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Objectif Mental

Gregor Ozbolt - Le parallèle entre la traversée de La Manche à la nage et l'entrepreneuriat (coach mental de dirigeant)

Gregor Ozbolt - Le parallèle entre la traversée de La Manche à la nage et l'entrepreneuriat (coach mental de dirigeant)

54min |15/12/2025
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Gregor Ozbolt - Le parallèle entre la traversée de La Manche à la nage et l'entrepreneuriat (coach mental de dirigeant)

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54min |15/12/2025
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Description

Dans cet épisode, je reçois Gregor Ozbolt, un coach mental au parcours hors normes, à la croisée de la préparation mentale, de l’entrepreneuriat et de la psychologie de la performance.

Ancien maçon, entrepreneur, sportif d’endurance, il a traversé la Manche à la nage après plusieurs années de préparation. Mais derrière l’exploit physique se cache une histoire beaucoup plus profonde : celle d’un homme confronté très jeune à la dépression, au deuil, au stress émotionnel et à la perte totale de repères.


C’est précisément cette traversée intérieure qui lui a donné envie de devenir coach mental. 

Dans cet échange, on déconstruit un mythe central : la performance n’est pas une question de talent ou de volonté brute, mais de préparation, d’environnement et de capacité à gérer ses états internes. Gregor partage comment il accompagne aujourd’hui des dirigeants, managers et entrepreneurs comme des sportifs de haut niveau : avec méthode, exigence et lucidité.

Nous parlons notamment de :

  • Le récit de la traversée de La Manche à la nage

  • Pourquoi un entrepreneur est, selon lui, un athlète de haut niveau

  • Comment la préparation mentale conditionne la performance bien plus que le jour J

  • Le rôle clé du corps (mouvement, sommeil, froid, respiration) dans la gestion du stress

  • Comment traverser les moments de doute, d’échec ou d’uppercut émotionnel sans s’effondrer

  • La différence entre coaching, préparation mentale et accompagnement émotionnel

  • Pourquoi tout le monde n’est pas « coachable » et pourquoi c’est une vérité dérangeante

  • Le lien entre confiance en soi, narration interne et leadership

  • Comment éviter que la réussite professionnelle se fasse au prix de la santé mentale


Gregor partage aussi des outils très concrets de coach mental issus du sport de haut niveau : gestion du dialogue interne, focalisation attentionnelle, protocoles mentaux en situation de pression, et techniques de récupération émotionnelle après un échec ou une victoire.

Au fil de la discussion, Gregor aborde aussi un sujet rarement traité frontalement : la solitude du dirigeant et l’usure mentale qui s’installe quand la pression devient permanente. Il explique pourquoi le stress chronique, l’accumulation de non-dits et l’absence de véritables espaces de décompression émotionnelle peuvent conduire à des formes de dépression silencieuse, souvent invisibles de l’extérieur mais destructrices sur la durée.


On explore également sa vision exigeante du leadership : un manager performant n’est pas celui qui contrôle tout, mais celui qui sait réguler ses émotions, accepter ses zones d’ombre et créer un cadre sécurisant pour ses équipes. La confiance en soi, selon lui, ne se décrète pas : elle se construit par la répétition, la confrontation au réel et une meilleure compréhension de ses propres mécanismes psychologiques.


Cet épisode s’adresse à toutes celles et ceux qui évoluent dans des environnements exigeants : entrepreneurs, CEOs, managers, indépendants… mais aussi à toute personne engagée dans une démarche de développement personnel et de performance consciente.

Bonne écoute ❤️

Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental_podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental. Je suis Kevin Rich, cofondateur de Cairn, K-A-I-R-N, une application mobile qui démocratise l'accès au coaching mental d'élite. Chaque semaine, je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à développer votre mental pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra-professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Grégor, comment vas-tu ? Je vais très bien, et toi ? Très bien, très bien. On a bien commencé déjà à échanger sur de la perf, de l'optimisation, on va dire, de la performance. Je t'ai invité parce que tu as un profil atypique, mais pour le coup, c'est... Parfois on dit profil atypique, mais là pour le coup, je trouve que vraiment tu as un parcours qui est original. Tu as commencé, tu as été maçon. Ouais. Et maintenant tu es coach en fait, en entreprise, tu as fait beaucoup de choses aussi. J'ai vu que tu étais entrepreneur.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est parce que c'était un arc. quand même entre l'un et l'autre.

  • Speaker #0

    On va essayer de couvrir ça en première partie des PINFAT.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on va échanger sur... En fait, on s'est contacté là-dessus. C'était ce fameux parallèle entre entrepreneuriat et athlète. Et sport de très haut niveau. Moi, je pense... J'ai aussi cette conviction comme toi que les entrepreneurs sont des athlètes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vas nous raconter comment tu les accompagnes là-dedans et à atteindre leur palier, à performer dans la durée, puisque c'est ça quand même l'objectif. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Grégor et comme tu viens de le dire, moi j'ai une croyance fondamentale, c'est qu'un entrepreneur est un sportif de haut niveau. Et je suis allé sur les deux parties de l'arc. La première, l'entreprenariat, parce que j'ai monté plusieurs structures qui vont de l'économie sociale et solidaire, de l'IT où j'ai participé à des sujets et j'ai aussi participé à la revente d'une de ces structures. vraiment, j'ai pu voir tout le spectre entrepreneurial de manière générale. Et la deuxième, sportif de haut niveau. Moi, je me considère plutôt comme un amateur capable de faire des choses de haut niveau. Et je me suis lancé plusieurs défis, dont l'un dont on va parler qui est celui d'avoir traversé la manche à la nage, que j'ai adoré. Mais j'ai aussi tenté d'autres choses, comme celle de monter sur un ring de boxe après cinq ans d'entraînement. J'ai une espèce d'amour fondamental pour aller comprendre mes émotions. et donc Si tu veux une présentation là-dessus, je passe ma vie à essayer de mieux me comprendre pour me mettre au service d'entrepreneurs, pour les aider à performer à bon niveau, ne serait-ce qu'à très haut niveau, si j'ai l'opportunité.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tu dis que ce que tu cherches, c'est de comprendre tes émotions. Tu ne m'as pas dit le dépassement physique. Parce qu'on pourrait se dire, sur la traversée de la Manche, c'est quand même l'exploit physique auquel on pense en priorité. Et sur la boxe aussi, c'est un combat. Tu as l'aspect physique, mais toi, ce que tu cherches, c'est vraiment l'aspect émotionnel, comprendre ce que tu vis.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour moi, l'aspect émotionnel, elle prend le pas sur l'aspect physique. Bien sûr qu'il y a les limites physiques et physiologiques qu'on peut avoir et ça, on va le repousser petit à petit. Ça se repousse. Honnêtement, ça se travaille par de l'effet cumulé. Ça se travaille et ça se repousse. Par contre, on va aussi vivre à certains moments des problèmes qui vont arriver. et elles vont avoir un impact émotionnel. Et souvent, ces émotions peuvent cannibaliser ou pas ton énergie. Et donc, c'est d'avoir accès à cette énergie. C'est pour ça que comprendre mon système émotionnel et par extension celui des autres empathiquement me permet de pouvoir voir comment je peux avoir accès à cette énergie pour pouvoir avoir accès à cette physiologie. Je ne dis pas que ça marche toujours de cette manière-là, mais en tout cas, moi, c'est mon envie. Et c'est aussi pour aller me confronter à certaines croyances limitantes que je peux avoir et de savoir comment je peux aller les dépasser, aller travailler. Donc, tu vois, il y a la physiologie pure, mais il y a aussi l'aspect purement, on va dire, mental de manière générale, même si tu ne peux rien faire si tu n'as pas la physiologie. Soyons très francs et très honnêtes, mais c'est une partie du fait de pouvoir aller performer, d'aller réussir. Et c'est ce que j'adore faire. Et c'est ce que j'essaye de faire le plus possible.

  • Speaker #0

    C'est un déterminant de la performance, c'est clair. Mais là, tu dis la physiologie, si tu ne l'as pas, mais ça, tu peux travailler, tu peux l'acquérir. Bien sûr. Ah oui, d'accord, ok. Oui,

  • Speaker #1

    ça n'enlève pas les volumes d'entraînement, ça n'enlève pas tout ça. Mais c'est pendant ces entraînements, pendant ces moments-là, c'est là où tu vas aller voir ce qui se passe à l'intérieur. Et c'est ça qui m'amuse, moi.

  • Speaker #0

    Alors, on va attaquer le sujet de la traversée. De la Manche, comme ça on l'a couvert. Pourquoi ce projet ? Puisque moi je ne me lève pas le matin en me disant que je vais traverser la Manche à la nage.

  • Speaker #1

    On va dire que peu de personnes se lèvent le matin en se disant qu'il va aller faire ça. Ça vient, tu as parlé dans mon introduction que j'étais maçon, donc je peux te construire une maison. J'ai une espèce d'amour pour l'école bleue, c'est-à-dire d'aller construire par soi-même. Et à cette époque-là, en fait, j'étais dans un métier qui n'était vraiment pas le mien. Et au-delà de cette partie-là, j'ai malheureusement perdu mon père à cette époque. Et ça a créé un tsunami émotionnel. Donc, tu vois le twist, pourquoi j'essaie de comprendre. Et pendant très longtemps, je suis rentré dans une espèce de dépression dans lequel je suis rentré dans un désert qui soit physique, parce que je ne faisais plus de sport et je ne bougeais pas, malgré le fait que j'ai une mère prof de sport.

  • Speaker #0

    C'est dire.

  • Speaker #1

    C'est dire et que j'ai toujours aimé ça, mais je ne me bougeais plus. Le deuxième sujet, c'est que je suis rentré dans un désert purement émotionnel. Ça veut dire que je ne savais pas ce qui se passait et je me faisais boxer vraiment dans tous les sens. Et aussi dans un désert intellectuel. Je ne lisais plus et mes seules passions étaient de sortir avec mes potes, de me bourrer la gueule, de fumer, de boire et juste d'essayer d'annuler le plus loin possible cette tristesse.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas lié à l'âge, tu penses, parce que tu avais la vingtaine.

  • Speaker #1

    J'avais 20 ans pile.

  • Speaker #0

    Est-ce que ce n'est pas l'âge aussi qui fait ? Peut-être, mais sauf que moi, mon histoire,

  • Speaker #1

    elle est liée à ce truc-là. Donc, est-ce que ça a canalisé ça ? Peut-être. Mais sauf qu'il y avait quand même ce truc-là et j'étais malheureux comme les pierres. J'étais vraiment malheureux comme les pierres et je n'avais pas entreprise pour ce sujet de deuil. Et maintenant que j'ai posé juste le contexte et on pourrait y rentrer dedans sans aucun problème, mais j'ai eu un choix une fois qui était soit pendant six ans que j'ai vécu comme ça et j'avais un choix. Soit j'allais au bar PMU du coin et que j'allais terminer en disant que j'aurais pu faire des choses qui me touchaient et qui étaient performants pour moi. Ou soit, dans l'autre sens, je commençais à reprendre certaines choses en main. Aujourd'hui, avec le recul, c'est facile, mais pour moi, la première a été arrêter de fumer. Allen Care, meilleure méthode all over the world. La deuxième a été vraiment d'arrêter de boire totalement et complètement et de regarder mon rapport à tout ça. Et l'autre, c'est de toucher un sport qui me plaisait, qui était celle de nager. Et dans cette fameuse liste, j'en parle souvent et c'est un exercice que je fais souvent avec mes coachés qui ont perdu un peu le sens. Je leur demande d'écrire tout ce qu'ils rêvent de faire, d'avoir, d'être et de donner. Et faire aussi un petit peu, mais être, c'est qu'est-ce que tu as envie d'aller travailler sur toi et donner. Parce qu'on est des êtres humains, on est des êtres sociaux et que... C'est quand même intéressant de se connecter les uns à les autres et de donner quand même quelque chose d'hyper excitant et que ce soit purement égotiquement parlant, mais aussi dans l'art de se connecter à l'autre. Et je reviens pour rebondir et aller jusqu'au bout de ta question. On en est là. C'est que j'avais inscrit sur cette fameuse feuille faire. C'était de faire quelque chose de sportif et d'extraordinaire. Donc, ça m'a donné une espèce d'impulsion. Et je suis allé nager à la piscine de Neuilly avec mon pote Pierre à l'époque qui était là. Et bon, Pierre s'est arrêté au bout de trois mois. Il comprendra, c'est une private joke. Et moi, j'ai continué à nager. Et petit à petit, j'ai commencé à reprendre 500 mètres, 1 km, 2, 3. J'ai toujours aimé nager. J'ai toujours été bon nageur. C'est vraiment familialement. Il y a toujours eu cette appétence pour la nage. Et lors d'un de mes objectifs et un petit truc qui m'avait fait marrer, c'est que je suis parti faire Saint-Jacques-de-Compostelle sans argent. Ça fait partie des défis que je m'étais lancé. Et à un moment donné, je rencontre au café trois personnes et c'est un truc qui se passe sur le chemin, on se parle. Et on se demande toujours pourquoi t'es là toi. Et il y en a qui te parlent de leurs blessures spirituelles, il y en a d'autres qui te parlent de leurs envies de faire autre chose, du fait qu'ils se sentent perdus. Et moi, sur cette question, cette fois-ci, je leur dis, moi je suis venu là pour prendre la décision de traverser la manche à la nage et je crois que je viens de l'apprendre. et ces trois personnes qui se reconnaîtront ou pas si ils regardent ce que tu fais, c'est ce jour-là où je me suis dit, de par comment je peux aller réaliser un truc extraordinaire pour moi et quelque chose qui avait envie de me booster, et ça, ça en était une. Et ça, c'est vraiment une envie d'aller toucher la lumière, l'extraordinaire, selon mes codes et selon mes critères.

  • Speaker #0

    Il y a quand même un point intéressant que tu faisais, un point de bascule où tu avais ces deux chemins face à toi. J'aimerais bien qu'on rentre un peu... Tout petit peu dans le détail là-dedans, puisqu'on passe de 6 ans de dépression à « je vais inscrire sur papier les projets que j'ai envie de réaliser » . Est-ce qu'il y a un déclic quand même ? Si on parle de tipping point, le point de bascule, tu enclenches quelque chose. Toi, il y a eu un déclic à un moment quand même ? Ou juste c'est venu au quotidien, à un moment tu t'es dit, allez là, il faut se rebouger.

  • Speaker #1

    Ok, je pense que c'est mon cerveau qui s'est arrangé pour créer cette histoire, qui est vraie, mais qui a épousté cette histoire. L'histoire que je me raconte là-dessus, c'est ma sœur, Soazic, qui avait trois ans de plus que moi, qui était rentrée aussi dans cette phase-là, m'a dit, écoute Grégor, j'ai lu un livre d'un très grand coach qui s'appelle Tony Robbins, Pouvoir illimité. Elle me dit ça m'a vachement aidé. Et elle vient vers moi, elle me dit quand je te regarde et que je rentre dans ton appartement, j'ai l'impression que c'est le chaos, c'est le désert et que t'es une petite biche sur l'autoroute, la nuit noire, il y a un gros brouillard, les yeux qui sont en train de regarder un camion qui va lui exploser la gueule. Et ce truc là m'a marqué à ce moment là parce que c'était totalement ça. Et elle m'a expliqué ce que peut... de personnes soit n'avaient vu parce que je cachais très bien en tant que petit homme je montre pas mes émotions, tout va bien, je suis une machine je gère tout seul alors que quand je rentrais chez moi j'étais en PLS et que je ne savais pas quoi faire je demandais pas d'aide et c'est elle qui est venue me chercher pour aller demander de l'aide et c'est un de ces moments où elle m'a tendu ce livre Et c'est facile de venir là devant toi maintenant après avoir fait tout ça, mais j'avais l'impression d'être devant un mur complet, un mur émotionnel, un mur de solitude, un mur. Et c'est juste d'aller réappréhender ça et d'accepter les mauvais jours et d'accepter les bons jours et d'aller réappréhender cela.

  • Speaker #0

    Et c'est un des tipping points pour moi qui a eu de l'impact. Je ne suis pas... Je comprends complètement la logique de Tony Robbins et j'aime beaucoup puisque c'est forcément quand tu as envie de progresser. C'est le style que j'aime moins, après ça c'est plus culturel, mais tant mieux si ça t'a fait ce déclic-là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il a aidé des millions de personnes.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Et je pense qu'aujourd'hui son travail a été édulcoré. Et c'est un truc que j'éprouve et que j'essaye de comprendre intellectuellement. Et je parle dans ma corpo de coach, je pense que tout le monde devrait être coaché. Je pense que tout le monde n'est pas coachable et je pense clairement qu'on a perdu un truc, c'est qu'il faut aller s'asseoir sur les épaules des géants. Mais à force que tout le monde s'assoie sur des épaules, des épaules d'un autre, d'un autre qui n'est plus un géant à un moment donné parce qu'il a repris l'œuvre d'un tel, qu'il a édulcoré, qu'il l'a mis à sa manière, on en oublie d'aller chercher les fondements de notre humanité qui est celle d'aller voir les philosophes. on oublie d'aller voir le fondement je dis pas qu'ils ont raison je dis juste qu'il faut prendre le temps de lire profondément des gens qui ont mis des années, des heures d'études pour aller poser certains concepts et certaines choses. Tu peux reprocher ce que tu vas à Robbins. Ultra marketing, c'est le style américain. Ultra showman, c'est le style américain. Je pense qu'il a changé des millions de vies, très clairement. Et il a surtout fait des recherches extrêmement pointues et précises. Et c'est ça, moi, qui me fait mal aujourd'hui, c'est que la plupart s'assoient sur... soi-disant une formation de X, de Y. Je ne dis pas que la formation est mauvaise en tant que telle. Je dis juste qu'il faut aller revoir les sources, il faut aller relire les sources, il faut aller les reprendre, il faut aller les faire siennes et il faut aller les travailler. Le coaching est un art. Et tu as des ones, leurs ones, et les centaines de milliers d'heures que tu dois requestionner de manière quasi constante, d'aller requestionner tes outils, d'aller requestionner la science et tout ce qui se base autour de ça.

  • Speaker #0

    Non, mais en fait, tu vois, je suis convaincu, par contre, que la méthode inspirée, que le terrain, c'est ce qu'il y a de mieux, puisque finalement, il y a toujours ce débat entre formation, ou en tout cas, universitaire et pratique. Je pense qu'en fait, se confronter à la réalité, c'est ce qu'il y a toujours de mieux. Moi, je suis entrepreneur, donc forcément, c'est ce qui me parle le plus, mais je te parlais plus d'un point de vue style, je pensais plus sur la forme de Tony Robbins. Et t'as dit un truc super intéressant sur la philosophie. Quand j'étais au lycée, moi, je comprenais, franchement, je ne comprenais rien, en fait, à ce qu'on me racontait en cours de philo. Et en fait, là, maintenant, je revois des choses passer. Et en fait, tu te rends compte que le coaching ou la prépa mentale ou la psychologie, en fait, il y a quand même beaucoup qui sont basés là-dessus. Ça, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Il faut relire réellement plus tard que Marc Aurel. Allez revoir. Mais il n'y a pas que la philosophie. Il y a plein d'autres choses. C'est pour ça qu'en ce moment, il y a une espèce de cabal contre... contre notre éducation et contre le système d'éducation. Tout le monde dit qu'il faut le changer. La plupart du temps, c'est mes potes entrepreneurs qui veulent le changer parce qu'ils ont, un, soit HPI, deux, ils ont un mécanisme de fonctionnement différent, trois, ils veulent faire péter les codes. Sauf que... Tu vois ce que tu viens de dire ? Mais moi, je le vois avec des milliers de personnes qui me disent « Mais en fait, ouais, je ne comprenais pas la philosophie, mais maintenant, j'ai envie de relire un livre. » « Ouais, je ne comprenais pas le français, mais j'ai envie de réouvrir un roman, parce qu'on m'a forcé à lire un roman. » Mais c'est comme en sport, à un moment donné, il y a certains entraînements où tu n'as pas envie d'aller et tu n'as pas envie de le faire. Oui, il y a peut-être à revoir dans la manière d'appréhender les choses, mais tu vois ce que tu viens de dire ? ça t'a ouvert l'envie de réouvrir à un moment donné un bouquin. Ça t'a donné l'envie de faire quelque chose que tu avais appris dessus. Ça s'appelle de l'apprentissage. Mais il y a une différence entre le court terme et le moyen long terme. Et j'ai un nombre incommensurable de CEOs avec lesquels je bosse qui me disent j'aimerais me remettre à lire, mais un soit je ne sais pas par quoi commencer. Moi, la lecture m'a clairement sauvé, très clairement. Mais deuxièmement, je ne sais pas... Je ne sais pas si c'est fait pour moi parce que je m'ennuie vite. Et le problème, c'est qu'on a nos téléphones dans la poche. Et comme on a eu l'habitude d'apprendre, et le problème de ce truc-là, c'est que la lecture, ça fixe beaucoup plus facilement. Mais par contre, ça demande un effort. Et c'est un vrai sujet. Et moi, je me suis forcé. Je me suis mis un nombre de bouquins à lire par mois, par semaine, un nombre de pages à lire. Et comme à l'entraînement, il y a des fois, je n'ai pas envie d'y aller. Sauf que mon livre, il est posé sur la table, il est toujours avec moi. il est posé sur la table je suis dans le métro je lis il me dit Parce que c'est super facile de mettre tes écouteurs et de scroller sur un truc que tu n'as pas envie de regarder forcément. Tu peux apprendre, je ne dis pas le contraire.

  • Speaker #0

    Mais c'est l'histoire de ma vie que tu résumes. Je suis mon livre dans le sac, je ne l'ai pas ouvert depuis trois jours. Tu vois, c'est terrible. Donc, ça, on pourra en discuter aussi. En gros, tu dis qu'il faut se forcer les premières pages. Complètement. Et en fait, on se crée une habitude.

  • Speaker #1

    Et ne fouette pas, ce n'est pas grave. Oui, bien sûr. C'est entre toi et toi-même. Mais sauf que, regarde le plaisir. connecte-toi au plaisir de la fin d'un livre qui t'a plu. Et moi, ma nouvelle règle maintenant sur la lecture, c'est si le livre me plaît pas, par contre, j'arrête.

  • Speaker #0

    Ok, je t'autorise à le...

  • Speaker #1

    Ouais, avant, je voulais absolument le terminer. Et voilà, et je passe ma vie. Et je t'ai coupé pour vraiment juste te remettre là-dessus. C'est, ok, on le sait que c'est bon, on sait que c'est bon pour soi. Par contre, il faut trouver le setup qui fonctionne. Il y a, moi, il y a plein de setups.

  • Speaker #0

    Il y a plein de moments, des endroits où c'est plus facile pour toi. Complètement. On va juste revenir quand même sur la Manche. Désolé, parce que j'ai envie de rebondir sur tout. On y va. Donc tu as ce déclic, tu prends le chemin de Saint-Jacques et pendant ce chemin, tu te dis, allez, je vais traverser la Manche. Bon, tu es déjà bon nageur. Comment ça se passe ensuite ? Comment tu te prépares ? C'était combien de temps avant que tu te lances au défi ? J'ai envie de savoir un peu la partie logistique, mais aussi physique et mentale. Yes. Sept ans. Sept ans entre le jour où je suis allé à la piscine à Neuilly. À sept ans ? Eh oui. Ok.

  • Speaker #1

    En fait, c'est hyper important de le dire. Je ne suis pas arrivé en me remettant à nager en disant que je vais traverser la manche à la nage. Sept ans à me remettre à nager, à aller chercher des coachs, à me mettre dans un club qui est... C'était le club de Lyon Natation à l'époque, à redémarrer, à mettre à nager, à reprendre du plaisir ou pas. Et à me dire, il y a un truc qui me manque, c'est d'aller nager dehors. Moi, je suis un nageur d'eau libre. J'adore l'eau libre. J'ai un espèce d'amour à la limite de la spiritualité et j'adore ça. Et ma question était, comment je peux utiliser cet amour de l'eau libre ? pour le mettre au service d'un projet que je trouve impossible et extraordinaire. Et c'est là où on en vient. Et ça a été ça, c'est l'Everest. C'est l'Everest à moi, c'est mon Ikigai à moi, c'est mon envie à moi. Ikigai, pas sur la technique, parce que j'aurais beaucoup à dire sur la technique, mais c'est plutôt le côté de notre ami qui a monté l'Everest. une extag d'aller chercher ce truc là c'était le mien avant l'heure et c'était ce truc d'aller chercher de l'autre côté, de faire partie de cette petite poignée de français un troisième français 7 ans, question qu'on me pose comment tu fais ?

  • Speaker #0

    je suis allé nager en fait j'ai passé ma vie à nager j'ai passé du temps à nager tu nages combien d'heures par jour ?

  • Speaker #1

    un tout, ça m'a pris 1300 km d'entraînement en une année et demie, si tu prends vraiment entre la décision de la traversée de la Manche et le début Merci. Ça a pris une année et demie. Et en tout, les six premiers mois étaient juste du test et je n'avais pas encore accepté le truc. Saint-Jacques arrive. Et je dis OK, allez, go, on y va. Et ça m'a pris 1300 kilomètres d'entraînement. Je nageais au minimum une heure et demie par jour. Et ça montait jusqu'à quatre heures sur certaines phases. Et ensuite, derrière, donc sept jours sur sept ou à peu près six jours par semaine. Et j'avais deux séances de musculation complémentaire. Et j'ai pris plus de 200 bains froids en une année pour pouvoir préparer mon corps à accepter l'épisode du froid.

  • Speaker #0

    c'est ça aussi la difficulté c'est de venir dans le froid c'est 12h, 10-12h ?

  • Speaker #1

    moi ça a été 14h et 1 minute et j'avais un corps préparé pour y rester facilement 17h t'avais vu plus large pour... oui, le truc sur le froid et on peut y rentrer tout de suite si tu te poses la question de savoir si elle est chaude ou elle est froide quand tu sautes dans l'eau c'est mort faut pas te poser de mes questions qui sont métaphysiques il faut préparer ton corps là tu vois on parlait de croyance et de sujet là dessus Moi, j'ai une petite grand-mère qui, en plein mois d'août, me courait après pour mettre un pull. On a un rapport au froid qui est de se mettre très vite dans le confort. Ce que je comprends. Mais sauf que là, il a fallu que je shift et que je regarde quels ont été tous les systèmes que j'avais mis en place pour ne pas avoir froid. Parce que c'est une douleur qu'on a du mal à appréhender au départ. Et donc, pour moi, ça a été l'un des plus gros travails. Et le travail, ce n'est pas je vais dans l'eau glacée ou dans l'eau froide et ensuite j'arrête. C'est... Je vais dans l'eau froide, je me sèche et je continue à marcher dehors. Je suis plus moi sur des méthodologies à la Wim Hof, un peu plus spirituelle, connectée à qu'est-ce que je fais de cette information douloureuse. Et comment je la retraduis en quelque chose qui va, un, n'est pas dangereuse pour moi, même si elle l'est que je suis en hypothermie, mais l'hypothermie, il y a plein de typologies d'hypothermie et je suis très loin de perdre mes membres. Et cependant, c'est comment je travaille mon rapport au froid à ce moment donné-là.

  • Speaker #0

    Mais tu sais, tu le conscientises quand tu prépares ta traversée ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, ok.

  • Speaker #1

    Par contre, ça c'est un sujet, je peux être un gros bourrin, et je suis un gros bourrin, mais j'ai quand même toujours l'envie de comprendre derrière. C'est ma passion, mon envie, mais par contre moi il faut que je sois dans le feu, c'est comme si j'étais dans le feu et que je lis un livre en même temps. Je sais que c'est un peu antinomique, mais j'ai besoin de ça. Par contre, le froid... avant de lire, je suis rentré dans le froid, j'ai regardé comment mon corps réagissait et ensuite je suis allé lire. Et j'ai toujours besoin d'avoir ce ping-pong là de je l'ai vécu, je l'ai ressenti, je le sens profondément et qu'est-ce qui se passe réellement dans mon corps et pour là pour le coup physiologiquement parlant.

  • Speaker #0

    Et la traversée, en tant que tel comme ça, on avance dans la traversée, tu peux nous raconter un peu les étapes que tu vis dans ces 14 heures ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est normal day at the office. Et là, on va parler tout de suite de préparation mentale. Moi, j'ai préparé pour monter ça, j'ai préparé un truc qui est très simple. C'est quoi ? 33,7 kilomètres de côte à côte sans les courants par rapport à 1300 kilomètres d'entraînement en une année. Quand je suis sur le bateau, j'ai déjà fait 1300 kilomètres d'entraînement en une année. J'ai passé plus de 15 jours dans l'eau.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Donc, concrètement, OK, il y a de l'enjeu.

  • Speaker #0

    Mais tu étais prêt, quoi.

  • Speaker #1

    Mais quand je suis sur le bateau, pour avoir un bateau, il faut avoir nagé plus de 6 heures dans une eau en dessous de 15 degrés. Moi, mon test, il s'est fait dans une Ausha 11,9 degrés. OK. Donc, quand je suis sur le bateau, je suis là, je suis sur le bateau, il est en train, il y a 1,20 mètre, entre 1,20 mètre et 1,50 mètre de vague. J'ai envie de gerber mes tripes. Je suis une machine de guerre. Je suis une machine de guerre parce que dans l'étude de la traversée, parce que je l'ai beaucoup étudiée, je me suis rendu compte que l'enjeu, il fallait juste désacraliser cette journée. Et donc, c'est ce que j'ai fait. Normal day at the office. Et donc, j'ai repris tout ce que je faisais au début de l'entraînement. Donc, si tu me demandes comment se passe la traversée, je dois retrouver le bateau sur le port à une heure du matin. À minuit, pardon, 11h30, on est debout, on a dormi. J'avais déjà bien dormi, on mange. Et ensuite, moi, je fais mon réveil physique. Je fais mon réveil mental. J'ai des musiques que je connais par cœur qui permettent de tout de suite m'enclencher, me mettre dans une véritable bulle. Je ne suis pas obligé de les avoir, mais je me suis habitué à les avoir. Ensuite, j'ai vraiment de la respiration où je vais vraiment... Active et active et active et active. Mon énergie et ma puissance. Mon seul objectif là à cet instant avant de me mettre à nager, il est que je sois dans les meilleures conditions possibles et imaginables pour pouvoir y aller. Donc j'ai monté un protocole, j'ai inventé un protocole qui est bon pour moi. que je ne suis pas obligé de faire, mais qui est bon pour moi. Donc, je le fais et que j'ai le temps et qu'on a pris le temps de le faire et qui me permet de quand je mets le pied sur le bateau, je suis prêt.

  • Speaker #0

    C'est parti.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment prêt. Je suis dans mon événement et un autre truc sur lequel j'ai beaucoup travaillé avec mon coach, qui est celle de kiffer parce que c'était fini, parce que mon chemin était en train de se terminer. Et là, c'est le dernier petit coup. de cul pour monter en haut de la crête.

