre au présent, mais elle ne sait pas comment faire pour que la vie lui soit plus légère, plus facile. Elle a compris ce qui ne fonctionne pas, mais elle ne sait pas comment le réparer. C'est que Marion doit encore prendre conscience de ce qui a permis à l'autre d'exercer sur elle une emprise si forte. Quelle était sa vulnérabilité à ce moment de sa vie ? et dont son compagnon toxique s'est servi pour la tenir sous son emprise. Je tiens à bien préciser une chose. Je parle de vulnérabilité, je ne parle pas de faiblesse. Le mot vulnérable vient du latin vulnerare, qui signifie endommagé, porté atteinte. Vulnérable, c'est le caractère de ce qui peut être attaqué, blessé. Marion n'est pas faible, elle est même tout le contraire. Et ce qu'elle a réussi à faire en est la preuve. Il faut être courageuse pour supporter une relation toxique. Il faut être courageuse pour en sortir et pour entreprendre le travail psychologique nécessaire. Non, non, Marion n'était pas faible. Elle était vulnérable. Ce en quoi, d'ailleurs, elle est comme chacun d'entre nous. Elle était vulnérable et quelqu'un de malfaisant s'en est servi pour lui faire du mal et pour se faire valoir au passage. Quand elle rencontre cet homme, quelle était donc la vulnérabilité de Marion ? Pour des raisons liées à son enfance, elle voulait être aimée. Et elle a cru qu'elle l'était par cet homme parce qu'il l'a manipulée. Alors pourquoi est-ce si important de faire la différence entre vulnérabilité et faiblesse ? Si je pense que je suis faible, je vais me le reprocher. Je vais avoir honte de moi. Je vais me déconsidérer. Je vais dire que j'ai été faible de ne pas résister. Alors que si je comprends que je suis vulnérable, je comprends aussi qu'il me manque quelque chose. Et donc je peux avoir de la compassion pour moi et surtout, je peux prendre soin de moi. Je suis plus capable de mettre des limites. Marion aujourd'hui veut toujours être aimée bien sûr, mais elle sait aussi poser des limites. Elle sait ce qu'elle ne peut plus accepter pour être aimée. Et c'est en réhabilitant cette partie d'elle qu'elle commence à se reconstruire, à voir l'avenir non plus comme une menace, mais comme une promesse. Nouveau chemin est un podcast conçu, écrit et réalisé par Laurence Simon, psychopraticienne en thérapie systémique de l'école de Palo Alto. Vous pouvez l'écouter sur votre application favorite. Et pour le soutenir, laissez des commentaires et des étoiles, partagez-le, abonnez-vous. Rendez-vous dans 15 jours pour le prochain épisode.

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Suite et fin des épisodes où l'on retrouve Marion

