Reformer la Cour constitutionnelle en RDC cover
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Ongea na rahiya

Reformer la Cour constitutionnelle en RDC

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30min |05/08/2025
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Description

Dans ce dernier épisode, les intervenants ont exploré en profondeur les défis structurels et politiques que traverse actuellement la Cour constitutionnelle en République démocratique du Congo. Plusieurs voix ont pointé du doigt l’illégitimité de certains juges ayant largement dépassé la durée de leur mandat, ainsi que l’absence de constitutionnalistes parmi les membres de la Cour, alors même que leur mission principale est l’interprétation de la Constitution.


Les échanges ont aussi mis en lumière le mode de désignation des juges, réparti entre le président de la République, le Parlement et le Conseil supérieur de la magistrature, un système qui alimente la politisation de la Cour.


Le député Denis Sesanga, porteur d’une proposition de réforme, a défendu l’idée d’une révision de la loi organique encadrant la Cour. Sa réforme vise à clarifier les compétences de l’institution, à moduler les effets de ses décisions selon les cas, et à introduire des formations de jugement pour permettre un recours interne sans violer la Constitution.


À travers l’exemple du dossier Matata Ponyo, les intervenants ont également soulevé la question de l’indépendance des juges, certains ayant siégé deux fois sur la même affaire, en contradiction avec les principes fondamentaux du droit.


Enfin, la discussion s’est tournée vers les aspects financiers et structurels : l’autonomie de la Cour constitutionnelle reste largement entravée par sa dépendance budgétaire à l’exécutif, et la faiblesse des moyens alloués au pouvoir judiciaire révèle le peu de considération accordée à la justice dans l’architecture institutionnelle actuelle.


Si l’idée d’une dissolution pure et simple de la Cour a été évoquée, d’autres ont préféré proposer des démissions individuelles encadrées, afin de permettre un renouvellement légal de ses membres. Ce débat riche et sans détour éclaire les failles profondes de l’appareil judiciaire congolais, mais aussi les chemins possibles pour rétablir l’indépendance et la crédibilité de l’une de ses institutions les plus sensibles.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ongé Anaraïa, lancé dans l'univers de débats passionnants, pendant nos forums publics, en podcast du Gouteli et du groupe d'études sur le Congo, ZEIK. Merci de la parole, c'est Nicolas Mbiya, je suis activiste et chargé des projets à OPEC-DIANS. Une première question au professeur, dans la loi qu'il est en train de proposer, ou la révision de la loi, qu'il faut saisir la cour conditionnelle de la capacité de publier les résultats définitifs. Et cette disposition devrait être accordée à la commission électorale. Je voudrais comprendre quel problème vous voulez régler concrètement par ces permutations de jeu de rôle Lorsqu'on sait que la cour constitutionnelle... reste quand même un acteur important dans la validation des résultats, au cas où il y aurait en fait une contestation. Albert Nzanzou, je suis avocat et assisté à l'université de Pindou. Sans préciser certaines des dispositions, la Constitution dit que les membres de la Cour constitutionnelle sont nommés pour un mandat de neuf ans non-rénovéable. Sur l'infographie de Boutelli présentée, Ici, sur la composition de la Cour constitutionnelle à la veille de la présidentielle de 2023, je vois qu'il y a deux membres de la Cour constitutionnelle, notamment le professeur Jean-Pierre Mavungu et le maître Cornelio Ansenda, qui ont été nommés depuis 2015. À ce jour, ils ont dépassé neuf ans non-rénovés. Quelle est la légitimité de leurs actions posées dans les décisions de la Cour constitutionnelle alors que nous savons que celle-ci doit sécher ? au nombre normal de tous ses membres et il a pris des arrêts de décision que nous connaissons tous, alors qu'ils sont censés ne plus être membres de la Cour professionnelle.

  • Speaker #1

    Yannick Kambadou, mes chers professeurs, en vous suivant, vous avez proposé tant de choses. Je voudrais quand même avoir votre avis par rapport au juge de la Cour professionnelle qui se statue sur une question de voix, dont j'ai fait allusion au cas Matata. Vous l'avez dit ici, lorsque vous étiez l'exposé et des neuf juges ont eu à connaître la même matière. Et nous savons que lorsque un juge a été pratiqué sur une question, même la loi ou le bon sens ne voudra pas qu'il puisse connaître encore de cette affaire-là. Alors qu'en l'espèce, nous avons vu six juges qui ont eu en son temps à rendre l'arrêt, qui avaient déclaré la Cour constitutionnelle incompétente par rapport à cette question-là. et qui ont fait partie encore de l'arrêt, je dirais, unique du réveillement, déclarant la proportionnelle compétente à statuer sur cette question-là. Alors, dans le cadre des réformes proposées, quid de la responsabilité de ce juge-là ? Est-ce qu'il y a une possibilité de le poursuivre sur le plan disciplinaire ? Et s'il faut le poursuivre sur le plan disciplinaire, quel organe habilité, sachant que c'est la haute cour qui est composée des juges et qui statue en quelque sorte aussi en chambre disciplinaire ? Et puisque c'est un arrêt unique, il faut le dire ainsi, et sachant que la Cour constitutionnelle statue en premier et en dernier ressort en cette matière-là, il n'y a pas de voie de recours. Et cet arrêt-là s'oppose à tous. Mais c'est un arrêt unique. S'il est vraiment déclaré unique, qu'est-ce que vous proposez pour la suite ? Bien sûr, dans le futur, il y a des arrêts qui ne vont pas rentrer dans la phase des juridictions, mais qui seront qualifiés d'arrêts uniques. Alors, ma deuxième question. C'est par rapport à la composition de la Cour. Nous avons compris qu'il se pose un sérieux problème, puisqu'il y a ce mode de désignation tel que vous l'avez démontré ici, c'est-à-dire 3 du Parlement, 3 de l'institution présidente de la République et 3 du Conseil supérieur de la magistrature. Si ce mode de désignation reste toujours là, ne voyez-vous pas que nous allons toujours revenir à ce que nous sommes en train de décrire aujourd'hui ? Parce que nous savons que la main qui donne, c'est la main qui dit. Pourquoi ne pas proposer autre chose ? La Cour constitutionnelle rentre dans le cadre du pouvoir judiciaire, alors que c'est le pouvoir exécutif qui envoie ses membres, c'est le pouvoir législatif qui envoie encore ses membres, mais qui vont composer le pouvoir judiciaire. Pourquoi ne pas laisser seulement le pouvoir judiciaire organiser la composition de la Cour constitutionnelle ? tout en dotant bien sûr de ce pouvoir-là, de tous les atouts et de tous les moyens pour que cette haute courbe ne ressemble plus à ce que nous sommes en train de décrire aujourd'hui. Je vous remercie.

  • Speaker #0

    Est-ce que votre proposition ne constitue-t-elle pas une révision informelle de la Constitution ? Parce que les compétences de la Cour sont énumérées, encadrées par la Constitution. De même que les effets de ces décisions qui s'appliquent à tout le monde, il y a une partie de la doctrine portée par Michel Troper qui pense que l'interprétation est un acte de volonté et non un acte de connaissance. Merci. Commençons par celle de M. Clément Chamachang, qui m'a posé trois questions. La première, c'est un rapport avec l'absence de constitutionnalistes dans la Cour. Et il dit que le problème n'est pas d'abord celui de la qualité des juges. À la fin, vous dites qu'on a choisi tout le monde pour être à la Cour. Est-ce que ce n'est pas ça le problème ? Je ne sais pas si les deux idées concordent. Ce que j'ai dit, c'est qu'effectivement, au sein d'une juridiction constitutionnelle, dont la mission principale est le contrôle de la constitutionnalité des actes, ainsi que l'interprétation de la Constitution, il est paradoxal que vous puissiez trouver des membres de la composition qui ne disposent pas, on va dire, à titre principal, des connaissances en matière constitutionnelle. Sans manque de respect aucun aux juges de la Cour constitutionnelle, ce qu'il faut constater, c'est qu'aujourd'hui, les six juristes qui sont à la Cour constitutionnelle ne sont pas constitutionnalistes. Les trois autres proviennent d'autres... domaines de spécialité et c'est très bien pour la richesse au sein de la Cour. Mais il est quand même important que des gens qui ont fait non seulement des études de droit constitutionnel parce qu'ils ont approfondi les différentes questions que pose le contrôle de constitutionnalité, mais qui en plus ont une expérience en matière constitutionnelle, parce qu'ils ont publié, ils ont fait des recherches, parce qu'ils ont exercé des fonctions qui leur ont demandé d'appliquer la constitution au quotidien, ces gens-là seront beaucoup plus à l'aise d'aborder les problématiques qui sont Merci. posé à la Cour concernant, parce que là, on a une vision globale. On ne va pas consacrer une solution particulière au détriment de la cohérence de l'ensemble. Mais est-ce que c'est ça le problème de la Cour ? Non, la Cour a d'autres problèmes, mais parmi les problèmes à soulever, il y a celle-là. La deuxième question se rapporte avec la modulation des effets des décisions de la Cour, ainsi que la précision de ses compétences dans les cadres de mon initiative parlementaire. Effectivement, je vous ai dit que je déposais cette proposition de l'organisme pour modifier et compléter la loi. organique sur la Cour constitutionnelle, notamment pour moduler les effets. La modulation des effets ne constitue pas une violation de l'article 168 qui dit que les arrêts de la Cour soient immédiatement exécutoires. L'effet exécutoire est là, mais comment organiser cet effet exécutoire en fonction des différents arrêts ? C'est ça l'objet de la loi. Il ne s'agit pas de nier l'effet exécutoire de la loi, mais de faire en sorte que cet effet soit mieux ressenti dans chaque type de compétences de la Cour. Je vous ai dit ici qu'on maintient, par exemple, l'interprétation de la Constitution. Pour que le sens donné par la Cour d'une disposition constitutionnelle s'applique avec un effet immédiat et s'impose à toutes les institutions et à toutes les juridictions, encore faut-il clarifier dans quelle matière et selon quelles circonstances la Cour a été saisie et a statué. Si la Cour est saisie par une exception d'inconstitutionnalité, comme je vous l'ai dit, la Cour va chercher à trouver la solution au problème qui a été posé. Et donc le sens de la disposition constitutionnelle qui va être donnée va aider à résoudre ce cas de manière particulière. Ça n'empêche pas la Cour, lorsqu'elle est saisie d'une autre exception d'inconstitutionnalité, d'avoir un autre sens à appliquer à la disposition. Parce que je vous ai dit qu'il y a des dispositions ambiguës. Une disposition ambiguë, c'est celle qui est susceptible de deux ou de plusieurs sens. Et quand la Cour consacre l'un des sens dans un cas, et vous prenez ça comme le seul sens possible, vous vous trompez. Parce que la Cour utilisera un autre sens dans un autre cas. Voilà pourquoi il faut clarifier les effets de cette décision en disant que oui, dans les cas particuliers qu'il a voulu résoudre, le juge est tenu de se conformer à l'arrêt de la Cour concessionnaire, mais tout autre juge n'est pas tenu de le faire parce que ce ne sont pas les mêmes circonstances, etc. D'où l'idée ici que pour que, en matière d'interprétation de la Constitution, l'arrêt de la Cour s'implique, impose erga omnes, il faut que la Cour ait été saisie par voie d'action et qu'elle ait pu statuer par arrêt de principe. L'arrêt de principe qui va clarifier les différents sens d'une disposition constitutionnelle et qui peuvent être appliqués dans tous les cas de figure. C'est ça, le travail de modulation. Comment faire en sorte que deux dispositions constitutionnelles, qui apparemment s'excluent, se concilient ? Parce que si l'article 168 dit que les arrêts de la Cour ne sont susceptibles d'aucun recours, et les articles 21-61 disent que le droit de recours contre tout jugement est reconnu, et que ce droit ne peut pas être refusé à quelqu'un, quelles que soient les circonstances, il faut créer la conciliation pour que la conciliation soit interprétée. de manière à atteindre l'objectif qui est visé. Voilà pourquoi dans ma proposition de réforme, en matière pénale, en matière électorale aussi, je propose l'institution de ce qu'on appelle les formations de jugement au sein de la Cour. Comme ils sont neufs, il est possible qu'en matière pénale, la Cour statue à trois juges, de telle manière que le premier arrêt des trois juges soit susceptible de recours devant la Chambre plénière, qui est cette fois-ci composée de tous les neuf juges. en matière électorale pareil, puisque ils peuvent siéger à trois juges, il est possible qu'on exerce un recours au sein même de la Cour en chambre plénière. Ça concilie les deux articles. Pourquoi ? D'abord parce que le recours n'est pas exercé devant un organe qui est extérieur à la Cour, donc c'est toujours la Cour qui va statuer. Donc là, on respecte l'article 168. Et deux, on respecte les articles 21 et 61 parce que le droit au recours est consacré. Voilà, c'est ça qui fait que dans une loi organique, et vous le savez, la loi organique c'est celle qui complète la Constitution, on puisse prévoir ce genre de modulation de telle manière que la constitution s'applique de manière cohérente. Alors, le point de vue de Michel Troper, honorable Sessang Aladi, Michel Troper est de l'école réaliste, sociologique, politique, du droit. Il interprète le droit pas forcément conformément à sa lettre, mais conformément surtout à son esprit. Et vous savez qu'entre les deux écoles, l'école positiviste et l'école politique ou l'école sociologique, il y a toujours cette divergence. Moi, je me réclame volontiers de l'école positiviste et je ne le cache pas. Pourquoi ? Parce que... Ce qui est plus sûr, c'est ce qui est écrit et ce que tout le monde voit. En revanche, ce qui est dans l'esprit est susceptible d'interprétation. Parce que chacun peut avoir sa perception de choses, son esprit, etc. Et d'ailleurs, quand il dit que l'interprétation, c'est un acte de volonté, non de connaissance, on peut se poser la question, la volonté de qui ? La volonté de l'interprète ou bien la volonté de l'auteur de la norme ? Parce qu'on n'interprète pas sa volonté, on interprète la volonté de l'auteur de la norme. Et même si le juge peut statuer... dans son intime conviction, son intime conviction doit être liée par des éléments objectifs qui découlent de la lettre de la loi. Donc au final, il faut absolument que le travail d'interprétation soit un travail de connaissance. Connaissance de la règle, connaissance de la volonté de l'auteur de la norme et vous formez votre intime conviction, vous interprète sur la base de ces éléments objectifs. Voilà pourquoi dans ma proposition de loi, j'encadre le pouvoir d'interprétation du juge constitutionnel en lui imposant des sources d'interprétation. Et s'il va au-delà de sa source d'interprétation, c'est-à-dire, en somme, il privilégie sa propre volonté, il y a des sanctions qui sont prévues. Parce qu'en démocratie, le juge n'édite pas des normes, ce n'est pas la volonté du juge qui s'applique, c'est la volonté de celui qui a le pouvoir d'éditer des normes, c'est-à-dire le constituant lui-même d'abord, ensuite le législateur. Et le juge ne fait qu'appliquer la volonté du législateur. Ça, c'est vraiment une donnée essentielle en démocratie, la séparation entre le pouvoir législatif le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif. Quel est le problème à ce que je veux régler en enlevant à la Cour sa compétence de publier les résultats définitifs des élections ? Est-ce seulement l'envie de l'exonérer des critiques politiques ? J'ai invoqué ça comme argument, mais il y en a d'autres. Le premier argument est d'ordre constitutionnel. La compétence de la Cour en matière électorale résulte de l'article 161, je pense à l'inéa 5 de la Constitution. Et cet article dit que la Cour constitutionnelle est juge du contentieux électoral et référendaire. Un contentieux, c'est un ensemble de litiges. Pour qu'on parle de contentieux, il faut qu'il y ait une contestation qui ait été élevée et qui nécessite une décision d'un juge, d'un tiers impartial. Et c'est ça le rôle du juge. Donc notre Cour constitutionnelle n'a pas été instituée comme l'organe qui organise les élections, qui veille à leur régularité et qui proclame un résultat. Ce n'est pas la volonté du constituant. C'est le législateur qui... a ajouté cette compétence qui n'était pas nécessaire. C'est dans la loi électorale qu'on a dit que la CENI proclame les résultats provisoires qui doivent ensuite être confirmés par la Cour constitutionnelle, laquelle doit publier les résultats définitifs. Or, pour qu'on arrive à la Cour, il faut qu'il y ait contestation. Les résultats publiés par la CENI qui n'ont pas fait l'objet de contestation, pourquoi est-ce qu'ils doivent aller à la Cour constitutionnelle ? Donc, il faut enlever à la Cour cette compétence qui n'est pas nécessaire parce que ça ne lui est pas attribué par la Constitution. c'est le législateur qui l'a fait. Deux, ça va permettre de désengorger la cour de plusieurs dossiers en matière électorale alors que nous sommes dans une période où elle doit s'attuer dans un délai récord. Je vous ai dit que c'est sept jours pour l'élection présidentielle et deux mois pour les élections législatives. Et trois, effectivement, ça va éviter les critiques d'ordre politique à notre cour. Elle aura alors une portion congrue d'arrêt à rendre au cas où elle est saisie en contestation des élections. C'est donc une réforme fondamentale pour nous permettre de faire la distinction entre l'organe qui organise les élections et qui proclame les résultats, et l'organe qui statue sur les recours lui adressés. en contestation de ces résultats. La troisième question que j'ai reçue, c'est celle de Maître Albert Nzandu, en parlant du mandat des membres de la Cour constitutionnelle. Névant, les profs Mavungu et Maître Wassenda, nommés depuis 2015, ils sont au mandat, quelle est la légitimité de leurs décisions ? Je vous informe qu'ils sont déjà partis, ils sont déjà remplacés. Mais à supposer qu'ils aient été maintenus là, effectivement, ça pose un problème de légitimité des décisions qui ne sont plus, par exemple, une Cour irrégulièrement composée. Il me semble que d'ailleurs, parmi les membres qui sont là, il y en a aussi qui sont concernés par ce genre de considération. Mais tant qu'une juridiction n'est pas remplacée, elle ne va pas se dédire, sinon elle va tomber dans le déni de justice. Elle statue et elle résout les problèmes, ne serait-ce qu'au nom de la théorie du fonctionnaire de fait. Tant qu'il est là, tant qu'on ne l'a pas remplacé, il agit. Et tout le monde le considère comme étant vraiment d'apparence agissant en tant que juge. Donc là, on peut recourir à la théorie. du fonctionnaire de fer, mais comme on l'a dit, il faut que nous soyons conséquents avec nos propres lois. Quand nous les prenons, essayons de les appliquer correctement pour que nous ne puissions pas tomber dans des cas d'irrégularité. C'est là où j'enchaîne avec la question suivante, celle de M. Faustin à Chimanga. En partant du cas Matata, vous avez chuté par proposer la dissolution de la Cour. Je reviendrai sur les arguments tout à l'heure, mais sur la question de la dissolution, je suis hésitant. Tout simplement parce que je suis positiviste. Je ne trouve pas un fondement constitutionnel ou illégal à une telle mesure de dissolution de la Cour constitutionnelle. Ça ne existe dans aucun texte. Alors, l'honorable a dit que c'est bien une question politique. Oui. Là où effectivement, lui et moi, on se bat depuis très longtemps, c'est que la politique ne puisse pas déteindre sur le droit, mais que ce soit le droit qui encadre le phénomène politique. Parce que si vous laissez la politique conduire le droit, c'est toujours l'arbitraire, c'est toujours les désordres. Et c'est la volonté du plus fort qui va l'emporter. Et donc, il faut toujours résoudre les problèmes dans les cadres du droit existant. C'est le même problème pour ce qui concerne notre constitution. Lorsque la constitution d'un pays est adoptée, elle est entrée en vigueur, elle instaure un nouvel ordre juridique, elle s'applique dans une sorte de continuum juridique jusqu'à son extinction. Les effets d'une constitution qui est adoptée courent à dater de sa promulgation. jusqu'à sa disparition. Il n'y a pas de discontinuité. Et donc, lorsqu'on pose des actes à l'intérieur de ce système pour dire, bon, maintenant, il y a quand même une crise politique, faisant en sorte qu'on puisse suspendre la Constitution et qu'on puisse trouver des solutions politiques par des accords, par des ceci, cela, c'est déjà un fait illicite parce qu'il est contraire au texte existant. Et donc, si l'organisme sur la Cour constitutionnelle existe, sa juridicité n'a pas été interrompue. Donc, venir avec des solutions politiques, du genre dissolution, c'est admettre qu'on agit en dehors du droit. Ce qui vient en dehors du droit, vous en connaissez les conséquences. Alors, sur la question de, vous parlez de l'égalité de la réconcision, parce qu'un juge ne peut pas, par deux fois, siéger sur une même affaire, c'est un principe général, mais qui est difficile d'appliquer aujourd'hui à la Cour constitutionnelle. Pourquoi ? Parce qu'ils sont neufs. Et tous les neufs, sauf si vous l'organisez comme je viens de faire avec des formations de jugement, sont appelés à connaître les mêmes affaires. Si vous introduisez là-dedans la notion de récusation, la notion du déport parce qu'il a siégé dans une affaire, vous paralysez la cour. Donc la cour ne va plus fonctionner. Donc par voie de conséquence, quelque part, la cour dans son fonctionnement sera obligée d'empiéter ce principe-là non bis idem. Vous connaissez l'opinion que j'ai déjà donnée tout à l'heure sur la régularité de l'instarrêt, notamment sur la question de la compétence de la cour et de la recevabilité de la requête. Mais quand on aura l'arrêt, on va se prononcer en toute connaissance de cause. Alors, la question de Yannick, justement. Le juge statue deux fois sur une même affaire, puis de la responsabilité des juges. Est-il possible de les poursuivre disciplinairement ? Oui, la loi organique sur la cour constitutionnelle prévoit un conseil de discipline. Il est composé du juge de la cour et du parquet général. Dans ma loi organique, je suis en train de réformer ça au niveau de la composition pour permettre qu'effectivement, en cas de faute disciplinaire commise par un magistrat, il soit possible qu'ils soient poursuivis devant le conseil des disciplines. Mais là encore, vous allez dire, mais ce sont les mêmes magistrats, ils ne vont pas à solidarité, ils ne vont pas à ça. Mais encore une fois, il faut créditer ces gens de bonnes intentions. Parce que si vous voyez les diables partout, alors le système ne fonctionnera pas. Il faut les créditer de bonne foi et dire que si l'un d'eux a commis une faute disciplinaire, que les autres ne vont pas absolument l'appuyer et qu'ils ont de leur indépendance, et surtout de leur bonne foi. Ils vont pouvoir faire prévaloir la loi plutôt que les intérêts personnels. La deuxième question du maître Yannick, c'est celle de la composition de la Cour. Vous parlez de capitalisation politique, si vous voulez, c'est le terme. Deux tiers des constitutionnalistes, si le mode de désignation reste le même, qu'est-ce qu'il va changer ? Pourquoi ne pas proposer autre chose ? Pourquoi ne pas laisser seulement le pouvoir judiciaire composer la Cour ? Dans le pays de la famille romano-germanique, le système qui a été considéré comme le moins mauvais est celui-là. puisqu'il s'agit d'une juridiction d'une nature, on va dire, inévitablement politique, parce qu'elle traite des questions politiques. Même si ces membres peuvent être des magistrats, il faut faire en sorte qu'en matière d'interprétation de la Constitution, de connaissance de la Constitution, les connaissances viennent de diverses origines. C'est comme ça que vous avez dans la composition de la Cour trois membres qui ne sont pas juristes. C'est aussi comme ça qu'il faut faire en sorte que tous ces juges-là soient désignés par des autorités différentes qui représentent des légitimités différentes. Le président de la République, on l'a dit, est élu au suffrage universitaire direct. Sa légitimité réjaillit sur celle des personnes qu'il nomme. Le Parlement est issu du suffrage universel direct. Enfin, disons, l'une des deux chambres et l'autre au suffrage universel indirect. Donc, ils sont des représentants du peuple. En désignant des juges, ils transfèrent leur légitimité aux juges. Et les trois membres du Conseil supérieur de la magistrature, c'est pour des raisons de technicité, c'est pour des raisons d'ancrage au droit. C'est le moins mauvais des systèmes. Je n'en trouve pas un autre, comme je ne suis pas d'accord. avec ceux qui proposent l'élection des juges. Alors, si ce bord reste le même, est-ce qu'on va changer le problème en mettant des constitutionnalistes ? Je pense que ça peut résoudre énormément de problèmes, ne serait-ce que des techniques juridiques. Au niveau de la casuistique juridique, il est important qu'il y ait des spécialistes d'un texte qu'on appelle la Constitution. Tout le monde peut lire la Constitution, mais tout le monde ne la comprend pas de la même manière. Une constitution, c'est le résultat de toute une histoire politique, c'est le résultat des expériences d'autres États, et une disposition forcément d'une constitution est le résultat de plusieurs pratiques et on les liait les unes aux autres. Si vous ne l'avez pas étudié de manière approfondie, il est possible que vous puissiez en avoir une idée simplement approximative. C'est pour cette raison qu'il est préférable que les spécialistes du droit constitutionnel entrent là-dedans. Il n'y en a que neuf. Non, il ne y en a que 6. Merci beaucoup. Merci beaucoup à tous les panélistes. Etienne Baptoumi qui veut ajouter quelque chose.

