- Speaker #0
C'est relativement rare, surtout en université, de travailler de cette façon-là, surtout deux disciplines qui n'ont rien à voir, a priori. C'est une façon aussi d'aller chercher du vocabulaire, de se poser des questions sur la langue et en même temps de se poser des questions sur la société. Pourquoi ces femmes ne sont pas connues ?
- Speaker #1
Après avoir pu observer en pleine immersion les étudiantes et étudiants, créatrices et créateurs amusés d'un jeu très sérieux, on va s'intéresser aux origines de cette démarche pas banale, sur des créations parfois artisanales, mais toujours ludiques et originales. Pour nous aider, on a fait appel à Sylvie Fallampin et Frédéric Node, les profs à l'initiative du projet. Elles vont se présenter. et nous expliquer pourquoi Women in Science s'appelle Women in Science. Bienvenue dans Novagogy, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance, épisode 3, partie 2, Jeux de dames.
- Speaker #0
Par un cours qui pourrait être un cours, alors si je caricature,
- Speaker #2
mais je ne sais pas.
- Speaker #0
Je suis Sylvie Fallampin, je suis enseignante d'anglais à l'Institut Sciences et Techniques depuis de très nombreuses années. Mon credo c'est faire en anglais et non pas faire de l'anglais. Ça fait plusieurs années que j'essaie de mettre en place un enseignement par le projet, si possible interdisciplinaire.
- Speaker #3
Je suis Fréric Naudet, enseignant physique au lycée Galilée à Sergy. J'enseigne les classes Euro Physique en anglais avec les élèves de seconde qui travaillent avec Sylvie cette année. On a pu travailler ensemble grâce à Gilles Rémy qui enseigne la physique à l'université ici. J'ai rencontré l'an dernier Gilles Rémy qui m'a parlé du projet de Sylvie. qui cherchait à tester des jeux justement avec des élèves, des lycéens ou collégiens au départ. Et il m'a demandé si j'étais intéressé de rentrer dans le projet. Donc oui, j'ai mis ce qui était super intéressant parce que comme les élèves sont amenés un peu à travailler sur l'anglais, puis avec des étudiants, ça permet de faire un partenariat avec le lycée et l'université. Et puis on espère que ça va donner quelque chose de... Très satisfaisant pour tout le monde.
- Speaker #0
Alors, en fait, le nom complet, c'est CY, comme le nom de l'université, mais aussi voir pourquoi, Women in Science. Donc, l'idée, en fait, elle est partie de la mission un peu de... de la mission égalité hommes-femmes et du fait que très peu de filles osent faire des sciences parce qu'elles ont l'impression qu'elles n'y arriveront jamais. Et du coup, je me suis demandé comment arriver à sensibiliser tout le monde. Et c'est aussi pour ça que j'ai voulu faire un partenariat avec le lycée parce que ce sont elles qui vont s'inscrire après. Les miennes, elles y sont déjà. Et du coup, ma première idée, c'était de trouver une façon pas trop rébarbative et pas trop ennuyeuse de faire connaissance avec des grandes scientifiques féminines, dont certaines s'étaient vues voler leurs découvertes par des hommes parce qu'il n'y avait pas de femmes en science entre guillemets de connues. Et donc c'est parti comme ça, je me suis demandé comment, et du coup après je me suis dit en fait, c'est quelque chose qu'il faut commencer le plus jeune possible. Donc l'idée c'est d'avoir des jeux, parce que tout le monde peut jouer, et d'avoir des jeux pour les familles.
- Speaker #2
Voilà,
- Speaker #0
donc comme on n'est pas en science du jeu et que c'est compliqué de créer un jeu de toutes pièces, d'où le détournement des jeux qu'on connaît déjà. D'autant que si on connaît déjà les jeux, ce sont des jeux qui sont populaires, familiers, etc. et qui vont être faciles à rejouer par d'autres. Donc voilà, et donc là cette année, une partie des femmes, et beaucoup de femmes d'ailleurs, ont été proposées par les lycéens.
- Speaker #3
Pour reprendre ce que dit Sylvie, en effet, une fois qu'on a mis le... après leur avoir expliqué le projet de Women in Science... Je leur ai demandé de chercher des femmes scientifiques qui auraient mérité d'être davantage connues. Ils ont fait des recherches, je les ai mis en groupe, ils ont fait des recherches sur des femmes scientifiques, et ils ont choisi par eux-mêmes. Et après, au lycée, chaque groupe a présenté. au moins une femme scientifique en exposé en anglais, ce qui a permis après de les présenter aux étudiants pour la construction de leur jeu.