Comment a-t-elle réparer la part d'elle-même qui était blessée ?💪

Et à quoi ça lui a servi ?🧡


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui je vous parle de Marion pour la troisième fois. Dans l'épisode 25 intitulé la honte, je vous ai parlé de la honte que ressentait Marion d'avoir subi les violences de son conjoint. La honte d'elle-même de n'avoir pas pu résister ou réagir, la honte d'avoir subi si longtemps. Mais aussi, comment la honte a changé de camp. Marion ne se voit plus alors comme une victime honteuse, mais comme une femme qui a eu le courage de se libérer d'une emprise terrible. Par certains côtés, en effet, Marion a été libérée. Elle a été libre de refaire sa vie avec un autre homme, de recommencer à travailler, de faire de nouvelles rencontres et des projets d'avenir. Mais si elle vient me voir, c'est parce qu'elle sent, elle sait, elle a compris qu'elle n'est pas totalement libre. Elle le sait parce qu'elle fait beaucoup de cauchemars horribles qui la laissent tremblante et en sueur en pleine nuit et aussi parce qu'elle rumine énormément, les pensées tournent et retournent sans arrêt dans sa tête. Bref, l'activité consciente et inconsciente de son cerveau ne s'arrête jamais et lui fait comprendre que, certes, Elle est sortie de cette relation toxique, mais elle en est encore prisonnière. Marion est une jeune femme très courageuse, qui a déjà fait beaucoup de travail sur elle-même. Mais quand elle entre dans mon cabinet, elle dit qu'elle n'arrive pas à savoir ce qu'il faut réparer. Nouveau chemin, le podcast qui vous révèle les ressorts psychologiques d'une vie épanouie par Laurence Simon, saison 3, épisode 27. La question de savoir ce qu'il faut réparer quand on va chez le psy est une question primordiale. Et je passe généralement beaucoup de séances à élucider cette question. Quelle part de soi est blessée et nécessite d'être reconnue, d'être prise en compte et soignée ? La comparaison va peut-être vous sembler un peu triviale, mais elle a le mérite d'être explicite à mon avis. Si votre voiture est cassée, le garagiste va d'abord rechercher ce qui ne fonctionne pas. avant de se lancer dans une réparation. Il ne sort pas ses outils comme ça pour tout démonter ou pour réparer une pièce sans savoir d'abord ce qui ne fonctionne pas. Pour savoir comment la réparer, il doit d'abord savoir quoi réparer. Eh bien, pour les blessures psychologiques, c'est pareil. Sans prendre le temps d'une introspection, on risque de traiter les symptômes et non leur origine. Si on se trompe sur ce qu'il faut réparer, on se trompe dans la façon de le faire. Marion souffrait tellement de son expérience dans cette relation toxique, et cela même si elle en était sortie, comme je vous l'ai raconté dans les deux épisodes précédents, que son seul objectif était de ne plus ressentir ses émotions difficiles, de ne plus être assaillie sans cesse par des peurs, des phobies et des pensées négatives. Alors vous me connaissez assez maintenant pour deviner que ma question à ce moment-là a été de savoir ce qu'elle a fait. jusqu'à maintenant pour aller mieux. En fait, plus que ce qu'elle avait fait, ce qui m'intéresse vraiment, c'est plutôt avec quelle intention elle le faisait. L'intention façonne la façon dont on va agir, elle conditionne les actions que l'on fait pour se sortir de notre souffrance. Et l'intention de Marion, c'était d'expulser de sa vie ce qu'elle avait vécu. Toute l'énergie que Marion a déployée a servi à faire... comme si ça n'avait pas existé. Elle sait que ce qu'elle a vécu conditionne sa vie présente, donc elle se dit qu'en faisant comme si ça n'avait pas eu lieu, elle ira mieux. Donc, elle n'en parle jamais. Elle dit que tout va bien quand on lui pose la question. Elle chasse les pensées qui la ramènent aux événements. Elle prend des cachets pour dormir. Elle se force dans les relations sexuelles. Mais ça continue. Ça revient tout le temps. Et elle ne comprend pas. Et surtout, elle est épuisée et de plus en plus anxieuse à l'idée que ça ne disparaîtra peut-être jamais et qu'elle ne pourra pas avoir une vie normale. Marion ne sait pas encore qu'expulser de soi les conséquences de quelque chose que l'on a vécu est impossible. Il est très courant de penser que l'on va pouvoir sortir de soi un souvenir ou une expérience douloureuse. Et même si on pense avoir réussi, il arrive quasiment toujours que les conséquences de cette expérience ressortent et conditionnent nos façons de vivre, d'agir et de penser. On est bien souvent beaucoup plus indulgent avec les séquelles physiques d'un accident ou d'une maladie, et on l'est très peu avec les séquelles psychologiques d'un vécu dramatique. Si vous