  • Speaker #2

    Comment il faudrait faire pour que la Cour constitutionnelle ne dépende pas financièrement de l'exécutif ? Je pense que c'est appliquer les biais de l'État correctement. Parce que déjà, il y a des crédits prévus pour le pouvoir judiciaire. Mais on sait que la part allouée au pouvoir judiciaire demeure faible. Donc il faut rehausser cette partie et faire en sorte aussi qu'effectivement le fonds prévu soit décaissé parce que c'est là notre problème. Et je pense que l'une des solutions serait d'aller vers le budget programme parce que depuis 2011, il est prévu d'avoir un budget programme et de décentraliser la gestion des crédits. Mais c'est là pour ce problème. Il y a eu plusieurs moratoires adoptés au Parlement pour repousser la mise en œuvre de cette réforme. Je pense qu'il faut aussi regarder comment pousser vers l'application du budget programme. Et peut-être pour rencontrer aussi ce que le prof Ngon Ndankoye disait tout à l'heure, les juges Ouassenda ont été remplacés. Leurs successeurs ont prêté serment depuis le 11 février de cette année. La note a été publiée avant qu'ils ne soient remplacés. Mais ils ont dépassé quand même, ils ont fait plus de 9 ans effectivement.

  • Speaker #0

    Parce que c'est qui lui... Je pense que dans un état de droit à la plus haute instance juridictionnelle, une démocratie fonctionne avec l'horloge. Et dans cette horloge, il est prévu de changer les juges. Il n'y en a quand même que neuf, quoi. Si on en change trois, vous pouvez vous imaginer que même s'ils sont au biais du commun, il n'y a quand même pas une puissance nucléaire pour penser que nous avons des responsabilités telles que les autorités sont débordées. comment est-ce qu'on arrive à ce qu'un juge à la cour Ils dépassent le mandat. Ils ne devraient même pas dépasser des jours. Mais tout ça, ça fait partie des calculs. Le vrai cancer, c'est les politiques parce qu'ils veulent gêner la justice. Et ça, on doit tous en guérir. Ce n'est pas un réproche à ceux qui sont dans la majorité, parce que ceux qui sont dans l'opposition aujourd'hui, peut-être, rêvent de faire la même chose. Il nous faut dans ce pays avoir une justice, mais qu'il soit une justice qui rende les décisions de manière égale pour tout le monde. Et vous avez parlé de la question de l'économie du Québec. Quand vous regardez la répartition de la répartition du Québec, Le budget accordé au pouvoir judiciaire, les crédits accordés au pouvoir judiciaire sont les plus faibles de tous les pouvoirs. Je pense qu'ils sont même inférieurs à ceux de la présidence, par exemple. La fonction de la justice n'apparaît pas comme étant une fonction importante. Et pourtant, c'est la première des fonctions de stabilité. J'ai un problème avec mon voisin, il faut qu'on règle. J'ai besoin de justice. J'ai un problème avec ma femme, il faut qu'on divorce. Il faut la justice. Il y a un problème de terre avec terre, il faut qu'on règle. Au-delà de la question de l'autonomie. J'entends souvent parler d'autonomie des crédits qui sont accordés au conseil et tout ça, mais les volumes des crédits accordés à la justice, quand vous regardez, ils sont trop faibles pour rendre cette justice réellement optionnelle. C'est à déplorer. Donc, c'est toute cette problématique où on ne considère pas que la justice soit un service nécessaire et qu'il soit un service un peu au-delà du pouvoir public. Pour la question de la dissolution, j'ai peut-être une petite message unique. Sur le leçon de ma petite expérience, plutôt que de demander la distribution, si accord politique peut y avoir, il faut plutôt peut-être demander que le juge démissionne. Parce que la démission est prévue dans les textes. Et si chacun de eux dépose sa démission de manière individuelle, si nous atteignons le quorum de neuf démission, alors en ce moment on peut refaire la machine correctement en faisant en sorte que... on puisse commencer le conférence à zéro.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    on avait à côté un secrétaire technique, nous appelons alors Soraya pour venir nous présenter les conclusions de nos échanges.

  • Speaker #1

    Merci, Berit.

  • Speaker #3

    C'est qu'on a discuté aujourd'hui de notre note sur la cause constitutionnelle et nos différents panélistes sont revenus sur d'autres questions pour enrichir cette note, notamment... L'honorable Paul Gaspard qui a parlé de sa proposition de loi pour modifier la loi organique en cours sur la Cour constitutionnelle. Il a expliqué que la fonction intrinsèque même de la Cour constitutionnelle est politique. Et donc, il ne faut pas s'étonner qu'elle s'occupe des questions politiques. Ce qu'il faudrait veiller, c'est que cette Cour constitutionnelle ne soit pas partisane. Il a aussi décrié l'absence des constitutionnalistes au sein de la Cour constitutionnelle. Et il a expliqué que la loi organique qui est en vigueur actuellement est trop synthétique. et donc sa proposition vient pour compléter, notamment pour empêcher que les juges ne se croient plus de pouvoir qu'ils ne peuvent l'avoir parce que les vides laissés par la loi en vigueur laissent cette liberté. L'honorable Denis Sessanga, qui est initiateur de la loi en vigueur, est revenu sur le fait que, selon lui, le péché originel même de cette cour réside dans le fait que les politiques ont voulu instrumentaliser la cour et les différentes actions, les failles dans les nominations. ont fait en sorte qu'aujourd'hui la Cour a perdu sa légitimité. Et donc il a proposé entre autres de dissoudre la Cour, de refaire la composition de la Cour et de se convenir des nouvelles modalités pour la désignation des membres de la Cour. Et parmi les échanges, quelques points sont revenus, notamment le nouveau mode de recrutement de ces nouveaux juges en tenant compte des compétences de la bonne moralité. En ce qui concerne l'élément moral, on a échangé en disant que l'élément moral ne dépend pas seulement de la loi, mais aussi de l'exemplarité des politiques et de l'éthique et le fait de s'attacher aux valeurs morales. Nous avons aussi discuté, on vient d'ailleurs de chuter avec ça, l'autonomie financière de la Cour constitutionnelle et des différents moyens qui peuvent être mis en place pour que cette Cour puisse avoir les moyens de sa politique. Vous aurez les échanges de ce jour en détail. Nous allons publier le compte rendu sur notre site avec un papier. On appelle ce papier « Éclairer l'avenir » . Chaque fois qu'on a un forum comme ça, On publie le compte-rendu sur notre site. Voilà, donc restez connectés sur nos différents réseaux sociaux et sur notre site pour lire le compte-rendu des échanges d'aujourd'hui. Merci.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Soraya. Alors, pour clôturer notre activité, nous allons accorder la parole à François Kibangula, directeur du pilier politique.

  • Speaker #4

    Merci beaucoup, Soraya. Je remercie tout le monde pour cette participation active. actives et ces forums finalement aura dépassé nos attentes tant par la qualité des interventions et par la richesse des échanges qu'on a eus aujourd'hui. Vraiment merci, merci beaucoup au professeur et à monsieur Debbie Tsisanga. Le but du CC Centre de Recherche, il s'impose depuis trois ans maintenant dans les débats publics pour stimuler les Congolais à réfléchir sur leur pays, sur les questions des politiques nationales, les questions des Nous avons même mis en place depuis 2021. On a lancé Talatala, un baromètre qui surveille ces députés à l'Assemblée nationale. Voilà, ça c'est le site de l'élu. Dans Talatala, vous avez des fiches de chaque député. Je vois que le député était dans la salle. Je vois aussi la députée qui nous a réunis. Donc on travaille avec vous, avec les politiques et avec ceux de l'opposition, ceux de la majorité, pour stimuler les débats publics sur des questions de justice. Et merci encore à notre panéliste. Et merci à tous.

