CSAC, régulateur ou partisan ? Partie 4 cover
CSAC, régulateur ou partisan ? Partie 4 cover
Ongea na rahiya

CSAC, régulateur ou partisan ? Partie 4

CSAC, régulateur ou partisan ? Partie 4

23min |29/05/2025
Play
CSAC, régulateur ou partisan ? Partie 4 cover
CSAC, régulateur ou partisan ? Partie 4 cover
Ongea na rahiya

CSAC, régulateur ou partisan ? Partie 4

CSAC, régulateur ou partisan ? Partie 4

23min |29/05/2025
Play

Description

Dans cette dernière partie du podcast, les échanges s’achèvent et touchent aux limites de la régulation des médias en RDC.

Les intervenants soulèvent des questions sur l’absence de rapoorts du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSAC), notamment sur le pluralisme médiatique.


Des journalistes, acteurs de la société civile et citoyens interpellent la régulation des contenus à l’ère du numérique, la confusion entre loi sur la presse et loi sur le numérique, et l’incohérence des institutions censées encadrer l’information.

Il y a eu aussi des appels à intégrer l’éducation aux médias dans les écoles, à renforcer la collaboration entre le CSAC, le ministère de l’Éducation et les plateformes numériques.


Le débat s’élargit enfin à des enjeux profonds : indépendance financière du CSAC, crise de gouvernance interne, recrutement opaque, et incapacité de l’institution à fonctionner de manière crédible.


Trésor Kibangula, directeur du pilier politique d’Ebuteli regrette l’absence du CSAC au forum, y voyant le reflet de la crise de confiance entre régulateurs, médias et citoyens. Il rappelle que l’accès à une information fiable est un droit constitutionnel, même en temps de guerre, et que le CSAC a le devoir de le protéger.


Cette dernière séquence revient également sur les principales recommandations issues du forum, formulées par les participants pour refonder la régulation sur des bases crédibles, transparentes et démocratiques.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nguyen Araïa, lancé dans l'univers de débats passionnants pendant nos forums publics, en podcast de Gautely et du groupe d'études sur le Congo,

  • Speaker #1

    ZEIK.

  • Speaker #2

    On va prendre une dernière série de questions. Peut-être que moi je vais introduire avec ma propre question. On va terminer. C'est la question, vous essayez de faire progresser un peu le débat autour du fait qu'il n'y a pas de rapport toujours, aucun rapport sur... le pluralisme des opinions dans les médias, par exemple, qui nous vient du CISAC, zéro rapport jusque-là, est-ce que c'est juste un problème des moyens, des ressources, ou il faut voir ailleurs ?

  • Speaker #3

    Pour répondre à cette question, je dois commencer par... féliciter votre organisation parce que c'est l'une des très rares qui existe encore et qui peut mettre les gens ensemble pour réfléchir et produire des recommandations à adresser aux décideurs. Cet élan a disparu depuis que le pays a décidé d'être gouverné de manière dictatoriale parce que la plupart des gens qui nous dirigent depuis pas mal d'années sont très rétifs à la critique. très rétifs à la critique et n'acceptent pas la pensée contraire. Alors que c'est eux qui devaient être les derniers acheteurs du travail des organisations comme le vôtre. Parce que s'ils ne sont pas avertis sur les problèmes qui existent dans la société et comment il faut les résoudre, c'est vous qui les leur amenez et ils peuvent en faire des politiques, des éléments de politique publique par secteur. C'est dommage, mais il faut faire en sorte que vous vous remboursiez davantage pour être véritablement un creuset de production de réflexion et de proposition d'action concrète. Le CESAC a l'obligation légale de déposer annuellement son rapport devant l'Assemblée. Mais nous savons de quoi est composé le CESAC et de quoi est composé l'Assemblée, donc il n'y a pas de débat.

  • Speaker #2

    Alors, dernière série de questions.

  • Speaker #4

    Merci, je me présente, je suis Ravaneli Tomba, journaliste factique rabat-louakitchek. C'est vrai qu'on dit que les faits sont sacrés, c'est un peu comme une vérité, une langue qu'on met en dessous de la table, donc coûte que coûte, quoi qu'on fasse, la lumière va éterrer. Je veux revenir sur Goma et Tombi. À l'ère du numérique, ce n'est pas seulement le journaliste qui donne l'information. Sur les réseaux sociaux, nous voyons des gens qui publient qu'il y a des hommes armés, il y a des hommes en dénu, qui circulent à Goma. Mais le journaliste est contraint à ne pas dire la vérité, parce que c'est ça qui nous l'empêche. Nous ne pensons pas que c'est aussi mettre en difficulté cette population qui a justement besoin de se rassurer vers nous. à plus Je me dis aussi qu'il faudrait une meilleure articulation des lois, la loi sur le numérique et la loi sur la presse. Parce qu'on a vraiment l'impression que les deux, comme vous l'avez dit en un mot, chacun est en train de régir de sa manière. Alors si on essayait de mettre les deux ensemble pour permettre aux journalistes, aux communicants, aux professionnels de médias de bien faire leur travail. Ensuite... Un journaliste qui publie sur les réseaux sociaux et doit être soumis par qui ? Est-ce que la personne sera protégée par la loi sur le numérique ou par la loi sur la presse ? Je ne sais pas si je me suis fait compte.

  • Speaker #5

    Merci beaucoup de la parole. Je suis, messieurs, Janssen Boalentou. Je suis le coordonnateur du Carrefour des jeunes. pour un environnement sain. Alors, je voudrais poser la question à Maître Charm pour savoir sur les dérives que nous avons aujourd'hui dans les réseaux sociaux. Quelle est la part du SESAC comme régulateur ? Parce que nous voyons même les élèves à l'école faire des vidéos, beaucoup de dérapages. Qu'est-ce que le SESAC fait ? Évidemment, le travail d'ensemble avec le ministère du Numérique. J'ai une recommandation, toujours... dans le cadre de ma question. Je voudrais aussi peut-être vous proposer à M. Charles, dans le cadre de votre travail, si vous pourriez travailler ensemble avec le ministère de l'Éducation pour voir dans quelle mesure vous pouvez mettre des séances de travail dans les écoles ou encore introduire une éducation au numérique ou encore au média pour que nos élèves apprennent à comprendre comment ils peuvent discerner l'information et savoir qu'est-ce qu'ils peuvent mettre sur la place publique. Parce que pour l'instant, Pour l'instant, c'est devenu un peu dérangeant dans les médias. Et une dernière question, je voudrais peut-être demander à Maître Charles. sur les travails que vous faites avec les plateformes numériques Facebook, TikTok, et ainsi de suite. Est-ce que vous le faites savoir qu'ils sont le co-responsable de nos publications pour un peu censurer ce qu'ils doivent publier, parce que ça relève de l'éducation nationale. On voit tout ce qui se passe dans les médias, c'est pratiquement dégoûtant, surtout avec les enfants, avec les influenceuses. Pratiquement, ça dérape.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup. On termine juste la dernière question de la série et puis on arrête.

  • Speaker #6

    Merci, mais je suis Joséphine Mareté, journaliste. La première, c'est qu'elle est vraiment liée à l'indépendance financière du CESAC. Personnellement, on le voit comme aussi... Mon aîné Tchimang l'avait relevé lorsque, sous l'autre bureau, on voyait l'ancien président du CESAC. Quand il est arrivé à la fac, vraiment avec sa voiture, on se disait « c'est ça qui a l'argent » . Mais actuellement, ce qui s'est vu avec toutes les déclarations des membres du bureau, les impayements, on se rend compte qu'effectivement, il n'y a pas une indépendance financière. Et vous l'aviez vous-même dit qu'il y a certaines choses qui ne sont pas suivies de près. Ma question revient sur le fait qu'il n'y a pas déjà... une certaine ligne budgétaire qui soit respectée et que le bureau ne s'est pas créé non plus. Il y a un aspect qui est lié au personnel d'appoint. qui revient sur la surface, sur les réseaux sociaux actuellement, que le CESAC ne cesse de récruter les membres de cabinet sans pour autant avoir de l'argent pour les payer. En ce moment-là, comment ces personnes qui sont récrutées acceptent de travailler sans être payées ? Une dernière question, l'état de crise actuelle que traverse le CESAC où tous les 15 membres qui sont, disons, membres effectifs sont contre le président. à défaut, une fois de plus, d'avoir le compte. Conseil, encore l'Assemblée générale qui doit être approuvée par le Président, qui peut débloquer cette situation.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup. Maître, à vous, quelques éléments de réponse et puis on pourra vous aider si il y a de...