- Speaker #0
C'est moi qui ai proposé le projet. En fait, je l'ai organisé et ensuite j'ai demandé la validation par ma hiérarchie. Mais sinon... Après, moi, je suis pas mal de formation du service de diversification pédagogique sur la transition pédagogique, etc. Donc, c'est vrai que ça va avec aussi. On est aussi poussé là-dedans. Mais en fait, moi, je viens de la formation des enseignants du premier degré. Et ce genre de travail, c'est quelque chose qu'on faisait à l'époque, même en maternelle. Et le but, c'était d'essayer de transférer à l'université, en complexifiant les projets. Sauf que ce n'est pas du tout une habitude de faire ce genre de choses avec des adultes, parce qu'on considère souvent que les adultes, ils n'apprennent pas comme ça, ils sont pas là pour s'amuser.
- Speaker #1
En discutant entre deux prises avec les profs, j'ai pu découvrir que... Ce module a été possible grâce à la classe Europhysique. Mais c'est quoi la classe Europhysique ?
- Speaker #3
La classe Europhysique, c'est de faire de la physique comme en anglais. Mais au lieu que ce soit un programme très structuré, comme on peut le retrouver en physique classique, il y a différents thèmes. Par exemple, un des thèmes, c'est moins l'infini à plus l'infini, donc c'est très varié. Je choisis des choses que je fais avec les élèves et ils se mettent en groupe. À partir de là, ils vont travailler, soit faire une expérience ou travailler sur un sujet donné. Après, par exemple, faire des exposés pour présenter à la classe en anglais. L'idée, c'est de développer la communication en anglais. Il faut savoir que l'anglais en science, c'est... C'est fondamental d'être capable de bien communiquer en anglais. Et du coup, en passant par cette classe européenne, ça leur permet justement d'approfondir des compétences de communication en anglais pour être plus à l'aise dans le monde de l'enseignement supérieur.
- Speaker #1
Au niveau de vos directions respectives, est-ce qu'on vous a encouragé ? Est-ce qu'on vous a laissé faire ? Comment est-ce que ça s'est passé quand vous avez demandé ? Parce que j'imagine que c'était des autorisations pour faire venir, pour faire déplacer des lycéennes et des lycéens ailleurs. pour le projet. Comment est-ce que ça a été perçu déjà par vos directions et aussi par vos collègues ?
- Speaker #3
Pour ma part, l'année dernière, si on a changé de proviseur, l'année dernière, c'était Madame Nicolas. Quand je lui ai évoqué ce projet, elle était vraiment très très contente et enthousiaste de se lancer là-dedans. Elle m'a dit que c'était carte blanche. C'était vraiment ... Très intéressant de le trouver. Et pour les déplacements au lycée, il n'y a aucun souci. Il suffit d'avoir les autorisations parentales des parents et on se déplace assez facilement sans problème.
- Speaker #0
Côté Institut de la science et technique, pareil, c'est Jacques Uziel, le directeur de l'Institut. Il est à fond pour ce genre de partenariat, donc on a beaucoup de chance. Et j'ai aussi beaucoup de chance parce que les collègues responsables de la filière sont à fond pour aussi. Donc, je n'ai pas de critique sur la façon, en disant que ce n'est pas de l'anglais, par exemple, alors que c'est pris sur leurs heures d'anglais. et le service de diversification pédagogique autorise Alexandre Assel, qui est ingénieur pédagogique et qui a un master en sciences du jeu, à m'accompagner dans le projet. Du coup, c'est encore plus intéressant et c'est un plus parce qu'on a son regard extérieur, mais d'experte, qui nous permet d'itérer et d'améliorer ce qu'on fait. et qui permet aussi aux étudiants d'aller encore plus avant dans ce qu'ils font, parce que comme elle m'accompagne physiquement en classe, elle est aussi au contact des étudiants, donc c'est super. Franchement, on a de la chance, je pense.
- Speaker #1
Même si Nova Goji, ce n'est pas une belote, on s'est dit qu'être à quatre voix dans le podcast, ça ne serait pas une mauvaise idée. Elle sera notre experte du jour. et nous apportera une vision extérieure du dispositif. Son nom, c'est Susan Bossant et je la laisse se présenter. Salut Susan !
