Speaker #0Bienvenue sur OrthoBoost, le podcast qui booste les orthos. Je m'appelle Barbara, je suis orthophoniste, formatrice et coach professionnel et je t'invite chaque semaine à me retrouver dans un nouvel épisode pour recharger ton énergie et booster ton quotidien. Hello et bienvenue sur OrthoBoost. Aujourd'hui, on parle de procrastination parce que je crois qu'elle nous concerne tous. Alors la procrastination, on sait tous ce que c'est. C'est quand on a prévu de rédiger un compte-rendu et qu'on trouve mille autres choses à faire à la place. Alors on peut commencer en voulant parler de la procrastination avec une petite citation que j'aime beaucoup, qui est de Mark Twain. Ne jamais remettre au lendemain ce qu'on peut faire le surlendemain. Alors c'est rigolo parce que... C'est assez à contre-courant par rapport à ce qu'on s'est dit les dernières sessions de ce podcast et dans la newsletter aussi sur la gestion du temps. Mais justement, je trouvais que parler de gestion du temps et de parler de procrastination, c'était quand même super intéressant parce que dans la gestion du temps, il y a aussi des choses qu'on ne fait pas pour X raisons, qu'on procrastine. Et ça peut nous donner l'impression d'avoir du mal à gérer notre temps, alors qu'en fait au final... c'est surtout qu'il y a peut-être autre chose derrière. Alors, la procrastination, c'est quoi ? C'est un comportement humain assez courant, qui est souvent confondu avec la paresse, et qui consiste à remettre à plus tard, à repousser, à retarder, à reporter, à attendre à la dernière minute. Il y a plusieurs types de procrastination. La procrastination active et la procrastination passive. La procrastination définie et la procrastination indéfinie. Alors, Pour commencer, ce que tu peux faire, c'est déjà te demander qu'est-ce que tu as l'habitude de procrastiner ? Est-ce qu'il y a une tâche en particulier dans ton quotidien qui systématiquement est procrastinée ? Maintenant que tu t'es posé cette question-là, on va un peu entrer dans le vif du sujet et notamment se demander pourquoi est-ce qu'on procrastine. Et en fait, quand je me suis intéressée à ce sujet-là il y a quelques temps, je me suis rendue compte qu'on a plein de raisons différentes de procrastiner. Il y a l'indécision, l'imprécision, la fatigue, la surcharge, la gestion du temps, bien sûr. Il peut y avoir aussi l'ennui et la frustration, qui fait que finalement on ne passe pas à l'action. La peur de l'échec, celle du regard des autres, le perfectionnisme, l'absence de sens, l'absence d'envie, l'absence d'intérêt, le stress, l'état psychologique, mais aussi des choses comme les neuroatypies, la personnalité et l'estime de soi. Concernant le stress spécifiquement, il y a une étude de 2023 qui a montré qu'il y a une corrélation entre le niveau de stress et la procrastination. Et cette corrélation irait a priori dans les deux sens, c'est-à-dire que lorsque les gens procrastinent, ils ont tendance à se sentir plus stressés, ou en tout cas quand ils ont l'impression de beaucoup procrastiner, ils ont tendance à être plus stressés, mais aussi lorsque les personnes sont plus stressées. elles peuvent avoir tendance à davantage procrastiner. Alors même si la procrastination n'est pas un problème, peut-être qu'aujourd'hui tu t'aperçois qu'il y a certaines tâches que tu as tendance à procrastiner et que tu voudrais pouvoir gérer différemment. Je te propose donc trois outils pour avancer sur ce point et modifier ta gestion de ces tâches. Premier outil, identifier la raison. Je t'ai donné des causes de la procrastination précédemment. Et donc peut-être qu'il y a déjà des choses qui ont fait tilt dans ta tête. Est-ce que c'est parce que tu n'as pas d'énergie ? Est-ce que c'est parce que tu as peur ? Parce que tu manques de motivation ? Parce que tu manques de sens spécifiquement pour cette tâche-là ? En identifiant la cause, tu peux choisir la bonne stratégie. N'hésite pas à mettre le podcast sur