  • Speaker #3

    Je vais commencer par vos deux préoccupations. D'abord, il faut savoir que nos institutions... de manière générale, ne sont pas animés par les meilleurs d'entre nous. Donc vous pouvez bien comprendre pourquoi certaines institutions ne fonctionnent qu'avec les derniers d'entre nous. Parce que les meilleurs d'entre nous réfuseraient de travailler dans ces conditions-là. La réponse est celle-là. Parce que nous devons prendre notre conscience citoyenne, nous devons conjuguer avec notre conscience citoyenne, pour qu'à la prochaine nous ayons des institutions à même de comprendre leurs responsabilités et à même d'agir en faveur de la population. Les animateurs, de manière générale, de toutes les institutions aujourd'hui relèvent des derniers d'entre eux. Je suis désolé de le dire, mais c'est la réalité. Il n'y a rien qui marche. Bon, parlons d'autre chose. Alors, pour ce qui est des réseaux sociaux, c'est une lourde responsabilité institutionnelle qui devait mobiliser le SISAC et tout ce qui est numérique et même le gouvernement. Il y a ce que j'ai relevé beaucoup avant, le désordre. et l'incohérence institutionnelle qui caractérise tout le secteur médiatique qui fait que tous les acteurs institutionnels n'existent pas de concert. Chacun agit de manière isolée. Ca fait que l'action institutionnelle est éparpillée, elle est faible, elle est presque inexistante pour certains de ces acteurs. Mais il ne faut pas négliger le rôle de l'école et de la famille dans ce qui affecte notre société aujourd'hui. Depuis de longues années, l'autorité publique a tout fait pour tuer ces destructeurs. En ne payant pas bien les fonctionnaires de l'État, vous tuez la famille. Aujourd'hui, beaucoup de pères n'ont plus la capacité d'éduquer de manière voulue leurs enfants. Et c'est malheureusement la rue qui s'en occupe. En ne payant pas bien les enseignants, en ne disposant pas de bonnes infrastructures pour l'école, vous tuez l'éducation, la formation. J'étais en train de discuter avec quelqu'un et je lui disais, mais est-ce que tu peux me montrer aujourd'hui le rôle de la mathématique ? et de la géographie que tu as étudié à l'école secondaire. Mais très visiblement, on peut voir le rôle du cours de Cibis dans ton attitude. Une des recommandations sur le plan purement structurel serait de voir l'État s'occuper d'une véritable réforme du système d'enseignement dans ce pays, en même temps que la protection de la famille. La protection de la famille, ça veut dire d'abord donner de la valeur aux responsables des familles qui travaillent pour l'État. Aujourd'hui... Des parents ne savent pas s'occuper de leur famille. Et c'est vraiment déplorable. Et si la situation continue comme cela, parce que nous avons une société qui va décrécher de l'eau, demain nous aurons des dirigeants beaucoup moins qualitatifs déjà que ceux que nous avons. Il faut le regarder, c'est pas loin, dans les 10 ans, 20 ans, si nous avons déjà des ministres et des députés qui n'ont pas été à l'école, mais qui prétendent connaître, demain nous aurons véritablement des coordonnées de la rue qui vont être des membres de l'Assemblée et des chefs d'État. C'est aussi une invitation prédicative, si vous voulez, je me transforme en pasteur un peu, pour que vous sachiez prendre au sérieux la valeur des responsables de famille que vous avez ou que vous aurez demain. Parce que la qualité de notre société demain est tributaire de la qualité des familles que nous avons aujourd'hui. Même si le CESAC est voulu indépendant, il est voulu indépendant du point de vue opérationnel dans ses missions de régulation, mais c'est une institution éminemment politique. C'est une institution qui est déjà créée par un instrument éminemment politique qui est la Constitution. C'est plutôt sur la qualité d'individu qu'il faut agir parce que nous avons... besoin d'actions concrètes sur des tâches concrètes qu'il faut corriger et des actions de renforcement des capacités pour prévenir un certain nombre de dérapages. Et lorsque je parle de renforcement de capacités, je ne vois pas un atelier de deux ou trois jours parce qu'en deux ou trois jours, on ne peut pas renforcer les capacités inexistantes et n'existent simplement pas. Il faut mettre en place un système d'enseignement permanent qui permettrait de générer des générations savantes et respectueuses. On était en train de réfléchir avec le gouvernement, c'était avec le ministère des médias, et j'étais en train de proposer de leur offrir mon livre sur la régulation et l'autorégulation pour servir d'outil d'enseignement dans toutes les facultés du droit, dans toutes les facultés de communication, parce que la régulation et l'autorégulation sont à mi-chemin entre le droit et l'exercice de la profession journalistique. Nous avions convenu qu'il était même possible de mettre en place une nouvelle loi. place un système de renforcement de capacité d'enseignement structuré sur base d'un curriculum, notamment en faveur du personnel judiciaire à travers l'INAFOR. L'INAFOR, c'est l'Institut National de Formation du Personnel Judiciaire et donc les questions qu'on ajoute, les matières liées à l'exercice de la liberté d'expression, la liberté de la presse pour renforcer les capacités des professionnels judiciaires sur ces aspects-là en espérant les rendre... un tout petit peu plus sensible aux notions fondamentales du droit du public à l'information. Ils ont l'habitude de brimer, notamment à travers les fameuses infractions phares de diffamation, de distribution d'informations erronées, de toutes sortes d'outrages qui logent dans le code pénal, etc. Et savoir donc les outiller sur la manière avec laquelle ils doivent appréhender ces faits lorsque ces faits-là sont portés à leur connaissance à titre d'instruction. Et donc ? Les rendre un peu plus sensibles sur nos besoins de protéger conformément à la Constitution les droits fondamentaux, les libertés fondamentales de manière générale, mais plus particulièrement la liberté de la presse. Mais cela est aussi envisageable dans le cadre de l'UNPC et dans le cadre du CSAC. Et aujourd'hui, on n'a pas besoin d'un atelier de trois jours. On peut avoir un système d'enseignement structuré, même en ligne. même en ligne, parce que structurer un enseignement de cette manière-ci, c'est très coûteux, c'est aussi très prenant en termes de temps, d'efforts physiques. etc. savent déjà combien il est difficile de se déplacer dans cette ville. Donc je crois qu'il est possible de structurer un enseignement pour les B.A.B. sur la régulation, sur l'autorégulation, sur l'éthique et la déontologie, pour que petit à petit, les gens connaissent les matières qui relèvent de leur secteur et exercent leur profession en connaissance.

  • Speaker #2

    Merci. Merci beaucoup, Maître. Merci infiniment pour vos interventions et d'avoir accepté de jouer ce jeu de questions et réponses. Nous sommes presque à la fin de cet échange. Je vais appeler très rapidement ma collègue Souraya pour brosser les grandes lignes des recommandations qui sont sorties ici. Et ensuite, on va clôturer notre rendez-vous. Merci beaucoup, maître.

  • Speaker #1

    Alors, de manière un peu plus brève, ce que nous nous sommes dit, il a été abordé les problèmes structurels et politiques. La perception de manque d'indépendance politique et les problèmes de succession difficiles entre la haute autorité des médias, à laquelle le CESAC a succédé. On voit que contrairement à cet organe, le CESAC a du mal à regrouper les ressources pour fonctionner. Il y a aussi les relations difficiles avec les médias. On est revenu déçu longuement. Les difficultés liées à la liberté de presse, la perception d'un CESAC qui est intrusif envers les journalistes. un climat de pression sur les journalistes. Nous avons aussi discuté des incohérences ou des lacunes de la loi organique et des textes qui sont obsolètes ou qui se contredisent. Le fait que dans le code numérique, on ne puisse pas faire référence au CESAC. Il y a aussi l'existence du comité de censure qui est rattaché au ministère de la Justice, alors que le CESAC s'occupe de ces questions par moments. Nous avons aussi parlé de la composition critiquée. En l'absence de certaines expertises au sein du CESAC, le monsieur a abordé les médecins, par exemple, qui n'étaient pas membres du CESAC. Il a aussi proposé qu'on puisse élargir la composition du CESAC. Donc, d'autres recommandations, c'était aussi de chercher à trouver les membres du CESAC dans les universités ou dans d'autres institutions comme l'Église. Nous avons aussi eu comme recommandation l'amélioration des relations entre le CESAC et les médias. Instaurer un dialogue permanent, former les médias et aussi développer une grille de conformité de sanctions pour qu'il n'y ait pas, comme M. Charles l'a abordé, des sanctions différentes pour une même erreur. On a aussi parlé du fait de renforcer le rôle du CESAC pour qu'il soit réellement médiateur et non comme une commission de censure nationale. Voilà en gros ce dont on a parlé aujourd'hui comme observations et recommandations. Et nous allons publier de manière plus détaillée tout ce que nous nous sommes dit sous forme d'un papier que nous appelons « Éclairer l'avenir » . Vous pouvez aller sur notre site, il y a déjà un papier qu'on avait publié sur nos échanges autour de notre thème sur la CENI, le rapport élection. On a eu un forum où on a discuté, proposé 40 recommandations. Donc pour ce forum également, nous allons proposer ces recommandations. issus de nos échanges sur notre site. Merci.

  • Speaker #2

    Merci, merci beaucoup. On va terminer par Fred, le directeur des Boutellis, qui va clôturer officiellement ses travaux. Et Fred adore aussi la question des régulations des médias, donc ça tombe bien pour qu'il clôture solennellement ses travaux.

  • Speaker #0

    Merci Trésor. Merci à vous tous d'être venus et pour cette riche discussion. Merci à nos équipes qui ont travaillé. a préparé tout ça, la Ligne européenne qui a financé des recherches que nous publions dans ces cadres ici. Ce n'est pas la première, il y a d'autres qui arrivent. Et à Maître Charles qui finalement a accepté de venir parler presque, disons avec beaucoup de gens, mais sans le CESAC. Et l'absence du CESAC, ou l'absence d'une représentation formelle du CESAC, c'est quand même un point de regret. et je voudrais... souligné ici pour tous qui sont ici et pour tous ceux qui sont en ligne. Mais c'est aussi un point qui montre où est-ce qu'on est dans la tension au sein des médias, mais aussi dans la tension entre les régulateurs de médias, l'État peut-être même, et les journalistes et la population. Et je vais dire ce que le secrétaire général Yann Pessé disait, nous ne sommes pas entre nous. Mais je pense que c'est quelque part, nous ne sommes pas entre nous parce que nous avons peur de ce qu'on peut dire, Même lorsqu'on peut commenter. comment on traite l'information. Nous avons peur finalement que tout ce que nous pouvons dire comme journalistes, comme citoyens, comme tout soit retenu contre nous, par les régulateurs ou par d'autres personnes. Et je pense que c'est dangereux de se retrouver dans une situation où non seulement les journalistes ont peur de dire sa pensée, où les citoyens ont peur de dire ce qu'ils pensent, et même où les corporations des journalistes ont peur de dire ce qu'ils pensent. Donc c'est très dangereux. Et j'espère que le CESAC qui nous a lus et qui nous suit aura au moins l'élégance, je veux dire, de vouloir discuter avec la population. C'est quand même une institution publique qui travaille avec des fonds publics et qui a le devoir, je pense, de réévaluer. Je pense aussi que ces rapports tombent bien. On l'a produit dans le cadre de nos recherches sur l'espace démocratique dans les temps d'élection. Mais je pense que ça pose aussi la question de l'information en temps de guerre et du droit à l'information. Je pense que c'est un droit constitutionnel en RDC. Et ça ne peut pas être juste régulé de manière ou bien limité de manière arbitraire ou autoritaire par une agence. Je pense aussi que tout ce qui est régulation, en fait, pose en ce temps ici, pose la question de quels sont les instruments de régulation dont disposent ces sacs. dans un univers où l'information est démocratisée, où tout le monde finalement peut diffuser. Les scoops ne reviennent plus qu'aux journalistes. Donc disons, on va dire que Goma n'est pas pris. Peut-être même avant que les médias disent que Goma est tombé, on a déjà les images qui circulent partout qui montrent que Goma est tombé. Alors on va dire que Goma est tombé ou bien on va dire que Goma n'est pas tombé ou bien il y a le devoir de responsabilité du journalisme en termes de quelles sont les conséquences de ce que je vais dire. Mais il y a aussi l'obligation, je pense, de donner à la population une information de qualité qui lui permet de jouer son rôle de citoyen. Parce que cette information nous permet de mieux nous situer dans nos interactions avec les décideurs publics à n'importe quel niveau. Ça nous permet aussi de nous préparer dans des cas de catastrophe. Je me rappelle encore, moi aussi je viens de Goma, pas si fraîchement. Je me rappelle lors de l'éruption volcanique, il y avait une confusion d'informations qui avait failli mettre les vies des gens en danger. Est-ce qu'on doit aller vers Niragongo, le nord, est-ce qu'on doit aller vers l'est, etc. Et dans cette confusion-là, personne ne sait comment agir. Ou bien, est-ce que les ennemis sont à la porte de la ville, est-ce que les gens doivent se protéger, comment les gens doivent se protéger ? Mettre une sorte de dôme sur l'information, en fait, ça expose les vies des gens. Peut-être qu'il y a moyen... de parler correctement de la guerre sans faire la propagande. Les journalistes ne sont pas supposés être des propagandistes. Le gouvernement a ses instances de propagande, l'Inventoire aussi. Mais la population a besoin d'être informée, de manière équilibrée. Et je pense que l'ambition du CSA, au moins, c'était de pouvoir réguler cet espace-là, de le rendre sain, cet espace qui crée des citoyens informés, en fait, qui est très important et très central dans notre démocratie. Et on peut... Comme certains le disaient ici, c'est questionner de ce que sont devenus nos institutions d'appui à la démocratie. On a parlé de la CENI il y a quelques jours, on a eu un débat, au moins la CENI était là. On a parlé de CESAC aujourd'hui, on va parler de CNDH, on a parlé de la Cour constitutionnelle, on travaille quotidiennement sur le Parlement. On essaie de questionner tout ce qui est des piliers qui sont dans notre Constitution comme base de nos libertés. Et je pense que même en temps de guerre, même lorsque la tension est au maximum, Si nous ne sommes pas dans un état de guerre, qui est un état, je pense, que la Constitution prévoit et où il régule la limitation de certains droits, nous avons droit à une information de qualité et on ne peut pas la priver. Et le CESAC a le devoir de protéger ce droit-là et de réguler cet espace-là. Donc c'est quelque chose d'important. Je regrette vraiment que le CESAC n'ait pas été là. Nous avons parlé avec le président du CESAC. Nous nous attendions. vice-président de CESAC. Je pense que c'est un peu se montrer du respect aux Congolais, que de se présenter, que d'envoyer les gens, que d'interagir. J'espère qu'on aura des occasions de pouvoir le faire. C'était mon coup de poing. Je vous remercie d'avoir été là, d'avoir accepté d'échanger. Merci à tous les journalistes qui font leur travail et un courage à tous les autres. Le secteur des médias n'est pas non plus sain. J'espère que les médias travailleront également.