- Speaker #2
Bonjour Alexis, je peux faire ça. Alors moi, je suis Serious Game Designer, c'est-à-dire que je crée des jeux, des Serious Games pour la formation professionnelle. Et puis, je suis aussi bretonne, parce que c'est important de le dire d'où on vient, et j'ai deux enfants. Moi, je savais ce que je voulais faire dans la vie. Je voulais travailler sur les EGM et je voulais faire de la biologie. J'étais passionnée de bio, donc j'ai fait des études de bio. Et puis, je me suis dit que finalement, ce n'était peut-être pas tout à fait ça. Je me suis réorientée vers du commercial dans la bio. Et puis, j'ai eu la chance dans ce métier de commercial de toucher à la formation. de donner, puisque j'avais les compétences techniques, puisque j'avais fait des études dans ce domaine-là, de faire des formations à tout ce qui était hygiène et sécurité agroalimentaire. Et ça, on va dire que j'ai touché des publics qui étaient plutôt éloignés, pour qui les études, ce n'était pas forcément la panacée, le truc génial. Ils n'en avaient pas forcément un très bon souvenir. Et donc, je me suis posé la question de comment est-ce qu'on pouvait faire autrement. Évidemment, j'ai pensé aux jeux. Là, je vais faire retour en arrière également, encore une fois, pour te dire que j'ai une famille de grands joueurs. J'ai baigné dans les jeux de société. Actuellement, ma ludothèque familiale compte entre 1200 et 1300 jeux. Autant dire une vraie ludothèque à moi. Une ludothèque, c'est entre 1000 et 2500 jeux. Donc voilà, j'ai ma ludothèque. perso. Donc ça, ça a été évidemment de m'orienter vers plutôt le jeu. Et puis, j'ai eu la chance de faire une école Montessori quand j'étais petite. Donc avec beaucoup d'autonomie dans les apprentissages. Donc quand il a fallu que je réinvente des formations pour être plus impactante auprès des personnes à qui je les vendais ces formations, eh bien je me suis tournée vers le jeu. J'ai demandé à mon directeur de l'époque si c'était possible. pour lui, pour qu'on soive un jeu, il m'a dit oui, il ne m'a pas donné l'opportunité de le faire. Résultat, je suis partie de mon entreprise et j'ai créé la mienne et ça c'était il y a 1 008 ans. Et donc ça fait 1 008 ans que je crée des jeux, alors plus pour uniquement l'agroalimentaire et la formation en biologie, mais plutôt vers la formation de formateur. Mais voilà, tu as le parcours en synthétique.
- Speaker #1
Maintenant qu'on s'est présenté, passons aux choses sérieuses. Et quand je dis sérieuses, Je parle de jeu. Enfin, si les jeux peuvent être sérieux.
- Speaker #2
Alors, déjà, c'est clairement quelque chose qu'on a dans le nom. Moi, je fais des serious games, mais sérieux et game à la fois. Et dans la tête des gens, le game, c'est le ludique. Alors, la plupart des gens, d'ailleurs, mettent derrière ludique leur synonyme, c'est fun. Or, la signification de ludique, c'est qu'il appartient à l'univers du jeu. Donc, on voit bien que dans l'esprit de la majorité des gens, ludique, enfin jeu et fun, c'est la même chose. Donc oui, sérieux et fun, pour le coup, on est en opposition. Maintenant, prendre du plaisir, on sait aujourd'hui que ça va renforcer les apprentissages, ça va permettre de favoriser tout ce qui est émotions ressenties lors d'un apprentissage, ça va favoriser les ancrages. Donc si on peut en plus faire que ces émotions soient positives et pas négatives, on va tout gagner et on va aussi favoriser l'engagement des apprenantes et des apprenants pour s'investir dans la tâche d'apprentissage qu'on leur a préparée. Donc oui, si c'est fun, si c'est ludique, ça ne m'empêche pas de fournir des efforts. Et apprendre, finalement, c'est... se poser des questions, réfléchir, fournir un effort, soit physique, soit intellectuel, soit les deux à la fois. Mais en tout cas, quand je dis physique, ça peut être de l'habileté, ça peut être... Mais en tout cas, je vais fournir un effort à ce que je vais aller au-delà de mon domaine de confort, de ma zone de confort. Je vais aller vers quelque chose que je ne sais pas faire, ça me demande un effort. Donc à faire ça, je peux le faire dans le plaisir. Ça n'a pas d'opposition réelle. Par contre, ça a la vie dure. Apprentissage, jeu et travail sont opposés depuis des siècles. Ça a toujours été dans l'histoire du jeu opposé ou alors attribué aux enfants. On retrouve des traces de jeu dans des tableaux militaires où on voit les généraux, un début... début 19e, qui travaille autour de jeux, ce qu'on appellerait aujourd'hui des wargames, mais vraiment on retrouve en fait des traces de jeux très anciens pour l'apprentissage, c'est aujourd'hui beaucoup assimilé aux jeux numériques. Un serious game, ça peut être numérique comme ça peut être analogique. Et on voit un essor très très net depuis, on va dire, le Covid. Il y a toujours eu des choses de faites. Maintenant, depuis le Covid, on voit que les gens ont envie de revenir à des modes d'apprentissage un peu différents, qui sont plus engageants, qui posent aussi la question de l'efficacité. Donc voilà, en tout cas, c'est pour ça qu'on voit aujourd'hui le jeu revenir en force, même si ça fait très longtemps que c'est utilisé.
- Speaker #1
D'accord. Avec ce que nous a dit Suzon, que le cerveau a besoin de sélectionner amplifier, canaliser et approfondir une info. Ça, c'est l'attention. En outre, un organisme passif n'apprend pas. On doit être actif. L'engagement est actif. Tout ceci, ce ne sont pas des choses pensées au hasard. C'est le début des quatre piliers de l'apprentissage de Stanislas Dehaene. Les deux derniers étant le retour sur erreur et la consolidation. Mais je laisse Susan nous en parler.