  • Speaker #0

    C'est la cerise sur le gâteau. Exactement. C'est marrant que tu dis ça.

  • Speaker #1

    La traversée n'est pas grand-chose face à toutes les conditions que j'ai vécues avant. Je suis allé en condition de tempête, je suis allé dans des conditions de gelée, je suis allé dans des conditions de calme plat total, je suis allé dans des lacs, dans des mers, dans des bras de rivière dégueulasses. Je suis allé dans tous les endroits possibles et imaginables. Nager la nuit, le jour, à l'aube, au crépuscule, comprendre comment mon corps allait réagir. Je suis allé me faire piquer, pas délibérément, je suis passé maso mais par des méduses. J'avais empilé tout ce que je pouvais potentiellement voir. Et au cas où s'il m'arrivait de nouvelles choses, j'étais préparé mentalement pour accepter la diversité de ce que j'allais voir. Et donc j'arrive sur le bateau, je suis posé sur la rambarde. Dans cinq minutes, on va sauter, on voit les White Cliff. d'Angleterre à côté de Folkestone et là je suis dans une concentration totale et en train de me dire Grégor, deux questions est-ce que t'es au bon endroit ? est-ce que t'as fait ce qu'il fallait ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu plus m'entraîner ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu faire plus de natation ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu faire plus de muscu ? la réponse était oui mais est-ce que t'as fait avec les éléments que t'avais à cet instant ? C'est-à-dire le temps, l'argent et le niveau de bande passante pour le faire.

  • Speaker #0

    Ouais, pas finir cramé non plus. J'ai fait mon max. Pas de regrets.

  • Speaker #1

    J'étais dans un pic de forme incroyable. Je me sentais extrêmement bien. J'avais mes bons gros 10 kilos de graisse complémentaire. Ouais, bien sûr. Je pense donc pourquoi le gras est fait. Et on y va. Et ce moment...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas d'élimination en fait à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Mais non.

  • Speaker #0

    Tu veux dérouler, en fait. Coup de pistolet,

  • Speaker #1

    c'est partout. C'est ça, le sujet du sportif et de la performance. Le jour J, c'est quand l'enjeu tue le jeu. G-E-U-X, le jeu. Je suis là pour jouer. Moi, je n'ai pas envie d'aller le plus vite. Parce que je ne serai pas le plus vite. C'est clair, net et précis. Je n'ai pas envie. On s'est donné un temps entre mon coach et moi parce que ça nous fait rire. Mais moi, j'ai juste un truc, c'est de poser ma main de l'autre côté et de faire partie de cette toute petite poignée-là à avoir mis l'entraînement, à avoir mis les chances de son côté pour pouvoir y aller.

  • Speaker #0

    Tu te parles pendant la traversée ? Parce que ça doit être quand même très long, 14 heures de nage au milieu. Je ne sais pas s'il y a les bateaux qui passent et tout, pas loin.

  • Speaker #1

    Tu as déjà fait de l'eau froide ?

  • Speaker #0

    Non franchement, moi en natation je suis un coureur.

  • Speaker #1

    Fais quoi juste après, tu veux venir t'entraîner avec moi, je vais faire un bain glacé. Tu veux essayer ?

  • Speaker #0

    Après ?

  • Speaker #1

    Tu prends le train. Bonne excuse. Bien, je vais être prêt.

  • Speaker #0

    Tu savais que tu allais me le demander, je suis allé, je prends le train comme ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    non, j'ai envie de tester en plus. Bon bref, pardon, excuse-moi, je te couche. T'inquiète.

  • Speaker #1

    Non, non, je te posais cette question-là.

  • Speaker #0

    Sur le frein, oui.

  • Speaker #1

    C'était quoi ta question exacte ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu te parlais ? Oui. Tu avais un discours interne dans ta traversée.

  • Speaker #1

    Oui. C'est pour ça que je t'ai posé la question sur le froid, pour une raison très simple. C'est que ce que j'adore avec cet élément, au-delà du fait que c'est fame, au-delà du fait que c'est que tu ne peux pas mentir. Tu ne peux pas mentir sur ton état de forme, tu ne peux pas mentir sur ton état de fatigue, tu ne peux pas mentir. Et à ce moment donné-là, tu ne peux pas être plus que dans l'instant présent. C'est impossible. Parce que, et en plus, plus tu vas dans le glacé, plus ça va te smatcher. Ton corps va s'adapter à ce moment donné là. Je te garantis que tu ne penses pas à ton futur.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Et donc, pendant ces 14 heures de nage, sur la traversée, moi j'étais en maillot de bain en version classique.

  • Speaker #0

    Pas de combi, ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, pas de combi, juste bonnet et maillot.

  • Speaker #0

    Ouais, tu l'as fait, ok.

  • Speaker #1

    Maillot, bonnet, pardon, et paire de lunettes, ce qui m'a coûté, paire de lunettes, 9 balles, le bonnet m'a coûté 10 balles, et le maillot de bain m'a coûté 15 balles, 20 balles. C'est ça que je trouve assez incroyable, 6 heures sport où tu n'as pas besoin de beaucoup d'argent et que tu peux aller là où tu veux.

  • Speaker #0

    et ce que je me parle la réponse est ton cerveau à ce moment donné là comme il est dans le froid et que tu es en hypothermie légère il ne va pas passer du temps à réfléchir à ce qui se passe autour à droite et à gauche même si tu es entraîné même si tu es habitué donc j'étais dans une phase très méditative et quand je commençais à avoir des pensées assez qui pouvaient être aller à l'encontre de ma performance donc des pensées de hé regarde tu vas réussir tu es une machine de guerre Ou une autre pensée qui était « Eh, regarde, tu commences à avoir mal à l'épaule, là. T'as mal à l'épaule, là. Tu sais, la petite voix interne, le locus interne. T'es sûr que t'as pas mal à l'épaule ? » J'ai monté plusieurs techniques pour rester dans l'instant où j'étais. Et un, je me focalisais sur ma respiration et ne pas boire la tasse. Donc, je n'ai pas bu la tasse une seule fois en 14 heures, même malgré des conditions météorologiques assez compliquées au démarrage. Et la deuxième, c'est que dès que je commençais à avoir des pensées Là-dessus, j'ai utilisé un petit outil où je me parlais un peu mal, mais qui me permettait tout de suite de me recentrer et de me remettre dans mon centre. Je peux te la partager si tu veux.

  • Speaker #1

    Oui, super intéressant.

  • Speaker #0

    Quand tu as une pensée qui arrive, je parle pendant la phase de performance. Tous les mecs en CNV vont être en PLS, en communication non violente vont être en PLS.

  • Speaker #1

    C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Sachant que je suis formé à la CNV. pendant la performance, alors que t'es en train de voir, je te donne un exemple, là, il y a une règle du jeu pour toutes les personnes qui vont traverser la Manche à la nage, c'est que quand tu vois 800 et les plages françaises, surtout, ne regarde pas la plage. Pour une raison très simple, c'est que t'as un courant de face. Et t'as l'impression que c'est à quelques mètres de toi, mais qu'il reste encore énormément d'effort. Parce que, il y a un très très gros courant qui va venir en face de toi et souvent, on appelle ça le cimetière des nageurs. c'est la plupart du temps où les nageurs s'arrêtent parce qu'ils n'ont plus la force et la puissance pour pouvoir passer ce courant à ce moment donné là en fait la distance visuelle te fait croire que t'es pas si loin t'as une grosse distorsion qui existe entre les deux et là ton cerveau regarde et me sentant plus malin que les autres, je regarde la plage grave erreur, je regarde la plage et là mon cerveau est en train de dire ça y est tu vas réussir l'un de tes challenges de ta vie c'est incroyable Et à ce moment donné là, mon coach me fait un gros coaching de malade et il me dit Grégory, traite entre 20 minutes et 1h30 pour accéder à la plage en France. On le sait qu'on ne connaît pas le temps, mais on sait qu'il veut le passer. Moi je regarde, je fais Mathieu, je te le fais en 30 minutes, moi je suis un monstre. T'inquiète. Tu sais combien de temps ça m'a pris ?

  • Speaker #1

    Je sais pas. 3 heures. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ça m'a pris 3 heures pour passer le cours.

  • Speaker #1

    C'est une belle leçon ça.

  • Speaker #0

    sachant que à chaque fois que je lève la tête, je vois la plage.

  • Speaker #1

    T'as pas l'impression de faire du surplace à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Eh ben si, mais le problème, c'est que tu vois la plage, ton cerveau est en train de te dire « Incroyable, t'es une machine, t'es x, t'es y » . Ton corps est en train de dire « Ouais, c'est vrai, je peux peut-être... On va quand même faire un gros effort là, je peux peut-être me reposer un peu » . Et tu commences à dire « Ouais, c'est bon, c'est fait » . Et c'est là où c'est dangereux, c'est là où tu peux shutdown, c'est là où ça peut s'arrêter. Et donc, à un moment donné, quand mon cerveau est en train de dire « Eh, regarde, trop bien Grégor, tu vas réussir, t'es une machine de guerre. » La technique se fait en trois étapes. t'es une machine, c'est trop cool, c'est incroyable la première partie c'est ferme ta gueule ok t'as vu le blanc qu'il y avait juste derrière ça permet tout de suite d'arrêter le bavardage mental que tu vas avoir c'est le pseudo que tu te balances la deuxième c'est respire et la troisième c'est laisse passer la pensée et j'ai passé énormément de temps à utiliser ça Il est 10h du matin J'ai commencé à 2h Donc je suis bien Je suis serein En plus comme il y a eu des changements de marée Ça devient plat, c'est un billard Selon mon coach Je sens quand même un peu de remous Ça brasse quand même un peu Je suis devant et je vais très bien Là je dois dérouler Je suis dans le ventre mou Et puis à un moment donné une méduse vient se coller à ton visage Et là tu te fais déchirer le visage Donc là t'as de la douleur Merci. C'est dur, c'est violent, sachant que je connais cette douleur. J'ai insulté tout l'arbre généalogique de cette méduse. Mais le problème, c'est que ça, ça me fait perdre de l'énergie. Si je commence à psychoter en disant, t'as mal, t'as fait mal, c'est douloureux, ferme ta gueule, laisse passer et respire. Ce que je suis en train de te dire là, ça marche à partir du moment donné où t'es dans la... performance et que tu ne dois pas sortir de là où tu es à ce moment donné-là. Parce que ça permet d'éviter de rentrer dans des réflexions métaphysiques sur X ou Y. C'est quoi 33,7 km, sachant que moi ça m'a pris 43 km en tout avec les courants. C'est quoi 43 km face à 1300 km d'entraînement. C'est rien. Moi je préfère faire une méditation de 14 heures qui va se dérouler et juste d'avoir les outils à un certain moment donné pour rester focalisé et kiffer ce qui est en train de se passer parce que ça va se terminer ce soir.

  • Speaker #1

    Après c'est la fin d'un voyage.

  • Speaker #0

    C'est la fin. On se parle d'un an et demi. de travail.

  • Speaker #1

    C'est faux, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et donc, si tu ne kiffes pas ce moment, un, personne le fera à ta place. Deux, que tu réussisses ou que tu réussisses pas, le résultat va tellement être évanescent, et ça, je l'ai appris à mes dépens après, que... En fait, quand tu réussis et tu lèves les bras, la sensation est incroyable. C'est franchement... J'imagine. J'ai ressenti un sentiment et on parlait de comprendre tout le kaléidoscope des émotions. J'ai ressenti de la complétude. Un truc de... Ok. Accompli ? Pas accompli, mais complet. Complet dans... T'es allé chercher quelque chose où peu d'êtres humains sont allés. Et ça, c'est mon pourquoi, on va dire, très égotique.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et tout le partage que j'ai eu avec toutes les personnes qu'il y avait autour de moi. Et ça, c'était... incroyable et le retour en bateau parce que je dois repartir en Angleterre après avoir mis la main. J'ai vu plein de gens sur la plage. J'ai vu les gens qui comptaient pour moi sur la plage. C'était un moment de grâce. C'était très beau.

  • Speaker #1

    Tu dois avoir ces images encore en tête. Bien sûr. Tu les as utilisées régulièrement, j'imagine.

  • Speaker #0

    Complètement. Le moment le plus excitant que j'ai vécu à ce moment, c'est quand ma main touche le sable. Quand t'arrives et que ma main touche vraiment le sable. Là, c'est oh, ok. Après, il faut se lever, c'est un peu plus compliqué, mais c'est vraiment un moment qui est gravé dans ma mémoire. Mais j'ai déjà vécu tellement de moments sur la préparation de grâce et surtout de difficultés folles que ce moment est incroyable parce que j'ai performé. C'est la définition de la performance. Mais c'est englobé dans... tout ce que j'ai vécu avant. Et ça, c'est un truc chez moi qui a toujours été un peu là. C'est de kiffer le voyage. C'est que le voyage vaut autant que la destination. Qu'on peut avoir des résultats de malades mentaux. Mais il faut kiffer le voyage. Tu kiffes pas le voyage. T'as pas de la gratitude avec les gens à qui tu bosses. Si tu kiffes pas les gens avec qui t'aimes, moi, avoir que des numéros 10, je fais partie des profils à qui ça me pêchait.

  • Speaker #1

    Intéressant. Tu fais une très belle transition sur la deuxième partie. Parce que je vois que le temps passe très très vite. On parlait de ce parallèle entrepreneur-entrepreneur. athlète donc là tu as eu ton passé d'athlète, enfin ton passé était toujours athlète mais je veux dire sur cette performance là comment tu l'utilises abondant dans ton coaching pour les entrepreneurs imaginons que enfin je suis pas imaginant c'est pas imaginant je le suis l'entrepreneur demain j'arrive et je te dis grégor je veux faire ma traversée de la manche slash pour moi c'est que mon entreprise réussisse comment tu t'y prends ? comme je te l'ai dit moi mon principe c'est un entrepreneur égal un sportif de haut niveau J'ai plutôt tendance à aimer ceux qui veulent aller en Ligue des champions.

  • Speaker #0

    Mais on a tous, enfin comment je l'utilise, c'est qu'on a tous des capacités et des envies et des ambitions. Et les premières choses que je fais sur ce parallèle-là, c'est que ce que je trouve assez hallucinant, c'est que la plupart des sportifs de haut niveau sont entourés. Ils sont entourés de préparateurs physiques, préparateurs mentaux, ils sont entourés de coachs, ce qui n'est pas la même chose. Ils sont entourés de personnes qui vont les aider à se mettre dans les meilleures conditions le jour J pour performer. On a un truc qu'on oublie, c'est qu'un performance de sportif, c'est un jour J, c'est une journée de compétition à l'instant T. Et si je fais le parallèle avec un entrepreneur, tu trouves certains parallèles. C'est un rendez-vous client vraiment précis où tu dois signer ce contrat et d'être là, présent à cet instant. Que tu sois enroué, malade, que tu sois bon, pas bon. C'est aussi aller embarquer ses équipes à certains moments, tous les vendredis matins, aller embarquer ses équipes, prendre la parole devant eux pour les motiver, parce que tu vas aller mettre, tu vois, cette énergie-là. L'acte de performer, c'est d'être là au bon moment. Et c'est ça qui m'intéresse. Et comme tu l'as entendu sur la partie traversée de la manche, c'est que tout le chemin pour arriver à cet acte de performance, pour moi, a autant d'importance, si ce n'est... plus pour pouvoir arriver le jour J et être là. Et donc, je crois qu'un entrepreneur doit s'entourer de la même manière qu'un sportif de haut niveau. Et la préparation physique et physiologique, c'est tout l'état de sa santé, de sa santé personnelle. J'ai vu beaucoup trop, et moi l'ayant vécu, et tu l'as entendu avec mon père, mon père était un chef d'entreprise. qui pendant 20 ans a eu mal au ventre, n'a pas vraiment pris soin de lui, et jusqu'au jour où son corps lui a dit stop. Et moi, c'est un des premiers piliers sur lequel, c'est un pilier que je trouve intéressant, que je ne fais pas moi, je ne suis pas coach sportif, mais je regarde comment la personne bouge, ce qu'elle fait pour pouvoir s'aérer. Et il y a beaucoup d'études scientifiques qui te montrent très clairement que tu es beaucoup plus performant en tant que CEO à partir du moment donné où tu bouges. où tu vas aller à l'extérieur, il y en a qui font des réunions à l'extérieur, et ça c'est un premier pilier sur lequel on va aller jeter un coup d'œil.

  • Speaker #1

    Le mouvement est clé.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Physique, je veux dire, vraiment, le mouvement, se déplacer, c'est super important.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Moi je le vois, il y a des semaines où je le fais moins, je suis beaucoup moins performant mentalement.

  • Speaker #0

    Et je ne parle pas de sport.

  • Speaker #1

    Oui, oui, de mouvement déjà.

  • Speaker #0

    Oui, juste faire du mouvement, juste aller marcher, juste ça. Et tu vois, les premières choses et les premières pistes là-dessus sur lesquelles on peut aller, là je ne parle pas de sport et de... de performances sportives, même si j'ai beaucoup d'entrepreneurs qui font des Ironman, qui aiment se pousser dans ces limites-là et tout ça. Mais concrètement, c'est juste le fait de marcher. Rien que de marcher, ça solutionne une grosse partie de ton problème. Et le deuxième, c'est le sommeil.

  • Speaker #1

    Tu fais des réunions marchandes ?

  • Speaker #0

    Moi, je fais du coaching. Tu me vois souvent au Parc Monceau.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    J'adore marcher, peu importe la neige, les ventes, qu'il fasse très très beau et mes coachés me reverront, tu me vois marcher dans le Parc Monceau. Parce que je trouve que ça aère l'esprit et ça te permet de ne pas être focalisé sur tes écrans. Moi, le premier à être aspiré là-dessus. Ça, c'est le premier point vraiment important. C'est qu'on va aller voir toute la partie santé, on va dire physique. Et notre génération commence à prendre vraiment ça en compte. Complètement. La deuxième partie, elle est plus sur un aspect, on va dire mental. Mais moi, je vais te le tourner sur l'aspect émotionnel. Ton but en tant qu'entrepreneur, c'est de développer de l'énergie. Et je vais le dire tout de suite, c'est OK d'être des fois nul. C'est OK des fois de procrastiner. C'est OK des fois d'être dans des états qui sont extrêmement compliqués et qui font que tu n'es pas performant, que tu ne travailles pas ou que tu n'es pas là. Il faut vraiment parler de ça parce que je vois énormément de gens te dire « Ouais, moi je bosse de X ou Y. Il y a un temps pour hustle. » Et moi, je suis pour la hustle culture. Laisse-moi terminer. Et s'il te plaît, ne coupe pas ça en plein milieu. Je suis pour la hustle. Mais pour la hustle, fais de manière très sprint. Il y a un moment donné pour hustle. Il y a un moment donné pour lutter. Il y a un moment donné pour aller à fond.

  • Speaker #1

    Précis, hustle, c'est la culture de travailler. La culture de travailler énormément. Énormément, pour faire plus.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Sur des sprints.

  • Speaker #0

    Sur des sprints définis.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un autre truc qu'on oublie, c'est qu'il faut être préparé. Et pour moi, la performance du CEO, c'est ta capacité pendant ce sprint à masteriser, matérialiser tout ce qu'il est pour pouvoir aller à l'objectif qu'il est de développer son produit, qu'il est dans une conquête commerciale, qu'il est dans une conquête de build de son équipe et de tout ce qu'il va y avoir derrière. Donc, il faut se préparer aussi mentalement. personnellement pour pouvoir tirer et driver et lider à ce moment donné-là. Et c'est de là où le coaching en préparation mentale vient aider à aller voir ça. C'est-à-dire tout ce travail de répétition. Et ensuite, il y a une troisième partie qui est le coach. Le coach, c'est vraiment la partie quotidienne. Parce que la préparation mentale, moi je suis préparateur mental de CEO, mais je fais aussi du coaching. C'est deux petits distinguos un peu différents. La préparation mentale, c'est d'aller regarder l'histoire que se raconte la personne sur qui elle est. C'est quoi son rapport au succès ? C'est quoi son rapport à l'ambition ? C'est quoi son rapport à l'argent ? C'est quoi son rapport au management, à la délégation, à la confiance qu'il a aux autres ? C'est d'aller comprendre tous les arcs narratifs qu'il peut avoir et de savoir s'il y a peut-être des arcs narratifs qu'on va pouvoir aller bouger, qu'on va pouvoir aller tirer.

  • Speaker #1

    Qui peuvent être des blocages.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, je vais rentrer dans du jargonnage de coaching et autres, mais qui vont être de, pour beaucoup, utilisent, mais quelles sont les croyances limitantes qui existent ou qui aujourd'hui m'ont aidé à performer à ce moment donné là, mais qui aujourd'hui deviennent.

  • Speaker #1

    Un frein.

  • Speaker #0

    Moi, mon job, il est d'aller voir ça. Il est d'aller creuser ça. Parce que très souvent, le marché, ça peut jouer. Mais très souvent, on a beaucoup de blocages à titre personnel qui peuvent nous venir d'un atavisme familial, qui peuvent venir de plein d'endroits divers et variés de qui nous sommes. Et moi, mon job, il est d'aller regarder ça. Et ensuite, il y a vraiment le coaching, on va dire, en daily, qui est comment tu... préserve ton énergie pour le mettre au service du développement de ta boîte. Et donc là,

  • Speaker #1

    c'est tout le travail émotionnel de l'impact que ça va avoir envers toi et tout ce qu'il y a autour de ça. Donc, t'aides quand même beaucoup tes coachés à gérer les émotions du quotidien quand il y a des mauvaises nouvelles, quand il y en a des bonnes, quand il y a des moments difficiles avec des employés, avec des investisseurs, enfin voilà. Tout c'est... Merci. ses réactions par rapport aux événements, toi, tu essayes de... Enfin, tu accompagnes le coaché pour qu'il puisse gérer ça. Complètement. Un entrepreneur va vivre ce fameux rollercoaster. Tout le monde en parle en balayant d'un revers d'humain. Mais quand tu es un PLS,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a un client que tu travailles depuis 8 mois, te met au tapis et que dans 3 mois, tu n'as plus suffisamment de trésorerie pour pouvoir aller développer ta boîte, l'hypercute que tu viens de prendre là...

  • Speaker #1

    C'est terrible.

  • Speaker #0

    Il est dur. Maintenant, la question, c'est comment tu te rassembles pour aller en faire quelque chose ? Et il y en a, et pas tout le monde, mais il y en a qui ont besoin d'aide à ce moment donné-là. Et il y a plein de techniques, par exemple, sur ce fameux uppercut dont on vient de parler. Il y a plein de techniques pour te sortir de ça, qui émanent du sport de haut niveau, que tu peux aller réutiliser. Et il y en a plein qui le font naturellement. C'est juste que moi, je vais aller l'aider soit à le conscientiser parce qu'il y a un besoin de conscientiser en disant « Tiens, j'ai besoin de faire ça, je viens de me prendre un uppercut, qu'est-ce que je dois faire ? » Et la réponse est simple. Après, un uppercut, c'est une technique qui vient des sports américains et du sport professionnel, le football professionnel. Quand il y a eu le Covid, moi, je me suis amusé à poncer sur Amazon Prime tous les reportages sur les équipes de foot américaines. Tous. Regarde, ils sont incroyables. Mais vraiment. Parce que moi, je me demande comment ces mecs-là, ils arrivent à gérer des équipes aussi grandes sur le terrain et comment ils arrivent à faire humainement chacun que les athlètes performent à très haut niveau. Toutes les équipes que j'ai vues font exactement la même chose. Le match se termine. Pendant les 24 heures après le match, qu'ils aient gagné ou qu'ils aient perdu, ils ont le droit d'exprimer, pas à la presse, mais ils ont le droit, entre eux, d'exprimer... Tous les non-dits, toutes les émotions, ils doivent purger pendant 24 heures toutes les émotions possibles et imaginables de la défaite comme de la victoire. Ça veut dire qu'ils se mettent en équipe et ils purgent tout. Ils s'expliquent les non-dits, ils se frottent, ils se battent. Vraiment, ils se mettent et ils se parlent vraiment concrètement de ce qui a fait qu'ils ont perdu ou qu'ils ont gagné.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Et ils l'expriment et ensuite ils passent à autre chose après 24 heures. Tous.

  • Speaker #1

    Et après, on construit.

  • Speaker #0

    Et depuis tout petit, ils leur apprennent à faire ça. Ils snap d'un coup, d'un seul. Ça veut dire que tu as ton quarter-back et que tu as un problème avec ton quarter-back, tu vas aller lui parler pendant ces 24 heures-là, quitte à apurer, quitte à s'engueuler, quitte à que ça soit compliqué, quitte à que ça soit violent, quitte à mettre les gants. Mais après 24 heures, que tu aies gagné ou que tu aies perdu, tu snap pour aller à l'étape d'après. Et ça, ils l'apprennent depuis tout petit.

  • Speaker #1

    C'est génial. Parce qu'en fait, souvent, tu laisses traîner des trucs, des non-dits pendant trois mois et en fait, ça pète parce que tu n'as jamais réglé le problème. Complètement. Donc là, ils le font en fait le lendemain.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Les joueurs de tennis le font à chaque point.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ta capacité entrepreneuriale et la réussite entrepreneuriale est intrinsèquement liée à ta capacité à, quand tu reçois une nouvelle problématique, à savoir comment tu purges émotionnellement, purger ou qu'est-ce que tu fous de cette émotion. Qu'est-ce que t'en fais réellement ? Et je parle pas juste de crier et autres, ça peut aider. La purge n'est pas juste la sortie émotionnelle. Elle est plutôt de dire, ok, je reprends mon exemple. Mon quarterback a merdé sur un truc et je lui en veux à mort. Je vais aller lui dire, je vais aller lui parler. Et là, on en vient au feedback. Et on va aller vraiment se parler en profondeur de savoir. Parce que ça, c'est un truc dont on oublie aussi, c'est que la performance, il y a un côté très cru derrière ça. Et donc,

  • Speaker #1

    il faut aimer la crudité. Il faut aimer la crudité. Non, complètement, oui. Je pense qu'il n'y a rien de plus... Comment dire ? C'est l'endroit où tu as les réactions les plus violentes. En fait, j'ai vu marcher, c'est-à-dire de l'extérieur, en fait. Oui. Tu as dit un truc intéressant au début, je l'ai retenu jusque-là, T'as dit que tout le monde n'est pas coachable. Ça, ça m'intéresse. Tu penses réellement... Enfin, dans quel sens tu disais ça ? C'est plus la question.

  • Speaker #0

    Tout le monde n'est pas coachable.

  • Speaker #1

    Tu penses que j'aurais refusé des personnes, des CEOs qui viennent te dire « Grégory, j'ai envie d'être coaché » .

  • Speaker #0

    J'aurais dû en refuser certains.

  • Speaker #1

    Voilà, ok. Intéressant.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'ils sont arrivés avec des profils en disant « Soit je ne suis pas coachable, soit je n'ai pas besoin d'aide, ou soit on va dire que le mot coach... » a été complètement bouffé de sa substance. Et ce qui est trop cool, c'est que toute la partie là vient de passer et que le hype va redescendre et que tous ceux qui aiment ça, et comme le marché est en train de se tendre et que les gens sont en train de se tendre et qu'on ne dépense pas forcément tout de suite dans du coaching en ce moment, il y a plein de gens qui vont se dire « je vais aller faire autre chose » . Moi, je crois que le coaching est un art. Le coaching est un art. C'est un art où il y a des outils et qu'il faut savoir masteriser ces outils. Et donc, il faut les apprendre et les répéter comme si tu faisais répéter un coup droit au tennis.

  • Speaker #1

    Intéressant. C'est pas de l'impro, quoi.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je veux dire ? C'est pas genre j'arrive et ok, on va bientôt. Ah pardon, ok, ok.

  • Speaker #0

    On termine là-dessus et après j'ai une dernière question. Non, ça n'est pas de l'improvisation. Ça n'est pas de l'improvisation. C'est plutôt une manière de... C'est un champ logique, c'est un champ de questions qui te fait descendre dans un entonnoir pour t'aider à accoucher de quelque chose. Ça s'appelle de la maïotique. Et ça, ça s'apprend. Et ensuite, après, c'est ta capacité à t'adapter à l'environnement dans lequel tu es pour pouvoir aller coacher la personne.

  • Speaker #1

    Ça passe forcément par la pratique, c'est clair.

  • Speaker #0

    Ah, complètement. Et donc, quand je dis que tout le monde n'est pas coachable, c'est que je crois réellement que tout le monde n'est pas coachable. parce qu'il y en a qui vont avoir besoin complètement différemment, qui vont utiliser des mentors et ils ont mieux fait d'écouter des mentors ou des mecs qui vont lui expliquer le chemin. Il y a plein d'autres manières de te faire coacher. Par contre, coachable, ça veut dire pendant un laps de temps, t'ouvrir à une personne et de montrer aussi les facettes les moins reluisantes de ta personnalité. Pour moi, c'est ce qu'on appelle les parties d'ombre et ça, c'est mon kiff personnel. C'est aussi d'aller rentrer et d'ouvrir les portes de ce qui est moins beau à aller voir et moins beau à regarder. Et donc, tout le monde n'a pas envie de faire ça. Et donc, ça veut dire que tout le monde n'est pas réellement coachable ou ne veulent pas apprendre, notamment quand tu as des très, très bons résultats. Alors que c'est des moments où c'est aussi là qu'il faut te faire challenger.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Pour appréhender le futur.

  • Speaker #1

    On pourrait parler encore des heures. Désolé, on doit clôturer l'épisode. Pour terminer, j'ai une question.

  • Speaker #0

    De quoi rêves-tu maintenant pour la suite ? Moi, je veux devenir l'un des meilleurs coachs de ma génération. C'est un délire personnel qui est que ça me pousse à pouvoir partager déjà tous les apprentissages. Donc là, je suis en train d'écrire un livre en ce moment et donc qui va apparaître début, enfin mi-2026 et donc c'est d'aller partager ça. Et ça, c'était un de mes rêves dans ma fameuse liste FAIR. Et un jour, pourquoi pas remplir le Grand Rex. sur vraiment du coaching extrêmement baqué de performance et de se parler vrai, ce que j'ai commencé à faire avec un truc qui s'appelle l'art de la performance et que je kiffe faire. J'ai invité un champion olympique la dernière fois avec qui j'ai eu l'opportunité de travailler. C'est vraiment d'aller voir aussi ce qui se cache derrière, parce qu'on a tendance à ne voir que des anomalies. Et donc j'aimerais aussi, et donc moi mon rêve c'est de pouvoir mettre à disposition et à faire comprendre que tout ce qu'on voit sur les réseaux, et tout ce qu'on voit de manière... parcellaire pendant quelques secondes qui peut nous frustrer, nous mettre en colère ou qui peut nous mettre dans des états parce qu'on rêverait d'avoir. Jusqu'on ouvre le capot et qu'on se rende compte de ce qui a été fait derrière, de l'effort qui a pu être fait derrière et de voir aussi les parties des autres. Et donc, c'est aussi de pouvoir aller plus en profondeur, faire du coaching réellement profond et de pousser ça. Je serai encore là dans 40 ans si je suis vivant, mais je serai encore là dans 40 ans parce que c'est ma passion. C'est le truc qui m'éclate.