  • Speaker #3

    Ils

  • Speaker #0

    représentent réellement ce que nous attendons d'eux. Merci à vous.

  • Speaker #1

    Zinc.

  • Speaker #3

    On vient à la vie.

Description

Dans cette dernière partie du podcast, les échanges s’achèvent et touchent aux limites de la régulation des médias en RDC.

Les intervenants soulèvent des questions sur l’absence de rapoorts du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSAC), notamment sur le pluralisme médiatique.


Des journalistes, acteurs de la société civile et citoyens interpellent la régulation des contenus à l’ère du numérique, la confusion entre loi sur la presse et loi sur le numérique, et l’incohérence des institutions censées encadrer l’information.

Il y a eu aussi des appels à intégrer l’éducation aux médias dans les écoles, à renforcer la collaboration entre le CSAC, le ministère de l’Éducation et les plateformes numériques.


Le débat s’élargit enfin à des enjeux profonds : indépendance financière du CSAC, crise de gouvernance interne, recrutement opaque, et incapacité de l’institution à fonctionner de manière crédible.


Trésor Kibangula, directeur du pilier politique d’Ebuteli regrette l’absence du CSAC au forum, y voyant le reflet de la crise de confiance entre régulateurs, médias et citoyens. Il rappelle que l’accès à une information fiable est un droit constitutionnel, même en temps de guerre, et que le CSAC a le devoir de le protéger.


Cette dernière séquence revient également sur les principales recommandations issues du forum, formulées par les participants pour refonder la régulation sur des bases crédibles, transparentes et démocratiques.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nguyen Araïa, lancé dans l'univers de débats passionnants pendant nos forums publics, en podcast de Gautely et du groupe d'études sur le Congo,

  • Speaker #1

    ZEIK.

  • Speaker #2

    On va prendre une dernière série de questions. Peut-être que moi je vais introduire avec ma propre question. On va terminer. C'est la question, vous essayez de faire progresser un peu le débat autour du fait qu'il n'y a pas de rapport toujours, aucun rapport sur... le pluralisme des opinions dans les médias, par exemple, qui nous vient du CISAC, zéro rapport jusque-là, est-ce que c'est juste un problème des moyens, des ressources, ou il faut voir ailleurs ?

  • Speaker #3

    Pour répondre à cette question, je dois commencer par... féliciter votre organisation parce que c'est l'une des très rares qui existe encore et qui peut mettre les gens ensemble pour réfléchir et produire des recommandations à adresser aux décideurs. Cet élan a disparu depuis que le pays a décidé d'être gouverné de manière dictatoriale parce que la plupart des gens qui nous dirigent depuis pas mal d'années sont très rétifs à la critique. très rétifs à la critique et n'acceptent pas la pensée contraire. Alors que c'est eux qui devaient être les derniers acheteurs du travail des organisations comme le vôtre. Parce que s'ils ne sont pas avertis sur les problèmes qui existent dans la société et comment il faut les résoudre, c'est vous qui les leur amenez et ils peuvent en faire des politiques, des éléments de politique publique par secteur. C'est dommage, mais il faut faire en sorte que vous vous remboursiez davantage pour être véritablement un creuset de production de réflexion et de proposition d'action concrète. Le CESAC a l'obligation légale de déposer annuellement son rapport devant l'Assemblée. Mais nous savons de quoi est composé le CESAC et de quoi est composé l'Assemblée, donc il n'y a pas de débat.

  • Speaker #2

    Alors, dernière série de questions.

  • Speaker #4

    Merci, je me présente, je suis Ravaneli Tomba, journaliste factique rabat-louakitchek. C'est vrai qu'on dit que les faits sont sacrés, c'est un peu comme une vérité, une langue qu'on met en dessous de la table, donc coûte que coûte, quoi qu'on fasse, la lumière va éterrer. Je veux revenir sur Goma et Tombi. À l'ère du numérique, ce n'est pas seulement le journaliste qui donne l'information. Sur les réseaux sociaux, nous voyons des gens qui publient qu'il y a des hommes armés, il y a des hommes en dénu, qui circulent à Goma. Mais le journaliste est contraint à ne pas dire la vérité, parce que c'est ça qui nous l'empêche. Nous ne pensons pas que c'est aussi mettre en difficulté cette population qui a justement besoin de se rassurer vers nous. à plus Je me dis aussi qu'il faudrait une meilleure articulation des lois, la loi sur le numérique et la loi sur la presse. Parce qu'on a vraiment l'impression que les deux, comme vous l'avez dit en un mot, chacun est en train de régir de sa manière. Alors si on essayait de mettre les deux ensemble pour permettre aux journalistes, aux communicants, aux professionnels de médias de bien faire leur travail. Ensuite... Un journaliste qui publie sur les réseaux sociaux et doit être soumis par qui ? Est-ce que la personne sera protégée par la loi sur le numérique ou par la loi sur la presse ? Je ne sais pas si je me suis fait compte.

  • Speaker #5

    Merci beaucoup de la parole. Je suis, messieurs, Janssen Boalentou. Je suis le coordonnateur du Carrefour des jeunes. pour un environnement sain. Alors, je voudrais poser la question à Maître Charm pour savoir sur les dérives que nous avons aujourd'hui dans les réseaux sociaux. Quelle est la part du SESAC comme régulateur ? Parce que nous voyons même les élèves à l'école faire des vidéos, beaucoup de dérapages. Qu'est-ce que le SESAC fait ? Évidemment, le travail d'ensemble avec le ministère du Numérique. J'ai une recommandation, toujours... dans le cadre de ma question. Je voudrais aussi peut-être vous proposer à M. Charles, dans le cadre de votre travail, si vous pourriez travailler ensemble avec le ministère de l'Éducation pour voir dans quelle mesure vous pouvez mettre des séances de travail dans les écoles ou encore introduire une éducation au numérique ou encore au média pour que nos élèves apprennent à comprendre comment ils peuvent discerner l'information et savoir qu'est-ce qu'ils peuvent mettre sur la place publique. Parce que pour l'instant, Pour l'instant, c'est devenu un peu dérangeant dans les médias. Et une dernière question, je voudrais peut-être demander à Maître Charles. sur les travails que vous faites avec les plateformes numériques Facebook, TikTok, et ainsi de suite. Est-ce que vous le faites savoir qu'ils sont le co-responsable de nos publications pour un peu censurer ce qu'ils doivent publier, parce que ça relève de l'éducation nationale. On voit tout ce qui se passe dans les médias, c'est pratiquement dégoûtant, surtout avec les enfants, avec les influenceuses. Pratiquement, ça dérape.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup. On termine juste la dernière question de la série et puis on arrête.

  • Speaker #6

    Merci, mais je suis Joséphine Mareté, journaliste. La première, c'est qu'elle est vraiment liée à l'indépendance financière du CESAC. Personnellement, on le voit comme aussi... Mon aîné Tchimang l'avait relevé lorsque, sous l'autre bureau, on voyait l'ancien président du CESAC. Quand il est arrivé à la fac, vraiment avec sa voiture, on se disait « c'est ça qui a l'argent » . Mais actuellement, ce qui s'est vu avec toutes les déclarations des membres du bureau, les impayements, on se rend compte qu'effectivement, il n'y a pas une indépendance financière. Et vous l'aviez vous-même dit qu'il y a certaines choses qui ne sont pas suivies de près. Ma question revient sur le fait qu'il n'y a pas déjà... une certaine ligne budgétaire qui soit respectée et que le bureau ne s'est pas créé non plus. Il y a un aspect qui est lié au personnel d'appoint. qui revient sur la surface, sur les réseaux sociaux actuellement, que le CESAC ne cesse de récruter les membres de cabinet sans pour autant avoir de l'argent pour les payer. En ce moment-là, comment ces personnes qui sont récrutées acceptent de travailler sans être payées ? Une dernière question, l'état de crise actuelle que traverse le CESAC où tous les 15 membres qui sont, disons, membres effectifs sont contre le président. à défaut, une fois de plus, d'avoir le compte. Conseil, encore l'Assemblée générale qui doit être approuvée par le Président, qui peut débloquer cette situation.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup. Maître, à vous, quelques éléments de réponse et puis on pourra vous aider si il y a de...

  • Speaker #3

    Je vais commencer par vos deux préoccupations. D'abord, il faut savoir que nos institutions... de manière générale, ne sont pas animés par les meilleurs d'entre nous. Donc vous pouvez bien comprendre pourquoi certaines institutions ne fonctionnent qu'avec les derniers d'entre nous. Parce que les meilleurs d'entre nous réfuseraient de travailler dans ces conditions-là. La réponse est celle-là. Parce que nous devons prendre notre conscience citoyenne, nous devons conjuguer avec notre conscience citoyenne, pour qu'à la prochaine nous ayons des institutions à même de comprendre leurs responsabilités et à même d'agir en faveur de la population. Les animateurs, de manière générale, de toutes les institutions aujourd'hui relèvent des derniers d'entre eux. Je suis désolé de le dire, mais c'est la réalité. Il n'y a rien qui marche. Bon, parlons d'autre chose. Alors, pour ce qui est des réseaux sociaux, c'est une lourde responsabilité institutionnelle qui devait mobiliser le SISAC et tout ce qui est numérique et même le gouvernement. Il y a ce que j'ai relevé beaucoup avant, le désordre. et l'incohérence institutionnelle qui caractérise tout le secteur médiatique qui fait que tous les acteurs institutionnels n'existent pas de concert. Chacun agit de manière isolée. Ca fait que l'action institutionnelle est éparpillée, elle est faible, elle est presque inexistante pour certains de ces acteurs. Mais il ne faut pas négliger le rôle de l'école et de la famille dans ce qui affecte notre société aujourd'hui. Depuis de longues années, l'autorité publique a tout fait pour tuer ces destructeurs. En ne payant pas bien les fonctionnaires de l'État, vous tuez la famille. Aujourd'hui, beaucoup de pères n'ont plus la capacité d'éduquer de manière voulue leurs enfants. Et c'est malheureusement la rue qui s'en occupe. En ne payant pas bien les enseignants, en ne disposant pas de bonnes infrastructures pour l'école, vous tuez l'éducation, la formation. J'étais en train de discuter avec quelqu'un et je lui disais, mais est-ce que tu peux me montrer aujourd'hui le rôle de la mathématique ? et de la géographie que tu as étudié à l'école secondaire. Mais très visiblement, on peut voir le rôle du cours de Cibis dans ton attitude. Une des recommandations sur le plan purement structurel serait de voir l'État s'occuper d'une véritable réforme du système d'enseignement dans ce pays, en même temps que la protection de la famille. La protection de la famille, ça veut dire d'abord donner de la valeur aux responsables des familles qui travaillent pour l'État. Aujourd'hui... Des parents ne savent pas s'occuper de leur famille. Et c'est vraiment déplorable. Et si la situation continue comme cela, parce que nous avons une société qui va décrécher de l'eau, demain nous aurons des dirigeants beaucoup moins qualitatifs déjà que ceux que nous avons. Il faut le regarder, c'est pas loin, dans les 10 ans, 20 ans, si nous avons déjà des ministres et des députés qui n'ont pas été à l'école, mais qui prétendent connaître, demain nous aurons véritablement des coordonnées de la rue qui vont être des membres de l'Assemblée et des chefs d'État. C'est aussi une invitation prédicative, si vous voulez, je me transforme en pasteur un peu, pour que vous sachiez prendre au sérieux la valeur des responsables de famille que vous avez ou que vous aurez demain. Parce que la qualité de notre société demain est tributaire de la qualité des familles que nous avons aujourd'hui. Même si le CESAC est voulu indépendant, il est voulu indépendant du point de vue opérationnel dans ses missions de régulation, mais c'est une institution éminemment politique. C'est une institution qui est déjà créée par un instrument éminemment politique qui est la Constitution. C'est plutôt sur la qualité d'individu qu'il faut agir parce que nous avons... besoin d'actions concrètes sur des tâches concrètes qu'il faut corriger et des actions de renforcement des capacités pour prévenir un certain nombre de dérapages. Et lorsque je parle de renforcement de capacités, je ne vois pas un atelier de deux ou trois jours parce qu'en deux ou trois jours, on ne peut pas renforcer les capacités inexistantes et n'existent simplement pas. Il faut mettre en place un système d'enseignement permanent qui permettrait de générer des générations savantes et respectueuses. On était en train de réfléchir avec le gouvernement, c'était avec le ministère des médias, et j'étais en train de proposer de leur offrir mon livre sur la régulation et l'autorégulation pour servir d'outil d'enseignement dans toutes les facultés du droit, dans toutes les facultés de communication, parce que la régulation et l'autorégulation sont à mi-chemin entre le droit et l'exercice de la profession journalistique. Nous avions convenu qu'il était même possible de mettre en place une nouvelle loi. place un système de renforcement de capacité d'enseignement structuré sur base d'un curriculum, notamment en faveur du personnel judiciaire à travers l'INAFOR. L'INAFOR, c'est l'Institut National de Formation du Personnel Judiciaire et donc les questions qu'on ajoute, les matières liées à l'exercice de la liberté d'expression, la liberté de la presse pour renforcer les capacités des professionnels judiciaires sur ces aspects-là en espérant les rendre... un tout petit peu plus sensible aux notions fondamentales du droit du public à l'information. Ils ont l'habitude de brimer, notamment à travers les fameuses infractions phares de diffamation, de distribution d'informations erronées, de toutes sortes d'outrages qui logent dans le code pénal, etc. Et savoir donc les outiller sur la manière avec laquelle ils doivent appréhender ces faits lorsque ces faits-là sont portés à leur connaissance à titre d'instruction. Et donc ? Les rendre un peu plus sensibles sur nos besoins de protéger conformément à la Constitution les droits fondamentaux, les libertés fondamentales de manière générale, mais plus particulièrement la liberté de la presse. Mais cela est aussi envisageable dans le cadre de l'UNPC et dans le cadre du CSAC. Et aujourd'hui, on n'a pas besoin d'un atelier de trois jours. On peut avoir un système d'enseignement structuré, même en ligne. même en ligne, parce que structurer un enseignement de cette manière-ci, c'est très coûteux, c'est aussi très prenant en termes de temps, d'efforts physiques. etc. savent déjà combien il est difficile de se déplacer dans cette ville. Donc je crois qu'il est possible de structurer un enseignement pour les B.A.B. sur la régulation, sur l'autorégulation, sur l'éthique et la déontologie, pour que petit à petit, les gens connaissent les matières qui relèvent de leur secteur et exercent leur profession en connaissance.