pause pour avoir le temps d'y réfléchir pendant quelques instants. Le deuxième outil, ce sera d'utiliser les micro-tâches et les objectifs smart. découper et clarifier. Parfois on n'arrive pas à se mettre dans une tâche qu'on n'a pas envie de faire, qui nous paraît trop difficile, etc. pour toutes les raisons que tu as identifiées précédemment. Et du coup cette tâche nous semble énorme. On a l'impression d'être devant une montagne qu'on ne va pas réussir à gravir, on a l'impression que ça va nous prendre trop de temps, que ça va être trop compliqué, trop difficile, etc. Donc la première chose à faire, c'est de découper cette tâche en petites étapes. Si je prends l'exemple du compte rendu, ce sera d'identifier les étapes de rédaction du compte rendu et peut-être de faire... Une chose à la fois et de s'accorder peut-être aussi de faire ce travail-là en plusieurs fois. Je te conseille d'ajouter un objectif SMART. SMART, spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et limité dans le temps, pour gagner en clarté. Plutôt que de te dire je dois faire ce compte-rendu, tu peux te dire je rédige la partie anamnèse de Thyméo aujourd'hui avant 18h. Ou je rédige la partie anamnèse de Thyméo. aujourd'hui de 13h à 13h15. Comme ça, tu intègres en plus la loi de Parkinson. Tu te mets une limite de temps et bien sûr que ton perfectionnisme ne sera peut-être pas complètement rassuré, mais pour autant, tu t'es fixé un objectif précis, atteignable et tu es plus motivé parce que si ça dure un quart d'heure, ça te paraît tout de suite beaucoup plus faisable. Et on va se servir de cet exemple pour embrayer sur le troisième outil. Lâcher la perfection. Accepter d'avancer imparfaitement. Et accepter d'être libéré de cette pression de la perfection. Beaucoup d'orthophonistes voudraient que tout soit parfait dans ce qu'elles font. Mais la perfection, c'est l'ennemi du progrès. Il vaut mieux une tâche faite, même perfectible. plutôt qu'une tâche repoussée indéfiniment. Si tu prépares un atelier et que tu passes des heures à peaufiner chaque diapo, tu vas t'épuiser et la prochaine fois que tu voudras t'investir dans un tel projet, tu seras peut-être découragé à l'avance parce que tu mesureras tout le temps que tu y as passé précédemment. Mais si tu te donnes une limite de temps et que tu acceptes que ce ne soit pas parfait, tu gagnes en efficacité et tu réduis ton stress. Faire, c'est avancer. Et tu pourras toujours améliorer ce que tu fais après coup. Tu pourras toujours t'améliorer aussi à force de faire. Mais pour s'améliorer, il faut accepter de faire. Donc si tu procrastines, tu ne peux pas t'améliorer. Ce n'est pas possible. Donc voilà, je t'ai proposé trois pistes simples pour sortir de la procrastination. Identifier la vraie raison. Découper en micro-tâches avec des objectifs smart. Oublier la perfection et avancer quand même. La procrastination, ce n'est pas un défaut, c'est juste un signal. C'est ton corps, ton esprit qui t'envoie un message et te dit qu'il y a de la peur, de la fatigue, du perfectionnisme, du manque de sens, etc. Écoute ce message et adapte ta stratégie. La procrastination, c'est quelque chose qui peut générer du stress, comme on l'a vu, et qui peut donc t'entretenir dans des émotions négatives. Tu peux prendre le lead là-dessus et ne pas te laisser prendre à ce piège-là. Tu peux... objectiver tes raisons de procrastination et choisir d'avancer. Rappelle-toi, avancer imparfaitement vaut toujours mieux que de rester bloqué. Choisis une tâche que tu repousses depuis trop longtemps et applique un de ces outils, juste un aujourd'hui. Raconte-moi le soulagement que ça t'a apporté. N'hésite pas pour cela à m'envoyer un mail ou à m'écrire sur les réseaux. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode d'OrthoBoost. Si tu l'as aimé, bien sûr, partage-le avec tes collègues. Pense à t'abonner et à noter le podcast avec plein de petites étoiles. A très bientôt pour un nouvel épisode inspirant.