  • Speaker #1

    Génial. Merci Grégor.

  • Speaker #0

    De rien, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    A bientôt. Salut. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

Description

Dans cet épisode, je reçois Gregor Ozbolt, un coach mental au parcours hors normes, à la croisée de la préparation mentale, de l’entrepreneuriat et de la psychologie de la performance.

Ancien maçon, entrepreneur, sportif d’endurance, il a traversé la Manche à la nage après plusieurs années de préparation. Mais derrière l’exploit physique se cache une histoire beaucoup plus profonde : celle d’un homme confronté très jeune à la dépression, au deuil, au stress émotionnel et à la perte totale de repères.


C’est précisément cette traversée intérieure qui lui a donné envie de devenir coach mental. 

Dans cet échange, on déconstruit un mythe central : la performance n’est pas une question de talent ou de volonté brute, mais de préparation, d’environnement et de capacité à gérer ses états internes. Gregor partage comment il accompagne aujourd’hui des dirigeants, managers et entrepreneurs comme des sportifs de haut niveau : avec méthode, exigence et lucidité.

Nous parlons notamment de :

  • Le récit de la traversée de La Manche à la nage

  • Pourquoi un entrepreneur est, selon lui, un athlète de haut niveau

  • Comment la préparation mentale conditionne la performance bien plus que le jour J

  • Le rôle clé du corps (mouvement, sommeil, froid, respiration) dans la gestion du stress

  • Comment traverser les moments de doute, d’échec ou d’uppercut émotionnel sans s’effondrer

  • La différence entre coaching, préparation mentale et accompagnement émotionnel

  • Pourquoi tout le monde n’est pas « coachable » et pourquoi c’est une vérité dérangeante

  • Le lien entre confiance en soi, narration interne et leadership

  • Comment éviter que la réussite professionnelle se fasse au prix de la santé mentale


Gregor partage aussi des outils très concrets de coach mental issus du sport de haut niveau : gestion du dialogue interne, focalisation attentionnelle, protocoles mentaux en situation de pression, et techniques de récupération émotionnelle après un échec ou une victoire.

Au fil de la discussion, Gregor aborde aussi un sujet rarement traité frontalement : la solitude du dirigeant et l’usure mentale qui s’installe quand la pression devient permanente. Il explique pourquoi le stress chronique, l’accumulation de non-dits et l’absence de véritables espaces de décompression émotionnelle peuvent conduire à des formes de dépression silencieuse, souvent invisibles de l’extérieur mais destructrices sur la durée.


On explore également sa vision exigeante du leadership : un manager performant n’est pas celui qui contrôle tout, mais celui qui sait réguler ses émotions, accepter ses zones d’ombre et créer un cadre sécurisant pour ses équipes. La confiance en soi, selon lui, ne se décrète pas : elle se construit par la répétition, la confrontation au réel et une meilleure compréhension de ses propres mécanismes psychologiques.


Cet épisode s’adresse à toutes celles et ceux qui évoluent dans des environnements exigeants : entrepreneurs, CEOs, managers, indépendants… mais aussi à toute personne engagée dans une démarche de développement personnel et de performance consciente.

Bonne écoute ❤️

Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental_podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental. Je suis Kevin Rich, cofondateur de Cairn, K-A-I-R-N, une application mobile qui démocratise l'accès au coaching mental d'élite. Chaque semaine, je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à développer votre mental pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra-professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Grégor, comment vas-tu ? Je vais très bien, et toi ? Très bien, très bien. On a bien commencé déjà à échanger sur de la perf, de l'optimisation, on va dire, de la performance. Je t'ai invité parce que tu as un profil atypique, mais pour le coup, c'est... Parfois on dit profil atypique, mais là pour le coup, je trouve que vraiment tu as un parcours qui est original. Tu as commencé, tu as été maçon. Ouais. Et maintenant tu es coach en fait, en entreprise, tu as fait beaucoup de choses aussi. J'ai vu que tu étais entrepreneur.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est parce que c'était un arc. quand même entre l'un et l'autre.

  • Speaker #0

    On va essayer de couvrir ça en première partie des PINFAT.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on va échanger sur... En fait, on s'est contacté là-dessus. C'était ce fameux parallèle entre entrepreneuriat et athlète. Et sport de très haut niveau. Moi, je pense... J'ai aussi cette conviction comme toi que les entrepreneurs sont des athlètes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vas nous raconter comment tu les accompagnes là-dedans et à atteindre leur palier, à performer dans la durée, puisque c'est ça quand même l'objectif. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Grégor et comme tu viens de le dire, moi j'ai une croyance fondamentale, c'est qu'un entrepreneur est un sportif de haut niveau. Et je suis allé sur les deux parties de l'arc. La première, l'entreprenariat, parce que j'ai monté plusieurs structures qui vont de l'économie sociale et solidaire, de l'IT où j'ai participé à des sujets et j'ai aussi participé à la revente d'une de ces structures. vraiment, j'ai pu voir tout le spectre entrepreneurial de manière générale. Et la deuxième, sportif de haut niveau. Moi, je me considère plutôt comme un amateur capable de faire des choses de haut niveau. Et je me suis lancé plusieurs défis, dont l'un dont on va parler qui est celui d'avoir traversé la manche à la nage, que j'ai adoré. Mais j'ai aussi tenté d'autres choses, comme celle de monter sur un ring de boxe après cinq ans d'entraînement. J'ai une espèce d'amour fondamental pour aller comprendre mes émotions. et donc Si tu veux une présentation là-dessus, je passe ma vie à essayer de mieux me comprendre pour me mettre au service d'entrepreneurs, pour les aider à performer à bon niveau, ne serait-ce qu'à très haut niveau, si j'ai l'opportunité.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tu dis que ce que tu cherches, c'est de comprendre tes émotions. Tu ne m'as pas dit le dépassement physique. Parce qu'on pourrait se dire, sur la traversée de la Manche, c'est quand même l'exploit physique auquel on pense en priorité. Et sur la boxe aussi, c'est un combat. Tu as l'aspect physique, mais toi, ce que tu cherches, c'est vraiment l'aspect émotionnel, comprendre ce que tu vis.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour moi, l'aspect émotionnel, elle prend le pas sur l'aspect physique. Bien sûr qu'il y a les limites physiques et physiologiques qu'on peut avoir et ça, on va le repousser petit à petit. Ça se repousse. Honnêtement, ça se travaille par de l'effet cumulé. Ça se travaille et ça se repousse. Par contre, on va aussi vivre à certains moments des problèmes qui vont arriver. et elles vont avoir un impact émotionnel. Et souvent, ces émotions peuvent cannibaliser ou pas ton énergie. Et donc, c'est d'avoir accès à cette énergie. C'est pour ça que comprendre mon système émotionnel et par extension celui des autres empathiquement me permet de pouvoir voir comment je peux avoir accès à cette énergie pour pouvoir avoir accès à cette physiologie. Je ne dis pas que ça marche toujours de cette manière-là, mais en tout cas, moi, c'est mon envie. Et c'est aussi pour aller me confronter à certaines croyances limitantes que je peux avoir et de savoir comment je peux aller les dépasser, aller travailler. Donc, tu vois, il y a la physiologie pure, mais il y a aussi l'aspect purement, on va dire, mental de manière générale, même si tu ne peux rien faire si tu n'as pas la physiologie. Soyons très francs et très honnêtes, mais c'est une partie du fait de pouvoir aller performer, d'aller réussir. Et c'est ce que j'adore faire. Et c'est ce que j'essaye de faire le plus possible.

  • Speaker #0

    C'est un déterminant de la performance, c'est clair. Mais là, tu dis la physiologie, si tu ne l'as pas, mais ça, tu peux travailler, tu peux l'acquérir. Bien sûr. Ah oui, d'accord, ok. Oui,

  • Speaker #1

    ça n'enlève pas les volumes d'entraînement, ça n'enlève pas tout ça. Mais c'est pendant ces entraînements, pendant ces moments-là, c'est là où tu vas aller voir ce qui se passe à l'intérieur. Et c'est ça qui m'amuse, moi.

  • Speaker #0

    Alors, on va attaquer le sujet de la traversée. De la Manche, comme ça on l'a couvert. Pourquoi ce projet ? Puisque moi je ne me lève pas le matin en me disant que je vais traverser la Manche à la nage.

  • Speaker #1

    On va dire que peu de personnes se lèvent le matin en se disant qu'il va aller faire ça. Ça vient, tu as parlé dans mon introduction que j'étais maçon, donc je peux te construire une maison. J'ai une espèce d'amour pour l'école bleue, c'est-à-dire d'aller construire par soi-même. Et à cette époque-là, en fait, j'étais dans un métier qui n'était vraiment pas le mien. Et au-delà de cette partie-là, j'ai malheureusement perdu mon père à cette époque. Et ça a créé un tsunami émotionnel. Donc, tu vois le twist, pourquoi j'essaie de comprendre. Et pendant très longtemps, je suis rentré dans une espèce de dépression dans lequel je suis rentré dans un désert qui soit physique, parce que je ne faisais plus de sport et je ne bougeais pas, malgré le fait que j'ai une mère prof de sport.

  • Speaker #0

    C'est dire.

  • Speaker #1

    C'est dire et que j'ai toujours aimé ça, mais je ne me bougeais plus. Le deuxième sujet, c'est que je suis rentré dans un désert purement émotionnel. Ça veut dire que je ne savais pas ce qui se passait et je me faisais boxer vraiment dans tous les sens. Et aussi dans un désert intellectuel. Je ne lisais plus et mes seules passions étaient de sortir avec mes potes, de me bourrer la gueule, de fumer, de boire et juste d'essayer d'annuler le plus loin possible cette tristesse.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas lié à l'âge, tu penses, parce que tu avais la vingtaine.

  • Speaker #1

    J'avais 20 ans pile.

  • Speaker #0

    Est-ce que ce n'est pas l'âge aussi qui fait ? Peut-être, mais sauf que moi, mon histoire,

  • Speaker #1

    elle est liée à ce truc-là. Donc, est-ce que ça a canalisé ça ? Peut-être. Mais sauf qu'il y avait quand même ce truc-là et j'étais malheureux comme les pierres. J'étais vraiment malheureux comme les pierres et je n'avais pas entreprise pour ce sujet de deuil. Et maintenant que j'ai posé juste le contexte et on pourrait y rentrer dedans sans aucun problème, mais j'ai eu un choix une fois qui était soit pendant six ans que j'ai vécu comme ça et j'avais un choix. Soit j'allais au bar PMU du coin et que j'allais terminer en disant que j'aurais pu faire des choses qui me touchaient et qui étaient performants pour moi. Ou soit, dans l'autre sens, je commençais à reprendre certaines choses en main. Aujourd'hui, avec le recul, c'est facile, mais pour moi, la première a été arrêter de fumer. Allen Care, meilleure méthode all over the world. La deuxième a été vraiment d'arrêter de boire totalement et complètement et de regarder mon rapport à tout ça. Et l'autre, c'est de toucher un sport qui me plaisait, qui était celle de nager. Et dans cette fameuse liste, j'en parle souvent et c'est un exercice que je fais souvent avec mes coachés qui ont perdu un peu le sens. Je leur demande d'écrire tout ce qu'ils rêvent de faire, d'avoir, d'être et de donner. Et faire aussi un petit peu, mais être, c'est qu'est-ce que tu as envie d'aller travailler sur toi et donner. Parce qu'on est des êtres humains, on est des êtres sociaux et que... C'est quand même intéressant de se connecter les uns à les autres et de donner quand même quelque chose d'hyper excitant et que ce soit purement égotiquement parlant, mais aussi dans l'art de se connecter à l'autre. Et je reviens pour rebondir et aller jusqu'au bout de ta question. On en est là. C'est que j'avais inscrit sur cette fameuse feuille faire. C'était de faire quelque chose de sportif et d'extraordinaire. Donc, ça m'a donné une espèce d'impulsion. Et je suis allé nager à la piscine de Neuilly avec mon pote Pierre à l'époque qui était là. Et bon, Pierre s'est arrêté au bout de trois mois. Il comprendra, c'est une private joke. Et moi, j'ai continué à nager. Et petit à petit, j'ai commencé à reprendre 500 mètres, 1 km, 2, 3. J'ai toujours aimé nager. J'ai toujours été bon nageur. C'est vraiment familialement. Il y a toujours eu cette appétence pour la nage. Et lors d'un de mes objectifs et un petit truc qui m'avait fait marrer, c'est que je suis parti faire Saint-Jacques-de-Compostelle sans argent. Ça fait partie des défis que je m'étais lancé. Et à un moment donné, je rencontre au café trois personnes et c'est un truc qui se passe sur le chemin, on se parle. Et on se demande toujours pourquoi t'es là toi. Et il y en a qui te parlent de leurs blessures spirituelles, il y en a d'autres qui te parlent de leurs envies de faire autre chose, du fait qu'ils se sentent perdus. Et moi, sur cette question, cette fois-ci, je leur dis, moi je suis venu là pour prendre la décision de traverser la manche à la nage et je crois que je viens de l'apprendre. et ces trois personnes qui se reconnaîtront ou pas si ils regardent ce que tu fais, c'est ce jour-là où je me suis dit, de par comment je peux aller réaliser un truc extraordinaire pour moi et quelque chose qui avait envie de me booster, et ça, ça en était une. Et ça, c'est vraiment une envie d'aller toucher la lumière, l'extraordinaire, selon mes codes et selon mes critères.

  • Speaker #0

    Il y a quand même un point intéressant que tu faisais, un point de bascule où tu avais ces deux chemins face à toi. J'aimerais bien qu'on rentre un peu... Tout petit peu dans le détail là-dedans, puisqu'on passe de 6 ans de dépression à « je vais inscrire sur papier les projets que j'ai envie de réaliser » . Est-ce qu'il y a un déclic quand même ? Si on parle de tipping point, le point de bascule, tu enclenches quelque chose. Toi, il y a eu un déclic à un moment quand même ? Ou juste c'est venu au quotidien, à un moment tu t'es dit, allez là, il faut se rebouger.

  • Speaker #1

    Ok, je pense que c'est mon cerveau qui s'est arrangé pour créer cette histoire, qui est vraie, mais qui a épousté cette histoire. L'histoire que je me raconte là-dessus, c'est ma sœur, Soazic, qui avait trois ans de plus que moi, qui était rentrée aussi dans cette phase-là, m'a dit, écoute Grégor, j'ai lu un livre d'un très grand coach qui s'appelle Tony Robbins, Pouvoir illimité. Elle me dit ça m'a vachement aidé. Et elle vient vers moi, elle me dit quand je te regarde et que je rentre dans ton appartement, j'ai l'impression que c'est le chaos, c'est le désert et que t'es une petite biche sur l'autoroute, la nuit noire, il y a un gros brouillard, les yeux qui sont en train de regarder un camion qui va lui exploser la gueule. Et ce truc là m'a marqué à ce moment là parce que c'était totalement ça. Et elle m'a expliqué ce que peut... de personnes soit n'avaient vu parce que je cachais très bien en tant que petit homme je montre pas mes émotions, tout va bien, je suis une machine je gère tout seul alors que quand je rentrais chez moi j'étais en PLS et que je ne savais pas quoi faire je demandais pas d'aide et c'est elle qui est venue me chercher pour aller demander de l'aide et c'est un de ces moments où elle m'a tendu ce livre Et c'est facile de venir là devant toi maintenant après avoir fait tout ça, mais j'avais l'impression d'être devant un mur complet, un mur émotionnel, un mur de solitude, un mur. Et c'est juste d'aller réappréhender ça et d'accepter les mauvais jours et d'accepter les bons jours et d'aller réappréhender cela.

  • Speaker #0

    Et c'est un des tipping points pour moi qui a eu de l'impact. Je ne suis pas... Je comprends complètement la logique de Tony Robbins et j'aime beaucoup puisque c'est forcément quand tu as envie de progresser. C'est le style que j'aime moins, après ça c'est plus culturel, mais tant mieux si ça t'a fait ce déclic-là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il a aidé des millions de personnes.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Et je pense qu'aujourd'hui son travail a été édulcoré. Et c'est un truc que j'éprouve et que j'essaye de comprendre intellectuellement. Et je parle dans ma corpo de coach, je pense que tout le monde devrait être coaché. Je pense que tout le monde n'est pas coachable et je pense clairement qu'on a perdu un truc, c'est qu'il faut aller s'asseoir sur les épaules des géants. Mais à force que tout le monde s'assoie sur des épaules, des épaules d'un autre, d'un autre qui n'est plus un géant à un moment donné parce qu'il a repris l'œuvre d'un tel, qu'il a édulcoré, qu'il l'a mis à sa manière, on en oublie d'aller chercher les fondements de notre humanité qui est celle d'aller voir les philosophes. on oublie d'aller voir le fondement je dis pas qu'ils ont raison je dis juste qu'il faut prendre le temps de lire profondément des gens qui ont mis des années, des heures d'études pour aller poser certains concepts et certaines choses. Tu peux reprocher ce que tu vas à Robbins. Ultra marketing, c'est le style américain. Ultra showman, c'est le style américain. Je pense qu'il a changé des millions de vies, très clairement. Et il a surtout fait des recherches extrêmement pointues et précises. Et c'est ça, moi, qui me fait mal aujourd'hui, c'est que la plupart s'assoient sur... soi-disant une formation de X, de Y. Je ne dis pas que la formation est mauvaise en tant que telle. Je dis juste qu'il faut aller revoir les sources, il faut aller relire les sources, il faut aller les reprendre, il faut aller les faire siennes et il faut aller les travailler. Le coaching est un art. Et tu as des ones, leurs ones, et les centaines de milliers d'heures que tu dois requestionner de manière quasi constante, d'aller requestionner tes outils, d'aller requestionner la science et tout ce qui se base autour de ça.

  • Speaker #0

    Non, mais en fait, tu vois, je suis convaincu, par contre, que la méthode inspirée, que le terrain, c'est ce qu'il y a de mieux, puisque finalement, il y a toujours ce débat entre formation, ou en tout cas, universitaire et pratique. Je pense qu'en fait, se confronter à la réalité, c'est ce qu'il y a toujours de mieux. Moi, je suis entrepreneur, donc forcément, c'est ce qui me parle le plus, mais je te parlais plus d'un point de vue style, je pensais plus sur la forme de Tony Robbins. Et t'as dit un truc super intéressant sur la philosophie. Quand j'étais au lycée, moi, je comprenais, franchement, je ne comprenais rien, en fait, à ce qu'on me racontait en cours de philo. Et en fait, là, maintenant, je revois des choses passer. Et en fait, tu te rends compte que le coaching ou la prépa mentale ou la psychologie, en fait, il y a quand même beaucoup qui sont basés là-dessus. Ça, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Il faut relire réellement plus tard que Marc Aurel. Allez revoir. Mais il n'y a pas que la philosophie. Il y a plein d'autres choses. C'est pour ça qu'en ce moment, il y a une espèce de cabal contre... contre notre éducation et contre le système d'éducation. Tout le monde dit qu'il faut le changer. La plupart du temps, c'est mes potes entrepreneurs qui veulent le changer parce qu'ils ont, un, soit HPI, deux, ils ont un mécanisme de fonctionnement différent, trois, ils veulent faire péter les codes. Sauf que... Tu vois ce que tu viens de dire ? Mais moi, je le vois avec des milliers de personnes qui me disent « Mais en fait, ouais, je ne comprenais pas la philosophie, mais maintenant, j'ai envie de relire un livre. » « Ouais, je ne comprenais pas le français, mais j'ai envie de réouvrir un roman, parce qu'on m'a forcé à lire un roman. » Mais c'est comme en sport, à un moment donné, il y a certains entraînements où tu n'as pas envie d'aller et tu n'as pas envie de le faire. Oui, il y a peut-être à revoir dans la manière d'appréhender les choses, mais tu vois ce que tu viens de dire ? ça t'a ouvert l'envie de réouvrir à un moment donné un bouquin. Ça t'a donné l'envie de faire quelque chose que tu avais appris dessus. Ça s'appelle de l'apprentissage. Mais il y a une différence entre le court terme et le moyen long terme. Et j'ai un nombre incommensurable de CEOs avec lesquels je bosse qui me disent j'aimerais me remettre à lire, mais un soit je ne sais pas par quoi commencer. Moi, la lecture m'a clairement sauvé, très clairement. Mais deuxièmement, je ne sais pas... Je ne sais pas si c'est fait pour moi parce que je m'ennuie vite. Et le problème, c'est qu'on a nos téléphones dans la poche. Et comme on a eu l'habitude d'apprendre, et le problème de ce truc-là, c'est que la lecture, ça fixe beaucoup plus facilement. Mais par contre, ça demande un effort. Et c'est un vrai sujet. Et moi, je me suis forcé. Je me suis mis un nombre de bouquins à lire par mois, par semaine, un nombre de pages à lire. Et comme à l'entraînement, il y a des fois, je n'ai pas envie d'y aller. Sauf que mon livre, il est posé sur la table, il est toujours avec moi. il est posé sur la table je suis dans le métro je lis il me dit Parce que c'est super facile de mettre tes écouteurs et de scroller sur un truc que tu n'as pas envie de regarder forcément. Tu peux apprendre, je ne dis pas le contraire.

  • Speaker #0

    Mais c'est l'histoire de ma vie que tu résumes. Je suis mon livre dans le sac, je ne l'ai pas ouvert depuis trois jours. Tu vois, c'est terrible. Donc, ça, on pourra en discuter aussi. En gros, tu dis qu'il faut se forcer les premières pages. Complètement. Et en fait, on se crée une habitude.

  • Speaker #1

    Et ne fouette pas, ce n'est pas grave. Oui, bien sûr. C'est entre toi et toi-même. Mais sauf que, regarde le plaisir. connecte-toi au plaisir de la fin d'un livre qui t'a plu. Et moi, ma nouvelle règle maintenant sur la lecture, c'est si le livre me plaît pas, par contre, j'arrête.

  • Speaker #0

    Ok, je t'autorise à le...

  • Speaker #1

    Ouais, avant, je voulais absolument le terminer. Et voilà, et je passe ma vie. Et je t'ai coupé pour vraiment juste te remettre là-dessus. C'est, ok, on le sait que c'est bon, on sait que c'est bon pour soi. Par contre, il faut trouver le setup qui fonctionne. Il y a, moi, il y a plein de setups.

  • Speaker #0

    Il y a plein de moments, des endroits où c'est plus facile pour toi. Complètement. On va juste revenir quand même sur la Manche. Désolé, parce que j'ai envie de rebondir sur tout. On y va. Donc tu as ce déclic, tu prends le chemin de Saint-Jacques et pendant ce chemin, tu te dis, allez, je vais traverser la Manche. Bon, tu es déjà bon nageur. Comment ça se passe ensuite ? Comment tu te prépares ? C'était combien de temps avant que tu te lances au défi ? J'ai envie de savoir un peu la partie logistique, mais aussi physique et mentale. Yes. Sept ans. Sept ans entre le jour où je suis allé à la piscine à Neuilly. À sept ans ? Eh oui. Ok.

  • Speaker #1

    En fait, c'est hyper important de le dire. Je ne suis pas arrivé en me remettant à nager en disant que je vais traverser la manche à la nage. Sept ans à me remettre à nager, à aller chercher des coachs, à me mettre dans un club qui est... C'était le club de Lyon Natation à l'époque, à redémarrer, à mettre à nager, à reprendre du plaisir ou pas. Et à me dire, il y a un truc qui me manque, c'est d'aller nager dehors. Moi, je suis un nageur d'eau libre. J'adore l'eau libre. J'ai un espèce d'amour à la limite de la spiritualité et j'adore ça. Et ma question était, comment je peux utiliser cet amour de l'eau libre ? pour le mettre au service d'un projet que je trouve impossible et extraordinaire. Et c'est là où on en vient. Et ça a été ça, c'est l'Everest. C'est l'Everest à moi, c'est mon Ikigai à moi, c'est mon envie à moi. Ikigai, pas sur la technique, parce que j'aurais beaucoup à dire sur la technique, mais c'est plutôt le côté de notre ami qui a monté l'Everest. une extag d'aller chercher ce truc là c'était le mien avant l'heure et c'était ce truc d'aller chercher de l'autre côté, de faire partie de cette petite poignée de français un troisième français 7 ans, question qu'on me pose comment tu fais ?

  • Speaker #0

    je suis allé nager en fait j'ai passé ma vie à nager j'ai passé du temps à nager tu nages combien d'heures par jour ?

  • Speaker #1

    un tout, ça m'a pris 1300 km d'entraînement en une année et demie, si tu prends vraiment entre la décision de la traversée de la Manche et le début Merci. Ça a pris une année et demie. Et en tout, les six premiers mois étaient juste du test et je n'avais pas encore accepté le truc. Saint-Jacques arrive. Et je dis OK, allez, go, on y va. Et ça m'a pris 1300 kilomètres d'entraînement. Je nageais au minimum une heure et demie par jour. Et ça montait jusqu'à quatre heures sur certaines phases. Et ensuite, derrière, donc sept jours sur sept ou à peu près six jours par semaine. Et j'avais deux séances de musculation complémentaire. Et j'ai pris plus de 200 bains froids en une année pour pouvoir préparer mon corps à accepter l'épisode du froid.

  • Speaker #0

    c'est ça aussi la difficulté c'est de venir dans le froid c'est 12h, 10-12h ?

  • Speaker #1

    moi ça a été 14h et 1 minute et j'avais un corps préparé pour y rester facilement 17h t'avais vu plus large pour... oui, le truc sur le froid et on peut y rentrer tout de suite si tu te poses la question de savoir si elle est chaude ou elle est froide quand tu sautes dans l'eau c'est mort faut pas te poser de mes questions qui sont métaphysiques il faut préparer ton corps là tu vois on parlait de croyance et de sujet là dessus Moi, j'ai une petite grand-mère qui, en plein mois d'août, me courait après pour mettre un pull. On a un rapport au froid qui est de se mettre très vite dans le confort. Ce que je comprends. Mais sauf que là, il a fallu que je shift et que je regarde quels ont été tous les systèmes que j'avais mis en place pour ne pas avoir froid. Parce que c'est une douleur qu'on a du mal à appréhender au départ. Et donc, pour moi, ça a été l'un des plus gros travails. Et le travail, ce n'est pas je vais dans l'eau glacée ou dans l'eau froide et ensuite j'arrête. C'est... Je vais dans l'eau froide, je me sèche et je continue à marcher dehors. Je suis plus moi sur des méthodologies à la Wim Hof, un peu plus spirituelle, connectée à qu'est-ce que je fais de cette information douloureuse. Et comment je la retraduis en quelque chose qui va, un, n'est pas dangereuse pour moi, même si elle l'est que je suis en hypothermie, mais l'hypothermie, il y a plein de typologies d'hypothermie et je suis très loin de perdre mes membres. Et cependant, c'est comment je travaille mon rapport au froid à ce moment donné-là.

  • Speaker #0

    Mais tu sais, tu le conscientises quand tu prépares ta traversée ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, ok.

  • Speaker #1

    Par contre, ça c'est un sujet, je peux être un gros bourrin, et je suis un gros bourrin, mais j'ai quand même toujours l'envie de comprendre derrière. C'est ma passion, mon envie, mais par contre moi il faut que je sois dans le feu, c'est comme si j'étais dans le feu et que je lis un livre en même temps. Je sais que c'est un peu antinomique, mais j'ai besoin de ça. Par contre, le froid... avant de lire, je suis rentré dans le froid, j'ai regardé comment mon corps réagissait et ensuite je suis allé lire. Et j'ai toujours besoin d'avoir ce ping-pong là de je l'ai vécu, je l'ai ressenti, je le sens profondément et qu'est-ce qui se passe réellement dans mon corps et pour là pour le coup physiologiquement parlant.

  • Speaker #0

    Et la traversée, en tant que tel comme ça, on avance dans la traversée, tu peux nous raconter un peu les étapes que tu vis dans ces 14 heures ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est normal day at the office. Et là, on va parler tout de suite de préparation mentale. Moi, j'ai préparé pour monter ça, j'ai préparé un truc qui est très simple. C'est quoi ? 33,7 kilomètres de côte à côte sans les courants par rapport à 1300 kilomètres d'entraînement en une année. Quand je suis sur le bateau, j'ai déjà fait 1300 kilomètres d'entraînement en une année. J'ai passé plus de 15 jours dans l'eau.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Donc, concrètement, OK, il y a de l'enjeu.

  • Speaker #0

    Mais tu étais prêt, quoi.

  • Speaker #1

    Mais quand je suis sur le bateau, pour avoir un bateau, il faut avoir nagé plus de 6 heures dans une eau en dessous de 15 degrés. Moi, mon test, il s'est fait dans une Ausha 11,9 degrés. OK. Donc, quand je suis sur le bateau, je suis là, je suis sur le bateau, il est en train, il y a 1,20 mètre, entre 1,20 mètre et 1,50 mètre de vague. J'ai envie de gerber mes tripes. Je suis une machine de guerre. Je suis une machine de guerre parce que dans l'étude de la traversée, parce que je l'ai beaucoup étudiée, je me suis rendu compte que l'enjeu, il fallait juste désacraliser cette journée. Et donc, c'est ce que j'ai fait. Normal day at the office. Et donc, j'ai repris tout ce que je faisais au début de l'entraînement. Donc, si tu me demandes comment se passe la traversée, je dois retrouver le bateau sur le port à une heure du matin. À minuit, pardon, 11h30, on est debout, on a dormi. J'avais déjà bien dormi, on mange. Et ensuite, moi, je fais mon réveil physique. Je fais mon réveil mental. J'ai des musiques que je connais par cœur qui permettent de tout de suite m'enclencher, me mettre dans une véritable bulle. Je ne suis pas obligé de les avoir, mais je me suis habitué à les avoir. Ensuite, j'ai vraiment de la respiration où je vais vraiment... Active et active et active et active. Mon énergie et ma puissance. Mon seul objectif là à cet instant avant de me mettre à nager, il est que je sois dans les meilleures conditions possibles et imaginables pour pouvoir y aller. Donc j'ai monté un protocole, j'ai inventé un protocole qui est bon pour moi. que je ne suis pas obligé de faire, mais qui est bon pour moi. Donc, je le fais et que j'ai le temps et qu'on a pris le temps de le faire et qui me permet de quand je mets le pied sur le bateau, je suis prêt.

  • Speaker #0

    C'est parti.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment prêt. Je suis dans mon événement et un autre truc sur lequel j'ai beaucoup travaillé avec mon coach, qui est celle de kiffer parce que c'était fini, parce que mon chemin était en train de se terminer. Et là, c'est le dernier petit coup. de cul pour monter en haut de la crête.

  • Speaker #0

    C'est la cerise sur le gâteau. Exactement. C'est marrant que tu dis ça.