  • Speaker #0

    Onge Anaraiya L'OZ d'un univers de débats passionnants pendant nos forums publics En podcast de Gouteli et du groupe d'études sur le Congo ZERIC

Description

Dans ce dernier épisode, les intervenants ont exploré en profondeur les défis structurels et politiques que traverse actuellement la Cour constitutionnelle en République démocratique du Congo. Plusieurs voix ont pointé du doigt l’illégitimité de certains juges ayant largement dépassé la durée de leur mandat, ainsi que l’absence de constitutionnalistes parmi les membres de la Cour, alors même que leur mission principale est l’interprétation de la Constitution.


Les échanges ont aussi mis en lumière le mode de désignation des juges, réparti entre le président de la République, le Parlement et le Conseil supérieur de la magistrature, un système qui alimente la politisation de la Cour.


Le député Denis Sesanga, porteur d’une proposition de réforme, a défendu l’idée d’une révision de la loi organique encadrant la Cour. Sa réforme vise à clarifier les compétences de l’institution, à moduler les effets de ses décisions selon les cas, et à introduire des formations de jugement pour permettre un recours interne sans violer la Constitution.


À travers l’exemple du dossier Matata Ponyo, les intervenants ont également soulevé la question de l’indépendance des juges, certains ayant siégé deux fois sur la même affaire, en contradiction avec les principes fondamentaux du droit.


Enfin, la discussion s’est tournée vers les aspects financiers et structurels : l’autonomie de la Cour constitutionnelle reste largement entravée par sa dépendance budgétaire à l’exécutif, et la faiblesse des moyens alloués au pouvoir judiciaire révèle le peu de considération accordée à la justice dans l’architecture institutionnelle actuelle.


Si l’idée d’une dissolution pure et simple de la Cour a été évoquée, d’autres ont préféré proposer des démissions individuelles encadrées, afin de permettre un renouvellement légal de ses membres. Ce débat riche et sans détour éclaire les failles profondes de l’appareil judiciaire congolais, mais aussi les chemins possibles pour rétablir l’indépendance et la crédibilité de l’une de ses institutions les plus sensibles.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ongé Anaraïa, lancé dans l'univers de débats passionnants, pendant nos forums publics, en podcast du Gouteli et du groupe d'études sur le Congo, ZEIK. Merci de la parole, c'est Nicolas Mbiya, je suis activiste et chargé des projets à OPEC-DIANS. Une première question au professeur, dans la loi qu'il est en train de proposer, ou la révision de la loi, qu'il faut saisir la cour conditionnelle de la capacité de publier les résultats définitifs. Et cette disposition devrait être accordée à la commission électorale. Je voudrais comprendre quel problème vous voulez régler concrètement par ces permutations de jeu de rôle Lorsqu'on sait que la cour constitutionnelle... reste quand même un acteur important dans la validation des résultats, au cas où il y aurait en fait une contestation. Albert Nzanzou, je suis avocat et assisté à l'université de Pindou. Sans préciser certaines des dispositions, la Constitution dit que les membres de la Cour constitutionnelle sont nommés pour un mandat de neuf ans non-rénovéable. Sur l'infographie de Boutelli présentée, Ici, sur la composition de la Cour constitutionnelle à la veille de la présidentielle de 2023, je vois qu'il y a deux membres de la Cour constitutionnelle, notamment le professeur Jean-Pierre Mavungu et le maître Cornelio Ansenda, qui ont été nommés depuis 2015. À ce jour, ils ont dépassé neuf ans non-rénovés. Quelle est la légitimité de leurs actions posées dans les décisions de la Cour constitutionnelle alors que nous savons que celle-ci doit sécher ? au nombre normal de tous ses membres et il a pris des arrêts de décision que nous connaissons tous, alors qu'ils sont censés ne plus être membres de la Cour professionnelle.

  • Speaker #1

    Yannick Kambadou, mes chers professeurs, en vous suivant, vous avez proposé tant de choses. Je voudrais quand même avoir votre avis par rapport au juge de la Cour professionnelle qui se statue sur une question de voix, dont j'ai fait allusion au cas Matata. Vous l'avez dit ici, lorsque vous étiez l'exposé et des neuf juges ont eu à connaître la même matière. Et nous savons que lorsque un juge a été pratiqué sur une question, même la loi ou le bon sens ne voudra pas qu'il puisse connaître encore de cette affaire-là. Alors qu'en l'espèce, nous avons vu six juges qui ont eu en son temps à rendre l'arrêt, qui avaient déclaré la Cour constitutionnelle incompétente par rapport à cette question-là. et qui ont fait partie encore de l'arrêt, je dirais, unique du réveillement, déclarant la proportionnelle compétente à statuer sur cette question-là. Alors, dans le cadre des réformes proposées, quid de la responsabilité de ce juge-là ? Est-ce qu'il y a une possibilité de le poursuivre sur le plan disciplinaire ? Et s'il faut le poursuivre sur le plan disciplinaire, quel organe habilité, sachant que c'est la haute cour qui est composée des juges et qui statue en quelque sorte aussi en chambre disciplinaire ? Et puisque c'est un arrêt unique, il faut le dire ainsi, et sachant que la Cour constitutionnelle statue en premier et en dernier ressort en cette matière-là, il n'y a pas de voie de recours. Et cet arrêt-là s'oppose à tous. Mais c'est un arrêt unique. S'il est vraiment déclaré unique, qu'est-ce que vous proposez pour la suite ? Bien sûr, dans le futur, il y a des arrêts qui ne vont pas rentrer dans la phase des juridictions, mais qui seront qualifiés d'arrêts uniques. Alors, ma deuxième question. C'est par rapport à la composition de la Cour. Nous avons compris qu'il se pose un sérieux problème, puisqu'il y a ce mode de désignation tel que vous l'avez démontré ici, c'est-à-dire 3 du Parlement, 3 de l'institution présidente de la République et 3 du Conseil supérieur de la magistrature. Si ce mode de désignation reste toujours là, ne voyez-vous pas que nous allons toujours revenir à ce que nous sommes en train de décrire aujourd'hui ? Parce que nous savons que la main qui donne, c'est la main qui dit. Pourquoi ne pas proposer autre chose ? La Cour constitutionnelle rentre dans le cadre du pouvoir judiciaire, alors que c'est le pouvoir exécutif qui envoie ses membres, c'est le pouvoir législatif qui envoie encore ses membres, mais qui vont composer le pouvoir judiciaire. Pourquoi ne pas laisser seulement le pouvoir judiciaire organiser la composition de la Cour constitutionnelle ? tout en dotant bien sûr de ce pouvoir-là, de tous les atouts et de tous les moyens pour que cette haute courbe ne ressemble plus à ce que nous sommes en train de décrire aujourd'hui. Je vous remercie.

  • Speaker #0

    Est-ce que votre proposition ne constitue-t-elle pas une révision informelle de la Constitution ? Parce que les compétences de la Cour sont énumérées, encadrées par la Constitution. De même que les effets de ces décisions qui s'appliquent à tout le monde, il y a une partie de la doctrine portée par Michel Troper qui pense que l'interprétation est un acte de volonté et non un acte de connaissance. Merci. Commençons par celle de M. Clément Chamachang, qui m'a posé trois questions. La première, c'est un rapport avec l'absence de constitutionnalistes dans la Cour. Et il dit que le problème n'est pas d'abord celui de la qualité des juges. À la fin, vous dites qu'on a choisi tout le monde pour être à la Cour. Est-ce que ce n'est pas ça le problème ? Je ne sais pas si les deux idées concordent. Ce que j'ai dit, c'est qu'effectivement, au sein d'une juridiction constitutionnelle, dont la mission principale est le contrôle de la constitutionnalité des actes, ainsi que l'interprétation de la Constitution, il est paradoxal que vous puissiez trouver des membres de la composition qui ne disposent pas, on va dire, à titre principal, des connaissances en matière constitutionnelle. Sans manque de respect aucun aux juges de la Cour constitutionnelle, ce qu'il faut constater, c'est qu'aujourd'hui, les six juristes qui sont à la Cour constitutionnelle ne sont pas constitutionnalistes. Les trois autres proviennent d'autres... domaines de spécialité et c'est très bien pour la richesse au sein de la Cour. Mais il est quand même important que des gens qui ont fait non seulement des études de droit constitutionnel parce qu'ils ont approfondi les différentes questions que pose le contrôle de constitutionnalité, mais qui en plus ont une expérience en matière constitutionnelle, parce qu'ils ont publié, ils ont fait des recherches, parce qu'ils ont exercé des fonctions qui leur ont demandé d'appliquer la constitution au quotidien, ces gens-là seront beaucoup plus à l'aise d'aborder les problématiques qui sont Merci. posé à la Cour concernant, parce que là, on a une vision globale. On ne va pas consacrer une solution particulière au détriment de la cohérence de l'ensemble. Mais est-ce que c'est ça le problème de la Cour ? Non, la Cour a d'autres problèmes, mais parmi les problèmes à soulever, il y a celle-là. La deuxième question se rapporte avec la modulation des effets des décisions de la Cour, ainsi que la précision de ses compétences dans les cadres de mon initiative parlementaire. Effectivement, je vous ai dit que je déposais cette proposition de l'organisme pour modifier et compléter la loi. organique sur la Cour constitutionnelle, notamment pour moduler les effets. La modulation des effets ne constitue pas une violation de l'article 168 qui dit que les arrêts de la Cour soient immédiatement exécutoires. L'effet exécutoire est là, mais comment organiser cet effet exécutoire en fonction des différents arrêts ? C'est ça l'objet de la loi. Il ne s'agit pas de nier l'effet exécutoire de la loi, mais de faire en sorte que cet effet soit mieux ressenti dans chaque type de compétences de la Cour. Je vous ai dit ici qu'on maintient, par exemple, l'interprétation de la Constitution. Pour que le sens donné par la Cour d'une disposition constitutionnelle s'applique avec un effet immédiat et s'impose à toutes les institutions et à toutes les juridictions, encore faut-il clarifier dans quelle matière et selon quelles circonstances la Cour a été saisie et a statué. Si la Cour est saisie par une exception d'inconstitutionnalité, comme je vous l'ai dit, la Cour va chercher à trouver la solution au problème qui a été posé. Et donc le sens de la disposition constitutionnelle qui va être donnée va aider à résoudre ce cas de manière particulière. Ça n'empêche pas la Cour, lorsqu'elle est saisie d'une autre exception d'inconstitutionnalité, d'avoir un autre sens à appliquer à la disposition. Parce que je vous ai dit qu'il y a des dispositions ambiguës. Une disposition ambiguë, c'est celle qui est susceptible de deux ou de plusieurs sens. Et quand la Cour consacre l'un des sens dans un cas, et vous prenez ça comme le seul sens possible, vous vous trompez. Parce que la Cour utilisera un autre sens dans un autre cas. Voilà pourquoi il faut clarifier les effets de cette décision en disant que oui, dans les cas particuliers qu'il a voulu résoudre, le juge est tenu de se conformer à l'arrêt de la Cour concessionnaire, mais tout autre juge n'est pas tenu de le faire parce que ce ne sont pas les mêmes circonstances, etc. D'où l'idée ici que pour que, en matière d'interprétation de la Constitution, l'arrêt de la Cour s'implique, impose erga omnes, il faut que la Cour ait été saisie par voie d'action et qu'elle ait pu statuer par arrêt de principe. L'arrêt de principe qui va clarifier les différents sens d'une disposition constitutionnelle et qui peuvent être appliqués dans tous les cas de figure. C'est ça, le travail de modulation. Comment faire en sorte que deux dispositions constitutionnelles, qui apparemment s'excluent, se concilient ? Parce que si l'article 168 dit que les arrêts de la Cour ne sont susceptibles d'aucun recours, et les articles 21-61 disent que le droit de recours contre tout jugement est reconnu, et que ce droit ne peut pas être refusé à quelqu'un, quelles que soient les circonstances, il faut créer la conciliation pour que la conciliation soit interprétée. de manière à atteindre l'objectif qui est visé. Voilà pourquoi dans ma proposition de réforme, en matière pénale, en matière électorale aussi, je propose l'institution de ce qu'on appelle les formations de jugement au sein de la Cour. Comme ils sont neufs, il est possible qu'en matière pénale, la Cour statue à trois juges, de telle manière que le premier arrêt des trois juges soit susceptible de recours devant la Chambre plénière, qui est cette fois-ci composée de tous les neuf juges. en matière électorale pareil, puisque ils peuvent siéger à trois juges, il est possible qu'on exerce un recours au sein même de la Cour en chambre plénière. Ça concilie les deux articles. Pourquoi ? D'abord parce que le recours n'est pas exercé devant un organe qui est extérieur à la Cour, donc c'est toujours la Cour qui va statuer. Donc là, on respecte l'article 168. Et deux, on respecte les articles 21 et 61 parce que le droit au recours est consacré. Voilà, c'est ça qui fait que dans une loi organique, et vous le savez, la loi organique c'est celle qui complète la Constitution, on puisse prévoir ce genre de modulation de telle manière que la constitution s'applique de manière cohérente. Alors, le point de vue de Michel Troper, honorable Sessang Aladi, Michel Troper est de l'école réaliste, sociologique, politique, du droit. Il interprète le droit pas forcément conformément à sa lettre, mais conformément surtout à son esprit. Et vous savez qu'entre les deux écoles, l'école positiviste et l'école politique ou l'école sociologique, il y a toujours cette divergence. Moi, je me réclame volontiers de l'école positiviste et je ne le cache pas. Pourquoi ? Parce que... Ce qui est plus sûr, c'est ce qui est écrit et ce que tout le monde voit. En revanche, ce qui est dans l'esprit est susceptible d'interprétation. Parce que chacun peut avoir sa perception de choses, son esprit, etc. Et d'ailleurs, quand il dit que l'interprétation, c'est un acte de volonté, non de connaissance, on peut se poser la question, la volonté de qui ? La volonté de l'interprète ou bien la volonté de l'auteur de la norme ? Parce qu'on n'interprète pas sa volonté, on interprète la volonté de l'auteur de la norme. Et même si le juge peut statuer... dans son intime conviction, son intime conviction doit être liée par des éléments objectifs qui découlent de la lettre de la loi. Donc au final, il faut absolument que le travail d'interprétation soit un travail de connaissance. Connaissance de la règle, connaissance de la volonté de l'auteur de la norme et vous formez votre intime conviction, vous interprète sur la base de ces éléments objectifs. Voilà pourquoi dans ma proposition de loi, j'encadre le pouvoir d'interprétation du juge constitutionnel en lui imposant des sources d'interprétation. Et s'il va au-delà de sa source d'interprétation, c'est-à-dire, en somme, il privilégie sa propre volonté, il y a des sanctions qui sont prévues. Parce qu'en démocratie, le juge n'édite pas des normes, ce n'est pas la volonté du juge qui s'applique, c'est la volonté de celui qui a le pouvoir d'éditer des normes, c'est-à-dire le constituant lui-même d'abord, ensuite le législateur. Et le juge ne fait qu'appliquer la volonté du législateur. Ça, c'est vraiment une donnée essentielle en démocratie, la séparation entre le pouvoir législatif le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif. Quel est le problème à ce que je veux régler en enlevant à la Cour sa compétence de publier les résultats définitifs des élections ? Est-ce seulement l'envie de l'exonérer des critiques politiques ? J'ai invoqué ça comme argument, mais il y en a d'autres. Le premier argument est d'ordre constitutionnel. La compétence de la Cour en matière électorale résulte de l'article 161, je pense à l'inéa 5 de la Constitution. Et cet article dit que la Cour constitutionnelle est juge du contentieux électoral et référendaire. Un contentieux, c'est un ensemble de litiges. Pour qu'on parle de contentieux, il faut qu'il y ait une contestation qui ait été élevée et qui nécessite une décision d'un juge, d'un tiers impartial. Et c'est ça le rôle du juge. Donc notre Cour constitutionnelle n'a pas été instituée comme l'organe qui organise les élections, qui veille à leur régularité et qui proclame un résultat. Ce n'est pas la volonté du constituant. C'est le législateur qui... a ajouté cette compétence qui n'était pas nécessaire. C'est dans la loi électorale qu'on a dit que la CENI proclame les résultats provisoires qui doivent ensuite être confirmés par la Cour constitutionnelle, laquelle doit publier les résultats définitifs. Or, pour qu'on arrive à la Cour, il faut qu'il y ait contestation. Les résultats publiés par la CENI qui n'ont pas fait l'objet de contestation, pourquoi est-ce qu'ils doivent aller à la Cour constitutionnelle ? Donc, il faut enlever à la Cour cette compétence qui n'est pas nécessaire parce que ça ne lui est pas attribué par la Constitution. c'est le législateur qui l'a fait. Deux, ça va permettre de désengorger la cour de plusieurs dossiers en matière électorale alors que nous sommes dans une période où elle doit s'attuer dans un délai récord. Je vous ai dit que c'est sept jours pour l'élection présidentielle et deux mois pour les élections législatives. Et trois, effectivement, ça va éviter les critiques d'ordre politique à notre cour. Elle aura alors une portion congrue d'arrêt à rendre au cas où elle est saisie en contestation des élections. C'est donc une réforme fondamentale pour nous permettre de faire la distinction entre l'organe qui organise les élections et qui proclame les résultats, et l'organe qui statue sur les recours lui adressés. en contestation de ces résultats. La troisième question que j'ai reçue, c'est celle de Maître Albert Nzandu, en parlant du mandat des membres de la Cour constitutionnelle. Névant, les profs Mavungu et Maître Wassenda, nommés depuis 2015, ils sont au mandat, quelle est la légitimité de leurs décisions ? Je vous informe qu'ils sont déjà partis, ils sont déjà remplacés. Mais à supposer qu'ils aient été maintenus là, effectivement, ça pose un problème de légitimité des décisions qui ne sont plus, par exemple, une Cour irrégulièrement composée. Il me semble que d'ailleurs, parmi les membres qui sont là, il y en a aussi qui sont concernés par ce genre de considération. Mais tant qu'une juridiction n'est pas remplacée, elle ne va pas se dédire, sinon elle va tomber dans le déni de justice. Elle statue et elle résout les problèmes, ne serait-ce qu'au nom de la théorie du fonctionnaire de fait. Tant qu'il est là, tant qu'on ne l'a pas remplacé, il agit. Et tout le monde le considère comme étant vraiment d'apparence agissant en tant que juge. Donc là, on peut recourir à la théorie. du fonctionnaire de fer, mais comme on l'a dit, il faut que nous soyons conséquents avec nos propres lois. Quand nous les prenons, essayons de les appliquer correctement pour que nous ne puissions pas tomber dans des cas d'irrégularité. C'est là où j'enchaîne avec la question suivante, celle de M. Faustin à Chimanga. En partant du cas Matata, vous avez chuté par proposer la dissolution de la Cour. Je reviendrai sur les arguments tout à l'heure, mais sur la question de la dissolution, je suis hésitant. Tout simplement parce que je suis positiviste. Je ne trouve pas un fondement constitutionnel ou illégal à une telle mesure de dissolution de la Cour constitutionnelle. Ça ne existe dans aucun texte. Alors, l'honorable a dit que c'est bien une question politique. Oui. Là où effectivement, lui et moi, on se bat depuis très longtemps, c'est que la politique ne puisse pas déteindre sur le droit, mais que ce soit le droit qui encadre le phénomène politique. Parce que si vous laissez la politique conduire le droit, c'est toujours l'arbitraire, c'est toujours les désordres. Et c'est la volonté du plus fort qui va l'emporter. Et donc, il faut toujours résoudre les problèmes dans les cadres du droit existant. C'est le même problème pour ce qui concerne notre constitution. Lorsque la constitution d'un pays est adoptée, elle est entrée en vigueur, elle instaure un nouvel ordre juridique, elle s'applique dans une sorte de continuum juridique jusqu'à son extinction. Les effets d'une constitution qui est adoptée courent à dater de sa promulgation. jusqu'à sa disparition. Il n'y a pas de discontinuité. Et donc, lorsqu'on pose des actes à l'intérieur de ce système pour dire, bon, maintenant, il y a quand même une crise politique, faisant en sorte qu'on puisse suspendre la Constitution et qu'on puisse trouver des solutions politiques par des accords, par des ceci, cela, c'est déjà un fait illicite parce qu'il est contraire au texte existant. Et donc, si l'organisme sur la Cour constitutionnelle existe, sa juridicité n'a pas été interrompue. Donc, venir avec des solutions politiques, du genre dissolution, c'est admettre qu'on agit en dehors du droit. Ce qui vient en dehors du droit, vous en connaissez les conséquences. Alors, sur la question de, vous parlez de l'égalité de la réconcision, parce qu'un juge ne peut pas, par deux fois, siéger sur une même affaire, c'est un principe général, mais qui est difficile d'appliquer aujourd'hui à la Cour constitutionnelle. Pourquoi ? Parce qu'ils sont neufs. Et tous les neufs, sauf si vous l'organisez comme je viens de faire avec des formations de jugement, sont appelés à connaître les mêmes affaires. Si vous introduisez là-dedans la notion de récusation, la notion du déport parce qu'il a siégé dans une affaire, vous paralysez la cour. Donc la cour ne va plus fonctionner. Donc par voie de conséquence, quelque part, la cour dans son fonctionnement sera obligée d'empiéter ce principe-là non bis idem. Vous connaissez l'opinion que j'ai déjà donnée tout à l'heure sur la régularité de l'instarrêt, notamment sur la question de la compétence de la cour et de la recevabilité de la requête. Mais quand on aura l'arrêt, on va se prononcer en toute connaissance de cause. Alors, la question de Yannick, justement. Le juge statue deux fois sur une même affaire, puis de la responsabilité des juges. Est-il possible de les poursuivre disciplinairement ? Oui, la loi organique sur la cour constitutionnelle prévoit un conseil de discipline. Il est composé du juge de la cour et du parquet général. Dans ma loi organique, je suis en train de réformer ça au niveau de la composition pour permettre qu'effectivement, en cas de faute disciplinaire commise par un magistrat, il soit possible qu'ils soient poursuivis devant le conseil des disciplines. Mais là encore, vous allez dire, mais ce sont les mêmes magistrats, ils ne vont pas à solidarité, ils ne vont pas à ça. Mais encore une fois, il faut créditer ces gens de bonnes intentions. Parce que si vous voyez les diables partout, alors le système ne fonctionnera pas. Il faut les créditer de bonne foi et dire que si l'un d'eux a commis une faute disciplinaire, que les autres ne vont pas absolument l'appuyer et qu'ils ont de leur indépendance, et surtout de leur bonne foi. Ils vont pouvoir faire prévaloir la loi plutôt que les intérêts personnels. La deuxième question du maître Yannick, c'est celle de la composition de la Cour. Vous parlez de capitalisation politique, si vous voulez, c'est le terme. Deux tiers des constitutionnalistes, si le mode de désignation reste le même, qu'est-ce qu'il va changer ? Pourquoi ne pas proposer autre chose ? Pourquoi ne pas laisser seulement le pouvoir judiciaire composer la Cour ? Dans le pays de la famille romano-germanique, le système qui a été considéré comme le moins mauvais est celui-là. puisqu'il s'agit d'une juridiction d'une nature, on va dire, inévitablement politique, parce qu'elle traite des questions politiques. Même si ces membres peuvent être des magistrats, il faut faire en sorte qu'en matière d'interprétation de la Constitution, de connaissance de la Constitution, les connaissances viennent de diverses origines. C'est comme ça que vous avez dans la composition de la Cour trois membres qui ne sont pas juristes. C'est aussi comme ça qu'il faut faire en sorte que tous ces juges-là soient désignés par des autorités différentes qui représentent des légitimités différentes. Le président de la République, on l'a dit, est élu au suffrage universitaire direct. Sa légitimité réjaillit sur celle des personnes qu'il nomme. Le Parlement est issu du suffrage universel direct. Enfin, disons, l'une des deux chambres et l'autre au suffrage universel indirect. Donc, ils sont des représentants du peuple. En désignant des juges, ils transfèrent leur légitimité aux juges. Et les trois membres du Conseil supérieur de la magistrature, c'est pour des raisons de technicité, c'est pour des raisons d'ancrage au droit. C'est le moins mauvais des systèmes. Je n'en trouve pas un autre, comme je ne suis pas d'accord. avec ceux qui proposent l'élection des juges. Alors, si ce bord reste le même, est-ce qu'on va changer le problème en mettant des constitutionnalistes ? Je pense que ça peut résoudre énormément de problèmes, ne serait-ce que des techniques juridiques. Au niveau de la casuistique juridique, il est important qu'il y ait des spécialistes d'un texte qu'on appelle la Constitution. Tout le monde peut lire la Constitution, mais tout le monde ne la comprend pas de la même manière. Une constitution, c'est le résultat de toute une histoire politique, c'est le résultat des expériences d'autres États, et une disposition forcément d'une constitution est le résultat de plusieurs pratiques et on les liait les unes aux autres. Si vous ne l'avez pas étudié de manière approfondie, il est possible que vous puissiez en avoir une idée simplement approximative. C'est pour cette raison qu'il est préférable que les spécialistes du droit constitutionnel entrent là-dedans. Il n'y en a que neuf. Non, il ne y en a que 6. Merci beaucoup. Merci beaucoup à tous les panélistes. Etienne Baptoumi qui veut ajouter quelque chose.