  • Speaker #2

    Merci. Merci beaucoup, Maître. Merci infiniment pour vos interventions et d'avoir accepté de jouer ce jeu de questions et réponses. Nous sommes presque à la fin de cet échange. Je vais appeler très rapidement ma collègue Souraya pour brosser les grandes lignes des recommandations qui sont sorties ici. Et ensuite, on va clôturer notre rendez-vous. Merci beaucoup, maître.

  • Speaker #1

    Alors, de manière un peu plus brève, ce que nous nous sommes dit, il a été abordé les problèmes structurels et politiques. La perception de manque d'indépendance politique et les problèmes de succession difficiles entre la haute autorité des médias, à laquelle le CESAC a succédé. On voit que contrairement à cet organe, le CESAC a du mal à regrouper les ressources pour fonctionner. Il y a aussi les relations difficiles avec les médias. On est revenu déçu longuement. Les difficultés liées à la liberté de presse, la perception d'un CESAC qui est intrusif envers les journalistes. un climat de pression sur les journalistes. Nous avons aussi discuté des incohérences ou des lacunes de la loi organique et des textes qui sont obsolètes ou qui se contredisent. Le fait que dans le code numérique, on ne puisse pas faire référence au CESAC. Il y a aussi l'existence du comité de censure qui est rattaché au ministère de la Justice, alors que le CESAC s'occupe de ces questions par moments. Nous avons aussi parlé de la composition critiquée. En l'absence de certaines expertises au sein du CESAC, le monsieur a abordé les médecins, par exemple, qui n'étaient pas membres du CESAC. Il a aussi proposé qu'on puisse élargir la composition du CESAC. Donc, d'autres recommandations, c'était aussi de chercher à trouver les membres du CESAC dans les universités ou dans d'autres institutions comme l'Église. Nous avons aussi eu comme recommandation l'amélioration des relations entre le CESAC et les médias. Instaurer un dialogue permanent, former les médias et aussi développer une grille de conformité de sanctions pour qu'il n'y ait pas, comme M. Charles l'a abordé, des sanctions différentes pour une même erreur. On a aussi parlé du fait de renforcer le rôle du CESAC pour qu'il soit réellement médiateur et non comme une commission de censure nationale. Voilà en gros ce dont on a parlé aujourd'hui comme observations et recommandations. Et nous allons publier de manière plus détaillée tout ce que nous nous sommes dit sous forme d'un papier que nous appelons « Éclairer l'avenir » . Vous pouvez aller sur notre site, il y a déjà un papier qu'on avait publié sur nos échanges autour de notre thème sur la CENI, le rapport élection. On a eu un forum où on a discuté, proposé 40 recommandations. Donc pour ce forum également, nous allons proposer ces recommandations. issus de nos échanges sur notre site. Merci.

  • Speaker #2

    Merci, merci beaucoup. On va terminer par Fred, le directeur des Boutellis, qui va clôturer officiellement ses travaux. Et Fred adore aussi la question des régulations des médias, donc ça tombe bien pour qu'il clôture solennellement ses travaux.

  • Speaker #0

    Merci Trésor. Merci à vous tous d'être venus et pour cette riche discussion. Merci à nos équipes qui ont travaillé. a préparé tout ça, la Ligne européenne qui a financé des recherches que nous publions dans ces cadres ici. Ce n'est pas la première, il y a d'autres qui arrivent. Et à Maître Charles qui finalement a accepté de venir parler presque, disons avec beaucoup de gens, mais sans le CESAC. Et l'absence du CESAC, ou l'absence d'une représentation formelle du CESAC, c'est quand même un point de regret. et je voudrais... souligné ici pour tous qui sont ici et pour tous ceux qui sont en ligne. Mais c'est aussi un point qui montre où est-ce qu'on est dans la tension au sein des médias, mais aussi dans la tension entre les régulateurs de médias, l'État peut-être même, et les journalistes et la population. Et je vais dire ce que le secrétaire général Yann Pessé disait, nous ne sommes pas entre nous. Mais je pense que c'est quelque part, nous ne sommes pas entre nous parce que nous avons peur de ce qu'on peut dire, Même lorsqu'on peut commenter. comment on traite l'information. Nous avons peur finalement que tout ce que nous pouvons dire comme journalistes, comme citoyens, comme tout soit retenu contre nous, par les régulateurs ou par d'autres personnes. Et je pense que c'est dangereux de se retrouver dans une situation où non seulement les journalistes ont peur de dire sa pensée, où les citoyens ont peur de dire ce qu'ils pensent, et même où les corporations des journalistes ont peur de dire ce qu'ils pensent. Donc c'est très dangereux. Et j'espère que le CESAC qui nous a lus et qui nous suit aura au moins l'élégance, je veux dire, de vouloir discuter avec la population. C'est quand même une institution publique qui travaille avec des fonds publics et qui a le devoir, je pense, de réévaluer. Je pense aussi que ces rapports tombent bien. On l'a produit dans le cadre de nos recherches sur l'espace démocratique dans les temps d'élection. Mais je pense que ça pose aussi la question de l'information en temps de guerre et du droit à l'information. Je pense que c'est un droit constitutionnel en RDC. Et ça ne peut pas être juste régulé de manière ou bien limité de manière arbitraire ou autoritaire par une agence. Je pense aussi que tout ce qui est régulation, en fait, pose en ce temps ici, pose la question de quels sont les instruments de régulation dont disposent ces sacs. dans un univers où l'information est démocratisée, où tout le monde finalement peut diffuser. Les scoops ne reviennent plus qu'aux journalistes. Donc disons, on va dire que Goma n'est pas pris. Peut-être même avant que les médias disent que Goma est tombé, on a déjà les images qui circulent partout qui montrent que Goma est tombé. Alors on va dire que Goma est tombé ou bien on va dire que Goma n'est pas tombé ou bien il y a le devoir de responsabilité du journalisme en termes de quelles sont les conséquences de ce que je vais dire. Mais il y a aussi l'obligation, je pense, de donner à la population une information de qualité qui lui permet de jouer son rôle de citoyen. Parce que cette information nous permet de mieux nous situer dans nos interactions avec les décideurs publics à n'importe quel niveau. Ça nous permet aussi de nous préparer dans des cas de catastrophe. Je me rappelle encore, moi aussi je viens de Goma, pas si fraîchement. Je me rappelle lors de l'éruption volcanique, il y avait une confusion d'informations qui avait failli mettre les vies des gens en danger. Est-ce qu'on doit aller vers Niragongo, le nord, est-ce qu'on doit aller vers l'est, etc. Et dans cette confusion-là, personne ne sait comment agir. Ou bien, est-ce que les ennemis sont à la porte de la ville, est-ce que les gens doivent se protéger, comment les gens doivent se protéger ? Mettre une sorte de dôme sur l'information, en fait, ça expose les vies des gens. Peut-être qu'il y a moyen... de parler correctement de la guerre sans faire la propagande. Les journalistes ne sont pas supposés être des propagandistes. Le gouvernement a ses instances de propagande, l'Inventoire aussi. Mais la population a besoin d'être informée, de manière équilibrée. Et je pense que l'ambition du CSA, au moins, c'était de pouvoir réguler cet espace-là, de le rendre sain, cet espace qui crée des citoyens informés, en fait, qui est très important et très central dans notre démocratie. Et on peut... Comme certains le disaient ici, c'est questionner de ce que sont devenus nos institutions d'appui à la démocratie. On a parlé de la CENI il y a quelques jours, on a eu un débat, au moins la CENI était là. On a parlé de CESAC aujourd'hui, on va parler de CNDH, on a parlé de la Cour constitutionnelle, on travaille quotidiennement sur le Parlement. On essaie de questionner tout ce qui est des piliers qui sont dans notre Constitution comme base de nos libertés. Et je pense que même en temps de guerre, même lorsque la tension est au maximum, Si nous ne sommes pas dans un état de guerre, qui est un état, je pense, que la Constitution prévoit et où il régule la limitation de certains droits, nous avons droit à une information de qualité et on ne peut pas la priver. Et le CESAC a le devoir de protéger ce droit-là et de réguler cet espace-là. Donc c'est quelque chose d'important. Je regrette vraiment que le CESAC n'ait pas été là. Nous avons parlé avec le président du CESAC. Nous nous attendions. vice-président de CESAC. Je pense que c'est un peu se montrer du respect aux Congolais, que de se présenter, que d'envoyer les gens, que d'interagir. J'espère qu'on aura des occasions de pouvoir le faire. C'était mon coup de poing. Je vous remercie d'avoir été là, d'avoir accepté d'échanger. Merci à tous les journalistes qui font leur travail et un courage à tous les autres. Le secteur des médias n'est pas non plus sain. J'espère que les médias travailleront également.