  • Speaker #1

    La traversée n'est pas grand-chose face à toutes les conditions que j'ai vécues avant. Je suis allé en condition de tempête, je suis allé dans des conditions de gelée, je suis allé dans des conditions de calme plat total, je suis allé dans des lacs, dans des mers, dans des bras de rivière dégueulasses. Je suis allé dans tous les endroits possibles et imaginables. Nager la nuit, le jour, à l'aube, au crépuscule, comprendre comment mon corps allait réagir. Je suis allé me faire piquer, pas délibérément, je suis passé maso mais par des méduses. J'avais empilé tout ce que je pouvais potentiellement voir. Et au cas où s'il m'arrivait de nouvelles choses, j'étais préparé mentalement pour accepter la diversité de ce que j'allais voir. Et donc j'arrive sur le bateau, je suis posé sur la rambarde. Dans cinq minutes, on va sauter, on voit les White Cliff. d'Angleterre à côté de Folkestone et là je suis dans une concentration totale et en train de me dire Grégor, deux questions est-ce que t'es au bon endroit ? est-ce que t'as fait ce qu'il fallait ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu plus m'entraîner ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu faire plus de natation ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu faire plus de muscu ? la réponse était oui mais est-ce que t'as fait avec les éléments que t'avais à cet instant ? C'est-à-dire le temps, l'argent et le niveau de bande passante pour le faire.

  • Speaker #0

    Ouais, pas finir cramé non plus. J'ai fait mon max. Pas de regrets.

  • Speaker #1

    J'étais dans un pic de forme incroyable. Je me sentais extrêmement bien. J'avais mes bons gros 10 kilos de graisse complémentaire. Ouais, bien sûr. Je pense donc pourquoi le gras est fait. Et on y va. Et ce moment...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas d'élimination en fait à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Mais non.

  • Speaker #0

    Tu veux dérouler, en fait. Coup de pistolet,

  • Speaker #1

    c'est partout. C'est ça, le sujet du sportif et de la performance. Le jour J, c'est quand l'enjeu tue le jeu. G-E-U-X, le jeu. Je suis là pour jouer. Moi, je n'ai pas envie d'aller le plus vite. Parce que je ne serai pas le plus vite. C'est clair, net et précis. Je n'ai pas envie. On s'est donné un temps entre mon coach et moi parce que ça nous fait rire. Mais moi, j'ai juste un truc, c'est de poser ma main de l'autre côté et de faire partie de cette toute petite poignée-là à avoir mis l'entraînement, à avoir mis les chances de son côté pour pouvoir y aller.

  • Speaker #0

    Tu te parles pendant la traversée ? Parce que ça doit être quand même très long, 14 heures de nage au milieu. Je ne sais pas s'il y a les bateaux qui passent et tout, pas loin.

  • Speaker #1

    Tu as déjà fait de l'eau froide ?

  • Speaker #0

    Non franchement, moi en natation je suis un coureur.

  • Speaker #1

    Fais quoi juste après, tu veux venir t'entraîner avec moi, je vais faire un bain glacé. Tu veux essayer ?

  • Speaker #0

    Après ?

  • Speaker #1

    Tu prends le train. Bonne excuse. Bien, je vais être prêt.

  • Speaker #0

    Tu savais que tu allais me le demander, je suis allé, je prends le train comme ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    non, j'ai envie de tester en plus. Bon bref, pardon, excuse-moi, je te couche. T'inquiète.

  • Speaker #1

    Non, non, je te posais cette question-là.

  • Speaker #0

    Sur le frein, oui.

  • Speaker #1

    C'était quoi ta question exacte ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu te parlais ? Oui. Tu avais un discours interne dans ta traversée.

  • Speaker #1

    Oui. C'est pour ça que je t'ai posé la question sur le froid, pour une raison très simple. C'est que ce que j'adore avec cet élément, au-delà du fait que c'est fame, au-delà du fait que c'est que tu ne peux pas mentir. Tu ne peux pas mentir sur ton état de forme, tu ne peux pas mentir sur ton état de fatigue, tu ne peux pas mentir. Et à ce moment donné-là, tu ne peux pas être plus que dans l'instant présent. C'est impossible. Parce que, et en plus, plus tu vas dans le glacé, plus ça va te smatcher. Ton corps va s'adapter à ce moment donné là. Je te garantis que tu ne penses pas à ton futur.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Et donc, pendant ces 14 heures de nage, sur la traversée, moi j'étais en maillot de bain en version classique.

  • Speaker #0

    Pas de combi, ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, pas de combi, juste bonnet et maillot.

  • Speaker #0

    Ouais, tu l'as fait, ok.

  • Speaker #1

    Maillot, bonnet, pardon, et paire de lunettes, ce qui m'a coûté, paire de lunettes, 9 balles, le bonnet m'a coûté 10 balles, et le maillot de bain m'a coûté 15 balles, 20 balles. C'est ça que je trouve assez incroyable, 6 heures sport où tu n'as pas besoin de beaucoup d'argent et que tu peux aller là où tu veux.

  • Speaker #0

    et ce que je me parle la réponse est ton cerveau à ce moment donné là comme il est dans le froid et que tu es en hypothermie légère il ne va pas passer du temps à réfléchir à ce qui se passe autour à droite et à gauche même si tu es entraîné même si tu es habitué donc j'étais dans une phase très méditative et quand je commençais à avoir des pensées assez qui pouvaient être aller à l'encontre de ma performance donc des pensées de hé regarde tu vas réussir tu es une machine de guerre Ou une autre pensée qui était « Eh, regarde, tu commences à avoir mal à l'épaule, là. T'as mal à l'épaule, là. Tu sais, la petite voix interne, le locus interne. T'es sûr que t'as pas mal à l'épaule ? » J'ai monté plusieurs techniques pour rester dans l'instant où j'étais. Et un, je me focalisais sur ma respiration et ne pas boire la tasse. Donc, je n'ai pas bu la tasse une seule fois en 14 heures, même malgré des conditions météorologiques assez compliquées au démarrage. Et la deuxième, c'est que dès que je commençais à avoir des pensées Là-dessus, j'ai utilisé un petit outil où je me parlais un peu mal, mais qui me permettait tout de suite de me recentrer et de me remettre dans mon centre. Je peux te la partager si tu veux.

  • Speaker #1

    Oui, super intéressant.

  • Speaker #0

    Quand tu as une pensée qui arrive, je parle pendant la phase de performance. Tous les mecs en CNV vont être en PLS, en communication non violente vont être en PLS.

  • Speaker #1

    C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Sachant que je suis formé à la CNV. pendant la performance, alors que t'es en train de voir, je te donne un exemple, là, il y a une règle du jeu pour toutes les personnes qui vont traverser la Manche à la nage, c'est que quand tu vois 800 et les plages françaises, surtout, ne regarde pas la plage. Pour une raison très simple, c'est que t'as un courant de face. Et t'as l'impression que c'est à quelques mètres de toi, mais qu'il reste encore énormément d'effort. Parce que, il y a un très très gros courant qui va venir en face de toi et souvent, on appelle ça le cimetière des nageurs. c'est la plupart du temps où les nageurs s'arrêtent parce qu'ils n'ont plus la force et la puissance pour pouvoir passer ce courant à ce moment donné là en fait la distance visuelle te fait croire que t'es pas si loin t'as une grosse distorsion qui existe entre les deux et là ton cerveau regarde et me sentant plus malin que les autres, je regarde la plage grave erreur, je regarde la plage et là mon cerveau est en train de dire ça y est tu vas réussir l'un de tes challenges de ta vie c'est incroyable Et à ce moment donné là, mon coach me fait un gros coaching de malade et il me dit Grégory, traite entre 20 minutes et 1h30 pour accéder à la plage en France. On le sait qu'on ne connaît pas le temps, mais on sait qu'il veut le passer. Moi je regarde, je fais Mathieu, je te le fais en 30 minutes, moi je suis un monstre. T'inquiète. Tu sais combien de temps ça m'a pris ?

  • Speaker #1

    Je sais pas. 3 heures. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ça m'a pris 3 heures pour passer le cours.

  • Speaker #1

    C'est une belle leçon ça.

  • Speaker #0

    sachant que à chaque fois que je lève la tête, je vois la plage.

  • Speaker #1

    T'as pas l'impression de faire du surplace à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Eh ben si, mais le problème, c'est que tu vois la plage, ton cerveau est en train de te dire « Incroyable, t'es une machine, t'es x, t'es y » . Ton corps est en train de dire « Ouais, c'est vrai, je peux peut-être... On va quand même faire un gros effort là, je peux peut-être me reposer un peu » . Et tu commences à dire « Ouais, c'est bon, c'est fait » . Et c'est là où c'est dangereux, c'est là où tu peux shutdown, c'est là où ça peut s'arrêter. Et donc, à un moment donné, quand mon cerveau est en train de dire « Eh, regarde, trop bien Grégor, tu vas réussir, t'es une machine de guerre. » La technique se fait en trois étapes. t'es une machine, c'est trop cool, c'est incroyable la première partie c'est ferme ta gueule ok t'as vu le blanc qu'il y avait juste derrière ça permet tout de suite d'arrêter le bavardage mental que tu vas avoir c'est le pseudo que tu te balances la deuxième c'est respire et la troisième c'est laisse passer la pensée et j'ai passé énormément de temps à utiliser ça Il est 10h du matin J'ai commencé à 2h Donc je suis bien Je suis serein En plus comme il y a eu des changements de marée Ça devient plat, c'est un billard Selon mon coach Je sens quand même un peu de remous Ça brasse quand même un peu Je suis devant et je vais très bien Là je dois dérouler Je suis dans le ventre mou Et puis à un moment donné une méduse vient se coller à ton visage Et là tu te fais déchirer le visage Donc là t'as de la douleur Merci. C'est dur, c'est violent, sachant que je connais cette douleur. J'ai insulté tout l'arbre généalogique de cette méduse. Mais le problème, c'est que ça, ça me fait perdre de l'énergie. Si je commence à psychoter en disant, t'as mal, t'as fait mal, c'est douloureux, ferme ta gueule, laisse passer et respire. Ce que je suis en train de te dire là, ça marche à partir du moment donné où t'es dans la... performance et que tu ne dois pas sortir de là où tu es à ce moment donné-là. Parce que ça permet d'éviter de rentrer dans des réflexions métaphysiques sur X ou Y. C'est quoi 33,7 km, sachant que moi ça m'a pris 43 km en tout avec les courants. C'est quoi 43 km face à 1300 km d'entraînement. C'est rien. Moi je préfère faire une méditation de 14 heures qui va se dérouler et juste d'avoir les outils à un certain moment donné pour rester focalisé et kiffer ce qui est en train de se passer parce que ça va se terminer ce soir.

  • Speaker #1

    Après c'est la fin d'un voyage.

  • Speaker #0

    C'est la fin. On se parle d'un an et demi. de travail.

  • Speaker #1

    C'est faux, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et donc, si tu ne kiffes pas ce moment, un, personne le fera à ta place. Deux, que tu réussisses ou que tu réussisses pas, le résultat va tellement être évanescent, et ça, je l'ai appris à mes dépens après, que... En fait, quand tu réussis et tu lèves les bras, la sensation est incroyable. C'est franchement... J'imagine. J'ai ressenti un sentiment et on parlait de comprendre tout le kaléidoscope des émotions. J'ai ressenti de la complétude. Un truc de... Ok. Accompli ? Pas accompli, mais complet. Complet dans... T'es allé chercher quelque chose où peu d'êtres humains sont allés. Et ça, c'est mon pourquoi, on va dire, très égotique.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et tout le partage que j'ai eu avec toutes les personnes qu'il y avait autour de moi. Et ça, c'était... incroyable et le retour en bateau parce que je dois repartir en Angleterre après avoir mis la main. J'ai vu plein de gens sur la plage. J'ai vu les gens qui comptaient pour moi sur la plage. C'était un moment de grâce. C'était très beau.

  • Speaker #1

    Tu dois avoir ces images encore en tête. Bien sûr. Tu les as utilisées régulièrement, j'imagine.

  • Speaker #0

    Complètement. Le moment le plus excitant que j'ai vécu à ce moment, c'est quand ma main touche le sable. Quand t'arrives et que ma main touche vraiment le sable. Là, c'est oh, ok. Après, il faut se lever, c'est un peu plus compliqué, mais c'est vraiment un moment qui est gravé dans ma mémoire. Mais j'ai déjà vécu tellement de moments sur la préparation de grâce et surtout de difficultés folles que ce moment est incroyable parce que j'ai performé. C'est la définition de la performance. Mais c'est englobé dans... tout ce que j'ai vécu avant. Et ça, c'est un truc chez moi qui a toujours été un peu là. C'est de kiffer le voyage. C'est que le voyage vaut autant que la destination. Qu'on peut avoir des résultats de malades mentaux. Mais il faut kiffer le voyage. Tu kiffes pas le voyage. T'as pas de la gratitude avec les gens à qui tu bosses. Si tu kiffes pas les gens avec qui t'aimes, moi, avoir que des numéros 10, je fais partie des profils à qui ça me pêchait.

  • Speaker #1

    Intéressant. Tu fais une très belle transition sur la deuxième partie. Parce que je vois que le temps passe très très vite. On parlait de ce parallèle entrepreneur-entrepreneur. athlète donc là tu as eu ton passé d'athlète, enfin ton passé était toujours athlète mais je veux dire sur cette performance là comment tu l'utilises abondant dans ton coaching pour les entrepreneurs imaginons que enfin je suis pas imaginant c'est pas imaginant je le suis l'entrepreneur demain j'arrive et je te dis grégor je veux faire ma traversée de la manche slash pour moi c'est que mon entreprise réussisse comment tu t'y prends ? comme je te l'ai dit moi mon principe c'est un entrepreneur égal un sportif de haut niveau J'ai plutôt tendance à aimer ceux qui veulent aller en Ligue des champions.

  • Speaker #0

    Mais on a tous, enfin comment je l'utilise, c'est qu'on a tous des capacités et des envies et des ambitions. Et les premières choses que je fais sur ce parallèle-là, c'est que ce que je trouve assez hallucinant, c'est que la plupart des sportifs de haut niveau sont entourés. Ils sont entourés de préparateurs physiques, préparateurs mentaux, ils sont entourés de coachs, ce qui n'est pas la même chose. Ils sont entourés de personnes qui vont les aider à se mettre dans les meilleures conditions le jour J pour performer. On a un truc qu'on oublie, c'est qu'un performance de sportif, c'est un jour J, c'est une journée de compétition à l'instant T. Et si je fais le parallèle avec un entrepreneur, tu trouves certains parallèles. C'est un rendez-vous client vraiment précis où tu dois signer ce contrat et d'être là, présent à cet instant. Que tu sois enroué, malade, que tu sois bon, pas bon. C'est aussi aller embarquer ses équipes à certains moments, tous les vendredis matins, aller embarquer ses équipes, prendre la parole devant eux pour les motiver, parce que tu vas aller mettre, tu vois, cette énergie-là. L'acte de performer, c'est d'être là au bon moment. Et c'est ça qui m'intéresse. Et comme tu l'as entendu sur la partie traversée de la manche, c'est que tout le chemin pour arriver à cet acte de performance, pour moi, a autant d'importance, si ce n'est... plus pour pouvoir arriver le jour J et être là. Et donc, je crois qu'un entrepreneur doit s'entourer de la même manière qu'un sportif de haut niveau. Et la préparation physique et physiologique, c'est tout l'état de sa santé, de sa santé personnelle. J'ai vu beaucoup trop, et moi l'ayant vécu, et tu l'as entendu avec mon père, mon père était un chef d'entreprise. qui pendant 20 ans a eu mal au ventre, n'a pas vraiment pris soin de lui, et jusqu'au jour où son corps lui a dit stop. Et moi, c'est un des premiers piliers sur lequel, c'est un pilier que je trouve intéressant, que je ne fais pas moi, je ne suis pas coach sportif, mais je regarde comment la personne bouge, ce qu'elle fait pour pouvoir s'aérer. Et il y a beaucoup d'études scientifiques qui te montrent très clairement que tu es beaucoup plus performant en tant que CEO à partir du moment donné où tu bouges. où tu vas aller à l'extérieur, il y en a qui font des réunions à l'extérieur, et ça c'est un premier pilier sur lequel on va aller jeter un coup d'œil.

  • Speaker #1

    Le mouvement est clé.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Physique, je veux dire, vraiment, le mouvement, se déplacer, c'est super important.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Moi je le vois, il y a des semaines où je le fais moins, je suis beaucoup moins performant mentalement.

  • Speaker #0

    Et je ne parle pas de sport.

  • Speaker #1

    Oui, oui, de mouvement déjà.

  • Speaker #0

    Oui, juste faire du mouvement, juste aller marcher, juste ça. Et tu vois, les premières choses et les premières pistes là-dessus sur lesquelles on peut aller, là je ne parle pas de sport et de... de performances sportives, même si j'ai beaucoup d'entrepreneurs qui font des Ironman, qui aiment se pousser dans ces limites-là et tout ça. Mais concrètement, c'est juste le fait de marcher. Rien que de marcher, ça solutionne une grosse partie de ton problème. Et le deuxième, c'est le sommeil.

  • Speaker #1

    Tu fais des réunions marchandes ?

  • Speaker #0

    Moi, je fais du coaching. Tu me vois souvent au Parc Monceau.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    J'adore marcher, peu importe la neige, les ventes, qu'il fasse très très beau et mes coachés me reverront, tu me vois marcher dans le Parc Monceau. Parce que je trouve que ça aère l'esprit et ça te permet de ne pas être focalisé sur tes écrans. Moi, le premier à être aspiré là-dessus. Ça, c'est le premier point vraiment important. C'est qu'on va aller voir toute la partie santé, on va dire physique. Et notre génération commence à prendre vraiment ça en compte. Complètement. La deuxième partie, elle est plus sur un aspect, on va dire mental. Mais moi, je vais te le tourner sur l'aspect émotionnel. Ton but en tant qu'entrepreneur, c'est de développer de l'énergie. Et je vais le dire tout de suite, c'est OK d'être des fois nul. C'est OK des fois de procrastiner. C'est OK des fois d'être dans des états qui sont extrêmement compliqués et qui font que tu n'es pas performant, que tu ne travailles pas ou que tu n'es pas là. Il faut vraiment parler de ça parce que je vois énormément de gens te dire « Ouais, moi je bosse de X ou Y. Il y a un temps pour hustle. » Et moi, je suis pour la hustle culture. Laisse-moi terminer. Et s'il te plaît, ne coupe pas ça en plein milieu. Je suis pour la hustle. Mais pour la hustle, fais de manière très sprint. Il y a un moment donné pour hustle. Il y a un moment donné pour lutter. Il y a un moment donné pour aller à fond.

  • Speaker #1

    Précis, hustle, c'est la culture de travailler. La culture de travailler énormément. Énormément, pour faire plus.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Sur des sprints.

  • Speaker #0

    Sur des sprints définis.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un autre truc qu'on oublie, c'est qu'il faut être préparé. Et pour moi, la performance du CEO, c'est ta capacité pendant ce sprint à masteriser, matérialiser tout ce qu'il est pour pouvoir aller à l'objectif qu'il est de développer son produit, qu'il est dans une conquête commerciale, qu'il est dans une conquête de build de son équipe et de tout ce qu'il va y avoir derrière. Donc, il faut se préparer aussi mentalement. personnellement pour pouvoir tirer et driver et lider à ce moment donné-là. Et c'est de là où le coaching en préparation mentale vient aider à aller voir ça. C'est-à-dire tout ce travail de répétition. Et ensuite, il y a une troisième partie qui est le coach. Le coach, c'est vraiment la partie quotidienne. Parce que la préparation mentale, moi je suis préparateur mental de CEO, mais je fais aussi du coaching. C'est deux petits distinguos un peu différents. La préparation mentale, c'est d'aller regarder l'histoire que se raconte la personne sur qui elle est. C'est quoi son rapport au succès ? C'est quoi son rapport à l'ambition ? C'est quoi son rapport à l'argent ? C'est quoi son rapport au management, à la délégation, à la confiance qu'il a aux autres ? C'est d'aller comprendre tous les arcs narratifs qu'il peut avoir et de savoir s'il y a peut-être des arcs narratifs qu'on va pouvoir aller bouger, qu'on va pouvoir aller tirer.

  • Speaker #1

    Qui peuvent être des blocages.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, je vais rentrer dans du jargonnage de coaching et autres, mais qui vont être de, pour beaucoup, utilisent, mais quelles sont les croyances limitantes qui existent ou qui aujourd'hui m'ont aidé à performer à ce moment donné là, mais qui aujourd'hui deviennent.

  • Speaker #1

    Un frein.

  • Speaker #0

    Moi, mon job, il est d'aller voir ça. Il est d'aller creuser ça. Parce que très souvent, le marché, ça peut jouer. Mais très souvent, on a beaucoup de blocages à titre personnel qui peuvent nous venir d'un atavisme familial, qui peuvent venir de plein d'endroits divers et variés de qui nous sommes. Et moi, mon job, il est d'aller regarder ça. Et ensuite, il y a vraiment le coaching, on va dire, en daily, qui est comment tu... préserve ton énergie pour le mettre au service du développement de ta boîte. Et donc là,

  • Speaker #1

    c'est tout le travail émotionnel de l'impact que ça va avoir envers toi et tout ce qu'il y a autour de ça. Donc, t'aides quand même beaucoup tes coachés à gérer les émotions du quotidien quand il y a des mauvaises nouvelles, quand il y en a des bonnes, quand il y a des moments difficiles avec des employés, avec des investisseurs, enfin voilà. Tout c'est... Merci. ses réactions par rapport aux événements, toi, tu essayes de... Enfin, tu accompagnes le coaché pour qu'il puisse gérer ça. Complètement. Un entrepreneur va vivre ce fameux rollercoaster. Tout le monde en parle en balayant d'un revers d'humain. Mais quand tu es un PLS,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a un client que tu travailles depuis 8 mois, te met au tapis et que dans 3 mois, tu n'as plus suffisamment de trésorerie pour pouvoir aller développer ta boîte, l'hypercute que tu viens de prendre là...

  • Speaker #1

    C'est terrible.

  • Speaker #0

    Il est dur. Maintenant, la question, c'est comment tu te rassembles pour aller en faire quelque chose ? Et il y en a, et pas tout le monde, mais il y en a qui ont besoin d'aide à ce moment donné-là. Et il y a plein de techniques, par exemple, sur ce fameux uppercut dont on vient de parler. Il y a plein de techniques pour te sortir de ça, qui émanent du sport de haut niveau, que tu peux aller réutiliser. Et il y en a plein qui le font naturellement. C'est juste que moi, je vais aller l'aider soit à le conscientiser parce qu'il y a un besoin de conscientiser en disant « Tiens, j'ai besoin de faire ça, je viens de me prendre un uppercut, qu'est-ce que je dois faire ? » Et la réponse est simple. Après, un uppercut, c'est une technique qui vient des sports américains et du sport professionnel, le football professionnel. Quand il y a eu le Covid, moi, je me suis amusé à poncer sur Amazon Prime tous les reportages sur les équipes de foot américaines. Tous. Regarde, ils sont incroyables. Mais vraiment. Parce que moi, je me demande comment ces mecs-là, ils arrivent à gérer des équipes aussi grandes sur le terrain et comment ils arrivent à faire humainement chacun que les athlètes performent à très haut niveau. Toutes les équipes que j'ai vues font exactement la même chose. Le match se termine. Pendant les 24 heures après le match, qu'ils aient gagné ou qu'ils aient perdu, ils ont le droit d'exprimer, pas à la presse, mais ils ont le droit, entre eux, d'exprimer... Tous les non-dits, toutes les émotions, ils doivent purger pendant 24 heures toutes les émotions possibles et imaginables de la défaite comme de la victoire. Ça veut dire qu'ils se mettent en équipe et ils purgent tout. Ils s'expliquent les non-dits, ils se frottent, ils se battent. Vraiment, ils se mettent et ils se parlent vraiment concrètement de ce qui a fait qu'ils ont perdu ou qu'ils ont gagné.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Et ils l'expriment et ensuite ils passent à autre chose après 24 heures. Tous.

  • Speaker #1

    Et après, on construit.

  • Speaker #0

    Et depuis tout petit, ils leur apprennent à faire ça. Ils snap d'un coup, d'un seul. Ça veut dire que tu as ton quarter-back et que tu as un problème avec ton quarter-back, tu vas aller lui parler pendant ces 24 heures-là, quitte à apurer, quitte à s'engueuler, quitte à que ça soit compliqué, quitte à que ça soit violent, quitte à mettre les gants. Mais après 24 heures, que tu aies gagné ou que tu aies perdu, tu snap pour aller à l'étape d'après. Et ça, ils l'apprennent depuis tout petit.

  • Speaker #1

    C'est génial. Parce qu'en fait, souvent, tu laisses traîner des trucs, des non-dits pendant trois mois et en fait, ça pète parce que tu n'as jamais réglé le problème. Complètement. Donc là, ils le font en fait le lendemain.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Les joueurs de tennis le font à chaque point.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ta capacité entrepreneuriale et la réussite entrepreneuriale est intrinsèquement liée à ta capacité à, quand tu reçois une nouvelle problématique, à savoir comment tu purges émotionnellement, purger ou qu'est-ce que tu fous de cette émotion. Qu'est-ce que t'en fais réellement ? Et je parle pas juste de crier et autres, ça peut aider. La purge n'est pas juste la sortie émotionnelle. Elle est plutôt de dire, ok, je reprends mon exemple. Mon quarterback a merdé sur un truc et je lui en veux à mort. Je vais aller lui dire, je vais aller lui parler. Et là, on en vient au feedback. Et on va aller vraiment se parler en profondeur de savoir. Parce que ça, c'est un truc dont on oublie aussi, c'est que la performance, il y a un côté très cru derrière ça. Et donc,

  • Speaker #1

    il faut aimer la crudité. Il faut aimer la crudité. Non, complètement, oui. Je pense qu'il n'y a rien de plus... Comment dire ? C'est l'endroit où tu as les réactions les plus violentes. En fait, j'ai vu marcher, c'est-à-dire de l'extérieur, en fait. Oui. Tu as dit un truc intéressant au début, je l'ai retenu jusque-là, T'as dit que tout le monde n'est pas coachable. Ça, ça m'intéresse. Tu penses réellement... Enfin, dans quel sens tu disais ça ? C'est plus la question.

  • Speaker #0

    Tout le monde n'est pas coachable.

  • Speaker #1

    Tu penses que j'aurais refusé des personnes, des CEOs qui viennent te dire « Grégory, j'ai envie d'être coaché » .

  • Speaker #0

    J'aurais dû en refuser certains.

  • Speaker #1

    Voilà, ok. Intéressant.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'ils sont arrivés avec des profils en disant « Soit je ne suis pas coachable, soit je n'ai pas besoin d'aide, ou soit on va dire que le mot coach... » a été complètement bouffé de sa substance. Et ce qui est trop cool, c'est que toute la partie là vient de passer et que le hype va redescendre et que tous ceux qui aiment ça, et comme le marché est en train de se tendre et que les gens sont en train de se tendre et qu'on ne dépense pas forcément tout de suite dans du coaching en ce moment, il y a plein de gens qui vont se dire « je vais aller faire autre chose » . Moi, je crois que le coaching est un art. Le coaching est un art. C'est un art où il y a des outils et qu'il faut savoir masteriser ces outils. Et donc, il faut les apprendre et les répéter comme si tu faisais répéter un coup droit au tennis.

  • Speaker #1

    Intéressant. C'est pas de l'impro, quoi.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je veux dire ? C'est pas genre j'arrive et ok, on va bientôt. Ah pardon, ok, ok.

  • Speaker #0

    On termine là-dessus et après j'ai une dernière question. Non, ça n'est pas de l'improvisation. Ça n'est pas de l'improvisation. C'est plutôt une manière de... C'est un champ logique, c'est un champ de questions qui te fait descendre dans un entonnoir pour t'aider à accoucher de quelque chose. Ça s'appelle de la maïotique. Et ça, ça s'apprend. Et ensuite, après, c'est ta capacité à t'adapter à l'environnement dans lequel tu es pour pouvoir aller coacher la personne.

  • Speaker #1

    Ça passe forcément par la pratique, c'est clair.

  • Speaker #0

    Ah, complètement. Et donc, quand je dis que tout le monde n'est pas coachable, c'est que je crois réellement que tout le monde n'est pas coachable. parce qu'il y en a qui vont avoir besoin complètement différemment, qui vont utiliser des mentors et ils ont mieux fait d'écouter des mentors ou des mecs qui vont lui expliquer le chemin. Il y a plein d'autres manières de te faire coacher. Par contre, coachable, ça veut dire pendant un laps de temps, t'ouvrir à une personne et de montrer aussi les facettes les moins reluisantes de ta personnalité. Pour moi, c'est ce qu'on appelle les parties d'ombre et ça, c'est mon kiff personnel. C'est aussi d'aller rentrer et d'ouvrir les portes de ce qui est moins beau à aller voir et moins beau à regarder. Et donc, tout le monde n'a pas envie de faire ça. Et donc, ça veut dire que tout le monde n'est pas réellement coachable ou ne veulent pas apprendre, notamment quand tu as des très, très bons résultats. Alors que c'est des moments où c'est aussi là qu'il faut te faire challenger.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Pour appréhender le futur.

  • Speaker #1

    On pourrait parler encore des heures. Désolé, on doit clôturer l'épisode. Pour terminer, j'ai une question.

  • Speaker #0

    De quoi rêves-tu maintenant pour la suite ? Moi, je veux devenir l'un des meilleurs coachs de ma génération. C'est un délire personnel qui est que ça me pousse à pouvoir partager déjà tous les apprentissages. Donc là, je suis en train d'écrire un livre en ce moment et donc qui va apparaître début, enfin mi-2026 et donc c'est d'aller partager ça. Et ça, c'était un de mes rêves dans ma fameuse liste FAIR. Et un jour, pourquoi pas remplir le Grand Rex. sur vraiment du coaching extrêmement baqué de performance et de se parler vrai, ce que j'ai commencé à faire avec un truc qui s'appelle l'art de la performance et que je kiffe faire. J'ai invité un champion olympique la dernière fois avec qui j'ai eu l'opportunité de travailler. C'est vraiment d'aller voir aussi ce qui se cache derrière, parce qu'on a tendance à ne voir que des anomalies. Et donc j'aimerais aussi, et donc moi mon rêve c'est de pouvoir mettre à disposition et à faire comprendre que tout ce qu'on voit sur les réseaux, et tout ce qu'on voit de manière... parcellaire pendant quelques secondes qui peut nous frustrer, nous mettre en colère ou qui peut nous mettre dans des états parce qu'on rêverait d'avoir. Jusqu'on ouvre le capot et qu'on se rende compte de ce qui a été fait derrière, de l'effort qui a pu être fait derrière et de voir aussi les parties des autres. Et donc, c'est aussi de pouvoir aller plus en profondeur, faire du coaching réellement profond et de pousser ça. Je serai encore là dans 40 ans si je suis vivant, mais je serai encore là dans 40 ans parce que c'est ma passion. C'est le truc qui m'éclate.