  • Speaker #2

    Comment il faudrait faire pour que la Cour constitutionnelle ne dépende pas financièrement de l'exécutif ? Je pense que c'est appliquer les biais de l'État correctement. Parce que déjà, il y a des crédits prévus pour le pouvoir judiciaire. Mais on sait que la part allouée au pouvoir judiciaire demeure faible. Donc il faut rehausser cette partie et faire en sorte aussi qu'effectivement le fonds prévu soit décaissé parce que c'est là notre problème. Et je pense que l'une des solutions serait d'aller vers le budget programme parce que depuis 2011, il est prévu d'avoir un budget programme et de décentraliser la gestion des crédits. Mais c'est là pour ce problème. Il y a eu plusieurs moratoires adoptés au Parlement pour repousser la mise en œuvre de cette réforme. Je pense qu'il faut aussi regarder comment pousser vers l'application du budget programme. Et peut-être pour rencontrer aussi ce que le prof Ngon Ndankoye disait tout à l'heure, les juges Ouassenda ont été remplacés. Leurs successeurs ont prêté serment depuis le 11 février de cette année. La note a été publiée avant qu'ils ne soient remplacés. Mais ils ont dépassé quand même, ils ont fait plus de 9 ans effectivement.

  • Speaker #0

    Parce que c'est qui lui... Je pense que dans un état de droit à la plus haute instance juridictionnelle, une démocratie fonctionne avec l'horloge. Et dans cette horloge, il est prévu de changer les juges. Il n'y en a quand même que neuf, quoi. Si on en change trois, vous pouvez vous imaginer que même s'ils sont au biais du commun, il n'y a quand même pas une puissance nucléaire pour penser que nous avons des responsabilités telles que les autorités sont débordées. comment est-ce qu'on arrive à ce qu'un juge à la cour Ils dépassent le mandat. Ils ne devraient même pas dépasser des jours. Mais tout ça, ça fait partie des calculs. Le vrai cancer, c'est les politiques parce qu'ils veulent gêner la justice. Et ça, on doit tous en guérir. Ce n'est pas un réproche à ceux qui sont dans la majorité, parce que ceux qui sont dans l'opposition aujourd'hui, peut-être, rêvent de faire la même chose. Il nous faut dans ce pays avoir une justice, mais qu'il soit une justice qui rende les décisions de manière égale pour tout le monde. Et vous avez parlé de la question de l'économie du Québec. Quand vous regardez la répartition de la répartition du Québec, Le budget accordé au pouvoir judiciaire, les crédits accordés au pouvoir judiciaire sont les plus faibles de tous les pouvoirs. Je pense qu'ils sont même inférieurs à ceux de la présidence, par exemple. La fonction de la justice n'apparaît pas comme étant une fonction importante. Et pourtant, c'est la première des fonctions de stabilité. J'ai un problème avec mon voisin, il faut qu'on règle. J'ai besoin de justice. J'ai un problème avec ma femme, il faut qu'on divorce. Il faut la justice. Il y a un problème de terre avec terre, il faut qu'on règle. Au-delà de la question de l'autonomie. J'entends souvent parler d'autonomie des crédits qui sont accordés au conseil et tout ça, mais les volumes des crédits accordés à la justice, quand vous regardez, ils sont trop faibles pour rendre cette justice réellement optionnelle. C'est à déplorer. Donc, c'est toute cette problématique où on ne considère pas que la justice soit un service nécessaire et qu'il soit un service un peu au-delà du pouvoir public. Pour la question de la dissolution, j'ai peut-être une petite message unique. Sur le leçon de ma petite expérience, plutôt que de demander la distribution, si accord politique peut y avoir, il faut plutôt peut-être demander que le juge démissionne. Parce que la démission est prévue dans les textes. Et si chacun de eux dépose sa démission de manière individuelle, si nous atteignons le quorum de neuf démission, alors en ce moment on peut refaire la machine correctement en faisant en sorte que... on puisse commencer le conférence à zéro.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    on avait à côté un secrétaire technique, nous appelons alors Soraya pour venir nous présenter les conclusions de nos échanges.

  • Speaker #1

    Merci, Berit.

  • Speaker #3

    C'est qu'on a discuté aujourd'hui de notre note sur la cause constitutionnelle et nos différents panélistes sont revenus sur d'autres questions pour enrichir cette note, notamment... L'honorable Paul Gaspard qui a parlé de sa proposition de loi pour modifier la loi organique en cours sur la Cour constitutionnelle. Il a expliqué que la fonction intrinsèque même de la Cour constitutionnelle est politique. Et donc, il ne faut pas s'étonner qu'elle s'occupe des questions politiques. Ce qu'il faudrait veiller, c'est que cette Cour constitutionnelle ne soit pas partisane. Il a aussi décrié l'absence des constitutionnalistes au sein de la Cour constitutionnelle. Et il a expliqué que la loi organique qui est en vigueur actuellement est trop synthétique. et donc sa proposition vient pour compléter, notamment pour empêcher que les juges ne se croient plus de pouvoir qu'ils ne peuvent l'avoir parce que les vides laissés par la loi en vigueur laissent cette liberté. L'honorable Denis Sessanga, qui est initiateur de la loi en vigueur, est revenu sur le fait que, selon lui, le péché originel même de cette cour réside dans le fait que les politiques ont voulu instrumentaliser la cour et les différentes actions, les failles dans les nominations. ont fait en sorte qu'aujourd'hui la Cour a perdu sa légitimité. Et donc il a proposé entre autres de dissoudre la Cour, de refaire la composition de la Cour et de se convenir des nouvelles modalités pour la désignation des membres de la Cour. Et parmi les échanges, quelques points sont revenus, notamment le nouveau mode de recrutement de ces nouveaux juges en tenant compte des compétences de la bonne moralité. En ce qui concerne l'élément moral, on a échangé en disant que l'élément moral ne dépend pas seulement de la loi, mais aussi de l'exemplarité des politiques et de l'éthique et le fait de s'attacher aux valeurs morales. Nous avons aussi discuté, on vient d'ailleurs de chuter avec ça, l'autonomie financière de la Cour constitutionnelle et des différents moyens qui peuvent être mis en place pour que cette Cour puisse avoir les moyens de sa politique. Vous aurez les échanges de ce jour en détail. Nous allons publier le compte rendu sur notre site avec un papier. On appelle ce papier « Éclairer l'avenir » . Chaque fois qu'on a un forum comme ça, On publie le compte-rendu sur notre site. Voilà, donc restez connectés sur nos différents réseaux sociaux et sur notre site pour lire le compte-rendu des échanges d'aujourd'hui. Merci.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Soraya. Alors, pour clôturer notre activité, nous allons accorder la parole à François Kibangula, directeur du pilier politique.

  • Speaker #4

    Merci beaucoup, Soraya. Je remercie tout le monde pour cette participation active. actives et ces forums finalement aura dépassé nos attentes tant par la qualité des interventions et par la richesse des échanges qu'on a eus aujourd'hui. Vraiment merci, merci beaucoup au professeur et à monsieur Debbie Tsisanga. Le but du CC Centre de Recherche, il s'impose depuis trois ans maintenant dans les débats publics pour stimuler les Congolais à réfléchir sur leur pays, sur les questions des politiques nationales, les questions des Nous avons même mis en place depuis 2021. On a lancé Talatala, un baromètre qui surveille ces députés à l'Assemblée nationale. Voilà, ça c'est le site de l'élu. Dans Talatala, vous avez des fiches de chaque député. Je vois que le député était dans la salle. Je vois aussi la députée qui nous a réunis. Donc on travaille avec vous, avec les politiques et avec ceux de l'opposition, ceux de la majorité, pour stimuler les débats publics sur des questions de justice. Et merci encore à notre panéliste. Et merci à tous.