  • Speaker #3

    Ils

  • Speaker #0

    représentent réellement ce que nous attendons d'eux. Merci à vous.

  • Speaker #1

    Zinc.

  • Speaker #3

    On vient à la vie.

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cette dernière partie du podcast, les échanges s’achèvent et touchent aux limites de la régulation des médias en RDC.

Les intervenants soulèvent des questions sur l’absence de rapoorts du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSAC), notamment sur le pluralisme médiatique.


Des journalistes, acteurs de la société civile et citoyens interpellent la régulation des contenus à l’ère du numérique, la confusion entre loi sur la presse et loi sur le numérique, et l’incohérence des institutions censées encadrer l’information.

Il y a eu aussi des appels à intégrer l’éducation aux médias dans les écoles, à renforcer la collaboration entre le CSAC, le ministère de l’Éducation et les plateformes numériques.


Le débat s’élargit enfin à des enjeux profonds : indépendance financière du CSAC, crise de gouvernance interne, recrutement opaque, et incapacité de l’institution à fonctionner de manière crédible.


Trésor Kibangula, directeur du pilier politique d’Ebuteli regrette l’absence du CSAC au forum, y voyant le reflet de la crise de confiance entre régulateurs, médias et citoyens. Il rappelle que l’accès à une information fiable est un droit constitutionnel, même en temps de guerre, et que le CSAC a le devoir de le protéger.


Cette dernière séquence revient également sur les principales recommandations issues du forum, formulées par les participants pour refonder la régulation sur des bases crédibles, transparentes et démocratiques.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nguyen Araïa, lancé dans l'univers de débats passionnants pendant nos forums publics, en podcast de Gautely et du groupe d'études sur le Congo,

  • Speaker #1

    ZEIK.

  • Speaker #2

    On va prendre une dernière série de questions. Peut-être que moi je vais introduire avec ma propre question. On va terminer. C'est la question, vous essayez de faire progresser un peu le débat autour du fait qu'il n'y a pas de rapport toujours, aucun rapport sur... le pluralisme des opinions dans les médias, par exemple, qui nous vient du CISAC, zéro rapport jusque-là, est-ce que c'est juste un problème des moyens, des ressources, ou il faut voir ailleurs ?

  • Speaker #3

    Pour répondre à cette question, je dois commencer par... féliciter votre organisation parce que c'est l'une des très rares qui existe encore et qui peut mettre les gens ensemble pour réfléchir et produire des recommandations à adresser aux décideurs. Cet élan a disparu depuis que le pays a décidé d'être gouverné de manière dictatoriale parce que la plupart des gens qui nous dirigent depuis pas mal d'années sont très rétifs à la critique. très rétifs à la critique et n'acceptent pas la pensée contraire. Alors que c'est eux qui devaient être les derniers acheteurs du travail des organisations comme le vôtre. Parce que s'ils ne sont pas avertis sur les problèmes qui existent dans la société et comment il faut les résoudre, c'est vous qui les leur amenez et ils peuvent en faire des politiques, des éléments de politique publique par secteur. C'est dommage, mais il faut faire en sorte que vous vous remboursiez davantage pour être véritablement un creuset de production de réflexion et de proposition d'action concrète. Le CESAC a l'obligation légale de déposer annuellement son rapport devant l'Assemblée. Mais nous savons de quoi est composé le CESAC et de quoi est composé l'Assemblée, donc il n'y a pas de débat.

  • Speaker #2

    Alors, dernière série de questions.

  • Speaker #4

    Merci, je me présente, je suis Ravaneli Tomba, journaliste factique rabat-louakitchek. C'est vrai qu'on dit que les faits sont sacrés, c'est un peu comme une vérité, une langue qu'on met en dessous de la table, donc coûte que coûte, quoi qu'on fasse, la lumière va éterrer. Je veux revenir sur Goma et Tombi. À l'ère du numérique, ce n'est pas seulement le journaliste qui donne l'information. Sur les réseaux sociaux, nous voyons des gens qui publient qu'il y a des hommes armés, il y a des hommes en dénu, qui circulent à Goma. Mais le journaliste est contraint à ne pas dire la vérité, parce que c'est ça qui nous l'empêche. Nous ne pensons pas que c'est aussi mettre en difficulté cette population qui a justement besoin de se rassurer vers nous. à plus Je me dis aussi qu'il faudrait une meilleure articulation des lois, la loi sur le numérique et la loi sur la presse. Parce qu'on a vraiment l'impression que les deux, comme vous l'avez dit en un mot, chacun est en train de régir de sa manière. Alors si on essayait de mettre les deux ensemble pour permettre aux journalistes, aux communicants, aux professionnels de médias de bien faire leur travail. Ensuite... Un journaliste qui publie sur les réseaux sociaux et doit être soumis par qui ? Est-ce que la personne sera protégée par la loi sur le numérique ou par la loi sur la presse ? Je ne sais pas si je me suis fait compte.

  • Speaker #5

    Merci beaucoup de la parole. Je suis, messieurs, Janssen Boalentou. Je suis le coordonnateur du Carrefour des jeunes. pour un environnement sain. Alors, je voudrais poser la question à Maître Charm pour savoir sur les dérives que nous avons aujourd'hui dans les réseaux sociaux. Quelle est la part du SESAC comme régulateur ? Parce que nous voyons même les élèves à l'école faire des vidéos, beaucoup de dérapages. Qu'est-ce que le SESAC fait ? Évidemment, le travail d'ensemble avec le ministère du Numérique. J'ai une recommandation, toujours... dans le cadre de ma question. Je voudrais aussi peut-être vous proposer à M. Charles, dans le cadre de votre travail, si vous pourriez travailler ensemble avec le ministère de l'Éducation pour voir dans quelle mesure vous pouvez mettre des séances de travail dans les écoles ou encore introduire une éducation au numérique ou encore au média pour que nos élèves apprennent à comprendre comment ils peuvent discerner l'information et savoir qu'est-ce qu'ils peuvent mettre sur la place publique. Parce que pour l'instant, Pour l'instant, c'est devenu un peu dérangeant dans les médias. Et une dernière question, je voudrais peut-être demander à Maître Charles. sur les travails que vous faites avec les plateformes numériques Facebook, TikTok, et ainsi de suite. Est-ce que vous le faites savoir qu'ils sont le co-responsable de nos publications pour un peu censurer ce qu'ils doivent publier, parce que ça relève de l'éducation nationale. On voit tout ce qui se passe dans les médias, c'est pratiquement dégoûtant, surtout avec les enfants, avec les influenceuses. Pratiquement, ça dérape.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup. On termine juste la dernière question de la série et puis on arrête.

  • Speaker #6

    Merci, mais je suis Joséphine Mareté, journaliste. La première, c'est qu'elle est vraiment liée à l'indépendance financière du CESAC. Personnellement, on le voit comme aussi... Mon aîné Tchimang l'avait relevé lorsque, sous l'autre bureau, on voyait l'ancien président du CESAC. Quand il est arrivé à la fac, vraiment avec sa voiture, on se disait « c'est ça qui a l'argent » . Mais actuellement, ce qui s'est vu avec toutes les déclarations des membres du bureau, les impayements, on se rend compte qu'effectivement, il n'y a pas une indépendance financière. Et vous l'aviez vous-même dit qu'il y a certaines choses qui ne sont pas suivies de près. Ma question revient sur le fait qu'il n'y a pas déjà... une certaine ligne budgétaire qui soit respectée et que le bureau ne s'est pas créé non plus. Il y a un aspect qui est lié au personnel d'appoint. qui revient sur la surface, sur les réseaux sociaux actuellement, que le CESAC ne cesse de récruter les membres de cabinet sans pour autant avoir de l'argent pour les payer. En ce moment-là, comment ces personnes qui sont récrutées acceptent de travailler sans être payées ? Une dernière question, l'état de crise actuelle que traverse le CESAC où tous les 15 membres qui sont, disons, membres effectifs sont contre le président. à défaut, une fois de plus, d'avoir le compte. Conseil, encore l'Assemblée générale qui doit être approuvée par le Président, qui peut débloquer cette situation.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup. Maître, à vous, quelques éléments de réponse et puis on pourra vous aider si il y a de...

  • Speaker #3

    Je vais commencer par vos deux préoccupations. D'abord, il faut savoir que nos institutions... de manière générale, ne sont pas animés par les meilleurs d'entre nous. Donc vous pouvez bien comprendre pourquoi certaines institutions ne fonctionnent qu'avec les derniers d'entre nous. Parce que les meilleurs d'entre nous réfuseraient de travailler dans ces conditions-là. La réponse est celle-là. Parce que nous devons prendre notre conscience citoyenne, nous devons conjuguer avec notre conscience citoyenne, pour qu'à la prochaine nous ayons des institutions à même de comprendre leurs responsabilités et à même d'agir en faveur de la population. Les animateurs, de manière générale, de toutes les institutions aujourd'hui relèvent des derniers d'entre eux. Je suis désolé de le dire, mais c'est la réalité. Il n'y a rien qui marche. Bon, parlons d'autre chose. Alors, pour ce qui est des réseaux sociaux, c'est une lourde responsabilité institutionnelle qui devait mobiliser le SISAC et tout ce qui est numérique et même le gouvernement. Il y a ce que j'ai relevé beaucoup avant, le désordre. et l'incohérence institutionnelle qui caractérise tout le secteur médiatique qui fait que tous les acteurs institutionnels n'existent pas de concert. Chacun agit de manière isolée. Ca fait que l'action institutionnelle est éparpillée, elle est faible, elle est presque inexistante pour certains de ces acteurs. Mais il ne faut pas négliger le rôle de l'école et de la famille dans ce qui affecte notre société aujourd'hui. Depuis de longues années, l'autorité publique a tout fait pour tuer ces destructeurs. En ne payant pas bien les fonctionnaires de l'État, vous tuez la famille. Aujourd'hui, beaucoup de pères n'ont plus la capacité d'éduquer de manière voulue leurs enfants. Et c'est malheureusement la rue qui s'en occupe. En ne payant pas bien les enseignants, en ne disposant pas de bonnes infrastructures pour l'école, vous tuez l'éducation, la formation. J'étais en train de discuter avec quelqu'un et je lui disais, mais est-ce que tu peux me montrer aujourd'hui le rôle de la mathématique ? et de la géographie que tu as étudié à l'école secondaire. Mais très visiblement, on peut voir le rôle du cours de Cibis dans ton attitude. Une des recommandations sur le plan purement structurel serait de voir l'État s'occuper d'une véritable réforme du système d'enseignement dans ce pays, en même temps que la protection de la famille. La protection de la famille, ça veut dire d'abord donner de la valeur aux responsables des familles qui travaillent pour l'État. Aujourd'hui... Des parents ne savent pas s'occuper de leur famille. Et c'est vraiment déplorable. Et si la situation continue comme cela, parce que nous avons une société qui va décrécher de l'eau, demain nous aurons des dirigeants beaucoup moins qualitatifs déjà que ceux que nous avons. Il faut le regarder, c'est pas loin, dans les 10 ans, 20 ans, si nous avons déjà des ministres et des députés qui n'ont pas été à l'école, mais qui prétendent connaître, demain nous aurons véritablement des coordonnées de la rue qui vont être des membres de l'Assemblée et des chefs d'État. C'est aussi une invitation prédicative, si vous voulez, je me transforme en pasteur un peu, pour que vous sachiez prendre au sérieux la valeur des responsables de famille que vous avez ou que vous aurez demain. Parce que la qualité de notre société demain est tributaire de la qualité des familles que nous avons aujourd'hui. Même si le CESAC est voulu indépendant, il est voulu indépendant du point de vue opérationnel dans ses missions de régulation, mais c'est une institution éminemment politique. C'est une institution qui est déjà créée par un instrument éminemment politique qui est la Constitution. C'est plutôt sur la qualité d'individu qu'il faut agir parce que nous avons... besoin d'actions concrètes sur des tâches concrètes qu'il faut corriger et des actions de renforcement des capacités pour prévenir un certain nombre de dérapages. Et lorsque je parle de renforcement de capacités, je ne vois pas un atelier de deux ou trois jours parce qu'en deux ou trois jours, on ne peut pas renforcer les capacités inexistantes et n'existent simplement pas. Il faut mettre en place un système d'enseignement permanent qui permettrait de générer des générations savantes et respectueuses. On était en train de réfléchir avec le gouvernement, c'était avec le ministère des médias, et j'étais en train de proposer de leur offrir mon livre sur la régulation et l'autorégulation pour servir d'outil d'enseignement dans toutes les facultés du droit, dans toutes les facultés de communication, parce que la régulation et l'autorégulation sont à mi-chemin entre le droit et l'exercice de la profession journalistique. Nous avions convenu qu'il était même possible de mettre en place une nouvelle loi. place un système de renforcement de capacité d'enseignement structuré sur base d'un curriculum, notamment en faveur du personnel judiciaire à travers l'INAFOR. L'INAFOR, c'est l'Institut National de Formation du Personnel Judiciaire et donc les questions qu'on ajoute, les matières liées à l'exercice de la liberté d'expression, la liberté de la presse pour renforcer les capacités des professionnels judiciaires sur ces aspects-là en espérant les rendre... un tout petit peu plus sensible aux notions fondamentales du droit du public à l'information. Ils ont l'habitude de brimer, notamment à travers les fameuses infractions phares de diffamation, de distribution d'informations erronées, de toutes sortes d'outrages qui logent dans le code pénal, etc. Et savoir donc les outiller sur la manière avec laquelle ils doivent appréhender ces faits lorsque ces faits-là sont portés à leur connaissance à titre d'instruction. Et donc ? Les rendre un peu plus sensibles sur nos besoins de protéger conformément à la Constitution les droits fondamentaux, les libertés fondamentales de manière générale, mais plus particulièrement la liberté de la presse. Mais cela est aussi envisageable dans le cadre de l'UNPC et dans le cadre du CSAC. Et aujourd'hui, on n'a pas besoin d'un atelier de trois jours. On peut avoir un système d'enseignement structuré, même en ligne. même en ligne, parce que structurer un enseignement de cette manière-ci, c'est très coûteux, c'est aussi très prenant en termes de temps, d'efforts physiques. etc. savent déjà combien il est difficile de se déplacer dans cette ville. Donc je crois qu'il est possible de structurer un enseignement pour les B.A.B. sur la régulation, sur l'autorégulation, sur l'éthique et la déontologie, pour que petit à petit, les gens connaissent les matières qui relèvent de leur secteur et exercent leur profession en connaissance.