- Speaker #2
En fait, un jeu, spontanément, on a l'impression qu'on va aller capter l'attention, qui est l'un des piliers, puisqu'il n'y a pas d'ordre, mais l'attention, puis l'engagement actif, ça, on va avoir ces deux piliers. Sauf que l'attention, dans les jeux, là, on a un vrai travail de choix pédagogique et de conception, si on conçoit des outils. c'est de centrer l'attention non pas sur le jeu, mais bien sur l'apprentissage qu'on veut, enfin, sur nos objectifs en fait. Je te donne un exemple. Si j'imagine un jeu de quiz, et je me dis, ça c'est super, je vais faire un quiz, la plupart du temps, l'attention, je vais le transformer en jeu, mon quiz, donc je fais, allez, je prends une caricature, les gens qui me connaissent savent que je n'aime pas les jeux de loi, mais je prends un jeu de loi, et à chaque case, je mets une question. Et bien, finalement, l'attention, elle n'est pas centrée, on sait que c'est important pour l'apprentissage, et elle n'est pas centrée sur la réponse à la question, même si évidemment, en tant que participante ou participant, je vais réfléchir et je vais proposer une réponse, mais elle est centrée sur est-ce que j'ai bon ou est-ce que j'ai mauvais, et est-ce que je vais pouvoir avancer ou pas dans le jeu. Et du coup, ça devient contre-productif. Donc, cette attention qui est essentielle pour l'apprentissage, il va falloir qu'on soit très vigilant à la... placer au bon endroit quand on utilise le jeu.
- Speaker #1
Si je comprends bien, avoir des bonnes notes ou des bons points en quiz, ce n'est pas suffisant.
- Speaker #2
Exactement. Et puis, en fait, il faut qu'il y ait un intérêt à, si je reprends l'exemple du quiz, il faut que j'ai un intérêt à retenir l'information ou la réponse à la question. Parce que c'est ça qui va nous importer, c'est que je fasse du lien avec autre chose, que je mémorise si c'est l'objet du jeu ou l'objet de l'activité. Mais il va donc falloir que j'ai un intérêt à la réponse. Si je reprends mon exemple de jeu de loi, si à la place d'avancer d'une case, je vais devoir réinvestir, par exemple, pour gagner à la fin, il faut que je puisse redonner dans l'ordre toutes les bonnes réponses aux différentes questions, l'attention, elle va non plus être sur « ouais, j'ai bon ou j'ai pas bon » , mais « ok, j'ai bon » . vite, je mémorise parce que je vais en avoir besoin plus tard. Donc là, c'est l'exemple du jeu, mais au final, on va vraiment centrer l'attention sur l'objet de nos apprentissages.
- Speaker #1
On a parlé de retour, de feedback, et moi, j'ai remarqué que dans mon comportement de joueur, lorsque j'avais réussi à gagner quelque chose, le feedback, le retour, ne m'intéressait que très peu. C'est uniquement quand je perdais, quand je ne réussissais pas dans un quiz, que j'étais intéressé par les retours. C'est un comportement banal, ça ?
- Speaker #2
Oui, mais pour moi, c'est valable dans tous les apprentissages. Si je te fais passer un examen, à la fin de ton examen, si tu as 18, tu n'iras pas regarder ta copie. Alors que si tu as 5, peut-être parce que tu te dis « Waouh, je ne vais pas traîner ça, je vais aller regarder ce que j'ai raté. » Donc finalement, on est un peu tous faits pareil. C'est que quand ça marche, on ne se pose pas de questions. Or, c'est les questions qui nous permettent d'apprendre. Dans un jeu, ce qui va être intéressant, c'est... Alors là, je vais sortir des jeux de quiz parce que pour moi, ils sont très limitants et souvent on caractérise. Donc, il était bien pour la tension d'un exemple. Mais un jeu, ce qui va être intéressant, c'est plutôt ce qu'on va mettre en œuvre dans le jeu. Et ce mini-monde qu'on va recréer pendant le jeu et qui va me permettre de finalement me poser des questions, formuler des hypothèses. Alors, ces hypothèses, c'est finalement les actions, les décisions que je vais prendre dans le jeu. et avoir ce fameux feedback, ce fameux retour d'information sur « j'ai pris telle option, quelle est la conséquence de telle option dans le jeu ? » Et ça, c'est apprenant pour le coup. Je n'ai pas besoin d'avoir un apport extérieur qui va me dire « ça c'est bon ou ça c'est pas bon » dans le jeu, un serious game bien conçu, normalement j'ai ce retour d'information dans la partie. Accessoirement, Stanislas Dohan nous dit que le retour d'information doit être assez… rapide pour être apprenant, assez court dans le temps. Et dans un jeu, c'est le cas, parce qu'on n'a pas de retour d'information une semaine après. Ce retour d'information, on l'a dans la partie, et parfois même presque instantanément. Je fais une action, des fois j'ai la conséquence tout de suite. Donc ça, ça va être très très riche en apprentissage. Et puis on va venir à un jeu, il y a vraiment le temps du jeu qui est l'immersion, l'engagement, où je vais apprendre. apprendre des choses et justement prendre toutes ces fameuses décisions. Et puis après, il y a le temps de la pédagogie qui va être un temps, alors moi je l'appelle la capitalisation, que souvent que débriefing, puisque c'est très parlant. Eh bien, cette capitalisation, elle va m'aider à faire le lien entre les retours d'informations que j'ai eus pendant le jeu, les décisions que j'ai prises, leurs conséquences, etc. pour les transférer dans ma pratique professionnelle, dans mon usage en tant qu'étudiant, dans ce que je dois apprendre et puis à généraliser, voire même à ancrer par la suite.