  • Speaker #0

    Onge Anaraiya L'OZ d'un univers de débats passionnants pendant nos forums publics En podcast de Gouteli et du groupe d'études sur le Congo ZERIC

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Description

Dans ce dernier épisode, les intervenants ont exploré en profondeur les défis structurels et politiques que traverse actuellement la Cour constitutionnelle en République démocratique du Congo. Plusieurs voix ont pointé du doigt l’illégitimité de certains juges ayant largement dépassé la durée de leur mandat, ainsi que l’absence de constitutionnalistes parmi les membres de la Cour, alors même que leur mission principale est l’interprétation de la Constitution.


Les échanges ont aussi mis en lumière le mode de désignation des juges, réparti entre le président de la République, le Parlement et le Conseil supérieur de la magistrature, un système qui alimente la politisation de la Cour.


Le député Denis Sesanga, porteur d’une proposition de réforme, a défendu l’idée d’une révision de la loi organique encadrant la Cour. Sa réforme vise à clarifier les compétences de l’institution, à moduler les effets de ses décisions selon les cas, et à introduire des formations de jugement pour permettre un recours interne sans violer la Constitution.


À travers l’exemple du dossier Matata Ponyo, les intervenants ont également soulevé la question de l’indépendance des juges, certains ayant siégé deux fois sur la même affaire, en contradiction avec les principes fondamentaux du droit.


Enfin, la discussion s’est tournée vers les aspects financiers et structurels : l’autonomie de la Cour constitutionnelle reste largement entravée par sa dépendance budgétaire à l’exécutif, et la faiblesse des moyens alloués au pouvoir judiciaire révèle le peu de considération accordée à la justice dans l’architecture institutionnelle actuelle.


Si l’idée d’une dissolution pure et simple de la Cour a été évoquée, d’autres ont préféré proposer des démissions individuelles encadrées, afin de permettre un renouvellement légal de ses membres. Ce débat riche et sans détour éclaire les failles profondes de l’appareil judiciaire congolais, mais aussi les chemins possibles pour rétablir l’indépendance et la crédibilité de l’une de ses institutions les plus sensibles.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ongé Anaraïa, lancé dans l'univers de débats passionnants, pendant nos forums publics, en podcast du Gouteli et du groupe d'études sur le Congo, ZEIK. Merci de la parole, c'est Nicolas Mbiya, je suis activiste et chargé des projets à OPEC-DIANS. Une première question au professeur, dans la loi qu'il est en train de proposer, ou la révision de la loi, qu'il faut saisir la cour conditionnelle de la capacité de publier les résultats définitifs. Et cette disposition devrait être accordée à la commission électorale. Je voudrais comprendre quel problème vous voulez régler concrètement par ces permutations de jeu de rôle Lorsqu'on sait que la cour constitutionnelle... reste quand même un acteur important dans la validation des résultats, au cas où il y aurait en fait une contestation. Albert Nzanzou, je suis avocat et assisté à l'université de Pindou. Sans préciser certaines des dispositions, la Constitution dit que les membres de la Cour constitutionnelle sont nommés pour un mandat de neuf ans non-rénovéable. Sur l'infographie de Boutelli présentée, Ici, sur la composition de la Cour constitutionnelle à la veille de la présidentielle de 2023, je vois qu'il y a deux membres de la Cour constitutionnelle, notamment le professeur Jean-Pierre Mavungu et le maître Cornelio Ansenda, qui ont été nommés depuis 2015. À ce jour, ils ont dépassé neuf ans non-rénovés. Quelle est la légitimité de leurs actions posées dans les décisions de la Cour constitutionnelle alors que nous savons que celle-ci doit sécher ? au nombre normal de tous ses membres et il a pris des arrêts de décision que nous connaissons tous, alors qu'ils sont censés ne plus être membres de la Cour professionnelle.

  • Speaker #1

    Yannick Kambadou, mes chers professeurs, en vous suivant, vous avez proposé tant de choses. Je voudrais quand même avoir votre avis par rapport au juge de la Cour professionnelle qui se statue sur une question de voix, dont j'ai fait allusion au cas Matata. Vous l'avez dit ici, lorsque vous étiez l'exposé et des neuf juges ont eu à connaître la même matière. Et nous savons que lorsque un juge a été pratiqué sur une question, même la loi ou le bon sens ne voudra pas qu'il puisse connaître encore de cette affaire-là. Alors qu'en l'espèce, nous avons vu six juges qui ont eu en son temps à rendre l'arrêt, qui avaient déclaré la Cour constitutionnelle incompétente par rapport à cette question-là. et qui ont fait partie encore de l'arrêt, je dirais, unique du réveillement, déclarant la proportionnelle compétente à statuer sur cette question-là. Alors, dans le cadre des réformes proposées, quid de la responsabilité de ce juge-là ? Est-ce qu'il y a une possibilité de le poursuivre sur le plan disciplinaire ? Et s'il faut le poursuivre sur le plan disciplinaire, quel organe habilité, sachant que c'est la haute cour qui est composée des juges et qui statue en quelque sorte aussi en chambre disciplinaire ? Et puisque c'est un arrêt unique, il faut le dire ainsi, et sachant que la Cour constitutionnelle statue en premier et en dernier ressort en cette matière-là, il n'y a pas de voie de recours. Et cet arrêt-là s'oppose à tous. Mais c'est un arrêt unique. S'il est vraiment déclaré unique, qu'est-ce que vous proposez pour la suite ? Bien sûr, dans le futur, il y a des arrêts qui ne vont pas rentrer dans la phase des juridictions, mais qui seront qualifiés d'arrêts uniques. Alors, ma deuxième question. C'est par rapport à la composition de la Cour. Nous avons compris qu'il se pose un sérieux problème, puisqu'il y a ce mode de désignation tel que vous l'avez démontré ici, c'est-à-dire 3 du Parlement, 3 de l'institution présidente de la République et 3 du Conseil supérieur de la magistrature. Si ce mode de désignation reste toujours là, ne voyez-vous pas que nous allons toujours revenir à ce que nous sommes en train de décrire aujourd'hui ? Parce que nous savons que la main qui donne, c'est la main qui dit. Pourquoi ne pas proposer autre chose ? La Cour constitutionnelle rentre dans le cadre du pouvoir judiciaire, alors que c'est le pouvoir exécutif qui envoie ses membres, c'est le pouvoir législatif qui envoie encore ses membres, mais qui vont composer le pouvoir judiciaire. Pourquoi ne pas laisser seulement le pouvoir judiciaire organiser la composition de la Cour constitutionnelle ? tout en dotant bien sûr de ce pouvoir-là, de tous les atouts et de tous les moyens pour que cette haute courbe ne ressemble plus à ce que nous sommes en train de décrire aujourd'hui. Je vous remercie.

  • Speaker #0

    Est-ce que votre proposition ne constitue-t-elle pas une révision informelle de la Constitution ? Parce que les compétences de la Cour sont énumérées, encadrées par la Constitution. De même que les effets de ces décisions qui s'appliquent à tout le monde, il y a une partie de la doctrine portée par Michel Troper qui pense que l'interprétation est un acte de volonté et non un acte de connaissance. Merci. Commençons par celle de M. Clément Chamachang, qui m'a posé trois questions. La première, c'est un rapport avec l'absence de constitutionnalistes dans la Cour. Et il dit que le problème n'est pas d'abord celui de la qualité des juges. À la fin, vous dites qu'on a choisi tout le monde pour être à la Cour. Est-ce que ce n'est pas ça le problème ? Je ne sais pas si les deux idées concordent. Ce que j'ai dit, c'est qu'effectivement, au sein d'une juridiction constitutionnelle, dont la mission principale est le contrôle de la constitutionnalité des actes, ainsi que l'interprétation de la Constitution, il est paradoxal que vous puissiez trouver des membres de la composition qui ne disposent pas, on va dire, à titre principal, des connaissances en matière constitutionnelle. Sans manque de respect aucun aux juges de la Cour constitutionnelle, ce qu'il faut constater, c'est qu'aujourd'hui, les six juristes qui sont à la Cour constitutionnelle ne sont pas constitutionnalistes. Les trois autres proviennent d'autres... domaines de spécialité et c'est très bien pour la richesse au sein de la Cour. Mais il est quand même important que des gens qui ont fait non seulement des études de droit constitutionnel parce qu'ils ont approfondi les différentes questions que pose le contrôle de constitutionnalité, mais qui en plus ont une expérience en matière constitutionnelle, parce qu'ils ont publié, ils ont fait des recherches, parce qu'ils ont exercé des fonctions qui leur ont demandé d'appliquer la constitution au quotidien, ces gens-là seront beaucoup plus à l'aise d'aborder les problématiques qui sont Merci. posé à la Cour concernant, parce que là, on a une vision globale. On ne va pas consacrer une solution particulière au détriment de la cohérence de l'ensemble. Mais est-ce que c'est ça le problème de la Cour ? Non, la Cour a d'autres problèmes, mais parmi les problèmes à soulever, il y a celle-là. La deuxième question se rapporte avec la modulation des effets des décisions de la Cour, ainsi que la précision de ses compétences dans les cadres de mon initiative parlementaire. Effectivement, je vous ai dit que je déposais cette proposition de l'organisme pour modifier et compléter la loi. organique sur la Cour constitutionnelle, notamment pour moduler les effets. La modulation des effets ne constitue pas une violation de l'article 168 qui dit que les arrêts de la Cour soient immédiatement exécutoires. L'effet exécutoire est là, mais comment organiser cet effet exécutoire en fonction des différents arrêts ? C'est ça l'objet de la loi. Il ne s'agit pas de nier l'effet exécutoire de la loi, mais de faire en sorte que cet effet soit mieux ressenti dans chaque type de compétences de la Cour. Je vous ai dit ici qu'on maintient, par exemple, l'interprétation de la Constitution. Pour que le sens donné par la Cour d'une disposition constitutionnelle s'applique avec un effet immédiat et s'impose à toutes les institutions et à toutes les juridictions, encore faut-il clarifier dans quelle matière et selon quelles circonstances la Cour a été saisie et a statué. Si la Cour est saisie par une exception d'inconstitutionnalité, comme je vous l'ai dit, la Cour va chercher à trouver la solution au problème qui a été posé. Et donc le sens de la disposition constitutionnelle qui va être donnée va aider à résoudre ce cas de manière particulière. Ça n'empêche pas la Cour, lorsqu'elle est saisie d'une autre exception d'inconstitutionnalité, d'avoir un autre sens à appliquer à la disposition. Parce que je vous ai dit qu'il y a des dispositions ambiguës. Une disposition ambiguë, c'est celle qui est susceptible de deux ou de plusieurs sens. Et quand la Cour consacre l'un des sens dans un cas, et vous prenez ça comme le seul sens possible, vous vous trompez. Parce que la Cour utilisera un autre sens dans un autre cas. Voilà pourquoi il faut clarifier les effets de cette décision en disant que oui, dans les cas particuliers qu'il a voulu résoudre, le juge est tenu de se conformer à l'arrêt de la Cour concessionnaire, mais tout autre juge n'est pas tenu de le faire parce que ce ne sont pas les mêmes circonstances, etc. D'où l'idée ici que pour que, en matière d'interprétation de la Constitution, l'arrêt de la Cour s'implique, impose erga omnes, il faut que la Cour ait été saisie par voie d'action et qu'elle ait pu statuer par arrêt de principe. L'arrêt de principe qui va clarifier les différents sens d'une disposition constitutionnelle et qui peuvent être appliqués dans tous les cas de figure. C'est ça, le travail de modulation. Comment faire en sorte que deux dispositions constitutionnelles, qui apparemment s'excluent, se concilient ? Parce que si l'article 168 dit que les arrêts de la Cour ne sont susceptibles d'aucun recours, et les articles 21-61 disent que le droit de recours contre tout jugement est reconnu, et que ce droit ne peut pas être refusé à quelqu'un, quelles que soient les circonstances, il faut créer la conciliation pour que la conciliation soit interprétée. de manière à atteindre l'objectif qui est visé. Voilà pourquoi dans ma proposition de réforme, en matière pénale, en matière électorale aussi, je propose l'institution de ce qu'on appelle les formations de jugement au sein de la Cour. Comme ils sont neufs, il est possible qu'en matière pénale, la Cour statue à trois juges, de telle manière que le premier arrêt des trois juges soit susceptible de recours devant la Chambre plénière, qui est cette fois-ci composée de tous les neuf juges. en matière électorale pareil, puisque ils peuvent siéger à trois juges, il est possible qu'on exerce un recours au sein même de la Cour en chambre plénière. Ça concilie les deux articles. Pourquoi ? D'abord parce que le recours n'est pas exercé devant un organe qui est extérieur à la Cour, donc c'est toujours la Cour qui va statuer. Donc là, on respecte l'article 168. Et deux, on respecte les articles 21 et 61 parce que le droit au recours est consacré. Voilà, c'est ça qui fait que dans une loi organique, et vous le savez, la loi organique c'est celle qui complète la Constitution, on puisse prévoir ce genre de modulation de telle manière que la constitution s'applique de manière cohérente. Alors, le point de vue de Michel Troper, honorable Sessang Aladi, Michel Troper est de l'école réaliste, sociologique, politique, du droit. Il interprète le droit pas forcément conformément à sa lettre, mais conformément surtout à son esprit. Et vous savez qu'entre les deux écoles, l'école positiviste et l'école politique ou l'école sociologique, il y a toujours cette divergence. Moi, je me réclame volontiers de l'école positiviste et je ne le cache pas. Pourquoi ? Parce que... Ce qui est plus sûr, c'est ce qui est écrit et ce que tout le monde voit. En revanche, ce qui est dans l'esprit est susceptible d'interprétation. Parce que chacun peut avoir sa perception de choses, son esprit, etc. Et d'ailleurs, quand il dit que l'interprétation, c'est un acte de volonté, non de connaissance, on peut se poser la question, la volonté de qui ? La volonté de l'interprète ou bien la volonté de l'auteur de la norme ? Parce qu'on n'interprète pas sa volonté, on interprète la volonté de l'auteur de la norme. Et même si le juge peut statuer... dans son intime conviction, son intime conviction doit être liée par des éléments objectifs qui découlent de la lettre de la loi. Donc au final, il faut absolument que le travail d'interprétation soit un travail de connaissance. Connaissance de la règle, connaissance de la volonté de l'auteur de la norme et vous formez votre intime conviction, vous interprète sur la base de ces éléments objectifs. Voilà pourquoi dans ma proposition de loi, j'encadre le pouvoir d'interprétation du juge constitutionnel en lui imposant des sources d'interprétation. Et s'il va au-delà de sa source d'interprétation, c'est-à-dire, en somme, il privilégie sa propre volonté, il y a des sanctions qui sont prévues. Parce qu'en démocratie, le juge n'édite pas des normes, ce n'est pas la volonté du juge qui s'applique, c'est la volonté de celui qui a le pouvoir d'éditer des normes, c'est-à-dire le constituant lui-même d'abord, ensuite le législateur. Et le juge ne fait qu'appliquer la volonté du législateur. Ça, c'est vraiment une donnée essentielle en démocratie, la séparation entre le pouvoir législatif le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif. Quel est le problème à ce que je veux régler en enlevant à la Cour sa compétence de publier les résultats définitifs des élections ? Est-ce seulement l'envie de l'exonérer des critiques politiques ? J'ai invoqué ça comme argument, mais il y en a d'autres. Le premier argument est d'ordre constitutionnel. La compétence de la Cour en matière électorale résulte de l'article 161, je pense à l'inéa 5 de la Constitution. Et cet article dit que la Cour constitutionnelle est juge du contentieux électoral et référendaire. Un contentieux, c'est un ensemble de litiges. Pour qu'on parle de contentieux, il faut qu'il y ait une contestation qui ait été élevée et qui nécessite une décision d'un juge, d'un tiers impartial. Et c'est ça le rôle du juge. Donc notre Cour constitutionnelle n'a pas été instituée comme l'organe qui organise les élections, qui veille à leur régularité et qui proclame un résultat. Ce n'est pas la volonté du constituant. C'est le législateur qui... a ajouté cette compétence qui n'était pas nécessaire. C'est dans la loi électorale qu'on a dit que la CENI proclame les résultats provisoires qui doivent ensuite être confirmés par la Cour constitutionnelle, laquelle doit publier les résultats définitifs. Or, pour qu'on arrive à la Cour, il faut qu'il y ait contestation. Les résultats publiés par la CENI qui n'ont pas fait l'objet de contestation, pourquoi est-ce qu'ils doivent aller à la Cour constitutionnelle ? Donc, il faut enlever à la Cour cette compétence qui n'est pas nécessaire parce que ça ne lui est pas attribué par la Constitution. c'est le législateur qui l'a fait. Deux, ça va permettre de désengorger la cour de plusieurs dossiers en matière électorale alors que nous sommes dans une période où elle doit s'attuer dans un délai récord. Je vous ai dit que c'est sept jours pour l'élection présidentielle et deux mois pour les élections législatives. Et trois, effectivement, ça va éviter les critiques d'ordre politique à notre cour. Elle aura alors une portion congrue d'arrêt à rendre au cas où elle est saisie en contestation des élections. C'est donc une réforme fondamentale pour nous permettre de faire la distinction entre l'organe qui organise les élections et qui proclame les résultats, et l'organe qui statue sur les recours lui adressés. en contestation de ces résultats. La troisième question que j'ai reçue, c'est celle de Maître Albert Nzandu, en parlant du mandat des membres de la Cour constitutionnelle. Névant, les profs Mavungu et Maître Wassenda, nommés depuis 2015, ils sont au mandat, quelle est la légitimité de leurs décisions ? Je vous informe qu'ils sont déjà partis, ils sont déjà remplacés. Mais à supposer qu'ils aient été maintenus là, effectivement, ça pose un problème de légitimité des décisions qui ne sont plus, par exemple, une Cour irrégulièrement composée. Il me semble que d'ailleurs, parmi les membres qui sont là, il y en a aussi qui sont concernés par ce genre de considération. Mais tant qu'une juridiction n'est pas remplacée, elle ne va pas se dédire, sinon elle va tomber dans le déni de justice. Elle statue et elle résout les problèmes, ne serait-ce qu'au nom de la théorie du fonctionnaire de fait. Tant qu'il est là, tant qu'on ne l'a pas remplacé, il agit. Et tout le monde le considère comme étant vraiment d'apparence agissant en tant que juge. Donc là, on peut recourir à la théorie. du fonctionnaire de fer, mais comme on l'a dit, il faut que nous soyons conséquents avec nos propres lois. Quand nous les prenons, essayons de les appliquer correctement pour que nous ne puissions pas tomber dans des cas d'irrégularité. C'est là où j'enchaîne avec la question suivante, celle de M. Faustin à Chimanga. En partant du cas Matata, vous avez chuté par proposer la dissolution de la Cour. Je reviendrai sur les arguments tout à l'heure, mais sur la question de la dissolution, je suis hésitant. Tout simplement parce que je suis positiviste. Je ne trouve pas un fondement constitutionnel ou illégal à une telle mesure de dissolution de la Cour constitutionnelle. Ça ne existe dans aucun texte. Alors, l'honorable a dit que c'est bien une question politique. Oui. Là où effectivement, lui et moi, on se bat depuis très longtemps, c'est que la politique ne puisse pas déteindre sur le droit, mais que ce soit le droit qui encadre le phénomène politique. Parce que si vous laissez la politique conduire le droit, c'est toujours l'arbitraire, c'est toujours les désordres. Et c'est la volonté du plus fort qui va l'emporter. Et donc, il faut toujours résoudre les problèmes dans les cadres du droit existant. C'est le même problème pour ce qui concerne notre constitution. Lorsque la constitution d'un pays est adoptée, elle est entrée en vigueur, elle instaure un nouvel ordre juridique, elle s'applique dans une sorte de continuum juridique jusqu'à son extinction. Les effets d'une constitution qui est adoptée courent à dater de sa promulgation. jusqu'à sa disparition. Il n'y a pas de discontinuité. Et donc, lorsqu'on pose des actes à l'intérieur de ce système pour dire, bon, maintenant, il y a quand même une crise politique, faisant en sorte qu'on puisse suspendre la Constitution et qu'on puisse trouver des solutions politiques par des accords, par des ceci, cela, c'est déjà un fait illicite parce qu'il est contraire au texte existant. Et donc, si l'organisme sur la Cour constitutionnelle existe, sa juridicité n'a pas été interrompue. Donc, venir avec des solutions politiques, du genre dissolution, c'est admettre qu'on agit en dehors du droit. Ce qui vient en dehors du droit, vous en connaissez les conséquences. Alors, sur la question de, vous parlez de l'égalité de la réconcision, parce qu'un juge ne peut pas, par deux fois, siéger sur une même affaire, c'est un principe général, mais qui est difficile d'appliquer aujourd'hui à la Cour constitutionnelle. Pourquoi ? Parce qu'ils sont neufs. Et tous les neufs, sauf si vous l'organisez comme je viens de faire avec des formations de jugement, sont appelés à connaître les mêmes affaires. Si vous introduisez là-dedans la notion de récusation, la notion du déport parce qu'il a siégé dans une affaire, vous paralysez la cour. Donc la cour ne va plus fonctionner. Donc par voie de conséquence, quelque part, la cour dans son fonctionnement sera obligée d'empiéter ce principe-là non bis idem. Vous connaissez l'opinion que j'ai déjà donnée tout à l'heure sur la régularité de l'instarrêt, notamment sur la question de la compétence de la cour et de la recevabilité de la requête. Mais quand on aura l'arrêt, on va se prononcer en toute connaissance de cause. Alors, la question de Yannick, justement. Le juge statue deux fois sur une même affaire, puis de la responsabilité des juges. Est-il possible de les poursuivre disciplinairement ? Oui, la loi organique sur la cour constitutionnelle prévoit un conseil de discipline. Il est composé du juge de la cour et du parquet général. Dans ma loi organique, je suis en train de réformer ça au niveau de la composition pour permettre qu'effectivement, en cas de faute disciplinaire commise par un magistrat, il soit possible qu'ils soient poursuivis devant le conseil des disciplines. Mais là encore, vous allez dire, mais ce sont les mêmes magistrats, ils ne vont pas à solidarité, ils ne vont pas à ça. Mais encore une fois, il faut créditer ces gens de bonnes intentions. Parce que si vous voyez les diables partout, alors le système ne fonctionnera pas. Il faut les créditer de bonne foi et dire que si l'un d'eux a commis une faute disciplinaire, que les autres ne vont pas absolument l'appuyer et qu'ils ont de leur indépendance, et surtout de leur bonne foi. Ils vont pouvoir faire prévaloir la loi plutôt que les intérêts personnels. La deuxième question du maître Yannick, c'est celle de la composition de la Cour. Vous parlez de capitalisation politique, si vous voulez, c'est le terme. Deux tiers des constitutionnalistes, si le mode de désignation reste le même, qu'est-ce qu'il va changer ? Pourquoi ne pas proposer autre chose ? Pourquoi ne pas laisser seulement le pouvoir judiciaire composer la Cour ? Dans le pays de la famille romano-germanique, le système qui a été considéré comme le moins mauvais est celui-là. puisqu'il s'agit d'une juridiction d'une nature, on va dire, inévitablement politique, parce qu'elle traite des questions politiques. Même si ces membres peuvent être des magistrats, il faut faire en sorte qu'en matière d'interprétation de la Constitution, de connaissance de la Constitution, les connaissances viennent de diverses origines. C'est comme ça que vous avez dans la composition de la Cour trois membres qui ne sont pas juristes. C'est aussi comme ça qu'il faut faire en sorte que tous ces juges-là soient désignés par des autorités différentes qui représentent des légitimités différentes. Le président de la République, on l'a dit, est élu au suffrage universitaire direct. Sa légitimité réjaillit sur celle des personnes qu'il nomme. Le Parlement est issu du suffrage universel direct. Enfin, disons, l'une des deux chambres et l'autre au suffrage universel indirect. Donc, ils sont des représentants du peuple. En désignant des juges, ils transfèrent leur légitimité aux juges. Et les trois membres du Conseil supérieur de la magistrature, c'est pour des raisons de technicité, c'est pour des raisons d'ancrage au droit. C'est le moins mauvais des systèmes. Je n'en trouve pas un autre, comme je ne suis pas d'accord. avec ceux qui proposent l'élection des juges. Alors, si ce bord reste le même, est-ce qu'on va changer le problème en mettant des constitutionnalistes ? Je pense que ça peut résoudre énormément de problèmes, ne serait-ce que des techniques juridiques. Au niveau de la casuistique juridique, il est important qu'il y ait des spécialistes d'un texte qu'on appelle la Constitution. Tout le monde peut lire la Constitution, mais tout le monde ne la comprend pas de la même manière. Une constitution, c'est le résultat de toute une histoire politique, c'est le résultat des expériences d'autres États, et une disposition forcément d'une constitution est le résultat de plusieurs pratiques et on les liait les unes aux autres. Si vous ne l'avez pas étudié de manière approfondie, il est possible que vous puissiez en avoir une idée simplement approximative. C'est pour cette raison qu'il est préférable que les spécialistes du droit constitutionnel entrent là-dedans. Il n'y en a que neuf. Non, il ne y en a que 6. Merci beaucoup. Merci beaucoup à tous les panélistes. Etienne Baptoumi qui veut ajouter quelque chose.