  • Speaker #2

    Merci. Merci beaucoup, Maître. Merci infiniment pour vos interventions et d'avoir accepté de jouer ce jeu de questions et réponses. Nous sommes presque à la fin de cet échange. Je vais appeler très rapidement ma collègue Souraya pour brosser les grandes lignes des recommandations qui sont sorties ici. Et ensuite, on va clôturer notre rendez-vous. Merci beaucoup, maître.

  • Speaker #1

    Alors, de manière un peu plus brève, ce que nous nous sommes dit, il a été abordé les problèmes structurels et politiques. La perception de manque d'indépendance politique et les problèmes de succession difficiles entre la haute autorité des médias, à laquelle le CESAC a succédé. On voit que contrairement à cet organe, le CESAC a du mal à regrouper les ressources pour fonctionner. Il y a aussi les relations difficiles avec les médias. On est revenu déçu longuement. Les difficultés liées à la liberté de presse, la perception d'un CESAC qui est intrusif envers les journalistes. un climat de pression sur les journalistes. Nous avons aussi discuté des incohérences ou des lacunes de la loi organique et des textes qui sont obsolètes ou qui se contredisent. Le fait que dans le code numérique, on ne puisse pas faire référence au CESAC. Il y a aussi l'existence du comité de censure qui est rattaché au ministère de la Justice, alors que le CESAC s'occupe de ces questions par moments. Nous avons aussi parlé de la composition critiquée. En l'absence de certaines expertises au sein du CESAC, le monsieur a abordé les médecins, par exemple, qui n'étaient pas membres du CESAC. Il a aussi proposé qu'on puisse élargir la composition du CESAC. Donc, d'autres recommandations, c'était aussi de chercher à trouver les membres du CESAC dans les universités ou dans d'autres institutions comme l'Église. Nous avons aussi eu comme recommandation l'amélioration des relations entre le CESAC et les médias. Instaurer un dialogue permanent, former les médias et aussi développer une grille de conformité de sanctions pour qu'il n'y ait pas, comme M. Charles l'a abordé, des sanctions différentes pour une même erreur. On a aussi parlé du fait de renforcer le rôle du CESAC pour qu'il soit réellement médiateur et non comme une commission de censure nationale. Voilà en gros ce dont on a parlé aujourd'hui comme observations et recommandations. Et nous allons publier de manière plus détaillée tout ce que nous nous sommes dit sous forme d'un papier que nous appelons « Éclairer l'avenir » . Vous pouvez aller sur notre site, il y a déjà un papier qu'on avait publié sur nos échanges autour de notre thème sur la CENI, le rapport élection. On a eu un forum où on a discuté, proposé 40 recommandations. Donc pour ce forum également, nous allons proposer ces recommandations. issus de nos échanges sur notre site. Merci.

  • Speaker #2

    Merci, merci beaucoup. On va terminer par Fred, le directeur des Boutellis, qui va clôturer officiellement ses travaux. Et Fred adore aussi la question des régulations des médias, donc ça tombe bien pour qu'il clôture solennellement ses travaux.

  • Speaker #0

    Merci Trésor. Merci à vous tous d'être venus et pour cette riche discussion. Merci à nos équipes qui ont travaillé. a préparé tout ça, la Ligne européenne qui a financé des recherches que nous publions dans ces cadres ici. Ce n'est pas la première, il y a d'autres qui arrivent. Et à Maître Charles qui finalement a accepté de venir parler presque, disons avec beaucoup de gens, mais sans le CESAC. Et l'absence du CESAC, ou l'absence d'une représentation formelle du CESAC, c'est quand même un point de regret. et je voudrais... souligné ici pour tous qui sont ici et pour tous ceux qui sont en ligne. Mais c'est aussi un point qui montre où est-ce qu'on est dans la tension au sein des médias, mais aussi dans la tension entre les régulateurs de médias, l'État peut-être même, et les journalistes et la population. Et je vais dire ce que le secrétaire général Yann Pessé disait, nous ne sommes pas entre nous. Mais je pense que c'est quelque part, nous ne sommes pas entre nous parce que nous avons peur de ce qu'on peut dire, Même lorsqu'on peut commenter. comment on traite l'information. Nous avons peur finalement que tout ce que nous pouvons dire comme journalistes, comme citoyens, comme tout soit retenu contre nous, par les régulateurs ou par d'autres personnes. Et je pense que c'est dangereux de se retrouver dans une situation où non seulement les journalistes ont peur de dire sa pensée, où les citoyens ont peur de dire ce qu'ils pensent, et même où les corporations des journalistes ont peur de dire ce qu'ils pensent. Donc c'est très dangereux. Et j'espère que le CESAC qui nous a lus et qui nous suit aura au moins l'élégance, je veux dire, de vouloir discuter avec la population. C'est quand même une institution publique qui travaille avec des fonds publics et qui a le devoir, je pense, de réévaluer. Je pense aussi que ces rapports tombent bien. On l'a produit dans le cadre de nos recherches sur l'espace démocratique dans les temps d'élection. Mais je pense que ça pose aussi la question de l'information en temps de guerre et du droit à l'information. Je pense que c'est un droit constitutionnel en RDC. Et ça ne peut pas être juste régulé de manière ou bien limité de manière arbitraire ou autoritaire par une agence. Je pense aussi que tout ce qui est régulation, en fait, pose en ce temps ici, pose la question de quels sont les instruments de régulation dont disposent ces sacs. dans un univers où l'information est démocratisée, où tout le monde finalement peut diffuser. Les scoops ne reviennent plus qu'aux journalistes. Donc disons, on va dire que Goma n'est pas pris. Peut-être même avant que les médias disent que Goma est tombé, on a déjà les images qui circulent partout qui montrent que Goma est tombé. Alors on va dire que Goma est tombé ou bien on va dire que Goma n'est pas tombé ou bien il y a le devoir de responsabilité du journalisme en termes de quelles sont les conséquences de ce que je vais dire. Mais il y a aussi l'obligation, je pense, de donner à la population une information de qualité qui lui permet de jouer son rôle de citoyen. Parce que cette information nous permet de mieux nous situer dans nos interactions avec les décideurs publics à n'importe quel niveau. Ça nous permet aussi de nous préparer dans des cas de catastrophe. Je me rappelle encore, moi aussi je viens de Goma, pas si fraîchement. Je me rappelle lors de l'éruption volcanique, il y avait une confusion d'informations qui avait failli mettre les vies des gens en danger. Est-ce qu'on doit aller vers Niragongo, le nord, est-ce qu'on doit aller vers l'est, etc. Et dans cette confusion-là, personne ne sait comment agir. Ou bien, est-ce que les ennemis sont à la porte de la ville, est-ce que les gens doivent se protéger, comment les gens doivent se protéger ? Mettre une sorte de dôme sur l'information, en fait, ça expose les vies des gens. Peut-être qu'il y a moyen... de parler correctement de la guerre sans faire la propagande. Les journalistes ne sont pas supposés être des propagandistes. Le gouvernement a ses instances de propagande, l'Inventoire aussi. Mais la population a besoin d'être informée, de manière équilibrée. Et je pense que l'ambition du CSA, au moins, c'était de pouvoir réguler cet espace-là, de le rendre sain, cet espace qui crée des citoyens informés, en fait, qui est très important et très central dans notre démocratie. Et on peut... Comme certains le disaient ici, c'est questionner de ce que sont devenus nos institutions d'appui à la démocratie. On a parlé de la CENI il y a quelques jours, on a eu un débat, au moins la CENI était là. On a parlé de CESAC aujourd'hui, on va parler de CNDH, on a parlé de la Cour constitutionnelle, on travaille quotidiennement sur le Parlement. On essaie de questionner tout ce qui est des piliers qui sont dans notre Constitution comme base de nos libertés. Et je pense que même en temps de guerre, même lorsque la tension est au maximum, Si nous ne sommes pas dans un état de guerre, qui est un état, je pense, que la Constitution prévoit et où il régule la limitation de certains droits, nous avons droit à une information de qualité et on ne peut pas la priver. Et le CESAC a le devoir de protéger ce droit-là et de réguler cet espace-là. Donc c'est quelque chose d'important. Je regrette vraiment que le CESAC n'ait pas été là. Nous avons parlé avec le président du CESAC. Nous nous attendions. vice-président de CESAC. Je pense que c'est un peu se montrer du respect aux Congolais, que de se présenter, que d'envoyer les gens, que d'interagir. J'espère qu'on aura des occasions de pouvoir le faire. C'était mon coup de poing. Je vous remercie d'avoir été là, d'avoir accepté d'échanger. Merci à tous les journalistes qui font leur travail et un courage à tous les autres. Le secteur des médias n'est pas non plus sain. J'espère que les médias travailleront également.

  • Speaker #3

    Ils

  • Speaker #0

    représentent réellement ce que nous attendons d'eux. Merci à vous.