- Speaker #1
On a parlé de pédagogie active dans la théorie, mais dans la pratique, pourquoi est-ce qu'on l'utilise ? Sylvie, tu peux nous répondre ?
- Speaker #0
En fait, ça fait plusieurs années maintenant qu'on s'est rendu compte que plus on est actif et plus on se souvient. Là, l'objectif, c'est qu'ils développent aussi leur culture scientifique. L'idée c'était que si eux-mêmes avaient cherché et travaillé à partir de ces femmes, qui sont très peu connues pour certaines, ils développeraient leur propre culture scientifique. L'autre avantage d'apprendre par l'action, c'est qu'on développe des compétences qui peuvent être transférées dans le monde professionnel très facilement. D'ailleurs, moi je les pousse à mettre ce projet... sur leur profil LinkedIn, dans leur CV, d'en parler en entretien, parce que c'est relativement rare, surtout en université, de travailler de cette façon-là, surtout deux disciplines qui n'ont rien à voir, a priori, vu que tous les jeux sont entièrement en anglais. Donc, voilà, ils travaillent en même temps. C'est une façon aussi d'aller chercher du vocabulaire, de se poser des questions sur la langue et en même temps de se poser des questions sur... la société, pourquoi ces femmes ne sont pas connues. Donc en fait on aborde beaucoup plus de choses que par un cours qui pourrait être un cours, alors si je caricature, magistral.
- Speaker #1
Et donc le côté transdisciplinaire c'est quelque chose d'essentiel. Donc on a de l'anglais, on a des sciences mais on a aussi un peu d'histoire, un peu de... est-ce qu'on peut dire de l'éducation civique ? Alors je sais pas si on peut rentrer ça dedans, pas trop.
- Speaker #3
Peut-être aux chausses-pieds.
- Speaker #1
Citoyennes.
- Speaker #0
Je ne sais pas comment on pourrait dire, mais oui, sûrement égalité hommes-femmes. Et puis peut-être transition, mais au sens très large, en fonction de quelles femmes ils ont priorisé. Sachant que la commande, c'est d'avoir des femmes dans tous les domaines scientifiques. Donc il y a aussi bien des maths que de la biologie, que de la physique, de l'astrophysique, de l'informatique, j'en oublie, nucléaire, enfin voilà. Donc du coup, oui, ça donne aussi une idée de la société et peut-être, j'espère, réfléchir sur... Quelle place ont les femmes dans les sciences et dans toutes les sciences ? Parce que là, les master 1 biologie santé, il y a beaucoup de filles. Mais du coup, on pourrait le faire à l'envers. Là, ce serait plutôt les garçons qu'il faudrait faire venir. Mais il y a beaucoup d'autres sciences où il y a très peu de filles. Physique, par exemple.
- Speaker #1
Donc là, si je comprends bien, s'amuser dans les jeux, ce n'est pas une finalité. C'est un moyen. Tout ça pour faire évoluer les mentalités. C'est donc ça le secret ? La ludopédagogie peut changer le monde ? Susan, j'ai besoin de ton éclairage.
- Speaker #2
Alors, moi je suis plutôt très méditante sur le sujet. Ce qui veut dire que je considère que quand on fait un jeu, on crée un jeu et un serious game. un outil de diffusion qui va être diffusé à une masse et qui va, alors, soit c'est un jeu de société et ça n'est pas encore un bien culturel, mais ça ne serait tardé, soit on est sur un serious game et quoi qu'il en soit, on participe à de la diffusion d'informations et on est un média. Et à partir du moment où on est un média, on se doit de se poser la question dans la conception de tout ce qui va être véhiculé par notre média, non pas que les objectifs pédagogiques pour les serious games, mais aussi tous les messages subliminaux. Ce qui veut dire que moi, je vais, dans mes jeux, faire hyper attention aux représentations de genre dans les jeux, aux représentations du handicap, etc. Parce que c'est une vraie question. Et donc, en l'occurrence, pour moi, on passe des messages subliminaux dans les jeux, dans les outils qu'on conçoit, et particulièrement dans les jeux, parce qu'il y a cette... cet engouement pour l'outil qui fait qu'on va encore moins voir justement tous ces messages connexes et qui vont pourtant nous impacter. Donc moi, je vais avoir tendance à mettre... Là, j'ai créé un jeu l'année dernière, je crois. Eh bien, c'est une femme première ministre. On a... Voilà, on fait très... J'ai travaillé sur un jeu sur les métiers, par exemple. Évidemment qu'on genre les métiers. On doit avoir évidemment autant d'hommes que de femmes, mais on va les genrer justement pour que ça puisse potentiellement interpeller. Et des fois, on ne les nomme même pas. On a une représentation féminine sur un métier à dominante masculine, et l'inverse est vrai aussi. Donc c'est vraiment ce travail-là, pour moi, bien sûr, qui peut impacter. Et bien sûr que ça doit être une question, la représentation visuelle, sémantique, textuelle d'un jeu. elle est primordiale pour passer des messages d'égalité. En tout cas, c'est une vraie question. Elle n'est pas portée par tout le monde de la même manière, mais je pense que pour être aujourd'hui présidente du syndicat français professionnel des Serious Game Designers, on a des réunions pour parler de ces sujets-là et pour sensibiliser à tous les membres, parce qu'on est responsable de ça. Un jeu qui est diffusé et qui va former 2000 personnes.