  • Speaker #1

    Génial. Merci Grégor.

  • Speaker #0

    De rien, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    A bientôt. Salut. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

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Description

Dans cet épisode, je reçois Gregor Ozbolt, un coach mental au parcours hors normes, à la croisée de la préparation mentale, de l’entrepreneuriat et de la psychologie de la performance.

Ancien maçon, entrepreneur, sportif d’endurance, il a traversé la Manche à la nage après plusieurs années de préparation. Mais derrière l’exploit physique se cache une histoire beaucoup plus profonde : celle d’un homme confronté très jeune à la dépression, au deuil, au stress émotionnel et à la perte totale de repères.


C’est précisément cette traversée intérieure qui lui a donné envie de devenir coach mental. 

Dans cet échange, on déconstruit un mythe central : la performance n’est pas une question de talent ou de volonté brute, mais de préparation, d’environnement et de capacité à gérer ses états internes. Gregor partage comment il accompagne aujourd’hui des dirigeants, managers et entrepreneurs comme des sportifs de haut niveau : avec méthode, exigence et lucidité.

Nous parlons notamment de :

  • Le récit de la traversée de La Manche à la nage

  • Pourquoi un entrepreneur est, selon lui, un athlète de haut niveau

  • Comment la préparation mentale conditionne la performance bien plus que le jour J

  • Le rôle clé du corps (mouvement, sommeil, froid, respiration) dans la gestion du stress

  • Comment traverser les moments de doute, d’échec ou d’uppercut émotionnel sans s’effondrer

  • La différence entre coaching, préparation mentale et accompagnement émotionnel

  • Pourquoi tout le monde n’est pas « coachable » et pourquoi c’est une vérité dérangeante

  • Le lien entre confiance en soi, narration interne et leadership

  • Comment éviter que la réussite professionnelle se fasse au prix de la santé mentale


Gregor partage aussi des outils très concrets de coach mental issus du sport de haut niveau : gestion du dialogue interne, focalisation attentionnelle, protocoles mentaux en situation de pression, et techniques de récupération émotionnelle après un échec ou une victoire.

Au fil de la discussion, Gregor aborde aussi un sujet rarement traité frontalement : la solitude du dirigeant et l’usure mentale qui s’installe quand la pression devient permanente. Il explique pourquoi le stress chronique, l’accumulation de non-dits et l’absence de véritables espaces de décompression émotionnelle peuvent conduire à des formes de dépression silencieuse, souvent invisibles de l’extérieur mais destructrices sur la durée.


On explore également sa vision exigeante du leadership : un manager performant n’est pas celui qui contrôle tout, mais celui qui sait réguler ses émotions, accepter ses zones d’ombre et créer un cadre sécurisant pour ses équipes. La confiance en soi, selon lui, ne se décrète pas : elle se construit par la répétition, la confrontation au réel et une meilleure compréhension de ses propres mécanismes psychologiques.


Cet épisode s’adresse à toutes celles et ceux qui évoluent dans des environnements exigeants : entrepreneurs, CEOs, managers, indépendants… mais aussi à toute personne engagée dans une démarche de développement personnel et de performance consciente.

Bonne écoute ❤️

Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental_podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental. Je suis Kevin Rich, cofondateur de Cairn, K-A-I-R-N, une application mobile qui démocratise l'accès au coaching mental d'élite. Chaque semaine, je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à développer votre mental pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra-professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Grégor, comment vas-tu ? Je vais très bien, et toi ? Très bien, très bien. On a bien commencé déjà à échanger sur de la perf, de l'optimisation, on va dire, de la performance. Je t'ai invité parce que tu as un profil atypique, mais pour le coup, c'est... Parfois on dit profil atypique, mais là pour le coup, je trouve que vraiment tu as un parcours qui est original. Tu as commencé, tu as été maçon. Ouais. Et maintenant tu es coach en fait, en entreprise, tu as fait beaucoup de choses aussi. J'ai vu que tu étais entrepreneur.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est parce que c'était un arc. quand même entre l'un et l'autre.

  • Speaker #0

    On va essayer de couvrir ça en première partie des PINFAT.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on va échanger sur... En fait, on s'est contacté là-dessus. C'était ce fameux parallèle entre entrepreneuriat et athlète. Et sport de très haut niveau. Moi, je pense... J'ai aussi cette conviction comme toi que les entrepreneurs sont des athlètes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vas nous raconter comment tu les accompagnes là-dedans et à atteindre leur palier, à performer dans la durée, puisque c'est ça quand même l'objectif. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Grégor et comme tu viens de le dire, moi j'ai une croyance fondamentale, c'est qu'un entrepreneur est un sportif de haut niveau. Et je suis allé sur les deux parties de l'arc. La première, l'entreprenariat, parce que j'ai monté plusieurs structures qui vont de l'économie sociale et solidaire, de l'IT où j'ai participé à des sujets et j'ai aussi participé à la revente d'une de ces structures. vraiment, j'ai pu voir tout le spectre entrepreneurial de manière générale. Et la deuxième, sportif de haut niveau. Moi, je me considère plutôt comme un amateur capable de faire des choses de haut niveau. Et je me suis lancé plusieurs défis, dont l'un dont on va parler qui est celui d'avoir traversé la manche à la nage, que j'ai adoré. Mais j'ai aussi tenté d'autres choses, comme celle de monter sur un ring de boxe après cinq ans d'entraînement. J'ai une espèce d'amour fondamental pour aller comprendre mes émotions. et donc Si tu veux une présentation là-dessus, je passe ma vie à essayer de mieux me comprendre pour me mettre au service d'entrepreneurs, pour les aider à performer à bon niveau, ne serait-ce qu'à très haut niveau, si j'ai l'opportunité.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tu dis que ce que tu cherches, c'est de comprendre tes émotions. Tu ne m'as pas dit le dépassement physique. Parce qu'on pourrait se dire, sur la traversée de la Manche, c'est quand même l'exploit physique auquel on pense en priorité. Et sur la boxe aussi, c'est un combat. Tu as l'aspect physique, mais toi, ce que tu cherches, c'est vraiment l'aspect émotionnel, comprendre ce que tu vis.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour moi, l'aspect émotionnel, elle prend le pas sur l'aspect physique. Bien sûr qu'il y a les limites physiques et physiologiques qu'on peut avoir et ça, on va le repousser petit à petit. Ça se repousse. Honnêtement, ça se travaille par de l'effet cumulé. Ça se travaille et ça se repousse. Par contre, on va aussi vivre à certains moments des problèmes qui vont arriver. et elles vont avoir un impact émotionnel. Et souvent, ces émotions peuvent cannibaliser ou pas ton énergie. Et donc, c'est d'avoir accès à cette énergie. C'est pour ça que comprendre mon système émotionnel et par extension celui des autres empathiquement me permet de pouvoir voir comment je peux avoir accès à cette énergie pour pouvoir avoir accès à cette physiologie. Je ne dis pas que ça marche toujours de cette manière-là, mais en tout cas, moi, c'est mon envie. Et c'est aussi pour aller me confronter à certaines croyances limitantes que je peux avoir et de savoir comment je peux aller les dépasser, aller travailler. Donc, tu vois, il y a la physiologie pure, mais il y a aussi l'aspect purement, on va dire, mental de manière générale, même si tu ne peux rien faire si tu n'as pas la physiologie. Soyons très francs et très honnêtes, mais c'est une partie du fait de pouvoir aller performer, d'aller réussir. Et c'est ce que j'adore faire. Et c'est ce que j'essaye de faire le plus possible.

  • Speaker #0

    C'est un déterminant de la performance, c'est clair. Mais là, tu dis la physiologie, si tu ne l'as pas, mais ça, tu peux travailler, tu peux l'acquérir. Bien sûr. Ah oui, d'accord, ok. Oui,

  • Speaker #1

    ça n'enlève pas les volumes d'entraînement, ça n'enlève pas tout ça. Mais c'est pendant ces entraînements, pendant ces moments-là, c'est là où tu vas aller voir ce qui se passe à l'intérieur. Et c'est ça qui m'amuse, moi.

  • Speaker #0

    Alors, on va attaquer le sujet de la traversée. De la Manche, comme ça on l'a couvert. Pourquoi ce projet ? Puisque moi je ne me lève pas le matin en me disant que je vais traverser la Manche à la nage.

  • Speaker #1

    On va dire que peu de personnes se lèvent le matin en se disant qu'il va aller faire ça. Ça vient, tu as parlé dans mon introduction que j'étais maçon, donc je peux te construire une maison. J'ai une espèce d'amour pour l'école bleue, c'est-à-dire d'aller construire par soi-même. Et à cette époque-là, en fait, j'étais dans un métier qui n'était vraiment pas le mien. Et au-delà de cette partie-là, j'ai malheureusement perdu mon père à cette époque. Et ça a créé un tsunami émotionnel. Donc, tu vois le twist, pourquoi j'essaie de comprendre. Et pendant très longtemps, je suis rentré dans une espèce de dépression dans lequel je suis rentré dans un désert qui soit physique, parce que je ne faisais plus de sport et je ne bougeais pas, malgré le fait que j'ai une mère prof de sport.

  • Speaker #0

    C'est dire.

  • Speaker #1

    C'est dire et que j'ai toujours aimé ça, mais je ne me bougeais plus. Le deuxième sujet, c'est que je suis rentré dans un désert purement émotionnel. Ça veut dire que je ne savais pas ce qui se passait et je me faisais boxer vraiment dans tous les sens. Et aussi dans un désert intellectuel. Je ne lisais plus et mes seules passions étaient de sortir avec mes potes, de me bourrer la gueule, de fumer, de boire et juste d'essayer d'annuler le plus loin possible cette tristesse.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas lié à l'âge, tu penses, parce que tu avais la vingtaine.

  • Speaker #1

    J'avais 20 ans pile.

  • Speaker #0

    Est-ce que ce n'est pas l'âge aussi qui fait ? Peut-être, mais sauf que moi, mon histoire,

  • Speaker #1

    elle est liée à ce truc-là. Donc, est-ce que ça a canalisé ça ? Peut-être. Mais sauf qu'il y avait quand même ce truc-là et j'étais malheureux comme les pierres. J'étais vraiment malheureux comme les pierres et je n'avais pas entreprise pour ce sujet de deuil. Et maintenant que j'ai posé juste le contexte et on pourrait y rentrer dedans sans aucun problème, mais j'ai eu un choix une fois qui était soit pendant six ans que j'ai vécu comme ça et j'avais un choix. Soit j'allais au bar PMU du coin et que j'allais terminer en disant que j'aurais pu faire des choses qui me touchaient et qui étaient performants pour moi. Ou soit, dans l'autre sens, je commençais à reprendre certaines choses en main. Aujourd'hui, avec le recul, c'est facile, mais pour moi, la première a été arrêter de fumer. Allen Care, meilleure méthode all over the world. La deuxième a été vraiment d'arrêter de boire totalement et complètement et de regarder mon rapport à tout ça. Et l'autre, c'est de toucher un sport qui me plaisait, qui était celle de nager. Et dans cette fameuse liste, j'en parle souvent et c'est un exercice que je fais souvent avec mes coachés qui ont perdu un peu le sens. Je leur demande d'écrire tout ce qu'ils rêvent de faire, d'avoir, d'être et de donner. Et faire aussi un petit peu, mais être, c'est qu'est-ce que tu as envie d'aller travailler sur toi et donner. Parce qu'on est des êtres humains, on est des êtres sociaux et que... C'est quand même intéressant de se connecter les uns à les autres et de donner quand même quelque chose d'hyper excitant et que ce soit purement égotiquement parlant, mais aussi dans l'art de se connecter à l'autre. Et je reviens pour rebondir et aller jusqu'au bout de ta question. On en est là. C'est que j'avais inscrit sur cette fameuse feuille faire. C'était de faire quelque chose de sportif et d'extraordinaire. Donc, ça m'a donné une espèce d'impulsion. Et je suis allé nager à la piscine de Neuilly avec mon pote Pierre à l'époque qui était là. Et bon, Pierre s'est arrêté au bout de trois mois. Il comprendra, c'est une private joke. Et moi, j'ai continué à nager. Et petit à petit, j'ai commencé à reprendre 500 mètres, 1 km, 2, 3. J'ai toujours aimé nager. J'ai toujours été bon nageur. C'est vraiment familialement. Il y a toujours eu cette appétence pour la nage. Et lors d'un de mes objectifs et un petit truc qui m'avait fait marrer, c'est que je suis parti faire Saint-Jacques-de-Compostelle sans argent. Ça fait partie des défis que je m'étais lancé. Et à un moment donné, je rencontre au café trois personnes et c'est un truc qui se passe sur le chemin, on se parle. Et on se demande toujours pourquoi t'es là toi. Et il y en a qui te parlent de leurs blessures spirituelles, il y en a d'autres qui te parlent de leurs envies de faire autre chose, du fait qu'ils se sentent perdus. Et moi, sur cette question, cette fois-ci, je leur dis, moi je suis venu là pour prendre la décision de traverser la manche à la nage et je crois que je viens de l'apprendre. et ces trois personnes qui se reconnaîtront ou pas si ils regardent ce que tu fais, c'est ce jour-là où je me suis dit, de par comment je peux aller réaliser un truc extraordinaire pour moi et quelque chose qui avait envie de me booster, et ça, ça en était une. Et ça, c'est vraiment une envie d'aller toucher la lumière, l'extraordinaire, selon mes codes et selon mes critères.

  • Speaker #0

    Il y a quand même un point intéressant que tu faisais, un point de bascule où tu avais ces deux chemins face à toi. J'aimerais bien qu'on rentre un peu... Tout petit peu dans le détail là-dedans, puisqu'on passe de 6 ans de dépression à « je vais inscrire sur papier les projets que j'ai envie de réaliser » . Est-ce qu'il y a un déclic quand même ? Si on parle de tipping point, le point de bascule, tu enclenches quelque chose. Toi, il y a eu un déclic à un moment quand même ? Ou juste c'est venu au quotidien, à un moment tu t'es dit, allez là, il faut se rebouger.

  • Speaker #1

    Ok, je pense que c'est mon cerveau qui s'est arrangé pour créer cette histoire, qui est vraie, mais qui a épousté cette histoire. L'histoire que je me raconte là-dessus, c'est ma sœur, Soazic, qui avait trois ans de plus que moi, qui était rentrée aussi dans cette phase-là, m'a dit, écoute Grégor, j'ai lu un livre d'un très grand coach qui s'appelle Tony Robbins, Pouvoir illimité. Elle me dit ça m'a vachement aidé. Et elle vient vers moi, elle me dit quand je te regarde et que je rentre dans ton appartement, j'ai l'impression que c'est le chaos, c'est le désert et que t'es une petite biche sur l'autoroute, la nuit noire, il y a un gros brouillard, les yeux qui sont en train de regarder un camion qui va lui exploser la gueule. Et ce truc là m'a marqué à ce moment là parce que c'était totalement ça. Et elle m'a expliqué ce que peut... de personnes soit n'avaient vu parce que je cachais très bien en tant que petit homme je montre pas mes émotions, tout va bien, je suis une machine je gère tout seul alors que quand je rentrais chez moi j'étais en PLS et que je ne savais pas quoi faire je demandais pas d'aide et c'est elle qui est venue me chercher pour aller demander de l'aide et c'est un de ces moments où elle m'a tendu ce livre Et c'est facile de venir là devant toi maintenant après avoir fait tout ça, mais j'avais l'impression d'être devant un mur complet, un mur émotionnel, un mur de solitude, un mur. Et c'est juste d'aller réappréhender ça et d'accepter les mauvais jours et d'accepter les bons jours et d'aller réappréhender cela.

  • Speaker #0

    Et c'est un des tipping points pour moi qui a eu de l'impact. Je ne suis pas... Je comprends complètement la logique de Tony Robbins et j'aime beaucoup puisque c'est forcément quand tu as envie de progresser. C'est le style que j'aime moins, après ça c'est plus culturel, mais tant mieux si ça t'a fait ce déclic-là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il a aidé des millions de personnes.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Et je pense qu'aujourd'hui son travail a été édulcoré. Et c'est un truc que j'éprouve et que j'essaye de comprendre intellectuellement. Et je parle dans ma corpo de coach, je pense que tout le monde devrait être coaché. Je pense que tout le monde n'est pas coachable et je pense clairement qu'on a perdu un truc, c'est qu'il faut aller s'asseoir sur les épaules des géants. Mais à force que tout le monde s'assoie sur des épaules, des épaules d'un autre, d'un autre qui n'est plus un géant à un moment donné parce qu'il a repris l'œuvre d'un tel, qu'il a édulcoré, qu'il l'a mis à sa manière, on en oublie d'aller chercher les fondements de notre humanité qui est celle d'aller voir les philosophes. on oublie d'aller voir le fondement je dis pas qu'ils ont raison je dis juste qu'il faut prendre le temps de lire profondément des gens qui ont mis des années, des heures d'études pour aller poser certains concepts et certaines choses. Tu peux reprocher ce que tu vas à Robbins. Ultra marketing, c'est le style américain. Ultra showman, c'est le style américain. Je pense qu'il a changé des millions de vies, très clairement. Et il a surtout fait des recherches extrêmement pointues et précises. Et c'est ça, moi, qui me fait mal aujourd'hui, c'est que la plupart s'assoient sur... soi-disant une formation de X, de Y. Je ne dis pas que la formation est mauvaise en tant que telle. Je dis juste qu'il faut aller revoir les sources, il faut aller relire les sources, il faut aller les reprendre, il faut aller les faire siennes et il faut aller les travailler. Le coaching est un art. Et tu as des ones, leurs ones, et les centaines de milliers d'heures que tu dois requestionner de manière quasi constante, d'aller requestionner tes outils, d'aller requestionner la science et tout ce qui se base autour de ça.

  • Speaker #0

    Non, mais en fait, tu vois, je suis convaincu, par contre, que la méthode inspirée, que le terrain, c'est ce qu'il y a de mieux, puisque finalement, il y a toujours ce débat entre formation, ou en tout cas, universitaire et pratique. Je pense qu'en fait, se confronter à la réalité, c'est ce qu'il y a toujours de mieux. Moi, je suis entrepreneur, donc forcément, c'est ce qui me parle le plus, mais je te parlais plus d'un point de vue style, je pensais plus sur la forme de Tony Robbins. Et t'as dit un truc super intéressant sur la philosophie. Quand j'étais au lycée, moi, je comprenais, franchement, je ne comprenais rien, en fait, à ce qu'on me racontait en cours de philo. Et en fait, là, maintenant, je revois des choses passer. Et en fait, tu te rends compte que le coaching ou la prépa mentale ou la psychologie, en fait, il y a quand même beaucoup qui sont basés là-dessus. Ça, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Il faut relire réellement plus tard que Marc Aurel. Allez revoir. Mais il n'y a pas que la philosophie. Il y a plein d'autres choses. C'est pour ça qu'en ce moment, il y a une espèce de cabal contre... contre notre éducation et contre le système d'éducation. Tout le monde dit qu'il faut le changer. La plupart du temps, c'est mes potes entrepreneurs qui veulent le changer parce qu'ils ont, un, soit HPI, deux, ils ont un mécanisme de fonctionnement différent, trois, ils veulent faire péter les codes. Sauf que... Tu vois ce que tu viens de dire ? Mais moi, je le vois avec des milliers de personnes qui me disent « Mais en fait, ouais, je ne comprenais pas la philosophie, mais maintenant, j'ai envie de relire un livre. » « Ouais, je ne comprenais pas le français, mais j'ai envie de réouvrir un roman, parce qu'on m'a forcé à lire un roman. » Mais c'est comme en sport, à un moment donné, il y a certains entraînements où tu n'as pas envie d'aller et tu n'as pas envie de le faire. Oui, il y a peut-être à revoir dans la manière d'appréhender les choses, mais tu vois ce que tu viens de dire ? ça t'a ouvert l'envie de réouvrir à un moment donné un bouquin. Ça t'a donné l'envie de faire quelque chose que tu avais appris dessus. Ça s'appelle de l'apprentissage. Mais il y a une différence entre le court terme et le moyen long terme. Et j'ai un nombre incommensurable de CEOs avec lesquels je bosse qui me disent j'aimerais me remettre à lire, mais un soit je ne sais pas par quoi commencer. Moi, la lecture m'a clairement sauvé, très clairement. Mais deuxièmement, je ne sais pas... Je ne sais pas si c'est fait pour moi parce que je m'ennuie vite. Et le problème, c'est qu'on a nos téléphones dans la poche. Et comme on a eu l'habitude d'apprendre, et le problème de ce truc-là, c'est que la lecture, ça fixe beaucoup plus facilement. Mais par contre, ça demande un effort. Et c'est un vrai sujet. Et moi, je me suis forcé. Je me suis mis un nombre de bouquins à lire par mois, par semaine, un nombre de pages à lire. Et comme à l'entraînement, il y a des fois, je n'ai pas envie d'y aller. Sauf que mon livre, il est posé sur la table, il est toujours avec moi. il est posé sur la table je suis dans le métro je lis il me dit Parce que c'est super facile de mettre tes écouteurs et de scroller sur un truc que tu n'as pas envie de regarder forcément. Tu peux apprendre, je ne dis pas le contraire.

  • Speaker #0

    Mais c'est l'histoire de ma vie que tu résumes. Je suis mon livre dans le sac, je ne l'ai pas ouvert depuis trois jours. Tu vois, c'est terrible. Donc, ça, on pourra en discuter aussi. En gros, tu dis qu'il faut se forcer les premières pages. Complètement. Et en fait, on se crée une habitude.

  • Speaker #1

    Et ne fouette pas, ce n'est pas grave. Oui, bien sûr. C'est entre toi et toi-même. Mais sauf que, regarde le plaisir. connecte-toi au plaisir de la fin d'un livre qui t'a plu. Et moi, ma nouvelle règle maintenant sur la lecture, c'est si le livre me plaît pas, par contre, j'arrête.

  • Speaker #0

    Ok, je t'autorise à le...

  • Speaker #1

    Ouais, avant, je voulais absolument le terminer. Et voilà, et je passe ma vie. Et je t'ai coupé pour vraiment juste te remettre là-dessus. C'est, ok, on le sait que c'est bon, on sait que c'est bon pour soi. Par contre, il faut trouver le setup qui fonctionne. Il y a, moi, il y a plein de setups.

  • Speaker #0

    Il y a plein de moments, des endroits où c'est plus facile pour toi. Complètement. On va juste revenir quand même sur la Manche. Désolé, parce que j'ai envie de rebondir sur tout. On y va. Donc tu as ce déclic, tu prends le chemin de Saint-Jacques et pendant ce chemin, tu te dis, allez, je vais traverser la Manche. Bon, tu es déjà bon nageur. Comment ça se passe ensuite ? Comment tu te prépares ? C'était combien de temps avant que tu te lances au défi ? J'ai envie de savoir un peu la partie logistique, mais aussi physique et mentale. Yes. Sept ans. Sept ans entre le jour où je suis allé à la piscine à Neuilly. À sept ans ? Eh oui. Ok.

  • Speaker #1

    En fait, c'est hyper important de le dire. Je ne suis pas arrivé en me remettant à nager en disant que je vais traverser la manche à la nage. Sept ans à me remettre à nager, à aller chercher des coachs, à me mettre dans un club qui est... C'était le club de Lyon Natation à l'époque, à redémarrer, à mettre à nager, à reprendre du plaisir ou pas. Et à me dire, il y a un truc qui me manque, c'est d'aller nager dehors. Moi, je suis un nageur d'eau libre. J'adore l'eau libre. J'ai un espèce d'amour à la limite de la spiritualité et j'adore ça. Et ma question était, comment je peux utiliser cet amour de l'eau libre ? pour le mettre au service d'un projet que je trouve impossible et extraordinaire. Et c'est là où on en vient. Et ça a été ça, c'est l'Everest. C'est l'Everest à moi, c'est mon Ikigai à moi, c'est mon envie à moi. Ikigai, pas sur la technique, parce que j'aurais beaucoup à dire sur la technique, mais c'est plutôt le côté de notre ami qui a monté l'Everest. une extag d'aller chercher ce truc là c'était le mien avant l'heure et c'était ce truc d'aller chercher de l'autre côté, de faire partie de cette petite poignée de français un troisième français 7 ans, question qu'on me pose comment tu fais ?

  • Speaker #0

    je suis allé nager en fait j'ai passé ma vie à nager j'ai passé du temps à nager tu nages combien d'heures par jour ?

  • Speaker #1

    un tout, ça m'a pris 1300 km d'entraînement en une année et demie, si tu prends vraiment entre la décision de la traversée de la Manche et le début Merci. Ça a pris une année et demie. Et en tout, les six premiers mois étaient juste du test et je n'avais pas encore accepté le truc. Saint-Jacques arrive. Et je dis OK, allez, go, on y va. Et ça m'a pris 1300 kilomètres d'entraînement. Je nageais au minimum une heure et demie par jour. Et ça montait jusqu'à quatre heures sur certaines phases. Et ensuite, derrière, donc sept jours sur sept ou à peu près six jours par semaine. Et j'avais deux séances de musculation complémentaire. Et j'ai pris plus de 200 bains froids en une année pour pouvoir préparer mon corps à accepter l'épisode du froid.

  • Speaker #0

    c'est ça aussi la difficulté c'est de venir dans le froid c'est 12h, 10-12h ?

  • Speaker #1

    moi ça a été 14h et 1 minute et j'avais un corps préparé pour y rester facilement 17h t'avais vu plus large pour... oui, le truc sur le froid et on peut y rentrer tout de suite si tu te poses la question de savoir si elle est chaude ou elle est froide quand tu sautes dans l'eau c'est mort faut pas te poser de mes questions qui sont métaphysiques il faut préparer ton corps là tu vois on parlait de croyance et de sujet là dessus Moi, j'ai une petite grand-mère qui, en plein mois d'août, me courait après pour mettre un pull. On a un rapport au froid qui est de se mettre très vite dans le confort. Ce que je comprends. Mais sauf que là, il a fallu que je shift et que je regarde quels ont été tous les systèmes que j'avais mis en place pour ne pas avoir froid. Parce que c'est une douleur qu'on a du mal à appréhender au départ. Et donc, pour moi, ça a été l'un des plus gros travails. Et le travail, ce n'est pas je vais dans l'eau glacée ou dans l'eau froide et ensuite j'arrête. C'est... Je vais dans l'eau froide, je me sèche et je continue à marcher dehors. Je suis plus moi sur des méthodologies à la Wim Hof, un peu plus spirituelle, connectée à qu'est-ce que je fais de cette information douloureuse. Et comment je la retraduis en quelque chose qui va, un, n'est pas dangereuse pour moi, même si elle l'est que je suis en hypothermie, mais l'hypothermie, il y a plein de typologies d'hypothermie et je suis très loin de perdre mes membres. Et cependant, c'est comment je travaille mon rapport au froid à ce moment donné-là.

  • Speaker #0

    Mais tu sais, tu le conscientises quand tu prépares ta traversée ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, ok.

  • Speaker #1

    Par contre, ça c'est un sujet, je peux être un gros bourrin, et je suis un gros bourrin, mais j'ai quand même toujours l'envie de comprendre derrière. C'est ma passion, mon envie, mais par contre moi il faut que je sois dans le feu, c'est comme si j'étais dans le feu et que je lis un livre en même temps. Je sais que c'est un peu antinomique, mais j'ai besoin de ça. Par contre, le froid... avant de lire, je suis rentré dans le froid, j'ai regardé comment mon corps réagissait et ensuite je suis allé lire. Et j'ai toujours besoin d'avoir ce ping-pong là de je l'ai vécu, je l'ai ressenti, je le sens profondément et qu'est-ce qui se passe réellement dans mon corps et pour là pour le coup physiologiquement parlant.

  • Speaker #0

    Et la traversée, en tant que tel comme ça, on avance dans la traversée, tu peux nous raconter un peu les étapes que tu vis dans ces 14 heures ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est normal day at the office. Et là, on va parler tout de suite de préparation mentale. Moi, j'ai préparé pour monter ça, j'ai préparé un truc qui est très simple. C'est quoi ? 33,7 kilomètres de côte à côte sans les courants par rapport à 1300 kilomètres d'entraînement en une année. Quand je suis sur le bateau, j'ai déjà fait 1300 kilomètres d'entraînement en une année. J'ai passé plus de 15 jours dans l'eau.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Donc, concrètement, OK, il y a de l'enjeu.

  • Speaker #0

    Mais tu étais prêt, quoi.

  • Speaker #1

    Mais quand je suis sur le bateau, pour avoir un bateau, il faut avoir nagé plus de 6 heures dans une eau en dessous de 15 degrés. Moi, mon test, il s'est fait dans une Ausha 11,9 degrés. OK. Donc, quand je suis sur le bateau, je suis là, je suis sur le bateau, il est en train, il y a 1,20 mètre, entre 1,20 mètre et 1,50 mètre de vague. J'ai envie de gerber mes tripes. Je suis une machine de guerre. Je suis une machine de guerre parce que dans l'étude de la traversée, parce que je l'ai beaucoup étudiée, je me suis rendu compte que l'enjeu, il fallait juste désacraliser cette journée. Et donc, c'est ce que j'ai fait. Normal day at the office. Et donc, j'ai repris tout ce que je faisais au début de l'entraînement. Donc, si tu me demandes comment se passe la traversée, je dois retrouver le bateau sur le port à une heure du matin. À minuit, pardon, 11h30, on est debout, on a dormi. J'avais déjà bien dormi, on mange. Et ensuite, moi, je fais mon réveil physique. Je fais mon réveil mental. J'ai des musiques que je connais par cœur qui permettent de tout de suite m'enclencher, me mettre dans une véritable bulle. Je ne suis pas obligé de les avoir, mais je me suis habitué à les avoir. Ensuite, j'ai vraiment de la respiration où je vais vraiment... Active et active et active et active. Mon énergie et ma puissance. Mon seul objectif là à cet instant avant de me mettre à nager, il est que je sois dans les meilleures conditions possibles et imaginables pour pouvoir y aller. Donc j'ai monté un protocole, j'ai inventé un protocole qui est bon pour moi. que je ne suis pas obligé de faire, mais qui est bon pour moi. Donc, je le fais et que j'ai le temps et qu'on a pris le temps de le faire et qui me permet de quand je mets le pied sur le bateau, je suis prêt.

  • Speaker #0

    C'est parti.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment prêt. Je suis dans mon événement et un autre truc sur lequel j'ai beaucoup travaillé avec mon coach, qui est celle de kiffer parce que c'était fini, parce que mon chemin était en train de se terminer. Et là, c'est le dernier petit coup. de cul pour monter en haut de la crête.

  • Speaker #0

    C'est la cerise sur le gâteau. Exactement. C'est marrant que tu dis ça.