  • Speaker #2

    Comment il faudrait faire pour que la Cour constitutionnelle ne dépende pas financièrement de l'exécutif ? Je pense que c'est appliquer les biais de l'État correctement. Parce que déjà, il y a des crédits prévus pour le pouvoir judiciaire. Mais on sait que la part allouée au pouvoir judiciaire demeure faible. Donc il faut rehausser cette partie et faire en sorte aussi qu'effectivement le fonds prévu soit décaissé parce que c'est là notre problème. Et je pense que l'une des solutions serait d'aller vers le budget programme parce que depuis 2011, il est prévu d'avoir un budget programme et de décentraliser la gestion des crédits. Mais c'est là pour ce problème. Il y a eu plusieurs moratoires adoptés au Parlement pour repousser la mise en œuvre de cette réforme. Je pense qu'il faut aussi regarder comment pousser vers l'application du budget programme. Et peut-être pour rencontrer aussi ce que le prof Ngon Ndankoye disait tout à l'heure, les juges Ouassenda ont été remplacés. Leurs successeurs ont prêté serment depuis le 11 février de cette année. La note a été publiée avant qu'ils ne soient remplacés. Mais ils ont dépassé quand même, ils ont fait plus de 9 ans effectivement.

  • Speaker #0

    Parce que c'est qui lui... Je pense que dans un état de droit à la plus haute instance juridictionnelle, une démocratie fonctionne avec l'horloge. Et dans cette horloge, il est prévu de changer les juges. Il n'y en a quand même que neuf, quoi. Si on en change trois, vous pouvez vous imaginer que même s'ils sont au biais du commun, il n'y a quand même pas une puissance nucléaire pour penser que nous avons des responsabilités telles que les autorités sont débordées. comment est-ce qu'on arrive à ce qu'un juge à la cour Ils dépassent le mandat. Ils ne devraient même pas dépasser des jours. Mais tout ça, ça fait partie des calculs. Le vrai cancer, c'est les politiques parce qu'ils veulent gêner la justice. Et ça, on doit tous en guérir. Ce n'est pas un réproche à ceux qui sont dans la majorité, parce que ceux qui sont dans l'opposition aujourd'hui, peut-être, rêvent de faire la même chose. Il nous faut dans ce pays avoir une justice, mais qu'il soit une justice qui rende les décisions de manière égale pour tout le monde. Et vous avez parlé de la question de l'économie du Québec. Quand vous regardez la répartition de la répartition du Québec, Le budget accordé au pouvoir judiciaire, les crédits accordés au pouvoir judiciaire sont les plus faibles de tous les pouvoirs. Je pense qu'ils sont même inférieurs à ceux de la présidence, par exemple. La fonction de la justice n'apparaît pas comme étant une fonction importante. Et pourtant, c'est la première des fonctions de stabilité. J'ai un problème avec mon voisin, il faut qu'on règle. J'ai besoin de justice. J'ai un problème avec ma femme, il faut qu'on divorce. Il faut la justice. Il y a un problème de terre avec terre, il faut qu'on règle. Au-delà de la question de l'autonomie. J'entends souvent parler d'autonomie des crédits qui sont accordés au conseil et tout ça, mais les volumes des crédits accordés à la justice, quand vous regardez, ils sont trop faibles pour rendre cette justice réellement optionnelle. C'est à déplorer. Donc, c'est toute cette problématique où on ne considère pas que la justice soit un service nécessaire et qu'il soit un service un peu au-delà du pouvoir public. Pour la question de la dissolution, j'ai peut-être une petite message unique. Sur le leçon de ma petite expérience, plutôt que de demander la distribution, si accord politique peut y avoir, il faut plutôt peut-être demander que le juge démissionne. Parce que la démission est prévue dans les textes. Et si chacun de eux dépose sa démission de manière individuelle, si nous atteignons le quorum de neuf démission, alors en ce moment on peut refaire la machine correctement en faisant en sorte que... on puisse commencer le conférence à zéro.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    on avait à côté un secrétaire technique, nous appelons alors Soraya pour venir nous présenter les conclusions de nos échanges.

  • Speaker #1

    Merci, Berit.

  • Speaker #3

    C'est qu'on a discuté aujourd'hui de notre note sur la cause constitutionnelle et nos différents panélistes sont revenus sur d'autres questions pour enrichir cette note, notamment... L'honorable Paul Gaspard qui a parlé de sa proposition de loi pour modifier la loi organique en cours sur la Cour constitutionnelle. Il a expliqué que la fonction intrinsèque même de la Cour constitutionnelle est politique. Et donc, il ne faut pas s'étonner qu'elle s'occupe des questions politiques. Ce qu'il faudrait veiller, c'est que cette Cour constitutionnelle ne soit pas partisane. Il a aussi décrié l'absence des constitutionnalistes au sein de la Cour constitutionnelle. Et il a expliqué que la loi organique qui est en vigueur actuellement est trop synthétique. et donc sa proposition vient pour compléter, notamment pour empêcher que les juges ne se croient plus de pouvoir qu'ils ne peuvent l'avoir parce que les vides laissés par la loi en vigueur laissent cette liberté. L'honorable Denis Sessanga, qui est initiateur de la loi en vigueur, est revenu sur le fait que, selon lui, le péché originel même de cette cour réside dans le fait que les politiques ont voulu instrumentaliser la cour et les différentes actions, les failles dans les nominations. ont fait en sorte qu'aujourd'hui la Cour a perdu sa légitimité. Et donc il a proposé entre autres de dissoudre la Cour, de refaire la composition de la Cour et de se convenir des nouvelles modalités pour la désignation des membres de la Cour. Et parmi les échanges, quelques points sont revenus, notamment le nouveau mode de recrutement de ces nouveaux juges en tenant compte des compétences de la bonne moralité. En ce qui concerne l'élément moral, on a échangé en disant que l'élément moral ne dépend pas seulement de la loi, mais aussi de l'exemplarité des politiques et de l'éthique et le fait de s'attacher aux valeurs morales. Nous avons aussi discuté, on vient d'ailleurs de chuter avec ça, l'autonomie financière de la Cour constitutionnelle et des différents moyens qui peuvent être mis en place pour que cette Cour puisse avoir les moyens de sa politique. Vous aurez les échanges de ce jour en détail. Nous allons publier le compte rendu sur notre site avec un papier. On appelle ce papier « Éclairer l'avenir » . Chaque fois qu'on a un forum comme ça, On publie le compte-rendu sur notre site. Voilà, donc restez connectés sur nos différents réseaux sociaux et sur notre site pour lire le compte-rendu des échanges d'aujourd'hui. Merci.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Soraya. Alors, pour clôturer notre activité, nous allons accorder la parole à François Kibangula, directeur du pilier politique.

  • Speaker #4

    Merci beaucoup, Soraya. Je remercie tout le monde pour cette participation active. actives et ces forums finalement aura dépassé nos attentes tant par la qualité des interventions et par la richesse des échanges qu'on a eus aujourd'hui. Vraiment merci, merci beaucoup au professeur et à monsieur Debbie Tsisanga. Le but du CC Centre de Recherche, il s'impose depuis trois ans maintenant dans les débats publics pour stimuler les Congolais à réfléchir sur leur pays, sur les questions des politiques nationales, les questions des Nous avons même mis en place depuis 2021. On a lancé Talatala, un baromètre qui surveille ces députés à l'Assemblée nationale. Voilà, ça c'est le site de l'élu. Dans Talatala, vous avez des fiches de chaque député. Je vois que le député était dans la salle. Je vois aussi la députée qui nous a réunis. Donc on travaille avec vous, avec les politiques et avec ceux de l'opposition, ceux de la majorité, pour stimuler les débats publics sur des questions de justice. Et merci encore à notre panéliste. Et merci à tous.