- Speaker #0
oui, il a un impact. Donc, les questions qu'on se pose avant, elles sont importantes. Si on fait un jeu sur... Là, j'ai en tête un jeu sur la recherche scientifique. Sur cette recherche scientifique, on peut très bien se limiter au sujet, mais on peut aussi avoir des représentations féminines et parler soit de découvertes qui ont été faites par les femmes, soit de représenter les femmes. dans ces fameux labos de recherche très masculins et autres. Donc on a à la fois le sujet, mais aussi la manière de parler du sujet qui va nous permettre de rétablir et en tout cas de passer des messages d'égalité.
- Speaker #1
Sans transition, revenons au premier épisode où deux étudiantes et étudiants devaient nous expliquer leur mission.
- Speaker #2
Moi c'est Sonia, je suis en Master 1 Biologie-Santé et du coup on est dans la même équipe avec des lycéens. Et donc en fait... par équipe du coup au total de 7, on a dû mettre en place un jeu de société qui traitait du coup des femmes scientifiques.
- Speaker #0
On a dû recevoir des jeux de gamme play, les fous,
- Speaker #1
les contres,
- Speaker #0
qui est un processus assez long, surtout qu'on n'a aucune expérience là-dedans, donc là on part un petit bâton vers un château. En fait, ce qu'ils ont fait, ces étudiants, c'est ce qu'on appelle une learning game jam, c'est-à-dire un... un temps de création de jeu apprenant. Et ce n'est pas apprenant sur le jeu, mais bien apprenant sur le sujet. En fait, on va utiliser à ce moment-là le jeu comme on utiliserait du sport ou n'importe quelle activité pour engager les participants. Et les participants, ce qui vont venir... En fait, il y a un côté hyper gratifiant à créer un jeu. Surtout si j'imagine que c'était un... Ils ont parlé de châteaux et de petits bâtons et tout ça, donc je me dis que c'est peut-être un jeu analogique, mais en tout cas, il y a cette dimension finalement, on a un objet qui sort de terre, et ça c'est hyper valorisant. Donc on va utiliser ça pour les engager, et par contre, on va leur demander, c'est de créer, comme c'est un serious game qu'on leur demande de créer, il va falloir qu'ils creusent le sujet. Donc, ça veut dire qu'eux-mêmes vont aller chercher les informations. Donc, on va les autonomiser dans quelles infos, la sélection des informations importantes à transmettre dans le jeu, comment est-ce qu'ils vont le faire. Et en fait, on va leur permettre d'ancrer, d'aller chercher, d'ancrer, de travailler finalement ces infos, peu importe que le jeu pédagogique qui sort soit bon ou soit mauvais, en fait, j'aimerais dire. Moi, j'ai vu des jeux pas terribles sortir de ce type de... de Learning Game Jam. Par contre, ils avaient une vraie connaissance du sujet. Ils étaient capables de l'expliquer après, parce que pour créer un jeu, il faut maîtriser son sujet.
- Speaker #1
C'est donc le chemin qui est essentiel et pas l'arrivée ?
- Speaker #0
Oui, complètement. Ça va venir les questionner sur c'est quoi la priorité ? Comme on ne peut pas tout transmettre, quelles sont les informations les plus importantes ? Qu'est-ce qui est en lien avec quoi ? Parce que dans le jeu, on va faire des liens pareils, de la même manière. qu'est-ce qui doit être en lien, qu'est-ce qui est important, sélectionner les informations, aller les chercher, en discuter, confronter les points de vue. Là, pour le coup, on va être vraiment dans tout ce qui est conflit socio-cognitif, parce que dans la création d'un jeu, comme on est plusieurs, et comme on va discuter des choix sur les objectifs, le contenu, etc., on va vraiment aller finalement... questionner ses choix et donc là c'est encore plus apprenant. Donc vraiment, à tout point de vue, hyper efficace. Accessoirement, ça travaille les soft skills sur comment on travaille ensemble, comment est-ce qu'on prend des décisions ensemble et ça aussi c'est cool.