  • Speaker #1

    Zinc.

  • Speaker #3

    On vient à la vie.

Description

Dans cette dernière partie du podcast, les échanges s’achèvent et touchent aux limites de la régulation des médias en RDC.

Les intervenants soulèvent des questions sur l’absence de rapoorts du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSAC), notamment sur le pluralisme médiatique.


Des journalistes, acteurs de la société civile et citoyens interpellent la régulation des contenus à l’ère du numérique, la confusion entre loi sur la presse et loi sur le numérique, et l’incohérence des institutions censées encadrer l’information.

Il y a eu aussi des appels à intégrer l’éducation aux médias dans les écoles, à renforcer la collaboration entre le CSAC, le ministère de l’Éducation et les plateformes numériques.


Le débat s’élargit enfin à des enjeux profonds : indépendance financière du CSAC, crise de gouvernance interne, recrutement opaque, et incapacité de l’institution à fonctionner de manière crédible.


Trésor Kibangula, directeur du pilier politique d’Ebuteli regrette l’absence du CSAC au forum, y voyant le reflet de la crise de confiance entre régulateurs, médias et citoyens. Il rappelle que l’accès à une information fiable est un droit constitutionnel, même en temps de guerre, et que le CSAC a le devoir de le protéger.


Cette dernière séquence revient également sur les principales recommandations issues du forum, formulées par les participants pour refonder la régulation sur des bases crédibles, transparentes et démocratiques.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nguyen Araïa, lancé dans l'univers de débats passionnants pendant nos forums publics, en podcast de Gautely et du groupe d'études sur le Congo,

  • Speaker #1

    ZEIK.

  • Speaker #2

    On va prendre une dernière série de questions. Peut-être que moi je vais introduire avec ma propre question. On va terminer. C'est la question, vous essayez de faire progresser un peu le débat autour du fait qu'il n'y a pas de rapport toujours, aucun rapport sur... le pluralisme des opinions dans les médias, par exemple, qui nous vient du CISAC, zéro rapport jusque-là, est-ce que c'est juste un problème des moyens, des ressources, ou il faut voir ailleurs ?

  • Speaker #3

    Pour répondre à cette question, je dois commencer par... féliciter votre organisation parce que c'est l'une des très rares qui existe encore et qui peut mettre les gens ensemble pour réfléchir et produire des recommandations à adresser aux décideurs. Cet élan a disparu depuis que le pays a décidé d'être gouverné de manière dictatoriale parce que la plupart des gens qui nous dirigent depuis pas mal d'années sont très rétifs à la critique. très rétifs à la critique et n'acceptent pas la pensée contraire. Alors que c'est eux qui devaient être les derniers acheteurs du travail des organisations comme le vôtre. Parce que s'ils ne sont pas avertis sur les problèmes qui existent dans la société et comment il faut les résoudre, c'est vous qui les leur amenez et ils peuvent en faire des politiques, des éléments de politique publique par secteur. C'est dommage, mais il faut faire en sorte que vous vous remboursiez davantage pour être véritablement un creuset de production de réflexion et de proposition d'action concrète. Le CESAC a l'obligation légale de déposer annuellement son rapport devant l'Assemblée. Mais nous savons de quoi est composé le CESAC et de quoi est composé l'Assemblée, donc il n'y a pas de débat.

  • Speaker #2

    Alors, dernière série de questions.

  • Speaker #4

    Merci, je me présente, je suis Ravaneli Tomba, journaliste factique rabat-louakitchek. C'est vrai qu'on dit que les faits sont sacrés, c'est un peu comme une vérité, une langue qu'on met en dessous de la table, donc coûte que coûte, quoi qu'on fasse, la lumière va éterrer. Je veux revenir sur Goma et Tombi. À l'ère du numérique, ce n'est pas seulement le journaliste qui donne l'information. Sur les réseaux sociaux, nous voyons des gens qui publient qu'il y a des hommes armés, il y a des hommes en dénu, qui circulent à Goma. Mais le journaliste est contraint à ne pas dire la vérité, parce que c'est ça qui nous l'empêche. Nous ne pensons pas que c'est aussi mettre en difficulté cette population qui a justement besoin de se rassurer vers nous. à plus Je me dis aussi qu'il faudrait une meilleure articulation des lois, la loi sur le numérique et la loi sur la presse. Parce qu'on a vraiment l'impression que les deux, comme vous l'avez dit en un mot, chacun est en train de régir de sa manière. Alors si on essayait de mettre les deux ensemble pour permettre aux journalistes, aux communicants, aux professionnels de médias de bien faire leur travail. Ensuite... Un journaliste qui publie sur les réseaux sociaux et doit être soumis par qui ? Est-ce que la personne sera protégée par la loi sur le numérique ou par la loi sur la presse ? Je ne sais pas si je me suis fait compte.

  • Speaker #5

    Merci beaucoup de la parole. Je suis, messieurs, Janssen Boalentou. Je suis le coordonnateur du Carrefour des jeunes. pour un environnement sain. Alors, je voudrais poser la question à Maître Charm pour savoir sur les dérives que nous avons aujourd'hui dans les réseaux sociaux. Quelle est la part du SESAC comme régulateur ? Parce que nous voyons même les élèves à l'école faire des vidéos, beaucoup de dérapages. Qu'est-ce que le SESAC fait ? Évidemment, le travail d'ensemble avec le ministère du Numérique. J'ai une recommandation, toujours... dans le cadre de ma question. Je voudrais aussi peut-être vous proposer à M. Charles, dans le cadre de votre travail, si vous pourriez travailler ensemble avec le ministère de l'Éducation pour voir dans quelle mesure vous pouvez mettre des séances de travail dans les écoles ou encore introduire une éducation au numérique ou encore au média pour que nos élèves apprennent à comprendre comment ils peuvent discerner l'information et savoir qu'est-ce qu'ils peuvent mettre sur la place publique. Parce que pour l'instant, Pour l'instant, c'est devenu un peu dérangeant dans les médias. Et une dernière question, je voudrais peut-être demander à Maître Charles. sur les travails que vous faites avec les plateformes numériques Facebook, TikTok, et ainsi de suite. Est-ce que vous le faites savoir qu'ils sont le co-responsable de nos publications pour un peu censurer ce qu'ils doivent publier, parce que ça relève de l'éducation nationale. On voit tout ce qui se passe dans les médias, c'est pratiquement dégoûtant, surtout avec les enfants, avec les influenceuses. Pratiquement, ça dérape.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup. On termine juste la dernière question de la série et puis on arrête.

  • Speaker #6

    Merci, mais je suis Joséphine Mareté, journaliste. La première, c'est qu'elle est vraiment liée à l'indépendance financière du CESAC. Personnellement, on le voit comme aussi... Mon aîné Tchimang l'avait relevé lorsque, sous l'autre bureau, on voyait l'ancien président du CESAC. Quand il est arrivé à la fac, vraiment avec sa voiture, on se disait « c'est ça qui a l'argent » . Mais actuellement, ce qui s'est vu avec toutes les déclarations des membres du bureau, les impayements, on se rend compte qu'effectivement, il n'y a pas une indépendance financière. Et vous l'aviez vous-même dit qu'il y a certaines choses qui ne sont pas suivies de près. Ma question revient sur le fait qu'il n'y a pas déjà... une certaine ligne budgétaire qui soit respectée et que le bureau ne s'est pas créé non plus. Il y a un aspect qui est lié au personnel d'appoint. qui revient sur la surface, sur les réseaux sociaux actuellement, que le CESAC ne cesse de récruter les membres de cabinet sans pour autant avoir de l'argent pour les payer. En ce moment-là, comment ces personnes qui sont récrutées acceptent de travailler sans être payées ? Une dernière question, l'état de crise actuelle que traverse le CESAC où tous les 15 membres qui sont, disons, membres effectifs sont contre le président. à défaut, une fois de plus, d'avoir le compte. Conseil, encore l'Assemblée générale qui doit être approuvée par le Président, qui peut débloquer cette situation.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup. Maître, à vous, quelques éléments de réponse et puis on pourra vous aider si il y a de...

  • Speaker #3

    Je vais commencer par vos deux préoccupations. D'abord, il faut savoir que nos institutions... de manière générale, ne sont pas animés par les meilleurs d'entre nous. Donc vous pouvez bien comprendre pourquoi certaines institutions ne fonctionnent qu'avec les derniers d'entre nous. Parce que les meilleurs d'entre nous réfuseraient de travailler dans ces conditions-là. La réponse est celle-là. Parce que nous devons prendre notre conscience citoyenne, nous devons conjuguer avec notre conscience citoyenne, pour qu'à la prochaine nous ayons des institutions à même de comprendre leurs responsabilités et à même d'agir en faveur de la population. Les animateurs, de manière générale, de toutes les institutions aujourd'hui relèvent des derniers d'entre eux. Je suis désolé de le dire, mais c'est la réalité. Il n'y a rien qui marche. Bon, parlons d'autre chose. Alors, pour ce qui est des réseaux sociaux, c'est une lourde responsabilité institutionnelle qui devait mobiliser le SISAC et tout ce qui est numérique et même le gouvernement. Il y a ce que j'ai relevé beaucoup avant, le désordre. et l'incohérence institutionnelle qui caractérise tout le secteur médiatique qui fait que tous les acteurs institutionnels n'existent pas de concert. Chacun agit de manière isolée. Ca fait que l'action institutionnelle est éparpillée, elle est faible, elle est presque inexistante pour certains de ces acteurs. Mais il ne faut pas négliger le rôle de l'école et de la famille dans ce qui affecte notre société aujourd'hui. Depuis de longues années, l'autorité publique a tout fait pour tuer ces destructeurs. En ne payant pas bien les fonctionnaires de l'État, vous tuez la famille. Aujourd'hui, beaucoup de pères n'ont plus la capacité d'éduquer de manière voulue leurs enfants. Et c'est malheureusement la rue qui s'en occupe. En ne payant pas bien les enseignants, en ne disposant pas de bonnes infrastructures pour l'école, vous tuez l'éducation, la formation. J'étais en train de discuter avec quelqu'un et je lui disais, mais est-ce que tu peux me montrer aujourd'hui le rôle de la mathématique ? et de la géographie que tu as étudié à l'école secondaire. Mais très visiblement, on peut voir le rôle du cours de Cibis dans ton attitude. Une des recommandations sur le plan purement structurel serait de voir l'État s'occuper d'une véritable réforme du système d'enseignement dans ce pays, en même temps que la protection de la famille. La protection de la famille, ça veut dire d'abord donner de la valeur aux responsables des familles qui travaillent pour l'État. Aujourd'hui... Des parents ne savent pas s'occuper de leur famille. Et c'est vraiment déplorable. Et si la situation continue comme cela, parce que nous avons une société qui va décrécher de l'eau, demain nous aurons des dirigeants beaucoup moins qualitatifs déjà que ceux que nous avons. Il faut le regarder, c'est pas loin, dans les 10 ans, 20 ans, si nous avons déjà des ministres et des députés qui n'ont pas été à l'école, mais qui prétendent connaître, demain nous aurons véritablement des coordonnées de la rue qui vont être des membres de l'Assemblée et des chefs d'État. C'est aussi une invitation prédicative, si vous voulez, je me transforme en pasteur un peu, pour que vous sachiez prendre au sérieux la valeur des responsables de famille que vous avez ou que vous aurez demain. Parce que la qualité de notre société demain est tributaire de la qualité des familles que nous avons aujourd'hui. Même si le CESAC est voulu indépendant, il est voulu indépendant du point de vue opérationnel dans ses missions de régulation, mais c'est une institution éminemment politique. C'est une institution qui est déjà créée par un instrument éminemment politique qui est la Constitution. C'est plutôt sur la qualité d'individu qu'il faut agir parce que nous avons... besoin d'actions concrètes sur des tâches concrètes qu'il faut corriger et des actions de renforcement des capacités pour prévenir un certain nombre de dérapages. Et lorsque je parle de renforcement de capacités, je ne vois pas un atelier de deux ou trois jours parce qu'en deux ou trois jours, on ne peut pas renforcer les capacités inexistantes et n'existent simplement pas. Il faut mettre en place un système d'enseignement permanent qui permettrait de générer des générations savantes et respectueuses. On était en train de réfléchir avec le gouvernement, c'était avec le ministère des médias, et j'étais en train de proposer de leur offrir mon livre sur la régulation et l'autorégulation pour servir d'outil d'enseignement dans toutes les facultés du droit, dans toutes les facultés de communication, parce que la régulation et l'autorégulation sont à mi-chemin entre le droit et l'exercice de la profession journalistique. Nous avions convenu qu'il était même possible de mettre en place une nouvelle loi. place un système de renforcement de capacité d'enseignement structuré sur base d'un curriculum, notamment en faveur du personnel judiciaire à travers l'INAFOR. L'INAFOR, c'est l'Institut National de Formation du Personnel Judiciaire et donc les questions qu'on ajoute, les matières liées à l'exercice de la liberté d'expression, la liberté de la presse pour renforcer les capacités des professionnels judiciaires sur ces aspects-là en espérant les rendre... un tout petit peu plus sensible aux notions fondamentales du droit du public à l'information. Ils ont l'habitude de brimer, notamment à travers les fameuses infractions phares de diffamation, de distribution d'informations erronées, de toutes sortes d'outrages qui logent dans le code pénal, etc. Et savoir donc les outiller sur la manière avec laquelle ils doivent appréhender ces faits lorsque ces faits-là sont portés à leur connaissance à titre d'instruction. Et donc ? Les rendre un peu plus sensibles sur nos besoins de protéger conformément à la Constitution les droits fondamentaux, les libertés fondamentales de manière générale, mais plus particulièrement la liberté de la presse. Mais cela est aussi envisageable dans le cadre de l'UNPC et dans le cadre du CSAC. Et aujourd'hui, on n'a pas besoin d'un atelier de trois jours. On peut avoir un système d'enseignement structuré, même en ligne. même en ligne, parce que structurer un enseignement de cette manière-ci, c'est très coûteux, c'est aussi très prenant en termes de temps, d'efforts physiques. etc. savent déjà combien il est difficile de se déplacer dans cette ville. Donc je crois qu'il est possible de structurer un enseignement pour les B.A.B. sur la régulation, sur l'autorégulation, sur l'éthique et la déontologie, pour que petit à petit, les gens connaissent les matières qui relèvent de leur secteur et exercent leur profession en connaissance.