  • Speaker #0

    Onge Anaraiya L'OZ d'un univers de débats passionnants pendant nos forums publics En podcast de Gouteli et du groupe d'études sur le Congo ZERIC

Description

Dans ce dernier épisode, les intervenants ont exploré en profondeur les défis structurels et politiques que traverse actuellement la Cour constitutionnelle en République démocratique du Congo. Plusieurs voix ont pointé du doigt l’illégitimité de certains juges ayant largement dépassé la durée de leur mandat, ainsi que l’absence de constitutionnalistes parmi les membres de la Cour, alors même que leur mission principale est l’interprétation de la Constitution.


Les échanges ont aussi mis en lumière le mode de désignation des juges, réparti entre le président de la République, le Parlement et le Conseil supérieur de la magistrature, un système qui alimente la politisation de la Cour.


Le député Denis Sesanga, porteur d’une proposition de réforme, a défendu l’idée d’une révision de la loi organique encadrant la Cour. Sa réforme vise à clarifier les compétences de l’institution, à moduler les effets de ses décisions selon les cas, et à introduire des formations de jugement pour permettre un recours interne sans violer la Constitution.


À travers l’exemple du dossier Matata Ponyo, les intervenants ont également soulevé la question de l’indépendance des juges, certains ayant siégé deux fois sur la même affaire, en contradiction avec les principes fondamentaux du droit.


Enfin, la discussion s’est tournée vers les aspects financiers et structurels : l’autonomie de la Cour constitutionnelle reste largement entravée par sa dépendance budgétaire à l’exécutif, et la faiblesse des moyens alloués au pouvoir judiciaire révèle le peu de considération accordée à la justice dans l’architecture institutionnelle actuelle.


Si l’idée d’une dissolution pure et simple de la Cour a été évoquée, d’autres ont préféré proposer des démissions individuelles encadrées, afin de permettre un renouvellement légal de ses membres. Ce débat riche et sans détour éclaire les failles profondes de l’appareil judiciaire congolais, mais aussi les chemins possibles pour rétablir l’indépendance et la crédibilité de l’une de ses institutions les plus sensibles.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ongé Anaraïa, lancé dans l'univers de débats passionnants, pendant nos forums publics, en podcast du Gouteli et du groupe d'études sur le Congo, ZEIK. Merci de la parole, c'est Nicolas Mbiya, je suis activiste et chargé des projets à OPEC-DIANS. Une première question au professeur, dans la loi qu'il est en train de proposer, ou la révision de la loi, qu'il faut saisir la cour conditionnelle de la capacité de publier les résultats définitifs. Et cette disposition devrait être accordée à la commission électorale. Je voudrais comprendre quel problème vous voulez régler concrètement par ces permutations de jeu de rôle Lorsqu'on sait que la cour constitutionnelle... reste quand même un acteur important dans la validation des résultats, au cas où il y aurait en fait une contestation. Albert Nzanzou, je suis avocat et assisté à l'université de Pindou. Sans préciser certaines des dispositions, la Constitution dit que les membres de la Cour constitutionnelle sont nommés pour un mandat de neuf ans non-rénovéable. Sur l'infographie de Boutelli présentée, Ici, sur la composition de la Cour constitutionnelle à la veille de la présidentielle de 2023, je vois qu'il y a deux membres de la Cour constitutionnelle, notamment le professeur Jean-Pierre Mavungu et le maître Cornelio Ansenda, qui ont été nommés depuis 2015. À ce jour, ils ont dépassé neuf ans non-rénovés. Quelle est la légitimité de leurs actions posées dans les décisions de la Cour constitutionnelle alors que nous savons que celle-ci doit sécher ? au nombre normal de tous ses membres et il a pris des arrêts de décision que nous connaissons tous, alors qu'ils sont censés ne plus être membres de la Cour professionnelle.

  • Speaker #1

    Yannick Kambadou, mes chers professeurs, en vous suivant, vous avez proposé tant de choses. Je voudrais quand même avoir votre avis par rapport au juge de la Cour professionnelle qui se statue sur une question de voix, dont j'ai fait allusion au cas Matata. Vous l'avez dit ici, lorsque vous étiez l'exposé et des neuf juges ont eu à connaître la même matière. Et nous savons que lorsque un juge a été pratiqué sur une question, même la loi ou le bon sens ne voudra pas qu'il puisse connaître encore de cette affaire-là. Alors qu'en l'espèce, nous avons vu six juges qui ont eu en son temps à rendre l'arrêt, qui avaient déclaré la Cour constitutionnelle incompétente par rapport à cette question-là. et qui ont fait partie encore de l'arrêt, je dirais, unique du réveillement, déclarant la proportionnelle compétente à statuer sur cette question-là. Alors, dans le cadre des réformes proposées, quid de la responsabilité de ce juge-là ? Est-ce qu'il y a une possibilité de le poursuivre sur le plan disciplinaire ? Et s'il faut le poursuivre sur le plan disciplinaire, quel organe habilité, sachant que c'est la haute cour qui est composée des juges et qui statue en quelque sorte aussi en chambre disciplinaire ? Et puisque c'est un arrêt unique, il faut le dire ainsi, et sachant que la Cour constitutionnelle statue en premier et en dernier ressort en cette matière-là, il n'y a pas de voie de recours. Et cet arrêt-là s'oppose à tous. Mais c'est un arrêt unique. S'il est vraiment déclaré unique, qu'est-ce que vous proposez pour la suite ? Bien sûr, dans le futur, il y a des arrêts qui ne vont pas rentrer dans la phase des juridictions, mais qui seront qualifiés d'arrêts uniques. Alors, ma deuxième question. C'est par rapport à la composition de la Cour. Nous avons compris qu'il se pose un sérieux problème, puisqu'il y a ce mode de désignation tel que vous l'avez démontré ici, c'est-à-dire 3 du Parlement, 3 de l'institution présidente de la République et 3 du Conseil supérieur de la magistrature. Si ce mode de désignation reste toujours là, ne voyez-vous pas que nous allons toujours revenir à ce que nous sommes en train de décrire aujourd'hui ? Parce que nous savons que la main qui donne, c'est la main qui dit. Pourquoi ne pas proposer autre chose ? La Cour constitutionnelle rentre dans le cadre du pouvoir judiciaire, alors que c'est le pouvoir exécutif qui envoie ses membres, c'est le pouvoir législatif qui envoie encore ses membres, mais qui vont composer le pouvoir judiciaire. Pourquoi ne pas laisser seulement le pouvoir judiciaire organiser la composition de la Cour constitutionnelle ? tout en dotant bien sûr de ce pouvoir-là, de tous les atouts et de tous les moyens pour que cette haute courbe ne ressemble plus à ce que nous sommes en train de décrire aujourd'hui. Je vous remercie.

  • Speaker #0

    Est-ce que votre proposition ne constitue-t-elle pas une révision informelle de la Constitution ? Parce que les compétences de la Cour sont énumérées, encadrées par la Constitution. De même que les effets de ces décisions qui s'appliquent à tout le monde, il y a une partie de la doctrine portée par Michel Troper qui pense que l'interprétation est un acte de volonté et non un acte de connaissance. Merci. Commençons par celle de M. Clément Chamachang, qui m'a posé trois questions. La première, c'est un rapport avec l'absence de constitutionnalistes dans la Cour. Et il dit que le problème n'est pas d'abord celui de la qualité des juges. À la fin, vous dites qu'on a choisi tout le monde pour être à la Cour. Est-ce que ce n'est pas ça le problème ? Je ne sais pas si les deux idées concordent. Ce que j'ai dit, c'est qu'effectivement, au sein d'une juridiction constitutionnelle, dont la mission principale est le contrôle de la constitutionnalité des actes, ainsi que l'interprétation de la Constitution, il est paradoxal que vous puissiez trouver des membres de la composition qui ne disposent pas, on va dire, à titre principal, des connaissances en matière constitutionnelle. Sans manque de respect aucun aux juges de la Cour constitutionnelle, ce qu'il faut constater, c'est qu'aujourd'hui, les six juristes qui sont à la Cour constitutionnelle ne sont pas constitutionnalistes. Les trois autres proviennent d'autres... domaines de spécialité et c'est très bien pour la richesse au sein de la Cour. Mais il est quand même important que des gens qui ont fait non seulement des études de droit constitutionnel parce qu'ils ont approfondi les différentes questions que pose le contrôle de constitutionnalité, mais qui en plus ont une expérience en matière constitutionnelle, parce qu'ils ont publié, ils ont fait des recherches, parce qu'ils ont exercé des fonctions qui leur ont demandé d'appliquer la constitution au quotidien, ces gens-là seront beaucoup plus à l'aise d'aborder les problématiques qui sont Merci. posé à la Cour concernant, parce que là, on a une vision globale. On ne va pas consacrer une solution particulière au détriment de la cohérence de l'ensemble. Mais est-ce que c'est ça le problème de la Cour ? Non, la Cour a d'autres problèmes, mais parmi les problèmes à soulever, il y a celle-là. La deuxième question se rapporte avec la modulation des effets des décisions de la Cour, ainsi que la précision de ses compétences dans les cadres de mon initiative parlementaire. Effectivement, je vous ai dit que je déposais cette proposition de l'organisme pour modifier et compléter la loi. organique sur la Cour constitutionnelle, notamment pour moduler les effets. La modulation des effets ne constitue pas une violation de l'article 168 qui dit que les arrêts de la Cour soient immédiatement exécutoires. L'effet exécutoire est là, mais comment organiser cet effet exécutoire en fonction des différents arrêts ? C'est ça l'objet de la loi. Il ne s'agit pas de nier l'effet exécutoire de la loi, mais de faire en sorte que cet effet soit mieux ressenti dans chaque type de compétences de la Cour. Je vous ai dit ici qu'on maintient, par exemple, l'interprétation de la Constitution. Pour que le sens donné par la Cour d'une disposition constitutionnelle s'applique avec un effet immédiat et s'impose à toutes les institutions et à toutes les juridictions, encore faut-il clarifier dans quelle matière et selon quelles circonstances la Cour a été saisie et a statué. Si la Cour est saisie par une exception d'inconstitutionnalité, comme je vous l'ai dit, la Cour va chercher à trouver la solution au problème qui a été posé. Et donc le sens de la disposition constitutionnelle qui va être donnée va aider à résoudre ce cas de manière particulière. Ça n'empêche pas la Cour, lorsqu'elle est saisie d'une autre exception d'inconstitutionnalité, d'avoir un autre sens à appliquer à la disposition. Parce que je vous ai dit qu'il y a des dispositions ambiguës. Une disposition ambiguë, c'est celle qui est susceptible de deux ou de plusieurs sens. Et quand la Cour consacre l'un des sens dans un cas, et vous prenez ça comme le seul sens possible, vous vous trompez. Parce que la Cour utilisera un autre sens dans un autre cas. Voilà pourquoi il faut clarifier les effets de cette décision en disant que oui, dans les cas particuliers qu'il a voulu résoudre, le juge est tenu de se conformer à l'arrêt de la Cour concessionnaire, mais tout autre juge n'est pas tenu de le faire parce que ce ne sont pas les mêmes circonstances, etc. D'où l'idée ici que pour que, en matière d'interprétation de la Constitution, l'arrêt de la Cour s'implique, impose erga omnes, il faut que la Cour ait été saisie par voie d'action et qu'elle ait pu statuer par arrêt de principe. L'arrêt de principe qui va clarifier les différents sens d'une disposition constitutionnelle et qui peuvent être appliqués dans tous les cas de figure. C'est ça, le travail de modulation. Comment faire en sorte que deux dispositions constitutionnelles, qui apparemment s'excluent, se concilient ? Parce que si l'article 168 dit que les arrêts de la Cour ne sont susceptibles d'aucun recours, et les articles 21-61 disent que le droit de recours contre tout jugement est reconnu, et que ce droit ne peut pas être refusé à quelqu'un, quelles que soient les circonstances, il faut créer la conciliation pour que la conciliation soit interprétée. de manière à atteindre l'objectif qui est visé. Voilà pourquoi dans ma proposition de réforme, en matière pénale, en matière électorale aussi, je propose l'institution de ce qu'on appelle les formations de jugement au sein de la Cour. Comme ils sont neufs, il est possible qu'en matière pénale, la Cour statue à trois juges, de telle manière que le premier arrêt des trois juges soit susceptible de recours devant la Chambre plénière, qui est cette fois-ci composée de tous les neuf juges. en matière électorale pareil, puisque ils peuvent siéger à trois juges, il est possible qu'on exerce un recours au sein même de la Cour en chambre plénière. Ça concilie les deux articles. Pourquoi ? D'abord parce que le recours n'est pas exercé devant un organe qui est extérieur à la Cour, donc c'est toujours la Cour qui va statuer. Donc là, on respecte l'article 168. Et deux, on respecte les articles 21 et 61 parce que le droit au recours est consacré. Voilà, c'est ça qui fait que dans une loi organique, et vous le savez, la loi organique c'est celle qui complète la Constitution, on puisse prévoir ce genre de modulation de telle manière que la constitution s'applique de manière cohérente. Alors, le point de vue de Michel Troper, honorable Sessang Aladi, Michel Troper est de l'école réaliste, sociologique, politique, du droit. Il interprète le droit pas forcément conformément à sa lettre, mais conformément surtout à son esprit. Et vous savez qu'entre les deux écoles, l'école positiviste et l'école politique ou l'école sociologique, il y a toujours cette divergence. Moi, je me réclame volontiers de l'école positiviste et je ne le cache pas. Pourquoi ? Parce que... Ce qui est plus sûr, c'est ce qui est écrit et ce que tout le monde voit. En revanche, ce qui est dans l'esprit est susceptible d'interprétation. Parce que chacun peut avoir sa perception de choses, son esprit, etc. Et d'ailleurs, quand il dit que l'interprétation, c'est un acte de volonté, non de connaissance, on peut se poser la question, la volonté de qui ? La volonté de l'interprète ou bien la volonté de l'auteur de la norme ? Parce qu'on n'interprète pas sa volonté, on interprète la volonté de l'auteur de la norme. Et même si le juge peut statuer... dans son intime conviction, son intime conviction doit être liée par des éléments objectifs qui découlent de la lettre de la loi. Donc au final, il faut absolument que le travail d'interprétation soit un travail de connaissance. Connaissance de la règle, connaissance de la volonté de l'auteur de la norme et vous formez votre intime conviction, vous interprète sur la base de ces éléments objectifs. Voilà pourquoi dans ma proposition de loi, j'encadre le pouvoir d'interprétation du juge constitutionnel en lui imposant des sources d'interprétation. Et s'il va au-delà de sa source d'interprétation, c'est-à-dire, en somme, il privilégie sa propre volonté, il y a des sanctions qui sont prévues. Parce qu'en démocratie, le juge n'édite pas des normes, ce n'est pas la volonté du juge qui s'applique, c'est la volonté de celui qui a le pouvoir d'éditer des normes, c'est-à-dire le constituant lui-même d'abord, ensuite le législateur. Et le juge ne fait qu'appliquer la volonté du législateur. Ça, c'est vraiment une donnée essentielle en démocratie, la séparation entre le pouvoir législatif le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif. Quel est le problème à ce que je veux régler en enlevant à la Cour sa compétence de publier les résultats définitifs des élections ? Est-ce seulement l'envie de l'exonérer des critiques politiques ? J'ai invoqué ça comme argument, mais il y en a d'autres. Le premier argument est d'ordre constitutionnel. La compétence de la Cour en matière électorale résulte de l'article 161, je pense à l'inéa 5 de la Constitution. Et cet article dit que la Cour constitutionnelle est juge du contentieux électoral et référendaire. Un contentieux, c'est un ensemble de litiges. Pour qu'on parle de contentieux, il faut qu'il y ait une contestation qui ait été élevée et qui nécessite une décision d'un juge, d'un tiers impartial. Et c'est ça le rôle du juge. Donc notre Cour constitutionnelle n'a pas été instituée comme l'organe qui organise les élections, qui veille à leur régularité et qui proclame un résultat. Ce n'est pas la volonté du constituant. C'est le législateur qui... a ajouté cette compétence qui n'était pas nécessaire. C'est dans la loi électorale qu'on a dit que la CENI proclame les résultats provisoires qui doivent ensuite être confirmés par la Cour constitutionnelle, laquelle doit publier les résultats définitifs. Or, pour qu'on arrive à la Cour, il faut qu'il y ait contestation. Les résultats publiés par la CENI qui n'ont pas fait l'objet de contestation, pourquoi est-ce qu'ils doivent aller à la Cour constitutionnelle ? Donc, il faut enlever à la Cour cette compétence qui n'est pas nécessaire parce que ça ne lui est pas attribué par la Constitution. c'est le législateur qui l'a fait. Deux, ça va permettre de désengorger la cour de plusieurs dossiers en matière électorale alors que nous sommes dans une période où elle doit s'attuer dans un délai récord. Je vous ai dit que c'est sept jours pour l'élection présidentielle et deux mois pour les élections législatives. Et trois, effectivement, ça va éviter les critiques d'ordre politique à notre cour. Elle aura alors une portion congrue d'arrêt à rendre au cas où elle est saisie en contestation des élections. C'est donc une réforme fondamentale pour nous permettre de faire la distinction entre l'organe qui organise les élections et qui proclame les résultats, et l'organe qui statue sur les recours lui adressés. en contestation de ces résultats. La troisième question que j'ai reçue, c'est celle de Maître Albert Nzandu, en parlant du mandat des membres de la Cour constitutionnelle. Névant, les profs Mavungu et Maître Wassenda, nommés depuis 2015, ils sont au mandat, quelle est la légitimité de leurs décisions ? Je vous informe qu'ils sont déjà partis, ils sont déjà remplacés. Mais à supposer qu'ils aient été maintenus là, effectivement, ça pose un problème de légitimité des décisions qui ne sont plus, par exemple, une Cour irrégulièrement composée. Il me semble que d'ailleurs, parmi les membres qui sont là, il y en a aussi qui sont concernés par ce genre de considération. Mais tant qu'une juridiction n'est pas remplacée, elle ne va pas se dédire, sinon elle va tomber dans le déni de justice. Elle statue et elle résout les problèmes, ne serait-ce qu'au nom de la théorie du fonctionnaire de fait. Tant qu'il est là, tant qu'on ne l'a pas remplacé, il agit. Et tout le monde le considère comme étant vraiment d'apparence agissant en tant que juge. Donc là, on peut recourir à la théorie. du fonctionnaire de fer, mais comme on l'a dit, il faut que nous soyons conséquents avec nos propres lois. Quand nous les prenons, essayons de les appliquer correctement pour que nous ne puissions pas tomber dans des cas d'irrégularité. C'est là où j'enchaîne avec la question suivante, celle de M. Faustin à Chimanga. En partant du cas Matata, vous avez chuté par proposer la dissolution de la Cour. Je reviendrai sur les arguments tout à l'heure, mais sur la question de la dissolution, je suis hésitant. Tout simplement parce que je suis positiviste. Je ne trouve pas un fondement constitutionnel ou illégal à une telle mesure de dissolution de la Cour constitutionnelle. Ça ne existe dans aucun texte. Alors, l'honorable a dit que c'est bien une question politique. Oui. Là où effectivement, lui et moi, on se bat depuis très longtemps, c'est que la politique ne puisse pas déteindre sur le droit, mais que ce soit le droit qui encadre le phénomène politique. Parce que si vous laissez la politique conduire le droit, c'est toujours l'arbitraire, c'est toujours les désordres. Et c'est la volonté du plus fort qui va l'emporter. Et donc, il faut toujours résoudre les problèmes dans les cadres du droit existant. C'est le même problème pour ce qui concerne notre constitution. Lorsque la constitution d'un pays est adoptée, elle est entrée en vigueur, elle instaure un nouvel ordre juridique, elle s'applique dans une sorte de continuum juridique jusqu'à son extinction. Les effets d'une constitution qui est adoptée courent à dater de sa promulgation. jusqu'à sa disparition. Il n'y a pas de discontinuité. Et donc, lorsqu'on pose des actes à l'intérieur de ce système pour dire, bon, maintenant, il y a quand même une crise politique, faisant en sorte qu'on puisse suspendre la Constitution et qu'on puisse trouver des solutions politiques par des accords, par des ceci, cela, c'est déjà un fait illicite parce qu'il est contraire au texte existant. Et donc, si l'organisme sur la Cour constitutionnelle existe, sa juridicité n'a pas été interrompue. Donc, venir avec des solutions politiques, du genre dissolution, c'est admettre qu'on agit en dehors du droit. Ce qui vient en dehors du droit, vous en connaissez les conséquences. Alors, sur la question de, vous parlez de l'égalité de la réconcision, parce qu'un juge ne peut pas, par deux fois, siéger sur une même affaire, c'est un principe général, mais qui est difficile d'appliquer aujourd'hui à la Cour constitutionnelle. Pourquoi ? Parce qu'ils sont neufs. Et tous les neufs, sauf si vous l'organisez comme je viens de faire avec des formations de jugement, sont appelés à connaître les mêmes affaires. Si vous introduisez là-dedans la notion de récusation, la notion du déport parce qu'il a siégé dans une affaire, vous paralysez la cour. Donc la cour ne va plus fonctionner. Donc par voie de conséquence, quelque part, la cour dans son fonctionnement sera obligée d'empiéter ce principe-là non bis idem. Vous connaissez l'opinion que j'ai déjà donnée tout à l'heure sur la régularité de l'instarrêt, notamment sur la question de la compétence de la cour et de la recevabilité de la requête. Mais quand on aura l'arrêt, on va se prononcer en toute connaissance de cause. Alors, la question de Yannick, justement. Le juge statue deux fois sur une même affaire, puis de la responsabilité des juges. Est-il possible de les poursuivre disciplinairement ? Oui, la loi organique sur la cour constitutionnelle prévoit un conseil de discipline. Il est composé du juge de la cour et du parquet général. Dans ma loi organique, je suis en train de réformer ça au niveau de la composition pour permettre qu'effectivement, en cas de faute disciplinaire commise par un magistrat, il soit possible qu'ils soient poursuivis devant le conseil des disciplines. Mais là encore, vous allez dire, mais ce sont les mêmes magistrats, ils ne vont pas à solidarité, ils ne vont pas à ça. Mais encore une fois, il faut créditer ces gens de bonnes intentions. Parce que si vous voyez les diables partout, alors le système ne fonctionnera pas. Il faut les créditer de bonne foi et dire que si l'un d'eux a commis une faute disciplinaire, que les autres ne vont pas absolument l'appuyer et qu'ils ont de leur indépendance, et surtout de leur bonne foi. Ils vont pouvoir faire prévaloir la loi plutôt que les intérêts personnels. La deuxième question du maître Yannick, c'est celle de la composition de la Cour. Vous parlez de capitalisation politique, si vous voulez, c'est le terme. Deux tiers des constitutionnalistes, si le mode de désignation reste le même, qu'est-ce qu'il va changer ? Pourquoi ne pas proposer autre chose ? Pourquoi ne pas laisser seulement le pouvoir judiciaire composer la Cour ? Dans le pays de la famille romano-germanique, le système qui a été considéré comme le moins mauvais est celui-là. puisqu'il s'agit d'une juridiction d'une nature, on va dire, inévitablement politique, parce qu'elle traite des questions politiques. Même si ces membres peuvent être des magistrats, il faut faire en sorte qu'en matière d'interprétation de la Constitution, de connaissance de la Constitution, les connaissances viennent de diverses origines. C'est comme ça que vous avez dans la composition de la Cour trois membres qui ne sont pas juristes. C'est aussi comme ça qu'il faut faire en sorte que tous ces juges-là soient désignés par des autorités différentes qui représentent des légitimités différentes. Le président de la République, on l'a dit, est élu au suffrage universitaire direct. Sa légitimité réjaillit sur celle des personnes qu'il nomme. Le Parlement est issu du suffrage universel direct. Enfin, disons, l'une des deux chambres et l'autre au suffrage universel indirect. Donc, ils sont des représentants du peuple. En désignant des juges, ils transfèrent leur légitimité aux juges. Et les trois membres du Conseil supérieur de la magistrature, c'est pour des raisons de technicité, c'est pour des raisons d'ancrage au droit. C'est le moins mauvais des systèmes. Je n'en trouve pas un autre, comme je ne suis pas d'accord. avec ceux qui proposent l'élection des juges. Alors, si ce bord reste le même, est-ce qu'on va changer le problème en mettant des constitutionnalistes ? Je pense que ça peut résoudre énormément de problèmes, ne serait-ce que des techniques juridiques. Au niveau de la casuistique juridique, il est important qu'il y ait des spécialistes d'un texte qu'on appelle la Constitution. Tout le monde peut lire la Constitution, mais tout le monde ne la comprend pas de la même manière. Une constitution, c'est le résultat de toute une histoire politique, c'est le résultat des expériences d'autres États, et une disposition forcément d'une constitution est le résultat de plusieurs pratiques et on les liait les unes aux autres. Si vous ne l'avez pas étudié de manière approfondie, il est possible que vous puissiez en avoir une idée simplement approximative. C'est pour cette raison qu'il est préférable que les spécialistes du droit constitutionnel entrent là-dedans. Il n'y en a que neuf. Non, il ne y en a que 6. Merci beaucoup. Merci beaucoup à tous les panélistes. Etienne Baptoumi qui veut ajouter quelque chose.