- Speaker #1
Moi j'ai eu du coup des petits échos de la part des étudiantes et des étudiants. Et l'une des choses dont ils m'ont parlé, c'est la collaboration qu'ils ont pu avoir entre les différents niveaux. Est-ce que vous mettez en place des choses pour créer cette collaboration ou vous les laissez un petit peu en autogestion et ils se débrouillent, ils sont assez grands pour le faire ?
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #2
alors en fait, les deux. En fait, on a fait un calendrier, le projet a été monté, déjà on se connaît depuis l'année dernière. puisque la classe de seconde de l'année dernière était venue assister aux présentations des master 1 de l'année dernière, en fin d'année, sur le même projet. Ensuite cette année, ils n'ont collaboré qu'au deuxième semestre, mais la classe de seconde est venue assister aux présentations finales du projet album de jeunesse du premier semestre. Et ensuite on a fait un speed meeting. qui a permis aux élèves et aux étudiants de se choisir pour travailler ensemble. Ensuite, on a mis en place deux ou trois séances Teams en visio, parce qu'ils ne peuvent pas se déplacer à chaque fois sur l'université, et nous, on ne peut pas aller sur le lycée. Et donc là, ils sont là aujourd'hui et ils reviendront pour participer aux présentations finales. Et entre temps, ils sont en autonomie.
- Speaker #1
Et donc le côté transdisciplinaire, c'est quelque chose d'essentiel. Donc on a de l'anglais, on a des sciences, mais on a aussi un peu d'histoire, un peu de... Est-ce qu'on peut dire de l'éducation civique ? Je ne sais pas si on peut rentrer ça dedans, pas trop ?
- Speaker #2
Ouais, on va...
- Speaker #1
Peut-être aux chausses-pieds. Citoyennes,
- Speaker #2
je ne sais pas comment on pourrait dire, mais oui, sûrement, égalité hommes-femmes. Et puis, peut-être transition, mais au sens très, très large, en fonction de quelles femmes ils ont priorisé. Sachant que la commande, c'est d'avoir des femmes dans tous les domaines scientifiques. Il y a aussi bien des maths que de la biologie, que de la physique, de l'astrophysique, de l'informatique, j'en oublie, nucléaire. Du coup, ça donne aussi une idée de la société et peut-être, j'espère, réfléchir sur quelle place sont les femmes. Dans les sciences et dans toutes les sciences, parce que là, les master en biologie santé, il y a beaucoup de filles. Mais du coup, on pourrait le faire à l'envers. Là, ce serait plutôt les garçons qu'il faudrait faire venir. Mais il y a beaucoup d'autres sciences où il y a très peu de filles, à Fisile par exemple.
- Speaker #0
Ce qui me paraît intéressant dans les différences de niveau, c'est qu'on l'a vécu à Montessori, déjà chacun s'en enrichit. Et... On va dire qu'il y a une connaissance de la méthode de recherche par les MA qui vont être vraiment dans un process universitaire pour aller investiguer, chercher de l'info, etc. et ne pas partir bien en tête, ce qui est moins fréquent, je dirais, chez les lycéens qui n'ont pas encore appris à travailler comme ça. Et à l'inverse, les questionnements, on va dire un petit peu plus naïfs, des questions. des terminales me semblent aussi intéressants parce qu'ils vont être plus proches finalement des joueurs lambda. Donc les questions qui vont se poser, c'est hyper pertinent de mélanger pour avoir organisé des learning engines avec vraiment des profils très différents et justement aussi bien des pédagogues que des gens qui n'ont rien à voir avec la formation, que des gens qui n'y connaissent rien en jeu de société. des gens qui ont des hauts niveaux d'études, c'est hyper riche. Et par contre, c'est bien de les outiller. C'est moi, mais c'est parfois de les amener à se poser la question en amont de comment est-ce qu'ils vont prendre ces décisions. Donc, ça peut être de leur proposer une batterie d'outils disponibles. Ça peut être sur les... Sur la prise de décision, on pourrait imaginer leur dire, voilà, vous avez dans votre panier, dans votre besace, vous pouvez prendre des décisions, soit la majorité, mais c'est bien de décider avant, soit de faire appel, d'avoir, de désigner quelqu'un parmi vous qui prendra la décision, si jamais, enfin voilà, sur tel sujet c'est telle personne, sur tel autre c'est tel autre, etc. De leur apprendre des outils de facilitation, de les aider à mener à bien. cette expérience de prise de décision collective.