  • Speaker #1

    La traversée n'est pas grand-chose face à toutes les conditions que j'ai vécues avant. Je suis allé en condition de tempête, je suis allé dans des conditions de gelée, je suis allé dans des conditions de calme plat total, je suis allé dans des lacs, dans des mers, dans des bras de rivière dégueulasses. Je suis allé dans tous les endroits possibles et imaginables. Nager la nuit, le jour, à l'aube, au crépuscule, comprendre comment mon corps allait réagir. Je suis allé me faire piquer, pas délibérément, je suis passé maso mais par des méduses. J'avais empilé tout ce que je pouvais potentiellement voir. Et au cas où s'il m'arrivait de nouvelles choses, j'étais préparé mentalement pour accepter la diversité de ce que j'allais voir. Et donc j'arrive sur le bateau, je suis posé sur la rambarde. Dans cinq minutes, on va sauter, on voit les White Cliff. d'Angleterre à côté de Folkestone et là je suis dans une concentration totale et en train de me dire Grégor, deux questions est-ce que t'es au bon endroit ? est-ce que t'as fait ce qu'il fallait ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu plus m'entraîner ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu faire plus de natation ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu faire plus de muscu ? la réponse était oui mais est-ce que t'as fait avec les éléments que t'avais à cet instant ? C'est-à-dire le temps, l'argent et le niveau de bande passante pour le faire.

  • Speaker #0

    Ouais, pas finir cramé non plus. J'ai fait mon max. Pas de regrets.

  • Speaker #1

    J'étais dans un pic de forme incroyable. Je me sentais extrêmement bien. J'avais mes bons gros 10 kilos de graisse complémentaire. Ouais, bien sûr. Je pense donc pourquoi le gras est fait. Et on y va. Et ce moment...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas d'élimination en fait à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Mais non.

  • Speaker #0

    Tu veux dérouler, en fait. Coup de pistolet,

  • Speaker #1

    c'est partout. C'est ça, le sujet du sportif et de la performance. Le jour J, c'est quand l'enjeu tue le jeu. G-E-U-X, le jeu. Je suis là pour jouer. Moi, je n'ai pas envie d'aller le plus vite. Parce que je ne serai pas le plus vite. C'est clair, net et précis. Je n'ai pas envie. On s'est donné un temps entre mon coach et moi parce que ça nous fait rire. Mais moi, j'ai juste un truc, c'est de poser ma main de l'autre côté et de faire partie de cette toute petite poignée-là à avoir mis l'entraînement, à avoir mis les chances de son côté pour pouvoir y aller.

  • Speaker #0

    Tu te parles pendant la traversée ? Parce que ça doit être quand même très long, 14 heures de nage au milieu. Je ne sais pas s'il y a les bateaux qui passent et tout, pas loin.

  • Speaker #1

    Tu as déjà fait de l'eau froide ?

  • Speaker #0

    Non franchement, moi en natation je suis un coureur.

  • Speaker #1

    Fais quoi juste après, tu veux venir t'entraîner avec moi, je vais faire un bain glacé. Tu veux essayer ?

  • Speaker #0

    Après ?

  • Speaker #1

    Tu prends le train. Bonne excuse. Bien, je vais être prêt.

  • Speaker #0

    Tu savais que tu allais me le demander, je suis allé, je prends le train comme ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    non, j'ai envie de tester en plus. Bon bref, pardon, excuse-moi, je te couche. T'inquiète.

  • Speaker #1

    Non, non, je te posais cette question-là.

  • Speaker #0

    Sur le frein, oui.

  • Speaker #1

    C'était quoi ta question exacte ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu te parlais ? Oui. Tu avais un discours interne dans ta traversée.

  • Speaker #1

    Oui. C'est pour ça que je t'ai posé la question sur le froid, pour une raison très simple. C'est que ce que j'adore avec cet élément, au-delà du fait que c'est fame, au-delà du fait que c'est que tu ne peux pas mentir. Tu ne peux pas mentir sur ton état de forme, tu ne peux pas mentir sur ton état de fatigue, tu ne peux pas mentir. Et à ce moment donné-là, tu ne peux pas être plus que dans l'instant présent. C'est impossible. Parce que, et en plus, plus tu vas dans le glacé, plus ça va te smatcher. Ton corps va s'adapter à ce moment donné là. Je te garantis que tu ne penses pas à ton futur.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Et donc, pendant ces 14 heures de nage, sur la traversée, moi j'étais en maillot de bain en version classique.

  • Speaker #0

    Pas de combi, ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, pas de combi, juste bonnet et maillot.

  • Speaker #0

    Ouais, tu l'as fait, ok.

  • Speaker #1

    Maillot, bonnet, pardon, et paire de lunettes, ce qui m'a coûté, paire de lunettes, 9 balles, le bonnet m'a coûté 10 balles, et le maillot de bain m'a coûté 15 balles, 20 balles. C'est ça que je trouve assez incroyable, 6 heures sport où tu n'as pas besoin de beaucoup d'argent et que tu peux aller là où tu veux.

  • Speaker #0

    et ce que je me parle la réponse est ton cerveau à ce moment donné là comme il est dans le froid et que tu es en hypothermie légère il ne va pas passer du temps à réfléchir à ce qui se passe autour à droite et à gauche même si tu es entraîné même si tu es habitué donc j'étais dans une phase très méditative et quand je commençais à avoir des pensées assez qui pouvaient être aller à l'encontre de ma performance donc des pensées de hé regarde tu vas réussir tu es une machine de guerre Ou une autre pensée qui était « Eh, regarde, tu commences à avoir mal à l'épaule, là. T'as mal à l'épaule, là. Tu sais, la petite voix interne, le locus interne. T'es sûr que t'as pas mal à l'épaule ? » J'ai monté plusieurs techniques pour rester dans l'instant où j'étais. Et un, je me focalisais sur ma respiration et ne pas boire la tasse. Donc, je n'ai pas bu la tasse une seule fois en 14 heures, même malgré des conditions météorologiques assez compliquées au démarrage. Et la deuxième, c'est que dès que je commençais à avoir des pensées Là-dessus, j'ai utilisé un petit outil où je me parlais un peu mal, mais qui me permettait tout de suite de me recentrer et de me remettre dans mon centre. Je peux te la partager si tu veux.

  • Speaker #1

    Oui, super intéressant.

  • Speaker #0

    Quand tu as une pensée qui arrive, je parle pendant la phase de performance. Tous les mecs en CNV vont être en PLS, en communication non violente vont être en PLS.

  • Speaker #1

    C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Sachant que je suis formé à la CNV. pendant la performance, alors que t'es en train de voir, je te donne un exemple, là, il y a une règle du jeu pour toutes les personnes qui vont traverser la Manche à la nage, c'est que quand tu vois 800 et les plages françaises, surtout, ne regarde pas la plage. Pour une raison très simple, c'est que t'as un courant de face. Et t'as l'impression que c'est à quelques mètres de toi, mais qu'il reste encore énormément d'effort. Parce que, il y a un très très gros courant qui va venir en face de toi et souvent, on appelle ça le cimetière des nageurs. c'est la plupart du temps où les nageurs s'arrêtent parce qu'ils n'ont plus la force et la puissance pour pouvoir passer ce courant à ce moment donné là en fait la distance visuelle te fait croire que t'es pas si loin t'as une grosse distorsion qui existe entre les deux et là ton cerveau regarde et me sentant plus malin que les autres, je regarde la plage grave erreur, je regarde la plage et là mon cerveau est en train de dire ça y est tu vas réussir l'un de tes challenges de ta vie c'est incroyable Et à ce moment donné là, mon coach me fait un gros coaching de malade et il me dit Grégory, traite entre 20 minutes et 1h30 pour accéder à la plage en France. On le sait qu'on ne connaît pas le temps, mais on sait qu'il veut le passer. Moi je regarde, je fais Mathieu, je te le fais en 30 minutes, moi je suis un monstre. T'inquiète. Tu sais combien de temps ça m'a pris ?

  • Speaker #1

    Je sais pas. 3 heures. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ça m'a pris 3 heures pour passer le cours.

  • Speaker #1

    C'est une belle leçon ça.

  • Speaker #0

    sachant que à chaque fois que je lève la tête, je vois la plage.

  • Speaker #1

    T'as pas l'impression de faire du surplace à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Eh ben si, mais le problème, c'est que tu vois la plage, ton cerveau est en train de te dire « Incroyable, t'es une machine, t'es x, t'es y » . Ton corps est en train de dire « Ouais, c'est vrai, je peux peut-être... On va quand même faire un gros effort là, je peux peut-être me reposer un peu » . Et tu commences à dire « Ouais, c'est bon, c'est fait » . Et c'est là où c'est dangereux, c'est là où tu peux shutdown, c'est là où ça peut s'arrêter. Et donc, à un moment donné, quand mon cerveau est en train de dire « Eh, regarde, trop bien Grégor, tu vas réussir, t'es une machine de guerre. » La technique se fait en trois étapes. t'es une machine, c'est trop cool, c'est incroyable la première partie c'est ferme ta gueule ok t'as vu le blanc qu'il y avait juste derrière ça permet tout de suite d'arrêter le bavardage mental que tu vas avoir c'est le pseudo que tu te balances la deuxième c'est respire et la troisième c'est laisse passer la pensée et j'ai passé énormément de temps à utiliser ça Il est 10h du matin J'ai commencé à 2h Donc je suis bien Je suis serein En plus comme il y a eu des changements de marée Ça devient plat, c'est un billard Selon mon coach Je sens quand même un peu de remous Ça brasse quand même un peu Je suis devant et je vais très bien Là je dois dérouler Je suis dans le ventre mou Et puis à un moment donné une méduse vient se coller à ton visage Et là tu te fais déchirer le visage Donc là t'as de la douleur Merci. C'est dur, c'est violent, sachant que je connais cette douleur. J'ai insulté tout l'arbre généalogique de cette méduse. Mais le problème, c'est que ça, ça me fait perdre de l'énergie. Si je commence à psychoter en disant, t'as mal, t'as fait mal, c'est douloureux, ferme ta gueule, laisse passer et respire. Ce que je suis en train de te dire là, ça marche à partir du moment donné où t'es dans la... performance et que tu ne dois pas sortir de là où tu es à ce moment donné-là. Parce que ça permet d'éviter de rentrer dans des réflexions métaphysiques sur X ou Y. C'est quoi 33,7 km, sachant que moi ça m'a pris 43 km en tout avec les courants. C'est quoi 43 km face à 1300 km d'entraînement. C'est rien. Moi je préfère faire une méditation de 14 heures qui va se dérouler et juste d'avoir les outils à un certain moment donné pour rester focalisé et kiffer ce qui est en train de se passer parce que ça va se terminer ce soir.

  • Speaker #1

    Après c'est la fin d'un voyage.

  • Speaker #0

    C'est la fin. On se parle d'un an et demi. de travail.

  • Speaker #1

    C'est faux, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et donc, si tu ne kiffes pas ce moment, un, personne le fera à ta place. Deux, que tu réussisses ou que tu réussisses pas, le résultat va tellement être évanescent, et ça, je l'ai appris à mes dépens après, que... En fait, quand tu réussis et tu lèves les bras, la sensation est incroyable. C'est franchement... J'imagine. J'ai ressenti un sentiment et on parlait de comprendre tout le kaléidoscope des émotions. J'ai ressenti de la complétude. Un truc de... Ok. Accompli ? Pas accompli, mais complet. Complet dans... T'es allé chercher quelque chose où peu d'êtres humains sont allés. Et ça, c'est mon pourquoi, on va dire, très égotique.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et tout le partage que j'ai eu avec toutes les personnes qu'il y avait autour de moi. Et ça, c'était... incroyable et le retour en bateau parce que je dois repartir en Angleterre après avoir mis la main. J'ai vu plein de gens sur la plage. J'ai vu les gens qui comptaient pour moi sur la plage. C'était un moment de grâce. C'était très beau.

  • Speaker #1

    Tu dois avoir ces images encore en tête. Bien sûr. Tu les as utilisées régulièrement, j'imagine.

  • Speaker #0

    Complètement. Le moment le plus excitant que j'ai vécu à ce moment, c'est quand ma main touche le sable. Quand t'arrives et que ma main touche vraiment le sable. Là, c'est oh, ok. Après, il faut se lever, c'est un peu plus compliqué, mais c'est vraiment un moment qui est gravé dans ma mémoire. Mais j'ai déjà vécu tellement de moments sur la préparation de grâce et surtout de difficultés folles que ce moment est incroyable parce que j'ai performé. C'est la définition de la performance. Mais c'est englobé dans... tout ce que j'ai vécu avant. Et ça, c'est un truc chez moi qui a toujours été un peu là. C'est de kiffer le voyage. C'est que le voyage vaut autant que la destination. Qu'on peut avoir des résultats de malades mentaux. Mais il faut kiffer le voyage. Tu kiffes pas le voyage. T'as pas de la gratitude avec les gens à qui tu bosses. Si tu kiffes pas les gens avec qui t'aimes, moi, avoir que des numéros 10, je fais partie des profils à qui ça me pêchait.

  • Speaker #1

    Intéressant. Tu fais une très belle transition sur la deuxième partie. Parce que je vois que le temps passe très très vite. On parlait de ce parallèle entrepreneur-entrepreneur. athlète donc là tu as eu ton passé d'athlète, enfin ton passé était toujours athlète mais je veux dire sur cette performance là comment tu l'utilises abondant dans ton coaching pour les entrepreneurs imaginons que enfin je suis pas imaginant c'est pas imaginant je le suis l'entrepreneur demain j'arrive et je te dis grégor je veux faire ma traversée de la manche slash pour moi c'est que mon entreprise réussisse comment tu t'y prends ? comme je te l'ai dit moi mon principe c'est un entrepreneur égal un sportif de haut niveau J'ai plutôt tendance à aimer ceux qui veulent aller en Ligue des champions.

  • Speaker #0

    Mais on a tous, enfin comment je l'utilise, c'est qu'on a tous des capacités et des envies et des ambitions. Et les premières choses que je fais sur ce parallèle-là, c'est que ce que je trouve assez hallucinant, c'est que la plupart des sportifs de haut niveau sont entourés. Ils sont entourés de préparateurs physiques, préparateurs mentaux, ils sont entourés de coachs, ce qui n'est pas la même chose. Ils sont entourés de personnes qui vont les aider à se mettre dans les meilleures conditions le jour J pour performer. On a un truc qu'on oublie, c'est qu'un performance de sportif, c'est un jour J, c'est une journée de compétition à l'instant T. Et si je fais le parallèle avec un entrepreneur, tu trouves certains parallèles. C'est un rendez-vous client vraiment précis où tu dois signer ce contrat et d'être là, présent à cet instant. Que tu sois enroué, malade, que tu sois bon, pas bon. C'est aussi aller embarquer ses équipes à certains moments, tous les vendredis matins, aller embarquer ses équipes, prendre la parole devant eux pour les motiver, parce que tu vas aller mettre, tu vois, cette énergie-là. L'acte de performer, c'est d'être là au bon moment. Et c'est ça qui m'intéresse. Et comme tu l'as entendu sur la partie traversée de la manche, c'est que tout le chemin pour arriver à cet acte de performance, pour moi, a autant d'importance, si ce n'est... plus pour pouvoir arriver le jour J et être là. Et donc, je crois qu'un entrepreneur doit s'entourer de la même manière qu'un sportif de haut niveau. Et la préparation physique et physiologique, c'est tout l'état de sa santé, de sa santé personnelle. J'ai vu beaucoup trop, et moi l'ayant vécu, et tu l'as entendu avec mon père, mon père était un chef d'entreprise. qui pendant 20 ans a eu mal au ventre, n'a pas vraiment pris soin de lui, et jusqu'au jour où son corps lui a dit stop. Et moi, c'est un des premiers piliers sur lequel, c'est un pilier que je trouve intéressant, que je ne fais pas moi, je ne suis pas coach sportif, mais je regarde comment la personne bouge, ce qu'elle fait pour pouvoir s'aérer. Et il y a beaucoup d'études scientifiques qui te montrent très clairement que tu es beaucoup plus performant en tant que CEO à partir du moment donné où tu bouges. où tu vas aller à l'extérieur, il y en a qui font des réunions à l'extérieur, et ça c'est un premier pilier sur lequel on va aller jeter un coup d'œil.

  • Speaker #1

    Le mouvement est clé.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Physique, je veux dire, vraiment, le mouvement, se déplacer, c'est super important.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Moi je le vois, il y a des semaines où je le fais moins, je suis beaucoup moins performant mentalement.

  • Speaker #0

    Et je ne parle pas de sport.

  • Speaker #1

    Oui, oui, de mouvement déjà.

  • Speaker #0

    Oui, juste faire du mouvement, juste aller marcher, juste ça. Et tu vois, les premières choses et les premières pistes là-dessus sur lesquelles on peut aller, là je ne parle pas de sport et de... de performances sportives, même si j'ai beaucoup d'entrepreneurs qui font des Ironman, qui aiment se pousser dans ces limites-là et tout ça. Mais concrètement, c'est juste le fait de marcher. Rien que de marcher, ça solutionne une grosse partie de ton problème. Et le deuxième, c'est le sommeil.

  • Speaker #1

    Tu fais des réunions marchandes ?

  • Speaker #0

    Moi, je fais du coaching. Tu me vois souvent au Parc Monceau.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    J'adore marcher, peu importe la neige, les ventes, qu'il fasse très très beau et mes coachés me reverront, tu me vois marcher dans le Parc Monceau. Parce que je trouve que ça aère l'esprit et ça te permet de ne pas être focalisé sur tes écrans. Moi, le premier à être aspiré là-dessus. Ça, c'est le premier point vraiment important. C'est qu'on va aller voir toute la partie santé, on va dire physique. Et notre génération commence à prendre vraiment ça en compte. Complètement. La deuxième partie, elle est plus sur un aspect, on va dire mental. Mais moi, je vais te le tourner sur l'aspect émotionnel. Ton but en tant qu'entrepreneur, c'est de développer de l'énergie. Et je vais le dire tout de suite, c'est OK d'être des fois nul. C'est OK des fois de procrastiner. C'est OK des fois d'être dans des états qui sont extrêmement compliqués et qui font que tu n'es pas performant, que tu ne travailles pas ou que tu n'es pas là. Il faut vraiment parler de ça parce que je vois énormément de gens te dire « Ouais, moi je bosse de X ou Y. Il y a un temps pour hustle. » Et moi, je suis pour la hustle culture. Laisse-moi terminer. Et s'il te plaît, ne coupe pas ça en plein milieu. Je suis pour la hustle. Mais pour la hustle, fais de manière très sprint. Il y a un moment donné pour hustle. Il y a un moment donné pour lutter. Il y a un moment donné pour aller à fond.

  • Speaker #1

    Précis, hustle, c'est la culture de travailler. La culture de travailler énormément. Énormément, pour faire plus.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Sur des sprints.

  • Speaker #0

    Sur des sprints définis.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un autre truc qu'on oublie, c'est qu'il faut être préparé. Et pour moi, la performance du CEO, c'est ta capacité pendant ce sprint à masteriser, matérialiser tout ce qu'il est pour pouvoir aller à l'objectif qu'il est de développer son produit, qu'il est dans une conquête commerciale, qu'il est dans une conquête de build de son équipe et de tout ce qu'il va y avoir derrière. Donc, il faut se préparer aussi mentalement. personnellement pour pouvoir tirer et driver et lider à ce moment donné-là. Et c'est de là où le coaching en préparation mentale vient aider à aller voir ça. C'est-à-dire tout ce travail de répétition. Et ensuite, il y a une troisième partie qui est le coach. Le coach, c'est vraiment la partie quotidienne. Parce que la préparation mentale, moi je suis préparateur mental de CEO, mais je fais aussi du coaching. C'est deux petits distinguos un peu différents. La préparation mentale, c'est d'aller regarder l'histoire que se raconte la personne sur qui elle est. C'est quoi son rapport au succès ? C'est quoi son rapport à l'ambition ? C'est quoi son rapport à l'argent ? C'est quoi son rapport au management, à la délégation, à la confiance qu'il a aux autres ? C'est d'aller comprendre tous les arcs narratifs qu'il peut avoir et de savoir s'il y a peut-être des arcs narratifs qu'on va pouvoir aller bouger, qu'on va pouvoir aller tirer.

  • Speaker #1

    Qui peuvent être des blocages.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, je vais rentrer dans du jargonnage de coaching et autres, mais qui vont être de, pour beaucoup, utilisent, mais quelles sont les croyances limitantes qui existent ou qui aujourd'hui m'ont aidé à performer à ce moment donné là, mais qui aujourd'hui deviennent.

  • Speaker #1

    Un frein.

  • Speaker #0

    Moi, mon job, il est d'aller voir ça. Il est d'aller creuser ça. Parce que très souvent, le marché, ça peut jouer. Mais très souvent, on a beaucoup de blocages à titre personnel qui peuvent nous venir d'un atavisme familial, qui peuvent venir de plein d'endroits divers et variés de qui nous sommes. Et moi, mon job, il est d'aller regarder ça. Et ensuite, il y a vraiment le coaching, on va dire, en daily, qui est comment tu... préserve ton énergie pour le mettre au service du développement de ta boîte. Et donc là,

  • Speaker #1

    c'est tout le travail émotionnel de l'impact que ça va avoir envers toi et tout ce qu'il y a autour de ça. Donc, t'aides quand même beaucoup tes coachés à gérer les émotions du quotidien quand il y a des mauvaises nouvelles, quand il y en a des bonnes, quand il y a des moments difficiles avec des employés, avec des investisseurs, enfin voilà. Tout c'est... Merci. ses réactions par rapport aux événements, toi, tu essayes de... Enfin, tu accompagnes le coaché pour qu'il puisse gérer ça. Complètement. Un entrepreneur va vivre ce fameux rollercoaster. Tout le monde en parle en balayant d'un revers d'humain. Mais quand tu es un PLS,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a un client que tu travailles depuis 8 mois, te met au tapis et que dans 3 mois, tu n'as plus suffisamment de trésorerie pour pouvoir aller développer ta boîte, l'hypercute que tu viens de prendre là...

  • Speaker #1

    C'est terrible.

  • Speaker #0

    Il est dur. Maintenant, la question, c'est comment tu te rassembles pour aller en faire quelque chose ? Et il y en a, et pas tout le monde, mais il y en a qui ont besoin d'aide à ce moment donné-là. Et il y a plein de techniques, par exemple, sur ce fameux uppercut dont on vient de parler. Il y a plein de techniques pour te sortir de ça, qui émanent du sport de haut niveau, que tu peux aller réutiliser. Et il y en a plein qui le font naturellement. C'est juste que moi, je vais aller l'aider soit à le conscientiser parce qu'il y a un besoin de conscientiser en disant « Tiens, j'ai besoin de faire ça, je viens de me prendre un uppercut, qu'est-ce que je dois faire ? » Et la réponse est simple. Après, un uppercut, c'est une technique qui vient des sports américains et du sport professionnel, le football professionnel. Quand il y a eu le Covid, moi, je me suis amusé à poncer sur Amazon Prime tous les reportages sur les équipes de foot américaines. Tous. Regarde, ils sont incroyables. Mais vraiment. Parce que moi, je me demande comment ces mecs-là, ils arrivent à gérer des équipes aussi grandes sur le terrain et comment ils arrivent à faire humainement chacun que les athlètes performent à très haut niveau. Toutes les équipes que j'ai vues font exactement la même chose. Le match se termine. Pendant les 24 heures après le match, qu'ils aient gagné ou qu'ils aient perdu, ils ont le droit d'exprimer, pas à la presse, mais ils ont le droit, entre eux, d'exprimer... Tous les non-dits, toutes les émotions, ils doivent purger pendant 24 heures toutes les émotions possibles et imaginables de la défaite comme de la victoire. Ça veut dire qu'ils se mettent en équipe et ils purgent tout. Ils s'expliquent les non-dits, ils se frottent, ils se battent. Vraiment, ils se mettent et ils se parlent vraiment concrètement de ce qui a fait qu'ils ont perdu ou qu'ils ont gagné.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Et ils l'expriment et ensuite ils passent à autre chose après 24 heures. Tous.

  • Speaker #1

    Et après, on construit.

  • Speaker #0

    Et depuis tout petit, ils leur apprennent à faire ça. Ils snap d'un coup, d'un seul. Ça veut dire que tu as ton quarter-back et que tu as un problème avec ton quarter-back, tu vas aller lui parler pendant ces 24 heures-là, quitte à apurer, quitte à s'engueuler, quitte à que ça soit compliqué, quitte à que ça soit violent, quitte à mettre les gants. Mais après 24 heures, que tu aies gagné ou que tu aies perdu, tu snap pour aller à l'étape d'après. Et ça, ils l'apprennent depuis tout petit.

  • Speaker #1

    C'est génial. Parce qu'en fait, souvent, tu laisses traîner des trucs, des non-dits pendant trois mois et en fait, ça pète parce que tu n'as jamais réglé le problème. Complètement. Donc là, ils le font en fait le lendemain.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Les joueurs de tennis le font à chaque point.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ta capacité entrepreneuriale et la réussite entrepreneuriale est intrinsèquement liée à ta capacité à, quand tu reçois une nouvelle problématique, à savoir comment tu purges émotionnellement, purger ou qu'est-ce que tu fous de cette émotion. Qu'est-ce que t'en fais réellement ? Et je parle pas juste de crier et autres, ça peut aider. La purge n'est pas juste la sortie émotionnelle. Elle est plutôt de dire, ok, je reprends mon exemple. Mon quarterback a merdé sur un truc et je lui en veux à mort. Je vais aller lui dire, je vais aller lui parler. Et là, on en vient au feedback. Et on va aller vraiment se parler en profondeur de savoir. Parce que ça, c'est un truc dont on oublie aussi, c'est que la performance, il y a un côté très cru derrière ça. Et donc,

  • Speaker #1

    il faut aimer la crudité. Il faut aimer la crudité. Non, complètement, oui. Je pense qu'il n'y a rien de plus... Comment dire ? C'est l'endroit où tu as les réactions les plus violentes. En fait, j'ai vu marcher, c'est-à-dire de l'extérieur, en fait. Oui. Tu as dit un truc intéressant au début, je l'ai retenu jusque-là, T'as dit que tout le monde n'est pas coachable. Ça, ça m'intéresse. Tu penses réellement... Enfin, dans quel sens tu disais ça ? C'est plus la question.

  • Speaker #0

    Tout le monde n'est pas coachable.

  • Speaker #1

    Tu penses que j'aurais refusé des personnes, des CEOs qui viennent te dire « Grégory, j'ai envie d'être coaché » .

  • Speaker #0

    J'aurais dû en refuser certains.

  • Speaker #1

    Voilà, ok. Intéressant.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'ils sont arrivés avec des profils en disant « Soit je ne suis pas coachable, soit je n'ai pas besoin d'aide, ou soit on va dire que le mot coach... » a été complètement bouffé de sa substance. Et ce qui est trop cool, c'est que toute la partie là vient de passer et que le hype va redescendre et que tous ceux qui aiment ça, et comme le marché est en train de se tendre et que les gens sont en train de se tendre et qu'on ne dépense pas forcément tout de suite dans du coaching en ce moment, il y a plein de gens qui vont se dire « je vais aller faire autre chose » . Moi, je crois que le coaching est un art. Le coaching est un art. C'est un art où il y a des outils et qu'il faut savoir masteriser ces outils. Et donc, il faut les apprendre et les répéter comme si tu faisais répéter un coup droit au tennis.

  • Speaker #1

    Intéressant. C'est pas de l'impro, quoi.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je veux dire ? C'est pas genre j'arrive et ok, on va bientôt. Ah pardon, ok, ok.

  • Speaker #0

    On termine là-dessus et après j'ai une dernière question. Non, ça n'est pas de l'improvisation. Ça n'est pas de l'improvisation. C'est plutôt une manière de... C'est un champ logique, c'est un champ de questions qui te fait descendre dans un entonnoir pour t'aider à accoucher de quelque chose. Ça s'appelle de la maïotique. Et ça, ça s'apprend. Et ensuite, après, c'est ta capacité à t'adapter à l'environnement dans lequel tu es pour pouvoir aller coacher la personne.

  • Speaker #1

    Ça passe forcément par la pratique, c'est clair.

  • Speaker #0

    Ah, complètement. Et donc, quand je dis que tout le monde n'est pas coachable, c'est que je crois réellement que tout le monde n'est pas coachable. parce qu'il y en a qui vont avoir besoin complètement différemment, qui vont utiliser des mentors et ils ont mieux fait d'écouter des mentors ou des mecs qui vont lui expliquer le chemin. Il y a plein d'autres manières de te faire coacher. Par contre, coachable, ça veut dire pendant un laps de temps, t'ouvrir à une personne et de montrer aussi les facettes les moins reluisantes de ta personnalité. Pour moi, c'est ce qu'on appelle les parties d'ombre et ça, c'est mon kiff personnel. C'est aussi d'aller rentrer et d'ouvrir les portes de ce qui est moins beau à aller voir et moins beau à regarder. Et donc, tout le monde n'a pas envie de faire ça. Et donc, ça veut dire que tout le monde n'est pas réellement coachable ou ne veulent pas apprendre, notamment quand tu as des très, très bons résultats. Alors que c'est des moments où c'est aussi là qu'il faut te faire challenger.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Pour appréhender le futur.

  • Speaker #1

    On pourrait parler encore des heures. Désolé, on doit clôturer l'épisode. Pour terminer, j'ai une question.

  • Speaker #0

    De quoi rêves-tu maintenant pour la suite ? Moi, je veux devenir l'un des meilleurs coachs de ma génération. C'est un délire personnel qui est que ça me pousse à pouvoir partager déjà tous les apprentissages. Donc là, je suis en train d'écrire un livre en ce moment et donc qui va apparaître début, enfin mi-2026 et donc c'est d'aller partager ça. Et ça, c'était un de mes rêves dans ma fameuse liste FAIR. Et un jour, pourquoi pas remplir le Grand Rex. sur vraiment du coaching extrêmement baqué de performance et de se parler vrai, ce que j'ai commencé à faire avec un truc qui s'appelle l'art de la performance et que je kiffe faire. J'ai invité un champion olympique la dernière fois avec qui j'ai eu l'opportunité de travailler. C'est vraiment d'aller voir aussi ce qui se cache derrière, parce qu'on a tendance à ne voir que des anomalies. Et donc j'aimerais aussi, et donc moi mon rêve c'est de pouvoir mettre à disposition et à faire comprendre que tout ce qu'on voit sur les réseaux, et tout ce qu'on voit de manière... parcellaire pendant quelques secondes qui peut nous frustrer, nous mettre en colère ou qui peut nous mettre dans des états parce qu'on rêverait d'avoir. Jusqu'on ouvre le capot et qu'on se rende compte de ce qui a été fait derrière, de l'effort qui a pu être fait derrière et de voir aussi les parties des autres. Et donc, c'est aussi de pouvoir aller plus en profondeur, faire du coaching réellement profond et de pousser ça. Je serai encore là dans 40 ans si je suis vivant, mais je serai encore là dans 40 ans parce que c'est ma passion. C'est le truc qui m'éclate.

  • Speaker #1

    Génial. Merci Grégor.