  • Speaker #2

    Comment il faudrait faire pour que la Cour constitutionnelle ne dépende pas financièrement de l'exécutif ? Je pense que c'est appliquer les biais de l'État correctement. Parce que déjà, il y a des crédits prévus pour le pouvoir judiciaire. Mais on sait que la part allouée au pouvoir judiciaire demeure faible. Donc il faut rehausser cette partie et faire en sorte aussi qu'effectivement le fonds prévu soit décaissé parce que c'est là notre problème. Et je pense que l'une des solutions serait d'aller vers le budget programme parce que depuis 2011, il est prévu d'avoir un budget programme et de décentraliser la gestion des crédits. Mais c'est là pour ce problème. Il y a eu plusieurs moratoires adoptés au Parlement pour repousser la mise en œuvre de cette réforme. Je pense qu'il faut aussi regarder comment pousser vers l'application du budget programme. Et peut-être pour rencontrer aussi ce que le prof Ngon Ndankoye disait tout à l'heure, les juges Ouassenda ont été remplacés. Leurs successeurs ont prêté serment depuis le 11 février de cette année. La note a été publiée avant qu'ils ne soient remplacés. Mais ils ont dépassé quand même, ils ont fait plus de 9 ans effectivement.

  • Speaker #0

    Parce que c'est qui lui... Je pense que dans un état de droit à la plus haute instance juridictionnelle, une démocratie fonctionne avec l'horloge. Et dans cette horloge, il est prévu de changer les juges. Il n'y en a quand même que neuf, quoi. Si on en change trois, vous pouvez vous imaginer que même s'ils sont au biais du commun, il n'y a quand même pas une puissance nucléaire pour penser que nous avons des responsabilités telles que les autorités sont débordées. comment est-ce qu'on arrive à ce qu'un juge à la cour Ils dépassent le mandat. Ils ne devraient même pas dépasser des jours. Mais tout ça, ça fait partie des calculs. Le vrai cancer, c'est les politiques parce qu'ils veulent gêner la justice. Et ça, on doit tous en guérir. Ce n'est pas un réproche à ceux qui sont dans la majorité, parce que ceux qui sont dans l'opposition aujourd'hui, peut-être, rêvent de faire la même chose. Il nous faut dans ce pays avoir une justice, mais qu'il soit une justice qui rende les décisions de manière égale pour tout le monde. Et vous avez parlé de la question de l'économie du Québec. Quand vous regardez la répartition de la répartition du Québec, Le budget accordé au pouvoir judiciaire, les crédits accordés au pouvoir judiciaire sont les plus faibles de tous les pouvoirs. Je pense qu'ils sont même inférieurs à ceux de la présidence, par exemple. La fonction de la justice n'apparaît pas comme étant une fonction importante. Et pourtant, c'est la première des fonctions de stabilité. J'ai un problème avec mon voisin, il faut qu'on règle. J'ai besoin de justice. J'ai un problème avec ma femme, il faut qu'on divorce. Il faut la justice. Il y a un problème de terre avec terre, il faut qu'on règle. Au-delà de la question de l'autonomie. J'entends souvent parler d'autonomie des crédits qui sont accordés au conseil et tout ça, mais les volumes des crédits accordés à la justice, quand vous regardez, ils sont trop faibles pour rendre cette justice réellement optionnelle. C'est à déplorer. Donc, c'est toute cette problématique où on ne considère pas que la justice soit un service nécessaire et qu'il soit un service un peu au-delà du pouvoir public. Pour la question de la dissolution, j'ai peut-être une petite message unique. Sur le leçon de ma petite expérience, plutôt que de demander la distribution, si accord politique peut y avoir, il faut plutôt peut-être demander que le juge démissionne. Parce que la démission est prévue dans les textes. Et si chacun de eux dépose sa démission de manière individuelle, si nous atteignons le quorum de neuf démission, alors en ce moment on peut refaire la machine correctement en faisant en sorte que... on puisse commencer le conférence à zéro.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    on avait à côté un secrétaire technique, nous appelons alors Soraya pour venir nous présenter les conclusions de nos échanges.

  • Speaker #1

    Merci, Berit.

  • Speaker #3

    C'est qu'on a discuté aujourd'hui de notre note sur la cause constitutionnelle et nos différents panélistes sont revenus sur d'autres questions pour enrichir cette note, notamment... L'honorable Paul Gaspard qui a parlé de sa proposition de loi pour modifier la loi organique en cours sur la Cour constitutionnelle. Il a expliqué que la fonction intrinsèque même de la Cour constitutionnelle est politique. Et donc, il ne faut pas s'étonner qu'elle s'occupe des questions politiques. Ce qu'il faudrait veiller, c'est que cette Cour constitutionnelle ne soit pas partisane. Il a aussi décrié l'absence des constitutionnalistes au sein de la Cour constitutionnelle. Et il a expliqué que la loi organique qui est en vigueur actuellement est trop synthétique. et donc sa proposition vient pour compléter, notamment pour empêcher que les juges ne se croient plus de pouvoir qu'ils ne peuvent l'avoir parce que les vides laissés par la loi en vigueur laissent cette liberté. L'honorable Denis Sessanga, qui est initiateur de la loi en vigueur, est revenu sur le fait que, selon lui, le péché originel même de cette cour réside dans le fait que les politiques ont voulu instrumentaliser la cour et les différentes actions, les failles dans les nominations. ont fait en sorte qu'aujourd'hui la Cour a perdu sa légitimité. Et donc il a proposé entre autres de dissoudre la Cour, de refaire la composition de la Cour et de se convenir des nouvelles modalités pour la désignation des membres de la Cour. Et parmi les échanges, quelques points sont revenus, notamment le nouveau mode de recrutement de ces nouveaux juges en tenant compte des compétences de la bonne moralité. En ce qui concerne l'élément moral, on a échangé en disant que l'élément moral ne dépend pas seulement de la loi, mais aussi de l'exemplarité des politiques et de l'éthique et le fait de s'attacher aux valeurs morales. Nous avons aussi discuté, on vient d'ailleurs de chuter avec ça, l'autonomie financière de la Cour constitutionnelle et des différents moyens qui peuvent être mis en place pour que cette Cour puisse avoir les moyens de sa politique. Vous aurez les échanges de ce jour en détail. Nous allons publier le compte rendu sur notre site avec un papier. On appelle ce papier « Éclairer l'avenir » . Chaque fois qu'on a un forum comme ça, On publie le compte-rendu sur notre site. Voilà, donc restez connectés sur nos différents réseaux sociaux et sur notre site pour lire le compte-rendu des échanges d'aujourd'hui. Merci.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Soraya. Alors, pour clôturer notre activité, nous allons accorder la parole à François Kibangula, directeur du pilier politique.

  • Speaker #4

    Merci beaucoup, Soraya. Je remercie tout le monde pour cette participation active. actives et ces forums finalement aura dépassé nos attentes tant par la qualité des interventions et par la richesse des échanges qu'on a eus aujourd'hui. Vraiment merci, merci beaucoup au professeur et à monsieur Debbie Tsisanga. Le but du CC Centre de Recherche, il s'impose depuis trois ans maintenant dans les débats publics pour stimuler les Congolais à réfléchir sur leur pays, sur les questions des politiques nationales, les questions des Nous avons même mis en place depuis 2021. On a lancé Talatala, un baromètre qui surveille ces députés à l'Assemblée nationale. Voilà, ça c'est le site de l'élu. Dans Talatala, vous avez des fiches de chaque député. Je vois que le député était dans la salle. Je vois aussi la députée qui nous a réunis. Donc on travaille avec vous, avec les politiques et avec ceux de l'opposition, ceux de la majorité, pour stimuler les débats publics sur des questions de justice. Et merci encore à notre panéliste. Et merci à tous.

  • Speaker #0

    Onge Anaraiya L'OZ d'un univers de débats passionnants pendant nos forums publics En podcast de Gouteli et du groupe d'études sur le Congo ZERIC

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