Description
Pourquoi ton cerveau adore (un peu) l’inconfort ? C'est ce qu'on va voir avec les neurosciences.
Et pourquoi ne jamais sortir de ta zone de confort peut, au contraire, fragiliser ta confiance en toi et ta résilience ?
Après avoir parlé d’aventure et de dépassement de soi avec Gaël Meunier, j’avais envie de m’arrêter sur cette fameuse “zone de confort”. Une expression qu’on entend partout, parfois jusqu’à l’écœurement. Parce qu’entre les injonctions du type “sors de ta zone de confort” et les citations instagram le message a perdu en subtilité. On dirait qu’il faut choisir entre deux camps : ceux qui osent, et les autres. Et pourtant… la réalité des neurosciences est bien plus nuancée.
Dans cet épisode, on va comprendre pourquoi étendre sa zone de confort (et non la fuir) est l’un des meilleurs moyens de renforcer sa confiance en soi, son estime de soi et sa résilience mentale.
Quand tu fais quelque chose de familier, ton cerveau fonctionne en mode économie d’énergie. Le cortex préfrontal se met presque en veille. Tu es en pilote automatique. C’est confortable, mais tu n’apprends rien de nouveau.
En revanche, dès que tu t’aventures en terrain inconnu, ton cerveau s’active : l’amygdale détecte la nouveauté, libère de la noradrénaline et du cortisol, ce qui augmente ta vigilance et ta capacité à encoder de nouvelles informations. Ton hippocampe (le centre de la mémoire) s’allume : il retient ce qui sort de l’ordinaire.
Et quand tu surmontes la petite peur de départ, ton cerveau te récompense avec de la dopamine, cette molécule de la motivation et du plaisir.
Résultat ? Tu progresses, tu t’adaptes, en neurosciences on appelle ça la neuroplasticité , cette capacité du cerveau à se reconfigurer en permanence.
Mais attention : trop d’inconfort devient contre-productif.
Un stress prolongé entraîne un excès de cortisol, qui inhibe la mémoire et bloque l’apprentissage. La clé, c’est cette zone d’étirement, entre confort et panique, où le défi reste stimulant sans devenir écrasant.
À force de répéter les mêmes routines, ton cortex préfrontal s’active de moins en moins.
Ton système dopaminergique s’essouffle : la motivation baisse, la curiosité s’éteint, l’envie d’apprendre disparaît. Et ta neuroplasticité régresse.
En clair, ton cerveau devient moins souple, moins créatif, moins apte à faire face à l’incertitude. Et comme ton système nerveux n’est plus habitué à gérer le stress, le moindre imprévu devient une montagne.
C’est ainsi que se construisent certaines barrières mentales : la peur de l’échec, la procrastination, le doute permanent. À long terme, c’est une porte ouverte à la baisse de l’estime de soi et au sentiment d’impuissance.
Étendre ta zone de confort, c’est simplement oser ce qui te stimule sans te submerger : apprendre une nouvelle compétence, affronter une conversation difficile, prendre une décision qui te fait un peu peur.
Ce léger déséquilibre maintient ton cerveau en éveil, alimente la résilience, renforce la confiance en soi, et relance le circuit de la dopamine. C’est une hygiène mentale aussi essentielle que le sport pour le corps.
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Podcast crée par Kevin Rietsch
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