aviez perdu un bras dans un accident de la vie, auriez-vous l'idée de faire comme si vous l'aviez encore ? Probablement pas. Vous apprendriez à vivre avec un seul bras. Marion, comme beaucoup d'autres, n'a pas réussi à expulser de sa vie les séquelles de la relation toxique dont elle a été victime, tout simplement, si je puis dire, parce que ce n'est pas possible. Mais si expulser n'est pas possible, mettre à distance, en revanche, est tout à fait réalisable. L'aide que j'ai apportée à Marion a consisté à assimiler les événements et leurs conséquences, pour les mettre à distance et pour vivre avec. C'est un parcours douloureux, mais très constructif. Pour Marion, ça a commencé par admettre ce qu'elle avait vécu, c'est-à-dire mettre des mots sur ce qu'elle a vécu. Et en particulier le mot viol qu'elle n'avait jamais prononcé ni envisagé. Ensuite, accepter ses émotions, les exprimer. surtout la colère parce qu'elle est légitime, mais aussi la tristesse parce qu'elle est inévitable. Puis se libérer de la honte, comprendre que la honte qu'elle ressent n'est pas la sienne. Au fil des séances, Marion comprend peu à peu que cette honte ne lui appartient pas, qu'elle ne fait que porter le fardeau de cet homme qui a détruit son intégrité physique et morale. Marion commence à se libérer de cette honte, à la rendre à celui à qui elle appartient. Ensuite, se libérer de la culpabilité. Elle cesse de se juger pour des actes qu'elle n'a pas commis. Pour certaines victimes, une étape importante peut être la procédure judiciaire, pour permettre une reconnaissance, une légitimité officielle des violences subies, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde et ce n'était pas le cas pour Marion. Arrivé à ce moment du travail difficile mais courageux sur elle-même, Marion va mieux, mais elle est encore assaillie de doutes. Elle n'a pas encore fait toute la paix avec son passé. Et c'est ce qu'elle exprime quand elle dit qu'elle ne sait pas ce qu'il faut réparer. Elle a compris et accepté plein de choses sur elle-même et sur sa vie. Elle a fait des liens entre son vécu et sa façon de vivre au présent, mais elle ne sait pas comment faire pour que la vie lui soit plus légère, plus facile. Elle a compris ce qui ne fonctionne pas, mais elle ne sait pas comment le réparer. C'est que Marion doit encore prendre conscience de ce qui a permis à l'autre d'exercer sur elle une emprise si forte. Quelle était sa vulnérabilité à ce moment de sa vie ? et dont son compagnon toxique s'est servi pour la tenir sous son emprise. Je tiens à bien préciser une chose. Je parle de vulnérabilité, je ne parle pas de faiblesse. Le mot vulnérable vient du latin vulnerare, qui signifie endommagé, porté atteinte. Vulnérable, c'est le caractère de ce qui peut être attaqué, blessé. Marion n'est pas faible, elle est même tout le contraire. Et ce qu'elle a réussi à faire en est la preuve. Il faut être courageuse pour supporter une relation toxique. Il faut être courageuse pour en sortir et pour entreprendre le travail psychologique nécessaire. Non, non, Marion n'était pas faible. Elle était vulnérable. Ce en quoi, d'ailleurs, elle est comme chacun d'entre nous. Elle était vulnérable et quelqu'un de malfaisant s'en est servi pour lui faire du mal et pour se faire valoir au passage. Quand elle rencontre cet homme, quelle était donc la vulnérabilité de Marion ? Pour des raisons liées à son enfance, elle voulait être aimée. Et elle a cru qu'elle l'était par cet homme parce qu'il l'a manipulée. Alors pourquoi est-ce si important de faire la différence entre vulnérabilité et faiblesse ? Si je pense que je suis faible, je vais me le reprocher. Je vais avoir honte de moi. Je vais me déconsidérer. Je vais dire que j'ai été faible de ne pas résister. Alors que si je comprends que je suis vulnérable, je comprends aussi qu'il me manque quelque chose. Et donc je peux avoir de la compassion pour moi et surtout, je peux prendre soin de moi. Je suis plus capable de mettre des limites. Marion aujourd'hui veut toujours être aimée bien sûr, mais elle sait aussi poser des limites. Elle sait ce qu'elle ne peut plus accepter pour être aimée. Et c'est en réhabilitant cette partie d'elle qu'elle commence à se reconstruire, à voir l'avenir non plus comme une menace, mais comme une promesse. Nouveau chemin est un podcast conçu, écrit et réalisé par Laurence Simon, psychopraticienne en thérapie systémique de l'école de Palo Alto. Vous pouvez l'écouter sur votre application favorite. Et pour le soutenir, laissez des commentaires et des étoiles, partagez-le, abonnez-vous. Rendez-vous dans 15 jours pour le prochain épisode.

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