  • Speaker #2

    Merci. Merci beaucoup, Maître. Merci infiniment pour vos interventions et d'avoir accepté de jouer ce jeu de questions et réponses. Nous sommes presque à la fin de cet échange. Je vais appeler très rapidement ma collègue Souraya pour brosser les grandes lignes des recommandations qui sont sorties ici. Et ensuite, on va clôturer notre rendez-vous. Merci beaucoup, maître.

  • Speaker #1

    Alors, de manière un peu plus brève, ce que nous nous sommes dit, il a été abordé les problèmes structurels et politiques. La perception de manque d'indépendance politique et les problèmes de succession difficiles entre la haute autorité des médias, à laquelle le CESAC a succédé. On voit que contrairement à cet organe, le CESAC a du mal à regrouper les ressources pour fonctionner. Il y a aussi les relations difficiles avec les médias. On est revenu déçu longuement. Les difficultés liées à la liberté de presse, la perception d'un CESAC qui est intrusif envers les journalistes. un climat de pression sur les journalistes. Nous avons aussi discuté des incohérences ou des lacunes de la loi organique et des textes qui sont obsolètes ou qui se contredisent. Le fait que dans le code numérique, on ne puisse pas faire référence au CESAC. Il y a aussi l'existence du comité de censure qui est rattaché au ministère de la Justice, alors que le CESAC s'occupe de ces questions par moments. Nous avons aussi parlé de la composition critiquée. En l'absence de certaines expertises au sein du CESAC, le monsieur a abordé les médecins, par exemple, qui n'étaient pas membres du CESAC. Il a aussi proposé qu'on puisse élargir la composition du CESAC. Donc, d'autres recommandations, c'était aussi de chercher à trouver les membres du CESAC dans les universités ou dans d'autres institutions comme l'Église. Nous avons aussi eu comme recommandation l'amélioration des relations entre le CESAC et les médias. Instaurer un dialogue permanent, former les médias et aussi développer une grille de conformité de sanctions pour qu'il n'y ait pas, comme M. Charles l'a abordé, des sanctions différentes pour une même erreur. On a aussi parlé du fait de renforcer le rôle du CESAC pour qu'il soit réellement médiateur et non comme une commission de censure nationale. Voilà en gros ce dont on a parlé aujourd'hui comme observations et recommandations. Et nous allons publier de manière plus détaillée tout ce que nous nous sommes dit sous forme d'un papier que nous appelons « Éclairer l'avenir » . Vous pouvez aller sur notre site, il y a déjà un papier qu'on avait publié sur nos échanges autour de notre thème sur la CENI, le rapport élection. On a eu un forum où on a discuté, proposé 40 recommandations. Donc pour ce forum également, nous allons proposer ces recommandations. issus de nos échanges sur notre site. Merci.

  • Speaker #2

    Merci, merci beaucoup. On va terminer par Fred, le directeur des Boutellis, qui va clôturer officiellement ses travaux. Et Fred adore aussi la question des régulations des médias, donc ça tombe bien pour qu'il clôture solennellement ses travaux.

  • Speaker #0

    Merci Trésor. Merci à vous tous d'être venus et pour cette riche discussion. Merci à nos équipes qui ont travaillé. a préparé tout ça, la Ligne européenne qui a financé des recherches que nous publions dans ces cadres ici. Ce n'est pas la première, il y a d'autres qui arrivent. Et à Maître Charles qui finalement a accepté de venir parler presque, disons avec beaucoup de gens, mais sans le CESAC. Et l'absence du CESAC, ou l'absence d'une représentation formelle du CESAC, c'est quand même un point de regret. et je voudrais... souligné ici pour tous qui sont ici et pour tous ceux qui sont en ligne. Mais c'est aussi un point qui montre où est-ce qu'on est dans la tension au sein des médias, mais aussi dans la tension entre les régulateurs de médias, l'État peut-être même, et les journalistes et la population. Et je vais dire ce que le secrétaire général Yann Pessé disait, nous ne sommes pas entre nous. Mais je pense que c'est quelque part, nous ne sommes pas entre nous parce que nous avons peur de ce qu'on peut dire, Même lorsqu'on peut commenter. comment on traite l'information. Nous avons peur finalement que tout ce que nous pouvons dire comme journalistes, comme citoyens, comme tout soit retenu contre nous, par les régulateurs ou par d'autres personnes. Et je pense que c'est dangereux de se retrouver dans une situation où non seulement les journalistes ont peur de dire sa pensée, où les citoyens ont peur de dire ce qu'ils pensent, et même où les corporations des journalistes ont peur de dire ce qu'ils pensent. Donc c'est très dangereux. Et j'espère que le CESAC qui nous a lus et qui nous suit aura au moins l'élégance, je veux dire, de vouloir discuter avec la population. C'est quand même une institution publique qui travaille avec des fonds publics et qui a le devoir, je pense, de réévaluer. Je pense aussi que ces rapports tombent bien. On l'a produit dans le cadre de nos recherches sur l'espace démocratique dans les temps d'élection. Mais je pense que ça pose aussi la question de l'information en temps de guerre et du droit à l'information. Je pense que c'est un droit constitutionnel en RDC. Et ça ne peut pas être juste régulé de manière ou bien limité de manière arbitraire ou autoritaire par une agence. Je pense aussi que tout ce qui est régulation, en fait, pose en ce temps ici, pose la question de quels sont les instruments de régulation dont disposent ces sacs. dans un univers où l'information est démocratisée, où tout le monde finalement peut diffuser. Les scoops ne reviennent plus qu'aux journalistes. Donc disons, on va dire que Goma n'est pas pris. Peut-être même avant que les médias disent que Goma est tombé, on a déjà les images qui circulent partout qui montrent que Goma est tombé. Alors on va dire que Goma est tombé ou bien on va dire que Goma n'est pas tombé ou bien il y a le devoir de responsabilité du journalisme en termes de quelles sont les conséquences de ce que je vais dire. Mais il y a aussi l'obligation, je pense, de donner à la population une information de qualité qui lui permet de jouer son rôle de citoyen. Parce que cette information nous permet de mieux nous situer dans nos interactions avec les décideurs publics à n'importe quel niveau. Ça nous permet aussi de nous préparer dans des cas de catastrophe. Je me rappelle encore, moi aussi je viens de Goma, pas si fraîchement. Je me rappelle lors de l'éruption volcanique, il y avait une confusion d'informations qui avait failli mettre les vies des gens en danger. Est-ce qu'on doit aller vers Niragongo, le nord, est-ce qu'on doit aller vers l'est, etc. Et dans cette confusion-là, personne ne sait comment agir. Ou bien, est-ce que les ennemis sont à la porte de la ville, est-ce que les gens doivent se protéger, comment les gens doivent se protéger ? Mettre une sorte de dôme sur l'information, en fait, ça expose les vies des gens. Peut-être qu'il y a moyen... de parler correctement de la guerre sans faire la propagande. Les journalistes ne sont pas supposés être des propagandistes. Le gouvernement a ses instances de propagande, l'Inventoire aussi. Mais la population a besoin d'être informée, de manière équilibrée. Et je pense que l'ambition du CSA, au moins, c'était de pouvoir réguler cet espace-là, de le rendre sain, cet espace qui crée des citoyens informés, en fait, qui est très important et très central dans notre démocratie. Et on peut... Comme certains le disaient ici, c'est questionner de ce que sont devenus nos institutions d'appui à la démocratie. On a parlé de la CENI il y a quelques jours, on a eu un débat, au moins la CENI était là. On a parlé de CESAC aujourd'hui, on va parler de CNDH, on a parlé de la Cour constitutionnelle, on travaille quotidiennement sur le Parlement. On essaie de questionner tout ce qui est des piliers qui sont dans notre Constitution comme base de nos libertés. Et je pense que même en temps de guerre, même lorsque la tension est au maximum, Si nous ne sommes pas dans un état de guerre, qui est un état, je pense, que la Constitution prévoit et où il régule la limitation de certains droits, nous avons droit à une information de qualité et on ne peut pas la priver. Et le CESAC a le devoir de protéger ce droit-là et de réguler cet espace-là. Donc c'est quelque chose d'important. Je regrette vraiment que le CESAC n'ait pas été là. Nous avons parlé avec le président du CESAC. Nous nous attendions. vice-président de CESAC. Je pense que c'est un peu se montrer du respect aux Congolais, que de se présenter, que d'envoyer les gens, que d'interagir. J'espère qu'on aura des occasions de pouvoir le faire. C'était mon coup de poing. Je vous remercie d'avoir été là, d'avoir accepté d'échanger. Merci à tous les journalistes qui font leur travail et un courage à tous les autres. Le secteur des médias n'est pas non plus sain. J'espère que les médias travailleront également.

  • Speaker #3

    Ils

  • Speaker #0

    représentent réellement ce que nous attendons d'eux. Merci à vous.

  • Speaker #1

    Zinc.

  • Speaker #3

    On vient à la vie.

Share

Embed

You may also like