  • Speaker #0

    De rien, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    A bientôt. Salut. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

Description

Dans cet épisode, je reçois Gregor Ozbolt, un coach mental au parcours hors normes, à la croisée de la préparation mentale, de l’entrepreneuriat et de la psychologie de la performance.

Ancien maçon, entrepreneur, sportif d’endurance, il a traversé la Manche à la nage après plusieurs années de préparation. Mais derrière l’exploit physique se cache une histoire beaucoup plus profonde : celle d’un homme confronté très jeune à la dépression, au deuil, au stress émotionnel et à la perte totale de repères.


C’est précisément cette traversée intérieure qui lui a donné envie de devenir coach mental. 

Dans cet échange, on déconstruit un mythe central : la performance n’est pas une question de talent ou de volonté brute, mais de préparation, d’environnement et de capacité à gérer ses états internes. Gregor partage comment il accompagne aujourd’hui des dirigeants, managers et entrepreneurs comme des sportifs de haut niveau : avec méthode, exigence et lucidité.

Nous parlons notamment de :

  • Le récit de la traversée de La Manche à la nage

  • Pourquoi un entrepreneur est, selon lui, un athlète de haut niveau

  • Comment la préparation mentale conditionne la performance bien plus que le jour J

  • Le rôle clé du corps (mouvement, sommeil, froid, respiration) dans la gestion du stress

  • Comment traverser les moments de doute, d’échec ou d’uppercut émotionnel sans s’effondrer

  • La différence entre coaching, préparation mentale et accompagnement émotionnel

  • Pourquoi tout le monde n’est pas « coachable » et pourquoi c’est une vérité dérangeante

  • Le lien entre confiance en soi, narration interne et leadership

  • Comment éviter que la réussite professionnelle se fasse au prix de la santé mentale


Gregor partage aussi des outils très concrets de coach mental issus du sport de haut niveau : gestion du dialogue interne, focalisation attentionnelle, protocoles mentaux en situation de pression, et techniques de récupération émotionnelle après un échec ou une victoire.

Au fil de la discussion, Gregor aborde aussi un sujet rarement traité frontalement : la solitude du dirigeant et l’usure mentale qui s’installe quand la pression devient permanente. Il explique pourquoi le stress chronique, l’accumulation de non-dits et l’absence de véritables espaces de décompression émotionnelle peuvent conduire à des formes de dépression silencieuse, souvent invisibles de l’extérieur mais destructrices sur la durée.


On explore également sa vision exigeante du leadership : un manager performant n’est pas celui qui contrôle tout, mais celui qui sait réguler ses émotions, accepter ses zones d’ombre et créer un cadre sécurisant pour ses équipes. La confiance en soi, selon lui, ne se décrète pas : elle se construit par la répétition, la confrontation au réel et une meilleure compréhension de ses propres mécanismes psychologiques.


Cet épisode s’adresse à toutes celles et ceux qui évoluent dans des environnements exigeants : entrepreneurs, CEOs, managers, indépendants… mais aussi à toute personne engagée dans une démarche de développement personnel et de performance consciente.

Bonne écoute ❤️

Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental_podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental. Je suis Kevin Rich, cofondateur de Cairn, K-A-I-R-N, une application mobile qui démocratise l'accès au coaching mental d'élite. Chaque semaine, je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à développer votre mental pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra-professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Grégor, comment vas-tu ? Je vais très bien, et toi ? Très bien, très bien. On a bien commencé déjà à échanger sur de la perf, de l'optimisation, on va dire, de la performance. Je t'ai invité parce que tu as un profil atypique, mais pour le coup, c'est... Parfois on dit profil atypique, mais là pour le coup, je trouve que vraiment tu as un parcours qui est original. Tu as commencé, tu as été maçon. Ouais. Et maintenant tu es coach en fait, en entreprise, tu as fait beaucoup de choses aussi. J'ai vu que tu étais entrepreneur.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est parce que c'était un arc. quand même entre l'un et l'autre.

  • Speaker #0

    On va essayer de couvrir ça en première partie des PINFAT.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on va échanger sur... En fait, on s'est contacté là-dessus. C'était ce fameux parallèle entre entrepreneuriat et athlète. Et sport de très haut niveau. Moi, je pense... J'ai aussi cette conviction comme toi que les entrepreneurs sont des athlètes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vas nous raconter comment tu les accompagnes là-dedans et à atteindre leur palier, à performer dans la durée, puisque c'est ça quand même l'objectif. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Grégor et comme tu viens de le dire, moi j'ai une croyance fondamentale, c'est qu'un entrepreneur est un sportif de haut niveau. Et je suis allé sur les deux parties de l'arc. La première, l'entreprenariat, parce que j'ai monté plusieurs structures qui vont de l'économie sociale et solidaire, de l'IT où j'ai participé à des sujets et j'ai aussi participé à la revente d'une de ces structures. vraiment, j'ai pu voir tout le spectre entrepreneurial de manière générale. Et la deuxième, sportif de haut niveau. Moi, je me considère plutôt comme un amateur capable de faire des choses de haut niveau. Et je me suis lancé plusieurs défis, dont l'un dont on va parler qui est celui d'avoir traversé la manche à la nage, que j'ai adoré. Mais j'ai aussi tenté d'autres choses, comme celle de monter sur un ring de boxe après cinq ans d'entraînement. J'ai une espèce d'amour fondamental pour aller comprendre mes émotions. et donc Si tu veux une présentation là-dessus, je passe ma vie à essayer de mieux me comprendre pour me mettre au service d'entrepreneurs, pour les aider à performer à bon niveau, ne serait-ce qu'à très haut niveau, si j'ai l'opportunité.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tu dis que ce que tu cherches, c'est de comprendre tes émotions. Tu ne m'as pas dit le dépassement physique. Parce qu'on pourrait se dire, sur la traversée de la Manche, c'est quand même l'exploit physique auquel on pense en priorité. Et sur la boxe aussi, c'est un combat. Tu as l'aspect physique, mais toi, ce que tu cherches, c'est vraiment l'aspect émotionnel, comprendre ce que tu vis.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour moi, l'aspect émotionnel, elle prend le pas sur l'aspect physique. Bien sûr qu'il y a les limites physiques et physiologiques qu'on peut avoir et ça, on va le repousser petit à petit. Ça se repousse. Honnêtement, ça se travaille par de l'effet cumulé. Ça se travaille et ça se repousse. Par contre, on va aussi vivre à certains moments des problèmes qui vont arriver. et elles vont avoir un impact émotionnel. Et souvent, ces émotions peuvent cannibaliser ou pas ton énergie. Et donc, c'est d'avoir accès à cette énergie. C'est pour ça que comprendre mon système émotionnel et par extension celui des autres empathiquement me permet de pouvoir voir comment je peux avoir accès à cette énergie pour pouvoir avoir accès à cette physiologie. Je ne dis pas que ça marche toujours de cette manière-là, mais en tout cas, moi, c'est mon envie. Et c'est aussi pour aller me confronter à certaines croyances limitantes que je peux avoir et de savoir comment je peux aller les dépasser, aller travailler. Donc, tu vois, il y a la physiologie pure, mais il y a aussi l'aspect purement, on va dire, mental de manière générale, même si tu ne peux rien faire si tu n'as pas la physiologie. Soyons très francs et très honnêtes, mais c'est une partie du fait de pouvoir aller performer, d'aller réussir. Et c'est ce que j'adore faire. Et c'est ce que j'essaye de faire le plus possible.

  • Speaker #0

    C'est un déterminant de la performance, c'est clair. Mais là, tu dis la physiologie, si tu ne l'as pas, mais ça, tu peux travailler, tu peux l'acquérir. Bien sûr. Ah oui, d'accord, ok. Oui,

  • Speaker #1

    ça n'enlève pas les volumes d'entraînement, ça n'enlève pas tout ça. Mais c'est pendant ces entraînements, pendant ces moments-là, c'est là où tu vas aller voir ce qui se passe à l'intérieur. Et c'est ça qui m'amuse, moi.

  • Speaker #0

    Alors, on va attaquer le sujet de la traversée. De la Manche, comme ça on l'a couvert. Pourquoi ce projet ? Puisque moi je ne me lève pas le matin en me disant que je vais traverser la Manche à la nage.

  • Speaker #1

    On va dire que peu de personnes se lèvent le matin en se disant qu'il va aller faire ça. Ça vient, tu as parlé dans mon introduction que j'étais maçon, donc je peux te construire une maison. J'ai une espèce d'amour pour l'école bleue, c'est-à-dire d'aller construire par soi-même. Et à cette époque-là, en fait, j'étais dans un métier qui n'était vraiment pas le mien. Et au-delà de cette partie-là, j'ai malheureusement perdu mon père à cette époque. Et ça a créé un tsunami émotionnel. Donc, tu vois le twist, pourquoi j'essaie de comprendre. Et pendant très longtemps, je suis rentré dans une espèce de dépression dans lequel je suis rentré dans un désert qui soit physique, parce que je ne faisais plus de sport et je ne bougeais pas, malgré le fait que j'ai une mère prof de sport.

  • Speaker #0

    C'est dire.

  • Speaker #1

    C'est dire et que j'ai toujours aimé ça, mais je ne me bougeais plus. Le deuxième sujet, c'est que je suis rentré dans un désert purement émotionnel. Ça veut dire que je ne savais pas ce qui se passait et je me faisais boxer vraiment dans tous les sens. Et aussi dans un désert intellectuel. Je ne lisais plus et mes seules passions étaient de sortir avec mes potes, de me bourrer la gueule, de fumer, de boire et juste d'essayer d'annuler le plus loin possible cette tristesse.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas lié à l'âge, tu penses, parce que tu avais la vingtaine.

  • Speaker #1

    J'avais 20 ans pile.

  • Speaker #0

    Est-ce que ce n'est pas l'âge aussi qui fait ? Peut-être, mais sauf que moi, mon histoire,

  • Speaker #1

    elle est liée à ce truc-là. Donc, est-ce que ça a canalisé ça ? Peut-être. Mais sauf qu'il y avait quand même ce truc-là et j'étais malheureux comme les pierres. J'étais vraiment malheureux comme les pierres et je n'avais pas entreprise pour ce sujet de deuil. Et maintenant que j'ai posé juste le contexte et on pourrait y rentrer dedans sans aucun problème, mais j'ai eu un choix une fois qui était soit pendant six ans que j'ai vécu comme ça et j'avais un choix. Soit j'allais au bar PMU du coin et que j'allais terminer en disant que j'aurais pu faire des choses qui me touchaient et qui étaient performants pour moi. Ou soit, dans l'autre sens, je commençais à reprendre certaines choses en main. Aujourd'hui, avec le recul, c'est facile, mais pour moi, la première a été arrêter de fumer. Allen Care, meilleure méthode all over the world. La deuxième a été vraiment d'arrêter de boire totalement et complètement et de regarder mon rapport à tout ça. Et l'autre, c'est de toucher un sport qui me plaisait, qui était celle de nager. Et dans cette fameuse liste, j'en parle souvent et c'est un exercice que je fais souvent avec mes coachés qui ont perdu un peu le sens. Je leur demande d'écrire tout ce qu'ils rêvent de faire, d'avoir, d'être et de donner. Et faire aussi un petit peu, mais être, c'est qu'est-ce que tu as envie d'aller travailler sur toi et donner. Parce qu'on est des êtres humains, on est des êtres sociaux et que... C'est quand même intéressant de se connecter les uns à les autres et de donner quand même quelque chose d'hyper excitant et que ce soit purement égotiquement parlant, mais aussi dans l'art de se connecter à l'autre. Et je reviens pour rebondir et aller jusqu'au bout de ta question. On en est là. C'est que j'avais inscrit sur cette fameuse feuille faire. C'était de faire quelque chose de sportif et d'extraordinaire. Donc, ça m'a donné une espèce d'impulsion. Et je suis allé nager à la piscine de Neuilly avec mon pote Pierre à l'époque qui était là. Et bon, Pierre s'est arrêté au bout de trois mois. Il comprendra, c'est une private joke. Et moi, j'ai continué à nager. Et petit à petit, j'ai commencé à reprendre 500 mètres, 1 km, 2, 3. J'ai toujours aimé nager. J'ai toujours été bon nageur. C'est vraiment familialement. Il y a toujours eu cette appétence pour la nage. Et lors d'un de mes objectifs et un petit truc qui m'avait fait marrer, c'est que je suis parti faire Saint-Jacques-de-Compostelle sans argent. Ça fait partie des défis que je m'étais lancé. Et à un moment donné, je rencontre au café trois personnes et c'est un truc qui se passe sur le chemin, on se parle. Et on se demande toujours pourquoi t'es là toi. Et il y en a qui te parlent de leurs blessures spirituelles, il y en a d'autres qui te parlent de leurs envies de faire autre chose, du fait qu'ils se sentent perdus. Et moi, sur cette question, cette fois-ci, je leur dis, moi je suis venu là pour prendre la décision de traverser la manche à la nage et je crois que je viens de l'apprendre. et ces trois personnes qui se reconnaîtront ou pas si ils regardent ce que tu fais, c'est ce jour-là où je me suis dit, de par comment je peux aller réaliser un truc extraordinaire pour moi et quelque chose qui avait envie de me booster, et ça, ça en était une. Et ça, c'est vraiment une envie d'aller toucher la lumière, l'extraordinaire, selon mes codes et selon mes critères.

  • Speaker #0

    Il y a quand même un point intéressant que tu faisais, un point de bascule où tu avais ces deux chemins face à toi. J'aimerais bien qu'on rentre un peu... Tout petit peu dans le détail là-dedans, puisqu'on passe de 6 ans de dépression à « je vais inscrire sur papier les projets que j'ai envie de réaliser » . Est-ce qu'il y a un déclic quand même ? Si on parle de tipping point, le point de bascule, tu enclenches quelque chose. Toi, il y a eu un déclic à un moment quand même ? Ou juste c'est venu au quotidien, à un moment tu t'es dit, allez là, il faut se rebouger.

  • Speaker #1

    Ok, je pense que c'est mon cerveau qui s'est arrangé pour créer cette histoire, qui est vraie, mais qui a épousté cette histoire. L'histoire que je me raconte là-dessus, c'est ma sœur, Soazic, qui avait trois ans de plus que moi, qui était rentrée aussi dans cette phase-là, m'a dit, écoute Grégor, j'ai lu un livre d'un très grand coach qui s'appelle Tony Robbins, Pouvoir illimité. Elle me dit ça m'a vachement aidé. Et elle vient vers moi, elle me dit quand je te regarde et que je rentre dans ton appartement, j'ai l'impression que c'est le chaos, c'est le désert et que t'es une petite biche sur l'autoroute, la nuit noire, il y a un gros brouillard, les yeux qui sont en train de regarder un camion qui va lui exploser la gueule. Et ce truc là m'a marqué à ce moment là parce que c'était totalement ça. Et elle m'a expliqué ce que peut... de personnes soit n'avaient vu parce que je cachais très bien en tant que petit homme je montre pas mes émotions, tout va bien, je suis une machine je gère tout seul alors que quand je rentrais chez moi j'étais en PLS et que je ne savais pas quoi faire je demandais pas d'aide et c'est elle qui est venue me chercher pour aller demander de l'aide et c'est un de ces moments où elle m'a tendu ce livre Et c'est facile de venir là devant toi maintenant après avoir fait tout ça, mais j'avais l'impression d'être devant un mur complet, un mur émotionnel, un mur de solitude, un mur. Et c'est juste d'aller réappréhender ça et d'accepter les mauvais jours et d'accepter les bons jours et d'aller réappréhender cela.

  • Speaker #0

    Et c'est un des tipping points pour moi qui a eu de l'impact. Je ne suis pas... Je comprends complètement la logique de Tony Robbins et j'aime beaucoup puisque c'est forcément quand tu as envie de progresser. C'est le style que j'aime moins, après ça c'est plus culturel, mais tant mieux si ça t'a fait ce déclic-là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il a aidé des millions de personnes.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Et je pense qu'aujourd'hui son travail a été édulcoré. Et c'est un truc que j'éprouve et que j'essaye de comprendre intellectuellement. Et je parle dans ma corpo de coach, je pense que tout le monde devrait être coaché. Je pense que tout le monde n'est pas coachable et je pense clairement qu'on a perdu un truc, c'est qu'il faut aller s'asseoir sur les épaules des géants. Mais à force que tout le monde s'assoie sur des épaules, des épaules d'un autre, d'un autre qui n'est plus un géant à un moment donné parce qu'il a repris l'œuvre d'un tel, qu'il a édulcoré, qu'il l'a mis à sa manière, on en oublie d'aller chercher les fondements de notre humanité qui est celle d'aller voir les philosophes. on oublie d'aller voir le fondement je dis pas qu'ils ont raison je dis juste qu'il faut prendre le temps de lire profondément des gens qui ont mis des années, des heures d'études pour aller poser certains concepts et certaines choses. Tu peux reprocher ce que tu vas à Robbins. Ultra marketing, c'est le style américain. Ultra showman, c'est le style américain. Je pense qu'il a changé des millions de vies, très clairement. Et il a surtout fait des recherches extrêmement pointues et précises. Et c'est ça, moi, qui me fait mal aujourd'hui, c'est que la plupart s'assoient sur... soi-disant une formation de X, de Y. Je ne dis pas que la formation est mauvaise en tant que telle. Je dis juste qu'il faut aller revoir les sources, il faut aller relire les sources, il faut aller les reprendre, il faut aller les faire siennes et il faut aller les travailler. Le coaching est un art. Et tu as des ones, leurs ones, et les centaines de milliers d'heures que tu dois requestionner de manière quasi constante, d'aller requestionner tes outils, d'aller requestionner la science et tout ce qui se base autour de ça.

  • Speaker #0

    Non, mais en fait, tu vois, je suis convaincu, par contre, que la méthode inspirée, que le terrain, c'est ce qu'il y a de mieux, puisque finalement, il y a toujours ce débat entre formation, ou en tout cas, universitaire et pratique. Je pense qu'en fait, se confronter à la réalité, c'est ce qu'il y a toujours de mieux. Moi, je suis entrepreneur, donc forcément, c'est ce qui me parle le plus, mais je te parlais plus d'un point de vue style, je pensais plus sur la forme de Tony Robbins. Et t'as dit un truc super intéressant sur la philosophie. Quand j'étais au lycée, moi, je comprenais, franchement, je ne comprenais rien, en fait, à ce qu'on me racontait en cours de philo. Et en fait, là, maintenant, je revois des choses passer. Et en fait, tu te rends compte que le coaching ou la prépa mentale ou la psychologie, en fait, il y a quand même beaucoup qui sont basés là-dessus. Ça, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Il faut relire réellement plus tard que Marc Aurel. Allez revoir. Mais il n'y a pas que la philosophie. Il y a plein d'autres choses. C'est pour ça qu'en ce moment, il y a une espèce de cabal contre... contre notre éducation et contre le système d'éducation. Tout le monde dit qu'il faut le changer. La plupart du temps, c'est mes potes entrepreneurs qui veulent le changer parce qu'ils ont, un, soit HPI, deux, ils ont un mécanisme de fonctionnement différent, trois, ils veulent faire péter les codes. Sauf que... Tu vois ce que tu viens de dire ? Mais moi, je le vois avec des milliers de personnes qui me disent « Mais en fait, ouais, je ne comprenais pas la philosophie, mais maintenant, j'ai envie de relire un livre. » « Ouais, je ne comprenais pas le français, mais j'ai envie de réouvrir un roman, parce qu'on m'a forcé à lire un roman. » Mais c'est comme en sport, à un moment donné, il y a certains entraînements où tu n'as pas envie d'aller et tu n'as pas envie de le faire. Oui, il y a peut-être à revoir dans la manière d'appréhender les choses, mais tu vois ce que tu viens de dire ? ça t'a ouvert l'envie de réouvrir à un moment donné un bouquin. Ça t'a donné l'envie de faire quelque chose que tu avais appris dessus. Ça s'appelle de l'apprentissage. Mais il y a une différence entre le court terme et le moyen long terme. Et j'ai un nombre incommensurable de CEOs avec lesquels je bosse qui me disent j'aimerais me remettre à lire, mais un soit je ne sais pas par quoi commencer. Moi, la lecture m'a clairement sauvé, très clairement. Mais deuxièmement, je ne sais pas... Je ne sais pas si c'est fait pour moi parce que je m'ennuie vite. Et le problème, c'est qu'on a nos téléphones dans la poche. Et comme on a eu l'habitude d'apprendre, et le problème de ce truc-là, c'est que la lecture, ça fixe beaucoup plus facilement. Mais par contre, ça demande un effort. Et c'est un vrai sujet. Et moi, je me suis forcé. Je me suis mis un nombre de bouquins à lire par mois, par semaine, un nombre de pages à lire. Et comme à l'entraînement, il y a des fois, je n'ai pas envie d'y aller. Sauf que mon livre, il est posé sur la table, il est toujours avec moi. il est posé sur la table je suis dans le métro je lis il me dit Parce que c'est super facile de mettre tes écouteurs et de scroller sur un truc que tu n'as pas envie de regarder forcément. Tu peux apprendre, je ne dis pas le contraire.

  • Speaker #0

    Mais c'est l'histoire de ma vie que tu résumes. Je suis mon livre dans le sac, je ne l'ai pas ouvert depuis trois jours. Tu vois, c'est terrible. Donc, ça, on pourra en discuter aussi. En gros, tu dis qu'il faut se forcer les premières pages. Complètement. Et en fait, on se crée une habitude.

  • Speaker #1

    Et ne fouette pas, ce n'est pas grave. Oui, bien sûr. C'est entre toi et toi-même. Mais sauf que, regarde le plaisir. connecte-toi au plaisir de la fin d'un livre qui t'a plu. Et moi, ma nouvelle règle maintenant sur la lecture, c'est si le livre me plaît pas, par contre, j'arrête.

  • Speaker #0

    Ok, je t'autorise à le...

  • Speaker #1

    Ouais, avant, je voulais absolument le terminer. Et voilà, et je passe ma vie. Et je t'ai coupé pour vraiment juste te remettre là-dessus. C'est, ok, on le sait que c'est bon, on sait que c'est bon pour soi. Par contre, il faut trouver le setup qui fonctionne. Il y a, moi, il y a plein de setups.

  • Speaker #0

    Il y a plein de moments, des endroits où c'est plus facile pour toi. Complètement. On va juste revenir quand même sur la Manche. Désolé, parce que j'ai envie de rebondir sur tout. On y va. Donc tu as ce déclic, tu prends le chemin de Saint-Jacques et pendant ce chemin, tu te dis, allez, je vais traverser la Manche. Bon, tu es déjà bon nageur. Comment ça se passe ensuite ? Comment tu te prépares ? C'était combien de temps avant que tu te lances au défi ? J'ai envie de savoir un peu la partie logistique, mais aussi physique et mentale. Yes. Sept ans. Sept ans entre le jour où je suis allé à la piscine à Neuilly. À sept ans ? Eh oui. Ok.

  • Speaker #1

    En fait, c'est hyper important de le dire. Je ne suis pas arrivé en me remettant à nager en disant que je vais traverser la manche à la nage. Sept ans à me remettre à nager, à aller chercher des coachs, à me mettre dans un club qui est... C'était le club de Lyon Natation à l'époque, à redémarrer, à mettre à nager, à reprendre du plaisir ou pas. Et à me dire, il y a un truc qui me manque, c'est d'aller nager dehors. Moi, je suis un nageur d'eau libre. J'adore l'eau libre. J'ai un espèce d'amour à la limite de la spiritualité et j'adore ça. Et ma question était, comment je peux utiliser cet amour de l'eau libre ? pour le mettre au service d'un projet que je trouve impossible et extraordinaire. Et c'est là où on en vient. Et ça a été ça, c'est l'Everest. C'est l'Everest à moi, c'est mon Ikigai à moi, c'est mon envie à moi. Ikigai, pas sur la technique, parce que j'aurais beaucoup à dire sur la technique, mais c'est plutôt le côté de notre ami qui a monté l'Everest. une extag d'aller chercher ce truc là c'était le mien avant l'heure et c'était ce truc d'aller chercher de l'autre côté, de faire partie de cette petite poignée de français un troisième français 7 ans, question qu'on me pose comment tu fais ?

  • Speaker #0

    je suis allé nager en fait j'ai passé ma vie à nager j'ai passé du temps à nager tu nages combien d'heures par jour ?

  • Speaker #1

    un tout, ça m'a pris 1300 km d'entraînement en une année et demie, si tu prends vraiment entre la décision de la traversée de la Manche et le début Merci. Ça a pris une année et demie. Et en tout, les six premiers mois étaient juste du test et je n'avais pas encore accepté le truc. Saint-Jacques arrive. Et je dis OK, allez, go, on y va. Et ça m'a pris 1300 kilomètres d'entraînement. Je nageais au minimum une heure et demie par jour. Et ça montait jusqu'à quatre heures sur certaines phases. Et ensuite, derrière, donc sept jours sur sept ou à peu près six jours par semaine. Et j'avais deux séances de musculation complémentaire. Et j'ai pris plus de 200 bains froids en une année pour pouvoir préparer mon corps à accepter l'épisode du froid.

  • Speaker #0

    c'est ça aussi la difficulté c'est de venir dans le froid c'est 12h, 10-12h ?

  • Speaker #1

    moi ça a été 14h et 1 minute et j'avais un corps préparé pour y rester facilement 17h t'avais vu plus large pour... oui, le truc sur le froid et on peut y rentrer tout de suite si tu te poses la question de savoir si elle est chaude ou elle est froide quand tu sautes dans l'eau c'est mort faut pas te poser de mes questions qui sont métaphysiques il faut préparer ton corps là tu vois on parlait de croyance et de sujet là dessus Moi, j'ai une petite grand-mère qui, en plein mois d'août, me courait après pour mettre un pull. On a un rapport au froid qui est de se mettre très vite dans le confort. Ce que je comprends. Mais sauf que là, il a fallu que je shift et que je regarde quels ont été tous les systèmes que j'avais mis en place pour ne pas avoir froid. Parce que c'est une douleur qu'on a du mal à appréhender au départ. Et donc, pour moi, ça a été l'un des plus gros travails. Et le travail, ce n'est pas je vais dans l'eau glacée ou dans l'eau froide et ensuite j'arrête. C'est... Je vais dans l'eau froide, je me sèche et je continue à marcher dehors. Je suis plus moi sur des méthodologies à la Wim Hof, un peu plus spirituelle, connectée à qu'est-ce que je fais de cette information douloureuse. Et comment je la retraduis en quelque chose qui va, un, n'est pas dangereuse pour moi, même si elle l'est que je suis en hypothermie, mais l'hypothermie, il y a plein de typologies d'hypothermie et je suis très loin de perdre mes membres. Et cependant, c'est comment je travaille mon rapport au froid à ce moment donné-là.

  • Speaker #0

    Mais tu sais, tu le conscientises quand tu prépares ta traversée ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, ok.

  • Speaker #1

    Par contre, ça c'est un sujet, je peux être un gros bourrin, et je suis un gros bourrin, mais j'ai quand même toujours l'envie de comprendre derrière. C'est ma passion, mon envie, mais par contre moi il faut que je sois dans le feu, c'est comme si j'étais dans le feu et que je lis un livre en même temps. Je sais que c'est un peu antinomique, mais j'ai besoin de ça. Par contre, le froid... avant de lire, je suis rentré dans le froid, j'ai regardé comment mon corps réagissait et ensuite je suis allé lire. Et j'ai toujours besoin d'avoir ce ping-pong là de je l'ai vécu, je l'ai ressenti, je le sens profondément et qu'est-ce qui se passe réellement dans mon corps et pour là pour le coup physiologiquement parlant.

  • Speaker #0

    Et la traversée, en tant que tel comme ça, on avance dans la traversée, tu peux nous raconter un peu les étapes que tu vis dans ces 14 heures ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est normal day at the office. Et là, on va parler tout de suite de préparation mentale. Moi, j'ai préparé pour monter ça, j'ai préparé un truc qui est très simple. C'est quoi ? 33,7 kilomètres de côte à côte sans les courants par rapport à 1300 kilomètres d'entraînement en une année. Quand je suis sur le bateau, j'ai déjà fait 1300 kilomètres d'entraînement en une année. J'ai passé plus de 15 jours dans l'eau.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Donc, concrètement, OK, il y a de l'enjeu.

  • Speaker #0

    Mais tu étais prêt, quoi.

  • Speaker #1

    Mais quand je suis sur le bateau, pour avoir un bateau, il faut avoir nagé plus de 6 heures dans une eau en dessous de 15 degrés. Moi, mon test, il s'est fait dans une Ausha 11,9 degrés. OK. Donc, quand je suis sur le bateau, je suis là, je suis sur le bateau, il est en train, il y a 1,20 mètre, entre 1,20 mètre et 1,50 mètre de vague. J'ai envie de gerber mes tripes. Je suis une machine de guerre. Je suis une machine de guerre parce que dans l'étude de la traversée, parce que je l'ai beaucoup étudiée, je me suis rendu compte que l'enjeu, il fallait juste désacraliser cette journée. Et donc, c'est ce que j'ai fait. Normal day at the office. Et donc, j'ai repris tout ce que je faisais au début de l'entraînement. Donc, si tu me demandes comment se passe la traversée, je dois retrouver le bateau sur le port à une heure du matin. À minuit, pardon, 11h30, on est debout, on a dormi. J'avais déjà bien dormi, on mange. Et ensuite, moi, je fais mon réveil physique. Je fais mon réveil mental. J'ai des musiques que je connais par cœur qui permettent de tout de suite m'enclencher, me mettre dans une véritable bulle. Je ne suis pas obligé de les avoir, mais je me suis habitué à les avoir. Ensuite, j'ai vraiment de la respiration où je vais vraiment... Active et active et active et active. Mon énergie et ma puissance. Mon seul objectif là à cet instant avant de me mettre à nager, il est que je sois dans les meilleures conditions possibles et imaginables pour pouvoir y aller. Donc j'ai monté un protocole, j'ai inventé un protocole qui est bon pour moi. que je ne suis pas obligé de faire, mais qui est bon pour moi. Donc, je le fais et que j'ai le temps et qu'on a pris le temps de le faire et qui me permet de quand je mets le pied sur le bateau, je suis prêt.

  • Speaker #0

    C'est parti.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment prêt. Je suis dans mon événement et un autre truc sur lequel j'ai beaucoup travaillé avec mon coach, qui est celle de kiffer parce que c'était fini, parce que mon chemin était en train de se terminer. Et là, c'est le dernier petit coup. de cul pour monter en haut de la crête.

  • Speaker #0

    C'est la cerise sur le gâteau. Exactement. C'est marrant que tu dis ça.