- Speaker #1
L'une des choses un peu marrantes qu'on a pu voir dans ce module, c'était que les lycéennes et les lycéens étaient grosse force de proposition. Ils arrivaient avec un maximum d'idées. Oui, je voudrais qu'on parle de cette personne, aussi de cette personne. Elle a fait ci, elle a fait ça, elle a fait ci, elle a fait ça. Et les étudiantes et étudiants en master étaient un peu plus mesurés. Ils étaient un peu plus dans la sélection. Ok. C'était des super bonnes propositions, mais il faut qu'on sélectionne. Donc, je vous propose qu'on choisisse ça et ci. D'accord ? Ça finissait souvent en vote et ça me fait poser la question. Est-ce qu'on ne peut pas être un peu impressionné par le vote quand on est lycéen face à des étudiantes et des étudiants qui ont beaucoup plus de maturité et de bagage derrière ?
- Speaker #0
Alors, par expérience, je te dirais que non, parce que l'idée, ce n'est pas de l'or. imposer ou leur dire voilà la solution c'est ça c'est le vote mais plutôt de les amener à réfléchir sur comment est-ce qu'ils vont prendre leurs décisions ? Parce qu'ils ont assez vite conscience qu'ils ne vont pas être d'accord, et qu'ils ont toutes des idées différentes sur le sujet, ou sur, en l'occurrence, les femmes à présenter. Et donc, ça peut être de les aider à se poser la question. Quels seront vos critères de choix ? Et comment vous allez décider ? Est-ce que c'est une personne ? Est-ce que c'est plusieurs ? Est-ce que c'est un vote à l'unanimité ? Est-ce que c'est un vote à la majorité ? En fait, c'est de leur amener plein de solutions de prise de décision, de se poser les questions et ensuite, seulement, ils décident ensemble d'abord de leur modalité de prise de décision, puis ensuite, ils la mettent en pratique et ils décident sur les femmes à mettre en avant. C'est assez différent, c'est-à-dire qu'ils vont commencer par réfléchir non pas sur le sujet, mais à réfléchir sur... comment ils vont décider sur le sujet. Et c'est pour ça que je te disais que ça peut être fait soit en amont de cette première étape, soit à postériori pour les décisions à venir, en laissant cette première étape de décision naturelle pour qu'ils voient aussi que ce n'est pas simple de décider ensemble. Donc ça peut être une première expérience et puis qui est enrichie ensuite soit de propositions de différents groupes sur des modalités qui ont bien marché pour eux, Mais en tout cas, de se poser la question de comment est-ce qu'on décide ensemble, ça me paraît vraiment intéressant et tout aussi apprenant que le contenu.
- Speaker #1
Je te remercie beaucoup pour ces précisions, Suzon. Avant de partir, où est-ce qu'on peut te retrouver ?
- Speaker #0
Alors, le syndicat professionnel des Serious Game Designers, il a un site. Il suffit de taper « syndicat Serious Game Design » en général. on tombe dessus, il est tout jaune, noir et jaune, donc on ne reconnaît pas si le monde. Et puis, sinon, pour me retrouver moi, parce que j'ai la chance d'être la présidente, maintenant, c'est plutôt un syndicat qui est destiné aux professionnels de ce secteur. Donc, des ludopédagogues qui seraient intéressés peuvent tout à fait le contacter ou le suivre sur LinkedIn. Après, pour me suivre moi et me retrouver, il y a mon site qui s'appelle evolud.fr, E-V-O-L-U-D.fr. Ou alors sur LinkedIn, parce que j'essaye de publier assez régulièrement des ressources pour tous les pédagogues et ludopédagogues. Donc voilà, de donner des trucs et astuces, des serious games open source, ou des méthodes d'analyse, enfin voilà, pas mal de choses. Donc le meilleur moyen pour me suivre, avoir des infos sur la ludopédagogie, c'est de me suivre sur LinkedIn.
- Speaker #1
On l'a donc vu. Le jeu sérieux est une modalité qui permet un effort intellectuel pour ancrer son savoir. L'engagement est donc actif, ce qui rend l'apprentissage plus efficace. Les jeux sérieux, dans leur création ainsi que dans leur utilisation, ont donc un grand pouvoir. Et un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Elles sont avant tout civiques et professionnelles, dans le cas de CY, Women in Science. Un effort de réhabilitation des femmes scientifiques oubliées et silenciées. Rentu effectif avec la volonté de Sylvie Falampin et Frédéric Nodet. Merci à Elleux pour l'accueil, à la disponibilité, ainsi qu'à Alexandra Selle pour les tips. Un grand merci aussi à Susan Bossan, rencontrée en convention à Rennes pendant un week-end très pluvieux. Un truc très rare en Bretagne. Mais on n'est pas tombé sur le bon week-end. Ces podcasts n'auraient jamais pu voir le jour sans l'aide précieuse d'Alice Mokriziki et Florian Massio. Si vous aimez notre travail, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles sur les différents agrégateurs de podcasts et à partager nos épisodes. Pour finir, je souhaiterais dédicacer cet épisode à notre collègue de Submeca Parti Trotto, Romain-Éric. Amuse-toi bien là où tu es, tu vas énormément nous manquer. C'était Novagoji, le podcast des innovations pédagogiques de CY Alliance. Épisode 2, partie 2, jeu de dames. Allez, ciao les pédagos.