  • Speaker #1

    La traversée n'est pas grand-chose face à toutes les conditions que j'ai vécues avant. Je suis allé en condition de tempête, je suis allé dans des conditions de gelée, je suis allé dans des conditions de calme plat total, je suis allé dans des lacs, dans des mers, dans des bras de rivière dégueulasses. Je suis allé dans tous les endroits possibles et imaginables. Nager la nuit, le jour, à l'aube, au crépuscule, comprendre comment mon corps allait réagir. Je suis allé me faire piquer, pas délibérément, je suis passé maso mais par des méduses. J'avais empilé tout ce que je pouvais potentiellement voir. Et au cas où s'il m'arrivait de nouvelles choses, j'étais préparé mentalement pour accepter la diversité de ce que j'allais voir. Et donc j'arrive sur le bateau, je suis posé sur la rambarde. Dans cinq minutes, on va sauter, on voit les White Cliff. d'Angleterre à côté de Folkestone et là je suis dans une concentration totale et en train de me dire Grégor, deux questions est-ce que t'es au bon endroit ? est-ce que t'as fait ce qu'il fallait ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu plus m'entraîner ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu faire plus de natation ? la réponse était oui est-ce que j'aurais pu faire plus de muscu ? la réponse était oui mais est-ce que t'as fait avec les éléments que t'avais à cet instant ? C'est-à-dire le temps, l'argent et le niveau de bande passante pour le faire.

  • Speaker #0

    Ouais, pas finir cramé non plus. J'ai fait mon max. Pas de regrets.

  • Speaker #1

    J'étais dans un pic de forme incroyable. Je me sentais extrêmement bien. J'avais mes bons gros 10 kilos de graisse complémentaire. Ouais, bien sûr. Je pense donc pourquoi le gras est fait. Et on y va. Et ce moment...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas d'élimination en fait à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Mais non.

  • Speaker #0

    Tu veux dérouler, en fait. Coup de pistolet,

  • Speaker #1

    c'est partout. C'est ça, le sujet du sportif et de la performance. Le jour J, c'est quand l'enjeu tue le jeu. G-E-U-X, le jeu. Je suis là pour jouer. Moi, je n'ai pas envie d'aller le plus vite. Parce que je ne serai pas le plus vite. C'est clair, net et précis. Je n'ai pas envie. On s'est donné un temps entre mon coach et moi parce que ça nous fait rire. Mais moi, j'ai juste un truc, c'est de poser ma main de l'autre côté et de faire partie de cette toute petite poignée-là à avoir mis l'entraînement, à avoir mis les chances de son côté pour pouvoir y aller.

  • Speaker #0

    Tu te parles pendant la traversée ? Parce que ça doit être quand même très long, 14 heures de nage au milieu. Je ne sais pas s'il y a les bateaux qui passent et tout, pas loin.

  • Speaker #1

    Tu as déjà fait de l'eau froide ?

  • Speaker #0

    Non franchement, moi en natation je suis un coureur.

  • Speaker #1

    Fais quoi juste après, tu veux venir t'entraîner avec moi, je vais faire un bain glacé. Tu veux essayer ?

  • Speaker #0

    Après ?

  • Speaker #1

    Tu prends le train. Bonne excuse. Bien, je vais être prêt.

  • Speaker #0

    Tu savais que tu allais me le demander, je suis allé, je prends le train comme ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    non, j'ai envie de tester en plus. Bon bref, pardon, excuse-moi, je te couche. T'inquiète.

  • Speaker #1

    Non, non, je te posais cette question-là.

  • Speaker #0

    Sur le frein, oui.

  • Speaker #1

    C'était quoi ta question exacte ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu te parlais ? Oui. Tu avais un discours interne dans ta traversée.

  • Speaker #1

    Oui. C'est pour ça que je t'ai posé la question sur le froid, pour une raison très simple. C'est que ce que j'adore avec cet élément, au-delà du fait que c'est fame, au-delà du fait que c'est que tu ne peux pas mentir. Tu ne peux pas mentir sur ton état de forme, tu ne peux pas mentir sur ton état de fatigue, tu ne peux pas mentir. Et à ce moment donné-là, tu ne peux pas être plus que dans l'instant présent. C'est impossible. Parce que, et en plus, plus tu vas dans le glacé, plus ça va te smatcher. Ton corps va s'adapter à ce moment donné là. Je te garantis que tu ne penses pas à ton futur.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Et donc, pendant ces 14 heures de nage, sur la traversée, moi j'étais en maillot de bain en version classique.

  • Speaker #0

    Pas de combi, ouais.

  • Speaker #1

    Ouais, pas de combi, juste bonnet et maillot.

  • Speaker #0

    Ouais, tu l'as fait, ok.

  • Speaker #1

    Maillot, bonnet, pardon, et paire de lunettes, ce qui m'a coûté, paire de lunettes, 9 balles, le bonnet m'a coûté 10 balles, et le maillot de bain m'a coûté 15 balles, 20 balles. C'est ça que je trouve assez incroyable, 6 heures sport où tu n'as pas besoin de beaucoup d'argent et que tu peux aller là où tu veux.

  • Speaker #0

    et ce que je me parle la réponse est ton cerveau à ce moment donné là comme il est dans le froid et que tu es en hypothermie légère il ne va pas passer du temps à réfléchir à ce qui se passe autour à droite et à gauche même si tu es entraîné même si tu es habitué donc j'étais dans une phase très méditative et quand je commençais à avoir des pensées assez qui pouvaient être aller à l'encontre de ma performance donc des pensées de hé regarde tu vas réussir tu es une machine de guerre Ou une autre pensée qui était « Eh, regarde, tu commences à avoir mal à l'épaule, là. T'as mal à l'épaule, là. Tu sais, la petite voix interne, le locus interne. T'es sûr que t'as pas mal à l'épaule ? » J'ai monté plusieurs techniques pour rester dans l'instant où j'étais. Et un, je me focalisais sur ma respiration et ne pas boire la tasse. Donc, je n'ai pas bu la tasse une seule fois en 14 heures, même malgré des conditions météorologiques assez compliquées au démarrage. Et la deuxième, c'est que dès que je commençais à avoir des pensées Là-dessus, j'ai utilisé un petit outil où je me parlais un peu mal, mais qui me permettait tout de suite de me recentrer et de me remettre dans mon centre. Je peux te la partager si tu veux.

  • Speaker #1

    Oui, super intéressant.

  • Speaker #0

    Quand tu as une pensée qui arrive, je parle pendant la phase de performance. Tous les mecs en CNV vont être en PLS, en communication non violente vont être en PLS.

  • Speaker #1

    C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Sachant que je suis formé à la CNV. pendant la performance, alors que t'es en train de voir, je te donne un exemple, là, il y a une règle du jeu pour toutes les personnes qui vont traverser la Manche à la nage, c'est que quand tu vois 800 et les plages françaises, surtout, ne regarde pas la plage. Pour une raison très simple, c'est que t'as un courant de face. Et t'as l'impression que c'est à quelques mètres de toi, mais qu'il reste encore énormément d'effort. Parce que, il y a un très très gros courant qui va venir en face de toi et souvent, on appelle ça le cimetière des nageurs. c'est la plupart du temps où les nageurs s'arrêtent parce qu'ils n'ont plus la force et la puissance pour pouvoir passer ce courant à ce moment donné là en fait la distance visuelle te fait croire que t'es pas si loin t'as une grosse distorsion qui existe entre les deux et là ton cerveau regarde et me sentant plus malin que les autres, je regarde la plage grave erreur, je regarde la plage et là mon cerveau est en train de dire ça y est tu vas réussir l'un de tes challenges de ta vie c'est incroyable Et à ce moment donné là, mon coach me fait un gros coaching de malade et il me dit Grégory, traite entre 20 minutes et 1h30 pour accéder à la plage en France. On le sait qu'on ne connaît pas le temps, mais on sait qu'il veut le passer. Moi je regarde, je fais Mathieu, je te le fais en 30 minutes, moi je suis un monstre. T'inquiète. Tu sais combien de temps ça m'a pris ?

  • Speaker #1

    Je sais pas. 3 heures. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ça m'a pris 3 heures pour passer le cours.

  • Speaker #1

    C'est une belle leçon ça.

  • Speaker #0

    sachant que à chaque fois que je lève la tête, je vois la plage.

  • Speaker #1

    T'as pas l'impression de faire du surplace à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Eh ben si, mais le problème, c'est que tu vois la plage, ton cerveau est en train de te dire « Incroyable, t'es une machine, t'es x, t'es y » . Ton corps est en train de dire « Ouais, c'est vrai, je peux peut-être... On va quand même faire un gros effort là, je peux peut-être me reposer un peu » . Et tu commences à dire « Ouais, c'est bon, c'est fait » . Et c'est là où c'est dangereux, c'est là où tu peux shutdown, c'est là où ça peut s'arrêter. Et donc, à un moment donné, quand mon cerveau est en train de dire « Eh, regarde, trop bien Grégor, tu vas réussir, t'es une machine de guerre. » La technique se fait en trois étapes. t'es une machine, c'est trop cool, c'est incroyable la première partie c'est ferme ta gueule ok t'as vu le blanc qu'il y avait juste derrière ça permet tout de suite d'arrêter le bavardage mental que tu vas avoir c'est le pseudo que tu te balances la deuxième c'est respire et la troisième c'est laisse passer la pensée et j'ai passé énormément de temps à utiliser ça Il est 10h du matin J'ai commencé à 2h Donc je suis bien Je suis serein En plus comme il y a eu des changements de marée Ça devient plat, c'est un billard Selon mon coach Je sens quand même un peu de remous Ça brasse quand même un peu Je suis devant et je vais très bien Là je dois dérouler Je suis dans le ventre mou Et puis à un moment donné une méduse vient se coller à ton visage Et là tu te fais déchirer le visage Donc là t'as de la douleur Merci. C'est dur, c'est violent, sachant que je connais cette douleur. J'ai insulté tout l'arbre généalogique de cette méduse. Mais le problème, c'est que ça, ça me fait perdre de l'énergie. Si je commence à psychoter en disant, t'as mal, t'as fait mal, c'est douloureux, ferme ta gueule, laisse passer et respire. Ce que je suis en train de te dire là, ça marche à partir du moment donné où t'es dans la... performance et que tu ne dois pas sortir de là où tu es à ce moment donné-là. Parce que ça permet d'éviter de rentrer dans des réflexions métaphysiques sur X ou Y. C'est quoi 33,7 km, sachant que moi ça m'a pris 43 km en tout avec les courants. C'est quoi 43 km face à 1300 km d'entraînement. C'est rien. Moi je préfère faire une méditation de 14 heures qui va se dérouler et juste d'avoir les outils à un certain moment donné pour rester focalisé et kiffer ce qui est en train de se passer parce que ça va se terminer ce soir.

  • Speaker #1

    Après c'est la fin d'un voyage.

  • Speaker #0

    C'est la fin. On se parle d'un an et demi. de travail.

  • Speaker #1

    C'est faux, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et donc, si tu ne kiffes pas ce moment, un, personne le fera à ta place. Deux, que tu réussisses ou que tu réussisses pas, le résultat va tellement être évanescent, et ça, je l'ai appris à mes dépens après, que... En fait, quand tu réussis et tu lèves les bras, la sensation est incroyable. C'est franchement... J'imagine. J'ai ressenti un sentiment et on parlait de comprendre tout le kaléidoscope des émotions. J'ai ressenti de la complétude. Un truc de... Ok. Accompli ? Pas accompli, mais complet. Complet dans... T'es allé chercher quelque chose où peu d'êtres humains sont allés. Et ça, c'est mon pourquoi, on va dire, très égotique.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et tout le partage que j'ai eu avec toutes les personnes qu'il y avait autour de moi. Et ça, c'était... incroyable et le retour en bateau parce que je dois repartir en Angleterre après avoir mis la main. J'ai vu plein de gens sur la plage. J'ai vu les gens qui comptaient pour moi sur la plage. C'était un moment de grâce. C'était très beau.

  • Speaker #1

    Tu dois avoir ces images encore en tête. Bien sûr. Tu les as utilisées régulièrement, j'imagine.

  • Speaker #0

    Complètement. Le moment le plus excitant que j'ai vécu à ce moment, c'est quand ma main touche le sable. Quand t'arrives et que ma main touche vraiment le sable. Là, c'est oh, ok. Après, il faut se lever, c'est un peu plus compliqué, mais c'est vraiment un moment qui est gravé dans ma mémoire. Mais j'ai déjà vécu tellement de moments sur la préparation de grâce et surtout de difficultés folles que ce moment est incroyable parce que j'ai performé. C'est la définition de la performance. Mais c'est englobé dans... tout ce que j'ai vécu avant. Et ça, c'est un truc chez moi qui a toujours été un peu là. C'est de kiffer le voyage. C'est que le voyage vaut autant que la destination. Qu'on peut avoir des résultats de malades mentaux. Mais il faut kiffer le voyage. Tu kiffes pas le voyage. T'as pas de la gratitude avec les gens à qui tu bosses. Si tu kiffes pas les gens avec qui t'aimes, moi, avoir que des numéros 10, je fais partie des profils à qui ça me pêchait.

  • Speaker #1

    Intéressant. Tu fais une très belle transition sur la deuxième partie. Parce que je vois que le temps passe très très vite. On parlait de ce parallèle entrepreneur-entrepreneur. athlète donc là tu as eu ton passé d'athlète, enfin ton passé était toujours athlète mais je veux dire sur cette performance là comment tu l'utilises abondant dans ton coaching pour les entrepreneurs imaginons que enfin je suis pas imaginant c'est pas imaginant je le suis l'entrepreneur demain j'arrive et je te dis grégor je veux faire ma traversée de la manche slash pour moi c'est que mon entreprise réussisse comment tu t'y prends ? comme je te l'ai dit moi mon principe c'est un entrepreneur égal un sportif de haut niveau J'ai plutôt tendance à aimer ceux qui veulent aller en Ligue des champions.

  • Speaker #0

    Mais on a tous, enfin comment je l'utilise, c'est qu'on a tous des capacités et des envies et des ambitions. Et les premières choses que je fais sur ce parallèle-là, c'est que ce que je trouve assez hallucinant, c'est que la plupart des sportifs de haut niveau sont entourés. Ils sont entourés de préparateurs physiques, préparateurs mentaux, ils sont entourés de coachs, ce qui n'est pas la même chose. Ils sont entourés de personnes qui vont les aider à se mettre dans les meilleures conditions le jour J pour performer. On a un truc qu'on oublie, c'est qu'un performance de sportif, c'est un jour J, c'est une journée de compétition à l'instant T. Et si je fais le parallèle avec un entrepreneur, tu trouves certains parallèles. C'est un rendez-vous client vraiment précis où tu dois signer ce contrat et d'être là, présent à cet instant. Que tu sois enroué, malade, que tu sois bon, pas bon. C'est aussi aller embarquer ses équipes à certains moments, tous les vendredis matins, aller embarquer ses équipes, prendre la parole devant eux pour les motiver, parce que tu vas aller mettre, tu vois, cette énergie-là. L'acte de performer, c'est d'être là au bon moment. Et c'est ça qui m'intéresse. Et comme tu l'as entendu sur la partie traversée de la manche, c'est que tout le chemin pour arriver à cet acte de performance, pour moi, a autant d'importance, si ce n'est... plus pour pouvoir arriver le jour J et être là. Et donc, je crois qu'un entrepreneur doit s'entourer de la même manière qu'un sportif de haut niveau. Et la préparation physique et physiologique, c'est tout l'état de sa santé, de sa santé personnelle. J'ai vu beaucoup trop, et moi l'ayant vécu, et tu l'as entendu avec mon père, mon père était un chef d'entreprise. qui pendant 20 ans a eu mal au ventre, n'a pas vraiment pris soin de lui, et jusqu'au jour où son corps lui a dit stop. Et moi, c'est un des premiers piliers sur lequel, c'est un pilier que je trouve intéressant, que je ne fais pas moi, je ne suis pas coach sportif, mais je regarde comment la personne bouge, ce qu'elle fait pour pouvoir s'aérer. Et il y a beaucoup d'études scientifiques qui te montrent très clairement que tu es beaucoup plus performant en tant que CEO à partir du moment donné où tu bouges. où tu vas aller à l'extérieur, il y en a qui font des réunions à l'extérieur, et ça c'est un premier pilier sur lequel on va aller jeter un coup d'œil.

  • Speaker #1

    Le mouvement est clé.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Physique, je veux dire, vraiment, le mouvement, se déplacer, c'est super important.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Moi je le vois, il y a des semaines où je le fais moins, je suis beaucoup moins performant mentalement.

  • Speaker #0

    Et je ne parle pas de sport.

  • Speaker #1

    Oui, oui, de mouvement déjà.

  • Speaker #0

    Oui, juste faire du mouvement, juste aller marcher, juste ça. Et tu vois, les premières choses et les premières pistes là-dessus sur lesquelles on peut aller, là je ne parle pas de sport et de... de performances sportives, même si j'ai beaucoup d'entrepreneurs qui font des Ironman, qui aiment se pousser dans ces limites-là et tout ça. Mais concrètement, c'est juste le fait de marcher. Rien que de marcher, ça solutionne une grosse partie de ton problème. Et le deuxième, c'est le sommeil.

  • Speaker #1

    Tu fais des réunions marchandes ?

  • Speaker #0

    Moi, je fais du coaching. Tu me vois souvent au Parc Monceau.

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    J'adore marcher, peu importe la neige, les ventes, qu'il fasse très très beau et mes coachés me reverront, tu me vois marcher dans le Parc Monceau. Parce que je trouve que ça aère l'esprit et ça te permet de ne pas être focalisé sur tes écrans. Moi, le premier à être aspiré là-dessus. Ça, c'est le premier point vraiment important. C'est qu'on va aller voir toute la partie santé, on va dire physique. Et notre génération commence à prendre vraiment ça en compte. Complètement. La deuxième partie, elle est plus sur un aspect, on va dire mental. Mais moi, je vais te le tourner sur l'aspect émotionnel. Ton but en tant qu'entrepreneur, c'est de développer de l'énergie. Et je vais le dire tout de suite, c'est OK d'être des fois nul. C'est OK des fois de procrastiner. C'est OK des fois d'être dans des états qui sont extrêmement compliqués et qui font que tu n'es pas performant, que tu ne travailles pas ou que tu n'es pas là. Il faut vraiment parler de ça parce que je vois énormément de gens te dire « Ouais, moi je bosse de X ou Y. Il y a un temps pour hustle. » Et moi, je suis pour la hustle culture. Laisse-moi terminer. Et s'il te plaît, ne coupe pas ça en plein milieu. Je suis pour la hustle. Mais pour la hustle, fais de manière très sprint. Il y a un moment donné pour hustle. Il y a un moment donné pour lutter. Il y a un moment donné pour aller à fond.

  • Speaker #1

    Précis, hustle, c'est la culture de travailler. La culture de travailler énormément. Énormément, pour faire plus.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Sur des sprints.

  • Speaker #0

    Sur des sprints définis.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un autre truc qu'on oublie, c'est qu'il faut être préparé. Et pour moi, la performance du CEO, c'est ta capacité pendant ce sprint à masteriser, matérialiser tout ce qu'il est pour pouvoir aller à l'objectif qu'il est de développer son produit, qu'il est dans une conquête commerciale, qu'il est dans une conquête de build de son équipe et de tout ce qu'il va y avoir derrière. Donc, il faut se préparer aussi mentalement. personnellement pour pouvoir tirer et driver et lider à ce moment donné-là. Et c'est de là où le coaching en préparation mentale vient aider à aller voir ça. C'est-à-dire tout ce travail de répétition. Et ensuite, il y a une troisième partie qui est le coach. Le coach, c'est vraiment la partie quotidienne. Parce que la préparation mentale, moi je suis préparateur mental de CEO, mais je fais aussi du coaching. C'est deux petits distinguos un peu différents. La préparation mentale, c'est d'aller regarder l'histoire que se raconte la personne sur qui elle est. C'est quoi son rapport au succès ? C'est quoi son rapport à l'ambition ? C'est quoi son rapport à l'argent ? C'est quoi son rapport au management, à la délégation, à la confiance qu'il a aux autres ? C'est d'aller comprendre tous les arcs narratifs qu'il peut avoir et de savoir s'il y a peut-être des arcs narratifs qu'on va pouvoir aller bouger, qu'on va pouvoir aller tirer.

  • Speaker #1

    Qui peuvent être des blocages.

  • Speaker #0

    Exactement. Et là, je vais rentrer dans du jargonnage de coaching et autres, mais qui vont être de, pour beaucoup, utilisent, mais quelles sont les croyances limitantes qui existent ou qui aujourd'hui m'ont aidé à performer à ce moment donné là, mais qui aujourd'hui deviennent.

  • Speaker #1

    Un frein.

  • Speaker #0

    Moi, mon job, il est d'aller voir ça. Il est d'aller creuser ça. Parce que très souvent, le marché, ça peut jouer. Mais très souvent, on a beaucoup de blocages à titre personnel qui peuvent nous venir d'un atavisme familial, qui peuvent venir de plein d'endroits divers et variés de qui nous sommes. Et moi, mon job, il est d'aller regarder ça. Et ensuite, il y a vraiment le coaching, on va dire, en daily, qui est comment tu... préserve ton énergie pour le mettre au service du développement de ta boîte. Et donc là,

  • Speaker #1

    c'est tout le travail émotionnel de l'impact que ça va avoir envers toi et tout ce qu'il y a autour de ça. Donc, t'aides quand même beaucoup tes coachés à gérer les émotions du quotidien quand il y a des mauvaises nouvelles, quand il y en a des bonnes, quand il y a des moments difficiles avec des employés, avec des investisseurs, enfin voilà. Tout c'est... Merci. ses réactions par rapport aux événements, toi, tu essayes de... Enfin, tu accompagnes le coaché pour qu'il puisse gérer ça. Complètement. Un entrepreneur va vivre ce fameux rollercoaster. Tout le monde en parle en balayant d'un revers d'humain. Mais quand tu es un PLS,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a un client que tu travailles depuis 8 mois, te met au tapis et que dans 3 mois, tu n'as plus suffisamment de trésorerie pour pouvoir aller développer ta boîte, l'hypercute que tu viens de prendre là...

  • Speaker #1

    C'est terrible.

  • Speaker #0

    Il est dur. Maintenant, la question, c'est comment tu te rassembles pour aller en faire quelque chose ? Et il y en a, et pas tout le monde, mais il y en a qui ont besoin d'aide à ce moment donné-là. Et il y a plein de techniques, par exemple, sur ce fameux uppercut dont on vient de parler. Il y a plein de techniques pour te sortir de ça, qui émanent du sport de haut niveau, que tu peux aller réutiliser. Et il y en a plein qui le font naturellement. C'est juste que moi, je vais aller l'aider soit à le conscientiser parce qu'il y a un besoin de conscientiser en disant « Tiens, j'ai besoin de faire ça, je viens de me prendre un uppercut, qu'est-ce que je dois faire ? » Et la réponse est simple. Après, un uppercut, c'est une technique qui vient des sports américains et du sport professionnel, le football professionnel. Quand il y a eu le Covid, moi, je me suis amusé à poncer sur Amazon Prime tous les reportages sur les équipes de foot américaines. Tous. Regarde, ils sont incroyables. Mais vraiment. Parce que moi, je me demande comment ces mecs-là, ils arrivent à gérer des équipes aussi grandes sur le terrain et comment ils arrivent à faire humainement chacun que les athlètes performent à très haut niveau. Toutes les équipes que j'ai vues font exactement la même chose. Le match se termine. Pendant les 24 heures après le match, qu'ils aient gagné ou qu'ils aient perdu, ils ont le droit d'exprimer, pas à la presse, mais ils ont le droit, entre eux, d'exprimer... Tous les non-dits, toutes les émotions, ils doivent purger pendant 24 heures toutes les émotions possibles et imaginables de la défaite comme de la victoire. Ça veut dire qu'ils se mettent en équipe et ils purgent tout. Ils s'expliquent les non-dits, ils se frottent, ils se battent. Vraiment, ils se mettent et ils se parlent vraiment concrètement de ce qui a fait qu'ils ont perdu ou qu'ils ont gagné.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Et ils l'expriment et ensuite ils passent à autre chose après 24 heures. Tous.

  • Speaker #1

    Et après, on construit.

  • Speaker #0

    Et depuis tout petit, ils leur apprennent à faire ça. Ils snap d'un coup, d'un seul. Ça veut dire que tu as ton quarter-back et que tu as un problème avec ton quarter-back, tu vas aller lui parler pendant ces 24 heures-là, quitte à apurer, quitte à s'engueuler, quitte à que ça soit compliqué, quitte à que ça soit violent, quitte à mettre les gants. Mais après 24 heures, que tu aies gagné ou que tu aies perdu, tu snap pour aller à l'étape d'après. Et ça, ils l'apprennent depuis tout petit.

  • Speaker #1

    C'est génial. Parce qu'en fait, souvent, tu laisses traîner des trucs, des non-dits pendant trois mois et en fait, ça pète parce que tu n'as jamais réglé le problème. Complètement. Donc là, ils le font en fait le lendemain.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    C'est génial.

  • Speaker #0

    Les joueurs de tennis le font à chaque point.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et ta capacité entrepreneuriale et la réussite entrepreneuriale est intrinsèquement liée à ta capacité à, quand tu reçois une nouvelle problématique, à savoir comment tu purges émotionnellement, purger ou qu'est-ce que tu fous de cette émotion. Qu'est-ce que t'en fais réellement ? Et je parle pas juste de crier et autres, ça peut aider. La purge n'est pas juste la sortie émotionnelle. Elle est plutôt de dire, ok, je reprends mon exemple. Mon quarterback a merdé sur un truc et je lui en veux à mort. Je vais aller lui dire, je vais aller lui parler. Et là, on en vient au feedback. Et on va aller vraiment se parler en profondeur de savoir. Parce que ça, c'est un truc dont on oublie aussi, c'est que la performance, il y a un côté très cru derrière ça. Et donc,

  • Speaker #1

    il faut aimer la crudité. Il faut aimer la crudité. Non, complètement, oui. Je pense qu'il n'y a rien de plus... Comment dire ? C'est l'endroit où tu as les réactions les plus violentes. En fait, j'ai vu marcher, c'est-à-dire de l'extérieur, en fait. Oui. Tu as dit un truc intéressant au début, je l'ai retenu jusque-là, T'as dit que tout le monde n'est pas coachable. Ça, ça m'intéresse. Tu penses réellement... Enfin, dans quel sens tu disais ça ? C'est plus la question.

  • Speaker #0

    Tout le monde n'est pas coachable.

  • Speaker #1

    Tu penses que j'aurais refusé des personnes, des CEOs qui viennent te dire « Grégory, j'ai envie d'être coaché » .

  • Speaker #0

    J'aurais dû en refuser certains.

  • Speaker #1

    Voilà, ok. Intéressant.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'ils sont arrivés avec des profils en disant « Soit je ne suis pas coachable, soit je n'ai pas besoin d'aide, ou soit on va dire que le mot coach... » a été complètement bouffé de sa substance. Et ce qui est trop cool, c'est que toute la partie là vient de passer et que le hype va redescendre et que tous ceux qui aiment ça, et comme le marché est en train de se tendre et que les gens sont en train de se tendre et qu'on ne dépense pas forcément tout de suite dans du coaching en ce moment, il y a plein de gens qui vont se dire « je vais aller faire autre chose » . Moi, je crois que le coaching est un art. Le coaching est un art. C'est un art où il y a des outils et qu'il faut savoir masteriser ces outils. Et donc, il faut les apprendre et les répéter comme si tu faisais répéter un coup droit au tennis.

  • Speaker #1

    Intéressant. C'est pas de l'impro, quoi.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que je veux dire ? C'est pas genre j'arrive et ok, on va bientôt. Ah pardon, ok, ok.

  • Speaker #0

    On termine là-dessus et après j'ai une dernière question. Non, ça n'est pas de l'improvisation. Ça n'est pas de l'improvisation. C'est plutôt une manière de... C'est un champ logique, c'est un champ de questions qui te fait descendre dans un entonnoir pour t'aider à accoucher de quelque chose. Ça s'appelle de la maïotique. Et ça, ça s'apprend. Et ensuite, après, c'est ta capacité à t'adapter à l'environnement dans lequel tu es pour pouvoir aller coacher la personne.

  • Speaker #1

    Ça passe forcément par la pratique, c'est clair.

  • Speaker #0

    Ah, complètement. Et donc, quand je dis que tout le monde n'est pas coachable, c'est que je crois réellement que tout le monde n'est pas coachable. parce qu'il y en a qui vont avoir besoin complètement différemment, qui vont utiliser des mentors et ils ont mieux fait d'écouter des mentors ou des mecs qui vont lui expliquer le chemin. Il y a plein d'autres manières de te faire coacher. Par contre, coachable, ça veut dire pendant un laps de temps, t'ouvrir à une personne et de montrer aussi les facettes les moins reluisantes de ta personnalité. Pour moi, c'est ce qu'on appelle les parties d'ombre et ça, c'est mon kiff personnel. C'est aussi d'aller rentrer et d'ouvrir les portes de ce qui est moins beau à aller voir et moins beau à regarder. Et donc, tout le monde n'a pas envie de faire ça. Et donc, ça veut dire que tout le monde n'est pas réellement coachable ou ne veulent pas apprendre, notamment quand tu as des très, très bons résultats. Alors que c'est des moments où c'est aussi là qu'il faut te faire challenger.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Pour appréhender le futur.

  • Speaker #1

    On pourrait parler encore des heures. Désolé, on doit clôturer l'épisode. Pour terminer, j'ai une question.

  • Speaker #0

    De quoi rêves-tu maintenant pour la suite ? Moi, je veux devenir l'un des meilleurs coachs de ma génération. C'est un délire personnel qui est que ça me pousse à pouvoir partager déjà tous les apprentissages. Donc là, je suis en train d'écrire un livre en ce moment et donc qui va apparaître début, enfin mi-2026 et donc c'est d'aller partager ça. Et ça, c'était un de mes rêves dans ma fameuse liste FAIR. Et un jour, pourquoi pas remplir le Grand Rex. sur vraiment du coaching extrêmement baqué de performance et de se parler vrai, ce que j'ai commencé à faire avec un truc qui s'appelle l'art de la performance et que je kiffe faire. J'ai invité un champion olympique la dernière fois avec qui j'ai eu l'opportunité de travailler. C'est vraiment d'aller voir aussi ce qui se cache derrière, parce qu'on a tendance à ne voir que des anomalies. Et donc j'aimerais aussi, et donc moi mon rêve c'est de pouvoir mettre à disposition et à faire comprendre que tout ce qu'on voit sur les réseaux, et tout ce qu'on voit de manière... parcellaire pendant quelques secondes qui peut nous frustrer, nous mettre en colère ou qui peut nous mettre dans des états parce qu'on rêverait d'avoir. Jusqu'on ouvre le capot et qu'on se rende compte de ce qui a été fait derrière, de l'effort qui a pu être fait derrière et de voir aussi les parties des autres. Et donc, c'est aussi de pouvoir aller plus en profondeur, faire du coaching réellement profond et de pousser ça. Je serai encore là dans 40 ans si je suis vivant, mais je serai encore là dans 40 ans parce que c'est ma passion. C'est le truc qui m'éclate.

  • Speaker #1

    Génial. Merci Grégor.

  • Speaker #0

    De rien, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    A bientôt. Salut. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

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